A57602 6 77 -v FAR~Z ~~vJ3RPLY W QiF THE H OM 0 EO PAT H'IC' -LI B5RARY - __ - - ~ ---- ~ ~ ~ -~g34 loe~ -----2 7~. 0 FORMULAIRE PATHOG1tNETIQUE USIJEL oU GUIDE HOMOEOPATHIQUE POUR TRAITER SOI-MtME TOUTES LES MALADIES$ DOLEI IMPRIDMERIB DE PILLOTW. FORMULAIRE PATHOG1 NETIQUE USUEL oU GUIDE HOMOEOPA-THIQUE POUR TRAITER SOI-MEME TOUTES LES MALADIES, PAR M, Jo PROSTJ5CUZON, MEDECIN,9 MEMBRE DE LA SOCIETE D'EiftLATI0N DUi JURA, do la Sociktd d'arch~ologie, de a oologie, do la Sociktý galicanc do m~dccine lsomccopathique de Paris. PARIS, J. -B. BMILLIERE ET FIbS, LIBRAIRES DE L'ACADEMIE IMPERIALE DE M1EDECINE, Rue ilautefeullle, 19; LONDRES. H. BAILLIERE, 29 REGENT-STREET; NEW-YORK. H. BAILLIERE,9 209, BROADWAY; MADRID. BAILLY-BAILLIERE, CALLE DEL PRINCIPE, 1 1 858. AVANT PREFACE. CET ouvrage est spdcialement destine aux personnes etrangeres a l'art de la m'decine; cependant nous n'en avons pas pour cela rabaiss6 le style d'une fa~on par trop vulgaire; nous avons voulu que 1'homme de science, tout aussi-bien que l'artisan et le chef de famille, pussent y puiser en toute assurance, sans que la moindre obscuritd dans 1'expos6 des syniptomes, ou la methode de traitenent, vienne leur causer la plus legere indecision sur la nature de la maladie, le choix des rem edes A lui opposer, et leur mode d'administration dans les cas aigus comme dans les cas chroniques. Pour arriver "a cc but, nous nous sommes mis en lieu et place du vulgaire, et nous avons compuls6 avec soin tous les ouvrages homceopathiques qui ont paru jusqu'a ce jour; nous avons envisage6, sous cc nouveau point de vue, les causes qui, jusqu'ici, les avalent rendus si difficiles h comprendre de la majeure partic des lecteurs. Ces causes sont au nombre de deux: ou ces ouvrages sont trop scientifiques, ou bien its sont trop brefs ct trop avares de details. Dans le premier cas, uts sont inintelligibles pour la masse; dans le second, uts sont lellenent insuffisants, que le lecteur marcle d'Mesitation en hesitation a chaque page, et finit tout bonnerent. par nc savoir quc faire. VII Les C'cueils que nous devious 6vitcr pour reussir Ai faire un livre qui put remplir notre but 6tanl une fois reconnus, nous nous sommes decide, tout en tremblant, "a 1'crire. Et certes, notre crainte n'eLait pas sans fondement, car d'illustres maitres dans l'art de gu6rir avaient deja trait6 le sujet que nous osons aborder, et le champ de ]a science m'dicale avait 6te si bien moissonne par eux que, n'y trouvant plus rien A glaner, force nous a e1e de tirer bon nombre d' pis de leurs gerbes-, afin de ne pas revenir les mains vides. Aussi, avouerons-nous en Loute humilite notre larcin toutes les fois qu'il y aura lieu, afin de rendre ' Cesar ce qai appartient at Cesar,. et de ne pas meriter que l'on nous applique la fable du geai qui cherche a se parer des plumes du peon, si naivement racont~e par le bon Lafontaine. Nous allons exposer maintenant le plan de l'ouvrage, tel pie nous l'avons congu et execute: 40 Les maladies y sont classees d'apris un ordre clair et methodique, cre' par M. le docteur Grisolles, ce qui en permet de suite la recherche; elles comprennent quinze classes, qui sont subdivis~es en ordres et genres; 20 Les symptbmes propres a chaque maladie y sont ininuticusement detailles, et tous les termes saien-tifiques sont suivis de leur traduction en langue vulgaire, mise entre parenthise; 50 On y trouvera aussi le diagnostic difflrentiel, c'est-A-dire les signes auxquels on distingue une maladie diff~rente d'une autre qui lui ressemble, et de plus, ]a (luree probable de 'alfection; 40 Le pronostic sur l'issue de la maladie, et les symptrmes indiquant lc danger ou l'approche de la mort chez lc malade. ViI Vient ensuite le traitement qui comprend: 40 Le Dom des medicaments "a employer pour chaque maladie; w9' Les sympt6mes pathoge~n-etiques de chacun de ces m'dicaments, afin qu'on puisse aise~ment choisir celui qui convient contre l'affection dans laquelle on les de" signe, et sous laquelle uls se trouvent place's; 30 La quantite' de globules qu'il faut du me'dicament, sa dilution la plus convenable, et la quantite' d'eau dans laquelle on doit le faire dissoudre; 40 Son mode d'adininistratLion, c'est-a'-dire le nombre de cuillere'es qu'on devra en donner par jour, et les teinperaments auxquels ii convient de pre~f6rence; 50 Les indications qui exigrent la repetition, la suspcnision ou le changement du medicament; 60 Enfin, les antidotes de tous les rem~des employe's dans le cours de 1'ouvrage. Chaque maladie ayant son traiternent de'tail1e' au-dessous d'elle, ii n'y a plus d'incertitude ni d'Wesitation possibles pour celni qui voudra se servir des indications contenues dans cc livre, Nous avons exclu de cc traite' les maladies e~trange'rcs au climat que nous habitons; nous avons omis en outre celles qui exigent la pre~sence du me~decin, on ]a ne6 -cessite' de pratiquer 1'auscultation, science. qui ne s'acquiert que, par une grande habitude, et que la plupart de, nos lecteurs ne, pourraient Iii comprendre, ni niettre, en usage. Au reste, ces affections sont rares et se pr6 -sentent peu souvent. Comme nouis avons l'espoir que, notre livrc recevra un accueji favorable de ceux pour lesquels nous l'avons &orit (pe'res et rne'res de famnille, chefs d' etablissei~ients et commrunaut~s religicuses, etc.), nous nous somines fait tin devoir de conscience d'6vitcr, tout cc qui aurait pu por Vill ter ombrage 'a la pudeur meine la plus s'crupuleuse. Un tableau de la doctrine de Hahnemann, compare A celui de la me'decine des &'oles, aiinsi qu'une table g6ne'rale des maladies, sont annexes A ce volume. Je me permets de remercier ici les auteurs qui ont bien voulu me laisser recueillir une partie des fruits de leurs travaux pour l'annexer A ce volume; je leur en tedmoigne publiquement toute ma gratitude, particulie'rement A ffl. le docteur Teste. J. PIROST-LACUZON. PREFACE. Cette preface est la refutation des objections que MM. les m'decins allopathes, ou de I'Icole officielle, font contre l'hoinceopatbie; l'auteur engage donc fortement le lecteur a vouloir bien la lire en entier, afin de former son opinion "a cet egard. Ce livre, dont les formules sont le fruit d'expe'imentations particulie'res, d'observations pr~s du lit des malades, et d'emprunts faits aux meilleurs auteurs, a ete ecrit par moi, dans le but de propager la settle et vraie me'thode de guerir rapidement, doucemnent et sAremnent les maladies. Je sais que nos nombreux adversaires se plaisent A. repandre le bruit que l'homceopathie est du pur charlatanisme, et, ce qui est plus fort, que cette maniere de traiter est des plus dangereuses, vu qu'elle comporte l'erploi de poisons actifs qui peuvent tuer le malade; ou encore, que c'est une mddecine nulle, dont les mddicaments sont sans action. Une grande partie de ceux qui parlent ainsi savent qu'ils mentent; mais ils mettent en pratique, pour leur plus grand avantage, le fameux adage qui dit: Mentekzp nteutez; ii en reste toujoitrs quelque chose. Je tiens donc h dclairer le public sur la nature de ces assertions, et a lui prouver que l'hommeopathie est lI settle et veritable medecinc. Si quelque chose d'acerbc ou dc blessant s'Cchappc, malgre rnoi de ma plume., si le x fouet de la satire ou du ridicule fait entendre quelquefois ici son claquerent, je declare formellement A l'avance que cela ne s'adresse nullement aux personnes que je respecte, mais bien aux doctrines. Ce devoir rempli, je me resume et je dis Toutes les sciences progressent, hors la inmdecine; pourquoi cela?... On ne guerit pas mieux, sinon moins bien, les maladies qu'on ne le faisait ii y a plus de mille ans; pourquoi cela?... A voir les imposants arsenaux de midicarnents dont dispose la mddecine ancienne ou allopathique, et ]a quatrieme page de nos journaux, un sauvage transportd dans notre pays doit supposer que nous devons Wtre A l'abri du mal, et mourir centenaires; pourquoi le contraire a-t-il lieu?... A voir Pair d'importance de certains docteurs, A entendre leur langage obscar et empihatique, leurs thedories vagues et erronees quand elles ne sont pas ridicules, ne doit-on pas supposer qu'ils ont la vraie science en partage et qu'ils sont les distributeurs de la sante; pourquoi n'en est-il rien?... Pauvre public! tu ne saurais mipondre a tous ces pourquoi; tu montres du doigt la plaque fastidieuse et obligdee, portant cette suscription; UN TEL, DOCTEUR EN MEDECINE. Et c'est k\ ta rdponse. ildlas! un diplAme de papier ou de parchemin, efitil la surface d'un hectare, ne fait pas plus un mddecin que l'habit ne fait le moine. Hippocrate n'avait pas de diplome, et de nos jours ii serait sans doute poursuivi comme exergant ilidgalement la medecine. Non, un diplgme ne fait pas plus un mddecin, que I'Ipee ou le fusil ne font le soldat et la selle le clheval; un diplome est la tartine. do confitures qu'on donne A l'enfant qui a bicn lu on bien recit6 une fable, dont ii ne comprendra le sens que plus tard; un dipbame est l'attestation qu'on a ecout6 ou non ecout6, Ipendant quatre ans, les quelques verites perdues au milieu des erreurs qui se debitent dans nos facultes de medecine, et qu'on a soigne, pendant deux ans, quelques malades dans un h6pital, voila tout; ce n'est pas autre chose; aussi, je n'ai jamais compris qu'on plit se glorifier d'un dipl6me, bien que j'en aie trois ou quatre qui dorment au fond d'un tiroir. Je sais qu'on peut carresser une erreur de bonne foi, qu on peut se croire dans le vrai, n'y dtant pas; mais je n'ai jamais pa comprendre que lorsqu'uue chose est present~e comme meilleure que celle que ]'on posside, quelques esprits poussent Ia mauvaise foi, la paresse, ]a routine ou les prejuges, jusqu'au point de ne vouloir pas meme experimenter si cela est vrai ou faux. Gui, je le repete, ii n'y a pas de medecine vraie, hors la mddecine des semblables; je prouverai que la medecine des deoles qui se dit officielle, ne connait ni les maladies quant h leur essence, et encore moins les medicaments a leur opposer. En veut-on des preuyes?... Ecoutez ce qu'ont kcrit a cc sujet quelques-uns des princes de la mddecine officielle; je puise mes arguments dans le guide des gens du monde dans le choix d'une me'decine, par MT. Auguste Guyard, membre de plusicurs societds mddicales, et dans d'autres ouvrages dont je cite les auteurs. Yoyons ce que dit le cellkbre Boerhaave, mddecin des plus distinguds: (( Si l'on vient A peser mfrement le (C bien qu'a procur6 aux hommes une poignee de vrais ( fils d'Esculape, et le mal que l'immcnse quantitd ( des me'decins a fait au genre humain depuis l'originc de l'art jusqu'a ce jour, on pensera sans doute qu'iI (( serait plus avantagoux (luil n'y cfd jainais ou do NI me'decins dans le monde. ) ( Inst. me'd., page 401. ) Sthal e'value A 7 sur 40 le nombre des malades qui succombent, sous los coups des me'deciris. Voici ce qu'il dit, en parlani de la therapeutique allopathique: ( Je Svoudrais qu'une main hardie entreprilt de neLtoyer ~.ceite 6table d'Augias; j'ose pe~netrer dans cette science Speuple'o d'erreurs, oii ]a langue ost aussi de'fectueuso Sque ]a pens~ee, oii tout est "a refondre, les principes et la mati~re. )) ( Voyez Aliberi, dans ses Prole'goin~nes de the~rapeutique ei de matie~ro medicalo. ) Pierre Franck regardait les me'decins comme dangereux, et invitait les gouvernetnonis A les rendre responsables des milliers do meurtres qu'ils oommettent,. ou bien encore de lour interdire l'exorcice de lour profession. Girtanner pre~tend quo 1l'obscurite' qui entoure. la me" decine esi trop profonde, pour qu'il puisso y pe'netrer un rayon do soleil a 1'aido duquel il soiL pormis do s'orienter: (( He'as! dit-il, qui parviondra A d~couvrir le pou. do bon grain perdu dans 1'immenso fumier que les me'decins ontassent depuis deux mulle ans? ) (Discours du ddput Wolff a' la Chambre des representanls de Hesse, en 1 839. Bordeu, le ce"lehro Bordeu, s'e'criaii ( Yoiha' trento Sans quo jo devine, ct jo suis las do doviner. )) Giliberi, premier me~decin do Stanislas, roi do Pologne, me'decin en chef do lT'HLil-Dieu do Lyon et dos epide'mies, a prouve' en un ouvrago en deux volumes, intitule6: L'Anarchtie rn'dicale, ou -1a imedecine consid'r~e' comrne nuisible a' la soci~t', quo los me~decins. los plus savants sont los plus dangercux, et ceux qui tuont davanto geodoeinalades, vu qu'ils no doutent do rien. Bartihez, non momns c~lI'bre quo Bordou, disait graveenientqu'il no crovail pas it Ia me'decino-: Nous XIII soinmes, disait-il, des aveugles qui frappons avec ( un bWton sur le mal on sur le malade; tant micux (( pour le patient, si c'est le mal que nous attrapons. )) (WMmoires de M. Dubarry, tome VI. ) Un rndecin de Paris, aujourd'hui en grand renom, et que je ne nomne pas, disait: ( Quand on a fait la mddecine pendant dix ans, on ne pent plus avoir ( de conscience. )) Bichat, l'illustre Bichat, une des gloires de la Franche-ComniA, s'ecrie: ( La mati~re me'dicale est de toutes (( les sciences celle oui se peignent le mieux les travers de 1'esprit humain; que dis-je? cc n'est point une ( science, c'est un mdlange informe d'iddes inexactes, (C d'observations pudriles, de moyens illusoires, de ~ formules aussi bizarrement congues que fastidiense(C ment assembides. On dit que la pratique de ia nmedecine est rebutante; je dis plus: elle n'est pas, ( sois certains rapports, celle d'un homme raison( nable, quand on en puise les principes dans la plu( part de nos mati res mddicales., (Anatomic gne'rale. Considgr. gene'r. ) Rostan pense comme Bichat: ( Chaque denomina( tion de classe de medicaments, chaque formule mdme, ( est une erreur., (Cours de me'decine clinfique, tome icr, pages 85 et 407.) Broussais, le fameux Broussais, ddfinit la mddecine, en disant: ( Qu'elle est l'art de bercer les malades d'un (C espoir chimnrique.)) (Yoyez ce qn'il en pense, et le degoutant tableau qu'il en trace dans son examen des doctrines mddicales, pages 827 et 838.) Son 6l6ve et son ami, le savant mddecin Frappart, s'dcrie: (( Mec decine, panvre science! mddecins, panvres savants! ( malades, pauvres victimes! )) Puis ii rcprend: Tous les vingt ans au plus, la m6mc 6colc change MYV Sde syst eme; parfois ii y a deux ou trois syst emes Sdans la in~me &,ole; bref, parmi les me'decins sortis Sd'une mdme e~cole et ayant le melme syst~me, ii n'y Sen a pas quatre qui puissent s'entendre au lit du maSlade. Votre science est dans l'anarchie, votre profession en decadence, votre metier sur le bord de 1'ablime; vous n'Iavez point de corps medical; vous Svivez dans 1'isolement, la. haine et le mepris les uns Sdes autres; la. dconsidedration vous envahit de toutes ((parts; vous e~tes sans re~sistance comme sans puis((sance, et le moindre choc, longtemps et courageuseSment reipe&e", ache'vera. de vous perdre. 3'ai donc un "profond dedgouit de la me'decine et des me'decins. (Letires sur le rnagnetismie, page 1444.) Voyons maintenant cc que MNM. de ]a faculte' pensent de nos jours de leur art. D'abord, je ferai grace au ]ecteur d'une foule de citations qui ne pourraient que I'ennuyer; qu'il lui suffise de savoir qu'apr~s le renversement successif d'une foule de syste'mes pr6neds tour 'a tour, et dont le dernier venu s'etablissait sur les ruines de son preidecesseur, F'ecole de Paris professe en cc moment I'eclectisrnie, c,'estL-"a-dire la negation de tout Systerne propre; e'est un protestantisme medical dans lequel chaque individu puise dans une foule de syst~mes cc qui lui plait et cc qui flatte sa manie~re de voir, comme de me~me le protestantisme religicux cornmente la bible et I'&vangile d'autant de mani~res diffdrentes qu'il y a d'individus. Qu'en re'sulte-t-il? que 1'Ecole de Paris a autant d'e'clectismes on de sectes diffdrentes qu'il y a d')dclecteurs. Diles-moi alors quelle diffhrenceil y a entre cet - itat et une anarchic me'dicale? Ecoutez maintenant ce que dit de la me~decine soidisant officielle M. 1rchal de Calvi, professeur aggre'ge de la faculte" de Paris, dans un article que la France me" dicale et pharmaceutiquc a rcproduit en juillet 485i: ~ Nous construisons une tour de Babel, ou plut6t nous Wc n'en sommes pas melme lA; nous ne construisons rien; c nous sommes dans une vasle plaine oii se croisent une c multitude de gens, ceux-ci portant des assises, ceuxlA des cailloux, d'autres des grains de sable; mais (( personne ne songe au ciment; nulle part le terrain W n'est creuse pour recevoir les fondations de l'difice, et quant an plan gn ral de l'ceuvre, ii n'est pas c meme esquisse.... La doctrine la plus generale qui c existe, est la doctrine bomoeopathique; cela est e dtrange et douloureux; c'est une honte pour la mec decine, mais cela est..... Cette doctrine est la plus Scomprehensible et la plus g6n~rale qui existe; ii faut c avouer que nous lui avons fait un bon emprunt pour ( le traitement prophylactique de la scarlatine, et ii ne serait pas impossible qn'on pftt lui en faire encore ( d'autres aussi utiles. )) Youlez-vous savoir maintenant en quels termes ii parle de la medecine des h6piaunx? Ecoutez son avis sur les observations de M. Bouvier, medecin en chef d'un des grands hopitanx de Paris: Les faits allh(c gues par M. Bouvier sont des exemples de cette deplo( rable midecine que j'ai appehie pisodique, qui est c la medecine des b6pitaux, et qui donne 'i la societ' ( des medecins. obliges de recommencer leur education (( mIdicale aux depens des malades, pendant plusieurs c annees de tdtonneme'nts, d'essais, de hasards et de c revers, an milieu des anxietes de l'esprit et des angoisses de la conscience; medecine dite clinique, qui, c dans la maladie, s'attache A l'episode, At l'accident ( actuel, h Ia manifestation du moment, et neglige la c maladie elle-meme; medecine rnensongere, qui se c donne des airs d'exactitude mathematique, en faisant XVI servir des chiffres "a dmontrer des gudrisons que I 1'heure suivante ddment; mddecine de bcdigeon, qui e 'tend sur les murs en ruines une couche de chaux, ( quand ii faudrait les reprendre par la base et tout ( renouveler, pierres et ciment. Et ii n'est pas besoin ( de mesurer les termes, attendu qu'il s'agit ici de l'erreur de tout le monde, et non pas seulement d'une ( erreur personnelle. )) Bon Dieu! que dirait-il donc d'une partie de nos docteurs de province; comment traiterait-il le bois see, s'il traite ainsi le bois vert?... C'est cependant un allopathe qui parle ainsi. Si vous dtes ddsireux de savoir comment un autre homme de science bien connu (M. Louis Jourdan) stigmatise les dmissions sanguines de la vieille deole, et proclame sa sympathie pour la mddecine hommeopathique, lisez le journal le Sigcle, n' du 5 janvier 4856, a propos de la conservation des sangsues. M. Bouchardat, professeur h la facultd de Paris, dit formellemenL, dans son Manuel de matie~re mddicale thdrapeuthique et de pharmacie, page 9, < que la ( science mddicale n'est pas faite, et qu'elle est, pour ( ainsi dire, toute h ddifier. ) M. Malgaigne, professeur " la mdme facultd, dans ]a seance tenue h l'Acaddmie de mddecine, le 8 janvier 4856, s'exprimait ainsi: (( Absence compI~te de doc( trines scientifiques en inddecine; absence de prin( cipes dans l'application de l'art; empirisme partout, ( voik l'dtat de la mddecine., Et le mddecin de l'hospice de la Pitid, M. le docteur Yalleix, savez-vous ce qu'il dit 'ala page 44 du tome Icr de son Guide du mddecin praticien? Ecoutez: Q Que de regrets on dprouve, en voyant tant d'dtudes, ( de veilles, de gdnie, ddpenses pour obtenir d'aussi XVII f faibles resultats! que d'erreurs pour quelques ve' ((rite~s J'en passe, et des neilleurs. Je pourrais citer Magendie, Broussais, Recamier, &Brard, Chomel, Barbier d'Amiens, Munaret, etc., etc., docteurs bien connus, qui oft justenent stigmatise les abus ou les erreurs de leur ecole, et dont plusieurs ont temoigne hautement de leur predilection pour l'homceopathie. Quoique minime medecin de province, j'ai eu des relations verbales et ecrites avec les plus hautes sommites m~dicales de notre ~poque, tant en France qu';t l'Itranger, et ces relations ont forme mon jugement sur ]a valeur de cette science; c'est pour cette raison, que riche de faits, je me suis permis d'enoncer tout haut mon opinion en fait de medecine, parce qu'elle est fond~e sur des certitudes, et n'est point bas6e sur un vain caprice ou sur l'attrait que peut offrir une nouveautd mddicale; l'tude de l'homnoeopalhie est hedrissde de difficultes trop penibles, pour qu on Ja fasse en guise de passe-temps. Des medecins disent, et des gens du monde pensent que l'hommopathie est du charlatanisme; que c'est une medecine nulle, abandonnee; ou hien, pour mieux en degoiuiter les malades, les premiers font courir le bruit que l'homceopathie n'emploie que des poisons actifs qui tuent le patient. Ceux qui tiennent ces propos n'y entendent rien; tout medecin qui parle ainsi ne connait pas un mot d'homoeopathie; cela est si vrai, que je le mets au defi de m'en expliquer les principes, et de me deVcrire l'action pathogeJneVtique d'un seul des me~dicaments qu'elle emploie; et cependant ii y en a qui se vantent de la connaitre, mais de n'en pas faire, ht cause du mepris que ]a mSthode leur inspire. 0 mensonger orgueit! XVIII Malheureusement ces calonnies se repandent sourdement, et excitent de la crainte et de la repulsion chez les malades pour ce mode de traitenient. Je vais donc ddmasquer ces basses et jalouses calomnics: pour cela, les preuxes sont surabondantes. Exarinons d'abord la question, qui consiste 'a savoir si l'hornceopathie est du charlatanisme. Qu'entend-on par charlatanisme, sinon 1'art de presenter comme science ce qui n'en est pas une; oa bien, d'attribuer h des prdparations quelconques des vertus qu'elles ne posse'dent pas, on dont on n'est pas swr? L'homceopathie, bien plus que la doctrine des dcoles, est A l'abri de ce reproche; La mddecine des facuites, qui se donne comme la science infuse, n'a ni bases, ni principes, ni dogmes vrais; l'erreur est sa boussole, et 1'incertain son horizon. Deinandez a cette soi-disant science oui elle va? elle n'en sait rien; arbre abitardi, sur le tronc duquel chaque siecle, et plus tard chaque individu, est. vena greffer.un systeme et retrancher celui que l'on admirait la veille, ii est maintenant sans fruit, sans s"ve et sans vigneur; c'est un arbre sterile, un mantean d'arleqnin fabriqud de mille pieces, ou mieux encore, un ceuf non fdcondd qui, depuis deux mille ans, attend en vain qn'un rayon de soleil le fasse eclore. N'accuse donc pas l'bomoeopathie de charlatanisme, ' science vaine, dont le spectre erre au hasard, portant dans son sein le drnion du scepticisme et de la jalousie, quand ce n'est pas celui de la haine. La mddecine officielle connait-elle mieux l'essence des maladies?... Non; aveugide par un grossier materialisme, elle vent voir et palper; or, l'cssence des maladies est iinponddrable, et leur diversitd de symptolmes n'est que la maniere pathologique d'dtre, d'une force inconnue dans son essence, espece d'dther invisible et XIX impalpable, intermddiaire entre l'ame et la matie~re, que l'homoeopathie ddsigne sous le nom de dynarisme vital. Or, conme l'dtat pathelogique modifie cette force de mille manieres differentes, selon les individus et les tempdraments, ii est absurde de croire 'a l'identild parfaite des maladies. (C'est aussi l'avis de M. Amdd~e Latour.) Voila pourquoi les mndthodes curatives doivent varier; voilh pourquoi l'allopathie agit en aveugle et cache, sous quelques mots sonores etvides de sens, La pauvret6 ou la nullitd la plus compkete et La plus ddrisoire. Croyez-vous que La mddecine ordinaire connait beaucoup mieux l'action des mddicaments qu'elle emploie? Pas le mois du monde; elle expdrimente les mddicaments sur l'homme malade, au lieu de les experimenter sur l'iomme en santed; aussi, dcmandez aux mddecins comment ils feront pour ddmdler les symptomes pathologiques ou ceux propres de La maladic, d'avec les sympto'mes pathon o dr;ntiqu es ou me'dicamenteux de la substance ingdree?... Ensuite ne faut-il pas quc cette meme substance soit exp rimcntdc dans toutes les maladies, si l'on veut savoir quelles sonL celles qu'elle est apte A gudrir?... Qui done entreprendra ce travail que je dis imp6ssible? Elle ressemble a un fou qui, voulant juger de La bcautd d'un morceau de musique, se servirait pour cela d'un instrument brisd ou faux. L'cxpdrimentation sur les animaux ne prouve rien non plus; chacun sail que plusieurs d'entr'eux broutent impundment des plantes qui sont des poisons pour l'homme, et que certains vege'taux toxiques pour lc cheval sont sans effet sur le bwuf; rien ne peut done etre conclu A cet egard. Vous voycz done que les medecins des deoles appLiquent les medicaments sans en connaitre les effets, et sans savoir mnme en vertu de xx quelle loi ius peavent ou doivent guerir; posez-leur celle question, et je les mets au defi de -vous rdpondre, sans tomber dans la loi de similitude ou homoeopathique; demandez-leur pourquoi uts vaccinent; pourquoi sur une partie ddja irritde uts provoquent une seconde irritation artificielle, au moyen d'un v~sicatoire ou d'un emplatre; pourquoi its ordonnent l'ipecacuanhia contre les vomissements, les purgatifs contre certaines diarrhdes, etc., etc.; qui donc, micux que votre mddecine, qui a la prdtention de se dire exacte, mdrite le titre de mddecine fausse et fallacieuse? Oh! qu'il est pdnible et douloureux de savoir qu'une foule d'hommes drudits et consciencieux, d'hommes savants et respectables a plus d'un titre, sacrifient leurs anndes et s'dpuisent A tourner dans un cerele ron tinier qui les ram nera sans cesse au point d'ou" ius sont partis, sans qu'ils avancent jamais d'un seul pas vers le progr's. L'homceopathie, plus heureuse que sa rivale, 6tudie minuticusement les sympt6mes de la maladie qu'elle a a combattre; elle saisit dans tout leur ensemble ces manifestations perturbatrices de la force vitale ou dynamique, qui sont les signes muets par lesquels elle traduit au-dehors le danger que court 1'organisme; puis, apres avoir esquisse exactement le tableau de ces sympt6mes pathologiques, elle choisit parmi ses mddicaments, tous expe'rimentes sur 'Izomme en sante', et dont elle connait d'avance tous les effets, celui qui, par ses sympt6mes mddicamenteux, offre le plus de ressemblance, on esttle plus homceopathique A la maladie, pour l'adrinistrer au malade; or, quand ce choix est bien fait, la gudrison, surtout dans les cas aigus, est pour ainsi dire certaine, et etonne par sa rapidite. Mais, s'ecrient nos fougueux adversaires, ces meddicaments sont tous des poisons; ou bien uts disent: vos xx' globules sont trop petits; its ne peuvent rien faire; j'en avalerais plein un chapeau. Nous allons leur repondre, afin d'edifier le public sur la loyaute de leurs assertions, et le mettre a meme de voir combien elles ne sont pas micux fonddes que les autres. Dites, MM. les allopathes, n'cmployez-vous pas l'opium et ses sels, tels que l'acetate et le chiorydrate de morphine; la codeine, et cela, a des doses mulle fois plus fortes que les n6tres? Vous savez bien pourtant que cc sont des poisons narcotiques treis-violents; j'en dis autant pour le mercure, la belladone, le datura, la jusquiame, etc. Que dire aussi de l'emploi des cycniques on te'taniques, tels que le cyanure de potassium et de zinc, l'eau de laurier cerise, la noix vomique, la fdve de St.Ignace on strychnine, etc. Je ne parle pas non pius des solutions arse'nicales et de nitrate d'argent, des pilules prepar~es au moyen de ce dernier set, qui est un caustique des plus redontables; tons ces poisons sont administres par vous jusqu'A saturation,,et h des doses telles, qu'avec une seule de celles que vous ordonnez A un malade, nous aurions de quoi en traiter mille. Que dirai-je aussi de vos emissions sanguines, de ces saignecs locales et generates, ponssees souvent jusqu'A la syncope, pour soi-disant juguler le mal? N'estce pas ln une plaie terrible, dont la medecine routini're de certains docteurs toujours en herbe frappe la pauvre population des campagnes? Combien de maiheureuses families qui, n'ayant pour ressources qne le travail de leur chef, tombent dans la. mis~re par suite des convalescences interminables de cc dernier, que la lancette du routinier docteur, ou l'application de nombreuses sangsues, a rendu exsangue? A juger de la pratiquc vicicuse et meurtriere de certains m decins XXII de campagne, et mehne de ville, on pourrait supposer que I'etude de la pathologie est inutile, et que les ressources de la therapeutique se reduisent A quatre, savoir: lancette et sctngsues, opium, sulfate de quinine et p urgations; car, dans tous les cas, quels qu'ils soient, la majeure partie d'entre eux font usage de ces quatre moyens qui sont, je l'avoue, tres-comrnodes pour eux, en ce que cette esptce de passe-partout vulgaire les dispense de toute etude et de toute recherche. Pauvres humains! Ce traitement, critique avec raison par les vrais medecins, est tellemenL illogique, que I'on en sera frappe par 1'exeirple suivant: Prenez I'homme le plus robuste et le mieux portant que vous trouverez; mettez-le ' la diite, couvrezlc de sangsues et de vtesicatoires, saignez-le par-dessus le marche; faites-lui subir enfin le traitement que dans ]a plupart des maladies des meddecins imposent A leurs patients, et avant peu cet homme plein de force et de vie sera rdduit h la derniere extrimit6. Comment youlez-vous qu'un traitement qui tue un homme bien portant, gudrisse celui qui est malade?... Me dira-t-on que 1'dtat pathologique du sujet peut permetire des choses.que id'tat ordinaire ne tole're pas? tout cela n'est qu'une vaine excuse qui ne detruit pas les faits, et si quelque chose m')tonne, c'est que la nature ait quelquefois assez de puissance pour contrebalancer 1'influence meurtriire de la medication, et sauver le malade malgrd le indecin; alors quand cela arrive, ii dit majestueuseient i tqui veut l'entendre: J'ai gueri un tel, de tel cas, par tel ma yen. 0 derision!. De quel c6td est done le danger, sinon du v6tre?... Quand la medecine hiommopathique ne soulage pas le malade, elle iie lui fait au moins point de mal; encore cela n'arrive-t-il que olans quelques mialadies chroniques, XXIII car dans les maladies aigu~s etle re'ussit toujours. 'J'avale~rais plein un chapeau de globules, ditesvous; je n'appelle pas cela raisonner. D'abord vous pourriez vous en repentir; je ne, fais fort d'en donner la preuve, a qui voudra en tenter l'expe~rience, et ce, avec une quantite' bien moindre. Si vous voulez vous convaincre de bonne foi, eprouvez scientifiquement les rmedicaments, en suivant ou faisant suivre le regime vouli, afin que rien n'en contrarie les effets, et vous ne tarderez pas "a en reconnaitre de certains; essayezles surtout dans la pleure'sie, ]a pneumonie, la fie'vre, typholde, le cholera, etc., etc.; mais expe'rimentez-les d'apr es le princi pe sirnilict similibus,. et vous verrez s'ils n'7agissent pas. Abordons la question sous un autre point de vue, et maintenant, 6 doctes d'entre les doctes, daignez -vous abaisser jusqu'a me repondre. Pensez-vous qu'un me'di.. carnent agisse par son poids ou par sa masse, cie qu'une goutte d'eau. ne, jouisse pas des me'mes proprie~tes que, celles de la S'ource d'oii elle est tire~e? Si vous me dites que oni, j'ai en main des autorite's suffisantes pour vous confondre, et la nature elle-mneme, m'offrira son concours pour cela. Le ce~le~re Re'camier, darts le journal des Connaissacsmdico-chirurgicales, du 165 janvier 18514, page; 54., dit positivement:( que c'est aux principes im.Sponde'rables seuls, que, chaque, medicament doit sa fa~on d'agir, sa puissance et son efficacite. ) C'csb pre'cise~ment cette, force meddicamenteusc que, l'hoinoeopathie de~veioppe an moycn de la dynamisation on division excessive de ses medicaments, pre~paration en vertu, de, laquelle, certaines substances, regarde'es jusqu'ici comme, incries par la vicfile, medecine,, devicnnent excessiveinciitL actives; jc citcrai enlr'autrcs, xxIV le lycopode eL la silice. Or, chacun sail que oa divisibilit6 de la maLi"re est infinie, et quo cette dernii'e no peut dtre annihilee; un grain de musc, qui repand son odour pendant des vingt annees sans perte de poids apparente, repand dans l'air, d'apres les calculs les plus approximatifs, trois cent millions deux cent mille milliards de mnillicrds de nol~cules!... Une dose infinitdsimale tollo que nous l'employons, n'est done pas nulle, comme on le croit oa veut le faire croire; mais au contraire, ello renferme uno -grande quantiL de molecules do medicament. On saiLt, en theese gendrale, quo l'action d'un corps sur l'conomie est en raison directe do la divisibilit6 et de la mobilit" de ses molecules; or, ii sera d'autant plus mobile et divisible, quo sa cohesion sera moins parfaite. Les savants n'ignorenL pas que la physiologie enseigno qu'une substance agit sur le sysLe'me nervoux et est curative, non pas en raison do sa masse, mais bien en raison do sa suporficie, et par consequent, do sa plus ou moins grando absorption; or, los preparations homceopathiques sont los soules qui augmentent la superficie d'un corps, eL cette superficie est tello dans les medicaments qui de~passenL la 3Ome dilution, quo, selon M. Doppler, professeur do mathdmatiquos A l'InstiLut royal do Praguo, elle effraie l'i'magination. Nous on concluons done, que plus la divisibilite 'd'utn corps est grande, plus sa surface et, par consequent, son action l'est; voilat pourquoi los medicaments homooopathiques pris d plus fortes doses, out sous un plus gros volume, deviendraient dangereux, tant par leur preparation quo par leur homceopacite: au roste, ]a base de l'homceopathie n'ost point fondeo sur ]a potitesso des doses, mais bien sur la loi des semblables. Autre rerarque encore, qui viont di 'appui do cc xxv que je viens d'avancer; c'est que les maladies les plus meurtrie~res, celles enfin qui tuent le plus rapidement, sortt celles dont les miasmes sont les plus insaisissables et invisibles. Qai de vous me dira le poids du miasme qui inocule la pustule maligne, la variole, la rouge'le, la peste, le cholera; quelle est sa forme, sa couleur; et comme les sympt6mes qu'il developpe sont varies et distincts les uns des autres, qui me dira si cela tient a sa configuration ou a sa composition, et qui, malgre la negation de nos sens, voudra nier ses epouvantables ravages? Allons, adorateurs de la matiere, lequel d'entre vous sera assez hardi pour s'inoculer le virus rabique ou de Ia rage, n'y en eat-il qu'une fraction insaisissable a la pointe de la plus fine aiguille?... Enfin, qui me dira encore combien p~se l'ato'me variolique que vous inoculez "al'enfant dans l'operation de la vaccine?... Cependant vous voyez que l'organisme entier en est infectd, et que son action prophylactique se traduit au-dehors par des signes visibles. Par quels poids exprimerez-vous celui d'un courant electrique ou magn'tique?... Et cependant quels effets ne produit-il pas?... Que pesent aussi les emanations odorantes de certaines plantes, qui cependant affectent les nerfs olfactifs d'une maniere souvent tr s-desagreable.... R - pondez?.... Vous ditesMESSIEUIRS, que l'imagination fait tols les frais de la guerison chez les malades trait~s homoeopathiquement, on bien encore, que c'est le regime seul qui les guerit. Je vais r~duire a l'impuissance ces deux miserables objections, et les tuer par le ridicule. Quand les vdterinaires liomawopaLhes traitent un cheyal, un bceuf, un veau ou un mouton et les guerissent, croyez-vous que cc soit au moyen des frais de l'imagination de ces anitnaux, et que le cheval, le xxvi boeuf, le veau ou le mouton se disent: ( Voilh des globules qui nous feront grand bien; nous sommes ( presque assures de gudrir; en ve'ite! ii semble dj*A (( que nous allons mieux2.... )) Croyez-vous que l'enfant A la marnelle, ou 1'enfant c-hez lequel le raisonnement est encore a 1'etat latent, fiasse de grands frais d'imagination pour arriver a se croire gYue'ri; sait-il seulernent si on le traite?..... Enfin, si le regirne homceopathique peut seul operer nos cures, pourquoi ne l'erployez-vous donc pas vousmetnes?.... Pourquoi certains venins animaux sont-ils plus dangereux en qu'en toute autre saison, si ce n'est que, rendus plus fluides par la chaleur, uts sont plus susceptibles d'e'tre divise's on volatilises, et par consequent produisent des accidents plus redoutables; aussi V'lhomnceopathie, en opposant des forces mddicamenteuses dynamisees aux miasmes morbides dynamiques, on aux perturbations de la force du meme nom qui preside aux actes vitaux de l'organisme, est dans le vrai; ses nombreuses cures, ainsi que son unite d'action et de principes, le pronvent et le prouveront Ltoujours. L'homnceopathie est abandonnee et morte, dites-vous; je tiens 'a faire jaillir la lumi"re sur cc point, et mettre le public a mnme de juger si les seemeurs de cette calonnie sont vdridiques, ou s'ils savent ce qu'iis disent; et ici encore, je mets an d~fi de odtmentir cc que j'avance. Ecoutez donc; voici pour la France. Presque tons nos departernents oDt actuellement un ou plusieurs m-decins homiceopathes; Lyon, 1ordeaux, INIarseile, Rouen, Nantes, Lille, Paris, etc., etc. possedcnt des sociktes, des journaux, des dispensaires ou dcs pharnmacies homoe~opathiques. Plusicurs professeurs dans les 6coles secondaires de medecinc (et j'en XXVII connais), sont partisans de l'homoeopathic. UL'omceopathie posselde A Paris, outre plusieurs socie't's, des journaux, de nombreux dispensaires, un service me'dical A 1'hopital Beaujon, trois et me'me quatre pharmacies 1iomoeopaLhiques spe'ciales, et pre~s de trois cents m'decins. MM. les docteurs allopathes de Paris pressentent tellement 1'avenir de la. nouvelle doctrine, que beaucoup. commencent ai traiter par 1'une ou 1'autre inethode, scion que le malade le desire, et des pharmaciens ordinaires tiennent des me~dicaments homoeopathiques, tandis que d'autres imitent les globules et les pharmacies de poche Hahinemanniens. Non-seulement la classe noble et riche, mais encore la foule nombreuse de la classe ouvriere, se de~clarent prose~Jytes de la doctrine de Halinemanna, a qui l'Allemagne, tardivement reconnaissante, 6le've actuellernent une statue. Voici maintenant pour 1'Europe. A Turin, l'homoeopathie a un h6pital et douze medecins, parmi lesquels se trouve lec c~lebre praticien Chio, memnbre de la faculte'. A Padoue, le docteur Lambrecht, professeur d'obste'trique A I ecole de inedecine, et le docteur Sonneberg, mfidecin en chief de Fli'hpital militaire., sont tous deux homce~opathes. A Milan, le docteur Lun~ghi, me'decin de 1'ho'pital generalI, et 1Fun des plus fougueux adversaires de 1'homceopathie, vient de se convertir 'a la nouvelle doctrine, et it est a Ia te"Lc des docteurs homoceopathes de cette viule. Ge'nes, Yen ise, Florence, Naples, Palerme, etc., ont accucilli Ihomecopathie; une seconde pharmiacie homomopathique spe'ciale vient d'6tLre 6'rige~e a Naples par' ordre, du roi, et Palerme poss~de une acakemie rovaic d'homccopathie, qui de~divrc, des diplb'incs. Rome. a suivi la meaine imipulsiori. XXVIIi En Espagne, l'homceopathie est noblement representee; elle est pratiqu~e 6 la facult6 de medecine de Barcelonne par le docteur Saner, doyen de la f-acult6, et par le docteur Foich, professeur A la meme facult6. A la faculte de medecine de Madrid, elle est representee par les docteurs Hyseau, professeur de physiologie; Sanchez Toca, professeur de clinique interne; d'Obrador, professeur de clinique externe; Drumen, professeur de pathologie gen&rale, et en outre, plus de quarante midecins la pratiquent dans cette ville, qui possede une socieLe homceopathique. Les provinces de Castille, de Murcie, d'Andalousie, de Valence et de Catalogne, cultivent aussi l'homceopathie. Londres a ses dispensaires, ses hipitaux, ses societes et ses journaux homieopathiques, patrones par les plus illustres noms de l'Angleterre. Dublin et Edimbourg inarchent sur les mdmes traces. L'homoeopat~hie a envahi toute l'Allemagne; elle a des chaires ou des hopitaux ' Vienne, Berlin, Linz, Prague, Munich, Leipsig, Dresde, Darmstatd, Gettingue, kna, Hesse, Weimar, Gotha, Munster, I-Ianovre, Brunswick, Magdebourgr, etc, etc.; elle est en honneur en Illyrie, en 1-Jongrie, en Pologne et en Russie; des ukases de I'Empereur ont fondt 't St.-Petersbourg des pharmacies homieopathiques;la Suede, la Norwege, le Danerarek, La Hollande et toute ]a Belgique, ont ouvert leurs bras d la medecine de fahnemann. L'Ame'rique a fait comme I'Europe; New-York et Phuladeiphie ont, comme ailleurs, leurs hopitaux et dispensaires, leurs academies, leurs 6coles et leurs journaux homceopathiques. Le Bresil tout entier a adopt6e aussi cette me'decinc, XXIX et Rio-Janeiro, sa capitale, a une faculid homceopathique qui decerne des diplkmes. Ces succes sont duis a l'intrepide docteur Mure, dont les nombreux disciples viennent encore de porter la doctrine nouvelle 'a Bahia, Fernambuco, h la Plata, au Chili, au Paraguay, aux Agores, A Ancgola, A Mozambique et cn Chfine. Dites donc que 1'homceopathie est morle; niez donc ses progr~s; traitez donc le sublime Hahnemann, inventeur de cette mddecine qui vous envahira tous, de fou et de reveur; en virite, cela vous sied, pauvres nains, qui, en vous haussant de tout votre pouvoir, ne lui allez pas m~me a la cheville. Ah i essayez de rever comme lui, et plus heureux que bien d'autres, vous irez a la posterite en dormant. Je parle ainsi, parce que je comprends toute l'importance du sujet qui m'occupe; la plus grande partie des medecins homoeopathes sont des praticiens d'un talent eprouve et du plus grand mdrite; beaucoup d'entre eux ont dtd honords de croix et autres decorations, qui tdmoignent de leurs talents et de leurs services, et j'en connais qui ont l'insigne honneur d'dtre souvent appelds aupre~s du lit royal de quelques souverains de I'Europe. Que dirai-je de moi maintenant? rien, sinon que si j'ai dtudie' moins longtemps que vous les-theories des eooles, j'ai, ainsi que vous, la science de l'observation acquise par de peDnibles et lointains voyagcres, et, d plus encore, la rnddecine de Uahnemann. Loin de vous persuader de croire aveuglenent, docteurs qui voudrez bien me lire, je vous rdpetcrai cc qu'un grand homme disait lui-mnme aux mddecins do son temps: (( Ne me croyez pas, mais experimentez. ) J'adresse los mdmes paroles au public, et j'arrive,' ma conclusion, que voici: XXX Ou l'homonopathie est une science vraie, ou elle es; uine science fausse; c'est un doute d'ouii vous devez sortir, sous peine d' tre. indiff6rents, pour ne pas employer un autre terme. Or, si vous ne metLez pas en Usage les moyens qui sont necessaires pour vous en assurer, vous etes doublement coupables: coupables d'abord, en negligeant les moyens de faire le bien en guerissant si elle est vraie, et coupables encore, en ne prouvant pas qu'elle est une hdrdsie dangereuse si elle est fausse. Sachez aussi que ce n'est pas au moyen de fades plaisanteries et de lazzis du plus mauvais goi't qu'on persuade un public; vous voyez que, malgrd tous les quolibets dont on s'est plu a l'accabler, l'homceopathie marche toujours. Si je poursuis le chemin que j'ai adopt6, c'est parce qu'il n'y a nut accord dans votre ecole; dix medecins consultes pour un meme cas, donnent dix avis dilfhrents; it n'y a pas d'harmonie ni de sotiditd chez vous, paree qu'il n'y a pas de base; tout est laisse au caprice ou a t'arbitraire de chaque individu, tandis que nous, nous avons t'unit6, et nous marchons comme un seul homme. Que le public qui, en remplacement de la science mndicale a le bon sens en partage, veuille Lien se rappeler ce vieil adage: oit ii n'y a pas d'unite, ii n'jy a pas de ve'Trie; puis, qu'il decide dans sa sagesse s'it cst vrai ou faux; je l'en laisse juge. Dole, ce 28 juillet 1857. PROST-LACUZON. AVIS TRES-ESSEINTLEL AU LECTEUR. Je me suis servi du grctmnie comme unite' de poids, pour designer la quantite6 d'eau a employer en vi'hicule dans les formules de cet ouvrage. Comme chacun nWest pas familier avec la manie're de faire la tare des vases et les pese'es, et qu'en outre tout le monde n'a pas des balances "a sa disposition, nou allons, ipour la commodite" du public, re~duire nos grammes en cuillerees h bouche, au moyen du tableau ci-apr es 45 grammes d'eau equivalent 'a peu pre's'a une cuiIlei-6e a bouche d'eau. 50 grammes id. 'a 2 cui1Ier~es "a bouche d'eau. 60 grammnes id. "a It cuiller~es 'a bouche d'eau. 90 grammes id. 4 6 cui1Ierees "a bouche d'eau HO0 gramnmes id. "a 8 cuillere'es 'a bouche d'eau. En g~ne'ral, une once, ou 52 gram mes sont repr~sensente's par 2 cui1Ieres "a bouche d'eau. Quant A la conduite -a tenir relativernent Ac la repe'ition ou non repetition du in'dicainen1L au. malade, il n'y a d'autres re~gles "a suivre que, celics que la marchc mene de la maladie indiquc. Ainsi, dans les cas aigus, plus la imaladic augmientera, plus on donnera souvent d u nmedicamnent. Plus les sympt,6mes, au contraire, dbim'inucront ) onl XXXII pt'rdront de leur intensit, mnoins 'on donrera soupent do ]a potion au malade. II faut donnor le medicament homocopathique d'une nani6re homooopathique aussi a la marche de la maladie. En ayant cet axiome present "a la me'moire, et en suivant les indications prescrites dans cet ouvr-ige, on ne sera jamais embarrass6 a cet egard. Dans quolques formules, j'emploie la cuilklre a dessert, comme dose A administrer; or, pour ceux qui he connaitraient pas sa capacitd, nous leur dirons que cette cuille~re tiont le milieu entre la cuilkere A bouche et celle a caf6; aussi on peut la remplacer par deux fortes cuillerdes a caf6, qui reprdsentent, a peu de chose pres, son contonu. Les medicaments se font dissoudre dans do l'eau do riviere on do fontaine; cello filtreo est surlout excellento; on ne se servirait d'eau do puits ou do citerne qu'a ddfaut d'autre. L'eau distilide qui so trouve chez los pharmaciens ordinaires, no vaut absolument rieno; ainsi, on so gardera de s'en sorvir, toiteo autre Riant prdfdrable. Les solutions de mendicaments doivent so faire do prdfdrenco dans dos fioles do verre neuf; ellos doivent n'avoir jamais sorvi; ainsi los vioilles fioles do pharmacies sont a rejeter, ainsi quo cellos qui sont suspectes; on devra dono los choisir do prefference chez les marchands verriers ou do cristaux. Faute de fioles, on prendra des verres tres-propres, surtout do coux dont on so sort le moins souvont; et une fois los medicaments dissous, ii faudra tenir floles ou vorres bien boucids et au frais s'il fait trop chaud, ou a l'abri de ]a geldo l'hiver. Une ofole ou un vorro dans besquels ii y a eu n me XXXIII dicament quelconque, peut servir plusieurs fois pour ce m me m.dicament, mais jamais pour un antre, a moils d'avoir lave trois on quatre fois dans de l'eau chande la fiole on le verre qni le contenait, et les avoir exposes ensuite dans un four, en m~me temps qu'on y met le pain, ou lorsqu'on l'en retire. On se contentera de layer les cuille'res h 1'eau bouillante, et de bien les essuyer avec un linge blanc. Nulle odeur ne doit exister dans la chambre ofi l'on tiendra les medicaments; ii en sera de medme pour celle du malade. Je vais donner maintenant le tableau de tons les medicaments employes dans cet ouvrage, ainsi que leurs antidotes, afin que si quelques-uns d'entre eux venaient A produire des aggravations trop fortes on trop prolongdes le chez malade, on pUit les ddtruire on les attdnuer en administrant l'antidote voulu, a la dose d'un on deux globules pour une cuilleree d'eauJ, et qu'on rdpetera s'il en est besoin, car presqne toujours la dose d'nn mddicament homocopathique prodnit une aggravation de la maladie; mais cette aggravation est sans danger aucun, et cesse seule. Ces medicaments se tronveront savoir: A Paris, chez MM. CATELLAN, freres, pharmaciens honceopathes, rue du Helder, 415. A Lyon, chez M. PELLETIER, pharmacien, rue Sirene, 2. A Marseille, chez MM. TRicHiou et BoRELLI, pharmaciens. III REGIME A. SULYRE PENDANT LE TRAITEMENTE HOMOEOPATHIQUE. On s'absliendra serupuleusement, pendant toute la dure'e du traiternent, et me'me que~ques j~ours apr~s, des aliments et boissons qui suivent: Boissons. Caf6 au Jait ou 'a l'eau; liqueurs, vinaigre, jus de citron, vin pur trop acide, orgeat, sirop de groseilles, verjus, punch, the', eau de SeIlz, eau de fleurs d'orangers, limoinade, et toute tisanne ou infusion, de qucique plante que ce puisse e'tre. Aliments. Veau trop jeune, canard, charcuterie, pate's de foie gras, anguilles, harengs, sardines "a l'huile, thon, inoules, edcrevisses, huitres, poisson prdpare' au court-bouillon et viandes marindes. lierbages on 1Wgumes. Persil, cerfeuji, laurier, thyrn, radis, ail, ciboule, cresson, oseille, pourpier, estragon, chicor~e trop amere, ca'pres, cornichIons. IE pices. Poivre, pirnent, clous de gdrofle, muscade, safran, snoutarde. xxxY' Entreniets et desserts. Creme au caf6, ~inl vanille, a la. fleur d'oranges; fromage trop vieux ou de haut golit; miel, pain d'eipices, m6 -lasse, et tout ga'teau de pate grasse ou feuillet~e; pas de glaces, autrement qu'a" ]a framboise; pas de truffes, olives, chiampignons, cerises aigres, 6pine-vinette, groseilles "a grappes, gelee de groseilles, bonbons parfumt~s. Pas de ve'sicatoires, d'ernplatres, de purgatifs, de sangsuesI de saigne'es ni de bains composes d'eaux mine'rales. Article toilette. Pas de savons odorants, de dentifri-ces, Di de 1)omnlades parfume'es; d'viter toute odeur; l'essence de Portugal est seule tole'r~e. On peut prendre pour boissons: le sirop de gomme, de cerises ou de framboises., 1'eau sucr~e e'kgerement rougie; l'eau.d'orge ou de riz; le lait coupe' d'eau. Les fumeurs, ne prendront in. pipe on le cigare que deux heures avant de prendre, on avoir pris le medicament. TABLEAU DES MEDICAMENTS EMPLOYES DANS CET OUVRAGE. Noms latins, Aconitum, 42, 45 et 5Oe dilution. Agaricus muscarius, 412 dil. Alumina, 500 dilution. Ambra grisca,, Oe dilution. Amonium carbonicum, 500 dil. Anacardium, 50e dilution. Angustura, 45e dilution. Antimonium crudum, 450 dil. Argentum, 45 et 50e dil. Argentum nitricum, 45 et 50e dilution. Arnica montana, 6, 42, 45 et 50e dilution. Arsenicum,6, 40, 12, 15 et 50e dilution. Asa ffetida, 9e dilution. Asterias rubens, 50e dii. Aurum foliatum, 9, 42 et 50e dilution. Arum maculatum, 45e dil. Allium sativum, 50e dilution. Baryta carbonica, 42, 45 et 50" dilution. Belladona, 5, 6, 42 et 50e dil. Berberis vulgaris, 0e dil. Bismuthum, 45 ct 50e dil. Borax veneta, 42e dilution. Bovista, 150 dilution. Bro'mum, 45 et 50e dilution. Antidotes. Vin pur, jus de citron ou vinaigre. Camphora, nitri acidum. Bryonia, chamomilla, ipeca. Carphora, pulsatilla. Camphora, arnica. Camplre. Coffea cruda, causticum. Hepar sulfur, calcarca ct mercurius solubilis. Mercurius solubilis. MBercurius corrosivus, puis mercurius solubilis. Cocculus, camphre. Camphora, ou ipeca, ou china. Causticum ou china. Plumbum ou zincum. Belladona, china, mercurius. Coffea, camphora. Lycopodium. Mercurius solubilis. Opium, camphora, mais~surtout une cuillerde de cafe "i i'eau. Camphora. Colchicum on camphora. Coffea, chamomilla. Camphora. Respirer un peu d'ammoniaque (alcali volatil), en en r~pandant une goutte sur du linge, et on la flaire. xxxV"III NoIns latinus. Antidotes. Bryonia alba, 6, 42 et 50 eFerrun muriaticum, dilution. milla, aconitum. chamo Calcarea carbonica, 42, 45, 21t et 30e dilution. Camphora, 3 et 6e dilution. Cannabis sativa, 6 et 42e dil. Cantharis, 42 et 15e dilution. Capsicum annum, 6 et 420 dil. Carbo aninialis, 500 dilution. Carbo vegetabilis, 2, 6, 42, 45 et 50e dilution. Causticum, 42, 15 et 50e dil. Chamomilla vulgaris, 6, 42 et 50e dihdtion. Chelidoniur niajus, 6, 12e dil. China, 5, 6, 462, 45, 30 et, 100e dilution. Chininum sulfuricum, e45e dil. Cicuta virosa, 6 et 420 dil. Cina, be dilution. Cinnabaris, 42 et 30e dil. Clematis erecta, 40 et 15e dil. Cocculus, 42, 15 et 30e dii. Coffea cruda, 6 et 42e dil. Colocynthis, 42e dilution. Coichicum autumnale, 40 et 4e2 dilution. Coninm maculatum, 6, 42, 45 et 50e dilution. Copaivwe balsamum, 45,, dil. Croton tiglium, 6 ct 420 dil. Cuprum metailicunm, 6, 42, 4 5et 50e dilution. Coralia rubra, 30e dilution. Cedron, 6u dilution. Drosera rotundifolia 'j5e dil. Digitalis purpurca, 42, 45e dil. Dulcamnara, 5, 42, 45, 500 dii. Nitri acidum. Antidote nul, l'action en etant 6phemeire. Camphora ou beiladona. Camphora. Camphora. Camphora. Ferrum metailicum. Laurocerasus. Causticum, cocculus, puisatilla. Camphora. Arsenicum, ferrum metailicum, ipeca. Arsenicum, ferrum, puisatilla. Camphre ou opium. Camphora. Sepia. Camphora. Staphys agria. Tabacum. Camphora, coffea, chamomilla. Camphora. Vinaigre, jus'de citron, de groseilles. Mercurius corrosivus chez 1'homme, et mercurius solubilis ehez la femme. Duicamara. Beliadona, china, nercurius solubilis. Inconnu. Le vinaigre semble cependant en neutraliser les effets. Beiladona, lachesis. Camphora. Opium. Capsicum ct camphora. xxxIX Noms Isatinis. Euplirasia officinalis, 50e Ferrum magneticum, 6e dil. dil. Ferrum metallicum1, 15 et 50e dilution. Fluoris acidum, 15 et 10e dil. Graphites, 45 et 50,e dilution. Glonoinum, 45 et 500 dil. Gadus, 150 dilution. ielleborus niger, 412. dil. iepar sulfur, 42,.5, 500 dii. Hydrocyani acidum, 5e dii. Hyoscyamus niger, 42 et 30e dilution. Ignatia amara, 42, 45, 20e dil. [odium, 50e dilution. Ipdcacuanha, 5, 6, 8, 4ge dil. Kreosotum, 421 dilution. Kousso,,I, 6e dilution. Laurocerasus, 6 et 15e dil. Lachesis, 42, 15 et 50- dil. Ledum palustre, 6, 42 et 45e dilution. Lycopodium, 42, 18, 50e dii. Lobela inflata, 6e dilution. Manganum, 50e dilution. Mercurius proecipitatus ruber, ae dilution. Mercurius corrosivus, 42, 415 et 50e dilution. Mercurius solubilis, It,12, 1 1, 21t et OcP dilution. Mercurius vivus, 42, 50 et 200e dilution. Muriatis acidum, I et et5e dil. Mloschus, 142 dilution. Natrum nuriaticum, 50e dil. Antidotes. Campliora. Rhus pent dtre utile; i'antidote n'est pas connu. China, kreosotum. Silicea. Arsenicuni album, ou nux vomica. Inconnu. Camphora. Carphora. Belladona, siiicea, chamomilla. Camphora, coffea, opium. Camphora. Chamomilla, pulsatilla, coffea. Cainphora. Veratrum album, arsenicum, china. Ferrum metailicum. Inconnu. Camphora, coffea, opium. CUdron. Rhus toxicodendron. Lachesis. Camphora, ipeca. Coffea cruda. Sepia. Mercurius Solulilis, sepia, lobelia inilata. Mercurius corrosivus, ou nitri acidum. Sepia, nitri aciduin. Ipdcacuanha, bryonia, camphora. Camphora, le vinaigre. L'Uther nitrique en olfaction (respir6.) LX Noms hitins. Nitri acidum, 6, 412 et 50e dilution. Nux jugulans, 45 et 30e dil. Nux moschata, 501 1dilution. Nux vomica, 10, 42, 41 et 50e dilution. Oleander,.45e dilution. Opium, 5,26, 40, 72Uet 35e dilution. Petroleum, 42, 415 et 30e dil. Phosphorus, 40, 42, 45 et.5e dilution. Phosphori acidurn, 6, 9, 412 et 45e dilution. Platina, 6, 45 et 50e dilution. Plumbum, 21t et 50e dilution. Prunus spinosa, 40 et 426 dil. Pulsatilla, 40, 42, 45 et 50e dilution. Ranonculus glacialis, 42 et 15e dilution. Rheum, 42e dilution. Ranonculus bulbosus, 40e dil. Rhus toxicodendron, 6, 40, 45 et 50c dilution. Ruta graveolens, 426 dilution. Sambucus nigra, 10 et 506 dil. Sanguinaria canadensis, 45e dilution. Secale cornutun, 6 et.12e dil. Sepia, 45 et 50e dilution. Silicea, 42, 45, 50 et 4 00" dil. Spigelia, 42, 4.5 et 50e dil. Spongia tosta, 42 et 50e6dil. Squilla maritimna, 15e dii. Staphys agria, 45 et 50e dil. Stramonium, 42, 45 et 50e dil. Antidotes. Camphora, calcarea carbonica, ou mercurius corrosivus. Carphora, coffea. Le cumin, ou 1'infusion d'anis. Camphora, charomilia, et surtout lachesis. Camphora, nux vomica, coffeaPlunbum. Camphora. Chamonilla, camphora, ou coffea. Camphora, coffea cruda. Colchicum. Alumina, ou plutot oathusa cynapium. Inconnu. Chanomilla, sulfur, coffea. Camphora. Camphora. Camphora, ou rbus toxico. dendron. Ledum, bryonia, coffea, camphora. Camphora. Camphora. Inconnu. Camphora, dulcamara. Chez l'homme, mercurius corrosivus; chez la femme, mercurius solubilis. Hepar sulfur ou sulfur. Coccalus ou camphora. Carphora. Camphora. Camphora. Le vinaigre, le citron, mais surtout le camphre. XLI Noms latins. Stannum, 5QO dilution. Sulfur,, 3.4122, 45,750, 400 et 200e dilution. Sulfuris acidurn, 45 et 50e dii. Spiritus camphora Hahne-1 mann. Sabadilla, 42 et 50le dilution. Teucrium marum,, 50e dii. Tabacum Gie dilution. Valeriana, 42 et 506 dilution. Veratrum album, 5, 42,1)45 et 500 dilution. Viola odorata, 66 dilution. Violaltricolor, k426dilution. Zincum metallicum, 500 dii. Zincum. sulfuricum, 4 5e dii. Zingiber, 4, 2 et 500 dilution. Antidotes. Pulsatilla. Camphora, pulsatilla, coffea. Pulsatilla. Antidote inutile,.1Faction dtant passagere. Camphora, pulsatilla. Camphora, coffea. Camphora, ipecacuanha, coffea. Camphora, coffea. Staphys agria. Capoa Caruphora. Lobelia inflata. Lobelia et pulsatilla. Campho'ra. GUIDE PREMIERE CLASSE DE MALADIES*., DES FIEVRES. On les divise en continues, en &ruptives et en intermittentes; ii existe aussi la fie'vre hectiqtte ou chronique. FflWRES CONTINUES. Dans ces fie'vres, 1'acce~s f~brile persiste sans interruption pendant tout le temps de Leur durde. Elles comprennent: la fie~vre e'ph~m~re, la fie~vre inflammatoire, la fivre typhoide, etc.; nous ne parlerons que des trois ci-dessus. -2 - 40 FIEVRE EPHEMERE, OU DE COURtTE DUR]~. Elle survient brusquernent; di'bute par quelques frissons SUiVis. de chaleur; ii y a douleur dans' les reins., mal de te'te, douleur de contusion dans les membres (vulgairement courbature), avec peau chaude, mais douce au toucher; la face est rouge et les traits ont leur express-ion- naturelle; ii y a absence d'appe~tit et grande soif; la langue est large et blanche; l'urine rouge et en petite quantite; enfin le ventre ne ressent aucune douleur h la pression; ii y a, en outre, constipation; le pouls est ample et fre~quent, avec redoublement le soir et pendant la nuit. L'Aconit en est le spe'cifique. TRAITEMENT. ALconltuin, i2me dilution, It globules. ]Eau pure, Iti cuilleries 'a bouche. Faites dissoudre. Doses 'a admninistrer. - Une cuiller~ee " bouche, de quatre en quatre heures pour les adultes, et une cuiller~e ' caf6 pour les enfants de deux "a six ans. Pour les plus jeunes enfants, c'est-at-dire de -deux mois 'a vingt rnois, un seul globule sur la langrue, r'pe't6 deux fois le jour seulernent, (ratin et soir), est suffisant. L'antidote de l'Aconit est # un peu de vin pur, du jus de citron, ou du vinaigee. - 5 20 FIEVRE INFLAMMATOIREO On donne ce. nom. Ai une fievre qui ne se lie anacune inflammation interne, ou. externe; elle ressemble beaucoup A la pr'ce'dente. Elie se de~veloppe quelquefois tont-At-coup, au. milieu d'une santed parfaite; mais quelquefois aussi, elle a pour avant-coureurs des vertiges, de 1la. cephalalgie (mal de tedte), des e'blouissements, avec perte d'appd'tit, abattement et envie de dormir. Puis, vient un le~ger frisson snivi de chaleur; le pouls est ample et 6leved (de 90 Ai 400 pulsations); la. face et les yeux sont rouges (ces derniers sont larmoyants); ii n'y a pas de stupeur; le malade conserve toutes ses, forces et sa vivacite'; la peau est rose et les veines sont plus pleines qu'a l'ordinaire. La respiration estL un pen. accedler~e', la soif ardente, la langue blanche et la bonche pc~ieuse; il y a constipation et. rarete' de 1'urine, qui est fonce'e en couleur; enfin an. mal. de te'te se joignent des douleurs dans les membres. TRAITENMENT. 11 exige quelquefois L'emploi de plusieurs medicaments quoique, le plus souvent, 4conitum suflise ai lui seni. Ces m6 -dicarnents sont: Aconiturn, Belladonna, Bryonia, Chaamomnilla,. Mercurius solubilis., et Nux vomica. Aconituin. S'il y a chaleur ardente mb'lbe de frissons; soif vive, face boursouffle~e, chaude et rouge, avec peau se~he et briilante; yeux enflamme~s et douloureux, rougeur du visage alternant ave peur quand on se redresse; insomnie, grande agritation avec jactation (ou besoin continuel de changer de place); anxieA6, pouls, plein et dur ou supprirn'; violent mal de tAte consistant en douleurs de pression, ou pulsations (comme un battement); vertiges, d~lire la nuit, bouche se~che, langue nette, huniide, grande oppression avec, respiration difficile et rapide; points dans la poitrine ou dans les c~te's; battenients de curur, douleurs dans les membres. PRESCRIPTION. Aconitnin, j2me dilution, 6 globules. Eau pure on disfllhe, 90 grammes. Une cuiller~e toutes, les q uatre heures, en reculant les doses au fur et "a mesure que la fie~vre cessera. On donnera une cuiIler~e ' caf6 pour les enfants. Belladonna. Si les, synipt6mes qui vont suivre se pr~sentent seuls, on, s'ils s'ajoutent aux pr~cddents. Ces symptonaes sont: chaleur interne ou externe; rougeur foncd~e des yeux et de la face; soif ardente avec; degouit des boissons,; peau humide -et comme gluante; envie de dormir le jour avec insomnie la nuit, ou. tbien, sommeil agite', avec sursauts, soubresauts des inembres, perte de connaissance, murmures et carpologie ( ou mouvernents convulsifs des mains et des doigts); convulsions on de'lire furicux, visions effrayantes, envie de s'enfuir; lete brfjlante, surtout au front, qui semble devoir eclater; pupilles dilate'es, avec horreur de la lumiere et regard s furibonds; Ihwres se~ches, ulcedration des coins de la bouche, avec rnal de gorge et impossibiliteA d'avaler; urines rares,, de couleur jaune; apparition de taches rouges sur la peau. PRtESCRIPTION. Belladonna, 4 5me dilution, It globules. Eau pure ou distillde, 60 gramnmes. Une cuil ler~ei" afW4 d'heure en. heure, pour les adultes, et de (luatl'e heures eni quatre heures, pour los enfants. Son antidote est un peu de caf& "a l'eau. Bryonia., S'il v a chaleur intense ou. frisson des plus violents, avec rougyeur et chaleur do la td'te et de la face; sueur la nuit; de'lire ou enis dies quo Jes yeux se ferment; de'iro jour et nuit; crainte de la inert; repugnance pour la conversation grande faiblesse g~ne'ralo; pouls dur, acc~lh're'; ial do teto, avec stupefaction et vertiges en se redressant; vue trouble et ouie dur; lewres se~ches; pression an creux de l'estomac; toux seche; points dans la poitrine et douleurs de'chirantes dans les rnembres. PRESCRIPTION. Bryonla, lýme dilution., It globules. Fan., 60 grammes. Uno cuiller~e ia bouche de quatre en quatre heures. Uno cuillerdee"a caf6, on I globule ai sec snr la langue pour los enfants. Son antidote est ]a camomille on le muriate de for, h la dose d'un centigrainme. Chamomilla. S'il y a chaleur interno et oxterne, quelquefois pre'cedee de frissons, on chalour an visage avec rougour (surtout do l'ne des joues); soif ardente, briilement dans la bouche, agitation et inquietude; sommeil avec re'ves auxioux; mnat do Lu'te semi-late'ral (n'occupant qu'un co'6); vertiges en se redressant, avec obscurite' on scintilloinent devant los ycux et 6vanouissement; langue rouge et fondillde'; gouit amer do la boucho et des aliments; vomissements aigrres; grande anxiete; tension et pression hi I'pigastre et aux hiypocondres (ceas dui ventre) coliques, diarrhede; urines chaudes -6 -- briuslantes;- douleurs hitoldrables dans les membres et haleine fdtide. PRESCRIPTION. Mdme mani~re et enmes doses que ]a Bryone (page 5). Son antidote est la Pulsatille, ou un peu de cafd i' 1'eau. Mercurius. Frissons alternant avec chaleur; peau rouge, soif ardente; douleurs, de pression "a la tedte; face rouge, bouflie; hwvres seches, br Alantes; vertiges, 1 angue humide, chargdee d'un en~duit blanc ou jaune; sensibilite' douloureuse de tout le ventre et le'pigastre; angoisse, agitation nocturne avec insomnie; envie de dorinir le jour et hurneur acariiatre. PRESCRIPTION. Pour les hommes, Ilercurins corn rosivus,9 1 2'm dilution. Pour les femmes et les enfants, Mei'- ) It globules. curiusm iolubilis,9 ( ]Eau,9 60 grammnes. Une cuillerde ia bouche de deux en deux beures, ou de quatre en quatre heures, scion la gravite' des sympto'mes. de MIercurius solubilis est Alercurius corroL'antidote siv'us, ou Sepia. de Mercurius corrosivus est ljiercutrius solubilis, ou Sepia. Nux vomniccs. Chaleur, surtout 'a ]a face; peau ardente et sebche; pouls, dur, frequent; grande faiblesse avec e'vanouissements; angoisse avec battement de cceur; surrexcitation de tout lc systedme nerveux; mal de tb~te pressif agrgravd' en se baissant; face rouge, avec quciquefois froid au corps; yeux rouges, -7 -ternes et troubles; langue s~che et blanche; roif, bri'llement dans la gorgre, douleur dans l'estomac, et 'a1'6pigastre; cons-. tipation; brisement dans les membres; caracte're cole'rique et susceptible. Mdme prescription que pour Mercurius. Doses: tine cuiller~e h bouche de quatre en quatre heures. Les antidotes sont: le Campitre. le Vin, et surtout le LaclUsis. -8 50 FIEYRE TYPHOIDE. Elle offre trois periodes distinctes, et peut se prdsenter sous diffirentes formes dites: inflammatoire, bilieuse, muqueuse, adynnamique, ataxique, etc., dont nous ne dirons que deux mots, vu que le simple expose des symptomes suffit pour son traitement. Cette maladie aigtie pr~sente pour symptbmes dominants: une fievre intense, accompagnee de diarrhde ou de constipation, avec ballonnement du ventre, de1ire, stupeur et prostration (air heb~e" grande faiblesse), avec douleur plus on moins vive et gargouillement dans la fosse iliaque droite (coin droit du bas-ventre), lorsqu'on y appuie la main un pen fortement. Elle s'accompagne aussi d'nne eruption particuli~re de petites taches roses et de petites ve'sicules opaques et blanchAtres (sudaminas.) Invasion du mal. Elle debute on brusquement on graduellement; ii y a generalement an debut, mal de tote, courbature dans les membres, perte d'appdtit, frissons, tristesse, grande faiblesse avec epistaxis (ou saignement du nez); coliques et devoiement. PREMIkRE PERIODE. Cdphalalgie (mal de tote) des plus intense; physionomie pleine d'abattement et d'altdration; intelligence obscurcie; les reponses des malades aux questions qn'on leur adresse, sont lentes et difficiles; le regard est hebete; ii y a divagation on d6lire; affaissement complet des forces avec decubitus dorsal (couch6 sur le dos); vertiges, Cblouissements, tintements dans les oreilles -9 et epistaxis; bouche amwre, pateuse, avec langue blanche et presque s~che, qui adhe're aux doigts quand on la touche; grande soif, appetit perdu, nausees et vomissements verdatres; ventre un peu enfl6 et sonore quand on le percute {ce qui se fait en frappant doucement avec un doigt de la main droite sur le dos des doigts de la main gauche, appliquee A plat sur le ventre); la region ombilicale, le nombril, et surtout la fosse iliaque droite, sont douloureux a la pression, et du gargouillement se fait entendre dans cette derni~re; ii y a diarrhec ou constipation, et gonflement de La rate; le sommeil est entrem'l6 de visions ou de reves aifreux, on bien, ii y a insomnie complete. C'est a peu pros A cette epoque (sept ou huit jours apres le debut de la-premiere periode), que 1'Yruption de taches roses et arrondies, qui disparaissent momentanement sous la pression du doigt, commencent a se montrer sur le ventre on sur la poitrine. DEUXIEME PERIODE. A la fin du huitieme jour environ, la maladie revet une autre forme; le mal de te~e diminue on meme cesse compl~tement; mais la stupeur redouble, les traits sont fixes, immobiles, comme ceux d'un masque de carton; la prostration on deperdition des forces a augment6; ii y a de la snrdit, des soubresauts dans les membres, et meme des convulsions; il y a de la carpologie (mouvement des doigts, que le malade execute automatiquement, comme s'il s'amiisait a ramasser de petits objets sur ses draps, ou A les saisir dans l'air), avec delire calme ou furieux, on un coma vigil, permanent. (Dans ce coma, les malades sont comme dans un 6tat de sommeil, mais ils revassent et murmurent des paroles inintelligibles en gcsticulant; quelquefois, us 10 sortent de leur lit sans motif; mais en les secouant el en captivant fortement leur attention, ils reprennent leur bon sons, ouvront les youx, repondent juste, puis retombent peu apres dans le mdme dtat. ) La langue est tremblottanto, seche, dure commo du li ege etf comme racornie; elle est recouvorto d'un enduit brun on noir, et offre des crevasses h sa face sup'rieure; cet enduit noir reconvro aussi los kwvres et los dents, et ' l'orifice des narinos, on remarque une esp'ce de pousskw~re griso qui s'y trouvo adhdrento; le ventre est ballonnd, los selles noires, fdtides et involontaires; la peat est rugueuse, ratatindo, ot offre une chalour s~che toute particuliore; les urines sont rares et brunes, et des escarres (ou plaics) so forment sur tons les points qui supportent le poids du corps. (Le sacrum on croupion, los fesses, les coudes, le pli des cuisses, etc.) TROISIEME PERIODE. Si tons los accidents relates plus haut augmontent; si les traits s'alte~rent do plus en plus, que la face devienne cadavdreuse, ]a parole inintelligible et ha respiration difficile; si, avec une sueur gluante, los malades tombent dans un dtat comatoux (sommeil profond),jha nort est proche. Si, au contrairo, la stupeur et I'indiffdrence du nalade cessent, qu'un sommeil calme succcde au dMlire; Si la langue s'humecte et so nettoie,.si le ventre diminue do volume et que le malade puisso retenir ses sehles; si enfin, le pouls devient moins frequent (plus lent), ha peau moins chaude et que o'appeitit revionne~un pen, il y a tout 4 esp6rer. Fornme inflwrnatooire. Pouls dir, plein; face rouge, mal de Ikte, 6blouisse -41 - ments, soifyive, urine rare, rouge, et membres courbatures. Elle offre les symptames de la Ulwvre inflammatoire; puis, au bout du premier septenaire (ou de sept jours), arrive I' tat ataxique ou adynamique. Forme bilieuse. Bouche amere et p~teuse; face et langue jaunhtres; nausees et vomissements verdatres, avec diarrhee hiliense. Get etat persiste pendant sept ou huit jours, au bout desquels arrivent les transformations de la fiewre typhoide en forme ataxique ou adynamique. Forme muqueuse. Face phle et boursouffl6e; langue blanche, bouche pateuse; selles poisseuses ou glaireuses; yeux rouges et larmoyants. Forme adiynarnique ou putride. Elle debute instantanement, ou arrive apr~s chacune des formes susdites; elle est caracteris~e par 1'air hebete du malade, la perte compk~te des forces, la petitesse et la lenteur du pouls, la somnolence continuelle, les selles f~tides, le refroidissement des extremites, l'enduit brun ou noir des dents et de la langue,'les h&morrhagies par le nez ou l'anus, et les plaies des points sur lesquels le corps repose. Forme ataxiquc ou werycuse. Les sympt6mes predominants sont: le de1ire, les convulsions, les soubresauts des tendons, le mouvement automatique des doigts, les visions et les divagations. - 1.94 -(11 y a aussi une forme latente, dans laquelie une fie~vre peu forte, mais continue; la perte de l'appe'tit, un pen de diarrhee et de faiblesse, sont les seuls sympt6mes dominants. ) La- durd'e de cette maladie est, en moyenne, de vingt-neuf A trente- quatre jours; la mort n'arrive ordinairement que dans la deuxi~me ou troisi eme pd'riode, c'est-a-dire, du quatorzi~me au, vingt-uni~me jour. La fie'vre typ~hoide peut se compliquer de divers accidents, savoir: d'hd~morrhagie intestinale; de perforation de l'intestin; de pneumonic; d'e'rysip~le; de parotides; d'inflammation de l'oreille et d'escarres. Traite'e allopathiquement, ii y a peu. de chance de, guerison quand cule revedt la forme'ataxiquc on adynamique, et la convalescence est interminable. Les principaux medicaments h employer sont: Bryonia,, Rhus, Pulsatilla, Nux vomica, Dulcamara, Mercurius solubilis, Ipeca., Veratrum, Coffea, Belladonna, Acidunt muriaticum., Phosphorus, Arsenicum. TRAITEMENT DE LA PREMIE'RE PERIODE, ou debut du mat. On administrera, savoir.: Pulsatilla chez les individus d'une constitution ruolle, fredle, et, dun tempdrament lymphatique, lorsqu'iI y aura: frissons, avec anorexie et adypsie (absenced'appdtit et de soif); bouche p~iteuse et langue blanche, avec envie de vomir, ou vomissements de glaires et de mucosite's, avec selles de medme nature que les vomissements;# tristesse., humeur chagrine, avec disposition "a pleurer on se plaindre. Prescription. PulsatilleIc, e dilution, 7 globules. Eaun, 120 grammes. Une cuiller~e de quatre en quatre heures. - ~15 - On administrera.:Dulcamara, si un refroidissenient subit, on un chaud et froid a amen6 le debut du mal, et que surtout, ii n'y ait ni nausees, ni vomissements; que la langue soit A~ I'tat ordinaire; que le malade se plaigne de borborygmes (ou gargouillements dans le ventre ), avec des tranche'es ( ou coliques ); qn'il ait des selles diarrhe'iques jauna'tres, et que le ventre Iui cause une vive douleur, en le lui pressant "a I'endroit dui nombril. Prescription. DulcamaraI 5me dilution, 6 globules. E~au, 90 grammes. Une cuillerde de trois en trois heures. On donnera.: Alercurius solubilis chez les malades au ternp~rament lymphatico-nerveux (c'est-a"-dire d'une constitution tres-faible et delicate, et cependant tr es-irritable), qui pre'sentent les syntmes suivants: face pa'le et d~colorede; goilt putride ou fade dans la bouche, avec langue cbargi~e d'un i6pais enduit jauna'tre; absence de soif, ou soif peu intense; sensibilite' dn creux de l'estomac et dn co'te' droit, au-dessous des Cotes (region bepatique); selles abondantes, liquides, en petits flocons, et contenant u-n pen de sang; frequentes envies d'uriner. Prescription. Mlercuriius Sohibilis, Itme dilution, 6 globules. Eanu, 90 grammes. Une cuiller~e de trois en trois hieures. On prescrira: Nux vornica, toutes les fois que ]a fie~vre typhoide revet un caracte're bilieux on gastrique, c'est-h-dire, lorsqu'iI y a bouche amiere et pateuse; teint et langne jannatres; nause'es, vomissements verda~tres et diarrhe'es bilieuses; br iilernent dans le ventre, ou simplement douleur au. creux de l'estomac, avec coliques, et besoin frequent dWaller "a la selle, sans pouvoir satisfairo cette envie; urine rare ct rougre. - 04 Prescriptio'n. NRIux voinca, 12,e dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuiller~e toutes les six heures, ou toutes les quatre heures, scion la violence des sym'ptomes. On donnera: Ip~cacuhana, s'iI y a c~phalalgie (mal de tete) g6ne'rale, ou seulement semi-lat'rale (occupant un seul c6te' de la te'te); remuem-nent continuel de la tete, comme si cell 6tait mal plac~e sur l'oreiller; sucur "a ln teote; langue jaune, avec nausees, vomissements et diarrh~e bilieuse ( charge'e de bile); forte chaleur, surtout le soir; secousses dans les membres, avec humeur pleureuse. Prescription. I1peca, l2me dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Une cuiller~e de quatre en quatre heures. Bryonia se prescrira des le debut, si les, symptomes, ataxiques on nerveux se montraient de prime abord, tels que: mal de teAte de'chirant, avec battements, et e'lancements; naus Isetdgoi At, vcln blanche; amertume de ia bouche, secheresse de la gorge, avec alternative de froid et de chaleur; ennui, irritation; langue jaune et fendillh'e; douleur dans le ventre "a la pression, ainsi qu'a' l'6pigastre; pouls fre'quent; constipation; insoninie on sommeil anxieux, rempli de Arevasseries,; de'goiuit ou de'sir d'alirnents; le'gere alteration des traits; lassitude cxtr eme, avec sueur froide iý Ia te^te; penn seche. Prescription. Bryonlia, 42me dilution, 7 globules. Eau,5 120 grammes. Une cuiller~e toutes les trois heures. P. S. STi survenait une diarrhe'e abondante (plus de quatre selles par jour), avec fr~quence excessive du pools, ii (audrait cesser le m~dicanient pour en choisir un autre dans la sirie; Ia Bryone suffi t queiquefois a~ elle seule pour gudrir Ia maladie. S'il survenait du de'lire la nuit, ou md'mc, qu'il y eu't seulement privation de sommieil. "a cause d'une trop grande agitation, on alternerait la Bryone avec la Belladonne, en donnant la Bryone le jour et la Belladonne la nuit, comme it sera indique' plus bas. DEUXIEiME PE"RIODE. - TBA1TEMENT. Si. les mddicaments administre's dans le cours de ]a premie~re pe'riode ( ou pe'riode d'invasion ), n'ont pas enrayd' le nial, -et que la fii~vre typhoide soit arrivde 'a sa seconde pe'niode (huitie~me on. neuvii~me jour depuis le debut du mal), on donnera: Bryonia, quand le malade pre'sentera les sympto~mes de'crits predcddemment. (Article Bryonia, premii~re pdriode.) La prescription est in nidme. Belladonna, quand dans la seconde pdriode it y aura: mal de teAte intense, avec dilancements derrie~re ou. sur I-a tedte, et sensation comme si le front allait 6clater; rougeur de )a face alternant avec pa'deur; mains froides, avec somnolence 'oiteuse le jour; revasseries, deidire furieux, ou ddlire nocturne consistant seulement dans un flux de paroles incolidrentes; face violace'e ou. rouge et comme enfide, avec pupilles dilatedes; yeux rouges, fixes, brillants, et quelquefois injecte's de sang; parole embarrassde', avec langrue enfid, oue si~che, tremblante et fendillde; constipation ou diarrhe'e fredquente, minis en petite quantited; urines i~ares et boueuses, ou' claires et assez abondantes; pouts largre, plein, variant de fre'quence. I Prescription. Belladonna, 42"n dilution, 8 globules. Eau 1 125grammes. Une cuillerde toutes les quatre heures. -16 - On peut l'alterner avec Bryone, en donnauL Bryone le jour et, Belladonne la. nuit. Ainsi, la Bryone et la Belladonne alteriiees conviennent sp~cialement dans -]a fii'vre typhoide, avec. sympto-mes ataxiques ou. c~rdbraux. D'apre~s M. le docteur Teste, si., aux, sympto'mes de Belladonna prdce'demment dedcrits, ii s'y joint un dedlire uniqueinent compose' de chants, d'improvisations, on doit cesser la. Belladonne et administrer Agaricus mnuscarius, u mAs oe et de la Mm~re manieire que Belladonna, -Si l'on veut procurer du cahne et du repos au malade, sinon sa. guedrison. Je n ai pas en encore occasion de l'expi~rimenter. Autre cas encore, d'apre~s M. le docteur Teste. La inaladie dure depuis une quinzaine de jours, chez un sujet blond, de complexion delicate et "a peau. blanche; ii est triste, abattu, silencieux, et sans de'lire aucun; tout-ai-coup, son teint s'anime, ses yeux sont brillants et ses joues coloredes; ii ne fait que nrcr et parler tour-ai-tour,- sans interruption et sans sujet; de plus, ii s'y joint un peu de toux seichc. Ce de'lire particulier, dit M. Teste, sera suivi d'un affaissernent 6norne, et re'clanie spe'cialement Coffea cruda, administr6 cornie suit Cofiea, 6me dilution, 8 globules. Eau, 420 grammes. Une cuiller~e ii caf6 d'heurc en heure, jusqu'au retour dui calme qui existait avant l'acce's. -Rhus toxicodendron pent e'tre administre' dans toutes les phases ou pe'riodes de la maladie, surtout lorsquc les, symptOmes se rapprochent de ceux. de Bryone, et quc cette dernieire n'a pas amene" d'ame'lioration. Ainsi on 1'administrcra ton tes les fois qu.'il y aura to~te pesante, embarrassdee avec 6iancements dans Ie cervean; peau seiche, bri ilante, avec raideur doulonreuse de Ia nuque et des reins; langue si'che, noirltre et fendillle'e; froid et frissons, malgrd une forte chaleur dans l'appartement; faiblesse extreme et diarrhlic aqueuse (liquide comme de l'eau), f~tidc ou inodore, avyec borborygines; vertiges, sdcheresse de la gorge; yeux femsac - 17 - somnolence Presque continuelle; perte de la xn'moire; stupeur gdne'rale; de'1ire continuel ou marmottement de mots confus, inintelligibles; carpologrie, avec envie de s'enfuir de son lit; dents et 16wres noirahtres; soif ardente; pouls faible, fr&quent et intermittent; douleurs sourdeas dans, Ie ventre; aggravation de tous les, sympto'ncs., surtout la nuit, en demeurant immobile; selles et urine's involontaires; saignemfent du nez et pdtd~chies sur le corps ( taches jaune-brun.) Prescription. lihus, 12m", dilution, 7 globules.. Ean 9 90 gramme&, Uric cuillere'e de deux en deux, ou de trois en trois heures, selon la gravite' de la. maladic. Phosphorus est applicable surtout quand le rnalade en bonne santeb est d'un temperament vigoureux' en apparence; qu'iI a les yeux bleus, et qu'un rien suffit pour le rendre rnalade. On le prescrira quand ii. y aura Ics symptobmcsI suivants: pouls fr~quent, avec, perte des forces;. diarrh~e aquceuse, toux, sueurs, oppression, alteration scorbutiquc de ]a bouche; r~vasscries et e'pi'staxis (saignement du ncz); ngrouemerit des po'umons (stasp du sang daris ics poumons), on pneumnonic confirme'c. Daris cc (lernier cas, rien ne peut remplacer Ic phosphore, et il am~ne unc amelioration des plus rapides. Prescription. Phosphorus~, 5Ome dilution, 6 globules. Eau, 90 grammnes. Une cuillere'e toutes les quatre heures, j usqu'it cessation des sympto'mes de'signe's plus baut. TIIOISIEME PERtIODE. - TRAITEMENT. Rhus toxicodendron. (Voycz ses sympto'mcs et son mode d'administration, d'j- 'adedcrits plus haut. ) On donnera: Arsenicum album, si, i une faiblesse extrdme - 48 - ii se joint: douleurs bri'dantes dans le ventre, avec froid'aux extr~mite's; chaleur, briujlante et agitation; peau seche, raspeuse et chaude; soif inextinguible; vertigres et bourdonnements-dans les oreilles, avec ouie dure; visage decompose et d'un jaune terreux-; langue noiraitre, gerce'e et tremblante; nausbes,, avec syncopes; ventre ballonne; selles aqueuses ( comme de l'eau ), d'une couleur jaun~tre et d'une horrible puant~eur, qui bru'lent l'anus en passant, et sont rendues involontairement. Prescription. Arsenicum album, l2me dilution, 6 globules. ]Eau, 90 gram nes. Une cuillerde toutes les cinq heures, jusqu'a' cessation des symptb'mes dbcrits. Ayant en occasion d'expbrimenter longue'ment ce mbdicamnent dans le cas qui nous occupe, j'ai reconnu que l'assertion de M. le docteur Teste e'tait fond~e', en ce qui concerne le ternpbrament et 1'idiosyncrasie des individus, auxquels l'arsenicum, convient. Voici ce qn'iI dit Ce mbdicamen't cona vient surtou't aux individus bruns on blonds, d'une constia tution lymphatico-nerveuse, irritables, port's ia la tristesse, * 6puise's de longrue date par une rnauvaise alimentatio'n ou a de mauvaises habitudes, et digbrant pbniblement en bonne a santb' les aliments, du rbgne vbg~taI et les laitages; sujets it aux aigreurs et aux diarrhe'es, et enfin, plus ou momns at-. 4 teints de cette sorte de cachexie si frebquente parmi les a habitants des licux has et marbcageux. Tout cela est textuellemenet vrai; je pourrais en fournir plus de cent exemples tire's des habitants de la Bresse, que, j'ai traite's longtemnps. Voici une medication exceptionnelle du d~bbt, et mebme de ]a seconde pe'riode,, dans laquelle ce cas pent survenir, comme je l'ai vu une fois. Veratrum album, si la fievre typhoide dd'bnte par des voinisseinents et des selles liquides rep~te'es souvent, avec sucur froide; froid glacial des mrembres; pouls "a peine sensible; ventre tries-douloureux et comme re'tract6 (eir);,selles et urines involontaires; p~te'chies sur les extrdmites. ( Cet etat peut se rencontrer aussi dans la deuxiebme pbriode.) Verabrum album fait cesser assez prompLement ces s pornles. Prescriptionz. Vci'atrunt albumI 4.me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuilleree d'heure en heure-; puis, quand les symptbmes s'apaisent, une cuillerde de deux en deux heures, en reculant les doses h~ fur et 'a mesure que Ie mieux se produit. China ne doit s'adrninistrer que dans la troisiebme periodc, lorsquc le ventre n'est plus douloureux, qu'il n'y a plus que deux ou trois selles par jour, avec pouts faible, peu. fr~equent, sucurs presque continuelles, lb'vres sebches, brunes et fendille'es. Prescription. China, 6me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuillerbe toutes les quatre heures. TRAITEMENT des complications qui petwent survenir dans le cou's de ica fi~ve leyphoade. S'il survient un engouement des pounions out une pneumonic, on donnera:- Phosphorus,. commo it. est prescrit plus hauL (voyez "a la fin du traiternent de la dcuxi~i-ne pe'riode), out bien Ipdcacuhana. Ipi0cacuhana, 42me dilution, 6 globules. Eau, 90 gramimes. Une cuillere'c de trois en trois heures. Slit survient une hemorrhagic intestinale (ebeoulement de sang par l'anus), on prescrira encore Ipedcacuhana de la mebme maniebre que ci-devant, et on donnera aussi le lavement suivant: Ipccacuha~ta, 6me dilution, 20 globules.Eau lebgerement douce (17 cuilleredes), ou 25i0 grammes. Faites dissoudrc, et donnez en lavernent, qu'on prendra tout en faisant usage de la potion. Contre les escarres des malades typhoi-ques. (Prescription de M. le docteur Teste..) Suif de clhandelle, 46- granmmes. Faites fondre "a un feu doux, et ajoutez-y: Teintur.e d'Auenlca, 42me dilution, 15 gouttes. Me'langez bien le tout, et servez-vous-en pour le pansemerit des p!aies du sacrum. et nutres points.;' Si la gangre'ne s'ernparait des parties atteintes d'escarres, on donnerait: Garbo vegetabilis "a l'inte'rieur, et on saupoudrerait les plaics avec le mdeme medicament en trituration; s'il ne suffisait pas, on ne produisait point d'ame'lioration, on donnerait 'a 'inte'rieur: China et Arsenicurn album, alterne's. Prescription contre la gangrene. Cttrbo vegetabilis, 5Ome dilution, 6 globules. Eau,1 90 gramumes. Une cuillere'e de quatre en quatre heures. Carbo vegetabilis, 2me trituration, 15 grammes, pour en" saupoudrer les pinies, en medme temps qu'on prendra l'autre i"al'intebrieur. Si Carbo vegetabilis n'arretait pas la gangrebne, ce qui est rare, on donnera: China, 50m"e dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Arsenicum album, 50""' dilution, 6 globules. Eaunq 90 grammnes. Alterner ces deux rnbdicaments (un jour lFun, unt jour l'autre), l a dose d'une cuiller~e ia th6 ( trois quarts de cuiller6e "a bouche), de quatre en quatre heures. Si l'altisration on 1'inflammation attaquait les os, ii facudrait prescrire Silicca, qui alors se prendrait seul, cowrne suit: S~icea, 5Ome dilution, 6 globules. ]Eau, 90 gramnmes. Une cuillerd'e de cinq en cinq heures.. Une semblable potion peut servir pour laver les, plaies. Les Parotides ( gonflernent dur et doulourcux, situis vers l'angrle de la xnjachoire inf~rieui'e, provenrant des glandes parotides, tumisfiises), se dissipent par re'solution, en suivant la prescription suivante: ]Belladonna, 12 me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Caleai'ea cau'bonica, i2me dilutio'n, 6 globules. Ean,9 90 grammnes. Alterner ces, deux medicamnents "a la dose d'une cuillerde, de q~uatre en quatre heures. ( C'est-is-dire, donner une cuilleri~e de Belladonna; quatre heures, apreiSs, donner une cuiller'e de Calcarca; quatre heures, apriss, redonner Belladonna, et continuer ainsi jusqu'is la disparition des tumneurs. ) Contre ]a product~ion'interminable de furoncles (ou clous) qui se succisdent quciquefois sans, interruption,. on donnera: Ar'nica, lme dilution, 6 globules., ]Eau, 90 grammnes. Une cuill'erede de. quatre en quatre heures. S'il survient des abciss me'tastatiques,, on donnera: Belladonna et Hepar sulfur, altern~s. Prescriptiffl. Belladonna, 42we dilution, 6 globules ]Eau, 90 grammes. Hlepar sulfat'iu'jme dilution, 6 globules. ]Eau, 90 grammes. Alterner cesý deux m~dicarnents (un jour l'un, un joulr Vautre), "a la dose d'unc cuillcr~e', matin et soir. -22 - S'iI survient une toux fatigante pendant le jour,-onl donnera: Ipeca, 5rne dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuiIler~e toutes les quatre heures. Si celte toux survient la nuit, ce sera Sulfuuit, 3"" dilution, 2 globules, mis dans, une cuiflerl~e d'eau; prendre, cette dose tous les matins. Ce m~dicament arre"Le aussi les sueurs nocturnes qui affaiblissent taut. La diarrhtee simple et ordinaire, qui persiste quciquefois (mais non due 'a un refroidissement ), exige: China, j42nIC dilution, 6 globules. Eau, 90grammes. Une cuiller~e de quatre en quatre he 'ures.' La diarrh~e qui succe~dc lh une constipation de longue duraee, et qui arrive souvent chez les convalescents, la nuit d'abord, puis nuit et jour ensuite, est fort "a craindre (vu u'elle ainene la phi hisie rn'sent~riqute ou intestincde); elle se rseconnaitra aux symptomes ci-apres, coliques pe'riodiques., avec bri'llement dans le ventre, surtout au-dessus du nowbril; appl~tit bon; langue d'un rouge fonc6, snais tr~snette; ventre ai l'ltat presque ordinaire, avec, bruit de iiquide agiL6 et douleur quand on presse le cO'L6 droit du ventre; borborygmes ou gargouillements dans le ventre, surtout la nuit, seinblables au glou-glou d'une bouteille qu'on: vide. Les selles sent couleur brun clair d'abord, avec de le'gers filaments de sang; plus turd, elles se composent d'une mati~re purulenic (contenant du pus&), mdl~e'e " un. sang noira'tre et infect; lurine est rare, rouge,, et trouble comme celle des jumnents; vient ensuite une petite fie"vre lente,. qui redouble le soir; des sueurs nocturnes colliquatives (ou occasionnant un d~plwissement), un amaigrissement consid~rabre et Ia snort. Les mb~dicaments 'a opposer at cette affection, qui n'est qu'une espece d'ent'ro-colite des plus graves, sont: Calcarea carbonica, Phosphori acidum, et Garbo vegetabili's. - 25 - Prescriptioni. Calcarca carbonica, l2me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une forte cuiIler~e 'a caf6 de quatre en quatre heures pour les adultes, et une demi-cuiller~e'e ' caf6 un peu forte pour les enfants. On 6doignera les doses au fur et ht mesure que l'amelioration se produira. Dets que cette amelioration cessera, et que le mal reviendra. comme auparavant (ce qui arrive quelquefois), on cessera Calcaea., et on donnera.: I'hosphoi'i acidiun, l2me. dilution, 6 globules. Eau, 90 gramnmes. Une forte -cuiller~e it caf6 de quatre en quatre heures, en observant les- memes recommaridations que pour Calcarea. Si la nialadie r~sistait it ces deux nu~dicasnents, ce qui est rare, on donnerait: Catebo vegetabilis, 5O1me dilution, 6 globules. Eau, 90 g rammes. Une cuiller~e it bouche de quatre en quatre heures.Signes tires des urines, qui indiquent si la terminaison de la fie'vre. typholde, sera heureuse ou maiheureuse, et quand on devra donner A manger au malade, si la convalescence s'e~tablit. P. S. Ayant eu maintes fois 1'occasion de v~rifler les faits eciapres, qui so nt ex trai ts de M. l e doc teur. Ra po u, fi Is, d e Lyon, 5j e puis en certifier I'exactitude; il ne faudra qu'un peu d'habitude pour bien les saisir, et, pour cela, s'exercer at voir les urines des typhoiques auxdiverses pdriodes de la nialadie. On fera rnettre les urines de la nuit dans un verre 'a Champagne; c'est le vase cjui convient le micux pour les 6tudier. Au debut du mat, les urines sont troubles, blanchistres, jumenteuses (comme l'urine de cheval), ct restent telics. dans le vase, sans d~poscr. - Ii ftl p Q uand la mnaladie se confirme, edes- devionnent triss urnpides, et leur couleur est naturelle; elles restent ainsi pinsicurs jours, et ii semblo qu'elles ne changenL point; inais sli on place le vorre entre son coil et le grand jour, on remnarque un le~qer broujilard, re'pandu dans la partie supý-. rieure de l'urine, qui, les jours suivants, -descend pen-aipeu, quoique toujours suspendu, do faqoa que l'urine a sa partie supe'rieure et au fond du verre est limpide, tandis que sa partie moyenne (on. celle du milieu) est louclre, un' peu troubler ou opaque., et forme tine leinte bien distincte de celle du itaut et du bas de l'urine. A mesure que ce nuage descend, on pout jug(,er quo la maladie approche de la crise favorable. Debs que ceteL naoreme (ou nuage) est arrivi6 an fond du verre, ii se transforme en un d6po't sablonneux., d'un gris rose, dont une partie s'attache aprebs les parois du, vase; 'a ce signe, on peut pre'dire l'approclie de la gue'rison, et rassurer le malade on sa famille. Ce d~p't. augmente de jour en jour', et se compose alors, d'une poudre ros~e, de'posie sur un fond de mucosite's epaisses. 11 fa at, 'a cc signe, faire prendre an.rnalade dn bouillon et do 16gers potages. Lorsque le deapot redevient tout-a-fait sabhrnneux, et qu'it commence a diminuer, ]a guarison est assuree. Alors ii fau'dra' prescrire de suite an malade des viandes roties, do bons potages, et pour boisson doel'ean rougie (une cuillere'o 'a boucho do via dans an verro d'eau. ) Si les urines 6taient rouges, et claires,, ii no faudra rica don-. nor & manger an. malade. Si elies deviennent padles, lige~rement troubles, apec un petit ddp0t, ii fandra nourrir abondamment le malado. Si le d&pot des urines pales et ligerement troubles, est en grande quantit6, ii faudra e'tre tra~s-raserve' sur la. nourritare. Oa aura soin de bion survoillor ]a convalesen~ce, de no pas ecouter l'appatit dn malado, et no donner dn bouillon gras, du veau, do la volaille, que lorsque los urines l'iadiqneront; c'est un point des plus importants, si l'on veaLt no pas tuer lc malade. En 6tudiant tous les matins les urines de la nuit, ou aura un guide suir pour sa gouverne. I1 survient quelquefois, pendant ]a convalescence, une eruption semblable pour ]a grosseur " des grains de millet, et qui occasionne un prurit ddsagr~able. On la fera disparaitre au moyen de Rhus et Ledum, alternas. Voici la formule RhIIS, 1jme dilution, 6 globules. Eaum, 90 grammes. tedunm palnstre, 15jme dilution, 6 globules. ]Eau, 90 grammes. Une cuiIeree natin et soir, de Rhus; puis, le lendemain, une cuiller'e matin et soir, de Ledum. Continuer ainsi, en les alternant. Le pronostic de la fikvre typhoide est toujours fort grave, et P'on ne peut pridire son issue de prime-abord; inais en suivant exactement la serie des sympto'mes de cette fievre, et en leur opposant les medicaments qui leur correspondent de Ia maniere do'nt ils y sont prescrits, il est rare que l'on perde un mnalade sur dix, mdme dans les cas les plus compliques. Le typhus fever, la peste, le fievre jaune, ne se rencontrant point dans notre pays, nous nous abstiendrons d'en parler ici. - 26 FIEYRES 1RUPTIYES. VARIOLE, OU PETITE VEROLE. PEIOUDE D INVASIONI OU SIGNES PRECUIRSEURS DE LA VARI0LE* Cette fievre exanthemique (mot derive du grec, et qui signifie fleurir), annonce son invasion par les sympt6mes suivanis: frissons; pouls fre~quent, avec peau seche et ardente;- mal de te'te violent; membres comme brise~s; vive sensibilit~Le' a1epigastre (creux de 1'estomac); envie de vomir, ou vomissements bilieux; quelquefois de~lire, coma (assoupissement profond); convulsions; pissement de sang; mais surtout (comme signes caract~ristiques); douleurs intolerables et quelquefois atroces dans les lombes (re~gion des reins, au-dessus et par derrie~re les hanches. ) PERIODE D'ERUPTION. Au bout de cet e~tat qui dure deux ou trois jours, si 1'on regarde attentivement la face, on observera, surtout au menton et aux le~vres, des Laches rouges, au milieu desquelles existe une petite elevation dure et 1)oifltue. - 27 - Ces taches envahissent successivement tout le corps, et soft quelquefois si abondantes (surtout a la face), que les petites elevures se trouvent cote-a-cote, et se confondent par leur circonflrence (on dit alors que- la variole est confluente); Si l'ruption est disseminee, on la dit alors discrete. Cette eruption se produit aussi dans la bouche, et occupe toute l'arriere-gorge; aussi les malades y eprouvent de la chaleur et de Ia difficulte a avaler; ils ont de la toux et la voix tres-sourde ou voilde. Trois ou quatre jours apre's que 1'e&uption est parue, les petites papules ou n evures de la variole augmentent de volume; elles sont entourees d'une aureole (ou cercie) rouge; a leur sommet se trouve un vesicule (petite yessie) representant un petit enfoncement rond a son centre (comme un petit creux); cependant dans la variole confluente, on ne pent reconnaitre ces caracteres des vesicules, car alors ii semble que toute la face du malade soit recouverte d'une lgegre peau fine presque uniforme; elles ne sont point omhiliquees non plus a la paume des mains ni aux pieds, et sur ces derniers, elles ressemblent A des taches violettes, a peine 1iser~es de blanc. C'est alors', dans cette p'riode, que la peau se tumeifie (s)enfie) a tel point, que les paupieres recouvrent 'ceil enti rement. PERIODE DE SUPPURATION. Cet etat pent durer de sept a neuf jours; puis, cc terme expire, ii y a redoublement de la fi vre; le gonflement de la peau augmente, ainsi que le volume des vesicules, qui se remplissent d'un liquide purulent; ii y a alors grande salivation chez les adultes (elle est moins marqueue chez les enfants); vives douleurs dans -28 la gorge; la parole et la deglutition sont des plus difficiles; les pieds et les mains sont enfids. C'est dans cette periode-ci, que les plus dangereuses complications peuvent survenir, et que la vie des ma-, lades est Ie plus en danger; ainsi, si la suppuration est imparfaite, si les vdsicules se rident, s'aplatissent, prennent une teinte viohatre et se remplissent de sang; on bien, si des taches noires se forment dans les espaces 1aisses entre elles, ou qu'il survienne des epistaxis (saigrement du nez), des hbmaturies (pissement de sang), ou des pertes chez les femmes, la mort est A redouter. PERIODE DE DESSICATION. Enfin, au bout de sept h Juit jours, les pustules ou vesicules commencent ct se dessdcher, soit en se dechirant et en laissant echapper le pus qu'elles contiennent, soit en se ridant et en s'affaissant (s'abaissant) sur ellesmemes, pour se transformer en. des crouites brunes, repandant une odeur des plus desagreables, et tombant d'elles-memes, du quinzierne au vingtieme jour. Si le pus des pustules se desseche tout-t-coup, et que des frissons, de la stupeur, de l'oppression, de L'anxiet6 et dn ddlire surviennent, avec langue se'che, noire, et diarrhee; cela annonce une resorption purulente (pus transport6 ailleurs, au cerveau, par exemple), alors, le peril est immense. C'est pendant cette pe~riode de dessication, que les malades eprouvent les plus vifs d6sirs de se gratter, par suite de 1'atroce demangeaison qn'ils e'pronvent sons les. croutes. La variole pout se compliquer d'opthalmie, de surdite, de pneumonic, pleurdsie, et accidents cerebraux; ii faut appliquer alors h chaccune de ces affections secondaires le traitement voulu. - ~29 TRAITEMENT. Je donne ici le traitement recommande' par le docteur Teste, de Paris; c'est de tous ceux prd'conise's, celui dont j'ai obtenu, les meilleurs redsultats; ii s'applique aux diverses phases ou pedriodes de la maladie. TRAITEMENT DES SIGNES PRECURSEURS, ou prerniere pe'riode. Ce traitement est prophylactique ( prdservatif);ii de'trui t,et fait avorter l'exanthe~me (l'6ruption ), mais ii ne produit cet effet, que quand les pustules ne sont pas encore panues;.sinon, ii est iinipuissant. PRESCRIPTION. Zincum unetallilciu, 50me- dilution, 6 globules. Eau pare, 90 gyrammes. En admninistrer trois cuillerdes par jour, ou m Ime quatre, scion ]a violence des symptomes qui annoncent la prochaine apparition de le'ruption: une cuillere'e le niatin h j~eun, deux heures avant de manger; une cuuileree deux heures apres inidi, et une cuillerde Ie soir. (Si on l'administre quatre fois par jour, on donnera de plus, une cuillerde h dix heures dui matin. ) On se servira d'une cuuller "a bouche pour les adultes, et d'une cuiller "a dessert ( trois quiarts d'une cuiller) pour les enfants. Le malade 6vitera ensuite (pendant une semaine au momns), de sortir 'a lFair frais, et ii prendra les radmes precautions que si l'ruption avait en lieu. APPARITION DES PREMIE'RES PUSTULES OU DBOUTONS. Traitement de la p~riode* d'e'ruption et de dessication. Ce traitement se continue pendant la deuxierne et la troisi~me pedriode, c'est-a-dire, depuis celle oil les pus - 50 - lules augmienlent de volume et s'emplissent de pus, jusqu'at celle oii elkes se dessechent. I re PRESCRIPTION POUR LA. MATINE'E. Causticum, 50n11 dilutLion, 8 globules. Eau pure, 19.0 gramnmes. En donner tine cuiller~e'eIl matin "a six heures, et une seconde cuillerde' a dix heures. 2me PRESCRIPTION POUR L )APRE'S MIDI. Mei'curius corrosivus, 50me dilution, 8 globules. Eau pure, 420 gramimes. Une cuiller~e ih deux heures de l'apre's midi, et une se-. conde cuiller~e' " six heures du soir. On continuera ainsi ce traitement, en donnant Causticum le matin, et Mercurius corrosivus l'apre's midi, jusqu'a', la dessication. des pustules. On pent mnidme, dans, beaucoup de cas, donner Causticum seul, quatre fois par jour, aux heures, indiqud~es prdce'demment. Si l'ruption se faisait irrdgulie'rement ou qu'elle tendit "a se rdpercuter ( h rentrer); si les, pustules au. lieu d'e'tre d'un jaune blanc, dtaient violettes, verdiitres, ou noires, et remplies de sang, on agriraiL ainsi Prescription. Sulfur, 42me dilution, 8 globules. Eau pure, 420 grammies. Une coillere'e d'heure en heure. Je dois citer aussi un niddicament essaye' par le docteur Teste, dans, Ia pedriode dite de dessication. Ce nuidicament donud dans le but d'apaiser la demangeaison furieuse que beaucoup de nualades ressentent alors, remplit parfaiternent son but; nuais ii est bon de savoir qu'il cxaspere cc pruirit ( d~mangeaison ) d'une faqon insupportable, pendant la prise des prem-i'rcs doses, et ce, a tel point, que quelques-uns y renonccnt; cepen(Iant c'est 'a tort, car il dis-. sipe cette demangeaison si interminable, de la manie're la plus parfaite, dans l'espace do vingt-quatre heures. Je n'ai pas encore observe' s'il abrge'oait la dur~e des taches, rougeatres qui persistent si Iongtemps apr~s 1'exfoliation de 1'exanthe'me; mais je ne doute pas pie cela ne soit, ainsi que l'annonce un aussi bon observateur que M. le doeteur Teste. Voici la prescription de ce medicament. Ledum palustre, I 5me dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Une cuiller~e trois Lois par jour. Voila 'a quoi se borne le traitement siuir et certain de la variole 'a l'at simple, et d~gage'e de complications. - 52..2oVARIOLOIDE, Ce nWest qu'une variole be'nigne, parcourant les m~mes pe'riodes que cette premiere, et dont les Pustules ne laissent pas de cicatrices 't la, peau. Son traitement, est le, meme que celni de la, variole.. 30 YARICELLE. La varicelle est une maladie f~brile (avec fie'vre), accompagnee d'u ne eruption plus ou moins granlde, de vesicules qui se dessechent dans l'espace d'une semaine, sans qu'il y ait pour cela une fie'vre secondaire, comme dans la, variole ou. la varioloide. Les symptomes precurseurs (qui annoncent) dela, maladie, ont une dure'e de vingt-quatre, trente-six on qUarcante-huit heures, et consistent ge'neralement en malaise, mal de ta'te, fie~vre, nausees avec sensibi1i16' et douleur A l'e'pigastre. Ce terme. ecouhe', apparaissent, de petites taches rou.geatres, semblables h des morsures de puces qui, de seize A vingrt heures apre~s leur apparition,, se transforment cn ve~sicules plates,, pointues, remplies d'un liquide rougeAtre, qui, au, bout de quarante - huit heures, devient, opraque, et lactescent (comme du lait epais.) Au. bout de quciques jours, elles se desse'chent et se transforment en petites crofites,, qui tombent, au. bout d'une dixaine, de, jours. La varicelle, offre une, seconde varid~t6 d'e'ruption, dont les ve~sicules conoides (en forme de c~ne), plus volumineuses que les pr'ce'dentes, s'entourent d'une aureole inflam'matoire; elles laissent souvent de petites cicatrices quand les croiUtessont tombe's, mais cela importe peu pour le traitement, qui est le melme dans les deux cas. TRII~TEMENT. It se borne "a des boissons 6mollientes et ai garder le lit. Si cependant ii survenait, chez quelques enfants des accidents c6 -r~braux (tels, que: dilire, rougeur de la face ek des yeux fle'yre, etc.),. on donnerait: Belladonna, 42m0 dilution, E4 globules. Ean, 60 grammes. Une cuillerde ii" caf6 de deux en deux heures. S'iI survenait des sympto'mes nerveux, tels que: agitation,, insomnie, tressaillernents au inoindre bruit, ens, pleurs frequents, etc., on donnerait Co/Jea, de la meme maniere que Belladonna, et "a la Meme dilution. - 54 - 40 ROUGEOLE. On donne ce nom A une eruption contagieuse (qui se communique), qui s'annonce par la fiWwre, le larmoiement des yeux, le coryza (rhume de cerveau), et une toux siche; chez plusieurs enfants ii y a de l'assoupissement eL du delire. Quelquefois cependant la rougeole se montre sans Atre prec6d~e de ces symptomes; ii n'y a meme pas de fievre. Au bout de deux on trois jours, l'6rupLion commence a se montrer sur la figure, pour, de la, s'6tendre sur tout le corps. Cette eruption consiste en de petites taches rouges, ayant la forme et la grandeur des morsures de puces, et dont beaucoup sont saillantes au toucher. Si I'on appuic le doigl dessus un peu fortement, elles disparaissent pour un moment. Ces taches causent une 1dg're demangeaison. Trois ou quatre jours apr~s l'iruptiohn, les taches perdent leur couleur; elles deviennent begerement jaunAtres; alors, tons les symptomes qui avaient annonc6 e'~ruption diminuent, ou cessent compleLement pour la plupart. Enfin, au bout d'nne quinzaine, de jours (a compter depuis le commencement de la maladie), arrive la periode de desquamation, qui consiste en cc que l'~piderme (surface externe de la peau), se detache sous la forme de petites lames blanchhLres, semblables A du son; souvent on ne 1'observe pas chez les malades. Le sympt0me le plus persistant pendant la convalescence, est une toux excessivement tenace, se~che et opinihtre. La rougeole peut se compliquer d'inflammation intestinale, de m6ningnite, de gangr~ne, de convulsions, de - de"lir'e, de bronchite, de diarrhdee, d'ophitalmie, de pneumonic, et surtout de phthisie puirnonaire. (Voyez, pour le traitement de ces affections, les 5me,me5'it 7' classes des maladies. ) La rougeole exige l'emploi de plusieurs medicaments, qui sont: Belladonna, Bryonia, Coffea, Sulfur, Capsicum annum, Silicea. TRAITEMENT. Belladonnat ne convient que s'il survient des SyIJIIto~mes cedredbraux, tels que: somnolence cornateuse, dWire, ou convulsions. On en mettra It globules de la 42m" dilution dans 60 gramnmes d'eau, pour en donner une bonne demi-cuillerde' a~ bouche toutes les heures, jusqu'a' cessation des accidents c~rdbraux. Bryonia convient lorsqu'apre~s Ia desquamation ii reste de la toux et de la constipation, avec pesanteur 'al'estomac; on en mettra 4t globules de la 45mC- dilution dans It cuiller~es ai bouche d'eau, pour en donner une cuillerede "a thd (ou. une demi-cuillerde'e ' bouche) trois fois par jour, d'abord le matin, puis, deux heures apres diner, et le soir. Cofl'ea se donnera pour combattre l'ngitation, linsomnie, les plaintes, et une toux s~che et vibrante qui se presente souvent pendant les sympto'mes prdcurseurs de ie'ruption, et me~ne pendant les premieres heures de son apparition. La prescription sera: It- globules' Coffea, 4 2rne dilution, "a faire dissoudre dans quatre cuilleredes d'eau; on en donnera une cuillerde "a caf6 de deux en deux heures. Chez les, enfants fredles, blonds, 'a tempdramcnt lymphiatique, Pulsatilla remplacera avantageusement Coffea; on la donnera de Ia me'nie maniere. Sulfrsu ne convient que s'il y a rd'trocession de l'ruption (si l'ruption rentre) on en mettra 6 globules dans 8 cuillcrees, d'eau, pour en donner une cuillerde (Iheure en hetire. - 160 TRtAITEMENT SPECGIAL. Deux m~dicaments sont en usage: Viola oloiraf a, ýu Capsicum annum, Orne dilution, et, Silicea, 12me dilution. Dans son excellent ouvragre sur les maladies des enfants, M. le docteur Teste prdconise Viola otlorata, pendant ]a preniie're pe'riode de la maladie, c'est-ii-dire, ]a pdriode catarihale ou d'invasion; et Silicea, depuis la pe'riode d'6ruption on deuxie~me pd'riode, jusqu'ai la fin de ]a maladie. Ce meddecin plecm de sagacitd' et profond observateur, a raison; mais ii est un meddicament qui m'a offert, tout autant d'avantage que Viola odorata., si ce n'9est plus, dans le traitement de la premiere pdriode; ce xnddicament est Capsicum annum, 6me dilution. On en mettra, 6 globules dans six cuillerdes d~eau, pour en donner une cuillerde ih bouche de quatre en quatre heures, le jour seulement; ainsi, on donnera une cuillerde 'a six heures du matin, une cuillerde "a dix, heures, une cuillerde "a deux heures, et une cuillerde is" six heures, du soir. Une fois que le'ruption aura commence' de parailtre, on abandonnera Capsicumn pour donner Silicea, 12me dilution, de la medme manjiere, et on continuera ce mddicamentjiusqu'as la fin de la maladie. STi survenait quelques complications, on les traiterait seIon icur nature, et d'apries les, indications contenues dans, leurs classes respectives. Diiste cependant un ou deux jours; ne pas trop charger le malade de couvertures; alinmentation ldgiere; eau d'orge, on. de riz; eau albumineuse, on eaus sucerde pour boisson. L'eau alburnincuse se prepare en battanL deux, blancs d'ceufs dans un litre d'cau, et en sucrant, Ic tout ledge'rement. - 37 - 50 SCARLATINE. C'est une fievre druptive et contagrieuse, reconnaissable a de petits points rouges rdgulicrs, irnitant la peau de chagrin, mais sans saillie aucune, ou bien a des plaques tr~s larges, couleur amaranthe (ou rouge framboise), qni occupent presque tonte ia surface du corps, et mdine l'intdrieur de ]a bouche, oui cette coloration se trouve egalem.nt. Cette eruption s'accompagne d'une angine (mal de -gorge) plus on moins violente, ce se termine par une demangoeaison gendrale au bout de sept a huit jours. On lui reconnait trois pdriodes, cori-ne A la rougeole: une periode d'invasion, une d'eruption, et une do desqttamnat ion. PERIODE D INVASION. Ordinairement ii y a frissons et fievre, avcc mal de gorge plus ou moins violent; mal de tete, naus6es, et quelquefois saignefiient do nez. (Quelques enfants ont souvent des convulsions.) Get dtat dure a pen pres deux jours, et, a cette epoque, La pdriode d'eruption commence. PERIODE D ERUPT[ON. 11 apparait sur la face des petites taclhes d'un rouge vif, qui disparaissent pour un instant sous La pression da doigt; bientbt elles couvrent tout le corps; alors ii semble qu'on eu't barbonilid uniformement le malade des pieds h la bite, avec du jus do framboise; 1'intdrieur do La boucho offre le mdme aspect. Par fois cette coloration n'existe qtuo par larges plaques irregulieres, et les intervalles qui les separent, laissent apercevoir la peau avec sa couleur naturelle. Si l'on applique la main h sh surface, on la trouve tendue et brftlante; les pieds et les mains sont raides, engorges, et le mal de gorge devient intol~rable. PER1IODE DE DESQUAMATION. Au bout de cinq on six jours, les taches pclissent et vont en se re'trecissant; la fi vre baisse, le mal de gorge cesse, et des le septieme, huitieme, et m~me douzi eme jour, la desquamation se fait par larges plaques qui se detachent peu-a-peu; quelquefois, la peau des doigts se separe tout d'une piece, comme un doigt de gant. On admet deux variet's de scarlatine: l'une dite angineuse, dans laquelle le mal de gorge est des plus graves; les ganglions sous-maxillaires (glandes du cou) sont engorges et volumireux; quelquefois ils constituent de veritables abces ou bubons dits scarlatineux; I'eruption ne se produit aussi que dans quelques parties du corps (les aines, les aisselles, les mains), et disparait par fois du jour an lendemain. L'autre variit6 est appelde maligne; les symptomes de la piriode d'invasion sont tres-violents; le malade tombe dans la prostration (grande faiblesse); la langue etles dents se recouvrent d'un enduit gristtre; le pouls est mou, tres-friquent, et se laisse comprimer facilement; 1'haleine est infecte; ii y a dMire, somnolence continuelle; l'ruption se fait pen ou pas; souvent elle parait et disparait; elle est toujours en petite quanteit6, et occupe les plis des articulations des membres; quelqnefois elle perd sa rougeur, devient couleur de plomb, et la pean se nuance de taches livides ct noi - 59 rAtres; le malade rend -alors des selies diarrheiques fdtidesdes urines sanguinolantes, et meurt. Des hdmorrhagies passives (suite de faiblesse), peuvent aussi venir compliquer la scarlatine. La maladie qui survient le plus souvent pendant la convalescence, est l'anasarque. (Voyez son traitement, Sme classe des maladies, h l'article anasarque.) On distingue la scarlatine de la rougeole, en cc que, dans la scarlatine, ii n'y a au debut ni larmoiement des yeux, ni rhume de cerveau, ni toux, comme dans la rougeole; de plus, la scarlatine s'accompagne presque toujours d'une angine (mal de gorge) assez violente; l'interieur de la bouche est d'un rouge ecarlate des plus vifs, tandis que la rougeole s'accompagne rarement'de mal de gorge, et l'interieur de la bouche ne presente pas cette eclatante couleur rouge; enfin l' e ruption rubeolique (ou de la rougeole) n'est re~guliere ni dans sa forme, ni dans son etendue, ni dans sa couleur, tandis que, dans la scarlatine, 1''ruption dite granitee (qui est la forme qu'on pourrait confondre le plus facilement avecla rougeole), est un pointille des plus reguliers, d'un rouge beaucoup plus 'clatant et plus vif, que celui de 1'eruption de la rougeole. 11 est inutile de dire que lorsque l'~ruption scarlatineuse se presenle sous la forme de grandes plaques, d'un rouge semblable au jus de framboise, il n'y a pas de meprise possible, On la distinguera aussi du pourpre (on miliaire pourpree), en ce que les taches de pourpre se d&'veloppent sans ordre, tant t dans une place, tant6L dans une autre, et ce, sur des regions ou parties tres-6loignees les unes des autres. Les taches scarlatincuses sont s~ches, lisses, ct blanchissent mornentanement sous la pression du doigt; celles du pourpre, au contraire, sont grenues, hu mides, et restent rouges sous la pression. De - 40 - plus, ou tre ces Laches, ii existe ordinairement de larges ecehymoses (taches violacles ou jaune clair), soit aux jambes, au dos ou aux-bras. Cette maladie est tr~s-sujette 4t rdcidiver. TRAITEMENT PlIOPHYLACTIQUE (ou pr~servatif eni cas d'epide'mie.) Belladonna, 5ome dilation, 5 globules, que 1'on administre 'a see sur ]a langue, to us les trois jours, le matin h~ jei-rn, deux heures avant de manger. Cette simple precaution sutflira pour edtre priserv6 de la scarlatine, lorsqu'elle r~gne 6pide~miquement. TRAITEMENT SPECIAL de la scarlatine simple, d~gage'e de toute complication. On prendra, si les syptmes de ]a p~riode d'invasion sont violents: Belladonna, 6me dilation, 8 globules. Eaun, 420 grammes. IUne cuillerie i a af6 d'heure en heure. Si les syptmes de in premie~re pe'riode 6taient de m6 -diocre intensit6i, on donnerait: Belladonna,.I rfe dilution, 6 globules. IC4 u 1,90 grammes. Une cuillerde 'a caf6 de trois en trois heures. Au fur et 'a mesure que les syptmes diminneront, on donnera des dilutions plus 6leveies, et on reculera l'intervalle des doses. On se guidera sur ]a conduite de ]a rualadie; si elle augmente, on augmentera les doses (on les donnera plus rapproch~es et "a plus basse dilution); si elle ce'de, on les donnera "a des intervalles plus e'loign~s et "a des dilutions plus 6lev~ies. VARIEAtS DU TRtAITEMENT. Si la fiivre est ardente, Ie pouls plus plocm que frquent - ý41 (c'est-ii-dire, si la pulsation dui pouls est plus forte quo sa vitesse n'est grande ), on donnera, avant la Belladonne: Aconitrnn, j0mo dilution, 6 globules. Fan pure, 90 grammes. Une cuiller~e' " caff6 un peu. forte, de deny en deux heures. Si le pourpre se M elait "a la scarlatine, on donnerait: No I4- Aconituin, I4me dilution, 6 globules. Fan pure, 90 grammes. N' 2. Belladonna, 4Q0h0 dilution, 6 globules. Eau pure, 90 grammes. Administrer alternativement ces deux nedicaments (une fois de lFun, une de I'autre), de la manie~re suivante: Aconituin, une cuiller~e 'a caf6, et donner deux heures, apres Belladonna, une cuiller~e Li" caf6 e'galement; puis, quatre heures apreis, redonner Aconitumn, et continuer de rritme, laissant deux~ heures d'action "a 1' Aconit, et quatre heures d'action 'a la Belladonne. On continuera ainsi jusqu'hl a fin de la maladie, ayant soin dc reculer les, doses au fur et "a mesure que le mieux se produira. Si l'angine devenait grave, le volume des amygdales conside'rable, avec amas de mucosite's dans l'arrieire-bouchie; qu'iI y ait des selles fcouleur paille, et qu'elles soient ruban~es, (en forme de rubans ), ou. gre'les (minces), on donnerait: Baryta carbonica, 45me dilution, 6 globules. Fan,7 90 grammes. Une cuiller~e Lh bouche de quatre en quatre heures. Si la. peau. devenait seiche et brfilante, avec stupeur (air etonne&,h~be'td) somnolence continuelle, agitation; diarrhe'e ou. constipation; convulsions; on donnerait: Opium, 10me dilution, 6 globules. Fan,1 90 grammes. Une cuiller~e "a caf6i de deux en deux Jicures, jusqu'Li cessation de ces syrnpto'mes. Si, avec redoublemerit de la fie'vre sur le soir, ii y a pr'domninence do syniptomes gastriques (envies de vomir, perte d'appdtit, solles diarrhd'iques), avec medlancolie, et peu oun point de sommeil, on donnera: Ipeca, 40me dilution, 6 globules. Eaut 90 gramumes. Une cuillorde e bouche toutes los trois heures. Si l*6ruption disparaissait tout-ai-coup ou graduellement on se conduii'ait ainsi: 40 Si ceLto repercussion produisait des syrnpto'mes cdr&' braux ( yeux brillants, avec dd'liro, divagrations, agitation, etc.), on donnerait Belladonna, *2me dilution, 6 globules. ]Eau,7 90 gramumes. Une cullerde "a caf6 d'heure en heure. 20 Si ceLto rdpercussion produisait des sy mpto'mes pulmonaires on asthaiatiquos (6touffements, grande oppression, toux,7 etc.),I on donnerait: Bi'yoniaI ou bien Ipeca, Ome dilution, 6 globules. ]Eau, 90 grammes. ( Ce dernior ost predfdrable.) Une cuillereo li caf6 toutes los beures. Si ]a production spontande do fausses membranes dans los voios adriennes amonait une ospeice do croup instantane', on appliquorait Je, traitoment convenableo"a cotto maladic. (Voyez croup, a' la troisieine ciasse des maladies.) Si, chez los enfants, ou los 1)orsonnos d'un tompe'ramont lymphatique, ii survenait un engorgement du cou, avec- goufloment dos glandes sous-maxillairos (glandos situedes sous la machoire infdrieure ), inauvaise odour doel'haleine, bouffissuro, dc ]a face, on administrora: Mc~rcul'iUs vivUS, 42"' dilution, 6 globules. Ean,7 90 grammes. Une cuilleredo "a boucho, dc quatre en quatro heures. On 1)ien: Cinabai'is, i2'ae dilution, 6 globules. ]Eau, 90 granmos. -45 -Une cuiller~ee44 bouche, de quatre en quatre heures. (Ce dernier medicament rernplit mieux que 1'autre le but qu'on se propose; j'en juge ainsi par les, r~sultats comparatifsl que j'ai obtenus, de tous deux, pour ce cas particulier. ) STi survient des apthes, (petites ule~rations. grishitres ) dans la bouche et la gorge, une soif insatiable, une bouche seiche, on donnera: Borax, l2me dilution 6 globules. On bien Nitri acidum,I Eau,1 90 grammes. Une euiller~e Li' bouche, matin et soir. Si l'angine devenait gangreneuse. ( Voyez, pour le traitement, larticle gangranc de la bouche, classe septieime des maladies. ) Pour l'hydropisie qni se declare souvent pendant ]a convalescence,. on donnera, s'il y a hydropisie ascite ( epanchement de sdrositbs, dans, le ventre): Arsenicum album, 42me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. China, 42m" dilution, 6 globules. Eau, 90 gramnmes. Alterner ces deux medicaments (un jour l'un, un jour l'autre), 'a ]a dose d'une cuiller~ee"a bouche, matin et soir. STi restait, apris, ce traitement, un peu d'enflure aux jambes, on donnerait: Sulfur, 5Ome dilution, It globules. Eau, 60 grammes. Une cuillerbe "a bouche toutes les quatre heures. Si l'hydropisie occupait [le tissu cellulaire ( epanchement de se'rosiL6 entre cuir et chair ), ce qui constitue alors l'anasarque, on donnerait: Prun~us spinoSa, 42me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuillerbe, matin et soir. Si cc m~dicamen t ne produisai t pas l'cflet qu'on en attend, cc qui est rare, on donnerait: drsenicion album CL Sulfur', altern~s, de la rndme mani~re quc quciques lignes plus avant, nous prescrivons, China et Arsenicurn pourl' ascite.. Si la s~cri'tion des urines betait nulle, ou dui moins en petite quanhit6, on prescrirait d'abord: Digitalis Purpurca, 42me dilution, 6 globules. JE at ) 90 grammes. Une cuillerie ih bouche toutes les quatre heures, jusqu'a' effet produit. Si, au bout de vingyt-quatre heures, ce mbdicament restaiL sans re'sultat (cc qui n'arrive pas une fois sur cinj), on Jonnerait: Vera trurn, albutm, aux memes doses et de la Ineme maniere que Digitalis. 11 est hon de prbvenir qie lFad ministration dui Veratrma amene souvent chiez les malades une sorte d'obscurcissement de la vue, qui n'est que passager; de's que cc symptobme q~ui n 'a rien d'alarniant se produira, on diniijoucra la quantit6 dui medicament, c'est-at-dire qu'on donnera. par cuillerbee 4 caf6, jusqlu'a difet. S'il reste apre's la convalescence un grand b'puisement, avec dedperdition des forces, on donnera: Chjina, 5Ome dilution, 6 globules. Eacill 190 grammes. Une cuullerie 'a bouche, matin et soir, jusqu'h ce que les forces so fassent un peu sentir; alors on cess~era le mbdicament et on le laissera, agir. - lit 6o SUETTE MILIAIRE. C'est une fievre 6ruptive, qui s'vit, la plupart du temps, pidemiquement. Ses sympt~omes caracte'ristiques sont des sueurs excessives, compliquees d'une eruption de petites taches rouges, ayant "a leur centre une petite vesicule presque imperceptible, qui est on rouge, ou blanche. (MiHiaire rouge, miliaire blanche.) I1 se joint h ces symptOmes, la sensation d'une constriction d'un poids enorme, qui presse sur la poitrine. DEBUT DE LA MALADIE. Vertiges; malaise; lassitude; insomnie insurmontable; melancolie; anxiite qu'on ne peut d~finir, avec grande agitation, comme si on etait menace d'un danger inconnu; perte d'appetit, langue blanche, bouche seche, avec constipation et gargouillement dans le ventre; urine rare, brillante et d'un jaune ardent. Peau s che, brhilante; pouls ample et frequent, avec fiUvre; battements de coeur, et quclquefois tendance aux syncopes (6vanouissements. ) CRISE OU INVASION. La duree de ces symptornes est de trois ou quatrc jours. Cinq ou sept jours apres le debut, ii survicnt forte chaleur melee de froid, surtout aux janbes, aux pieds ou aux mains; puis, peu apres, chaleur generale des plus intense., avec grande agitation; mal de tetc, avee. bruit'dans les oreilles, et etourdissemcnts, surtou t en levant la tate; pouls large, acceler6, ct palpitations 46 presque continuelles; peau souple, humide, puis, au bout de quelques heures, apparition de sucurs abondantes non interrompues, d'une odeur infecte. (Odeur presquc semblable 'a celle qui persiste apr's l'incendie de maisons couvertes en chaume, et qui est produite par la paille a demi-consumee, qui a Rte abondamment arrosee d'eau; telle est du moins l'odeur des sueurs des malades que j'ai eu occasion de soigner dans le Jura. ) A ces sueurs, se joignent d'insupportables denangeaisons, avec raideur des articulations. PERIODE D'ERUPTION. C'est alors que I'&ruption commence Ai se faire voir; elle varie dans quelques cas; tant't elle a la forme d'un petit grain de millet, tantat celle d'une vdsicule qui se remplit d'un peu de pus blanch~tre. Cette eruption commence h la poitrine, au dos, puis aux membres supdrieurs. Les urines laissent ddposer un sediment trts-6pais et couleur de brique; elles ont une odeur analogue a, celle qui se produit lorsque 1'on a mange des asperges. L'apparition des vdsicules s'accompagne du redoublement de tous les sympt6mes; l'oppression devient souvent tellement grande, qu'il y a danger de suffocation; souvent ii peut survenir du ddlire, du coma (assoupissement continuel), et des convulsions. PERIODE DE DESQUA1IAATION. Enfin, vers le troisie~me ou quatrieme jour de 1'druption, les vesicules se dessechent; la rougeur de la peau plit, et la desquamation s'op-ere sous la forme de petites, ecailles. - 47 - A partir de ce moment, tous les sympt~mes perdent de leur intensild, et s'apaisent graduellement. Si le pouls est faible, quoique tre~s-acced16re6; si Les sueurs s'arrd~tent tout-a-coup, que la pean devienne rude et s~che; si Fe" ruption palit et disparait presque; qu 'avec du dd~lire, la langue devienne se~che et brune, ]a inert est presque certaine. Cependant, si le traitemnent homoeopathique ci-apre~s est bien execute, ii n'y a rien A redouter de semblable. La durde moyenne de la maladie est de huit a quinzc jours. TRAITEMENT. Deux hornoeopathes distingud~s de Paris, MM. les docteurs Teste et Perrussel (ce dernier a edte honord" d'une me'daille d'or, en 4855, pour Les services qu'il a rendus lors de 1'edpidemie de suette et de cholera qui regnait en Champagne), ont donn'e chacun u-n traiteinent special de la suette miliaire. Or, le traitement que je mentionne ici, et qui m'a toujours re'ussi, tient de 1'un et de 1'autre. Les deux medicaments de fond, qui einbrassent presque tous les symptomes de la suette, sont: Arsenicum album, 40"" ou. 5Ome dilution. Sambucus nigra, 6me ou 4Ome dilution. Ceux intercalaires sont Aconitum et Belladonna, " a ] 1m dilution. Nous allons donner les indications ne~cessaires A leur einploi. TRAITEMENT DU DEBUT DE LA MA LADLE. Aconitum, 121"0 dilution, 6 globules. Ka a, 90 grammes. Une cuille~ree de quatre en quatre heures, jusqu'h' priso entie'rc de ]a potion. 48 Aisenicum album, lOme dilution, s'il y a diarrhiee, 50me dilution, s'iJ y a agitation, 6 globules. cris, anxidt6, tressaillements des membres. Selon le choix fait, on mettra 6 globules de 1'une on de l'autre dilution dans: Ean, 90 grammesUne cuillerie de trois en trois, on de quatre en quatre heures. S'il survenait du dWlire dans le cours du traitement, avee rougeur on paleur de Ia face;yeux fixes et edtincelants; que le ralade voultit s'enfuir de son lit; on bien, qu'il y eU't visions de choses imaginaires; on suspendra les autres rem.des, et on donnera: Belladonna, 142m dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde ' caf6, de deux en deux heures. Le ddlire pass6, on reprendra le traitement interrompu. Apre's avoir donne' Arsenicnm, pendant vingt-quatre on quarante-huit heures, si les symptomes s'anendent (dimifuent), on le continuera en reculant l'intervalle des doses. Si les sueurs persistent avec l'oppression, on suspendra L'usage d'Arsenicum, et on donnera: Sainbucus, IQme dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde de trois en trois heures. On donnera alternativement A-senicum pendant vingtquiatre on quarante-huit heures, et Samnbucus (si les'sucurs persistent) pendant le mdme espace de tenps. La suette ne rdsiste presquejamais " cc traitement. Obser'ation. a Le 17 mars 4856, je fus appeld pour l'enfaut du sicur Petitot, cmploye aux ateliers de MM. Guyon fre~res, " -a Dole. Cet enfant, i gd de douze ans environprdsentait les a svNpto~mes suivants: d~cubitus dorsal, avec prostration -4.9 -generale des forces; face d~compos~e; la peau dui visage offre tine teinte plomb~e; les yeux renfonc~s dans la voiute eorbitaire, sont d'teints et mats; ii semble qu'une couche de afumede en obscurcisse la corn~e transparente; le pouls est #Aa, peine sensible, see battements ne souL que, des osciillaStions; la penau est baign~e c'une sueur froide, exhalant une t~odeur sans nom. (L'enfant a e'Le ou, a d6 ~tre administre, ad'apr~s ce qu'un, des parents m'a dit. ) Le inalade laisse 4 chapper de sourds g~missernents, et semble insensible aux eobjets exL~rieurs; les 16vres sont noiraitres; ]a langrue est seche, fendillde; il y a de la, diarrh~e, mais elle est pea,a abondante. La face porte dans son ensemble un cachet de,a etupeur et d'he'betude; enfin le eou, la, poitrine et les bras -o sont couverte de petites ve'sicules perides, semblables "a ]Ia a niliaire blanche. a Les sueurs sont excessivee, et 1'oppression des pl'us vives; aon regarde l'enfant comme perdu. aSans trop d'espoir (je dois l'avouer), je prescrivis:'A,4r4 senicurn, 50mGO dilution ( a cause de!a predominance des sympto-mes ataxiques ou nerveux), une cuillere'e de trois aen trois heures. Au bout de huit "a dix heures, survint du. a de'lire, qu'une seule cuillerde is caf6 de Belladonna fit cesaser, et 1'on contiuua Arsenicum. ai Enfin, Sambucus fuitsdministre' au malade, pour dissiper ales sucure et le pea d'oppression qui e'taient rest~s, et lors-. aque la-desquamation arriva, le'malade 6tait en pleine eona valescence. i) S'il restait de ]a faiblesse apres ]a gu~rison, on donnerait: China, sorne dilution, 6 globules. t3an, 90 grammies. Une cuiller~e, matun e't soir, pendant trois jours. 4 - 50O FIEYRES INTERMITTENTES. On donne ce nom. A une affection f~brite dont les acce's cessent et se reproduisent &. des heures de~termine'es, et A des intervalles a-peu-prt's 6gaux entre eux. Chaque acce's est divise" en trois peiriodes, ou stades, et designees ainsi:pe'iod-e du [roid, de la chaleur et de la sueur. Dans les acct~s miguliers, ces trois stades se succedent toujours avec ordre, et 1'espace de temps qui se'pare. le retour de ces acc~es se nomme apyrexie (prive' de fi twro), on intermission., parce, qu'alors, le malade se trouve, pour ainsi dire, a L'e'tat normal. Les j ours qui se'parent les acc~s entre eux se nommen t intercalaires, et Pon appelle type., 1ordre suivant lequel les acce's reviennent. On distingue le type quotidien, le type, tierce et le type quarte. Le type quotidien est celui dans lequel les acces reviennent tous les jours, ont lca mine duree, la mdme violence, et pr~sentent les mgmes syptmes. Le type tierce est celui dans lequel les acce~s Se renouvellent tous les deux jours, laissant un jour pendant lequet le malade est sans fievre. Le type quarte est celui dans lequel les acc~s ont lieu tous les trois jours, laissant ainsi au malade deux jours, pendant lesquels it est sans fie~vre. Ces trois types ont t60 subdivise's en trois vari~ts, qu'on doit connaitre, et qui sont: to double quotidienne, 20 double tierce, 30 double quarte. Dans la fibvre double quotidienne, ii y a deux acces par jour. Dans la double tierce, ii y a un accs tous les jours, nais avec ces diffirences: 40 les acces des jours pairs (2e, 4e8, 6e, 8e jours, etc.), ne ressemblent point d ceux des jours impairs 38, b5e, 7" jours, etc.) 2o Tous les acc es des jours pairs ont la meme ressemblance., la mndme durge, la mgme intensit4, et debutent d la mdme heure. 3o Tous les acces des jours impairs (qui ne ressemblent pas exactement a ceux des jours pairs), ont aussi la mdme durge, la meme intensitM. Dans la fibvre double quarte, ii y a un acces deux jours de suite; puis, le jour apr's est sans flekre, mais les accbs se lient comme suit: 40 L'acc~s du quatrieme jour est semblable A celni did premier. 20 Celui du cinquieme jour A celui du second; le sixieme jour enfin, qui est sans fle'vre, correspond au troisitme jour, qui est sans fievre aussi. On a divisd les fibvres intermittentes en simples ou benignes, en pernicieuses, en anomales ou irregulieres, et,en symptdmatiques. Il y a aussi les rTmittentes et pseudo-continues; les premie'res, qui ne sont qu'une varietd des intermittentes, ne se rencontrent que dans les pays chauds, et rdclament le mdme traitement quo les fievres interinittentes. Quant aux pseudo-continues, elles sont tellement rares, que nous nous abstiendrons egalement d'en parler, vu qu'iI est peu do mddecins qui aient eu occasion de les observer une soule fois dans leur pratique. - 52 FIEVRE INTERMITTENTE SIMPLE. Une fievre intermittente est simple, lorsqu'elle ne presente aucune complication ou accidents graves, et qu'elle se borne aux acces f6briles purs et simples. Elle peut ddbuter brusquement, ou s'annoncer par un mal de tdte, des baillements avec pandiculations (besoin d'dtendre fortement ses membres), de la phleur du visage, avec envie de dormir, etc. PI1EMIiRE1E PERIODE, OU STADE DU FROID. Dans cette periode, le froid peut dtre des plus intenses, ou se borner A un peu de frisson et d'horripilation (vulgairement chair de poule.) Dans le premier cas, il y a claquement des dents, avec plaintes; tremblement convulsif des membres; face terne; yeux renfone's et voix tremblottante; le malade se ramasse et se pelotonne dans son lit, comme pour concentrer ou retenir la chaleur qui semble le quitter; il y a douleurs dans les membres; mal de tate; urines phles; dppression; pouls frequent et ddprimd; souvent quelques parties du corps bleuissent; la soif est nulle ou tres-vive, et il survient, par fois, des vomissements bilieux. La durde de cette periode varie; elle peut etre de dix minutes, comme elle peut du.rer de trois " cinq heures; mais gdndralement sa durde moyenne est d'une heure environ. Cette premiere p6riode peut ne pas se pr6senter. DEUXIEME PkRIODE, OU STADE DE CHALEUR. Pendant cette p6riode, le froid diminue peu-A-peu, et est, rernplaced par' une chaleur plus ou momns violente; le mal de -te'e augmente alors quciquefois; la soif est souvent. moins vive, que dans le premier stade; l'oppressio~n diminue; l'urine devient rouge, briuilante; la face se colore; le pouls est, ample, ]a peau se~che on un peu moite. La durede de celte periode qui queiquefois peut manquer, vanie d'une heure 6 dix heures; mais le pius ordinairement sa, dure'e est de deux Ai quatre heures. TROISIEME PERIODE, OU STADE DE SUEUfl. La quantited de sueur exhalede par le malade pendant cette pe'riode, vanie beaucoup; ii peut, ressentir simpleinet un pea. de moiteur, ou rebiudeser Dans cette pedriode, tous les symptomes eprouves par le malade dans les deux premiers stades, disparaisseint peu-ai-peu., et le pouls reprend son ertat normal. La durd~e de cette periode est A-peu-pre's la, meme que celle des autres qui prece~dent. A la fin'de l'acces, succede 1'dtat d'apyrexie (saris fivre); quelques malades se trouvent alors dans un e tat de sant assez parfait; mais d'autres, ont pea d'appe'tit, sont faibles, pales et dige~rent mal. La longucur de l'apyrexie ou, de l'intermission est su~jette, bi varier; quelquefois le retour de l'acce~s arrive at heure fixe; d'autres fois, il retarde ou, avance de quelques heures. Quand les acc~s se rapprochent, tellement que le second arrive avant que le premier ait, cesse' tout-a-fait, on nomme laflUvre subintrante (cela signifie entrer en meme temps.) La prolongation de la, fie'vre intermittente ame~noune teinte jaune do la. peau, qui est caractd'ristique; elle cause aussi i'engorgement de la rat6, et peut amener 1'hydropisie. Les rechutes sont assez fre~quentes, et la maladie, traitede sans discernemen-t, a une duree assez longue. Ordinairement les fie~vres qui de'bu tent au printemps, sont plus faciles a guw'rir que celles d'automne. TRAITEMENT. Une foule de midicaments ont e'te pre'conis~s contre les, fie'vres intermittentes; mais outre que leur ernploi pourrait embarrasser le lecteur inexpe'rimente, et que, pour d'autres, 1'tude des sympto~mes pathog~rnitiques de huit, ou. dix m~dicarnents deviendrait ennayense et ne servirait qu'a' auginenter leur indecision, nous sorures heureux de pouvoir leur annoncer que 1'emploi de trois ou quatre imedicaments peut suffire "a tous les types de la fie'vre interinittente simple; ce sont: 10 Arseniciun album et China, altern~s, un jour P'un, un jour l'autre. Dans pre~s de trois cents cas de fie'vres palud6ennes ( ou des inarais), trait~es, par xnoi, ces. deux seuls medicaments., quoique antidotes lFun de 1'autre, ont toujours suffi (sauf trois cas ), pour amener rapidement la gui'rison, quel que soit le type et ]a nnricularit6 des stades. Voici ma prescription: Armeiaicum album, I me ou 30m, dilution, scion 1'tat aigu ou chro nique, 7 globules. Eaun, 90 grammes. China, I 5me on some dilution, selon l'tat aigu ou chronique, 7 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux me~dicaments (un jour lFun, un jour l'autre), "a ]a dose d'une cuillerie' h bouche, matin et sor.' Si dans ]a fi~vre intermittente le inalade se plaignait de -vives douleurs dans les jamnbes qui le forcent 'a crier, ou qui du moins seraient insupportables, on donnerait de primeabord: Ar'nica montana, 41imO dilution, 7 globules. Ean, 90 grammnes. IUne cuillere'e de quatre en quatre heures. (Son antidote est Cocculus.) Dans ce cas, ce seul m~dicament suffit pour enlever les douleurs et la fie~vre en meme temps. 11est encore un autre medicament prd'cieux, conseille" par M. le docteur Teste, contre la fie'vre intermittente; je l'ai experimente' deux fois, et n'ai eu 6galement qu'i M"'en louer. Ce medicament est Plumbum melallicum. Voici son mode d'emploi: Eau.) 15 grammes. Une cuiller~e matin et soir. (Une cuillerbe " caf6 pour lea enfants de deux "a six ans.) 11 r~ussit surtout, quand it y a de la constipation, que le type de la fie'vre est quotidien ou tierce, et que l'acce~s a lieu le matin. (Son antidote est la Belladonne, ou mieux encore, 'Ethusa cynapium.) Un medicament qui se recommande encore dana lea fibvres qui nous occupent, c'est le Cddron; it convient surtout contre les fie~vres quotidiennes dont l'acce~s commence I'apre~s midi. Voici la manie're de l'employer: Cddron, 6me dilution, 7 globules. Eau 2420 grammes. Une cuillere'e matin et soir. ( Son antidote est le Lachesis.) Si, a% la suite d'une frayeur ou d'une forte 6motion, it se inanifestait une fie~vre quotidienne dont l'acces di~bute au mi. lieu du jour', et n'est pas pr'cM6d de frissons, on donnerait: Opium, 6m'e dilution, It globules. IEan, 420 grammes. Une cuiller~e anatin et soir. (Son antidote eat Plumbuni.) - 56o Re'capitulation. Ainsi donc, on dbbutera dans le tralitement de la fiehvre intermitteate simple, par Arsenicum album et China, altern's,. comme ii est explique' plus haut; s'ils ne suffisaient pas' pour amener la gub'rison, ce qui est rare, on laissera 6couler un jour ou deux, et l'on fera prendre Plumbum, metallicum, comrne ii a ke' prescrit. Dans le cas ou Plumbum ne gub'rirait pas complebtexnent, on donnera l'antidote de ce medicamnent, et le lendemain on administra le Ce'dron, selon la formule plus baut. Si, dans la fievre, de violentes douleurs dans les jambes se faisaient sentir, ii faudrait donner Arnica montana, comrne ii a 6t6 ddbj~a dit prbce~demment. Enfin, si la peurI ou. toute autre 6motion morale, amenait une fie'vre sans frissons, dbbutant dans le milieu dui jour, on ferait prendre Opium, comme ii a e'te prescrit. Voilit 'a quoi se borne le traitexuent de ]a fie~vre intermitlente simple; il a cela de bon, qu'il n'amime pas chez le malade les nuisibles effets qu'entrai'ne souvent le sulfate de quinine donne' "a hautes doses, et qui, le plus souvent, ne fait qu'aggraver la maladie et in' rendre interminable, parce qu'il n'est paz h~orncopatlnquement oppose ia ces symptomes. Aussi, est-il impossible "a Lout me'decin allopathe de fournir une raison plausible, au sujet dc Ia non infaillibilit6 ' du sulfate de quinine, et de dire pourquoi il ne gubrit pas tous les cas de fiire intermittente; ces messieurs savent fo'rt bien qu'ils 6ichouent souvent contre elle, meme avec le meilleur sulfate de quinine possible. Ils n'objecteront pas qu'elle est souvent symptb~matique, car je leur parle de la fiiw*re interinittente pure et simple, -et Pon. saiL qu'elle ne prdsente aucune Jdsion anatomique, pouvant edtre regardbe comme _Ia cause ou le point de di~parL des accidents observbs pendant ]a vie. L'hypcrtrophie de la rate n'est qu'une alteration concomittente; loin d'i6tre ]a cause productive de la fii'yre, elle n'cn est que ]a consi~qucnce. Or, la. seule cause pour laquelle le sulfate de quinine, bien prepare et 'a l''tat pur, ne gue~rit pas toutes les ficyres intermittentes et ne faitL, Ia plupart du temps, qu'en suspendre ]a marche, les aggraver, ou les transformer en fie'vres quininiques, c'est que les sympto~mes purs que le sulfate de quinine d~veloppe chez l'homme sain, ne sont pas homceopathiques (ou. semblables) hi ceux de la paladie'. Je dfife qu'on m'en donne une autre raison, et m'offre de prouver sur le malade meme, que les sympto'mes d'une fie'vre interniittente disparailtront d'autant mieux et plus vite, que le m 6dicament administre' offrira, autant que possible, les me'mes groupes de sympto'ines, ou qu'il y aura concordance entre les s`ympto'mes me'dicamenteux' et ceux pathologiques. II est reiellement pinible de voir qu'un allopathe ne sauraiL vous dire pourquoi le mercure gue'ritlIa. syphilis; pourquoi la, vaccine preserve de la variole; pourquoi la Belladonne prserve de la scarlatine ou la gue'rit, etc.; et qu'ii tous ces pourquoi, ii ne peut ripondre sans tomber dans la doctrine hahnemianienne qu'il ni, et venir se heurter contre le terrible similia similibus curantur; car le ruercure produit chez 1'homrne samn tous les sympto'mes secondaires de' ]a syphilis, car la vaccine reproduit l'~ruption de Ia. variole, et Ia Belladonne offre les symptb'mes cutane's de ]a scarlatine, etc. Y'& FIEYRE INTERMITTENTE PERNICIEUSE* On a donne le nom de pernicienses aux.ivres intermittentes dont les symptomes rev tent une form= excessivement grave, et dont la marche est tellement rapide, que la mort peut arriver dans le conrs de l'acce's. IH y a plnsienrs especes de ces fievres: les nnes sont caracterisees par un groupe de sympt6mes graves d'&gale intensit6; mais la plupart du temps, on observe un symptome predominant (qui domine sur les autres), sur lequel ii faut porter toute son attention, car ii constitue ' lui seut le danger de la maladie. La fievre pent utre pernicieuse par suite de l'intensite du siade de froid (fie'vre algide), on du stade de sueur (fievre diaphoretique.) Dans la.fivre algide, le froid est intense; la face cadavereuse, l'baleine froide, le pouls petit, frequent, rare on irregulier; le malade se plaint, s'agite, et la soif est excessive. La mort pent arriver des le premier acces, on sinon elle arrive indubitablement an second. Dans La fiavre diaphorgtique, l'acc~s des premiers stades n'offre que La bdnignitk de cenx d'une fiivre intermittente simple; mais bientot La sneur devient tellement excessive, qne quand La nort n'arrive pas des le premier acces, elLe est inevitable an second. Une antre variete de fievres pernicienses comprend celles dans lesqnelles ii se presente quelque trouble de 1'inervation, tels que:le coma, le Ldelire, les coWulSions, l'Npilepsie. La catalepsie., etc. La fievre comateuse (ou nlthargique) est caracterise par une somnolence on un sommeil profond, qui sur - ti9 - vient des le premier ou d~s le second stade; elle est presque toujours mortelle d~s le troisieme ou le quatri~me acces. La fiUvre dg1irante est caracteris~e par un delire plus ou moins violent, qui arrive ordinairement pendant le deuxieme stade, pour diminuer peu-a-peu, pendant la periode de sueur. La mort peut arriver pendant le ddlire, oii le malade tombe dans le coma, et succombe dans un etat d'insensibilite' dont rien ne peut le tirer. La fievre convulsive est celle qui s'accompagne de convulsions diverses, ou de raideur partielle ou gendrale de quelques parties du corps, ou de mouvements convulsifs, comme dans l'dpilepsie; elle est commune chez les jeunes enfants, et n'offre de danger qu'autant que l'6tat'gendra1 du malade serait grave. On reconnait encore des fievres pernicieuses, dites cardialgique, syncopale, gastralgique, dyssvnte'rique et cholrique. La fie~vre pernicieuse cardialgiquc est caracterisee par une douleur dechirante et atroce, ayant son siege dans la region epigastrique et cardiaque (le creux de l'estomac et le comur), avec anxiete, defaillance et decompcsition de la face. Ces sympt6mes, qui dgbutent souvent d&s le premier stade, peuvent amener la mort a'u premier acc's. Le fievre syncopate est caracte'ris~e par des syncopes (6vanouissements avec suspension subite des mouvements du cocur, de la respiration et du mouvement), qui ont lieu tout-a-coup, ou sont produites par la cause la plus minime; la mort est presque certaine des le deuxi~me acbe's. La fie'vre gastralgique offre pour caract~res une douleur vive et dechirante a l'6pigastre (creux de l'estomac), avec envies de vomir; grande soif et anxict6. - 60 - Cette fie'vre, quoique tre's-doulou reuse, a rarement une terminaison funeste. La fie'vre dyssentgrique et la fia~vre cholkriquc offrent toutes deux des douleurs vives, dans 1'abdomen (ventre); des selles abondant~es et re'pete~es, semblables at celles qu'on observe dans le cholera sporadique (isol6" ou non epidernique), ou dans les dyssenteries graves; enfin 1'une et 1'autre de ces fiievres presenteni t en outre quelques-uns des.symptomes du cholera et de Ia dyssenterie. La forme dyssente~rique est mons, grave que la chole~rique. TRAITEMENT. Le traitement vanie selon la forme de ]a fieiwre, et, par consequent, selon la diversit6 des sympto'mes; seulement une rcmarque essentielle "afire, c'est qu'il fast, autant que possible, comnbattre d'abord le~symptolme predomninant qui constitue souvent "a lui seul tout le danger; puis ensuite, traiter l'acce's comme une fieavre simple, aun moyen des anti-periodiques. Dans la fievre algide, dont le sympto'me predominant est. un froid des plus intense, on donnera I'esprit de Camplhre de Ilahnemann,, on -Veratrumn Album, on Arsenicum. Voici comment on dabutera: Espri~t de Ctimphre de Hahnemann, 2 gouttes. E.-au fral~cbe 90 grammes. Me'lez bien. Une cuillerie de cinq en cinq, on de dix en dix minutes, jusqn'a' disparition dn froid. Si ' an bout de trente minutes, la chaleur ne commence pas a s'e'tablir, on cessera l'esprit de Camphre, et an. bout de dix minutes, sitle malade ne se plaint pas de bridlement dans la poitrine, on donnera: Veratriun album, 41me dilntion, 7 globules. Eaun1 90 grammnes. lUne cuillerae' h caf6 de six en six minutes.Son antidote est Slaphis agria. Si le malade se phaignait d'une sensation de bru'lement dans ]a poitrine, au lieu de donner Veratrum, on lui administreraiL la preparation suivante: Arsenicum album, 43in-e dilution, 7 globules* Eau, 90 grammes. IUne cuillerde'~e"a-af6 de quart-d'heure en quart-d'heure.. D~s que le sympto-me pernicicux dominant, qui est le froid, aurait disparu, on traitera -le reste de l'acces'', s'iI se repri~sebte, comme celui d'une fWwre intermittente simple. (Je dis ceci une fois pour toutes); mais il faut, avant tout, que les sympt6mes menaqants soient de~truits. On pou-,ra administrer dans Ia fieiwre diaphor6tique, dont le symptOrne prddomninant est une sueur excessive, detiix m6 -dicaments qu'on alternera entre eux, et qui sont:.4isenicum album et Sambucus nigra. Prescription. Arsenicum album, 15me dilution, 7 globules. E&,u 90 gramnmes. Sambucus'nigra, 50me dilution, 7 globules. E. nu 90 grammes. Alterner ces deux meddicaments "a la dose d'une cuillerde'e " caf6, tous les quarts-.d'heure.. Le Camphre est l'antidote de Sambucus. L'acc~s detruit, on prescrira ensuite Je China, de Ia maniere qui suit: China, 1I me dilution, 7 globules. ]Evn, 90 grammes. Une cuillerdee matin et soir, pendant trois jouirs. Dans la. fi~vre comateuse, on prescrira Belladonna et Opium, alternds, ainsi qu'il suit Belladonna, 42me dilution,' 7 globules. Eau, 90 grammes. -opium, 42we dilution, 7 globules. Eaun7 90 grammes. - 62 Alterner ces, deux m~dicaments ai la dose d'un'e cuiller~e "a caf6, de quart-d'hcure en quart-d'hcure. On pourra, en cas d'insucc~s de ces deux rn~dicaments, administrer le Lachesis comme suit: Lachesis, 15m dilution, 7 globules. Fan,7 90 grammes. Une cuiller~e 'a bouche d'hcure en heure. Le Cidron est l'antidote de Lachesis. Contre la fievre pernicieuse d~1irante, on donnera. la Bryone et, la Belladonne, alterne'es, ainsi qu'il suit: Bryonla, lUmc dilution, 7 globules. Eau 1 90 grammes. Belladonna, 42me dilution, 7 globules. Eau,1 90 gramnmes. Une cuillere'c h caf6 d'heure en heure, en les, alternant. Si le dMire consistait en chants, avec improvisations, r~cits, de vers, etc., au lieu de donner d'abord Bryone et Belldonne, on donnerait auparavant le m~dicament suivant: Agaricus, muscaotriuusI 2me dilution, 7 globules. Ean,1 90 grammes. Une cuiller~e d'heure en heure. Si le dMire changenit de nature, ou qu'A4garicus ne produisit pas l'effet d~siri' ( cc qui est rare), on donnerait alors la Bryone et la Belladonne, commc plus haut, apre~s avoir donn6 auparavant une goutte d'esprit de Camphrc sur un morceau de sucre au malade,. afin dc d~truire l'effet d'Agar-icus, dont le Camphre est I'antidote. Pour le traitement dcs fihvres pernicicuses, dites: Convulsivec, cardialyique y syncopate,. dyssente'ique y c holrique, gastralgzque., voyez lc premier traitement "a leur opposer, en consultant a la table des matit~res les articles: convulsions, cardialgie, syncope, dyssenterie., cholera, gastralgie, et choisissez parmi Ics formulcs qui y correspondent celles, qui s'adapteront le micux iI'a tat du malade. Unc fois les sympt6mes pernicicux d~truits, traitez le reste de Ia fie'vrc commc si c'ktait iine fie~vre intermittente simple., au moyen des anti-f~brifuges, d~crits a Il'article des fievres, intermittentes b~nigncs. - 65 DES FIEYRES INTERMITTENTES ANOMALES. Ces fiUvres sont celles dont les acc~s ne sont pas complets, et oi l'un ou l'autre des stades de froid, ehaleur. ou sueur fait defaut; ii arrive aussi que ces stades sont renverses, c'est-h-dire quo la chaleur vient avant le froid, bu la suour avant Ia chalour, etc.; quelquefois merne, une seule partie du corps est atteinte de ces phbnomtnes febriles, et ils peuvent apparaitre sinultanement sur le m~me individu, de fagon que le stade de froid, de chaleur et de sueur existent tout h la fois chez le malade. Le traitement ne diffdrant pas de celui des fiUvres intermittentes simples, nous y renvoyons le lecteur. Quant aux fievres intermittentes syrpt6matiques, elles coincident avec quelque alteration locale, aiguu8 ou chronique, qui leur donne naissance, telles que: une lesion traumatique de la rate; la cauterisation ou 1'introduction d'une sonde, pour combattre les retrecissenents de 1'urdtre; la phthisie an second on au troisieme degre, etc., etc. Ces fivres sont presque toujours quotidiennes, on doubles quotidiennes; dans la quotidienne, les acc~s surviennent presque toujours le soir, et presque jamais le matin ou dans la journee, ainsi que cela a lieu pour les fiUvres essentielles. It est indubitable que pour la gue'ison de ces fltwres ii faut combattre la cause qui les produit, et qu'ici les anti-p6riodiques proprementdits ne sont d'aucune utilit6; on recherchera donc la cause qu'il sera facile de trouver dans la plupart des cas, et on y adaptera les remedes convenables. DEUXIEME CLASSE DE MALADIES. Elle comprend SLer. Les maladies caus6es par exc~s, on plut6t; par afflux. du sang vers une partie aux de'pens d'une autre. I me Celles caus~es au. contraire par de~faut ou par appauvrissement du sang., ~ER MALADIES CAUSEES PAR EXC]kS OU AFFLUXDU SANG,. Nous nWen de'crirons que trois, savoir la congestion cdrebrale et pulmonaire, et les varices. DE LA, CONGESTION. La congestion (on amas de san'g) peut ~tre active ou. -passive. La congestion active est celle qui- est- caus~ee par trop-de vitalite", c'est-a-dire, pour parler plus. vulgairernent, par le trop d'effervescence on de bouillonnement du s~ang, quelle que soiL la cause qui le produise..La congestion passive cst celle, flu conti'aire, qiii -66 est caus&e par le -rel~chernent, Patonie ou 1'inertie des vaisseaux; ce qui fait que le sang reste presque stagnant dans une partie quelconque; elle peut provenir aussi de ce que la, circulation veineuse se trouve entrav~e' par un obstacle purement mecani Pque. CONGESTION CEREBRArLE (ou COUP DE SANG.) Elle peut de'buter brusquement ou, graduellement; alors la, figure est rouge; ii y a vertiges, e~blouissements, tintements dans les oreilles; trouble de la, vue; te'te embarrasse~e et pesante; ide~es, confuses ou embrouille~es; pesanteur et, fourrnillement dans les membres; langue lourde et parole embarrass~e~; battement excessif des art~res dui cou et des tempes, (art~res carotides externes et temporales.) Si la congestion est port~eeA un plus iaut, degre', ii y a tout-a-coup perte, du mouvement et dui -sentiment; souvent ii survient une paralysie partielle, qui se, borne at un membre ou occupe tout un 00t dui corps; quelquefois ii s'y joint des convulsions, avec, selles involontaires. Cet e~tat, peut durer de trois A dix heures; quelquefois aussi la mort ou la demence, peuvent, s'en suivre. TRAITEMENT. 11 depend des causes qui oat- amene ou, provoquei la ma. ladle. Si elle est, la suite d'ivrognerie ou d'abus d'alcool, on dIonnera,: Nux vomica, Pulsatifla, ou, Opium. Administrer Nux vomnica, quand chaque niouvement r&'-- pond doulouretiseinent dans la tate; qu'iI y a grande agita - 67 - tion ou. surrexcitation nerveuse; pesanteur de la te~te, avec sensation comme si tous les, objets tournaient; obscurcissement des yeux; bourdonnements dans les oreilles; serrement,convulsif des ma'choires, perte de connaissance,. avec somnolence comateuse, et paralysie des organes. de la deglutition. Prescription. Nux vomica,,i12me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller6e "a caffi d'heure en heure, ou de deux en deux heures. Administrer Pulsatilla, s'il y a vertiges tournoyants comme dans l'ivresse; chancellement,, pesanteur, et chaleur 'a la tete, avec pa'eur dii visage; naus~es; bourdonnements d'oreilles.; obseurcissement de la vue; etourdissements et perte de'connaissanceI avec perte de mouvement; figure vioIace'e; batteinents de oceur; pouls presque nul et respiration ar 'ante. Prescription. Puisatuifa, 12me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes'. Une cuillerke d'heure en heure, on de deux en deux heures. Administrer' Opium, quand ii y a 6bullition de sang, avec: grande chaleur, insomnie on somnolence; vertiges comme si l'on e'tait ivre; bourdonnernents d'oreilles, puis perte de connais~sance; yeux rouges, pr esque ferm's,5 avec face bouffie, chaude et rouge;i ecume devant la bouche; pupilles dilate'es et insensaibles i I'action de la humie're; convulsions; res-.piration lente et stertoreuse ( ronflante ); grande agitation, avcc rire sardonique et paroles, incohe'rentes. Prescription. Opium,7 9me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e "a caf6, de demi-heure en demi-heure. -68 Si elle arrive chez les, jeunes personnes "ail'~poque de la puberte' (lorsqu'elles se forment, comme cela se dit vulgairement) on choisira les m~dicaments suivants: Aconituin, Belladonna, Pulsatill1a. Administrer Aconiturn, s'i1 y a pulsations ou battements dans la te'te, aveec se~nsation d'ivresse; perte de connaissance; nausees, pesanteur a ]Ia tete, avec sensation d'une pression, conime si le conteanudui cerveau tendait 'a s'6chapper par le front, surtout en se penchant; secousses, avec 61ancemeats dans le cerveau; congestion 'i a tte, avec chaleur et rougeur du visage, se propageant j usqu'au cerveau; sensation comme si de l'eau bouillait dans le cra'ne; douleur stupe'flante (qui rend comme imhdcille) 'i a la te, et que le mouvement aggrave (ou. rend plus vive); de'Iire ]a nuit, avec agitation, cris, pleurs et crainte de la mort; chaleur gdn6 -rale, avec face pa'le on rouge., et inembres comrne bris's; pouls dur, frequent et accdlere'. Prescription. Aconitum, 12"e dilution, 8 globules. Eau,14120 grammies. Une cuillere'e de deux en deux heures. Administrer Belladonna, s'iI y a obnubilation (ou tendance ai tomber du co'td droit ou du co'te gauche, comme si une force invisible poussait dans u'ne de ces directions); vertiges avec chancellement, angoisse,. chute et perle de connaissance; pesanteur et pression violente an, front,. comrnde s'iI voulait 6clater; sensation d'expausion, d'aggrandissement du cerveau.; 6ancements dans la te~te, connie si une lame d'acier la traversait; battements, secousses et sensation d'un lourd balancement dans la tete, comrne le ferait un pendule; yeux rouges et 6tincelants, avec trouble de la. vue; visage alternativement, pAle et rouge, avec chaleur bri'llante, dedlire et divagations, on quelquefois paralysie de la langue. - 69 Prescription. Belladonna, 1~2"e dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillcr~e "a caf6, d'heure en heure. Administrer Pul~satilla. ( Voyez ci-avant les symptitmes qui en indiquent l'erploi et les doses. ) Si la congestion provient chez des personnes 'a vie sitdentaire ( qui sortent tri~s-peu ), on consultera. 4conitum on Nux vomica. (Voyez leurs sympto'mes ci- avant. ) Si elle est produite par une joie subite, on donnera: Coffea cruda on. Opium. Administrer Co/ffea cruda, s'il y a pesanteur de ]a tit~e, yeux vifs, rouges et tre's-mobiles, avec vue plus claire et plus distincte; bourdonnemnents d'oreilles, saignement du nez,) chaleur du visage et rougeur des joues; agitation, mouvements brusques on convulsions,. avec grincernent des dents; frissons entreme'lits de chaleur; pleurs, cris, avec grande exaltation de l'inagination. Cofi'ca, Omc dilution, 6 globules. El a 5.90 grammes. Une cuillere'e toutes les demi-heures, ou toutes les heures. Administrer Opium. (Voyez ce mitdicament plus hauL, congestion par suite d'abus d'alcool. ) Si c'est it la suite d'une coletre, on administrera:Citamamilla ou. Bryonia. Administrer Chamomilla, quand ii y a tendance "a un ktat soporeux (tendance 'a tin assoupissement profond ); vertiges, avec de'faillance; sensation comme si ]a etie allait itelater, avec pesanteur, pression, tiraillements, itancements et battements dans cette partie; eux enflammits et rouges, avec contraction des pupilles. ( Cette contraction est le resserrement ou ]a diminution en grandeur du petit Point, plus ou. momns noir, qui se trouve au centre, de 1'(6il);chaleur alternant avec frissons; grande angoisse,. avlec a1gitation,1 exaspitiation, coli~rc, cris, plcurs, humecur mziussade. - 70 - Prescription. Chauinonilila, 4 2n1e dilution, 6 globules. Eau, 90 granuties. Line cuiller~e d'heure en heure. Adininistrer JBryonia, s'il y a -embarras, etourdissement& avec vertiges 'a chaque mouvement, comme si l'on tournait sur Soi-me~me; grande pesanteur de aeI pression, et fouille6 -inents, vers le front, avec sensation coinme si le, cerveau allait s'echapper par le front lorsqu'on se baisse; froid et frissons par le corps, aVec insomnie et d6lire nocturne; constipation tenac,; pression dans les yeux, avec sensation comme S'iI y 6tait entre' du sable; absence d'esprit, c'est-a'-dire oubli subit de ce qu'on avait "a faire, ou bien, de choses faites la veille; tremblement et manque de solidite' dans les membres en inarchant. Prescription. Bryonia, 42"' dilution, 6 globules.. J~au,90 grammes. Une cuiller~e de deux en deux heures. Si cette cole're a e'e concentr~e (que I'om n'ait Pu s'ende'charger sur quelqu'un ou sur quelque chose), on donnera: Ignatia arnara.. Prescription. Ignattl 1 2m,3 dilution, 8 globules. Eau 9420 grammes. Une cuiller~e'e " caf6, d'heure en heure. Si elle arrive 'a la suite d'une frayeur,, on donnera: Opiumn. (Voyez Opium, congestion par suite d'1)abus d'alcool. ) Pour la conges~ti on qui se produit "a la suite d'une chute, ou par une forte commotion (contre-coup), le principal me' dicament est Arnica. Prescription. Arnica, 9me ou 4 2'n" dilution, 6 globules. Fau ý90 grammes. .- 71 - Une cuiller~e' a' bouche toutes les trois ou quatre heures. Pouir ]a congrestion par suite de faiblesse, on donnera: China on Calcarea carbonica, altern~s. Prescriptieon. China, i2me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Caicarea cai'sbonica, 42m6 dilution, 6 globules. Eau., 90- grammes. AlIterner ces deux m~dicament's (tne fois l'un, une fois l'autre),'a la dose d'une cuiller~e ia bouche, de trois en trois heures. Si cule provenait on 6tait in suite d'un refroidissement (Soit dans, I'eau, soit par un temps humide on par la pluie), on donnera Dulcamara, Prescription. DelcamtAra, 12me dilution. 6 globules. *Eau, 90 grammes. Une cuiller~e "a bouche, de deux en deux heures. Si in congestion 6tait caus~e par une constipation opinia'tre, on donnerait: Nux vomica on Bryonia, de ia maniere dont on les, a presenits ci-avant.,Enfin, si I~a congestion avait 6t6 provoqube en levant des fardeaux trop lourds; on donnera: Rhus toxicodendron. Prescription. Rhus toxicodendron, 42n10 dilution, 6 globule&. Eaun, 90 gramnmes. Une forte cuilleri~e "a caf6, &heure en heure. 72, - *CONGESTION PULMONAIRE (OU DES POUMONS.) Elle est active ou passive. CONGESTION ACTIVE. Elle de'bute par de l' oppression, avec un sentiment de malaise dans la. poitrine; ii s'y joint de la chialeur, et pour peu. que le malade se meuve, la respiration s'acc lMre (est plus predcipitee.) Quciquefois ii s'y joint une toux s'chie.; d'autres fois, la toux provoque l'expulsion (le rejet) de cracliats, blancs, un peu gluants, dans lesquels on remarque quciques filets de sang. Cette maladie peut tuer brusquement; elie pent, en se produisant tout d'un coup. a mener une mort aussi prompte que dans les congestions au cervean, et elle entrailne quelquefois des h dmopthisies plus ou momns graves. TIIITEMENT. Les medicaments "a employer sont: Aconiturn, Aururn., Phosphorus, Belladmnna, Sulfur.% 40 A4conitum, s'il y a respiration courte, pinible et anxieuse, avee, oppression de ]a poitrine et gene de la respiration; acce~s de suffocation, avec, battements de cceur et grande anxieit*$; toux bre've et se~he, avec expectoration sanguino-. lente; sensation de pesanteur 'a la poitrine et vertiges. Prescription. Acoultum,. 42me dilution, 6 globules. Ean.90 grammnes. Une cuillcri~e 'a cafk, toutes les demi-heures. - 75 - Ce m~dicament convient surtout aux personnes phlthoriques ( grasses), d'un tempe~rament sanguin et bilieux, aux yeux et cheveux noirs, on aux personnes nerveuses,) au teint fortement Colore6. 20 Aurum. foliatum. Gene excessive de la respiration en rnarchant au grand air; besoin de respirer profonde'ment, avec acci~s d'ktouffement; oppression tri~s-forte; syncopcs (on perte de connaissance), et couleur bleua'tre de la face; bru'lements et idancements dans la poitrine; batternents de cceur pr~cipite's, irre'guliers., et grande angolisse; petite toux si~che. Prescription. Auu'um foliatum, 9"'e dilution, 6 globules. Eau,7 90 grammnes. Une cuiller~e i " bouche, d'heure en heure; puis, an fur et a~ mnesure que l'affection ci~dera, donner par cuiller~es ai cafi6, de deux. en deux, heures,. puis, de quatre en quatre heures. Ce medicament convient surtout aux personnes bilieuses, aux yeux et cheveux noiris, au caracti~re irritable et inquiet. Belladonna ou China sont les antidotes de 4urum fotiaturn. 50 Phosphorus, s'il y a respiration diffleife, grande angoisse dans ]a poitrine, avec pression, pesanteur et lancina-. tion; gene excessive de la. eprto, avec acce's de suffoca-. tion; phdeur du vi-sage, on pideur alterniant avec rougeur; batteinents de ccnur de tontes sortes, avec toux. siehe et expectoration de crachats visqueux, (gluants) teints de sang. Prescription. Phosphorus,. I0"'e dilution, 6 globules. IE au, 90 grammes. Une cuiller~e 'a bouche, de deux en deux heures. C'est surtout aux personnes blondes, d'un caracte're doux, d'unc taille 6lanc~e'ect d'une constitution deidicate, quc cc 6 dicament convient. -74 - Le vin pur, le caf6 ou I'odeur dui.carnphre, sont les anti-. dotes de Phosphorus. 40O Belladonna, quand ii y a gene de ]a respiration,, difficult6 de respirer, oppression de poitrine et anxietei surtout le soir, 6tant couch6; respiration irregulie~re, c'est-ia-dire tant6t courte, anxieuse et rapide; tant t lente 'et profonde; pression et -battements dans la poitrine, avec haleine courte. et douleur dans les ornoplates (entre les deux 6paules); lenis battements de cceur qui r6pondent jusque dans le cervfeau, avec grande ango 'isse; "'tourdissements, avec face pale ou rouge, et toux si~che, surtout la nuit. Prescription. Belladonna, i2m dilution, 6 globules. )Eau, 90 grammes. Une cuiller~e ih caf6, de deux en deux heures. Elle coiivient surtout aux personnes blondes, rephe'tes, d'tin temperament doux et lymphatique. 50 Sulfur, s'il y a grande ge~ne de ]a respiration, haleine courte, acce's de suff-ocation, surtout pendant le sommeil, ainsi que pendant la inarche; i'touffements se renouvelant souvent; respiration courte et' frdquente; pesanteur et pression sur la poitrine, comme par un poids, avec 61anceinents; sensation de froid ou briuilement dans cet orgrane; battements de ccaur; fr~quente faiblesse de la poitrine avec: grande fatigue, surtout en parlant; haleine courte et couleur bauitre du visage; toux, se~he, provoque~e par la conversation, et md~me ]a respiration, avec expectoration sanguinolente et douleur comine d'i6corchure dans la poitrine; face pdle, avec rougeur circonscrite des joues, ou rougeur foncee de tout Ic vigagre. Pfcs tripltion. xwlor, 50mt, dilution, It globules. ]Eau,1 60 grammnes. Une cuiller~e, de qu-atre en quatre heures. -7 ýi - Ce m~dicamept convient surtout aux personnes d'une constitution lymphatique, ayant eu, ou 6tant pre'dispose'es aux dartres et autres e'ruptions, ou 'a1'engorgement des glandes et 'a la m~lancolie-, ou encore aux personnes d'une constitution maladive qui contrac tent, facilement des rhumes de cerveau, et qui ont des sueurs abondantes ý ]a inoindre fatigue. Le cafl6 ou. le carnphre sont les antidotes de ce mridicament. CONGESTION PASSIVE. Elle se declare dans le cours de beaucoup de nal-adies aigiies et chroniques, et presque, toujours chez les sujets de'biles et epuises par quelq'ue cause que ce soit; la. force vitale ne re~agissant plus 4t cause de son e tat de faiblesse ou de de~pression, Ia circulation ne se fail qu'imparfaitement, et le sang n'6~tant plus so'ustrait at la loi de la pesanteur, par suite de l'affaiblissement de cette force vitale, il en re'sulte qu'il stagne' dans les, poumons et en engorge surtout les parties infliricures. Les congestions se forment, tr e~s - lenteinent, et nul sympt6me exti'rieur ne vient d'ordinaire les re~viler; 1'auscultation seule. peut servir At les faire reconnaitre par une' diminution plus ou momns considerable dans la sonoritek de la politrine. Cet engouement da poumon peut amener ]a pneuInonie; les maladi'es du ceur et surtou! le reitrecissement de ses cavit6s, y preidisposent. 'TRAITEMEN'1. Les me~dicaments h~ y opposer sont: Chine, Calcarea carbonica, Lachesis, Phosphori acidum et Sulfur. Po China. Grande oppression avec; gbne excessive de la respiration; angoisse et accýS d'6touffement; respiration tr~spenible, courte et acc~I~re'e, qui n'e~st possible, etant couch6, que Si la-t e'te est 'tre's-61cv~e'; pression 'a ]a poitrine, avec elancements; chaleur vive; pouls fort $odur, eV battemnents, de ceaur tre's-violents; ou bien grande faiblesse, avec trem~blement des membres ' rnarche difficile et inal assurike; sueurs pendant le mouvement et le'sommeil; petite toux: s~che. Ce me~dicament couvient surtout aux individus rnaigres, d'une constitution se~che et bilieuise,1 ou aux personnes d'un temperament leucophiegmatique (ce sont ces individus au teint jaune ou blanc mat, dont les chairs sont bouffies, et desquels on dit vulgairernent qu'ils out de la mauvaise graisse), prdispos'e ax atarrhes, rhumes de cerveau et affections hydropiques. Prescription. Chinan, 15n dilu~tion, 6 globules. Eava, 90 grammaes. Une cuiller~e'e " bouche, de quatre en quatre heures. Le fer, et surtout l'arsenic, sont les nicilleures antidotes de China. 2e Calcarea carbonica, s'il y a accb's d'e'touffement avec besoin de respirer profondi~ment; oppression de poitrine sonlag,6e cn 1ortant forternent les 6paules. en arriebre; respiration sifflante avec haleine courte, surtout en ruontant; sensation comme Si la poitrine' ne se dilatait plus on 6tait trop 6troite; grande gbne: de la respiration, avec 'lancements, douleur d'excoriation (d'6corchure), et brulernent dans la poitrine; battemeuts de cceur; toux courte. se'che on violente, avec expectoration de crachats purulents on teints de sang; face pblc, on-ace chaude, rouge et bouffie; besoin de desserrer ses vbternents; vertiges; convient aux personnes dn temnp6 -rament de'crit pr'cebdeinment "a 1Particle China. 'Prescription. Calcarea Unlivionica, 50m'e dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammnes. Une cuillcrbe', matin et soir. - 77 - L'acide nitrique (nitri acidum) est un de ses plus stirs antidotes; le camphre vaut momns.4 50 Lachesis. Dyspod'e (difficulte' de respirer), et oppression de poitrine, avec violents efforts pour respirer; respiration courte, frdquente, convulsive, COmfl'meCsi lFair manquait; haleine courte, surtout apre's le repas, ou en marchant et remuant; acce's de suffocation, ou pression. sur la poitrine, comme par quelque chose de lourd; acci~s d'asthme; battenients de eceur, avec grande anxiedte'; toux se'ehe et fatigante,,ou toux avec cracjeient -de sang; face pa'le et difaite, ou teint jaune, dedcolore', avec rougeur circouscrite des joues; convient surtout aux personnes mai-gres, epuise'es. au teint maladif et d'un temperament coid'rique ou nidlancolique. Prescription. Lachesis, 5ome dilution,.6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerie'e, matin et soir. Les antidotes dii Lachsesis sont Arsenicum ou Capsicum; mais le meilleur de tous est le Ceidron, 15m dilution. 4g0 Pliospliori acidurn, s'il y a haleine tr~es-courte, avec impossibilite' de parler autremnent qu'en fais'ant de longucs pauses entre chaque mot; grande faiblesse de poitrine apre's, ]a conversation; pression crampoide ou incisive (comme des crarnpes on. comme des piquernents ) dans, la poitrine; toux avec vomissements ou crachats purulents; visage pale et hive, avec grande faiblesse et amaigrrissement. 1I convient surtout aux personnes, 6puis~es p'ar de fortes maladies aigu~s, ou par suite de pertes d~bilitantes (perte de sanag,.d'humeurs, etc. ) Prescription. Phospliori acidurn, 9"" dilution, 6 globules. Eau,ý 90 grammes. Une cuillere'e de quatre en quatre heures. Ses antidotes sont le Camplzre et le Cafd cru. -78 - 50 Sulfur, quand i.1 y a gene de la respiration,, avec. acce's 4e suffocation, surtout 6tant couche'; haleine courte,. avec 6touffements frequents et impossibilite' de respirer profonde'mnent; faiblesse dans la poitrine, avec grande fatigue des poumlODs apr~s avoir parid'; 61ancements dans la poitrine qui repondent jusque dans le dos; pW~nitude ou sensation de pression,. comme par une pierre, dans la poitrine, surtout le matin; toux s~che, fi~vre et crachernent de sang, avec douleurs de meurtrissure et 6Iancements dans, la poitrine; face p 'le ou chaleut' bri'lante au visage, avec rougeur de toute la face, ou bien seulement des joucs. Ce m~dicament convient, surtout aux personnes pr~disposees aux maladies de la" peau, ou d'un temperament lymphatique. Prescription,. Sulfur, 50w. dilution-, 6 globules. ]Eau, 90 grammes. Le Camp/ire, la Pulsalille, on le Caf'l, sont ses meilleurs antiidotes. -ý 79 son YARICES..On appelle Varices ]a dilatation on augmentation d u volume de plusieurs veines, produite par l'accumulation dua sang dans leurs, caviteds. On les observe particulie~rement dans les veines superficielles des jambes, chez les, personnes qui restent longtemps, debout, on qui sont exposees au froid et a 1'humidite'; tes femmes enceintes, sont sujettes aussi a cette infirmite";Tlhabitude de porter des jarretieres trop serrees y prddispose, en empe~chant le retour du sang vers le coc3ur, et en occasionnant la stagnation du sang dans, les. vaisseaux. TRAITEMENT. Les in~dicaments les plus convenables pour cette infirmite', sont: la Pulsatille et le Soufre, qu'on fait ahterner ensemble, un jour-lFun, u~n jour l'autre. Prescription. -Pulsatile, 2me dilution, si l'affection est r~cente,. 50me dilution, si elle est 6 globules. 50 nc0igrmmes ]Eau 9ancienne, Sulfat, ' m dilution, si l1'affection est recente, 6 globules. 1orne dilution, si elle est ancienne, ]Eau, 90 grammnes. On alternera ces deux medicaments (c'est-ai-dire qu'on prendra un jour lrun, un jour l'autre), a la dose d'une culller~e', matiu et soir, si les varices datent de peu de temnps. -80 - ýet la dose d'une cuiller~e tons les six jours seulement, si elles existent depuis longtemps. Dans ce dernier cas, on ne pr~parerait le medicament qu'au fur et 'a mesure qu'on le prendrait, pour l'avoir plus frais. On peut pendant ce traitement porter un bas lac6 on 6lastique; cela tie pent qu'aider hi la. cure, mais elle se produira, sans cette prdcantion, qui cependant pent edtre utile;- aussi je la conseille, sans tontefois la donner comme indispensable. Si toutes les varices venaient "a s'nlcedrer par suite d'inflam-r ination, deux medicaments, altern~s aussi entre eux, c'm-r battraient cette complication; ce sont: Arsenicum album et Lachesis. Prescription. Ai'senicuun album,, IU2 on 5Ome dilution, selon l'anciennet& dui mal, 6 globules. Ean, 90 grammes. Lachesis, 45me on 50'e dilution, 6 globules-. Eau,. 90 grammes. Alterner ces deux mddicainents (nn jour lFun, un, jour l'autre), a la dose d'une cuilleri~e "a bouche, inatin et soir, si lc cas est re~cent; on tons les deux, quatre on six jours, scion la chronicite ( on ancienneted) de l'affection. Les antidotes de l'arscnic (homoeopathiquc) sont: Ic China on le Camphre; celni de Laclhesis est IceCUdron.* - 81 - ~11. MALADIES PAR DEFAUT, OU PAR APPAUVRISSEMENT DU SANG. Nous n'en decrirons que deux: 1'Ane'mie et la Chlorose. ANEMIE (SIGNIFIE PIUVE DE SANG.) L'Anemie, pris dans son vrai sens, est une diminution dans la quantitd totale du sang, on bien une diminution dans les parties qui entrent dans sa composition, de maniere qu'il y a ou non predominance du serum (partie aqueuse du sang.) Les personnes atteintes d'animie sont phles, molles, indolentes ou paresseuses; leurs chairs sont flasques, couleur de cire, et les muqueuses sont egalement decolorees. (Les muqueuses sont une continuite de la peau qui tapisse l'intdrieur de nos organes, la bouche, par exemple.) Ainsiles gencives, les 1vres, etc., sont h peine rosees et offrent une teinte presque pale; leurs veines sont flasques et ont perdu cette teinte bleuAtre qui permet de suivre leur trajet sous la peau; leur pouls est faible; la moindre marche leur procure de l'oppression et des palpitations; plusieurs ont des syncopes et des vertiges, tout travail les fatigue; elles sont sujettes A des migraines, et leurs digestions sont p6nibles; les jambes enflent, et la face devient bouffie; leurs yeux s'encavent sous l'orbite et sont cern6s; beaucoup ont de la constipation, et ii est rare qu'il ne se d6veloppe pas chez eux des indices de scrofules. Chez les femmes ou les jeunes 6 - 82 filles, la s~ecrdtion meristruelle se supprime ou est exageree, mais le premier cas est le plus ordinaire; alors it est rare qu'une leucorrhe'e abondante ne vienne pas complicpier cet 6tat. L'auscultation de quelques vaisseaux. (surtoul; des arte'res carotides), offre divers bruits caracte'istiques dont nous ne parlerons pas ici, attendu qu'ils sont connus des me'decins, et que ceux qui ne sont pas de lFart, ne pourraient ni les reconnaitre, ni nous comprendre. Cette maladie peut e'tre idiopathique ( c'est-a'-dire exister d'elle-mme'ne, &'tre seule), ou symptd'matique (c'estA-dire e'tre cause'e par une autre maladie, soit une alterration de quelque visce~re ou autre cause.) Les femmes et les filles y sont surtout sujettes. L'abus des saigne~es ou de graves hedmorrhagies, les chagrins, les aliments. grossiers et insuffisants, les logements humides oii la lumi "re n'arrive pas amplement; la plithisie pulmonaire, 1'absence ou le trop peu du flux menstruel chez le sexe f~ininin, peuvent e~tre des causes d'and'mie. A momns qu'il n'y ait de frequents d'vanouissements et une trop grande extinction des forces, l'ane'mie, qui est idiopathique, n'offre' aucun danger. TRAITEMENT. Si 1'an~mie provient d'abus de la saignie', on y reme'diera au moyco de China et de Phosphori acidurn, alterne's. Prescription. China, 9 toedilution, 6 globules. Ean,1 90 grammes. Phosphori acidum,9 45mO dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. - 83 - Alterner ces deux medicaments tons les deux jours (on reste un jour sans prendre), hi la dose d'une cuillere'e, rnatin-et soir, si la maladie est ancienne, et tous les jours, 'a la mine'm dose, si elie est redcente. Le Carnphre on le Caf6 cru sont les antidotes de Phosphori acidumn. Si 1'an~mie 6tait cause'e par des hdmorrhagies menstruelles journellement r~pe'tees, on administrerait Ipeca ou Charnomilla. Ipeca, s'il y a grande faiblesse, qui prend subitement, avec perte de connaissance et acce's de convulsions; face pale, bouffie; membres engo urdis, malaise et de'goi At de tons, les alirnents; pertes de sang plus ou. moins abondantes, d'un rouge tre's-vif e t coagnle ( en caillots.) Prescription. Ipeca, 12 me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuillere'e de deux en deux, on de quatre en quatre henres, scion la gravite' des cas. Arsenicurn on China souL les antidotesd'Ip~eca. Charnornilla. Accies d'6vanouissement, de'aillances, face pa.Ae, yeux cern'6s et nez pointu., avec froideur des extremiteds; ycux Presque ferm~s cet ternes, grande impressionnabiliteA dui systeimc nerveux, avec monvements convnlsifs. des panpie'res, des hwires et des muscles de ]a face; espe~ce de sommeil 16thargique;- coliques atroces avec perte d'un sang rouge fonce', m616 de caillots (chez les femmes.) Prescription et mode d'administration.. (Voyez plus hauL Ipeca, et donnez Charnornilla de Ia medme manie~ree La Pulsatille et le Caf6 sont ses antidotes. Si 1'andmie provenait d'une suppression par suite d'un refroidissement, on donnera, Pulsatilla et Sulfur, alteruds, on Nux,noschata. Ces trois mddicaments sont les meilleurs a~ opposer h V[an6-. -814 mie provenant d'un refroidissement, soiL par F'air humide, l'air froid, ou pour s'e'Lre mouilII6 les pieds. Prescription. Pulsatlilla, l2me ou 30r"" dilution, selon qu'elle est re'cente ou chronique, 6 globules. Eaun, 90 gramtmes. Sulfujr, 3Ome dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux medicaments tous les deux jours, 'a la dose d'une cuiller~e, matin et soir, si le cas est recent, et a la dose d'une cuiller~e', tous les deux jours, le matin, si elle est chronique. La Camornille, le Ca/il et le Soufre, sont les antidotes de ]a Pulsatille. La Pulsatille et le Camphre sont les antidotes de Sulfur. Si ces deux medicaments ne produisaient pas l'effet voulu, on donnera: Nex moschata, 5Qme dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e, tous les matins et tous les soirs seulement. Ce medicament convient, surfout quand l'ane'mie provient T'un froid humide,. qu'iI y a de frequents acce's d'6vanouissemnents., grande lassitude, faiblesse de la m~rnoire et absence,d'ide'es, avec vertiges frequents, somnolence, face paile, avec yeux cernes de bleun, diarrh~e et haleine trlis-courte. Le Cumin, l'A4nis vert ou l'Anis RAOih, sont les antidotes de Nux rnoschata. Pour l'an~mie provenant d'une frayeur ou d'une vive 6moLion, on prescrira; Aconilum, Co/Tha, Opium ou Lycopodium. A4conituwn, s'il y a congestion trlis-fr~quente "a la teALe on "a la poitrine, avec palpitations; figure rouge; pouls large et dur; chaleur, soif, inal de teote pressif ou pulsatif (consistant en pressions on pulsations); 6tourdissements et humeur co16rique. Convient surtout aux jeunes filles s~dentaires. - 8i Prescription. Aconitum, 412me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde trois fois par jour; le natin, deux heures apres diner, et le Soir. Coffea, quand l'andmie s'accompagne de grande exaltation des idWes et de l'imagination, aver aversion pour le grand air; convulsions, grincements des dents, frissons avec froid, pleurs, cris et ddcouragement. Prescription. Cofiea, 412me dilution, 6 globules. ]Eau, 90 grammes. Une cuillere i cafd, de deux heures en deux heures, dans les cas redcents, et une cuillerde ' bouche, matin et soir, dans ceux chroniques. Tabacurn (ou le tabac) est, selon M. le docteur Teste, le ieilleur antidote de Coffea cruda. Opium, s'il y a acces de convulsions avec dtat soporeux (sommeil profond), apris chaque acces ou convulsions, avec cris, tremblement, secousses ou tressaillements des membres, avec froid du corps; acces de suffocation, aver perte de connaissance; face rouge foncd, bouftie, ou paee terreuse, aver yeux renfoncds; irgles supprimdes. (Ii est bien entendu que la Iplupart de ces sympt~res ne concernent que I'dtat des malades au moment de l'accident, quoiqu'ils puissent tous se presenter 6galement iý l'6tat chronique, cc qui est rare; ndanmoins, en tenant compte de la cause de l'anedmie et de l'Ftat gdndral du malade, l'un ou 1'autre des mddicaments ddsignes rempliront toujours le but qu'on se propose.) Prescription. Comme celle de Co/fea, ddcrite ri-avant. - 86 - Les antidotes de l'Opium sont: le Carnphre et le Plomb. (Ce dernier est signald par M. -le docteur Teste. ) Lycopodium. Manque de chaleur vitale (ou du corps), avec grande faiblesse et fatigue da ns les jambes apre~s la moindre inarche; acce~s de d~faillanco, avec perte des sens; tristesse, indlancolie, avec disposition 'a pleurer; maux de tete x'iolents; face et le~vres paIdes; maux. de reins; beaucoup- de 'vents, avec douleur dans le ventre; vomissements aigres; pieds enfid's le soir; leucorrhe'e ( fleurs blanches-); digestions p~nibles, avec oppression. Prescription. tycopodiom, 5Ome dilution, 6 globules. ]Eau, 90 grammes. Une cuillerde tous les matins seulement. Ses antidotes sont CofJea ou Causlicun; rnais M. le docteur Teste indique Lachesis coinme le mneilleur antidote de Lycopodium. Si dans l'ane'mie 1'ecoulement menstruel n'e'tait pas totaJement supprim6, on donnerait Pulsatilte ou Graphites. (Ce dernier mi~dicament convient surtout aux. personnes "a peau maladive, dont les glandes sont engorge'es, etc., etc.) Prescription. Pulsatille se prdpare et se donne comme elle a de'jia' dte'ordonnde dans le cours de cette maladie. ( Voyez prece'demmcnt Graphites, 3Oe dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde tons les matins..drsenicum et Nux vomica sont ses antidotes. Si la personne atteinte d'anedmie 6tait d'une faiblesse excessive, qu'il y ait face paide et d~color~e', yeux cern~s, app6tit pour le maigre, les acides et les alcooliques, avcec acce's de dt~faillance souvent r~itdri~s, on donnerait: 87 Ai'senicum album, 1~"'mdilution, 6 globules. ]Eau 90 grammes. Une cuiller~e tous les matins. CHLOROSE. 1i est une autre vartiiti d'anemie que 1'on d'signe sous le nom de Chiorose (ou pAles couleurs.) Cette maladie est propre au sexe feininin, et le traitement ne difflre pas de celui de.l'arnimie; seulement on a pour habitude, dans la medecine officielle, de preconiser le fer ou ses preparations comme un spicifique, et d'en gorger le malade. Je n'ai que trop vu les deplorables rdsultats qui ont dtd le fruit de ce miserahle traitement. Si les mddecins de l'dcole allopathique avaient dtudid un peu mieux les syrptrknes secondaires propres h ce medicament, ils auraient constatd que ces symptomes sont pr.cisement dans le sens inverse de ses effets primitifs, et qu'en perseverant dans cette mani~re de traiter, ils marchent vers un but directement oppose h celui qu'ils veulent atteindre, tout en coinpromettant la vie du malade, ou en le gratifiant d'affections souvent incuirables; au reste, le fer n'est pas toujours le spdcifique de la chiorose, et quand on ouvre le traitement par cc medicament, ii convient de ne le donner qu'a la 30me dilution, et de n'en, rdpdter les doses que de deux en deux jours; de plus, ii faudra en surveiller les effets, et le cesser de temps en temps, afin d'dviter que les symptomes secondaircs de ce medicament ne viennent h se developpcr par suite d'unc trop grande surabondance mddicamenteuse, qui force le dynamisme vital a r agir contre elle. I1 m'est arrive de comnmettvc cctte bdvue lors dc - 88 - ines debuts, et ce nWest qu'apre's beaucoup de peine et en etudiant minutieusement 1'ensemble des sympt6mes, que je suis parvenu 'a de'traire. le mal que j'avais cre6, et at procurer enfin la sant6 A la malade. ThAlTEMENT. Voici la mani~re de prescrire le fer dans la chiorose'simple et de'gage'e de complications.: Ferium metallicum, 501, dilution, 5 globules. Eau, 5 grammfes. A prendre en une seule fois, tous les quatre jours, Je matin utjei^in, dans les cas chroniques, et tous Jes deux jours, dalins les cas aigus ou reicents. N. B. Ne pouvant traiter avec extens ion dans ce volume, pour des motifs particuliers, les maladies des femmes et des jeunes personnes, nous renvoyons les lecteurs qui desireraient en avoir des notions complktes, "a l'excellent ouvrage, des maladies des femmes, par M. le docteur Jahr. On le trouvera chez M. J.-B. Baillie're, libraire de l'Acadiemie imp&riale de mitdecine, rue Hautefeuille, 19, "a Paris. TROISIEME CLASSE DE MALADIES. DES INFLAMMATIONS. L'inflammation est localement caract6risee par trois ou quatre conditions qui affectent ou peuvent affecter presque tous les tissus de l'Fconomie, et qui sont: rougeur, douleur, chaleur et tumifaction (enflure. ) Le resultat de ce travail inflammatoire amene souvent une secrition anormale, qui se forme au sein meme des tissus affecLes; de plus, il s'accompagne d'une fievre plus ou moins vive. L'inflammation peut etre aigu6 ou chronique, et se terminer de cinq mani~res difflrentes, qui sont: 10 par resolution (tous les symptomes s'iteignent graduellement, et la partie les'e revient A son etat naturel; c'est la terminaison heureuse qu'il ne faut pas confondre avec la nietastase, car dans cette derni "re le mal n'abandonne brusquement une partie que pour se rejeter sur une autre plus ou moins e'loign'e. Le mot rnltastase veut dire: je change de place.) 20 Par suppuration, lorsqu'il y a formation d'un fiquide particulier appeld puts, qui tant0t se forme a la surface des tissus, tant6t, au contraire, est secretd edans -90 -I'epaisseur ou l'interstice des muscles profonds oii ii forme des amas plus ou momns conse'quents, qui ont re~u le nom d'abce~s. ~O Par angren, quand. les tissus qui out 't6 le sieg d'une vive inflammation, sont, par cette raison, frappes de mort..40 Par ulce'ation., lorsqu'il y a solution de continuited des tissus. 50 Par induration, quand le premier mode de terminaison n'est pas'.complet, que les tissus restent durs et engorge~s, malgre" que toute douleur et tout sympto'me d'inflammation aient cesse'. Le mot induration signifie devenir duir. S941 STOMATITE -(OU INFLAMMATION DE LA -BOUCHE.) La Stomauite est,1'inflammation. de la membrane muqueuse qui tapisse l'inte'rieur de la bouchie. 11 y a trois sortes de stomatites: P'trithe'maleuse adphtqe e t 1'uice'euse. 40 L'&'ythdinaleuse consiste en une simple rougeur fonce'e de l'inte'rieur de la, bouche, accompagud~e d'un peu d'enflure, d'une cuisson et, d'une douleur plus ou momns vive., Elle se borne quelquefois h envahir ou les gencives, ou la vouite du palais, ou la surface interne des jolles, et n'offre aucune graviter. 20 La dyPthe'ritique ( ou membraneuse) est, caracte'ris~e par des pellicules (ou plaques) gristitres, ulce~rees et, saignantes, qui occupent, divers points de 1'inte'ieur de la bouche. Lorsque ces plaques se de'tachent, elles se renouvellent, presque instantanedment et, deviennent, noir~ttres quand. ii se trouve un le'ger edpanchement, de sang audessous d'elles; l'haleine, et, meme la bouche, ont une odeur cadaveireuse; les ganglions sous - maxillaires, (glandes du cou et des m~choires) sont, enfle's et tr~sdouloureux; ]a face est, souvent bouffie et, la salivation est excessive; il y a du Malaise et, de la fie'vre. Cette maladie n.'est, grave que chez les individus souffreteux, d'une constitution affadiblie ou vicid~e, chiez lesquels elie peut, dege~nerer en gangre-ne. Une varie~te de cette stomatite a e'te6de'signe'e sous ic no-m de muguet; elie consiste en l'apparition sur la muqucuse de la bouche de petites taches ou- concretions dc S92 couleur blanche, qui sont ou eparpillees ou confluentes (se touchant par leurs bords.) I est, dans le premier cas, discret ou simple; dans le second, il est designe sous le nom de malin. Cette affection s'accompagne de fiebvre et de diarrhde, consistant en des selles jaunes ou verites, accompagnees de vomissements. Ces selles contiennent souvent des debris blanchhtres, qui indiquent que le muguet s'est egalement ddveloppd dans J'estomac et dans Fintestin. Dans ce cas, la diarrhee et la soif augmentent; I'enfant tombe rapidement dans une maigreur telle, qu'on le prendrait pour un petit nain, arrive a la pdriode la plus avancde de ]a vieillesse, et il s'dteint lentement comme la mdche d'une lampe dans laquelle il n'y a plus d'huile. Chez un enfant de bonne constitution, le muguet n'est pas une affection A craindre, surtout s'il y a peu de fiUvre et de diarrhde, et qu'il est idiopathiquement sp6cial a la bouche. Cette maladie commune A l'enfance, et qui re~gne souvent dpiddmiquement, se declare quelquefois chez les adultes dans le cours de maladies aigues ou chroniques, qu'elle vient compliquer par son apparition; elle est alors presque toujours symptomatique de quelqu'autre grave affection. 5o La stomatite ulcereuse ou folliculeuse (apthes), reconnaissable A l'druption dans la bouche de petites vdsicules semblables a la couleur d'une perle, qui, au bout de vingt-quatre ou trente-six heures se changent en petits ulceres douloureux, dont la cicatrisation est assez longue. L'apthe est discret ou confluent; son etendue peut varier depuis celle d'une piece de vingt centimes jusqu'a celle de un franc. Cette affection s'accom - 93 - pagne d'un pen de fievre, de diarrh~ee, de f~tidite' de 1'haleine et de l'engorgement des glandes sous-maxillaires; elle est sans gravite, et sa duree n'est que de quelques jours. La forme confluente est pius grave, mais cule est tre~s-rare dans nos pays. Les ctphtes diffrent du muguet, en ce qu'il existe toujours dans'les aphies des ulcerations que le mnuguet ne predsente pas.I I1 existe encore la stomatite produite par l'absorption du mercure, et qu'on appelle, pour cette raison, stomnatite mercurielle. Nous n'en parlerons pas ici "~cela nous, entrain erait trop loin; nous nous contenterons d'n donner le traitement. Au reste, ne seAdeveloppant que chez les sujets soumis A un traitement mercuriel, les, antece~dents' eclairent assez le diagnostic. STOMATITE ERYTHEIVATEUSE. TRAITEMENTO Cette 16ge~re affection re'clame Belladonna oa Capsicum, si le premier nnidicament ne suffisait pas "a lui seul pour la d'etruire; on pourra de plus, si l'on veut, faire des gargarismes composis avec la de&cocL~ion de racine de guirnauve ou d'autre plante e'molliente, ce qui ne pourra faire que du bien. Prescription. Belladonna, 42me dilutiofi., It globules. Eaun, 60 grammes. Une cuiller~e 'a caf6, trois fois par jour. Belladonn~a convient surtout -quand ii y a' forte inflamm-a-. tion, avec fie'vre, et quelquefois d~lire chez les tre~s-jeunes enfants. Capsicum annum se pr~parera comme Belladonna, meime dilution, mdmwe quantit6 d'eau et de* globules; seulement ii - 94 - se donnerbi "a la dose d'une cuiller~e i ' bouche, matin et soir, si Belladonna ne re'nssissait pas. STOMATITE DYPTHERITIQUE ou MEMBRANEUSE. TRAlTEMENT. J'employais ordinairernent deux me~dicaments, desquels j'obtenais presque toujours un re'sultat des pins rapides et des plus satisfaisants; ces deux m~dicaments soot:Aiercurius solubilis pour les individus du sexe f~minin, et Mercurius corrosivus pour ceux du sexe ruasculin. Dans quelques cas cependant, I'amd'lioration se produisaic pen, on point, on bien cule restait stationnaire, ce qui dtait assez embarrassant; ce ne fut qu'apri's avoir'In 1'ouvrage de Al. Teste sur Ie traitement des maladies des enfants, que, sur ses indications, je me decidai "a administrer Cuprurn metallicurn., ainsi qu'iI le conseille, Iorsque les deux mddicaments prbcbdents ne produisent pas de suite une amelioration notablel. Aussi dois-je Ie proclamer hautement "a la louange de M. le docteur Teste, je m'en suis toujours bien trouve', surtoutý Iorsqn'il y avaiL diarrhb'e verda'tre et aquense ch 'ez 1'enfant. Ainsi done, trois medicaments dominent la thbrapentique de la stomatite membran 'ense; ce sont: Afercur-ius solubilis, on Aicrcur~us corrosivus, et Cuprumn metallicum. Prescriptionz. (Pour les petites filues). ltercuri'is solubilis, 5Qn1l dilution 6 globules. ]Eau, 90 grammes. Une cuillerde 'a caf6, de quatre en quatre heures. (Pour les petits gar900s. ) l~ercurius cox'rosivus, 5Ome dilntion, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Une cuiller~e 'a caC6, de quatre en quatre henres.. -95~ Si lPun ou l'autre ne- produisaient au bout de vingt-.quatre heures aucune notable amelioration, on le cesserait pour donner Cuprum, de la me~me maniere que Alercurius. L'eau albumineuse est,. dans ce cas, fort recommand~ee en boisson; elle se compose en battant deux blancs d'meufs frais dang un litre d'eau, et on sucrera.li6ge'rement le tout. MUGUET. - TRAITEMENT. It exige ordinairement l'emploi de deux on trois me'dicameats, qui soot: Mcrcurius solubilis, Sulfuris acidum, China. M. Ie docteur Teste pr~conise Cinabaris; je ne l'ai jamais employe', et, par consequent, je ne puis en constater l'efficacite'; mais je ne mets pas en doute qn'iI puisse eltre d'une tre's-grande utilit6. Voidi comment on doit I'administrer: Cinabaris, 50me dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Une cuillerbe' " caf6, de cinq en cinq heures. Maintenant je vais me permettre de signaler un mi~dicamnent que nut n'a encore employe" ( h ce que je sache ) contre cette affect 'ion, et que Ic hasard m'a fait db'couvrir; ce mitdicament est Arum maculaturn, que l'on prescrira ainsi Ai'suni naculattuin, 45neý dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e "a caffit, de quatre en quatre heures. Ce m~dicament, quii agit spebcifiquement contre les aptites, gu~rit aussi trets.-bien le muguet; du momns, it agit ainsi dans ]a localit6 que j'habite, et je ne sais si la circonstance des lieux peut influencer son action. -Mercurius solubilis s'adniinistrera de In meme maniitre que Cinabaris, si les selles indiquaient que le muguet euit envahi le tube digestif et les intestins; puis, quelquies jours apre's,on donnerait China pour relever les forces et combattre aussi les progre's du -mal. - 9J6 - Prescription. China, Ij5nie dilution, 6 globules. Eau,. 90 grammes. Une cuillerde "a bouche, mauin et soir. Sulfuris acictum s'emploiera comine ]Jercurius ou Cinabaris; cependant, malgrrd sa recommandation, ii est quelquefois infidile. On coinmencera donc le traitement par Cinabaris; s'il n'ambne pas la gudrison-, ce dont je serais surpris, on donnera Arum maculatum. Si les selles contenaient de petits ddbris blanchustres semblables "a dI lait caii6, que ]a inaigreur de l'enfant devienne considerable, rnalgrd l'emploi des me'dicaments de'signds plus haut, on donnera alors Atercurius solubilis pendant vingt-quatre ou trente-six heure's, puis on cessera le mbdicament pendant un jour,. pour redonner China le jour apries. Eau alburnineuse pour boisson. STOMATITE ULCEREUSE ou APTHES. TRAITEMENT. Deux mddicainents couvrent gedneralement les syinptomes de cette affection;- ce sont: Borax et Acidurn muriaticunz (ou cidorhydricurn); Arumn maculatum redussit aussi quelque-. fois., mais momns bien que dans le muguet; on pourra toutefois l'employer, si l'on n'6tait pas satisfait dui rbsultat des deux prbcddents, ce qui n'arrive pas une fois sur quatre. Prescription. Bor'ax, 42m. dilution, 6 globules. Eaun, 90 gramnmes. Une cuiller~e "a caf6, de quatre en quatre heures. Si l'am~Iioration produite par Borax ne se soutenait pas, oii que mrnme elle n'eit pas lieu, on le cesserait pour donner: - 97 Acidurn unniaticrnn (ou citloritydrique), jtm e dilution, 6 globules. ]Eaun, 90 grammes. Une cuillerde ih caf6, de quatre en quatre heures. Arum maculatum se donnerait de la medme mani~re et "a la W~e dilution, si les, deux autres ne suflisaient pas. On pent aussi, d'apre's le conseil de M. Teste, toucher les apthes, satin et soir, avec un petit pinceau de charpie trempd dans, la.mixture suivante: Mflel blanc,4 grammes. Acide chloi'hydi'iqbe, it gouttes. M6langez bien pour vous, en se~rvir com me ci-dess'us. STOMTATITE MERCtIRIELLE. Elie' survient chez les personnes qui ont fait ou qui font abus du mercure; it y a sensation d'allongement des dents; l'intedrieur de la bouche est tumfid; Finmte~rieur des joues olfre des ulcerations superficielles, irregulie'res, et couvertes d'esp~ces' de membranes ratatine~es; les gencives saignent, se ramoilissent et offrent au niveau des dents une petite bande blanch~ttre, couleur jauneý sale, par oii l'ul~c6ration commence;-laIa lague est tume~fiede et souvent s'ulc?~re; 1'haleine est infecte et a une odeur metallique toute particulii~re; ]a face acquiert un volume considerable, et dans, certains cas.1, les dents, et melme les os de la face, se nedcrosent (se gangrl~nent); le ptyalisme (e~coulement de salive) est excessivement abondant et presque continuel;- Ia mastication (broiement des aliments) est impossible; it y a fie',vre, mal de te'te, etc., etc. TRAITEMENT. Deux medicaments peuvent combattre cette affection, savoir: Sepia et Carbo vegetabilis. 7 - 98 - Prescription. Sepia, 50me dilution, 6 globules. ]Eau,90 grammes. Une cuiller~e' " caf6,* de quatre en quatre hieures. Ge'neralement, la Sepia amene une tre's-grande ame'Iioration, d'apres l'essai que j'en ai fait. Carbo vegetabilis, 45me dilution, 6 globuiles. ]Eaq, 90 gramnhes. Une cuiller~e "a caffe, de quatre en quatr~e heures, China, 42me dilution, administre' de la nnimc njanire que Carbo vegetabilis, combat ensuite les derniers restes de cette digoiitante affection. GLOSSITE; OU INFLAMMATION DE LA LANGUE-. Elle peutit re super ficielle ou pro fonde. Lorsqu'elle est super fwielle, ii n'existe qu'une le'giere tumedfaction de la langue quii, dedpouiltd'e de son edpithd'lium (epiderme ou.,peau tre's-mince qui reco'uvre les membranes mu.quc~uses), montr-e ses papilles (ou petites eminences) saillantes ou de'nude'es, ce. qui fait que les aliments les plus doux y exciLent -une douleur cuisante par leur con - tact; on y ressent une vive chaleur, accompagnede de picottements insupportables.. Le goiuit est perverti, alte'red; on ne panle qu'avec une grande difficulte', et. tre's-souvent on observe l'engorgement des ganglions (ou glandes) dui cou, qui sont tumdfieds (enfle~s) eU douloureuxi. 11 arrive aussi souvent par fois que ]a mastication des aliments edtant tr?~s-dlifficile, ii s'en suit que les digestions sont tre~s-pe'nibles. -Cette affection a toujours une heureuse terminaison, et ii est trl~s-rare qti'elle sioit suivie de gangrene. TRAITEMENT DE L')INFLAMMATION SUPERFICIELLE. Deux mddicaments combatteni; cette affection; ce sont:,4coni~tum et Belladonna. On alternera leur emploi (un jour Pun, un jour l'autre), comme suit Aconituni, 42me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammnes. Une cuillerede trois fois par jour ( le ruatin, "a deux heures de l'apr's inidi, et le soir); puis le lendemain on do'nnera: Bell-adonna, l2me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e' ' caf6, trois fois par jour (cornre Ac-oniturn.) La Glossite pro fonde est rarement prirnitive- (c'est-ii-dire sans cause connue); cule provient le plus ordinairement d'une blessure, d'une piqi~re d'insecte venimeux, de l'abus du inercure; quciquefois elle se d~clare comme affection secondaire dans quelques tiehvres graves. Lorsque la Glossite est pro fonde ou parenchyrnateuse 'Ia iangrue acquiert un volume considerable, et remplit souvent toute ]a bouche, qui ne pent plus la contenir; sa base ou racine obstrue le pharynx (orifice supe'rieur du tube alimentaire ), repousse l'6piglotte, et peut produire l'asphyxie; l'alimentation et la parole deviennent presque impossibles dans ce cas. Cette affection, par suite de la compression des vaisseaux du col, don'ne lieu "a des sympomes apoplectiques; la face est rouge, bo uffie; Ia respiration difficile et precipiL~e, et, ]a portion de la langue, qui souvent fait sa-illie au-dehors est rougre ou violac~e. Cette affection peut C~tre particlic, c) est-ai-dire limit~e i une portion de ]a langue, ou yin~rale; dans ce dernier cas, elle envahit alors l'organe en entier.. -400 - Elle pent aussi se terminer par r~sohluion&, induration, suppuration, ou e'tre suivie de gangreine. (L'induration est souvent tre's-1ongue ii se rdsoudre; elle persiste quelquefois pendant des anad'es.) TflAITENIENT DE LA GLOSSITE PROFONDEO Si elle prjovient d'une blessure ou d'une piqiire d'insecte, on donnera d'abord, pour combattre 1'tat inflammnaloire, 1'Aconit et la Belladonne, comme ils sont prescrits dans la Glossite super ficielle; puis ensuite on donnera, si c'est une blessure qui I'a causde, 1'Arnica comme suit: Arnica, 42me dilution, 6 globules. Fanu2 90 grammes. Une cuiller~e, de quatre en quatre heures. Si elle est la suite d'une piqimre d'insecte, on donnera: Ledum palustre, l2mC dilution, 6 globules. Eau, 90 gramnmes., Une cuiller~e, natin et soir, ou. de quatre en quatre heures, selon la gravit6 du cas. L'antidote (Iu Ledurn est Rhus toxicodendron ou le Carnphre. Si la Glossite passait "a I'iat de gaingre~ne. on donnerait; Arsemikicum zalbum 42me~ dilution, 7 globules. Eau, 90 grammes. Lachesis, 412"' dilution, 7 globules. Fau, 90 grammues. Alterner ces deux m~dicaments "a ]a dose d'une cuiller~e, de quatre en quatre heures, un jour l'un, un jour l'autre. Si la Glossile se terminait par suppuration, on prescrira Hepar sulfur eL Belladonna. Jiepar sulfur, 421,~ dilution, 7 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e', mnatin et soir. ~-404f Si Hepat- sulfur iie produisait pas d'amn6lioration, on don-. nera: Belladonna, 42'm' dilution, 7 globules. Eau, 90 grammres. Une cuiller~e, matin et soir. Enfin, si la Glossite passait a Fl'~tat d'indurati'on, on fera prendre au malade: Belladonna., 42me dilution, 7 globules, Eau., 90 grammes. Ilfeircurius sohubilis, I 5m d ilution, 7 globules-. Eau, 90 grammes. Alterner ces. deux m~dicaments (un jour lFun, tin jour l'a utre), h~ la. dose d'une cuiller~e, ruatin et soir, si I'affection est ricente. Si l'affection 6tait ancienne, on emploierait Ics deux midicaments, d~sign~s 'a la 5Omeo dilution,, et mdme hi la 40", et on en ferait prendre tous les matins une cuillere'e seulement au malade. - 40~2 ANGINE (sIGNIFIE TE'TRABGLE) Vulgairement mat de gorge, esquinancie. L'Angine est la. phiegmasie ou l'inflammation des membranes muqueuses situe'cs entre l'arri~re-bouche (l'orifice supe'rieur de l'estomnac) et la naissanee des bronches. On en distingrue plusieurs varie'tis, dd~nommedes se]on leur siege, leur terminaison, et leur nature; ainsi Y'on cite comnme principales: 1'Angine gutturale, pharyng~ee, tonsillaire, pseudo-membraneuse, etc., etc. Nuns ne parlerons ici quo de celics qui occupent le pharynx (arrie~rc-bouchc, gosier.) ANGINE GUTTIJRALE. Dans cette esp~ce d'angine, Fl'flamnmation occupe I'isthmc dui gosier, le voile et les piliers, du palais, la luette et irs amygdales. Ses sypto'mes sont: doulcur, avec se~cheresse dans la gorge; difficiiltd" d'avaler; parole nasillarde; l'arrie~regorge offre une couleur rouge et luisante, se~cretant peu. apr~s un mucus filant, qui emp~ttc les aniygdalcs et le voile du palais; la huette se gonfle ct s'allongc, cc qui produut chez le malade un besoin continuel d'avaler; Ic malade a un gouit fade ou amer dans la bouche, et son haleine s'imprt~gnc d'unc odeur de~sagreable. 1l y' a en outre, peu ou point d'appe'tit; soif vive'; diarrhiec ou constipation, avec fie~vre plus ou moins intense. Au bout dc trois on quatre jours d'intensite, ces accidents decroissen't peu, h pci, et la maladie se termine par resolution, celle par suppuration drant tre~s-rare. - 103 - ThAITEMENT. Une foule de m~dicaments ont 'L6~ pr~conis~s contre l'an.gine; mais h~ part quciques cas rares et particuliers, trois nu'dicaments, ci quatre au. plus, peuvent s'appliquer aux cas d'angine fi-anchement inflaminatoire; ces m~dicarnents sont: Aconiturn, Belladonna, Ailercurius solubilis ou lllercurius vivus, et Dulcarnara. S'il y a fie'vre ou vive phiogose (inflammation) des parties affecti~es, on donnera d'abord: Aconltninu, 42me dilution, 6 globules. Eau 1 90 grarnmes. Une cuille~r~e, de trois, en trois heures. Apre's quoi on administrera, surtout s'il y a difficulti6 ou zinipossibilit6 d'avaler des liquides, constrictien spasmodique de la gorge: Belladonna, 42me dilution 6 globules. Fan,1 90 grammes. Une cuillere'e, de quatre en quatre heures. (Une ciiiller~e'e caf6 pour les enfants de un "a six ans. ) Si l'arri "ere -gorge 6tait tapiss~e de mucosit~s, visqueuses, et blancha'tres, avec e'coulement d'une salive 6paisse, claire et filant comme dui blanc d'ceuf cru, on alternera 1'administration des deux medicaments suivants: Belladonna, j2me dilution, 6 glohules. Fan, 90 grammes. 1lIe'eurinis solubilis (pour les femmes et les enfants), 14mO dilution,2 6 globules. NIfercurins rivus (pour les how mes), Kau I l2me dilution, ( 0rams Alterner ces deux mi~dicaments (une fois do I'un, une fois de l'autre ), ih la dose d'une cuiller~e "a caf6 pour los enfants, et d'une cuiller~e it' bouche pour les adultes, de quatre en quatre heur'es. Si l'angine lprovenait par suite d'uru refroidissemcnt, eL - 404 -. que ni N'n ni 1'autre des medlicaments prkciL~s n'amenk lai gudrison cowple'te, on donnera: Dulcamara, 12me dilution, 7 globules. Eau 90 gramnmes. Une cuillerie, dcequatre en quatre heures. ANGINE PHARYNGEE. Dans cette varie'te d'fangine, l'inflamma Lion oceupe ]a partie supe'rieure ou la partie infdrieure de la muquouse du pharynx. Dans Ie premier cas,) cette. muqucuse pre'sente Ai ]a vue une couleur rouge, se~che, tapissee d'une se~cre'tion gris~tre j~ui y adhi~re; ii y a ardeur, cuisson et se'cheresso de la gorge; la de'glu tition (action d'avaler) se fait momns difficilement quo dans l'angine gutturale, et ii n'Iy a pas de nasonnomont ni de besoin co'ntinuel d'aSeulement, le malado est atteint d'une toux qui finit par procurer l'expulsion de Ia. sdcr~tion grishtre qui tapissait le fond de la partie supe~ridure du pharynx. Si l'inflammation occupe la part~ie inf~ri~eure dudit pharynx, la doulour et la difficulte' d'avaler so font sentir au niveau do. la partie sup~riouro du larynx ( appele6 vulgairement pomme d'Adam}; ii somble a'u malade que los aliments s'arre'tent un instant en cot endroit; do plus, uno pression le'g~re sur los parties Iatd'rales du cou, ainsi quo los oscillations do la td'to et los mouvements imprimies, au larynx, augmontent los souffrancos. Comme l'inflanimation est situedo tre~s-ýprofondedment, l'inspection. do ]a gorge no laisse point aporcevoir los parties aiffecid'es, quand bien m~me on dedprimerait fortement ]a base do la langrue. Gawk~ ordinairement. par los perturbations de Fat - 405 - mosp1e're et le refroidissement du corps, l'angine r~gne tr~s-souven~t ipide'miquement. TRAITEMdENT. Le traitementt dceI'angin e pbaryn~gie est le mIneme que celo i de I'angrine gutturale. Si cependant ii y avait unc forte inflammation du pharynx, avec fi~vre, agitation et toux rauque (creuse ), qui pi'it faire redouter le croup chez les, enfants, on donnerait I1peca, 6Ine dilution, 6 globules. Eau,ý 60 grammes. Une cuiller6-e 'a caf6, d'heure en heure, on de deux en deux heures, scion la gravit6 du cas. L'eau d'orge, coupe'e avec partie 6gale de lait, et sucr~e, sera administr~e tie'de au rualade pour boisson. ANGINES GUTTULIALE ET PHARYNGE"E CHRONIQUES. Elles offrent pour caracte'res une couleur violette ou hleu~tre de la muqueuse, on. un pointil1&' rouge~tre avec un peu. de gonflement. iyaen outre, sensation d'ardeur et de s'cheresse dans la gorge; la d6glutition est douloureuse et difficule, surtout en commengant d e manger; le chant, la parole, produisent de la fatigue, et des mucosites, grishtres agglome'rees (re'unies en boule) sont expuls~es, non sans de grands eff-orts par les malades. Get i'tat pent se prolonger pendant des ann6es enti~es. TRAlTEMENT. Deux m~dicaments ope~rcnt Ia resolution de ces affections; cc souL: Ilcrar sulfiir et Lachesis. 11 farudra Ics administrer - 406 -alternativernent, tous les quatre jours seulernent - 'a. La 5O"me dilution d'abord, puis ensuite "a lan100"0.. Prescription. Hepai' sulfur, 5O'e dilution, 6 globules. ]Eau, 90, grammes. Lachesis, 5Ome dilation, 6 globules, ]Eaun, 90 grammes. Alterner ces deux m~dicaments, "a la dose d'une cui'ller~e a~ bouche, de quatre en quatre jours, ratin et soir. Comine la preparation deviendrait trop vicille en la donnant selon Ia formule, au lieu de rnettre dissoudr~e les 6 globules h lIa fois dans les 90 grammes d'eau, on se, contentera. de miettre tous les quatre jours deux- globules dans un verre, avyec deux cuilleri~es d'eau, afin de prendre cela. h Ia dose d'une cuiller~e, matin et soir; de cette.facon, on aura toujours le m~dicament "a 1'tat frais. De's qu'on aura pris quatre fois de lFun et autant de 1'autre (50nl dilution) on les redonnera d~e la meme manie're, mais a~ la lO0me dilution. ANGINE TONSILLAIRE ou AMYGDALLTR (INFLAMMATION DES AMYGDALES.) L'inflarnmation des amygdales est reconnaissable au gonflenient, At la rougeur et iA la duretd" de ces glandes; en outre, ii y a ehialeur et sd'cheresse de la gorge, avec difficulte' plus ou moins gra~nde d'avaler les aliments ou les boissons. % Elle peut e'tre aiguý, ou chronique. SYMPTOMES. Au ddbut, chaleur et se~cheresse de la gorge; sensalion dou'loureuse en avalant; salive abondante el. besoin -. 1-407 - d'avaler frgquemment, provoqwe par l'augmentation da volume des amygdales. Un jour on deux apr~s, tous ces symptames augmentent d'intensit'; la d6glutition devient impossible, et les liquides mime sont, par la contraction des muscles du larynx, expulses an-dehors par la bouehe on les narines. Il y a toux, avec rejet ede mucosit, visquenses; la bouche exhale une odeur putride; la voix est sourde et enromiePe; les amygdales sont dnormes, rouges.dures et enflammdes; elles secretent, ainsi que les parties environnantes, une matiere jaunAtre qui y adhere asscz fortement. Quelquefois, et meme assez souvent, l'inflammation n'attein't qu'une senle amygdale, et est semi-laterale. A tous ces symptomes, ii s'ajonte chez la plupart des malades, une douleur d'oreille des plus vives; les ganglions sous-maxillaires sont donlonreux et engorges; il y a mal de Pite, malaise, fievre plus on moins intense, avec soit et inappd'tence; la bouche est pAteuse et Ia langue blanche. Si le gonflement, des amygdales devient tel, qu'elles arrivent h se toucher par leur bord interne, de maniere A mettre obstacle h l'entree de l'air, le malade epronve alors nne anxidtd extreme; sa respiration est courte, gen~e et frequente; la face devient rouge, bouffie on bleuAtre; les yenx sont saillants,'et la mort peut survenir par suite d'asphyxie on de congestion cer'brale. Cependant, une pareille terminaison est tres-rare. Cette maladie pent se terminer par.rgsolution, par suppuration, par gangrene on par induration. Quand elle se termine par suppuration, c'est toujours dans l'une on dans l'autre des amygdales que le foyer do la suppuration s' tablit; alors la moindre pression, le moindre - 108 - effort suffit pour rompre les, tissus, et donner issue aui pus, qui se vide dans la bouche. La terminaison par gangre'ne se reconna'It A 1odeur cadave'reuse de la. bouche, a ]a couleur brune, livide ou ardoise~e de 1'amygdale, qui se de'tache alors sous la forme d'une boujilie puti'ide. Si la maladie passe A I'etat chronique (terminaison par induration), les amygdales conservent toujours une augmentation de volume et sont tr~s-dures; la voix est sourde ou nasillarde; ii y a une durete' de 1'ouie plus ou moins grande, et l'haleine est fktide au redveil. La dure'e de 1'angine tonsillaire (nom des amygdales), on amygda'lite, est en moyenne, de* huit A douze jours. TRAITEMENT. Au dibut, on donnera d'abord: Aconitum ( voyez ]a formule et la n-anii're de 1'administrer, "a l'article Angine gutturale); puiis apre's en avoir fait usagre pendant vingt-quatre heures,, on administrera Belladonna, comme elle est prescrite 'a l'article Angin-e, en l'alternarit avec Mercurius Vivus on Mercurius solubilis. (Voyez ]a formule. ) Si l'amygdale rnenacait de passer 'a suppuration, ce qu'on recon'naitra a un petit point blanch~itre qui se forme "a sa. surface, on donnera,: Baryta Carbonica, l92me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammnes. Une cuilleree toutes les quatre heures. Mercurius solubilis est l'antidote de Baryta carbonica. Si l'angine ne se modiflait pas sous l'influence de Baryta, et que la suppurt~aion menac.at de s'e'tablir definitivement, on adininistrera: flcpai'sulfUn 'J m dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Une cuillerke a caf6, toutcs Ics trois heures. -109 La Camiomille on ]a Belladon~te, sont les antidotes de Hepar sulfur. Si ]a gangrene se declarait, et que l'unc, ou me~me les deux arnygdales en fussent frapp~es, on fera prendre au malade deux medicaments, qui sont: Lacihesis et Arsenicum album, un jour 1'un, un jour l'autre, alternativeinent. Prescription. Lachesis, 50me dilution, 6 globules. EanI 90 grammes. Am'senicum album, 50m6 dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Alterner ces deux medicaments (un jour lFun, un jour l'autre), "a ]a dose d'une forte cuiller~e ia caffi, de quatre en quatre heures. Si l'angrinc se terminait par induration (e'tat chronique), on donnera, savoir: Baryta carbonica; puis, Calcarea cat-bonica. et Sulfur, alternbs. Prescription. Baryta carbonica, 50me dilution, 6 globules. Ean,2 90 grammes. Une c'uillerbe', tous les matins et tous les soirs. Rdpber deux, fois cette potion, arin de prendre, par cc moyen, Baryta pendant six jours, puis passer ensuite aux deux. autres me'dicaments dejH id~sign~s, qu'on prendra ainsi: Calcarca caiibonkica, 5O'e dilution, 2 globules. Eau, uriccuiller~e. A prendre en uric seule fois, le matin, et rester trois jours sans prendre de renibdes. A4cidumn nitri est l'antidote de Calcarca. Le quatrie'me jour, on administrera: Sulfur, 50me dilution, 2 globules. Eau, une cuillerbe. A prendre, en une scule fois, lc matin. Le Camphre et la Puiscaille sont les antidotes de Sulfur. -140 -1e quatrii'me jour, -on reprendra de m~me Calcarea, et on continuera ainsi de quatre en quatre jours, en les alter-. nant. Si, par suite de la tum~faction des amygdales ýil y avait face bleuatre, respiration ernbarrass~e', avec menace d'asphyxie, on donnerait Arnica et Opium, altern's, comme suit Arnica, 42mlo dilution; 5 globules. Mis a sec sur la, langrue, et un quart-d'heure ou une demibeure apre's, si cela ne produis'ait pas d'effet, on donnera: OpiUM, 14me dilution, 5 globules. Mis 'a sec sur la langue, pour, s'iI est n~cessaire s revenir ai Arnica, qu'on aiternera ou donnera seul, scion le cas. Si Arnica produit du bien, on le donnera seql, et on le repi~tera tous les quarts-d'hcurcs ou. les derni-heures, scion que le cas est -ou non pressant. Si Ar-nica ne produit rien, on passera "a Opium, qu'on donnera scul, s'il soulage, on qu'on alternera, avec Arnica, aux distances prescrites. Cocculus est 1'antidote d'Arnica, et Plumbum metallicum celui d'Opium. Si I'asphyxie e'tait tellement imrninente, qu,'9n ne pu't attendre F'ad ministration des m~dicaments ou le re'sultat de leur cifet, ii faudrait faire appeler un chirurgien qui extirperait une des amygdalcs, ou donnerait passagye a I'air, au moyen d'unc sonde approprie'c a% cct effet. - 44I - ANGINE PSEUDO-MEMBlIANEUSE ou DIPTJIERITIQUE (vulgairement appelge Aiigine couenneuse., gangreneuse.) Cette angine, d'une, nature toute spe~ifique, occupe ordinairem'en't le pharyax, les, amygdales, les piliers et le voile du palais. Elle est car'act~rise'e par la formation d'une fausse membrane (on peau) gris~tre, qui tend sans cesse A envahir les parties environnantes. Cetle angine. r~gne souvent e~pide'miquement. SYMPT6MES. ls -so~nt au. debut ceux de l'angine ordinaire; puis bient6t on apergoit sur les amygdales, le voile du palais, les piliers et le. pharynx, des concretions on plaques gris~ttres ou jaun~tres, irre~guli~res, offrant un aspect- vernisse' (ou luisant. ) Les ganglions maxillaires sont engorge's, douloureux, et leur volume est plus ou moins augmente6. Ces concretions ou plaques s'accroissent souvent avec tant de rapidit6", qu'elles peuvent enivahir toute l'arrie~re-bouche en queiques heures, et m~rne envahir les fosses nasales poste~rieures.. Ces concretions ont leur circonftirence bordiee d'un. 1isere on cerele rouge~tre; quelques-unes se d~collent et sont 'a derni-flottantes; elles offrent quelquefois une couleur noire ou brune, par suite.- d'une exsudation (ou 6panchement 16.ger) de sang qui s'est forme" audessous d'elles, ce qui donne A 1'haleine une odeur f6 -tide et eadave'reuse. Les plaques qui se de"Laclhent sont aussit6t remplaeies par d'aut~res, qui se reproduiscnt presque immn~diateiment. - 44.9,Si ces concr6tions ou plaques se propagent dans les fosses nasales, ii y a alors des edpistaxis, et un suintement tr~s-fdkide, comnpose' de pus et de. sang, s'e'coule par les narines. Si elles obstruent les, voies a~riennes (trachee-arte~re), onl observe: toux convulsive, respi,ration sifflante, avec douleur vive a* la hauteur du larynx; puis apre~s survient. de 1'aphonie (perte de la voix), de la suffocation et souvent l'asphyxie. La face est, en outre, abattue et souffrante; le pouls tr4~s-de'pressible (disparaissant sous la pression du doigt), petit et frequent; les forces sont nulles; ii y a diarrhde' infecte ou constipation, avec vomissements bilieux. 11 arrive souvent que des productions dipthedritiques (ou membraneuses) se forment dedans ou derrie're l'oreille, A la marge de L'anus, autour du nez, aux I e~res, etc. Cette angine a une marche tr~s-rapide; elle peut tuer du troisi~me au quatri~me jour, par suite de l'envahissement du larynx par la fausse, membrane. Sa durede moyenne est de dix a douze jours. (Quelquefois,, elle se prolonge, jusqu'h trente jours. ) C'est toujours une affection. tre's-grave, surtout lorsqu'elle r~gne e~pide'miquement. ThAITEMENT. Les midicaments 'a employer contre cette affection;- s'ont; Brolmum, Mfercurius corrosivu~s, Lycopodium, Ipeca et Bryonia. Mis le d~but de la maladie, on prescrira d'abord. Aconitum et Belladonna, tels qu'ils sont formul~s, dans l'angrine gutturale. Si, malgr6 ce moycn, les plaques xnemnbraneuses en-vahissent la gorge, on donnera: Br6znum, 4I 5medilution, 7 globules. Eau 1 90 grammnes. -45 Une cuillerie de deux en deux heures, ou de trois en trois beures, selon la ggravitd du cas. Si, au bout de vingt-quatre heures de ce traitement, on ne remarque pas une grande amelioration, on cessera Br6'mnum, et on fera respirer un peu d'ammoniaque liquide au malade, qui est l'antidote de Brrnoum. (L'ammoniaque est vulgairement appeld alcali volatil. Pour le faire respirer comrne antidote au malade, ii faut en mettre deux gouttes 'dans un petit flacon, et lee lui prdsenter pendant deux ou trois secondes sous le nez, ou pendant le temps qu'on mettrait pour compter jusqu'i cinnq; autrement on pourrait causer des accidents graves.) Une deni-heure apres avoir fait respirer l'ammoniaque, on lui donnera: lMercurius corrosivus, 12me dilution, 7 globules. Eau, 90 grammes. tycopodium, 412m dilution, 7 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux mi~dicaments (une fois de F'un, une fois de l'autre), a la dose d'une cuillere'e ' soupe, de trois en trois heures pour les adultes, et d'une cuillerde i' caf6 pour les enfants de six mois 'a quatre ans. On aura soin de reculer I'intervalle des doses, au fur et "a nesure que I'affection diuinuera. S'il se prdsentait des symptomes de croup, par suite de l'extension des fausses membranes au larynx, on cessera tout autre mddicament pour donner le traitement que rdclame le croup. (Voyez cette affection, troisiime classe des maladies.) Dans l'angine qui nous occupe, on donnera, s'il restait apres la gudrison quclques apthes ou ulcdrations legigres, le indicament suivant: Acidum iunriaticunm, 15me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde, matin et soir. Pour boisson, de I'eau pure, 6dulcordc avec du sirop dc cerises. 8j - 44'4 - 0OEiSOPHAGITE. On de'signe sous ce nomn 1inflammation de l'oesophage (orsophage signifie porte-manger. C'cst un tube cylindrique qui s'I tend dui pharynx a&l'estomac et dans lequel ii conduit les aliments.) SYMPT6MES. uls sont assez vagues; cependant on observe chiez ceux qui engsont atteints, savoir - douleur assez vive, qni siege tantolt h la partie inf~rieure dui pharynx on A I'epigastre (creux de l'cstomac), ou. entre les deux epaules. Cette douleur s'augmcnte par 1'action dui boire et dui manger, et elle devient tre~s-vive, lorsquc les aliments passent dans l'endroit cnflamme'; ii. arrive melme quelquefois que 1'cesophage se contracte, ct que les alimuents inge~res sont rejete"s par Ia bouche ou. les narunes, souvent me'me des matie-'res glaireuses et des fausses membranes sont rejete~es par les malades. Un autre s 0mt e prouve' aussi par ceux atteints de, cette affection, est une difficulte" d'avaler causee par une diminution dui calibre de 1'cesophage, laquelle diminution est produite par l'inflammation de cc conduit alimentaire; ii leur semble alors que la nourriture s'arrnite en chernin et ne descend pas librement. Si ce re~treicissement est conseiquent, les aliments qUi s'y trouvent arreiLes s'accumulcnt en cet endroit, et sont rejete~s presquc aussito't apre's avoir e'e avaleds. Quciques malades ressentent aussi comme une boule qui, partant de I'epigastre, remonterait au larynx; d'autres out des renvois frequents, un sentiment de gene A la pantic inf6ricure dii con. et des hoquets. - 145 - TRAITEMENT. Arnica,, Belladonna et Arsenicum album souL les trois medicaiuents at consulter de prbfbrence contre l'oesophagite. On commencera. par donner: Ar'nica, 42me OU 50"'e dilution, 6 globules. Eau 9 90 grammes. (Si le cas est chronique, on choisira, la 50oe dilution.) Une cuillerde tous les matins, si le cas est chronique, et une cuillerde, inatin et soir, s'dI est aigu. Dans le cas o&' Arnica ne produirait pas tout le bien qu'on attend, on fera prendre au malade Cocculus, qui est l'antidote d'Arnica, et I'on administrera la Belladoune comine ii sera dedcrit plus bas. L'Arnica convient surtout aux sujets sangUins, pldthoriques (gras ), au. teint vif, et disposds aux congestions ce'rdbrales; ii convient peu. on agit, tre's peu sur les sujets. dehules, dont les chairs sont flasques et le sang appanvri. Belladonna s'administrera comme suit: Belladonna,%, 1me ou aome dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillere'e, matin et soir, on le matin seulement, selon le cas. Ce mddicament s'applique spdcialement aux personnes, dont le crimne prdsence un dbveloppement considdrable, on at celles dont la constitution est lymphatique ou pldthoi'ique, dont le caracte're est doux,. le teint colore', les yeux bleus et les eheveux blonds. (Son antidote est, comme on le sait, le cafd i"al'eau. ) Si Belladonna ne suffit, pas, on donnera: Arsenicunik albium, 42me ou 0Ome dilution, 7 glolbules. E 11 90 grammes.' Une cuillerd'e tons les matins, on. une cuillerede matin ct soir, scion lc cas. Ce mddicament convient spdceialement aux personnes edpui - 146 sdes par les exce's ou par uric mauvaise alimentation, disposees h ]a tristesse, "a I'hydropisie ou aux 6ruptions dartreuses, avec chairs molles, bouffies et pa'des, engorgemnent des glandes, etc, etc. Le China ou le Catnphre sont les antidotes d'Arsenicurn album. DE LA GASTRITE. On donne le nomn de Gastrite Ai. linfaiammation. de lFestomac; ll eu tre aigu.6 ou.chronique. GASTRITE ALGUE. SYMPTOMES. Douleur parfois sourde, on. vive et lancinante an creux de 1'estomac, augmente~e par la pressioni et les mouvements du corps; grande soif et perle' d'appe~tit; langue blanche ou jauna'tre, sfiche, rouge A la pointe et aux bords; nausees et vomissements de matieires aqucuses (comme de l'eau) ou bilieuses et mdine sanguinolentes; mal de tete, toux se'che, oppression, insomnie, constipation. Dans des cas momns graves, la douleur est legfire;'it -y a peu de soif; l'appe'Lit existe, mais le malade se sent 1'estomac embarrasse' apreis les repas; it y a des renvois nidoreux~ (got'it d'ceuf pourri),ec des vomissements. Ces derniers sympt~mes denotent la gastrite sub-aigut I' e lre. GASTRITE CHRONIQUE. 5YMPTOME5. Digestions pe'niblcs, avec malaise, douleurs a I'6pigastre et mal de tide. -417 -La douleur au. creux del'estomac augmente apre's les repas, et se presente sous la forme d'une crampe des plus pe'nibles, qui ne cesse que quand les malades ont vomin-I;'appe'it est faible, la soif peu. vive; les vomissements ne se produisent presque toujours que pendant la digestion des aliments; ius sont Acres, bru'lants ou amers; ii y a renvois sans odeur on fdtides, avec un goi't amer, acide ou poivre' dans la bouche; la langue conserve a pen. pre~s sa conleur naturelle; it y a, on diarrhee, ou constipation; sou.vent me'me ces deux d~tats alternent entre eux; it n'y a pas de fie'vre. Cette maladie, qui peut amener l'hypocondrie, a une durede de plusieurs mois at plusieurs anne'es, et elle pent causer la mort par suite du dedveloppement d'une maladie intercurrente, ou par suite de* marasme. TRAITENIENT DE LA GASTRLTE AIGUE. II varie scion les causes qui ont produit la maladie; ainsi, si la gastrite se d~veloppe tout-a-coup, on donnera: Nux vomica, 12,e dilution, 6 globules. Eau, 90 grammies. Une cuiliciace trois heures apra~s le diner, et une cuillerie' trois heures apre's souper, pendant trois jours de suite; puis apres deux ou. trois jours d'intervalle, on donnera: Bryonia, 412me dilution, 6 globules. Eaun 90 grammies. A prendre de la. m~me inanie're qu~e Nux vomica. Si in gastrite aigu6 est in. suite d'une indigestion de pain trop, frais ou peu cuit, de brioches ou ghteaux de patLe feuillet~e, on donnera (d'apre~s Iavis de M. le docteur Teste) Lycopodium, 481n dilution, 6 globules. IE1arn, 4120 grammes. Une cuillerie "a caf'6 do quart-d'hetire en quart-d'hettre, puis de demi-heure crn deiti-hetirc, en rcculant au'fur et 'a inesure les doses. - 418 - Si, chez les individus sanguins et irritables, I'itat normal n'est pas revenu quelques jours apres avoir adninistr6 Lycopodiumz, on donnera alors: Bryonia, 12me dilution, I tglobules. Eau1, 60 grammes. Une cuillerde, matin et soir. Si la gastrite aigue est prodnite par une indigestion de grosses viandes (ou viandes noires), de mets, ou autres horsd'oeuvres dans lesquels ii entre des liqueurs alcooliques (plum-pudding ou omelette an rhum), on donnera: Nux romica, H2me dilution, 6 globules. Eaun, 90 gi-ammes. Une cuillerde trois heures aprbs diner, et une trois henres apres souper. Si Findigestion est produite par de la viande, des choux, pommes de terre, truffes on champignons, on donnera: Bryonia, 12me dilution, 6 globules. Ean, 90 gramines. Une cuillerde toutes les trois heures, en reculant l'intervalle des doses an fur et h mesure que le mieux se produira. Si la gastrite aign6 est Ia suite d'une indigestion-causde par des aliments huileux on trop gras (tels que la chair d'oie, de porc, le saindoux, pjte's de foie gras, etc.); si le malade a des rgurygitalions (alinents revenant an gosier) 'aigres et aqueuses; s'il y a sensation d'un poids " a'estomac, avec vomissements faciles; s'il y a vertiges on d'tourdissenents, avec frissons on froid gendral, on donnera: PUIsa1I1a, 12 m dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde caf6 un pen forte, de demi-heure en demiheure. Si la gastrite aigu6 est la suite d'une indigestion de fruits ou herbages quelconques, de racines crues ou cuites, on de Ilgumes sees, on donnera: Arsenicui aalbum 4, 41c dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. - 449 - Une cuiller~e it caf6, (le demi-heure en denii-heuire;. Si ]a gastrite aigue- est produite par tine indigestion provoqude par tin acc~s, de col~re, avec vomissement de bile et diarrhe'e, le seul et, vrai medicament 'a opposer 'a. cette affection, est: Chaunomilla, 6me on 412me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuillere'e de quart,-d'heure en quart-d'heure. Si la gastrite aigu6 dtait, provoquee par une indigestion causee par tine humiliation ou, un acc~sd'indignation, on donnerait: Colocynthis, 4 2me dilution, It globules. Eau., 60 grammes. Une cuiiler~e "a caf6-, de demi-heure en demi-heure. P. S. II est bien entendn que le traitenient que nous yenons de' dicrire, s'applique 6galement aux indigestions dont les causes se trouvent ci-dessus e'nonc~es. TRAITEMENT DE LA GASTRITE CHRONIQUE..Pour le traitement de Ia Gastrite chronique,- il est quatre m~dicaments qui m'on-t redussi quatre-.vingt-dix-huit fois stir cent...Ces ni~dicaments soot: Cltamornilla, Bryonia, Nux vomica et Sulfur. On dedbutera par les deux premiers d'abord, de la manie're qui suit: ChaunoMilia, 50ie dilution, 7 globules. Eau, 90 gram.mes. Une cuiller~e', tons les matins et tous les soirs.' Q natre jours apre's Ia prise de Citamornilla, on donnera: Bi'yonla, 5Qme dilu~tion, 7 globules. Eaun7, 90 grammes. Une cuiller~e, matin et soir. Enfin, apre's encore quatre jours d'intervalle, on donnera ce qui suit: .- 4~20 - Nyu vomica, '001e dilution, 7 globules. Eaun, 90 grammnes. Sulfur, 3Ome dilution,- 7 globules. Eaun1 90 grammes. Alterner ces deux medicaments (un jour lFun, un jour~ l'autre), 'a la dose d'une cuiller~e "a bouche tons lesa soirs, trois heures aprlis souper. Si ce traitement ne gubrissait pas complebtcment ]a gastrite chronique, on le recommencerait au bout de quinze jours; xnais on donnerait les mbdicaments a'. la I O0me dilution, au lieu de les administrer "a ]a 50tne. 11 est rare pie le traitement ci-dessus n'amebne pas la. go'-' rison de la gastrite chronique, comme leur admini-stration me lFa prouv6 mainte et mainte fois, en des cas de gastrite datant de vingt anne'es. Si la. gastrite amenait des ulcerations de I'estomac, ou melme qu'il y eiut squirrise, ce qui se reconnaitrait a' des vomissements irnprign~s de pus on de sang, pour le premier cas; au. a des vomissements noirs et semblables 'a du mare de caf6, dans, le second cas; on donnerait alors, pour tout traitement, Arsenicum album et Lycopodium, comme suit: Arsenicum album, 5Ome dilution,- 7 globules. Ean, 420 grammes. Une cuillerde, matin et soir. Q uatre jours aprb's cette potion achevbe, on donnera: Lycopodinin, 3Ome dilution, 7 globules. Ean, 420 grammes. Une cuillere'e, matin et soir. Quatre jours aprebs la prise comple'te de Lycopodium, on reprendra. Arsenicum album, pour- continuer de mebme jos-. qu'im rbtablissement. 421 - DE L'ENTER1TE SIMPLE, OU IiNFLAMMATION DE L'INTESTIN GRELE. SYMPTOMES. On observe raremenit de la fi evre au derbut; les, seuls, pbenome~nes qu',on constate, sont du c6te' de' 1'abdornen (ou Ventre), qui est un peu. tendu et dou.1oureux; 1'appe'tit est nul, ou. dirninue"; le, malade e'prouve des coliques, sourdes, aigu~s ou lancinantes, tanto~t semblables A des pincements, des torsions d'intestin ou A des contusions; elles, se font ge'ne~ralement sentir aux alentours de 1'ombilic (nombril), d'oiii elles, semblent partir, pour s'e6tendre a toutes les autres, parties du ventre. La. diarrhe~e, qui. accompagne cet, etat et s'annonce toujours par un redoublernent dans les coliques, consiste, en des matie~res jaunes, me'1ange'es de rnucosit's, et ge'niralement peu. ou. point 1ie~es, qui sont, rendues plus ou. momns souvent par les malades. (Chez les enfants A la, mamelle, les selles sont, verda'tres et, me~angees de grumeaux blanes, qui -ne sont que le, case~um du lait qu.'ils, ont, pris. ) Si les selles, sont fre~quentes, l'anus, devient brftlant, douloureux; et it est vrai, qu'apre~s chaque evacuation les, coliques se calment, mais it reste toujours des borborygmes ou. du gargouillement dans le. ventre, qui est douloureux a la, pression. La soif est assez vive, et les forces diminuent en proportion de la fre~quence, des selles, de la violence et de la dur~e~ des coliques. Si la. maladie, redouble d'intensite6, it so, developpe alors un 6tat fdbrile plus ou momns intense, avec mal de teote, de'faillances, nause'es et vomnissements. Aussi, si l'inflammation atteint la muqucuse de lFestomac, tout en occupant en m~me temps celle des inteslins, on dit qu'il y a gastro-ente'riic..TRAITEMENT. Trois mbd icaments combattent avantageusement cette maladie; ce sont: Aconiturn, Calcarca carbonica et Phosplzori acilumn. Cependant, dans quelques cas oii des symptobmes particuhers surgissent, on choisira de prbfbrence CliarnorillaJ, 1H1rcutrius sotubilis ou corro0siVrs, et Arsenicum album. Nous aurons soin d'indiquer les circonstances dans lesquelues il est urge nt de faire le choix de F'un ou de l'aut-re. On commencera donc le traitenient comme suit: Aconium, Nme dilution, 7 globules. Eau.90 grammies. Une cuillerbe "a bouche ou "a caf6 (scion l'iige), de quatre en quatre heures. Une fois cette dose prise, si la diarrhe'e, malgre' cc prenait Une formne inflanimatoire grave, on administrera: Calcarcea carbonica,. 42me dilution, 7 globules,. Eau, 90 grammies. Une cuiIler~e "a caf6, de trois en trois heures, pour les, adultes, et une derni-cuillerbe i" afb, de trois, en trois beures, pour les enfants A4cidum nitri est l'antidote de Calcarea carbonica. Si 1'arn~ioration produite par Calcarea ne fait plus de progrts, ou nidme qu'eIle ne se soutienne pas, on cessera cornplb~ternent ce mbdicament, et on donnera: Phosphoi'i actdum, 4Th"' dilution, 7 globules. ]Eau 190 grammies. On l'administrera de Ia merne rnaniiere que Calcarea. Le Camp/ire ou. Coffca cruda sont les antidotes do Pliosphori acidum. Du momcnt ois la diarrh~e sera ramen~e h"l'Ftat simple, on administrera: Chanmomilla vulgaris.,.12me dilution, 6 globules. ]Eau, 90 gramumes. Une cuillerae "a caf6, d'heure en heure, pour 1'es adultes, et de deux en deux hieures, pour les enfacnts. Indications partliculie~res. Si, surtout chez les enfants atteints de diarrhe'e simple par suite d'entirite, ii y a hunicur maussade, insomnie, rougeur d'une joue, avec paideur de l'autre; coliques, avece vacuations d e selles jauniatres, muquenses ou 6cunmeuses, semblables "a des omufs brouill~s, on donnera de pri~firence: Clamnomilla, de la faý,on qu.'elle est prescrite p'lus haut. Si, avec des coliques atroces, ii y avait ventre ballonn6i et extrdrnement douloureux A la moindre pression ou au plus leger contact; douleurs intol~rables dans les intestins, avec besoin incessant d'aller "a la selle sans r~su~ltat; ou. bien,s'il y a des selles noiratres, verda'tres, rougeaitres, violacacs ou sangui-. nolentes et en forme de bouillie, on donnera fl~ercurius corrosivuS, 45me dilution, 6 globules. Eaun) 90 grammes. Une cuillerbe "a bouche, de quatre en quatre heures, pour les adultes, et une demii-cuillere'e 'a caf6, de trois en trois heures, pour les jeunes enfants (de un hi sept ans.) Mercurius solubilis ou Sepia sont 1'antidote de ]Jle)curius corrosivus. P. S. A lParticle diarrhde catarrhale (cinquieime classe des maladies), nous traiterons des me'dicame'nts qui conviennent dans tous les cas qui peuvent se prbsenter dans telle ou telle condition; nous y re.nvoyons done le lecteur pour de plus amples details, qui ne doivetit et ne peuvent se classer dans l'entdrite qui nous occupe en ce moment. L'ente'rite peut passer, ct me'me passe tres-souvent Ll'at1e'at citroique. Les nu~dicanicnts "a lui opposer sous cette forme, souL: Lycopodiurn et sulfur, qu'on prescrira comme suit: Lycopoduum, 50"'e dilution, 6 globules. Eau,a 90 grammes. Une cuillerde, tous les matins. Le Lachtesis est son antidote. La potion acheyde, on Ia laissera agir pendant one semaine; puis, au bout de ce temps, on prendra Sulfan', 30me dilution,- 6 globules. Eaui 90 grammes. Une cuiller~e, tous les matins. Le me'dicamnent 6tant pris, on en attendra l'effet pendant sixc jours pour reprendre ensuite Lycopodiurn, et on conti,. ntiera de M eme, *en 6loignant les doses au. fur et "a inesure que 17a nie'lioratLion se produira. I Le Campitre ou la Pulsatille sont ses antidotes. Nous allons parler actuellement d'une complication de 1'enterite, qu'on di~signe sous le nom d'entgro-colite! (inflammation de 1'intestin gre'le et du colon. ) Cette maladie est surtout redoutable chez les jeunes enfants qui, traites par les methodes de 1'ancienne me'decine, succombent pour la plupart. Nous sommes donc heureux de poavbir donner ici un mode de traitement e'manant de MI. le docteut' Teste, de Paris, qui est, pour ainsi dire, le. specifique certain de cette cruelle affection, ainsi que nous I'avons experimentei bien des fois nous-mme.ne Voici quels sont ics sympto'mes qu'on observe chez la plupart des jeunes malades, qui, en sont atteints. SYMPT6M1ES DU DEBUT DE LA MALADIE CHEZ LES ENFANTS. Agritation et inquietude; sommeil le~ger., avec reveil fre~quent.; fle~chisscmcnt dcs cuisses Sur le bas-ventre avec cris et mouvements continuels du tronc; rejet par la bouche de bile mdlee A du casdum (lait non digerd); 1'enfant tdte moins bien ý et prend mollement le sein; keg6re diarrhde jaunctre; drytheme (ou rougeur) aux fesses et aux cuisses produit par le contact des urines ou des excrements. Au bout de quelques jours, maigreur excessive; peau fldtrie, flasque on ridee; yeux caves, cernes et dteints; 1'enfant ressemble h un petit vicillard decr"pit; la bouche est fraiche, mais l'haleine a une odeur aigre, et la langue est piquetde de points rouges; 1'enfant refuse le sein, ou s'il tete avec avidit6, il vomit presque de suite le lait qu'il a pris. Le plus souvent des apthes, et mdme des ulcdrations, se ddveloppent sur la partie interne des 1&vres et des joues, ou sur les gencives mdme. Le ventre garde presque toujours son volume et sa souplesse habituels; les jambes et les pieds, ainsi que les bras et les mains, sont froids; les selles augmentent de frdquence; de jaune vif et de demi-molles qu'elles etaient, elles deviennent verdAtres, liquides, et sont melangees de fragments de casdum non digere. Les urines sont rares ou totalement supprim6es; le pouls offre en moyenne 420 pulsations par minute; mais lorsque le malade, 'au bout d'un certain temps, est epuisd par la durde de la maladie, le pouls'est si faible, qu'il est tres-difficile d'en dtablir la frequence. On peut augurer un heureux resultat, lorsque les selles de l'enfant, de vertes et sereuses (ou liquides) qu'elles dtaient, deviennent peu A peu jaunes, plus liees, et finissent enfin par se mouler, puis, que les urines reparaissent on augmentent en quantite. - 426 - TRAITEMENT. 11 nimporte, avant tout, 40 que F'air soiL renouvel6 dans la chambre, et que cette dernii~re soit bien sane; 20 que l'enfant soiL change aussi souvent qu'il se saul, et que ses langes on, drapeaux soient tres-propres. Ces indications remplies, on donnera pour commencer le traitement: Calcai'ea carbonica, l2re dilution, It globules. Eaun, 60 grammes. Une petite cuiller~ee a caf6, toutes les quatre heures. Tant que Calcarca carbonica fera du bien, ii faudra le continuer, ayant soin dc reculer les doses au. fur et 'arnesure que le miniux se produira, et, malgre' Ia gui~rison btablie, le continuer encore pendant cinq "a six jours. Si, malgrr6 cc mbdicament, l'aminfioration obtenue cessait au bout de vingt-quatre ou irent c-six keures, ii faudra alors cesser Calcarca eL dormer: Phosphori acidum, 42ma dilution, It globules. Eaun, 60 grammes. Une petite cuillerde ii caf6, toutes les quatre heures. Si les selles, redevenues d'un jaune vif, verdissent 'a Pair, que l'en Cant ait des coliques, et qu'il laisse 6ehapper des vents, on lui donnera alors ( mais aprebs que Phosphori acidum aura eti6 pris) Chamomilla, I 21' dilution, 6 globules. Ean, 60 grammes. Une cuillerde ý caf6 9 de quatre en quatre heures. Si I'entiro-colite devenait cIhol~riforrne (ou prenait la forme du cholera), on donnerait, avant tout, le nu~dicament suivant: Cuprum metallicum, 2me dilution, It globules. Eaun, 60 gramumes. Une derni-cuiller~e b caf6, de quart en quart-d'heure, ou bien quatre goutte~s de cette potion, de cinq en cinq minutes. De's que Von n'obtiendra plus d'arn~Iioration de Cuprum, -4I27 -on donnera Calcarea, Phosphori acidum et Chamomilia, comme il a kti dit plus haut. Cette maladie n'est grave que chez les jeunes enfants ou chez les viejilards; chez ces derniers, die pr6sente absolu.inenL les sympto'rnes de la dyssenterie. (Voyez cette rnaladie.) DE LA DYSSENTERIE. La dyssent~erie est reconnaissable A des coliques plus on momns violentes, A un besoin presque continuel d'aller h la selle,- et a l'excre'tion de mucosiLe~s teintes de sang ou d'une mnatiiwre se'reuse et rougeAtre, qu'on ne rend qu'en petite quantitd' a la fois. On la divise en b~nigne, en grave, en sporadique ou apide'rnique, et en aigu6 on chronique. DYSSENTERIE BENIGNE OU SIMPLE. SYMPT6MES. On edprouve le plus souverit, pendant vingt-quatre; ou trente-six heures, du malaise et de la courbature; les digestions sont mauvaises; ii y a des frissons dans le dos, avec faiblesse subite. Bient6t des donleurs abdominales (dans le ventre) se. font sentir; elles s'e'tendent jusqu.'au rectum (anus); le malade edpronve des e'preintes tr~s-pdnibles, avec sensation d'un corps C~tranger qu'il cherche en vain 'a expulser an moyen d'efforts re'ithfds; ii se produit, en outre, un prolapsus du rectumn (chute du fondement. ) Quanci les malades parviennent a satisfaire ce besoin incessant d'aller a la. selle, cc sont d'abord des matilwes 128 ordinaires, semi-liquides ou rubanees ( troites et minces comme un petit ruban), ' la suite desquelles arrivent des mucosites paisses, blanchhtres, teintes de sang et ressemblant "a des morceaux de graisse. (Debris de la muqueuse intestinale, ou de fausses membranes detach'es des parties ulcere~es de l'intestin.). Ces matPeres, en traversant l'orifice du rectum (on anus), y produisent une cuisson on un bruilement insupportable; les selles sont toujours en tres-petite quantite et presque inodores; ii y a en outre, chez quelques malades, un besoin incessant d'uriner, sans pouvoir le satisfaire. L'appdtit est presque nut; la bouche est phteuse et la soif vive; le pouls est gdndralement accdldrd, et la pean chaude et seche. DYSSENTERIE GRAVE ET EPIDEMIQUE. Cette maladie. r gne A l' tat d'dpiddmie, surtout dans les pays chauds et parmi de -grandes agglomerations d'individus, comme dans les prisons, les armdes, les villes assiegees et a bord des navires. SYMPT6MES. Coliques atroces; epreintes excessivement pdnibles et presque continuefles; selles pouvant alter jusqu'au nombre de cent, et mdme cent cinquante dans les vingtquatre heures, composdes d'une mati"re rouge~tre, brun~tre, noiratre, puriforme (comme du pus), ou bien, semblables A du frai de grenouille; quelquefois elles ressemblent a de l'eau dans laquelle on aurait lave de la viande fraiche et crue; ces selles exhalent une odeur cadaydreuse des plus horribles; on y retrouve parfois des membranes (ou pellicules) minces et blanch~tres, plus ou moins larges et longues, qui ne sont que des lambeaux de la muqueuse intestinale; d'autres malades rendent aussi du sang pur par les selles; le prolapsus du rectum est permanent;,ii y a un grand abattement; la face est alteree, la soif extreme, et ]a moindre ingestion de liquides provoque h l'instant meme des douleurs abdominales et le besoin d'aller A la-selle; la respiration est genie et le pouls varie; ii est tant6t fort, ample, et tant t petit et concentrd; la fievre est vive, la, pean s eche et rude, et ]a.secretion urinaire presque nulle. Si La dyssenterie prend un caract~re ataxique.( d6 -sondre,* irregularit6), ii y a alors delire plus on moins violent; soubresauts des tendons, avec tremblement des mains; tat de stupeur et d'h6betude. Si la dyssenterie revlt La forme adynamique (privation oa abolition des forces), et c'est le caract~re qu'elle prend le plus souVent, on observe alors une perte des forces subite et considerable; la langue devient noire et seche;-les dents s'encrothtent d'une matie~re fuligineuse noir~tre ou grisatre; le ventre se ballonne et le malade s'dteint tout-t-coup. Cette forme adynamique se rencontre le plus communement dans les armees en campagne et les prisons; elle se greffe souvent sun le typhus, si toutefois ce n'est pas une variehi du typhus lui-meme. La dyssenlerie adynamnique peut succ~ler Ai la dyssenterie inflammiatoire. D'autnes fois, au lien des symptomes d~crits plus hat, on constate ceux-ci: langue jaune, avec bouche amnre; nausees continuelles et vomissements verdAtres, qui procurent un pen de mieux. CeLte forme est celle que Stolt nomme dyssenterie bilieuse. Quand la dyssentenie doit se terminer' par la Iwoit, 430 - lea traits du visage s'alterent de plus en plus.; le pouts devient irrt'gulier et A peine saisissable; il y a hoquet; le ventre se gonfle, et lea selles, ainsi que le.tenesme, redoublent; ces derni~res sont d'une fMtidit6 insupport.able; l'amaigrissement est pousse h ses derni res limites, et le malade meurt par suite de la marche de la maladie, ou d'une hemorrhagie intestinale, ou par une peritonite sur-aigu.6, conseutive 6 une perforatio'n de 1'inlestin. Une grave complication qui survient dans Ia maladie qui nous occupe, eat l'h' atite (ou inflammation d' foie). Heureusement que cette maladie ne advit le plus aouvent avec cet effrayant corte~ge de sympt6mes que dana lea pays chauds, et parmi lea grandes masses ou rdunions d'hommes; cependant, A l'etat dpidemique, elle eat tout aussi redoutable..La dyssenterie h l'6lat simple et sporadique (ou dispers~e), aurtout lorsqu'elle exiate sans fiUvre, eat gendralement peu grave et a preaque toujours la gmirison pour issue. Nous ne nous arreterons point aux causes de la maladie, elles sont purement hypothitiques; on a invoqu6 Fair chaud et humide, lea aliments avarigs ou indigestes, lea fruits verts, la chair de pore, l'eau malsaine, lea drastiques (purgatifa violents), les ýmanations putrides, etc. Rien de tout cela n'est prouv6, et, aouvent m~me, plusicurs de ces causes reunies sont impuissantes A developper [a dyasenterie grave; ma persuasion eat que cette maladie, qui sivit surtout dana les pays situ6s sous et entre lea tropiquea, eat due & un miasme special et particulier. - 131 - DYSSENTERIE CHRONIQUE. Les sympt6mes sont les me'mes que ceux de 1'taL aigu; seulementitUs sont momns intenses', et offrent gh et IAt de I 'a re'mission (ls; cessent tin peu); mais bient6t ii sur'vient 'de V'amaigrissement, de,1'infiltration. dans les membres, et le malade mieurt dans le m'arasme. La dure'e de la dyssenterie aiguJ est de neuf A vingtquatre jou'rs'; celle de la dyssenterie chron~ique est ind6'termine'e. Dans les, dyssenleries gpid~rniques graves, la mort peut arriver du deuxie'me au troisi~me jour. TRAITEMENT DE LA DYSSENTElUE. Au debut, et Meme dans la prerni~re somaine de *Ia iualadie, on'donnera, surtout dans les dyssenteries qui se manifestent pendant l'automne, savoir: Ip0cacuhbana, 42medilution, 8 globules. Eau,.120 grammnes. Une cuiIler~e 'a bouche, de deux en deux heures; (une cuiller~e e " caf6 pour les enfants.) On -continuer'a ce m*~dicarnent tant qu'il fera du bien, en ayant soin d'edloigner graduellement les doses, au fur et "a mesure que 1'ame'lioration se produira. Si, rnalgre' L'usage d'IPeca, pendant vingt-quatre uqa rante-hait heures, nulle amelioration n'arrive et que la maladie s'aggrave, on alternera, Ip~cacuhana avec Pet~roleumn comine suit: Ipeca, l~me dilution, 7 globules. Eaun, 420 grammes. Petroleum, 4211 dilution, 7 globules. Eau,.420 grammes. Alterner ces deux m6dicaments, en donnant trois fois Ipeca, de six heures du riatinaii midi, c'est-ih-dire, une cuiller'&. -4 5-t toutes les deux Iseures, et redonnant de la M eme maniere Petroleum, dans l'apri~s diner, iila m~me dose ( une cuilleree a caf&6 pour les enfans.) 'Si, au bout de vingt-quatre heures, ii n'y a pas encore d'arne'lioration, si l&6gire qu'elle puisse ehre (ce qui est rare), on cessera ces deux m~dicaments, et 1'on donnera: Capsicunm annum, 42"0 dilution, 8 globules. Eau, 120 grammes. Une forte cuillerie ii eaf, d'heure en heure. Si, malgred cetlo xm~dication, l'am~lioration n'n pas lieu, si la maladie suit son cours, et qu'il y ait: t~nesme violent apres les selles; 6vacuation de sang imur ou m616 de matiires verdiitres, jauna~tres ou brunkires et bachi~es, avec coliques; envies de vomir; frissons ou tremblement, grande faiblessc et sueur froide, on donnera: Inercurius corrosives, 12me dilution, 7 globules. Eaun, 90 gramames. Une cuiller~e it bouche, de deux en deux heures. S'il y a coliques atroces, forqant "a se replier sur soi-m~me, avec grande agitation; 6vaeuation do mueosit~s teintes de sang, avec'pression et ballonnenaent du ventre et langue blapicbe, on donnern: Colocynthis, 12=, dilution, 7 globules. Eau,1 90 grammnes. Une cuiller~e i"acaf, d'heure en heure. Si cc mt~dicament produisait une aggravation trop vive des sympt6mies, on l'alternerait avee le Cafd noir, en donnant, une demi-heure apri~s chaque euiller~e ta caf6 du m&Iieament, tine petite cuillere.e de cafc t al'eau. On ne donnerait cela qu'autant que le zm~dieament agrirait trop vivement et ferait augmenter los douleurs du malade. Si la dyssenterie so mani-feste pendant les chaleurs de!'"tt' et qu'il y ait: tranch~es on coliques violenltes occupant la region omnbilicale (dui norubril); petites selles fr~quentes, avec niucoiles teintes de sang, et tenesme; ehaleur it la peau, avec forte soif ct odeur putrido des 8ivacuations, dans cc cas on prescrira: Nixi vomica, 12eou 14tw dilu~tion, 7 globules. Eau,1 90 gramrmes. Une cuillerie, de deux en deux~ heures, (une cuillerte'e 4% caf pour les enfants. ) Si Ia dyssenterie 6tait de'jit "a uric priode avane~e, et qu'iI y euit des synipto'mes ataxiques ou nerveux., on prescrira. de prime abord: Bryonla, 2 dilution, 7, globules.. Eau,1 90 gramnmes. Une cuiIler~e "a caf6 d'hieure en hieure (de deux en, deux heures, pour Ics enfants. ) Uric fois les sympto'mes ataxiques d'etruits, on reprendra. F'un des traitements pr~c~demment cites, en choisissant cclui d'entre cux, qui s'adaptera lceasierix 'a.1'ensemble de In, maladie.. Si Ia dyssenteric pritsentait les syupitomes. suivants: dvacuation involontaire (sans se sentir ) do selles noirittres, 011 sanoruinolentes. et pu~trides; grande faiblesse; puantour de Ia. bouche, avec urines. f~tides; 6tat de stupeur,, avec appari-1 tion de taches rougca~tres ou bleU~ares sur Ia peau; sucurs froides; palleur excessive,. ou face jaune avec yeux cnfone~s, et cern~s; sensation bridantc dans lc ventre ou 1'estomac,. on donnera alors: Arsenicum album, 40m0 dilution, 7 globules. Eau, 90 grammes. Uric forte cuillerie it eaf, d'heure- en heure, et m~me de, demi-heure en demi-beure, scion Ia gravit6. Si A.rsenacum album ne suffisait pas "a Iui seul pour cornbattre comphltenint cet ktat de putridiL6, quo I'halcino d& malade soiL froide, avee absence presque totale du pouls, douleurs bridantes., on pourra donner: Carbo vegetabillis, 50,z dilution, 8 globules. Eaun, 420grammes. Uric cuilleri~e a cafi6, de demi-heure en d'eri-heure; (d'heurc en heure pour les enfants. ) Si Ia dvsseoteric revk~ Ia forme ady-namique dont nouý - 154 - avons parl6 plus hauL, et qu'iI y ait: tressaillernent des muscles et des rnewbres,; carphologie, pe'techies ( taches, rouges, semblables 'a des morsures de puces); grande faihiesse, avec prostration complh~te de toutes les forces; langue noire et s~che, ainsi que les I6vres; pouls petit et acd~lere'; face pa'le, nez effild, avec yeux enfonce's et borde's d'un cercie bleua'tre; selles involontaires et tre~s-fdtides. Ce grave dtat re'clame alors le medicament suivant: Ilius toxicodendi'on, 40MOou 451w. dilution, 8 globules. Eaiu,420 grammes. Une cuillerde'e ' bouche, d'heure en heure; (une cuiller&e ai caf6 pour les enfantis.) Voilh "ai quoi se borne le traitement de la dyssenterie simple ou sporadique, et de la dyssenterie 6pide'mique ou grave. Comme. la convalescence est longue, en raison de la chute rapide des forces, Wile.de la dedperditionx d'humeurs e-t de J'atteinte' profonde poride ih la force vitaic, on en abredgera beaucoup le temps, et on ram~inera plus promptement ics forces en donjaant, de semaine en semaine, le medicament suivant: China, WOO' dilution, 7 globules. Eau, 90 grammnes. Une cuiller~e, -matim et soir., Pour 6viter une rechute, ne prendre que des aliments de facile digestion; craindre ics dcarts de rdgime, et surtout leg boissons alcooliques,; 6viter le froid, 1'humidite'. ct en outre, se tenir Ic ventre et les pieds chauds. - 435i - PAROTIDES. Les Parotides sont l'engorgement aigu et inflammatoire d'une glande qui porte ce nom, et situde en partie au-dessous de 1'oreille; elle s'ktend de haut en has, h partir de1'arcade zygomatique jusqu'a 1'angie de Ia m~choire infdrieure; en tirant une ligne horizontale, & partir de Ia commissure des hwvres (au coin de Ia bouche), l'extrdmite de cette ligne viendrait toucher La partie infdrieure de la parotide qui est la plus considdrable des glandes salivaires. Les parotides s'enflamment ordinairement dans le cours ou au declin de maladies excessivement graves, telles que: Ia peste, le typhus, et aussi dans des cas de. fiepres typhoides et pernicieuses. SYMPTOMES. Cette affection debute par La. formation d'une petite tumeur de La grosseur d'une fdve ou d'un noyau d'abricot, qui se developpe vers l'angle de La m~choire on le voisinage du lobe de l'oreille; quelques jours, et mdme quelques heures, suffisent pour que l'engorgement devienne considerable et envahisse une partie'de La face et du con, Ce noyau acquiert sonvent La grosseur.du poing, et se prdsente sous La forme d'une tumeur rougeAtre, tant6t emphtde, tant6t dure on dlaatique, offrant un caracte~re phiegmoneux.- Cette tumeur tr~s-douloureuse se resout rarement; elle se termine presque toujours par suppuration, on, dans quelques cas, par gangre'ne, ce qui peut amener une paralysie dans une partie de Ia face, par suite de La dcstruction du nerf de la septiime paire. -436 -L'anciennc &ole:oppose a cetefle ffection secondaire les cataplasmes, les sangsues, les frictions mercurielles, et onfin les incisions et les dedbridemnents.;Certes, d'aprs les principes incuiquds, ce traitement est rationnel; mais la me'decine liomceopathique proc~de d'une autre fagon, qui est bien plus simple et bien momnsliasardeuse, pour ne pas dire empirique. TRAITEMENT. Deux nmedicarnents suffiserit dans ]a plupart des cas. pour operer ]a resolution des parolides; ce souL: Belladonna, j2mo dilution, 6 globules. Ean, 90 arammes. Calcatrca carbonica, I2me dilution,' 6 globules. Ean, 90 grammes. Alterner ces deux nu~dicaments ( une fois, de lFun, une fois de l'autre ), 'a la dose d'une cuiller~ee " bouche., de quatre en quatre heures. Ce traitement n'empe~he point l'applicatiou de simples cataplasmes d'arnidon ou de farine de in, afin de diminuer la tension et ]a douleur qui sont produites par l'inflammation, et surtout par la. resistance des apone'vroses 'a toute dilatation. Si Belladonna et Calcarca alterne's ne produisent pas d'aindlioration (cc qui est rare), ou. qu'au bout de Vingtv-quatre heures l'awe'lioration ne fasse plus de progre~s et que le mat, reprenne le dessus, on donnera alors: ilercurius vivus, 12' dilution, 6 globules. Eau,1 90 gramnmes. Une cuiIler~e, de quatre en quatre heures. Si ]a Lumneur disparaissait tout-sm-coup, et qu'il survi~nt du d~lire, on cesserait touL autre inddicament pour donner la potion suivante: Belladonna, 42m" dilution, 7 globules. ]Eaunj 90 grammes. Une cuiller~e "a caf6 (tun pen forte), d'heure en heimv. 1347 - P. S.- Le niýime traitenient s'applique "a tine varii46 de parotide aigu6, qu'oii appelle vulgairement les Oreillons. DE, LA LARYNGITE. On dedsigne ains-i l'inflammation de la rmuqucuse du larynx; on la divise en. simiple, striduleuse, pseudomembraneuse, aigue et chronique. 11 en existe encore une autre varieAtd, dite sousmuqueuse ou wd~mateuse; mais nous nen parlerons pas. LARYNGITE AIGUE SIMPLE. SYMPT6MES. Voix --tlterde' elle est rauque., criarde, sourde on ine'gale dans son timbre; quelquefois ii Y a aphonie (prive' de la parole. ) I Le malade eprouve un sentiment de brililement dans le larynx, ainsi qu'un picottement qui provoque la toux. Si le malade presse le larynx (vulgairement pomme d'Adam), ii y d~prouve un sentiment de douleur et un besoin de tousser instantand'; les mbouvements de d6glatition (avaler). sont d'galement douloureux. Ordinairement, il nD'y a ni fievre nw malaise. Quand les symptomes s'aggravent, il y a alors: grande gene vers le larynx, avec sensation d'un corps 6tranger qui empeche la libre entree de 1'air; voix rauque, eteinte ou sifflante; si l'embarras de la respiration se prolonge on s'aggrave, le visage est anXieux, phIe et les traits. sont tire's;la peau devient tre~s-chaude, le pouls fr6 -quent, petit; les yeux sont saillants, et les Jkres se cyanosenL ( bleuissent.) - 458 - Quelquefois ces sympt6mes vont en augmentant, et la mort survient, par suite d'asphyxie progressive,du huiti~me au neuvieme jour. D'autres fois, le rejet de quelques crachats opaques on glaireuK semblent les faire diminuer d'intensihe, mais ce n'est qu'une courte trove, et le mal reprend presque aussit~t sa marche inexorable. La gu'rison est cependant la terminaison la plus ordinaire de-la forme simple; mais la voix reste alterie pendant longlemps dans son timbre. L')piglotte (espece de petite valve ou soupape de forme ovale, mince et 6lastique, qui ferme l'onverture de la glotte, afin d'empecher les aliments de pen'trer dans les voies a'riennes pendant la deglutition; 'piglot.te signifie sur la glotte), pent aussi se trouver atteinte d'inflammation; on d'signe alors cette affection par le nom d'Epiglottite. En general, ii y a: donleur plus ou moins violente, qui se fait sentir au-dessus du larynx, avec sensation d'une petite boule qu'on cherche sans cesse A avaler; la voix n'a plus son timbre habitnel; ses sons offrent une alteration notable; il y a en outre de la dyspnee (difficult6 plus ou moins grande de respirer); de la dysphagie (difficult6 d'avaler), et de violentes quintes de toux. En abaissant fortement la base de la Jangue, au moyen d'une spatule on d'nn manche de cuiller, on apercevra l',pigtotte, qni alors, semblable n une cerise rougre bien muire, est tres-enflamm~e et tendue. Cette affection, qui sonvent debute brusquement, est grave, surtont chez les enfants. La- laryngite simple a le plus souvent pour cause l'action"'du froid et de l'humidite, ou elle est produite par l'nsage immoder6 dn chant, des disconrs, prones, d&5clamations; les pr~tres, les avocats, les professeurs y sont plus exposes que les autres. - 439 - TRAITEMENT. Au debut, on donnera Aconitum pendant vingt-quatre heures, puis aprx6s, si l'inflammation n'a pas cede on prescrira Belladonna 'et"Meecurius solubilis, erns. Si ces deux nie'di'caments n'ame~nent pas la r~sol'ution de ]a mialadie aUi bout de quarante-huit heures, on fera prendre Hepar sulfur et Brolrnwn ', si toutefois Hepar ne suffisait pas a~ comnpleter la cure. Il est bien entendu que si l'une des prescriptions pr~cite'es, fait du bien, on s'en tiendra exciusivement "a celle-la. Premiere prescription. AconitUM, i9me dilution, 7 globules. ]Ean,.90 gramames..Une cuillerie, de quatre en quatre heures. Au bout de vingt-quatre heures, si nulle amidioration ne s 'est prod~uite, on cessera, Aconitum, et -on donnera Deuxidme prescription. Belladonna, 12m"' dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. kfei'curius, olub~lis,. 42ume dilution, 6 globules. Ean, 90 grammes. Alterner ces deux medicaments (one fois de 1'un, une fois de l'autre), "a la dose -d'une cuillerie is" cafli, de deux en deux heures. Si, ce qui arrive rarement, ii ne se produit pas une m' lioration au bo'ut de vingt-quatre ou me'me quarante-huit heures, -on preparera la potion suivante: ifepar sulfur, 30m"1 dilution, 5 globulcs. Eau, 60 grammes. Une cuillcrie il caf6, de quatre en quatre hfeures. Enfin,, si, con'tre toutc attente, Hepar sulfur ne produisait rien (cc qui est, pour ainsi dire, ifinpossible), on donnerait: - 440 - Br6minu, 5jfmo dilution, 6 globules. Eau,2 420 gramnmes. Une cuiller~e t caf6, toutes, les quatre heures. Le me~me traitement s'applique "a l'piglottite. Si la tum6 -faction des parties,. ou. toute autre cause, emnpdchait la deglutitioni des liquides, on donnerait les m6dicarnents, en globules, 'a sec sur la langue, aux dilutions prescrites. LARYNGITE STRIDULEUSE, OU PSEUDO-CROUP (FAUX cRour) nornrnee aussi Asthma suffocant ou do Millar, Catarrhc suffo'ant. Cette varhit6 de laryngite est dite striduleuse, en raison du bruit que ]a gOne de la respiration produit dans la trachde-art~re, bruit Ai peu pr~s semblable at un chant de cigale doucement module', ou A celui qu'on produit en soufflant doucement sur la tranche d'une feujile do papier posde verticalement, et tentlue ht ses deux extrdmitt~s. SYMPT&I ES. Cette laryngite dd'bute le plus souvent d'une fanon tre~s-brusque, et le plus ordinairement pendant la nuit. Le malade est saisi tout -A-coup d'une toux seiche. sifflanic, et, pour ainsi dire, aboyante; la respiration est lprecipit~c, pe'nible, et fait entendre un sifflement ou le chant de cigale adouci, dont nous avons, parle' plus haut. La voix est enrou6', Ia face est rouge~tre, les I ewres bicuissent;- les traits du malade expriment la terreur ou I'anxike'; ct quand une le'gere redmission des acce~s Ic Jui permet, it pousse queiques cris ou des gemissements. La dure'e des accidents depassc rarement une hieure: Mlors Lout se caline, ct cc cortkge, de syrnpl6ines effrayanls -441 -disparalit eoniple~tement; ii no reste plus qu'un peu de fivre, avec de la douleur au larynx; puis la toux s'humecte, les malades expectorent, et tout se termine par un rhume ordinailre, qui dure une ou. deux semaines. Hi peut se presenter plusiours acc~s dans les vingtijuatre heures; mais ge'neralement, uls sont de momns en momns violents. Cette maladie n'attaque que los enfants,, A partir de l'~ge de deux A Sept ans. DIAGNOSTIC. On reconnaitra facilement la laryngite striauleuse de la laryngite aigue simple, en ce que, dans la premi6re, les accidents surviennent tout-a-coup, au milieu me'me d'une, parfaite sant6', que lnafivre, la toux et la douleur du larynx sont tres-l~g~res, tandis quo la laryngite aigu& simple survient peu-a-peu, et que les accebs de suffocation n'arrivent qu'apre~s une certaine dure'e de la maladie; en outre, Flt'akration de la voix, la douleur eprouvee au larynx et ia fi?~vre, sonL beaucoup plus intenses quo dans ia. laryngite striduleuse ou faux croups,On in distinguera aussi du croup proprement dit, en ce que dans ia laryngibe siriduleuse l'acc~s d~bute ]a nuit le plus souvent; la voix est enrou~e', mais presque jamais 6'teinte; la toux est sonore, 'ciatan to; Ic son en est, pour ainsi dire, m~tallique; en outre, ii n'y a pas rejet de fausses membranes (peaux ou tuyaux blanchAtres); lacc~s de'bute brusquemoent, ot pendant ia remission (intervalle desdits acc~s), le malade reprend toute sa sant6', peut se livrer h ses jeux ordinaires, et sa respiration est libre. Dans le croup, la toux est semblable au chant d'un jeune coq; elie est sourde et gtou~fre; Ia voix est enrou~ee, pubs ensuite &Ieinte; ii y a sou vent rejet par Ia -14~2 -bouche de fausses membranes;- malgrd' les rd'inissions da croup, la difficulte' de respirer est toujours excessive; enfin, Ai-y a une forte fie~vre, et une sensation de douleur vive au larynx. 11 est rare que la laryngite striduleuse ou faux croup se termine par la mort; cependant cela pourrait arriver dans certains cas graves. TRAITEM1ENT. D'apre's M. le docteur Teste, deux im~dicaments suffisent ordinairement pour la cure de cette affection; je me plais a~ en te'moigner ici toute ma satisfaction h~ mon honorable confre~re de Paris. Cela, est vrai; plusieurs cas traite's par cette '~dication rn'ont parfaitement r'ussi. Cesdumdiaes sont: Coralia rttbra et Opiumalhern's. Prescriptiont. Coraliai rubra, Some dilution, 7 globules. Ean, 90 grammes. opium, 5m dilution, 7 globules. Fan, 90 grammes. AIlterner ces deux me" dicarnents ( une fois de F'un, une fois de I'autre ), ht la dose d'une cuillerdee'a cafli, toutes les dix minutes, pendant les acce's, puis de deux en deux heures, lorsqu'ils seront passes, et pendant leur remission (on cessation.) Une fois la crise passe'e (on que l'acce's ne revient plus), on donnera Opium seul, de in maniiere suivante: opium, 3m dilution, 6 globules. ]Ean, 90 grammies. Une cuiller~e it' caf6 un peu forte') matin et soir, pendant deux jours.I IL'antidote de Coralia rubra est, d'apre's quelques, expe'riences que j'ai faites, Coffea cruda,. mais, je ne, puis I'affir-. mer positivewent. -443 -P. S. Si P'on ne pouvait faire avaler les potions,. on mettrait un globule a~ sec sur la langue, on dissout dans quelques gouttes d'eau. LARYNGITE PSEUDO-MEMBRANEUSE, OU DIPHTAfIRITE ThACHE"ALE, (vulgairement appelge Croup.) La Laryngite pseudo-membraneuse ou Croup, est une maladie aigu6i tres-redoutable, don't les phases se de'veloppent avec une effrayante rapidite. File est caract&' rise~e par la formation d'une pellicule ou fausse membrane dans la trache-arte're et le larynx. On a divise" cette maladie en Irois pe'riodes, dont nous allons 'exposer s~pare'ment les sympt~mes. PREMIERE PERIODE. - SYMPT6MES. Fi~vre, malaise, frissons et courbature dans les membres, avec engorgement des ganglions sous-maxillaires (glandes situe'es sous la m~chioire inf~rieure), et douleur plus ou momns vive dans la gorge; la muqueuse-du pharynx, la luette et les amygdales sont rouges, tumefie'es; elles se recouvrent au bout de quelques heures, on de quelques jours, de plaques grisa~tres, semblables Ai celles qu'on observe dans 1'angine couenneuse (presque toujours, ou du momns quatre fois sur six, le croup est consecutif A 1'angine pseudo-membraneuse on couenneuse.) Cette premie~re pe'riode pent durer de six on huit heures, A six ou sept jours. DEUXIEME PERIODE. - YMIPT6ME5. C'est dans cette periode que le larynx s'atfhcte; la respiration produit un bruit presq-pe imitallique, on scm blable au cri d'un jeune coq, ou aux aboiements d'un jeune chien, ou encore au bruit amorti d'une scie qu'on lime; ii y a sensation d'un corps eiranger dans ]a gorge, qui inlercepte le passage de l'air; la toux qui arrive par quintes, est rauque, sourde, 6touff~e; puis, un peu plus lard, n'off-re plus qu'un son insaisissable; F'inspiration est sifflanle, courte, pr~cipitee, et donne naissance A un son semblable b. celui qu'on. produirait en soufflant dans un tuyau de plume qui serait fermd d'un bout; ia respiration est haletante, precipitde et incomplete; ii y a aussi une fi~vre assez intense; la face est enfl~e, rouge~tre ou bleuxtre; les yeux saillants,.hagards et terrifi~s; le pouls est petit, iriegulier; les jugulaires (veines du cou), saillantes et gorgees; quelquefois ]a toux am~ne un saignement du nez, des vomisscments, le rejet de mucositds semblables au blanc d'un cwuf cru, ou des debris de membranes; ii y a alors douleur dans la trache'e-art~re et le larynx; abattement et somnolence; si une assez grande quantitd de fausses membranes a Wt6 rejet'e par les vomissements, ou par suite des efforts de la toux, la respiration devient tin peu meilleure pendant la remission des acc~s, mais ce mieux est d'une courte durie. TRnoisiblMe PERIODE. - SYMPT6MES. Les acc&s ci-dessus rapport~s se rapprochent'et s'aggravent; l'asphyxie poursuit sa marche envahissante, et les malades meurent suffoques brusquement, ou S'6 -teignent doucement, comme ceux asphyxies par ]a vapour du charbon (acide carbonique. ) Le Croup est une maladie aigu6 excessivement grave et rapide; (uciques heures seulement separent quelquefois son invasion de la mort qui en est le couronnerent, et qui est inevitable h La troisieme periode, d'aprs le p)Ionostic de lIFncienne cole. - 145 - TRAITEIIENT. Comine pour obtenir un r6sultat certain it s'agit de savoir bien dilfhrencier la laryngite stridtzleuse ou pseudo-croup, de la laryngqite pseudo-mnembraneuse on croup, Si 1Pon ne vent pas 6prouver un 6chec, je ne me contente pas de renvoyer le iccteur h P1article laryngite striduleuse, aria qu'iI y tronve les symptb~mes diff~rentiels du faux croup avec le vrai croup, je joins encore ici un petit tableau extrait de I'ouvragc de M. le docteur Teste, qui facilitera cette distinction. DIAGNOSTIC. LARYNGITE STRIDULEUSEI LARYNGITE PSEUDO-MEMBRANEUSE oufaux croup, asthme de Millar. flu croup. SYMPTODMES. SYMPTOMES. t0 It survient subiternent, et 40 11 survient lentement et la premiebre attaque a ordiuai- peu-a"-peu; le premier acci~s rement lieu la nuit. parait ordinairement le jour. 2o 11 est toujours sporadi- 20 1I est rarement sporadique (n'attaque qu'unnindividu que, et re'gne le plus souvent iso16, on quelques individus ýpiddn~iquement.0IslcFt) 50 La toux, quand elle existe, est se'che, clatante,, sonore, et sans aucune expectoration. Ito La douleur dw larynx manque oukcst tres-l6gere; cell est remplac~e par une constriction (resserrement) de toute la capacitO de la poitrine. No La voix est rauque, creuse on enrou~e, mais elie est distincte; ii y a rarement aphonie (perte de Ia voix. ) 601 11 y a tr~s peu, on pas de fie'vre. 5 0 La. toux es~t sourde, rauque et e'touffi~e; des 'd~bris de membranes on des concri~tions cylindriques sont expuise'es par Ila toux et, le vomissement. 4~0 La douleur du larynx et de l'arriere-,qorge est assez vive; une ii6gi're tum~faction est perque non par la. vue, mais par Ie toucher, an nivean de i'endroit donlonreux. 50 La. voix a un timbre mnýtat~lique special; die est sif.. /1ante, eleI, plus sonvent ii y a aphonie,. 610 La fi~vre existe assez vivement dans la piupart des cas; jamais ii n'y a absence dec-,vre. 40 - 446 70 Les acce's alternent avec 70 Les accidents continuent des inter-mittences, pendant" les-Isans interruption, aucune in(luelles los malades pre'sentent termissiort ividente n'a lieu. l'aspect d'une santcý parfaite. 80 La rnaladie est de nature 80 La maladie est de nature convulsive, et veut un traite- infloimmatoire,. et rdclamne un mient an ti-spasinodique. traitement particulier diff6 -rent. Dis u' 'aide do cc tableau on aura reconnu que lFn bien affaire au cro up., et non "a l'asthmae de Millar ou faux croup, "on donnera les deux meddicaments suivants, de la manie're qui va dtre indiqude': Ipeca, 42me dilution, 7 globules. Ean, 90 grammes.' Bryonia, 42mo dilution, 7 globules. Ean,, 90 grammes. Alterner ces, deux mddicaments (une fois de l'un, une fois de 1'autre),"a la. dose d'une cuillerdee'a caf6, toutes les deux heures, pendant la pedriode du ddbu 't ou d'invasion, et de dix minutes en dix minutes, au moment des acciss. De~s que les acce~s seront passds, ort donnera graduellement, ' a des intervalles de plus en plus 6loignds, pour revenir 'a en donner de deux en deux heures; puis, si le mieux se contiflue, de quatre en quatre heuries. P. S. Si la ddglutition e'tait devenue impossible (si le malade ne pouvait avaler), on lui donnerait les globules su'r ]a Iangue; un globule toutes les dix minutes dans les acc's, eo) les alternant, et ensuite 'a de plus longrs intervalles. LARYNGITE CHRONIQUE. Elle comprend deux divisions, qui sont: la laryngite chronique non uldereuse, et la laryngite chronique ulc4 -reuse. -14I8 -de'perisseinent ou maigreur qui va sans cesse en augmentant; petite fi4vre le soir, avec sueurs nocturnes; perte d'appe'tit. Cet e'tat indique presque loujours une affection' tuberculeuse des poumons (phithisie pulmonaire), qui existe concurremment avcc celle du larynx. P. S. L'ulceiwation du larynx peut e~tre aussi produite par l'infection syphilitique; mais comme nous ne parlons pas des maladies produites par l'inoculation de ce virus, nous nous abstiendrons de la dicrire. TRAITEMENT DE LA LARYNGITE CHRONIQUE NON ULCEfIEUSE. On prescrira trois mddicaments, qui sont d'un puissant secours contre cette affecLion; ces m~dicaments sont: Argeizturn, Ylanganurn et Sulfur. Prescription. Argentumn, 3ome dilution, 7 globules. ]Eau,120 grammnes. Une cuiller~e "a bouche, tons les matins. Huit jours apre~s avoir acheve' cette potion, on donnera, si le malade ne va pas micux: Ilanganuin, 30me dilution, 7 globules. ]Eau,9 420 grammes. Une cuiller~e, tons Jes matins. Si Manganurn produit du bien, on le re'p6tera, mais "a des doses plus isloigD~es ( tod's les deux jours seulement), e q'iI guisrisse ou non Ilerualade, on n'en donnera. pas momns le in'6dicament suivant Sulfur, 5Ome dilut-ion, 6 globules. Eau, 120 grammes. Une cuillerde, tons les matins. - 149 - TRAITEMIENT DE LA LARYNGITE CHRONIQUE AVEC ULCE'RATIONS. Q uatre mddicaments coinbattent cette affection; ce sont: He6par sulfu~r, Spongia tosta, Calcarea carbonica et Sulfur. Pres cription. illepar sulfur, 5Ome dilution, 7 globulesEau, 120 grammes. Une cuillerde ii" bouche, tous les matins. Deux jours apri's avoir achevi6 cette potion, on prendra: Spongia tosta, 3Ome dilution, 7 globules. Eaxu, 4M2grammes. Une cuillerede, tons les matins. Huit jours apre~s avoir achevi' Spongia tosta, on prendra: Ealcarea carbonica, 5Ome dilution, 6 globules. Eau, 120 gramnmes. Sulfur, 5Ome dilution, 6 globules. Eaun, 120 gramumes. Alterner ces deux m~dicaments (on jour P-un, un jour l'autre), "ala dose d'une cuiller~e "a bouche, tous les matins., Si, ce traitement acheve', on, se trouve beaucoup mnieux, on le recomm encera, mais en reculant du double l'iutervalle des doses. Si, le traitement achevb', 1'on ne se trouve pas naieux, on le recommencera avec des niddicaments, " laIa b0re dilution, au lieu de Ic 50me1. L'antidote d'Argentum est Mercurius. solubilis. L'antidote de lI/anganum est Cofl'ea cruda. L'antidote de Hepar sulfur est Belladonna. L'antidote de. Spongia tosta est le Camphre (on Camphera.) PRECAUTIONS HYGIENIQUES. Eviter les longys discours, ]a declamation, ]n lecture i hautc voi.x trop longtemps prolong~c, les enis, Ics chants, et,)., -,I50 - surtouL les acides et les boissons alcooliques (liqurs punch, etc. ) se garantir du froid et de I'hurnidit6. P. S. L'argent (argentum) convient surtout ht ceux que leur profession oblige "a parler beaucoup, tels, que Jes avocats, Jes pr~dicateurs, professeurs, etc.; toutes les fois qu'ils eprouveront de la. gene ou de l'irritation au larynx, cc me'dicament, pris scion la formule ci-dessus, leur fera un grand bien. DE LA. BRONCHITE (vulgairememt Rhume,, Catarrhe, Fie'vre catarrhate.) La Bronchite est 1'inflammation de la membrane muqucuse des bronches. On la divise en aigu6 et chronique., en capilictire et pseudo-membraneuse. BRONCHITE ALGUE. SYMPTOMES. Malaise, frissons, manque d'appe'tit, mal de tete, douleurs contusives dans les membres, coryza (rhume de cerveau); gene et pression dans la poitrine, avec douleur au sternum (en tre les deux seins); toux provoquee par le froid, la parole, le inouvement,. etc.. et arrivant par quintes, surtout le soir et la nuit; pendant ces acc's, la face devient rouge et les yeux larMOYants; ii y a malaise et cedphalalgie; ii arrive souvent que Jes quintes am enent des vomissements bilicux, glaireux, ou meine d'aliments; puis, an. bout de quelques jours, survicnL une expectoration forme~e de crachats muqucux ou aqueux (comme de 1'Acume on comme de l'eau), d'une saveur sale'e et souvent, san guinolents; peau chaude, un pe~u hurnide, avec pouls accIlr;pe1 edapdttaec langue blanche et soif vive. Quand la bronchite tire sur son de'elin, les crachats deviennent blanch~ttres, e'pais, ou melme verd~ctres. TRAITEMENT. Si la bronchite consiste en une toux se"'he; spasmodique-, revenant par quintes, ou une petite to-ux inccssante pJ'ovoquee par un chatouillement aularynx, sans vomissements, sans troubles du co'td des organ~es d~igestifs (pesanteur "a Fes-. tomac, renvois, nause'es ), et surtout sans fie'vre., on donnera: Cofl'ea ci'uda, 6mb d~ilution, 6 globules. Eau, 90 gramnmes. Une cuillere'e, de trois en ti'ois heures. Si Coffea cruda n'-ame'ne pas d'am e'lio ration au bout de vingt-quatre heures, on le cessera pour d-onner: Coi'alia rubra, S0me dilution, 6 globules.. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e, de trois en trois heures. Si le sujet est d'un tempdrarnent maladif ou lymphalique, on s'il est atteint de diathe~sc scrofulcuse ou psorique, oft ouvr-ira le traitement par les deux medicaments suivants-. Calcarea. carbonica, 5Qme dilution, '6 globules. Eaun, 90 grammnes. Sulfur, S0me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammres. Alternaer ces ceux medicaments (un jour lFun, un jour I'autre), ~ Iala dose d'une cuill'r~e, toutes les quatre heures. On continuera. ces deux m~dicaments tant qu'ils feront du bien; inais si l'arndlioration n'avance plus, on donnera alors Coffea cruda, puis Cor-alia rubra ( si cela. est n~cessaire), comme i ea t recominandd plus haut. Si le sujet est brun, d'un tempiwament irritable et cole'rique, et qu'en outre it suit sujet Ch Ia constipation, on donnera au debut: Bmayonia, 12me dilution, 6 globules. Eau 90 grammes. line cuillerede, toutes les quatre heures. De's que l'aime'ioration produite par Bryonia cessera, on reviendra "a Coffea et atCoralia. Si le sujet est d'une constitution fr~le, delicate et i6lanc~e, aux yeux bleus et aux ch~eveux blonds, on donnera de prime abord: phoSphoruS, 42me dilution, 6 globules. Eau 1 90 'grammes. Une cuillere'e, toutes les, quatre heures. L'antidote du Pitosphore est le Camplzre ou la Camamille Si Phosphorus n'amenait pas d'amdlioratian,. ou qu.'elle ne fist pas durable, on. cessera. ce medicament pour donner: Puls~atilla, 42l6 dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillere'e, de quatre en quatre heures. Ces deux medicaments conviennent surtout aux femmes. Si la bronchite passait "a I'e'tat clsronique, o-n donnerait d'abord:Sflicea, 5Qme dilution, 6 globules. Eau,7 90 grammnes. Une cuillerde, tous les matins. L'antidote de la Silice est Hepar sulfur. Si Silicea tie proauisait pas l'effet desir6, on donnera Allirnn sativum, 50m'O dilution, 6'globules. Eau, 90 gramumes. Une cuillerde, tous les matins. J'ai eu, Infiniment 'a me lo'uer de ce mddicament dans son emploi contre les bronchites ou catarrhes chroniques. Des exp~riences redpi~tees, sn'ont convaincu. que le Lycopode 6tait le meilleur antidote d'Allium sativum, ainsi que F'anno~nce M. le docteur Testo. S45i3 - BRONCHITE CAPILLAIRE. SYMPT6MES. Oppression excessive, avec inspiration penible et sifflante; respiration tres-acceleree, surtout chez les enfants; toux fr'quente, excitant une douleur atroce dans la poitrine, derriere le sternum (entre les deux seins); expectoration de mucosites filantes, ecumantes ou jaunes et epaisses, dont le rejet ne soulage point; parole br~ve, saccadee; peau chaude, aride, avec pouls acce6hrW(quelquefois la peau se couvre de sueur); la face exprime la douleur et l'anxidt6;;elle est phle, defaite et verget~e (marbree de taches rouges); les IJkvres, et surtout les joues, sont presque violettes; les malades sont continuellement assis sur leur lit, afin d'6viter une suffocation qui leur semble imminente; si la maladie augmente, on pergoit un bruit de gargouillement ou de rWe dans la trachee-artere; la face, les pieds et les mains prennent nne teinte violacee plus intense; la respiration s'embarrasse de plus en plus; enfin, apr~s un affaissement considerable, le malade tombe dans une somnolence continuelle, et succombe lentement par asphyxie progressive. Si la respiration devient plus libre et moins pricipit'e, si la peau offre une diminution dans sa teinte violacde, que I'anxiL6t et les rales diminuent, on peut espdrer que l'issue de la maladie sera heureuse. Cette maladie, tres grave et sujette A recidiver, peut durer de cinq h quinze jours; on doit, quand on en a ete atteint, eviter soigneusement les brusqucs variations atmosplieriques et le froid aux pieds. ..- 154 - TRAITEMENT. Trois m~dicamexits combattent cette affection, ce sont: A4conitum, Ipeca et flepar sulfur. Prescription. Aconituin, I2me dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Une cuillere'e, de trois en trois heures. Apre~s la potion d'A4conitum prise, on donnera Ipeca, 6me dilution, 6 globules. IEain, 60 grammes. Une cuillere'e h bouche, de trois en trois heures- (une cuiller~e i " caf6 pour les enfants. ) Presque toujours ce m~dicament est suivi de succes; ii peut arriver qu'a'. la suite de son emploi une h~morrhagrie nasale se declare; si cela arrivait, on donnerait: Arnica 42'me dilution, 5 globules. Eaun) 60 grammes. Une cuiller~e, iatin et soir. Si Ipeca n'arre'tait pas les progres de la bronchite capillaire (ce qui est rare ), on donnerait: Hepar sulfur, 12,e dilution, 6 globules. ]Etu, 60 grammes. Une cuiller~e 'a caf6, de trois en trois heures. Si la bronchite capillaire se transformait par suite du traitement en une bronchite simple ou aiguJ, on en continuerait le traitement tel qu-'il est de'tail~le''ala suite de cet article. BRONCHITE CHRONIQIJE. Les sympto'mes sont At peu pre~s les me'mes que ceux de'j*A decrits; seulement ii n'existe ordinairement aucane douleur a' la poitrine; la respiration nWest ace'lrke que par la marche ou l'ascension d'un lieu e'ieve'; l'expectoration est, ou comme du blan c dcuf, ou jaundtre, verddtre, pu.rulente et opaque; s'il survient tout-a-coup une dyspn~e (grande difficult6" de respirer)., elle nWest que passagere. et 1'expectoration la soulage; de, plus, Ia toux. est ou rare oti fre'quente, et l'oppression. n'augmente que par les efforts corjiorels ou la marche. TRAlTEMENT. Calcarca carbonica et Sulfur, altern~s, comme nous F'avons dejii recommand6 hI~ 'article Bronchite aigui, puis, apr~s leur* exuploi, on prescrira: Cai'bo vegetabilis, 50"" dilution, 6 globules. Eau, 90 grammnes. Une cuillerde, tons les matins. Ferrum metallicum est l'antidote de Carbo vegetabilis. Si Carbo vegetabilis ne procure pas la gudrison, on donnera: Arsenicum album, 50""' dilution, 6 globules. Wan,. 90 grammes. Une cuillerde, tons les matins. Si Arsenicum album fait du bien, on le rbpe'tera, mais au bout de huit jours seulement, et h la I400me dilution. 11 est excessivement rare que ce traitement ne ddtruise pas ]a bronchite chronique; jai a peu pres une quarantaine d'observations qui militent en. sa faveur. BRONCHITE PSEUDO-MEMBRANEUSE. Cette forme, tr~s-rare adcserver, n'offre de particulier que le 'rejet par la toux de fausses membranes tubul~es ( en forme de tuyaux ); mais comme son- traitement est peu ou. point diffi~rent de celui de la bronchite capillaire, nous y renvoyons le lecteur pour le cas oii ii se trouverait a me~me d'observer cette maladie, Cc dont je doute. - 456 -~ DE LA. GRIPPE (vulgairement appelde Catarrhe pid~mique.) On observe dans cette maladie les sympt6mes propres A ceux d&une bronchite aigue' leyere, du coryza (rhume de cerveau); de la fievre, avec mal de tate; une forte courbature des membres et un affaissement (ou faiblesse) parfois considerable. SYMPTOMES. M'alaise et courbature, avec douleur'de contusion dans les membres et la poitrine; violent mal de l~te, surtout au front; tourdissements, Ipistaxis et hourdonnements dans les oreilles; chute des forces; le plus souvent fievre plus ou moins vive, avec exacerbation (redoublement) le soir; sommeil nul ou agit6, avec revasseries; coryza, avec fiux.par les narines; yeux rouges ce larmoyants; chatouillement au larynx; mal de gorge, avec chaleur brildante derriere le sternum; toux penible, douloureuse, provoquant, apres avoir et6 primitivement sbche, une expectoration muqueuse plus ou moins abondante; il y a perte d'app6tit, et souvent de la diarrhee ou des vomissements. Ii peut arriver quelquefois que, selon le caractere de l''pidemie, selon les predispositions, ou selon le temperament des individus atteints de la grippe, on voie se d6velopper chez eux des sympt6mes nerveux, tels que: delire, soubresauts des tendons, faiblesse excessive, etc. La dur~e de cette maladie, dont l'envahissement est confinu et rapide, est de six ("I douze jours, lorsqu'elle est simple ct d "geg de toute complication, car chez -457 -les vie illards-, los en [ants ou les sutjets dabiles, elle peut se compliquer de pneumonie. TRAlTEMENT. 11 vanie selon les formes que la maladie peut reve'tir; nous allons les passer rapidement en revue, et don-ner les indications ne~cessaires poui6 les combattre. Si la grippe rev e une fornie francheinent inflammatoire bien trancluie, telle que: toux se~che, douleurs rhumatismales ge'nerales, avec 61ancement dans, la poitrine; oppression, fie'vre vive, soif ardente, frissons, yeux rouges et douloureux, on d~onnera Aconitiunt, 2m" dilution, 7 globules. Ean 90 grammes. Une cuillerde, de quatre en quatre heures. Si la grippe revetait ]a forme ataxique, c'est-a"-dire s'iI y avait: agitation continuelle, ddlire on convulsions, reves effrayants d'incendie, de meuntre ou visions imaginaires,; si, en outre, ]a toux d'tait spasm 'odique ou. convulsive (par qu intes, jusqu'ii faire vomir), avec mal de tdte atroce; que la parole, la Iumie~re et le mouvement augmentent; sensation comme si le cerveau 6tait en 6bullition, avec yeux rouges, i'tincela ' ts; rougeur foncde de la face et chaleur briuilante; si enfin, IVon avaiL "a redouter la m~ningite (Voyez ce mot), on donnerait: Belladonna, 12 dilution, 7 globules. E~au,1 90 granmnmes. Une cuillerde "a caf6, de deux en deux heures. Si avec Ia grippe il y avaiL de violentes douleurs dans, la tdte, les oreilles et les michoires; qu'iI y eia, en outre, dcs 6lancements dans les dents, avec engorgement des glandes dui cou; coryza sec, ou flux abondant d'une humeur aqueusc et corrosive, avec diarrh~e, coliques, frissons ou chaleitir et forte sueur, on prescrirait: Pour les enfants et les femmes, lIei'cuu'ius solubills, 42'm' dilution, 7 globules. Ean,2 90 grammes. -4 5 8 Une cuiller~e 'a cafe, de quatre en quatre heures pour les premiers, et une cuiller~e' " soupe pour les derni~res. Pour les honimes, l~ercurius viva@, 42me dilution, 7 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillere'e, de quatre en quatre heures. Si la grippe offrait une predominance de sympto'mes gastriques, c'est-h-dire qu'il y ek i: maux de ccmur, naus~es, avec envie de vomir, ou vomissements bilieux; perte d'app6 -tit, avec langue. charg~e d'un enduit edpais, blanchaitre ou jaunaLtre; c~phalalgie, comine si le cerveau. 6tait nieurtri, avec vertiges, pesanteur de tdte et yeux. brulants; bouche pA-. teuse, avec haleine f~tide; douleur de rongement dans la poitrine, avec, 6ancements;. toux creuse, avec enrouement; expectoration difficile de niucositds edpaisses et tenaces; douleurs d'6 -rosion dans le larynx, ou. sensation d'aprete" qui excite la toux.; maux de reins, avec constipation ou diarrh~e bilieuse; insom'nie, ou sonimeil agit6 et non r~parateur; caracte~re irrascible et emportements, on ferait alors prendre au malade: NUX vomica, i2me oU j5me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammnes. Une cuiller~e le rnatin, une cuiller~e 'a deux heures apr eS midi, et une cuiller~e le soir., Si, aux sympto~mes ordinaires de la grippe, ii se joint de violentes quintes de toux., avec vomissements de glaires-, h6 -morrhagies nasales, diarrhe'e semblable "a de la levure de bi~re en fermentation, on prescrira: I[pcca, 42'no dilution, 7 globules. Eaun1 90 grammes. Une cuiller~e, de quatre en quatre heures. Si, aux symptonies ordinaires de la grippe, il se joint: toux incessante qui ne laisse reposer ni jour ni nuit, et qui. s'ggav'tant couch6; cxpectoration blancbatre, 6cumeuse, ou compiflemcnt aqueuse, avec douleurs de pression h FIestoniac et sensibilite' douloureuse de cette partie, en appuyant l~eg'rcnient dcssus;- mucosit~s tenaces et blancha'tres dans ]a -0:9 -gorge et sur Ia langue; go uit punais on putride dans la bouche; frissons et frilosit6; humeur sombre ou. pleureuse, on fera prendre dans.ce cas au malade: P.Isatilla, 4~2"e dilution, 7 globules. ]Eau 90 grammes. Une cuilleree, de q-uatre en quatre heures. Ce m~dicament convient surtout aux temperaments lyrnphatico-nervcux. Si, outre les sympto~mes de la gri ppe, le malade 6prouve des douleurs rhumatismales dans les membres et la poitrine, que le moindre~mouvement aggrave; si ces douleurs s'accornpaguent ou. non de rougreur et de gonflement, et que les genoux en fussent surtout atteints, on lui donnera: Bryonia, 42me dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Une cuiller~e, toutes les quatre heures. Si la grippe se compliquait de pleurodynie (douleur rhumatismale des muscles intercostaux, ou muscles qui sont situ~s entre chaque c6te), de* douleurs dans les membres, on bien d'h~morrhagies par la bouche on. les narines, on donnera: Ar'nica, 12ae dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuiller~e 'a caf6, de quatre en quatre heures. Si -Ia grippe Camenait une complication du c6t6 des organes pulmonaires, c'est-ii-dire si lPon avait hi redouter une pneumonie on iluxion de poitrine, on donnerait de suite un m' dicament encore peu usite', que j'ai prescrit avec succ~s dans ce cas. Ce medicament est: ilanonculus gl~aclalls, 41me dilution, 7 globules. Eau,1 90 grammes. Une cuillerie ii' caf6, de trois en trois' heures. Si, au bout de douze heures, ce medicament n'ame~ne pas d'ami~lioration ( ce qui n'est pas encore arrive'), on donnera: Aconituin, 4ýme dilution, 7 globules. Eau, 90 gratmmcs. - 460 -Bryonia, 12me dilution, 6 globules. Eran, 90 gramnmes. Alterner ces deux jn~dicaments ( une fois de 1'un', une fois de 1'autrc), I ala dose d'une cuillerie i~ caf6 un peu. forte, de quatre en quatre heures. DE LA PNEUMONIE, NOMMIEE AUSSI PERIPNEUMONLE, FLUXION DE POLTRINE. On d~signe sous le nom de Pneumonie, linflammation du parenchyme pulmonaire (ou tissn dn poumon.) Elle de~bute quelquefois subitement, est consecntive bt une bronchite, on se d~veloppe progressivement. PRODR6MES, on sympto~mes avant-coureurs. Malaise, perte d'appe~tit, engourdissement, frisson plus on mons, intense,. avec Loux et oppression; douleur lancinante dans un des c6te's de la poitrine, avec fi?~vre dont 1'intensit6 varie. SYMPT6MES. Donleur de c6tu" qui survien t ordinairement an bout de douze on de vingrt-quatre heures' apr~s le debut;,,cette douleur est poignante, vive et lancinante; elie se fait sentir presque toujours, au niveau et pres de l'are'ole du sein, et se limite en cet endroit ou s'e'tend au loin; la, pression-, la toux, et la respiration augmentent son intensite'. (Cette douleur ordinairernent ne se pre'sente pas dans la pncumonie des enfants et des vieillards.) Iyaen outre, une dyspn'e (difficult' de respircr) plus ou momns vive; respiration courte et acce'ler~e; toux, avec, expectoration de crachats visqueux,. transp~arents, s'attachiant fortement au fond du vase qui les regoit, et offrant une teinte rouge'atre analogue a de la brique pilhe ou. de la roujile; queiquefois les crachats son~t d'une teinte j-aunhtre, seinbiable 'a du sucre d'orge, dui safrcit, de l'ecorce de citroni, de la, marmelade d'abricots.; quelquefois (mais c'est plus rare), its offrent uný teinte vont clair ou vort foncý, oussoiit couleur de jus de re'glisse ou de pruneaux; d'autres fois los crachats ressemblent a' la, colle -de Flandre claire, ou A la gommo arabique dissoute. Cependant, dans quelquos cas exceptionnels, Los crachats peuvent. Ctre blancs comme danis un simple rhume, et melme manquer oompletement. La fi evre est, intense, la, languc. blanche, la, soif vive, la ce'phalalgie plus ou moins forte; les urines sont, rares, -et quciquefois ii y a des vomissernents. Dans la, majeure partie des cas, ]a face est colore'e, -e t le malade se couche de pre~f~renee sur le- dos ou sur le C~t affecte'. P. S. II est divers autres mloyens plus stirs de rcconnaitre la. pneumonie, ainsi que son siege et son t'tendue; ces moyens appartiennent A l'auscultation, qui re'velo a l'ore iile exercee divers bruits morbides, qul sont autant, de re'velations pye'cises pour l'homme doeL'art habitue" a se servir du ste'thoscope; mais -comme la, majeure partie de nos lecteurs y sont e'trangers, et; qu'ils ne sauraient, pratiquer cette science toute d'observation, nous n'en parlerons pas ici, et, par consd'quent nous no pouvons entrer dans d'amples details sur Ics divers degres de la, pneumonic, comprenaniL dopuis le simple engo ternont du poumnon j usqu'a l'hUpatisation rouge et grise, parce, quo, pour pouvoir 'traiter siirornont et ~nithodiqncrnent la pneumonie dans ses diverses manie~res d'e're, it faut e'tre, au fait de, la signification des divers- bruits ste'thoscopiques qui re~ve~ent les ravages du mal. Nous nous bornerons donc A donner ici le traitemeni; de la Pneumonie ou Fluxion de poitrine 'a son debut, etl ersntn les sympto'mes designes plus hauL. TRAlTEMENT. Jc puis affirmer que pas un cas de Pneumnonie ou Fluxion de poiL'rine franche ne re'siste aux trois m~dicaments ci- dessous design~s; plus de dAux cents cas traite's par inoi, et dont pas u seut ne m'a fait de'faut, me pernhettent de soutenir mon dire, Ces m~dicaments sont: Aconituin, Bryonia, puis, s'il le faut, Ranonculus glacialis. Prescription. Aconitum, 121111, dilution, 7 globules. Eau I -, 90 gramimes Bnryonia, l2me dilution, 7 globules. Eau,3 90 grammes. Alterner ces deux m6dicaments (une fois de N'n, une fois de l'autre ),. 'a la (lose d'une cuiller~e' ' cafl6 un peu. forte, de trois en trois heures, ayant soin de reculer les, doses au fur et "a mesure que 1'amidioration se produira. Au bout de cinq ou six jours, si le nalade se ressent encore de quclques douleurs, on lui donnera: Sulftzrv,14 ý2e dilution, 6 globules. EavaI 90 grammnes. Une cuiller~e, matin et soir. Le traaiement de la fluxion de poitrine ne demande pas plus de quatre 'a six jours pour etre de'truite, quand on la traite hornaopathiqurnient. IIest un 4-autre nMeicament qui se donne isoliment contre la pflcufl)ofic; en voici la prescription Ilanonculus gbacit-lis, 42me dilution, 7 globules. Fan,1 90 grammes. Uno cuillereie, de quatre en quatre houres. Ce rnidicamont gue'rit 'a lui seul la fluxion do poitrine; mais n'ayant encore que doux observations de guerison par son emploi, je ne puis le donner, je 6e dirai pas comme specirique, mais comme Scir dans tous los cas. PNEUTMONIE, DES ENFANTIS EN BAS AGE. 11 est exces'sivement rare quo cette maladie soit primitfive chez eux; elle sui~vient presque toujours comme comiaplication d'une broncltite, d'une coqueluche on d'une fle'vre. typhoide. 11 est difficile, pour tout autre qu'un hoinme de l'art, de reconnaitre la Pneumonic otL Fluxion de poitrine chez los enfan ts. D'abord, la douleur et les crachals, font de'faut, et souvent l'auscultation est nulle ht cause de leurs, enis ou gedmissements presque continuels;'un le'ger rdle cpitant etrI"~l de rdles sibilants; l'absence du bruit respiratoire dans certains points do la poitrino, voila los soeuls indices quo l.'auscultation pout fournir; quant A Ja percussion, elle donne un son mat dans toute l'd~tendue qui correspond aux parties du poumon engoue'es on imperme'ables; h ces signos, ii so joint une forte fibvre, do. l'agitation et une gL'ando acceleration des mouvements respiratoires. TRAITEMENT. Jo n'ai trait6 jusqu'ici quo queiquos cas do pneumonic des enfants "a ]a mamolle, et me suis confornie' aux prescriptions recommande'es pal'31. le doctouir Teste, dans son ouvrage intitulb Traitement Izomccopathique des maladlies aigu~s et clironiques des enfants. Ce traitomont m'a ginbralomont biein reuissi, aussije m'omprosso do le mentionner ici. - 464 -On dorinera d~s le debut: Ipeca., 6n, e dilution, 7 globules. ]Eau,, 9.0 grammes. Une cuiller~e ta caf6, de trois en trois heures. Si le sib'gc de l'inflammation occupe spe'cialement le ponmon droit, on donnera: Clielidonium majus,.l2we dilution 6 globules., Fan," 90 grammes. Une cuiller~e ih caf6,do quart d'heure en quart d'heure (pendant quatre heures de temps); puis de'denii-heure en derni-heure, et ensuite d'heure en heure. S'iI y avait pneumonic double ou pleuro-pneumionie (inflammation de la ple'vre et du poumon), avec dpanchement, respiration excessivement pbnible et acc~lbr~e, sucur abondante, diarrh~e avec chute des forces, on donnera de suite: -Phosphorus, 50m0 dilution, 5i globules. ]Eau, 60 grammes. Une cuillerbe 'a caf6 d'heure en heure, ou de derni-heure en derni-heure, selon le cas. Ce mbdicament convient surtout aux enfants blonds, yeux bleus, d'un caractetre doux et tranquille; dans, le cas de pneumonie ordinaire, on peut le donner aprets Ipeccz ou Chelidonium. (Maladies des enfants, par M. le docteur Teste. ) Si la pneumonic dtait arriv6e 'a sa dernize~e pe'riode, on donnerait: spongia marina tosta, 42wne ou.Ime dilution, 6 globules. FEan, 90 grammes. Unc cuillcr~e ta caf6 d'heurc en heure, pour en obtenir la r~solut ion. - 465. - DE L& PLEURItSIE. La Pleurhsie, que le vulgaire confond avec la Fluxion~ de poitrine, n'est autre que l'inflatnrntion de 'inl pl~~re; elle peut e'tre, aigue ou chronique. (On appelle pie'vre les deux membranes se'reuses quir_ apr~s avoir tapissd' chacun des c6te's internes de ]a poitrine, se refle'chissent ensuite sur les pournons, en forniant chacu~ne une esp~ce, de sac sans ouverture.) SYMPT6MES.Uls sont los mehnes, a peu de choses pres, quo ceux de la Pneuinonie ou, Fiuxion de poitrine; la seule indication qui, pour le vulgaire, peut servir h les lui faire. distinguer l'une de, l'autre, est que, dans la pleur~sie iA n'y a pas de cra~chats rouillh's ou jaunes connie dans la pucumonie; de, plus, on ne trouve pas la cr~pitation fine et stridente qui s'observe dans la fluxion de poitrine, lorsqu'on auscutte le malade. 1l existe'encoife d'autres signes servant h diff-6rencier ces deux maladies; mais comme, cela nous entrailnerait trop loin, nous nous en tiendrons aux. deux signes caracte'ristiques quo nous avons relate's ci-dessus. TEIAITEMENT. On fera bien de dedbuter par I'Aconit; ce m~dicament Euffit quelquefois 'a Imi soul pour dedtruire la rnaladie, ou du noins la modifier d'une heureuse manie~re. Voici la formiule "a employer: Aconihum, 12rae dim Lion, 7 globules. ]Eau,1 120 grammes. Une cuilleree, de trois en trois hetires. -466 -De's que la fielwre,. ]a soil' etla toux auront de beaucoup dirninue'es sous I'influence de 1'Aconit, s'il reste encore de ]a douleur au co~te', on cessera ce medicament, et on donnera: Bryonia, 1 2ne dilutionIt globules. F~u, 60 grammes. Uine cuilleriee a caf6, d'heure en heure. Ordinairement ces deux medicaments suffisent; nais. si cependant ii restait un pen d'opprcssion, et que la marche on des mouvements mod~ires riveillassent encore de la douteur dans le co'tA affect6, on prescrirait: Snlfui',#, 5Omne dilution, 4 globules, ran,1 60 grammes. Unae cuillerie, tous les matins. *PLEURESIE CHEZ LES ENFANTS. La pleure~sie primitive et isolede est rare chez les jeunes enfants; elle coexiste presque toujours avec la pneumnoinie, et n'exige d'autre traitement que celui de cette derni, ere affection. Cependant, quand la pleure'sie- existe seule, on remarque chez eux: toux," avec fi~vrc variabl-e dans son inte'nsited; point douloureux dans un des c6te~s de la poitrine -( cette douleur est difficile At reconnaltre chez les tre's-jeunes enfants; on ne s'e assure que par la press-ion extrieure, qui alors l'exaspere, et f'ait pousser des enis au jeune patient; cette pression. doit se faire, aupres du seim dans 1'espace intercostal (entre les deux c6tes situe's au-dessouis; elle doit Otre 1d'gere on se faire, graduellement); le bruit respiratoire est obscurci; la percussion donne de la matite' qui s'accroi1 en espace dans la merne proportion que les progre's de I1I panchement; lorsqu,ýý ce dernier est consAde'rable, ii y a bornbement.ou voussure de tout le colte affecte de.1a poitrine; la respiration de l'enfant est presque devenue -- 467 - impossible, et elie est excessivement p recipit'e;: ii y a de 1'anxidted; la face est p~le et comme ratatine'e; la prostration est extre~me, et le pouls ne se fait presque plus sentir. Dans, ce cas'seulement, voici le traitement recommand6 par M. le docteur Teste: Phosphorus, 42me dilution, 6 globules. ]Eau, 90 gramnmes. Une cuillerde "a caf6, de dix en dix minutes, pendant toute la matinde, et donner dans l'apr~s midi: Spongia tosta, 5Ome dilution, 6 globules. ]Eaun, 90 grammes. Une cuillerde 'a caf, de demi-heure en derni-heure. P. S. 11 est bien entendu que si les symptornes s'arnendent (deviennent meilleurs), on reculera L'intervalle des doses dans la mdine proportion. L'antidote de Spongia. est le Cainp/we. Chez irs enfants (lebiles, inaladifs, rnaigres, pa'des, souffreteux let tres-irri tables, on donnera comime md6dicameut complidmentaire, apre~s lusage de Spongia: An'senfcin alb~um, 5Ome dilution, It globules. Ean, 60 gramnmes. Une cuillerde ih caf6, tous les matins. PLEURESLE CHRONIQUE. La doulour et 'la fie~vre manquent gedneralement; on ne conslate qu'une augmentation de volume de la poitrile, qui se produit aux depens, de son diain etre transversal; ii y a de l'oppression et de l' essouflernent, pie jles moindres mouvements augmentent,; le malade a une petite toux s~clie; ii no peut se coucher quo sur le dos, ou su'r le co'L6 aft'ecte, le de'cubitus sur le c6td' sain dtant impossible pour liii, hi momns que cc ne soit quo Ipendanlt quclIques miinutes seplineent. Si la pleure'sic so he ic une dia~these LuberculeuLse, ii y - 4168 - a arnaigrissemfent, fie'vre hectique (pu fie~vre continue, qui augmente le soir et peut reve'tir plusieurs types); sueurs pendant le sommeil, et diarrbede colliquative (qui fait, pour ainsi dire, fondre le malade.) P. S. Pour le traitement dela. pieure'sie chroniq'ue,it est de touto nedcessitd' de consulter un md'decin homoeopathe; on pourra, cependan-L ordonner provisoirement 10 meddicament suivant: Spongia toata,. 5Ome dilution, 7 0~obules. ]Eaun, 420 gramnmes, Une cuiller~e', tous, les matins et tous les soirs. DE LA MENINGIITE CEREBRALE SIMPLE& Le mot Me'ningite sert "a designer 1'inflammation de l'arachnoide (semblable 'a dela. toile d'araigne'e), et do la pie-mire, deux des membranes los plus internes qui enveloppent le c~erveau. SYMPTOU~ES. Elle pout dedhuter brusquement, mais le plus son.vent 505 avant-coureurs sont: malaise geDndral, lourdeur do la tedte, vertiges, absence d'idedes et difficulte' A los coordonner; edpistaxis; au bout d'un temps qui pout etre do quelques houres, ou. do quclques jours, survient la pe'riode d'agitation et d'effervosconce qui suit: Cdphalalgrie ( mal de te~to) atroco; insomnie, agitation, fle'vre intense; souvont 'vomissomonts ot constipation; ]a doulour de te'te est lancinante, sourde on obtuse; le mouvoment, la 1nmie~re, le bruit, en augmentent l'intensite'; elle occupe, ou le front, on. le sinciput (sommet do, la te'te), on 1'occiput (derrie~re de ]a tte" e) I s'y joint bient6t doe1'agitation et un dedlire 1~ 69 -furieux, qui exige qu'on lie le malade, ou un dilire calme, qui consiste en un marmottement continuel de mots sans suite; ce dedire est presque constant, et il s'y joint des soubresauts dans les tendons, du tremblement des bras et des mains, des mouvements convulsifs, du strabisme (ce qu'on appelle vulgairement loucher); puis, par intervalles, un sommeil c6mateux (profond); au bout de quelques jours, arrive une nouvelle piriode dite colapsus (ou chute), qUi presente les sympt6mes suivants, savoir: Au d6lire precedent succede un assoupissement, dont on peut au debut tirer un pen le malade par des questions plusieurs fois rep6tees, on en le secouant, mais qui finit ensuite par devenir permanent; viennent ensuite des paralysies partielles, passagbres ou permanentes, qui alternent avec contracture ou des mouvements convulsifs; les selles sont involontaires, et l'on observe assez souvent une abolition complete de la s'cr tion urinaire; la sensibilit6 semble 6teinte; la face est pale, et son expression est h6b't6e; le moribond semble insensible A tout ce qui 1'environne; on dirait qu'iI ne voit et n'entend rien; le pouls devient fr6 -quent, irr6gulier, ou lent; la respiration precipit~e, stertoreuse et difficile; la chaleur vitale diminue, et la mort s'empare du malade. La durde de cette maladie est de sept, quatorze ou vingt-trois jours. Les causes les plus probables sont: les contusions ou blessures du crAne, 1'insolation (coup de soleil), I'abus des boissons alcooliques (surtout I'absynthe), et de violentes emotions morales. Les maladies dans lesquelles cette affection peut survenir aussi, sont: la pneumonie, la peritonite, le rhumatisme articulaire, et surtout 1'drysipble do la face; la phthisic pulmonaire pout y predisposer aussi. - 470 - TRAITEMENT. Les nedicaments propres 'a combattre cette redoutable af'fection, sont: Belladonna, Agaricus muscarius, Opium, Bryonia, Rhus toxicodendron. Le m~dicament de fonid, celui auquel on doit donner de prime-abord la pretfitrence, est Belladonna, que l'on prescrira ainsi: Belladonna, 6meon 492me dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. Une cuillerie'e " cafit (pour les enfants), on. une demi-cuiller'e 'a b'onche ('pour les adultes), d'heure en heure, ou de deux en deux' heures (selon la violence et la permanence des symptitmes.) Si Belladonna ne produit pas l'effet desire', on lui substituera le medicament suivant, mais on le donnera seulemnent pendant un jour on deux jours au plus, pour revenir ensuite it lcmploi de Belladonna, comme nons venons de la proserire. Donnez donc pendant do-uze on vingt-quatre liceures, savoir Agaricus musearius, 6,e oU 492me dilution, 7 globules. ]Eau,4920 grammes. Le donner aux metmes doses que Belladonna, et faire reprendre cette derniitre an bout de douze on. vingt-quatre heures. Si Iamrnningite provenait d'un coup, d'une blessure ou d'une chute suir la etee, on donnerait.4rnica pendant lc jour, et Belladonna pendant Ia nuit, comme suit: Arnica montana, 492m dilution, 7 globules. Fan,4920 grammes. Une cuiller~e'eitaccAfion une demi-cuillerite it bouche (scion a'ige), toutes les heures, pendant Ie jour. Belladonna se donnera comme cule vient d'e'trc de'jit prscrite, pendant Ia nuit. Si la rn~ningite provlenait d'insotation (ou coup do solcil) - 471 - on alternera Rhus toxicodendron et Belladonna, Rhus Ic jour et Belladonna la nuit. (Comme Belladonna se donne cornme nious l'avons de'jii" recommand6 plus haut, au commencement du traitement, nous ne donnerons ici que la formiule de Ritus. lilies toxicodendron, i2re dilution, 7 lobules. Eau,420 grammes. Une cuillere'e h caf6 ou une demi-cuilleri~e i bouche, selon a'ge, d'heur e en heure pendant le jour, et donner Belladonna la nuit. Si le inalade' tombait dans le colrna (ou profond assoupissement), on donnerait cette seule prescription Opium, 6ma ou 12m~e dilution, 7 globtiles. 90 granmmes. Une de3mi-cuillerie', d'heure en heure, juiqu'h cessation du c6ma. 'Si, pendant le jour, le snalade avait un air h~betA * que ses r~ponses soicat lente.;, qau'il y eli~t des soubresauts dans les tendons, qu'enfin ii y eiit des sympto~mes typhoiques semblables h~ ceux di'crits dans. la deuxi~me pe'rio~de de Ia. fieiwre typhoide, oiidonnera: Bryonia, 42me dilution, 7 globules. ]Eau,420 grammes. Une cuillerie ii" bouche, de deux en deux heures. pendant le jour, et Belladonna pendant Ia nuit, cornme della d'*" eti6 prescrite. 11 faut le calrne le plus profond dans Ia chambre du malade, une demi-obscuriti, et un air frais (sans e'tre froid.) - 472 - DE L'ENCEPHALITE, inflammation de 1'encephale, appelM vulgairement cerveats. Les sympt6mes de l'Encdphalite sont, h peu, de choses, pres, ceux de- la me'ningite. Ainsi ii y a: pesanteur de telte, vertiges et e'blouissements, bourdonnements d'oreilles, agitation, insomnie ou somnolence, crampes, picottements on roideur dans les membres; puis, d' lire, ou demi-co'ma; yeux rouges; le bras et la jambe d'un des co'tes du corps eprouvent de la. raideur et de la contracture (impossibilite' d'allonger ou de ployer le m-embre); il y a trismus (serrement convulsif des mAchoires); perte de la sensibilite', tressaillemnents convulsifs, paralysie plus ou moins comple'te; puis, co'ma, de'glutition de plus en plus difficile, et mort. TRAlTEMENT. Le me'me que celni de la me'ningite, en se gruidant igale.. ment sur les causes qui ont pu occasionner la maladie. ( Voyez rn~ningite.) DU CORY.ZA, vadgairernent dii Rhume de cerveau, Enchifrenement,. etc. Cette maladie n'est autre que l'inflammation de la membrane muqueuse qui recouvre les fosses nasales, (tout l'inte'ricur duii ez. ) be Coryza pelt se presenter ht l'etat simple, ou se compliquer d'ulceration; dans ce dernier cas, ii prend Ic nom d'OZ~ene (sentir mauvais.) Les sympto'incs du coryza simple, ou rhumic de cer -.475 - veau, etant ge~neralement connus, nous nous abstiendrons de les de~crire; nous nous bornerons A de'tailler le traitement h suivre, selon les diverses formes so"us lesquelles il peut se predsenter. TRAITEMENT. Au de'hut du rhume de cerveau, Iorsqu'iI y a enchifre'nement, yeux rouges, mal de t~Le, peau chaude, on donnera: Aconitum, 42"" dilution, 7 globules'. ]Eau,) 90 grammres. Une cuiller~e i " caf6, de deux en deux heures. Si le nez est obstrue' (bouche), surtout la nuit, avec se'cheresse du nez, narines gonfle'es, bouche se~che, yeux pleins de larmes, mouchement de quelques filaments de sang, et qu'Aconitum fiat rest6 sans effet contre cet 6tat, on donnera: Ammnonium carbonicum, 5Ome dilution, 6 globules. Eau 90 grammnes. Une cuiller~e 'a cafi6, de deux en deux heures. Si, avec 1'obturation du nez, ii y a: 6coulement abondant de mucosit~s se'reuses (commne de 1'eau) et corrosives, briuilement dans les narines avec excoriation de leurs bords, insomnie, mal de te'Le, amidioration de cet k~at par la chaleur, on donnera:I Ai'senicum album, 12"" dilution, 6 globules. Ea U, 90 grammes. Une cuiller~e ih caf6, de deux en deux heur es. Si Arscezicurn ne suffisait pas pour gu~rir, on donnerait Ipeca, cornie suit: Ipeca, 12me dilution, 7 globules. Eau 90 gramnnics. Une cuiller~e, de trois en trois hieures. 11 convient dlans le cas ois Arsenicum ne suffit pas, et surtout quand ii y a faiblesse assez grande, avec perte d'app~tit, di'goisL, nausees, vomnissements. -474k SiI l malade 6prouve: 6ernuement tr~s frequent, avec kcoulement abondant de mucositds, s~reuses, rougeur, excoriation et gonflement du nez, soif vive, chaleur ou! frissons, douleur dans les membres, et que le froid ou Ia chaleur augmentent les souifrances, on prescrira.: llircurins vivns, 12m dilution, 7 globules. IEa u ) 90 gramnmes. Une cuillerde i caf6, de deux en deux heures. Ce mddicarnent s'applique avec succe's a presque tous les cas de coryza simple. Si Ie coryza se produit apre's avoir e'te inouuild par la pinie, ou quiun brouillard humide liii ait donne' naissance, on presc~rira: Pulsatilla,, I~me dilution, 7 globules. ]Eau,7 90 grammes. Une cuillerde i caf6, de deux en deux heures. Ce mddicament convient aussi quand ii y a perte dui gou~t et de I'odorat; qu'il s'doule une matiere jaun~tre et dpaisse des narines, ou qu'il y a tdte lourde,.e'tourdissement, obturation du ncz, aggrav~e'e "aa chaleur de la. chambre et ama'lior~c' au grand air; frissons, absence de soif, hurneur melancolique ou pleureuse. Si le rhume de cerveau est sec, avec obturation dui nez (nez bouch'), ou s'il est fluent (s'il coule) le inatin, et sec le soir ou. Ia nuit, avec pesanteur au front et mal de Lete; courbature dans les menibres, humeur col~rique, se&eheresse de ]a bouche et de la poitrine, constipation et selles difficiles et dures,, on donnera. au malade: Nuix -vmica, l2meO dilution, 6 globules. ]Eaun, 90 grammes. Une cuiller~e ia caf6, de detix en deux hure(;. Si Nux voinica n'am~Iiore pas l'tat au bout de vingt-quatre heures, on prescrira. alors,: Lachesis, 50we dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuilleree a caf, de deux en deux heures. - 475; - Si le rhurne de cerveau provient d'un refroidissement par suite d'tin courant d'air, Oil par suite de s'edtre expos6 ý l'ombre en ayatAris-chaud, et mAm nor a suite de la brusque suppression d'une transpiration abondante, on prendra: Dulcammara, 42m dilution, 7 globules. Eau, 90 grammes. Une cuuilerie iih bouche, de quatre en quatre heures. Si le rhurne de cerveau. produisait de l'agitation ou. du dd'ire ( chez les enfants ), que la face soit enflee et rouge avec yeux brillants, on donnerait: Belladonna, P2me- dilution, 6 globules. Eau 190 grammes. Une cuiller~e' h caf6, de quatre en quatre heures. Le Coryza qui se rnanifeste chez les enfants 4 la mainelle, se combat par Nux vornica s'il y a constipation, ou par Samnbucus fligra, si quelques cuillcre'es 'a cafi6 de Nux vomica, n 'arulnent pas la, cessation de cette obturation. du nez. Si, chez ces jeunes enfants, l'obturation dui nez est en outre accompagn~e de 1'coulement d'une eau claire par les narines, ou leur donnera. Chamomilla on Dulcamara, si le grand air aggrave cet e'tat. Prescription pour les enfants. S'il y a constipation, avec obturation dui nez: Nux voniica, l2me dilution, It globules. Eau, 60 grammes. Une cuutller~e "a caf6, de quatre en quatre heures. Si Nux n'amie'ne pas de l'am~lioration "a la fin de ia journeou. au. bout de la prise de quatre cuillere~es hi caf6 de cc me'dicament, on donnera: Sambucus nigra, 10re dilution, 4 globules, Eau 1 60 gramnmes. Une cuullerde "a caf6, de quatre en quatre heures. Si l'obturation dui nez est accompagn~e de 1'ieoulemcnt -476 par les narines d'un mucus semblabie ia de l'eau claire, on prescrira: Channomilla, 6'e dilution, It globules. Eau, 60 grammes. Une cuiller~e e " caf6, de quatre en quatre heures. Si l'obturation dui nez et I'couleinent de cc mucus augmentent en portant leinfant au. grand air, ce sera Dulcamara qu'iI faudra donner ainsi: Dulcaunara, 12me~ dilution, It globules. Eau, 60 grammes. Une cuilleri~e 'a caf-6, de quatre en quatre heures. Si ]a face devenait rouge et tumefiee, qu.'il y eist dui delire, on donnerait Belladonna de la manie'rc qui suit: Belladonna, l2me dilution, 6 globules. E au,ý 90 grammes. Une cuillerde 'a caf6, de quatre en quatre heures. On peat aussi en7duire de suif lc nez des enfants; c'est une mrnthode empirique qui souvent r~ussit. AVIS ESSEN~TIEL. Si lc rhume de cerveau. amenait chez un enfant h lin mamelle uric obturation du nez qui l'empdchht de respirer libreruent, ii serait de toute rnicessit6 de cesser de lui donner le sein, pour lui faire prendre le lait dans une petite cuiller "a caf6, Si 1'on ne veut pas lc voir tomber dans le deiperissement; comme lc bout du mamelon remplit exactement la bouche de lFenfarit, et qu'il est obl*g de faire le vide au. moyen d'une succion continuelle pour obtenir le lait qui est sa nourriture; 1'obturation complke des narines, causi~e par le boursoufflemerit de la muqucuse nasaic, qui est lc rdsultat du rhume de ccrveau, l'empe~che d'op6rer cette succion du lait, sous peine (1 urc suffocation certaine; et en adme'ttant qu'cllc pitt se faire quciquc peu, la quantiL6 de lait amcn~c par cc moyen dans la bouche de I'enfant 6tant irisuffisante pour lc nourrir, ii en r~suIle un d~p~risscnient rapide qui met sa vie en peril, - 177 - tant par cause d'insuflisance de nourriture que par danger de suffocation; oi l li donnera donc le lait, au moyen d'une cuiller 'a caF6. Si le coryza. devenait ou. d'ait dej'a passe 'a hitat clzronique, on prescrirait Silicca, 50me dilution, 6 globules. EauI 90 grammes. Une cuillerde, tous les matins. Si Silicea ne remplit pas le but qu'on -s'd'tait propose', on prendra Graphites 'a la mehne dilution et de la meome mani~re que Silicea. CORYZA AVEC ULCERATION, OU OZENE. SYMPTOMES. Enchifr~nement continuel; gd'ne, et queiquefois douleur dans les narines; ces dernie~res, sont remplies par des croiites; lorsqa'on les arrache, ii s'dcotile alors on du sang ou dui pus; le malade mouche une humour ou mucus jaune, -vert, ou semblable At du pus, et ord~inairement e'pais; queiquefois cette humeur ou cc mucus est ichoreux, fdtide, et F'air expire' des fosses'nasates a une odeur de fromage pourri, de cadavre en putr~faction, oil de punaise dcrasge. Si 1'ulcdration se communique aux os et aux, cartilages dui nez, le nez s'enfle, devi-ent violace', et la pression sur cc point fait entendre de la cr6'pitation, ce qui annonce une destruction des os qui se dedtachenL, et qui, en se mouchant, s'dcehappent par 1'ouverture des fosses, nasales, on bien par celle d'un ulc~re qui s'ouvre au voisinage des parties frappees de' 'necrose on d'ulce'ration; alors le nez se dedforme, s'affaisse, et donne "a la face une physi'onomie ridicule ou nignoble. 42 - 478 - TRALTEMENT. Q natre m~dicarnents m'ont seuls re'ussi dans deux cas d'Ozene; cc sont:Aurum foliatuin, Alercurius vivus, Calcarea carbonica et Sulfur. On commencera par donner: Aurum foliatum, S0me dilution, 6 globules. Eau 90 grammes. Une cuillerbe, tous les matins. On continuera cc mbdicament tant qu'il fera dii bien; souvent ii peut suffire hlu i seul, pour procurer la. gubriso'n. L'antidote de Aurum est la Belladonne ou Ie China. Si l'amblioration produite par lui s'arrebte, on prescrira lMercurius vivus, 50e dilution, 6 globules. Eaun1 90 grammes. Une cuilleree, tons les matins. Des que Alercurius n'ame'nera plus d'am~lioration, on: doninera: Calcarca carbonica, Some dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Sulfur, 50m" dilation, 6 globules. Eaun, 90 grammnes. Alterner ces deux mbdicaments, "a la dose d'une cuiller~e, tous les matins. On pourra reprendre cc traitement 'i a la.40me dilution, si cette s~rie de la 50m" ne suffit pas pour ope'rcr la gue&. rison. - 479 - DE L'OTITE, vuigctiremnent inflcammcation de 1l'9oreitle, douieairs d'oreille. Elle. peut eltre ext~erne ou interne, aigue ou. chronique. OTVE ALGUE ET EXTERNE. SYMPT6MES. 'Rougeur du conduit auditif, avec chaleur et prurit (demangeaison); e ancements qui semblent s'irradier dans tout le cerveau., et.cephalalgie; bourdonneinents ou bruits divers dans les oreilles, ou dans l'oreille aff-ectee seulement; surdild permanente ou avec intermittence ( cessant par intervalles.) Si l'otite, augmente d'intensite, le conduit auditif '(tuyau de l'oreille) est le' siege d'une chaleur briuilante; des M'ancements de'chirants et redite'res s'y font sentir; puis survient un 6coulei-nent d'une humeur se'ro-punulente, qui peut persister pendant fort longtemps. Si l'inflammation prend un caractire phiegmnoneux (si elle se propage au tissu cellulaire), le malade ressentealors des douleurs lancinantes et atroces; le chaud, le froid, lFaction dui manger, et en gedn~rat, tout mouvement quelconque, les exaspe~re; it y a surdite I)lus ou moins comple~te, ou. bien sifflements, bourdonnements et bruits divers "dans les orcilles; la fiw're est intense, ainsi que la ce'phalalgie, qui peut dire gdndxrale on partielle; quelquefois, lorsque la douleur d'oreille lest vive, et qu'elle survient chez des individus nerveux et irritables ou. chez les enfants, cule peut amener un de'lire plus ou momns violent. Enfin, au. bout d'un temps plus ou momns variableI - 184 P. S. Tre~s souvent 1'angine (ou mal do gorge) s'accompagne d'une douleur d'oreille assez intense; inais cette esp~ce d'otite ne reclame nul autre traitemnent que celui de 1'angine melme, avec laquelle elle disparait. TBAITEMENT. Les m~dicaments les plus en usages contre Votite sont Belladonna, Dulcarnara, Hepar sulfur, lHercurius vivws, Nux vornica,. Pulsatilla, Sulfur et Silicea.. Contre Yotite aigu6 et externe, on prescrira: Pelsatilla, 42,"' dilution, 7 globules. Eau,' 420 grammes. iUne cuiller~e "a caf6, d'heure en heure. Si Pulsatilla ne produisait pas d'amnilioration, on donnerait Melcrurius vivus,.42me dilution, 7 globules. Eau, 120 grammes. Une cuillere'e "a caf, d'heure en heure. Si un refroidissement 6tait la' cause de l'otite, on prescrirait: Dulcainara, Il5,ne dilution, 7 globules. Eau, 420 grammnes. Meircuries vivus, 42me dilution, 7 globules. Eaun, 420 grammes. Alterner ces deux mi~dicaments, (un jour Vaun, un jour 1'autre), ala. dose d'une cuiller~e, toutes, les quatre heures. Si 1'otite amenait pendant la nuit, ou le de'lire, on. des. convul 'sions, ou une grande agitation, on donnerait: Pendant le jourI Pulsatilia, IV"' dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. Une cuiller~e Ih caf6, d'heure en heure. Et pendant la nuit (hini mos que l'itat du malade tie le r6 -clamait de suite): Belladonna, 12me dilution, 7 globules. Eaun 4 20 grammnes. Une cuillerl~e 'a caf6, de dccx en deux hcures. Si ['orcille 6tait tum~fil~e h YJintcricur, et qlu'il y ci~t in -182 - flarnimaiion phiegmnoncuse, avec formation, de pus, on donneraiL: Hepar sulfur, 5Ome dilution, 6 globules. Fan, 90 gramnmes. Une cuillerde, de quatre en quatre heures. Si, qucique temps apr~s la gue'rison de 1'otite aigue, i'dcoulernent du pus persistait encore, et que le malade ressentit dans I'oreille' un prurit incommode, on lui ferait prendre: Snifarls, 5Ome dilution, 6 globules. Fau, 90 granmmes. UDe cuillerde, niatin et sowr. Si, au bout de sept 'a huit jours, Sulfur n'arenait pas la cessation de l'coulement, on donnerait Silicca, 50O'~ dilution, 7 globules. Fan, 420.granunes. Une cuillerde, matin et soir. Si le sujet prdsentait des indices de scrofule, et. que la se'cre'tion purulente n'ait subi aucune amdlioration sous Finfluence des mddicamnents de'sigads plus hauL, on lui ferait prendre: Snlf"ir, 50'a dilution, 7 globules. Fan, 420 gramnmes. Calcarca car~bonica, 50"' dilution, 7 globules. Fan, 420 grammes. Alterner ces deux niddicaments (un, jour ]'un, un jo~ur l'autre), iila dose d'une. cuillerde h bouche, matin et soir.4 TRAITEMENT DE L'OTORRHEE PURULENTE. On ouvrira le traitement par la prescripti~on suivante: Pnlsailia,42me OU 50me dilution,7gobes ( sclon l'anciennet6 de 1'affection.) Fanu 420. gramnmes. Sulfur, 30Tne dilution, 7 globules. Ean,1 420 grammes. Alterner ces deux mddicamenks (un jour l'un, un jour -483 - l'autre),'a Ia. dose d'un e cuillerde' a bouch'e, matin et soir. Si Pulsatilla et Sulfur n'amn~nent pas une ame~lioration bien, marqude au bout d'une semaine de leur emploi,-on les cessera pour donner: Iffercuirius vivus, I 2me ou 30m" d-ilu tion, 7 globules. Eaun, 420 grammes. Hepai' sulfur, 50,ne dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. A prendre aux mdmes doses et de Ia medme manilere que Pulsatilla et Sulfur. P. S. It arrive quelquefois qu'unc infl'ammation de 1'oreille a pour cause une irritation produite et entretenue par un tampon de ce'rumen durci, qui, par son contact contre Ia membrane du tympan, y ddveloppe une irritation. per~manente, surtout quand par suite d'une alteration des bulbes pilif~tres, un. amas de poils ddtache's se trouvent comme p' tris et feutrds avec ledit ce'rumien. 11 saffit, dans ce cas, qu'on reconnaitra toujours, 'a1'aide d'un speculum oni, d'extraire Ia mati~tre se'bace'e durcie, qui entretient Ia maladie et cause une surdite' plus ou momns complkte; pour cela, on ramolliera, Iec crunien au rnoycn d'injections, faites, avec 1'huile d'amandes douces, ou me~me tout simplement avec de l'eau ti~tde, et, on aidera. 'a sa sortie dts, que sa masse de'lay~e permettra de Ia fractionner en plusieurs parties) qu'on extraira. partiellement. Si, dan 's 1'otorrhede purulente, it se prlesentait dans Ie pus qui s'6coule des fragments osseux ou cartilagineux, qui fissent, augurer une canie des osselcts, ou de toute autre partie solide de 1'oreille interne, on prescrirait d'abord: Auruni foliatum, l2me dilution, 7 globules. Eau,-)420 grammes. Une cuillereec, matin et soir. Si,' apre's quinze jours, d'usage de ce ml~dicainent, Ia canie n'avait pas c~dI6, ou du momns n'avait pas diiininu6, cc qu'on reconnaitrait en examinant minutieusement Ie contcnu de Ia se'dretion purulente de 1'orcillc, on donnera: - '184 -SIlicea, 50me dilution, 7 globules. ]Eau,-)20 grammes. Une cuillere'e, matin et soir. On pour~ra, si 1'on vent, pousser dans l'oreille. anurnoyen d'une seringue de verre neuf, des i~njections, d'une solution dn mdme niddicaiuent pris alors 'a l'inte'rieur. Ce mode de traitement a4ecdle're la gne'rison: ainsi, si 1'on prend Aurum ~ý l'int~rieur, on l'adrninistrera aussi en injections matin et soir; Si IPon JPrend Silicea, on injectera aussi Silicca. La formule pour l'eniploi externe on pour l'ernploi interne, est la me'me. DE LA CYSTITE. La Cystite est I'inflammation de la vessie; elle peut 'trc aigia5 ou chronique. SYMPTOMES. Douleur plus on momns vive dains le bas-ventre, que la pression, les Inouvements, et surtout les efforts pour aller;! la selle exaspe'rent; le bas-ventre est tendu, et ]a vessie y forme souvent une boule saillante plus ou momns volurnineuse; le besoin d'uriner est frequent, et le malade, apr~s des efforts inouis et des douleurs intole'rables, ne rend que quelques, euiller6es on quelques gouttes d'une urine rouge ou bri~iante, trouble et sanguinolente, qui,. a son passage dans 1'uretre (canal de la vessie), produit la sensation d'un fer rouge; sonvent m~me, malgre" tous leurs efforts, et malgre' un besoin presque incessant d'uriner, ils ne penvent en expulser une seule goutte. D'autres, malades e~prouvent une demangecaison, une titillation ou un sentiment de brtilure dans le me~at (on - 185 - canal urinaire); ii s'y joint de l'anorexie (perte d'appetit), de la soif, des naus~es on des vomissements; de la constipation, de la fievre et un 6tat de malaise ind~finissable. Dans des cas graves, lorsque, par suite de l'inflammation, le boursoufflement ou 1'6paississement des tissus de la vessie oblit "re (bouche) tellement l'orifice de l'un, ou meme des deux uret~res, que l'rine, ne pouvant plus arriver dans la vessie, s'accumule dans les ureteres, les bassinets et les calices (parties anatomiques des reins), alors, les sympt6mes prennent une gravitd effrayante; la fievre redouble; le delire et la prostration surviennent; les selles et les sueurs du malade exhalent une odeur d'nrine, et la mort s'ensuit. Ces accidents peuvent se presenter aussi quand l'urine dont la vessie est pleine, ne pent plus etre excr&tee (rendue), mais leur marche est plus lente. La maladie se termine ordinairement par resolution; plus rarement par suppuration et par gangreine. II pent arriver aussi que par suite de la distention considdrable de la vessie, et le ramollissement de ses parois, ces dernieres viennent A so rompre, surtout quand ii y a impossibilite de la vider an moyen du cathe~trisme; dans ces cas, 1'urine pent s'epancher dans le peritoine et amener une peritonite aign6, on s'infiltrer dans le tissu cellulaire du bassin, et en amener la gangrene; dans l'un on 1'auLre cas, la mort est presque certaine. Quelquefois une ulceration provoquant la rupture de la vessie dans sa paroi recto-vesicale, on vesico-vaginale, l'nrine pent, dans le premier cas, s'6chapper par le rectum, et dans le second, par le vagin. - 186 -~ CYSTITE CHRONIQUE SYMPT&IES. Douleur continue, plus au momns vive, au bas-ventre ou au pe'rine'e (espace compris entre l'anus et les, parties sexuelles); envies fre'quentes d'uriner, avec dysurie (difficult6 d'uriner); urines troubles, floconneuses, on semblables Ai une, solution de gomme arabique; on hien purnlentes et glaireuses; malaise ou fievre, avec digestion difficile. Chez quelques malades, Ia cystite chronique se transforme en catarrhe -vesical. L'applicaLion oQ l'usage des preparations cantharid~es (contenant des canthalrides, on. la teinture de ce coke'opti're), peuvent occasionner aussi une cystite; mais elle est Passagere, ne dure que deux ou trois jours, et n' offre pas de danger, si le5 doses prises n'exc~dent pas celles des prescriptions ordinaires. CAUSES. La Cystite peut Utre produite par une, chute sur les reins on les fesses, une, plaie pednetrante, une contusion da bas-ventre, la retention trop longue de l'urine, l'application des sondes et leur se"Jour dans le canal; un accouchement penible, un calcul (ou pierre, grravelle); souvent aussi, 1'inflammation de l'ure~tre qui se propage ai la vessie., en est la Ica'use primitive. TRAITEMEN~T. Les mddicarnents a~ opposer "a ]a cystite 2 sont: adconitum,, Cannabis, Camphoz-a, Cantharis, Nux vornica, Pulsatilla et Digitalis. Si il y a forte fiebvre, avec soif; envie fre'quente d'uriner, - 487 - avec urine presqne nulle, sanguinolente, et donleurs vives en urinant,2 on donnera: Aconitum, l2me dilution, 7 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e'e " caf6, d'heure en heure. Si ii y a erivie pressante d'uriner, avec -douleurs bridlantes et difficulte' de le faire; retention opinia'tre de l'urine, on emission d'une urine rare., sanguinole ute, on. trouble et me'lang~e de pus, on donnera Cannabis. sativa, i12a"' dilution, 7 globules. Eau, 90 grammes.. Une euiller~e, toutes les, deux heures. Si la cystite 6tait produite par suite d'npplications ou d'abus des eantharides, on preserira Camphora, 5me dilution, 7 globules. Eau,.90 gramnmes. Une enilleree, d'henre en henre. Si ii y avait besoin irresistible d'uriner, avec impossibilite' d'y satisfaire; on bien 6mission, goutte "a goutte, d'une urine briuilante; douleurs atroces, avant et apre's 1'~mission des urines, qui arrachent des enis an malade; sensation comme si un fer rouge traversait le canal de 1'ure'tre dans toute sa Iongnenr, avec brnilement et e'lancements dans les, reins; e'rections douloureuses,) avee rougeur et gonflement des parties; 6coulement de mucosit~s sanguinolentes ou purulentes de la vessie; pissement de sang goutte "a goutte, avec bniuslemerit et violentes lancinations dans 1'urenre; urines rouges, fonc~es, purulentes, onu uines sanguinolentes contenant un 6 diment briquete' et sablonneux; agitation, inqni~tude; acciss de co1e~re on pnsillanimite". L'ensemble de ces syrnpto'mes exige alors le mddicament snivant Canthar'is, 42m" dilution, 7 globules. Eau, 120 grammes. Une cuiller~e 'a cafis, d'heure en heure. -488 -On peat alterner ce me~dicament avec Canrnabis; tin jour Fun, tn jour l'autre. L'antidote de Cantharis est le Camphre. L'antidote de Cannabis est le Camphre ott la Belladonne. On donnera Nux vornica, si le inalade e'prouvait: douleurs vives au col de la. vessie, avec envie d'uriner inutile; i'mission douloureuse des urines qui ne sortent que goutte 'a goutte, avec douleur bri'lante,. et evacuation d'urines pa'des, on rougeistres;- sortie de mucositi~s 6paisses ou menie de pus par luretre; douleurs dans les reins, avec coliques, vomissements et constipation; re'trebcissement de l'ure'tre. Ce m6 -dicanient convient surtout aux personnes adonni~es "a la boisson des spiritueux, on qni ont en outre des sympto'mes cidessus, des affections he'morrhoidales. Prescription. Nux vomlca, 5Qtne dilution, 7 globul~es. Eau,1 90 grammes. Une cuullere~e, toutes Jes quatre'heures. Si ii y avait besoin d'uriner, avec, douleur de pression stir la vessie on douleur tiraillante 'dans le bas-ventre, avec rougeur et chaleur de cette partie; urines teintes de sang, de"posant tin sediment purulent, on rouge, ou semblable "a de la g'latine; gonflement du col de la vessie, on de la. re'gion v&' sicale, avec douleur au toucher; e'lancements dans le peirin~ee et les parties, on donnerait alors: Pulsatilla, 41P"e dilution, 7 globules. Eau,9 90 grammnes. Une cuillere'e, de quatre en quatre heures. Si l'inflanimation. occupe particulie'rement le col de la yessic, avcrtention d'urine, douleur dans le bas-v-entre, druis-. sion pbnible et frdquente de quelques gouttes d'une urine rouge-brun et trouble, on prescrira: Digitalis, j5me dilution, 7 globules. E a11, 7 20 grammes. (Inc cuillcre'c, de quatre en quatre heures. 489 -Si, malgr6 la gue'rison, ii restait toujours quelques, douleurs passageres qui se fissent sentir en urinant, et que I'on craigne leur passage "a 1'daa chronique, on pourra prendre: Sulfir, 5Qmne dilution, 6 globules. Ents 90, grammes. Unc cuiller~e, matin et soir. DE LA PEBITONITE,,ou inflammnation de laidmembrane se'reuse., iommge PE'RTTOINE, qui tapisse la cavit4 de l'abdomen (ou ventre), et recouvre les organes qui y sont contenzus. Elle peut,tWe aigue- on chronique. SYMPT6MES. Douleur vive, poignante, on lancinante, dans un des points du ventre (au nombril, an bas-ventre on dans los flancs); cette douleur s'accompagne sonvent d'un violent frisson, et le moindre monvement, la moindre secousse, la moindre pression sur l'abdomen, quelqne ld~g~re qu'elle, puisse 6tre, 1'aggrave de fago~n A arracher des enis au. malade. En outre, on observe de la constipation et des vomissements, soit de matie~res aqueuses, de mncositds, on d'un liquide semblable A de la bile; la respiration du malade est courte et gende~, car les monvemnests d'inspiration augmentent sos douleurs; le ventre est quciquefois redtract6" (applati), on a l'dtat normal, mais le plus ordinairement, ii est tendn et ballonn6; ii y a chez le malade doel'agitation et de l'inqnie'tnde; le pouls est ample et fredquont, et si l'dtat s'aggrave, ii pent S490 -- offrir de 445$ a 4215 pulsations qui deviennent de plus en plus faibles et misi'rables; enfin la face se rata tine ( se ramoindrit), les vomissemen~ts se rapprochent de plus en plus, le ventre a ugmente de volume, les traits s'a1 -te~rent, les bras et les jambes se refroidissent, le pouls n 'offrc plus qu'une le"gorre ondulation irre~gulie~re et d'une fre'quence excessive, et le de~lire ou le- c6ma precede, chez quclques-uns, la mort qui arrive presque toujours sans agonie, du cinqui~me au septie'me jour. La p~ritonite peut se compliquer, sav'oir: de sympto'mes ataxiques. tels que de'lire calme ou furieux, carphologie, soubresauts des tendQns, etc. De sympt6mes adynainiques: chute. subite des forces ou prostration;- la-ngue noire et se~che; demi-sommeil presque continuel; selle's, et urines involontaires. De sympt6mes bilicux, tels que: teint jaune ou safran6, avec bouffissure de la face; bouche am~re, vomissements de bile. DIAGNOSTIC. Toutes les fois qu'un malade accusera une forte douleur du ventre, qai s'augmcntera par la pression; qu'il aura des vomissemdnts, de la fie~vre, un pouls 'fr&._ quent, petit et concentre'; une grande alteration des traits du visage;, on pourra etrc, pour ainsi dire certain qu'on a une pe'ritonite A combattre. TRAITEMENT. D'apre's ]a plupart des midecins, le medicament principal. i~adrainistrer au debut dii mal, est Aconituin; ii suffit le plus souvent sinon "a la guwirison, mais du nioins "a enraver compIlkernent le mal. En voici la formule: Acomiituif, 1~2m" dilution, 8 globules. EauI 20 grammes. - 491 - Une cuiller~e' h caf6, de deux en deux heures, jusqu'a' cessation. de la fie~vre. Mais une me~dication qui offre encore plus d'avantages pour combattre la maladie, est l'association. de la Bryone a l'Aconit; ainsi, de's le debut, on prescrira: Aconituni, 42m' dilution, 8 globules. Eaun, 420 grammes. Bryonia, 42me dilution, 8 globules. Eaun, 420 gramnmes. Alterner ces deux mnidicaments ( une fois de lFun, une fois de l'autre ), 'a Ia dose d'une cuiller~e i caf6, de deux. en deux heures., Si Ia pe'ritonite se coinpliquait de d~lre., on prescrirait: Acontituni, 4.2m" dilution,- 8 globules. Eaun 420 grammes.,Belladonna, 12me dilution, 7 globules. Ream,420 grammes. Alterner ces deux m~dicaments 'a la dose d'une cuiller~e'e " caf6, de deux en de 'ux. heures, pendant vingt-quatre heures; pUis, si le ddlire n'avait pas cesse, on donnerait au rualade: Bryonia, lrne dilution, 7 globules. Eaun1 90 gramnmes. Belladonna, 42nLe dilution, 7 globules. Earn, 90 grammes. Donner ces deux m~dicaments 'a Ia dose d'une' cuillerde ' caf6, de deux, en. deux heures, savoir: Br-yonia le jour, et Belladonna la nuit. Cette prescription se donnera aussi, si ]a pdritonite re Vetait Ia forme typhoique ou ataxique. Si la piwitonite 6tait di~gage'e de tout syitme c~redbral, soit prirnitivement, soiL "a Ia suite du traitement de'jh 'd~sigrn6 dans ce cas, et qu'elle reve"tit la forme bilicuse, ou bien, qu'il y eiut douleurs vives et atroces dans le ventre, avec sensibiitM excessive au plus le'ger contact; dpancliernent dans Ia cavite' pe'iitone'ale; soif ardente, que rien Ine peut 6teindre; - 192~t~nesme et selles sanguinolentes; sucur abondante; urines troubles et infectes; face alt~ri~e et jaune; plaintes continuelles, avec aggravation de tous les syrnptomes, pendant la nuit; dans cas, on prescrira: Ilercurhis vivus, 42m,5 dilution,.7 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuiIler~e'e cafe,, de dcux en deux heures. Si la p~ritonite se cornpliquait de syrupto'mes adiyna-miques, on prescrirait ithus toxicodendron, 42me dilution, 7 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e ih caf6, de deux en deux heures. On donnera pour boksson de 1'eau sucre'e tii'de au malade, et on le tiendra "a Ia dikfe. Nous n'avons point parWe' ici de la W~rite, ou inflamrnationi de la matrice; cette rualadie particulie~re aux femnmes,, e~igc le toucher vaginal et anal, ce quc n 'os lecteurs ne san.raient faire pour la plupart. 11 faudra, donc laisser 'a un 6.deemn le soin de traiter cette maladie; nous dirons, senlenient que, dans la rnktrite puerpe'rale (inaladie qui atteint les femnmes en couches on. nouvellement accouchees), les premiers me'dicaments 'a donner, en attendant I'arrivi~e du medecin (en adniettant que l'on fiAt fixe' sur la. naladie ), sont: Belladonna, 42me dilution, 7 globules. Eau, 90 gramnmes. nriearciris solubilis on. vivus, 42me dilution,. 7 globules. Eau, 90 granmmes. Alterner ces deux m~dicaments (une fois de l'un., une fois de l'autre), "a Ia dose d'une cuillerde'e ' caf6, de trois en trois heures, et, pendant cc tenmps, faire appeler un m~decin. - 195 - PERITONITE CHRONIQUE. Douleurs sourdes et profondes dans le ventre, ou vives et incisives, apparaissant A des intervalles plus ou moins dloignds, et durant quelquefois de un a quatre jours; 'digestions pdnibles; constipation alternant avec la diarrhbe; tension continuelle et rdnitence (duretd) du ventre, qui est douloureux h la pression, avec panchement plus ou moins considerable de serositd; chute des forces et maigreur excessive du malade; diarrhde composee d'aliments non digdres; vomissements d'une teinte verdhtre, se reproduisant A des epoques plus ou moins dloigndes; fievre lente, surtout le soir. Dans cette maladie, dont la durde peut se prolonger de quelques mois a un ou deux ans, la mort arrive par suite de consomption, de pneumonie, ou de perforation intestinale. TRAITEMENT. On peut opposer 'a cette maladie excessivement grave et difficile i guerir, savoir: Calcarea carbonica et China alternis "a de longs intervalles, comme suit: Calcarea carbonica, 100me dilution, 5 globules. Sucre de lait purifi5, plein un cure-oreilles. Faites dissoudre dans une cuillere'e "a bouche d'eau, et donnez le tout au malade le matin, a jeun. La mime dose se donnera le lendemain matin qui suit la prise de la premieire dose, et quatre jours apreis on donnera: China, 100.e dilution, 5 globules. Sucre de Init purifi6, plein un cure-oreilles. Faites dissoudre le tout dans une cuillerde d'eau, et faites prendre le tout au malade, le matin, a jeun; renouveler la meme dose le lendemain matin, et quatre jours apreis redonner Calcarea, comme iJ est prescrit; puis, quatre jours apres, China, de la meme maniere. 43 - 494 -Oa alternera airisi ces deux m~dicaments Lous les quatre jours, tant que le besoin 1'exigera. Si 1'ame'1ioration n'arrive pas au. bout d'um mois, voir un xnidecin. DE L'INFLAMMIATION PHLEGMONEUSE DU TISSU CELLULAIRE. Cette inflammation comprend, savoir: les Abces-, le Furoncle on. Clou, 1'Antrax, le Panaris, et 1'Orgelet. Avant d'entrer en matie~re, it est bon de dire que1'inflammation phieg-moneuse du tissu cellulaire est caracte'rise'e par une tume faction par faiternent limtitee (phiegmon circonscrit), ou treis-9tendue (phiegmon diffus); it y a en outre: tension douloureuse de la. peau.; chaleur, douleur, et rougeur qui disparailt momentane'ment sous la pression dui doigt; biento't la douleur augmente dWintensitd'; chaque pulsation du pouls l'aggrrave (ce qui fait qu'on l'a de'signe'e sous le nom de palsative) elle devient ensuite lancinante, puis, douze ou vingt-. quatre heures apre~s, elle s'appaise; alors le sommet de la tumeur prend- une teinte blancbh~ire, la peau arnincie s'entr'ouvre, et donne issue A u-ne quantit6 de pus, qui vanie selon e'~tendue de la maladie. La terminaison la plus ordinair'e dn phk~gmon se fait par resolution ou. par suppuration; plus rarement it se termine par gangre~ne. Le phiegmon sous-cutang ou super ficiel n'est pas une grave affection; iitnWest At redouter qu'en raison -des parties qui en sont le sie~ge; le phiegmon pro fond, situed dans les muscles profonds ou dans les tissus apone'vrotiques, est infiniment plus hi redonter. Le phlegmfon diffus est toujours une grave affection, - 195 - en raison de la rapidit6 avec laquelle it envahit le tissu cellulaire, et la faciliti avec laquelle ii le nortifle, ainsi que la peau. Ce phiegmon, design6 sous le nom vague d'grysipele phiegmoneux, peut envahir tout un meinbre, en faire un vaste re~servoir de pus, y operer la destruction des muscles, des tendons et des aponevroses, le ddcollement du perioste des os et la gangrene. La mort arrive alors rapidement, soit par suite d'une resorption purulente, d'une diarrhee colliquative, d'abces metastatiques au poumon ou au foie, de gangrrene, d'hemorrhagie causie par la destruction de vaisseaux sphacehes ou d'dpuisement. DES ABCES. L'Abcds n'est qu'un epanchement purulent, forme dans une cavite contre nature. On en connait quatre varietes, savoir: L'Abcees chaud ou phlegmoneux - si 1'abces succ~de A une inflammation aigue". Abce's froid ou synp.trnatique: s'il est survenu sans travail inflammatoire, ou s'il a succede h une intamnation chronique. Abces par congestion: si sa cause provient d'une le'sion des os, et qu'il soit situ loin de L'organe ou de l'os 16s6, qui lui a donnD naissance, et qui 1'entretient. Abces metastatiques: ceux qui se developpent dans les organes internes,ha la suite de l'infection ou risorption purulente causie par de vasLes plaies ou phieginons gorges de pus. Nous ne donnerons que la description et le traitement des trois premieres esp~ces d'abcees. - 496 - ABCftS CHAUDS OU PHLEGAIONEUX. Ces abces succe~dent toujours "a une vive inflammation, dans laquelle, comme dans le phlegrnon, on ob-serve de la tume~faction, de la. chaleur, de la rougeur et de la douleur dans la pantic affec~tee; le malade, au debut, e6prouve des frissons, de la fie~vre, de L'agitation et une soif plus ou momns vive; leur pus est e'pais, crcmeux, d'un jaune verddtre; ii constitue cc qu'on est convenu de designer sous le nomn de pus phiegmoneux ou de bonne natutre. La cavite' de ces abc es est t apisse~e par une membrane de formation re'cente (dans les abc~s a marceb trbs-rapide, sa formation n'existe pas), destince a secre'ter le pus, d'oi'i lui vient le nom. d-e pyog~nique (formant le pus.) Ces. abces, qui peuvent siedger indistinctement sur toutes les parties du corps, sont ou super ficiels, ou profonds, selon qu'ils existent h la surface de la peau. ou,dans la profondeur des tissus. TRAITEMENT. De's que l'abce~s commencera a se manifester, on dibutera toujours par le rnidicament suivant, qui en ope're souvrent la risorption: Il~ercurlus vivus, 42me dilution 7 globules. Eau., 120 grammres. Une cuillerde 'a cafi, de quatre en quatre heures. Si le rualade eiprouvrait des douleurs brihI~antes dans l'abce~s, avec une forte fi evre, on que 1'on euiL h redouter la gangre'ne, et que le malade f~ tr~s-faible, on prescrira: Arsenicuni album, lomea dilution, 7 globules. Eau, 2 2O grammes. Une cuillerde i 'a6f6, de quatre en quatre heures. - 4*97 - Si la Lurneur form 6e par l'abc~s 'tait d'un rouge vif ou tr~s-pa'e, qu'elle soit dure, Lendue, luisante, avec douleurs, vives et insupportables "a chaque mouvement, on fera prendre: Bryonla,. 12m,, dilation, 7 globules.. Eau,7 420 grammes. Une cuillerde it caf6, de trois 'en trois, heures. Si, lors de- l'ouverture natu'relle ou artificielle de l'abcits, le pus est aqueux, dedcolore', d'un vert clair ou de couleur brune; que la partic affectete soit trits-doulourcuse au tou-- cher, et que cette douleur s'irradie ( s' Lnde') au loin, onprescrira: Assa fcetida,, 9,me dilution, 7 globules. Eau,9 4.20 gramnmes. Une cuillerde it" bouche, Loutes les, quatre hieures. L'antidote d'Ashsa fcetida est Cauaticum ou China. Si le malade ressent de ]a chaleur, des e'lancements-et ds douleurs pressives dans l'inte'rieur de l'abcits; si la rougeur de la tumeur s'6tend autour de, son voisinage, jusqu~e sur Jes-- parties saines, ou que le pus qu'elle donne soiL caseieux (scm-- blable 'a du fromage blanc), eL floconneux (se pr~sentant sous. Ia forme de petits flocons),. on donnera. Belladonna - 12medilutLion, 7 globules. Eau, 120 grammes. Une cuiliere'c "a cafit, de quatrc en quatre-heures. Si ]a Lumneur 6t~ait Ire's-elhaude et tre's-douloureuse, avec pus. presque clair coinme de 1'eau, on. (lonnera: Cliaininilla, 42me dilution, 7 globules. Eau, 420 gramumes, Une cuillerde it" cafit, de trois en trois heures. Si l'abcits s'ittait formit dans une partie du corps- atteciite de varices, qu'il y efit des douleurs d'itlancem-ents on (1e5 douleurs incisives (comme si on coupaiL la chair); ou bien, demangeaison on itlancements dans les parties voisines, et (piC ['abcits saignatt facilement, on prescrira: Puls~afilla, 12"10 dilution, 7 globules. Ean, 1 20'grammnes. Uric cuillcre'e ii caf6, do trois on Irois, heures. - 498 - SiI en touchant la tumneur, on y ddterminait des douleurs lan'cinantes, que le pus qui en ddcoule soit sanicux (liquide, sale et f~tide), et sanguinolent (me'le d'un sang noira~tre), on donnera: BRhus toxlcodendi'on., 42re dilution, 7 globules. Eau, 420grammes. Une cuiller~e 'a eaf6, de quatre en quatre heures. Si la gue'rison se faisait attendre, ou que quelques-uns des m~dicaments ci-dessus n'aient produit qu'une amelioration presque nulle ou de pea de durde', on ordonnera: Snlfur, 5Ome dilution, 6 glo bules. Eau, 90 gramnmes. Une cuillere'e, matin et soir. Cette potion de 90 grammes achevde', on reprendra le lendemain 1'administration du m~dicament le plus convenable, indiqu6 par les, symptornies. Si la suppuration de l'abce~s se prolongeait trop, longteinps, qu'iI y ait une petite fievre lente, ou que l'ouverture rAtat fistuleusc (que l'abce's ne se referme pas ), on prescrira: Phosphorus, 42me dilution, 7 globules. Eaun, 420 gramnmes. Une cuiller~e, matin et soir. Si, outre cette suppuration trop prolongde, l'abee~s avait son sidge dans les glandes ou dans -des parties naembraneuses ou tendineuses, on donnera: Slflcea, 50mGe dilution, 7 globules. Fate,2420 grammnes. Une cuiller~e, inatin et soir. P. S. On peat donner Silicea apre~s Phosphorus, quand cc dernier n'a pas produit toute l'ame'lioration voulue. Ilepar sulfur est l'antidotc de Silicea. Si ]a pe'riode d'inflammation se prolongeait trop longrtemps, et que le pus tardah 'a s'e'tablir, on prescrirait: flepar sulfur, 42m' dilution, 6 globules. Eau,1 90 gramnmes. Une cuiller~e, rnatin et soir. - 499 - DES AMCES FROIDS. Nous avons dit que, dans les abce~s chauds on aigus ii y availt toujours, tume'faction, rougeur, douleur et chaleur. Les abce's froids, au contraire, se; ddveloppent lentement, et leur debut n'a d~te prdce~de6on 'suivi d'aucun travail inflammatoire apparent; senlement ii se produit unpeu d'engorgement, et la tumeur passe A I"l'tat de ramollissement et de fluctuation (formation du pus), sans que le, malade y ait, ressenti de la douleur. Enfin, la peau. qni recouvre; Ia tumeur s, 1amincit, prend une teinte violac~e', luisante; 11 survient, une le'gere inflammation, puis. une ouverture, h travers laquelle le, pus s'e'chappe. La cicatrisation de, ces abce~s est, difficile, h obtenir; si juelquefois As se, referment, c'est, pour se rouv~rir plus tard, soit an me'me lieu, soit, sur un autre, point;. le plus souventl'abce's se transforie, en un ulc~re, fistuleux, qui n'a nulle, propension h se cicatriser. be pus de ces abce~s est ordinairemient aqucu'x, mal Ui (tre's-liquide); ii contient -des grumeaux bacars semblables A. du caseum. (fromage blanc.). Les temperaments ly'mphatiques semblent pre'disposes &t ces affections. TRAITEMENT..On doit, de prime-abord, modifier l'kat constitu tionnel du malade; on y parviendra par la formule ei-apres, qui, de plus, suffira presque toujours pour obtenir en outre la gu~ri'son des abee's froids, qucique soit leur c1bronicitd. Prescription. Calcan'ea carJboiictk, 3GO~' dilution, 7 globules. IEtuu, 4 20 granmrus - 200 - Sulfur, 50R"e dilution, 7 globules. Eau,1 420 grammes. Alterner ces deux medicaments, hsla dose d'une cuiller~e, ruatin et soir, Si le cas, est aigu ou recent. Si l'affection 6tait tre's.-ancienne, on donnerait Sulfur et Calcarea 'a la 1borne dilution, et le inalade les alternerait as la. dose d'une cuillere'e le matin, tous les deux jours seulement. Si le pus secrete' par l'abci's 'tait de'color6, sanieux, verdistre, infect, on suspendrait Calcarea et Sulfur, pour prescrire Assa feetida, 9coe dilution, 7 globules. E~au, 420 grammes. Une cuillere~e. matin et soir. Si l'on avai t h redouter la gangrisne, on fera. bien de prescrire de suite: Arsenicum album, 50iw. dilution, 7- globules, Eau, 420 grammnes. Lachcisls, S0me dilution, 7 globules. Eau,1 420 grammes, Alterner ces deux, medicaments (un jour F'un, uni jour 1'autre ). 'ala dose d'une cuiller&e, matin et soir. Si l'ouverture de l'abee's, restait fistuleuse, (qu'elle ne youhIAt pas se fermer et se cicatriser) on ordonnera: Slicca,, 50me dilution, 7-globules. Eaw, 420 grammnes. Une cuiller~e, tous les matins. Si lPon avait "a redouter la canie d'un ou de plusieurs, os, on ferait prendre Silicea de la melme maniiere que nous venons, de le prescrire pour les abci~s fistuleux; seulement, apres I'avoir donne' is la 50me dilution, on fera bien, Si nulle ames-7 lioration ne se produit, ou Si se produisant elle ne se soutient pas, de l'administrer is'a ]aO1me dilution, de ]a me'me mani "ere. - M O4 ABCES PAR CONGESTION.Ces abc~s sont sympidmatiques, c'est-h-dire qu'ils sont 1'indice d'une tuberculisation, ou. d'une canie de la colonne ver'tebrale, des os du bassin, ou autres, a1'' gard desquels uls servent, pour ainsi dire, d'e~goiit; C'est un c-anal fistuleux qui, partant du siege meme, du mal, communique avec le dehors, et y -verse la se'cre'tion anormale produite par la cause premie~re; aussi tant que la maladie osseuse ne sera point gu&'ie, la cicatrisation de ces abce~s naura pas lieu. Ces abc~s se. developpent toujours loin du siege primitif de I'affection; leur douleur est fixe et ne s'aug-o mente point par la pression; leur pus ressemble ýi celui des abci~s froids; ii est se'reux, semi-liquide, et devient infect par suite de. son contact avec 1'air., L'abce's par congestion. ne reste pas stationnaire comme l'abc~s froid; loin de lch, ii augmente de volume plus ou momns rapidement, jusquA ce que la peau se perfore. Lorsque le malade eprouve de, la douleur avant son apparition, cette douleur est fixe, et elle, se fait sentir vers le point dont 1'attection est la cause ge~neratrice de l'abce~s qu.'elle entretient. TRAITEMENT. Le me'me que celui des abei~s froids; seulement, apres avoir achev6 les deux potions de Calcarea et Sulfur, on prescrira Silicea; lorsque Silicea, sera acheve', on reprendra Cal-. carea et Sulfur; puis on continuera de medme. (Voycz lParticle.abce~s froids, pour trouver la formule des medicaments ddsignds ici. ) -202 - DU PANARIS, dit vulgairernent, Tourniole., Mal d'apenture. Le Panaris nWest autre que L'inflammation phiegmoneuse des doigts. be nom de Panaris (paronychia) derive de deux mots grecs signifiant autour do l'ongle; car c'est ordinairement en cet endroit que Ia. maladie fixe, son sie'ge. D'apr~s le plus ou moins de pro~fondeur de 1'inflammation, on distingue quatre esp~ces de panaris, savoir: L'&ysipe~lateux, dont le siege de 1'inflammation est sous-4pidermique (sous I'epiderme.) Le phiegmoneux, dont le sie~ge, inflammatoire eat situ6 dans'le tissu cellulaire sous-cutand. COlu dont 1'inflammation envahit la gamne des- tendons.6 Et enfin cclui caracte'rise" pa'r une p~riostite, ou inflammation du pgrioste (membrane fibreuse qui entoure les os. ) Mais toutes, ces varie~tes ne sont que les difft~rents degres de Ia seule et rn~eme affection, de~signe's sousle nom de Panaris. SYMPT6MES. Le~ger prurit;, avec tume'faction du doigt; rougeur de Ia peau, et 16ge're douleur qui bient6t; augmente d'intensitef d'une manie're effrayante; it y a alors douleurs t6re~brantcs atroces; it semble au malade que tant~t des broches de fer rougries au feu lui traversent le doigt et me'me Ia main; tant0t, que des vrilles de, fer s'implan tent et se frayent un chemin dans les tissus; tant~t enfin, que des tenailles lui arrachent les chairs, les tendons, enci mme lesphialanges du doigi; c'cst sur I - 2Otout lorsquo l'inflammation rdside dans la gaine des tendons, que les douleurs sont les plus atrocos, k cause de la resistance et do l' tranglement des gaines fibreuses qui los entouront; le malade pousse alors des cris et des gdmissomenls continuels; ii y a fi~vre, perte d'appetit, soif vive, pouls dur et frequent, constipation, insomnie, mal de tdte, grande agitation, souvent du delire. Le panaris se ternine le plus ordinairement par suppuration, rarement par resolution. Sa terminaison la plus A craindre, est celle par gangrene. Dans la troisibme et la quatrieme espece do panaris, la suppuration peut amener de grands ravages; ius peuvont tre tels, quo l'on soit oblige' de proc'der e l'amputation du membre. Souvont iI arrive quo le malade perd l'usage du doigt affeclA, ou meme de plusiours autres, par suite do la destruction des tendons flechisseurs profonds des doigts, ou par celle des articulations, ou encore par la necroso de l'os d'une on de plusiours phalanges, ce qui arrive surtout lorsque n'inflammation a atteint le p~rioste do l'os qui les constitue. Le panaris &'rysipglaeux est le plus benin do tons; la chute do l'ongle en est la consequence la plus fichouse; mais ii repousse bient6t, a moins quo sa matrico n'ait ete compketement alter'e ou detruite. CAUSES. Les plus connues sont la pr~senco ou 1'introduction de corps etrangors dans nos tissus (6chardes, dpines, piqhres, etc.), los contusions un pieu consid~rables, etc., etc. - 204 - TRMlTEMENTO Q wind on compare le traitement allopathique de cette affection avec. le traitement homoeopathique, on est saisi d'une profoode piti6 et d'un reel sen *timent de tristesse. -. Le traitement allopathique est u ne torture barbare, que la plupart dui temps rien ne motive; ainsil, regle gnendrale, it cst arre4t6 que: tout panaris, on. toute apparence depanaris., nu~ritnit Il'honneur in~vitable de pro fondes incisions, voir ni~me celles des gaines tendineuses, et qui plus est, ]a section d'un ou de plusicurs tendons. Dircz-vous que ces incisions sont faites afin d'empe'cher "a l'inflammation de se propager aux gaines des tendons, on nidme au pdrioste? Vous savez fort bien que de moyen n'a jamais atteint ce but, ni enipdchi I'affection de parcourir ses p~t'iodes; de plus, vous avez sauvent aggrav6 l'i6tat dii malade, et I'avez gratifie', sans le vonloir, de la privation d'un, sinon *de plusicurs doigts. 0 routine! combien Lu as d'adorateurs 6t de grands-pre~tres ici-bas 1 que tu es tin trdsor et une ressource precieuse pour quelques-uns, et qn'ils ont grande peur de te perdre. L'homceopathie proce'de autrement; dile combat 'I"6tat inflamniatoire par des moyens 'a edie connus, et l'tat inflammatoire cide; cule ne porte pas la lame mat~rielle d'un bistouri dan~s la profondeur des tissus affecteis, greffant ainsi tine donleur stir une autre; mais elle fait circuler dans ces mdmes uissus les mystiricuses cf/luves nu'dicales tirdes de son vaste laboratoire, sous l'influence desquelles l'affection ci~e et se dissipe, en abandonnant intact le lien oil elle s'6tait localisede. Que celui qui a Ia. bonne foiI et le bon sens en partage, choisisse. Prescrip tian. Pour tous les paflaris, et quel que soit Ic si6gce de I'inflammation, trois mddicanients suffisent; ce sont, au di~bnt: Mercuraiss virus, puis, Hepar sulfur et Silicea, altern~s. # Dans Ie cas oft de-s sympffrn es dc gangryrne scraicnt i 1- 205i - craindre; quc le phiegnion deviendrai t bleu Atre ou d'un rouge pourpre, on donnerait Lachesis et Hcpar sulfur, alternds; Si, au bout de vingrt-quatre heures, le mal ne ce'dait pas, et que l'aspect de la tumeur ou du phiegmon soit Ie melme, on donnerait: xrsenicum albumt et Carbo vegetabilis, alterne's. PBESCRIPTION AU DEBUT DU PANARTS. lllcrcuriius vivus, 121"' dilution, 7 globules. Eau,9 420 grammes. Une demi-cuillerbe iý bouchie, de quatre en quatre heures. Si, sous 1'influence de Alercuriuts, Ia resolution du panaris ne s 'opbrait pas, et qu'au bout de trente-six ou quarante-huit heures, les souffrances loin d'avoir diminud', fussent toujours les mdmes, on prescrira: Illepar sulfur, 12m# dilution, 7 globules. F aug, 120 grammes. Silicea, 5Qme dilution, 7 globules. Eau,9 420 grammnes. Alterner ces de ux mbdicaments, Ipar Ie matin, et Silicca I'apr~s midi, am Ia dose d'une demi-cuillerde 'a bouche (ou. deux pelites cuillerdes 'a caf), de quatre en quatre heures. Si des symtb'mes de gangrebne se presentaient, on ordonnera: Lachesis, 5Qwo, dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Hepar sulfur, 5Ome dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux mddicaments, Lacihesis pendant Ia matinee, et l'autre 1'apres midi, i la dose d'une cuillerbc 'a caf6, de trois en trois heures. Si, au bout de vingt,-quatre heures de cc traitement, la couleur de Ia peau du phiegmon n'avait pas chang6, qu'il n'y eu't enfin nulle amimlioration, on prescrira: Arsenicum, album, 5O'e dilution, 7 globules. Eaun. 420 grammnes. Carbo vegetabili., 50n"~ dilution, 7 globules. Eau, 420 grammnes. -206 - Alterner ces deux m~dicaments "a la dose d'une derni-cuilIerie a bouche; Arsenicum dans la matin~e, et Carbo vegetabilis dans I'apres rmidi. Au moyen de ce traitement, la cure du panaris devient on ne peut plus facile; elie rentre, pour ainsi dire, dans la cate& gonie d'un simple furoncle, et rien de d~sastreux dans les suites n'est "a redouter pour le malade. Nous ne vous dirons pas de croire aveugle'ment; mais nous volus dirons: Essayez, et la croyance vous viendra comme elie nous, est venue. DU FITRONCLE, tmlgairement appel6_.,Clou. be Furoncle on Clou nWest qu'un 16ger phiegmon ou une inflammation circonscrite, ayant son sie'ge; dans les prolongements du tissu cellulaire, qui pt'ne~trent dans les mailles du derine. (Ce tissil forme, 1'~paisseur de la peau; il en est la partie inf6rieure.) Cette affection se termine par resolution ou par suppuration; dans ce dernier cas, cule donne naissance At la production d'un corps blanch~ttre ayant ordinairement la forme grossi~re d'un clom (cc qui probablement a donne' lieu au nom, vulgaire), et qu'on de'signe sous le. nom de Bourbillont. Ce corps est sans doute uric formation pseudo-membraneuse particulil~re, si dile n'cst pas uric transformation spe~ciale d'un des paqucts graissdux remplissant ics are'oles du derme. SYMPT6MES. Les. sympto'mcs du furoncle on clou sont trop connus pour qu'on les de'crivc ici; aussi nous nous contenterons d'cn donner le traitement. - 207 - - TRAITEMENT. Souvent on fera avorter les furoncles, Si lPon s'y prend de's le ddbut avec: Calcarea cax'bonlca, Ome dilution,.7 globules. Ean, 420 grammes. Arnica, 42me dilution, 7 globules. Eau, 120 gramnmes. Alterner ces deux meddicaments (un jour lFun, un jour l'autre), 'aIa dose d'une cuilleree, toutes les quatre heures. Si le furoncle se compliquait d'edrysipe~le, ii faudrait prendre: Rhns, 12me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde 'afeW, 'd trois en trois heures. Si les douleurs et I'inflammation e'taient tre~s-vives, on prendrait: lffercuri'is vivus, 12m* dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. Belladonna, 12me dilution, 7 globules. Eau, 120 grammes. Alterner ces deux me~dicamients "a la dose d'une cuillerde "a caf6, de trois en trois heures, savoir:lfercurius pendant la mnatindee, et Belladonna da-ns 1'apr~s midi. Si le furoncle 6tait tre's-gros, on prescrirait: Nux vomica, 5Ome dilution, 6 globules. Eau,.90 grammes. Silicca, 50me dilution, 6 globules. Ean, -, 90 grammes. Alterner ces deux me'dicarnents (un jour l'un, un jour l'autre ), h la dose d'une cuillerde'e ' caf6, de quatre en" quatre heures. Si, apre~s ladministration de Calcarca et d'A4rnica, la rdsolution du furoncle n'avait pas eu lieu et qu'il tardait 'a entrer en maturited, on ordonnera: -208 - liepai' sulfur, 45me dilu~tion, 6 globules. Eau, 90 grammres. Une cuiller~e, matin et soir. Si le furoncle prenait un aspect de mauvaise nature, et qu'il enaeuAat de devenir gangreneux, on prendrait Arsenlcunn album, 50'111 dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. Belladonna, 5Ome dilution, 7 globules. Eaun, 420 grammes. Alterner ces deux medicaments ( un jour F'un, un jour l'autre)1, ia la dose d'une cuiller~e ih caf6, de trois en trois heures. Si, par hasard, Ie furoncle avaiL son sie'ge aux doigts ou aux orteils, aucun des in6dicaments ci-dessus ne liii conviendrait parfaitement; ce serait Ledu~n paluslre qu'il faudrait donner comme suit: Ledum palustre, 15me' dilution, 7 globules. Eau, 420 grammnes. Une cuiller~e i caf6, de quatre en quatre heures. Si, par suite d'une diathe'se particulie~re, on 6tait atteint de furoncles presque p~riodiqucmenc, ii faudrait pour la de'truire et pour en empe~cher la. reproduction, prendre cc qui suit: Dulcamara, 50m,8 dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. sulfur. 50we dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux m~dicaments (un jour lFun, un jour I'autre), h la dose d'une cuiller~ee, ratin et soir. P. S. Arnica peut souvent suffire a% lui scul pour la cure de cetw P~ri~disposition. aux furoncles. - 209 - ANTHRAX BENIN. L'Anthrax bUnin nWest que l'inflammation furonculeuse de plusieurs des prolongements du tissu cellulaire, tandis que le furoncle simple ne comprend que l'inflammation d'un seul de ces prolongements. SYMPTMES. Au debut tumefact Iion, douleur et chaleur dans la partie destin~ee A etre le siege de l'affection; bient6t la tumeur augmente, se circonscrit, devient tr~s-dure, excessivement douloureuse, acquiert une coulcur rouge fonce', et devient plus ou moins saillante au-dessus du niveau de la p'eau. 11 y a fievre plus ou. momns forte, frissons, soif vive, agitation, perte d'appd~tit, diarrhede ou constipation, nausees, et quelquefois vomissements. TRAITEMENT. Donner de suite: Nux vomica, i5me dilution, 7 globules. Fan, H~O grammnes. Une cuiIler~e "a caf6, de quatre en quatre heures. Donner ce medicament un jour entier; le lendemain le continuer encore; puis, le troisie'me jour, on donnera: Silicea., 5Ome dilution, 7 globules. EauI IN grammes, Une cuiIler~e 'a caf6, de quatre en quatre hieures. Si des douleurs atroces se manifestaient dans la tumeur, et que cette dernie're prit, une teinte bleua'tre ou rouge foned, on prescrira: Arsenicum album, 50me dilution, 7 globules. Eau, 120 gramnmes. 44 - 240 Belladonna, 30m" dilution, 7 globules. Eau, 420 gramnmes. Alterner ces deux m~dicaments (un jour I'un, un joinr l'autre), a la. dose d'une demi-cuillerise i bouche, de quaLre en quatre hieures. DE L'ORGELET. L'Orgelet nWest qu'un potit furonclo. qui so, de'vloppe sur la face interne ou extorne du bord fibro des paupi~res.. TRAITEME NT. Chez les personnes blondes, ou celles d'un tempesrament lymphatique, on prescrira: Pulsatilla, 42""B dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. sulfur, 15m dilution, 6 globules. Ean,q 90 grammes. Alterner ces deux m~dicaments, "a ]a dose d'une cuillerse, matin et soir (un jour l'un, un jour l'autre. ) Si Pulsatilla et Sulfur ne font pas disparai~tre l'affection (cc qui est rare), on prescrira: Staphis agria, 14m dilution,.6 globules. Eau, 90 gramnmes. Une cuillerise 'a caf6, de quatre en quatre heures. On peut, pour les personnes brunes, d'un tempesrament irritable et nerveux, ouvrir le traitement de 1'orgrelet par Staplzys, pour, s'il est niscessaire, faire prendre ensuite Pulsatilla et Sulfur. - 214 - DE LA FLUXION. On appelle Fluxion l'afflux anormal d'un liquide (sang ou sdrosit6) vers un point quelconque du corps, sous 1'influence d'une cause excitante; en un mot, c'est un engorgement phiegmoneux dii tissu, cellulaire qui se termine le plus ordinairement par resolution ou par suppuration. Son siege le plus ordinaire est aux joues ou aux gencives;elle s'annonce par de Ia rougeur; ii y a chaleur, tumdfaction (enficire), c douleur plus ou moins vive, lorsqu'elle revdt le caract~re phiegmoneux ou inflammnatoire; si la fluxion estfwdernateuse, efle est indolente (sans douleur), sans rougeur et sans chaleur, et se termine toujours par resolution. Elles reconnaissent ordinairement pour causes, 1'action d'un air froid et humide (coup d'air), la carie des dents (mat de dents), l'application sur la peau de substances irritantes, les piqilres d'insectes, tels que cousins, abeilles, etc. TRAITEMENT. Si la fluxion provenait d'une contusion ou d'un mal de dents, mais sans qu'il y eiU' carie, avec gonflement rouge et chaud de la joue, fournillement dans les gencives, on prescrira: Arnica, 12me dilution, 6 globules. Ean, 90 gramnes. Une cuiller~e i" caf6, de quatre en quatre heures. Si Arnica ne produisait que pen on pas d'arnilioration, on prescrira: Belladonna, 12me dilution, 6 globules. Eau, 90 gramnes. Une cuillerie h cafe, de quatre en quatre henres. Si, outre la fluxion,il y a: canie des dents, et, par suite, mat de dents dui cOtd affect6 augmentant "a la chaleur dui lit, avec douleurs' atroces portant au d~sespoir; rougeur de la joue inalade, avec pa~deur de l'autre; bru'lement et gonflement des gencives, avec tum~faction et douleur des glandes sous-inaxillaires (dui cou ). Dans ce cas, on fera prendre: Chamomilla vulgaris, 121ne dilution, 7 globules. Eau, 4 20 grammes. Une cuillerde, toutes Ins quatre heures. Ce m~dicament convient surtout aux jeunes enfants. Si la tumeur 6tait dure, tr~s-rouge et br~ilante, et que 1'on craigne qu'elle vienne " se terminer par suppuration, on ordonnera: Belladonna, 42me dilution, 6 globules. Ean,- 90 grammes. Il~ercurhus vivus, 50we dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Alterner ces deux m~dicaments, Belladonna dans, la matinee, et Afercurius dans l'apr~s midi, "a la dose d'une cuiller~e ai caf6, de trois en trois heures. Si la suppuration venait "a s'e'tablir ou 6tait dtablie, on prendra: liepar sulfur, 15,e dilution., 6 globules. Eau,1 90 grammes. Une cuiller~e, matin et soir. Si, chez Ics personnes d'un temp6rament lymphatique, aux yeux bleus et aux cheveux blonds,, h a Iaaille e'lanc~e', d'une humeur douce et facile, ]a fluxion provenait d'un refroidissement cause' par l'eau ( s'6tre mis Ins pieds dans l'eau, ou avoir 6L6 nouilh~es), on leur prescrira: pulsa.tilla, 42"'e dilution, 6 globules. Fan, 90 grammes. Une cuiller~e 'a caf6, de -quatre en quatre beures. Si Ia fluxion 6tait pdle, et peu ou point douloureuse (fluxion cede'mateuse) 5 on prescrirait, chez les personnes aux - 2435 cheNveux bruns on noirs, h la constitution siche et nerveuse, d'un caract~re emport6 et coh~rique, et au temperament bilieux, savoir: Bryonia, 12we dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~ee"a caf6, de quatre en quatre heures. Si Bryonia ne suffisait pas contre cet 6tat, on ferait prendre: Nux vontica, 5Ome dilution, 6 globules. Eau, 90 grammnes. Une cuiller~e, tous, les soirs seule ment. Si ]a fluxion 6tait pale, et peu on point douloureuse ( finxion ced~mateuse ), on prescrirait, chez les personnes faibles et 6puis~es, an temperament lymphatique, surtout chez les, femmes d'une constitution fre'le, "a la peau sensible et delicate: Sepia, 50,"e dilution, 6 globules. Eaut 90 grammes. Une cuiller~e, natin et soir. Si Sepia ne suffisait pas, ou que la personne Mit sujette "a des dartres, des eruptions ou autre vice herpi~tique, on ordonnera:* Sulfutr, 50m. dilution, 6 globules. Eaut, 90 grammes. Une cuiller~e h cafi6, de quatre en quatre heures. Si ]a fluxion s.'6tait produite "a la suite de piqiires d'insectes, tels que: cousins, abeilles ou taons,, et qu'il y.eit de vives, douleurs, on donnera au moment, ou peu apr~s Ia pi.qiire: Jedum palustre, 42me dilution, It globules. Eaun, 60 grammes. Une cuiller~e i~ caf6, de deux en deux heures. Ensuite on prescrira, si, apre~s la prise de Ledum, l'affection n'est pas de'truite: Belladonna, 42w. dilution, It globules. Eau, 60 grammes, Une cuiller~e h caf6, de quatre en quatre hcurcs. 244 - P. S. Dans les fluxions crd~mateuses, ii sera bon, outre la prise du midicament, de tenir appliqu6 un peu de onate ou. de coton carde' sur ]a partie souffrante, afin d'y entretenir une douce chaleur. DES ENGELURES. On donne le nom d'Engelure hi un gronflerenet inflammatoire circonscrit, de nature e'rysipe'lateuse, occupant spdcialemcnt les, doigis, les orteils ou les talons. Cette aff-ection. est tres-commune, surtout chez les enfants, les femmes et les jeunes gens d'une constitution faible ou psorique. (Elle peut atteindre cependant des constitutions robustes. ) 5YMPT6MES. uls sont ge'ndralement connus; aussi nous nous bornerons At dire que les enl-elures s'offrent tanto't sous la forme d'une simple tum~faction, avec rougeur,)demangeaison et 16g re douleur; tant6t sous une forme phiegmoneuse plus grave., avec douleurs breilantes; formation de phlycte~nes (petites vessies) remplies d'une se~rosit6 brun~tre.. ou bien avec ulc6rations profondes. TRAITEMENT. Je ne connais, apri~s de nombreux essais, pie deux me'dicanients qui peuvent corubattre avantageusernent les engelures; ces, medicaments sont: Rhus toxicodendron et Canthciris. Riws no convient que quand los engelures outuno caracti~re irysipelaicux on v~isiculeux (c'est-ai-dire qu'il y a des pidyc-. fenes ou petites vessies, connie dans ce qu'on appelle vulgairenient des cloc/hes de brtlure..) Voici la forinule qui convient: lIfhus toxicodeuidron, I42ne dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Ure cuillerde " caf6, de quatre en quatre beures. De plus, on pr~parera in meme prescription pour y tremper de petites compresses, qu'on appliquera exte'rieurement sur les engrelures. Mais de~s que les engrelures n'auront plus le. caracte~re v~siculeux ou &'ysipd'ateux, et que Rhus aura chang6 ou moditied ce caracte're (c'est-a'-dire qu'it ni'y existera plus de cloches ou peti-tes vessies), ce ne sera plus Rhus qui conviendra.,mais bien un autre me'dicanient, qui est Cant hars. Canthlaris, dont I'emploi interne ou externe. contre les engelures appartient "a M. le docteur Teste, de Paris., reussit dans tous les cas qui ne ndcessitent pas 1'emploi de Rhus, de priwe-abord; encore, Cantharis doit-il toujours suivre 1'emploi de Rhus, si I'on' veut obtenir une cure parfaite. Voidi ]a prdparation et 1'administration de ce meddicament, telles qu'clles sont prescriles par M. le docteur Teste: Canthai'is, 6,e ou 12mo- dilution,. 6 globules Eau, # 120 gramnmes. Une cuillere'e, matin et soir.# On prescrira ensuite ln pomnmade suivante, que 1'on emploicra. exte'ieurernent, pendant qu'on fern usage en Mm~ue temps de la potion de Cant haris. POMMADE. Cire vierge, 4 6 gramnmes. Huile d'olives, 46 grammes. Faites fondre le tout sur un feu doux, et Iorsque la, cire sera bien dissoute, ajoutez-y: Teinture me're de cantharides, 15$ gouttes. BRemuez bien, jusqu'a" comuplet refroidissement. Prescription. Enduisez ldgiwement, matin et soir, ics engelures de cette pommade. - 246 -Si,. sans opinion pr~ventive, Mil. les m~decins allopathes voulaient prendre le vrai et le bon oiis us se trouvent, sans, se soucier si le conseil vient d'Hippocrate ou de Halznemann, leurs rualades en vaudraient beaucoup micux, et leur science qui 6choue devant les engelures serait momns vaine, vu qu'eIle pourrait s'6tayer sur une base et des faits, ce qui liii a toujours manqu6 jusqu 'ici. Q uils essaient donc les prescriptions des e'coles allopathiques, puis aprebs, occultement ou nat grand jour, la prescription ci-dessus; is verront alors, si la verite' est (lans leurs liv'res ou dans les no~tres. INFLAMMATIONS PAR SUITE DE DIESORGANISATION DES TISSUS. DE LA BRULURE. On appelle Br4lures, toutes lesions que 1'action du caloriquc (chaleur), ou le contact de certaines substances caustiques (bri~lantes) ont Pu produire sur nos tissus (chairs. ) On les a divise'es en six degr's; mais la division, en trois degre's, de Boyer, est suffisante. Chacun connalt assez les sympt~mes propres, A la. bruiiure; nous ne les de~crirons pas, parce qu'ils peuvent varier at 1'infini, en raison des divers degrr~s de la. brillure; nous ferons seulement observer que les sympt6mes g6ne~raux sont en rapport, et avec, la profondeur de. la briuilure, et avec son e'tcndue; qu'ainsi une bri-llure du premier degre, qui est peu de chose At proprement parler, peut, lorsqu'elle est tr~s 6tendue, arnener la mort eli quelques, heures, tandis qu'une bri-llure du troisie'me ou du si S247 - xie~me'degr~ peut ne produire qu'un peu de malaise lorsqu'elle est tres-circonscrite (trWs peu tendue.) Presque toutes les br1'lures un peu etendues donnent lieu A une espece de gastro-entgrite plus ou moins intense, qui les complique. ( Voyez gastro-ente'rite.) Dans le premier degre de la brudure, ii y a seulement rougeur de la peau, disparaissant sous la pression du doigt, et accompagn'e de douleur vive; elle se termine par resolution. Dans la brfilure du deuxieme degre, ii y a desorganisation de I' piderme (peau), et formation de phlycte'nes (petites vessies) remplies d'une serosit6 (liquide), couleur paille; douleur intense, avec chaleur et gon-.flement des parties affectees. Cette bruilure se termine par suppuration. Dans la brfilure du troisi~me degrr., la partie malade est converte de phlyctenes remplies d'un liquide couleur de ronille et sanguinolent, sous lesquelles ii existe des escarres qui penvent tre ou d'un blanc terne, ou jaunntres* ou noirAtres, selon le plus on moins d'intensit6 et de profondeur de la brilure. II y a, en outre, une donleur Acre, corrosive et brilante, et une inflammation, destinee a separer les escarres du reste des tissus sains on peu affectes, se declare; peu apr~s elle est remplacee par une plaic superficielle, qui laisse une cicatrice ridee, blanchAtre et ineffagable. Pans les brnlures graves ct profondes, ii pent y avoir carbonisation comple~te de toutes les parties molles. La gangrene pent sonvent venir compliquer ces affections. TRAlTEMENT. Je ne puis mieux faire que de consigner ici le traitement conseiII6 par M. le docteur Teste; ii m'a treks-bien riussi. Pans la brillure au premier degr6, on sail, si elle est tr6s eCl-conscrite (peu etendue), qu'iI suffit d'exposer la partie atteinte it une forte chaleur artificielle, pendant quciques secondos, pour faire avorter complettement la douleur et l'affection; la douleur s'exagisre, it est vrai, pendant la durde si courte de cc traitement,, mais aussi elle est comple'tonont misc a neant. C'est un moyen vulgaire qui redussit toujours. Si dans Ta britlure au premier degr6 on ne pouvait on on ne voulait pas employer ce moyen, ii est un medicament pr6 -cicux, ignor6 des allopathes, qui ost le plus souivent suffisant; seuloment it faudra observer darts son administration le precepte suivant:rlus la bridlure sera 6tendue, et plus ii faudra le donner 'a' basses- dilutions et 'a des doses plus rapproche'es. Ce me'dicasncnt est Rhus toxicodendron; dans los bru'lures fort l~g~res, one seule dose de deux globules, Ia see ou darts une cuilleri~e d'eau, suffit pour faire disparailtre en peu. d'instants et la rougcur et la douleur. Prescription pour les brillures plus e'tendues. Rhus toxicodeadron, 6me ou l2me dilution (selon le cas), 7 globules. Eaun, 90 grammens. Une cuillert~c, toutes les quatre heuros (une cuillerbe'eit aeW pour Ics onfants. ) On continuera cc m~dicament, jusqu'it resolution compItte do Ia br~dure. Uno precaution trbs-essentielle "a prondre, est qu'il n'y ait noen d'applique sur Ia. bradure, et que lFair joue librement sur la partie affect~e. Dans los, bridlures tre~s-graves, c'est-at-dire dui troisi~'nie degre'., on commencera d'abord it faire prondro aux parties lit. sitesq, pendant deux heures au. mons, le bain suivant chauflit iii 5ki degrets centigrades. Prenez une quanitit6 d'eau chaude suftlsante*; ajoutez-y auttant de fois quatre cuillerites d'eau-de-vie et 45 grammes de chaux vive, qiic ions aurez do litres d'oau chaude; cola fait, voyez quand ]a chaux cesse de bonillir et s'dteint, et mettez dans le bain la partie br U^lde i" cet instant meme. Apres le bain, on donnera Ia potion suivante: Rhus toxicodendron, 6me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuiller~e, d'heure en heure d'abord, et le lendenain de quatre en quatre heures seulement. Si la briidure s'6tendait jusqu'au tissu cellulaire et aux muscles, on prescrirait de suite: Rhus toxicodendron, 6n18 dilution, 7 globules. Eaun, 790 grammnes. Arnica, 6me dilution, 7 globules. Ean, 90 grammnes. Alterner ces deux medicaments tous les deux jours, " la dose d'une cuillerde, de deux en deux beures. (II faut donner Rhus pendant deux jours, puis Arnica pendant deux jours, et revenir "a Rhus, pour continuer de mere.) On pourra appliquer matin et soir sur ]a brtiulure, pendant une demi-heure au plus, une compresse trempde dans ]a composition suivante, savoir: tout le temps qu'on prendra Rhus h 1'interieur, on se servira de la lotion ci-apre's Eau tie-de, un 112 litre (ou une livre.) Rhus, (en teinture mere), 16 gouttes. Me'lez le tout, pour y tremnper une compresse, que vous appliquerez sur la bruidure pendant une demi-heure, matin et soir. Tout le temps qu'on prendra Arnica h l'interieur, on se servira de Ia lotion qui suit: Ean tiede, un 112 litre (ou une livre.) Arnica, (en teinture mere), 46 gouttes. Me'lez le tout, pour vous en servir comme il est dit plus haut. Quand le travail de cicatrisation ne fait plus de progris, surtout si le malade est d'une constitution lymphatique, de'bile ou psorique (sujct aux maladies de la peau), on que, sa constitution soit alt~r~e par suite des briudures moines, on hii donnera: Sulfur, 45ime dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. line cuiller~e', matin et soir. P. S. Pour obtenir une prompte cicatrisation, ii faut, quand la saison le permet, laisser les plaies par suite de br t-. lure presque continuellement expose~es 'a lFair; cela active la cicatrisation; it faut aussi rejeter toute application d'onguents, cataplasmes et autres substances, pour s'en tenir exclusivement hi ce qui est recomrnandt6 ici, car tout autre traitement sera plus nuisible qu'utile. Si la briuilure 6tait assez grave pour amener du de'lire, et que Rlius ne le fit pas cesser, on le suspendra et on don-. nera: Belladonna,. 42me dilution, 6 globules. Ranu1 90 grammes. Une cuiller~e "a caf6, de deux en deux heures. De~s que le dilire aura c~e' on cessera Belladonna, et le lendemain on redonnera Rhus,' comme it est prescrit. ý2~24 - INFLAMMATIONS PROPRES A CERTAINS ORGANES. INFLAMMATION DES YETJX ET DE LETJRS ANNEXES. OPHTALMIE., (vulyairement maux de yeutx, inflammation des yeux.) On de'signe sous cc nom. les affections inflifnmatoires de l'oei1. L'Ophtalmie se divise en aigue et chronique. OPHTALMIE AIGUE OU SIMPLE. SYMPTOMES. Rougeur du globe oculaire et de la conjonctive (membrane muqueuse qui tapisse la face interne des paupi~res, et les unit au globe de l'ceil); sensation comme si du sable e~tait entred sous les paupie~res; rougeur de ces dernie~res, avec bru'lement, ardeur, ou cuisson; larmoiement continuel, surtout A F1air; mal de tate et potophobie (difficulte" de supporter la lumi "ere.) TRAITEMENT. Pour combattre cette affection,. trois, et, au plus, quatre m~dicaments suffisent; cc sont: c6nitum, Belladonna, Pulsalilla eL Mercurius vivus ou solubilis. On prescrira d'abord: Aconitum, l2me dilution, 6 globules. ]Eau, 90 grammes. Pulsatilla, 41xne dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux nie'dicanients (Aconit le matin, et'Pucl - 212.2 - satilla le soir), l a dose d'une cuiller~e e bouche, de quatre on quatre heures. Si ces, deux medicaments n'ont pas ameneni un changement complet au bout de viugt-quatre heures ( chose qui ne m'est "as arriv6 trois fois sur vingt), on les cessera, et on prescrira pour le lendemain: Belladonna, l52re dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Mfercurius vivus (pour hommes), U~m, dilution, 6 globules. Eanu 90 grammes. liercurins soinbilis (pour femmes et enfants,,42me dilution, 6 globules. Eau, 90 gramines. Alterner ces deux me'dicaments (un jour l'un, un jour l'autre), h la dose d'une cuillerde 'a caf6, de quatre en quatre heures. P. S. 1I est bien entendu que si l'ophtalrnie e'tait entretenue par suite de l'introduction d'un corps edtra-nger dans l'ocil, ii -faudrait, avant tout traitement, commencer, par l'extraire. Si c'dtait par suite d'introduction d'une substanc irritante (tabac, poussie~re, poivre), on laverait l'zeil 'a grande cau., afin de IFen dedbarrasser ) et on proce~derait apre's an. traite-. rnent, si en 'tait besoin. OPHTALMIE TRAUMATIQUE, (ou produite par un coup, une contutsion, ayant atteint Deux rn~dicaments sont employds le plus ordinairement cc sont: Aconitum et Arnica montana. Prescription. Aconitnun, j2me dilution, 6 globules. Ean,. 90 grainmes. Aa'uica onontank, 42mce dilution, 6 globules. Ea", 90 grammnes. Alterner ces deux medicaments, "a la dose d'une cuillerce itcaf6, de quatre en quatre hewres (Aconit le matin, et A-- nica l'apre's midi.) Si, 'a la suite du coup ou de la contusion, ii se formait wine taie (ott tache blanchagtre) sur ]a cornite, qui nuisit ou quit nmit obstacle 'a l'acte de ]a vision, ii faudrait prescrire ConiInUM naculatum, 50me dilution, 6 globule~s. Eau, 90 grammecs. Une cuillerie'e, matin et soir, si l'affection nist pas aincienne, et une cuiller~e tous les matins seulement, si I'affection est chronique. L'antidote de Coniurn est un peu. d'eau vinaigrite, ott du jus de citron. Si, au bout de quinze jours de traitement, nulle amitlioration- visible ne se ptgoduisait, on cesserait Coniurn. et on prescrirait: Euphirasia officinalis, 5Ome dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuilleree, tous les matins. Le Carnphre doit d~tre I'antidote d'Euplzrasia; je crois pouvoir l'avancer, d'aprets quelques expitriences que j'ai faites. Si l'ophtalniie ittait cause'e par une fatigue de la vue, itIa suite de travaux fins ( broderies, ouvrages minutieux, etc.) on fern prendre: Carbo vegetabillis, 30m'O dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuuilere'e, matin et soir. Une semblable potion petit servir aussi pour lotionner Ics yeux pendant quelques minutes, matin et soir. Si Carbo vegetabilis ne remplissait pas le but qu'on se propose, on le remplacerait par: Ruta graveolens, 42me dilution, k~ globules. Faun, 60 grammes. Une cui11er~e "a caf6, matin et soir. - ~224 - OPHTALMIE CHRONIQUE. Les mernes symptornes que celle aigu6; seulement ii y a absence de douleurs, ou douleurs bien momns vives que dans celle aigue, avec, secre~tion de chassie plus ou momns abondante. TRAITEMENTO Les mneilleurs medicamnents h lui opposer sont: Arsenicztm album, Calearea carbonica, Sulfur, et Pulsatilla. Prescription. Arsenicuni album, 5Ome dilution, It globules. E:Au,) 60 grammes. Une cuilleree, tous les matins. 11 convient surtout aux individus pAles, 6tiolbs, habitant des plaines mar~cageuses. Six* jours apre~s avoir achev6. cette potion, s'il y a du mieux, on la recommencera; s'il n'y a pas de mieux,. on prendra: Calearea carbonica,7 50me dilution, 7 globules. Eau., 420 grammes. Sulfur, 5Qme dilution, 7 globules. Eaun, 420 grammes. Alterner ces deux mbdicanients ( un jour l'un, un jour l'autre ), 'ala dose d'une cuillerbe', tous les matins. Chez les personnes aux yeux bleus, d'un temperament lymphatique, "a l'humneur douce et mblancolique, on fera bien de prescrire Pulsatilla, apres la prise dc Calcarea et de Sulfur; ce mbdicament stimule leur action, tout en y joignant ]a sienne; fait marcher l'ame'lioration Iorsqu'elle ne vent plus faire de progr es, ou bien la faiL n a'itre lorsqu'elle tarde 'a se produire. Je n'ai toujours eu qu'ai m'en louer dans ce cas. Cette prescription se re'pbtera, s'iI en est besoin, mais 'a une dilution beaucoup plus 6lev~e ( " a laO10me, par exemnple.) OPHTALMIE PURULENTE. Maladie grave et contagieuse, propre aux enfants en has Age, surtout "a ceux qui sont neds de, parents cachectiques (constitutioni maladive), dont les mares ont habituellement de la leucorrhdee (flucurs blanches), ou une blennorhagie syphilitique (maladie honteuse.) SYMPT6MES. Rougeur et gonflement des paupie'res; cris d&s que les yeux se trouvent exposes A Flaction' de la lumie're; secretion abondante d'une matie~re purulente, cre'meuse et epaisse, blanche d'abord, puis ensuite jaunmitre ou verd~tre qui s'accumule entre le globe de l'aeil et la paupie're, pour de la couler le long des joues que son contact excorie souvent,; iJ y a occulsion des paupie'res (occulsion edquivaut hi fermd), et si on les e~carte, cette matie~re conic "i flots sous la forme d'un ruban. Si on ne se li~ite d'y remeddier, cette humeur ulc~re la corude' (globe de l'citl) qui se perfore, et l'ocil se dd'truit par suite de I'dpanchement au-dehiors des hunieurs qui le constituent. TRAITEMENT. M. le docteur Teste prescrit deux rn~dicarnents, que j'ai employ's ogalemen't aapre's le~ur symptomatologie; ce soot: Calcarca carbonica et AMercurius solubilis. Prescription du docteur Teste. Calcearea can'bonica,,2itme dilution', 6 globules. I&Evi7, 90 grammes. Uae cuillerie '"a caf, de deux en deux heures. Si au. bout de douze heures, Calcarcc& n'a pas amen6 une me'~lioration notable, on donnera: - 226 - Iterciurins soinbills, 24011 dilution, 6 globules. ]Eau, 90 grammes. Une cuiller~e' " caf6, de deux en deux heures. Si, au bout d'un certain temps, ]a gu~rison n'aVaD~ait plus sous l'influence des deux mddicaments ci-dessus, on l'ache~verait au moyen de la potion suivante: Dulcamnara, I 5P"' dilution, 6 globules. Eau,. 90 grammes. Une cuiller~ce'a caf6, toutes les quatre heares, pendant le jour seulernent. Oindre de temps en temps les paupieres, avec une de&cotion tie'de de graine de lin dans de l'huile d'arnandes douces. Le traiternent que j'ai fait suivre ne dilfhre de celui du docteur Teste, qu'en ce que je faisais alterner Calcarea et Alercurius "a la 15'ne dilution au lieu de ]a Mmre, et que je donnais Sulfur, 50m" dilution, en dernaier lieu. OPHTALMIE SCIIOFULEUSE. Maladie essentiellement chronique, se reliant At la huiti eme classe des maladies contenues dans ce volume, et se rattachant A un C'tat morbide special de la constitution. SYMPT61IES. Tumedfaction rougeAtre des paupieres, avec secre'tion d'une chassie 6paisse, s'agglutinant sur leurs bords;taies grisAtres, plus ou momns transparentes, occupant quelques points du globe oculaire, ou le recouvrant enti erement; chute des cils, avec ulceration des glandes de Meibornius (glandes situedes dans le'paisseur du bord libre des paupieiwes); quelquefois ect'ropion (je renverse), ou renversement plus ou momns complet au-dehlors du bord interne de la paupibre inf6rieure;; souvent engorgement permanent des ganglions sous-maxillaires; teint jaune, terreux; extb~rieur chbtif, ou bouffissure de la -2~27 -face, avec teint haut en couleurs. Quoiqu'il en soit, le, plus ordinairement toute 1'hlabitude (ou 1'aspect) de ces individus re'v~le1'~Lat scrofuleux. ( Voyez huiti~mc classe de maladies. ) Cette affection exige beaucoup de, temps pour 1a'gue'rir, parce, qu'il faut, avant tout, modifier la constitution. TRAITEMENT. Calcarea carboadca, 50me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Sulfur', 5Qme dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Alterner' ces deux medicaments (un jour l'un, un jour l'autre'), ~" ala dose d'une cuillere'e, tous les matins. Six jours apre's qu'on les aura achevp',s tous-deux, on prendra.: Silicca, 5Qme dilution, 6 globules. Eau, 90 gramnmes. Une cuillere'e, tous les matins. Apr es que Silicea sera prise, on in. laissera. agir pendant une sernaine, puis l'on recoinmencera. le M eme traitement, mais " in lO0me dilution. On prendra. de ]a meime maniere que la premie're fois, mais seulement les intervalles pendant lesquels on ne prend pas. de m~dicaments, seront le double des premniers (douze jours au lieu de six, et deux. semaines, au lieu d'une. ) Enfin, de's que l'affection aura c~e on prescrira: Nux juguuian., jIrne dilution, 6 globules. Ean, 90 grammes. Une cuil'er~e, tous les matins. Si, an bout d'un certain temps, l'affection e'tait toujours ]a m~me malgre ' emploi du traitement ci-dessus,'ii faudrait le suspendre et donner Nux jugulans, comme ii vient d'~t~re dit. - 298 - BLEPHARITE (ou inflammation des paupie'es.) Cette affection peut Wte aigue- ou chronique. BLEPHARITE AIGUE. SYMPTMES. Paupie~res rouges, tume'fie~es ( enfle~es) et doulon - reuses, avec tension, chialeur, douleur et deinangeaison ou picottements insuppo~rtables; secre~tion abondante de larmes; exsudation (suintement) d'une hurneur janMitre et edpaisse, qui aoggintine les cils et colic les paupie~res entre cules; potophobie; 6lancements dans les, angles de l'cil. TRAlTEMENT. On donnera premie~rement: Aconituni, 42mG dilutioR, 6 globules. ]Eau,9 90 grammnes. Pulsatilla, 42me dilution, 6 globules. ]Eau, 90 gramames. Alterner ces deux mrndicaments iý Ja dose d'une cuiller~e h cafli, de quatre en quatre heures (une fois de l'un, une fois de l'autre.) Si A4conitunz et Pulsatilla ne dedtruisent pas cette affection, on donnera: Belladonnat, 42m, dilution, 6 grlobules. Eau, 90 gramumes. 15ercurius vivns ou solubilis,. (selon le sexe) 19me dilution, 6 globules. Eskr, 90 grammes. Alterner ces deux m~dicarnents Ai ]a dose d'une cuillerie "a caf6, de quatre en quatre heures, (on jour de F'un, un jour de l'autre.) Si, la gue'rison achevdee, ii reslait quelques nodositis (petites tumeurs ou kystes) dans, 1'6paisseur de la paupie're, on prescrirait: Staiphis agria, 45mDedilution,!k globules. Eau, 60 grammnes. IUne cuillerde "a caf6, matin et 5011'. Si la bIe'pharite ne se re'solvait pas sous l'influence des quatre nxi~dicaments d~signds pour la combattre, on qu'iI y etust formnation de pus, soit dans la glande I acrymale on. dans, celles de ]Jeibomius, on prescrirait:. flepar sunlfuui', 50me dilution, 6 globulcs. Eaun, 90 grammes. Une cuillerde,'tous les, matins. BLEPHARITE CHRONLQUE. Deux medicaments sont aptes, " combattre ceLte, affection rebelle; ce sont: Hepar sulfur et Coniurn maculatum. Prescription. Hepar sulf'ur, 50me dilntion, 6 globules. ]Eaun, 90 grammies. Une cuiller~e, tous les matins. Cette potion prise, on laissera agir le m~dicament pendant une senaine, puis on reprendra encore une fois la.int'me po-. tion, et on laissera s'6couler. encore une semaine. Alors, si nulle amelioration ne s'cst manifestede, on prendra: Conium maculatunt, S0me dilution, 6 globules. ]Eau, 90 grammes. Une forte cuillerde "a caf6, matin et so ir. On prendra, ce m~dicamenL de la medme maniere quo liepar sulfur, pour reprendre ensu-ite Hepar, et. les alterner,ainsi ensembic 'a de longys intervalles. P. S. 11 est bien entendu que si, de prime-abord, Hepar sulfur fait du bien, on le continuera et on ne prendra pas Conium, 'a moins que 1'am~lioration produite par Hepar ne veujile plus avaneer. On pourra se bassiner les paupieres, matin et sowr, avee une potion semblable "a celle que lG prendra 'a l'inte'rieur en ce moment; cela active in gue'rison. ADENITE (ou inflammation des ganglions lymphatiques.) (Les ganglions lymphatiques sont de petits corps arrondis, places sur le trajet des nerfs et des vaisseaux lymphatiques; is occupent le cou, l'aine, les aisselles, etc. On leur donne vulgairement le nom. de glandes.-) On de'signe sous le nom. d'Ad~nite, l'inflammation de ces ganglions, elle peut etre aigud ou dironique. ADENITE AIGUE. Elle est caracte~rise~e par 1'augmentation du volume d'un ou de plusieurs ganglions, qui peuvent acque~rir une grosseur considei 'ble. be malade y ressent de la douleur et de la chaleur; bient6t la pcau s'enflamme 'a son tour, et 1'affection prenant un caracte're phiegmoneux, la suppuration ne tarde, pas a s'e~tablir.' TILAITEMENT. Si les glandes sont dures, douloureuses, avec chaleur et 16giere rougeur de ia peau qui les recouvre, et surtout Si elles occupent le cou, ou. le haut de la maichoire inf~rieure et non at autre part, ou prescrira Rhus toxicodendroil, 4~2me dilution, 7 globules. Eau,1 120 grammes. - 231 - Une cuillerde, toutes les huit heures ( une cuiller~e ~a caf6 pour les enfants, auxquels ce. m~dicament convient sp~cialeinent. )6 Si RIhus ne produisait pas l'effet qu'on en attend (cc qui arrive assez souvent chez Ics adultes), on donnerait de pr6 -f~rence:. Coichicem autoinnale, loWm dilution, 7 globules. Eaun, 120 granmmes. Une cuillerde, toutes les huit heures. 11 re'ussit micux aux adultes que Rlius. Lorsqu'on prescrit le Rhus pour les enfants,ii faut, une fois la poti-on entii~rement prise, en atteadre I'Feffet pendant plusietirs semaines, et ne donner aucan, auti'e m~dicament, ai moins qu'il n'y ait urgence, la dur~e d'action de Ritus e"tant excessivement longue. Si les glandes engorg~es occupaicut lc dessous de laain-. choire inf~rieure, ou les articulations des bras, ou desjambes, on prescrirait: lMexecun'ius vhvus (pour les hoinmes), 42me dilution, 7 globules. E au, 420 grammes. liercurius solubills (pour femmes et en-fants), i2mne dilution, 7 globules. Eau, -420 grammes. Une cuiller~e a caf6, toutes les quatre heures. Si les individus atteints d'engorgement des glandes sont d'un temperament fort et vigoureux, avec cheveux bruns ou noirs, chairs fermes, sujets aux congestions sangruines (sang ý la teote ou ht in poitrine), et "a ia constipation; si, en outre, les glandes rnalades sont nettement dessin~es, et non agglona~r~es ou enfouies dans lc tissu. cellulaire ambiant; dans cc cas seulement, on prescrira, quclque soit leur siege Silicca.,42~ dilution, 6 globules. Eau, 90 grarmmes. Une cuiller~e' a bouche, tous les matins. On Ia r'pe'tera tine ou deux fois encore, niais eni haussant les dilutions chaque fois. P. S. D'apri~s les observations de M. le docteur Teste, ce m~dicament, agit mieux e'~t6 que l'hiver. Si les glandes engorg~es occupent les seins, on prescrira, surtout chez les personnes blondes: Conium macnlatumn, 49me dilution, 7 globules. Eaun, 420 grammes. Phosphorus, 42me dilutioni, 7 globules. Ean,14120 grammes. Alterner ces deux m~dicamenits ( un jour lFun, un jour l'autre), h [a dose d'un6 cuiller~e', matin et soir. Une fois les, deux potions prises, on leur laissera huit 'a dix jours d'action avant de Jes re'p~ter. Si les glandes engorge'es, se montrent chez des individus 'Lp les, bouffis et comine cadematis's, aux car olse flasques, aux lei-vres- et aux gencives d~color~es et turn~fi~es, au ventre volumineux, sujets "a la diarrh~e, ou au rhurne de cerveau, ou aux ophtalmies, et don't, les glandes seinbient e'tre enchasse'es dans le tissu cellulaire ambiant, ou faire corps commun avec lui; dans, ces cas seulement, on prescrira: Calcarmea carbonica, 50me dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. Une cuiller~e', matin et soir. Cette potion achevie', on don-nera quatre jours apres: Gadus,.j5me dilution, 7 globules. Eau,) 420 grammes. Une cuiller~ee, matin et soir. Si les glandes engorgees occupent spdcialement les aisselles, on prescrira: Carbo animalis, 50ne dilution, 7 globules. Eaun, 420gramnmes. Une cuillerie', matin et soir. Si elies occupent seulement la rigion inguinale (lPaine, partie situeie au haut de la cuisse, dans le coin du ventre),ii faudra donner:I Clematis erecta, 41jme dilution", 6 globules. Eaun, 90 granmces. Uue cuiller~e, tous les matins. Si les glandes 6taient tre's-enflammies ou tr~s-rouges, avec des douleurs vives, on prescrirait: Belladonna,. 42me dilution, 6 globules. Eau, 90 gram mes. Une cuillerde "a caf6,- de quatre en quatre heures. Si elles menacent de suppurer, et que leur resolution n'ait Pu avoir lieu, on f-era prendre: Jlepar sulfur, J5me dilution, 6 globules. Eau,7 90 grammes. JUne cuillerde 'a caf, de quatre en quatre heures. Si elles s'ulce~rent, ce sera: Sulfur, 45me dilution, 6 globules. Eau 1 90 grammes. Une cuilleree, tous les matins. Si une seule glande se montrait sous ia symphise du menton (symphyse signifie: adhe'rer avec; la glande se trouve donc sous la reunion des deux portions de la. nachoire qui,,en s'articulant en syrnplyse, forment le menton; c'est donc sous ie menton que doit se trouver cette glande) on prescrirait contre elle: tedum palustre, "~me dilution, 6 globules. iEau,5 90 grammes. Une cuillerde, tous les matins. ADtNITE CHRONIQUE. Dans cette affection, les, ganglions engorge's sont inidotents (sans douleur); lorsqu'ils s'abci~dent (on S')ouvrent), le pus qui en sort est aqueux, matliW, et contient queiques-flocons albumineux; la pression n'y dd~veloppe aucune douleur, et si quelquefois ces ulcdrations dites abce's froids, se referment, ce n')est que pour se r')ouvrir sur un autre point non e'1oigne'. Nulic application locale ne peut les gue'rir. - 2 5 4 -~ Ordinairement, ce son~t les ganglions' du con on des m~choires qui s'engorgent. (Ganglions cervicaux. ) Pour le traitement de cette affection, voyez 1'article scrofules, huitidme classe de maladies; il est le m~me. DES AFFECTIONS INFLAMMATOIRES DE LA PEAU. Elles comprennent: 1'Erytheme, 1'Erysipe'le, la Ros~ole, 1'erpes, 1'Ecz~rnia, I'mpe'tigo., le Favus, le Pemphigus ou Pompolix, le Rupia, 1'Ecthy'ma. INFLAMMATIONS PARTICULItRES. Ces affections spe'ciales comprennent: le Prurigo, le Lichen, le Lupus et 1'Urticaire. PRODUCTIONS MORBIDES ACCIDENTELLES DE LA PEAU. Ce sont: le Pityriasis, la Gale, le Psoriasis et la. Lepre. Chacune, de ces affect-Ions a ke' classee sous un nom. generique, destine" ck rappeler leur aspect physique, et h~ eviter tonte confusion; ainsi 1'Erythene, 1'Erysipele et la Bose'ole sont compris sous, le nom. d'Exauthernes., qui signifie fleurir, et qui offre pour caract~re une rongeur plus ou. momns vive, qui est e~parse et circonscrite, et diminue d'intensite' ou disparait pour un moment sous la pression du doigt. C'est ka' le caracte~re special des inflammations exanthemiques; 1'Herpes et I'Eczgma, ont 6te' classe's sous le nomn de ve'sicules on affections vJsiculeuses, caracte'rise'es par de petites tumeurs que remplit un liquide se'reux et transparent,.qui, en se dess&' chant, laisse des cro-ites minces et jaunhttres, ou bien des excoriations ou des ulcerations a la peani. Tel est le caracd;re des inflammations vusiculeuses. Le Pemphigus et le Rupi a se rangent dans les affections bulleuses, se reconnaissant h des tumeurs presque toujours transparentes, remplies d'un liquide sereux, de couleur citrine ou de couleur de rouille, ou bien d'un liquide purulent, blanchAtre on jaunbtre, qui s'est epanch' sous l'~piderme (la peau.) La grosseur de ces bulles varie depuis celle d'un pois jusqu'a celle d'un ceuf de pigeon. Tel est l'aspect des inflammations bulleuses. L'Impf1igo et l'Ecthyma sont places dans la classe des inflammations pustuleuses, caracterisdes par des pustules ou petites tumeurs circonscrites, devant leur formation A un fluide purulent, qui produit le soulvement de l'piderme, par suite de son epanchement sous ce dernier. Ce fluide peut se resorber on se concr'ter (s' paissir) sous la forme de croi'tes jaun~tres ou verd~tres, brunes ou vertes, qui, en s'exfoliant (en tombant), laissent A la place qn'elles ocdupaient, on une induration, on une ulcdration dont la cicatrice est ineffagable. Les pustules se subdivisent en deux categories, dont nous n'avons pas ' nous occuper, vu qu'elles reposent sur leur plus ou moins de grosseur, et sur leur oui on non inflammation. Le Favus est une affection toute speciale. Dans les inflammations particulieres de la peau, le Prurigo et le Lichen sont ranges dans les affections papuleuses. Les papules sont de petits boutons pleins et solides, conservant La meme couleur que La peau, et tant le siege d'un prurit (ou demangeaison) insupportable. Tel est le caractere des papules. be Lupus et 1' Urticaire sont des affections spkcialcs, dont nous paricrons en lemps ci lieu. - 236 be Pilyriasis, le Psoria&is et la Ldpre, qui sont des productions morbides accidentelles de ia peau, sont ranges dans les affections squameuses, caractdrisdes par des squames (ou dcailles) plus ou moins dures, grandes et epaisses, on par de petites lamelles furfuracees (scmblables pour la forme A du son); la conleur de ces squames ou lamelles comprend depuis les nuances du blanc de nacre, jusqu'au gris plus on moins fonce. Tel est le caractere distinctif des affections squameuses. Quant ih la Gale, cette affection essentiellement vesiculeuse, n'a pas 6td placde dans cette categorie, vu qu'clle est considerde comme dtant la production accidentelle de l'insectc designe sous le nom de d'Acarusscabiei. D'autres maladies die la peau pourraient trouver encore place ici; rnais outre qu'une partie d'entre elles se trouvent comprises dans les /ievres eruptives, d'autres. sont tellement rares, quc nous n'en parlerons pas. Nous avons era devoir donner ces quelqaes lignes d'introduction, relativement aux diverses classifications adoptecs pour les maladies de Ia peau, afin que nos lecteurs pussent en avoir une teinte legere, et les diff6 -rencier l'unc de 1'autrc. Nous ne cliercherons pas A faire de l' rudition, cc volume etant plus sp~cialement ecrit (quant I Ia th~oric) pour le public, quc pour les mdeeins. Nous allons dcrirc maintenant chaque affection s6 -parement, en nous contentant d'indiqucr la classe h laquelle elle appartient, classes dont nous venons d'esquisser 16gerement les caracLeres distinctifs. - ~257 DE L'ERYTHEME -(rougeur a" apeau.) SYMPT6MES, Taches rouges, superficielles, de forme, nombre et tetendue variables, offrant une teinte qui peut cornprendre depuis le rose tendre j usqu'au rouge vif ou violace'. Ces taches ocdupent le plus souvent la face, la poitrine, les membres, et surtout, chez les enfants, la partie interne des cuisses et les fesses (interirigo.) Cette deruption s'accompagne d'une hegere cuisson, avec prurit (ou dernangeaison ) plus ou momns violent; ]a peau offre sa couleur naturelle, dans les intervalles que les taches laissent entre elles. Les causes les plus ordinaires sont: linsolation (coup de soleil); le frotternent prolonged de deux surfaces du corps qui sont rapproclh~es, ou celui de, ve'tments de lamne touchant imrn~diaternent la peau; le contact de l'urine et des rnatie~res fdcales sont surtout ]a cause de sa production chez les enfants. TRAITEMENT. Si l'Erythe~me est cause par l'insolation (exposition au soleil), et qu.'occupant la face ou la t't~e, ledMire ou.l'inflammation des mdninges soil "a eraindre, on prescrira: RIhas toxicodendn'lon, 15m dilution, 6 gloIbules. ]EauI 90 grammes. Une euillerie i caf6, de trois en trois ou de quatre en quatre heures. Dans cc eas, Ilhus est un spicifiquc certain. Si 1'Eryth~me est caus6 et entretena par le frottement ou par le contact des urines, sueurs, ctc.,ii faudra prescriie Channomilla, vulgasris, 12inc dilution, 6 globules. ]Eau,1 90 grammies. - 238 Une cuillcrie'ei caf'6, de quatre en quatre heures. 11 est bien entendu qu'iI faudra faire, cesser la cause de l'&ythi~me, c'est--is-dire, tenir 1'enfant tress-propre, et ne pas le laisser c 'roupir dans ses excretions, si lPon ne veut pas perp~ituer le mal chez lui. Si l'Erythime 6tait assez douloureux pour arracher des plain tes i"al'enfant, et que les parties du corps qui en sont atteintes fussent com"me As vif, on prescrirait: lIex'curius solubilis, 5Ome dilution, 6 globules. Eau, 120 grammes. Une cuiller~e 'a caf6, trois fois par jour. ( A six heures dui matin, 'a deux heures de 1'apriss midi, et "a huit heures, du soir. ) Des lotions d'eau Lie'de sont aussi n~cessaires, comme moyca de propret6. DE LtERYSIPtELE, (vulgairement Feu sacre', Feu volage.) L'IErysipe'le est un exanthime de nature inflaminatoire, offrant pour caractre distinctif: une rougeur vive de la pean h l'endroit affect6, avec duretd" et tumedfaction plus on moins grande de cette derni6re. On en connait plusieurs varid~t's, qui sont: le simple, le phiegmoneux, le pustuleux ou phlycte'noide, le fixe, l'erratique on ambulant, le spergineux et l'cede'mateux. 11 pent se terminer par resolution, par desquamation, par -suppuration, et quelquefois par gangre~ne. cbSYMPT6MES., Lassitude, malaise, perte d'appe'tit, mal de t~te, avec fi~vre., nause'es, etc. Puis, it l'a,,pparition de l'd'rysip~le: rougeur plus on momns Ctendue de la peau, 'a 1'endroit du sie'ge de 1'exanthe'me; cette rougreur peut varier depuis la teinte rose tendre, jusqu'au rouge pourpre on violace'. - ~59 - Sous la pression du doigt, cette rougeur diminue ou disparait pour un moment; la peau est chaude, hisante et plus ou moins tum'fiee; le malado y ressent une douleur vive ou sourde, ou un sentiment de fourmillement, do chaleur et do demangeaison. Si l'rysipile occupe une surface un peu grande, ii peut se declarer une forte fievre, des frissons, de ]a soif, des vomissements, de l'agitation et m~me du delire; ii y existe aussi ou de la diarrli~e, ou une constipation excessivement tenace. On dit que Io'rysipble est simple, lorsqu'il n'occupc que la superficie do la peau. II est dit phiegmoneuw, s'il envahit toute 1'6paisseur du derme (partie constituante de la peau), et quo l'inflammation so propage au tissu cellulaire. II esi dit pustuleux, vesiculeux ou phlyctenoide, lorsqu'iI so forme des phlyctbnes ou des vesicules pleines d'un liquide laiteux, punulent, sanguinolent ou roussitro, sur La partie affectde. -S'il reste dans les parties primitivement atteintes sans en d6passer les boriies, ii est dit fixe. S'il envahit sans cesse do nouveaux points sains do la peau, ii est dit spergineux. S'il parait dans un point dloignd do celui oii ii dtait d'abord, on laissant Pintervalle de la peau saine, ii est nomni ambulant ou erratique. Si, La peau 6tant lisse et brillante, elle conserve en creuxl'impression di doigt lorsqu'on l'appuie un pcu dessus, ii est dit cwdernateux. Si la surface so couvre do petites v~sicules de la grosseur d'un grain do millet (a peu pr~s comme celles de l'eczgma), ou l'appelle grysipele miliaire ou eczemateux. Uno observation rapportde par M. le docteur Grisolles, membre de o'Academie imperiale de mo'decine, - 240 - et dont j'ai presque toujours vedrifie' la justesse (cinq fois sur Sept), c'est que., vingt-quatre on trente-six heures. avant 1'apparition de 1)'6rysipe~le, Les ganglions lymphatiques (on glandes) les plus voisins de la partie qu'iL occupera, s'engrorgent et deviennent douloureux, de fagon, qu'ak pen de chose pr~s, on peut designer d'avance le point oii se de'veloppera 1'exanth~me. Le siedge le plus ordinaire de 1'e'rysip~le est a la face ou. an. cuir chevein; ne'anmoins ii peut occuper indistinctement toutes les parties du corps. ( On le voit encore survenir asscz souvent an scmn des nourrices.) LI'erysipe~1e qui occupe la face on le cuir chievein, pent, s'il e'st intense, devenir tres-grave et'amener de sdrieux accidents, snrtout s'iL se repercutait sur.Ic cervean, on si, par suite d'une albonddnte suppuration, ii s'opdrait de larges decollements de la peau. La dureie ordinaire de l'drysipe~le, de'gage' de toulc complication, est de douze a quinze jours. CAUSES. L'insolation (on 1'exposition an soleil);- l'application Sur la peau. de substances irritantes, etc., mais en reialite' aucune cause materielle externe propreme'nt dite, ne. pent produire directement lI erysip1ele; edie ne pent agir que comme une cause deiterminiante secondctirc, qui sollicite, l'apjparition de cet exanth~me, dont la. cause toute interne dolt Wte une diath ese psorique particuli~re. TBAITEMENT. L'ancienne 6cole si fi~rc de' ses priceptes pour ]a plupart ridicules, vides de sens et propres h enrichir les pages d'un trait' stir les abeCrratiofls chroniques de l'esprit humain dans IPart de gcrrir, d epuis Ilippocrate jusqu'at nos jours; lFan - 241 - cienne e~cole, dis-je, n'a rien "a opposer a l I'irysip~le; elle le sait trits-bien; elle a essayit de tout,, et tout a trotnp6 son espoir. Prenant le mensonge pour Ia v~rit6, abusit par I'adage ridicule et impossible du contrariis contrariis curantur., cette netgation de Ia loi naturelle, ce nec plus ultra de la sottise humaine, incroyable grasconade servant de base ht une m' decine prot~e, dont la plupart des pretceptes sont un cinpyrisme sa~ns raison, elle se trai~ne depuis deux mille ans dans un. cercie routinier, sans avoir avance' d'un seul. pas vers, le progres. Pourquoi la chirurgie sa seur, ainsi que toutes les autres sciences, progressent-elles? Parce qu'elles ont une base, et que cette base est 6tablie sur la vierite'. La m~decine allopathique, seule, est encore comp'l ttement en arriitre; vicille idole croulant sur sa base, cule n'est plus soutenue que par une routine qui s'6ttoindra do jour en jour, et finira par la Isisser tomber dans la poussie're., aux grands applaudissements de la foule convertie qui 1'encensait hier encore, ear cette foule comprendra enfin qu'oi A il?2' a pas d'unitýi, i't n'y a pa-s de vcrit6. Car, o U" donc est ton unit6, me'decine qui se dit officielle?. it y a autant de sectes dans ton sein, que ta matietre me'dicalc interprittte'ei"a rebours comporte de medicaments, et nul no sait si tel. rernitde grue'rit ou ne gue'rit pas; car ainsi qu'un joneur jetant ses dets, chacun se confie aux caprices de cet inconnu appele' le Isasard. Q nand donc cesserez-vous d'arroser de vos sueurs un arbre sans racines, qui, depuis deux mulle ans, ne vous donne encore aucun fruit; quand donc votre orgucuil. et votre amourpropre se ditcideront-ils a oiter cet itpais bandeau qui vous d' robe la humie're dui vrai? Quand donc enfin, vieil e'difice me'dical qui craque et se Itzarde de toutes parts, t'icrouleras-tu pour le bien de la science et de la ve'riL6?......0...... Ce sera quand on t'aura enleve' tes ittais puissants, et qu'on t'aura livrit "a tes propres forces; alors n'ktant plus soutenu, tu crouleras aux yeux do tous, et la gitniration titmoun doect 16 -242 -6ve~nemcent y' applaudira en bautant des main~s, car ta chute sera le signal du sal ut de l'humanit6 Lout entibre. L'homceopathie plus heureuse oppose avec certitude, ait6 rysipe'le les medicarnents suivants: Belladonna, Rhus toxicodendron, Graphites, drsenicum album, Bryonia, Pulsatilla et Sulfur. Mais le mn~dicament principal contre lerysipe'le, et celui sur lequel on doit le plus coinpter, est Ritus toxicodendron; il s'applique, pour ainsi dire, "a presque tous les cas. Prescription. Rhus toxicodenidron, 12m,, dilution, 6 globules. IE.Au,1 90 grammes. Une cuillerde, toutes les quatre heures. Si l'rysipetle se compliquait de fiitvre violente, avec de'lire ou grande agitation, on prescrirait: Belladonna, I 2,ne dilution, 6 globules. Eau., 90 grammes. Une cuiller~e "a cafit, de deux en deux heures. Si I erysipetle devenait erratique, c'est-a'-dire qu'il manifestitt de la tendance "a envahir un autre point, on ordonnera: Pulsatilla, 42me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillere'e, toutes les quatre heures. Si I erysipe'le sih'geait aux articulations des mnembres, avec augmentation des symptbines par le mouvement, on devra prescrire: Bi'ayonia, l2rne dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e, toutes les quatre heures. Si I erysipide sibgeait aux pieds, ce serait aussi Bryonia, nAibme prescription. Si lNrysipe'le offrait un aspect darireux avec ulcerations, on presci'irait: Clematis erecta, 4ime dilution, 6 globules. ]Eau,, 90 grammnes, Une cuiller~ee, matia et soir. Si l'erysipe'le avaiL de la tendance aý passer a Fl'tat gangrenzeux., on prescrirait: Arsenicum album, 5Qmo dilution, 6 globules. Eau, 90 grammnes. Une cuillerde 'a cafd, toutes les quatre heures. On pourra aussi, dans ce cas, alterner Arsenicum avec: Carbo vegetabilis, 50me dilution, 6 globules. Eau, 90 gram~mes. Une cuiller~e'e " caf6, toutes les quatre beures. ( On donnera un jour F'un, un jour l'autre. ) Si l'rysipeile prend le caracte're ve'siculeux ou phlyciinoide,,et que Rhus ni'ait Pu le combattre, ce qui est rare, on prescrira Grapliites, 45me4 dilution, 6 globules. Eaun 90 grammes. Une cuiller~e'e ' caf6, de quntre en quatre heures. L'antidote de Grapliites est Arsenicurn ou Nux vornica. S'il survenait une matasiase sur le cerveau, c'est-i'-dire Si, comme dit le, vulgair e, l'rysipeile rentrait, on prescrirait: Belladonna, 1~2" dilution, 6 globules. Eau, 90 gramnmes. Bryonia, 42me dilution, 6 globules. Eauný, 90 gramnmes. Alterner ces deux medicaments, "a la dose d'une cuiller~e'e a caf6, de quatre en quatre heures, savoir: Bryonia pendant le jour, et Belladonna pendant la nuit. Quand l'e'rysipe~le occupe in face ou la tdle, it y a beaucoup, d'attention "a y apporter, car c'est spe'cialement lorsqlu'il a son siegre dans ces parties qu'il y a danger de inktastase; s'il y avait forte fie'vre, on prescrirait: Aconitum, 12m-' dilution, 6 globules. Ean,1 90 gramimes. Une cuillerede h caf, de trois en trois heures. Apr~s la prise de cette potion, on prescrira Rhus, comrne it a ktd recommand6 de le faire; ou bien Belladonna, s'il y avait *d~lire ou grande agitation. Si l'rysipe'le si~geait aux rnarnelles chez les nourrices ou autres, on ferait prendre Chaniouilla vulgai'is, 42we dilution, 6 globules. Eau,5 90 grammes. Une cuillerie h bouche, matin et soir. S'iI re'sistait, on redonnera.: Sulfiur, 30me dilution, 6 globules. Eau,90 gramnmes. Une cuiller&e, matin et soir. Stilfur se donnera aussi de cette rnanie~re aux personneý d'une constitution deibile, et surtout si 1le'rysipe'le se termjinait par suppuration.I QWuon se rappelle toutefois que Rizus est le premier m~dicament ý ordonner dans l'rysipe'le, quelle qu'en soitlIa vari&6; seulement s'iI y avait une forte fiehvre, on ddbuterait par Aconitum, pour donner ensuite Rhus; it est bien entendu aussi que s'il survenait du ddlire ou. une mietastase, it faudrait donner les medicaments recommandeds dans ces divers cas; Rhus ne se donnera qu'autcant que 1'e'rysipe~Ie sera dans des conditions ordinaires. DU ZONA. be ZO'na on. Zoster, est un exanth eme de nature vd'siculeuse et herpe'tique, dispose' ordinairement autour du corps on d'un membre en forme de demni-ceinture, d'environ la largeur de la main. 11 se compose de petites vedsicules reposant sur un fond rougre et enflamine', avec brcileinent, dilancements, demangeaison et fie'vre; ces ve'sicnles, qui peuvent acquerir la grosseur d'une lentille on d'un pois, se de'chirent on se recouvrent d'une croiuite jaune et mince, qui, lorsqu'elle tombe, laisse on une tache violacde'eA la pean., on meme une ulceration. Cette maladie, extrd~mement tenace, pent durer des semaines et m^Me des mois entiers. Jusqu'ici on a emp~loyti une foule tie m'dicamentsc~ontre le zd*4na, et nul n'a compl~tement re'pondu A 1Fattente du mtidecin et du malade. Je donn'erai done ici l'emploi d'un meidicament qui M'a- gud~ri tr es-rapidement trois cas de z6na, les seuls que j'ai eu encore At traiter jusqu'ici. Ce medicament que je signale, et que je voudrais vair soumis ai une plus ample experimentation,- est Clemnatis erecla, 45'i" dilution; jusqu'ici, nul que j-e sache, ne l'a consei~ll pour le cas qui nous occupe - je serais donc tre's-content qu'on voulcit bien contr6ler son action. Prescription. Clemettis erecta, j5"m dilution, 6 globules.90 grammes. Une cui1Ier~e "a caf6. de quatre en quatre heures, si lezona est ricent ou. a 1'iat aigo,. eL une cuiIler~e La bouche, le matin seulement, s'il est ancien ou chronique. On peut commencer par donner Rhus toxicodendron, qui esL prescrit par beaucoup d'auteurs contre le zo'na, et si Rhu-S ine produit pas l'effet voulu, on passera "a Clematis erecta;- on peut nu~me les alterner, mais mieux vaut donner Clemati's erecta seul. L'antidote de Clematis est le Camphre. DE LA ROSEOLE.. Eruption caracteirise~e par des taches irre'gulie'res et non saillantes, de couleur rose; la durtie de cette e~ruption, qu'accompagne presque toujours un peu de fivre, est tr~s-c'pI6m "ere. SYMPT6MES. Au debut, souvent fie~vre ou simiple malaise; puis, apparition sur la peau de taches irreogu~irement rondes, d'un rouge plus, ou momns fonceti, affectant quciquefois - 246 -la forme d'un anneau, au centre duquel la peau conserve sa couleur ordinaire. Ces taches sont plus larges et en quantit6 moindre que celles de la rougeole; elles peuvent occuper tout le corps, ou seulement une partie de cc dernier. Ces taches s'accompagnent de picotements, de de'mangeaison "a la peau, et souvent d'un heger mal de gorge, A cause de leur presence dans le pharynx. La dur'e de cette eruption est de vingt-quatre heures au plus. DIAGNOSTIC. On distinguera la roseole de la rougeole, en ce que dans la roseole ii n'y a pas de symptrnmes catharraux, tels que: rhume de cerveau, rougeur et larmoiement des yeux, toux, etc., ainsi que cela arrive dans la rougeole; en outre, les taches de la roseole sont plus arrondies, plus etendues et mieux circonscrites que celles de la rougeole; cependant ii est quelquefois presque impossible de les ditV1rencier entre elles, surtout lorsque la rougeole ne s'accompagne pas de catarrhe; dans ce cas, le pemt de duree de 1'eruption et le prompt retour.I l'6tat normal, le'veront toute incertitude, et indiqueront que l'on a eu sous les yeux une roseole. Cette affection, qui sivit surtout en et6 et pendant 1'automne, est particuli6re aux femmes et aux enfants; elle reconnait souvent pour causes, la dentition, l'impression du froid, un exercice trop violent, une coIere, ou une legore gastro-enterite; nulle de ces causes n'est cependaut prouvee. TRAITEMENT. S'il y a peu ou pas de fievre, on fera prendre Coffea cruda, 12me ou 45me dilution, 4 globules. Eau, 60 grammes. Une cuiller~e cafe, de trois en trois heures. S'il y avait forte tUvre, on prescriirait Aconilitum, l2me dilution, 6 globules. Ktan 190 grammies. Une cuiller~e'e " cafli, de quatre en quatre heures. S'il se pre'sentait de 1'agitation. ou du d~1ire, on donneraiL: Belladonna, 412me dilu-tion, k globules. ]Eau, 60 grammes. Une cuillerde'e caf6, de Lrois en trois heures. Si le mal de gorge d'taiL intense, on ordonnerait: MiUICUrijus solubilis, 12me dilution, It globules. Ean )60 grammes. Une cuiller~e' h caf6, de quatre-en quatre heures. AFFECTIONS VESICULEUSES. DE L'HERPES (vulgairemnent Dartre.) On donne le, nom d'Herpe's a une maladie cutan~ee (ou de Ia pean), caracte~rise'e par le de~veloppement d'une plus ou momns grande quantite' de vesicules rdtinies en groupes sur une pantic enflammeie de la peau, et si'pari~es entre cules par des portions tout-at-fait intactes de cette dcrnie're. Ces ve~sicules, transparentes d'abord, puis troubles ensuite, ont un volume variable, qui cependan t exce~de rarement celui d'un pois; lorsqu'clles se rompent, le liquide qu'clles contenaient se dess'chic et forme des crou'tes ou des plaques jaunAtres plus ou momns larges. On en connait plusicurs varie'tes, qui sont: L'herpe's labialis, occupant, le pourtour dcs I Cvres, les coins de Ia houche,; l'herpe's nwput1wtis, occuipant Ia - *94 8 - surface 'Interne on externe du prepuce,; lherpe's zoster on /-Ana ( voyez zo'na); l'herpds circirniaus, on en forme d'anneaux couverts de ve'sicules tre~s - petites,. et an centre desquels la pean est intacte; l'herpe's phl~yct'noide et l'herpe's iris, s'offrant sous la formne de zo"nes on anneaux de coulcurs diffdrentes; ces anne-aux on. z6nes, qu! n'apparaiss-ent que lorsque la vd'sicule centrale qu'enLonrent d'antres ve'sicules plus petites qu'elle, est applatie, pre'sentcnt quatre cercies de conleurs diffd~rentes, qui sont, a partir du point centra'l: rouge marron, couleur paille, rouge vif, puis enfin rose tendre. Cet 1ierp~s, qui est tre's-ra-re. occupe surtout la faice, le con ou les extredmite's du corps; ii ressemble aL de petites cocardes. TRAITEMENT. L'hcerpe's labicdis, auquel les enfants et me~me les adultes, SOflt si sujets, exige pour sa gue'rison, d'aprets M. le d-octeur Teste, L'ernploi alternatif de deux mn~edicaments, qui, sont: Ferrurn c/don et Ritus toxicode-ndron, tous deux "a ]a 45m'e dilution, et "a la dose de 6 globules pour 420 grammes d'eau, en les alternant tous les deux jours, a ]a dose d'uner cuillerde', matin et soir (deux jours de suite Ferrum chiori, puis, deux autres jourls, Ritus toxicodcndron, et continuer, ainsi, en les alternant, de deux en deux jours. ) Je n'ai jamais, essay6 ce mode de traitement qui, je n 'en doutc pas, doit re'ussir, par la raison que jusqu'ici je me suis toujours servi d'un, et au plus, de deux autres mi~dicaments, dont je n'ai eu qu'a" me Iouer, tant pour leur rapidited d'action, que pour la. certitude de leurs, effets. Ces midicamcnts sontL: Iercurius vivus d'abord, puis, si Mercuriuas ne suffit pas 'a Iui seul, je prescris, Sepia deux jours, apres. Prescription. lfercurius vivus, 5Ome dilution, 6 globules.. l~all 190 grammes. line cuiller~e, matin et soir. Si, deux jours apre~s la prise de la potion, le mal ne c~de pas, et qu'il n'y ait ni amilioration ni gue'rison, ce qui Cst rare, on prescrira: Sepia,,, 15m dilution, 6 globules. Fan,5 90 grammes. Une cuiller~e, matin et soir. Contre l'kerpe's prceputialis, on opposera le traitement qu'Hartmann indique dans son Traitd' des maladies; car n'ayant vu qu'une fois cet herpe~s, et n'ayant pas cii occasion de le soigner ni d'en e'tudier le traitement, je ne saurais Cen conseiller un de mon cru; je laisserai parler ici Hartmann. Faire des lavagyes de la partie avec parties egales de lait Ct de ddcoction de guimauv'e, surtout chez les petits enfants, apres chaque evacuation d'urine; puis, si l'kerp~s occupe la face interne dui prepuce,. leur faire prendre lYei'curius praecipitatns i'nber, 5me dilution, I4 globules. Fan, 60 grammes. Une cuiller~e ii" caf6, matin et soir. Trois jours apr~s, si le mal ne ce'de pas, ou qu'une violente demangeaison se produise, on donnera. Acidum nitri, 6me dilution, I4 globules. Ean,2 60 grammes. Une cuiller~e' a caf6, matin Ct soir. Si l'ruption est concentri~e autour dui frein, on prescrira: Acidum phosphoricum, P2"'edilution, I4 globules. Eaun, 60 grammes. Une cuillerie "a caf6, matin et soir. Si I'eruption occupait, la face externe dui prepuce, on donnerait: Hepar sulfur, 15"e dilution, 4 globules. Eaun, 60 gramames. Une cuillerde ia caf6, iatun et soir. Si Hepar ne suffisait pas, on donnerait do la medme mani~re Silicea; et apre~s, Sepia, si Silicea ne suffisait pas, mais ai la 5Ome dilution, et aux ni~mes doses qu'Hepar. - Q i0 -Coo tre l'Itrpe's circinnatus., on prescrira les rn~dicaments recomrnandds par Il. le docteur Teste, qui sont: Dulcamara, Calcarea carbonica et Baryta carbonica. Prescription. Dulcaniara, 42mG dilution, 6 globules. Eau, 420 grammes. Une cuillerde, matin et soir, jusqu'it prise entii~re de la potion. (Si Pon traitait de jeunes enfants, on mettrait!4- globules au lieu de 6. ) Si aui bout de huit jours une grande ami~Iioration se fait apercevoir, on redonnera encore Dulcamara de la. meme maDie're; mais s'il n'y a pas de micux, on fera. prendre: Cealcau'ea carbonica, 2ltm. diut ion, 6 globules. (4t globules seulement pour lesjeunes enfants), EaN 4 20 graimnes. Une cuillerbe, matim et soir. Entin,. si au bout de huit jours en core Calcarca n'a pas Iproduit d'amblioratLion, on prescrira: flareyta carbovilica, 4 5mc dilution, 6 globules. (It[pour les enfants), Cava,420 grammes. Unc cuillere'e, matin' et soir. Cc traitement suffit pour dbtruire cette variete' d'Iterp~sContre l'herpebs osler ou zolia, on suivra Ic traitemnent reconmmande b"al'article Z-6na. ( Voyez ce mot. ) Contre l'Iicrpbs p14lyct~noide, si remarquable par ses ve'sicules rasseniblbes sur une surface rouge et enflammbe de la pcau, et disposbes en plaques plus ou moins irrbcgulibres, son traitement est le nieme que celui de I'Ierpes labialis. (Voyez cc mot. ) Q uani t"l 'lIerpbs it-is, n'ayant aucune expbrience pathog6 -nbtique ii son sujet, je ne saurais prbconiser tel ou tel Medicanment; seulernent je pense qu'on fera bien de le combattre it P"aide de Sept'a et d'A4sirias,-ubcns, toutes deux it ]a 50n'~ dilution; 6 globules pour 420 grammes d'eau, lila dose d'uue cuiller~e, tous les matins seulement. Cet hierpes est tre~s-rare. 11 est aussi une autre varie'te' d'1ierp~s, dont nous n avons p~oint parle' et qu'on appelle l'herpe's tonsurant. 11 occupe le cuir chevelu, et en tonsure les cheveux par plaques de di.verses grandeurs; ces plaques sont recouvertes de de~bris pulve'rulents ou. pellicoles grises, sen-blables h de la farine, du mortier ou du platre, ayant une trlis-h6geire teinte grisbleua'tre; si on brosse, ou si l'on fait tomber ces di~bris de furfures, on trouve le cuir chevelu. tout rugueux et semblable a ' de la peau de chagrin. Cet herpes est excessivement tenace; ii peut durer des ann~es entilires; cependant les cheveux tonsur~s par liii ne sont pas de'truits compleitement; is repoussent aussito~t pie la gue'rison a lieu. Cet kerpe~s peut se communiquer" par les coiffures ou, les peignes dont se servent ceux qui en sont atteirits. On le combat h Flaide de Sulfur et Petroleum. Prescription. Sulfur, 3Q0m3 dilution, 6 globules. Etau alcoolis~e, 420 grammes. Petroleum, 5Qne dilution, 6 globules. Eau alcoolisde, 420 grammes. Une cuillere'e, matin et soir, en donnant un jour Sulfur, et deux jours aprlis Petroleum, On laissera toujours un jour d'action 'a chaque mlidicament, c'est-as-dire que le lendemain de la prise dui remeide on ne donnera rien. DE L'EXCZEMA (vulgairernent Darire vive.) L'Exczrnia consiste en une eruption de tr~s-petites vesicules reunies en grand nornbre, qui, en se de'chirant, laissent e~chapper de la se'rosM~ (ou liquide), - 255 - AFFECTIONS PUSTULEUSES. DE L'IMPETIGO (vulgairement Dartre crustacke.) L'Impe'tigo est une edruption de petites pustules rdu.flies ou. dparses, qui, en se dessedchant, forment des crou'tes derni-transparentes, qui sont rugueuses (raboteuses), tr~s-edpaisses, et d'une. couleur jaune-verdAtre. 11 predsente cinq varie'tds,,qui sont: limp~tigo flgur-ata, l'irnpitigo rodens, l'impe'tigo sparsa, l'irnpdtigo larvcdis., et l'irnpetigo granatlata. Impe'tigo figurata. 11 occupe la face, et spe'cialement les j oles; ii se de"veloppe plus rarement sur les membres, et encore momns souvent sur le trone. Au. debut, quciques points de, ]a peau. deviennent rouges; cette rougeur est accompagnde de chaleur et de demangeaison; puis aupparaissent de petites pustules, qui, au. bout de quatre ou. cinq j ours, se dedchirent et laissent dehlapper un liquide qui se transforme en cro u~tes jaunes et transparentes, qui adherent h la peau., et qui, apres leur chute, laissent cette dernie're tumdfidc, excondoe ou. crevassdee; queiquefois medmo dies produisent de ve'ritables ulcerations; alors cat impe'tigo est dit imp'tigo rodens. Quand 1'imp~tigo figurata a son sidge aux membres ou. au. tronc, les plaques sont plus barges, et par consequent los cro~utes sont plus d~tendues; leur couleur est presque celle du pain d epices, et beun persistanco est tre's-grande. On appelle impe'tigo figurata, celui dont les pustules sont rd'unies sur une surface de la peau, qui offre unc formie quelconque mais deterrnin~e', c'esL-I -dire triangulaire, carrd'e, ronde on ovale. L'impe'tigo sparsa est celui dont les pustules edparses n'Ioffrent on n'affectent aucune forme, regulie~re; ii ne se rencontre guere pie sur les membres, surtout aux jambes, pour lesquelles ii semble avoir une pre'dilection particulie~re. 11 passe plus souvent A I'dtat chronique que ics autres varie~tes. L'imp~tigo larvaiis (ou. mnasque) est spe~cial At 1enfance;- c'est'ce qu'on appelle vulgairement gourmes ou cro'i~tes de lait. 1i occupe le front, les joues et le menton.Je nWen donnerai pas la description, chacun la conna'It assez. L'impe'tigo granulata (vulgairement teigne granule'e.) Cette affection se developpe sur le cuir chevein des enfants maipropres; elle offre des croiuites qui, une fois seches, ressemblent At des debris de p1~tras on de, mortier grisatre, qui's'agglutinent (s'attachent) aux dlieveux, et y adhe~rent fortement; la chute des crofites entraine celle des cheveux, mais ces derniers repoiussent assez promptement. TRAITEMENT. Contre limhpktiqo figurata et l'imp~tigo spar-sa, j 'eniployais la prescription suivante: lihus toxicodenditon, 12m dilution, 6. globules. ]Eau, 90 grammes. Deux cuillerdes le matin, "a quatre heures de distance l'une do l'autre. ljje~rCiwIs jjViVUs,%,45me dilution, 6 globules. 90 grammes. Une cuiller~e', le soir. Continuer airisi jusqa'is cessation du mal. Plus tard, j'essayai la prescription de M. le docteur Teste; cette prescription ni'a tri's-bien reiussi. On pourra done faire - 2 15 5 - I'ne ou l'au ire, on toutes deux, si l'on n'obtenait pas tout le succes voulu de l'une d'elles. Voici sa formule: Dulcamira, 12me dilution, 6 globules. Fau, 90 gramnmes. Deux cuiller~es dans la rnatin~e, 'a six heures d'intervalle. Puis: Clenmatis erecta, 15,P' dilution, 6 globules. Fan, 90 grammes. Une seule cuiller~e, le soir. Si la dcniangeaison e~tait vive, avec douleurs d'e'lancements, et qu'iI y eiit une suppuration abondante, on prescrirait, d'apries M. Teste: Silicea, 50"'e dilution, 7 globules. Eau., 420 gramnmes. Une cuillere'e, matin et soir. 11 recommande aussi contre I'irnpetigo rodens, qui occupe le plus souvent le nez: Copaiprw bals, Cuprum et Digitalis. Prescription.. Copalvwe bats., 45me dilution, 7 globules. Faun, 420 gramnmes. Une cuiller~e, matin et soir. On prendra cette potion pendant une semaine, puis on administrera pendant une sernaine encore celle qui suit: Enprumm mettallicum, 41me dilution, 6 globules. Fau, 420 cgrarnres. Une cuillerbe, matin~et soir. Enfin, l'on prendra, pendant le me'me laps de temnps: Digitalis, 45me dilution, 6 globules. Faun, 120 graminies. Une cuiller~e, matin et soir. On prescrira, contre 1'impdtigo larvalis, ou cr-oz'es de lait gale de lait, les mi~dicaments suivants: Dulcaunara, 50me dilution, I globules. Fan, 90 graflimes. Une cuiller~e'e caf6, toutes les quatre heures, pendant le jour seulement. Si, au bout de trois jours, il n'y a pas d'arnelioration, on. prescrira: Viola tri~coior, 2me dilution, 4t globules. Eaun, 420 gramnmes. Une cuillere~e h caf6, toutes les quatre heures, pendant le jour seulement, et continuer cette potion une sernaine de temps, pour cesser aloes dWen donner et la laisser ngir. Si, par basard, Viola tricolor n'amenait pas la gue'rison (ce qui est rare, comme j'ai Pu men assurer), on donnera: Sepia, 5Qme dilution, 4t globules. E"11u, 90 grammes. Une cuiller~ie, inatin et soir. Silicea et Sulfur peuvent etre aussi employes l'un apr~is 1'autre, de Ia meme mianieire que Sepia, si elle ne suffisait pas. (i31. Teste, Maladies des enfants.) Contre 1'impktigo granutla'ta ou teigne gqranulce'e, on fera prendre un medicament encore peu employe', "a ce que je sache, contre cette affection, et qui m'a rd'ussi deux ou trois fois dans des cas de favus treis-rebelles; ce meidicamnent est Acidwin fluoris. Prescription. Aciduni fluoris, 5Ome dilution, 6 globules. IE ata ý90. gramnmes. Une cuiller~ie L caf6, matin et soir, pour les enfants; une cuillerde'e ' bouche pour les adultes. D'apre's quelques exp~iriences, je crois que Silicea est l'antidote LdAcidum fluoris. Voici maintenant Ie traitement de M. le docteur Teste contre Ia tmudme affectionflulcaniapa, 42me dilution, 6 globules. Ean,90 Lgrammes. Une cuiller~ie"a caf6i pour les enfants; une cuiller~e "a bouche pour les adultes, de quatre en quatre heures. Le lendemain on donnera: Sulfur, 5Qme dilution, 6 globules. Kean, 120 grammes. Une cuiller~e'e ' caf6, matin et soir, pour Ics enfants. On alternera. ainsi ces deux mi~dicaments, un jour 1'un, un jour 1'autre. S'il survrenait une forte demangeaison, on alternerait Viola tricolor avec Dulcamara ou Sulfur; Viola tricolor se pri~parerait comme ADicarnara, et se donnerait de la Meme mani~re; ainsi elie remplacerait Sulfu r ou. Dulcamara. Si ]a teigne granuI~e atteignait la nuque ou. la face, ou s'ilI.survenai-t une opthalmie, on prescrirait: Hepar sulfur, 50me dilution, It globules. Eau,. 90 grammes. Une cuiller~e', matin et soir, pour les' adultes; une cuil1erl~e a caf6, de qu'atre en quatre heures,. le jour seuleinent, pour les enfants. Petroleum., 5Ome dilution, prescrit et pris comme flepar sulfur, agit aussi tre~s-bien contre la teigne granul~e', surtout Iorsqu'iI y a tumi~faction (enfliUre) dui cuir chevelu. DE L'ECTHYMA. L'Eclhymct consiste en une eruption de pustules arrondies, d'un volume plus ou moims considerable et de couleur blanche, At cause du pus qu'elles contiennent. Elles pre'sentent une base dure, rouge et enflamm~e'; lorsqu'au bout de sept ou huit jours elles s'entr'ouvrent, le pus qu'elles laissent e&ehapper se concrete (durcit) sous la forme de crouites jaunes, vertes ou brunes, qui finissent par s'exfolier (Loinber) du douzie~me au quinzie'me jour, en laissant une petite tache rougeittre At la peau. L'Ecthyrna occupe le plus souvent les membrcs, les fesses ou 1a poitrine; on peut le rencontrer At l'6tat aigu, ou. chronique. 17 ý T58 Z. TRAITEMENT. liercurins vivus, 12m'e on4W18 dilution, 6 globules, Eau, 90 gramnmes. Sulfur, 50m'" dilution, 6 globules. Eaun, 90 grarnines. Alterner ces deux rnddicaments (un jo'ur F'un, un jour 1'autre), "ala dose d'une cuiller~e, Lrois fois par jour ( le runtin, deux heures aprebs diner et le soir. ) Si, une fois ces deux potions prises, une grande amblioration ne s'en suit pas, on prescrira: Rhus toxicodeudron, 42m'e dilution, 6 globules. Ean, 90 gramines.. Une cuillerde, toutes les quatre heures. Si les, personnes, atteintes d'cctliyrna etaient d'une. constitution ddbile et souffreteuse, qu'elles aient le teint jaun Atre, et surtout si elies habitaicut un sol maredcageux, qu 'cues aient une nourriture presque exclusivernent v~gitale et soient sujettes h la diarrh~e, on prescrirait au debut l'aiternance d'Arsenicum album avec Sulfur, au lieu de celle de Alercttrius; les doses et la manib~re de prendre seraient les mernies; ensuite on redonnerait Rhus, comine ii est dit, s'il en 6tait nedccssaire. AFFECTIONS SPECIALES. DU FAVUS (vuigairernent Teigne.) Cette maladie, qui occupe le cuir clievela, se pr6 -sente sous la forme de croiuites d'un jaune terne on sale, plus humides au centre qu.'ai la circonfbrence, ayant un lgei're rehord et (iAwnt toujours de'primees en forme de godet; elles oCCUPanDt.cnti~rement le cuir chevelu, ou y sont seulement dissebmine'es. - 2159 - TRAITEMENT. Son traitement est celui de l'impe'tigo gr-anule'; ( Voyez ce Mot, 3me classe de maladies, inflammation de la peau. ) 11 est encore une autre varhite de favus, appele'e Favus aiznutaire. Cette varie'te offre pour caract~re distinctif des C[0utes dispose'es en forme d'anneaux; et quand bien melme phisieurs sont rdunies entre elles, on peat ddterminer toujours cette formc primitive, ce qui n'existe pas pour le favus proprement dit. Son traitement, je lc crois, ne doit pas diffdrer de ccliii de la' teigrne ci-dessus, et par- consequent de celui de l'imp~tigo granule'; cependant M. lc docteur Teste l'a gue'ri avec Spigelia, Tabacurn et Ferrum magneticurn. Spigelia, 141e" dilution, fat donnmie pendant une semaine (6 globules pour six caillerdes d'eau, une cuillerde h caf6, quatre fois par jour); Tabacum fat donne' ensuite 'a ]a 6me dilution, pendant une semaine aussi, h lIa melmc dose que Spigelia; enfin Ferrurn magneticum, 6m" dilution, fat donne' pendant qainze jours ( 6 globules pour 90 granmmes d'eau, une caillere'e, matin et soir.) DE L'URTLCAIRE (vttlgairemcnt Fie'vrc ortieie, porceictine, etc.) Elle. consiste en une eruption de -plaques saillantes et irre'gulie'res, arrondies ou ovales, offrant une teinte plus blanche o~u plus rouge que celle de la peau environnante. Elle s'accompagne de cuisson et de demangeaison. Ces plaques peuvent avoir de quatre millime~tres, A quatre et me~me cinq centime'tres d' etendue; elics ressemblent. aux piqiutres d'orties. Cette eruption peut 6tre pr'ce~dee. de malaise, d'un peu de fivre, d'inappe'tence, et quelquefois de naus~es et de diarrh~e; elle se manifeste sous deux formes dif - 260 - f6rentes: dans la premiere, sa dturee est de quciques heures; dans la seconde forme, culeecst plus tenace, peut M64me passer tl'a '"tat chronique, et alfecte de,, pre'flirence le b as-ventre. et les flanes. Cette. eruption occasionne beaucoup d'agitation chez les enfani~s. ThAITEMENT. D'apre's le conseil de.M. le docteur Teste, on administrera contre la prenii~re form~e durticair-e, savoir CaunMphora, 5m dilution, 6 globules. Roam 9420 gramines. Une cuilleree "a caf, de quart-d'heure en quart-d'heure. CJontre la seconde forme: Croton tiglium., l2me dilution, 6 globules. ]Eau, 420 gramnmes. Une cuiIler~e' ' caf6, d'heure en heure; puis a mesure quo l'ruption p~Iit, de trois en trois heures. Ayant eu occasion d'employer cc traiternent, je ne puis qu.'en affirmer l'efficacit6. DU LUPUJS (vuigairement Darire rongeante, Crofites Serpigineuses.) Ce sont des tubercules on destaclies violace'es et rouge~tres, qui s'ulce~rent et tendent hi detruire en surface et en profondeur les chairs environnantes. Cette affection siege le plus souvent At la face; l'ulce6 -ration laisse suinter un liquide Acre, qui excorie les parties qui en son't proches, et elle se recouvre de c~rouites gris~tres, plus oU moims dpaisses. TIIAITEMIENT. Bien des rn6dicarnents sont tour-a-tour indiqu~s dans cette affect ion;tunis 11 faut avouer clue pen re'ussissent, bien qu'ils - 261 - soient on ne pout miniux choisis; cola tiont a ce quc ceLteoinaladie se lie 'a une diath~se hrer'ditaire on acquise, qui demande u'n traitement inte'rne excessivement longr. Je pre'senterai, par des considdrations particulie~res - -le traitement suivant, qui m'a rdussi, et que nul n'a encore prescrit.I Acidum fluoris, 15me oa 5Omne dilution, 6 globules, (selon le plus ou momns de chronicite'), Ean 7 90 grammes.. Une cuillerde "a dessert ( ou deux cuillerdes 'a caf6) matin-,et soir..Ce medicament achev6, o~n attendra. pendant six jours, qu'un effet se produise; s'iI y a am *elioration, on le roprendra de la me~me maniere; s'il n'y en, a pas, on prescrira: (alcarca carbonica, 15me(dilution, 6 globules. E~au, 120 grammes. Silicea, 50me dilution, 6.gIlobules. E~au 9 120.grammes. Alterner ces dewu rnddicainents (un jour Fun, un jour l'autre), h la dose d'une cuillerde, matin et sour. Si,. malgind, ce, l'on n' obtenait pas au bout de huit joursune diminution notab~le de l'6ru'ption, ou tine cessation des. progri~s de l'ulce'ration, on prescrira Clematfis erecta, 151"' dilution, 6 globules#. Eau, -P20 grammes. Une cuillerde ii dessert, Matin et soir. Suivant d'autres auteurs, on peut aussi administrer Arsenicum album, 5Qme dilution, 6 globules pour 120 grammes d'eau, et huit jours apre's Ia prise de cette'potion, donner Sepia, 50m0 dilution, do la me'me manio~re. - 262 - * AFFECTIONS BULLEUSES. DU PEMPHIGUS (Butte), ou POMPHOLIX. Cette maladie consiste en 1'appar'ition, au bout d'un oti dedeux joars de malaise, d'une oti plusicurs bulles, qui peuvent varier de grosseur, depuis celle d'un pois jusqu',h celle d'une noix; si plusietirs bulles se r'cunissent, elies nWen forment plus qu'une seule, qui peuti acqu6irii' Ia grosseur d'un ceuf. Ces buules, rondes et transparentes, contiennent un liquide jaun~tre ou rouge~tre; aui bout de trente-six ou quarante-huit heures, elies se rident, s'affaissent, se de'cbirent, et laissent e~chapper le liquide qu'elles, contenaient, en formant des croiuites minces, couleur de niicl ou. fauves, qui,) ap'res leur chute, laissent stir Ia peati une tach~e de couleur pourpre oti rouge sombre, qui subsiste encore longtemps. Cette affection peut passer A 1l'etat chronique, et devenir grave chez les sujetis affaiblis, At cause des affections visce'rales qui la compliquent, telles qu'une diarrhdec coiliquative qui emporte le malade. Quclques nouveaux ne's sont sujets ht cette maladie; er&uption occupe surtout chez eux, la paume des mains et la plante des pieds. TRAITEMENT. Un seul midicament, prdconised par 31. le doeteur Teste, combat cette affection avec avantage; c'est le Rhus Loxicodendron. Prescription. Rhus toxicodendronm, 41ne dilution, 6 globules. EFau I, 90 gramnies. - 263 - Une cuiller~e ~ afW6, trois fois par jour pour les enfants; une cuiller~e "a bouche, matin et soir, pour les adultes. DU RUPIA (ordure. ) Eruption de biilles isole'es et applaties, ayant le volume d'une pie~ce de un franc environ, et pleines d'un liquide qui devierit purulent on. sangtiinolent.'. Ce liquide, en se dessd~chant, formfe des cro'o~tes nbir~tres, epaisses, raboteuses, semblables h des e'cailles d'huitres, qui, en se de'tachant, laissent des ulce~arations douloureuses et saignantes, se~credtant souvent une suppuration d'odeur infecte. Cette inaladie attaque surtout les en~fants en bas Age et les vieillards. Nous ne dd'ciirons pas les variedt~s du rupia, nous nous bornerons a en donner le traitement gedneral. TRAITEMENT. Airsenlcum, album, 50me dilution, 6 globules. E~au, 420 granirnes. Ithus toxfcodendi'on, I 2me dilution, 6 globules. Eau, 420 grammies. Alterner ces deux mddicaments (un jour I'un, un jour I'autre ), h~ la. dose d'une cuillerde 'a bouche, matin et soir; et de trois cuillcr~es it caf6 par jour pour Ics enfants. Si ces deux rnddicainents n'amenaient nulic amitlioration on prescrira: Gi'aphites, 50"e dilution, 6 globules. Eau, 420 gramumes. Ranonculus bulbosus, IOm e dilution, 6 globules. Eau, 420gramnmes. Alterner ces -deux mitdicaments, etleIs prcndrc de la mmeni ruaniere 1u.'Arseflicum et Rhus. Les antido'tes de Ranonculus bulbosics sunt le Caniplire ou Rltus loxicodendron. - 264 - AFFECTIONS PAPULEUSES.. DU PRURIGO (vulgairerneni Demctngeaison.) Inflam'mation de la peau, consistant en une e~uption de pcapules on petits boutons pleins et solides, conservant la merne couleur que la pean.; s'ils sont, trebs-petits et isol's, l'affection est nommee prurigo mitis; Si les bontons sont plus nombreux, plus larges, plus saillants, quoique applatis, et s'ils s'accompagnent d'une demangeaison atroce et insupportable, l'eiruption prend le nom de prurigo formicans; elle sii~ge surtout au Visage,. au cou, a la face externe des membres, aux parties et an dos. DIAGNOSTIC. On reconnaitra cette 6ruption de la gale, A qui elle ressemble, en ce que le prurigo siege sur les membres du c6'L6 oii est le coude pour les bras, et du cote oii est le genon pour lesjarnbes; tandis que la gale a son siege, an contraire, du cbte6 oii est le phi du bras, on la saignee, pour les meinbres supirieurs, et du co'te'oii est le phi du jarret pour les jatmbes. En outre, la base des ve'sicules de la gale offre un petit sillon rose, an fonid duquel est 1'acarus, tandis que les bontons pleins et sohides du prurigo n'offrent rien de semblable. TBA1TEMENT. A 1'exemple de M. le docteur Teste, je recommanderai le traitement suivant: Causticuxn, 5O0"e dilution, 6 globules. Fan, IN Ogrammes. - 265 iUue cui~llr~e ta caf6, trois fois par jour pour les enfants, et une cuiIler~e ih bouche, matin et soir, pour Ics adultes. Ensuile on prescrira: Ilercurfus solubitis, 45"' dilution, 6 globules. Eau, 4 20grammes. Une cuiller~e ia caf, trois fois par jour pour Ics enfants, et une cuiller~e 'a bouche, matiu et soir, pour les adultes. DU LICHEN. On connait plusieurs varie~tes de cette eruption; mais nous n'en dicrirons que trois, qui sont: be Lichen simple, consistant en boutons 'dleve~s, durs et. solides, de la grosseur d'un grain de millet ou de navette, r'u~nis ou entasse~s en plus on moins grand nombre, et produisant une vive demangeaison, avec une forte cuisson. be Lichen agrius, offrant des boutons tre~s-petits et rouges, ainsi que la partie de la peau sur laquelle ils reposent. be sommet de ces boutons s'ulc "re, et laisse e'chapper un liquide qui, en se desse'chant, forme de petites crofttes jaunes qui tombent, puis sont reinplace'es par de petites e4cailles furfuracees, qui se reduisent en farine et se reproduisent sans cesse. be Lichen strofulus on. le strofule, consistant en une eruption de petits boutons rougeittres ou. blanchitres, durs aun-toucher, se terminant non par des crofites on des ulcerations, mais par une, legere efflorescence (ou. petite poussie're blanchitre. ) Ils sie~gent A fi face et aux membres, sont accompapagrnes d'une grande demangeaison, et sont dissernine's ou acgglome'res sur une partic quelconque. Les enfiants zt la marnelle y son!. stijets. -d0)66 - TIIAITEMENT. On prescrira conirele Lichen simple: Dulcamarn, 4 2ne o ou4 Sme dilution, 6 globules. Ewa90 gramm[1es. Sulfur, 50me dilution, 4. globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux inddicaments ( un jour l'un, un jour 1'autre), 'a la dose d'une cuiller~e ii" caf6, trois Lois par jot*'. Contre'le Lichen agrius, on fern prendre: Clematis erceta, 15"'e dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes., 'Une cuillerde ii cafd, trois fois par jour, pour les enfants; une cuiller~e'e bouche, matin et soir, pour les adultes. Si Clemnatis crecta n 'ame~ne ni ame~lioration ni gue'rison, on fera prendre le traiternent de V~cxczema ( voyez ce mot, troisie'me classe de maladies, inflammations de ]a peau. ) amOn opposera. au Lichen strofulus ou au. strofule, les m~dicaments suivants: Causticum, 50"' dilution, 6 globules. Eau, 4~20 gramnmes. Une cuillerde 'a caf6, trois Lois par jour, pour les, enfants. Si Causticurn ne produit pas l'effet; desiri6, on adnuinistrera: Cinamomilla., l2me dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Une cuillere'e "a caf, trois Lois par jour, pour les enfants. - C267 PRODUCTIONS MORBIDES ACCIDENTELLES DE LA PEAU. AFFECTIONS SQUAMEUSES. DU PITYRIASIS- (son) (vulgairement Darire furfurac&e ou volante.) Dans celte affection, la peau est he'gerement ros6e, ou m~me conserve sa couleur na~turelle, selon la varie'te" de 1'affection; mais le sympt6me caracte~ristique est la desquamation de I epiderine (la peau.), qui se de'tache en petites lamelles blanchhatries, semblables, a du son on 'a de la farine. Son siege ordinaire est au. visage ou au duir chevein. Cette maladie de peu. d'importance est excessivement tenace et ennuyeuse, surtout lorsqu'elle sie~ge h la teate,, oii cule brave la plupart des medicaments, hors Causticurn, et surtout Cantharis, qui en est le specifique, pour ainsi dire. TRAITEMENT. Si le Pityriasis siege it la face, on donnera Dulcamara et Sulfur, alterne's de la Minme manjiere qn.'ils sont prescrits contre le Lichen simple, Ja page avant celle-ci. Si le Pit yriasi's siege 'a la. tete on an cnir chevelu, on prescrira: Causticum, 5Ome dilution, 6 globules. Eau, 90 gramnmes. Une cuiIlcr~e it caf6, matin et sowr. - 268 - M1ais, d'apres 31. Teste, le rneilleur m~dicarnent "a y opposer est Cantisaris., qu'on pr~parera ainsi: Crintharls,4 2me dilution, 3 globules. Eau, 1240 g rar mies. Faites dissoudre, en rernuant bien le tout; puis rnettez une cuiller~fe "a bouche de cette potion dans on verre contenant 420 gramitnes d'eau, et m6langrez bien le tout pour faire prendre tine cuiller~e La caf6, roatin et soir, de cc second me'langre, en le suspendant d&s que le nialade ressentira de la difflceult6 on du br~lenient en urinant., DU PSORtIASIS. Eruption en forme de plaques plus ou momns 6tendues, saillantes, de figure irre'gulie~re et recouvertes (le squames ou e~cailles minces et se~ches, d'un blanc brillant comme du verre file' ou de 1'amiante. Quciquefois la peau est 6'paisse, rouge, dure et fendilkle; dic~e ressemble alors Ai une espe~ce de 1L6pre. N'ayan~t jarnais eu occasion encore de traiter cette afifection de la pcau, je ne puis que conseiller contre elie le m~dicament recommand e' n pareil cas par M. le docicur Teste; ce medicament est Mercurius soltubilis. Prescr-iption. Mcrcurlus sollnbilis, 45mo ou 5Ome dilution, 6 globules. Elmn 90 grammes. Une cuuileree, motin et soir. Si l'affection se pr~sentait chez des enfants "ala Ia aincile, cc. qui est rare., on en ferait prendre trois cuiller6es 'a caf6i par jour. Naturellenient la kpre entre (laos lc cadre deg talfections ilont nons parlons ici; Olais nous lai passerons sous silence, vii querlle olfre uiic foule de varikt~s qui ne serviraicut qu'a - 269 - emibarrasser le lecteur, et que, de plus, le traitement qu'il faut varier "a1'infini est tr~s-1ong et tr~s-etinuyeux "a dicrire. (Voir, pour ceux qui en d~sireraient le de'tail, le Trait6 des maladies de la peau de M. le docteur Jahr, 4 vol. in-go, chez Baillie're, Jean-Baptiste, rue Hautefeuille, 49, ý Paris.) PRODUITS VESICULEUX ACCIDENTELS DE [A PEAU. DE LA GALE. Affection de la pea~u, caracte~risde par I'e'ruption de petites ve'sicules transparentes, presentant, h c~t6 de. boni nombre d'entre elics, un petit silloný ou tra'inee blanchhtre, oii se redfugie 1'insecte nommed Acarus, qui, dit-on, produit cette affection. L'eruption se pre~sente entre les doigts ainsi qu'aux poignets,, et occupe toujours le c6t6 des bras qui touch~ent le corps lorsqu'on les laisse pendre naturcilement, ainsi que le dedans des cuisses et les plis arti-' culaires des membres. Chacun sait qu'elle est contagicuse, et qu'une violente demangeaison l'accompagne. TRII~TEMENT. Je relate ici le traitement recommand.6 par Ml. le docteur Teste; il consiste en I'altcrnation de deux mrndicaments, qui sont: Lobellia Inflata, 6,e dilution, 8 globuics. Eaun1 420 grammies. Croton tgiglim, 6"'. dilution, 8 globules. Eau, 420 grammes. Alterner ces deux inddicaments (un jour PuLn, un jour l'autre ),I la dose de trois cuiller~es par jou r. I- 9.70 11 est indispensable de continuer cette niddication pendant ani moins encore une semaine, apr~s la disparition des derfliers boutons. Si elie r.6sistait h ce traiternent, on prescrirait Sulfur et Alercurius vivus, 200me dilution, -altern~s comme les deux m~dicanients pr~ce'dents, mais "a )a dose de deux cuilleri~es par jour, au lieu de trois; puis enfin, si Sulftir et Alercurius vivus ne produisaient rien encore, on ferait prendre: Clematis eipecta-, tome dilution, 6 globules. Eau,2.420 gramnmes. Une cuiller~e, matin et soir. Puis, quatre jours apre's, cette potion achev~e, on donnera: Carbo vegetabilis', 50n"3 dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. Une cuiller~e mnatin et soir. QUATRIEME CLASSE DE MALADIES@ HEMORRHAGIES. On entend par Mi~horrhagie un ecoulement du sangr hors des vaisseaux qui le contiennent, soit intedrieurement, soil exte~rieurement. On les divise en plusieurs, especes; mais nous ne parlerons que de deux categories, qui. sont: les he'niorrhagies actives, c'est-h-dire celles qui surviennent cliez un individu fort et vigroureux, qui sont produites par une congestion plus ou moins vive d'un. organe quelconque, et qui s'accompagnent d'une forte reaction caracte'rise~e par un e'tat inflammatoire bien prononce', tol que: chaleur, fie~vre, rougeur et turgescence(egr gement); pouls ample, dur; urines rougres; sang rouge, verineil., rutilant; et les hernorrhagies passives, qui affectent les sujots p~les, 6tioles et affaiblis, arrivent sans re~action. aucune, et dont le sang s'edchappc lenternent et de lui-medme; ii est pAle ou noirAtre, et so coagule (se caille) avec difficulte. Cette derni~re esp~ce d'hem orrhagcie est excessivement difficile a arre'ter. On prescrira ge~neralement contre les hdemorrhagics actives: Aconituma, Arnica, Belladonna,* Ferrurn, Ipkca, 272 Phosphorus, etc.; contre celles passives: China, Arsenicum, Carbo vegelabilis, Sulfur, etc. Elles peuvent etre aussi internes ou externes; celles inLernes, si elles sont abondantes, pourront etre reconnues en ce que le malade offrira une, grande decoloration de la peau, et que le corps se refroidira; ii 6prouvera en outre des frissons, des baillements, des sueurs froides; la respiration se ralentit; le pouls se deprime et s'accehere; ii y a selles involontaires, mouvements convulsifs, delire, lipothymies (ou perte subite du sentinent et du mouvemcnt, quoique la circulation et la respiration se fassent encore), et des syncopes (sentiment, inouvement, respiration et circulation, arreLes.) Ii est souvent tres ndcessaire, dans le cours d'une hemorrhlagie grave, de ne point chercher a troubler la syncope dans laquelle viendrait h tornbcr le malade, car I'h6rorrhagic cesse souvent pendant sa dur~e, cc qui est un moyen de salut pour lui. Nous ailons parcourir rapidement les diff6rentes especes d'M morrhagies, et d"crire le traitenent qu'elles reclament. DE L'EPISTAXIS (ou saignement du nez.) Les symptbmes en sont assez connus; inutile done de les ddcrire. TRAITEMENT 5ELON LES CAS. Si l'hemorrhagie provient d'une ohdte ou d'un coup, on prescrira: Arnica, 12me dilution, 6 globules. Eaun, 90 gramnes. Une cuillerie h caf, de demi-heure en demi-Ieure, ou d'heure en heure, selon ia graviL' du cas. ý 73 Si elle'se declare "a la suite d'une congrestion 'a la ta~te, avec cephalalgie, rougeur de la face et des yeux, on prescrira: Aconitum,.2me dilution, 6 globules. Eau, 90 gramnmes. Une cuillerde "a caf6, comme prdc~demment. Si l'hd'morrhagie surven ait par suite de faiblesse chez un individa ppale et d~bilite', on donnerait: China, 5me dilution, 6 globules. Eau, 90 graimmes. Une cuillerde Lh caf6, d'heure en heure, ou nidme plus y'souvent, en cas de besoin. -----iCiina, 5me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Carbo vegetabflis, 6m10 dilution, 6 globules. I an, 90 grammes. Alterner ces deux mddicaments hi la dose d'une cuillerde "a caf6, de deini-heure en demi-heure, ou d'heure en heure. Si l'pistaxis survenait Li ]a suite d'une ddbauche de Yin ou d'alcool, ou Li la suite d'6tudes forcd'es on de veilles prolongees, on prescrirait: Nuux voonica, 151, dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuiller~e Li caf6, d'heure en hieure. Si 1'hd~morrhagrie nasale affectait une formie pd'riodiquc, ou qu'elle fcU tre's-abondante et prolong~e, on donnerait coiitre la forme pe'riodique: Ar'nica, 6111(1 ou d2me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammeis. Une cuiller~e La caf6, de quatre en quatre hieures. Si Arnica ne remplit pas le but, on prescrira. phosphorus, dilution, 6 globules. Ean, 90 grammes. Une cuillerde Li caf6, de quatre en quatre hceurcs. Contre 1'abondance et la prolongation, on Ie trop de dur~ie de l'hdrnorrhagie, on donnera: Arnica 6mne on 192"' dilution, 6 gylobules. ]Eau, 90 gramnies. 48 C,/ -274 -Phosphorus, 1.2me dilution, -6 globules. Eau,0 90 grammes. Alterner ces de'ux medicamnents, 'a la dose d'une cuiller'e -ii caf6, de demi-heure en demi-heure.t.On penit, en melme teinps, appliquer des compresses d'eau froide sur la nuque.. DE L'HEtMOPTYS1IE (ott Cracitement de sang.) SYMPT6MES. Toux, avec oppression et rejet par ]a bouche d'une quantit6dedo sang plus ou Ymois grande, de couleur vermneille on noira'tre, md'langde ou nion ai de la salive. Cet etat s'accompagne souvent do frissons, do palpitations et d'un sentiment de chaleur 'a la poitrine. L'hedmoptysie est toujours un sympt6rno qui se lie 't des lesions graves do la poitrine, et indi'que souven't une diatli~se tuberculeuse ou une predisposition at ]a plithisie pulmonaire..TRA ITEMENT. Si lo crachemnenL de sang provenait d'un coup reý,u dans la Poitrine, on d'une chute, on donnera Arnica, 6m" dilution, 6 globules. ]Eau, 90 grammes. Une cuillerde, matin et soir. Si elle provenait d'un congestion do sang 'a ]n poitrine, q'il y out face rouge, tf'te pesante, grande oppression, battements do cceur, on prescrira Aconitum, 4~2m, dilution, 6 globules. ]Eau, 90 grarnmes. Une cuillerde ý caf6, do quatre en quatro heures. Si. Aconiturn no suffisait pas, on donnerait alors Arsenicum album, 40medilution, do la meime manie're quyAconitum. Si la toux 6tait convulsive, et qui'elle aggrav~tt l'he'mor - 276 - Si le crachemneidt de sangy se declare chez des individus de constitution phthisique, chez lesquels on eiut i craindre uicn tuberculisation, on fern prendre: Sulfur, 151"~ dilution, 6 globuleq. Eau,ý 90 grarmnes. Une cuiller~e "a caf6, trois fois par jour. On continuera ce mddicarnent tant qu.'iI sera urgent de le faire, mais en passant Lou jours, an,. fur et 'a mesure, auri dilution plus d'levde (jusqu'h la 200m3. ) On prescrira le repos au. malade, et ii fera usage de boissons fro-ides. DES HEMORRtHOIDES. On donne le nom d'Himorrhoides ch des tuineurs formdes par la dilatation des veiiws du rectum, qui determinent souvent un d'coulement de sang par l'anus, qu'on a nomme' flux hernorrhoidal. Ces tumeurs sont internes on e xternes; les externes occupent le pourtour de 1'a -nusI et les internes ne sont, le plus souvent, qu'5un boursoufflement de la muqueuse de la portion infdrieure du rectum. Elles sont fluentes on non fluentes;c'est-a-dire qu'elles rendent, on non, du sang. Elles ne s'accompagnent ordinairement d'aucun sympt6rne grave; seulement Ics malades edprouvent du tednesme, des douleurs de reins, de Ia redtention d'urine et des coliques; si les turneurs sont volumineuses et obstruent le rectum presque cornple'temelt, et si l'acte d'aller a la selle est presque renda imnpossible, ou ne se. fait qu'avec de grands efforts et de grandes douleurs, alors le ventre se ballonne, des nausees et des vomissements surviennent, et souvent les efforts exige~s pour aller A Ia selle, entrainent au-dehors et les tumeurs et une partie de la muqueuse du rectum (anus), cc qui 'a la longue peut amener des fistules a lI"ntcstin on Ia _- 277 -gangrene des tumeurs,; en outre, ii en re'sulte un suintement blanc-h~re des plus incommodes. * ThAlTEMENT6. IIest six ni6dicaments, dont la pathogr~nesie couivre ik peti pries tous les divers sympto" nes des h~morrhoides; ce sont: Nux vomica, Sulfur, Carbo vegetabilis, Cliamomilla, Lache'sis et Causticum. Si les turneurs, sont volumineuses, et bleu~itres, qu'il y ait de violents maux de reins, constipation, douleurs, vives et lancinantes, on prescrira:. Carbo vegetabilis, 5ome dilution, 6 globules. Eaun, 420 grammes. Une cuiIler~e,_ trois fois par jour. Si les hi~morrhoides sont. fluentes, avec coliques, enviesfr~quentes d'aller 'a la selle; diarrJe'e bruidante et jaunaktre; maux de reins nocturnes,. crevasses ou. erosions douloureusesh~ Ianus, on prescrira: Chatmomi~a, 42me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerie, trois fois par jour. S'i se produit un 6coulement sanieux, blancha~tre ou purulent par l'anus; qu'iI y e iit ulc~ration oti fistule 'a l'intestin. rectum, on fern. prendre: Causticum, 50"1L dilution, 6. globules. Eau,9 420 grammesUne cuiller~e, matin et soir. Outre ces cas, les medicaments principaux contre les h&morrhoides, fluentes on non finentes, internes ou externes., so nt Nux romica, 50me dilution, 6 globules. Eau, 420 granftnes.. Sulfinr, S0me dilution, 6 globules. Eau,.42.0 grammes. Alterner ces deux me'dicanients, h lin dose d'une cuiller~e, niatin et soir ( un jour l'un, tin jour l'autre. ) -T78 -'S'il y a prolapsus (ou. chute) du rectum pendant la selle, avec: douleurs atroces, e'lancements, br('lcment et douleurs, incisives ii lanus, avec coliques violentes, faiblesse extre"mc, constipation opinia~tre, 6coulement, de sang ou de mucosit'es ensanglant~es, on prescrira Lachesis, 40w. ou 5OmeO dilution, 6 globules. Eau, 420 grammnes. Une cuiiler~e, inatin et soir. 11 est rare que l'ad ministration de ces trois derniers m~dicaments, Iorsqu'elle est faite avec entente, n'ame~ne pas ]a guerison de ces affections, ordinairemcnt si rebelles 'a tout autre traitement. Si la gangre'ne menac~ait d'envahir les tumeurs h~morrhoildales, on prescrirait: Arsenicum album, 1011, dilution, 6 globules. Eau,0 420 gramnmes. Carbo vegetsabilis, 45mre dilution, 6 globules. Eau.420 grammes. Alterner ces deux m~dicaments (un jour F'un, un jour 1'autre), a% in dose d'une cuillerde'e " caf6, de quatre en quatre heures. Si'le sujet d'tait faible par suite de 1'abondance'du flux he'morrhoidal, on lui ferait prendre: China, 6me dilution, 6 globules. ]Eaun, 90 grammnes. Une cuillerde, trois fois par jour. HEMATURIE (ou Pissernent de sang.) Excretion de sang rendu par les voies urinaires, soiL en jet continu et sans douleurs, soit avec beaucoup d'efforts, de douleurs, et seulement goutte Ai goutte. Ii y a ordinairernent du malaise, des frissons, un besoin continuel d'uriner, avec douleur obtuse dans les 279 -reins, avec chaleur, ou bien pression et douleur dans le lbas-ventre. TRAITEMENT. Si l'h6raturie a pour causes une chute sur les reins ou un coup requ dans le bas-ventre, on prescrira: Arnica, 6me on 5O"'* dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller6e, toutes 'Cs quatre hieures,. S'iI est produit par l'absorption des cantharides, on fera prendre: Camphon'a, teinture mn're, 6 gouttes. E4i.%i, 90 gramnmes. Une cuillerde ii caf6, de trois en trois heures. Si l'h~maturie ne se lie ai aucune cause appreciable, on aura 6gard aux sympt6mes locaux. Ainsi, s'i[ y a brijlernent dans l'urefLre, avec 6lancements; urine briilante, rendue goutte 'a goutte, avec sensation d'un fcr rougre qui passerait dans le canal de la vessie;- t~nesme on besoin continuel d'uriner sans pouvoir le satisfaire, on prescrira (surtout si la gravelle est la cause du mal): Cautliaris, 45"n'adilution, It globules. Eaus 90 grammes. Uric cuiller~e ia caf6, de tro~s en trois heures. Si les Memes sympt6mes d~crits sont pea in tenses, que l'urine soiL trouble, rou geatre on purulente, que son jet au sortir de la vessie soit d parpilid, et qn'il y ait douleur brui]ante dans le canal de l'ure'tre avant et apre's ~Nmission de l'rine, on presc~rira Cannabis sativa, 6me dilution, 6 globules. tills90 grammes. Une cuiller~e "a cafe, de trois cn trois heures. S~i, l'6mission du sang cessant, les douleurs et la. difficulti d'uriner persistent, on prescrira: Chez les personnes 1blondes, lymiphatiques, d'un caractý,re doux ou inlelancoli(1ue: -280 - Pulsa~tilla, lOrnt dilution, 6 globules. EauJ, 90 grammes. Une cuillerie', matim et soir. Chez les personnes brunes, irritables et cohii'iques, sujettes 'a la constipation, on donnera: Nux vonnica, 40mo dilution, 6 globules. Eau, 90 grammnes. Une cuiller~e " caf6, de quatre en quatre heures. Si le sang rendu par le canal de l'uretrc est vermeil et que ]a douleur ne consiste qu'en un pea dc bru'denent or% preserira: Ipeca, l2Ine dilution, 6 gliobules. Eau, 90 grammes. Une cuillcr~e', matim et soir. APOPLEXIE (ou HMmorrhagie c~re'brale.) Epanchenient de sang PlUS OU momns considerable dans le cerveau, produisant subitement la suspension plus ou momns comphe~te de l'intelligence, du sentiment et dui mouvement, dans une on plusieurs parties du corps. Cette affection est pr'ce~dede quelquefois de vertiges, e'blouissement, pesanteur de tate, etc. TRAITEMENT. Elie exige ] a presence dui midecin; senlementI, si on est 'trop 6loigned pour avoir dui secours, ou slit ne s'en trouve pas dans la localite', on adminisirera en attendant les me'dicameats de'signe's d'apre's les syrnpt omes suivants: On aura, recours "a Belladonna, 42'a dilution, s9'il y a chez le malade une partie des sympi'm'es suivanis: coma somnolent, on sommeil' profond, avec iminobilit6, froid de tout le corps, face pa'c, ou bien facc rougf~e, ecarlatc ou bleua'trc et - 281 -bouffic, avec turgresccne~e (gonflement) d-es carotides (art~res dui col); chaleur s~che et brfilante; pouls fort, accelereon lent et dur; perte de connaissance on stupeur; yeux rouges et brillants,) fixes, on convulse's, ou etincelants; pupiles dilate'es', on contrac tees et immobiles; obscurcissemnent de la vue; bourdonnements dans les oreilles; tremb~lernent on paralysie de la langpue, avec parole difficile on imp ossib~le; bouche tordue-on tire'e de c6te'; de~glutition impossible on tres penible; oppression; difflculte' de respirer, on respiration acce'16r~e; convulsions des membres et de la face; paralysie semi-Iate'rale des memnbres, surtout dui bras et de la jambe droite. Prescription. Belladonna, 42m0 dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e "a caf6, de quart-d'heure en quart-d'heure, ou de demi-heure en demi-heure, selon la gravit6 dui cas. On donnera Opium, 6me dilution, si le malade pr~sente on l'cnsemble, on seulemnent quelques-uns des sympto'mes suivants: stupeur, pesanteur de la tate, regard fixe, yeux rouges eL convulse's. somnolence comateuse, avec bouche ouverte et ronflement; face rouge ou pale, chaude et bouffie; miichoire pendante; respiration stertoreuse on. ronflante, lente, difficile on intermittente; pouls lent ou prcsque nul; mouvemnents convulsifs et tremblement des bras, des jambes, des coins de ]a bouche on des muscles de la face, on bien raideur t~tanique dui corps, avec tote couverte de sueur; pupilles insensibles et dilat~es, avec 6cumne 'a la bouche. On administrera Nux vornica, s'il y a:'visage d'un jaune p'le, alternant avec chalenr et rougeur; serrement convusif des ma'choires, on ma'choire infi~rieure relhchi~e et pen-. dante; assoupissement, avec ronflement et 6coulement d'une salive aqucuse; yeux ternes, ou excessivement sensibles "a la lumie're; pouls nul, on plein etvie; difficulte' de parler, ou -perte de la parole par suite de paralysie on de pesanteur de la langue; hoquct violent, avec resserrement et oppression de la poitrine; respiration tis lonte; constipation teniice,; thnesme vesical ( ou envie inutile d'uriner); torpeur et immobilit6 des membres sup'rieurs; paralysie des jambes. On administrera Arnica, s'il y a: tete et face chaudes, avec fraicheur dans le reste du corps; yeux rouges, pupilles contracthes; battements on elancements dans les oreilles epistaxis (saignement du nez) avec visage pale; langue seche; respiration courte et precipit'e; douleurs d'ecrasement dans la poitrine, avec points douloureux au cceur; douleur de courbature, avec fourmillements aux bras, aux mains, aux jambes et amix pieds; constipation, on selles de matiebres non digerbe`s; emission involontaire d'une urine rouge ou brune, avec sediment de meme couleur, on bien retention d'urine. On administrera Pulsatilla, s'il y a: profond assoupissement et perte de conhaissance, avec face bouffie d'un rouge blcuiatre; violent battement de cwour; perte du mouvement perte de la vue par suite d'obscurcissement -des yeux; pouls a peine sensible; respiration ralante; hoquet, vomissements verdiitres, diarrhie; emission involontaire d'urines rouges on sangui nolentes; resserrement du. larynx ou de la poitrine; engourdissement des mains, des pieds et des orteils, avee douleurs dans les bras et les talons; tremblement des membres. (Voyez ensuite coup de sang, et compulsez les details qui pourraient aider au traitement.) Physionomie des medicaments pour leur application. Nous donnons ici cet aperqu, mais d'une maniere g~nerale, en recommandant toujours de se conformer strictement a 1'ensemble des symptomes du malade pour leur choix; ce sont des jalons secondaires qui compleitent une certitude, lorsqu'ils concordent avec la physionomie du malade et ses symptomes pathologiques (ou de la maladie.) Aconitum convient aux tempiraments plkthoriques, chez lesquels il y a orgasme ou surabondance vitalý des organes, avec pleithore generale (ou surabondance de sang), caractirises par une face rouge, bouffie, yeux rouges, pouls fort, plein et accei16re. - 2835 Belladonna convient aux sujels pIlkhoriques eL reples, 'a ]a te'Le volumineuse-, avec surabondance des /chairs, porLe's au somtneil, avec repugnance pour le mouvernent, et Systeme nerveux surexciL6 facilement. Chamomilla, convient surtout aux femmes en couchies et aux jeunes enfants; dellcorrespond aux troubles du syst~m e nerveux et 'a 1'exaltation produite par une sensibilit6 exagerie "a la douleur, "a laquelle succi~e une depression consid6 -rable de la force vitale. Nux vomica convient aux individus vifs, cohi'riques et sangumsG, ayant les yeux -et les cheveux noirs, le teinL pa'le ou color6, maigres, faibles et epuis's, pre'disposi~s aux h~morroides, h fa constipation et 'a 1'hypocondrie-; il convient aussi aceux qui font abus de boissons alecooliques. Bryonia s'adapte aux personnes d'une constitution nerveuse ou seche, maigre ou bilieuse, d'un temperament cold'rique, teint brun., yeux et cheveux bruns ou noirs. Rhus convient aux individus edpuisds par des saigudes repdtees,. et sajets aux inflammations 6rysipdlateuses ou. rhumatisinales. Cofl'ea convient aux personnes tr~s-impressionnables, sujettes "a une~surexcitation nerveuse exagdrde, passant brus-- quement des pleurs aux rires, avec vivacit6 brusque danis la parole et les gestes, et prddisposdes aux convulsions. Ignatia convient aux individus sensibles, mdlaucoliques, ýou hystdriques, d'un temperament nerveux, enclins "a concentrer en eux-rnedmes leurs chagrins, nyant la face pa'le et des urines claires et abondantes. Pulsatilla, convient surtout aux femmes et aux filles d'un caractiere doux, portedes "a plaisanter, et ayant le rire ou. les pleurs faciles, avec une physionornie douce, des yeux bleus et des cheveux blonds, un temperament froid ou phiegma-. tique, ]a face pile, prddisposdes "a des fluxions des battements de*ccnur et des ce'phalalgies ( ou migraines) semi-lat6 -rales. Opium convient aux vieillards, chez lesquels il y a une espiece d'atonie nerveuse, ou absence de reaction de la force vitaic contre Jes, mddicaments qu'on admlinistre. - 284. - Ipecacuhana convient aux personocs dc temperament sensuel, Li peau blanche, cheveux blonds, face pale et bouffie, pr~dispose'es aux indigestions, aux nausedes ou vomissemepts, et au degorost des alimnents. A'Ircurius convient aux individus leucophlegmatiques, d'un temperamnent lymphatique et d'u ne-n utri Lion maladive, predisposds'aux refroidissements et 'a 1'engorgement des. ganglions sous-niaxillaires. Arnica convient aux personnes sanguines, Li face rouge, ou aux individus e'puis~s, au visage paile on jaun~itre: it convient surtout "a la suite des le'sions mdcaniqucs ( on blessures) dui crimne. Sulfur convient, surtout aux personnes lymphatiques, pre'dispos~es aux dartres, iruptions "a la peau, on. aux engorgernents des gl~andes; it s'adapte aussi aux constitutions edpuise'es et maladives., sujettes aux sucurs nocturnes, Li la toux et aux tubercules pulmonaires..China co Invient aux personnes de constitution leucophiegrmatique, ipuisies par des pertes re'centes on chroniques d'humeurs. (Sang, pus, etc.) APOPLEXIE PULMONAIRE (congestion de sang aux poumons.) Elles peuvent Wte actives ou passives; dans le premier cas, elles proviennent d'un surcrolt d'activite' ou d'C_ nergie des organes pulmonaires et de la circulation; dans le second, au contraire, elles proviennent de la faiblesse ou du rel~ichement de ces nim~mes organes. Dans bien des cas, 1'apoplexie pulmonaire est latente, et ne se re'viee au-dehors par au cum sympto'me.; cependant si elle est intense, on observcdel'oppressiofl, de la dyspne'e (difficulte6 de, respirer), de e'~touffement; ii y a douleurs sourdes on vives dans ]a poitrine, et, toux, avec rejet par' la bouche d'un sang noir~itrc. I - 285i TRAITEMENT. Chez les indlividus Aig~s, ou. pales3, faibles et týpuis~s, on prescrira: China, 42me oU 45me dilution,, 6 globules. EL-vu, 90 grammes. Phosphoi'us, 42"G ou 45me~ dilution, 6 globules. Eaun, 90 gramnies. Alterner' ces deux ni6dicaments, 'a la dose d'une cuiller~e, rnatin et soir ( un jour lFun, un jour l'autre. ) Si le cas 6tait grave, on donnerait ces mddicaments ht la dose de trois cuillere'es par jour. Si ces deux nuidicarnents ne produisaient pas tout l'effet disird, on donnera douze heures apres: lp~cacuhana, 60' ou d2me dilution, 6 grlobliles. Eau, 90 grammes. Une ciuillerie, matin et soir. Chez 1es.,individus vigoureux ou pldthoriques, o prescrira: Aconitum, l42me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuilleriee, matin et soir, on trois cuillere'es par jour, Si le cas 6tait plus grave. Si A4conit n'ag'it pas suffisammtent, on redonnera: ]Belladonna, 4 2me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammues. Une cuillerde it' dessert, trois fois par jour. Chez les suj~ets psoriques (suijets aux dartres, abce's ou 6ruptions quelconques), on fera bien d'adiiinisti-er une dose do Sulfur, 5 globules,:' Ome dilution, daits une cuiller~e d'eau, at la fin du traitemient, ou irn'ime, si l'affect~ion r~sistait aux 'mdicaments disigw~s, on stil en restait quelque trace. - 286 - DU SCORBUT. SYMPT6MES. Le Scorbut est une maladie caracte'risdee par la tumdfaction des gencives, qui deviennent fongueuses ou mollasses, bleuatres et saignantes; lhaleine est infecte; la peau, sur divers points, se recouvre de taches noires ou jaunes, et des tumeurs sanguines se dessinent sur le trajet de quelques muscles. Si le sujet a ktd atteint d'anciennes blessures, elles se r'ouvrent et donnent lieu A des hd~morrhagies; ces, dernfieres ont e'galement lieu par les niuqueuses, et le sang qu'elles exhalent est noirAtre. Les dents se de'chaussent et les os se carient; l'urifle devient rare, les selles sont, f~tides, la faiblesse extreme: ii survient des diarrhe~es sanguinolentes, des lipothytnies, et merne des syncopes (dedfaillances.) Cette maladie est grave, h cause des he'morrhcagies re'petees qu'elle occasionne, et des syncopes souvent inortelles qui en sont la suite. Le scorbut re'gne surtout "a bord de's vaisseaux et dans les camps; la mis~re, 1'insuffisance des alinments, les viandes fume'es et sale~es, l'humidite', etc., sont ordinairement les causes du scorbut, et'y pre'disposent. TRAITEMENT. On donnera, au dibut de la maladie: Carbo vegetabilis, 15 dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerie, trois fois par jour. Si ]a maladie r~siste 'a ce meidicament, ou bien si le rnal avaiIt deja fait des progre's, lorsqu'ofl a commence'Icle raitement, on prescrira: 2 87 - Lachealis, 30'm" dilution, 6 globules. Eau 1 90 grammnes. itercurius whvus, 45W dilution, 6 globules. Eau,.90 grammes. Alterner ces deux m6dicaments (un jour IFun, un. jour l'autre), 'a la dose d'une cuiller~e ih dessert, trois fois par jour. S'il survenait une h~rnorrhagrie buccale, on prescrirait: Belladonna, 42me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuillerde is cafe, d'heure en hieure, ou de deux en deux heures. Carbo vegetabilis est d'un grand secours contre les affections scorbutiques; mais [Cs de'ux mbdicaments les plus puissants dont nul jusqu'iei (as ce que je sache ), n'a recommand6 1'einploi contre cette maladie, sont Lachesis et Alercurius viVus; uls conviennent 'a presqae toutes les pbriodes du mal, et xn'ont redussi plus que tous ceux qu.'on a prdconise's en pareil cas. Si l'affection scorbutique se compliquait de syrnptobmes adynamiques (prostration des forces), on prescrirait: Rhus toxicodendron, l2me dilution, 6 globules. lEau, 90 grammes. Une cuillerde, de quatre en quatre heures. Si des sympto~mes ataxiques (dMire, etc.) survenaient, on donnerait: Belladonna, 12m' dilution, 6 globules. luau, 90 gramnmes. Une cuillerde ih caf6, de deux en deux heures, jusqu'a' cessation dui d~lire. Pendant la convalescence, s'il y a -grande faiblesse, on donnera: hidna, 12nme dilution, 6 globules. W~anu 90 grammes. Une cuiller~e, matin et soir., - 88 Si, la gu~rison ~chev~e,ii reste dans la, bouchie des excoriations douloureuses, on prescrira Acidum niuriaticum, 1.5medilution, 6 globules. ]Eau, 90 grammes. Une cuuiler'e, matin et soir. En outre, ii faudra que le malade respire un air pur et sec, qu 'ii nit de bons vdtements chauds et des aliments sains, tires du rrigne v~ge'tal. et animal inanulancolie doit edtre nussi combnutue chez.liii. Onachera donc de l'6gnyer par des rnoyens appropri's "a cette fin, tels pie: musique, chants, r~cits, etc., etc. CIINQUIEME CLASSE DE MALADIES. SP CRETIONS MORBIDES SEREUSES. On de'sigrne sous ce nom, les affections causeies par 1'augmentation d'un fluide naturel, ou la, secretion d'un fluide, accidentel. Si le produit se~creite" s'ecoule au-dehors, on dit qu'il y a flux; si, au contraire, it reste, dans les endroits mm~ieoii ii a ke' secrete', on dit qu'il y a collection; ou epanchernent. Ces secretions morbides comprennent: I'Hydropisie, qui se di'Vise en Anasarque, Ascite, Hydrothorax et OEddrne; 1'ydroce'phalc, l1e ChoMra, la Bronchore'e on Catarrhe pittuiteux; la Diarrhe'e catarrhaie, la, Leucorrhu'e, 1'EPhidrose, la Sialorrh~e, la, Polyurie, la, Galactorrhe'e, la, Sperrnatorrhe'e, le, Catarrhe v~sical, les Coliques venteuses, les Renvois, les Borborygmes, etc. DES HYDROPISIES.. DE LANASARQUE (sig-nifle autour de la chair.) L'Anasarque est, une infiltration de se~rosite' danis les mailles du tissu cellulaire (vulgairernent, entre cuir et, chair). Chez les malades atteints de cette, affection, la 19 - 2.90 - peau est p~le et IC corps pre'sente un gonfleineni. indolent (sans douleur), qui ce~de sous le doigt eL en conserve plus ou. momns 1'einpreinte comime uric cire molic, surtout aux jambes. 11 y a en outre de la faiblesse, de ]a soif, et, 'h U110 periode plus avance'e, de la diarrh6ec; de plus, la s'eretion urinaire est presquc nulle. Elle survient souvent 'a la suite d'un refroidissernent,, d'une fie~vre intermittent~e chronique ou e'ruptivc, d'un etat cachectique,, d'une aff'ection du coe~ur ou d'une alteration des reins ( maladie de Bright); mais ii est souvent tres-difflcile de constater la cause qui l'a produite. TRAITEMENT. En gbn~ral, deux m~dicarnents comnba~tetet cetle affection; ce sont: Arsen-icurn AlM= et Chi-na, alterne's. Prescription.' Airsenicuini.albeunt, 4Ome diluti-on, 6 glolbules. Eau, 90 grammes. Chinsa', 42me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux medicaments ( un jour P'un, tin jour l'autre ), i la dose d'une forte cuiller~e 'a caf, toutes les trois heures. Si ces deux mi~dicarnents rii'arenaient pas un changement favorable dans le'tat du malade, on prescrirait: Digitalis purpuirca, 15me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Squilla maritima, lame dilution, 6 globules. Eau, 90 grammnes. Les administrer comme Arsenicum et Chbia. Si 1'anasarque provenait d'une grande faiblesse p~ar suite -291,de pertes de'bilitantes de sang, ou d'humeurs, ou bien se liait aun eLat cachectique-, on prescrwraitc China, 49me dilution, 6 globules. Ean, 90 grammes Une cuiller~e, matin et soir. Si elle se Iiait iý un appauvrissement du, sang (voiyez chlorose, 5mC classe de maladies, paige 87 ), on' ferait prendre: Ferrum - netallicumIn5, ne dilution, 6 globuales. Eaui, 90 grammes. Une cuiller~e, matin et soiit. Si l'hydropisie etait aigu6, soit qu'elle constitue u'ne a-scite ou un hydrothorax, et qu'iI y eiAt grande faiblesse, envie de dormir continuelle, douleurs dans les membres, avec fie'vre, diarrh~e et urine presque supprim~e, on pourra prescrire: f1leleboirus nige~r, 12me dilution, 6 globules. Ean, 90 grammes. Une cuillere'e, inatin et soir. Si l'hydropisie est g~ne'rale, et que les autres m~dicarnents citds n'aient Pu la cornbattre, on prescrira.: Prunus spinosa, 40me dilution, 6 globules. Ean, 90 grammes. Une cuiller~e, trois fois par jour. DE L'OEDEME. L'OEde~rne no diff~rc de l'anasarque, que parce pie l'infiltration, au lieu d'Mtre ge'nerale comine dans cette derni~re, est limit~e e, une. partie du corps, soit le coul, la face, ics bras, la moitie' du tron, cLc.; mais le plus souve~nt it est presque, toujours borne' aux jam'bes, TRAITEMENT. Le me'me que celui de 1'anasarque. - 29 - DE L'HYDROTHORAX (ou Hydropisie de poitrine.) SYMPT6MES. Douleur A pe~u pre~s nulle; difficulte' cxtr~ine de respirer, avec grande oppression; Iouls petit et fre'quent; face violette; oede"me ou enficire des jambes et des pieds; bruits anormaux du comur A Iauscultation; fluctuation pergue en secouant le tronc. TRAlTEMENT. Les mddicaments qui ont presque toujours le mieux correspondn aux symptomes, et dont j'i e epu iclur sont: Arsenicum, Lacliesis et Spigelia: inais c'est sur ces deux premiers surtout qu'on doit le plus compter. Prescription. Arsenicun. album, 10me dilution, 6 globules. Eau, 00 grammes. Lachesis, '0Qme dilution, 6 globules. ]Eau 1 90 grammes. Alterner ces deux me~dicaments (un jour l'un, un jour l'autre), ' la dose d'une cuiller~e, matin et soir. STi y avait menace de suffocation au. moindre nionviment, avec Jancinations dans la poitrine; ondulations on. battements de ecmur tres-violents, avec 6lancements dans, cette region; battements du pouls ne correspondant pas avec ceux dn cecur, on prescrirait: Spigelia, 4I me dilution, 6 glob~ules.Eau, 90 gramnmes. Une cuillerde, matin et soir. Si Spigelia ne produit pas l'effet qu'on en attend, ou ne 40-293 cornplk~e pas l'am~lioration, on donnera 4rsenicunz et Lachesis, commie ii. est dit plus haut. DE L'ASGITE (ou Hydropisie du ventre.) L'Ascite est unfe accumulation de se'rosit.' dans [a cavita' du p~ritoine (ventre), qui en produit la tume~faction d'une manie~re uniforme; ii y a matite' du son et fluctuation pergue par la percussion. Les sympt6mes g~n~raux sont ceux de 1'anasarque, et le traitement e. est le mt~me-. DE L'HYDROCk'PHALE. L'ffydroc~phale est I'augmentation uniforme du volume de la te'te chezi les enfants, soit plusieurs mois, soiL plusieurs anne~es apre"S Ia naissance. TRAITEMENT. On donnera d'abord les deux midicaments suivants: Calcarea carnbonica, S0me dilution, It globules. Eau 7 120 grammes. Sulfurn, 5Omea dilution, kt globules. Eanu 120 grammes. Alterner ces d'eux meddicaments(ujoruunor 1'autre), h~ la dose d'une cuilleri~e, tous les matins, ou d'une, demi-cuiller-6e, matin et soir. Si ces deux m6dicaments n'ame~nent pas d'am~lioration, on donnera 'a l'enfant le traitement de ha scrofule. (Voyez S"' classe de maladies.) - 29 5 CL compketement; mais it faut agir promptement,1 parce que cette p~riode d'invasion est tre~s-courte et rapide,7 et qu'une fois les vomissernents et la. diarrh~e survenus,?l'esprit de camphre n'est plus spe'cifique, et ne peut plus rien contre la. maladie. Si les vomissernents sont plus frdequents que- la diarrhde on ordonnera: - Ipecacuhana, 6me dilution, 40 globules. Eaui, 90 grammes. Unc cuillerde, de demi-hieure en demi.-heure,5 en reculant 1'intervalle des doses lorsque le mieux se fera sentir.S'il y a peu. de vomissements1, mais des coliques vives, avec diarrhee blanchaitre, on prescri ra Phosphori aciduin, 6me dilution, 8 globules. IEan,7 90 grarnmes. Une cuillerede, d'heure en heure, CL eau fraiche pour bois,-, sonl, donnk'e seulenient par petites cuillerdes hi caf6, de demihieure en derni-heure, dansl'iotervalle des. doses. Si la. voix devient rauque on. affaiblie, avec asnaigrissement et faiblesse excessives, yeux caves, froid glacial du. corps,, surtout dcs pieds, des mains, d-e la face et de ]a Iangue; sueur froide et poisseuse; vomissements et diarrh~e verdaitres ou blanchiaes semblables "a de l'eau de riz; pouls pen sen~sible, respiration ernbarrasse'e; dans ce cas, on Prrescrira: Vei'atrum album, 5m6 dil'ution, 40 globules. IEan, 120 grammes. Une cuillere'e, de dix en dix minutes, puis de demi-h-eure, en de'ni-heure, si Ile mieux se prod-uit. S'iI survieat des crampes fr~quentes et tr~s-douloureuses.. on fera prendre: Cupruin metallicaum, 45me dilution, 40 globules.. Ean 420 grammes., Une cuillerede, d'heure en heure, et l'alternant avec Veratrum (une Lois dcelPun, une fois de l'autre ), on recuiler-a Il;intervalle des doses au fur. et 'a niesure (Itte lIc malado, ira -29,6 -rnieux, et d es que les crampes auront cesse', on donnera Feratrum seul. Si, au froid de tout le corps, aux vomissements et ýt la diarrhbee pour lesquels on a.donn6 Veratrum, ii se joint une grande agitation qui porte le malade "a remuer sans cesse, a. se dedcouvrir, et medmc A sortir du lit; si en outre ii se plaint d'une- briulurc au creux de l'estomac, comme s'il y avait up charbon allumed; qu'iI ait une grande angoi sse, avec crainte de la mort, on cessera tout me'dicarnent provisoirement pour donner: Arsevaicum album, Orne dilution, 6 globules. Eau,9 90 grammes. Une cuillerede, de demi-heure en derni-heure, jusqu'a' ce que le rnicux arrive, et reculer alors l'intervalle des doses d'autant, pour les cesser graduellement. Si le corps devient ou est bleua'tre et froid cornme glace si le globe de l'ceil, dont on ne voit plus pie la cornDe opaque ( le blanc), est pa'le et rcnfonc6 dans l'orbite, avec voix 6teinte; oppression extremc,, respiration lente, difficile; haleine froide et absence de pouls, on prescrira, dans cc cas extreme: Carbo vegetabillis, 6rme dilution, 40 globules. Eau,9 420 grammes. Une cuiller~e, de dix en dix minutes. Si, apres une heure environ d'attente, il reste sans effet, on donnera: Acidiam hydrocianicuml, afme dilution, 5 globules, li a fois, dans une cuillcrdc ih caf6d'deau, de quart en quart d'heurc. Si, chcz les vicillards ou chez les sujets faibles et epuises, on remarque quc Ia tedtc est cmbarrassee et 6tourdie comme dans l'ivrcssc; si Ics sens sont 6moussds, surtout l'ouie; s'il y a ddcouragcment et prdoccupation continuelle de la mort, on prescrira: Secorle cornutuum, 12,e dilution, 40 globules. Eau 942.0 grammes. Une cuillere'c, de dix cin dix minutes; puis, d~e demi-beure I - 297 - en demi-heure, de's que le mieux. arrivera; et calm d'heure en heure. Si,. le vomissement e'tant appaise' totalement ou en partic, les selles restaicnt toujours blanches et ne se coloraient pas en jaune ou en vert, on donnerait aussi Secale cornutum, rneme prescription que celle qni price'de; seulement on en ferait prendre une cuillere'e d'heure en heure. Si les vomissements, la diarrhie', le froid, les crarapes et ]a cyanose ( couleur bleua'tre de la peau.) ayant disparu, ii survenait chez le malade: expression d'irnbecillit6 de Ia face, regard stupide et e'tonn6, langue rouge, se~che et raipeuse,. ou noira'tre et croi'teuse; stupeur ou h~be'tude; reiponse5 nulles, ou lentes et difficiles aux questions qu'on lui adresse; constipation; dans ce cas, qui indique une reaction avec symptonies typhoiques, on prescrira: liryonla, 42m0 dilution, 6 globules. Eau,9 90 grammes. Une cuiller~e,. toutes les quatre heures. Si, au. contraire, ii y avait M~ire et grande agitation, cris ou visions imaginaires, paroles incohirentes, yeux brillants, on donnerait alors: Belladonna, l2me dilution, 6 globules. Eau. 90 grammes. Une cuiIler~ee toutes les deux heures, en reculant 1'intervalle des. doses au fur et "a mesure que le d~lire cessera. Enfin, si ail lieu d'offrir les deux ktats prec6dents., le malade pr~sentait les syrnpto'nes suivants: chaleur s~che de Ia peau, grande soif, poul 's dur, frequent, ial de tdte, yeux vifs, tre~s-sensibles 'a Ia lumie~re; Ilewres rouges et briulantes, langue rouge, respiration accike'ree ou oppression, dans ce cas on donnera: Aconitum, l2me dilution, 6 globules. Kanu,. 90 grammes. Une cuiller~e, de deux en deux hieures, jusqu'a' cessation des sympt~mes de'crits. L'un on I'autre delccs trois ktats flC sc pr~scntc jarnais qu',apres Ia. cessation de tons Ics syrnpt6mes choltviqucs. P~endant. Lone la dur~e des syrnpto'ncs du chiok~ra, on fera prendre de petits fi-agmnents de glace au inalade, mais pets a~ la. fois, et pas trop souvent. Contre ]a grande faiblcsse du malade lo~rs de ]a convalescence, on ordonnera: China, l2me dilution, 6 globules. Ean,1 90 grammes. Une cuiller~e, matin et soir. Donner, aussitb't que la convalescence se d~clarera, de bons potages -au malade, mais pen 'a pen et avec precaution jnsqu'a scý qu.'enfin il reprenne gradnellemnent ses hiabitudes d'au trefois. Tel est le traitemnent succinct, mais siltr et certain, du chio16ra; que les i-n~decins de bonne foi l'essaient, et its en reconnitront l'efficacit'. Non-seulement Il'homieopathle trouve dans son immense arsenal ni~dical des arrnes qui la rendent -victoriense du chok~ra, ce qni est d'j~h un droit 'aIl'admiration et "a ]a reconnaissance des peuples; mais elle sait en pre-.venir le dbveloppemient, et seule elle en a cr~e'Ia prophylaxie. Ainsi, it est de toute ve'rite' (et les faits sont la' pour Ie prouver), pie le traitement prophyla'ctique saivant preserve dn cholera ceux.qni en font usage; j')en panle par l'expe'rience d'autrui et par la mienne propre., TRAITEMENT PROPHYLACTIQUE DU CHOLERA (OU PnE'SELIYATW). Trois n~dicaments agissent comme pr~servatifs du cholera; ce sont: V~erairum, Cuprum et zi1rsenicurn; on les -prendra tons les trois jours, dans l'ordre et de la. manib~re suivante: Veratrurn, aime dilution, 3 gl~obules, "a prendre, fonidus as froid dans une cniller~ed'e ean, on "asec sur la. langue-, le matin as jei~n, deux heures avant de manger. Trois jours apres on prendra - Cuprtum meiallicum, 6w. dilution, 5 globules dans une cuillere'e d'eau, ou ' sec sun Ia langue, le matin, comnme Veratrurn. Trois jours apr~s,, prendre: Arsenicum albumi, 6mG! dil~ution,1 5 globules dans unc cuillerb'e d'ean, on 'a sec sun Ia langueIc, matin 'a jcii~n, commei les deux pnbc~denl-s. En fin ) trois jours apr~s, on reprendra Veratrumi, pour - 299 - continuer de mdinc, de trois en trois joursI durant Loute la durie de i'piderniie. 11 est bien entendu qu'on observera en me~me temnps le r6 -gime homceopathique d~crit dans ce volume. Ceux qui suivront ce traitement n' auront nullernent at redouter le cholera; is pourront 6prouver quelques malaises, mais tout se bornera lit, quelque violente que soilt1'ipidmie; 1'expe'rience acquise it cet eigard, et le titmoignage de plus de cent mille personues, en soot les si'irs garants. SECRETIONS MUQUEUSES. BRONCHORRHEE (ou Catarrhe pituiteux.) SYMPT6MES. Tuux s~che, p6nible, convulsive, avec grande difficult6' de respirer; oppression, avec quintes de toux produisant une congestion de la face (face rouge), et presque de la suffocation. Le malade, apr~s cette crise, rejette alors avec plus ou moins de difflcul~te une grrande quantite' de crachats blancs, filants, presque transparents, et semblables, L~ du bla,-nc d'oeuf me'le de bulles d'air. Cette affection, inde~pendante de tout travail inflarnmatoire, se rencontre chez les adultes, et surtout chez les-vicillards on. chez' les individus replets, d'un tempe'rameni lymphatique, menant une vie seddentaire. Cette inaladie n'est' grave qu'autant que par suite de la trop g rande abondan ce d u fl ux sedcrdt6, l'asphyxie p At en e^tre la terrninaison; cue existe tl F'~tat aigu ou chronique; parvenue h cc dernier e'iat, les malades qui en sont attcints meurent ordinairement dans le marasnie, on par suite d'une pneumonic ou d'une affection du cecur. La d ure d te cette inaladic est. tres-longuTte. - 300 - TRAITEMENT. On donnera d'abord: Arsenicant album, 50m" dilution, 6 globules. IEu,9 420 grammes. Une cuiller~e, tous' les matins. S'iI fait du bien, on le continuera; s'iI n'aninne pas d'amdlioration, on prescrira: e Calcarea cairbonica. 5Qme dilution, 6 globules. Rean 9 90 grammes. Carbo vegetabilis, 3Ome dilution, 6 globules. ]Eaun, 90 gramnmes. Alterner ces deux mddicaments, "a la dose d'une cuiller~e, matin et soir ( un jour lFun, un jour l'autre.) Si ces deux mddicaments font du bien, on les redp~tera, mais "a la 400me dilution; s'il ne remplissent pas comple'tement le but, on donnera: Slannumn, 5Ome dilution' 6 globules. Eau, 420 grammes. Une cuillerde, matin et soir. Si- le sujet 6tait atteint de dartres ou autres eruptions chroniques, on alternerait Sulfur' avec Stannum, un jour lFun, un jour 1'autre; dans cc cas, Sulfur se donnerait "a ]a m~me dilution et aux r jemes doses que Stannum. LEUCORRHEE (Flucurs blanches.) Ecoulement blanchattre, jauni~tre, gris ou rose, C~pais ou aqueux, inodore ou odorant, qui se fait'par la vulve, et auquel beaucoup de femmes sont sujettes. Ce flux ou ecoulement, s'accompagne ordinairement de p~leur de la face, tiraillements d'estomac, digrestions periibles, palpitations et essoufflement At Ia moindre marche; re~gles irre'guli6res ou suispendues, c6phahalgie, frilosit6" (ci'ainte (Iu froid), etc. - 3041 TiIAITEMENT. 11 est une plante avec laquclie j'ai fait cesser jadis presque toutes les, leucorrhe'es, qui se sont pr~sent~es "a xoi: une pincee de ]a Plante en infusion, prise pendant cinq ou six jours de suite, suflisait pour cela; cette plante, qu'il serait bon de soumettre a l'exp~ri men ta Lion liomceopathiqne, est l'Asperula odorata (asp~rule odorante), vulgaireinent Reine des bois. En d'ehors, de ce traitement ernpirique, on prescrira, si ]a leucorrhe'e est corrosive ou. Acre, c'est-h-dire, si elle excorie la peau des parties environnantes, savoir: Arsenicum album, 50me dilution, 6 globules. *Eau,1 420 grammes. Conium unaculatum, 4 5me dilution, 6 globules. ]Eau, 420 grammes. Alterner ces, deux m~dicaments "a la dose d'une cuiller~e, ruatin et soir (un jour I'un, un jour. l'autre. ) Si, chez les personnes blondes, les r~gles snt en me temps tr~s-faibles on supprirn~cs, on leur donnera d'abord: Puilsatilia, 15,e dilution, 6 globulcs. Eau 1 90 grainmes. Une cuiller~e, matin et soir. Si Pulsatilla ne dissipait pas les flueurs, blanches, on donnerait alors les deur.x-m~dicamients cite'slplus hauL; de nie~mee, si 42-senicum et Conium ne rernplissaient pas leur buL, on donnerait P-ulsatilla comlinie ii vient d'etre dit. Si les flueurs, blanches sont comnie de l'eau, ou e'pa~sscs comme de la creme, ou laiteuses, ou 'cornrne des mucosit~s, eL qu.'elles suirviennent apre's les re'gles chez des femmes on jeunefles au teint pa~le, cc sera encore Puisatilla qu'il faudra donner de la meine inaniere que- nous v'enons de'jA de la prescrire. Si la leucorrhede est rougeatre, on prescrira China, 42,n dilution, 6 globules. Eau, 90 grammnes. Une cuillerde, natin et soir. Si China i'ni'amne pas de niieux, ori donriern Cocculus, 15me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e, matin et soir. Si ]a leucorrhde para'It avant les re~gles, et qu'elle occa-a sionne, ou non, de la- demangeaison, on prescrira: Calcarea cairbonlea, 15me dilution, 6 globules. E.1% n90 gramimes. Une cuillere'e, matin et soir. Si la leucorrhe'e se montre pendant les re~gles, cc sera: Alumina, 5Omne dilution, pris dans la m~rne quantit6 d'eau, et de la nueme maniei'e que Calcarea. Si la leucorrhe~e ressemble 'a du pus, on donnera: lMeicux'ius vivus, a neo 4mdilution, 6 globules. Eaun, 90 gramnmes. Une cuiller~e, matin et so'ir. Si elle est transparente ou jaunistre, on donnera Stannum, 5Ome dilution,.6 globules. Ehan, 90 grammes. Une cuillerde', tous les matins. Si elle est verda'tre, avec ou. sans ballonnement dui ventre, face jaune ou. pa'le, on p 'rescrira: Sepia, 15VO dilution, 6 globulcs. Eau, 90 grarnme~s4 Une cuillerde, tons les matins. Si la leucorrhe'e s'accompagne de coliqucs, on donnera surtout aux personnes me'lancoliques et en proie "a de profonds chagrins: Ignatia amai'a, 15im dilution, 6 globules. E anI 90 grammes. Une cuiller~e, tons les matins. Chez les personnes faibles et 6puisedes, atteintes, de leucorrhde, on prescrira. China, comme la formule donnee un peu plus haut le prescrit. -'~03 SECRETIONS PARTICULIERES. EPHIDROSE (Sucur aitgment~e.) 1Exhalaison assez considerable de sueurs morbides, paraissant ne d'p-endre d'aucune k6sion, et constituant tine affection spe'ciale. TRAITEMENT. je n'ai trouve' q~ue deux medicaments qui rnaient re'ussi contre des sucurs excessivemenL abondantes; ce sont: China et Sambucus nigra, donne's comm.e suit: China, 412mo dilution, 6 globules; Ean, 90 grammes. Une cuillere'c, matin et soir. Sii China ne mode~re pas les, sueurs, on donnera: Sambucus nigra, 50mne dilution, 7 grlobules. Eau, 120 grammes. Une cuillere%, matin et soir. Si les sucurs avaient lieu sp~cialement la nuiL, on donnerait, si China et Sarnbucus ne produisaient pas d'effet: Sulfur, 5011 dilution, 6 globules. Eau 90 gram mes. Une cuiller~e, tous les matins. SLALORRHEE ou PTYALISME (IEcoulement de salivc. ) Le Plyalisme est conside~re ici comme un flux ahondant de salive, ne se liant it aucune lesion rnate'rielle appreciable; s'iI est abondant, i1 peut amener le marasme a la longue. TRAITEMENT. Le seul cas quej'aie vu, est celui que j'ai traite' chcz un cnfant de la cainpagne itg6 de douze ans; ii a CA gurri en pcu de jours, au rnoyeu de cette prescription ci: - 1"'04it1Uei'curivis vi'vu8, l2me dilution, 6 globules. Ean, 90 granmmes. Une derni-cuillerde, matin et soir. Si le flu'x de salive 6aait provoqud' par l'abus, des preparations miercurielles, on pr-escrirait: Sepia, 5Ome dilution, 6 globules. Eau, 90 gramnmes. Une demi-cuiller~e, matin et soir. On peut aussi, si Mercurius vivus ne d~truisait pas cette affection, donnei- soit Pulsatilla, soit Phosphorus, aux iiiemes dilutions et de Ia.nidine manie're que Alercurius, surtout chez les personnes blondes, au, temperament lymphatiquc. POLYURIE ou FAUX DIABETE~S ( abondance d&urine.-) Emission abondante d'urines aqucuses (sernbiables hi de I'eau claire), ne contenant aucun principe sucerd. ThAlTEMENT. Pulsatilla, 42m' dilution, 6 globules. JEau, 90 grammes. Une cuiller~e, ruatin et soir. Si Pulsatilla n'amenait pas de changrement, on prescrii'ait Rhus, 50"ne dilution, 'a prendre de Ia rneme man iere; confi si Rhus n'op~rait encore pas, on fera. prendre Argentum foliaturn on Cocculus, 45me dilution, de Ia nidme maniere que Pulsatilla et Rhus. SPERMATORRHEE (ou Peirles s~iminalcs.) Pollutions ou pertes de sperne, s'ope~rant spontane6 -ment sans que des reves lascifis, ou des pense'es impures y contribuent. - 505 - TRATEMENT.Grapinites, 50we dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde, tous les matins. Si Graphites ne suffit pas, on donnera: Sepia, 50me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Sulfur, 50me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Un cuillerde', tous les matins ( un jour de lFun, un jour de l'autre. On peut aussi avoir recours, si ces trois medicaments n'agrissaient pas, "a Carbo vegetabilis, 50mm dilution, prdpar6 et pris de la melme maniere que Graphites. GALACTORRHEE (ou flux de lait par les seins,, hors le temps de l'allaitemnent.) TRAITEMENT. Belladonna, 12m" dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. C alcarea carbonica, 15me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux medicaments, "a la dose d'une cuillerde, tous les matins (un jour de lFun, un jour de l'autre.) CATARRHE VESICAL (ou de la vessie) 11 peut eltre prirnitif, ou d'tre la suite d'une inflamnmation de la vessie. SYMPT6MES. Sentiment de pesanteur dans le bas-ventre ou au p6 - 06IM rinde (espace compris entre 1'anus et Ics parties ), avec douleurs legOres 'et fre'quentes envies d'uriner. L'urine excre'tee (rendue), exhale peu apr~s une forte odeur d'ammoniaque ( alcali), et se se~pare en deux parties dans le vase; celle du hauit est tr&s-limpide; celle qui occupe le fond du vase est e'paisse, visqueuse, blanchfatre, filante, ressemble ch du blanc d'oeuf, et tremblotte comme de l-a gele'e de viande. La quantitd' d'urine rendue est plus abondanle par l-es temps froids ou, humides, que pendant la chaleur. Quand cette affection est simple, cue ne port-e aucun prejudice A la santd'. TRAITEMENT. Pulsatilla, 42me ou 50me dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Uric cuillerle, tous les matins et tous les soirs, si le cas est rdcent, et le matin seulernent, s'il -est chronique. Si Pulsatilla ne suffisait pas, on donnera: IDwIlcamar~al, Itme dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Sulfair, 5Ome dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux medicaments, "a la dose d'une cuiller~e', tons les matins ( un jour l'un, un jour l'autre.) - 307 - SECRETIONS MORBIDES GAZEUSES (d6veloppement de gaz dans les intestins ou dctns i'estona~c.) COLIQUES VENTEUSES. TRAITEMENT. Nux vomica, 45me dilution, 6 globules. Eauu1, 90 grammes. Carbo vegetabilis, l2me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Ahterner ces deux medicaments ( une fois de lFun, une fois ýde l'autre), a~ la dose d'une cuiller~e i " caf6, de deux en deux heures. Si ces deux me~dicaments n'agissaient pas au. bout de quelques heures, on prescrira: Chamomilia, 42me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuiller~e'e " bouche, de deux en deux heures. Si ces inddicaments ne remplissaient pas le but, on donnera: China, 12m8 dilution, 6 globules. Eaun, 90 gramnmes. Une cuillerede, de deux en deux heures. BORBORYGMES (Ott bruits et gargouillements dans le venttrc, avec incarcgration de vents.) TRAITEMENT. China, U2we dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammnes. Une cuillere'e " caf6, de quatre en quatre heures. -5~08 - Si China ne suffit pas, on donnera: Lycopodinum, 50m" dilution, 6 globules. Eau,.90 grammes. Une cuiller~e " caf6, de quatre en quatre hieures. On pourra aussi, s'il yr a grande constipation, doniaer Niix vomica, de la medme manie're et "a la mi'nie dilution que Lycopodiurn. RENVOIS. ThAITEMENT. En general, deux mddicaments m'ont presque toujours rdussi; voici leur formule: China, l2me dilution, 6 globules. Eaun, 90 gramnmes. Une cuilleri~e, matin CL soir. On prendra apr's: Nux vomica., 41jje dilution, 6 globules. Ean, 90 gramnmes. Une cuillerd'e, tons les soirs. Si les renvois sont aigres., on prescrira Carbo vegetabilisv Sulfur ou Phosphorus. S'ils ont Ie goi't des aliments qu'on a pris, ou celui d'ceufs pourris, on donnera: Carbo vegetabilis, ou 4ntimonium crudurn, suivi de Pulsatilla. S'ils sont continuels, on prescrira Lachsesis. Si Ies renvois~n'ont ni gou't, ni odeur, on prescrira Bryonia ou. Carbo vegetabilis. Tous les mnedicamnents citds ci-dessus, apre~s Ia formule de Nux vomica, se donneront At Ia 4 5me dilution et 'a la dose de 6 globules pour -90 grammes d'eau. On en prendra une cuillerde', muatin et soir. SIXIEME CLASSE, DE MALADIES* EMPOISONNEMENTS PAR DES VIRUS INTRODLIlTS DANS L ECONOMIE PAR VOIE D'INOGULATION OU IYABSORPTION. N. B. Nous avrons exclus de cette- classe, pour une cause qu'.on comprendra facilement, tout ce quii se rattache aux maladies vdndriennes. Nous ne parlerons pas non plus de 1'erpoisonnement cause" par certaines substances minindrales ou vedgdtales; nous renvoyons1, pour cela, aux Trait~s spe'iaux de toxicologie pour y trouver les indications ndcessaires. DE L'HYDROPIIOBIE (hor~reur. de l'eau, ou rage.) L'Hydrophobie ou Rage, est une maladie inconnue dans son essence,qui se de'veloppe. spontane'ment chez le chien et le loup, et qu'ils communiquent par morsure h 1'homme ou A. d'autres animaux. Les sympto'tnes dc la, rage ne se de'veloppent pas de. -5410 suite chez 1'individu mordu; Ia plaic suit la meme marche que les autres plaies par morsures; mais au bout d'une quarantaine de jours environ, arrivent les symptomes suivants: La cicatrice de la plaie devient rouge, tumefi~e, et donne issue, en s'ouvrant, a un liquide sanieux; le malade devient triste, melancolique; son teint s'alte~re; des raves effrayants le rdveillent en sursaut; ii dprouve un frisson general, et ressent un sentiment de chaleur acre, qui, partant de la partie mordue, s'etend & -lout le corps, mais s'arr~te principalement ' la poitrine et a Ia gorge. Le pouls est petit et serre; une fievre nerveuse tresintense se declare; le malade se plaint d'une chaleur atroce A la region epigastrique, et ii vomit souvent de la bile d'un vert porrac6. La face est rouge, la voix forte, N'eil etonn6 et le regard farouche; la respiration est penible et le pouls precipit'; le malade sanglotte et soupire involontairement; ii a horreur des liquides, presque toujours une contraction spasmodique du pharynx, qui empdche la deglutition. Bient6t les yeux deviennent dtincelants; leur pupile dilatee et immobile jette un regard sinistre, qui est un avant-coureur d'un acce~s de rage et de fureur, avant lequel ii est bon de Her le malade, qui est souvent tourment6 par un besoin invincible de mordre ceux qui l'entourent. Apr~s quelques acc~s de fureur, ii survient un affaissement considdrable; I es extrdmites se refroidissent, une faiblesse excessive se declare, Ia respiration s'embarrasse, et au bout de quatrc ou cinq jours le malade succombe. - 3-11 - TIRAITEMENT. 11 est certain et positif que la rage est gu~rissable sans avoir besoin- de recourir hi la. caut~risation qui, si elle est tardivement, faite, ne peut nullement agir sur Ie virus absorbed, et, par cons~quent, est tout-'a fait inutile au malade. De no mbreux faits de gue'rison, relat's dans les annales homceopathiques, viennent h l'appui de cc que j,'avance; inais 3MM. les allopathes, se drapant fi~rement dans u~n amourpropre froissdet e mat entendu, lisent pea, ou point Ics 6erits des disciples d'Hancmann; is pre~firent rnA'riter le titre d'insouciants coupables, que de de'roger: Quc nous fait Hanemann, disent-ils; n'avons-nous pas Broussais, qui est bien plus commode?....Je vais donner succinctement ici le t~raitement tie la rage de'clare'e on non de'clare'e. Laver la plaie "a grande eau., puis, siI'la, morsure est re'cente,. faites rougir un fer hs blanc, et caute'risez-la. Si la morsure remonte hs un on deux jours, la caut~risation est inutile; I'absorption dui virus e'tant'produitc, cc ne serait, qu~une torture de plus. pour lc malade. Enfin, que Ia caute'risation soiL faite ou non, on fera prendre immi~diatement au malade la prescription suivante: Belladonna, 5me dilution, It gouttes ou 8 globules. Eau, 4120 gramnmes. Une cuiller~e', niatin et soir. Si par 1'usage de cc m~dicame'nt it survenait des maux de t~te, il faudrait, d'apre's M. le docteur Teste, suspendre Belladonna, pour Ia reprendre deux jours plus Lard de la Imeme manierre, mais "a une dilution plus 6lev~e (i"a la.42m6.) On1 continuera ainsi cc traiternent pendant tine vingtaine dejours, et apr~s on cessera avec conflance toute medication. Autre traitement dui docteur Achille Hoffmiann con re l'hydrophobie pendant la p~riode d'incubation, afim d'cmpklier le d~vcloppeinent de Ia rage. - 512 - Prescription. Laver et panser la plaie avec le m-61lange suivan't Stramonium, teinture in~re, It gouttes. Eau, ~5grammes'. Continuer l'application. de charpie jinbibde, de cette liqueur jusqu'a' parfaite cicatrisation, et donner au malade, savoir: Le melme jorur de 1'accident,9 Aconitrnn, S0me dilution, 5 globules.. Eau I I cuiller~e ii" eafd. Verser le tout dans la bouche du nmalade;- donner ensuite le lendemain, 'a sec sur la, langue: Datura stramonium, Some dilution, S globules. *Laisser agir cela pendant cinq jours. Donner le sixie~me jour Aconitum-, comme ii a deja 66t presenit. Vingt-quatre heures apries, on donnera: *Belladonna, S011 dilution, S globules, A prendre "a sec sur la langue. Laisser agir Belladonna pendant cinq jours, et donner, le sixie'me jour, Aconitum., coinme plus haut. Vingt-quatre heures apres on donnera: Lachesis, S0me dilution, 5 globules. A prendre 'a sec sur ]a langue. Laisser agir Lachesis pendant cinq jours; puis, le sixie~me jour, donner Aconituin, commne ii a dejai dt explique', pour prescrire vingt-quatre heures apres: Hyosciamus niger, SO"' dilution, S globules.. A prendre "a sec sur la langue. Laisser agir ce me'dica -ment pendant huit jours. et le neuvi~mne, donner une derniL~re fois Aconitum, coumme d'habitude, et s'en tenir la". Tous ceux qui suivront cette prescription,2 en se conformant au. regime homweopathique, n'auront rien ht redouter pour l'avenir. - '343 - Je crois que le premier traitement donne' est Lout aussi efficace, sinon plus, que cc dernier, car la Relladonno est le specifique de la rage. Au surplus, ceux qui voudront de plus, amples d~tails, pourront consulter la petite brochure du docteur Achille Hoffmann, intituhie': ila Rage et le Cholera, traitement preservalif et curatif. On la trouve chez M. 3.-B. Baillhiere, Iibraire de 1'Acadedmie impe'riale de me'decine, rue Hautefeuille, 49, "a Paris. DE L'ANTHRAX ou CHARBON MALIN. Maladie transmise A F1bo 'mme par le contact dui sang ou des d~pouilles d'animaux surmen's, ou atteints de.maladies chiarbonneuses, ayant pour caracLe~re ume tumeur dure et tre's-douloureuse, peu. saillante, dont la circonhirence est d'un rouge vif,' tandis que son centre presente des ve~sicules livides, auxquelles succe~de, dans un court espace de temps, une escarre noire comme dui charbon. SYMPTOMES LOCAUX. Tumeur dure, presentant, A son centre des pustules livides, qui ont pour base un noyau. dur et insensible, qui biento't devient d'un noir lisse; ii est entoure6 d'un cercie; d'un rouge vif, qui est le siege d'une chaleur Aicre et bru~lante. Le charbon s'e~tendant toujours en surface et en profondeur, dedtruit muscles, vaisseaux et nerfs; quant au noyau. noir ou ith1'escarre, ede finit par se ramollir et tomber en putrefaction. SYMPTOMES GENE'RAUX. On rernarque chez lc malade une grande anxiedLe, une perte de forces subite ct cxcessivc, dui de'ire et - 514 des syncopes, soit avant, soiL au moment de l'apparition du charbon. Cette affection a une marche tr~s-rapidc; la mort arrive en vingt-quatre heures, et, an plus tard, du deuxie~me au quatrie~me jour. Le charbon peut dtre confondu avec la pustde maligne (ou puce maligne); voici a quoi on les diff~renciera 1'un de 1'autre: le charbon peut se developper spontandment, tandis que ]a pustule maligne est toujours communiqude A 1'homme. be charbon est 1'indice d'une infection gdnerale, marchant da dedans au-dehors, tandis qne ]a pustnle maligne est une infection locale d'abord, -qui ne devient generale qne consecntivement, et quii marche de dehors en dedcsns. La pustule maligne ne se d'veloppe que snr les parties du corps qui sont a' ddcouvert; le ch-arbon se ddveloppe partout indistinctement. L'escarre de la pnstnle maligne est brune ou citronnee (couleur citron ou orange), et grenue comme de la peau de chagrin; la peau qni 1'avoisine est engorgede, luisante, tendne, et demi-emphysbmateuse. La tnmeur du charbon est circonscrite plus nettement on plus rdguliI're; l'escarre en est noire comme du charbon, lisse, et la tumeur est entourie d'un cercle plus on moins rouge a sa circonfdrence. Le charbon est une maladie trebs grave, qni emporte le malade en vingt-quatre heures, car son apparition est 1'indice d'un empoisonnement general deja complet; aussi le traitement doit-il Wtre purement interne. TRAITEMENT. Les m~dicamenis I' consulter contre ceLte affection sont Jrsenicumz album, Belladotna, Silicea et Lachesis. - 315 - Prescription. Arsenicum album, 41jme dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes, Une cuiller~e' h caf6, d'heure en heure, pendant le jour. Belladonna, 42me dilution, 6 globules. Eau 990 grammes. Une cuiller~e'e " caffe, de deux en deux heures, pendant la fluit. Si, vingt-quAtre heures apre's ce traitement, nulle ame'Iioration ne se pre'sente,. on prescrira: Silicea, 5Ome dilution, 6 globules. Eau, 90 grammies. Lachesis, 5Ome dilution, 6 globules, Ean, 90 grammes. Alterner ces deux m~dicaments, ht ]a dose d'une cuiller~e iA caffi, d'heure en heure (une fois de lFun, une fois de l'autre.) 11 est bien entendu que si Arsenicum et Belladonna avaient produit de l'ame'lioration, on les continuerait. Eau sucre'e, le'ge~rement rougie avec du vin vieux, pour boisson. PUSTULE MALIGNE (ou Puce maligne.) La Pustule maligne est une affection dont la nature est essentiellement gangreneuse. Elle se produit At la suite de 1'inoculation' (ou introduction) sur la peau ou les muqileuses, d'un virus inconnu provenant des anirnaux, et ne se dd~veloppe jamais spontanedment chez 1'homme. Toutes les parties du corps qui sont "a de'couvert sont exposees aIt 'action de ce virus. SYMPTOMES LocAux. Premniderc priode. - Douize, vingi-quatre ou trentesix heures apr~s l'inoculatiofl, apparalt au lieu infecte6 - 347 - PRONOSTIC. La mort arrive quelquefois vingt-quatre heures apres 1'invasion du mal, tant la marche de cette maladie fort grave, qui n'est qu'une varidtd du charbon, est rapide. Si les sympt6mes de la pustule mnaligne s'arretent a la fin de la deuxidme pdriode, le malade gudrit. CAUSES. Les equarrisseurs (tueurs de chevaux hors de service), les matelassiers, les bouchers, les dieveurs de bestiaux, les corroycurs, tols ceux enfin qui sont exposes A toucher des debris ou des cadavres d'animaux nalades on pestifdrds sont le plus sujets a en dtre atteints. La piqfire d'une mouche qui a suce des sucs de cadavres pntrdfids on d'animaux morts d'aftections charbonneuses, pent egaglerent inoculer le virus et faire contracter la pustule maligne. TRAITEMENT. Le mime que celui du charbon. MORVE ALGUE. Cette aifrense maladie se trausmet du cheval a 1'homme par voie d'infection ou d'inoculation; elle peut dtre aigu6i on chronique. Elle prdsente pour caract~re particulier un dtat f6 -brile continu, compliqud d'eruptions gangreneuses, de pustules a la peau, d'un coryza on rhume de cervean special, avec dcoulement par les narines d'un mucus composd de pus et de sang, et de tumeurs on abe s purulents on lymphatiques a diverses parties de la surface du corps, qui passent rapidement a l't at gangire 148 neux.; de plus, de vives douleurs articulaires se font sentir. Tous les sympt6mes s'accroissent, jusqu'lt ce que le inalade tombe 'dans un d~tat adynamique complet et S'dteigne, ce qui arrive ordinairement duii igt au ving~tcinquil~me jour. La mort est la terminaison constante de la morve, dont nous n'avons trace' ici que les sympt6mes les plus saillants. TRAITEMENT. La mbdecine allopathique avoue que la morve est la plus terrible maladie qui put affecter I'homrne, et qu'elle ne connaiL aucun traitement a~ lui opposer. L'homceopathie lui op.. pose la puissance des medicaments ci-apries, obtenue par la. dynamisation, et dont nul encore n'a parl6; ce sont: -rsenicum album et Lachiesis, alterne's entre eux pendant le jour, et Rhus toxicodendron, donni6 seul, pendant la nuit. Prescription. Donner, pendant le jour: Au.scnicum album, 45n3C dilution, 8 globules. Eau, 420 grammes. Lachesis, 5Qmel dilution, 8 globules. Eaun, 420 grammies. Alterner ces deux medicamentsi la dose d'une cuilleriee ai dessert, de trois en trois heures. On donnera, pendant la nuit: BRhus toxicodendiron, 42me dilution, 8 globules. Eaun, 420 gramnmes, Une cuiller~e 'a dessert, toutes les trois heures. - 349 - DU FARCIN AIGU. Le coryza, ou e'coulement purulo-sanguin des fosses nasales, manque dans le farcin; on n'y observe que 1'engorgement douloureux des ganglions lymphatiques, ou une phle'bite (inflammation des veines), ave-c fivre. Ces sympt6mes s'accompagnent ensuite de I'eruption pustuleuse et gangreneuse de la morve aigrue. Cette maladie est momns grave que ]a morve; elle provient edgalement d'un virus communique' du cheval. A l'homme, et est de la medme essence qu'elle. TUIAITEMENT. Celui de la morve aiguý. PIQURES D'ABEILLES, GUtPES, COUSINS, SCORPIONS. Le seul nmedicament hi opposer de suite, est: Eedum' palustre, 45m'8 dilution, 6 globules pour 6 cuiller~es d'eau. En prendre une cnillerie "a caf6, de demi-heure en demihieure. Presque toujours, une minute apr~s la prise de ]a prezui~re cuillerie e ' caf6, la douleur cesse immddiatement. MORSURES DE VIPERE. Ordinairement on presenit l'ammoniaque liquide contre cct accident; mais penchant pour 1'avis du docteur Teste, je pense que le Ledum palu~st-e., ou. ineux encore le CUdroiz, qui combat si avantageusemeut le venin dui serpent trigonociphale Lachzesis, pourrait e'tre employe' avec avantage. On pourrait donc donner de prime-abord: Ledrn pialtistre, 6me dilution, 6 globules. EaVI,. 60 grammes. - 52O - Une cuillerde " caf6, de vingt en vingpt minutes, on une cuillerde " dessert, d'heure en heure, en reculant les doses au fur et i mesure que l'amdlioration arriverait. Une miie potion servira i y tremper des linges pour appliquer sur la plaie. Si, au bout de six h huit heures, nulle am\lioration ne'se produisait, j'administrerais dans one cuillereie d'eau 5 globules de Rhus, qui est l'antidote du Lodum, et je donnerais une heure aprts: C6dron, 6"' dilution, i tgouttes. Eau, 120 grammes. Une cuilleree, d'heure en heure, en reculant les doses an fur et a' mesure que l'amitlioration arrivera. Une m~me potion servira i" y tremper des compresses pour les appliquer sur la piaie. DU DELIRiUM TREMENS DES IVROGNES. Au debut, les malades sont inquiets; le regard est vague, egare, et les membres sont agites et tremblants. Ensuite surviennent des acc~s de fureur; les malades blasphe~ment, injurient les personnes presentes, et se livrent A mille emportements. Arrivent ensuite des hallucinations de la vue et de 1'ouie; ils croient dtre poursuivis par des rats, des serpents; ils les voient courir et grimper sur leur lit ou vers eux; ils ont de l'insomnie, on s'ils dorment, ils ont des visions on des rdves extravagants;iA y a soif, constipation, manque d'app'tit et quelquefois des vomissenents bilieux; enfin, un sommeil de douze A vingt-quatrc heures termine 1'acces. Bcaucoup de ces individus meurent par accident ou se suicident; d'autres tombent en denence, meurent fous, on des suites d'une paralysie geanerale. - 5~24 -~ TRAITEMENT. Nux vomica, Opium et Belladonna sont les seuls, midica-. ments sur lesquels on puisse cornpter. Si les acce~s de fureur consistent en injures, envies de niordre, de frapper, de bri-. ser ou de d~chirer ce qui tombe sous la main, on donnera: Belladonna, 42me dilution, 6 globules. E a u, 90 grammes. Une cuillerie'e ' caf6, d'heure en heure. Dans tous les cas, lorsque les acce~s de fureur sont passe's, ou qu'ils ne se produisent pas, on prescrira: Nur vontica, 40me ou 45mOl dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Opiumn, 12m" dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Alterner ces deux medicaments, Nux pendant la nuit et Opium pendant le jour, "a la dose d'ane cuilleri~e 'a dessert, toutes les deux ou trois heures. ~21 de l'empt ement, et de l'indolence; elle est sillonnde de grosses veines, souvent dilat6es ou variquenses. Si l'hypertrophie oCcupe toute la glande, le goitre affecte alors la forme ovale ou ronde; si l'hypertrophie *n'occupe que le lobe droit ou le lobe gauche de la glande, ]a tumeur est situ'e alors sur le c6td droit ou le c6tM gauche du cou; elle pelt, par la suite, acqudrir un volume monstrucux, et, par sa compression sur les veines jugulaires, occasionner des vertiges, de la. pesanteur de tete, une augmentation dans la coloration de la face; d'autres fois, si le goitre comprime l'cesophage, ii empeche le malade d'avaler facilement les aliments. Cette affection, particuliere h certaines localites, met rarement la vie en danger. TRAITEMENT. Je ne connais encore que deux midicaments sur lesquels on puisse compter dans le traitement du goitre; ce sont: Jodiurn et Spongia tosta. Prescription. lodiuni, 50me dilution, 6 globules. ]Eaun, 90 grammes. Une cuiliernie i dessert, matin et soir, dans les cas ricents ou aigus; ct tous les matins seulement, dans les cas chroniques. Si, au bout de quinze "a vingt jours, nulie amelioration ne se produit, on fern alterner Iodium avec le medicament qui suit: Spongia tosta, 30me dilution, 6 globules. Ea)n, 90 grammes. Alterner ces deux midicaments (un jour l'un, un jour I'autre), ' aa dose d'une ou de deux cuillerees " dessert par jour, scion le cas. Si, chez les sujets lymphatiques ou scrofuleux, les deux medicaments ci-dessus, malgrie leur efficaciti, opiraient peu ou pas, on donnerait: Calcai'ea earbonnica, 50m" dilution, 7 globules. ]Eau,. 120 grammes. Une cuiller~e, matin et soir. Cette potion achev~e', on la laissera agir pendant six jours; si elle fait du bien,. on la continuera; sinon, on prescrira: Natrunn murlatkcum, 5Ome dilution, 7 globules. Eau11~20 grammnes. Une cuillerie'e, matn et,ojir. Laisser agir. ensuite six ou huit jours cette potion, la re'pe'ter si elle fait nmarcher I'anhl io ration, ou sinon rcdonner lodiur e~t Spongia, comme it est recoinaiand6 de le faire-, et continuer comnme ci-dessus. DU RACHITISMIE (espine da dos.) Mfaladie offrant pour sympto'ines le ramollissement et la deformnation des os, soit par leur courburo ou le gonfiemont do leurs extre'mite~s, la deviation du rachis (courbure de la colonne verte'brale, on e~pine du dos); la tume'faction du ventre, la maigreur, la faiblesse, la diarrhee colliquative, la fievre lente on hoctique, et,. comme con trasto, le de~veloppement plus on momns grand on du volume de la te'te, ou des facultes intellectuelles. Cette maladie qui nWest, ht mon avis, qu'une forme particulie're do la scrofule, no n~cessite d'autre traitemont quo colui do cetto dornie~ro. (Yoyez scrofitie, 8m"~ classe do maladies.) DE LA, GANGRENE. La Gangre'ne est la mortification des parties mollcs du corps, qui ators so trouvent comple~toment prive'es do vie. Elle est dito seche on hatmide; se'che, quand los part~ies attointos sont dcsse'chiees, duros, ot n~sonncnt -526 - lorsqu'on les frappe, comme si' elles itaient de Lois, on sechees A la *chemin~e comme,'certains jambons; hurnide, quand les parties atteintes sont molles, comme putr'fiees, et qne la moindre pression les 6crase on les r'duit en bone. STOMNIATITE GANGRENEUSE (ott Gangrene de la bouche. ) Cette affection survient souvent chez les enfants, A Ia suite d'une maladie aigu6 on chronique; elle ddbute le plus ordinairement par des aphtes on par une petite ulceration d'une couleur grisatre qni se forme sur la muqucuse buccale, soit a la face interne de la l"vre, de la joue, ou A la base des gencives. Bient6t la jone on la ke~vre atteintes, s'infiltrent et s'cedematisent; la pean de ces parties devient tendue et se convre de vergetures (especes de marbrures ou de raies) d'un rouge violet plus on moins fonce. L'escarre, ou 1'ulceration interne de la bouche, gagne en surface, s'entoure d'un cercle violac6 on livide, et prend une conlenr de caf6 bru'l6. La salive qui s'5chappe de la bouche est semblable A du jus de pruneaux tre's-dtendu d'eau, ou bien sanguinolent, et des lambeanx putrilagineux se separent des parties frappees de gangrene. L'enfant continue cependant a manger; la peau n'est point chande et le pouls est pen developpe; seulement il arrive qucique pen de dedire pendant la nuit. Au bout d'un temps qni varie de trois A six jours, une nouvelle escarre se ddveloppe a la partie externe des tissus affcctes; cette escarre noire et seche s' tend enormement, et envahit les parties externes de la face, tandis qne l'antre escarre envahit les internes; alors, - 39.7 spectacle aifreux a voir, l'enfant de'tache souvent luimelme de larges lambeaux de tissus gangrene's, qui alors laissent de'ouler un ichor (on sanie infecte) d'odeur sui generis, et de, couleur noiratre; plus tard, si la mort n'arrive pas y mettre un terme,.l'escarre tombe et laisse une large ouverture h la jone, a travers laquelle, 5'apergoivent les dents et les os, maxillaires mis "a nus et calcines. Je me rappefle, it y a cinq ans, avoir -vu "a Dole, dans la rue Maillard, l'enfant d'une pauvre femme attehint de ceite affection, qui etait arriv~e th sa derni "re periode. En opd~ranr. une le'gere traction avec le pouce et l'hidex sur les dernie'res molaires, qui, ainsi qu'une. portion du maxillaire supe'rieur, 6taient miscs A nfu, trois des caviteds alvedolaires avec leurs dents, et une portion considedrable de l'os maxillaire se de'tache~rent et me reste~rent entre les doigrts, tant ]a friabilite dtait grande. Arrive" h cette pe~riode, it survient chez l'enfant de la maigreur, de la diarrhde~, du ralentissement dans le pouls; puis l'enfant s'edteint peut-i-peu, et meurt ordinairement du sixi~me au douzie'me jour. Cette affection, presque toujours mortelle, offre ccpendant des exeinples de guerison; inais il est vrai de dire qu'il sont tff~s-rares. TRAlTEMENT. B~ien des m~dicaments outete' preiconis~s contre la gangri~ne de la. bouche; IHartmann en cite plusieurs, et, entre autresi, Secaic cornutum; TM Teste dit, dans, son ouvyrage stir les maladies aigue-s et chroniques des enfants, que l'homoeopathie n'a point encore dicouvert de specifique contre cette affection, mais qu'iI ferait prendre Acidumn muriaticum, 6 'a 7 globules de la 6me dilution pour 120 grammes d'eau, ct Krcosoium, nierne dilution et me'mc dose, pour les alterner -528 -entre eux, pal' cuillerbe ii caf6, "a des doses tres-rapproche'es; de plus, u'il caut~riserait les ulcerations lavec l'acide muriatique pur (au moyen d'un petit pinccau Lrempb' dedans.) N'ayant jamais eu. occasion de traiter cette affection qui est assez rare, je crois cependant, "a]a suite d'une 6tude comparative entre le genie de ]a maladie et les effets pathoge'n6 tiques de quciques mi~dicaments, qu'on pourrait bien Iui opposer avec espoir, sinon avec certitude, les mbdicaments, suivants:Arsenicum album, Lachesis et Mercurius vivus. Prescription. Arseniciun album, 4Ome dilution, 7 globules. Eau, 190Ogranmmes. Lachesis, 5Ome dilution, 7 globules. Ean,9 1 2O grammnes. Alterner ces deux m~dicaments (l'un le matin, l'autre l'apres midi), "ala dose d'une cuiller~e'e " caf6, de deux en deux heures. Si ces deux m~dicaments n'amenaient pas d'amblioration au bout de quelques jours, on prescrirait: Lachesis, 5Ome dilution, 7 globules. Eau 7420 grammes. lHercurius vivns, 415mc dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. Alterner ces deux me'dicaments (F'un le matin, l'autre I'apres midi), 'a ]a dose d'une cuillerbe is' caf6, de deux en deux heures. Si la gangresne e'tait sadihe, c'est-as-dire, si les parties le's6es 6taient brunes, dures et racornies, on pourrait peut-e'tre prescrire: Secale cornutum,. 6me dilution, 7 globules. EauI 12O grammes. Une cuillere'e is ca, de trois en trois hieures.' - 5P..O - durs, avec cede'me des parties environnantes; tout autour d'eux se groupent des re'seaux de veines vaniqueuses, sous lesjuelles la peau est de couleur bistre clair; ce's ulce~res se~cr~tent une se~rosite' jaun~itre me1ee de sang. TRAITEMENT. Donner d'abord, avant tout: PalSa,,tilla, 4~2me ou 5O0me dilution, 7 globules, (selon l'anciennetL6 du cas), EaCu,2 120 grammes. Une cuiller~e, tous les matins et tous les, soirs, si le casest aigu; et tous les deux jours, le matin seulement, s'il est chronique. De's que Jes varices auront disparu, et que le fond de 1'uIciwe aura perdu sa teinte plombee ou bleua'tre, on prescrira: Calcarea carbonica, 5Ome dilution, 7 globules. ]Eau, 120 grammes. Sulfur, 5Ome dilution, 7 globules. Eau,1 120 grammes. Alterner ces deux m~dicaments, 'ala dose d'une cuiller~e, rnatin et soir, tous les trois jours.Ulce'es cctlleux. - Leurs bords sont epais, de couleur blanch~ttre et durs au. toucher; on dirait les bonds d'uncor dont on vient d'extirper la raCine; cette callosite se remarque meine quciquefois jusque dans le fond de. 1'ulcnere; is sont souvent indolents. UIce'res scrofitleux. - Leuns bords sont duns, tre~s-ine6 -graux; la peau. environnante est rouge ou violac~e; leur tume~faction est dure et conime cartilagineuse,et, de plus, ii y a presque toujours gonflement des parties, spongicuses des os, ou. engorgement des glandes qui se trouvent pr~s du foyer de ces ulc~res qui sont indolents, et dont le pus est clair comme du petit laiL. -I 551 TRAITEMENT. Pour ces deux variitds d'ulce~res, dormer Calcarea et Sulfur, comme nous venons de 1'indiquer pou les ulce~res variqueux. Ulce'res scorbuliques. - Presque plats, avec tume'faction ou cede~me des parties environnantes; leurs bords, sont bleuAtres ou. noir~tres; leur fond sanieux et couvert de petites carnosite's qui saignent facilement.,Ces ulce'res se~cre~tent le plus souvent de la sanie jaunhtre, parmi laquelle un sang noir et infect prd'domine. TRAlTEMENT. Celui du scorbut d'abord ( voyez scorbut) puis ensuite, Calcarea carbonica et sulfur, comme ci-devant. Ulce'res fistuleux. - Reconnaissables ht ce qu'ils sont causes et entretenus par des trajeLs fistuleux, ou u dedcollement plus ou moins etendu de la pean; leur forme est ordinairement ovoide, et leur secretion est un pus le plus souvent mal lie". TRAITEMENT. On donnera d'abord: Silicca, 5Qrne dilution, 7 globules. E~au,ý 420 grammes. Une cuillerie tons les matins, ou tons les trois jours seulement (scion ]a chronicit6 ou le cas rdcent de 1'affection. ) Debs qu'on s'apercevra que les trajets fistuleux s'oblitedrent, ou que Ie recollei-nent de la pean s'op "re, on cessera Silicea, et on prescrira Calcarca et Sulfur, comme nous l'avons dedjha dit. Ulce'res fongueux. - Reconnaissables aux excroissances flasques, rouges, violettes et insensibles, ou bleu~tres, trds - douloureuses, et saignant au. moindre P- 352 -contact, qui, sous la forme de framboises ou de chiaipignons, recouvrent leur surface. TIIAITEMENT. Carbo vegetabilis, 30nle dilution, 7 globules. Eau,74120 grammes. Une cuillere'e, tous les matins. Urie fois la potion prise, prescrire, quatre jours aprs, Sulfur et Calcarca, comme ii est dit plus haut. Ulce'res cancereux ou phage'deniques. - Fond et bord& durs, ine'gaux, comme marnelonn's,. de couleur plomb~e', rouge ou grisk~re; is sont plats, et exercent specialement leur action sur la peau ou. les muqueuses; leur se'cre'ion est un pus mal lie" et infect, qui, par son atcrete', corrode souvent les parties environnantes. Ces ulce~res, presque 'touj ours tre~s-douloureux, sont rongeants, et tenclent toujours h s'accroiltre; leur forme est ronde, comme si 1Pon eiuit perfore' la peau avec un einporte-pi ece. TRAITEMENT. Arsenicum album, 101, ou30 dilution, 7 globules. Eau, 120 grammes. tamchesis, 50mO dilution, 7 globules. Eau,1) 20 gramm-es. Alterner ces deux medicaments, 'ala. dose d'une cuillerdee ai bouche, tous les matins, si le cas est recent; on tous les trois jours, matin et soir, si le cas est chronique. HUit jours apreds ces deux potions acheve'es, on donnera. Calcarca carbonidca et Sulfur-, comme ii a e'td dit plus haut. Plus de cent cas d'ulce'res de toute espe'ce traitd's par moi, n-iont mis "a me~me d'expedrimenter qae Calcarea carbonica et Sulfur soat les principaux remddes de fond pour ces affections, et qn'ils suffisent "a eux sculs dans ]a majorite' des cas pour en operer ]a oure. Si l'ulcie're sidgeait ý la 2nalle'ole de l'un ou l'autre pied, ii faudrait alors donner, avant tout, savoir: Pulsatilla, s'il y avaiL des veines variqueuses autour de, l'ulce~re; puis, apr~s cette potion prise: Acidum fluoi'is, 45,n, dilution, 6 globules. Eau,. 90 grammes. Une cuitlerde, tous Ics matins, ou tous les deux jours, se]on le cas. Plusieurs fois je n'ai Pu rdussir "a gudrir 1'ulcdration qu'au moyen de ce dernier mL~dicament, Iorsque son sidge dtait situe' proche de la mall'ole, on. sur Ia mailldole externe M eme. S'iI n'y existait pas de varices, au lieu de de'buter par Pulsatilla, on donnerait de suite Acidurn fluoris. Puis, comme compidment du traiternent, donner Calcarea eL Sulfur, comme ii a dedj~a' dt6 dit, quand bien mime 1'ulce~re serait gueri. HUIIHEME CLASSE DE MALADIES. PRODUCTIONS MOL{BID.ES ACCIDENTELLES. DES POLYPES. On appelle Polypes, des exeroissances variables dans leur forme et leur volume, qui se de'veloppent et croissent dans les cavite~s tapisse~es par les membranes fibreuses ou muqueuses, et finissent par les oblite'rer (obstruer) comphltement. Nous ne parlerons ici que du polype de l'oreille et de celui des fosses nasales, sans nous preoccuper de leur division en polypes ve'siculeux, sarcomateux, [on gueux, fsbreux, etc. POLYPE DU CONDUIT AUDITIF ou DE L'OREILLE. TRII~TEMENT. Contre Ics polypes du nez ou des oreilles, on prescrira: Staphis agria, 50"'e dilution, 7 globules. Eaun, 420 grammies. Une cuiller~e', matin et soir. - 0356 - Si, au bout d'un mois, Sctaphys ne produisait nulle ami'lioration, on prescrirait alors: Calcarea cai'bonica, 50m~e dilution, 7 globules. Eau, 120 grammes. Teucrium martin, 05Ome dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. Alterner ces deux m~dicaments,7 a la dose d'une grande cuillerie "a bouche, tous les matins. POLYPES DU NEZ. On donnera les me'mes mddicaments que ci-dessus; seulement, s'iI survenait quelque d'pistaxis d'une trop grande durde, on prescrirait: Phosphorus, 15me dilution, 6 grlobules. Eau.) 90 gramnmes. Une cuillerde, de quatre en quatre heures. Si Phosphorus ne suffisait pas pour arrd~ter e'dcoulemnent, on consulterait alors le traitement indiqud' contre l'Efpistaxis (Page 272.) N'ayant trait6 qu'un seul cas de polypes du nez, je ne puis affirmer la. rdussite toujours certaine du traitement ci-dessus-; c'est 'a ceux qui l'expe'rimenteront plus frdquemment, d'en constater ou non constater l'efficacit6, un cas isold de gu6 -rison ne prouvrant rien. DES CALCULS (vulgairernent Pierre, Gravelle.) Les Cctlculs sont des corps Cdtrangrers inorgraniques, de formne, grosseur et composition des plus variables, -qui se forment accidentellement, par agglomeration ou superposition dans les reservoirs naturels du corps, Lapisses par une membrane muqucuse. - 557 - Ainsi, ii peut s'en rencontrer dans les canaux et la v~sicule biliaire, dans le foie, dans la vessie, dans les reins, dans les intestins (surtout cbez les animaux), etc. Nous ne parlerons ici que des calculs renauzx et vesicaux (des reins et de la vessie.) CALCULS RENAUX (ou des reins.) SYMPT6MES. Douleur lancinante, vive, atroce et continue, s'exasperant graduellement de plus en pius par le mouvement ou la pression; se faisant sentir dans les lombes, et rayonnant jusqu'a la vessie, P'aine et la cuisse du cot6 affecte', qui est engourdie et raide; nausees, vomissements de bile, perte du sonmeil, agitation, et souvent dGlire ou convulsions quand les douleurs arrivent a leur maximum d'intensite; ii s'y joint en outre une extreme difficulte dans la mixtion de l'urine, qui ne sort souvent que goutte a goutte avec beaucoup d'epreintes ou de tenesme vesical, et est ou. trouble ou sanguinolente. Un appareil f~brile plus ou moins intense accompagne presque toujours ces sympt6mes, qui sont provoques par le deplacement d'un calcul dans les reins, ou son passage dans les ureteres. Ces symptolmes peuvent se prolonger de vingt-quatre A quarante-huit heures; leur continuite peut amener la mort par suite de la desorganisation des reins, par pdritonite ou par epuisement. DIAGNOSTIC. Les graviers rendus avec l'urine par le malade. - 558 - TRAITEMENT. On oppose ordinairement as cette affection quatre midicamnents, qui sont: Cant haris, Lycopodium, Silicea et Cannabis. Prescription. On commencera par donner: Cantinaris, 121" dilution, It globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerie'ei" caf6, de quatre en quatre heures. Si Cantharis ne suffisait pas "a lui seul, et que, un on deux jours apr's la. prise de la potion, nulle amelioration ne. se produise, on administrera: Lycopodium, 50mO dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Silicea, 30me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Alterner ces deux midicaments ( un jour IFun, un jour 1'autre), is la dose d'une cuillerie ia caf6, de quatre en quatre heures, si le cas est aigu; ou. d'une cuilleriee'a bouche, tous, les matins, s'iI est chronique. Si enfin ces deux derniers m~dicaments ne remplissaient pas encore le but qu'on se propose, on ferait prendre: Cannabis sativa, 42m0 dilution, 6 globules. Eau, 90 grammies. Une cuillerie, matin et soir. CALCULS VESICAUX (ou de la vessie.) SYMPT8MES. Ceux de la Cyslite, oninfammation de la vessie. (Voyez aussi, 4 2rne classe de mnaladies, aN l'article Dysurie.) - 559 - TRAITEMENT. Cannabis, 121, dilution, 6 globules. Fant 90 grammes. Une cuillerde, trois fois par jour. Si,w vingt-quatre heures apre's la prise de cette potion, nul micux ne survient, on donnera: Cantharis, 42me dilution, 1 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuillerde' a caf6, de quatre en quatre beures. (Voyez aussi le traitement de la Cystite, page 186 et suivantes.) PHTHISIE PULMONAIRE ( ou Maladie de poitrine. ) DWpe'rissement progressif de 1'individu atteint de cette maladie, par suite de l'existence de tubercules (4) dans les poumons. Cette affection pouvant se transmettre hedreditairement, peut edgalement survenir At la suite de quelques maladies de~bilitantes, de quelques fie~vres e~ruptives ou. fivres intermittentes trop prolongrees, mais encore fautii pour cela que le malade y soit deja predispose' par (4) Le tubercule est un corps d'un blanc jauna'tre ou grisatre, ordinairernent sph~irique, d'un volume variable, s'accroissant pen "a peu, puis se ramollissant pour se transformer erisuite en une matie're puriforme, qui dedtruit des parties avec lesquelles elle est en contact. IQuand elle occupe les poumons, elle y forme les excavations de~signees sous le nom de cavernes; c'est cette rnati~re puriforme que les phthisiques rejettent par la toux. L'inoculation de la matii~re tuberculeuse serait un essai ~ tenter. 3 40 suite de 1'existence de tubercules dans le tissu pulmionaire, tubercules qui jusque-la e~taient demeur~s "a 1'e6tat latent,. n'attendant qu'une. circonstance de~terminante quelconque pour enflammer et dd'truire les parties avec lesquelles uls se trouvent en contact. SYMPT6MES. Nous ne dedcrirons pas les sympt6rnes propres aux diverses pdriodes de cette maladie; chacun les connait, et cela nous entrainerait trop loin; nous dirons seulement qu'il faudra. surveiller attentivement tout mndividu pe'~sentant les indications suivanles: Toux ddbutant sans anteceddents, et restant s~chie pendant longtemps, ou bien amenan't 1'expulsion (rejet) de crachats qui demeurent Longftemps mousseux, clairs et blancs; le, tout s'accompagnant de douleurs dans le dos ou sur les cote's de la poitrine; mnaigreur, malgrei un hon appe~tit; fie~vre le soir ou pendant la nuit, avec sueur nocturne, soit h la te~te, 'a la poitrine ou au. creux des mains pendant le sommeil. La pre'somption sera plus forte, si L'individu est d'un tempedrament lymphatique, avec poitrine detroite, omoplates saillantes, rougreur vive. des pommettes. TRALTEMENT. Calcarea carbonicaI 750me dilution, 6 globules. ]Eau., 90 grammnes. Sulfur, sorne dilution, 6 globules. Eau, 90 gramnmes. Alterner ces deux m~dicaments de deux en deux jours, (cest-a'-dire, en laissant entre la prise de chacun d'eux un jour, pendant lequel on ne prend pas de remade), "a ]a dose d'une cuillerie iý dessert, matin et soir. - 344 - Ces deux potions ac'heve'es, on Jour laisso huit jours d'action,. au bout desquels ont les redonne, inais iý la jOOmeO dilution; puis, les laissant agir ensuite quinze jours au lieu de huit, on los fora prendro ih la ~200ine dilution, une cuillorde', matin et sair, tous. los quatre jours seulement, en los altornant. S'ir'survenait un crachement de sang, on suspendrait provisoiremont Calcarea et Sulfur, et on prescrirait: Ipeca, 6me dilution, 6 globules. Eaun, 90 gramnmes. Une cuillerdo, trois fois par jour. Une fois l'h~mopthysie arredtdee, on redonnera Sulfur eL Calcarea. Si la diarrhde devonait tre~s-abondante, avec chute rapide des forces, on prescrirait: Chivia, 6me dilution., 6 globules.. Eau, 90 grammes. Aciduin phospho'i, 6me dilution, 6. globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces doux me"dicarnents ( un jour de l'un, un jour do l'autre ), h la dose d'une cuillerde, matin et soii'. La diarrh~e cddant, on reviondra. " Calcarea et Sulfur. S'il surviont des ulcerations au larynx, on fera prendreexciusivement: Carbo vegetabilis,. 5Qme dilution, 7 globules. Eau, 90 grammos. Uno cuillerde,. matin. et soir. Revonir "a Calcarea et Sulfur, apri~s la priso de cette potion. Soutenir los. forces par une bonne alimentation, renouveJer F'air do la chambro du malade, et ontretenir une grande proprete' autour do lui. Bien quo lPon ait cite' des cas do gu~rison do phthisio pulinonairo tuberculouse par suite do Ia transformation des tubercules on substance cr~tacde, je no Ia regardo pas momns conmoe uno maladie incurable, malgre' le traitement rationol Jo mioux suivi; pout-etro trouvora-t-on un jour Joenioyon - 34~2 - de la comnbattre ou d'en empeicher le de'veloppemeut. (Voir ace sujet la brochure du docteur Feujilet, imidecin iý Alger, sur la Pit hisie pulmonaire.) On voit aussi se former chez les enfants des abc~s dans les pomos l a suite de ffi~vres 'ruptives on typhie;mi its ne sont pas ]a consequence d'un de'veloppernent des tubercules, et occupent rarement, pour ne pas dire jamais, le somnmet ou lobe supdr -ieur de ces organes, lieu ois la tuberculisation s'edtablit de preifdrence; ces abces produits par suite d'une inflammation aigu6 des organes de ]a respiration, ne presentent nulle trace de tubercules, et se gue'rissent (d'apre's M. le docteur Teste),. au moyen de Chelidoniurn, de Plhosphorus et Carbo vegetabitis, administr's /a de trb's - petites doses. DU CARREAU (ou Tuberculisation des ganglions me'senteriq'ues.) Cette affection, speciale ah1'enfance,, ne se de~veloppe guere que chez les enfants de cinq A dix ans; ii est raeq'ils en soient atteints avant., ou pass' cet Age. SYMPT6MES. Le debut de cette maladie est lent et obseur; chez les enfants qui en sont atteints, ii y a p~leur de la face, faiblesse, selles diarrhe~iques; puis, apre~s une periode; de temps variable, on remarque: tumd~faction du ventre, existence dans la region ombilicale,, ou vers les flancs, de tumeurs rondes, et dures, et de volume variable, qui se reconnaissent au palper (en deprimant avec precaution les parois du ventre); diarrhe'e alternant avec (constipation; toux., avec sucurs nocturnes (ces deux derniers sympl6mes ne sont pas constants); langue ý AM1~a normal, appe'tit ge~ne'ralement conserve, - 5345 - maigreur excessive et atrophie (privation de nourriture) des membres sup~rieurs et infdrieurs; tristesse et pleurs frequents; puis enfin, fivre hectique, dedperissement et mort. La durde de cette affection n'a rien de fixe. TRAITEMENT. Je ne me suis servi jusqu'ici que des mddieaments suivants, qui peuvent couvrir tout l'ensemble des syrnpto~mes ordinaires a cette maladie; cc sont: Arsenicum albuin, Sulfur, Calcarea carbonica et Nux jugulans, ou, "a son de'aut, Oleo jeccorum,norruwv; on les administrera comme suit: Prescription. Arsenicurn album, 1.5meou 50aw. dilution, scion l'iat aigii ou chronique, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Sulfur,. Qin. dilution, 6 globules. Earn, 90 grammes. Alterner ces deux mi~dicaments (un jour lFun, un jou-r l'autre ), i ia dose d'une cuillerie Li" caf6, niatin et soir. Ces deux potions achcvics, laisscz-les agir pendant huit jours i puis, cc temps expir6, faites prendre ý l'cnfant: Calearea carbornica, 50m" dilution, 7 globules. Eaun, 420 grammes. Sulfur, 5Qme dilution, 7 globules. Eaun, 120 grammies. Alterner ces deux medicaments connie les deux pric6 -dents, et aux nitines doses. Ces deux potions achev~es, laissez-Ics agir huit jours e~n-~ core,. puis, faites prendre: Nux jugulaus, 50'no dilution, 7 globules. Earn aicoolis~e, 120 grammes. Jodirni, 50me dilution, 7 globules. Earn alcooliffde, 120 grannies. Ahterner ces deux m~dicaments,7 a ]a dose. d'une cuillerie a desr, matin et soir, tous, les trois jours seulement. Je donne ici le traitement qui riussit le micux contre I'a inaladie des enfants ' vulgairement appehie ie Carreau; ]a sph~re d'action des ni~licaments ci-relat~s s'excrce spe'ialeinent dans le sens des sympt6ines morbides les plus, saillants, de cette affection, et leur emploi en justifiera le choix comme j'3ai eu occasion de 1'expe'rimenter hon nombre de fois contre ce qu'on est convenu. d'appeler le carr'eau, ialadie dont le diagnostic est obscur et difficile. ANIMIAUX PARASITES. Nous ne parlerons que des vers intestinaux. VERS INTESTINAUX. - DES LOMBRICS. Ver de 1~2 'a20 et me'me 40 centime'tres de long, de forme cylindrolde (ronde), ayant de 5 A 5 millimetres de diame'tre. Corps lisse, brillant, demi-transparent,. d'Qne teinte jaun~tre, rose ou rouge~tre; corps aminci et presque pointu. A ses deux extreimite~s. Ce ver occupe spe'cialement I'intestin gr~le, mais Ai parcourt le tube intestinal dans toute sa longueur. SYMPTOMES VERMINEUX. Le symptolme le plus positif de 1'existence des vers chez les enfants, est 1'expulsion d'un ou de plusieurs de ces animiaux par les voies basses, on autrement; mais comme ils peuvent en etre farcis sans que 1'expulsion des vers au-dehors s'en. suive, voici ordinairement ce qu'on observe'chez eux: - 45 Coliques vives ou sourdes, picottements et ballonnement du ventre, ayec diarrh~e; langue blanche et envies continuelles de cracher; vomissements, ou nausdes, avec appe'tit irregulier ou. nul, et haleine, ayant une odeur aigre; face phle et plomb~e', yeux ternes,. cern~s d'un cercie bleu~tre, avec pupilles dilate'es ( eiargies); propension at mettre continuellement les doigrts dans les narines, par suite de la demangeaison qu'ils y edprouvent; sommeil agite6, avec grincement des- dents; pouls irre~gilier et lent; amaigrissement, urine trouble et laiteuse; quelquefois de'lire ou convulsions, coma,. etc. ThAITEMENT. D'apr~s, M. le docteur Teste, lerucilleur serait celui-ci: Viola odorata, 6we dilution, 7 globules.. Eau,1 120 grammes. Une cuillere'c "a dessert, trois Lois par jour. Je- me suis servi souvent aussi du medicament suivant: Cina, 6ae dilution, 7 globules. Eau, 490Ogrammes. Une cuiller~e', matin et soir. Si l'enfant venait 'a e'tre atteint de ddlire, de difaillances, d epilepsie, spasmes, convulsions ou toux violente, on prescrirait: Stannum, 5O0"e dilution, 7 globules. Eau, I IN grammes. Une demi-cuiller~e ii caf6, de demi-heure en derni-heure, pendant les crises. Hors ce cas, une seule cuiller~e "a bouche, Iceinatin "a jeu'n, pendant six jours de suite. - 346 -~ DES ASCAIRIDES (ou, Oxyntres vermiculaires. } Vers ayant election de domicile dans le gros, intestin, et surtout dans le rectum, ou'ii us habitent en grand nombre. Ce vers est lind'aire (comme une petite. ligne tir~e it la plume); son corps de 2 'a 5 milIlimetres de long (cclui des fernelles est de 5i A 6 inillime~tres plus allong'), est blanc et presque transparent. Ce sont ces vers qui occasionnent des demangeaisons si insupportable A l'~prifice de l'anus. Leur predsence, et surtout l'irritation presque continuelle qu'ils dedveloppent sur la muquense intestinale, amene chez les, enfants une espe~ce d'ente~rite compliquee de diarrhdee; da-ns cc cas, voici le traitement preconised par M. le docteur Teste,. traitement qui:m'a rendu de grands services. TRAITEMENT. Si l'affection est recente, on donnera: Lycopodium., 50"'. dilution, 7 globules. Eaun, 120 grammes. En prendre, penidant deux jours, seulement, une cuillerde' ai caf6, onun ue cuillerie 'a dessert (scion a'ge du malade), toutes les quatre heures. Au bout de deux jours, on prendra: Veratruni album, 45me dilution 7 globules. Eau, 120 grammnes. A prendre de la mirne manie're et aux me~mes doses que Lycopodiurn. Enfin, deux jours apr's, on fera, prendre: Ipeca, I ýme dilution, 7 globules. Eau,, 420 grammes. - 347 Une cuillere'e, matin et soir (une cuiller~e a cafe pour les jeunes enfants), pendant quatre jours. Mais si l'affection est ancienne, ce traitement est inefficace; ii faudra, pour guerir, ce qui suit: Veratrum album, 3m. dilution, 7 globuLes. Eau, 120 grammes. Une cuilleree, matin et soii, pendant trois jours, des que la diarrh~e ou les selles diarrh~iques annonceront le retour des vers, ou meme lorsqu'ils se feront sentir sans l'apparition de Ia diarrhee. Pendant trois autres jours, on ne prendra plus le m~dicament qu'a' la dose d'une cuilleree tous les deuxjours. De's que de nouveaux sympt omes l'exigent, on revient i ce medicament; mais ii est rare qu'au bout d'une vingtaine de jours l'affection ne soit pas d~truite. Je pr~viens que l'usage du Veratrurn produit tre's-souvent chez les enfants une c~cit' subite (ou perte de la vue), qui ne dure que quelques instants. Ce sympt6me n'a rien de dangereux; on peut le faire cesser avec un seul globule de Staphys agria, mis 'a sec sur la langue une heure et demie apres avoir mang6, ou avant de manger. II faut en outre soumettre les enfants atteints d'affections vermineuses hs un ri:gime tonique, compose' spicialement de viandes roties et de hon vin; on doit les priver de crudit~s, de patisseries et de laitage; ou du'moins, de ne pas faire abus de ce dernier, et n'en donner que de temps "a autre. On peut aussi, pour d~truire Ia predispositioh aux vers et en empecher la reproduction, donner pendant quelques mois (trois mois, par exemple), mais tous les quinze jours seulement, une dose de deux on trois globules de Sulfur, 50"o dilution, mis A sec sur la langue, le matin iajeun, et suivis, deux jours apre~s, d'une semblable dose de Calcarec carbonica, 30me dilution. - 548 - DU TENIA (vulgairement dit Ver solitaire-.)Ce ver dont le corps est blanc,'plat comme une tresse.. et compose" d'articulations semblables At des pe'pins ou noyaux de courge ajoute's bout-a-bout, habite li'mtestin gr~e'e, et peut acque'rir une longueur de trente At quarante pieds. Les syp6mes qu'il provoque chez I'homme ou la feinme, ne diffi~rent pas de ceux des lomnbrics; mais, l'expulsion de fragments du te~nia, est le signe le plus. certain de son existence. TRAITEMENT. Bien des mn~dicaments ont 6ted pr~conisis co-ntre le tinia, tels que: Filix max, Granatum, Stannurn, etc.,7 Etc.; aucnn d'enx n'a,. non pas procure ' expulsion du te'nia, mais. fait cesser les syrnpto'mes qu'iI provoquait chez un enfant dedouze ans que j'ai eu en traitement. C'est alors que m'ikant procure' du Kousso, je le fis pr6-. parer boruceopathiquement par M. Mauir, pharmacien 'a Dole,. et je l'administrai comme suit. lijousso, ire dilution, 40' gouttes.ý Eau, 4120 grammes. Une cuillerie it dessert, trois Lois par jour. Aprits ]a prise de cette potion, l'enfant qui avaiL deiji rendu des fragments de titnia * et qui 6tait en proie "a des coliques, des convulsions et des detfaillances presque continuelles, fut plus tranquille; ii n'accusa plus que quelques ondulations da ver, qui, disait-il, le piquait dans tel ou tel endroit. Je lui fis cette seconde prescription: liousso, It dilution, 40 gouttes.. ]Eau, 4120 grammnes. A prendre comme d'habitude. - 5149 - Calme comnplet 'a la suite de cette potion; lenfant redevient gai et semble revivre; ii. dit ne plus sentir le ver; seulement ii accuse des 6tourdissements tournoyants pour peu qu'iI rernue la tedte, avec des douleurs vives dans les coudes. (Sont-ce des effets pathogdn~tiques dui Kousso?.. je:m'en assurerai. ) Mon intention est de faire prendre 'a cet enfant de la 6me dilution de Kousso, puis d'attendre les eflets de ]a prescription. II serait hon de faire pre'parer dui Kousso' par MM. Catellan, SParis, et de I'exp~rimenter; je pense reeselnceqi 1'ait employ6 homceopathiquement. DU CANCER. Matie~re d'une formation inconnue, sans analogue dans l'6conomie, tendant. sans cesse ht envahir et 'a de"truire les parties environnantes. Si on l'extirpe, ii se reproduit presque toujours, soiL au rndme lieu, soit sur un autre point. Nous ne parlerons ici que du cancer de la face. CANCER DES LEYRES (ou Ulcdre carcinomateuxz.) Cette tumeur squirreuse, qui se transforme ensuite en ulceration, est souvent produite chez les fumeurs, par la pression du tuyau de la pipe; aussi le mial siedget-il presque toujours "a la le'vre infdrieure. TIIAITEMENT. Au,dubut: Conhium maculittuin, 4 ýme dilution, 7 globules. ]Eau, 120 grammes.. Une cuillerie, matin et soir. -350I_ Si Conium ne produisait pas an bout de quelque temps l'effet voulu, on donnera en place: Ai'senlcum albUM, 50'e dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. Une cuillerde', matin et soir ( si le cas est chronique, une cuillerde le matin seulernent. ) Arsenicum Album convient, pour le cancer siedgeant spebcialement ý la face; ii se prescrit corume ii vient d etre dit. 11 y a deux ans, j'ai gud'ri avec 1'usage de ce mddicament le nomm6 Grillot, jardinier, demeurant dans un des faubourg de Dole, atteint d'un cancer situ6 "a la libvre infdrieure ( cbte gauche.) Cet homme avait dtd cautbris6 plusieurs fois, et M. Corbet, chinurgien en chef de I'hbpital St.-Jacqucs de,snon, qu'il 'tait all' consulter, lui avait conscilid' 1'ablation de la. levre, comme. le seul moyen pouvant offi-ir une chance de gudrison. An moyen de la medthode homceopathique, un mois fut suffisant pour opdrer sa guedrison, qui ne s'est pas ddrnentie depuis. Contre le cancer naissant dui sein, lorsqu'il n'est qu'a' l'dtat de glandes douloureuses, j'ai obtenu d'excellents re'sultats de deux niddicaments, qui sont: Coniurn maculaturn et Phosphorus, alterne's comme suit: Prescription. Conium maculatum, 12m dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. Une cuillerede, matin et soir. Q uatre jours aprb's avoir acheve" ]a potion, on prendra Phosphorus, 12'e on 45ie dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. Une cuilleree, rnatin et soir. Revenir 'a Coniumt quatre jours aprb's, et continuer de nidme., en ayant soin de diminuer les doses au fur et "a mesure que le mieux se produira, pour les cesser diss que les syrnptbmes alarmants auront disparu. - 5i1 - DES SCROFULES (vulgairement Humeurs froides, Ecrottelles, etc.) Maladie caracte'rise'e par des lesions, tant des os que des parties molles, mais spdcialement par 1'engorgement chronique des granglions lymphatiques. SYMPTMES. Engorgement et tume'faction par fois enorme des ganglions -(ou glandes) situe'es sous la mAchoire in f6 -rieure et le long du cou; puis, au bout d'un temps variable, ramollissement, et ulceeration de ces tumeurs, sans inflammation preialable la phipart du ternps; ecoulement d'un pus se'reux, me'le de grumeaux casedeux, etc. (Yoyez abee's froids ou lymphatiques, pagre 4 99.) Ces gangrlions engorges peuvent occuper aussi les, amnes, les aisselles, le creux poplite ( sous l-e jarret); en mdme temps, les articulations s'engorgent, se tumedfient et suppurent; les os se carient, se nedcrosent, ou bien se ramollissent et se dedvient; la plupart des malades sont pales, etiolds, sans force et ont de la diarrhde;e d'autres, au contraire, sont frais et ont de l'ernbonpoint; presque, tous prdsentent des tubercules dans divers organes, ou du mons, ont une tendance A la diathedse tuberculeuse. Les temperaments lymphatiques y sont predisposes; cette affection est hereditaire. Les logements humides, prives d'air et de soleil, ou 1'exposition prolongde eA un froid humide, de'terminent 1'apparition du inal, et redveiltent Ia. diathedse scrofuleuse. "w N' 352 TAII~TEMENT. J'ai essay6 une foule de m~dicaments contre ]a scrofule; maiheureusement cette maladie 6tant tre~s-commune dans les villages situe's sur les confins de la Bresse, les sujets ne m'ont pas ruanqu6; or, voici le traitement qui m'a toujours re'ussi dans tous les cas et sur tous les temperaments: Calcarea cai'bonica, 415m" ou 50' dltoselon que le cas est recent ou ancien, 7 globules. Ean, 4920 grammes. Sulfur, 15m, onm0e dilution, 7 globules. ]Eau 4920 grammes. Alterner ces deux m~dicaments (un jour l'un, un jour l~autre, "a la dose d'une cuillerie', matin et soir, tous les, deux jours. Ces potions achev~es, laissez-les agrir pendant six jours; puis, s'il y a quelque canie des os, on prescrira: Silicca, 501, dilution, 6 globules. Eau, 60 grammes. Une cuillerie, tous les matins; puis, aui bout de six jours, on donnera Nuxjugulans, comme ii est dit plus bas. S'il n'y avaiL pas de carie, on donnera, au lieu de Silicea: Nux jugulans, 151ne dilution, 7 globules. Eau, 4120 grammes. Une cuiller~e, matin et soir. Cette potion acheve'e ( soiL Silicea ou Nux jugulans), on la laissera agir pendant six jours, et I'on recornmencera. le traitement, comrne ci-avant, nais en laissant un jour de plus entre chaque dose; ainsi, donner Calcarca et Sulfur tous les, trois jours au lieu de tous les dexix jours; Silicea, tous les, deux jours, et Nuxjugulans, tous les matins seulement. Ce traitement m a re'ussi sur plus de soixante enfants scrofuleux, que j'ai trait~s et gu~ris. 11 faut en Inerme tenmps une nourriture tonique, compose~e de viandes ro'ties et de hon vin; exposition au soleil et "a l'air pur; 6viter les lieux has et humides; proprete' excessive; exercices gyrunastiques gradue's; promenades "a lFair libre, etc.; evitcr les 16gurnes aqueux, les fruits vents et les crudites. NEUYI1EME CLASSE DE MALADIES. NEYROSES.. Maladies sans fie~vre, ca racte"rise"es par diverses perturbations du syste~me nerveux, sans lesion mate'rielle appr~ciable. NEYARALGIES (Douzleurs des ne'rfs.) Ne~vroses caracte"rise" s par une douleur excessivement vive. Nous ne parlerons ici que de quelques-unes, qui sont:la.Mivralgie faciale, Ia Migrabie, Ia Sciatique, Ia Gczstrcdgie et l'Ente'algie. NEYRALGIE FACIALE ou PROSOPALGIE. Douleur a Ia face, dont l'une est fixe, contusive, et va en s'aggravant; 1'autre, vive et lancinante, semblable "a des traits de. feu, a u-ne torsion, un, tenaillemenet ou A un d~clhiremnent. Ces douleurs, qui suivent le trajet du nerf trifacial, 'reviennent a des intervalles plus ou momis rapproociecs. ~23 - 11"54 - TflAITEMENT. Si le siege de la ne'vralgie occupe spe'cialement los Os malaires (pomimettes), ou tous les os de la face, avec violentes douleurs, palpitations ou fre'nissements des muscles du visage, rougeur et gonflement de la jouc ou de la figure, avec, plaques rouges et sensation d'une chaleur vive; ou s1 les douleurs occupent le front, ou bien le c6te' droit ou le o'6t gauche de la face, on prescrira: Belladonna, l2me dilution, 65globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde'e " caf6 on 'a dessert (soelon la'ige), do trois en trois heures. Si le malade ressent des douleurs d'arrachement, d'e1a~nccmont ou do bru'lement dans la t~to, los temipos, loreille ot los Maichoires d'un des co~t~s do la teto, mais surtout le gauche, avec cris et redoublement des souffrancos par le toucher on par la moindre pression, on prescrira: Colocynthis, j2me dilution, 6 globules. Eaun, 90 gramnmes. Une cuillere'e ' caf6, do trois en trois heures. Comme ce m~dicament produit souvont une forte aggravaltion, 'on y reme'diera en administrant une petite coillern~e do -cafe l'aIeau chaque fois qu'ollo so produira. Si la ne'vralgie 6tait semi-late'rale, c'est-ai-dire si elie occu~pait un soul co'te'do Ia face, et qu.'olle consista't en dou-.leurs do prossion, de crainpos, do contractions on do pulsations (baitements ), avec pleurs, ge'missoments, ot aggravation des.souffrances par Ie plus I6gor travail, ainsi qu'a' l'approche du soir on pendant la nuit, on ordonnera: Pnlsatilla, 12,n dilution, 6 glohules. Fan,9 90 granmmos. Mnercurius vivus on solubilis, 42me dilution', 6 globules. Fan, 90 grarninos. Alterner ces deux m~dicaments ( uno fois doelPun, une fois de l'autre), Ia la dose d'une cuillerde ' cafd, de trois en trois heures. Si les douleurs n~vralgiques occupent Loute la cavit6 orbitaire (fond de l'eil ), pour de lh se r~pandre aux os malaires et maxillaires ( pommettes), ainsi qu'au front et jusque dans la profondeur da cervean, avec agitation, cris, ddcouragement, yeux rouges, avec sensation comme si l'un d'eux 6tait arrach6 de I'orbite, on prescrira: Spigelia, 4lam dilution, 6 globules. Ean, 90 grammes. Une cuillerde " caf6, de deux en deux heures. S'il y avait du dlire, on 1'alternerait avec Belladonna, une fois de l'une, une fois de l'autre. (Belladonna se preparerait comme Spigelia. ) Si, chez les personnes irritables, sujettes surtout h 'a constipation, la n~vralgie occupe la tempe ou le trou sous-orbitaire (au-dessous de I'eil); ou la racine di nez, avec sensation d'u; douleur violente, semblable ~. celle d'un clou ou d'une vriLle que l'on enfoncerait dans la chair ou les os du crane; aggravation de ces douleurs par la chaleur du lit et pendant la nuit, avec cris, jactation (remuement continuel), emportements; sensation de froid et d'engourdissement dans les parties atteintes, avec larroienient; dans ce cas on prescrira Nuix vomica, 15me dilution, 6 globules. EKa, 90 grammes. Chamomilla, 12me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux medicaments (une fois de P'un, une fois de l'autre), ' la dose d'une cuillerie ~" caf6,,de trois en trois heures. Si la nevralgie ne consiste qu'en 16gers tiraillerents des muscles do la face, avec nouvements convulsifs de ces derniers, on donnera: Coffea ciuda, 4Hma dilution, 6 globules. IE:%au,90 grammes. Une cuilleriee " caf6, de trois en trois heuros. Si l'on avait "a traiter cc cas chez des personnes prcnant ha-. ýbituellement du caf6, au lieu de prescrire Coffea cruda, on ferait prendre Causticurn de la. rn~me inani~re. )MIGRAINE ou HEAWICRANIE. Nervrose caracet~rise~e par une douleur plus on moins vive, presque toujours borrn~e' t )a moiti6' fronlale de la teate. Elle occupe. le plus souvent la re~gion sourcilli~re, la tempe on la cav~ike de l'orbite, et s'accompagne de -perte d'appe'tit, nause'es ou vornissements; potophobie (aversion pour la Iumi~e); malaise, avec face rouge ou pale; I'oeil du cote affecid' est con tracte, larmoyant et quelquefois tre's-rouge. Cette aflection presente sou.vent un type pe'riodique (revient, 'a peu de chose pre's, at une epoque fixe.) TBAITEMIENT. Chez les individus, aux yeux noirs et cheveux bruns, dun temperament bilieux et irritable, sujets Li la constipation, on prescrira: Nux vomica., 15 Me 50'me dilution, (selon l'anciennete' du mal), 6 globules. ]Eau,1 90 grammies. Uno cuiller~e'e dessert, de quatre en quatre heures, pendant les acce's, et une -cuiller~e, le soir seulement, pendant trois jours de suite, une fois la n~vralgie pass~e. On (lonne Nux le soir., car ce medicament, pris dans la journ~e, trouble les digrestions -et 6'te l'appe' tit. Si Nux ne remplit pas le but, on prescrira: Glono'inum, 45we o1 50me dilution, 6 globules. ]Eau,. 90 gramnmes. Une cuiller~e Lh dessert, de qua tre en qua tre hieures. Ce ine'dicamenL, nouvellemenL introduit dans la. niatiere m~dicale lionmoopathique, r'a renda d'irnienses services; P- 7V ii ciubrasse presquc toutes les vari't's de la migraine dans sa. sphi~re d'action; et bien de ces affections qui s'e'taient montrees rebelles jusqu 3ici ia beaucoup de m~dicaments homceopathiquement choisis, ont 64 radicalement gue'ris par quelques cuiller~es d'une solution de Glonoinumn. S'i[ y a douleur de teate, surtout au front, avec sensation d'ondnlation ou de ballonnement dans le cervean en remnant ]a te'te; fiace rouge, on altornativement rouge et pa'le; impossibilit6 de supporter la lumiisre ni le moindre bruit, qui semble se r~percuter dans le cerveau; veines de la to~te enflees et comnie engorgees; 6lancements au front ou au cL6t droit du crasne, on bien battements,_ bouillonnement, sensation de balancement on de fluctuation d'un Jiquide dans le cervean, on sensation de froid glacial ou de chaleur brij-ý ]ante au vertex (sommet de la teate'); yeux rougres, larmoyants, avec naus~es ou vomnissements; si les douleurs s) aggravent par le mouvement, le toucher, et si, en appuyant la tu~te sur queique chose, on en la renversant en arriesre on 6prouve du soulagement, on prescrira: Aconitum,4fCdiuon 6 glob*ules. Eau, 90 grammes. Belladonna, 12me dilution, 6 globules. FE.aln, 90 grammes. Alterner ces deux m~dicarnents (une fois de lFun, une fois de l'autre ), 'a la dose d'une cuiller~e 'a caf6, do trois en trois beures. Si ces deux ni~dicaments ne soulageaient pas, on prescrirait: Sanguinai'ia canadensis,.j5me dilution, 6 gobules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e sh caf6, de deux en deux heuros. Ce meidicament convient astine foule do migraines pre'sentant los sympto'mes d'A4conit et Belladonna; aussi pont-on le donnor do~prime-abord, on le faire prendre apr~s Aconit et Belladonna, si cos derniors iie suffisaient pas. Chcz Ics porsonnos d'un tcniperament scrofuleux qui 1'os - 358 - sentent: douleurs, principalement au sommet de la tate et au front, consistant en battements reguliers, cornme ceux d'un marteau; ou en pression, avec aggravation le matin par le bruit, ]a parole et en etant dehors; froid "a ]a tate, douleur au cuir chevelu, nausees; soulagement des douleurs lorsqu'on est couch6, on prescrira: Calcarea Carbonica, 4Ime dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuilleree, de quatre en quatre heures. Si Calcarea ne produisait pas d'effet, on donnerait Sepia, 50medilution, aux memes doses et de la meme maniereque Calcarea. Sepia convient surtout aux feonmes au teint jaune et sale. Si, chez les personnes d'un caractere doux et facile, d'un temperament lymphatique, ayant les yeux bleus, les cheveux bruns ou blonds, on observe les symptomes suivants: douleurs de tete pressives, lancinantes, pulsatives, ou douleurs de teij-bration (d'enfoncement), de de'hirement dans le cerveau, apparaissant le soir et occupant sultout l'occiput (derriere de la t.te), on un seul c6te de la face; degoiit pour la nourriture, absence de soif, vomissemeDts, frissons; aggravation des douleurs en etant couche ou dans ]a chambre, avec soulagement au grand air et en pressant la partie affectee; migraine debutant surtout avant ou apres les regles, on prescriva: Pulsatilla,, 12me dilution, 6 globules. Ea u, 90 grammes. Une cuilleree a cafe, de trois en trois heures. Si les douleurs se propageaient aux dents, l'oreille, ]a gorge et au cou, avec engorgement ou sans engorgement des glandes sous-maxillaires, on alternera Mercurius solubilis avec Pulsatilla. (Mercurius se preparera absolument comme Pulsatilla.) Si, chez les personnes au teint jauniatre il ya: douleurs martelantes ou dechirantes, occupant surtout le sommet de ia t6te et s'ameliorant au grand air ou en y appliquant quelque chose de chaud; jactation continuelle de la tate et des jambes; bouffissure de ]a face ou du corps, avec frissons, grande faiblesse, et besoin de se chauffer, on prescrira: - 559 - Arsenicum album, jome dilution, 6 globules. Eau,ý 90 grammes. Une cuillere'e "a caf6, de trois en trois heures. Si les douleurs deviennent insupportables, chez les, personnes nerveuses,aveo pleurs, cris, hurlements, jactation continuelle, avec frissons, et horreur des courants d'air; sensibilite' excessive 'a tout bruit quelconque, avec sensation d'une vrille qu'on enfonce dans un des co'tes de I'a te~te, ou sensation de contusion et de laceration (de'chirement du cerveau), on prescrira: Coflea cruda, i2me dilution,. 6 globules. EItul 90 grammnes. Une cuillerie'e caf6, de deux en deux, heures. Si Coffiea, au bout de quelques doses, ne rernpli-ssait pas le but, on le cesserait pour donner de la. m~me maniiere Ignatia arnara. Si le mal de tate se de'clarait "a lin suite d'une eruption re'percut~e, on prescrirait: Bn'yonia, 42me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes, Une cuiller~e,. matin et soir. Cette potion achev~e, si le mal persistait, on redonnerait: Sulfur', 50me dilution, 6 globules. Eau,) 90 gramnmes. Une cuiller~e, natin et soir. BE LA SCIATIQUE (ou Ne'vralgie frmoro-poplitge.) Douleur atroce s'e'tendant du pph de la fesse h la hanche,, a cuisse, et me~me "a toute I1I tendue de 1'une on 1'autre jambe, avec exacerbation des douleurs le soir, apr i~s le repas, ou la nuit; cette affection s'aceompagne rarement de fivre.. - 360 - TBRAITEMENqT. Cbez les femnmes ou chez les hommes aux yeux bleus, aux cheveux blonds ou. chaitains, et au temnperament lymphatique, on prescrira: Pulsatilla, Charnornilla, Ignaeia et Calcarca carbonica. Chez les hommes ou chez les femnmes aux yeux et cheveux noirs, au caracte're irritable, on prescrira: Bryortia,. Rhus, Arsenicurna, Colocynthis, Chinznn sulfuricum et Nux vomi'ca. Prescription pour les hommes on femnnies an ternperarnent lymphatique. PuIsaitlla, {2me ou 45me dilution, 6 gylobules. IE to][ 90 grammes. CbhnuoniiIa, 121, dilution, 6 globules. Eatzu, 90 grammes. Alterner ces deux medicaments (un jour F'un, un jour 1'autre ), h Ia dose d'une cuiller~e, toutes les quatre heures. Si ces deux medicaments n'ame'nent pas de changement, on prescrira: Ag 'fl mara, 1.2 ou 5n, jre dilution, 6 globules. Kau 190 grammes. Une cuilleree h dessert, de quatre en quatre heures. Ce me~dicament convient surtout aux fernmes hyste'riques, Pilhumeur chagrine et; plen reuse, et, qui s'affectent facilement. Enfin, si Ignatia ne suffit encore pas, on donnera Calcarea carbonica, de ]a me'me manii~re et 'a la mi~me dilution., en l'alternant avec Chinurn suifiwricum, I 5me dilution, memes doses. Chez les 110oMnies on les fem-mes aux yeux et cheveux noirs, temp~rament bilioso-nerveux, on prescrira: Bryonia allba, 42ine dilution, 6 gvlobules.. IE-tu, 90 gram mes Rimis, lOme on U11" dilution, 6 globules. F-411n 190 grammes. Alierner ces deux in~dicaments ( urn jour l'un, un jour - 365 - Chez les femnmes nervenses et de'Iicates, on pourra prescrire aussi: Chamomilla, 121e dilution, 6 globules. Fan, 90 grammes. Une cuiller~e, matin et soir. Ce medicament est tr~s-efficace chez les jeunes personnes on les jeunes femmes, et s'iI ne de'truit pas complkLenient 1'affection, on fera prendre apre's: Belladonna, 1201, dilution, 6 globules. Faun, 90 grammes. Une cuillerde ~ " dessert, matin et soir. Aux temperaments scrofiileux on sujets aux niedrations et maladies de la peau, on prescrira Calcarca carbonica et sulfur, tons deux "a la 50me dilution, 6 globules pour 90 grammes d'eau; une cuiller~e', maLin et soir, en Ics alternant (un jour I'un, un jour l'autre. ) Si le malade se plaint d'une grande faiblesse de la digestion, avec ballonnemen~t de P'estomac et pression doulonreuse dans cet organle, apre's avoir bu et mang6 fort pen., on prescrira Clinia, f2me on 45me dilution, 6 globules. Eaun, 90 granmmes.,Une cuiIleriee matin et soir. Si Ileinalade, outre la perte d'appktit, offre un teint pide, avec ballonnernent de l'estomac, vomisseinents, sensibilite' douloureuse excessive de l'pigasLre ( creux de l'estomac) an toucher, avec chaleur ardente dans l'cstornac, pression cormne par une pierre, frissons, diarrh~e, soif vive et-degofit des aliments, on prescrira: Arsenicumn album, tome dilutLion, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e', matin eL soir. Dans le cas ohi la gastralgie serait tre's-opiniatre et r~sister'a anx medicaments ci-dessus ( cc qui arrive rarement), on pouri'a prescr-ire, surtout si le synipt6rnc dominant est une doulcur pressive, ou la sensation d'un poids excess-if dans 1'estomac BismutHUMI 50me dilution, 6 globules. Ean, 90 grammes. Une cuiller~e'e " dessert, matin et soir. Si la gastralgie est prodnite par l'abus du cafe, on devra donner avant tout la prescription ci-apr's: Coflea ciuda,. I 2we dilution, 6 globules. Kanu7 90 grammes. Une cuillere'e, ma tin et soir. ENTERALGIE (om Colique nerveuse.) Douleur vive se repandant dans tout le ventre, mais Iplus forte "a la region ombilicale, avec nis, traits de la face plus ou mom~s altertes,- pieds et mains froids et sucur abondante, borborygmes (grondements dans le ventre), evacuations de vents par le has qui soulagrent. TRAlTEMENT. Les meilleurs m~dicaments "a employer dans cette affection, sont:Aconitum ct Belladonna, Clianosnilla,. Colocynikis, Nux vomica, 4-?senicurn, Ilercurius vivius, Carbo vegetabilis, ct Croton tiglium. Prescription. Si les coliques occupent la r~gion oi~nbilicale-, qn'il y ait sensibilit6i douloureuse du ventre an contact, avec borborygmes, douleurs de cralnpes, dc griffemen t, de torsion des intestins, on d'ancernenis dans le vcntre, comme pat- dei coups de couteaux, avec constipation on tCDCSMC, et selles (liarrhe"qucs, sueni' et chalcur, face rouc'e ou alternativeinent rouge ci p'I~c, on jprescrira Aconituin, Umne dilution, 6 globules. F~all 90 grammes. Belladonna, 12mle dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux medicarnents, ~ý la dose d'une cuiller~e' a dessert, de trois en trois heures ( une fois de N'n, une fois de l'autre. ) S'il y a: face rouge, on paile et creuse; yeux cerne's. ou. rougeur d'une des joues et pa'eur de l'autre; jactation, cris,,et g~missements, avec coliques venteuses excessivement don.loureuses; ballonnernent du ventre, avec tranch~es et tiraillements; renouvellement des souffrances par - l'air froid, et surimpressionnabilite' de tout le systerne nerveux; selles muqueuses ou. aqueuses, jaunes, vertes, ou. blancha~tres, ou. semblables "a des ceufs brouilke's, avo-c odeur f~tide ou sulfareuse *,- danDs ce cas, on fera. prendre (surtout aux femrnmes et aux enfants): Chamomilla vulgar'is, l2me dilution, 6 globules. ]Eau,) 90 grammes. Une cuiller~e 'a caf6, d'heure en heure. Ce m~dicament agit tre~s-efficacernent dans ce cas. Si, dans le premier traitement cite', falternation d'Aconit et Belladonna n'avait pas amene' de nijeux au bout de quelques doses, on les remplacera. par: lMeicuin'is solubillis, 42me on Iime dilution, 6 globules. Fan, 90 grarnrnes. Une cuiller~e' " dessert, de trois en trois heures. Ce medicament convient surtout lorsque le mioin'dre mouvernent aggrave les douleurs. S'il y a: ballonneinent du ventre, avec douleurs constrictives dans le ventre; coliques cffroyablement atroces, foreant ai se plier en deux, avec anxie'te'; horripilation 'a la face, frissonnernent des memnbres, sensation de meurtrissure dans le ventre, avec 61ancements comime par des coups de poiguard; grondements avec sensation de griffement soulage' par -366 - des mouvements brusques et violents; face pa'de et souffeante, avec veux abattus; soulagement des coli ques parlI aeW et lFaction de fumer ou de respirer l'odeur de la fum~e de tabac; dans ce cas, on fera prendre: Colocynthis, 121c dilution, 6 globules. Ean, 90 grammes. Une cuillenre'e caf6, d'heure en heure. S'il survient de l'aggravation, on donnera quciques petites cuiller~es de caf6 'al'eau. Si, apries quelques doses de Colocynihis, nulle am~lioration ne se produisait, on admninistrera: Croton tiglium, 6me dilution, It globules. Eau, 60 grammnes. Une cuilleri~e "a cafi6, d'heure en heure. Ce me~dicamient convient surtout, lorsqu'il y a beaucoup de borborygmnes ou ballonnement du ventre, avec sortie de -vents f~tides et prolapsus dui rectum. (chute ou sortie de ]'anus. ) Si, outre les coliques, ii y avaiL: borborygmes, mouvements dans le ventre, sortie bruyante de flatuositin, oppression et vents inodores ou infects, on prescrirait: Carbo vegetabilis, 6me dilution, 6 globules. Eazz, 90 grammes. Une cuillexi~e "a dessert, de quatre en quatre heures. S'il y avaiL: maux de ventre intole'rables, surtout du co te gauche, avec d~chiirement, rongernent, tiraillement, sensation de froid, oii bien brfilernent intol~rable dans le ventre, gonflenient dui ventre, avec borborygrmes ou grlondements et flatuosite's d'odeur putride;- frissons, avec besoin de sere chauffer; face pa'de; renouvellernent des coliques aussit6t apr~s avoir bu on. mang6; nause'es,. constipation, on. bien t~nesme, avec, bru'lernent 'a l'anus et diarrhe'e; 'a l'aspect de ces sympto'mes, on fera prendre: Arsenicuni album, 40nme dilution, 6 globules. Ean,1 90 grammes. Une cuiller~e'e caf6, de deux en deux heures. - 568 - NEYROSES CARACTERISEES PAR DES LESIONS DE MOUVEMENTS, oU CONVULSIONS. Les convulsions sont des contractions involontaires, violentes et desordonndes des muscles soumis A l'empire de la volonte. On les divise en toniques, on contractions permanentes dans lesquelles les parties affectees sont immobiles et raides; et en cloniques, ou contractions dans lesquelles ii y a alternativement contraction eL re1~chement; on peut s'en faire une idee par les mouvements qu'execute un pantin dont on tire et reliche tour-A-tour le fit qui fait mouvoir ses membres. DU TETANOS. Nous ne traiterons pas ici de cette terrible ndvrose qui reclame les soins speciaux d'un me'decin; nous dirons seulement que, dans le te'ttnos gene'ral, les mombres sont fixes ct dans une comphe~te imnmobilit; Il malade, priv6 de tout mouvement, ressemble 'a une statue de pierre, et on peut le lever tout d'une piece, soit en le prenant par les pieds ou par la tate, tant ]a raideur est grande; aucune force huumaine no peut faire ceder les muscles ainsi convulses. Dans ce terrible etat, l'intelligence reste intacte; ge'nDralement, les malades sont plus calmes Ia nuit; les crises cessent, quoique ]a raideur existe toujours; il n'y a ni fle'vre, ni ddlirc; quelquefois le malade devient hydrophobe (a horreur do lFcau. ) - 569 - DansIcle.l~anos partiel, la raideur td~tanique ne s'empare que de quelques muscles; si cule envahit ceux qui servent ha diever la m~choire infdrieure, la maladie se d6signe sous le nom de Trismnus; Si elle s'cmpare des muscles de la partic ante~rieure du trone, le corps est fle~chi en avant, de tel fagon que le menton touche Ia poitrine, et que les genoux sont porte's tr es en av~ant;cet e'tat se dd'signc sous le nom d'Emprosthonotos (tension en devant.) Si, au. contraire, la te~tc est renverse'e en arrie're, et que le corps suive la medme direction, on de'si gne Get etat sous le nom d'Opisthotonos ( tension en arriiere.) Si le corps est fidehi dans le sens lateral on. de c6te', c'est alors le tedtanos lateral, on le Pleurothotonos (tension late'rale. ) INDICATiONS POUR LE TRAITEMENT. Six m~dicaments, parmi tous ceux cite's, sent surtout pricieux pour combattre cette redoutable affection, si toutefois on peut.l'espe'rer,. quand elle n'est pas la suite d'une idsion traumatique, ce sont: Cicuta, Belladonna, Ipeca, Opium, Camphora et Nux vemzca. Si le t~tanos a une enigine traumatique, c'est-a"-dire slit survient 'a la suite d'une plaie contuse, d'une chute sur la te'te, ou apre~s une operation chirurgicale, on doit d'abord d~brider la plaie, slit est nicessaire, on la d~barrasser des corps 6trangers qu'elle peut contenir; souvent une esquille osseuse peut produire le te'tanos; puis apr~s, les meddicaments a donner de prirne-abord, scat: Arnica, 4ngustura et Rhus. Contre le tdtanos des nouveaux ne's, Chamomilla, puis Ipeca, ii Charnomilla ne produit pas l'effet voulu.; et centre Ie trismus ( serrement des m Acheires),dent queiques-uns sent affecte's, Aconitum et Belladonna altern~s; et s'ils ne suffisent pas, Opium ou. Ignalia. ( Ce dernier convient surtout aux petites filles. ) - 570 La dose de lFun ou de l'aatre sera de It globules dans 60 grammnes d'eau; une cuiller~e' ' caf6, toutes les deux heures. ThAITEMENT. Contre le t~tanos traumatique, on prescrira, pendant le jour: Arnica, 6me on 4211e dilution, 7 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuiller~ee"a caf6, d'heure en heure. On donnera. pendant la nuit, surtout s'il y a des nause'es: Ipeca, 6'e ou 2me dilution, 7 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuiller~e'e " cafi&, d'heure en heure. Si, au bout de vingt-quatre heures, ii n'y a pas de rnieux, on donnera: Angustu'a, J15me dilution, 7 globules, Eaun, 90 grammnes. Une cuiller~e'e " caf6, de deux en deux heures. Si le tetanos ne consiste qu'en un violent Trismus ( serrewent convulsif des irn'choires, que nulle force ne peut 6car.. ter), ce qui se produit ordinairement, surtout an. dibut, on donnera: Belladonna, lI2me dilution, 7 globules. Eau, 90 gramumes. llercuri'is vivus, 12me dilution, 7 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e'e " caf6, de deux en. deux heures, en les alternant ( une fois de F'un, une Lois de l'autre. ) Contre le te'tanos non traumatique, on prescrira: Cicuta vfrosa, l2me dilution, 7 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerie'e a caf6, de deux en deux heures. Si, an bout de vingt-quatre, heures, Cicuta n ame'ne pas de mieux, on prescrira, pendanit le jour: - 373 - TRAITEMENT. Les sm~dicaments iý employer dans la Chorge partielle ou peu, intense, sont: Causticum, Silicea, Colchicum, Cocculus. Dans la Chore'e intense (ou grande Chorge gi~nerale ): Belladonna, Stramonium., Conium, Silicea., Cuprum, Opium, Colchicum,, Zincum sulfuricum. Prescription. CaUSticum, 42me dilution, 7 globules. Eau 1420 grammes. Une cuillerde ii dessert, matin et soir. Continuer ce remd'de pendant une semaine, puis laisser le malade tranquille pendant six jours, et s'il ne va pas rnieux, on lui donnera. la sernaine suivante: COCoculus, 12me dilution, 7 globules. Eau,9 120 grammes. Une cuillerde 'a dessert, matin et soir, pendant une semaine. Laisser encore une semaine s'edcouler sans donner de mddicaments; puis, si le malade ne va pas mieux, on prescrira: Colchicum, 42me dilution, 7 globules. Eaun, 420 grammes. Une cuillerde h dessert, matin et soir, pendant une semaine. Q uinze jours apres, si les accidents se produisent toujours, on prescrira: Silicca, 45"'l dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammnes. Une cuillerde "a dessert, natin et soir. Contre la grande ChoreU, c'est-a'-dire les mouvements convulsifs, violents de tous les membres, on prescrira Petroleum, 4lme dilution, 6 globules. Kimn, 90 granutnes. Une cuiller~c, matin et soir. Si Petroleum fait dui bien, on le redp~tera 'a uric dilution - 574 - plus 6leve'e (h~ la 30"' dilution) s'il ne produit ricn, on donnera: ]Belladonna et Stramionium, 42"m dilution, alterne's (une semaine de l'un, une semaine de l'autre), 'a la dose d'une cui11er~e'e ' dessert, natin et soir, en laissant une semaine d'action au medicamnent donne' avant de passer 'a 1'autre. Si ces deux nii~dicaments ne produisent rien, on prescrira: Cupi'un metallicum, 151m. dilution, 6 globules. Eau 190 grammes. Une cuiller~e is" dessert, matin et soir. Si Cuprum est impuissant, ce qui est rare, on donnera: Conninm maculatum, 12me dilution, "a prniparer et prendre comme Cuprumn. Si la Chor~e se d~clare chez une jeune filue "asl'ige de la pubert6, par suite de troubles dans la menstruation, on prescrira: Pulsatilla,, 12me dilution, 6 globules. E~au, 90 grammes. Une cuillere'e, matin et soir. On pourra aussi, en cas d'insucc~s, dans la Chor~e, faire prendre le medicament suivant, duquel ii en est re'sulte' de bons effets dans le cas oiA ii a 6tienieploy6 empiriquernent: Zincum snlfu'iclnm, I45me dilution, 6 globules. Eau,. 90 grammnes. Une cuillere'e, matin e~t soir. Bains froids pendant la saison d'kt'. TREMBLEMENT DES MEMBRES. Agitation rapide et en sens contraire des membres, par des snouvements de va-et-vient e'gaux. Prescription. Cicuta, 42m' ou Ip,-me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammies. Une cuiller~e is dessert, matin et soir. Si Cicuta nam'aine aucun changernent, on donnera Cuprum de la nire sn anie're et ý la Meme dilution. DE LA PARALYSIE. Perle, absolue, ou bien diminution du sentiment et du mouvement. La paralysie du sentiment, qui fait qu'on ne sent point la douleur qu'un coup, une blessure ou une brcdlure pourrait produire, s'appelle AnesWhsie (prive' de sensibilite') Si la paralysie n'occupe qu'un c6te" du corps, on la nomme Hjrniplegie (frappe' A moiti'. ) Si elle envahit les jambes, elle prend le nom de Paraplggie (.frapper incompleitement. ) Enfin, si elle affecte le bras droit el la jambe gauche, et vice-versd, elle est dite croise'e. Elle peut dedpendre d'une affection ge'nerale ou d'une lesion locale. TRAITEMENT. Contre 1'Htimipl~gie (ou paralysie d'un seul co'te du corps), on prescrira: Causticum, 41me on Some dilution, 7 globules. E~au,420 gramumes.. Une cuillerde~, matin et soir, on une seule cuillerie leinntin, scion la chronicit6 du cas. Si Causticurn namene pas d'ame'ioration, on le remplacern par COCCUlus., qu'on donnera aux me'mes doses et de Ia madie inaniere. Si Cocculus est irnpuissant, on administrera Plumbum Some dilution, de la.nadnie rnanie're que Cocculus. Chez les individus replets et sanguins, an Leint color6 et aux yeux bleus, on administrera de prime-abord: Belladonna, 42me on 50111e dilution, 6 globules. Eazii,90 graminies. Eton l'alternera avec Argciamn nitrcttyn, 5mc dilution, -576 - memcs doses que Belladonna (on jour lFun, unjour l'autre.) Cbez les sujets edpuise's, maigres, au temperament triste on coid'rique, on prescrira.: Lachesis, 5Qme dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde, matin et soir. Si Lachesis ne produit rien, on l'alternera avec Causticum, 4~jeou 50mne dilution, aux xnemes doses que Lachesis (un jou-r de lFun, un jour de 1'autre.) On pourra. prescrire contre la Parapligie ( ou paralysie des jamnbes), savoir: Cocculus, i2me on 30,ne dilution, 7 globules. ]Eau, 420 grammes. Une cuiller~e, une ou deux fois par jour, selon la chronicit6 du cas. Si Cocculus ne suffit pas, it faudra. prescrire: Nux vomica, 5Qme dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuiller~e "a soupe, tous les soirs. Si Nutx vornica ne remplissait encore pas le but, on don,-i inera Belladonna et Rltus toxicodendron, 45me on 50ne dilution, 7 globules de chacun pour 120 grammes d'eau;- en prendre une cuillerete, matin et soir, en les alteruant (n11 jour de 1'un, un jour de l'autre. ) Enfin, on pourra. donner aussi Plumburn, 2tIme dilution, 6 globules pour 90 grammies d'ean, une cuillerde tous les ma tins. Contre la. Paralysie croiseie, on administrera: Calcarea', 50me dilution, 7 globules. Eau) 420 grammes. S'il ne produit pas l'effet voulu, on le fera suivre des suivants: Lachesis, 5Ome dilution, 7 globules. ]Eau, 420 grammes. Silicca, 5Ome dilution, 6 globules. ]Eaun 420 gramnmes. Alterner ces deux meddicanments (un jour F'un, un jour l'autre), h ]a dose d'une cuilleri~e, niatin et soir. -679 - La paralysic des muscles de l-a face se combat par les medicaments suivants: Causticlum, S0me dilution, 7 globules. Eau,7 120 grammes. Une cuiller~e, tous les matins et tous les soirs. Si Causlicurn n'am~Iiorait que li~g~rement l'kat, et que le mieux ne fit plus de progr~s, on donnera: Grapluites, medme dilution, me'mes doses et Meime prescription que Causticum. S'il y avait distorsion de la bouchie (bouche tordue), on pourrait prescrire: Opium, 42me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuiller~e, matin et soir. Contre la paralysie des paupi~res, on prescrira: Sepia, Some dilution, 7 globulles. Eaun, 420 grammes. Un-e cuiller~e, matin et soir. Ce m~dicament convient surtout aux filles ou aux femmes. Si Sepia ne suffit pas, on prescrira, dans l'ordre ois ils sont, les. m~dicaments suiivants: Spigelia, Veratrum, Zincum, tous, Ni OanQe dilution, meimes doses et me'ne prescription que Sepia; seulement, on aura soin de laisser une semaine d'intervalle entre chacun d'eux, avant de passer de F'un h 1'autre. La paralysie de la langue re'clame: Belladonna, 42me ou 5ome dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Une cuiller~e, iatin et soir. Si Belladonna ne remplit pas le but, on donnera Causticutm, meime preparation et mtimes doses que Belladonna. Enfin, si fli l'un ni l'autrc n'avanqait la gu~rison, on donnera: Dulcamara, Some dilution, 7 globules. Eau,, 420 gramimes. Laccsl,Some dilution, 7 globules, Eau,120 grammcs. - 384 - Dulcain.#ra, 10me dilution, 6 globulcs. Fau,1 420 grammes. Une cuiIler~e, trois fois par jour. Enfin on pout-ra donner aussi: Arsenicum album, 50""' dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e, matin et soir. CONSIDERATIONS GENERALES. Si la paralysie s'est produite 'a la suite de causes affaiblissantes ( onanisme, pert~e de sang, d'humeurs, de spermie), ii- faudra choisir de pri~firence dans les m~dicaments suivants: China, Ferrum, Sulfur, Rhus, N~ux vo~nica, Cocculus, 50""' dilution, etmmes doses que les dernie~res forniules de la. paralysic de ]a vessie; ainsi on donn~era d'abord: Nux vomica et Sulfur., altern~s (un jour lFun, un jour l'autrJe); puis apr~s China, s'il est n~cessaire de le faire; puis,cocculus, et, en dernier lieu, Ferrurn. Si elle s'est produite 'a ]a suite de convulsions, on choisira dans Ics m~dicamcnts suivants: Causticum et Cuprurn, alter-.nes entre eux; puis ensuite Calca-ea et Sillicea, altern~s aussi; enfin Belladonna, puis Coccuius,. et, en dernier lieu,,Cicula. On laisse une semaine d'action avant de passer d'un me'dicament, 'a tn nouveau. (M11ncms doses e t neme preparation que plus haut.) Si la paralysie est ]a suite d'une 6ruption r~percute'e (ou * etieon choisira: Causticum et Sulfur; donner Causliicun, comme il est dit plus haut; puis, six ou. huit jours apres, donner Sulfur de la merne manie~re. Si elle est In suite de 1'ivrogrncric, on donnera: Nux vomica et Sulfur, alterne's (un jour F'un, tmn jour l'autre, "ala -5omG dilution (doses et priparation comme ii est prescrit plus haut. ) 'Si elle est produite par des emotions morales, on choisira, ou plut't -on parcourra la s~rie suivante: Cocculus, Nux - 582 vornica, Sepia, Chamomilla, Staphys et Belladonna. (M16mes preparation, doses et prescription que plus haut. ) Si elle provient d'abus de mercure, on choisira: Sepia, Opium et Plumbu n, toujours 50'e dilution, tndmes doses et meme prescription que celles recommanddes dans l'alin~a plus haut. (Laisser toujours six jours d'intervalle entre chaque medicament, avant d'en changer.) NEVROSES CONSISTANT EN UN TROUBLE DE L'INTELLIGENCE. DELIRE. Mots sans suite, visions, iddes etranges ou ridicules, divagations et actes opposes ta la raison. TRAITEMENT. Si le diedire consiste en delires nocturnes, visions de feu, d'animaux; fureur, avec envie de mordre, de d'chirer ou frapper; visions terribles, avec envie de s'enfuir; face et yeux rouges, etincelants, on prescrira: Belladonna, l2me dilution, 6 globules. Iau, 90 grammes. Une forte cuilleree ~' caf6, de deux en deux heures. Si le dilire consiste en chants, vers, prophiaies, improvisations, avec exaltation et vhihemence, et qu'il s'y joigne quelques-uns des symptomes pour lesquels nous venons de prescrire Belladonna, alors on fera prendre: Agaricns muscarius, 12"'e dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde i' caf6, de deux en deux heures. Si, apres un 6tat de melancolie et d'abattement, le malade, jusqu'alors silencieux, sort de cet engourdissement; si son teint se colore, Si ses yeux brillent, et s'il parle 'a tort et - 584 -' Galcueafie acarbouiica, 42'1ne ou5me dilution, 6 globules. E anu 90 grammes. Alterner ces deux meddicaments (un jour F'un, un jour 1'autre), a la dose d'une cuillerde', ruatin eL soir. Si ces deux mddicarnents ne suffisaient pas, on donnera JNux vornica et Sulfur alternds, 5Orne dilution, et prepare's de ]a rudme maniere que China et Calcarea., en observant seulement de faire prendre Sulfur le matin et Nux le surlendemain an soir. ( Les alterner tous les deux jours. ) ECLAAMPSIE ou CONVULSIONS. CONVULSIONS DES ENFANTS. Elles pre'sentent trois formes distinctes qu'iI importe de conna'itre, si l'on veut les traiter avec succeis; foilS allons les passer en revue rapidement. PREMIERE FORME. - SYMPT6MES. Coloration subite de la fiace, avec yeux. largement ouverts et fixes; vacillations legeres, puis renversement de la te'te en arriiere; allongement et raideur du corps; trismus (ou serrement des machoires); secousses, dans les membres; apre~s un lteger temps d'arret, la respiration semble se suspendre; la face devient violace'e on bleu~tre; les veines se gonflent, puis toutai-coup les yeuy, se, renversent et semblent disparaitre sous la. paupii're supe'rieure on. sont agiteds dans tous les sens; le visage contracte6 prend les expressions diverses les plus e'tranges, et est par fois hideux on effrayant; les doigts, les mains, les bras et les jambes sont pris par intervalles de spasmes cloniques, qui les - 3'w8 -1 et de flexion des membres, ou. enfin, par un retour brusque a I'dtat habituel. Le dtirde de cet acce's vanie de quclques mninutes At plusicurs heures, et melme A plusicurs jours. TRAITEMENT DE CETTE DEUXIEMIE FORNME..Opium, 6me oU 42me dilution, Lun globule introduit dans la bonche, d'heure en heure.. On bien: Opium, teinture niere, 6 ý 8 gouttes dans Lift tube de verve; le faire respirer au. malade toutes les 40 minutes ( pendant uine minute.) TROISIEME FORME. - SYMPTOMES. Cette forme nWest autre que le ~Utanos, elle. off-re raideun, extension ou courbure du corps en divers sens; C'est la plus redoutable des formes de 1'Eclamnpsie; la mont est certaine, si elle se prolonge au-delit de quatnre ou cinq heures. ( Voyez Te'tanos.) TRAITEMENT. Couiium maculatum, 6me ou 12me dilution, uin on deux globules dans la bouche, d'beure en heure, on bien, respirer la teinture meare do Conium. Si, an bout de deux doses, nnlle aiwi'lioration n'arrive, on donnera Cicuta, 6"'e ou 14me dilution, de la meime maniere que Coniurn, taut pour les globules qne pour in teinture me~re. Si les convulsions avaient pour cause une chute sur ]a tate on une perte de sang un peu. grave (hhimorrhagrie) on prescrirai t Mo'nica, 6me 0o1 4 2me dilution, un globule d'benre en heure, dans la bouche, ou bien respirer zirnica, teinture mere, comme nous I'avons dit pour Belladonna et Opium. - 3ar87 - ECLAMPSIE oU CONVULSIONS DES FEMMES EN COUCHES. S'iI y a, chez la femme: yeux convulse's, ren versement du corps en arri~r6 ou late'ralement, sommeil soporeux ou coma, avec face rougre ou paleur subite; regard 6gare" ou hagard, pupilles dilate~es, peau tre'schaude, edmission involontaire des selles ou. des urines, perte de connaissance, avec convulsions fixes ou. passant d'un endroit At une autre; cris, respiration rAlante, avec stupeur ou' bien dMiire; pouls acce'lered et fort, avec gonflement des veines du cou et battement violent des arte~res de la te'te, on prescrira: Belladonna, J 2"' dilution, It globules. Ean, 90 grammes. Hyosciamus niger, 12me dilution, It globules. Ea,90 gramme. Alterner ces deux medicaments (IFun le matin, l'autre I'apres midi), i ]a dose d'une cuillerie h caeW, de demi-heure en' derni-heure, ou &'heure en heure, selon la gravit6 du cas. S'il y a chez la femme: raideur de tout le corps comme dans le td'tanos, avec serreinent des ma'choires, ou encore tension et crampes dans les inembres, alternant avec des secousses convulsives; face enfl~e et rougre; b albutiement en parlant ct difficu16 d'avaler, comme si la langue et la gorge 6taient paralys~es; coma, ou sonimneil profond, avec ronflement; chaleur, avec soif inextinguible; traits alte'r~s et langue s i'che; urine abondante; dans ces cas, on prescrira, Stn'tmoniuin, l2me dilution, k~ globules. Esan,1 90 gram mes. Une cuillerie 'a caf, de demi-heure en derni-heure, oa d'heurc en heure, selon le cas. Si chiez la femme on observe: raideur spasmodique des ý 588 - membres ou dui corps, mais sans perte de conna'issance; ser-.rement des machoires, yeux convulse's, avec tremblottement des paupie'res et des commissures des lhivres (coins de la bouche); baillements convulsifs, d~cubitus dorsal (coucher sur le dos), avec jambes relev~es vers le ventre; visage p~le; acces se manifestant surtout de's que le jour parailt; dans cc cas., on prescrira: Platina, 6""e cU 4~me dilution, It globules. Eau, 90 grammes., Une cuiller~e'e " caf6, de demi-heure en demi-heure, ci d'hcurc en heure, selon le cas. Si chez la femme on observe Ics sympto'mes suivants, et surtout si une frayeur a provoque ' acce's: tremblement clonvulsif des membres, avec secousse~s dans le corps et tressaillements s~pasmodiques des bras ou des jambes, aveecens; ensuite., sommeil soporeux, avec bouche ouverte et ronflenient; face rouge, bouffie et yeux dtincelants; acces ap-.paraissant surtout la nuit.; dans ce cas, on prescrira opium, 6"'e dilution, 4~ globules. 'Eau-, 90 grammes. Une cuiller~e 'a caf, de demi-heure en demi-heure, ou d'heure en heure. Si les acce's avaient subitement lieu, avec perte totale de connaissancee; raideur t~tanique d-u corps, alternant avec des convulsions excessivemen t violentLes; pools faible et accAlere', ou petit et presque imperceptible, dans cc cas, on donnera: taurocerngus, 6me cii tome dilution, If- globules. Eau, 90 grarmnes. Une cuiller~e e " caf6, d'heure en beure. - 389' SOMNAMBULISME. Nesrrose caracte'risee par une habitude (le, faire pen-' dant la nuit des actes qui ne se font habiwellement q"e le jour. TRtAITEMIENT. On commencera par donner: Aconitum,'I2m ou 30me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Bryonia, 12me ou 50"'e dilution,_ 6 globules. Emi, 190 grammes. Alterner ces deux meidicaments, it la dose d'une cuillerite at dessert, matin et soir. Si 1'affection ne citde pas, on fera prendre: Phosphorus, 12me on S0me dilution, It globules. Ean,3 90 grammnes. Une cuillerde it dessert, matin et soir. Si Phiosphorus ne suftit pas, on donnera Silicea aux melmes, dilutions et de la me'me maniitre que Phiosphorus, puis enfin Sulfur, me~mes doses. EPILEPSIE* (ou Mal caduc, haut Mal.) Nedvrose caracte'rise'e par une perte subite de ]a connaissance, avec insensibilit6" comple~te et reiftehement de tous les muscles soumis A l'empire de la volonte', oubien, le plus souvent, avec convulsions generales ou. parfielles; gonflement rouge de la face, distortion desyeux et des Ilevres, avec ecume h la bouche et pouces applique~s con-vulsivement contre le creux de la main. Au momenit de l'attaque, le malade pousse un cri en tombant. Cette affection est inlermnittente et apyr~tique. L'allopathie regarde gitn'ralcment cette affection cnrnme 3 90 - incurable: cela est vrai si l'affection est cong'nialc; mal'S dans beaucoup de cas, la maladie est curable; je pourrais, en citer plusieurs exemples. J'ai traite' moi-m~rme une jeune fille dui village de Parcey, Mademoiselle E. P., atteinte depuis cinq ans de' cette ne'vrose, et je 1'ai gue'rie en momns de deux mois de traitement, au rnoyen de Lachzesis; cependant j'avouerai qu'il est des cas excessivement reifractaires i tLout traitement, faute de mitdicaments s'adaptant exactement aux sympto-mes. Les me'dicaments les plus ge'ne'ralement employ~s sont: Belladonna, Laclhesis, Calcarea, Silicea, Ignatia, Argqenturn nitri et Stannurn; cependant ce sont sur les deux premiers qu'on doit le plus compter, quoique Calcarea et Siliceca puissent edtre par fois trets-utiles. Prescription. Chez les sujets au teintjaunattre, sujets aux 6ruptions de dartres, boutons, etc., ou adonnits "a l'onanisme, on prescrira: Calcarea carbonicaI 50me dilution, It globules. Eau, 120 grammes. ]Belladonna, Somne dilution, It globules. ]Eaun, 120 grammes. Alterner ces deux mitdicaments, 'a la dose d'une cuiller~e, matin et soir. Ces potions achev~es, laissez huit jours d'intervalle, pendant lesquels le malade ne prendra pas de metdicaments; puis donnez (si la maladie n'a pas ete' ame'liorede): Lachesis, Sore dilution, It globules. Kau, 420 grammes. Une cuiller~e', matin et soir. Si les attaques, ont lieu surtout la, nuit, et qu'elles soient plus frdquentes 'a l'poque de la nouvelle lune, on prescrira, apres Cizlcarea et Belladonna: Silicea, 5Qme dilution, It globules. E tiu,1 120 grammes. Une cuillerite, matin et soir. de catalepsie, ou bien Mercurius solubilis, s'i1 y avait affecLions vermineuses, avec immobilite' comple'te du corps, face rouge eL anime'e. CAUCHEMAR (vulgairemneut Icube.) BdCve effrayant, dans lequel 1'existence sý, trouve compromise, ou bien dans lequel un corps fantastique, hideux, s'accro *upit sur ]a poitrine, ou poursuit le reveur; ii y a alors oppression, etouffemeiit,, efforts inutiles pour crier, fuir ou. se de~fendre; sneur abondante, pouls acce'1ere", battements de co~ur et anxie'te terrible, be re'vei1 met heureusement Lerme ii ce p~nible etat. C'est ordinairement pendant le premier sommeil que le cauchemar se produit. TRAITEMENT. Aconitum, 412m dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Pulsatilla, 42me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux medicaments ( un jour F'un, un jour I'autre), h lIa dose d'une cuillerie, maLin eL soir. S'ils iie ditruisenL pas comple'tenaent cet 6tat, on donnera: opium, 6me- ou 9me dilution, 6 globules. Dan,7 90 grammes. Une cuillere'e, matin eL soir. - 594 - NEVROSES SPECAIALES A CERTAINS ORGANES. COQUELUCHE. Toux convulsiv6, revenant par quintes, pendant 1es-lquelles plusleurs mouveinents d'c xpiration bruyante se suculedent avec, rapidit, et sont suivis d'une inspirat-ion lente, pe'nible et retentissante. Dans les fortes quintes, la, respiration est difficile, et la, suff-ocation presque imminente; la face se congestionne et bleuit; les ycux, sont saillants, larmoyants, et les efforts du malade ame'nen-L souvent des vomissemnents. On lui connalt trois pe'riodes: Ia, premie~re est dite catarrhale, vu quc cette affection commence par un simple catarrhe, avec enroueement; la, seconde est dite spasmodique, et la, troisie~mc de de'clin. Cette affection peut se compliquer de pneumonic, de bronchitc capillaire, ou amener la formation d'une hernic. TRAITEMENT. Le traitement consiste en des m~dicaments appropri~s au genie de cette e'pid~mie; une foule ont e'e pr~conis~s, mais leur choix laissait le public dans l'embarras; cc qui 6tait convenable une annie', se trouvait nul pour l'autre, m~me d'individu 'a individu, le medicament variant selon la constitution. Je rapporte ici le traitement conseilh6 par M. le docteur Teste, car outre qu'il est judicicux, c'est celui qui m'a Loujours lc mieux r~ussi. On co 'mmencera. done h donner au debut (conscil de llatnemann): Droscra,,4I5medilution, It globules. Eau, 60 grammes. Une cuillerde, matin et soir. Laissez agir ce medicament pendant six jours; puis, s'iI y a du mieux, rdpedtez-le; sinon, donnez: Coralia itubra, 3Ome dilution, 7 globules. Eau,1 120 gram'mes. Une cuiller~e~, trois fois par jourI pendant quatre jours. De's que l'ain~tioration produite par cec[nedicament cessera, on donnera: Chelidonlumn majus, 6me dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. Une cuillerde, natin et soir. On continuera cc m~dicament tant qu'il ne surviendra pas de fortes quintes spasmiodiques ou. de convulsions chez les jounes enfants, car, dans ce ens, ii faudrait redonner Cor-alia jusqu a cc que la coqueluche se transforme en rlume simple. D~s que cette transformation aura lieu, on cessera tout pour donner: t'usatll, 4medilution, 7 globulcs. Eau, 120 grammes. Une cuillerde', matin et soir. Q uand la coqueluche est th sa p~riode d'6tat chez des enfants sanguins ou blonds, d'hunieur vive, ayant des sueurs pendant. les acce~s on pendant la nuit, selles molles on diarrhdiques, on prescrira: Ipeca, 81" dilution, 7 globules. ou en teinture ni~re, 10 gouttes. Eau, 120 grammes. Q natre cuillerees 'a caf6, par jour. Chez Ie; enfants nerveux, vifs, irritables,. pluto-t constipis que reiaches ), on pourra prescrire, pour ramener la coqueluche 'al'dtat de simple bronchite: Coffea, Coaculus et Causticumn, 12 me dilution, aux me'mes doses qu'Ipeca. Un inddicament prdcieux contre les coqueluches qui apparaissent an commnencemient de l'automnc, et surtout ehez les - 9 6 petites filles robustes, tre~s-brunes, aux cheveux noirs, ayant des selles "a l'tat normal, et sujettes 'a des ndvralgies, est celui-ci: CapSicum, 4 2me dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. Une cuillerde dessert, trois fois par jour. S'iI y a: revasseries, spasmes, convulsions, surtout chez. des enfants lymphatico-nerveux, 'a la te'te volumineuse, on prescrira Belladonna, a2 diuio,~prteparer et prendre, comme Capsicumn. Si la coqueluche passait "a1'itat 'chronique, mais en perdant en partie son caracte~re spasmodique ou convulsif, on donnera China, 12m dilution, 7 globules. Eau, 420 grammes. Une cuillere'e, natin et soir. Dans les cas on le sujet est maigre, jaune, debile, dpuise, et oil l'on n'agit qu.'en d~sespoir de cause,, on donnera: Arscuikicum albu M, 50me dilution, 6 globules. Fall 190 grammes. Une cuillerie, matin et soir. En outre, il faut pendant le traitement une alimentation tonique, et changer d'air lorsque la coqueluche commence ak disparaitre. PALPITATIONS NERVEUSES DU COEUR. M1ouvements plus acce'ledres, plus brusques, plus de"sordonne's du ccmur qu'a l'dtat normal, accompagne~s souvent d'un sentiment de malaise et de douleur, avec acc'l'ration de la respiration, et anxidt6; elles se inontrent parLiculie~rement pendant le premier sommeil et sous l'influence d I motions vives; leur dure'e est courte, et elles se reproduisent ' " des intervalles plus. ou momns Cloigyndes; les urines des sujets qui en sont atIci nis son tcl ai res, tdn ues et i ncolores ( com-ine de l'eau) S 5 9 7 - TRAITENIENT. Aconitum I.Dne dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Puls~atilla, 12m0 dilution, 6 globules. Eau 90 grammes. Alterner ces deux medicamnents (tin jour l'un., un jour 'l'autre), 'a la dose d'une cuiller~e, ma tin et soir'. Si (,es deux medicaments ne re'ussissent pas, ce qui est rare, on prescrira, chez les indi~vidus au x yeux bleus et cheveux blonds, au tempdrarnent lymphatique: Phosphorus, 50me dilution, 7 globules. Eau,1 120 grammes. Une cuiller~e, miatin et soir. Chez les individus pa'es, maigres, frileux, offra-nt ]a cachexie particuli~re ai ceux qui habitent des localitds rnardcageuses, Onl prescrira:Arsenicum, merne dilution, nieme pr6 -paration et m~mes doses que Phosphorus; on peut le donner a la 400me dilution, si on le redpete. Aux personnes faibles et epuise'es par de longrues maladies ou des pertes, de sangr, d'hur-neur, on prescrira: China, 5O'me dilution, 7 globules. Eau 1240 grammes. Une cuillerde, matin et soir. INEVROSES PJIOPRES A L'APPAREIL CIRCULATOIRE. SYNCOPE ou D F'ALLLANCES. Perte compl~te et plus ou momns prompte du sentfimentet du mouvement, avec suspenision des b'attements du cceur et de la respiration; on croirait que 1'individu a cesse' de vivre, car la face est phle, les 1i6vres sont dedcoloredes, les bras et les jainbes sont froids, et unie -400 - Ces deux ni~dicamients conviennent aux personnes se'ches, Iicrveuses, 4puise'es, au teint jauna~tre, ayant souvent des renvois d'un gou~t d'ceufs pourris, et de la diarrhi~e. Clsez les personnes sujettes 'a la constipation, on prescrira aussi China; et si cc medicamnent est insuffisant, on le fera suivre de Br~yonia, surtout s'il y a d g0 pu r tous les aliments, avec gou't anier, ou fade et pasteux; pression hIs 'estonsac comme par une pierre, surtout apres avoir mang6 du pain; renvois frequents apres le repas; regurgitation ou v'omissement des aliments; i'coulement par la bouche d'une eau douceautre et abondante, semblable "a de la pituite; sensibilit6 douloureuse de I'ipigastre (creux de 1'estomcac) au toucher, avec impossibilit6 de souifrir des ve~tements serrant la ceinture; sensation de briilure ou de gonflement au creux de l'estomac; constipation ou selles dures et difliciles; caractisre emporte' etjirrascible. Prescription. Bryonia, 42me dilution, 7 globules. Eaun, 420 grammes. Une cuillerde', matin et soir. Si Bryonia ne suffit pas, on prescrira Nux vomica., tome dilution, 7 globules. Ean,7 420 gramnmes. Sulfur, 41l," dilution, 7 globules. Eaun, 420 grammes. Alteriier ces deux inddicarnents de la maniere qui suit: tine cuullerde de Nux, rnatin et soir; puis, le surlendernain prendre tine cuillerde de Sulfur, matin et soir aussi, pour, apries avoir Iaissd tin jour d'intervalle, reprendre Nux, et continuer de rndme. Si ]a dyspepsie est passie'ish Ftat chronique, on adniinistrera de prirne-abord: Hclpar sulfur, 50'e dilution, 2 globules, matin et soir, dissous dans tine cuillere'e d'eau., "a prendre tous les six jours seulernent. Si Ilepar ne suffit pas, on donnera Nux et Sulfur, mais "a la 50me dilution, et "a la. dose de deux globules, matiri et soir, en les alternant de six en six jours ( c'est-a'-dire, deux globules de Nux., matin et soir; puis, apri~s six jours, pendant lesquels on tie prend pas de rern~de, prendre Sulfur, deux globules, ruatin et soir, pour, apr~s six jours encore, prendre Nux, etc. ) S'il se joint des crampes d'estomac ih la dyspepsie, et que le malade y edprouve des espieces de picottements insupportables, on intercallera, dans le traiternent le medicament suivant: Coftea c'uida, J4 m dilution, 6 globules. Fan,1 90 gramnmes. Une cuiller&e, matin et soir. Si la dyspepsie provient d'atonie de I'estonac ( vulgairement estomac froid), on prescrira un nuidicament que je ne saurais trop preconiser, vu que par l'expe'rirnentation que jen ai faite suir mo-me et sur d'autres personnes, tous les, sympto~mes qu'il d~veloppe agissent spe'cialement sur l'estomac dans le medme seas que les dyspepsies atoniques les plus intenses; ce medicament est le Gingembre. J'ignore s'il en existe une priparation homceopathique, ne l'ayant vu figurer encore dans aucune pathogren~sie. Voici sa formule: Zingiber, 1211 dilution, 6 globules. ]Eau, 90 grammes. Une cuiller~e', matin et soil.. Je ne connais pas l'antidote du Gingembre. Si la dyspepsie a atteint des individus de constitution maladive et scrofuleuse, on prescriira Calcarea carbonica et Sulfur, allX memes doses, me'nes dilutions, alterne's de la nuime manwere que anus avons prescrit Nux et Sulfuzr. ( Voyez apre's la formule de Bryonia. ) - 402 - APPETIT DEPRAVE (ott Malacie et Pica.) Cette maladie occasionne une telle depravation du gol~t, que ceux qui en sont atteints mangent ou desireni manger des substances non usite~es conmne aliments, mais qui cependant contiennent des principes nutritifs ( nourrissants), tels que des rats, du cheval, de la chair humaine, des punaises, poux ou araigne~es, etc.; ou bien, boire de 1'encre, de 1'eau bourbeuse, de 1'urine, etc.; dans cc cas, on dit qa'il y a malacie (mollesse); ou bien 1'appe~tit convoite des objets qui nWont rien d'assirnillable, tels que du charbon, de la craie, de, la terre, etc.; dans ce second cas, on dit alors qu'il y a pica. Les femmes enceintes et les filles At I'tpoque de la puberte" y sont sujettes. TRAITEMENT. On prescrira d'abord, surtout Si l'on a affaire 'a des individus au teint et cheveux bruns, au. ternpirament col~rique, irritable et sujets 'a la constipation, savoir: Niux vomica, tome ou 45me dilution, 7 globules. IE %au, 420 gram mes. Bryonia, 42me dilution, 7 globules. Ktiu, 420 grammes. Une cuilleree, miatin et soir, en les alternant (un jour lFun, un jour I'autre. ) Si la gruerison se faisait attendre, ou. que ces deux m~dicameats n'aient produit nulle amelioration, on prescrira: Niti'i acidumI 5Ome dilution, 7 globules. Eau,1 420 gramimes. Une cuillerie, matin et soir. -405 - BOULIMLE (ou Faim canine, et vulgaire-ment Frin gale.) C'est une faim de'vorante et, pour ainsi dire, insatiable, qai est tellement pressante, que si on ne Ja satisfait pas immi'diatement, elle occasionne des. defaillances, et me'me des syncopes. TRAITEMENT1. Calcarca cai'bonica, 15me- dilution, 7 globules. Eaun, 120 grammes. China, 15we' ou 5O'e dilution, 7 globules. Eau,1 420 grammes. Alterner ces deux mddicaments, "a la dose d'une cuillerde', matin et soir (un jour lFun, un jour l'autre.) INCONTINENCE D'URINE. Ecoulement involontaire de ce liquide; celle qui est nocturne, est particulie're aux. enfants et jeunes gens de 1Fun et 1'autre sexe. TRAITEMENT. Si J'incontinence d'urine a lieu principalement pendant le jour, on prescrira: C.,Lusticum, 45me ou. 50mO dilution, 8 globules. Eaun, 420 gramnmes. Une cuillerde 'a caf6 ou 'a dessert (selon l'isge), matin et soir. Si Cawsticiom ne remplissait qu'imparfaiter-nent le but qu'oa se propose, on donnerait queiques jours apre~s: Pulsatilla, U11~ ou 50m8 dilution, S globules. Eaun, 120 gramnmes. Rhins toxicodendron, IlOme ou 5Ome dilution, 8 globules. Eau 420 grammes. - h~ob, - TRAITENIENT. Belladonna, 12me ou 50nle dilution, scion I'd'tat aigu ou chr-onique, 6 globules. Eau 190 grammes. Arsenicuin, 50mne dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux ruddicaments ( un jour l'un, un jour r'autre),i la dose d'Une cuillerde 'a dessert, matin et soir. Si ce traiternent ne produit qu'une am~Iioration passagire, on fera prendre: Belladonna, 12me on 50m" dilution, 6 globules. Fatn,9 90 grammes. Iflyosclamns, 1i2m" ou 50m'O dilution, 6 globules. Eau, 90 gramules. Alterner ces deux m~dicaments, ' ala dose d'une cuillerde Sdessert, matin et soir ( un jour lFun, un jour l'autre.,) On pourra administrer aussi Du~lcamara, "a la 12m'5 on 50'e dilution, et 'a la. dose de 8 globules pour 420 gramumes d'eau, pour cen prendre une cuillerde, uatia eL soir. DIXI1t'IE CLASSE. DE MALADIES& MALADIES AFFECTANT CERTAINS ORGANES. DENTITION. Nous allons donner un le'ger a-cpergu des me'dicainents propres At combattre les accidents que ]a dentition determine si souvent, chez les jeunes enfacnis; nous serons excessivement, succincis, et c'cst encore ht 1ouvrage de M. le docteur Teste que nous emprunterons les mate'riaux qui nous sont, necesaires. INDICATIONS. Si I'on remarque chez lPenfant: insomnnie inquikte, flatuosit~s, avec diarrhuie blanch aitre ou verdAtre, ou pr~sentant 1'aspect Xd'oufs brouilk~s, avec coliques avant ia scile, et formation de gaz, vents) rougeur d'unC des joues, avec froid et phileur de 1'autre; col~ire ou cris etL niavaise timneur, on prescrira: Cluamomilla, 6me on 4211'e dilution, 8 globules. E '%U,9 420 grarinmes. Une cuillerde 'a cafk6, matin et soir. Si des syinpt6Rncs, il pCu pres scrublahics 'tUceuN quc nous - 408 - venons de de'crire existaient, mais qu~il n'y ait pas de diarrh~e, ou me'me qu'il y eut constipation, besoin frt~quent d'uriner, tendance des mains, et surtout des pieds, ýi se refroidir, on fera prendre Coffea cruda de l'a meme maniere que Chamoinilla. Si lPon observe chez 1'enfant: insomnie comphlte, avec a'leur du visage; douleurs se' produisant par acce's, tristesse et mauvaise humeur contiiiuelles, renvois, froid des pieds, constipation; dans ce cas, on pr~parerait: Causticum, l5me ou Some dilution, 8 globules. Ean, 120 grammes. Une cuiller~e La caf6, le matin, et une defli-culiller~e "a caf6, le soir. Si, outre les, sympto'mes que nous venons de d~crire, 11 survenait subitement une violente diarrheie pr'c~d~e de constipation, ii faudrait, dans ce cas, donner Causticum "a la dose d'une cuillcr~e La caf6, d'heure en heure, puis de deux endeux heures, d~is que ]'amelioration se produira. Si I'on remarque chez 1'enfant: bouffissure rouge ou pa~e de la face, gonflement mou des gencives et autres parties de ]a bouche, avec aplites, dans cette derniý.re; grosseur du ventre, diarrhe'e le rnatin surtout, avec t~nesme et selles deliaye'es, de couleur blanchaitre, d'odeur aigrre, avec matie'res non dige'r~ies; humneur maussade; chair molle, flasque; salivation excessive et visqueuse. engorgenient des glandes du cou et de la ma~choire (parotides ); pleurs continuels et i. tout propos; on fern prendre: Caicarca caribonica, 4j mc ou 0 dilution, 6 globules. ]Eau, 90 grammnes. Une cuiller~e 'a caf6, toils les matins seulement. Chez les enfants souffreteux, 'a peau maladive, et presque habituellement constip~is, si l'on observe ai peui de chose pr~s les sympto~mes indique's pour Calcarea, on leur donnera: Iireosotum, l2mne dilution, 6 globules. Eaun, 90 gramnmes. lUne cuiller~e 'a caf6, trois fois par jour. -1110 Calcaiwea caribonica, 50n"' dilution, 6 globules. IE-cu,1 90 grammes.. Alterner ces deux me'dicaments (un jour F'un, un jour 1'autre), hl a dose d'une cuiIler~e 'a soupe, tous les matins, pour les adultes, et "a caf6, pour les enfants. Si Calcarca et Sulfutr ne gu~rissaient pa cette affection, on remplacera. Calcarea, par Nux vornica, et on alternera Nux et Sulfitr de ]a inme manieire qu'on a donn6 Calcarea et Sulfur. INDIGESTION. Trouble plus ou moins grand et passager de la digestion. TIIAITEMENT. (Voyez Gastrite aigue**, troisie~me classe de maladies.) EMBARPAS GASTRIQUE (ou Gastroses) Maladie apyreitique (S'ans fievre), offrant les symptomes suivants: langue blanche ou jaunattre; bouche amiere, inappe~tence, envies de vomir, mal de t~te occupant la pantic supe~rieure des orbites, avec malaise, accablement, soif vive, haleine f~tide, constipation alternant avec diarrhee; les aliments pris seinblent amers. P. S. Malgr6 le traitement pie nous allons donner ici, on pourra consulter 1'article Gastrite aigu"ifpge 116,7 et F'artidle Gastraigie, neuviemre classe de maladies. TRAITEMENT. Si le malade pre'sente les sympt~mes suivants: nause'es ou vomissements de matLieres ame~res, Yerdaitesou.rnuqueuses; sensihilitd' dans la re~gion du foie, avec tension des hypochiondres; constipation, ou. petites selles ri'p~tcs, avec 6 nesrue; mal de te-tc qui s'aggrave par Ic mouvernent ou la - 414 - parole, consistant en douleurs d'Mancements ou de pulsations; goi't amer de la bouche et de tout ce que l'on boit ou mange (hors l'eau pure qu'on trouve bonne), avec renvois amers et langue chargee d'un enduit jaunatre; dans ce cas, on prescrira: Aconitum, 12w" dilution, 6 globules. 1Eau, 90 grammes. Une cuilleree, matin et soir. S'il y a affection gastrique "a ]a suite d'une chute, d'un coup requ dans l'estomac, ou bien 'a Ia suite de travaux prolonges trop avant dans la nuit, ou exigeant une application continuelle de l'esprit, et que cette affection prisente les symptomes suivants: langue se'he ou jaune; grout aigre, amer ou nausiabond, avec mauvaise odeur de l'haleine; de' sir de choses acides; renvois ayant le gouit d'ceufs pourris; envies de vomir; flatuosites, accablement ou lourdeur du corps; mal de tete, avec chaleur et 6tourdissements; on prescrira alors: Arnica, 6me oU 42me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. A prendre comme Aconitum. Si P'on ressent: douleur et plienitrde dans la t.te, avec sensation comme si les hypochondres et le creux de l'estomac 6taient tendus et ballonn~s; diarrh~e verdastre, ou semblable a des coufs hrouilless, ou dcumeuse et d'odeur aigre; face brudante et rouge, ou rougeur d'une des joucs et paleur de l'autre; fistidite' de l'haleine, avec goUit amer des aliments; nausees, renvois, on bien vomissements verdatres, amers ou aigres; emportement ou susceptibilitis excessive; dans ce cas, l'on prendra: Chtiunomilla, 6me ou 12,e dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuilleree, matin et soir. Ce medicament convient surtout aux femnies et aux enfants, ainsi qu'ji ceux qui font abus du caf6. Si le malade prouvc aussi corme unc scnsation dc bridurc 412 au creux de l'estomac, avec sensibilit6 douloureuse de celte partie an. toucher; grande faiblesse, diarrhe'e comme de Ileau, de couleur verda~tre on bruna~tre, qui se reproduit d'sq'i[ prend des boissons; renvois br'lants et amers, avec grande soif et besoin de boire pen mais souvent; nause~escontinuelles, on vomisseme'nts de inati~res bilieuses,, jan1) atres, verda'tres, on d'aliments; douleurs briilantes, on coliques dans le ventre et l'estomac, avec frisson on froid etanxi't6; en presence de ces sympto'mes, on prescrira Arsenicum album, tome dilution, 6 globules. I1 -actu 90 gramnmes. Une euiller~e A caf6, de deux en deux hieures. Si P'on observe (surtout pendant les chaleurs de F646t), grande soif, gou't amer, punais, ou pa~teux; langueblanche on jaune, avee de petites v~siciiles 'a la pointe ou sur les c6tds; r~pugnance pour les aliments solides (pain, viande,. beurre, etc.) avec de'sir de yin, de caf6 ou de li'quides acides; constipation, avec pression au creux de 1'estomac cominepar iine pierre, surtout apre's avoir mange; mnal d e tete, principalement an front, avec vertiges (e'tourdissements); froid avec frissons, on chalenr 'acre et se~che, dans ce cas, on fera prendre: Bryonia, lnae dilution, 6 globules. Kan 190 grammes. Une cnillere'e, matin et soir. Si l'on observe: f~tidite' de I'haleine, avec go Ut amer de, Lout ce qn'on pren~d; langue propre on charge'e d'un enduit 6pais on.jaun~itre; d~go At des aliments, somnolence, vomissement des aliments on de glaires; vives douleurs dans l'estornac, avec pesanteur; coliques, avec diarrh~e jauniaLre; froid on frissons, teint pa'le on terreux, pesanteur de tote, avec donleurs dans le front on dans tout le cra'ne; donner dan~s cc cas: Ipeca, 6me ou 12mla dilution, 6 globules. ]E~au790 grammies. Unc cuillcr~c, trois fois par jour.' Si l'on remarque chiez Ile malade: I'vres s~ches et br4'lantes ( et quciquefois couvertes de petites vdsicules) langue hurnide, blanch~tre ou jauna'tre; gout amer ou de fumier dans la bouche; envies de vomir, ou vomnissements muqucux ou bilicux; sensibilit6dudi ventre et de l'estomac "a tout contact; somnolence le jour et insomnie ]a nuit; soif, avec 6 pugnance pour les boissons; inquietude sur son e'tat; dans -cc cas, on lui fera prendre: lMencuin'hs vivus ou solubilis ( selon le sexe),1~2me dilution, 6 globules. Eanu, 90 grammes. Une cuiller~e, matin et soir. Si l'on observe: amertume, ou mauvais goilit de la bouche, avec langue se~che, blanche ou jaune; naus~es continuelles, on vomnissements des aliments; absence de soif, ou soif ar-,dente, avec pyrosis ( br Ale-cou) amas de glaires oil d'eau -dans la bouche, avec goiit et renvois amers; poids, avec,douleur dans tout l'pigastre et les hypochondres; constipa-tion, ou envie incessante et inutile d'aller 'a la selle; ou en-,core, petites selles presque en diarrh~e on en petits rubans -comme de Ia coulisse; vertiges et mal de t~te, surtout i l'occiput (derrie're Ia tkte); grande fatigue, avec face rougre on janne; caracte're coid'rique et emporte'; on prescrira dans,ce cas: Neux vomica, j5nie dilution, 6 globules. Iiau, 90 grammes. Une cuillerde, matin et soir. Si, cbez les personnes douces et d'humeur tranquille oui m.6lancolique, aux yeux bleus et cheveux blonds ou cha'tain~s. l'on observe: langue blanche, avec goiuit amer on ddsagr~able; rdpugnance pour les alimnents cuits, et surtout pour ]a vianide et Ia. graisse; 6coulement d'une salive liquide par ]a bouche, ddsir de boissons acides on. d'eau-de-vie et de liqueurs; rdgurgitations (les aliments, oil envies de vornir, surtout apres avoir mange; 'vomnissement des alimnents on de rnatieres arne'res, aigtres ou aqueuses; constipation on diarrh~e; -aigreurs (leswtonac; ventre dur, un pen ballonný, avec - 414 - vents et borborygmes; frissons, lassitude, mauvaise huincur, pri~disposition "a se fiwher pour rien, malgre' qu'on ait un caractere tout oppose' (c'est-ai-dire tre~s-doux.) On prescrira alors: Pelsatilla, 42me dilution, 6 globules. ]Eaun, 90 grammes. Unte cuillere'e, matin et soir. (Yoyez aussi, troisi~me classe de maladies, l'article Gastrite, et neuvie~me classe, celui Gastralgie.) LIENTERIE (signifie poli, glissant.) Affection diarrheique, dans laquelle les aliments sont -rendus par le bas, peu ou point dige~res, c'est-At-dire avec, leur forme et leur couleur naturelle. TRAITEMENT. MI. le docteur Teste pr~conise trois medicaments contre cette affection, qui sont A rsenicumn, China, Phospitori acidurn; puis ii en recoinmande un quatrierne, qui est Oleander; mais, dit-il, je n'ai pas encore vi6rfii par moi-m~nie sa sp6 -cificiti6 dans cette, affection, quoiqu'il soit tri's-vant6 par llartmann. Ayant eu ii traiter bon nombre de lienterics chcz des enfants de la classe pauvre, lPon me pardonnera de donncr ici mon avis apres celiii d'un me'decin aussi distingue' que M. le docteur Teste; mais j'esp~re que l'on m'excusera en faveur de ]a bonne intention qui mn'anime. Je me resume done: Arsenicurn est, en effet, un reme'de he'roique dans la plu part des lienteries; mais ii en est qu'il ne fait qu'ag.,graver, surtout chez Ics enfants aux yeux et cheveuxR noirs et au ternp~rarnent, cok~rique; je ne'sais ii cela tient "a la latitude du. lieu. oua une idiosyncrasie particulie're, mais cela rn'est arrive' plusicurs fois. Quant ii China, je ne mc rappele pas en avoir tir6 grand avantagre, sinon qu'un peu plus de danaturation dans la forme ou. la coulcur des aliments rendus - l445 - parnii les selles; quant ih l'Acide pltos))Iorique, it ne sC montre le plus souvent eflficace que lorsque Ia coction des aliments s'opre ih peu pre's entie'rernent; it modifie alors ]a diarrh~e, aultrCinent it est rare ' qu'on en retire toujours un avantage niarqu,6 ou. une ain~lioration soutenue; quan t h Oleander, it n 'a de sure re'ussite que chez les enfants d~biles et acari~tres, aux faculte's intellectuellcs peu. d~veloppe'es, "al'esprit obtus, sujets surtout aux dartres eL autres 6ruptions de la peau ou du cuir chevelu; aussi A-senicurn lui est-il preferable, inalgr6 qu'il soiL infide'le (dans ]a 1ocalit6 que j'habite), Iorsqu'on I'emploie chcz les enfant -s dont j'ai parle'. Maintcnant it est un rn~dicament que j'ai employe' 'a doses homceopathiques (empiriquement, it est vrai), dans 1'affeetion dont it s'agit, et dont on retirera toujours un grand avantage; cc m~dicamenL est Zinyiber (gingembre. ) Toutes les fois qu.'Arsenicum ne remplira pas le but qu'on se propose, on administrera au malade, sur un pen de sucre, une goutte d'esprit de camphre de Hahnemann (comrne antidote), puis, une heure apres, on lui donnera: Zingiber, 5a dilution, 9 globules. Eau, 420 grammes. Une cuiller~e, trois et renbme quatre fois par jour. L'am~lioration ne se fait pas attendre au-deha' de trois on quatre jours. M1aintenant je vais di~crire le traitement conseillb par M. le docteur Teste. On peut toujouirs'd~buter par Arsenicurn, comme je l'ai dejh dit; puis donner ensuite Oleander, car it y a pen ~h conip Ier sur China, et Pliosphori acidurn n'est effleace que dans Ia circonstance que j'ai rapport~e plus hauL. Ainsi si A-senicum et Oleander 6choueD t, on aura recours au Gingemnbre, dont on vei-ra 1'effet. Qu.'on me pardonne cCL empirisine bas6 sur des observations faites pendant mon se'Jonr aux iles situe'es dans la mer des Indes, et que j'ai expe'rimntenLes ici. Prescription. Arsenicuin album, 10m" dilution, 9 globules. Eau, 120grammes. Une cuiller~e, umtin et soir. - 447 Alterner ces deux midicaments, h la dose d'une cuillerie de Sulfur le matin, et d'uue cuilleree de Nux le soir du uefme jour; continuer ainsi jusqu'ii ami1ioration evidente, pour reculer ensuite 1'intervalle des doses. Si la constipation rdsiste et semble se lier i un e'tat de faiblesse ou d'inaction des intestins, on prescrira: Natrnm muuriaticum, a1Ome dilution, 9 globules. Eats, 1 20 grammes. Une cuilIere'e, matin et soir. Si la constipatipn est la suite d'une vie trop s~dentaire, ii faudra, tout en prenant le plus d'exercice que l'on pourra, faire usage du medicament ci-apres: Bryonia, 12"m oU 30me dilution, 6 globules. Ean, 90 grammes. Une cuillerie, matin et soir, pour, apres avoir pris cette potion, rester six jours 'a en attendre l'effet, et s'il est. nul prendre Nwx et Sulfur, alternds, comme plus haut. S'iI semble au malade que l'anus est resserre au point d' tre complktement ferm6, avec douleur de pression ou de resserrement dans 1'estonac; s~cheresse de ]a bouche, perte d'appdtit, sentiment de pesanteur dans le ventre, t te lourde et embarrass~e, avec rougeur du visage, on lui prescrira: Opium,, 12 dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde, matin et soir. La constipation des femmes enceintes se ddtruit au moyen de Sepia, surtout s'il y a envie frdquente d'aller " Ia selle sans pouvoir rien rendre, ou dmission seulement de vents eL de mucositds; Sepia se prdpare et se donne comme Opium. Si Sepia ne suffisait pas, on pourrait donner aussi Opium, puis Nux, toujours prdpards et administrds comme Sepia ou Opium; seulement on mettra une sernaine d'intervalle enti'e l'administration de chaque mddicament. Si la constipation consiste en des selles rares, tris-dures et difficiles h expulser, par suite d'une espece d'atonie des intestins, et quelquefois me'angdes de glaires, avec douleur ou denangeaison " l'anus, on prescrira - 4148 -Alumnila,50~ iuin 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuillere'e, matin et soir. Si la constipation est opini't~re, avec besoin frequent d'aller 'a ]a selle, et simnple expulsion de peit fragments d'excr~ments npre's de violents efforts; apre's quoi, sensation d'un frissonnement de tout le corps, ou faiblesse dans le bas-venLre, avec t~nesrne et fourmillement 'a l'an us; dans ces cas, on ordonnera: Flatina, 3O5me dilution-, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e, matin et soir. S'il y a constipation excessivement opinia'tre, avec envie fr-6quente et sans r~sultat d'aller h la. selle; on bien, selles tr6~-difficiles et dou'loureuses 'a 6vacuer, semblables 'a des crottes de mouton ou de ch~vre; ou bien, "a de petites billes tres-dures, accompagne'es quelquefois de resserremnent spasmodique tres-doulouretux de l'anus; ou bien, de chute du rectum; dans ce cas, on prescrira: Plnmbuun metaulicuni, 24m dilution, 6 globules. EAU, 90 grammes. Une cuiller~c, matin et soir. Chez les personnes blondes, d'un temperament Iymwphatique et d'un caracte~re doux et me'lancolique, on pourra prescrire Pulsatilia, I j nie o 5Ome dilution, dans les m~mes cas oiiNux est indiqu' ci-dessus. La, constipation des jeunes enfants re'clame ( d'apr~s M. le docteur Teste), Nux vomica, Lycop~odium et Belladonna. Aux enfants vifs et irritables, on prescrira: Nux vonnica, 45me dilution, I globule sur la langue, le soir, en couchant Penfant, pendant deux ou trois jours de suite. Aux enfants nourris encore au lait et "a la fm~cule ( ou bouillie), on prescrira: Lycopodium, 5010 dilution, I globule sur la langue, tous les matins. (On cessera. del'administrer de's qu'il se ma - 4119 - unifestera une petite erosion ou fissure oblique a'u coin des 16vres; c'est un signe que le Lycopodium ne convenait pas oti ne convient plus. (M. Teste.) Chez les enfants nerveux, Ia grosse tdte, aux pupilles dilateies, sujets aux re'vasseries, aux soubresauts et aux mouvements convulsifs pendant le sommeil, on prescrira,: Belladonna, 42"'e dilution, 4 globule sur la langue, rnatin et soir, pendant deux ou. trois jours de suite. DIABETES. Affection tre~s-grave, dans laquelle la quantite' de l'urine rendue augmente successivement jusqu'At des quantite's enormes,. gui cependant sont en rapport avec les boissons absorbe~es pendant la Journee. 11 s'y joint une soif insatiable, un enorme appe'tit et un grand de'perissemnent; les urines rendues contiennent une plus ou momns grande quantite6 de sucre de f~cule. La terminaison ]a plus ordinaire de la maladie est la mort par e~puisement ou par suite d'une affection de poitrine intercurrente (ou ven-ant s'ajouter.) TRAITEM-ENT. On connait encore tre's-peu de midicaments susceptibles d'ame'liorer ou de d~truire cette affection; cependant on peut obtenir une grande amelioration, sinon une guirison, des prescriptions ci-apre's,: Causticum, 5Ome dilution, 6 globules. Eaiu 90 grammes. IUne cuillere'e, niatin et soir. Si ce ni~dicament ne produit nulle arn~lioration, on prescrira: Phosphori acidum, 12me- dilution, 8 globules. Eau, 120 grammies. Une cuilleree, matin et soir. - M4-Om PYROSIS (FEU) (vulgairemnent BriI~e-cou.) Sensation brcilante qui, partant de 1'estom~c, se propage de 1'oesophage jusqu'ht la gorge, en y produisant 1'impression d'un fer chaud; souvent ii s'y joint de la soif et de la constipation. TRAITEMENT. Deux m~dicamerns conibattent avantageusement cette affection, qui a le plus ordinairement pour causes 1'usage d'ali-' ments trop, gras de salaisons ou de vieux fromare; ces roedicaments sont: Capsicumn annum, I~me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde, matin et soir. Ce niddicament convient surtout lorsqu'il y a pre'doniinance d'un gourt d'aigre de ]a bouche, avec br iilernent "a 1'estomac, (surtout au creux) apre's avoir niange, et ventre tendu, avec beaucoup, de vents. On prescrira aussi, surtout s'il y a nombreux renvois arners ou sans gou~t, avec, sensation de constriction de l'es-. tornac et vomnissernents aqucux; coliques tres-violentes situ~es dans le bas-ventre, et s'irradiant jusqu'aux reins: Acidem sulfuris, 42me dilution, 6 globules. ]Eau,. 90 gramines. Une cuiller~e, mnatin et soir. 421 - MALAI)IE SPECIALE DU FOIE. ICTftRE (vulgairement Jaunisse.) Maladie caracte'rise~e par la coloration en jaune de la peau,- par suite du passage de la mati~re colorante de ]a bile dans le sang, avec urines e'paisses, jaunes ou rouge~tres, peu abondantes, et selles de couleur grise, cendre'e, ou argileuse. L'Icte~re simple, idiopathique (existant par ellememe), est sans fivre. TRAITEMENT. Les deux midicaments, qui couvrent "a eux seuls tous les sympth'mes de cette affection, et qui m'ont toujours r~ussi, meme dans des cas oii la maladie datait de trois ans, sont: Mtercurins vivus ou solubilis, 42me oU 5Qme dilution, 8 globules. Eau, 420 grammes. China, 42me oU 5Qme dilution, 8 globules. Eaun, 420 grammes. Alterner ces deux me~dicaments de deux en deux jours, en laissant toujours un jour d'action 'a chacun d'eux, a la dose d'une cuillere'e, matin et soir. Si l'Ictere survenait "a la suite d'une chute ou. d'une contusion du foie, on prescrirait de prime-abord Arnica, 42"' dilution, 6 globules. Eau, 90 grammnes. Une cuiller~e, matin et sowr, pour le continuer taut qu'il fera du bien; &s qu'il n'agira plus, on donnera Alercurius et China, comme il est dit plus haut. - 4ý5 -- Prescription. Si le sang qui s'e'coule prdsente une couleur d'un rouge sombre ou noiratre, parmi lequel se trouvent deS caillots, avec violentes coliques; pieds, jambes, mains et avantbras froids; paIeur du visage, avec bourdonnement dans les oreilles; vue trouble et sensation comme si on allait s'evanouir; dans ce cas, on prescrira: Chamonilla, 412me dilution, 7 globules. ]Fan, 90 grammes. Une forte cuillerede i caf6, d'heure en heure. Si le sang qui s'dcoule est en grande quantitd et sans intermittence (coolant continuellement); qu'il soit liquide et d'un rouge clair, avec coliques autour du nombril et pression dans le bas-ventre; frissons, avec froid an trone et aux membres; grande debilitL, face p~le, chaleur hunide h la tote et envies de vomir; dans ce cas, on prescrira: Ipeca, Gme oU 9me dilution, 7 globules. Ean, 90 grammes. Une cuillerde i' caf6, d'heure en beure. Si le sang est noira'tre et 6pais, avec sensation de pesanteur ou traction dans le bas-ventre, douleurs dans les reins, surexcitation des parties; dans ce cas, on ordonnera: Platina, 451, ou 'o01e dilution, 7 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e i' caf6, d'heure en heure. Si le sang est trixs-foncix, presque noir et mdlangd6 de nombreux caillots, avec tranche'es dans le ventre; douleurs atroces dans les reins, les bras, les jambes et la t~te; urines rouges, brixiantes, s'dvacuant difficilement et avec douleur; augmentation de la perte par le moindre mouverent on changement de position; dans ce cas, on prescrira: Sabina, 12nme dilution, 6 globules. Eaui, 90 grainmes. Une cuillere 'a caf6, d'hcure en heure. 426 -Si I'ecoulemien t offre un sang "a l'~tat normal, avec douleurs violentes dans le ventre, semnblables 'a des coups de couteau; maux de reins, comme si- les os 6taient brise's par des tenailles; face rouge, boursouffhlee, avec violent mal de te'te; dtourdissements et violentes pulsations des arte'res carotides et teniporales; dans ce cas, on fera prendre Belladonna, de la eime maniitre et aux me~mes dssqe aia Belladonna convient surtout aux personnes blondes et obe'ses (grasses. ) Si Belladonna ne remplissait pas le but, on l'alternera avec, Calcarea carbonica, qui se pr'eparera et s'adrniniistrera de la mdme manjiere., Si la perte de sang survient chez des personnes faibles, 6puise'es, d'un temperament cachectique, avec-visage pa'e ou couleur de terre, extre'mite's froides, pouls petit ou presque nul, anxie'tt' avec crainte de mourir, il faudra donner alors: Seeaole coruiu~trn, 4~2me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes.Une cuiller~e th caf6, d'heure en heure. Si lI ecoulement est en grande quantite', avec sang dont une partie est liquide et 1'autre epaisse, et, pour ainsi dire, presque coaguhle', de couleur rouge tres-fonc~e'; s'il y a, en outre, maux de reins, coliqucs, rnal de te'te et 6tourdissements, pouls plein, dur, avec visage excessivement colore, il faut donner alors Fer rum metallicum, 412me'dilution, 7 globules. ]Ean, 90 grammies. Une cuiller~e "a cafe~, d'heure en beure. Si le sang est trits-noir, visqueux (ou. gluant), rempli de caillots, avec teint hitve, terreux, vertiges, detfailla nces, pleurs, tristesse, anxiiaite et sensation d'un corps qui se meut dans le ventre; dans ce cas, si Ferrum ou Cltamomilla n' avaient pas suffi pouir dissiper ccs symptotmes, on prescrira: Crocus saotivais, 9me ou 4211' dilution, 6 globules. ]Eau, 90 granirnes. Une cuillcr~c it cafe', d'licurc en heure. - 4ý7 - Si, outre l'dcoulement, ii y avaiL: grande chaleur du corps, avec pouls large et accisliri; coliques, avec douleurs dans les reins; gonflenent et saillie des veines des exrirmitis; grande agitation, avec tremnblement des membres, on encore engourdissernent des bras et des janbes; ouie dure, vue trouble, dilire, secousses convulsives des membres interrompues par une raideur du corps, comme dans le tetanos; dans cc cas, on donnera: Hyoscianmus, 42mo dilution, 6 globules. Ean, 90 grammes. Une cuillerke a caf6, d'heure en heure. Si la nidtroirhagie est survenue 'a la suite d'un coup ou d'une chute, on prescrira: Arnica, 6me ou 12me dilution, 6 globules. Ean, 90 grammes. Une cuillerde caf6, d'heure en heure. Si lPon etait appelI tardivement i combattre une perte, et qu'il y eiut deji une grande quantit6 de sang de perdu, avec lourdeur de tote, vertiges, ouic et vue ne remplissant plus leurs foncuions qu'avec peine; froid glacial des extrimitiss, avec pouls presque insensible; face pisle, syncopes ou d6 -faillances, mouverents convulsifs du corps; dans ce cas des plus graves, on prescrira. China, 6me ou 91l dilution, 7 globules. Ean, 90 grammes. lne cuillerde is cafi, de quart-d'heure en quart-d'heure, puis de deni-heure en demi-heure, et enfin d'heure en heure. Si le sang qui s'dcoule est pa'le, aqueux, avec face jaune; grande ddbilite, chute des forces et acce's d'e'vanouissement; dans cc cas, on prescrira Fern-urn, comne nous I'avons conseille' un peu plus haut, nais "a ]a dose d'une cuillerde i' caf6, de demi-heure en demi-heure. Malgr6 tous ces details, c'est sur Charornilla, Ip~eca, Sabina, Piatina et Secale sur lesquels on doit le plus compter. - 428 - * MENOPAUSE -(CESSATION DES 11101) (vuigairemient age critique.) L'oie oui arrive la suppression des re~gles varie selon les individus et les climals; I'epoque ordinaire esL de 45 a 50 ans; a ce moment, la plupart des femmes sont affecte'es de divers troubles du co e' du cerveau ou des organes digestifs, qu'on ne saurait de~finir ici. Seulemeut, nous dirons que les medicaments qui pourront icur procurer le plus de soulagement, parce que leurs syptmes couvrent A peu pre~s la varikt6 de ceux qu'elles e'prouvent, sont: Aconitum, Belladonna, Pulsatilla, Sulfur, Nux vomica, Sepia, et surtout Lachesis. TRAITEMEINT. 11 est, h peu de chose pre's, celui de l'Arn~norrhe'e et de 1'Am~mie. ( Voyez dixiii'me classe, l'article dine'norrhe~ie; voyez aussi Aktrorrhagie, pour les, complications qui pourraient survenir. ) Cependant nous allons, donner quciques indications pour I'emploi des medicaments disigne's ci-dessus. Prescription. S'iI y a vertiges, pesanteur de tite, yeux et face rouges, ou face alternativement rouge et pa'de; envie de dorinir apri~s le repas; bouffies de chaleur ruontant des pieds ai la teite; jambes et pieds froids, battements de ccour, frissons, oppression; ces syinpto'mes, exigent: Aconituni,42tm" dilution, 7 globules. Eauu, 90 grammnes. Une cuillere'e, matin et soir. S'il y a face rouge et comme bouffie, yeux inject~s de s11ngy, sensation d'eau bouillante dans Ie cerveau, ou sensation cornme si le cervcau ballotait dans Ia boite osseuse de Ia tate;- c6phalalgic atroce occupant le front ou le vcrtex; ou -4~29 - bien, sentimient d'un froid glacial sur le sommet de la t'te, nausges ou. vomissements, avec sommeil agite' ou W~ire; dans cc cas, on prescrira Belladonna ii la me~me dilution et aux memes doses qu'Acoritum. S'il y a violents maux de reins, avec constipation et mal de tete occupant surtout la tempe, avec sensation coinme si une vrille y per~ait un trou;- caractere emport6 et colerique; dans ces cas, on fera prendre: Nux voinica, tome oU 45n~e dilution, 6 globules. Eau,9 90 gramnmes. Une cuillere'e, bus les soirs. STi y a mal de uete semi-latiral, avec douleurs se propagatjusque dans l'oreille et les m~choires; douleurs d'estomac, avec ecoulement d'eau par la bouche;- naus~es, flueurs blanches, suppression des re'gles, avec battexnents de cceur; imilancolie et humeur pleureuse; alors on prescrira: Pulsatilla, P2me dilution, 7 globules. Eaun, 60 grammes. Une cuillere'e, matin et soir. Ce nu~dicament convient surtout aux personnes blondes et e 'anc~es, de constitution Jymphatique. Si Pulsatilla n'ameiliorait pas l'e'tat, et qu'iI y eiit constipation opinia'tre, on prescrirait Sepia, 50m dilution. (1Ime preparation et me'mes doses que Pulsatilla.) Chez les femnmes psoriques, c'est-a"-dire chez celles atteintes d'6ruptions h lIa peau, de nature dartreuse ou ve'siculeuse, on prescrira: Sulfur, 45me ou 50me dilution, 6 globules. Earn,90 ogrammes. Une cuiller~e, tous les matins. Si lYon observe chez la inalade: grande faiblesse, avec perte journalie're des forces; acce's d'6vanouisserncnt, granide oppression, avec sueur glaciate; envies de vomir et 6tourdissements avec pa'deur de la face; syncopes, avec initnobilite', absence du pouts, suspension des sens et insensibilit6 acces de convulsions, hernorrhagies ou ecchynioses dans les - 431 - sonL: douleur plus ou moins vive, que le mouvement ou la pression aggrave ou diminue. On le divise en Rhumatisme musculaire, Iorsqu'iI siege dans les muscles, et en articulaire, s'il rdside dans les articulations. II peut exister At Il'tat aigu ou chronique. DIAGNOSTIC. On distingue le Rhwnatisme de ]a N ralgie, en ce que, dans le premier, Ia douleur est vague et suit une route inddcise, tandis que dans la ne~vralgie la direction de la douleur est bien ddterminde, et reste toujours ]a mdme; de plus, dans le rhumatisme, la douleur occupe un assez grand espace, tandis que dans la ndvralgie elle existe gh et 1h, sur divers points, ou suit assez ordinairement le trajet invariable et connu de certains nerfs. RHUMATISME MUSCULAIRE. Le muscle qui en est atteint est le siege d'une douleur, ou sourde, ou vive, ou lancinante, ou ddchirante; elle s'exaspere ou se calme par le mouvement. Quand le rhumatisme musculaire est peu intense, ii ne s'accompagone pas de fievre. ThAITEMENT. Deux m~dicaments m'ont tonjours rendu de grands services au ddbut de cette affection; ce sont: Aconitum et A)nica, employes tons deux alternativenient corme suit: Aconitmn, 12mý dilution, 16 globules. Eau I90. grammes. Ariuca, 12me dilution, 6 globules. ]Eau, 90 grammes. Alterner ces deux niedicaments (un jour l'un, un jour l'autre), i la dose d'unc cuillerie, matin et soir. - h34 - sives, commre si les os e'taient meuriris; ou bien encore, douleurs violentes, sernblables 'a des 6lancements se produisant surtouL en appuvant sur les parties affect~es, ou ayant lieu imm~diaternent apre's le repas, ainsi qu'e'tant couche'. ou. le mathi en, se levant, et s'am~1iorant par le changeinent de position; dans ces cas, on prescrira Ignatia, 45me dilution., 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuiller~e, matin et soir. Si, chez ces me~mes personnes, les-douleurs 6taient soulag~es par la pression, ou bien, si Ignatia n'avait pas suffi pour faire cesser entie'rement les sympto'mes rhumatismaux, on leur administrerait Pulsatilla, I4me dilution, de la rnerne manhire et aux me'mes doses que Ignatia. S'il y avait (surtout chez les femnmes et les enfants) douleurs rhumatismales consistant en une espe~ce de tractionz (tirement), ou de pulsation, avec sensation d'engourdisseinent ou de paralysie dans les parties atteintes, ce qui force a les mouvoir tre~s-souvent; si ces douleurs apparaissent principalement la nuit, et qu'iI y cu't sensibilite' excessive as la douleur, avec surexcitation du syste~me nerveux, soif et rougeur d'une joue, avec, pa~eur de 1'autre; diarrh~e ou constipation; dans ce cas, on prescrira: Chaunomilla, 6'~ ou 42n~e dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Une cuilleri~e "a cafý, de trois en trois heures dans les cas aigus, et une cuiIlere'e ordinaire, matin et soir, dans ceux chroniques. Dans les cas de rhumatisine chronique, chez 1esquels ancun des remesdes ci-dessus dd'signe's n 'auraient suffi, et surtout si Ite sujet est d'une constitution psorique ou scrofuleuse, on administrera: Sulfur1 50m0 dilution, 6 globules. ]Eau, 120 grammes. Une cuiller.6e, mnatin et soir. Halt jours apriss cette potion achev'ie on redonnera Sulfur, mais "a laI 00me dilution, et 'a la dose d'une cuillere'e, le matin seulement. DU RHUMATISME MUSCULAIRE PROPRE A CERTAINS ORGANES. RHUMATISME DE LA TETE. be muscle occipit o-frontal (ou cuir chevein), est, le plus souvent, atteint, de rhumatisme; toute pression sur la t~eutu mouvement, de contraction est excessivement, sensible; ]a chaleur oul'affluence du sang vers la teAte augmente cette douleur. La cause consiste le plus ordinairement en une brusque exposition A lFair froid, ayant la ti~te en sueur, ou alIa suite d'une immersion dans l'eau. TRAITEMENT. On oppose Li cette affection les deux midicaments suivants: Aconitum, l2rne dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Pulsatilia, i1rne dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux medicaments ( un jour l'un, on jour l'autre), Li la dose d'une cuillerie, matin et soir. PLEURODYNlE (DOULEUR DE CO'TE) (Rhuniatisme des muscles des parois de la, poitrine.) SYMPTOMES. Douleur vive, lancinante, ott dechirante, siegeant pr~s du scmn, et devenant plus vive, soil par la toux, - 436 soit par les mouvernen~ts du corps ou. ceux du bras p-li y correspond; ii y a rarement de la fi~vre. TRAlTEM ENT. Aconituti, 42me dilution, 6 globules. Eittli 190 gramimes. Une cuillerie, trois fois par jour. Si 4conitum ne de'truit pas cornpli'Lerent la douleur, on fera prendre au mnalade A4rnica, l2me dilution, n~mes doses qu'Aconitum*. TORTICOLIS (ou lihumiatisme des muscles du Cou1.) Le midicamcnt 'a opposer As cette affection, est Lycopodium, 5Omne dilution, 6 globules pour 6 cuilleries d'eau; une cuillere'e, watin et soir. LUMBAGO (ou Rhurnatisme des mnuscles de la iregion des lomnbes.) Rhumatisme caracti'rise6 par une douleur occupant un seull, ou. les deux c6te's des lombes A la fois; le malade ne peut se ployer ni en avant, ni en arrie're, sans que ]a douleur ne devienne insupportable; lever un corps lourd. est impossible, et quand le mat est violent, on est force" de rester couche' sur le dos dans une comnTISAITENIENT. Nux vomica, 40,, U 45me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerie'ei" caf6, de trois en trois heures. Si Nux ne suffit pas, on donnera Rhus toxicodendron 'a la mene dilution et de la manie manie're, et enfin, dans Ics cas ONZIEME CLASSE DE MALADIES. MALADIES CONCERNANT LES FONCTIONS INDEPENDANTES DE LA VOLONTE, ET SE PRODUISANT SANS LESIONS MATERIELLES APPRECIABLES. INSOMNIE ýou suspension de l'acte du sommeil.) Certains e~tats maladit's sont, le plus souvent, la cause de 1'insomnie; mais ii peut arriver aussi que F'absence de sommeil soit le sytnpto'me principal, et je dirai rn~me le sympto'me unique h cornbattre; dans ces cas, on prendra en consideration, pour diriger le traitement, les circonstances suivantes. TRAlTEMIENT. Si des ailaires 6pineuses ou dGlicates empichent de dormri', on prescrira Aconitum. Si cc sont des terreurs paniqucs, avec agcitation cL visions fantastiques de~s qu'on fC'inO Ics youx; on bien, s'iI y a quciquo pett de sme l srnitcSOIL' ou lei matni, Ialec insomiliC la - 1i4/1 -- TRAITEMENT. Contre ces diverses *envies de dormir, on prescrira, Belladonna, 421, dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde, matin et soir. Si Belladonna ne suffit pas, on donnera au bout de quatre a six jours Sulfur, 5Ome dilution, 6 globules. E an, 90 grammes. Une cuillerde, matin et soir. Si, outre ]a somnolence-, ii y avait e'tat de stupeur et d'6 -tourdissement au rdveil, avec tate pesante et Iouls dur ou plein, on prescrirait: Aconitum, i1me dilution, 7 globules. Ean, 90 grammes. Une cuiller~e, matin et soir. DOUZIEME CLASSE DE IIAL4ADIES. M1ALADIES PROPRES A LA VESSIE ET SES ANNEXES. TROUBLES DANS LA SECRETION [IA13ITUELLE DE L'URINE. DYSURLE ou STRANGUIRIE (d~ifficulte' d'uriner.) Dans cette affection, 1'urine ne sort quc goutte 'a "goutte, avec douleur et sensation briuilante; ii y a, en outre, t~nesme ve~sical, ou. sensation d'un besoin eontinuel d'uriner abondamment, sans pouvoir le satisfaire, ou du momns tre~s-imparfaitement; it y a aussi pesanteur tre's-douloureuse dans lc has-yenIre., avec un peu de fivre. STi survient une autre affection, quc lYon de~signe sous le nom, d'Isch~ttrie (retention d'urine), ii se produit alors, une fic~vre, intense; ii y a distension (gonflement) 'enorme de la vessie, qui peut se rornprc, se gangrener, ou contracter une inflammation des plus graves. ( Voyez troisie~rne classe de maladies, article Cystite, ott inflammation de la vessie, page 4. 84.-) Ces diverses affections peuveit povni de calculs - 4.46 Zingiben', 5Ome dilution, 7 globules. Eau 90 grammes. Une cuillerde', matin et soir. DEGOUT DE LA VIE, PENCHANT AU SUICIDE. On pent ddtruire cette idd'e fixe anuinoyen de trois m~dicaments, qui sont, selon les cas: Arsenicurn album, Pulsatilla., Nux vornica. Chez les personnes 6puisdes, an tempdrament leucophiegmatique, sujettes aux dartres et autres 6ruptions; ou bien, chez les personnes d'un tempdrament bilieux, vif, sujettes 'a ]a cole~re, prddisposdes 'a une grande me'lancolie, avec humeur sombre, on prescrira: Au'senicum album, 5O0me dilution, 6 globules. Ea~u, 90 grammes. Une cuillerd'e, tous les miatins. Chez les personnes tre's-brunes, aux yenx et cheveux noirs, a~ 'humeur sombre et rcvdcehe, on hypochondriaque et triste, habituellement constipdes et sujettes aux hdmorrhoides, on prescrira: Nux vomica, a5Qme dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Une cuillerde', tons les soirs. Chez les personnes habitnellement d'nn caracte're doux ct plaisant, on triste et porte' aux pleurs, d'une physionomie douce et mdlancoliqne, avec teint pble, yeuix bleus et che'veux blonds, sujettes aux rhumes de cerveau, on prescrira: PulsatillaI 12me on 5Qme dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillerde, tous les matins. FRAYEUR, PUSILLANIMITE (ou penchant a' la fra-ycur.) Donner Aconitum, surtont si l'on a affaire d des personnes d'un temp~ramcnt sanguin, au teint forternent colore'; mais -448 - Pallsatillti,42""edilution, 7 oglobules. Eau, 90 gram mes. Une cuillere'e, matin et soir. Si Pulsalilla ne produit pas tout 1'effet cherch6, on donnera apreis ce m~dicament: Aururm foliatuin, 9me on 42n10 dilution, 6 globules. Faun, 90 grammes. Une cuiller~e, tons les matins. Chez ics personnes an teint jauna'tre et souifrant, an temperament lymphatique et scrofulenx, on prescrira: Calcarca carbonica, 4 fme on 5Ome dilution,- 6 globules. F-an, 90 grammes. Sulfur, 15,e on 50,ne dilution, 6 globules. Ean,1 90 grammes. Alterner ces deux medicaments (un jour de l'un, un jour de l'antre), 'a la dose d'une cuiller~e, tous les matins. Chez les personnes nervenses, tres-impressionnables on hyst~riqnes, on prescrira: Ignatia, i~me dilution, 6 globules. ]Ean, 90 grammes. Une cuilleree, tons les matins. It est bien entendu que le choix de tel on tel medicament, selon les temp~ranients, est, autant que faire se peut, de riguenr; mais si cepend~ant ii n'ktait pas possible de d~tcrminer rigoureusement ]a relation du medicament avec le facies on Ile temiperament de Ia personne, 11 n'en fandrait pas momns administrer les me'dicamnents, en se basant snr un a peu pr~s qui offrc an. momns quelcqne vague ressemiblance avec l'habitudc physique on moral de l'individu. TMISANTHROPIE. Cet 6tat se combat par les medicaments suivants, (jnon adminisirera '~ a 4m naIaOredlto (sclon le plus - 449 - ou moins d'ancilennete"dedola maladie), et "a la dose de 6 globules pour autant de cuillere'es d'eau,, afin d'en faire prendre au, malade une cuillere'e, matia et soir, si I'etat est aigu, ou une cuillorcoe, tous les matins seulement, s'iI est chronique. Ces medicaments sont: Natrumn muriaticum, Acidum fluoris, Aurum et Calcarea carbonica. Ils se donnent dans l'ordre suivant: Natrurn muriaticum, s'iI no suffit pas 4s ddtruire I'tat 'norbide de l'intellect,. on fera prendre 4cicdum fluoris; puis, en cas d'insufflsance encore, Calcarea carbonica, ct enfin Aurum foliatum, s'l en est bosoin. Avant do passer "a un autre m~licanient, on laissera agir pendant quatreouo cinq- jours le dernier qu'on aura donni6. Dans ]a misanthropic, c'est sur Natrum muriaticum et Fluoris acidum qu'on doit le plus compter. Coniauni niaculatteml 1n42,11 ou 501" dilution, 6 globules. Eau, 90 grainmes. Une cuillerde ' dessert, Inatin et soir. Pour les autres cas d'amiaurose non traumiatique, je ice suis toujours bien trouv6 du traitenient suivant. On donnera au ddbut: Belladonna, 42me ou 5Ome dilution, 6 globules. Ea, 190 granmmes. Une cuillerde 'h dessert, ruatin et soir. Cette potion achevde, on restera une semaune sans donner de medicament; puis, si l'on s'en trouve bien, on reprendra Belladonna de la m.me raniere; sinon, on ordonnera: Calcarea carbonica, 50m" dilution, 6 globules. Eaun,)120 grammnes. Sulfur, 5Qme dilution, 6 globules. Eau,7 120 grammes. Alterner ces deux imedicaments (un jour I'un, un jour l'autre), h la dose d'une cuillereC, matin et soir. DYPLOPLE (VUE DOUBLE. ) Affection du sens de la vue, danis laquelle un seul objet pergu parait doublee, t qtelquefois triple on quadruple. Ce trouble provient d'un derangement du parallelisme des deux axes visuels, qui fait que les objets ne se peignent plus sur les deux points correspondants de chaque rdtine. TRAITEMENT. Belladonna, 12" oue 50me dilution, 6 globules. Eau, 90 gramnmes. Une cuullerie i" dessert, matin ce soir. - 453 - Si Belladonna ne suffit pas, on donne'a: H1yosclamus nliger, 41me01 dilution, 6 globules. ]Eau90 granmmes. Une cuillerie ' dessert. matin et soir, HEMERALOPIE (VOIR DE JOUR.) Espi~ce de ne'vrose, dans laquelle les -yeux jouissent de la faculte' de voir tant que le soledt est e'leve" sur 1'horizon, c'cst-a'-dire que la vue augmenle h mesure qu'il s "l6ve dans le ciel, et qu'elle dkcro'U an fur et h mesure qu'il s'abaisse ahl'horizon. Quelquefois cette cecitd' nocturne est des plus cornpid'es, et ]a lumi6re la plus intense ne produit aucune impression sur les yeux. (i'ai traited et guedri d'une seinbiable affection M ademoiselle M..,.. de Champvans, prl~s Dole; elle e'tait survenue (It la suite d'une hydropisie ascite, dont je l'ai de'livrde e galement.) D~s que le soleil se lhive, la vue revient, pour disparaltre de nouveau A son coucher. TRAITEMENT. Trois medicamen ts combattent tre~s-avantagreusernent cette affection; cc sont: Belladonna, Ver-atrumn et Stramoniurn, adlministres IPun aprs I'autre dans l'ordre oii uls sont mentionnis, et "a six jours d'intervalle lPun de l'autre; mais c'est suirtout sur les deux premiers qu qon doit le pluts corupter. Prescription. Bellatdonna, 12me on 50'"ne dilution, 6 globules. Eau, '90 grammnes. Une cuillere'e, matin et soir. Si Belladonna ne suffit pas pour d~truire cette affection, on donnera six jours apre's: .- 455 - PERVERSION DU SENS DE L'ODORAT. ANOSMIE (PRIVATION D'ODEUR.) Diminution ou perte comphe~te de I'odorat, qui fait que nulle ode~ur ne peut e~tre pergue. TRAITEMENT. Chez les personnes pl~thoriques (reple'tes et sanguines), ou chez les femmes, et les enfants iý la teote volumineuse, aui ternp~rarnent lymphatique, au teint colore' et i~ la peau tre'sdelicate, on prescrira ( surtout Si l'A4nosmie s'est d~clar~e'e Ia suite d'un refroidissement, d'une frayeur ou d'un chagrin, et qu'il y ait predisposition i1 'engorgement des glandes ou inflammnations phieginoneuses): Belladonna, 42me ou 50me dilution, 6 globules. Eau, 90grammes. Une cuillere'e, Iceinatin. Si ce rn~dicament ne suffit pas, on donnera, six jours apries, Hfyosciamus, pripar6 et pris de Ia nii~re manie're. S'il y a, en outre (surtout chez Ies personnes au tempera-. ment, scrofuleux), s~cheresse du nez ou corysa (rhurne de eerveau.) chronique, avec ou sans croiutes dans les narines; teint jaunatre, et surtout si Ia maladie s'est d~clar~e "a la suite d'une hurniur re'percut~e (rentrde), on prescrira: Calcarea caisbonikica, 42me Ou5me dilution, 6 globules. Eaui,90 grammes. Silicca, 501'" dilution, 6 globules. Eaui, 90 grrammes. Alterner ces deux m~dicaments, h lIa dose d'une cuiller~e' i*dessert, matin et Soir (un jour IFun, un jour 1'autre. ) Chez les personnes faibles, au temperament lyniphatique (surlout echez Ics femmnes ou ifilles ), 'a la face jaune et ter -45i6 reuse, aux riegles pea: abondantes, supprimt~es ou trop fortes,. sujettes aux- migraines,. aux. ophta'lmies inflammatoires et iý ]a, constipation, on presenira: Pulsatilla, 42me ou 5Ome' dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Sepia, 41ine 5Qme dilution,. 6 globules. Eau, 90graminmes. Alterner ces deux m~dicaments ( Un jour l'un, un jour, 1'autre),aiila dose d'une cui11er~e' ' dessert, matin et soir. PERVERSION DU SENS DU GOUL. PERVERSION DU GOUT. Affection qui consiste dans la sensation de got'ts di-~ vers dans la bouche. Cet e'tat se lie ordinairement At un etat maladif des voies digestives ou d'autres organes; cependant ii best queiquefois un symptolme unique et isole';'c'est dans ce sens que nous l'entendons ici. TRAITEMENT. Contre' le gou~t de cuivre on m~taIlique, on 1prescrira: Cuprum mnetallicum et Rhus toxicodendron, ou Calcarcýa. Contre le gou~t nauseabond on. infect: Pulsatilla et Mercurius vivus. Contre'le gouta putride on d'ceufs bruiiks: Arnica, Pulsatila et Sulfur altern~s, ou bien Nux vomica.Contre le gou't amer: Chamomilla, et si cela ne suffit pas, on doanera Aconitum et Pulsatilla, altern's; chez les personnes habituellement constipies, on ordonnera Nux vomica et Sulfur alterne's; chez les personnes sujettes aux diarrhe'es et aux vomissements, Veratrurn; chez les personnes 6puisees ou hydropiqucs, au teint jaunýI~trc on atteintes d'asthme, Arsenicuin. - 46~7 - Contre le goiust aigre on acide, on prescrira: chez les personnes repli~tes et sanguines, au temperament fymphatique, Belladonna, et si cela. ne suffiv pas, on donnera Phosphorus; chez les personnes e'puisi'es, China; chez celles atteintes de syphilis out d'un temperament scrofuleux, Afercurius vivus; ehez cel! es habituellement constipe'es ou souffrant d'une gastrite, Nux vomica et Sulfur alterne's. Contre le goilsL douceia're, on prescrira: chez les personnes fortement constipdes, Plumbum; chez les tempdraments lymphatiques, on. chez les femmes ou filues dont les regles pe'chent par le trop pen, on prescrira: Pulsatilla ct Sulfur, atterne's; si les medicaments ci-dessus ne prodnisaicut aucun changement, on pourrait donuer Sabadilla, surtout chez les personnes sujettes aux affections verruineuses, out Squillat maritima, chez celles sujettes 'a I'hydropisie out aux ced~mes. Contre le godt herbace': Nux vontica. Contre le gofit saI6: Aercurius virus ou Putsatilia. Contre le gUt paueutx: Bryonia (surtont chez les personnes habituellernent constipdes et d'un caractdre irritable); Phosphorus, chcz les femmes surtout, on chez les individus an tempdrament lymphatique. Contre le gofit de terre out de craie: Pulsatilla, et Mix mnoschata (, surtout chez les filles atteintes de dysminorrhe'e.) Contre le go It empyrenmatique out de br U416 - Pulsatitla. Contre Ie gouit fade, chiez les personnes au tempdrament bilicux, sujettes "a la. constipation, on prescrira: Bryonia; chez celles qui sont d'puisdes par des pertes d'humneurs, de longues maladies, out de maladies aigu~s irds-vives,. China; chez les personnes tress-nerveuses, portdes an. chagrin ct "a Ia mdlancolie, ou. chez les femmes hysidriques, lynatia;. et Si ce reme'de ne suffit pas, on donnera. Staphys ayria.1 Contre le gofit de graisse, chez les personnes scrofuleuses, donner: sa ftetida; chez celles atteintes out sujettes aux ndvroses, aux rhumatismes, on ia quclque attaque d'd'pilepsic, V"aeriava; chcz Ics persounes suijettes aux spasnies out convulsions, Causticnvi. chez les filles peut on mal rkgld'es out chcz les ternpe'ranieiis lyni1)hatiques, Puisatilia. 4101a9 on prescrira, surtout chez les individus scrofuleux ou cliez ceux atteints d'otorrhe'e citronique, avec, menace de canie des apophyses mastoides on des osselets, ou medrne encore des os du nez ( effhmoide, vomer): Anwiviun foliatnun, 41rne u 30me dilution, 7 globules. Eaun, 420 grammes. Une cuiiierde', tous les matins, ou tous les deux jours seulement, selon I'ancienneL du cas. Si 4urzon ne suffit pas, on donnera. Ca~lcarea carbonica de la mdme manie~re, et six jours apre's sa prise, on le fera suivre de Sulfur, pris "a la m~me dilution et aux M emes doses. Chez les individus cole'riques, au tenipe'rament ple'thorique, predisposeds ou sujets aux congestions actives, soit 'a la te^te, soiL 'a ]a poitrine, on prescrira: Aconihum, 42me dilution, 7 globules. E -Otu1, 420 grammes. IPnlsatilla, 42mne dilution, 7 globules. E an 1 120 gramnmes. Alterner ces deux m~dicaments (un jour P'un, UD jour I'autre), "a la dose d'une cuiller~e, matin et soir..Si ces deux medicaments ne suffisent pas, on prescrira Belladonna, "a prendre h la medme dilution et de la me~ne manie~re qui'Aconiturn. Palsa-tilla, 41ne ou 530mc dilution, convient aussi speacialenient aux femmes ou jeunes filles atteintes de menstruation irrdgulie'rc, surtout celles d'une taille 61ance'e, yeux bleus, cheveux blonds et tempedramnent lymphatique; on la donnera 'a la dose de 7 globules pour 420 grammes d'eau. (huit cuillere'es), 'a en prcndre une cuillere'e tous les matins seulement, ou matin et soir, scion ]a chronicitl.6dui cas; en cas d'insucce's, on donnera Sepia, me'mc dilution, mmetn pr~paration etmme dose. Si les bruits divers ici mcntionn~s souL percus par dcs personncs faibles, e'puis'cs, ou a la suite (de longyues maladies, on prescrira. China, m[nlie dilution, wiii1)rncprparatLion et mnime dose quc Pulsatilla. - l46O - Chez los vieillards:Opium, me ou 50mc dilution,6 globules pour 6 cuillerde d'eau; une cuillerde, inatin et soir (conviont surtout s'ils ont des %rertigres et do la constipation.) Si, outro les bourdonnoments et autros bruits de'Ji~ cites, ii y a 6coulement de pus par l'oreille, on proscrira: C-arbo vegetabibIis, 50m" dilution, 6 globules. Ean,1 90 grammes. Une cuillerde, mnatin et soir. Chez los personnes brunes, maigres, colkriques et irritables, dprouvant des douleurs dans los os (surtout si ellos ont fait abus du mercure ); ou bien, chez los personnes faibios, pa'bs et boursouffides, sujottes aux rhurnes de cervoau, aux diarrh'ees, on prescrira: Nitn'i aciduin, 5Ome dilution, 6 globules. Eau ý90 grammos. Uno cuillerde, matin et soir. Bryonia pout leur e'tre do~nndo aussi do ]a me'nerno aniere. Choz los porsonnos do constitution phthisique, on proscrira Lycopodium et Phosphorus, alternds ( un jour Fun, un jour l'autro ), medmo dilution, mrne'e preparation et md'mes, doses quo Nitri acidurn. Chez los porsonnes norveuses on hyst~riquos, ou chez cellos qui soraiont attointes d'he'miple'gie, on proscrirait: CausticuIn, 50me- dilution, 'a prendro comrno Nunr aciclum. Chez los porsonnos faiblos, scrofuleusos, on. chez los onfants et los vieillards, on prescrira, surtout si,7 0outro los bruissemonts, il y a des tintomonts dans los oroilles: Baryta carbonica, 4 5me ou 0n dilution, 6 globules. Ean, 90 grammnes. Une cuillerde', matiii et soir. Conium maculatum pout aussi leur e'tro adrninistre' comine Baryta carbonica. Chez los sujets psoriques, et aussi chez los scrofuleux, on pourra prescrire Sulfur, 500Dc dilution, 6 globulcs, si Baryta fie suffit pas; on Ics incitia dans hiuit cuiller~es d'cau, pour en prendre iine cuiller~c tous les matins, a eu'n. Si l'on entend un bruit dc cloches dans les oreilles,. ou. des Craquernents, on prcndra: Calceare~.ca cabouiica, {1jme ou 5Ome dilution, 7 globules. ]Eau, 420 gramnmes. Une cuillere'e, matin et soir. Am nbra grisca, 1)Qme dilution, convient aussi pour lec meme,cas; on le prepare et on le prend comme Calcarca. Si cc sont des detonations, on prescrira Calcarea, carbonzica, ou Silicea, 5Qmec dilution, 7 globules pour 420 gramumes d'eau, et en prendre une cuiller~e, natin et soir. Si lPon entend un bruit de tonnerre on des roulernents, ce sera Calcarca, Lachesis, ou bien Grapitites qu'il faudra consulter; mais c'cst surtout Platina, qui conviendra par excellence, sp~cialernent chez les femnmes ou filles dont les re'ogles sont trolp abondantes ou. de trop) longrue duree. Ces ni~dicanients s'adniinistreront ' a la50me dilution, 6 globules pour 90 grammes; en prendre une cuiller~e ~h dessert, matin et soir. Si les oreilics sont affect~es de sifflements, ce sera encore Gra-phics qui conviendra, surtout chcez ceux qui portenit des eruptions derri~re les oreilles, on qui sont sujets aux, erysi1)eles; ii sc pr~parera et s'administrcra comnuc ii vient d'etre dit. ABOLITION DU SENS DE L'OUIE. DYSECEE (ENTENDRE DIFFICILE.MENT) Elic pelt Th'te intermillente ou permanente, c'e'st-A-- dire cesser a\ des intervalles indeterrnin's, ou d're continue ( ne pas cesser. ) -1-463 - Slit y avaiL grande s~chei-esse dans les oreilles, avec ou sans ~eoulement, on y opposerait Calcarea carbonica, Grap/sites, Lachesis, Petroleum, Nitri acidum. Ces nmedicaments se donneront ]i a 5Qme dilution, ou "a la 15rre, selon la. chroniciti6 du mal;its scront pr~par~s et adrninistr~s, comme nous I'avons dit avant ce paragraphe-ci. Q uant au choix h faire selon les tempi~raments, voyez les details que nous avons donne's'a cc sujet, au commencement de la maladie intituh~e: Perversiorn du sens de l'ouie,. bruits divers dans les oreilles, etc. Nous ajouterons ici en passant, et as propos des m~dicaments Lachtesis et Petroleum, que le premier convient aux personnes maigres et epuise'es, au teint malade, d'un ternperament porte' ' a lnimelancolie ou a ]a col~re; et que le second convient plus particuli~rement aux individus rachitiques ou. scrofuleux, sujets "a la teigne ou autres 6ruptions dui cuir chevelu. Cette affection est souvent tr~s-longue "a d~truirce- it faut, pour cela, de la patience. 11 arrive souvent aussi que la surditi6 est oceasionnee par dui ciruinen endurci, et midange' avee une foule de petits poils formant une espisce de feutrage qui obstrue complietemient le conduit auditif interne; on comprend alors que toute me'dication prise par la bouche serait impuissante et intempestive; it ne faut, dans ce cas, qu'op~rer Ie ramollissement dui c~rurnen au. moyen drhuile d'amandes douces que l'on fait ti~dir, et dont 1'on verse quclques gyouttes dans une ou dans les deux oreilles, trois ou quatre fois par jour. Au bout de peu. de temps, on retire avec tin cure-oreilles le c~rumen ramolli qui se de'tache alors t~res-facilensent, et Ia surdite' cesse sur-le-champ. Voila" pourquoi it faut avant tout examiiner attentivemeat 1'int6rieur de l'oreille, pour bien s'assurer si ]a surdite' ne tient pas "a cette cause, atIn de la traiter en conse'quence. QUINZIEME ET DERNIERE CLASSE DE MALADIESa LESIONS TRAUMATIQUES (on par suite de plaies, blessures, contusions. PLAIES PAR INSTRUMENTS ThANCII ANTS. S'il y a section de veines on d'arteres, en faire la ligrature, puis, apr~s le pansement chirurgical, arroser 1'appareil deux ou trois fois par jour avec: Arnica, teinture mere,?20 gouttes. Eau, 240 grammies. Mlez bien. Si la plaie est 16ge~re, on se contentera d'y appliquer des compresses trempi~es dans cette M eme Solution. (Si on veut la faire en moins grande quantit6. on mettra. tout bonnement, six gouttes de teinture ie're d'Arnica Aans huit cuillere'es d'eau. ) PLALES CONTUSES (on plaies par suite d'uii coup de feu, d'ttn pierre, d'un marteatt on d'un coup contre un corps dur, etc. ) C'est encore Arnica qu'il faut employer de la m~me manie're qu'il est prescrit plus haut. En cas d'une chute grave, oi il y aurait cii une violente commotion, on fera prendre 30 466 -tout de suite au rnalade une goutte de teinture mere d'A4rniea sur un petit morceau de sucre qu'il mangera, puis on lui donnera dans la journ~ee: Arnica, 611 ou.12,e dilution, 6 globules. Eau,1 90 grammes. Une cuiller~e 'a caf6, de deux en deux hieures. Les ecehymoses ( meurtrissures ), ou contusions, se traiteront de la mdme manie're que les plaies contuses dont nous venons de parler; on pourra ineme faire prendre 'a l'int6 -rieur la potion d'Arnzica, 61 ou 12"I dilution, coumne ii est recommande' de le faire. CONTRE LES ENTORSES ET LES LUXATIONS. Le traitement des Entorses (vulgrairement dites Foulures), r~clane de prirne-abord deux m~dicaments, qui sont: Arnica et llhus. Si elles sont I6ge~res, on rnettra 20 gouttes de teinture mere d'Ar-nica dans un verre d'eau ordinaire, et on s'en servira pour lotionner (bassiner) la partie souffrante et en imbiber des compresses qui y resteront 'a demeure. Quant aux Luxations, on administrera de suite "a 1'inte'rieur It globules d'A4rnica (4j 2ne dilution ), dissouts dans six cuillere'es d'eau, pour en prendre une cuiller~e "a caf6 tontes les deux ou trois heures, et apre's avoir proce'dd ia Ia rdduction (ramenc6 les os dans leurs cavite's naturelles on leur position primitive ), on se servira des lotions de la teinture nm~re d'Arnica, comme Ia formule que nous avons don n~e pour les entorses I'indique. Si Arnica ne suffisait pas "a Iui seul pour procurer 1'am6 -lioration, on administrera alors le me~dicament suivant: Rhuu~ toxicodendron, 50,e dilution, 6 globules. Eaun1 90 grammes. Une cuiller~e "a dessert, trois fois par jour. Si, apre's ]a gue'rison, if restait de )a douleur ou de ]a faiblesse dans le merubre 163-6, on fera prcndre: - 467 -~ Calcarca carbonica, 50me dilution, 6 globules. E au, 90 grammnes. Sulfur, 5Qme dilution, It globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux medicaments, "a ia dose d'unecaciller~e, matin et soir (un jour lFun, un jour l'autre.) Si, par suite d'efforts, on vient a dtre atteint d'un tour de reins; si, comme on le diL vulgairement, on s'est fait mal, on admininistrera Arnica "al'inte'rieur, 5 globules, 12ne dilution, pris en une seule dose, dans une cuillere'e d'eau; puis,. le lendernain, on prendra Rhus 'a 1'inte'rieur, com-me nous l'avons prescrit un peu plus haut. Si Rhus ne suffisait pas, ou si h lia suite de ces efforts ii etait survenu. une hernie ou. une descente de rnatrice, on admninistrera le m~dicament suivant: Nux vounica, 5Qme dilution, 6 globules. iEau,9 90 grammes. Une cuiller~ee " dessert, matin et soir. Si, 'a la suite d'un coup, d'une entorse, e 'tc., ]a partie 16 -see 6tait le siege d'une enfluire assez considerable, et que cette enflu're ne voulu'L pas c~der '~a rnica ou Rhus, on fern prendre Pulsatilla et Bryonia altern~es, comme suit: Pulsatilla, 2 dilution, 6 globules. Eau, 90 gramines. Bi'oyonia, 42me1 dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux meudicaments, h la dose d'une cuiller~e, inatin et soir ( un jour F'un, un jour 1'autre. ) Si les plaics saignent en abondance, et que l'on craigne une h~morrhagie, on administrera Lac/Lesis, Carbo vegqetabilis ou Phosphorus. Prescription. Lachesis, 50"' dilution, 6 globules. Eau 1 420 grammes. Carbo vcgetabilis, 501n"0 dilution, 6 globules. Eau 1 90 grammes. - 68 - Alterner ces deux medicaments, lai dose d'une cuilleriee at cafit, de deux cn deux heures (une fois de Fun, une fois de P~autre. ) Si, an bout d'un certain tenips, nulle ametlioration n'arrivc, on cessera cette prescription pour donner: Phosphorus, 42me -dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller,6e 'a cafit, de deux en deux heures. Si les plaies suppurent avec trop d'abondance, on prescrira: Hepair Sulfur, 15me oU 50'me dilution, 6 globules. Eau, 90 grammnes. Silicca, 35Om dilution, 6.globules. Eau, 90 grammes. Alterner ces deux medicaments (un jour r~un, un jour 1'autre), at la dose d'une cuillerite, matin et soir. Si les pinies ettaient menace'es de gangrene. on prescrir-ait le traitement quo cette complication re'clame. (Voyez Gangretne, page 527.) Los plaios par instruments piquants ou. par morsures no reclament que Ledum palustro; ainsi, un coup de poin~on, de pointe de ciseaux ou de compas, se traitont avec: Ledum paliustre, tointuro metre, 6 gouttes. Eaun, 6 cuilloretos. En lotions sur la plaio, doux ou trois Lois pa~r jour. Faute do teinturo metre, on prondra Ledumn, 4Oim dilution; la 45me dilution se prendra etgalomont 'a l'intitrieur, tout en employant la tointuro ern6e a 1'exte'riour; en voici la proscription: Ledum, 45me dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammos. Une cuillorito it caf6, trois Lois par jour. Les piql~rrs de gutpos, d'abeillos, de cousins no ritclament pas d'autre traitornont non plus; ainsi, uno soule cuillerite 'a cafit de la potion de Ledum ci-dessus ditcrite, calme - 469 - au bout d'une ou deux secondes la douleur que produit la piquire de l'abeille; je 1'ai 6prouve' deux. fois moi-me'me; M. le docteur Teste, de Paris, 1'a edgalement expe~rimente'; or, je ne vois pas pourquoi l'incre'dule n'en ferait pas autant; c'est le seul moyen de croire apjris. Les fractures exigent d'abord leur reduction, le seul bon sens l'indique; puis, une fois ope're'e et 1'appareil place', des lotions d'Arnica #rp tes deux. fois par jour pendant une quinzaine de jours, suffiront. Dans les plaics graves, ainsi qu'ai la suite d'amputations ou autres operations chirurgicales, on pre'viendra toujours la fie~vre traumatique au moyen d'Aconitum et d'Arnica - pris comme suit: Aconitem, 4?2"' dilution, 6 globules. ]Eau,7 90 grammnes. Ar'nica, 4 2me dilution, G globules. Eau,1 90 grammnes. Alterner ces deux mddicaments (le premier pendant toute ]a matin~e, et le second pendant tout I'apre's midi), a dose d'une cuiller~e' a caf6, de deux. en deux heures. S'il se de'larait des sympto'mes de titanos, ii faudrait rechercher- s'ils ne sont pas occasionne's par queique esquille ou quelque gonflement considerable de parties apon~vrotiques, ce qui exigerait d'abord ou 1'ext 'raction de 1'esquille, ou le d~bridement des aponiwroses; puis ensuite on appliquerait le traitement que le te'tanos riclame. ( Voyez neuvie~fle classe de maladies, 'article Te'tanos, pages 568 et 569.) FIN DE LAk QUINZIEME ET DETINIELIE CLASSE. - 1.174 - SUPPLEMENT. FISTULE LACRYMALE. La Fistule lacrymale est une ulcdration qui se forme dans le canal del'angle interne de l~'cil. Cette affection dedbute ordinairernent, par une petite turneur formde' par la distention ou l'inflamination du sac lacrymal; le malade e'prouve alors du larmoiement, de la chialeur et un peu de, demangeaison;- si l'on presse 1e'g~rement ]a tumeur, le liquide qu'elle contient s 5 e panche, soit par le point lacrymal, soit par la narine correspondante. Peu At peu la sedcredtion des larmes augmente; elles s' epaississent et deviennent purulentes; alors la tumeur s'7 enflamme et, par suite, une fistule lacrymale (ou petit canal edtroit, profond. de nature ulcedreuse) s'ouvre, ou dans la narine, ou dans la direction de l'oeil. Cette affection, si rebelle; aux traitements allopathiques et chirurgicaux, surtout, quand au lieu d'dtre accidentelle, cite se lie At un e'tat pathologrique particulier de l'individu, ce'de tre's-rapidernent au traitement ci-apr"s: TRALTEMENT. On prescrira, "a quelle dpoque que ce soit de l'affection, surtout chiez les individus scrofulcux ou psoriques: CaleaI'ea Cai'bolnica, 50nm dilution, 7 globules. Emil 1420 grammnes. Sulfir, 5Ome dilution, 6 globules. l~ati 1420 grammes. Alterner ces deux me'dicarnents, 'a la dose d'une cuiIler~e "a dessert, ruatin et soir (un jour de F'un, un jour de l'autre. ) Ces deux. potions acbeve'es, on en attendra l'effet pendant six "a huit jours; si l'affection, cede, on les r~p~tera de~s que ]'amelioration produite par ces deux medicaments ira en dimiinuant; inais si ces deux. potions ne produisent pas de micux sensible, on donnera six jours apr's: Silkcen, 5Ome dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuiller~e ii dessert, matin et soir. Si ces trois medicaments ne suffisenit pas, on pourra pres*crire encore, surtout chez les personnes blondes, au temp6 -rarnent lymphatique et "al'humeur douce ou me'lancolique: Pullistilla, 4~2"'e oU 5Ore dilution, 7 globules. Eau, 420 gramnmes.. Une cuiller~e' a dessert,.niatin et soir. Si Pulsatilla n'amn~ne pas d'arndlioration, on donnera Phoesplhorus, "a ]a m~me dilution, me'me preparation et memes doses que Pudsatilla. Enfin Chelidonium nmajus, ome U 50,e dilution, sera administr6 commne Phosphorus ou Pulsatilla. Ce n'est que par pure supposition, quand je dis, par exempie: si Pulsatilla n'ani~ne pas d'anu'lioration, etc.; ear en le prenant au pied de ]a lettre, ii scrnblerait de prime-abord que l'on n'est si'r de rien, cc qui est le contraire; car ce traitement gwu~rit six cas de fistule lacrymaic sur huit. Je ne me sers done de cette tournure de phrase que pour mettre Ic lecteur bien au courant de ce qu'il aurait ýi faire~, en cas quc tel ou tel niddicament ne liii rdussisse pas, ce qui est rare, car rien ici dedans nWest liv'r6 aux re'sultats hasardeux ou incertains de l'empirismc. TAIES SUR LES YEUX. On fera prendre: Nitri acidum, 4 5rn ou me O1me dilution, 7 globules. ]Eau, 420 grammes. Caicarea carbonica, 4 5mee ou 50me dilution, 7 globules. Fan, 120 grammies. - 475'a"Alterner ces deux medicaments, "a la dose d'une cuillerie' adessert, matin et soir ( un jour F'un, un jour l'autre.) CORNki TROUBLE, ET COMME COUVERTE D'UNE POUSSIERE GRISATRE. (La corne'e est, vulgairement parlant, le globe de 1'c)eil, qui comprend la corne'e opaque et la transparente;- c'est de cette derniere dont nous voulons parler.) TRAITEMENT. Calcarca carbonica, 4 5me ou 5Qme dilution, 7 globules. ]Eau,420 grammes. Sulfur, 15m, ou 30' dilution, 7 globules. ]Eau,420 grammes. Alterner ces deux meidicaments (un jour l'un, un jour l'autre), "a ]a dose d'une cuillerie'e, matim et soir. Si l'alfection ceide, continuer ce traitement, en laissant huit jours d'intervalle entre chaque prise de nouvelles potions; si, au contraire, le micux se ralentit ou ne veut plus se produire, on donnera: Sfea 00me dilution, 7 globules. ]Eau,7 420 gramumes. Une cuiller~e Li bouche, tons les matins. Chleidonium majus pent se donner aussi comrne Silicca; elie arneine tr~is-souvcnt d'heurcux r~isultats. STRABISME (vulgairemient awi1 louclte.) On administrera contre le Strabisme Belladonna, 451mc ou 50n," dilution, 6 globules. Fan, 1420 graimmes. - 475i - TRAITEMENT. S'il y avait violente diarrh~e aqucuse et jauniitre, d'o-. deur putride, on prescrira: flisinuthum, 413me dilution, 6 globules. E a n 190 grammes. Une cuillerd'e, trois fois par jour. S'il y a borborygmes, diarrhde blanchatre, %erdiitre ou jaunaitre, semblable 'a des owufs broujillds, avec coliques et borborygmes avant les selles, on fera prendre: Chamomilla, 41rne dilution, 6 globules. Eau,9 90 grammes. Une cuillerde, deux on trois fois par jour. S'il y a diarrhede a~vec tbnesme, surtout le matin; selles inal lie'es, blancha~tres, compos~es d'aliments inal digdr's, nyant une odeur aigre ou acide, avec humeur maussade, on prescrira: Calcar.ea carbonica, 451ne dilution, 6 globules. Eau, 90 grammes. Une cuillere'e, matin et soir. Si la diarrhebe provoque des douleurs, telles que: bru'le-. ment a' l'anus, coliques, etc., on choisira parmi les m~dicaments suivants,: Ar-senicurn album, Chamomilla, Bryonia, Dulcarnara, Rhus, Rhcum. Prescription. S'il y a coliques, Chaminoilla; s'il y a briilement dans, le ventre et a l'anus, tbnesnie, grande s oif, avec faiblesse, vives coliques, diarrhbe ayant lieu surtout ia nuit, ou. aussitot apries avoir bu on rnang6, on prescrira A-senicum. Si Ar-senicumn ne suffit pas, on donnera Bryonia. Si ]a diarrhe'e est survenue "a la suite d'un refroidissement avec coliques et soif; diarhe'e verda'tre ou brune, composke de rnucosit's, avec 6lancernents 'a l'anus, on fern prendre Dulcamnara. Si les sciles sont s~rcuscs, deureuses ou inuqucuses, de -476 - couleur jauniitre ou entie'rement blanches, avec d~chirements ou pincemnents dans le ventre; OU Si ces ont lieu la nuit, avec coliques et "'Mal de t eLe, ainsi que douleurs de bri.semnent dans les memnbres, on prescrira Jihus toxicodendron.. Si Rhus ne suffit pas contre ceteL tat, on fera prendre Rheum. Contre les diarrbe'es sans douleurs, on prescrira les me'dicaments suivants: Ferrum., Phosphorus, Phosphori acidum, Hyosciarnus, Veratrurn. Prescription. Si les diarrh&~es sont aqucuses et composdes en grande partie d'alimentS non dig,6r~s, on prescrira Ferrurn metallicurn. Si Ferrurntne suffit pas, on prescrira. Phosphorus ou Phosphori aeidum; ce dernier medicament convient aussi, si la diarrhe'e est blacbei~tre ou grishitre. S'iI y a envie tres-fr~quente d'aller du ventre sans pouvoir rien faire, ou au momns en ne faisant que tre~s-peu; si Ia diarrhe'e est aqueuse et s'e'chappe involontairement, on ordonnera Ilyosciamus. Si Ia diarrbi'e est noirahtre, verdahtre ou brunaitre, avec tension du ventre, et si, en voulant Ia'cher un vent, Ia diarrhi~e s'6chappait cormne de 1'eau dans les ve'tements, on prescrirait Veratrurn. Si, avec Ia diarrh~e', ii y a chute des forces, on prescrira Arsenicum, suivi de China; si cela ne suffit-pas, on donnera ensuite Phosphorus. S'il y a t~nesine, on donnera Ipeca, suivi de Nux voinica, et dans le cas ois ces deux m6dicaments seraient sans effet, on donncra Capsicum. Si Ia diarrh~e est, Ia suite d'un refroidisseinent (coup d'air ou boissons froides), on peut prcscrirc, savoir: Dulcasnara, puis Bryonia; Si cela ne suffit pas, on donnera Zingiber. Si Ia diarrhe'e est provoqube par une indigestion; voyez I'article, Gaatrite aiqud, pagc 446, pour Ie traitemnent i suivre. Si Ia diarrhe'c se declare apre's avoir bu du lait, on fera. prcndrc Bryonia, ci, Sulfur cnsuitc, si la Br-yone ne suffit pais. .-4 80 - HERNIES CHEZ LES ENFANTS. Con tre la heroie ombilicale, on donnera: Nux vonnica, 12"'e dilution, 6 globules. FEan,1 90 granmmes. Une cuillerde "a caf6, trois fois par jour. Contre la. hernie inguinale, on d~butera par: Auruin foliatiuin, 9,e dilution, It globules. Eau, 60 grammes. Une cuillerde'e " caf6, trois fois par jour. Si Aurum ne produit pas l'effet voulu, on prescrira Nux vomica, 42rae dilution, It globules. Eau, 60 grammes. Sulfuris aciduin, 45ne dilution, It globules. Eau, 60 grammes. Alterner ces deux m~dicaments, ~ý la dose d'une cuillerie a~ dessert,. tous les deux jours, le matin. HEMATtMESE (ott vomissement de sang.) Vomissement de sang exhale a la. surface muqueuse de l'estomac. Celte affection de~bute ordinairement par une douleur vive, lancinante, situe'e dans 1'hypochondre gauche; ii y a oppression, e'tourdiSsements, sucurs froides, pAleur de la. face, froid des extredmit's, etc.; le sang est rejete' en plus ou momns grande quantit6', et est d'un rose plus oa momns fonce". TRALTEMENT. Placer le malade 6tendu sur un lit, dans un lieu tr~s-frais, et lui adroinistrer: - 1181 - Acounitum, 41I[I dilution, 6 globules. Eau) 90 grammes. An'nica, 12"'e dilution, 6 globules. E~au, 90 gramnmes. Alterner ces deux m~dicaments, ý la dose d'une cuiller~ee as dessert, de deux en.deux heures. Si ces deux mddicarnents ne suffisaient pas*, on donnerait alors: I1peca, 12m" dilution, 6 globules. Eaun, 90 grammes. Une cuillerde'e " dessert, de deux en deux heures. Ne donner au malade que des boissons froides; les aliments pris en tre~s-petite quantit6 seront 6galement froids. TOUX. La toux n'edtant souvent que le sympto'me dominant d'une autre affection, nous nous bornerons ht donner iPA quelque8 indications gednerales sur son traiteinent. Si la toux est courte, se'he, avec chaleur dans la poitrine, on prescrira Aconiturn, 412m dilution. Si la toux reve^t un caracte~re spasmodique ou nerveux, avec exacerbation la nuit, expectoration blanche et e'cumeuse, on fera prendre Pulsatilla, 12me dilution. Si la toux prisente le caracte~re de la coqueluche, avec quintes fatigrantes; congestion de la face, larmojernent des yeux, envies de vomir, on prescrira: Belladona, i2me dilution. Si la toux provoquait des crachats sanguinolents, on prescrirait Arnica et Aconiturn., altern's, 4 2m dilution. Si la toux. est rauque et creuse, avec expectoration purulente, on prescrira Stannum, 5Orne dilution. La toux, chez les sujets phthisiques ou scrofuleux, se TABLE DES MATIERES. PREMIERE CLASSE DE MALADIES. Des Ffi~res. Fie'res continues. Pages. Fiiwre dphdm~re,' 2 Fie'vre inflammatoire, 3 Fii~vre typholde, 8 Fiiares e'ruptives. Variole, 26 Varioloide, 32 Yaricelle,. ibid. Rougeole, 34 Scarlatine, 37 Suette miliaire, 45 Fis~vres intermnittentes. Fi~vre intermittente simple, 52 Fie'vre id. pernicieuse, 58 Fi~vre id. anornale, 63 DEUXIEME CLASSE DE MALADIES. Maladies caus~es par excL-s ou afflux du sang. Congestions (afflux du sang vers unepartiequelconque), 65 Congestion c~r~brale, coup de sang, 66, Congres Lion pulmonaire active, 72 Congestion id. passive, 75 Varices, 79 Maladies caus4&es par de~au on par appauvrlsseinent dn sang. Andmie, 81 Chiorose, on pa'es couleurs, 87 TROISIEME CLASSE DE MALADIES. Des Inflainnikations. Stomatite, on inflammatLion de la 1)ouche,9 Stomiatite drytdmateusc, 91) PaE Stom~atite membraneuse, Mug'uet, Stomatite ulec'reuse,Ou Apthes, Stomatite mercurielle, Glossite ( on inflammation de la langue), Angine (on e-squinancie, Angine gutturale, ibi Angine pharingoe, Angine Lonsillaire, Angine pseudo - membraneuse (on couenneuse), OEsophagrite, Gastri te aig;,uie et chronique, Ent~rite (inflammation des intestins),. Ent&o-colite, Dyssenterie, Dyssenterie chronique, I Paro-tides, Laryngite (inflammation dn larynx), Laryngire striduleuse (on faux croup), Laryngite pseudo-mem-braneuse ( ou croup), I Laryngite chronique, I BronchiteI Bronchite capillaire, Bi-onchite chronique, Bronchite pseudo -mrembraneuse, Grippe, Pnieumonic (ou fluxion de poitrine ) Pleur~sie, Pleui'&ie chronique, iAidningite, Encclphalite, Coryza (ou rhume de cervean ), i Otite (on inflammation de I 1'oi'eille ) 3 Otorrhte purtilente iges. 94 95 96 97 98 102 'id. 104 zo6 '14 121 124 127 x[3' 135 137 140 143 146 '53 154 ',55 16o 165 167 168 172!bid. '79 180 - 485 Pages. Farcin, 3191 Piqiures de gubpes, d'abeilles, cousins, scorpions, etc.,I ibid. Morsures de vipi~res et anties serpents vdnimieux, ibid. Delirium tremens des ivrognes, 320 SEPTIEME CLASSE DE MALADIES. Lesions de nutrition. Gottre ( gros cou), Rachitisne, Gangrime, Stomnatite ganagreneuse, Ulcc~rations 7 Ulce'res variqueux, Ulce'res calleux, Vlc~res scrofuleux, Ujlceres scorbutiques, (Jlc~res fistuleux, Ulc~res fongueux, Ulci~res canc~reux, 323ý 325 ibid. 3,-6 3--9 ibid. 33o ibid. 331 ibid. ibid. 332 HUITIE51E CLASSE DE MALADIES. Productions morbides accidentelics. Polypes, 335 Polype du nez, 336 Calculs, ibid. CalculIs des reins,, 337 Calculs de la vessie, 338 Phthisie pulmonaire, 339 Carreau,1 342 -Vers lombricaux., 344 Vers ascarides, 346 Ver solitaire on tenia, 34S Cancer des le'vres, 349 Scroftiles ( ou humeurs froides, 351 NEUVIEM6lE CLASSE DE MALADIES. Ne'roses ou nevralgies. 'Ndvralgie faciale ou prosopalgie, 353 Migraine, 356 Sciatique, 359 Gastralgie ( crampes d'estomac), 36,2 Ent~ralgie (coliques ner-36 veuses ),36 Pages. Convulsions, 368 TUtanos, ibid. Chorde (danse de St.-Guy), 372 Tremblement des membres, 374 Paralysie, 375 H~miph~g ie (semi-paralysie), ibid. Paralysie croisde, 376 Parapl~gie (paralysie desibd jarubes, iid Paralysie de l'paule, 377 Paralysie de l'avant-bras, ibid. Paralysie des* mains ou des poignets, ibid. Paralysie des doigts, 378 Paralysie des genoux ou desj jambes, ibid. Paralysie des pieds, 378 Paralysie des orteils, ibid, Paralysie de la face, 379 Paralysie des paupie'res, ibid. Paralysie de la langue, ibid. Paralysie de la gorge, 38o, Paralysie du rectum (ou anus ), ibid. Paralysie de la vessie, ibid. Considdrations sur les paralysies pour le choix du in~dicainent, 38r M~ire, 382 Hypochondrie (ou vapeurs), 383 Convulsions des enfants, 384 Convulsions des femmes en couches, 387 Sjoi-nnambulisme, 389 Epilepsie (ou. hautmal), ibid. Catalepsie, 392 Cauchemar, 393 Coqueluche, 394 Palpitations nerveuses., 396 Syncopes ou d~faillances, 397 Dyspepsie (digestion difficile, 399 Appdtit ddpravd, 402 Boulimie (faim vorace), 4o3 Incontinence d'urine, ibid. Paralysie de Ia vessie, 404 DIXIEME cLASSE DES MALADIES. mlaladies affectaut certaln~s organes. f Dentition,1 4o7 Chute du fondement, 409 - 489 - Pages.I HWmatdm,~se (vomissernent de sang), H~morrhoides, lidmaturie (pissement de sang),. liydropisie, Hydropisie de poitrine, Hydropisie du ventre, Hydropisie du cerveau.7 Hydrothorax,.1 Hydrophobie (ou rage), H16mipldgie (semi -paralIysie), Ilypochondrie, Hlaut mal, Elumeurs froides, Hidn~alopie ( ne pas voir la fluit )l HWmiopie (voir A moitie-), Hernies,. 48oIlaunisse. J. L. Pages. 4-2, 278 289 292 293 "bid. 292 309 375 383 389 351i 453 454 477 Laryngite (inflammation du larynx), x37 Laryngite striduleuse ( ou. faux croup), 140 Laryngite pseudo-membraneuse, ou croup, z43 Laryngite ebronique, 146 Lupus (ulce'es), 260 Lichen, 265 Leucorrh5e (flucurs blanches),3oo Lien teri e, 414 Lumbago, 436 Luxations, 466 M. I. Inflammation de ]a bouche, 91 Inflammation de la langue, 98 Inflammation de la gorge, 102 Inflammation des am-ygdalesxo Inflammation delkcesophage, ii14. Inflammation de l'estomac, iW Inflammation des intestins, 121 et 127 Inflammation des glandes parotides,. 35 Inflamnmation du larynx, x37 Inflammation. des broochies, 15o Inflammation des plý.vres, 165 Inflammation des ine-ninges, x68 Inflamm-ation du cerveau, 172 Inflamm-ation de l'oreille, 179 Inflammation de la vessie, 184 Inflammation du ptiritoine, 18q Inflammation du tissu cellulaire, 194 Inflammation des yeux., 221 Inflammation des paupie'res, 228 Inflammation. des glandes, 9230 Imp~tigo (ou dartre crustacde), 253 Incontinence d'urine, 4o3 Indigestion, 410 Ict~re ( ou jaunisse), 42-1 Insoinnie, 439 Mugnet, MDningite simple, Morve, Morsures de serpents, Migraine, Mbtro rhagie (ou pertes), Menopause (Age critique), lVaux de reins, Misanthropie, Mal caduc,. Maladie du pays, Moiti6 (objets vus a), N. 95 x68 517 319 356 424 428 4.37 448 389 445 454 Nez (saigneinent du ), NMvralgie faciale (prosopalgie), Notalgie ( maux de reins), Nostalgie (mat du pays), 0. O1:sophiagite, Otite, Otorrhde purulente (ou 4coulement de pus par h'oreille), Ophtalmie, Ophtalmie traumatique, Ophtalmie chroniquc, Ophtalmie purulente, Ophtalniie scrofuilcusc., 272 353 4137 445 u.14 'L79 180 2!21I 22 2 2,24.225 a226 S490 - Pat, OEch6me (en~flbre), 2 Obscurcissement de la, vue, 4 Odorat perdu, Oreilles (bruits dans les), 4 Oreilles (mal d'), P. Pa'es couleurs, Parotides, Pneumonie, Pleur&ie, Pleur~sie chronique, Pritonite, PWriton "ite chronique, Panaris, Paupie'res enflammdes, Pemphi~gus, Pro rigo (deniang-eaison) Pityriasis (dartre farineose), Psoriasis, Pi tuiLe, Polyurie, (urines abondantes) Pustule ( ou.1)uce roaligne), P iqu' res (F'ab eilles, e tc., Polypes, Polypes du nez, Phthisie pulmonaire, Prosopalgrie, Paralysies, 1'aralysie croise~e, Paralysie des jambes, nl Paralysie de 1'dpaule, Paralysi'e de l'avant-bras, i Paralysie des mains et poignets Ii Paralysie des doigts, Paralysie des grenoox, h Paralysie des pieds, Paralysie des orteils, i4 Paralysie de la face, Paralysie des paupidres, i Paralysie de la, langue, rý Paralysie de la gorge, Paralysie de I'anus, Paralysie de ]a vessie, et 4o4 Palpitations nerveuses, Pyrosis, Pertes de sang, Pleurodlynic, Pi Perversion du goiit, Perte du goa't, Plaies par instruments tranchants, Plaies contuses. R. Rougeole, Rhumne de cerveau, Ros6ole, Rupia., Renvois, Rage, Rachitisme, Re'gles difficiles, RWales faibles 00 supprirndes, RhLimnatisne, Rho matisme mosculaire, Rhumatismne articulaire, Rhunmatisme de la ltate, Rhomatisme des parois de Ia poitrine, Reins (maux de), S. 456 458 465 ibid. 34t 172 245 2.63 3o8 309 32,5 422 424 43o 43 r 4.32 435 ibid. 437 336 Scarlatine, 339 Suette miliaire, 353'4Stomatite, 375 Stomatite dryth~mateusc, 576 S~toroatite membraneuse, bid. Stoma tite ulce'reuse, 37Stomatite mercurielte, bid. Stornatite gangreneuse, Scorbo t, bid. Sialorrhde, 3 -j8 Sueurs abouidantes, 'bid. Spermatorrh~e, 'bid. Scrofules., 'bid. Sciatique., 379 Somnambulisme, 'bid. Syncopes,, 'bid. Somnolence continuelle, 38o Surdit6,),bid. Strabisme ( ceil louche), 38o Suppression des recgles, 396 T. 4120 424, Tous..bronichique, 435 Tcigne, 45 91 93 94 96 97 326 2)86 3o3 ibid. 3o4 351 359 389 397 46L 472 ERRATA. Scarlatine, page 41, ii est dit dans la formule: Aconitumn, Itom dilution. et Belladonna, tome dilution. Lisez: Aconitum, l2me dilution. Belladona, 12m0 dilution. Page 203, deuxieme formule, Silicca, lisez Ean, 420 grammes. Dans les formules 6crites Belladonna, lisez: Belladona. Page 275, lignIe 41,apris la formule China, ajoutee: si China ne suffit pas "a lui seul pour arrefer le sang, on donnera: ;_0 _f 444.......... 4-'7 PA- 6. - ~ J RIO, T7.