A57649 8 T(NUI _ a' -4 "'A N t + t N 1 t. t st r f / A; it -4<; V A I 4 ?F^ cam HT z PRINCIPAUX TRAVAUX DU Dr p. JOUSSET [)e ]a Tracliolomie dans le traitement du croup (Arch. gdn. de rnzd., aocit 1014' Des 14ormes de la fotie (Arch. gdn. de rneAc1., 184.5). Dit Cancer (th~ e inaugurale., Paris, 18416). Les~ P'henom~nes loeaux de 1'inflammation (th~se de concours de 1'agre'gaLion, Paris, 1847). Refponse aux Lettres. de M. Manec sur Yhomceopathie (Art mdd/ca1, 1856, et tirage 4t part). Histoire de linflammation. de la pie-m~re et de la substLance corticale du cerveau, conside'ree comme lesion du dilire febrile (Art meldical,'4856). Des Effets produits chez fihomme et chiez les animaux par le sulfure de carbone (Art rdci/cal, 1856). Des Injections iodi~es; de leur mode d'action et de leurs indications; memoire couronne6 par les Socifteds me~dicales de Gand et de Bordeaux (Art mdi~dcal 1857, et tirage bt part). Des Inhalations de chloroforme dans 1e traitement de l'dclampsie (Art rnddl!. al, '1857). Dui Suicide et de la Monomanie suicide; etude sur l'extravagauce natureble et Lextr~avagance morbide (Art mnd/cal, '1858, at tirage 'a part).# Des Indications et des contre-indications de la trache~otomie dans le traitement du croup (Artm ddical, 4859). Du meilleur Mode d'ad minis tratLion du sulfate de quinine dans les fi'evres intermitteutes (Art md/ical, 1861). Congestion ct~ribrale apoplectiforme (Artnmed/ical, 1861, et tirage it part). Des Indications du sulfate de quinine dans le traitement de la fi?,vre typhoide (Art med/ical, 1862). De l'Expectation et du traitement hommopathique dans la pileumonie (Art mddical, 48622, et tirage it part). Des Formes et du traitement de 1'6clampsie (Art meld/cal, 4863). Des Formes et du traitement de 1hyst~rie (Art mnedical, 1864). De l'Alie'nation et de la Folie (Art mnddical, 1865, et tirage it part). Conftirences publiques sur Vhlomceopathie (Art mid/-cal, 1867, et tirage it part). Paris. - T-kp. A. PARENT rue Monsieur-be-Prince, 31. ELEMENTS D E MEDECINE PRATIQU[-E, CONTENANT LE TiIAITEMENT llOMTEPATllIQUE DiE IAQUE MALADIE P A R LE Dr PýJOUSSET PR9SIDENT DE LA SOCIETE,' NIDICALE I-OM(E PATHIQUE DE FRANCE MEIVUBRE ET LAURIEAT DE PLUSIEtI S SDCIItTIES SAVANTES INTERNE-TA-UREAT (MINIDAILLE D'OR) DES I-16PITA-UX DE, PARIS CHEVALIER DE CHARLES III TOME SECOND PARIS J.-B. BAJLLIFL~E E T FILS LIBRALRES DR L ACADEMIE IMPERIL E MDEC INEl 19, rue Hautefeuille, pr~s le boulev. St-Germain. LONDRES IMADRID HIPP. BAILLIARE f C. BAILLY-BAILLIbRE LEIPZIG, E. JUNG-TREUJTTEL 1868 ELEMENTS DE MEDECINE PRATIQUE DES AFFECTIONS E T DES MALADIES LOCALISEES Nous avons decrit les maladies dont les lesions ont un siege multiple ct celles qui n'ont pas de lesions appreciables; nous allons decrire maintenant les affections et les maladies dont la lesion principale a un siege unique. ]eaucoup d'autcurs appellent encore les premi6res de ces maladies maladies g-ve'rales, et les secondes mnaladies locales. Nous rej etons completement ces expressions, parce qu'elles consacrent une erreur. En effet, ii n'y a pas de mTaladies locales. La pneumonie, avec la fievre et les alterations du sang qu'elle determine, est une maladie totius smbstamtix, an meme titre que la fievre typhofde. lien est de me'me de l'epistaxis, de l'arthrite, du cancer de l'estomac, ie l'engorgenent de l'ut'rus, etc. Ici la lesion principale a un siege; cc sont des affectionsou ndes maladies II. - JOUSSET. I 2 AFFECTIONS ET MALADIES LOCALISE"ES. localisdes, mais non des maladies locales; elles sont toutes le produit c'une disposition de l'organisme, et elles retentissent plus ou moins sur les autres organes et les. autres fonctions. Elles consti'tuent toujours un dtat contre nature du compose vivant. Nous ddcrirons ces affections et ces maladies localisdes en suivant l'ordre anatomique: 1 parce que l'etude comparative des affections diverses qui sidgent sur I& mrme organe est extrdmement utile pour le diagnostic; 20 parce que les agents thdrapeutiques et hygieniques qui composent le traitement des affections qui siegent sur lememe organe presentent de nombreux points de contact.. Ainsi il y a certainement plus d'analogie, entre les symptomes et la marche de l'he'morrhagie c're'brale et celle de l'encdphalite, qu'entre l'hemorrhagie.cerebrale et tout, autre hdmorrhagie, l'dpistaxis, par exemple; ou bien qu'entre l'encdphalite et toute autre phlegmasie, la pdritonite, la pneumonie, etc. Pour la thdrapeutique, l'hygie'ne des affections ce're'brales est diffdrente de l'hygie'ne, des aflections pulmonaires, et reciproquement; de meme ii y a des medicaments qui agissent principalement surý le cervean, Ia belladone., l'opimn, par exemple. Nons decrirons dabord dans chaque organe les maladies essentielles: phlegmasies, hbmorrhagies, etc., puis les localisations des m-zaladies constitationneiles, diathe'-- siques, eachectiquus, et les nevroses. Nous ferons cependant subir ' cet ordre tons les changenents qui nous paraitront demandbs par les ndcessite's de la nie'decinew pralique. MALADIES AFFECTIONS DE L'ENCEPHNiLE DE LA. MPNINGJTE De~crite sons le nom de phrdn-7itis, puis d'Tydroce'phalic aigue, cette mialadie n'a ete bien connue que depuis 1'6poque ofi Parent du ChafteleL et Martinet disting-uderent nettement la mnerningite de la convexite' de la, meningite de la base: c'est-it-dire la me'ningite essentielle de la meningite tuberculeuse. La me'mingite essentielle est une maladie extre'mement rare; elle est caracte'rise'e anatomiquement par l'inflammation de la pie me~re et de la couche supeificielle du cervean.; le sie'ge principal de l'inflammation est 'a la convexite' des he~rnisphe'res. Cette meme, inflammation survient. plus fre~quemme-at comme affection symptomatique dans le coiurs eta' la fin d'un certain nombre de maladies. La qrudnin~gite sy)?iptomatbqube se subdivise elle-meme en symptomatique proprement dute et en mce'tastatiqwe. Cette dernie~re a pour caracte're de survenir dans le cours de la maladie et de remplacer tout 'a coup une autre affection momns grave. On l'observe dans le rhumatisme, dans la goutte, dans la dartre et pendant le cours d'une phiegmasie; elle remplace alors soit,1'affection articu 4 4 MENINGITE ESSENTIELLE. laire, soil. 'affection de la pean, soit 1'hepatisation pulmonaire on telle autre inflammation visce'rale. La me'ningite est purement symptomnatique cuand, dans les melmes maladies, elle se developpe condurremment avec los affections locales; elle est surtout fr6quenle dans le cours des flevres et de ]a diathese pirulente. La meningite symptomatique do la scrofule occupe toujours la base du cervean; elle est tellemeni frequente que nous lui consacrerons un chapitre special. C'ost encore une meningite scrofuleuse qlue celle qui se odveloppe par suite d'une carie du rocher. MENINGITE ESSENTIELLE. Elle pre'sente trois formes distinctes: la forme coinmunw)e, la forrne convulsive et la forme apoplectique. FORME COMMUNE. - Elle est caracterisee par 1'evolution de deux periodes: p~riode d'excitation et do d'lire, periode de coma et de collapsus. NhbUt. Cette forme do meningito d6bute par un mouvement fdbrile intense, une cephalagie atroce et des vomissements. Le mouvoment f6brile ost on non precede do frisson; le pouls est fort, dnr, frequent; la cialeur est intense, secho; la cephalalgio siege dans la region frontale; elle augmente par le mouvement, la luiniere et le bruit; les vomissemonts, d'abord alimentairos, doviennent bilieux; ils persistent quelques jours; ils sont en rapport avec la cephalalgie. Le facies est rouge, anim6; la respiration tr's-accel'eree et entrecoupe' do soupirs; il y a une con stipIation opinibire; la langue est blanche et sa 31ENINGITE ESSENTIELLE. 5 burrale; l'insomnie complete; 1'agitalion alterne avec la somnolence; le regard devient fixe, les r6ponses breves, et des le deuxieme ou le troisieme jour, le d6lire 6clate; d'abord fugitif et tranquille, ii devient continu et furieux. Les malades, en proie a une agitation dnorme, crient, vociferent, cherchent a se lever, ' frapper, a mordre; ils ont des hallucinations multiples et changeantes, et on est oblige de les maintenir avec la camisole. La contracture des muscles de la nuque et de la machoire, les soubresauts des tendons apparaissent ddja. Le mouvement fi6brile continue; mais le pouls devient petit et augmente de fr6quence; la langue se seche et se colore en brun; les vomissements cessent. La mort peut survenir dans cette periode, au milieu d'une agitation terrible. Mais habituellement les malades arrivent ' la periode de collapsas. La somnolence l'emporte sur le dd1ire, et les malades tombent dans un coma plus on moins profond. C'est dans cette periode que surviennont les convulsions et les paralysies; elles sont habituellement partielles et born6es ' la face; mais quelquefois il survient des acces v6ritables d'6clampsie et des h6mipl6gies. Les contractures que nous avons deja signalees, les soubresauts des tendons, la cphalalgie, prennent un plus grand d6veloppement. Pendant ce temps, le pouls faiblit, devient irregulier et se ralentit; la respiration suit la circulation, elle est irriguliere, suspirieuse et rare. Vers la fin du premier septdnaire, quelquefois des le quatrieme jour de la maladie, la mort survient, soit par asphyxie, soit dans un coma profond, soit enfin, mais bien plus rarement, dans un accis d' clampsie; quelquefois enfin on observe un mieux inespdr6, interrompu brusquement par le retour des plus mauvais symptimes et par la mort. Si la gudrison doit terminer la maladie, ce qui est excessivement rare, la connaissance revient peu ' peu et par 6i MENINGITE ESSENTIELLE. intervalles; le ddlire cesse tout 'a fait; et le coma est remplace par un vdritable sommeil. FORME CONVULSIVE. - Presque exciusivement propre 'i la premie're enfance, cette forme s'annonce par d a malaise; les enfants sont tristes; ils pleurent sans cesse; bientot Us sout pris de fievre et de vomissements; tres-peu d'heures apres, la maladie delate par une attaque d'dclampsie. Les attaques se succe'dent, d'abord rapprochdes, puis de plus en plus 6loigndes; elles sont sdparees par des intervalles de coma, avec plaintes, grincement de deuts, hdmipleggie, contractures; le mouvement f6 -brile est continn, le pouls trds-frdquent; la respiration est tellement acceldree qu'elle sert souvent de signe diagnostique; les grands mouvements convulsifs cessent; la paralysie alterne avec des contractures dans les membres, de grands mouvements d'extension, tres-lents, presque cataleptiques; puis le coma domine et remplace les autres symptdmes. En mdme temps, la respiration s'accelere, devient geniissante; l'asphyxie commence, et les malades succombent rapidement, presque toujours avant le septie'me j our, cjuelcjuefois apre's vingt-quatre ou trente-six heures. La mqort peut encore dtre plus rapide et survenir pendant une attaque violente de convulsion generale. La gue'risoa s'annonce sdrtout par le retour de la connaissance et par la cessation du mouvement f~brile. hldningite apoplectiforme ou foitdroyctrte. Precedd'e de cdphalalgie et de tristesse, cette forme dedbute brutalemnent par la perte subite et complete de la connaissance. La respiration est stertoreuse et accdldrde; le pouls plein et frequent; il survient des conlractures. La marche de la maladie est continue, et la mort arrive apre's vingt MIVNINGITE ESSENTIELLE. 7,quatre ou trente-six heures. Cette forme est fort 'rare; il en existe lne fort belle observation cans le livre de Parent du ChBtelet et Martinet, p. 505. ANATOMIE PATHOLOGTQUE. - Elle n'a point ete' tudiee an point de vue des formes. Quand la lesion a acheve son.evolution, on trouve la dure-mere distendue par une -certaine quantite' de pus, formant une couche jaunntre ' la *convexit%. et se prolongeant plus on moins sur les faces late'rales des hemispheres, gagnant quelcquefois la base du cerveau, la face superieure du cervelet et mirne le bulbe. Cepus habituellement concret, menbraniforme, siege- dans l'espace sous - arachnoidien. La cavite" de l'arachnofde,contient cuelquefois des fausses membranes; les ventri - tules sont le plus sonvent viles; d'autres fois ils contiennent du pus. La substance cere'brale en contact avec la pie-mare est rouge; ramollie; cuelquefois adherente. L'examen microscopique fait reconnaitre que les capillaires contiennent plus de sang; que les globules sont presses, entasse's les uns sur les autres; qn'ils sont Adeformes; ii existe an nombre variable de corpuscules granules et de corps fusiformes; enfin, les e6lments nerveux sont de'formes et plus ou moins detrnits. A u-n,deog-r moins avance, on ne tronve qu'une rongeur vive -et des traiu'es purulentes le long des vaisseaux. ETIOLOGIE. - L'atge a une influence marquee sur la Lorme de la maladie. La forme convulsive survient pres*que exclusivement pendant la premPiere dentition. Le sewre masculin est beaucoup plus souvent atteint que le sexe fdminin; les enfants d'alienes sont plus exposes ' ce.tte maladie cjue les autres. Les exces alcooliques, l'insolation, la peur, le chagrin, 8J MENINGITE ESSENTIELLE# une fatigue musculaire excessive, une longue marche, sont les causes occasionnelles de la meningite. TRAITEMENT.- Prophylxcxie. Elle consiste non-seulement a 6viter les causes occasionnelles, mais encore, pour les. enfants predisposes, ' supprimer pendant la premiere, dentition, le yin, le caf6 et les medications dites toniques: vin de quinquina, huile de foie de morue, pre~parations ferrugineuses et iodees; bains sales et excitants. Les medicaments principaux dans la forme communesont: belladonaa, hyosciaulms, stramonimu et opimn. Tous. les quaire correspondent la cephalalgie, an delire s'aggra-- vant progressivemenat et remplace par le coma, aux contractures, aux convulsions, aux paralysies, aux vomissements et 'a la fievre. Les trois premiers, qui appartiennent ' la meme famille botanique, presentent des analo-- gies qui*rendent leur choix tres-difficile; nous allons. aeanmoins essayer de specifier les indications de chacun d'eux. Ce que nous allons dire ici s'appliqne aussi an traitement de la m6ningite symptomatique, puisque l'ensemble des lesions et des symptomes est le' meme. dans j-tous les cas. Nous ferons une exception pour la. meningite tuberculeuse qni reclame un chapitre 'a part. Pe'riode du dMlire. Belladonca convient bien t l'ensemblea de la maladie: on devra donc l'administrer an debut, alors qu'il n'existe encore ni du c6te du delire, ni dn c6Pi du desordre des mouvements rien qni doive faire pref6rerun de ses analogues. Strcunonium devra remplacer belladouct si la fureur est extreme avec hurlenent, impulsion ' mordre, pouls petit ci frequent, face d'nn rouge brun, roideur tetanique Lres-prononc~e de la nuque, de la maichoire et des mus-- cles. L IHyosciczlus sera prfrre6 si le malade veut continnel MENINGITE ESSENTIELLE. lement s'e'chapper, se mettre nu; s'il voit rouge; si le& convulsions sontt eclamptiformes, et si le mouvenent fibrile est moder6. Pe'riode de collapsus. Encore beliadona, stram)-tonium et opium/. Le coma avec phleur de la face et des mains demande belladonia. Le coma avec rougeur de la face et stertor plus prononc6 indique opium on stramoniwm)s. Opiumt, i la pupille est contractee; strcamoniium, si clle est dilabie. Traitement de la form-e convulsive. Aux cuatre mbdicaments precedents ii faut aj outer cicuta virosa, xthusa cyua'pium, et plumqbunm. Belladoia convient au dbeut et est indiquee par les convulsions alternant avec le coma, la face rouge, les battements violent des carotides. Strarnonium, est indiqu6 contre le coma avec roideur tetanique, face trbs-rouge on tres-pa'e; ii convient surtout lorsqu'il y a extension lente et catalepticue d'un membre, respiration acc6e'ere, inspiration suspiriense, expiration tre's-courte, tremblement an moindre attouchement, hbmiphbgie. Hyosciamnus, alternative de coma et d'e6clampsie comme belladonac; expression souriante de la face pendant le coma; cephalalgie. Opium. Coma avec face rouge, roideur tetanique, inspiration stertoreuse, pupille contractee. YEthusa cynapium,,b correspond au coma avec eclampsie, avec mouvement tetaniforme; face bouffie, marbree de taches rouges; pouls petit, dur et frequent, avec pean froide. Les lesions correspondent 'a celle de la meningite non suppure'e. Cicutaa correspond 'a V 'clampsie avec face phle, coma incomplet; convulsions commen~ant par la torsion de la to'te vers une bpaule. Pl ibum est encore mal connu, t () to MNIh NGITE CEREI3RO-SPINALE. Iforiac apopiectiqaue. 11 faut S-e rapporter at ce que nous a-vons dit~des indications Lir6es des diffe'rentes varie'tes ýdu coma, afin de choisir entre opium, stram-omium, beiladona ct hyosc MIams. Arnica, est aussi indlijue'. M1NNGT CRBRO-SPINALE. Cost une matadie essentielle, caracte'rise'e par l'i'nfiammauion de la pie-me're cb~rebro-spinale.Cette maladie, habitucliement edpidedmiqiie et contagieuse, s'.accomnpa~gne d')6eruptions qui l'on fait confondre avec le typhus. Eile pre'scnte quatre formes: forme comm-)arte, forme /bialroya'nte, forme atctxiqae, et formne be'qtigne. FoRimE COMMUNE. - File s'annonce par un malaise accompagueded tristesse; des ýterreurs subites chcz les enfants; de la ce'phaldlgie avec ou sans nause'cs; et une rachialgie de~j'a'bien accuse'c. La ce'phalalgic ct la rachialgie deviennenit atroces.: la doulcur est surtout intense 'a la nuque et au sacrum.; cite s'irradie dans les membres et' immobilise les malades dans le ddc'ubitus dorsal. Au bout de quelques heures, lc de'lire commence, devient continu, e-t s'e'leve jusqu~a la furdur; en mebme temps surviennent des vomnissements bilieux coii-tenantLcquelquefois des lombrios. La constipation est opinia'tre; ii n'y a pas do fie'vre; la peau est naturelle; le pouls est ralenti. Le troisibme. j our, it Y a une redmission considerable de bous los symp - Lo'mess; coiL rkniission aunonce la fin de la premie6re periode. LLa deuxide iperiode., appel'e aussi pe'riode de rdacti-on, AMI EINTE CER[E, BRO-SPINXALE. 1 s'annonce par un mouvement fibrile intense; grande chaleur de la peal; pouls fort, mais no s'olevant presque jamais an-dessus do 100 pulsations; respiration acc'le&ree, suspiriouso; deliro avec furour ot hallucinations; contracturo generale ot tetanique; opisthotonos, contracturo de la nuque, des machoiros, strabismo, tremblemenot des membros, convulsions eclamptiformes, pupillos extr&mement rossorrees. C'ost dans cette opriodo qu'apparaissent des ruptions variees: herpes, taches lonticulaires, petechies, eruption morbiliforme. 3e pe'riode. Collapsms. Lo coma alterne avoc le odelire;,carphologie, sonbresaut dos tondons; la peau se refroidit, le pouls devient potit, irrdgulior, miserable et rosto fr& quent. Dos pdt6chies ot dos hd'morrhagios apparaissont, et la mort arrive habituellemont dans le cQllapsus, 'a ]a fin du premier Soptenaire; quelquofois ollo est pr'cecdee d'une remission apparento, de pen do durde. Quand la gd'risom bdoit avoir lieu, le dd'lire et le coma cessent; la connaissanco revient, ainsi quo le sommeil et l'app 'tit. FoRME FOUDROYANTE. - Debut brusque; los malades sont frappds au milieu do leurs occupations; une cdphalalgie atroco, des vomissements, un ddliro furioux qui est bion16t romplace' par le coma, des contractures, des convulsions dclamptiformes, constituent 1'ensemble des symptmes de cette forme. D'autres fois, eLle debute par un acces apoploctiformo. La marcho do la maladie est rapido, la mort arrive dans le coliapsus du douxieme an troisimeo jour: il y a des exemples do mort apres six heuros do maladie. FORME ATAXIQUE. - On pourrait aussi l'appeler lente pro1onge'e. Los symptomes de la mdningito sont moins accu 12 ME"NINGITE CEREBRO-SPINALE. ses et la maladie affecte les allures de la fievre typhofde. Le delire consiste dans ]a typhomanie avec stupeur et somnolence. Les malades inarmottent continuellement des paroles sans suite; le pouls est petit et frequent; la peau chaude, la langue et les gencives deviennent fuligineuses; ii y a de la diarrh6e et des selles involon taires. Les desordres des mouvements consistent dans des contractures de la nuque, des machoires, des extr6mites; des tremblements de la langue, des bevres, des membres, des soubresauls des tendons, de la carphologie. Plus tard, it survient des eschares, des abcs, des pte'chies; les malades maigrissent considerablement. La maladie marche lentement et se prolonge 90 on 100 jours. La mort arrive dans le, coma on la syncope. Quand la guerison a lieu, la convalescence est interminable. Dans toutes les epidemies les auteurs signalent plutott qu'ils ne dcrivent des cas plus on moins nombreux de fowme bc'rnigwe. La ldsioml siege dans la pie-mnre cdre'bro-spinale, mais principalement 'a la base du cerveau. Ce siege est parfaitement en rapport avec les sympt6mes; et ii est le meme que dans lamqnqingite tubercculeuse avec laquelle la meningite encephalo-rachidienne prisente, quelques rapports. Dans les cas foudroyants, l'inflammation mening6e est caracterisee seulement par un piquete' ecchymotique plus on moins abondant; mais, quand la maladie s'est pro1ongee, on trouve du pus liquide on concret. On observe en outre une saillie notable des plaques de Peyer, des suppurations diverses; arthrites, pericardites, pleuresies; des gangrenes et en particulier celle du pharynx. ETIOLOGIE. - Maladie epidemique et contagiense, sevissant principalement dans les grandes agglomerations casernes, bagcnes, coles; elle est beaucoup plus fre'quente MENINGITE CEREBRO-SPINALE. 13 dans le sexe masculin, et elle acquiert plus de gravite apres 30 ans. Les causes occasionnelles sont les fatigues, les chagrins et les exc's. TRAITEMENT. - Forme commune. Opizum est le me'dicameni principal. Chauffarrd (d'Avignon) l'a, prescrit avec succes; ii l'employaitt a tres-haute dose, 30 ' 40 centigrammes par jour. C'est un mddicament tout a" fait homceopathique. Il correspond en effet aux sympt6mes suivants: Moument fdbrile preceddd de ralentissement du pouls et de refroidissement de la pean; plus tard, le pouls devient fort et frecquent, la pean chaude; et quand l'empoisonnement se termine par la mort, la peau se refroidit de nouveau; le pouls devient petit et misdrable, et les malades torbent dans le collapsus. Nous avons vu, en exposant le traitement de la meningite, le caractere du delire, des contractures, des convulsions et du coma produit par l'opiun. Ces symptomes se rapportent beaucoup 'a ceux de la meniugite cerebrospinale. Nous ne reviendrons pas non plus sur les indications des trois solanees qu'on pent rolire au chapitre precedent. Agaricus mnbuscarius est indique' par le delire, la somnolence, mais surtout par la cephalalgie et la rachialgie s'irradiant dans les membres et par le ralentissement du pouls. Nux vomnicc est indique6 par les sympto'mes de contracture gdndrale avec secousses tetaniques; par Ia rachialgie qui s'exaspere au moindre mouvement; le ddlire, la somnolence et la pupille resserrde. -Forme cataxique. Bans la premiere p'riode, meme traiLement que pour la forme commune. Bans la forme lente et prolomgde, stramomiurn est indiquA surtout par la contracture, par les tremblements de langue et des membres; 14 - I h -N Ch PHALITE. par, Ia suppression des evacuations et le ballonnement; Ia paralysie du pliarynx. Pliosphoraus est indiqu6' par l'ensemble des sympt 0mes qui constituent l'apparence typhoi'de: stupeur, langue et, dents fuligrineuses, fivre contin'ue,, diarrh~e', he'morrhagies, etc. Phosphoieras posse'de encore un symptome qui se, rapporte au de'but de Ia mualadie: rachialgie. avec douleurs fulgurantes dans les membres. Arsenic am, dont Ia spe'cialite' pour les affections de Ia. moelle e'pinie're est marque'e par Ia rachialgrie avec propaga tion des douleurs da'ns les membres inferieurs, donleurs fulgurantes dans les membres., est indiqn6' par les, syrnpto"mes ge~neranx 'nume'res de'j i bien des fois et qn'on retrouve 'a. l'histolre de Ia fle'vre typhoYde. Opium' et stramoni 'um son t indicjues dans le trPaitement de Ia formne foadroyctnte; le re"tr6cissement on la dilatation des pupilles fixei~t le choix du mne'dicament. ENC]EPHALITE. Maladie caracte~rise'e anatomiquernent par l'inflammaLion d'une portion circonscirite de Ia pulpe ce'rebrale. Nous. n ventendons dercrire, sons le nom d'ence'phalite essentielle), ni lapc",ri-ence'phaiite diffase symptomatique de Ia par-alysic genreqrcie; ni les inflammations qui se de'veloppent autour des tumeurs c6re'brales on des foyers apoplectiques, ni meme les noyaux d'enc'phalite qui surviennent comme symptb~mes dans le cours de la fie'vre typhoYde, de la diathe'se purulente et des fie'vres e'ruptives. Longrtemps confondue avec la m6ningrite et lh'hmorrhagie c6r~brale, l'ence'phalite n'est pas suffisa9mment dis ENECEPHA LITE. I tinguie cdu ramollissement par obliteration aridrielle, et nous prevenons que la description qui suit pourra dtre modifiee par les progres ulterieurs de l'anatomie pathologique du cerveau. Les observations nombreuses d'encephalite que nous avons analysees peuvent se diviser en cinq formes distinctes: forme commbonsmte; forme apoplectiqu&e, fornme he'imipl/gique, forme convu lsive, fonne de'lUrante. Rappelons qu'ici, comme pour l'hemori-hagie cdrebrale, Tla varieted du sidge explique en partie -a variete des sympt6mes. FORME COMMUNE. - Elle pres'ente trois pdriodes, d-ont la succession est importante 'i consid 6rer pour la distinction de l'enci'phalite et de l'hdmorrhagie, ce'rebrale. Le debut s'annonce par de la cephalalgie, de l'excitati-on cerdbrale, de l'insomnie, des acce's de tremblements convulsifs, quelquefois de la ne'vralgie faciale. Pe'riode capoplectique. Elle ddbute par des vertiges, dee 1a somnolence qui degenere rapidement, mais non subitement, en une perte complete de la connaissance, avec hdmipldgie et contracture, respiration stertoreuse, pouls a-celere, a80 et 100 pulsations, fort et grand.. Ces sympt6mes sout touj ours accornpagnes de vomissements. 2C periode. Caractdrisde par le retour plus au moinms complet de la connaissance. Les malades accusent une douleur fixei en un point du crane, douleur qui s'irradie. danus les membres; alternance de paralysie et de contracture; dilatation des pupillles, quelquefois cdcitd; de'lire habituellement tranquille, quelquefois agitd; pouls fr&quent, mais petit; quelquefois accds ffhriles intermittents. 31 Pe'riode ou de collcipsus. Le coma revient; stertor, re'solution des membres, paralysie da pharynx et de la yessie; asphyxie progressive, et mort. 16 I ENCEPHALITE. FOB ME APOPLECTIQUE. - Porte rapide, inais progressive, do la connaissance et du mouvement, resolution des membres., mort rapide. Le pouls est fort et frequent; ii n'y ajamais doe5syncope comme dans 1h'hmorrhagie ce'rebrale abondante. Si. la protuberance est le siege de la 1e'sion, le pouls est ralenti et irre~gulier. FORMTE HtMIPU1GIQUE. - Ello ost m~ieux connue que les autresI; ecue debute par un vertige plus on momns fort avec une he~miple'gie cjui, apres des alternatives do mieux. eot do plus mal, finit par devenir comple~te. Cette he'miplegie est rn61ange'e do, contractures et s'accompagne, quelqiuefOis d'uue augmentation excessive do la sensibilite. 11 oxiste un mouvement f6brile marque'. Si cotte forme doit so terminer par la gue~rison., la. paralysie diminue tre's-lentement;- rarement elle disparait tout ai fait; si an contrairo la mort est la terminaison do la maladfie, le coma s'e'tablit plus on. momns rapidoment., s'accompag-no do cow-vulsions, est suivi do resolution et d'asphyxie. FORME CONVULSIVE. - Presque exclusive 'al'enfance et presque impossible 'a distinguer de la me~ningite ce'rebralo, ecle est caracte'rise'e par des attaques. d'e'clampsie avec porte comple'to do la connaissance. L'hemiple'gie altomne avoc la contracturo ot co'incido avec des convulsions oc'lamptiquos du co~t6 oppos6. Il y a un mouvement f~brile contiuu. Los malades tombent rapidement dans le coflapsus et mouron t asphyxie's. FORMTE rn'LIRANTE. ataxique- do Duraud-Fardol. - Elle siec~go dans los circonvolutions. Cette forme est caract6'risse' par l'agitation, lo trouble des id~os, puis le de~]ire avoc lblwre. A cot edtat succe~dent plus ou momns vito des ENCEPHALITE. 17 contractures ou des acce's convulsifs; la paralysie manque habituellement. A ]a suite des acce's convulsifs surviennent le coma, l'asphyxie et la mort. L'encephalite de forme commune parcourt ses periodops en un a trois septenaires; les formes foudroyante, convulsive et delirante peuvent se terminer par la mort en vingt-quatre on quarante-huit heures; la forme hemipl&gique est beaucoup plus longue, surtout quand elle se termine par la gut'rison. Cette terminaison a 8~tB constat'e par des autopsies qui out fait connaitre le mode de resolution et de cicatrisation des foyers d'enc'phalite. ANATOMIE PATHOLOGIQUE.-- La lesion de l'enceephalite presente quatre p'riodes pour son evolution comphete. I re je'riode. Noyaux variables de la grosseur d'une noisette ' celle d'un ceuf. La substance cerebrale est tu mnefie, dure, friable, rouge plus on moins hortensia; elle presente souvenL de petites ecchymoses d'inegale grandeur. A un degr6 plus avanc6, la substance cerebrale est ramollie, d'un jaune pt'le ou verdatre, prdsentaut de larges ecchymoses ou de petites collections purulentes; plus tard enfin, on trouve un abcs completemenI enkyst'. Si le malade gu'rit, on trouve une veritable cicatrice deprimee et dure; quelcuefois la cicatrice est incompbete, la partie liquide du pus est absorbee, etl'abcs est transforme' en une sorte de depOt calcaire. D'autres fois enfin, on trouve dans les mailies d'un tissu cellulaire nouveau un liquide analogue ' du lait de chaux. Le microscope permet de reconnaitre dans la lesion de l'encephalite la dechirure des capillaires, l'e'pauchement de globules sancruins la destruction et la transformation des el1ments nerveux en graisse, et la formation du pus. Il est hors de doute pour nous qu'on a coufondu bon nombre de rarollissements II. - JOUSSI3T. is3 ENCEPHALITE. par obliteration arte'rielle avec des ramollissements inflammatoires, et que cette erreur rend bien incertaine l'histoire de l'encephalite. ETIOLOGIE. - L'enciphalite eat hereditaire; elle frappe les hommes dans une plus grande proportion que les femmes; elle s'vit surtout surtout dans la vieillesse; cependant Rulliet et Barthez signalent cette maladie dans l'enfance. Les observations particuli res n'offrent aucun renseignement sur les causes occasionnelles de l'encephalite. [In cot6e encore a pen pres completement inexplore' de la question e'tiologique consisterait " a etudier les rapports de l'encephalite avec la goutte, lea h6morrhoides et les affections du cceur. TRAlTENlENT.- Cette maladie est encore trop souvent confondue avec la mdningite, lea hdmorrhagies et les ramollissements pour que son traitement soit facile. Indedpendamment des solancdes, de l'opium et de l'arnica dont on trouvera les indications diff6rentielles aux articles AIdningite et [Iymorrhagie cdreb'rale, nous indiquerons deux autres me-dicaments: nux vognica et lachesis. Nux Vom9-ica est indiquee par les sympt6mes suivants: accia de fourmillement dcans les pieds et dans les mains, nausees, vomissements, anxi6t', embarras et stupeur dana la te'te, avec chaleur de la face et bourdonnements d'oreille,.onvulsions toniques, paralysie, assoupiasement.avec ronflement. L'administration de la noix vomique ' haute dose aggrave manifestement lea symptdmes d'encephalite, ce qui est un signe de l'homzeopathicite' de cette subatance. Lachesis est indiqud par lea acce's apoplectiques avec face bleu tre; alternance de contracture et deparalysie, acces convulsifs, tremblement dea membrea, coma profond. Les lesions CONGESTION ET ANEMIE CEREBRALES. 19 produites par la piquire du lachesis comprennent le ramollissement du ccrvcau. CONGESTION ET ANEMIVJEIE CER-EBRALES, La congestion cerebrale, caracterisec anatomiquement par un afflux considerable de sang an cervean et dans ses membranes, presente ' l'examen microscopique une augmen tation considdrable des capillaires; des globules entasses et presses dans les vaisseaux et une exsudation sereuse. Cette lesion, commune ' un grand hombre de maladies, ne parait pas, dans aucun cas, constituer une maladie essentielle. La congestion cdrebrale est tant4t accidentelle et rapide dans sa marche, tantot habituelle et chronique. Ses symptomes varient suivant qu'elle est generrale on partielle. La congestion,accidentelle et ge'lnerale se traduit par la perle subi-te et compli'e de la connaissance, tantot avec r6solution des membres, tan t6t avec hemip1egie, tantot avec convulsion genirale. La congestioi-b paortielle se traduit par une hemiplegie, par des paralysie's plus limitees encore, et en particulier par la paralysie d'un 'eil. La congestion limitee ala protuberance se traduit par une convulsion g6nerale avec perte de connaissance. Le caract're' de'ces congestions accidentelles est d'6~trc subites, d'une duree tres-courte, de se cissiper en quelques heures ou en quelques jours sans laisser de traces. Ces congcrestion s surviennent comme symptomes premonitoires ou concomitants de l'hemorrhagic cerebrale, del'encephalite, des tutneiirs du cerveau, de la demence, de la paralysie generale, de la goutte, des hemorrhoades, de l'albuminurie, du diabe~te, des affections du cccur, 20 CONGESTION ET ATNEMIE CER1BRALE. de l'hyst'rie; elles constituent le sympt6me principal des empoisonnements par l'alcool, les solanes, l'opium, etc., etc. La congestion hcbituelle se traduit surtout par des vertiges, de l'hebetude, de la somnolence, de la titubation, de la surdit6 passagyre, des bluettes, de la rougeur de la face et des oreilles, du battement des carotides. C'est la lesion de l'alcoolisme chronique, de la de'mence, de la paralysie, generale, etc., etc. Des experimentations modernes, ii resulte que l'anemie c're'rale. c'est-t-dire 1'etat inverse de celui que nous venons de decrire, produit des sympt6mes analogues. Ainsi les hemorrhagies poussees juscu'a' la syncope produisent la perte de connaissance avec resolution des membres, ou, au contraire, des convulsions gene'rales; la ligature de toutes les arteres du-cerveau, chez les animaux, produirait des symptames analogues, seulement avec des convulsions plus prouoncees. - Ces phenomenes n'ont pas encore regu une explication satisfaisante. L'angdmie pcrtielle, de'termin~e par la ligature d'une seule carotide, par exemple, determine une hiemiplegie. Ce sont la des faits fort importants, mais encore mal determines, et qui n'auront toute leur valeur que lorsqu'on pourra distinguer avec certitude les symptomes de l'an&' mie de ceux de la congestion. TRAITEMENT. -La prophylaxie consiste a 6viter toutes les circonsLances qui congestionnent le cerveau-usage des alcooliques, repas prolonges, sommeil apr's le repas, efforts intellectuels, surtont apres le repas; insolation, constriction du cou; tAte couchee trop basse. Les mcdicaments sont tous ceux deja indiques a propos de F'enc6phalite, de la m6ningite et des h6morrhagies cere& brales. -1EMORRIAGIE CERE]3RALE. 21 Ht1VIORRHAGIE C]"RE"BRALE. C'est une affection caracteris~e par un 6panchement de sang dans la pulpe du cerveau; cette affection survient habituellement chez les goutteux, les hernorrhoifdaires on les dartreux; on n'a pas encore determine' par des observations cliniques si l'hemorrhagie pouvait survenir en dehors de toute maladie et, par cons6qnent, constituer tne espece morbide. Cette affecLion se pr8sente sons trois formes-: forrne coninwsne, formne h miplegique, forme fo'wdroyarnte. La FORME COMMUNE de l'hemorrhagie c6rebrale est caracterisee par une apoplexie avec hemiplegie, suivie du retour 'a la connaissance avec persistance de l'h6miplegie. Prodromes. Cette question a et6 sonvent debattue; mais la confusion de 1'encephalite, de l'hemorrhagie et du ramollissement par l'endoarterite deformante, 6te aux travaux anciens presque toute leur valeur. Rochoux affirme que les prodromes n'ont existeA que 6 fois sur 63 cas. Ces symptorues precurseurs sont ceux d'une hemorrhagie imminente: chaleur et battement des arteres; pouls grand et rebondissant. 1l fant ajouter: vertiges tenebreux, cesphalalgie, excitation cer'ebrale ou somnolence, et surtout tn leger embarras de la parole; nais, le plus souvent, les prodromes n'existent pas, et jamais les malades ne se sont mieux portes qa')au moaenL de l'attaque. ire pdriode. Apoplexie. Le malade tombe foudro-y; Ut a perdu subitement la connaissance, le nouvement et le 22 IHEMORRHAGIE CEREBRALE. sentiment; ii est dans le coma avec stertor; le pouls est grand et lent, la pupille dilatee, le facies habituellement rouge, quelqnefois pale. La paralysie des muscles de la face, jointe 'a la respiration profonde et suspirieuse, fait qu'a chacue expiration, une jone se distend plus que 1'autre, et que l'air s'6chappe avec bruit par un des coins de la bonche; le malade famie sa pipe. On constate que la paralysie siege d'nn seul c6t6 dn corps. I1 y a quelquefois paralysie du sphincter et sonvent vomissements an debut. La duree de cette piriode est de un a six jours. 2' pe'riole, h pe'inile'giqmc. La connaissance revient peu a pen; 1'intelligence et la memoire restent un peu alterees; le pouls et la respiration reviennent 'a leur etat normal; le sommeil est encore trouble; l'h;rniplegie persiste complete on incomple'te.: le mouvement est aboli de tont nn c6t' du corps; la paralysie occupe les muscles de la face du meme c6te; et, si le malade tire la langue, elle se de'vie du c td 'paralyse'; les traits de la face. sont affaisses et immobiles du c6te de la paralysie. Le bras est toujours plus paralyse' que la jambe. La sensibilitd pent etre conservde. Arrivde " ce point, l'hdmorrhagie cdredbrale pent preseuter des terminaisons bien diverses. 10 Mort par encwe'phalite. Vers la fin du premier septdnaire, ii survient de la cdphalalgie, une mouvenent fdbrile, pnis la paralysie est remplacd'e par la contracture; ii survient de la somnolence,dn coma,etles malades succombent rapidement. Le mouvement fdbrile s'accompagne d'une elevation de la temperature dn corps, qui peit servir de mesure ' la gravite de la maladie, puisqu'elle augmente jusqu'au jour de la mort. Nous devons noter aussi, comme le signe d'une fAcheuse terminaison, l'apparition snrla fesse du c6ted paralyse' d'une tache rougeviolacde, suivie bientot d'nne eschare gangreneuse. HeMORRHAGIE CEREBRALE. 23 20 Mort par ugie nouvelle hUmorrhiagie. Apres un retablissement apparent qui laisse cependant subsister l'he& miplegie, les malades sont pris d'une nouvelle attaque et succombenlL rapidement dans le coma. 30 Mort dans le'tat cachectique. Les malades se r6tablissent 'a peu pres, mais la paralysie est complete; ii survient des eschares, des suppurations profondes, de la fiGvre hectique, et les malades succombent dans le marasme et la diarrhee, on bien ils sont emportes par une maladie intercurrente. Gu, erisoru directe. L'hemiplegie diminue graduellement; le mouvement revient d'abord dans la jambe, puis dans le bras, la parole est facile, et la guerison pent tre complete; mais le plus souvent ii reste des traces de paralysie surtout dans le bras. Guerisoa apr~s encephalite. Elle est tres-rare: la fievre cesse; la paralysie remplace la contracture et guerit ellememe, mais fort incompletement; d'autres fois la contracture persiste toute la vie des malades. Iytatstatiomnaire et ence'phalite chronique. 11 arrive souvent que la seconde periode se prolonge fort longtemps; puis, apres une amelioration insignifiante de la paralysie du membre infirieur, le bras est pris de retraction musculaire avec douleur tres-persistante et c'phalalgie habi-,tuelle; on bien 1'heriplegie persiste indefiniment avec ou sans atrophie musculaire. La vie pent se prolonger ainsi pendant des annees; mais habituellement une re'eidive de 1'hemorrhagie emporte les malades. FORME FOUDROYANTE. - Elle correspond 'a une hemorrhagie considerable; elle est caracterisee par une apoplexie avec resolution des membres et souvent mouvements convulsifs divers. La mort arrive rapidement et sans que les malades reprennent connaissance. Cette *24 "4H"MORRHAGIE CEREBRALE. forme a deux varie't's, une cui est tres-rapide 'et l'autre qui pr'sente une remission apres les premiers accidents. Jr, varie'tc. Perle subite et complete de la connaissance, du mouvement et du sentiment, resolution des membres on convulsion g~ne'rale; face d'abord pale, mais rapidenent rouge et violacee; pouls grand et lent, mais bient6t petit et insensible; respiration stertoreuse; paralysie du sphincter et du pharynx; deglutition impossible; mort apres quelques heures et qnelquefois subite. 2" vcriicte'. L'attaque est moins rapide; le malade se sent frappe; apres l'apoplexie, accompagnee d'hemipl6 -gie, le coma est unpeumoins profond, etle malade domne quelques sigues de connaissance. Mais cette am'lioraLion se prolonge an plus qielques heures; une nouvelle h6morrhagie se produit, le sang d6chire la pulpe cer6 -brale et pendetre dans les ventricules on dans l'espace sous-arachnoifdien; le coma augmente, iR y a des convulsions ge'nerales; les symptOmes de la syncope se joignent? ceux du coma; la face palit; le pouls est de'faillant, et la mort survient rapidement. FOR ME H1tMIPLUGIIQU-V ertig es, puis hemiplegie rapids; la connaissance persiste; au debut, ii y a seulement un peu d'hebetude avec somnolence. Cette forme prdsente les differentes terninaisons et les diff~rents accidents decrits 'a propos de la forme commune. Seulement, ici, les chances do guerison sont plus considerables, parce quo la forms hemiplegique correspond 'a une hemorrhagie tre's-p2eti~te. ANATOMIE PATHOLOGIQUE. - L'hemorrhagie siege le plus souvent dans le corps stri6 on la couche optique; elle pent occupor l'un des lobes du cervean. La quantite" de HEMORRHA.G1 CEREBIRALE. 25 sang est extr~mement variable. Les grandes hemorrhagies determinent souvent la rupture des parois ventriculaires ou de la couche corticale. L'hemorrhagie siege du cAt' oppose' ' la paralysie. On trouve le sang a des etats tres-variables, suivant le temps qui s'est eicoul6 depuis l'hemorrhagie jusqu'au moment de la mort. Nous ne decrirons pas ce travail d'anatonie pathologique, qui se termine par de petits kystes ou par des cicatrices. Les arte~res sont tres-souvent alterees dans leurs parois. Elles sont ath6romateuses; d'autres Lois elles presentent des dilatations anevrysmales dans leurs plus petites divisions5. ETIOLOGLE. - Plus frequente chez l'lFornme dans la proportion de 3 ' 1, l'hemorrhagie cerebrale eclate surtout apres 60 ans. Cependant l'age critique, chez la femme, fournit beaucoup de cas. - II y a des observations authentiques d'hemorrhagie cere'rale chez des enfants de 2 ' 7 ans. L'influence hereditaire est incontestable. On a decrit un tenpe'rament c poplectique dont voici les traits principaux: tete grosse, face rouge, cou court, caractere violent, hemorrhagies frequentes. Les saisons tres-froides et tres-variables sont favorables ' la production de l'h&' morrhagie cerebrale.-Un regime trop succulent, l'abus des alcools, le chagrin predisposent 'a cette maladie. Les causes occcasionnelles sont: un repas trop copieux, l'ivresse, le coTt, un acce's violent de cole're. HWmorrhagie do la protub~rance. Elle est souvent foudroyante, convulsive et rapidement mortelle: elle pent e~tre hemipkegique. Voici ses sYmpt6mes distinctifs: propulsion en avant ou mouvement de manegge, respiration lente, in6gale, embarrassee; pouls petit, frequent, irreg'ulier. HEMORRIIAGIE CEI{EBRALE. Ilei~norrhag-ie dui cervelet. Sotivent foudroyante, elle a pour signes distinctifs lapropulsion et le mouvernent de mane'ge; les sympto~mes des affections de la base du cerveau: vomissements, pouls et respiration irre'guliers; he'miple'gie quelquefois dui m('14me co~te que l'he'morrhagie; paralysie de la sensibilit6' seule; ce'phalalgie occ-i-pitale; erection. Hemorrhagie dui bulbe. Cette he'morrhagie entraine souvent la mort subite. Sympto~mes de la base, 'erection; souvent he'mip16~gie alterne, c'est-h-dire, paralysie dim co'te du corps et du c6ted oppose, 'a la face, quand le foyer hemorrhagique se trouve au niveau. des origines de la T' paire. TRAITEMIENT.- Le prophylaxie,. indedpendamment d'une, hygie'ne bien entendue, consiste surtout en quelques doses de. bcliadonacton d'opiamq-, suivant les indications, et 1'usage du lachesis pendant la menopause. Pendant la pe'riode comatealse, les trois principaux m 'dicaments sont belladoncs pzr t ric.Nu rappelons que bellctdoria convient dans le coma avec face pluto~t p~le, abse-,nce de stertor, pupilles dilate'es, pouls petit et frequent. Opiawi convioent dans les circonstances oppos~es. Arnica est momns bien indiju6'. 11 convient comme m mdicament favorable. dans les hemorrhagies;, coma a\,'cc evacuations involontaires; he'miple'gie. J'ai i'habitude, au debut, d'alterner arnicca avec beiladonct on opiam, suivant les indications de ces deux derniers me'dicamenIs; une cuillere~e toutes les deux heures. Dans la Mednopause, ii fiaut songrer 'a lacliesis. - Bans 1h'hriple'g-ie d'embk'e, on iorsque la pe'riode comateuse est pass~e, bcl/adoiia, reste le mp'dicament principal. HEMORRHAGJE MNNE2 27 Bary ta carbomicc&,camstict&m, plwm)bibnm,5ziqwcbnbmstan'~aw~b sont les principaux me~dicaments contre l'he~mipl&" gie consecutive. Vipera torvc& 'a la 3e et ' la c2" trituration m'a rendu de tre's-grands services con Ire lh'hmiple'gie. Belladortc& et nmx vomnicc& sonL les cleux medicaments principaux de l'ence~phalite symptomatique. Je prescris, pendant l'~tat aigu, d eux g'outtes de la 61 dilution pour une potion de 2OO grammes. HEffMORRHAGIE 1VUNINGEiE. Q'est une lesion commune de maladies bien diverses. Soil siege et la quantite' de I'6panchement sont extremement variables, d'ofi des differences tre's-nombreuses dans les sympt 0mes. Nous d~crirons separement l'he'mnorrhctgie arachno~cienne~ et l'he'norrhag ie sous-ctrachnoicienne, qui constituent deux 6tats tre's-distincts. Hemorrhagie arachnoidienne. Elle, existe comme. espe'ce mor~bide., c'est celle; que nouis allons de'crire, mais elle se pre~sente souvent comme symptd~me d'affec Lions ce'rebrales:dd'nuenece, paralysie generale, e'pilepsie, cdclam~psie, et plaics de W~e. Elle sr vient encore comme, sympt ome dans le p urpura hernorrhagica, la fUe~vre t'gphoide, les /ie~wres ir'aptives et les Cachexies diverses. L'he'morrhagie arachriofdienne essentielle pre'sente trois formes: forme commune, formie paralytiqwe, forme conv'alive. FoaRfE COMMUNE. -- Elle est caracte~rise'e par la succession de. trois pe'riodes: stupeur, de"lire et coma. Les deux der 28 HEMORRHAGIE MENINGRE. ni~res correspondent 'a la meningite developpee par le contact du sang avec les membranes. Ire periode. C6phalalgie tres-intense, stupeur, somnolence croissante et coma incomplet, avec pupille contractee. Cette piriode, pendant laquelle le pouls est grand et rare, correspond ' l'he'morrhagie et ' la compression des circonvolutions. Elie dure de deux a quatre jours. 2e periode. Elle est annonc'e par les vomissements et la fh'vre; elle correspond ' la meningite consecutive. Le pouls est petit et frequent, le delire trancuille. Cette p6riode dure trois a quatre jours. 3' pe'riode. Le coma reparait et s'accroit chaque jour; le mouvement fibrile continue; les paralysies apparaissent: hemiplegie, paralysie des sphincters, des muscles de la deglutition et de la respiration et mort rapide. D'autres fois la paralysie ne touche pas aux muscles respiratoires; alors les malades restent en proie 'a la fievre; ii survient des eschares, des suppurations, des diarrhe'es, etý les malades succombent apres plusieurs semaines; cette terminaison est fort rare. Varii~td rdmitternte. Elle correspond 4 des hImorrhagies successives; ii y a des alternatives de coma et de retour ~ la connaissance. Mais la miningite survient, et la maladie se termine comme d'habitude. FoRME HihIIPUGIQUE. - Cephalalgie intense avec stupeur comme dans la forme pr'ce'dente; mais, en plus, hemipligie rapidement progressive, sans deviation de la langue; mouvement choreique dans les membres non paralysis. La meningite se developpe ou non. Si elle se deiveloppe, ii survient des vonissements, un mouvement f~brile, du delire et les symp t6mes decrits precedemment. Si elle ne se d'veloppe pas, P'h'miplegie peut rester sta HEMORRHAGIIE MENINGEIE. 29 tionnaire, on an contraire dininuer progressivement et la maladie se terminer par guerison. FORME CONVULSIVE. - Elle est tres-rare. Cependant, dans l'hdmorrhagie cdrebrale, quand le sang fait irruption cans la cavit' arachnoidienne, les convulsions sont prescue constantes. A cuoi tient doncla raret6' de la forme convulsive dans Phedmorrhagie merxingee? Cette forme correspond ' la compression de la protub6rance et de la moelle allongee par le saxg. Elle se caract'rise par des attaques d' clampsie, alternant avec le coma, des vomissements, du strabisme; le pouls et la respiration sont irreguliers, la mort est rapide. Les hemorrhagies- meningees symptomatiques revetent les medmes formes. Celles qui survienneut pendant le cours de la demence et de la paralysie generale sont souvent convulsives. Les h6morrhagies symptomatiques des maladies non localisees cans le cervean sont souvent latentes. Ilmorrhagie sous-arachnoxidienne. Ces h6morrhagies, toujours fort abondantes, sont dues 'la rupture d'nn vaissean artkriel ou veineux. J'ai trouv' une seule observation cans laquelle cette rupture n'avait pas ete constatee. Si on ajoute qne, d'apres les travaux modernes les dernieres divisions arterielles, presentent sonvent de nombrenses dilatations andvrysmales, on comprendra que les hemorrhagies arachno'fdiennes soient si sonvent dues ' une rupture art6rielle. Les symptOmes varient un pen suivant la rapidit6 de l'epanchement sangnin. La maladie debute par une c6phalalgie occipitale atroce et des vomissements, puis plus on moins rapidement une somnolence croissante, interrompue par une attaque d'dclampsie remplac6e elle 30 30HMORRlAGIE MEINGEE meme par le coma. Le pouls est grand et rare; la face plus ou moins coloree. Alors, si l'hemorrhagie est abondante, on voit les symptomes de syncope se m ler ' ceux du coma; la face palit, le pouls devient miserable, la mort arrive rapidement apres douze ou quarante-huit heures de maladie; par exception la duree se prolonge un septenaire; mais alors on voit apparaitre les symptomes de la meningite consecutive. ANATOMIE PATHOLOGIQUE.-IDanS la premiere espe~ce, l'epanchement sanguin a lieu dans la cavil6 de l'arachnoifde; la quantit' de sang est moindre. Il s'enkyste et subit les diverses transformations propres au sang enkyste. Une opinion recente consiste 'a attribuer l'hemorrhagie 'a des vaisseaux nouveaux developpes dans une fausse membrane qui price'derait l'hemorrhagie. Les limites de ce livre ne nous permettent pas de discuter et de refuter les erreurs de ce qu'on a appel6 la paclyhme'q~ningite. Dans l'hemorrhagie sous-arachnoYdienne, la grande quantite de sang epanche et la mort rapide ne permettent pas le travail de la formation du kyste. ETIOLOGIE. - Nous aurions 'a repeter ce que nous avons dit pour l'hdmorrhagie cerebrale. Notons seulement l'ivrognerie comme une cause, plus particuliere d'hemorrhagie sous-arachnoYdienne. TRAITEMENT. - Nous renvoyons encore- au traitemen-t de l'hemorrhagie ce'r6brale et de la meningite. Nous rappelons seulernent que lauxocerctsus, lachesis et arnica convienneut principalement dans l'hemorrhagie sonsarachnoYdlienne, si toutefois il est possible d'enraye'r d'aussi formidables accidents'. HYDROCEPHALIE. 31 HYDROCEPHALIE. Affection caracterisee par un 6panchenent d'ean dans la cavite de l'ara.chnoYde on dans celles des ventricules; de la une premiere division radicale: 12ydroc'phalie arachnoidienne et hydroce'phclie verbtric'idaire. CeLte affection est presque toujours symptornatique; I'hydrocephalie aracbnoifdienne est.1a suite at la conclusion d'une bemorrhagie; l'hydocephalie- ventriculaire est symptomatique de tumeurs cerebrales, de cachexies, d'albuminnries scarlatineuses, on autres; enfin, elle constitue quelquefois une maladie essentielle propre ' la premieire enfance; c'est celle que nous decrirons. Iydrocephalie ventriculaire essentielle. Cette maladie debute de deux manierres diffirentes, le plus souvent elle procede par des sympt6mes pen marques et une marche insensible; d'autres fois elle affecte les allures d'une maladie aig.i6, c'est ce que les auteurs ont appele: hydroce'phalie aiguY. De'but ca' narche aigue. Les enfants sont pris de fie~vre et d'agitation; il y a des vomissements frequents, mais sans constipation invincible; et un ensemble de sympt6mes qui rappelle la meningite de la base: dilatation des pupilles et regard fixe; baillements et soupirs; mttchonnement; 6clampsie; convulsion partielle; contraclure des extremite's; grognements; cris automatiques. Le pouls est dur et frequent; la face alternativement rouge et pale; ii y a de la somnolence. Apres une duree d'un ou deux septe'naires, il y a une re~mission de tons les symptdmes; la maladie pent guerir on reprendre la mar 32L HYDROCEPHALIE. che chronicuec que nous allons d6crire maintenant. Les enfants peuvent-ils succomber dans cette p'riode aigue-? Le fait est encore douteux; ii y a queleques observations qui tendent 'a le prouver, mais elles sont incomph'tes. Marclhe chroriique. C'est la plus fre~quente; elle s'6tablit d'emblee on succede ' la periode aigue" que nous venons de de'crire. La marche de la maladie est tre~s-lente et ses progres prescue insensibles. Pans la premiere enfance, P accroissement rapide du volume de la tate et un etat maladif sont, pendant longtemps, les seuls symptomes appreciables. Dans un Age plus avanc6, les troubles de la vue, l'amblyopie, une demarche mal ecjuilibree sont aussi, des symptozmes primitifs. Quand la maladie est d'velopp'e, la tete presente un aspect caracteristique. Avant l'ossificatiom, des fonttanelles, la tete prend rapidement un developpement 6norme et hors de proportion avec la face; le front est saillant et l'angle facial disparait; les orbites sont inclines en bas, et l'ceil se trouve reconvert en partie par la paupiere inf6 -rienre; les sutures sont,cartees, les fontanelles conside'rablement agrandies; les os tres-amincis, la te'e transparente et fluctuante; un sillon longitudinal saillant, indique l'espace interparketal. Apres 1'ossi/icatiowru des fontanelles, le developpement du crane est moins consid&. rable, et il n'y a plus cette disproportion avec la face; la tAte entie're est enorme, et dans un degre6 avance les sutures tendent ' se disjoindre. Pendant que la t te subit les modifications precedentes, l'agitation cesse, elle est remplacke par la tristesse et l'impassibilite. Immobiles, somnolents, l'oYil fixe, la pupille dilatee, les enfants poussent encore qnelques cris aigus quand on les change de place; le strabisme, l'am HYDROCEPHALIE. 33 blyopie et la cecite sont des 8ympt'mes de la derniere periode, auxquels ii faut ajouter des paralysies et des contractures partielles; et enfin des convulsions eclamptiques. Chez les enfants plus ages, l'intelligence devient obtuse, mais elle se conserve plus longtemps, ainsi que la parole. La mort arrive de deux manieres: quelquefois brusquement dans une attaque d' clampsie; le plus souvent lentement; la somnolence devient de plus en plus profonde; le pouls petit, miserable; coma, refroidissement et mort. La gtu'tison, arrive par la diminution progressive de la te'te; mais elle laisse souvent 'a sa suite un certain degre' d'imbecilliet' ou do paralysie partielle. La marche de la maladie presente quelcuefois des remissions considerables. ANATOMIE PATHOLOGIQUE. - Les ventricules sont 'norm'mont dilates, los communications intra-ventriculaires sont agrandies; la substance cerebrale qui forme la, paroi superioure est aplatie et durcie; los circonvolutions sont effacies et le cervean reduit "a un 6tat membraniforme. La base est mieux conservee. Le liquide est sereux, transparent et non albumineux. Pans l'hydrocephalie de la cavit6 arachnoi'dienno qui succ'de ' une h'morrhagie, le cerveau est aplati de haut en bas; lo liquide est fortement albumineux et queliquefois sanguinolent. Pans los cas douteux, l'analyse du liquide, apr's la ponction, fixo le diagnostic. ETIOLOGIE. - C'est surtout une maladie de la premhere onfance: elle pent cependant se developper aussi pendant la seconde dentition. Les coups et los excitations II. - JOUSSET. 3 334.1 HYDROCEPHALIE, cer6brales. sont les causes occasionnelles les plus fr&T quentes. TRAITEMENT. - Dans la premidre pdriode il y a quatre m'dicaments: belladona, helleborus niger, arnica et apis. Belladona est indiqud par les sympt6mes suivants: fac6 alternativement rouge et pale; grognement, cris; pupilles dilatdes; titubation; attaques eclamptiques. Helleborus est indiquQ par le regard fixe dans le vide, avec facies pale et immobile; yeux 'a demi fermes, pupilles dilatdes, fixdes en haut ou en bas; grognement et cris; machounement; pouls ralenti. Arnica,'a 1'interieur et 'a l'exterieur, serait indiqud dans le cas ofl il y aurait une cause traumatique. Apis mellifera, medicament nouveau, est indiqu6 surtout par la clinique. 2 pdriode. Mercurius, arsenicum, iodium. Mercurius est indiqud par les symptomes suivants: plenitude de la tAte, vertiges en se levant, en redressant la tdte; obscurcissement de la vue, avec nausees et besoin de garder la position horizontale; somnolence, indiff6rence et tristesse; diminution des facultds intellecauelles; amblyopie, c6cit6; faiblesse et paralysie des membres; convulsions. Il existe une observation de gu6rison par mercurius prdcedd de belladona. A rsenicum, m6dicament de l'hydrocephalie symptomatique de l'abuminurie. Titubation, faiblesse de la vue, vertige, stupiditd, hebdtude, somnolence, coma vigil, convulsions, paralysie, sont les symptomes qui indiquent arsen icum. Iodium est un medicament des hydropisies; il est indique par: diplopie, amblyopie et strabisme; marche chancelante et tressaillements convulsifs; convulsion et para. lysie; coma. -- II peut 6tre employd en injection; mais MEININGITE TUBERCULEUSE. 35 a tres-petites dose et sous forme d'eaui iodde., 11 y a qileiques exemples de gu'rison. La compression de la t6te pent 6tre essayee, mais le plus souvent elle n'est pas supportee. MENINGITE TLBERCULEUSE. Son veritable nom est meningite scrofuleuse. C'esl en effet une affection symptomatique de la scrofule. Bile est caracteris~e par l'infiammation des meninges de la base du cerveau, et habituellement, mais non toujours, par la formation de granulations dites tuberculeiises; en sorte que la me'ningite tuberculense pent,. dans certains cas, parconrir toutes ses periodes sans s'acco~mpagner de tubercules. Cette affection se presente sons trois formes bien distinctes: la for-me commniune on re'guli~re, la forme fdbrile appelee aussi typhoYde, la, forme. irreguli ~re, incomplete ou latente. FORME COMMUNE. - Prodromes. Ils. sont fort importants a connaitre; car, si l'on arrive un jour 'a gue'rir cette terrible maladie, c'est surtout pendant cette periode que le succes sera possible. Parmi les prodromes, ii y en a deux qui sont constants:la perte on au moins la diminution de l'app6tit et un amaigrissement qni atteint le. corps et respecte la figure des malades. Les autres, prodromes sont: la tristesse, la melancolie, un caractere beaucoup plus caressant, des distractions, un sommeil troubl6, des grincements de dents, des vertiges en se relevant de la posi 36 36 MENINGITE TUBERCULEUSE. tion couch~e, uo (erarche titubante, l ~laage e naus6.es, de la constipation. Quel-quefois la maladie sernble 6_'clater, puis au bout de quelques jours tout se calme, et le debut ve~ritable ne se produit qu'apres plusieurs 1') Criode:]L)CriOclL op yre'tiqae. Elle se caractrie pa uno ct1phalalgie intense, quelquefois atroce, s'aggravant par 10 miouvement, le bruit etlla lumiP're; elie sie'ge principalemont an frout; par des vomissements tr-es-fr6-_ quents, bilieux et alirnentaires; car u.n certain degre' d'app~tit persisto queIquefois malgre" les vomissements; pa tine constipation invincible; un pouls ralenti, vibrant, irudga tlier, s'acce'lerant facilement; un facies baineux et tris to, avec le trail sourcilli-er bien. marqjue'; une respiration suspiriouse, oubli6e; u-n sommeil agit6' la nuit avoc 'tendance a" la somnolence le jour. Cette pe'riode, (lure do un ai deux septe~naires. A, pcriocle. Le passage "a la seconde period(-, est marque par l61tabli sseomen t de la somnolence. Le regard do lent fixe et sans epeso, les malades reo'ardent d~ans _,lo vide; la pupille, devient oscillante; ii se produit, un l6goer strabisme qui augmente les jours suivants. Queiques malades sont pris par instants d'un de'lire tranqutille;- do contractures 'a la nuque et mtx. machoires, plus Lard aux extLremit's; puis le pouls s'acce'lere, etla peau prendltine chalour tre's-vari able. Quciques jours s'~oulent encore 1.t tons cecs accidents s'laccentuent., les maýlades. sont dans un comia entreme"M6 do delire, et quelquet'oi~s do criss; ii y a des paralysies partielles des paupieres,, deos pnipilles,, du pharynx, do la vesslO surtout.; la respiration. tacce'lere; le pouls est tres-fre'quent, petit, irr6 -Cei-iier; on ob~serve des acce's f~briles violents, pendant leqesle, pouils devient vibrant, la peau tre's-chaude, Colore'et couverte do sueurs; la face pre'sente une immo MENINGITE TUBERCUGLEUSE. 37 bilit' effrayante, la tate renversee en arriere, les yeux entr'ouverts, la scle'rotique injectee, la cornee troubhie; le coma et les contractures deviennent plus gn6erales; et les malades succombent asphyxies. Les plus jeunes ont souvent un acces clamptique terminal. Quelquefois la mort est pr~ce'dee d'une remission consid6rable, pendant laquelle les malades reprennent connaissance.. Cette terminaison a lieu du 7e ýau 21e jour, Dans certains cas, la durepe de la maladie est beaucoup plus longue, parce -qu, la premiere p'riode se prolonge pendant des semaines. La mort.n'arrive alors qu'apres 40 et maeme 60 jours de maladie. Nous devons signaler encore la marche intermittente des symptomes pendant la premiere p'riode, marche intermiLtente qui a conduit 'i donner le sulfate de quinine, mais toujours sans succes. Symiptwues accessoires, Nous devons encore signaler commes signes diagnostiques: une langue humide et non saburrale; le ventre qui, loin de se ballonner, s'aplatit de j our en j our et se creuse en forme de bateau; la raret' des douleurs abdominales, et les diarrhees ultimes. On a signal6 comme des crises, des ipistaxis, des sueurs abondantes, des eruptions herpetiques. Mais ces symptomes n'amenent aucune amelioration dans l'dtat des malades. FORME FEBRILE on TYPIQOYDE. - Ell 6 ddbute par un mouvement f6brile modred, avec langue saburrale et diarrb6e, en sorte qua l'on confond quelquefois cette terrible affection avec une fievra typhofde le'gere; mais cependant le pouls d'j' vibre et presente, aux diffdrents moments de la journee, de grandes diffdrences de frequence. Le nal de tite est excessif, et les vomissements 383 38 MENINGITE TUBERCULEUSE. ont uno frequonce qu'on rencontre bien rarement dans la fiwvre typhofde. Cette promi're pe~riode, d'apparonce doutouso, se prolonge souvont jusqu'an 7e et 9g jour; puis tout n coup eclatent los sympt6mes cerebraux propres 'a la meningite de la base. Quelquefois c'est le strabisme on la dilatation d'uno pupille, on un mot mhis constamment pour un autre dans los r6ponses du malade qui vionnent detruire la s6curi Le du medecin et lui rve'ler lo veritable diagnostic. En meme temps le pouls se ralentit; puis surviennent successivement la somnolence, les contractures, les paralysies, los acces fhriles;, lo collapsus et la mort commo dans la forme preccedente. FORME IRRE'GULItRE OU LATENTE. -Cetto forme surviont comme terminaison de la phthisie on dans lo cours d'une autro affoction scrofulouse; olle est plus frequente cbez los malados qui ont en une pleuresie quo chez los autros. L'evolution des symptomes ost plus on moins incomple te. La premiere periode manque a pen pres completement; les malades sont pris do cephalalgie avec vomissements, ot presque simultanement d'un delire tranquille, avec une certaino coordination des id'es delirantes, comme dans l'alienation; le strabisme, la dilatation do la pupille, les contractures et los paralysies multiples apparaissont sans antros sympt mes precurseurs; d'autres fois tous les symptomes manquont, et l'affection no so manifesto quo par le genre do mort ot los lesions cadav6riques. Nous n'avons point signal de terminaison par la gue'rison, parce que cetto torminaison nous semble probl6 -matique. Cependant los anteurs ont admis sa possibilit6 et ont signal6 des gu6risons precedees d'un 6coulement sereux abondant par le nez, los yenx on los oreilles. Ces faits n'ont pas ontrain6 notre conviction. MEININGITE TUBERCULEUSE. 39 Mais, si la gu'rison d'fiuitive et absolue est un fait contestable, ii y a des exemples authentiques de rernission considerable dans tous les symptomes, de gurriSons temporaires avec paralysie on idiotisme persistant; mais presque toujours aprets un nombre indetermine de mois ou d'annees, la maladie a recidive et emport' le malade. Lesions. La lesion principale siege ' la base du cervean. Le chiasma des nerfs optiques, la base, du quatri~me ventricule, le pont de Yarole et la moelle allongee, les scissures de Sylvius sont reconverts d'une gelee tremblottante, sois laquelle on rencontre presque toujours des granulations grises et me'me des tubercules crus; tres-rarement on rencontre du pus liquide, mais souvent des trainees ou des plaques de pus concret. Les ventricules renferment une quantite considerable d'un liquide qui ne contient ni albumine, ni pus, mais qui est quelquefois trouble par une dissolution post mortem-& des parois ventriculaires, et dn septum lucidum; cet epanchement est caract'ristique de la mdningite scrofuleuse et lui a me'rite le nom d'hydroce3phale. On rencontre habitueflenent des tubercules dans les autres organes et surtout dans les ganglions bronchiques et dans le poumon. ETIOLOGIE. - Hereditaire comme tontes les affections scrofuleuses, la meningite de la base sevit plus parLicalierement quand la phthisie et la folie se trouvent reunies chez les ascendants. Elle frappe quelquefois tous les enfants d'unefamille; elle se ddveloppe surtout de quatre a sept ans entre les deux dentitions; elle reste frequente jusqn'a qninze ans et devieni rare chez l'adnlte; elle atteint plus de garcons que de filles. Cette maladie est frequeute dans la classo riche et ais6e; elle est plus rare chez les pauvres. Elle m'a paru resulter principalement 40 0MENINGITE TUBERCULEUSE d'un regime trop tonicjue, surtout trop excitant, et d'dtudes precoces chez des enfants scrofuleux. Le -in donn' dans le but de fortifier la constitution a, dans plusieurs cas, eu une action &vidente sur le developpement de la maladie. Cette affection se ddveloppe en tontes scisons; elle parait plus frecquente au printemps, et les Europeens transportds dans les pays chauds y sont tresexposes. TRAITEMENT. - Camper conseille carrement l'expectation et regarde la mdningite tuberculense comme absolument incurable. Rappelons-nous cependant que des autopsies out montre les traces d'nne premiere m6ningite gu6rie et que dans d'antres cas les malades succombent sans avoir presente de granulations tuberculeuses. Dans ces conditions, la guerison n'est pas corpletement impossible; on doitdonc la tenter. Les livres d'homceopathie confondent g6neralement la m ningite de la base et -celle de la convexit6 et conseillent ' pen pres les memesmedicaments. C'est la une erreur radicale; nous nous. appuierons pour fixer nos indications uniquement sur les symptomes de l'infiammation de la base, si diff~rents de cent de la convexite. Les deux medicaments qui ont le plus d'analogie avec Vensemble des syrptames de la meningite tubercuculeuse sont: helleborus nbiger et digitalis. Helleborunsý niger rdpond aux symptomes snivants pouls tres-lent, respiration ralenie, irrdguliere, avec inspirations profondes; pupilles tanto-t dilat6es, tantot re'trecies; faciesý immobile avec rapprochement des sourcils (trait c6rebral); hemicranie, douleur de la nuque, cephalalgie violente, qni oblige de rester tranquille, les yeux fermes; difficultd de penser; somnolence; sommeil les yeux entr'ouverts; roideur de la nuque; contraction des m& MENINGITE TUBERCULEUSE4 4 t choires; tremblement des membres; nausees et vomisment continiels, Digitalis comprend, comme prodrome, amaigrissement du corps 'a mesure que l'esprit se ddveloppe. Le pouls et la respiration se rapportent bien ' la meningite tuberculeuse; pouls ralenti, irregulier, s'acc'lerant facilement, surtou-t au moment de la mort; respiration difficile, lente, profonde. Voici maintenant les autres symptomes: strabisme avec diplopie et pupilles dilate'es, contracture de la nuque, somnolence, coma avec vomissements violents et convulsions 6clamptiques; vomissements opinbidttrs, de bile et d'aliments; ce'phalalgie atroce; henmicranie, douleur dans l'un des orbites. Secale cor-nuturn offre aussi un grand nombre de symptbmes de la-meningite de la base. Pouls ralenti jusqu'a 36; respiration suspirieuse ralentie jusqu'a 8 par minute; vomissements; c'phalalgie; somnolence; contraction, convulsions; paralysie du pharynx et de la langue; facies hebetO et triste, [odium et kalihydriodicurn ont donne' des gu'risons au moins temporaires, Niemeyer administre l'iodure de potassium de maniere ' produire le coryza et I'eruption iodee; iodium offre un petit nombre de symptomes; mais its sont tres-caracte'ristiques; pouts lent s'acc'lOrant au moindre mouvement: vomissements continuels et trks-opinidtres; coma; convulsions partielles, principalement de la face. J'ai en un succes avec iodiu-ni (t. i.), une goutte pour 200 grammes d'eau, dans un cas tout. fait an debut. Coniur m aculaturn, cicuta virosa pourront etre essay6s. Ils offrent aussi quelques symptomes des lesions de la base du cervean. Pouls, respiration, pupilles, strabisme, contracture, etc., etc. Sulf~r a Be rcommandO par un grand numbre d'ho 42 TUMEURS DU CERVEAU. mceopathes, et on lui a attribnd quelques succ~s; les symptornes qui penvent faire choisir ce m'dicanent sont tres-peu caracterises; le ralentissement du pouls et de la circulation est 'a peine indiqu6, et le symptame des youx ne comprend que la dilatation de 1'nne des pupilles. Zincun7, plumbzur, apis mellifera, gelserninum sempervirerus ont encore ete indiques par plusieurs auteurs. Vera triom, pr'conis6' par le Dr Desterne, ne m'a pas riussi. Tartarus produit chez les animaux une inflammation des meninges do la base dn cervean; ii pourrait done 4tre essay' dans la m'ningite tuberculeuse. Apis mellifera a 6te conseille par plusieurs medecins; j'ai obtenu avec lui une amelioration pen durable: la constipation a cess', la cephalalgie a diminue; mais la marche de la maladie n'a point e't arretee. TUMEURS DU CERVEAU. On a contume do rennir dans un m~me chapitre 1'histoire des tureurs du cerveau, parce quo ces affections presentent des sympt-mes communs en tres-grand nombre et que toutes, 'a 1'excep Lion des tumeurs syphulitiques, sont absolunient incnrables. Les Lumeurs du cerveau sont dues 'a des localisations diathesiques, cachectiques on " des entozoaires; ce sont des tuberculos, des cancers, des exosLoses on des turneurs syphilitiques, des cysticerques et des dehimocoques; ii faut ajonter les anevrysmes des artdres cerebrales. Le cancer se localise tanLt 6 dans le cerveau, tantot TTJM-iEURS DU CERVEAU. 4 43 dan s la dure ma~re. Cette dernie~re espe'ce a e~ 'ddcerite sous le nom de fongus de la dure m?~re; cule preisente, dans 1'histoire. tde ses sympto.mes, la perforation de la vofite ýcranienne et 1'issue d~e la tumeur 'a l'exte'rieur. Depuis les travaux re'cents d'anatomi e pathologique, on a cred e beaucoup de tumeurs nouvelles du cerveau; miais, dans 111 lijre comme le no'tre, -nous ne pouvons rapporter toutes ces opinions, par cette raison qu'elles sont tre~sdiiscutables et qu'elles n'ont aucune valeur pratique. Le cancer du cerveau se de~veloppe surLout apr~s 40 ans. Le tubercule du cerveau est freqjuent dans l'enfance et sonvent ii se complique de me~ningite de la base. Les sympto~mes communs aux tumeurs du cervean sont une, cephalalgie en un point fixe, des vornissernents fr6'~quents, des paralysies tre's-limite'es et s'~enatpo gressivement 'a mesure que la maladie fait des progres; des impalsions en avant, en arriere, des mouvements de manege quand la tumeur est situe'e dans le cervelet, la protuberance on les pe'doncules; des vertiges, des acce's,convzdsifs e'clamptiformes, de-s contractules. Les malades perissent soit dans une attaque convulsive, soit pluto~t dans un coma progressif. Les tugneurs syphilitiques se reconnaissent par les ant'ce~dents, par des douleurs violentes, nocturnes, ostd'ocopes; par les sympto~mes concomitants. TRAITEMENT. - Pour les turneurs syphilitiques, c'est le traitement de la forme commune arriv~e" e'ala 30 pe~riode. - Pour les autres tumeurs., le traitement est palliatif, et les indications seront remplies par les medicaments de l'he'morrhagie ce're'brale, de l'ence'phalite et de la me'ningite. 441 MIGRAINE, MIGRAINE. La migraine est une nevrose caractdrisee par une douleur violente, occupant principalement un des c6tes de la tdte; accompagnde, dans son complet developpement, de nausees et de vomissements; revenant par acc's irr6guliers. Cette affection peut etre symptomatique de la goutte, des hemorrho'Ydes, de la dartre, de la chiorose, de 1'hyst6rie et de l'hypochondrie. Elle presente trois formes 'a etudier: la fog-me commune, la formie be'nigre et la formqe maligne. FoRnME COMMUNE. - Elle est caracterisee par sa marche: les acce's deviennent de plus en plus frequents; les ma* lades sont sujets 'a des cephalalgies entre les acces; enfin ils tombent dans la migraine habituehle. Symptdwes pre'cursewrs des accs. Sommeil trouble, reves, cauchemars, somnolence diurne, anorexie nauseeuse, pesanteur et surtout point douloureux dans la t~te, tristesse et irascibilite. D'autres fois ha migraine ddbute sans symp-t6mes precursenrs. Deh at. La cdphalalgie commence par un point et occupe bien t0 tonI un c6td de ha tte; elle augmenle tres-rapidement; elle est profonde, semblable a une douleur de meurtrissure, avec des elancements et des pulsations a chaque mouvement; elle s'accompagne de frilosite" et de nausees qui augmentent avec ha cdphalalgie; ha face est rouge on pale. L'accds atteint bient t sa pdriode d'dtat; hla douleur est 46 Ni~lG RAIN E* par une maladie accidentelle, et plus particulieremeni par une himorrhagie,cerbrale on miningee. FORME BtNIGNE. - Se dit de la maladie et non de l'acces, qui peut e'tre aussi violent que dans la forme commune. Les acces surviennent irregulierement a epoque 6loigne' et n'ont aucune tendance 'a se rapprocher; ils se manifes-- -tent presque toujours i l'occasion d'une cause occasionnelle 6vidente. Ce sont dans le sens du mot des migrainefs acccidentelles. FORME MALIGNE. - Acces atroces tres-prolong6s, devenant bientot habituels, la douleur se prolonge dans la moelle 6piniere, dans les plexus, puis dans les nerfs des membres. Arrivee a ce point, la forme maligne dietermine l'amaigrissement et un 6tat cachectique v6ritable; elle alterne avec l'alienation et'd'autres nevroses, en particuRer des anorexies completes, absolues, ou desgastralgies; elle finit par amener la mort. ETIOLOGIE. - C'est une maladie hereditaire, propre 'a 1'age adulte, exceptionnelle chez l'enfant et le vieillard. La migraine essentielle est plus frdquente chez l'homme; la femme est surtout sujette ' la migraine hysterique et chlorotique. C'est la maladie des riches, des hommes de letires, deg savants et des preneurs de caf6. Les cauuses occasionnelles les plus frequentes sont un changement dans l'heure des repas on du lever, une course a.'la campagne, une privation de sommeil, une contrariet't'. TRAITEMENT. - Sangguinaria canadensis est le medicament principal; il correspond i l'h6micranie violente, s'amelio VERTIG;-E. 47 rant au lit et par le sommeil, accompagne' de vornissements bilieu'x d'odontalgie, d'otalgie, de douleurs dans les membres, d'6lancements 6lectriques dans la tate et de frissons. N'&x; voraicc& r~poncl aux m mes symptomes, mais surtout quand la migraine commence des le matin, au reveil, et s'annonce par des vertiges; cuand la douleur s'aggrave apres les repas..Veratrurnl, Lorsque les donleurs sont port6es jusqu'au delire, et surtout quand elles s'accompagnent de froid et de sueurs froides, d'un etat lipothymique, d'urines claires et abondantes. Calcarea carbonica dans la migraine avec 6ructations frequentes, avec sentiment de froid. Belladona, coffea, pzdlsctilla, sepia, gelsemvintm semlper virens ont encore donne quelques succes. Les medicaments se prescrivent ' la 12e et "' la 30e dilution apr's l'acce's. En general, pendant l'acces, les me, dicaments aggravent la douleur. Coffea et Belladona cependant la diminuent quelquefois. VERTIGE. Le vertige est un sympt me commun a un grand nombre de maladies. Mais il peut exister isolement et constituer une nevrose, dont le mcdl de mer est le type. Cette maladie essentiellement caracteris~e par uu sentiment de tournoierent, tantbt simplement interieur, tantbt ext'rieur, s'accompague d'un 6tat nauseeux; et, 4 un degr6 plus eleve, de vomissements, de diarrhees et de sueurs -froides, d'un accablement profond avec indiff6 - 4',4 VERTIGE. rence A tout et d'un 'tat lipothymique. Si le malade est debout, il chanc6le, s'accroche aux objets environnants et quelquefois tombe par terre. Les objets semblent tourner tant t horizontalement, tantot verticalement; la terre semble s'entr'ouvrir et des abimes se creuser sous les pieds du malade. Couche, le lit se balance et semble tourner. La tendance au vomissement augmente, aussitL6 que le malade cherche 'a se soulever. Cette petitu maladie cesse habituellement avec la cause qui l'a produite: en descendant de voiture, en mettant pied a terre; quand elle vient sans causes extLrieures, elle peut se prolonger plusieurs jours. ETIOLOGIE. - Le mouvement d'un navire, d'une voiture, de la balangoire, de la valse; la vue de la neige qui tombe, d'une eau courante, de rayures, ou de barres qui se succ'dent, sont les causes occasionnelles du vertige. TRAITEMENT. - Tabacum est le medicament principal; il offre le tableau complet de la maladie et reussit presque infailliblement. J'emploie la 6e dilution en gouttes. Silicea vient ensuite, surtout si le vertige semble remonter de la nuque. Nux vomica, vertige du matin, augmentant par le coucher sur le dos et apres le repas. Mercuirius, lachesis, spigelia, cocculus pourraient encore Atre conseillhs. AFFECTIONS DE LA MOELLE EPINIERE ET DE SES MEMBRANES Nous de~crirons succossivernent Il'hi~morrihagienv9e~ningige, la ine'rninqite spinctie, los congestions do la moelle, Di'hcmorrhagie de la mnoelle, la mvye'ite, le spina bi/idc t 0 les Thiteurs do la rnoollo dpiniere. HEMORRHAGIE MENING]EE RACHIDIENNE. CeL~o affection. est prescjuo, to.u.j ours symptomatique. On 1 observe chez les nouveau-ne's'a la- suito d'accouchornonts laborioux; apre's des lesions t raumatiquos do la c'olonne verte'brale. Los sympt mA u lacompagnont sont pou -caracte'riseds dans lo poremier cas; dans le second uls sont Plus ou moins marque's ot melanges 'a ceux do la cornprossion et do la de'chirure do la moelle elle'-m6mo. L'hedmorrhagio meningee--rachidienno pout survonir on *dohors doe ces circonstancos-oL constituor alors uno affec11011 plus caracte'risedo. Lo sang s'dpancho dans l'ospaco, sous-arac -hno~dion.,s'.accumulo do bas on haut, et pro(luit des-syptmes bion accuses. Cost d'abord uno donleur plus ou momns vivo dans la colonne vortd'bralo, douleur s'irradiant quolquefois dans los momlbres; des contr~actures des oxtr~niltes, puis do, potites convulsions par scco tasses doaulomreuses, rossomblant 'a do gros frissons. 11. - JU~SSEr. 4 XMENINGITE RACHIDIENNE. La fie'vre fait defaut; tant que l'herorrhagie u'atteint pas la par-tie supe~rieure de la moelle, la respiration et la circulation ne sont pas troublees, et la,vie n'est pas imm'diatement menacee; mais, si l'6panchement de sang continue ' se faire, la compression de la moelle allongc& et du bulbe de'termine l'in6galit6 de la respiration et du polls; qnelcuefois des convulsions generales, et dans tons les cas une mort rapide. LUtTIOLOGIE de cette maladie est fort obscure. Le- TRAlTEMENT demande principalement aconitumni et. alrnica. On pourrait alterner les deux medicaments. Lachesis, belladomct., secale co rutnt, pourront edire consultds. MV~INGITE RACHIDIENNE. Cette affection se-ddveloppe ordinaire'nient comm& complication dans le mnal de Pott, on comme extension dela mduingite cdrdbrale. Elle pent cependant constituer une maladie essentielle. La ldsion siege alors dans la p iemnere et est trds-ge'neralise'e. An ddbut, frissons et mouvement fdbrile treds-marque's. Douleur le long du rachis, se propageant dans les membres, s'aggravant Irds-notablement par le mouvement. Les efforts de miction et de defecation rd'veillent anssi des douleurs dans la vessie, le rectum et la colonne vertdbrale. Aprds la douleur, le symptome principal est nne convulsion tonique gdn'rale, revenant par accds, un vedritable opisthotonos, qui ne sn distingue du tdtanos que par la rnarche de la maladie; cuNGESTION DE ILA MOELLE EPINIE RE. 1 l'absence du trismus au debut; et aussi parce cue les acces sont provoques par les mouvements de la colonne vertebrale. On a note encore une hyperesthe"sie g'ne rale qui rend le moindre contact extrdmement douloureux. Cette maladie se termine habituellernent par la rnort trds-rapidement. Cette terminaison est produite comme dans le t'tanos, par la contraction trop prolongde des muscles respirateurs. Quelques auteurs prdtendent que lorsque la maladie se prolonge, elle se termine par une paraple'gie; le fail n'est pas delmontre'. Cette maladie petit gue'rir. Le TRAITEMENT demande an debut belladona, puis ensuite les m6dicaments indiquds au chapitre du tdtarws. CONGESTION DE LA MOELLEE PINIERE. Sous ce titre on a d~crit des paarcplegies subites et passageres, et meme des paraple'gies pro gressives et dutrables survenant dans le cours ou nala suite d'autres maladies. Nous ne trouvons point dans ces faits des ledments suffisants pour constater tne espdce morbide. C'est pourquoi nous nots contenterons de cette mention. HEaVIORRHAGIE DE LA MOELLE E'PINI]RE. C'est une maladie tres-rare; ses symptdmes sont assez caracteristiqites.Les prodrornes, qui ont souventune durde 5; II~II' do, plusieurs jours, con.;istent dans des douleups rachidiennes plus ou moins intenses; une douleur occupant la base de la poitrine en forme de ceinture; d'autres fois ii n'y a point de prodromes, et le ralade tombe tout LI coup frappe de paralysie avec conservation entiere de l'intelligence. Cette paralysie s'accompagne d'une douleur intense dans le point de la moelle dechiree par I'6pauchement. Les symptdmes et la terminaison varient suivant le siege de l'6panchement; quanc la par tie superieure de la moelle est atteinte, soit primitivement, soit par exteiisiou de l'helmorrhagie, soit par le d'veloppeIent ulterieur diune myelite; Ja vie est rapidement compromise, et la mort a lieu par asphyxie et par syncope. L'henorrhagie de la moelle allong"e entraine habituellement la mort subite. La gu6rison est possible;- elle a 6te d6montr6e par des lesions annonuant la re'solution d'un foyer apoplectique. Cette gu'rison se fait par le meme mecanisme que dans l'hemorrhagie du cerveau. ETIOLOGIE. - La malacie est survonue quelquefois 'a la suite d'efforts violents. TRAITEM1ENT. - Anica, et belladona sont les deux priacipaux medicaments. MYteLITE. Cette affection est caract~risee par l'inflammation circonscrite de la moelle 6piiiie're; elle peut se developper autour d'une tumeur et surtout an voisinage d'une carie MYEljLIT E.. verte'brale; elle suevient encore comme accident consd'cutif d'une fievre typhoYde, d'une fiUvre eruptive; on comme complication d'une lesion traimatique; enfin elle pent constitner une maladie essentielle. Sous le nom de myelite on a confondu des affections tr's-diverses, et, entre autrps, des parapl~ gies et des ataxi'es locomiotrices.Nous ne dcrirons provisoirement que la myelite ' marchle aigu6. Elle ddbute brrusquemeut par nn mouvement febrile intense, et quelquefois par une perte subite de connaissanoe. Le sympt6me principal est la contra~cture. Ceitte contracture occupe principalement les muscles du tronc; mais todt ou tard elle s'&'tend aux muscles des membres. Les muscles de la rnachoire sont louj ours atteints de's le debut. Elle n'est pas absolument continue dans sa marche, mais prdsente des remissions et des aggravations; elle s'accompagne de secousses convulsives comme le tetanos.' Quand les malades out leur connaissance, ils accusent une douleuq-r en un point circonscril de la colonne verte'brale; si la ision occupe un point dleve' de la moelle e'piniere, la respiration et la circulation deviennent irre'gulie'res. Les auteurs ont note', dans un cas,, du delire, des grincemeuts de dents, de l'hydrophobie. La maladie devient mprtelle en quelques jours et presente vers la fin des sympt-ires de paralysie de la vessie, du rectum et des menibres inf6rieurs. Le TRAITEMENT de cette maladfie, esi encore ' afaire. L'ensemble des symptomes indique les memes medicaments que dans le teptanos. SPI:,NA BIFIDA. SPINA BIFIDA OU HYDRORACHIS. C'est un vice tie. conformation caracterisd par une division osseuse du rachis, division par laquelle s')chaipent les enveloppes de la moelle, et une quantitd notable du liquide encdphalo-rachidien. La moelle epiniere peut entrier dans la formation de la tumeur; ces cas sont plus graves. Le spina bifida, souvent lie' l'hydroce~phalie, est une affection toujours congd nitale, mais qui est souvent peu marquee les premiers jours de la naissance. Un homme arrive ' l'age de 32 ans pr'tendit avoir const2at6 le debut de la maladia seulement, l'ace de 13 ans. Le spina bifida se prescnte sons la forme d'une on de plusicurs tumours de volumes variables, ayant pour caracte're d etre fluctuantes, reductibles, et de presenter des mouvements alternatifs d'extension et dde retraitcorrespondant aux mouvemeeuts respiratoires. Quand on rdduit ces tuinurs on sent l'cartement des lames vertdbrales, on produit toujours un trouble cerebral, et Lquelquefois des convulsions eclamptiformes. Le spina bifida est habituellement situd aix lonbes, mais ii peut occuper tons les points de la colonne vertebrale. La tumeur peut dtre grosso comme in petit ceuf; elle pent descendre jusque sur les talons des malades; elle est on non pediculde; souvent elle est transparente. Quand Ia ksion est tr1s-6tendue, les enfants pe'rissent avant de naitre, on dais les premiers jours de leur naissance. k un degri un peu moindre, cette maladic se complique de pieids bots, de paraplegies incompatibles avea la vie. Dais d'autres cas, an contrai re, les enfants peuvent TUMIEURS DE LA- MOELLE EPIIRE. 55 -ivre avec l'hycrorachis; mais le spina bifida, compatiible avec la vie, lie reste stationnaire que dans des cas tresexceptionnels; presque toujours ii s'accroit progressivement, la peau s'amincit, s'ulcere, le liquide s' coule an dehors, la tumeur s'affaisse et les malales perissent dans les convulsions. Cepend ant la guerison pent suivre l'eva4-uation spontanec du spina bifida. Juscu'ici le TRALTEMENT du spina bifida est rest6 purement chirurgical; ii consiste a faire une ponction avec un trocart extremement fin, a retirer une partie du licuide qu'on remplace par de l'eazu iodee. La tumeur et la petite piquire seront ensuite recouvertes d'une conche 6paisse de,ollodion. Cette methode a donne quelques cas de gu~rison; mais ii faut savoir qu'elle peut 6trel'occasion d'accilents graves et meme mortels. TUMEURS DE LA MOELLE EPIN1ERE. Le cancer d6veloppe' dans la moelle epinieire ou dans ses membranes; des tvubercules, des cysticerques, des dchinocoqies, constituent les tumeurs de la moelle 6piniere. Ces lesions proluisent des symptomes tre's-divers, suivant les points de la moelle o elles se localisent. Ellos aboutissent touj ours 'ala paralysie pre"cedee ou non do contractures, suivant que ces tumeurs on t ou n'ont pas determin6 une my'lite. La marche de ces paralysies est progressive. Toutes ces tumeurs sont essentiellement incurables. AFFECTIONS DES NERFS Nous decrirons seuleientla ndvrite, le ndvromne et les Wnvralgies. NEVRITE. C'est une affection caracterise'e par 1'inflammation des membranes et du tissu nerveux lui-meme. La nevrite se de'veloppe habituellement 'a la suite d'unecontusion, d'une dechirure, d'une picpire d'un nerf; ou par l'extension d'une phiegmasie voisine, comme la n&vrite intercostale dans la pleure'sie; elle complique aussi les tumeurs situees sur le trajet des nerfs; elle se de'veloppe peut-6tre spontanenment. La ne'vrite-est aracterisee par une douleur sur le trajet du nerf malade. Cette douleur, qui a la plus grande analogie avec la nevralgie, augmente-meme par une pression faite sur une large surface; elle n'a pas de points douloureux comime la ne'vralgie. Si le nerf est superficiel, on sent un cordon doulonreux et quelquefois la peau rougit. an nivean du nerf malade. Si l'inflammation est considerable, elle pent amener la destruction du tissu nerveux et par consequent une anesthesie et une paralysie incurable. Lorsque la n'vrite est la suite d'une ldsion traumatique, ii faut songer a arnica, puis ' aconiwm. - Pour le resta NEVI"%AIGIES. Dif du traitement, il faudra consulter ce que nous dirons 'a propos de chaque n6vralgie en particulier. NEVROMES. On donne ce nom a des tumeurs du ndvrilerme. Ces tumeurs sont formees de tissu conjonctif. Elles varient du volume d'un grain de mil " celui du poing; elles sont uniques ou multiples; elles ont de la tendance 'i se reproduire. Les nevromes se d'veloppent principalement sur les nerfs spinaux, mais ils sidgent aussi quelquefois sur les nerfs cephaliques et sur le grand sympathique. Les nevromes constituent une affection excessivement douloureuse; la douleur s'irradie suivant le trajet des nerfs, vers la perirh)rie; elles sont spontanees; mais le moindre contact les exaspere a un tres-haut degr6; elles s'accompagnent d'anesthesie et quetquefois de paralysie. Ces tumeurs oblongues, d'une duretd diastique, mobiles seulement lat6ralement, se developpent treslentement et restent longtemps stationnaires. Etles sont completement incurables et l'extirpation constitue leur seul traitement. NtVBALGIES. Les nevralgies forment un genre important de la classe des qi-vroses. Elles sont caracterisees par une douleur ayant son siege sur le trajet d'un nerf; et presentant sur des points determines une acuit~ considerable dissemin~e par points circonscrits. Ces affections sont presque touj ours symptomatiques de la goutte, des he'morrioides, de la NE VRA LGIES. tdartre, do lacMo rose,, de l'hystd~rie, do la, syphilis, du cancer., ou do. l'empoisorulement saturrbirt. Elle constitue' uno forme do la Ulvre intormittonto., la /llwrc larve'e. Les tumears qui comprimont los filets norvoux s'accompagnent presque toujours de douleurs nevralgicjues. Les autours ont d'istingue' doux formues principales de nevralaies qwvroigie continue ot ne'vralgie interý)n ittonte. II faut y ajouter 1111 formie gr-ave., appele'o dpilepti/ormne; mais nous roviondrons sur cos divisions 'a propos do cliaquo ouspeco do nevralgrio. Symipto~mes commanlrus ('&. tou-tes n'vraigies.- Do'ileiur. Eli. est cont[nueo avoc oxacorbation irre~gulie'ro sons formo -d'tilancomonts qui suivont lo trajot dos norfs dn controvors la, peripheirie. Bans des cas tre~s-rares la, doulour suit uno diroction invorso d'ofi on a fait dos nedvra~lgios ascoudan Los. Cetto douleur pre'seftte dans un on plusieurs points du trajet dos norfs do ve'ritables foyers ýd'o'u' partont los e6lancemonts dou'lonrolux, ot ces foyors sont ox-- tremomont don] ouroux at la, prossion dirocto oxerce~e avoc l'cxtre'mite6 du d~oigt. Au co ntrairo., uno prossion sur une largre suifaco, soulago habituollomont la doulour nevralgique. -Cos foyors doulouroux oxistont surtout au. point d'emot'gon co du norf; 'al'endroi t o U"il travorso, une aponevrose on. un muscle pour so rapprochor do la, poau; onfin au point oilili s'e'panouit dans los te'gnments. La prossion des apophysos e6pinonsos corrospondantoss ' la region do la, moello qui donno naissance, an. nrf attoint do ne~vralgrie, ost extr~emomont donloureuse. La doulour estpresquo constammont augmonte'o par un monvomont do la, partio malado. Quand la, nevralgie oesL intonse, oh.,determine, dans la partio malado dos troublos do, la. circulation' At do, la, nutrition donL nous -roparlorons: congestions, so'rLions augrmonte'es, atrophio, on accumulation graissouse. La douleur nE'Wra,1giquo, s'accompagno prosque, NEVRALGIES.5" constamment d'une cmesthe'sie de, la partie de la peau ofi se distribuent les nerfs maladtes. Quelcjuefois elle, determine des convulsions et des contractures dlans les muscles de la mbunme re'gion. Les 9tevralgies se, divisent naturellement d'apre's leur.siege anatornique en sept espb'ces:1V neuralgie trifacictie, 20 qievralgie cervico -occ ip itale, 30 nuibvralgie brachiale', 40 qzevral -ie dor9so-in te rco stctle, 50 nevralgie lom)no-aibdo-?ninhale W ~ ne'vralgio. crarcle, 70 ne'vralgie sciatiqac. Chacune de ces espb'ces pre'sente plusieurs vctrie~tes de Sibge. Nevralgie trifaciale. Elle peutit tre localisebe et. occuper principalement le nerf sus-Orbitaire., le souls-orbitaire, ou le maxillaire inThrieur; beaucoup plus raremienit la branche nasale ou la temporale. La ne"vralgie occupe cjuelquefois les petits filets qni accompagnent le n'e'rf facial, ce qui a fait croire assez longternps que ce- nerf lui-mebme e'tait douloureux. Inde; pendamment de ces diffirences, suivant le sie'ge, uisnt secondaires, elle predsente, quatre form'es: formne be-nigne, fonme comm/ane, forvie grave et forme in term'itten te. Ce tte dernib're forme constitue de beaucoup l'expression la plus frebquente de la fiNvr-e iar-vee. Fo-RmE COMMUNE. - Elle est caractb'risede par une durdee de plusieurs semaines et par les caracteres communs a toute n(bvralg-ie. Les po'iq~ ts douloureux sontprincipalement le trou sus-orbitaire, le, sous-orbi-tair-e et le mentonnier; pIlus rarernent on cons'tate, un point palpe'brai, 'a la paupie're, superieure; un point nasal,"a la partie sprer unz un point aiveolaire, labial, pdlcttiqh, lingual, parietal, enfin un point temnporal, qul est le plus frbquent de tous. 60 INB 1-\ALG I E S. Quand la ne~vralgie siege dans le rameau sus-orbitaire, elle determine la rougeur de la conjonctive et le larmoiement. Dans le nerf sous-orbitaire et surtout mentonnier, elle s'accompagne de salivation. Indd'pendamment des ccauses communes a toute nevralgie, celle-ci presente, comme cause particuliere, un refroi~1ssernemt et la ca#i~ dentaire. On a fait remarqner cue l'6mergence des trois principales branches du nerf trifacial ' travers des canaux tres-6troits Otait une condition an-atomique f~chense et qui expliquait la grande frdqnence de ces ndvralgies. FORME BIPNIGNE. - Elle se distingue parce qu'elle est essentieliement passage~re; excitde par une cause evidente et disparaissaut sans retour dans un temps souvent trescourt. FORME GRAVE. - Connue gdneralement sons le nom de tic doulowreux, elle constitue une des maladies les plus cruelles de tout le cadre nosologique; elle bsL caracidrisee par des douleurs lancinantes excessivement aigu~s, eclatant subitement, ayant une dlrede tres-courte, de quelques secondes 'a une ou deux minutes. Ces acce's, qui s'accompaguent souvent de contraction brusque des muscles de la face, reviennentt ' des intervalles tres-ineganx, quelquefois seulement deux on trois fois en vingt-quatre heures, d'antres fois, cent fois dans le md'me temps. Dans l'intervalle des acces les malades ressentent une sorte d'engonrdissement, une douleur sourde, ' peine marquee. Les malades atteints de cette nevralgie sont pris tout a coup de leurs acces, soit en mangeant, soit en parlant. Aussito't leur figure se contracte, ils saisissent la partie douloureuse et la frictionnent violenment; puis, au bout de quelqnes secondes, l'acces cesse et ils reprennent le repas ou la conversation interrompus. fNE VUALGIES. 61 1)ans les mauvais jours, les accs naissent spontan'ment nehre dans le repos de la nuit, et au milieu dui sommeil qu'ils interrompent plus ou moins frequemment. Les malades prennent l'habitude ce parler sans remuer les levres pour ne pas provocuer d'acce's, ils se privent de manger,.et 'a force de frotter et de presser la partie malade, ils aplatissent le c6t6 de la face et detruisent plus ou moinm le syst6me pileux. Cette forme de maladie est tres-souvent incurable; elle se prolonge pendant de nombreuses annees, laissant aux malades, de temps a autre, quelques mois de repos; la violence des douleurs, la privation de sommeil et de -nourriture jettent les malades dans l'araigrissement et amenent une sorte de cachexie. Beaucoup tombent dans une m~1ancolie profonde et quelques-uns finissent par le suicide. TRAITEM ENT, - Dans 1a formne commvune, les medicaments principaux sont nux vomica, beiladowcs, spigelia, chamowmilla, china, colocyn this, palsatilla, phosphTor9Us, et 'verbascunb. NAlx vomica-est le medicament principal dans la ne'vralgic intermittente dependant-d'une /ii'vre laiv'e; s'il echouait, il faudrait donner le sulfate de quinine 'a haute dose. nux vom3ica correspond 'a la nevralgie sus- orbitaire, s'aggravant le matin, et cans la position couch'e; sensation de froid cans la partie malade, larmoiement et rougeur de la con-jonctive. Bclladoncs. iDouleur tres-violente principalement cans le nerf sus-obitaire; rougeur, et quelquefois gonflement de la face; douleur excitee par l'attouchement le plus I egO'er. Chamomiflia. Douleur avec grande excitation; rougeour dncj one, pleurs, enrs, exaspe'ration. Empiriquearnent j(.,,nm sujis souvent bien trouve' de l'alternance de charno111i1 i('A bet do111r'a, la 3e dilution, en cgouttes..SPijeli(I est indlique' principalement par les douleurs dle qvoi (jul et comme arraeh6 on enfonce6 dans lorbite, par lets douleurs du pour tour de l'orbite,, aggravation par le,. uinoindIro attouchement, grande angoisse de cceur. ChI iaa est u~n. rnedicament carac-terise' aussi par une agrg rav atLon par le m-oindre attouchement,dolrtrxiolente, ]a nuit. Co/ocyn1 is. Doulour qui augmente surtout par le monvo-enmt (do la partie mialade, ci aussi par l'attouchernent, (lolliclur 'a crier. Puisatilfa. Douleur plus forte le soir, mais principalemn t nvralgyie chioro tique; consulter encore platina, Phosphorus,, stra'nionutmn. 1Verbascivam en teinture, mere, a souvont re'ussi au, Dr Cretin; cc medicamnent doit etre. continue' avoc perseverance; sea symptdmes sont les suivaints -(louleur par d~clairs, par le moindre mouvernent, on sorr~ant les (lonts, en lea touchan-t avec la langue; face rougoe, rapporta acides. bans la ftwrvi grave les principaux rnddicarnents soul. Ihiqlo et, coccits cacti alterne's, eera kali chloricam7. Yali obleou q(peiques grudrisons avec thuya et coccus(((cti alternd's queiquofois. Je suis descendu 'a la. 3e dilutioni, en gcout tea. Altorner une cuillerede toutes les deux,. quatre on s-.ix hoeuros, suivant l'int~ensite' des douleurs. lb orcrn.Acceds subit, de douleur par le mouvement pouir parlor (in pour nianger, surtout en mang-eant chaud; salIivationl, roideur (his muscles masti cateurs. JKuii cafrbon ucunu?. Eclairs de douleur par le moindroe niou'vomon",tt de ia partit malado a-vec tremblement de,,-, inn 1,SCcist forte pulsation des artd'rea temiporales, aggcra NEVRAG1I~>. (3N vation par les acid es, n~vralgie due a des affections, morales. Zbncum. Me'me douleur que les pr'ce'dentes; depIlus,. douleur se prolongeant 'a Plocciput', cei] re~tracte' dans. lorbite, paupie're bleua'tre, langue engrourdie, salivation. Phosphorus, qui a aussi pour caracLe're douleur excit6e par le mouvement des parties malades, m'a donne un succ~s dans nn cas repcent. Je, l'ai -adrninistre' 'a la 24" et 'a la I'20, puis 'a Ia 6c- dilution. 11 avait e'te precede de beilado~na qui avait prodait une amelioration subite mais pen, dlurable. N&%vralgie cervi co-o ccip itale. Elle si~ge dans les branches poste'rieures des quatre,,premie'res paires cervicales et en particulier dans le grand nerf occipital. Bile est caracte'risebe parý une douleursourde habitue~lle occupantl'Pocciput et la nuqlue, d'un sent co~t'; s'irradiant dans le con, vers ]a te'te, jusque dans la region frontale, et quelquefois dans l'oicille. Elle pre'sente cinq points principaux: le, point' occipital1, entre l'apophyse masto~fde et, les apophyses e'pineuses;le point cei'vical super/iciel au nivean mebme des, apophyses Odpineunses; le point parid'tal commun avec, la ne"-- vra.igie trifaciale; le point mctstoidieneq epitcai calaire sur la conque de l'oreille. Cette ne'vralgie n'est pas tre's-fre'quente, elle, est quel(Juefois li~e e ' la. mivralcde trifaciale. TH A r m ENT. - La clinique, nous fournit pen de, renseignements sur le traiternent de cette ne'vralgie et nouýsommes oblig6e de renNvoyer au chapitre pr~ce~dent pjourý le choix des medicarnents. <a NE VRALGIES. Nevralgie cervico-brachiale. EBle a son si6ge dans le plexus forme par les quatre dernieres paires cervicales et par la premiere paire dorsale, et dans les branches sensitives qui en emanent. Elle pout occuper 1'ensemble des nerfs du bras, ou 'tre limit6e '' une des branches: nevralgie radiale, cubitale, etc. Cette nevralgie est assez frequente; elle s'accompagne habituellement d'un sentiment d'engovirdissement tres-marque dans les doigts. Comme toutes les n6vralgies elle peut s'exasp6rer par le mouvement; mais d'autres fois elle s'aggrave la nuit, a la chaleur du lit et pendant le repos. Elle pr6sente les points suivants: un point axillaire, un point entre l'ol6crane et le condyle interue de l'humerus; un point cubital, at-dessus de la main un point radial, dans l'endroit oii le nerf de ce nom contourne le radius, un autre point encore au bas tlu radius, et des points digitaux. TRAITEMENT. - Independamment des renseignements qu'on trouvera au. traitement de la n6vralgie trifaciale, nous signalerons: arsenicum chez les herpetiques, dans les douleurs qui s'aggravent la nuit avec une grande anxi't', douleurs soulagees par les applications chaudes et par le mouvement de la partie malade; douleurs briilantes; quelquefois sentiment de froid dans la partie malade; - sentiment d'angoisses et de lipothymie qui fait desirer d'dtre couchb. Bryonia. Douleur aggravebe par le mouvement, disparaissant par un repos complet; douleur par la pression. Rh us toxicodendron. Douleur dans le repos, la nuit au lit, avec sentiment de fibvre dans la partie malade. Mereu rias. Aggravation nocturne et 'a la chaleur ta ulit; XNEVVRA. L GIE S 65 douleur qui oblige ' changer de place constamment; amelioration le matin; le lit et le repos font du bien a ce moment. I\Nuax vomica. Douleur avec sentiment de torpeur et d'engourdissement; douleur qui force a changer de place, s'aggravant surtout le matin an lit et forgant ' se lever. Pulsolilla. Douleur avec sentiment de torpeur et d'engourdissemeht, douleur avec frisson, frilosite et paleur de la face; douleur s'ggravant au commencement du m~ouvement; douleur dans le repos, apres ut exercice pro1ongc; le soir, amelioration 'par le changement de place, par la promenade an grand air. Sulfur. Aggravation par le froid, par le repos, en restant debout; par le changement: de temps; amelioration par le chaud, par le mouvement de la partie (ffecte'e. J'Uq gueri tn malade qui souffrait cruellement la nuit ot dans le repos, avec veratrAunm (3e dilution). Nevralgie intereostale. Elle siege principalement dans les sixieme, septie'me et huitieme nerfs intercostanx et plut4t.du c te gauche; elle est tre's-frequente surtout chez la femme, oi' elle so montre si souvent commet un sympt6me de l'hyst'riec et de la chlorose. Cesi malades Iqni souffrent en m1me81 temps de palpitations croient souvent etre atteintes de maladies du ceur. La douleur augmente habituellement par la respiration, (t dans les cas oft elle est tres-vive, efie d~terrine une veritable dyspne e.Lapleeurodymie n'est autra chose qu'une violente n'vralgie intercostale. Dans le zona', la douleur preceda souvent 1'.ruption de plusieurs jours et se continue encore longtemps apres. Cette n'vralgie presente tcois points principaux le dorsal, au nivean des vertebres JOUSSET. II - C-6 Ni EVRALGIES (Opineuses, suivani Trousseau; un point la terai, au milieude l'espace intercostal: ii re'pond 'a la bifurcation du nerf; 111 point sternal on ipigastrique 'a l'~panouissement du nerf dans, la peau.ý TRAITEMENT. - Nous, recommandons plus particulie're-- ment bryonia et pulsatilla. Ces deux, medicaments conviennent contre la douleur de, c6t6" qui s'exaspe're par la, respiration, la toux, les mouvements., Bryontia convient. mieux si la douleur se calme en se couchant sur le co~t&' malade, et pulsatilla. quand la doulour se calme I outes, les fois que le malade a pris iine nouvelle position. Ne14vralgie lombo-abdominate. Elle sie'ge dan s, l'es cinq paires lombaires, dont les filetscutane's se distribuent en arriebre 'a la pean- des lombes,,., on du sie~ge; en avant, 'a la peau de lPabdomen et des. parties ge'nitales. Cette ne'vral~gie pent occuper exclusive-.ment une des branches anterieures. Quand c'est la brancha,: jili-scoretale., elle, constitue cc, qu'on a appae"h le testicule, doulour-eux. Quand, chez les femmes, elle se prolonge j us-- un~ al'ute'rus, elle simule quelcjuefois les maladies de:1 cet organe, c' est la ne'vralgie ute~ro-lombair-e on Ia. reconnait-an point utdrinl situ' sur lFun des cdt's du col, point tre's-circonscrit et tre~s-douloureux 'a la presslon. Les autres poin~ts sont le point lomnbaire: le point iliaque, un peu an-dessus- du milieu de Ia crle^ e iliacjue; le, point; hypogastriqac, un peu en dedans de IPepine iliaque, ante'rieure et supedrieure; quelques points an scr-otumn ou aux. grandes le'vres. TRAITEMF.NT. - La douleur testicilair~e et celle du sore0 -twm derhandent principaleMent clemnatis creota. INEYRALGIES. 6 67 Nevralgie sciatiquc. Elle siege sur les rameaux sensitifs du plexus sciatique, form" par les 40 et 5. paires lormbaires, par la Ire et la 20 paire sacree. Cetten' nevralgie est une des plus impor'tantes par sa fi-6 - quence et par sa gravit6. Elle pr6sente les trois formes que nousavons decrites 'a propos de landvralgie trifaciale; mais la formne grave est excessivement rare, si on veut en distinguer les donleurs fulgurantes de l'ataxie locornotrice. Cette forme grave, sur lacuelle nous ne voulons pas revenir, est caractdrisde par des,elairs de donleur accompagnee d'une contraction involontaire des muscles de la partie malade, dclairs de donleur sdpards par des intervalles pendant lescjnels la douleur disparait completement. Cette forme est extrdmement opiniatre et d'une durde indef'inie. La sciatique de forme commune se ddveloppe tresfrdquemmment l'occasion d'nun froid humide. Elle est caractdrisde par une donleur sourde occupantles diverses parties du nerf sciatique et de son plexus; douleurs sourdes entrecoupe'es d'dlancements extrdmement doulonreux qui s'irradient habitnellement de haut en bas, quelqnefois de bas en hant. Cette ne'vralgie s'accompagne d'engourdissenent, d'nn sentiment de froid, souvent d'unn sensation de constriction et de crampe. Tanto"t elle augmente au moindre mouvement et cesse pendant le repos; tantbt, an contraire, elle est plus intense an lit et force les malades 'a reruer continuellement les membr-es et mdme 'a so lever. Qnelqnefois Ia douleur, trdsvive an debut dn monvement, disiarait par une marche prolongede. La sciatique se ddveloppe gradnellement et atteint pen C) 8 I E V 1-ýALGlES at pea son apoge)e; elie est 'tm%-opiniatrc et se prolonge p~endant des semnaines et des mois; dans cc cas, elle s' accomnpagne d'une atrophie du merubre malade et d'un degyre marque d'anesthe~sie. La gue'rison s'operek graduellement et par des progres prescjuc insensibles. Au point de vuc de la the'rapeutique, ii ne faut pas oublier qu'il existe une sc'iatiquc b'n~igne, c'est-'a-dirc qui dure, tout au. plus queiques j ours. Les points principaux sont: le point lombaire, imme'diatement au-dessus du sacrumn; le, point sacro-iiicque, un pen au devant de l'6pine iliaque post~ricurc et supe'rieurc; l'iliaqme,-vers le milfieu de la crebtc iliaque; -le trochanvte'riert, vers le bord poste'rieur du grand trochanter; 'le, fkimo'r. supe'rier,, mogen cetn~rer sur-le trajet du sciatique; le rotun, lieni, le pe'ronier7, an nivean de la tAte du pe'rone; ic malld~olai're externeJ, le dorsal du pied et le plantaire externe. TRAITEMENT. - Nous renvoyons an traitement de la he`vralgie brachiale. Nous ajouterons seulement que nous avons obtenu de fort beaux re'snltats dc, bryonict. 2ee t 'I trituration., rndme dans des cas chroniques et avec atrophic du meinbre. Ai-seric'ami et 9,ax vom-ica sont, les dleux antres mt~dicaments qui, nous out donne" le plu s de succes. Colocynth is, indique' plus ge'neralcment, convient surtout quand la doulcur est crampoYde et quc le malade eprouve, la sensation d'unc constriction autour de la hanche. Plitmb am m'a re'nssi dans un cas entibremnent rebelle. Je l'ai employe' 'a la 12c et 'a la, 30e dilution. Nevr~algie c~ruraleo Elle est, treqs-rare; elie siedge sur le nerf crural.; mais Ini douleur se porte principalernent 'a la region ante'rieure .N EVRALGIES. 6) de la cuisse, le long de la veine saphe~ne; elle se propago at la partie, ante'rieure et interne de. la jambe jusqu'a' la malle'ole interne; elle pent se propager au ruterf obturateur. La douleur se -propage alors 'a la face inte~rne de la cuisse et excite quelcjuefois la contraction des muscles adducteurs. TRAITEMENT. - La clinique n'indique rien de particuhier, et il faudra consulter les divers medicaments mndiques pour les autres nlevraigies. MNALADIES ET AFFECTIONS DES ORGANES DE LA DIGESTION MALADIES ET AFFECTIONS DE LA BOUCHE STOMATITE. Les inflammations de la bouche sont extreAmement fr6'quentes dans le cours des maladies. J. Davasse a for-t bien de'crit la stoniatite symptonatique des maladies fdbriles: rougeur et enduit pultace des gencives; rougeur de la muquleuse buccale; enduits pre[endus bilieux et saburraux de la langue; douleur plus ou moins vive; chaleur de la cavit6 buccale, salivation ou s'cheresse, tels sont les principaux symptrnies de l'inflammation de la bouche. Cette affection se montre encore comme symptome de divers empoisonnements par des substances?'cres et corrosives; elle est l'affection la plus caracte'ristique des intoxica Lions mercurielles; enfin, elle constitue un accident fruquent de la dentition. La sbooiatite essentielle revelt deux formes: la stomnatite hbignc on i 'rythe'mi atcse et la stomatite ttlceirease, qui olle-mime presente deux degr6s:l'Paphthe et la stom atite tlccrcesu e propremne)a.4 (lite. Le imrwget, bien que s'accompagnant toujours do linflammiation de la muqueuse buc STOMATITE. 71 ItOMTT.7,cale, constitue une espece morbide distinacte; ii en est de meme de la gcnvigr`ne. La FOR51E ERYTH1FMATEtJSE survient prescjue touj ours 'aI la Suite d'nne cause occasiorinelle e'vidente.' alimients trop,,epices, abus die la fume'e de tabac, l'sions traumatiques diverses. Elle ne pre'sente pas d'autres sympto~mes quo,ceux que nous avons ennmeres plus haut, et nous nmii-,sisterons pas davantage sur son histoire. STOMATITE ULCLREUSE. AWUTHE.- Autrefois oni confon*dait sous le' nomn d'aph the la plupart d~es affections de la bouche; aujourd'hui l'histoire du mugnet et do la,stomatite ulc ereuse a permi8.de pr'ciser et de limaiter le.domaine de l'aph the. Cette affection, quand cule ne constitue pas le degr6' le plus be"nin de, la stomatite nlce'reuse, survien-t ati-tre de symp-tdme on. de crise dans les fie'vres -continues ou. dans des maladies constitutionnelles: la.goutto ct la dartre./ Le debut do la maladie est souvent marque' par du malaise et un mouvement f~brile qui a e"te' tres-peu. etu1die'; puis l'affection locale de'bute par une ve'sicule ayTan t pour base, une papule tr's -rouge e t marqu~ee a son cen tre 4'un point plus sombre. La ve'sicule s'6largit, so cra've et laisse edchapper un liquide blanchtitro et bienlot puniiforrne., L'ulce'ration. succe'de 'a la rupture (10 la -vdsicule;,,ile est arrondie; sos bords rougres et tum6fIe's sont taille's 'a pic; le fond doel'ulce're est gnisa'tre; mais elle no prdlsente jamais d'induration; cce qni la distingruc du,chancre syphilitique. La salivlation est un syrnpt6mo habituol doel'aphthe. La fitidite', an contraire, est un.sympto~me rare. L'aplithe est raronient isole', il occupe la face interne ede la le'vro inf~rieure, I'inte'riour d~es jones, l'isthme du gosio~r, Jo bord libre, des gencives chbz les onfants qui 72 72MALADIES DE LA BOUCHE. n'ont pas encore-de dents, le frein de la langue, l'extr6 -mite de cet organe et le sillon gengivo-buccal, oii i1 affecte une forme allongde. La marche de cette maladie est rapide et rdgulieire; l'aphthe nail, se ddveloppe et se cicatrise dans l'espace ('un septenaire; une 6ruption nouvelle peut prolonger la duree de la maladie, qui est toujours fort coarte. Les aphthes qui se prolongent pendant des semaines et des mois sont des aphthes symptomatiques. STOMATITE ULCtREUSE PROPREMENT DITE.- La place de cette maladie dans le cadre nosologique est encore aujourd'hui contest6e. Confondue avec le scorbut, la diphth'rie et la gangrene, la stomatite ulcdreuse a vu sa description et son pronostic varier avec les ide&es diffrrentes que l'on s'est faites sur sa nature. Parmi tous les noms qu'elle -a portds et qu'elle porte encore, nous avons choisi celui de stomzatite ulcdremse, parce que l'ulcdration est la lesion pathognomonique de cette maladie; et parce que c'est le moyen de la s6parer nettement et de la gangrene et de la diphtlierie. Habituellement apres cquelques jours de malaise, 1'affection locale se montre d'abord sur les gencives, qui deviennent boursoufldes, d'un rouge sombre, et saignantes; en m'me temps, elle se recouvre d'un enduit pultac6, grisatre, analogue 'a celui qui accompagrie toutes les stomatites. La bouche est chaude, la muqueuse presente une rougeur uniforme, la salivation est augmentde, et les ganglions sous-maxillaires, deja, tumdfids, sont kegerement douloureux au toucher. Les ulcerations se produisent ensuite; elles sont preceddes de l'apparition de plaques jaunatres tres-l6gurement saillantes, qui se rapprochent, se reunissent, et constituent des plaques, plus grandes. A linverse de lenduit pultac' du ddbut, STO~MATITE. "73 ces plaques sont tre's-adherentes; si on les enleve, on trouve l'~pithe'ium de'truit, la muquense excorPee, saignante. On discute encore pour savoir Si c'est la une fausse membrane, ou une eschare; toujours est-il que bientdt une veritable ulceration remplace cette lesion et separe ainsi nettement la stomatite nlcereuse de la diphth'rie, dans laquelle ii n'y a jamais d'ulce'ration. D'apres M. Bergeron, l'ulce'ration de'buterait toujours par la gencive des incisives de la machoire inferienre, quand ii existe des ulcerations pari~tales, elies sont limitees ' un seul cdte'. L'ulceUration vanie d'aspect avec son sie'ge a la gencive, c'est tin melange de pus, de sang 6t de tartre; 'a la face interne des levres et des jones, c'est un ulce" re arrondi., ' bords rouges, violace s, saignant set mous, a fond inegal, deprime, tant6t gris-jaunaitre, tantdt rouge et saignant. Bans le pli gengivo-buccal, l'ulc6ration affecte une forme tres-allonge'e. Ces ulcerations s'accompagnent d'une odeur de gangr'ne, d'une salivation visqueuse abondante, et de la tumefaction des ganglions sous-maxillaires. Quelquefois les parties molles des j.oues out des levres correspondant " une ulceration profonde, se gonflent, deviennent cedematiees et pourraient faire craindrela gangrene, mais le toucher perm-etde constater la mollesse des tissus et l'absence de ces noyaux d'induraration si caracteristicues dans ha gangre'ne. Cette maladie, abandonn6e ' ehle-meme, marche hentement; les ulcerations envahissent les joucs, he voile du pahais et les amygdahes. Elle pent alors durer des semaines. Chez les enfants 6puis's, cachecticues et dans hes h6pitaux, elle pent, d'apres Taupin, devenir he point de depart d'nne.vvritable gangrene de ha bouche. Bans les autres circonstances, elle se termine toujours par la guerison, et jamais Rilhiet et Barthez n'ont observe do connexion entre cette maladie et ha diphtherie. 7:4MALADIES DE LXN. BOUCHE. ETlOLOGIE.E- La stomatite ulc6reus3 est uno maladie contagieuse et inoculable. C'est une maladie de caserne et d'ho~pitaux. L'encombrement, les privations, les mauvaisos conditions hygie'niques, favorisent son developpement; elle est rare dans la premiere enfance-et pendant 1'allaitement. Le printemps et Vautomne sont les saisons dans lesquelles on observe le plus de cas; elle est e'pid6 -nique on sporadique. TRAITEMENT. - Borax, mYercurius, nitri, acidum, nabtrrn in a2~ria tidicam, odim carbo vegetabilis,-nux v omica sont les m6dicaments qui correspondent ' a'infiammation de la membrane muquense de la bouche et 'i ses ulcerations. Borax correspond ' la rougeur, ' la chaleur et 'ala douleur de la membrane muqueuse; la membrane muqueuse du palais est comme plissee; les aphthes si6 -gent dans ]a bouche et 'a la langue; ils sont saignants. La clinique a confirm6 que borax e'tait le midicament de la stomatite 6rythemateuse et de l'aphthe. 11 faut F'administrer 'a la 2e triturationn: 25 centigrammes dans 200 grammes d'eau, une cuiller6e toutes les trois heures. AMercurius est le medicament principal des stomatites, comme le dcrnontre l'histoire des salivations mercurielles; - depbt pultac6 sur'les gencives, qui sont saignantes, ramollies, decollees; ulceration des gencivess, de la muqueuse, des Ievres et des jones; gonflement de la langue; salivation visqueuse, abondante, f6tide. Le mnercare est le medicament principal du 20 -degr6 de la stomatite nlc6reuse. On doit pref6rer le subline' aux autres sels de mercure; employer au d'but la 3e trituration administree comme le borax., mais surveiller son emplol, et ' la moindre aggravation prescrire des globules de la 30e dilution, administres do la meime mnaniere, GLOSSITE. Z-) Nitri acid'Lum est apr~s le mercure le medicament le plus important; ii correspond 'i l'ulceration et 'I l'hemorrhagie des gencives, aux ulcerations de la membrane muquease, i la salivation fietide. Ce qui caracterise davantage ce medicament, c'est la douleur lancinante extremoment vive; le d~faut de ramollissement des genciyes, une salivation et surtout une pulridit6 moindre. Ce m.dicament s'administrera comme mnercarius; on se trouvera quelquefois tre's-bien de l'administrer apre~s lui. Nitrm mr~iaticuna, ~i~odiurn eL carbo vegetabilis vienneni ensuite avec des caracteres beaucoup moins marques et sans que la clinique ait Pu jusqu'ici fixer leurs indications. Nux vornica a aussi eti indique contre la stomatite ulcreuse. On se tronve tre's-bien de toucher les ulcerations avec la glycerine boratee; 2 grammes de borax pour 30 grammes de glycerine. Le meilleur collutoire est le lait, que l'on fait sejourner dans la bouche le plus longtemps possible. GLOSSITE. La glossite est l'inflamration du parenchyme de Ia langue. C'est bien plus souvent une affection symptomatique d'un empoisonnement ou la suite d'une 16ion traumatique qu'une maladie essentielle de'veloppie spoutantement. Quant ' 'la glossite superficielle, nous en avons dit quelques mots it propos de la stomatite, dans l'histoire de laquelle elle rentre tout naturellement. La glossite symptomatique a ette observ'e dans le cours j 6 M.IALAIDIES DE LA BOUCHE. dos fVevres typhoYdos et pendant la variole; dans ce cas lle so termine quelquefois par une destruction partielle (Ie l'organe. Los piqiires d'insectes venimeux on de serpent, la cantharide, la peau du crapaud, ont ddtermind des glossites intenses; le tabac, le dapbnd mozereum employ~s en gargarisme ont aussi produit cette affection. La rlossite essentielle se de'veloppo habituellement sans cause externe appreciable; d'autres fois c'est ' 1'occasion d'une bruilure on d'un dechirement de 1'organe. L'irritation causee par la presence d'un fragment de dent est uno cause occasionnelle frequente. Le de'but do la maladie est brusque, et 1'affection locale ouvre la marche des symptomes quand la maladie est d6termindet par le traurnatisme. Bans les cas oi' elle so developpe spontanbment, un monvement fdbrile trbscaracteris6 existe des le debut. La douleur est habituollement pou intense, et le gonflement rapide et excossif do la langue constitue le symptbme principal. Ban-s la pdriode d'6tat, la langue, horriblenient tumdfide, no pout plus etre contenue dans la boucho; elie pond au dohors do plusiours travers do doigt. Gomprimde par les dents, elle ost d'un rouge sombre, livide ot bientdt tout 'a fait noire. On comprend quo la phonation et la dd~glutition deviennent impossibles. Mais nn accident antrement grave, c'ost la difficult' do la respiration et l'asphyxie qui en est ]a suite. Le gonflemont do la base de la langue s'oppose a l' ontree do l'air; de oa des efforts d'inspiration, la coloration roug-Te, livide, bleuttre, la tumedfaction do la face t Ldes le'vros, une anxiete considerable, puis une veritablo somnolence, et enfin la mort si l'art n'intorvient pas proniptement. Iorsqu un abc% s se ddveloppe dans l'dpaisseur do la langue, l'cwdeme qui entouro toute suppuration so pro ATUGUET. 77 page a' la glotte et devient encore une cause d'asphyxie. On a signal6 des cas de glossites dans lesquelles Finflamnation restait bornee ' une moitid de la langue. La marche de cette maladie est continue et extremement rapide; on a observe' des suffocations mortelles apres vingt-quatre heures. La terminaison par abcs se fait dans le cours d'un septdnaire, et ces abces occupent de pre-f6rence la base de la langue. Quant 'a la gangre'ne, nous croyons qu'elle ne s'observe que dans la glossite symptLomatique des fievres graves. TRAITEMENT. - Les venins: apis, lachesis, viperac torva, constituentles m dicaments principaux; onles administre a la 31 dilution, unb cuilleree toutes les deux heures. Aqsenicwu vient ensuite, meme dose, meme mode d'administration. Carbo vegetabilis quand ii y a menace d'asphyxie; mais dans ce cas ii ne faut pas hesiter 'a seari/jer profonde'ment 1'organe malade. Cette operation amenera un degagement tr6s-ra'pide de la langue. Si elle ne suffisait pas et que l'asphyxie fdt imminente, ii faudrait pratiquer la trachdotomnie. MSTUGUET. Au point de vue de 1'histoire naturelle le muguet (oTdiuni albicans) est un, cryptogame qui se diveloppe sur les nuqueuses a epith'liumpavimenleux, dans la periode de cachexie de toutes les maladies; c'est une moisisswre qui se produit dans un organisme epuise; &est un commencement de decomposition et un avant-coureur certain de la mort. "IV 78MALADIES DE LA BOUCHE. En nosologie, on donne le nom de mnuguet ' une maladie essentielle propre aux nouveam-nds, caracteris~e par l'inflammation de la muqueuse digestive et par la production snr cette muqueuse de l'oidimm albiccans; le siege principal de la lesion est dans la bouche. Le muguet presente deux formes ' atudier: la forinw be',iigne et la foi'me commgnune. La FORME BINIGNE est caracterisoe par l'absence de symptomes gen'eraux; toute la maladie se passe sur la membrane muquense buccale; elle cede facilement au traitement et guerit toujours. Le premier symptome est la rougeur de la langue, la chaleur de la bouche, une douleur qni va quelqnefois jusqu'a empecher l'enfant de teter. Des le second j our, apparaissent surrles papilles gonilhes de la langue les premiers grains de mugnet; blanich~tres, arrondis, demi-transparents, isoles, comparables ' des grains de millet. Ils deviennent rapidement d'un blanc semblable ' celni dn lait caille, gros, irreguliers, confinents. La lesion se montre alors sons forme de petites masses; elle envahit la face interne des' lekres, les gencives, la voiite palatine, le pharynx, s''tend plus on moins, et forme des conches d'6paissenr variable. Elle est surtont abondante sur la langue. Le siege de la lesion est en dehors de l'6pithelinm (Ch. Robin, Seux). Ce produit morbide est assez adherent; si on Y'enleve., on produit qnelqnefois un leger 6coulement de sang. Au-'dessous la langue est rouge, lisse et polie. Les autres symptomes de la forme be'nigne sont la douleur, la diflicultd de prendre le sein, le machonneme',nt'; et qnelqnefois un pen de diarrhee verdajtre. Les circonstances 6tiologiquies cni favorisent le developpement de cette forme dn muguet sont principalementles AIUGUET. 79 efforts de succion necessite's par la mauvaise conformation des mamelons; l'usage de bouts de seins artificiels; la contagion par les rmnucddigie'e8. La FORME COMMUNE est une rnaladi otres-grave et qui, dans les hospices de nouveau-nes, est mortelle 20 fois sur 22 (Yalleix). Elle est caracterisee non-seulement par l'affection locale que nous vrenons de decrire, mais encore par des sympt mes generaux fort importants. La maladie debute tres-souvent par un erytheme des fesses, auquel vient se joindre une diarrhee verdatre plus ou moins abondante. Quelques jours plus tard, apparait laffection buccale, accompagmie d'un mouvement febrile Den intense. Tous ces symptodmes vonL ensuite croissant pendant plusicurs jours. L'affection locale, bien plus etendue que dang la forme bnigne, envahit toute la bouche et rend lallaitement extretmement difficile; linsomnie, l'agitation, l'amaigrissement rapide, une fievre intense, des vorissements, une diarrhee verdatre tresabondante, l'accroissement de l'rythe~me et son extension aux cuisses, aux mollets et aux talons, l'apparition d'ulce'rations plus ou moins profondes, de bulles de pernphigus, constituent les symptojmes de la periode d'etat; puis, tres-rapidement, quand la maladie doit se terminer par la mort, la fi'vre tombe; le refroidissement se produit, les evacuations diminuent, le facies devient cadawmreux, la respiration s'accelere, devient;firoide; l'asphyxie se prononce, et les enfants succombent.. Si la maladie doit se terminer par la guerison, les sympt6cies diminnent peu ' pen; l'affection buccale s'ame'liore, la diarrhee decroit, l' alaitement recevient possible, l'6rythe'rne disparait et la convalescence s'6tablit. Inde'pendamment de l'affection buccale et de laff-ection cutane"e, on tronve pour lesions l'inflammation et le ra 80 RMALADIES DE LA BOUCHE. mollisserent de la membrane muqueuse de 1'estomac et de l'intestin; l'engouement et l'hepatisation pulmonaires; quelquefois des signes de meningite. L'ofdium s'arr&terait toujours an cardia, d'apre~s Trousseau. ETIOLOGIE. - L'etude des circonstances qui produisent le muguet est aujourd'hui tres-corphlete. C'est une maladie des nouveau-nds,.trds-rare aprpds le 2e mois, seVissant surtout en dtd, et atteignant exclusivement les enfants soumis a un allaitement artificiel et ceux que l'on fait manger. La inaladie est contagiense et inoculable au m~oyen des sporss de l'oYdiumn. Le rdgime nosocomial est, sinon une cause de muguet, au moins une circonstance qui rend la maladie extremement grave. L'acidite' de, la salive, proclamde par Gubler comme la condition de' la production du muguet, est physiologicue chez tous les enfants. TRAITEMENT. - Deux me'dicaments constituent la md'dication du muguet: mnerurius et ar-senicumn. Mfercru s au debut; ii est indiqud par la stomatite, par l'enduit blanc de la laugue et aussi par la diarrhde -verte; par I'erythd'me de l'anus, des fesses et des membres infdrieurs, enfin par les ulcedrations qui-se ddveloppent sur la pean malade. La 3e trituration du mberzurius corrosivus sera prefdrable pour le debut, sauf 'a eever la dilution', si la 3, est insuffisante. Arse-nicuamn convient h un degrd plus avance de la maladie et correspond ' un dtat plus grave: amaigrissement cousiderable, tendance an refroidissement et " l'asphyxie, angoisse, agitation ou abattement extrdme; diarrheabondante, drvy thdme et ulceration de la peau. -Ce mddicamen t correspond trds-peu -' l'affection buccale; ii doit ktre administrd avec prdcaution parce qu'il prod'uit sou GANGRENIS DE LA, BOUCHE. 81 ANent des aggravations dans l'dtat cachectique et chez les (enfants. Ii convient de dedbuter par la 120 dilution en globules, une cuillere'e toutes, les trois heures; on descendra,on on 6ldvera la. dilution suivant l'effet prodnit. Carbo vegetabilis, 30'0 dilution, pourrait &~tre essayed si.arsenric am n Iavait rien produit. Le traitement local est fort pen important; Yalleix le consid ere comme tout 'a fait secondaire, etL i1 recommanclo de ne pas enlever l'oYdium. On pourra appliquer -localement, ialaide'd'un pincean do, charpie, le medicament presentit 'aPinte'rieur. On pourr'ait employe'r une solution,de mneg-cmriis corr-osivuts an 10,0000" pour un badigeonnage pratique trois fois, en vingt-qniatre houres et en prenant,somn d'enlever l'excddant dn medicament 'a l'aide d' un,gros pinceau do charpie imbibe' d'ean. La glycedrino borate'o pourrait aussi dtre essayee. *Quiant aux soins, quo reclamo lF'~rytheamo, nons, recoinmandons l'emploi d'uno bonillie edpaiss~o-, do predfrenco naux corps gras g n rloon rdonss. GANGRE'NE DE LA BOUCHE. Nous db~crivons, sons co nomn une affection caracte'ris~o par la mortification do tonto l'epaisseur des parois buccabes. Cost lo clicrbo)7 dos jones et des le'vros; los Hotlanda is de'siguon t encore cetto, affection par la tres-mauvaiso expression do cance~r aquetbx. ETIOLOGIE. - Cotto affe ction. est surtout fre'quento, do 3 'a 5 ans; 0110 survie'nt choz los enfants, 6puise's par des mala.dIies anLe'ceclontos ot soumis at do manvaises condifions hvI.-JOUSSET, 6 89 I.-P 82 MALADIES DE LA BOUCHE. gie'niques; chez les malades des grandes villes et des ho'pi-taux.; die est plus freciuente dans les pays froids et humides. Les m~decins allernands ont voula en faire une affection scoi-butiqzte, mais ii n'existe ancun signe du scorbut colricidant avec cette affection. Cest surtout dans le cours et 'a. la fin de la r-omgeoie qu'on observe la gangre~ne de la bouche. On 1'observe encore; apres la /ie'vre typhoi-de, la scarlcttine, ]a variole, la pmnemnomlie,, la phthisie, la coquelache, la diphthe'rie. On en a~ cite' des exemples pendant la /i~vre intermittente. Le traitement par le calomel a une influence tre's-directe. sur sa produnotion. On a omis de rechercher les rapports de la gangre'ne de la bouche avec Ie d'iab?3te. Je ne connais pas d'observations de gangr~Me essentielle de la bouche; cependant Richter admet son existence. La gangrrene de la bonche de'bnte don(, habituellement pendant le conrs on 'a- la fin d'nne maladie. Le sympto~me le plus apparent est un gonflemeat mou, pa'le, avec cede'me, principalement des pauphires. Tre~s-souvent ce gonflement est lui-meime precede' d'nne ulceration grisatre, de'veloppe'e dans le sillon gengivo-buccal, Sur les parois des jones on de la le'vre inf~rieure; en me'me temps l'haleine devient f6tide, gangre~neuse. Les petits malades conservent leurs. forces, lear appetit et sont sans fl'vre, 'a moins que la maladie concomitante ne; de'termine un 6dat oppose'. L'affection marche plus on moin,,- rapidement; du 3' au 171e jour, le gonflement mon pre'sente nne induration caracte'ristique. La membrane muqileuse, largement ulce"roe, laisse e'chapper un dktritus noira~tre plus ou moins abondant; la pean violace'e presente veins le centre de la tnnmeur un point noira'tre, queiquefois reconvert d'uncphlyctWh e. Cette. eschiare, s'ag-randit rapidement, s'e tend GANGRENE DE LA BOUCHE. 83 a une partie plus ou moins grande de la joue et me^me du cou. Les tissus mortifies s'6chappent par la bouche et par l'ext6rieur; la jooue on la le6vre se perfore; les dents dej'i dechaussees jaunissent et tombent; les os maxillaires se necrosent, et une vaste excavation occupe une moitie de la face. Cependant la soif est tres-grande etlla fr6quence du pouls augmente. Dans la derniere p6riode, les forces tombent, l'amaigrissement est considerable, la diarrhde habituelle; l'alpptit persiste jusqu'a' la fin, 'a moins qu'il ne survienne une complication fdbrile. La plus frequente de toutes est la pneumonie. L'h'imorrhagie est un accident trWs-rare, etlla mort arrive par la diminution successive des forces du 8e au 18ejour. La gangrene se manifeste quelquefois dans d'autres points, soit de 1'aulre cote de la face, soit, ce qui est plus frequent, 'ala vulve. La maladie se termine quelquefois par la gu6rison, dans la premiere p'riode on apres la chute de l'eschare cutanee. Dans le premier cas, l'ulceration interne se d6terge et se cicatrise en meme temps que le gonflement cpd6mateux diminue graduellement. Quand la gunrison a lieu apres la chute de l'eschare cutande, il y a une cicatrisation longue, difficile, avec s6paration de s6questre et difformite6 persistante habituellement tres-consid6rable. Telle est la marche et l'ensemble des symptomes de la gangrene de la bouche; on voit qu'elle se distingue des affections analogues par l'induration du tissu cellulaire et par l'ulc6ration gangreneuse de la membrane muqueuse. Son pronostic est excessivement grave. Le TRAITEMENT de la gangrdne de la bouche dans l'cole allopathique esL principalement exierne. Chaque m6decin a son topique e ne croit pas la gu6rison possible sans son emploi. L'acide hydro-chlorique e l'acide acdtique, le iiILUADIES DFLN LA. IBOUCHE. lwurr )*I( anthooujjale, O it rat(e dargen~t, ieirte acicle dth -loca (ire~, la potusse caustaque et principalement le fer 9*f.Mv o nt f'?Int(Mployos comma, caustiques. Remarquons (11-1,11 %, a d os cas do-.grui.rison par tous ces mo'vens at pentidoun atissi "rai-d norubre sans caustiqui. et quo par eoiusojuit La qno.Aion n'est pas tranch'e, cliniquement. Pour nouis, to meilleur topique est arsenic (.t rituartiona), ot hI, (Ii firnlto(t, o son application, quanci la gangrre'ne est, enOrCOW.limti.Leo,j'laimuqiuouis, estl~a son>raison qui nous fwasse prdkr~ror Io fer roage 'a la premiere pe'riode do la mwala( ho1. Los n)(icaieainos pri neipaux indiqu's contra la gan"guano 10 dola bolJche soul:mercit-rius, es calc si atsniul china.i Lao(calofml l uýst Ice.sol mercurial pro'ferable. Onl a vui qmjue, son uisage vaiit utie action 'Nridente sur le, dIveloppeo: monit (10olYuffoction gangri~neuse; ranais coest surtont en d~tertninaiit linflammation et l'ul-ce'ra-tion do la mom1)10-i no m-uquouise q-u'it ag~it; ii produit un accident comnm l a gang-rene et 'alastornati-te, ulc~ration; los aniro~s cilrionstanccs C6tiologiques font Jo reste. Aussi ce medjeiaunent est-il incdique an (lebut at par los synmpto&f unACs suivants niueedration phagodddniqne, avoc fond grisiltro, bordsI,- rouges; salivation. sanguinolonto atL horriblemon t f6tide; -gcoufllemont mou (10 la, joneat des lh'Vres. L orseoiiuwum t Ialela-chosis soutlels deux me~dicaments prineipaux di. la gangvr('mc. Co dernier est surtont indiqu6 pr tin gonflemont e'norn-o do, la face, aivec rongaur d'ry~ipelteus. A rscneumwrnCorrespond a un cgonfleinent plus (111., plu-isi cireonserit, p('de on livide; las deny me'dicamuscorresp inde-nit ~ a.lastomatite,aecncaio a la, bouhebe h la sailivation f~fdilcono brunaltre; 'a la soif, 'a la elm Ia des forces,. On 1ba( 1ooA e ulcral ion dtiela membrane muqucusa HEMOR~iGIEBUCOALE. 8 85 aIvac la'-.). dilution ld'arsenic.. On r6pu6tara ce pansaniant toutes las deux heuras. La plinia xt~riaure, quand lFeschara cutaneda seia t~ombe"a, samra rcouvar-e1ta, soir at matin, ctarsa!,nic -,'inla Ttrituration. Quand la gangrdna sara arr&', ida,, on ramplacaraIa 920 trituration par in 30, qui est momns causticqua. Lo-,s autres me'dieamants apis, china, carbo vegetabilis na sont employe's qua, si le traitamaut ci-dessus a\Tait dechond. 1H faut alimantar les anfants., a'rar laur chainbra aet lotionnar in plaie 'a chaque pansarnant avac da i'eaupen jlwquqne, au 1,0oo', afin da ia de'sinfactar. HEýMORRHAG-IE BUCCALE. L'hedmorrhagi a buccala, quand aile n'ast pas de causa, traurnatiqua, ast toujours symptomatiqua iclescorbut[, la pm pura hcamorrhagTica., l'hdrophiiie, la ddpiacamant das regias, sont las maladies dans lasqualias on pant obsarvar Pi'hmorrhagie buccala. No,-s avons observe ciiaz das gouttaux at chaz das hystdriquas un suintemen~t sanguinolant da in muquanse buccale, suintamant qui sa faisait surtout in nuit, s echappnit pandant le sommeil at maculait loreillar. P. Frank a b~anucoup insistd Sur, las hdmorrhagrias buccalas survenuas 'a in suite da Ia ruptura, da tumaurs varicjuausas;lionus n.'avons j ama is rancon tred catta vlari'te'. La saula hedmorrhagia buccala qui doiva nous arre'ter an instant est celia qui succ~dda. 'a Fvalsion d'"ane dent. Catta, hemorrhagia, qualquefois treds-reballa, pourrait, si On naol'arredtait pas, detarminer- das accidents treds-inquijt ants. On prescrit cl'abord larnica I gramme de Ltanlure me're dans 20O grammaes deau., una-, cuiltnllard toultas, lsdeuii-heurals;-l'arnic -a on teintare, aagarg-arismne. &Si 8) M NALADIES DE LA BOUCHE. 1'hc'morf-hagio r~siste 'a ces mo-yeus ii faut appliquer do V'tmadou on do la charpie imbibe'e do. perchiorure do for hiquido et onhin rocourir 'a l'oblite~ration do l'alv'o to, soit "al'aicdo de la ciro, soit 'a l'aido do la giutta-porcha ramollie. SIALORRHEE. La sialorrh~eo ossontiollo des autours nrndornos ost constamment uno affection symp tomatiquo do l'hyste'rio, do la goutte, do i'hypochondrie, on. dans queloquos cas rares, une affection critique succe'dant 'a un oedeimeouon une perto sangruino liabituello. Cost surtout pendant lour jeuinesso ot 'aI acr~e critique quo los hyste"riquos souL sujettos 'a la sialorrhe'o. Existo-t-il fine sialorrhdo vdTerilablemout essontiolle? Jo noen connais pas dobsorvaLions. Cetto affoction ost caracte'risepo par un snintoruont continueA do salivo la unit et lo jour; cel suintomont ge~no la phonation, la mastication et le sommoil; ollo doviont fine, cause do, d6pe~rissornent; la salivo. prd'sonto, une plus grande proportion do matLiero. animalo; ecue sorait toujotirs alcaline d'apres Tanquorel dos Planches. 11 faut so garder dans la rechercho dn medicament do choisir Ctux qui conviennont 'a la saliv~ation par stomatito cormo.lo mercuro, ici ii s'agyit d'une salivation sans stomatite. Palsatilla ost lo medicarnent principal, flux do salive, douicea'tre;-VFtat nausedeux avec salivation ost caractedrisfitiquo e (0 Gmecicament. Euphorbiunv conviont ponr le. flux enormo d'uno salive Sulfur afflux do salivo cicide. et ani ýre. MALADIES ET AFFECTIONS DE LA GORGE ANG-INE. L'angine est la phlegamasie de 1'arrie're-gorge. Elle oc-,cupe en totalite6 ou en partie les amygdales, les piliers, le voile du palais, le pharynx et la base de la langue. L'angine pre'sente trois formes 'a 6tudier: la forme bc',nigne, qui comprend la forme 6rythemateuse,. pultac~ee,eL herpe'tique, des auteui s, la forme communbie ou phiegmoneuse., la forme gangrduneuse. L'arrie're-gorge est le siege d'inflammation dans un grand nombre de maladies, Ces inflamnmations, qui doivent,etre distingue'es avec soin de l'angine essentielle., peuvent, se grouper ainsi: 10 Localisation constitutionnelle diathe'sique et cachectique: angines 'syphilitique, scrofuleuse, fjoutteukse, rhumcttismale, granuleuzse ou. herpe'tique, scorbutique. 20 Fiebvres: angines scarlatimeuse, morbilleuse, varioleuse., typhoide, intermitt eqte. 30 Plilegmasie: angines eirysipiilateuse, m-,embrano-ulccd-.re ause, apli theuse, catarrh ale. 40 Classe interme'diaire aux ph] egmasi~es et aux fivres: aaqbin diphthdritique on. couemrueuse. FOýRM~E B1tNIGNE. - Angir e ',rytheimateuse. Cette. forme de l'angine, pre'sente plusienrs varie'tes. Dans son degre" le Plus simple elle se caracte'rise par la rougreur de 1'isthme du gosier, de la douleur en avalant., un pen de malaise et de courbature. La donleur se propagre souvent h l'oreille movenne; elle s'accompagne d'negadschrsed 88 MNALADIES DE LA GORGE. la gorge. Toute la maladie est termin~e en vingt-quatr& heures. Q'est l'angine c'rythemazteuse des auteurs. Anginrte pultaccde. A un degr6 plus a vance', la maladies'annonce par un mouvernent fe~brile intense, cephalalgie ot courbature tres-marquee, rongeur et donleur de l'isthme du gosier, gonflement notable des amygdales: la douleur augmente par la deglutition, surtout par celle de la salive, elle se propage B l'ane des oreilles, qelcquefois auix deux. Le denxi'me jour le mouvement fibrile est tres-intense, le pouls plein et frequent, la pean hali-' tueuse,. la donleur de' la gorge est plus marqnee. Si on examine directement les parties malades, on trouve l'ar-- ridre-grorge tre's-rouge, les amygdales gonfle'es, la luettesouvent cedimatiee; pnis sur l'nne on l'antre des amyg-- dales, habituellement surles denx, des faus'ses membranes blanches, epaisses, pen adherentes, deposees par ilots' irrdguliers. Les amnygdales sont pdnacli6es de blanc. Les ganglions sous-maxillaires sont a eine gonfl~s et don-. loureux, et c'est l le grand caracte~re distinctif de l'angine pultacee et de I'angine diphtheritiqne. Le 3" jour habituellement la fievre tombe, les fausses membranes se detachent et la gnerison est comple'te la 4e jour. Angi~ne he'rpetiq'ae. Dans une antre varie't6, les amygdales deviennent le siege, an second on an troisk'me jour de la maladie, d'une eruption d'herpes qni se reproduit habituellement sur les bevres, sur la face, aux parties "genitales on snr les parties lat"rales dn cou. Le cYbut brusque et in-tense dn monvement f6brile; la. simultan eite des ldsions sur les deux amygdales; l'absence de gonflement des ganglions sons-maxillaires; l'aspect de la fausse membrane, en~in la presence fre&quente de l'herpes cittan', sont les signes diagnostiques diffirentiels de ANGINE, 89 l'angine bhnigne et de l'angine symptomatique do la diphthdrie. FORME COMMUNE OU PHLIEGMONEUSE. - Cette forme de 1'angine revdt toutes les allures d'une maladie violente. Elle debute par une. fievr. suivie d'un mouvement fdbrile intense et accompagnme d'un sentiment douloureux dans un cote de la gorge, sentiment douloureux qui augmente d'heure en heure. La marche de la maladie est continue, rapide, et les symptdmes vont saris cesse en augmentant jusqu'au moment de l'ouverture de l'abcs, moment oiu la maladia cesse pour ainsi dire brusquement, a moins qu'elle na passe de l'autre cdt' de la gorge. Des le 2e jour de la maladie on peut constater le gonflement considerable de l'une des amygdales, gonflement perceptible l'interieur et a 1'extdrieur. Tr's-souvent les parties enflamm'es sont recouver es d'un enduit pultac'. Le mouvement febrile est tres-intense; le pouls plein, frequent; le malaise extreme. Le 3" et le 40 jour, le gonflement de l'amygdale s'accroit; l'inflammation se propage au voile du palais, a la bouche, aux muscles do la machoire, d'ouf naissent de nouveaux symptomes: voix nasonnde; ddglutition douloureuse, difficile, avec retouiý des liquides par les fosses nasales; occlusion plus ou moins complete des mahhoires, salivation abondante, endkit des gencives et de la langue, si souvent pris, encore de nos jours, pour le signe d'un itat saburral. Le mouvementfdbrile, l'agitation, l'anxikte, la douleur, Ie gonflement, s'accroissent j3usqu.au moment ou l'abcds se creve et so vide par la bouche. Cette terminaison a lieu le phis souvent le. 71 jour, quelquefois avant, quelquefois seulement le 9) jour. Alors tout est termind et le malade passe presque sans transition d'un &tat tres-grave en ap 90 90MALADIES DE LA GORGE. parence a la sante,' 'amoins toutefois quo l'arnygdale du Cote oppose no so prenne o son tour, auquol cas, la maladie recommence ot suit a pou pres la.mrme marche. Le siege unilateral do la l'sion, lo gonflement douloureux do l'amygdalo perceptiblo sons l'angle de la machoiro, lo d pd t pultace, pourraiont faire confondre l'angine phiegmonouso avec l'angino couenneuso. Mais lo retour dos boissons par lo noz, l'occlusion dos machoires et principaloinont l'aspoct du produit pultace' suffisont pour 6vitor la confusion ontro une maladie tres-gravo et une autre oui so termine constamment par la guerison. ANGINE GANGFI~hEUSE OU MALIGNE. - Cotte formo a e'e nottement distingue' par Trousseau. Bans los autours, ello est confonduo avoc la diphthe'rie et avoc les gangreines symptomatiques. L'angine gangreneuse debute d'uno maniero insidiouso et pr6sente, comme toutos los maladios malignes, un desaccord ontro tous los symptLmos. Une faiblosso allant j usqu')a la prostration; un grand malaiso, do l'anxiete, avec un mouvement febrilo insignifiant, et uno affection locale peu marquee, signalent le debut do la maladie. Puis des eschares grises, noiratres, accompagneos d'une execrable fetidit6, apparaissont sur l'une des amygdales; los symptomes d'adyuamio so prononcent do plus en plus; la tendan~ce aux lipothymies; le refroidissemont do la poau; la lentour on la frdquenco extri^me du pouls, sa faiblesse; la dyspn~e, annoncent une terminaison prochaine. La gangrene s'6tend; dos phl6bites superficielles ont eL, observees; la mort est la terminaison presque fatale do la maladie. I1 y a cependant queiques observations do guerison; les forces so relevent, les eschares so detachont, et une convalescence longue et difficile rame'ne le malade o la san te. ANGINE. 91 Les inflammations symptomatiques de la, gorge sont de'crites en, partie avec les -maladies dont elies constituent un des symptd'mes, les antres out une importance, pratique tellement restreinte que nous ne leur consacrerons, pas de, description spe~ciale. Nous ferons tontefois une exception pour l'angine gramztlozse et l'hgp crtrophie des am'ygdales, que nons de'crirons dans, deux chapitres s(' pare's. TRAITEMENT. - L'cmgine he"nigrbe re'clame l'emploi de trois medicaments:- belladona, solutbilis et iacthesis. - Je les prescivis 'a la, 3, dilution on trituration, 3 gouttes ou. 15 centigramnmes dans 200O grammnes d'ean, une cniller~ee toutes les deux heures. Quand la. difflcuite' d'avaler est extreme, je prescris une potion pins concentre'e: 60 gr. par exemple., et j 'administre des cuillere'es 'a caf6. Belladonc& est indique'e par -la, rougceur, la, douleur et la, se'cheresse de l'arriere-gorge; par l'extension de la, donleur a. l'oreille. Ce medicament suffilt an traitement de l' angine erythe'mateuse. Solubilis est le me'dicamenL principal de l'angine pultac6e et herpe'tique. Le ddppdt blanchdttreo, la salivation2 -cdboidante., la, ge)--givite, indiqnent spe~cialernent ce, medicameut, qu'on alterne avec belladomc& s'il existe une douleur d'oreille. Lachesis est indique' quand la, douleur diminue en avalant des solides on des corps demi-solides; ii correspond aus si an de'pO^t pultac6. Angine phle gmone'ase. Nons n'avons qu'nn petit nombre, d'observations anthentiques de phiegmon de, la gorge ar-6prl raitement hommeopathiqne et gu'ris avant la stippuration. Le traitement indique' prece'demment soulaige les inaiades et diminne 1'intensited des symptdmes. 1i faut aj outer bctryta carhoruica, cjni, aiterud" avec, solnb ilis, pro C, 9. 9 MALADIES DE LA GORGE. duit le meilleur effet dans le traitement de cette maladie. Belladona 30e a, dans un cas, r'ussi ' arrAier la maladie; /epctr sulf-ais, 5 centigrammes do la substance, a. reussi dans un autre cas. ANGINE GLANDULEUSE. L'inflammation chronique du pharynx avec hypertrophie des glandules de la membrane nuqueuse est une affection morbido tres-commune et le plus habituellement symptomaticue do la dar-tre, des hdmniorrhoides et do lac gouutte; on ]a retrouve aussi chez los scrofuleux et chei les phihisiques. Ceote affection a, par sa frequence et la difficulte do sa gudrison, une grande importance-pratique. Bile est caractdris6 o par un enrouement variable, par le bosoin fr&'quent do faire uno expiration brusque eL bruyante, comme pour chasser du larynx cec qui fait obstacle 'a sos fonctions; enfin, par le de'veloppement des glandules do ]a muqueuse du voile du palais, du pharynx ot dularynx. La maladie debute habituellemeut par un coryza, un rhume avec onrouement; puis, le rhume 6tant gudri,: l'onrouoment persisto avec ldger mal do gorge en avalant; sensation d'un corps dtrangor dans le larynx, be-- soin d'expulsor ce qui fait obstacle " la phonation. A cc moment, i'isthme du gosier ost nniforme'm-ent rouge; 'a d'auties insLants, il prtsente des de'veloppements vascu'laires par places; la luette est souvent volumineuse. Un pen plus Lard, la maladie so caractedrise davantage; le chatouillement du larynx, la douleur en avalant persistent; ANGINE GLANDTJLEUSE. '93 la petite toux particulidre s'accompagne d'uno expectoration caractdr'istique; ce sont des petits crachats grisatres, arrondis, compnactes; d'autres fois, ils sont verdatres, un pen plus gros et ont ktd compares ' des pointes d'asperge. En mbme temps, los granulations se montrent dans toute l'arribre-gorge. Cette maladie a une marche -essontiellernent chronique et re" mittente; rnais lorsqu'ello dure deja depuis plusieurs anudes, l'enrouement devient de plus en plus persistant; ii est marque snrtnut le matin et disparait quelquefois par l'exercice do la voix, mais pour ktre d'autant plus prononeo le lendemain; it pout arriver a une oalionie comple'te. Cotto affection, qui finit par determinor do-l'bypochondrio, ot de l'amaigrissement, s'accompagne souvent l'un peu de sugrdite' et d'uno l'gere diminution do l'odorat; elle rend impossible l'exercice dos professions dans lesquolles il eot ndoes'sairo doe beaucoup parlor on do chanter; ollo no gudrit pas spontandment. Hedrdditjire comme la dartre, la goutte, los Jwe'mnorr-hoides ot la scrofale, l'angine glandulouso sevit plus particulidrement choz los hornnes do 25 'a 35 ans; -ello attoint surtou t les avocats, les pretres, los chanteurs, les criours publics, en un mot, ceux qui sont obliges do Thiro un usage immoddrd do la voix. TRAMIEMENT. - Los mddicaments principaux sont belladoma,, sulfar, hepar stilfaris, jodi hum, sepia, n-ux vo nomica, arson arnl, aiwUrn, curbo vegetabilis, phosphoreus. Sepia est irds-indiqud par la matie'reo mddicalo. Excretion fred-quento par chatonillemont dans la gorge oet le larynx. Enrouement qui no pormet ni do parler haut ni do chanter. Crachats muquoux, blaucs, qni ressomblent ' dos grains doe millet. J'ai obtenu de trds-notables amdliorations parl'administration successive do belledona et sulf-tr 301. Belladona 94 94 NIALADJES DE LA GORGE. quatro jours; ropos quatro jours, puis sid far do la medme 16n r;cos L amdication habituelle. Le trai-tomoait do el oalkctioni es-t d'autantL plus difficile qu'elle (10pond do4- maladies diff6rentes. 11 faut sou~vent avoir recours an ti-faitoment par los oaux mirnera,-les. Le M1ontDorce t 4 1/ccrard. soutlels doux tLhermos que nous recommtanitofls saris qu'dI nous soit possible do pou-voir pre'ciseir los inidic'dtions qni doiveuL faire pr'fe'rer l'uno de ces oaux a laut~ro. HYPERTHOPHIE DES AMYODALES. Coltc le'sion ost caraci6risc'e par l'hyperlrophio et Fin(hiration (1o tons los didments des am~ygdalos: tiss'U. cellulaire, parois des lacuines, dont los cavite's sonL ag'raud~ies; aurrmenta-tion du nombre et du volume dos foliheulos clos, qni atLeigynent la grossour cl'un grain domillel; oen na mot, Coest une vdritablo hyperplasie. On i aihabiludo d'euseignor quo l'hyportrophie dos, atmyg-rdAlc.s osi une terminaison deo1'angrino Lonsillairo; iA faudraiL Cajonior quo cc-t10 hesioii no s'obsorvo quo chei los scrofinlenx, et qu'cllo so produit, lo plus souvoI-nt, sts usrc P re pc~edce d'inflamimalion -violento. Ebb surviont pirincipalemofiet chcz los enfants qui ont be maiwfl scrofido-,, et ol lout, le nez, coustamment obbit~re' par des mucositýs cic par be gonffleouait do la membrane muquonso7 noe -eno a le, passage do Fair; on sorte quo los on - fan1ts, rosp-,firent couislarument. par la bonche; co qni sonmot los amygdales it un ICourant alternatif d'air froid (it d'air chauti, et dketi'imn des inflaniniations caLarr h alesI t 1, uuomeuiei fr&3quen los. HYPERTROPHIE DES AMYGDALES. 96 L'hypertrophie s'ope're graduellement; elle si6ge presqua toujours sur les deux amygdales.Ces glandes, extrimemen n volumineuses, r'trecissent considerablement l'isthme du gosier; refoulent le voile du palais en haut, et obliterent l'ouverture post6rieure des fosses nasales. Elles pr6sentent, " l'examen direct, une surface lisse, quelquefois. polie, quelquefois rouge, mais qui laisse voir les ouvertures tres-6largies de nombreuses lacunes. Cette ldsion, quand elle atteint un degr6 consid6rable, entraine, pour le reste de l'organisme, des d6sordres tres-importants, nasonnement de la voix; diiret6 de l'oufe, due plutAt " l epaississement de la membrane muqueuse de la trompe d'Eustache qu'a l'oblit'ration de ca conduit par laglande hypertrophice; difficult6 de la respiration, et par suite, r6tr6cissement de toutes les voies aeriennes situees au-dessous de l'obstacle, d'oii une d~formation du thorax, d'autant plus marquee que la maladie a commence dans un age moins avanc6. Le d6veloppement normal des organes de l'abdomen etI 'atrophie des organes respiratoires entrainent un d6faut de proportion qui modifie la forme du thorax. Les fausses cOtes sont, fortement dcartees; en sorte que le thorax semble rdtreci ' la r6union de son tiers inf6rieur avec son tiers moyen; les contractions exag6rees du diaphragme contribuent, pour leur part, " cette d6formation, et la rendent plus marqude au niveau des insertions de ce muscle. Ajoutons 'a ces sympt6mes le ronflement en dormant; la difficult6 do respirer allant jusqu'a de v6ritables acces de suffocation; le dep6rissement des petits malades, et nous aurons le tableau complet des ddsordres d(termin6' par lhypertrophi ides amygdales. Ctelte lesion a peu de tendance vers la gueuison spontan4e. On cite cependant quclques cas, ofl clle a beau 1.96 MALADIES DE Lk GORGE. coup diminue6 vors 1l'ttgo do la pubert6; edie peut encore -disnarai'tro 'ala, suite de l'abce's dol'a-mygdale. T RALTEMENT. - Le traitoment do cetto lesion est surtout -chirurgical et consisto dans 1'ablation, dos amygdales. Lambron a preconise' 'recemmoert 1'emploi des douches sulfur ousos. Bellaclorta, baryta carbonica, aurum, sepia iodiumo et sulfar out e6te employe's avec succes dans le trailemon t do ce tte le'sion (cliniquo do Beauvj_is do Sain~t-Gra-tion, obser-vations '11 3, 138,7 139). Lo trai tement doit commoncor par belladona, quo 1'on fait snivro do slulfur, sepiat, a;?~-urum onu baryta ccarbomicct, suivant los indications. Bellc(-dona a e'te surtout adrninistrbeea la 301 dilution, une close tous los quinzo j ours. Tous ces medicameonts, oxcopte au-- rasout indiqU'es par la matib~re me'dicale. On devra, commencer le traitement par belladona, surtout s-'il y a un pen do rougyeur inflarumatoire. Sulfur et aurum)7 no.soront adrninistre's quo s sepia et bar yta ont bchonbe; iodi'am 3' trituration, dlonne' seni, a procur6 une guerison. Danls une maladio aussi chronique, on clevra donner une senle dose 'tons los j onrs pendant hnitL jours. Huit j ours do repos et ieconamencer. 11 faudra -varier les dilutions de la, 3' trituration. ' la 390"eltinbrne la 20OOP% Je conseille, d'aprbs les observations cliniques, do cornmo-ncer par la 3,00 dilution an oa pour belladona ot AFFECTIONS SYPHILITIQUES DE LA BOUýCHE ET DE LA GORGE. On Observe dans ces regions des accidents pi-rimitifs, leo chancre presu ue touj ours indure'; des accidents secon ABCES R)ETRO-PHARYNGIEN. Iv daires, plaques muqueuses et ulcefrations des amygdales et de l'isthme du gosier; des accidents tertiaires, gommes de la langue, du voile du palais, du pharynx. Ces derniers accidents produisent de grandes-pertes de substances,-des caries c des perforations de la vouite palatine. Les accidents primitifs et secondaires s'accompagnent~du gonflement et de l'induration des ganglions sousmaxillaires correspondants; iUs s'accompagnent d'une douleur habituellenent peu intense. et qui'a d-es redoublements nocturnes. TRALTEMIINT. - Consulter celii de la syphilis en general. ABC]"S R]ETRQ-PBýARYNGIEN. -11 est utile de dire un mot du phlegmon et de l'abcs retro-pharyngien, parce que cette affection est quelquefois confondue avec le croup; nous ne parlerous que du phlegmon aigu, ct non de l'abcees par canongrestion qui accompagne la carie des vcrt'bre8 cervicales. C'est surtout pendant la premiere enfance que le plhlegmon rettro-pharyngien est difficile ' diagnostiquer. 11 s'annoncc par un mouvement f~brile, du malaise, de lPangoisse, de l'agitation; puis, la deg'uutition devient ditlicile, l'cnfant tettc difficilernent; ii refuse le sein et pleure toutes les fois qu'il vent avaler. A ces sympt6mes s'ajoutent bientOt: de la dyspnee, des acc's de suffocation, de la toux, et la raucit6 de la voix. La compression de la partie supenieure du larynx et,1'cedeume de la glotte concomitante sont les causes de ces derniers accidents. 11. - JOUSSEr. 7 .98 MALADIES DE LA' GORGE.# Habituellement, on pent consta~ter un' engorgement in.flammatoire, sur les c6te's du coil; la fluctuation se reconnait habituellement par le toucher d~ans un point du pharynx; souvent on constate de visu, la tumeur phiegmoneuse et une deformation de, l'isthme du gosier. Le TRAITEMIENT medical, echoue presque constamnient et. le, phiegmion ar~ri-ve 'a l'abc~s~malgre' Lout. On pourra employer successivement Bryonic&, ineraztrius et hepcqr sulfais;- Si la dypsne'e est consid erable., ii faudra ouvrirl~e plus to~t possible et peut-e'tre pratiquer la trachic'otornie. MALADIES F, T AFFECTIONS. DE L'OE SOPH!AGE CESOPHAGITE. L 'cesophagite est la pli-legmasie de l'cesophage. Quelques observations permet-tent d'adrnettre un~e cesophagite essentielle,; c'est la seule que nous d'cr~irons ici. Les 'inflammations de l'cesophage qui surviennent dans le mugruet, la diphthe'rie, les, flevre's continues et e'ruptives, les em-poisonnements,-, la brillure, ne pre~sentent rien de, bien intleressant pour la pratique. 'La douleur, en avalant etant le principal sympt me de cette rnaladie, elle a e'e longtemps confondue avlec les autres affections de.l'cesophage sous les nomts d~e dgsphagie et d-'aniginte w~sophlagieri ~ie. ThvsIO. -2 formes crsophagite diryth'mctte-use et abces de l'cvsophagc. La gangrene de 1'cesophage es.t-elle essentielle? La question ne peut 6Atre re'solue par les faits que nous possedons. FoBME EEIRYTIAI~iATEUSE. La maladie de~bute hab-ituellement, brusqu~ement par une douleur qui augmente rapidemerit d'intensite', et 'a, laquelle vient se joindre un 6taL f~brile plus on moins marqu6. La d~ouleur sid'ge le plus 100 10MALADIES DE L I CESPHAGE. souvent au bas du phar-ynx et se prolonge derrie're le sternum juscjuau cardia; d'autres fois, elle existe plus marquee en arriere., le, long de l'6pine dorsale. Elle pre'sente pour caracdere de s'aggraver conside'rablement par la de'gyutition eL de, determiner alors des spasmes de, 1'oesophiage eL du pharynx qui ame'nent le rejet oonviilsif du bol alirentaireo et des boissons; ces dernie'res ressortent quciquefois par le nez. Ii existe une expuition de matih'-ro muqueuse, trd's-fatigante pour les malades. Dans les cas intenses, il y a un mouvement fdbrile bien marque pouls largre, grand; pe-au halituense; une soif vive quo les malades ne peuvent satisfaire; une anxie'te en rapport avec la douleur. La maladie, se tormine 'a la fin dui premier septednaire; cule peut cependant atteindro le quatorzic'me j our. Elle se termine par la gue~rison. ABCEtS DE L'OESOPIIAGE. - Los abce~s de i'cesophage sont sous-muque-ux, ils fon't toujours saillie 'a l'inte'rieur et dedterminent une dysphagrie treds-conside'rable. La donleur est plus circonscrite que dans la forme pre "cedente. 11 est frequent de voir se ddvelopper des sympto~mes ge"n6raux fort graves:de'lire, convpilsions; la face e'st rougrelos youx injectes, le poul~s frequent, petit,, de'prim6. La dure" edo la maladie, est plus longue quo dans la formo pr~ce~dentoet -Lso prolonge jusque, vers le' dixseptie~me ou vingrie'mo j our. La gruerison ost la r6gle. Cependant, quand l'abc~s est situe' dans le haut do l'cesophagre, it determino, souvent un a~idbne de la giotte qut est une complication dang&res.Certains cas do perforation doel'cesophage so rapportent'a l'cesophagite. T rAITEMENT. - COCCUIdS, ccrntha,'is,,ctsc& fa'tida, m7ezere umn ot. ca rse 2 icittm,11sont les medicaments principaux do, ESOPHAGISMIE. 101 l'cosophagite; ajoutons que la pathogendsie et la clinique sont dgalemont pauvres do renseignernents sur cc point. Cocculus convient pour uno douleur bruilante, occupant l'cosophago avec regurgiLtaLion d'odeur sulfureuse. Cantharis, decdutiLion difficilo avec regurgitation nodeurnecarsenicz' uq, ddglutition douloureuse, impossible; siege de la dysphagie dans l'cesophago; crampe dansl'cesophage. Mezeremm, brillure( dans l'cesophage. CESOPHAGISME.; L'cesophagisme, ou spasme do l'cosophage, est un symptLme commun a plusiours maladies; il comprend nonseulement le spasme do l'csophage lui-meme, mais encore colui du pharynx: c'esL la dysphagie ner-veuse. En outre, -on decrit habituellement, sous ce.meme titre, la sensation do boule, do corps 6tranger dans la gorge. La dysphagie Inerveuse esL un symptome ofrdquent dans 1'bystLrie, 1'hypochoqnbdrie," la folio et la rage; ii pout apparailre encore, a titre de symptome exceptionnol, dans l'inflammation, le cancer et le ree'trecissement (1 1'cesophage; onfin, onl'obsorvo encore dans le cours d'affections organiques- du cerveau et do la portion supdrioure do la moelle 6piniere. Ce symptt6me survient brusquement pendant le ropas; le malade perd tout " coup la facultA d'avaler; quolquefois le bol alimentaire, agitd de mouvements contraires, esL repouss' alternativemont do haut en bas et de bas en haut dans toute la longuour do l'cosophage; puis une brusque contraction l'oxpulso au dohors on le precipite dans 1'estomac. 102 MALADIES DE LC'USOPHAGE. L'impossibilite d'avaler, de faire franchir quoi que ce soit au point retreci spasmociquement cesse tout a coup. Le plus souvent ce sont les solides qui passent le plus difficilement; d'autres Lois ce sont les liquides. Certains malades avalent mieux chaud, les autres froid. Enfin, ii faut noter une complication assez effrayante, c'est la propagation du spasme aux muscles de la glotte et la suffocation qui en est la suite. Les circonstances qui determinent l'acces de dysphagie ruerveuse, chez les malades, sont la de'glutition, quelqueLois la deglutition d'un aliment en particulier; une irnpression morale, l'imagination, la pensee que l'acce's va survenir; l'idee qu'on est atteint de la rage i' la suite de la morsure d'un chien bien portant. La dysphagie nerveuse peut revdtir la forme d'wesopiha - gisme habitmelle. ElIle est constitu6e par la sensation d'un corps etranger, d'une boule; cc symptonme est tres-frecquent chez les hyste'riques et chez- les fous;, quelquefois ii est port6' an point d'empbcher la de'glutition. I1 se rapprocho alors de la dysphagie, que nous venons de decrire; mais, le plus souvent, le malade- surmonte la premi~re difficulte d'avaler; puis la sensation morbide dlisparait pendant tout le repas. TRAITEMENT. - Le cathet6risme de l'esophage est un moyen de faire disparaitre l'acces d'cesophagisme. Quand on arrive au point retreci-, on rencontre une resistance qui parait invincible, mais qui cbde tout 't coup par le contact mdme de la sonde. Le massage du pharynx rdussit quand le symptbme si'ge dans les r6gions superieures. La pretendue reduction de la luxation des appendices eartilagineux de i'os hgolide (dysphagie valsalvienne), agit par le massage. On doit rapprocher de cc moyen la (e'glutition forc6e d'une grande quantitd d'eau DYSPHAGIE PARALYTIQUE.1 103 froide (la question par lFeau) pratiqu'e par Re" camier. Mais tous ces moyens sont fort penibles, etseront remplaces avantageusement par l'administration des medicaments suivants: belladorua, stramorbium, hyosciarnis niger, et Icthesis; puis, en seconde ligne, ignatici et valeriana. Les trois solanees son t principalement indiqnees quand le dysphagie s'accompagne de l'horreur des liqwides; le lachesis et l'ignvatia quand le sympt me disparait par une -d'glutition forcee. tLe sentiment de boule, chez les hysteriques, reclame encore ignatia et valer'iaaw. Ces medicaments seront administres d'abord A la 300 dilution, deux fois par jour. Si on n'obtenait rien, quoicue le medicament pariit bien indiqiq, iI faudrait descendre aux triturations et ' la teinture mere; mais les hautes dilutions m'ont plus souvent r'ussi. DYSPHAGIE PARALYTIQUE,,. Nous pr'ferons ce nom a celni de paralysie de l'cesophage, parce que.cette.-expression -correspond seulement a une variete0 du synpt~me. La dysphagie paralytique est un symp tome commun a un grand nombre de maladies. Les principales sont: la diphth'rie, la demence, la paralysie generale des alienes, les affections organiques du cervean et de la moelle 'piniere, l'hyst6rie. Cette dysphagie constitue, meme encore le symptome principal de la maladie decrite par Duchenne (de Boulogne) sons le nom de paralysie progressive de la langvue. Les phenomenes de la dysphagie paralytique varient 104 14ALADIES DE L ) CESOPHAGE. avec le siege de la paralysie. Nous nous contenterons d'indiquer le nasonnement, le retour des aliments par le nez, leur introduction possible dans la glotte; Ia d viaLion et l'immobilite' du voile du palais pour les paralysies du pharynx; l'arret du bol alimentaire dans le canal cesophagien, les efforts impuissants du malade, la facilit6 plus grande d'avaler les aliments solides on demi -solides pour les paralysies del'cesophage. TRA1TEMENT. - Belladona, h yosciamus, stramomium, lacchesis, camsticum., sont les m dicaments de la dysphagie paralytique. R]ETRtICISSEMENT DE L'XESOPHAGE. C'est une lesion des parois de l'cesophage caracteris~e par la perle de,'6lasticit6 de ces parois on par de veritables brides. Ces lesions toujours circonscrites, quelquefois multiples, sont la consequence, Ia suite d'intlarnmalion anlec~edente. Quand ii n'y a en ni alteration ni suppuration, le retrcissement est constitu6 seulement par Ia perle d'6lasticit6, perte d'elasticit6 cjui, dans un point.. determine, empiche 1,cesophage de se dilater pour laisser passer le bol alimentaire. A l'autopsie, on tronve le canal a peine retr6ci; seulement, les parois pr6sentent, en un point, une indaration et un epaississerent, qui dans les cas les plus graves est constitu6 par un tissn cartilagineux et meme osseux. Quand le retrcissement succ ld6 ' une ulceration on a une suppuration (brlnre, abcis de 1'cesophage), on trouve alors tne veritable cicatrice avec brides et defor RETRECISSEMENT DE L'.ESOPHAGE. 10& mation dn canal. Telle est la lesion qui constitue le rejtre& cilssement proprement dit; mais ii faut savoir que le calibre de l'cesophage peut 6tre rdtrdci par des tumeurs venues du dehors, ou mn mme de'velopp'es dans les parois de l'organe:polypes, cancer, abcs, tumeurs anevrysmales, tumeurs ganglionnaires, hyperirophie consid6 -rable du foie. Les sympt6mes de cette lesion sont, dans le commencement, la difficult6 plus on moins considerable de la deglutition, principalement des solides. Cette difficulte pent aller jnsqu'' l'impossibilitel d'avaler la plus petite goutte de liquide; un sentiment de gene, quelquefois de douleur, existe en un pointd'termjin'. La lsion faisant des progres, la deglutition devient a pen pres impossible; le malade fait de grands efforts pour avaler. Les aliments sont rejete~s presque immediatement si le retrcissement siege ' la partie superieure de l'cesophage; quand, an contraire, le re'tre:cissement avoisine le cardia, l'cesophage se dilate et forme une espe'ce de jabot an-dessus du retrcissement; lh, leS aliments subissent un commencement de digestioj1, puis, la plus grande partie est rej etec au dehors et une petite partie p6ne'tre dans l'Qstomac. La regurgitation des aliments dans le retrcissement de l'cesophage se fait tantdt doucement, tant6t brusquement et avec des efforts accompagnes de toux et de suffocation. Chez un certain nombre de, malades, la d'glntition des liquides s'accompagne d'nne sorte de gargonillement. Le malade s'attriste, maigrit, perd ses forces et finit par mourir de faim, comme dans le cancer dn cardia. Le traiternert de cette l6sion est tont chirnrgical. 11 consi'te dans la dilatation du r6trecissement i l'aide de bougies et de sonde dont la volume s'accroilt progressivemen t. 106 MALADIES DE L7CESOPHAGE. Le cathdterisme de l'cesophage se fait ' a'aide de sondes dites cesophagiennes. Le doigt indicateur de la main gauche est place le plus profonddment possible et sert a abaisser la langue; la sonde enduite d'un corps mucilagineux est conduite le long du doigt, puis legdrement inclinde a gauche jusqu'a' ce qu'elle rencontre la face postdrieure du pharynx; la, elle se recourbe et suivant la face postdrieure du pharynx pdndtre dans l'cesophage. Si on fait fausse route, on en est habituellement averti par la toux etlla suffocation. Une fois parvenu dans l'cesophage, la sonde est poussee doucement jusque dans 1'estomac; si elle doit rester 'a demeure, son extrdmit superieure est saisie par un fil double; passee dans les fosses nasales a l'aide de la sonde de Belloc et ramende par le nez. Cette sonde sert a dilater le retrecissement et a nourrir le malade. II faut avoir soin de pousser d'abord quelques gouttes d'eau seulement, car certains malades no distinguent pds si la sonde pdndtre dans la Irachle ou dans l'cesophage, et il y aurait de graves inconve - nients 'a pousser une pleine seringue de bouillon dans le poumon. Quand la sonde cesse d'dtre serrde, quand elle joue facilement dans le rdtrdcissement, on la retire pour en introduire une plus volumineuse. Le traitement des rdtrdcissements de l'urdthre par la dilatation graduelle et par l'introduction successive de bougies de plus en plus grosses du Dr Bdniquet, serait applicable au traitement des rdtrecissements de l'cesophage, comme ils sont applicables a ceux du rectum. Dans les cas oii on ne peut parvenir a franchir le retrecissement, on a propose l'wsoph.gotomnie et meme la gastrotomie; la premidre de ces operations a prolongd les jours du seul malade auquel on l'ait pratiqude; la se RUPTURE DE LICESOPHAGGE. I-e 100 conde a determinin6 la mort en moins de vingt-quatre heures. HEMORRHAG-IE DE L'(SOPHA GE. Nous n'avons absolunfent 'a signaler que les,hmorrhagies dues 'a des piqp'res de sangsues. Cet accident s'est prodnit quelquefois chez des personnes qui avaient bn precipitamment de l'ean contenant de petites sangsnes. L'hemorrhagie pent quelqnefois devenir inquintante. II faut d'abord faire tomber les sangsues 'I l'aide d'eau fortement salee, puis adrinisLrer ensuite l'ctrnicc. Jci ii est avanntageux d'administrer la teinture mere, I gramme dans 200 grammes d'eau, par cuill~eree, toutes les heures, parce que le medicament agit en mwme temps comme topicue. On observe encore l'hemorrrhagie de l'cesophage a la p-riode d'uice'ration da cancer de cet organe. RUPTURE DE L'CESOPHAGE, C'est une lesion qui survient brusquement, bien cu'elle soil probablement preparee par une alteration, encore in - determinee, des parois de l'cesophage. Elle se termine rapidement par la mort. La rupture de l'cesophage ne s'est jamais prodnite qu'au milieu d'efforts de vomissements provoques. Une d oqleur violente, subite, accompagnee d'un sentiment de rupture, caracterise cette lesion. Le malade, anxieux, immobilis' par la douleur, habituellement incline en avant, est convert d'une sueur-froide; le pouls est petit, mis6 - 108 MALADIES DE L'CESOPHAGE. rable, la respiration acc6ler6e et difficile. La douleur s& propage des deux c6tds, quelquefois d'un seul. Les boisSons prises par le malade aggravent la douleur, l'oppression et l'anxiCt6. Le refroidissement augmente, le pouls diminue, et le malade succombe apres dix-huit ou trentesix heures. A l'autopsie, on trouve l'cesophage rompu preSs du cardia, les deux extrdmite's retractees; les parois saines, on bien presentant une sorte de ramollissenseqtt ge'latinifor-me. TRAITEMENT. - Quand on a diagnostique' la rupture de l'oesophage, la premiere chose 'a faire est de pratiquer le catht6t risme; ct, si on parvenait 'a introduire la sonde (lans l'estomac., ii faut laisser cette sonde a demeure et s'en servir pour introduire les medicaments-et les aliments. L'arnricc est le principal meddicament. Si on ne pouvait faire parvenir une sonde dans l'estomac, ii faudraiR plonger le malade dans un narcotisme profond, afin d'immobiliser les visceres et de donner aux atdh6rencos le temps de s'organiser; ii est evident quue les medicaments seraient administres par le rectum. PERFORATION DE L'E SOPIIAGE. Cette lesion diffdre de la rupture parce cjue la communication anormale entre la cavit6 de l'cesophage et les orcanes voisins s'dtablit ' a aide d'un travail pathologique: ukeecration ou gangrene. Les perforations de l'cesophage s'dtablissent tant6ot de ce conduit vers les organes voisins, tantot des organes voisins vers l'cesophage. Les maladies on les ldsions qui PERFORATrlION DE L(E OPIHIA0E..109 amenent la perforation par le premier mecanisme sont: les corps etrangers, les retrecissements, le cancer. Les perforations qui viennent du dehors sont dues le plus souvent a un anevrysme ou n un abcs; 'a une ulc6 -ration tuberculeuse on autre de la trachee; l'abcs peut sieger dans le. mediastin on le poumon, 6tre essentiel ou tuberculeux. La communication de l'cesophage avec l'organe voisin peut e^tre directe, mais d'autres fois ii existe une cavite intermediaire. Les signes de la perforation varient avec les affections morbides qui deteiminent cette lesion. Quand elle succe'de i' une alteration de l'cesophage, determinee ellememe par un retr cissement olu un corps e'tranger, les synptdmes du retrecissement sont subitement remplaces par ceux de la perforation. Ce sont ceux de la pene' tration des aliments et des boissons dans les plBvres, dans les bronches on dans la trache'e. Une douleur vive dans le premier cas, une toux suffocante avec expulsion des matieres alimentaires dans le second cas. Quand la perforation vient du dehors et qu'un abcs ou un anevrysme s'onvre dans l'cesophage, le malade v\omit du pus on du sang, en quantit6 variable. Dans le dernier cas, ii y a plus t6t on plus tard une he'matdmese foudroyante. Cette lesion est le plus sonvent an-dessus des ressources de l'art, et on comprend que sun pronostic et son traitement varient avec l'affection morbide qui l'a produite. Constamment mortelle quand elle succede 'a un anevrysme, la perforation peut gne',rir quand elle est la terminaison d'un abces. La premiere condition du traitement est d'6tablir une sonde i' demeure dans l'cesophage, 110 110MALADIES DE J.,U(S0PHAGEi CANCER DE L'cESOPHAGEM. Apre's cc ilue nous avons dit du cancer en general, du retrecissement et de la perforation de I'cesophage, ii reste peu de chose 'a ajouter pour completer l'histoire du cmicer de 1'wsophage. Ce cancer sie'ge le plus souvent 'a la partie inf~rieure, deC 1cesophage, ou bien ii occupe la reunion du pharynx et de l'cesophiage. -11 s'annonce par de la dysphagie, une (bulGur fixe, des signes croissants de re~tredcissement, (Iuelquefois une tumeur appreciable sur les c6ta's du cou. A la pe'riode du rarnollissement, bes signes du re'tredcissement peuvent diminuer, mais on -voit survenir des he~rnorrhagies, des re'gurgitations sanicuses, et tons les, signes de la cachexie. La mort arrive soit par rupture, perforation, he'morrhagie, soit par be progore~s de l.a cachexie, et tre's-sou-vent par inanition. Le TRAITEMENT, aussi nub que celui' du cancer en g&'iiera1, comporte, ici en plus be cath6tedrisme cesophagien' uiccossaire pour nourrir be malade. MALADIES ET AFFECTIONS DE L'ESTOMAC IND IGESTION. C'est i-ine ma~ladie caracte'ri-see par l'arre~t do la digestion siomacale; arre~t qui a pour consequence le rejet, par le vomissement et par les selles diarrhe'iques, d'aliinents incomple'temient dige~res. Cette maladie est extr~mement commune; iele pr"sente deux formes, '. 6tudier: la form)ýe commnine et ia formne grave, qu'on a aussi appele'e apopllectique. FORME COMMUNE.- L'indigestion reconnaIt presque toujours uno cause occasionnolle manifeste. C'Iest, lo plus -souvent., lingestion dans l'estomac do substances alimontaires particulie'wes., appoheles indigesics; et ii no faut pas oublior quo la qualitL6 incligesto des aliments vanie avoc chaque inclividu.La trop grande quantit6' d'aliments, meme non indigestos, un refroidissemenL, sent aussi des eause4 d'in digestion. C'est do cetto derni're faco u'gs sent los glaces et le bain froid, a une opoquo trop rapproche'e du repas; une trop grande chaleur produit los memes effets. Une 6rnotion vive, la vue ou le souil souvenir d'un objet de'goiitant, in vue d'uno personne qui vomit, suffsont pour troubler la digrestion claus cortaluis 112 112 ALADIES DE L ESTOMAC. organismes extrLmement impressionnables. 1i1y a des personnes tr~s-sujettes aux indigestions, eLt d'autres qui n'on dprouvent jamais. La vielilesse est une cause predisposante de cette maladie; ii en est de meme de l'etat de convalescence. L'indigestion de6bute quelcues heures apres le repas; elle s'annonce par un malaise tout particulier, et qul ne trompe jamais ceux qui ont dej't prouvte cette maladie: pesanteur 6pigastrique, sentiment de froid si le malade est lev6; insomnie on cauchemar s'ilest couch6; mal de te-te; mais un sentiment de nausee, de plus en plus prononce, est le sympt6me dominant du debut. Bientot surviennent des rapports nidoreux,Pu trides, quelquefois ayant le goi( t d'ceufs couves; ces rapports soulagent pour un insLant; los nausees augmentent, une salive insipide afflue ' la bouche, le malaise est 'a son comble; enfin le malade rejette, par un on plusiours vomissenients, les aliments qui remplissaieut l'estomac. Ces vomissemenIs, qui quelquefois sont extremement douloureux, soulagent imm,diatement le malade; puis des gargouillements, des coliques intestinales, des besoins d'aller i' la garde-robe se font sentir, et le malade est pris d'une diarrhe'e brilante, jaune fonce, 6cumeuse, contenant souvent des matie~res inch gerees; los selles liquides se continuent quelques 1liures, et la maladie est. termin~e, laissant pour le lendomain la langrue blanche, un peu d'inapp'tence, de douleur do tote et de sensibilite 6epigastrique. 1)ans le degrrre le plus faible, l'indigestion se borne it dles naus6es suivies do quelques selles liquides; dens un iegrr plus intense, los vomissements so r6p~tent frcpquomment pendant plusiours heuros, mais ils sonlagent toujours los malades; cc qui distingue l'indigeslion do l'empoisonncnt. La plenitude do l'estomac, rce-onnaissablo. par Ia percussion, est un excellent signe INDIGESTION. 11 l3 distinctif de l'indigestion; ii est frdcjuent d'observer un mouvement f6brile do douze a vingt-quatre heures aprls kine indigestion tre's-intense. FORME GRAVE. - L'indig6stion revet quelquefois une allure beaucoup plus grave; le malaise et les nausdes se prolongent pendant des heures; un assoupissement plus ou moins profond, avec gene de, la respiration, face vultuense on tr~s-pAle, indiquent une situation pdrilleuse; cependant, le plus souvent. encore, le malade vomit, et tout se termine par la gudrison; mais d'autres fois la somnolence et le malaise augmeotent, et le m-alade perit, surtout si c'est un vieillard on un convalescent.,La mort arrive par le coma et, le plus souvent, par syncope. On a appele' cette forme apoplectiquez La rujpture de l'estomac a dt6 observee pendant les efforts du vomissemrant, et constitue unf accident mortel de l'indigestion; mais il n'est pas demon-re' que cot accident puisse se produire en l'absence de toute l'sion anteccedente. TOATTEMENT. - Ipeca, pulsatilla, gr-aphites, tartarus erneticus, ofrmum, carbo vegetabilis et arsenicumn, sont les prin-,cipaux medicaments de l'indigestion. Ipecc convient 'a la plupart des cas et 'a toutes los pe&riodes de fa malacdie; nausees, avec malaise, pbieur, refroidissement, vomissements, diarrh~e, On administre une dose toutes les demi-heures, soit dans de l'eau, soit - sec si les boissons repugnent. La 6e dilution est cello quo j'ai le plus souvont employee. Tout 'a fait au ndIbit, ce n'6dicament pent arrkter la maladie, meme avant le -vomissemenlt k Pulsatilla est principalement indiqu6 pour le traitement des indicrestions- par los choses grasses, la charcu11. - JOUSSET. 8 IIA 114 ALADIES DE L') ESTOMAAC. terie, la pah-Lisserie; l'affiux d'eau 'a la bouche avec batillements spe'cialise, son indication. Jo l'ai vu souvent arrter 1'indigestion avant leo vomnissement:m'me dose, meme mode d'administration que l'ipe'ca. Grclphite8 est un medicament pre'ventif plutMquo curatif. 11 est indique' par la pesanteur de l'estomac, la regurgitation d'aliments 'a moiti6' digcre'es. 11 doit tre administre" avant la pe'riode des naus'els, 'a la 12e dilution, toutes los demi-heures.I Tairtarus c'rnetici'zs est le medicament do la formo-, grave avec s optme apoploctique. Opium serait indique' do pre'f6renco si la pupille 6'tait retracte','eto pouls lent, et s'il n'y avait eu. aucune 6'va cuation. Carbo vegetabilis est indique' quand lindigestion est, caus~e pa-r des aliments gaht's. Arje~nicaum convient dans los indigostioris causefes par los fruits et par los glacos. GASTRITE. L'infla-mmation do l'estomac accompagne un grand nombre do mnaladies; c'est un symptbrne do prosque tous los empoisonnements; ii so montro fre'quomment (lans le cours des fie'vres et en particulie-r do la fie'vro typhorde. L'histoire bien connue do la gastrito symiptonatique, iv.rifieo par des autop~sies nombreuses, nous, permettra do donner la description do la yastrite essentitelU, dont l'histoire est aujourd'hui plus obscure quo jarnais. La grastrite essentielle pre'sente 'a tudier deux formos GA~cSTRITE. 115 bien distinctes: la formne benigne et la forme lente, gastrite chronique des auteurs. Quant a la forme grave de certains auteurs, elle doit dtre rattachee ' lPalce1re simple de l'estomac. I1 faut considerer comme tn resultat de i'esprit de systdme les divisions organiciennes de la gastrite: gastrite e6rythemateuse, phiegmoneuse de la mucueuse, du tissu cellulaire, du peritoine, etc. FOB ME BENIGNE. - Maladie frdquente, suite ordinaire d'un mauvais regime, d'une surcharge habituelle de l'estomac, de l'usage d'aliments indigestes, de defaut d'exercice, elle est genneralement ddcrite sons le nom d'embarras gastriqiiue, Elle est caractdrisde par de l'anorexie, tin goii. t pteux, amer, une langue blanche; des nausees, de la constipation, un malaise g nera1 avec contracture; la ce'phalalgie et la douleur 6pigastrique spontande existent presque constamment. Cet enseaible de symptames dure at peinet un sept6 -naire et se dissipe spontatidment, si le malade observe tine die'te convenable; si, au contraire, ce qui arrive souvent, ii se force pour manger, s'il prend des excitants, son 'tat persiste et s'aggrave. 11 sunirient des vomissements alimentaires et bilicux, une douleur epigastrique intense et tn mouvement febrile moder6. Le malade est alors contraint de se soigner, et la guerison arrive constamment apres deux et trois seraines de maladie. Dans une variete plus aigue", la maladie dibute d'emblde par des vomissements bilieux, de la douleur epigastricue, tn mouvement febrile et de la constipation. Cette vridte' plus aigu6 a tne dure'e qui ddpasse rarementt un septenaire; elle est infiniment plus rare que la prce6 -dente. Les vomissements bilieux, la douleur 6pigastrique et 11 r) 116 MALADIES DE L, ESTOMAC. la, constipation const~ituent le caractd're distinctif do, la gastrite, FORME LENTE. - L~his-toiro de la forme lento do la ga~s. tri te, est beaucoup p lus. precise que la, pr'ce'donte., pacee q'olle repose sur des autopsies qui manquent ' l'histoiro do la gyasirite, b6nigne. Cette, formo est fre'queonte dans la, premie're enfanco, ofl cule reconnait pour -causo uno, alimontation. vicieuse et un sevragoe prematur6.ý Chez l'adulte, ollo est prescjne touj ours occasionn~e' par un mauvais regimo, par l'ingostion. habituello d'aliments indigestes et do mauvaise crualite". Les aliments 6pice's et do haut gou't n'ont aucune action, cans la, production do cette maladie. La maladie dedbuto sourdement. Los adultes so plaignent des sympto'mes attribu(A's 'a l'emnbarra8 gctstr'iqu~e; los enfants mangont momns, sont d'onstipd's ot maigrissenL Loe vomissoment ost lo symnpto'mo principal do la maladie confirrude; vomiss ement tre's-fre~quont dos aliments-; 'a joull, vomissoemnt cl'uti licjuido, filant, prosquo incolore, vornissement bilioux, voinissenent noirattro, marc do caf6; douleur edpigcastique qui, choz l'enfant, so traduit par des cris, do 1'agitation, doel'insomnie. L'amaigrissemoent accompagno los vomissefinents et fait des progre"s rapides; los adultes perdent 410'a 60 livros en quelques mois; les enfanits tombent dans un marasmo, comparable, a ccliii ongeudre, par la, diarrhe'o choid'riforme. Le teint so conserve, quelcque; temps; niais la pa'eur avec coloration. gTrisa'tre do, la poan finit par s'd'tablir.- Arrivde'e a.ciltte p6-. riodol, la, maladie persiste, pendant des mois sa~ns a~mencr la mort. Souvent. sons l'influenco, d'un traitomont habilement dirigre, los -vomissemonts diminuent d'abord., ptfis cessent compldtomout; l'appe"tit rov~iont,, et,,apr~s, quolques sernaines d'un redgrim e restraint, les malades re GASTR~ITE. 1.17'~ couvrentleurs faculte's digestives tout enti'res etengraissent alors, les ehfants surtout, avec une grande rapidite. La constipatioa est le dernier symptome qui persiste. Si la maladie, doit se terminer par la mort, les vomissenents (leviennent continuels; jis contiennent du sang, les rnalades s'epuisent de plus en plus et finissent par succomber. Chez les enfants, les convulsions hatent quelquefois cc tviste deno ument. A 1'aatopsie: estomac re'tre'ci, a parois tres-6paissies; la membrane muqucuse, d'un rouge brunatre, ramollie et detruite dans certains points. Le microscope demontrc clue l'dpaississement des parois s[omacales est du a une hypertrophie fibreuse sans trace de production hete'ro'morphc. TRAITEMENT. - Les medicaments principaux dans le Iraitemeut de la gastrite sont naýux vomnicu, ant inwtio nim cradun, ph osph orus, arsen.icuin et can tharis. NAux vom ica convien t sur[Qut au de'but ct clans ]a forme benigne; ii est indiqu6 par l'aniorexic, le goiit putride, acide et amer de la bouche, 7le pyrosis, et principalement par les vomissements d'aliments on de bile, avec constipation, douleur constrictive bruilantc au creux de 1Fcstomac. An7-itimo.-aniunm& crudumn est indiqu6 par une anorexie plus complktc, des renvois ayant le goU^t des aliments et un sentiment manifeste de surcharge de l'cstomac. Phosphorus. Cc medicament correspond aussi aux vorissements, an pyrosis et ' la doulcur; mais il est caracteris6 par une doulear excessive, soulage'e en buvant froid, et por la persistanccd'un appltit maladif. It est indique formellenent dans lc traitement de la forme chroniquc; la diarrhee qui survicnt quclqucfois ne le contre-indique nullement. 118 1\ALADIES DE L ESTOMAC. Arsenicum est le medicament principal de la forme chronique. II correspond aux vomissements d'aliments, de bile et de sang; 'a la douleur avec anxi6te, agitation et cris si ir6quents chez les petits enfants; 'al'amaigrissement excossif; ' la tendance au refroidissement; au muguet ultime; au purpura et ' 1'etat cachectique. Les douleurs sont calmdes par les boissons tres-chaudes. Les indications de catharis ne osont pas bien precises. Le r6giime alimentaire est extrimement important dans cette maladie; la diete complete avec des boissons fdculentes et mucilagineuses sont de rigueur dans les premiers jours de la forme benigne. On prescrira onsuite du bouillon, du lait, un couf 'a la coque, de la viande grilleo ou r6tie, suivant les idiosyncrasies. Dans la forme lente, la diete lactbe est le r6gime qui convient le mieux; le lait et le bouillon, le lait avec un jaune d'ceuf cru conviennent ensuite, puis la viande peu cuite ou meme tout 'a fait crue. GASTRORRHAGIE. La gastrorrhagie est le plus souvent une affection symptomatique survenue dans le cours de diverses maladies: cancer, ulc6re simple, gastrite chronique, purpura, filvres eruptives graves, fi'vres typholdes, fivres intermittentes. Assez souvent cette affection survient comme h6morrhagie supplhrmentaire des h6morrhoYdes et surtout des regles, dans;aIm"norrhde, dans la chlorose et pendant la "giossesse. GA-STRORRHAGIE&E 119 Tres-rarement la gastrorrhagie constitue une 1maladie essentielle, caractdrisee par uno exhalation de sang ' la surface do la muquouse gastrique. GASTRORI-AGIE ESSENTIELLE. - Nous predfdrons le mot gastrotrhagio an mot he~mateniese, parce que ce dernier ne s'applique qu'a un symptame, le vomissement do sang, symptome qui manque dans quelcues cas de gastrorrhagie, et qui so montre ' la suite de l'ouverture 4'une caverno on d'nn anevrysme dans l'cesophage. Il nous est impossible d'6tablir des formes dans une maladie aussi rare que la gastrorrhagie, surtout si on remarque quo los anteurs out confondu daus leurs descriptions la maladie et los affections symptomatiques. Au milieu do la sant, los malades sont pris do malaises,pigastriquos, d'un sentiment do poids, do nausees; puis plus on moins rapidement, d'un vomissement do sang habituelloment noir, grenu, semblable ' do la snie delav'e ou on du mare do cafe; des rostes d'aliments sont souvent melds aux premiers vomissoments. Quand Phedmorrhagie ost abondante ot quo le sang no sdjourno pas longtempsý dans l'estomac, il est en caillots noiratres. La faiblosso du pouls, le refroidissement, la paleur, les suours froides, los lipothymies, los syncopos cornpletes, accompagnont l'hdmorrhagie, et sont proportionnes at son abondanco et 'a sa repetition. Quelquefois l'hdmorrhagio est foudroyante et los malades succombont on qnelques instants. Mais le plus sou-vent la marcho des accidonts est moins rapide, ot la mort n arrive que par la repetition des hdmorrhagies. D'autros fois la santd so rdtablit apres un on plusiours \omi~ssoments do sang. L'appe'ti[ ot la digestion rovionnont compldtement et promptement; mais la porto dos forces et l'andnie consecutive sont on rapport avec la qnantite' 12.1 1MALADIES DE L'ESTOMAC. du sang perdu par le malade, et persistent qnelquefois fortt longtemps. On observe sonvent un symptome fort important, c'est1'6vacuation par les selles d'une certaine qnantit6 de sang, sang qui a passe de 1'estomac dais 1'intestin, a subi un comimencement de digestion et donne lieu 'a des selles noires, poisseuses, cxtre'mement fetides (mek@ena) et susceptibles de rendre sanguinolente 1'eau nq'on y ajonte. CAUSES. - Nous ne savons presque rien de 1'etiologie de la gastrorrhagie. La premi're enfance en o'ffre des exemples. Nons signalerons encore les coups violents sur la rigion 6pigastricqne, les corps 6trangers introduits dana 1'estomac, la presence de sangsnes vivantes dans ce viscere. TRAITEMENT. - S'il y a en une cause tranmatique, arn9-icw sera le premier medicament indiqn6. En dehors de ces circonstances, veratr-unmi, arservicunl, 97,w v o ica, rze2ereumn, sont les principaux medicaments ' essayer. La glace en petits morceaux, on mieux la glace rappe, administr~e an malade par petites cuillerees 'acaf6, sont d'un bon seconrs dans la plupart des cas. Si la maladie resis-. tait " ce traitement, on serait autorisd i' administrer le perchiorure de fer i la dose de 5 iO 10 gonttes dans un verre d'ean, une cnilleree tons les qnarts d'henre. DYSPEPSIE. Sous le nom de cyspepsie on r6nnit gdneralement trois affections distinctes: la clyspepsie proprement dite, le vomnissernen t essentiel et la gastraigie. DYSPEPSIE. 121 Nous d6crirons ces trois affections separ6ment, d'abord parce qu'elles sont reellement distinctes, ensuite parce& qu'elles affectent des rapports tr~s-importants et trdsdifficiles ' preciser avec la goutte, les hemorrhoYdes, Ia dar re, 1'hypochondrie, 1'hyst6rie et la chiorose. Du reste, la clart6 des descriptions comme la nettetd des indicatinas therapeuticues no peuvent que gagner 'a la distinction radicale de ces trois affections. La dyspepsie est une affection caracterisee par la lenteur et la difficulte des digestions. Les principaux symptbmes do cette affection sont: une pesanteur plus ou moins douloureuse dans la region de l'estomac, des renvois, des regnrgitations et quelcuefois des vomissements, de la constipation on de la diarrhee. On observer en outre un certain nombre de sympto'me~s etrangers ' l'estomac, et qul trouveront leur place dans la description. suivante. L'histoire de la dyspepsie. intestinale est fonde'e sur l'apparition des souffrances plusieurs heures apres les repas et ia co'iicidence de coliques dans l'intestin; ce tte affection n'existejamais seule et n'est cu'une suite de Ia dyspepsice stomaccale, la seule que nous admettions. La dyspepsie est une affection habituellement symptomatique. On 1'observe dans les maladies suivantes: la dartre, la goutte, les hemorrhoides, I'hypochondrie, l'hysterie, la chlorose, la gastrite chronique, l'ulc re simple de l'estomac, le cancer de cet organe. La dyspepsie existe encore, soit comme pheuome'ne precurseur, soit comme symptome transitoire, soit enfin comme partier constituante do l'&tat cachec-tique dans la plupart des maladies chroniques: la phthisie, la scrofule, la syphilis, l'albuminurie, le diabete, etc. Les affections des organes qui avoisinent l'estomac de 12 2) 2MALADIES DE L)ESTOAMAC. Lerminent aussi la dyspepsie: affection du foie et de la vesicule biliaire, affection intestifiale, etc. Enfin on observe encore cette affection dans la plupart des empoisonnements. En outre la dyspepsie se manifeste chez des personnes qui ne prdsentent aucun symptdme d'une autre maladie et constitue alors la dyspepsie essentielle. On comprend sous combien d'aspect divers la dyspepsie doit se presenter au mnidecin, si on reflchit qu'elle varie avec toutes les maladies qui la produisent et 4u'elle affecte une physionomie spBciale qnand elle est essentielle.Cette multiplicit6t d'aspects, qui rend ddjit si difficile l'histoire de cette affection, devient une veritable impossibilitd quand on s'apergoit que les auteurs out ndglig6 d'dtudier les varite's de la dyspepsie en rapport avec les maladies qui la produisent et qu'il est a peu pres impossible de dire si la clyspepsie flatulente, pour prendre une des formes les plus caract6risdes, appartient ' la dyspepsie goutteuse, ' l'hemorrho"daire, "' la dartreuse ou n la dyspepsie essentielle. Nons serons donc, quant 'a present, oblige de laisser irr'solus les probhemes nosologiques qui se rat Lachent A la dyspepsie, et nous ddcrirons seulerent les varietds les plus frequentes de cette affection, afin d'arriver au moms i' une indication precise des'mbdicaments qni conviennent le plus souvent. La dyspepsie presente cinq -arite's principales: La brad yspepsie, la dyspepsie pitwitzelse, la dyspepsie flatulente, la dyspepsie acide et la dysp-epsie larvede. Sous cette dernibre denomination,' nous d'crirons cette varie'te de dyspepsie dans laquelle les symp-64mes gastriques sont pour ainsi dire voiles par les symptdmes du cdted du cceur, du ponmon et du cerveau. Le pica, la boidimnie sont des synptomcs qui n'ont do commun avec la dyspepsie que d'avoir l'estomac pour DYSPEPSIE.: 123 siege et, de s'nnir tres-souvent l'une de ses varietes; mais ce sont des sympt'mes isol6s qui sont entie'rement du domaine de la semmeioLique. Ire YARIETI. - Br-adyspepsie. Cette premiere vari't6 de la dyspepsie est la plus commune de tontes. Elle est caract&risee par la lenteur et la difficult6 de la digestion. Une on plusieurs henres apres le repas, le malade e'prouve une pesanteur doulourense ' la region de 1'estomac. Cette -douleur qui. dans les cas in-tenses, dure j usqu'au repas suivant, s'accompagne d'un sentiment de gonflement. Les malades sont obliges de so desserrer comple'tement; ils 6pronvent des regurgitations, ayant d'aborl le gou't des aliments, puis bientot acides; un pen plus tard, ils ont des renvois cji les soulagent beaucoup. De temps a autre, quand los rnalades se sont obstines a trop manger, ii survient des vomissemeuts alimentaires et de v'ritables indigestious. L'appetit est compatible avec cette variete de la dyspepsie; cependant la bouche.st habituellement mauvaise, la langue blanche et recouverte d'une salive ecumeuse. Dans certains cas rares, ce sont surtout les liquides qui restent indigCeres'. Cette variete singnliere se reconnait, l'aggravation des souffrances par les boissons; ' un bruit de clapotement prodnit dans l'estomac par la succussion; ' la raret6 des urines. Cette variet6 s'observe principalement dans la goutte et les he'morrhoifles. 2' YARIETI - Dyspepsie pitmiteusc. Nous conservons cette expression do pituiteuse sans y attacher la signification des gal~uistes. - LD( dyspepsie pituiteuse esL caracte'ris~e par la lenteur des digestions, et principalement par le vomissement d'un mucus transparent, plus ou moins epais. 1214 MALADIES DE 1L 1ESTOMAC. Los malades aitoints do. cette -varie'teded dyspepsie, Jprosontent la plupari des sympto~mes do la varie'te prec 'denteo; mais en outre, chaque ma~in, is sont pris do vomnissoments avec efforts extredmem-ent violents, toux ct suffocation. Uno Lois qu'ils ont rondu, 'a grand-peine, (Jueciqlus gorgo-'s d'un liquide filant et, visquoux, quelqulofois onireme~l6 do sang, uls so sentont trds-soulage's. (2ot acc~s do piiuito, qui survieni presque toujo'urs lo mnatin'a joun, pout so ronouveler plusiours Lois dans la j ourn 6e. C~tto variketded la dyspopsie ost symptomatique do lalcoolismo chronique. Ii so de'veloppo principaloment, par l'usagre du vin blanc et doel'eau-de-vio, pris a joun.. Les buvours. do biorro sont aussi tre's-sujets 'a la p-ituito. Cotte dyspopsie est le sympto~mo habituel do la gastriter chroniq uo. 3ý VARIETE. - Dyspepsie /latalente. Cetto -varikt6 do dyspopsie esi caracte'rise'o par loeddevoloppomont consid ~rable do gaz dans l'ostomac et dans l'intos tin. Aussito~t quo commence le travail do la digestion, la, membrane muquouse doel'osiomac et do lintestin s6 -'to e, vec une rapidit6 extremoe uno quantite" prodigriouso do graz. Los malades d~touffont dans leurs ve'to-,enis, s sont obligds do so dossorrer, loeotes ballonne considerablement. La tympanito., los borborygmes et los edructations constituent l'affection a sa p6riode d'dtai; alors los. malados commencent 'a rondro par la bouche une quantild due'orme do gaz. Habituellomcnt de'~pourv us do goillt et d'odeur, ces renvois, extre^moment bruyants, so prolongent assez longtompse teiminent 1'acce's do dyspepsie. - Cotte -arikt6 est parficuli "re ' lhyste~rie ci ' ihypochondrie. 4e vARIErt. - Dysp_,epsic acide. Celte varie6t est carac DYSPEPSIE. te'rise'e par les aigreurs, las evacuations at las vomissa-ments acidas. Elle tiant 'a una axagedration dans la s'cr&'tion ýdu suc gastrique. - Aussito't apre's las reaps, las malades ont des aigraurs qui vont qualquefois jusqu'au pyrosis; la saliva est acide, las dents agacees; at apre's la, digestion stornacala, ii surviant qualquafois des vornissaments comnposes. en grande partia, du suc gastriqule. Cette varikt6 sa lia tr's-,souvant 'a una gastrita chroniqua,'ou ast ]a preluda d'un cancar dael'astomac; ella, accompagne, las affections organiquas du fola; anfin, alla paut sa montrar comma symptorna da la goutta. 5e- YARItirt1. - Dyspepsie-aiarvee. iDans catte - arie'te do la, dyspapsie las sympto~mas gastriquas prannent pau cde,ddveloppament, tandis qua las sympto'mes dits sympathiques occuipant ]e premier plan sur la, scene morbida. Du c04t6' du eceur, palpitations, pulsations irre'gulieras, -lipothymies, syncopas, symp to'ms d'angina -de poitrin a. - Du c6te6 du poumon, dyspne'e arthritiqua, dyspn~ee par 6tranglemant larynge', toux se'che, incassanta. - Du 'ct' du cerveau, ce'phalalgia hab-itualle, pasanteur doI tLe, tovartiges, migraine, hypochondria. C'ast surtout,dans l'hyste'ria, dens l'hy)pcýhondrie, at dans las maladies he'morrhoidaires qu'on observe catte -varie'tA do.dy spapsia. Ta A FEMENTr. - Auzx vomica, graph ites, china, lachepsis, hr gon~ia, puisatilla, hepar salfar-is, suifar-, carbo veleta - -bills;, sont tas principaux me~dicaments. JATux vomica at, graph ites cd~nstituant he traitemant le plus efficace de la bradyspepsie:lantaur do la,(digestion, pesanteur douloureuse 'a l'astoi-mac, re'gurgitation, iumination, at mbmb omissema-,nt alimantaira. Depuis des annebes ja, prescris nux vom)ica, une heure, 126~ 126MALADIES DE L ESTOAMAC. avant les deux principaux repas, et gr-aphites une heura aprus les memes repas. Je commence par la 120 dilution; je dlescends ou je monte l'6chelle posologique suivant. 1'effet prodnit. Quelquefois je me suis bien trouve de remplacer graihites par lcwhesis on par china. Lachesis, quand iiexiste& une sensibilite extremement douloureuse de l'pigastrec 'a la moindre pression, et que la constriction des vetements est insupportable; china, quand le pyrosis est le symptbme dominant. Chinla seul convient dans un bon nombre de cas, ii est indique" par:goiot amer, degou't pour les aliments, avec sentiment de plenitude. Les sonffrances apparaissent immediatement apres le repas:malaises, somnolence, lassitude clans les jabbes, cephalalgie, horreur du mouvement et hurneur hypochondriaque, selles quelquefois liquides, imme'diatement aprbs le repas. Pulsatilla convient surtout quand le inalaise augment& par les aliments gras, que le malade a dans la bonche un gout de rance on de viande gate'; qn'il dprouve umL ecoulement abondant d'eau fade; m-ais le symptbmOv principal est la /1atulenc-'. flepar- slfaris, indiqu6 par Jahr comme le medicamentprincipal de la dyspepsie, convient surtont dans la dyspepsie flatulente; du reste, je n'ai pas en l'occasion da l'employer souvent, pas plus qne le salfa-r, qni convienL surtout dans la dvspepsie acide. Pour la dyspepsie pituitense, on pourra consulter: nucr vo iRca, a-rsen zicumoj1'iI phosphoruas, lacl esis et car-bo vegetab ilis. GASTRALGIE. 1-27 GASTRALGIE. La gastralgie est une affection de 1'estomac, caracterisee par ue cdouleur vive, siegean't a l'epigastre, en l'absence de toute l6sion anatomique. C'est une n'vralgie de 1'estomac. La gastralgie s'observe tres-frequemment dans la chlorose, dans l'hysulrie, et c'est pour cela que les auteurs ont nhot6 sa plus grande fr6quence chez la femme; chez l'homme elle est presque toujours lide 'a l'hypochondrie. Souvent elle accompagne, dans l'un et l'autre sexe, les hdmorrhoYdes, la goutte et la dartre. La gastralgie qui se manifeste pendant la jeunesse ne se produit guere que chez les femmes hyst'riques ou chlorotiques; enfin cette visc6ralgie accompagne souvent les affections uterines, et principalement celles qui so caractlrisent par une leucorrh'e abondante. Beaucoup plus rarement, la gastralgie se d&veloppe en dehors de toute maladie, et constitue alors la gastralgie essentielle. La gastralgie 6tant presque toujours une affection symptomatique, on ne doit pas ktre surpris de la voir alterner avec d'autres affections goutteuses: hdmorrhofdaires, dartreuses, etc. I est fr6quent d'observer une gastralgie succddant ' une autre n1vralgie; alternant avec l'apparition d'hermorrholdes ou d'affections cutandes. Ce quo los auteurs out diL de 'Iage auquel apparait la gastralgie est peu exact, et cet Age varle suivant que la gastralgie est symptomatique de l'une des nombreuses maladies que( nous avons 6num'rees.-La gastralgie hysk'&rique se montre souvent dans la seconde enfance, tandis 128 128 MXLADIES DE LIESTOMAC. que la gzastralgie he'morrhoYdaire est plus frecjuente apr's 410 ans. Celle qui est liee " la chiorose, a uno affection de l'utdrus, se montre surtout pendant la pubert6. Les symptomes de la gastralgie varient avec claque maladie dans le cours de laquelle elle se montre; mais nous ne donnerons ici que les symptomes communs, et fn'on observe a peu pres dans tous les cas. La gastralgie est une affection esseutiellemeut chroniquc, et marche liar periode irreguliere. La douleur est son sympt6me principal; elle sie'ge 'a l'pigastre, qn'elle occupe dans une tendne assez considerable; ello est spontauee; se calme souveut par l'action do ployeit le corps en deux on par la pression; neanmoins certains malades no peuvent supporter le plus idger contact. Quelquefois brid'ante, d'antres fois comparable a u-ne plale, elle a, le plus souvent, son type dans ce qu'on appelle la cramipe d'estornac. C'est uno doulour avec sentiment do.constriction extrernement vive, arrachant des plaintes aux malades, causant une angoisso excessive; et, "ason plus haut degre, portant 'a la lipothymie. La douleur so propage quelquefois dans le veutre, daus los hypochoudres et daus la region dorsale. Quand la douleur est briiante, ello remonte quelquefois jusqn'.i la gorge, ofi elle determiue la sensation connue sois le nom de ppr-osis. Ji'appktit est habituellement conservd dans cetto affection, la langiue normale. Los vomissements rares, los acces pen intenses, servent souvent do crises aux acce's violents. Si l'estomac e'tait plein, ils sout alimentaires; s'il etait vicde, los vomissements sout muquoux ou bilioux. La constipation est habituelle; los baillements, les sueurs, les lipothymies, sont des symptomes accessoires. liabiluellement cette affection procede par acces qui, comme coux do la migraine, viennent en so rapprochan t, GASTRAL hi;GIE. 1-199 la douleur finit par devenir habituelle en meme temps qu'elle perd de sa violence. Pans un degrd avanc8, la digestion est Loujours plus on moins troubl~e'; et les doulours varient avant, pendant et apreds les repas. -Elles s'accompagnent de pesanteur, d'eructation,de r "gurgiLtation, eL prdsen tent alors des symptomes communs avec la dyspepsie; mi ais les ant'ceden-s, la marche et la succession des sympLames no permettenL pas do confondre ces deux affections. Pu reste, il ne faut pas perdre de vue que la gastralgio est, pour sa marche et sa terminaison, entieremenL subordonnee ' la maladie cl-ont elle est un* symptrnie; et que, dans le traitement, comme dans le pronostic de la maladie, ii faut toujours avoir presentes l'esprit!a goutte, la chlorose, Ia dartre et les autres maladies que nous avons enumnerees precedemment. ErnowLoc. - Les causes occasionnellos du de'velopperent des acces on do l'aggravation des douleurs hýabituellos sont: los emotions morales, les changements de temperature, certains aliments qui varienL avoc los makades; los uns sont incommodes par los acides, d'autros par les fraises, d'autros par le sucre; le caf6 nuit --au plus grand nombre. TRALTEMENT. - Nux vofrticct, chamorilla, arseiziceam, veratrwmn, sont los principaux me~dicaments do la gasLralgie.Vionnnet onsui to belladona, CocczdUs, bryomia, p at - satilla, bisimztthurn, china, stanmumni,, argentain ittCieam, sepia eL carbo vegetabilis. La matiere me'dicale offire encore un grand nombre do medicaments qui no sont pas citds ici parco que la clinique n'a pas suffisamment justifid lour emploi. Nuw vomica ost indiqu6 par los c3rampos d'estomac, JOuSSET. IL - 9 130 MALADIES DE LIESTOMAC. surtout celles qul surviennent le matin - jeun, ou vers Ia fin de la nuit, les vomissements alimentaires ou bilieux, les regurgitations acidos; la constipation confirme son emploi. Les douleurs s'irradient dans les hypochondres. ou sous le sternum et vers le cou; elles sont souvent excessiyes. La noix vomique convient surtout dans los constitutions sanguines, chez les individus forts; les gastralgies hemorrhoYdaire et hypochondriaque sont principalement de son rossort. La dose cue j'ai le plus-souvent em.ploydo est la 12". Quand la douleur est violente, chez lea sujets tres-impressionnables, je prescris la 300. Dans un cas oix j'avais dohoue' avec los basses dilutions, j'ai reussi d'une nruniere ddflnitive avec la 200e. Uno dose 'par jour, (lonnee le soir, pendant quatre ou six jours, suffit commo traitoment g~ne'ral. On pout, du resto, revenir a deux e1 trois doses par jour, si l'action est insuffisante. Pendant l'acces lui-!merme, il faut donner des doses rapproch6os tous les quarts d'heure. Mais alors 'nx vomnica est un meddicament infidele. Chaniomomilla est bien plut0t un mddicament de l'acces ct convient con tro les douleurs excessives, avec angoisse, agritation, desespoir, et principalement sucur ge'ndrale, d6termin6e par l'intensit6 de la douleur. Nous nous sormmes souvent bion trouve do l'alterner avec belladona, indiqudo aussi pendant l'acces, par des douleurs atroces, forqCant le malade a so tenir p'enche6 en arriere. Nous prescrivons habituellement la 3e dilution do ces deux medicamonts, a dose plus ou moins rapprochgo, suivant l'intonsitd des doulours. Veratr-am est indiqud dans los acces tres-violents avec sueurs froides. A rscnicaim est, comme nux vornica, un medicament pour le traitement gdndra]. Douleurs briilantos avec graxides angoisses, tendanco aux syncopes, face pale, soif GASTRALGIE. 131 vive. La diarrhee ne contr'indique pas l'emploi de Farsenic; le retour des douleurs la nuit est un ]on signe pour cc medicament. II convient principalement dans la gastralgie dartreuse; close tres-variable, de la 2e trituration ' la 30e dilution. Bismathuvm est indique par des douleurs moins vives et plus habituelles et surtout par une diarrhe'e chr-om-iqac concomitcrtte. La dose est la 22 on une 3c trituration; trois doses par jour pendant huit jours. Staggnmum est indique' dans des cas analogrues par Hartmann.Argicntumm nitricum, a 6tR employ6 par le meme auteur daus la gastralgie qui est lie~e ' des hemorrhagies et sonvent ' ala diarrhee. La migraine qui alterne avec la gastralgie est une iiidication de plus pour ce medicament. Hartmann prescrivait la jre et -la 3e trituration decimale. Platin-c& ' la 30e dilution, convient dans la gastralgie hysterique, surtout quand les regles sont trop fortes et en avance. Ce ne'dicament correspond aux douleurs en forme de crampe. Sepia, dans les gastralgies liees 'a des affections ut6"rines, principalement ' la leucorrhee, donleurs pen vives, mais habituelles. Les dilutions le plus souvent employees sont la 12" et la 30". Plumbum-ji est indique dans ]e traitement des gastralgies rebelles, accompagn'es d'amaigrissemaent et d'une teinte jaune de la peau. Les douleurs sont excessives, s'6tendant i l'abdomen et diminuant par la pression. 11 existe des vomissements de matieres muquenses, paisses, transparentes, semblables a du blanc d'ceuf. Ces vomissements terruinent habitnellement le paroxysme doulouroux. Constipation opiniatre. J'ai toujours ernploye la 30s dilution; qnelqnefois cc medicament, mdme 'a cette dose, prodnit une, aggravation, et ii faut dloigner beaucoup les doses; un globule tons les trois on six jours. 1-39 MNALADIES DE L'ESTOMAC. - L'6,tude de la mnatUe're miedicaie indiquera l'erploi des autres rnie'icaments sur leSqulels je posse'de trop peud(e donne'es cliniques pour urn permettre d'en specifier l'emploi. VOMISSEMENT NERVEUX. *Le vomissement nerveux, appel6 aussi essentiel par les me'decins qui appellent essen-tielles les maladies sans Ildsion, est une affection caract6rise'e par des -vomissements tres.-fre'quents de na tie'res muqueuses, bilieuses ou alimentaires; par une marche irro'gulie~rernent pe'riodique, et par une dure'e toujours assez longYue. Cette affection pent,'daus certains cas encore trop fre'quents, ainener la naort des malacles. Des autopsi*es faites avec le plus grand soin ont de'montr(" qu'il n'existait, aucune le"sion dans l'estomac. Le -vornissement'nerveux se montre chez les hommes et chez les femmes;.-ii atteint celles-ci plus particulie'rement pendant le'tat de grossesse; mais ii se, montrea aussi tre's-fre'quemrn-ent apre's l'a'ge critique. Le~s etudes cliniques que nous posse'dons sur ce point de la pathologie ne nous 'permettent pas, dans la phlupart des cas, de rattacher suirement lie vomnisse'ment 97erveaxa une autre -inaladie dont ii constituerait un symptorne. Nous sommes donc autorise" 'a le, conside'rer comme une qnaladie essentielle. Cepeudant it convient de dire que le,vom97Assem~emt nerveaux se produit quelquefois conmma une affe~ctio~n hystdr)iqe et que, dans ce cas., bien q'u'en apparence it pre'sente des SyMptomes -tre's-analogues a ceux du vomissement nerveux essentiel, it en diff~re, par E'ab VOTMISSEMENT NIERVEUX. 133 sence do gravit6. Ainsi nous avons observ6 uno hysterique qui depuis l' ge de 7 ans ost sujette 'a des vorissements norveux quotidiens et qui ne garde guere quo les aliments qu'elle prend couch o, et ' ala condition de s'endormir aussit6t apr's avoir termin6 son ropas. Cetto femme qui, sauf quelques intorvalles, vomit ainsi depuis trento ans, a conserv6 une certaine fraichour et les forces necessaires pour se livrer aux soins de son menage. Le vornissemont nerveux ddbute par des malaises stomacaux, de l'inappe'tence, de l'acidite de la bouche, des nausees avec salivation; puis les vomissements, d'abord muquoux, annoncent le debut de la maladie. Ces vomissements se rapprochent de plus en plus et so repetent plusicurs fois par heure. Ils sont alimentaires toutes les fois quo le malade prend des aliments; quand l'estomac est vide, iUs sont surtout muqueux et ne doviennent bilieux qu'a une 6poque plus avancee,.Le plus habituellement it n'existe pas d'autre douleur que cello d'termin6o par les efforts des vomissoments. D'aitres fois it y a des doulours epigastriqnes, tres-intenses, La constipation est un sympt-me presque cOnstant de cette affection. L'affaiblissement fait des progres rapides, et le inalade est oblige do gardor le lit. Bientot l'amaigrissernent et la perte dos forces atteignent un degr excossif; ii se pro-- duitt'alors une tendance au rofroidissemenit qui est du plus inauvais augure. Cette periode du vonissement so prolongo ainsi pendant deux, trois et quatro mois; puis, si la maladie doit so termin'r par-la mort, la fwvre so developpo; it y a froquence du pouts avec tendance de plus on plus grando an refroidissement; la boucho est rouge, seche, enflammee; les Vomissements diminuent ou cessent menme completement; le delire, los hallucinations, puis enfin la som 134 134 MALADIES DE L ESTOMAkC. nolenco vienuont terminor la maladie. Cotte dernie're peniode duro souvont plus doelimit j ours. Quand la maladie doit so torminor par la gud'rison, los vomissornonts s'd'loignont; cortains alimoents passont bien, l'appd'tit augmonto et la contvalosconce est, assez rapido. TRAITEMENT. - L'h-ommeopathie a obtenundo nombroux succes dans lo traitoment deoectto, maladieo, et ii mui est arrive7 frerquermmont do, guedrir des femmes qui avaient e'Le condamnedos, par lour accouchour, 'a subir l'avortoment commo dernie'ro ressourco the'rapeuticjue (voir le Me'moire do, J. Davasse, Art mcklical). Les mddicamonts principaux sontnmx vogmica, grctphitds, ctrsenicum., vera tr'um, ipeca, plumbitm, pzulsa tilla. Nux vomnica, est indiqud" contro los vomissernents violents, survenant surtout le matin, avec constipation opinia~tre. Les vomissemonts augmen tent par le mouvement, etsont comnpose's d'un mucus visquoux on do bile; les douleurs gastralgiques confirment le choix do ce me'dicamont., Graphites, quland lels vomissomonts sont surtout cornposes do boissons on do matie"ros alimontairos. Graphites pris apre's los ropas re'ussit souvont., surtout si 011 a soin do, faire prondro, nux vomica avant lo ropas. Ban's beamcoup do dyspepsios, lo ropas -place' entro nnbx vomicet et gr~aphites passo sans fa-tiguie et sans vornissemont. Jo proscris habitmollomont la l12e dilution pour cos deux rnddicamonts. Ipeca ost indicjue contre los vomissoments frequonts aweeta azsea-x continuel; la diarrh'e est mu sympt'rn qui confirmo l'omploi do ce medicament; doses: do la teinturo mero 'a la 6e dilution. Palsatilla. Vomissoment avec sensation de froid; dego, t pour los choses grasses et les viandes; appe~tence pour los YOMISSEMENT NERVEUX.3 I 33i acides, repulsion pour les boissons; dose: 61 dilution. A rskenwicumn, veratrumn et pl9umbur conviennent ' des 6tats plus avances. Plan-bwz. Yornissements douloureux avec efforts violents; constipation opiniatre; soulagement des douleurs par la pression; tointe icterique; affaiblissement du pouls, refroidissement; tendance 'a la somnolence, la 30e dilution m'a toujours suiffi. J'ai souvent alterne plzumvbumn avec opium 6". Ce dernierle soir, pl~mi-bumbwm1 le matin. Arsenicum. Jndique par la douleur briilante 'a bPepi-.gastre, la soif, l'angoisse, 1'agitation; convient a la 6priode grave des vomissements nerveux; froid, fr6'-quence et petitesse du pouls; d6lire, hallucination; dose:.3e a la 300 dilution. Veratrumrb. Dans des cas analogues avec froid et surtout sueurs froides; vomisserents violents. A une pe'riode moins avanc~e, veratrum est indique6 par la conservation de l'appeptit, malgre lesvomissemen s; dose: de la 6ý ' la 30". Tabctcum a gu'ri un cas qui durait 4depuis plusieurs annees. Ont a encore indiqu6, et les observations clinicues ont justifie l'emploi de sepia, belladonaj aconitum7, platinra, n7atrumn mut~-riaticurn,, staphysagria, co/jea, castoreuzm, heparsulfaLris, cocculus et lachesis contre les vomissernents nerveux. L'hydrotherapie est un bon moyen et qui devrait b'tre tent6 dans les cas rebelles. L'avorenementA provoqu, propose contre les vomissements incoercibles de la grossesse est un moyen qui doit dlre entierement rejet', parce que, employe" trop tbt, il fera regretter une mediýcation tout at la fois inoffensive et plus puissante, et, qu'employe 'trop tard, il ne sert qu'h precipiter l'issue funeste de la maladie. C'est du reste un noyen criminel lorsqu'il est prati-qu6 avant la viabilit6 du fctus. 136 MALADIES DE L)ESTOMAC. POLYDIPSIE. C'est une nevrose caracterisee par une soif excessive et par des urines non sucrees en proportion avec les boissons; c'est le dictbte i'nsipide, la polyurie des an (urs. La maladie debute souvent de's la seconde enfance, reste dans des proportions assez recluites jusqu'a'la puberte, poque 'a laquelle elle-prend tout -son developpement.. Quand la maladie d6bute dans l'Age adulte, elle acquiert tres-rapidement sa plus grande intensitd. Les deux sexes y sont dgalement sujets.Nous ne savons rien de positif sur les conditions de sa production; elle est he'rdditaire dans certaines families. Le sympt6me dominant de la maladie esli une soif inex-- tinguible; soif que Li'interrompt pas me'me le sormeil; les malades-se reveillent toutes les deux heures pour boire. Un nalade de l'lI'tel-Dieu buvait une voie d'eau claque nuit. Les urines sont en proportion des boissons; elles sont limpides, ne contiennent ni sucra ni albumire; elles se putredfient facilement. La bouche et le pharynx sont secs, la salive rare; ii existe au creux de ]estomac un sentiment analogue "a celui de la faim, et une sensation de froid plus on moins marquee. Cette maladie, habituellement incurable, ne semble pas abrdger l'existence; elle est compatible avec une santd passable. L'appdtit est normal; ii y a quelquefois de l'amaigrissement, mais touj ours une certaine faiblesse. On a note que les malades dtaient tres-impressionnables au froid; les fonctions genitales restent intactes. _ULC1R'E SIMPLE. 137 TRAITEMENT. - Phosphor-i acidvum est le medicament prin~cipal: soif ine'xtin'guible, urines tre's-abondantes et limpides,,sentim'ent de froid darts l)'estomac, conservation des faculte's ge'nitales. Belladona: soif inextinguible avec angoisse, urines tre~s-abondantes et' limpides comme de l'eau. Mc'rcariUS, des sympto'mes tre's -.analogues, m ais l'un et l'autre 'medicament proculusent mine diminution dams, les fac ulte's ge"nitales qui semble les specialiser davantage pour le tr'aitement du diabe~te.- Calom-elas, poussee j us-qu'a la salivation, a determine" la gue'rison d'un cas de polydipsie. Ccqrmphorc (esprit -de camphfe) est mun bon palliatLif. On cherche'ra ensuite parmi, carbo vegetabilis, coqniumý. ledurn pallustre, verat2qumn et arseiiicuin.. ULCER'E SIMPLE. Ce-tte maladie a e'te confonclue jusque dams ces derniers temps avec le cancer- de l'estomnac, et son histoire nosographique est une conquete toute r6cente dela me'decine contemporaine. L'ulce~re simple de l'estornac est mine maladie caracte'rise~e anatomniquement par IlYulceration circonscrite et perforante des membranies de l'estornac. Elle s'accompagne d'un'e dyspepsie douloureuse, de -\Tomissements, d'he'ma'tebmese, et p'eut se terminer par la perforation de l'estomac. Les histoire's par ticulie'res que nous possebdons sur cette maladie me permettent pas encore de de'crire des forme,& de'finitives. Cependant, nous avons cru pouvoir essayer 138 18MALADIES DE L'ESTOMAC. d'6 tablir une forme commuwne, une form7je heior'rhagique, une for)'ne lateqbte et une formze aigi&a; l'observation ulterieure ratifiera on modifiera cette classification. FORME COMMUNE. -- Elle d6bute par de l'inappetence et de la dyspepsie; le degout pour les aliments va croissant, en mere temps que la digestion de ceux qui sont ingre's devient de pius en plus difficile; bientbt cette digestion s'accornpagne d'une douleur aigue", brblante, siegeant dans un espace circonscrit vers l'appendice xiphofde. Cette douleur aurrmente considerablernent par la pression, par le mouvement, oblige le malade ' garder le repos dans une attitude qui varie avec le siege de la 16 -sion. Cette douleur correspond en arrie~re, 'i la premiere vertebre lombaire et aux dernieres dorsales. Elle a pour caract're d't-lre r6ve'illee ou augrmentete par le repas, de durer autant que la digestion stomacale, et de disparaitre ou de diminuer apres le vornisserent ou lorsque les aliments out franchi le pylore. Quand la douleur a atteint un certain degre', la maladie s'accorpagne de vorisserents; vornissements d'abord alimentaires, ayant lieu une on deux heures apres les repas; quand la maladie est plus avanc6e, les vomisseuents deviennent glaireux et se produisent quand l'estomac est vide. Souvent les matieres 'vTomies presentent de petits flocons noiratres qui indiquent une exsudation sanguine ' la surface de l'estomac malade. L'inapp6tence, les douleurs, les voinissements, produisent plus on moins vite un 6tat de maigreur consid~rable, mais le teint reste bon pendant tres-longtemps. Arrivie "' ce point, la maladie pent gu'rir par la cicatrisaLion de l'ulc'raLion; alors, les symptomes disparaissent peu ' pen et dans 1'ordre inverse de leur appa ULCERE SIMPLE. 19 rition. Au lieu de guerir, la maladie peut s'aggraver progressivement et amener la inort par iructnitior; mais le plus souvent on observe des accidents qni accdlerent singuli'rement la tetminaison fatale; ces accidents sont 1'he'.onrrhagie et la perforatiogi. L'hemorrhagie, que nous verrons dans un instant constituer le syrnptorne habituel d'une forme particulie're deo l'ulcere simyple, survient presque toujours a titre d'accider97t dans la forme commune; elle est tr's-abondante, qnelquefois mortelle; elle est suivie de meliena. La perforation arrive dans le huitieme des cas; c'est un accident pins ou moins rapidement mortel. Quand la perforation se' fait directement dans la cavit' du peritoine, une douleur brusque, l'affaissement des traits, la p^eur, le froid, annoncent le d'but d'une p6ritonite suraigue, mortelle en quelques heures. Quand la perforation est limitee par des adherences, ii en resulte une inflammation qui se propage aux organes voisins, snivant des lois exposees en anatomie pathologique, et determine des pleuresies et surtout des-p6ritonites generalisees. FoRME lILMORRHAGIQUE. - Cette forme debute d'embl~e par une hematemese; si le vomissement de sang a kte prec'd' de souffrances gastriques, Iles n'ont rien de d6 -termine, et souvent passent inapergues. Les hemorrhagies se repetent ' inte.rvalles plus on noins M'oignes, tous les huit jours, tons les mois; d'abord e'loignees, elles deviennent plus frcjquentes, 'a mesnre que la maladie fait des progrcs. Bans les intervalles, les malades 6prouvent "ides degr's divers 1'inappe'tence et la donleur que nous avons d~crites pr'ce'demment. Ils presentent en plus tous les ýignes de 1'anemie, et la decoloration de la pean ang 140 10MALADIES DE LIESTOMAC. mente encore la ressemblance do cetle forme de l'ulcere simple avec le cancer. A sa periode cl'61at, la maladie est constituee par des vorissements noirs, revenant, fceiuemrent, et par la douleur xiphoidienne. Los vomissements habituels d'aliments sont raros dans cetle forme, nous no los avons jamais observ6s. La maladie peut gu'rir, alors les hemorrhagies no reparaissent plus; la doulour diminue et disparait, l'app6Lit ronait, et la convalescence est assez rapide; mais ii faut savoir que la maladie peut re'cidiver avec ]a meme forme apres quelques annees. Le plus souvent, la maladie so tormine par la mort, soil; par 6puisemont, soit par perforation, soit l la suite d'uno he" orrhagio foud royante. rORMIE LATENTwE. - Ii exisie des observations dans lesquelles on a trouv6 ei' l'autopsie dos ulc6rations de l'ostomac sans qu'il ait oxist6 pendant la vie autre chose cu'un peu de dyspepsie. Ainsi l'he'at6mesev, la douleur xiphoYdienne, los vomissements habiluels d'aliments peu - vent manquer pendant la plus grande partie de Ia duree (1e Fl'alce'r de A'cstomac,qui n'est recoinu qu'a l'aulopsie, quand la mort, survient g l'occasion d'une autre maladie. Cette forme pout so terminer brusquement par une perforation queo rien n'avdit fail.prdvoir, on par la gu6rison des ulcerations dont plus tard on relronve los cicatrices dans l'ostomac, FORMs AIGUE. - Quelques cas observes chez los enfants, avant l'ge do 2 ans, permetlraiont do d6criro une foreir (tigtt{! do l'ulcrIre simple. La maladie s'annonce tout d'abord par un Rat grave, monvem-ent f6brile,. vomisseinonts incessanIs, affaissement des Iraits, amaigrisse ULCERE SIMPLE4 141 mont rapide et mort par perforation, souvent apres cquelques jours de maladie, L'ulcere do l'estomac siege le plus souvent, non pas au pylore, mais dans la moit6 de l'estonac qui avoisine 1l pylore; plut6t sur la face poste'rieure, et vers la petite courbure; la forme do l'ulcere est circulaire; elle peut atteindre et depasser la grandeur d'une pieoe de cent sous. Le fond est grisatro, les bords sont coupes 5a pic et tume& fics; les parties voisines sont d'un rouge blanchatre, et le siege d'unie inflammation 6vidente. Cot ulc're, est perforamt, ii ldetruit successivement los tuniques do dedans, au dehors; le plus souveno ii est unique; ii pont dire multiple ot 5' des degrus divers d'e'volution.. L'hdmorrhagie se fait par oxsudation sur la muquOuse enflamme'e; mais elle so fait le plus souvent par 1'erosion des vaisseaux artdriels plus ou moins volumineux,et dont on retrouve los orifices bdants au fond de o'ulcnre. L'ulcere simple d l'oestomac est uno maladie frdquento dans le-nord de l'Europe et en particulier en Allemagne. il est ddj'a frequent de 20 'a 30 ans, ce qui n'a pas lieu pour le cancer; on l'observo de's los premiers mois de li vie et jusque dans la plus oxtrdme vieillesse,mais principalement d, 20 ' 60 ans. Pendant la pubertd, los 'enmmes sont beaucoup plus sujettos queo los hommes 'a l'ulcdre do l'estornac, Los h('morrhoidairos sont aussi tres-exposes 5a ctte maladie. Les causes occasionnelles sont l'abus do boissons alcooliques et los excd' do table. Cette maladie a dtd longtemps confondue avec le cancer do l'estomac, et l'ulce're simple, ddcrit coijime uno ulc'ration cancdreuse. Los hdmorrhagies trds-abondantds, 1ldouleur xiphoidienne, le soulagerent par la vacuIto do l'estomac, l'absence des signes de la cachexie cancdrouse, l'absence do tumour, permettent habituellement do dis 142 MALADIES DE L ESTOMWC. tinguer l'ulcere simple du cancer; mais, il y(a des cas oii le diagnostic devra rester douteux; d'apres Trousseau, l'ulcere serait une maladie antagoniste du cancer. Quant au pronostic, il ressort suffisamment de l'histoire des sympt'mes et de la marche cle la maladie. TRAIT' EMENT.-La clinique homceopathique nous fait completement d6faut pour tracer l'histoire du traitement de l'ulcere simple, parce que sa distinction est toute recente,' et que, jusqu'h ces derniers temps, son histoire se trouve confondue avec celle du cancer et des dyspepsies. Les medicarnents indiqu6s par la matiere medical( sont: arsenicaua', lycopodium, rnezereum, phosphoruis, nitri acidcum, pi'i-mbum, opium, carbo vegetabilis;-nu vomica et graphites administr6s comme dans le traitement de la dyspepsie rendent aussi des services au commencement de la maladie. Arsenicim, indiqu6 par la l6sion, coniient contre la douleur brilante, augmentee par l'ingestion des aliments; i1 est indiqu6 par les vomissements pituiteux, surtout par les vomissements noirs. L'anxi6t6 et l'agitation appartiennent encore 'a ce m6dicament. Lycopodium. Douleur de pesanteur qui augmente par la pression, en se tenant assis, par les aliments qui semblent tomber sur une partie 'a vif; par des rapports aigus et bru'lants, le pyrosis, les vomissements d'aliments et surtonut les vomissements de sang caille6. Mezereamw. Douleur brfdlante d'estomac augmentant par. la pression et les aliments; pesanteur de longue dur~e apres le repas.YVomissements 6normes tous les jours; vomissements de sang extrbmement abondants. Phosphorius correspond 'a la douleur xiphoYdienne augmentant on se manifestant seulement pendant le repas, augmentant par la pression; il correspond encore CANCER DE L7ESTOMAC.14 14.3 aux v~omissements d'alimentLs et aux vomissements noirs. Plumbuiom, nitrt acidltm.,,vercttrwm, carbo vegetab ills, correspondent aussi aux vomissements noirs. Ophm-& "a doses ponde'rables -a donne de bons re'sultLats, contre les douleu- rs. REGIME.- Le reg(ime 1acte' est celui qui re'ussit le: mieux. Souvent nous avons pu faire dige'rer anurnaladoc des jau~nes d'ceufs crus, n~1angd's au lait. Un certain nornbre de: malades se, trouvent soulagdrs par les boissons Lre'schaucles. CANCER. C'est la localisation de la diathese cancereuse sur 1'estomac. C ette affection pre'sente de grandes diffbrences, suivant qu'elle se rattache 'a la, forme cornimuqwe, ý la formne aigui on a la forme chrontique du cancer. Le sige'(e de la lesion imprime encore aux sympto'mes des diff6 -rences fort importantes, et de tout tem~ps on a distingyu le cancer du pylore, le cance'r du cardia et le cancer dli corps de l'esto'mac. Nous de'crirons d'abord le, cancer da, pylore dans la formne comrnzmne, puis nous indiquerons les, varietes qui dependent de, la forme du cance r et de, ia diffdrence du siege de, la le'sion. CANCER DU PYLOREi, DE FORME COMMUNE. -Cette affection est annoncee par des prodromnes de longue duree. Queiquefois cec sont des gastralgies qni tourmentent le malacle pendant de longues aannbes; d'autres fois 6e, sont des dyspepsies 144 MALADIES DE L'ESTOMAC. opinia'tres. Une tristesse hypochondriaque, de l'amaigrissement, l'alt'ration du teint, une dyspepsie croissante; des vomissements alimentaires encore 6loigne's; un grand,de'veloppement de gaz et des rapports frequents; nne (louleur sourde, quelquefois aiguie, se propageant aux lombes et dans la r6gion des hypochondres; une diterioration pr6rnaturee de l'Pcoiiomie; une certaine lividit6 de la face, mais principalement une anorexie croissante et bicnt t absolue constituent les sympt6mes de la premiere piriode du cancer; cette premiere periode pent se prolonger pendant des mois; elle s'anje'liore quelqnefois beancoup sons l'influence-dn regime et du traitement; la maladie subit a ce moment nn temps d'arreL bien marque. Pe'riode d'ltat. Les vonissements constituent le symptonme dominant de cette periode. D'abord alimentaires, ils deviennent chaque jour pius frequ ents et surviennent une ou deux heures apres le repas; u"s presentent sonvent un phenomene fort curieux: l'estomac semble faire un choik de certains aliments, qu'il rejette touj ours, en sorte que le vorissement contiendra des aliments pris la veille on Vavant-veille, tandis que les-aliments pris an dernier repas sont conserves nn pen plus tard. Aux vomissements alir'nlnaires se joignent des vomissements d'un mucus visqueux, acide on limpide, qnelquefois mele de sang; de temps ' autre apparaissent des vomissemnents 'noirs, analogues ' du marc de cafe. Ces vornissements n'appartiennent, dans les maladies chroniques, qu'a' deux affections: le cancer et l'ulcere simple de l'estomac; en mere temps l'estomac presente nn grand developpement do gaz, qui donuent lieu na des eruclations nombreuses, bru'vantes et fdtides; l'amaigrissement fait des progres rapides, sous Ia triple influence de l'absence de nourriLure, des douleurs et de la perte dn sommeil. La constipotion, labitu elle pendant la plus grande dur e du cancer CANCER. 14.5 doe 1estornac, pent faire son apparition 'a la fin de cette periode. La palpcation el la percztsson permettent de conslator tin de'velo'ppement 6norme de 1'estornac et le plus souvent l'exislence d'une tumour dure, ine'gale,, adherente on. non, sitnue ii' droite de I'epigastre, entre I'omb~ili3 -.et les faussos, C Ates. A cetie pe'riode, la maladie peut encore subir un temps d'arre~t, mais to't ou.,lard cule arrive 'a ]a p6riode de cachexie..Des vomissernents continnels, des hoquets et des rapports tres-feticles, la langue seche et rouge, une diarrh~e',colliquative, le marasme, la perle des forces, des cedemes.,:10 iuget utim, cracterisenl la p'riode de ectehexie, *La mort survient alors par e'pnisement et inanition. Quelquefois elle survient pre'mature'ment par he'mate'mese on 11. la suite de la perforation de l'eslomac et d'nne peritoni te suraigu.6; de 's.adhe'rences retardentL habituelIlemen t 1'epanchernen t dui contenn- de l'estomac. dans le pe'ritWino,,ella mont arrive plus lentement. 11 est fre'quent d'ohserver.1Vex tension dui cancer an foie; ii fant aj outer aux- sympio"'mes de'j5. cdecrits: la tnmefaction dn foie., l'ic're et queiquefois une hydropisie born~ee la la cavit' abdominale. Cance~r ucia crdia. Cette varie'te se disting-uo par do la dysphagie, des re'gurgritations et des-vomituritions do malieres glaireuses, sangnuinolentes; des vornissements surVnus imme'di atement o ii presque i mme'diatement apres le repas. Le's sympto~mes d'inanition, se montrent tre'srapidernent; l'estomac nip presenlo pas do dilatation ea,on no pout pas constator dto tumour. Canice~r d'a corps de lestom~ac. C'est clans cotte vari it6 J 0 LSSE'T IT. - 10 14 6 146MALADIES DE L ESTO-M-AC. que les vomissements sont las plus raras; uls pouvent. manctuar comple'tement. Quanci le cancer sid'ge A -la face ante'drieura on -vers la grande courburo, ii pout &'tre constate" par la palpation. La redgion occupeo par cotta tumour vanie avec l'dtat do -vacuite6 ou do plenitude, do lastornac. La cancer du corps cia l'astomac permot la nutrition dans une cartaina, mesura; at la via est plus longtomps compatible 'avec cote -ta vaid'te'cu'avec le cancer du pylora at surtout avec celiii du cardia. Las formas chr-ogiiqua at aigidý du cancer imprimant un cachet particuliar I la mnarche do l'affoctio~n; tres-lente dans. le premier cas at p'resentant des -Lamps d'arr't, conside'rables., ella va trd's-rapidomont (lans los cas cie cancer aigu at tarmina son e'volution an queciquas, semaines; las -vomissamants noirs lie sont pas plus fredquants dans cotta forina. ETLOLOGIE. - Inde'pendammant des causos gedneralos du -cancer, nous sigynalarons l'abus des excitants,, at en particulier do lal-coct. La pre'dominance d'alirnants ve'gedtLaux,\. pris on grandos quantite's, me sombla axpliquar la fre'4qonco do cotta localisation choez las cultivataurs. Cost hiabituallamont de 40 'a 50 ans qu'd'clata le cancer do lestAomac. Capendan t Andral rapporto una observationchaz un jaun0 homma do 22 ans. Cotta, localisation du cancer ast frdquento chez l'homme. TRAITEMENT. - It ast entidrarnant palliatiL NYUX yarn Ice graph ites, ccrsenicu mý, carbo vegetab ilis., qme~zerc io, sont las principaux mbdicamonts. Nous ranvoy)ons pour le chioix de cas inbdicameints aux ch-apitres do la, dyspepsic at do Ialdcbre simle L'opiam i ' haute close est un maoyan palliatif qul sonlage b2acucoulp cartains inaladas; at quo nous no deoNT0- S CANCER. 147 pas neaghger lorsque les autres medlicaments restenL insuffisants. On commence par 5 centigrammes, et on augmente- progressivement. Le regime ailimentaire esL ici d'une imp'ortance capital e. A la pdriode de'tct, le lait et le bouillon doivent constitner toute la nourriture; le vin doit 6Lre entie'rement proscrit; la bie're qui est favorable dens certaines dyspe'sies est iarement support~e'par les cancereux.Les eaux mine'rales sont ici par ticulie'remen t pernicieuses. iIA LADTIE S E T AFFECTIONS DE L'INTESTIN DIARRMITE. La diarrhe'e est une affection caract'ris'e par des selles, licjuides, et fredquentes, Cette affection se rencontre, dans un grand nombre de maladies: fie'vres continues, 6~ruptives, nemitne; itises; maladies constitLutionnelles; cachexies; cule jone le plus souveut le ro~lc &lun 5ymTpto'me.D'7autres fois elie constitue une crise favorable, dans les maladies. Cette affection offre un grand nombr1e de výarid'tes diarrhe~c spreuseY stercorale, bilieuse, muqucuise, sangfuinolente, 1ient~rique; ces varie~tes sont en rappor t avec les maladies dont la diarriiee est un symrpto'me, cti cues constituent lFun des chapitres les plus importants de la se'mediotique. En outre, la diarrhiee constitne une maladie essentielle, qui tient'a la fois des phlegfmasies et des flux; et est habitucflement rangee dans l'ordre des catarrhes. C'est le catctrrhe *intestinal de la plupait des anteurs. La diarrhdce pre'scnte 'a 6tudicr quatre formes: la: form Ce bceflif/fl, la oma comm am'tn, la forme grave on choid'rifonrm, la formec chr-oniquc. F o P,)!i,.B ENTG NTH. - File dedbute par du malaise stornacal et intestinal, un sentiment de nause'e, quelquefois un IF D I A RE-HE E. 149 vTomissemeut; des coliques, des borboi ygmes, des selles liquides, jaunes, fonce'es, verda'tres., 6cumeuses., briilantebilieuses. L evacuation soulage l.(s colicjues qui se repro duisent, bi enltot et soul sui-vies de nouvelles 6vacuations. Les vomissements ne se reproduisent pas. Le premier jour, on observe: anorexie, langue blancheý, gou't p teux et fade on amer; mais ces syrnpL'e edispu proruplemelat; momns de vingt-quatre heures apre's le debut, l'appetit renai't, le malaise disparailt; les 6vacuaLions s'e'loignent, cessent, sont remplace'es par qu elques jours de constipaLion; et la malaclie est termin~e' en vinigt-quatre on quarante-huit benres, trois jours an PIlus. FORNIE COMMUNE. -Les vornissements du debut soul plus nombreux et ii y a un mouvement fdbrile tre's-marque. Le malaise., lanorexie,, lacourbalure, soni par~conse'quent plus couside'rables que dans la, fo~rme be'nigue. Il y a do laffaiblis'semeuL. de la p'tleur., et chez les petitsefu, un arnaigrissernent rapide eLtlre's-notable. Les selles plus nombreu ses off ren t des ca,-racderes divers; -yen fonce' chez l'adulie., elles soul le plus souven-t glaireuses chez Pen faut, et pre'sentent l'apparence d'herbes vertes hache'es, au milieu d'un mucus jauua'tre. La maladie se prolonge un, deux et trois septe'naires, elle de'Lermine un e'rytheine' de la region anale. FORME GRAVE, OU CfIOLliRA INFANTILIS. - Celte forme esl exclusivement propre aux enfants, depuis leur naissauce jusqu'a. la fin de la premiere dentition. C'est la cliaru luiie cm sevrage, la mnaladie d'ete' Le cholU"a rtirfantilis, maiheureusem'en t trop fr6qnent, est caracldnrise- par- de.,,;-omisserenets incessants, dec-,s selles entiedremeut sdreuses, une soif inextiugruible, un 1150 0MALADIES DE L7INTESTIN. de'prissement extrdmerent rapide. Ii est SoUvent mortel en quelques henres. Cette forme dedbute ordinairement par une simple diarrhde. Cette diarrhde, stercorale on bilieuse, se prolonge pendant un temps variable, mais qui ne ddpasse pas un septednairo. Alors les accidents delatent tout a coup et la maladie revet l'allure foudroyante qgi lui est particulPere. Des vomissements incessasnts, des selles sdreuses, uTe soif que rien ne peut apaiser, marquent lo ddbut de cette periode. Les vonissements d'abord alinentaires, ne contiennent plus bientdt que les boissons, que les petits malades rdclament incessamment avec des cris pitoyables; les selles, entierement sereuses, ressemblent ' de l'eau tre's-ldgerement teinte en jaune et contenant quelquefois de petits flocons verdatres. des selles sont tellement liquides, qu'elles sont souvent prises pour des urines par les me'res inexpe'rimente'es; tandis qu'au contraire les urines sont rapidement supprimdes. Des les premieres evacuations choidriformes, le facies s'altere, la pean se refroidit ct l'amaigrissement marche avec une rapiditd incroyable. Le pouls est petit ot frecquent. Le plus souvent les inalades sont agite's et anxieux., le vontro est plat, los parois out perdu toute dlasticite, en sorte que, si on les pince entre los doigis, le pli reste longtomps marque. Si los petits nialades doivent succomber dans cettopdpriode, lagitation cesso; l'enfant indiff6ront I' tout n'aJ plus qu'un sentiment, celni do la soif, et si affaibli qu'il soit, ii se precipito avec avidlitd sur la cuiller on sut la tasso qu'on lui prdsente. Les vomissonments cessont, la diarrheo devient involontaire et incessante; le refroidissement fait des progre's, lamaigrisserent est conside'~ rable, los traits sont tir6s, los yeux croux, la pean plombt'e, los PMvres et les ougles legarement blenfrtros; Is DIARRIME. 151 los evacuations se suspendent quelcquefois tout 'a fait; et les enfants succombent, soit dans le coma, soit dans une syncope.- Si ]e, malade no moeurt pas dans la periode al gide, la reaction s'eltdblit, la peau so re'chauffe, 10 regard s' anime., lo pouls ropronct do, la. force, los vomissoments cessentL, le ventro so b~allonne., la di arrh~e' deviont bitI iouse, los urines roparaissont et la soif diminue. Dans les cas houroux, la rpe'action so maintiont et la guedrison s'op~re encore assez facilornont.. ID'autres fois., lareaction ost incomnpleto,, eot us los sympto~mos do la premiere perioclo roparaissont, et avoc, eux. lo dangor oxtremo. Bans certains cas, la maladie oscillo ainsi pendant -six, luimi, dix ot quinzo jours; olle pout oncoro so torminer par la gue~rison ou. par la mort. D'autros fois, elle so prolongo ainsi ot arrive a uno periode touto diff~rente, 'a 1''tat chrontiqste.,Pe'riode chq-on-iqae. Los vomissomonts ont cossd', ii n'y *a plus do refroidissemont; la diarrhe'o n'ost plus constarnmont se'rouse,, elle ost liertderique; 1'amaigrissemen t ost extre^me, la faib~lesso considerable; ii surviont do 11'cedeme, dos pe'techies, la soif porsisto; ii y a tanto't du* de'go~t, tantot do la xrorac-it6'; ot los malades succombent au. bout do quelques semaines, si P'art. n'intorvient pas officacemont: la mort arrive, soit par un retour 'a 1''tat aigu, soit dans le'6tat cachectique, FORME CLIRONIQUE. - La cliniquenoi permot pas do dire si., dans un certain nomb)re do cas, cefloe formo no debute pas par un e6tat aigu; cule est sur tout fredquente dans la prerniere onfanco, ello so rattache e'troitoment 'a la. promie'ro dentition et au sovrage. La diarrhe',e chronique ost souvnt symptomatique d'une diathe'se, d'une maladie eonstitutionnelle ou. d'une cachexie. File est surtout frd-_ quonto dans la maladie scrofuleuse. Trousseau, dans sa. 152MX.LXDIBS DE L INTESTIN. Clinique, rapporte un exemple cl'une diarrhe'e syphilitique. Pour inon compte, je l'ai observe'e plusieurs fois, chez les. diabe'tiques. La diarrhe'e chronicque e'ssentielle* est une affection rare dans I'arge adulte, elle semble li~e' a une alimentation -\iciense. La diarrhe'e chronique pen tre- biliense, stercorale., muqueusel, sanguinolente; mais son caracte're l~e plus constant est aa itente'rie, c'est-h-dire q'ue les alimen'ts passent dans les selles incomple'tement dig~re's, et plus on momns reconnaissables. Les selles no sont pas aussi fre'qnentes que dans les autres formes; elies surviennrent habituellement dans la matinee.,cl'autres fois imm'6 diatement apre's ]es repas; elies sont tre's-'souvent indolores. Cette diarrhe~e s'accompagne de -voracit6' qui.,alterne avea de 1'anorexie; la soif existe presque touj ours 'a un certain degre'; 1'amaigrisseme-ot- la perte, des forces sont des, sympto'mes constants dans la pe'riocle avanc6e. Cependant,. chez l'adulte, la diarrhe~e chronique est comnpatible avea un etat de sante' relatif; c'est-a-dire quelle~s malades, tout, en conservant -assez de forces pour -vaquer 'a leurs occupations, gardent une dia-rrhe'e mode'ree pendant la plus grande partie de leur 'vie.- J'ai gue'ri nne -viejile femme, qui 6'tait lien t'riqne depuis qruarante ans. Mais la maladie reste rarement stationnaireP surtont dans la premiere en-, fance. Si dile ne gue'rit pas par le changement de regime on par l'interven Lion d e i'art, cule n e tarde pas 'a s'aggraver et 'a entrainer la mort apre~s quelques mois de duree. Les, selles deviennent plus frecjnentes, Ia. soif augmnent 'e, l'amaigrissemnent surtout fait des progre~s et -constitue 16, sympto'me dominant;- ii commence par la re"goion du con oP ii reste touj ours plus marq-qe; Ia face se creuse, se ride, devient terne et prend l'aspect, caduc; le~s mernbres, sont re'duits absolument "'a la pean et aux os;- les c6te's, les DIARRHE E. 153 apophyses 6pineuses et les ischions font des saillies considerables; le von Ire seul reste volumineux et quelquefois ballonn6; 1'ceclme, les petechies, les eschares et le muguet sont des ph6nomrnnes ultimes. La pneumonie et la congestion pulmonaire sont les complications les plus frequentes de cette maladie. La mort survient, soit par une de ces complications, soit par 6puisemen.L, soit par un 6tat chol6riforme. Les lesions siegent surtout dans le gros intestin. Ce sont des inflammations, des ulc6rations, des ramollissements. Les auteurs rapportent des observations de diarrheo chronique suivie de mort sans aucune l6sion. Ce point a besoin d''tre revu. TRAITEMENT. - Frm9e b6nigme. Ipecea, croton tiglium, colocyrthis et charruomilla, sont les quatre mn6dicamen Is principaux. Ipeca au d6but, quand il y a des nausees on des vomissemenLs, 2 gouttes de la 3e dilution dans une potion de 200 grammes, une cuillerde toutes les trois heures. Croton. tiglium est indique par des coliques vives,.suivies de selles promptes, s'echappant par jet avec beau. coup do vents; les selles sont bilieuses et ressembleni aux 6vacuations produites par un purgatif; une sensation de poivre dans l'arriere-gorge, la cuisson de lanus specialisent encore davantage ce medicament. Colocynthis. Diarrheo excessive, selles vertos, glaireuses, tenesme. Chamornillc, plus sp6ciale chez les petits enfants; selles hachdes, avec coliques; une joue rouge et l'autre pale, cris continuels, col're. Les vomissements ne contreindiquent pas 1'emploi de ceomidicament. Ces trois mn6dicaments s'administrent comme le pr6 -cedenIt. ID" 4 154 MLNkDIES DP ~ L)ITNTESTIN. F1ormne cai)ornimae. L'ipeca et. la chamomnilia sont les deux mddicaments du debut; ii faut y insister tant que le mouvernent febrile persiste. Plus Lard, lPun des me~dicarnents cites pr-ce'denrnenL sera indiqu6; et on arrivera rapidement, s'ils sont inaffleaces,.7 ' phosphori aci-dmn et caica~rca ace tica, alterne's comme nous le dirons dans- le. traiternent de la forme chronicjue. Cholera infantilis. I1 ne faut pas perdre son temps a administrer ipeca et chamonomdla. Ver-atri-n est le me'dicament principal, et s'il e'choue, les autres medicaments restent habituellement impuissants. J'emploie, la I2" dilution eK plus souvent, la We; qua tre globules dans 200 g1rammes d'eau, une cuillerede toutes les heures on. toutes les demi-heures. Si veratrzon dchoue, on pourra encore essayer ar,serreitrqn, tcqlrtaras; et cairbo vegetabilis- tout 'a fait "a la fin. Parrni les medications indiqud'es en dehors de l'homceopathie, je ne rappellerai que les bains sinapise's, qu'on devrait essayer si la maladie n'edtait pas enra-yee promp-. ternent par les meddicaments. 50 gramm-es de farine de moutarde de'laye'e dans de l'eau froide jusqu'a' consistance de ]Douillie, enferme'e ensuite dans un nouet et exprim~e' dans 25 li tres dl'eau,; l'enfan t reste dans cc bain j usqu' a ce que la garde qui le maintient dans la baigrnoilre sente ses bras pris d'un picotement intense. Si la maladie passe 'a l'etat chronique, veratrum devra enor tre essay', s'4l n'a pas 't' donne de'jait; autrement phosphori acidiom et calcarea acetica formeront la base du traiteruent. Foe,.ME CLHRONIQIJE. -A rse )iicum),, china, calcarea acetica., phosphori acidamn, sont les meddicamnents principaux; vienneut enusi te oleander), fer2-tram et sulfur. Arse~ienicw est indiqlue par les selles liente'riques, sur I DIARRHE, El. 155 vonatnt prineipalomont la nuit ot le matin, avoc soif, arnaigyrissonmentagitation ot anxiet Lenoeturneo. ULd'ocl~m et los pkt'cliios no contro-indicpiont pas l'omploi do co mn dicament. D'apre's los consoils du, Dr Testo, j 'ai surtout emnploye' la 31 trituration, do 5 'a 20 centigrammes dans 200 gramme 's d'oau-, une cuillore'o toutes los. huit hieuros,. J'ai on quolquefois dos aggravations. J'ai oxpe'rirente" auissi co me'dicament 'a la 300 dilution e'n globulo, ot j'ai,obtonundos gue'risons, Chfina ost aussi un medicameont do la liont'rio, ii ost princip' lomont indique' quand los sollos sont provoque'os par lo ropas. Commo l'arsenicamn, joel'ai omploy'ed 'a toutos dosos. J'ai ou dos gue'ris ons par quolquos goutitos do la.3e oet par dos globulos do la 30e. Jo proscris d'abord los,bassos dilutions., ot si jo no re'ussis pas, si surtout jo provoquo unoe aggravation, joe passo 'a, la 30e dilution. Calcarca acetica otL phosp1hori acidamb sont surtoutL inchqueS con tro la diarrhe'o chroniquo 'los onfants, quo cotto diarrh6o soit prirnitivomont- chroniqueouo qu'ollo so soit dtbhoitl sio uchlra in fantilis. ]Dopuis des anne'os' j'ai coutumo d'altornor cos medicamonts do la mani~ro suivanto: Jo proscris doux potions contonant 3 grouttos do la T3 dilution, ot Jo donno altornativo mont toutos los quatro houros uno cuillore'o do l'uno ot uno cuillore'e do lautro. Ole arder ost un rn'dicani out do la liont6rio: sollos trop facilos, involontairos, avoc vonts oxtre"momont f6tidos, nauseos avoc oau 'a la boucho oet sorrornont do, la gorgoe, vomissomonts frequonts d'alirnonts. Flerram~. Sos indications sont mal pre~cis~os, il conviont plutot ia la diarrhe'o sans doulour. Su/far conviont it' la liente~rio; il ost aussl~indiqu6 par los sollos biliousos, "curnousos, ý7acue'os rapidoniont avoc tranche'o ot borborygmo. 1 Z5 (3, 156 MALAkDIES DE L'JNTESTIN. RtIGDIE. - Le re'gime est extre~mement important daLns la diarrh~e. Bans la forme commn-tne et dans la form7e bd'nigne: la dif"L e absolue, les boissons fe'culentes etL gornmeuses, leau albumineuse prise en. petite quantit6', le sej our au ELi pendant les premiers jours. Quand l'appe'tit revient, les potages maigres, au beurre et an sel, les panades tre's-legeres, l'ceuf 'a la coque, puis la viande ro'tie et grilie'e. Bans I a formec grave, ii fant aj outer l'eau, glacdce par petites quamDtite's comme tisane. Bans la pe'riode chronique- de la diarrhe~e chole'riforme et dans la diarrhe'e primitivement chronique, la diLe't lacte'e et principalement le retour L1'a llaitem-en-t est le meilleur regime. Quand l'allaitement n'est pas possible, le, lait de che'vre co nvient rnieux que celui des autres amimaux. La.viande crue., conseille'e par- le BD Weisse,- pronee outre mesure par Trouss-eau, compte des succe's incontestables; mans nous n'avons j amais dt6 dans la ne'cessite' de, recourir at ce regime. CHOLE RA NOSTRAS. Cette maladie, est caracte'rise'e par des evacuations bilieuses par haut et par bas; par des crampes et par' la tendance an refroidissement. Elle est sporadicjue on 6~pide'mique; ii ne, faut done pas,, pour la distinguer du cho1e~ra indien, l'appeler chiolera sporadique. Sydenham, decrivant cette maladie, dit qu'elle revient au mois d'octobre comme. les hironclelles au printemps. Ses ca~uses oceaswonielles les plus fr~quentes sou L les exce~s de table, l'abus des fruits, les refroidissements, et sur-tout l'usagre de la glace eL des boissons glace'es. CHOLERA NOSTRAS. 157 Le chold'rc n~osti as de'bute par des vomissemen ts et de la diarrhe'e. Les 6~vacuations sont bilieuses,, j aunes, vertes, noira'tres; elles s'accornpagnent doclouleurs atroces, do coliques et biento't de cranipos dans los membres. La soif ost extreme,. les urines diminue~es, prosque supprimees; lei pouls freqiuent, petit, de'faillant; tendance an. refroidissement; amaigrissemerit rapide; facies alt.'re', pa'le, jaunatro., mais non asphyxique. Si la maladieo so termino par la gue'kison, ce qui est de beaucoup le cas le plus frequent, los vomissements cessent d'abQrd, puis la diarrhe'e; le pouls so rele've; los urines roparaissent; la chaleur rovTient plus ou moins intonse, maisjarnais la reaction no s'exage're e1 no doeviont dangereuse commo dans lo cholera indien. Lo chole'ra niostras so termine quelquefois par la mort choz los vieillard~s et los personnos affaibli.es. Los e6vacuations persistont, lo, rofroidissemon~t augmento; la. faco ot los extre' 'ite's doviennent livides et los malades succornbent par asphyxie ou par syTncope. On yoit quo dans le, choid'ra nostras los signes d'asphyx4e sont cies pli~none'nes ultirnes., analogues 'a ceux q-uo lPon observe dans beaucoup doermaladies, et qu'ils no constituent pas un caradt're nosol~ogique, comme dalis le chole~ra indion. THAITEMENT. - Ipeca, vectmcuprwm i.et Croton tigliumn sont los princip 'aux medicameonts do cette malaclie. Nous ronvoyons an chapitre du cholera indien p~our los indications particulie'res do c--hacun d'eux. 158 1SMALADIES DE LINTESTIN. CONSTIPATION. La constipation est une affection morbide caracterise~e par la raretd et la duret8 des selles. Cette affection est symptornatique d'un grand nornbre de maladies et de lesions. Inddpeudamment des obstacles mecaniques, comme tumeur du ]assin, dedplacenent de l'utdrus, rdtredcissement de lFintestin, la constipation reconnait pour cause les paralysies par suite de lesions dc la moelle 6pinidre, les dyspepsics et les hemorrhoydes, l'empoisonnement satirnin. I n'est pas demontrd que la constipation puisse se de'velopper en dehors de ces conditions ot constituer, meme chez les vieillards, une, maladie essentielle. ETIOLOGIE. - Voici les conditions qui, dans les ktats morbides pid'ceddemment dnumdrds, favorisent le developpement de la constipation: le sexe fe~minin, la vieillesse, des occupations sddentaireý, une alimentation trop animalisde on insuffisante, les boissons prises en trop petite quantite, l'habitudc de rdsister an besoin d'aller 'a la selle. Cette affection n'cxigce pas une longue description: les selles sont rares, tous les trois, quatre, huit ct meme quinze jours; elles sont siches, noira'tres, sonvent par petites bonles sdpardes, comme la fiente des brebis; elles exigent des efforts considdrables. Souxent la premiere Ip-rtie est constitue'e par une masse enorme qui necessite un vdritable accouchoment; par contre, la dernidre partie pout ktre liquide on demi-liquide. On observe souvent Uine alternance de diarrhie et de constipation. CONSTIPATION# 159 a~n i ge avanc6, 1accnmulation des mati'res f~cales dans le rectum devienat quelquefois telle que les malades ne peuvent &'tre de'barrasse's 'ue par l'interlvention chirurgicale. La bonstlipation, est due 'a la dim-iinution des se'cre" ions intestinales, 'a un spasme du sphincter, et, dans une eectamne mesure, chez, les gens Age's, 'a une diminution de la con tractilited des fibres intestinales. 11ilne saurait e'tre question ici des re'ten Lions de maflidres f~cales avec inflammation des parois intestinales. Cette affection c.onstitue un genre d'occlusion. intestinaic, de'crite en s~on lieu. TCA ITEINENT. - NAUx v oml ica., sul/isr, opi am, ]3lumbam, lycopocliumt, n~a tr a mrmn ci, lach es tS, son ties pri ii ipax ndicaments de la constipation. On comprendra facilement par 1'expose' qu'i precede comment ii so fait que les medicaments, mebme los mieux choisis, 6chouent, dans le traitement do- la constipation. En effet, cotte affection &'tant symptornatique d'une antre maladie no peut disparailtre d'une maniedie d6finitive qu'avec la maladie qui lui a donne naissanco. Niux vomica 12' dilution est surtout indique'e dans los cons tipations he'morrhoYdlaires et d)7spepsiques; principalement s'il v a alternative do diarrhe'e et do cons tipation avec faux ]besoin- d'alier 'a la selle. Sulfur 3Q0 intorvrient quelquefois heureusement pour completer son. action. Plumnbwam 30" re'pond 'a la constipation opiniath e, avec on sans te'nesmo, colicques abdominales intenses, na.use's, vomiss-emonts. Lycopoditomb 30, m'a donne, quelques succe's dans des cas do constipation lie'm'orrhoYctaire; constipation avec ou sans envie d'aller 'a la selle; selles empe'uich'es par une. iG0 MANLADIES DE L'INTESTIN. doulour do l'anus; efforts considdrables; selles fragmenPtees, me'lees on suivies do matiero liquide. iNatriorn muriaticam 30"; indications peu prdcises et trds-analoguos ' cellos du mddicament prec'clent. Lachesis 2C convient surtout choz les, femmes pendant l' ge du retour; constipation altornant avec diarrhee. Opium 12e convient 'a la constipation sans envie d'aller IL Lt sollo; solles dnormos. Belladona employeo e. la dose de plusieurs centigrammes reussit quelquofois ot ost preconise'o par l'edcole allopatique. Un ro'aime inverse des circonstances edtiolooique dnunerees ci-dossus favorisera l'action des nmidicamnents; ii fautL y joindro los lavements froids, l'introduction d'une mdc'ho do charpie dans le rectum, le pain do son, l'usage de bouillie paisse: bonillie do nea s, do lentile, do haricots; la fameuse revalescidre n'agit pas autrement. L'usago do graine de lin non monlue, do graino do moutardo combat favorabiement la constipation. Certaines eaux sulfureuses naturelles, principalemont cellos qul contiennont dn chioruro do sodium: Saint-Gervtis, Uiiage; los caux franchonment chiorurdes sociques:..Niederbrunn, Friodrichshall, donnent d'heurenxresnlta-ts dansJle traitemoent de la constipation. ')uand l'accnmulation des matidres est telle que le rec.tum no pent plus so dclbarrasser, ii faut aider le matade avcc Ia curetto on mioux avec Jo doigt. ENTERALGIE OTJ COLIQUE. 161 ENT]tRALGIE ou COLIQUE. Le chapitre des coliqaes essentielles tend tons les jours S se retrcir. Ii fau en sdparer nettement aujourd'hui et la coliqae vegetale (sec'he, du Poitou, du Devonsbhire, des m~narins, des pays chauds, etc., etc.), et la ndvralgie lomibo-abdom97q.-ince. La premiere de ces maladies n'est pas une colique vqte'ctie, mais bien une colique mnine'lrale, due a l'empoisonnement saturnin. En do.hors de ces dJeux maladies, en l'absence de tonte inflammation de l'intestin on du pdritoine, on observefrdquemient l'entdralgie. Cotte affection'morbide est caracterisde par une douleur violente, sidgeant dans un point du ventre; s'exaspdrant et revenant par accds; diminuant habitnellement, mais non touj ours, par la pression; s'accompagnant de la iproduction et de l'ine2arce'ration de flatuosite's; determinant, quand elle est forte, des nausees, des sneurs chandes, puis froides, un 'tat lipothymique, rarement des vomissements; se terminant habituellement par une evacuation gazeuse par le haut on par le bas. C~ette affection est de courte durde; elle se termine souvent en moins d'nne henre; elle revient irrgnulhirement, quelquefois sos l'influence d'une 6motion, d'un refroidissement, de certains aliments; habituellement l'accbs se produit pendant le travail de la digestion. TRALTEMENT. -, Belladona- et chamiomnillca sont,les deux principaux medicaments; on les administre " la 3e dilulion, tous les quarts d'heure, toutes les dix minutes. J'ai plus souvent r~ussi avec belladona. JOUSSET. II - I C) 12 I MALADIEAS DE L INTEsTIlN. Nux vom)ica., opizom, colocy'rth'is, souL aussi iudique's. Vercttrumm conviondrait dans 111 cas grave avec syncope et suours froides. Mais ch~amnomilia et bclictdona m.'ont toujours suffi. Les boissons tre~s-chaudes., los applications chaudes exte~rieures soul des adj~u'vants. utilos. Le chioroforme 'al'inte'rieur (12. gouttLes dans uno. potion de U125 grarnmes, une cuillore~e toutes los dix minutes) et 'a l'exte'rieur (rn'laug6re ' ' huilo par cincjuinme) a souvent re'ussi. RETHECISSEMENT DYE L'INTESTIN. Cette l6'sion est produite, si par une tumeur cancereuse, soit par la cicatri'sation d'une, ulc~r~ation. tuberculouse ou 8yphilitique. Les syrnp~tomos qui P'accQmpaguont sont ceux do.l'occlusion intestinale' 'a un faiblo degr6., et los acc'idents qui la complicjuent- sont l'il~us et los -perforations. Bans lo r~trecissome'lt du rectum,1 le touchor rectal., los bougiosia om prointe coufirmont le diagnostic.- lci los sellbs, lorsqu'elles sont duress sont ex,,remom'ent mincos,, aplati os ot pour ainsi dire moule'os sur lo re'tre'cissemonat. La diarrhe'e alteino frecjnemment. avec la constipation. TRALTEMENT.- La dilatation par des bougieý do cire, d'un volume graduellomont croissant, rni'a rendu- dos serv~ices dans le traitomont do cello le~sion, quand olle si6 -geait. sur le rectum. Le, traitomenL pharmaceu~tique doit varier av.ec. la maladile qui produ-it to re~Lrecissement. OCCLUSIONS INTESTINALES INYAGINATION ET ETRA.NGLEMENT INTERNE. L'occlusion intestinale recounai't des causes tre~s-di-verses obstruction intestinale, compression par un6 tumeur, etranglement par une bride, enroulement de l'intestin, invagination, peritonite ge'neralise~e on circon-,scrite, inflammation circon scrite de l'intestin, et~r spasme de la tunique, musculaire. Cette occlusion intesti-nale determine, queules que soient ses causes, un sympto"me comimun, 1'ilcus,, c'es t-'-dire des vomissements incessants d'aliments, de, bile, puis de miatie're chyleuse coutenue dans l'intestiri gre~le. Ces vomissements s'accompagnent,d'une constipation plus ou. momns complete., et do douleurs violentes qui out me'rite' A cette affection le nom de mniserere.,Quelques auteurs ont pens', 'a cause du sympmecommun, que toutes ces, affecti-ons diverses devalent 6tre re'unies et -d~crites sous le nom de passion Viiaque d.'occlusion intest ina le et d'etrqngle me nt intern e. Mais, les sympto~mes et le pronos'tic variant considerable-- ment suivant qu'il existe une invaginaction, intestin ale on un etranglemnent intern'e, d6termine par lune quelconquie des causes de locciusion intestinale nous de'crirons separement l'invagination e t 1l'1tang/eincnt interne. 164_ 164 ALAkDIES DE LIINITEST1N. INVAGINATION INTESTINALE. Celte maladie est caracte'rise'e anatorniquernent par la penetration du bout superieur de l'intestin dans le bout. inf~rieur. L'i-nvaginalion sie'ge tanto't sur le gro s intestin, tant Ot sur l'intestin gre'e, ce qui constitue -deux formesdistinctes. hIrvaginatiom du, gros dintestin. L'invagination du gros, intestin es t de beaucoup la plus fre'quente etlla plus grave d(es deux formes de cette mialadie; c'est la seule qu'on observe dans la premie're enfance. Le plus ordinairenient la inaladie de'bute brusquernent; d'ursfois el 'le est pr'ce'de~e de diarrhie,, de coliques, de vomissements survenant d'une manie~re irre'gulie~re.. Q)u'il y ait ou. non des prodromes, l'invasion de la maladie esi caracle~risee par des vomissernents; ces vomissemenis soul d'abord alirnenlaires, puis biento't compose~s de matie~res rnuqneuses et aquenses., accompagne~s de selles, petites, re'pe~tees., sanguinolentes, eL tr's-ýsouventchez les enfants d'une ve'ritable ente'rorrhagie. La douleur de ventre survient ensui Le; elie est exlre^ mement vive, lim'ilte ' un point du ventre, accompagance d'une grande anxi't', et d'uu facies caractL'ristique: -yeux caves, traits tir's, face pa'le; le veni-re est encore peu ballonud; le pouls est petit, acce~le~re' sans chaleur 'a la peau. La inaladie fait des progr~s plus ou moins rapides; le ventre se ballonae. Le plus souvent 'on peut conastater une Lumeur oblonigue. pa.teuse, rendantL un son mast'a Ia p~ercu~ssion, situe'e presque consiamin ct chez l'adulle, INVAGINATION INTESTINALE. 16 5 dans la fosse iliaque gauche; tandis que la fosse iliaque droite pr6sente une sorte zde depression. Quani le ballonnement du ventre est excessif, ou quand une peritonite,Se d'veloppe, ces signes sont peu perceptibles. Bans quelques cas, le bout invagine' ayant p6netre jusque dans le rectum', sa presence a pu etre constatee par le toucher -et par la vue. La mort et la gue'rison peuvent se produire de diverses manie~res. Les vorisements continuent, deviennent fdcalo'fdes; la constipation remplace les petites selles dysenteriformes; le ventre se ballonne de plus en plus; la respiration est gen'ne; le facies s'amaigrit, se grippe; los malades sont anxieux, agitds; le pouls s'accdk're et devient de plus en plus petit; puis tres-souvent les vomissements cessent; ii survient uno prostration complete; la peau se refroidit; et les malades succombent sans presentor les sympt'mes de la pdritonite ou les signos d'un travail d'6limination. Cette mort arrive rapidement du troisie'me au cinquieme jour dans la premiere enfance, elle est quelcuefois marquee par une attaque d'eclampsie. D'autres fois, surtout chez l'adulte, les malades succombent avec complication infiammatoire du cbte' du peritome, on bien 'a la suite d'une perforation survenue pendant la pdriode d'elimination du bout invdgine. La gurrison se produit par deux mecanismes:par la cessation de l'invagination ou par l'dlimination de la portion d'intestin invaginee. Bans lo premier cas la gu6 -rison a lieu plus pres du debut: les vomissements cessent; des selles stercorales sont evacuees; la douleur diminue graduellement; la tureur disparait; le facies redevient calme, repos', et la convalescence est rapide. Quand la gudrison doit avoir lieu par l'6limination de l'intestin invagin6, la maladie est bien plus longue. Go mode de terminaison ost souvent entrav6 par des acci 166 MALADIES DE L'INTESTIN. dents graves, mortels meme, de peritonite, de perforation. II arri-v'e rarement 'a la guerison chez l'adulte et jamais dans-la premiere enfance. Nous verrons que cette elimination est bien pius facile dans l'invagina Lion deo Plintestin grele, Bt c'est alors que lons decrirons ses symptomes, ainsi que les accidents qui peuvent l'accom-- pagner ou la suivre. Jiuvagi'wattion de l'inztestin grl~e. Cette forme s'observe seulement apre~s la seconde enfance et chez les adulles; elle est, de l'avis de tous'les medecins, moms grave que la prdc6dente. Son debut est moins brusque; les vomissements des aliments et des boissons, une douleur vagueet la constipation caracterisont son debut. Les vomissements deviennent bientot f6caloYdes; les douleurs exces-, sives reviennent par acc's; la tumeur n'est pas toujours, perceptible, et le ballonnement est borne d'abord 'a la r6gion ombilicale. La maladie revet deux aspects diff&rents suivant qne la pe'ritonite se"' developpe on lie se. ddveloppe pas. Dans le premier cas on observe une fie'vre violenter, avec pouls petit et tre's-frecjuent; une chaleur brildante; nne douleur de ventre au moindre contact; 1'alteration; des traits; et les malades succombent rapidement dansle refroidissement et 1'asphyxie. Si la p'ritonite ne se, d6clare pas, la maladie marche bien plus lentement; ellek pent se prolonger des semaines; alors, si la terminaison est funeste, elle a lien par 6puisement des forces on parune complication qui accompagne l'6limination de la portion invaginee. La gudrisoP peut avoir lien par la cessation de l'invaginaLion; alors, la douleur et les vomissements cessent et le cours des matieres se re"tablit. L'6limination de la portion invaginee a &-t6 frequemment INVAGINATION J NTESTINALE. f67 obsorvde dans cotto form.: elle s'accompagne de symptomes plus on moins graves. Quelquefois, c'est an moment oui la maladie a atteint son apogce, alors quo los vomiissements sont in cessants, les douleurs excessives, quo cette terminaison so prodnit. La prostration doviont plns considerable, le facies s'affaisse, la mort semble imminente; puis quelques gaz f~tides, ' odeur gangrdneuse, bient0t suivis d'une dvacuation de matie'res sanguinolentes et putridos, annoncent le commencement du travail. Habituellement apreds quelques jours, une portion d'intestin, ayant quelquefois plus cl'un metre d'dtendue, est dvacude par le rectnm. Cette dlimination est souvent snivie d'nne hedmorrhagie intestinale plus on moins intense. D'autres fois, l'dliminaLion du bout invagine' so fait plus tardivement ek avec des symptomes moins graves. Les accidents qui peuvent accompagnor l'e'limination sout au nombre do deux:la pdritonite et l'puisoment *du malade. La pdritoni e pent d'tro occasionnee: 10 par la propa-;ation an pdritoino do l'iuflammation dliminatrice; 2A par la rupture dos adhe'rences encore pen solides ontro los denx bouts do l'intestin. L'epuisement dn malade so produit quand l'dlimination est trop lente s)oPerer., Les accidents consdcutifs sont: la diarrheo et los r6 -trecissements. La diarrhdo a quelquofois ontraiu6 la mort des malados par sa porsistance et son abondance. Los retrecissements qui suivent l'dlimination du bout invagin6 peuvent devenir ' lour tour la cause d'accidents d'occlusion intostinale; mais le plus sonvent ils occasionnent soulement des donleurs qui finissent par disparaitre. EFrIOLOGIE. - Dans le, cours de la doscription, nous 168 -MALADIES D'E L'7INTESTLN. avons de'j'a parid' de l'influence de 'd~ge sur los invaginalions. Des rechorches nombrouses out &Labli que cetlo maladie 6'tait plus frd'quonte dans le soxe masculin. Les coups stir le veutro, le froid, les aliments indigestos, jouen~t un ro~le, plus ou momns 6vidont dans la production do cetle maladie. Du rdie- de l'inflammcttion dcans ila prod actioný de l'i'nva-' giruation. Les signes inconles~ables de l'infiammatiou do toutes los tuniques intestinales out e6te observe's 'alautopsi-e des malades qui out succomb6 'al'invagination inteslinale; d'une autre parL,_ on a -observe' tres-souvent, sur le cadavre do personnes ayant succombe' ' d'autros maladies., des invaginations sans inflammation,,, et ces invaginations n'avaieut determine' aucun s~ympto'mo pendant la vie: d'oii il faut concluro que l'iuvagination inlestinalo no constitue une maladie quo lorsqu'elle est complique'e d'inflammation. EýTRANGLEMENT INTERNE.. Quand cot dtrangloment so fail "a l'exteri-eur, il est etudie en chirurgie, sons leo-nom do bergiie dtramgte'e; quand il so produil aN l'inte'rieur, il porte le nom d'e'tranglemnen~t irterne. 1l pout so produiro par le pass'aige do l'intestin ht travers uno ouvertur~e accidentelle ou naturelle du diaphragme ou do I'epiploon; par un apperudice ou dliveriiculam-; habituollernent, lo divorticulum deviont adlierent par son extremit6' libie et forme une -bride sous, laquelle l'intestin va s'engager; dans des cas plus rares, inais dont nous posse'dons l'autopsie, lo diverticulum ETRANGLEMENT Iý,TERNE.1 109 etait serre autour d'un paqu-et intestinal et formait un noud tout ' fait inexplicable. L'dtranglement est produit d'autres fois par des brides, des adhe'rences suites d'anciennes peritonites; enfin, 1'tranglement tient quel-,quefois ' une sorte d'enroulement de l'intestin sur luimeme, a un veritable volvalas. L'occlusion intestinale est deterrin~e encore par la presence de corps dtrangers dans l'intestin:noyaux de,cerises, peau de raisins, paquet de vers lombrics, calculs biliaires ou stercoraux; mais nous croyons que l'occlusion ne se prodLlit dans ces cas qu'a la condition d'une inflammation concomitante du tube intestinal, inflammation de la membranne muqueuse et de la membrane s~reuse qui determine une paralysie du plan musculaire. Qette iiflammation explique encore comment une occlusion intestinale inortelle peut se rencontrer avec une simple constipation. C'est par le neme mecanisme que la pe'ritonite d6termine qnelques-uns des sympt6mes de l'ilelas. Les tumeurs qui siegent dans la cavit' abdominale peuvent ftre cause d'occlusions intestinales; cc sont: les abces, le cancer, les tumeurs tuberculeuses, les kystes de l'ovaire. Les ulcerations, cancdreuses on non, d6terminent fre'quemment un re'trecissemenL, puis une occlusion complete de l'intestin. Les symptomes produits par les diffirents genres d'occlusion intestinale sont presquc identiques. Les accidents debutent par une douleur violente, siegeant en un point de l'abdomen, douleur qui, au bout d'un temps variable, s'accorpagne des vomissements de l'ileus. La constipation est invincible, et c'est un sympt6me capital pour diff6rencier l'occlusion intestinale de linvagination. Les malades ne rendent meme pas de. gaz par l'anus. La douleur se generalise tre's-rapidement; la p6ritonite vient 170 MALADIES DE L7JNTESTIN. compliquer les accidents; les vomissements continuent; le hocjuet et la gene de la respiration se manifestent; la tympanite est considerable; ii y a fievre avec pouls petit, tendance au refroidissement et 'al'asphyxie; le facies p'le et gripp'. En un mot, toute la s'rie de symptames de la hernie dtrangle'e. Si la cause de l'occlusion intestinale est susceptible de guerison (inflammation de la tunique intestinale, volvulus, certains dtranglem ents), les vomissements cessent, la douleur diminue, le malade rend qiuelques vents par l'anus, le cours des matikres se r tablit et le malade gn'rit. TRAITENENT. - Nons reunirons dans un neme- chapitre le traitement des ihvaginations et celui des occlusions intestinales, parce que ce sont les memes medicaments qui se trouvent indiqu's dans les deux cas. Belladona, opiut~m, p)1lwmbumn, flux vornicCa et thuya sont les ciiiq medicaments indiquds dans le cours de la maladie. Arsenicum, china et carbo vegetabilis correspondent a qnelques accidents. Ici la clinique nous fournit des renseignements precieux sur l'efficacit6 de ces medicaments. Belladona a 6te employee concurremment par les me'decins des deux ecoles, i doses imponderables et i doses toxiques. Ce m6dicament est indiqu6 par les symptomes suivants: vomissements d'aliments, de bile et de mucus. constipation opinibtre avec vomissements, on bien petites selles muquenses; ventre extremement douloureux, tendu, avec borborygmes; les intestins fortement distendus se dessinent 'a travers les parois abdominales. Opium, est indique6 par les sympt6mes suivants: Yv0omissements eontinus avec constipation et douleurs de ventre; ballonnement de la region ombilicale. - La clinique permet d'ajouter vomissements de, natie'res ficales. ETRANGLEMENT INTERNE. 171 Plurmbnum. Vomissements contintels des aliments, de bile, de rnatie're janne, de matieres fecaloifdes avec constipation; douleur de ventre des plus violentes; ballonnement du ventre; ]osselures du ventre; constipation invincible, retention mdme des vents; ou diarrhe'e sanguinolen Le. IY'ax vogn'ca. Vomissenient frequent de matieres muquenses et aigres; ventre ballonne' et douleureux me'me dans les parois; constipation opiniatre et suppression des vents; ou selles dysentdriformes. Thuyc& a surtont ke' indiqu6 empiriquement, car la pathogen6sie ne contient rien de special, except6' les symptomes sensation coume si les- intestins etaient lies dans la rdgion ombilicale. Pl kambw et opium sont dvideminent les medicaments les mieux indiquds, mais la clinique a enregistrd des succes di's auix vo'nica, ita thuya, mais surtout, ' belladona., l Belladonva devra e'tre prescrit, a. dCbut surtout, si les douleurs du ventre sont fortes et qu'il existe cc ballonnement particuuier dans lequel les intestins se dessinent 'a travers les parois abdorinales. Trois gouttes de la 35 dilution dans 125- grammes d'eau, une cuillerede 'a caf6 toutes les demi-heures. Si 1'd tat s'amdliore, on d'loigne le m.dicament; s'il reste stationnaire, on le continue douze heures et alors on le remplace soit par ivux vom)ý7,ica, soit parplumburnm et opium donnes alternativernent. Ges deux medicamnents conviennent dans la pdriode d'dtat, alors qu'il y a des vomissements de matidres fecaloYdes. Je donne plumbulm 30" dilution pendant six heures et opiumn, 60 dilution pendant six autres heures. Si la maladie marche lentement, je ne change les mddicaments que tL-outes les douze heures. Si l'un agit plus favorablement, je le continue seul; une dose Lou tes les demi-heures, MALADIES DE LINTESTIN. toutes les heures ou toutes los deux heures, suivant les cas. NtWx vornicc est plut6& un medicament du debut, surtout quand ii y a hemorrhagie intestinale. I esst indiqu6' par l'abus du cafe t les hemorrhofdes; meme mode d'administration quo pour bellador-ct. Thtuja empiricuement, si los autres medicamnents ne reussissent pas: 3" dilution. Dans une maladie aussi grave ii no faut pas craindre de changer les dilutions quanci cellos indiquu6os no reussissent pas. Si malgre 1'emploi methodicue et porseveraut des medicaments indiques ci-dessus, 1'occlusion intestinale persiste, ii faudra avoir recours ' l'ente'rotornie. Une condition pour la re'ussito de cette operation, c'est qu'il n'existo pas encore de p'ritonite generalisee. Ente'rotornie. Mode ope'rctoire. - On fait du c6t' droit, 'a2 ceutimetres au-dossus de o 'pino iliaque anfk'rieure, une incision paraleleo au pli de o'aine; cette incision doit mesurer au moins 8 centim'tros do longuour. On disse'que couche par couche, commo dans l'operation do, la hernie; on ouvro le pe'ritoine avec la pointe. du bistouri et on agrandit l'incision avec une sonde cannelee dans uno, tendue do 3 contim'tres. L'intestin vient faire saihlie dans ha phaio; ahors, ' a'aide d'une aiguille courte tres-fine, armee d'un fil d'argent, on he fixe par six points do suture an bord de la plaie, puis on ouvre l'intestin. Los matieres et los gaz s'echappont en grande quantit6. - On favorise leur sortie continuelle par Pintroduction d'une sonde dans le bout superieur. On pout' encore fixer l'inlestin par un filldouble passe dans le me'senteUre; puis on h'ouvro et on he fixe onsuito par los points (0e suture. ULCERATION ET PERFORATION INTESTINALES. I173 Le soulagement qui suit 1'ope'ration est imme'diat. Dans un grand nombre de cas le cours des mati~res se r'tablit par leis voies naturelles; la plaie intesLinale se ferme et le malade gue'rit comple'terijent; d'a-utres fois it conserve toute sa -vie l'anus contre nature. La ponctiom iqtestincde est un moyen plus simple pratique' 'a1'aide du tro 'cart explorateur; elle peut dtre tent~e' avant l'operation, dans le cas oii la tympanite est excessive.. ULC]tRATION ET PERFORATION INTESTINALEiS. Cette le'sion s'observe principalement dans la fie'vre typho~fde, le cancer, et le tubercule: Existe-t-il un ulce~re simple de l'intestin., comparable 'a1'ulce're simple de l'estomac? On a observe' dans Ile duode"num, pre's du pyl,7ore, des ulce'res concomitants del'ulce're simple de 1Yestomac. L'appendice ile'o,-cseal devient quelqucfois le siege d'une, ulceration suivie de perforation et de p~ritonitei a momns que des adie'rences e'tablies pendant la pdriode d'ul-ceration n'aient isole 1'appendice de la grande ca- it6 periton6ale. Cette ulceration est due le plus souvent 'a des corps etrangers. Nous, croyons qu'elle peut se de'velopper spontanedment.I Les sympto'me-s de l'ulc~eration intestinale rentrent clans. l'his-toire des maladies dont cle, constitu e une lesion. Quant anx sympto~mes de la perfo-ration, ce sont ceux dola pedritonite su~raigu& debut brusque; douleur d'abord localise'e en un- point de l'abdomen; inaiche tres-rapide IA4 4MALADIES DE L) INTESTIN. de la maladie, qui souvent parcourt toutes.- ses periodes en moins de vingi-quatre heures. Tous les mddicaments dchouont dans le traitement de cet; accident. Cependant on a sauv6 quelques malades en les inmobilisant dans un narcotisrne profond et prolong6;,on administre toutes les deni-heures 5 centigrammes d'opiur, jussqu'a' ce que le narcotisrue se produise, et on le maintient pendaat au moins quarante-huit heures. Une couche edpaisse de collodion, diendue sur tout l'abdomen, combattra efficacement l'infiammation 'a son debut et contribuera 'aimmobiliser los parties malades. CANCER DE L'INTESTIN. Une tumeur dure, bosselde, indgale; un d6pdrissement rapido, une anorexie presque constante, de la constipation, ou des alternatives do constipation et de diarrhee; plus tard, los signes de la cachexie cancdreuse:.tels souL les symptomos communs ' tous les cancers de l'intestin. Les accidents du redtrdcissement -et de l'occlusion intestinae, ceux de la perforation et de o'enterorrhagie, coux des communications accidontelles entre los divers orga.nes creux do l'abdomen, 'souL des symptmons frequen ts et qui achdvent do caractdriser la maladie. Le, sidge du cancer donno ' cetfe affection un caract6re particulier. Le cancer du daode'numzorb s'accorpagne' do oinissements et do la plupart dos syrnpto'mos du cancer du pylore. Celui do la fin du gros intos tin et du rectuzn est do tous le plus frequent. lci la tumour est souvent percop ENTERORRNI-JGIE. I 7 175 tible par le toucher rectal ou-meme se montre en dehors de l'anus; ii existe un icoulement tant6t ichoreux, tantot sanguinolent. Le retrcissenent produit par la tumeur determine une tympanite habituelle, extremement douloureuse, et quelqucfois des symptomes d'occlnsion intestinale. Mais ii est plus frequent d'observer des selles extrimement repetees, soit dures, soit nolles, et deterrninees par la presence de la tumeur qui agit comme un veritable supposituire.La vie est compatible bien plus longtemps avcc le cancer du rectum qu'avec celui de l'estomac ou de tout autre point du tube intestinal. Le malade con Iinue at se nourrir; les complications d'etranglemrents, de perforation et de peritonite sont tres-rares, et la mort arrive par les progre's de la cachexie, ou na la suite de phliegmion et de gangren e d'termin6s par les infiltrations de matiere ficale dans le tissu cellulaire perirectal. Nons n'avons rien d'important ' dire dn traitement. On tronvera les indications qni s'y rattachent an cancer en g6neral,,-et aux divers accidents cnue nons avons signale's. ENT]EROHRHAGIE. L'ente'rorq-hagie ournelxn c est une affection habitnellement symptomatique. On l'observe principalement dans la fievre typhoYde, le purpura hemorrhagica, le cancer et l'invagination intestinale. L'ent6rorrhagie peut survenir aussi sans qu'on puisse la rattacher 'a ancune affection; elle constitueodans ce cas une maladie essentielle. Les symptomes de l'ent'rorrhagie essentielle sont peu nombreux, mais tres-caract6ristiques. Une colique in tense I -7o, I 74N ALADIRES, DE 1, NTE5S"1IN. avec. pAlour de la face; faihlosse de, pouls, 6tat lipothytuique, allant,(Juelquefois jusqn'h la syncope; puis, apre's tiin tomps variable, q uielquefois presque imme'diatement, d'autroes fois, ving.t-quatro, quaranto-huit heures ap-r~s, survie~nneynt les selles caractx,'ristiques. Si l'h~morrhagie esL ahondarite (A lY6vacuation rapido, on reconnalit encore le sangr en caillot. Si los selles no so produisont quo pluw sieuirs houros, apre's, cules sont noires, f6tidos ot soniblables h de la su~ic d ayeeo- en ajoutant un pen d'eau on rend( aux selles la couleur (du sang. (>~tte tnaladine marche par ace's. Si los acce~s sont tr6s'Aoigiies,'a tplusieurs mois, ou me~mo plusiours anne'es (Imlnetvalle, La santA se r~tablit compid'tomont entro les. acces; mais, si les, acc~s so succ6dent ' quciquos jours on ai quieques sernaines, do distance, tons los symptOAmes de lian(mie so manifestont. L ente~rorrlmgrie est surtout fr6quentc, chez los onfants, Pel1dan tIa promid'ro semaino do leur naissanco et souvont d's los premieres heures. Le nie'coniumoest d'abord rendu tnu'6 do sang, pufis biento't lo sang pur en grande abon(lance; Il'hernatenRese est tun des syrnptomos ordinairos. do Mette varic-46, quli so tormiino plus soiJvont qn'on no croirait par ba guenson L'&clanpsie colfpliqjUC souvent l'he~morrhag-ie intestin akIech11P.z osenf a ntUs TIuAITEMEINT. 111-rr'oV 0 77, ia ar7Sen icmin', phosphor us, ipeca., nwri acidum, Ch ina, son't les principaux m~iicaNwr romnuca est indiqu6 par dos coliquos avoc sensation. d1 chaiuur dans, le ventre. Evacuation do sang par los, -%Iles 11M, ' ides nm itres dures. Lo -vyrpt0ms.da MetCfIsent bion mioux earack~rise's coliques ýavoc ~ix~11,lpothyrile, froid aux extrmtit.6s et suours, P PERITONITE. 177 froides; selles liquides, noires, bruilantes, f6tides. Phosphorws~ a, liii aussi, les coliques avrec refroidissemeni; mais le sangr des selles est rougre et non pas non'. jpeca est indique" par les selles noires et poisseuse-s. Les acides phosphorique, nitrique et sulfurique, par la prdsence du sangr dans les selles et par queiques cas do guerison. China apre's des he'morrhagries 6'norrnes avec grande faiblesse. PEIRITONITE. Linflamma~lon du pe'ritoine constitue le plus souveni une affection symptornatique; mais copendant des observations irre'cusablos Odtablissen't que cotte inflammalion pent exister en l'absenco do tout autre 6-tat morbide, et constituer une, maladie essentielle. La pe'ritonite essontiello so pre'sento sous irois formes: la forme com?-munc; la formc benigqnc ou cir-conscrite; la form~e foadroyante. FORME COMMhUNE.- Cette forme (lebuto par un frisson, une douleur du ventre et des vomissement~s. Le frisson n'ost pas violent; c'est. uno sensation do froid avec (,-paleur et dedj~a sentiment do de'faillan ce. Le pouls est petit, serr6, frequent. La chaleur qui succe'de au frisson est souvent encore interrompue par un retoir doý froid. L-a douleur lrds-aigue-, portant 'a la lipoth'ymie, app' rait dans un point, se propage rapidement a"'-tout1 le, w-entre, s'exa-' Spere par le moindre mouvement~, par l'attoiichement leo plus 1e'ger; ecue immobilise los imalades. Les vmse JOtrssx. 1I - 12 1'78 178 MALADIES I)DE I )TESTIN. ments manquent quelquefois chez les enfants; mais hab'ituellement ils sont repet6s, bilieux,. d'un vert porrac', extremement douloureux. La constipation est aussi uni phenomenne du debut, au moins chez ladulte. La nialadie., ainsi constituee des le premier jour, augmente tr6s-rapicement d'intensite' La douleur est plus aigu.6, et W'accompagne de crampes dans les membres; le ventre se ballonne conside'rablement; les intestins, dont la tunique musculaire est paralysee par suite de l'inflammation de la se'reuse, se laissent distenire outre mesure, et se dessinent 'a travers les parois abdominales. Cette paralysie produit prescjue toujours la constipation; propague a la vessie, elle determine ]a retention d'urine. La respiration est courte, accele're, entierement costale: parce que les contractions du diaphragme sont empeche'es par la paralysie due g l'inflammation de la sereuse, et par la douleur. Le mouvement febrile est continu; la face pale, amaigrie, grippee. Si la maladie doit se terminer par la mort, le pouls faiblit de plus en plus, et finit par lisparaitre completement; le facies devient tout ' fait hippocratique et prend une teinte asphyxique;. les malades se refroidissent et ineurent avec 1'aspect des chol6 -riqnes. La (touleur du ventre cesse habituellement dans les dern-idres heures. Si la maladie doit se term-iner par la guerison, ce qui est rare, les vorissements cessent, la douleur diminue, le facies devient meilleur, le pouls so rele've, le mouvement f~brile decroit, les selles et les urines se retablissent, et, apres le premier septenaire, les malaies entrent en convalescence. Bans des cas extre~mement rares, mais dont ii existe cependant des exemples authentiques, la guerison se produit apres l'vacuation du pus i l'exterieur. Bans ce cas, ii se produit une tumeur molle, reductible, sans changement de couleur a la peau; tumeur PERITONITE. 179,qui, dans un cas, a dtd prise pour une hernie; puis, cette tumeur rougit, s'ulcdre, et laisse dcouler plusieurs litres de pus. Une fistule persiste pendant quelque temps, finit par se fermer et la gu6rison est complhte. FORME FOUDROYANTE. - La maladie d6bute subitement par les douleurs, la depression du pouls, l'altdration considdrable des traits, le ddp6rissement et 1'dtat lipothymique. La maladie marche tres-rapidement; le pouls disparait apres six, douze ou dix-huit heures, et la mort arrive souvent dans la premiere journ~e, au plus tard dans la seconde. Cette forme est la plus frdquente dans la premidre enfance. FORME BtNIGNE OU CIRCONSCRITE. - La pdritonite circonscrite est beaucoup moins grave que les deux formes pr6cedentes; elle debute par une douleur qui reste borneo a une region de l'abdomen; la tympanite est circonscrite comme la douleur; le mouvement f6brile est plus franchement inflammatoire, et la face est rouge au lieu d'etre pale. - Les vomissements de bile verte et la constipation existent habituellement. La marche de la maladie est bien plus lente, elle se termine habituellement par un abcs qui s'ouvre au dehors ou dans l'intestin. Coest la une terminaison heureuse. Mais cet abces peut s'ouvrir dans la cavitd p6ritoneale, on bien propager linflamrmation au reste du pdritoine; et, dans les deux cas, les malades succombent avec les symptdmes des deux formes prec'dentes. ETIOLOGIE. - Les causes de la peritonite essentielle sont fort mal connues. - L'impression du froid, les boissons froides surtout, ont 6t6 considerees comme une condition favorable au dDveloppement de [a peritonite. Cette ma 180 MAULADIES DE L)INTESTIN. ladie est fort rare, peut-ktre est-elle plus frdquente dans, la premietre enfance. DES INFLAMMATIONS DU PERITOINE DANS LES MALAI)IES. - L'inflammation du pdritoine survient tres-fre'quemment 'a titre de symptbme dans les maladies et les l'sions suivantes: traumatisme, etranglement de l'intestin, fievre typhofde, perforations apr's l'ulce're simple de 1'estomac on de l'intestin; perforation de la vesicule on des cananx biliaires, perforation de la vessie, ouvertured'abces, de kystes on d'anevrysme; extension de l'inflammation de la plevre, d'abces pdrir'nal on autres;: diatheses purulente puerpdrale, scarlatine; scrofules avec on sans tubercules dans le pd'ritoine; diathese cancerense. Les peritonites tranmatiques, celles par dpanchement des liquides, aprets les perforations diverses que nous. avorls Bnnmdres, revetent les caract'res de la for-me fo'adroyante. La pdritonite de l'dtranglement revet habituellement ia forgme commune; il fant savoir que, dans la her~ni, la. p6ritonite se ddveloppe quelquefois des le debut, et sans que l'occlusion mdcanique de l'intestin puisse expliquer, les accidents; mais que, le plus souvent, elle se produit. moins rapidement par l'extension de l'infiammation du sac herniaire on par l'occlusion intestinale. La pdritonite par extension de l'infiammation marche. tres-rapidement; dans la fievre typhoifde, elle simule trdsbien la perforation intestinale. La pr~itonite p~erpe-ale pent pr'senter la forme commune, la forme foudroyante et la forme circonscrite; mais eJle offre toujours des caractdres speciaux: grands frissons revenant plusicurs fois les premiers jours; teinte subicte'rique de la peau; facies bouffi et pale; vomisse P1RITON1TE. 181 ments bilieux abondants; enfrn it faut se rappeler que clans cc cas, la peritonite n'est qu'une affection de la ~diathese purulente. La peritonite qui se developpe dans le cours de la scrofale, qu'elle 8'accompagne ou non de produit tuberculeux, affecte le plus Souvent uue marche lente et une dure'e fort longue, c'est la pe'ritonite chroniqmue des auteurs, d'autres fois elle prend les allures d'une maladie aigu6, mais elle revet toujours des caracte'res speciaux qui la.diff~rencient de la p'ritonite essentielle comne la meningite tuberculeuse est diff~renci~e de la miningite essentielle. Pe'ritonite scrofaleuse a marche chronique. CettLe affection se d'veloppe cans le cours de la plthisie et t une p'riode ýavancee de la maladie: elle est d'abord circonscrite, s'acýcompagne de douleurs vives, de vomissements et de fievre; elle se generalise plus tot ou plus lard et de"termine la mort. A l'autopsie, on trouve des foyers inflammatoires, dissemines autour de couches tuberculeuses;,ces foyers dissemines expliquent la marche de la maladie qui procetde par aggravations successives. Pe'ritom7ite scrofulezuse d rnctrche aiguý. Elle est bien plus fr~quente que la precedente, elle peut constituer l'affection unique on au moins principale de la scrofuile -maligme, elle s'accompagne ou non de la production de tubercules cans le peritoine, et les syrpt6mes sont presque identiques dans les deux cas. La p'ritonite scrofuleuse se comporte donc absolurent comme la meningite scrofuleuse. Le debut de l'affection est souvent precede de troubles de la digestion, d'anorexie, de diarrhee, et principalement d'amaigrissement. La douleur du ventre, les vomissorents, la constipation, la fGhvre, se montrent simultanement pendant la 182 MALADIES DE L'INTESTIN. premiere periode de la maladie; mais ces sympLo'mes sont beaucoup moins accenitues que dans la peritoniteessentielle. Les vomissements sont rares et la constipation est remplac'e plus on moins promptement par la diarrhee; le symptome principal dans la ppriode d'etat est la tume'faction et la tension du ventre; le ventre pr6 -sente une tum~faction ovoifde uniforme. La percussion determine une sonorite6 exage'r~e, except6 en certainspoints oiU la palpation fait reconnaitre des tumeurs tuberculenses; rarement, on per~oit une veritable fluctuation, mais plutbt une sorte de vibration determin~e par la soudure des intestins. L'amaigrissement et la perte des forces font des pro-- gres rapides; la flevre hectique, les cedemes se produisent et la mort arrive habituellement dans l'.tat cachec-_ tique. Une recrudescence des accidents on une perforation par suite du ramollissement on de l'ulc6ration tuberculeuse penvent precipiter l'ivenement. La guerison est rare, elle est longue ' obtenir et laisseý a sa suite des adherences qui sont pendant longtemps la, cause d'une grande gene dans les phenomenes de la digestion. TRAITEMENT. - Forlme commune. Aconituvb, colocynthi& et arscrnicurn, sont les trois m6edicaments principaux de la p6ritonite de forme commune. Belladocna, thuid' et carbovegetabilis, sont aussi quelquefois indiques. Aconitum (3e) au debut, tontes les deux heures, contre les donleurs du ventre, s'exasperant an moindre contact et an plus petit monvement, les vomissements bilieux et. la flevre. Colocynthis (3e), en gontte ensuite, si la maladie n'a pas, 6t6 enrayee. Ce medicament correspond 'i des douleur' T).:I R1TONlrrE.i: 1833 # E I T N Trexcessives, revenant par acces, accompagnees d'agitation, obligeant h une position courbee, les genoux plies et rapproches du menton. Les vomissements, la constipation ou la diarrhee, les crampes dans les j ambes, rentrent dans la sphere de colocynthis. Arsenic (3e) convient a une periode plus avance'e facies grippe, refroidissement, asphyxie, pouls mise'rable. Le sentiment de bri'iure dans le ventre est une Jindication pour l'arsenic; ii en est de meme des crampes dans les membres. Carbo vegetabilis (30e) remplacera l'arsenic on sera alterne avec lui lorsque le polls manque completement. Belladona (30 dii.), en goutte, trouve son emploi an debut quand la douleur est excessive, et que les intestins distendus se dessinent ' travers les parois abdominales. T/iia n'a pas pour son emploi de caracteres bien distinctifs; cependant, nous devons le nentionner parce (Iu'on lui doit quelques cas de gu'rison. En mbme temps qu'on prescrira les meidicaments precOdents, on encduira -tout l'abdomen d'une couche epaisse de collodion 6lastique. Forme foudroyante. Tons les trai tements echonent. Les medicaments les mieux indique's sont: arseniacuqm,vcrq~catrmm, laches is et carbo vegetabilis. Formne bednigne. Le traitement de cette forme demande les mbmes medicaments que la forme commune, mais avec plus de chance de succes. Peiritonite tranatigue.J II faut ajouter aux mIedicaments precedents arnbica, et s'il y a plaie, rupture de 1'intestin, le nbarcotis'ne produit par 1'opium. PNriionzite par e'tranglemlent. Naz~x vomnica, belladowa, opium, plnlnbaibnb, trouvent ici une indication speciale (voir les occlusions intestinales). 184 14MALADIES DE -L INTESTIN. Pe'ritomites pterpte'rles. L'aconit est le rern'do prin-- cipal an debut: Tessier le prescrivaiL en teinture 'a la dose de I gr. et plus; je me suis bien trouv' de la 2' et de la 3' trituration. Chamomwqrbilics, belladona, pulscatil/a., bryonric, trouvent ici des indications speciales. Chamornilla est indicque par l'anxie'L, l'agitaLion causee par une douleur du ventre que les malades ne peuvent supporter; la paieur de, la face, mais surtout la pa'eur d'une joue et la rougeur de l'aulre; la suppression du lait; la diarrhee, des lochies abondantes. Belladona est indique' par des symptomes concomitants d'6rysipeles, de de1ire, des lochies putrides, la constipation, des douleurs de reins se propageant et pressant vers l'hypogastre, le phiegmon du sein. Bryonia, inflammation concomitante de F'un des ovaires, phiegmon des mamelles. Colocylithis, arsen icum et carbo vegetabilis, trouvent aussi frequemment leur indication. Pe'rito'nite scrfihleuse. Ce Lraitement n'a. pas ete' fait par les medecins homceopathes, cui out confondu le cancer et la peritonite tuberculeuse. Independamment de iodiumb, cctlcareo, cairbonica et sulfur, indiques par la nature scrofuleuse de l'affection, on trouve de grandes ressources dans arsenicumn, et carbo yegetabilis. ASCITE. L'ascdte esi une lIesion constituee par l'accumulation de serosite dans la cavite6 du p'ritoine. Cette I'sion s'observe dans les affections du cceur, daus la cirrhose; elle accom ASCI'L''E. 18~ pagne les tumeurs cancereuses on tuberculeuses jui sigent dans le peritoine on dans le foie; elle peut se produire avec d'autres hydropisies dans toutes les maladies qui donnent lieu t l'albuminurie, et c'est ' cc titre qu'on l'observe apr's les fl'vres 'ruptives et pendant la grossesse. L'ascite est de plus un des klements les plus constants de tontes les cachexies; cachexie des fil'vres intermittentes, leucocythemie, cachexie cancereuse, tuberculeuse, etc. I1 ne faut pas confondre avec 1'ascite les accumulations de serosites, enkystees on non, qui accompagnent on qui suivent les diverses espe'ces d'inflammation du pe'ritoine; i'ascite se produit sans inflammation, et parcourt toutes ses periodes sans inflammation; 'i moins qu'un accident, une violence exte'rienre, une paracentese, une injection nnidicamenteuse, ne viennent ' a developper une peritonite. L'ascite symptomatique est toujours lice soit 'a un obstacle 'a la circulation veineuse, soit' une alteration du sang. On comprend que les symp0tmes et la marche de ces ascites varient avec les maladies dont elles sont un symptome. A marche aigue-, accompagnees d'nne flevre quelquefois intense, sthehiiques, comme on dit 'i la suite de la scarlatine, elles sont tout 'a fait apyretiques, chroniques, asthe'niques dans la cirrhose. 11 est inutile de s'arreter sur toutes ces differences qui ressortent naturellement de l'histoire de chaque maladie en particulier, et qui encombrent si inutilement la plupart des articles et monographies snr l'ascite. Independamment des ascites symptomatiques, ii existe une ascite essentielle; son existence est e'tablie sur des observations qui presentent toutes les garanties scientifiques. 186 MALADIES DE L'INTESTIN. ETIOLOGIE.- Ce n'est guere qu'a partir de Ia seconde enfance qu'on a constat6 1'existence de l'ascite essentielle; elle semble un peu plus fr6quente chez les hommes que chez les femmes, et l'humidite est une cause occasionnelle universellement admise. Chez la femme l'ascite est souvent lide ' l'amenorrhe'e. Est-ce ' titre de symptbme? ou bien, dans ce cas, l'ascite determine-t-elle la suppression des regles? C'est principalement ' l'apoque de la puberte et ' l'age du retour qu'on observe ces ascites. L'ascite d6bute sourdement par un malaise, quelquefois ineme par un mouvement f~brile de quelques jours. Les douleurs de ventre sont peu intenses, elles peuvent manquer compl'tement. Le sympt me principal, presque unique 'a la periode d'6tat, est le developpement de ]'abdomen. Ce d'veloppement se fait progressivement; le liquide accumulk dans le petit bassin 'pendant les premiers temps gagne peu a peu les flancs, repoussant les in testins vers la region ombilicale, puis vers l'6pigastre. L'abdomen se distend, le (liaphragme s'immobilise: d'oft une dyspnee quelquefois excessive, empechant le malade de se coucher, determinant la teinte violacde des levres et un commencem ant (lasphyxie; de la' encore des palpitations, des lipothymies, et du c6te do l'estomac, des troubles de la diTestion. Inspection. Quand le ventre a dej' 6t distendu par des grossesses antlrieures on quand l'hydropisie se reproduit apres la paracentese, le ventre est aplati, &largi vers les fosses iliaques. Dans les autres circonstances, surtout si le liquide se produit rapidement, le ventre est globuleux. Fluctuation. Elle se percoit d'un c6te ' l'autre du venIre, par un choc brusque op6r6 d'un clte tandis que la main appliquee a' plat recoit le flot du liquide du c6bt oppose. Quand il y a peu d'eau on percoit le choc du li ASCITE. 187 quide entre deux doigts, le troisieme frappant brusquement l'abdomen. La percussi'on permet de constater une matitd qui varie avec la position des malades. iabituellement heureuse dans l'ascite essentielle, la terminaison s'opere souvent par des crises. Ce sont des evacuations excessives par les urines, les selles, les sueurs, ou mene par les vomissements ou la salivation. Quelquefois ii se fait unee eraillure sur la ligne blanche F l'ombilic dans les parois vaginales; le liquide s'echappe peu n peu par cette ouverture, et la guenison a quebijuefois suivi cc mode de terminaison. La dmre'e de la maladie est variable, mais toujours Iongue; ii y a des exemples de gue'rison aprIes six semaines et deux mois; la mort arrive par asphyxie, syncope on par peritonite. TRALTEMENT. - Ielleborm-s, mercurius, china, arsenicemn, iodium., pulsatilla, leduum palustre, pruna spinosa, sout les medicaments principaux ' employer dans le traitement de l'ascite. L'expdrience clinique a demontr6 l'efficacite' de tons les medicaments que nous indiquons; seulement les observateurs n'ont pas suffisamnent distingud l'ascite symptomatique de l'ascite essentielle. Helleborus niger est indiqud principalement dans les ascites rdcentes et an debut du traitement. Un mouvement fibrile, avec predominance de froid, l'absence de soif, un sentiment de froid dans le ventre, indiquent cc medicament. China -est indique quand F'etat cachectique est dja prononcd. Ce medicament est surtout efficace quand l'ascite s'est ddveloppde aprbs des hedmorrhagies. La diarrhde aussit6t apres les repas, la soif vive, la boulimie, avec digestion troubh~e, la gb^ne dok la respiration, les 188 18 ALADIES DE L INSTESTIN. urines trds-fr6quentes, peu abondantes, troubles, avec un dedp6t blanc on rouge, indiquent encore ce medicarent. Arseniicuim s'est montrd bien souvent efficace contre les ascites arrivdes an dernier degr6, avec suffocation, syncope, lienterie, amaigrissement squelettique, agitation et anxiet6e nocturne, fidvre hectique. Iodium est indique dans toutes les hydropisies et par consequent dans l'ascite. Les autres sympt6mes sont: 1'amaigrissement excessif, la boulimie, l'anxiete' cardiaque, avec trentbleiment des membres, urines tres-foncees et trds-rares. Pulsatilla est spdcialement indique dans le traitement de l'ascite, avec amdnorrhde; principalement ' l'dpoque de la pnbertd. Gependant ce medicament a aussi produit la gudrison dans l'age critique. Lachesis devrait 6tre essaye specialement dans cette circonstance. La pathogdnie et la clinicue ne permettent pas encore de preciser les indications de mnercurkis, ledm palustre, ferruam, salfar et pruma spirvosa. Quant aux doses, palsatilla, a donne deux gudrisons ' la 30e; une dose tons les huit jours; mais, comme dans toutes les maladies chroniques, je conseille de varier beaucoup et les doses et le mode d'administration. CARREAU. Le carreau est une affection scrofuleuse propre 'a la seconde enfance; elle se developpe de la 30 ' la 121 annee et est surtout frdquente de la 5e t la t0e; les gar~ons y sont plus sujets que les files. Cefte affection marche lenternent et s'accompagne do CAR~I~REAU. 189 symp-tomes peu apparents. L'amaigrissement colncide avec la conservation de l'appdtit; un peu df tension abdominale et la diarrh6e sont les seuls symptomes pendant bien longtemps.Quancl la tumeur mesente'rique s'est developpee, on parvient habituellement a la constater par la palpation abdominale, et le diagnostic est alors fort precis. Cette tureur es't bosselee, tres-dure, tanto't mobile, tant6t fixe, an devant de la colonne vertebrale. Cette affection ne s'accompagne P~as habituellement de douleur, et le gonflement du ventre n'est pas constant. L'amaigrissement, la paleur, la bouffissure, l'cdedme, la fievre hectique, une diarrhe'e liente'rique continuelle, finissent par amener lY'tat cachectique et la mort. Cependant cette affection est susceptible de gu'rison: la diarrhee s'interrompt, l'amaigrissement fait place ' l'embonpoint; les tumeurs s'atrophient et subissent la d'generescence cr"tacee. Le carrean se complique souvent avec la phthisie pulmonaire, bronchique ou cerebrale, rarement avec la peritonite chronique. L'ascite, le'tranglement interne, la perforation intestinale, sont des complications rares. TRAITEMENT. - Calcctrea, iodizr et arsen-icurn, sont les frois medicaments de cette affection, eL tous les trois ont produit des guerisons incontestables. Con-iurn maculaturn, hepctr sulfuris sont aussi indiques. Arsenicrn devra toujonrs 6tre prescrit, au moins d'une maniere intercurrente, contre la diarrhee lienterique si frequente dans cette maladie. Jodium et calcarca correspondent l'aengorgement tuberculeux. lodiurn est indiqu' par l'amaigrissement considerable, la voracite, le gonflement du ventre et l'ascite. MALADIES ET AFFECTIONS DU FOIE CONGESTION DU FOIE. La congestion du foie est une 6lesion caracteris6e par la stase du sang dans l'organe hepatique; stase du sang qui produit une augmentation de volume du foie, une douleur sourde, et des troubles varies de la s6cretion bilieuse. Cette lesion peut constituer, a elle seule, toute l'affection morbide; d'autres fois, elle n'est qu'un premier pas vers la cirrhose ou mime vers l'abcs du foie. Cette diversit6 dans le mode de terminaison de la congestion h6patique tien't la fois aux maladies qui la determinent, a la disposition individuelle et. l'influence des climats. MALADIES DONT LA CONGESTION DU FOIE EST UN SYMPTOME.-- Les (affections du ccmur et du poumon. sont les causes les plus frequentes de 'a congestion du foie. Cette congestion s'accompagne d'une augmentation tres-rapide et tres-consilderable du volume du foie; ii existe un sentiment de pesanteur douloureux dans l'hypochondre droit, des sylnlmtomes de diarrh~e, et, quand la congestion est intense, un ictere bien marque. La congestion peut augmenter, diminueir, disparaitre et revenir, suivant les dliverses periodes que traversent les maladies du cceur ABCk S DU FOIE. IN on du ponmon qui la produisent. Mais, dans les maladies du cceur, Sn rtout quanci elle se redpete, souvent, elle.determine une autre le'sion que nous dercrirons plus tard, la cirrhose. - Ji est extr6mement rare que cette -congestion determinel'abce~s du oie. L'alcoolisrne est, dans nos climats, la cause des congestions hd'patiques, qui, par sa fre'quence, vient imme'diatement apre's les maladies dun emur. Dans cette congestion, le foie augmente momns de volume que dans la varie'te pr'ce'dente., e Lla Lerminaison par la cirrhose est extre'mement fredquente.. IDans la each exie des /ie'vres inttermittentes., la congesti~oii du foie ne presente rien de particulier; elle est concomitante de celle de la rate, extredmement chronique, et-aboutit queiquefois 'a la cirrbose. Congestion. du foic dans la dysemte'rie. La congesLion du foie dans la d~ysenteric est tre's-frequente dans les pays chauds; son histoire a e~te confondue avec celle de lh'hpatite, qui est une suite si frerquente de la dysente"rie. T RAITEMEr4T. - China, laches is., qnercurias, arsenic am, naux vornica., suifur, sont les medicaments principalement indicqu's par la congestion du foie. M;ais c~es indi-.cations sont elies -memes tres -subordonne~es 'a celles fournies par la maladie dont la congestion est un sym.pto~ma. ABOES DU FOIE. Nous pre'fdvons d6signer ainsi lh'hpatite des anteurs, parce, que l'histoire de ['inflammation du foie est telle 1921 9MALADIES DU FOIE. meTc~nt me'lang~e avec celle de la congestion et de la cirrhose qu'il est difficile de lui attribuer ses ve'ritables limites. L'abcds du foie, an contraire, est une ldsion parfaitemerit dessinde et cui prdsente en medecine pratique un inte~ret considerable. EKIOLOGIE. - A propos de la con gestionb du foie, nous avons indiqud dejJt les grandes lignes de l'6tiologie des abc~s du foie. Ajoutons que cette lesion est surtout fre'quente dans les pays intertropicaux oi' elle survient comme complication, ou comme accident consecutif de la dysenterie. Bans nos climats, c'est surtout 'a propos d'obstruction des voies biliaires, par deslombrics, par des calculs ou par des hydatides que nous observons le developpement d'abces du foje. Les tumeurs hydatides du foie, le cancer de l'estomac sont encore des causes d'abces du foie. Nous ajouterons encore: les contusions, les blessures, le traumatisme de la glande hepatique; les plaies de tdte, que les anciens regardaient comme tne cause fre~queute d'abcds du foie, ne produisaient cette lesion que lorsqu'elle 6tait l'occasion du ddveloppement d'une diath ese polurialenbte trawmatique. On sait, en effet, que le foie est l'un des organes dans lesquels on rencontre le plus souvent les abces dits mde'tastatiques. Comme dans toutes les affections communes 'i des maladies diffdrentes, les symptomes sont trds-variables; VToici ceux qu'on observe le plus commund'ment. L'affeclion ddbute par un mouvement f~brile avec frissons, tine douleur siegeant plus on moins haut dans l'hypochondre droit et &tns l'ictdre. Le. malade, en proie 'a beaucoup d'agitation au ddbut, tombe habituellement dans ladynamie et la prostration. Un mouvement fdbrile remittent ou meme intermittent avec frissons et sueurs, est le syndrome le plus constant. Les symptdmes offrent ensuite ABCES DU FOIEM9 193 uane ýphysionomie bien, diverse, suivan t les terminaisons qu'affec~tel'Fabci's du foie. Cet' abces- se termine habituellement par!a mort, s-oit par les p rogr's do l'adynamie,!a mul tiplication des ab-.ces dans le foje,, ou par la propagation de l'inflammation'ati peritoine, 'a la p1e'vre on au poumon. La mort arrive encoi'e par suite -de i'ouverture de l'abces dans le pe'ricarde, les -veine's cavesý,, o1e'pritoine on la pheI vre., Elle' arrive *encore sou~vent nmalgre ' ouverture d l'abc's dans des licuix plus fa~vorables et, qui p Iermettent qu'eltjues 'rarest guerisonis. Ce- sont:Tlouvrture "a la pean; dans le co~lon, dans l'estomac., dans les voies' biliaire8 ou dans les bronc hes. L'6vacnation du pus par ces voies diff6rentes est' suivie dl'nne r'missionia-dans I ive; eI dimin'ution de tous les symptd6*mes; et. queiquefois de la guerison de~finitive, Mlais souyent les malades succom-- ben't 'a la longueur de Ia supp uration (ph thisie h6patique), oni e b~ oiveaux dont l'ouvertu're est moins favorablerdent placie. TRAITEMENT. - Laches'is Mreg"cirunus7 silicectarsenic am, s~ont les medicaments principau'x dans le traitement de, l' abci`s. du foje., Lctches~is. Les, abce's du foie sont une des 16sioias- produites par la piqiu're du lachesis. Ce meddiclament est indilq u e en'core. par Fictere, par la doulour dans.1a regionAdu foie et par IAc mouvemexnt fibrile remittent, ladynamie el la prostration. Doses:, de, Ia 3e04-It a 12e dilution. Une cuillerde'tontes lea deux heures'. Quelques me'decinspr6-_ feirent,vipcra torvcu M4ercmrius est. in diqu6 par d6s- douleurs lancinantes, bri~lante's et con tusive~s dans la re'gion du foi e; par lPhypctr~ophie.et, la dW-rctde c6t. organe; p'a'r licte'i e et, par un,.1OISSETI. 1. 3 194 194 MALAkDIES DUT POlE. mouvementf6brile ave-c predominance des sueurs: mernes. doses que lachesis. Silicea est indique' par sa granle, valeur dans toutes les suppurations. 11 convient. en outre quand ii. y a gonfleruent et durete' du foie;- donleur pulsative augmentant par le toucher et par le mouv\Terent; Ia 30e et Ia 200" dilution me serublent ici plus particulie'rement lindique~es. Arsemicurn est indique' par-l'affec 'tion du foie- et par Ia prostration et l'e6tLat de ge'ne de. la seconde pe'riode., Le traitem-ent chirurgical ne doit 'pas e'tre neglige' ici. Nous, renvoyons pour cela a' ce que- nus avo~ns dUt 'a prop~os, des, bydatides du foie. CIRRH.OSE., La cirrhose est la scle'rose du foie; elle e-,st caracte'ris~e' par Ia v~ge'tation, Ia prolif~rat on, du- tissu. cel~lulaire qui t ransforme, palr son evolution propre, en un ýtissu essentiellement rd'tractile. Cett~e le'sion, est e'ngendr~e par de's congestiorr-s- et des infiammatio'ns succ.essives du tissu hedpatique. Bile couclut 'a La destruction de la colltelie hcpatique; 'a La constriction et 'aTeidiranglement des radicules de Ia veine porte et des'conduitsý biiieet par consedquent it une atrop'hic plus ou mo, notable dud~foie. Cet e'tranolement des tissus est La. cons&quence, naturelle de La re'tractilite' du ti-ssu' fibreux d~e nouvelle formation. La cirrhose survient dans le cours 'des -mai~ies dit ccrur, de l'clcoolisvmc, de La cdchexie intetrirttiente et de' la syphilis., E116 presente des caracte~res variables. avecc ces diffdrentes -malad~ies;, mais cell a. des s-yppto'mes. CIRRH.I[OSE. 15 propres que nous devons d'abord Btudier. La constriction des radicules de la veine porte a des consequences qui font bien comprendre l'&votution de la cirrhose. La premiere consequence est le developpement d'une circulation supple'mentaire par les veines des replis falciformes et de la paroi abdominale (veines portes supplementaires), et aussi par les veines cesophagiennes; de la, le developpement tres-marqu6 des -yeines qui rampent-dans les parois de l'abdomen; veines cui presentent quelquefois un fr~missement et un susitrrus aitalogue 'a celni qu'on observe dans les veines jugulaires chez les antmiques;de Pl aussi quelquefois des hlemorraghies cesophagiennes., Mais cette circulation supplemen-taire est toujours insuffisante, et l'hydropisiedu~peritoine, l'ascite, se developpe tot ou tard et constitue le symptbme principal de * la cirrhose. La constriction des radicules de Jla- veine porte a encore pour consequences d'e'largir considerablement les anastomoses et les communications entre la, veine porte et l'artere hepaticue. Et cependant, malgre tous ces diverticidl&m le sang reflne en abondan-ce dans la rate et determine l'hypertrophie de cet organe. Les.desordres si multiples qui constituent 1a cirrhose ont encore pour consequence une diminution notable dans lanutrition, puisque la veine porte ne verse pius,dans les veines sus-hepatiques et (lans le cceur les matieres alib.iles puis~es dans 11intestih. L'absence d'un-e secretion suclisante de bile produit des troubles considc'ables de la digestion:dyspepsie, flatulonee,, constipation ou diarrh6e, et laisse dans le sang les 616em ts excrementitiels qui, habituellerent, sont el'mixils aveelabile, et en particulior la cholestLrine. En sorte quo la cirrhose, quand elle est tres-avance', procluit par l'Faholei (suppression de la secrtetion biliaire) qui en est 106 MALADIES DU FOIE. la suite la chltolestdrernie, c'est-'a-dire la viciation du sang par la cholesterfne, d'oii le delire, le coma, les hemorrhagies et autres symptomes qu'on observe quelquefois a la fin de la cirrhose, mais bien plus fre'quemment ' la suite de l'atrophie c igu" dm foie (ictere grave). L'icte'e est loin d'etre constant dans la cirrhose. CIRRTOSE DANS LES MALADIES DU COEUR.- L'ascite est le principal et c ueliuefois l'unique sympt me de cette complication. Rarement on constate une l'gere douleur dans l'hypochondre droi-t. Il survient en meme temps-des troubles varies de la digestion:anorexie, dyspepsie, flatulence, vomissenents nrqueux. Le foie est presque toujours augment' de volume, parce que la cirrhose est due ici 'a une congestion constamment entretenue par la g'ne de la circulation cardiaque. A l'autopsie, on trouve le foie augment6 de consistance, d'une couleur uiniforme jauine fonce& cuir de botte; la surface de section est entrecoupee de tractus blanc; les branches de la veine porte et les vaisseaux biliaires sont tre's-dilates; la-surface de, l'orgcane est cribide d'une multitude de granulations trespetites et 6gales entre elles. COnunIosE DANS LALCOOLI5ME. - Les sympt0mes sont identiques, les troubles de la digestion sont ordinairement plis considerables, le foie est toujours atrophie. CIRnroSE DANS LA CACHEXIE DES FIEVRES INTERAITTENTE5. - Ascite, hdmorrhagies plus frequentes, et surtott gonfemen t dnorme de la rate; le foie tantat hypertrophie, tantot atrophid, tantot ayant conserve son volume normaL CIRRmuOSE DANS LA CACIEXIE SYPHIILITIQUE. - Ici la lesion est tresi-differente: les granulations sont momns nombreuses inais beaucoup plus grosses et irr6guli'res. MBmes symptdines que dons Ia cirrhose alcoolique. CANCER DU FOIE. 197 TRAITEMENT. - Nous n'avons pas 'a exposer le tra-tements de cette l6sion; les indications se tirent de la maladie principale: affection du coeur, alcoolisme, cachexie intermittente on syphilitique. Elles se tirent encore des accidents principaux et en premiere ligne de l'ascite. Les e'dicaments qui ont une action eiective sur lefoie, comme nuT vomica, lachesis, inercurins, china, arsenicuim, chelidortium majus, curare, doivent dtre choisis de pref6rence. CANCER DU FOIE. Cette affection est rarement primitive, elle est presque toujours sous la dependance d'un cancer de l'estomac on bien elle survient avec les cancers multiples (appelds ' tort metastatiques) de la cachexie. Souvent le seul symptome du cancer du foie est la tumefaction de cet organe et la perception par la palpation de tumeurs dures, bosselees, douloureusds. La douleur habituellement lancinante est, apres le gonflement de la glande, le sympt6me le plus frequent. L'ictere et l'ascite sont loin d'4tre constants. Quelquefois le cancer du foie ne se traduit 'pendant longtemps que par les sympt mes gon'raux de la diathldse cancereuse, et c'est seulement dans la derniere pdriode que surviennent rapidement la tumdfaction etlla douleur qui permettent de preciser le diagnostic. Le TRAITEMENT est entierement pallialif; il est principalement indiqud par les douleurs et par la cachexie. Coruium maculatuim, arsenicurn, lachesis, nx voinica, chelidonium majus, pourront rendre quelques services. 198 MALADIES DU FOIE. "KYSTES RYDATIQUES DUI FOIE, La tumeur est formee par un kyste contenant, dans sa cavite, un liquide extremement limpide, k-pourvu,d'albumine, et dans lequel nage une quantite plus on moins considerable de sphe'res transparentes, tres-variables de volume, et contenant elles-mdmes un liquides analogue ' celni du kyste: ce sont des hydatides. Les travaux des naturalistes modernes out demontre que les hydatides dtaient des 'chinocoques. Plnsieurs savants pensent que l' chigiocoque est un twnia. incompletement ddveloppe. Les hydatides siegent principalement dans le foie; elles se ddveloppent surtout de 20A~i 40 ans. Cependant on peut en rencontrer ' tous les ages. Cette maladie est rare chez les marins; elle est presque inconnue dans la race anglo-amdricaine; elle est tres-frequente dans l'Allemagne centrale, plus frdquente encore en Hollande, oi elle atteint un cinquheme de la population. Le debut de cette maladie est toujours fort obscur. Une donleur, on plut6t un sentiment de gene habituel dans l'hypochondre oii siege la tumeur; douleur souvent plus marquee la nuit; u'ne tumeur qui se prononce de plus en plus, occupe 1'6pigastre on l'un des hypochondres, bien plus souvent le droi t; tumeur arrondie, globuleuse, mate, diastique, finctuante, donnant qnelquefois la sensation d'une vibration particuliere, frdminisserent hydc&tiqme. Dcqns un cas, on a m6 me pu entendre une sorte de kn7ten-tent ni7adtalliquec tre~s-distinlcte. Quand l'hydatide siege sur la face convexe elle repousse le foie qui deborde les fausses cotes; elle dilate KYSTES HYDATIQUES DU FOlE. 199 la cage thoracique et repousse le pohmon, quelquefois jusqu' la clavicule. 11 y a alors une matit' absolue et tres circonscrite; absence de souffle, de bronchophonie et d' gophonie-. Ce dernier signe peut apparaitre quand ii y a un leger 6panchement pleureticue concomitant. La maladie marche leniement, avec, des aggravations et des remis-sions; mais apres des annees elle init par arriver a une des lerminaisons snivanles. Ces 'terminaisons sont: A. mort par compressionD du poumon; B. guerison par atrophie de 1'hydalide; C" on verture de l'hydatide: j1 0 l'exlerieur; 20 dans l'inteslin; 30, dans l'estomac; 40 dans le peritoine; 50 dans les, voies biliaires; 60 dans la cavit6 pleurale; 70 dans les bronches. A. MORT PAR LE D1tVELOPPEMENT EXCESSIF DE L'HYDATIDE. - Ce genre de terminaison est fort rare; nous ne l'avons jamais observe, et nuns n')n connaissons qn'une senle observation; le malade succomba asphyxi6 par la compression des potimons. B. GukrisON. PAR ATROPHIE [)E 1IIYDATIDE. - Bans ce mode de lerminaisoni1'e'ehinocoqne meurt, le kyste devient de plus en plus 6pais, cartilagineux et osseux; le liquide "s'~paissil, prend l'apparence du lait de chaux; plus lard, ii ne reste plus qu'un magma cretace, dans lequel on reironve des debris d'hydalides. C. OUVERTURE DE L'HYDA1TIDE. - 10 A 'Texterieur. L'ouverlure de. l'hydaiide ~ l'ext6rieur est, apres la precedente, la lerminaison la plus heureuso. L'ouvertnre spontance des hydatides est loujours prdced~e de F'inflammalion du kyste; c'est le mecanisme n'cessaire; ii n'y a pas rupture mais perforatiwo, comme dans ies abces. La poche se vide de son liquide et de ses hydatideg, elle suppure ci se retrWcit de jour en jour. Si la gudrison dolt avoir lieu, la suppuration diminne, les parois se rap 200 200MALADI4ES D FOIE. prochent, et la cavit6 morbido disparailt comme apres 'un abce's. Mais le malade peut succomber aux accidents qjui suivent l'onverture des grands abcs, ou encore a une seconde ouverture qui se fail en nn lieu moins favorable. Car ii est d'observalion quo, quand une collection s'ouvre'en un point, le, travail d'ulce'ration est de'ja tre'savanc6 dans deux ou trois endroits diff6renls; et souvent, malgr6 l' vacuation du liquide, cc travail d'ulceration continue et les perforations deviennent multiples. 20 Oaveirtmr- e clanls l'intestin, Terminaison habituellement heureuse; elle s'accompagne de-diarrhee abondante'et d'6vacuation des hydalides par les selles. La prolongation et l'abondance de la diarrhee peuvent amener,la mort. 30 Dams I'estomac. Cetle terminaison est moins favorable que la pvicedente; les ]iydatides sont rendues par le vomissement. 40 Dans les voies biliaires. Cette terminaison n'est pas tres-rare. Les hydatides s'dvacuent par le canal choledoquo. Ceote evacuation est difficile, donne lieu aux sympL0mes do la retention biliaire: icl6re et douleur hepatique. Cette terrninaison se cdmpliqne d'hdpatito et d'abces du fbio. 5 0Dams le peritoine. Thrminaison mortello en quelques heures par le ddveloppomenl d'nne pdritonfte suraigue. 60 Daqdý,s le thorax. Quand les hydatidos sont situees a la face convoxe du foie et quo le kyste viont a s'enflammer, cette inflammation so propage au diaphragmeo et datermino des adhdrences intimes entre les Lumeurs et le diaphragme;deo la l'inflammation so propage A la plevre; c, suivant qu'olle est intense on moddrde, elle produit deux effets bien diffdrents: intense elle d6 -lermine un -panchement qui s'oppose i l'adhdrenco du KYSTESý 1HYDATIQUES DU- FOIE.20 201 diapharagme eL du pournon, et quanci lulceration a -perfor6 le diaphragmo, le kysto hydatique so vide dans la cavite' pleuralo et agrgrave conside'rableoment la pleure'sie qui suppure- et determine habitnollomont -la mort. Mais, Si., au c,,o ntrairo, l' inflarnrniation qui dlu pe~ritoine et d u-diapliragme g agno la ple'vre parie'tale est mod~r~e, des adh6"rences solides s'e'tablissent entre le poumon- et lo diaphragme,.et pa'r une succession de petits- abces, qui tous communiquent, ensemble, la poche hydati~que finit par so -vider dans los' bronches. Lotte terminaison pout cornmencer la. gne'rison ou la mont. Quelquefois l'abondance du liquide suffoque le malade, d'autres Lois il succombe ~pi~par une longue suppuration. Quand la g~io lieu, ce'qui n'est pas tre's-rare., le malade cracho pendant longlemps -du pus cwlore' par la bile et nmhlange'dedo dbris d'hydatide. Puis, quandJa, poche est v\ide'e, elle, so cicatriso e~t la gueri~son est de'finitive. TRALTEgMENT. -~- Nous no Posse'dons aucun renseignement ýclinique'sur le traitoment pharmaceutique dos hydatides; la matiere -me'dicale nous offre tre's-peu do ronsoignomonts. bans un cas torrnin6 pa -r 1ouverturo du kysto dans los bronches et la gue'rison du malado, j 'ai emp loye'lo uatrum inturiaticwion sans toutefois pouvoir affirmer quo co rn'dicamnent ai t on une action sur la marcho do la maladie. Si le kystoe et ouvort 'a 1'exte'rieur, ii sora bon d~e faire Ades injections fortenmnt iode'es (eau dhitille'e et teinturo.d'iode par parties 6gales). C'Gest to traitomont qui re'ssit le miouix apreS 1'ouverturo dos grands abce's. Si la tumour n'est pas ouvorto ot quo son -volume soit de'jý considerable, on 1'attaquo par le proce~ded T'camior. Ce proce'de est Su~r, pourvu quyon no vonillo, pas allor trop vito., Premierjour, application doe potasse caustlique qui 2022 MALADIES DU FOIE. doit detruire le derme dans une longueur d'au moins 4 a 6 centimetres; deuK jours apres on fend l'eschare, on Flenleve et on attaque le tissu musculaire par des cauterisations successives; on maintient les parois abdominales aussi immobiles que possible. Arrive' au p6ritoine ii faut encore attendre cuelques jours avant d'ouvrir. L'operation totale denande an moins quinze jours pour etre conduite 'a bonne fin. Le proced6e de Begin, celni de Trousseau peuvent tre,galement employes. Les adherencesI tant dtablies, on pratique une pouction avec un trocart ordinaire, sui vie d'une injection avec l'eau iodee. Si ce traitement ne sufflt pas, ou s'it survient une inflammation du kyste avecsuppuTation, on ouvre largement et on pratique des injections fortement iode'es; un tiers, moitie, trois quarts de teinture d'iode; puis enfin la teinture d'iode pure. Les injections dans la proportion d'un gramme de la I"e trituration de nitrate d'argent pour 200 grammses d'eau,qui m'ont et6 indiqn es par le D' Teste pour le traitement des abces froids et qni m'ont reussi plusieurs fois, pourraient 6tre essayees si la teinture d'iode ne reussissait pas. CALCULS BILIAI1RESP Ces calculs, de forme et d'apparence tres-diverses, multiples ou isoles, peuvent se developper dans le canal h6 -patique et ses ramifications; mais ils prennent naissance.le plus habituellement dans la vesicule biliaire; ils sont, formes aux-depens de la cholesterine. Arrondis on ovoifdes,,quand ils sont uniques, t facettes et miiriformes, quand uils sont multiples, habituellement d'un vert-brun, ils CALCULS BILIAIRES. 903 sont quelquefois entierement noirs; d'autres fois blanes et transparents comme des morceaux de gomme; ils peuven t WLre de couleurs melang6es et prosenter des points brillants comme le mica; l'a tat frais, ils sont comme vernisses et deviennent mats par la dessiccation; ils sont habituellement assez mous. Ces concretions se forment habituellement chez les goutteux et coffncident souvent avec la gravelle urique. C'est apre~s 50 ans qu'ils sont le plus friquents;ils se developpent principalement, dit-on, chez les honmmes de cabinet. Tre's-souvent les calculs biliaires peuvent persister toute la vie sans determiner d'accidents serieux et sans que les souffrances vagues qu'ils occasionnent permettent d'en etablir le diagnostic. Ceci arrive toutes les foisque les calculs,- par leur petitesse, par leur situation dans la v'sicule, ou par leur immobiliWe dans un recoin des voies biliaires, n'apportent aucun obstacle au cours de la bile. Les accidents que peuvent determiner les calculs biliaires sont tre~s-nombreux. Ce sont, en premiere ligne, la colique hUatiquze, 1'lie'patite, la qtterntioa dA la bile et la distension--b de la ve'sicule qui en est la suite; 1'inflamirnation, 1F'UlcE'ration et la perforati-on, des voies biliaires, la pdritonite, soil par suite de cette perforation, soit par extension de l'inflammation. COLIQUE HtPATIQUE. I Cei accident excessivement douloureux survient touj ours pendant la digestion. Il debute brusquement par une douleur qui occupe d'abord 1'8pigastre, gagne l'hypochohdre droil, s'irradie ' l'abdomen el quelquefois l'epaule droite. La douleur excessive arrache des cris aux malades, s'accompagne d'angoisses et de tendance au refroidissement et l la syncope; les 'omissements dLe matieres alimentaires ou de mucus ac 2 0 4 4MALADIES DU FOIE. Comipaguent cette douleur; la constipation est opiniatre. La colique hepatique pent se terminer en un seul acces au bout de quelques heures; mais souvent elle presente plusieurs acces cjui constituent une attaque. Chaque acces est habituellerent suivi d'nn ictere plus on moins intense, avec coloration pathognomonicue de l'urine, d6 -coloration des selles et demangeaison de la pean. S'il doit survenir d'autres acc~s, le malade reste dans l'angoisse et l'appre'hension. Quand le dernier acce's est termine, ia douleur cesse sonvent brusquement, les selles se r'tablissent en m~me temps que l'ictere diminne rapidement. Les coliques hepatiques s'accompagnent de refroidissements, de sueurs froides, et acquierent quelqnefois une telle intensit6 qu'on a vu survenir la inort par syncope. Le retour des acces a quelquefois la regularite du retour d'a2ces de lihvre intermittente. Le pouls est habituollement sans freiuence; mais quand les acces tr~s-douloureux se rapprochent, ii devient petit, miserable et frequent. HtIPATITE. - L'hepatite survient quelquefois comme cons6quence d'acces tres-repetts de colique hepatiqne et d'obstacle au cours de la bile. Etle est caracteris~e par une douleur sourde, l'augmentation du volume du foic qui depasse les fausses c6tes de deux, trois et meme quatre travers de doigt. Elle determine des syrpt6mes generaux tre's-graves quand elle se prolonge et pent passer ' l'a tat chronique. RETENTION DE LA BILE ET DISTENSION DES VOLES BILIAIRES.- La retention de la bile, independamment de l'ictere, determine une distension des voies biliaires, qui est surLout bien appreciable pour la vesicule. Ce reservoir qni, dans des cas rares, atteint un volume tel qu'il remplit la plus grande partie de l'abdomen, est souvent de la gros CALCULS BILIAIRES. )05 seur d'un ceuf on du poing. Bans cet e'tat, la vesicula peut' e~tre sentie ' travers les parois de l'abdomen audessous des fausses c6tes oii elle forme une tumeur molle et fluctuante; tumeur qui suit les mouvements du diaphragme et dans laquelle la palpation, la percussion et l'auscultation- permettent quelquefois de constater le bruit de collision dAA ' la-prdsence de calculs biliaires. INFLAMMATION, ULCL'RATI-ON E'r PERFORATION DES VOlES BILIAIRES. - La, retention de la bile, d'autres fois la pr6 -sence seule des calculs ddtermine une inflammation. des voies biliaires et?i la suite l'ulcdration et la perforation de ces voies. Quand 1'inflammation marche lentement, des adherences s'etablissent entreý la partie ulceree et la partie voisine; et-la vedsicule, par exemple, peut s'ouvrir dans l'intestin, dans les calices du rein, on ddterminer un abces qui s'ouvre a l'exterieur; mais, quand ces adhdrences ne se forment pas, on quand elles sont peu solides et incompldtes, la perforation determine une communication entre les voies biliaires et la cavit6 peritoneale et une peritonite suraigu63 et sans espoir. 11 existe maiheureusement trop d'exemples de cette f~cheuse terminaison. D'autres fois la pdritonite se produit sans perforation, et par la seule propagation de l'inflammation. TRAITEMENT. - Calcaq-ea carbom7ica, hepar slfaris, lacliesis, silicea, saulfar, sont indiquds par les auteurs pour detruire les calculs biliaires; mais ni ]a matiere mddicale, ni la clinique ne permettent d'accorder une grande confiance 'a ces diffdrents medicaments, on de prdciser l'iudication de chacun d'eux. En dehors des m'ddicaments homceopathiques, les caux de Carlsbad et celles de Vichy sont les plus indiquees. C6oliqace hpatiquae. Belladona est le medicament principal; ii convient -i la douleur excessive qui force 'a se plier 4206 1\IAL&DIES DU FOIE. en deux, douleur accompagnee de ballonnement considOrable et do vomissement. Ce m'dicament m'a souvent reussi a la 3e dilution, une cuiller1e toutes les demiheures ou toutes les trois heures suivant l'intensit6 des douleurs. Chan-nomilla est indiqude aussi par des douleurs excessives et quelquefois on se trouve bien de l'alterner avec belladona. I est indique par une angoisse allant jusqu'a' la jactitation; il correspond l'ictere. Digitalis est le medicament principal quand il ya douleur violente avec sensation comme si la vie allait s'&teindre; etat lipothymique. Ce medicament est encore indiqud par l'ictere. Hartmann en a retird de bons effets; memes doses que pour belladona. Arsenicin est aussi le medicament de la colique hepatique avec syncope. (( Le malade est sans connaissance, sa face est d'une padeur mortelle et recouverte d'une sueur froide; syncope, efforts de vomissements qui restent infructueux. ) Harimann a fait disparaitre cet dtat si grave par une seule dose d'arsenic; il n''indique par la dilution. Arsenicum, est aussi indiqu6 au debut quanci il y a douleur briilante, vomissements fr6quents, grande faiblesse, expression de douleur sur la figure. Le Dr Emery (de Lyon) recommande ricinus 3e dilution contre la colique hepatiqLie. Depufs plusieurs annees j'ai souvent employe ce medicament et touj ours avec succes. Hipatite. Lachesis, solubilis, chigia, sont les principaux medicaments. Nous reviendrons sur ce traitement A' propos de l'abcks du foie. Rdtention de la bile et dilatation des voies biliacires. II n'y a pas d'autres traitements pharmaceutiques que celui dirigd contre les calculs biliaires; mais la dilatation excessive de la vesicule demande quelquefois un traitement IcTi~RE. 207 chirurgical. Des adhe'rences etant pre'alablement e'tablies 'a l'aide du proce'de"Re"camier, ou Be'gin., on meme~la' aide de. F'acupuncture de-Trousseau, on pe'netre dans Ia lumeur par une large incision; habituellement elle- contient un liquide visqueux, incolore, avec un nombre de calculs plus ou momns considerable. Cette ope~ration a quelquefois amene. la gue'riscm,% radicale de la nialadie. Abcýs de la ve'sicule. Le, traitement est le me'me pour 1'abce's de la ve~sicul'e. Nons n'avons rien 'a ajouter 'a ceclcue nous avons dit ailleur's du iraitement dbs-perfora~tions e, t de la pe'ritoni te. ICTERE. ML'ctre est caracte'rise" par laý coloration ja'une de la pean. elt des -s cheroticjes, et la presence de la matie~re. colorante, de. la bile clans les urines. Ces sympto'mes soult dus an passage des e'le'men-ts de la bile dans le s-ang.. L'ctre est un 'sycnpt e cmmun a l'cclsin des voies, biliaires,. aux abc'es et aux tumeurs dui foie; mais, tre~s-fr'cjnemment., elle constitue-une m'naladie es~santielle, qui se presente 'a l'6tnlde sons trois formes distinicetes: la form comune laform-e bcnigne, etlla forime ialigne. FoRME COMMUNE. --- Le prodr~ome le plus habituel est l'anorew-ie; anorexie qui pr'ce~de 1'a'pparition de lictere pedant plnslieurs semaines.,.Qnelqnefois on observe dui mialai.se, des frisson s, de la. courbature, tunmn em t f~bri'le, 'pen intense, mais cependant Mien caracte'rise' an debut de la maladie. On doit- noter., coinme u'n prodrorne fort important, la pi~esence de la, ui-atie~re, colorante do la bile dans l'nrino- plUsieurs jours avant l'apparition doehI' 2 0 8 2MALADIES DIJ FOIE. coloration jaune de la peau et deS conjonctives. D'autres fois, au contraire, l'ictire de'bute brusctuement apres une violanta cobere ou une grande fra-yaur, et quelques heaires suffisent pour qua la coloration caracteristique ait envabi la face at la plus grandle partie da la peau. Qua le d6but ait Wt6 brusque on pr~ce'de de prodromes, la maladie se trouva constituee par la coloration jaune da la peau et des conjonctives; una douleur dains l'hypochondre droit, une anorexia complete; habituellament (Ja la constipation, qualquafois de la diarrheae; le ralentissement du pouls. Ella persiste a cette periode d'etat pendlant daux at trois septenaires, sans presenter de ctminution; ella se prolonge qualquafois plus longtemps, surtout quand elle est mal trait6e. La coloration de la pean est d'un jauna plus ou inoins fonce, ella dgbuta d'abord ' la face, vers las ailes du nez at le tour do la bouche; Olle gagne ansuite la poitrine at los bras, la cou et l'abdomen; anfin,. las avant-bras at las, membres infdriaurs. Aux mains, "la jaunissa apparait sons les ongles. La jaunissa augmenta chaque jour, et acquiert une coloration plus on moins fonce'a. Les muqueuses sont aussi le sie'ge da l'ic8rae; la conjonctiva at le -voile du palais sont las daux sie'ges principaux da la coloration.Ii na faut pas oublier qu'il n'y a jamais ictere v6ritable sans coloration jaune des scl&rotiqucs. Las'urines presentent une coloration rouge fonce'; at, par l'addition de lacide nitiique, on determina una coloration vert fonce, dJue ' la predcipitation da la matiere, colorante de la bile, coloration qui devient ensuite da coulaur pourpra par Falt~ration de catte matih~re coloranta. La constipation est habitualle dans 'icttre; las natircs sont blanches, decolorees. Quand ii y ad. 3la diari'hbe, las ratiires souL q iielquafois colordas, quelquefois decolor~es. Le pouls est habituellement ralenti; mais q-uelques ICTERE.. 209 ralades presentent, au debut, un petit mouvement fibrile de peu de duree et de pea d'intensit6. On observe encore du prarit ' la peau, quelquefois des vomissements; mais toujours une anorexie et une impossibilitA de digerer, qui persiste autant que la maladie. La gue~rison s'annonce par le retour de l'app'tit et des digestions; elle pent alors 'tre consid're'e comme compl~te, quoique la coloration jaune des teguments persiste encore quelques jours. La coloration des urines par la bile precede babituellement de quelques jours la coloration de la peau, et peat faire prevoir l'ictere. Comme aussi elle disparait avant que la peau ait repris sa coloration normale. FoRME BENIGNE. - Caracterisee par la coloration de la pean, des sclerotiques et des urines. Cette forme s'accompagne d'uno anorexie bien moindre et dure au plus un sep tgnaire. Foiiw MALIGNE. - Cette forme est caracterisie par l'apparition d'hernorrhagies multiples et de sympt6mes cer 'braux extr mement graves et, le plus souvent, par la destruction des eclildes he3ptatiques (atrophie aigu6 du foie). Elle presente deux vari~t6ss: ]a premiere, plus longue, est composee de deux periodes distinctes; la seconde, extremerent rapide dans sa.marche, ne presentk.- qu'une pe'riode. Variite~ da deux pdriodes. - ir" periode. U'une duree de un a trois septenaires, cette periode est caractmilsee par des syrptd mes tres-vagues: malaises, anorexie, courbature, doulears articulaires et surtout une faiblesse qui va croissant; puis l'ictere se manifesto, et tous les sym)t omes graves se deroulent alors trids-ropidemert et ont une dure'e qui n'excd'de jamais un sepltcmaire. JOUSSET. If. - 14 9-10 21IALADIES DU FOIE. En mdme temps que l'ictere, apparaissent des he'morrhagies et une couleur i l'apigastre et cans l'hypochondre droit. La prostration est considdrablo,.l'indiff6 -rence complete; le pouls habituellerent ralenti, la peau froide. Les hemorrhagies se multiplient 'rapidement: hemat6meses, hd~matnrie, me"kena, me'Lrorrhagies, purpura, ecchymoses, mais principalerent dpistaxis. La faiblesse va croissant; souvent le pouls devient frequent; un delire agite ou,tranquille, la somnolence, le coma, des soubresauts des tendons, de vraies convulsions dclamptiformes, vionnent Lerminer la maladie. La percussion permet souvent de constater uno diminution considerabloc dans le volume du foie; ce signe est un element considerable cans lo diagnostic et cans lo pronostic. 1,'-ari-'ti' foadroytnte. Cette variete offre pour caract~re une rapidite telloc dans la succession des symptdmes, que souvent la mort arrive en leux on trois jours. Habituellern-ent l'icte're et los hemorrhagies so montrent simultane'ment; un mouvement febrile, plus marque 'que clans la varidte precedente, los accompagno; puis, apr6s quarante-huit houres, trois jours au plus, apparaissent le (e'lire, le coma et los autres syrptomes que nous avons decrits. Nedainmoins, ii existe des cas ofl l'ictdre fait ddfaut cans les premiers jours, et alors le diagnostic est fort incerLain. Des symptomos cere'braux bizarros, un mouvement f&brile, une gravit' tr's-apparento, puis, apres deux ou troisjours, l'ictere et los hemorrhagies, constituent alors la figure do la maladie. L'examen do l'urine, au debut des accidents, heve souvent tous los doutos. ANATOMIE PATITOLOGIQUE. - Los micrographes out decrit un 6tat particulior du foie dans l'ict1re malin. La ccllalc heipaliqpe est detruite, et le foie plus ou moins atrophie. ICTERE. 211 Dans certains cas, le foje n'a pas diminu6 de volume, parce que les cellules detruites sont remplacees par une formation abondante de tissu conjonctif. Trousseau pretend qu'il a vu des icidres malins sans aucmne alte',ration rdu foie. Si ce fait se confirme, ii faudra considdrer la destruction de la cellule comme une des lesions possibles de la maladie, et la meltre sur le mdme rang que l'hypertrophie de la rate, la dege'neresence du cceur, le'dtat poisseux du sang et son alteration par la leucire et la thyrosine. TRAITEMENT. - FTormne comin wne.- Nax vom-nica et chcrnomilla sont les deux medicaments principaux dans le traitement de la forme commune del'ictdre essentiel. Ces deux medicaments conviennent au symptdme ict8re. Mais 'aaux vomnica est indiqud particulidrement par la constipation et l'anorexie. Chamnomnilla, an contraire, convient principalement dans l'ictdre avec diarrhee. La dose convenable est la 6" dilution, une cuillerde toutes los trois beures. Les medicaments qui seraient indiquds si les deux premiers ie suffisalent pas, sont: china, lachesis, digitalis, vipe-ra tor-va, chelidoniuin a najus et r-icihlas. China convient davantage ' a'ictere avec diarrhie; ii esl plus particulidrement indiqud par une douleur de foic s'aggravant 'a la pression. Le ddgoiiu't pour la viando,avec amertume de la bouche, le pyrosis sont encore des signes d'une grande valeur. Lachesis, on mieux vipera, conviennent ' l'ictdro avec constipation. La piquire des serpents determine souvent l'ictere. Les symptdmes diffdrentiels qui pourraient fixer le choix sur ces medicaments sont: un god*t snicr on acide dans la bouche; une sensibilite excessivo Ie Clotigastre, des douleurs briilantes'ou incisives dans La r60on du fo. ~12 MALADIES DUJ FOIE. b~giqitas orrespond au synip~ine ict-re. Son choix sera dt'41*.rrni nk" par des vornissements et des diarrhees chol&'rioue,(,u Iiicu empiriqutment apre~s 1insucces des ýýxittres trtedicarnen Is. Clielid-oniton mwajus et rricinim sont pre.f&,re~s h totis les autres medicaments par un crtain nobinre do. ine~decins. Les doses sont les me'mes que VVI(Iis i idiqute s:1pour 'nuxr voTrnica et chamornilla. Jo rapielV~~ cjitfutprekrrlnlmps dans 1'usage du IfIvrIle, ue1~ficament, jparce tque la maladie est longue et rnardm ltrilsdontement.!Iryalrtii est indiquC1 quand los vomissemonts suivent. i ttrd n td airn t la pe"n(I" Lration des alimon ts dans 1'ostomac. Ictier nut/rn. A. ma connaissanco, un seul me'dicament, j11Sq1ifa oCt jour, a donne" pielques cas do guedrison, c'est oiconitianT. in.), I granino dans uno potion do 200, graitn-s. utine cui11or('e toutes los deux heuros. Ce me'dficamoent e-st,(hi rosto ifl(liqUe' par l'iote're, les hemor-~ rhagies et Les congestions multiples qui caracte'risent cette maladie. Vim. plan usv. 1'c/usis., arsenicztm, sont encore indique~s (lanssc reto formoedt.. maladie, taut, par les symphtines dWicIttir' qopar los 1ieimorrhagies, la prostration, los paralyle~s lo otatrs de"lire, la somnolence et le coma. MALADIES ET AFFECTIONS DES VOTES RESPIRATOIBE'S MALADIES E T AFFECTIONS DES FOSSES NASALES Nous d~criron~s le coryza,, l' epistawis, l'oze'nc scrofalcarx et syphilitiquc. Nous dirons un mot seulement du traitement metdical des polypes des fosses nasaics. ýCORYZA. Le coryza est caract~riso' par 1'inflammation do 1a membrane muquouso des foisses nasales et des cavit6s voisines. Cette inflammation pout no constituoir qu'unex affection symptomatique do la scrofulo, do, la goutto', (1l la dartre, do Ia diphthdrie ou do, la morvo. Mais lo plus souvent elle constitue une des localisations Lols plus constantes du rhwmce. Cette dernie're maladie, on offet, se, loc~alise successivement et quelquefois simul-tan"Imont dans les bronchos, le larynx et les fossos nasales; et dans sa forme la plus benigne, elie roste quciquefois horrio~k a une scale localisation, en sorto quo le coryz-a, commo, 1i laryrtgite no constituent pas des maladies sodpartdo.s, mais comme une partie d u catarrho pUlinon-aire. Cckci 4 it, nous decrirons seulement les sympt~mes et le, tral, ernmon4 Dt du coryza, re-sen-ant., pour P"tre, trait~oie " prop~os d u- catar 214 1 AFFECTIONS DES VOlES RESPIRATOLRES. rhe pulmonaire, la quesLion d'etiologie et celle des forimes. Le coryza d6bute par un sentiment de pesanteur dans le front, de s'cheresse et de chalcur dans les fosses nasales. Des 6ternuements plus ou moins frequents et l'coulement d'un mucus clair, limpide comme de l'eau, constituent les deux symptomes principaux de Ia maladie dans sa premiere p'riode. Lorsque le coryza est intense, les donleurs deviennent extremement vives, etr chez les personnes tres-impressionnables, elles atteignent. quelcuefois un degre' excessif; elles siegent principalement dans le front, au niveau des sinus frontaux et dans les jones, o elles correspondent l'inflammation des sinus maxillaires; elles s'exast)elrent et s'irradienl 'a la facon des ne'vralgies.L'inflammation s'etend plus ou moiDs a la conjonctive et determine de la photophobie, mais surtout du larmoiement. Le liquide sereux qui s')coule des fosses nasales est plus on moins abondan L; ii s'arrete quelquefois quand le malade est an chaud. Le coryza est alors see; les narines sont enchifrenees, et cet etat est quelquefois plus penibie que celui dn coryza Ifluent. Le flux nasal est sonvent tres-Acre; ii rougit et me~me excorie la levre superieure. Pendant cette periode, la voix est nasonne'e et la respiration plus on moins interrompue. Chez l'emfant nouveaa-ne, cette obstruction des fosses. nasales a les plus graves inconvenients. L'enfant ne peut respirer que par la bouche, et lorsqn'il veut teter, il est pris de suffocation; l'alimentation devient tres-difflcile et les anteurs parlent d'enfants morts de faim pendant un rhnme de cerveau; nous n'avons jamais vu une terminaison aussi funeste. Apres quelques jours de cette periode, la resolntion commence, les 6ternuements cessent; la cephalalgie diminne, le liquide s6crete devient de plus en plus epais, et sa couleur est jaune on verte; l'odorat se perd qnelquefois com CORYZA. 2 c 15 - pletemortL Cotto p6riodo pout so prolonger tres-longtemps, surtout choz los scrofuloux. Nous dirons un mot du cor-yza symptomatique de ]a goutte et de la sc9'obile. Coryza goatte ax. Ii ost constitue' par des acc's We'~tornuement oxcessuvoinont r'pe'te's et un e'coulement s6. roux tre's-abondant. Les malades 6'tornuent 50 fois., 100 Lois do suite; le liquido se'reux s'ecoule aussi abondam.mont quo le sang dans I'6pistaxis. Cos acc~s, debutent et finissent brusquemont. Chez cortains malados ius so re'petent souvent. Jo n'ai jamais obsorwve co coryza, quo choz los goatteax ot choz los h1inmmorrhoidaires. Coryza scrofalenx. Cost ufio affection prosque constante dans la scrofule., 11 affocte unpo marcho chronique, la douleur ostA nulle ou prosque nullo; l'6coulement plus ou moins abondant ost touj* ours epais ot colore', la, voix ost nasonneo; olto no pout d'tre soutenue longtomps'ot doviont facilomont criarde. Quand. cotte affection s'est prolorngeo avoc dos alternatives do mioux ot do plus mal, la membrane pituitaire s'e'paissit et s'ulce're, los mucosite's prennent uno odour de'sagreable ot sont souvont me'langees do sang; l'odorat dovient tre~s-obtus on so supprirno mdme tout 'a fait. STRAITEMENT.- Au debut du coryza lo medicament le plus ge'neralomont indique' ost nuax rem ica. Jo l'adminis - Ire 'a la dose do quolques gouttnes do la 3" dilution, doux cuiller6es toutes los heures, ot souvent il m'ost arriv6 d'arre'ter la maladie en vIngt-quatro heures. Le ind'dicamnent qui m'a, lo plus souvont rdussi apre's 9n'ux vomica est mcrc ari~as solabilis, administre',do la. memo inaniere. Los signos qui feron t predferoremrnecaizias a naux vorwicct sont la rougour et l'oxcoriation do la le'vro superiouro'et 0 216 AFFECTIONS DES VOIES RESPIRATOIRES. de l'ouverture des narines., un ecoulement plus continu; fla-ux vomica convient davantage quand ii y a alternance de coryza sec et de, coryza humide. Cliagmorilla m'a rendu de grands services dans les cas deC douleurs insuppor tables, dans le frontL et dans les j oues. On incique encore lachcsis, hepar sulfaris, arscn-icmme.t euphrasia, quanclia conjonctive est- tre's-malade. Dans la seconde pe'riode de la maladie, pulsatillc& est le m'dicament principal; ii est sur tout indicju' par la diminution ou la suppression de l'odorat. Chez les scrofuleux et quancll'affection est tout 'a fait chronique, le traitement devient, tre's-difficile; les principaux medicaments sont dans cc. cas:cctlcarea carbonica., 'natrum carbonvbicumn, graphites, silicca, he-pcr suifaris a~t suifur. Calcarca, 6coulement abondant de matieres puriformes, epaisses, qui obtuf ent les fosses nasales; croilites et ulc6'-- ration des narines; odeur de fumier ou d'mpufs pourris, pere~ue par le malacle. Graph ites convient davantage si le coryza s'accompagne de darires humides ou croiiteuses; ii correspond 'a la secre~tion dun pus f~tide et 'al'ulce'ration des narines. Na tram carbo nicum, formation de mucosite's puriformes, dures et 6paisses, tre's-f6tides, qui obturent les narines; ulcerations situe'es tr~s-haut dans les fosses nasales; c'est un me'dicaincnt de, l'oze'ne. Su~lfur donne, comme cctlcarca, des odeurs d'ceufs pourris on de comne brA Iee percues par le malade', et des d'coulements e'pais et fe'tid~es; eL en Plus (La sensation de cre'pitations dans le nez. Siliccea et ho par suifaris pourraienL encore e'tre prescritLs. Dans le coryza groutteux nous nous sommes habituiellement bien troilve'(10 kali chioricam 'a Ia 6Q0di f EPISTAXIS. 217 lution. Arsenictm, dans d'autres cas lions a semble' pre'f~rable. ]PISTAXIS. Cette affection con stitue'e par l'he"morrhagie de, la m embrane mucjueuse des fosses nasa].es, apparait dans des circonstances bien diverses. Tanto't die existe inde'pendamment de toute maladie actuelle, c'est alors e'~pistaxis essenticile; d'autres fois elle constitue un sympt6me cornmn des maladies tr's-nom]breuses, dont les principales sont: le pur'pura hxinoi-rhagica, les fivr-es continues et,elUptives; elle constitue quelquefois une vari~t6 de /ie~vre in-termiittent7e; c'est un sympto~me freqjuent de l'insufli-sance de 's valvules aortiques. L~epistaxis est encore symptomatique de 1'6tat cachectique; cule peut remplacer les Te~gles supprirne'es. Enfin lh'hrmorrhagie niascale est un phednomene cr-itique extre'mement frequent dans les fie'vres,et dans les plilegmasies. Aypis taxis essentielle. Ji sera peut-e~tre dernontre' un jour que l'e'pistaxis est Louj ours liee ' la maladie, hemorrhoida ire, soitý comme affection concomitaute,. soit comme affection ant'ce'dente. Mais affection' ou rnaladie, e'~pistaxis dont lions traitons devai t avant tout 6&tre, nettement separee de l'epistaxis symptomatique accidentelle, ct de I'epistaxis critique. L'6pistaxis pre'sente des degre's tre~s-nombreux et peut,te divis'c en plusieurs varie~tes, d'apri's tabondance de 1'coulement sanguin. Cette maladie est surtout frequente pendant la seconde.enfance et au. commencement de l'a&ge adulte; vers 40 ans., cue est souvent remplace'e par un flux hPIrnorrhoT 218 AFFECTIONS DES VOIES RESPIRATOII{ES. daire. Les personnes sujettes ' l'6pistaxis pr'sentent en general une peau fine et tres-vasculaire; les femmes ont en meme temps des regles tres-abondantes. Le printemps et l'Pte sont les deux saisons pendant lesquelles la maladie se'Nrit le plus frequemment. Les emotions morales, les pleurs, l'insolation, un travail intellectuel assidu, des boissons alcooliques, les coups sur le nez, sont les causes occasioinuelies les plus fr6quentes. L'6pistaxis est souvent annoncee par de la cephalalgie, de la chaleur et de la rougeur ' la face, un chatonillement dans les fosses nasales, et, si l'hemorrhagie doit e^tre abondante, un pouls grand et dicrote; le sang coule babituellement d'nne seule narine, par gouttes pricipite'es on par jet continu; habituellement l'hemorrhagie- s'arrete d'elle-meme, pour reprendre apres quelques minutes. Le plus souvent elle se termine compl6tement, apres avoirfait perdre au malade de 100 a.9 200 grammes de sang. Alors la cephalalgie et la c-haleur de la te'te cessent, et les malades se trouvent tout ' fait bien. Mais, dans quelques cas, les h'rnorrhagies se succ'dent a d, tres-courts intervalles pendant douze, vingt-quatre, quarante-huit heures, et arnnent une perte de sang con-, siderable: d'oii pateur, faiblesse du pouls, 6tat lipothymique et syncope. La mort- surviendrait si l'art n'intervenait point en temps opportun. Quand les malades sont couches, le sang s' coule par 1'ouverture des fosses nasales et est ensuite rejet6' par la Louche. Si l'6pistaxis survient pendant le sommeil, le sang peat 6tre avahe, et ii est ensuite rendu par le vomissement et sirule l'henmatebnese. Le merne phenomene se produit chez les enfants qui avalent le sang, au lieu de le cracher. La maladie procede par attaques revenant habituelle EPISTAXIS. g1g ment plusieurs fois par an, et chaque attaque se compose de plusieurs acces. TRAITEMENT. - 11 se divise en traitement de la disposition au saignement du nez et traitement de l'acces. lNAx vomica est le medicament qui est le plus souvent indiqcu6 contre la disposition au saignement du nez; il r~ussit presque a coup sir si I' pistaxis esL precedee de cephalalgie avec sentiment de chaleur ' la tete, s'il survient habituellement la nuit. Si nux vomicca ne suffisait pas, il faudrait administrer sulfar on calcarea. Ce dernier convient principalement quand les hemorrhagies sont extremement abondantes. Lachesis est plus particulidrement indiqu6 chez la femme et pendant la menopause; avant cet age il convient encore quand l'dpistaxis survient quelques jours avant les regles. Pendant 1'acces, aconitum, ctarnica, crocus, moschus, phosphorus, china, pulsatilla, ferruan perchloricum, sont principalement indiquns. Crocus convient contre les hemorrhagies violentes. Le caractere des hdmorrhagies du crocus est de fournir un sang noir et visqueux. Moschus aurait, d'apres Hartmann, fait cesser en quelques minutes des hermorrhagies les plus violentes, accompagnees d'ijn tat lipothymique. Phosphorus m'a reussi dans un cas d'6pistaxis qui durait depuis plusieurs heures avec violence chez un homme atteint d'une affection du cceur., China est indiqu6 aussi contre les h6morrhagies opiniatres. Pulsatilla, quand l'hMmorrhagie est liee 'a un retard des regles. Arnica pour l'h6morrhagie traumatique. 220 AFFECTIONS DES VOIES RESPIRATOIRES. Ferram perchloricumn est un bon moyen dans les h6 -morrhagies; ii m'a souvent reussi ' la 3e dilution en gouttes; ii n'y aurait aucun inconvenient a prescrire quelques gouttes de la teinture mare. Quand les hemorrhagies se r6p~tent fr6quemment et soat fort abondantes, ii ne faut pas hesiter a seconder l'action des m6dicaments par des moyens exterieurs: les principaux sont l'6levation du bras du cte' ofi se fait 'Ipistaxis, la compression de la narine, l'action vive et subite du froid, soit sons forme d'affusion, soit appliqu6 sur le front, sur le scrotum, sur les mamelles et dans le dos; la vaporisation de l'6ther appliqu6 sur le front a reussi dans un cas tres-rebelle. La compression de la carotide primitive du c6td malade est un moyen fort efficace. Mentionnons enfin l'aspiration d'une eau chargee de perchlorure de fer par parties egales, l'application de bourdonnets de charpie imbibds de perchlorure ' 40 degres et le tamponnement. Ce dernier moyen, qui est d'une ressource si precieuse dans les cas graves, se pratique de la maniere suivante: on fait suivre ' la sonde de Belloc le plancher des fosses nasales; quand l'instrument est arrive derriere le voile du palais, on lache le ressort qui porte dans la bouche le bouton terminal de cet instrument; on introduit dans le chas de ce bouton un fil double assez long et tris -fort comprenant dans son anse un tampon de charpie suffisamment volumineux pour obliterer l'ouverture posterieure des fosses nasales. A ce tampon est fix6 un fil simple destine a empicher sa chute dans l'arriere-gorge lorsqu'on voudra enlever l'appareil. Le tampon de charpie est porte derriere le voile du palais et fix6 fortement dans l'ouverture posterieure des fosses nasales l'aide du fil double qui a ete entraine par la sonde de Belloc; puis des bourdonnets de charpie sont places dans l'6car OZENE. 221 temeut des deux fils et fix's a l'ouverture exterieure des fosses nasales, et le fil double nou' solidefent sur ce tampon exterieur. Les fosses nasales se trouvent compl6 -temenL fermees par ce procde'6. Quand on vent enlever cet appareil, on coupe le flu qni retient le tampon ant6 -rieur et on retire le tampon post'rieur a l'aide du fil simple rest6 dans la bouche. OZENE. On donne ce nom. des affections tres-diverses, mais qui out pour caractere commun l'exhalation d'une puanteur insupportable par les fosses nasales. Cette odenr infece peut exister ind6pendamment de toute ulceration de la membrane muquense et sans le moincire coryza. C'est l'oz3'ne proprement dit, que nous appellerions essentlel sil n'etait pas toujours symptomatique de la scrofule; d'autres fois l'odeur f6tide qui s'exhale des fosses nasales est liee a- une canle syphilitique on scrofuleuse, "a des ulcerations de la membrane muquense, ' une inflamma.tion chronique de l'un des sinus maxillaires, et nme" chez quelques personnes 'a un simple coryza chronique. Oze'ne proprement dit ou prbaisie. Cette affection si odieuse ne debute gue're qu'apres la premiere den Li ion, pour prendre son plus haut degr6 de developpemeut i' la pubert6 et diminuer ensuite, sans jamais disparaitre pendant la vieillesse. On a dit que les persounes qui avalent le-nez diprimd vers sa racine et les fosses nasales 6Lroites elaient plus expos6es e' la pznaisie; cela n'est, pas exact. Seulement Pecrasement du nez se rencontre frequemmenL dans la scrofule et dans la syphilis; maladies qui produisent souvent l'ozene. 922?- AFFECTIONS DES VOIES RIISPIRATOIRES. Cette affection est caractt6ris~e par une puanteur exe:-crable, qui a quelcue chose de fade et souleve le eceur; cette odeur est toute speciale et differe de la fPtidit6 'des autres ozenes. Quand on l'a sentie une fois ou la reconnait facilement. Les maiheureux malades sont les seuls qui ne le sentent pas, car ils sont en meme temps prives de l'odorat et de cette portion du goiut qui y est attache. Cette affection existe sans lesion et est tout 'a fait comparable ' ala fetidite qui s'exhale des pieds chez certaines personnes. L'ozene proprement dit est extremement rebelle, ii n'a aucune tendance ' la gue'rison et persiste souvent pendant toute la vie du malade. Oz3zer lie ai 51 coryZc'nulcerettx. Cette affection ne se dd'veloppe que chez les scrofuleux et peut-e&tre cbez les dartreux. Tndipendamment do la puanteur del'ozene, on note encore l'excretion de mncosite's verdattres, epaisses, roulees en gros bonchons, strides de sang; la formation de cro51tes noiratres et epaisses. L'examen des fosses nasales permet de constater la rougeur de la membrane muqucuse et la presence d'ulcerations. Quand ces ulcerations sont tres-6levees, la vue ne peut pas les atteindre, mais alors on peut constater leur existence en promenant daiis les fosses nasales un stylet mousse et recourbe, qui glisse facilement sur la membrane muquense saine -et bute sur les surfaces ulcer'es. Dans un degre6 plus avanc6, cette affection pent se compliquer de la carie et de la destruction du squelette dtes fosses nasales. O;~c s~yphilitique. Il est touj ours li' ' la necrose des os tin nez; los os propres du nez, les apophyses montantes tcs maxillaires, le vomer, les cornets et me'me lethmohide pcuvent 6tre le siege tde cette n'crose. On cornprend tonie la ravite d'une semblable affection, qui ne pett so gue'nir que par l'expulsion d'un sdquestre; on a 221 AFFECTIONS DES VOlES RESPIRATOIRES. produits par le mercure sont des raisons suffisantes -pour essayer ce moyen. On masque et on pallie la puanteur de l'oze~ne avec des injections d'eau contenant un millie~me d'acide phe'nique. POLYPES DES FOSSES NASALES. Ii n'en Ire point dans no Ire cadre de de'crire les polypes, des fosses nasales,-, et les operations chuiurgicales que reclarnont souvent ces affections; seulemeilt nous voulons indiquer sommairement les medicaments qui ont produit quciques gue'risons dans ces cas difficiles: Calcarca, phosp9hor us, staph ysag'ria, teucrium-mare, sepia et s ilicca on t 616, indique's par les auteurs. Calcarea ccarbonica est le me'dicarnent qui compte le, plus de succe's. 11 a 616e administr6' en globules 'a la 18' et a la 30' dilution;- en general I dose par j our, pendant,quatre jours, suivie d'un long repos; phosphorus a 6't6 prescrit 'a la 11" et a*" la 18e, en gouttes, pendant dix jours, de suite. Suifur compte aussi des gue'risons de polypes. .MALADIES E T AFFECTION'S DU-TLARYNX No-us de~cri-rons ~dans ce chapir l aynigite; les iocalisat ions scrofudeuses, qui comprennent laphtliisic lciryngeec et Ia necerose des cartiRages;- les localisatioris syph~ilitiqmes et oanuegreu~ses.;.l'aiodnme deIca g lo tie; e s- nevroses dui Ia.ynx, qui coinprennent JIa laryýgite striduleuse,le, spasmie.de Id glo-tte 6et l'ap h opi eePc ro up a e~e d~crit avec Ia clgplthe',te. LARYN'GITE.' Cette affectio-n.e st, le plus son ve`nt, li~e'ecomme syrnptome a une /iftvre -contiq'kue. ou d'ra~-utiv-e,ocu bien elle con.s8tituea, coinfrie' le'"co'ryza u n e dimple ]ocailisalion du rhuwrn ou, caiarrhe puhlnon'ai~rc,. I Mais, dans quelque Is cas,'Ila lar4yngite re'ste entie'rement- localise'e sur le larynxehi ea q U')Ran t en ýr~stim6 de merne nai~re- que lie rhune; elle constitu~e une affection itelIlem ent lirnite'e, ýqu'elile nie'rite' de'tre checrito co'mma une'Maladie essentielle. La laryngite pre'sent& trois form-es:'la forne commune, la~forrne. grave, et la'formne ner'veuse, generalem ent conmie sc'us les norns dGa fazix-croup, laryn~gite stri alcuse. La -FO.RME COMMUNE dleb~ute par un sentiment de chatouillement, ac~compagne de chaleur dans lie larynx. Cette sensation est bient0'4t remplac~e Opar un~e douleur cuisante et constrictive, qui augmente- surt~out par Ia parold et par la, tumais- aussi par I acte do la deglutitiorl. A cette, dou-i Ieur v'iennent se joindre hIa toux et la raucit6 de la voiIX. JQUSSFI?. I 226j AFFECTIONS DU LARYNX. La raucit 6 de la voix atteint un degre variable, et arrive rarement B l'aphonie complete. La toux est frcjquente,. doulourense, seche, et revet un timbre en rapport avec celui de la voix; ii n'y a ni dyspneie, ni sifflement; la flevre est nulle dans les cas les plus benins; jamais elle ne devient bien intense. Le plus souvent, apres vingt-quatre on quarante- huit heures, la laryngite se propage aux bronches et aux fosses nasales pour constituer le catarrhe pulmonaire; mais, quand la maladie reste limite au larynx, elle entre en voie de resolution du 4" au 7e jour. La fievre tombe, la raucite" de la voix diminue,; la toux devient grasse, V'expedoration s'etablit, et. aU bout de qinelques jours il ne reste plus rien de cette petite maladie. Cependant, sons l'inflnence de mauvaises conditions hygi'niques, et surtout par l'action de dispositions diath'siques, Mmorrhoiqdires ou dcartreiuses, l'inflammation de la membrane muqueuse se perp'etue, et la laryngite, prenant l'allure propre aux maladies chroniques, vient constituer une affection extr&mement rebelle. La lc&'ryggite chronbiqqLe ne s'accompagne pas de fievre, et souvent elle est compatible avec une sante' florissante; mais la voix est fortement compromise; le plus souvent &lest un enrouement qui augmente ou -diminue, snivant les influences de la temperature, snivant aussi le repos on l'exercice dn larynx. Aprdis une fatigue, l'aphontie peut devenir compldte, persister des mois ou mInme devenir ddflnitive. La donleur est habitnellement nulle ou bien ne se montre que pendant les pe'riodes d'aggravation; la toux a une frequence tre's-variable; elle est petite, laryngee, quelquefois douloureuse, s~che; souvent elle entraine par l'expectoration des crachats muqneux, petits et roul's; qnelquefois ces crachats contiennent des filets de sang. LARYNGITEO~ 227 L'"examen laryngoscopicque et les autopsies ont d& montr' qu'a cette periode ii exislait souvent des ulcera tions qni rendent un compte suffisant de l'aphonie et de la persisitance de la maladie. Cette affection, extremement opiniatre, offre souvent des alternances de bien et do plus mal, coincidant avec l'apparition otu la disparition d'affections dartreuses ou he"morrhoifdaires. Lar-yngite grave. C'est fort henreusement nune maladie rare; on 1'observe surtout dans la seconde enfance et dans l'ge adulte, quelquefois apres un refroidissement considerable, mais le plus sonvent sans cause occasionnelle appreciable. Cette laryngile de'bute par un mouvement fibrile intense, accompagn' de raucite' de la voix et de douleur au larynx. Le mouvement fibrile continue, et aux sympt mes de la laryngite, decrits pr ccdemment, viennent se joindre tine dyspnee croissante et un'sifflement laryngo-tracheal intense. Ce dernier symptome donne 'a la maladie une physionomie qui la fait ressembler an cxoup. Si la laryngite grave doit se terminer par la mort, ce qui est le cas le plus frequent, ]a dyjspnee augmente, le con se gonfle, les signes d'asphyxie se montrent: face bouffie et violac~e, levres bleuatres, pouls petit et frequent, tendance an refroidissement. La dyspne'e augmente et diminne, mais il n'y a pas de veritables acces de suffocatioti. Ce, dernier signe, et le resultat negalif fourni par l'inspection de l'arriere-gorge, sont les deux meillenrs signes pour distinguer la laryngi te grave du croup. Quand le malade doit gne~rir, la dyspnl e et le sifflement laryngo-tracheal diminuent; la flevre tombe, et quLciquefois iJ so fait une expectoration inuqucuse abondante. 228 AFFECTIONS DI LARYNX. FORME SrRIDULEUSE. - Cette forme de laryngite est caracterisee par des acces nocturnes de suffocation; elle est propre ' l'enfance et elle ne peut se produire independamment de certaines conditions anatomiques qui n'existent qu'' cet Age. Chez l'adulte, la glotte se divise en deux parties: la glotte vocale et la glotte respiratoire; cette derniere est constitune par un espace triangulaire limite par le cartilage arythenolde et constamment ouvert. Cet espace manque dans l'enfance et ne se produit qu'h un certain age. Or, les suffocations de la laryngite'striduleuse ne pouvant. se produire qu'avec un larynx qui ne pr6sente pas encore de glotte respiratoire, il est tout simple que la laryngite striduleuse soit si rare apres sept ans et tout 'a fait inconnue dans l'1ge adulte. Les causes occasionnelles sont les mdmes que celles des autres formes de la laryngite. Le ddbut de la maladie est caractdristique:l'enfant, apres avoir 6prouve dans la journee un pen de toux et d'enrouement, d'autres fois, sans avoir rien 6prouve, est reveilld tout a coup, vers le milieu deja nuit, par un acces tr's-violenm de suffocation, accompagnu d'une toux rauque eclatante, d'une inspiration difficile et sifflante. En meme temps, la voix est enroude avec des dclats rauques d'un timbre analogue 'a ceux de la toux. L'enfant, assis sur son lit, anxieux, haletant, est dans unf tat qui a une apparence extremement grave; la toux est fr~quente, le facies anime, la peau chaude, le pouls developpt'. Cet etat violent ne tarde pas a se calier; ila toux devient un pen moins seche, l'inspiration moins sifflante; et, dans les cas les plus simples, l'enfant se rendort tranquillement, et le lendemain il ne presente plus qu'un peu d'enrouement avec une toux rauque, mais d6j'i grasse. Dans une variet6 plus intense, les acc6s de suffocation se LAARYNG'CITE. 2-99 repktent la meme nuit, quand lenfant a dormi quelques heuresl Ia fi'vre s'etablit avec uie grande intensite; le lendeqmain, la voix et la toux restent rauques, l'inspiration difficile: et les acces de suffocation se montrent de nouveau, mais principalement la nuit et pendant le sommeil. Cependant ces acces de suffocation presenteut constamment pour caract're de suivre une serie decroissante, en sorte que c'est touj ours le premier accs cqui est le plus violent. Dans les icas intenses, la maladie peut se prolonger trois on quatre jours, et-meme un septenaire. Senlement elle -devient de plus en plus semblable 4 une laryngite-simple. La laryngite striduleuse peut ktre le prodrome d'une fievre 'ruptilve; n on savons observe' un cas oiu elle a precede une pleuresie be'nigne. Leg auteurs rapportent quelques cas suivis de mort pendant l'acces.de suffocation. 'Les acce's violents de suffocation, qui constituent cette forme~de la laryngite ont pour.conditions: 10 la structure du larynx dans l'enfance; 20 l'accumulation des mucosites surleg.cordes vocales pendant le sommeil; 30 un spasme des muscles de la glotte diu a une action rfflexe. TRAITEMENT. - Belladona, lachesis, phosphorus et hepar suif'wris sont les principaux medicaments de la laryngite aigue. Tous les quatre correspondent ' la douleur du larynx par Ia parole et par Vattouchement, ' la raucit' de la voix juisqu'a l'aphonie; ' la toux laryngee et an mouvement fibrile. Bellcado'na sera indiqu pre~f~rablement quand la douleur s'etend ' a'isthme du gosier et aux oreilles; qu'elle se manifeste pendant la deglutition, et qu'elle est excitee an plus haut point par Ia pression ex-- terieure qui de6termine une suffocation. Lachesis ressemble beaucoup i belladona, e. je ne trouve pour les 230 AFFECTIONS DU LARYNX. differencier que la sensation tonte subjective de quelgue chose dans la gorge qui emp&3he de parler et cui ne peut se detacher. Phosphorus est indique par l'extre'me douleur. du larynx, en parlant me'me 'avoix basse; par la douleur de de~chirure pendant la toux, doulenr m~me en respirant. Hepar sztlfuris presente des symptomes tout ' fait ana logues ' ceux de Phosphorus. Bromun correspond aux symptbmes et anx lesions de la laryngite. Ii est plus sp&cialement indique par nne sensation d'excoriation qui concide cuelquefois avec un sentiment de froid pendant l'inspiration. La toux spasmodique avec acces de suffocation l'indique dans la laryrngite striduleuse. Bans la forne grave, au debut, quand la fievre est intense, acoruit est le meilleur medicament. La lcaryngite striduleuse derande principalement: sambucus, ar~sericum et ipecaSamScsbucus est indiqu' par les acces de snffocation au reveil, avec grande angoisse, tremblerent du corps, face bleuitre; rile laryngo-tracheal, toux raucjue. Arsenicunq1 convient dans le cas jui se prolonge plusieurs jours, tandis c ue sambucus, ipeca sont,lut t indiques pendant l'acces. Le D' Teste conseille cI'alterner coralia rubra (30) et opium 3'. Le vomissement provoqn6 fait habituellement disparaitre tons les accidents. Une eponge imbibee d'eau tres-chaude et maintenue sur le larynx produit run grand soulagement. Enfin, ii y a des cas excessivenent rares qui ont nacessit6 la trache'otomie. (EDhME DE LXk CLOTTE. 231 (EDEME DE LA GLOTTE. C'-est une affection caracterisde par l'infiltration des replis arytheno-6piglottiques et de l' piglotte. La denomination d'cedeme de la glotte consacre done une erreur anatomique, puisque ce n'est pas la glotte, mais bien Fouverture sup-rieure du larynx, qui est le siege de cette affection. LWced'me-de la glot e pent survenir bruscuement sans maladies anterieures on concomitantes, elle constitue alors une maladie essentielle. Mais ce cas est extremement rare, et peut-6tre qu'une observation, plus attentive permettra de rattacher un jour les cedemes de la glo Lte, en apparence essentiels, ' l'une des categories suivantes L'lde~me de la glotte stirvient jrincipalement comme epiphenome'ne grave dans le cours de la phthisie iaryng~e scrofuleuse on syphilique; dans le cours des abces du pharynx, quand ces abees avoisinent 1'6piglotte; dans I'drysipele propagd ' la muqueuse pharyng6e; dans l'angine ulcereuse de la variole et de la fie'vre typhoifde. L'cedd'me de la glotte est encore un accident de tontes les maladies -dans lesquelles l'albnminurie se prodnit. Enfin c'est 1'accident qui rend si graves les brhiures du fond de la gorge, determinees chez les j eunes enfants par l'aspiration de the bonillant, i travers le bec de la theiere. Le tissn cellulaire sous-muqueux des replis arythdnoepiglottiqnes Ft de l'6piglotte est comparable, par sa laxitd, 4 celni des paupires; on compiend done qn'une inflammation situde dans ces regions puisse s'accompagner d'une tnumefaction considerable. On comprend aussi que l'cedeme symptomatique del'albuninurie puisse se 232 AFFECTIONS DU LARYNX, localiser surl'ouverture superieure du larynx. J'ai observe un cas d'cederme de la glotte, comme symptt"me persistant de la maladie de Bright; 1'ouverture superienre du larynx, ainsi tum.6fie, constitue un obstacle au passage de lair, principalement pendant l'inspiration, parce qu'a ce moment la colonne d'air pr*cipite les bourrelets cedematies vers l'ouverture de la glotte, les rapproche et ferme plus ou moins completement l'entree du larynx. L'expiration, an contraire, repousse et eloigne les bourrelets, aussi est-elle comparativement tres-facile. Les sympt6mes communs aux cedemes de la glotte sont: une dypsn e avec inspiration difficil.e et sifflante et une expirationfacile; une tume'faction de l'6piglotte perceptible autoucher. La dypsn6e va croissant, s'accompagne d'access de suffocation et d'une grande anxiete; puis, si l'art on la nature n'amene pas une remission rvapide, les signes de l'asphyxi e apparaissent; les malades tombent dans le collapsus et succombent rapiderent. Ii est tres-rare que cette termi. naison se prodnise dans le cours du premier accus, quand l'cedeme est symptomatique d'une affection chronique; mais la mort peut tre beaucoup plus rapide quand l'cedeme de la glotte survient apris la bri'lure du fond de la gorge, apres la piqfire d'une guepe et dans le cours des affections aigues et inflammatoires de l'arrie~re-gorge et du larynx. Quant ' l'cedeme de la glotte essentiel, ii survient a la suite d'un refroidissemeut et- d'exces alcooliques; ii s'accompagne des symptnimes d'une laryngite violente, n e s a ceux de l'cdedme de e'ipiglotte et des replis epiglottiques. Sa duree est courte, sa gravit6 est extreme. TRAITEMENT. - Nous ne nous occuperons que du traitement de l'affection locale, renvoyant i l'histoire de la SCROFULE DU LARYNX.23 233 syphilis, do la scrofule et dle lalburninurio pour le traiternent do la -malaclie d-ont- l'cecl'me do, la glotto n'est q 'u'naccident. Los principaux me'dicaments-'sonat: adpis, lachesis, a'rsenicarn et - me'rcnrius. Belladomc& corivient quand- ii y a des sympt61nes -d'angrine. Les trois, autres medicaments conviennent pourý la dyspne'e laryng~ee avec siffloment laryngo-trache'al et grand -effort -des. muscles inspirateurs, -aggravation do la- dyspn~e edans la position couch~e'. Ce dornier sympt~ro o- st propre 'a Tl'ciedme do la glotte. Apis a surtout 6~t6 prescrit,- parce quo la piq I~re do l'abeille a quelquefois produit un cAed'me do la glo toe, ot aussi parce quo la clinique a dw'montre' son efficacite' dans los inflammations accompagne'es d'un gonflomont cede'mateux considerable. 1l no faut pas he~siter 'a faire la trache'otomie quand 1'asphyxio devient imrninento. SCROFULE~ DU LARYNX (PHTHISIE LARYNGEEB). L'affection scrofuleuso du larynx pre'sen to plusiours vari'te's. La premiere ost constitue~o par l'ulce'ration tuberculouse doe la 'membrane inuquouse du- larynx;- la deuxie'me par la ttibherculi'sation primitive'des cartilages. UJLCE~RATIONS TTJBERGULEUSE S DE LA MUQUEUSE LAIIYNGE'E, PHTHISIE LARYNGEE PROPREEHENT DITE. Cotte affection ost touj ours li~e ea la phithisio pulmonairo; ello constitue tant6t un simple e6piphenomenenodo cette roaladie; d'autres fois., an contraire, elle domino la scene morbido, ot los malades croient 'Lro affocte's seulemoent d'uno ma-ladie du larynx-, ot c'ost soulement dans 23.4 234 AFFECTIONS DU LARYNX# la derni6ro pe~riode do la plithisie 1aryng eo quo 1'affection pulmonaire prend uno certaino 'Importance. La sion (.-stle plus souvent, une infiltration tuberculcuso; d'autres fois-, des tubercules circonscrits; cette lt6sion siedgo sur la membrane muqueuse qui recouvre les cartilagoes arytenoYdes, sur cello qui tapisso l'e'piglotte ot sut' los cordes vocales; cule passe par toutes los e'voluLions propres aux tubercules, et so tormine par do, larges ulce'rations. L'inflammation atteint les cartilagos et de'termine, leur ossification: pius tard, les ulcerations de'nudent Los cartilag~es ossifie's on non, et am~nent la canie ot la ncecrosc do cos cartilages., dont des portions assez conside'rables sont queiquefois expulse'es par la toux. Nous avons dit prdce'demment quo los ulcerations Odtaiont, uno cause fre'quente d'awdemo do la glotte. Symp td wvs. - Un enrouement d'abord passager, puis permanent, une toux rauque, e6touff6o, quolquofois analogrue)'a un r6t; imo expectoration do crachats potits, e'pais., p~uriforrnc:,s, souvent striP's do sang; uno greno plus ou mioms conside~rable do la rospiration, sont los sympto~mos habituols do cotto affection. L'examen doel'arrie'ro-gorge perruot do e (.connaitro uno inflammation chroftique, du lpharynxIx; application du laryngoscopo, ost plus concluan to, puisqu'elle fail constater los ulce'rations et los tubercules. Un oxamen attontif do la poitnino, permoettra presque-, toujoiurs do constater l'existenco do tulw~wrculos pulmonaines. La difficulte' do la de'glutition, lo ro~tour des aliments par le ncz, le passago dos boissons dans lo larynx, indiquent quo Slo'slsioDs si~ge-nt pnincipalemont 'a FPopiglotte;-l'aphonie porsistante est uno preuve quo-1 les condos vocales sont ulcerecs on meme de'truitos en partie. L'affection s'aggravo progressivemont et lentement;!a gene de la respiration est variable: ello va jusqu'a' Ia suf SOROBULE DU LARYNTX. 235 focation.Quanc lels ulcerations out d~termine6 un cederne do la glolte et quand los cartilages ne'croseds sont e'limine's, U11 certainý nombro do malados succombont asphyxieds ir's-rapidomont; d'autros, apres des acce's do suffocation violon Is, oxpoctoront uno portion dii cartilage n'cros6", ot jouissont ensuite d'nn calmo rolatif. Los sympto'mes generaux sont ceux. de la tuberculisation:l'amaigrissemient, la porte des forces., la fie'vro hoctique, avec evacuation colliquative, et uno mort pius on moins lente par la phthisie pulmonlaire, at momns quo lo, malado no succombo violommont 'a l'un dos accidonts quo nous avons de~crits. SCROFULE DU LARYNX DE'BUTANT DIRECTEMENT PAR LES CARTILAGES. Cotto affection ost constitue'e par l' inflammnation du perichondro, do'oi formation d'abce's, do carlo et do nedcroso; los symptomes soul pius aigus et marchont plus rapidement quc, dans la phthisio laryngeo propremont duoe. Uno doulo ur souvent tre's-intonse et porsistante, l'enronomonl', la toux rauque, une difficulte croissanie doe la respiration,, constituent lo s principaux. symptomes. Quolquefois l'abces ost perceptible an dehors; d'antros fois), ii fail saillie dans le larynx, et de~termino des acceds do suffocation qni cosseni subiloment, aussit Oi quo l'abcd"Is ost onvort. L'code'mo do la gloitoe est encore un accident h rodoutor dans cello affection; des ulc6raiions sncce'clent 4i l'onvertnro des abce's, el la maladile proud. un aspect et une marchoe comparablos a coux do la phthisie laryng~c propromont Jite. TRAiTEmENT.- La plithisie, laryngd'e domaudo principalomont: Phosphorus, h-epar svuifzris, drosera,, iodiwurn,,,sportgia, cvrseiveu~m, carbo vegetahilis, caicctrea, causticum,1 -mnanggain e1 sulfur. Phosphoruls of hepar sulifuris sont surtou I indiqiues par 236 AFFECTIONS DU LARYNX. I' tat douloureux du larynx, dont la sensibilite est excit'e. meme par la respiration; phosphorus' convient mieux dans les constitutions dites plhthisiques, taille 6lancee, peau fine et coloree, hemorrhagies faciles; hepar smifwris sera pr6 -fire6 dans les constitutions scrofu -ealses. Droserc esL indique par un picotement-dans le larynx, qui excite une toux convulsive avec vomissement des aliments, sentiment de s6cheresse et d' pret6 dans le fond de la gorge, qui excite A tousser. On trouvera l'indication des autres medicaments par l'etude, de la maLiere m'dicale. Nous y reviendrons, du reste, ' propos du traitement de la phthisie pulmonaire. Les eaux d'Allevard sont celles qui n'ont le mieux reussi dans le traitement de cette-affection. CANCER DU LARYNX. C'est surtout le cancer epithelial qui se localise sur le larynx; ii revdt la forre de vegdtations ou de tumeur, et par son siege produit l'enrouement, la toux, la dyspnee, les acce's de suffocation et souvent des hemorrhagies. L'examen laryngoscopique seul permet de porter un diagnostic exact -et d'enlever les tumeurs, qui sans cela ameneraient une mort pr'maturee. Le larynx est encore le siege de polypes et de veg~'tatio0ns sycosiques, reconnaissables par le laryngoscope, Le traitement de la sycose, thuya, nitri ctcidurn, etc., sera institu avant d'avoir recours " l'operation. SYPHILIS DU LARYNX. 7 '09 3 SYPHILIS DU LARYNX. C'est une affection secondaire, caracterisee par l'ulc&ration de la membrane rnuqueuse; et, dans les cas plus graves, par la necrose des cartilages. On comprend que ces J6sions, tres-analogues ' celles produites par la scrofule du larynx d6terminent des symplomes analogues ' ceux de cette derni're affection. - Les ulcerations syphilitiques du larynx soul prodaites par l'extension des ulcerations de I'arriere-gorge; elles d6butent touj ours par 1'piglotte; puis de -la gagnent la muquense qui recouvre ins cartilages aryt'noYdes et les cordes vocales. Les ulcerations sont profondes, ' bords coupes ' pic it't afond grisatre; et elles sont preci'dees et accompagnees des autres signes de la verole. Quand l'affectioii syphilitique du larynx esi guerie, il reste presque toujours des cicatrices vicieuses qui genent la respiration et la phonation. Les symptomes generaux sont ceux de la syphilis constitutionnelle, et jamais on n'observe la fievre hectique de la phthisie 1arynge'e. Le TRAlTEMENT est celui de la syphilis de forme commune, arrivee a sa p'riode secondaire on.tertiaire. Intercurremment on prescrit les medicaments deja indiques pour les infiammations du larynx et les acces de suffocation laryng'ge. La tracheotomie rend de grands et d'utiles services, parce qu'elle donne aux medications internes le temps de guerir la maladie. A.38 AFFECTIONS DU LARYNX. SPASME DE LA GLOTTE. C'estb une ne'vrose du larynx, caracterisee par la convulsion tonique des muscles constricteurs de la glotte. Le spasme de la glotte survient souvent ' titre d'affection symnptomatique dans le cours des laryngites et du croup, dans l'hysterie, mais principalement dans les attacues (I.'6clampsie et d'ipilepsie; elle est quelquefois liee a l'existence de tumeurs ganglionnaires qui irritent les nerfs du larynx; mais nous voulons decrire ici une maladie essentielle propre a la premiere enfance et ayant des rapports intimes avec l'6clampsie. Le spasme de la glotte ne se presente jamais en dehors de la premiere dentition; il est plus frequent chez les garcons que chez les filles, ' la ville qu'a la' campagne; ii se developpe principalement chez les enfants 6leves au biberon et chez ceux qui sont sevres trop t6t; c'est un des effets de l'alimentation prematur6e. Cette maladie proce'de par acce's irrecruliers; ces acces surviennent an reveil ou a propos des mouvements de de'glutition, ou encore quand l'enfant se met en cole're. Tout a coup la respiration se suspend, la figure devient anxieuse, elle rougit fortement, et dans les acces intenses les levres bleuissent; puis, apres 30, 40 secondes, la respiration se re'tablit par une inspiration convulsive; l'air, en passant rapidement par la glotte encore retr6cie, fait entenidre un sifflement aigu prolong6. Ce siffiement caracttristique ressemble 'a celui qui se produit en dehors de toute maladie chez les enfants cole'res qui se sont pinanes. Quetquefois la maladie so compose d'un acc's unique; SPASME DE LA GLOTTE. 239 soit que l'enfant succombe au premier acces, soit au contraire que la maladie se termine ainsi brusquement par la gu'rison; mais le plus souvent les acces se multiplieflt et se rapprochent, alors d'autres muscles participent au spasme. le diaphragme, les muscles de la face, ceux des extr6rnit6s. Quelques enfants soht pris d'une attaque complete d'clclampsie. Si la maladie se prolonge, elle altere la constitution; les. enfants maigrissent, deviennent pales, ainemiques, et tombent dans une sorte de cachexie. Si la maladie n'est point arretbe par un changement de lieu on de regime, ou par un traitement approprie, les enfants succombentpendant un acc's. On a decrit une variete de spasme de la glotte dans laquelle le spasme etait liinite au draphragme. Dans ces cas fort rares, la glotte etant libre, le sifflement caractlristique ne se produit point. Cette maladie avait kte appelee asthme thymique, parce qu'on avait cru observer qu'elle colncidait toujours avec l'hypertrophie du thymus. Les recherches recentes d'anatomie pathologique ont demontr6 l'erreur de cette opinion. TRAITEMENT. - Moschus est le medicament principal; sa pathog6nesie comprend les contractions spasmodiques du larynx, et la clinique compte un grand nombre de gu6risons par le musc; mais it est souveut necessaire d'arriver ' une dose de quelques centigrammes. Platina, zfinwnm'ont encore donn6 des succes.J'ai prescrit zincwn cause de son emploi frmquent en allopathie contre les convulsions, et platina parce que, adrninistr6 chez un adulte pour une nevrose, il avait determine, chaque fois que le malade prenait une cuillerbe de sa potion, un v6ritable spasme de la glotte. Cwpram pourrait encore etre 240 AFFECTIONS DU LARYINX. essay&. Pendant I acces, ii faut relever 1'enfant, le porter a 1'air, lui jeter de l'eau a la figure, le fiageller. L'application d'eau froide, d'huile chloroformee sur la region anterieure du con sont deux moyens que nons recommandons pour rompre le spasme. APHONIE. L'aphonie, est toujours un sympt6me et se rencontre dans un grand nombre de maladies; nous n'y reviendrons point ici. Nous dirons senlemeut un mot de 1'aplontie hyste'rique et de l'aphonie due i, la parcdysie du nerf r~eC'u~refl-) t. L'aphon~ie hyster-iquthe survient habitnellement -tout d'nn coup et atteint de suite son plus haut degr6 d'intensite, c'est-a-dire qu'elle est caract'ris'e par la perte comp 'te du timbre de la voix; le malade articule parfaitement, mais ne pent parler qu'8 voix basse. Cette affection a une duree tre's-variable, et qui s'etend de qnelqnes heures a quelques mois. Le plus sonvent elle disparait subitement. L'aphanic par pacraiysie du nerf recurrent* se montre dans beaucoup de maladies; c'est elle qui determine le plus souvent l'asphyxie croupale. On retrouve cette affection comme symptome de tumeurs, d'an6vrysmes comprimant le nerf recurrent; on la retronve encore dans l'empoisonnement par le plomb et par le phosphore; ii est donleux qn'elle survienne jamais comme maladie essentielle. Cette affection est caracte'risie~ par la rancit6 de la voix et par une aphonie plus ou moins complete; par un sentiment d'etranglement qnii 6touffe la toux, enfin par XAPHONIE. 241 la dyspne~e et d e ve'ritableg acce's de suffocation. Cette, dyspne'e a pour caracte're do s'augrmenter toutos los fois, que lo malade- fait de4:ýs efforts d'inspiration'et veut respirer plus fort. La dyspn~e eun pou prononcee n'existe gue'ro que~chez los enfants et se montro beaucoup plus rare. et beaucoup plus faible lorsque la, glotte resp~ircatoire existe. TRAITEMENTr. - Con tre l'aphomie hystd'riqae., le me'dicament p)rincipal, est nux imoschata. Ensuite viennentplatina et igaatia. JTai vu un cas qui paraissait tres-opinia'tr et qui a disparu. apre~s linstillation, doecuelcques gouttos d'i'ther dans une dent douloureuse. Le'lectricite, compto dans co cas, des succe's faciles., L'aphonie par, paralysie demande principalement ctupramio, phosphorus, plambumb et nux vomica. Cuprarn pr&'sente ce signe caracte'ristique: acc?~s de suffocation et respira~tion sibilante enb essayant de r-espirer pro fondd'mc-nt. Le'Jectricite' compte quelques succe's, mais elle est d'uno application difficile, car it faut P'ap-pliquer directernent sur la cordo, vocale paralyse~e. So i UssE~r. J II. - m MALADIES E T AFFE.CTIONS DE POITRiNE CATARRHE PULMONAIRE. C'est une maladie caracte'risede par 1'inflammation de la membrane -muiqueuse, des voies respiratoires. Pans certaines formes,, cette, inflammation reste bornde'e ' des re'gions limitedes: cor~yzc&, ictrggite, bromehite, dans d'autres le tissu pulmonaire lui-mebme est envahi: pne~mnonie tobulaire. L'inflam~mation catarrhale de la, membrane muqueuse respiratoire survient 'a titre de sympt 6me dans un grand' nombre de maladies: la. rougeole, la fib~vre typho~fde, ]a cocfueluche., lasthme, la, phthisie. Pans la, goutte et la. dartre,, cette inflammation revet une marche chronique et, constitue une affection fort importante. DivisioNi. -- Les formes du catarrhe pulmonaire corresponden-t assez exactement 'a des diffbrencesdu siebge. Aussi nous trouverous-nous ici prescjue d'accord avec l'd'cole, orgarilcienne. Nous dedcrirons quatre formes la formne commneva~ ou 9-hume; la. formne belqigqe; la, forine grave, ou catarrhe suffocctnt, bronchite capillaire, pbewam onie lobulaire. Nous ddcrirons aussi le catarrhe citronbique, quoiqu'il ne soit pas demontre' qu'il puisse exister inde'pendammeflt de l'asthme, de la, goutte ou de la dartre. CATARRHI-IE PULMONAIRE.E 243 FORME COMmuNE on rhvme. - Gest une maladie tres-frequente dans no 'tre pays. Elle dedbute habituellenent par un sentiment do courbature et de fatigue, accompagne de cephalalgie et de frilosildr. En meme temps survient l'enchllifrdnement on une leg're douleur do l'arriere-gorge, suivant quo le rhumo doit ddbuter par le coryza ou par la laryngito. Un mouvemont fdbrile plus ou moins intense s'6tablit; ii a pour caractere de s'acconpagner d'une tendance au frisson de~s que le malade so ddcouvre, d'une elIvation tres-mod6ree de la chaleeur et du pouls. Le coryza ou la lary ngito s'"tablissent d'abord, avec leurs sympt6 -mes propres (voir ces mots), Us so succ den t, puis l'inflammation gagno la trachoe et les bronches. Lo m-ouvomeni f~brilo continue pendant vingt-quatre, quarante-huit houres, quatro jours au plus; ii presento chaque matin une remission accompagnee de suours. Pendant ce temps,. la toux est slche, frequente, doulouureuso; la douleur existo, surtout dans le larynx et la tracheoe; elle est brilanto, gravative; son siege est sons lo sternum ot entre les epaules, la toux la rend dAchirante; plus rarem~ent ii existe un point do cdt6. La toux determine un 6branlement fatigant avec douleur dans le ventro et surtout dans la Lete. En medme -temps queo le mouvement fdbrile tombe tout afait, la toux devient grasso et beaucoup moins fatigante. A ce moment, une expectoration glairouso, semblablo,' dti blanc d'ceuf, s'Ltablit; los douleurs de.o tate et do poitrino disparaissent, l'appedtit et los forces revionnent; le Sommeil est encore intorrompu par la toux. Vers la fin duo premier soptdnairo on dans le cours du second, la toux devient tout ' fait grasso; l'oxpectoration 0paisse, d'abord blanche, puis jaune et vorto; la toux est bien plus rare, mais par quin tes encore tres-frecquentes avec efforts do vomissements. Si le malade n'est pas trait', 244 'MALADIES Drs PO1TRINE. s'il repren4 ses occupations, cette prriode peut se prolonger plusieurs semaines; enfin la toux devient facile, rare, puis disparait tout ' fait. Forme benigne. - Elle est caracterisee par l'absence du monvement ftbrile; souvent elle reste limitee aux fosses nasales ou au larynx; sa curee est d'environ un septtnaire. La toux, quand les bronches sont prises, suit les memes phases tine celles de la forme prececlente; seulement I'evolution est beancoup plus rapide. FOu.ME GRAVE. - Decrite sous le nom de catarrhe suffogant, de bronchite capillaire et de pneumonie lobulaire, cette forme de catarrhe pulmonaire est extremement grave; elle est plus frequente chez les enfants et chez les vieillards. Le monvemenl fibrile a les u'i-es caracte~res que dans la rirme commune, senlement tons ses symptomes, excepte la chaleur f6brile, sont cousiderablement augmente's. Le pouts est frequent el mon, le malaise, la courbature, les donleurs dans les membres sout extre~mes. Le coiyza e I la laryngite sont nuls ou i peine marques, Finflammation est concentree sur les petites bronches, d'oii unn1 Loux tres-difficiln, nun dyspnee croissante qui forme le syrnpto'me caractieristiqne de cette forme. Si la maladie n'est pas enrayee prompterent, l'&tat devient de plus en plus grave, le monvement febrile change de nature; le pouls acquiert plus de freqnence, en meme temps qn'il devient petit, faible, irregulier la face devient pile, grisatre avec des ldvres violac'es; [a langue se s'che; ii survient du delire on an moins des revasseries; la dyspnee s'accompagne du rale trachdal, les bronches se paralysent, de plus en plus, l'expectoration devient impossible, la pean se refroidit et les nialades perissenl asphyxies. CATARRHE PULMONAIRE.4 245~ Cette forme est d'autant plus grave que- les enfan Is sont plus jeunes, parce quo les bronches, extreA mement etroites dans le jeune age, sont facilemeneL oblitLr6es par le gonflemenut de la membrane muqueuse et par l'accumulation du muco-pus. La dyspnee est donc considerable; l'air ne penkLre qu'incompletement dans les alveoles, et ' chaque inspiration, l'6pigastre et les fausses c~tes, au lieu de bomber, rentrent dans le thorax. La region sus-claviculaire est le si'ge d'une depression analogue. Niemeyer explique ce phenomene par la rarefaction de l'air dans les alv6oles pulmonaires pendant une inspiration violente et infrnctneuseJ, et par le vide qni en r'sulte. Les malades empoisonnes par l'acide carbonique retenu dans les alveoles tombent dans l'asphyxie et la somnolence. Chez les noui'eau-mc's, la marche de la maladie est plus rapide et en meme temps plus insidieuse. La sid'ration se proluil tres-rapidement; les enfants tombent dans la cyanose et la sQmnolence presque sans tonsser-. La dyspnee attein t 80 respirations par minute, devient irreguliere, et qnelquetois ii se prodnit un phenoinetne fort extraordinaire: c'est la suspension de la respiration;, cette apn'e, qui est du plus mauvais presage, a dure dans certains' cas jnsqu'a deux minutes. La mort arrive tres-rapidement au bout de deux ou tirois jours. Cette marchle insidieuse et foudroyante esL propre non-seulement aux qouveau-ne's mais encore ' la preminie enfance; seulement la marche est d'autant plus rapice, les symptomes sont d'autant plus graves, que les enfants sont momns ge's. AUSCULTATION ET PERCUSSION.- Dans la forme. commune et dans la forme benigne, lauscuitation fournit des renseignements a pen pres negalifsý Au debut, des r dles soqnores et~ sibilartts et pius Lard queiques rdles hurumides 246 MIALADIES DE POITRJNE.. grqosses bulles. Mais dans la forme grafre les renseignements fournis par l'auscultation sont beatteoup plus importants. Au debut, on entend des rdles sibilcants fins et multiplies, repandus inegalement des deux cotts; dans la p riode d'6tat, on constate l'existence du rale sous-crepitc'tnt: c'est un rile fin, 'abulles inegates, qui s'entend surtout dans l'inspiration et qui est caracte'ristique de l'engoiuemq/ent pudmo-nciire Dans un degre plus avance, alors qu'il s'est produit de l'hepatisation dissemin6e, on peut entendre des bruits de souffle ' sieges multiples. Chez les rvouvecau-nds et dans les premiers mois de la vie, les signes st8ethoscopiques sont diffirents. Les efforts de la respiration etant impuissants 'a vaincre tes obstacles cui s'opposent ~ l'entree de l'air dans les alveoles, on n'entend ni le rale sous-crepitant, ni le souffle, mais seulement le retentissement des bruits qui se passent dans la trachee et dans les grosses bronches, c'est-a-dire des rates ronfiants ou muqueux. CATARRHE PULMONAIRE CHRONIQUE. - Nous avons dit que ce catarrhe dtait presque toujours uue affection symptomatique de la goutte et de la dartre; it survient habitueltement a un age dej- avance. Au debut, le catarrhe existe seutement pendant l'hiver; mais plus Lard it se prolonge tonte l'annee. I1 presente accidenteltement des phases d'aggravation et de r6mission. Pendant les aggravations, it y a un petit mouvement febrile, une toux plus seche et plus frequente. La toux est habituellement quinteuse, avec des efforts viotents, du larmoiemeflt, du coryza, la rougeur et la congestion de la face, quetquefois desvornissements, L'expectoration est tantbt compos6e de cracliats gluants, do couleur grisAtre; c'est le catai-rhe sec -des auteurs; datut tres fois P'expectoration est tr'sýbp.danto et compos6' OATARRHE PUIJMONAIRF.E24 -94 de rimco-pus: cata'rrhe humide. Ces deux caracte'res de l'expectora~tion peuvent se mnontrer successivement, chez le mehme ilnalade. La dvsp no devierit habiluelle avec des redoublements pendant les a ggravations du catarrhe. L'emphys~me' dI poumion vient alors compliquer la malad ic; la. dyspndee prolonge'e, les efforts de la toux de'terminenit uie icompression des vaisseaiix pulmonaires, qui suffit quelquefois 'a produire la stase veineuse., la cyanose et l'cmdeme. L'emphyse'me determine I'oblite"ration d'un certain nombre de vaisseaux pulmonaires et contribue, de son co't6, ' augmenter cette ge'ne de la circulation. A cett& 6epoque, on peut observer des dilatations des bronches q-ul s imilent des cavernes et qnil sont quelqnefois 1e siege de petites hemorrhagies et par- consequent la source cl'he6 -moptysie; d'oi" une certaine difficulte' dans le diagnos-. tic. La vie se prolonge foih longtemps avec lo catar~rhe chironiquie. 11 est rare que les malades succombent, soit ~ 'a '"pui'sement, soit aux stases veineuse S*; le plus sonivent uls sont emport6s par le de'veloppement de la forne gra~ve' du catarrhe (catarrhe suffocarnt, pd'ripineumonie notha). L'auLsc4~4tatiorb fournit les signes du catar-rhe des grosses bronches, ceux de l'emphyseme et quelquefois de cavernes dues' ' la dilatation des bronches, LUsioms.-La-muqueuse des bronches pre'sente des rofi-m geurs par plaques et des ecohymoses; elle est 6'paissie et ramollio. Les bronches contiennent un muco-pus e-pais, blainc jauuatre. Dans la forme, grave, le ti'ssu pulmonaire pr68elite, en outre,, de l'engouewmemtntet des hdpatisatiolhs dissmindesl L'engouement est caract~rise" par la couleuir rouge plus ou moins fonciee,; lo tissu p'ulmonaire est plus on mom is compaote, non cr6pitant; il n'est- pas friable comthed analh-sPpati~ation. Cette dernie're lesion presenit6 idi l-es mMAMOS caaaces anatomicpiues que dans Ia pnea-.1 948 MALADIES DE P0ITRINV. violnie; seulement elle est distribuede par noyaux multipies de grosseurs tre's-variables. Cest a' tort qu'on l'appelle hepatiSat'w21 lobulalcre, parce que la lesion n'est paslimitefe par la structure des lobules pulmonaires., et cju'elle peut occuper une partie d'un lobule, ou de plusieurs lobules. En un mot., elle est disse'mine'e et non lobulaire. ETIOLOGIE. - L'enfance et la vieillesse pre'disposent au catarrhe pulmonaire. C'est la maladie des re~gions et des saisons froides et humides. La cause occasionnelle la plus fre'quente est un rrefroidissememt. TRAITEMENT. -- La prophylaxie du- calarrhe, pulmonaire consiste surtout dans I'habitude de vivre au~ grand air et de braver les intempe'ries des saisons; l'hydrothe&rapie preserve habituellem-ent des rhumes. Cependant ii ne taut pas applicjuer cette prophylaxie 'a la premniere enfance, parce quil n'y a pas- encore une reaction suffisaute et assure'e. Forra-e communnme. DNbut. Nux vomica et aconitumn sonL les deux prin,,,ipaux medicaments. Je prescris habituellemont nux vornica (12~e), la nuit et aconitam (12") le jour. Une cuiller~e'toutes les deux on trois heures, suivant L'intensit6' des sympt6mes. Nux vornica correspond an coryza fluent et aceonitum a% la toux se~che et fre'quente. Si le rhume de'bute par le, mal de gorge, an lieu du coryza; Si la toux est se'che et a lieu principalement pendant la nuit; si elle s'accompagne d'une ce'phalalgie conside'rable, je debute par belladogia (12e) toutes les deux henres. Mercu'rius est indiqne' au- debut par un- coryza momns aqueux que. ceuii de nuax vomica avec e'rythe'me'de lFentree des narineS.; Par le mal de gorge;, mais surtout par une toux qui surviont pendant le sommeil. Ipeca (31) conviexnt quand la touxý est skche, quinteuse; avec esto CATARRITE PULMONAIRE. 249 249 (l'etouffement, effort de vorissemrents et vom~issementss; dyspne', mais surtout leger sifflement perceptible pour lo =al6de. La toux est provoqueo par un chatouillement profond, sons-sternal, remontant au larynx. Palsatilla (3" et 12e) appartient ' une periode plus avancee du catarrhe. Co medicament est indiqu6 par la toux grasse, quinteuse, avoC effort do vomissement; expectoration do matieres jaunes, epaisses, souvent d'un gout amer. La toux s'accompagne frequemrnmnt do doulour do poitrine, d'otalgio, et chez los femmes d'emissions involontaires des urines; elle est provoquee par l'inspiration, par un sentiment do si'cheresse et ie chatouillement dans la trachee et le larynx.Elle ost plus intense le soir et surtout dans la position horizontale. Br-yomia conviont do preffrence contre la toux grasse,' quintouso, avoc douleur dans un point du thorax; surtont si cotte doulour augmonte par la respiration et par latoux. Drosera (3e et 12e) ost in'diqu6 dans la derniere periode, quand la toux est qtinteuse, convulsive, avec vomissements des aliments; la toux est provoque'e par un chatouilloment dans lo larynx. Pour termiier, on ost quelquefois oblige d'administrer encore sulfUr 1(30e) ou calcarca (30e). Forne be'nigne. -- Suivant la pr'dominance du coryza, du mal de gorge ou do la toux, on administrera nazux vomnica, belladona ou acongiitumn. Chamom~ilid, indiqu6 dans le coryza avec douleurs atroces dans los sinus frontaux et maxillaires; agitation considerable, Ytat qui porte les malados an desespoir. Euphrasia convient davantage quand il y a inflammation catarrhale des conjonctivos. Forme grave. - Pnewmnonie lobulaire. Tout 'a fait au debut, quand le mouvement fibrile est violent, aconitum (12e), toutes los heures: mais cc medicament no doit pas 6tre continue' plus do vingt-quatro heuros. Ipeca (12e x) et Br-yonia (12e) alternes toutos los deux ý50 ~~5O MALADIES DE POIPRINE. heures constituent pour maoi un ttraitemeont hero'ique dle cette forme, graCve du catarrhe pulmonaire. Ces deux mn'd~icaments correspondent au mouivement f6bril-e, h la dyspne'e, et surtout aux ralIes sous-crepitants et au souffle disse'mine'. Quand l'"Utat s'aggrave, m-algre6 ces cleux medicaments, on a encore un puissant 'secours dans arsenic m(121 ou menie 3"). Cctr&o vegetabilis (12 e) convient a une pe'riode plus avance'e encore., h la pe"riode asphyxique. Tartarus est indique' par la difflculte' ou l'absence d'expectoration coYncidant avec de's ra~les muqueux abondants; e'tat de somnolence, face rouge, toux quinteuse avec vomitturition,, acc~s de suffocation; he'patisation e'tendue du tissu pulm'onait'e. Ipeca a* dose's fortes (Ire trituration au 10") est indique' par un 6tat asphyxique avcfc luerdsne considedrable. QiuelqbeLois on aura encore recours ht phosphorus, quand l'6tat general reve't une apparence typhofde, etL "asambitems dans les crises de suffocation. PNIMUMOXIE. La pneurnonie est une maladie caracterisee anatomiquemnent, par l'inflammation du tissu pulmonaire. Elle se presente sous trois formes ti'stinctes -0formne Cornqnlme,ý forme be~nigne, et forme purralente. La forme catarrhale, admise parbeuopdatrs n~ous a semblde cornpos~ee-artificiellement de cas d e bronchite grave, compliqluee d'he'patisation. pulmonaire et de pucumonie essentielle, survenueo chez deý personne's affectd'es de catarrhe chronique; nous loavons- donc stipprirnee. Quant 'a la pm-eumnonie chroniqte,, caracteris6, pa lorganjisatiort tie 1~'panchoerueP fibrineu-x, nousg PIIZEUMONIE. ý95 I croyons qu.e, lorsqu'elle n'est pas la terminaison de la pneum~onie de forme commune, cule est touj ours sym.ptoffiatique de tubercules, de bronchite chronicjue, avec dilatation des bronches., on de tumeurs du ponmon. L'infiammatlon du tissu pulmonaire s'observe fre'que'mment comme le'sion access'oire dans la bronchite essentielic et symptomatique, principalement dans le cours de la rougeole, de la fie~vre typho~fde., de la grippe etlde la phthisie0 pulmonaire. Cette inflammation est encore sym.ptomaticjue de la gou~tte, du rhumatisme,, de la diathe~se pwrulente, et de la fie'vre intermitterae. L'expression de p-ne'mnonie bilieuse n'a pas de sens enl dehors des erreurs du gale'nisme. ANATOMIWE PATH1OLOGIQUEV, - Comnme ii est n~ccssaire., pour l'interpre'tation des slignes physiqu es8, do connai~tre lPhis-,toire des lesions,, nous commencerons par l'anatomie pathologicjue. Ladinnec %a divise ' 1infiammation du tissn pulmonaire en trois degre's:! engouement, on premier degre; he'pctisation rouge, on doenxikme degre'; hd'pcttisatioin grise, ou troisi~ime degre'. Nous signaalons c~ette classification pour faciliter la lecture des anteurs., mais nous ne l'acceptons point, parce qn'elle est purement artificicile.. Le premier degre', on engonement pulmonaire, est tine lesion de la bronchite grave; ii correspond an r~le isous-creipitcnt, etn' existo jarnais dans la pneumonic essenbi'llel dont ic premier signe stthe'toscopiquc est ic rWe crepitant, 11 reste donc l'hMpatisation rouge, qfui est sonvent j ne chez le vicillard; 1'hepatiscttioo grise,ý qui SY'observe presque exciusivement dans la fornie purnlente; eL, enfin, l'induration puimonaire et l'abce's, deux modes assez rares de terminaison de lh'hpatisation. L'he'patisation rouge est earacte'rise'e par l'indnration, l-a friabili~t elela irotgear. du tiss-I ptilmorwiire. Si on d'il MIALADIES DE POITRINE. chire ce tissu, on le [rouve granule; sa duret' et sa friabilitd le font comparer au tissu du foie, d'oii le nom d'he'pcatisattioit. Les granulations, qui apparaissent ' la coupe, sont form.es par les vNsicules pulmonaires distendues par des ddpdts fibrineux. Quand ces dep'ts contiennent des parties coloraiites du sang, l'hdpatisation est rouge; quand ils sont decolores, elle est jcntne; c'est ce qui a presque to~ujours lieu chez les vieilards. L'hepatisation pulmonaire est entour6e d'un tissu'plus ou moins cedematie, mais non engou6. La ligne de demarcation est nette; ii n'y a pas ddcroissance gradnelle entre le tissu hepatisd et le premier degre hypothetique des auteurs. Hdpatisation grise. Elle succe'de ' l'h6paPtisation rouge. Au degrd le moins avancd, le tissu est sable de points grisAtres, dus ' la transformation purulente des depdts fibrineux dpanchds; la teinte grise se generalise de plus en plus et, an degrd le plus avancd, devient entierement grise; en mdme temps, la friabilitd augmente considdrablement, et le tissu enflamrnd se ddchire et s'dcrase avec une extreme facilitd. Si on racle, ou si on presse le tissu pulmonaire, ainsi hdpatisd, on en extrait du pus veritable, plus on moins melange de sang. Dans la terminaison par abcks, le pus se collecte; il s'ouvre dans les bronches on dans la pldvre par ulceration. Si la pneumonie se rdduit incompldtement et passe a l'dtal chronicjue, l'exsudat fibrineux se transforme en tissu cellnlaire, qni se rdtracte comme le tissu de cicatrice, d'oi l'atrophie avec induration considerable du tissn pulmonaire et un dtat comparable "a la cirrhose du foie. FORME COMMUNE. - Ses prodromes manquent sonvent quand ils existent, ils sont ordinairement fort'conrts: du malaise, de la cour])atnre, de l'inappdtence; la rougeur et 11PNgUMONTIV, I. ~3~~C la chaleur d'une jouc, des vomissements bilieux, sont les plus ordinaires. Le debut est constitu6 par l'apparitioii simult ande de trois symptbmes:frissons, point de cotd et toux grasse. Le frisson manque tre's-rarement; ii est ordinairement tres-prononc6; chez les petits enfants ii est quelcuefois remplac6 par des convulsions. Une chaleur forte (39-40 degrds), halitueuse, avec rougeur de la face, pouls grand, mou, frequent, de 104 'a 106, suce de an frisson et caracte'rise Ic mouvement fdbrilc de la pneumonic. Le point de cotd siege habituellement, mais non toujours, au-dessous du sein; i1 augmente par la respiration et par la toux, quelquefois par la pression; ii manque tres-rarcment; ii pent tre treds-violent. La Loux est grasse, facile, 'a moins que le point de c0te ne soit tres-douloureux; elle s'accompagnc d'une expectoration d'abord claire, semblable 'a une dissolution de gomme, bicntot sanguinolente, composde d'un mucus visqucux, me'lange' de sang en proportions diverses; le sang est intimement combind avec le mucus et ne s'en sdpare point comme dans i'Phmoptysie. Sa quantitd variable constitue les crachats mouille's, abricots, briqacs, etc. Ces crachats sont regardds comme un signe pathognonionique de la pneumonic. Cependant j'en ai observd6 de tout 'a fait semblables dans la congestion pulmonaire, symptomatiquc des affections du coeur. La dvspnde eat ge'neralement en proportion de l'6tenduc de l'inflammation dn tissu pulmonaire, de la violence de la fidvre et de I'acuite' du point de cote; elle eat plus considdrabie chez les petits enfants que chez l'adulte. Une cdphalalgie fruntale intense, la soif, l'anorexic, une langue couverte d'nn enduit blanc jaunatre achdvent de caractdriser la pneumonic a son debut. Quand cette maladie est abandonnc 'a elle-mbme, lea symptbmes que nous venons de d~crire, s'aggmra enL pro f354 25 ALAIDIES DE POITRINE. gressivement pendant deux on trois jours; c'est la periode d'aungrnent. Ils restent ensuite stationnaires pendant un -temps qui varie de deux 'a cincj jours,pfriode d'eetct; puis subitement, an moment oii le danger parait le plus grand, quand 1'intensit6 du.monvement f~brile et de la dyspnee inspirent les plus vives inqui'tudes, apres une agitation et une, anxiete suivies d'une epistaxis on d'une sueur profuse, la fie'vre cesse, ]e pouls tombe an-dessous de 80, le malade s'endort, puis ii s'6veille en convalescence, avec la peau fratche, Ie pouls descendant les jours suivants jnsqu'' 50 et me'me 40 pulsations, Les Allemands ont appel l'ensemble des sympto'mes qui accompagnent la terminaison brusque de la pneumonie dce'fervescencei En.ueme temps que le monvement f~brile cesse, la 'resolu.tion de l'h'patisation s'annonce par l'apparition dn ra1e crepitant redux; 1'expectoration devient catarrhale et abondante; les urines sont plus abondantes, la proportion d'uree qul, pendant la periode d'6'tat, avait 'te considerable, retombe 'a son niveau physiologique, en meme temps que les chiorures reparaisseni en grande quantite; l'app6tit et le bien-6tre reviennent, le malade cesse de maigrir. Ajoutons cependant que, le plus souvent, la resolution de 1'he'patisation ne suit' pas une marche aussi rapide, et qu'on en, retronve encore des traces huit et qninze jours apres la chute dn monverent f~brile. Les auteuis contemporains ont etudi6 la marche dn mouvement f6brile;. dans la pneumonie, en mesurant la chaleur fibrile. Ce moyen, qui at une nigneur mathematique, n'est point applicable en dehors des hopitaux, mais la frequence on la decroissance du pouls suit une marche exactement parallele ' l' levation et l'abaissement de la temperature, et son examen pent parfaitement remplacer le thermome'tre dans la pratique. PNEU IONIE. 255 La terminaison que nous de'crivons arrive presque toujours le 70 jour ou le 9g jour, plus rarement le lle. Lqs dvacuatiogis critiques sont constantes. Les plus frequentes sont celles des urines, o i elles se caracterisent par unR ddpaot plus on moins abondant; viennent ensuite les, sueurs et les 'piistaxis. La pneumonie ne suit pas to Ljours cette marche, et sa durde dpasse souvent'le II" jour; mais la; description qui precedde se rapporte 4 la maladie abandonne'e ' ellememe; les divers traitements troublent cette marche naturelle et augmen tent ou diminuent ]a dur'e de la maladie. Le plus souvent, quand la raladie doit -se terminer par la guerison, nous observons, sons l'influence du traitement" homceopathique, une diminution progressive des symptdmes:le point de cte est en general celui qui diminue le premier; le pouls ddcroit chaque jour de 4, 16 et 8 pulsations, la chaleur fdbrile tombe dans la mdeme proportion, les nuits sont moins agit"es; il y a de courts instants de sommeil; les crachats deviennent de moms en moins sanguinolents, et apre~s trois, quatre et cinq j ours de traitement, l'apyrexie est complte, la convalescence commence; la resolution de l'hdpatisation pulmonaire suit pas a pas la d"croissance des symptdmes et se prolonge rarement an uela de quelques jours apres la disparition du mouvement fdbrile. Quelquefois, soit que le traitement ait 'L'd nuisible, soit que la. maladie ait une plus grande intensitd,!a pneumonic, apes des alteina-tives de mieux et de plus mal, atteint le 141, le 17" et mdme le 20" jour avant d'entrer en resolution. Dans ces cas, la pneumpnie peut se terminer par la formation d'un abcos pulmonaihe, et cependant guerir apres l'ouverture de cet abce~s dans les bronches;, mais ordinairement la duree de la maladic 2~5 MALADIjES DE PoII'RINE. chepasse quatre semaines et peut se prolonger plasiours mois. Les malades expectorent, de temps 'a autre, des quantite's conside'rables de pus. Mais la pneumonie se termine souvent par la rort, an moins 20 fois sac 100 quand elle n'est pas traite'e, et j usqu a 30.,40, 50 et 60 pour 100 quand elle est soumise ' an Iraitement perturbatear. Quand la pneumonie, abandonn~e'e ' elle-me~me, doit se terminer par la mort, los sympto~mes, comme nous l'avons (lit, augmentent progressiv-ment; vers le 7ejoar,le poals S'eleve, au-dessus de '120, la chaleur de'passe 40 degre's; la dyspn~e o st conside'rable, la mort arrivre le 8" jour, mais le plus souvent le 9C on le t0", rarement plus tard. Le pouls devient petit, irre'galier; la fiace s'alte're; la pearl so refroidit., surtout aax extre'miters; l'expectoration so sapprimo, le ra'le s'o'tablit; les malados tombent soavent dans an 6tat domi-comateax., raroment dans le delire., et uls perissent asphyxie's ou tin pea plus rapidement par ane syncope ultime. Quelqaefois, pendant la pe'riode d'edtat, la p neumonic se termine par un rn'tastase sur le cervecau. Les malados sont pris d'un de'lire violent, avec agitation, qaeciquos-uns sortent do lear lit et cherchent, a s echappor; oieqinCmee tomps l'auscultation permet do constator 'toas los signes do la resolution com-mencante de l'he~patisatioli.-Coet etat est fo~t grav, il so, termino habituellemon t par la mort apres vingt-qaatre, quaran tohuit hotiros. 11 pout cepeudant so prolonger et so terminer encore par la gad'rison. Queiquefois los nialades succombentaps avoir eproave an grand mioux, 'a la suite d'une rechute dont Lous los sy~mpto'mes marchent tre~s-rapidement. Quand la pneumonic s'est termine'e par la formation d'un ab6cvs, ]a moit peat arriver par suffocation, quand cet;abc~s s ~ouN-re an S los bronches; par l'extension do PNEUMONIE. 257 1'infiammation '4 la plevre et l'ouverture de l'abc6s dans cette cavitl; par une sorte de phthisie due. la longueur de la suppuration. Les auteurs decrivent encore une terminaison par gangrame. Les signes de cette terminaison sont: la prostration, la petitesse du pouls, un facies plombd, des crachats diffluents, noiratres, exhalant, ainsi que l'haleine, une feridite ssi generis. Les observations qui ont trait a cette terminaison se divisent en deux cat6gories; dans 1'une, il s'agit dvidemment de gangrene venant tardivement compliquer un abcds du poumon; dans l'autre la gangrene survient des les premiers jours: il n'est pas ddmontrd que les cas de cette derni're catdgorie se produisent en dehors du diabete. Dans des cas fort rares la pneumonie passe ' al tat ohronique. Les malades so rdtablissent incompldtement; uls conservent de la toux, une expectoration catarrhale et une dyspnue habituelle. Cet etat persiste des mois et des annues; il est compatible avec le retour d'un certain degr cl'embonpoint, et les malades paraissent atteints d'un catarrhe chronique. L'auscultatioh permet de reconnaitre la persistance de l'induration pulmonaire. Chez un certain nombre, une resoluiion lente, mais complete, produit une guerison definitive; mais chez d'autres les bronches se dilatent, le tissu indure s'altere, se creuse des petites cavernes sans tubercules, et les malades finissent par succomber a pen pres comme les.poitrinaires, quoiqu~en gdndral ]amaigrissement no soit jamais poussd aussi loin. Des recherches d'anatomie pathologique plus exactes ont ddmontrd qu'on a souvent confondu, avec la pneuAnonie chronique, la scle'rose du pouruon. Cette lsion est earactdrisde par l'hyperplasie, la proliferation du tissu conjonctif ou, pour parler francais, par la production JOUSSET. 11.- 1-7 25$D ANALXDI1ES DE POITRZINE. d'un tissu conjonctif nouveau. Cette production a pour resultat la rigidit6" de l'organe envahi, la destruction d'une partie des vaisseaux capillaires, l'atrophie, la destruction des vesicales pulmonaires, et la formation de dilatation ampullaire des bronches; en sorte que le tissu pulmonaire, comp16'tement indur6 et imperme'able t l'air, semble creus6 de cav\:ernes nombreuses. Quel est le me'canisme de la forma-Lion de cette l6sion? de quelle maladie est-elle le symptbme? probablement c'est encore hI' un reliquat indirect de la pueumonie. SIGNES PHYSIQUES. - La peqcaussion fail constater, des le debut de la maladie, une resistance anormale et une matite relative, qui augmente en proportion des progre's de 1'h6patisation pulmonaire. Le premier signe fourni par l'ausceultcttion est une certaine rudesse du bruit respiratoire, puis le vrile Ceg-itcnrt et le souffle. Le 'rdle cr~dpitant se compose de bulles eggales, petites eL seches, qui e'claLent en bouff6es 'i la fin de l'inspiration; c'est un bruil pathognomuonique del'inflammation du tissu pulmonaire. Jarnais, ' ce moment de la pneumonie, on n'entend de I'd/les so'us-crdepitanls', c'est-a%-dire un rale hufiide, a bulles plus grosses et inegales. Cette erreur vient de la confusion faite, par certains auteurs, entre la pneumonie eL la bronchiLe avec engouement pulmonaire. Le soucffle est le retentissement du bruit bronchique, transnis par le Lissn indur6' du poumon; il a. toujours un timbre nme8tallique, plus ou moins prononce; ii apparalt d'abord dans l'expiration, puis dans les deux temps de la respiration. Le souffle bronchique s'accompagne toujours d'un relentissement de la voix, appel6" bronchophon ic. Si la pncumonie u'ruit, on entend, au moment de la resolution, un rale v~siculaire, humide, 'a bulles inegales, PnEUMT_ MON I E 259,qui se me'le au souffle, devient de, plus en plus abondant, humide.et gros, remplace le souffle, puis disparait graduellement. C'est le ralee crepitant dde oetour. Si la pneumonic se termine par suppuration, un rale muqueux, ' bulles de- plus en plus nombreuses, vient so meler au souffle. On a observe quelcues cas dans- lesquels tous les signes stethoscopiques se sont bornes, labsence du barut respiratoire et du retentissement de la voiX. Ce fait, presque exclusif i la pneumonie des nonveau-nes et des vieillards, est encore inexplique. FORME BtNIGNE. - Elle est caractbris~e par une marche plus rapide et une terminaison heureuse le 4e jour de la maladie. Les sympt6mes sont les memes que dans la forme precedente et ne demandent point une description particuliere; aussi nous ne signalons cette forme qu'au point do vue de la,valeur comparative des traitements preconises dans le traitement de la pneumonie. FORME PURULENTE. - Elle est caract6risee par une gravite excessive, par une marche rapidle, et par la transformation purulente de l'exsudat et du tissu enflamme.'.La formne commnune pent so torminer par la formation d'un abces; et quand la mort survient, ' la fin du second septenaire, par un commencement de suppuration du tissu hepatise; mais la forme purulente suppure d'emble~e, et l'hepatisation grise est sa lesion constante. Cette forme debute par des frissons qui se repetent quelquefois le second et le troisierne jour, un mouv-emon t febrile et un &tat de prostration plus considerable que dans la forme commune; la dyspnee est aussi plus considerable, et cependant le malade n'en a pas conscience; la faco ost souvent p'le, ou an moins une teirte subicterique So 260 260 MA.LADIES DE POITRINE. mele au fiacies vultueu'x, propre a la peuemonie.' Les ci'achats devienineni promptement diffluents et bruna'tres,, semblables 'a'du jus de rc'glisse,. 'i du jus de prurnect'ux; la mont survient presque tonj ours le V~ jour, quelquefois le. 7e ou le 8e,. exceptionnellemen-t le 4-e on le 5e- jour. La guerison-est rare;, elle a lieu par la de'croissance des sympto'mes, et pre'sente les rfiemes phases que la gue'rison dela forme communie. L'causcuitatiomn le presente rien de particulier les premiers jours, mais un ra'le muqileux, 'a grosses bullesr apparaitso nt d's le 4e j our. YAntRlEES SUIVANT LE SIEGE. - La pneumonie occupe, le, plus souvent, les lobes infe~rieurs ct mo-ycns; elle peut, occuper le sommet cxclusivement.. on le poumon tout entier., on meme les deux poutnons. La pneumonie cdu sorni met passe pour etre plus grave que celle de la base; 18, pn~ezvrnonie doulble est rarernent double d'cembl~ee.el le devient vers lc 3e ou le 40e jour. Elle est extre'memcnL gr-ave. EFIOLOGIE. L'a pneuimonice est tre~s-fre'quentc ci tre'sgrave, pendant la'pre mie're enfance ci la -vicillesse; ielle est encore, tre's-freqncntc de 20 'a 40 ans, pour diminuer de 40. -a 60. L'6poque de la vie o~ u" e s'observe le plus rarement, et pendant laquelle dile gue'rit presque touj ours7 c'cst pendant la seconde enfance. La pnieumonic cst moitie' plus fre~quentc, chez' les' homm-es que chez les. femame~s; cecst la maladiedc re:.ions froides et tcrnpe'rees, des grandes altitudes. Dans notre pays, elle est surtout fre'quentc an pnintemps. Les p,-rofessions qui exig~ent un travail pe'nible soul celles qu i f'o-arnissent, le plus de, cas. La pq1eumonic se de'vcloppe principal ernen t 'al'occasion djuin travail excesSif, d'un exercice -violent suivi d'an ic-e PNEUM0NIE0.1 261 froidissenent; mais ii faut que cc refroidissement ait une certaine duree; un froici vif, qui dare au plus une on deux minutes, excite une reaction salutaire et n'a aucun inco7nvenient,, comme on le voit si fre'quemment dans les praticues hydro~therapiques. L'ivrognerie, la misere pre'disposent 'a la pneumonie, et surtout la rendent heaucoup plus grave. ýTRAITEMENT, - Forme commune. J.-P. Tessier avait coutume de prescrire bryoqvia (12) le jour, et phosphorus (12) La nuit; une potion avec.6 globules pour 200 grammes d'eau, une cuillere"e toutes les deux heures. Ce traitement retissit presque constamment. Les premiers jours je pres-cris. bryonia (12) seul, et je le maintiens pendant toute la duree (IC la maladie, si des le second jour du traitement je ne puis constater une diminution progressive de la fr6 -quence du pouls. Si, au contraire, apres vingt-cjuatre, quarante-huit heures, j'observe que los symptoimes augrentent de gravit6, je prescris phosphorus (24) pour La nuit. Une seule Lois j'ai prescrit des gouttes de La 3e dilution, et mon-malade est mort. Certes, ce n'est pas 1R une pieuve suffisante; mais l'exarmen des observations des pneumonies, qui existent dans les annales de l'homceopathie, me semble demontrer qne les dilutions 6levees ont pius d'action dans le traitement de cette maladie que les dilutions basses. Si le traitement que je viens de decrire est insuffisant, et que La maladie s'aggrave de jour en jour, ii y a deux medicaments qui ont encore une grande puissance, arsemiceum. et sulfar. Arsenzicum est indiqu6 par la prostration extreme, La paleur de La face, une dyspnee consid6rable, la tendance au refroidissement, I'irr gularit6 du pouls. Sulfur convient si le mouvement f6brile est tres-violent, avec sueurs on tendance aux sneurs, face.vultueuse. 262 262 MALADIES DE POLTRINE. J'ai toujour~ administre" la 6e on la 12" dilution de cos. m 'dicaments. Tatcrus emeticzus est un mdce nn or motant, das apnuemonie. Je l'ai touj ours employ' apr's bryonia etphosphoras, soit que ces deux medicaments eussent e6t6 inefficaces contre le'tat ge'neral, soil que la lesion senle ait re'siste' 'a leur action. Bans le premier cas, l'indication so tire des signes suivants:. face rouge, vultueuse, somnolence, toux grasse, dyspne'e avec ratde et sifflements'. suppression de l'expectoration on expectoration tre~s-diffi-- cile. Bans io second cas, persistance de lh'hpatisation, avec catarrhe bronchicjue et expectoration considerable, mais difficile. Tartarus correspond 'a 1''tat qu'on a improprement, appele" pctralysie du po/trnoru. On a encore indiqn6 lcchesis 'et lycopgodium. Je n'ai jamais en l'occasion d'employer ces deux medicaments. S'il. survonait nne Ime'tcstctse snr le cervean., belladone et, opiumi deviendraieut los denx, principaux medicaments(Voir le traitemont do la mebningite. ) J'ai vn de tresbons r6sulltats des affusions. froides dans cetto grave complication. Si la pnuemonie a une tendance at passer ai l'itat chronique, sulfur et iodiurn sont los denx. medicaments principaux. On variora los dilutions suivant los. effets obtonus. Bans la terminaison par abce~s, on tronve l'indicaLion d'lepar sulfaris (31 trituration); pnis do silicea, dont on variera, los doses (10 la 6e 'a la 30" et m eme 'a la 200c0. La torminaison par gan gr&`m7e demande arsenicumr, lachesis, et suriout cctrbo vegetcabilis. Traitement de la formne bd'nigne. Bryortia (12) suffit at remplir toutes los indications. Traiternent de la formne purulente. Bryonia el rnbme PN'NEUM~~:ON I E. 2633 phosphorus sont souvent impuissants dans cette foime de la pneunonie. Les cliniciens n'ont pas suffisamment distingue les formes purulentes pour qu'on puisse utiliser leurs observations. Tout ' fait au debut aconituim, 3! trituration toutes les deux heures, diminue cuelquefois l'intensit6 du mouvement fibrile. J'administre ensuite arsenicitm, alternd avec bryonia ou avec phosphorus. Pans ces derniers temps, on a prdconis6 le traitement par l'alcool. Le DI Jaccoud a restreint son emplol et a fixe, les indications suivantes: tat vdri-tablement adynamique, faiblesse et frequence extreme du pouls, absence de la recurrence palmaire, batiement cardiaque faible et sourd, dyspnde. L'asphyxie commencante est une contreindication formelle. On prescrit de 50 'a 60 grammes d'eaude-vie, dont autant d'eau sucrde, une cuiller'e toutes les heures ou toutes les deux heures; on pent augmenter les jours suivants et atteindre 80, 100 et 120 grammes d'eaude-vie; quand le malade va mieux ii faut diminuer graduellement la dose d'eau-de-vie. Nous ne recommandons pas ce traitement, et nous ne l'avons jamais employe; mais, dans un cas desespere, on pourrait l'essayer pref'erablement ' l'administration tardive dtiitartre stibiee et du v6sicatoire qul ach'vent le malade. fl'girne, soins hygic'niques. Boissons chaudes, fleurs de mauve, eau de gomme, avec uie petite quantit6 de lait, la diete absolue pendant ia periode d'augnent. Quand le pouls baisse, bouillon de bceuf, qu'on remplace rapidement par des potages. SdJour au lit jusqu')a la chute du mouvement 'fbrile; it ne faut mbme pas lever les malades pour faire leur lit avant. ce.moment. 2634 204 MALADIES DE, POITRINE. PLEURE'SIE. La pleure'sie est une uzaladie caracte'ris~e epar l'inflammation, do la pkw're. Bile nous offre einq formes 'a dtudier: formec conmmtone, for,77-e bdruigrbe, forme latente, formne purmiente, formne pseudo-m?-emnb-,brme~use on piete'rs ie sieche. Ces diff6rentes formes predsentent des varUi'te's do si6ge: pleur-esio double., plewe'rsie diaphragmcttiqme, pie ar~sie inter-lobuaicire, pieurds ie mddictstime. L'inflammaiion do la p1e'vre est souvent symptomatique; on l'observe constamment, mais 'a un degred tre'sfaibic, dans la pneumonic ct dans los inflammations pulruonaires qui accompagnent le de~veloppement des tubercules; la diathi~se purulente,9 et spe'cialemeint la varie'te puerperale, s'accompagnent trs-fre`cquemment d'un epanchement purulent dans Pune ct quciquefois dans Ies deux plii'vres; le rhumatisrue articulaire aigu. a ses pie uredsies symptoniatiques ct me~tastatiques, la phtiiisie s'accoffm palnc frequemment d'epanchcment pleure'tiquo, avec ou sans granulations tuberculeuses; 1apleurc's'ie heinorrhagiquc ssemble particulie're aux tuberculeux: enfin I inflammation do la pl~vre so de'veloppe mebme par la propagation des maladies des organes voisins:pe'ritonito, abce's du foie, etc. ANATOMIE PATHOLOGIQUE. - Pour faciliter l'intellio'enco des signes physiquos do, la pleure'sie, nous commencerons notro description par l'tude dos lesions. Au ddbut doel'inflammation, la ple'vre presente uno inj ection cechymotique plus on. moins riche; I epithe'Hum so de~truin; le. tissu. cellulaire bourgreonno et produit PLtEURE SIE 12 P un epaississenent plus ou moins considerable de la plevre. Cette vegetaLion ou prolifiration du tissu cellulaire constitue la fausse membrane de la pleuresie, qui plus tarci s'unit plus on moins aux dep6ts fibrineux et devient le point de depart de la vascularisation de ces depots et de leurs transformations successives. La fausse membrane tapisse les deux plevres et limite l'panchement de tout cate, en sorte que le liquide est reellement enkyst6. Cette disposition anatomique diff6 -renti e l'epancliement pleuretique de l'hydrothorax; elle explique pourquoi les changements de position du sujet modifient si peU le nivean du liquide; elle rend compte de l'existence d'epanchements circonscrits qui n'occupent pas toujours la partie la plus declive du thorax. Le liquide est tantot /ibrinc'a, tant6t purulent, tant6t sero-p'arulent. Le liquide tibrineux appartient specialement 'a la forme commune et ' la forme bbnigne; ii 3st plus ou moins limpide, souvent verdatre, et ii contient une quan-tit6 plus on moins considerable de fiocons pseudo-membraneux. Le microscope y rencontre touij ours quelques globules de pus. Le liquide se'ro-purulent est louche, plus on moins color6, et ii contient une quantitb de pus variable qui se depose 'dans la partie la plus dec'ive du kyste pleur6tique. Le licuide purulent ressemble quelcuefois au pus d'un abcbs, d'autres fois il est plus ou moins sbreux; il contient souvent des debris pseudo-membraneux. Comme tons les aboe's, le kyste purulent de la plbvre a une tendance a s ouvrir; il se propage par inflammation et par ulceration, soit du cote des bronches, soit du clt6 de la,pean, soit, plus malheureusement, du cote du pe'riloine; et souvent ii finit par se vider dans l'une on l'autre do ces directions. 266 26 AL.D1IES DE POITRINE. L' panchement de sang avec on sans caillots qfue on rencontre quelquefois dans la ple'vre est dui a une hem orrhagie occasionn'e par la rupture des vaisseaux de nonvelle formation qui se rencontrent dans les dep6ts fibrineux organises. L' panchement pleur'tiqne a pour effet de comiprimer le poumon contre la colonne vertebrale, de repousser le foie, la rate et le emur et de dilater la cage thoracique du co e malace en augmentant les espaces intercostaux. Le poumon refoule par l' panchement est reduit 'a moiti6, au. quart de son volume; ii est grisatre et exsangue, recouvert de brides pseudo -membraneuses; etquand l'6panchement a dur' trop longtemps, ii ie peut plus se developper, soit ' cause de l'organisation des fausses membranes qui le brident, soit encore parl'effacement des cellules pulmonaires. Quand la pleure'sie gue'rit, I~'panchement se resorbe d'abord lentement, puis assez vitre, puis tres-lentement pour la dernikre partie; le liquide situ a la region la plus declive est le dernier 'a disparaitre; en meme temps les parois dukyste se rapprochent; elles s'unissent d'abord par des ponts pseudo-membraneux, par des.brides de plus en plus multipli'es, renfermant encore pendant quelque *temps des liquides fortement m6langes de debris pseudo-membraneux. Le liquide disparait complhtement; les debris (ibrineux, subissant la deg6neressence graisseuse, sont pareillemen t absorbes; le pus luimeme, quand il ne s'est pas fray'e une route an dehors, estr6sorb6 apres avoirpasse par F'etat graisseux; les parois du kyste entrent en contact, adherent intimement; et la fausse membrane se transforme en tissn cellulaire, puis A lalonguefinit, par disparaitre comphetement. Quand la pleuresie a dur6 un certain temps, le poumonjrefoule par PLE EURESlE. 26 7 1'epanchement, ne revient pas ' son volume primitif; 1'oblitesration du kyste se prodnit alors en partie par le retrail des cotes, d'oii un retrecissement plus ou moins notable du c0te malade, et, chez les jeunes sujets, un abaissement de l'paule et une incurvation consecutive, de la colonne vertebrale. FORME COMMUNE. - Celte maladie de'bute habituellement d'une raniare insidieuse, et pendant les premiers jours elle n'est caracteris~e que par un malaise vague, de petits frissons irregnliers, ave chaleur et agitation nocturnes, une douleur de cote pen violente, sie'geant tantol dans un point du -thorax, (ant t dans l'hypochondre; ii y a des cas ofi cette douleur de cote pr'c de tons les antres sympt6mes pendant huil et quinze jours. Mais le plus souvent, apres trois on quatre jours des malaises que nons avons decrits, la maladie se caract'rise par un mouvement fibrile continu, un point de c6te plus vif el plus circonscrit, une petite toux s'che et une dyspnee croissante. L'examen dgi thorax permet alors de constater l'existence d'un epanchement comrnencant. Rarement, dans la forme commune, la pleuresie debute par un frisson considerable, et constamment le ruouvemenl fibrile mancue du malaise qul laccompagne dans les autres maladies, en sorte que Lres-souvent les pleuratiques continuent de se lever les premiers jours; ius essayent de manger et de continuer leurs occupations; et le plus souvent c'est le me'decin qui leur annonce qu'ils sont gravement atteints et qui les engage 'a garder le. lit. Cepeudant, 1'8panchement augmeute chaque jour, la douleur persiste, la toux est petite et comme arrltde.par la douleur, souvent elle est pen fr'qn-ente; la dyspune s' accroit en raison de l'panchement, de la douleur et de la fievre; elle constitue bien06l le symptome dominant. 268 6MALADIES DE POITRINE. ie mouvement febrile est continu; le pouls est petit, dur, de 92 ' 108, la chaleur febrile peu 6lev6e. Habituellement, la maladie continue - s'aggraver pendant tout le premier septdnairo et quelquefois une partie du second; enfin 'Ipanchement s'arrete; habituellement il occupe les trois quarts infdrieurs de la cavit6 du thora'x s'elevant un pen plus en arriere qu9en aavant; souvent la cavitd entiere de la plevre est occupde. par I'dpanchement. W- ns les cas les plus favorables, mais aussi les plus rares, I'jpancliement s'arrete 'a la moitie du thorax. A cette periode la dyspnde constitue le sympt6me dominant; les malades ne peuvent ni se coucher sur le cotd malade a cause de la douleur, ni sur le c6td sain, parce qu'ils diminueraient ainsi les mouvements respiratoires du poumon qui leur reste. Couch6s sur le dos, mais un pen inclines sur le c6t6 nmalade, la tdte olgerement elevde, la face pale, les ailes du nez dilatles, surtout du c6te malade, ils sont pris d'acces de dyspnde au moindre mouvement, et si l')panchement est considerable, s'il est situd ' gauche et s'il geue les mouvements du comur, ils eprouven t de la lipothymie et peuvent mourir subitement dans une syn cope. La maladie a alors atteint sa pdriode d' tat et les symptomes vont varier suivant qu'elle doit so terminer par la guerison, pdr la mort on passer a l 'tat chronique. Terminaison par la gudrison. Le mouvement fdbrile diminue, le pouls baisse de quelcues pulsations, le sommeil reparait, IV6panchement apres dtre restd stalionnaire plus ou moins longtemps, commence ' decroitre lentement. Les premiers jours, quand l'6panchement a envahi toute la cavitd pleurale, on ne s'apergoit de la diminutlion que par le bien-etre du malade, dont la dyspnde diminue graduellement. Enfin, on constate le retour du son dans la region claviculaire, puis dans la fosse sus PLEURESIE. ~69 epineuse. -Chacue' jour le nivean de la matit6' s'abaisse; en memo temps la fievre disparaitl tout ' fait; la toux devient grasse on est nulle; le somneil est bou, l'appeiit reparait, et la convalescence s'dtablit lentoment, mais dcfinitivement. Bans ce mode de terminaison la durde de la maladie est en general de six semaines. I- Term'inciso'n pa,?,la mnort. Ello est fort rare dans la forme commune. Nous avons de'ji dit qu'elle pouvait avoir lieu par syncope; elle se produit aussi par asphyxie; mais jaiais la mort n arrive par la violence du mouvement febrile dans cette forme. Pcssage il,'e'ta't chron-iqae. Cette terminaison est pentetre la plus frdquente. Le mouvement fdbrile cesse corpldtement, la dcyspnee diminue, la toux pout persister ou disparaitro; les malades dorment, mangent, se levent; mais les signes sihetoscopiques permettent de constater la persistance de 1'dpanchement, soit avec son v\olume' primitif, soft notablement dirinu6. Arrive'e ' cotte periode, la pleurdsie prdsente dos issues Lien diverses. 1.i Elle guerit encore -res-souvent apres deux et trois mois et qnelquefois plus; los symptomes qui persistent le plus longtemps sont la douleur do cote et surtout la dyspude. La resolution s'op're tres-]enlement, et souvent apr(8 des alternatives do mieux et do plus mal. 20 Elle persisto ind'finiement; ce cas est fort rare. J'ai vu plusieurs malades qul portaient un vaste epanchement depuis plusiours annees. Ces malados accusaiont de la dyspnde, un sentiment do gone on do donleur dans le c6t0 malade, ils. taiont amaigris; mais ils ponvaien t sortir ot travaillor jusqu'a un certain point; 3( La-pleurdsie. passede ' a'&tat chronique pout arnener la 'niort du malade do diffe'rentes manidres. Le plus sonvent, la maladie 6pronve uno recrudescence qui auguento 1'dpan-chement, ot surtont Jo transformo en pus.,lors, les 270 MALADIES DE POJTRINE. malades pe'risselnt comme clans toutes les suppurations internes., lentement, avec la fie'vre hectique et les &vac-uations colliqua Lives; ces malades ressemblent conside'rablement 'a des phthisiques. D'autres Lois, la marche des sympto~mes redevient aigu6, l'abce~s s'ouvre 'al'extd'rieur, ou clans les bronches, on dans le pe'ritoine, et habituellement les malades succombent plus ou momns rapidemeni. La propagation de l'inflarnmation au peritoine et au comur pout aussi amener cette terminaison. Tre'ssouvent la. pleure'sie chronicque n'est que la premiere 6'tape de la ph thisie pulmonaire;1 l'panchement diminue queiquefois conside'rablement, mais la fie'vre, l'amaiorrissement eLlIa dyspne~e persistent, et une phthisie 'a marche. rapide succ6de 'a la pleure'sie. FORME BtIUGNE. - Ellk debute brusquement par un frisson, un point de c6te6 et un appareil de sympto'mes d'une atpparence bien plus gravecjue dans la forme pr'cddente. La malad ie marche rapidement; de's le quatrie~mej our, elle a a tteintL sa pe'riode, d'6 tat etl1'6panchem ent est a son apogee, mais. lc mouvement f6brile disparailt; le'panchement dercrot rapidemen t, et souvent, tout est termin " le septi~m jour. J'ai observe' uno marche encore plus rapide et des cas5 qui ont parcouru toutes leurs periodes en quatrojours. L.J6panchiement pent e6tre considerable; mais habituellement ii est tre's-lirnite'; ii est probable que, dans cette forme, les fausess membranes sont ýei e6paisses, car on no. constate point pendant la convalescence, la matite' 1)ersistante et le bruit de craquernent. FORME LATENTE OU CHRONIQUE D' EMB[EE. - L'absence du mnouvement febrile caract6rise cette forme dont le debut (&'Tappe presque touj ours 'al'observation du m6decin. Les ima'ladles se pre'sentent 'a notre consultation, accusant un PLEURE~SIE. '271I -tat de d'p~rissement, avec p'leur de la face, anorexie, un peu de dyspnee, rarement de la toux, mais souvent nne douleur vague siegeant dans I' paule ou dans un hypochondre. L'examen de la poitrine fait alors decouvrir un epanchement plus ou moins considerable. Ces malades ne venlent pas croire ' l'existence d'une affection serieuse, et souvent nous, avons eu de la peine ' leur faire garder le lit. La marche des sympt mes est fort lente, et c'est seulement apres nun traitement persev'rant de plusieurs semaines que l'on obtiert la resorption de I' panchement. Je n'ai jamais observe de mort dans cetta forme; nais la resolution peut se faire attendre indefiniment. FORME PURULENTE. - Elle est caract'risee par la formation d'un epanchement purulent des les premiers jours; elle ressemble donc beaucoup aux inflammations symptomaticues de la diath~se purulente. Cette forme de pleur6sie debute par un frisson bien caracterise, frisson qui revient habituellement pendant les premiers jours; le mouvement f6brile est intense; ii s'accompagne d'une chaleur considerable avec tendance aux sueurs; le point de c6te est violent (ce qu'on n'observe pas dans la diathese purulente); la face est rouge les premiers jours, mais ella ne tarde pas 'a devenir pale. La pleur'sie purulente marche rapidement; elle se termine habituellement par la mort, vers la fin du premier septe'naire ou dans le cours du second; la malignild du mouvement f6brile amane cette fLicheusc tLrminaison. La forme purulente peut se terminer par la guerisoii, soit que I' panchement subisse la transformation graissense et soit resorbe, cc qul est la terminaison la plus favorable; soit que Fart intervianne par 1'operation de C 0-* -) 272 MALADIES DE POITRINE. l'empy(:mTe, ou quo e'dpanchemenb purulent se faSse j our par les bronches on. par la peau. ILans lo, dernier cas, Coest Presqjue, touj ours au. voisinage do la cquatrie'me ou do la cinquieme c~te que l'abce"s so fait jour. Cette torminaison est annonc'epru Cede'MCI, puis par une rougeur qui indiquent la formation do Fabce's sous-cutan6. Ces diff6rentos terminaisons peuventaL melner des accidents graves, quo nous avons defj~a exposes a propos do la forme commune. FoRNIE PSEIJDO-MEMBRANEUSEi. - Cotto pleure'sie ost car'acte'ris~e' par l'absence d') panchement eL par une gravite' excessive. Ii no faut pas confondre avec cette forme los intilammations b6nignos do la ple~vro, qui so de'voloppent at propos do la pnoumonio ot do la phthisie. La pleure'sie pseudo-rnembraneuso es I extre~mement rare; ello, s'accompagne. d'un appareil febrile inteouse, d'uuie dyspne'e considerable, d'un point de c6te' violent; 11,1 dans d'autres cas, do la sensation d'une ceinture douloureuse qui produit une veritable orthopnee. Los signes, sthd~toscopiques sont ici fort obscurs; ii n'oxisto point do, cause do matiL6, et la ge'ne extreme do, la. respiration emptýche do percevoir los bruits rospira~oires. CoL~te form-e so Lerruino habiLuollemont par la mort, dans le cours du premier septe'naire. A P'au topsie, on trouvo la pledre tre'sinijec~te et cet-te prolifdration du tissu cellulaire avec destruc[ion do I IdpiLht'lium, qui simule la fausso membrane; Ia- cavite' plourale contient une ou deux cuillore~os do iiquidlo eL queiques dt~bris pso udo-membran 'eux. 11 oxisto ime observation (10 ceLLo forme do pleure'sie dans la. cliniti (lAndral, Cest la 18'; joen ai publie' uno autre dans 1 tllI!Cl VARIEFEts. - La ploure~sio pout kLre double et cette circsance aumente beaucoup sa cgrayite'; toujoursun des PLEURESIE. 77 epanchements est momns considerable que l'autre.La dyspnee est portee au plus haut point, ct les malades perissent suffoques. La pleur~sie peut e'tre circonscrite au diaphragme, ' la plevre interlobaire, an me'diastin. Pleure'sie dicphragmngatique. Les signes sont les suivants: orthopnee, qui contraint les malades a garder la position assise, le corps pench6 en avant; douleur aux attaches du diaphragme; deux points douloureux, l'un sur le trajet du nerf phrenique, entre les deux attaches inf6 -rieures du muscle sterno-mastoi'dien; le second, situ6 sur l'intersection de deux lignes, dout l'une suit la direction du bord externe da sternum et dont l'autre continue la portion osseuse de la dixieme cdte; ce dernier signe est dui "i Gueueau de Mussy. La partie du diaplragme qui correspond a la pl'vre enflammrme est paralysee, en sorte que, du c6te malade, le ventre semble rentrer dans la position ' chaque insuiration. Les signes sthetoscopiques sont nuls. Touteschoses egales d'ailleurs, la pleuresie diaphragmatique est beaucoup plus grave que celles qui siegent en un autre point de la plevre. La plcwe'sie inlterlobaire ne pent tre diagnostiquee que par exclusion. La clinique d'Andral contient une observation d'une pleuresie purulente localisee en ce point, et qui ne fat reconnue qu'a l'autopsie.Les symptomes qui accompaguent la pleur'sie interlobaire sont la dyspnee, un mouvement f6brile avant les caracteres de celui de la pleurb'sie, et les phenombnes pathologiques des suppurations internes. L'absence des signes qui accofnpagnent les maladies du poumon et de la plbvre est dans cc cas un Blement precieux de diagnostic. Plewrd'sie duqn~diastin.Cette variet6' estfort rare; elle se i'econnait ' une douleur sous-sternale; 'i une matit6 plus on moins considerable dans la mBme region; le cccur peut btre recouvert par l'6panchement e(t dans ce cas, ii JOUSS H. II. -.18 e~l'974 4MALADIES DE POITRINE. est difficile de distinguer la pleurdsie du ar6diastin de la pericardite. SIGNES PHYSIQUES. - L'inspection, la pcapationv, la men--ý sulra2tior, la percussion et l'a'asczdtatiom fournissent des signes au diagnostic de la pleuresie. L'inspection fait reconnazitre l'irmobiiitd du cdtd malade; l'cartemenht deý espaces intercostaux, dont les muscles paralysds par l'infiammatioln de la pldvre sont repousses par l')panchement. La pcalpation permet de constater labsence des vibrations produites par la parole dans le c6to c ui est le sidge de l'j panchement; elle fait reconnaitre aussi le ddplacement du cceur, du foie et de la rate. La mensurcttibo fournit la preuve de l'agrandissement du coLe malade pendant la p'riode d'Wpanchement, et de son retrait aprds la gudrison. La percussion (lonne une mnatitd relativ'e les premiers jonrs, absoiue un pen plus tard, quand l'dpanchement est considdrable,; en meme temps on constate une sonoritd exageree dans les points du pounon situds an-dessus de I'dpanchement. Ce signe ded convert par Scoda se rencontre principalement au iiiveau de la clavicule. La miatitcJ de la pleure'sie affecte une forme de'termine'e qui limite exacterent l'dpanchement; le plus sonvent elle suit nne courbe ' convexitd supdrienre, dont la partie la plus dlevde existe en arridre, l'une des branches partaut de la gouttiedre vertdbrale ct l'antre du sternum. Les variations de nivean de la rmatitd correspondent anx variations de la quantitd de l'd'panchement. La percussion indiqne encore le de'placement dn ccer, de la rate et du -oie. Ce dtbrnier deplacement est sonvent considerable. L'lutscultatio'n donne plusieurs signes, dont la valeur seiniiotique n'est pas encore aussi rigourensement fix'e que %eclie des signes Iburnis par la percussion. Sonvent, d's PLEURESIE. 273 le premier jour, on per~oit un bruiit de souffle. Ce bruit de souffle s'entend surtout en arriere; ii est superficiel et a un ton plus e'ieve que le soufflb de la pneumonic; ibabitucle seule permet de les distinguer l'un de lautre. A ce bruit correspond une bronchophonie ' timbre aigu. Le bruit de souffle de la pleuresie peut persister autant que ie'panchement; il peut disparaitre quand l'panchement,st trop consich'rable ou la couleur trop forte, pour reparitre ensuite; c'est le bruit du soufflealie retour; il annonce la resolution de F' pancbement. Dans des cas plus rares, l'abserice du bruit respirttoire est le seul signe fourni par I'auscultatio~n pendant toate la duree de la pleure'sie. L'ýgophonie s'entend aux limites superieures de l' panchemen t: c'est un retentissement chevrotantde la voix, doit le timbre est habituellement plus aigu; quand le timbre est plus bas, c'est la voix de Polichinelle. Le erqaement *ou bruits de cuir lneuf est le signe de la resolution cornplte, de 1 epanchiement; ii s entend principalement ' ala reogion laterale et inferieure de la poitrine; on le constate encore par 1'application do la main, et quelcuefois les malades le pergoivent. Bans des circonstances '.encore mal determinees, on a constalA dans des points circonscrits l'existence de bruits cctvernezux., rAles, souffle et pectoriloquie. Le ~rtablisseinent complet et rapide des, malades a permis de constater que dans ces cas ii n'existait ancune excavation du tissu pulmonaire. Longtemps apre~s la guerison, le c6t6 qui a &t6 malade est le siege d'une matit6 relative, et la respiration y est pius obscure. E'rILo0GIE. - Les circonstances qui predisposent h ila pleure'sie sont toutes les causes d'affaiblissement, et en 2Th MAL&DIES DE POITRINE. particulier l'6'tat de convalescence, les grossesses multipliedes et l'allaiternent prolongde. Les causes occasionnelles font sonvent de~fant. On citeles Yiolences exte~rieures, un refroidissernent prolonge' l'ingestion d'nne boisson glacd'e le corps e'tant en sueur; un refroidissement pendant le sornineil chez' les personnes qui couchent dehors on sous les tentes, on les fen'tres onvertes pendant 1'e e. TEIArrEMENT. - Formne commune. Au. ddbut, le mn~dicament principal est ctconittom on bryomia, suivant que I& symptd~me dominant est nn monvement fd'brile intense on un point de cd'te tre's-doulonreux. Mlais ii ne faut pas insister loncgtemps sur lPun ou. l'antre medicament, et de's le troisieme on quatriedme j our, quand l'dpanchement est. forme',, ii faut p1 escrire cant htr is, 3" dilution, trois gouttes. dlans 200 grammes d'ean, nne cnillere-e toutes les denx on trois heures. Ce medicamnent doit d'tre continue' plusieurs, jours, et s'il ne produit pas d'arn~lioration rapide, ii faut. clescendre ' a la 2" a la 1ire dilution et ne^me 'aqnelques, (routtes de la teinture me're. 11 existe des observations. nombreuses de gne'rison par cette dernie're (tose, mais dans, notr3-, praticine la 3p- dilution nous a presque, toujour.,) suffi.Arseniczsm, sulfwr, senegc, hepar?-silftwis, apis mcliifera sont encore indiqud's dans la pedriode d'edtat de, Ia. ArsPenicuim est particulbierement indiqu6" quand ii y a seuatimant de, grande faiblesse et tendance 'a la lipothy-,,lie; ii pe-ut 6r3-A adrninistre' intercurrenmlaint avec caniharis. La J92.c dilution suffit habituellernent.4Les autres m-6diceauients n'ont pas d'indications aussi pre'eises; on les cmploie habituellement lorsqne cantharis a O'choue; j'7ai cu un soccds tres-rapide par apis, 31' dilution. 1,o I PLEURESIE. 277 DI" Gallavardin a donne' los indications suivantos pour somne gc ot hepcar sulfaris.Segiegc& est indiqueF con Ire la pleu-,resie subaigoud on tout 'a fait chronicjue, surtout contro cello qli complique nne affection du cmur, uno plithisie, on.nine cachoxio qnelconcjno. La tondanco 'al'anasarqne est le signo caracte'ristiquo do co medicament. Heypcr suifinris 'convient principalomont contro l2 panchornont purulent et sero-purniont, principalomont dans la plonr6'sie qni dure d~ja' depuis longtomps ot qui tourne 'a la phthisio. Los promie~ros attenuations,, on la subtanco ello-me~mo, sont rocommande'os par plusiours autours. Quand lo malade ost monace' d'asphyxie par la marcho 'rapido do 1l'epanchomont on par une bronchito concomi-' tanto, crsen'icum, est oncore. 1in'diqne'; mais si lo ni'dicamoent no suffit pas, ii faut rocourir 'a la thoracewt'se. -Voici commont ollo so pratiqno. On fprond inn trocart at liydroc~lo,, doint la canule est mnnio d'uno bandruche mouille~o, dostine'e ' jonor lo r6lo do, sonpapo; on d' placo la poan do manie'ro 'a detruiro le paralle'lismo do la plaio cutane~e et do la plaie profonde, et on onfonco lFinstrumont dans lo sixie~mo on soptimerno spaco intercostal!, dans la regoion late~ralo du thorax. C'ost la' lo lion d'e"lection; sonlomont ii pont tro modifi6" par lo sie"go do e'~pancootet lo de'placomont dos organes. Qnand lo li quido s'est erconl6,. on rotiro la cannie dn tro - cart et on rocou-vro la potito plaie do collodiom dlctstique. Qnand la plonre'sio est arriveo 'a l''tat chroniqno ot quo i' epanchomont s'ost transforme' en pus, Hepar' svlf'aris et silicec& sont los doux principaux m "d icaments; mais, s'ils restont insuffisants, et si los progre's do la' fie'vro hoctiqno, font craindro uno issno funosto, on est encoro antoris6 h"' avoir rocours ~'a la thorctciite~se; sonloienon, dans ce cas, on a grand avantago -a so sorvir du trocart et do la soringue do Guerin; parco quo, qnand lo pus ost 6'coule6, ii -278 MTALADIES DE P0ITRIN'E. est ndcessaire do faire un~e injection ioddoe. Cette injectodont les proportions pourront Wtr augment'es dansa los operations suivantos, so composera d'abord d'un tiers do teinturo d'ioclo sur deux tiers d'eau avec iodure de, potassium, quantit6' suffisante pour que l'iode, reste dissous. ici, comme pour los kystes doel'ovaitro, nous consoillons do no pas laisser do, canulo a demoure; mais plutd~t do ronouvolor 1'opd'ration quand l'dpanchomont ser sera reprodluit. Pie wrdsie poralemte; son trai tomont ost fort pou avance. Au debut, ii faut insister sur aconiturn, 31 trituration on edm teirntiOe-mnvre; Si CO medicament no rd'ussit pas 'a. enrayer la maladie, ii ost probablo, qu'olle aura rapidomont unoe issue funesto. Ar-senicumrnsora administred onsuite, puis Acpcqr suifu~ris lorsquo los accidents aigus, soront passe's. L'ope'ration doe1'ompyemo no dovra etro. pratique'e quo si la maladie arrive, 'a etat chronique. Nous n'avons aucuno oexperience on clinique sur lo traltement do la formo pseudo-m9,embraqeuse. Bryogic& ot canthetris nous paraissont indiqud's par los Sympt'mos eot la le'sion. La forime be'nigne demande, los premiers j ours acomitam puis b'ryonic&. La forme lcterutae gue'rit le plus souvont parcan tharis; on dovrait essayer onsuito dpis, senega ot sabl/ar; quolquofois la thoracente'so ost ne'cossairo. SoiNS HYGIENIQUES. - Lomeddocin no doit pas oublior que los malados attoints do ploure'sio sont menace's do la Mort. par syncope; il faut donc lour fairo gardor la position horizontalo aussi long-temps qu'oxisto uno tendanco 'a'la. lipothymie. Los malados edyitororit surtout los mouvomonts brusquos; car 11 y a des malades qui sont morts on s'assoyant sur lour lit., on mottant pied A torro, on montant en voituro. HYDROTI-ORAX. ~279 Pans la pdriode d'e'tat, du bouillon,. du lait composeront le rle'gime; la quantit6' des aliments sera augment~ee graduellement, 'a mesure que la fie'vre tombera et cjue l'aippitLit reviendra. Nous n'avons point consacre' un chapitre special 'a la pleuro-pncnezmomie, C'est-a'-dire 'a la maladie caract~ris~e' par l'existence simultane'e de l'hepatisation d'un on de plusieurs lobes dui pournon et d'un 6'panchement notable dans la ple'vre du ne'me c6te; ces deux lesions, s'excluent habi Luelloment. Pans le seul cas dont je me sonvienne et qui, est consigne6 da~ns la clirtique d'An7dral, e'~panchement etait Iimit6 a la region inf6rieure, de la phwvre, tandis que l'b~patisation sie'geait sur. le, lobe sup6rieur du poumon. Ce sont la' des rare-tes pathologiques, et qu'il suffit de signaler, mais qu'on ne, peu~t pas dercrire dans 111 livre 616mentaire. HYDROTHORAX. C'est l'hydropisie de la ple'vre. Cette le'sion, commune, at plusieurs maladies,, est caracte~rise'e par I'epanchement d'une se'rosite" limpide, sanls destruction de 1)'epithelium de. la ple~vre., sans formation, de fausses membranes. Ce liquide. non enkyste" est *touj ours place' dans le point le plus d eclive, e t son nivetau supe'rieur varie avec~la position du malade. 1-abituellement l'hydrothorax est double; la quantite dii liquide se mo 'difle avec les progre's de la maladie dont cette hydropisie est in symptdtne. Les signes physiques de l'hydro thorax sont les menies que ccix de la pleure'sie, avec cette diff6i ence que le nivean de, la matite' change avec la position des malades; que, le souffle, 280 280 IvIALNDIES DE POITRINE. bronchicjue est exLre"Lnemen t rare, et qu'il n'yexiste gue're que dans la gouttie're verte'brale. L'hgdrothor-ax survient dans les me'mes conditions pathologicjues cjue l'amasctrque. Cette lesion inctique, principalement ctrsernicumn, digitalis, senegct. HYDRO-PNETJMO--THEORAX. Cette 16sion.,caracte'ris~e epar um epamchement de liquide et dec gaz dans la cavite6 plenrale, est presque constamment 1i~e' ' la perforationý d'ume caverme tuberculeuse. Cependant on peut rencontrer des gaz dans Ila ple'vre 10 dams les cas de traurnatisme: plaie pe'netrante, fracture de cOte, operation de 1'erpyerne; 21 -rupture des -vesicules pulimoniaires emphysermate uses; 30 de'veloppement spontame' de gaz dans un ernpyerne; 40 ouverture. cl'un abce's on d'ume gangrene du poumon dams la ple'vre. Nous remarqueroms que' lorsque de F'air s'est jilttoduit dans la ple'vre eii]'absence de tout e'panclihemLn, ce qui constitue le pncumno-t/2ogctx, 1'irritation procluite-par le contact de lPair me tarde pas 'a faire nai'tre un e~panchement., en' sorte que le prueamothorctx se transforme, en hydropreue ro thorax. Les signes de cette le'siom sont ta dyspme"e excessive, un point de co'Le violent, une somorit6" tres-exager~e~ dams la regaion sup~rieure, avec nine matit6" absolue, dams la re'gion correspondante 'a l' pamcherenet, le tinternent rnG-' tallique, les ra'les me~talliques, le souffle amphorique, le bruit de flot produit par la succussion des malades. Le TRAITEMIENT est at peu pres mnil. Bryonia contre le point de c0te puis les medicarments de la phithisie on de HEMebOPTYSIE. 281 l'einpyeme. La vie peut se prolonger longtemps avec cette ldsion, et la gu'rison n'est pas impossible. H1EMOPTYSIE. L'hemorrhagie des poumons et celle des bronches donnent lieu 'a un e'coulement de sang plus on moins abondant, qui a recu le nom d'h6moptysie. Quand l'e'coulement du sang est peu abondant, le mazlade, crache le scanzg; mais, lorsque l'h6rnorrhagie est abondante le sang arrive a lot par la trachee, et le malade semble vomir le sang. L'hemoptysie est un symptome commun a un grand nombre de maladies et de lesions: tubercules pulmonaires, apoplexie pulmonaire; affections de la valvule m itrale;,catarrhe chronicue avec dilatation des bronches, purpura hemorrhagczica, fievres e'ruptives on continues. L'he'moptysie joue frecjuemment le rMle d'hemorrhagie suppl]mentaire, au merue titre' que l'pistaxis dans la maladie hemorrhoifdaire et chez tes femmes dont les regles sont supprimees.L'he'moptysie supplementaire des regles pent remplacer les regles pendant un temps quelquefois fort long, soit qqua les regles aient A - supprimes par une circonos-tance physiologique comme la grossesse ou l'allaitement; soit qu'il s'acgisse d'une ame'norrhde vritable. Dans d'autres cas, chez dcsfenrues disposees aux hemorrhagies et le plus souvent chez des femmes hdmorrhoYldaires, on pbserve 'a la fois on alternativement et,t courte echeance, des regYles tre's-abondantes, des flux hemorrho'Yclaires et des he'moptysies.. L'hemoptysie peut-elle exister en dehors des circonstances que nous venons d'enumerer et constituer une maictdie esserutiei.e? Nous ne le croyons pas. 8 A2 28ALADIES DE POITRINE. Quand l'Ph6moptysie est aborid-tte., le malade est pris de quintes de toux avec picotement dans la gorge; quelquefois sentiment de bouillonnement et de chaleur sous-sternalcs et ii expectore des crachats composes d'un sang rutilant et spumeux. Les crachats peuvent se succeddcr tres-rapidement pendant quelque temps; puis l'cxpectoration s'dloigne; les crachats deviennent plus sombres, moins spumeux, et un pen visqueux; la toux perd son caraoet6re quinteux, et l'hdmorrhagie est arre:tWe. Seulement le malade expectore pendant douze on vingt-quatre heures cfuelqnes crachats composes d'un sang tout ' fait noir et viscjuenx. Qaancl Phe'noptysie est cbondante, sonvent ii n'y a pas de toux; le sang vient ' flot par la trachoe, ii sort par la bonche et par le nez, avec (es efforts de vomissement, et quelquefois ii s'accom-- pagne d'un vomissement v~ritable de bile on des matieres alimentaires; cc sang qui arrive si abondamment suffoque le malade, et son abondance pent dtr~e telle qu'il determine tres-rapidement une syncope mortelle. Ces grandes hemoptysies peuvent se montrer dans le purpura herorrhagica, et dans la phthisie pulmonaire; c'est le syrptdme ultime de la rupture d'un anevrysme dans les bronches on la tracide. Habituellement ii est facile do distinguer l'ýnzatdm se. ou hemorrhagie do l'estomac de 1hemoptYsie.L'he]mate'mese est plus abondante, composee d'un sang noir, de caillots, et contenant des alimen ts; de plus, quelques heures apres, le malade rend par les sclles du sang noir et ddcompose. Mais ii y a des hematdmieses abondan-Los corposdes de sang rouge; et ii y a (los h'moptysies qni entrainent un veritablevomissement. Dans ces cas difficiles le diagnostic se tirera des sympt6 -ines concomitants et de '1 tat nisde'eux qui precede Vh6 -matemese. 214 MALADIES DE POITRINE. Soiens hygibimiqaes. Pendant l'hemoptysie, ii convient de tenir le malace assis, de donner de l'air, de lui faire boire des boissons tres-froidos, de pratiquer la ligature des membres. Cette ligature se fait en 'tablissant trois on quatre tours de bandes tres-serres i la racine des quatre membres. Elle a pour effet de retenir une quautit6 de sang considerable dans les membres; etsi elle est execut~e trop severement, elle peut entrainer la syncope. Quand l'hemoptysie est arrdtee ii taut relttcher les ligatures graduellement et successivement. APOPLEXIE PULMONAIRE. On donne ce nom 't l'hemorrhagie du tissu pulmonaire. C'est une le'sion presque exciusivement propre a l'affection de la valvle qmitrcle. Anatomicuement, elle est caracterisee par des noyaux bien circonscrits, formes par l'infiltration du sang 6panchl dans le tissu pulnonaire. Ces noyaux presentent une coloration noire; a la coupe, ils offrent une surface grenue comme dans Fhe'patisation. Les symptomes sont: la dyspnee, une petite toux et une hemoptysie plus ou moins abondante. Habituelle' ment le sang de cette he'moptysie estplus ou. moins fonce, visqlueux, et dans quelques cas it ressemble aux crachats de la pneumonie. Quand l'hemorrhagie est'plus abondante, le sang devient rutilant et spumeux. Si los noyaux hemoptol'ques sont volumineux, P'auscultation permet de constater un bruit de souffle et du r'e cr'pitant. Pour le TRAITEMENT, je renvoie au chapitre do lhe'nh o ptqsic. PIITHISIE PUL1ONAIR.E. 28 233 PHTHJSIE FULMONAIRE. La phthisie pulmonaire est une affection scrofuleus& caracterisee principalement par la formation de tuberculos dans le tissu pulmonaire. Le tubercule est un produit morbide du genre des tissus hiUterologues, c'est-hi-dire sans analogie avec les tissus, physiologiques; ii se d'veloppe cans le pournon, soil aux depens du tissa conj onctif, soi tLparla-transformation d'un plasma &panche. Dans le premier cas ii affecte la form&arrondie et isolde: c'est la grcn'aulation tuberculense, la vrai tubercule des micrographes modernes; dans le second cas 'ii est par masse irreguliPre: c'est le taberacule in/Utfird de Lae-nne6; ii snccbde sonvent ' a'inflammation, c'est la pneum-tonie casdeuse des modernes, que 1'E'col& allemande s'est efforcbe de distinguer du tubercule. Nous n'acceptons pas cette distinction, parce que la pneumnoncia casecwue appartient ' la m eme maladie que la granulation tuberculeuse, parce que les elements histologiques sont sensiblement les mdmes dans les deux lesions, parce que enfin les caracteres microscopiques sont absolument identiques. Le tubercule est un tissu.' peine organis'e t qui con-- clut rapidement an ramollissement, c'esL-a-diie i' la morn I1 est composi de petits 61lments cellulaires de 0,006 '. 0,007, presses les uns contre les autres et rdunis par unesubstance finement granulbe et irregufibrement flbrillaire. La plthisie est constitude par un grand nombre dsyrnptornes et de lesions; elle constitue un tout bien dessin6 et doit Btre ddcrite comne une espbce morbide, au ineme titre que la meningite de la base, la coxalgie. ou V e 0 0 C 286 MALADIES DE POITRINE. mal de Pott. Aussi nous verrons qu'elle prdsente des formes distinctes. Nous avons dit que la phthisie 6tait une affection scrofuleuse. Qu'est-ce done alors que ]a phthisie diabetique, qui elle aussi a pour lesion le tubercule? La phthisie diabetique ne prdsente rien de spdcial dans sa nature, elle est le rdsultat de la coexistence chez le merme individu de deux maladies, la scrofule et le diabete. Cotte coexistence est mise hors de doute par deux ordres de faits: la constatation des signes de la scrofule chez bon nombre de diab6tiques et la simultanditd frdquente de la folie, de la phthisie et du diabdte dans une mdme famille. Nous sdparons nettement, avec l'dcole de Lainnec, la phthisie vdritable de la consomption due, la fonte de gommes syphilitiques, ainsi que celle qui accompagne le catarrhe chronique compliqud ou non d'ulcdration simple du tissu pulmonaire. Les raisons qui nous portent a faire de la phthisie une affection scrofuleuse au lieu d'une diathluse tuberculeuse, sont les suivantes: 10les scrofuleux engendrent des phthisiques et reciproquement; 20 on rencontre presque constamment chez les phthisiques des commdmoratifs qui se rapportent 'a la scrofule; 3o0dans la phthisie, il n'y a pas comrnme dans les diatheses unite de produit niorbide. A cdt6 du tubercule il faut placer l'ulcdration non tuberculeuse, 16sion essentiellement scrofuleuse, que l'on rencontre constamment sur les membranes muqueuses, respiratoires et intestinales chez les phthisiques. II faudrait peut-64tre aj outer " 1'aItlce'ratian Ia pneumonic caseeuse, s'il itait ddmontre que cette lesion est diff6rente du tubercule; 40 le caractire de chronicite qu'on a voulu attribuer 'a la phthisie scrofuleuse, considdrde comme distincte de Ia phthisie tuberculeuse, est completement faux; les,erufuleux les plus incontestables, les 6crouelleux, sont iPI-THISIE PULMONAIRE. 2837 sujets 'a la phthisie aigu6- et 'a la phthisie he'morrhagique, et les sujets qul ne pre'sentent que des signes douteux do scroftilQ ou me'me qrui n'en pre'sentent pas dui tout, penvent e~tie atteints de phihisie chronique. DwvIS1oN. - La ph-thisie se pre'sente sons quatre form es: la forina comimune., la form a ehdmorrw-,)hagiqjue., la form ae chronique,' la formne inaligmeý (phthisie miliaire, phthisie gabopante). Jnde'pendamment do ces formes, on observe encore la phthisie pulmon'aire comme accident ultime et Comme affection secondaire dans la scrofule. FoRME COMMUNE. - Elle pre'sente deiix varie'tes, 1'une a marche lente, 1'autre 'a marche rapide. JreVarft6 Laphthisie de forme commune, tmrche lente, est c Ielle q'ue l'on renicontre le plus fre'quemment; elle a servi do type 'a la description de la maladie. Nous de'crirons trois pe'riodesl: une pe'riode de debut;, une pe'nrode d'e'tat et imne piode de cachexie. Debut. 11 est variable; quelquefois la maladie succe'de 'a un rhume ou 'a une se'rie de rhumos, dont 10. dernier So prolonge. inde'finiment., -d'oiU". e nom. doerhue ngle dlonn6 a' la maladie. Le plus souvent la phthisio de'bute insensiblem ent par une petite toux se'che qui n'est ni pr'cedee ni accompagn~ee do coryza. Mfais un. caractere plus.{JIecis~if est un commencement d',amaigrissement et (d1 diminution des forces qui pr~ce'de la toux souvent do pinsicurs mois; los malades presentent fre'quemrnent 'a cette polriod~e do ew1enozement et des cracahemants de sang. E-t il no faut jamais manquer do s'enque'rir do ces deux symptmes quand on examine un malade aLtteint d'uno toux suspecte, parce qu'ils ont, le dernier surtout, iunc gran do valour diagnostique. Cette pe'riode pout so prolonger pinsiours mois avec des amel1iorations ou des aggravation 288 28MALADIES DE POITRINE. de la loux, le reste ce la sante se mainlient dans un etat supportable; l'appetit est quelquefois conserve;;les malades se livrent ' leurs occupations habiluelles; seulement ils maigrissent sensiblement, et leur pouls ae.quiert une frdquence maladive. A cette pdriode l'auscnllation permot do constater une diminution de la sonorit8 de l'un des deux sommets; en meme temps la respiration est un pen plus rude, l'expiration plus longue, 1'inspiralion quelquefois saccadde; mais ii importe de savoir qua le plus sonvent ces signes sont fort peu tranchds et par consequent n'ont pas touj ours une grande -utilit6 pour le diagnostic. Pe'riode d'e'tat. - La toux devient plus frdquenie et plus grasse, ieu que l'expectoration soit encore nulle ou a pen pres dans le commencement ce cette pdriode. La toux quinteuse, excit~e sonvent par unchatouillement. dans le larynx avec effort de vomissement ou meme vomissornen ts de glaires le matin, d'aliments apres les repas. Quciuuquefois ce dernier sympt6me est tellement marque' qu'il emnpeche les malades de se nourrir. Le sommeil est trouble par la loux; 1'appe'Lit est souvent diminue', quelquefois conserve; l'amaigrissement et la perte des forces font des progrds lenis, mais continus; plus 16t on plus lard, une cdysp)ne'e notable s'dtablit et devient habituelle; d'ordinaire des he'mioptysies plus on nioins abondantes reparaissent h dpoques irregulieres; mais le plus souvent ('110 dliminuent de fre'quence avec les progr's de la mala(lie. L'expCctoratio)I, qne nous avons ditt dtre nulle ou n pou prs an. commencement de la maladie, s'e'tablit peu i' p-en c devient extrdmemeni abondante. Composeo au debut do mucus filaul plus on moins clair, elle revdt Lient('t des caractdires tout parliculiers. Ils deviennent plus (iais et pr'sentent des stries jaune fonce, compoSees do cellules atrophi6es et ratatinees. Bientdt on pent constater PHTHISIE PULMONAIRE. 289 cans les crachats des debris de/ibres dlcastiqaes reconnaissables ' leur aspect contourn6, ' leurs divisions dychotomiques;, ces crachats sont pathognomoniques. A une periode pius avancde, l'expectoration presente'un aspect encore plus caract6rise. Si on la recueille dans UQ vase on la trouve composee de deux parties: l'une liquide, filante, pilus ou moins ecumeuse; 1'an ire solide, composee de crachats opaques, non aeres, blancs on gris, constituant de petites masses arrondies (crachats nummulaires) qui gagnent le fond du vase; ils pr6sentent comme caractere microscopique des globules de'pus en voie de transformation graisseuse; des corpuscules irreguliers et anguleux, meles a des detritus finement granules et ' des fibres 6lastiques provenant des alveoles. La maladie se prolonge ainsi pendant des mois, s'am'liorant en e'te', s'aggravant en hiver; et en somme, s'avangant toujours vers son terme fatal. Apres un an on dix-huit mois, des sympt6mes plus graves commencent ' se montrer. ce sont: la fidyre, la diarrhde, c.t un 'tat d'affaiblissement qui force le malade ' suspendre ses travaux. Le monvernent fibrile affecte un type intermittent quotidien plus ou moins regulier. Il debute dans l'apres-midi par un senti ment de froid porte souvent jusqu'au frisson; la chaleur succede avec rougeur des pommettes; et, dans la nuit, une sueur abondante termine l'acces f~brile. Cette fievre, tantat plus faible, tant0t plus forte, ne s'accompagne pas d'un malaise comparable 'acelui des autres fievres; elle permet an malade de rester leve, de travailler jnsqu'aun certain point et souvent de manger. Les sueurs sont surtout abondantes pendant le sommeil; elles occupent presque exclusivement la te'te, le con et le thorax. La diarrh~e est moins constante que le mouvement febrile, mais elle est tre's-frequente; souvent sans grande douleur. J OUSSE~T. ii. - 19 290 MALADIES DE POLTRINE. Les evacuations colliquatives, les mouvements febriles precipitent la marche de la maladie qui arrive ainsi 'a la peiriode de cachexie. L'amaigrissement est extreme, squelettique; le coussinet graisseux qui separe l'ongle de la dernie're phalange disparait entiererent, dela' la courbure et la forme particuli're qu'affectent les ongles des phihisiques. La diarrhie est continuelle; les sucurs profuses; l'expectoration abondante, ressemblani 'aline puree de pois. Le malade, extr~memlent affaibli, se leve de moins en moins; l'appeptit est perdu plus on moins complie tement, une odeur cadavdreuse se produit; la'peau du siege s'excorie et la muqueuse buccale est envahie par le muguet. La rno'rt ne tarde pas beaucoup. Quelquefois a cette periode, les malades sont pleins d'esperance; ils font sans cesse de nouveaux projets; souvent ils demandent 'i changer de lieu; puis ils soul pris d'une sorte de ddlire qui revt fr6quemment les caractlres d'une ali6 -nation tranquille; une somnolence de plus en plus profonde et un coma ultime terminent doucernent leur vie. D'autres fois, les derniers jours des phthisiques sont extremement douloureux. Une toux incessante qui dcorche le larynx et l'arrie're-gorge; un muguet qui rend la deglutition tre~s-penible; des 6corchures et des escharres du siege; un cedeme douloureux de l'un des membres inf6 -ricurs; une insomnie opiniatre; ci, par-dessus tout, une dyspnee et dces acces de suffocation pleins d'angoisses. E'nfin la mort, appelee par les assistants et le malade luimemc, vient terminer cette triste existence, soit brasquement par une syncope, soil plus lentement par asphyxie. I Signes physiq-tes. - L'aspect exte'riesor du thorax permnet tres-souvcnt de constater une ddprcssion sus et sonsAJaviculaire; cc signe a une grande vwdeur quand i1 existe d'un seul c6te. La palpation donne au debut la sensation PHTHISIE PULMONAIRE.2 d'un ren/forcement des vibrations vocales cans une des re" gions sous-claviculaires et Thehranlement du bord droit,du ster 4um par les palpitations dues ' l'hypertrophie du cceur, droit. Ces deux signes appartiennent au debut et disparaissent plus tard. La percussion ne donne pas toujours de signes des le debut de la phthisie; rnais aussitPM que la transformation tuberculeuse, la pneunomie interstitielle et la pileuresie pseudorembraneuse ont envahi une certaine etendue du sommet deFl'u des poumons, on cocstate une miatitd relative. S'il existe une caverne ' parois resistantes et situe'e tres-pres du thorax, lapercussion dQnne une Hsovnnance )-ne'tallique; si la caverne esi encore plus superficielle et qu'elle communique avrec une grosse bronche, on entend le sifflement de Fair chass' de la caverne par ]a percussion, c'est le bruit du pot fflec. AUSCULTATION. - 11 ne faut pas s'attendre a trouver toujours daus la phihisie des signes stethoscopiques extremement tranches. L'ktat deC plenitude on de variete des cavernes, la penetration plus ou moins facile de l'air dans la partie malade du poumon fournfssent des signes tres-variables. L'obscuritd de la respiration, la prolonzgation de I'ccxpiration, la r-espiration saccade'e, sont des signes d'une grande valeur; mais l'existence d'un rdle souscrdpitant ' bulles grosses et inegales dans le soinmet de l'un des ponmons est un signe tres-caracteristique. Les crcqiaemnents secs se rapporteut ' la pleuresie pseudo-membraneuse qui ne se developpe guere qu'autour des tubercules: ils constituent donc un signe indirect de la phthisie. Le souffle et la bronchoplton'e s'observent lorssqu'une-partie du poumon esI tres-induree, soi;t par une masse tuberculeuse, soit par une pneumonie in 292 MALADIES DE POITRINE terstitielle. Les bruits qui ont 111 tim-bre w'tallique, la 'resp iration mctrphorique, le gargoujillement, la )ectoriloquje, le tintemient me'tallique, sont des signes certains de l'existence c'une caverne. FORMYE COMMUNE. - Varie'te a5& mcrche ra~pide. Elle se distingue de la prd'cedlente, par la succession plus ou momns rapide de tons les sympto~mes, et par un mouvement f~brile plus marque'; son evolution peut 6'tre comple~te, en quelques mois. Cette varie'te de phthisie se de'veloppe souvent ai la. suite d'une pne~umonie, d'une pleure'sie ou d'une bronchite intense; dans la convalescence de la fie~vre typho~fde et surtout de la rougeole; 'a la suite de couches on. d'un allaitement trop prolonge6. Le mouvenient febrile n'est pas constant au debut; mais une Lois qu'il est etabli, la maladie marche rapideinent, la fib'vre affecte le type remittent avec des frissons suivis de chaleur et de. sueur profuses; Ia perte de lPappetit et du sommeil, l'arnaigrissement, la perte des forces, la diarrh~e, conduisent rapidement le malade 'a la cachexie et 'a la mort. Le pnewmo thorax est une ýcom.plication plus spe'ciale "a cette varieted de ph-thisi~e. FORME Ifl'MORRIIAGIQUE. -- Elle est caract "ris'e par la frquence et l'abondance des hd'moptysies; sa marche est rapide. La maladie de'bute par une hemoptysie abondante qui peut se prolongrer plusieurs j ours de suite. A cette he'morrhagrie succede une petite 'toux 'ceche avec dyspn~ee aahrairissement et acceleration du pouls. L'he'nioptysic reparalit apr("Is un temps variable, mais qui dedpasse rarcmnen tplusieurs semlaines. Chez les femmes, c'est stirtout C1 I epoque des r~gles que l'hdmorrhagrie se repr-oduit. PHTHISIE PULMONAIRE.2 293 L'ecoulement du sang n'est pas chacue fois tr's-abondant; mais de temps ' autre ii survient une himorrhagie considerable qui laisse la malade fort affaiblie. Aux symptames habitnels de la phthisie se joignent les signes d'une anemie profonde et rapide, et le plus souvent les malades succombent rapidement par le fait meme d'une hemoptysie plus forte cue les autres. FORME CHRONIQUE. - Cette forme est caracterisee par l'absence du mouvement f~brile pendant la plus grande partie de sa dur6e; par la marche tres-lente des symptomes; par des remissions considerables; par une duree de plusieurs annees. C'est la phtlhisiepe'riodiqie de plusienrs auteurs; on pourrait aussi l'appeler la pkthisie be'nigrue parce qn'elle est plus susceptible de guerison que les autres formes; et que le traitement parvient sonvent ' suspendre la marche des sympt mes pendant de longues ann es. On cornprend combien il est important de tenir compte de cette forme pour juger de la valeur des traitements de la phthisie. La phthisie chronique debute insensiblement par une toux sdche habituelle cjui pen u' pen s'accompagne do l'expectoration caract6ristique. Les malades penvent pre' senter an debut on dans le conrs de la maladie de v'ritables rhumes qni donnent a cette forme de la phthisie une certaine ressemblance avec le catarrhe chronique. J'ai vi des cas ofi pendant plusieurs annees les malades ont 6t' suj ets B des h'moptysies abondantes; mais ces cas sont les plus rares de tons. La maladie arrivee ' sa pdriode d'6tat est caracterisde par nn amaigrissemeut notable, une certaine diminution des forces, un peu de dyspnee; une toux grasse habituelle avec expectoration caract'ristique; pas de fievre; conser 294 29IALADIES DE POITRINE. vation de l'appetit et du sommeil; -ces malades continuenL de vaquer 'aleurs occupations, ils presentent des aggravations pendant la mauvaise saison et des remissions consid'rables en 'te& Les signes sltthoscopicues sont extremement nettes dans cefte forme. La vie peut se prolonger des annees et le malade succomber ' une affection 6l'rangere ' la ph hisie; mais cependant le plus souvent la fievre hectique se d6veloppe et les malades perissent dans la cachexie comme les autres phthisiques. FORME MALIGNE. - Elle est caracteris e ea un moment de sa duree, par une marche extremement rapide; par un mouvenent f~brile continu et par la production, dans les deux poumons et souvent dans la plupart des organes, de granulations miliaires. On a appel6 cette forme phthisie aigu?ý, mais cette denomination ne la distingue pas suffisamment de la variete a marche aigu6 dans la forme commune; Trousseau (Clinique me'dicale, t. I,) l'appelle phthisie galopante, mais cette expression est peu midicale; Bayle l'avait appelee phthisie miliatre, 'a cause de sa h'sion, mais, indep~endamment des granulations miliaires, on rencontre souvent les tubercules crus et ramollis de la phthisie ordinaire, Nous avons donc preffre cette expression de phthisie rn aligne parce qu'elle d'signe tresclairement une forme de maladie qui le plus souvent, apres un debut d'une apparente benignite, se termine brusquement par les accidents les plus formidables. La phthisie maligne sevit habituellement dans la j eunesse, et plus souvent chez les femmes que chez les hommes. Elle d6buLe presque toujours brusquement-; quelquefois cependant elle est prdceddde de tons les sympt6mes d'une phthisie de forme combmune. Dans certains cas enfin les, sujets qui doivent dtre atteints par la PHTHISIE PULMONAIRE. 295 phthisie maligne sont pris d'une petite toux seche avec des acces de fievre tierce ou quo tidienne; acc6s de fievre qui cadent parfaiLement au sulfate de quinine. On doit noter encore parmi les prodromes les plus importants, l'amaigrissement, la diminution des forces, et un certain degre de. dyspn6e. La maladie d6bute par un mouvement f6brile intense une toux s'che, extr6mement fr6quente, et une dyspn~e notable; le mouvement f6brile est souvent r6mittent, mais il n'y a pas d'apyrexie complete, et surtout le sulfate de quinine devient tout 'a fait impuissant, Famaigrissement fait des progres tres-rapides; la langue se seche; souvent il survient de la diarrhee; les malades sorit pris de prostration et plus ou moins vite de somnolence et de d6lire; ils ont tout laspect ext6rieur des typhofdes avec lesquels on les confond souvent. Seulement il n'y a point de taches lenticulaires, et les sympt'mes thoraciques: toux et dyspnoe, sont tres-pr6dominants. Au com" mencement Fauscultation ne rev'le aucun bruit anormal; plus tard on pergoit ceux qui appartiennent 'a Pengouement pulmonaire, les rtties humides sous-cr6pitants. Ces bruits ne sont pas plus intenses au sommet. a moins que le d6but des accidents n-'ait et6 prcedde des sympt mes de la phthisie commune. La maladie marche rapidement, la dyspnee devient excessive, et les malades succombenthabituellement vers la fin de la troisieme semaine; ils atteignent rarement la sixierne. Dans des cas exceptionnels les malades perissent suffoqu's dans les trois ou quatre premiers jours de la maladie. A l'autopsie on rencontre une multitude do tubercules miliaires encore transparents pour la plupart, diss&mines dans toute l'6tendue du poumon: un engonement 296 MALADIES DE POITRINE. pulmonaire plus ou moins intense accompagne cette lesion. Le plus souvent on rencontre les memes granulations sur les plesrres, le peritoine, sur la pie-mere, la muqueuse intestinale, dans le foje, la rate et les reins. ANATOMIE PAT[OLOGfQUE.- Le developpement que nous avons et6 oblig' de donner ' la description de la maladie et a son traitement nous forcent d'etre court sur ce chapitre. Le tuhercule est un produit morbide sans analogue. Ce produit uorbide est de tous le moins organise, aussi ii conclut presque fatalement an ramollissement, c'est-hdire 'a la mort. Le tubercule se d6veloppe avec ou sans inflammation; dans le premier cas, c'est le tissa cellulaire, la trame nime du poumon qui se transforme en tubercule; dans le second cas, c'est l'exsudat inflammatoire. Le tubercule est un tissu priv cl de vaissean., il ddbute par une granulation grise, demi-transparente, puis, a mesure qu'il grossil, son centre devient opaque, bient6t il se transforme en tabercule cru; alors il est jaunatre, caseeux, analogue 'a du mastic de vitrier. Arrive '" ce point, les parties liquides peuvent e3tre resorbees et le tubercule se guerir en passant B 8tat crdtaece, mais le plus souvent il se rarmollit et produil e pus tuberculeux. Lorsque des masses tuberculeuses se sont ainsi ramollies, le sommet du poumon se trouve crease' de cavites qui correspondent avec de grosses bronches et constituent les ccwcrrtes tmberculeuzses. Ces cavite's sont tapissees d'une membrane pyogenique et en-tourees d'un tissu palmonaire qui est souvent le siege d'une inflammation chronique. Cette inflammation se propage ' la plevre et determine PHTHISIE PULMONAIRE. 297 la formation de fausses mriembranes qui sont la source des craquements qu'on entend si souvent au sommet de la poitrin'e chez les phthisicues. Le tubercule peut 6tre enkyste' ou inf/ltre'; dans ce derfier cas ii est toujours le resultat de la transformation d'un exsudat inflammatoire. Les Allemands out donne "i' cette vari'te du tubercule le nom de pnerenonie case'euse; et par cette denomination barbare, ils ont failli compromettre l'histoire de la phthisie pulmonaire. On rencontre le tubercule infiltre' principalement dans la phthisie de forne cornrnvwne, a mctrclie rapide. Ici la pleurdsie ddveloppde par la propagation de l'inflammation, au lieu de produire des fausses membranes et des adherences, se termine souvent par epanchement. Cette disposition explique la possibilit6 de l'ouverture des cavernes dans la cavite pleurale et le mecanisme de la production de l'hydro pnerno thorax. Dans la ph~thisie de formne ataxiqme (phthisie galopante), la lesion est une production tres-abondante de granulation miliaire dans toute 1'dtendue du poumon et sur la plupart des membranes sdreusds. Des auteurs out pretendu que cette lesion n'etait pas de meme nature que le tubercule; cuelques-uns trouvent jusqu'a trois espeoes de-produits morbides dans la lesion de la phthisie granuleuse (Robin). Nous ne pouvons entrer ici dans la discussion de toutes ces opinions fondd'es sur l'examen microscopique exciusif, et qui conclurait 'a d6truire l'unite de la phthisie. Seulerent, pour montrer aux yeux de tout lecteur impartial la vanite' et les illusions de cette dcole, nous ferons remarquer que si elle trouve des diffdrences radicales l oiu il n'y a que des varite~s et des degres dans l'dvolution d'un me~me produit morbide, elle avance que les caract'res histologicjues du tubercule sont identiques 'a ceux des tumeurs morveuses I 298 MALADIES DE POITRINE. On le voit, I'dcole du microscop'e nous donne pour le tubercule le m me spectacle que pour le cancer; on se rappelle qu'apres avoir essay6 de detruire l'espece cancer, ell arrive ' confondre sa lesion avec cello des verrues et des cors aux pieds. ETiOLOGIE. - La phthisie est manifestement he'lrdditaire, comme Loutes les affections scrofuleuses; ii est frequent d'observer des families dans lesquelies tous, les enfants meurent successivement de phthisie pulmonaire; dans d'autres families, la phthisie al]Lerne avec des affections scroftileuses diverses; enfin, dans un bon nombre de cas, la plthisie apparait isolement, et ii faut bien tenir compte de ce fait pour rassurer les parents aiarmes par la perte d'un de leurs enfants. Comme toutes les maladies hereditaires, la phthisie saute souvent une generation ou suit la ligne coIlat'rale; et ii faut aller chercher chez un grandpere on chez nn oncie la filiation 6tiologique; enfin, pour tenir compte de tons les cas, nous devons encore signaler ce qu'on a appe l'hde'-e'ditd eo nrelor. C'est celle dans laquelie les parents ne deviennent poitrinaires que longterps apres que leurs enfants ont succombe 'a la meme maladie. Nous avons deja signal6' dans les memes families l'alternance d'affections scrofuleuses et de phthisie, nous n'y reviondrons pas. La phthisie pulmonaire sembie tre contagieause du mari ' ]a femme quand ii y a eu f~condation, Jo possecde un certain nombre de faits qui m'antorisent " soutenir cette opinion. En dehors de ces' conditions la phthisie n'est pas contagiense. Les experiences ont demontre' qne le tubercule elait inoculable chez les animaux. Lainnec, qui est mort phthisique, s'etait inocu16 de la matiere tuberculeuse bien des annees auparavant, PHTHISIE PULMONAIRE. 29 29ý). Les climats ont une influence considerable sur le de' veloppement de la phthisie. Cette maladie disparaitdans l'extr6fme Nord, en Islande et en Laponie par exemple; elle est extremement rare sur le continent africain et en particulier dans cette partie qui est situ'e dans la zone torride. La tempre'rature n'est pas la cause de cette immunil6; puisque la phthisie est tres-frequente au Bre'sil et dans les ies de l'Oce'anie. Les Lres-hautes montagnes presentent une irmunit6 comparable ' celle des pays froids. Le 'regime, la maniere de vivre ont une grande influeace sur le*dedveloppement de la plthisie. Le sejour dans les grandes villes, les exc's v'ne'riens, l'habitation dans des appartements obscnrs, humides, expose's an nord, les grandes agglomerations, comme les casernes et les 1y6es' nn travail excessif, sont des causes puissantes de d6veloppement de la phthisie. La rourriture n'a pas l'influence qu'on lui accorde generalement; et s'il est un fait incontestable, c'est cjue ce sont les populations qui consomment le plus de viande qui produisent le plus de plthisiques: les habitants de Londres, de Bruxelles et de Paris par exemple. Et si 1'on objecte que les habitants des grandes villes deviennent plithisiques ' cause des autres conditions an tiiygieniques qu'ilI y trouvent, je repondrai en comparani; la mortalite' par la phthisie dans les reginents, dans les serninaires et dans les~couvents qui ont pour regle l'abstinence perpetuelle, Or les soldats et les seminaristes, les premiers surtout, fournissent un nombre considerable de phthisies, tandis que cette maladie est prescue inconnue chez les religieux qni s'abstiennent de viande. Les Espagnols, les Portugais, les Bresiliens, qui, malgre' d 'excelientes conditions climatologiques, fournissent un grand nombre de scrofuleux et de phthisiques, con 300 MALADIES DE POITRINE. somment beaucoup de viande. En resum6, ii est demontre' que l'abondance de la viande ne preservepas de la phthisie, et j'incline ' croire au contraire qu'elle y pr6 -dispose considerablement. La ph-thisie se derveloppe en toute saisom,, elle eclate ordinairemen L ' propos d'une autre maladie de poitrine: la grippe, la bronchite de la rougeole, la pleur'sie, sont des occasions tres-frequentes du d'veloppement de la phthisie; l'accouchement et l'allaitement sont deux circonstances 6tiologiques tres-puissaiites. L'cge a une influence marquee sur la forme de la plthisie. Les phthisies i' marche rapide se developpent presque toutes i l'aIge de la puberte. L'6poque de la vie 'a lacuelle on rencontre le plus de plthisiques s'6tend de 15 ' 35 ans; mais cette maladie n epargne ni l'enfance ni la vielllesse. TRAITrEMENT. - Si l'on en crovait les m'decins d'Eaux min~rales et les inventeurs de speciflques pour le traitement de la phthisie, aucune maladie ne serait plus susccptible de gu'rison; si, au contraire, on interroge les autres m6decins, tous seront unanimes ' signaler les difficultHs extremes, les detceptions, et les resultats ne'gatifs de la th6rapeutique dans le traitement de la phthisie pulmonaire; ii importe extremement ici d'dviter les illusions qui meneut au dicouragement et le scepticisme qui conduit i l'inaction. La thdrapeutique n'est ni inutile ni toute-puissante dans le traitement de la phthisie pulmonaire: elle est efficace pour combattre un grand nombre d'accidents; frecquemment elle parvient a enrayer pour longtemps la phthisie de forme chronique; quelquefois elle suspend la marche de la forme commune; enfin elle procure, trop rarement, il est vrai, des guerisons durables et inesperes. PETHISLE PULMONAIRE.3 301 PROPHYLAXIE. - Habitation dans les pays chauds et specialement en Afrique; habitation sur les montagnes, dans les pays de fievre intermittente; usage habituel de lotions froides; &viter avec le plus grand soin touLes les causes de rhume, de pleur6sie, de puenmonie; respecter les affections scrofuleuses externes, en particulier celles qni sie'gent " "a lpeau: telle est la prophylaxie gen6 -ralement conseillee. La nourriture fortement animalis~e conseill*e par certains medecins, ne nous a pas paru -efticace; et si nons en croyons les 6tudes que nous avons cormencees sur ce point d'etiologie,la nourriture animale serait plut6t une cause du developpement des affections scrofuleuses et principalement de la phthisie. Nous ne croyons point 'a l'existence de medicaments specifiques pour la phthisie. Drosera, arsenicum, sulfUr, iodium, repondent, ii est vrai, ' un grand nombre de symptbmes dans la phthisie, nais ii ne doivent pas 6tre donnes exciusivement dans tons les cas; et nous blamons la pratique des medecins qui soumettent tous leurs phthisiques a l'usage de F'un de ces medicaments; ' moins toutefois que ce ne soit ' titre d'exp6rimentation; car l'experimentation est legitime dans une raladie anssi desesperee. Nous voudrions pouvoir presenter le traitement de la phthisie dans chacue forne et dans chaque periode de ces formes; mais ce traitement n'existe pas. Nous serons donc force de prendre une autre m6thode. Nous nous efforcerons de preciser les indications de tons les nndicaments q.ui ont dte employes dans la phthisie. Ces mcdicaments sont extr6mement nombreux; ne'anmoins nous tttcherons de n'en oublier aucun. Sulfur est un des medicaments les plus emplloyes Ian s le traitement de la phthisie. La pathogene'sie conme la clinique justifient cette pre'minence. Un grand nombro 302 3MALNDIES DE POITRINE. do medecins le prescrivent ' toutes los p'riodes et dans tootes los formes do la phthisie. Ii est surtout indiqu6 par une petite toux skche, avec quelques petits crachements do sang, ou, au con traire, par une toux grasse, avec f~tidite', goiit saIA ou douceatre des crachats; l'xistenco d'affections cutaneos ou d'un onrouoment persistant precise oncoro son emploi. C'est un midicarnent qul ost tres-souvont fort difficile o supportor et qui augmonto la toux et los crachoments do sang. 11 conviont do lo donnenr ' dos dilutions tre's-elevees; d'eloignor beaucoup los doses et do no pas le continuer longtomps. J'administre habituellement la 30 e, la 20Oe et la 500e dilution, une cuiller e une ou deux fois par jour pendant quatre j ours, repos quatro ou huit j ours et recommonceru. Si le malade supporto bien le medicamont, on pout augmenter los doses. 11 y a dos exomples incontestables d'arret tres-prolong6 do la maladie diA A' ce medicament. lodiitm vient presque sur le meme rang quo szulftar; ii s'emploie de la meme maniere. Tessier avait coutumo do l'alternar avec sulfur. La toux do iodiurn ost qointeuso comme cello dela coqueluche; elle estpr6cedec d'ang6isses, excitee par un chatouillement dansla poitrine; ello a lieu principalement lo matin. L'existenco do glandes ongorgees est un bon signo pour l'emploi do iodiumt. Phosphorlus est tn rnedicament frequemment indique; son inclication principalo est l'inflammation du larynx et de la tracheo qui so traduit par la douleur dechirante, bri~iante, do ces parties, en toussant et merme en respirant; ii r6pond aussi 't linflammation do tisso pulmonaire autour des tubercules. Silicec est un reme'de capital dans toutes los affections scrofuleuses; il est indiqu' dans ]a phthisie par la toux grass e, exciLee par un chatouillement dans la fossette du coo; par one expectoration purulente abondante; il re PHTHISIE PULMONAIRE. 303 pond 'a un degre avance de la phthisie. La diarrhee ne contr'indicue pas son emploi. Calcarea carbonica a procure des guerisons on au moins des suspensions tres-prolongees dans la marche des symptomes. Son indication principale est:toux grasse arec expectoration de crachats purulents et f~tides; enrouemeat prolonge. Hepar sulfuris est indique par une toux quinteuse avec efforts de vomissements et vomissements; douleur d'excoriation dans le larynx meme par la respiration; toux provoquee par la gene de la respiration; enronement prolong6. Hepcar s'ulfwris est un bon medicament. Stanumn. Medicament precieux dans une periode deji~ avancee; ii est indique par une toux tre's-grasse, excit6e par un chatonillement da-ns la poitrine, accompagne d'efforts de vomissements, meme des vomissements alimentaires. Toux provoqu~e par la parole, par le rire, par le decubitus sur un,6tet. Expectoration tre's-facile de crachats verdattres, 8pais. Drosera a beaucoup l'analogie avec stannurn. II s'en di.thngue parce que l'expectoration est beaucoup plus difficile et que la toux est excitde par un chatouillement dans le larynx. Ce medicament modifie toujours la toux des phihisiques, ii fait disparaitre le chatouillement et les vomissements; dans certains cas, ii a 'yidemment suspendu la marche de la phthisie. Le Dr Curie considere droserc commele medicament principal dans la phthi'sie; ii le donne a dose massive, et prescrit jusqu'i' 2 et 3 grammes d'extraib par jour. Mon experience personnelle n'a pas, jusqu'a' present, confirmd les opinions du Dr Curie. Arsenicuwv est un mddicament puissant dans les -ca, chexies avec suppuration; ii devait done trouver son indication dans la phthisie. Les allopathes prdtenclent 304 MALADIES DE POITRINE. avoir obtenu de bons rtsultats avec l'arsenic pouss6 jusqu'h la dose de 5 milligrammmes 'a I centigramme par jour. J'ai obtenu une modification favorable dans la marche de la phthisie avec des doses bien moindres (3'. 22" et I11 triturations centesimales), etj'ai 6t6 souvent forc6 d'intcrrompre le medicament, quand j'ai poussd la dose jusquu' I a5, 6 et 7 milligrammes par jour. Ajoutons qu'il y a des observations dans lesquelles on a note les bons effets de l'arsenic 'a la 30e dilution. Pour obtenir qucique chose de l'arsenic, ii fautle continuer longtenps, au moins plusicurs semaines, et quelquefois plusieurs mois; quoique l'observation n'ait pas encore prononce d'unemanidre dUfinitive dans cette question de l'arsenic, ii est tres-certain que ce medicament n'est point un spacifique et qu'il ne doit pas 6tre administr6 dans tous les cas; un mouvement fdbrile intermittent, des aggravations nocturnes, une diarrhbe concomitante, sont les principaux sympt6mes qui doivent determiner le medecin 'aemployer 1'arsenic. Lycopodiam, ha.ii carbonicuam, china, sepia, phzellandriulm aqua ticam, out encore et6 preconises par un certain nombro de me~decins et pourront trouver leur emploi pour remplir quelques indications particulieres. Le sulfate de qain-ine en particulier rend quelques services contre la fievre hectique lorsqu'elle prdsente un type intermittent bien prononce6; ii doit dtre administre ' ' haute dose. 11 nous resterait maintenant 'a donner le traitement des accidents qui peuvent survenir dans le cours de la phthisic: mais, pour evitor des repetitions qui allongeraient inmutiloment cet article, nous renvoyons au traitement de hzi broich itc, de la pneuainonie, de la pieurdsie, de l'hydr)othorax, de Fhc'mioptysie, de la phke'bite, de l'anasarque, du Les eaux mindrales jouent un r6le considerable dans , PHTHISIE PULMONAIRE. 305 le traitement de la phthisie. Allevard, Bonnes, Emns, le Mo'n'it-Dore, sont les principales. Ces eaux agissent homceopathiquement, et peuvent amener des aggravations consid'rables;. aussi doivent-elles Wtre prescrites avec une extreme prudence. Les Ectux-Bones - sont certainem~ent celles qui son't prescrites le.plus souvent. Ces eaux sont extremement dangereuses; dans bien des cas, elles impriment " ala phthisie une marche rapide et det'eraiinent des he"noptysies. Ces accidents, sont encore plus frequents avec les eaux transportees; ' cause de la decomposition chimique qu'diles subissent. Allevard a une composition analogue " celle des EatxBonnes. Cependant ses eaux sont beaucoup moins irritantes, et d~terminent rarer ent des aggyravations dangereuses; aussi nous les prescrivons de pre'f6rence. Quand ii existera des indications d'arsenic, c'est le Mllont-Dore qu'il faudra choisir. Enzs ne convient qu'au debut, dans la periode des prodromes, avec absence do fie vre et de travail inflammatoire. Dans une maladie aussi longue et aussi rebelle jque la phth isie, les soins hygicriqies prennent une importance considerable. L'6tude des causes nous dictera les pre'ceptes qui doivent presider 'a cette hygiene. Pendant la mauvaise saison, c'Iest4a-dire depuis la flu d'octobre jusqu'au mois de mai, l'habitation dansý le Midi est une condition tres-favorable: MAenton, Canneqws et,Pau, viennent en premi ere ligne; Hyyres est moins bon; N1ice est souvent pernicieux; la Hate-Egypte, Alr ot Mad?~e, jonissent' d'une grande rdputation AMaddre par IYegalit6j et la moderation de sa temnperature doit e'tre placcip en premiere line. L'habitation ' une altitude considr b.sble estL une co-ndition qui est encore i l'aFtude. JQUSSE?. if.- 20 306 MALADIES DE PO1TRINE. Les personnes qui ne peuvent pas se deplacer devront pendant 1'hiver habiter un appartement tenu constamment au meme degr' de tempeirature et s'abstenir completement de sortir pendant toute la mauvaise sai son. Les malades qui sont obliges de vivre de la vie commune iflultiplieront les precautions pour eviter les refroidissements. D'apre's ce que nous avons dit h"l'Etiologie, ii est evident que nous proscrivons un regime compos6 de viande, de vin et surtout d'alcool. Les cures de raisin et de lait, l'apaisement des symptomes obtenu par un r6gime vegetal et la privation du vin, nous portent a engager nos confreres 'a dtudier serieusement ce c6t6 de la question;' ily a assez longtemps que les phthisiques meurent sous 'influence du rdgime tonique pour qu'on soit parfaitement autoris6 b' chercher leur salut dans un regime tout oppos6. La biere, remplace avantageusement le vin chez les personnes qui ne peuvent supporter l'eau pure. Un exercice rmoder6, mais de tous les jours, une gymnastique sans efforts violents, la marche prolongee, los voyages sonL des moyens dont il ne faut pas negliger 1'emploi. Les lotions froides m'ont rdussi dans un petit nombre de cas. COQUELUCHE. La coqueluche est une n6vrose de i'appareil respiratoire; elle est caractirisee, a sa periode d'etat, par des accrs de toux quinteuse, composes d'un nombre consid6 -rable de petites expirations, suivies d'une inspiration longue at sonore, et terminees par un effort de vomissement. Cette maladie est contagieuse; elle n'atteint qu'une seole fois le mrnme individu pendant sa vie; elle est sporadique on upid6mique. COQUELTCHE. 307 Les medecins se sont surtout preoccupes des modifications imprimees ' la cocueluche par 1'infiuence 'pi-,d'mique plutbt que de l'etude des formes de cette maladie, en sorte que nous n'avons pas les elements n6 -cessaires pour decrire les formes de la coqueluche. Nous avons observe frequemment une for-me be'migne, caracte"risee panle petit nombre des quintes, et par une guerison rapide de la nialadie. Existe-t-il une formenie aligneP Nous ne pouvons trancher cette question, et les preuves nous manquent pour la discuter. Nous nous contenterons d'avoir mentionn6 la forme benigne et nous decrirons la forme commune de cette maladie. FORME COMMUNE. - Cette forme presente habituellement trois periodes: periode d'invasion, p6riode d'd'tat et p&' node de drclin. Pe'riode d'incvasiom on de brorbchite. La coqueluche debute comme le catarrhe pulmonaire aigu: toux seche et incessante, crampes, larmoiement, enrouement; mouvement f6brile plus on moins fort, revenant quelquefois sous le Itype tierce, puis la toux devientmoins frequente, en meme temps qu'elle prend de plus en plus le caracte're des quintes; le mouvement f6lbrile tombe, et les malades arrivent ' la deuxie'me p6riode. Cetle premie're peniode a une duree habituelle do quinze jours; vlle peut se prolonger plus d'un mois ou ne curer qu'une semaine; elle peut manquer compl6tement. Sa duree est d'autant moins longu e que les enfants sont plus jeunes. 2' pe'riode. Pe'riode convulsive. La quinte devient compl'te avec ses inspirations sonores et prolongdes qui no permettent pas de me'connaitre la maladie quand on l'a observde mne fois. La quinte complete so compose do plusiours acces s61 308 MALADIES DE POITRINE.0 pares par cette inspiration, et elle ne se termine d'finitivement que lorsqu'elle a determine, dans un effort vio-- lent, un vomissement de crachats, de bile on d'aliments. Pendant la quinte les enfants se redressent dans leur lit, se cramponnent aux objets on aux personnes qui les entourent; leur face rougit fortement. Dans les fortes qnintes les levres deviennent violac'es, les yeux pleurent, le sang s''chappe par le nez, ct ii pent se produire des ecchymoses sous-conj onctivales. Apres la quinte, l'enfant. reste un instant accable, puis ii se remet completement. Presque toujours les cuintes sont amenees par un sentiment de malaise, un chatouillement dans la gorge et quelquefois un ra'e tracheal perceptible ' distance. Les quintes durent un quart, une demi-minute, et jusqu') deux minutes; leur nombre varie.beaucoup; ii y en a souvent vingt ou trente en vingt-quatre heures. J'ai observe un enfant qui avait des- quintes tons les quarts d'tieure; elles sont tant6t plus fre~quentes la nuit,- tantOt plus fre'quentes le jour. Quand la maladie commence ' de~croitre, les quintes s'0loignent; elles decroissent en nombre, mais elles augmentent d'intensitd. La toux devient plus grasse; les, malades vomissent des crachats trds-Opais; les quintes deviennent moins fortes; elles s'dloignent encore, et les malades arrivent insensiblemnent a la, troisierne pdriode. Cette pdniode convulsive dure de six semaines 'a trois mois. La 3e periode est caracterisee par une toux catarrhale avec expectoration de cracbats dpais. Bans beaucoup de cas elle se prolonge plusieurs mois, et alors ii n'est pas, rare de voir reparaitre de loin en loin de veritables quintes de coqueluche. Qnelques enfants qui outt OtO fortement atteints, reprennent des quintes de coqueluche COQUELtUCHE. 309 pendant plusieurs annees toutes les foi8 qu'ils sont enrhum's. Telle est la marche de la coqueluche lorsqu'elle est exempte de complication. Sa terminaison est la gueTison. Cepeudant, on cite quelques cas oii la mort a eu lieu subitement pendant une tr's-forte quinte. La complication la plus frecjuente de la coqueluche est la lbronchite grave ou pneumonie lobulaire. Elle se delveloppe le plus souvent pendant la seconde periode, et, en dehors du traitement homceopathicue, elle se termine souvent par la mort. Cette bronchite est d'autant plus grave que les enfants sont plus jeunes et qu'ils ont en la.rougeole quelcjue temps avant la coqueluche. Cette complication se reconnait facilement an mouvemeni f6brile, aux modifcations de la toux qni devient d'autant moins quinteuse que la bronchite est plus grave; -enfin, aux signes fournis par 1'auscultation. Le spasme de la& glotte et l'!clampsie sont encore deux -complications de la coqueluche. C'est presque touj ours da'ns la deuxieme p'riode qu'ýon les observe; elles sont -extremement graves; Rilliet etBarthez disent qu'il est tre's-rare de sauver un enfant au-dessous, de deux ans atteint de convulsions dans le cours de la coqueluche. L'ipistaccis pendant les quintes constitue rarement une 'complication serieuse. Ce fait s'est neanmoins produit quelcjuefois. L'a/nasarque a 616 observe dans certaines 'pidemies. -Sa marche et ses sympt mes ressemblent a ceux de l'anasarque scarlatineuse; on n'a pas examin6 les urines. ETIOLOGLE. - La coqueluche est contagieuse et souvent -6piddrnique; elle peut sevir ' tout 'ge. Cependant, c'est une maladie presque exclusivement propre i l'enfance. J'en ai vu un cas, chez un enfant de 15 jours. Rilliet l'a observee le jour meme de la naissance; mais la mere avait 310,0 MALADIES DE POITRINE. la coqueluche. Tres--rare jusqu'y 6 mois, cette malalieest surtoutfrequente depuis I an jusqu'a 5. La predispcosition 'a la coqueluche n'est pas aussi frequente que la predisposition ' la rougeole; aussi beaucoup d'enfantsechappent a' la contagion, meme 6tant fre'res et scenrs. Toutes les causes de rhumes penvent etre l'occasion du developpement de la coqueluche. La coqueluche est con-- tagieuse tant que les quintes persistent. TRAITEMEN'r. - Ir" periode. Acomiturn, bellcdona et, ipeca, sonL les trois principaux med'icaments de cette p&-, riode. On trouvera leur indication an traitement de la bronchite. 20 periode. Cina, drosera, belladoma, veratrum, sulflu'r et yurpum sont les medicanents de cette p6riode. Cina est celui cui m'a le plus souvent r'ussi; ii est indiqu6 pardes quintes bien completes et par un prurit nasal tres--~ marque. Drosera convient dans les mbmes circonstance~; les epistaxis pendant la quinte et les vomissements alimentaires excessifs feront pref"frer ce medicament. Belladona convient pour des quintes moins franches, quand la souffrance qui indique la quinte est extremement marquee; le medicament trouve surtont son emploi dans la periode interm6diaire entre la premiere et la seconde. Veratram correspond 'a des quintes bien develop--' pees chez des enfants pales et cachectiques. La diarrheeprecise encore l'indication de ce medicament. Sllfur a et6 vante par nn i ertain nombre de m6decins homceo-- pathes. Cuprurnz ost un excellent medicament dans lacoqueluche; il convient aux quintes excessives avec menace d'asphyxie. Il rn'a touj ours reussi contre les corpli-- cations convulsives si graves dans la coqueluche. On a encore preconise' coniumvi, ambra,, coralia, sepia et silicea.S'il survient une bronchite grave, ipeca et bryc-ia sont ASTHME. -311 indiqu6s. Jusqu'a present ils m'ont touj ours reussi. J'emplole la 12" dilution. Quanci la troisiemie p6riode commence, on se trouve quelqtuefois tres-bien de tartar-,zbs et de kerrnes. C'est la 3e dilution que j'emploie pour tons les nedicaments de la coqueluche excepte pour le cuprzum que je prescris habituellement ' la 6' et quelquefois meme a la 30e. Je n'ai jamais experimente la respiration de l'air des usines a gaz; je sais qu'il y a eu des guerisons et des accidents graves. I1 est bon de sortir les enfants atteints de coqjueluche des la deuxieme periode, pourvu que le temps soit beau. Le changement d'air et de pays n'agrit favorablement que tout 'a fait ' la fin de la deuxie'me periode et pendant la troisieme. Avant cette 6poque, ii est sans action sur les quintes et expose les enfants ' contracter des bronchites fort graves. ASTHME. L'asthme est une nevrose de la respiration caracteris6e par des acces de dyspnee, dans laquelle l'expiration est plus longue et plus pf"nible que l'inspiration. L'asthme n'est pas une nevrose pure; elle s'accompagne d'une lesion, 1'ernphysime p'idm p onaire. Cette lesion peutedtre permanente ou passagere. L'emphyseme n'est pas une lesion propre 't l'asthme, elle se rencontre dans toutes les maladies des voies respiratoi-res qui s'accompagnent pendant longtemps d'efforts violents de la respiration; le catarrhe chronique et la phthisie pulmonaire sont les deux principales maladies dans lesquelles on observe cette liesion. Ii faut encore noter que, toutes les fois qu'une partie du pounon est 312 312 MALADIES DE POITRINE. devenue impermeable 'al'air, les vesicnles* du tissu voisin deviennent emphys emateauses pour remplacer les Ve'sicules efface'es. C'est ce que les Allemands ont appele" de la tres-mauvaise expression d'ernphyse"rne vicaq-iant. L'asthme se pre'sente sous trois formes: la formie com~mune, la forme pe'riodiqaue, la for~n-e habituelle, d'ernbbe'e. Pour faciliter 1'intelligence des sympto~mes physiques nons dirons qaciques mots de 1'erphyse'me. Lae-nnec disting ae l'enphyseMrne v's icula ire et l'emphyseame imterlobzulaire. Le premier est cons titun6 par le, deve-, loppement et la ýdilatation des ve'sicules palm onaires; le second par lear de'chirare. L'ernphyse"7me vc'sicuiaire se. developpe surtout an sommet dui ponmon' et dans les lobes superienrs, iil existe ine'alement dans les deux poamons. Le ponmon emphyse'mateux est angmente" de -volume; il ne s'affaisse" pas P louvertnre dn thorax. A la loupe, il offre des ve'sicales ine'galement dilate'es, qaciques-nues atteiguant le -volunme, d'un grain de chebnevis, d'un pois et mb~me d'una haricot. Le tissa pulmonaire est sec, pea vasculaire et d'une coloration grisa'tre avec des taches pigm-eutaires. Emphyse'me irbterlobaire. L'air extravas e' e montre sons la ple'vre, comme des bnlles ine'gales, et mobiles par la pression dii doigt. L'air pent cheminer vers la racine, du ponmon, envahir le me'diastin et me^me le tissu cellalairo soas-catane'. Nous emprantons la description suivante, aunirnmoire. publie' en '18541 par notre ami Gabalda. a FORmE PE~RIODIQUE. - L'asthai e p~riodiqne est Oonstitue' par des attaques de- dyspne'e qai se manifestent 'a des, rpqus lsI n om loigne'es. Ces attaques, pour si fortes qu'ollos soient, ne laissent aucane trace apre's elles, ASTH-ME. 313 et, pendant leurs intervalles, ii n'existe aucun sympt6me, aucun indice de la malalie. I1 en est ainsi pendant toute la duree de l'asthme p6riodique. C'est la le caractere distinctif de cette premiere forme...... Son debut, ordinairement brusque et effrayant, n'est pas annonce par les prodromes lont nous aurons ' conslater l'existence a peu pres constante dans la forme commune. Cependant on observe aussi quelquefois des ph&nomenes precurseurs cans la forre qui nous occupe.. Pans la journee qui precede l'attacue, les malades eprouvent une legcere c6phalalgie, un peu d'agitation, une dyspne'e pen sensible et quelques flatuosites apres le diner. Que ces prodromes aient exist6 on non, c'est ordinaireient pendant la nuit cue l'attaque survient. Les malades sont tout a coup reveil1es par un sentiment de suffocation, et ils se trouvent immediatement en proie ' une dyspnee violente. Its se mettent aussit't sur leur seant, et its se debarrassent des couvertures et des vetements, qui deviennent pour eux un poids insupportable. On les voit chercher un point d'appui sur les coudes, sur les mains, et- se cramponner aux objets environnants, pour augmenter la puissance des mouvements respirateurs. Malgre' tons leurs efforts, la suffocation semnble devenir de plus en plus imminente. Its quittent leur lit, ouvrent leur fen'tre et recherchent avec a-vidite l'impression'de F'air froid. La dyspnee va toujours en augmentant. L'inspiration est courte; elle s'execute par une contraction brusque de tons les muscles inspirateurs. A cette inspiration succ'de une expiration lente, difficile, beaucoup plus longue que l'inspiration, et par laquelle cependant les ponmons ne semblent se vider que tres-incompletement. Un sifflement tracheal se fail entendre pendan t les deux temps-de la respiration, beaucoup plus marqueet 314 34ALADIES DE POITRINE. plus aigu pendant le second. La parole est breve, difficile, quelquefois impossible et entrecoupee ' chaque instant. par un nouveau besoin de respirer. Le cou des malades est tendu et semble tum6efi6. Lour tete est haute, leur face est ordinairement pale, excepte6 les pomnettes, qui, chez quelques-uns, presentent une coloration d'nn couge fonc~, eetles le'vres, qui son[ livides. Les narines sont, dilat~ess, les yeux saillants et largement ouverts. Des gouttes de sueur couvrent le front, les tempes et le coil Les malades accusent une clouleur vive au bas du sternum, et une constriction circulaire ' la base de la poitrine. Chez cuelques-uns, une toux pinible et presque continuelle se joint aux phenomenes precedents. Cette toux n'est pas suivie d'expectoration; elle n'a d'autre re'sultat que d'accroitre.'intensite de tous les symlptomes que je viens d' numerer. Le plus souvent, dans les attaques d'asthme pe'riodique, il n'y a pas on presque pas de toux. Le pouls est petit, faible, inegal et quelquefois intermittent. Les pieds, les mains, le nez et les oreilles sont refroidis. Les phenom~nes conservent la meme intensit6 jusqu'an matin, et, lorsque le jour parait, ils diminnent. d'une mani ere sensible chez qnelques malades, on les voit meme alter rapidementjusqu'a' une disparition complete. En m'rne temps que la dyspnee dimlinue, la toux, quand Qlle existait, devient moins frequente et moins penible, et elle est suivie quelquefois alors d'une expectoration peu abondante de crachats filants, pen volumineux et sans consistance. Quelques malades rendent aussi en ce moment une assez grande quantitd d'nrine claire et limpide. Lorsque les symptomes ont disparn compl6tement, les malades conservent, pendant la journee qni suit, un sentiment de fatigue et d'abattement, et une certaine sus ASTHTME.~ 315,~ 'eeptibilite. Puis ils reprennent le cours de leurs occupations et de leur vie habituelle, sans conserver autre chose de leur maladie que le souvenir des souffrances& qu'ils out 6prouvees. Mais l'attaque d'asthme periodique est loin d'6tre toujours aassi courte que je viens de le dire. Lorsqu'elle se prolonge, les symptU6mes, an lieu de disparaitre compl&tenent le matin, ne font qcie presenter une remission plus on moins marquee pendant le jour, et, dans la nuit suivaute, ils repreunent tonte leur iuteusite. Les choses. peuveut se maintenir daus cet etat pendant un certain tenps, et l'attacue d'asthme periodique, avec ses paroxysmes nocturnes et ses remissinns diurnes, pent avoir une dure'e de plnsieurs j ours, de plusienrs semaines,:et rrnme de plusieurs mois. Quand elle se prolouge ainsi,. on observe de nonveaux symptdmes, tels que l'ajmai-- grissemeut, des flatuosit's intestinales qui tourmeutent les malades, surtout apres leurs repas; la perte de l'appeLit, les digestions difficiles, et qnelquefois mieme un petit mouvement fibrile le soir.... Tons ces phunomenes, par lear intensite et leur dure' considerable, plongent les malades dans une graude in-.quietude. Enfin, au moment oii leur etat semble le plus desespre', la gene de la respiration disparait tout ' coup, -et le malade se trouve immediatement reudu 'a la sante6 YJai dit que 1'attaque d'asthme debuntait pendant la n uit. -C'est, en effet, le cas le plus ordinaire; mais ii n'eu est pas toujours ainsi. Elle survient qnelquefois pendant le j'onr, d'une maniere brusque et subite. Cette particnlarite' s'observe surtout chez les malades qui n.'on-t d'attaques;que lorsqu'ils changeut d'habitation, lorscu'ils arrivent dans cerLains lieux, on lorsqn'ils se trouveut soumis ' Pimpression de certaines odenrs. SLenonbre et la frNquence des attaques sout extreme 31f5MALX-DIES DE POITRINE. inent variables. Plusieurs anne"es peuvent s'e'couler sans ~qu'il se marnifeste le plus petit sympid~me de l'asthme; -d'autres This, au contraire,. apre's quelques semaines, celui-ci reparalt. Dui reste., le, retour des attaques pouvant redtmn6prdes causes occasionnelles, on con~oit (Itu'il est difficile cqu'elles pre'sentent rien de fixe soils ce rapport. Assez souvent, les attacjues de l'asthme pe'riodique slusent.'a la longue, cornre on dit vulgairement; elles diminuent progressivement,, s'e'loignent et finissent par ne plus se reproduire. En un nmot, l'asthme periodiqne, peut se gue'rir spontane'ment avec 1l'ige. Une maladie intercurrente, une pneumonie par exemple, iSemble, aider quelquefois cette terminaison heureuse. D'autres fois, 1'asthme persiste jusqu'a' la mort du sujet, sans touiefois la h~ ter. Dans quelques cas, les attacjues deviennent de plus en plus rapprochees. Enfini, on observe des malades chez lescjuels le!,, attaques d'asthme alternent avec d'autres affections., telles que les he'morrho~fdes et des dartres. FORME COMMU~NE.. - La forme commune de l'asthme presente, comnme, la pr'cerdente, des attaques pe~riodiques; mais, de plus, on observe dans cette forme une dyspn~e habituelle. En outre, les attaques de la forme' commune sonat toujours accompagniiees de bronchites, ce qui luija fait donner le nom d'asth me catarrhal. Elle de" ute de deux manie~res diff~rontes, ce qui nous permot do distinguer deux varie'tes dans cette forme. La premic~re varidtd se manifeste souvent, d~s l'onfance, par uno dvspne~e, que les enfants ne ressentent, d'abord quo lorscju'ils se livrent 'a quelquo exercice violent. Ces enfants sont coutrts d/iaiefne, et uls ne peuvent pas se livrer 'a tous los jeux de leurs camarados. ls pre'sentent,, en outre, uno suscoptibilite' tre's-grande de la muqucuse ASTHaME. 317' bronchique. Ils s'enrhument facilement, et, pendant la duree de.leurs rhures, la'dyspnee augmente. Celle-ci est plus marquee la nuit que le jour, et elle s'accompagne d'un. sifflement tracheal. Par suite, la dyspnee habituelle augmente, et les attaques accompagnees de bronchite deviennent plus fortes et plus rapprochees. La seconde, varie'te de la forme commiune debute franchemeut par une premiere attaque qui n'a point e'te precedee de dyspnee habituelle. Le plus souvent, c'est a la suite d'un refroidissement, c0'une marche forc6;, que cette premPire attaque se manifeste. Elle dure ordinairement, plusieurs semaines et memo plusieurs mois. C'est sous la forme d'un rhume ou d'uue bronchite que cette premhiere attaque se presente. Le malade et le medecin lui-mrmen croient d'abord n'avoir affaire qu'I un simple catarrhe; mais la dyspn~e plus forte qui augmente tout ai coup, surtout la nuit,-la marche de l'affection qui presente des remissions et des exacerbations alternatives,, la duree desaccidents, ne tardent pas 'a indiquer la v ritable nature de la maladie. Quelcues mois apres cette premiere atta-- que, et, plus particulierement, au commencement de, l'hiver, il en survient une seconde qui se termine comme]a pr6cedente, sans laisser de traces; mais biento~t les attaques so rapprochent et ne preseutent plus la memo regularite dans leurs retours. Do plus, ii existe une dyspne~e habituello qui tourmente les malados, imneme dans l'intorvalle des attaques, et un enrouement habituel qjui communique ' la voix quelque chose de rauque et do voile. Loes phe'nomeues precurseurs des attaques d'asthme& sont: un sentiment d'oppression et de pleditude au croux do l'estomac; des rapports frequents; do la chalour gn16 -rale, do la ce'phalalgie avec tendance ' l'assoupissemont. " Vers le milieu de la nuil, le malade est tout a coup 318 MALADIES DE POITRINE. reveille en sursaut par un sentiment de suffocation imminente. I1 se met aussitot sur son s~ant, et, pendant tout le reste de la nuit, ii est en proie 'a une dyspnee intense, accompagrne'e de quintes de toux longues et penibles, et non suivie d'expectoration. Au matin, la dyspnee s'apaise, la toux est moins penible, elle est suivie alors d'une expectoration abondante. Ce n'est pourtant pas a ce cernier phenomene qu'il faut attribuer la diminution de la dyspnee, car, suivant la remarque de Floyer: L'oppression cesse avant que le malade ait beaucoup crach6, ce cui n'arriverait pas si elle e'tait produite par l'abondance des phiegmes. D D'apre's le me~me auteur, le malade rend, ' la fin de I'acces, une urine Cort coloree, qui depose un sediment,et qui est tout 'a fait semblable 'a celle que l'on rend dans la flevre. Cette remission, qui survient le matin, est loin d'6tre complete, comme cela a lieu ordinairement dans la forme periodique. Pendant toute la journee, le malade est tourmente par la dyspnee et par la toux. Ces symptomes sont moins marquis, il est vrai, que pendant la nuit; mais la moindre- cause occasionnelle, telle que l'impression de l'air, celle de la fumie, l'action de monter on de courir, une impression. morale, vient les reveiller et leur donner une intensite nouvelle. Les nuits suivantes, l'exacerbation des symptomes ne manque pas de se reproduire. Outre les symptomes que je viens d'enumerer, les malades ressentent un chatouillement on nii grattement dans le larynx et une chaleur brilante dans le sternum, qui excitent continuellement la toux. Leur voix est ranque et voilee. La parole est difficile et entrecoupee par le besoin de respirer. Un sifflement tracheal, qui s'entend Ai distance, accompagne la respiration et l'6mission de la voix. ASTHME.: 319 Les malades accusent des points doulouroux dans diverses parties do, la poitrine, tantot au bas lu sternum, *tantoit dans los regions laterales, tantbt an nivean des omoplates. Bans les premieres attaques, ces points douloureux sont assez vogues, peu marques, et prdsentent uno certaino mobilitd; plus tard, au contraire, ils sont plus intenses et deviennent fixes. Jo montrerai tout 4 1'heuro que, lorsqu'ils revdtent ces derniers caracte~res, 'Is sont ordinairement le sigue de pleur'sies symptomatiques deo l'asthme. Ontre les points pleuretiqnes, les malades ressentent une constriction douloureuse ' la base de la poitrine. Mais la neso, bornent pas les symptomes do l'asthme. La digestion presente aussi des troubles quo jo dois signaler. Presque toujours, au commencement do l'attaque, le malade vomit, et, tant quo la dyspneo persiste, il est tourment6 par des flatuosites considdrables. La bonche ost mauvaise, l'appedtit est diminu', la digestion diffidle. Aprds qi'il a mange, le malade s'assonpit, surtout le soir. Rar~ement i] y a do la fievre. Le pouls est ordinairement petit, un peu dur et parfois intermittent. Les mains et los pieds sont habituellernent froids, et le malado a beaucoup do peine ' les rdchauffer. 11 n'est pas tres-rare d'observer do l'ede'me des extrdmites inf&rieures. Cet cedmeo so dissipo apres l'attaque. Lorsque l'asthme est devenu habituel, ii so complique quelquefois d'une anasarque tres-6teudue. La face ost pale el un peu bouffie; los ldvres sont blenatres ou violacdes; los yeux largement ouverts et saillauts, surtont quand la dyspneu auguente. Tons ces -phdnomenes persistent avec los memes alternatives do remissions incompletes et d'exacerbations pendant un temps quelquefois trds-considerable, car ii est dos attaques d'asthmo qui durent pendant toute une 320 3MALADIES DE POITRINE. saison. A mesure que le malade avance en Age, les attaques se rapprochent, ainsi que je l'ai dit, et la dyspnee habituelle devient de plus en plus forte. Lorsque la forme commune de l'asthme dure depuis un certain temps, et qu'elie s'accompagne de bronchites plus ou moins intenses et souvent repet6es, ainsi que dedyspn ee habituelle, ii n'est pas tres-rare d'observer chez les malades qui en sont atteints des hemoptysies. Cesymptome, cui n'a 6te' signal6 par aucun auteur dans la maladie qui nous occupe, est trets-important ' connaitre, car ii expose le me'decin 'a des erreurs tre's-graves. Les hemoptysies de I'asthme se presentent avec des caracteres qui ne sont pas touj ours les memes. Tan Lt la matie're de l'expectoration est mel6e d'unxe plus on moins grand e. quantit6 de sang pendant lout le temps que dure l'exacerbation des autres symptomes de la maladie; tan161 une grande quantit6 de sang pur est expectoree en quelqnes instants, comme il arrive dans la phthisie. Telle est la forme commune de Vasfhme, envisageedans son ensemble. Cette forme presente 'a etudier plusieurs varietes que nous ne pourrions faire connaitre qu'a la condition d'ecrire un traite complet sur la matiý,re. Nous avons voulu seulement indiquer les caracterescommuns et les traits principaux qui constituent reellement une forme et qn'on retrouve, sinon en tolalit6, du moins en grande partie, dans tontes les variet6s qni en dependent. FORME HIABITUELLE D'EMBLUE. - La lroisieme forme deIYisthme qui nons reste 'a decrire est conn-e des prati(lens sous le nom d'astkmne hnmide ou d'asthme des -viefilards. On ne 1'observe, en effet, qu'a' un age assei avanc6, at lorsqu'une fois elle s'est man ifeste, elle per ASTIPAIE.~ 321 siste sans interruption et finit par occasionner la mort des malades. Elle ddbute ordinairement par un catarrhe aigu qui a une certaine intensite. Au bout de quelques jours, les symptomes f~briles qui accompagnaient ce catarrhe disparaissent, mais la toux et l'expectoration persistent et sont accompagnees d'une dyspnde habituelle qui a des caracteres particuliers. Cette dyspn6e', assez forte des le debut, est remarquable par la rdgularit6 de ses paroxysmes. Ceux-ci reviennent toutes les nuits, plus graves et plus longs dans les temps froids et humides, plus supportables dans la belle saison. Outre ces caracte"res particuliers, la dyspnee de l'asthme habituel presente ceux que nous avons notes dans les autres formes: inspiration courte et convulsive, expiration prolong~e et difficile, siffiement tracheal, etc. Les malades affectes de cette forme d'asthme crachent abondamment. La matiere de l'expectoration est constitude par des crachats muqueux, jaunes-verdatres, volumineux, homogenes, et par une s6rositd filante, spumeuse ' la surface. On trouva dans les crachats de ces malades une sorte de mousse 'a la surface, au-dessous de celle-ci une couche de liquide filant et albumineux,.et enfin, an fond du crachoir, des crachats muqueux, denses et adherents. Ces derniers ont quelquefois une disposition analogue ' celle du gros vermicelle cult et semblent avoir eL6 moule's sur les ramifications bronchiques. C'est le matin que l'expectoration est la plus abondaute, et c'est alors surtout que le malade rejelte de gros crachats muqueux. Pendant la nuit, au contraire, cette expectoration se supprine. Les malades ont alors des quintes de toux [res-longues et trespenibles, et qui ne sont suivies que de l'expectoration d'un peu de liquide filant. Tons ces sympt6mes augmentent rapidement d'intensitd; aussi, lorsque l'asthme JOUSSET. I.- 21 392 MAAMD1ES DE POITRINE. habituel existe depuis quelque temps, les malades sont condamnes iA un repos presque absolu. Le moindre exercice un peu fatigant, surtout l'action de gravir un lieu elev6, determine une exacerbation, de ]a dyspnue et des quintes interminables. Le pouls est habituellement petit et faible; les extr6 -mites sont froides; la face est pile et pr6sente une expression d'anxiet6 plus ou moins marquee, suivant que la dyspn'e est elle-meme plus ou moins intense. - Parfois on observe un mouvement febrila moder6, cqui re'vient par acces tous les soirs, et qui peut donner beaucoup d'embarras pour le diagnostic. Le mouvement fTbrile peut meme acquerir plus de gravite et exister d'une maniere continue. C'est ce qui arrive dans les complications de l'asthme habituel dont il me reste a parler. Ces complications sont constituees par une inflammation de la muqueuse des bronches, accompagnee de congestion du parenchyme pulmonaire, qui aggrave singulie'rement l'6tat des malades et qui peut occasionner la mort. L'inflammation ne se borne pas toujours 'a la muqueuse des bronches; elle envahit aussi quelquefois le parenchyme du poumon, et alors la complication n'en est que plus grave. Outre la pnetimonie aigu6, qui est celle que l'on voit le plus fr6quemment dans ces cas, il survient assez souvent aussi une inflammation chronique des poumons, dont je ferai connaitre les caractdres particuliers 'a propos de o'anaton-e pathologique. Cette forme de 1'asthme est incurable, et lorsqu'elle dure longtemps, sans que quelqu'une des complications dont jo viens de parler amenc la mort, les malades tombent dans un dtat cachectique particulier. Ils arrivent rapidement a un amaigrissement assez prononce, mais qui s arrite 'a un certain degr6 et qui ne va jamais A~STHAIE-; ^*;0' jusqu'au marasme, suivant la remarque do La~nnec. De nouveaux symptdmes so joignent ' ceux que nous avons notes precedemment. Ils sont constitues principaleinent par des d'sordres do l'appareil circulatoiro: co.sont des palpitations, des irregularit's dans los battements du ccenr et dans le pouls, l'oedime des extremites inf~rieures, l'ascite et l'anasarque. Ces sympt6mes soul quelquefois places sons la dependance immediate des lesions des orifices ou des valvules du cceur (lesions qui sont alors des conplicationsde l'asthme), mais ils pouvent -fort bien exister sans cette cause et n'avoir d'autre raison do leur existence quo l'asthme lui-me'me et los lesions du poumon qni l'accompagnont. Quoi qu'il en soit, ces nouveaux phenomenes viennenL encore augmenter ]a gene do la respiration et aggraver l'6Lat des malades. A. cette periode, s'il survient une des complications quo nous avons notees, elle occasionne ordinairement la mort. On trouvo alors, ' l'autopsie, une bronchito et un codeme consid6rable des poumons, ou bien une pneumonie et quelquefois ton los ces lesions r'unios. En outre, les organes respiraloiros sont emphysernateux, soil en, totalite, soil en parlie. Tels sont los sympt mes qui caracte'risent la forme do l'asihme quo nous nommons habitnelle d'embl6e. Cotlo forme do la nialadie qui nous occupe est bien pluidt un fait admis, pour ainsi dire, par le sentiment des praliciens qu'une varit6 morbido d~crite par los auleurs. Beaucoup d'ontre eux, on effet, ont parl6 do'e astlime humide des vieillards, mais aucun n'en a trace une description reguliere. L'exisience de cettel forme morbide n'avait pas echapp6 A1 'attention do Laennec, ainsi quo nous lavons deja fail remarquer. C'est cello qu'il a d6crile sous le nom do catarrh~e pituitetbx. Y). ASTILME-. 312 5 boisý pour les autres, devionnent des, pays inhabitabios. En general, les malados qui so trouvont bion sur le borid -de la mer sont pris d'acces sur les:montagnos,'et, vice t'ersa. L'orago, la neigo, le brouillard surtout ont wiie grande influence sur los asthmaticjues; la poussiero, certamnes odours s~ufflsent pour faire eclater 111 acce's. On a note' l'odeur du foin quand ii coutient de la lobdlie,, l'odo ur de l'ipdcacnhamlc commo des causes d'acce's. TRALTEMENT, - Au point do vue pratique, ii nous, suffit do distinguer lo. traitemoni doI'acce's et le traitomont do l'asthrne habituiel. Traitomont do l'c~cc~s. Ip'ca,, samnbucus ibiger, lobelia infla~to, sont los principaux medicaments do l'aeces. S'ils no suffisaient pas, ii faudrait consulter los. indi-cations quo nous posorons' ' propos do l'asthme habituel. Ipd'ca est le medicament qui ost le plus fre~quomment emp~loyeT par toutes los 6colos. 11 est indique' par uno dyspne'e considerable accompagne'e do siffioment et des premiers signos do 1'asphyxie; par uno toux quiritouse provonant d'un chatonillemont dans-lo fond dos bronches,.accompagneo d'edtranglomont au larynx et do suffocation. Sambzucus ost indique' par la prd~dominauce do la dyspneie sur la toux, par uno anxie't6 extreme, la face violetto -et los signos d'uno asphyxie plus avance'o quo pour 'P~ew. La dyspndoe s'accompagno d'uno sibi'lance bion marquee. Lobelia est indique' par uno dys.pneo prescjuo sans toux; un grand de'voloppemont do gaz dans l'ostomac. J'omploio habituollemont la 3e dilution, mais j'arrivo rapidoment 'a quolquos gouttos do la tointuro do sarnbu~cius ou a. quelques centigrammuos do la promie'ro trituration an 101 d'ipcdca, si los acce's re'sistont aux doses ordinairos. TRAITEMENT DE L'ASTLIME HABITIJEL. - Ars(3h40umnn~uaxvo 3-26 MALADIES DE POITRINE. -mica, sulfur, pulsatillca, tartarus,,nitiri acidum, sont les ni'dicaments principaux. Le coca, vant6 outre mesure, a donne' quelques succe's dans des cas insuffisamment caracte'rises. Arse'nicum est ici le medicament le plus souvent indique; ii correspond 'a la dyspnee habituelle avec sifflement, toux quinteuse et expectoration d'un licuide viscjueux, transparent et spumeux. L'anxiit6 precordiale et les redoublements nocturnes achiwent de caracteriser l'emploi d'ar9-senicurn. Ce medicament avec le sulfur- convient dans le traitement de l'asthme dartreux. ]Waw vomica a des indications communes avec arseruicum; et tres-souvent on se trouve bien de donner rnux vomica le soir et arsenicunw le matin, d'apres l'avis du Dr Roux (de Cette). Nuxc vorica est plus specialement indiqu6 lorsque l'acce's d'asthme commence par des kier-- nuements et un coryza fluent. L'asthme heinorrhofdaire, surtout appartient a nux vomica. Pulsatilla est indiqu6 seulenent dans les cas d'asthme, habituel sans acces bieu prononces et avec une expectoration catarrhale desoplus prononcees. Tartar-us est indi-, que dans les memes circonstances. Sulfutr m'a donne" quelques succes dans l'asthme dartreux. Ce medicament correspond du reste 'a la plupart des sympt 0mes de IEasthme: acces de dyspnee sibilante, avec levres bleukLres, survenant principalement la nuit, Nitri acidu'm2 est preconise' par Hartmann comre& le m - dicament principal de l'asthme; je n'ai jamais eu occasion de l'employer. MALADIES AFFECTIONS DU GOEUR Ces affections sont presque tou~jours symptomatiques; elles soe rattachent, en gdn'ral, aux rhumatismes, 'a la g'outte, aux hedmorrho~des et 'a la dartre. Ellies ontL presquo constamment edte' dtndie'os comme des maladies essentiellos, ce qui a beancoup nni 'a la clarte'dedla descr'iption. Nous de'crirons successivement,: l'endocardite et los 1e'sions va/v alair-es, los nd~vroses~dun ccer. Nonus diron's queiques mots des lesions dont l'origrino n'-est pas corn3j16tenment conune et quo nous n'*osons pas encore rattacher constamment 'a 1'endocardite; l'hypertr-phie, la dilatcttion., l'dtat graisse ax, l'and'vrysmne. Nous termineron~s par l'histoire do la pe'ricar-dite. Nons no poiivons pas, dans un livre aussi e'le'rentaire., donner la thedorie del- bruits du eceur. Pans la description des lesions, nous indiquerons los sigmes do chacune dTelIles et nons donnerons 'a ces signes. toute lo:%ur valour pratique. Senlornent nous voulons rappeler ici qnelquos principes generaux do.l'oxamoii du cceur. 10 Los bruits pathologiques qni accompagnont los lesions doel'orifico aortiquo s' entendent,. ' leur, maximum, un pen an-dossus do cot orific Ie,ý c'est-a'- dire an niveau. du deuxidme espace intercostal, tout 'a c~te du bord droit, du sternum. 2' Los bruits Vpathologiquos do la valvule mitrale out leur maximnum 'a la pointe du cceur. 30 Los bruits patholo~giqnes du. cceur 328 MALADIES DU CMUR. droit s'entendent pour l'artere pulmonaire au meme nivean quo ceux de l'orifice aortiquo, mais a" gazuche du sternum. 40 Les bruits do la valvule tricuspide ont leur summum d'intensitA" au niveau do la base de l'ap - pendice xiphoTde. 50 Pour jtger du volume du ccour, ii y a un moyen pratique qui no trompe jamais, ' moins qu'un epanchement on une tumour n'ait deplac le, oceur. Ce moyen consiste 'a rechercher la pointe du ccour. Bans 1'etat normal la pointe du cmur bat dans le cinquieme espace intercostal, sur une ligne abaissee perpendiculairement dn mamelon. Si le eceur ost hypertrophie, cotte pointe descend dans los espaces intercostaux suivants et bat en dehors do la ligne que nous avons indiquee; si au contraire le cceur est atrophie, sa pointe bat plus haut qu%) l'atat normal et en dedans do la ligne indiquee. Pour determiner le siego des bruits du cceur le steLhoscope ost necessairo; il faut do plus le garnir do son obturateur on avoir un stethoscope etroit, dont le diametre n'excelde pas celui do l'artere crurale. ENDOCARDITE. Cette affection est caracteris6e anatomiquemont par l'inflamnation de ola membrane interne du cmeur et dn tissu musculaire lui-meme. L'endocardito existo comme maladie essentiolle, mais ii no nous a jamais ' donnr deo lobsorver'a e l'tat aigil. Seulement nous avons constat6t un certain nombro do fois l'existonce de lesions valvulairos chez des malades qui n'avaiont jamais pi 'sente aucun symptbnme do rhumatisme, do goutte, d'hemorrho'does ou d'une phiegmasie du poumon et de la phevre. ENDOCARDITE. 322-9 Comme l'histoire de l'endocardite et l'anatomie, pathologique demontrent cnue les lesions valvulaires sont toujours de nature inflammatoire, ii en resulte que chez ces malades ii y avail endoccrdite en l'absence de toute autre maladie, et par consequent une endocardite essentielle. Quand nous aurons complete nos observations sur ce point, nons potrrons tracer l'histoire de l'endocardite essentielle; mais maintenant nons ne pouvons qu'en signaler 1'existence. Nons ajouterons qu'elle nous a touj ours pamu avoir un debut insidieux et une marche primitivement chronicue. C'est principalement daus le cours du rhtumatisme,articulaire aigu que se produit l'endocardite; quelquefois cette affection se monlre chez les -goutteux, les hdviorrhoidaires et les dartreux; d'autres fois elle conplique une flevre continue onu &uptive, et plus frequemment la diathese pruldente. Enfin l'infiammation pent se propager a l'endocarde dans le cours d'une pneumionie, d'une pleure'sie on m'me d'nne bronchite intense. L'6tude de l'enndocardite ne deviendra rigoureuse que lorsqu'elle aura 'te faite pour chacnne des maladies, dans le cours desquelles elle pent se montrer; cette etude n'est possible anjourd'hni qne pour l'endocardite rliumatisTmale. Elle presente trois formes: endocardite le'g8re, endocardite commnune et endocardite grave on metastatique. ENDOCARDITE COMMUNE. - Cette forme apparait dans le cours du rhumatisme articulaire aign, principalement quand un grand nombre de jointures ont eLe affectees; elle agrgrave beaucoupl e'taIn dumalade, mais lle ne trouble pas la:marche de ]a maladie en faisant disparaitre les affections articulaires, comme l'endocardite metastatique. 330 3MALADIES DU CCEUR. Son debut est annonce par une augmentation du mouvement fibrile; le pouls s'accM'ere et devient plus petit, dur et vibrant; en merne temps apparaissent les, palpita-- tions et la dyspnee; rarement les malales accusent une douleur notable ' la rgioin d u crnur. Les jours suivantcs Ia dyspn~e augmente; le pouls devient mou et faible, tout en restant frequent, et, en me'me temps, on constate la nat itd cardiaque et des bruits de souffle (livers. La matitd transversale est augmente&e parce que les fibres musculaires demi-paralysees par l'inflammation de la se'reuse se contractent faiblement et laissent le cceur se distendre. La formation de depots pseudo-menbraneux dans les regions valvulaires,l'inflammation des valvules et des orifices du cceur detruisent la mobilit, 'la re'gularite et l' lasticit6 de ces parties; d'oii naissent des retre'cissem-tenbts et des insuffisances; de la des bruits de souffle, dont nous donnerons la description dans le chapitre suivant. La voussare n'arrive jarais en l'absence de complications pericardiques. Si l'endocardite doit se terminer par la mitort, la dyspnee augmente, le pouls devient miserable, intermittent, et les malades succombent dans une syncope ou dans l'asphyxie. Cette terminaison a lieu le plus souvent vers la fin clu premier septenaire. La terminaison par une guerison absolue est fofft rare; elle s'annonce par la decroissance de la fievre et "de l' dyspnee, par la disparition des bruits de souffle. La terninaison la plus frequente est la guerison incomplete; l'ttat aigu disparait et les alterations valvulaires persistent. Les Allemands out beaucoup insist6 sur Ia complication d'e.2rbolie dans le cours de l'endocardite, de petites portions de fibrine coagulde, des parcelles de valvules de' tachees, sont entrainees par la grande circulation et ENDOCARDITE. 331 viennent produire des obliterations arte'riolles dans la rate, les reins, le foje, los membres on lo cerveau. Ces obliterations produisent des apoplexies capillaires, des abces et des gangretnes. Ces accidents, s'ils existent, sont fort rares; je n'en ai jamais obsorve. ENDOCARDITE MEITASTATIQUE. - Elle est caracterisee par un d6but brusque, une extreme gravit6, la disparition on 17amoindrissement considerable des affections articulaires. Lja marcho do cette forme est tre's-rapide, la dyspnee, les lipothymies, 1'anxiete sont portees ' un tres-haut degrie; les battoments du ccour sont tumultueux, irr'guHers; en meme temps, lo pouls est tres-faible, ii y a des sueurs froides et des acce's de suffocation. La terrninaison habituello est la mort, qui survient tr's-rapidement, souvent en quolquos heuros. Cette forme s'obsorve aussi dans la dcrtre., dans la mnaladie. hemorrhoi-dr ctire et surtout dans la goutte: c'est La goutte remnontge. Dans la fornme amomale de cette derniere maladic, c'est-a'-diro dans la goutte qui no s'accornpagno pas d'affoctions articulaires, nous a~von s observe des acc~s d'endocardi to avec douleur 6norme a la region precordialo, bat teruents tumultuoux et irr6guHers du ccour; dyspnee considerable, congestion pulmonaire et petites he'moptysies; mouvoment febrile considerable, pouls irregulier, rapido, tantbt fort, tant t faible. Beaucoup de cas d'asystolie ne sent autro chose que des endocard-ites gr-aves. ENDOCARDITE BtNKGNE. - C'est ]a plus frequente do toutcs; elle passerait inaperýue sans les signes fournis par l'auscultation. II faut bien so garder do diagnostiquer une endocardite benigne toutos los fois qu'on entend un heger bruit- de souffle dans le cours du rhumatisrire arti 33 2 MALADIES DU C(EUR. culaire aigu. Pour admettre 1'existence d'une inflammation m~me l6gere du ccour, il est necessaire que le bruit de souffle ait une certaine intensite; il faut,en outre, que les bruits tres-clairs et tres-sonores de l'artere pulmonaire indiquent un exces de repl6ti on de ce vaisseau et par consequent un affaiblissement des contractions musculaires de cceur, signe certain de l'inflammation de la sereuse. Cette forme de 1'ndocardite, n'entraine jamais directement la mort; mais elle est une source frequente de lesions valvulaires incurables. ANATOMIE PATHOLOGIQUE. - Nous ne rappellerons que les choses indispensables: le si6ge de la lesion aux orifices et sur les valvules; la formation et le depot du produit pseudo-membraneux; la rupture des brides des valvules; la perforation et les adherences 'vicieuses de ces voiles mobiles, l'ulc6ration do la sereuse, l'infiltration du sang dans le tissu musculaire et la formation d'une sorte d'anevrysme aigu. TRAITEMENT. - Les principaux medicaments sont aconituwn, colchicmm, spigelia, belladonc&, cannabis, arsenicum, phosphorus, digitalis, tabacum, lachesis et vipera. Aconitwm1 est le m6dicament du debut. I est indique par un mouvement fdbrile intense, un pouls dur et frequent, des palpitations de cceur energiques avec douleur secante, sensation d'un coup violent ' la region precordiale ou ' I' pigastre; chaleur et rougeur de la face; soif; tendance A la syncope; respiration courte; urine bruilante, rouge fonc~.- L'intermittence du pouls n'estpoint une contreindication. J'emploie habituellement la 2' on la 3" trituration, 20 oentigrammes dans 200 grammes d'eau, une cuiller~e toutes les heures on toutes les deux heures. Colchicuim a pour lui 1'experience clinique; sa patho ENDOCARDITE. genesie est peu riche encore. Cependant Hartmann a note: oppression avec anxite"; douleur dechirante 'a la region cardiaque en respirant; palpitations tres-fortes et irregulie"res; pouls contracte', vite et tres-frecjuent; urinhes rares, rouges et troubles. Spigelia, que nous retrouverons,' propos du traitement des affections valvulaires, convient 'a un degr' plus avance, quand le mouvement febrile a diminue, quand les lesions des orifices sont dtj't caracterisees. Les symptdmes de ce medicament sont: palpitations violentes avec anxiete et dyspne'e, palpitations avec acces subits de suffocation; sensation d'ondulation, de tremblement an cceur; in6galite et intermittence des battements; aug-- mentation des sympt mes par l'action de lever les bras.. Les urines laissent deposer un sediment blanchatre. L'exp'rience physiologique et l'observation cliniqu& concourent pour indiquer phosphorus dans l'endocarditeý seulement- ii n'est pas encore possible de preciser ses indications. Arsenicum convient dans les cas graves, quand laconiturn et colchicum ont e~chou6; ii est indique par des acces de suffocation nocturnes; un etat lipothymique; pouls irr6gulier, faible, petit et tremblant; battements. violents et anxieux du cceur; urines troubles, quelque-- fois sanguinolentes et albumineuses. Lachesis et vipera conviennent 'a peu pres dans lesmemes circonstances qu'crseiiiczmn. Nous retrouverons les autres medicaments 'a proposdu traitement des affections valvulaires. 334 34MALADIES DU C(EUR. AFFECTIONS ORGANIQUES. L'endocardite laisse le plus souvent w sa suite des 16 -sions valvulaires, d'o iU naissent les rre'cissements et les insuffisctnces des orifices du cceur, suivios do l'hyportrophie avoc ou sans dilatation des parois du coeur. Ces diff6rentes lesions ' marche chronique, avoc Jour rotentissenient n6cessaire sur J'organisme, constituent los affectiom<s orga,?ngiqzes du cceur. Nous rappelons qu'en dehors do la description classique de o'endocardito, ii existe des cas nombveux dans lesquels 1'inflammation do l'endocardo ost primitivement localiseo aux orifices du ccour; quo dans ces cas J'affection a uno marcho chronique et s'accorpagno do tres-pou do symptomes; qu'on un mot, ii existo uno erudocardite latente, ot quo c'ost ollo qui donne le plus souvent naissance aux affections organiquos du ccour. Ces endocardites latentes sont quelquofois esserutieltes; mais le plus souvont olles no sont que des affections goutteuses, h6rnorrhofdairos ou dartrousos. Uno anjdyse pathologique oxag6ree a pormis de decriro separernent le retr6cissement et 1'insuffisanco doý chacun des orifices du cceur. Mais I'insuffisance eto le rtrecissement concihdent to'ijours sur le meme orifico, ot les symptornos generiaux diff6rent surtout quand la lesion siege 'a la valvulo mitrale ot quand ollo siegeo g la valvulo aortiquo. Nous n'ecrirons donc quo deux chapitres sur cc sujet., affiectioru des valvmles aortiqzses;i affection de ict valvale mnitrale. Nous indiquerons cependant les signos qui indiquont la predominance du retrecissemoent on de o'insuffisanco. Enfin nous decrirons on pen de lignes los mrnjes affections quand elles siegent sur le oceur ciroit. AFF'ECTIONS ORGANIQUES.35 335 AFFECTIONS DES VALVULES DE L')AORTE. ANATOMIE PATHOLOGIQUE. - Ji y a insuf/isance des val-vul es sigmo~fdes toutes les fois que ces valvules ne peuvent plus fermer comple'tement l'orifice aorticjue pen-dant la diastole du cceir; u cd e tdoclso tienne 'a' la simp16 rigidite' des valvules, 'a leur de'forma-tionJ, a des adhe'rences, 'a. des perforatLions, on medme *1. e,-destruction partielle. L'in'suffisneadocpu -resultat imme'diat le retour, dans le ventricule rela'ch6, 4'une quantite" plus ou moins considerable du sang, chassee dans l'aorte pendant la systole. Ce de'sordre de la.circuilation an'iene, biento't une distension- du ventricule gauche, par accumulation du_ sang; et comme en mmern temnps ce de'sordre ne'cessite de la part du ventricule des efforts continus et considd'rables, l'kypertrophie exrz~entrique du ventricule gaucire est toujours une suite de i'affection des valvules de l'aorte lorsque l'inusfflsance prdomnine; et elle atteint ici un degrd plus e'leve' que flans toute autre 'maladie. On a donne' a cette l6sion le nom fort juste d'kypertrop/lie comnpensatrice, puisqu'elle, permet an cceur de remplir presque redgulie~rement toutes ses,fonctions, malgrrd la l6sion des orifices. Les me'mes lesions des valvules produisen1t on redtre'vaissement plus on moins prononce', et qui va queiquefoisjusqu' rduire le diame'tre aertique ' l'daserd petit doigt. Quand les ddfoi-iat ions, les ýpaississemients et ]es adheirences des valvules ne produisent pas un re'tr~-e _cissement apparent, la perte d'6asticite' de la zone fi-,breuse qui entoure les orifices du cmur produit un retre'cissement reel, par de'faut d'extensibilite'. Lorsque le retrecissem ent pr'doniine sup l'instiffisance, esnn refine pas d'une manidre no table dans le ventricule, gauche; aussi dans cce cas o~n n'obscrve qu Iune hypertrophie sim 1~13 6 3MALA.DIES DU CIEUR. pie, developp'e par les efforts continus que le ventricula est oblige de faire pour chasser le sang a travers l'orifice r~tr'ci. L'affection des valvules aortiques est de toutes les affections organiques du eceur celle qui presente le moins de gravite; elle est compatible pendant longlemps avec un etat de sante relatif. Cette absence de symptomes graves avec des le-sions conside'rables tient au d'veloppement dc l'hypertrophie du ventricule gauche; hypertrophie qui, pendant longtemps, lutte avec avantage contra les obstacles " la circulation, cre'es par la lesion de l'orifice aor tiquc. Bans cette premiere periode, les symptdmes principaux sont des palpitations et surtout des battements de cceur excessivement 6nergiques qui 6branlent tout le thorax, un tre~s-leger degr6 de dyspnee. Quand 1'insuffisance predomine, lesamalades pr~sentent, en outre, une coloration vive de la face, des vertiges et une tendance aux hemorrhagies nasales et L l'apoplexie. Quand, au contraire, le retrecissement est considerable, on voit surgir les signes de l'anemie cerrbrale: paieur de la face, frilosite, tendance aux syncopes, quand le malade quitta la position couche~e. Les sigdnes physiques varient dans l'insuffisance at dans le retrcissement. Bans le premier cas, on constate un bruit de souffle diastolique, ayant son summur d'intensitd a la base du cceur, an nivean du deuxieme espaca intercostal, sur le bord droit du sternum, etise prolongeant dans l'aorte. En meme temps, on consiate une augmentation considerable du diametre transversal du cceur et un deplacement de sa pointa, qui est portee en bas et en dehors, ~ers la huitieme c6te. Les arteres peripheriques sont le siege de battements 6normes; elles pr~sentent un double bruit de souffle; le premier produit par AFFECTIONS ORGANIQUES. 337 1'afflux trop considerable du sang; le second, qui n'est que la transmission du bruit n6 de t'insufflsance des val-. vules sigmofdes et qui correspond ' la diastole du cceur et 'a la systole des arte'res. Le pouls est tres-grctnd, vibrant, s'ilevant brusquement comme un ressort, et retombant plus brusquement encore. Cette rdlroce'dawce dupouls s'augmente encore si on tient le bras 6lev6 dansda position verticale. Ce pouls est pathognomonique. Souvent l'hypertrophie du cceur determine une voussure du thorax. Pans le re'trle'cissernent la matite' est moindre, mais 11 existe un fre'vissement cataire bien marque. Le bruit de souffle est systolique; ii ale meme sige clue dans l'insuffisance: le pouls est petit et de'pressible. Quand le retricissement est tres-prononce, le pouls est bien moins fort et, d'apres Jaccoud, ii presenterait an sphygmographe une plate-forme analogue a celle produite par l'incrustation dite senile des arteres. Un signe plus pratique, c'est l'absence du- double, bruit de souffle perpn dans les carotides eL dans les arteres loignees, la crurale, par exemple. Quand le retrecissemen-L qui complique l'insuffisance aortique est notable, on n'entend dans les arteres qu'un seul bruit de souffle, celni qui correspond au premier temps du cceur, et qui est dU' au retrecissement aortique. Pans quelques cas, ce bruit n'est rtme m-: pas transmis, en sorte que les carotides ne sont le siego 1,i d'aucun bruit pathologique. L'affection de l'orifice aortique marche lentement etL presente quelquefois des aggravations irregulieres. Ces aggravations, dues ' un retour de l'endocardite 'a lYtat aigu, s'accompagnent d'un grand trouble dans la circulalion; les battements deviennent tumultueux, la dyspnee considerable, le pouls irregulier, petit, insensible, le cceur est v-ne.syto~e; a veritable expression serait en ataxie, J0 USSET. I. - 22 338 38ALADIES- DU COEUR. car le desordre e-t le d~saccorc forment le caract6re de cet 'tat. Souvent ii existe en m'me temnps une violente~douleur sous-sternale. Au bout de 'quelques jours, tons ces symptopes disparaissent, et laffection reprend son cours* paisible et sa be'nignite apparente. Apris plusieurs annees. ii survientL un moment ofiU le tissu du cceur subit une de~gennrescence graisseuse, l'hypertrophie comnpen-satrice devient incapable de lutter con tre les obstacles de l'orifice art6riel; alors l'affection entre dans sa deuxieine periode, veritable cachexie cardiaqme. L'ced~me, qui s'etait montre' d'une maniere passagire, devient d8finitif, et progresse chaque jour. La dyspnee suit la meme phase que: l'cedeme, et les malades perissent lentement par.une asphyxie progressive, on ils succombent brusquement ' la syncope, du encore a un des accidents attribues 'a l'enibolic. Ces accidents sont divers et varient avec les organes dans lesquels se produit 1'obliteration arterielle; on a signahe le ramollissement cerebral, l'apoplexie du foie et la gangrene-des membres. Notons encore diverses complications qui viennent souvent changer la physionomie de cette seconde periode. L'inflammation, qui a produit et qui entretient la:lesion de l'orifice aortique, pent gagner l'aorte et produire la dilatation, le retr6cisserent et surtout l'incrustation atberomatense de cette artere; elle pent encore envahir la valvnle mitrale et combiner, ainsi: les deux principales affections du cceur. L'insufflsance de la valvule mitrale pourrait encore se-produire par un autre mecanisme. L'hypertrophie excentrique, compensatrice de la lesion de l'orifice aortique, am'ne l'agrandissement. de l'orifice auriculo-ventriculaire, et la valvule mitrale devient trop petite et insuffisante. Cette derniere explication me parait un peu forcee, par cette raison que, dans les autopsies, on signale toujours,avec l'iusuffisance mi-trale,l'existence AFFECTIONS ORGANIQUES 339 de v~getations, d'jpaississements, de rigidits clui prouve que le travail inflammatoire est le mecanisme principal de cette complication. Quoi qu'il en soil, ii faut compter F'insufiIsance mitrale parmi les com'plications possibles de la deuxieme periode des affections de l'oriflce aortique. C'est a cette complication qu'il faut attribuer principalement le ddfaut d'iquilibre entre la pression arterielle et la pression veineuse, difaut d'ecjuilibre qui produit d'une part la faiblesse du pouls, la diminution conIsiderable des s*cr*tions, celle des urines en particulier; et d'autre part les congestions du foie et l'anasarque. NouS devons insister sur la fre'quence de la mort subite dans les affections de l'oriflce aortique. Cette terminaison se comprend facilement si on se rappelle cjue la circubition n'est possible, dans ces cas, -que par I'liypertrophie et la surexcitation du ventricule gauche; si, par une circonstance quelconque, une saignee,' une ~h'rorrhagie, une emotion, une privation d'alimenIs, une fatigue excessive, ii survient une syncope, le sang reflue de.l'aorte dans le coeur, le distend outre mesure, et ii pent arriver que cette accumulation soit telle que le v'entricule gauche soil tout 'a fait incapable de chasser 'cette masse de sang; dons cc cas la syncope deviont definitive. Pour plus de clart6, nous avons decrit Vinsuffisance pure -et leretrecissem-ent pur; mais, nous lavons di, ces. deux lesions cofncident toujours a un certain degre, et il faut tenir compte dans la pratique de la reunion ordinaire des deux lesions. AFFECTIONS DE LA VALVULE MITOAIAF. Elle s'accompagnc, beaucoup plute t quc l'affection des valvules aortiques, de dyspne~c, d'hydropisie et des au teCS, 3408 0MALADIES DU C(EUR. sywpt6mes propres aux maladies organicues du cceur; lle est aussi plus rapidement mortelle. ANATOMIE PATUOLOGIQUE: - L'endocardlite, lorsqu'elle s'est iocalise'e sur la valvule mitrale, deforme cette valyule, I' 'paissit, cree des adherences morhides, d6truit. l'e6lasticit6 de l'ouverture auriculo-venticulaire, change.,); La souplesse et l'extensibilit6 n~cessaire au jen naturel de. ceL organe en une rigidite qui, i elle seule, produit sou-- vent le retrcissement de l'orifice et l'insufflsance de la. valvule. L'obstacle 'a la circulation cre' par la lesion de la mitrale h l'oriflce auriculo - ventriculaire a pour effet imm&diat la dilatation et l'hypertrophie de l'oreillette gauche;puis, par extension, la dilatation des veines pulmonaires,. l'accumulation du sang en exces dans le poumon, la dilatation de l'arLtere pulmonaire, la dilatation et l'hypertrophie du ventricule droit. JI faut ajouter ' ces lesions la dilatation et l'hypertrophie du ventricule gauche quand 1'insuffisance pr~domine; et, an contraire, l'atrophie de ce merne ventricule lorsque le redtr6cissement de l'orifica auriculo-ventriculaire re duit no tablernent la quantite' du. sang qui passe de l'oreillette dans le ventricule. Ces hypertrophies et ces dilalations s'expliquent natureliement par Vobstacle au cours du sang, qui nait de I'affection de la valvule mitrale; c'est l'application d'une toi l'anatornie pathologique formulae par J.-P. Tessier: quand, un retrecissement si6ge sur un canal, toute la portion situt~e en arri~re du rttrecissement s'hypertrophie, tandis que la portion situee en avant s'atrophie. Dans Linsuflisance,. chaque contraction du ventricule, une ji'rtic (Lu sang e.,st chass~e dans loreillette an travers (4e lorifice incornpl'tement ferm6"; dans le rdtr'cissetncut, le sang arrive lentement et en quantite trop faible AFFECTIONS ORGANIQUES.3 341,dans le ventricule gauche; dans l'un et l'autro cas, le sang s'accumule dans l'oreilletto gaucho, le pouron et le cmur droit. Les hypertrophies d6terminees par cot -obstacle au cours du sang sont comiipenisatrices; elles bluttent quelcjue temps contre les effets de la lesion oles valvules; mais jamais elles no peuvent remddier ' ala,congestion pulmonaire; aussi la dyspn6e est constanto, et apparait d"s le. ddbut de l'affection de la valvule mitrale. L'affection do la valvule mitrale a uno marche chroni-,que et irreguliere, avec des ameliorations et des aggravations. Los aggravations sont habituellement dues 'i des recrudoscences do l'endocardite. Les symptAmes habituels sont la dyspn6o, un catarrhe pulmonaire qui s'&. tablit plus ouhmoins rapidement; des apoplexies pulmonaires. Pendant quolque temps, l'hypertrophio du vontricule droit compenso suffisamment l'obstacle do l'orifico:auriculo-ventriculaire gaucho pour que le systeme arttriel reooivo uno quantit' do sang suffisanto. Mais ii arrive un -moment of la compensation est insuffisanto; l'equilibre:se rompt, et la maladie marche vers la cachexcie. Alors le syste~me artdriel no regoit plus assez do sang; d'oii -la faiblesso croissante du pouls, los vertiges et los symptomes d'andmio cerebrale, la diminution dos secretions. Les urines peuvont sorvir do mesure oa la diminution do Ia pression arteriolle; elles decroissent avec elle, deviennent dpaisses, rouges et bourbousos; et lo syst~me vei-neux s'emplissant do procho en procho, produit la teinte yiolacee, I'coddme, l'engorgemont du foie, qui descend jusque vors l'ombilic; l'ictdre, la diarrheo, l'ongorgoment dos reins, los urines albuninouses, l'embarras dela cir-,culation cerdbrale, la somnolence, des troubles psychiques varids. Cependant l'hydropisio fait dos progr~s et 4dviont- biontot lo sympt6mo dominant; elle romonto '.ý.dods mall6oleos ' la partie supdrieure du tronc, determine :342 MALADIES DU CEUR. I'ascite et l'hydrothorax; les malades ne peuvent plus se coucher; un 6rytheme, extremement douloureux, se developpe sur les membres inf6rieurs enorm6ment tumefibs, des ulcerations remplacent I erythe'me; la serosit6'. qui infihtre le Lissu cellulaire, s'e'coule continuellement. par ces- plaies; la cachexie cardiaqueý se prononce de plus en plus; ii survient des taches de purpura, des gangrenes, et les malades succombent asphyxiess dans -un demi-coma et apres d'horribles souffrances. Plus souvent que dans toute autre affection cardiaque,. on observe dans le cours de l'insuffisance on du retrecissemert mitral, l'ensemble des symptomes aucuel on a. donne le nom d'asystolie. Ce syndrome est caracterlsd par des battements tumultueux et irreguliers, par l'extrdme faiblesse et la frequence du pouls, par unedyspnee proportionune aux de'sordres des mouvements'du ccmur., Ce ddsordre est du d'a la rupture de la compensation hypertrophique. Cette rupture peut 6tre definitive, et l'asystolie n'est dans ce cas cue le commencement de la fin; elle peut au contraire o tre accideutelle, e nous l'attribuons ' une recrudescence de l'endocardite. Nous rappelons encore la formation de caillots dans le cceur; caillots qui peuvent tuer directement en empechant lesmouvements du cceur; et qui, dans d'autres cas, produisent des accidents- dans les opganes 6loigne's par leur migration: affections cerebrales, asphyxie pulmonaire, gangrene des extr'mit's, etc., etc. Siganes physiques de l'insuf/i-sance mnitrale. La pointe du ccur est dej etee du c6t6 de l'aisselle par l'hypertrophie du ventricule droit; en meme temps on constate une impulsion tout le long du sternum et au creux epigastrique. La percussion fait reconnaitre une matit6 transversale considerable. L'auscultation pernet d'entendre un bruit. de AFFECTIONS ORGANIQUES. 343 souffle systolique, dont le summum d'intensit' existe 'a la pointe du cceur gauche. Signes physiques du retrecissern ent auriculo-ventriculaire gauche. On rencontre les memes signes de l'hypertrophie du ventricule droit, plus un leger frnmissernemt cataire vers la pointe; mais on est encore loin de s'entendre sur les bruits de souffle qui accompagnent le retrdoissement de lPorifice auriculo-ventriculaire gauche. Voici ce que la clinique a demontre sur ce point: ily a des cas oii il existe un bruit de souffle systolique; il y en a d'autres oti le bruit de souffle est diastolique. Dans un certain nombre de cas le bruit du souffle occupe le grand silence imm~diatement avant la systole; il est pre'systolique.Enfin dans certains cas il n'y a aucun bruit de souffle. Le bruit du souffie systolique est tout 'a fait inexplicable par un retr6cissement de l'orifice auriculo-ventriculaire. Ce bruit est le signe de Pinsuffisance du meme orifice. Aussi, quand avec un retrecissement il n'existe qu'un bruit de souffle systolique, nous n'hesitons pas 'a dire qu'il y a une insuffisance concomitamte (on se rappelle que nous avons dit qu'il existait toujours simultanement une insuffisance et un retrecissement) qui donne lieu au bruit de souffle entendu et que le r tr6cissement est compl6tement muet, ce qui arrive bien souvent. Les bruits des souffles diastolique et pre'systolique s exx pliquent parfaitement. Au moment de la diastole, le sang se precipite de l'oreillette dans le ventricule, et si son mouvement est assez rapide il produit un bruit sourd, bruit diastolique; mais qu'on se rappelle qu'au moment. oti la systole va remplacer la diastole, 1'oreillette se contracte pour achever de se vider. Eh bien, pendant cette: systole auriculaire, systole qui est d'autant plus 6nergique que l'oreillette est hypertrophiPe, il peut se produire un bruit de souffle intense; c'est le bruit pre'systolique, 344 4MALADIES DU CCEUR. ainsi appele 'parce qu'il prece'de imme" diatement la systole ventriculaire. Quelquefois on entend les deux bruits normaux, puis le souffle pr'systolique, ce qui donne lieu 'a trois bruits rhythmes comme le rappel on le galop. Le pouls est petit, souvent irre'gulier et intermittent. Cette intermittence du pouls colncide avec une contraction du cceur; c'est une fausse intermittence, mais elle est caracteristique parce cu'elle montre que le cceur se contracte sur une quantite de sang trop petite pour que l'ond~e sanguine puisse arriver ' la radiale. Elle demontre donc qu'il y a un obstacle ' l'orifice auriculo-ventriculaire. Dans l'insuffisance, comme dans le retrcissement, on continue d'entendre le ceuxie'me bruit normal du cceur, ' la base du cceur, a moins que le bruit de souffle ne soit assez fort pour le couvrir. Notons encore que la repletion considerable de l'artei'e pulmonaire renforce considerablement le deuxieme brui-t du cceur droit. II est rare que la reunion du retrecissement et'de Finsuffisance ne produise pas un double bruit de souffle. Nous desirons faire remarquer c'une maniere toute speciale que 1'affection de la valvule ritrale, r6trocissement on insuffisance, pent exister sans bruit de souffle. Nous fondons cette opinion: premietrement sur la disparition momentan~e du bruit de souffle dans des affections bien constatees de la valvule mitrale, les autres signes de la lesion continuant d'exister; secondement sur l'observation d'un certain nombre d'affections du cceur caract&'risees par l'irregularit6,des batterents du cceur, le pouls particulier de linsuffisance mitrale, la pl~thore veineuse, les hydropisies et les autres symptd*%mes de la cachexie cardiaque, sans qu'une ausultation presquejournaliere ait permis de constator autre chose qu'un timbre plus sourd dans les bruits du ccpur. Le pouls des affections de la valvule mitrale est patho AFFECTIONS ORGANIQUES. 345 gnomonique; ii est faible, irregulier et intermittent.Quand la maladie s'aggrave, ii devient miserable, et souvent ii disparait t l'un dos bras ou meme a tous les deux, pour reparaitre s'il survient un peu de mieux. Ce pouls n'est pas constant. Quand le malade va mieux, le pouls est tout A fait rdgulier. AFFECTIONS DES VALVULES SEMI-LUNAIRES DE L'ARTERE PULMONAIRE. Ces affections sont extremement rares; les lesions sont en tout comparables a celles que nous avons decritbs pour le coeur gauche; les signes physiques sont l'hypertrophie excentrique du ventricule droit, un bruit de souffle au niveau de 'origine de 1fartere pulmonaire, c'est-a-dire au niveau du troisieme cartilage costal gauche.Dans I'insuffisance, le bruit do souffle est au deuxieme temps, ii est an premier temps dans le retrecissement. On n'observe jamais dans cette affection le pouls de l'insuffisance aortique, ni les signes de congestion vers la tate, mais des signes de congestion du poumon; la plethore veineuse et ses suites: hydropisie, cyanose, etc., sont plus promptement engendrdes par le retrecissement que par l'insuffisance. Les signes physiques de 1'insuffisance de la tricuspide sont la dilatation 6norme des jugulaires et le pouls veinewx, engendre par le reflux du sang, a chaque contraction du ventricule droit, un bruit de souffle au premier temps vers la base du sternum. Le r6trecissement est excessivement rare et a pour signes un bruit an deuxi'me temps, on un bruit prisystolique. Les affections de la tricuspide entravent tres-rapidement la circulation veineuse et produisent, presque d's le debut, tous les sympt6mes des maladies organiques du ccour. 346 MALADIES DU CCEUR. Les lesions dd cceur droit, si rares apres la naissance, sont frcquentes, au contraire, pendant la vie intra-ut6rine, L'hypertrophie compensatrice s'6tablit pendant le premiere enfance; et la vie est compatible bien plus longtemps avec ces affections quand elles sont congenitales que lorsqu'elles se developpent accidentellement. Nous devons rappeler encore avant de terminer qua les affections des orifices se compliquent souvent les unes eLt les autres, et que les malades pr'sentent alors des signes combines de ces diff6rentes affections. On parviendra toujours i faire une juste analyse de ces signes, si on se rappelle que chaque orifice du cceur donne lieu deux bruits normaux; que ces bruits ont leur summum d'intensit6 et un siege ditermine que nous avons indiqu6. Exemple: insuffisance mitrale coincidant avec une insuffisance aortique; ' la base, on entendra un bruit de souf-- fie au second temps diu ' l'insuffisance aortique; a la pointe, un bruit de souffle au premier temps, dui ' l'insuffisance mi trale. De plus, on entendra ' la base le premier temps normal melang6 avec le bruit du souffle de la pointe entendu par propagation, et souvent i la pointe absence complete du second bruit. La revolution cardiaque se composera seulement dii souffle du premier temps et du grand silence. Dans ces cas, le second bruit normal de la pointe, dui au passage du sang de l'oreillette dansles ventricules, disparait, et le retentissement du deuxieme bruit naturel de la base 6tant supprime par le fait de l'insuffisance aortique, il n'existe oi a pointe que7 le bruit de souffle de l'insuffisance mitrale an premier temps, prolong6 par le retentissement du bruit du souffle aortique au deuxibme temps; on n'entend plus qu'un souffle et un silence. C'est ainsi qu'on analysera tous ces cas complexes, et le plus souvent on arrivera ' un diagnostic precis. AFFECTIONS ORO-ANIQUES. 347 TRAITEMENT. Quand'1'affection des val'vuzes aortiqaes doimine., - L'imperfection de la matie're me'dicale pour ca qni a trait aux. signes physiques et, aux caracte'res du pouls P1absence de diagnostic precis dans la plupart des observations publie'es, ne nous permettent pas d'ex'poser aussi nettement que nous le voudrions cedte parti~e du traitement des affections du cceur. Aconitam, est indiqu6e dans l'endocarditc chronique localise'e sur l'orifice aor'tique. Phosphoruts a donne' aussi de bons resultats et pre'sente Linl pouls en rapport avec la le'sion qu'-il, s'agit d'attaquer. Apis mellifera, a e'te donne' empiriquement.. Nitrumn qni donne un pomis grand (Bcennin 'ghausen), des palpitations avec dyspne'e, avec douleurs, lancinantes, dans le cote gauche du thorax et principalement -a' la region. precordiale, est encore, indiqu6'..Quand l'affection de la valvude mitrale pre'domine. - Digitalis., spigelia, arsenwnmcir, tabacz'm, lacitesis, vipera, naja., china, -son t les' principaux medicaments; tons correspondent aux battements irre'gulier s du cceur, a la faiblesse et a l'inegalite du pouls; "a l'cededme et 4 tons les troubles engendre's par la pl'thore veineuse. Digitalis sera profAr' quand le pouls est lent, petit, irre'gulier, et qu'il s'acce'lre- au moindr-e effort; l'urine est rouge fonce', quelquefois bruna'tre et en tr?3s-petiio, quantiui; il y a diminutio~n de la pression arte'rielle.* Lachesisest, un tre's-bon' medicament dans les affections. organiques du cceur;. il correspond 'a lensemble des SYMPt mes, mais ii est difficile de pr6ciser son action. La tendance aux syncopes, un commencement d'asphyxie, des urines tre's-fre'quentes et bri~lantes, le purpura et les plaques e6rythedmateus~es sur les membres infe'rieurs c-ed6 -mati's., indiquent plus par-tic uli6rement le lachesis. Cr-otalus,, elaps coralina, nzaja, vipera, torva et ciurare remplacent quelquefois avantageusement'Ic lachiesis. :- ~8 iMALADIES DU, C(EUR. Arsenicum sera pref6re" quand ii y a des aggravations nocturnes considerables, une grande agitation et beaucoup d'angoisses. Spigelia convient quand le pouls est intermittent-.,et qu'il existe une douleur pr'cordiale notable. Tabacmrn est indique' par le pouls irr6gulier et intermittent. On trouvera~au chapitre de 1'endocardite et 4 celul de l'angine de poitrine les renseignements' necessaires'pour completer le traitement des affections organi-,;queg du cceur. Dans la p'riode de cachexie, quand l'hydropisie;Ost considerable, je ne connais pas de medicaments homceopathiques, excepte la digitale, qui- aient une action fav'orable sur l'ensemble des symptomes. Hartmann signalait diej~a cette lacune dela therapeutique; et, a ma connaissance, elle n'a pas Re' comb1ee, ' moins que semega, 'propose par le D' Gallavardin, ne puisse agir efficacement dans ce cas. I1 faudra donc ici administrer la digitale sous la seule forme cui soit efficace: la decoction des -feuilles de la plante. On prescrit de 2 'a 4 grammes de feuilles pour 100 grammes d'eau; 4, 6 cuillerees en vingt-quatre heures. La diur6se et la regularite du pouls suivent tre's-rapidement ]'administration de cette preparation. Si les urines cessent d'etre abondantes, ii faudra suspendre immediatement le medicament, car ii ne faut pas oublier qne la digitale est dans ce cas un medicament parfaitement homceopathique et qu'a' cette dose, s'il deepasse son action bienfaisante, ii developp& rapidement tons les symptomes de 1'asystolie. Si la digitale reste inefficace et qu'aucun des midicaments hiomceopathiqdes ne reussisse 'a diminuer l'hydropisie, on devra tenter encore un rnoyen qui a donn' quel BYPERTR0PIIIEI DILATATION, '~ATROPHIE, ETC. 349 quefois des resultats iiesperes: c'est l'emploi des drastiques., L'eau-de-vie allemtande, administr'e " la dose de 20 a' 40 gr,dans du caf6 noir, est le meilleur drastique; ii determine des selles sereuses fort abondantes, et amenne le plus souvent une diminution tres-notable et tre's-rapide de l'hydropisie. I1 faut recourir ' ce moyendeux et trois fois 'a deux jours de distance. Jamais cette medication n'a amene une guerison; c'est done comme palliative que nous la conseillons; mais ses bons effets pouvent prolonger la vie des malades pendant plusieurs mois et. donner au medecin le temps d'essayer une autre me' dication.J1l faut savoir qiie les drasliques ne sont pas sansinconv6nients; qu'ils doivent etre mani6s avec prudence, parse qu'ils peuvent jeter le' malade dans un collapsus-fort grave; c'est en un mot un'moyen dangereux et reserve pour des cas desesperes. HYPERTROFHIE, DILATATION, ATROPHIE, DEGkNERESCENCE GRAISSEUSE, CANCER, TUBERCULES PARASITES, ANEYRYSMES ET RUPTURES DU COEUR. Nous ne dirons qu'un mot de ces lesions, dont l'histoire appartient ~ l'anatornie pathologique, et qui presentent un interet pratique tres-restreint. Les hyp~ertrophies se rattachent principalement ia l'existence d'obstacles ' la circulation; nous en avons parle '. pro~pos -des lesions valvulaires, nous y reviendrons en parlant des maladies de Flaorte. La dilatation, du cceur se, lie constamment ' une endocardite ou a une pericardite, et ii n'y a pas lieu d'Icrire un chapitre pour cette le~sion. 350 50 MALADIES DU CCEUR. L'atrophie du cceur est une lesion concomitante du marasme, on de'terminee par une compression, un epanchement, un amas de tissu adipeux, peut-6tre meme par le simple progre's de l'age. Ses signes principaux sont. la petitesse du pouls, la faiblesse et l'obscurit6 des 'bruits normaux, la p16th ore veineuse et quelquefois ihydropisie et la cyanose. La degeiierescenbce.grctisseuse est la transformation du tissu innsculaire en graisse. Cette transformation s'observe dans les memes conditions que l'atropkie, et, en plus, dans l'alcoolisme chronique. Cette lesion se revele par les memes signes que 1'atrophie dn ceur. Les localisations cance'reuses, tuberculeuses et parasitaires n'offrent qunun in16ret d'anatdmie pathologique. La ruptupre du cceur, c'est-a'-dire la dilatation partielle de cc viscre, est une affection encore assez frrquente, pour que John Thurnam ait pu en rennir 80 cas. La lesion est tan t6t born6e aN une cavit6 creusee dans les parois de l'organe, tan t6t elle fait dans le pericarde une saillie comparable an volume d'un ceuf on du cceur lui-meme. Les signes de cette affection sont ceux qu'.ona,signales dans toutes les affections organiques dn cceur, et aujourd'hui ii est encore impossible de faire le diagnostic de l'anevrysme vrai dn cceur. Sonvent cette affection eSt tout i fait latente; elle se termine assez souvent par rupture et compte parmi les affections qui penvent entrainer la mort subite. La ritpt*are du CCeur est un accident qni ne s'observe que sur un ccenr degenere t dont le tissu 'est malade. La mort est subite on tres-rapide. Dans cc dernier cas, elle est qnelquefois precedee d'une donleur 6norme sous le sternum, s'irradiant dans l'6paule et le bras gauche. La mort a lieu par syncope. ANGINE DE POITRINE. 31 THAITEMENT.- Je n'Pai -nell de particulier 'a dire. sur le ttraitement, de ces lesions; ici, tout est enc'or e 'a faire,,experiences physiologiques -et observati'ons cliniques. le m'decin choisira, parmi les m'dicaments -de~ja signales,,ceux-qui sonl le plus indi~que~s par les symptd"mes et par la lesion. AN01WALIES ET AFFECTIONS, CONGENITALES. Elles tiennent a un arre~t de de'veloppement on a une.,endocardite fcetale,. Les anomalies s'accompagnent de la. persistance du tron de'Bo~tal, de l'insuffisance des cloisons., -de la persistance du canal arte'rie], de l'oblit~ration ou de i'atrophiie de l'arte're- pulmonaire, de l'ao-rte, etc., etc. Les.signes principaux sont: la dyspie'e et la cyamose; des _brits'du souffle variables; le fg-rnissen cut cataire et les,signes d'une liypertroQphie compensatrice. Malgr'e une,cyanose beaucoup plus prononcee que dans les autres maladi~es du cce'ur, l',hydropisie survient tre's-tardiverinent.. -Nous ne parlerons ni de l'ec topie nil de la dexiocctrdie. Les Mesions - vcalvulaires -dterrnin~es par une endocardlie conge'nitale ont pour. cairacte'res d'occuper. le cceur droit 'e'tTd'tre compatibles avec un e'tat de sante' tre'ssupportable. ANGINE DE'POITRINE. (Test une ne'vralgie du cceur caracte'%rise'e par une douleur, subite et de courte duree accompagne'e d'une angoisse excessive, de petitesse eL d'irr~gular~it6' du pouls. L'angine de poitrine se de'veloppe souvent dans le cours -d'une affection organique du cceur on de l'aorte; 1352 MALADIES DU CCEUR. elle existe alors 'a titre de complication. Mais elle peut survenir aussi en l'absenice de toute le6sion organique du cceur et des vaisseaux; et, bien que cette n'vralgie s'observe de pref6rence chez les goutteux et chez les hemorrhofdaires, elle rev t alors les allures et la marche d'une maladie essentielle. Le d6but de l'angine de poitrine est subit; tout 'a coup au milieu de la sante le malade est saisi d'une douleur atroce, siegeant habituellement le long du bord gauche du sternum; cette douleur suspend pour ainsi dire 1'existence, et il semble au malade que si elle se prolongeait, la vie s'eteindrait: le malade s'arr4te, s'appuie sur les bbjets qui sont a sa portee on se serre la poitrine; il n'ose faire ni un mouvement, ni une respiration, il attend anxieux la fin de l'acces. Sa figure est pile et crispee; son pouls petit, intermittent; la peau est froide, et dans un degr6 plus elev6, l'acces amene une syncope plus on moins profonde. Au bout de quelques secondes pour les premiers acces, apres un temps bien plus long quand la maladic est ancienne, la douleur cesse brusquement, le malade a quelques renvois, des urines abondantes et limpides; et il revient a une sant6 complete en apparence. Seulement, il conserve le souvenir de cet acces terrible et la crainte de son retour; il se sent frapp6 'a mort. Nous avons indiqu6 le sidge de la douleur; habituellement elle se propage dans l'epaule et dans le bIras du c'te gauche, quelquefois encore assez intense, d'autres fois souns forme d'un simple engourdissement. Dans des cas plus rares, la douleur prend une autre direction: elle peut occuper le bras droit; s'eteindre d'un mamelon a l'autre; traverser la poitrine d'avant en arriere, comme une 6pe; gagner l'pigcrastre, le nerf ileo-scrotal. La doiteur n'augmente ni par le mouvement, ni par la ANT.GINE DE POITRINE. 3103 prossion. La respiration n'est nullement troublee pendant l'acces; mais los mouvements dua ceur sont faiblos, irreguliers, suspendus. La maladie peut se borner a un seul acces, soit qu'il ne s'en presente pas d'autres, soit quo la mort arrive pendant sa duree; mais habituollement la maladie duro plusiours anneos, de trois 'l huit ans;, les acces so rapprochent et deviennent plus longs, so manifestent meme an lit et cans le ropos le plus coinplet. Pendant cette longue dnrr6e la maladie presenLe des alternatives de mieux et de plus mal. Bans l'angim7e de poitrime essentielle la mort arrive pendant un acces et par syncope. La gue'rison peut kLre obtonue dans un certain nombre do cas. On a observe' quljques cas dans lesquels une nevralgio ileo-scrotale, on une tumefaction du testicule gaucho est venue remplacer l'aiigine de poitrine. Les causes do l'acces sont - principalement la marche contre le vent on sur un terrain qui monte, un effort, lo colt, uno impression morale, un trouble do la digestion. Cette maladie ost rare avant 40 ans. La connaissanco dos fonctions du nerf pnoumogastrique porte ' apenser quo la nevralgie sie'ge dans les rameaux do, ce nerf qui so distribue dans le plexus car-diaque, puisque l'excitation centrifuge dn nerf pneumnogastrique produit dos s~ymptomes fort analogues a c6ux de l'angine do poitrino. 11 faut savoir quo, dans 1'Vtat pathologique, cotto excitation pent provenir de la portion gastrique du nerf, co qui explique comment los souffrances de l'estomac et los troubles de la digestion pouvont determinor dos acces d'angine do poitrine. TRALTEMENT. - Los medicaments principaux sonl satimbucus, tabacaim, ctrsenicurn, n zvornicka ot spiqelia. JUUSSET. 11. -23 354 AMALADIES DLU M UR. L'analyse ph-ysiologiq cue, telle, qu.'elle est expose'e dafis la matie~re medicale de Hahnemann., ne clonne pas une, image exacte de l'angine de poitrine. Les mn dicarnenis que nous citons, et qui soul des medicaments -du cceur, donnent des symptornes de douleurs dans le thorax, dans les omoplates, dans le dos, dans les bras; des sympt omes d'anxie'te'et de lipothymie; mais aucun d'eux n'offre l'ensemble des symptomes qui constituent un acces Jd'angine de poitrine.,Aqrseqi~cu,?7 est surtout recoinmand6 par Hartmann. Nous nous sornies surtout bien trou-ve de satmbacus et de tabctcamn Nous avons guebri plusieurs cas avec niux vomiict, rnais chez des he'morrho'fdaires. L'abus du caT6 nous ayanDt paru plusieurs fois avoir joue' un r6le dans la production de l'angine de poitrune, on pourrait essayer coffeact cradc. 'PALPITATIONS NERVEUSES. C'est un. sympto'me, cominun a Flihystdr.7ie et 'a Phypoclwiodrie, 'a la chior-ose et a. tontes les maladies dans lesquelles l'co'-,imie se, produit. Ce syrnptbrne est caracte'rise' par des battements pre'cipite~s souvent tre's-e'nergiques, avec on sans douleur 'a ia region pre'cordiale; en nmhme lemps le pouls est petit, d'autres This cependant ii est fort. Les ba ttements dui cceur peuvent e^ re, irre'guliers.. Quelcjuefois on entend un lk'ger bruit du souffle, meme en l'absence de toite anernie. Ce souffle, est du' 'a une tension anormale, des valvules; ii s entend au. premier temps. Nous signalons cornme un syrnptobme, nerveux des irre'g'lalc-iti's dans les battements dui cceur. - Ces irre'gularite's passageres peuvent surveiuir dais le cours d'affec 356 MALADIES DU CCEUR. L'absence du pouls, la paleur de la face, la perte de connaissance, l'insensibilit6 de la respiration, suffisent pour faire diagnostiquer la syncope..Une auscultation attentive permet de percevoir de loin en loin de faibles. bruits cardiaques. Les causes occasionnelles les plus fr6quentes sont les impressions morales, la douleur, la vue ou le toucher d'un objet de degoulft, la vue du sang, etc. II est utile de savoir, powr le traitement, que la prolongation de la syncope est due " "'anemie cer brale. Une syncope prolongee et complete peut 6tre mortelle en quelques minutes. CeLte terminaison est tres-raredans la syncope essentielle. TRAITEMENT. G- Oucher le malade dans une position horizontale pour favoriser le retour du sang au cerveau; projeter violemment des gouttes d'eau sur le visage dans le meme but; telle est la base du traitement de la syncope. Dans les cas graves et quand ces moyens ne suffisent pas, il faut appliquer, rapidement le mcarteau de Mayor ou la cire 'a cacheter enflammee sur la region du eceur. On aide 'a ces moyens en ctesserrant les malades et leur don - nant beaucoup d'air. Quand les syncopes se succedent et qu'il y a un &tat lipothymique, l'opiumn,I haute dose, le vin ou l'eau-clevie, sont d'un grand secours parce qu'ils congestionnent le cerveau. Si la syncope 6tait due a une hemorrhagie, la compression des gros troncs arteriels, celle de l'aorte abdominale en particulier, est un moyen tres- puissant. La disposition & la syncope sera combattue, suivantles circonstances, par nxw moschata, aconitum, arsemicuwn, lachesis, vipera, cmraTe. JERICARDITE.37 1.0 3 57 PEýRICARDITE. La pe'ricardite est une maladie caract~risee anatorniqjuement par 1'inflammat 'ion du pe~rica~rde. La pe'ricardite est presque toujours symptomaticjue,; e~ll se rencontre dans les me'mes. circonstances que Fenýd-oardite. Aussi c'est snrtout l'histoire de Ila'4e'ricardite -rhumiatismale que nous- possedons -'elle, est souvent, tresbdnigne et pent passer inapercue. Dans le cours de -la, diathe'se purulente,, la pe'ricardite -69t a58ez fr'q'uente, elle* a pour caracte're d'etre purule'nte -d'emble'e. flanis les affections or*ganiques du cceur, la pe'ricardite survieni 'a litre de complication,. et elle affecte presque iouj ours la marche chroniiq~ue.. On. a observe' un cert I in nombrpe de cas dans lesquels 1'inflammation du pe'ricarde. s'ac'compaghait de producl-ions luberculeus-es. Cette affection est, analogrue 'a la p6 -'riton'ite et- 'a la, pleure'sie luberculeuse; sa, marche -est,ch.r~onique. La pe'ricardite peut reve~tirý le..cctract~re qne'tctstcttique,. -c'est-a'-dire- remplacer une autre- affocti on mom.is grave.qui dispaitait out au momns diniinue conside'rablemenl pendant que -la'pe~ricard~ite se de'veloppe. On a- signal6 cette pe'ricardite dans le cours de la, goutte,,du rhumat.isme articulaire aigu et, de certaines affecti kons -de la, pean. Je 1'a~i Vue survenir chez un enfant scrofudeuco apres la -suppression brusq-Le d'nn porrigo du cuir chevelu. La marche de la, pdricar-dite mdetcastatiqu~e est suraigue"; elle se termine par la' suppuration et est habituellement ý58 8MALADIES DU C(IEUR. La pericarditepeut encore se developper par la propagation de l'inflammation de la plevre on du poumon.. La pe'ricardite essentielle est plus fr6quente chez les hommes dans une proportion tre's-consid'rable. On doit attribuer cette frequence aux exces, aux travaux p6nibles et aux refroidissements plus fr6quents chez l'homme que. chez la femme. On a signale' des epide.nies de pericardite.. La pericardite presente certainement plusieurs formes. Ainsi ii y a des cas oii la maladie est tres-bdnigne, d'autres oi elle a e'te' mortelle en moins de quarante-huit heures; quelquefois elle est chronique d'emblee. Mais, comme les, auteurs n'ont pas distingu6 suffisamment la p'ricardite symptomatique, m6tastatique et essentielle, nous ne pos-- s'dons point les el6ments necessaires pour faire l'histoirede ces formes, et nous decrirons seulement la maladietelle qu'elle se montre habituellement. Au point de vue de l'anatomie pathologique, on divise la, pericardite en deux grandes classes: pd'ricarditc slche, pericardite avec cdpanchenbent. La pe~ricardite seche correspond ' la forme benigne. C'est celle que l'on observe le plus souvent dans le rhnmatisme; et encore quand 'inflammation du pericarde n7est qu'une complication de l'endocardite. La pericardite de forme commune s'accompagne toujours d' panchement; elle d'bute par un mouvement. fibrile pen marque, de la frilosit' plutat que des frissons; l'absence d'une reaction franche; le pouls petit et irregulier. En meme -temps u&ne douleur qnelqnefois tresvive, d'autres fois born~e ' an sentiment de malaise, se localise 'i la region precordiale; cette donleur augmente par la toux et les efforts de la respiration. D'apres certains, auteurs, elle indiquerait touj ours une complication: l'inflammation de la plevre qui avoisine le pericarde; des palpitations irregulie~res et survenant par acces; une PBR CA RDITE.. 359 dyspn6e deja' tres-notable, acheveni de caracteriser le debut de la maladie. Les progres do la pe'ricardito sont marques par laugmentation de la dyspnee et un Rtat lipothymique tresremarquable. Plus lard, si la maladie doit avoir uno terminaison funeste, ii survient de la somnolence, un de'lire tranquille, puis du coma; d'autres fois, les malades eprouvent des acc's de suffocation considerables. Le pouls de cette forme de p'ricardite est caracteristiquo, il est petit, irregulior et faible; dans los cas graves sa faiblesse est telle qu'au sphygmographe iT donne uno ligne a peirie ondule'. J.-P. Tessior attribuait Ta faibiesse du pouls, la tendance aux lipothymies et los syncopes mortelles qui terminont quolquefois la p'ricardite 'a la paralysie des muscles cardinques, paralysie qui est une suite n6cessaire do 'inflammation do sa membrane d'enveloppe. A cette paralysie so rattacho encore Ta dilatation enorme du cceur qui acconpagne si souvent la p'ricardite. Signes physiques de la pericagrdite saris cpamwcheenmeni..t. Ces signes so bornent ' deux: une cortaino lontour dans le rhouvoment de retrait de la pointe du cceur qui semblo adh'rer 'a la paroi thoracique; un biruit de frottement. Le bruit do frottemont so distingue du souffle:.- par son siege qui est habituollement la partie moyenno du cceur, tandis que le souffle occupo los quatre points d'election que nous avons determines; 20 parTle temps de la revolution cardiaquo auquol iT so montro. Ti pout avoir licu pendant la systolo et la diastole, mais ii ost irregulier et ompiete d'un temps sur T'autre; souvont ii correspond au petit silence, entre le premier et le second bruit, et constitue une variete' du bruit de galop ou bruit de r-appj~el qui so compose do trois bruits: premier bruit du ccour, bruit de frottement pendant le petit silence, puis second bruit 360 360 MALADIES DU CmEUR. du ccour. Cot enchal~nement do, bruit est- pathogrnomoniquo. des fausses membranes dans le pe'ricarde. Signes physiq'aes qaam9-d l'6panchemnent est forme. Matite', e'1oignement des bruits du cceur et du choc cardiaque, disparition du bruit do frottement., tels sont ]es phe'nomenes nouveaux qui indiquent la presence d'un epanchement. Nous n'avons qu'une seule remarque a. aj outer., c'7est quo la matitd' n'est pas toujours prop ortLionn ello avec la quantite' de e'dpanchement. Queiquefois de.3s adhe'rences entre la face externe du pedricarde et le poumon fixent et inimobilisent celui-ci danis une position oii"il reconvroe momns-le ccmur quo dans l'dat normal, et la matited est augment~e'enieme san~s dpanchement; mais cette cause d'errenr est facile a dviter, parce quo la fixited du poumon empedlhe la matile do varier pendant 1Finspiration et pend.ant l'expiration; mais priucipalomont parce quo la palpation et l'auscultation permettent. do constater quo le ccour no s'ost pas e'loigne' do la paroi 'Uhoracique. Dans d'autres cas, los adhe'roncos enipechont I1-) panchement do prendro une grando oxtd3nsion on avant; le cceur estropoussed profond'mon~t vers la colonno v~-1,fertbrale,, et la rnati td est bien moinidre quo I'dpanchemont. Quand 1 epancielment est abondant., il existe- uno votbss re notable. 'Signes phys iques quncd lepacmcle mnt est re'so rbe. D imninution et disparition do la matite', reto.ur des bruits do frottemenfft qui peuvent persister pendant tonte la vie des. malades. Daris le cas oh it existo une adhe'ronce ge'nerate du pe'ricardo et dur cceur, et quo des adhe'ren ces plenro-pe'ricardiques unissent le cceur a-vec los parois thoraciques et 10, diaphragmo, ces parois suivent los miouvoments du cceur, et, a chaque sysoe elssuisn,un mouvement do retrait proportionnel avec l'dtondue do l'adhe'rence. Quand cosr adhe'rences sont ge'neral os,[oes 364 MALADIES DU C(E UR. lesion sont encore la perte d'6lasticite des parois art6 -rielles, la dilatation et los anevrysmes. Cette affection, presque toujours symptomatique de oa goutte, des hdmorrhoYdes et de la dartre, peut cependant ^tre essentiedle. Elle d'bute rarement avant 40 ais, et le plus souvent 'a la fin de l'ge viril. Elle est plus frequente chez l'homme que chez la fomme, et reconnait pour cause occasionnelle principale la; bonne chiere, et en particulier l'abuS des spiritueux. Cette maladie deJhute tres-lentement et d'une maniire insidieuse. On note d'abord des changements dans le caractere, do la tristesse, de la perte d'activit6, des insomnies avec agitations nocturnes, et enfin un peu de dyspnee. Cotte dyspndo, d'abord passagere, devient habituelle, et, jointe l'agitation nocturne, elle'rend les nuits insupportables. Cependant la maladie fait des progr's; g la dyspn'e se ooint une toux avoc expectoration spumeuse, des acces do suffocation, et do l'cede'me, le soir, autour dos malldoles. Souvent, alors, on observe une douleur dans le haut do la poi trine, ' droite du sternum, ou tout 'a fait 'i la rdgion prdcordialo. Los signes 'hysicues sont presque toujouiis ndgatifs taut qn'il n'existo aucune complication cardiaque. Cependant, Marey a signald un pouls particulier qui, entre la branche ascendante et la brancho descendante, trace, pour sommet, uno sorte do plate-forme; la brancho descondanto est ddpourvuo do dicrotisme. Enfin, ii oxiste quolquefois un bruit do souffle aortique. Cette affoction est le plus souvent symptomatique: do lit une grande varietA dans la marche ot dans la prddominance des symptomes; do l i encore une-guprison on an moins une amelioration considerable, parl'apparition d'h& rnorrho'dcles, d'arthrite *goutteuse, ou d'affections cutaneos. On observe encore dans le cours do cette affection: AORT1TE. 366 l'asthme cardiaque, les nedvralgies diverses et l'angine de poitrine. L'hydropisie fait des progre's, et la cachexie s'6'tabli't de'finitivem-ent; F'ced~m e envahi L le's parties supe~rieures et les grandes cavite's; les jambes;, 'norme'ment distendues s'ýulce'rent; la dyspne'e emipe'he le malade dese coucher; 1'insomnie. est complete, le pouls devient petit, irre'gulier; souvent ii surv;ient une somnolence comateuse., et les, malades pe'rissent par lo c~erveau. D'autres fois, c'est la suffocation, l'asph-yxie,Non la sy~ncope qui termine la maladie'. Pans les derniers jours, ii survient de petites> ecchymoses, du- purpura et des plaques de gangrene. FORME AIGUE. - Nous posse'dons tres-peu. d'observations d'aortite ctigztd; la plus complete est ceile publi~ee par Bizot.,La maladie, debute par de l'cedeme avec une fievre -violente., le pouls frequent et regulier. La d-yspne'e apparai't de's les premiers jours et suit une, marche ascendante; l'agitation nocturne et l'insomnie de la forme commune se retrouvent ici;. la dyspne'e augmiente de pius en plus, et les malades succombent habituellement., vers la fin du- premier septe'naire, aux progres de l'asphyxie on dans la syncope; lintelligence reste intacte j usqu'; la mort. La ldsion trouvdTee par M. Bizot dans trois observationsae't' une fausse membrane tapissant l'aorte. J'antres, auteurs out trouve' des" abce's enakyste's. TRAITEMENT. - Dans la- forfine aigu6 de l'aorti Le, aconitbmn est encore le mddicament principal; apis inelli/ica co'nviendraitpeut-e'tie aussi dans ce, casi.Dans l'aortite chronique, arsemxicUmt et lctches'is sont les deux principaux meclicaments; ivuw vomnica convient surtoutL quand- l'affection 366 6MALADIES DU C(EUR. est de nature.hemorrhofdaire. Pour completer ce chapitre, ii faut se reporter a ce que nous avons dit du traitement des affections organiques du cceur et des maladies dont l'aortite est1 un symptorne. RITRBCISSEMENT ET OBLITERATION DE L'AORTE. Le retrecissement de l'aorte est habituellemeni co'nge-,nitcl; le re'trecissement acquis se lie ' amue aortite chronique ou n l'existence d'une tumeur. C'est au point d'origine, du canal arteriel, par cons&quent au-dessous de la sous-claviere gauche,que s'observe le rdig1r-'issemegit conge'nital. Ce vice de conformation a pour resultat l'hypertrophie excentrique du ventricule gauche, et le developpement d'une circulation collaterale considerable qui met en communication la partie de l'aorte situee an-dossus du r'trecissement avec cello situ'e an-dessous. Ces communications so font principalement par l'intercostale superieure, la mammaire interne et I' pigastrique superieure. Les sus et sous-scapulaires, toutes les intercostales, 'norrnement dilat~es, communiquent ensemble et sont visibles sur les c6t&s -du thorax. On trouve de me'me des arteres dilatees an dos, en bas du scapulum ct 'a Il'pigastre. En mneme temps, la crurale, la poplitee et les arteres des-membres infirieurs pr6 -sentent des pulsations tre,-faibles et quelquefois n'en presen tent pas du tout. La vie est compatible avec cette lesion; cependant ii arrive frecIuemm ent que l'hypertrophie compensatrico Aevient insuffisante, la plethore veineuse et toutes ses ANEYRYSME DE L AORTE. 367 consequences se declarent, et les malades meurent comme dans les maladies du cceur. Le traitemenwt ne peut qu'e'tre. palliatif et doit tendre,a augmenter la force du ventricule gauche et ' diminuer la pbethore veineuse. Les medicaments indicTIus i propos des affections des orifices du cceur 'doivent e~tre consult s. ANEVRYSIE DE L'VAORTE. L'anevrysme de 1'aorte est unie tuineur constituere par la dilatation partielle, soit de.toules les tuniques de l'artare, soit seulement de la tunique externe avec rupture de la membrane moyenne et interne. Les divisions clasKsiques en anevrysmes vrai, miixte exterine et m9ixteinerne, n'ont qu'un interet d'anatomie pathologique, parce cpre le meme an~vrysme peut offrir ces varite's de lesions aux diff~renles pe'riodes de son existence. La communication de 1'anevrysme avec 1'une des oreillettes on avec une grosse veine ne constitue pas une espece a part: c'est la terminaison particuliere de certains aneL vrysmes; l'affection prend alors le nom d'ane'vrysme trteerioso-vei97eux. Quelquefois les ane'vrysmes de 1'aorte ne determinent aucune souffrance not able; les malades, ne consultent pas; dans ce cas, la rupture prdmaturee de la poche anevrysmale et la mort subite, sont les premiers et derniers symptbmes de la maladie. Mais, le plus souvent, des synpt6mes dus ' la compression, an ralentissement et aux troubles de la circulation attirent Vattention du medecin, et 1'examen vient confirmer par des signes physiques l'existence de 1'anevrysme. 368. 38ALADIES DU 'CCEUR. Les symptomes de compression varient avec le siege de l'andvrysme. L'ane'vrysrne de l'aorte cascendcnlrte de'termine la compression du poumon et d:es grosses bronches,. ainsi que la compression de l'oreilfette droite et de la veine cave supdrieure: de'l', une dyspnde notable, de la toux avec sifflement, la dilatation des veines de la tkle, du thorax et des membres supdrieurs; l'hydropisio limitie a ces regions; et souvent des s-ymp'idmes de compression du cerveau. L'anevrysme de la erasse de l'corte comprime les nerfs pneumo-gastrique, le plexus brachial, la trachde, l'cesophage, le tromc innorninee o-u la sous - clavi8191 gauche, d'oizt rdsultenl la dyspnee laryngee revenant par accds, et allant juscju'a la suffocation par paralysie des muscles do la glotte; l'enrouemenl, la raucite de la voix -et l'aphonie; la ioux avec sifflement, la dysphagie, l'inegalild, la petitesso et la suppression du pouls radial d'uri cdld, 01 des doulours n'vralgiques s'irradiant dans Fun des bras. L'anevrysme do l'aorte thorcwique fait naitro do violentds douleurs dans le dos; la compression du poumon et de 'cesophage, l'irnpossibilitd d'dtendro la colonne vertdbrale et quelquefois la parapldgie par suite do l'usure des vertebres. Les symptLmes determine's par l'ane'vrysme do l'aortc abdom)i?)iale soni itrds-nonbroux. Los douleurs n'vralgiques sont souvent intoidrables: elles rdsultent do la compression du plexus lombaire. La dyspndo esi produite par 1'extension do la tumour vers le diaphragme; la constipation, los vomissoments, par la compression do l'estomac et do l'intestin; I'ictkro, par la compression di foie; la retention d'urino; par la compression des reins et des ureteres. L'usure de la colonne vertdbrale determine des doulcurs atroces et quelquefois la parapldgie. ANEVRYSME DE L AORTE. 369 Signes physiques. Au debut de la maladie, on peut souvent sentir, au lieu d'election, un double battement. Ce double battement se pergoit avec 1'extremite du doigt dans un point tres-limite. La vue constate directement le double soulevement des teguments, surtout si on prend soin, de se placer de maniere que l'ceil soit sur une ligne horizontale, en face de la 16sion. Dans un degr6 avance de la maladie, la palpation permet de reconnaltre une tumeur, habituellement pulsative et re'ductible jusqu'a un certain degre. Cette tumeur irr6 -gulierement globuleuse, a large base, apparait le plus souvent au co6t droit du sternum et sous la clavicule. Les autres points ou elle se montre ensuite sont, par ordre de frequence, le c6te gauche dans la meme region qu'a droite; a travers le sternum lui-meme, use par la tumeur; au cou, soit a droite, soit a gauche; dans le dos, le long de la colonne vertebrale, ou sous l'angle de l'omoplate gauche. Quand la tumeur n'apparait pas a I'exterieur, la percussion permet de reconnaitre son existence, elle donne lieu 'a une matite absolue. L'auscultation donne, dans 1'an6vrysme de l'origine de Paorte, un double battement, en sorte qu'il existe comme deux centres cardiaques. Ce double battement s'accompagne d'un double bruit; le premier, veritable bruit de diastole artlrielle; le second, simple transmission du deuxieme bruit du cceur; aussi, le deuxi6me temps disparait dans les an6vrysmes de l'aorLe abdominale; et il est remplace par un bruit de souffle, quand il exisLe une insuffisance aortique. Le plus souvent, la poche an6vrysmale donne elle-meme lieu 'a un bruit de souffle double. Le premier, beaucoup plus fort et plus constant, est produit par l'entree du sang, dans la cavite anormale; il correspond 'a la systole du cceur et a la diastole arterielle. JOUSSET. II. - 24 .370 3~?OANEVP-RYSME DEL AORTE. Le second plus faible, acjeso ent;- ii correspond soit 'a la. sortie du sang de l'au~vrysme, soiL a sa rentree; par suite de la systole arLrielle, ii corrsodt la diastole cardiaque.' Mais ii ne faut pas oublier qu'il y a des an'6. -vrysmes de 1'aorte, sans aucun bruit de souffle, Parmi1'les signes les, plus cer tains, ii faut compter ceux tire's du pouls, Quand la turneur anevrysmale comprime* Ia sous-clavie're ou le trouc innomine, le pouls radial est b-eauc'oup plus petit d'un c'ot6' que de l'autre, et me'me ii peut mancjuer totalemeut. Le retard du pouls sur la sys-.ý tole du ce~ur est encore uni signe d'une tre's-grande valeur. La' compression de la tumeur fait cjuelquefoi's di8 -parai'tre cee-retard. La mcinache de l'ane~vr'ysme de l'aorte est habituellement- tre's-lente;- (Ae pre'sente des pe'riodes pendan t le8 -quelIles l'affectiou reste stationnaire, et d'autres d'accroisserenet rapide;, alors la tumeur devient douloureuse et augmente rapidenient comme par une recrudescence, de.l'arte~rite. Lorscjue la tumeur, apres avoir use' los parois thoraciques', fail; saillie au dehors, Ia plupart des phe'"omeines de compression cessent cormum par enchante-ment et les maladese&prouvent un soulagement, marque. La ter minaisom -de ]ane'vrysme de l'aorte est quelque-_ fois la gue'rison. Les battements de la tumneur diminuent, puis disparaissent; la tumeur de',croft lentement t d;fullt par disparaitre 'a peu pres compke'ement. -Mais le plus souvent l'ane"vrysm-e Ise termine par r-upilure et par tine hemorrhagie rapi'demeont mortelle, La p~upture, peut etre pre'mature'e et avoir lieu A la suite d'u n effort musculaire, d'une quinte de toux, d'un vomiss'em. ire-nt; elle peut 6tre-le re'sultat de la gaiigre'ne on de Yalt'r~aLion de la tumeurý. La Aa i aFailofverture de&lVane`vry-svme-varie sui.var'th aPartie deft.'a~kte-"qui -nie -t 1anest8l 1i9e1 S6uv6i't 611 ARTERITE. 37 3 ART1'RITE. De nombreuses objections out te faites sur l'existence de l'arterite. L'e'tude histologijue des -vaisseaux a demontre quo la membrane interne n'6tait point une sereuse, mais une membrane privee de vaisseaux et ayant quelque analogie avec le tissu cartilagineux. On a conclu de ce fait anatomique que l'inflammation de la membrane interne etait une chimere; quo la coagulation du sang dans les vaisseaux 6tait due, soilt ' des embolies'(1), soit l une mofication inconnue du sang, qui le rendait beaucoup plus coagulable. Mais, comme l'observation demontre qu'au point oii se fait l'obliteration, ii existe touj ours une inflammation arterielle, les medecins qui rejettent l'art6rite ont decrit cette alt~ration comme une 1esion consecutive ' la presence de 1'embolie. Uno opinion mixte s'est formee; elle reconnait que l'obliteration art'rielle est due tant11t 'a une arterite primitive, tantot "' une embolie, tant6t a une coagulation spontanee du sang. On a fail des 6tudes tresminutieuses pour distinguer les caillots aittochthones, c'esta-dire developp6s sur place, des caillots migrcrate'rs. On a aissi cherchd ' distinguer la suppuration veritable qui termine quelquefois la phlebite et l'art6rite, d'une transformation puriforme des caillots. 11 nous suffira d'avoir expose le resumd des travaux modernes sur ce point int6ressant; nous ne pouvons pas en entreprendre la dis(4) On appelle embolie un debri fibrineux, ou mbre une portion osseuse d'une artbre malade, ou encore un d6bri de valvulo lanc6 dans la circulation et venant oblit6rer une artbre ou une veine. Quand c'est un caillot qui constitue lFebolie, on 1'appelle caillot migrateur. 374 It A rv'FL, RTTE cussion dans un traite'prctique. Nous allons de"crire maintenant, en lmi conservant provisoirement son ancienine deinomination d'art'ri'te, lI'affection des arte'res qul a pour resultat la formation d'un caillot obturateur et d'une gangreine consecuti-ve (I). L'arte'rite est habituellement symptomatique de la goutte on du diabete. Elle s'observe plus souventý dans un age avance., mais cependant ii y a des cas tie gan~grg'ie improprement appelde senil~e, dans la jeunesse, La maladie dd'bute habituellement par des douleurs qui. suivent le trajet des vaisseaux. et queiquefois par un rnouvement fdbrile mal caracLe'risd; la donleur., dana un grand nombre de cas, est excessive; cue torture li~tteralernent les malades. D'autres Lois cule est nullo ou ' peu pres nulle; le menmhre oii se diStribue l'arte're malade est le siege d'un sentiment die fouirmillement cetd'unc sorte d'insensibilite' an toucher; ii se refroidit, et en memo temps on conistate la disparitiona des pulsations artd'rielles. La gangrene se montre alors ou-vertemeut par une teinte bleua'tre qiui frappe habituellementl'extrernitd' du menmhre. La rdg(ion qui se gaiigre'ne est sonvent le siege d'une sensation die bru^lure; des phlycte'nes se tdeveloppent, et une, gangrene seche manifeste s'empare die toute la region qui est priv~e'te dIa circulation arte'rielle. La gangreine se lirnite plus ou momns promptement,, et la terminaison heureuse eat en rap'port avec le re'tablis-, sement die la circulation collate'rale, Dana tous lea cas', que la ganigreine soit limit~e, 'anne phalan ge on 'a touit un membre, une inflammation ulceraitive circonscrit la ga-ngrtine; un sillon tie plus en plus profond seoceus ietre (4) A 1'article AORTTQUE, 011 trouvera la description anatomnique de 1'artdrite chronique; au chapitre des AFFECTMONS5 DU crnIvrAU, nous avons tenu grand compto de 1'arthrite chr-omique dans la pathog6n6sie des he'niorrhagies et des ramol lissernentO, PHLEJ31TE. '375 la pa'r ie morte et 1a partie vivante, et le sphace'1e est eMiLe tqwciteinent de cette, affection est encore fort panvre au point de vue clinique.. Les anteurs recoinmandlont les rn'e~moer m mdicaments quo dans la gangre'ne (1r'serWUicum, c0hina., lachesiýs,' earbo vegetcabilis. Nous no reviendr'ons pas su r les signes qni feront choisir un do ces. nabdicame nt~s de pre'f~rence aux autres, rous l'avons dit bien des fois; iiais je eomande tout specialemont, dans le traitement de la glamgrMe des eatrinites, seca~le corw~tnu,'am Ce mb~dicargent est indique par les sympt'nacs suivants -, sp~hacbele des extrernites avec sensaftion e fourmillement et de briilnre;' donleur do crampe. extimeent violente. J'ai emnploy' ce m'dicament avee ncces dans le soul cas oii jo 1Pal adrninistre'. PHLEBITE# La Ph-llebite est cai-acte'risbo anatomiquo ntpriLlamrnation des voines, Cette inflammation est trels-souvenit syrnptomiatiquo; on l'observe surtout. danis la. dia thse. purulente, mais cule est frb'qnento a 'ussi daus la diathese opacdreuse,.clans los. scro [ides, danis le cours eta~ Ia fin des ft vres, ello compliqrue, frequeuinruont les varices; elinlce pout so de'veloppev o Meafction do voish noquand une veine so trouve, englob'e casun t mosphe're inflamma Loire. On a bahi sur Ia phle'bite une the'orie ce'l'bre Pour l' explication des abce's me'tastatiques. Nous no ferons ni l'exposition, ni Ia critique de, cetto theborie, nous constaterons seuloment los deuxc faits suivants, parce qu'ils onti une tre's-grande 'Imp ortance: If'La suppuration des voien es 376 PHLEBITE. est un synptomefr&quent de la diathe'se purulente;Q"cette lesion a, an meme titre que les antres suppurations, nais ' un degre plus dleve, un rapport dtiologique 6vident avec cette maladie, c'est-h-diro qn'elle sert d'occcasiorn B son developpement. En dehors des theories et des systemes, 1'histoire de la phle bite est excessivement simple; elle pr'sente deux formes la phl'b ite adhesive et la phie'bite suwppuJee. Phle'bite adhe'sive. C'est souvent une affection tres-benigne et qui ne s'accompagne mbme pas de fevre;mais le plus souvent un mouvement fibrile accentue', ' marche remittente et quelquefois intermittente, accompagne l'inflammation veineuse. Les symptomes locaux sont fort importants. La veine se prmsente sons la forme d'un cordon plein, dur et donlonreux. Cette donleur est sourde; elle augmente par la pression et par le monvement, eL presente des redoublements spontan's. La peau rougit sur le trajet des veines quand celles-ci sont superficielles. Au bout de cuelques jours, un septenaire an plus, le mouvement f6brile tombe, la douleur cesse et le malade est gueri; seulement il conserve une obliteration des veines pendant plusieurs mois. Quand c'est une veine principale cui est atteinte, il y a toujours un certain de-; grg d'cedeme. Cette maladie peut survenir spontanement; elle se developpe souvent ' la suite de la phl&3otomie. Quand elle survient dans le cours d'une diathese cancereuse on de la scrofule, les symptames f~briles sont habituellement nuls et la donleur pen rarquee. L'cedonme est alors le sympt6me dominant. Phlcebite suppmrdse. Elle debute avec un appareil fibrile beaucoup plus considerable que la forme prdce'dente; il il y a des frissons plus marque's et un 6tat d'abattement PPlLjEBITE. 377 plus considerable. Le cordon forme par la veine enflammee n'est pas aussi net cue dans la phlebite adh&rente, mais ii est entoure d'un cedeme inflammatoire plus on moins considerable; la peau rougit fortement sur le trajet ce la veine. Apres quelques jours de dur6e, vers la fin du premier septe'naire, on constate sur un onu plusieurs points une fluctuation evidente.L'abces ainsi forme est d'abord extra-veineux; mais ii se re'nnit plus on moins vile avec l'abces veineux. Cette collection est ouverte on s'onvre spontane'ment; la fievre tombe; la suppuration cesse; la cicatrice se fait, et la guerison est complBte; mais la veine est pour jamais obliteree. C'est pendant cette periode de suppuration que l'on voit quelquefois les individus predisposes 6tre pris de diathese purulente. L'histoire anatomique de la phlebite corprend Pinflammation avec.friabilite des parois, la coagulation du sang; et dans la phebite snppur6e la transformation en pus du caillot, son enkystement, la suppuration de la gamne du tissu conjonctif; la suppuration et l'ulceration des tuniques veineuses, et la rennion en une seule collection detous ces foyers de suppuration. La theorie de l'e'mbolie, de la coagulation spontanee du sang, l'inflammation consecutive de la veine, la distinction du pus veritable et de la decompositionpuriforme du caillo t intra-veineux se retronvent ici comme dans i'arte'rite et ont la m'me valeur. TRAITEMENT. - Aconiturn, mier-cvrias et puisatilla sont les trois medicaments principaux de la phi6bite. La matiere mecdicaie et la clinique homcaopathique sont ' pen pris nullas sur ce point de therapeutique. Bcanninghausen indique anrsenicum et pulsatilla dans le traitemant des varices enfiamm~ es. Hamta'relis a ette indique tout rcanemment dans la phlebite. La coilodioqa est d'un grand secours dans le traitement des phiebites superffcielles, 378 378 ANGIOLEVOITE, ANGIOI4EUOITEt L'histoire de langioleucite se, place, immecliatement apres celle de la phle'bi~te, Comnme cette dernie're affection*, l'inflamruation du vai'sseau lyruphatique est presque -touri~jours symptornatique, et, elle joue le me~me ro'le que la phle'iite vis-hi-vis d -e la diathese purule nte, Uric cause plus Particulle're et tre~s-frecjuente du de'velopperriet de Iangioleucite estl'existence d'une petite plai~ev Quand l'affection. est intense, les symptonies sont.; un vrouvemertt f'ljrile, qui manque dans les cas bd'nins; la vougeuw tie!a peau par trainees., suivant le trajet des lymphatiques;uime clouleur briilante sur les points rualadies; Lin gonflement momns circoriscrit qlue, celui de la ph]Abite, et surtonut le gon-fleruent douloureux du ganglioni lymphatique, oim. se rehderit les valisseaux enflamme's, Si l'affectiori s'agugrave, la rougeur s'etend, ressemble un. peri hi celle de e'~rysipele-,, sarif qn'elle, ne pre~sente pas de relief et qu'elle est plus diffuse; des abc~s, se formnert sur le trajet, des lymphatiqries et dans les ganglions rualades. TRAlTriMrENT, -Beliadona et solztbilis 3' dilution, alternes toutes les derix heures, constilnent le traitemerit in.terne de cette affection, On aidera puissanirment 'a la gu'visen en recorivrarit les parties malad "es'd'une coucho epaisse de collodiori 6lastique. Quarid langioleu oite est le, syrnpt'rne d'une diathe~se purulentele traiteawat est Cebui de ecte raladie. YAPyICE5 27 ~79 VARICES. On designe sous ce nom une hypertrophie partielle et irreguliere du syst'me veineux. Celte hypertrophie se traduit par l'augmentatlon du volume des veines, tant dans lour calibre que dans leur longueur. Les"veines variquenses, devenues trop longues, decrivent des flexuosites qui n'existont pas a 1'etat physiologique; leur calibre devient trois on quatre fois plus volumineux que daus l'etat normal, et ks veinles, qui n'etaient pas visibles dans l'6tat de sante, prennent un- developpement tre~sappreciable. La dilatation des veines variqueuses est irregulie're, en sorte que leur trajet pre'sente des gonfloments qui siegent le plus souvent au niveau des valvules. Quelquefois, une ou deux de ces dilatations deviennentt enormes, et constituent une sorte de tumeur veineuse analogue aux anevrysmes. Les parois des veines sont epaissies d'une maniere generale; elles sont amincies dans quelques points:c'est la tunique moyenne qui est hypertrophiee. Quand les varices sont anciennes, les parois veineuses s'ossiflent par places; 'a ce moment, elles sont plus ou moins adherentes an tissu cellulaire ambiant et 'a la peau. Los varices siegent principalement sur les veines superficielles, des membres infeirieurs; on en observe cependant aux membres thoraciques et sur les grosses veines profondes, veines caves, azygos et sous-clavieres, Les varices s'accompagnent d'un sentiment de pesanteur et de fatigue dans le membre variqueux. Ce sentimont do malaise disparait habituellement dans la position couch6e. Les accidents des varices sont la douleir, l'i/nflatnmrmntion9, la r-itrpture. et lIvlcre'ctriquaae 380 ITARITCES. La domleztr pent se presenter independamment de tou te inflammation; elle se developpe surtout dans los temps humides; elle suit manifestement les trajets veineux, et est quelqnefois assez forte pour empedcher le malade do marcher. L'in/mlmrnatiom amedne une phldbite habituellemen t adhesive. C'est un accident donlonreux qui s'accompagne de flevre, an moins 'a son debut; qui retient le malade au lit et 'a la chambre pendant trois semaines ou un mois. Cette phldbite se caractdrise par des donleurs fort vives, l'indnration et l'inmobilisation des cord ons varicueux, et la rougeur de la pean. Elle peut se terminer par suppnration et entrainer tons les accidents de la phldbite. (Voir ce mot.) La rutipture des veines variquenses est assez rare; elle determine uner hdmorrhagie, sonvent fort abondante, inais facile 'a arrdter par la compression. Quand c'est une varice de la veine cave qui se rompt, la mort est tre'srapide. Ulcere variqmteux. Des inflammations successives amenent l'adhdrence des veines et de la pean; puis 'a la longue son inflammation chronique et son ulceration. Les nlce'res variqueux sont saignants, doulonreux et extremement rebelles. Si on les n6glige, Us gagnent dn terrain chaque anride et finissent par condnire le malade a une impotence comphete. ETIOLOGIE. - Les varices se developpent surtont de 30 'a 60 ans; plus tard, elles tendent 'a diminner. La grossesse chez les femmes prddisposdes est une cause puissante des varices. 11 no faut pas acceptor les assertions des iatro-mdcaniciens cwi veulent tonj ours tout expliquer par nne cause m6caniqne et qni attribnent los varices chez los femmes oncointes an dedveloppemont de 1'ute'rus. VARICES. 381 Les varices apparaissent de's les premi6res semaines de la grossesse et avant que l'ute'rus puisse comprimer les weines iliaques; elles constituent me'me un tre's-bon signe diagnostique du debut de la grossesse. La station debout, la marche., la pression me'canique sur le traj et des grosses veines, occasionntent le de'veloppement des varices, mais senlement chez les suj ets pre'dispose's. TRAITEMENT. - L'usage d'un bas en caoutchonc est le meilleur traitement des varices; ii s'oppose an. development de la maladie e-t p'rvient at coup sulr tons les accidents. Clematis vitctlba, arsen--icam., lycojpodi am., pulsatilla, china et kamamelis, sont les medicaments propres 'a combattre les divers accidents que nous avons siguale's. Clemnatis vitalbc& est un medicament cjue j'ai tre's-souvent employe, pour combattre les douleurs, les iiiflammations et surtout les ulceres variqueux; ii m'a 6-te indique' par le Dr Nufte's. Je me sers 'a1'inte'rieur de la 31, dilution, et 'a 1'exte'rieur d'nn liniment fail avec la teinture., mais me'1ang6 'a la glyce'rine dans la proporti-on d'un centie~me. Les autres me'dicarnen-ts,, arsemictom surtout, ont e'e employe's avec sncces pour combattre les douleurs et le de'veloppemient des -varices. Hamtamelis aurait donn6 aux Drs Love et Ozanam de fort beaux succe's dans le traitement de la phle'bite variquens~e. Je n'ai employ6 ce me'dicament qu'une seule fois e Lj'ai 6'chou6. Les applications de collodion 6lastique sont pen efficaces; j'ai retire' de bons re'sultLats de compresses imbibe'es d'eau contenant un dixiedme de perchiorure de fer. La position horizontale est ne'cessaire pour le traiteinent de Lous les acc-idents des veines- variqueuses. MALADIES ET AFFECTIONS DE LA RATE La rate e'6tant qu'un organe de la sanguificntion et comme un diverticulum du systeme circulatoire, il est naturel de tracer l'histoire de ses affections 'a la suite de celles des affections du cceur et des gros vaisseaux. Les affections de la rate ne sont guere que des questions cl'anatomie pathologique; aussi nous ne traiterons, clans ce livre, que le c6te qui touche a la m6decine pra-. tique. Les principales affections de la rate sont l:'hyperdmie, I'hypeg trophie, [a cdle'genrescence am. yloide, la cdwmeinie, les lu'rnorrhagies, les acbc s et enfin la leucocythlm2iO. Cette derniere affection a une beaucoup plus grande importance cque les autres. L'hypere'mie peut tre due "a unQfluxion, ou, au contraire, 'a la retention, 'a la stase du sang. La premiere se rencontre dans les fuevres, dans la diathese purulente, et dans les anomalies -menstruelles. Les stases sont un effet solt d'une obliteration veineuse, soit de la gene de la circulation qui accompagne les maladies du cceur et du poumon, Les signes physiques sont les seuls qui peuvent faire reconnaitre lhyperdmie spldniqwe. Ces signes sont fournis par la palpation et par le percussion. A P'etat normal la perotssion donne nnermatit6 de 6 centimetres sur la paroi gauche du thorax, 'a partir du bord libre de la RkTEif 383 onzi~fme cote. La m'atite' anormale peat s'6tendre en hanteur depuis la cinquieme c6Le juscju'al' hypogastre. La, pmlpation ne, permet pas de sentir Ia rate 'al'etat saim; quandci ct orgyane augmente de volume, ii re monte d'abo~rd dlans le thorax, puis ii de'borce les fausses co~tes.et peut s'e*tendre jusqu'a l'hypogastre; presque touj~ours, ii se dirige de haut en bas et de dehors en declans, vers I'ombilic.Hypertrophie de la rate. (Jest une cons'equence de, la lesion- pr'ce~dente -quand- die a dure' trop Iongtemps. Cette 1esion s'observe princi-palement dans la 'fie'vre intermritten~te., -merne dans la forme, cachectiqae d'eqnbl~e;.par consequent ii n'est pas possible d'expliquer Vhyper&maie dea la rate par la. reflux ciu sangI pendant las frissons, puiscjue, dans calte f orme, ii n'y a pas de frissons. C'est l'augrnantation de la.p~ulpa spid'nique qui consti-.i tue surtoutl'hypertrophie. de cet- organa. Cette augrnentati-on11ldepanc[- elle d'una- hyperplasie des ele~ments cellulaires, ou.tiant-elle simplementa" une~accumulation, a une retention -de ces delernants? Cest ce cqui n,'est pas encore dernmontr6' Cette le'sion se reconnai't aux me'me's signes que la pre'ce'c~ente. D egeg -escence amnylotide, de la rate. Cette ldt6 siou coiniclde prescjua touj o~urs avec une, le'sion de menie nature danis le foje; elie s'observe aussi' dans les memes circonlstances, c'est-'a-dire de,:ns la scrofuile, le rachitisme, la syphilis et 1'empoisonnement chronique par le mercure. La d~gern'rescence amylofde s'accornpagne -de 1'augmentation. de volunie et de la durete' du tissa sple'nique; par une soldti'oil iode'e le tissa se colore en j anne-rouge, -et ajoutant l'acide, sulfurique, ii preud une coloration viOlette et bleanc. Aux &ignesý physiquets d~ja en-unm~r6s, ii f&ut RATE. 3 8 '50" nonce habituellement par le d'veloppement du ventre, par une douleur dans la region spleniqne, et quelcuefois par un mouvement flbrile irregulier. Bient t apparaissent la paieur, la dyspnee et tons les signes de l'an~mie la plus.prononcee. Si, A ce moment, on examine le sang desmalades, on constate les caracteres suivants: si, apres avoir battu le sang, on le laisse reposer dans un vase etroit, ii se divise en leux couches, une inf~rienre, form~ e par les globules rouges; l'autre, superieure, grisatre, laitense, formee par les globules blancs. Examine an microscope, ce sang presente une grande quantit6 de globules blancs qui se reunisscnt en petits amas irreguliers. Dans l'etat normal, on ne trouve qn'un globule blane sur environ 350 globules rouges; dans la leucocyth~mie avancee, le nombre des globules blancs gale, et meme depasse celni des globules rouges. Le poids specificue du sang est diminue par cette grande abondance de globules blancs. L'examen physique fait reconnaitre une rate enorme, envahissant l'abdomen jnsqiu l'hypogastre, et presentant des bosselures transversales regulie~rement superposees. C'est ce qu'on appelle nne rate a' crdrnailW~re. La maladie pent persister pendant des mois et des annees dans cet etat, mais tes malades finissent par arriver ' un 6tat d'clar6 de cachexie;'alors se produisent la diarrhee, le catarrhe pulmonaire, l'amaigrissement, et principalement des hemorrhagies rultipli6es. L'cedeme et l'hydropisie cachectique apparaissent moins prompte. ment que dans les autres maladies chroniques, parce quo la diminution des globules rouges ne s'accompagne pas de la diminution de l'albnmine du sang. Les malad~es succombent, soit 'a une apoplexie, soit 'a des he'orrbagies re'ptees; o bien ils succombent plus lentement -dans la cachexie. JOUSSET, 1 - 386 - 385 MALADIES DE LA RATE. Leucocytlhevie civec goruflernent des gctnglions ~i~/phettiqryes. Cette varie'te diffe're, de la p~r~ce~den te parce qu'elle s'accompagne de la, iur6faction des gan-glions lymphatiqjues. Ces ganglio ns- deviennent 6'normies; les plu's volurnoineux 'a l'extedrieur sont les glandes cervicales, axillaire-s.et ingruinales;'a 1)'int~rieur, cc sont les gringlion's rnies-ente'ricqnes, lombaires et 6pigastriqluesi Le gonflemen t est dithuric'au formation tres-abondante do noyan~x, de, cellules et de granulations semblables aux e6lements n'ature~ls deoIna glande; jamais cos glandes noe suppurent;- habitnellement la rate participe h Plhyper-, trophie. Cette varie'te lymphatique n'a pas de rapport evident avec la scrofule. Le gonflement des ganlglions peut pre~c~der pendant longtemps l'alte'ration. du sang. Les me'decins franlcais n e regardent pas la leucocythe~mie co mme essentiellernent fii'e au de'veloppement des ganglions lymphatiques. Sous le nomn d'adenie, Troussean a cherche6 'a constituer une espe~ce mor-bide nou-velle, et ii cite 12 observations sans l-eucocythe'mie, et senlemont 3 de ces observations pre'sentenL des hypertrophiesde, la, rate. q Dans les cas rapporte~s par Trousseau, la maladie de'buta p-ar- un- gonflemenit ganglionnaipre snivi bient6L dn gonflement de la gOneralite' des ganglions lymphatiques; les apparen~ces de la sante" se conserven-t longternps, puis les malades tomibent dans la cachexie, avec tendance aux hdrio-rrhagies;- enfin uls succombent, soit asphyxie's par le de'velo~ppemeant des ganglions cqui enton rentl'arbre respiratoire, soit e'puise's par la cachexie. Jnusqlu'"a pre'sen-t, on n,'a pas signale' de diffirence dmns la rnarche, et les syrnpt6rnes de cette vari'te'. Jn~Idp~na-mit des i-e"sions d~ja' signiale~es, on a trouvd dsn s le parenchyme, du foie e.t. dans celni des rMins dt6 388 MALADIES DE LA RATE. gonfleinent non infiaminatoire de la gene'ralite' des ganglions., mais encore parce, qu'il correspond 'a la cachexie avec tenda!nce aux he'niorrhagies, et aux acce's de suffocation q'ui terminent si souvent la vie. des malades atteints d'adep me, MALADIES ET AFFECTIONS DES REINS Les affections des reins comprennent la congestion, l'helmorrhagie, la ne'phrite, la pye'lite, la gravelle, la de'gende'rescence amyloide, le cancer, les tubercules, les parasites. Nous avons d6crit dans la classe des cachewies la m.aladie de Bright et celle d'Addisson. CONGESTION RENALE. C'est une lesion commune a beaucoup de maladies; elle se produit de diverses manieres. Dans un premier m6canisme, la quantit6 du sang qui arrive par l'artere renale est trop considerable, alors la congestion s'opere surtout par les branches qui se rendent aux glom6rules et servent directement ' la s6cretion; parce que les branches de nutrition, celles qui se continuent directement avec les capillaires et les veines, 6prouvant une pression bien moindre par 1'absence d'un appareil de secretion sur leur trajet, laissent passer le sang facilement et ne se pretent pas ' une accumulation de ce liquide. C'est le contraire qui a lieu quand le sang est retenu par un obstacle dans les veines r'nales; le sang s'acCumule plus facilement dans la partie des reins oi se distribuent les arteres de nutrition que dans celle oii se distribuent les arteres de s0cretion. Danslepremier cas, l'urine, secretee en grande quantite, est p^le, aqueuse, et 390 390'MALADIES DES REINSt cl'un poids spe~cifiqu@ faible; quand la congestion est de" termine'e par la stase veineuse,, les urines sent diminu~es de quantit6", contiennent de l'albumine et souvent du sang. HEMORRHAGIE RA~NALE. L'he'morrhagie re'nale est le plus souvent due 'a une d166hirure produilte par des g'ravieris. Elle pe-ut e~tfe la cdtse'quence d'une hypevenmie on d'une neJphrite; cel acCOMrpagnlle souverit la. formation dui cace~r et des parasites euifin c'est iifi synmpto~me de paurpara. On observe dans queiques pays intertvopicaux des hc'rnorvhagies Irirales qui constituent do veritables cgdend-ies, Le sympto'me de i'hemorrhagle, ren ale eQ.,t la presence du sang dans les urines; quanct la quantite' du sang est trop faible pour 6~tre facilement reconnue par une simple inspection., i'l Laut faire. bouillfir ces urines dans un tube, y ajouter une solution de potasse,. et faire bonillir de nouveau; alors les phosphates se precipitent et entrainent la matie're colorante du sangqui' communique an s'diment -vu a la lumiere directe, une teinte rouge tre; vu par transparence, une coloration rouge-sang magniLa fi6p hrite propremen jt dite est caratt6ri~ e anatomnifqueffleiat paf 1Pina-flam-maoion du paronchymne re~nal, tahdig que la andphrite do la rhaladio do Br~ght est loealis8e dgfig I ~C-9otnaicuiles urinif~res. Cette, affection est Presque Loujo u--rs.u-ne comnplication de la giravelk; en clehoi s do co tte circortstan~ee I )nfl~mm4 - tionj du- tisguii rernA 0tl e-t otr64fnemenL rare, elle s'observe par propagation de l'inflamma Lion dans la pye'ite, et (1.als la p6'rindphr-ite par propagation de l'inflammation blennoirrhag'ique. La 66'phrite et os ~ rt i i 0 -Otfiun at plusi'eurs eftipoisonnements,, ii esL sur Lout marqu~ld a ns Vempoisonnement par les cantharides. Lanpriepu encore. se cd6velopper 'a la suite du cathedterisme. On ren.contre, encore des abee's m6tastatiques du rein dans la diath~se purulen te. L'existence d'.une -nephri Le essentielle n'est pas encore demontre'e. La maladie dd'bute par un frisson' aver une douleur dans.1a region rednale et des -vom-issemen ts bilieux. La donleur est continue;- elle ne revienL pas sous forme de, colique, comme dans la gravelle; elle reste limit~e e la re'-gion re-nale. Les' turine-S sont souvenit saniguinolente's. Dans queiques cas la maladie poursuit s -a marche irapIi-. dem~ent; le mouvemenL f~brile s'accrolt; les urines di-- minuent de pins en- plus; les malades tombeut; danis la stupeur et le d6lire; -et ces symptonies attribu6s h l r-tnti t on de 1'urine peuvent se terminer rapidement par Iii mort. D'autres fois, apres une rermission incomnplete, le inonvement febrile roparal't aver de-. frissons- et deg sneurs; nne fie~vre de suppu ration s'e&Lablitu, eL la Lerminaison vanie suivant le mode d' evacuation que suivra l'abcd's d-u rein. Cet abce"S peut s'ouvrir dans le bassinet, dans 1'intestin, dans le pe'ritoine, dans le poumon, dans la pfe'vre; ii peut se faire jour ht 1'extd~rieur par suite dWune, perine-phrite consecutive. On volt que le malade pent e~tre tu6' par les accidents qui accompagnent 1'dvanuation dui pus, succom-ber- ientemenL 'a la phthisi'e r6 -nale on an contraire gu'rir quand 1'abce's a e't6 compl temenL vide'. La nd~phrite n'a pas touj ours une allure aussi grave, elle pent se terminer par resolution apre's quelqtses jours 9 A-21 392 MALADIES DES REINS* do dur~e, et c'est ce qui arrive le plus fre'quenmmont. TRATTEMENT d c& a congestion,-de- l'h6morrhagie et deo i'flammatior u d rein. - On a confondu, dans la the'rapeutique homceopathique, le traitement de la nephrite, de la 'ylite, de la p 'rin'phrite et do la colique ne'phre'tique; ii est -vrai quo ces affections correspondent presquo tou-~ j ours 'afine le'sion unique, la. grctveiie, et quo l'inconve6 -niont est mons, grave qu'il ne parait d'abord. Arnioca et terebenthina sont los deux pri~ncipaux me'dicaments de lh'hmorrhagie re'nale. Arnica est indique' dans los he~morrhagios traumatiques; terebenthina, dans los autres cas. Nuw vornica devra ktre proscrit chez los, he~morrho'fdaires et lorsque I-hemorrhagie survient 'a la suite d'exce~s alcooliques. Pulscatiiia a re'ussi dans des cas at l'hemorrhagie s'accompagnait des symptomos do la. gravolle; ii en est do me~me do lycopodium, cantharis, cctmphora, mtezereum, uva ursi, cannabis; hepar sulfulris et mercwrius out quelquefois reussi. Nous allons rotronver ces me'dicaments dans le paragraphe suivant, on au chapitre do la gravelle. TRAITEMENT de la nephrite.- Cantharis est 10 me~dicamont principal, il determine fine inflammation aigue" du rein', deola vessie et do Pl'uehthre. Los sympt64mos quilFind iquent sont: douleur se'can to et bri^ lante dans los. reins et dans la vossie; ta~nesme., strangurie; urines sanguinolentes et purulentes., Terebenthina et copahwuva correspondent encore 'a Flinflammation du rein et 'a des urines,sanglantes. 1 Beliadona conviont 'a la douleur dans los reins so propageant dans l'ure'thro, au t'n-esme; mais non aux urines sanguinoleiites. PYELITE. 39~ Cannabis, convient plutot a la cystite et a l'urethrite; ii correspond aux urines sanguinolentes et puriformes. Campj3hora conviert principalement a la n6phrite produite par les cantharides; les symptomes de ces deux meclicaments sont tre's-analogues. Au debut de la maladie, quand le mouvement febrile est violent avec gros.frissons, acorbitumn 31 trituration est le medicament principal. Si le mouvement f~brile est intermittent, ii ne faut pas h'siter a prescrire le sulfate de quinine ' la dose d'nn gramme apres l'accets. Dans les affections aigues du rein, ii faut eviter le vin et les apices, et donrer des boissons abondantes et mucilagineuses; l'orgeat, la graine de lin sont les plus gene' ralement prescrites., PYItLITE. Cette affection est carac.te'rise~e par linfiammation du bassinet; elle est le plus souvent symptomatique d'une affection calculeuse; elle peift se developper sous l'influence de la blennorrhagie; elle existe quelquefois, sans aucun calcul, comme affection syruptomatique de la goutte et des he6morrhoifdes. Enfin, on l'observe comme une complication tout a fait latente dans le cours-des fie"vres. La pyelite calculeuse debute souvent par un etat aigu: mouvement f~brile avec frissons; vomissenents bilieux; douleur vive ayant pour caractere distinctif de se pro]onger ala vessie, dans les testicules, ( la racine des cuisses. Les urines contiennent une quantite notable de pus et de sang, il existe un tenesne vesical constant. Arrivee a ce degre, la py6elite peut se terniner par la gu1rison U4 I ~94 MALADIES DES REINS9 compl6te; mais, s'il y a de petits oalculs eniprisouxins dans le bassinetIala inaladie, passe. 'a etat -chro-nique;- les urines contiennent alors une grande cjuantite' de pus qui forme an fond dui vase tin de'po't blanc com-parable a'- do Ia farine. Ce dedp6t pent edtre color' diversement par du sang on. par des sels. Les urines de, la pye'lite sont tre'salbunuineuses. La longneur at l'abQndance de la suppuration, la fie'vre hectique, quelquefois des h6niorrhagies, affaiblissent les malades de plus. en plus; i1 arrive fro'quemnment que, sous l'infiuence d'iine fatigue dun xces, i'dat aign reparaisse de temp s-'a autre. QanI la maladie a dure' longtemps, la cachexie se produit;-,,ii survient de s bydropisies, des diarrhe'es, et les malades succonibent. 11 ne faut pas oublier non plus que la. pyd'lite pent s.ýulce'-ý rer et devenir l'origine d'une pdrinedphrite tre's-grave, La pyelite non calculeuse est beaucoup moms grave elie se termine par la gue'rison, medme apres in dtat chronique prolonge'. TRAITEMENT. - Belladqruc, tarentvia, mais surtout carttharis,, sont les pruncipaux medicaments. Cctnthctris, 'a la Siluionen outem'a do nn' un fort beau suce's dans le traitenient d'une pye'lite hernorrhoYdaire qui clatait de pills d'un an. S5ilicect, liepar salfabris, salfar et ctrseniclim seront polisulte's au besoin; uls sont inclique's par la suppuratiou, PHLEG1VON P]ARRE'NAL, Cette, maladie est caracte'ris~e p ar Vinfiammatio'n dui tfissu cellulaire qui entoure le, rein. Elles pent S'e ddvelopper sons Vinfluencedes contu PIHLJRMON' 1PHIRENAL, 9 siort1s, 4es seeousses doeIVquitation, C' la suite dlun effor(- violent, d'une, marche force'e, d'un refroidissernent 11 el'ste des observations die phiegmon p'rir'nal dan to~tfes ces circonstances. L'inflamihation du tissu cellulaire qul enveloppe le rein petit se de'velopper 'a la suite de la'pye'lite et de la nephirite, et dans cc cas cule constitue un accident tie la gravelle. Enfin, l'inflammation d'iin organe Voisin pent S'e'tendre 4 la r~gion perirenale. On a vu une cystite de- la ve'sicule du fiel, termin'ee par 1'ulce'ration, produire, un. phiegmon pe'rire~nal. Cette rualadie pr'sente dane. sa marche et darts see sympto'mes des differences qui ne'cessi Leraient la distin-ction die plusicurs formes;.nIs cette 'tude n'est pas encore assez avancee pour none permettre die los dedcrire; nous traitorous donc;seulem ent de la form)e conimiune tde pe plilegmon en indiquant lee diff6rence rn ipase prosente'es par les- autres forme-s. La maladie de'bute par une douleur darts lune des r&gions r'enales, un mouivement fdbrile remittent et bali-tuollement doe vomissements bilicux. La douleur e'st 'intense; die s'aggra've par les mouvements de la voiture,, par la palpation. Le niouvement f~brile s'accornpague (le frissons tre's-notables; souvent me'me. ii reve't tout 'a fait le caracte're d'ac~cc~s imterm-ittents tr's-vioeneac frissons tremblante et sueurs profuses. Tanto't la maladie suit une marche continue, et alors on no tarde, pas a constater la tur-nemr caracte'ristique; d'autree fois, apres un septe'naire, ii survierit une remission consiid~rable qui duire plusicurs j ours, puis la nialadie reprend sa marche. La. tumeur se percoit par la palpation. Une main e6tant appli~qu~e cur la region lombaire et l'atifre dedpirn'antl!a paroi abdiomiriale en-tre lesec6tes et la crket iliaqueý, 396 3MALADIES DES REINS. on pent sentir la fluctuation en imprimant un mouvement brusque t l'une des deux mains. La maladie suit alors la marche de tous les abcs, c'est-a'-dire qu'elle presente des periodes d'aggravation pendant lesquelles la tumeur grossit consid'rablement; ' ce moment les acc's fibriles avec frissons et sueurs redoublent dans 1'intervalle la fle~vre ne cesse pas completement, mais elle est plus moderre et est ]iabituellement exempte de frissons. La tumeur grossit, efface l'ichancrure costo-iliaque, fait saillir la region lombaire; 'a un moment ii existe un cedrne notable du tissu cellulaire sous-cutan6, et bient t une rougeur 0rysip83ateuse montre que la peau est envahie par l'inflammation. A ce moment la fluctuation est e'vidente. Le phiegmon perirena1 pent se terminer par r'solwtiovn. C'est pendant la premiere remission que presente la maladie, 'a la fin du premier septernaire, que cette terminaison a lieu. L'abcees peut se vider 't l'extirienr, 'a la region lombaire, 5' la region iliaque on n hme dans l'aine; il peut s'ouvrir dans le c6lon, dans les bronches; tres-rarement il s'ouvre dans le peritoine. Ji y a des phiegmons p'rirenaux qui out une marche plus lente et qui pre'entent nn nouvement f~brile tresmoder" r. TRAITEMENT. - Jci ii ne faut pas chercher les medicaments qui agissent sur le rein, mais les medicaments du phiegmon: ccom),itumn an debut, puis bryonia, rnercurims, -hepar salfaris, et enfin silicca. J'ai obtenu de tre's-bons effets dn sulfate de quinine ' haute dose, quand il existait un mouvement febrile intermiitten t. L'intervention chirurgicale ne doit pas ette trop tardive; le moment d'agir est marque' par l'exacerbation des symptdmes, exacerbation qui annonce l'envahissement de nouveaux tissus par la suppuration. LITHIASE3 397'. LITHIASE. C'est une affection caracterisee par la formation, dans les. voies urinaires, de concretions plus on moins volumineuses; ces concretions ont pour base un ou plusieurs des sels contenus dans l'urine normale. Cette affection a e'te' divis6e, an pointvue chirurgical, en deux varietes:la grcvelle et la pierre. La gravelle est la formation de concretions salines dans les reins; et la pierre est la formation et ]a retention dans la vessie de concretions de meme nature; ces dernieres peuvent atLeindre un volume considerable. La lithiase est une affection goutteu-se, elle est acciden - telle on habitueile, suivant que les concretions apparaissent de temps ' autre, 'a periodes e'loignees et irregulieres; on bien qu'au contraire les retours de 1'affection sont de plus. en plus rapproche~s et finissent par ne laisser au malade que des intervalles de repos, de pius en plus courts. Comme toutes les affections goutteuses, la lithiase pent alterner avec d'autres affections symptomatiques de la goutte; rnais la vari-t't habituelle prend souvent une predominance telle, qu'elle fait. taire toutes les autres manifestation de la malaadie principale. Malheureusement pour la nosographie la lithiase est tombee depuis longtemps dans le domaine de F'iatro-chimie. Cette 6cole a reduit toute l'histoire de la gravelle et de la pierre 'a une question de predominance acide ou alcaline. Nous lui devons cependant une analyse bien faite de la lesion; a ce point de vue les concretions salines qu'on rencontre dans les voies urinaires se divisent en quatre espe~ces: calculs d'ccidoe rique on grvmelle rouge; ATALADIES DES REINS. calculs de phosphate ammiqto n iaco-m-)iagndglesteie' ou gra1velle blanche; calculs d'oxalate de chaux; ces calculs qui sont quelquefois noirbtres ont regu le nom de gravelle jaune. Enfin, on rencontre souvent des calculs 'inixtes, c'Iest-adire formn s par piusieurs * te6ments' Maiheureusement on n'a pas suffisamment etudie les rapports qui penvent exister entre la composition chimique des calculs et los symptLmes qn'ils produisent; nous pouvons dire seulement gue les calculs d'acide urique sont, de tons, los plus frequents et cj'ils correspondent 'a la goutte do forme commune; Landis que les calculs de phosphate amrnQniaco-magn~sien correspondent surtout ' la goutte chroiMque. Gravelle accidewtelle. I yades malades qui ne presentent cette affection qu'uue seule fois dans leur vie; d'autres ont plusleurs atteintes, mais a epoque 6loignee. Dans les cas lps plus simples, tout se borne ' a' expulsion d'un nombre plus ou moins considerable de graviers arrondis, oblongs, quelquefois aplatis. Ces graviers, qui varient de la grosseur d'un grain de ch~nevis i' celle d'une lentille, sont Pexpulses facilement et sans donleur; quelques graviers un pen plus gros on inegaux dechirent les uretbres et Pur&thre et causent une douleur assez vive, mais tres-passagere. Dans d'autres cas les concrtions encore plus fines se presentent sous forme de sable, Ce sable se distingue des ddpdts d'acide urique parce qu'il sont tous formes au mnomlent oft l'nrine est renduc; Landis que les -se'diments se prodnisent par le refroidissement des urines, Aussi comnencent-ils a se former sur les bords, lI of la couche dn liquide est moins epaisse et plus tbt refroidie; Landis que le sable gagne de suite le fond du vase. Mais la gravelle, mlme accidentelle, presente rarement cc degre de benignite, elle s'an-nonce pa-r des pesan LITHIASE - 39(i teurs et des engourdissements de l'un des reins, une he~maturio 'variab~le en quantite6; puis- apparalt et se dessine l'ensemble des syn-pto'mes auquel on a donne' le nom. de, coliqme nedpe'6tiqtue. L'acce's de'buto habituellement d'tine rnanikre subito par une clouleur dd'ciirante, sie~geant soit sur-lFun des re-ins ou sur tous les deux; s'irradiant le, long. des nreteres vers la vessie; atteignant la cuisse qui 6prouve surtout un sentiment d'engourdissement, et lo testicule cjui se re'tracte vers l'anneau. La douleur atteint rapidement son sommet d'intensite', les malades sont dans un e'tat d'angoisse- ot d')agitation co'n'side'rables; us prennent los posi-tions les plus varieos; in face est alte~r~e, la peau converte de sueurs froidos, lo pouls fihiform e; ii y a touj* ours des nause'es, souvent des vomissenrents; in constipation ost opiniahre. L acces pent durer moims d'une heure, ii pout so prolonger plusiours heures: alors le'tat des ma--ý lades deviont tre~s- alarm ant, quelquos-uns ont du de'fire ou. des convulsions; enfin in douleur so calme et l'acce~s so termine par l'expulsion d'une urine trouble, sangui-- noleneciftenant un ou plusiours calculs; mais, tr's son-vent, ii n'y a quo r6mission et non torminaison do la colique ne'phr6tique, ot. apr's tun intervallo variable le malade est pri's d',un, autro acce's soiLt qu'il y n'it plu,siours calculs a, evacuer, soit qu'un soul acce's no suffiso pas p-our I'oxpulsion d'un calcul u niquoh J'ai vu un cas oii iil a fallu huit jours et Lin grand nombre, d'accespourl'oxpulsion d'un soul caloul, Souvent ia douleur so de'placo comme Jo caicul, el soni summurn n' ost plus on arri'ro 'a in re'gion re'nale, Inais on avant sur le triaet doel'urete're; in pression augmente cette donJour. Grcw-el/e /iabit'zelle. Chez un ceortain nombre do malades lfm attaqucs de gravolle so rapprochen t d'anne.e en an nie - 400', 4OOcMALADIES DES REINS. les reins ýs'enfiammenLt, des concretions trop volumineuses pour traverser les ureteres, calculs e'naux', se forment dans le bassinet; la pyelite, la nephrite, le phiegmon perirena1 et ses suites viennent compliquer la gra-velle et constituent un etat fort grave qui, presque toujours, amene la mort des nalades. PIERRE. La pierre se developpc sbit autour d'uu calcul renal tombe dans la vessie, et c'est Ia, de beaucoup, le cas le plus frequent; soit sur un corps 6tranger introduit dans cet organe. L'urine joue alors le r le d'eaz&pedtrflamte, ses sels se precipitent et se condensent snr le corps 'tranger. Cette affection est frequente dans la seconde enfance et dans la vieillesse; elle se montre du reste,' Lous les ages c.e la vie. Nous n'insisterons pas davantage sur 1'e'tiologie de ]a lithiase parce que c'est absolument celle de la goutte. Les symptomes produits par, la presence d'une pierre dans la vessie sont, en premiere ligne, une douleur qui correspon( a l'axtreniite de la verge. Cette douleur augmente par le'mouvemen-t et surtout par les secousses de la voiture; elle s'accompagne de tenesme vesical et souvent d'une interruption subite du jet del'urine. Apre's Ia douleur, vient la presence du sang dans lus urines: ce symptome doit 6tre recherch6 awvec grand soin, surtout lorsque le-malade a et6 en voiture. - Quand la pierre se' journe depuis longtemps, ii y a habituellerent un degr0 plus ou moins considerable de catarrhe -vesical. Les douleurs, le catarrhe vesical, vont en augmentant PJ E'RRE. 401 a mosuro quo I~a pierre grossit, et tin issont palr arnner la mort dos malados Si 0on 11 parlviont pas 'a oxtrairo lo calcul. TIIAITEMENT DE LA LITHIIASE. Coest le traitomont cle a gYout to; los eaux alcalinos faibles, cellos d'Evian, par oxomiple, produisent, souvont d'houroux re'sultats. Mais nous sommos bion loin du -tomps ofi on tontait, la dissolution des calculs d'acido uriquo avoc des eaux alcalines: les principaux spe'cialiýt es ont demontre' quo los oaux do Vichy no diminuaiont point la grossour des calculs et quo, dans bion dos cas rnbme, cules avalont 6te' defavorablos on favorisant lo de"pd~t dos phosphatos sur los calculs,cl'acido urique. Los me'dicamonts indi ques par la the'rapoutique. hornceopa thique sont: ase w ycopocitam-, ccticarea,scalsap)corilia. ot ph-ospbor-us. Mais cotto tudo ost on coro fort incomple'te. Bans un cortain nombro do cas j'ai repussi 'a e'loiguoer boaucouip los accbs-de giravolle avoc a'rsenicam n(2OO). TRMITEMENT DE LA COLIOUE NE'PIHRtIIOUE. - Bellado-na, hbe.p)ar.S.16faris, ca~nnaibis, nn~x vo'nbica.-ot. ptdsatilla sont los me'"dicamonts cgene'ratemont indiqu es.,Belladoua ot kepar sul/hwris corrosponclont bion 'al'onsornblo dos symptonios. Mais ttva arsi ost lo medicament qui re'nssit lo plus sonvont. JTai toujours administr6 la 3' dilution on merno la tointuro mnero. Los bains, los lavomients, dos boissons abondantes, et, -dans los cas oii la doulour ost trop violonato, lo, chloroforme, constituent dos auxi'llaires puissants. ItOUSSET I. li, - 2A 402 4MALADIES DES REINS, DtGEGNE'RESOENCE A1YLOIDE, TUBERCULES, CANCER, PARASITES DU REIN. Ces diffe'rentes I'sions offrent pen d'int"r t ' la m' decine prat'ique. La dge'ne'lrescerce ctmyloide survient dana les mn'mes circonstances cachecticues que celles du foie et de la rate et n'offre aucune indication therapeutique specia] e. Cancer du rein. Cette localisation pent rester latente pendant la plus grande partie de sa. duree; mais le plus sonvent on reconnait cette affection ' une tumeur souvent enorme, bosselee, in~gale; 'a des hemorrhagies qui peuvent etre considerables et qni contribuent ' abr&ger les j ours du malade. Les urines contiennent souvent de l'albnmine; la donleur n'est pas constante; exceptionnellenent elle prend nn degre d'acuite intol6 -rable. Tuberc'aes du rein. Les diff~rentes formes de phthisie pulmonaire peuvent s'accompagner de tubercule du rein, nais alors cette lesion qui ne se revele qu'a l'autopsie est tout ' fait secondaire. Quand la tuberculisation frappe sur la sphere genitourinaire, l'affection du rein acquiert nne plus grande importance; elle colncide avec les tubercules du testicule, de la prostate et des vesicules se~minales; et la tuberculisation du ponmon est alors consecutive, Dans ce dernier cas, on trouve dans les reins des masses tuberculeuses et de veritables cavernes, l'affecLion se traduit par des urines purulentes albumineuses et quelquefois sanguinolentes; rarement on pent percevoir, par la palpation, le rein hypertrophie on bossele; HYDROPISIE DU REINS 0 40-01 Parasites des reins. On peut rencontrer ctans les reins des cgsticerqzbes et le stronqle gdtmt; mais les parasites lels plus frecjuents~sont les!Chmnoqajes. uls se re'velent par tine tumouir cui presente les caract~res dl e toiite tumeur.hydaticjne; et surtout pa, lexp~ulsiori de vessie ou de rudiment de vessie d'dchinocoques. Nous renvoyons, pour les termninaisons 4 tle tra~ite~men-t au~ hydatides du foie. HYDROPISIE DU REIN. Quand ii existe sur un pointL quelconque de l'organ.e ex~r~euru btcecmplet an passage de 1'urine, toute la portion situe'e an-clessu~s de J.obstacle se dilate conside'rablenient; la dilatation se produit des deux cd~tes -cjuand l'obstacle existe dans la vessie ou dans l'ur'thre.; mais, dans ce cas, la dilatat 'ion tie peut aller bien loin., parce que la vie est incompatible avec la suppression comple'e etI durable de l'expre'ion urinaire. Le plus sonvent, l'obs tacle sie'ge sur lFun des urete'res. Alors l'au re, rei.n supple'Q 'a la se~crdtion, la sauld ge'nerale, est pen troubl6e, et la dilatation de l'rtiet're et du bassin prend une extension tellernent considerrable cjue la substance dui rein, d'abord atr~op1ie'e, finit par disparaitLre compledtement. LI'affection so, recnnait alors 'al'existence, d'une tumeur fiuctutante dans la region r'nale. Mais cette tnmeur pent e4re envajaie par l'inftammation et so torminei, par nn abee's avec tontes ses suites. Ad A L AD IE S AFFECTIONS DE LA VESSIE CYSTITE. Cest une rnaladie caracte'risee anatomiquement par l'inflammation de la muquense ve'sicale. Elle pent survefir inde'pendamrnent de toute antre ma-laclie, Son~s l'impression du froid, on 'a la suite, dn cathe'terisme; elle accompag'ne *touj ours la presence d'un corps etranger clans lq vessie et est le synipto"me habituel de la pierre. Enfin, elie pent cornplicjner la blenanorrhagrie. Elle est syr-nptornaticjue de lemipoisonnement par los can tharides et la te'rebenthline. Tontes les maladies qni peuvent donner lieu 'a la re'' ention cl'urine sont des occasions de cystite: les re'tre'cissemeiats de l'nr'thre, les maladies de la prostate, les paralysies de la vessie, suite d'affections de la mioelle et du cervcau. Les goutteux et les dartreux sont plus cjue les antres homniaes stijets 'a la cystite; mais nons nie posse'dons pas d'obs-ervations snffisanates pour donner les signes distinctifs de l'infiarnmation de la yessic dans ces deux maladies. La cystite qni succe'de 'a l'irnpression du froid, 'a ernpoisonnernent par les cantharides, 'aunu cathe'te'risrne, 'a nne blennorrhagie, snit uneomarhe aiu'i.a- Le mouvemient. f6brile est pen de'velopp6', la doulenr est caracte'ristiqne, par ses, irradiations.. Elle sie~ge 'a lhypogastre et s'6"tend ein ýiant vers les rein17s, ell has vevs lFexlx61nit' (Un canal 4 06 MAýLADIES DE LA YESSIE. de l'ure'thre; cule augmente par la pression. et par le mouvement, principalement par celuni de la voiture. Le te'nesme v~sical, quciquefois pousse" an plus haut degre6, est un symq-ptome constant. Quelqnefois, le spasme du sphincter est tellement violent, qu'il en re'sulte une retention d'urine. passagkre. Les urines sont briilantes; elles d~eposent bientOt un mucus viscjueux, semblable 'a du blanc d'muf peu (m-.it,, mucus qni se re'unit en masse an fond. du vase. La cystite que nous de'crivons se termine le pins sonv-ent par la gue'rison,'apres un septenaire, quelquefois momns, quelquefois plus; d'autres fois, elle passe a*l' Ftat chronique. La cystite suit quelquofois une matche chronqu*~ sl d~but; la. douleur' est pen sens'ible, l0 e tdnm e, t Ia pr'esence du mucus dans l'urine sont les deux signe-s de cette aqffection, pendant la promiere pe'riode de la m--ala'die. Lorsque, la cystitez persiste pendant longytemps, ii se de"veloppe des lesions consecutives fort importantes hi etudier. La velssie subit, une, veritable hypertrophie excentrique, comparable,?icell o-d c. e. ur. Les faisceatix musculaires, deOVeloppe's, constituent ce -qu'on a ap poe' les vessies a' colomnes. LO reservoir de lFurinle, eoormeMent deVeloppe, forme' Lne tumeur qtWide'passe l'ombilic;. c)ette distension s'adcompagne d'une demi-paralysie de Ia vessie qui se, vido incompl~temenit Ot reste conqstamnment distenduc. Le muous est pur-iforme;- ii ferrmente cif d~termine l'alcalinit6 deol'urine quii devient fortemen't ammoniacale. Le microscope pe-PmPA de rOo~orfiaitre a,1oi de~ cellules, duý pus et du munincu; des cristaux Otoile's d'arate d'ammoniaque et les grands9 cristanc, en for'me do, cou~ve le de cercruei (Niemeyer) dn phosphate ammo niaco-mhagne'sien. i~Dans cos vossies dilat~ese se prodnisent Sbniven't de's ulee'ra [ions; d'obu des aboes, des pericy"stite~ etb de-s pero 40ý 4% MALAD1EZS DE- LA VESSIE. chez les heniorrho~fdaires et, dans la cystite due 'a la gravelle. Quand la cystite n'est plus 'a la p~riode aigu6, dulca-.ma-ra est le m~dicament principal t6nesme, douleur v-esicale, urines troubles, contenant un MUCUS visqueux on puriforme. Sulfur vient apre~s cdlcana'ra; ii est indiqu6' par un de'p 0 1 de muco-pus abondant, des urines fe'tides, sanguinolentes par moment. Tarentala m'a rendu des services quand le te'nesme est tre's-marqu6". On pourra encore consulter comimn, ant, imoniui-n et qmezereazm. Excepte' salfar que j'ai prescrit de la 60 'a la 301h dilution, j'ai toujours employe' les antres medicaments 'a la 3e dilution. HItMORRHAGIE, C'est le sympt~mes d'un corps e6tranger introduit ou. de'veloppe' spontane'ment dans la vessie, c'est donc un signe de la pierre. L'he'maturie ve'sicale s'observe encore dans l'empoisonnement par les cantharides, dans les fie'vres graves, le purpura. C'est un syrnpto~me frequent de, la cystite. avec ul~ce'ration, des tubercules et du cancer, de la vessie. Enfin elle pent survenir comme he~morrhagie suppid~mentaire des re"goles on des he'morrho~des. Nous manquons de siganes certains pour distinguer tih'maturie r~n ale, de lh6,matnrie vesicale; dans cette derni~re_,, le melangre dr, sang h Flurine est momis coniplet eft on observe plus sonvent la formation de caillots. Le -Sic'ge de la donleur, quand ii y a douleur, est -un bo-n sinediagnostique, RkRALY'S'IE DE LA VESSIlL.40 409 TIIAITEMENT.- fnde'pendamment, des me'dicaments que nous avons indique's 'a propos de la cystite et de la gravelle, nous recorimnandons ici, cdans les' cas graves, P'app~lication du ifroici 'a 1'exte'rieur et en injection. TENESME VESICAL Inde'pendarnrent des affections de la vessie de'j~aide'crites et dans lesquelles nous avons signa1e' le te'nesme vesica1., cc syrnp-to"me est freqjuent chez les onanistes et chez ceux qui ont abuse' des plaisirs ve'neriens. Ccast'as raro mringit. 11 s'observe encore dans 1'hyste'rie, dans 1'hypochondrie et dans 1'affection he'morrho~fdaire de 1'anus. On tronvera au TRIAITEMVENr gene~ral l'indication des me'dicam enits qni re'pondent au. tenesme, et dont le s principaux sont cant ha9 is, mux vomica, cctpsicwm nnaqvumwv, qeizerew, pulscttilla, tareintula et digitalis. PARALYSIE DE LA VESSlE La paralysie peut porter isoid'ment sur le sphincter ou sur la vTessie; dans d'antges cas, elle occupe sirnultane'rnent ces deux sie'ges. Le sphincter recoit ses nerfs de 1'axe ce'rebro-spina1, il est soumis 'a la volonte6, et sa paralysie s'observc principalement dans la maladie du cerveau. et de P la moelle. Set; Symptomes sont 1'iwcnttrber ccdwi~ne. En effetL, la contraction volontaire e'tant perdue dans ccl organe, 1'urine, s'echappe involontairernent aussitd~t quc la qjuantite' d'urine accumu1e'e dans la vessic est assez grande pour r~mpre la touicite' cu sphincter, 410 410 MALADIES DE LA VESSIE. La ve'&l'e Peeoit s-es neorfs du grand syrmpa-thiq~ue, et sa paralysie s'observe principale'me'nt dans la's fievrea' grav~es. Cependant on observe auss Ii catte pa'ralysie is'Olde' dans les affection 8 ce'rebro-spirtides., sans qu'on ptiiss~ s~e rendre un compte exact de son me'canisrne. Ses sympLtomes sont uno distension e~norme de la vessie. La miction s'ope~re seulement par lFaction des muscles abdoiiinaux, elle est -volontaire,, et si la paralysie, atteint les muscles abclominaux, l'urine, ne, s'ecoule qua par le cathe'terisme; ii n'y a j amais incontinence daris cette forme, puisque le sphincter conserve son action. Quand la pa~ralysi~e frappe suir la vessie et stir son sphincter, le. reservoir so distend jus'qu'a ce qua la tonicite dun sphincter solit vaincue: alors 11 y a ecoulemetit involontaire do l'urine. IDans ce cas la vessie se vide incomplete,ment at reste de plus en plus distendue par l'urine -,'I6coulement de l'urine est invo'lontaire at 'a lieu par' e'gor-- gemlent. TRALTEMENT. - Nous avons uin gratid nombre de me~dicaments qui agissen t dans la paralysie de la vessie ou de son sphincter*. Bans la para-lysie du sphincter ce sont belladonct, cicmuta, igrbctia, mais principalemant cuasticurn, n9atrum nmuriati cam zic aet salfar. Ces medicamenets out tons pour syrtiptornes ldvacucatio')1M.ivolontaiqr6,l'incontiruence cjui inidiqluentla paralysie du sphincter; las urinas s echappeant par le mouvernent., la toux, le nira. C icztta, 1u172bu9Th, opium, aurwinA, dqsen7icunm; p'?d~scttjll.1 inais surtout cajnphoiorc, conviennent contre la pai.alysie, du re"se'rvoir lui-rn6ma 6t oni p'ou r SY-Mpt61ridla-Pitenthioml d'urine'. Cdrnpjhbr-a doi "it ethaaploye dUs le de~but; quelques gouttes d'esjrrit de ca' 7 9-irtpreSur dr usne r e; I['applib INCONTINENCE NOCTURNE. 411 eationi d'hui11le dam'phPte s ~-u la' re6gon, de la vessie est ulntre~s-bon auxiliaive. Lctch sis, ar-se micum, hyoscyam as, lduro ceras as., dutlca'mtW~m ot los mrn'dicafnents indique~s "a la par~alysie dii sphitacter co-nviennient clans la paralysise sitnuitanhe'odu sphinceter t du r6servoir, INCONTINENCE NOCTURNE D'URINE. Nous decrivons 'a part et sedpardment de la paralysie de la ve ssie;1 cotto, maladie par ticulie're 'a la seco~de enfance e.st cara cte'ri _e'e par l' emission involontaire et inconsciente des urines pendant le sommeil. Cette -maladie manifestement he're'ditaire n'a pas cl'autres sympto'mes cjuo colLi gui sort 'a sa dedfinitfion. L' enission involontaire doellurine a souvent lion toutos les units. Malgred les precautions quo pren nent les parents do r&, veitler l'onfant pour le faire uriner, la quantite' d'urine emise chaque nuit est conside~rable, La maladie s'interrornpt cjuelquofoi's d'ele-rn~me pen(lant un temps variable ot reparait ensuite avec une nouivoile intensite'. Le plus souvont l'incontine-nco nocturne gue'rit spontanemont 'a la puberte'. Jai obsoerve' un certain nombro do jounos fills chez lesquelles lamaladlie 'avait disparu qu'avec le maniage; enfin jai observe' des cats oiU\ elle a perse-vr6r pendant toute la vie des malailes malgrre le maniage et plusiours grossosses. J'ai trouve' los p0 tiles filues pluis faciles 'a gue'rir quo los petits gar~ons. T11AITEMENT. - Los bhas ftroidls et me'.Le los ly-ips de 412 412\IAADIf8 iDELA ATESSIE. mier echouent souvent da~ns le traitement de cetIte affection. Les m-nedicarnents principaux sont:beoliadoma, palscatilla, cinaa, ignatia, salfar, silicea, caustio-agurn, arsentcwrn-., carbo vegetabilis, sepia. Tons ces, medicaments produisent I'incontinence nocturne d'urine., us doiv~ent e'tre prescrits, 'a dosesNvariables, avec perseverance. J'ai con tume de donncr le medicamnent deux fois par j our pendant huit j ours et de laisser reposer le malade autan t de j ours. S'ily a interruption de la maladie, je n'adrninistre une autre, dose-- flue lorscjue Vaccident se reprod~uit..Belladoma convient principalement quanid ii y a, Pell(lant le jour, ernissiorj frecJqiente d'une uirine pa'le. Ce medicament, pouir lecjuel i1. faut arriver quelquefois 'aIla. teinture mere,1 est ccliii qui ma dounne le plus de succe's. J'ai cquelqnefois heureusement complbteb son action avec oatbsticurn b200. Paisatilla convient principalernent lorsque pendant le jour i1 existe un tnewsmie vedsical on des enii~es irre'sistibles et subites d'uriner. J'ai vui plusieurs fois p-alsatilic 12e,. adminis trbee'a de grandes personnes pour une maladic rtrangdre 'It a vessie, produire le pissement ani lit accidentel. Ce medicament a dounne des gue'risons; j'ai nvi cas par p'alsatillct 800. Cina lorscju'il existe des sympto~mes vermineux et que. lcs urines se troublent promptement. Ignatia 'a la 12c ni'a produit deux succb's rapides chez des j eunes filles dont les re'gle-s trop abondantes avNancaientL beaucoup. On cherchera dans e'btude des sympt,04mes lindication des autres medicaments. iM NL ADJIES ET AFFECTIONS DE L'URETHRE URJETRHITE. Inde'pen d-arment de la blennorrhagie, on rencontre 1'inflammation du canal de l'ure'thre dana- les circonstances suivantes: spontane'ment chez l 'es go utte'ux et les h'emorrho~fdaires; 'a la suite de l'application de causes externes: cathe'terisrne, usage d e la bie're, des cantharides de la te'rebenthine, clu copahu. I Get~te urethrite symptomaticjue est rarement intense; sa dure'e est ge'ueralement beaucoup plus courte'que elede la blenorrhagie; mais, comme cc tte dernie're, cell peut avoir son retentissement sur les yeux, les articulaLions, l'6pididyme, et se propager au reste des voies urinamres. Ce qu~e nous dirons au chapitre de la blennorrhagie no us dispense d'entrer dans plus de dkLails. Nous renvoyons egalement 'a ce chapitre pour le traiternent de BLENNORRHAGIE. C'est le catairhe eccntagienx de la muqucuse genitourinaire. La blennorrhagie est une maladie vdrainerienne, e'est-it-dire qu')elle ne se de&veloppe jamais en dehors des rapports sexuels: mais elie est radicalement distincte de BLENNORRUAGIE.4 1 "C la syphilis, et l'honneur de cette distinction revient principaleznent ' Ricord. La blennorrhagie presente trois formes: forrne bWinigne, forme commnure, form-ne grave ou, cordee. Nous separons compldteLmnt de l'histoire de la blennorrhagie celle de 1'murthrite simple, que nous avons decrite dans le chapitre prec6dent. FORME COMMRIUNE. -- Elle ddbute habituellement cinq on six jours apres le coft. Nous avons vu cette pdriode d'incubation s'etendre ' trois sernaines, et Hunter a observe une duree de six semaines. La maladie s'annonce par un sentiment de prurit et ce chaleur, localise surtout au meat urinuire et ' la partie anterieure du canal le F'ur6 -thre. Chez la femme, cette sensation s'etend ' toute la vulve, et dans les deux sexes s'accornpagne d'excitation ven6rienne; en rn~me temps les envies d'uriner deviennent plus frdquentes. Le lendemain, un sentiment de cuisson bien decid6 remplace le prurit. Le meat est rouge, la muquense est boursouflee. La cuisson augmente les jours suivants et on constate la pr'sence d'un mucos-pus encore pen abondat.L Ici nous devonis signaler une varie'lte de marche fort importante ' noter. 1-labituellement les symptdmes s'aggravent rapidement et atteignent leur summum des la fin du premier septwnaire; rnais d'autres fois la maladie reste trds-benigne en apparence pendant bien des jours, et ce n'est guere qu'a la fin du second septenaire que les symptokmes prennent une grande intensite. Arrivwe a sa periode d'etat la blennorrhagie est constitude par l'ensenble des sympt6nes suivants edcoulerent abondant 'un pus epais et verdatra; douleurs bnilantes et secantes extremenent vyives quand le malade urine; urires fr quentes. E.rections douloureuses allant quelquefois jusqu 'an pria 4 16 MALADIE'S DE 1i URETH RE. pisie., surnLou la nuiL, Cet 6Wa violent cLiFC, habi-tuelleinent douze 'a qninze, jours, puis i1 de'croi't assez rapidement. La douleur diminue d'abord,, I ecoulernent devient momns abondant., momns epais, momns colore, inais trois semaines se passent, encore a-vantI qu'il se tarisse touit 'a fait. Quancl la blennorrhagrie s'est re'p~te'e plusicurs fois, la gud~rison. radticale s'obtient difficilement, et chaque matin les malades retrouvTent, en pressant 1'ure'thre, tine g-outte de mucos-pus. Ce syrnptome, connu sons le nomn de gotte nuiitailrc, s'accornpag~ne tre's-souveiit de re'tre' cissernent ek est excessivement diffi citea' gue~rir. Sons IPinfinence de l'excita Lion. vdnerienne, ce syrnpto'nie,peut augmenter et commnniquer la blennorrhagie. Chez la femme., ]a nmaldie reste rarement bornere au Canal de l'urkthre; elle s'edtend h~abituellement 'a la vnlve et an va--)in, aussi l'd'coule-ment est-il considerable. Les d-ouleurs disparaissent assez pronip enient, mais l'dconlement pent pei sister pendant des anne'es quand une fois ii s est localise0'clans le vagin et cdans l'nt'rus. A1 cicide,)ts et com]9licahowns. Pour bien com-prendre cjuclques-uns dle ces accideints', ii faut savoir qjue l'inflamn-ia~io-n de la blennorrhagie a. tine natnre env~ahissante, analogue at Celle (le I'drysipe'e el, qu'eue niarche Lonj ours des part[ies sup~erficielles aux parties profonds As oclsee d'abord dans la pantic ante'riemre du ca,-nal de l'nrethre, cite gagne, apr~s une dure'e de qninzejours on Lrois seiiaines, la partie membraneuse dti canal..0 Propagation d, /a vessie et aac~xrVei'fs. Cette propa-ration s'arr'ete habitnellement au col de la vssie; cite s 7accompagne d'un -Lencsme con side'rab~le, d'une miction cx-tre'mcment doulourcuse, d'une 'urine -trouble, coni-Le usant des flocons de mucus transparent ci sanguinolent: d'nne douleur correspondant an. siegye d-e 1inflarnmarnatcm. olicdoiieni5'tn iAI'hyvpogasire, si Ia vessie BLENNORRHAGIE. 4:17 est envahie, et elle retentit plus ou moins fortement d ans les deux reinas. Dans quelques cas, les bassinets et les reins sont eux-memes envahis. L'inflammation se propage encore quelquefois dans le tissu cellulaire voisin du canal et y determine de petits abcds dans les vein-tes et les lyml)Iatiqwes de la verge. Une complication plus frequenie est l'dpididynite blern'norrhagiqzte. Elle se produit habituellement apr~s Ia troisieme semaine, parce que ci n'est guedre qu'a cc moment que l'inflammation a gagne l'orifice des canaux def6rents et qu'elle peut par cette voie gagner l'6pididyme. L' epididymite est une complication tres-douloureuse; elle s'accompagne d'un gonfiemen t dnorme et extremenient dur; toujours on peut reconnaitre au-dessous de cette coque inflammatoire le testicule ayant sa consistance et son volume ordinaires. Quand l'inflammation est violente, elle s'accompagne d'un epanchement de liquide dans la tunique vaginale. L'6pididymite blennorrhagique se termine habituellement par resolution apres une durde de deux ' quatre senaines; mais elle peut se terminer par sup puration ou par induratiorb. La premiere terminaison est extremement rare; mais la seconde est assez frNquente. Cette induration peut persister toute la vie; elle peut se rdsoudre, mais it faut savoir qu'elle pent entrainer l'ctrophie complete du teslicule, et si, cc qui est excessivement rare, la maladie occupe les deux c'te's, une impuissance absolue, une veritable castration peut etre le resultat definitif de la blennorrhagie. J'ai observe cette f~cheuse terminaison une seule fois. L' pididymite siege le plus souvent ' gauche, parce que ce testicule est plus pendant et moins soutenu par le pantalon. Souvent, pendant la periode d'6tat de l'6pjdidymite, l'dcoulement diminue ou naie se supprime pour reparaitre quand la maladie va mieux. Ce phenomene, qui YOUSSEi II.- 27 418 8MALADIES DE LURETHRE. est en rapport avec cette loi pathologique qui veut clueo de deux organes enflammess simuliane'ment, le plus malade &eign e pour un temps los symp-tmes de ceiui qui l'est moins, a donne naissauce 'ades th~ories absurdes sur la me-tastase du pus blennorrhagique. Ophthalmic blenmorrhagiqoue. Cette complication est excessivement grave, elle a plusieurs fois detruit irr&missiblement la vue d'ur ceil en moins do quaraute-huit heures. Ii est demontre aujourcl'hui qu'elle n'elst pas toujours due a une inoculation directe du pus blonnorrhagiquo. Cotto ophthalmic d6buto par un sentliment do cuisson et do la rougeur do la conjonctive. L'inflammation marche rapidement, ot au bout do vingt-quatre houres ii existe un che'mosis 6norme; la conjonctive est d'un rouge-sang, la cornee troublee, ot le sillon oculo-palp6 -bral rempli d'un pus blanc et Bpais. Si la maladie n'est point arret6e dans sa marche, olle so termine par l'obscurcissement do la cornee, et souvent par son ulceration et la porte do l'ceil. L'arth'rite est une complication do la blennorrhagie pour lacuelle on no pout invoquer linoculation directe; ii faut ici, de toute necessit6, reconnaitre quo l'idee organicienne est insuffisante pour expliquer la succession des symptomes, ot revenir force'ment i' considerer la blennorrhagie -ommo une maladie totius substant'ia? contenant on puissance toutes los affections que nous decrivons en ce momont. L'arthrite blennorrhagique est habituollemont monoarticulaire.Elle a uno~bien plus grande fixit- quo l arthrite rhumatismale; elleiepeout persister pendant des mois et devenir l'origino d'une tumour blanche particuliere. Nous devons signaler comme des complications do meme nature quo l'arthrito i'enldocarci-i't la pdricccalrite et BLENNORRHAGIEi. 419!a pleur~sie blepnnorrhagiques, CeS. complications sont excessivern ent rares. La blennorrhagie entraun s ienta sa sui'te, surtout quan~d cue a e'to re'pete~e, le retre'cissement dui canal de l'ure'thre, l'engorgement de la, prostate, le catarrhe de la vessie et 1'inflammation chronicjue de toutes les voies urunaires. Ces accidents ultimes de la blennorrhagie empoisonnent l'existence, d'nn grand. nornbre, de vieillards et sont mne cause puissante de morbalite'. FORME B1NIGNE. - Elle parcourt toutes ses pe'riodes en trois semaines; elle est pen doulon reuse, et les signes de, linflamrnation-ur&Lthra~le sont trspe arus. Elle guerit spontane~ment. 11 faut compter dans la forme be'nigne la blennorrhagie borne'e atn gland et anu pr"epuce chez l'homme (baicanite) et 'a la vulve chez la femme. FORME GRAVE OU CORDE'E. - Elle a o6te distingue'e depuis longtemps 'a cause du symptorne excessivement donloureux quil lii a valu son nomn. Bile est. caracte'ris~e' par l'inflammation dui tissu e~rectile propre au canal de lFur&thre., en sorte que le canal pre'sente an toucher un cvli-ndre dur et doulonreux. L'inflamma tion dui tissii propr~e de l'ure'thre le rend inextensible et liii-fait perdre ses proprie&Les e6rectiies; etlorsque les corps caverneux entrent en e'rection'. l'nre~thre ne pent plus suivre le inonvernent, il ne s'allong~e pas et recourbe la verge corume si mne ow-de 6'tait fixe'e dui perin~e'e 'al'extre'mite' dii gland, Ce syniptome est e.Ktre'memeiA donlonreux, et la menmbrane muqucuse doe l'ure'tire, -tiraifllee outre inesure, se ronipt et donne- lieu 'a de petites h "rnorrh~agies. Cette fornme, de la blennorrhagie est acconiipagne"e de symptornes inflanirnatoires violcuts; elic so comp)I'lue 420 420MALADIES DE liURETHRE. souveni d'abce's, et sa durde est fort longue. On observe queiquefois comme phe'nome~ne consecutif u-ne impuis sance, relative due an. mecanisme suivant: le tissu. 6rectile de.l'ure~thre ne recouv e point ses proprieptes, et comme celui du gland n'est que son expansion, il en r6 -sulte que. ce dernier organe ne participe plus 'a 1l'breclion ge'nerale. Plus que toutes les autres formes, la blennorrhagie cordde' entraine 'a sa suite les retre'cissements et les affections de la vessie et de la prostate, dont nous avons de'j'a parle'. TRAITEMENT. - 11 faut bien savoir qu'on. ne coupe pas la blennorrhagie et que pendant la premniere periode le r 'le de md'decin doit se borner 'a combaltre les accideonts. An. dbbut, cannabis teinture nmere, a la dose de, I gr. dan usine potion de '200 grain. une cuiller~ee outes les deux heures, mode're habituellem~enL les sympto'mes inflammatoires.. Ca.n tharis 3 e dilution est indiqnb' par les e'rections (louloureuses et m'a tre's-sonvenL reussi. Copahivx, qni a parmi ses syrnptornies l'inflammation du canal (le l'ure'thre, est aussi indiqud' dans cette p6riode. Plus Lard, quand Pinflammnation est tornbee on rd'ussit trebs-rapideinent a cguerir l'~coulenmnt avec, des injections contenant de 50 centigr. 'a I gr. de la prerniere dilution de corrosivus dans 100 gr. d'cau. Ces injections sont renouvehe'es trois et quatre, fois par jour. L-p ididymItc n'a pas de meilleur remecde que pvtlsati//a 3e, 2 e, I re dilutions, trois 'a dix gonties dans 200 gr. dFeani, ne. cuillerbe' touites les trois on quatre heures.; vieiinen I ensuite cle'mat/is erecta et ta-renimla.9 LeP lrai tcnmnt, /oitrowopt1iquc de 1'ophthalinie blený BLEN-NORRUAGIE. 4-21 norrhagique est encore fort pen avanc6, et pour peu que le traiternent que lOulS allons'indiquer ne donne pas de resultat imme'diat, nous conseillons d'avoir recours aux caute'risations avec le crayon de nitrate d'argent. Pmlsatiila et rnercurizts sont fes deux medicaments indiqu6s par les sympto~mes, mais ii faut y jolindre des injections avec la solution de corrosivus indique'e plus haut. Ces injections- seront re~pe&Lees toutes les deux heures. J'ai obtenu des re'sulLats tre's-heureux et tresprompts de ce traitemenL dans l'ophthalrnie purulente des nouveau-nes qui est souvent une ophthalmie blennorrhagique. On trouvera aux chapitres du rhumatisme, de la pleuresie et de la pe'ricardite, le traitement de ces affections qciand elles se de'veloppent sous l'influence de la blennorrhagie. MALADIES ET AFFECTIONS DE LX PROSTATE Ces affections sont principalement diu domaine de la chirurgie. Nous dirons seulement un mot de la prostatite et des localisations scrofaleauses et camc'sreuses. PROS'iATITIE. Elle est caracterise'e anatomiquement par l'infliatimation de la prostate. Constitue-t-elle jamais une maladie essentielle? Le fait est douteux. On le rencontre surLout daus deux circonstarices: chez les he~morrhoidaires et cornme une suite de la blennorrhagie. Elle peut affecter une narche aigu6 et se terminer par la formation d'abces, c'est la pi-rostatite proprement dite; elle pent au contraire prencre les allures d'une maladie chronique, et c'est le cas le plus frequent; elle est alors ddcrite sous le non, d'en)agorgemnent de la prostate. La prostatite se developpe quelquefois en l'absence de ]a bleunorrhagie, chez les hemorrhofdaires, B l'occasion de fatigues, d'un long voyage en chemin de fer, par exemple; mais le plus souvent elle est produite par la propagation de l'inflammation du canal de l'urkthre, au meme titre et par le ni'me m6canisnie que la cystite et I ýrepididymite. Les sympt6mes acquierent habituellement une assez grande violence; motvement f6brile intense, douleir 0 PROSTATITE. 423 continue, augrhentant par le.mouvemnent, par la mniction, par la d~fecation, par le toucher rectal. Ce mode c'examen permet de cons-tater une grande elevationi de la teniperature et l'existence d'une tumeur dans la -region de la prostate; ii y a du tAhesme. vsical et le plus souvent une coi'stipation opiniatre; la maladie s'accroit habituelletnent pendant le premier sept6naire; et si elle se termine p"ar r"solution, les sym 0t6mes dec-oissent iapidement et la gue'rison est complete apres quelques jours. Si la maladiedoi-t se tormineP par 11n abces, le motliverhenL fibrile augmiente, les douleurs deviennent pulsatives, et le toucher permet bientcit de constater une fluctuation e,&vidente. L'histoire de. ces abces ne pvd'sente rien de partic lier; seulement, a' cause de leut situation dans une rdgion tre's-riche en tissu cellulaire, ii importe d, les ouvrir le plus tOt possible, afin d'&viter des d'collements considdrables et fort clifficiles ' gue'rir. L'engorgernent de la prostate est une inflammation parenchymateuse ' marche chronique. Dans les premiers temps, elle s'accompagne d'nn petit nombre de symp-a t6niei; m ai8s, quarid le d&oeloppement dee l'otia'ne est devenu considerable,"elte gdne beaucoup l'Fniission des urines et des rnatieres fdcales, et donne li~eu 'a des, re'tentions souvent fort difficiles a vaincre, en particulier pour le caual de l'urethre. Il est nicessaire de so rappeler que cette affection de la prostate est touj ours lie'O ' des reliquats de blennorrhagie, en -sorte que l'on constate en meme tempis des, re'trcissements et des catarkhes de la vessie qui modifient singulie'rejaient la physionom'ie et la marche do la maladie. Le diagnostic do l'engorgement se fait surtout ' l'aide du -toucher Pectal. TRAITEMEiNT. - Bryorvia et pullatfila sont les deux principaux modicaments do la prostatite aigu*. Si l'abcss So 424 424MALADIES DE LA PROSTATE* forme, it faudra faire intervenir hepr s&alfur'is et siiicea. Contre 1'engorgement de la prostate, nous conseillons principalement rnercuriuis, ioclidrn et conl4h),n. Les tubereales de la prostate cofncident presque toujours avec les tubercules du testicule. Cette complication est grave, parce que les tubercules ramollis s'ouvrenl difficilement une voie ' l'exherieur. be trcitineent est le meme que dans le sarcoce1e scrofuleux. be cancer de la prostate est une affection toujours mortelle. be diagnostic se tire des douleurs, mais principalement de l'existence d'une tumeur vohimineuse, bosselde, d'indgale consistance. En general, le cancer de la prostate marche vite; comme tontes les tumeurs de cette re'gion, ii pent se compliquer d'une r tention d'urine. Le treitem,)nent est nul. HYDROCELE, TUBERCULES CANCER DU TESTICULE. - TESTICULES SYPHILITIQUES. Nous ne dirons qu'un mot sur le diagnostic et le traitement de ces affections qui sont presque compleltement du domaine de la chirurgie. l'hyd'roc~le est constituee par une tumeur pyriforme et transparente, moins pesante que les antres tumeurs du scrotum. L'injectionv de qnelcues cuillerees d'eau iode6e ' l'aide d'nn trocart capillaire suffit habitnellement a la guerison de cette malo die, pourvn qu'on venille Nien attendre six semaines et deux mois apres l'operation. Si ce moyen ne reussit pas, on peut augmenter la force de Finjection jusqu'a' un tiers de teinture pour deux tiers d'eau. Les tuberccules so localisent dans l'1pididyme et dans 426 MLALADIES DE LA PROSTATE. Le TRALTEMENT est celui de la syphilis de forme cornmume. PRIAPISME. Syrnpto'me qui s'obser-ve prin cipalene n t dans l'ernpoi - sonnement par les cantharides (-t dans la beIrnnorrhatgie; c'est aussi un signe de la pierre et de cer'Lainids atffbctiion~s du cervelet, du bulbe rachidien et de, la moelle e'pihidre. Dan's l'ernpoisonnement par les c-antharide8, le ccgmIihre 'a haute dose ' eL1'opiumb sont les deux principaux me~dicadments. Dans les autres circonstances et en patrtictilier dans la blennorrhagie,ýcdnt/laris elst extre~memen L. efficace; viennent ensuite e upho1bitmbhu et nitri avcidaru. IMPUISSANCE. L'irnpu~isance chez l' hornme consiste danjs une absence e'rection; cette absence est comple'te ou iiucom]~l('te. L'impuissance entraine 1'inf~condi L`;-niais dell s'en dis-_ Lingue parce que l'inficomdite' pent existe-,r avec toutes 1es apparences de la -virilite" L'impwissctnce comnple'te est le sympto~me de la castration on de ]iabsence conge'nitale des testicules.. On 1'ob-.serve dens la parapidrgie, 'a la fin del'ataxie locornotrice.; cest un syrnpt'me habituel du diab'te et de toutes les cachexies. Mais ii, y a des exemples fort rares d'irnpuissancd compledte chez des hommies du reste bien conforme's et en 1'absence, de toute maladie. Ceite impuissance est incurable. Nous devons dire un mot de 1'imjnissanwe tragwistoire 12,11PUISSANCE. 427 due 'a des inlipr~ssibns Morales. Cette affbetion, qui s'observe, chez des hommes timrides et de'flants de leurs propres forces, se gue'rit habituellement par la cessation des causes cjui lPont produite. C'est souvent un sympto'me de l'hypochondrie. L'inpmi's-sa'nce incomnplle s'accompagne habituellement de spermatorrhe'e. Les malades qui presentent cette af-, fection sont pr'is., sous l'influence d'excitation genitale directe ou indirecte, d'une 6re~ction le plus souvent tre'sincomple'te, quelquefoi~s comple'te, mais suivie imme'diatement dTune, 6jaculation sans e"nergie. Bans le degr6' le plus faible de cette impuissance, les malades peuvent praticjuer le co~ft; mais cetL acte est extre~mement rapide, I'ejaculation ayant lieu imme'diatemenL ou presque irnnimdiatement apre~s lintroduction de,la verge. Cet 6"tat s'accompagne le plus souvent de pollutions nocturnes fr6 -quentes, il conduit le malade 'a une hypochondrie profonde, et determine plus on. moins vite un 6'Lat d'epuisement excessif. Les hommes cjui out fait des exce's Yveneriens, les onanistes surtout, sont 'a peu prQ's les seuls qui pre'sentent cette impuissan ce. Cependant on l'observe encore dans la premniere pe'riode de l'ataxie locomotrice, de la paralysic generale et de la de'mence. TRiAITENMEN.- Les bains froids, les bains de mer., le's bains de.Wildbad, de Gastein., de Pfcffers, et l'hydrothe'rapie, produisent d'hcu reux r~sultats quand la maladic n'cs t pas trop avance'e. Les me~dic'aments principaux souL selem iwm'nsulfur, nah-tonm muricatiewm, con amio, aga aus casitas berberis vulgar is, lycopocibiam. Tous ces medicaments pre'scutcnt les syptmes snivants: absence ct faiblesse d'e'rcctiou; ejaculation ýLop prompte et sans e'uergic; pollution frecjucnte I faiblesse 428 MIALADIES DE LA, PROSTATE* excessive apre's le colt; parties ge'nitales froides, petites, i-etracte'es; testicules pendants; evacuation de liqueur prostaticjue, pendant les selles. Le selen~ium, pre'sente en ontre. prurit, et chatoiuillemenet aux parties ge'nitales; ide"es lascives. Sulfutr se distingue par des suenrs fe'tides aux parties geni tales; par la couleur bleuktre, de la verge. Nat rutm murcaiticum, odeur forte et fdtide des parties gerbitcales; pollution, apres le coit; lasoivite'. Les pollutioms irnmode'res, le gonfe men~t des testicules et les exce's ve'neriens ante'rieurs felr ount choisir coniuimr. A gnus castus e t berberis ne prb'sentent rien de particulier. Lyco podibum presente une alternative d'erection et d'impuissance. MALA.D IE S ET AFFECTIONS DE LA MATRICE Nous de"crirons, dans ce chapitre, la me'trite parenc1hjmateuse., le ccatarrhe de la matrice, la congestion utd'rine., les cor~ps fibreux, les polypes et le cancer, la rndtrorrliagie, le phdeginon pe'ri-mte'rin et lh'hWwrrhagie pe'ri-ute - rine, l'amniorrhe, la dysmnenorrhe'e, 1'hgste'ralg'ie, les d~placernents ute'rins et. les vices de co,ýformation. Pour comprendre la pathologie de 1'ute'rus, ii. faut savoir que, presque Louj ours ses affections sont des localisations de diath~ses, de mialadies conslitutionnelles on. de cachexies. La '?n'tr~ite par~en7chym7,ateuse a' marche chroniqme en particulier ne se dedveloppe que chez les scrofuleuses, les dartreuses, les hedmorrho~fdaires, les goutteuses ou. les chiorotiques, et chacune de ces maladies imprime, 'a la me-trite tin caractedre, et une marche determines. C'est seulernent, en se placant 'a cc point de vue que 1'on comprendra l'd'tiologie des maladies de l'ute'rus. Les accouchemients, les avorternents sur-tout., sont des causes ociasionnelles frd~quentes du de'veloppement de ces maladies; combien de femmes, cependant, ont, des accou.chernents et des avortements nombreux. sans j amais souffrir do ].'uterus. Mfais qu'une fiuxion hd~morrhokdaire ou. goutteuse vienne a succedder 'a la fluxion et "a l'inflammation, suite directe doel'accouchernent, et l'organe reste in-alade pendant des annedes. L,11s ddvLiatiohts utedrines dont on a si maiheureusernent 430 430 ALADIES DE LA MATRICE. voulu faire des maladies, ii y a quelcues anne'es, sont physioiocjiq'aes et nworm)ales. Jamais elles ne produisent de souffrances taut que l'ut6rus est sain. MAais qu'une des affections chroniques de l'uterus vienne ' se desrTlopper, le delplacement augmente et deevient ' son tour la cause de la longueur de ces maladies et un des obstacles qui s'opposent 'a la gue'rison. Quant L' la fffqiqvence actuelle des affections de l'uterus, nous l'attribuons sans hesitation aux pratiques de l'oncanisine conjzLUgaI d'une part; ct de l'autre ' 1'absence de l'cllcitement. L'allaitement est une fonclion necessaire apres l'accouchement; ii excite dans l'utdrus des contractions fort analogues 'a celles produites par le seigle ergoth' Ces contractions ont pour resullat de detruire la congestion dont l'ulerus est le siege apres l'acconchement. Si l'allaitemenl est supprimi, l'uterus a beaucoup de chance pour rester engorge fort longtemps; c si l'influence de la scrofule, ou des he'morrhoides, ou de toute autre maladie vient s'ajouter ' la congestion cui suit les couches, l'uterus reste alteint de maladies chrQniques. L'immunit6' presque complete des paysannes vis-a'-vis des affections chroniques de l'ulerus, rnalgr6 toute absence de soins apres l'accoucheinent, n'a pas d'antres causes cjue l'allaitement. DES MOYENS D'EXPLORATION DE LIUTERUS. Ce soul la palpation, le toucher vaginal et le toucher rectal, le spdcalwm, la sotde atd'rime. La palpation ne peut atteindre l'uterus que lorsque cet organe est augmente6 de volume. Elle fait connaitre sa place, sa consislance, sa mobilite, son degre de sensibilite; combint e avec le -toucher, la palpation fail connaitre assez exactcament le volukme do 1'ut`rusi MOYENS D'EXPLORATION DE L UTERUS. -31 Le toucher vaginal est certainement le mode d'exploi ation qui fournit les renseignements les plus utiles et les plus nombreux pour le diagnostic des affections ut6rines. Pour le pratiquer on fait coucher la femme sur le dos, le sidg'e 6legerernent relev6, les jambes f1echies, les cuisses dans l'abduction. Le bord radial du doigt indicateur est porte sur le perinee et de la ramen6 en avant jusqu'ai cc qu'il rencontre l'ouverture du vagin, dans icquel ii pen'tre facilement. Pour juger de l'abaissement et des autres d'placements de l'uterus, ii est quelquefois utile de toucher la femme debout. Chez la femme cui n'a pas en d.'enfant, le col est dur, conique, insensible. La muqueuse adhere intimement au tissu sous-jacent. Le doigt reconniait facilement la fossette qui marque i'orifice externe du col uterin. Cci orifice est arrondi, lisse et 6gal sur ses bords. Chez la femme qui est accouchee, le col est gros, plus mou, plus ou mom-s entr'ouvert; la fente est transversale, elle presente des le'vres in6gales, dechirees, et des duret6s cicatricielles. Le toucher fait reconnaitre la longueur, la-consistance, la direction du col.; il permet merne de diagnostiquer ics ulcerations de cet organe. Combine avec la palpation, cet examen permet de reconnaitre le volume ct la mobilite de l'uterus, C'est aussi le moyen de diagnostiquer les intversions et les iin-tflexions de l'uterus. A moins d'une maladie bien grave, et d'un diagnostic impossible par toute autre vToie, on doit s'abstenir du. toucher et 'a plus forte raison du spec'clum chez les vierges; et si on est oblige de le pratiquer, ii faut prendre tous les soins n~cessaires pour ne pas dechircr l'hymien-. Le toucher rectal peut, jusqu'a un certain point, remplacer le toucher vaginal; il permet de sentir le col i.' travers la paroi du rectum. Clte exploration estutile METR-ITE PAIRENCHYMATEUSt?-. 4,33 les retre~cisser-nents 8it les obliterations de la cavite' du col ute'rin., et, c'est la' sa plus grande utilite. Enfin, elle peut servir 'a accrocher le col et 'a ramnener l'orifice ut~rin au, centre de l'instrumient dans 1'examen au sp~culum. E'~TRITE PARENOHYMATEUSt~ Elle. est caracte~rise'e anatomicjuement par 1'inflarnmation dii tissu'de l'uthrus. Cette affection prd~ente de, profo~ndes diff6rences dans sa marchie. Nous de'crirons la form9-ie commrunure, la* formw e'hdmorrhagi 'que, la form-e be'migne et.la foi-me gr9ave cjui est presque touj ours symptomatique de la fie'vre puerpe'rale. FOnrME B ONE. -N Elle es~t caracte'rise'e par une marche rapide et par l'absence de-gravit6. Cette forme de me'trite'11reconnai't pour cause la' suppression des r~cgles pa,,r le froid, principalement par des injections froides, ou par u-ne emotion morale, les exce's de coiL et fort souven les operations pratique~es sur l'nt'rus. La malaclie de'bute par un mouvement febrile et une douled'r dans l'hypogastre; cette'douleur re-tentit dans les reins, versý le sacrum; elle s'accompagnie de te'nesm 6-s rectal et urinaire; elle s'aggrav'e par. la marche, les mouvements de la voiture et par la palpation. Le toucher permet de constater une eteme sensibilite' du col de 1'ute~rus et tine grande 616-vation de tempe'rature. La muqucuse du col est tre's-rouge et excorkee. Le mouvement febrile qui manque dans les cas tre's-be'nins, s'accompagne souvent de vomissernent et dure de quatre 'a sept jours. V~ers la.fin du premier septernaire, los sympt "e de. douleur et de chaleur cessent aussi; ii y a quo-lcquefois JOUSSET. I 4~36, 436ALADIES DE LA MATRICE. tion; elle; diminuent et m me disparaissent compliete, ment, comme je m'en suis assure bien des fois, pendant les remissions; enfin, elles exigent rarement un traitement local. Les. ulcorations siegent habituellement au pourtour de l'ouverture du col, jrincipalement sur la hivre inftrieure; lles sont extremement rogesc d'autres fois violacees, souvent granuleuses., Ce sont la ces fameuses granulcationo s du col uhirin, qni ouot fait condamner tant de femmes ' des cauterisations bi-hebdomadaires, cauterisa Lions ciout on peut le plus souvent se passer. A ces deux, sympt6mes principaux de la metrite ii faut ajouter une leucorrhee variable, due soit aux-ulcerations, soit ' un catarrhe concomitant de ]a muqueuse uterine. Nous reviendrons sur cc signe dans le chapitre suivant. La mdttrite s'accompagne en ontre du lenesme y6sical et rectal, d'un 6tat nauseeux, analogue a celui des femmes enceintes, de constipation et cuelquefois de diarrhe'e. Les re'gles sont habituellexuent retardees et diminuent de. quantite"; elles s'accornpagnent de coliques et sont une occasion fre'quente de l'exacerbation des sympto"nes. La maladie marche ainsi constitu~e pendant des ann'es, avec ses periodes d'exacerbation et de remission; les unes regulieres venant ' propos des re~gles; les antres irregulieres et d6veloppees par une fatigue, un refroidisserent, un changement de saison ct le plus souvent en deihors de toute cause saisissable. Puis la periode de cachexie s'6tablit, elle s'annonce par de l'anenie cqui ici revet tous ses signes habitnels. 11 faut y ajouter des n6ivralgies dinrues, des gastralgies et un 6tat nerveux plus on moins prononc6. A ce moment, la femme est p'le, ti-s-amaigrie, essoufle'e, en proie des douleurs con tinuelles, condaminae a un repos plus ou moins absolu. M1ETIITE PARENCHYMATEUSE.43 437 Cependant la vie se traline ainsi pendant des anne'es,, et, Si la malade ne succombe pas 'a une affection. intercurrente, elle arrive 'a l'Age, critique, e~poque 'a laquelle se produit un mieux relatif. FORME H1tNORRHAGIQUE. - Elle est caracte'rise'e anatomiquement par, un e'tat fongueux, habituellement limiVe' au col; -elle s'accompagne d'un. ecoulement sanguin. tre*sfacile, et de re~gles beaucoup trop) fortes u rnet souvent la forme d'he'morrhagie. V C'est dans, ce tte varie~te que nous, faisons rentrer les, ulce'ration~s fon-guemses du col. C'est aussi 'a la inetrite hA)morrhctgique que nous, rattachons les, fo ngosite's saiguantes de, la muquense uterine, fongosite's pour lesqueules Re'camier avait institu6 le pernicieux traitement de 1'cbrasiom.. La varie't6 he~morrhagique s'accomp agne, plus souvent que les autres me'trites, d'une 1eucorrhe'e abondante. Elle amene rapidement l'ane'mie et l'kat- cachectique; sa marche est plus rapide et elle presente des, r6rnissious momns longues et momns completes que la m~trite ordiniaire. ETIOLOGIE ET INFLUENCE DES AUTRES MALADIES SUE LA P-RODUCTION DE LA Mt11TITE.' - Nous rappelons diabord ce que nous, avos dtdans nos cooside'rations geinerales, Sur Finfluence, des deviations de l'ute'rus et sur l'absence de l'allaitement, comme cause de de"veloppement 'des affections ute'rines. Quant aux caracte'res imprime's 'a ces-affections par les mnaladies dont cules n~e sont qu'un symipto'me, nos e'tudes sont encore fort incomphe~tes. Cependant nous, pouvons defj'a poser queiques jalons. C'est surtout chez les femmes 'a la fois scrofuleuses, et MRTEPARE-1NCHYMATE4USE. 439 e'~dicament tout soul. Chamomilla convient davantage Si les doulours sont plus vives, et sons forme do coliquios. Pulsatilla correspond -tout 'a fait aux coliqucs ute'rines. J'em-ploie tous cos medicamenets 'a la 30 dilution et 4 la 3' trituration. Ies bains Li'des, los cataplasmos ls maemats 6mollients, favorisent l'a~tioni des m6dicaments. Forme comm~iune. Lesgyn'cologistes sedrioux regard out ~ette forme commo a peu rs incurable, Si CO n'ost par le progre"s do l'age on par une grossesso, bien difficilo 'a obtemir dans do sembl~blos circonstancos.a Lorsquo l'affection est inve'1~ree, et quo l'organisation dos niatie'ros -epanch~es dans le pa~renchiyme est de"," tre's-avanceo, ii faut renoncer 'al'espoir d'obtenir une gu'.rison coa - pla~te. (Scauzoni, Traitd pratique des maladies deo-1a ýfernme,_ p. 1-43.) Nous avons cmu utile do rapportor ce passagedu ~ecin aussi autorise' dan, s la matiere pour efnpech.,er le me'decin homceopathe do so de'courageir (loyant lo succe's si lent et quelquefois incomplot quo lui donnera l'emploi des medicaments; et aussi pour lo sous traire 4 la tentation d'emPloyer los moyens do, traitemneat souvent si dangereux, toujours sil inutiles, mi~s on pratique par do pre'tendus spe'cialistes, Les m dicaments principaux r"clam spa et-lo formo do la-rmetrite, $ont:causticwm9, nux vomica, aiuruim, iodium, plumbu/, sepia, et arsem~icum. Causticum es-t surtou-t indiqued quanc!lels doulours souL vivos et pendant les periodes d'e-xacerbation; il faut Fal-. ternor avec belladona. Jo ~no suis bien t~ronyd d'administrer co mdedicament quelqu~es grammies do la 3e, dilution. dans un bain ti'de. Nuw vornica dans, los mrmmes circonstances quo, causticu, ais chez leg h morrho~ldairos. 4wrurn a gue'ri un certain nonibro do rn~trites chroni 440 4ALADIES DE LA MATRICE. ques avec induration du col et descente de Ia matrice. Je le prescris de la 3a ~ la 300 dilution. Iodivzrn est indique' par un engorgement considerable et par une leucorrhde abondante; ii convient aux scrofulenses. Sepia est inlique par une douleur pressive avec chaleur; par une leucorrhee t'ires-liquide, quelquefois claire comme de l'eau, quelcuefois opaque et loucle comme du pus; par des r~gles trop fortes ou trop faibles, touj ours en avance. Plumbwmi-b m'a donne quelques succes, mais je ne puis preciser ses indications. Arsenicaum convient surtout quand il y a de grandes demangeaisons, des ulcerations du col et un eoulement ýsereux. Ce m~dicament est indique' chez les dartreuses., J'ai trouve utile de joindre antraitement interne l'usage du medme medicament applique sur le col ute'rin. Pour l'iode j'emploie la teinture ordinaire, ou un medlange, parties dgales, diode, d'iodure de potassium et de glycerine. Ce dernier melange est trds-caustique. Pour an9WTh, sepia et arsemicum,ý j'ai fait confectionner de petits crayons avec la substance pour sepia et arsenicum, avec ia 31 trituration pour aurarm. Ces medicaments sont melanges au,1000e, et meme au 10000c pour l'arsenic, avec la gomme adragante et la glycdrine. Ces petits crayons, gros comme une plume d'oie, longs de 3 centimetres, sont introduits dans le col uterin; un tampon de ouate les maintient en place pendant vingt-quatre heures. J'ai trouvd plus efficace, dans les derniers temps, de faire preparer ces substances, et aussi 'ace'tate de poboni et le muriate d'or, sous forme licuide, soil avec del'eau, soit avec de la glycerine; le muriate d'or et l'acdtate' de plomb sont pr'pares au 1000. On verse une cuilleree ' caft6 de I'un de ces liquides dans un, cataplasme vaginal AITETRITE PARENCHYMNIATEJSE. 441 an moment de l'introduire. Ce cataplasme doit 6tre fait avec de la graine et non de la farine do lin, et renferm6 dans une poche de mousseline. La fenme l'introduit elle-meme,I ceý qui est un grand avantage, et le garde toute la nuit. Dans les cas oiu le col pr~sente des ulcerations persistantes, la teinture d'iode en vient habituellement 'a bout; qnelquefois je 1'ai remplace'e avantageusement par un me'lange an u1000e d'arsenicet d'amidon. Cette pondre doit Wtre maintenue sur le col g l'aide d'uu tampon de onate. Dans certains cas difficiles h preciser,une solution concentree de nitrate d'argent est pre'fdrable. Quant au fer rouge, dans une pratique de plus de vingt-cinq ans, je n'ai jarnais 't' oblig6 d'y avoir recours. Les bains de siege froids de 20 'i 24 deares centigrades, prolong's pendant-dix minutes, rendent cuelquefois d'incontestables services. Pour certaines femmes, il faut elever la temperature 'a 26 et 28 degres; mais, pendant les p'riodes d'aggravation, les bains chauds soulagent beaucoup plus les malades. Les injectiomw froides en temps ordinaire, les injections chaudes pendant les douleurs, constituent encore un adjuvant utile. Les eanx mninerales jonent un r81le important dans le traitement de la metrite chronicue. Ems et Ussat dans les premieres p6riodes; quand 1'affection est tres-douloureuse, et qn'elle s'accompagne de phenomenes nerveux,.Satutt-Ger-vais m'a procure des gu'risons dans des cas plus avances; enfin, Kissi-ggue'n, Salimi-b et Kreusmach, dans les cas in'etere's. Trcaitement de la formnwe hdmorrhagique. Elle demande F'emploi de phosphorus, ledumon pchlustre, thiaspi et secale ''corgrutum'. Nious renvoyons pour les indications particulieres de ces medicaments au traitement de la m9trorritagie. 442 44 ~ M-AL4DIES DE LA MA-TRICE. Conimo traitemeoqit local, il faut ajouter los applicall~ Lions do porchioruro dle for ot do tannin., Trcaite~memt do lca forn-be gr-ave. A co~nitzau nd'buWpS rapidmorit socalo qorrnutum oft arsonicarn. Des i9jcin avec par-ties e'gale s d'eau et d'calcool renden4 quelquefois do grands services. Si ces injecti~ons sont douloureuses, ii faut diminuer la quantite'cWalcool, CATARRHE UTA!RINQ 11 ost caracte'ris par l'inflammation do la muquouso uterine; souvont cette inflammation so limito au col do l'organe. Lo catarrho ute'rin pre'sento doux formes: uno Mlni*gino, lautro communne. Cotto affection ost fre'quente choz los clzlorotiques, los scrofudeuses of los-dartroinses. Elle ost souvont une suite do la blenno crhagio; olle accompagno los autros, affections doel'ute'rus: md'trito., corps fibreux, polype, cancer, etc., Los exce's do codt la de'terminent quolquefois. LA FORME BENIGNE reconnai't touj ours uno cause occa - -sionnelle: refroidissemont g6ne~ral of surtont local; elloe s'accompagno do douleur of do posantour dansl'hypogastro, d'un sentimont do chaleur dans toute, la region soxuollo, of d'un e'coulement d'abord -s~reux, sero-sancrninolont, puis do muco-pus; elle so tormino en tleux on trois somainos. L~A FORME COMMUNE s et une affection boancoup plus grave. Quand ello, n'ost pas uno complication de la mltritey, elle no s,'accompagno ni do douleur., ni do de"placemn-watde '-444 A44MALADIES DE LA MAATRITCE. hdmorrhagoies uterines; c'est encore la lesion oblig~e des corps fibreux, des polypes et du cancer de l'uterus. Elile n'exige point -de description par ticuli're, et celles que l'on trouve dans certains auteurs sont copi6es sir l'histoire de la metrite, CORPS FIBREUX. Nous sommes oblige d'abreger beaucoup 1'histoire -anatortique de cette affection. Nous nous bornerons a -dire que les corps fibreux sont des tumeurs compos6es de tissus homologues et enkystees dans le parenchyme uterin. On iCs a divise's en soaUs-m976cqueu, sous-pdritocteanx et interstitiels, suivant la situation qu'ils occupent. On les rencontre principalement dans la portion supdrienre de l'uterus. Les corps fibreux varient depuis la grosseur l'un ceuf de pigeon jtLscu'a celle d'une tate d'adulte;ils sont quelquefois multiples. Les symptomes qui accompagnent ordinairement les corps fibreux sont les hemorrbagies, les douleurs, et des phdnomdnes mdcaniques de compression. Les hdmorrhagies arrivent habituellement pendant les r~gles, dont 1'4poque est avancee et la dure'e prolong'e. La quantite' de sang perdu est parfois tre'-grande, et c'est ki 1'accident vdritablement redoutable des corps fibreux. Jnddpendamment de ces grandes hemorrhagies, ii existe souvent tine sorte de suinternent habituel. Les douleurs.ont determindes par une metrite on un catarrhe concomitant et par le d'placement de l'uterus, deplacement produit par le poids et le volume des tumeurs. Les phdnomdnes de compression se traduisent par la gene de la deffcation et de. la miction, et mdme par un CORPS FIBREUX. 445 certain degre de dyspnee quand les corps fibreux sont tres-volumineux. Le toucher et la palpation permettent. de reconnaltre lo nombre, le volume et la situation descorps fibreux. Les corps fibreux, ont une marche tres-chronique, et ii est bien rare qu'cils finissent par disparaitre. On a cepen-. dant observ6 cette terminaison aprds une grossesse. Dans des cas tres-rares, ils suppurent en partie; mais, le. plus. souvent, aprds avoir fait souffrir la femme pendant toute la pdriode de la vie menstruelle, apres l'avoir 6puisee par des hdmorrbagies abondantes et continues, ils finissent par s'atrophier un peu, deviennent des corps inertes auxquels I'orgarlisme s'habitue et qui ne ge'nnt plus qua par leur poids; queiquefois ils se sont ossifies en tout on en partie. Les corps fibreux de l'uterus peuvent entrainer la mort par h6morrhagie; les pertes de sang se rapprochent, deviennent continuelles, avec des aggravations qui conservent souvent une cer taine recgularit6; I'anermie devient extreme, I'edenie et l'anasarque s' tablissent, la cachexie est compldte, et les malades p6rissent habituellement dans une syncope. TRAITEMENT. -- II ya ici une indication qui prime toutes les autres:,il faut lutter contre les h6moi'rhagics jusqu') ce que le retour d'age, toujours fort tardif dans ces circonstances, vienne amener une guerison naturellea Nous renvoyons done au chapitre de la mrntrorrhagiea pour ce qui concerne le traitement des corps fibreux. Quand ' lutter f'aide da medicament contre le corps, fibreux lui-meme, nous croyons que c'est entreprendre une oeuvre impossible. Les medicaments diluds, les fortes doses d'iode, les eaux energiques de Salins et do Kreusnach 6chouent 6galement. 446 446 ~MALADIES DE LA M.RCE Les Ame'ricains out tente' d'enlever les corps fibreux sous-muctueux et interstitiels par uneb operation. Nous reajetons comple'tement ce mode de traiteme6nt, par la raison 4u'il expose la femme 'a de grands dangers, et cju'avo les moyen's que l'hom~copathie nous fo urni't pour combattre les he'morrh~tgies, nous n'avong jamais e u de~plorer la, mort d'aucun malade par le fait &un corns fibreux. POLYPEVS DE-- L'UT IRUýtS. Its sonat de deux espe~ces, leg polypes flbreux et le-s polgpes rnup/zeux~. Les polypes fibreuix sont des corps fibreux. sous-tnucpieux pedicudtis; itis atteignenlt queolq'uefois un volume con sideprable; d- terminent la, dilatation de lPuterus: et celle du c-ot, comme dans la grossesse, et finissent. par soirtir do l'uticars et penetrer plus ou momns loin dans le vagin. Le's polypes fibreux s'accompagnent de douleurs ex~putsives, de leucorrh6e, et surtout d'hemorrhagies graves. Le diagnostic se fait par. le toucher et la palpation; it est quelquefois utile de dilater le col ute'rin avec 6'~pongye pre'pare-e pojur arriver a constater la pr'snedeplp dans l'ute~rus. Polypes rnuqiteax. Ce sont des tumeurs pediculhies, cons4titu(,,e9 Par t'hypertrophie des "6kments de la mucjueuse uterine. Its sont souvent multiples, et atteignent rarement ta, gross-eur d'un ceuf de pigeon. Its peu~vent tornber spo ntaiiecIrn ent. Los polypes muqueux s'accompagnent de 1eucofrh~eede douleurs et d'he~morrhagies. Les ýdouteurs sont momsintenses et momns constantes que pour tes polypes fibreux. Ind~pendamment des grandes himorrhagies, on observe CANCER DE IJ UTE'RUS. 447 so'vent, un. suintement sangruin prescjue, continu et qti ý1e manifeste Stir-Lout apr~s la mnarche et apvr e's o, dt. TRAITEME NTO Le traitemnent des hedmorrhagies est encore ici le traitement principal; cependant on doit tenter d e faire tomber le polype avec. thuga, i-itri acidumn, sta-t phisaggria, ccal,,area car-bomvI ca, teucri'unm mare. Si les polypes re'sistent "'a ce traitement; et que les hiemorrhagies Isoient in-ten ses, on devra ope'rer le polype. L'arrachement., la torsion, i'excision, la ligature, sont les moyens habituellemient emplo-yes. CANCJgR DE LIUT1~IS La localisationi du cancer sur l'ute~rus est maiheureusemruilt une des plus frdqu-oen Les;ilcyst ha-bituellernent 10 Col de, lorgane qul esL pr~ikmitivernent atteint. 'Toutes le~s formes da canc.er peuvent se rencontrer 1ci; mails I! n'entre pas d,-ins notre plan de d~crire mninutieusem-ent uine affection donic nous avons deja fait l'histoiro h propos des diathe'ses; ii nous suffira de donner log symptomes comnaitns 'a" bus les cancers de 1'ute'rug et d'en preciser lediagnostic. Le cancer de 1'uterus kclate habituellernent de 30 h 50 ans, mais ii peut exister avan~t et apre's cet 'age; les peines morales ont une influence considerable sur sa production. C'est habituellement une h~m.orrhagie uterine qui est, le premier sympt6me appreciable de cette maladie; et ii faut, so e dFier grandement do l'apparition d'un 6"coulernent sanguin chezle's feinmes qui ou t cesse" d'dtre r~gle'es, La ge'ne crause~e par la tumeur, les douleurs souvent atroces, quelquefois nulles; un 6coulement sereux, sero-1 448 448 MALADIES DE LA MATRICE. -sanguinolent, sero-purulent, f6tide, excoriant -les parties comp,letent l'ensemble des sympto'mes de cancer- deý 1'ute~rus. Le toucher et le spe'culurn feront conna'itre 1tl'imm)"obil~itd de, lute~rus, l'hypertrophie, le ramollissement, l'ulce'ralion, puis la destruction du col. Le cancer de l'uV~rus marche plus ou momns vite suu.vant les fogrm),es de la maladie; en general ii est plus rapide chez les j eunes que chez les viejiles femmes. Les h'm'orrhagies anehuent de bonne, heure (de lane~mie et pre"cipi tent la pe'riode cachectique. L'extension de la maladie 'a la -vessie et au rectum devient l'occasion de complications fort penibles, la oommunication entre la vessie, le rectum et le -vagain. La mort peut arriver par pe'ritonuile, par h6morrhagies ou par les progres de la cachexie. TRALTEMEiNT. - Nous n 'av-ons rien 'a ajouter 'a ce que nous avons dit 'a propos de la diathese canc~reuse. Une indication particulie're ici estde combattre les he"morrhagies ute'rines. Quand les douleurs sont intenses et qu'elles Odent ni 'a beiladonct, ni 'a chcbm'om)-illa, nia' hrcosotuam, ii ne fauu pas he'siter 'a employer l'opiwm?, ' haute dose; I'a oii nous ne pouvons pas guerir, nous de~vons du momns soulager. On a conseille' contre le cancer de l'ute'rus: arscm,cMM., kreosot'arm, ggaph'ites et co,)i'ium; ces medicaments retairdent la marche de la maladtie. M30TRO RR}IAGIE. La me'trorrhagie est caracte'rise~e par un 6"coulement sangyuin en dehors de e'~poque do la menstruation,, ou par des rdgies be,,aucoup trop fortLes: cette dernie're -varier t' a pris Je nom de qnten.orrh,7agfIC. 450 MALADIES DE LA MATRICE. affect~es de polypes, de corps fibreux; elles constituent le sympt'm-e habituel des mdtrites hernorrhagicjue~s et du cancer commrnenant. Elles consistent plut6t dans un suintement continu. que dans une -veritable perte; cules durent un grahd nomabre de jours. %,.Les h~morrhagies ute'rines s'accornpagnent on non de dysm-enorrhe'e. Les clouleurs existent surtout dans le cas oii la sortie cdusang est renclue difficile par un obstacle an. col de l'utedrus on cjuand ii existe des caillots volumineux; c'es~t alors un veritable accouchernent qui s'ope~re. Lja congestion qui pr~ce'de l'he'morrhagie est aussi une cýause de clonleur quand l'nt'rus est nialade. -Les he'morrhagies nuterincs s'accornpag nent -de sympt6mes communs 'a tontes les he'morrhagies. -.La me'trorrhagie, essentielle est habituellement fort abondante; elie revient pe'riodicjuement 'a 1''poque des regles, ruals presque t~ouj ours avec une avance- consid'-, rable; elle~peut sk'accornpagner de d~onleur; elle pre'sen[ e des alternatives de rnieux et de plus mal, et dure pinsleurs annees. Quand cette rn'trorrhagie se manifeste 'a ]''cge de, uetour, les pertes- de sang alte-rnent avec la suppression dles re'gies, et sonvent, ne se montrent clue tons les trois on quatre mois. TRALTENIENT. -A rsenicurn,, sabinct, secale cornutum., OrocUs, charnorilla., thiaspi, leduwm pal eastre, ignatia, p latina,, 1?ulsatilics, digitalis, argentu~ru oxydot'wm, arse'nicuim, ipcchin-a., sont les principaux medicamnents. Ar~nica convient dans les he'rncrrhagies abondantes, surtout si elles sont d'orig'in~e traumcsatiquc.,jab'inc convienu aux hUmorrhagies abondantLes, acconi)a~gnees de coliques nt Prines. J'ai. presquetojurpeCrit cc rmedicament pendant et apre'sl'a~vorte ' ent. J'emploic -hobituellement Ia 3eý dilution.. Deuix,on trois -fois-, MERRHA CI E. 451 j')ai prescri't avec succe's 1 ou 2 grammes'de la Ire tritu-f ration. Secctle corgbutim, convient dans des cas analogues; mais surtout cjuand la femme est derbilite'e par la perte du sang. Ce medicament est principalement indicjue par 1'absence de contraction uterine. C'est le medicament des he'morrhagies abondantes 'a la suite de l'accouchement, et de celles qui accompag)nent les polypes et les corps fibreux volumineux; ii faut, souven-t prescrire des Ijres triturations et, meme 'a la suite de l'acconchement., la substance elle-me~me par prise de 50 centigrammes, toutes les -vingt minutes. Chamomifllay ecoulement de sang abondant avec coliqzues; au' debut de l' avortement., on pendant la me'norrhagie cornplicjuee de dysme'norrh~e'; petits frissons, ba'illements., diarrh~e~ concornitante; 3 e dilution. Thlcaspi b'arsa-pctstor-is es[t prescrit empiriquement dans Ja mn'trorrhagie. J'ai obteun de tre's-bons effets de ce me~dicamnent dans les me'trorrhagies abondantes avec, coE-ques de matrice; dans la chlorose hermorrhagique; daris la me'trorrhagie essentielle; et 'a la suited'avorternent ou -d 1acconchement. J'ai presque touj ours prescrit I gramme.,o enu e mre pour 200 grammne~s deau. Ledum- palastr convieh't surtout aux-, petitos hemorrhaies ansuitement, de sang continnel; ii pent n'an utoins re'nssir dans les hernorrhagaies abondantes. La douleur n'*est pas tine. condition ne~cessaire de son. enploi. J'ai obtenu de tre~s-beaux succe's do, cc medicamuent dans des he'morrhagies symptomatiques. des corps fibreux. J'emploie ordinairemon t quelques grlobules de la 19,1 diluIgmnatic& et nýuw vomica conviennent 'a certaines menor -10 rhagies chez les hemorrhoicdaires. IgmOtica est surtout, in-'.cique' quand los reogles avancent; et presque constani 452 MALADIES DE LA MATRICE. ment, s'il ne diminue pas la perle de sang, ce m6dica-- menl empe'che les regles d'avancer. Plcatinna m'a rendu des services dans des h6morrhagies symptomatiques du cancer et de coips fibreux; ses indications ne sont pas encore bien precises. J'ai souvent, prescrit la 30' dilution. Crocus, pmlscatillca, digitalis, revendiquent, aussi quel-- ques succes. J'ai employe rarerent ipeca, ii m'a re'ussi dans des pertes abondantes. Argentsmn oxydaturn diminue sensiblement les grandes pertes sympltoratiqiues des corps fibreux; ii faut donner la ire trituration. Arsenicurn et lachesis s'emploient surlout pour pretve-- nir 1'hemorrhagie et china pour combaltre l'anenie con-secutive. Les applications d'eau froide sur le bas-ventre, les la-- vements d'eau froide sODu des auxiliaires quelquefoisutiles. Enfin, quand la perte esl tre~s-abondante, ii faut pratiquer le tanponnenent du vagin. Voici comment sepratique cetle operation. Sur un flu fort et cir6, on attache, 'a distance de 10 cen-- time'tres les uAis des autres, 12 'a 15 bourdonnets de charpie de la grosseur d'nne forte noix. On a ainsi un appa-- reil qui ressemble fort 'a la queue d'un cerf-volant. Le speculum tLant mis en place, on de'barrasse le vagin descaillols qu'il contient, 'et, avec de longues pinces, on, introduit un 'a un les bourdonne-ts de charpie. A mesure que ces bourdonnets se placent, on retire le speculum et on finit par appliquer sur la vulve un ga'eau do charpie quo l'on maintient par une serviette. Si on n'a pas docharpie, on pout fail.e le tamponnemenl avec une eponge. traverse'o d'un gros fil. II est bon d'imbiber ha charpieou h'6ponge avec du perchiorure de for tendu d'eau dans la proporlion d'une moitie ou d'un quart. Ce tamponnoment doil rester en place do douze 'a PELVl-PERITONITE.45 453 vingt-quatre heures. On le renouvelle si!l'hemorrhagie tcontinue. PELVI.-PERITONITE. C'est une affection caracte~rise"e par l'infiammation dui V.,ritoine du petit bassin. Longtemps de'crite sous le, nom de plhlegmon pd'ri-uterin, la pelvi-pe'ritonite a-ete parfaitement edtablie comme affection distincte par les ýtravaux de Bernutz; et, s'il est incontestable qu'il existe quelques cas rares d'inflammation sie'geant. dans le tissu 'cellulaire pe~ri-uterin, ii- ne 1'est pas moins que les affections si nombreuses de'crites jusque clans ces derniers temps sous le nom de phiegmon's pe'ri-ute'rins s ont de vrais peritonites circonscrites. La pelvi-pe"ritonite est le plus souvent symptomatique,d'une maladie de l'ute'rus ou du rectum; d'autres fois,,elle constitue une malaclie esentielle de'velopp~e ' la suite,d'une couche, d'un avortement, d'exce's de colCt et d'operations pratique'es- sur l'uteru-s. La pelvi-pe'ritonite presente plusieurs form-es & forme,commune, fo'rme be'nigne, forme purulente, forme chronique d'emblde. FORME COMMUNE. - Son cl~hut est quelquefois brusque,et caracte'rise' par une douleur vive clans le petit bassin,ýet un mouvement f6brile bien accentue" ave-c frissons, vomissements, diarrhe~e on constipation. D'autres fois, le debut est plus lent et le mouvement f~brile est pre'-,cede, pendant plusieurs j ours, de malaise et de douleurs vagues dans le ventre. La douleur est vive; elle augmente par le mouvement -e-t la pression, par les grands mouvements de respiration; PELVI-PERITONITE. 455 deja perues par le toucher; elle occupe F'un des c6tes de l'uterus, reste presque toujours dans la cavite du petit bassin, et d6passe rarement la branche horizontale du pubis; ce qui est un bon signe pour distinguer la pelvip~ritonite des abc"s du ligament large. Cette forme de ta pdritonite a une marche chronique avec des exacerbations. Les exacerbations surviennent a propos des regles, d'une fatigue, d'un exces v6ndrien. Les sympt'mes du debut reparaissent, mais en petit; et la tumeur fait de nouveaux progres. La inmtrorrhagie ou plut6t la mninorrhagie, la leucorrhee et les ulcerations du col accompagnent la pelvi-p6ritonite; mais la mdtrorrhagie est sous la dependance immediate de cette inflarnmation et imprime ' la maladie un de ses caracteres. Apr's une duree dej't consid6rable, la pelvi-p'ritonite atfeint la periode de cachexie. L'an'mie, un YtaI nerveux, une hystdralgie tres-penible, caractdrisent cette p6riode. Ak ce moment, les h6morrhagies sont plus abondantes encore, et surtout tres-douloureuses. La tumeur est devenue dure, inegale, bosselde, et les deviations utdrines sont d6finitives. Quand la pelvi-peritonite doit gudrir, les exacerbations ne se reproduisent plus, les mdtrorrhagies cessent, le liquide se resorbe, la tumeur diminue, et bientot il ne reste plus que des brides cellulaires, qui maintiennent les d6viations uterines et qui sont souvent le siege de douleur persistante comme les anciennes pleuresies. FORME BANIGNE. - Elle p-dsente des sympt mes souvent tres-aigus et qui simulent assez bien ceux de la pdritonite; puis tout se calme, on constate la tumeur intra-pelvienne et les sympt6mes d6j't decrits 'a propos de la forme precedente; mais, au bout de deux, trois ou quatre se 436 MALADIES DE LA MATRICE. meines, ii survient une menstruation tris-abondanLe qui enidve tous les symptrnies et termine la maladie. FORME CFIRON[QUE D)EMBLEE. - Elle debute sourdement et existe quelque temps sans arre-ter la malade; elle ne presente jamais cet appareil de symptomes qui pourrait faire songer i la peritonite. Une Lois arrivee ' la p'riode d'etat, elle ressemble beaucoup "a la forme commune, presente les md*mes aggravations, la mdme marche et la meme terminaison. FORME PURULENTE. - Elle survient surtout, mais nonexciusivement, 'a la suite des couches et de lavortement. Le debut est violent e[ simule la pdritonite; la premiere periode est bien plus rapide que dans la forme commune. La lesion est un abcs interne qni presente les symptb~mes et la marche de toutes les suppurations internes. La m'alade dpronve - de petits frissons et des sueurs profuses; la tumeur est fluctuante, elle s'accroit rapidement etprdsentel'une des terminaisons suivantes: i' propos des aggravations cui reparaissent ' des periodes irr6gulidres dans le cours des abces internes, l'inflammation pent se generaliser et la malade succomber ' la p'ritonite; mais le plus sonvent l'abcs s'ouvre dans une des cavites voisines: vagin, nutrus, vessie, peritoine, ci la mont on la guerison suivent cette onverture. La guenison si le pus secoule facilement au dehors; la mort si le pus ne peut s'dconler on s'il pendtre dans le p6ritoine. D'antres fois l'abcaes cesse d'etre le siege d'un travail actif; le pus s'enkyste, et le malade tombe dans la p6riode cachectique avec tons les symptomes que nous avons note's dans la former commune; et en plus une diarrh~e colliquative qui affaiblit considerablement les malades ct contribue beaucoup "aproduire une f~cheuse terminaison. PELVI-PE RITONITE.47 457 FORME F1JtMORRfIAGfQUE. - Bernutz admet cette forme; elle est extre'mement rare, elle correspond 'a la pleure'sie he'morrhagique et constitue une variete' d'hMinatool~e p.dri'lke'rire. FORMS TUBERCULEUSE. - Analogue 'a la pleure~sie tubercule use, elle se distingue de la forme chronique d'emblcee complicjuee de phthisie par ce seul signe - c'est que les, metrorrhagies persistent juscju'at la fill dans, la pelvi-p&ritoni-te tuberculeuse, tandis ju.'elles cessent dans la pelvi-pe~ritonite chronique complique~e do phthisie. TRAITEMENT. - Aconiturn et cctnthar-is sont les deux e'dicaments du debut. 11 faut commeneer par acon'itwinm,et le continuer tant que le mouvement f~brile est intense. Cantharis et peut-e'tre apis mnelli/ica sont les deux me'dicaments de la pe~riode d'e'tat. Dans la pe~riode de cachexie, arsemicurn est le me dicament principal; puis les me"dicaments de la me'trorrhagie. Les bains chauds, les cataplasmes sont de bons auxi-ilaires au. debut, Mais quo le medecin soit sobre di'examen et surtout qu'il evite les caute'risations et les redressernents, bons tout au. plus ai ramener la maladie 'al'etat aigu ou 'a faire transformer en pus 1'6panchemeut se'rofibrineux. T'raitement de la for-me purulente et de la formi-e comn-rnune. Au. debut., ii faut prescrire arseniciur et silicea. II ne faut pas he'siter a ouvrir l'abce's quand ii eat le siege du travail d'e6liminiati~on que, nous avons signale6, et qu'on pout l'atteindre par le vagin ou par le rectum. 45.8 45IALADIES DE LX MAATRICE. HJEMATOCELE PERI-UTEiRINE. Nous insisterons tre's-peu sur i'histoire de cette lesion., qui a e'te tres-bien faite par Bernutz. L'hematocele p'ri.uterine est caracteris~e par une accumulation de sang dans le petit bassin. Les sources de ces-he~morrhagies sont tres-multiples:rupture de varices ut'ro-tubaires; retention du sang menstruel et reflux du sang par les trompes; metrorrhagie avec exhalation de sang dans le petit bassin ou reflux par les trompes; rupture d'une trompe de l'ovaire; hemorrhagies symptomatiques d'une fievre ou du purpura. On voit, par cette mention, combien doiventt etre varies les sympt 0`mes, la marche et la terminaison d'une le]ion commune 'a tant d'affections differentes. Voici les symptomes communs a toutes les he'matoce'les p'ri-uterines Une douleur vive,. subite, siegeant dans le petit bassin et s'irradiant comme toutes les douleurs ut6rines; les symptomes l'une peritonite plus-ou moins aigue, unis a ceux d'une grande hemorrhagie interne; la formation d'une tumeur peri-uterine. Cette tumeur se reconnait par la palpation 'et par le toucher. Par la palpation, on reconnait dans l'hypogastre une tumeur habituellement bilobee, presentaiit un des lobes plus developpe' que l'autre; c'est le plus souvent le lobe de la fosse iliaquie droite. Quand la tumeur depend d'une hemorrhagie de l'ovaire ou de la trompe, elle est mediane et s'eleve quelquefois jusquAa l'ombilic. Le toucher vaginal-fait reconnaitre la presence de la tumeur dans le vagin et le deplacemen L du col, qui est le plus souvent fortement applique' contre le pubis; le tou HIMATOCELE PERI-UTERIN 4 14.591 - cheir rectal permet de percevoir la presence du kyste sangnin en arriere de l'uterus. La palpation et le toucher reunis donnent une sensation d'Wlasticite, rarement de veritable fluctuation qui permet de reconhai'tre qne la tumeur est liquide. Le speculum donne pcu de renseignements; ii montre sonvent la muqueuse vaginale violacee. Les medecins qui distinguent une hematoc6le sie'geant dans le peritoine et une autre si6geant. dans le tissu cellulaire, altribuent ' cette dcrniire seulement la coloration violacee de la muquense. Marche et chim-e. Dans un certain nombre de cas, la mardibe es t fondroyante etla mort pent 6tre subi te, on la maladie,durer tout an plus qnelques heures. Dans une autre serie de cas, les accidents marchent nn pen moins rapidement; mais cependant la presence du sang determine une pdritonite aigu6 qui se termine par la mort apre's trois ou quatre jonrs. Enfin, dans Ta varited qui est liee ' un vice d'excretion du sang des regles on "n une himorrhagie concomitante de la menstruation, les accidents prennent l'allure des affections chroniques, avec nn redoublement chaqne mois 'al~4poque des regles. A ce moment, l'h&'morrhagie se reproduit, le kyste augmente de volume, et les sympt'mes de donleur et de flevre reparaissent. L evacuation spontanee du sang par le vagin et snrtont -par le rectnm est la terminlaison Ta plus heureuse; mais -elle est assez rare, ct les malades succombent, soit 'a 16 -puisement, soit 'T la p'ritonite, soit ' l'infiammation du kyste. TRAITEMErNT. - C'est celni des hemorrhagies.- aranicaest le medicament principal an d6but; plus tard, s'il y a inflammation de la tumenr, le traitement de la pelvi-pdri4onitcý sera mis en usage. -460 460 AULADIES DE L-A. MATRICE. La ponction Jolt e'tre rejet~e'ePresqjue absolum~ent du t~raitement des he'matoce'les peri-ute~rines, et reservee pour les cas seulement ofi de's accidents graves et un danger imminent j ustifieni l'interven Lion chirurgicale.Dans les cas oii l'inflamfnation a transformn' le' sang en pus, la ponction devient alors indicjuee. AME'NORRHJtE. L'ame~norrh~e' est constitue'e par l'absence complb'te on incomplete des re'gles. Dansl'Fame'norrhe'e incomplete tanto't le sang revient chaque mois, mais se borne 'a une simple appariLion; tanto't ii n'ap)parait qu'a' de tre~s-longs intervailes, deux ou trois Lois par an; et dans ce cas I'6coulement pent tre assez abondant. L'ame'norrh ee est Presque tonj ours un sympt6me. Cependant elle peut exister inderpendamment de tout antre 'tat morbide d~termin' et-constitner une maladie. L'amenorrhee esseatielle pre'sente trois formes:l'acvm norrhe'e absohte., Fl'anhwrrk~e de forme cormnune et l'arncgnorrkhe' be'nigne on acciderutelle. Amru9ruorrke'e absoltw. Pans cette for-me les regles ne sontjamais venues et ne, viendront jamais; la fonction manque co mpl~te meat. Cet i'tat s'accompague de souLfrances, nombreuses et principaleinent d'une ane" nie plus oun moms considerable. A, I'age ordinaire,:les sens se de'veloppent, les signes,exte"rieurs de la puberte6 se manifestent;- mais les re'gles n'apparaissenL pas. - Chez un certain nombre de malades les souifrances qui precedent les redgles se montrent chaque mois, et l'e'coulement sanguin est remplacd" par un flux leucorrhe~ique abondant. Chez d'autres, aucun tron AMENORRHEE. 46 r ble periodiqno ne so, prodnit, du c6t6' des organes ge'nitaux - Le plus sonvont ces femmes so de'veloppent bien, mais, restent pa'les, bouffies, sujettes aux douleurs d'estomac, et de teAteY et, pr'ofonde'ment an~miqnes. Dans tons les cas, que j'ai observe's le sens ge'nital faisait absolument de'faut Cette maladie, qui tient 'al'absence de de'veloppement des ovaires, ost compldtoment incurable; on pout ne'anmoins soulager les malades en combattant les sympt,64meslos plus donlonreux par un traitement appropr~ie. Los indications do la clilorose so. retronvont ici pour la plw-- part. L'ame'norrkde commume est bion plus frd'quente. Ell&pout so de'velopper 'a prop~os do lIa suppression des regles, par une emotion on, par un, refroidissement; souvent elle. est due a' unnchangement, do clirnat- on 'a action cons6'-cutivo des bains do mer ou des oaux thermales; mais, leplus souvent, elle s'e'tablit des le debut do la puberted, sans cause apparonte, et elle est presque toujours incurable. Le -sympto~me le plus constant do.l1)amenorrh~e est l'apparitionA-'nn flux muquoux habituellornent leucor-- rh\Mqne on d'une hernorrhagie supple'mentaire. Ce flux muquoux et cetto he'morrhagio revion nent pe~riodiquomonet 'a la place des re'gles. Los h6rnorrhagies supphmen-- tairos sont le plus son vent des e'pistaxis, des he'mop~tysies, dtes. he''mate'meses*; puis plus raromont dos hernaturies ou (105 hemorrhagios par los points lacrymaux on par la ci-- catrice ombilicale.1 Quolquefois ces he'morrhagios sont trop fortes eL finissent par'arnener un ane"mio profondoe qui rapprocho beaucoup cot e6tat do la chioroso. La- ste'rilite" n'est point tb-- solue dans cette forme doel'amnienrrho'e. 462 462 MALADIES DE LA MATRICE..TRAITEMENT. - Pulscatilla, causticurn, natrum mmriatiocmr et s-ulfur, souL les principaux medlicaments, 11 taut y ajouter les bains do mnor et certaines oaux mine'ralos; -colles de Saint-Sauveur m'ont procure"ciuolciues succe"s. Uno indication capitale so tire de l'existence d'he~morrhagies supple'mentaires, qui, lorsqu'ell-es sont ti'6s-fortes, demandent un traitenient particulier. Ame'norrheie e 6nigne ou acciden-7telle, C'ost cello qui sur-vient 'a loccasion d'uno cause exte~rieure.6vidente: emoLion, refroiclissement, indigestion; ello gue~rit Lce~s-facilemont, Los principaux sympto'mes sont des congestions vors la te~te et la poitrino; quelquefois des he~morrhag'ies on. des phiegmasios; sou-vent un acce's f~brile qui 6clato au moment do la suppression-. A l'6poquo suivanto los re'gles reparaissont et sont beaucoup plus ab-ondalites; elles S ont supple'montairos. Quelquefois, cependant, la gue'rison sofait attendre doux on trois mois; -alors at chaque erpoque la femmp.e prou-ve los souffrances do la congestion ute6 -rine. Le principal mnedicamient ost acorvilun; ii, suffit habiLuellement 'a calmer los accidents eL 'a faire revenir los re-gles. Si la maladie so prolongeait, ii faudrait choisir on tro pulsatilla, 9natrurn wmuria ticurn. et causticunn. DYSMENORRHIE. La dysme'norrh~e'eost une affection caracte'ris'o -par la sorLie difficilo ot doulonreuse dui sang menstruol. Dans sa fornie la plus simple, la dysme'norrhe'o n'esL pas zintro chose quo la coiiqae memstribelle. La dysme'norrhe'e n'oest le, plus souvent qu'un, symip tome commun a. beaucoup d'affections ute'rines. Los ob-stacles 'a la sortie dAu sang doel'uterus., retrecissement dui I t DYSMENORRHEE., 463 col, flexion de l'uterus, metrite chronique du col, engendrent les dysm6norrh~es les plus rebelles et souvehnt les plus graves. I ne faut pas oublier, en effet, que dans ces cas d'obstacles 'a la sortie du sang, il peut y avoir accumnulation de ce liquide dans l'ut6rus et reflux par les irompes dcans le p6ritoine; d'oiu hdmatocle' peri-ute'rine. La formation de caillots volumineux, de pseudo-membranes dus 'a des mdtrites, sont encore des causes de dysmenorrhee. Enfin, on rencontre des femmes et surtout des jeunes filles dont les regles sont extremement douloureuses, sans qu'on puisse saisir aucune cause mecanique on autre de ces douleurs. Ce serait dans ce cas une dysnm enorrhee essentielle. Les douleurs de la dysmr6n'orrh6e reviefinent par coliques, predominent dans l'hypogastre on dans les reins; s'accompagnent, quand elles sont fortes, de vomissements, de refroidissements, de sueurs froides et de tendance 'ala lipothymie. Habituellement les douleurs disparaissent quand le sang s'ecoule facilement; cependant., quelquefois elles durent tout le temps des regles. TRAITEMENT. - Dans les cas oi un- obstacle m6canique est la cause de la dysmenorrhee, il faut, si la chose est possible, faire disparaitre cet obstacle; la dilatation de la *cavit6 du col par l'eporge piparde constitue souvent le meilleur traitement. Quand il n'y a point obstacle 'a 1'excretion menstruelle, ou quand cet obstacle ne peut etre leve, on aura recours aux medicaments suivants: chamomilla, pulsatilla, magnesia carbonica, nux vonmica et asperula. Chamomilla est indiqud par de8 douleurs excessives, in-..supportablesavec grande agitation; petits frissonnemenn ts *et diarrhde; acces d'evanouissement et sueurs. Le sang est rouge et en caillots. 464 464 MALADIES DE LA MATRICE. Coffea convient dans des circonstances fort analogues avec regles extremement abondantes. Afagmesia carbonicct conv\ient quand les r~gles sont en retard, et surtout quand e'~coulement du sang se suspend pendant les douleurs. Cern'dicament m'a souvent re'ussi. Pulsatilla, re'gles en retard, douleur ayant le type des, coliques ute'rines; sang ýen caillot, refroidissement, pa'leur., vomissements. Nlux vom-ica1 convient chez lea hernorrho~fdai'res et chez. les femnmes dont les regles sont trop fortes et en avance. Asperudc& r'a rendu quelques services, mais j e ne puis. pr6ciser ses indications. Les applications et les boisso~ns tre's-chaudes procurent. habituellement un grand soulagement. HYST]tRALGIE. L'hyste'ralgie ou utdr-us dou4oureu&x est une, maladie, rare, si on en separe les doiudezrs gierveutses qui viennen L at l'poque de la cachexie, compliquer la plupart des af-- fections del'ute~rus. L' ',) -as douloutreax est une maladie, de la classe des') n~vralcgies: elle est caracte'risie par une douleur violente, si6geant plus particulihiremeut d'un c 6te6 et dans la re'gion inf~rieure. Cette doiileur s'aggrave habituellement a l'poque des re'gles, mais elle existe aussi dans leur interv-alle; cule pre'sente des redoublements re'guliers on irredguli ers; elle s'irradie quelquefois dans les reins et dans les cuisses; elle s'accompagne de se~cheresse du -\-acin ou d'un edcoulcrnent leucorrhe~ique. Le touc/ic'' rencontre toujours sur lc col, 'a droite. on 'a gauche, un point, excessivement douloureux 'a la pression. DIEPLACEMENTS UTERINS.46 46.3 IL'hyste'ralgie se distingue de la dysrn'norrhe'e parce que la douleur n'est pas expulsive et ne resssemble, en rien Liune colique ntedrine; elle se distingue des douleurs cjui aco~ompagnent les affectionis organiques par sa vivacite', pa r-son siedge et par le, point donlonreux au toucher. 11 ne taut pas oublier cependant cfn'ne veritable hystedralgie pent compliquer la ccichexie 'ate'rie, TBAITEMENT. - L'hyste'ralgie est une maladie d'une dwre'e inde'finie et extre'mement rebelle 'a toute's les me'dications. Les me~dicaments principaux sont: belladomc& et ignatia; mais la the'rapeutique. homceopathique est encore fort pen avance'e sur ce point, parce que les auteurs, ont confond u la dysme'norrhee et los crampes de matrice avecl'hstralgie. Nons indiquons donc le 's deux m "dicaments qui nous ont re'nssi. dans une certaine mesure, et nous renvoyons an traitement des ne'vralgies. Les bains de mer, 1'hydrothe'rapie, les bains de sidge fro ids, ont donne' qucique"s succe's. Les caux de Plombbi~res et surtont les eanx d'Ussat m'ont UL6 fort utiles. D]tPLACEMENTS UTE'RINS. On a beauconp exagere ' irnportance des de'placements ute'rins; ii n'y a pas pins de vingt ans, on les considdrait comme des maladies, on les traitaitecomme telles, et nombre de femmes ont vu leur dtat notablement aggrave"; quciques-une~s medme sont mortes ponr avoir en 'a subir des tentatives de redressement aussi inutiles que dangereuses. Les dedplacements utd'rins existent chez. la plupart des femnies., et taut que l'ntdrns n'est pas malade, les de'plaJ OUSSET. 11. - 30 -iA6 466'MALADIES DE Lk MATRICE. cements ne se re've'lent par audune souffrance, par aucun syr ptdme; ils ne constituent done qu'un vice de situation, continuation anormale d'un etat qui est physiologique chez le fcetus. Ces d'placements jouent cependant un certain rdle en gyne~cologie; ils sont une cause puissante de la te'nacite' des affections uterines, et comme ils augmen tent beaucoup par le fait de l'engorgemenl inflammaloire de cet organe, ils s'accompagnent alors de symplomes dus a la pression que l'u'terus devi6 exerce sur les organes voisins. Les diplacements de l'uterus se divisent nalurellement en ddplacemonts de l'orcgane entier et ddplacements du corps seul de l'uterus, le col restant 'a sa place. Les premiers comprennent:l'cntteversior, La re'troversion, les versionls latdrales, et enfin l'abaissemrtent en masse et le prolapsus ute'rin. Les deplacements du corps seul de l'uterus comprennent ce qn'on a appeld les fleacio-ns de l'uetrus qui se divisenti classiquement comme les versions, mais qui ne comprennent reellement que deux especes: La rc'troflexiom et l'antcdflecciorn. Dans l'avte'version., le fond de l'uterus est port6 en avant et son col en arrie're. Le toucher fait reconnaitre tres-facilemenl cette situation. Il existe un cul-de-sac vaginal considerable en avant du col utdria. Dans La.rtroversiom, La situation esi inverse et le doigt trouve le col ute'rin fixd vers La symphyse, landis que le fond de l'uiterus appuic fortement sur le rectum. Ces deux ddplacements, le premier surtout, sont une cause d 'inf6condit6. Les versions lateirales se reconnaissent facilement par le toucher, La situation du col determinant la situation du corps de l'uterus. Les versions laterales ie sont jamais bien prononce'es et n'ont aucune importance pratique. DEPLACEMENTS UTERINS. 467 L'aba~issement de l'ute'rus constitue une le~sion'plus ~grave que les pr'c'dentes. Depuis las travaux de Hu-guier,- on distingue ce de~placement de.l'hypert'rojhie du,col, ute'rin dont nous ferons, l'histoire, 'a propos des vic~s' de cori'formiatiom. Labaisseme-nt de, iute'rus se re-,conrnait encore par le toucher le -col arrive plus on -moins pre's de la vulve et l'organe se- reduit facilement par la pression du doigt. Pabs un degre6 plus avance', le prolcdpsus est compleL aet la matrice, est precipit~e' en dehors de la, vulva. Cette lesion est toujours la suite d'une inflamm.,tion.chronique de l'ute'rus,, de l',allongemnent des, ligaments-,qui le tiennent, mais, surtout du ralachmemnt du vagin, dela faiblesse on de la de'chirura- du pa-rin "e.. Cepfmndant ýelle peat survenir mecaniquament et commze un. sym-,pto~me de ftumeurs du ventre et.surtout d'hydropisies,qui chassant Ple'utrs de la cavild, abdominale. Les sympto'mes sont un sentiment. de pesanteur qui,augmente quanci la malade est dabout, surtout si elle fait, des efforts; du te'nesme urinaire et la. constipation. L'uteras, precipite hors de la viulve, se reconnai't facilement asa forme.,'a la presence du nmseau da tanche qa-i pent recevoir la sonde uterine, et presque Louj ours ' sa re'duc4iton -facile. Un polype ne pr e-senta pas de cavi t6; et do plus le toucher permet de constater, 'a sa place ordinaire I'a presence du col ute'rin; col nte"rin qui donne insertion an polype ou le laisse passer. L'inversiom de l'ute` rusi est constitue'a, non par le de'placam'e~nt en masse de Yatdrus., mais par un renversament de l'organe sur liiimema, en sorta qua le col rastant immobile., le fond da Vut'rus, vient so, presenter "'a ce-tte- ouverture, la franichit et entraina avec lai tout 1'organa qai-, ainsi retourne, vient faire saillie 'a l'exte'riear, sa surface interna 6tant devenue axterne. 088 4MALADIES DE LA MIATRICE..L'uterus ainsi renvers' se distingue du prolapsus par son aspect,- par 1'absence du musean de tanche, par 1'orifice. des trompes, place de chaque c6tt; par la presence du col 'a son lieu ordinaire; et ii se disLingua d'un p6lype, parce que le doigt, port6 dans le col, constate l'inversion. et ne pent p'ne'trer dans lne - cavite' qui n'existe plus. Enfin, an besoin, le doigt introduit dans le rectum et une sonde place'e dans la vessie permettent de constaler l'absence del'uterus-' sa placeordinaire. Get accident f~cheux est toujours lie ' l'accouchenient ou n la sortie d'un polype. Les flexions de l'uterus ont plus l'importance cue les autres d~placements; elles s'accompagnent ne'cessairement d'uu retrdcissement et quelquefois de l'obliteration du col uterin dans l'endroit oi" l'organe est flechi sur lui-mdme, et cette l6sion a pour effet de mettre un obstacle plus on moins complet ' la sortie du sang menstruel et des autres liquides secrLte's dans la cavite uterine. Les flexions de l'ut6rus *s'accompagnent donc, pendant la vie Sexuelle, d'une dysme'norrhbe cdnsid'rable, et apriss l'ge de retour, si le col s'oblitLre, elles peuvent determiner une veritable hydrom/'trie. Pans l'ante'flexiom le col est 16ge~rerenL port6.,en arriere; ii est ramolli et entr'ouvert; le fond de l'utdrus se trouve place entre la vessie et le vagin; le doigt porte dans le cul--de-sac anterieur du vagin constate facilement sa presence. Bans la i'dtroflexiom le fond de l'Futrus se trouve place entre le rectum eL le vagin; le col un pen porte en avant. Le toucher rectal esL souvent necessaire pour faire. bien appr cier ce d'placement. La sonde uterine, instrument si souvent dangereux, esL inutile pour constater les flexions uterines. 470 MALADIES DE LAx MATRICE'. Get aflongement du col Wt'rin est habituellernent sans. inconvenient chez les vierges., mais chez. les femmes, mariees. ii est l'occasion de douleurs pendant le co~t. et. d'infiammation chronique de l'ult.rus. C'e.t une causepuissante d'inf6condite', parce que la lique"ur f~conda'nte,. au lieu d'ere lance'e sur l'ouverture du col, s epanchel dans Fun'm des cul-de-sac du. vagin. TIIIEEN.-La- teinture d'iode etl'Viode 'al'int'rieur-. peuva~nt-il~s diminuer cette hypertrophie? Le fait est douteux.,Lies eau-x d'Ussat ont reudu que-lquefois. ce vice de confo2rmation beaucoup momns douloure8ux. L'amputatiom, propos~e et -exe'cute'e par Hug u-ier sera applicable' quand les souffrances d6veloppe~es par -cette. iufir'miL6. devien.fdront trop, consid'rables. MALADIES R ~T AFFECTIONS DU VAGIN Nous laisserons comp1e~tement de cote' les vices de conuformation, les kernies bt les fistuies, qui sont du ressort de la chirurgie. Nous croyons e'galernent inutile de r ep eter,, "'a propos de- la muqueuse vaginale, les sympto~mes present~s par la diathe~se dpithe'liale et la diatliese canoeccreuse, symptomes que nous avons de'j a etudie's 'a propos des affections des autres organes. CATARRHE VAGINAL 11 est caracte~rise' par l'inflammation. d6 la muqueuse vaginale et par l'hypers~cr~tion qui 1'accompagne. Ce catarrhe est presque touj ours symptomatique de-la blennorrhagie, de la chiorose, de la scrofule ou de la dartre. 11 existe une formne be'nigrne de'veloppe'e sous l'influence du froid on d'un exce's de colt et en dehors de l'influence de toute maladie. Cette forme est caracte'rise'e par un sentiment de chaleur douloureux et de s~cheresse dans le vagin, puis, au bout de quelques jours, par 1'excr'etion abondante d'un mucus puriforme plus on moins epais. La blennorrkctgie du vagin pre'sente des sympt6mes tre's-aigus: douleurs 'vives, coloration rouge kcarlate de la mucjueuse, secretion d'un mucus verda'tre. Nous On-n sisterons pas davantage sur les sympto'mes de cette maladie que n ous avons de'"crits dans un chapitre- prc&& dent. 472 47-MALADIES DU VAGIN. Bans la chlorose et dans la scrofale, le catarrhe du vagin est tres-chronique, sans douleurs, et presque uniquement caracteris6 par une leucorrhee abondanle. Cet ecoulement, tantbt tres-liquide et ressemblant ' du lai t, tantot 6pais et verdatre, fest quelquefois si abondant qu'il oblige les femmes a se garnir. Le mucus du catarrhe vaginal presente touj ours une reaction alcaline;- ce qui le diitingue du mucus uterin qui est acide. Chez les dartreuses, la leucorrhee est plus sereuse el s'accompagne d'un prnrit insupportable. Ces diff6rents catarrhes ont une duree considerable et sont extremement rebelles. TRAITEMENT. - Pans la forme benigne, acorbitum,, arnica et quelques bains tie'des constituent tout le traitement. Pans la forme chronique, mercuriuis, sepia, pulsatilla, calcarea et, iodimni constituent les medicaments principaux. Mercurius convient principalement qnand la leucorrhee s'accompagne d e chalenr et de douleur dans le vagin. L'6coulement est purulent, corrosif, et s'accompagne de demangeaisons ' la vulve. Calcarec& carbon~icc est le medicament principal de la leucorrh'e chez los scrofuleuses. I, repand un 6coulement blanc, opaque, liquide comme du lait, et tres-abondant. Souvent il s'accompagne d'un sentiment de bri'lure dans le vagin et de prurit 'a la vulve. Jodium convient dans des circonstances analogues.' calcarea. L''6conlement de iodium est tres-corrosif. Sepia est le medicament principal de la lencorrhee; ii convient plus particulierement dans la chiorose. et dans l'ane'mie. Mais il r'ussit souvent dans d'autres circonsT PROLýPSUS DU VAGIN. 473 tances. L'6coulement de sepia est liquide comme de l'eau, fort abondant et diversement colore; ii s'accompagne de ddmangeaisons 'a la valve et de ballonnement du ventre. Quelqiiefois, l'icoulement est plus dpais et puriforme. Pulsatilla convient a la leucorrh6e des chiorotiques: ecoulement puriforme tres-6pais, corrosif, revenant avant et apres les re'gles. J'emploie ces medicaments de la 6' ' la.30e dilution. Des pansements avec la poudre d'amidon, contenant de l'arsenic au 10001. constituent un-mode de traitement tres-efflcace. La teinture d'iode d'tendue des 213 d'eau m'a r6ussi dans cuelques cas. D'autres fois, le tannimt en poudre introduit dans le vagin et maintena avec an tampon de ouate. PROLAPSUS DU VAGIN. L'habitude de retenir les urines trup lorgtemps, la constipation et les efforts violents de deffcation, des grossesses multipliees, mais surtout la perle d'6lasticit6 on la rupture du miuscle constricteur du vagin, sont les causes du' prolapsus du vagin, prolapsus- qui entraine presque toujours celui de l'uterus. Ce prolapsus est caracterise par la presence d'une tumeur r ductille t l'entree de la vtlve. Tantat c'est la paroi anterieure, tantot la parol posterieure, tantdt toute la circonfdrence du vagin qui descend. La vue et le toucher font reconnaitre aisement cette lesion qui s'accompagne d'un sentiment de faiblesse et d'une leucorrh~e plus on moins abondante. Le TRAITEMIENT est le meme que celui de la descente de la matrice. 476 47 MA-LADIES DE LA VULVE. PRURIT VULVAIRE. Cette affection est tres-frecjuente chez les femumes, surtout i l'6poque de la menopause. Elie est due ' une hyperesthesie de la peau et de la mucueuse vulvaire; elle s'etend tres-souvent A la mucueuse vaginale. Ce prurit existe souvent independamment de toute autre affection des organes genitaux. D'autres fois, c'est un epiphenomene du catarrhe, de la metrite et surtout du, cancer de l'uterits; ii existe souvent comme un sympt6me du diabe'te. Le prurit vulvaire est toujours plus intense ' l'6poque des re'gles ou immediatement apres; ii y a des cas oii ii est intolerable et excite la'fenme a se gratter et B s'acorcher d'une mani're atroce. La duree de cette affection est ind.6 term ine'e TRAlTEMENT. - Lycopod ium, corvium, nnatruv -nmriaticum, carbo vegetabilis et sulfur., sont les principaux medicaments du prurit vulvaire. Lycopodizon et comium nous ont souvent reussi. Quand l'am~iioration tarde ' se produire par l'action des m6dicaments, ii faut employer des applications externes.Un melange de 2 grammes de chioroforme et de 30 grammes d'huile d'amande douce est un moyen tresefficace. On 1'applique avec un pinceau sur les jarlies malades. La pouire d'alun melangee par parties 6gales, ou en plus forte proportion avec de l'amidon rend quelquefois des services. Enfin nous devons encore signaler les lotions tres-chaudes d'eau coritenant un 1006 ou un 50e de sublirhe corrosif. Ce moyen est preconise par Trousseau. MALADIES* AFFECTIONS DES OXýTAIRES_ 'Les ovaires sont souvent le siege do congestions violentes et douloureuses; us sont, habituellement englobe's dans los inflammnations et -los Ace's-des ligaments larges et do la fosse iliaque. L'inllamrnation. blonnorhagiquel peut se, propager j usqu'L ces organes, quoicjue lo plus souvent. elle s'arre'te au pe'ritoine re-tro-n terin; enfin its sont le sie'gldoe cancers, do tubercules, d'hydatides et d'une affection maihe'ureusem ent trop' frd'quente, los -kystes de-l'ovaire. Les auteurs de'crivent une ovarite aigai& et une ovaria? chron~ique, mais toursý descriptions sont encore trop fantaisistes pour que nous los roproduisions. *On ad~crit ge'neralement sousle nom d'ovar-ite aigue- des fluxions- ovariques, des pelvi-pe'ritonhites, des ahcd~s du ligament large. Le mouvemen t fbrile ressemble un- pen (11' celui do la,pe'rito'nite.; la douleu r dans la fosse iliacjue est 1111sympto'me constant; mais le gonflement do l' ovairer d~crit par-les auteurs ne pent jamais, d'apre~s Scanzonil, e tre constat~ par le toucher, 'a moins qu'il no coexiste un phlegmon du ligament large. Ces affection's, dont l'dtiologie est aussi iifuaginaire quo la symptomatologie, so terminont par 9-dolation ou par la,formfation d'un cmbces. Pans co dornior cas, lo pus pout so, fairei jo-ur dans la cavite' abdofriinale et donnoi- lieu auane, peritonite m'ortolle'; d'autres fois le pus s'evacua -478 478 MALADIES DES OVAIRES. par la trompe, par l'uterus, par le vagin, par la vulve et par le rectum. Le traitement de l'ovarite aigue est encore ' faire. On 4devra prescrire les medicaments des phiegmons et des.suppurations internes, L'histoire de l'ovarite chronique est plus obscure que ocelle de l'ovarite aigue. La plupart des observations se rapportent ' des cas, de kystes de l'ovaire commeneant. TRAITEMENT. - Platina, lacchesis et,apis, sont les medicaments qui m'ont le plus sonvent reussi contre les dou2eurs c12roniqzues siegeant dans l'ovaire., TUMEUR S ET KYSTES. L'ovairo pent tre le siege de plasieurs espices de tu.ý ineurs. Le cancer, les tamemrs fibreuses, des grossesses ýextra-zuterines, puis desý tumeurs liquides connuos sous le nom de kystes. Ce sont ces dernieres tumeurs dont nous!allons donner l'histoire. Les kystes de l'ovaire se distinguent en deux grandes ýclasses: les kystes de la- vsicmle de Graaff et los kystes du parenchymne, on mmltiloculaires. Les kystes des ve'sicules de Graa/f, kystes se'reux, kystes -uniluculaires, ne sont autre chose qn'une hydropisie de la vesicule de Graaff. Chez certaines femmes, et dans, des conditions que nous ne connaissons pas bien, une on plusieurs des vesicules de Graaff subissent le developpement qui precede la ponte, puis elles ne se rompent pas; la pon-te est incomplete, souvent' les regles manquent ou sont fort pen abondantes, et la femme ost sterile, au moins ' cettb periode catameniale. Cette vesicule ainsi dilatee so developpe plus on moins vite;, chaque TUMEURS ET KYSTES. 479 epoque menstruelle ajoute habituellement 'a son volume, el, chez certaines femmes, elles arrivent ' remplir toute la cavit6 ablominale. Habituellement plusieurs v&sicules sont atteintes; mais une seule prenc un grand d'cveloppement; si plusleurs grossissent simultanement, 11 y a plusicurs kystes qui peuvent s'accoler, communiquer, et constituer ainsi une sorte de kyste rultilocuIhire, mais toujours radicalement diffirent do celui que nous decrirons dars un instan'U. Le kyste de la vesicule de Graaff contient un liquide sereux, limpide, peu on point albumineux. Les symptomes de cette espece de kyste sont, an d&but, des acces de douleur excessive, simulant la pieritonite partielle et revenant ' de longs intervalles; ces acc~s donloureux, qui peuvent se prolonger pendant toute la duree du kyste, manquent souvent completement. Le kyste se developpe tres-leutement et ne gene gu6re que par son volume; ii finit par amener un 6tat de cacheexie, par les troubles de la respiration et de la digestion qu'entraine son volume excessif; ou bien par I'6puisement que determinent les ponctions rpe'tees. Le kyste de~lovaire communique quelquefois avec ]a trompe et peut se vider spontanement, mais habitnellement il se reproduit. Quelquefois la distension enorme qu'il subit amene sa ruptLure pendant un effort ou a la suite d'une violence exterieure, le liquide s' panche dans l'abdomen et determine l'inflammation du peritoine et la mort. Gependant ii existe quelques exemples de guirison '.ala suite de cet accident. Le kyste pent s'enflammer et le liquide sereux se transformer en pus; on a alors un vaste abcs qui pent s'ouvrir~dauý l'intestin, la vessie, le vagin on l'uterus. Cette terminaison est presque con-stamment mortelle. Le diacgnostic du kyste de IPovaire s'obtient par la pal. KYSTES DU PARENCHYME.4 481 part; mais, an milieu de tous ces kystes, un on plusleurs prennent un grand d6veloppement et constituent la plus grande partie dee la tumeur. Le liquide renferm6 dans ces kystes n'est jamais limpide-; ii est souvent rouge~tre, 6pais, quelcuefois analogue 'a du miel ou 'a du tissu colloYde. Dans quelqaes cas ii se produit de la graisse, des cheveux, des dents et des os dans quelques parties du kyste. Le kyste du parenchyme produit une cachexie plus rapide; ii se reconnait habituellement a la difficulte de la fluctuation et sonvent ' des bosselures. TRAITEMENT. - Les injections iodees echouent constamment, et c'est pour ce genre de kyste qn'on a surtout preconise l'extirpation de la tumeur et de l'ovaire. Cette operation tre~s-audacieuse a donne un certain nombre de succes.:~/ JO USSET. 11. - 31 MAILADIES E T AFFECTIONS DE LAN MAMELLE Ces affections sont presque tontes du domaine cliirnrgical; nons lions bornerons done 'a donner aux. in'deeins les stricts renseignements qui sont ne'cessaires pour 1'application des me"dicaments: -nons de'crirons la fluxion, des glandes mammaires, les in/laminvations du se~inu, les gem. cures du rnameloru; nous dirons un mot des tum-eurs du sein; et, nons passerons compie'tement sons silence les vices de conformnation., les atrophie's et les hypertrophies. FLUXION DU SEIN. C'est un accident frequent 'a la suite des couches et pendant la lactation. 11 est est di 'a l'impression du froid on, a la retention du lait; ii siege d'un seul, c 0te. Le sein devient tre's-volnmineux., tre's-dnr; il conserve sa forme habitnelle., mais il, prdsente nn grand nombre de bosselures; ii est le sie~ge d'nn grande chalenr et d'nne donleur tensive extremement, penible. Cette fluxion pent dnrer plnsienrs j onrs; elle, se, termine le plus sonven t par resolution. Cependant elle pent n'edtre qne la premiere pe~riode d' un veritable phlegrnon; on encore de ces tnrnenrs laitenses constitue'es par la dilatation on la de'chirnre des canaux galactophores. TRAITEMENT. - Belladona est le meilleur mnedicament., on 1'emploie h la, 3" dilution, 3 gouttes dans une potion, GERCURE DES MAMELONS. 483 une cuilleree tontes les deux heures. Ciam6millc vient apris belladona. On aidera beaucoup an succes du traiterment par des onctions d'huile d'olive, par des succions praticjuees doucement, mais suffisantes pour de'gager la glande mammaire. Le sein sera reconvert d'une feuille de ouate. GERqTRE DES iAMELONS. C'est une petite maladie extremement douloureuse et qui a souvent pour consequence directe la formation d'un abcs du sein et la cessation de 1'allaitement. Ces gerpures apparaissent ' la base du mamelon, elles se,creusent, se recouvrent d'une croi^te qui recouvre souvent un pus 6pais; elles saignent facilement et sont si douloureuses qu'il fault ' la femme un vperitable courage pour continuer 1'allaitement. Pans les cas heureux, les gergures se guerissent apre's quinze jours on trois semaines de duree; mais quelcuefois elles se creusent de phis en plus, determinent des abces, et quelquefois la.thute du mamelon. Les gergures sont surtout fr64uentes chez les primipares. TRAITEMENT. - Prophylaxie. On 6vitera sonvent la formation des gergures en faisant lF'ducation du mamelon pendant les derniers mois de la grossesse. Des lotions ýavec de l'eau-de-vie, pratiqniees matin et soir; et surtont l'habitude de porter des globes en verre qui recoivent dans leur cavit6 le mamelon et forment le bout de sein,.sont d'excellentes precautions. L'usage de bowt de seim en eaoutchouc pendant l'allaitement preserverait efficacement le mamelon; mais ii est rare de rencontrer des nouveau-n6s qui puissent teter avec ces instruments. PHLEGMON ET ABCOS DU SEIN. a8jii ceux qui sont 1i s ' la carie des co~tes, les phiegmons sous-mammaires sont excessivement rares. us s'accompagnent d'un mouvement febriIe violent; ils deplacent le sein en masse et le repoussent en avant. La pression exercee. sur le sein donne une sensation d'dlasticit6 comme Si l'organe reposait sur une vessie pleine;* un codeme variable se montre au pourtour de la mamelle, et la fluctuation est biento~t manifeste. TRAITEMENT. - Le meme lue prec6demnent, mais seulement ii est moins efficace. I1 faut ouvrir aussitdt que possible en bas et en dehors; ou en bas et en detans, snivant le c6te sur lequel les femmes restent couch-es. Phiegmnws et abces de I'acreole. Ils sont petits, multi'ples. Les abces font une grande saillie et produisent de petites tumeurs violacees qui s'ouvrent facilement; Us sont presque constamment la suite tes gercures du mamelon. S'ils tardent ' s'ouvrir, il faut les ponctionner avec la pointe t'un bistouri. Phlegmons et acibs de la glande mnanmctire. Comme les prce'dents, ils sont souvent une suite tes gercures du mamelon; ils ne surviennent guere que pendant la grossease ou pentant l'allaitement. L'dpoque A laquelle ils se montrent le plus souvent s'6tent du 15e jour g la fin,du 4e mois. Ces pllegmons sont plus petits que ceux du tissu cellulaire; ils marchent beaucoup moins vite et n'arrivent h suppuration qu'au milieu ou 'a la fin du secont.septenaire. Comme le. pus penetre dans les canaux galac - tophores, ii est prudent te suspentre l'allaitement lors-.que le pllegmon est arrive I suppuration. Ces abcs sont multiples et se detveloppent successivement, quelquefois pendant plusieurs semaines. Velpeau en a compte 33 sur le meme sein. MALADIES ET AFFECTIONS DU TISSU CELLULAIRE Le phiegmon, 'ainthrax, le fu'roncle, 1'anctsarque-, les epanchements de sang et d'air; les localisations tuberenleuses, cacerccreuses, syphilitiqztes, les hydatides, les loupes; sont les principales affections du Lissu cellulaire. La plupart de ces affections sont du domaine de la "chirurgie. Cependant, nous en dirons quelques mots afi n Wlen tracer le traitemenL medical et d'e~tre fidMe'l ' notre titre de me'decine p'ratique. PHLEGMON. Le phiegmon se presente sons deux formes:p14legmon circonscrit et phiegmon di f/us. POLEGMON CIEICONSCRIT. -11i est caracte~ris'e anatomiquement par 1'inflammation du tissu cellulaire; mais. dans, cecte forme 1'inflammation est exactement limite'e, et constitue une tume'factilon circonscrite. Le phiegmon de'bute par une douleur aigue" dans un. point du corps; par un gonflement dur et circonscrit; par une augmentation de chaleur dans le point malade; et, quand 1'inflammation est superficielle, par une rougeur circonscrite. Si le phiegmon est conside~rable, ii s'accompagne touj ours d'un mouvement f~brile intense avec frisson au. debut. Les sympto~mes augmentent d'int ensite" pendant les premiers j ours; puis se maintiennen L 490 MALADIES DU TISSU CELLULAIRE. mine souvent par la mort, et laisse presque toujours, quand elle gu6rit, des cicatrices considerables et des difformi14's. Le phiegmon liffus de'bute par un mouvement fibrile intense et une rougeur 6rysipelateuse d'une parLie du corps. Cette rougeur recouvre une tumrfaction dure et diffuse, qui s'etend de jour en jour, et s'accompagne d'une douleur briu'ante extremement violente. Si c'est un membre qui est atteint, ii se tum6fie entierement, comme dans 1'cedeme; ii est rouge, violace par place; la consistance de la partie malade est variable; dure dans un point, elle presente ailleurs la consistance de l'cedeme; et, par place, une veritable fluctuation. Ce dernier symptome se gen6ralise de plus en plus; la pean se decolle, les muscles se dissejuent, le tissu cellulaire et les apon6 -vroses se mortiflent; le phlegmion s'ouvre, par un grand nombre de points, d'oiu s'ecoule abondiamment un pus sanguinolent, m'le' de dobris de tissus. Si le malade r~siste ' ces desordres, les parties mortiflees s'6liminent peu ' peu; et apres six semaines, deux mois et plus, la gu-rison a lieu, laissant des cicatrices considerables, des j ointures ankylos~es et des difformintes permanentes. TRALTENIENT. - BelladohaC& et lcchesis sont les deux medicamrnts du pllegmon diffus. Lac/hesis surtout repond bien t l'ensembie des symptbmes; la piqiire des serpents determine de veritables phlegmons diffus. La clinique a du reste conflrm6 les donnees pa-thogen82etiques. Si on n'a pu evi-ter les enorres suppurations, on fera bien d'alterner silicect avec lackesis. Les chirurgiens conseillent de faire sur le pllegmon diffus des ddbridements profonds et nombreux. ANTHRAX. 491 FURONOLE. Le furoncle est une inflammation d'une petite masse de tissu cellulaire dont les filaments arrivent 'a une insertion unique sur une areole du derme (Alp. Guerin). Cette affection est souvent symptomatique de la goutte et du diabete; elle se developpe apr's des exce's de bonne chl~re', apres les bains sulfureux, les bains froids et en particulier apres les bains de mer. Le furoncle debute par une papule dure, douloureuse, surmontaut un engorgement plus profond, et termine bientot par une ve'sico -pustule. Cette vesico -pustule s'ouvre, laiss, e'happer une serosite sanguinolente, puis a grand'peine, et seulement le lendemain on le surlendemain, le tissu cellulaire enflamme' qui s'est infiltre' de lymphe plastique, puis mortifi6. Les furoncles ne s'accompagnent pas de sympto'mes generaux, ils sont souvent multiples et se succedent pendant plusleurs semaines chez le me'me malade. TRAITEMENT. - Silicea 6e est le meiileur medicament; kepar sulfaris 6' et arsenvicmmn 60 alternes s'opposent a- la multiplication des furoncles. Le collodion les fait quelquefois avorter;-un onguent te'rbenthin6, celui de Bossu en particulier, les fait cicatriser tres-yite. ANTHRAX. C'esl un gros furoncle avec tendance ' la mortification de la peau. I1 presente deux degrds: l'amthrax be',iru et l'criithrac malin. LOUPES. 493 douleur ne se calme que lorsque la peau est gangren~e~e L'Qschare s'e'tend plus oti momns; elle est noire et comparable 'a celle produite par la potasse. L'e'1imination sefait lentement; un enorme bourbillon suit la chute del'eschare; puis la plaie se de'terge, bourgeonne et sa cicatrise. Mlais ii faut au momns-s'ix semaines on deux mois, pour l'6volution complete de l'affection. TFRAITEMENT. - Arsenicuwnt est le medicament de lPanthrax;- je l'administre 'a la 3'0 trituration, 20 centigrammes dans 200 grammes d'eau, une cuillere'e toutes. les deux heures. Je recouvre la tumeur de la pommadesuivanite: axonge, 10 grammes; airsenicutm 2' trituration, I gramime. Si l'affection ne s'arre'te pas, je remplace la 2e trituratiopn par la premiere, 50 centigrammes; puis. '1 gramnme. O'n a encore re~commande" lachesis, apis eUt china. Silicea est indiqu6' apres la chute de l'eschare. Le de'bridemeut de l'anthrax est condamne' par beau-- c~oup de chirurgiens; ii. expose 'a l''rysipe'le, 'a la diathe~sa purulente; enfin, il n'arre~te pas le de'veloppement da l'anthrax. Feldmann rapporte le ca-s d'un anthrax de 14 centime'tres de diame'tre., dans lecjuel le de~bridement. multiple n'a pas empe'che' la tumeur cl'atteindre un diametre de pros de 39 centimetres! LOUPES. Les loupes sont des tumneurs enkyste~es contenant une grasse -plus on. momns dure. Quanci elles sout dures,, arrondies., 'a surface lisse, elles portent le nom de loup.esý proprement dites. Elles si'g~ent habituellement sur le crane. Plus volumineuss molles, pr6sentant au toucher -494 MNLADIES DU T1SSU CELLULAIRE. une foule de petits lobules, elles out repn le nom de lipomes; elles siegent sur le corps et peuvent acquerir un volume considerable. Les loupes ne genent que par leur volume, elles sont rarement uniques; ii est frejuent de rencontrer des malades qui en portent 10 et 12. Les loupes peuvent s'enflammer, suppurer et guerir. Mais en dehors de cette terminaison elles n'ont ancune tendance a guerir; elles s'accroissent lentement et restent quelquefois stationnaires. TRAlTEAIENT. - Jahr corseille: calcarea, daphne, graip hites et ka li ccrborticum. Si on est oblige d'avoir recours ' un traitement chirurgical, ii faut 6viter l'instrument tranchart qui pent entrainer et qui a entraind plusieurs fois la mort des opedrds; les causticues seuls doivent ei^re appliquds* an traitemert des loupes. Pour les loupes vraies, ii suffit de faire penetrer an centre de la tumeur, F l'aide de la seringue de Pravar, une gontte de teinture d'iode pour tner le kyste, ddterminer la suppuration et la gudrison de la loupe. ANASARQUE. L'anasarque est l'hydropisie dn tissn cellulaire; on lui donne le nom d'medkie qnand cette hydropisie est borrie a une region. L'anasarqne etl'ceddme sont des symptdmes communs a un grand nombre de maladies: affections du cceur et de l'aorte; compression et obliteration des veines; maladies de Bright et tontes les maladies dans lesquelles on rencoritre de l'albuminurie. Enfin on a ddcrit une anasar"4a eessentielle; senlement, il est possible qu'on ait ddcrit (LED'MEM DES NOUVEAU-NES.49 495 sous ce, nom des anasarques survenues dans la con-valescence de scarlatines sans eruption, ainsi que nous avons eu. l'occasion d'en observer. Nous de'crirons ensuite l'ced-,d&e des nouveau-nes. L'anasarque essentielle de'bute habitueliement par un mouvement f~brile., et l'enflure apparait simultane'ment par tout le corps, on an moins elle se ge'neralise tre~s-vite. Elle acquiert. promptement son plus haut degrer, n'y reste pas bien longtemps et disparalit assez vile. En somme, c'est une maladie qui a une marche aigue- et qui semble se terminer touj ours par la gu~rison. L'anasarque essentielle es~t 111 wde"rn-e dwr,, c'est-a'-dire qu'on la de'prime difficilement et qu'elle garde tre~s-peu. de temps l'empreinte du doigyt. La peau. est habituellement rosee. L'anasarqu~e essentiell e s'accompagune d'cedeme du ponMon, qui procluit une dyspnee plus ou. moins intense. Presque touj ours l'anasarque survient 'a la suite d'un refroidissement. TRAITEMENT. - Au debut,,ctconitnrn que 1'on continue pendant toute la dure'e du mouvement f~brile, puis hellehorus et arsenicuni. CEDtJME DES NOUVEAU--N]'S. Coest une anasarque complique'e des phe~nome'nes de 1'asphyxie lente et qui, dans la plupart des cais, se termine rapidement par la mnort. Gette mnaladie debute de's les premie'res heures de la naissance, avant le troisie~me j our; chez les enfants faibles, nes avant terme et abandonne's. C'est surtout une mala-m die des en fants trouvds. Le froid est la. cau-se occasion 496 49 MA.LADIES ]3U TISSI CELLULAIRE. nelle la plus frecjuente; aussi l'wderne s'observe principalement en hiver. La maladie debute par une coloration rouge violac6e de tout le tegument, et par une teinte bleue asphyxiqua de la face et des le~vres. L'cederne apparait d'abord sur le dos du pied, puis 'a la face plantaire; ii. gagne les jambes, envahit successivement les mains et les avant-bras, puis la face, les cuisses, les bras, le scrotum on la vulve, l'hypogastre; le thorax est, rarement atteint. L'Uedeme est dur comme tous les cede"mes rapides, cependant, ii garde parfaitement l'impression du doigt. En meme temps que i'cede'me se developpe, la couleur violacee est remplacde par une teintej aune terne, qui sonfvent envahit les sclerotiques. Mais le phenomene dominant est la diminution rapide de la'calorification. le therrometre place dans la bouche pent descendre jusqu'a' 26 degres; le pouls se ralentit en meme temps; les enfants ont un cri aigu, grele et sans force, ils tiennent les yeux constamment ferme's et refusent tonte nourrilure. La mort arrive rapidement vers le cinquieme jour dans un coma asphyxique. Quelqnefois, la maladie subit un temps d'arret; les enfants vont mienx, puis ils retombent. La duree de la maladie pent se prolonger alors jusqu'au vingtieme jour. Quand la maladie doit se terminer par la guerison, le cri devient plus fort, les yeux s'onvrent, l'enfant se rechauffe et tette avec avidite.;TRAITEMENT. - Arseniicum, carbo vegetabilis,, iachesis, sont les r'di-caments qui correspondent le mieux ' a'ensemble des sympt6mes; mais nous manquons d'exp6 -riences cliniques.. La chaleur- exterienre, celle d'nne bonne nonrriture sjartout, est une condition puissante pour la guerison. MALADIES ET AFFECTIONS DU TLSSU MUSCULAIRE Tous les produits morbides. pus, ca cer, tubercules, peuvent se localiser dans le tissu musculaire; les hydcztides s'y reucontrent quelqulefois, et c'est le sie'ge habituel des trichin~es. La fonction des muscles est lrouble~e dans les Sconvulsion-s, les contractions et les re'trcactions;- leur lissu est alte're dans 1'atrophie el la degene'rescence graisseuse; eufin, ils soul le siege- de douleurs dans les mnycigies. Nous ne de~crirons daus ce chlapitre que cetle dernie~re affection et l'atrophie rnusculcaire progressive, qui aurait diii 6tre etudie'e avec les ne'vroses. LVYALGIE. C'est-une affection caracte'risdee par -une douleur d'uui on de plusieurs muscles; douleur. qu~i augmente par le mouvement du muscle malade et disparait habituellement daus le repos aqbsoin-. Cette douleur s'accompagyne d'un l6grer dear' de contraclu're, e quanil yli de-vient'chronique, le muscle M'alade, se re'tracte. Tou's les- muscles du' corps peuivent e'tre le sie'ge de cette affection, mais nous ne de~crirons que les trois principales vari'te's: le torticolis., le lumibago, la. pleturodynie. 11 est facile de completer l'hisloire des myalgies, en appliquanl 'a chaque muscle -ce que,'no us dirous de quelques un's. JOU~SS:T. 1 3 498 # MALADIES DU TISSU MUSCULAIRE. ToBTICOLlS. - Le torticolis est une myalgie qui siege sur les muscles du cou.,Cette affection peut atteindre le sterno-cl'ido-mastoidiem ou les muscles posterieurs du cou: trapeze, splenius, grand et petit complexus. Dans c6 cas, 1'affection est toujours beaucoup plus rebelle. Cette affection, comme toutes les myalgies, survient principalement chez les hysteriques et les goutteux. Mais elle se manifeste aussi en dehors de tout autre 6tat morbide et constitue une maladie essentielle. La plupart des auteurs font de la myalgie un rhumctisre musculaire. Mais cette opinion repose uniquemen t sur ce fait, que les myalgies se developpent toujours 'a l'occasion d'un refroidissement. C'estla', nousi'avons d6ja' dit, un prejug6 aussi faux qu'il est g6n'ralement r6pandu; jamais une circonstance etiologique, de l'ordre des causes occasionnelles, n'a-suffi pour constituer une espece morbide, etnous n'admettronslanature rhumatismale des myalgies que le jour oui des observations cliniques auront d6montr6 une filiation enLre cette maladie et le rhumatisme articulaire aigu. Le torticolis est bnin ou grave. Dans le premier cas, ii dure quelques jours, et dans le second, il se prolonge des semaines et a une grande tendance 'a se terminer par la r6traction musculaire. Quand la douleur siege dans le sterno-cleido-mastoidien, le malade, pour -viter le mouvement du muscle douloureux, tient sa tete inclinee du c6t6 affect6 et la fait leg&rement tourner du meme c6t6; s'il vent redresser la tate et tourner la face du cote oppos6, la douleur devient extr6mement vive et arrache un petit cri au malade. Cette douleur diminue apres quelques jours, et la maladie ne laisse aucune trace. Quand le torticolis occupe les muscles de la region post6rieure, le malade tient la tAte inclin6e d'un c6t6 et MYALGIE. 499' dans unej position qui place les muscies'malades dans le rela'chement et vanie avec les muscles'atteirits.- Le )s znouvewents- sont rendus impossibles par 'la douletur qui* accompagne la contraction des muscles affectd's. Quand les douleurs sont tre's-vives., elle~s entrainent l'insomnie, et une certaine pesanteur dou'loureuse de la' te^te. Le torticolis pr~sente souvent des alternatives d'aggra~vation et de, remission; quelques-uns. -nous -out offert des r~mittences compl~tes pendant quelques heures et une certaine re'gularite' dans le retour des acce"s.' Q uand le torticolis passe 'a l'6tat' chronicque., les dou-- leurs diminuent beaucoup et fin is~ent par -disparaitrel, mais la teate reste flxe'e dans une inclinaison viciense,, et., apres un temps variable, les -verte'bres du.cou participent, 'a la de~viation et la re'ndent irr~me'dibl~e.'ý Si les- malades, sont abandonne's a eux-memes., les apparences -de la difformitL6 diminuent beaucoup par des inclina'isons volontaires qui corrigrent un pen- les deviations pathologiques.ý TRAITEMENT. - Belladonc&, bryonia, riux vom-ica., sont les e'~dicaments principaux du torticolis it Ia pe'riode -aigu6. Belladona est celui qui nous a le plus souvent re'ussi; it faut presc~rire une premiere dilution et souvent quelques, fiouttes de teinture mere. Quand la maladie est arrivde'e 'al'dtat chronique, le m&dicamen t devient beaucoup~ momns effica cc. L'd'lectricite' et le massage m'ont rendu des, servid'es dlans quelques cas. Un appareil ortt-iopkdique qui lutte contre la rd'traction musculaire est quelquefois neces-,saire, mais it doit edtre continue' longt~emps. Dans les ceas rebelhes ii ne faut pas trop tarder 'a. employer la 500O 5MALADIES DU T1SSU MUSCULAIRE. LUMBAGO. C'est une myalgie tres-fr6quente et tresdouloureuse jui siege sur les muscles saccro-lorn-bcires. On l'observe tres-frdquemment cbez les goutteux. Le lumbago. debute quelquefois tout a coup 'a la suite d'un effort musculaire. Ordinairement ii commence plus lentement et survient 'a la suite de fatigue des muscles lombaires, bien plus souvent qu'apre~s un refroidissement, circonstance dtiologique importante " retenir pour ecarter le prJuge6 qui regarde toutes les myalgies comme des rhumatismes. La douleur sie'ge quelquefois d'uu seul c'te; plus souvent elle occupe les'deux avec une predominance 'i droite ou a gauche. Quand le malade est debout, ii marche courbd en avant et quelquefois incline de c6te de -maniere B tenir dans to relachement les muscles malades; s'il veut se redresser, il prouve une douleur violeute, qui disparait lorsque le muscle malade est au repos. Les douleurs reparaissent au moindre mouvemeut et, dans les. acces forts, le malade est completement immobilis'; la toux, l'e'ternuement riepondeut douloureusement dans le point affectd. Comme le torticolis. le lumbago est souveut b'rnin et. se dissipe aprds trois ou quatre j ours; d'autres fois ii est grave et passe a l'tat chronique. Si on ne peut pas le guerir, ii entraine une deviation de la colonue verte& brale. TRALTEMENT. - Nux vomica, br-yonic et sulfur sont les m'dicaments principaux dans la periode aiguTu. Pour nux' vornica et bryoniia, ii faut prescrire des premieres dilutions, 20 '. 25 gouttes dans une potiou de 200 grammes. Si la douleur resistait, ii faudrait s'adresser a la teinture mere. Iax vomnica est ici le medicament principal. ATROPHIE MUSCULAIRE PROGRESSIVE. 50 501 Quand le lumbago est passe' a l'e'tat chronique, rkvs et sualfur sont indique's par les auteurs. L'dlectricitd, le massage, des douches de vapewrs, les eaux ýd'A~ix en Savoie, celles des Pyre'ne'e, am~nent habituellement une gue'rison complete. Pleurodynie. C'est la myalgie des muscles pectoraux, grand dorsal, initercostaux;- elle est souvent confondue avec la ne'vralgie i 'ntercostale. La myalgie se distingue de la ne'vralgie: 10 parce qu'elle mancjue de poirts douloiLtreux caracte'ristiques de toute ne~vralgie;- 20 parce que les mouvements du muscle malade sont extre'mement douloureux., d'oii ii r~sulte une troisiw~rne dilfhrence. 3o la,douleur de la pleurodyniaeget beaucoup, plus e'tendue, beaucoup plus large que celle de la ne'vralgie. TRAITEMENT. - Bryonia, pulsatilla, arnica et nuw vomica s-ont les medicaments qui gue'rissent le mieux cette maladie. On a aussi indique' sabadilla. Bryo'nia est le medicament principal; ii est indique' par Fl'ggravation des douleurs au moindre mouvement, Pulsatilla se distingrue de bryonia pacce qu'il est impossible de rester couche' sur le c6te' malade., ATROPHIE MUSCULAIRE PROGRESSIVE. Sous -ce nom, on de'crit une affection caracte'rise~e par la destruction, successive de la fibre musculaire danis des mauscles isol~s, av~ec tendanc~e de la l6sion h onvahir pr ogre ssiveenlit, tous les- muscles- du corps. Cette affection, constitue une eBspece morbide et c'est pour cela que nous proposonls de l'appeler atrophie inns-. V0Z04 MALADIES DU TISSU MUSCULAIRE. meat dans l'extension et les doigts demi-flchis. A, ce degre, la maladie peut rester stationnaire tris-longtemps encore. Les muscles du bras sont ensuite envahis simultanement avec les muscles du trone: le triceps habituellement persiste le dernier, puis viennent les flechisseurs des membres inf6rieurs et enfin les muscles de la face. Tel est I'ordre suivi par la malaclie pour la destruction du tissu musculaire. Ajoutons que la symetrie est la regle, que tr6s-exceptionnellement l'atrophie commence par les membres inferieurs et qu'assez souvent elle d6bute par les muscles du ironc. On comprend que les d6formations, les vices dans l'attitude, et les paralysies varient avec les muscles atteints. Seulement les mouvements ne sont pas toujours abolis parce qu'il existe des muscles supplBmentaires. Ainsi, le rondl pronateur remplace le biceps pour la flexion del'avant-bras.L'atrophie dugrand dorsal, du rhombofde ne gene que certains mouvements et vicie l'attitude des epaules pendant le repos. L'atrophie du diaphragme donne lieu aux symptomes bien connus de la paralysie de ces muscles; ii en est de meme de la destruction des interosseux. Notons encore l'absence de synergie et de mesure dans les mouvements par la destruction des muscles antagonistes. Tres-souvent, dans cette periode, l'embonpoint du sujet masque la deformation cause par la destruction des muscles. Jaccoud a signal6 des - acces de refroidissement dans les membres les plus malades pendant cette p6riode qui est la plus longue. 3' piriodc. Elle est caracteris6e par des troubles profonds apport6s dans les fonctions de la prehension des aliments et de la respiration, et par un etat cachectique; elle se termine fatalement par la mort. -Habituellement la respiration, de plus eu plus gene MALADIES ET AFFECTIONS DES ARTICULATIONS Les articulations sont le siege de maladies et d'affections bien diverses.: lseions tr-aum-atiques, corps dtraugers, artArites rhunattismales, goutteluses, blernnorrhagiqmes, syphilitiques; arthrites de la diath~se purulente; hydar-throses, tumneurs blanches. La plupart de ces affections sont du domaine de la chirurgie ou ont 6te deJ'a decrites a propos d'autres maladies. Nous ne ferons -donc ici que J'histoire de l'hydarthrose et de la turmeur blanche. HYDARTHROSE. L'hydartlirose est une affection caracterisee par une inflammation de la synoviale et.un panchement se'reux dans l'articulation. Cette affection survient de prifirence chez les scrofuleux, mais on l'observe aussi en dehors de cette maladie. L'impression du froid humide longtemps continu6 est la -cause la plus fre'quente du developpement des hydar-throses; aussi les auteurs n'hesitent pas ' faire de cette maladie une affection rhumatisnaele. Mais pour nous qui rejetons bien loin les virus, les vices et les fantaisies 4tiologiques, nous ne pouvons faire de l'hydarthrose une Adependance du rhumatisme et accepter une opinion fodde' sur cette unique raison que le froid humide est une occasion-deAdveloppem en tpour les deux maladies.Poure6tablir qu'il existe un hydarthrose rhumatismale, ii faudrait d6 - TUMEU, BLA NCHE. 509 d'aggravation et d'amilioration; elle se termine par resolution on persiste indefiniment. La rupture de la pocho synoviale a la suite d'une violence ext rieure est une terminaison rare et souvent heureuse. La laxatiomn Spom,tanc'e qui suit souvent Yhydarthrose de la hanche est un mode tres-f~cheux de guerison. Apre's la guerison de cette forme, la jointure malade reste faible par suite du relachement des ligaments. TRAITEMENT. - &u debut et quand ii y a des symptomes un peu aigus, cantharis et ap'is m-ellifica sont les deux m dicamen ts principaux. Nous prescrivons cantharis 3% 20 et Ire, 3 a 10 gouttes dans une potion de 200 grammes, 3 cuillerees par jour; apis a la 3e trituration. La clinique ne nous permeV pas encore do pr'ciser les signes qui doivent faire prePifrer Pun de ces deux me'dicaments. Dans la piriode d'e'tat, sid far, calccgrect, mne-aurius, mais surtout iodiom; c'est avec ce dernier medicament quo nous avons obtenu le plus de succes. Dans les cas tout 'a fait rebelles, les frictions et meme les inj ections iodees sont quelquefois ndcessaires, et nous ont donne des guerisons, radicales. Los injections doiventt 'tre faites avec de l'eam iodde. La com-pq-ressio r qui maintient en rapport les surfaces articulaires est un moyen adjuvant fort utile; jointe ' 'ihmrnobilitd, elle a suffi th guerir certains cas d'hydarthrose. TUMEUR BLANCHE. C'est une affection scroftleuse caract6ris~e par Pinflammation chronique d'une ar ticulation, et le plus, souvent par la production de fongositcs. 510 MALADIES DES ARTICULATIONS. ANATOMIE PATHOLOGIQUE. - La synovie s'injecte et s'enflamne; elle se- recouvre d'un exsudat fibrineux-,et la couche epithe'liaie se dLtruit en totaliL' on en partie; la couche fibrineuse se vascularise, se transforme en tissu fibro-plastique v'gatant, analogue aux bourgeons charnus, et la fog-gosite' articulaire est constituee. Ces fongosites vegetent, augmentent, s'infiltrent d'un Iliquide epais, d'une sorte de gelee; traversentles capsules synoviales et viennent faire saillie sous la pean; si celle-ci s'nlcere, elles vegatent an dehors. Un semblable tissu se developpe dans les extrenmites ossenses; les cartilages sont ulceres, decolle's, detruits, les os caries; l'exsudat se transforme en pus cui se vide an debhors par des fistules multiples. Si la maladie doit gu'rir, les fongosites se durcissent, deviennent moins vasculaires, se transforment en tissu lardace, puis en tissa cellulaire, et l'arliculation, complete-: ment ankylosee, arrive enfin a guerison. Pans certains cas, les fongosites son t pen abondantes ou disparaissent, la besion est constituee principalement par un epanchenent purulent. Le titbercule se rencontre accidentellement dans la tuneur blanche. Cette maladie dgbnte d'Pne manire insidiense: une douleur sourde, une certaine gene, et surtout nn manque de force dans la par Lie malade sont les deux premiers symptomes; puis se montrent, tre's-rapidement dans les articulations superficielles, plus lentement pour les articulations profondes, le goqnflement et les attitudies vicieuscs. Ces attitudes sont dues 'a la retraclion des muscles, et le membre est maintenu dans la flexion combine'e avec un monvement d'abduction on d'adduction, quelquefois de rotation. A ce moment, les mouvements de la jointure sont tres-difliciles, extremem~ent douloureux, etle malade a perdu complktement l'usage de la jointure affectee. Cet TUMEUR BLANCHE. 5 11 ý6tat se prolonge des mois, quelcuefois des annees; le malade est en general amaigri, mais les symptomes ge'n6 -raux sont encore peu marcu6s; puis l'articulalion malade s'ouvre, la fievre hectique s'etablit, et la cacheccie scrofuuMeuse avec toutes ses affections et toutes ses consequences s'6tablit promptement. Si le nalade gueri1, le membre s'ankylose, et si le med- ecin n'a pas pris ses precautions, ii s'ankylose dans une position vicleuse. L'iPTIOIOGIE de la tumeur blanche est celle de la scr-ofide; les entorses, les acrthrites sont des occasions. du developpement de la tumeur blanche chez les scrofuleux. Cette affection est plus fr quente dans la seconde enfance. TRAITEMENT. - L'hygiene, les medicaments et les eaux que nous avons indiques au traitement de fa scro-ule,onstituent le traitement medical de la tumeur blanche. Lbe traitement local consiste en un seul moyen: l'irnmo)Ilisation de la jointure. Les membres sont plac's dans la situation qui sera la plus avantageuse si le malade gue~rit, c'est-a-dire dans l'extension pour les membres inf~rieurs, dans la demi-flexion pour le coude; puis ils sont immobilises an moyen d'un appareil amidonne ou ~ l'aide d'une dtes gouttieres invente'es par Bonnet de Lyon, Quand l'affection marche touj ours malgre l'eiinploi de tous ces moyens; quand la fievre hectique existe, que le malade est arrive" au d'ernier degr6 de la caclexie, l'ainpiatatiom/ sera faite avec de grandes chances de succe's, ]3il yn'Y a point d'affections scrofuleuses internes. MALADIES AFFECTIONS DES OS. Les os pre'sentent des lesions tre's-multiples, ils se ramollissent dans le rachitisme; le cancer, les hydatides, les tubercwles, se localisent dans ce tissu.; la syphilis, la scrofule, le scorbu~t, y impriment leurs ca 'racte'res les plus graves et les plus, ultirnes. Le tissu. osseux est su'sceptible d'inflammation et l'oste'ite peut se terminer par szTpp'wation, par canie et par ne'crosc.. L'ostditepnrnblentue ne s'observe qu' 5 la suite de lesion traumatique; la ruiecrose est la terminaison de l'osteiite syplhilitique, de l'ostcite scr-ofideuse, de l'oste'ite par extension de l'inflawnmation d'uu organe Tvoisin,. de l'oste'ite essentielle. La canec est la forme habituelle de l'oste~ite scrofaleuse; on l'observe aussi dans la syphilis et dans. le scorbat. Le spina ve-ntosa est une le'sion scrofuleuse que nous avons de"J'ade"crite; l'exostose est une affection syptiilitique. Nous dirons un mot de l'histoire de la nicrose, de la can~e et du mnal dle Pott. NECROSE& La ne'crosc est la terminaison de l'Qs teite par mort i/i,cation; l'os mortitid' constitue Lin seqtuestre qul doit etre C inindet - souvent reparce. La ndcrose survient encore qua-nd un membre tout entier est frappe' de grangrene; quand u-ne cause tran -514 514 TMALAVDIES 1DES Os. Lion conside'rable du' femur, on du tibia, le membre. entier -augmente de volume et pre'sente uno tume'factio'n dr.Au bout de quelque temps, certains points rou~gissent, s'bdlevent en 'pointe, s'ouvrent, et laissent 6couler une, qucantite' de pus considerable et hors de proportion. avec l'apparence du foyer sous'-cutan6. Plusieurs fistules S, 7 tablissent s uccessivement sur la longoueur du menthre, -et la maladie pent persister ainsi des anne'es avec un membre 'tnmefie', dur, empaht6, perce -de fistules qui laiss,_-entdeconler un pus plus ou inoins se~reux, plus on imomns anguinolent et me'lange' de debris osseux. Un stylet introduit par une des fistules arrivýe Sur 1a se~questr-e qui rend un son sec quancl on le frappe. A laide de deux stylets introduits dans des -points e~loigne's, on s'assure du degre' de rnobilit e'et de la grfandeur d u se'questre. A Ce m-oment., le malade maigrit et sepnizse; la fie'vre beetiejue s'6'tab~lit, et la mort pent survenir si l'art 'ninter-,vient pas. Quelquefois le se'questre S'engage dans une des ouvertures que p-re'sente lFos nouvean, ii apparai't au dehors et pe'ut ktre extrait facilement; mais. le plis, sonvent ii font pe'netrer j usqu'a'i 'a, ] 'aide d'une ope"ra-__ tion chirurgicale. Quand le s~questre est eMimnine, la suppuration diminuc ts tr; les fistules se cicatrisent; la fie'vre disparai't; lFos nouveau se consolide et se re' crula'rise, et la gYuerison~est bient~t comple'te. TR AITEMENT. - MeTUr mias e.t phosphzorus prodni sent l'os-- te'ite e t la ne'crose. Ce' sont donc les deux me'dicaments avee lesquels on aura le plus de chance W'ar r'eter et doe lmitLeila rualadie "a son debut. Auram, et iodimm011, indiques par certains auiteurs, cowniennent sur-ltout 'a la ne'crose syphilitique. Mais, une fois que, la ne'crose est faite, les indlications'chan-gent.ii faut diminuer la quantit6 d'e la suppuration;, empecher l'kablissement de la fievre hectique- et, MIAL I)E POTT. 51.9 rachidienne; ou quelquefois poar 1'infiamrnation du kyste a~ la stizde de son ouverture. TRAITEMENT. - Cest celui de la scrofule. Asa fcetidct, a~rgent?ram, mmais surtout silicec&, cctlcarea.. sulfar et hepar salfuris,' trouvent' ici leur indication. On doit s'efforcer, par l'application d'un appareil orthope'dique, -de diminuer le poidsL des parties superieures, I-fin c1'eviter, autant que possible, la deformation du rachis. Des auteurs recommandent de ne. pas laisser marCher les malades pnan-ote ete p'riode; uls- lecs laissent cou'che's, etendus sur le dos, et ne leur permetteut qu'un exercice passif. La' est l'inconvednient de cette me-, thlode, qui ne pent etre appliquee que pendant quelques mois. 11. ne faut ollyrir les abces par congestion que lorsque E~on craint de les voiir s'ouvrir spontane'ment. La m6thode. at stiivre ici est celle qui convient 'a tous-les grands abce's froids: une ponction sous-cutane'e etL des inj ectio~ns iode'es. L'apparei] de J. Guerin est fort commode pour cette ope ration. M A.LA DIES ET AFFECTIONS DE LN PENU Les affections de la peau sont toutes symptomatiques; le plus grand nornbre se rattachent "'a la dartre, 'a la scrofule et 'a la. sy-philis; les autres sont symptomatiques de lagomtte etdes hedmog-rroides. Dans les mnaladies fe'briles, on observe encore un certain nombre daffections cutane'es; enfinJ, Bazin a separe avec juste raison, soils le nom de mnaladies pctrasitai~res, uni groupe bien naturel parrni les a-ffections de la p'ean. Nons ddcrirons dans ce chapitre les affections de la pean. conside'rees dans leurs syrnptornes locaux, puisquc leur histoire gednerale se retrouve aux chapitres de la darire, de la scrofule, de la syphilis et des m'aladies poarasitaires. Nous nous efforcerons, 'a propos de chacune de ces affections, de donner les caracte'res cjii les rattachent aux maladies dont edies sont un sympto-me.'Nous de'crirons successive men t:F'~ryt/e~nbe, l'nrticaire, l'kerpbs, lezzona, l'eczema, lepemnphygus, l'impe~tigo, l'ecthyma, le rapia, l'acnd', le lichen, le, pr'wrigo, le pityriasis, le psor-iasis, le lap as et la scle'r-ose. Certaines de, ces affections, le zona, l'urticaire, le psoriasis, soul bien distinctes; d'autres, comme l'ecze'mal, l'impe"tigro, le lichen, le prurigo, le pityriasis,, ne. constituent le plus souvent que do,,s p~riodes diverses d'u~ne memne affection; aussi ics orbaniciens ont uls e6te oblige's de cr~er les expressions d'ccze'm~a impctig;.e ax, ecze~ma 5 A2 52MALADIES DE LA PEAU-T. TRAITEMENT. - iffe-rcariaS, copahIo. bLes applications de poudro do lycopode et de poudre de riz, les lotions avec do l'eau additionn~e d'arnica, les cataplasmos de 1k~culo, sont d'un grand socours quand l'inflammation est tres-grande. Bans los maladies longues, le, mddecin prondra- tontes les precautions ndcessaires pour empecherlJos suites du d~cubitus prolongd dont l'drytheme est le premier offet et la gangrene le dornier: coussins a air, matelas en caoutchouc rempli d'eau; lit do balle d'avoine chez les pauvros; lotions frdquentes, poudro do riz, etc., etc. URTICA IRE. L'urticaire est constitud par dos infltrations sereuses du corps papillaire. Ces infiltrations constituent dos plaqutes larges, circonscrites, dures, Labjtuelloment roseos, miais pre'sentant frdquemmont des places plus blanches que la pean voisine. Cette affection, qui s'accorpagne d'un prurit bri'iant tout particulier, a son typo dans la piqdre do l'urtica u-rens. Les plaques do l'urticaire sont extrdmoment mobiles, elles so montrent et disparaissent avec la plus grande rapidit6 ot peuvont occupor tons los points du corps. Nous avons ddj' ldcrit cette maladie ' propos do la fel'vrc o~rtic.. HERPES. Liherpes est constitud par des vdsiculos qui sont toujours grroupdes d'une certaine maniere. Ces vedsicnles naissont, so ddveloppont et sechent succossivemeit. Elles reposent sur un fond rouge et un pen gonfle; elles ZONTA r 52a se terminent, par f'ouverture des ve'sicules et la form'ation- de croilites plus ou momns 6paisses. - Lherpe's su'rv'ient presque tou'jour's comme un phe'homene, critique dans les fie'vres et les phlegrnasies be'nigncs, ii occupe habituellement, les le'vres on la face. L'herpes preputictlis survien I spontane'ment chez certains hommes et esL pris quelquefois pour une; maladie. syphilitique. La niultiplicit6" des ve'sicules et leur gronpement est un bon signe diagnostique. TRAITEIMENT. - Rhu's- toxicodendron, cro tovn tigliurn7 cau~sticum sout les meilleurs me'dicaments; arsenicum est n~cessaire pour empe'cher les re'cidives chez les hommes suj ets 'al'1zerpe's preputialis. ZONA. C'est une affection caracte'ris~e par I'eruption de, groupes de ve'sicules d'herpe's, sie'geant exactemeni sur leý trajet d'un nerf. Le plus souvent le zona si~ge sur le thorax et dessine une demi-ceinture qui suit le trajet d'un nerf intercostal. Au cou ii se prolonge sur le bras, et au rein sur la cuisse en suivant les nerfs de ces r'giorus. Presque touj ou'rs, le zona est pr'ce~cl6, accompagne oni suivi cl'une veritable nd'vralgie. La ne'vralgie peut pre' ce'der de beaucoup, l'6ruption ci tenir lek m'decin en suspens touchant le diagnostic. Mais le plus souvent, la ne6 -vralgie 'suit I'eruption ct persisie avec une opinia'trete,' de'solante. Les ve'sicules d'herpe's existent par groupes plus ou momns confluents, plus ou. momns separes; clles tsuiventL la marche ordinaire de l'herp~s. 524 MALADIES 1}E LA PEAU. TRAITEMENT. - Application de f6cule de pomme de terre, on de poudre de riz. Causticurn, graphites et arsenicum, sont les principaux medicaments. ECZEMA. C'est la plus frequente des affections de la peau; elle correspond 'a la dartre humide des anciens. L'eczema est consti tu' anatomiquement par une inflammation de la peau et la formation de vesicules. On sait que les v'sicules sont de petites saillies acumindes de 1'6piderma, soulevd par un liquide sero-plastique. Mais si l'inflammation de la peau atteint un degr6 superieur, le liquide sereux se transforme en un liquide purulent; les vesicules se transforment en pustules et 1'eczema en impe'tigo. On voit done par la que la classification anatomique des affections de la peau est purement artificielle, puisque les pr'tendues espdces qu'elle admet n'ont rien de fixe et se transforment les unes dans les autres. L'eczema pr6sente un grand nombre de varietes. Dans la forme commn-lte, il d6bute par un sentiment de chaleur et de prurit et la formation d'une surface rouge sur laquelle se ddveloppent les vesicules. Les jours suivants, la demangeaison est remplacee par un sentiment de brPlure excessivement douloureux, des pustules en nombre variable se melent aux v'sicules; le liquide sero-purulent forme des cro0i-tes dpaisses, jaunatres, ayant l'apparence d miel. Ces croittes tombent, laissant sur la peau des exulc6rations irrigulieres, petites et multiples. Do nouvelles croi'tes se forment, remplacdes par d'autres moins paisses; puis, aprds.un temps plus on moins long, a ces crotites succddent des ecailles et des furfures ECZEMA. 52 -epidermiques: la maladie ressemble alors aupityriasis. Cette production se tarit "'a son tour, et 1'affection est gu6 -rie, laissant pour longtemps la peau comme verniss6e. Bans l'eczemna simplex, que nous appellerions forln9a benigne; les vesicules se rompent de bonne heure; ii sa forme des croutes fort minces qui persistent peu dejours, et la maladie parcourt toutes ses periodes en un septenaire. Cette forme d'eczema peut s'accompagner de flevre,au debut. L'eczeian rubrurn est beaucoup plus intense. L'inflammation de la peau simule l'rysipele; et les ve'sicuies, par leur confluence, formen t de veri-ables bulles. Le tissu celinlaire est cedermatie et les symp tomes generaux sont. quelquefois si violents que Hardy a observe' un cas qui s'est termine par la mort. Aux vesicules succedent des croites plus on moms ipaisses, remplacdes elles-mermes par une desquamation furfuracee, par un veritable pityricsis. Bans certains cas, les croudtes laissent en torbant la surface du derme exulcerree; ii se forme de nouvelles croi'tes, et l'ecze'ma suit la marche et acquiert la duree des maladies chroniques. Eczdmc fendille. 11debute tanto~t comme l'eczema de forme commune; d'autres fois, ii est impossible de conslater l'existence de vesicnles. La le'sion est constitue'a par de petites ulcerations lineaires, par des fissures epidermiques, d'oiU` sni nte le liquide sero-plastique propre a l'eczirna. Ce liquide se concre'te en forme de croles qui se renouvellent -sans cesse et prolongent l'affection pendant tre's-longtemps. Eczdma inawpetigine mx. Les vesicules sont entremeldes de pustules des le d6but, et bient6t il n'y a plus que des pustules; la transformation de l'eczdma en impdtigo est complbte. Nous ddcrirons cette forme dans un chapitre ' part. roo ~28 MALADIES DE LA PEAU. loppe principalement dans la premie~re enfance; ii (le'bute manifestement par une rupture de ve'sicule; ii cause un prurit insupportable, et on est oblige' d'attacher les mains des petits malades qui sans cela se mettent la figrure en sang. 11 gue'rit sans laisser de cicatrice. Presque constamment le porr-igo est une affection scrofule-use qui s'accompagne du gonflement des ganglions sous-maxillaires; tume'faction qui persiste quelquefois apr~s la gue'rison de l'affection cutan'e'. TRAITEMENT. - Viola tricolorY salsaparilla,, rnerczwrius et ctrsenicmrn sont les meilleurs medicaments: nous employons ces medicamnents 'a la 3e dilution. Viola tricologr est le medicament qul:m'a le plus souvent redussi; les cataplasmes de f6cule font tomber les, croi^ tes et calment. la de'mangeaison. [mpetigo cap itis. Les croi ites forment bient6t de petitLes boules nombreuses d'oii" le nom de tirea gr-anulata; tanbt~t (Ae aoouiet les cheveux par longues me'ches,, et les, recouvrent d'dcailles brillantes - tinea amiamtacea. Cetteý affection est de nature scrofuleuse, dile s'accompagne du de'veloppement des ganglions du cou; elle lie provoque: pas la chute des cheveux. TRAITEMENT. - Dulcamnara estle, medicament principal., surtout quand ii y a gonflement des ganglions cervicaux. Lhibhs toxicodendron a principalement re'ussi dans la teigne: (Tranule use. YiennenIt ensui te oleander-, staphysagr-ia, a rse.n.icum e t szd far. PE)M[HYGUS. C'est une affection caracte'rise'e par la formation de bulles isole'es sur la peau enflammede. La bulie est un 34 584 MALADIE'S DE Lk PEAU. cerol6 contehnant le corrosivus -au millie'me sont de bois~ adj uvan ts. PSORIASIS. (Test le type de la dartre s&2he. Cette affection est caracte'rise'e par la formation de sqruames blanches et. imbrique'es, si fortement adhe'rentes 'a la peau malade, qu'il est impossible de les detache'r enthierement. La couleur des squanies est caracte'ristique; Hardy la *compare at une gouttelette de cire, ou a. une plaque de pla~tre.. Ces, squames reposent sur un fond rouge-cuivre', et ne s-e recouvrent pas entie'rement; la peau est en me'me temps notablement 6paissie. Cet e'paississement de la peau, exa-~ 0gere la saillie des taches et g" ene quelquefois conside'rablement le mouvement des jointures. Cette modification de la structure de la peau est la cause, des gercui Ires et rhagades qui compliquent certaines variktds. Le ps-oriasis s'accompagne de treds-peu de de'mangeaisons; il a unemarche essentiellement chronique. Les diverses configu-- rations qu'il affecte lui out me'rite' les noms de purwtata,g~ttatc&, ruumntutlaria, diff-asct, gyrata, dednominations s~ansaucune importance. Le psoriasis s~iege, habituellement 'a la partie ex'terne des genoux et des coudes; il pont occuper la face, le pro'puce ouiii se complique de gergures profondes suintantes, sans cesse ravive'es par les erections; la face palmaire des mains et des pieds; dans ce dernier s~iege, il s'accompagne de fissures et de fentes profondes. Suivant certains mddecnins il att--indrait quelquefoi's les ongles et de'terminerait leur chute. TRATTEMENT.- On a preconisee arsenicurn,, clernatisý erecta,. ciouta., calca'rea et salfar. Mais nous avons presque 33 MAL.ADIES DE LA. PEAU. apparalit stir ces points; ellae et superficielle, mais a d la tendance 'a s'e'tendre; ella se recouvre dunne crouite 1)rilnatrO, extre'momon-tadhe'rente. Pendant quel'ulc6ration' -,, tendo enc telde so, gue~rit de l'autre at pre'ente des ic at ri ces comparables 'a celloes des brnilures profondos; c' e:t tin i-neangre do brides blanchatros, de cicatrices minces at rosteos, do nodus, (JUL donne 't cette lesion un caract~ro Ltout special; bion des fois los cicatrices sont envahies do, nouveau par l'tilce~ration, et la maladie esi, interminable. Dans certains cas las tubercules sont tre's-nombraix., so touchent par la base at constituent la varie'te' hyper-,, trophique; (tans d'autres points Jo lupus no/n, excedems de'truit les parties sans ulcerations apparentes. Le fnez est; d~truit an tout o~u en partia; q'uelquafo'os it est sculement diminue' do grosseur sans porte do substance notable. La paupie'ra inf6rieure pent e'tre de'truite, d'otui 6piphora, inflammation at destruction doel'cail. La san t6 ge"n erale ast bonne, at ii est rare quo los imala-. des succombent, meme dans los cas los pinus rebelles. Apre's la gn~rison it. resto des cicatrices inde'Mebilos at sonvent do vjý'itables mutilations. FOIME MALIGNE. - JViuceration s'e'tond souvent on pro:7 fondeur, s'accotnpagrno do doulours axcossivas aet marche, avec uinegrande rapidit6-% trois semainas., un mois suffi.-1 sent pour la destruction du naz, dune partia ojes l6vres,. do. la paupie'rO inf~rioure. ErlnOLeIE. - C'ost- surtout do 10 'a 20 ans qua se~vit Jo lupuis. Rvremant ii apparait avant la dixiema annee. plus rareinent encore api'es 40 ans. Los famines y sont plis souivent expose~es qua les bommos at los panvres phis qua les riches. TATENIfL'N-T. a Irsyicum t 1itrieur at iA 1'exte'ietir SCLEREME. 4537 -constitue pour nous le traitement du lupus. A l'exLe'rieur Lions appliquolls in me'la-nge d'amidon 'et d'arsenic au!1000e-; et dans la forme maligne nous -croycus qu'iT ne faut pas hiesiter a attacjuer l'nlce~ration avec la poadqre arseniizale dont nous avons donne' la form ule 4t propos, du tral, tement du cagcer e'pithe'lial. Sta~ph ysagr-ia,anrz~, ~7,silicca, arnmgonitt~n, onte'te6 indique's JIans le traitem.ent de la dar Ire rongeante. Kali bichroJ~nicum,qui produit des ulcerations et des destructions ainalogues.a celles du lupus devrait e^tre essaye' dans cette affection. Aarzum nous a donne" quelques succes. 11 ne faut pas confonldre les uIlcerations serpigineuses de nature syphilitiqzte avec le lupus, car le traitement est tout diff6ren t. Les ulcerations syphililiques guerrissen I bie n plus facilement et ciedent a qmorcurius, jodlum, nitri acidnii -et aurtorn. ICHTHYOSEC'est une affec-tion congyeni~tale e I incurable, caracte~ris6e, par'le %h~veloppement de, squames, plus ou momns larges, dures, se'ches, dun. blanc grisatre, comme imbricjuees, form~es. par l~e'piderme e'paissi; cette le'sion ne s'accompagne ni d'inflammation 'a la pean, ni de prur'it;, ni de -douleur. La sante' ge'nerale peut 6tre bonne, 1'affection esL _parLielle d'ordinaire'. Nous ne connaissons pas To t~raitement do(olutic aladie. SCLEREME. G'est une affeection caracte~rise'e par l'induration do la peau -et des tissus sous-jacents;- die apparalit toommf. phednomnene ultime dans To cours do plusieors maladies des i7,ouvea*-n's *.pneumonlie, diarrhdcetciprincipalem ent MALADIES DES OREILLES. tes dans l'oreille, douleurs qui s'aggravent par le moindre bruit. Les douleurs de belladoma s'dtendent souvent j usque dans la gorge; et celles de chamornoilla, jusqu'au lobule de l'oreille. J'alterne charmonmilla et belladoma ' la 3' dilution. Mercurius serait indique 'par des douleurs qui s'aggraventla nuit; et mzwx vomica par une otalgie plus forte le matin. Dans les cas o ii ii existe une intermiittence franche, on doit prescrire le sulfate de quinine 'a hautes doses. Les instillations de lait et d'huile chaude soulagent quelquefois les malades. Dans les cas tres-douloureux on peut ajouter quelques gouttes de teinture de belladone 'a l'huile inject6e dans l'oreille. SCROFULE DE L'OREILLE. Otorrhe'e sans carie. Les deux medicaments sont pulsatilla et sulfwr-. J'adrinistre habituellement ces deux medicaments successivement, pulsatilla d'abord, a la 3, dilution, deux doses par jour pendant six jours; repos quatre jours et sulfuor 3O', deux doses par jour pendant, six jours. Repos huit jours et recommencer la s6rie. Quand ces deux medicaments ne suffisent pas, j'administre silicea de la 6e a la 200,. Otorrhe'e avec carie. Le medicanent principale est silicea qu'on donnera longtemps en variant les dilutions. Ii faut se rappeler que cette affection est extrdmement rebelle et souvent incurable; il ne faut donc pas changer les medicaments tous les huit jours. Npres silicea, nous in diqueron s iodi'm, aurunnm, hepar- sulfuris, calca'rea, suiafu et argeantin. Des injections iode'es an u e, au quart, puis an tiers; des injections avec de l'eau phnique au 1000a, rendent de grands services dans le traitement de cette f SURDITE. 'a' 4 3 affection. L'eau, phe'nique fait disparai'tre l'odeur repoussante qu'exhale souvent e'~coulement fourni par une. canie du rocher. STi survenait des sympt omes d'otite interne, ii faudrait se hK^ter de prescrire belladonct. Iodium& (t. in.) une goutte, dans une potion de 200 grammes, m'a rendu service dans un cas semblable. SURDITEP. 'Su~rdite'de~pendamt de l'acc~numlatiom du cerurnen. L'accumulation du cerumen m~lange6 ' des debris d'dpith6"Hum tres-nombreux, a e'e attribu~e e ' une inflammation chronique de la membrane muquense du canal auditif externe,. LU seul traiternent consiste dans 1'extraction du ce'rumen: on introdnit pendant quelques j ours de ha glyceerine dans l'oreille., et ensuite, avec quelque injection d'eau tie~de., on fait disparailtre une surdite' que, sans un examen attentif, on eiitl Pu traiter inutilement pendant de's annees. Surdite'li~e' ' une oblite'ratioin de la trompe d'Eustach~e. Cette snrdite' depend habituellement d'une inflammation chronique de l'arrie're-gorge et de ]a trompe d'Eustache. Sepia est le meilleur me"dicament 'a employer dans ce cas, et plusieurs fois il a suffi at amener la gu 'rison. On le prescrit de ha 3"0'a ha 300. Apre's sepia, -viennent iodium et hepar sulfur~is, qui re'pondent 'a l'inflammation chronique du pharynx; mais mercurius convient mieux que ces, deux medicaments parce qu'il correspond 'al'inflammation. de ha trompe d'Eustache. Aurum, staph yagria et nitri acidum,. sont indique's quand la surdite6 depend de l'hypertrophie des amygdales. 544 544 MALADIES DES OREILLES. Le. cathktdrism'e de la trompe d'Eustache, suivi d-e.' Pin-: sufflation cI'air darts la, caisse, est, quelcjuefois ne~cessaire,Si les amy gdales sont hypertophie'es, on fera bien de les. erilever. Sardite due d la, ccrie du rocher. Elle' est incurable., et ne clemande pas d'autre traitement que celui de la canie. Su'rcitJ ruerveuse. Lcachesis est le medicament principal;. ii correspond 'a 1'absence de cernmen, aux. bonrdonnements et sifflements daus les oreilles; 'a la sensibilite& douloureuse de 1'oule aux sons aigus; graphiites convient aun 6tat plus avnce', absence de cerumen., diminution do, la -snrdiOd par le bruit- et l'dbranlement de- la, voiture, sifflement dans les oreilles. Ledumn palustre et mnuriatis. acidwrm correspondent 'al'insens,ibilit d ýdu conduit- auditif et de 1'oreille externe., sympto~me frequent de la surdit6 nerveuse.Chzi'n'irtun sulfaricumn prod uit une surdite passa-, gere et qnelqnefois de~finitive; ce medicament sera donc indique' darts le trailement de ]a surdite' nerveuse.' Sili-, cea correspond - ' des alternances de surdi te et de sensibli-L6 excessive de l'ou~fe.On a encore indique' phosphioruscausticum., initri acidumn etpetroieumi. Bans ces dernie'res, aunnes j'ai remplac'e avec avantage lachlesis par claps co-- MALADIES M~T AFFECTIONS DES YEUX L'organicismde a fait Te'gner dans cette partie de la nosographie les rnmlem s erreurs et les m6mes -confusions jue. dans la description des affections de la peau; seulemont, la reaction qui triomphe aujourd'hui. pour la pathologrie cutan~ere n'est pas'encore commence'o pour l'ophthalmologie. Aussi trouvons-nous rim nombre infini do lesions de'crites comme des maladies d~e l'cril, Quoi~que) nou n donnions ici, coim'me pour l'oreille, cque le traitement des affections de l'ceil., nous sommes oblige' do prevenir le, lecteur des erreurs de l'orgaanicisme, afin qu'il me s'attemde, pas 'a troriver ici lo, traitoment de l'aquoec&2srulite, de la eiristallino -capsu~lite, des choroido -rdetinites, -dos scle'ro-choroidites et dTune fonle, d'autres ites fantastiquos qui * sont des lesions communes elt non des affections ayant une existence isolde e't distincte.' OPHTHALMIE CATARRHALE, Eutphrasia est to medic'amrent principal; il correspond -a la rougeur de.1a conjonctive oculaire et palp'bral; a la secretion abondante do larmes et do mucosite's; a4 urie clouleur Suisante avec se Insa Lion de sable. Bellado-na est plus spe'cialement indicjdquan i ilamumation est born~e ~ '?e'angle interme de 1'ceil. M'ercu~rius corres5pond aussi 'a la rougeur de la conjoucfive et 'a la s'cre'tiori catarrhale de cette membrane. 3OUSSET.1. 1 11; MALADIES DES YEUX. OPHTHALMI]E PURULENTE. Le Iraite~ment est le me~me, qn'il s'agisse de l'ophthal-n ic egyptien~ne., de, l'oph thatinrre blen'norrhagi~qze on de l'ophthcalmie des nomveau-ne's. Le, medecin doit se rappeler que dans ces cas 'a marche rapicle et gui peuLvent se terminer~ en. quelcjues heures par la perte de V opilles. AL'aon-nements ne son-tpas'permis; si d'unpe autre part nous consulLons la patioge'nesie et~ la clin'icue homceo'pathiques, foils ne, -trouvons a'ucun~e indication positive, pour le traitement de l'ophthalrnie purulente.- Aussi j'avoue que pendant longtemps j'ai pre'f~re avoir recours aux m~thodes anciennes pluto't que de m'exposer 'a laisseir perdre nfl o~il par le fait de l'application d'un Ine'dicamont mal indi'que' et par consequent inefficace. Hartmann consacre ai peine quelgues lignes'au traiternent doe cette affection, et encore los rensoignomonts qu'il -donno -no m'inspi'rent aucune, confiance. Quand- je lis une- phrase conimo colle-ci Nux, dufcamctr-a on bryo~icb sont appe~le's quand l'enfant est encoq'e a: la mamel~le-; ) ii no S 'agit donc plus icq de oiwuve~au-nes puisque lo, malade pent avoir cesse' d' e're "a la mamelle. M'e6tant trouve' appele' ' donner des soin's a un enfantL de, huit j ours atteint d'une, ophithalmie, purulente, infruc-,tuousement soignee par un oculiste distinguue, je. me suis' cru, autorise' a essayer unf traitemeut nouveau; voici. la mthode quo j"'ai employee. et que, depuis j'ai appli~que~e avec succes. JnjectioD tou'tes les deux heures de la solution sniatocorr~osiývas Ire dilution, 20 gon Ltes; aiquac stillata, 100 gra'rnrnes. A l'inte'riour, beiladonva e 't c org-osivus 31' alterne's.. On 6~loigrne los injections 'ainesure, que laý suippuration dirninue. AFFECTIONS DES PAUPIERES. ~ r- -- DOI 1'ceil correspond encore apis mellifera; -pui8 merc'uritus, iodinin, arseniczum.L'i-ridectornie est un'moy'e.n ' puissant de soulagement 'a ce-Lte pe'riode, et lions ne devons pas en',,pyiver les malades. CATARACTE. Cannabis indica; secale cornuttwm., iodiurn~ et kali liydrio -.dicurn conium, silicea, ont edte" pre'conise's dans le traiteM ent de la cataracte. Le D Pri6" a vante' magnesia car - *bonica et a rapporte' quelques observations qui militent e~n faveur de cc medicament. Ne~anmoins l'ope~ration est sonvent la senle, ressource que, nous ayons dans cette affection; ii faut se rappeler que, lorsque les deux yeux,sont pris, la cataracte pelt rester stationnaire fort longtemps, pour lunu des yeux, et ii:ne faut pas. attribuer,4 1'effet des medicaments ce qul est un re'snttat de la marche nalurelle de la maladie. AFFECTIONS DES PAUPIERES. B~pkarite glandulaire; affection des glandes de 3Mbhomius. Le medicament principal est euphrasia; ii repond 'a un legre' avauce' de la maladie, et 'a l'nlce'ratioti du bord libre de la paupi~re. Viennent ensuite: digitalis, puis hepar sulfur-is, mercu'rias et pulsatilla. Senega est InIdique' par les cro~tes skches "a la racine des cils; ii esL iindique' plus sp'ci alernent, ains! que calcarea ca'rbonica, par.a chute des cils. Sepia convient aussi dans le cas de petites croiites "'a la racine des cils. 11 ne faut pas oublier que le, tricophyton pent se developper dans la racine des cils; et que cedte affection parasitaire est guerie par 55 ~ N MALADIES DES YETJXO l'arrachement'des oils et une pommade on des lotions pa-~ rasiticides. (Yoir le premier volume. - Parasites vdg&,, taux.) Orgeolet. C'est le furoncle des paupie'res. Pulsatilla, plumbzbrn, natrurn muriaticum, lycopodium, sepia et stapiiysagria sont principalement indiques; j 'ai surtout reussi. avec silicea 6". KJstes des paupi~res. Jodium., mais surtout calcarea carbonica, 'ont donne' quelques succes. Paralysie de la paupie're supcdrieure. Sepia, veratrum et zincurn~ sont indiqu~s par Jahr. Li'&fiarnrnation chronique des voies lacrymales, la turneu'r et. la fistule lacrymales qui en sont la suite re'clament presque touj ours, les deux dern'ieres affections au momns, l'intervention chirurgicale. Ne'anmoins, j'ai lieureuse-' ment modifie l'inflammation des voies lacrymales a-vec apis mellifera, et Ia tugneur lacrymale a-vec calcarea" carbonica. On a encore indique' pulsatilla, silicea, sulfur' et hepar sulfuris. FI 1N TABLE DES MATIERES Pagei5. MALADIES ET AFFECTIONS DE L'ENCP PHALE.. 3 Mkningite............................ 3 Mdningite essentielle......................... 4 MXningite cdre'bro-spinale...,...................0 Encdphaiie..................14 Congestion et andmie ce'rdbrales..........49 H~dmorrhagie c6rdbrale........................24 Hdmorrhagie m6ningde........................27 I-ydroedphalie.......................31 Mdningite tuberculeuse............. Tumeurs du cervea.......................42 Migraine...................44 Yertige,....................................47 AFFECTIONS DE LA MOELLE LPINIRRE ET DE SES MEMBRANES............49 Hdmnorrhagie m6ning6e rachidienne..............49 Mdningite rachidienne...............50 Congestion. de ta moelle dpinie~re................54 Hldrorrhagie de la rnoelle 6pini~re.............51 Mydlite....................52 Spina bifida..................... 54 Tumeurs de la. moelle dpini~re.................553 AFFECTIONS DES NERFS...........56i Ndvrite...................................36 Ndvromes...................57 Ndvalgies.....................................7 Ndvralgie trifaciale...........................59 Ndvralgie cervico-occipitale.o...................633 Ndvralgie cervico-brachiale.............64 N6vralgie intercostale..........65 Ndvralgie lombo-abdominale............66 Ndvralgie sciatique............67 Ndvalgrie crurale..........................68 TABLE DES MATIARES. P'ages. MALADIES ET AFFECTIONS DES ORGANES DE LA DIGESTION........... 70 MALADIESIDE-L.A J3OIJHE-. Stomatite................................ 70 Glossite............................... 7 Mluguet................................. 77 Gangr~ne de la bouche.......................81 lidmorrilagie buccale.....................,Sialorrhde.........................86 MALADIES ET AFFECTIONS DE LA GORGE. Angine....................87.Angine, gglanduleuse...................92 Hype~rtrophio des amygdales......... 94 AUfections syphilitiques do in bouche et do la gorge.'.96 A~bc~s rdtro-pharyngiens....................97 MALADIES ET AFFECTIONS DE L IOESOP.HAGE. --f~sophagite,................... 99 ýiMsophagisrue................. 1.01 Dysphagie- paralytique......... 403 Rd6trdcissement do 1'cesophage.......104 Hedmorrhagie do 1'cesophage............107 Rupture do Icesophage......................107 Perforation do l'cesophage.....................108 Cancer do 1'cesoph age...............410 MALADIES ET AFFECTIEONS DE L ESTOMAC. Indigestion......... -..~111 Gastrite........................ 114 Gastrorrhagie..................... 119 Dyspepsie..................................120 Gastralgie....................... 127 Vomissements nerveux..............132 Polydipsie........................36 Ulc~re simple.........................37 Cancer......................43 MALADIES ET AFFECTIONS DE LINTESTIN. -Diarrh6e....................48 Choldra nostras..........................56 Constipation........... 38 Entdralgio ou colique....... '161 Retrdcissement do l'intestin............... 162 TABLE I)ESMATIERES. Pages Invagrination et 6tranglement, interne........163 Iavacyination..................464 P~tran io~e~nenti'nter'ne.....................168 -Ulodirations et pbrforatibn's'i 6 es tin ales..........73 Cancer de lintestin........,......... 474 Entdrorrhagie......................75 Pd riton itoe.......................77 Ascite.......... 184 Carreau..........................488 MXLADIIS ET'AFýEC'TIONS Dii FOIE..Congestion du foje.................90 Abces du' foie.......................91 Cirrhose,...........494 Cancer du foie.................9 Kystes hydatiques, du~foie - 0.6..... 198 Calculs bilinires.,,.........202 Ict~re.......................207 NA[LADIES ET AFFECTIONS -DES VOLE-S RESPIRATOIRES. MALADIES ET AFFECTIONS DES FOSSES NASALES. Coryza..............213 Epistaxis......................... 217 *Oz~neo........................224 Pol~ype~s des fosses nasales........224 MALADIES ET AFFECTIONS DU LARYNX. * Laryngite.......'*.... 225 Laryngite, striduleuse..............228 C.Cd" me de la glotte.......2.. 231 Scrofule du larynx (phthisie laryngde)........233 'Cancer du larynx.............. 236 Syphilis dui larynx...............237 Spasrne do ]a glotte.........................238 Aphonie 24,0 MALADIES'ET APPECTIONS'DE POLTRINE,. Catarrhe puhnmonaire..,...... 243 Pneumonic......................... 20 Pleurdsie................... 334 flydrothorax.............. 279 llydro-pneuino-thorax.............280 Hdmoptysie.......,......281 Apoplexie pulmonaire....... 1 84 TABLE. DES MATIERES. 57 Pages. MALADIES ET AFFECTIONS DE LA VESSIE. Cystjte.......................405 He'morrhagie ve'sicale..... 408 Thnesme v~sical................409 Paralysie de la vessie.........................409 Incontinences nocturnes..................... 411 Tubercules et cancer de la vessie-..........413 MALADIES ET AFFECTIONS DES ORGANES 4PNITAUX DE L'HOMME~ Urdthrite...........................414 Blennorrhagie...............................414 Prostatite..................................422 Hyrdroc~le;.scrofules, cancers et syphilis du testicule 4 24 Priapisme..s0................................426 Impuissance.................426 MALADIES -ET AFFECTIONS DES ORGANES GIRNITAUX DE LA FEMTME. AFFECTIONS DE MATIRICE............429 Des moyens d'exploration de l'ut6rus........430 M6trite parenchymateuse............433 Catarrhe ute'rin.............. 0...............4 42) Congestion utrine................443 Co,rps fibreux.................4 44 -Polype de l'ute'rus.........................446 Cancer de l'ute'rus......................447 Me'trorrhag~ie...............................448 Pelvi-p~ritonite (phiegmon p6ri-utdrin)...... 453 Bdmatoce'le p~ri-utdrine.............458 Ame~norrh~e'............................460 Dysme'norrhe'e......... 4612 Hystdralgie........... 464 D6placements ute'rins.........................46 5 Vices de coinform ation........................49 MALADIES ET AFFECTIONS DU YAGIN. Catarrhe vaginal................470 Prolapsus du vagin....................... 473 MALADIES ET AFFECTIONS DE LA VULVE. Abd,6s des-grandes le'vres'...........4 -Prurit vul-vaire............ 7 6 TABLE DES 'M ATIE RES. Pages, MALADIES EIT AFFECTIONS DES OVAIRES. Ovarite...............477 Turmeurs ciL kystes.,...0....0 MAL.ADIES E~F Ar1FECTION1 DES WMADELLES. Fluxion d~u sein............... 4 812 GerC~ure du mamelon...................... 48a Abc~s du' sein............... 484 Tumeurs du scmn......................48G M)ALALIES ET AFFE:CTIO2NS'DU TI''SSLI CEILIJLAIAE. Phiegmon'..... 489ý Furoncle...................491 Anthrax........,... 49-1 Loupes *......493 Anasarque.................................494 O3~d eme des nouveau-nds........... MALA&DIES ET AFFECTIONS DU TI,1SU.1IUSCULAIIIE. Aly a I c 1e'............ 497 Atrophie musculair'e'progressi ve......0.1.: MAX,.ADIES ET AFFECTIONS DES ARITICUJLATIONS. Hydarthrose........... 0)7 Tumeur blahnhe'................. MALADIES ET AFFECTIONS DES OS. Carie. a.. 6...... -Mat de Poll~.-........... 'MI - A D I S I I A1FECTIONSýDRELA PCEA.* Herpes............Zona.................... ifr z i6 al. MPemii.......... Ecty)ma,'et rupia:.... -Lichen.................. 5. 31 * j v7 7-7