THE HO MIO EO PAT 'LIBRARY ",f.'riIt '.. - - ". 4e~ 9. ~ ~~r 5r 4 AA * - 4 - 4- 4 - 4 4- - f 4 ~ 4 4, - 4a 4 ~9. *c4 rlL ut J-* A4 DUJ TRAITEMENT HOMOEOPA T IIQUE DU CHO0LERA, AVEC NOTES ET APPENDICES Zj- ~ PAR 'UI ins Day MIEDECI1Y ORDITYAIRE DE SA. MAJECSTi- Li~OPOL D, R.01 DES RBELGES, M EMI3RE DE L $IDSTITJT ROYAL DE LONDRES., DE LASOCIE'T9 IROYALEDE MýDECJNE D EDIDMBOURG, DE L'ACAD1ýMIE DE MIDDLC1WE ITY DE L'INSTITUT ROYAL DE NAPLESj, LT DE LA SOCIE'TE' HOMOEOPATHIQUE DE Lf-IPSICE, etc. Duo sunm pr-ccipui medicincs cardines, ratio et obserl'atio, observatio tamen estftlwn ad quod dirigi debent medicorum ratiocinia. BAGLIVI. Experientia plus ponderis lzabet quanz qucevus probabilis inentis ratio. BuRSERItYS, de Kanilfeld. CHEZ J.-B.;B.AILLIitRE, LIBIRAIRE DIN LACADiMIN DOT&LE DII MiDECIMD, RUE DE L'iCOLE-DE-3II-DECINE, 1%0 13 ins, A LONDRES,7 m EME MAISON, 219, REGENT STREET. 1832. ( viii ) ce qu'ii croit eftre L-a v~rite' heureux s'iL en r 'sulte qttelque soulagement aux inaux de L'hurnanit6! Je le publie done en regrettant que L'e'tat de ma sant6 ne rn'ait pas permis de le faire paraitre plus t6t. 10 missiblitiu,ines opinions ont vari6. Avant mi-on arrive'e en Allemagne, e les avais puise'es danis les ouvrages des m~decins. anglais qui ont observe' cette maladie dans l'Inde; a1ors j '6tais non contagioniste. Les faits dont j'ai ete le te'moin ont modifie' ma manie~re de voir "a ce sujet. J 'ai reconnu que la maladie se propagre sou vent par conta'gion, m ais SOUS L'inDfluence de conditions presque toujours inconnues-, et qu'elle n'est pas le seul inoyen de transmission (j). Je n'ai qu'une seule certitude., c'est celle de la superiorite' d'un traiteinient sur tous ceux indiqu~s jusqu' ce jour. Oaserai-je ajouter que les efforts les plus mnaiheureux, sont pre'cise'ment ceux de ces hommes auixquels leur genie a me'rite' la pius grandLre rpitation et la plus haute influence: cela tient sans doute ýk des ide'es, 'a une th~orie precoticue sur les causes et le sie'ge du cho16ra asiatique. Chacun empLoie trop souvent une me~dication unil" que dlans des circonstances qui ont peu d'analogie, n'attachant une assez grande importance nil a I'idiopathiie des individ us, ni aux groupes, des symptornes, bien diff~~rents entre eux, quoique caracte'risant une rn~me maladie. C'est Ib" peut-e'tre une des causes qui fonit le plus de victirnes. Q U'il soit permiis ht un mdedecin C~trangpelr de (i) V..hppendice, pa)e I49. est important d'apprecier pour bien -coniprenadre., selon moi*, L'application des moyens homoeo. pathiques. Ire VARAlTJE. Cholera acuta. Sa marche est rapide; on peut le diviser eni levior et gravior, selon la plus ou momns grande violence des'sympt~mes,, et la rapidit6' avec laquelle uls se suc'edent. Pesanteu'r de toute la te~Le, &'ourdissements; oppression 'a la poit rifle; engrourdissement des muscles, des extremite's; bruits, mouvernents'dans les intestins; chale'ur do corps; pouls ac c'le're, puis affaibli; vertiges, nauseeIs, efforts pour vomwr, vomissements; diarrhe~e, Ia.rnatiere 6vacu~e est d'abord bilieuse,, puis aqueuse; suppression d~urine; lang-ue refroidie'; voix alte'ree; figure jannatre; cercie livide a~utour des y-eux; prostration; spasmes, d'abord. dans les, pieds et les- mains, pijis uls gagnejit Les extre'mit6s s'uperieures et inf~rieures qui deviennent bleu fonce' et froides comme le marbre; les yeux sont terne's, renfonce's dans l'orbite, le 'cercie qui les entoure. grandit, et devient plus ploibe"; Los, batternents du coeur et des grosses arte'res a peine sensibles; los evacuations, sont se'ro-inuqle~uses, et comme parseme'es de flocons de savon; collapsus, general; les vomissements, la diarrhe'e, Los crampes, los spasmes disparaissent; la langue est. Eroide; le corps couvert d'une suour gl~aciale ] a ipeau prend une '7 fois des cranipes; suppression totale d'urine; langrue quciquefois bleue et menme noir'Itre; les joues et tout le corps out le froid du marbre; aneantissemient total de vitali~e; le coeur a cesse de bat tre, les youx sont contourn~s ou fixes v%,ers le ciel; tine sneur gla ciale visqucuse couvre tout le corps; ]a face et, les extr~mile's sorit d'un bleu violace'; plus pre's dui tronc, qui est 1ni-me^me d'une couleur terreuse, elles sont niarbr~es de taches d'un bleu livide; la voix,. presque eteinte,. a un timbre particulier, qui lui a tnerite' I''pithe~te de chole'rique (vow cliolel-ica). Souvorit le malade a conserve 1'usage de ses facult~s et de son intelligenc~e; souvent aussi Ai est dans le, coma qui prece~de la mort; elle le frappe quelquefois aussi rapidement que dans l'apoplexie, et, At mioms de la plus grande promptitude dans, l'emploi des rern~des, dile a lieu en quatre ou six beures. Vje VARIE'T1'. Cholera inflaininatoria. Elle est m-omns fr~quenie que les autr 'es, mais assez ccpendant pour attirer 1'attention du in6decin. Le caracL~re ge'neral des variktes que je vieris de de~crire est l'abattement et uric diminution notable dans les forces. Celle-ci, au contraire, pr~sen'te une surexcilation de vita Iit6: pouls acc&' ler6 et plein; grande chaleur de tout le corps; yeux inject~s de rouge; nial de tdce, vertires,; is etourdliSsemeltS; lanogue s'eche, cliaudenase vomissements continuels; momns de diarrh~e; les maLi*ýres rendues par L'estomac et le rectum sont blanches, et pre'sentent (des flocons de mucosite; spasmes violents, locaux et generaux; le sujet meurt de congestion dansquelque orgrane, ou passe suhitement dans ]a troisie*me p6riode et succombe. Ces diverses nuances sont quelquefois bien tranche'es; cependant, pour les reconnaitre, ii Laut que le me'decin ait pu observer les malades d~s 1'invasion du mal; car, pendant son cours, ces diff~rentes formes se confondent avec facilite', et finissent toutes par preudre iCS caracte~res de la troisierne pe'ri~ode. Trop souvent les me'decins, sur-tout ceux attache's aux h~opitaux, ne peuvent voir et arre~ter le premier degre' de la maladie, et trouven t les malades dej~a arrive's "a cet 6&at o A tons les syrnplones caracte'istiques se sont confondus, et ne laissent plus attendre que ]a mort. Pendan t mon sejo ur en Allemagne, 'a 'poque de l'6pide'mie, j'ai souvent vu. des persoitnes attaquees du chokera depuis plusieurs heures, on depuis quciques ininutes, oun en-e frappe~es sous mesyeux, et c'est plutCA dans ces circonstances que dans les b~pitaux., que j'ai pu observer et verifier les diffe'rentes nuances de cholera que je viens d'exposer. Le traitement homoeopathique propremeot dit, lel qu'il a t6t indique' par le celCIbrC Halinernann, 21 Lorsque ia maiaule a fail. de tels progrres, quo le me'decin ne peut plus espe'rer de retirer aucuii b)on effet de IL'alcool. carnphre', on doit alors rec-ourir aux autres reme~des selon los doscs de ]a doctrine de Hahnernann. Les me'dicaments homoeopathiques don t I'on-iploi doit exciure desormais celui du carnpbre qui en neutraliserait les effets (i), sontl. le Veratrwnz album, Guprum metallicwn7, Guprwin acett*cum,.Arsenicum album., Acidum plosplwricin, Plhosplhorus, Ipecacutanlza, Gitamoinilla vulgaris, Nux 'vomica,. Cicuta virosa, Garbo vegetabtils, Aceidum hydrocyanicurn, Prunus lauro-cerasus, Mercurius solubilis. Les m~dicaments employe's dans los maladies quji sont ]a suite du choh~ra ou 'qu'on a d~signe'es.cornme sa quatri~me p~riode, sont: AconitZIM izpellus, Belladonna, Biyroni~a alba, Rims toxicoden.. di-on, Nux vornica, SpIiatus vini' sulpituratus, Gantliaides,, Aciduin plosplioricum, Ginchona (2). Cholera acuta. Si, h Il'a'rrive'e du me'decin, le malade pr~sente les symptornes qui caradl.~risernt (i ) Jai failli perdre plus d'un ma'lade par 1'oubli de cette r~g1c imrortant~e. ('2) Les forinuics de ces medicaments sonw indiquc'cs dans le DISPEcNSATORI U51 Homcceopathicwin. Lipsic sunipLibus Baum Gaertneri MDCCCxxIx, CL sc tronvent 'a La Suite dc ['Giganon de Part de gic'rir. de. Ilal'ncninann Lr-adUit par A. J.-L. JOURD)AN-, D. NI. Paris, 1832z acide e ydrocianique, 3e att~ituation, deux glo-~ bules, ou t'un apre~s lautre, laissant entre eux tine heure ou deux d'intervalle,5 si le premier donne' n'9avait pas rempli votre attente. On reconnai't leur effet aux pulsations qui deviennent sensibles, et quelquefois au retour des -souffrances, crampes, vornissemients, diarrh4ee symnptornes que l'on traite alors par le J'eratrw~n ou le Cu-~ prum, ou un autre medicament, scion L'indica,lo, et toujours de la. manie~re usit~e. Cholera inflmatr- Dans cette varikL, ]a surexcitation de 1'organisme ne permet d'emiployer le carnphrc qu'au debut et4 encore avec circonspection. Le Veratrun, FlIpecacuanlia, le Cupruin, sont indique's; ct aussito~t quc les vomissements ont c6de, iA faut avoir recoursh 1'A4conitwin. et le re'p~ter deux ou trois fois, si* I'etat phiogristique n'est pas calnie' On s'occupe ensuite de l'organe, qui est le sie~ge d'une c ongestion ou d'un travail inflam'matoire. Q uelques me'decins ont ernploy6 le Lauro-cerasus dans Jes diverses varikt's, quiand les syMptomes suivants pr~dominaient: Pouls. petit et lent, e'tourdissement,) surdit6,. convulsions des muscles dc ]a [ace, sensation de tiraillement des cheveux. Le Bismzutitum, vu l'analogrie de ses effets avec quelqucs syniptorn-cs du chole~ra, pourrait peut 5)o ment homceopathique, le malade entra't dans la quatrie~me pe~riode, c'est-a'-dire eprouvat les maladies qui sont les suites dui chohe'ra. Cependant, cormme cela arrive quelquefois, je vais indi~quer les moyens- de gurison. Comn-e nous 1'avons remarqiue', le caracte~re de cette quatrie~me peciode est 1'inflamm'ation ou la congrestion au cerveau, a 1L'estomac, aux intestmns, plus rarement aux poumons, quelquefois 'a la yessie. Parfois la fivre typhoide se manif'este. Dans tous les cas oii l'inflammation ge'nerale est tre~s de'velopp~e, on a d'ahord recours ~ 'aJ'conitutm ziapellus, 243 att~nuation, deux globules. On renouvelle la dose deux ou trois fois 'a des in tervalles d'une demi-heure ou d'une beure; on la fait suivre par les ni~dicarnents d~sigii6s ci-dessous, selon les indications et les organes attaques. Si la congestion existe au ccrveau, le premier remde e donner est la Belladonna. Si les sympto~mes se nianifestent aux poumions, ai l'Aconi*twn7 on fait succe'der ]a Biyonia; si au bout de queiques heures, la ge~ne ou la douleur des pournons ne diin~inue pas, on a recours au Rhims toxicodendion, sur-tout si L'on observe des sympLomes de fievre nerveuse. Si c'estl 'estomac ou les intestins qui souifrent, apres I'AconitUM on donne la lNux vornica, et quc IqUefois la Bl~r0'1ma. jugreant d'apre~s ce pie j'Iavais observe" dans les ho.. pitaux. Mais F'action des me'dicarnents homceopathiques a surpasse mon attente, et je n'en ai perdu qu'un;' une filue de vingt-trois ans. J'ai eu ensuite.24 malades dont 7, bien qu'ils eussent des diarrhe'es, ou des cotiques, ou des vomissernents, ne, peuvent e~tre compte's coinre cho1e~riques, parce qu.'ils n'en avalent pas les syptmes caracte'risti-e ques; des 17 autres L'un e'tait un chirurgyielk qui. n'Iavait pas la nioindre confiance dans L'hiomcopathie, et que je fus oblig-6 de traiter par Ia me'thode allopathique, cependan t j'ai debut6 par.1e camphre. Les 16 restant avaient le ve'ritable chbohera, quelques-uns aui plus haut degr6 d'in.. tenslt6. J'en ai perdu 2 dont une, femme de cinquante-huit ans, aupre's de laquelle je ne fus appele' que.neut' heures apr~s l'attaque. J'ai employ6 IFesprit de. carnphre, le JVerat-urnz, le ('uprumt, leCGarbo 'vegetabilis sans le nmoifldre succ~s. Elle est morte six heures apres maa premiehre visite; elie avait d~jch k6 atlemine ct ne s'e'taiL jamais bien re'tahlie., L'autre 6tait a'tgee de quarante-cinq ans. gardemalade, elie CuL frapp~e 'a qua ire heures, je ne l'ai* vue qu'a1 neuC; del e tait dans la seconde I)Criodle. Le camphre parut lui faire du bien; mais cc no. fut. pie moIentane'nient. J'ai en recoin's au Verairunt qu c je'rpe'tai apre's uric demi-heure. 11 y cut. Lir rfieux sensibl[e. Je 1'ai quittl& Iui' ordlonnarit 34 une troisichme dose, si son 6tat 1'exigeai't, et j'tat dorne6 ordlre qu Ionrm rn'appeklit dans la nuit s'il y avalt un changrerent defavorable. Elle out. en offet des retours de cranipos,; on la ft-otta avec de lFesprit de camphre au. lieu de veni'rme chercher (j). Le lendemiain miatim. j'appris (Iu dile avail. expre dans ]a nuit. Les 29 cas que je viens d'indiquer sont suffisaruts, pour de'm-ontrer au i-ndecin de'j~a con-~ vaineu de la force des medlicaments adaiinistres scion la loi sirndiia si*77ilibus, toute 1'efficacite' des doses hiomcopathiques dans le traitement dui cholera. Mais cc n'est pas assez, jo le sens, pouw satisrairo los, hommes de l'art qui examinont cello question pour la prenii're fois; je crois qu'il no sera pas in utile doeinentionner "a I'appui do ce M&. moire les sut 6's, plus remarquahlos, encore, obtenurs sur differentos parties du continent, par d.'auices iu~decins; los uns, en emiployant los mCernos sub~stances w~dicinales, losau tres, par des mddica -,monts ai pen pre's semiblables, mais tou jours, bomncopathiques. A Leimbergr, le doc tour Schroeter eut, au 11ois1 do rnai.1831, 27 chol~riques; la inajorite' de ses, malades 6'laient dans la prenii~re periode, quciques-uns, dans la seconde, un soul dans ]a V,- L7.pge 19 note () 056 ]a Saxe 'a Berlin. Presque dans tous les cas, ces (leux in~decins ont employe' la Nux Voniicc au de'hut, puis L'z/rsenicunt, le Vera trutm, le Phosphorus et le Sipiritus lVini sulpliuratis, selon les indications, Dans deux cas, M. Hay nel a em ploye ' esprit de Garnplre, mais sans succe's A 1Fa sans doute employ6 troj. tard. A Wi'shney-Wolotschok, en LRussie, le doeieur Seider cut "a traiter.209 chole'riques. Sur 93ý sorpe par la. methode ordinaire, 69 rnOunri rent; sun 109 traite's hor-nceopathiquement, it n9 en a perdu que' 23, dont 9 fiurent des exce~s, 4U prirent d'autres rn'dicaments, scion leur caprice, 3 6taient Acre's de 6o ans, e't7daient de'ja a 1'extr~mite' lorsqu'il fut appeik. Sur 49 malades dlans la rneme yulle, pAi voulurent se traiter euxmernes,, 35 sticcombherent. Voici les re'sulta ts des diffdrcntes n~thodes Malaci. Guci'. Morts. ioPar les rnoycnsallopathiques. 95- 214 6o 2Al Par les moycns homcopaIhiques. log986 923 30 Abandonne's Lila nature ou aux fantaisies des malades. 49 16 33 Un autre ni'lecin perdit dans ]a menime vyle,70 mialacles sur ioG; qu'iI traita par les moyeris ordlinaires. 37 Le docteur Seider a fait usage de 1'Ipecacuunhlw, de L'Arsenicumi, du JVeratrurn. S'il n'avait pas 6te si e'oigne' de L'Allemagne, it. aurait connu 1'emploi dui campbre et dui cuivre recommande par Hahnemann ii est Ai pre'sumer qu'alors ]a mortalit6 eIAIL te6 beaucoup moindre parmi ses malades. A Raabh, en Hongrie, le docteur Bakody eul.223 malades, depuis le 28. juillet jsua septembre; iL54 eurent le veritable cholera tslittiea,. 69 avaient des maladies sporadi'ques. Le docteur Bakody classe 'a part, tr~s conscilelcicusement., les cas de vornissernents, coliques ei dysenteries, qi snt tr~s fr'quents pendant 1 9 "i. de'mie. ItItie compte avec raison cornrne choleriques, que les malades qui ont manifest6' des synpties. non 6quivoques. Des i54 malades, 81 d'aient dans ]a preinDiere pe'riode, lorsqu'ill commenca son traitemenL; 59. dans la seconde, et 14 dans la troisierne (i). 14S furent gueris, 6 moururent. Danis les 69 maladies. spoi'adiques,0 ii obtint 67 "glerisons. En re'sume6, suir 223, e docteur Bakody en perdit 8. Rem~des emi(i) Bak-odi div'ise le cholifra en trois pdriodcs:Ia premie're indiquc le chioki'a ddclare' ou confirmci;- la seconde, le plus haut dcar4 de son intensite', avec Ices crampes U leis sympt~mcs ncrvciix;la LroisiimcIsipne e'dtaL de collapsus ou d'aspbyxic. P I oyCS Ipecacutanlia,Ver-atrum albumi, Guprwin, Givuta virosa, Laur-o-cer-asus, Cinchona. Le docteur Gerstel de Pragrue, venu en Moravie pour observer et traiter le cholera, cut 'a Mariahilf, Tischriowitz et Klostordorf, 33ocas. R&6sultat: 298 gw~risons; 32 morts, parmi lesquels ii cut un petit riombre seulement de maladies cons~cu Lives; 5 avajent plus de soixante-dix ans, et un d'eux etait ivrogne de profession. Reniedes eirploy~s Gamphora, ipecacutanlia, zlrsenicwtn, Veratr-urn albwtn., Cuprurn, Garbo vegetabilis. 11 n'a retire aucun avantage dui Lautro-cerasuts. M. Hannuscl (1), chirurgien attacUi ý la personne de MI. le Baron de Schell, 'a Tischnowitz, cut 84 malades; it en gu~rit 78. Remiedes ('amphora, Veratrum, Cupr-um, Ipecacuan ha, Phosphorus. M. Fischer, chirurgiien dans une petite vdlle entre Briinn et Yienne, eut aussi de grands succds. Je n'ai pas souvenance du nomibre exact de sesrna.Jades; mai's je sais que ]a proportion des gue'risons etait la iru'me que dans les cas pr~cite's. C'est luii qui cut le rare bonheur de sauver quatre malades (t) Cc jeune homme, qui n'avait aucune conGance dans le traitement homceopathiquc, m'a servi d'inwcrprietc pour la langue slave aupres de mes mnalades. Les r~stiltats qu'iI vit obtenir par cette m 'thodeportierent chcz lui la conviction et la lui firent emp~loyer apre'SMon2 &~part. 40 Voici les r~su11ats des divers traiternents Ioiomeopathiques, dont nous avons parke. Mu~ddes. Gu~fis. Moris. Dr' SCHROETER......27 26 1 ])r LIGHTENFELS,.......40 37 3 Dr VRECK.A.......... 144 152 12 Dlr SHULLER.............1 23 6 Dr~ SEIDER..................109 86 23 D, BAKODY............14 148 6 Dr GERSTEL 55... 30 298 32 ivi. H-ANIJSH............. 84 78 6 LE PtRE WEITH, M. D............123 122 3 Dr QUIN...............29 26 3 1073 998 93 La v~rit6 rn'oblige de convenir que tous les inalades dont j'ai fait le releve' ci-'dessus ont 6te traite's dans leurs maisons, et que chez une partie seulement la maladie avaiL atteint son apoge6e dl'in-. tensite'. 11 ne faudrait sans doute pas q'attendre a* obtenir les, memes re'sultats dans les hiopitaux oii" les, malades ne sont trop souvent portt~s qu'iLa'lderniiire extre'mitc6. Cependant le tr~aiternent que J'ai de~crit a combattu avec succe's queiques-uns des cas desesperes ou leIs moyens ordiinaires n 'ofik'aien11t 46 Vers limit heures et demietin des gens de ]a mnaison. imi donna l'esprit carnphr6; A la qluaLIricne dose (8 gouttes en 20 minutes), les accidents s'ai,reterent, la. transpiration se manifesta, cc qui fit qu 'on cessa le reme'de, pensant pie l'individu avait eu une simple indigestion, et non le chol&ra. On se borna "a lui administrer iine tasse de th6 de menthe, avec quelques fleurs de canoionille. Le m~decin qu'on avait envoy6 chercher, arriva entre c et 10 heures. 11 reconnut IoUs ics syptmes de 1'pide'niie, et adrninistra tine potion comipos~e de rhubarbe, magrnesie, etc,, Eic fut rendue sur-le~cha[np. 11 donna le quart d'une mixture contenant 5 ij de teinture d'opium. (lauda.num) et re'pe'ta ce rern'de deux fois; mais chaquc fois le malade le rendit presque aussitt. Alors le m'decin vit le maiAtre du cocher, et lui exprinia l'iIdispensable ne'cessite', vu la. gravit6 des symptnmes, de faire porter de suite le mnalade h hi pital.LIt promit de L'y aller voir, et partit. Le cocher ne voulut absolument point entendre parler d0hpital: son maitre se r6solut 'a le garder chez lui, et m'envoya chercher. Les %orniissements et ics autres syplmes s'6taient manifest~s de nouveau avec violence apr~s les doses de laudanumD, ii miu fit redonner, en m,'9attendant, des gouttes d'esprii. camphr6'. Le malacle en avail pris 6 dloses, (IC 2 4.6 gouttes chacune, lorsque je le vis pour ]a preniibre fois h midi (,le mai). Cessation de vomissernents et de diarrh~e, coliques moins fre~quentes et momns violentes; cramipes et sensation, de pesanteur et de hrlfilure ai 1'epigastre, dirninuc'es; les mains n'6taient plus que marbre'es de taches bleues, une sueur abondaiite couvrait le corps. Pulsations du cceur naturelles,. borborygmes, suppression d'urine, pesatiteur de ]a teAte, pouls f~aible eclient, soif arde nle, grande a nxie'te', yeux creux et cern's, prostration. Je fis suspendre l'esprit de carnphre, et donnai pour boisson I'eau glac~e en petite quanuite, sonvent rc~pk~e. J'ordonnai', si* les vomissernents recornmencaient, de reprendre l'esprit. camphr6, jusqu' a 4 doses seulement; si ce moyen ne ramenaiL pas l'ame'lioration, de donner ufie dose de Cuprwzn ou. une dose de Yeratrurn, selori mes instructions, et de rn'envoyer chercher. Le soir, je revis le malade;- ii n'avait pris que de 1'eau glac~e'e ' de nombreuses reprises, et ne se plaignait plus que d'une grande faiblesse, borborygrnes, l'g~res coliques "a de longrs intervalles; 11 continuait 'a' transpirer beaucoup; les urines avaient peu at peu repris abondamn-ient leur cours, rougres d'abord, ensuite claires, don nant un se'dimnent blaucki'tre. Chaque fois qu'il se levait, il avait dles vertigres; ii est aujourd'Iiui en pleine 50 queS n avaient, a cette epoque, soigrne que des cas de chokera peu graves. Les trois attaque's avajent soigiie' des clioheriques qui moururent. uls eurent un chohe'ra tre~s violent, 1 mourut; j'leus la, pl~s g~rande peine a sauvier les 2 autres. Aucun des ni~decins n'a succombe. Dans un hcpital, en Gallicie, le chohe'ra sed' clara, dans uric salle au premiier e&age. Immin~diatemiert les nmedecins dii rez de chausse'e et du second firent murer les communUications avec le preaiier, et pratiquer en dehors de nouveaux escaliers en bois. Nomibre de ma-lades furent attaque's et morirurent au premier etage; pas un seul cas de choe~ra ne se manifesta an rez-de-chaussee ni au second. Cettc observation m'a ede communiqu~e par le comlte F.... Z.... F...., envoye' en Gallicie par le gouvernemient autrichicri comme chef dc la. commission sanitaire. A Lenibergr, le sous-prieur des Carme"ihes alla conuii'Sser un choherique;3 6tant sourd, Ai avaiL l'ha-. bitude de s'approchcer beaucoup de la bouiche des p~niten is. De retour au couvent, *ii se rendit, sans d)blngfer d'habits, clez Ie pricur. A niintnit, ce clernier fut pris du choh~ra, et mourul en huit lieures. Le mahin suivant, le sous-prieur fuit frappe' ct expira en trois jours. Uri novice, qui le soigna, violence "a Osterweltingren, vilage de 1nit cents habitants, ý deiix licues de ]a vyule. I1 n'y avait point de m~decin. So individus euren't la maladie; us firent usagre de L'espriL-de-vin caniphr6, suivant l'ordonnance de, Hahinemann: plus de 6o gu~rirent. Suir les terres de M. le baron de Schell se trouve une yille (Tischnowitz) et, trente-trois villages, assez distants les uns des autres pour' quitl soiL diflicile d'adrninistrer avec promptitude les secours nt~cessaires. M. de Schiell., couvaincu de 1 importance de traiter le ciiohe~ra de~s son d" 'but, et persuad6 de 1'efficacite6 de l'esprit de eaniphre administre a temps., fit assembler tous les 1)ouro'rnestres et donna Irk chacuni une bouteille d'esprit-de-vin camphre', avec ordre de le distribuer par petits flacons dans chiaque maisori de etour village respectiC, en y joignant les instructions iiecessai yes. Sur ses Lerres, de 65 malades, dunt plusiCtlr.S, attaques de la varike' de chol6ra la plus dang-e-reuse, ave e Manos., etc., 54 giuerirerit. Je dois rnoi-nieine la vie 'a 1'esprit de camrplire. 1e ('us subitemenit atteint du choh16ra pendanit dinier, et sans symplornes Iprecnrseurs. Je iombai sanis connaissance. laime'diatement transporte' dans uu lit, d6S quo j'eus repris mes sons, je rocourus a cc rnedi('arent, et de's la sixime dii cose, les crarnpes., les efforts pour voinir, la sensation do bnu'lure 'a 1'estrniac, le sentiment d'ane'antissement., les vertigces, ]a lenteur des pulsations du cceur, e'taient sensiblernent dimninue's. Les borborygrmes, le froid de ]a face et des extre'niftes, Jeur coulour marbr~e, ne cederCnt pas si promptonent; cependant Us disparurent, pen A pou. L'urino ne reprit son cours quo vingrt-deux heures apre's 1attaque. Je n'ous p)oint do diarrhuee, quoique "a chaque instant de violerites coliqties inc firent croire qu'oIlo allait so declarer; elle n'apparut que quarante -trois heuires apr.s, 'et ce'da "a UnC seulo dose do Phosphorus. - Blien quo mies souifrances ne fussont que pen, violentes relativement ii cellos qu'on observe chez les choh~riquos, cependant lo debut fut si subit, que j'2ai la conviction in time ptie si jo n 'avais Pu avoir rocours de suite 'aL'osprit do camnphre, j'aurais succorn-be on pen d'bures. Pendant plusieiirs jours, 9'ai conserve un cercie lividepeu marqu6 autour des yeux; un grand e'at do faiblosse, des nause'es legcrors avec vertigres, c&phalalg~ie, constriction de poitrine, qui m,'obIligreaient "a prendre Jo grran~d air ou A ni'itcndre swunn111. Jo dois observer qu'alors j'etails occupI) depuis le matin I pisqu au soir a Soigrner des choJeriqties, tonis los autres m~decins Ct~ant ahit~s. La F'at.iguLC e.d corps et d'esprit pout avow et pourp queI(p-ic chose dans Ic 1retardI do mia comvaiescnce Le cas suivant prouve que, me^ me apres plu.sieurs heures d'invasion du cholera, le camphre peut encore e~tre administr6 avec le plus grand succes. Je his appe16, 'a deux heur~es, aupre's de Joseph Matusehek, a^ig6 de neuf ans, fils d'un charpentier..Je le trouvai sur le point de passer daus la troisieme periode: vomissements continuels; diar-. rh6e; profonde adynamie; cram pes violentes; l-angue froide; yeux renfonc~s avec cercie bleu fonc6; Ia face d'un bleu livide; mains et pieds glace's et violets; les avant-bras miarbr~s; soiC ardente. Les parents n-i'ayant dit qu'il venai't d'e'tre atLeint, je emus (evoir essayer, avant tout,.l'esprit de camphire. Je lui fis avaler avec peine quatre (loses de deux gouttes chacune, de cinq en cinq minutes. Appel6' aupr'e's d'ujn autre malade, je prescrivis aux parents de donner encore huit doses, l'eau glace'e pour boisson,. et de venir me dire le resultat. Avant d'a~voir achev6 les huit doses, la diarrh~e, les vomissements e" taient beaucoup dinnn11u6s, la transpiration s't6tait montre'e. Je fis eloigrner les doses de dix en dix, puis de quinize en. quinze minutes. A cinq heures, le revins le voir. It y avaiL encore un- peu de di'arrh~e, les vomissernents avaient cesse, Ia langrue e4tait revenue presque 'a sa tcmip~rature naturcile;- tout le corpis, excepte' les pieds et les mains, chiaud eL en pleinle transpiraition;agritation continuelle des inembres, mais presque plus (le cram pes; soil' tre~s grandle. Je fis cesser le camphre, ordonnant de n'y revenir qu'en cas de retour des vomissements et des crampes. A huit Iieures du soir, Ai allait de mrieux en micuix; le bleni aval td isparu,. excepte celui des pieds., qui n eltaient pourtant plus que rnarbr~s. Le lendgrnain, a onze heures du matin, je le trouvai assis stir son s~ant, mang'ean tdes pommes,crue's; d'oui une, rechute, que le docteur Gerstel. guerit avec le Verati-urn. Plus tardy j'appris que lorslue j'avais ke appele' pour la prerne're fois aupries de cet enfant, il avait le ckol'a (lepuls vingi-deux heutres. Les paren~ts avaienL cach6 son &at, de pear d'e'tre puis parce quje la vellie, "a un baptere, Onil 'avait enivre en lui Faisant boire de l'eau-de-vie. A mon ck~parL de Tischnowitz, le magistrat en chef' du district inc remit une table des r~sultats obtenus par ics divers modesde traiternent. Je crois utile de la donner ici:4 blaladcs. Gut-rip. Muria. 195 12 C839 Trait~s par la m~thode ordinaire... 44 19 r Traitt~s homcecopathiquement.... 56 53 21 Trait~s par le camphre, sans.m6dccin. 65 54 i 05iG 16 a() Rests en traitenient....... 506 Ce tableau me Cut donn6 avec une let tre des autorit's, sign6e par l iac maistrat en chef. A mzonsieutr le Docteutr QtT iNr. SLorsque M. le docteur arriva ici pour observer ]a maladie dii chohe'ra, elle avaiL atteint dans les vilages enitourant le ch' eau, t,-nt sons le rapport de la qUantit6 des malades, que sous le rapport de ]a tnabgnite avec laquelle cette epide'nfie se montra, un tel degr6e, que sotive~t, en pen d'heures, la mort s'ensuivait. 11 arriva preciseinent pie les, ni)edeens se trouvant ancha'teau, leclocteur Gerstel. et Jes deux *chirurgiens Hanush et Linhart dtaient alite~s tons les trois. SQtuoique vous-me'me, tout anssit& acpre~svotre arrivee INAues attein t d'un acce~s de clibkra, yoUS avez cependant entrepris, dans votre convales.. cenceJ avec le, zele Je plns humain, le traitenment des maladles du chohe'ra pendant les jours que le docteur Gerstel e~tait oblig6e de garder Ilelit, et avec un tel succ~s qn ancun malade ne mourut, i) es autorite's se votent sous l'obligation de o i, faire leurs remercimnents respectueux pour -les secours que vous avez prodigue's' avec [ant d'huinani t6 au sujet. de cc district Signd, ERNEST DIEBLE, 0 Cliefdes Autoritds. Tischnowia, 3o nos'erbre 0B3j. 0 J7 La nuiL rri~rne o& jle recus cette lettre, deux de nies malades ruoururent; un troisie~me atteint dans la nuit mourut avant le matin. Ce sont les seuls que j'aie perd us. Depuies mon retour Ai Paris, une table tn'a 6te' envoyee par les autorite's de Tischnowitz, donn ant le chiffre des re~sultats obtenus depuis le 7 novemnbre 1831 1 jUsqu'au 5 ftivricr 1832. Je la transcris ici Habitants. Malades. Giadrs. Morts. 667 1 68o 540 140 Trait~s allopaithiquement.. 331 229 102 Traits homceopathiquement. 278 251 27 Traite's par le camphre, sans in-6decin...............71 6o ii 68o 54o 140 Extrait d'une lettr-e de M. le Baron de SCEIELL an Docteur QUI N. Tischnowitz, 25 d~cenibre 1831... 'ai les meilleu~res nouvelles ai vous donner de vos malades. Depuis ]a cgarde- malade, qui mourut le matin de voice depart, nous n avons plus cu de inmorts; tous ceux que vous avez quitt6 maJades sont en pleine convalescence. Les deux autres garde-malades sont debout, et le petit Ma-. tuschiek, quoiqu'iI ait eu une rechute apre's avoir rnange les pornmes, est r~tabli; je vous cite ces trois cas, qui e'iaient a cc qu'iI mc parai~t les plus graves ai voire de'part. 1) Je ne reviens pas de I'effe& quelquerois, presqueimiraculeux de l'homio~opathi, que j'ai vii de mes, propres yeux en cette occasion (i), et, certes, si moi ou mes propres enfants e'taient atteints de l'6pide'mie, je n'aurais pa " hsiter entre les, deux m.'thds.ATcho witz,, it n'y a plus de. malades; mais, dans les, autres villages de mia terre, le mal commence 'a augrmenter, et c9'est sur-tout le villagre ou" j'ai dabli le ni'decin allopathe envoye par le gou-. vernement, qui souffre le plus. De dix-sept maladesJ, it en a perdu treize en peu de jours. Les pauvres gpens sont dans une terreur e'pouvan table, j'y fus hier avec Gerstel, et nous avons visit6' tous, les, malades, pour dirninuer un pen la peur de contagion qui y re'gne, Je cramns qu'il ne faill-e encore attendre long-temps avant que nous soyons quittes, de ce terrible fleau. Je me sens oblig6 ce mn sieur Quin, de vous, reit~rerl1'expression des grandes obligations que nous vous devons,; je vous, remercie de tout mon cceur pour l'humanit6' et l'activite avec laquelle vous, avez bien %roulu secourir de votre art mes, pauvres paysans, pendant la maladie du docteur Gerstel; moi autant qu'eux s'en sonviendront, tonjours, avec la plus vive reconnaissance. Nous, sommes, touj ours inquiets sur l'tat de votre sante', et de'sirons savoir si l'acce's du cholera, qui (i) M. le Baron de Schell meservait d'interpr~te pendanL la maladic de M. Ilanush, et in'accompagnait dans les chaumni~res avec la bontý et I'liumnanit6 la plus rcrnarquable. 59 VOuIs prit Si subiternent chez nous, n'a pas eu de suite fAcheuse, etc.,. etc. Extrait d'une seconde lettre de M. le Baron de SCHELL au Docteutr QuIN. Tisclinowitz, 5 fdvrier 183 2..Mon jeune me'decin Hanush, que vous avez laisse' encore chancelant entre le nouveau et I'ancien syste~me1, est tout-ai-fait converti, depuis votre depart, 'aIl'homceopatbie. Les r~sultats obte.. tius par vous et le' docteur Gerstel, 1'ont trop frapp6, pour. lui permettre de ne pas niettre la nouvelle me'tbode ai l'epreuve. Je Cus, oblig6 de le I)lacer dans une ferme e'loig~n6e, d'oc i il avait plusieurs, villages a soigner; iise. trouva si bien de 1'homceopathie, que de 84 malades de chole'ra qu'i eut a traiter, ii n'en perdit que 6; ii emuploya les mnemesrnoyens qu'il a vus niis en pratique par vous et Gersiel. Pas longt-temps aprd's votre depart., mon forestier en chef et sa femnme prirent le chok~ra en merme temps: comme ii n'avait pas grande confiance dans 1'hiomoeopathie, je fis chercher de suite le docteur Mekarsky, mrncecin envoy6 do Vienne pour le traitement du cliol~ra, et le chirurgien Trisker aussi envoy6 de Vienne, oh ii avaiL ete' employe' avec beaucoup de succi's dans Ics hopitaux. Le mani transpira biento't et CuL hors dle dlan(rer mais la femirie alla do miat en pis. TMekarsky vint JplusiCUS fois le jour. Trisker tic L'HOMO)EOPATHIE EXPOSEE Aux4Glawalvv I' PREFACE. Q ue pensez-vous de 1'lornceopathie, demandait h~ son en'decin un malade gravement affect6', qui 1'on avait vant6' les nombreux succe~s de cette doctrine me'dicale, depuis peu d'anne'es connue en France? A Jen'en Icveux rien penser,r'pondit ce praticien consciencieux et d'un savoir non eqnivoque, (c beaucoup ccde personnes en font un grand eloge, beaucoup ccd'a utres en. disent du~ mal; pour moi-, qulizne l'ai point e'tudie'e, je m'-abstienzdra i d'en parler; je vorts av-ouerai m~efranhemet, qu'Papr 's av'oir beauVc. coup tracvailhM pendant trente ans de ma, vie, et 4c jouissant de qucique considefration dans le monde., ccje ne me sens pas le courage de /aire de nouv'elles ccetudes, et de renoncer a ce qui m,'a coiitIM tant de tv peine a apprendre. Je continuerai donc commej'a i cccomzmence; de plus jeunes que moi embrasseront ccsans doute av'ec ardeur la mddecine homceopav tlzique, etfe souhaite que tout ce qu'on en dit de bien se realise! Ah! si tous les inedecins qui ne connaissent point I'honzceopatlzie s'exprirnaient, sur son compte avec cei te franche loyaut6. que de ruensonges, que d'absu~-(~tdilS se debiteraient de momns sur cette science si utile! ( 10 ) les faits non d6natur~s parleraient seuls. bien assez haut, et I'I me serait inutile de prendre la plume pour eclairer les gens du monde et les pre'mu-nir contre les attaques inde'centes que "envie, i'ignorance et la mauvaise foi ne manqueront pas de renouveler, taint que le public aura besoin de renseignernens pour arre^ter ses ide'es sur cette doctrine medicale qui se popuilarise en France, et don t je vais donner un aperqu: Les ennemis acharne's de l'lomccopathie ne reculant devant aucun moyen propre Ai la. deconside'rer dans l'opinion, quelques - uns d'entre eux vont jusqu'a' dire que son aitteur n'est pas mne rn medecin. 3Je crois donc faire plaisir "a ines lecteurs en mettant en e~te de cette petite brochure un precis de la vie me'dicale dui grand Halznerann., fondateur de la me'decine homceopathique, de cet illustre viefilard qui,. age' de 8o ans, pour-. suit avec un ze'le infatigrable les immeuses travaux auxquels ii s'est voue' tout entier pour le bonheur de Je parlerai ensuite de l'hoinceopathie, de sa supe'riorftd' incontestalble sur les doctrines me'dicales actuellement en vogue, des causes du peu. de progrres qu'a fait jusqu'ici la me'decine praLique; je re'futerai celles des objections laince'es contre 1'Izonceopatlzie, qui semblenit avoir tin certain poids, et qui pourraient c branler ]a confiance de quelques malades. Je terminerai par des observations tire'es de ma prati~que, qui seront propres ai faire ressortir la puissante efficacite de ]a pre'cieuse dtecouverte de HaltnemnannP dans le traitenient (1'affeccious tre's graves, taut aigues que chroniques. Nota. Le lecteur est prie' de ne point; sauter les notes, parce QIu'elles, soot presque toutes d'une grande importance. ( 16 ) nomnentan~e' des symapto^mes inorbides, devait imposer ]a plus graude reserve dans la dose du reme~de Ai administrer; aussi Hahnemann commeniia-t-il. tout d'abord pa rduire de beaucoup les doses usiL'es dans la m'decine ordinaire. 11 re'sta cependant, hi son debut, bien au-de'ssous de ces att-eiiuations presque. infinit'si males, dont l'action a e'e et es't encore l'objet de taut de doutes. 11 commenqa 'par des fractions de g rain, telles, Speu pre's qu,'on les emploie pour les reme'des les plus' actifs, l'arsenic, la noix voruique, la morphine, etc. Le besoin d'un'e e'xactitude' rigoureuse dans l'appre'ciation de quantite's aussi exigues, lui suggera des prepcede's particuliers pour fractionner les doses; il, imagina de me'laniger les sucs actifs des plantes dans des proportion~s de'ermine'es avec l'alcohol, qui leur sent de prinacipe conservateur, on, les, substances se'ches pulverise'es, avec le sucre de lait en poudre, matiere &uinernment neutre et propre ai servir d'excipient. Ainsi une goutte de suc de plante, me'lange~e intimement, avec 99 gouttes d'alcohol, donnait. une preparation dont chaque goutte contenait un centierne dc goutte du me'dicament. Une de ces, gouttes me'lauge'e doe nouveau avec 99 gouttes d'alcohol, portait la division jusqu.'au dix-mi11i~eme, et ainsi de suite. 11 en e'tait de m~me des substances en poudre broy~es tre's intimenient, avec les me'mes cjuantites proportionnelles de sucre de lait, en prenant le grain pour *urni t6. Or ce mnode de preparation conduisit Hahuemaunn"a cette singulie're observation, que l'acte de broyer les substances, on de secouer les liquides qu'il me'Iangeait, de'veloppait, 'a un haut degr6',Pl'6nergie de leurs proprie'tes pathoge'netiques, et ce ne fut que guide' par 1'expe'rieuce, seul oracle auquel iA ei't foi, que Haliue (20) sp)Ccifiqque d'uiiie mahcadie contagietise, 511l ~tait pris Ai I'a~vancc,Ticpre'serverait-il pas de cetie m-rnie nmaladie. pa-r un procede tout semiblable? Halinemaun essayaý donc de faire prendre "a tn grand nomnbre d'enfans de tres pcliles doses de belladone, qU'iI re'petait tous les six ou sept jotirs pour los pre'server de ]a scarlatine. LVexpericnce ve'rifia cornpketemenut sos conjectures, et la vertu preservative de cetto substance contre la, flevre rouge, niee d'abord et rejctee comrne une vaine hypoth'se, a e~e constate'e de's lors, dans des ruilliers do cas, par des me'decinsde touteslesopinions etde tonslespo~ys. Ilahnemarxn a encore trouve' beaucoup d'autres preservatifs tre~s importans, la caMo772ile previerit Ics accidens qui suivent une violente cole~re, l'aCo77it. ceuy. qui pourraient re'sulter de ]a peur, ]a pulsatille preserve de la rougeole; le cuiore. et l'ell~bore blanc, du chokera, etc. Bien enliendu que ces rern'des doivent toLijours etre administre's aux doses homceopathiques, et prepares comme Hahuemayin Pindique; le re'gimie est aussi indispensable pendant qn'on on fait usagye. Cependaut des observations r'pe'tees, et l'cxercicc pratique du nouveau principe medical pendant, plusicurs annees, avaient produit. une masse do faits suffiscans pour permettre do s'e'1ever 'a uno the'orie plus compike. Hahnemann y travailla. pendant quatre annees, et en 18io ii fit paraitre son Organon de T'art de giue'rir, oi la doctrine homcopathique se trouve exposee avec de'tail. Get ouvrage, marque' au sceau du genie. qui a 6te' depuis revu plusieLirs fois ct fort augment6, en est maintenant "a sa ciquqie'me e~dition; it a 6t6 traduit en fran~ais et en italien. Revenu a* Leipzig en 18 i, dans. le but d'y pratiquer et cl'y enseigner l'homceopathie, iiahnemann d6fendit publique-ment uine these intitule'e cle Jlellebor-isino veterurn. L'influence que ses doctrine-.s conntuence~ren t de's lors "a exercer,. r eveille'rent, de nouveau contre Ilil la. jalousie et la haine. Les calomnies les plus contradictoire-s furent re'pandues sur son compte. On l'accusaiL tantot de ne donner 'a ses unalades que des substances compketement inertes, en laissant croire qu'ellcs eta lent doue~es d-e twutes sortes de vertus, tant't de. mettre dans tous ses remtedes de I'arseiiic et d'autres poisons tr's violens. Oniuti, reprochait du charlataisnisme, taudis qu'il avaiL loyalement expose au. public les fruits de ses e nibles rechierches, et. rendu comipte d u-ne maniere toule scient-ifique de sa. me'hode et de ses proce'des. Mais, ell de'pit de l'opposition Ja pilus violente, ses enseignemneuls trouvai~eut des disciples et les malades affluaie-nt autour de. li. Chose tres remarquable, c'est en guerissant plusicurs me~decins de; maladies contre lesqudfles les rnethodes anciennes les avaient, 1aisse's sans secours,.qu.'il se fit lcs disciple~s "a la fois les pius chauds et ](,,s plus e~claire's. Ce fut ainsi qu'il sauva d'ume maladie (1e poitrine le docteur INecher, me'decin distiuDgUe, qui, plus tard, porta- et redpandit "a Naples les doctrines h-omoiopathiques. 11 re'tablit aussi los, docteurs Aegidi ci. Petersen. En'i 8i1 1, aide' de queiqfos amis et de plusicurs de ses disciples les plus zedles, Hahneiuanu commernca ]a publication de sa rnatiere niedicale pure, doiit six volumes out pant depuis successivom-ent, et out deja recu les lionneiirs d'une deuxic'me e&iition. Get imuportant, ouvrage forme maintenant le riche arsenal ohi les homoceopathes vonit chercher des armnes contro toutes les maladies connues. Pr's, de quatrc-vingft muile observatiois (10 syrnpto~uzes, vaushluhIlasetic r (.22) remient le mn'decin hoinoeopathe dans l'embarras, lorsqu.'il s'agit de trouver les analog~ues cl'nne affection. quelconque. Cette ri~chesse, cependaut, s'a-,ccro^It chaque. jour, et ii seraiL -difficile d'as signer, sous ce rapport, des limnites aux de'veloppemens futurs de l'hornccopathic. Cep-endant, jusque vers l'anne'e i'6, la me~thode homceopathique n'avait obte-nu de succe~s bien decide's que dans, son application aux maladies aigues. La. classe des affections chroniques, si nombreuse et si rebelle aux traitemens ordinaires, avait pre'sente' 'al'horuceopathie me'nie des difficulte's inattendues. Convalincu, par sa longue experience, de la ge'neralite' du principe de sa doctrine, Hahuemaun vit dans ces obstacles me&me, Iindice d'un probhe'me nou resolu encore sur la nature des maladies chroniques. 11 appliqua ' a l recherche de ce probkeme tout son talent d'observation. et son infatigrable ardeuir deo travail, et. c' est ainsi qu'il fut ame-ne. apre~s plusieurs annees, a tablir le principe de la nature miasmatique des affections chroniques, et 'a decouvrir les substances propres ý les combat tre efficacemenit. Ce ne flit qu'apre's do-uze aunnees d'experiences et. d'observations, que Hahne~mann publia les fruits de ses iiouvelles et pre~ieuses recherches, dans son ouvragre sur les maladies chroniques, impriffe' en 182ý8 (i). 'Cependant, en 1 820, de nouvefles perse'cut ions, suscite'es principalement par les pharmaciens de Leip-. (i) Les maladies chrouuiques, Ictr nature propre et Icur traiteunent homocopailhique, par Sarnuet falainemaim, iraduCtion fran6raise par Jourdan, j1832. zigr, force~rent encore Hlahnemanun'a quitter cette ville. Mais cette fois, le duc re'gnant d'Anhalt- Coe then, Ferdinand, offrit 'a 1'illustre proscrit. un asile assure' dans sa residence,Ct L'accueillit avec toute sorte de distincdion. Des. lors ii a toujours reside a Goetizen, 0o"ii iis'est vou6 ewieirement A la. pratique e~tendue que sa. cele'brite" liii a procur~e', et ~'aL'ach evement des travaux de toute sa vie. Aujourd'hui cette viule est le rendez-vous de tous ics makades. qLi, n'ayanit troaive aucun secours dans, la me-'. decinie ordinaire, et ne connaissant point "a proximit6' de disciples de Ha hnemann, n'he'sitent point "a franchir 1'espace qui les se'pare dui venerable pe're de l'Iornceop ath ie. Cette faible esquisse de la belle carrie~re parcourue par Halinemann, suffira pour montrer combien est, peu. f-onduel'eaccusation de charlatanisme si souvent porte'c contre lIti par' ses adversaires~. On le voit sui'vre de's l'origine une marche toute rauionnelle et experimentalc, ne s'appuyer que sur les faits, donner connaissance de toutes ses de'couvertes "a mesure qi'ill se croit aSSUr6 dc leur certitude, et chercher 'a les rattacher par le raisonnement aux lois ge'nerales, de la nature. On liii a reproche' d'avoir imagine' les doses infinite'simales pour donuera', sa doctrineun air de singular~ite"; mais comnient ne songe-t-on pas que c'eke'te'tdla' -un fort mauvais moyen de succe's? qui peut douter que le principe homeeopathique u'eu't trouve" bien plus facilement, acc Cs dans leinonde medical, asctt-xesve exigluitc des doses qui heurte de front toutes les notions dii scuis commun? singrulier calcul que ccliii dc fa,.irc naitre dc prime abord l'incre'dulitc pour attircr la confiance! tout cc que l'holnceopathie a dc paradoxal d6coulc re'cl lemeiit dc la nouveaute6 comple~c des fai' tsI1'int5,.-' (24) p ersonnzel du fondateur eUt exig6 qa'e ceps faits singuliers fusseut tenus. secrets, ou suffisamment mnodifie's pour les reconcilier avec n~os jiotiois habituelles. On ferait un peti t volume en rassemblant les titres des ouvrages qui ount pamu en allmgne pour on conire l'Iomceopathie. Ce cqui frappe, le plus 'dans cette polemique, c'est quc la nouvelie'doctrinen'aa 6t6 en gr6n6ral, combattue que par des raisonnernens., et j-amais par des faits bien observ6's, tandis qu'elle n'en appelle qu'aux. faits pour prouver sa validite&. R1EFLEXL ONS SUR L'HOMOEOPATHIE ET SUR LES CAUSES DU PEU DE. PROGRiS QU'9A FAIT JUSQU'ICI LA MADECINE PRATIQUE. En conside'rant les ressources si varie~es et iue'puisables qu'clle nous offre, nous n'-hesiterons pas ai declarer que 1'Izomceopatfile cst cette me'decine vainement. cherche'e jusqu'A nos jours, pressentie de'ja'ili esi vrai par quelques beaux ge'nies, mais qa.'ilb tait reserve' au grand Halznemann de re've'ler avec Loute sa clarLe' et sa certitude pour le bonheur et. le salut de l'huinanite'souifrante. 11 luit donc enfla pour tons les vrais ami's de leur art et de leurs semblables,. ce beau four oiu" les medecins sortant de ]a fausse route o&u is perseveraieiit depuis taut de sie~cles, vont marcher avec coufia'nce au secours des maiheureuses victirnes vouees naguere a iune miort. prematur~ee t certaine I honneur h I'hiomme de genie qui. vient de fixer Ics destinees me'dic ales., et de couvertir eai tine pratique Si irecet consolaute, ou les t~itonueincns ( -78 ) mialadies inlernes? rien de pills simple pie d'expliquer cette triste ve'rite'. la base des divers syste'mes ayaflt toujours ete mal assise, us ne pouvaient e'lever qun 'diflce chancelant et peu du rable; cette construction vicieuse ne tardait point 'a s'e'croulee omnIiI cause de ]a ruine n'avait point etc' facile "a de Ierni nouvel e~difice, fruit de bien des veilles, ne tardait pas ax etre reconstruit sur cette me'me maiheureuse base qui devait ne'cessairernent, amener une autre chute; c'est ce qui s'est continue' depuis 1'origine de la medecitie jusqu'ax la de'couverte de la loi Izorneopathique p(iHahnemanln. La me'decine encroit~e'e de ses foraxidables erreurs, est. encore aujourd'hui presque-aussi nuisible qu'utileaix I'uxoanite, et c'est avec raison que beaucioup depersonnes sensees la redoutent plus quie Ia maladie;- en effet, si certains malades *en tirent un v rita vuae comnbien n'y en a-L-il pas qui aurajen't gueri sans son secours et qui en sout'devenus les victirnes!I (j) Voycz (j) Le docteur Z.~5oni, qui exerce la medecine' ordinaire Ai Manheim, pr~s du grand-dueha' de Bade, oil 1'hoznceopatbie est tant en bonneur, apre~s avoir long-temps combattu pour d~rmoftrer que cette n.ýdecine ri'tait bonne A mien, tourne aujourd'hui Sss batteries d'un autre c0^16, et ne pouvant plus nier les succ~Si innomnbrables de l'homnoeopathie dans ce pays, ii. attaque, dans un ouvrage fait expr~s, ses confre'res, diuxquels ii reproche, avec amertume, leurs fr~quens revers qu'il attribue ý Icurs rem~des incendiaires, disant que la nouvelle rn'thode ne doit ses succ~s qu'Ax l'abstinence des doses trop fortes de m~dicamefls. 11 va. plus loin, car ii conseille positivemneft aux personfles qul ticnnent Ai conserver la vie, de n'appcler un me~decin que dauis les cas graves, regardant en gý,neral, comme b~eaucoup plus prudent., de s'en remettre ~A la nature, que de Lenter des remn'des trop iouvent dangrereux. (-3o ) sanguineS que leur conseille la routine de leur medecin. D'autres praticiens prenant aussi l'effet pour la cause, regardent des evacuations enormes, n'importe par quelle voic, conme salutaires, et secondent par des vomitifs, des purgatifs, des diuretiques, des sudorifiques, etc., qu'ils donnent ' fortes doses, cet effort grossier d'une nature aveugle, luttant p'niblement pour se soustraire aune cause de destruction dont ces evacuations ne sont, au contraire, que le produut. Le plus souvent, une seule dose presque imperceptible d'un remede bienhonmceopatlzique, ferait tout rentrer dans 1'ordre en quelques heures sans exposer. le malade au moindre danger. Cer'tains rntdecins ne voient de salut pour leurs malades que dans les derivatifs: au moyen de setons, de vfsicatoires, de caute'res, ils couvrent ces malheureux de phaies digoXtantes et fitides qu'ils devront souvent garder he reste de heur vie, et ils se figurent ainsi les gucrir, tandis qu'ils ne font de fail que remplacer chez eux une maladie par une autre; souvent encore, ces noyens cruels juges insuffisans, sont secondes par les br'lures terribles du nioxa que Pon promene impitoyablenent sur diverses parties du corps. Beaucoup d'autres, enfin, combattent les maladies par des reme~des qu'ils annoncent comme devant produire des effets en sens inversede ceux du mal; sous 1'influcnce de cette midication, une arn'lioration hlgere se manifeste assez prompterent, mais h'effet secondaire du remade, tout-a'-fait different de ce qu'avait et' h'effet pri* nitif, amene constamment un aggravement notable dans ha raladie. Cependant he pauvre malade qui a obtenu un moment de soulagement, reclame le mime remede de son mn'decin, ai celui-ci, qui ne sail que faire, parce qti'il n'a pas etudi' la m4'decine homaopa ( 31i) t/iique, consent 'a donner de nouveau cc ine'dicamcnw nuisible A son client, quoiqu'il en. connaisse parfaitement les suites funestes. Le mieux momentan6e" sL attrnbu6' au me'de cmn,et 1augmentation. dain al,. qtu est aussi son ouvrage, lui est trop rarement irnpute'e. Cependant, avant Ha hnenzann, quciques grands me'deemns avaient entrevu la loi loiomeopathique. De'ja' 1us avaicut pens6 piue le rern'de Ic plus conveniable pour guerir une maladie devait &~re celni qui produilrait des effets le plus analogues possibles aux symlpt'i-nes du mal. Us avaient e'teamnens a ces ide'cs justes, par Ia nie~deClue populaire: le -vin c/mud qui enl.'ve. que/que/bis unefie'wre -violente; la nzeige en frictions qui ran iMe an homnme geM, tan2dis que la chaleur du./eu le /aai mourir4 le cuisinier qui, av'ec quciqueCs minutes cde courage, guerit enIl'appr'ochanZt dufeit la bruidure quWIt '-vient de se faire; le petit verre d'ea u-dc-,vie qui.-itanchze la sueur du mois-sonneur, etc,.. Tous ces faits et beaucoup d'autres avaicut fixe' leur attention; ils fircut donc bien des essais dans cc sens, ynais uls ne furent pas heurcux. Hahnemnan'n nous expliquc pourquoi - lcx - periinentation d'une substance suir des m-alades, ne ponvant, ic plus souvent, douner que des ide'es fausses stir ses proprietcs positiv'es Olt Sonz action pure, ces me'dcemns n'6'taient nulleenict certains d'admiuistrer le rem"de convenable pour remplir l'indicatio* uiss proposaicut;3 en outre, en supposant leur choix parfaitement bon, cc qui ne pouvait arriver que par hasard, puisque les substances n' avaicut pas e'te expe'i111entees pr'c'deiument. sun l'individu samn, les doses 'tamt des millions de fois trop fortes, amcnaicnt ne'ccssairenicuL la mort dui malade en determinant un aggravenieniL enorine du ma1, tandis qui'cllc est. insensible an iinoyen (4) haute porLte'. Si P'on r~fle'chit aux difficulte~s sans nornbre qui doivent arrc~ter les houictopcithes, et. aux armies Si faciles 'a maniegr que Icurs adverslaires empluienL aVec eux emploient des argumens bien diff6rens, suivant les, circonstances et le degre d'intelligence des personnes auxquettes its ont affaire, atm ind"'oigpner le plus long- temps possible d'une science dont la, supi~riorit les kcrase. Le plus son ven~t its Ia representeot cotnme tine ve~ritable ab-surdit6, comme lc re've fantastique d'une imagination germanique. en dMire; suiyant eux, les remi~des homnceopathiques donne's A des doses ridiculement exigruis,DnepPuvent avoir aucun effet, et le,% jongleurs, qui s'en servent ne comptent que sur I'imporession qu'ils, esperent produire sur des personnes, nerveuses et d'un moral faibte. Les me-mes individus qui tiennent un jour ce tangage, se trouvent-ils le lendemain dans un cercle oi une personne digne de foi xu ycnx de tout le-im-onde, et dont its n'osent pas pour cette raison r~cuser le te'moignage, raconte avec, enthousiasme une cure Aom7teopathique maerveilteuse par la rapidit6 du succ~s et Ai cause de la gravite' du cas, anssito~t its ont recours A une phrase toute Prete pour une occasion de cc genre, et visent At inspirer la Icri-cur, cc A quoi its r~ussissent trop sonvent chcz des personnes, naturellement credules: on ne peut nier, disent - its alors, que certaines affections difflciles A guerir, aicot quclquefois ce"d6 Lr~s, prom ptemcflt aux rem~des des AIornceopathes; mais, comme its n'ernptoierlt que les poisons les plus viotens, et que, matheureusement,) nous somnmes tous sujets 'a nous tromper, it esthbien plus prudent,ý quitte Ai guehir un pen plus lard, de se servir des reuanides. ordinai r es car,. si P'on venait Ai mat apptiquer le m~dicament bommcopathique capable de gue'rir tine affection grave en quelques beures, une telte erreur entrainerait in~yitablcinent en pcu d'instans Ia nmort du m'atade. Souvent encore its rnApandent le bruit quc les personnes gu~ries par l'homceopathie, succombent infaittiblement At une mort violente peu de mois apr~s teur pre'tenduc gie'rison. ( 35 ) acharnemerit contre eux,.on est surpris de la vive impression qu'ils ont dejai produite sur 1'opinion publique. Comment leur scien'ce diflicile, si peu propre a s sduire S'agrit-il d'une affection aigue- pour laquelle, en conscience, ils nie savent plus que faire, eCt certes its se trouvent fort souvenit dans ce cas IAt,iUs ne manqucut, pas d'appeler en consultaiion plusieurs confr~res de leur bord pour metire leur reputahion A couvert; pUis, Ai les parens du malade, de'sesperes par le mat qui -Ya toujours croissant, et e'branI~s dans leur conflance, ont unae vetM~ite' de recourir Ait 'homceopathie, et font ]a faute grave de teur demander ce qu'its en pensent, its t es en d~tournent imm~diatementi en aflh'Lnant que. cette rm~decine, si toutefois elte est bonne Am quelque chose, est si lente dans sa. marche que tout au plus on doit I'essayer dans certaines maladies chroniques qui laissent au moins le temps de revenir aux rem~des ordinaires. Ainsi donec, us font tout cc qu'its peuivent pour garder le matade, avec ]a certitude qu'iI perira. entre teurs mains, dans la. crainte qu'il devienne uric nouvelle occasion de success pour les homoeopathes. Est-ce, au contrtaire une de ces affections chroniques, dont its savent fort bien qu'ils tne gue'rissent pas une, seule, qu'on voudrait soumettre A la nouvelte rn~decine: selon eux aussito~t, Iloiomecopathie ne r6LuS'Sit plus que dans les maladies aigu~s, on bien its la. ridiculisent en dissant qu'elle n'agit absolument que par le rmkgimc et l'imagrination; cc qui est bien prouve', ajoulent-ils, par des cxperiences tr~s concluantes faites A l'H'o~tel-Dicu sur des malades qui, apr&s avoir pris des lboulcttes de mie de pain, e'prouv~rent justement les me~rnes effets qu'ayec les globules des homnceopathes. Puis its sc r~pandent en insolentes invectives contre les disciples de Hahnernann, auxquels itstne peuvent pardonner de reussir partout otl avec leurs moyenis ordinaires, its tie manquent janiais d'echour. raimnton aurait peine A coruprendre ['arrogance toute, m~chante de ces me'diclastres paresse-ux et routiaiers,. si eite ne tr;m bissait clairewent son origine:intvidlia inedicoa'um p~essima., Les m~decins qui se respectent et qui dt~sirent sinc-i.remfent les progr~s de la science, se grardent bien de tenir tim semblahle latn ( 56 ) au. premier abord, puisqu'elle heurte de fron t touies les croyances me dicales, et les id~es me des personnes etrang~eres "alPart de guerir,. peuit-elle ainsi se repandre et faire de nombreux prose"lytes, Si cc n'est par la. force irre'sistible des faits, par les cures merveilleuses qu'clle opere chaque jour sur des malades regardes comme incurables par les me'decins le-s plus habiles? Q uaud'une affection chronique jugae'ea-dsude ressources de l'art est guerie en queiques niois par un disciple de Halinemnzwn, cette cure fait de'jai une grande sensation, et les louanges de 1'liomwopathie retentissent a' bien des oreilles; mais, s'iL se presente un cas aOigudes plus graves, qili ait de'jat entraine6 la condarnnation du malade,. et que, ei peu de jours, cc qui arrive souvent,. ou meme en queiques heures, lcruoribond soit mnis hors de danger par les secours de 1'hornceopathie, c'est. alors que 1'admiratio'n des assistans n')a plus de homnes, et fait entendAre aan loin les accens de, la reAc onnaissauC e. iin'est pas une seule affection aigue dont Ia ini6 -decine ordlinaire triomphe avec beaucoap de pei~ne et en r'duisaut le mnalade an dernier degre' d'affaiblissement,, que lzornc~eopathie ne gue'risse en peu de temps, avec gage sur l'homaeopatbie; le peu qu'ils ont entrevu de. cette nou-~ velle doctrine, leur donne le de'sir dWen savoir davantagre, et si leurs nombreuses occuspations ne leur permettent pzis de se livrer At son ctude comnme As le voudraient, au inioins its ne font rien pour entraver ses progr's; its savent que l'a-rt ine'dical est encore bien inconpiet, Jeur vceu le plus ardent est d'en voir reculer los boruesI et c'cst un beau jour pour eux quand ils constatent urt nouveau suCc~s de l'homceopaihies ( 37 ) des atomes de miedicamens sans avoir recours aux saigruees., a la die'te, aux tisanes, aux v-omnit~fs, aux purgatt/s, aux bains., aux douches, aux fumnigations,. aux lcwemnens,' aux cataplasm7es, etc., non pilus qu-'aux sinapismes.,, vento uses,. ve'sicatoires, cautte'res, setons,, moxas,. et atttres appareils de supplice indispensables au me'decin ordinatre. Outre qac. le traitement hornoeopathique epargrne aux malades les ennuis,. 1es degol'lts, les suj kions et les souffrances inseparables des rnoyens therapeutiques ci-dessus enumrnrs,. comme ii proscrit, les emissions sanguinies et la die~te, ii n'e'ptiise pas les forces vitales-, et ne traine jamais "a sa. suite ces convalescences interminables qui laissent dans une perplexite' continuelie. On ne sait trop, si la sant6' reparaitra de'finitivernent, OU si la maladiereprendra le dess~us. -Le re~chappe' vit de terreur. ii n'ose ni manger ni mettre le iiez 'a 1'air,.. dans l'apprd'iension d'une rechute qui produi't sur ltd l1'effet pe'nible de l'e'p~e de Damooch's. Aussitot au con traire, que les syrnpt6mes morbides- on't.cede aux reme'des homoeopatiques, le gueri pent manger ai.sa faini, et, comine ii n'a pas perdu de ses forces,. ii reprend de suite ses occupations habituelles sans crainte de re~cidive et sans, convalescence. Pour continuer le paralki'e des deux rn'thodes et de'm-o-ntrer la supe'riorite rnarque'e de l'lomceopatliie, suivons --les dans le traitement d'un certain nomubre de maladies aigrues. La fie'vre inflamnmatoire dont la. dur~e' inoyenne est d'une 'a deux semaines, qui exige une die~te se'vere, des boissons rafralchissantes, et d'abondantes saigne'es, ce*de en peu d'heures ý quciques gylobules homaeopa th iq Les. La fluxion de poitrine ou pneu. mnonie traite'e aussi par les inoyens dits antiphiogistiques dare ordin-airement de sept 'a. vnicgt jours, et souven L. encore, quand celle e cauIse pas la imoa', cle passe A l'6tat chronique. Les hornoopathes en trioinphent, avec certitude, en quatre, Cinq on six jours, ci. les malades Lraite&i par cux, n'ont point de Convalescenjce et ne doiven t redouter aucune rechute. La nouvelle m'ddccinie a des renie*des assure's et d'une action tre's prompte, contre la coqueluche, les angines gr-av's des en/%izns, le cro up, les convulsions, les Jii'res ceg~r~s les e~anchemens aut cerveau, etc. Q uclic securite' pour vous, tendres meres de famille, q'ui avez dedja' vu pe~rir plusieurs de vos enfans chd'ris au milieu des angoisses de la mialadie auxquelles venaient s'ajouter les soniffrances des reme~des cruels employe's vainernent pour la coinbattrc; vous conservercz an mnois ceux qui vous restent., car, Si VOUS ne ]a repoussez pas, lhoniceopathie vons en re'pond! et comment liesiteriez-vous ai y recourir. A,0? n'est-il pas plus sage d'essayer d'un traitement dont on rie connak point encore les bonis cifets, que de revenir sans cesse ii celui do-nt on a trop de fois suhi les conse'quences funestes? les maladies graves qui atiaquent les femmes en couches dont le traiternent deplorable a fait coule'r taut de larmes, les fie'vres e'ruptives, en in Ymot, toutes, les affections aigcues sonat combattues avec Ie plus grand succ Cs par l'hornceopathie; et si-, dans toutes les circonstances dont je viens de parler, je n'ai* rien dit dui traitemeut vulgaire, c'est parce que d'avance ii est connu de tout le monde, puisqu'il roule toujours sur les rne~mes moyens. I iide'pendamment des preicieux preserVa tifs indique's page.20, dont Hahnemann a gratifie ' humanit6', ii a encore trouv6? un remeAe spedcifique con tre les suites si a c raindre, des chutes sur la etAe, des commotio ns, des contusions, des blessures, des operations chirurgi R]tFUTATLON DES OBJECTIONS QUE FONT ýCONTRE LHOMOEOPATHIE SES DETRACTEURS. Apre's avoir surabondamment fait connaitre tout ce que vaut l'homceopathie, passons en revue et re'futons les principales objections que font contre elle ceax qui, ayant la manie de parler sans savoir, se perinettent de la juger sans la connaktre, et ceux qui redo utant l'ascendant infaillible que ses succe's lui assurent dans l'opini'on, font ce qu'ils peuvenit pour e'1oiguer le moment U.i tout autre traitement que celni qui nous occupe sera repouss6 par les malades. L'amour-prop re froiss6' suscite bien des enneinis "a la m 'decine de Hcslnernann, et cette v "rite" s'explique trop clairement pour que je m'arrete "a la de'montrer; mais ce qui mettra sans contredit le plus d'obstacles 'a son admission par tous les m'd-ecins, c'est la paresse. Quand on s'est cref e une routine facile et commode tire'e de ses ( 42 ) coniaissances acquises, quand on jouit de quelque reputation, et que P'on se trouve satisfait du produit d'une bonne clientelle, ii faut un veritable courage et beaucoup de d'v-ouernent" pour faire des e'tudes toutes nouvelles et renoncer " ses anciennes croyances; de dep pus, cette lzomaeopat-hie si longue "a bienapprendre, si soigyneuse dans ses observations aiipre~s du lit dui malade, ne permet plus les visites faites "a la passade, et qui dureut "a peine quatre ou cinq minutes,..les consequences de ce fait- se de'duiseut d'clles-me'mes. Q nand l'opinion publique, entrauniiee par de nombreux succes1, se sera enifin manifeste'e, alors seulement tolls les rn'deci*Ds se verront forces d'e'tudier l'1omccopa.thie, heureux ceux qli deu-mmes se serout mis ai l'cuvre les premiers. Je voudrais bien croire /a l'lomceopathie, rue disait, un jour un confre~re a-vec, lequel je causal's amDi*calement sur cette science, (( parce que, s'il en etait ainsi, je 1e'tudierais av-ec ardeur;- Le moyen d~y croire, li re'pondits-j~e,c'est d'en.faire que/ques application71S: - Ala is j e craindrais de compromzettre la'vie de mon ma/ade en me servant d'une m~thode 't laque/le je no, crois pas.-Enroedtcom "c 'va/s vous / indiquer, 'vous in'av-ez rien 'a' redo uter: comm17encez sur une ma/ladie bien caracte'rist~e Squi volts laisse que/ques heures disponib/es pour (flaire votrve essal sans inconvenient; Si dans ce court ccespace de temps /'HjOMOEOPATLHIE ne procure pas un mnieux evident,,,vous pourrez de suite recourir 'a'-vosmojens habitue/s. Faites mieux: clioisissez des cas oiu la me'decine ne prescritordinairernefltrien/~es vomissemens des/eimmes enceintesparexemple; voecs Ics verrez bientu't disparai4tre sous l'i~iyuence du ciner efficacem'ent' plus de mulle personnes. Tout Id mnonde sait qu'un grain de. musc sufflit pour infecter en quclques minutes une maison enti "re; que, pese donc ]A i-nolecule odorift~rante qid s'en'd&gage? Elle determine tre's-promptem.ent de violentes convulsions chez beaucoup de femmies, -et cependant ii est. bien reconnun, qu'apres avoir donne' lieu "a de Si puissantes emanations pendant un an, ce grain de musc place dans la balance* ne paral't pas avoir ýsensiblement perdu de son poids. De tels faits, que personne ne contestera, sont-ils momns surprenans que l'action. des globules homceopathiques'? Certains me'decins qui n'ont par le droit-d'ignorer ce que je viens de citer, ne manquent cependant pas de dire, quand uls en trouvent I'occasion ( Quels charlatans que ces homceopaihes, i/s pre'tendent,a" la dose ridicule d'un millionie~me -d-e grain, produire des'effets positifs avec les me'mes substances que (c nous admiinistrons souvent, sans grands re'sultats, a celle de douze, trente-six, soixante-douze grains et me'm'eplus, la rizubarbe par exemiple! Queule cr6 -dulit6' ne.ftiut-il pas pour a/outer foi a de pareilles absurdite's!' ).... Ces re'flexions, quand elies s'adressaicut a des personnes qui peut-&'re pour la. premiere fois entendaient parler de l'homceopatliie, manquaient rarement leur effet, maintenant tons ceux qui auront lu attentivement cette brochure sauront an juste ce qu'elles doivent en penser, Qiielques renseiguemens que je vais ajouter, prouiveront jusqu'h lP'~vidence la mauvaise, foi de tant de de~tracteurs acharne's, on bien leur ignorance absolue des principes e'1ementaires de cette lzomce>opa - thie si 6souveflt charge'e de re"parer toutes leurs, bevues. (46, ) Quand un ailopathe (i) fait prendre ýt un malade soix~ante-douze grains de rhubarbe, son intention est de produire un effet purgatif; en stimulant fortement le canal intestinal, il-en augmeute de beaucoup la se'cretion naturelle, et cause un. veritable trouble dans l'orga~naisme.Lhom~copathe ne recourt jarnais "a de semblables moyens; son role' essentiellement pacificareur est de retablir 1'ordre et I'harmonie partout oiu" us out cess6 d'exister, et quand il donne un inillionierne de grain dui e'dicament en question, ii. esi loin de vouloir purger, c'est pour faire cesser certainies coliques accompagne~es de de'voiement, re~sultat qu'i~l obtient toujours en quelques heures. Son but kanL, comme On le voit, tout-Aifait autre que celui de l'allopathe, iA n'est donc pas surprenant que Ila dose soiL aussi bien diffrente. De plis, chaque reme'de choisi bien homceopathiquement, ayant une action spe'cifique directe stir lorgane muala de., et e'tant destine a augmenter momentanernentnasI momns possible, le mal dont il est de'ja atteint, cet aggravernent reconnu indispensable " ala gue'rison par Hahnemann et tous ses disciples, serait dangereux Si, comme je l'ai de'ja'dit plus haut, on donnait 'a une dose trop forte un mn'dicarnent hornceopathique, c'esti--dirc agissant spe'cialenient sur le sie'ge dui ma1; tandis qu.'elle fst insensible, quoique suffisante aux doses infitui*Lesi*miales prescrites par l'expe'rience contre laquielle tous les raisounemens les plus forts en apparence viennent.,echoner. On concevra facilement l'absolue niecessite' de (i) Ibohnemiann d~signe sous ce nom tout nu~decin qui n'agit pas Felo ori Ics rgIes de 1'hionieopathie. ( 48 ) -ordinaires. L'effet du frottement, dans les deux cilrcon-stances ci-dessus, n'a. rien. qui doive plus surprendre daus l'une que dans l',autre; on peut sans doute en e'tre tetonneo, mais l'expe'riencee est It, Ii ats ede~ I evidence, Beaucoup de muedecins en'nemis de ]a nouvelle doctrine attribuent uniquementa' l'imnagi 'nation sur laquelle les llomfxopathes auraient soin. d'agir le plus pos-sible, le mieux que quelques malades se figurent obtenir d(e leur traitement. -Cette inspiration est vraiment lumineuse, quand iA est de'montr6' que l'homceopathie ne r&eussit jamais mieux que cheziles enfans en bas age; quelle imagination exalte'e chez un nourrisson de six inois I c' est aussi probablement aux vapeurs ou. 'al'enthousia'sme, de la. vache, du. cheval ou. du chien, qu'iL faut attribuer les succe~s brillans de l'homceopathie dans la me'decine ve'terinaire? Quiand uls tiennent a*'de'truire la confiance d'un malade qui se fait traiLer par 1'homceopat Ale, voila' comment uls s'y prennent: La preiwe que ces pre'tenSdus reme~des ne sont que de la graine de. nials, et Sne jouissent par conse~quent d'aucune proprietW, ~cc'est que je v'ous propose d'af'aler devant volts les,Kglo bules, quels qu-'ils soient, que votre homceopaSthe vous a remis. - Certes, voila" une offre qui doit donner "a re'fle'chir! quc re~pondre pour refuter une assertion aussi bien appuy~e'? c'est cependant tre~s simple:. Ceux qui 5' avancent ainsi, out quelques notions sur.1a preparation et l'administration des reme'des horuceopathiques, its savent parfaitement que les globules doun's "a un malade pour agir d~irecternent sur un organe irrite', doivent avoir, comme je 1'ai dit plus haut, une action proportionne'e extremement faibic, et que si ( 49 ) cette action est en -core suffisante pour se faire sentir chez un malade, elle serait loin d'e~tre assez forte pour pro-. duire un trouble, notable chez l'hornme sain dont ]a sensibilit6 est infiniment momns de'veloppe'e, et dont la nourritutre habituelle siufiirait d'aillePs pouir annuierl'eJJ'et dua m~dicarnent. uls sont loin d'ignorer aussi que pour experimenter une substance liomccopathique sur l'homme sai, i1 faille d'abord le tenir au regime conivenable, puis lui adminis trer une dose plus forte de la substance momns affaiblie que pour le malade, ai cela a cause des faitS ci-dessus e'nonce's avec de'tai~ls. Cette fanf'aronnade qui ne prouve, comme on voit, absol um~ent rien con tre 1' lorceopatliie, se renouvel%.le assez souvent pour que j'aie jug6 'a propos de la relever. Oa reproche aussiM aux homceopatlzes de donner 'a peu pres la. nicrne dose de rern~de 'a des individus d'-'ge bien diff~rent.--C'est justement ce qui prouve ]a speciflte' des reme~des homcopathiques: faut-il, pour vacciner un adudie plus de virus-vaccin que pour un enfant? l'expe'rience dit non. En entendant parler dui grand nombre d'affections diff6rentes qui ce'dent 'a l'homc~eopaithie, certaines per-. soimnes disent, c'est donc une espe'ce de selle 'a' tous chev-aux? )- Cette expression pourrair tout au plus convenir s'il s'agissait d'un, reine'de cornmne celui de Leroy, qui, toujours le inerne, est administr6 indistiuctement, dans toutes les maladies. La matie're me'dicale des homwopathes contient environ.260 substances diffirentes qui ont toutes e&te'experimeiitees tin grand nombre de fois sur l'individu sain; leurs proprie'te's sont donc parfaitement connues, et bien distioctes; c'lest dans ce riche arsenal qu'est choisie avec le plus.grandl itf (55) des sueurs fduides traversaient deux matelas, et douze h* quinze evacuations en vnigit-quatre heures, achevaicnt d'extednuer cc moribond qui ne pouivait plus mange r. Get effrayant tableau, trace'avec Ia PILIS scrupuleiise exactitude, scrait. certifid"au besoin par tous les voisiins et les locataires de la maison. BoUDOT BoRoIUE' jou*it aujourd'huii d'une exccllcntc saute; sa giierison, Ol)tCflue en Ciluq inois de traiteinent, ne s'esi. pas dedmentie jusqu'a' ce jour, qUoique cet liomme ait fait grand nornbrc d'imprudeiices penidant l'hi ver dern icr. Mmne MEYLAN, ma. proprietaire, me disait en mne faisant compliment sur cette cure e~tonnante: je le ie gardais si bien cbmrne un lzornZ77e mort, que delis j'avaisjete' les yeu'x sur un rem71la!gant.~ DEUXIi"ME OBSERVATION. - En juillet 1833, je fus appele' par Mne FiQtJEz, demejirant rue des Grands-Augustins, no 21, pour traiter, par l'hornceopathic, sa fille agee dc 7 ans, qui e'ai~t affe-ctue d'Line phthisie pulmona,ire. La nialadie datait dc quatre -mois, clle avait commence peu de temps aprtes une rougeole malsortie. Sa marche avaiL t et rapide, et le nuddecin charge'ded]asoigner de's le de'but., aprtes avoir employe' inufilementi les adoucissans et les calmans, aide's de plusicurs vesi - catoires, uc savait plus quc faire. La maigreur de ]a malade d'tait effrayante; Ia peau. habit uellcment se~che et bru'lante, la langue tres rouge, la soif-ardente, et ]a toux, qni iie cessait ini jour ni nuiL, edtait accompagn~c d'une expec LoratLion'purulente du plus nianvais caracte'rc. Apre's avoir essaye sans succes plusicurs reni~des, qui mc scm-blaienL bieri approprie's, je mic d~cidai a agir dans Ia supposition asscz probable d'une repercussiou de la. rouigeole, et en cinq jours l'eufant 6tait couvert ( 57 ) 'I fat suivi d'une tr" s grande quantit6 de inatie'res purnlerites. La toux, quoique moins forte, continua avec une expectoration toujours de me^me na ture, mais pen abondante, pendant huit jours envi'ron;L cette e'poque, ]a respiration devenant de nouveau tre~s g~ne'c et ]a fieivre plus forte., je re'pe'ai le me'me medicament qui avait dejai si bien re~ussi, et Sous son influence, de pleines cuvettes furent encore expectore~es avec de violenis efforts de toux. Un mieux sensible succe'da "a l'expulsion de toutes ces ma tie~res ruorbides; la fi evre se calma pen La pen, l'appe'tit revint, et avec le secours de quelques autres reWeshomcxeopathiques, appropri'sau srpt'mes di~vers qui se pre-sent L'rent, Mademoiselle SO PH IEDE GONSAULT se trouva parfaitement re'tabli'e; le traitement a dur6 quatre inois. Aujourd'hui le caractere de cette jeune enfant, qui e'tait devenu extremement triste, a repris toute sa galte primitive, elle est~grasse et fralche, en un mot, onl ne retrouve plus chez elle la moindre trace de cette redoutable inaladie. RE'FrLxioNs.-Ces troi's gue'risons remarquables, ainsi que plusieurs autres qui ne trouvent point leur place ici 'a cause dui pen d'e'tendue que j'ai fix6 L'a cette brochure, prouvent le puissant secours que 1Pon pent attendre de l'lomncopatlzie contre la pht/iisie qui a fait jusqu'ici le constant de'sespoir de ]a me'decine, Gependaut, loin de moi cette pense'e que l'on ptiisse en triompher avec certitude; unais au momns, maintenant, nouis avons des chances de succe's, et je re'pe'erai avec Hahnemann, qu'il ne faut jarnais, avant d'avoir essaye', de'sespe'er d'un malade de cette esp~ee, puisquc l'honweropadtie en a ressuscit6' plusicurs qui avaicut dejai un pied. dans la tombe. (6o) SEPT~IIM1I OBSERVATION. - M. DELATJNAY, garde yestiaire 'a la charnbre des Pair&, de~mentrant au Palais du Luxembourg, me consuhta en f~vrier 183-4, pour lPun de ses ais ge' de 14 ans, qui depuis quatre mois 'tait affiect6' d'une alic'nation. mentale des plus graves. Ce jeune homme, dont 11inteilligence avait, 6LC'j~usque ha tres de'veloppe~e, 6'tait tornb6 dans un 6'tat d'idiotismue complet, 'a ]a suite d'une fie'vre ce'rebrale qui* avait ce'de' au 'rmdes ordinaires. Quatre m'decins distingues, dont un a dirig6' pendant douze ans une maisond'alie'nes, avaient declare' que. ce malade ne pouvait plus g'ue:rirchez lui, et qu'il fallait absolumeut recourir aux. traite-, mens usite's dans les 6tablissemens spe'ciaux pour ce genre d'affection. Le peare repugnait beaucoup "a cettes6paration. cruelle qu'il regardait comme dGfinitive,, parce qul'il ne connaissait personne qui f-Lit sorti* gue'rii d'une inaison d'alie'rnes. 11 voulut donc savoir si, parI'honioeopathzie-, ii verrait queique chance de guerison. pour son fils.Apre's avoir examine' le mialade, Je ilui de'clara~i que j'6tais plein. d'espe'rance, je comnmenqai donc, imrnmediatement un traitement homcopathique, et, sons son influence, MOiSE, DELAIJNAY, dout 1'e'iaL e6taiL toujours ai peu pres le mneme, passa pour ainsi dire par tous les, genres de folie.Enfin, au bout de six semaines, iA recouvra toutes ses faculte's intellectuelles, et depuis ce temps sa guerison ne s'est pas un instant dernentie. Tons les habitans du Luxembourg out e6te' temoins de cette cure surprenante. HuIJIlEME OBSE1{VATION.ýM VAN;-DE1RPLA&Tderneurant rue de la Paix.,,lz6tel de W4agram, vint. me chercher dans lanunit du 26 juillet 1834, pour secourirune de ses filues, figee de j5 ans, qui se trouvait dans une positionl (6Gi) critique. Depuis trois heures environ cette jeune per-a sonne, qui se portait parfaitenient bien dans la jonrn~ee avait e'te're~veillee par des douleurs atroces dans le ventre, accomnpagnees de vomissetnens bilieux tre's abondans et de fre'quentes evacuations de m~rn-e nature; elle potissait, "a de courts intervalles, des cris aigus, et ne poiivait garder aucune position dans son lit taut l'agitation etai't grande. Un seul ulob tile rarnena promptement le calme, et tout 6ptait rentr6' dans l'ordre en moins d'une heure. Je n'adrninistrai point d'autres reme~des; 'a midi, c'est.-. ai-dire huit 'a neuf heures apre's que je l'eus quitt~e, cette ex-malade se trouvait si bien qu'elle de'jeu^ na de fort bon appe'tit; aucun accident n'a repara. INEUVI EME OBSERVATION. -MugGENEVIE.vE BERNARD, agee de 63 ans; rue des Francs -B ourge ois-Sa int-Micliel, no 18, me demanda de ]a soigner le [er octobre 1833. Sa sant6', en general, e'tait dans le plus de'plorable etat; plusieurs fois par semaine elle 6'prouvait de violentes attaques d'e'pilepsie, maladie qui faisait le tourment de sa. vie depuis a'~ge de vingt-deux ans; en outre, maux de te'te habituels, oppression en marchant, digestions penibles, et faiblesse extreme. Depuis dix-huit mois son existence lmi tait dlevenne tout "a fait 'a charge ainsi qu'a% tous ses voisins, "a cause de la plus siniguli "ere affection spasmodique qu'elle contracta ýi la suite d'uue terreur tres grande. elle fut menace'e et inaltraite'e par un homme qni en voulait a sa vie. Pen de jours apre's cette circonstance fhcheuse, inde'pendamment d'attaques d)'epilepsie plus fortes et plus fre~quentes, elle commen~a a pousser des mugissemens effrayans tont-a-fait acmblables, pour l'iutonation et la force, hi ceux d'une vache qui a perdu son vean. L'air pe'netrait avec force (62) d~ans les poumons, et en sortait avec tin epouIVantable mnugissement; je crois que rienl de pareillnes'est encore rCncontre' chez I1'cspe'e huniaine. Un grand nombre de 'mdeci-is essayerent vainement, pour gruerircette bizarre maladie, tousles calmans etles ant-i-spa smodi'qies connus; ce beau triomphe etait reserve a tlhomceopatliie. Sous son influence saluLtaire, cette affection. extraordinaire se dissipa pen "a peu, et danis 1espace de neuf io is. p epi'lepsie cqui se'issait depuis pres de quar-ante ans, dispartit avec tons les autres syrnpt kines morbides. DixjEiME OBSERYATION.-VerS ]a fin de juillet dernier, cette M emc personne fut prise du cholera: voinissemens co~ntinuels,' vingt-cinq evacuations en douze heures, brn'lemens et spasmes dans ]a re'gion de 1'estomac, froid glacial de tout le corps, tim-rbre de ]a voix tout-a-fait cbaiige et d'une faiblesse extreme, crampes tres douJoureuLses dans les membres, vex tiges et anxie'te. Trois doses d'uu rern~de hornoeopathique, admiiiistrees dans 1'espace d'un- quart d'heure, mirent fin "a ces effrayans sy mpt es; le lendernaini la guerison e'tait cozrnplte. ONZIi"ME OBSERYATIOIM.-Au mois de juin 1834, Mmne DE WAILLY, rute Basse-dw-Rernpart, no 04, Dme fit appeler pour soignmersa femme-de-chamibre. qui avait e6te prise dans la nuit d'une esquinancie tre's aigue: fle'vre violeute, respiration excessivement -ge'nee, menace desuffocat~ion, col tre's gonfle', m~re me'a'extd'rieur, la imalade ne pouva--it plus avaler sa sahive. Un premier gloIbulc dounne ai neuif heures du matin enleva ]a fie'vre cii qua tre licures: unsecond, (1'unle autre substan Ce, fut. pris "a une heure de l'apri~s-midi, ii fit prompiemeiit tomber Ics cautres symp (63) 0~e inquie'tans, et cette pauvre filue qui, pendant la nuit pr'ce'deite, s'6'tait regarde'e comrue morte, mna ngea dans la soiree me~me tin potage sanls aucune souffrance; le lendemain elie avait repris son service ordiiiair'e. Douz~iEME OBSERVATION. - LECLERC, laiLier "a Villejuif, etait affiecte' depuis six mois d'wne ne'vralgie violente, ayant son siege snr le sourcil gauche. Get hornie, 'gde 27 ans, tr "s vigourelix et sanguin vi ee[at dans son bourg, par les antiphiogistiques et les calmans; voyant qu'ii n'obtenait aucun soulagement, 11 vint 'a Paris, Sur le conseil1 de son me'decinl, et, entra A 1'h6 -pital de la ChariL6; un grand nombre de renu?'des bien diff~rens furent, inutilement employes, et six sernaines apres, ii sortit aussi souifrant qu'il e'tait eutr6". Le 8 avril 1834, sa femmne, qui avail entendn parler dans le quartier oi' edie vend son lait 'a Paris, de diverses cures q.ue j'avai~s obtenues par l'llorticeopatllie, me I'arnena et me pria de lui donner mes soins la premiere dose dui me'dicatnent, que je lui adininistrai inime'diateinent, procura un pen de soulagemenit pendant quciques jours; le I17, '1i revint me consulter, et se cmlt gue'ri apres Ia seconde dose du reme"ý,c icar ii fait sept. jours sans souf.frir. Le 2,8 je le vis encOre, i1 avail ressenti la veille quelques le'geres douleurs; le.29, lid mal avail disparti pour ne plus revenir. Cinq inois se soul dej e conhe's sans rechute. TREIZIE'ME OBSERVATION. -Mademuoiselle SIBIRE,5 demeurant rue dui Petit-Bourbont no.2, se donna une entorse tres forte en descendant son escalier; la douleur fut si vive qu.'elle ne put, le remonter senle, et fut obligee de se coucher. Elle appiiqua stir son pied l'ine'vitable linii