* 4 4 -A -- 4 Ii' A A -' 4 4...4 -'A -*.1.. - . 4 4 I I, MEDICAL LIBRARY - i - - 0 7 -~ V '4 444< tj*v -'-'-'N's ~'~t i -N SNC) c-'~ r~ C--- EXAMEN DE LA METHODE CURATIVE?f 0 M M9 E CIA Paw f-IEF~O~dQUE ET PRATIQUE DE LA DU DOCTEUl IJAHNEMANN PAR LE DoCTEUR BIGEL blEDECIN DE 'i~COLE DE STIIASnOUROI DF, L'ACADirtlM1DE M ST. PfTERSJJIJOUIG fPEOFESSEUR D'IACCOUCJE MENTI ASSESSEUJI DL' COLLk(GE DDE L'EMPIRE ME RUSSIE ET B1L9DEC1N IDE SON ALTESSE IMPE'RIALE MONSEIGNEUR )2 qCutr-0tc~-aLw -LI45~t449 0e~CX/UcVL16CfJ. TOME SECOND A VARSOVIIE, C1IEZ N. GLUCKSBERG, 1 IM1'IIMEUR-LIBMA IRE DE L,'UNIVERSITE ROYALE. 182-7. DJE LN DIETE HOMEOPATHIQUE. CETTE partie essentie'lle de la doctrine me'dicalc n.'a pas 6prouv6', de la part de 1'allopathie, momns de controverse, que toutes ses autres branches re'forme'es par 1'om6opathie. En exposant mon. opinion ai cet egard, je n'ai pas la pre'tcntion. de faire un trait6' sur cette matie~re. Les docteurs Stapf, Gross et Caspari, nWont rien. laiss6,i de'sirer 'ace sujet. Leurs ouvragres trouveront, esperons- le, un traducteur fran~ois. Dans leurs savans fcrits, le re'ginie des malades nWest point une determination arbitraire de re'gres stir 1'emploi des choses n~cessaires au iuaintien de la sante'. Le r6gimc de-Phomme sain souffre de leurs preceptes une r forme consid rable. 11 n'y a,.elu at aucun bon plaisir; ils parlent le langage de la, nature, et cctte dernic~re ne flatte jamais. On trouvera, sans doute., qu'ils diffreiit prodigie u - sernent dlelurs pr~de~ccsseurs. uls doivent s'en eloignci', en eff-et, autant que la doctrine home" opathique s'loiguc de 1amedecine allopathiquie.De mine iqu'iIn'y fa-ii de conimun. entre les grandes et les petites doses des re (6 medes employes par l'une et par 1'autre, dc rnnie aussi tout est-il 6[rangcr,dans les parts dc jouissances accorde'es 'a1'homne, par l'une etlI'autrc doctrine. Assez long-tems' la dic&tetique a p aye' son tribu t 'aPa sage. Assez long-tems la miode lFa tenue cncha'in~e "ason, char inconstant. 11i 'toit tems de la. soustraire an joug de cette capricieuse souveraine, ct de mettre un terme ai ses complaisances pour les go-its quc l'horume contracte au scmn de l'aisancc et du luxe. Les prernieis pr4'ceptes d6nne's ~ 'ahumaniVe sur Part, dc se 'conserver en sant6', nous viennent des'!mc'mes sources, oii les autres branches de la inddecine ont pris, naissanct~. Cest encore 'a Hyppocrate, qu'il faut remonter, pour en trouver les principaux e rnens. Sans faire tort a ses autres ouvrages, son trait6": de aere, aquis et lois,2 est son plus beau Litre "a la reconnaissance des lionmes. 11 hit presque jusquia nos jours, la re'gle de conduite des me'decins dans leurs conse' ils hygic'niques, le guide des peuples dans leurs institutions relatives "a ]a sante' publique, et la. condition sine qua non dui salut, dans la cure des maladies. Ce n'est gue'res que deppiis les decouvcrtes de la physique et de la chymie mo'derne, que quelques i-nedecins ont C~crit ex professo sur cette nuaticre. Aven tacite; mais eloquent, de la suffisance des connoissances ancieiines,dans lascience hygic'nique. L'oeuvre du pa're de la. niedecine s'esL enrichie de comnientaires aussi savants (plC curicux sur la dlecomposition de quciques dWnucn~S. L'air, P'eaii micux connus, foiirnisscnt (des eh~C~ inkeressans, oi~l on trouve 1'explicalion. d'inc foule (de plhcnonucnes jusqu'aloi~s'inexp~lique's, doni l'ohscuri(I& servit si long-tems dc voile. 'a1'ambition dc quciquos hommes adroits, et d'alim~ent aux croyanecs suiperstiticuses dc la multi tude. 11 faut b6nir Ilepoquc heureuse de ces utiles, dccouvortes. C'est "a leur bienfaisante influence quc nous devons Ia rarete' dcs fle'aux C'pidc'miques, etla facilite6 des triomphes que nous remportons sur eux. C'est le ct Wbrillant de la rn'decinc pr'servativc. Tou psd IOUs,9 Vit un. grand peu pie qui, pour m~priser cceti science, payc, tbus los ans, un d~solant tribut a Ia peste, inconnue inaintenani aux peuplos civilise's, etinstruils. Mfais si la nature de l'air, de l'ea et des licux est aujourd'hui micux connue, si los fle'aux epide'tniques son[-. devcnus plus rares et plus facilcs C' combattro, falloititi, apre's cot eminent service rendu I Vhunianite, la laisser indilfhremment dans l'ignorance des dawnge's, auxquels 11'expose l'u~age del certains alirnens, et d10 quelques boissons. Ici, jfen conviens, l'amour de la gloire avoit moins do trophe'es ai rectieillir. Mais en. revanche, quieue moissori de palmes pour la pliilantropie! silos fkau(1tx Ppide~i'iques moissonnent en gros l'hurnanite', le fle'au des alimens nuisibles,pour attaquor sourderneni.LIe fondernoni de la shnt, en alterant les org anes do la vie, n'en uisc pas momns, ct pre'matur~lment, les lbases dIC Vexistenco., (8 Cependant ces considerations utiles ont c'tejusqu'ici n'glig'es. La police des gouvernemens a rempli tous, ses devoirs, 1'orsqu'le es'st assure'e de la puret6' et de l'ntgrit des substances alimentaires. Elle n'a rien' ' voir au deki'. D'ailleurs, lorsqu'ellc regarde,. C'cst toujours par les yeux des hommes de F'art, charge'sde l'C'clairer. Rien n'est prohibe', que les suIbstances de'gene'rees, dont la corruption s'st de')* " saisie. Tout cc qui porte un aspect sain, tout cc quio reoit le suff-rage de 1'odorat et du gofit, passe, a fvu e altrC d eon -inandation de'ivr~e par ces d eux. sens, premiers corrupteurs de la virginit6" primitive de la. nature. On ne sait trop "a quoi attribuer le silence de 1'art sur les i nconveniens attache's'a beaucoup de pratiques du regime ordinaire de vie, introduit dant, la soci~tC6. L'insouciance, ai-je-dit, a bien quelques reproches Ih se faire. De tems "a autre, ii s'est eIeve' quciques vOix courageuses contre des abus funestes. Elles tenterent,, m ais -vainement, d'ouyvrir des yeux opiniAtrernent ferrnes sur la, source de certains -iiaux. Le prix de ces, eiforts fut une approbation tranquille de rcsprit. IMntelligence 6~toit convaincue, mais les sens se refuse'rent i la persuasion. En vain quciques hommes d'une trernpe de caracte're presquc perdue, r~unissant rexemple -iu pr cepie, difrirent aA I emulation lc beau ideal de ]a sante', r~alise" par Ia purcte du regime. uls firent pen de prosd'ytes. On pense conime eux, parce qu'il est &Iifficile de re~sister 'a l'6vidlence; personne ne s'est en core avise'de flier la morale de l~vangile. lei, comime en religion, tols sont appeflles, petit est le nonibre dcs edus. C'est~a'lnimdecinc qu'il appartenoit de ramener Ics sens de I'homme aux seules jouissances permises paila nature. Emule de la morale religicuse, cette science t end au meme but. L'Iobjet~de l'une et de l'autre est de rendre l'homme meilleur.. Avec des vues diamd~ralement oppose'es, la me'decine, parlant sans cesse "a 1'hoinme de son bonheur dans ce monde, ne lFcn dispose pas moins bien "a la pratique des vertus, dont un bonheur ed'ernel doit 'tre le prix. L'arnt a refus'e sublimeclionneur, -soit que le sacrifice, dont ii devoit le premiter exemple, lui parut trop penible, soit de~aut de conviction sur un point de doctrine, ohi rcgne l'obscuri[.6 qui environne encore toutes les loix de la nature i ivante. En effet, tant que la seule et ve'ritable ioi de gue'rison des maladies restoit inconnue, le re'gimec de la sanVe, comme celui de la maladie, devoit rester soumis 'a1'arbitraire de l'opinion. Aussi voyons-nous, en parcouirant les fastes de la miedecirie, la die"td'ique varier, comm-e les sicklcs. Elle devoit partager les nomlbrentses mutations que l'csprit de syste'me imprina ila -nI C decine, dont elie fait partie. Que dis-je? non sculemien't cule a subi. 1'influence des sickles; non seulement clle a pris leurs diverses couleurs; vnais on la voit, encore varier journellemient ses miaximes, miodifier ses conseils, selon lamankere de voir du ne'decin qui beat son apTome. 2. ( 10 ) plication, suitec ine'vitablc de la The~orie m('.rr, qui Iui donna le jour. A quelle source devonS nous don-c puiser, P'art dc reglcr Ic regime de l'horme sain, et cclui dceI'hornme malade? Encore ici la naturc doit Rrc notre'scul et unique preceptcur. Et voycz comine tout est lie', encha'ine' da~ns ses operatLions! cc soutLeis e~preuvcs laites, sur I'hommei san, (jUl nous out appris ai conno'tre la vertu (ics n1'dicauucns sur l'homme malade; 'a son tour, la maladie va nous cusciguer qucis, sont ics, alimens qui convicnncnt "a la sanl&' ~;On a vui (ans les chapitres, pr'ce'dens, que flom'Honpathie, traitaut les semblabics par les semiblables,, par opposition 'a l'allopathie, qui traite ics contraires, n'oPere ses guerisons qu'cn operant une le'gc're aggravation dc la maladic, sigue pre'curseur de sa disparition, et quc, pour cet cifet, elc est force'c de descendre jusqu'aux doses ics plus exigacs de ses medicamcns. C'cst en vain qu'clle tenta, 'a son origilne, d'ope'rer des gu&risons, avec les foibles armes dont elic se sert.Toujoui's arrivoit-il, Oil quc la curation ne contmencoit pas,ou que cornmencee, dile s'arre'toiL -tout "a coup. Cependant on ecartoit soignduserneut du. malade toutes ics influences pernicicuses. 11I &toit soumis 'a ce regine strict, que les, malades, designcnL, et redoutent, sous le nonm de die'te: Cette contrari'tL dut frapper 1'experimcnitatcur. ( 1-1 ) Une nouvelic rdvision du rc'gime devcnoit ne'cssaiie, les obstac 'les 'a la gue~rison ne pou rant se trouvet' que la".' Chez lPun, c'etoit une tasse dc carnoiille, chez 1'autre, une tassc de the' ou de cafe'," qu'on s'etoit permisc, comme unc chose innocente, et conc6d~c, de tenis ijnme~morial, par la me'decine. Les bouillons, nourriture Presque exclusive, fi~mes des viandes les plus h6ge~res, recevoient de certains assaisonnemiens, la saveur que Fon croit iidcessaire pour les faire di'g&' rer. 1l fadloit bien s'en prendre at ces bagatelles, p Uisq uc rien,'dans les circonstances concomilantes,ne semi lOit incriti'r une attention spe~ciale. 1l nkdtoit qu'un seul moyen de prouver la justice de i'accusation porte'e contre ces sulbstances, c'6'toit-d'ob-server les effels qu'elles produisent sur la sante'. Ce Re epreuve apprit qu'elles i'enfermoient dcs qualite's m&dicarnenteuses. La sante'des personines qui furent souniises ai ces experiences,- fut visiblement troub1e'e; o1 -vit dclore siir elles des phe'nome'nes e'raux "a cmix v beaucoup de maladies. San& doute,employc'es dans l'usage ordinaire de ]a vie, et balance'es dans leur action.par d'autrcs influences oppose'es, ces substances peu-,-%ent Ctre, ou paro"Itre innocentes; Mais plac~s 'a cot d'iin rene'de infiniment divlisc', en contact avec sa incdique puissance eL'7action, dtoit-il d'onnant, qii'elles prevalussent sur lui, et qu'elles retiussent, en nen Iralisant son effet, lc ma lade dans son edat pathologiqlue). C'cst ainsi que l'cxpO-ience conduisit "a cette dou'blede ( ) couverie. C'cst ainsi que ]a imaladie du ni~dicanient - et lamaladie naturelic toncoururcnta'I 'envi, A~de'noncer certaines substances usuelles darfs 1'ordre-de- la sante,, commec aut~ant de substiances me'dicinales, quali't6 q 'o toit loin de Icur supposer, ou dont on croyroi n'avoir rien. ' craindre. L7Home'op At&i les proscrivil, du regime de ses malad es, et de's lors ses succe's devinr'ent complets, et se rnultiplie'rent. 11 se pelt quc I]a me'decine allopathiqfxe, avec la manic're vive et tUrl)Uleflte dont cule attaque.lYorganisme, soit fondueea accorder peu. d'importance 'a Vim.pression des alimens me'dicamenteux, cet des boissons medicinalcs. On con~oit aise~ment que leur influence ne peat tenir devantle tumulte cause par' la masse de ses reinedes abondans et composes, e-t que le me'me tonnerre, qui pent assourdir la voix me'me de la nature, ne sanrout laisser entendre d'aassi foibles accens. frais cc (jllC 'allopatbie pent se permettre sans danger, conime sans regret, ai cet 6'gard l'omeopathie ne saurout le faire, sans tomber dans l'inconse'quence; je dis plus, sans meconnoltre les loix qui servent de base "a sa doctrine. Ici notts retrouvons encore Vane des difk~rcnces, essentielles qui* s~pa rent lcs deux doctrines, diff6 -rence qui apportera un ~. C*rncl obsta-cle 'a leur r61nion, proposce par quelques hommnes de bien. Corninent 1'onie'opatbe, qui n'introduit 4'fsle I corps inalade qu'un alo"me ie'dicinal, pourroit-el-le le hasardci' au milieui de ces impressions Ctrang~rcs. ( '3 ) - tant a la inaladic, qu'a' lui-mtre'D, Ak co^t6e de ces influen~ces pathiog'ne'tiques, dont la permanence a place" 1'organism-e dans un d'at de saturation. mcdicamenteuse/'On ne doit pas oublier que la matik're m6dicale de l'ome~opathic n.'exerce son empire que sjiir les sphli'"es les plus d'evc*cs de l'organisme. Comme, sa. doctrine ne voit dans la sante' que le r's-ultat de l'har-monie entre les deux premiers ressorts de la vie, la sensibiliVe et l'irri'tabilik', elle ne pent ausi appercevoir la mialadie que dans la rupture de ccl accord harmnonieux. L'allopathie ne sera point tente'e de lui contester cette manie're de voir, qni est aussi la sienne. Mlais voila' tout ce que les deux doctrines ont de conimun. Car de's q~u'elies de'ployent, 1'anc et L'au Ire, l'dtendard dc la gu~rison, on voit cette dcrniehrc, tout en cofiblhlataut la cause interne qu'elle pretend ponvoir connoitre, inais qu'elle suppose pins souvent qn'el1e ne ha devine, se placer presque toujours an dessous dielle, et confondant les produits avec les producteurs, S'occu per presque excinsivement de leur d'irnination, sans songer a faire cesser le desaccord, qui engendre ces produits. Yecst-ce pas pour atteindre ce but, enirisage par elic comme le signe de la gruerison, qu.'elle secouc l'orgrane gastriqne, qu'elle appe'e les humeurs anx reins, "t' Ia pea u, en -fin, qu'elle a soin d'ouvrir, et de tenir ounverts tous les couloirs, par' lesquels la cause morbifique doit s'dchapper? La r.'VUlSion, la derivation, la purgation, ( 14 ) sont ses grands chevaux de bataille. Tons ces mouvemens ne peuvent s'operer qu'?a 1aidc de-moycns mnultiples, dont 1'action provoquevme vive re'vohition dans I'organisme. Quc lui importe, dans ce-tte excitation. pcriuribatricc, un pen de cafd, d'infusion de surcau, (quelqnes racines s-timniuantes, dont sont irnpregne's les bouillons? leur stimulus pourroit-il se faire remarquer, au mnilieu dc la confusion dcs sensations aussi vives que diverses, qui se heur'ten-t daris,1'organisme? c t puis, ne rentrent-clics pas, ces imp'ressions me'dicinales, danis l'intention me'mee des reme'des auxquels on les associe? la plupart d'entIr-ellcs partagent icurs vcrtus; ic persil porte aux urines, comnirn le sureau pousse "a ]a pean.IN'est-cc pas cc que vcut le mcdecin qui les permelt? ii y a donc- cons4'quc~nce "a lui dc laisser f aire! Cc re'gire, si contraire aux reme'des dc 1'Home'opathie, devient, dans l'allopathic, un anxiliaire de la. cure. ~Loin de le bkirner, ii Ihaut i'approuver,si non conune une concep Lion heurcuse, dui momns comme une indifk~reice heogitimc ct raisonne'e. Combieni esi. dilfhrent Ic point de vuc duquel l'Home&opathic envisage les de'sordres de I'economic animale,Une cause inconnue dans son essence, tnais visible1 dans ses effets, a de'saccorde ' oirganismne. Dans linipuissance de pdiceLrcr sanatuitre, connimede de'erminer son sie'ge, l'llonuc'opatliie, en possession de la loi des semIIal]les-, 5Ulbst-itue;h line irritiation,unue irritaition plus vivc,'mais de la ncmem nat~ure. A Vaide d'ilfl renehde produisant les moin'es sympto~mcs quc ]a inaladie, iell airrive, sans pouvoir expliquer commnent, jusqu'ial'o r - gane dont le trouble forine la maladie. La neutitralisation de l'irritation primitivife, par Nlr'it *ation mn'dicinale, replace P'organe mialade, dans son c tat harmonic ux: ics 'syrnpto'mes disparoissent, ics vaciiations suspendues se re'tablissent, celles qui e'toient augntei~encs, se miode~rent; les forces reviennent, aveccl'app'tit, le soilmicii; la, maladic a cede sa. place 'a Ia sanVe. Cec1)rillant phienome~nc est l'ouvragre d'un ato~inc qui, pour ne rien pcrdre de la, force qui lui est, inhierentc, ne doit rencontrer dans l'organismce quc ics syrnlpt~nwes de son de'rangemnent. Fort contre ics phenorniencs dc la maladic, plus fort md'me quc ces phenoni~ncs, il n'a pas la force de.r~sistcr a\ l'imprcssion dc quciqucs ficurs, de caniomille. L'assertion sembic paradox ale; et cependant l'cxpe'ricncc journalie'rc en d&nontrc la. ve'rite' Point de gum~rison, si lc reine'de nWcst isole' dans le corps du nmaladc, comme cc dernier doit 1'e"tre de toute influence enne-nic de l'influcncc du ne'dicamiert. Nous n'cn exceptons point Ics impressions morales, qui, quclque insignifiantes qu'cllcs paroissent dans leur lkgc~rc6, n'cn dd~ourncnt pas momns le re'ade de l'adrcse, o il est cnvoy'. Est-il scud, d6 -'aede toute influence dtrang~re, ii laisse en paix, ~ la, faveur de son cxiguite', de son dd'ant de rapport av~ec les org anes sains, tulesssmctnisor ganes, toutes lesf11lreS mi-nines, qui sont hors du do ( 16 ) maine de la maladie. Mais une fois arrive' aux portes de l'organe souffrant, ii y trouve la sensibilite inont~e e ' iinlhaul degre'd'cxaltation. Le plus li'gcr choc ne peut y avoir lieu, sans ajouter 'a l'irritation, et cette addilion arrivera, parce que le rcmiedechoisi renferme en liii les Md'mens d'une irritation sp'ifique, cest-?t-dirc, d'uncecspece semblabic 'al'irrilation qui constitue la inaladie. Le me'dccin home'opathec, loin de la era indre, ]a desire, lla-pp~e de tous ses voeux, el la bd'nit, lorsqu'clle se manifesle. Elle est, en effet, le manifeste de ]a declaration de, guerre a'la maladie, qui, si dile ac-, cepte le combat, succombe dans cette lutte o~i. commc (Ia s beaucoup d'autres, la foiblesse ce'de 'a la force. Tels sont les fondemens aussi clairs qu'ine'hranlables snriresquels'I'Home'opathice 'tablitsa doctrin e dieteique'. L'arbitraire, comme on voit, n'a point pre'side' " leur institution..115 sont une consequence irigourcuse et forc~ec de la loi sur laquelle repose la gue'rison des maladies. De~s qu'il est, dcmontre' que les maladies ne c' dent qu'h" des affections semblables 'a dies, et de quel-1 ques' degr~s' plus fortes ýqu'elles, tout cc qui leur est di'ssemblable, ne peut e'lre admis 'a l'honneur de la enr'ation. Une consequence seconde, et non momns pres-, sante que la premniere, c'esl que le reme'le, sp~ecitiquement choisi, ne pelt pas plus symupathiser avec un autre remcude qu'on lui associcroil, qu'il ne fraternise avec les substances nu tri*to-me'dicin ales, que l'Hom'opathie exciut. Ce seroit faire injure au lecteur, de lui ( 17 ) cn offi'ir la preuve. Elle se trouve dans les expressions 'Ifeme ýqui Ics d'signcnt. Les unes ct les autres ne sonLdiles pas des me'dicamens? Dans l'allopathie, ainsi que je 1'ai dit, le regime pelt servir d'auxilia-ire au traitement,. en tant qu'il lIii ressemble le plus souven.D ans les cures home~opatliiques, au. contraire, la die'te jOue un role purernent passif; on ne.luj demiande que de ne pas contrarier le traitent~nt, et, pour cela, ii lui suffit d'etre purement nutritfive. Elle est une puissance neutre, qui assiste aii combat, sans yprendre part. Toutse fait avec iele, mais rien par elle; on ne sauroit tre plus nul, et "a la fois plus puissant, dans l'oeuvre de fa guerison. 11 en faut momns,) I pense, pour arriver ai cette con~e'quence finale: que lom'lonopathie n'est pas ia"it~ressc de conserver dans la dic'tctique des malades, les sub-,stances qui renferment des propric~te's me'dicinales. J2'obligation nest p-a6 aussi rigoureuse pourt' P~tat de sanV,. quoiqu'il soit desirable de voir les homrnes,3'claircs sur le danger de prendre mcdecine, quand ils se porteul bien, danger qui, pour n'e~tre pas auissi pressant, nWen est pas momns re'el. frais encore ici, comme sur les points en litige entre les deux doctrines, l'Hom6opathie ne fauit aucune violence 'a sa rivale. Elle respecte son domaine, rend hommuage au petit noxipbre de vdrile's qui y sont nees. Elie applaudit ai ce qu'clle voit juste, 'a cc qu'elle applique avec consequence. On est loin de I a Tom e 2. ( j8 ) trail-er avec la m~me indulgence, que dis-je? on la tourne en ridicule, parce qu'elle a des pratiques opposdes "a son antagoniste. Elle ne lui propos-e point d'associer son hyrgikne "a sa matie're me'dica~le, quoique le malade, peul C~tre, n' eft qu'at y gagner. Elle. lui propose entore momns de mdler ses gouttes me'dicinales au regime me'dicamenteux, qui les neutraliseroit infailliblement. Une politesse en vaut une autre, et ccpendant, queique peu qui'cule cofite, on la lui refuse. Il y a defaut de ge'ne'rositc' dans cc proce~de. On s'appuyc sur le grand nombre, qui p~.it au seul nom de privation. Toutesfois, en de'pit des clameurs, les homme6 viennent de faire un grand pas vers l'amn'lioration. On iie sauroit refuser aux maiheurs publics le me'rite d'avo'ir commence cette heureuse re Cton e munS de l'cxc's, ramenent toujours apre's eux la modera'tion. Peut eftre aussi la religion panle-I-elie davantage aux cocurs. 11 y a toujours de, Ia consolation 'a, cever *vcrs le ciel une ame attristee! C'est sous ces auspices heureux que le pe~rc de l'Hoin'opa-thic a offert hi la socie'te'loeuvre de la re'forme me'dicale.Si sa voix est entendue, non seulement nous echapperons plus prompternent et plus sc~remcnt 'a la douleur, inais encore nous lui paycrons, plus rarernent notre tribut. On ne sauroit se le dissimuler, la me'dccinc, par son extrc~mc indulgence pour les gocits aussi varie's quc bizarres quc nous donne la socie'te, a ouvert la p ( '9 porte a bien des maux physiques. La dc'couverte dir nouveau monde est, sans doute, dans l'ordre physique, comme dans l'ordre moral, un evenement memorable. A sa suite une foule de biens s'est prccipide vers nous; mais clle it aussi, dans l'ordre de la douleur, une seconde boeite de pandore, fdconde ci fleaux de plus d'un genre. Des memes sources oui Pon puisa les richesses, on vit jaillir des enianations ddelte'res, auxquelles l'or n'offrit qu'une bien foible compensation. Fort heureusement pour nous, habitans du vicux monde, la nature, qui place toujours le remede 'a cot! du mal, nous fit le present des antidotes, cc qui maintient I't quilibre entre les biens et les maux. Depuis cette epoque, une ere nouvelle commeinca pour l'humanite. On avoit toujours remarque de l'inegalite6 dns la distribution. des richesses: cette inegalite' dut s'accroitrc par Plenrichisscment-subit de quelques nations, qui acheterent avec de 1'or, le travail dont elles avoient forme'leur existence, et, apres avoir enchaine, avec cc meital, des peuples moins fortun's, les corrompirent avec des jouissances, qui deviennent toujours Ic partage des esclaves, imitateurs de leurs maitres. Oui, pour le don de quelques m'dicamcns precieux, et dont encore nous ne savons pas faire un bon usage, 'Amrnriequc seduisit. nos sens, toujours avides d'emolions, par les substances parfumncs qu'cnfiintc une terre vierge, &chauffhc par un soleil plus brillanlt Le lait, des fruits, avoient jusqu'alors compose quel ( 2') ) quA2s urs dc nos rep as. Le cafe', le tle', de'pla,ýant ces. nourritures simple!s, les firent lbieflto^t OU1lier, par 1'&iivrcrncnt attache' ' leur usage. Un peu de sel avoit suffi pour corriger la, fadeur dc nos tables frugralcs; aujourd'hui on ics trouve insipides, si la muscade, la candlle,, le gingembre, n'en rcelevcnt le gouta. Je mc borne "a citer ces moycns d~assaisonnement, pour cornparer nos boissons actuelles avec celles qui nous, sont destine'es par la, nature. 11 n'y a plus que les enfans 'a la. mamelle, ct, queiques, poitrinaires, qui fassent usage du lait, comrenefourriture, cet commre boisson. Et, si Yon exc'epte les jeunes lilies, dont on craint de ternir le teint, et peut, e"Lre de ha'Ler la pubert6', leau ne sert plus "a 1'humanit6', quc.de moYen de propret'. 11i3r a bien queiques personnes, a qui ics boissons spiritueuses sont douloureusement contraires, qui se sont vues force'es de vaincre iceur r6pug-nance pour l'eau. Ces exceptions, sans nuire "a l'asseriion g4enerale, se perdent dans liminensite. Le vin ct toutes les boissons fermentees regnent en souveraines sur loutes les tables, dans tous les estomIIacs, et trop souvent, sur beaucoup de cerveaux. Ala xille, aux chiam-ps, rn~ienes besoins, me'mcs, usages. I,-isse encore pour P'habitant des camipagnes; ii peuL en avoir besoin, pour re-monter des orgranes q~ui plient sonsic oid destraauxp~'bles, et de la, brfilanLe chlctiw. )11lis qii'a.1-t-il faire de boissons spirituenses, IPhoiime oisif, quii n'apporte "a sa table que ( 21 lc dO&{tut dappe'tit C'espot pentre ý'Ilour usc-age qu'it doit dc no pas sentir l'aiguillon de la faimi? ne sait-on pas quo les ivrognes manquent totalernent du besoin de manger? preuve incontestabic de l'injiniti6' orig~inelle du yin et deol'estomac. Bien que tout le rnondc ne s'enivre pas, toujours est-il vrai quococt effet so retrouve, dans une - Cchellc descendante, "a la ve'riVe,, jusques dans les plus petites. doses de cc liquide. Les W~aits de cc tableau doivente"ti'e grossis de beaucoup, si l'on veut peindre l'effot des liqueurs. C'ost pourtant la natore que l'on pretend nitier, dans cette invention! queule copie, grand Dieu! le viii, de'joa si puissant sur l'economie aniniale, fut, trouv6 trop foible encore. TelIc est la source sensuelle de tonis ces poisons liquides ct parfume's, dont on ne peut plus so passer, sous peine d'indigrestLion. Je ne grossirai pas davantagre ce tableau, dans la crainte de trop de'plair-e aux antis de la. table et du y~in! PRedisons-le encore, ii pent Chrc indiffhrent "a Ia ne'decine allopathique de rencontrer des malades dont l'organismne est impregn&' des impressions du c.,.6, du the', du vrin et de tons ces assaisonneninens aromal iqucs, qui fontL1'ornement *de nos tables, et la save or piqo ante do. nos aliiuens. Son proce'd6 curAtif n'a rine "a cIairldre de leur intinence. Elles sont awt-ant dct'lile's,7(l1ii dlisp aro"Isscia an lever du soleil. ML'ome'opathiie y rcgrarde do plus ptrcs. Son oxorcice doma.-nde au iiala-A do l'a-ffranchissentcnt de outoni a 11t ude nidicinalc. ( 22 ) C'est dans le si1Clece de toute impression 6trangere ai la maladie, qu'elle entreprcnd ct op *re ses cures. Bien ne doit parler, dans 1'organisme souffrant, que la douleur. C'cst la voix avcec laquelle ii s'exprime. Toute autre expression, qui retentiroit plus fort qu'elle, c'toufferoit cette voix, et le me'decin home'opathe tornberoit dans le danger dc confondre 1'irage re'ellc dui mial avrcc celle des syinptores apparlenans "a ces puissances he'teroge'nes. C'est pour C~viter cette erreur, qu'il C'carte dui regime les omlbres qui pourroient obscurcir le mairoir ph re'flchiL la maladie. Le second avantage de cette precaution est d'assurer 'a son reme%dc la fide'lit6 cetl'efficacit&'. 11 suit de la' que le malade, toujours propre, "a recevoir les soins de l'allopathie, est rarement rncr pour la mcd ecine honiu'opathique. rroutes fois,n'infrrons pas de cette dernie're refflexion, toute juste qu'ellc soit, un cara cterc, de superiorite' de lFan cienne mnedecine sur lanouvelle. Sans doute, l'hornme, qui n, le le meddicament a ses alimens et 'a ses boissons, ne sauroit attendre de l'llom'op athie, sans d' lai, un remde Me ses maux, cc 'a quoi l'allop athie p rocede sans retard. Cependant, pour recevoir plus tadses soins, qu'elle.lN i fait attendre, en l'y prep arant, son malade nwen 'recuejile pas moins promptement Ile prix consolateur. L'expe'rience de tous les jours le miontre sortant toujours, avant ses compagnons de souffrance, dui temple d'Esculape, d'o,1Pon ne peut s'6chapper avec l'aflopathie, qu'apre~s avoir attenldu ( 2J) longtems, et douloureuserent subi les angoisses de la crise, et les lenteurs de la convalescence, sacrifice que 1'llomeopathic epargne a ses partisans. C'cst I, je crois, une riche compensation pour le malade qui ne peut commencer sa cure, en commencant sa maladie. De tout cc qui preccde,il suit naturellement que, pour htre propre A recevoir la guerison de ses maux, presque. au moment oui' ii les sent, l'homme, qui,?" tout instant, est sujet a* devenir malade, n'auroit rien dc micux " faire, que de se decider ' adopter Ics vues proposees par l'illustre auteur de M'Homeopathie. On objectera, sans doute, qu'il est un peu dur d' Ctre au regime pendant toute sa vie, pour eviter des maladies, que peut ctre on n'au'ra pas, ou pour en guerir plus promptement, lorsqu'on en sera atteint. Cc niot regime, synonyme de privation, est un epouvantail, qui doit cesser d'en imposer. Sans doute, 1'hygiene bien raisbnnde impose des privations. Elle ne sauroit voir avcc* indiffhrence l'hommne qui jouit de la sant6, alt'rer journellement, pour quelques jouissances passageres, cc don innapprcciable du cr'ateur, semer dans ses organes le gerne des maladies, en y introduisant sans cesse des dlcmens mrdicinaux, et ai> porter ainsi des obstacles, souvent insurmontables, " Ia gudrison des maladies naturelles qu'il est expose a contracter. Mais pour sevrer 1'homme de quciques plaisirs (u'il ( 2-4 ) n'a pas tou-jours connus, cette science n'cen laisse Pas moins une belle latitude 'a la scnsualit'. On slen convaincra, en parcourant le chapitre des alimens accorde's,et cclui des boissons permises par elie. On pcut c 616rer dignement une fete de naissance, un mnariage, avec un repas home'opathiqucmcnt prepare'. L'lHomcopathic se trouvc en harmonic avec la diete d'IHypocratc. Ce dernier permettoit de s'6nivrcr une fois par mois. Depuis cc terns, ii est vrai, on a 1)caucoup dtendu cc prdccptc. Sans encourager 1'iminode'ration, llahnemann ne condamne point- une gaicte', prise de tems en tems. II se p ermet 'a lui nicrnie quclques verres de yin, qui lui rappd'ent le jour oii le ciel nous fit lc present de son beau ge~nic, comm-e ceux oiui la nature couronna son union conjugalc par le don dc ses cnfans.iMiais, ainsi que le perc dc la medecinc,ilvuqecs folies, viennent rarement, et comime des aiguillons propres a' corniger la nonchalance de la vie. 11 falloit un observTateur aussi profond que le'doit Hyppocrate, pour avoir rcmarquc quel'cnnui estune maladie propre au crpscomm ~ 'csprit. DC nuInce qu'un balancement uniformec, la monotonie des accens, portent F'ame au. sommeil, de nic'ne aussi tr'op de r~giilarite', trop d'uniformitei dans le re~iine die~te'tiquc, engourdissent les ressorts de la vie organique. Voila' le motif de cc conseil. Ayant plus haut invite' le lecteur 'a lire attentivement cc pie les ouvragres sur l'hygic'nc honicopathique nous (25' conseillent d~e viLer-, en tail d'alimens ci de boissons, je me bo'nerii'ait des refflexions g'nd'rales sur ceL~c miportante matie" e.Je n'aborderai. pas davantage les questions relatives 'aIl'air, h'a eau eLth toutes les atitr-es choses indispensables au soutien de la vie. -11 n'est questionl ici que du boire otdu manger. Dc toutes les chosespqi peiivent &fre inangd'es et bues, queules sont donc celles qui c-oncotirrent le micux "~I]a conservation de la sant&'. iLes alimens, seuls convenahics an mai'ntien de la san.Le', sont les substances qui ne renferment d'autre proprie'Le que, la propricice alimient.Aire. De's qu'iI s'y joint un- autre attribut que celui de nourrir- pui'eient et siinpler-nent, cette substance se rapproche de'ja d4i m'dicament, dont le caracte'e distinctit'est de ne rica contenir de nutritifLI.1 suit de -celte distinction, qu'il n'est que deux especes de substances qui puissenL e4 tre inge'rees dans le corps, c'est l'alirnent cilemnudicainenti. Mais ]a nature, si diversific~e dans ses productions, ne s~parant pas toujours ces deux' atiributs, 'est "alPart., ou plit't "a l'expe'rience, qu'il appartient de los signale r, et de nous indiquer oi'i unit 1'alirnent., et, ou"conunence le medicamnent. L'alirnent conserve son caract"'re exchnsif do sulstance purement nutritive, lorsque son usa-ge -continiuel et journalier ne ddivcloppe dans Porganisiuc d'au,ti'es phienowe~nes que ceux de.la nutrition et de la re~paration. Aiicune aiigtnintaion exag~rete, aiicune dimiloine. 2 ( 26 ) nution trop~maique'c des forces dc ]a vie, ne doit. en signaler Paction, L'd'at de sante', le sentiment d'hilariVe attache' a** la plenitude de l'cxistence, soft stationnaires. C'est le terme mowen entre ics cxtre'mes. L'homme qui vlient de satisfaire A ces deux besoins, la faim el la. soif, a senti disparoi'tre ces deux aiguillons. 11 ýtoi~t legrenwent affoibli, av-ant d'avoir bui et mange; Ics aldimenis et boissons lc replacent dans la situation oiui ii se trouvroil avant, c'est-a'-dirc, 1'absence de toute doulcur, ct I'cspece de bonheur lie'au sentiment de son bien eftrc habituci. 11I Wa ricn acqu is, ii wa ricn pcrdu. Par cons~luent, par'fait 6quilibre en Ire tous les ressorts dont la machine humaine est composeie. Tels sont les caracte~res de ces dcux flonctions anjinales, appeh'es, nutrition ci reparation. iXlais s'il arrivre que ccl C'quilibre soil troubhk; s'il arrive quc ics nhnwens ci ics boissons, prises en quantiVe proportionnee au besoin ( je suppose ici ]a imod&'ration, car ics cxce~s relatifS 'a la masse, sortent de la. theýsc quc nous traitons ) s'il arrive, ai-jc-dit, 4jue ces alirnenIs et ccs boissons montent, ou descendent les forces dc la Avic au dessus ou au dessous du diapazon quc nous envrisage ons coimnicle point central dc la san.t6, uls contenoient nftessaircmcent quelque chose de'tranger 'a la. purcte' nutritive, c'cst-?t-direl, des vcrtus -nedic-amcnteuses. Le m~dicarenLn proprement dit; ne renfermant aucune substance nutritive, et ne pouvýant par conse' ( '27 ) quent, servi 'ah la re'patation des pcrtes de tous les moments, 6prouve'es par les solides et les fluides du corps humain, n'y peut cntrer que conme un 'tranger. Mais la nature, qui ne souffre quc dcs substances amies,. ne sauroit l'y laisser s~journer. Du oen u'ln's point l'ami de I'organismc., ii en esi ne'cessaireiiient I'ennemi. II n'est poinL d'e'tat interme'diaire entre ces,deux e'tats.. L'organisme prend parti pour ou contre: toute neu tralihi' est, impossible. Si cette substance hite'roge~ne ne s'd1oigne que rne'liocremcnt du caract~rc alimentaire, la force digestive n'ai besoin que d'u 'n 1ger degr6 dlaccroissement, pour l'assimiLer et la rendrc pi'oprc a la. nutrition. Dans ic cas contraire, ii y it trouble,' effort, soule'vemnent des puissances vitales, (11i ne pouvant l'anirnaliser, cherchent 'a l'exp ulser de l'fconomie animale. Dans le premie'r cas, ii n'y a encore qu'i-ndisposition ai peine sensible, laqucile croi'tra daiLs tine echelle ascendante, mesur~ee str le degrre'dii d'Ciut. ýd'aflinite' entre ces substances et l'organisinc. Lbinterval-le d'un point a 1'autre est remipli par tous les do,gres dh ergen't" qui separent le nie'icamient le plus foible du poison le plus violent.. Lindisposition, qui nWest qu'un C'cart "a peine visible de lC'Lat de sante', parI cc qu'elle est le produut ddu caracteare le plus foiblement me'dicarnenteux de l'aliineiit, ne sauroit dIre envrisag~e' encore comte tOn e'tat pathologrique. Cependant cet C'tat rWest Ldecjai plus la san! uell m11me. Ii1ciisparoltroit facileenict et promnpteinent, S11 2 z8) la r6cjwtition do l'ahiment (1111Pa cause, no le ramoenoit journellement. Et., Si I'economic animaic ne finit pas -par se. revolter, on produisant e'~tat r~e l.do maladie, c'est iin )ienflait que o-fLOisdevonsa'notre nature,susceptible do nombre de modifications. A ces modifications, neanmnoins, ii cst des homnes qu'on ne franchit point inmpune'nient. C'est en vaini que, pour sc tranquilliser,:on sc rotrancic sur le pouvoir de 1'habitude. Qu'on re.m~arque. bien quo la puissance doe1'habitude, dont le propre est d emouisser les sensations, tant de la. douleur, (IuC du plaisir, tout ehi nous laissant. en possession de I a sanh, a fait de'vier la. nature do la ligne droito de 505 fonctions:j La maladie n'existe pas encore, mais bieri ht disposition 'a la maladio,c'est-a'-dire, uno plus grande s 1iscoptibilite du troub~le dans 1'harmonie. des organes.Uno pI'euve qu'il y a de'viation dc la. nature, rupture de 1'hiarmonio primitive de ses fuouvemens, -c'cst qu'on voit chcz los porsonnes subordonneoes 'a un regime me'dicamenteux, queiqucs excre'tions augmente'es, d'au.ti-es, diminue'es. Choz les uns, cortains sens ont perdu do lour viyacit6, tandis quo d'autres en ont rqu. un sur(UOi; dans d'autres, 10 cai'act r, ete pliysi~onomie (10 F ai-no, a subi des nmutations dont on no sauroit soi-.111011cs'applaudir. Iln'y a done plus cet- accord prituordial, qui signale tine nature pure et vierge!1 Cc n'est: J)1115 sa pliysionomio primuitive; c'cst cc qu'on app,%le V Ulgawreiont, tine soconde nature; autant ocut vala gardor l~a premue're. (29 ) Gardons-nous toutefois de I'absolu dans l'application de ces ve'ie'its d'expe~icnce 'a l'omme vivant en Societe. Quehj~u'incontes talles q'u'elles soient, elies doivent subir des atnendeniens, puise's dans les positions relatives. Cecnwest pas en vain, par' exeinpie, pie le citadin usera d' un* assaisonnement, qui passe sur les organes du villageqis, sans laisser de traces; coinme aussi, toutes les sortes de viandes ne seront pas digerees de la meme maniere, par l'homme qui vit dans un repos, que ne conno1 pas l'homine des champs. A ce dernier, ii faut plus de compl-aisance de I a part de 1'hygikne. Toutes les secretions, augrnentees par uii travail $enible, entrainen't hors de son corps ce que 1'oisivete' laisse stagner dans les organes paresseux de 1'habitant des villes. Cecnwest pas aux champs, que le cafd, le yin et son esprit rectitic", font leurs ravages. On y en boit peutetre autant qu'a' la ville, oi'i lon trouve presque exclusivernent les mnaux de tate, et de dents; les affections h~morro'Idales et hyste~riques, se rdfle'chir sur le visage, dont les rougeurs d~noncent labus de ces boissons. De'plaisante parodie de e'~mail des pr~s, cultive's -par l'homnie de la nature. Je terminerai ces refflexions par une remarque que tout le nionde est "a portde de faire, et qui probableentc iie corrigera personne. Le grand tra'it diffhrenciel qui disLingue Il'honime reguilier dans son regime, de cclui qui ne l'est pas, est dCessin d'iine manie'rc frappante au lever et au coacher de Fan et dcIltautre. L'heurc dc dormir arrive toujours, trop tard pour Phonmme qui a exerce' pendant tout le jour les- organes de la pense'e et du mouvement. Etle sonne toujours trop to t pour celu-i qui, oubliant ses. bras et son am,-cr s'est metamorphose' en -machine purement sensuelle et digestive. Pour le premier, le sommeil est le- Ldhiede I a fable, dans les caux duquel ii puise 1'oubli de tout sentiment, tandis quc le second ne sauroit 'echapper, en les buvant, 'a IPaiguillon douloureux des sucs ~stimulans et acrimonicux, qui heurtent a" chaque instant la se'nsibihitc de 1'ame et du corps. Voyez les ensuite tous deux, sortant des bras dui sommecil! de'ass3', nourri par un sommeil re'parateur quec n'a effleure" ancun raeNe, le sage o uvre des yeux ou' se peignent 'a la fois le, calnic et la vivacite; it porte, suc le f ront une scre'nite" qui le dispute 'a l'azur du ciel, vers, lequel ii 616,c un regard reconnoissant. Son esprit n'cst point en reste. La pens~ec s'en est -approche~e au meme instant pie le jour est entre'dans ses yreux, et son coeur, plecm d'arnour, ne sauroit presser trop tot sur lui les dounx objets de sa tendresse. 11. pense, ii sent avec force; enfiui, ii jouit die la plenitude de la vrie. Coinbien difkdrente est la scene qui se passe dans P'aled~ve du sibarite! En vain la mollesse a sern" de fleurs sa couclic. Le sommeil, qu'il n'a point me'rite', refuse d>y enirer avec Itlii. 11 Ie demande inutiler-nerit 'a ces ou ( 3' ) vrages epheiiiies, messagers du dieu dui re-pos. It est condamn6 "a expier dans la nuit ics faules dc la journe'c. Lc ressort de la sensibilit6' ne peut se de'tendre; it absorbe toute la vie dce1'organe musculaire, q~ui* croupit dans 1'inaction; it west pas jusqu'a' la Pesee qui W~ajoute 'a son tourinent.; la penSe~e, si doucc, quatid iell sort d'un cocur qui bat paisiblernent, fatigue son cci'veau cxalte' par les irradia Ltions trop, vives de l'organc digestif qui ne so rcposc jamnais, e'ectrisd sans cesse par ics, ondulations irre'gulieres d'uii sang- trop riclhe en sucs nourriciers. 11 arrive enfin, cc rcpos auquel toute la cre'aLioii est soumise! A-t-il calnuieses senS? a-t-il rafraichi son sang? demandez-le au serviteur qui a sacrihie'son sommcnil,pour veil~ler au sien. Dem andez-le 'a lui mennine, lorsque le jour a recommnnenci' pour hai. ILin'a pas compris votre prerniere question, qui n'a fait entendre qu'Ian son confus 'a son oreille encore voikee. Son oeil n'esl pas plus en Rtat de supporter l'&clat du jour. Ses esprits, dont, il ya queiques Jicure s, it ne pouvoiL calmer I'effervescence,, peuivent "a peine percer I'epaisse vrapear qui les environne. It bj~lle douloureusement, et le premier niot qui sort de sa- bouche, appe'%le lc moka, dont 1'infusion a scule le pouvoir de Ie rappeler coinpIe"ement "a 1la vie. Qu'on disc si j'9ai chargre Ie tableau. Je mc r~surne, et pour etablir quciques principes qu~on ne virolcra jainais im-punc'neflL, je re'pe~erai quc, pouir etre propre Ai recevoir les souis de l'lloine~opa ( 32 ) thic,7 le re'gimc du malade doit eftrc pur de toute sul)stance stimulante., ame"re, aromaLique ct acide; 'a plus forte raison, tout nTridicamcnt, rnerne le plus simple, dot tre in'terdil, tant a P1inte'rieur qu' a lexte'ricur. Ce seroit peu. de les exciure de la bouche, s'ils devoient entrer dans ic corps par d'autres voics. IL'atmosphwe'I doit en Utrc depouillh'c. Les nerf's de l'odorat en transmettroient himpression "a lorganisme, tenu comn~ie en retraitc.L'ame ele-memdoi te ms a ]adie'te des sensations; la. pdllse', le 'Sentiment ne se reposent P)oint, je le sais, mais l'unectcIl'autre fticulte's doivent etrc cii'conscrites dans ic ce'rcie Ic plus C'troit. En revanche, lc corps uc sauroit recevoir trop de inouvement, et les poumons trop d'air pur et frais. A ces conditions rigoureuses, le malade p cut. pr6tendre a une guerison prompte, douce, sfirc ct durable. Bien des gens prdctndront que C est acheter trop cher cet avantage. Il se peut qu'en sante' on raisonne ainsi. Une maladic aigii~e, pleine de doulcur ci de dan-. ger, a bient ot vain cu cette re'pugna ncc. En no US 6tant l'usagc de Presque tons nos Sens, une fievre ardente ne nous laisse d'autre di'sir, d'au tre besoin, quc celul de guerir. Je con~ois midiux l'opposition des malades en etat de chronicite. A tons leurs gouts etcints, ou, suspendus, a survc'cu souveni l'appktit, dont la satiisfaclion les de'dornmagc, en quclquc soi'tc, de tout autre jouissancc, dont itssoul incapabics. Pourcux le sacrifice de cc reste de douceurs doit 1re plus pe'niblc. iMais (33. l'est-il donc nioins, de-se voir pendantq'uclques anne'es re tranche" dcla socie'te"', qu'e la vue des souffranccs rebute, et d'e'Lre re'duit hi un scul go uit, pour tout int&rt d'eiistence? J'en ai beaucoup gue~ri de'jA, a% qul je. dois la justice de dire, qu'ils nwont pas bA~anc ' un seul instant. L'amour de la vrie, d'une vie qui pelt redevenir heureuse encore, ne pare pas momns haut "a leurs, cocurs,, quc le Dieu de la sensualitý, ne panle 'a leurs sens. Je complc'terai la. werite', en ajoutant que quciques un.s d'entre-eux conservent, apre-s leur gue'ison, fide'lit 6 au regime auquel uls la doivent. Mais tous les hommes-nwont- p.as requ cette forte le. ýon dc la houche de la. nature, toujours plus e'loqnente et pins persuasive que les, notres. La the'orie preche dansa le dt~sert, tant est fort l'entrainement dui phisir.ý On c ornpte sur iine bonne constitution, sur le pouvoir de l'habitudle. On fait plus, on calcule la peine, le plai~sir1, et, pour peu qii'ily ait d equilib~re, on continue comme on a commence, et P~on se r~sout 'a passer sa. -vie entre les mixtures et les ragofiis. Je leur souhaite bon appe'iit. Quant "ani moi, Jai appri'st'i me passer der% tines et des autre-s,. et de terns en tens, j'ai le doux plaisir dle rallier 'a la modiralion quciqucs fugitifs. -On trouvera dans les ouvragcs 6crits sui' cette malthr, Ia nomwnclature des alimcens et des hoisSOns que rllona'opathie considere comme medicaniens, et qu'elle conseille ht la s&nt commne "a la nialadie, d'cviler, pour mainhenir hunt, et gue'rir de P1'aut're. Tone _2.5 (34,) CURES OPERE"ES, PAR LA DIETE H0M1-0PATIIIQUE. Une dame de 3o. ans, d'un tempe'ramnent chokericosanguin, d'une sanl6 fo~rte et-constante, contracta un rhumatisme aigu, pour avoir habite' un logement froid et humide. Cette maladic, qui duratrois, mois, lui laissa au-pied droit une doulcur Ltncinante, qut*' lc- se fiaisoit sentir que pendant la marche. Elle per~oit le coup du pied, pour se rendre au. talon, siir lequel elie fe pouvoit appuyer. E-toit'elle assise ou. couchbee Ia douleur disparoilssoit enlie~ement. Les sangsues, les vw'sicatoires, les bains de vapeurs de tout gen-re, avoient e'e inutilement employes. Le dernier conseil de Part, fut, que les caux mine'rales 6loient indispensables. Mais la fortune ne permettant pas 'a la malade de se procurer ce secours, cule tenta encore -on dernien -traitement, dont je fus charge". Tableau de la maladie. Aucune trace de maladie ne se IJaissoit appercevowr. Lc pied 6'toit sec ' les veines sans engorgement, la peau sans boursouflure; seulement quand la malade vouloit marcher, les dlancemens commen~oient. La crain'tede sonifrir, lui faisoit garder un repos as'sidu 11 en d'oit re'sultc beauco-up d'cmbompoint, une pkeniude du systemc sanguin, des maux dcetate,avcd fre~quentcs chaleurs, et rougeur de la. face. Le soniiucil d'oit lourd, ie re'vciI difficile, et la soif plus on mons vive. Le ventre tantot scrre', tantot de'voy&.Cet ( 33 ) &tat physique 6~toit aceompagn6' deitristesse et de inau,:L v'aise huincur. La malade gro~ndoil tous ses entours~, sans rime ni raison. Tke'rapi~e. Cette maladie trouvoit son antidote dans, la bryone; dont le caracte're est de produire des douleurs, qui, s'exaspe'ent par le mouve~ment. Mais son regime de., inand ant une grande re'forme, je supprimai le cafd, ic the', dont cule usoit tous. les jours. Je retirai C'galeinent le vin et Les apices, qui entroient dans ses alirnens. L'eauett le lait icur furent siibstitu's, et une nourvriture douce et tempe~ante rempla~a ics sauces l quantes qui accompagnoient tous les mets. Je deinandai quinzc jours de cc regime, que lama-lade alla passer ai la campagne,, dans le courant du muois de juin. Qu'on j.uge dc monja 6etonnement, lorsgu I son rctour iell vi~nt meappre'ndre-qu'clle Ctoit radicaleinent gu'rie.iNoa sculement elie ne souffroit plus du, pied, mai',s ses m~aux dle te~te, ses vertiges, avoient Cesse, e sa menstruation, qui avoit toujours etc douloureuse et trop abondante,. Otoit rentr~e dans una tat parfaitement normal. Voila" une cure hien simple, et, surlout- bien peu dispcndieusc! qu'elle- soit 1'oeuvrc du rc'girnie, on nwen sa-uroit douter. Pourquoi le caf6, le the', le vin, les epi~ccs, n'auroient-ils pas le pou-voir de produir-e au pied, cc qu'o'n leur voit si souvent op~rcr stir la te'te? quel me'dccin-n'a pas rcncontrc- dans sa pratique, dcs personnes atteintes de cette affection topique, appelce ( 3u cia gus? Combien dautres personnes, d'aillcurs bica,portailtes, ne peuvent secouer la teate, aller en voiture, isans sentir se rdveiller dans cette partic, des douleurs qu'elles ne ressentent point, lorsquc cette region dLii corps est en repos? j'en ai vu me'mc, qui ne saurojent se livrer 'a la mtoindre me'ditatiou, sans, cproilvcr -ics memes accidens. Si l'usage m&~e m. ode're' du caf6 est souvent cause de ces maladies de ta~te, comme 1'ex-~ Perience journalic~re le prouve, pourquoi rc~fuscroit-on A~ cette boisson stimulante la. facult6' d'affccter de la mWniý xanikre ics divers organes du, corps? Sans doute, dans le cas precitd. l'6tat doulourcux del'arti-~ culation des pieds, propre au rluiuatisi-ne, avoit appehe' sur cetle region la puissance irritative du cafd,,que l'habitude ensuite y a retenue. Qucique soit l'ex-.plication qu'on en donne, toujours est-il vr~fiLq'ue celte affection a ce'de' " la suppression de cette boisson, h laquelle la. personne n'~est point tent~e dc revenir. Deuxie'me Cass. Un professeur en me'decine, ho~rnuic habile, tant. daus I'enscignement de son art que dans son exercice pratiquc, ne poujvoit se de'barrasser de maux d eft~e,dont il c'toit tourmente' sous forme de migraine. Leurs retours 6toient fre'quens. On peut croire facilement qu'il mit "a contribution toutes les ressources de sa science, pour allh'ger et guerir son mal. Tout e'oit mnutile, j usquI'a cc que, causant un jour avec lui de I'omeopathie, "a hqueile ii ne paroissoit -pas contraire ( 37) je liii proposai de lire qucique chose de relatif ai cette doctrine. It avoit lu l'organon dcollahnemann. Jo lui offris-de lire l'ouvrage du docteur Grosse sur l'ygic'ne rd'orne'e. Les refflcxions do cot excellent auteur sur le caf'C, le firappe'enL asscz, pour qu'it essaya do so privwir pendant qucique torus de son usage. Cet essai lui reussit. Cocst surtout cette espece do mal do te'oe, que le cafe,aleo pouvoir de produire. On lt croiroit 'a peine, si tous les jours Lo 'on we Ctoit tc'noin. C'est a-vec le cafe lui Mc^me, quo le's personnes atteintes de cc inal, tentent de so soulager. It est entendu qu'elles en augrmcntcnt!a force, ou la. dose. Sans. s'en douter, elies proc?"dent ici avec mesure. La migraine ctant un offet consecutif du cafd,, dies la font disparoitre~en renouvclant son effet priminitif Le soulagement s'ensuit, 1MJais cornmo l'action secondaire, do cette substance ost in&vitable, lacce's so reproduit, et plus fort, et plis friqueminent. Coest ainsi quo l'opiurn, dont los turcs abusent, pour re'chauffer leur sang, ranimier lours forces, apres avoir produit cos deux effots, los laisse dans un relachement, et uno sensation do froid, Pun et P'autre plus. marque's qu'avant son usage. Ne-voit on pas ta diarrhc'o chronique, qui a cdto suspenduc par le suc dui pavot, so re'ta-blir avec plus do violence, lorsquo cc,,suc engourdissant a cessd~ son action? quciques t~onsiddrations, peut-64tre, pourront retarder la conv-ersion du-mu'decin sujet de cette oIbseriyation. 11Ii mesoinbie ( 38 ) que ses )rCUX doivrent s'etre ouverts sur l'inconv&nanice de beaucoup de pratiques me~dicinales, qui se sont glisse'es dans le rc'gime ordinaire de la vie. Sc refermerontils, sous l'influence soporifique de l'usage? Son csprit est ~c'laire, c~est a*' son cocur a% r~pondre. to~siene cas. Un carrossier de profession, plecm de force, de santd,, de vivacit4', jam ais malade, d~oit tourmente' par 'des battemens de cocur, qui le saisissoicent au milieu de son travail, auquel ii ne se livrit plus qu'avec re'pugnancc. A cet accident se joignoient d esxvertigcs, quand ii baissoit la t~e'. Tant 0"t ii 6toit d'uun rouge C'carlate, tantO~td'une p~eur qui l'effrayoit lui-mieme. La soifle d&-,voroit. L'app~tit dtoit assez bon, mais la digestion produisoit des renvois, des aigreurs insupportables. Le ventre doit serre', le sommeil inquiet, et le lever accompagne' de pesanteur 'a la tete. Cet d'at.de souffrance aoi tellement alte're son caractexre naturellement jovial, quc ses amis ne le reconnoissoient plus. Conduit chez rnoi par un de ses parens, "a qul j'avois fait du bien, jon le questionnai sur sa ma-nie~re de vivre. 11 re'pondit, qu'il comrnienoit la journee par dcux tasses de caf6 au lait, quileI raninoioent pour quelques heures. 1l dinoit a nmidi, tanto^t avec une espece de faim. cani-ne, tanto~t sans nul appetit. 11 en avoit toujours pour la bi~er, dont ii buvoit becaucoup. La soif ncle quittant pas, ii cherchoit at l'appaiser, en buv~ant de tems en tems dans la soir'ce (39 ) un verre dc bikre. II se couchoit, sans avoir soupe., parce qu'll ne rcssentoit d'autre besoin, que celui de boire. Pour provoquer la faima qui lul rnanquoit, ii rccourroit souycnt auxc salaisons, qui lui donnoient un appett rifcel. La soif, comine on lc pense bien, en devenoit plus vive. Lc plus ldger sujet de chagrin, ou d'hurneur, Ic mettoit hors de lui-m~me, ele mtmnes dc sa maladic en devenoient plus graves. ThtWrapie. Les symnpto'mes dc la noix vomique se trouvant d'accord avec ceux du malade, c'est le rcme'dc que jc mc proposois de hfii donner. Quciques jours de rd~gimc devant toujours, chcz les pcrsonnes qui n'en suivent acprc' der l'administration des reme~des horneopathiques, j'imposai au malade la privation de toutes IC's choses r~prouvees par Il'Home~opathic. 11 revint le huitic'me jour,fixe pour la prise, du m~dicamcnt. J'en rctardai P'us-age de huit jours encore, taut j'd~ois contcnt des changemens heureux qui s'e'toient passes dans le rnalade. Le quinzieme jour C'coul6', ii n e me rcsto'iL Plus rien it fatire, parce qu'il ne restoit de la miala die aucun symptOme. Li fat evident, pour le malade, comnic pour moi, que son affection Ctoit le produit du r~giinc vicicux qu'ii suivoit. 11 reste fid~e?t mes conseils, et la sante" 1'accornipagnc fide'lement depuis cette 6poque qu'il a promis de ne, jamais oublier. Je pourrois grossir I enumieration et la relation de. ( 4o ) cas de cette nature, ou'ili a suffi de retrancher des alimens, cI des boissons contraires, pour rc'parer des d&sordres plus ou moins anciens, plus ou mons gravca, dont les malades ne pouvoient, tout er, croyant s'obscrver bien, ckcoauvrir la source. Qu'on se r~crie taft qti'ofl voudra contre cette assertion home'opathiquc! le cafd e, cthe', le yin et tous les esprits -qui en sortent, sont autant de reme'des, et si puissans, qu'it est une f oule de maladies auxquelles its peuvent servir de remdes. Si ce-tte assertion est vraie, comme le dfrniontre la multitude des cas oii leur usage nuit "a. la sante', on ne refusera pas cette consequence immediate: que l'on ne peut long-tems prendre irupundmcnt des reme'des, lorsque l'on se porte Menf. C'est cependant cc que font une foule de gens, sans, se -douter mehnc que nombre d'i ncornimodi Les qu'ils out contra cte'es,nWont pas d'au ire source. Mal's ii est taut de causes exterieurcs proba,bles, auxquclles its croient pouvoir les altri-buer, qu'il ne leur v'ient pas mneme en pense~e d'cn accuiserla jonissance agr~able des chioses qui en soul coupables. La. m-eilleure foi dui mon~de dirige ]a plupa-,rt des lhomnic.')% dans, leur reeherche, dans le jugement qu'its en portent. Lemroyen de s'en prendre, en effet,?i des alimens, ~ e oissons, dont on ressent dabord du plaisirpi une sorte de re'confortation? ci ient, c'cst hii qu'est la perfidie du pie~ge, dans lequel tombe la majeure partie de l'u-nianiit'. Tout alinient piqu~ant, toute hoisson, stirnulante .ont un effet pr -iritif', marque par 1'1)auginentaiion des for'ces, etl1'exaltation des sens. Ccesurcroit de vie, cette 01ectrisation de Ia sensibilite6,Wn'~tant point I"'~tat habituci 4e la, naturc, lui font unc violence contre laquelk' C1ie r~agit, en clierchiant "a 6tablir un C'Lat contraire. C'est cc quc les anci 'ens appeloicat; Col/apsus post irritatiaonein. Cet C'tat dc relAchernent, de detente, est toujours propqrtionne ' h"a 1t dc tension oui ics rcssorts ont CAC'rctcnus par la puissance stimulante. lVais le souvenir du plaisir attache' 'a 1'xalta tion est 15. On regrette cette situation, parce qu'elle est atttrayante, puis encore, parce quc e'~tat dui Collapsus est toujours aconan~du enietdefilsse et de tristesse, (dont la nature punil tont exce's) lequel d'at compare" an ravissernent qui* Pa pr6ce'd6, contribuc a piquer Ic de'sir de le goul~ier -encorc. Pousse par ces deux mobiles, P1homme n'obe'it au premier, que pour tomb-cr sous la puissance du second. C'cst une loi de la nature, i laquellic ine peut sesoustraire. L'habitude, iiest vrai, vdent lui preter son sccours. Mais Phahitude ne pent empchcr quelIcde'sir ne croissc'. Elic est ellc-me-Aneun hesoin,) et cc dernier, qui n'cntroit pas dans le plan de la nature, pour etre satisfa it, usurpe sur chacuin des organes une portion des forces et de la vie, qui Icur ctoit desiince. II y a douc un partage ine'ga1, une r6-. partition incomple'tc, par cons~qucnt, langucur, affoiblissement d'unc pantic de l'c'conomie animlnai, tandis qu'une autre partie est trop vivement anii-n~e. Toine. 2. 6 (42 Voila, oi nous mene ini~vitablernent l'usage des choses qui, pour nous donner des jonissances en apparence innocentes, Wen sont pas momns de v6ritables m~dicamens. Ainsi Ic monde est plecm des maladies dui caf 6, du- the', du vin, des liqueurs; ii fourmille de maux engendre's par les sauces piquantes. A cetie liste, ii faut joindre ceux qui naissent des me'dic'amens propremenft dits, emnploye's par tant de gens, pour se preservcr des maladies. Tels sont les tributs dont l'1oineopathic pr'opose d'affranchir la sociCtC. votole 4 #0. 0 0O@OCI@9**6*60C0eý@*a.e6*s.4ege. 4"04 PROGUES DE L'HOMVEOPATHIE. Enfin I~a me'decine rcforrnce vient de recucillfir tin de ecs homm ages, auxqucls le talent cLIl'autoriV6 donue~nt intinirnent de prix! Le patriarelie de la. medccine allcemandc, Iecele'bre Hufeland, trouvant "a I'Hiome'opathic des airs de fai-nille avec son illustre m're, la nature, vient de lui accorder des lettres de nauaralisatLion. Cet exemple mrnciorabl C 1wpent c^tie perdu. La foule des disciples qu'il a forme's, la multitude des lecteurs qui puisent chaque jour, dans son excellent journal, ics connoissances anciennes ci modernes, s'ernpressecront d'intiter 1cm' maitre, et l'omn~opathic, n'c do' l'cxperiencc, sera j'ug~ce par l'exp~rience, scul tribunal dont elle soil passible. 11 est bien 6ctoniiant que le theca~tre otU" sc sont op6 -recs les cures qui vienne nt d'entraincr le noble assentinement de l'illustre professeur de Berlint, alt si tardivement attire' son regard! Cependant, le dogme qui a presid~ a ces experiences hciireuscs,y est en honn cur depius longcrnes.La population de cette contre'e,rcconnaisante des innombr-ables services dont il est la source, a consacre sa gratitude par la foi qu'cllc lui accor-de, ( 44 )~ atirtant qiie par la confiance, respcctucuse dont efle l ho, nore son fondateuL',et le premier de ses disciples~qu'clle a it hyorlicur de posse'der dans son scmi. Si le talent le plus vrai, i'~uni ýi la probit6 Ifa plus, s~v Cre, suffisent pour fonder des titres "a la croyanccd pubhiqne, Is r~dacteui-s du journal ne peuvent so dispe-nser d'associcr aux cures, du docteni Iliesser-. s'chmnidt les belles experience&s 'galemn en L concluantes, failes par le docteur Stapf. 11 y auroit de Pinjustice.A pri'ver 1"Home'opa Chic du be'ne'Fce d'un age avanc6' Iorsqueon sait qu'un air de jeunesse sie'd m-al aux de'couvertes dans, les, arts se~rieux. De mm~e'n'ic happeroit-on pas au soup~on de la rnaiuvaise foi, si 1oni persistoit ai ptiver la doctrine, du grand nombre des, faitsv qui seuls pe-uvent donner de la solidiV ' ' se& Ai'nsi done nous prions fc lecteur de cc j"ournal de loindre au chapItre qui renfermec la. relation des cures, dii docteur Messerschmidt, tous lea Nos du journal. de fflome'opatliie- Ceux qui chierchernt de bonne foi la veiditrouvant d-aris cette lecture cumuike Pimnutense avantage de voir la doctrine hoindopathique en action dans une foule de cas, varies, y trouveront aussi la repo'nse a cette futile' objection, que flHo-.nc6opathic, W'est qu'aune arnie de plus, ajoutde 'a tou tes celles dont la me'decinc est en possession. En effet * quel ordre, quelle classe, quel grenre, CL 'tuellc espece de Maladies ne voit-on pas passer en re." ( 45 ) vue dans Ics nOnIlireUX taij'1eatix des affections qai y sont expose'cs, et dont la guerison fut le re~sultat him'rudiat de l'application de la Ioi honi'opthique? Cette objection est futile, ai-je dit, et cc n'cstpas sd'icuscinent qu'on peut 1'avoir faite. Non, la Ioi home'opathique ne peat e~tre imparfaite dans son essence. Elle nWcst que la nature e1Ic-me~ne, agissant confiorni'mmnt aux regles invariables trace'es par son auteur, qui ne fiit rien d'imparfait. L'imperfection est dans l'csprit huinain, qui aper, Lt trop tard l'existence de cette loi, et qui refuse encore l'essai des in~dicfarens. suri' l'omimnc sain, seuale voje qui puisse nous conduire 'a la connoissance de leurs vertus. C'est lai, c"'cst uniquement ai, que r~iside 'iinperfectiou, non fe la loi horne'opathique, mais bien de son application 'a ihomnie malade, qui pent, dans l'infinie varhite' de ses nialadies, en offrir dont les syrnptorncs ne rencontrent pas leurs semblables, dans le cadre encore C'troit du pctiL nombre de me'dicarncns c'prouves. C'est donc 'a juste titre que 1'Home'opathie repousse le titre d'auxiliaire, quc P ecole re'gnante, encore ý%t regret, veut bien Iui conce-dei'. Comme science thdorique et pratique, elie a une r'a-lite', un comnpkcmelt d'existence, qu'on ne sauroit lui disputer. Son seiil ct' vuln'rable est la pauvret' de sa inati're rnddicale. 11 suffit de la volonte', pour faire disparo'itre cette lacune, et, si le noinbre de ses me'dicamens "a I eprcuve est. encore exigu, c'est que le nombre des rnedccins qui ( 46 ) onL consenti d'entrci' dans cettc voic, 1'est davantage encore. Q uci paralde lepourroit-on raisonnaLblement C'tablir e ntre cceLobs tacle volontaire, ceLcel ui dc ne'ccssiVc qui, ressortant du defhant de connoissance: de la veritablcloi me'dicatrice de la. nature, laisse depuis detix mufle ans l'art de gue~rir, err-er dans les tc'ncbres de la conjccture? Cet atmosphei'recst dlautantL plus te'ncbrcux qu, i obscuiwiV dc la vertu. des mcdicamens se joim ceile qui enveloppe la. cause du inal, 'a laquelle on veut 'toujours les adresser. A la ve'rite', ii y a redondance de in-oycus curatifs. CGest I'CeuIbarras des richecsses, qu'&prouve le nn'decin allopathe. lMais 'a quoi lui scrt cet arsenal nonibreiix, Iorsqu'il ne connoit po4it la port~c' des armes (jU'il renfertne? Je le vois sans cesse entrainic par le de'sir de servirl'lrnmanit", cet rctenu par la crainte conscienticuse de nuire a son seirIlblable. Je n'en doute pas, c'est cetLte incertitude qui aine'ne, avec l'?igre, cette prudence me'dicale qui caract&vise preSiqie tons les vicux praticiens. On les a vus, d'arnndc en amnn~, seniblables 'a ces grands acteurs draniatiques qul re'forment une attitude forcde, un giestLe inn tile, on Ics a vus, dis-je, abandonner tous les, ans tin rernkde incerlain, nialgre ' Iautorisation de Ce~lse, i'eLi'cir leur mratid'e me'dicale', la. reduire presque 'a ne plus consister que dans la dite'L et. l'eau, airnant mieiux s'cfl reuicttrc "a la nature, du soin de la guerison, qua de la tenter par des rnoyens intidd~es. On (47/ n'a, pas rernarque quc ces me'decins, surnomme's CXpectans, fussent momns heureux que les partisans des nombreuses receltes. Jc n'entre'prendrai pas le paralkicl des uns et-des autres, dans la crainte de trou,e r la r'econnoissance publiquc du co^te'des premiers. Mais puisqu'on s'obstine "a contester 'a f1Houiieopathie une existence propre et inde'pcndante, je vais placer le medecin homeopathec dans la. sphere diaction, oii le partisan de e'~colc re'gnante, se targuarit de scs r~ichesses me'dicales, sourit d'avancc?i la. vue de 1'humlWe corte'ge de son indigent adversaire. Avant d'cxposer ce qu'il fera, qu'ilInce soit periiiis de parler de cc qu'il a fait. Dc quel droit, voudroit-on le priver de f~tirei- valoir ses antpce'dens? ikco~e r&gnante ne sauroiL avowr cette pr4~tention, dile, dont son histoire compose toute son existence. La masse de son experience n'est-elle pas fille de tous les faits qui lui ont pre'existV? C'est aice titre commun. que je rappele, et les faits du docteur Mlesse,'sc/zinidt, etlIccures rcmarquables opere'es par les collalbol'ateurs d u journal de 1'11om~opafhik. Est-elle donc si paiivrc, la doctrine qui a pu enfanter tant de phicnomiienes P J e pourrois, si j'en avois besoin, tirer un grand pai'li (le cette circonstarnce remarqualble: que presquc tous Ics, malades que 1'1omeopathie a rendus ai ]a sante', 6 - toient de de'plorablcs restes a bandonn4~s par la me'deci-ne, en honneur. Mlais loin de moi toule r~criminalion! Ul'Iile de ces cas, et ldur diversit6 ne dOposcnt ( 48 ) flies pas en faveur de la science qui en a ti'iompic'? INc disent-ils pas htauteinent qu'avec de petits mo~yens, on peut ope~rcr dc grandcs choscs? Cette indigence, tant ridiculis~e, comment a-t-elle suffi 'a tant dc besoins, sli- est Ivrai que ics fbrmes rnultiplih'es de nos maladlies supposent une &'galemnultiplicite de causes? Nestil pas plus raisonnable d'en conclure que toules nos nosogriaphi-es sont de'fectueuses, et que,apre's avoir crre',,en multipliant i, Pinfini nos affections pathologiques.) nious avons mis le comtihic'a nos erreurs, en enflant j 4usqu'a ]a monstruosite' ie catalogue dcs me'dicamcns destine's"a les gue'iir? Depuis Ion gtems on sC'doil justenuent plaint de l'inportance attribuce a qucilques symptokrnes, auxqucls on afilhnnrde dnommer tin grand nombre de maladies. Qucilques praticiens, s'affranchiissant des reglcs de l'art,&C'rites et enseignee Is. avoient passe ouLre, ne donnant quc peu. ou, point d'attention "a ces phe'nomeneis denominateurs, qu'ils, regardoient commc des corollaires de sympio'mes qui, pour eftre moins fclatans, renfermoient plus e'~ellement lPessence du mal lui-mc me. La~ succCs de leur pratique, en sanclionnant cette mankere de voir,. I'avoient justifi~e. u~s simplifioicnt ainsi le diagnostic. Nlais lPensefiguement umiversel, la foi accord~e a' la, chose jug~ee prevalaint sur ces autorite's particulie'res, les condamnerent promptement "a l'oubli. On ins regarda, ii est vrai, coinme des ge'nies d'une trempe specialc, (. i9 superieure et, rare: uls passei'ent, et avec eux, les belles connoissances quc, pour s'excuser., on sc plait "a con-. side'rer comme uric proprie'te personnelle, inalhc~naide, tandis qu'on pouvoit les re'unir au domaine de ]a science. J'ai dit que cc ne 'fait qn'en s'affranchissant des rc%gles communes, que ces hommeis privi1cgids s'41eve'rent jusqu'a' ces ide'es simiples et lumineuses qui, dans lFexercice de leur art, leur irnprimoient une sorte de caracte're he~ro'ique. Je me trompe fort, Si beaucoup d'en..-,tr'e ux n 19avoient pas entrevu la grande loi de gue'rison par l'opposition des sympto~mes, et Paoggravation du mal! uls ne se distingue'rent de Icur sickle que par cetle hardicsse de pens~e", pour laquelle les pre'ceptes bannaux sont des entraves in -supportables. IMoins faciles ai satisfaire que le commun des honimes, peu propres ai adopter et 'a croire sans conviction, is sortirent des sentiers battus., pour chercher la vc'ritd dans des roiites nouvelles. Elle leur apparut en effet, mais, soit 5u'elle ne se fut miontr~e qufincomp1 Ctement, soiL que l'inte'ret personnel 1'emporta~tsur I'amour de l'huma-. nitc,7ou bien,, qu'ils d 6sespii'assent d'6clairer leur siccle courbe' sous le joug du pre'juge', la lumie'e resta ca-., cheec sous le boisseau, et s'eiteignit dans les omibres de la mort, dont leurs beaux genies auroicrit du' tre exempts. Avec un esprit non momns supefrieur, Hahnemann porte uric Ame brciiante ii la fois, et de l'amour de, la Tome 2. -7 gIoire et dIe cclii de Il'humanite. 11 de~couvrit-, et 'It en.;seigna'. On sait quel flit ic sort de ses prcnii'res lecons, -Son- courage se roidit contre les obstacles;, et ceLto vNoix, aussi (liserte quc consolante, longterns e6touffie par los clarneurs de I'envie, fut enfin entendue. Hahnemann a recomnefice les grands hommnes dont j'ai parle'. ma,-il plus lic'uveux qu'ils ne lc furent, plus de'voue' pcuit-etrc, il entreprit la re'orme de son art, etde'clara la guerre a% 1'erreur. Apre's une lutte opini~tre et quidure encore,'on peut, se lirrer -t l'espoir de voir. l'crreur Ihir devant les rayons de la. verite",qui percent. de Loutes parts, dessillant tous les jours qu-ciques )reux, conqjueraiIL chaque jour un horniage. Le patrimoine d(~ cecc grand hornme e'clapp an-taux ravages de sa tombe, dev'iendra le patrimoine de Il'huranite' tout en-tie're. A- l'&gal de scs doctes pre'd'ccsscurs, ii s'e'pouvanta dui monstrucux acS.semblage de nos ni'dicainens; ii ne hit ýpas plus satisfiait qu'e ax, de le'diologic de 11'Ccolc. Avec. l'abondance des pre'ccptcs, avec la. richesse des inoycns d'actioni, ii voyo~it ic in'dccin -souvent -re'duit.,I combattrc un seuul e t unique syrnpto'me, regard6 corn-,me fobyer daii mal, et source de taus les autres acci-.dens. Que devenoit cc jugrerncnt, lorsque, le palliatit l'ayant fait disparoltre, ]a maladic lui survivoit tout e ntCi kre? 11 es t vrai q u.e le danger avoit dispana avec Iui; mais, puisque Pharmonie ne lui succe'doit point, il ne renf ermoit donc pas en Ini Pessence de la mialadie dile-mcern? tant d'inceert'itudc cadroit mial avec les ma xilues dogrinatiqucs dont rctenli]ssent. les chaii'es.a ca-' dc'miques. CecnWest pas la peine d'e'tra Si tranchant, Si, vTerbeux, pour fini~r par- Pinaction et le silence! Veut-on savoir, dit Halinemaun, le degre6 de confiance quc me'rite le'diologie de l'C'cole? qu',on essaye I'imnpression d'un rn~dicarnent quelconque surlPhomme qui jouit d'une sante' parfaite. Lisez le chap'itre des nombreux symptomes qui ressortent de l'usage de la noix vomique. Que'ne souffrent point la te'tc, la.poitrifle, le ventre, les membres mcine, de Pusalge dc cettc substance.? On ne g-ait au secours de quci organe IFart doit accourir de prcdference. (7,"cst 1111C maison incendi~ec de toutes parts. Est-ce lc batLernent pr'ci-pit6, du'coeur, cst-ce la suffocation de la poiti'ine, ou la coli'que tranchante, qui doit concentrer toute lfattention dcel'homme de l'art? Qu'on scei'epresentc, s'il sc peut, son anxic'te', en face de ces sympto'mes, plus redoutables les uns que les autres! Quelle re~gle, queuec experience, quelque consom-inme qulclle puisse c'tre, le de'cidera en faveur du remeade re'clarn6 par cc danger urgent? 11Ihatoiinera, quoiqu'on en dise, a momns qu'unc rvdC 'ation opportune ne vienne liii apprendre qu'une substance ven~ne'use a cause'tous ces maux. Alors ccssm toute 1iesitalion: ii oublic Il'ecole, ics Ic~ons de ses maitres: ii suspend la poursmite d'une cause inconnue: ii s'intcrdit-meme tout raisonnement, pour adminnistrer l'antidote, dont I cxpei-iencc a signak mille fois P~efficacitV. C'cst un sp~cifiquc;- sa raison se tail; iell ( 5i ) a'huriilic, dcvanL cc miot niagique. 11 jiumaole 1'orgueil academuiquc 'a la cei-titude dui succ~s, sans doute aussi, an bonhecur de s-auver son scmlblable. Elibhicii cc ge'n~reux sacrifice, si largemnent re'munerc par la grandeur*, disons plus, par la saintete' du i'esultat, Il'humiaite' ic lui comnuiande irnpd'rieuseinent, lorsque IPart depose en ses maims des moycns. surs,et inf'aillibles de lerm-inerses douleurs.Resteroit-ii sourd "a ses accens, Iorsqu'elle liii signaice ele-m~me la mine feconde, qui renfermne les tre'sors de la spe'cificite'? quoi! pour conquerir un peu d'or, source de Lanit de mjau~x, des generations entie'res se sont enseirelies dans les entraflics de la terre,' et 1'hoinrne redouteroit quciqucs, sonifrances fugitives, qui lui enseignent 'a conserver la vie, "a mc~ltriser la mort! Eli! qu'a done de si effrayant, cette c'preuve, qui n'a encore coute" la vie "a personne?. Pour satisfaire in gof~t, contenter une sensualite', ii n'est peut eftre pas un de nous qui W'ait subi ufle douleur, contract6' une nualadie, counu memc un danger reel, sans que cetie exp&i'iencc ait ajoute' " notre sagesse! le plaisir auroit-il pour rious mioi s d'a Ltraits, po ur &tre go fit6 sans le concours des scens? j'en appeIe aichroismc de ces hornmes, genereux, qui aifrontent tous les jours la mort sur lc redoutahic the'Atre d'unec 6pidem-ie! quel. doit C'trc le fruit de. cet hd'ro'que d&'vouement? 1'art de maitriser uinc nialadie, peut-il soutenir le paralle&Ic avec 1'arl d et s utaltriser toutes2 ( 53 ). Apres avoir rappel6 tout cc que jusqu' cc jour a fait l'Homcopathic, examinonsle partisan de cette doctrine, aux prises avec les maladies, an scin d'un vaste h6pital. On connoit la grande distribution des maladies en deux classes tranchdes, celle des maladies 'a cai'actere fixe et invariable, et celle des affections dont la nature varie journellenent ics formes. Dans le trailement des premie'res, Ics deux 3coles, partageant les succes, -onissent des mimes avantages. Elles ne raisonnent pas plus l'une que l'autre, sun le mode efficient de la gu&. rison. Avec le kina, 'aPaide du soufre, elles dt'truisent le type intermiltent, lles effacent l'NrupLion psorique, sans autres frais d'espnit, que le souvenir de cel axiame: le soufre et le kina sont specifiques dans ces deux esp~e'8 de maladies. Ce n'cst pas que Pon n'ait longtems recherche' la conuexion intime des s$ecitiqucs avec le mode pathologique qu'ils combattent! Ces investigations ne furent point heurcuses, ct pcu s'cn est fallu qu'cllcs ne nous aycnt prives de beaucoup de moyens efficaces, en nous reportant du champ de la certitude dans celui de Ia conjecture. Quelques esprits curieux continuent "a s'An donner le plaisir, sauf a rendre hommage i la spccificite, lorsque l'cxercice de l'art les force 'a descendre de la r6gion des r'vcs dans le domaine de la r~alite. Remarquons, en passant, que, si les deux 6coles possedcnt les memes armes contre Ics maladies ' m carac t6-ies fixes, elies ne les mnani~ent pas -toutes. deiix avrec ]a mfimcm dexte'rite'. Sans jetter le lecteur dans l'ariditde des de'tails, je le prie de decider lui-me"mic de quci cte6 se trouvent la simpliciVe et l'innoculite' de xne'Lhode, et sil ne predfere pas de conduire, on d&recn uitlu A ' l~ a gii-rison par un grain de quinquina, pluL6t quc dc l'obtenir au prix de quclques onces, qui, en enlevant la mala-dic naturelle, laissent souvent-la. maladic du remedt& Me voici arrive' "a cette sinjation, ou" la miedecine re'guante attend le inedecin lioneopathe, et s'apprte a lc plaindre d'avoir si Pen de moyens -'r opposer 'a la multitude de nos maladies. D'abord ii proteste contre une rnultiplicite' de causes, egale 'a celle des formes de nos maladies. 11. faudroit ne pas connoitre I'admirable et myste'ieux lien qui unit nos organes entr'eux, eL de composition mate'rielle et d'action vitaic, pour se representer chaque organe souffrant comime sie'ge Immoral ou dynamique d'une affection spe'ciale. Choisissons po ur exemple, la fieNTe intermi~tenle, nolimime pernicieuse. On sa-it que son miasmi e dlh~t're, inde'pendamnicnt du type quý ramfne'n ses paroxismies a tel jour, 'a telle hecure, et avec eux tomis Ics symptomies g'nd'raux de ]a fiehwr, Petit s'exercer' specia-lement sur un organe noble, tel que Iec cciv-eau, la poitrine, Festomac, le canal intestinal, d'oiu" l'on ivoit dfriivcr commne corollaires; Ie soninmeil a-po1)lectique, ou la. loux; n om e-isijsement, on Icded voiernent. 1Personne j*usqu'ici n'a ifnagine'de cherchier urn rciriede special a ces yedoutables epiphc~nome'nes, vers lesquels cependant dolt conve'rger toute l'attcntion du me'decin. Quelle filiation dc maladies conic-.nues. dans ccttc ibialadie mearc!. et pourtant un seul me'dicament suflit pour ics pre'venir, ou les dompter. *Jusqu'a' Hahn em-ann, on n'avoitPu se rcndre compte de la verta mnerveilleuse d'un reme'dc surnomnie specifique. 11 n'y avoit que sonp c preuve sur 1'hoinmc sain, qui pcit nous re~ve'er que ces substLances me'dicinaics spe'cifiques ne gue'risent s iirement les maladies, quc- parce qu'eiles en renfe'rinent le type, c. a. d. la singrulere proprik~e de ddsaccorder Florganisnie de la Mutne nianicre qu'il est desaccorde par la. maladie dieMeInte,e, id'enfantcr les n~ieNes phe~nome~nes morbifiques qu'elle produit. Voila cc que, en fiait de specifiques connus et admis par l'ecole -ancienne, la. doctrine homdopathique sait mie ux que sa rivale. Trransportant en suite ce-tte experience "a d'autres ine'dicamens qui ne jouissent point du privikege de la spc'cificite', cule a fait ressortir de leur e'preuve, toujours sur 1'hiomine sain) une foule de symptl-nes varies, dont la. reunion, offi'antrimage plus on moins parfaile de n~os maladies ý caracte're mobile, f-it enti'evoir'la possihjlitd de soumettre ces derniers "a la loi de. la. spe'cific'itel, avec la nmeme certitude que Ini sont subordonnecs les affections.. dont les formes sont permanentes, et le caracte~c invariable. Des lors, changeant de ( SG ) point de vue et d'observa Lion,Vi'Homiopathie, au lieu de chercher son ireme'de dans la caiuse cachec et inconnue des sympt'Omes, cherche dans les me'dicamcns e~prouves une nialadie- semblable a celle que lui pre' sentc ]a nature. La similitude des sympt -%mes ne lui perruettant pas de douter de la similitude de la cause, elie fait choix dui medicament g~n'rateur de ces ph&' nomenes, et son cmploi aiu'antissant la maladie, ellk en conclut lkgitimement que ce remeade, enlevaut les symptdmes, comme le kina enleve ceux de la fic~vre d-'acd's, jonit et doit jouir du caracte'e de la sp&"cificitel. Ces re'sultats importans une fois obtenus, on voit combien perd de son importance cette grande de'marcation des maladies, en maladies fixes, et en malcadies mobiles. Elle a me~me ses dangers, en tant qu'ellc semble dispenser 1'omme de IPart de -toute- rechercheult'rieure, lorsque la maladie 'a traiter, porte l'enseigne de la fix~ite". 1Mais quel praticien n'a pas remarqui6 que ces affections "a caracLre prd'endu fixe sont queiquefois si diffirentes, d'elles-memes, que le revaede qui en a triomphe' vingt fois, se trouve queique-. fois, devant elles, sans aucune efficacite'? C'est ainsi qu'on a vui fre'quemment la fic'vre intermittente resister' au kina Ic mieux *adrnini-stre'. N'est-iI pas vrai aussi quc le soufre ne gwdrit pas toujours la gale? Combien de- siphilis ont brav6 le mercure pnudeinment employe'? Si flHome'opathie n'avoit quc la- belladonne "a opposer SPhydrophobie, celleverroit souvent c'louei' seseforts, qu'clle vane scilon Jes varhe'les qu'elle a rcrna~r.quees, auxquel-les di-e oppose, des specifiques pA varient comme elie. La pomme 6pineuse et la jusquigif. P cen renferment chacune uric cspece. L'avantage qui ressort de cettc demnarcationI est de fixer "a 1'instant m erne le point de depart de la. pense' mddicale et son objet, tandis que 1'une el. I'autAre estent qucique tems inde'termn M.c~s, en face des Atec-~ lions, qui sont de~pourvues de 1'cmpreintc de.1-4uniformite Le specifiqtz,'r'~clarn' par Iapmicd ces maladies, s'offrira plus v'ite 'a Pintelligence de 1'ohoimne de fart, parce qu'ii est aussi, comme le mal au-" qufel iH convient, Pius iso1e' dafts la matic~rc m~dicalo, au mnilieu de laquelle s~e cache davantage le me'dicametit qui r~pond spe'cifiquement aux maladies de la second~e ciasse. Mais 1'ne et l'autrc affection doit subir le p-aralikie des sym'pto'mes me'dicinaux ct des symptoimMs natarels. 11 n'est aucun moycn d't'chapper 'a la. ne'cessitd inevitable de ce travail, dans lequel de'sormais lk "~ndecin doit reporter tout le tems qu'il perd?i re,chercher ce qu'il ne trouvera jamais, je veux dire, 1'l cause cffiticnte et cathee du mode pathologique. Maintenant qu'i1 est d6montrc que les formes multiples de nos mialadies n'entraihent pas n'ecssawrr'meIft un nombre. dgal. de rauses sp~ciales, et lIomi~opaw. thie jouissant dc'j~ de, la. possess ion d'une ceritaine de mtedicamens dprouves, propres ai produire une gr~nde Tome, 2. 8 ( 8 partie des symptomes qui accompagnent nos maladies, que devient cette jactance de 1'allopathie au sujet de ses richesscs me'dicales, et que penser de cet apitoiein-ent de *sa part sur la pre'tendue indigence de la m~decine home'opathique? Une C'pidc'mic varioleuse e~clate: avec le vaccin, Pallopathie preserve toute une ge'neration. 1Mais que 146 -pidemie soit scarlatine, que fera-t-elle pourenr6 server., ou la terminer heureusement, si elle est maligne? L'Hlome'opathie, qui saiL quc la Belladonne en garanfit, et la sirnplifie, quand cule est d&1caree, borne son traitement 'a l'emploi de cc reme~de. IRefusera-t-on d'en convenir aujourd'hui, lorsque toute l'Allemagne, ii y a 20 ans, a rendu hommage "a cette ve'rite'? Certes, ii y a qucique gloire "a ma'itriser lc typhus qui marche a? la. suite des -armees. C'cst un beau sujet d'6preuve, pour constater l'cfficacit6' d'un rem?~dc, comme pour signaler Ic ge'nie de la doctrine qui le conseille! On ne.contestcra pas "a haneinann le succe's brillant dont ii a couronn6 1'omdoplatbie, lorsque, en 18 13, avec la Bryone et Ic r-hus toxicodendron, ii arracha, dans les Plaines de Leipzig, unc foule de-victimes "a la mort, ~ilaquelle les Iivroit la recherche de -Ia cause interne. Et ces 2~3 malades, en-proie a.uiie fie'vre maligne qui d6soloit la contr~ec de Lautorbach, dans l'6'lectorat de ilesse! n'cst-ce-pas avec deux ou trois me'dicamens d6clare's spi'ciflqucs par nos 6preuvcs., que rhabile me'd~eem L{Au, non seulement les sauva, Iais encore icur ( ~9 ) restitua la santU' avee une ce'Write' qui tient dui mira&le, Landis que l'allopathie en perdit beaucoup, et ne r 'tablit qu'avec une lenteur ck'sesperantc, ceux qu'elle sauva. Ces faits sont cons~ign's aans un ouvrage que son auteur, en liii reridant hominage, a de'di6 ai l'Honie'opathie. Peut e&re ne trouvera-t--on- pas Ces faits assez concluans., les maladies cite'es se rappro-,chant trop encore des affections at caractere immuable. On no fera-pas, sans doute., Ia ine'me ohjecclkrn contre lIes maladies de nos diffhrens syst~mes. Quoi de plus vari6' que la diathe~se inflammatoire, et ]a diathe'se bilieuse? l'une et l'autrc prennent toujours la physionomicdu tempe'rarnent qn'elles affectent, com-me aussi cules ne rtnanquent pas de s'exercer sur les organes qui: sont frappes d'une de'bilite' relative,. On connoit l'influcnce de I'Age sur la determination des courans sympathiques de la sensibilite' et de l'irritabilite. Certes, s'iI Y a quel-r que chose de mobile dans 11 econopnie animale, se son~t les affections de ces deux genres. Depuis l'inflamma - lion ce'rebrale jusqWji~ la plus 1'g "ere. C"resype~lc; depuis le typhus le plus nerveux jusqu'a'- la synoque la plus simple, "a quoi ne re'pond pas la pharmacie homdop~athique, dont tout le volume ne de'passe pas lPam-.pleur de la poche dit me'dccin? L'aconit n'a-t-il pas remplace'la saigne'e? La Belladonne, le mercure noir, ne guerissent-ils,pas les 'ruption~s du cuir chevelu, 1-es ~c'oulernens par les yeux, Ic ncz, ics orcilles, a ux ( 6u ) quels I'enfance est si sujette, mieux que toutes nos loti~ons, 'vsicatoires,. caut~rcs, et tous les d~pdrans dont on inonde ces petits malades bien ente~tcs.. Contre lecurs rhumes si opini~Xtrmeniet catharreux, contre le croup Iui-ni'mme, qui desespe'e tous les jours Pallop athie, qu'a'-t-elle 'a offrir qui puisse rem placer le soufre, et le foie de cette sulistance. Et le syste'me lymphatique et glanduleux qpi, pendant la longue p&iode de la croissance, donne tant dtalarmes aux parens, et tant de soucis au rn'decin! OiUi trouver l'~quivalent de cc mmchn mercure, de cette gPeme Belladonne, pour de'sobstruer ce syst~metu jours. vois~in de l'engorgernent, par suite de 1extrcrne prepo~nderance d'action de l'organe nuti'itif? Decvenu adulte, 1'honime en changeant d'Age, ne fait que changer de maladies. Apre's avoir e'te, dans les deux premnieres periodes de sa vie, tributaire de la pituite et du sang, iil li reste 'a sulbir le joug de l'huincur, qui imiprime "a tous ses organes le caracte're de roideur et d'inflexibilit6. Elle donnc, 'a la ve'ite', le complenent Ai son existence, mais lui fait adchter cette Perfection au Prix d'Iune fouic d'accidens, cause's par 1'abondanC'2 ou l'alt~ration de la bile. Ici encore, PbHMeopathie n'est point en reste vis- ivis de 11 Cait souffrante. La camiomille, ]a Bryone, ne de'composent-elies pas de suite les appareils bilicux les plus rnena~ans? La prerniiere, lorsque la te'le et le ventre onit le plus "a se plaindre de lac krnienta lion. de cette, ( 61 ) humeur briulante, la seconde, lorsqu'elle exerce ses ravages sur I'organe pulinonaire, sous le nomn de pleuresie bilieuse?, la plus commune de toutes les maladies de cet organe? Je pourrois parcourir tous les syste'mes de ICeCOflOmie animale, et montrer la me~decine re'forne'e, prefte ai tendre une main secourable et liberatricee a ]a plus p etite fibre tir~e, par la douleur, hors de son accord harmionjeux, en d~pit du petit nombre de ses moyens Iiberateurs. Je ne fais qu'effleurer une matire que d-es experiences consom'm~es approfondiront un jour. Tpi~efois je ne la quitterali pas, sans dire un mot, en p~a~nt, d-e l'aptitude de l'Hom~opathic au traitement *Aeq affections qui touchent de plus pre's au syste"mli a erveux. O0q ne sauroit compulser le recucil des cures operees par la me'Iecine rd'formee, sans etre frappe' des services importans que la. nouvelle me'thode curative a readus h Ia p artie la plus belle, coinme la plus nerveus~e du genre hurnain. A9Al'age pul~re, ou'i son sexe la dislingue Si Cminemment du Dn"' Lr e, commencent ces tiraillemens, ces e 'ouffemens, ces cramipes de bas vcntre, dont l'ute'rus est la source. Plus tard S e font sen tir Ics incoinmodite's de la grossesse, oii l'estomac a tant "a souffrir, sans que nous ayons d'autre soulagemient 'a Iui offr-ir, pie l'assurance quo ces niaux finii'ont I' la inoitie du Leriric de la gestationi. 11 ache'Le le bontheur de la mater-- ( G62) nitW souvent au prix du plus grand danger que puisse courir une femme nouvellement accouchee, l'hemorrhagie uterine. Pour gu'rir ces affections, pour conjurer rapidement ces dangers, l'Homeopathie n'a-t-cle pas trouv6 dans la pulsatille, dans la feve de St. Ignace, P'image fide'e de tous les sympt6mes qui les accompagnent? Le safran et le fer, que nous admiinistrons encore tous les jours, pour faciliter 1'ecoulement menstruel, n'ont-il pas maftris6 des hemorrhagies, que quelquues instants de plus auroient rendues mortelles. II n'y a pas jusqu'a" la camorille, dont la routine la plus aveugle inonde sous nos yeux, et souvent par nos ordres.les nouvelles accouchees, qui ne possede cette vertu. Contradiction bien frappante entre les vertus suppostes des m6dicamens, et celles uniquement vraies, signahees par les 6preuves sur Mlhomne qui jouit de I'a sanU', et qui, en usant de ces remedes, ]a perd, pour contracter les maladies dont nous venons de parler. Et les tourmens des premiers jours de la vie, oii cet enfant, qui vient de doubler son bonheur, continuellement irrite, sans qu'on puisse en dccouvrir la cause, nuit et jour ne peat goittr le rcepos, et en privc complekement sa miee. Qui cut jamais cru que ces angoisses trouvent leur specifique dans le sen6, le jalap, ct la rhubarbe, dont jusqu'ici nous n'avons su faire que de degoutans purgatifis? et P'on balanceroit encore d'explorer les vertus des medicamens sur ( 63 ) 1 hornie sain, Iorsque cc sont ces exp~riences qui ont arnene6 de si brillans re'sultats! Qaie les adversaires de cc proce'd6 essay-ent,. une fois seulement, de prendre pendant quciques jours de peti~tes doses de rhubarbe, ils ie tarderont pas Ai s'apercevoir. que 1'anxie&t, la chaleur, 1'insornnie, ont dc'plac6' le calme, la fraicheur et le doux sommeil, dont ils jouissoient. On a peine "a comprendre. que la medecine ait, de terns, immemorialI, adrninistre' des remn'des 'a ses malades, sans songer 'a distinguer leur effet prirnitif, de celui qu'on appelle secondaire. C'est pourtant Mi qu'&.toiL le nocud Gordien, que Hahneniann vient de de'lier! II ne se peut cependant, qu'on n'ait point aper~u la difference qui les se'parc, mais on n'en a tenu compte, que pour 1'exclure des proce'des thc~rapeutiques, attendu son opposition "aIh'axio'me re'guhateur de ces proc6de's: contraria contrariis, curantur. Qu'avoit "a faire de cet effet primitif, une doctrine qui place dans la palliation de nos maux, sa principale indication? On yoit que ha me'decine prit naissance dans le coeur humain, plus occupe' de comp~tir aux maux de l'humanit6l, quc 1'esprit uc lc ffit d'y rethidchir. C'est la distraction dui sentiment qui ei-npe~cha, sans doute, de remarqucr qu'unc boisson chaude ne re'chauffe que pour un instant un corps refroidi, tandis qu'un verre dieau. froide, apre~s 1avoir fait frissonner un peu plus, ra (6(4) nime prontptement ses membres engourdis. J'habite un pays, froid, oifi le thd est en honneur, comme boisson de luxe, et comme me~dicamnent. Je le vois o~frir, je l'enten'ds appeler, 'a chaque intn, au. secours de ]a plus le~gere sensation de froid. Je n'ai pas vu qu'iI preerv't e ] maadi~ls personnes re~ritablement refroidies, tandis pie j'ai souvent remarqu6 qu.e le petit nornbre de personnes que l'instinct porte4' le boire, Iorsqu.'ellcs, sont accabkees de fatigue ct par la chalcur, trouve dans cette boisson, avakee bru'dan-teun sentiment dd'ickax de dd~assement et de rafi'a.chisement. Qtie f a it le voyageur, qui marche sous le soleil brcdant dtx midi? la. sucur ruisse~le s'ur son corps, ses jam~bes fle'chissent, sa langue cst se'che,7 son haleine Ibruflafl te. 11 n'aspire' qu'a' boire, pour re'parer la perte que la. s~ucur lui a cause~e. Unie source d'eau Vive est "a ses owts, qui lui offre sa fraIcheur voluptacuse. Au lien. d'y puiser uii instant de bonheur; qui peut lIii co~tter. la vie, ii avale queiques gouttes, d'esprit de vin, dont Ri est promptement ressuye' et res-taure'. Qu'on fait Ics deux p ersonnes qui font le sujet de ces, exemples,? de la me'decine ho m.Copathique. IIly avoit vraiment ma.ladie chez l'une et P'autre; on ne disputera pas sur le degro)T On ne contestera pas davantage au the'eta' 1'es-. prit de vin, une vertu. primitive 6chauffante. Les deux. malades ont op'poseecet efl'et primitif "a des sympto'nies s~mblables "a cet effet, et l a gue'rison de lPun et d& l'auIre sAm est sui*vic(. II est donc bjen vrai que le inal ( 6 ) gudrit le mial, c'es [-Ih-dir-e, que la loi honmeopaLhiiqiie est le vrai mnode de gue'ison de toules nos maladies. 11 peut arriver pourtant, on fle sauroit le taire, que dans l'insuffisance de sa rnati "ere me'dicalel, dont la prevention rctardc l'enrichisscmcnnt, le n'ndecin honicopathe rencontrc de-s formes pathologiques qui ne Soient pas represente'es par les rn'dicamens connus. C'cst ainsi, par exempic, que toutes ics csp eces d'hy-dropisie ne sont point encore reffl'chiies pal' les tableau x des sympto'mes rniedic amenteux. Dans ces cas rares, ci qui le deviendront toujours davantage, "a rmesure qu'on explorera ics me'dicamens, ii resle loisibleA H lomdopathe de faire quciquefois cc que la me'decine allopathiquc sc permnet tous-Ics jouws, cest-h'-dire, de taLonner, et d'ernployer des reme'dcs incertains,si micux ii ne pre'f~re d'iminier le pei'c de la nie'decine, qui so contentoit d'd'oigner du malade tout cc qui pouvoit aggraver son maf. Plus d'un o1)servratellr Fa deja` remarque: les contI~r'es1, prive'es des sec~ui's de Ia nu~decine, ne sont pas plus 1'econdcs en tre'pas, quc ics licux eclaire's par son flambeau. Si, dans cette resolution humaine,. le me'decin ne trouve point un sujet de gloire, dii momns sa. conscience y puiser~a-t-clle l'a bscncc du remiords, et la. paix de I'amec. C'est toujours qciieque chose. Espe'rons, que l'exemple du docte professeur de B erlin ne restera. pas sans im-itateurs. C'est au milieu des glaces de la. vicillesse, et sous lc poids des lauriers dont sa. longuc et brillanic cairi'ei-i' est couronnu'c, (I11111 Tomne2.) 6( (6 ) -lend une ma,-in fraternelic 'a 'Horne'opathic.(*) I-Iifeland-,.en donnantl'accoiade,* la re'formc me'dicalcenae renon ce -point pour cela, h1'hritage de nos peares, ni at ses propres acquisi Lions. ]~I'A orn'opathie n7cen a jamais d~rnande lesacrilice. Sila doctrine hiome'opathiqae enrichit notre C'cole par des pre'ceptcs qui re'gulariscront P'enscignement et I'excrcicc de P'art, 1'a11opathic, "a sontour, ne liii a-t-eilc pas fourni ics edlenens dont dibe a tire' sa popreexisence' IL'allopathic, dcpuis 1'origine des sii~cles,6toit enceinte de 1'Hone'opathici,mais 'a son ins~u. ILiIionie~opathie, 10 ujours alia veill e d recevoir le jour, ftut sans cessc rcpousse'e dans le neian't, parce que son germe n'&oit pas comple~cment fe~conde'. Coinme ()11 y a quielque chose de1e-ve' dans le proce~de du Docte ur Hufelanid, qu'on ne sauroit trop admuirer! il tempere un peu Pam ertume que fait e~prouver ]a conduite dui preriwer niddecin d'uiie autre COur d~alleniagrne, qui 1)re'tend "a Ja cedlebrite'. Elle est ce'lkhreq en cifet, la haine jalouse, qu'il poi-te hi la doc-trine home'o'pathique, ainsi qu'A soni illustre ntuteur. 11 s'cn est Jhien peu fa,,lltique la religion du plus juste des souverains ne faUt surprise. Gui, UJHonCopa-,tbie fatt un inS tantL menac~e e ere'probati on dans ses pri ncip es, et de proscription dans son~exercice. La juistioe royale vodulit attendre le jugehient de l'opinion. qui ne fit entendr~e amcmic plainte, contre une doctrine qui a Ut Aut se plaindre de ses en1ernis, auxquels elie ne repojid que par- des succe~s. La told'rancc ro3 ale en fut le prix. Je mdcl cette fleur Ai toutes cclles quc la reconn oissance et I'aniour rd'pandront Iongtems encore su hia tombe d'tin nioarque, qui fut 1I31 J)Cre de son I 'ICýI1pe. ( 60 cos d~ki6ini-s. mysk~rieuses, voik~e dmits le -sancL are de-la nature, et cache'e datins los ohscurites do la-scicncc, 1'Horu'opathie r' loit los operations de la premkireý, et dirigooit los pas dc I a secoindo.- am-ns trc apecruc. "Ello d'oit commo. uno sorte d'instinct, qui pre'sidoit at-sa conservation, comme colui qui veille sur l'enfance do l'homine. Ce nwest quo plus Lard quo la raison vient lc romplacor, pour nous confkiwor ýnous menos le soin. do notro propro- direction. L1'rigo-dmajorite' vieCnt dc s')ouvrir pour'i la rniedccine, car cc ýn'cstque dopuis in naissance do I'llIoni'opathic, qu'elle eoinprcnd ses propres ocuivres, et qu'ollo pout sAn rondre compLe. Tous los temis qui 1'ont pr'ce'dde (I'aveu en est pe'nible) no *peuvont etre conside'res que comrno dos touts d'ernflance. C est ain~siý qu'a-pras un premier onl'anteinont, on youit a jeuno fomnie,. nagu e-re encore, dcbile ct pcu de'vcloppe'e, achevor, en donnant le jour 'a son scmlblablo, son aceroissorne~nt, et, coinple'ter son existence. CURES HOME OPATHIQUES. Premier cfas. Uno femrnie do 26 ans, d'ine, constitution sangruine, nourrico d'un enfanit do trois moi-s, dtoit, dopuis sos couches, affocteo d'unc inflammation humide des ycux. D'abord cule s'cn aoit remnise "a la nature qui", n'ayant noen fait pour sa gue~isom Ila forca do la cliercher dans. los rossourcos do notre art. Les sangsues, vesicatoiye tclyros, furent omployes inuliletmenf, quioiqijc1Faction do ces divers rcme'dcs fut aide'e prlos de'ri ( (63 ) vatifs et les p urgatif's. Encore une f ois, elle s'en remit au tems et i "Ia nature, du soin de sa gue'rison. Lec mal alloit toujours croissant, et finit par se communiquer ai son enfant.-De's lors 1'arour maternel l'emporta SUL' l'amouar de sei-meDrne. Elhe a.cou rut chez moi,7 pour me mon-trer les yeux-de son enfant et, les siens. Voici lc tableau lidd'e de Punceie I'autre aff'ection. Portrait de la,naladie. Les paupie'res sans gonflement e'toient d'un rouge sombre. Une chaleur, qui tenoit de la bru'lure, s*y faisoit sentir, ct causoit des d~mangeaisons insupportables. Les tarses boursouffh~s tendoient "a se renverser. La conjonctive n'~toit que le'gerernent alt&e'r' dans sa formec, com~me dans sa couleur, et l'extrCme sensibilite de-s yeux ne supportoit pas le moindre contact de la lutuicre. Le larmnoycmnent d-oit continuel, et les larmes si brcilantes, que l'ori en remnarquoit l'inpression SurL les joues. Le contact de l'air frais aggr-avoit beaucoup cc symptdmei. A ces accidens locaux se joiguioit une forte douleur de te"te, specialcmcent an front. La nialade ne pouvoit se baisser, sans I,a sentir s'accroi'tre consid'rablernent, cL sans courir les risques (le tombe-r, par suite du vertigec que cette inclinaison amienoit. La ffice llalituellement colorde ctoit, fouctt~e de tacties d'un rougre pourpre: les oreilles bruissoient, les arte-cs battoicut fortlement. La. soil etoit vive et permnaniente,?tdppectit passable., La poitrine e'toit intacte, le veatrc libre, maisleI-csrins doul~oureux. Les (69 mtines fonce~es, la peau chaude ct se'che. bans cc corpsriche dc jeunesse, de force et de sang, toiL loge'e une anic douce et patiente. Son nourrisson, offroit At l'observalion, la. enine maladie locale, avec un degre' de momns d'intensil6". On pouvoit juger dii degre6 d'irritation de ses yeux, au besoin qu'il 6'prouvoii de les fro-tter, cc qui en augmentoiL la. chaleur et la rougeur. Thtf**r ap ie. DCj-,i le lecteur, fanmiliarise' avec les syrnptornes de no mdicarnens 6"prouve's, a devin6 que. la Belladonne renferme tous ceux qui caractrLkent ces deux affections. uls y sont, en eflet, rdfle'chis drune inanie're parfa~ite.Un octi'llionie'me de la goutte'p'iiniLive dc cette substance les fitdisparoi'tre dans l'espace de trois jours. Je laissai Caarerni'de Loute sa dur6e d~action. Le huiti~zeff jour, ii ne restoit de la naladie qu'une foiblesse dm s les tarses, et trop de scnsibilit6" encore 'a l'imprcssion de la lumie'e. D'ailleurs, plus de douleur de tefLe, de chaleur "a la face, ni de soif. Le miercure noir de flabnernann, repondant dans 5C5 symplo'nies atix symipl-onies restans dLI mal, j'en admninistrai la nufl~ie'iue parlie d'un grain, 'a laquelle uls ce'derent. Le dixi*Ciue joutdu traiteinent fut le dernier de cette affection, (JUl avToit re'sist6' aux secours or-dinaires de l'arL. On s'atlend ai voir la relation (dC la cure de la ntei'C, suivie de celle de la gue'rison de son enfaini. Cetle cure futt ope'r~e, sans (111i1 f~it iincessaiire d'opposer uwi ( (i) ) trailei-neuL, "a 1,attladie. L'enfant, encore au sein de sa-, mlere, puisa sa guerison dans le lait dont dile le nourrissofit, sans douite a 1 Iaide de la cornmunaut' d'huincurs avec cule. Je n'entreprendrai pas d'expliqiier ic mode de. comnmunication de ces deux organismes. Qu1'il me suffise. d'observer qu'il ne doit pas e'tre plus difticile 'a la. nalure de transinetire de la me're "a l'enfant ic mode de c.uration, que celui de l'infecLion, dont on ne sauroiL r'evoquer Ca doule Los nonibroux exernples. Doil-on en faire los lionneurs aux fluides, participant, coin-t me les solides, 'a l'irnpression me'dicainenteiise? on bien ]a solution de continuit&' cesse-t-ellc, lorsque l'enfbnt., saisissant le rnaielon de sa nourrice, s'unit asse'z inIjinemeni aviec elie, pour pie les deux organisines nWen lassonL plus qu'un1mi unoetl Fautre opinion setubient avoir le menie poids. Si le sancg, coinme 1Fa dit Bordenu, Wfest qu'irne chair coul11anile, pourquoi ne partagreroi t-il pas le prilicipe vital avec los- solidesC- la. composition dosquels ii concouro immu'diateinent' On in'objecclea sans doule, quo la nature ferilte toujours Pcnh-&e du sang 'a tonic substance phi, do son essence, nWest. point propre <h s'idcntifier avec luiI et quo, si lo poison a pUi, palr tne for~ce quili d est d[ran r e, ctie introduit dans l'esto114ac ii suflit. do reiiiarqucr ses efibris convulsif's, afiri (10 Ic rejoit'r, pour ctIrv Convainen, qu'une alliance Wesst pO$Silc ibeentre-clic ct lc poison, aut~rcinnt quo ( 7' ) par' l'iinpression des contacts avec la hilwe senisiblIe plieaonoenae dynamiqlue et pi'oductcur (dC tons les chanIngcemens nii-Aericls qui fr~appent nos ycux. ~Je l'a voue, cette -explication est plus satisfiisatnte, en [-ant qu'clle centralise laction de la vie stir les oiganes qui paroissent en e"_tre dou~sa' un degr6 plus &ininent. I11Lais est-ce bien pour simplifier ladniinistration et le gouvcrncmcnt, de Lconominieaniumale, (juC nos nous plaisons 'a vo ir cc gonverneinent tou[ entier' (ans la pui'ssance inotrice, ou. bien flOr aui'oit-il pas, de notre part, le b~esoin de fournir un point d'appui "a hi foiblesse de notre intelligence, pouir laquelle ]a vi'e des finides est momns connue, ci utoins apercevable' On ne sauroit en disconvenir, cest le motuile qui donne les fiormes, 'ala matie're. I-inis ii ne doit pas e"tre tout. "a nos yc'ux, lorsque ces derniers sont force's de reconnoi tre une reaction de cette mn-atiei'e impre'gne'e de vie, stir le mobile qui lui a iinprim6ne le ninouvleient. Quelle est la in-esure dans laquclic ces pouvoirs out cRt6ponde'K-s Yoila un beau sujet. de spe~culation, (le reaves meme, pour Ic physiologue que ne'contient aucuine b~arrlie'rc pour lc pathologue qni vent prendre parti pour les solides ou. pour les fluides, comme principes gen'r~ateurs de nos maladies. 11 est fort ý'. cr-aindre qlunne solution satisfaisante de cc probkiume ne se fIhsse altendrec longiLem's encore', si nous en jugeons pmr le pen (le succe's de nios cffolbrs depiuis dcuK mindle ans. O06 en seroil fluumariit&, si ha ( 72 ) science on avoit besoin, pour atre utile? N'cst-ce pas * un peu pour" cela qtfe nous sommes encore si fort. arricre's,rnalgre' nos irninienses travaux, et le riche he'rIt*gedens peres! L sprancc nous reste, ii est vrai, et les plus brillans souvenirs s'y unissent, voila' tout notre avoir. Mais le plus glorieux souvenir vautil la plus simple re'alite'? De'poulillons pot~ touit cc 'clinquant, qui de'ja n'en impose pl~s 'a personne! Cessons W'abandonner la. realitV, poiir poursuNivr une chime're!1 Cessons d'endo-rmir nos m alades ave-c un espoir que notre esprit ne concloit pas, etqiwa de fondement que dans notre coeur!I Cessons surtout, de nous 6nivrer de lonanges,.an. sujet de gue'risons, auxquelles nous n'avons fait qu'assister, lorsqne'toulefois notre aveugle et te'ine'raire activite6 ne les a pas retarde'es encore! Et, an risque de recuejilir miois de reconnaissan-ce pour un service, qui no peut se ginssir des donleurs qui pr'ce'dent et accompagnent la crise, abre'geons lc mal, re'trc'cis-sons la. carrliere des souffinances, et rafferniissons la vie' avant qn'elle ne soit C'branhe'e dans ses fondemens. On ne sauroit se le dissirunler, cette rd'orme aura sur la consideration dont jonit le iru'decin,, une influence ine'vitable, deiatpressentie parses adversaires, C'Iest que F'art ne pent manquer de d~poniller l'artistc. Une bonne partie du nie"ritc du me'decin sera transport'fte'a la me'dccine, par opposition 'a cc que nous voy-on s tons les jours, je. veux dire, la nmedecine jou~c, ( 7 plai'sante'c comme un. art conjectural, un art de divination, tandis que celui qui 1'exerce est l'OIjet detous les, hominages. 11 e st difticile de renconktrer un contre-sens plus parfait, dt cependant ii se fait remiarqucr a tons les instants. Mais Pesprit hurnain n'est point incorrigible, ILa raison universelle ne pcut tar.der de conf'ondre Part et lartiste dans un. nichne sen~timnent, ceini du respect et de.1'adrniration pour une science' qui, pour enfanter des prodiges, a besoin de l'esprit et du cocur de celni qui en a fait une et~ude profbonde, et qui, enf1associant "a ses bienfaits, l'associe ne'cessaireinent "'a sa des~ine'e gloricuse. Deuxie'me cas. Une pauvre femme, ba\gee de 46 ans, vou'eprl miise're et le besoin de nourr-ir plusicurs enfans, aux travaux les plus penibles, toit saisie presque tous les, jours de crampes 'a l'cstomac, qui se terminoient par le Vomlissemnent. L'estornac dedivrre, la poitrine sc prenoit d'oppression. Elle 5toit forc~e de se coucher, et quciqucs heures de sommeiil metLoient fin 'a son inal. Q uoiqlu'elle ne put mangrer, sans douner lieu au retour de ces accidens, elie les e'prouNvoit ne'anmoins, lorsqu'elle C'toit ai jeun, d'une nianie're, 'a la. v~rit6, momns violeflte. Elle rnaigrissoit et perdoit ses forces. Une soil vive, et la constipation se joignoient aux s)'Upt6"Ines, dnu-iii'res. Ses nuits d"oicut tLranquilics; le son-~ mcii seul sembloit soulager son mal. Le re'vei1 mui dori-. foiL 1'illusion de la sant6'. Elle recommcn~oit sa iourn~ee Tome 2, 10 (:4 ) inanouvricre, avec alacrit'. 11 Wfen etoit pas de Mnrn des soirkcs, oi'i cue 6'prouvoit une fatigue extreme, des frissons, de la chaleur "a la t~e Une courbature gencrale caracterisoit la fin du jour. Cet e'tat duroit depuis quciqucs se rnaines, sans qu~elle cut pense' qu'il dtoit un renmledc'a ses maux. Lc hasard voulut que je ]a rencontrasse, en visitant un malade dans ]a inaison oui eie servoit. Avec la. gene, presque honteuse, de quelqu'un qui demande un service qu'il ne pourra reconno'itre, elie me demanda du soulagcmcnt. Voici le traitement quc je lui his. Th 'r apice. N'ayant rien 'a re~former d-ans son regime,.que son. &tat de pauvrete' rendoit journellement di46te'ique, je lui adrninistrai incontinent la. quad rillioni ncme pantic d'une goulte de pulsatilic. L'cffet primitif du rema~de, correspondant aux heures de I'acce's qui arrivoit or-,dinaircinent pcu dc tenis apre~s Ie diner, fut marque par des douleurs, plus vives, et un vomissernent, plus prolonge' Elle passa presque toute cette journ&e au lit, tantdt frissonnant, tantOAt se plaignant de beau-ýcoup de chal-eur, tant 0 accusant I estomae, tant 0la. poitrine, de lui causer des douleurs violentes. Elle se releva trois fois, pour aller abondamment at la garde 'robe, avec un soulagement notable. Enfin le somi-ncil vint suspendre toutes, ses -douleurs. Lc lendemain iell passa Iarniatin~e a craindre le retour de 1'acce's, qui..dux fois parutt vouloir dclater, mais n'en cut pas ]a ( 7) ) force., Elle ne Ics c'prouva plus, mais je ne dois pas oublier de, dire que le type de pe-iodic'ite'ne fut cffac' qu'apre's 1'cspace de huil jours. Cliaque jour, durant toute cc Lie sernaine, un malaise gener'al, provenant de l'estomac, signaloit 1'heurc 'a laquelle les paroxismes avoidilt coutume de revenir. Le vrcntre s'ctant resserre', el la soif n'd'-ant point cntic~remc-nt e'tcintc,7 ii devenoit necessairc d'cniployer la noix vomique, qui rc'pondoit ai ce-s deux synlpyt(5nes, pour les maitriser. Depuis cc tenis, la rnalade jouit d'7anle sanVe parf-aite. Scans parler de la ccle6riVe qui a niarquad cc L-te cure, c I qiuc 1allopathie cut cude- la peine "a uniter, qu'on me disc si, a'imons d'unc chariVd Lou Ic parLiculie'c, dont ICs occasions sont trop nombreauses pour pouVoi r Ctrc cxcrcee tous les jours par l'homme dc l'art, qu'on me dise si cette maiheurcuse ne se' irbloil pas rc~scrvdc e " ]a inon, ou "a l'infiriniLe3, dans [indigence o U% ecue vivoit! ci 1'on he'sitcroit encore 'a donner la pre't'erencc a unf inode de guf'rison qui re'unit h la promptitude ci ' la douc~cur, l'inaippre'ciable avantage derendre la bicntfiisance si facile! Non, j'ai ineilleure opinion dc mnon sikclc. Jc ne fcrai pas.,aflies colk1gues 1'injurc de Ics croire plus asservis.1u prju, plus domine's par l'arnour rpcpu esciaves enfin de Il'habitude, que le resic des homnines. Nc v'it-oni pas nos p ics,7 quand la circulation du sang fit demontr~e, abandonner les erreurs de Galien, pour crnbrasser la doctrine de Hrirvey? qui croit encore anL (. 76 ) jourd'hui que le soleil tourne autour de la terre? continuera-t-ort longtems encore dc croire que la. curation des maladies ne pent s'ope'rer sans la. connaissance de la. cause interne, que la. nature cachera. ton~jours "a nos )rCUX, el de refuser d'admetare 1'irprescriptible ve'it6' d'une Ioi C'crite dans chaque gne'rison, je veux dire, l'opposition des Sympt'unes semblables, ct la ne'cessite' de l'aggravation du mal, avant qu.'il ne disparoilsse. Troiskin"7e cas.' Une hornme de 3o ans, d'nne constitution biliense, d'nn caracte're sombre et co1e'riqiie, flit infiecte, ii y a un an, d'une siphilis cornpose'e de chancres et d'unn bubon. Ces symlpto'mes disparurent sons l'influence (Fun Lraiternent. dirige' sur les r~gles de l'C~cole an*cienne. Le malade se croy ant gn.6ri, rentra dans ses occupations ordinaires, dans son- reg-ime. accontuin&'. A l'aproche de Phive~', qnelqnes mois* apreYs sa- guerison, ii flit saisi d'un mal, de gorge que Pon fit disparoitre par des gargarismes aidd~s des purgatifs. Le- mal re~vint quciquie tems. apre's, et montra cette fois pins d'opinihI'Irct6". Le reg(ardant toij ours comm e u n symp,to^nie de refroidisserneni:, son me'decin continua de Ic combattre avrec des -reme~des ge'ne~aux. Cette fois en - core, ii ce~da. 'aLeur influence. Une seconde r~cidive cut raimene' le rnicre diag'nostic, si la nature, sonvent plus s,-gre que 1Fart, n'e&~ assock* -', "acette esqninaincie troisiehime, un nlce're chancreux qni s'onvrit 'a la place occiipk pi-'~cedemment par le rninie inal. Celte der ( 77 ) miereLois, it n'y cuL plas moyen de douter de la nature dui mal de gorge. Appel6 pour entendre ce quo je viens de dire, je fus charge' du traitement, que j'ex'cutai, apres avoir pris de la maladie lc signalemeni suivant. Tableau de la maladie. Les arnygdales sont rouges et gonfhe'es, mais on n'y vout aucune -trace chancreuse. La de~glutition est. donloureuse. Une oreille e'prouve des e'lancernens, qui font tressaillir le malade. La te'e est lourde, et le somrmeil agite'; la soif est ardente, et l'appe'tit nul, la poitrine brcilante; le sang paroit y fermentei', an dire dui malade. 11, n'y a point de toux. L'cstomac Iburnit des renxois aigres et amers. L'haleinc est infecLe, et it a. lui-merne un gou~t d'oeufs pourris a` la bo uche.Le ventre est constip6' et les reins douloureux; les urines rouges, se'dimienteuscs. iMais de tsicsmpOmes, le plus fatiguant pourlec malade, est une courbature ge'ie"rate, et une telle lourdeur du corps, une telle pesanteut' des ex-trc~mite's, qu'il peut 'a peine remuer les inc i1)res. La plaic chiancreuse, sitnue ' la couronne du gland, est profonde et d'une rru'diocre scnsibilite'. Le malade est tourmenke jour et nuit d~une chalcur bra-U^ lante, qui le porte 'a se d~couirir, mais iin'ose rester expose a la fralcichur de lFair, sans sentir augmenter ses doulcurs. Les nuits sont plus mauvaises que les jours. iL'humeur dui malade esL aigre et impatienic. Tlter al)ie. Nul doute quc ces symplo~mes ne relevassent do la ( 78 ) sipliilis non e'tein Ic. Les causcs occasionnelles ne sont pointa'ine'gliger, quoiqu'il faille bien s'en pa~sser, quand leur connoissance est, impossible "a obtenir. Sans doute, les ant~c'cedens disoient que le iniercure Ctoit ici sp~c'I*lique. 11i 6toit reclarne' spe'cialernent par I'ulc~ere chancreux du gland, situe' dans, le lieu propre de la primutive affection. iVais Si cc syrnptoine avoit mnanquc, n'"toit-il point de mioyen &arriver a hi i ur cure? ce qui n'eut CAk qu'unc suspicion, peut-htre, pour l'allopalhie, ccssoit d etre einibarrassanL pour l'Hoineopathie. Cette derni~ere, comme on Siait, cherche ]a cause de nos maux dans la conforinit6 des maladies naturelles avec ics mnaladies m6dicinales, et, la C~ eincibece des syllnptd'mes des me'dicamcns, elk en IreN'oit efLeo conforniite' plus facilement quo la niodecine ordinaire ne devine La cause interne, "a laquello diee s' attache. En mettant los symnpto'nies mercuriols en regard des symties de la mnaladie ci-dessus d6crite, on nepeutL pas n cre point frappe' de leur parfaite ressemblance. Le uiercurc noir fut adniinistre6 'a la dose d'un centic"mei (de grain, dose qui me paraissoit en harrinonie avcc I a robuste, consLitu Lion ddu malade. Cette dose, si ridiculement petite aux )TCUX do l'allopatliie, 6Loit bininenseSi j'en jugre par ses cikits. Le malade subit, pendant trois jours, une aggravation, qui luiet donnd de l'inquictiude, s'il n'e4L 6kc prd'venu. Les douleurs de ses iriembres liii arrache~rent involontaWrcinflclt ( 79, ) des plarntes. 11i neut de compensation que dans la Iiberte'du ventredc celle de la. deglutition, dont ii faut gra-itle' dans les premie'res vingi quatre hieures. Mais lc quatric'me jourfutpour lui un jour d'enchantcrncnt.Cet bomme, qui pouvoit?t eCiflCsc rcmuer dans son lit, fiut en dat dc flaire en plecm air une p'romenade qui luii fit autant de bien, que de plaisir. Depuis cc monmenh, tous les accidens oni dispana avec une ccqlerit&' qui tieati du prodige. Lc huiticnic jour, ii ne restoit de la maladie, que la plait du gland, dont la coulcur rose, ct. la. bonne qucalit6 du pus proinettoient une proinpic cicatrisation, qui, en effet, cut lieu. dans les jours suivants. La quinzaine C'cou16c', je r~ite'rai le rcrn~de, mais ceLte fois 'a la dose d'un fl-illioniemc de 'grain, lcquel fat encore assez vivement senti. Son effet fujt do f'aire ~c'latcr 'a la pcau dui visage et sur les menibres, de petites dantres se~ch's, acconipagnecs de de'mangeaisoris. Doit-on les conside'rer couime une crise mate'riclIc'de la maladie, ou bien cc sym iptc"me etoit-il purement -mercurici? Je rn'arre'ai 'a cette der-nie'c pens~e, et recounus aux antidotes dui mercure. Qtioique lc foic de soufre posse~dc cc privilge Ire" un haut degre, je donnai la pred'erencc 'a la salsepareilic, dont j'adniinistrai une goutte pure de la. teinture de cette racine. Mon indication fut pleinement remplie. Les d1artres en furent'aviv~ecs, rougics et renducs bruilantcs. Apre's cet aceroissement,- qui ne dura quc deux jours, ]a peau- se ncttoya, et quciques jours apre~s, ii ne restoit pas vestige du mal. ( 8o ) 11 nwest aucun paralhde "I ' ablir entre la. simplicit6e, la. prornptitudc, la solidite',. la parcimionie de cefte cure, et, les frais nomb reux, d'esprit, d'argent ct de tenrts, qu'clle eiuit cxig~s dans Ics sentiers battus de la routine. Je laisse au eceteur le soin de pcser cette difIcerence. Quatrkmne et d-ernier cas. L'observation suivante pelt, au premier apper~u, paroi~tre peu essentielle, niais les circonstances qui 1'acconipagnent, lui communiqluant de 1'importance, j'ai cru qu'il ne seroit pas inutile de la rapporter. C'est unc e"mre iioirrice de son enfant a'gc' de quatre mois, qui souffroit depuis quciqucs semaines de cc qu'on appelc une rage de dents. On sait ave'c quelle facilite,2 souvent puisde dans le dd'sespoir, on se decide a ' faire extraire une dent qui cause d-e violentes douleurs. Le sujet de cc tie observation montroit pour cette operation une re'pugnance fonduec sur le, pr~juge, que la. dent de l'oeil ne pent ctre extraite,. sans comprorueLtre cet organe. Les choses en 6toient arrive'es au point quc les doulcurs cti 6lancemens de la. dent avoieni. lini par crubrasser toute la. te'c, sur laquelle le lait, qui diininuoit dans les seins, 6toit appel6' par la. 'force att~ractfive de lirritation dentaire. Ne'anmoins au -milieu de ccs dangers, que je ne dissimulai pas, esp&'rant par 1?t amener une determination ý 1'ope'ration, jlavois la douleur de voir la inalade persister dans 1'opiniAtrcte' dc son refus. Tous ics moycus exte'rieurs, (- 81 ) coimfpatibles aveC 1'6tat dc nourrice a-vojent &6 ~infruetucux, et lope'ration dc 1'extraction paroissoit d'autant plus ne~cessaire, que la. dent C'I-oit tre's carie'c. Force' de renoncer "a cc inoycri de salut, j'invoquai Il'-Iome'opathie. La. noix vomique offrant 1'imagc de la, presque tota-lite' des sympto'mes que j'avois "a combattre, j'administrai unec sextillionic'mc partic de la goutt~e primitive de la, teinturc spiritucuse de cetic substance. Apre~s uric heure de soiifl'rance, exaltde par lc mc'dicament, la malade s'cndormiit, et passa trois jours sans ressentir de douleurs. Lc quatrienie jour clles reparurent, mnais avec moins d'intensite'. Lercniede 1fut rcnourel, et cette fois la gue'rison fut durable. Si la prcmie're dose n'cnlcva pas entie'emcnt le mal, Ia faute en est, sans doute, 'a cc que la malade avoit pris dui caf6 ic jour micme oii dile liii fiit administr-fe, cc qui en neutralisa, promptement 119effet. Je lc savois, avant de procdder au traitenient; mais je n'avois pas Ic tems d'atten'dre. La seconde dose fut plus hieureuise, parce que la malade n'associa au remn~dc aucune impression rn6dicamenteuse. Voila" peut &hre'de grands dangers, conjoure's parI deux ato'mes mddicinaux! Je demande cc pie lI'aIlo pathie cutfait en pareilic circonstance? L'cxcusc, 'OttIa verite, est dans I'obstination du mnalade, qui refuse imef operation 1i1)6ratriccJ.1ais la doctrine qui olfre mine choix de moycris conservateurs, ne me'rite-t-e~lc pas uic eattention particulie~rc? 11 esi Cncore atssc7 cowmmil Tome 2. i ( 2 ) (le rencont'rer(les hominncs qui pre'f~rent la inort a,une operation., Lcs en dispenscr, c'est leur sauver ]a vie. EA, pour ceux que la nature gratifia du courage, n'cstcc pas embellir la me'decine d'un charme de plus, que dc cherelier 'a diminuer lc nombre des operations, 0i (IC les rendres inutiles dans beaucoup de cas? Ii n'appartient pas encore 'a la medccine re'forme"c dc se vanter d'une grande prc'eminen~e sur ce point. iXLais cule laisse entrevoir dans le' loin-Lain que, s'il existe un moycn d'arriver ai cc precieux re'sultat, cest, ases vues nouvelics, 'a sa maniehre d'envisager la vie, la sant6', les maladies e la mort, qu.1on sera redevable dec cette utile conqu CLe. Ce sont, surtout, les ope'raLjons par soustraclion, qui subiront la. preminire rd'ormne. Le noin bre des maladies locýales, est bien momns grand (ju1on ne lec croit. Ce qui en impose, c'est le cahucv parhiai de l'organisinc, 'a c6VL des vices localise's. 11 sullit souverit d'y toucher, pour apercevoir leur liai*son avec la vie interieure. Apres 'tout cc qui vient d'e'tre dit~des progre'sde la doctrine hom-teopathique en dc'pit du petit nomibre de se mdicainens eprouv's, ii sembic inutile de r'pn (I ie au reproclch e ce adresse, d'etre momns propre 'atlaa cure des maladies aigii~es, qu'ht la guerison des maladies chroniqucs. Ne~anmoins je ne laisseral point ce soup~on l)1iner sur la mledecine rufforme~e, lorsque je puis le dissiper, avec les Mnenes armcs, dont jusqu'ici je mc. suis servi, je veux dire, l'expe'ience et le raisonnement. ( (8: ) LI~oio(',opalhio com-pto deux classes d'adversai i'o.S Lcs iins niont cornph'tement. la le'gitimit6 C'dc sa doctrinle; les autres, en convonant do la solidit6 do ses principes, en bornoni l'application. aux scules maladies chroidiquos, refusant d'adinetiro son officacik6 dans la cure des maladies a'igiioes. Si cotie objection 6Loit faito do bonne foi, elie signaleroit uno grande ignorance.Car onfin, ii n'ost qu'un soul principe qui preside 'a la vie, et au maintion. do la. sani6. Pourquoi no le retrouvoroitonpsnaLion dans l'oouvre do la. cura-tion des imaladies do 1'une ci do I'autre osp~e? rwest-il pas present pariout par sos doux attributs, Ia sonsibilite', ot lirriLahiliV, o cn e Lat d'harinonie, dans l'or'dre do la sant6', on Cta L do d(',saccord, dans l'ordre do la maladie? C'osLdans l'intensiV 'do cc de'saccord qu'il fa ut choirchor la diik~rence qui se'parc losiuhaux aigus, des inaux chroniquos. Sans doute, Ic proc~dc me'dic~al di-lirera dans la curation do ces mnaux, mais colic diff~i'once dans le proc6de' no pouL etrc relative qu'i'l ]a dose do~ miedicament, clout la for ce d'action doiL Cr sigunen semont mesuri'c sur le dogr6 du de'saccord, en d'auli'os tormos, sur le dogr6 d rexcitation dos deiix prinoipziux mobiles do la -vie, la. sensibiliV ci l'PirrilaibiliVe. Si lPon vent (lire sculcmient. quo Ia cure des nulald(Iios aigilos ofiro?"aI l'oiiiopathic edoplu*s grande *s dihic id!t6s, on dlira une chose vraio; nmais encore ici no ii i bcit-on qu 7un reIprocllo 'g,-aloment mieritP of aagpa ( 84 ) toute autre me'thodc. Quel me'decin allopathe ne se scnt pas, au scmn de meme la confiance quc doit luii donner sa. long-ue experience,saisi comime di epouvanie, ai la vue dcs dangers quc fait courir 'a sonin alade une $eripneumonie aigiie, ou bien une apopiexie? Q uc la main du me'decin soit arme~c d'une lanectic, ou sculement d'une goutte octillionie'm. du sue d'aconit,toujours est-il vrai, pour Pun et pour lautre, que le malade est perdu, si un rcme'de he'rol~quc ne vient s ubiternent l'arracher au dangecr d'une mort imminenle. L'effusion du sang paroit au me'decin allopathe le moyen par excellence, sinon pour conjurer entie'enient le peril, au moins pour en att~nuer la violence; il y trouve de plus une sorte de rc'pit 4uin al, pendant- lequel temns ii remonte son esprit', encorp, effraye', et, 'a l'aide d'une plus grande libert6 de la pens6e, il peut aviser "a de nouveaux moyens, propres hconjutrer des dangers nouveaux. J'en conviels, le soulagrenient sabit, eprouve' par le malade, et ressenti viveentcl par son niedecin, a qucique chose dc seduisant, qu'on ne sauroit comparer 'a l'aggravation, toute legrere qu'ellc I-)uisse c^ re, du inal auginent6' par le me'decii bhowe'opa the. J~hiuaniVe semble, au premier appcr~u, ne poi'L diriger cc dernier, tandis que le mcdecin allopathec paroit n ctre anim6' que du de'sir de soulager son mnalade, et me'iter exelusivemnent le titre de son consolateur. Mais comibien de tems restera-t--il enl posscssion de cc tlre Lou chant et gilorieux.? des dangers ( 85 5 nouveaux rap pdcnt Ic Wine sccouris (car on vircL qu'il soit exciusif), Ia confiance renait: un nouveau soulagernent P'a rarnenc'e chcz le malade: litla conservera jusqu'?a cc que P'affoiblisseinent progressif de ses forces lui apprenne qu'il achete cet adoucissement moinentane' au, prix de. la prolongation de son mal, on dc sa conversion en imc autre mialadie, peut re, dussi, qu 'on n'a fait que l'endorrnir sur les' bords de la tombe, pour lui en voiler toute 1'orreur. Quc devient alors lc titre si flatteur, dont se paroit complasiunnient ic 'ndecin, sectateur de la saign'e? ii a commrence par les applaudissemens, it finit par les sifflets. Conibien est diffi~rente la condaite du nmddecin. Ioniiuopathe! 'a la ve'rit6', ii ne. parle pas de soulagement, ilais, it offrec la gud'rison,. et cc mot ne flatte pas momns 4greableiuent I'oreilie. 1ila promnetdouce,s fwe,prompLe et durable, inais ii fautlaL payer d'un 16ger accroisseent ide souffi'ances. Ce iiiot ne doit epouva)ii~l~ci c-- sonne, et s'iI cffraie le malade, tout averti (jU'il esi de cc qui doit pr~c'cdcr sa gue'rison, cc n'cst (hO pou r un instant (jUe ses do'uleurs s'a~ccroisscnt, pour s at)paiser e~t disparoltre dans un court dd'lai. Q ui n~apper~oit la, rcsscimblanco quo pre'senle idi le me'dccin hoine'opathe avec Ic ni~dccin op~ratcur ~ unc epinc blesse vivement un nerf: avant la.(ICcouvCI'te des instrurnens, on se contentoit de calmuer, dentiourOI-- dir la partie souffranlc. En. depit de cc calmeIiirmatpeu icl inalade devfoil sulbir 1'11ifai ia Limn, eL la 6 L #) ( 86 ) puralion, qui entrainoit au dehiors le corps dtranger. Aujourd~hui sa main,arme'e d'un insrtrument inge'nieux, en fait l'extraction, etl'inflammation cst e'tou1Thc dans,son germe. La douleur, ii cst vrai, 'accornpagnc ceLte oper'ation; mais qui ne la prd'Rre aux souifrances peuteic nioins vives, mais soutenues cL pi'olong'5es, doni la suppuration se fait prece'der, accompagner et siiivrc? je r~ponds affirmativement, au nomn dc1'humanitc entie're, plus capable dc lh'hroisrne d'un moment, que d'(m courage patient et in'branlable. C~et instrument, extracteur de l''~pine stimul'ant un nerf, I-ahneman en a fait present "a la m6decine inter'ne, dans son orgarnon de Part de gue'rir. 11 y compare avec justice la cause, qui ii'rite un organe cache', "a ' pine dilace'rant une fibre exte~ricure. 'Quelle que soil ]a difference des deiix organes et la diversit6' des sAimu11lus, toujours est-il. vrai que 1'extraetion de ccderdinier fei'a disparoitre ses cifets, comme, dans Penk yVemient de l'opine, on vroi1 se'vanouir les effets douloureiix qu'elle produisoit; 'a la ve;'jiL6, cc n'est pointavrec tin instrument de chirurgie, qu'il proce'de 'a son cniev'ement, mais c'est avec la. me'ne certitude, ]a rnmehl 6vidence, qui accompagnent le proce'd' opd'atoire, qulC1 les me'dicamens, capables de produire sur 1'homme samn des symptoines semblables aux sympLo'mes d'iine maladic naturelle, les de'placent, les font dis,pat'oilrc, cit, avec eux, ]a cause qui les produiso'it. '-A I'on refuseroit,aprC's cele gp~nde dc'couverae,de IT ( 6-1 ) connoitre 1'excellence du proce'de hoine'opathique clans la cure des mialadies! autant vaudroit nier toutes les de'couvertes du ge'nie chirurgical, et proscrire ses utiles instrumens, pour s'en remietire "a la sagesse, soi-disant toujours certa'ine,de la nature, pour l'expulsion des corps ' Ctrangers introduits dans notre corps. Voila' pourtant oui me~nent l'ente'tement, l-a pre'occupalion., e eu-trc aussi un peu de mauvaise volonte! Le langage quc je viens de parler nWest point nou-* veau,. en d~pit des clameurs, et du cri presque universel "a l'innovation. J'invite le lecteur 'a relire les belles pense'es des Baillou, des Bordeu, des Robert, consignees dans les ouvrages de ces hommes immortels. Ces me'decins observateurs, surnormmes naturistes, avoient d~ji " etabli la comiparaison renouvelhde par I-lahnemann.Se'duits par les hypothe~ses sp 'cieuses dela pathologic humorale, qui de leur tems re'gnoient sur la. Me'decine et faisolent jouer aux fluides le premier r612r_ (tansiles phe'nome'nes de I economie anjiriale, tou te mal a(lie Cdoit4a leurs yeux,cau'see par un acre fourvoye dans la structure d&un organe, qui en (toit stimuhe', cornme ics chairs par une 3'pine introduite dans leur tissu. Appehe'es par ce stimulus, les humeurs y abordoient brusquement et avec abondance, commei pour euvcloppee son acrimonie, 6mousser sa. pointe. JImitateur de la nature, Part, obdissant "a cette indication, rench~rissoit sur la nature elle-rnure'e, en administrant les ternperans, les mucilagineiux, les doux laxalifs, dont lcf ci devI ~re decCirconvenirIP;~Icre, ei fii' en lii fitisani subir le travail de la coclion, ci de le rcndrc ainsi propre ai travcrrscr les couloirs, tenus soigncuisenient ouverts pour I1I vacucrb. Vila" cc que pensoient ces grands me'decins, les plus illustres de leur Tpoque par leur theorie, les plus heurcux dans Icur pratique, par leur esprit observateur! pense-t-on-qu'ils eussent continue' de lIjrer au travail incertain de la nature, cit a linfiddlit6 dc la crise, l'enlevement dec ee atoinc acrirnonieux, s'ils eussent connu lFart dkitouffcr une maladie dans son germe? Cci art inge'nieux, bienf aisant, inconnu ai nos Peres, est aujourdiiui decouvert, ct les maladies aigiies, ainsi pie Ics maladies chroniques, forment son brillani, et helgi time domaine; ii n'y a qu'7un sentiment de crainte qili ait Pu donncr aux affections aighes, P'exciusion (I ans l'cxcrcice de la. medccinc homne'opathique.En cifet, cc nWest pas par elies que le me'decin allopatlie doit coiinmcnccr l'etide et ]a pralique de 10l'"om~pathie. AjotIteriaiin mal dejaisi grave,lui paroit une entreprise au. moins tk'meraire; ii y rd'pugne momns dans une a fleeLion chronique, que dis-je, ii 'ne fera que leni' appli(luer son principe de curation dans le traiternent des mialadies aigiies. Cette in'tamorphose de 1e'6at de, chroniciVe d'un mial en cclui d'acuiVe, qu Iest-elte au. fond, sinon un veritable ace roissernent du mal, ta~nt redoute' dans la cure des mialadies aicriies? ii y a done inconscmquicf(c ( 8'9 ) dans les principes de l'allopathie, A nfier la n~cessite' de l'augmentation du mal dans les affeccions aigiies, comme condition de' la. gue'risoa. C'est en vain que l'on arguera de la difkirence des causes, ou de la diiversite' de si'Luation dcs malades, pour presenter les uns dans un e'tat d'irritation extr eme, ou d'cxce's de force, les autres dans une positLion atonique,ou d&cxtrei*mc foi-. blesse,7 ct en induire 1'obligation d'Afoiblir les premiers et de fortitier les seconds; ni l'expe'rience, nii le raisonnement, ne confirmaent la he'gitimite' de ces deux proceC~S. 11 y a bien longtems piel'Pon raisonne de la' maedecine. Certes, depuis Galien jusqu'aux Arabes, ct depuis les Arahes jusques "a nous, on ne s'est rien refus&, en fait de de'nonstrations tlu~oriques. A ne conside'rer que cc qui a et6 dit sur l'inflammation, combien de diverses opinions n'ont pas ct6 avancees, coinme explicatives de cc mode pathologique, cowime re~gulatrices du proce'de the'apeutique? qa'on )y regarde attentivemtent, on reconnoi"tra pie presquc toujours les cifets de cette maladie ont 6t pris pour la. cause. Pouyoiu-il en C4tre au trement, dans P'impuissance o u" nous nous trouvons prcsque toujours, de, signaler la cause interne des maladies? dans cette obscui'it6 7 ii a Repel-- mis de penser ce qu'on vouloit; lc champ a dRP ouvert a la c~onjecture. la plasticite" du sang, sa suraIbondance, les erreurs de li~eu, ont rendu compte des phenoi-ncncs inaflammiatoires, C'est-a-dire, qu'on nous a donne' le taTomne )2.1.1. bleati de tous les phe'nome~nes qui suivent une irritation phiogistiquc, tels que la nature ics de'roulc, pquand cule proce'de scuic A la curation, et 1'on a fait du -mode 4W Ic plus heureux de sa terminaison (la resolution) la re'gle constante et invariable du praticien, dans le traitement qu'il doi't opposer "a cette mnaladie,comrnesi cc mode etoit-au. pouvoir de 1'omme dcel'art.La saign~e,clestat-dire, l'affoiblissement dui malade, que lPon regarde comme trop fort, ou. trop riche de sang, sicst pre'scnt~c comme l'arme la plus propre "a produire l'cffet desire~ et cite est, dcpuis la plus haute antiquite', reste'c en possession de la' vertu de combattre le plus efficaceinent ics affections inflamna'toires. L'expe'riencc a prouv6 combien cette pratique, fond~c sur rarbutraire dui raisonnement, est infidc'le. Sans parler des malades auxqucls un 6'rethismc inflammaloire faisoit supposer un exce's de forces, et la richesse dui sang, et quc la prcmie're saignde a fait tomber subiternent dans les, accidens du typhus, combien dc fo-is n'est-il pas arri'v6 que le mode d'irritation inflammaloire a re'siste' ' un grand nombre de saigne'es, pour aller se perdrc,ou dans uiie suppuration lente et froide, ou dans une cachexic oedcmateuse.- pre'eurseur de la de'gene'ration hydropique! Ces faits, connus de tous Ics praticiens, ont f orm6 "a la saign~c', ou des ennemis dc'clare's de cc mode de gue'rison, ou. des partisans qii nWont en cite qu'une foi tre's-explicitc1 attendant, pour I'abandonner, un mode de curation momns incertain. ( 9' ). Se peut-il, en effet, quc l'inflarnuia lion ait toujours pour cause l'cxces du'sang et des forccs, lorsque nous voyons chaque jour les personnes les plus debiles, les plus pauvres en sues sanguins, etre susceptibles du mode inflammatoire, accompagne de tous les accidens qui le caracterisent? quciques heures avant lunvasion du mal, on ne pouvoit leur reconnoitre aucune predisposition " cc genre de maladie que disje, quelques-unes avoient subi, soit naturellerent, soit par I'effet-d'un accident, une perte abondante de cc fluide, et, tout-i-coup, cette humeur appauvrie, amoindric,. rdCroidie, viendroit A surabonder, 'a fermenter, 'a bouil-. lonner, et, pour sauver le malade, ii n'y auroil d'autre moyen que de lui ouvrir les veines, dans lesquelles nagu.rcs iy y-avi aitapeine assez de cc fluide, pour entretenir la vie! Voilai pourlant les contradictions suir lesquellcs ii faul passer, Si V'on ne veut remonter plus haut que la matiei'e, pour trouver le veritable facteur de cette affection Revenons, nous n'avons rien de micux a faire, " alautopsie de linflammation soumise " nos yeux dans les affections ext'rieures, corme celle dela. br~dure, de 1 epine susdite, enfon~e dans le tissu des chairs. L'extraction de cette dernicre nous apprend que 1'enlewement du stimulus d~compose subitenient le mode de travail commence parhla nature, pour d'iminer le principe d'irritation. La guerison de la brhlure par l'apposition d'un degr6 de plus de clialeir, nous ( 92 ) niontre evideniment la d'econtposition du i-ode infi aminatoire, et la fuite de tous les accidens qui l'accornpagnent. Tirons ensuite cette conclusion kegitimc: que, dans toule inflammnation, cecst le Principe irritant qu,"iL faut extraire de l'organe irrit6, et non les effets de ri'flammation qu'iI faut s'amuser 'a combattre. Sublatct causa to//itw', effectas: mai-s, puisque cette cause se cache opinia'tre'ment "a nos yeux, pour ne montrer que ses effets, efforcons-nous, de remonter "a cette cause par les effts e'UX-memes, mais en suivant Ia seule route qui puisse nous y condui~re~c",est "a dire l'expe'rience, qul nious enseig-ne que cette cause inconnue, impenetrable, disparoit toujours, lorsqlue le medicament met en opposition aux sympto~mes de 1'inflammation. naturefle des s Ptympom es semblables: e t,p our sau ver du reproche d'empirisrne une me'thodc qui rigoureusement pourroit sAn consoler, par le tdnoignage intirne du bien qu'clle fait, aj.ou tons qu'eile ne satis1iait pas momns lesprit, que le cocur, par colic d~monstration math~matique: quo les effets d'une cause sont avoc cette cause dans une union si intine, qu'un mnedicament qui a ]a proprie'te d'onle-ver ces cifets, ne peut les faire disparoitre, sans que la cause ne 4isparolisse avec eux; cc qui b appar o'it a ve c Ice plIus ha u.t de gr6' d'6 vid enc e d ans la cure du mneinbre bru'd6, par l'application de ]a chaleur; dans celle dain embre gche, par l'application du froid. Abandonnons, il en est Won teins, pour notre 11on neur, comnTe pout- Ic salut de I'liumanit', la prdtenlion de connoitre le niode de desaccord dont tout organe malade est alteint, pour nous conlenter de savoir positivement: que tout medicament, capable de produire des symptornes semblabics a ceux de la maladie que nous voulons gu'rir, ne peut produire ces symptrmes qu'en vertu. de 'a puissance qu'il a de desaccorder l'organisme de la mefme manihre qu'il est desaccord6 par la maladie naturelle. Si cc desaccord est vraiment, comme on n'en sauroit douter, cette cause interne que l'on poursuit si inutilement dans toute autre route, cette cause, touic inconnue qu'dlle cst dans son essence, est ve'ritablement au pouvoir du medecin qui possede Ic medicament capable de Ia produire, et l'art de la substituer hi Ia cause de la maladic, qui lui cedera toujours sa place en vertu de Ia loi consentie par les deux m~thodes: que de deux affeclions sem-blables, la plus forte fera toujturs cesser la plus foible. Si ces principes sont incontestables, si ]a Ioi homcopathique n'estpoint n r~'vc, comme Ic pr)tendent ses antagonistcs, niais bien Ia volontid de la nature, solemnellement prononc&e par La voix de l'cxpdricncc, on ne sauroit Concevoir pourquoi di'e ne 'ccevroit poinison application au traitement des maladies aigiic.s, comme a cclii des maladies chroniqucs. La tiniiditd seule a Pu prononcer cette interdiction. En effet, on doil 17 rcgardcr ' deux fois, avant dc se f ( 94 ) decider "a aggraver une maladie qui semble, au premier coup d'oeil, eftre arrive'e au. plus haut degr6 de gravit6'. Quel ocil assez juste, assez appr"ciateur, mesurera l'ctroit espace qui, 'ace degr6' de danger, sc'pare la vie de la miort? c'est celui de 1'expe'rience, ouvert par la sagacite', par lequel rega-rde la conscience. On s'est peut-eftre jusqu'ici trop affranchi des chaines de ceLte dernie're, en se justifiant par l'intention. S'il pou roil C"Lre permis dc re'criminer, l'Iom~opat.Ile a~iw-oit de b)ellcs repre'sailles a\ prendre, contre u~ne methode qui se permeL tous.1 les jours de grandes te~me' rite's. Elie ne vecut point d'ayci' de's foiblesses, mais fonder des principes, qui ajent le-urs raci-ncs dans le coeur, commle d ans l'espritc; Pun et l'autre doivent Lenir le therniomieLre de lirrita Lion de la maladie, et celui del'irrit~ation ne'dicinale. 11 n'y a qu'une connoissance, profonde de F-6chelle de la sensihiliV6,eL celle non nmoins, approfondie~de la vertu des me'dicarnens, qui puisseni faire une application aussi jusle pquheureuse de ces. deiix iflstruntliCs. Ilalinemiaun CL qucilques-uns de ses disciples les plus disLingru's, d~ploient chaque jour un rare Lalent,- dans la nianie're de slea servir. Cc n'est pas, ai je dit plus haul, par la cure des mialadies aigiies qpie le m-edecin doit ouvrn'* sa carrirel honicopathiique. L'cxaeLe pr&cision dans le choix du reine'de et la dd'errninaLion posil~ive desa dose, sonl deux choses trop e'trangcres aux uisagres de ]a nmedecinie aflopathique. De la mnixture la plus simiploe aO la fraction millioniernec d'une goutte rn'dicinale, lPint ervalle est trop -grand, pour krc franohi, sans danger,par le m6decin fam-iliarise' avec ics grandes -doses. Les maladies chroniques, ofirant momns de p'e*'ils, sont plus propres 'a servir di'eprcuve 'a Ia nouvelle me'thode. L'exce's ou le dd'iaut de la dose,.qui forment les deux extre'm es?a eviter, n opoetn pas plus la viei du malade, quc la ve'rite'de sa gue'ri-son; dans le premier cas, -queiques douleurs de trop, toujours supportables', seront coinpense'es par une guerison plus rapide, tandis que 1'erreur contraire ne sera punic que par iine gue'ri'son plus longtems attendue. Encore ces fiautes d'appre'iation se reriouvelleront-elles rare ment, devantl'~esprit observateu r et 1'ame conscien'cieuse, qui doivent former le partage du ve'ritable me'decin. 11 ne lardera pas "a comprendre que la sensibiliVe, dont Pengourdissement forniedle caract~re des maux chroniques,. est mnont~e sur un autrec ton dans les maladies -aigiies, dont le ty-pe est marqiu6 par rexaltation de eeL altribut du principe vrital, et, caiquant e'~chelle des nuances d'activite' de ses uinedicainens sur h'Cchelle des tons de la sensibilike, il se constituera promptement en possession de la connoissance de tous les degre's d'acuite' d'unc maladie, des mnoyens d'y re~pondre, et de les pre'valoir, pour en triompher.. C'est ainsi qu'apr Cs avoir prelude" au traileinent des maladies chroiqiicus, (lont j'ai donn6 ]a relation,)( ( 9G ) suis arrive' 'a la confiance qui m'a fait entreprendre la cur~e des maladies suivantes. Pr'emier' cas. Unc feninie de 45 ans, d'une constitution biliososanguine, forte encorc, en dc'pit du gcnre de vie- le plus dur, re~g16c dans sa menstruation, ayant accouch6e Sept fois, aoit sujette "a de viol2ins maux de tetc, ýI la cons tip ation et ai des douleurs de reins, qui se re' pandoient ic long des cuisses et des jambes, sous la. Forme de rhumatismes. Son regime de vie Ctoit sobre, sauf le petit verre d'eau de vie, dont elc usoit, disoitelie, tant pour soutenir ses forces, que pour pre'vcnir les effets de 1'humidite et du froid. Elle se portoit assez bien depuis deux ans quc je l'avois de'livr&e d'unc sciatiquc caus& eLe entretenuc par la constLipaltion, lorsque, at la suitc d~es douleurs dce L~e les plus violentes, elle fut fi-app~e', 'a une heure du miatin, an scmn d'un som mcii profond, d'un coup d'apoplexie, qui la. priva, subiternent du mouvement et 'du sentiment de tonte la. moiti6' droitc du corps; 11 s'y joignit une mutiteP comnple'te; la bouche C'toit tiree vers 1'oreille, et la. vuc, ainsi que l'ouie, con sid'rablement diminudes; les sens internes tevicnt inte~gres, et la malade, se plaignant de ressentir des coups 'a Ia ta^te du c o' t gauche, C~prouv~oiL des mouelne~nCS convulsifs dc la face, ainsi quc dans ic bras gauche, dont les torsions c"toiei1L visibics; la de'glatilion, quoique. tres-grence, se faisoitpourtant, et. un flux, alondan-t de salive sortoit de ]a botiche; ( in ) ii y avoit cinq jours que la mialad~e navoit cu d'6vacuation alvine; la soif C'toit vive, la face gonfli'e, les ycux rouges et saillans, le pouls elcv6' et plein. La periode menstruelle tievoit avoir lieu dans huit jours, d'apres les habitudes de la. malade; sa raison samec et cntie're, prescntc a cette sce'ne, Iui faisoit dc'plorer Ic present et verser des larmes sur l'avenTir; le caracte~re d'oit naLurellement vif, impatient et emuportV. 21 Y'rapie. Sans me jeter dans la recherche de la cause hiterne de cette terrible maladie, que la pathologyic a coutum' d'attribuer au sang, 'a la, pituite, ou aux nerfs, examen dont le re'sultat cut 'Ie, en me laissani dans le doute sur 1'existence re'elle d'une de ces trois causes, de me laisser aussi l'inccrtitude dii choix dans lc rn'dicament, je ne m'occupai que du soin de trouveratquels syinptomes me~dicinaux repondoit 1'irnage, que je viens d'offrir, de ceux dont cc tie affection c6toit compose~c. La belladonne mce les prc'scntant re'unis dans une to-. talite' satisfaisante, je me ddcidai pour elle, ctl'octillionichmc de la goutte de son suc flit administr6 sur le champ. J'avois pris lc mal en flagrant ddlit, je vroulus assister aussi a*I 1attaquc des sypomes du. m~dicamecnt. La nature ne me fit pas longtems atlendre; une dcnii-heure s,'toit aN peine dicouJe'e, lorsquc la malade indiqua de la. main libre, quc la te'tc lui faisoit plus de mal, que le gosier se resserroit davantage. Je vis, en m~me tems la face rougir de plus en plus et ics conw Tome 2. 1 ( 98 ) vulSjQrts donkt fdie (6oit agitfe, redoubler de fr~querice et de, force; Uiea fat Ode m~m~e de celles qui tourmentojent lobras,, etlla eiuisse du c6t6 sain, Cet Oa~t dbral an plus une derni-heure,, apr~s- lequel tems in semmeildoux et bienfaisant vint, raetI"rfia "a cette sc~neno mins bicdeuseque douloureuse,; ii datra trois heures ct fut accompagn6' d'une sue uj ge6nrale, qui pxe-sageoit un re'vei1 heureux. Que pouvoit-il, en, e1ft r river de Plus fortun.6 quec la disparition comple'te du mal? qu'on sc figure, s'il se peut, l'6'tonnemjent et la joic, tant dc ]a nmalade qiie du ne'decin, lorsqwe la paralytiquc, en ouvrant les ye ax, ouvrit aussi l-a boný(~he, et deLuanda intelligiblement cc qui lui Ctoit a~rriy6! Pans le prern-er instant du re'veil, on n'a pas lout do suite, la conscience doe1'ctat dans lequel on s'est endormi. IRendue "A la -Ar'moire, enchan~tee d'avoi~r retrouve'la parole, elie n'osoit se flatter, que le sentin~ent et le ruouvement dtoien-t 6galerncnt rendtis A ses membres: Us obe'ircit 'a sa volont6. J'avois quitt6 la malade an milieu die son sommeil, pour revenir aupre's d'elle quciques heures, plus lard; mon impatience de connioitre l'6taL o'ije la trouverois, e'toit grande, mais, ma surprise le fut bien clavanitage encore, lorsque frappant ai la porte, elle me fut ouverte par elle-meme, teniant un chandelier dans la miain quii, quelques LietreS, aupavavant,ectoit immobile. Je me sentis monter binsquement le sang, "a laC taue ~t ii est vi'ai que les joies extre'mes ne sont pas exemptes de danger. Reinis de ( 99 ) Mron Mrotion, je quationla'i la mialadej qui tii'apprit qui'il ne lui -resloit de son mwa qu'um ~pcsaiitteur au t&6 gauche de la. tete, tine gvande- soif, a dte vieves douleurs autour dui nombril. A ces signes., 1ii toit facihl de recoIdnoifre l'action de la belladonne, que je me gardai bien d& troubler. Le lcndeniain de cc jour, t&'moih &dun s'i gitarid evMnement, de grand-es 6vacuations par haul t cp"ar bas, effets exclusifs du' reme~de, avoient emport6 les coliques, la 8oif et les maux die tte. Le quatti4'me jvdr, la malade rendoit grAce 'a Dieu de sa de'livrance, dans tin temple du Seigneur, oui e dc avoit Pu se rendre.. A combien dc refflexions icet dv~nerncnt pourroit donner lieu! l'irnpartialite' n'cn a pas besoin, pour y croire; l'incre'dulite trouvera des raisons, pour C'chapper la croyance. Ainsi, vaut micux le laisser isol6, n'ayant pour soutien quie sa fide'lite', garantic sur les licux par le te'moignage des personnes Ics plus v~ridiques et ics plus dclair'cs, sous ics 3ycux desquelles on a bien vouin me permcttrc de le faire passer. Deuxihne cas. Une femme de 3o ans, meare de plusicurs enfans et nourrice dti dernier depuis 9 mois, d'une constitution forte, charnue, teniipe'ramentjpituitoso-sanguiin, vive, irritable et col~e'e,? Ia suite d'un reroidissetneni, fut saisie d'unc crampe qui* cominienca, par les gras des jambes, inonta le long des cuisses, s'd'endit jusques au dos, et finit par g~giicr ic cou et ics ýpadlles. C'est ( I1o0 ) au milieui de la miiit,. dans le soinmeil mne11CI quc se de'veloppa cet accident; ii roidissoit tellemient le corps.et les merypbres, que la malade avoit lFair d'e~tre atteinte du te'tanos. La figure Ctoit bleuc, la, respiration ge'n~e et quciquefois suspendue; de tems"t autre le cor-ps eprouvoiL des saccades convulsives, qui le d~tachoient du lit,et arracholent des cris 'a la malade. Cet acces dura deux lieu res, apres lesquelles un e'at de foiblesse extr~eme, de brisui'e des'membres, re'duisit cette femme ai garder le lit. C'est dans ce dernier e'tat que je lIa visitai, appe1l par son mrnai, qui me. fit le re'cit de cc q'ue Y'on vient de lire. La malade ayant pris du caf6 pou r son de'jeuiner, et cet acce's, qui 6~toit lc premier, pouvant bien aussi C~tre le dernier, je bornai ma prescripLion 'a un regime qui me m~nagea. le pouvoir de gu6rir, en cas de r6cidive. Elle cut lieu * en cifet, la nuit sui-vante,. ct cette fois je fus te'moia du paroxysme. Qu'on se represente lessymp-tomes ci-dessuý rela te's, a ve-c un dcgre' de violence de plus, et lPon aura l'image fidde'l de cc paroxysme. Nb e"r ap ie On retrouve dans-l'innonibrable scrie des sympto'mes de Ia noix vomique tous ceux dont cc tie maladi e 'toit-comp05CC: le portrait physique et moral (IC Ia malade y toit dcssine' av'ec la plus parfaite ressemlblance. C'est cc rem'de qui flit choisi et administr6 "a la che'tive dose de la moitic' d'une goutte de'cillionierne du suc primitif.Dc loina on pourra ktre tente'd'en nrcr; de pre's Ic n'avrois qui'une ( 101 ) craintc, ce'toit de 1'avoir donne' trop forte cncorc. Eh bien, cet ato'me incommensurable fut vivement senti par la malade, dont les accidens prirent un nouveau degr6 d'intensit6'. Cette aggravation, supportable n&anmoins,' fut de courte dur~c', et remplac'ee p~ar un mouveinent progressif de detente de tout le syste~me runsculaire et nerve'ux, qui se pcrdit dans un sojnmeil restaurateur. Le lendemain ii ne restoit qu'un peu. dc foiblesse, et l'acce's. delih nuit suivante ne parut. point; je recoDmmendai 'a la malade la continuation de son r6 -gime, n~cessaire pour ne poirit troubler l'action du remede, qui dure quciques jours. Dceja' j'avois cesse de visiter la malade qui n'avoit plus besoin de mes soins, lorsque son miari accourut de nouvecau chez moi, pour m.'apprc-ndrc que sa femme avoit c'prouve' de nouveaux accidens: dans la nuit pr~ce~dente un domestique Cioit venu l'6veiller en surs ant, pour lui~dire pie des volcurs clierchoicnt 'a enirer' chez elle. Saisie de peur,elle se keve et reconnoit biento^t que le domcstiqiie avoit re've'ce qu'il venoit de dire. Mais h"'mprcss~ion 'toit port'e, et, rentiv'~e dans son lit-, die y re~;oit des convulsions; on m'appd'e, ct je reconinois Ics sympto'mes dont voici le taiblca.Portrait di miii. Tremblement et renversemient des membi'es; ils se roidissent comme dans Il'6pilcpsic; la fa-ce cst alternaLtivement rouge et p~le, la salive a1bondante; la connoissanec dispairolt, revient. et disparoi't dc nouiveau, ( 10:2 ) aplusicurs reprises; datis les momuens 1ucides~eIlc porte la main sur le bas-ventre, avec un signe de douleur, qui m'invitc "a y regarder' une tumeur de la' grosseur dcla t~ie d'uri enfant s'atoit formiec dans le flauc droit; c,'"toit la, boule hyst'riqiue, si commune aux femmes sujettes aux spasmes de l'nkrds, mais d'une gr~andeur dc'mdsur'ee. Elle Causoit 'a la malade une sorte d& suf-' focation; les urines -s'fcouloient in'volontairtnment.' T/ierapie. Deux chioses 6toicnt 'a craindre: on peut p4~ritr dans un acces aussi violent, et, lorsqu'on y &bhappe, on peut Y contracter ie type ýpilcptique, germe de cette maladie, et peare de touslks paroxysmes subse'quens. Un renitde asscz puissant pour conjurer ics dangers pre' -sens et futurs est indique' par Hahnemann, conire un moyen hieroique dans cette affection, c'est la fRve de St. Ignace. Un trillionic'me de goutic de la, teinture de cc rcemade mit promptemienL fin ýt ces syrnpt6mes% cffrayans. Us disparulvent aflssi vflte, que les S3Ympto'mes de l'afl'cction, pre'c~dente avoient I ui devant ]a p uissance de la noix v'ornique, J'ai rC'pc'tcjusqu'A trois Ibis cette dose, pour effacer comph~tcment les traces que le sentiment de la peur et 1'irnpression de- ses ef-. fets, font facilement contracter. La personne jouit depuis deux aits d'une santd" parfaite. Troisjt~ine cas. Un domestique, Russe de nation, d'une contStitution forte, comme presque tous les homilies de son ( io3 ) pays, avoit, A lIa suite d'unc fluxion sui' les dents-, reý.u une enfifitre sur la joue droite, quiI avoit, ý force de la me'priser, laiss~e nmontei j~usqu'au plus haut degrd de violence. Ce'toit la ciniqui~me on sixie'me fois qu'i~l en 'toit atteint; son maitre, ic 'voyant dans un 6t~at de souffrance, excessive, mc pria de lii donner des soins, et voici l'~tat dans lequel je le trouvai". Portrait de la maladie. Toute la face ct une pantic de la Otc 'toient gonfle'es, la joue droite, m6ntoit sur 1'oeii, et offroit une durct6' considerable, avec couleur. bleuc, et lc senti-ý ment d'une pulsation, coinme dans les tumeurs quii veulent absce'dcr. Le maladc disoit ressentir comme duronagemcntdanslcs os 4elaface;-at ces accidens se jolgnoieut ign mat de tato violent, des.elancemens dans laoreiile du cdtes de la ma ladiceune soif ardente, une bouche ame're, des nause'cs ct pressions d'ans le'pigastrc. Ces accidens, encore. supportabics ie jour, augmentrei ct, dans la nuit, jusqu'?a produire le delire et la fureur; une sueur d'exprcssion couvroit tout le corps, br~e' par- une fiUvre Ardentec, avee exacerbation le soir etlanunit. Le rn~lade rcsscmbloit,dans son humeur ot ses mouvernens, ý un c-nrag';. le ventre 6toit serre' depuis pluisicurs jours, ci 1urinc chaude, Ibilicuse ci trouble. Tkera~pie. Rien de si facile "a c-aracte'riser, quo cette affection. De's a plus haute antiquitd, edie est de'non)mCe fi'vile lbilieusc ardente, alrec affection topique, de ta naturec de "'&rysipe~le plilegmoneux; le proc~d' h~apui w~est pas momns connu. Les tempe'rans, les boissons r afrai chi~ssantes et laxatives, en ont triornphe'souvent. Mlais c'est pen, en pardil cas, de vaincre 1'affecLion gener 'aleJI1 faut encore pre'venir le de'sordre que 1'afl'cc-, tion topique peut determiner. On Lisait aussi combien I? Crysipd'e a de propension "a se, retirer sur le cerveau, dont. 1'excitation est patente dans le tableau des symptO^mcs ci-dessus C'nuine'res. Oubliant donc I1'nnidtiquef ics minora [ifs, Ics sangrsucs mndrne, et, frappC' dc la simnilitunde dq cette maladie avec celle, dont la camoMille, renfierme les e'hemens, j'administrai une fraction trillionic'me de la teinture spiritucuse de cette plantesi vrulgairc. LI Otoit huit henres du matin lorsque ic malade, apres une nuit oragdeuse, avala cet ato'me, m6 -dicarnenleux. Jc pouvois l'offi'ir sans preparation pre"liminaire,le malade n'ayanL. encore pris a 'ucun rcrncde, et l'ean pann~e' composanat sa. boisson, j'ýy fis ajou [er dui lait, dont, jusqu'au lendeminan ii but "a volonte' Quci lendemain! voudra-t-on le' croire? a% la mimehi heure (IUC la veille, je le visitai, et le trouvai le rasoir ' a l main, non pour se coupei' ]a gorge, mais bien pour se faire la barbe. 11 ne restoit de la maladie, a l'extericur, qifun peu d'oedd'rnnc p~e et sans douleur, et an dedans, que de la foiblesse, qu'explique facileinent in'tat de souffrance de six jours. 11 est difficile, je, crois, d'ope~rer de plus grandes ,( 10j ) Choses, avec de petits moyens. Si tel est le caracti're du v~itabe geiei faut convenir que lo'Honopat-hie,est une mii'thode curative bien ingtnieuse, disons plus, extvaordinaireraent salutaire. A 6galite de sncc's seulement., ii faudroit encore lui ~accorder l~a prc'ft~rence sur sa rivale. Quel tour n'eut-il pas falin faire aiec la doctrine de P'antagonisme, ou cell~e de la palliation, pour amenci' Ics choses 'ate point, oii ll'knnopathie est arrive'e en 24 heures? honneur A l'.auteur de cetLe brillante de'couverte! il vivra'a jamaisdans la ni~moirc 0,des harmmcs.. Que ne rlegne-t-il dc'jat sur lrintelligence dve tous les rnildecins, -auxqu-els sa bienfaisante doctrine, source abondante de pensie's luminieuses., prepare les plus heureux ýsuccc's!1 Quatrie~me caso: Une jeune femme &d2.5 ans, d'une -constitution chWicate., nourrice d'un enfant de 3 mois, requt, "a la suite d'un refroidissernent,' la Uw~ve, des douleurs violtentes de l-a tefte de des niembres, *auxqiielles se, joignirent bienitdt des coliques, avec constipation. Une sagefemme administra plusicurs lavemens -16molliens qui, ne sortant point, aggrave~ent beaucoup ileniaL On recourut aux fomentations de me'mc nature, qui reste'rent 6galemeut sans effets. Les seins, nague~res remplis de l~ait., s etoicnt vuide's; tous les accidens s'en augnicenterent., et le danger devint si pressant, que 1Pon crut devoir m'appeler.1 Tome -.%1 ( I()Ub ) Portrait de la ma/adie. Rfougeur de la. face, chalcu eu' gnd'ral, soif 1rive, inauvaisc bouche; la ta~te fait beauco~up dc mal, mais IC Ventre en fait davantage encore: ii refuse le moindre contact, ii. est gonfle' par ics vents,?i l'instai' de la. tyrnp anite; la. constipation dure depuis quatre jours; ics reins en sont tre~s-doulouircux, la. fie'vre forte; la malade est inquictc., impatiente, et einportde contre la douleur, uinalgr6 'la douccur natitrelle de son caracle'rc; les urines sont rares ci brulanies. Touscesmnaux redoublent ic soir el la nuit, qui se termnine par une sucur gen6ralc, i aqucllc les accidens semblent ce'dcr un peu. Jhe~rapie. Q ui nc reconnoit, 'a cc tableaui, toscs6lmcns d'unc fic~vrc pucrpe'ralc, malgrce la distance apres l'accouchement? ohi devois-je soup~onner la retraite du bait, sinon dans la. cavite' del'abdomen? ayant profcsse' eL pra.LiquO longicins Part d'accouchcr, cc caracte~rc -devoit m'apparoit~re plus claircuicat c'ncoi'e qi'ai oul autre. La. fameuse potion dii: Doc'teuir Donfl)et 6'toit a~ mon service; je hi' ai dfl de nonibreuises ct belles cures. Je prd'Rrc 1'Ctiologie de cc mcdecin 'a la de'couNrcrte recente de la. Peritonitis, faite par la FaculVe de Paris, comme diagnostic de cette tcerrible maladic. Comment cette potion auroit-clie pu guierir lant de malades, en de'tcrminant iinc cspece de chiolera morbus arlificiel, si cette affection dtoit vraimcnt inflamniatoire? ( t'~ ) Malgre' la contiance bien fonde'c dans line pralfique, le plus souvent heureuse, ne'pouvani. oublier le pe'ril quiaccomp~agne toujours les srecousses, produites par cc remcdc e hoique, je me decidai pour- lo procedc homeopathiique,plus doux,plus prompt et p ussirC's encore la camomille qui avoit; dans ses sympidmnes, le plus de ressemblance avec ceux que je vriens de ddcrire. C'est cule qu e j'opposai "a la maladie;- j'en d'evai la dose ju~qu'2 la fraction millionie~me de la goutte du sue priinitif. Elle flit administr~e e hmidi, ci, sous 1'influencc d'unc. die'te favorab~le -a son action, cc reme'*de avoit, I'I six heures du- soir,_ de'ermin6 deux selles abondantes, qui de'Lendirent le ventre ci firent cesser ics. coliqucs. Dans la nuit, de nouavelles evacuations amnecnrcnii un nouveau soulagernent; le lenidemain jec revis la iiia lade, et la trouvai donnant?ison enfant Ic soi, dais leqluci lc lait avoit reparu. La maladie avoit d~pouille' son caracte're d'acuite'; les dangers avoicnt disparu. C'Iest alors que je pus reconnoitre ce que e'~norine devNelop-- pement dii ventre rn'avoit cache', que la. matrice avoit le volume d'u-ne grossesse de trois mois; mais la sagefemmne, toujours pe'~sen Ic, rn'assura que cet organe avoit, depulis le dernier accouchement, garde' cl ic ainpicur, qu'ellc, atlribioit Ni une hydropisic. Coinnice cetie affection ii'avoit en rien lroiiblc Ia sant&(delaIa malade, jc n'yr donnai aucune amLenion, rciuctta iii, IpOUr m'cn occuiper, apres la cuire de I'affcction pi'cseiitc, qui f'litetrinine'c en trois jours. La camoiiuillc ayant ( ic ) une durde d'action tre~s courte, i: le ventre montrant de nouvelles dispositions ýt la co-nstipation, j'administrai urfe dose de- la noix vomique, 9ui remplit parfai-~ lenient l'indication. Le ventre redevint libre, et aujourd'hu-i deux ans se sont 6coule's,, sans que la sant6' ai,t eprouve* le moindre der'angement. La tumeu - du bas ventre, est une hydropisie d'ovaire, dont la malade ne songe, poifft?",se faire tra-iter, parce qu'efle ne lui cause au~cune doulcur. Jc comprends, V'tonnement dans lequel je jette mes lecteurs. Syil ne cesse devantles demonstrations du rai-. sonnement hom~opathique, ii ne sauroit re~sister "a ccl-. Ic-s de I'experience.. Je les-invite de nouveau 'a la tenter, s'ils. ve-ulent passer de I1'donnement de I'incrtedulite, a la surprise de la joie:. ii n'est que le inalade qui puisse, I I prouvcr plus vive. QUELS, OBSTACLES ONT ARR1ATE ET ARRETENT ENCORE LA PROPAGATION IDE LA REFORME 1VtDICALEW Iiiahncma'nn! quel' nom, M a fois honor6, et ridicr.u-' 1isW Hahneinann! quel homme, connu, et tout "a la fois me'connu! les uns 1'entendent et ne le comprennent pas: les autres le comprennent, et ne veulent pas l'enteridre. Jai lu, m6diteI, approfondi les oeuvres de Hahnemann, et vou6' le reste de. ma vie "a 1'exercice de la me'decine dans la nouvelle route qu'il a ouverte. *C'est' bien pre's d'Ilyppocrate, que j'honorc, que jai suivi 1'espace de 3o ans, que je fais ceLte profession. S'il pouvoit m'entendre, ii sourirboit. "a cette r~soluition. Mais je puis espe'rer le suffrage de ses ve'ritables sectateurs. Ainsi que cc grand homrne pie, comme moi, uls prirent pour mod~eI, ius germissent sur I'e'Lendtte de l'art, et sur la bridveV6 de la viec; comime lui, uis sc plaignent de la faIlacite" de l'expe'rience,de li difficulte' du jagemcnt. Combien plus pie lii ne sont-ils pas Ionde's 'a articuler cette plainte, Iorsque les annales do ]a nu'decine leur signalent tant d'erreui's, lorsque l'histoire contemporaine leur en offre davantage encore, ( I-10 ) auxquelles Pamiour dui bien, pcut-C4trc, les fit sacrifier. Ainsi qu'eux, llahnemann ddplora l'impc-rfection de I'art, et se de'fia dc l'cxpe'riencc fallacicuse. C'est parcc qju'elle cst Irompeuse, quand elic est pratique'e sur Phomme malade, qu'il la transporta sur l'omme qui jouit de la sante'.I1 en vit sortir dcs maladies semblables ai nos maladies. C'est cncore parce que le jugement en est diflicifc, qu'il s'absLint de tout j'ugement sur la cause prochaine deiphe'nome'ncs me'dicitiaux, et qa'il se born a am les olbserver scrupuleusemeilt, comime le Peare de la. ine'deciflC olserva les phicnomic'nes des maladies naturellcs.Mais cctte similitude des phenome'nes dut le, frapper. Elic signaloit a son esprit une similitude entre le& causes des maladies- naturelles, et celles des. maladies ne'dicin'ales.. 11 hasarda cc jugemient: que, pcut-Atrc, les, maladies natureiles ne se~guerissen-t pie par les mala-- dlies produites par les-, mncdicarnens.ý 11 n'y avoit que L'observation quii pluit con firmer, ott rejeter ce jugrement, qui ne'doit qu'une opinion. De~s lors, revenant sur les faiL;, pratiques, t'an~t dc la me'-- (leCifC rationnelle pie de la nmedecine empirique, il ViL que cerlaines maladies ne ca'dent qu'?a des mn6dicamens dont Pellet sur 1'hioninie gain est de prodttire dcs maladies dc me~mc nature. 11 en conclut, que. aIa maladie iue'dicinale, pou tire'Lr c- ~dica trice, devoit ~tre, en lout, semblable 'a la maladie "a gue'rir, de la' l'axidme1C, sirni/ia shimiibus swananar. Cci axicumnc, doni chacun de notis petit reconnoi'tre ( III ) la jastessc, dans son -tppHcation-au traitement dcqiielques m-aladies, avoit besoin, pour devenir loi en me'decine, d'e'tre ge'neralis6. lHLhnrniann le rendit applicable 'a tous les cas de 'i-nedecine, en cpontinuant ses epreuves sur les me'dic-amens, dont le noinbre est de'jai assez grand, pour repre'senter l'image de presque toutes nos maladies. Qu'y a t-il dans cette filiation d'ide'es, que ne puisse avouer la. logique la plus se'vCre?: Hyppocrate cut-il proc'd' autreinen~t, si, 'i c ^t6de ses grandes eF belles ide'es mn'dicales, Ctoit venue se placer la pense'e de soumettre l'hoinme sam "a l'~preuve me'dicinale? en regard des tableaux. des actes de la nature livr6e 'a chicineme dans l'oeuvre de la. curation, ii cut phac6, comnHahnemann l'a fait, Pimagre fidd~le des maladies i-nedicinales, et Part de gue'rir, fixe' dans ses principes, qui eussent &'t'ceu x. de ha nature, eut c'te'aifranchi des nombreux tributs qu'ih a paye's "a l'erreur. M~lon adhC'sion "a la m~decine rd'ormdn,6e tant h'oeuvre de ha, conviction, et he succe's continuant "a couronner la pratique de ses principes, je croirois rnanquer? un devoir, si je ne continuois de comm-uniquer ait mnonde medical les faits qui ont donne, lieu "a ces succes. ICes communications seront-ciles plus heurcuses que celles qui les ont prc'ce'dees? de'ciderai-je micux. aujour&'hu'i lesadversaires, "a tenter lcs eprcuves que 1j'9ai faites, etqui out surpasse mon attente? car,on ne'leur deniande point, connie on Pa dit lant de fois, de croire sur ( 12 ) parole, Pais Men de n~obtermperei' qu'au ternoignage de lears propres sens. 11 seroit bien tems de metire -un terme 'a cette.guerre de raisonnemens, dans une m-ati~c~ qui est toute dui domain c dc l'expe'ricnec - Cette concession de leur part ne pre~juge point ]a question; cdc reste toute cntie~re a r~esoudre, devaut' P'experimcntateur. Qucique soit le peu de disposition qu'ils apperteront ai se laiss-er convairi'cre; duisscnt-ils nimre y metire de la m~auvaise gracE, toujours esti vrai qu'ils ne peuvent, sans sc compromettre, refuser de juger cette doctrine au. lit dun malade. Une plus longuc obst-ination fera soup~onncr dies motifs peu honorables. Car enfin les faits s'accumulent; on nc sauroit les ie, ius ont une cause, "at laquelle il.faudra. tAt ou tard reinonter; que dis-je-? d&ja' certains esprits, qui n'exerccnt pas la nie'decine, mais qui la comprennent, ont fait cc chemin. Les rualades., quc 'iinitation conduit, lui font un aceucil distinguu', dans la pre'f~rence qu'ils accordent "a cc qui est simple sur cc qui est comnpose'. Tout conspire pou~r les porter 'a,eeL acte., qui pent encore aujourd'hui e'tre' un acte de condescendance., et plus tard seroit dc'pouilliý de grilce -et dc bonne volonte'. Q u c manque-t-il 'aMa md'decine redbrmide,p our eclairer et convauncre? queule science peut se glorifier de plus d& clarete' dans P'exposition de ses principes, coinme dans Icur reduction en pratique? quel art hwnain reposa jamais-stir des fondeniens plus solidcs, s'appiiyasur (113) un plus grand noinbre de faits, et d'expericenes incontestables? Car, cecnWest plus sur un point circon-scrit de l'Allemagne, que re~gne eeL art 1)ienfaisant: les homnes, quc lui tra~a l'autorite', surprise par la nialvcillance, sont franchies; la ve'rite' est sortie de son puits: grices imimortelles soient rendues au Prince dont les Iurnieres e Lla philantropie lui donn C* entl'liospitalite', lorsque la proscription lui refusoit un asile. La principaut6' de Kdfthen fut 1'arche sainte, qui sauva la me'decine de la nature, du de'luge des fausses the'ories qui mienacoient de la submerger. Son P rince parIa, et le flot impuissant de la persecution, recula e~ponDepuies cette 6'poque meinorable, la me'decine re'forrn'e eut son 6'colc; edie forma des disciples qu'ellc dissernina dans toute P'Europt', o A Ia parole de la nature est re'pandue, comme jadis les apotres r6pandirent la parole de Dieu. Sous la protection dui tout puissant, le -Christianisme devint la religion universelle. La loi e'ternelle de gue'rison, re've'lee par la nature, deviendra, sous son egide tutelaire, le type universel de la science m~dicale. C'cst en vain qu'on conIj-urera contre elle; les efforts de l'erreur seront in-. puissans. Hahnemann est la pierre sur laquelle ]a nature a e&lifie&'son temaple, et les portes de l'erreur ne prevaudront point contre elle, et super i/lam n onprepalebu 'nt portae erroris. Ouse trouve miniux silgnal('!'cIa garantie du trioniIthe. ("14 ) plic de 'l-lorn~opathice, que dans Ics succe~s nombreux qu'clle obtient chaique jour? Cependant, elie chemnc'n dans lc monde, sans appui, sans patron. Qui s'inte'resse Ai cele? qui daig-ne lui tendre une main secourable? est-co 1'univcrsite', qui ignore son existence? la facull6' de me'deci'ne la renic, quoiqu'elle-soit sa socur h6gitimce, et le pouvoir se contente aujourd'hui do 1'oublicr. Seule, abandonn~e'e 'a'lle-rnmc'm, die est r~duite Ni vivre de son me'rite propre, 'a sc soutenir de sos propres forces. lNeanmoins, ellc croit et grandit, au milieu de cc de'laissement general, que dis-je, erivers ct contre les persecutions que quciques hommes liii font subir (*). Elle a brav6 ie ridicule, dont l'esprit plais-ant a voulu la couvrir, et 1'inte&ret personnel, que sa 1ibdra~It6 froisse, commence ý lui rendre hornmiage. Veut-on connoitre Les causes que lui valurent tant et de si fortes- inimitie's? quciquc attrait que la nouveaut6 ait pour los esprits, cule ne sauroit &fre favo-, rablement accucillic, qu'autant qu'cIle ajoute 'a nos Q)Je n'en doute point; en de'pit de la guerre de'clar~e'e " la re&Worine meclicale, la doctrine home'opathique a forne'plus de croyans, cule fait tous les jours plus de prose'ly tes qu'elle Wi'en peut publiquement proclanier. Que signifie le silence qu'ils gardent?, quel est le motif de cette dissimulation en public, dc cc qu'ih professent en secret? qui peut enfin les emA1)echer de pcinsei' tout haut? 'a ces-questions, plus de'icates que d~ifliciles L"a rtisoudre, on lpeut r~pondre: 1Fideo me/bora proboqie., (leteriora seqaor. ( 1 5, ) jouissanccs, sans blesser nos possessions. Lc mn'ritc le plus utile disparolt, la plus vive 1urniere pa'it, devant 1'astrc protecteur de nos pr~juge's, de nos ha'bitudes. Qui de'ja'in'a pas devine' que, avec l'onie'opatliic, le me'decin doit contre un peu dc fortune 6changer beaucoup de trar'a il? Qui n'cntrcvoit pas quc le pharniacien redoute la reduction de ses reccit~es journa1ie'rcs, et ics rnaladcs, la re'forrne du re'girne succulent, lavec lequel l'abitude Ics a idenLifie's (*)? II suffiroit de ces, motifs, pour flier l'existcnce de l'ome'opa-thie, on lui disputer son 6'tablissemcnt dans le monde int6 -resse. Que sera-'e, si oily joint la blessure des amours propres, vivernent offense's par un principe, pertur.bateur de toutes les gloires? Car, ii ne s'agit de rien momns que de renoiiccr an. culte des faux Dicux, pour embrasser le veritable. Conirne le paganismie, les fauss es thd'ori es ont pour elies les sie'cles, I a croyance g6 -rnerale, le consenternent universel. Tant d'autorites scimbloient ine'branlables. Cependant tons ces fondernens se sont ecroulks, devant la, force de la. ve'iite ivangd'ique. C'cst que la raison humnaine, que lPon peut egarer, cnchainer qu-elque tenis, ne peut s'alhicner ()La repugnance de la part dc ces derniers, ne, sera pas F'obstacke le plus facile 'a vainc~re, nialgrc' Fagr6ablc compensation que leur offre uxie meLliode simple et exexnpte d dedgouts. Us l'ernbrasseroient avcc la ixnemc ardeur qu'ils Fadmirent, si cule pouvoit composer avec cux, ct se relAchon- de la s~vt~rit4 de ses exigreances. ( z16 ) pour toujours: c'est que la bonne foi, F'amour de la vWrite,demasqucnt tot ou tard l'astuce, et signalent l'erreur. Cc triomphe ~c'atant est reserve a fflHomdopathic, parce que l'omeopathie- est la'reve'ation de la nature, comme le christianisme est la r~ve'lation de son eternel auteur. SJe n'imagine pas que ]a conscience, me~me la plus timnore'e, puisse sloffcnser d'une comparaison, a** tant de titres si juste. Si la nature est le premier ministre du cre'ateur, ses oracles peuvent-ils C~tre autre chose que I'exprcssion de sa volont6'? faits 'a son image, ]a peni*., see cet- le sentiment, ces nobles attributs de 1'existence morale, devoi~ent noueitre communs avec 1'autdur de toute pens~e~, de tout sentiment. iMiais le domaine de ]a pens6e et du sentiment 6toit trop v-aste, pour eftre parcourti sans un guide de 1'esprit et do coeur. V vniiriln cest le fanal 'a la clart6 duquel nous e6vitons les maladies de P'ane. 11 seroit injuricux 'a la divinite', de penser que 1'enveloppe- de cette sub~stance immatericlle fi~i, par cele, livrde sans boussole 'a 1'inconstance des elbinens. 11 e'toit donc uine legislation physique, dont le de"_ pot fut confi'c a Ia nature! P'investigation de ces loix fat aussi le constant objet des efforts de tous lesi~ckes. Le sacerdocoe'egyptien ne crut pas devoir se~parer ]a conduile des corps, de la direction des a mes. On saiL ptie ses pretres ffurent Jongt Iems, les seuls me~dccins, que connuticc peupic, preuve antique de la hautenim ( 117 ) portance attach~e a cet art, qu'ils ne craignirent pas d'associer 'a la religion. Les autories se presseroient en foule sous ma plume, si j'avois besoin d'invoquer le t6moignage de leurs successeurs, non momns p~n&tre's de cc quc 1'e'ude et la. pratiquc de cet art renferment de religicux. iMiais si les hommes de tous les tems virent dans la mddecinc une sorte de code, contenant ics loix directrices de la sante', is ne furent pas tous 6galement heureux dans icur interpretation, et icur application "a 1'homrne malade. Je ne retracerai pas les doctrines diverses qui se disputerent Il'honneur de connoiltre exciusivement le secret de la gu~ri,\on_ des maladies. Pour les juger tout d'un coup, ii suffit d'alle'guer la versa-tilit6 de leurs principes sur une matie'rc qui ne peut 6tre sujette au changement. Ici revient notre comparaison. Toutes ces &coles ne furent pas plus les interpre~tes de la. veritable m6dccinc, que les diverses sectes religicuses, qui se partagent le monde moral, ne sont les mandataires fide'es de la. vraic religion. C'cst "a une meme source qn'il faut aller puiser ]a cause de. cette double erreur. L'hoi-mmc ioulut de'chirer le voile qui couvrc l'origine primitive des chioses. Lc myste'rc Poffusquoit; ii cut la foiblesse de s'Iiritei' de cc que le maitre du monde s'e'roit r6serve' ]a con - noissance exclusive du premier moteur, et les loix se - condes, partage unique de notre intelligence, fuireiit ( 118 ) sacrifie~es "a Porgucil de connoitre ie premier miobile. uls voulurent remonter jusqu'au. Cahos, et le cahos renaquit. C'est dans 1'immensite" de 1'incompr~hensible qu'ils roulent en tous les sens, cherchant en vain le mot de cette' de'sespe'ante 6nig -me- Faut-il s'6tonncr quc. du scmn de cette obscurite' profonde soient sortics tant dc doctrines te'ne'breuses! On sait qu'elle fut la suite dui premie r pas qui e'loigna ihomine religle-ux dui foyer lurnineux de lare've'lation! une me~me destine'c attendoit ces esprits avides de tout expliquer, de lout savoir, quio, en face des maaladies, se fcrment les yeux 4d-u corps, pour ne regarder que par Ices yeux de l'imagination. Sauf. ' engendrer la satie'te, redisons encore cet axio'me baunal, sourceI de toute ve'ite, positive: ni/utl est in inte//ecta, quod non priusfuit in sensu. Ce sont nos sens qui nous ont donn6 mne gdome'trie. C'est avec nlos sens quc nous avons acquis la connoissance exacte de Ia charpente humaine. C/est encore avec eux que nous observons ics proce'des me'caniqucs, et hydrauliques qu'ellc execute. Nos )Teux Wn'ot Pu remarquer ces phicnonienes, sans appercevoir en mniinc tem-s l'ordre qui pr~side 'a cette ex6cution. L'harmonic de cettep machine esi trouble~e par des causes egalemen't visibics, qui produisent des effets qui ne Ie sont pas momns. Del A, Je premier apperý.u des conditions dui maintien de -cette harmonic. Ainsi, la sante' s'cxprhane par P'ordrc, et ]a maladic parled'icdsordrc. Pour entretenir ccl ordrc, ( '' ) i1 n'est encore venu la pens'e de personne, de changer les conditions naturelles qui l'entretiennent. Un air pur, des alimens sains, du mouvement, et du repos, la veille et le sommeil, seront toujours n4'cessaires A cet entretien, sans 6gard a la manire dont la nature se sert de ces hlemens, sur quoi ilpeut re permis de raisonner et mime de ddraisonner, parce que ce travail de l'esprit se passe dans le domaine de la speculation. I importe, en effet, tres peu' l'estomac, que la chymie place en lui un ferment, la mecanique une trituration; ]a science disserte en dehors de lui, et la nature, qui se rit de ces rAves, marche a son but, en animalisant ces corps 6trangers, les convertissant en sa propre substance, en vertu de loix auxquelles, fort heureusement pour 1'humanitd, nous ne pouvons rien changer. Mais lorsqu'il s'agit de. retablir cet ordre trouble par une cause quelconquie, la question a bien une autre importance!,de quel droit celui qui ignore le secret de la metamorphose de nos alimens en sues vitaux, celui de la formation de la bile et de lPurine, voudroit-il nous expliquer cc qui se passe dans ces organes, lorsqu'ils sont pathologiquement affectc's? ne faudroit-il pas, avant tout, connoltre le procd6& intime de la nature, la maniere dont elles sent et se mett; connoitre ses affinitis et repulsions pour telle ou telle portion du sang, enfia la sp'cialitd de son organisation dans telle ou telle fraction de I'organistne, oiU ( ) elle.-diffre 'a chaque instant d'elle-nienie, en vertu de la. diversite' de structure, dont nos sens mchnes peuvent reconnoitre la. verite? C'est en vain que,pour surprendre le se cret de toutcs ces vies particulihrcs, nous avons soumis les organes oi' elies s'exercent, "aIl'autopsie anatoinique. Etrange inoyen, pour signaler les con-ditions d la. sante', quo celuiqui 'tablit les conditions de la maladie! Le scalpel, en pA~rant douloureusement jusqu'au scmn de l'organisme, a de'jai defigure' 1'image de ce que vous cherchez. La. douleur qui l'accompagne, e'pouvante la. nature, qui, loin de se miontrer 'a decouvert, semble so voiler davantago encore, corume pour c'chapper "a 1Fin,, strumient de la. mort. C'est sous I'influence de la. douleur qui frappe tout de resserreinent, sous l'impression du poids atinos pherique dont la. natu re a abrit6" toutes 505 operations, qQ'on a cherch6' le mode har monieux de ses fonctions! c'e'toit ehercher le calme de la paix, au scm do la. tourmentoe t des tempe'tes. Qui de nous a jamais choisi 1'instant o U" sa. tete souffre, pour se livrer 'a la me'ditation? L' cre arthritique, qui de'chire les membranes, a fait pa'lir 1'astre de notre intelligencexcornine L'instrumont tranchant a boulevers6' la vie doe1'organoe epos6 'a nos yeux. Cc n'est pas plus lui,7 que cc nWest votre ge'nie, qui nous' etonnoit avant sa souffrance, et que nous admirerons do nouveau, quanI d cule aura cesse'. Y a-t-iI lieu de s'dtonner que, dans ces fausses ron (121) tes, nous n'ayons point rcncont~re le portrait resscmiblant de la nature? Ayons donc une fois le couragre d'avouer quie la nature vojicra toujouiis 'a nos yculx ic premier m-obile de ses operations, dans l'ordre de h sante', coinme dans ccliii dc la mialkadie. F idd'le aux 0o'dres du cre'atcur, elic a ddu respecter ic mystere de la creation. Qu'est-ce,.1cel effet, que la marche de la vie, la nutrition., la reparati~on des organes qui* s"usent, sc e' composent et sc recomposent sans cesse, sinon une continuite' de creation? comment la raison. humaine ne s'est-elLc pas, arre'tec devan-t cette ide'e, pour retrograder, et chercher ailleurs quc dans les prof'ondeurs.impene'trables de la vie, la loi qui preside 'a sa retauration, quand ellk a de'vi'?, avec momns de curiosite,2 nous y serions dcpuis long-terns parvenus. Avec plus d'attention 'a cc qui se passe journellement sous nos yeux, il ne nous sei'oit pas C'chappe' que la na-i ture, inuette dans, son sanctuaire, est d'oquenhe aiix portiques de son temple..Jadis sur les murs dui tem-yple d'Epidaurc, on lisoit rhi~stoire de quciques gue'risons. L'analogrie recuicilloit ces preccptes, et souvent I'imitation d'oit couronnec de succe's. Faisons n6us micux aujourd'hui, quoique waots ayrons viejili dc deux mille ans? cc que l'on pouvoit admirer alors, pouirroit-il encore aujourd'hui Otre dig~ne d'adutiration?. n'es h-ce pas -toujours Lana loic'e qui nous guide, comme dile dirigeoit nos pe ics r sIIZlouw e2. 1 G ( 122 ) vrres ont rempla cc' les kegendes publi ques. Nous y avmis entassd' histoires Sur histoires, niul~tiplh d'une inanie're effraya-fntc pour la rn~moire la plus robustejles descriptions des maladies, et celles des reme'des qui leur convienncnL. Encore si ICIII image y dLoit conserv~e' fid~1ement. L'erreur, dans les comparaisons des mialadies pre'scntes avec les inaladies antdrieures, n'eut ctd inehyitable, pie lorsque la nature se ptaith diversifier' ses formies. Mais 'a cc tie de'cnption soni venus se joindre les dc'mentis qu'un si~e,ce se plait 'a cdonnera' un autre, cliacun d eux s'e'tant pre'valu de ses nonvelles connoissances, pour' modifier, perfectioriner, et souvent renvcrser, tout cc qui avoit C'te crut, ct pratiqu6 avant lui. Arre'tons nous done aux portes de cc satictuwawe, nosn ovNs pI trer, sans, courirI' lerisque de nous c'garer, Ci, conune nos peres y recuejilluicit ents arre'ts de vie et de modL que Part de gu&rir y affichoit, c~cou tons avec recucillemien-t les les.ons que la natare, en soufifrance y donne a ceux qui sont charges de. Ia soulagrer. La maladie sy manifeste d'une manie're e'vidente, coimne la sanV 'y brilloit d'un. vif C'clat, avant que 1'hiarmonie des fone lions ne fut troublec. Jiccucillons s'oigneusenient tous les ph~nome'nes qui la caractdrisent, ei, apre~s les avoir rasseiubks, pour en composer une image fide'lc, au. lieni de nous perdre en conjectures Sur les causes premie'es qui les out fail naitLre etiI.- entretiennent., aban ( J123 ) donnons ]a vainc recherche de ces causes introuvables, pour rapprocher cc tableau, de celui non mons. fidd'e des plicnonin'nes, produits par les me'dicamcns sur Phomnie saiD, et, lorsque icur similitude sera trouVce, ne doutons pas quc le medicament qui Pa offcrte,nc, renfernime en lui la propriedte de de'saccorder l'organismede l iri~e mai~requ'il lPcst par cetic cause prochaine inconnuc. Fort de cette ve'rite incontesla ble, servons nous de cettc autre virit gin n contestable, (que de deux douleurs d'cspc'e semblable, la plus fbOibl)c Cc~dela place 'a ]a plus forte), pour meutre l'organe souffrant cn contact avec une souftrance, de queique chose, plus vive. Cetic doulcur sera de la me'me nature, puisqiie le me'dicament prod uit Ics mnaiues syMptmcsI ell, l'organ& renti anit incontinent dans son ordre harwonicux, il ne resterart plus que la saniP. Le croiroil-on? ccst d ans V~excell~ence Ic cc procCde',qwune grande, partic des adversaires deI'llome'opathie puise ses motLifs d'incre'duliI&! cela est trop )hcau, pour eLre v'rai, entend-on s'ecricr de lou1te part! C csi ainsi que parkerent, ajoute-t-on encore, Ics firlwica-- teurs de ces the'ories, que ne vottlut poirt- sandhiinncr la nature. L'eri'eur dont on fIul ) ictimc, rend n~ature'llcment dd'iant, et la doctrine hm-oi.op1ahiqueCa-r di'A souffrir de ces antfcedcns. Nais on ne reuiaique pas assez que la nw'decine rd~oritcc ne deniande (le croyance qu'a' des fails constat~s. Elie. f~ii plus; 0iha ("14 1 consent ai ne point facire valoir ceux qui I ui sont pr~oprcs, quoiqu'ils soient nombreux, et entour's detVmoignages qui garantissent leur ve'rit&' Elle va jusqW'.t dire: ne vous en rapportez qu a vous memes; epi'ouvez la indthode, eovle ces faits, que ]a nature est pr~e te reproduire sons vos yeux, et, peut-C&%re aMors, accord erez-vous "a votre propre conviction cc, que vous refusez a% colic des autres. J'ai dit quo los faits avoient toujoiirs rnanque' aux doctrines pAi ont pre'Clede l~a~vCncment de l'oii'eopatliie, on, si'on los rencontre au milieu de leurs principes, c'est dune rnanie're i.soke C t de loin en loin. IPresque toiijours le raisonnement los'prece'de, ou, s'il nle vient qu'apre's eux,2 ii les fausse on les detruit, en les '_',ncralis.ant. iLisez nos opinions sur la nature de la de'sorga~nisation subite de Ileconomie aniruale, can.s~o par un miasme pestilentiel. Bien que cc fle'au, so. mo~ntre raremeut dans nos eontre'es civilise'es, son apparition a e'e encore assez fre'quente, pour que nous en eussions aequis une id~ec juste, si nous eussions posse'de dess terines de comparaison, C'gaux 'a ceux que nous offre Pllomdopathie. YVoyez, nonobstant la 1uHnii?.re quo cos c atastrophes bien observe" s auroient dui repandre Sm' 1'art do les combattre, voyez nos in-~ certitudes, nos ombarras, lors de leur re'apparitLion! qui n'a pas ge'mi' de son impuissance a* huivasion decc flepau, dont ii no parviont 'a dompter 10 caracte~re flarouche, q~i'apre's lc Irepas d'une foule do victirnes! ( 125 ) 16~ se trouve bien caracte'ris~e' l'infidd'itd dce1'analogic, comme pierre dc 'touche dc l'essence d'idnc maladic coirpar~e " une autre maladic. Quel fond dcvons nous faire sur cc proce'de diagnostic, dans ics maladies "a caracte're mobile, 10r.5;que nous lc trouvons en d~-aut, quand ii s'agit de pre'cisct' lesscnce de celles, dont lc caracte're passe pour ctre invariable? Cornbien plus s~u' est le proce'de'de l'Homiieopathic! non seu-~ lenient cule n'admet que des spe'cialite's en pathologie, comme cule ne reconno~it que des individualite's dans, l'ordrc physiologi-quc, imais encore elie esiredevablc ai sa loi de gue'riSOn, nee de l'eprcuvc des rniedicarnens sur I'homme sain, d'a~voir de~couvert quc ics maladies, n'%me? caract~re fixe, produitesgpar des miasmes d&% acs n jigen"? la constance de quciqucs synip1(Jmes, que la constance d'C~tre 6minemmcnt nior@i fPrcs, mais que, d'ailleurs, cules sont susceptibles de varier, et varient re'ellcment dans leur 'physionornic, comme. le derniontrc l'incfficaciV 'dui inchnc traiternent, qui avoit CAC" hero'ique d&ns des maladies anti'ricurces, en apparenec de la rnmchn nature, ct qui, plus tard, fat trouve' infide~le. Si done, pour proceder avec surcet6 au LraitemenL de tou.te mnaladie, ha justesse dui diagnostic est indispensable, combien davantage se fiuat sentir cette n&ccssite', en face des flc'aux de'vastateurs qui moissonnent Il'humanit6' en gros! ici encore l'llome'opa~liie ne sc trouve pas plus en di'faut que vis-~i-vis des iiiala ( 126 ) dies les plus simples, qucique soi~lIa rapidite6, et.1exces du de'sordre- que puisse apporLer dans tout l'organisrue Je mi~asme pestilentiel. Certcs, i n*i-nmanquc pas, dans les re'gnes de la nature, de substances mnedicin ales aussi actives, aussi prorupternent dedleUt-res, que ce iniasme lui-rnerne. Queciques unes son!. dcj'itrotiIyecs, et la continuation des e'preuves des i-w~dicamcns sur 1'hiornre sain, nous garantit la prochiaine possession des spe'cifiques qu~i nouls manquent encore. Je terminerai ceite digression par une rem auque sur 1kC'pidc'mie de.c/ho/era morbuts qui re'gna 'a Ast~racan, dans l'empire de Russic, ii y a quciques anne'es. On connoi't la marche rapide de cc fkau C'pide' mique, q6i ravage Ics payi3s intlucnc~s p-ar une excessive chialeur, "a laquelle est re'unie Phlurnidike. Dc linvrasion "i a ]niort, Pintervalle, pouir queiques uns, des naliheurcux atte-ints de cette mala die, ii'6ioit (11 de quielqutes heuL'es. Entre - bus ics moyens connus ci cmploye's contre cc flelau, aucun ne montra plus d'efficacitc' quc ic mercure noir de H1ahneiimann. Ceic, pi'cpar'atioin, ditil'historicn de cette 6pid~niic, fut p"i-6 fd'r~c.' celle du mercure doux, mi eotdea~ s s~c "a des doses infinirnent petites. Elic fut d'unc efficaci ~ led' eto'que, ct nlie SCde'nicntit pas davantagye, cm1 -ployece dans ]a fic~vrc bilicuse de ces duials, don Ile r-aracte'rc de nialignitd ne le ci~dc en rie'aicniceLni dc la pesicct -iee V'oili untfll au terrible, en chLaiu d, "a I a ma n1 cr c dec ( 127 ) flHom~opathic, par des at"'ns d1iau0 V a1 na s c ifique deC plus, ajoul' upttnnlr ccu quc possede l'cole ancienne! NMais qu'il-yr-,- loin dc cette spe'cificite' 'a celle qui s'appuyre sur les effets- des '~dicamens e'prouv's sur l'horninec samn! le hazard a fait tous les frais dc ]a premi-nere, en offi-ant fortuiteinent ccttc similitude, "a laquelle n'a point pens' fl'homme de l'art. Quc la. nature, plus tard, ptresente quciques, varie'tes, qui seront regardces coinnie peu essentielles, et le mercure noir, et l'hoimne de l'art, se trouveront N'n et I'Autre en dd'faul;, pour avoir mianque, le premier, d. avoir e6V eprouve6 dans ses effels positif's, le second, de connoitre ces nieinies cifets, et pour s'opinia'trer 'a vouloir penetrer la. cause efficiente de cc disaccord, qui ne pent se reconnolitre quo dans le paralid'e des maladies imedicinaies et des maladies nai urelles. Je vois encore ici l'orgueil scientifique se soulever, et marqimer de son m~pris une pratique qui muarche servilement %da suite des syinpt omn's. PlUmt-au ciel que 1'esprit humain n'etm jamais connu d'autre bassesse! L'Home'opathie est fille de la nature, elie en a Lou te la siniplicite'. Celni qui s'honore de marcher "a Ia suite des grandeurs de la. terre, pent, sans rougrir, se [rouver derrie're le p)ouvoir, qui fait battre le cocur! Cest en vain qu'on d~plore la. pei'te de ces frais de conception, de ces richesses, d'eruditiop, desormnais in'uliles devant le petit noinbre de principes que lYon ( 128 ) propose de le ur substituer. On sait cc qu'ils ont cocuie a ]-esprit humain. N'ouhlions pas-non. plus cc quifis onut cocit' ii lPhurnaniVie souffranite.' Gardons les dons de 1'csprit, jpour disti'aire les ioisi.--s de la sanVe. LhoiTInie qui souifre, ne demande que le soulagrerent de ses douleuLrs, el la prompte guerison de ses maux. Cetie fh~on de voir, ii faut, Pavouer, a qucique chose de singulicr, de cynique mn'rie. Elle blesse tous les uisages recus, elie viole tonics les fbrmnes admise~s. Mais est-ec la, faule de Hloin'opathie, si on a mal interpr~te'la nature: si Pion a assimil6 le choc de I'organisme contre les puissances paihologriques aux inouvemnens de ]a stra~cgie? et, parce que l'on a re'ussi quciquefois La.vaincre un ileus avec la masse mobile d'une dose de miercure cou'lant, s'ensuit-il que. lc mode pathologique ne solt que de la, matiiLre ct du niouveenien, qui ne ce"dent qu'a' des masses plus lourdes,,"I des mouvemens plus viLs?%.Avec de pareils principes, ii. est difficile de se former une id~ede PaciiviV 'd'un aio'me me'dicinal. Toutefois rien n'esl. plus vrai, ii est actif, tre~s actif me'me, ct pent devenir, dangereux, par un e~xce's d'activite, lorsqu11 n'ecsi point dos' sur Ihechelle rigoureufse de la sensibilitec. Avant de Ic juger dans son influence sur l'horume nialade, coinmenýons par 1'exarniner dans son aclion Sm' l'iiomrne sain. 11 ne faut pas plus de trois grains de l'exiraii de helladonuc, pour faire ~c1QI-e des symnpi'mes bhdro ( 129 ) phobiques chez un homme en parfaite sant6, et douc du caractere le plus pacifique. Cette I gire dose, que quelques medecins se sont permis souvent d'adrninistrer en un jour "a leurs malades, sans triompher de la maladic, divisdc en'plusicurs fractions distribudes sur Pespace de deux semaines, suffit pour d6saccorder l'organisme le plus harmonieux,et engendrer la plus terrible des maladies. Cette experience a et6 renouvelee nombre de fois, mais toujours sur des sujets que le regime le plus s'vere avoit isolds de toute influence pathogeneLique. C'est une condition rigoureuse de 1'efficacite des petites doses, soit que l'on veuille convertir la sant6 en maladic, et vice versd, la maladie en sante. Voila ce que ne rdflechissent pas ceux qui, introduisant dans le corps de leurs malades abandonnes au regime d'usage, des substances mndicinales de vertus diffirentes, qui se neutralisent entr'elles, sont 6tonnes que la dose, qui tueroit un malade homeopathiquement traitci, se f asse 'a peine remarquer sur celui qui est entre les mains de l'allopathie. Eh bien, cette dose, si petite " icurs yeux, cette dose qui d'un homme paisible fait une sorte d'enrage", est monstrucusement forte dans le corps d'un homme vdritablement atteint de cc mal. I est ine'vitablement perdu, si cile n'est re'duite a une fraction infiniment petite, parce que, scule au milieu de L'organisme, cle n'y doit reucontrer que la maladie qui lui ressemble; Touw 2..17 ( 13o ) qu'ellc ne doit toucher que l'organe qui souffr-e du iuiene mal qu'cllc a la propric't6 de developper sur PHon-ime sam, ci que, cet organe ayant sa sensibilit6 cxal~e ' c ' 'xtre"ne, 'it suftit de la plus hegere douleur identique avec la sienne, pour l'exasp'erer. 11 ne se passe ici rien antre chose que. cc que chacun petit appercevoir tonis les jours: qu'il ne faut qu'un miot e'quivoque, pour' porter "a la fnreur an homme d'j "a saisi de cole're: que le plus he'ger degre" de chaleur met aux abois une main qui vient d'e" re brtihce, tandis que cc mor passe sur un honime de sang froid, sans, etre appercu; tandis que la main droite ignore.qu'il est aupre's d'elle un foyer qui irrite la imain gauche. Voila" le point dc vue ou'il faut se placer, pour recevoir 1'intelligence de la pharmacope'e homt'opathique! cdie'est simnple, imnmate'rielle, coinme lc principe de vie, avec lequel dile est en rapport. L'ato~me medicinal de I'omeopathie n'est point, comme les masses me'dicamienteuses de Pallopathie, destine',i usurper les fonctions de la naturec. It n'a point la mission de rela'cher, ou de resserrer, de fortifier, ou d'affoiblir les organes. Ces procedes, ne sont que~pal1iatifs". Son objet estL de re'tablir la nature dans lHiarinonie de ses fonctions, qu'clle seule peat accomplir, cc qui arrivera infailliblement, lorsque la faculte de les remplir, lui sera rendue. Or, cc de'saccord 6.tant l'effct inmm'diat de l'irritation dontL les organes sont atteinis, it sat lit de la predominance d'une irritation ( '3' ) scinblable,produi-te par le m~dicamcn t, pour faire cesser la preinie're, ct replacer la nature sur la voic de ses operations. Alors on voit s'executcr les evacuations, conside're~es, ai juste titrc,comrne la crise salutaire des maladies. C'cst ai tort que jusqu'ici elles ont CAC' prises pour l'ordrc lui-me~mc, lorsquielles ne sont que les signes, du re'tablissement de l'ordre dans% les organes qui, en vertu de cet ordrc re'tabli, expulsent les matiercs impures. C'est cette erreur qui nous a valu, la me'thode e'vacuante, consid're'c depuis la plus haute a ntiquite', comninc le premier instrument de F'art de guerir. L'ecole- actuelle en est prodigiensement revenue. Mais- ics malades continuent 'a faire violence aux me'decins, pour les obtenir, tant cst puissant le pre'juge' fortific' par les sie~les, tant est se'du'isant le bien C~tre momcntane', que le purgatif apporte 'a ]a constipation! Les deux premiiers cas de mnedecinc horneopathique quc, je vais rapporter, portent cc quc je viens de dire, au plus haut degr6 d'e'vidence, On y verra qu'aucun me~dicamecnt ne peut fairel'officc de la nature. On la verra refusant opini~trement de se soumettre ~ides loix qui ne sont pas Ics siennes, jusquacc'%_c qu'un r'mdec choisi dans l'analogic des sympt'rncs, c'cst- a"dire, spe'cifiquc, re'accordant ses ressorts, lui rende la faculte' de remplir ses fonctions. La loi home'oPathiquc s'y montre si clairement en action, (Ju'iI uIC rTSto plus 'a ses antagonistes qu'a' sc fcrmci' cs 3ycux, pour ne point l'appecerccoir. (1312) CURES HOMEOPATHIQUES. Observ~ation preinie~re. Une dame aig6c de trente et quelques ann~es, fortement constitue'e, ternp6rament phiegmatique, accoucha plusicurs fois, et toujours heurcusement. Elle 6prouvoit, apre's chaque accouchement, une suppression du flux menstruel. Cettc irr6gularit6 dura la premiehre fois trois ans, pendant lequel terns cell priI beaucoup de reme'des, puis des eaux suiphureuses, ý la suite desquelles cule recouvra cette fonction importante. Une nouvelle grossesse ramnena, apre's I'accouchement, la me'meincommodite& Cette Ibis les reme'dcs restercnt saiis effets. 11 y avoi~t cinq ans que duroit eeL c tat, lorsque je fus appehd, pour lui donner des soins. Voici le tableau fide'e de sa situation. La te~e habituelicuient douloureuse, ct, tous les; inois, 'ai 'epoque de ]a menstruation, -an acce~s de miigraine d'une telle violence, quc la. malade ctoit obfig~e' de se coucher, et finissoit par vomiir. tine so-if-constante, la bouche toujours p)Ateuse; des-sifflemens dans les oreilics, ci quelquefbi's de la durete' dans 1'ou'ie. Peu d'appe'Lit, le, ventre serre', tendu, les reins douloureux jusques entre les e'paules. Des alternatives de chaud et de froid. Les seins contiennent di lait, que ]a malade y sent arriver par un Ie'ger frisson. Cette circonstance explique pourquoi la malade n'a pas conFract&6 de plus grayes infirmikes 'a Ia suite de cette suppression. La constipation accompagne cet e'tat; le ( i34 ) veler maintes fbis dans le jour; ii suffisoit de la. ventilation des ve'tcmens par la ua'rche dans ]a chambre, pour la d'vcl~oppcr, et renouveler cctte espe&6 de supplice. Je soup~onnai, comme cause de cc dernier syruptornic, la. me'astase de 1'umeur laiteuse sur 1'organc cutan6'. Je fondois cette pre'somption sur iine dimiinution visible de la. secretion du hait dans les seins. Cc transport pouvoit C~tre 1'cffet des eaux suiphureus'es, fortcment excitatives du systerne cutane'. Je pensai faire (jucique chose d'utile 'a la. malade, en pla~ant sur un des, bras une fontanelle qui, en concentrant sur un seul. point ces phiogoses successiveis de toute la peau, devoit ope~rer une revulsion de 1'humeur laiteuse. Ce conseil, suivi de succe's, fut le dernier qac jc donnai, un autre me'decin m'a~yant succe'd&'Une anne'c s'e~coula, pendant laquelle cette dame fit beaucoup de reme'de,.,7 priL des caux minerales, artificiclies, le tout sansle momndre succe's. Rappeke de nouveau, je tro-uvail~amaladedans le'tat suivrant. Lcs maux de te'te sont plus violens, Ics migraines plus fre'quentes, le tintement des oreilles augnientP& La digestion, lente, penible, accompagnee de ballonnement du ventre, qui commence apresles premi'rcs, cuillere'es de soupe; Ia face rou~git, etics vents sortent par le haut; un frisson continuel l'accornpagne, qmi ne finiL que vers ic soir. Le soum cii agite, de la pesanteur au r'veil, by-isure de mem~bres. La soif ne v ( 135 )' de'sem-pare pas. Les sciles sont rares, dures, suivics dc doulcur ~i lanus. Quclqucfois diles sont teintes dc. sang hernorroledal. -La malade cut pris son parti sur toutes ces incornrnodit's, pourvu, quc les dc'uangcaisons et e~ruptions eussent pc' lmi etrc enlcve~cs. Elic bornoit la" toule son exigeancecdc la science mn'dicalc. Elic acccp ta la propositi'on d'ane cure home'op athiquc. En voici la relation. Traitement homneopathique. Apre~s quciques jours du regime propre 'a l'Home'opathic, la malade requt une fraction sextillionic'me dc ela noix vomique, dont ics symptoAmeis propres convroient la plupart dc ceux que je viens de de'crire. (voyez la inatie're me'dicalc pure de llahnemann) Apre's une le'gerc ct courte aggravation, les. accidens de 1'organe digestif se dissipe'rent peu 'a peu, et les digestions slameliorcrent sensiblement. Le sommeil, surtout, se ressentit, dececttc salutaire influence. Le lever devint facile et gai, et le ventre plus libre. Cc reme'de fut r~pete jasques ai trois fois, aux distances indique'cs par 1'cxpe'iencc, et quand ii ne resta plus de la maladic que ic symptdrne des eruptions, je chcrchai un me'dicament, qui r~pondit 'acc phe'nome~ne inorbifique. La bryone mc L'ayant offert, je l'administrai avec Les precautions suivantes, dont l'objet e'toit de faire ressortir la vertu 6minente que posse~dc cette substance,, dc produire sur l'omme sain des 6'ruptions de la Me~me nature. (136) La malade dut se tenir dans une chambre tr Cs chiatide, et nc point en sortir de quciques jours. On se rappale que l'impressijon du froid donnoit lieu au retour de 11 eruption. 11 falloit en d'oigner l'influence, pour iniceux remarquer les effets dui remeade. Ils furenttels que cc remede me les avoit promis. Dans cette ternp~raturce '1ev~c', la malade requt ses c~bullitioris et de'mangeaisons, au. mcme degrc qu'elle les ressentoit sous 1'influcnce du froid. Cette maladie, que rllome'opathic appele me'dicinale, fut de peu. de dur'c. iLe troisic'me jour, tout avoit disparu, et le quatric'mc, je conseillai ai la rnalade de tenter une prorneicade en plein air. Je ne dois pas oublier de dire que le froid e'toit, cc jour, 'a huit degre's du thermome~trc de Re'aumiur. L'epreuve devoit C'tre decisive, et le fat en effet. La peau ne donna ýt la. vue, et an sentiment, aucun signe c'ruptif. Je laissai agir ic specifique'durant dix jours, terme de la dur~ed'caction de ses petites doses. IlI lii fut rendu ah divers reprises, de sorte que cette cure comprit I'espace dc plusicurs semiaines. 11 ne restoit, pour parfaire mon entreprise, qu.'at restituer 'a la personne le flux menstruel. Mais vainement j'ai mis "a contribution les ressources les mieux eprouvees de loinomopathie. La revolution ordinaire ai lorganisrne f~minin, paroi't avoir, pour cette dame, anticip6' son epoque accouturn'e. Ce't 6v'nmn 's pas extrne'meent rare. A cela pre's, cette cure satisfit la personne qui en ( 137 ) fatile sujct. Efe con'tenta momns son me~decin, instruit delirnportan~ce du flux me'nstruel, dans Ic systkme de sante"des femines, reinanente catisa, renovatur effecteis. 11 y a imm'inence de recidive., en facedae celte suppression, 'a inrifluence dc. laquelle la. vie du grand monde, auquel cette dame appartient, ne tardera, pas de '6anir ses influences imnitatrices, forLific'es du pouvoir -de Phabitude. 11 seroit diffidile de trouve r un exemple plus frappant-d'une maladie immat~rialle, et qui'porte plus clairemient le caracte~re du desaccord de la dynantique humaince! dans-ce dern'ier-f ait de renke'vement des syniptomes cutane's, oiui sont ics e'vacuations regarde'cs Commue signes cond'itionnels de la. gue'rison?-11 a-suffi de la substitution d'une 6eruption identique, pour ope~rcr la. cure. SII est essentici de remarqucr que les sympt~mes de la maladie na-turelle n~'doient point appareus, lorsqiuc la bryone p-roduisi*t les siens, autreinent on pourroit con~fondre 1'action de la maladie avec celle du M.'edicaincnt., et prendre rune pour Pautre. Les sympt6mnes du remeade paroisseni s-euls, isokes, mrais d'une Cspkcc parfaitement identique. La nature, qui peut recevoir, mais qu'i ne peut conserver "a la fois de ux imipressions semublabics, faitl-son clioix, qui tonmbe toujours sur. la plus forte. Le &~saccord prituitif est remplace' par le de'saccord produit par le m~dicarncnt, de~saccord aiuquel succe~de bient~t,, en vcrtu d'unc loi aussi anTome q21 ( 138 ) cicune quc 1'organisme hurnain, un d'at entie"rement oppose a 1'&at prirnitif, je veux dire, i'effet consecutif, ou reaction de la nature, qui, dans tous ics tent's, Ili toujours succe'der la constipation "a la diarrhe'e, la sensation de chialeur 'a celle du froid, en. un mot, le collapsus du corps et de l'ame, aux -exaltatious dont I'ame et le corps peuvrent e'tre frappe's. Observation deuxii~ine. Un Ofticier supe'rieur de l'arrnie LRusse, d'une constitution d6icatc, nerveuse, caracte're se'rieux, me'lancolique, contracta, ii y a huit ans, un fort refroi-, dissement qui lui attaqua le cote droit du corps, en rnaniiere d'he'miphe'gie. 11 en fut traite' et gueri, mais iresta,depuis cc tems,val6tudinaire. Son hurneui devint atrabilaire. Le plaisir, la joie, la soche'te, le mnouvement, tout lui devint, odjeux. ifien ne lui plaisoit que la solitude. 11 redernanda les-secours de la me'decine, qui, a-vec raison, chercha les principes de son mal dans les hypocondres qui 6'toient douloureux, dans la constipation, qui devint le sympto'me caracte'is-I! tique de la maladie. Un traitement raisonne'fu~tcoinmence, dont les caux de Carlsbad lirent la terminaison. 11 en re'sulta urt soulagement, qui disparut 'a lapproche de 1'hiver suivant. D'autres me'decins farent charge's de la sante' du malade, lesquels, apre~s avoir re'pc'tc cc qui avoit c'e fait par leurs pre'decesseurs, erwoyerent, h,6tesuivant, Ic malade pr'endre los ha ins do mner. Me*meo insucce~s que ( l4o ) espoir, inspire 'ai cet homme vraiment malheurcux, le desir dec tenter encore une fois sa gue'rison. Muni d'unc lettre de recommandation de cc chef, dont la nature de son service lui, avoit acquis l'estime et l'amitic', it arrive ai Varsovie, m'apportant ics m aux dont je vais tracer le tableau. Portrait de la rualadie. Fo1Iblesse g~ne'rale, -pa'eur extreme; t'oeil est cern6', kLeint, la thte douloureuse, surtout du cote droit, dont l'oreille est assourdie par la continuit6' des tintemens. La bouche est se'che, mais la langue propre; absence de tout sentiment de soif. L'appetit est vif; c'est, une. sorte de fai'm canine, quc le malade n'ose satisfaire.. En effet, "a peine a-t-il mange queiques cuillerces de soupe, que son estoniac se gonfle d'u.ne manie~re d&inesur~e et douloureuse. Alors la thte s'appesantit, les muscles du col se roidissent, la respiration devient gý-~ n~e, la poitrine, sonifre, ainsi que l'6paule droite eL kc bras d-u m~mec 0%t6'. L'humneur s'aigrit et devient cohire; on diroit que le' malade, en mnange-ant, fait une chiose contre nature. Cet dtat dure quciques- heures, apres lesquelles ii est remplace' par un affaissement du corps et de l'esprit, qui ressembIe "a la plus noire indlancolie.. D'autres fois, sans aucun sujet de joie ni de chagrin, ii se met 'a fre, ou 'a plc'urer, duine manic~e qui rCssemlble "a la folie, on, au de'sespoir. Lc pl~us hecurcux icins de sa vie est celni ouiX i dort, quoiquc son soinineil soiLt trouble' par des re'vcs sinistres, ('14' ) oU ii se voit toujours pre's de tornber, et dc p~i'ir dans 1'eau. Uri autre tourment est celui de ne pouvoir aller a la garderobe, sans un. laxatif. Je lui ai entendu dire que, dans l'espace de plusicurs ann~es, ii avoit pris queiques milliers de lavemens. 11 portoit constamment stir lui des pilulles et du castor, pour parer aux accidens qui le saisissoient at 1'improviste. Tous les miois ii sentoit empirer son e'tat, ai l'6poque oiui ii avoit contume autrefois d'eprouver un flux li'tnorroidal, supprinin6 depuis longtems. Un sentiment de froid. Ctoit permanent aux quatre extre'irutes, ct jamais une sueur bienfaisante ne les humectoit. Les urines 6tLoient abondantes, mais aqueuses. La, soif ne le tourmientoit pas, 11 buvoit peu, parce que ses alirnens devoient toujours Ctre iiquide~s; sa maigreur 6toit telle, que de la main on pouvoit suivre et compter les cellulles de I'intestin colon, rempli de maLie'res dures, echelonne'cs dans le trajet demi-circulaire de eeL inteslin. Les vents, in;carcdrds, y causoient des douleurs insupportables. Jamais ii ne s'est pre'sonV " moi une occasion plus propre de reconnoitre lunion sympathique de 1'organe digestif avec les divers systeines de 1'organisme. Scion. quc telle ou. telle partie du tube intestinal souffroit, on pouvoit voi~r telle- ou Wille r6giou dc la tate, du col, de la poitrine. et des extr6mit's, donner suecessivement des signes d'une douleur partage'e, qui comimenoit, s'accroissoit, et diminuoit avee la douleur me~re de toutes ecs doulcurs sym-pathiqucs. Quand la (142 ) selle, provoqtic'e par 1'artifice, ari'ivoil;, die laissoit apres7 eie des cuissons 'a l'anus, et causoit des &'ancemens dans lc rectumt. Le caract~e 'edu nma lade, aigri par Jes tourmens, C'toit, de sa. nature, doux, angd'ique. Telle est l'imrage fide'le des maux dont if venoit me demiander la de'livrance. Traiteinent. Les couleurs de cc tableau ne laissent pas le lecteiw dans Ili'hsitation -sur le nom 'a donner 'a laa maladie. (Cettc affection profondc'ment nerve-use pouvoi t-elle, apres une, aussi longite dure'e, n'e'Lre encore qu'un d&sordre dynamique? on ne pouvoit raisonnablerneni l'esreh-r.Les causes mate'rielles secondaires n'avoientcules pas usurpe' ic premier r6le, et qucique he'sion oi'ganique n'avoiL-elle pas renda le mnode pathologique indestructible? C'est ccqu'avoient pcnse, avec beaucoup de vraiscmblance, les ni~decins derniers, qui ii'avoient prescrit qu~une cure palliative. Devois-je re-~ commencer cc qui avoit, tant de fois ddjýi, CAC pratiqu6' sans succe's? la me'decine homdopathique avoit-elic quelque service "a rendre 'a celui qui l'imploroit coinme une dcrnie're ressource? j'osai donner au mailade un espoir que, je nc partageois pas. On ne sauroit nous faire un crime de cc men'songe officleux, Le de'sespoir encha'lne la.viei, en la coiicentrant dans les profondeurs de l'organisme; If espe~rance, en la de'liant, la fait rayonner ai la surface. L'ame le disputoit an corps, en souffrancesC'est "a cette dcrniere quej'adressai cctlte as ( i4 ) surance hasarde'e. Son but &'oit dc rendre le diagnostic plus lucide, en isolant ['affection physique des influences morales. Apres un regime dc queiques jours, le mualade prit, pour premier rernidc, la pulsatille, comime repondan-t le inicux aux syrmptomes hemorroidaux, a* [absence de la soif, 'a son caract~re originaireineutdoux.. I1 convenoit 'galement "a l'agrgravalion, des sympt61nes, niarque'e vers le soir, ainsi qu'a' re. mesesibilit6 au. froid. La fraction douxhine c est-ar-dire, le quadrillion de La. goutte primitive dui sucede ce'tte plant~l, ftut adminýistre'e. Re'sultat.ý Le nialade passa 24 heures sans 6prouver aucun effet dui rema'de. Le lendernain, 'a lheure preceise OA ii l'avoit pris, il fut saisi ' un fris~son qui 1'obligea. de so coucher. Le ventre se tendit, ics vents s'echapp'rent par hauL et par bas, et, qaelques heures plus tard, iL paint uric selie, qui C'corcha l'anus. Elle fut suiivie d'une petitehUmorragie hemorro'idale, qui calma. soudain tous les symplomes. Le malade tressailloit d'une joje, que je partageai bien vivement. Je regardai ecet vcnement comme un commencement de solution du proble'me medical que j'avois 'a re~soudre. La p ulsatille ayant une dure'e d'action assez longue, j'employTai quciques jours 'a la contemplation do ses effets. Les evacuations alvunes, qui se rC'pCtC'4rent Ptus les jours, s'arrefte'ent le'Ge, sans qulon put acmiser le mialade de la. plus le'g~rc faute contre le re ('144 ) girne. C'6toit le bon plaisir d"'tIr- nature. Avoc la constipation, los symptomes reprirent lour gravit6'. La digestion et le sommeil seulement, reste'rent fide"Ies au malade; la peau avo'it perdu sa se'cheresse, comine aussi los membres avoient repris de la chaleur. C C_ toit avoir beaucoup gagne' de'ja\. Comm lo syrp tmos psycliologiques balan~oient los sympto'mes physiques, j'avois bosomn d'un reme'de qui couvrit los uns et los autres. Jo le trouvai dans 1'ollkboro blanc. Le chapitro des sympto~mes' propres ce 'mde, renferme, du c"t6 de l'ame, La foiblesse de rnernoire, cello du jugomont, l'absence momentane'c des ide'es, les alternatives do joic, do chagrin, celles -du cairuc et do l'agitation; du co~te'du corps, l'd'ourdissemont, le. vertigo, Ie tintement d'oreilles, Los e6tincellos et points noirs, qui passent dovant los youx', puis encore la roideur des mnuscles du col, la. chaleur do la poi~trine, los e'lancemens et de'mangeaisons dans diff&rentes parties du corps,onfin le ballonnement etla constipation. Uno tre~s petite goutte do la fraction quadrillionierne doe la tointuro spirituouse do cette subslance me parut suffisante, ot nmosur&e sur l'oxcessive susceptibilite" du malade. Cetto fois le rorn?~do opera plus proinptcment.- Tous los syrnptonies slaggraverent, subitoment, hormis Ia constipation, qui c6da, peu d'heures apre~s, et ramena le cahne. Cot dve'nement confirvaa ma pre'somption, quo. toute la maladi e 'toit originaire du bas ventro, ( i45 ) U~ ics purgatifs exercoient depuis longterns le ponvoiIr de la nature. 11 6'toit bien essentiel de conserver le retour journalier de cette fonction rtetablic par 1'eclldbore, dont ]a dur~ed'eaction nWest que de quciques jours. Cette action epuisec, voyant la tendance de 1'organisn.tc ' revenira" ses habitudes vicieuses;, je revins "a la pulsatille, qui cadroit toujours avec 1'essence des syrnptolmes, qui subsistoient encore, malgre' la diminution de leur gravit6. 1Vi~mc aggravation, -ne"me soulagement. Le rem Cdc prolongea cette fois son action jusqu.'a douze jours, pendant la durkc desquels le malade cut sa selle chaque jour, queiquefois teinict de sang. Lapp 'tit 'toit redevcnu naturel. Les forces se rernontoient, Ic sommeil 6'toit tranquille. La digestion seulemcnt, ramenoit.encore Ic gonflement du ventre, avec lui une reminiscence des accidens que j'ai dit plus haut &tre Hi~s avec cette fonction. Apre~sPl'6puisement de l.-action de la pulsatille, je remarquai de nouveau la prop ension du ventre "a se resserrer. La pulsatille devoit 2tre remplace'e par un remnde qui rdpondit, micux qu'elle encore, ai cc resic de maladie. Je t~rouvai sa copie dans les proprie'Les,du inenyantes trjfo/iurn, dont je donnai une goutte pure sans division. L'cffet en fut heureux. Depuis cc moment le ventre a conserve' sa libert6, et cet officier jouit de toute Ia saunte6 dont on est susceptLibl e, lorsquc Thine 2. 19 (1~46 ) I'organisrne a -6prouv ufle alte~ration aussi longue que profonde. C'cst au, sein- d'un hiver rigourcux, que cette cure a 'd6 opdr~e. Aujourd'hui ccl, excellent officier, qui. fuyoit la societe qu'il ne peal: qu'orner, la, recherche. 11 a repris son service, pour lequci la restauration de l'organe intellectuel lui a rendu sa. pr'ce'dente aptitude. Je m'abstiendrai de toute espýce de r6flexions sur cc fait cxtraordinairc; lc lecteur les fer-a lui-mn'me. 1Puissent-e11es le con vaincre de cette ve'rit6 fondarnentale: que ic principe de notre vie est une autocratie; quc lui scul peut ordoniier et executer ses propres arrets'; quc toute puissance me'dicinale qui h~urte ses loix, ne peut quc boulem~ser l'organisrne, et )y introduire 1'anarchie. Elle r6gnoit en maltre dans I eco'nomic aniinale dout j'ai fait Ic portrait. On y a vu, qu'aucune fondtion n'C'toit enl harmnonie avec iine autre. L~es ressoris avoieat Ct6 forc'cs, tendus au dela' de leur 6lasticil6. Delai, une dissonance gene'rale; aucune, corde ne vibroit dans son ton naturci. Je doute q ue le sujet de cette obscrvatiQn puisse jamnais redevenir unhorume tort; mais, 1'tat oii Pa. replace' 111omeopathic, es~t Ic paradis, cornpar6 'a l'enfer de ses souffeances. Observation troisierne. Un officier superidur dc l'arinde Polonoise, 59, de 4.o ans, servoit, depuis 20 ans, avec distinction. 1I fit la campagne de Russic en T81 20Pou' l Cprouva tous les (r47,) genres de niise're." 11 cut le mallicur de se, gel-er lea pieds et les mains. Depuis cc tie 5poque, sa santec Askci derangee notablement. 11 menoit une-vic langruissante, lorsquc dans le cours de la meme -ann&, u tne -chfte. de cheval, ct un traitement antisip-hilitique 3r por7 -te*rent un nouvel 6'chec. Le foie s'obstrua, les heumorroides se form'ren L, une fiivrc len-te slempara dc-lii, et la inaigreur, la consoinptipn semble'rent devoir m-ettre fin aises jours.ý Divers traitemens arre~te'cntla marche de cc de'pi'rissement. Its furent re'peL6s cha~-a que ann4ec dans la, belle saison. En r825 iiti1i fut Consei11le dc boire les caux artificielics de Carlsbad. Ef~cs Iui fipent un tel mal, qa'il retorrba daus son premier 'tat. En voici l'imagcr fide'lc. Tableau de la maladie. Fic'vre lente, avec cxaccrI)atio-n le sojir. L~a 1ttec crI)arrasc- de continuels vertiges, quand iuse baisse;. it voit des etincellcs ct des points noirs entre ics QlbjCLsct son oeil.. Les orcilics. tintent, ct par fois, it entend des detonations. Au front, une doulcur pesante, la. face color~e, les joues bruilantes, la droite surtout. Cette chaleur de la face augmente le soir. LI liii seinbic quciquefois quc sa_ figure se gonfic, et quie ses t'CgCuiencs sont tendus. D'autres fois la peau y perd le sentiment, au point de ne pas sentir le frottement de la main. La langue propre, d'un rouge vif, inais habituellement se'che. Le go^ut est constamnment acide. 11 eprouve des renvois de m~inc nature. L'appetit esi vit, (x149 ) le sommeil est agite' par des ra'ves effrayans. La soif est vive, surtout le matm oiui i 6prouive, avant son lever, une telle lassitude, qu'il a de ]a peine "a se lever. Au premier moavement pour sortir de son lit, la teAte lui* tourne; ii ne sauroit se baisser sans s'cxposer ai tomber. Le caractere du malade, naturellement vif et emport6', est inquict, soucieUX, et s'est aigri au point d'etre insupportable 'a lui-me'me. Trait em ent. C'est au terns quc je traitois lc malade pre'c~dent, quc je donnois des soins "a celui-ci. Une grande analogic dans les causes occasionnelles, comine dans celles, efficientes, rapprochoit 5ý mes yeux ces dcux maladies. Aussi l'allopathie les confondit-elic dans un meme traitement; les effets en furent Ics in'mes. Le cachet de l'incurabilite6 fat, par cele, iinpriine aux deux malades. J'eussc confiri'ne, sans doute, cc double arreAt, si je: n'cussc pas connu l'ome'opathie. Un des avantages de cette me'thode curative, est de ne jamiais de~sesperer dii malade, tant quc l'dconomie animale n'est point org-aniquement he'zee. Si cette doctrine ne satiroit, micux que l'allopathie, triomiplici d'une lesion organique, du momns jouit-clle, dans sa prudence, du p rivile'gc de ne pouvoir la faire naitre. C'cst beaucoup de n'&tre point nuisiJble, quand on nesa uroit 6trc utile. Sed si non prodest, sa/temn non noceat, a dit le Peare de la me'dccine. J'oubliai la similitude des a~s de tix imaladies entr'lles, ( i3o ) pour chercher celle qu'c) lles pouvoicnt presenter avec les inaladies me'dicinales. Cc dernier malade auroit, corn inc le- prermier, requ la pulsatille, si la nature n'avoit tranche' la diffirence quii separoit leur caracte'e. Elle d'oit immense, le pre 'mier e'ant un ange de douceur, le second, un homme irritable, facile 'a blesser. Ce point diffirenciel devint lc re'gulateur de mion diagnostic. La noix vom-ique, dont les sympto'mes ont becaucoup de ressemblanee avec ceux de la pulsatille, obtint sur cc dernier rcme~dc une predf&ence fondu'e six le'dat de l'amc et la presence de la soif, qui man%" quioit chcz le premier malade. 11i doit important de. bien I-nenagcr la susceptibiliVe de l'organisme, dont jfallois augmienter la souffrancc. Un d~cillionkinic de la teintairc de noix vomiquc fut tout ce quc j'osai me permettre. L'action en fait marquee doulourcusement., tant l'organisruc doit impressionnable. II suffit de quelques experiences faitcs dans I'esprit de la. doctrine home'opathiquc, pour appereevoir quc lc premier lbienfait du reme'de, api'~s avoir aggraI helgerenment: la situation dunmalade, est demi offrir une compensation dans: un sommecil bienfaisant, clon-tscs mnaux le privent presquc toujours. Apre~s avoi r dor Imi qjuciqjucs heures d'un somumeil tranquilic, aecompagne' dune moiteur 'a ]a peau, inconnue ailnmalade depuis loiigterns, ii e'prouva ian, re~'viI, u'ne drvacuation,, difficule, '."Ila w'rite',ruais abondante, de inatiercs noires et dures. La nuit suivante, momns paisible, ne ftmt pas sans sommeil, qui fut 6galeinent. accompagn6 et suivi de suetw. Des cc moment toutes ics douleurs se calnuerent et la chaleur vint remiplacer le sentiment inconmmode de froid, dont les extre'mites inflirienres Ctoient frappees. Le- troisie'me jour, la selle ayant man-. qu6, je n'osa,-i me permettre de troubler Paction da rem. de. J'attendis, inalgr6 les vives douleurs que le malade ressentoit dans le bas ventre. J'en fus re'compcnse par l'arrivee d'unc especc dc diarrhc'c critique, que ic malade 6'prouva le quatrinemejour. Les nauieres e'oient mde d agc qidgorgea la veine porte, le f'oie et toutes les de'pendances de cc systme'i. Depuis c~ette ci'ise, les digestions se sont re'tablies, et avec elies, ics forces. Uhi peu de gaiete est, avec l'espoir, rentr~c' dans lFame du malade. 11 pas-sa queiques jours encore % goMer ddicieusement cc relAche 'a sort inal, mnais le huiti'nie, l'amd'ioration c'essa d'alrancer, parce que Ic rMde avoit cess4' d'agir. Je ic lui rendis en ni'm dose, me'me effet.- Nais cette fois lc soulagenient futt plus durable. Apres quciques jours &iamendement marqua, je fis un relev6 nouveau. des symnptomes, dont suit le tableau. Une pesanteur constante devant le front: de la se'cheresse "a la bouchec,Ia langue propre; le gocttcstacide, quciquefois le soda se fait sentir; la jouc droile plus rouge que la gauche. L'hypocondrc droit, seul est douloureux. L?'epigastre est sensible au toucher. Des tran chccs, de tems "a autre, toui'nicn tent quciqucs re'gions ( 15)2 ) du ventre. Celle du sacrumi est ge~n.ee et engourdie. La marche en est rendue lente et difficile. L'appe'tit trop vif, en rai~son de la foiblesse de Pestomac; le malade se plaint toujours d'avoir trop mange', qucique soitsa mcde'ration. Les vents passent difticilement par le bas, et sont d'une odeur infecte. Le somincil toujours fatigue' par dcs reaves cfl'rayans, miais le ventre fait micux ses fonctions,. et P'humneur du malade nWest plus colere que par acces. L'clldbore blanc couvrant une bonne partic de ces syrfptoes, t rpondant surtout 'aI"L'tat de P'aie, fut administr6 'a la foible dose de la quadrillionkhmc partie de la goutte primitive. Son premicr effet fut de rejouir 1'amc, de calmer le scntiment de la faim. Lc deuxieme jour, les selles redevinrent sanguinolentes, cc qui soulagea lhypocondrc, et fit pa'ir la, face. Nlais le ventre restoit tcndu, se gonflaut touj ours apre's le rep as;'cc sympto~mc ramenoit celui de la roideur des muscles du col et de la nuque. L'atonie re'gnoit dans tout P'organe digestif, re'unic 'a d'opiniAtres engorgeincus. La flatulence n'abandonnoit pas Il'stomac. Pour comibattrc efficacement ces sympto'mcs, je fis choix dui treffic d'eau, dont je donnai une groutte pure. L'effct en fut miraculeux. Au chapitre des syinptomes de ce remedc, on trouve l'imagce de ecux quc j'attaquois. La Iete devint plus libre, le ventre plus souple, et les selles encore plus r6gulie~res. Je laissai agir cc reme~de pendant une semaine. Mais toujours l'hjypocondre droit ( '153 ) restoit souiffrant, les reins charge's, et l mouvemen-I -du tronc sur le bassin, ge'ne' et douloureux. L'opinia'trete' de ces derniers sympto'mcs neminclaissoit plus.de doute, sur l'cexistence d',une ancienne-et forte obstruction de ro-rgane du foie. L a noix. vonhique cilemnercure noir de Ilahnenfiann devoient resoudre cc probleme. Je rendis anmaladcei precmier reme'de, etl'alternai -avcc le second, en observant de laisser "a chacun dicux toute la dur~e' de son action. Ces deux medicamens., si appropries 'a la nature de cc mal, par la similitude' de eur sypt~es nicurent d'autres elfeis que de re'-,gulariser la digestion et ics 6vacuations, laissan~t 1'ypocondre -dans son C'tat douloureux. A cela pre's, le major? jouit d'une santepassable. 1l1 est vraisembiable quecette inflrmite" doit se rapporter _a la chi'hte de cheval -que cet officier fit quci1quc annees auparavant, laquelle fut suiivie 'inmmediatenient -de tc syrnptome,, qui se rendit permanent. lUne inflammation adhecsive pourroit~encxpliqucria naissance ýct ]a dur~e". Apre's ces deux faits m6morables,vYoudrna-t-on -s'obstincr encore -a rencire la libcit't~du ventre, cxclusiNemincI par les fondans et ics, kixati-fs? On a vu manquer ici tou-t le bi-en qwon -en altendoit, et sortir de-lcui usage tout le mal., que Ion ne craint pas asscz. Sans doute, ii est des tempe'ramcns, delecur nature., enclius A' la constipation. Mais ii en est bien davanlagfe qui sont.vicicusement tourne's vers cette inconi101/t 2.2( (TL4I inoditd, par les usages et situations de la socikt&.Le repos, le travail de cabinet, I'abus des C'pices, des spiritucux I chez dcs personnes, par gocit ou par C'tat scdentaires,. les exce's dc la table, qui ame'nent la. n'cessite' des purgatifs, le sentiment de soulagrenient momentan6d du' " leur usage, telles sont les causes les plus ordinaires de la paresse du ventre,,qu~i ne demande qu'a' reniplir ses fonctions. IMhis ji est plus facile de prendre des pilulics, que de 'supprimer une jouissance. Cest ainsi quo se forme le nioyau. de ces affections indef'inissables, connues sous, le nomn d'affcc Lions n-er ve uses, dont nos me'decins a'd'eau rose parviennent "a fairc, a* force de p-alliatifs, des inaladies incurables. On a vu commwen't Plonmdopathie est parvenuc "a deihrouiller le calios d'une semlblable existence, qui ressenible bien phitl'ati5 ne modt de dd'tail. Cette cure., loute. imparfaite, qu'elle e~st, montre combien longteus, une affection peut conserver son caracte're dynamique, en de'pit des foyers materiels, que doivent engendror des organes qui se'eretent vicieusement leurs sues. C'cst toujours 'a ces derniers qu'on adresse le m~dicament, sans 6gard au trouble dynarnique qui les produit. On los e'va cue, ii est vrai, mais avec queule ce'lerite'ne los voit-on pas se -reproduire? Ie de'sac'cord en est n~cessairement au'grent, car la me'thode e'vacuante est., par excellence, une me'thode C'nantiopathique, c'esta&-dire, que l'effet secondaire du reme'de nke~da't pie Ja ( '55) ) maladie elte mteine, ii est indvitahle. qu'il succ~de 'a l'effet prirniftif, en. d'aulres teri-acs, que la. maladie na.turll rpaoise aussito't que la. mala~die me'dicinale, qui lui est oppos~e', a disparu, cc que Yon voit presque toujours arriver. Ces assertions, si vrictoricusement dc'nontre'es danis Jes observations pr'cedentes, nelsont point exciasi~ves de tout procc'de me'dical d'cevacuation. L'autenr de 1'organon a, sans doute, porte' trop, loin la puissance de sa. loi de gui'rison, Iorsqu'il a pre'tendu que la m6 -thode e'vacuante dtoit d'une inutifitý ab.iwoue. C'doit, en d'autres termes, prononcer que ics mnaladies, oniginairement,peut-re, toutes dynaniiques,. conser-~ ven~t cc, type orig-inel, pur et sans me'lange de coin-L plication. Je suis loin de le penser,Combien de fois n'arrive-t-il pas quelacauseroccasionnelle qui a de'saccordeo I'Itorganismea, coincide, par la continuite' & sa presence souvent non apper~ue, et de son action pathogdndtique, avrec le de'saccord liii xnMcfl, pour 1'entrctenir, et ni~me l'augrnenter!1.C'cst cc que Pon v~oit dans. l'indigestion, oiui ]a pr6sence des afimiens,. quc refuse de dige'rer Pestornac, coinme de les rejeter. aggi'ave souvrent le mal, au point de- faire craindre une apoplexie. A queule me'thode donneronsnous, dans, cc cas, une juste prd'drsence? Comme on voit le mnedecin homdopathe commenccr par extraire de Pocil le corps dtranger, avant de conibattre l'inflammation quc sa pr6sence a ddteri-i ( 156 ) n~e, dc rnefinf aussi ne peuf-il se dispenser', pour &rtv cons~querit Ai ses principes, d'extraire du ventricuic, le corps irritant qui sans, cesse le de'saccorde, pou'r enlevcr ensuite les symptornes de ce d'esaccord, s'il arrive que le vomissement ne les ait pas fait disparoitre. 0De cette concession Ai n'y a rien "aind~uire contre une doctrine q9u~i n'en reste, pas moins le vra~i modede gue'rison, le plus, simple, le plus souvent reclam&" par la nature. Rien n'est inde'pendant dans, la creatiort, si cc nWest son Auteur. Toute- existence- a ses conditions. CGen est une pour l' Homdopathie-, d'e'loignrycdoI son malade toutes les influences nuisibles. NoTL sewlement cite soustLrait i'hiommc extdrieiir aux inflences qui distraicrojent l'organisrnde doI'iniprcssion de. soil remadee, maisel cue pntre-jusques?' ]a surface'interne, c'est-?a- dire, jusqu'A l'homme interieur, poure'dimmer les substances, het6roge'nes, ( qu'elles soient causes otz cffcts ),. isoler ainsi Ic principe de- vie-, et le niettre err ra-pport exciusif avechIa puissance rniedicinalc qui doit lui restrutuer son harmionic-. Observ'ation quatrimenie tine femine de 3a ans, constitution sanguine, forte-, cudtircie au -travail e t au froid da ns Icquel cule est ne'c, 6tant originaire- de hi Finkinde, avoit, an scin de la vie ]a plus dtire, atleint sa, vingt cinquihe~nc ann~e', sans avowr jamais cssuye'la moindre nialadic. Blanchisseuse par 6 tat, cele avoit, d ans toutLes les s aisons et p ar Lou tes I ( 157 ) les tempe'raLures, chaque jour les pieds &L les mains dans l'cau, tantot froidc, tanto't chaude. Cette belle sant6" fut de'range'c ' dne rnanie're notable par un rhuInatisine qui s'empara des deux jambes jusqu'au dessu-s du genou. Longteins la malade, refusant le secours de l'art, se borna, 'a I'usage des reme'des domestiques. Lasscie de souffrir, cule demanda mes soins, ou pluto^t,2 desiroit avoir mon opinion sut' la valeur d'un moyen de grnei'ison pi'opo~se'parses amis. C'e'toitlFapplication de la laine br-ut e t. grasse d'an nioruton, tonduý a cette fin, sur les parties souffi'antes, laquelle devoit Ctre recouverted'nrtie n.Quoique souventjfen aye vu d'heureux. cifets en- pareil. cas, je proposai de surseoir 'a l'ern~ploi de- cecrnoyen, -pour y revenir, si un traitement me'th~odiquc que j'offris et qu'on aecepta, ndamenoit la gue~rison, si vivement cksirce. J'y cniployai toute ma science. Le re'sultat fat,. apre"s un mnois de soins, d'avoir adouci lc mal. 11 fallut bien alors ceder aux instances de la malade et de ses entours, au sujet de la cure ernpiriquc dont je viens, de iai'ler.. Tableau de la inaladie. Les deux jambes sont 'galerncnt doulourcuses. La nal ade y 6prouve des tiraillemens, des 6lancemens, plus fatigans la nuit quc le jour. La marche -est impossible, le mouvement agCgrave les douleui'-s. L'oede'n-c affecte fc tissu cellulaire depuis ics orteils jusqu'au dessus dii gcnou. Cet ' &at eost accornpagne'd'unc sensation, de fr-oid perinanente. Les ve'sicatoircs, Ics ( 158 ) onctions, Ics fumigations, aid~es des reme'des intcrnes, de la classe des alte'rans, 6vacuans, sudorifiques, n'eurcnt d'autre effct que de pallier lc mal. C'est sur ces, parties qiii fut applique'c la lamne sa'e et grasse dui miouton. J'assistai au placement de cet appareil, dont j'dtois, curicux d'observer les difets. Pke~nomtenes curatifs. Q uelqucs heures apre's cette application, la malade ressentit "a Ia pean des parties souffrantes une d6 -mangeaison qui ne tarda pas dedc'g~nerer en chaleur inordante. Sa patience 'a supporter ces nou~veaux symp." tomes, n'alla pas au dela' d'une heure. L~apparei1 fat leve', et les jambes montre'rent une eruption du genre milliaire, str un fond rose'.Oa replaca-l'appareil, mais cette fois,, cfst la toile cirdc qui fat posee immn'diatement sur la peau etla. laie par dessus, Force 'flit au me'decin femelle, qui dirigeoit cette cure, de relever de nouveaul'appareil au bout d'trnc heure. La malade disoit avoir les deux jambes~dans Ilea~u. E n effet, la sueur, qui ne pouvoit percer la toile cir~ee, s ecouboit au bas des jambes, au, d6faut de l'appareil. La rougeur avoit disparu, avec die ll'd'uption. et Ia peau etoit couverte de sucur. Ce n'cst pas sans un soulagement marquceque cette evacua Lion avoit cii lieu. Lappareil fat replace' et releird 5. diverses rep rises encore, jusqu'at cc qu'i cessa d'exciter la sueur. Alors la lajuce reprit sa prcrnehre place, et la toile. cire'e la seconde. Mleme effctqu'apr'csla prcmi'c a-p~pli cation: secule nieat (19) *11 se montrA plus Lard. La rougeur, l'eruption reparurent, suivies C'galeinent dc la sueur. J'ai compt6' six applications alternatives de la laine ct de la toile circe, apres lesquelles la maladie se trouva enlev~e', sans L'aide d'aucun secours inte'icur. Cc succe~s brillant, dont je fus te'moin, me mitmal avec moi-mc'me, un peu plus mal encore avec une science qui veut tout expliquer, et reqoit quelquefois de durcs leqons de l'ernpirisme le plusý grossier. La pecrsonne dont ii est question, ýjouit de la mcii.leure sant6' pendant le cours de trois annees, apres lesquelics les meines causes firent re-naitre Ics in1cmes eifet S. I Portrait de la ie'cidh'e. Me"mles symptomes que la premic~rc fois, mais avec plus de violence. 11 ne manquoit que l'enflcire, qui, cette fois, n'accompagna pas le rhumatisme. Point d'app&tit, point de soif; les fonctions du ventrec doient re'gulie'es.. Le sommeil D eut point manque', si les douleurs, qui s'exasp6roient le soir et la. nuit, eussent permis 'a la malade de lc gofiter. Elles e'toient d6'chirantes, ct les acces se rcpdtoient a diverses reprises, arrachant des cr-is "a la malade. Nonobstant cet c'tat de souifrance, le caractere conservoit sa patience et sa re~signation naturelle. Trqiteinent. Je nh'hsitai point de renouveler la cure que j'avois %-u reussir avec autant de promptitude que de bon ( iGo ) heur. Je proce'dai sans dd'ai "a l'application de l'appareil qui avoit C4 si he'oilque. 1Mais la nature en avoit de'cid6 autrenient. II y cut palliation, et la maladic resista opinia'tr6ment "a une application qui dura quelques jours. La peau ne s'humnecta point. Elle devenoit brC~lante, mais restoit se'che. 11 me fallut renoncer A cc mioyen de gue'rison. Cette fois je fus tromp6 par l'analogie. Avec la doctrine homrnopathique, on nWest point expose aices de"ceptions. Un remeade vraiment spe'citique, re'pondant ai tous les S)Tmpto^mfes caracte'ristiques, les, enie've d'une manic~re certaine. Les delux maladies, malgre" leur grande ressemblance, difkiroient ne'anmoins par l'absence, dans la dernie're, du,~ syrnpto'me de 1'enfliuire. Je n'en avois tenu compte, comme il arrive si souirent dans la pratique ordinaire de lFart. Telle fut la cause- du non succes, du traitement. Force cut cdc' " rnoi de revenir 'a la doctrine de 1'C'cole, dont j'avois cu at me louer si peu dans le traitement de la prcmie~re maladie, si l'Iomdopathie n'eut d'te la', pour m'offrir son secours..J'abandonnai donc la recherche de la cause inLerne, et l'analogie des maladies entr'ellcs,pour chercher une analogie be aucoup plus scirc, je veus, dire, celic quc ics symiptO'nues dc la mialadic pouvoientnf~of. frir avec les sympt.6ncs imedicinaux.. Trait ement home'op-athique. Le inercure noir de Iiabneiuann a la'propric~t e' i prod uirce, danis ics memnbres. des douleurs, qui s'cxas ( iGi ) percnt Ic soir et la nuit. oLi6t1'appe-tit et le somnicil ii frappe d'cngourdissemcnt et dc froid les parties qu'il dilace're. Voila' cc que 1Pon peut voir dans la maticre me~dicale de cet auteur. Cc e rmedc fut adruinistrd "a la dose d'un dix'mi11ierne de grain, 'a six heures du matin, pour 6'viter la. rencontre dle son effet primitif avec: le tems de 1'exacerbation. Cctte precaution Wemp~h as que la nuit ne fut fort agit'e. La malade etitrvenue de cet accroissemenat de son mal, aqe clic espe'roit, sur promesse, de voh' succe'der le soulagement. Elle ne fat point tromp6c dad's son attente, 1e matin ii y cut intermission, et ses jamubes, que n'avoit pu huinecter Papparcil, 6'toient couvertes de moi-. teur. Cette crise se sou-tint pendant tout ic. jour; le soir, le p aroxysme par ut, mais fii ut ldger La malade raconte quc ses douleurs, dont lc debut fut tre's vif, se perdirent peu-ai-peu dans un sentiment de deinngai son. Le lendemain au rOvei1, les jambes offroient l'&_ ruption miliairc, que j'ai dit plus haut avoir dte'pro,~ duite par l'app arecil de la lamne. Cet acce's flit le der'nier, Je laissai agyir le reme~de pendant dix jours. Ii m.altrisa toutes les douleurs, mais laissa apre's luiiih roideur des tecndons, des jarrets, 1'engourdissement des jambes, et Yinsensibilit6 dans ics orteils. Le mercure avoit re mnpli toute, son indication, et ic resie de la maladie n'6toi-t plus de son ressort. Le mnenispernswn cocculus se pre'scntoit avec des ph~aome'nes egaux a ceux qui restojent A combattre (voycz Ia. chapiltre dos Tome 2,:2 (162) symptOmes de cette substance).La quadrillioninme partic de ]a goutte primitive fut administree. Encore cette fois fis-je bien de prevenir la malade sur l'vdfnement. Quclques heures apres avoir pris Ic remede, il lui sembla que ses genoux, ses jambes et ses pieds 4toient paralys's. Elle ne sortit de cetL tat, que pour ressentir un fourmillement incommode, signe precurseur du reveil de la sensibilite de ces organes. Des cc moment, la malade alla inieux de jour en jour, et le huitieme, elle commena?A marcher. Observation cinquiemne. Une fille de 3o ans, d'une constitution phlegmatique, foible, d6licate, contracta au bras droit un rhumalisme, douloureux dans le principe, mais qui, 'a force de negligence et de rdp6tition des causes qui l'avoient produit, devint de plus en plus grave, et finit, dans l'espace de trois ans, par rendre impossible, sans eprouver de vives douleurs, le mouvement de cette extremit'. La malade avoit, selon la coutume du peuple, employe divers moyens, qui soulageoient le mal. La maiIresse qu'elle servoit en qualitd de femme de chambre, Ia voyant hors d' tat de continuer son service, me pria de lii donner des soins. Portrait de la inaladie. La malade rapportoit la naissance de son mal aux efforts qu'elle avoit faits, en tordant le linge qu'elle 6toit chargce de laver. Elle dit avoir ressenti, il y a trois ans, line vive douleur qui du poignet s'dtendit jusqu'amFl'& ( 163 ) panic. Longterns delltnt supportab~le, inais la rcitdration de cc travail l'cntrc tint et Paugmenta. Le soir et dans la nuit, elie fatiguoit davautage. C'e6toit une pesanteur, une compression qui de 1'epaule s'e'tcndoit le long du bras jusques aux doigts, qui en 6toient engourdis au, point de ne pouvoir saisir une aiguille. Dlautrcs fois, lorsquc 1'atmosph "re 6prouvoit de gran-, d~es vicissitudes, la doulcur se manifestoit par des qlancemens et la sensation du froid dans toute 'lextrernite'. TantO4t, ii paroissoit "a la malade quc sow7 bras se gonfloit; tantot, qu'il s'atrophioit. Cc dernier scn-, timen't n'toit point une illusion. Les deux bras mesures scion leur 6p-aisscur, ii resta dc'montre' quc la partic souffrante e'toit plus maigre quc le bras sain. 11 se joigrnoit 'a ccttc maladie les symptomcs suivans, Dc la foiblesse, de la p-Acur, des maux de te~tc, une ecoulcrnent de ficurs blanches, qu'cllc e'prouvoit depuis deux ans. L'appe'tit assez bon, absence de la soil, le caracte'rc doux et patient. TraiteMent. Q uoique je fusse loin de desesperer de la gu6rison de cette maladie avec les principes de l'C'cole, je n'h&-_ sitai pas un instant de donncr 'aIl'Home'opathie la prefdrcnce sur la me'hode ordinaire. 11 y avoit du temns, de la doulcur et des fi'ais a e4viter. 11I-en falfoil inoins pour autoriser cette pr~dilcction. Ajoutc rai-jc, quc je voyois plus clair dans Ic paraHledc des syrnptonics dIti mal ct de ceux de nos rente~des e'prouves, quc clans hiý ( IG,4-) tiologic scolasdiquc? je ne'gligea-i donc I~a-peu pris; pour embrasser le certitude, 1-1 6toit certain poin' nioi quetla pulsatilie~a la proprie'LV de produ irý'e sur*Yhomrne sain des phe'nomtnn.es patholog-iques semblables ai cft. que fa-vois osoug* les ycux. Ce renP~e convient mieutxý aii sexe I f6m-nin44q~u'a u nýtre. 11 prodtiit l a foiblesse, fa phleur, Ct r~m?~die aux pertes 'blanches. 11 n~excite point la soif. Son taci~on se fait sentir le soir et dana la nuft. Elle affct e fVam ed'anetristesse tendrc1 et porte aux larmes. Auctin reme'de ne *r~pondoit mieux 'a tout ee que I~a maladi~e demandoit. -It fut administr6?a la dose de la quaariIliomii.nc partic de la goutte primitive. Re'su/tat. La m, alade,' qu'if prit son remadHe a`6 heurcs dui ma-~ tin, sou'ffrit plus vi~veme-nt le soir et la nuit, mais s'e& vreii a, le1cndema-in, soul a g~e,et le, bras couvcrt de sueure. La nuitsufivan'te, cue eut encore unce ig~erexacerbation.Le 3re jour,V1am~lioration e'toit plus remarquablc. Je laissai fle reinehde achever, son action, qui dure de xo A 1 -. jours, et, comme jilil restoit encore de Ia douleur dans 1'articulaftion du poignet, me rappelant la cause occasionnelle de cette mnaladie, je songeai 'aI'larnica, si pu1issant dans, les rnaux qui viennient de I6sion rn~canique. 11ly avoit iong~terns, saris dout pe,-u la to~rsion du poiL. giecL avoit cu lieu. Dans les cas de cette n ature, l'affection, iPour avoir- pass6 de 1'6ta-t ai~gri 'a 17tat chironiquc, iie per~d pas toujours pour cela son cairacte~re dyna ( i615 ) mipuie. Bi-en pt ~Its sympt-unfts Primtfs du mal ajent dispai'u1. pouif'fair6 place 'a d'autres sympt'mies, le mocfile des premiers est, toujours la', voi1d par lts derniers. L'arnica, dans, It cas pvrseit,:n'offroit qu'une foible similitiide..a'vec le synpt~6mle qul avoit're'siste6. 11 ne cadroit-qu'avec les sytnptmnes q~ii ni"e'xistoi'ent plu~s., LI Les fit rep arolitre, et leur -disp~arition, apr'es la fin de 1'action.dui remd6de, fat suivi dceI'enlevernent du SYMPt)5me, rebf-elie, en apparence 6ftranger. On pourra m.'objecter pie j'ai' fait ici un detour quc j'eU~sC Pu 6viter, en administrantt au commrnccm~ent le rerne~de qur j'ai donne" ý la fin;* que, lies syrnpt6mes. conSeccutifs nif'tant que des -synpt*Me8 de syp0ms ces derniers devroicat fujir avec i'enlevement dc leu'r cause. L'expericnce contred~it ce. Pais onflement, en d6montrzrnt Ia nu11'ite, dans le principe, d'un rem ede efficace, lorsqu'il est place a la. terminaison. On doit sc faire dc ces synnptohmes conse'cutifs la. mdme id-6c que nous nous faison's de ces foyers mate'riels, qui entravent la dynamique au point d'en artcrle mueet erdin nation rend dc* suite "a la. mala'die sa physionomie primnitive, et, la dynami~que reprenan~t son action, le rem Me retrouve sa sp 'cificit6.I netd Atm c~ui quc la maladie soiL immatdrielle. De cornpliqu.6e qu'elie 6-toit par l'addition de sympto~mes nouveaux, on a wt celle dont ii est question, se simplifier au point de n'offrii' plus qu'un sympt6rne unique, mais d6figHr. Mis ( j66 ) en contact avoc los syn-iptomcs purs du inedicament, it so re'gene'ra, en passant de la chronicite' ýIl'acuite', et la curation en devint plus facile. Observation sixie~me. L'enfant aig'do doux ans, dont je vais, parlor, est loin do presenter uno -maladie difficile ai guerir, mais on no sauroit en rencontrer uno plus dc'goutante. Uest la, suppuration de l'inte'riour des oroillos, lour ulce'rationi ai la partie posterieure, avec ecoulement d'uno sanie infocto. 11 avoit, do plus, los yeux chassicnux, los paupi~crs engorgecs, ct un larmoyemen't continuel, avec inflammation chronique de la conjonctive. A la favour do cos fontancllcs ouvertos par la nature, l'enfant jonissoit de la sant6. On attribuoit cette maladie 'a deux nour-ricos malsainos, dont il avoit suce ic lait. Ii sopeu-t aussi quo ses parens, qui 6toient in~connus (car il fist livr6' par eux Ma'acharite' pub-lique) no fussent pas sains~f Cot to circonstance me fit, entre plusiours me'dicamens analogues ýi cc mal, donner la pr6.f~rence an mnercure oxy-dule de Hahnomann. La trillionie~mo partic d'un grain de cc metal suffit pour liii former los youx pour 24 hocures, pendant lesquelles les oreilles suppure'ent plus fortomocnt que jainais. Jo le vris, dans cc tto aggravation, plourant et s'dgratignant. It fut console, caressC, borceJusqu aicc quo lo sommeil vint en-dormir SOS naux. Lo lendcniain au re'voil, le petit, malado C'toit plus calmot. Jo Ice irs qt trouvai lo,,c parties ulc'r'eos, baigne's daiis la suppuration, remarquant, nd'anmoins, (111 l'o ( 167 ) deur en &'oit de'jai corrig6e. Cette ame~lioration augmenta d-c jour en jour, de sortc quc le huitiejne jour, ii ng-res toilt de la maladic que IC gonflemlent des tarses ct un peu de r~ougcur 'a laa conjonctive. L'e'coulement de l'orcille 6toit tani le cinquicrne jour, et la pantic p05 -te'rieurc de cct ongane cicatrise'e. Je laissai quciques jouns cncorc le mialade sous l'influence du i'crn'de, attendant que son action fut use'e. Les deux sympt 0'% es ci-dessus ayant surve'cu "a ceLte action, je ics trouvaiý dcssin~s dans ics pli'nome'nes de la belladonna, d'ailleurs, si efficace dans les affections de la te'te et du syste'me lymphatique dans l'cnfan 'cc. Jc donnai au mialade la 3oe division de la goutte de celte substance. Malgre l'infinie petitesse de cette dose, Iles deux symptomes dcviriient plus vifs.Ce n'est que le troisicnie jour, /que ics paupieres se de'gonfle'cnt, et que la conjonctive commenca at se ressernen ci "a blanchir. Depuis cc moment la cure fit des progre's si rapidcs, que l'enfant, au bout de trois semaines, uc conservoit aucune trace de son mal. 11ly a dciix ans que cette cure est ope'ree, et cc petit garý,on, alors rebut de la societ6, en esi dcvenu l'ornement, par la fra'lcbeur et Ia sant dont ii jouit. On vient de voin des 6coulemens anciens, de mati~e~ Punulente, se defssccher en quciques jours, et une sant6' solide et constant 'e en ~tc la suite. Ii y a ici contradiction entre cet cvcnecmnL et l'opinion g~n6ralement adniise, que ces, exutoircs naturels, sont le plus souvent ( 168 ) necessaires au maintien de la sante'. Je 1'ai rnoi mkrne cru longtems, et les respectois, attendant patiemment que la nature en de'1ivra. les enfans, en leur faisant traverser les septenailres critiques des deux premiers ages de la vie. Ju-sqirA a aconnoissance de la l~oi ho-. mncopathique, je n'osai croire 'a la possi~bilit6 d'une gudrison semblabie "a celle que je viens de relater. Ce tte loi explique clairement la nature de la revolution, qui caracte'rise ces e'poques reniarquables, re'volution dont Ic secret consiste dans une aggravation qu.i e'~chappe a aucun de nous, et ne laisse pas de, faire qu-elques viefiines. En effet, ce n'est pas en vain que l'organisme reste ddsaccorde' pendant l'espace de queiques anne'es; q~ue Ics humeur s Y'epuisent "a fournir les mate'riaux de ces abondantes excre tions, et que les organes, qui en seont devenus les degorgeoirs, s'affoiblissent et se d'-. composent! quie de sourds, de borgnes et me'mes d'aveugles, n'a pas fait cc t~e opinion! sans doute, ii ne faut point interrompre ces C'cou-lemeis, tant que Ia' isource qui leS entretient, n~est point tarie. Aussi les.soume~toit-on 'a des traitemens de'purans, lIongs, et le plus souvent, infructueux. Cette in~efticacit6 ne, vien-- d~roit-elle pas de cc que nous les avons cru et croyons encore le produit de l'existence d'un vice dans les huruetws? nous aurions peut-&tre Pu prdsumer que le 1)lL)5 sou'vent cette source pra'endue nlest qu'imagijuaire, Combien de fois~n'avons nous pas vu disparo'itre (69) ces affections h la suite d'un acc~s. de fievre scarlatine, et-sans pie cette suppression ait eu. des suites fAcheuses! mais nos pre'juge's 6toient la', pour de'tourner nos yeux de la loi qui pre'sidoit ai ces guerisons subites. Cependant on convenoit que c'est " ala maladie nouvelle qu'on les devoit. On lui faisoit 1'honneur d'avoir purge' le sang, entrain6 avec elle le vice humoral, qui faisoit les frais de ces e'coulemens. liais ce peut-il bien que cc soit sur la partie mate'rielle de ces maladies que raffection nouvelle, qui amene leur curation, infiuc et ope're? est-elIle vraiinent plus intelligible, cette neutralisation, ou. dvacua-tion du ferment, source de ces e'laborations vicicuses, qu'il n'est concevable quo le. de'saccord d'un organe, ou de tout u'n syst~ine d'organes, doit ne'cessairemcnt, en de'angeant sa dynarnique, alte'rer la sc'crction de leurs sucs, et les faire pecher en qualit' ou en qua4 -titt, et que, aus~i longtems pie durera cc d'esaccord, aussi longte~ms les matie~res he'terogenes se formeront, abonderont. dans l'organlisme, doat la pre'voyante nature a soin do Ic d&charger, en les d'oignant, des centres de la vie organique, pour les rejeter sur les instruxncns de la vie anirnale? Sans invoque-r les princi~pes -de 1'HornUCopa1bie, av~ant me~me quecectte doctrine ne fat connue, a t'-on pu raisoanablement, croire -quo l'atd~me mercuriel qui a occasionne uae salivation longue et de'biliLante, soit toujours pre'sent dans la masse du sang, qifil con[loame 2. 22. ( 170 ) tinuera d'att6nuer et de diss-oudi'e, jusqu~ai ce qu'il en soiL e'1imine', ou par les, forces de la nature, on parle Icfbie de soufre, rcconnu conime 1'antidote du ineticure? Et cette pre'tention, que le mn~me Metal donn6 a% doses intini~ment petites, ne mnaitrise le cholera morbus que par la neutralisation ou I evacuation des sucs bilieux, est-elle plus raisonnable? nest-il pas plus intelligible, que cette mince dose d'un reme'de, dont le propre est d'engendrerLa di~athicse appeke bilescence, ne gu6rit l'une et l'autre affection que parce que ce m 'tal substitue ses symptd m.'es aux symptomes qui caract~risent Ces deux maladies, avec Lesquelles la maladie rnercurielle a tant de ressemblance? En fin, si la neutralisation on I'e'vacuation sont indispensabics 'a la gue'rison, comment expliquci' cdlles que l'omrnopathie ope're tons les jours avec des doses m~dicinales beaucoup trop petites, pour neutraliser ou 6vacuer des sucs, qui $c'hent autant par leur quanti~t. que par leni' acrimonie? En i 324,une epide'pic de c/ho/era inorbus se inontra dans une contre~e de l'Allemag-ne, oiu 'HMomiopathie est en honneur. Un vingtie'me de Grain d'ype'cacuhana suffit pour arre'ter le vornissement qui signale l'inva-' sion de cc mal, etl~a dixinil/iterne fraction dAn grai~n de mercure oxydule n'6'toit pas momns suffisante pour supprimer les 6vacnation~s alvines, avrec diles, tonsics; sympt6mes qui ics accompagnent. Voila' qui fourni't sujet 'a de graves rnieditations! Quelque profondeur qu'y rirent, les rnidecins qui trait rent cette inaladie, d'apre's les principcs de Ihecole anc~ienne, uls ne p U_rent arracher "a la mort de nombreuses victimes, dispenser d'une longue convalescence les inalades qu'ils sauverent, ta ndis que ceux qui furent traite~s lhoniopathiqueine'nt, se r4etablirent prornpternenteclsans perte de forces. Jeme resume, et revenant 'aIl'enfiant qui su ppuroit de tous les coes de ]a ta'te, je deman de si 11- nature n'a pas dc'montre' dans cette cure, que l'opposition des sympto'mes semblables est fondcee sur la ve'ri table loi de gue~rison, onu plut6'L, que la loi homeopathique nWest que cette opposition merne? on y a vu le mercure clever d'une maniere notable linflammation et la suppuratLion, lesquelics se sont calme'es et ont disparu en pen de jours, ne laissani apre's edes quc la fraicheur et la sante'. On ne fera pas, sans doute, "a un trillionic'me- dc Grain de mercure l'onineur d'avoir neutralisd un ferment, encore momns celui de poss~der une vertu purgative. La nature, elle-m ~me, n'a opere'd'autre 6vacuation que -celle quiarniontr~e l 'augmentation des ftoulemens sanieux: que s'est-il donc passce dans cette gu6 -rison? rien autre chose qu'une impression substiLuke a celle qui occupoit lPorganisme, mais identique avec elie. Le mode pathologique ayant etc remplace' par un mnode pathologique de me~rne nature, qui* predominoit IcPremier, ses produits ont ui ipr~r vcIi parý consequent, plus d'inflammiation, plus de supu ration, autres que celles produites par le m'dicament, qul devoient Chre fugitives, -comme son action. Je pourrois multiplier les preuves de ce gen-re, 'a l'appu-i de mon assertion: que les vices humoraux sont mons. communs que ne le veut la pathologic qui porte ce nom. Yen ai dit. assez, pour inviter "a l'expe'rience ceux qui, la regardent comme 1'unique source de ha verite' en-m6decine. Je feroi's d'inutiles efforts, pour convaincre les partisans de la conjecture. INNO CUITE DE. L EP1{EUVE DES MEJII)CAMENS SUR. L'HOMME EN SANTE. POLONAIS, illustres en~ans de ma seconde patrie! Je ne terminerai pas l'examcn de 1'omeopathie, sans parler de 1'accu cii distingu6 qu'elle a rqu. de vous. Tandis que les esprits les plus e'clair4es de1I'Allemagne-, encore divise's sur le merite de la re'forme mddicale, nlosent prononceci' 'utilit e' tla ne'cessite' de son adoption, vous avez donna Ile noble et rare exemple de son epreuve, pour n'encourir point le reproclic d'adopter ou. de rejeter sans examen. Cette question 6toit du domaine de 1'exp6rience; vous en avez appelle' "a l'experience, seul juge competent. Elle est la me~re de tous les faits expose's dans cet ouvrage. C'est "a votre sagesse impartiale que je les dois. 11 6toit juste, apres les avoir adress~s et fait connoltre 'a ma patrie, "a qui jai de'di& cet ouvrage, que je consignasse ici l'hommage de ma gratitude, pour le gen~reux appui, et l'honorable confiance dont vous entourez leur.-auteur. Je.pourrois m'&aorgueillir d'un tel honneur, lorsque vous ne l'accordez qu, a Ia science et au talent. Mais la. gloire ne put se faire entendre, oii le "sentiment pante tout seul. Lui scul a triomiphe' de la rc'pdgna~nce qite (174) Ioeprouve a imodifiev des principes dans lesquels, on a vicilli. Si la. victoire sur un prefjuge' qui repousse la lu-mi~re, pour prolonger des te'ne~bres, peut avoir qucique chose de gloricux, 'a cc prix je, consensa ressentir l'aiguillon de Yorgucil, pourvu que je le, partacge avec vous, qui m'avez si puissamment second6 dans l'oeuvre de la fondation de l'ome'opathie sur votre terre natale. A peine, trois anne'es sont cules C'couhe'es, depuis que je revins au milieu de vous, charge' du tr&;or de cette moderne d6couverte, et dej~i votre capitale compte quelqucs me'decins qui ont souri a% la, nouvelle doctrinle. Dans tous les tens, le monopole des lumie'res fut lc privile'ge des grandes ville~s. Mais 'a 1 gal du soleil, la, capitale en reffli'chit les rayons, sur tout cc qui l'eivironiie. Aussi, l'impulsion imp rim&e 'a la ta'te, s'es-tefie dej "a transmise aux mcinbrcs. ~Non seulement l'abitant des camnpagnes iient invoquer Ic secours de la science homdopat~hique, mais encore voit-onlV'~ton - neMent cause" par ses gue'isons rernarquables, agiter les esprits, raninier les cspcranccs perdties, et fairei naltre chcz les hommes, de Fart, t~moins de ces grands, succes,, le noble de'sir dC'~tudier une doctrine si bien.faisante, pour devenir, 'a leuriour, des bienfaiteurs. Entraln6" par l'ascendant de ]a ve'rite', l'un deux est all6 puiser Ia science A la source d'o'U edie est sorti~e. Cette r6solution ge'n~reusc est digne d'~trc emrwe danS U11 ho0inme chiez qui I'incre'd~itit6' la pnlus sysVc ( 17J ) matique fit place 'a la conviction Ila plus compl te, en face d'un de ces prodiges communs ai I'omdopathie. Ce faitest assez curicux, pour former le^ sujet d'une,observation. On y- verra pie, de loin comme de p-res, 1'"Hom~op athie jouit d'une toute puissance, qui lui est,propre. Observation. Un homni-e de 3o ans, d'une constitution delicate, liervciuse, dispose par sa conformation "a la ph-tysie pulmonaire, dont son fre're ainc est mort, contracta,, a la suite de plusicurs refroidissemens, successils mal soigne's, unec toux, qui resta longtems se'che. Il s'y joignit peu-a"-peu beaucoup d'incommodites, comme les he'morroildes, la constipation, des douleurs dans les reins des gonflemens douloureux du ventre, et de rnauvaises digestions. Le malade trainoit avec lui tous ces inaux jusqucs, dans son ernploi, dont ii ne vouloit point su~spendre les occupations. Une dernie're attaque dc froid vint donner 'a cet e'tat un cai'actere de gravit6' allarmante., en haisant ~c'ater une fiehvrc 'catharrale. DWs lors tous les sympto'mcs s'exaspe-re'rent, et le crachernent de sang, avec des sueurs nocturncs, semb1e'rent tout A coup, et d6courager le malade, et 0^1cr 'a ses me'decins tout espoir de le gue'ri~r. Ricn ne fut n6-.00g, pour 1'arracher aux dangers pressans qili le mena~oic.nt. On ne sauroit ctre mnieux place', pour reCevoir tous ics genres de secours. 11I 'toit direeftcur d'uin hospice, entoure, conse'quenmrenl, de toute la milice ( t173 ) nidicale., dont ii itoit ic collaborateur. Apr's deux mois d'un traiterenet infructucux, un dc ses me~decins, qu'avoit amene'?t Yarsovie une maladie que 1'on disoit Atrc du ressort de nos caux min'rales artificielles, e quc les eaux ne gue'rirent pas, m'ayant consulte' avec succ'es, retourna. chez lui, ou'il. rentra home~opathiquement gue'i. Il y trouva son malade re~duit aux derniecres extre~mit~s. Rentr6 en possession de sa-,.*ni-t6, le premier besoin de cet homme reconnoi~ssant,, futde tracer ihistoire de sa propre guerison. Elle fat Icntenduc avec curiosite'de la part de ses colhe'gues, avec une resurrection d'espoir, par le malade. Tous d'un commun accord, infis par cc sentiment, m'adresf;Crent lc tableau de sa situation. Le voici, traduit litte'ralemient de la langue Russe, dans laquelle ii est 6'crit. Portrait de la ma~adie. Ic~~~~ maaect~aila 1ievre ne le quitle ni la niiit, ni le- jour. L'cxacerbation est marquee le soir, la toux est conhinucllc, etL es crachats sont teints dtin sang vif et clair. Les ponimettes des joucs, hautes en couleur, tandis quc le reste de la face est pa'e; la, poitrine est douloure use, 'a Lint drieur et 'a L'exte'rieur. Sa sarface seinble %rc atteinte de rhumatismne, qai se fh-it se~ntir dans Les bras. La re'gion dceL'estomac est tenidue, sensible au toucher. 1L a tre's peu. d'appe'lit, mnais la soif est vive, le ventre est ballonne", plecm de ve~nts, dont on entend les borborygmes. Ce n'est qu'aVec peine et douleur quilis s j chappent par le hauL et par le bas. Les reins sont brise's, l'anus borde de tu.mneurs h6morroidales douloureuse's, et les 6vacuations ne s'operent qu'a"1'aide des clyste'res, oudelatis Les sueurs ruinoient les forces du malade, qui ne pou-~ i'oit presque plus qufitter Son lit. L'espfrane6, ai--j# dit plus haut,'toit~rentre'e dans son ame~mais le fbalad n'on restoit pas momns en proic' aux plus viyes crain-" tes. 'Ce's deux sentimens se partageoicft son co-gar et sa pens~e. Th er ap ie. 'Certes, ]a rn~decine re'gnante, aid6e de rexp~rience -de toute l'antiquite', Wa jamais, A la vute de ce degr6 de de-perissemient, Pu et du proiiostiquer que la mort. Y'ai moi-mc^me, dans le cours d'uae pratique de 4jo ans, rendu de ces sortes darrhLs, qui sont restds sa'ns appel. De'nue' de tout rnotif d'espoir, frosai pourtant espdrei' encore. J'avois., pour soutenir cc sentiment, 9t l'inno-.. cuit6' de l'-omdopathie, lorsqu'elle ne peut c're utile,et la continuite'de la pre'sence dec la cause occasionelle jec veux dire, le rhumatisme * encore en action sur leg muscles de la poitrine et de6 bras, 11 n~'est pas commun de voir les phtysies pectorales idiopathiques affecter 1'0organe abdominal de la fa~on dont ill 1 toit chcz iceinalade. Cette affection puhuonaire pouvoit &ire originaire du has -ventr eI et, dans ectte supposition.I Si le poumou. aun lieu.d'&re organiquerunt~ic6 Ytotcjeraboutissant des monvetfens rnorbifiques, et Pexutoire des matie'res peccantes s&Tome z2 3 (178) crkeVes en d'aulres licux, ne pouvoit-on pas se livrer;A I'espoir dc sauver le mal.-de? La douce arne're repondant Ai ]a cause occasionelle, (le refroidissernent, ) et "a ses effets, qui se retrouvoient en partie chez le maladc, ce remede fat choisi, p our louverture du traitement. L'excessivc irritabilite' du malade ne permeLtoit i1'aiiomdopathie qu'une aggression presquc insensible du mal. 11 falloi't le minimum de la dose. L'oclillionieme pairtie de la goutte primitive de la teinture spiritucuse de cette substance, devoit suflire. Ses effets, furent surprenans. Le troisienne jour, ]a fie'vre et le crachernent de sang avoient disparu, tandis que 1'appe~tit et les forces se remontre&rent. Le me'decin, directeur de cette cure, laissa, aux termes de mon instruction, s'6couler 10 jours, apre's lesquels ii devoit adininistrer un d~ci11ioniehme de teinture de bryone, mais seuleinent dans le eas oiA la douce amere n'auroi't point enlev6' les sympto'mes du ventre. 11 fut administre' contre la constipa-tion, le gonflemnent du ventre, les renvois, et les douleurs des reins, tous symptomes qui ne sont point dud ressort de ]a douce ame're. iLeffet nWen flit pas moins heurcux quc Ie pre'c~dent. Le ventre s'ouvrit, ics hicnior'olides cou-I kerent, les reins eesse'rent d'e'ti' douloureux; de's cc mioment, la convalescence fut de'cide'e. 11 ne restoit de tous les symptOAmes de cette maladie dd'sesperee, qif an peu de toux, suite ordinaire de l'irritaion pulmon awie Si Iong-tcns prolontrec, et pdi n'd'oil, en difet, qu'unc ( '79 ) continuited'&irritation. Un re'gim-e doux, une dike Ia.Wte furent conseilhes, pour ancantir cc symptome. Ce fait, auss-i iapide que prodigicux,. enfanta, c'onini on pent le croire, une reconnoissance sans bornes. Mlais son plus beau corolla-ire fut ]a conversion dui mddeemn, sous les yrenx duquel ii se passa. Elle s'est fortifi~ec depiiis, 'a 1'aspect de plusicurs autres cure-s non momns reinarquables, inse'rees dans cet o~uvrage, op&res ~ arsvc, otlssjetsont report6-le bi~en fait etlla gloire dans les licux que cc ine'decinhbabi te. Cctte conduite,'pleine dc noblesse ct dc de~vouement, trouvera-t-elle des imitateurs? ii ne reste aucun doute a, cet C~gard. Une des principaics causes dui pen. de progti~s de 1'Homceopathie, n~eedep)uis longtcms, est le refus par Lequet Ics hominies de F'art oat rcpondu 'a la proposition dWen faire IPeprenve. Sans parler de Ia presque imfpossibilite' d'abjurer des principes sanctionn6s par l'antorite' des si~ckes, auxquels on doit de la gloire eL quelque fortune, ii faut convenir, tonics flois, quc cc refus, de Ia part du plus grand nombre, a des fondemens' respectabics, presque reli~gic-ux. On ne sauroit le dissim&,er, Ia rdforme me~dicale attaque presquc toutes les bases de 1'e'dificeC 6Icvd 'aIla science depuis l'origine du monde. L'histoirc e (eIa m6 -decine r ' ce,?a chac une de ses pages, Ia vanit " des efforts qui dans tons les sie~les furent tent's, pour Ia rendre sC're et plus parfaite. Le novateur nioderte se ( i 8) presex~e-t-iI avec des vues plus sages, des principes plus clairs, et des. secrets plus- heui'eux? soit qu'il re-:, garde en arrie're, ýsoit qu'il regarde. autour de soi, le partisan de I'6cole ancienne no trouve qua des motifs deC doute, des-suj~ets de de'n~gati'on. Queules sue urs, Lte-~ miind as par le tr~pas, n'a pas cou't6 'ail'humanite' le sys tI'me de ffrovwri, qui ne' voyoit dans, Lou Les, les, maladies, qu'un principe de foiblesse, qu'il c.onseilloit de corriger patr l'usage des excitans? quels torrens, de sang. no lui cofite pas ton-s les Jours le pri~ncipe tirnide dut Docteur Brouss-als, pour qui la. plus he'ge'c douleur est le prcsagc certain do 1'inflamrnmati'on iý en rejetant cette source nnlivoque de', nos inule et une doulecurs, introduite dans Ifart do gui'rir par le professeur Bro-- vvir, nous avons conservelec vin, dont ii enivroit ses mnalades, quo la m.docine pro-digue tr'op encore dans Its- convalescences, et don-t l'IHoine'opathie a fait un rem'ede, dont lVapplication est assez rare, comme, en repoussant cetto nim'e do sangsues, qui Wnl'eIvent la doule~ur,qu'en enlevantla faculV'do Ia sentir,nous avons, conserve la saign6o locale, pour pre'venir la suppu-~ ration dont quciques organes ne pourroient subir le mode, sans subir celui de la de'sorgansation, et pour conjurer le danger des congestions, quo l'experience a signaleoes, comme- tre's promptement mortelles. D'autres erte-urs, Pour etre nmoins moclernes, n'Wont pas iroins douloureusernent fait g~mir I'humanite' VoilM de puissa~ns motifs d'hsitation, quo la droite ( 18 ) raison. ne peut r~cuser, en qucique sorte me'me, conminande's par la religion de la conscience! cc n'est pas ýi Dieu seulement, que l'homrne de l'adrt epond de ses, flaits et de leur intention. La grande famille de ses enfans lui demande compte du principe re'gulateur de ses actiorm.* Le mandat de. sa conservation seroit in-~ dignement viohe', si,, pour garder le tre'sor de la vie, et le bonheur de la sante', tous les trdsors de la sagesse et de L'intclligenccnWe'~toient toujours ouverts devant I' honmne de Part. Telies sont,, in'en pas douter, les considerations pui'ssantes qui ont reten'u jusqu~ici, et, reLiennent encore dans les liens de l'ha'bitudc, Ic grand nombre des xnedecins pre'venus contre l~m'lonopathie. TJout Cfl rendant hommage au princip-e de cette sage de~fiance, ne puis-je me permietire d'observc~r, que cette vertu, comme toutes les autres, doit reconnoitrc des bornes,, au deIU desquelles cule d~g~ne~rc en tiinidite c'oupable? Sans doute, l'humanit6 commande du respect, eL ne doit point c~tre livrc'e au hazard des sp'c ula Lions. Mais l'umanit6 dcmande de lYint&&t, du de~vouement. Si vile a tout 'a' perdre avec l'esprit d'innovation, elle a aussi tout "a g~gner at Ctre servie par l'csprit de perfectionne-ment. Ces belles connoissanecs, si clicres a Phumanite' souffrante, d'oii nous vienneni-clies? queule en est la. source, sinon lc culte que lui rendit le coeur eclaire par l'esprit? loin de nous cet axioine odicux et sacrilege, qui coinmande de faire servit' la (182)' vie a apprendre A triompher de la mort! la justice huniaine seule peut disposer d'une existence vile. C'est un sacrifice qu'elle offre au maintien de la morale.Tout autre pouvoir qui en dispose, outrage le Ciel, la nature ct les hommnes. Que les homnies timor~s, consciencieux, dfposent toute crainte! L'HomCbpathie ne leur propose rien que ne puisse avouer la morale, quc ne puisse consentir la conscience. Elle pentisoutenir l'examen de ces juges rigides, pure quvelle est, depuis sa source jusquu'A son confluent, oi' elle se perd dans la sant6 de lhomme, qu'dllc gu'rit avec autant de douceur, que de certitude et de cdkrite. En effet, que demande son auteur a tous ceux qui d~nient sa doctrine, avant de l'avoir fait passer an creuset de l'experience? qu'ils veuillent un instant ddposer des arnies loujours dangercuses, quand elles ne sont pas salutaires, pour en saisir de plus delicates,. jamais nuisibles, quand elles ne sont pas utiles. C'estA-dire, sans figure, dlechanger de griandes doses de wCedicamens contre des doses plus petites, meme infiniment petites. Une proposition qui porte un semblable caractere de moderation, ne pelt que pre'venir en faveur de celui* qui la fait. Je sais qu'il faut, pour y consentir, renoncer A attaquer la maladie d'une maniere antipathique, c'est-a-dire, avec des mredicamens dont l'aclion est opposee 'a celle de la maladie. Nais ce n'est point encore une abjuration d'un c6te, une nouvrelle % ( -183 ) profession de foi de l'autre, que I'on demande. On pent, on doit gardcr tous ses principes, jusqu'a' cc que 1'exp~rience ait fait parler la nature. L'ato'me me'dicinal,. en arrivant 'al'organe souffrant, y ddvcloppe un e 1ge'rc aggravation de la mialadie, quise convertit bicnto't apre's dans une sante' reelle et durable. Qu.'y a-t-il la que ne puisse se permettre l'homme qui respecte le plus la vie de ses semblabics? je n'y puis voir que de I' tonnement, de l'adnuiration meme, tels que. je les ai e~prouv's, lorsque, sans aucune pre'disposition 'a la confiance, je fis la prerniere eipreu ve d'un proce'de contre lequel j'tois prevenu, mais que je ne pouvois mce decider 'a rejeter, sans, examen. 11 leur faudra. encore, et cette condition est de rigeur, remonter aux causes ge~neratrices dc cc fait fra~ppant. 11 n'y a rien, dans, cette exigeance, que de flatteur pour l'intelligence, qui ne consent "a se rendre que sur conviction. L'autcur de la re'forme Ics assure que le reine~de n'a cnleve la mnaladie, que par la 1Eicult6' qu'il possede de produire sur l'hornme sain qui le prendroit, une affection semblable 'a celle dont le malade est atteint. En conse'quence, ii exige encore de l'homme d& l'art, qu~il n'oppose point un rcme'dc 'a la mala die, sans l'avoir pre'alablement opp'ose' "a la sant6'. 1I attend de son dquiV6, qu'il suspende son jugrernent sur la mdCmhode proposee, jusqu'a' cc que cette 6preuve ai ltet f'aite. Voyons si ]a conscience et I'hiuiianitc' autoi'iscnt c~t examen. ( I S 1 ) J'ai dit dans un des chapiti'es pr6cc'deus, que les em-ypoisonnemen's, les, medicamens pris par mimgarde, WIi, pour se mieu'x por'ter encore, (manic qui entre dans le plan de sant6' de bien des gens, ) avoicut, en offrant 'a Hahnernann tine se'rie de syrnpt'%mes scmblables "a ceux de nos maladies, ouvert ses yeux, et fait entrevoi~ra~ sa sagacite" une connexion intirne entre l'action* du rcme~de, et lPaction du mal. Cette id~e' Ic porta "a essayer sur lui-mc~me la plup art de nos me'dicarnens en honneur. S'il en futressorti qucique chose de f~icheux, c'eut Cte un suicide. Je n'entreprendrai pas de justifier cette entrecprise' sur soi-meme, en Ic peignant de coulcurs momns noires que celles sous lesquelles se pre'sente Il'homicide. De"posons toute crainte; Ilahnemann jouit, at 74 ans, d'une' sante' solide et brillante, en d~~pit des maladies artificielles nornbreuses qui'il s'est donndes, dans la vuc de conn'oitre les proprid~e's de ces niedicamens. On sait l'usage qu'il fit de ses de'couvertes, en pla ýant les s yMptomes qu'il proiiva, cn regard des sym ines pie nous f'ont ressentir les maladies naturelles, rapprochement dont son sorties, et sa pathologric, et sa mnatiere me'dicale. Ainsi donc, l'innocuite' la plus parfaite est attach~e' ai ces sortes d'expe~riences. Aussi cc noble exemple rencontra-t-iI de nom-rbreux imitateurs. La foule de ses disciples marcha sur ses traces, enflarnmec de passion pour de beaux re'sultats, obtenus au prix de le'gars sacrifices. Aujourd~hui que ces experiences son ( -18J' ) teri'ndins, que 1cm' miulLipliciLe', jointe au scntipule religicux qui Ics a dirige"s, nous a mis en Possession de 1'histoire de-presquc toutes nos maladies, ii. ne reste plus 'a CeUX qui consentent a1 eprouver PMome~opathie, qu'a'* )T ajouter une foi pleine, si micux uls naiment, dans le doute oc"i us pourroicnt eti'e sur la fide'lit6' des tableaux de la matie're medicaic, renouveler les dpreuves sur eux-me~mes, on., y soumettre la sa~nte' d'autrui. La vie des hommes, -qui ont fait Mi'humariiteecet inestiiiiable pr6sent, n'ayant souffert aucune alteration, on ne voit pas cc qu'il pourroit y avoir de coupable dans, la repetition et la continuation de ces C'preuves sur la santtd des personnes qui,volontairemcent,conscntiroicnt ~is'y soumettre. Quciques douleurs en sont insc'para - 1)les, on nWen sauroit disconvenir. Mais "a queule entreprise ]a douleur n'est-elle, pas attachice? ofi est la coqute qui nWait pas coi'*te du sang, et des larms quelle est la. decouverte quii ne soiL pos rarque'e du sceau des souffraiices de toute une generation? aujourd'hui encore, pouvons-nous ajouter une jouissance de plus 'a la masse de nos jouissances, sans 1'acheter, ou la payer d'une perte momientan~ec de la sante', ou, d'une diminution temporaire de notre bonheur? cc Wecst pas au de'voucmient hc~ro'Iquec du m6decin, jalou x de s'eclairer et d'L{re utile, quc s'attachera 1'anim adversion, miais elie pourra poursuivre Ik sayaut qtui einploye la seduction de 1'argcnt, pour trouver des suTo ie 2.e2' ( 186 ) jets d'expe'riences,et 1'experimentateur quiysuccorube. II y auroit bien des professions A retrancher de la socidt6, si 1'on ne vouloit y souffrir que celles, qui n C_ prouvent point ]a sant6 des hornrres. Croit-on le dessechement des inar-ais, 11'evacuation des. fosses d'aisancc, le metier des dorcurs, et taut d'autres &tats,, sans influence niraligne- su r la santa qul porte 'a les erabrasser- et0 les, continuer, sinon Vinte'ret, le besorin d'une existence dans le monde? qu'on cesse donc de trourver conapable l~offre d~un sataire A celui qui, A cc pyrix, consent Aa supporter un peu de mal de tefte, de la gorge, on des membres, de la constipation, ou de la diarrh~e, u-ne augrmentation de chaleur ou de froid, mne'M un rhume de poitrine; tonus aiccidens que l'homme 'vivant en soci&V, trouve "a chaquc- instant sur ses pas, de'ermine's prar I'intdr'~t, on le- plaisir. On connolt 1'intluencc cxercke sur les mocurs, au(ant que sur- ic bonheur, domestique, par nos guinguettes, 0oii'ýnuit et Jour, on versela folic en boateille. IIn'y a gue're pie Ic ineclecin qui sachec cc quc lPartisan 6change de sante' et dc 1onge~vite' contre qielques heures de sensualit6. Je pourrois appeller en thminoignagcr toutes les consequences de la goirrmandise, toiitcs Ics indigestiuns de la bonne cherc, et los suites miortelles de nos passions-, toiis plaisirs interdits "a cc,lIni qui se sotiniet "a noss preuvcs-, et qui, peut-&i'%t se scroit cnivr~'rrorte11oment, dans le terns oul quclqiqus (1OlCi1eirs passagf~ercs scront dedonu-nagrees par un ac ( T87) croissemie nt d'aisance, -et peut-e~tre aussi, par 11habitude dc la moderation, qui peut liii rester de la n&cessite' d'e'viter, pendant ces e'preuves, les impressions qui pourroient modifier l'action du mddicamcnt eni epreuve. On voit qu'il ne manque aux expdrienccs de cette nature, que l'attrait dui plaisir, pour y attirer la foule, qui en sortiroit plus saine, que lVon ne s'C'chappe de nos maisons de plaisir..-Mais, du momns, l'omdopathie ne vend elle pas le de'gouit avec la douleur.. Des doses inipalpables de '~dicamens franchissent 1'organe du gofit, sans RLre apper'Lies. Elies vont, 'a la v'rit', d'scodr 'ra nisme, et y porter ic germe d'une maladie. Iqais ii faut bien se garder de croirc que l'expe'rimentateur ait besoi~n de constituer le danger, pour apprendre "a le conjurer. Une le'gere esquisse de, chacun des symptmes propr 'es a u mdr amutesffta objet de ses recherchc&. Elle contient l'image du mal1 cornme 1'esquisse dui portrait dc notre ar-ni renferme tons Iles traits de son visage, sans avoir, ni lPune ni l'autre, besoin d etre, colori6es. La nature lui en donnele I comph'muent, dans le degre' de gravit6' dont elc charge tous nos mauxP et quc le consciencicux homn'opathe eWite soigneusement de prodnire, parI respect pour l'humanit6'. Oni, la maladie rnidicinale se dessine en catier dans cette douce miniature, comme lc plus grand arbrc est cornpl6tement repre'sente' par Ie jeune arbuste, dont il doit sortir ( x88 ) Toutes fois si, nalgre" ses efforts pour 6tablir la l6gitimit6dcd ces 6preuves, si fi~ondes en re'sultats heurcux', Vlomaopathie ne pouvoit se faire absou-~ dx'e dc les avoir tente'es et de les conseiller encore, il faut bien, par le paralH?'Je de son mode d'6'prouver, avec celui en usage jusqu'a' c6i jour, essayer de prouTer' quc la manie're qui lui est propre, r6Llnit, 'a plui de douceur, plus do surete' encore. On se plaint de la n~ccssit' d'alt'rer la sante de l'ommc qul en jouit pleinement, pour apprendre Ax le gu~rir, lorsque la. nature, oui'pluto~t ses propres erreurs, Pont rendu malade. L'Hom~~opathie r6 -pond qu'il le 1'aut, sous peine d ''ignxorer jusqu'a' la fin des sikles, Ics vertus des m6dicamcns. Elle de-. mande de qiiel cot6 est ]a douceur du 'proce'de, et s'il y a plus d'liumanit6x ajouter aux souffrances d'un malade des souffrianccs inutiles, lorsqu'elles ne sont pas dangrercuses, qu'?i porter dans 1'harnionie des fonctions d'un homme parfaitement saim, un le'ger trouble, dont oh pcut ruesurer le degrfr, et matiWriser la duire&, avec puissance mnere de le' terminer subitemcnt et \ volont, par l'emploi des antidotes? Q1u'on le remnrque, bien, cette r6ponse nWest eniache'e d'aucune exag~ration. Lcs doulcurs inutiles, mais toujours aggravantes, souvent, et tr~?s souvent dangercuses, d'un remn'de dont la. manie'e d'agir est douteuse et souvent inconnue, sont d'une bien au.tre importance dans l'organismie sotifriant, que celles ( 189 ) avec losquelles 1'Hoi-neopathic rompt l'e~quilibre liar-. monieiix d'une belle sant&. Car, c'est toujours parmi les sante's florissantes, qucique soit l'Age ot lo sexe, qta'olle choisit ses sujets d'expe'riences. L:'6cole ancionne, pour ses 6preuves, n'a, pas to choix; cule los prond tlis que. les lui offre le hazard, tanto't de'biles, oa vicih's dans los humeurs, tantOR parvenus 'a cc degre6 de gravite' de maladie, qui onchaine l'action de l'homme de l'art, pour to bornor?i I'expectation. Dans laquello do ces doux positions doit se faire entendre davantage la con-science du medecin? et, si le malado pouvoit soup~onner que c'est un rome'de incortain dans sos effets, on. un medicamont inconnu. dans, 505 proprie~ts, qu'on lui offre, croit-on qu'il ft~t possible, 'a qacique prix que cc fa~t, de le lui faire accepter? on peat consentir, au sein de l'opuleace, 'a pcrdre quciqucs commodite's de ]a vie, Idlec est la situation de l'ornme en sant6, qai prend ine'docine. Le descspoir seal, pout porter "a avaler uni rem'dec incertain. Jo pourrois, on con tinuant cc para1Ue~1e, porter jaseu~hvidence niath6matiqne, lxpr "minence da imodo d epreuve do l'Hom~opathio. Jo me contcnterai do to fortifier encore, do cotte refflexion. La mati?'re m~dicale uric fois cr&66e, 1'humanite' cosso. d'8tre misc?t contribution. Le ldgcr pre't qa'elle a fait, ost rcmbours6 avec usuro; quo dis-jo, c'est un Fond pcrp~tucl, dont losint~erts seront paye's jusqu'i. ( 190 ) la fin des sie~cles. On esi revenu depuis longtens, de cettc opinion erronn~e, que chaque 'Age du monde amene, de nouveaux fle'aux morbifiqucs; que 1'es'pece humainc, injustement accuse'e de degencrer sans cesSe, a, de sickle en sickle, de nouveaux tributs "a payer a'A ]a douleur, Accordons que les formes varient sur un fond essentiellernent immuable, mais ne refusons pas de convenir que les, regnes -de la nature ne sont pas momns ifconds dans la production des sympt6'mes analogues, virtuellement contenus dans les substances me'dicinales qu'ils nous offrent. On nwen sauroit dire autant de la matie're mc'dicale en honneur. Si P'on en' excepte les substances eMdicinales appliqwe~es aux mqladies qui portent un caracte~re fixe, que savons-nous des proprieth~s de tout Ic reste? des donne'es ge'nu'rales, des 'a-pea-p rcs sur leurs vertus, forinerit le fond sterile, mai~s pourtLaut incpuisalble, dont sont sortis taut de volumes, consacre's a 'A nuineration des vertus hypothe'tiqaes de nos medicainens. S'Tl 6toit possible que chaque inedecin laiss'At, en miourant, le repertoire, 'a lui propre, de sa rnatie're me'dicale, ii seroit caricux de reconnol~tre l'intinie diversit6' des opinions sur les renme'es que chacun d'eux enlployoit de pre'ference. 11 est perinis de penser pie chacun de ces ddpo'ts ne seroit que Ia consignation de ces dissentirnens, dont Ie lit du m-alade est tous les jours Uimoin, et le malade, souvent -victirne. Le talent d'e~crire est peut-eftre ( 191 ) Phis rare encore que le tems que le praticien pourroit donner "a la composition, cc q~u'i1 faut reg-retter vivement. 11 est aussi vrai* que deplorable, que les grands et heureux praticiens ne laissent;%pr's, eux qu'un u Ioin cher "a Vhurnanite' qu'ils ont servie, tandis quc la plupart de nos traite's de me'decine composent la succession brillante de quciques hommes de genie, dont l'immorta-lit6' dans le monde litte'rairc, est presque ignordc dc llhumariitd spouffrante. Si done telle est lrinfide'lite' de nos regles scolastiques sur cet interessant obje t, qu'on ne puisse trouver deux homines dcelFart parfaitemient d~accord sur les vertus des mnedi camcns, et lear application, aux maladies; si encore, cc que nous voyons arriver tons les jours, des maladies semblables, ou du momns, ju.ge-es telles par les n~decins qui les rapportent aux Memes causes, attaque'es par des me'thodes diffhrentes, et des reme~des C'galcment divers, sont termine'es heureusement, en de'pit de ces diffdrentcs manikres de voir, n'cst-il pas juste d'en conclure que rien'n'est encore positif et determine' sur c c point; quc Ia ma - tie~re m~dicale est abandonn~eh1'e" arbitraire; que elmque- medecin est condamne', au. milieu de cette abondane s~riie, a se cre'er "a lui et pour lui, une matie're mn'dicale jropre, qu'il composera de ses expe'riences petsonnelles. Nec voit-on pas ici l'umanite'tentc'e, e'prouvec, dolorific'e tous les jours, et ý chaquc instant, sans es (192) poir d16'cliapper jamais aux e6preuvcs, p puisque les si e~les marchecront, sans que la science puisse cesser d'~tre stationnaire, chaque m6decin n'ayant travail1e6 que ponar liii, et laissant 1'ouvi'age "a recommencera ses successeurs! Et quel service pourroit-on attendre de tous ces travaux isole's, en supposant que, en les ralliant en faisceaux, on pfit en former un tout? Hahreienann se plaint avec raison de 1'impurete6 des sources ofi nous avons puise, et pu~isons encore' chaque jour nos connoissanccs sur ]a vertu. rn'dicamenteuse. 11 ne sauroit s'en rapporter a~ nos sens, pour la juger. Le gofit et l'odorat, qui s'en e'tablissent les premiers juges, sont en dc'faut. La similitude ou dissimilitide de leurs formes -exterieures, ne sont propres qu'A fonder des pre"juge's dangereux. La chymie, en les d6composant, les alte're, et ne nous indique pas mieutx les propridte's de ceux qu'elle compose. 'It restoiL la nature, at qui on devoit le demiander. On ne pouvoit interroger que 1'homnme samn, ou l'omme mnalade. On a donne' Ia pre'f6rence it cc dernier, sans vouloir remarquer que ses re~ponses seroient equivoqucs, attendu 1'impossibilit6 de discerner la voix de la mialadie, de celle du meidicament. C'est cette confusion qui a amcne'celle dont nous nons plaignons que notre miatiehre medicale est obscurcie. Ton tes fois, cc proce'dc ne' laisse pas d~tre utile. Attaquce par la loi des contrai'Lres, ]a maladie re ( t93 ) pondant par le soulagemenL, fonda la me~thode palliative. Mlais lc noeud gordion restoit "a resoudre. It ne pouv oit &frc dcli6 par des moycns qui d~figurent le mal, au lieu de le deconmposer.' La rualadic derneuroit entii're, momns la douleur, hors les cas oi?' laffection, d~ant bra~ve et rapide de sa nature, se terruinoit avant la fin de l'action du remeade, et souvent en de'pit (Ie liii. Voila'. le scul cote' avantageux de la niatie'c medicate de l'ccole ancienne. II saffiroit,peut-ktre,ai la mnedecine ' si la m~dccinc pouvoit neftre qu'unc science propre seulement au soulagentent de nos maux. Leur cxtii'pation fail son triomphe, et il ne pouvoit Rlre obtenu, tant qu'on se born oil a I l'preuve djes me'dicamens sur I'hommc malade. En effel, quand oni scrute attentivement I'intention de l'ornr'e de l'art, on ne peut ne pas remarquer que le de'sir de soulager son malade, lui fail tourner le dos au scul ct unique chemin qui conduise "a la cure radicaic des maladies. Avec quel soin n'd'oignc-L-il pas de sa recette tout rema~de capable d'agir comme la maladic mneme!1 et,si lPon y rencontre queiquefois, cornmnc aussi dans Ics'ouvragcs classiques, des ine'dicamens qui soicnt en analogic d'action avec ]a cause du inal, c'est que le fli directeur de son proce'de palliatif 14a abandonný; c'est quc le malade, d'abord si reconnoissant pour ic bien qu'on lui a fait, et qui ne se soutient pas, dcvcnu impatient, rcbelle rnic'e, demande Tom e 22. (194) des renu'dcs plus vifs, deinande "a souffrir davantage, S11l le faut, pour en finir, etlse jette, en cas de refuds,, dans lcs bras de l'cmpirisme, qui* moissonne quciquefois glorieUSerrqent dans l~e chamip de la. rn'decine mdthodique. -TelIle est 1,1 source de cefte foule de pratiques dowelstiques, dont le peuple est reste' en possession de tems immemorial, et qui, de tems 'a autre, font idcore de son scmn ces docteurs, grossiers et sauvages, auxquels on demanderoiten vain compte des miracles qu'ils Operent. Mlaisjtout en meprisant leur audacieuse iguor-ance, n'auroit-on pas pu, longterns avant Hahnemann, et comme lui, se demander la. cause de e'6tonnemient clue l'on c'prouvoit 'a la vue des ces prodiges? De la chaleur, de l'irritation, de la doule ur, ajoute'cs 'a la doulcur, "al'iri'rtation, 'a la chaleur, 'toieut biecn propres ai frappeci, "a confondre meme l'imagination, et ifaire soup~onner qu'il doit exister un proc~d' u raLeur, autre que la. palliation. 11 suffisoit de d'sircr de connoiRre si les moyens he'o'iqucs qui &fouffent subitement une maladie, en la, grossissant visiblemnent, ne seroient pas capables dle ]a de'velopper dans un corps sain. Mais les choses les plus simples sont souvent les plus difficiles?i trouver. Je ne sais meme si cc n'est pas leur trop de simplicite', quA leur m~drite l'inattention dont on les frappe. Avec un peu. de mcconten-tement de l'obscuriti' de notre sciec, npuvoit, on devoit rntime, se laisser tenter de s'ouvrir une autre (195) route, saif "a revcnir "a la prcmie're, si la secoi~de n'e"I't porint satisfait. Mlais pour y re'ussir, ii fitiloit, commTE Hahnernann, en pratiquant ce-tte voic nouvelle, ne p~oint se se'parer de I'd~ee pe fait n altre toute cuite effipiriquc,c'es-t-a-dirc, quo la nature semble exiger qu'on liii fasse viole-nce par leSDmddicarnens,si Pon veul qu'elki repon de curativernent h I eurs effets. C'cst pour avoir n.6lig6 cette vue Precieiise, queles expe'ricnctA faitcs dans tons Iestems,et parP des honmmes qui brulieoicu du d~sit d etre uflics,?"al'humanit6', ont laisse hi scie'n~e dans he'tat de- pauvrehe' et d'obscurile' dont ils 'vouloient la faire sortir. Je n'en citerai ~que dciix, Collhi et Stoerch, 'a qui nous devons les plus bellcs 'preuvcs dc Peffet de quitques poisons, qu'ils ont eu le courage d'avalcr, Quel usage ont-ils, fait de la connoissance acqui-se des propriet6s de cesý venins? dominds par le principe r~gulateur de la, pr(,,,tique- mn'dicalc, ius ont sign a16 leurs cifets comnme une foi'-ce, hostile partout ailleurs que lorsquifI fatit cornbattre des effets contraires 'a Icurs effets. C'est ai~nsi* que, dans les eas d'endurcissenient glanduleux, sans chialeur ni doulcur, Collin, cohnseie 1'usagc de la cigue", qiui echauffe, et fait seuffrir. La glande s'enflammc, en difet, devien't doulourcuse, et retombe, apres' cot effet primitif, dans un 6ta't de froideur et de duret plus graiidc encore. INI ne*s.t aucuin praticien qui~nait 't~ ' ' m "me de rcmarquer la succession de ces dtux phe'nomwes. (196' Combien est diffirente l'o bservation dc Hahinemann, p~ntrý de la n6cessite' d'aggraver le mal, pour le gu&'_. rir! la cigni"' donn~e'e? un homme sain, entre un grand no'rbre de syrnpto'mes, lui fait bourgeonner Ie visage. Des taches, rouges d'abord, deviennent des boutons, qui tendent "a se r~unir, y parviennent et forment ces plaques d'un rouge bleu~tre, qu'on appe'le la couperose. Une chaleur brfiliante, le besoin de gratter, les accompagnent d'unc manie'e inseparable. On saiL combien elies s ont odicuses Ai la vue, et desespe'rantes pour la femme micme laplus verineuse et la plus sobre, Eli bien, lorsque tette affection survient naturellement stir une bell e figure, Hahneniann, an lieu de r~courir au comtqusitrieurs, conseiles sans sticcspa lahi mdecine r~gnante, ordonne une goutte de suc de la ci~gu C vireuse. Apre~s trois sernaines, il la. renouvele, at ii est rare qu'une troisic'me dose soit necessaire, Ia niafladie, qiielque soit sa gravit6, ce'dant toujours sa place 'a la maladie semblable du me~dicament. Voiki' des re'sultats positifs de 1'~preuire des me'di.eamnens sur letat de sante! En veut-on de plus frappants encore.? qu'1on essayc de prendre de legeres, doses de. belladonne. On n'6vitera pas Ie nial de gorge, In. gonflenient deS, amygrdaies, acconipagnes de ]a iichvte, d'une forte chialour 'a la tate. Pour peu que lPon en continue luisage, ]a peau c(omrnefcera. 'a rougir, a bi lwler d'ane chaleuir c&sype'lateuse. Hahinemrnain, a sontxcmple~ ses disciples, attaqueti l 'esqainnancie., ( 197 ) et l'erdgyp~1c avec de plus petites ddses encore de cdeti subst~ance, et la cure d& ces maux succe'de, comme par enchantement. Le cedlcbre Stoll ne nous a pas dit, comment ii avoit d4'couvcrL que la.1)ClladOflfl est sp'cifique d ans les mouvemens convulsifs des membres, dont 1'a-~ cTitationl ne cesse qu'a' 1'arriv~e du sommeil, ct recoinmence, lorsque la veille lui succe'de. Ii expose dans son ratio medendi plusicurs gue'isons operces p ar cc reme'de. Je me souviens d'cn avoir fait unc de me'me nature,?t St: Pctersbourg, que j'ai habitc i5-ans. Apres avoir inutilcinent cmployc' les'cali-nans, se'datifs ctlantispasmodiques, j'cmployai la belladonne, sur 1Pau-. torile'de cc grand hoinme, et je re'ussis, La malade en tira beaucoup de frnit.Oserai-je mi~en honorcr,Iorsqu e je ne fus conduit que par une servile imitation? aujourd'hui sculement je comprends cetle cure, parce que j'ai. appris que la belladonne fait danser sur la. me~ne mesure que, dansoit ma inalade. II cst difficile de ne pas appercevoir dans ces faits la loi des seinblables en action, car l'action de cc medicament est diam-nti'alement oppos6c 'a Paction r6ftig6rante des sangsues, de la1 saigne, ca des gargarismes, en pareille circonslance. En mc faisant cette con'cession, on m.'opposera, sans doule, que la me'decine n'est point bornc'e au proce'de palliatif, ct que la methodc allopathiquc, en meltanL en jell la loi de l'anta gonisme, triomphcera de ]a maladic. Je suis loin de nici' des succe's qui fureni les mniens, avant de connoitlre ]a loi ("es Seml)(IbcsJeosrv ( 198 ) la faculte' de les reproduire, qui peut m'e'tre n~cessaire encore, lorsque la maladic me commandera. cc mode deC gue'rison, on que la natu~re, quciquefois rebelic 'a ses propres loix, refusera obe'issance hi]'Hoimeopathic, ou enfin, 'ii faut bien 1'avouer, lorsque le repertoire de nos me'dicamens, encorc pauvre, parce qnl'on refuse de l'cnrichir, ne m'offrira aucune des couleurs qui composent lc portrait d'unc maladie, Cette dernie're consid~ration assure 'a la loi me"dicale des contraires un long re'gne encore. On ne s a uroit esp ercr que le princip e oppose ob Lienn e promptement croyance. 11 ne fant pas me~ne e Icdesirer. Trop d'empressei-nent hni donneroit F'air d'un prejug6, lui prhLeroit la. physionomie de Ia. mode, dont les brillantes productions ne peuvent 'cliapper a l'oubli. L'Hom6opathie n'acceptera, point la legislation de cette capriciense soliveraiine. 'a,-t-elle pas frap$ 'de son mepris des moyrens de guerison qul, p-our n'avoir pas vonin se preter a nos thdories transceiid'antes, ont dte indignement expulse's de nos pharmacies, n'ayrant d'autre refugre que des traditions populaires, d'oi' Ic g'ie (Iland ii est an de'sespoir, les exhume queique-fois, inais en se cach ant sous le voile du myste~rc, donnant clandestinernent -an dc'menti 'a Pesprit de syst4'me qui, expliqu ant tout, ne peut presque rien?I Pourtant, &'est du scm dec ces croyances, auxquelles, e tMe la superstitionI que se soni 'ccappe~es les seinences de la doctrine honmdopathique. Hahncrrann cn ( 199 ) fait Paveut sincei're; ii leui' doit ses principes et sa gloire. Jadis le poe" te Ennius senia des perles dans le fumier. Virgile lui su-cce~da, et nous eumes 1'Ene'ide, qu'il a p-uisc'e dans cette source, en apparence impure. Comme le poe~le Rornain, le Docteur Allemand dd& couvrit dans ces he'Lroge'neit's, des v~rite's que nous croyons toutes neuves-, parce qu'elles etoient reconvertes de la crasse du peuple, que fuit la civilisation. II n'avoit Pu les trouver aux grandes sources de l'instraction,' dont on sait qu'il est charge, a i hegal des premiers savans. II dut descendre jusqu'au berce-an de toutes nos connoissances, la tradition populaire. C'cst-elle qui Iui re've'a le myste~e de la. loi homeopatliique. C'est "a cette 6cole, simple comme la nalure, qu'il apprit que P arnica est l'aitidole de tons les accidens d'une chc^ite. C'est en lisant un vroyageenPr, qu'il remarqua avec dtonnement, que chaque hoke offre an voyageur fatigue' d'airoir inarche', un sonlagrement certain dans un bain de pied, compose' des tiges du chauirre. Me'decin de l'C'cole ancienne, ii avoit employe3 le premier de ces rem~~des,comrne stimulant dans ]a fie~vre nerveuse stupide. 11 le voit re'ussir et guerir avec cdlerite' les suites donlou reuses d'unechc ute, presque toujours suivie de mutilation ct de d~cehircnient de la fibre. II dut douter de la h~gitimite' de la loi des contraires, si e'videmment dc'mentie par cc qui sc passoit SOUS Ses yeux. 11 n'avoit pn ranimer la fibre ncr-. veuse engourdie, en la stimulant; ili1'a voit s'appaiscr, ( -201 ) rcmede specitique contre cette forme dc la siphilis. 11 suffit dc queiqucs jours de son usage, p our se d' barrasser de cc syMptome, aussi douloureux que de'goutant. A Ia. v~rit', le mal emipire d'une mani * re.inquid'ant~c pour un inedecin qui en. seroit te'moin. Le malade qui en est pre'venu, soufifre patiemment cette aggravation, dans 1'espoir de. terminer plus promp Lenient son mnal, espowr presque toujours r'alise". J'ai maintes fois 6t6 ttrnoin de semblables gue'risons que, scion les re'%gles de 1'C'cole, je n'auroi~s o$erees que dans 1'espacc d'un mois, et que 1'irpaticnce et l'eniiui ont produites s ous rues yeux, dans le,court espace de. 48 heures. Qu'on ne crie pas att charlatanisme, Am 1'emipirisme! Cec5so)riquet pelt *ti-e -adresse' "a l'ope'rateur de ]a cure, qui ne saiL cc qu'il faiL; mais il seroit injuste dc Ie donner au remeade, -dont la spc'cificiVe, consacrec par des milliers de gu&" risons, a requ le scea~u de l'vidence, dans les- experiences qui en on etc 1fites sur 1'hiorme: samn. Le tableau des sympto'mes de cc renfiede, qui faiL- par-- tie de la matiere medicale pure de P'Hom~opathie, -est riche de vm'rites, qu'elle propose 'a ses adversaii-es de contiriner,. quand. us le voudront. Ils reconno'ttront que, avec une goutte de la Leinture spiritucuse de cette plante, on peut de'coinposer promptement et sans violence une mnaladie, que 1'empirique ne detruit, qu'en imposant un tribut one'reux de douleur, que Mlome~opathic elsigne a eviter. Tome 2. 26 ( 2,-02 ) Voila' de pui~ssans motifs, pour nous porter;" transporter de l'homnie malade 'a Phomme en sante', le me'dicament dont nous voulons &evoiler les vertus. Beaucoup d'expe'riences sont dc'ja failes; cules sont satisfaisantes. Avec un peu de confiance dans la matie're me'dicale nouvelle, on reconn okrLa qu'dllc renlerme les f'ormes les plus ordinaires de nos maladies, et que ces dcrnie'es -cedent fort bien leur place aux mnaladies me'dicinales, dont ces formes sont l'irnage. On pourra remiarquer quciques lacunes. C'est "a' la coliVictiof d-e ces premieres T~rite's, qui'il- est reserve' de donner l'impuision qui doit les remplir, en continuant et pref'ectiorinant cc travail. A l'*,xempie de Hahnemann, descendons de notre region imaginaire, pour habiter le pays dcsre'ali~es. Entendons, reccuillons tout cc qui se fait, se dit audessous de nous. INous ne devons pas rougir d'aller chercher si bas des connoissances qui nouj-s placeront si h~auL d'ans le syste^me de la creation. Apres Ic phe'nomcnec de l'organisation harmonicuse de I economic animale, attribut inalienable du Createur, qui peut comimander pius d'adiniration que le re'tablissemient- de cette harmonic, quand dile est troubkee? Est-il une dcstindc plus gloricuse? changeons notre usurpation conire le drvAt de la l~gitimit6, nos injustes pre'tentions contre des titres positifs. Ils ne nous scront plus cont'este's, lorsqu'ils scront fondes sur la connoissance des ve'ritables loix de la nature, quc (2031 nous avons supposecs jusqu.1ici, dans I'irnpuissance ounous d'ions de -les trouver. Peu. inporte I~a source d'-oi" elies. sont sorties! faihit-il ics puiser dans le Iimon de l'huntanite', dc'pouilloris tout orgucil, et rappellons nous, que cc sont ces n~es oix q u-i on! organis6 ice limon dont nous som'm-es comp~oses. D 'ailleurs, tout nWest pas f-ait, qt une graiidecet belle part de me'rite et d'honn cur nous est re'servc'e dans la delcouverte de la. loi IHomc'opathique. 'Livr~e'e brute encore, pour ainsi dire, au genic, ai la. raison. du sic"dcl, dell a besoin d'T'e't' polic par Pun et i'autre dc ces maitres, pour'paroiltre au. grand jour, de'gag~c et. puriti~e de cet alliage grossier, qui signale la. barbaric de son origine, comme P'or dernande 'a subir l'expe'rience dii creuset, pour rcve'tir les formcs~ril-. lantes qui Ic font rechercher. C'est aux Acadcrnies, c'cst auix socie't~s savantes, charge'cs dc Penscignement de la rn~dccinc, a' recuejilir ic germe cPrecieux de la nouvelic doctrine. LHahnc-.mahnn ic cur a offert avec d~sinte'cesscmcnt: qu'elles embrassent, avec lec m'mc zdcl, la mission de Ic f&S conder- ct dc h~tcr son de'vcloppcmcnt. En simplifiant Pe'ducation. medicalc, edies siruplificront aussi ics charges de i'hurnanihe' souffrantc; c'est pour' die q 'c'art fist cr' Ie one'uant pour Part. Ce contre-sens doit disparoitre. 'Quciquc soit Ic dommage decectte re'volution, la souffrance de i'arnour propre, la r~forni e dc nos pharmacies, ic re'tre'cisscrnent (-204) scientifique de l'art,. tou~t doit e~trc g6ne'rcusement irnmol6' au bonheur de 1'humanit6". Un voeu est 'a former encore, c'est que los souverains, Ices peres des peuples, daigneut' honorer la doctrine d'un de ces regards qui, coinme cieux dui soleil, animent et vivifient tout cc qui en est l'objet. S'il est qu~lque chose qui soil digne de leur proteclion toute puissante, c'est uno science qui a pourobjet la sante doelFame et du corps. La sohrie't6 est Ia ine~re de bien' des vertus, ct le salut des empires repose essentiellement sur la. force physique des peuples. La ]me'decine home'opathique, commandant Ia tempdrance', tend at rendre les homrnes meilleurs; 1'obdissance leur devient plus facile, etlla resistance aux invasions hostiles no pent eftre victoricuse, quo par l'opposition de Ia vigucur rnh1e, quo lIa science lour apprond 'a conserver. Un jour, n'ca doutons pas, les peuples ludi devront une faveur bien douce. En prolorigeant Ia carrie're dos princes bien, aitues, clte prolongera le bonhileur des nations, et qLlandfld 'uýmnanite, que les, rois partagent avec los peuples, leur imposera le tnlbut do la douleur, ces derniers lui devront d'avoir moins longlteins at gemir sur des maux dont dell'abre'ge la dure'e. Q uelqiucs cures inkeressantes, filles do Ia loi honi~opathiqiie, venant d'd'tre ope'rc'es pendant quo j'-&c crivois cc dernier chiapk )re, je lc termincrai par lour' relation. Ce sont probablenient ics dernic'i'es dout ( 205 _) j'entretiendrai le public. Je laisserai de'sormais fe plaisir de ces rc'ci~ts aux prosdytes nombreux quc les experiences pratiqucs de la doctrine, vont former A. 1'Home~opathie. Point de doute que, s'ils se d~cident?t les pratiquer, ius ne se ce'terminn ilscmu niquer. La prevention vaincue, c p cjg renvers6, 1?'cinotion (le la victoire nWest pas du nombre de celics qui se contiennent facilement. C'est du bonheur, C' est de la joie. LElc de'borde in-volontairement d'un cocur pe'netre d'amour pour V~humanit6. CURES HOMIEOPATHIQUES. Observationpremie're, Un enfant de cinq mois, qui perdit sa nourrice, confie6 "a une autre, cut le maliheur de recevdir de la nouvelle un lait vicid par le virus siphillitique. Cet 'tat de corruption avoit C'chapp' u ehrhsd la inatro'ne chargde dc procurer la nourrice. Apre's quciqucs semaines de cc noavel allaitement, ii parut sur le corps de l'cnfant &~ boutons pustuleux, que lPon regarda d'aborcl comime un 6chauffement. Ce n'est q')ap's un laps de tems, que les pareris, effJrayCS de cet e'at, consulte'rent un hiomme de P'art, qui reconnut la nature dui vice. Dans I'impossibilited ou lPon ctoit de donn~er a F1enfant une nouvelle nourrice, on prit le parti sage de lui laisser celle qu'il avoit, et de traiter ensembAle la, nourrice et le nourrisson. Is furi'eutddivre's tons deiix de cetic nialadie. L'enfhnt, vrec la fin de sa prentikre annec, paroissoit jouii. ( 206 ) d'unc' bonnc sanhi", lorsque, quciq'ue tems apres son sevragc, on vit reparoItre sur sa peau des e'ruptions, qjui, pour C~tre moins grave's que Ics premieres, -portoient le m~nie caracte're. Nouvelles alarmes, nouvelle consultation. Cette fois, je fus appehe', par suite de la confiance qu'avoit inspire' en inoi la gue'rison du peare de cet enfant,7"cjue j'avois trait6 home opatoiquemcnt. Voici le tableau' fidd'e des sympto'mcs que je trouvai reunis sur cc petit malade. Por-trait de la maladie. L'enfant, d'ai~leurs bien constitue', avoit la p eau parsenm6e, ici, de boutons suppurans, B~, de plaques dartreuses.- A leur. sortie, ces boutons e'toient douloureux; aileur dessdchement, uls causoient un prurit incommode; que'lques uns, apres avoir CAC quelque teins discrets, se reunissoient "a leurs voisins et formnoient des plaques irre'gulie'res, tantok se'ches et Lonibant en iarine, tant6t se ranimant et suintant une scrosite' acre; d'autres gardoient une forme ronde, creusoient, on s'edevok~nt, et finissoie'nt par se cicatriser, mais pour donner naissance 'a d'autres qui eclatoient dans leur voisinage;' le cuir chevein avojt' echappe6 'a cette eruption, ainsi que le visa'ge.ý Un seul orgaine de la tete se trouvoit atteint de l'influence dui vice, c'e~toit Il'oeil droit, dont la conjonctive C'toit injecte~e, mais sans douleur vive. La paupie'e inf6 -rieure etoit gonfle'c, et le tarse charge" dune crotite, jainnitre qui toniboit, pour se renou veler. Apre's sa (!207 ) %2hu~te, ou d~couvroit plusicurs petits ulc~res bon tonneux, dont -sortoit cette sanie, que l'imnpression de P'air -du~rifloit aussito~t. L'enfant y 6'prouvoit beaucoup de dc'mangeaison, et, l'irritant sans cesse par le frottement, ii envenimoit son mal; la mem~e d'm angeaison se faisoit sentir dans toutes les, parties dc Ila pcau, i-nalade. La cha~leur du lit, en I'auginentant, troubloit Ic sommeil de l'enfant, qui ne gofifoit le bonheur de dorinir que sur ics bras de sa mere; ai Ia maigreur pres, la sant6 du malade se soutenoit. Ii miangeoit et buvroit beaucoup. Mais ii 'toiet triste, grondeur, imPatient, et emport6'. The~rapic. En rapprochant les symptd'mes de cetic affection, de ceux quc l'arsenic produfit sur la peau; en considdrant, surtout, la soif, I'aggravatiort nocturne, Ilainaigrissement successif, on pouvoit espe'rer de rencontrer dans cette substance un r-eme~de spdcifiquc contre cette, maladic. Mais le mercure a aussi la propri6te' de de'velopper les me'mes phenonie~nes. 11 avoit, de. plus que l'arsenic, die l'analogie avec la cause occasionnelle et primitive; il se -pouvoit aussi, cc que je so up~onnai, que le traiternent ante~ricur n'ei'it &C que palliatif Pr~venu de cette idee, je donnai la pridference au mercui'e. L'affection de- I'oeil faisoit pencher en sa faveur. On sait qu'il est muerveilleusement efficace dans la maladies de cet organe, sur tout dans a'ge de l'enfance. Apre's quelques jours d'un re ( 209 ) - Hahnrniann nwcst point le premier qui ait rcconnu ai cette dernic~rc substance la proprie'te de de'raciner la siphilis, quand. die est inve'tere'e,et qu'clle a echapp6' ' a l'influence mercurielle. Le Docteur Franck,at Vienne, son fils, a% Vilna, ont enseigne" dans ces deux 6'coles, l'usage interne de cette substance, jusques la" born~e' ai l'usage cxterieur. Ccs deux cd'lebres me'decins &'oient loin, en donnant cc conscil, de se doutcr que cc re-7 mede' affecte les mem~brainies qui recouvrent les os, les articulations, et tout le syst'Me cutan ', d'une mani er,analogue "a lFaction du virus siphullitique lui-mc^Mc. IRs lui supposoicnt sculement une vertu. antidotaire, contre la saturation mercurielle. Cette conjecture a fte convertic en certitude, par' les nombreuses experiences des m~decilns homdopathes. Elles concourrent, avec celles de 1'colc r~gnante., 'a placer cc reme'dc ~ila ti~te des antidotes du trercure, mais Tpecialernent, lorsque les parties ruembraneuses et cutane'es de 1'organisme, sont le the'1"re stir lequel le niercure exercc sa fureur. 11 seroit curicufx de savoir Si sonl usage pourroit supplc'er "a celui du mercure, dans les affections siphillitiques gui, pour n'avoir encore 6'te sournises "a auicun traitement, auroient pe'nellr6 j l'isqucs dans Ics or-,ganes que j'ai normmes. Mfalgrce la ressemblance frappante de ses synptdmes avec ceux du mercure inconside'rhnent administre', ii est iraisembl)able que cc dernier obtiendra touijours, la preference, tant ý raiToime 2. 2 ( 210 ) son de notre longue habitude de le manier adroitement, que pour sa ressemblance, plus parfaite encore, avec ics pheiiom nes prop res au vice siphullitique. J'ai dii, ii n'y a qu'un moment, que le mercure est specifique dans quciques maladies des yeux, quelqu'cn soit la cause occasionnelle, 'a laquelle ii est si rare que nous puissions adresser le remede, attendu qu'elle fuit presquc toujours apres voir desaccorde l'organisrne. Ceite assertion -n'apprendra rien.' ceux qui administrent depuis longiems la pomade mercurielle rouge, dans les affections de cet organe. Cette recette, qui se trouve dans tous les formulaires pharmaceutiques, a passe des mains de nos apothicaires dans celle - du peuple, qui se I'adrinistre empiriquement..11 n'est pas un de ces docteurs, en saro ou en foniages, qui ne pr6 -vienne son malade, avant l'applicalion de cc rem de externe, qu'il doit s' ttendrc ~ une augmentation de la rualadie. Cette remarque a 616 faite des miliers de fois par les hommes de 1'art eux-m nes, ec Ie mercure est rest6 en possession de gu'ri' les maux d'yeux, sans qu'on en tira d'auire cons6quence 'sur ses vertus, sinon qu'il a la proprict6 de les guerir, par la memi r-ison que 1'opium hait dormir, en vertu de sa propriete somhif~rc. 11a bien fallu s'en contenter, dans le dCfaut d'une explication plus satisfaisante. La loi des semblables ne satisfait-elle pas davantage l'esprit, auquel elle dii: que le nercure ne guerii certaines inflammations des ycux, quc par la propridt6 ( 211 ) qu Mos~e cc m 'tal, d'affecter l'oeil de ]a m 4mc manii're qu'il lPest dans ces inflammations? Cest It epreu ve qlie Hllancmann propose de tenter, 'a tous- ceux qui refosent croyance "a sa doctrine. Pour la confirmner, en cas qu'ils sty d-6cidcnt un jour, ii leur propose de plus, dc faire, dans l'cxcrcice de leur art, un parailde' aussi parfait que possible, entre les smptomes delPinflammation de l'oeil, et ceux qu'ils auront recuciilis dans leurs experiences, ou, s'ils ne veulent les etablir, avec ceujx qu'il a depose's dans sa rnatie're me'dicale, qui n'est que le re'ultat de ses propres e'preuves, et, lorsqu'ils de'couvriront de la conformit3 entre les uns et Ics autres, d'adrninistrer ccý remeade, soit exte'ricurement, soilt inte~rieurement. Es en verront toujours re'sulter 1'aggravation n~cessaire 'a la gue~rison. -Cet aceroissement de douleur a,peut-e~tre,par Ilkeffet de l'habitude, cesse" d'4~onner, dans l'emploi externe de ccmtal. lVais peut-on lie pas Pecprouver, ct'? un haut dcgr6, lorsqu'elle est ]a conse'quence d'-une dose interne de cc reme~de, desccndu juisqu'h" la fraction billionic'me d'un grain? c'est pour [ant un phienorniene qui, tout inexplicable qu'il soit dans nos the'ories, nc manquera pas de se pre~senter, toutefois, s'il y a ressemblance entre les sympto'mes de Pune et l'auti'e maladic. Qu'elle raison peut-on en donner, autre que celle si bien Cta-. blie dans l'organon, c'cst-at-dire, que cette dose interne de mnercure arrive aussi s Arement 'aIl'oeil malade, qu'il est certain quc Ia petite portion de pomade mercurielle ( u13 ) tonics dc la maladie, est pour le me'decin liomeopathe, une boussole qui manque entie'rernent au me'decin de I ecole qui prejuge la vertu. dcs in'dicamens, au lieu de les, explorer sur l'ornme sain, 'a qui uls donneut des mialadies scmblables aux. notres, maladies, avec lesquelles l'Iome'opathie gu~rit ces dcrnie'res. C'estL sur la nature de 1,inflamination de l'oeil,que se decide le premiier.LI mui faut encore devliner jusqu a quel point cette affection de'pend d'u n de~rangernent inte'rieur de l'organisme, enfin, si elie est liece avec cc ddsaccord, ou si la rnaladie est purem-ent iocaie.Le grand nombre des cures manquees indique assez coiubien cette soiutLion est difficile, et souvent impossiblel. Ces dif'ficultes disparoissent devant un principe de toute ive6rit& que les maladies se peignent clairement dans ics formies,,on sympto~ines qu.'eiles de'veioppent, et que, dans limpossibilite' de saisir le mode de dc'saccord intd'rieur, c'est-ai-dire, la cause inlerne, iine doctrine qui propose l'enle'vement des syinpto'mes j et iope're rci'ellement, Cest bien plus propre hi gue'rir-, quc ceile qui donne momns d'attenlion aiix symplorines visibles, pour attaquer une cause Invisible. C'est en vain qu'on contestera la nc'cessite' de la similitude des deiix maladies, la me'dicinale, et ia. naturelic, pour ope'er ia gue'rison de cdetle (lufic~re. Non seulement elle est marquee, cette absolue ne'cessite', dans iesucce~s constant des cures hoineopatliiques,loi'squc cette condition est rigoureuisemnent rem plic, mai's (:214 ) die P'est davantage encor-e, par leur insucce's, quand cule a CAC oubli'dc, ou negligcmmcnt observe'c. C'estat la min e cause qu'il faut attribuer le non, suces,encore asscz frequent, dc 1'enkvemcnt de I'infiainmation deI'ocii, par 1'inhllammnation cantharidale. Cette dernicre inflammation 'a. une essence fixe clinvariabi-, tand-is que celle dce1'oeil peut vari&e infliniment. On en pe-ti dire autant des collyrcs, usitc's dans, cette maladie. Et fussent-ils aussi* nomibreiix, auss-i v arie's quc le sont Ics formes de l'affecclion naturelle, ii re~ste toujours vrai de dire que, autant de terns leur action s-ur l'organisme ne sera. pas plus clairement dcniontre'e, autantide fois le choix qu'on. en fait, scra. fortuit, et la. guierison incertaine et accidentelle., Au mekdccin hon~opathe, au contraire, ii est ýga1 quc l'affcction. soil de telle ou. telle nature; qu' die soil locale, ou.l'expression sensible d'un de'saccord cache'; quee Pestoniac, en soil la. source, cornme Pla observe' Stoll, on qui'clle r~sultc d'uin refroidissemecnt; qn'ellc soil catarrhalc on rhiumatiquc, ou bhen encore, la suite. de l'application trop eonstante de lNoil: ii ne se jette point dans cc de'dale d'&`nigrncms, dont le mot est si difficle' 'a trouver; ii sail, a% n'-en pas douter, quc Ic m'6 -dicament qui produitsisr l'hommi esain des phe'nonicncs ýgaux a ceux de la mnaladie a g~uerir, reif erine une nialadie de la mume. nature quc cetle maaladie.Isar re'te, sans chcrcher, comnic le fait 1'ccole, I'esscncc du d~saccord. cause' par son iue'dicament, pour ne point ( 215 ) tomber dans l'abymne des hypTothe'ses, oiui s egare nt tous les jours ceux qui veulent conno'itre l'essence dtj desaccord oper6 par la maladie. Ceate derniere connoissance est la science de la nature. Notre part.ý. nous, est la collection des choses, visibles, et soumises, "a nos sens. Cest sur des faits materiels que notre intelligence doit s'exercer, et non "aIla solution de probkemes, qui probablement resteront topijours "a re'soudre, ct dont la nature n'a P~u fa-ire dc'pendre notre guerison. Qu Ion app~lique maintenant cceque je viens- de dire de l'inflaminiation fix~c sir l'oeil, at cc mme m iode de maladie, occupant un organe voilh,. Ne vo~it-on. pas se multiplier les obstacles 'a la connoissance de la cauise interne., en raison du degre" de-profondeur "a laquelle elle se trouve? Si de~ja le raisonnernent, aide" par le secours des sens, a tant de peine de saisir ]a nature d'un mal expose, a nos yeux,cornbien ne s'accroitA pas l'embarras de li ntelligcnce,. abandonn~e' par ces premie'res sources de nos ide'es,dans le jugement qu'elle doit porter sur l'essence de cc mal, jugement dont I ccole fait de'pendre sa curation? Certes, ii est souverainement difficile de faire le portrait d'un absent: l'amour seal a pu ope~rer cc prodige. Que penser d'un artiste qui entreprendroit de tr'acer celui d'un inconnu? Observation deuxieme. Unjeune homme, d'une constitution fleurie, sanguinie, caracte're doux, d'une hiimeur inconstanle, &toit garder le lit, pat' l'i mpossibi lite' de se servir d'un pied, atteint d'in, rhuinalisine gciiutteux-. Ce'toit la premhie'c fois qu'il 6prouvoitecctte mialadie, dont sa mre e oit atteinte; de plus, le mal de tate Atoit de Ia dernie'e violence. Ii s'y joignoit une soif ardente, qui, se portoit sur la bie~re, etutne deniange-aison des plus incomumodes /'sur toutc Ia surface, dii corps. La peau 6toit seche, la. face haute en couleur, point -de eivrc, seulement le pouls plecm, et qucique peu dur. Le malade, habituellernent bon malageur, 6toit sans appetit;Ie ventre ne donnoit aucun signe de souffrancc. 11 6toift re'ghe, et les urines, a quicique rougeur preso naturelles; 1'bmcur, naturellernent douce et enjoude, 6toit aigrie de la pens&c d'~irv goutteux de si bonne heure. The~rapir. 11 e'toit facile de reconnofti-e le caract~re phiogistiquc imprirn6 sur la constitution du sujet, ct grav6 avec la m~me jvidence sur les affections locales dle la W~e et du pied. iNal dou te que- les sangsues appliqu6es'sur ces cleux organes, ne les eussent soul a46s, et'p'cut.-ttre gucri~s iirnm~didternent. Mais ii wecst pas momns certain'que l'aconit jonit de la m'tme plussance de d~truire l1 er~thismc inflalnmatoire de -la fi-. bre,et d'cn faire subitement cesser* les accidens. Yoyez,, an tableau des symptornes produils par cc remiede, tombien ils ontL de ressemblance avec Ceux qui cornposoient celte maladie. II donne Ic mal dcOt~e, qute"Tome 2. 28 ( 219 La do'uce am~re a une durde d'action de deux semaines, Iorsqu'ellc est, administrde ý dose assez forie. Je laissai. quelques-ijbours le maladce sous, son influence. inedicatrice, -et k Il cure fut enatieremcnt termince. 11 s'est dc'j~a coulc deux ans4 et le sujetde l'observation n'a point ressenti la douleur de teate; ial est *'ins-- truit 'quo sa. Constitution, C'minemr-ncnt disposee. N l'&cethisme inflammIa toir-e, ne sauroit d~tre te'pe'r~ee par un regime trop dounx, a~t que les plus lC'gerestrans-I gressions reproduiroient, les accidens. On. ne change pas la nature, oil peut la, modifier. Le re~ginie est tout puissant, pour operer ces modifications,. pai'ce que son action sur L'organisrnc est de tout, los* instans. 11 &'oit bien urgent, pour le salut de 1'umianite", que qucique moyen vInt remplacer la. saigne'e, dans Ia curec des mialadies inflamimatoires, ou re~pute~es telles. Si l'abondance, la superfluit~d du sang, sont ra.rement ics causes pren~iceres des maladies' de cet~te nature, combien no doit-on pas regretter* la porte de cc fluide prc~cieux, surtout, lorsqn'il est -constaut iuiue son effusion nWest souvont qu'un palliatif, dont Peffet est d'autant, mons, durable, que cc fluiidc so reparc avec une grande ce'1erite'.Temoiný los accidens du malade dont ii est ici question, attribue's a% la pkethore, qui, loin d'ktre vaincue par la saigruic, prenoit plus d'em-pire, "a mesure qu'on lui opposoit plus souvent la saigne'e. Li est facile do so rendre compto du niouvement de ( 220 ) detente imprirn6 au ton de la fibrne crisp& etc roidic dans le wode inflammatoire, par la depletion subite des vaisseaux qui en sont l6 sie'ge. Lieffet primitif de I'evacuationi sanguine. est marque" par le rel~chement et le ran-ollissem ent. Faute d'avoir voulu. regarder au' dela', leffet- secondaire, qui nWcst que la re~action de 1'organisme, a CAC' entiffrement oublie'. C'cst pourtant Iui qui doit renfermer la curation. 11ila contient, en cifet, dansiles cures homneopathiques, puisque ccl; ef-" fet consecutif est un &'at contraire a Iccliii de la malidie, par conse'quent, ne peut &'*rc que la sante citlememe. Mais pour I'*obtcnir, ii faul;, de tonic n6cessi[e', que 1'cffdl; primitif du niddicamcnt soil; sympathique avec la. maladic, cc quc fait. l'omidopalthic, par 1'addition, aux symnpt~5mes du mat, desymiptomes scm1 -blabics 'a ceux dii mal; addition dont lec rdsulltat consecutif, quand la re'action de l'organismc commence.est la diminution de ces moines synipto6mnes, et dedfinitivemient leur disparition comipklee. Le dernier 6irn.-, nement, (la disparition absolue), est la conse'quence forckc de ]a ioi* reconnue par toutes ics dcoles: quo dans 1'identitcdcds imipressions, la plus foible disparolit n'ccssaircrncnt devant la plus forte. On demiande maintenant si, tous les symptorues enleve's, ii peut rester atitre chose que la sante? Quo Pon procedc en sens diame'tralernent oppose', c'cst-ai-dire, que l'on oppose, comme on le f'ail; dans l'execution de ]a saijgne'e, un cifel; rafr-aicliissant ct ( 221 ) reli~ehant ý un itat de chaleur et de crispation; l'&tat de Iralcheur et de rela'che 'ment succe~de, en effet, a l~'6ta~t contraire, qui cst celui*.de Ia maladie. Mais eeL e~tat ne durera que le tems, dc Ia durde d'action du reiridc-qui 11a amen6, dur6c qui est relative " a I puissance de cc reme~lc et qui, en se terniinant, est rcmplace'e par 'e~tat' contra-ire, c'est-a- dir'e, que de nouveau, Ia. chaleur,Ia roideur, Ia crispation reparo"Itront, commec consequence oblig6'c de I organisme, reagis.sant toujours en scns oppose' au stimulus. C'esl ce qu'n a pu remarquer dans les paroxysines ple'thoriques de mon malade", dont le rapprochement ellIa plus gi'ande force se sont mon-tres dans une raison proportionelle au nonibre et "a Ia fr6'quence des saigne'es qu'il subissoit. C'est cc pie Hahnem'ann a fail voir plus clairement, encore, dans les phe'nomenes qui accompagnent et suivent l'immersion du bras dans l'eau. chaude, ou l'eau froide. Ces de'nionstrations sont pe'remptoircs. Apre's 1'ne et l'autre de, ces, operatlions, on, voil l'organismre re'agir, en rempla~ant Ia chaleur el le froid, dans des degre's egaux aux impressions primnitives. Ce sont deux c'tats de maladie momenlane's, que l'art 'a instituc's. Peu iniporte que cc soil l'art, qui calcule tout, ou le hazard, qui ne calcuic rien, qui soit 1'auteur du de'saccord de l'organisrne, la loi que nous y Voy1ons en action, est la mchnie; cite ne peut pas plus changer que Poi'ganisrne lui nte~ine, coniservant (222) eternellei-nent le sceau qui lui fiit iinprirnie, lors de la creation. Observ~ation troisiiene. Un enfant de six mois, encore au scim de sa maroe, fut effraye' dans une- chuite qu'il fit de la hauteur d'une chaise. II e'Loit tornbc' sur le sternumi, ouX Pon ne voyoit aucune contusion, mais ii ne pouvoit supporter qul'on liii toucha't cette partie, sans jette-r les hauts cens. Les parens recoururetit au-x frictions avec Ics esprils, moyen usit4d par le peuple, en pareille occurrence. Conime rien ne le soulagceoit, uls me demande~rent conseil; j'allai voir Plenfant, que je trouvai dans e'~tat que je vais d'cri'ire. Portrait- de la maladie. La partie ante'rieure'de Ia poitrine &~oit intacte A l'oeil, rnais le plus hdger attouchemnent causoit de vives douleurs, quc Penfant tc'moignoit par des enis percans.- Sa respiration C'toit gkn'e et entrecoup~e de soupirs. On ne pouvoit ic remuer', qu'il, ne sc init "a crier. Les mouvemens de flexion du corps en avant, lui C'toient impossibles. Ii ne respiroit avec facilit6', que lorsqu'il C'toit C'fendu surle dos, et conche' tout "a plat: ii vouloit teter continuelleinent, cc qui annoncoit une grande soiL D'ailleurs, point de toux, le venire serre', et la face rouge. The'rapie.' Les syrnpto~mes de 1'aconit e'toient trop marque's, pour ne pas los reconnoitre 'a Ia preni~ie're %uO tin (:223 ) ocfi1Ilionic'mc de ]a teinture de cette substance rcadit en quciqucs lheures ~i ccl enfant la 1iberte" de ]a respiration et -des niOuvemlens. Apres 36 heures, duiree de Faction de I'aconit, 1enfarnt niontrant encore de la sensibilite' au sternum, je lui administrai un bi11ionichne dc goutte d'arnica inontana, ct le fis frotter avec une gouttc pure de ]a teinture de cette plante, me cc avec un pcqu d'cau, sur la pantic qui avoit CA, ftoi'sse'e dans la chc~te. II y cut aggravation momen--R tane'e dui mal, et disparition comphacL de la douleur, au bout de 48 heures. J'avois cesse" de voir I'enfant pendant qu-ciques jours, Iorsqu'on vint me chercher de nouveau, pour le visiter. 11 avoit encore une fois 6td~ cffray ', en manquant de tomber dc la midme chaise d~ontil avoit fait la. premie'rech 'cif. Cette fois, les symp0 ms 6oicnt autres; en voici 1'irage fide'le. L'enfant Ctoit aiteint d'un spasme toniquc, qui lenoi t la tate renvescrsce sun le dos. Dile y e'toit fixe, irnmnobile, ct ne pouvoit, par aucune force, &'re ramen~e dans sa position naturelle. La respiration en 6toit mecaniquement ge~nee, la face 'etoit bi cue et les pu pilles dilate'es. Lernialade btivoit avec peine, mais avec de'ices, Cci (flat duroit depuis presque deux jours. Plecm de confiance dans Ic ic~moignage de Halinernana, qui aqus assure quc 1'6'pilepsic e1Ic-rd~e lorsqu'clle esi causde par la fraycur, et re'ccnte encore, cede a I a ffire de St. Ignace, et rencontrant entre les, plinoirthes ci-dessus et les sympto'mcs de cc .( 224 ) vernedc uic eparfaiote similitude, je l'employai 'a la dose d'uin trililionieine de gouttc. I11 toit six heures dui matiin, lorsque je doiinai le reme'dcr et,?i six heures du soir, le mal dtoit vaincu. J'ai suivi cet enfant pendant Ics 5 jours dc Ia dure'e d'action de cc me'dicarnent, et ni'ai vureparoltre aucun accident..11 y a aujourd'hui deux ans quc cette cure est ope&6e,ect I'enfant jonit d'une sanh parfaite. On ne peut ricn Avoir de plus 1u'rol~que que ces deux cures. ~Ne scmbl e-t-il pas qu'on assiste "a I a suspension de la 1ie'vre intermittente par le quinquina? ii y a, en effet, paritd. It y a toujours, guerison, et d'une ma nie'e cerlaifle, Iorsqtril y a spfcificite*. Quel praticien n')cst pas cnchante& de voir la fie&vre continue passer Ai l'intermittence? sa joic est celle d'uni homme qui passe dcs ic'nebres "a la clart6 du jour. Elle est un a ven tacite de l'obscurife qui envreloppe la nature de Ia maladie et ics vertus des irnidicamens, obscuiriti` qui disparolt devant la spfcificite' D'oi\ vient donc cette contradition, qui appe'c de tons ses, vocux hr linirnre, et de toutes ses forces m aintient les te'ncbres? on consent Ai conserver lc peai de spc'cifiques, je ne dirai pas connus, m~ais usit~s; quec dis-je? on se souleveroit Ai la pcnsde dWen p erdrc un seul, et 1'on refuse d'entrer dans Punique Voik,, pA, non sculernent doit en augmenter le norubre, mais encore nous, faire toucher du doigt et de I'ocil leurs ve~i'itables prop ric'tcs,sans prendrec garde que, en rerusant cette mati~e i-midicale pure, nous rejetons aussi le plus beau traite de pathologic, donLt jamais l'csprit humiain aitljait pi'~sen1 ai la science. It faudroit leriner opinlatre'rnent, les )rCUK a la. lumie're, pour ne pas reconnoitr asl exp s e~symptomes des mn'dicamcns sur Ilhornme sain, Phistoire fiddcl de toutes les affections de l'hornrmne alade. A ne conside'rer, dans l'Ioinopathie, quc son application aux maladies de l'enan cc, quel service ne rend-cule pas 'a l'umanit6'? cet A\ge Wiest-il pas la p6'pinie're du genre humain? la me'Lhode la plus propre at la conservation de l'homme encore enfant, dolt 'tre, par ce~la merne, la iii'thode curative par excellence. Et quelle m~ffhode pourroit, a cet C'gard, entrer en lice avec Il'omdopathic? cet A\ge ekt celui de la foiblesse, de la dd'icatesse, tous attributs inconmpatibles, avec les grandes doses de me~dicamens, et Icur saveur na-useab'ondc. Qui se met mieux a sa port~e, que l'Homc'opathie, qui peut, s'il ie faut, voiler son rem'de -sous Ia forme de l'alirnent!cobedefi n' a-t-on pas vu ces petits opinia'tres courir le risque des convulsions, effet de la violence que commande l'inte'ret' de leur salut? avec Illoindopathie, rien de semblable n'est 'a craindre. Sous le voile de l'amitih', avec l'app~t d'une caresse, en paroissant nic'mc faire leurs volonte's, l'oine'opathie arrive "a son but. Jucunda curatlo Pcterum. Observation quatrke~nc. Une petite fille de six ans, d'uue constitution foi-ble, Tome 2. 29 ( 226 ) nervcusc et sujelte aux ITers, fut, 'aIla sulite d'un refroidisserncnt, saisie d'une fie~vre catarrh ale, avec enchifrenement et loux de nature convulsive.On ne lui donna aucun remede pendant quciqucs jours. Mais 1'cntfint ne tarda pas "a donner de vives inquie'udes 'a ses parens, par les cris que lui arrachojent de violentes douleurs de la poitrine et des c~paules, lesquelles redoublojen t dans les acce's de Ia toux, qu~i toient assez fre'quens. Sa mci'e, Scs rappelant que je 1l'avois horncopalliiquement de'livrc'. elle-me'me d'une maladie grave,m'envoya chercher, et je trou- ai* sa fille dans Ilc"tat que je vais d ec rirec. Portrait de la. maladie. La t Ate est douloureuse, surtout, Ia region du front, el lorsque la malade veuat ouvri~r les yeux. Lorsqu.'elle soule've la et~e, ii y a de suite vertige. La face est rouge, eLlIa jouc gauche plus fonc~e'pe ql a droite. Tintemens d~oeileset d1anceinens dans ces deux orgranes. La langue est jau~ne, Ia soif ardente; ii distille da nez une hunicur acre. La toux est quinteuse, et cause dans le c6L gauche de Ia poitrine et les C'paules, un c'branlenient doulourewx, qui arrachec des cris "aIla malade. Ce n'est qui'avec beaucoup de peine que se fait I'expectoration d'une glaire v isqueuse. De tems ai autre,les tornac se soule've pendant la toux, et ii 3r a vomissemuent d'un peu. de bile jaunle, nidlce de glaires. Lc ventre est parfois douloureux, tendu par les vents, et fait eprouvcr de fausses envfies d'aller "aIla selic. 11 3r a deux (227) jours que dure la constipation. La fie~vre est continue, accompagne'e d'une chialeur vive et seche. La ta'%te se. lemfent s'hurnecte de sueur; le reste du corps est sec et briuilant. Lies urines sont chaudes ext rouges, et d&poserittin sediment brique-te. Therapie. La diathe'se rhumatico-inflaruinatoice ne peut 6&re mieconnue dans tous les phe'nomncens dont je viens d'uffri~r le tableau. Je ne dois pas oublier de dire que cette maladie s'cst de'veloppe'e au passage d'un teins froid et sec ai une chialeur egale "a cefle de la canicule, 'a la fin du mnois de Mai. C'est Ia physioromie constante du printei-ns en Pologne. Ainsi, ces deux constitutions de P'air, et celle de Penfance, o U" Pirritabi lit6e'et la mucosite' dominent, irnprimoioent,"a cette affection k~ sceau du rhumatisme phiogistique. Le traiternent en est connu, et souvent heureux. Mais l'Hom~opathie la signale micux encore dans, les syrnpto"mes attache's 'alusage de la bryone. Je-l'administrai incontinent, "a la dose de la plus petite partie de I-a goutte dc'cillionic'me de celte substance. L'organismc, atteint dans sa partie souffrante, r~pondit par l'accroisseiucnt d-u nial, pr&' sage de la gue'rison. Apre's quelques heures d'aggravation, les. symptomes se calrnierent, et une forte 'evacuation alvine fit tomber'Ia fie~vre et la soif. La toux aussi se calm-a, et le sorumed vigt donner de la consistance "a cc bien eftre. 11 y avoit, au r~'veiI, sueur ge& neralc,ret apyrexic. La malade demanda "a manger. ( 228 ) Cependant la toux ne -tarda pas "a s'exaspc'rer, et avec. edie, la douleur de la poitrine et des c'paules. Malgre' le bicn 'Irc sensible quc Ie recm'dc avoit amend', j"'&' tois loin dc croire "a ]a gue'rison. Beaucoup de sympt~ne toen nlv~,mais le. plus essentici, la toux rhuinatique, avoit re'sist6'. Je laissai agiL' le rem'dc, jusqu'ai nouvelle indication. Ellc ne se fit pas attendre longtems. Le soir du deuxiehme jour, la fic'vre repaint', sans.frisson prc'dccesseur, et aligmcnta la douleur de poitrine, d'une manie'e intolerable. La soif &'oit at'dentceare's deux heures de cet e'tat, la malade s'endormit, ct s evcilla'encore couverte de sucur, et darts une apyrexie comple'te. 11 est remarqu able que cette toux f~roce n'amen oiL aucun crachat. Elle Thbranloit la poi-trine, et et soulevoit l'estomac; D~s- que ]a fie'vre lomboit, ces accidens se dissipoicnt aircc elie. Cette intermittence ne me fi-appa pas autrement; j'attendis encore plus de clart6', pouvant atiribuer ces mutations " lactaion dui remeade, qui ne dompte pas tout de suite la maladie. Mais tin troiSictne p aroxysme arrivant, et a vec lui,Iles accidens airec un nouveau degi-6 de violence, ii n'y cut plus moyren dec ne pas reconnoitre une fichrre intermittente pernicicuse. Je me pre'parai done 'a l'cnchainer aver. son,antidote. Un hullionierne de goutte de la teinture spiritneuse de qliinquina suffit pour pre'venir le retour de Ia fie'vre et de son douloureiix cort~e. Elle, fat re'petee dcux Iois, "aiAlj8 heures d'intcrvalle, pour effacer (229) plus suirement le type intermittent. Cctte dur4'e d'action est, d'apre~s les experiences hom~opathiques, celle des petites doses de ce remeade. On sait que la quotidicnnc intermittente produit ses re-clifltes.,apre's l'espacc de huit jo~urs. iMes trois doses de kina, remplirent de leur action antife'brile- tout cet espace, et la malade s'rtablit enti'rement dans le cours de ces huit jours. Je suis loin de m'6'merveiller au re'cit d'une cure que' la ine'thode ancienne a op'r~ec des milliers de fois. IMais on ne peut refuser de P"admiration 'a Ia singulie're cfficacitc d'an fraction aussi exigue" d'un rema'de qu'elle a coutume d'administrer "a des doses,,compara tivemen t, inonstrucuses. Que devient donc cet c'norme superflu de quinquina dans les cures ordinaires? quel est le praticien qui nWait pas vu ]a nature sAn dc'charger par le vomissenient, on- une 16ge're diarrh~e'? Cette 11li-. mination n'a pas d'autre objet, que ccliii de se dd~ivrer de cc qui pent lui ctre contraire. Cependantl'homme de P'art n'est pas sans inquid-ude devant cet effet, qui quciquefois faitmanquer la gue'ison, en c~vacuant le fcbrifbge, ava~nt quc la fie'vre ne soit dompte~e. D'antres fois, on le voit regretter que cette evacuation nWait pas lieu, l'exp~ricnce lui ayaut appris que la constipation produite par le kina, peut arnener des obstructions plus dangereuses que la fievi'e elle-mnhric. C'est de la' que vient, sans doute, 1'usage introduit dans beau~coup de r~cecttcs f~brifuges, d'all~ier au kina des substances- laxatives, propres 'a pre'veni~r cc dernier resultzat. ( 230 ) Voila' pourtant commne nous comprenions la specificite', avant que Hahnemann ne nous efit appris en quoi elie consiste! le plus le'ger paralle**le entre ces, deux mahni~eres d'arrefter la fie~vre d'acc's, ne permet pas de balancer sur la pr~6cminence "a accorder "a 1'yune d'elles. Certitude, douceur, simplicit, absence de tout danger, exemption de suites f~cheuses, tels sont les avantages de la fraction hom'opathique. Incertitude, violence, complication d'effets, maladies secondaires: on ne petit -nier que ces inconveniens n~accompagnent les masses ft~brifuges, oti ne inarchent 'a leu'r suite. Un pelier pas fait vers cette rd'orme particulie'e, il n'~en co ^tera plus rien, si 1'on veut Rtre consqet ~n visager le reste de la matie~re inr'dicale dui meme point de vue (M. Je n'exige. pas que l'on induise cette ne'cessit6' de la demonstration que je viens d'offrir 'a 1'es()Ce premier pas vient JX'etre fa~it, dans la substitution dui sulphate de kinine ai la poudre -brute de cette substance. Cette preparation represen~te assez bien les atormes me'dicinaux de l'1onie'opathie, avec laquelle, son emlplol 'a petites doses, et sans aucun alliage, ache~ve de liii donner un grand air de ressemb lance. C'est,en effetjlTHom~opathie elle-m&e'me, et dans toute sa. perfection. Si quciques grains de kinine, suffisans pour inaitriser la fie'vre intermittente, semblent former une dose immiense encore, comparativement avec, des mi~lhirnes de goutte de teinture de kina, c'est que le procedte qui concentre les vertus du kina dans le sulphate de kinine, est de beaucoup inf~rieur 'a la friction que 1'Ho-' nimopathic liii fait subir, pour en developper les proprieilA". ( 231 ) prit du lecteur. Jc demande seulement quc 1Yon agisse conse'queniment "a ]a mani "re. dorit on a pens6' de l'action dui quinquina, depuis que cette substance est connue. On n'a pas C'Cju~squl'ici sans se demander comment agit lcekina sur l'organisine malade. De toutcs les pre' somiptions 4'miscs jusqu'ici'ar 1'gard de ses proprid'tes,Ia plus g~ne~alcmcnt adoptc'e est ceclc qui lui fait op&'rer dans le corps une revolution pius forte quc celle qu'y a &'veloppe'c la fiwve. On a toujours mis le plus grand soin "a recommander de ne pas donner cc rem'de pendant lc cours de l'acces, sfir quc 1Pon 6toit, d'apre's Ia 1con dc l'cxpericnce, quc la maladie en seroit fortement aggrave'e. Si ron iutcrprete raisonnablement le sens vrai. de ccs deux pens'cs. p cut-on y voir autre chose q ue l'exprcssion de la loi homeopathiquc, entrevue, pressentic, mais demneurant une loi particalhwc e 'aIa nature dans cc cas, ocU" tout autre semblabic, tandis que, si, comme Halrncmann 1'a fiait, on y efi regard' de plus pre's, on se fat apper~u quc cette loi, dont 1'application cst si fr-appan-te dans le cas precit6', est Ic mode unilbrmc de gw~rison propre a% Mfais les choses en sont reste'es IA, faute de 1'intelligcnce claire de 1'expression spe'cifique. La cure des fie~vres interinittentes en a &6t sirnplifi~e et re'gularise'e. Aussi tie voit-on plus, depuis cette de~couverte. les cures rnanque'es, et Ics fautsses cures, qui ont valu au quinquina les reprochies quiline devoient s'adresser qu'au mode vicicux de son ernploi. ( 232 ) la nature n usls ere e dsaccord de l'oi'ganismne. Je ne redirai pas cc que j.e crois avoir prouv6' dans la prerniere partie de cet-ouvrage, que-c'cst mal co-inprcndre ic Cre~ateur, que dc mui pre'Ler les vues 1)orn'es de la cre'a ure.Les loix mnultiples que no us avons cr&e'6s, sont trop peu dignes de la plus hautc des intelligences. Celui qui d'un seulI mot organisa les inondes, ne fit point cet honneur au plus chetif de ses ouvragres. Je terminerai ces refflexions, en fixant celles du iceteur stir le procede' des gens du' peuple, dans la cure de IA fie'vre intermittente. Apre's avoir pris inutilemrent nos vomitifs ct.fd brifuges, lasse's, enfin, de ]a perte de lear teins, de lear argent, ne. les voit-on pas tous les jours recourir " une grande. dose de vin chaud iinprc'gne' d'aromates, et se gue'rir, en l'avalant an de'but du pa-roxysme? "a la verit6', us rnontent cc paroxysi-ne "a un degre' de violence qui pourroit donner la inon. C'est 'a notre face, et presque en se moquant de notre art, qu'ils ten tent cette epreuve, qui le plus souvent leur rc'ussit. Qu'ont-ils, fait, ces hommies grossiers ct ignorans? is ont fait, sans s'oen douter, la. medecine homacopathique, c~est-a'-- dire, ajout6 sa'ns mesare, 'a la ve'rite', 'a leur mal un nial semxblabic, pour en ope'rer la gue'rison. L'C'cole ne sauroit denier l'analogie de ces deux mnaux, lorsque, coroparant les effets du vin avec ceux du kina, cule en a conchu que ces deux moycns se ressembleut dans (233) Icur manie'e d'agir. Aussi les cornbine-t-elle presque toujburs ensemnble, pour Ics i'enforcei' I'un par' I'a utre. Observation cinquie'ine. Un homme de 3o ans, d'une constitution nerveuse, caractere vif et sensible, fut atteint ai lage- de 24 ans, ai la suite de travaux d'esprit trop soutenus et de iongues veilles, d'un de'rangenient dans les organes de la digestion. Son humeur s'alte'ra; ii perdit sa gaiete' et devint inquiet et morose. Apr's- avoir chierch6 vainernent dans le repos de l'esprit et la distraction, un rerme a son inal, ii consulta urinin'decin, qui aggrava sa situation, en prenant cette d's-harinonie dc 1'organe digestif pour un O1at hurnoral. Force purgatifs et fondans. lui furent administr Cs, sans que le malad-e peit parvenir'a bien dige'rer. L'insucce~s de ce traitement le porta "a renoncer' aux reme~des, esperant, de sa jeunesse, de la nature, et de la belle saison, dans, un des plus beaux pays de la Suisse, son er'tablissement parfait. Cette espe'rance ne s'etant point rda-lise'e, ii invoqua de nouveau les secours de Ia medecine. Ceite fois, ii s'adressa mieux. Le me'decin qui lui donna des soins, s'appercevant que chez Ic ma-_ lade lo moral souffroit plus que Ie physiq ue, ltd fit subir un traitement doux, dont les calmans, Jes 6molliens et les anti-spa'smodiques, furent la base. Le malade fut soulage', mais conserva son humeur me'1ancolique, ainsi que ics causes physiqu-cs qui en Ctoicnt Tome 2. 3o (234) la source. Des' voyages lui furent conseill6s; ii les fit, apre's avoir, toutesfois, essa Y,encore de se gue'rii' par' ]a cure dui petitl ait, qu'll prit dans les miontagnes dc la Suisse. Cinq 'a six ans s'e6touEkrent ainsi, sans qu'il pcit recouvrcr sa premniere sante'. Dans se v1oyages, it mit 'a contri bution les 1umie'res des plus cdlebrcs me'decins qu'il trouva. sur son passage; toiis, d'un commun avis, s'accorde'rent "a lui faire envisager sa guei'ison absolue corn me devant C'tre l'ouvr age dui tems. Un i'~girrne, accomrnode' 'a sa situation, lui fat presenit, et it le suivoit encore, lorsque, ayant perdu toute confiance dans la me'decine ordinaire, it vint,' api'es avoir Wi l'organon, me demander les secours de l'1iome'opathie. Un dernier voyage 1'avoit amnend en Pologne, oi'i se rendoit une famille illustre at laquelle iti 'toit attache' Voici le portrait de son mal. Tableau de la ina/adie. La Wae lourde, sans douleur marquede, souvent in sentiment de vide, peu d'aptitude au travrail d'espriti, les iddes sont fugitives. Une seide dontine, celle qui rappdeleIa sanVe perdue. Elle noircit toutes les autres. Le sommeil l'engo-urdil, mais au re'veil, elie se presente la. premerniie, et le malade se dernande, que vais-je faire de cette journee? rien ne le distrait, ne I-amuse. IR est triste au sein de la joie, ou grondeur. S~ans motif de plainte, it se plaint de tout, et de tout lc monde. A tin mouveinent d~humeur succe'dent les larmes, et aux larmes,1'hurneurcet la gi'onderie, sarp~ ( 2 35 )) qic l'une et 1'autre soient fondc'es. 1I1esA iTaiment "a plaindre, et rend mnaiheurcux tous ceux qui l'entourent. Le plus beau temns de sa vie est ccliii du sornnicil; aucun songe ne lui' rappe'le son maiheur; ii dort du soinmeil de 1'insensibilit6'..Le corps nWest guere mieux trait6 que 1'amc; les yeux sont fatigue's, sen~sihles, 1'odorat voile" par des rliunis de cerveau fre'qucns; le gocit efface par une. disposition saburrale glaireuse de la la~ngue et du gosicur. avec saveur fade; ii y a'de la soif et de l'app6-_ tit, mais it ne savoure qu'at demi, dansl'4'tat de preoccupation d'csprit,o u"i i est continucllenientil'cstoni-ac ne souffre point, mais les regions hypocondriaques sont scrre'es, d'autres fois tendues, Cet la respiration en est gc~n'e. C'est au dcssous du nombril qu'est le principal sic.ge de son mal. * 1 y e~prouve une prcssion continuelle, et un roulement de tlatuosites, que l'on entend 'a chaque mouvernent qu'iI fait. 11 lui sendble de plus que ses intes tins n'dflt point d'appui, et qu'ils flottcnt dans uin espace vide. Ce sentiment de presSion Se'dend en arrii're jusqii'aux reins, en avant et en bas dams 'Cs deux aineset sur la vessic. 11 ne sauroit se passer d'une cein Lure qui serre le has venti'c et qui le sontient. Cette gene du eNtre ntAin el de la respiration, qju'l ne peuh exercer profonde~ment, sans ressentir de la douleur depuis le nombril jus(qu'aux 05 pujl)is. Le iralade va libreinent 'a la selle chaque jour, sans aucunie trace liciuorro'Idale. Tan! 4 t (23 ) les membres ont de la souplesse ct de la Idge'vete', tantoft is sont lourds et engourdis, sans aucune cause evidcntc de ces mutations. Son re'vcil est accompagne' d'ane lassitude ge'nerale, qui ne se dissipe qu'apre~s avoir mang6. En g~ne'ral, les alime 'ns le soula-~ gent toujours, mais, apre's le repas, ii ressent do la chalcur 'a la face ct de Ia pesanteur 'a ]a teftc. La soif devient plus vive, et peu 'a pcu l'umcur s'aigritet devient grondeuse. Le malade est ala rm6' sur s 'on etat, en de'sespe'rc, et perd de son attachement at la vie. 11 lui arrive souve~nt dc souhaiter la mort. Therapic. Voila" une ve~ri-tablc hypocbndri'e, maladie aussi iuentalc quc corporelle! Elle est nece, coiuimc je l'ai dit, ai lage do 24 ans, 'age dc la gaiete" et do l'insouciance. Elic a cu pour cause occasionnelle I'abus de 1'cxcrcicc de la pcnsee, et, pour auxiliaire, cello des purgatifs, qui u'e'toient point propres 'a r~accorder ic, ccrveau, ci le centre 6pigastrique doni, le concotirs, est -indispensable au travail de 1'esprit. On est d'accord sur la, profonde obscurit6 pAu couvre la cause interne de cc Hial. 11 n'y a que des presomptions a~ -former "a cci 6gard. Mon malade souinis "a 1'examien -des me'decins ics Plus cedICbrcs, l'avoit CAC' au~ssi 'a des traiternens qui ont varic', comme les ide'es con~ues sur la nature et IC siege que presentoicnt les apparences de son mal; ( 237 ) la gueL'ison n'en fa 't point ope're'. Je me garderai W'en conclure qu'aacun de ces diagnostics ne fut juste. IIlestm vraiseinblable que le siehge du inal C'toit delcouvert, et que l'opinion, sur l'aberration des organes souffrans et leur mode pathologique, &'oit l'image de la ve'rite"l lais de quele utilit~pelt Ar e i gnostic, lorsque la. matie~re muedicale est en de'faut? irascibilit6" mora1c, irritabilite' physique, sensibilit6' cxalte'e, tels sont los grands traits caracte'ristiqucs de l'affection dont ii s'agit. La. methode allopathique n'a Pu les effarcer, avec des reme'des qu~i n'avoient aucune analogie avec le mal. Le pro,-dd6 antipathique, en lui opposant ses palliatifs, no reussit pas davantage. L'Homeopathie seule pouvoit le dompter, en l'altaquant par un mal semblable A lui-q ie. Ie malade, pr~par6 par un regime exciusif deyout cc qui peut irriter en echauffant, requt un de~cillionic'me dc noix vom-ique, dont ii 6~prouva une augmentation de ses, souffrances, pendant l'espace de queiques heures. L'effet de ce remeade fat do lui 6Iler la soif, Ia fatigue des mem bres.1et d'allh'ger le bas ventre, en facilitant Ia soi'tie des vents, dont l'einprisonnement augmentoit Ia tension.Ce soulagement,vivemcnt ressenti,ramena dans Ic cocur et l'esprit du malade, le consolant espoir de la possibilite'do sa gue'rison;J'humeur en fat 6claircie, et le soarire reparut sur des le'vres, qui jusqu'alors n'a1tv'oient point quc la tristesseecxprirndpie le de'scspoir. La d~rde 'd'action du renii'de termnin~c, Ic l'alternai ( 1239 ) nouveau, ct que 1'esprit s'obscurcissoit de vapeurs noircs. 11 me sembla reconnoitre quc 1'imagination grossissoiL au makade tons scs maux. J'abandonnai le coccuhis pour la millionic'me pantic d'un grain d'or, reniede qui a de'ja' gue'ni des hypocondriaqucs tente's de se donncr la mont. Leffet en fut he'ro'lque. Je le renou-. yclai, en descendant la dose "a un billioniE'me, mnais aIpr's 2 jours seulement, teins de la dur'e d'action de la premie'e dose. Le printems &'oit ouvert. Le malade, cntra'Ine par les charmes de cette, saison si se'duisantc, parcourant Ics bois, les pre's, oublioit, ct sa maladie, et son me'decin. Queiques erreurs de regime, en reveillant quciques doulcuns, re'vcille'rent en lui, mon souvenir. It me revint, promit d'e're sage, ci requt une. nouvelle dose de cocculus, qui convenoit encore "a P 6 -tat du bas ventre,. et de ]a te'e. Les dernie'res traces de l'affection du ventre en f urent efface'es; la ta'te seu'le conserva quelque tents encore une impression de foiblesse, et du penchiant aux ide'es tristes, dont quelques doses successives d'or trioinphe'*rent dc'finitivement. J'ai d'autantplus *de confiance dans cette cure, qiie de vrais suijets de chagrin sont sunvenus 'a cettc personne, sans que sa sante en ait CAC alt'r& e. Ne profondc'ment sensible, iellicls sent vivemnent, jnisqu'at lPattendnissement ci Ics lanines, mais cetci at neste isold dans I'esprit et le cocur, sans q'ue les fbnc Lions de Porganisme en ressentent lc contre-couip. Elnange ( 240 ) effet de cc rnietaI, 'source de ta nt de forfaits! ii cLoit bien juste qu'iIf Rit emp'loye a reparer une partie des maux qu'il engendIre! Sans parler du coeur qu'il corrornpt, que d'esprits n'a-t-il pas trouble's par les profondes medtations sur les moyens de Pa'acurir? sa preni peut-eftre plus cncore 'a la pensee, que son acquisition. II est naturel de passer de ]a gaicet a la tristesse, en passant de l'aisance. "a la g?'ne. 11 n'y a que les ames fortement treinpe's, qui sachent prendre de Suite I'unisson. Chcz les foibles, la. tristesse, devenant biento~t de la md'ancolie, touche de tout pre's au desespoir, qui coinmiande le suicide. Que de cr'ime's de cette nature e'pargnes, si CeUX qui les ont commis, avoient sa qu'une hdgere parcelle de cc me"taI, objet de leur regrets, pouvoit en adoucir 1'amerttume, et nnie en faire oub~lier la perte! Serre'dans un coifre fort, ii attache 'a la vie, en l'ernbellissant: introduit dans 1'estomac, "a Ia dose d'un centic'me de grain, ii a la proprie'te'd'y rattacher, et de la faire che'ir encore ai celui' qui, la trouvant odieuse, in~ditoit de la quitter. uls sont nomibreux, leS exem-ples des personnes d6'tourne'es de cette liineste pense'e, par la puissance anti-suicide de l'or! l'Home~opathie conserve tous les jours "a la societ~ iine foule de malheureuix, dont cite seroit prive'e, sans les IbellCs experiences institue'es par llahnernann. Ce qu'il avance stir la vertu de cc me'talI est si vrai, qu'iI nWest pas un me'decin homn'opa the qui ne se soiL appercu, dans I'erploi de ce ini~icarnent, ( 24, ) de la ne'essitc de bien pr6ciser sa dose. Porte'e au dela" du besoin, et adress~e e 'ad'autres maux que la m' lancolie, ls l'ont vu introduire instantane'ment chez le inalade le deugout de la vie, et le de'sir de ]a mort. C'est en vertu de cette similitude de symipt'res ue lFor est specilique dans ics affections mentales, conpo*Sees de ces deux syinpto'mes. C'est ici le lieu de faire remarquer aux me~dccins qui croient 'a1'authcnticit6' de la nouvelle matiere medicale, que 1'exercice de la nie'decine home'opa'thique leur fournira, a% chacune de leurs cares, 1'occasion de faire un cours de cette rnati~e reM* dicale pure, qu'ils, n' auront ni le tems, ni le de~sir de re'peter, "a la manih~re de son illustre Auteur. A momns d'une appreciation dans la dose, port~e 'a tine exactitude extrehne,dont le tems, un jour peut-e^tre, nous fera obtenir l'acquisition, on ne peut encore se flatter aujour4'hui, que le rema'de le plus re'ellcment specifique, et le plus scrupuleusement dose, ne ddveloppera dans l~organisme souffrant que les sympt6'mes congeneres aux symptWmes de la inaladie qu'ils doivent enlever. A cote des syrnpt6mes curateurs, se montrent presque toujours des phe'nome'nes parasites, appartenant "a la substance 5'prouvc~e, lesquels sont indique~s au tableau de ses sympto~mes, et qui joucnt, dans le traitement, le role de ces sympto^mes anomau x qui app aroissent dans toutes les maladies, sans aucune influence sur leur nature, comnie sur le procc'd6 1h6 -Tomie 2.z.3 ( 2/129 ) rapeutique. Do mcine qu'ils sont ne'glige's dans I'id~e' et le traitomont dc ces dornhe'wes, do infiuo aussi le m'_ docin homn'opathc n'y f'ait att ention, que pour se confirmer davantage dans la certitude de leur ve'ite'pa~tholog~ique. C'ost ainsi quo j'ontends l'assortion do la pOSSilbilitC do faire un cours complot ct constant do matie're me'dicale horn'opathique, on oxerý.an-t la me'docino dans l'ospriL do la noutvelle me'thodo curative. fal'ricando fabrijimus. Un mot eflcore au lectour, avant de torininor 1'hist-oireoddo mon cours de doctrine home'opatliiquc. Les mn'decins qui mIe feront Il'honneur de me lire,ý sont naturolloment partage's on deux classes, los joiinos eties vioux praticions. La curiosite', natiirollo au jo 'une agOC me garantit suflfisamment quo los jounos ni'docins no laisseront point la doctrine nouvollo sans e~prcuve. De's lors, le proce~s do 1'Ilorn'opathice est gAgne' 'aloiir tribunal.,C'cst sur oux quo I'repose l'avcnii doelFart, dontil feront triompher ]a re'fornnc. Los homi-nos rmuris par 1'expe'rience lout' laissoront-ils cot honnour, lorsquo Pinitiativo, on los corniblant do gloiro, lout' soroit si facile? jo le aw adrosso cetto unique reffloxion. Convaincus do l'infide'ite'do nos theories, ploins do dd,'iance contro dos mo'dicamons dont los propri'te's sont inconnucs,vous avcz pris la. conscionciouso r~solulution do vous borner 'a l'observation dela, nature, don-t los efforts contro los maladies sontlel plus souvent lieureux. Cetto conduite, toute passive qu'clle est, vous ( -24-3 ) paro~it plus sage qu'une activite" qui ne seroit -diig&c quec par le hazard, ý la merci duquel l'hornme honn~te ne peut livrer son scrnblable. ]Vais, si votre cocur- se complait dans ces nobles sentimens, en est-i~l de mbnie de votre esprit, hiumilic' par la pens~e dui rolleinsignifiant auquel cette infidc'lit6, cette incertitude, vous condamnent? mulle efforts ont 6te" tent's, dites-vous, pour soulever le voile qui couvre les operations de la. nature, qu.'ont-ils produit? le tourment de Il'huma.nit', ct lde'dsespoir del'homme'qui la sert. On ne vous propose point de les renouveler. Entrcz seulemneit dans la. route nouvelle, of'il'humanite'n'a point ai gemir sur des c'prcuves cruelles et incertaines. Apprenez "a connoitre ]a portee des armes dont votre nethode, toute expectante qu'clle est, est force'e de se servir encore qucique fois. INe donnez ai cette etude, si vous le voulez, que quciques uns de ces momens, dont la perte ~chappe 'aIl'homme Ic' plus avare de son lems. Ali! si vous pouviez pre 'Ioir le riche r'sultat de cet emploi de vos loisirs! Jarnais, non jamais, salaire plus beau ne rccompensa. tin seul de vos pas, dans l'honorable carrie'e que vous parcourez. Ne m'allh'gucz pas les glaces de 1'a'ge, l'en gourd issement de la pense'e, P'infidedith" de la m~uoire. Ft moi aussi, je sens s'approcher tout cc corte'ge de la. vicillesse; de'jat rime'mc, j'en eprouve les infirmit's, ct ne'anmoins j'ai parcouna commodc'ment et sans fatigue, le chemin quc Hahncmann a mis 4o ans 'a nous frayer. li en a arrach6' les ( 244 ) Opines, et nous laisse le's fleurs?t cuejilir. II ne s'agit que de se baisser,,pour les amasser. Elles ne. depareront, point la couronne, dont I'humanite' reconnoisIsante ceignit depuis longtems vos, fronts, nobles et glorieux, CONCLUSION. DE L'EXAMEN THEORIQUE ET PRATIQUE DE L'HOMEOPATHIE. J'ai, dans le cours de cet ouvrage, trop souvent montr6 le triorphe de Ialoi homeopaihique, pour qu'on puisse raisonnablement fier son existence. On a vu la nature obcir a' son application dans toutes les esp~e~s de maladiessoit intericures,soit exherieuressoitaiguiis, soit chroniques. II faut done que cette Ioi soit, de sa nature, une loi g~netale, une loi dont les organes, sans aucune exception, sont tributaires. En effet, comment pourroit-il en etre autrement, -lorsque 1'exercice de cette loi repose sur ce que le principe de vie, si obscur dans son essence, a de plus 6vident dans ses attributs. Partout o ii ii a vie, n'y a-t-il pas sensibilit', irritabilite"? Si les mouverens vitaux ne sont que 1'action constante de ces deux forces, c'est dans la regularite de leut exercice, que doit consister lI tat de sant6. Cet dtat disparoft, lorsque 1'Iarmonie de ces Tnouvemens esi trouble'e. La rupture de 1'cquililre est toujours due "a des causes physiques ou morales. Ces causes, diles occasion ( 246 ) nelles, soiL qu'ellcs excitent, soil qu.'elles d'p~riinent, introduisen't dans 1'organisme des changemens quc nous nomrnons maladies. Bien pie ]a totalite'de I'organisme en soil modific'e, on ne sauro~it douter quc la perception *dc cette mutation ne soil recucillie par les facteurs seflsilble et irritable. Modifies Pun et 1'autre, ils modifient "a leur tour, ct imme'diatemcnt, la matie're: org aniquc qu~ils animent, et dont uls sont animies. Mais on ne peut s'empe~cher de reconnoitre, dans Ic ph6'nomene primitif de cc tte aberration, [initiative de la. seiisib~ilite', de sorte qu'on pourroit introduire dans la the~oric animale cet axio~me: ni/ill est influid6, quod non pridisfait in so/kidd. Cependant, qucique profonde quc soit ma conviction dc ]a ve'rite'du dogme medical que 1'expe'rience m'a conirainit d'adoplcr, je nWen suis pas momns oblige', au norn de celte inemc experience, de faire aux adversaires de la doctrine homeopathique ics concessions suiP vantes. Je reconnois, avec cux, que, si les maladies sont d~rnamiqucs dans leur principe, ii n'en est pas de me^me dans leui degeneration par [influence du tems, et des atauvais traitemens auxqucls cules peuvent avoir ete6 soumises. C'est tout cc qu'on pout, cc me semble, raisonnablement conserver de la pathologic humorale. La part est encore assez belle. Toutefois, tout en conven ant de la compli cation]]hU-` m-orale avec ic di!saccord de la fibre SensiI)I et irrt ( 248 ) g~ne~rateur d'unc maladfie, innocente, ii estvrai, miais touljours est-ce une inaladie. C'estla maladic du m('dicainent, eni tout seniblable 'a la maladie naturelle, si le m~dicamcnt est spe'cifique; en tout oppos~e ' sa nature, si le reine'de est antipathique; tout-hi-fait e'trangere ai sonesncSSeC, si le medicamlent n'a aucunc-affinite' avec ic syste~nie ou l'organe malade. )Mais dans tons les cas, ii y a introduction dWun mal nouveau. Par la voice lhom6opathique, les deux rnaux se ren-~ contrent plus vite, et la cure cst instantan,e. Arsc chernin, le plus court est celu-i q-ue prendl le remeade Atranger an mal. L'antagonismne de deux syst~mes en opposition de fonctions, soutnet promptemient, mais pas toujours sans pdril, le foible au plus fort. De toutes les voics, la plus longrue est celle de la palliation, qui tend "a suspendre le niouvernent cur~at~eur. Si la nature, irrite'e de cette contrainte, en trio~mphe, c'est que le moddrateur est presquc toujours subjugue' par l'iin-4 pulsion ine'dicati'ice Au principe vital. lMais quelque soit la route que prenne le remn'de, pour introduire dans l'organisine la nouvelle maladie, ii ne pent 'chap-, per ~Il'oeil de l'observateur, non plus qu'au sentiment du nialade, qu e cette modification nonvelle ne slop -re qu'ai l'aide du pri~ncipe sensible et irritable. Ce n'est done point ý tort que l'on 'fait "a la sensi-" bilite organique Il'honneur de la perception premie'rc dn stimulus qui fornme 1,lem~ent primordial de la maTadie. La dynamique humaine est done le premier ( 250) Neni, sans hAi faire perdre son caractre dynarniquc, lentraver cetl'obscurcir au point qu'elle ne puisse off-rir un acce's imme~diat "a la care hom~opathique. Entr'.autrcs exemples,,jc ci-tcrai celui d'un enfant de six ans, dont le ventre C'toit C'normiemeiit tume ie'i, 1haleine ai`&re, la bouche pateuse. 11 ne faisnit aucune bonne digestion. A -ces symptomes se joignoit une sensibilitý excessive, ce qui me determina 'a n'employer le remeade qu'a une dose tre"s att~nude. Je ne produisois aucun efict; renforc6', ii de-meura inc-Ificace. Soup-,ýonnant, un 6tat d'einp~tement de I'oi'gane digestif,.dans lequel se perdolit mon fbiblc remn'dc, je donnai.un eine'tique, qui fit sortir une grosse masse, de glaires. Je m'en tins 15t, pendant quciqucs jours, pour ex-,plorer le caractere 'dc la maladic, qui seinbiojitCti'e toute mnate'rielle. Les sympiomes persisterent. Je rcadis le premier remi~dc, infr~uctucux avant le vom-issement, et, la dynamique huuiaine ayant rctrouv6 son ressort, le mal ce'da avec promptitude. Cette observation dc'montrc que les produits ma16riels d'unc maladie peuvent ]a soustraire pour quelque tems a la cathegorie a laqucile cule appartient. On y-voit Ics produits de id maladie, enchainant la puissance, de la loi home'opathique, comime elle seroit paralyse'e, dans 1'affectiou du reti'oidissement, par exemple, que 1'on voudroit trailer, avrant d'avoir soustrait Ileinalade a* la cause occasionnelle qui LPa produite. (w~ Acet 6gard, remarquons bie n l'inutilite', de l'aug,mentation de la dose du remlede le plus spe'cifique, lorsque les voics qu'il doit parcourir, po'ur arrivei' a~ son adrsse, sont nonre.Ct encombremn doit s'entcndre de toutes les difticulte's iiate'rielles qui peuvent enchainer le principe sensible.' Que cc soit sympathiquement, ou idiopathiquement, que cela. arrive, ii ne sera pct-tre pas toujours au pouvair de~ 1'Home'opathie de lever irnni'diatement ces obstacles, du. momns, dans P'6tat actuci de son de"Neloppement scientifique,qui est loin d'etre acheve. -C-'cst pourquoi nous avons, confess6 Ila ne'cessite' de garder les principes de l'cole ancienne, pour remplir' les lacunes de l'Hoirneopathie, jusqu'a'cc quil i plaise 'a ses, adversaires, de les combler, avec un ze'le d epreuve, 45ga1 a\ la repugnance qu'ils ont montre'e jusqu'ici. C'est dans le besoin d'6vacuer les prenie'rcs voics, afin de laisser passer un rema'de enVOyC' plus loin, que l'intervention de la me'thode ancienne parott, jusqu'a' certain point, n~cessaire~ Cc n'cst pas qu'il m~anque "a l1hom'opathe, de's 'a present m~me, de-moyens directs, propres 'a enlevrer les syrnpto~mes inp6,ditifs, et que, surs~ant;N1 la cure principale, il ne puisse, par leur ernploi pre'alable, ouvrir la marchw a son traitement. Mais peut-ftre encore est-il plus court, dans les engorgeinens materiels, d'en tfinir avec eux tout d'nn coup, avec un e'vacuant he'roiquae, comnmc je l'ai pratique" dans It cas-ci-dessus. (.25 2 ) Apre"s cet aveu, ii me se mble entendre les opp&sAn ]ia r6formc, entonner 1'hymne delavoie avant de tri~omnpher, ii faudroiL attendre la fin d U comnbat. Car, Si 11'ecale ancienne parolt tenir, en quetque sorte, 1'1Jom4'opathie dans sa de'pendance, par le besoin qu.'elle lui i~mpose d'ernprunter ses armes pour entarner la cure, cette derniere, at son tour, pour n'&tre point en reste avec cule, lui enscigne ýi finir ce quelle a appris d'"elle ' conimencer.' Jali., a diverses rcprises dans cet ouvriage, de~peira le mn'decin hy3ppocratistc se bornant, ape'~s les C'vacuations prd'ixninaires, au role tranquille de 1'expectation, darjs l~impuissance oiui ii se recornnolt, dlope'rer les crises, qu'ill n'appartien't qu,'A la nature d'exe&cuter.L'Homdopathie,plus encore que 1'6cole ancienne, pneC tr'e de cette impuiissancc, Iliii prop-ose dlen fai're cesser le besoin, et, en Iui en offi'ant le moyen, s'acquitte envers elie, largernent cc me semhle, d'une dette le'gere. Apre's cet acquit re'ciproque, les deux nithodes, aujourd'hui encorc si divise'es, nwont rien de mieux "a faire que de se rapprocher, et de s'offrir, sans confondrc leairs principes, qui se repoussent,, un mutuel appui. On a vu prece'deinrrient que c'cst ý Plexiguit4e de ses doses me'dicamcntcuses que l'Hom~opathie doit Pincroyance de beaucoup de me'decins. 11 faut pourtant les pre~venir que le me'decin homeopathc leur ressenible quciquefois dans la manic're de- doser son ( 253 ) reme'de, ne f~it-ce que pour pr~venir l'objection, loute pre He lui reprocher dc s'e'carter de ses pyrincipes", qu'il a dc'clard e'tre absolus. Us ic sont, en effet, et, dans cc cas mernc, 1horn'opathe ne cesse pas d'obe'ir 'a la Ioi des semblables. Son reme'de est pur et sans alliage,, t, s'il en daIve la dose beaucoup au dessus dc sa mesure ordinaire, c'est qile le ressort dynamique de son malade est descendu lui-mme'i beaucoup au dessous de son cxcitahilit6' accoutume'e. 11 y auroit inconsequence ai se conduire autrement, dans les affections d,'une grande chronicite', auxquielles seules -cc proce d6 est applicable. Ces affections C'tant diam~tra.lenient oppose'es aux maladies aiguits, le remeade qui leur convieiit, ne saui'oit e~tre trop vif, conimre on a entendu dire et prouver que, dans celles aigue~s, it ne sauroitr~ie trop foible. On pourra Feut-Ctre s'etonner aussi, de voir Ic praticien de cette mdthode paroitre donner le deinenti au precepte dgalement rigoureux, de ne point re~pe'er. l'administration d'un reni'de, avant que son action ne soit termine'e. Ainsi, la noix vomique, la. bryone, qui ont la proprih~te de rela~cher le ventre, apre'sl'avoir resserre', ont, en dure'c d'action, la premii're 8 hi 10 jours, la seconde 12 "a 14 jours, et cependant, il m'est arrive' d'administrer Pun et l'autre reme'dc pendant 3 on 4 jours consc'cutifs, et avec te plus grand succes. Ai-jc v~ritablement viole' Ic principe, dans cc procedc', en apparence contradictoire? non, je n al ( 254 ) pas cesse' d'y re fide'le, et je vais en offrir la preuve. Notis avrons d~cja' dc'montre" qu'une cure horn6opathiqac ne s'op~rc quo par l'opposition des sy'rnrpt6 -mes semblables aux syinptornes dc la inaladie. Lorsque lom'hnopathe administre la noix vontique cont're la constipation, ii oppose ' " cette constipation natarelle la faculte6 nu~dicinale pie possede la noix vomnique, de. resserrer le ventre, et de retenir les evacuations alvinos. C'est P'effet primitif de cc remn~de. Mais, dans I'affection tre's chronique dc cc genre, ii est difficile de determiner au juste ]a dose qui doit la v'aincre et en trionipher. L'expe'rience a mrontre' maintes fois une dose tre's mitige'e, luttant inutileinent contre l'opiniAtrete" de cc sympt6 mc, comme aussi elie a fait voir tout autant do lois une dose un pen vive, suivie imme'diatemont d'abondantes 6vacuations, et la cure de la maladie 6galernent rnanque'e, dans, N'n et l'autre cas. Dans le premier, ii W'y a point d'clfet conse'cutif, par raison de ]a foiblesse d'action du 'dn~ce; dans le seconid, ii y a perturbation et re'volulion subite, 'a Ia maniere de l'allopathie; c'est un purgatif, administre sans opposition~de syrnpto~mes semI)Iables. Aussi, voit-on les evacuations succ~der aiu remeidc, et remplace'es par une constipation' no uvelle, souvont plus opiniAXLre encore. C'est pour e'viter cc r~sultat, deux fois fAcheux, que Ic rn'decin homdopathc partage la dose de son remnede en phisicurs fractions su'ccessives, inais qui,. a ( 2.')) ) te bien prendre, ne formient toujoui's qu'une.seule et maine dose., Cette unite apparolt cvidemimn~nt dans l'unit6" de 1'indication qu'elles sont destine'es 'a remplir. Or, cette indication d'ant de resserrer le yentre, avant de le relaicher, Vhomdopathe, qui connoit la durece de l'effet primitif de son remede, a soin d'adminislrer la seconde dose, avant que 1'effet primitifade la. dose pr'ce'dente ne soit termin'., Dans cette repetition, ii n'a toujours que la meme intention, celic d'operer des effets successifs, qui soient de la mniefl nature, celui de resserrer chaqdc jour davanta ge le yentre, s'il a donne'la noix vomique, dans le dessein et l'cs'poir fonde", d'obtenir un effet conse'cutif plus sfr et -plus durable, espoir qui se re'alise presque touj ours. Je dois e'tre compris de ceux de mes colhe'gues qui administrent, "a grandes doses, la. noix voirnique. Leur intention, en emnployant cc remeade, n'est pas, sans, doute, de constiper leurs malades. Elle les purge, ct vivement. C'est cc que ne manqueroit pas de faire une dose homc'opathique trop forte, cc que le,ve'ritable horndopathe e'vite soigneuseinent, pour ne pas cesser d'~trc lui-me'mcl. Arretons-iious un moment suir les, modifications irnprime'es 'a l'organisme par les traitemens, di cte's par la loi des contraires. Croit-on que cc soit iinipunement que pour prevenir un abse?~s dans, un organe glandale ax, on employe les calmans et les rdfig'igrans? plus d'un squirre insoluble est re'sult6 de cette pratique. ( 2 56 ) Et N'oits'etonne de 1'impuissance de PMomeopathie contre un Nice organique! Qu'il soit l'ouvrage de ]a nature ou dc l'art, ii trouvera. toutes les ne'thodes imipuissantes. Toutefois 1'expe'rience. a-t-ellc prouv6' que beaucoup de ces maux,. indestructibles par to ate autre miethode, ont cede a~ux atoknes dc l'Homc'opathie,.0 que, lorsqu'ils ne peuvent les enlever, ils leur offrent une palliation pre'cieuse. Ce que j'ai dit de ]a ghande carcinoniateuse, s'capplique 'a toutes les mnaladies, de'figure'es quelquefois, au point d'~tre Ulcconnoissabl)es. STil n'arrivoit encore assez souvent que l'Home'opat~bie en trioniphe, ii resteroit 'a sa rivale une arme redoutable, avec laquelle, pourtant, cule flC fait que: de demi-blessures. Mais, quelqu'aspc~res que soient les difficulte's' de cc genre, elies sont loin d'egaler les obstacles que lui opposent les infractions au regime, dont. l'i-omdopatl-dc fait la premie're condition de ]a gue'ison. On n'ya pas trop 'a les redouter' dans les maladies aiguCS, qui 6~tent toute envic dceI)oirC et de manger. Aussi*, West cc que dans les affections chroniques, quc l'allopathie cherche e trouve des objections spc'cieuses, se conlentant de proclamer dangereuse, la doctrine dans les maladies. aigue"s. Les succe's quo j'ai obtenus dans le traitement des prernieres, m 'autorisent "a croire que.les.nialades con-, tribuent par des fautes essentielles "a l'insucce~s de (.257 ) beaucoup do cures, insucc"s, qu'on se plait trop "a rolever. Avec un pen do bonne foi*, on poiirroit en convonir, surtout, loi'sqai'on se plait 'a proclamer le regime did tedtique doel'lomdop-athic, comme 1'agcnt principal et unique de ses guedrisons. Ii faudroit, pourtant, prendre parti. II cst peu honorable de vantor la die'e, pour y trouver onsuite un moy-en de nullite' du pouvoir homdeopathique, et do no pas confessor que 1'infraction pout aienonr des re'sultats, dont 1'allopathie a queiquefois a se plaindre de la part de SOS malaidos, qu-'elle irnpQsc momns rigoureusement. Uno autre source de l'impuissance de lMlomdopathie se rencontre dans l'6loignement du malade, qu'iI cst plus difficile 'a l'homedopathe do Wraiter "a distance, qu'au m~ddcin deo l'dcolo ancienne. Ii fautau premier uno image comnplete. de la. maladie, image qu'ilne pouti trouver dans quciques sympto'mes marquans, dont so contente le dernier. Entroprendre cos cures, c'est, on les. manquant, comprornettro I'Homedopathie. 11 est ',II craindre quo. le rofus ne soit intorprete comme un ave a do 1'impuissance de la doctrine. -Enfin, 1'extre~me vetusted de cortains maux, tour opinilt-rote', soit qu'ils proviennent des vices de regime,. ou qu'lils aient pousse' des racinos profondes sous Pinfluence du traitement palliatif, si complais'aninint administre' aux porsonnes qui veulent jouir ot no- pas souifrir, ame~nent, 'a la longue, uno telle deviation do Tome 2. 33 (2J38) l'ordre naturel, qu'll naest plus possible de- penser a y faire rentrer l'organisme. Telles sont, par exemple, les vicilles dartres, qui servent d'cxutoire aux produits, vicicux dWan regi'me plus vicieux encore. L'organisme est mont6 sur cc ton; lasant6, s'il e-st permis de parler ainsi, a compose', en queique sorte, avec la maladie; l'une et l'autre sesont identific'es au point de devenir inse'parables. J'ai plus d'ane fois, tentý d'en. op~rer le dfivorce. QQ.'est-il arrive'? le regime ne o. vbit e'tre obscrv6, soit qu'il- par^itq insoutenable au malade, soit qu'il f'uit vrairnent impossible de soustraire la nature, nindifice jusques, dans ses fondernens par Phabitude, ý'I des sensations devenues, par le tems, n&ýcessaires, indispensables. C'est ý regret, n~anmoins, quc je me rends "a ceite. opinion, surtout apre's avoir in 'dans la revue scientifique de Gene've, qu'un Anglais, qui avoit abuse' de l'opium pendant quelques, anne'es, pour prolonger la. jouissancc des extases qu'il lui procuroit, les voyant remplace'es par les incoiiiiodite's qui en suivent I'usage, cut le courage d'y renoncer. 11 lui f~ialut une ann~ee entiere, pour~ en &esh-abitucr l'orgranisme, tant cette substance s'6'toit identifide avec lui. 11 est curicux de lire les, graduations de lI chelle qu.'il descendit, pour arriver ý l'abandon total de cc faux principe de vie, qu1ilavoW substitu6 au vri~table. Je nwen doute pas, la me'decine opereroi t de scm-. blables prodiges, si la nature crc'oit plus souvent de ( 259 ) ces caracthres forts, qui trouvent le supreme bonhear dans 1'exc'cution d'une volont6, ou, cc qui peut-etre n'est pas mnois vrai, si la force imitative de ]a socict6 ne de'trempoit pas les types primitifs dont la. nature les, empreint. Cette fe'licite' est. immate'rielle. Elle a sa source dans le sentiment du inoi,ou tout au. momns, dans l'amour de la. vie, amour oiux l'on pent puiser la force de souffrir un peu plus, pour C'chapper enfin 'a touic souifrance. *Mais les personnes greve'es d'affections chroniques, ne sont pas toutes, et at tous les instans, picote'es par la douleur. Elle a scs remissions, ses intermittences; l'ame s'y rouvre "a l'cspoii', les sens au, plaisir. Cette compensation est savour~e ddefieieuseinent; on esp~re un avenir meilleur, et, s'il flC se re'alise, un pen de raison famniliarise avec cc tie sorte d'equilibre de bien et de mal, dans lequci ofl sc trouve placd. Que le m&-' deemn le plus persuasif, le plus eloquent, renonce a' l'espoir dc gid'irk cettc sorte de malades! j'y ai souvent echoute'. Un dcgr ' ede plus de douleur, ct uls se rcndront. Mais qui r~pondra. que ]a de'gene'ratLion de l'organisine, n'a pas de'cide' son incurabilite'? 11 est une autre inculpation dirigec contre l'oine&pathie, dont je dois l'absoudre, et dont 1'homu'opatlie doit seul rester charg6. Si le malade indocile peut contr'arier la. spe'cificiVe d'un rem ede, "a son tour, le inedeciii, par dd~faut de connoissances, ou par m6garde, est expose 'a' l'erreur dans le choix du reme'de. L'crreui' ( 262 ) fu-ancais. II sc pourroit e'galement que le lecteur de cet ouvrage, jaloux, d'c'prouver la m~thode, ne fa~t point, pour le moment, en possession de cette matie're me~dicale. Pour ne point retarder 1'accomplissemcnt de son de'sir, je terminerai mion cx amen de 1'Homc'opathie,par ic tableau des sympto~mes de quciques m6dicame -ns. Je donnerai la pre'ference aux. rcmedes donE Ics phe'nomenes sur l'homme samn, representent ceux. des maladies qui reparoissent le plus fr~quemment. Cechcoix, en donnant lieu "a des experiences plus repe'tees, haXtcra ]a conviction des me'decins qui les, auront faites. Cc premier pas les conduira, naturellement au de'sir de connoi'tre les me'dicamens dont je ne panle pas,dont les verbis, constate'es avec ]a m~me fide'lite', rc'pondront ai leurs dpreuves, avec le me~me bonheur. Ce proce'd6 est celui que jai sui~vi*, coinme &tant le plus libre de toute prevention. C'est par lui quc 1'Auteur de la rd'forme me'dicalc f ut initic' au conseil de la nature, et initia lui-me~me ses iornbreux disciples. Les ccoles allemandes et italiennes oat ~6teformees sur cc plan. Ces dernie'res se sont nmpresse'es de, traduire dans Icur langue tous les ouvrragcs de Hahnemann. Elles p)ratiquent Illonim'opathie, sous la protection royale. Les francais seront-ilsles derniers ai rendre hommage."' la ve'rite'? pre'cepteurs du genre humain, l'humanite6 lciir deit l'iniliative dans presque tous les genres, et Ie perfectionnement de cc qu'ils n'ont pas decouvert. IL'intcre't deleur gloire fut mon second mobile; -jai Irouyve ic preniier, dmns Iamour de 'l'itiinanite'. (263) SYMP TOMES MEDICINAUX. Noix Vomiqwt. Sa preparation home'opathique consiste "a faire dissoudre 5o grains de cette substance,. ap'res l'avoir r~duite en poudre tre's fine, en la pilant dans un miortier un pen chaud, dans mille gouttes d'esprit dc via rectitl4e Cette op 'raf"etion dure huit jours. La teinture acheve'e, on proce'de "a la division, en meflant une goutte de cette teinture avcý cinq cents gouttes d'esprit de yi"n. Cette premie're division fournit la fraction dixmillierne, dans la goutte qu'on y prendra. Pour conduire 1'atte~nuation jusqu'a' la fraction de'ci11ionic~me, ii suffit de prendre une goutte de la dernie're fraction, et de la nm'ler 'a 99 gouttes d'esprit de yin. A la trentic'me r~pdtition de ce md'ange, on a obtenu la fraction de'cillionic'me, fraction miniine de la goutte primitive. Hahnemannn'~a. pas cru. devoir porter plus loin l'atte'nuation de ses reme'des. Cependant, l'exp~rience ayant plus d'une fois prouve' que cette derniere fraction est encore trop active, ii conseille, dans les cas d'une irritabilite excessive, d'affoiblir F'action de cette goutte de'eillionic'me, en la divisant par moiti6', par quarts, xneme par huitic'mes, et, lorsque la division ulte'rie ure est devenue impossible, de se cont~enter d'appliqtier 1'extre~mit6 du bouchon humect6 de la phyole qui contient le rcme'de, sur quelques grains de poudre de avant l'eure accouitumde de se coucher, mai"s dile r6 -veille' de bonne heure, permet difficileinent de se. tendormir, et, lorsque cela arrive, l'on e'prouve des rC^yes fafigans. Ce second-re'veil lais~e i'essentir une grande la-ssitude, qui dure qucique -tenis apr~s lk lever. A miomns d'ur gencec, ce remede ný doit Atre.a'dmiii nistre quo I c s-oir, aut moment de se cOucher. Le* mati n, et tou't de suite apre's le diner, son action se M6 k4roit avec l'action des sympt'm'es de iinaec cjuliI failt 6viter, p'oui-r endre 14 gue'ris'on' plus douce. Le rema ede pris, ii faut 6viter tout travail d'esprit. LA; lecture,!a d~claration, un cConversation aninee,P favoriseroien't le de'veloppelinent des`symffpt6ines cephaliques dii rem-'Cde; ii faut t riicfme s'aqb stec n'i r d e' 1,'1 eitui'e. La dutfte d'attioti des fdrie's do's sde M''reVnde est de- 15 tlourýs, celledes p etites' dos~e*S` e6tend iiisq u'`t 8, i.ý 120(11rs. )Lors-ique cd Trem?~de a dt trop forttement dos6, oil "ii'Ia 6t~ em'ploys d'ane'-m-a'n-i~e non Pcf o n,01 iemerfa~~l' rxces de, sonaction, I-ef aux yinptmes '46u-lour~eux qu'il p~rovoque, par 1lý'usage di nJ4d O-esý qixe I'expience a signAl&s. Le yi.n, l'eu- de vde, I6 d~mp'hre, nietralisentt son action. L6 caf6 enlive'lk m~al de t6te qu'il occa~sionne, tan'dis' que Ik coq levarit dxiss 1.6ls en~o- irdissemens qu'il c ause da'n't Is mem-, Ibres. L'exalfitiorl di lh ens'ibilit6, et I'oppressgioni de la PAfrmine ier6sistent point & A h nif,7 comme adssi Toine 2. 3 (26/ ]age. Ce mal de tefte C'veille de bonne heure, et se fait sentir, avant d'avoir ouvert les yreux. D'autres fois, *6'est ai la. nuque, on aux'tempes qu'iI commence, et fihit par embrasser toute la tCe Souvent encore, ii n'cxise qe &n sulc~t6 de ]a tete, et sc trouve pla-ce au dessus du sourcil, en manie~re de migraine. 11 suffit quciquefois de se retourner du co^td oppose', on de se coucher sur le dos, pour le faire cesser. D'antres fois, ii disparoi't en se couchant sur ole't donlour~eux, lorsque le mal a cornmenc6 du coke'oii lion n'dtoit pas couche'; tiraillemens et d~chiremens des parties exterieures de la te'te, s'e'tendant jusqu'?a laracine du nez et la machoire supdrieure, augmente's par le mouvement, et s'accompagnant de mal-aise de la poitrine et de 1'estomac, d'alternatives de chaud et de froid, lc matin, apres le diner, avec un sentiment de fatigue ge'nerale et forte inclination an sommeil, tons sympto~mes qui se dissipent le soir apre's lc coucher, pour reparoit~re le lendemain. De teins autre, douleur de la moiti6' late'rale de Ia teCom provenant d'un don implante' dans le parih~tal. Cette douleur commence le matin, on apre~s ie diner; sensibilite' des te'gurnens dc la tCe on ne sauroit toucher les cheveux, sans une vive douleur. Le cuir chevein et la face se convrcrit de petites tumeurs ou boutons; dont le sommet se reinplit de pus; d'antres fois, on eprouve une de~mangeaison semblable ai celle qui accompagne la guerison des absce's. TantO4t du fourinil (- 26&) lenient, tant6~t des palpitatjon-s 4ans Lcs muscles du visage, qi~ase alternptivement de la rougeur "' la pa'leur. Pans les 4*cptiions chroniques, la face esý ble'me, jaune, 04 coilleur de terre, sans, que le ilanc de l'oe61 crispit chbrig6 US~ yeux sor iri, iurpt les paupieres; on y 6prouvc de 14 de~mangeaison., q le frottement soulage; d~autres fois, c'est une sensation de brcfilure, et une sdcheresse dans les angles des ye A, il.i s'aixpasse de la cire, dans La1 nuit. Souyent uls pleurent involontairement, comme dans l'inflarnmation humide des yeux, ou A 1 invasion d~uri enchiffrenemen~t. ExIrayasatioii du sang. d.n's la conjonctive, sans douleur; qei4lure des ye-vx7 inflammation dp ces organes; leur e~xtrdme scnsibilit6", horre ur de hk 1umnie~re; le matipi, obsctriscnn de la yue, goutte- sereine mowntan~e. Palpitation de's paiupieres, passage et da~nse de. points noirs clevant ics yeqx. Ces symptornes sont plus frequens, plus yifs dans'la matinee. Les orei11es bruissent, d6rnangent, tintent. TirailIcinens, com~~pressions, percussions dn 'n~ju des oreilles, picoteinens, dlancpmpns. Sentimient de con tractiofl dans. les muscles, des in~choir~es,, espece d-e trismuis. -Dc'pouillement douloureux deLa peau des I~Rc 11 y vient des boutons, des gcrqurcs, des plaics, dcs crou~tes clartreiisps; 6r~pticIn de tahsdrtrciuscs au. bas dui menton. (269) Goaftement des gencives, avec sentiment de br^ lu-~ re dans ces, parties, et douleurs dans les dents. Le inatin, 4pre's le diner, et le soir, douleur dans les dents, compose d'eflan~cemlens, de pi'qfires,de d4~chiremens, qul gagnenties yeux et les oreilles, passent d'uie dent "a une autre, pt s'qpcompagnent souvent de taches rouges et br~lantes aux joues, au col, ainsi que de 1'irritatioR du caracte're, de la plainte, et dui reproche. Ces dou-. l-eurs s'aggravent par le mouvement, par la mpeditation, s'appaisent par la chaleur du lit 0~ de 1'oreiller. L'exce's du chaud 0t du froid les exasp're. Ebr~nlernent, vacillation de dents, tiraillemens dans les ma&choires. La langue, 1'inte~rieur de la bouche e-t du gosier,sont frappe's de se'cberesse, de petits aphtes, avec un enduit muqucux, et le serltiinent douloureux de rudesse et de blessure. Sensation d'un corps etranger dans, la gorge, plus remarquable, quand on avale la salive, que dans leacte dii manger. Sentiment de brfilure dans le fond cdo la gorge, "a la mani 're du soda; cest de Pestomac, ou de I esophageo qu'il part, pour aboutir a la bouche. Le joth- la nuit, le muatin surtout, il arrive "a la gorge, da ns la 'houche, tine salive abondante, dont l'impression fait resetir de la chaleur, td esre.--ent dans le col. Le gocmt est acideIes renvois ont la meme saveur; d'autres fois, us ntit go~tdeporriture, sans quo les, alimens et Iles boissous en s~oicut moins agr'ables. L'awcrtume los (270) caracte'ise quciquefois. L'appetit manque, surtout pour le pain; le lait produit des aigreurs, mais,- cit r.evanche, ]a soif est vive pendaniit tout le jour. I pairolt souvent une faim caninc, quoiqu'on e'prouve du deugout pour les alirnens. Qucique peu. qu.'on mange, ii y a de suite satie'te, plenitude de l'estomac, gonflement du ventre, rougeur, chaleur "a la face, mauvaise humeur, lbAillemens, envic de dormir. Les renvois. acides ou. amers suivent le repas, quciquefois aussi le hoquet. La digestion est accompagn~e' de tension dans I epigastre et les hypocondres, d'oppression de poitrifle; d'autres fois, c'est un poids dans 1'estomac, qui le so uleve et donne des envies de vomir.Ces syinpt Gmes sont accompagri~s de variantes de chaud et de froid. Un peu. plus tard, sans doute lorsquc les alimens ont passe dans les intestins, cc sont des pincemens, des tiraillemens autour du nombril et dans le fond du 'ventre, oui l'on sent de la crampe,, de la brfdlure, qui gaignent peu-ýi-peu le creux de 1'estomac. Les borboI~rgrnes sont continuels; ii semble que [es alirnens ne se soient convertis qu'en air; souvent, au. lieu du batloncnient, on ressent un vide dans le ventre, et une espece de ballotternent des intestins, qui semblent fbiticr sans appui. Le ventre devient sensible au. toucher, aN la mnarche, et "a la. plus le'gere pression des hiabil-. Ic iens. La constipation est dominante, et souvent alternant, avec des selics diarrhe'iques,I qui se mont-rent surtout (27ý1 ) le matin. Le tenesme, Ia chaleir, ]a brfdure ai I'anus, sont communs Ily a des he'morrogides aveugles, qui pesent au fondement, et teignent de sang los excremens. Les urines sont limpides,abondantes; tdnesme do la vessie. Leur 6coulement est accompagn6 de dc'mangcaison, de briulure dans le canal do l'ure'thre, atteint quelquefois dc gonorrh~e benigne. Excitement des organes de la generation, 6re;tions doulourcuses, la nuit et le matin, pollutions. Picotemens, sentiment do brfilure, d~mangeaisons, au pre puce, au scrotum, au gland. Ces symptomes sont cornniuns aux deux sexes. Accedlation des regles, surabondance du flux menstruel. La tate, los reins,le ventre, souffrent pendant son dcoulement. Catarre nazal, sanguinolence du mucus des narines. Les aisles du nez, son interieur, sensibles, irrite's. Toux-nocturne et matinale, avec douleur do the et des bronchos; expectoration difficile, sentiment de grattement dans le fond do la gorge, qui excite la toux. La glaire est fixe, on no pout l'arracher. La toux briso 1'6pigastre, los hypocondres. Oppression do la poitrine, resserrement asthmatique dans le mouvement et quand on monte, battemens du cocur. Cos symptoines surprennent dans la nuit, forcent do so lever, pour pouvoir respirer. On los 6prouve apres Ic nopas. Bouillonnement du sang dans la poitrine. Roideur, douleur de la colonne 6piniere, plus sonsibles entre les 6paules et dans los reins. Difficulic do se retourner dans le lit, de se baisser en avant; tirailleinens, brcilure dans ces r6gions, et jusqu es 'a la niuque; Itous ces symptd'mes plu's douloureux, le matin, apre"s diner, et le soir-. Les extre"mite's supe'rieuires, btisees au reveil, meme apres un bon sommeil.!Engourdissement des extr&'mite's. Lassitude extrnehfe, quand on se leve pour marcher; le miouvernent 1'augmfente. Fatigue, douleur dans les 6paulcs, l1es coudes, aui point de ne pou'voir les re-' inuer. iYL~mc &*at des cuisses et des jamnbes. Crampes dans les gras de jamibes, et les doigts des pieds. Rrnangea-ison bLritlante dan's diffi~rentes parties du corps, avec rougeur a- la peau; eruiption de faroncle',: dancemens, piqcires, q'ui font tressaillir. Trembleienus, convuls-ions deo membres, spasm~e toniq ue, 4ui saisissent, le jour, la' nuit, s'accoinpagnent du vomiss&'ment et de selles inv*olontaires. Parotysme hysterique, dans lequci les mainis, Ic-s p'ieds s'ngoiirdissent, avec fourmillement, chale-ur 'a' la face, sehisat-ion de brfdure "a l'estornac, s'6tendant jusques 'a la gorge; serrement du col, e'touffemeftt, et de'faillancee. Arnaigrisseruent, foiblesse excessive, hobrceur du mouvement et de Pair libre. B'Afliern'entýconi6nuels,, invincilble env'ie de dormir qui, saitisfaite', aggrave les douleurs. Apre's le coucher,inquie'tudes dans leg membres, anxie'6es des parties pre'cordiales; tantotincont-f mod6d du froid, tanlo*t de la chaleur. Somrneil penible, songes effrayans, revcil en sursauf, difficult6 dec se (273t) rendormir; plus accabl6' Ic matin pie Ic soir, avyant de se coucher. Acce~s de fie'vre erratique, frissons, sc'couwes des meinbres,suivics d'iine chaleur bra'lante, puis' de fortes sucurs. Soif vive et constante, rougeur, chaleur de l'a face, frissonnemcnt dui reste du corps. Paroxys.. me.dpalpitation dui cocur, anxi'tcs, angoisses, d' sespoir, fureur-irritabilitc extre~mc; on ne peat souffrir la contra dic tion;6'clipsc fre'qucnte de la raison,horreur de ]a vie, de'sir de la. niort. Carnomille i'u/gaire. Le suc exprirn6 de la plante fraiche, au moment de sa floraison, doit &rc in'1' avrec c'gale partie dcesprit de yin. Deux gou ttes de cc mdlangc, et99 gouttes d'esprit de yin, donne-tit la division p-ar centi~nies. On 1'atte'nue jusqu' a Ia fraction quadrillionic'me, en descendant l'C'chelle- d'att~nuation, quec nous avons exposec. -L'action de cc reme'de a une courne dure'e. Les grandes doses agisseut pendant queiques jours, les petites quciques hecures seulement. Dans Ic langage homc'opathique, une grande dose est une goutte pure, ou un centic'me de la teinture spiritucuse de cette Plante. G~ncralement parlant, cc rcme~de convicnt aux personnes d'une sensibiiit6" excessive "a la douleur, et susceptibles de A'n affecter 'a l'extreine. En verta de cette proprieV, ii est l'antidote des maux dui cafd et des narcotiqucs, donE 1'abus exalte la sensibilite'. 11 fa ut donc cxclure de son usage Its persojines doue~es de PaTom e 2.3 50 (274, f) ticncc et de resignation. Hahinernann reco'minande sp~cialement cetic distinction, dont la pratique in'a justific ' importaflce. C'cst encore en general, qu'on ]a pre~scnte comnme trouvant I'antidotc dc son abus, ou du dd'aut de sp&cificite' dans son empioi, dans lc caf6, la.fdve de St. Ignace, la pulsatille,.ctlI'aconit, scion que s,'es sympt6'nies offrcnt plus ou momns dc ressemblance avecC les, symptomes que ces divers me'dicamens de'vcloppent sur 1'homme samn. Le lecteur pre'roit d'avance quc la possiibilitC' d'cmployer cc 'rcmede n'cst point.cin rapport avec lc grand nombre des maladies qui le re~clamient, attendt i1'sage, oti pluto't, l'ab)us qa'on en fiail dans l a me'decine doinestiquc. P uisse-t-il~se convaincrc de la puissance ni'dicinalc de cette subs tance, par 1'cxacte observation des sympto'mes qui lui sont propres, et en recommander I'abstincnce aux personnes dont cules posse'dent la confiance, qui, par ccl abus, se privent de tout ic bien qu'cllc pelt leur faire, dans beaucoup de maladies!'I Vertiges, en se baissant, en parlant, apr's 'a voi r mange, en voulant se lever, en sortant du lit, -p'rio-7 diques, etpre's de la de'faillance. Obscurcissement de 1'cntendcment, som-nolence, sans pouvoir dormir. Mal de tdate, compose'de pesantcur et de brisure, permanent, avec des exacerbations marquees par des C'ancemens, et de'chiremens dans le front ct Ics tempes. Mal de tktc lateral, avec tiraillemens, spc'cialetnent du ( 2>) ) ct' droit; enflcwr de la tempe, ou de la. face du mehind cote, avec rougeur pourpree. Batteniens dans u'n cote, de la thte, revienant avec $eriodicite', surtout apre~s le repas. la face en'fIee, en ineme terns que les'mains. In.flamhmation. des yeu'x, rougeur de la conjonctiv'e, aircc pression.clan's les paupheres, qui separent beaucoup de chassic. Sensation de fcu sortarit des )rCUX, 6clairs devant les yeux. Dfchireniens dans 1'inte'rieur de's oreilles, difticulte' de l'ouie, bruissemens, tintemiens. S-aignemient de nez', ul C~erationts des narines. Gcr~ures aux levrcs, qui se fendcnt dans le milieu Cet SC recou-~ vi'ent de crou'%tes. *Douleur des dents, vaciUllement des den~ts; mal de. dents, avec enfiluire de ]a jone, chaleur et rougeur, comnme s'il vouloit sy former un absce's. Lc inal de dents &veille clans la nuit. Mal de dents, qui craint la chialeur, les boissons chaude's, le cafcd surto'ut. Mal de dents, quif augmiente apres ic manger, lc boire, quoique l'uin et l'autre ne soient ni ehauds iii froids. Mal de dents pe&riodique,avec enflcire de la joue et salivation abondante, chiangeant de siege, s'etendant jusqu'aux yeux, que les Iboissons froides augnientent. Douleur nocturne des dents, avec enflu'we de ]a jouc et 61ancemens clans les oreilles, paroissant de pre'ference ]a nuit, oui dellt ourmente plus que clans le jour. Petites ve'sicules dessus et dessous la langue, avec doulcur. Douleur clans le fond du cob, en avalant, et en remnuant la tete. Mal de gorge avececnfih~re de la parotide; salivation, bouclic p~te use, ( 276 ) de'faut d'app Ctit, jusqu'ai 1'horreur des alimens; de'gout pour la. bie're, le caf6; desir des acides, soifardente., Renvois ai'gres, amers, qui cxasp-crent les douleurs., Le caf6, pris, Ie matin, cause' de I'a chaleur,de Ia'sueur, le vomissement de pituite amelm. Aprc~s le repas, batlonnement dui bas ventre,ma1l-ai'se-generaI,ph-n~i'tude de i'cstonrac, nause'es. ic nmnger, le, boi're, produise.nt Ia chalciwr, Ia somer de laa face; poids sur l1cstomac, coinm e de-la, presence d'une pierre. Gonfleiment ven-teux des hypocondres, qui donne dceVIanxiet'cet de 1'oppression, de, poitrinec. Coliqucs. vivres, tranchantes7-rwec reto-urs periodiques. Du norubril jusqu~aux deux ai*nes, le mal de ventre va sc perdre dans Ics, reins, qui sont comme- brise's. Evacuations diarheiques~avcc odeiir d'oeufs pouirris, avec ou sans, douleur. De~voiement blanc7 glaircux, accompagrne de vives do-uleurs, de br idure-a ' anus, apres les evacuations. Ardeur d'ui'ines, elles brucdent au pass-age; eles, sont rouges, odorantes, s edirnente uses; titillation de P'organe v'n'rien, 'rcctions-, pollutions. Ecoulement, par la- vulve, d'unc matie're jaune, acr'e et mordicante. Te'nesme doela matrice, pression, contraction, scmlblables, aux doirleurs d'cnfanternent. Co1iques diu has vTentrce, Liraillem ens dans l'6paisscur des cuisses, 'a la vreille des r~gles. Ecoulement abondant de sang par ]a jnati'ice, accompagn6' de fortes douleurs semIblahlcs aux douleurs, de I'accouchemcnl dc tdLiraillemens dans ( 2-7 7 ) les jambes. 11 parl-Ido 1Npine du dos,des efforts qui vont aboutir 'a la matrice, qui ne cessent qu'apre's la sortie de gros- caillots de sang;he'morragic ute'rine,mcrne dans lIage avance'. Mauvaise humeur,dispositioni quereilci', caracte'Vc insupportable, 'a l'~poque des re'gles. Enchiffrenernent~avec obstruction des narines". Rau-d cite' de, la voix, causec par des phiegrues qu'on arrache difficiflement de la gorge.- Sensation de briuilure a ]a gorge. Me'me sensation dans la poi trifle, avec resseri'ement de cet organe 6etgmene autour' du cocur.Constriction astlimatique, avec serrement au col et excitation "a la toux; acces de toux dans, la nuit, avec CAoW' femens; titillation continuelic dans le gosier, toux se'che et forte.Elancernens, dans, la poitrine,partant du ventre, avec grande soif. Le col, les 6paul~es, toute P~pine du dos, tiraillds, brise's, avec sensationjtant6t d'engourdissement, Itinto'%t de br rlurc, principalernent dans Ia nuit. Douleur insupportable dans la hanche et l'articulation de la cufisse avec le bassin, du. cO^te sur lequel on nWest pas couche. 1VJC'me douleu 'r dans l'Cpaule, le long du bras jusques aux doigLs, avec compression dans les articulations, dechircrncns dans lc pe'riostc, lorsqu'on est couich6 sur le dos, et qui se calment,lorsqu'on se cmiChe. sur le co~tc souffi-ant. Roideur, engourdissement des bras, au moment vi'I Pon veut saisir quclque chose avec ]a main. Le soir, mains brcrlartcs, brisure des articulations des mains, des doigis; d'aulres fois, elles* ( 278 ) sont froides, endormics, avec' fourrillemens, Ic reste du corps ayant une temperature naturelle. Tiraillemenf; dans ics cuisses et les jambes; roideur paralytique des cuisses, avec fatigue extreine; craquemens dans les genoux, dans le mouvement. Le soir, tiraillenens dans les genoux, les jambes et les pieds, avec engourdissem'ent de ces parties; crampes' dans les gras de jambes, lorsqu'on veut s'etendrc, qui cessent par la flexion. La nuit, foiblesse paralytique des pieds; impossibilite de marcher; veut-on se lever, on torbe, en 4cprouvant de forts tiraillerens dans les jambes, c un engourdissement de la plante du pied. La plante des pieds est brfilante; ii y a des demangeaisons,comme dans les parties affectees d'engelures; contraction convulsive des orteils, accompagnee de d&chirerens dans les membres. Picotemens, Ckangeaisons dans diffdrentes parties du corps, augment~es par le gratteenent; pustul.es ca ct FI sur la figure, doulo~ureuses au toucher; taches pourpr6es sur les jones et le front;druption de boutons qui paroissentsur une large tache rouge, la nuit sur-- tout, avec morsure, demangeaison; leur siege est sur les reins et les c6tCes du yen tre; de tems en tems, s*$cialement le soir, ils s'accompagnent de frissons dans leur voisinage. Disposition des t~gumens 'a se blesser, I suppurer, c difflculke tse guerir. S'il est une plaic, lle cause une douleur lbrdlante,- et la sensibilite' en es-t exaltte. Elle s'cntoure dc boutons qui suppurent et (-279 ) s'enc Ao tent. Tous les rnerbres font mal; les articulatio-as, craque nt etlsont cornme brisees, le ma tin, le soil-, ]a nuit surtout. Le soir, acce's de douleurs de'chirantes, tant dans l'inte'rieur des os, quc-dan~s les muscles et les tendons. Mouvement convulsif des membres, au moment de s'endormir; convuilsions des enfauis. Tour-a-tour, it kw'e et abaia-se l'une et 1'autre jamnbe, ve'ut atteindre, saisir un objet, et contourne sa bouche, avcc des yeux hagards. Sa respiration est ralante, ii change de couleur, tousse beaucoup, ba'ille et s'e'tend. Roideur g&nerale moinentande de tout le corps. Les douleurs et l'engourdissement se succe'dent; fatigue, foi'blesse, horreur dui mouvernent. Les enfans veulent res'ter couches, etse lamentent;ius ne souffrc~nt point d'a*tre, port4"s. Dethaillan ce, disposition ai la d~faillance. Pesanteur des membres, bfilleinens, envie de dormir; lassitude, cuvie de dormir. Insomnie, anxic~tes, visions; it croit entendre la. voix de personnes absentes. G'mnisscrnens, pleurs; hurlemens, pendant le somiizeil. 11 panle, crie, se retourne sans cesse, et saute dans son lit. It fuit le lit, qui augmente ses douleurs. Froid de tout le' corps, avec chaleur brcilante "a la face, les yeux bru'lans', lhaleine entlamim~e. Fic"vre, soif dans le frisson', absence de la soif dans la chaIeur, sucur apre's la chaleur, alors mal de te~e latc~raI; le lendemain de l'acce's, grande. amertume 'a la bouche. Fic~vre apres midi, frisson vif, on ne peat se re" ( 280 ) chauffer; douleurs dc ventre jusqu ai onze heures de la nuit, brisar~e des membres, inadl de tefte, au front; la inuit, chaleur brcdlante, soif ardcnte, insomnie. Le soir, cjialeur des joucs-, frisson de tout Ic corps. Rougeur pe'riodiquc d'une scuic joire; chaleur interne, frisson cxtc'rIeur. Chaleur brcdlante des joucs, avec soil' Soif ardente, sccheresse de la langue, anxic~te's, tremblemens, palpitations de cocur; accumulaLion du sang -vers lec cocur. Inquietude aifreuse, agitation agonisante, avec douleurs d~chirantes dans le bas ventre, suivies de stupour ct de violons maui de t&e. Plours, caprices; l'enfant vreut unechcose, ii en' d~sire une autre et la repousse, quand on Ia liii pre'sente; ii hurle, si on la Iui refuse. Crainte, p cur, pour la moindre chose, facilit' 'a s'offenser, ii est soupý_onneux. Dc deux, dc trois en trois hecures, acce's convulsifs;.l'enfant roidit los membres, se renversoe n arric~re, lbat des jambes et des bras, crie, et jette tout cc qui so. trouve sous sa main. Hypocondrie, mauvaise humocur, col "re, scmblant venir de 1'h"b~tement, et do la constipation. On no sauroit m6connoltre la ressemblance dessympto^nies de la camornille, avec los- symptt~rus de la fic~vre bilieuse aiguii qui attaquc imme'diatement apres un acce.s do cokre, tels que chalcur 'a la face, soif, arnertume de la bouche, nause'cs, anxiete's, agitation. II ne faut donc pas s'ie'tonner que la camomille roit specifique dans cette maladie. 11 suffit do la qua ( 281l ) dr~i "nime, fractioii du sue de cette plauite, pour la Llompter, comme miraculcusernent. Puds-atile. Son suc se pre-pare, en l'exprim ant de la totadju de la plante en.6tat de, fraicheur. On le male ensuite av-ec egale partic d'esprit de vin. La division -se con-. oduit depuis 1'unit6' jusqu'a' la fraction. quadrillionielne. Une. foule de sympto^mes morbifiqujes dle la vie ordinaire sont rdthdchis par ceux de. cette substance.,2'est avec justice, qu'elle est placdceau rang des reme~ks Ics plus Utiles. Elle est propre "a la gu'ni-son des mialadie-s aiguc~s et des maladies chronique's, ai raison de la Iongueur de la durc'e de son action, qui s"6wed de 1 2a" 4*jours. Les e'preuves de cc rempede sun P'hommt samn ayant eAC' faites avec dc tres petites doses, o dc~it rcgarder tous les sym.ptoines qui vpnt t~tre Ackcnjt,, comme des 11y mptms priniiLifs. Les grandes doses ne les la Is'sent point paroiltre. uls se perdent dans les sympt6 -mes cons~eutifs, qui forment les succ's 4de la r& decine all'opat~hiquc. 1l est essentiel, dans le paralle'le a% etablir entre Ics phe'nomi~nes des maladies et les phe'nomenes~m& dicinaux, d'avoi~r gard aux dispositions de I'ame%, arnsi qu'au caractkrc et au temp'rmn i aae Ce pre'cepte trouve une application spdciale dans I'cmploi du rcmkede dont nous allons de'cnire Ics syptmes. Les constitutions froides, phlegmatiques, Tome 2. 36 A~2 S'ien accommodent mieux, quc les persoinnes 'vrves et ardentes, comine aussi ii convient micux- aux c'aract~res port6s "aI1'affliction qui aime A se cacher, ~ a tendresse de I'ame, qui se soulage en versant des Iarines. ILes tempe'ramens sujets au froid, qui n'dprou'vent point le sentiment de la soif, y trouvent un remýCdc assurO, quand, d'ailfleurs, les autressymptomcs se correspondent. Lis femmes* dispos~es au retard de leur menstruation, Ics malades dorit leS sympt(e s A~p pent on. s'exaspe'rent le soir, le prennent avec avanltage., 11 reme'die aux incommoditds cause'es par 1'usage de la viande de cochon'. S'il arrive qu'on 1'ait emp'loyc' 'a trop forte dose, on bien,sans rapport sp~cifique,1a camomillcIa fve de St. Ignace, la noi~x vomique, offrent, dans leur's syniptOmes, u-n antidote assure'. Le caf6, surtout, a la propriet0 d'enlever la fie~vre, ics douleurs, et de faire cesser les anxiwts que produit~cette substance. On Pad ministret le matin; ii agiteroit trop, pris le soir. Vertiges, avec sentiment de P'ascension du sang vers la te~te; chancellement vertigincux, a'vec sentiment. de chaleui' dans, I'inte'rieur de la te'te, pa'eur dc la face, -spcialement le soir'. Vertiges, quand on e~t ass is~qui disparoissent,de's qu'on commence "a marcher. Dans le sommeilI de rapre's-dine'e et celni de l a nuit,raal de tktc dans le co^t6 de 1at~te,sur lequel on nWest pas~couch6; le soir,pesanteur de la tke, mal de te'te dans la pro ( 283 ) fogdeuiydes'orbites, lorsque- 1'on remue les yeux!.. Sorte d'h~befement,cause',par le mal de te'te,avec brisure dans le froiit.Mal de t ete -que la chaleur dc. la chambre cause ou auupiente,- que le rnouvemeit., dans F'air libre, diminue. Mal de thte,-com me provenant du battement des arte'rcs dans le cerve~au. Douleur du front, avec battemrens, dans'le momenit QU1'oPn se baisse et dans la contention.d'csprit, quc la ruarche fait cesser. Battemens * et compressioni de laitWe, que P'on fait cesser ou diminuer, en la comprimant. Compression de la tate, quand on 1'incline en avant-1armoyenient &uan ocil, avec tiraillemens dans 1atc'te. M~al dceftceah front, qui s'aggravc *par P~ouverture et le mouiverneat des yeux. Coups aigus dans 'une moiti6 de la tate. Elancemens, d'aa co'te'de deIa tdte.Elancemens dan~sles tempes; mal de tte tranchant, le~soir'; mal de tate, comme dans lc rhume de cer-,veau, chaleur se'chc dansle lit~sornrneil d'yvresse,dehre.0 r~cs. Mal de t~te, comme dans I a surcharge de F'estonae, OU, Si 1'on cut mang6 des viandes trop grasses;.de tems A' autre, mal de tefte, comme si de l'air traversoit lc cerveau. -Craqu~ement daris le cerveau pendant la,marche, suivant les, mouvemens du pouls. *Re'tre'cissement des pupilics,' suivi de leur dilatation;,obscurcissement de ]a vue, pAleur de la face; obscur,cissement vertigineux de la vue, q~uand on se le~ve et 'commence % 'marcher. Le inatin au lever, obscurcissc-,ment de la vue, pe'riodique, pendant quciques jours. Su-spension niomentan~e de la vucetde l'ouie,, avcc tj ( 284 ) raillemensdoulonreux dela tete;sensation-de ft-anteur et de fourmillem'ens din'skl cerveau, suivie de froid.. Eclairs devantt lo yeux, oIn oit, de~s cereles de fedi, puiA setndtnt toujours'davantage. L'un on l'autrc-ocil sotff-re 'des douleurs piqquantesý, sants inflammahtion- de oia conjfnctivier on ne peirt envisager la flamme d'nne luMi~cr, ni ou''vri les pauipie~es. Inflammation, enfluire des papie~es, avec larmoyernent. Grains d'orge auxt paupikres, inflamima'tion de la con jonetive, tantOt dans8 un angle de I oeii, tantdt dans un auire, avec tentsionjtiraillenmen dan's ces parties par le mou vemnnt des muscles de la face,- dvec ulc~ration des nafrinies; se'cheresse des padpie'res. Seeheresse, des yeux, sensation de la prd~ence d'une g1aire que l'on. pent cssuyer, dont la vue e.st obscurcie. Sensation d'nn coirps 6trangcr dans les yeux, Ie soir suitouit; ýt la lecture, pression, chaleur da-ns les yeux, pression dans les yreux, comnme par un grain de sable, qui cesse, encessant de lire., et recommuence, en lisant. Bri'lure, d'ftangcaison des- yeux, qui oblige de frotter et de gratter. DWuangeaison, pi-, cotemiens (lans les yeux vers le soir; Ie lendemnain, colicnient des paupi~feg, par Ia chassie. iBrcUIiure, dAmanýgeisn es 0apir l ersIsoir; 1'air, ic vent, obscurcissent les ycux et les font pleurer;boutons an front, d~avs le cuir chevein; ddinangeaisori, donleur dans ces parti es, comme 81' dies suppirroienit. PalIPita ti ons:-des muscles de hIne Dli l'autre jone, *frissons -dliun cýOte4'de, la facu; p~leiw dela~f-ace, tension de laface et des mains, Cwurimcsle ices vouloili en nfler. ( 286 ) rapportant le gocit de cc qu'on a mnange; les alijiens remontent, "a la gorge, nause'es,, envie de vomir, sans ponuvoir-vomir. II semble qu'un ver remonte au gosier. Nause'es apre's le repas,accompagnees de murmures dans le bas ventre. Le soir, la nuit, nause'es, vomissemens,, accompagn~es de beaucoup de frissons; h~quet dans la nuit. Le matin, tiraillemens, pression dans, le creux de l'estomac,d'ancemens dans lec c~td, dans le dos; -tension dans le crseux de 1'estomac,jusques dans les seins. Pulsations du creux de P~estomac; on les sent, en y posant la main; crampes de l'estomac, avec envrie de voniir et oppression de la poitrinefL'outes les affections dux bas ventre sont accompagne~es de la ge~ne de la respiration. Spasme "aI1'6sophage, comme quand on a aval6 un morceau trop. gros, a"diverses reprises..I Sentiment dc tension et de resserremen't du bas veutre; Ri sembledur,.plein, renipli de vents, de, mati?~res qui ne peuve-nt sortir,!~t cependant, les vents, les matikres sortent, quoiqu'avec qucique peine. ilouleurs daxns, le bas ventre, cormne produites par les vents. Ballonnement du has ventre, apre's Le repas. Tra~ncbe'es au ftand du bas. ventre,. periodiques chaque so~ir, pendant plusicurs jours,, soulagrees par la flexion dui corps, en avant. Les vents ne sortent p ar le bas. qu'avcc de fortes tranchdes; coliques, qui serablent annoncer u-ne di~arrh e, sui vies d'une selle naturelle. Coliques-nodturnes; coliqucs, succe~dant aux evacuations. Sentiment de (287-) froid au* has ventre,sensibilite' des par'ois duibas ventrec, uls craignent le toucher. Constipation opini~tre; chaque jour une selle dure, avec forte pression stir 1anus et douleurs hdmorro"Idale's s'e'tendant jusques aux rcins.Te'nesme, accompagn6 de la pa'eur de la face et de disposition "a la dc'faillance, annoncant une diarrh4ec qui n'arrive pas; besoin continuci d'aller "a la garde robe,. sans tenesme,. venant des petits in'testins; evacuatLion diflicile, avec pressions, douleurs dans le dos. Selles glaireuses,fr6quentes. Selles jaunes, blanches, m~h'es de sang; me'mes selles, l~a nuit, le matin, accompagne'es de murmures dans le ventre. Apr es 1'evac'uation, frisson dans le dos et pression dans le creux do l'estomac; d 'oiemnt nocturne, avec coliques; de~voicment glaireux, le matin. He'morr"I'des internes, demaingeaisons, e'lancemens dans le rectum et l'anus, imme'diatement apres avoir pris le remeade; constipation quelques jours plu's tard, he'morroldes saillantes, douleurs 'aIl'anus pendant et apres hNvacuation; la nuit~le matin, douleurs des reins, s~ensibilit6 h ros sacrum et dans les muscles fessiers. Douleur de pression et dc ligature dans le has ventre jusques ailavessie, thnesme de la vessie, pissement involontaire dans, la nuit. Dans le jour, l'rine s'dchap'pe goutte ai goutte, sans la volont6'; difficulte' d'urine's, l'u-. rifle blesse, coupe, etbru~lc le canal; urines limpides, ( 288 ) dkcolore'es, hyst'riques; plus Lard, ur~mes avec s~dimenet rouge.I Rcl~cheinent des organes de!ah'ieg'natioa; plus lard excitation des me'mes organes, &ections nocturnes et matinales; gonorrh&e, de la couleur et 6paisseur dui sperme, avec douleur bri'ilante, apre's avoir urine'. La gonorrh~e' qui a precede' le remflede, devient sanguinolente, apre~s le reme'de. Tranche'es de la matrice; tiraillemens douloureiix dui Ibas ventre vers la inatrice, avec maux de cocur, le matin. Douleurs dui bas ventre, comme daiis laccouchemient;fleurs blanches avec chaleur, douleur;eIucorr~ude acrimoniCUSe, fleurs. blanches glaireuses, laiteuses, aver, gonfleinent de la vulve. Avant l'apparilion des re'gles, frissons, bAillemens, pendiculations; poids dans le bas ventre, comme ccluii d'une pierre, avant l'ari'.,ivc'c des r~gles. Pendant C'~coulenient des re~gles, m~me poids dans le bas ventre et ic dos, avcc disposition des extreimites inferieures ai sengourdir, -et cnvies fi-dquentcs et vaines d'aller ai la gar(Icrobe. Douleurs, ci-arnpes dui bas ventre, pendant les regles; C'paisseur, noirceur dui sang menstruel; il coule, s'arrkte, et recommence "a couler. Le mouvernent en fadilite lk'coulemcnt, Ic repos le suspend; ii se fait micux le jour quc 13 nuit, dans rair f rais,que dans ujae chambre chaude; retard dui flux menstruel, suppression, avec frisson, tremblement des extr~mite's infe'rjeures, nau-r s~es, cardialgie, points de c~te. (289) Enchiffrcnement, ulceration, Suppuration, 6'coulcment purulent des narines; de'mangeaison dans, les narine~s,7 ternuemries multiplie's, soir et matin. Perte continue d& l'odorat. Le miafin au levrer, a poitrine prise, toux, crachemiens. Toux nocturne, qui empeAche le sommeil, et fatigue. Toux, qui commence, quand on est couche', s'appaise, quand on s'assied dans le lit, et recommence, quand on se couche. Le soir, toux oinia~trc, crachement de sang. Toux, crachats abondans, jaUD Cs, epais, tanto~t amers, tant 0 sales. Oppression, vertiges, foiblesse de te'te, quand on est couche' sur le dos, qui cessent en slasseyant. Resserrement dui canal de 1'air, comme par uric force exte'rieure. Le, soir, oppression, sommeil, re'veil avece'touffement;toux, douleur vive dans le front j~usqu'aux yeux, fourmille-.ment de la l1angue, froid des pieds, s'ucur froide aut -visage et beaucoup de renvois. %Constriction spas-- modique de la partie inf6rieure de la poitrine. Crainpes, qui traversent la poitrine; piqfires dans la r' gion dui coerir, anxie'tes oppressives, qu~e la miarche soulage. Accumulation du sang vers la poitrine et Ie cocur, pendantla nuit; on reve qu'il est mnirne, reveil en sursaut, avec des enis. Douleurs, commnecelles d'un absce's derrie're le sternum, et mal de tefte au. front, vers Ic minuit. Dans le mouvement, f'lanceinens entre les dpaules, qui g~nent la respiration'. Les m~mes dans le repos, tiraillemens dans le col, entre les 6patiles et dans lc Tome 2. 37, ( 290 ) dos.- Elancemens AiIa nuque, douleur rhumatismale dc ]a nuque, avec lassitude des jambes. Gonflement de la nuque et des deux co~t~s du col; ces parties souffrent, quand on les touche, une douleur semblable at celle d'un absce's. Douleur dans les glandes maxillaires. Elancemens, tiraillemens, &chbiremens dans le'pine du dos, lie's "a des douleurs dans ic, ventre, accompagne's de froid et d'Ioppression de ]a poitrine, sp&-, cialement le soir et ]a nuit. Tiraillemens de e'~paule jusqu'aux doigts; sensationde brfdlure le long des bras, le soir et la nuit. Palpitation des fibres musculaires dans les bras,. engourdissemnent des extrernite's supe'iecures; leur refroidissement, cules s'ndormcnt; roideur des articulations et des -tendons, dans le mouvernent des bras. Pustules, remplies d'eau, entre les doigts. Elles causent la douleur d'une o'pine, quand on les to-uchc ou qu'on remue les doigts. Afe'mes affections des exh'-rnite's inf~rieures-: Lassitude extremne des culisses et des jambes,. avec treniblement des genoux. Pesanteur excessive des jambes dans le jour, le mouvement la soulage. Yarices d&s janibes, cules saignent. Douleur dans le pdrioste des tilbias, pustules qui suintent de l'eau, doulcum' brcd4ante. Le soir apre's lc coucher, tendreur, sensibilite" des chairs des jambes, soulage'es, quand on les presse avec la main. Enflu're des pieds, pieds brfdlans; (291) enfl fre -rouge et chaude des pieds, et dcs jambes, douleur bri'dante, foarmillement, comrue dans les en'-f gebu'res, et c'lancemens. Le coacher sur lc dos appaise tous les sympto"'nes,' tandis qu'ils s'aggravent dans, le coucher stir le co~t6, ou. se renouvellent. La pulsatille a la propride'e singulie're de n'attaquer souvent qu'une moiti6' du co'rps. On ne petit trop, re~peter qu'elle n'excite point la soil; que le frisson accompagne ordinairement ses douleurs, et que, quciqac peu que la dotileut's'I6vcille, ii est rare que la poitrine ne sc prenne d'opprcssion. D4'mangeaison bred4ante par tout le corps, dans, la nuit, caus~ec par la chaleur du lit, pie la marchec et l'air frais font cesser; on a beau gratler, ii ne se fait point d eruption. Furoncles ca" et la', taches rouges et chaudes, semblables aux piquires d'orlies, avec d&rnangeaison. Les plaics, les ulceres, Los fontanelles, s'Ienflammcnt et deviennent bruilantes. Battemens des arte'res dans toutes les parties du corps. Dans le repos, assis, couch6, anxie'Le, tremblemens, quo le mnouvernent soulage. Le inatin dans ie lit, douleur des inembres, des articulations, qui obligent de s'e'tendre, et sans soif. Le soir "a la brune, pesanteur paralytique des membres, brisure des articulations, comme ~i l'invasion d'une fie'vre internuittente. Agitation dans la nuit, insomnie, coinme ye (292) nant du bouillonnement du sang.D.ans Ia nuit:, fraycur, r~sei1en ursutcauserics pendant le sommeil. Apre's midi, frissons, avec tremblement des memIbres. Le soir, frissons, suivis de chaleur, dans- icn charubre chaude. Frissons, suivis d'une grande chaleur dans lout le corps,. surtout "aIla figure. Fie'vre froide, sans soif dans. Ie froid; grande soif, dans 1'acces de chaud. Le soir, acce's de froid, suivi d'une grande chaleur,avcc fatigue, accablement. Dans Ia. soirce,frissons rep6Ves; dans Ia. nuit, chaleur bri~lante, soif ardente, sommeiil agrite', douleurs des membres. Tran.: che'es du ventre. De'voiernent, fhaleur se~he de tout le- coamps, la nuit et le matin. Le soir, chal-eur seche avec gonflement des veines des mains. Main droi-te brfilante; froid de' la main gauche. Le soir * Ia nuit, Icpied et La main d&an c 4t'c, rouges, froids; chaleur d u. cO^t6 oppos6. Gonflement des veines, varices, enfl Ure des partics vaniqileuses, sans cha-leur locale. Incominode' par Ia chaleur intdri'iure, dans le gonficment des veines.I Lc matin, disposition "a Ia sueur. Pendant toute Ia nuit, sommeil d'yrer`sse, visions fantastiques, soif, su-cur-d'mi seul cotW du corps.Ch ale ur, anx idtes, le front glace'. Suecurs, jo-ur et nuit. Battemens du cocur, angoisses.Les hahullemens, incomnmodent. Anxie'L Icle oir; tr-eniblcmient des mains, couvertes de taches rouges, sans chialcur. Desespoir, crainte dc La mort. Moro Si -- hypocondrie, on sloffense de tout. Chagrin, pleurs. Bryane. Son suc s'exprime de la raciuc fra'Iche, dans Ice morment oiui elke fleurit, et se ma~le avec C'gale partie d'es - prit de vin.On le divise en tr'entc fractions,c'lest-ai-dire, dcpuis 1'nit6 jusques au de'cillion.,.Les proprie'Les de cette substance ont* beaucouip de ressemblance avec celles du rhus toxitiodendron. Cependant ii est extrernement remarquable que les sympto'mcs de la bryone se de'veloppent ou s'exasperen~t dans le mouvement, tandis. que c'est le repos qui de'veloppe et aggrave les sympto'mes du rims. L'un et l'autre rcme'de n'influcncent pas lFame de la me'me manie'e. Cependant l'un sert d&antidote?t lautre, quand ii arrive qu'on les a adrninistre's "a dose trop forte, on employ~s sans rapport spe'cifique. Le tableau des sympto~mes de cc reme'dc offrc 1'image * de beaucoup de maladies communes 'a la vie ordinaire, spe'cialement certaines fie'vres, et les crampes du bas ventre, qui attaquent les deux sexes, particulie'rement les femnmes. Dans les affcctions' aigue~s, la fraction dc'cillionie'me cst encore trop forte; ii faut descendrepjisques?t un ato~mede cette fraction, si 1'on veut C'viter d'aggraver trop le mal. On remarquera, mais rarement, quec cc rema'de, quoique spc'cifiquement adrninistr6 Cet en dose convenable, ne remplit pas lVindication. Dans cc cas, ii faut re6$eter la nmc ( 294 ) me dose au bout de 24 heures. Cette nouvelle d ose cnkw'e les effets de la premini'e, et produit sci~remen t son action home'opathiqu.e, c'est-?i-dire, 1'aggravation et la gue'rison. Sa durc'e d'action est de 10oai12 jours. Vertiges, tout tourne, quand on est debout. Vei'tiges, quand, couch6' dans le lit, on veut s'y asseoir; mal de poeur, de'faillancc. Vertiges dans la. station, quand on veut marcher, ou sortir de son-liL. Vertiges et foiblesse des membres, tout le jour. Foiblesse de ae, fuite dcs iddes, de~faillance. Le matin, mal de tefe, en ouvrant et remuant les yeux. Ascension du sang vers la teAte, et pression des temnpes de dehors en dedans, on de dedans en dehors. Mal de te'te, comme si le front s'ouvroit, surtout en se baissant. Le inatin au rdveil, Couche' sur le dos, mal de te'te "a la nuque,. s'etendant jusqu'entre les epaules. Mal de te'te lateral, qui tiraille et de'chire les m~choires superieure et inf~rieure, et les glandes inaxillaires. Elaricemens dans les tempes et du front "a la nuque, dans, la marche. Batteinens au front et "a Ia nuque. Une place, de la grandeur d'un C'cu-, oi'i la tWe bridle douloureuseinent, sans que le toucher l'augtnente. Palpitations dans ton tes les parties de la face. Tension de la peau du visage, dans le mouvement des muscles; tachies rouges "a la. figure et au col. Chialeur, gonflement de la face. Inflammiation, roiigcur des yeux; inflammiation, gonflement des paupierces. (295) Morsure des yeux, comme s'ils renferminoent du sable; le bord des paupie'res, les angles des )TCUX, pincent, de'mangent et brfilent; besoin de les frotter. Murmure. dans les oreilles. Elles semblent bouche'es; O1ancemens dans l'une on 1'autre orcille; ileii sort du sang, suppuration de la conque de, l'oreille. Fourmillement, chatoujilement?t la cloison du nez, quand on se mouche. Suppuration d'une narine', enfifire d'n 't du nez, douleur, quand on y to'uche, comme d'un. absce's. Dabord, saignement du nez, puis, ulceration des narines. Le matin en. se levant, saignement du nez. Saignement de nez, qui C-veille dans ]a nuit, 6'ruption douloureuse aux h'vres. Douleur des dents, aggrave'e par le froid et ]a chaleur. Le soir, ]a nuit, doulcur qui-passe d'une denta'1'autre; douleur de dents, qui descend jusques dans les muscles du col. Douleur de dents, soulage'e par 1'eau froide et en plecm air, accompagne'e de dechiremens "a la jouc, de pincemens dans les oreilles; douleur de dents, qui seinbie cause&c par un nerf 'a de'couvert dans une dent creuse, s'aggravre, lorsqu'on est couche' dii co'tc'op.pose 'a la. douleur; cule s'appaise, lorsqu'on se couche sur Ia joue souifrante. &echeresse de la. gorge, de la langue, du palais, des le'vres; la. langue est blanche et charge'e; amertume de la bouche, apre~s avoir mange; amertume de- Ia boii-che, le matin. Avrec'une langrue propre, gocit de pourriture "a la go~rge. Dffaaii d'appe'tit. Faiin canine, sans (296) app~tit;faim,sans trouver de gofit aux alimens; d'sir dQ via, dii caf&6; renvois d'air fre'quens, siiivis du hoquct; renvois apre's le repas, depuis le matin jusqu.'au soir; renvois, rapportant le goi~t des alimens; renvois conlinucis, non apre's le boire, mais apres le manger; c'est de 1Fair, sans saveur ni odeur. Renvois amers, apres le manger, renvois non interroinpus, nause'es, vomissemens, le matin au re~vcil; la bouche se remplitd'iine eau aigre ou ame're. Lc soir, la nuit, naus fes, vornissement de bile, salivation, coninie dans Ia pre'sence des vers. Douleur de tete apres le repas, qui se dissipe peu-ai-peu et revient apre's Ic repas, suivant.Apre's chaque repas, gonflement du bas ventre; opres le repas, poids, comm.e une pierre sur l'esto-mac. Violente pression dans le creux de 1'estomac, augmente'c par le inouvennent. Apre~s Ie repas, crampes d'estomac. Tranche'e dc 1I'epigastre, renvois, chaIcur?ý la face, nausees, vomissement des alimens. Apre's Ie repas, mauvaise humeur. Elancemens, torture des intestins, dans la station, dans la marchec. Sensation de brulure dans la r6gyion dii foic, dans le has ventre. Elancemens dans les deux co^t~s du has ventre, plus vifs dans le mnouvement que dans le-repos. Accumulation de vents, qui ne sortent qu'avec donleur. Coliques du has ventre, trancli'es violentes, comme avant la purgation ou. le de'voiement, sans que 1l'evacuafion s'ensuive. Poids considerable dans le fbnd du has ventre, pincemens au nomlbril et dans le has (2-97) ventre,commc apde's unrefr-oidissement,suivis de selles liquides. Gonflem ent dui ventre, murmures, tranchees, constipation, sentiment d'un corps e~trangcr dans le bas ventre, constipation. Sciles difficiles, et dures.() Diarrh~e~, prece'dee de coliques. Diarrhe~e nocturne, avec: bri'lure 'a lanus, envies d'uriner continuelles. Elancemens, brfilure dans la vessie, dans 1'ure'thre. On ne peut retenir l'urine. Le mouvement donne l'cnvie d'uriner. Eruption pourpre'e aui prepuce, au gland. Enfliuire de ces parties. Enfluire des grandes Ie'vres, pustules dans ces parties. Les re~gles sont pr~ce'dees de, ballonnement du bas ventre,de pincemens; re'gles avancees. Les re~gles pacoissent deux fois dans le mois. Enchiffrenemen't, sans toux; raucike'de voix. Catarre violent du nez, sans 6coule-ment; e'1ancemiiens dans la tefte, surtout, quand on s-e baisse. Troux se'che, commeni venan~t de 1'cstomac,precdd~e Xd'nchatouillemcnt, d'un grat~tement dans Ic creux de 1'estornac. rfolx, cause"C U)Leffet primitif de la bryone est de constiper. Son action consecutive, ou l-a reaction de l'organisme, cc qu -i est synonime., est I',vacua-tion, effet qu'elle partaige avec lanoix vomique et l'opiurn. On pourra, au premier abord, &tre surpris de rencon-trer l'opium ýt cote" des substances laxatives, luqi, avec qui on arre'te les dliarrh'es. c'est precise'ment parce qu'il constipe par son effet primitif, que son action cons'c1uLive est rela'cbante, sim ilia s~irnili buis cutrantur. L experience montre tous les jours le flux de ventre chronique, se renouvellant avec plus de force, apre~s sa suspension par I'usage de l'opium..Tome 2. 38 ( 298 ) par ungrattement dans la gorge, expectoration glaireuse. Toux se'che et continue le _matin, dans laquelle la bouche se remplit d'eau; l'estomac se souhe~ve, rejettie ics alimens; le cotur 'prouve des acmn.TuIc soir apre's le coucier;le matin au r6veil, toux, se'che dabord, puis bumide. Crachement de sang-pur, crachiats teints de sang. Toux, avec d'ancemens clans le'sternum, dans les co6Ue's. Les secousses de la toux re'pondent "a la tWte;pression clans Ie creux de l'estomac~qui gene ]a respiratiop; chaleur briulantc dans la poi~tri-ne. Oppression, courte haleine. Oppression, poinis de cake, unpossibilit6 de respi rer; ii faut: se lever, et: alors, 61ancemensdcans La tete. DansLa profondc inspiration, diancernens dans Ia'poitrine, du sternum a I l'paule. El anCemens dans ]a poi~trine, quand on veut se retourner dans le lit. Inspiration tres courte, pour e'viter la douleur, et, nonobstant, d'ancemens, comine d'un absce's clans un lieu circonscrit sous le stern-um; on ne sauroit y toucher, ni lever le bras, sans eprouvcr une horrible douleur. Doulcur dans toute la poitrine, avec oppression, qui" cesse aussito't apre's avoir Re "a la garderobe. Roideur du col, des muscles dui col, clans le mlouvement. Pressions, crampes -entre les e'paules, pe~ndtrant jusqu'a% Ia partic ante~rieure de la poitrine. Elancemens dans les coke's de e'~pinie, qui cessent, lorsquc l'on se couche, JInposs'ibilik 'de se plier dans aucun sens, sans 6prouver des -ddchiremens dans Ie dos; tirailleinens de I epine du haut en bas, que le coucher fait dispa-ro'itre. (d-299) Grands 6lanceinens dans la hanche, semblabics 'a des coups de couteau. Compression doulourelise dans 1'os des deux bras, qui, le soir, empe'che de dormir. Tiraillemens de 11'epaule jusqucs aux doigts, _dans la cavit6' des os. Tirail'lemens nerveux 'dans 1'inte'ricur des bras; douleur dans e'~paule, en levant le br'as, conime dans une iuxation.Enflfirc du bras jusques au eoude;d'anceinens, fourmillem ens dans le bras. Elancemens dans le coude, avrec tiraillemens des tendons j usques 'a la main, augmente's dans ie mouvernent. Sensation d'entorse dans.lkirticulation de la main, "a chaquc mouvernent. In,. flammation du dos de Ia main, avec chalcur brfilante., Engourdissement du creux, de la* main; sentiment de paralysie des deux. mains et des doigts. Elancerniens dans 1'articulation du pouce avec la. main; enflcAre des *doigts, douleur, quand on les remue. Eruptions entre les doigts; on ne peut les toucher, sans ressentir des.e'lanccmiens. Brisure de e'~pine et des cuisses. Elancemens dans I'articulation de ]a cuisse jusqu'au geziou, qu-and, *ftanL debout, on se baisse. Douleur du trochanterý&iancemens violens `qiand on fait un faux pas;doulcuir sourde dan~s le repos; on ne sauroit toucher cettepartie, sans eprouver une vive douleur. Battemnens, dans le milieu des cuisses; roideur douloureiise des genoux. Tiraillemens, brfdlure dans un gcnou, &rupLion de petits boutons purulents; piqt~ire, quand on y touche; tirail ( 3o0 ) lemens douloureux dans, les cuisses et les jambes, le long des os. Soubresaut des jambes, comme cl'un coup d1ectriqne; crarrpes, dans les gras de jambes, les pieds, les talons,qaei le mouveinent fa~it cesser-; enfifire- chaude des pieds ct des jamnbes, avec brisure; on ne peut les c'tendrejles, remuer sans douleur, q~ui augmente, quand on y tou'che. Tiraillemens dans le tibia, avec enfifre de-s pieds, brisure des membres. Les picds sont tendus et enfkes lic soir; la nuit, e'ianccmens dans les talons, pendant un quart d'heure. 1iouleur de hv~xation dans les pie-ds. Elancemens dans Ia plante des pieds, sentiment de- pcsantcur et d'engourdissement dans- les pieds, comme s'ils 6toient enfle's. Elanceniens dans les articulations des orteils. Brisure des b)ras et des jambes, on ne sait oft les placer; tout le corps fait. mal, connie s'il y avoit blessure, surtoutIe creux de iYestomac;tiraillemens de tous les rnerbres, commne 'aIl'approche d'un acce~s de fics're i~ntermittente. Elancerens dans la partie 'souffr-ante., Apr~s net~rotinMe -ne le rre, piqi're, dc'mau gcaison whrclante p-ar tout le corps, comme apres avoir toucli&des orties. Battemens douloureux des. arte~es dans tout le corps. Elancernens dans les jointures., quand on les remue, ou qu'on y touche. Eruption psorique aux arti'culatkins; eruption poiirpree aux bras, Sur la poitrine, autour des genoux, ai'ec lbru'lure et dc'mangcaison, vers le soir; la chaleur du lit les fait disparoitre. iBoutons au bas ventre, (3oi sur Ics hanches,~dans diffirentes parties du corps,a"vec delmangeaiso'n bri'ilante;.. Le soir, d~mangeaisoii aux jambes,aux genoux,.aux cu-isses~le graltement fait sortir de p-etits bou Ions ronds-, q~ui czlusent, en paroissant, une- chaleur brcilante. Les plaics recoivent mi d-egre' de plus d'i nfl animation et de douleur. ilorreur du mouvement, qui augmente tous les maux.; or. ne veut Wercq'uc couch6'. Bafllemens continuels, envie de dormir; agitation toutc la nuit, anxiCAt's, cau-I sees par le sentiment d'une chaleur br ^ lante 'a 1'int&rieur, d'un boujilon'nement dii sang. Apr's le coucher-7 chaleur in~erieure, sans soif; si ofl sc decouvre, fr-isson; douleurs de vcntre, crampes des intestins, caus~es par les vents; insoinnie, produite par la foule des ide'es; le matin arrive et fait cesser ecet 6at, sans qu'il y ait de'vacu ation, ni dc' vents ni d'excrdmens. Frayeur, rdveil en sursaut, reAves effi'ayans. Insomnie, re'veil toutes les heures. Cole'e, dispute, en ra~ves; en ra~ve, toujours occupe des affaires de la journee, des intdrefs de sa maison. Sommeiil tout le jour, chaleur se'che; ii ne boit ni ne mange; niouvemens convulsifs de la face, selles involontaires en grand noinbre, excre'mens infects. Apre's le sommeil du jour, frisson, vide de la tfte; frissons, mal de te'te, tout le jour. Frissons le soir, firissons, apres s'&tre couclie. Fie'vre, chaleur, soilf, bafllemens, nausees;- le soir, chaleur "ai la, face, frisson de tout ic corps, soif. Soiffardente le matIm au lever. Clialeur interne, soif inextinguible, causee par un sentiment de ( 302 ) brfdlure au creux de l'estomac. -Les pommettes sont rouges et br Uilantes,. le sang semble boujilir dans les veines,. urines rouges, enflammees. Sucur au plus I&ger mouveinen't. 'Sucurs matinales, surtout aux extrePmnite's inf6rieures. Sueurs continuc'iles, pendant un bon et long sommeil. Sueurs critiques et bienfai&antes. Absorbtion des idecs, craintes.Inqui6tudes de Pam e, on change de place, on ne se trouve bieri nulle part. Irritabl~ite" de l'are, craintes, epouvante, disposition "a la querelle, "a la c-ohere. On prend tout en mhauvaise part. Soufte. La fleur de soufre doit C^tre bien lav~e'e 'aleau chaude, ~pour la dc'poui1Ier de tout acide. L'H-oru~opathie nWen forme que trois fractions apres, l'unit6',c'est le centie'iue, Ie miIlic'me et le dixmillie'me de grain. On les formne, en broy ant longtens, et avee soin un grain de soufre avec 99 grains de sucre de lait. On prend un de ces, ccntie'mnes, pour le combiner de la rn~me rnanie~e avec 99, grains de sucre de lait, cc qui- donne les dixinifl~ic'mes. La millierne fraction sortira du melange de l'unite' avec 99 grains de sucre, en aj~outant successivemient jusques 'a neuf fois ioo grains de sucre, pour obtenir une combinaison parfaitc. C'est depuis nombre de sikeles, qu'on fait usage dai soufre dans la gale des ouvriers en' lamne, sans qu'on se Soit doute, quc ces cures e6toicnt fondc'es sur la Ioi ho (o 3) meopathiquc, c'est-a'-dirc', que le soufre ne grn~rit les affections psoriques, que parce que 1'hoinme sam~, qui en fait usa~ge, est susceptible de les contracter. On avoit pourtant remarqu6 ces eruptions chez les personnes qui prennent les caux suiphureuses, on s'y baigneni, mais ces observations sont resle'es sans application. On a 6'galementrer-narqu6 que la gale noe c'doit pas towjours, au soufre; alors,on lui a associ6- d'autres 'substances, et quciques uns lui ont substittu' des pre'parations mercurielles, qui quciquefois ont CAC efficaces. It en ressortoit, pourtant, une cons~quence to ate naturelic, c est que toutes les gales ne sont pas de rnelme espece. Voila', cec me semble ici, la loi home'opathiique bien clai,~-ý rement prononce'e, ainsi que la ne'cessite' d'un. reme'de specifique, pour le traitement efticace de chaque maladie. En ýffet, sitle mercure gue'rit des psores rebelles au soufre, C'est qu'on trouve au tableau des sympto'mes mercuriels, une espece particulie'rc de cette affection. La bryone et le toxicodendrum', en renferment aussi des espekes, qui leur sont pro~prcs. 11 en est d'autres encore,qui affectent la peau, Ai la. taon de la psore,mais avec des sympt6mes qui la font diffirer d'ellc-m~me. La gale des ouvriers en laine, la seule qui soit d a ressort-du sonfre, ne pent se confondre avec aucune antre espece de cette maladie, conime on peut Ic rcconnol.re dans 1'cxpos6 des sympto^mcs mddicinaux du soufre. Avant de les exposer, ii est hon de noter ici les propriictes anti-h6morr"I'dales du soufre, comrne aussi la ( 3o4 ) 'verta. qu'il posse~de d'enlever Ic t~ncsmc nocturne. La preiniehre dc ces pi'opric't6s est depuis longLerns connuc des me'decins, mais ils sont loin de penser qu'ils ne gu&' rissent leurs malades -avec le soufre,. que parce que cc rem~dc est propre a% donner celce maladie,' celuiqu ne l'aui'oit pas. Combien de cures manqu'es,'qu'e~lce ag-,gravation sans 1)OrflCSfl sont pas la suitedece rem&Ie, administre a des doses c'normes, tandis que sa fraction dixnii1ime va directement au -but, avec douceur et sureV!e 1.ii Ctoit, reserve 't l'Hom6opathie de faire connoi'tre l'aptitude du soul cc 'a la gue'ison du te'nesme qui, la nuit, tourmente les hicmnorroidaires., ainsi quc celle de faire cesser, sans secousses., ccrtaines especes d'oplitalmies ea de toux, dont les syrnpto'mes r~pondeflt aiux sympt "'mcs pr opres "i cc me~dicament. Mal dc e Vte, dans la rnatine'. Pression dans le globe des )reux, en marchant en plecm air. Enfluiredetrougeur dcs, yeuxjavec des taclies rouges sur les paupieres. Chaleur brfi~lante-dcs p aupi?'res. Sentiment de bri'Iure,i la face, chialeur, rouge tir, sp'ciaklment autour de la. bouche. Apre's midi, h4emorragie nazale, plusicurs jours de suite; douleur au nez, quand on It touche; morsure a' Ia langue, coruie s'il y avoit des boutons, ýdes vssies. Salaison de la salive. Sensation d'enflcire dans la gorgce, ancemens dans cette partie; gonriement aux angles de la mkihoire- inf~rieure. DC' faut d'appetit, goUt pour les acides. Renvois acides, avrec prcssion dans le creux de 1'estomac,lc matin. Cha ( 3o5 ) idur brfilante dans la partie anericure de la poitrifle, comme dans le soda. Soda tout le jour, salivation abondantc, naus'cs.) vomissement, longterns aprexs le repas. Le m.atin, naus~e', vomissement de phiegmes acides. Crampes de 1'estomac, avec g~nef de la respiration. Douleur dans l'C'pigastre et les hypocondres, inim'diatement au dessous de la poitrine, qui semble provenir de congestion dui sang, seulement, dans le mouvement et en respiranL. Sensibilite cxageree du bas ventre, comme s'iI 6toit bless6, commet api'es Paccouchement. Tout seruble s'y rernuer; ii ya des dance-. mens, qui r~pondcnt 'a toutes ics par-ties dui corps. La nuit, douleur dans le bas ventre, coinme meurtri et gorge' de sang. Tranchees dans le haut Ventre, on croiroit que c'est dans la poitrine. Nliurmures dans le has ventre, comme dans l'inanition. Selles, rnoiti6* liquides, selles gkiaireuses, fre'qucntcs. Evacuation, imindiatement apre's, te'nesme pendant une heure, la douleur 'a I'anus empche de s'asscoir. La nuit, envie continuelle d'a11er 'a la garderohe; on se Ie've diK fois du lit, on ne' peut ni s'asseoir ni rester couch~, tant Ics douleurs "aIL'anus sont vives; on diroit que le ventre est sorti, sp~cialement, lorsqu'on resserre l'anus, oi'i Lon c~prouve une scnsatidn de blessure, et comme des coups d76pingtes..Tiraillemens dans les aines. L'urine brcile au pas-. sage. Te~nesme de la yessie; envie pressante d'urincr, Tome 2. 39 ( 3o6 ) il faut la rendre de suite, ou, lle s'6chappe involon, tairement. L'urine sort avec violence, envie frequente d'uriner. Foiblesse des organes dc la g~ndration, supression des r~glcs, au milieu de leur cours. Violent encliiffrenement avec raucite de ia voix, douleur ' la poitrine, toux ct crachement abondant. Enroucment, mal de gorge. Les bronches sont remplies de phiegmes, qui font toussoter. Bouillonnerent du sang dans la poitrine, mal-aise jusqi''i la defaillance, tremblemens des extremit~s superieures. Violens maux de reins, en se baissant, que l'on ne sent point, (uand on est couch6; contraction de ces parties qui semblent trop courtes; ces douleurs passent par I bas ventre, your se rendre au creux de I'estonac, dans ics cuisses et dans les genoux. Scntiment de brilure, pincemens dans l'Cpine du dos. Gonflenment des glandes de Paisselle. Suppuration de ces glandes. Excoriations entre les cuisses. Tremblenens, d1ancemens et tiraillemens dans les deix jambes, avec les pieds froids. Des gras de jambles jusqu'aux orteils, d1ancemens, tiraillemens; pesanteur de tout Ic corps, frissons dans le dos, sans soil; rou-- geur aux joues, sans chaleur; constriction du creux de Plestomac, -resserrement des fausses cotcs,, avec 0 -ne de la respiration, et des picotemens. dans la poitrine et le bas ventre. Sensation de brcilure dans I'articulation du pied, augment~e par Ic frottenent. Elancemnens dans les articulations du larse, augmen ( 307 ) te's par' le mouvemeuL. Picoternens dans les chairs de tout le corps, accompagri's de dc'mangea-ison, quand on marche en plein air. Eruption avec dc'mangeaison brcdlante. Eruption, dc'mangeaison, douleur brcilantc, de's qu'on cornmence a gratter; le sentiment de br Ud ure continue apres le grattement. Dc'mangeaison, surtout la nuit, et le matin 'au reveil. Eruption a% la peau, boutons semblables 'a ceux de la Vaccine (*) La marche est difficile,Ies pieds ne veuilent point porter le corps; oppression de la poitrine, en inarchant. Fatigue apre~s midi, de'sir de rester assis; on est sans force, pour marcher. Invincible envie de dormir. On veut travailler, mais le sommeil 1'e' nporte.. La nuit, insomnie, agitation,re~reS effrayans; soif, r6veil en sursaut. Le soir, frisson, trembleinent des m-embres, sans ()Les sympt omes cutan 's qu'on vient d'cxposer, laissent appercevoir une grande ressemblance avec les synipto~nes (le la maladie appel6e grale des ouvriers en laine. Il n'est pas besoin d'obscrver que cette psore ni'dicinalc n'cst point la grale elle-mcerne, mais une affection semJblable A la gale; autrement on pourroit ct devroit employer le virus psoriqiie, pour enlever une nmladie psorique, comme aussi se set-vir dlu virus d'un chancre v~nerien, pour guerir une siphilis. 1I n'e) st que la be'tisc ou la mauvaise fo0i, qui puissent con fondice les mots identite' et similitude. l'Jome'opathiic, pour guýrir une inaladie, Wnieploye que des substances ine'diinales propres a produirc un mal seniblabl)I,dans ses effe~ts, attn at a gue~rir, ct non les causes excitantes et ge~neratrice3 tie rc mal. (3o8) soif, mais, avec un poids s'ur 1'ostomac; la chaleur et la soif succe'dent. Soif tout le jour, avec- chalour, mais non ]a nuit. Vers le matin, disposition 'a la s~ucur. Sombre, de manvaise humeur, la tete lourde, conime a Iinvasion du rhine dc cerveau. Foie de soufre. En mn&Iant la p-oudre tre's fine d'cailles d'huitres avec la fleur de soufre bien purifl6e, et l'exposant pendant dix minutes 'a tine vive chaleur, on forrne le foie de soufre homneopathique, que 1'on conserve dans des, vases bien bouche's. Mal de R~e., avec tension aui dessus dui nez. Clou hyste'rique dans, un Co t' de la. t~e. La nuit, violentiral do thte, commo si lo front vouloit. s'ouvrir, avec: soif, chaleur ge'ne'ale. Depuis minuit jusqua" midi,' mal do tc^te, coinre p-roduit par des furoncles, lequel' degenre en piqu~ros, dans la toux et quand on s'incline- en. avant, extdrieurernnt, quand on touche le front. Douleur semblable 'a cello dui furoncle; e'lanceinons, cuption dc- boutons dans le cuir chevehti et ýt la nuque, douloureux, seulornent quand on les touche. Memoe ruptioný sur los co~te's dii front. Nd~me Cruption s.-r los paupieres, supd'ieu res, et aui dessous des yeux. Les angles des yeux -font mal. Rougeur des yeu'x, its font mial, quand on lae reinue. Inflammation; rotigem', gonflement do la paupid'e supericure, douleur comprimante. Los yeuxI suintent la nuit, no pou (f39l -vent, le soir, soutenir la lumnic're; uis son't troubles et chassicux. Rougeur des jones, chaleuar;-rougeur et de'mangeaison de l'oreille externe, pendant plusiu r-s jours. Doulcur dans le nez, qui se'6tend jusqu'aux yeux; on ne peut toucher le dos ni le bout du nez, sans douleur. II'morragie nazale. Ulc6raticrn aux commissures des le'vres. Eruption avec chaleur aux, l~vres. Eruption bonton-neuse au menton, an col, 'a la levre et au dessous d'elle, sensible au toucher. Couirbature des muscles dui col, avec mal de gorge inte'rieur; on sent de l'enfitire, en avalant. Le matin, sensation dans le col, d'un flocon de glaires qui ne peutsorti~r. Sensation de gonflennent 'a l'entr~e dc Ia gorge; on fait de contunuels efforts pour avaler. Grattement dans le gosier, lors me~me qu~on n'avale pas, plus fort, quand on avale; Renvois Acides, nause-es, vomissement, salf"vation. Point d'appe'tit, gran'de soil'. Pincemens, qui partent des deux. co^tds t~un ventrxe, gagnent le nombril, puis le creux dc l'estomac; ids produisent le mal-aise, des anxict4~s, de la chaleuy aux joues, comme si 1'on s'e'toit refroidi, on Iorsque doit arriver le flux menstruel. Flatuosites dui ventre, tranche'es, sans de'voiement. Tf anche'es, diarrh~e glaireuSe, sanguinolente,sans douleur. Selles frequentes, surtout la. nuit, peu copicuses, acconipagne'es de te'nesim et de lassitude. Selles liquides, avec beaucoup de vents. Selles glaire uses, plusicurs jours de suite. Tuerau dessus de l'anus, sensation de gonfle. ( 311 ) - Furoncles aux fesses. Tiraillcnwns dans ics cuisses et les jambes, enfflcirc de l'articulation des pieds. Elan-emnent dans les pieds, et sentimcnt-de b~rcilure dans ces, organes. De'mangeaison bruilante aux orteils. Elancemnens dans le gros orteil. Ger~ures aux mains et aux pieds. Les plus he'ge~res he'sions-de la peau s'enflamment, suppurent cit se forment en ulce'cs. L'ulcere saigne, de's qu'on le touche. Demangeaison piquante. DCrnangcaison br~dante. Eruption de petites vessies qui se remplissent d'eau. Eruption de boutons de la grosseur d'un pois. Sensation d'e'rosion dans l'ulcei'e. Insomnie, sommeil agit6. Querelles en songe, re'ves d'incendie. Augmentation des douleurs daiis la nuit. Le soir, fiehvre, avec fr-isson suivi de, chaleur, de sucur. Sucur toute la nuit et tout le jour. Excitabilit6', susceptibilite'extre'me des nerfs. iPcu de chose suffit poulr mettre en cokerne. Fureur, on ne se conno"it plus. Abatteinent, tristesse, hypocondrie, anxie'Les. Dans cc tableau, on ne lira point les synipto'mes de la. gorge et de la poitrine, ceux de la. te~t et de la face, sans etre frappe' de leur similitude avec ics phe'nomenes particuliers ai la maladic du croup, Aussi, cc remede est-il souve rain dans cette maladie, si dangercuse et si courte. J'invitc les me'decins qui me feront 1'honncur -de me lire, a% ne jamais ddsespe'rcr de Icurs malades, qucique. perille use quec soit leur situation. Pour en triompher plus sih'ement, ils feront bien, avant d'administrer le foic de soufre, de fhire (312) prendre "aMeucs inalades, un oc~tillionieine d'aconit. Liaconit,comme on le verra incessaniment dans le tableau des syrnpto'mes de cc remn~de, est un puissant antiphlogistique. II a tous les avantages de la saigne'e, sans, en avoir Ics inconvenicns. LIinflammation dompte'c, le foic dc soufre opere en queiques hecures' la re'solution de la maladie. On recommande de bien mitiger la dose du rern'de, dont la dixmillic'mc partie d'un grain es~t suffisante. A'ontX)i. On obtient la teinture d'aconit, en ind'ant avec egale partie d'esprit-de vin,' le suc exprime' de la plante, dans le moment dc sa floraison. Enfin ii est exauc4e, le voeu des praliciens-qui soilhaitoient un' remeade 'a l'inflammation, plus si'r ct moins dangereux que la saignc'e! L'aconit est 1"'antidote du modc phiogistiquc pur, de cc mode pathologiquec, que nous nominons inflammation cxquisc. Au lieu d'~nume'rer les, maladies que, plus ou moins at'bitrairement, ron a renfcrme'es dans cette cathe'goric,) jexposerai la se'ric des sympto'mes engendre's par cette substance sur Phomme sain. Le lectear reconnoitra, dans cette revue, les phicnome'nes qu i appartiennent "a la diathe'se inflammnatoire, beaucoup plus suirement au momns, que les denominations, adopte~es jusqu'ici, ne les lui signalent. Hahinernann assure, que le succe's des cures op&r~cs par l'aconit, a queique chose qui tient du mer ( 363 ) veilleux. Mon exp~rience personnelle a coiifirm6 Paserti~on de lPauteur de la re'forn me'mdicalc. L'occasion est belle, pour les me'decins qui dcplorent la nt'cessite' de verser par flots le sang dc Icurs nialades, pour les gucrir, de substituer hi un moycn profond&mient de~bilitant, un spe'cifique, qui ane'an *Lit le type i'nflammatoire, sans toucher "a cc fluide pre'cieux. L'aconit jouit de cette proprie'td 'a un d~egre' &ninent. Non sculement it decomnpose l'inflammation. aussi promptemeat que la, sai~gne'e, inais encore, ii ne laisse point, comme cette dernie're, le malade dans une foiblesse qui P'expose "a des maladies conse'cutives. Ce'leriLW, surete',douceur,tels sont les earacte~res de son action. Tud.' cit N et jucund6. La durc'e d'action de cc' remeade est tre~s courte, cc qui le rend tre's propre "a 46oigner rapidement Ic danger,toujours pressant dans les maladies inflammatoires. Malgre' la ce'lerite" d'action de l'aconit, it est cependant des cas, comme celui du point de cote suffocant, de, 1'apoplexie foudroyante, oiui I'imminence du danger ne permet pas d'atlendre les difets de cc rern'de. II faut conjurer le p~ril, et la sai~gn~e' est merveilleusemciit propre a~ remplir cet objet, comme moyen palliatif. Lc danger dissipe', ou, pour parler plus juste, ayant. perdu de son imminence, c'est 'a la m~dccine homcopathique A\ 1'ane'antir, ce qu'elle ope~re, comme nous, l'avons dit, dans l'espace de quciques heures. II s'e'vanouit au. bout Tome 2. 4o ( 31G ) piration', sudivi de puncemens dans la region du nornbril. Lcte'rc; toute la nuit, des horborygmes dansý le bas ventre. Contraction, pression, tii'aillernens des deux cotis du ventre, qui ne perm-ettent pas de se courher en avant. Coliquc venteuse, cormie dans le purgatif. S cies, molles, pen aIbondantcs, avcc te'nesrnec, plusicurs fois, pat' jour. Selics blanches, avec urines rouges, douleur 'aI 'anus. Elancernens h Flanus. Paralysie momentanee dii sphincter de lVanils, selles involontaires.D jarrh4ec aqucuse. L1dmorroidcs fluantes. Sensibilit6 du has ventre, au toucher. Foiblesse des intestins, corninc apres 1'aIbus des purg-atif. Dyssurie, te'nesnie urinaire, avec anxifte's. Paralysic momnentanc'e du col de la vessie, incontin-ence d'urines. Sensation de brcilurc ý la vessie. Urines soinbres, sensation de brfilure en urinant, sediment briquo&. Ikmorragie uterine. Scnsibilit6' exaltde de l'odorat. Enchiffi'enernent, catarre, raucite' de la voix, toussotenient cause' par un chatoujillenent dans lc canal de l'air, le jour, la nuit, revenant te'~s fre'qucmmient. Crachement de sang, haleine courte, dans lc soinmecil. Puanteur d'haleine. Respiration sonore, avec grande ouiverture de la bouche. Angoisses, oppression de la poitrine, sucur au front. A clla(ue inspiration, e1ancemcns daits les I ausses c6tes, qui traversent. la poitrine et se rendent "a la pointe de l'onloplate, avec gemisscmcns., Point de cOtAd violent; tristesse, auxiidt's, 6'lancemens, palpitations dans le cet, chalcur g'n'rale, compression de la teate. Sen (317) sation -de brcilurc dans la poitrine. Sensation d'en-. gourdissement dans lc canal de l'air et sous le sternum. Douleur pongitive aux co'te's, quc le toucher augmente. Resserrement dpuloureux de la poitrine, sous, le sternum. Fourmillcment douloureux de la poitrine. Grattemens dans la. poitrine, comme si quciquc chose sly rcmuoit. Courb-ature de 1'6pine,plus douloureuse "a la reunion de la dcrnie'rc vertc'brc avec 1Fos sacrum. Douleur rhtimatismaic a* la nuquc, dans le mouvement du col. Enflcii'e des muscles de l'C'paule et tiraillemens depuis I epaulc, le bras, jusques au poignct et aux doigts; pendant la doulcur, la main bicuit. Engourdissement d'une main, qui devient froide et sans senitiment. Sucur froide de 1'inte'rieur des mains. Fourmillement daris Ics doigts des mains. Aul re'vil, de's qu'on veut se mouvoir, douleurs dans l'articulation: dc 1'fpaule et de la. hanche, conime de mneurtrissure. Foiblesse paralytique dans les extre~mite's inf~rieures. Apre's le sommeil, apre's avoir CAC" couche', irnpossibilit6 de marcher, 'a cause.d'une douleur insupportable dans l'articulation de la cuisse avec ic bassin. Foiblesse des genoux; ils chancelent en marchant. Pesanteur des pieds. Foiblesse et relachement des ligaincus de toutes les articulations. Craquement non douloureux des articulations. Picotemens par tout ic corps, comme des morsui'es de puces, surtout aux mains et 'a la face. Sensibilite ( 31g ) tes d'une mort-prochainc. Anxic46es de l'agonie; peur d'un grand niaiheur. Fraycur des liomin~es; trislesse, chiagrin. Exaltation de la. sensibilite'; le moindre bruit est insupportable, micme la musiquc. Disposition "a. l'epouvante, "a la. cole'e, 'a Ia querelle, aux reproches, alternant, d'heure en heure, avec un &elirc joyceux et le re'cit d'espi~glcries d'enfans; misanthropic. I~ecacuankta. L'Hom6opathie n'cmploye cc rcme~dc que sous -1a forme de teinture spiritucuse. Quant 'a ses indications, le miedccin home'opathe est loin de ne voir en lui qu'un moycn propre hi faire vomir, et 'a mod~rer et arrC4ter ic d~voicmient. Son usage, dans cc dernier cas, a cocit6' ]a vie 'a bien des hommes, ea~ tant qu'il a t66te' 'endu jusýqu' antraitement de la dissentcrie,d'aprc~s la recommnandation dc Leibnitz, ces deux maladies C'tant diametralement oppose'es l'une?'al'autre. On a pa 8trc s'diit par fa proprie'te quc posse'de cc rcme'de, de modercr ic flux de sang et d'appaiser les coliqucs,tandis qu'ilne touche point aux autres sympto'mes bien plus essentiels, de cette affection, n'aya nt point la fac ul ti d'en produaire dec semblabics. En revanchie, quel puissant secours n'offrc-t-il pas dans Ics nause~cs -cetIc vomissernent, dans les hbniorragies et les acce's d'opprcssion convulsive de la poitrine, les suffocations pe'riodiqucs, ct mi~ne quciqucs espe'ccs de te~tanos. IMais son sucde's depend rigourcusement de la'parfaitc ressemiblance des autres i~rmpt'omcs de la maladic, avec ceux que produit I'y ( 320 ) pecacuanha-. Enfin, dans 1'extr~rne varie'te de la 1ie~vre intermittente, on trouvera dcs especes, aux syrnptoAmes desquelles Ics sympto'mes de cc reme'de ri'pondent muerveilleusement, et, quand on se scra trompe'dans son emploi, on trouvera dans 1'arnica, le kina, la fRve de St. Ignace et le coq levant, des antidotes certains contre ses mauvais effets et 1e'tat danis lequel ii aura 1aisse' la fie'vre, 'a laqucile ii ne convenoit pas.Mais si le kina peut enlever les effets pernicicux de 1'ypecacuanha, 'a son tour, 1'ypccacuariha remn'die antidotairemient aI1'abus quc 1'on peut avoir fait du quinquina. II efface aussi les traces que laisse apre~s lui 1'arsenic, et scrt de puissant contre-poison dans les empoisonnemens par de fortes doses d'opiurn. II n'cst que les graudes doses de caf6 ou de camphre, qui ne liii ce'dcnt point en vertus, dans les cas de cette nature. On donne jusqu,'a' 3o, et 4o gouttes de la teinture d'ype'cacuanha,, pour enchainer les effet~s mortels de l'opium, sans qu'ii excite le vom-issemnent. Sa dose est ordinairernent d'un millioniE'me. de grain, dans 1'analogie de ses symp tonics avec ceux des maladies, et sa dur'e d'action, de quciques heures sculement. Ii est, avec la noix vomiquc, un sp&'cifiquc suir dans le vornissernent qui accompagne les premiers miois de la grossesse, sympt'ome si $eniblc at cette e~poque de la gestation. Vertiges, tiraillemeus, d'ancem ens 'a la ta~te, que le toucher augi nente. Mal de teate, sensation de brisure dans lc cervcau et le cra'nc,qui travcrse tous Ics ( 323.) vqsd'air. Froid de tout le corps. Sensibilit' an froid, dont on ne peut supporter la sensation. Toute la nluit, sensation de froid, qui emphchde d dorinir. Apres le diner, frisson, sans soif. Froid des pieds et des mains, couverts d'une sucur- froide; tandis qu'une -jouc rougil:, 1'autre pa'it, avec, foiblesse gecnrale du corps, abattemient de 1'esprit. Froid extkricur, auquci sc joinit ine chaleur interne. Chaleur, rougeur de la face, sans soif. Sucur aux parties supdricures.du corps, froid de's parties inf6rieurcs. * Humeiir grondeuse, hauL degre" d'impatience. Pen,. -chant 'a la co1e're. Frayeui', de'couragcmcnt. Belladonne-. Son suc slexpriine de toute la plante, au comnmencci-ncnt de sa. floraison. On le mdc'l avec C'galc partie -d'esprit de yin. La m-e'decine hoindopa-thique fhiat dc cc reme'dc un grand usage, fonda sur la. resseniblance de ses nombretix synipto'ncs avec un nomibre non mons grand des maladies de la vrie ordinaire. C'est ai tort qu'on i'cdowet, qu'on abandonne, qu'on de'cri ne innhe cette substance, comine. venimeusc, et qu'on a voula lui substituer des rcnie~des pre'cndus -eprouves, tandis quele principe dc la spc'cificitd ne peut admcttre aucunsurrogat, tandis -quc 1'expe'ieuce journalidereenseig-ne' 1'iinocuite" du' poison rubnc, donne' ' de petite doses, et la nocuite' des inw'icainens les plus doux, administr's "a grandes dose~s. 0O r 0 (i 0O r 0 (i 0O r 0 (i 0O r 0 (i 0O r 0 (i 0 0 0 (i 0O r 0 (i ( 336 ) lite,, rougeur et boutons, aux aisles du nez. Ulceration des narines, des le'vres et de leurs commissures. Gonflement, boutons, ger~ures des he~vres. Trismus. Chaleur, tirailleinens dans les gencives, les dents, avec 'lancemen * dans l'oreille; souvent, gonflemen't de la joue. Doulcur de dents, apre~s le coucher, pendant la nuit. Paralysie incompkete des organes de la pa-role. MVal de gorge, avec 6'lancemens, sensation d'enfliure en avalant et en tournant la te~e.Resserrement du col, impossibilite' d'avaler, besoin continuel d'avaler, pour ne pas 6touffer. MVal de gorge, avec sensation. de blessure; long deugout des alimens. Le pain paroit aigre. Amertume de la bouche, la. langue propre, rouge; secheresse extremne de la bouche, soif ardente. Le matin au re'veil, bouche pa'teuse, avec mal de tefte. Uenvois, hoquet. Dans la mnatinee, nausdes fr&.quentes, soule'vement de l'estomac, sans, pouvoir rien rcndre. La nuit, douleur au creux de l'estornac. Pression, crampes "a l'estoinac, pendant et ap'res le repas, soulagdes quand on se renverse en arrkwre, auginentees en se courlbant en avant. MVal de ventre,cranp-es et tension,depuis la poiti'ine juisqu'au fond du lbas ventre. Plenitude sous les fausSes'~s CO aeti1'pigrastre, o1)scurcissement de la vue, ti-anchices au nombril. Contraction de celte region, qui "parit tre cornie clou6e; 'dancernens dans les gliandes de l'aine. Constipation, tenesine, irnpossibilitV d C_ ( 338 ) Le soir, enfluire des pieds. Les pieds sont brcdlans.s Sentiment dc luxation d ans les pieds. ci i-C'sgenoux, quand on les remuc. Fourmilletnent dans les pieds, dlancemens dans La pla'nte "des pieds. Tiraillemens dans 1cs pieds, qu~imontent jusqu'entrc les 6paules, g~ignent les bras, les doigts et ics dents qui sncn 6mousent et chancelent. Douleur C6pouvantable et subjic, principalement dans ic somrncil, qui saisit un cote' dc la, poitrine ou du ventre, on une hanche, oa le coude. Elle force de se fle'chii'. Tiraillemens doulourcux. dans tons les membres. Lcs ulceres deviennent douloureuxybrciLans, ainsi que leur pour-tour, senlement dans la nuit; uls ne fournissent, qn'une sanic sanguinolente. Fievre ardente, cresype'lateuse, scarlaline; la peau rougit et s'nflaiume. Treniblemens, s'ecousses convulsives des Tnemlbres. Exacerbation des douleurs dans la soirde. Horreur du mouvement, du travail. Insomnic, causdc' par des angoisses, des tiraillemens dans les meflhlrC5. Le soir dans le lit,, picoteinens universels "a la pcau. Pe'ves effrayans. Froid des pieds, c~ialeur, rougeur de la Face, ascensio-n du sang vers la te",tc. Gonflement usIp'lateux de la face. Fi'vre, froide, puis chande; soif ardente, se'cheressc. de la bouche. Sacurs nocturnes, exaltation des sens, mutabilit6' extre~mc, tant plbysi(quc quc -morale. Fraycur, eponvanie., ge'misseinens, enis, hurlenwns, sans sujet. Visioný, de'lire me'16' de terreur; ii voit mulle objets, quil l'pouvantent.. Gestes, contorsions, cole~re, furcur, ragre. ( 1339) Un examen aitentif dc cc pet'it nomibre des symipt~mes de la belladonne, fera dc'couvrir I acilcmcent au lecteur praticien la, genera lite des cas de son applicatiOri. Sans rien pre'juger sur la speciali6, (jUl demecure la re'gle invariable de la the'rapeatiquc, ii, ressort clairement de -cc tableau abrege", que cc rern'de jouji de la spe'cificite'dans les maladies ics plus gravces. On y re-,connoilt les d'Mmens des affections phiogistiques du cerveau et de son hydropisie, dans laquelle,souvent, elk~ns se convertissent, ainsi pie les rudimens de l'esquinandie et de quelques oplitalmics. Les phe'nome'nes de la poitrine et du ventre peignent~avec nor, momns d evidence, la toaix convulsive, le calarre IWlioso-inflamnmatolrc, les fievrcs. comipose'es de ces deux. principes. La fie'vrc des nouvelles accouche'es, avec le corte'ge de ses conmplications abdominales ct ute'rines, n'y est pas momns bien dessine'e. On y a vu egalemcnt le syste~me glanduleux attaqu6" dans toutes ses branclies,-avc c l caractekre de rirritation ývive et chaude, qu~il est si important de distinguer de la froideur et de l'atonie. Enfin, ic's affections convulsives du systeme nerveux, affettions, dont nous iie connoissons encore quc les noms quc nous leur avon~s donne~s, et dont le traitement est livr6 hal'cnipirisme le plus arbitraire, y sont repre'sentces avec une Iid6Iit~ e 1'Cssciunllancc qu'on-cherchecroit en-vain dans les# analogies,plus vaiflement encore dans nos fictions conjecturalesJ'invite le 1ccteur'a' relire le ehapilti'c de Stoll, de affectioniwus systematis nerv'osi. Queule pai-faile Tome 2. 4'2 ( 34o ) *similitude entrc les syrnptomes qu'il y expose, et ceux qeje vricns d'cxposer! quelle conformitde entre sa th& rapeutique, et celle propre 'a 1'Home'opathie! 11 traitoil les, maladies Ics plus tcfribles. Cependant, -c'est avec des atomnes me~dicinaux. qu'il les attaquoit, et, si le -succCs, le plus souvent, couronnoit cette pratique,. Clest qu'il ajoutoit, sans le savoir, au mal u-nmal-sernblable, c'est que leg doses de son remaede etoient, encore at son ins~u, en raison i~nverse de la gravite' du mal. It est bien digne de rem arque, que la m~decine, de tous tems, ne flit ve~ritable ment heureuse, que quand elie cessoit d' etre rationneiI,?. De~monstration p~remptoire du pe de fide'lit6 des principes sur lesquels dile s'appuye, d'apres lesquels iell raisonne. ~orsque son flt dii'ecleur l'abandonne, op~ la voit presque toujours, prenant le contre-pied de ses oeuvres, se jetter dans l'opposition de sa doctrine, et, retournant son arme, attaquer homeopathiquement 4ne mnaladie qui a re'sistd opinia~re' ment aux proce'des del1a palliation et de l'antagonisme. Alors,scs succe's sont ccrtains et le"gitimes, et la. victoire, son propre ouvrage. Cependant, par une s 'ingiilarit6" de 1'amour propre, ces succes sont ceux dont cule fait le moins dec cas, ostensiblemertt du momns. Le inoyen, en effet, de les reconnoitre tout haut, Lorsqu'ils ne sont -point les enfans le~gitimes, de la doctrine que l'on a d6"clare etre la seule vraie! ainsi s'explique la naissa-nce laboricuse de M'ome"Opathie.I 0 ( 341 ) O r. Depuis lantiquit6' jusqu'aux arabes, cc me'tal ful regarde' coinme une substance, insoluble dans nos huincurs. Sa re~sistance a feuIi l plus vif', permit encore momns de croi-re A~sa dissolution par Ia chaleur animale, de la' son exclusion de la matiere me'dicale, qui, ne ponvant r'ever son emploi, aima m icux lc reje ter'. Quclques rm'decins arabes l'ayant emnploy' np~de mapbe lui reconnurent des ver-tus, pie ]a chymiefit biento't oublier,en substituant 'a cette preparation les solutions acides de cc metal, qui ne satisfirent point. Hahnemann le soutnit ai Ia friction, et de so 'n enploi sous cette forme,. ressortirent des proprie'tcs pre'ie uses, do-nt suivent les genetalitds, puis les phe'nomenes speciaux. Certaines esp?'ces de indlancolie, principalenient celic qui,produisant le degout de la vie, fait desirer et se donncr Ia mort, sont de son ressort. L'abus du sublim6 corrosif, dans la cure de ]a siphilis, est corrige6 par les vertus de Ccc De'al. La carie des os du front, celle des os du nez, effets du virus ou du mercure, ceadent inenveilleusement 'a cc metal. Certaines druptions de la face, la couperose du nez~sont comobattues avec. avantage par cc reirede. L'hyst4'rie, dont les syptmes correspondent aux sympto'mcs de l'or, ne Iui rdsiste pas. Sa preparation home'opa-thiqu~econsiste ali boroer un grain d'or le plus put', avec 99 grains de sucre de lait, pendant une on deux heures. On le divise ensuite par fractions dixmillicines et millionic'mes, et on les porte ineme jusqu'au billion, pour les personnes tre~s imupressionnables.Qu and on procc'de 'a la division, il fan i, a chaquc fraction nouvrelle, (JuC la friction soit la mchnc que pour 1'unit6". Cc proce'de est commiunh~ toutes les prcp'arations des rem'des en pond re, tandis que, pour ( 342. J mcix qui sont liquiides, on se contente, dans l'ope'ration de. lenr division, de bien agiter'la phyole' qui re~unit. c~laql1ie fraction "a l'csprit de vin. Ascension du sang vers Ia tefte. Bruissemens dans la teate, comme le bruit -d~une cascade. Le travail de tc~tc1hatigne,c'puise,le matin. Mal de te'te~augrncntant d'heuret en heure, moiitant jusqu'au plus hauL de-gre', lorsqu'on xveht rcfle'clir, fiireecrire et parler;1a pn~ etobe Ia-me'noire s'effa cc. Totis ces accidens finissent avec la-cessation de ces causes, etic rual- de t~tedisparoit de lui-m em~e vers Ia soir. Mal de te4tej anto~t avec sensation de brisure du cerv'cau,-tanto6L sous la forme de corn1)ressiOn d'une partic seulernent de lac tateOta IL avec de'chiretnens. I1 se dissipe de lui-rnieme le soir, cornme ils'dLoitde lui1-mCITne montre'le matin.MaI de tefe lateral., compose' de rongemens, de perce-mens, de batternens; iil commence, au reveil, s-'aggrave. par la toux et ic renversement de La tete c-n arrie're; ii semible, en se couchant, que ics os du crane sont rompus; l'intelligence, ics. esprits vitaux en sont troubles. Turn ur d'exostose s-ur le parie'1al, an fr-ont. Elancernens au front, secousse de Ia etct, qui Ia jette en avant, en arrie~rc, sur les co'tes. Bouirsouflcment de La face, iell mit, comme dans la Suicur; les yeux sont gonfli's et coinme pousse's en dehors. D~nmangeai'son, piqfires dans uni des co~tcs de la. face. Eruption de peftis boutons dont le Sominet SUP-,Pure, sur la figure, le col et Ia poitrine. F1oiblesse, pression dans les yeux; uls brcdecnt, ct ii semble, lorsqii ton s'cn sert, quc ic sang comprime -le ncrf optiqiie. Chalcur', brcdlurc des paupie'rcs, e'LinccIlcs' devan-t les YeIIx'lqui en sont obscurcis,dont les angles internes'sont bicuitres. Bruissernent des oreilles, ic matin. - Gonflenien des joucs, des kevres et du ncz, avec tiraillemens ('343) et d~ehirremens. dans les. dcux mnakhoires et les dentsIqiii paroissent allongrees. S~ensibilite' des os du nez, et des machoires sup6 -ricures,- au toucher- Gonflement du nez, son obstruiction;. ulceration, doualeur des narines; on ressent, par momens,l'odeur dei'eau de vie et du resserrementdans, 1-a poitrine; d'autres fois, une odeur de pourriture, quand- on se mnouche. Compression, douleur obtuse des glandes dc la. m<Ichoircet du col, comme dans leur gonflement. Enflih're des geneives, et des joucs, dlancciiiens dans Ics dents. Puantear de l'haleine. Go~nflement de l'C'pigastre; on ne sauroit y toucher, sans resseniir des d'ancernens- Poids dans les hypocondres, sur L'estomac, dans le bas ventre; borborygrnes, flatuosites, surtout apres le manger, le boirc; ces sy'mpto'mes s9'aggravent par le mouvement etLa marche,et disparoissent, sans que les. vents s'chappentLa nuit,colique venteuse; les vents,q ui ne peuvent sortir~causent des angoisses-Colique venteuse, apre's le repas le plus 16ger. Battiemens des pieds et des mains. Con-traction du bas ventre, Mancemens dans les a-ines~tiraillemens quides amnes descendent dans, les cuisses. Roideur des muscles et tendons flh'chisseurs de la cuisse sur le bassin. Constipation, dure-te des excre'mens, flux abondant d'urine. Erections, la nuit, le matim; excitation, spasme venerien, pollutions, Souvent re~pe'6es, sans affoiblissemen t. Sensibilite,, titillation de la verge. Sensation dans le bas venlre, comme 'a la veille du fluix menstrueJ. Forte oppression de poitrine,en inarchani dans 1'air libre.Au re'veil,catarre sec,Ia. poitrine est prise;Ia glaire epaisse ne s'en de'iache qu'avec peiIne etapre's le lever; alors seulement, la respiratLion devient libre. Forte constriction dec la poitrine. Dans l'cxpir'ation, gron (338; acccablcinent extreme. Insomnnic, fermentation dui sangr, elancemens, d'niangeaison 'a Ia peau. Sorte dc fie'vre, grandc chaleur, peau se'che, dd'ire; les acces se renouivellent deux fois par jour. Fievre quarte double. Froid, mal-aise de tout le corps. Frissons r6'petVs, douleur de t~el, courIyature generate. Chalcur de -tout le corps, bru~lante ý Ila. figuire, constipation. Sueurs, qui durent plusicurs jours. Sueur con-tinuelic toute Ia nuit. Agfgravation des douleurs dans Ia nuit, de'Iire. Lemiatin au re'vcil, impatience, colere, fureur. Mercure noir oxydale. S'it est un reme'dc "a qui lPart du chymiste ait fait subir dceflnolbrCUses mutations, dans le dessein de lc rendre plus propre- "ala gue'rison dc la nmaladic dans laqucllic i est spe'cifique, c'cst le mercure. L'histoire de cc reme'dc est celle d~une des nos plus de~plorablesc'rremrs, coniue' elle, est aussi un nc'crologue partic-i'de l'umanit6. On ne sauroit, sans geinir, se rappeler l'aIus que Ia rrnedecinc a fait de cette substance, tout en la regardant comine le plus puissant et l'unique rema'de, 'a la fois, contre lc plus virulent d e-s f I'ClU X. C'est encore lcedde'aut d'une id~e' juste et claire de La specificit6', qui, &hlranlant I'opinion' de Ia puissance exclusive de ca remile~d dans Ia sipliilis, lit tenter l'essai d'au tres miedicamcins dans le traitemien't dc~cctternialadic. On ne voulut pas voir que ces reme~des auxiliaircs, jimp aissans contre lc virus proprement dit, n'cxercoient, ai. la iiianiere des, antfidofes, de pouvoir-que contre les effets nuisibles dle cereme'de mialdmninistr6'.En 3r regraidant de pre's, on devoit s'appercevoir, et on s'appecmut en difet, qile l'aIus du. nmercuire, au lieu de mnaitniser les accidens dui virus, le plus souvent, ies aggaravoit et ( 35;9 ) ics multipiioi~t. Combien dc fois n'a-t-on pas vru.le praticien, charge' de recotnmenccr une cure antisyphillitique', rester crnbarrass6' de reconnoitre si ics uIce~res chancreux, 6chappe's au. traitement mercuriel, Atoient encore les, s pto'mes du virus, ou seulemeni ic's syrnptorncs du inercure 1ui-rnme'c? Mais. si 16 mercure a. la proprie'te'decngendrer des sympto'mcs semblables a~ux symnptomns de la. maladie contre laquelle on Ic regarde comme spe'cifique, la specificit6' de cc rcme'de consiste donc dans cette simuilitude, ct les- homines de 1'art, ine~m-c 1s plins op-poss c' l'aIomc'opa thie, o~nt gu'ri horn~opathiquenicnt, et "a leur insý.u, les maladies siphillitiques qu'il leur est arrive' de gue'vir. Recfuse ront-t--ils, A1.'Ia. fave-ur de cette doctrine, d'ope'rcr avrec co~nnoissance de cause, comnmue aussi avec plus de si Aret16 pour lc maTade, cc qu'ils n'ont execute' jusqu'ici que d'une, manie'rc peu. satisfaisante pour leur esprit, et pe'ri~leuse pour l'lum~aJai dii que ics opp~sans 'a la doctrine hom6opathique avoient, "a leur insý,u, fait tout le ch-emin qul conduit aux principes nouveaux,ou, pour parler juste, aux principes nouvellement de'couvcrts, miais vrais, de toute 6tcrnite' Effraye's des ravages ope'rd's dans 1'organisrne par ics grandes doses de muercure, con-,vaincus en mchne terns de la puissance spe'citique et exclusive de cc reme'de, on Ics a vus, d'e'poque en. dpoquc, raniener lc mercure "a sa preparation la plus pure, et; le traiternent "a 1emploi le plus niode're'de cc Me~dicament. Enfin parut H-ahnernann, etle Ic incrienow oxydalic, qu'il dccouvrit, placa son nom i A c&VL des nonis illustres dont la chyrnie s'Iionorc, et sa personuc, au. rang des bient'Zifteurs de Fl'IumaniVe. ( 36o ) En effet, si le m ercure noir dc Hahnemann est d'une efficacitce invariable contraola. siphilis,il'nc ]a doit~qwau. soin que son auteur a pris de le d~poiiiller de toute substance C'trangerc 'a son essence. Lec mercure oxydole est un reme'de, simple, tand'is-. que les autres preparations de cc metal sont coinposecs, et 1Pon saiL quoe l'Home~opathic n'employe jamais -de. rem'dcscoinbine's. L'crnploi home'opathique de ce me'dicarnent est plus simple encore, car Ic sectateur de cette doctrine descend sa dose jusques 'a la fraction dixmnillierne d'un grain de cc rnie'al, et sa constante efficacit& dans la cure des affections antisyphillitiques, de concert avkc l'aveu. univers~e1 de son aptitude 'a cre'er des sympnpt4mes. seIrIIblables h cuax de la siphilis, place la loi des seiiblables dans le jour de l'didence lit plus parfaite. Pour ses besoins divers, l'1Iornleopathie, partant del'nit, forme i, 2 fractions de cc rerne'de, C~est-a"-dirc, qu'clle s'arre~te a~la quadrillionkiime pantic de cette unI C". Je nc re'petei'ai point ic proce'de de Pechclle graduc'e de cette division. Qu'il inc suffise de prdNvenir lc lecteur de 1'importance de bien choisir le miercure oxyrdule et &'opd'rer longtems et aivec soin les frictions qu'il doit subji' dans son ne'langre avlec Ile sucre de la~it. Decectte exacti tude scrupulcuse (1c1end Ic succ~s, deson em-ploi. La dur~ce de son action suir l'orgranisiie est relatdive A% I a quotit6 de la dose. Lies centiemes, les dixm~iIli~rC'wS dc grain e'tcndent Icur actjon jusques a'-2) ou 3"'sem ai= nc's, tandis que les billions ct- trillions de grain ont I (rmiud la lIcur en huit jours. AdtiinaisLre a des doses tm'O1 fortes, ou sans rapport hoiue'opatbique, ii prodint decs symplutucs dangercux, auxquels on rcmn~dic avec Ic 50111 re ou. le foie de ettle sub~stance, corume. anissi avec 1'acidc nitriquei, Ic quinquina et I'OpuiflL. (3G2) tons, rougeur, inflammation, gonflement au ncz.De mangeaison dans les narines. Enfli~rc de la I e"vrc SUperieure, avec boutons et petites ulce'alions. Suppuration des commissur-es des IEC*vres. Pustules au mepton. Ptoidcur de P'articulation des machoires-, tiraillemens dans leurs m-us~cles- Chaleur, gonflement d~es genciveS. Douleur des gencives, sur tout la nuit. Sensation de lbru'lure aux gencives, qui eMp iCchc le sommcii.. La nuit, violent rnal de dents, suivi d'un froid general, qui le fait cesser. Tirailleni en-s dansles-den 6s, s'e'tendant ju~squ'at l'inte'rieur des oreilies et de la' dans toute ]a etet. Tiraillem ens dans les racines de toutes les dents et dans les machoires. Pulsations dans les racines des dents. Gonflem-ent de la languie. Fourfuiliement dans la langue. Ulceration des bords de la langue. Uice'res '% l'inLrieur des joues.ILa nuit,sensation de bre"Ilure danis la bouche, se'cheresse et tumecurs- fongucuses dans la bouche. Mal de, gorge, s-ensation d'un corps C'tranger dans ]a gorge. Sentiment de brulure 'a la gorge, puis dans le has ventre. Apre's un he'ger repas, sensation d'une vapeur brcilante, qui monte du ventre dans la gorge qui en devient plu~s donloureuse, et cause une soif ardente.. La langruc est humide ea blanche et la. gorge extrmeMelent seclie. Se'heresse dii gosier, difficult6' d'avaler ]a salive, qui abonde daits la lbouche. Elancemens dans le go~sier,' qui re'pondent jusques dans les orcilles. Douleur piquante aux auiygdales, en avalant. Suppu ration des amygdales. Ulceration de l'orifice des canaux s-alivaires. Salivation C'paisse, infecte, plus considdable la nuit. Goiiflement des glandes maxillaires et parotides. ( 363 ) Doulcpr, cnfliuire dcs glandes salivaii'es. Douleur lancinante des glandes du col. Pression dans Il'&ophiage, coinme s'il s'y formnoit un absces. Sensation de Idessure dans un de c6VLes dui col, niudmc lorsqti'on n' avale pas. Gocit me'tallique a" la bouche. Ai-nertumec dela, boucho. Gouit d'ocuifs pourris tila, boiiche. Le ma tin) amertunic extreiiic de la bouche. Les alimens les plus doux ont un go tsale'. La bouche.. est pleine de phiegmes. De'faut total d'appe'tit, i-nais fatini. Grande soif. On ne pent manger, sans 6prouver de suite le sentiment- de la satie'te et de la plenitude. Mal de cocuv, nause'es, sans pouvoir vornir. Nanseies,) besoin de vomir qui suspend la vue et l'ouie, pour un moment. Soda, abord 'a la gorge d'un liquide acre et spiritudux. Pienvois d'air continucls. Renvois, apres, le hoir'eeot le manger. Hoquet frequent, dans la na-tin~e' Douleur briuilante dans le creux de l'estom-ac. Douleur "a l'estornac, dans la profonde inspiration et quand on y touche. Poids, cormine celni dinne pierre sur 1'estomac, apre~s avoir mange'. Fair-n, et nonobstant, impossibilitV de digd'rer; un pen. de pain pe~se-, mauvaise humeur apre~s avoir inang&' Sensation de reli'chement des intestins; ii semble, en marchant, qu uls sont ballotte's dans leur cavite". Sensation de froid au bas ventre. L'air frais provoquc le mnal de ventre et le de'voiemen L Rougeur, clialeur des joucs, pincemnens et douleur bruilante dans *le I)as ventre. La plus le'gere douleur du bas ventre est accomnpagnee de froid. Trancliu'es dans le haut ventre. Le soir, tranche'es du bas ventre, douleur coinprimiante 'aI Ikepigastre. La nuit, tirailiiewns dans Ic bas ventre, que le coucher soulage ou dissipe. 1PoidIs Toli ne 2.45 ( 364 ) dans Ic bas ventre, comnie, d'unc pierre. Lec matin, pression douloureuse dans leccc-016 droit du bas ventre. Pression. de dedans en dehors, dans la re'gi~on du foie. JcLe~re, -avec sentiment de pression ct de plenitude de 1'hypoc6ndre droit. Gonflement dui has ventre. Le soir, de'mangeaison piquante au has ventre; ic grattemient produit de la brfihure, mais Shans eruption. Pression, tiraillemens dans Ics glandes de l'aine. Elancernens, dans ics amnes. Enfifire des glandes de l'aine; cites rougissent, s'enflammcent, sont douleui'euses "a la rnarche ct an toucher. Constipation de plusicurs jours, avec fie'vre d'enchiffrenement, disposition 'aI1'hi~rpOcOndtmicetcide'got'ii des alitnens. Fausse euvie d'aller 'a? la garderobe, tc'nesmie avec anxhe'Li's; nausees, presion dans les ternpes, avant ci apres 1'evacuation. Anxiet's, sucur froide ýi ]a face, mal-aise extremec pendant un quart d'lieure, selles diarrhe'i~ques, suivies de renvois acres et dui soda. Pression au bas ventre, besoin conlinuiel d'aller "a la gai'dcrobc. Selles, semnbiables aux crottes, de mouton. Selles glaircuses, d'une odear aigre, prfc6de'cs de frissons. Alternatives de chaud et de froid avant et pendant une selle de de'voiemcnt. Fi'oid dans Pintervalle d'unc selle 'al'autre; chaleur subite, surtout?t ]a face, pendant ]'evacuation; foiblesse cxtrbrne, apres une scile diarrhdique. Sciles mnehlecs de sang, accompagnt~es de tranche'es cit de te"iesrnc. Flux d~e sang, avec sensation de brfilurc "aI1'anus. Pression dans le has ventre, comme d'unc bol)O1, suivic de selles d'un yent fonc6. Selic-s vertes, brunes, glaireuses et 6cui-neuses, qui brfilent le fondement. DC'mangcaison 1'an us, comme par la. pr~sencc des ascarides. ( 3 65 ) Te'nesme de la vessie. 'Urines, chaudes, briilantes. Flux abondant d'urincs, la nuit ct le matin. Urines troubles, avec sediment blanc, glaireux, sediment farineux. Urines brcdlantes et me'l~es de sang; on ne sauroit toucher le merubre viril, sans eprouver des dlancemens, un sentiment de br'ilure. Le soir, 6lancemens dans l'rkthre, qui repondcnt au bas ventre. Sentiment de brfilw'e autour dui gland, petites ulcerations 'a 1'inte'rieur du prepuce. Ye'sicules au prepuce, qui s'ouvrent ct forment de- petites plaies qu-i se gu~risseni promptement. Gonflement du pre'puce; ii est enflanmm6 A sa surface interne, et tre's sensible. Forte sueur a ux partiesng'ni tales et dans leurs environs, pendanila marche; excoriations entre les parties ge'nitales ct les cuisses. Erections nocturnes. Pollutions, mnele~es, de sang, suivics d'affoiblissemciii et de froid. Gonorrh~e IbAtarde. Gonorrh6e douloureuse, e~couleinent vert, la null suniout. *Demiangealson aux grandes l?'vres, chronique, avec eruption de boutons dans ces parties. Gonflement inflanimatoire de' la vulve. Fleurs blanches, acrimonicuses. Leucorrhe'e corrosive. Toux se'he et courte, venant d'une irritation dans la partie supefrieurc de la poitrine, quand on veul parler. La nuit, toux causce par une irritation qui semble venir de 1'estomac. Le soir quelquefois, toux violente avec secousses qui semnbleni ouvrir la poitnine; on ne peut s'endorniir. Toux accornpagne'e dc iiausees. Oppression, courte haleine, en marchant, en montant. Douleur, courba Lure, sensation de brfdlure "a l'e'punc et auix omoplates. Elancetinens, craquement dansl'articulation de 1'cpaule, dechiremens d ans les e~paules, ( 3.6 -yý gras de jainb es, ii s'y foruc dcs nocuds.. De'chiremen s. dans l~e& artic ulations du harse jus.qu'au col du pied. Elanccmens, qui p~artent du tarse ct vont aboutir ati, jarret. Froid des. pieds, le soir apre's coucher. Sucur froide des piedsr, le matin, rfiraillemens pe~riodiques du gros orteil au genou. Crampes des orteils. Jaunisse,, accornpagn'ee d'une dcrnangeaison au has, ventre. Darires, que le toucher rend brcilantes.. Eruption de taches rouges, `e'Ivees,. avec demanga-ison piquante.. Sucur abondante, en marchant et dans. tous les, iouvernens. flouleurs des articulations, seinbiabics aux doulcurs de la goutte, avec gonflement. Le, soir, la nuit, inquie'tudes, tiraillemens,* brisure des, articulations, on ne peut rester en place. La, nuit, tiraillernens dans Iles membres. Insomnic jusqu'a irninuit, reveil matinal, sucur. Anxie'tes, bouillonnement du sang dans' les veines, pendant la nuit. Angoisses, frayeurs, poids au creux de l'estornac, sucur des mains, chaleur 'a la face. Alternatives de chaud et de froid ai la te'te et 'a la. face. Paroxysmes febriles, la nuit surtout. Sensation constante de froid extreme, sensibilit6' au froid. Le pouts bat partout, avec vi1tesse cit violence; soif vive, constante, sucurs, nocturnes abondantes. Tremblemens pi'riodiques de tout le corps. douleurs des membres, que la chaleur du lit, la suc ur soulagent; de's qu'on les de'couvre, dc'chiremens. Batternens de cocur, violens, souven't repe'tes. Pt.ves. cffrayans.' -Enflcire des jambes, des pieds et des orteils. Eruption gale use au ventre, aux cxtrcrnitds inf6rieurcs. Eruption de boutons pleins d'une eau acre, rongfeanic,, ressemtblant?i la grosse gale, qui dciiiangent cit suppurent. Eruption de petits houtons ronds, qui se r6-~ ( 369~ ) licuse proprement dite et 1'inflammation cxquisc du poumori ct db Ia plcvrrc. Sc peut-il qui e Icm~e'iuc ndicaricnt soil adapte a ces deuK antipodes dc la na-, ture en souffrancc? Qu'elle analogie pouirroit-on trouver entre le crou~p et le hubon indolent, qu'on rc'soud si bien avec des frictions et empla'tres mercuriels? n'est-t-il pas tems enfin, de sortir des voics de l'arbitraire qui a gouvelrh6C jusqu'ici la mati~re medicale, pour entrer dans celles de ]a certitude qui brillc de,to-utes parts dans le dornaine de la spdcificit6? En parcourant-avecc-at -tention'cette galerie de phe'nomrnnes miercuriels, le lecteur a du reconnoitre le dcssin gencrale de beaucoup de. nos maladies. Sans infirmer la Ioi de la spe'cialit6, pierre de touche du dfiagnostic, on peut en irif~rer, que la siphilis y est exprimc'e clairemient dans les similitudes symptornatiqucs. Les maladies bilicuses, soit aiguli"s, soit chroniqucs, s'y rc'fl6 -chissent de mlh-ye, avec Icurs syrnpto'mcs les plus alarmians, tels que la dyssenterie et Ic cholera morbus. Cer,tamnes maladies cutane'cs, ainsi que quciques espe'ces d'ophtalmies, y~ sont 6galeincnt reprc'sente'es. Ii ne peut echapper 'a l'observateur que cc metal attaque les glandes, coinme elles le sont dans plusicurs affections de cc systeim'~,et que beaucoup de rhumatismes des merobres res~semblent, dans leurs symplo'mcs, aux rhumatismes mercuriels. YoiIa", cc me seruble, une assez belle part, pour un seul etunique me'dicainent! Il y a loin de la, je le sais, ~i celle dont il a e't6 dote' dans ces derniers tenis..Qu'on se ric'crie tant.qu'on vroudra contre le principe d'individualisation de la doctrine homeopathiqiie! Ce principe est fonde' sur les caracte'res differencicis de 1'organisme humain,qui ne peut exprimer ses affections par des ge'neralities. 1I est, j'en conviens, plus couniiodc ( 371 ) A4rnica montana. lYalgr6 1I'antiquite' de 1'usage. de 1'arnica en m'decine, ses v~ritables proprlikte's ne, sont connucs que depuis les c'preuves que Hlahncmann en a fait sur 1'hommec sam. i11 ne craiiit pas d'avouer qu'il a c'e conduit par 1'observation des pai'ques pop ulaires. II cite un '~decin nomm' fehr, qui vivoit au 16 si'cle, et noit cc rcma'de, sous le norn depanacea lapsorwin. D'sireux de, savoir si les usages popalaires de ce remeade Ctoient fonde's, iile cfit prendre a "homme,qui jouit de la sante', et le constitua. dans tous les accidens qui suivent les chcites, les coups, rneqrtrissure et d6 -chiremens de la. fibre, par les corps contondans. C'est ainsi que la. loi hoine~opathique re~ut une nouvclle confirmation, en confirmant la spc'ciflcite'decI'ar'nica, dans les affections de cette nature. 11 est difficile de croire au prodige de ses effets, a% mnoms d'en avoir e'c te~moin. J'invite donc le lecteur C 6prouver IFaction de cc reme'de dans les nomnbre uses occasions que,1'imprevoyance, la maladresse, la t~m&'rit6', et mc'me la. fatalit6' peuvent lui offrir, d'ea faire usage. C'est sous la forme de teinture spiritucuse que cc rM?~e est susce'ptible de se -conserver inieux et de dc'ployer plus elficacement ses vertus. Apres avoir puIvc'risc' sa racine, on en fera. infuser 5o grains dans milec gouttes d'esprit de yin. Le proce'd6 d'a Lte'nuation 'tant connu, on-se procurera. des fractions successives jusql1'a% la division billionie' nec, en p artant d e la gou tte primitive de la solution ci-dessus cxpos6e, qui est la 'Iingtic'me partie du grain, parce qu'il y a 20 fois 5() dans Ic noinbre mille. Tome 2. Z,6 ( 3-6 ) on. gemira des douleurs que 1'on a pro~voquees a-vec lui,7 et les~ hommes sense's rougiront dc 1'ignorance avec laqiiellc on en -use et on en abuse. Vertiges, quand on est debout. Mal de tefte general, inais plus vif au somrnet de la Ie~te. Pesanteur de la te'e,vers laquelic monte une chaleur hurnide. 11 semble, en se baissant, que le cervean se remue. I-k6betement, comme a' la suite d'une ddbauche. Sentiment de tension dans la peau du visage. Eruption pourpre'e au. front et aux bras. Tiraillemens aux paupie'rcs; elles sont brfi-_ lantes et les yeux pleurent. Resserrement plus ott iroins fort des pupilles. Chaleur 'atla. face, specialement autour du nez. iBruissemens dans les oreiies', qui genent l'ouie. Palpitations, 'battetnens, dans Ics, oreilles, quand on se baisse. Tiraillemens, engourdisse ment de la racine du nez, fourmillement 'a la pointe du nez. A la i'dunion de la thte avec le col en arrie're, pression comine avec un doigt. Amerlume de tous les alimens., Defaut d'appetit, miais sentiment de La faim. Sensation de jci'ne, de vide de Pestomac. Mal-aise de l'cstoinac, dc'goiuit, niause'es. Sd'chcresse, sensation de se'cheresse de la bouche, sans d~sir de boire. Plenitude de 1'estomac, conime apre~s avoir beaucoup mange, et envie do dorrnir.- Sentiment de contraction de L'estomac, rual de cocur, nause'es. Tranclu'cs du ventre, un quart d'h cure apre~s le diner, soulagoees, quand C'Lant assis, on se courbe en avant, -insu ppor tables dans la. station. Douleurs de ventre, avant et pendant I evacuation alvine, qui cessent apre's.0ie. Coliques, qui pre'cedent ]a sortie des vents. Pinceinens dans le ventre, besoin urgent d'aller 'a la gai'derobe, irpossibiliV 'd'&evacuerle i rectum semnble paralyse'. Les vents semiblent mionter du ventre Vers la ( 378 ) esprits, a le corps pesant, ics yeux chassicux, la bouclic plicire de glaircs,l'halcinc pu~ante,un poids "a P epigastre. Frissonnement, sans froid lcxherieur. De tems a* autre, rougeur d'une jouc, pa'eur de rautre. Alternatives de chaud et de, froid, fu gitives,sui vies d'anxi&e's.Les pieds, les mains, brftilans, la figure froide. Sucur froide au, visage, surtout autout' du nez et de la bouche.' Au plus petit eff-ort, sueur au front, au cuir -chevein. Silence, insensibilite' ' tout cc qui 1'envirronne. Paress-e; pleurs, cris, angoisses, geri-issemcns. L'cnfant demande toules, sortes de choses, en pleurant, criant et teMpetant. Si IPon compare 'a present ics sympto'mcs dyssent&' riques exprime's au tableau des syinptomes mercuriels, -avec les symptmes diarrhc'iques qui* sont propres "a larhubarbe, on sera frapp6 dc l'~norme differenece qui les s'p are. Les douleurs du ventre,daslseumladies, peuvent avoir une grande ressemblan-ce, m-ais cc qui na-nque de similitude, -c'est la nature des selles qu' on c'prouNTe dans 1'ne et dans l'aulre. La diarrh~e' de la rhubarbe fait sortii', bien qu'avec- coliques et te'nesme, des miatie'res d'excre~mens, tandis que ]a dyssenteric n'entralne quc du mucus et du sang. Les dvacuations, bieri quc douloureuses, sont plus faciles et plus abondantes dans cette dcrnie're; dans la premie're, au contraire, la. difficult" est plus grande cL les selles plus rares. Les syinptoines accessoires de la dyssenteric, manquent aux syrnptornies de ]a rhubarbe, comn-,Ile aussi on ne voit point ces derniers au tableau des sym pt0L4nies dc la dyssenterie. Les tourniens, les agitations, les insomnies des premniers jours de la vie, sont peints des couleurs les plus Vives, dans Ics phe'nornines que dceop aruab sur l'onunc qui jouit de la. sant6. CGest avec quclques (382) vement la soulage. Convulsions des bras., le p once est scrre' dans Ic poing. Pendant et apres le repas, un. bras t~st engourdi et comme paralys36. Sueur froide de Fun on I'autre bras oni de tons deux. Tanto't une main, tantO4t l'autre, est fi-oide et sans sentiment; d'autrcs fois, chaleur d'une main, ct froid de l'autre. Tirailleniens dans Ics doigts des mains. LrnmobiliVe, paralysie des extr6mite's infe'rieures.Cra - quenient des genoux, dans Ic mouvement. La nuit, crampces aux, gras de jambes, dans la flexion des genoux. Tiraillemens, fourmillement dans Jes pieds. Tiraillemens douloureux dans les genoiqx,% lorsqu' 'on se IC*ve de sa chaise. Roideur des gras de jambes, dans le mouvement. Le soir, enflfuire des pieds. Chaleur et enfhu're des pieds,,rvec &rnmangeaisoh- rongeante..De'uangeaison h la p can, Ic soir et la unit, augmen.t6c par le gratteinent. Bontons ca" et la' sur lc corps, ave~c sommet purulent. Eruption miliairc "a la figure, au dos, "a la poitrine, ayec deniangeaison dans la chaleur; eruption de- pustules dures, sans hnrnidite, en.tourecs d')un cercie Irouge, accompagn~ce's d'nne de'man.ge* aisoni brcdlante, au.inx erubres, aux poignets et sur le dos des doigts. Taches deyin, sans f'orme, surIa poitrifle, ics cotes du col. et derriehre ics oreilles, sans chaleur ni douleur.' Des tumeurs glanduleuses froides deviennent dou'loureuses, avec chaleur, 6lancemens. Les,,y)mpt,%mes svaggravent, surtout ceux de la, etc, par Ic boire, le manger, le sommeil ct en parlant. Lc froid, le chaud sout insupportables. Chaleur " ala face, apres avow ir '. Brisure des membres, dans le mouvement. Tiraillernens dans les membres,Wdun c6'Le'dn corps senlement. Engourdissemient des pieds et. des mains, alternativeinen't ci par acces. Immobilit' paralytique des ( 383 ) membres, avec douleur dans les os. Paralysie d'un c0te du corps; hirnipli'gie, paraplegic. Foiblesse cxtr~ue'1,' somnolence, billcmens continuels.Coma vigil. Insornnie, caus~e' par une inquietude interieure, par des piqcircs, des morsures Aila peau. Ra'ves effrayans; on you des spectres, des mourans, des morts. Re'veils, sursauts, fraycurs, on ne peut se rendormir. Sommeil d'engon-rdissemcnt; on ne peut se r~veiller; re'veilhe, on ne pent ouvrir les yeux. Acce's d epilepsic. Chiuite subite, avec convulsion des inembres, e~cume 'a la bouche, oppression, suff-ocation, 6coulement d'urines involontaire. 111rissons, trembleinent, le niatin et le soir; on ne sauroit se re'cha-uffer, le dos est glace'. Fie'Trc, alternatives de froid, de chaud, sans soif. Fic'vre, ayec frisson croissant, auquel succ&dent la chaleur, 1'angoisseA%'oppression et les nause'es;6 la. soif est vive, la sucur peu abondante, f roide, seulemnent au. front et aux mains,, et lanxie'te continue. Chaleur brftlante aux joues, avec les pieds froids. Acce's passagers, mais fr~quens, de chaleur et de rougeur aux joues, accompagnes de soif. De'sir des boissons froides, surtout de la bie're. Transpiration, sueur ge'nc'rale, le matin et au plus lc'ger mouvement. De'couragcment. Concentration dc l'ame dans une ide~c de'sagreable.- Tristesse, pleurs. -Anxidtes, effroi,, d'C~sespoir. On se f~cbe, on s'irrite de tout. Chagrin, Morosit6', silence, immobilite"; d'autres fois, qucrelle, cokere, fur cur. De~irc, sans fie'vre; on fredonne, on chante. Irritabilit6 cxtrc'me. Le moindre bruit fait tressaillIir.S us ccpti bi litc d u caractere,un rieni peut offenser. A juger du cocculus par Ic nonibre et ]a gravit6" des s~rmpto'mes qu'il de'veloppe sur Il'homme sail, cc reinede doit avoir, et a veritablement une grande imtport~ance en miide 'cine. On a vu. de quelle ianikre ii affecte la teate, le ventre et les rnembrcs. Qucilques affections n-erveuses diusexe f~cminiri y sont peintes avec une grande rec'ssenIblIance. 11 gue'rit beaucoup de hernies, (LUC le bandage ne fait que contenir. Mais sa proprie'te par' excellence, esL de re'talblir le mouvemient des mernbres, dans beaucoup d&espe'ces de paralysies. J'ai, avec son secours, dd'ivrc un homme de 4o ans, d'une incontinence d'urines eL de m'atie~res I'dcales, qui accompagaoit une parallysie des extr~rnites infericures, rendu imparfaiternent la I'acul-L6 de marcher, et ranim6' les organes de tag'ne'ration, comph~tement dLeints. Beaucoup) de inaux. de dents ce'dent aussi 'a ses vertus. A4rsenic. Au nom de cette substance, qui ne tremble? La mort aux rats, est devenue trop souvent, par erreur, cautant qIue par de'sespoir, la mort aux hommes. L'arsenic est Si redoute', Si redoutable tout 'a la fois, qu'il mie sort des pharniacies, qus sous, l'inscriplion d'un ex Poto. Deux f~inurs, en croix, surmonte's d'une ta~te de mort, de'noncent, le phis dangereux ennemi de la vie. De tous tenis, la me'decine n'aborda l'arsenic, quien tremiblant. 11 fut dabord borne ail'usage exte'rieur. On trouve dans toutes les pharmacopd'es, des preparations deI celte sulbstance, sous, forme de po'udres, d'onguents et d'emp1litres, propres, "a corroder et de'truire les, 'vrcg& tations chiarnues des plaics cance'reuses. On ne tarda, p~as.1 slappercevroir que l'absorption deccc poisonstil provroqu-oit des accidens graves. La chiru r-gie lui substiltia ses instrumiens, et la imnedecine interne ses movens se'datifis. La prcmie~rc sauve le tout, avec Ic sacrifice de la partie; la dernie~re, "a l'infortund pour qIui ii nWcst point de saint, fermec les )TCUX sur le tombcau (uil 14attend. Cependan t, apr '~s avoir abandonnd ce terriblc agent, on y revint. Le nombre de nos mn'ladies opiniAtres, sou vent incurables, est trop grand, pour quc l'homme de 1'art que l'humanit6' et le besoin de succe's animent, n'y cherche pas un remeade. Le dogme dtant muet, l'empirisrne fut co'nsulte'. Pour le maiheur de l'humanite', ii circule encore parmi le peuple, des reme'des secrets, dont l'arsenic form e la base. Quciques cures dtonnantes, inaltenducs, surgirent au milieu de noinbreux tre'pas. II en falloil moins, pour inviter "a recommencer les experiences. Des recherches exactes, une observation attentive signale'rent le typhus nerireux, avec type intermittent, ainsi que les fie'vreý intermittentes rebelles aux, fibrifuges, comme le domaine des vertus me'dicamenteuses dc l'arsenic. L'induction mena de proche en proche jusqu'a' penser, que Ics affections dut systeme nerveux, dont la marche est si clairemeat subordonn~e a lHiterrmitten ce, pouvoient et devoient e~trc de son ressort. Sur ces donnc'es, no iti6' ratio nnelles, moitic'experimentales, des expe'riences furent tente'es sur les personnes atteiiites dc cc genre d'affections,dont le succe's couronna les re'sultats. C'est ainsi que le docteur La/lori parvint "a gue'rir une prosopalgie dont le caractere intermittent avoit re'sisteI aux mioyens ics plus puissans. De m~inc, atssi "a Tiflis en Georgie, les, m 'decins de l'ho^pital militaire de cette yulle ne parvinent 'a sauver Icuirs malades atteints de la fi'vre bilieuse maligne, qu'a I]a f aveur de l'arsenic, qui toujours les maitrise, lorsque les exacerbations intermittentes sont comnpliquc'es avrec un e'tat humoral qui contrindiquec le quinquina. On lit dans la relation de ces cures, que le remeade fut employe' a des doses intiniment petites. La seixi~eine partic d'un grain est la. dose la plus Tome 2. 4148 ( 386 ) forte qih~i an alt 06 adninistr 'e, etlcolaunec-seule fois par jour. Encorec, de's que le inalade se plaignoit de ressentir line grande chaletir 'ac'stoinac, la. dose d'oitclic dimninu~e' ou suspendue, pour &rc reprise apres la disparition de cc phdicnome'ne. Ces gue'risons s'o& rerent, ý sans que les mn'decins s'apperý.urent d'aucune evacuation, du momnsnWen font-its point mention. Dans ces failts authentiques, ii est difticile de voir autre chose que des gue'risons ope'rees en vertu de la Ioi des 5CfllIlablCs, en ckpit de lignorance dans 1a.quelle se trouvent peut-d~re en-core aujourd'hui leurs "aueus, '~ga rd de ce tte Iloi. 11 n'y a voitL quc peuI" de cette substance sur 1'hiommc sain, qui pu~t en interpr6ter le mnodec.On trouvera les d'k-nens de cesi maladies, dans la. sd'ie des ph~nanienes propres aI'arsenic. 11 est superfin de re'pondre a P1anathme ncprononc6 par une classe de mielecins, contre l'emploi des poisons~en mni.ecine. Sans doute, Farsenic doit, commle Pacoxiit, la cigiie, lerniericureettatLnt d'autrcs substance~s vdn~n-euscs, &re mllnage dans sea doses,) et, de cc qu'tun grain de cette substance peut donner la mort, ii ne s'Iensuitpas qu'un quintillion, unt octillion. de son unite' ne puissent point conserver la vie. On ne boiroit pas impune'ment une bouteille d&esprit de yin,et beau coup de gens, peu-tre parmi ces me'dccins proscripteurs, seC trouvent Fort bien d'en boire tous les jours un petit, verre, et inu'nnc deux. Loin de nous toute m~thode cxclusive! Le mial que font les poisons, nwest point l'ouvra~ge des poisons, mais bien l'ocuvrc de ceux qui les ont mal cmploye's. Est--e la. faute du cre'ateur~si le me~tal dont est forme' ic soc, nourricier de l'hunanit6, fist transforme' par 1'inimitic' ou la haine, en instrument i-eurtrier? ventre, sens-atin dc, brtdlure au rectu-m,. "aI lanus. T&nesme 2 vacuation d-ouloureuse de glaires ve rtes~ja uncis, et dc sang. Chik cdui rectum, tumncu-iwshmorroldales. Sellesliq-uides, abondan-tes, suivics d'une grande foibes'se.. Sensation de brcdare. dans tout le ])as ventre. ( cc symptomnc est le trait caracte'ristique de l'arsenic ). Urines, dabord lirnpides, puis troubles. Urines briilantes, picoteniens brcdlans 'a la vessie, dans hwLte1hlre. Acceleration des re'gles, he'marr-agie uterine. Enchifirenement violent, flux tri's acre des narines, quciquefois teint de sang. Toux violente-, ma tin et soir. Le soir, froid ex cessif dans la poitrine, periodique, comnne ]a fic.vre quotidienne. Tomx, srirtout apre~s avoir bu. Apre's minuit, toux s~chce, courte, pi'ofonide et continuelle;ellc cause de la chaleur 'a la Ue'tc, des clanceernes dans les co^tcis, des points dans le yen tre, des crampcs "a Ilepigastre, Le mouvement provoque la toux et IPoppression.. Ic soir, et lor-squ'o~n entre au lit? orppression, suffocation, comme d'un.6 vapeur de soufi'c. Le soir, toux seche et courte; la poitrine se rcsscre, la respiralion mn anque, agitation, angoisse extrehne. Oppression qui dure 8 jours. Roideu r d a col. Tir "aillemens, de~chiremens entre Ics, epaules, qui se f~pandcnt ensuite dans le dos, les reins, les banches et les extre'mitds, specialenient la nuit. Fourmillement aux mains,dans la nuit.Dcpuis le matin jusqu'h midi, crampes douloureuses da-ns les doigis, les gras des jam bes et les orteils. Enfilcn'c des pieds et des jambes, avec taches rouges, rondes, et doifletir brO^lante. Acces convulsifs, d'pileptiqucs.Bristirc des membres; sensibilite extrtLnc a u f~roid, qui aggrave les douleurs que la chalcur soulage. Chfae successive des forces. Soulageinent des douleurs nocturnes par le inouvcment; on ne peut rester ni assis ni couche6. Ango'is.11cs isessort. 11 est propre au traitenient des maladies clwoniqu es, Cu e'gard'a?laIalongue dure'e de son action dans 1'organisme. C'est aussi pour cela, que son action se fait attefldrC 2.4 ou 36 heures.On ne voit,en Cffet,apre's l'administration de cc reme'dC, surven ir Paggravration, sigfC de ]a spe~cificit', qu'apr's ce laps dC tems. Ce rem 'de est tellemeflt actif, qu.'on flC pCUt sC peri-nettre, dans ICS maladies aigue~s, qUC 1es derie'nres fractions dC l'unit6', que Pon atte'nue jusqu'au de'cil lion. Vertiges alarmians, pendant qu'on Cst assis, on croit etrC enleve' en lFair. On chanc1e' e n narchiant, on Cst port6 d'un Cote~. Gonflement ercsyrpclatenx de la face;les le'vres,le nez,les paupiceres,les orcilles,sont atteints d'un gonflement, de ve'sicules pleines d'cau; cetCL at dure 8 jours, apre's quoi la peau tombe en fcailies semblabies ~tdu son. rlirailleniens, dc iremiens dans les ma"choires, dans les gericives Ct Ics dents, revenanit par acce's, Ic soir, la nuit surtout. Elanceinens, fourmillernent dans les joucs et lc nez. Bou tons croCucux aux aisles du TICz, a 'ux conimissures des I1 evres; uls se multiplient "a la I'aCC et jusques dans Ic cuir chevelu;*on y cprouve une d~inangeaison brcilante. Lludesse de la peau dc la face et dela cCe,1co1me sieclee'toit tanne'e. Sensation de sechcresse ~h l bouche, soif vive. D'f ant d'appe"tit. Selics glaireuses, infectes,frdquentcs, accomipagnees de gran'des doule ars de ventre, qui cessent apres I evacuation, pour recommencer pc u de terns aprcs, ct ramener d'autres diyacuations& Flux de sang avrec teneswc. Selles SUIbitCs, liquicles, 6cumeuscs, sans odeur, qui sortentinvolontairernent,comrne Si l'anus doit paralyrse' Eruption de boutons, de pustulcs hwnides aux parties ge'nitales, avec enflfrre de-ces organes. Accdi'ra lion du flux menstruci, avec douleur moi'dante "a ha 'rulye. Baltemens de cocur, qui agilent le corps, Un sen