Anesthésie générale en médicine dentaire E D I T , D R I A L S 329 without this benefit. The need for general anaesthe- sia in dentistry undoubtedly exists and if it were available, many more patients would request it. Not only would this relieve stress and anguish, particu- larly in children, but it would produce better working conditions for the dentist and allow exten- sive restorative and peridontal procedures to be carried out in one sitting, thus reducing the cost to the patient. How can dental patients get better access to general anaesthesia? The dentist is reluctant to leave the comfort o f his office where he can do good work with his own equipment in familiar surroundings. Likewise, the anaesthetist is unwilling to venture from the hospital operating room where he feels comfortable and safe amongst the complex technol- ogy he has assembled. Economic considerations favour this separation: the state will not provide for anaesthetic equipment outside the hospital nor equip special operating rooms inside the hospital to accommodate dentists. One practical answer may be a dental office designed and equipped for the administration of general anaesthesia. Such offices have been pro- vided by practicing dentists or groups of dentists; they have also been set up by dental anaesthetists who then invite other dentists to bring their patients to such an office for dental procedures under general anaesthesia. This solution requires considerable capital expenditure and enterprise if both the dentist and the anaesthetist are to be satisfied with the working conditions, The specialist anaesthetist who ventures from the operating room into an office will ask himself the question, is it safe to do this and should I be seen doing it? With this question in mind, we learned of Dr. Kay's practice which represents yet another ap- proach; general anaesthesia is provided in practi- cally any dental office with the anaesthetist's own portable equipment. In this issue, Dr. Kay describes the organization of his practice, his selection of patients, anaesthetic technique, postoperative care and follow-up. Since he has practiced this approach to office anaesthesia successfully and safely, we encouraged him to report it in our Journal. We believe anaesthetists have an obligation to provide dental anaesthesia. In our opinion, this paper reports an uncommon but successful and therefore possible approach which we hope will provoke reflection and constructive discussion. References 1 Keys TE. The History of Surgical Anaesthesia, Dover Publieatmns Inc., New York. 1963. 2 Notation: Boston Medical and Surgical Journal, April 14, 1848. Anesthdsie gdndrale en m dicine dentaire Les anesth~sistes contemporains semblent avoir oublir, ou prrfrrent oublier, qu'ils doivent leur situation dam le monde m~dical ~ deux dentistes: Horace Wells, qui a inhal6 du protoxidc d'azme lois de l'extraction sans douleur d'une dent infectre et William Morton, qui a ouvert la vole h l'anesthrsie en d~montrant que I'iuhalafion d'~ther di~thylique permettait une chirurgie sans douleur. La premirre administration d'6ther pour extrac- tion dentaire sans douleur d'une dent remonte ~t 1842 ~t Rochester, New York. Le Dr. Elijah Pope a alors extrait une dent d'une Mile Hobble qui avait prralablement re~u de l'rther imbib6 sur une servi- ette. L'anesthrsiste 6tait un 6tudiant en chimie, William Clarke, qui avait drift acquis une certaine e x # r i e n e e darts le domaine. Nathan Colley Keep, plus tard doyen de la facult~ de mrdecine dentaire b. Harvard, a administr6 des inhalations interrnittentes d'4ther, le sept avril 1848 h l'4pouse de Henry Wadsworth Longfellow lors de son premier accou- chement. C'est le premier exemple d'anesthrsie obstrtricale jamais enregistr~ en Am~rique du Nord. Historiquement, la discipline de l'anesthrsie dolt beaueoup ~ la profession dentaire. Durant les 139 ans qui ont suivi la premiere inhalation de protoxide d'azote par Horace Wells, une nouvelle discipline ind~pendante est apparue et des millions de patients profitent chaque annre d'op&ations chirurgicales sans douleur. L'anesthrsie s'est de- puis d r v e l o p l ~ grace aux progr~ de la technologic, de la pharmacologic et de la physiologic mais nous remonterons toujours ~ la d~couverte du dentiste de Hartford au Connecticut. Malheureusement, les anesthrsistes n'ont pas d~montr6 beaaeoup de gratitude h l'rgard de la 330 C A N A D I A N A N A E S T H E T I S T S ' SOCIETY J O U R N A L profession dentaire. L'anesthEsie dentaire n ' e s t pas tr~s bien vue parmi les anesthEsistes. La premiere responsable de cette situation est la tradition qui a attribu~, sans raison, la cavit6 orale ~ une profession et le reste du corps i~ une autre. La profession mfdicale s'est concentrEe dans les hEpitanx o~ l'&iuipement et le secours sont disponibles et oO i'anesth~sie, lorsque requise, est payee h mfime les fonds publics. La mEdecine dentaire, au plan de la chirurgie et de la restauration, est basEe sur la pratique en cabinet privE. Ce n ' e s t que rEcemment que certains chirurgiens stomatologistes out accEdE ~t la salle d'opEration oi~ ils sont plus ou moins tolgrEs. Cependant la majorit6 des dentistes n ' o n t pas acc~s anx hEpitaux et sont par le fait m~me coup~s des anesthEsistes du milieu hospitalier. Dans son cabinet, le dentiste utilise son propre outillage et son personnel est form6 en fonction de son genre de pratique. Les dentistes ont d~velopp6 leur propre approche vis-a-vis de l'anesth~sie: ils utilisent habilement l'anesthEsie rEgionale et les techniques de sgdation mais seuls quelques dentis- tes ont ~t~ entraln~s it administrer une anesth~sie gEn~rale. Toutefois le dentiste-anesthEsiste n ' a pas de statut officiel parmi les anesthfsistes mEdicaux. I1 en r~sulte q u ' u n patient qui peut profiter d'une anesthEsie sans danger darts le cas d ' u n e chirurgie plastique mineure doit endurer les souffranees encore plus grandes d'une chirurgie dentaire sans le b~nfifice de I'anesth~sie. L'anesth~,sie g~nErale est souvent nEcessaire en mEdecine dentaire et si cUe 6tait disponible, de nombreux patients s'en prE- vaudraient. Cela contribuerait non seulement ~t diminuer le stress et l'angoisse attaches ~ la chirur- gie dentaire, particuli~rement chez les enfants, mais encore ~ am~liorer les conditions de travail du dentiste. L'anesthgsie permettrait de pratiquer des interventions de restauration et de pgriodontie importantes au cours d ' u n e seule scEance, rEduisant ainsi le coflt pour le patient. Comment les patients de m~decine dentaire peuvent-ils avoir accks A l'anesthgsie gEnErale? Le dentiste hEsite ~t sortir de son cabinet oia il peut travaiUer aver ses propres instnaments darts un environnement familier. Pour les m~mes raisons, l'anesthEsiste pr&ere ne pas s'Eloigner de la salle d'ol~ration de I'hfpital oi~ un 6quipement spE- cialis6 est ~ sa disposition. On doit souligner que des considerations 6conomiques entretiennent cette separation: l'Etat ne fournira pas d'6quipement d'anesthEsie en dehors de l'h6pital et n'Equipera pas non plus les salles d'op&ation pour accomoder les dentistes. La solution pourrait ~tre un cabinet dentaire con~u et 6quipE pour l'administratiou de t'anes- thEsie gEnErale. De tels cabinets oat Et~ mis sur pied par des dentistes et des groupes de dentistes; ils oat ~galement 6tE months par des anesthEsistes qui ont alors invite d'autres dentistes ~t amener leurs pa- tients ~ leur cabinet pour une chirurgie dentaire sous anesthEsie gEnErale. Cette solution exige des inves- tissements considErables et beaucoup d'astuce afin d'Etablir des conditions de travail satisfaisantes rant pour l'anesthEsiste que pour le dentiste. Pour ranesthEsiste-spEcialiste, sortir de la salle d'opEra- tion reprgsente un risque et il hEsitera avant de s ' y aventurer. En gardant cela ~ l'esprit, rappelons-nous l'ap- procbe du docteur Kay dans ce numEro: r anesthEsie gEnErale est disponible chez pratiquement t o u s l e s dentistes avec le concours d'anesthEsistes possE- dant leur propre ~luipement. Le docteur Kay d ~ r i t I'organisation de son cabinet de consultation, la selection de ses patients, sa technique d'anesth6sie, les soins post-opEratoires et les contrbles sub- sgquents. Etant donne le succ~s du docteur Kay, nous avons cru bon de lul ouvfir les pages du journal. Si cette approche est pen commune, elle est nEanmoins possible et nous espErons qu'elle sera discut6e et imitEe par de nombreux anesth~sistes car il est de leut devoir, nous croyons, de procurer I'anesthEsie dentaire l~t ott elle est requise.