A575688 OFE THE N IN 4ý 715 - t I1 (a) ETUDES 111i M1VDECINE HO1MOEOPATHIQUE. Ouvrages du docteur Hahnemann. f~tudes de mn~decicie homceopathique, par le docteur S. H-AHNETMANN, ire sdrie. Paris, 1855, in-8 de 516 pages. 7 fr. Les oturrages qui comnposentila premiere skrie soft: 1c Traitd de maladies vhdi(rieiines; 2" [spelt de thidoctr-ine hiuceopat hiqite;3o la Whdecine de l'e,,pi~rience; ho ItObsei'valteir eni niddeciiie; 50 Esctilape dans )a balance; 60 Lei Ire 5S on ni-decin dui haul lrang stir l'tuigeiice d'inc eiforme ell m114derine;7' Valetr des 'ystli'mes en mnaccine, consid~rds surlout eu &hard A la peat qiie putii n dUcniie;8" Con-svils h tin aspirant au doctorat; 90'P I'Aloiat ihie; )nmot dav'erlisseiniet a iix mialarles deboutes Jes classes; iulot)1,4fe~iOis sur les lrois in~tliodes accr~i-10es de trailer les maladies. lio Les obstacles 5 Ia ceriintide et i It a simp~licitý de )a nmdlecinc pratique soot-uls inistirmoutablels? 120 11xanwn des s 'ources de h nlati?~re muddicale ordiniaire; 3o DOs forintiles en midecinc -,1/4 Des fiiihles (loses dles md. dicamenls; 1 50) Iliepeition PVin indificament hlomcenpatliiqiie; 160 Exeinp~es de tr~iitnents hioiiierpath iqties; j0 La belladone, prdservatif de ]a scarltaule; 18" Des elleis du catý. Exposition de la doctrine midicale homceopathique, ou Orgyanon, de l'art de gt~rir, par S. lI,11INEMANS, trad~uit (le lallemnand, stir la derni&-e ddilion, par Iedc diekil A.-J.-L. JOUPIDUCi Quatrihme ddition, revu, augntl~l)tlje (d,-CojmentajireCs, pari- (le oCttur Ltox SIMON, et prdCddke d'iie Notice sutir a vie, les ri-;vjiux et ht doctrine de IPauteur. Accornp)agntde du portrait de IIAIINEMANY, guavd sue acier. Paris, 18535,9 in-8. 7 fr. 3Doctrine et trailement homcnopathique des maladies chronicjues, par le docteur S. IIA[INEMANN; tradtlut de l'allemiand, sur ]a derni~re ddition, par A.-J.-L. JOUntDN, niembie de l'AcadIOmieimpdriale de tnddecine. Seconde Mdition en ti-eme t, refoiidue et considdrablement augmentde. Paris, 1846, 3 vol. in-8, de cluacun 6U0 pages. 2 3 fr. Traits6 de mati~re m6dicale ou de laction pure des m~dicaments homauopathiques, par le dlocteur S. IIAIINEMANN; traduit de I'allemand par A.-J.- L. JOURDAN. Paris, 1831l, 3 forts vol. in-8. Portrait de Nahnemann, fondateur de Ia doctrinie homceopathique;;r~s belle gravure sur acier, in-Li, papier dec Oldne, 1844. 2 fr. 50 c. Paris. - Imprimcrie do L. MARTINET, rue Mignen, 2. ETUDES D E MEI3ECJNE HOMITEOPATRIIQUE PAR LE DOCTEUR SAMUEL HAHNEMANN. Deuxic.,me si~ric: DU CRIOIX D 11UN MEDECIN; E-S;AI SUR UN NOUVE4U PRINCIPE POUR DECOUVIliR LES vr.RTUS CU RATIVES DES SUBSTANCES ME-DICINALES.ANTIDOTES DE QUELQUES SUBSTANc CES VGETALES HE9ROiQUES; DES FitvRtES CONTINUES ET REmITTENTES; DES MALADIFS PERI(DIQUES A TYiPE IIEBDOMADAIRE; DE LA rRt-PARATION ET DE LA DISPENSATION DES SUBSTANCES bIEDICINZALES PAR iES MEDFCINS 1IIOMW-PATIIES* DISSERTATION RISTORIQUE FT BIIDICAIK suRnLELLFIURE ECT L'ELLEBORISUE; UN CAS DEC mLE; UNEC CIAMlBIICD'ENFANTS; TRAITI.MVINT DU CUIILE.1A DE LA SATISFACTION DI.S SENS; LETTRIKS Er DISCOURS; UXE ALLIANCE EST-ELLE POSSIBLE. ENfRE LI1UMOOPATflIE ET L'ALLOPATHIE; iTCDES CLINIQU;ESI PAR LE. DOCTEUR HARTIING, RECIJEIL DE I1 GIG OBSEIRVATION.S, FRUlf DE ViNur-CINQ ANS D'UNE GIRANDE PRATIQUE. A PARIS, CHEZ J.-I3. BA ILLIEIIR, LIBRAIRE DE L'ACADf,;MIE lMPt-RikLE DE 51tDECINE, RUE IIAUTEFEUILLE, 19. Londres., yNew-York, IH. BAILLIERE, 219, REGENT-STREET, It. BAILLIERE, 290, BROADWAY. MADRID, C. BAILLY-BAILLIERE, CALLE DEL PRINCIPE, I1 1855. E~TUDES DE MEDECIXE HOMOEOPITHIIOUEO DU CR-OIX D'UN Mf-i~DECIN (1). Mon chor doc tour, Depuis quo jo suis 6loign6 do vous, j'6prouve un bosomn qt'iI de~pond dovous do satisfaire, etqui me force do faire appel 'a votro obligeance. Quanid jo me sons incommod6, je no sais "'a quel me'decin m'adrossor, et copendant vous m-'avez vivomont recommand6 do surveiller avec un soin minutioux 1'6tat do ma sant6. Nous avons ici une foule do doctours, qui, jo 10 suppose, no N'ous souL pas tous connus. Quciques uris out fait des d~marches aupres do moi en so presoutant eux-mtnmes, ou appuyes, par des recomrnandations do tout genre. Ce quo valent los recomrnanda-tious des porsonnos do mon rang, je no le sais quo trop, ma iheu rousemoni.;t cc sont pre~cibse'mnt los gens los plus hardis, los plus (1) Piiblhd en 1795. 2DU CITOIX D'7UN Mt DEiCIN. effi-on(6's, les plus itnpudents, qui, en d~pit de leur ignorance et (1e leur immoralite,, trouvont chez nousie plus, do protection. Quand un orgueil excessif, qui, vous le sav'ez a, toujours 1'jgnDorance, pour sceur, no donne pas ai un doe ces sots person'nagesl'audace de briguer, sans cr-ain te de refus, les places los plus importantes,, et de les r6clamer hautemont avec toute I'assurance des (Iroits acquis, la suffisanco et la cupidit6 suggerent `5 l'ambitieux les, plus habiles- artifices, pour se cre'er des appuis et des protoctours. Ainsi so font, dans le monde, los, recommandauions; je le sais, et jo suis devenu me"fiant. Jevouxque mon choix soit 'claire'; mais comment rn'~lairer en pareille circonstance? D'apre's, qiels principes choisirai-je un mddecin, pour e'chapper au. beurro de cos recomrnandations banales qui pouvont meitre en de'faut notro vigilance et notre attention? JAttends avec impatieoce, mon cher docteur, vos conseils, intelligenis, e'tc. Le prince de ~ Mon cher prince, Vous avez raison do croire quojo no connais pas assez los me~decins do votre re'sidence pour vous, en recoinmander un; d~un autre c6t6, jo vois avoc, plaisir quo vous n'aimez pas ai romettre le soin do votre santo' aux mcains, d'un. hommo qui n'aurait pas "a votro confiance des titres particuliers. It est impossible do porter sur un mddecin un jugemont imm6diat, sans ktro soi-m~me un hornme do l'art. DU CITOIX 1).UN MJgDECIN'.3 l~tranger, commo vous P'Ates, a la science. medicale, ii vous rant donc suivre des voics de'tournees poui- arrivet' at un choix convenable; mais il faut aussi que ces voies, pour Atre indirectes, nWen soient pas moins sfires. Vous pouvezjuger, surlours dohors, cortaines classes de me'docins; ii est certains signes oxte'rieurs, certains proc~de~s de leur condui-te, qui los, trahissont ot los caract6risent. Voyez, par exernplo, M. A***: ii entre "a pas lonts et mosurds, Ia totelaute, dans le salon, oiui lasocie'te6Va ttend avec respect. La digrnitd du person-nago so rdvdle "a sa gravit6, m6ld'e do gr~co. C'est par monosyllabes, et sur le ton lo plus deddaigneux, qu'it traito les questions los plus importantos. Dans la, socie~te qui l'entoure, ii no voit quo los person nos do distinction; il a pour cites des paroles tiatteuses, ýi charge (10 revanche; ii montre pour les-hommos Los plus illustres do la science le m6 -pris le plus superbe. Quo le mdrite soit r6compens6 ou mdconnu, que lul impor to? Los scenes les plus e'mouvantos, le danger 'a comhattro, le bonheur qui chasse le peril, Ia, vie et la rnort, non no le fait sortir do cotte froide indifi'dience. II y trouvo tout au plus Foccasion do queique trait d'esprit quo la foule ignor.-nte do sos flatteurs et do sos clients accucillo avec des applaudissemen ts. IL parle plusiours langues avoc tin accent irr6prochable; sa maison est, le modolo du hon ton, do I'elegance, etL 'arneublornent est du dornier goi~t. Prince, vous no serez jamais ten t6, je l'espe're, (1 rocourir aux services d'un tel m~decin. Le r~le qu'il joue. r~clamo et absorbe toute son intelligence; ii veut Atre appris, essaye" et, repedte. Vous liii parlez (10 mala 4 DU CRIOIX D'7UN MINIDECIN. (lie: vous l'ennuyez. Voidi un malade dont les syrnptlrnes appellent les soins los plus ernpressds, c'est l'appui uflique de sa faimille:h' dernain los affaires s6 -rieu ses! Un noble corrite, on passant par ]a vyule, a d6pos6 sa carte chez Al. ic docteur; vous e'tonnerez-vous quo Al. lo doctour s'occupe plus de ses devoirs d'homme du monde quo do sos occupations de m~decin? Esciave do la mode, it n'a gue~re le temp~s de so de~vouer 'a la science. Des connaissances suporficielles et de brillants dehiors, lui on faut-il davantage pour attirci' la, foule? Le soin unique de sa vie, l'unique secret de son art, coest d'emp~chier Fl'oil indiscret des importuns do pdn'trer, sous 1'Mcat trompeuir des apparonces, la profon(lour do son ignorance trop r6olle. Vous conseillerai-je do vous adresser- 'a M. B***.? Jo serais presque tent6 (1o le faire. Celui-ha, d es sept hieures du matin, it so met on route. 1I va, dans la inatine'e, visitor une trentaine de malades; ses chevaux sont couverts d'ecume; au bout de queique-s heures, it faut qu'il changre d'attelage. Assis dans sa voiture, it regarde d'un air profond et me'ditatif une longue liste oii so trou vent inscrits le nom et, le domicile des malados qui attendent, en soupirant, son arrive'e. 11 a soigneusement marqueF~ilavanco ]a minuto pr'ciso qu'il doit passer chez chacun do sos clients. 11 rogardo sa montre it socondos, fait un signo et le cocher s'arr~te. II saute hors (10 Ia voiture, monte l'escalier avoc Ia rapidi[6 do leclair; on deux pas, so ti'ouve "a c~te' du mala do, lui adresse doux questions, lui (z'to Icol)ouls sans attendre sa r~ponso, domande dIi papior ot une plume, rdfle'chit do son air lo plus grave pendant quelquos secondes, DU CIJIOIX DUN M11A)ECIN. ecrit 1)rusquement lordonnance, la romnet Cat mala(lo avec quelqluos mots solennels, so frotte les mains et disparait, pour. se trouvei' biem tt aupr~s d'un autrc sujet et consacrer deux minutes encore "a une no~uvello visite. C'est, la mesure or(linaire do sos consultations; corume ii n'a pas lc don (1 ubiqute', ii y stipp1e'e par la promptitude, et so inultiplie en divisant son temps ra 1'inflni. Yoyez-lo s'essuyer 10 fr~ont, so plainidre do sos nombreuses occupations, so faire appoler six fois par un dornostique dans une soi-ree oii ii n'est vonu quo pour uno demi-houre. Quand ii reqoit, son salon et son anticlian~roii sont rem puis do monde: malatdos, parents des malades,garde-malade, sages-feimmes; ii y distribu~e 'a profusion, et comnme on fait los lbillets au theOAti'c, ordonn~ances, conseils, consultations, etc. Ce praticien ost le plus ce'lebre do la. yule; ii West pas un enfant qui no connaisso sa rnai'son; et cotto immense r~putation, le jugoment unanimo do tout le public vous dira qu'elle est duo 'a un travail infatigable 1i 'expe'rience infinie qui ost le fruit d un exercice si actif et si 6tondu dela meddocine. Eh bion, prince, lid sitoroz-vous 'a vous confier on do bibls mains? Vous m'objoctoroz peut-6tre quo le nombro do sos clionts 1'emp~che do donner "a aucun d'eux los soins convenablos et qu'il no saurait on quelquos minutes poser, examiner los circonstances graves dui cas "a traitor, momns encore de'co'uvri~r los rem~dos ne'cossaires, puisqu'il faut aux. meilbeurs m~decins, pour do tels cas, des demi-hieures, dos houres enti'ros; vous serez pen t-6tre tent6 do Ie regarder comino un Wer sans consistance, dont la vie fuit et s echappo dlans un mouvoment per 6 1 6DU CIIOIX 1)D'UN MIgDECIN'. lpetueI, sans autre rn~rite que d'krc ir~s occupe et tre~s affaird, sans autre valeur que d'avoir la main Iegere, le pied agil -e et des chievaux aile's. Vous, Ie dies, je le crois: chorchons ailleurs. Voici son e'mule. M~. C** r6unit dans sa personiie tus, les avan [ages, qui peuvent donnner iý un m6decin 1'ap - parence d'unc granide sup~riorite'. 11 a IFair distingu6, une misc 6hegante, des hiabits du drap le plus fin, et qu'il change aui besoin irois fois par jour, des gilots brodc~s, dont tonics los dames admirent. le dessin, et une coiffure irr6prochable: voila M. C** 11 connaltt 'avt do montrer avec grAce lc petit doigt do ]a main gauche et (1e prdsenter aux regards la pointe dui pied: les me' disants pr~iendent qu'il veut ainsi faire ressortir los brillants do ses baguos et Ia richesse do sos boucles. II sait ddposer avec grAce u-n baiser sur uiie main blanche ot potele~e, s'asseoir sur un canape' pr~s, d'une dame pour lui (Ater le pouls avec une ddlicatesse inimitalble. 11 sait engager la conversation avec des paroles se'duisantes, la continuer sur le ton lo plus chai'mant, et,, quand uell commence a languir, la re'veiller par los anecdotes piquantes de la chronique scandaleuse, exploitcantUa la fois ci Icmen son go et los confidences do ses autres malades qui fournissent tous, los fi'ais do son osprit. Pour gagner les bonnes grAces d'une femme curiense., ii n'hesito pas at lui d6voiler tou tes los in~irmitds do ses connaissances et do sos voisinos; ii est vrai quill mi fait jurer soleniiellement une discretion absolue; mais c'est un serinont, banal, toujours pr&t6, jamais tenu. Si le malade esL IvCIIsoucioux de ces petits secrets, M. C***nWest pas a court do ut~disainces; 11 passe. charitablement en revue LDU CILOIX D) UN TMEI)ECIN.7 tous ses confre're~s; ii montre, avec une pr~cision mathe'matique, lesqualit6s qui leurM ',Inquentet les travers qui ne leur manquent pas:ii man que "aIFun 1'usagre du monde, a l'autre les connaissances anatomiques, au troisie'me un ext~ri-eur avenant; un autre est san.Ls esprit; celui-ci a la voix d~sagr~able, celu i-lu' n'a pas de talent pratique, et ainsi do suite de tous l-es autres. Qu'un de ses confre'res ai techouedans le trai tement d'u ne maladie, ii n'Wattend pas que 1'accident soiftcon state; ii s'en empare; ii en porte partout la nouvelle, et saisit en m~me temps loccasion de mettre en relief sa propre infaillibilit6. Une dame se plaint de son mari: ii 'trouve, pour liii donner raison, des arguments ing6nieux. Avec le mani, ii est du parti de monsieur contre madame, et iil'Fassure de la part bien vive qu'il prend 'a ses chagrrins domestiques. Los families qui l'admettent dans leur s ein doivent Ie preffirer 'a lbus ses con fre'res; car ii n'a quo. des e'logcs 'a ]a bouche pou~r touit cc qui los touche et les approchie. Los enfants do Ia maison sont de~s anges; ii admire le bon gout de l'ameublem~ent, Ic dessin 6l6gant des tapisseries, Ia coupe et la fia~on de Ia robe; it 6coute le jeu san~s expression de mademoiselle, et le compare a' Iharmonie des sph~res; los saillies les plus sottes et los plus niaises d'7un enfant, g~ e sonL des e'tincelles de genie. II monire pour ses inalades une complaisance extrdme; il leur permet do prendre, quand uls 'cuient, los oaux- mine'ales, los m6dicaments qu'ils pr~f~rent, et ii se conforme "a leurs de'sirs quand ihs d'emandent, des Ipoudrcs, des piluiles. des 6clctairs; -au bosomn, ii transformo, ' eiibun otit, (otis los renomdes 0en IIqUIoiit'S, en tablettes ou en confituros. II a,4111 hesoin, (des pto p os 8DU CIIOIX DJJ'UN MIDECIN. grivois pour la femme de char b-re, ci nul ne donne do meillours pour-boire a-ux domestiques qui lui apportent los cadeaux du jour de l'an. C'est avec une pliciu conscience de ses immenses lalents qu'iI panre aux dames de sos e'tudes grecqlues et latines; an magistrat, do sa connaissancceon botanique; au curd, (1e sa science en anatomic; 'a Al. tlelourgmnestrc, de sa superionite. dans l'art do formuler. 11 est impossible, mne direz-vous, qu'un homme aussi e'~disant ait, dans le cceur beaucoup d'amour pour Vhiumaniit6', qu'un m6decin si pre'oucup6 des 50i1)S do la toilette, si bourni d'impoiiance, si prompt ii recourii' aux moyens los mons lhonorables pour so faire valoir, poss~do un m~ri-te veritable. J'Ieu domouro d'accord. Vous mne disponsez volontiors do continuer' cetto revue do caricatures. Heureusemoni. leur nomrnlr tend ai dimninuor do jour en jour, et vous n'aurez pas do peine ai trouver un Ibon m~decin, Si vous suivez vos inspirations. Cherchez un liomme simple, un homme do bon sons, qui moetto do la conscience (lans 505 dtu~dcs ct dans 505 enseignements, qui sache Ie'pondrc avec clart6" et precision sur toutes los -questions do sa compe'tcnce, qui ne se prononco jamais hors do propos et sans 6tre interroge6, un homme enfin qui ne demeure 6tranger 'a noen de cc qui touche essentiellement l'humanit6. Mais chioisissoz do pre'f~rence un m6decin qui no montre jamnais de brusquoric, qui no s'irnito jainais, si ce no'cst a la Niue do 1'i~njustice; qui n'ait do m~pris pour person no, si cc nWest pour les flatteurs; qui ait pcu (l'amnis, mais, pour amis, dos hommos do ccwur; qui laisse "a cMIX qui souffront, 1. ilfiert6 (10 se plaindre; qUi nDe DU CHOIX D UN IMII DECINO motto jarnais tine opinion avant d'avoii' bien i'6fldchi; qui prescrivo peu do me'ditameiits, le plus souvont un soul, et eni substance; qui so tienne modestement,h l'cart, loin du bruit de la foulo; qui nO so taise pas sur 1e m~ritc de sos 'confr'eres,, et no fasse;-point son propre eloge; enfin, un ami (1e I'ordre, do la tranquillite', un hommie d'amoui' et de charit'i. Agre'ez, etc. Doctoni' 1H. P. S. Un mot encore: avant de lo choisir, obsorvqzF bien comment ii so comporto avee los inal'ades pauvres, et Si, dans son cabinet, quand il ost souil, il s'occupoe de travaux- serieux. 0. 11 ESSAT SUB UN NOUVEAU PRINCIPE POUR I4COVVRIR LES VERTUS CURMTLES DES SUBST&NCES MII)ICINALES, SUMV DE QUELQUES APERBýUS $U11 LES PRINCIPES ADMIS JUSQU'A NOS JOURS () G. st V'Acad6mie des sciences de Paris qui, au commencement, de cc siecle, fit, une des premieres, 'a ]a chirnie Ihonnour imin-erit6' de conyior sos recherches at )a d6couverte des propridt6s curatilos des me'dicamoifis et, Cn particuliet', des Iplahtes. On soumettait cos doi'ni eres h lFaction du fou dan s des c~ornues, le plus souvent sans eau, et on obtena it ainsi, des plantes les plus ven6ncuses et los plus innocentes, (105 produits 'a peu pres identiques, savoir: de 1l'eau, un acido, des huiles orupyreumatiquos, du ciarbon, et, do celui-ci, do la potasso carbonate~e. On mit en usage, pour cetto destruction des planLos, des proce'des te'~s cociteux, jusqu'au moment ofi ['on reconnut leui' insuffisance pour obtonir los principos constituants essentiels des v'6g6taux-, et quo ion constata qu "on devait, en cons6 -quonce, encore.moiDs induire do ces cxp~riences los Iproprikets the'rapeuti~quos dos plante~s. Coito errseur, (1) Pubid5 en 179G., E.SSAI, SUR UN NOUVEAU PRIINCIPE. 1 tj qui, avec queiques modifications, a dure' pendant plus d'un demi-sie'cle, inlfluen~a d'une manii're si f-Acheuse les opinions des ne'decins phus instruits sur la chirnie et ses limites 6troites, qu'ils adapt~rent presque unanimement une manie're de voir tout opposde, en contestant 'a la chirnie. la moindre valeur dans la recherche des vertus curatives des medicamnents et dans la de'couverte d'agents propres 'a cornbatti'e les incommodit~s qui affligent le genre humain. C'6tait alter trop. loin. Sans g~ne'raliser, plus qu'il ne le faut, l'influence do cette science sui' la matie~re m'dicale, it faut reconnaitre que celle-ci lui est redevable do plusicurs d&~couvertes importantes, qui ne seront pas sans doute ses derni~ires. Cest la chimi~e qui a appris au rn'decin cherchant 'a rleffl.dier aux troubles quo causent dans la sante' les aigreurs d'estornae,, quo los sels alcaliris et quelques terres pouvaient 6tie utiilernent emnploye's contre cules. Un poison ven.ait d'6tre port6 dans tes premnieres voies, it fallait le neutrialiser: c'est "a la chimie que la m~decine s'adressait -pour qu'elke tul indiquAt des antidotes capabltes d'en, arrtor t'action, avant qu'il ecit eu te temps de corroder' le tube digestif et do porter' une atteinte profonde "a t'organisrne. C'est encore i"a cette science qu'il fallait emprunter ses lumie'res po~ur apprendre que les sets alcatins et Ie savon renferinent los antidotes des acides, de U'huile de vitriol, de, lacide nitrique, de Ilarsenic,, ainsi pie des poisons m6talliques; que les acides, 'a leur tour, neutralisont les sels -alcalins, Ia haxvive, etc., et qu'en gt~n~raltol foic de soufre ci surtout t'acidc sulfhydrique sont specialernent propres 12 ESSAI SURI UN NOUVEAU PRIINCIPE, ~idompter promptei-nent l'action d-es poisons metal1 iques. On sait aujou'rd'hui qu'on introdu-isant dans l'6conomie dui mercure vif, oil parvient "a la de'barrasser do cortains m~taux, tels quo le plomb et l'kain qui sty trouvont taccidontollornont. On saiL, de plus, qu'en saturant l'estomac d'acides, on dissoul, dans l'int6rieur du visce'rc, du for qul a L6t ingr6re', ot mhem du vorre et des cailloux, au moyen des acides fluoriquc et phos-~ phorique. Los cxpe'riences, faitos out prouve que cola avaiL licu manifostennont pour cc deriiior acide dans lcstornac des poules. C'est la chimic qui, degagfe-l'oxyge'ne des compose's qui lonvoloppont, et qui lisolont dans touto sa. puret6'. Les physiologistes et los pathologistos avaient obscrV6 ha propriet6 qu'il a do conserver et (I'Iexalter los forces vi tales; la chirnie est venue de~montrer quo cec caracte~re distinctif 6'tait d&I en part ic au calorique spe'cifique si abondarnment contenu. danis cc gaz; do plus, cite l'a fait sortir d'une foule do sources avec un degr6 do pureld do plus on plus mn-arque, cc pie ni la matiecre m6-~ dicalo ni I'exp~rionce clinique n'avaient Pu faire. Contre lasphyxie par to gaz acide carboniquc, la ohimic soulo pouvait trouvor un roin~do dans los vapours do l'ammoniaquc caustique., Cost cite qui, dans I'asphyxic par les vapeurs d u charhon, appriL 4i insuffler dans los poumonslItoxyge-no, commo l1'un des principes constituants do l Iair respirable. lleswe-L-il, dans los secondes voios, quciques traces d'une substance toxique? File a su' trouver Ie moyen do los faire cntie'rement disparaltre par l'emploi do 10'acide ESSAI SUR UIN NOUVEAU PRIINCIPE. 1 13 sulrfhydr~ique sous forme do boissons 'ot do bains. N'est-co point ]a chimic qui, ~1'. 'aido do l'6tlier nitrique et du sot acetique, ai appris ii diSSOUdrelOls, catcuts, biliaires qui cau-sent uno foule do maladies dcs plus graves, incurables avant la renaissanice d c ctte science? A qui, depuis des sie~cles, la mu'decine s'adresse-t-ello, Si cc nWest 'a la chimie, pour cornbattre los calculs, do la vessie? Si ello a 6choue' contre cofle affection, on proposant la solution sursature'e de gaz acide carbonique, elie trouvera n~anmoins un moyen plus efficaco dans l'acide pliosphorique. Devra-t-on, "a titre d'essai, appliquer hIL' tour do r~le tous los m~dicaments oxistants, sur los seins (lu'vfl lait cailI6' rend douloureux? Co serait aussi fastidioux qu'iiutilo. Mais la chimie, eni apprenant $," lique'ficr cc lait, a d~couvort un v6ritablo moyon curatif dans l'applticatioIn sur los soins (10 fornentations d'alco-li volatil. D'apre's des exp~riencos chimiques, lFaction do la racino do colombo sur [a bile alte're'edovait porter -I essayer cotte Plante commo moyon. do combatiro lFait6 ration do cotte humour dans I economio; et la pratiquc me'licale a confirm' la jujstosse do cotto conception chimique. La the'rapeutiquo veut-ollo savoir Si un nouveau m&1 dicament enflamme le sang? Cost la chirnie. qui, dans, la plupart des cas, r~pond "a cotto question, en faisan t reconnaltre, "a1 Faide do. ]a distillation, la pr~sonceo oi 1,absence d'une huilo 6'the'r~o dans cetto substance. Souvent, dans la pr-atique, los caracte'res, physiques (luflO Plante no suffisent pas pour y rev~Ier l'ox'istenco 14 14 ESSAI SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. d'un, Principe astringent; ]a chirnie de'couvre cot agent, m~me dans sos divers degre's, 'a 1aido du vitr'iol martial.' La diWlt'tique igtnoro-t-elle si une plante-nonvelle renferme des l16ments de nutrition? La chi Mie en dd. montre la pr~sen ce, en extrayant lo gluten et 1'amidon; elle peut m~me, par la quantite' de ces 6i6ments, indiqu-er le (legre' do sos qualite's nutritives. Flie nous rend encore des service's indirects, soit en expliquant 1'inefficacit6 des m6dibamen-ts energiques, on eux-m~rnos, rnais-devenus impuis-sants par des melanges, soiL en signalant, le danger doe~iaet (1ailleurs innocents, rendus nuisibles par lI'addition d'autros substances. Quand on, veut pi'oduire des vomissements par le tartre stibi6, delld Gfend do le combiner avec des substances contenant doel'acide gailique qui le de'composerai t. Esp~re-t-on tiror quelque avantagre des parti~es astringentes du quinquina? Elie -defend do boire do I'eau do chaux'qui en neutraliserait, l'cffet. C'est elle qui de'fend d'associer dans une boisson le quinquina. et le for, (lont, la combinaison formreiait tine encre; qui proscrit 1'alun dans 1'cmploi doe 'au (Ie Goulard, poujr no pas priver cello-ci do sa puissanc-e m~dicamenteuse; qui prohibe le me'lange d'un acide quelcoinque avec, los sels, neutres qui- ont ]a cre'ne do tartre pour base, et qu'ou emploic comtme Iaxatifs contre los aigreurs des pircmie'res voics; Coest elie quil interdit do. combiner deux substances innocentes on e11es-rn~mes; mais qui, reunies, formeraient un poison, comme, par exemple, ESSAI SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. 15 fa crorne (IC Iartre et l'an'timoine diaphordtique, surtout quand ii a viejili; qui, clans la die'te lact~e, rejette I'usage- des acides e'~ge'taux susceptibles de former une matie're caseeuse insoluble, et, clans les cas ou'k 1'emploi d'un acide est indispensable, conseille de recourir akI1'acide sulfurique. En fin, elle fournit des signes cartains pour reconnaitre la sophi-stication des mc~dicaments; elle extrait le Sublime" corrosif du calomdlas, et app rend 'a distinguer cette substance dui pre'cipite6 blanc, qui offre une sig-rande resseinblance -avec elle-. '1'els sont les exemples qu'iI st'ffit de citer pour re'futer l'opinion de ceux qui contestent 'a Ia chirnie, d'une manie~re absolue, la d~couverte des proprie16s curatives des m~dicaments. Toutefois, si cette science peut nous faire connaltre des rnoyens de gudrison dans les cas ofi des substances nuisibles renfrmernes dans I'economie doivent 6tre imni6diatement de'compose'es; c'est en vain qu'on I'interrogera pour des affections oii le concours des fonctions de 1'organisme sera necessaire. Pour prouver cette v&rite', il n'a fallu que rnettre "a 1essai les antiseptiques auxquels on attribuait ume fonctio-n aussi puissante dans l'organisme humain qu-'ils en montrent dans Ie laboraloir-e dui cliimiste. Ainsi, 1'exp~rience a dd'montred que Ic nitr-e, par exemple, qui, hors de I economie, est doue d'une si grande vertu antiseptique, prod-uit un effet preciserment contraire dans la fivre putril e t clans Ia gangre'ne, par la raison qu'il affaiblii. les forces vitales. Doit-on, des lors, s'en servir pour combattre la nature des matie~res putrides renferm~es dans l'estornac,? A l6 ESSAI SUR UN NOUVEAU PRINGIPE. l'aide d'unxiorniiif, celles-ci seront e'vacue'es avec une graiide certitudle. Ceux qui oit voulu. d~couvrir les 'ertus rn~dicinalcs e~n m~lant les -m~dicamonts ifleonnus au sang,tir6' des ve~ines, pou~r voir Si ic sang deviendrait ainsi pflus clair ou plus fonce', plus liquide ou plus coagrulable, ont rend Li de plus mauvais serv'ices encore ~ a'- a atie~re me'dicaic. Cornme s'il 6tait possible d'introduire los rn'dicaments dans le sang d'une miatie~re aussi immediate qu'on le pratiquc dans une capsule; cornme si los substances mn61di cam entc uses no devalent pas subir pr~alablernent des cliangements consid6rables dans lc tube (bgestif avant de pe'n~trer, par do nombroux detours, dans lc sang'? Quelle diff~i'cncc no p~r6sente pas de'ja' [aspect du sang lui-m~rne quo Von cxtraht de la veine, scion quo Ie sujet est plus ou momns 6chauff6, que l'ouver Lure est large ou. petite, qu'iI coule en jet ou par gouttes, dans un appartement chiaud ou froid., qu'iI a (Se i'ecuoilli dans un vase 6troit ou a"- large surface! Des proce'dds aussi grossier~s, employe~s pour rechercher los ve'rtus rm6dicintales, portent dejai en eux-rndmes le cachet do la nullite'. C'est pour ic m~me -motif, quo [injection, des m6dicaments dans, les veines des animaux est une m-ethodetres 6trange et tout 'a -fait incortaine. Jo vais me contenter do citer un seul. fait: une cuillerdo d'eau. de laurier-cerise concentre'e, inti'oduite dans 1'estomac, tue presque toujours un lapin, tandis quo, i njecte'e dans la veino jugulairo, elle De produit aucu~n changemont; I'animal continue a~ jouir d'une bonne sant6. Au contraire, Fiintroduction des substances mddicinales dans ESSAI SUR UN NOUVE'AU PRINCIPE. 1 17 Ia bouchie des anirnaux fournira cei'tairicmcnt, dcs donnees precises sur leurs ventus? Loin de Ia. Quelle diff~rrncc ontre IOUL' organisation et, a n6lro! Un cochon supporto, sans e'prouver le moindre inconve'nizcLit, une, grande qu~antite' de noix vomiquc, landis qu'il suffit de 15 grains de celto substance pour' tuer une homme. Un chien n'est pas incommod6 par une once des feujiles fratches, des fleurs et des sernences d'aconit: quol est 1'hom~me qui nWen mourrait pas? Les chevaux mangeni cette herbe s'chie, sans le moindro de~rangyemcnt. Les anirnaux domes liquos s'engraissent avoc los foujiloes do l'if cornmun, landis que los hommes qui en mangent succombont. Et comment pout-on conclure des effets dos-me'dicaments sur los animaux, it ceux qu'ils exerceraient sun l'homme, alors qu'ils pre'sentent, des diff6'rences aussi mnarque'es, mmem chez les anjinaux? A I'ouvon Lure du cadavne d'un loup empoisonne' par l'aconit, on'a trouv6 1'estomac enflamm6; on n'!a pas observd le m~me ph~nom~ne chez deux chats tue's par la m~rne plante. Los conclusions qu'on pourrait tirer do ces faits, sontpou importan-tos, pour no pas dire nullos. Ce qu'ii y a do certain, c'est quo P'animal nopout, pas rendre compto des cliangomonts qui s'ope'ent en lui et des sensations qu'il 6pnouve, et quo l'honmoe est 'a m6mo d'expnimer par la parole. Si dans Ia rechenche des effets tre's violonts ou dangoncux d'une substance, on expe'rimontc en m~me ternps sun diffhrents animaux, on arrive a quciques observations g~n6rales: on obtient des fails perceptibl)C aux sons, des ne'sultats g~n~raux sur los mouvernents des nofnlbros, Ia Iemp6ralurc dui corps, los 2 18 18 ESSAI1 SUR, UN NOUVEAU PRiNCIPE. v'orissclnents, los vacua [ions alvines, etc.,mais dans la coordination dto -tous ces 6dl6ments, on ne trouve iam-ais rien de decisif quant 'a la determination exacte des proprie'6s curatives des substances chez I'hommoe. Pour do semblables deductions, cos experiences son-t trop obscures et, si je puis dire, trop vulgaires. L'insucce's do ces recherches a ne'cessairernent conduit les hommes syste'matiqties. 1I suivro- une autre voie qui leur semblait beaucoup plus sf"ire. Its s'adrossaient aux me'dicamnents eux-m~i-nes, espdrant y trouver tin point do depart quelconque; mais its ou blialent, quo les caract~res physiques des agents th6rapoutiques soid souvent aussi -trompeurs quo 1'est la physionomie dans la, r~ve'ation des pcnse'es intimes. Les plant~es, ' coulcurs ternes sont, loin d'6tre toujours toxiques, Landis que los couleurs brillantes des plan Los no prouvent pas constamment en favour do le-ur innocuite'. Les propridnis particulie'res des drogues, quo le go~it et 1'odorat peuvent distinguer, ne permettent pas non plus doetirer des consequences, certainos lorsqu'il s'agit, do substances qui W'ont pas cncore 6t" experimonte'es. Sans contester I'utilit,6 do ces, deux sens, pour constator des propridt~s me'dicalos d~ja' connues, ou suppos~es do touto autre manie're, je n'en rccomniande pas moins l plus grando circonspection 'a coux qui veulent baser leur jugement, sur leurs propres oxp~riences. S'iI est, vrai que, 10 principe amer est tin tonique pour l'estomac, pourquoi la, scillo 1'affaiblitcule? S'iI estvrai quo los substances aroma tiques ame'res excitent I'organisme, pourquoi lec 1'don des marais, dirninuo-t-iI 'a un si haut degre' la chalour vitale? S'il ESSAI SU13 UN NOUVEAU PRINCIPE. 1 19 est vrai quo les plantes seiiles qui, -;lssocices au Vitriol martial, donnent une encre, sont aerstringentes, pour1iquoi le principe si astringent des coings, (les ne'%ls, etc., ne produit-il pas le m~me r~sultat? Si la saveur astringente indique un ton ique, pourquoi l'oxyde dc zinc provoquo-t-il des vomissements? Le principe sucr6' du sucre do saturne serait-il par hasard nufritif? Si des huiles e'thdre~es e-t les substances qui provoquent sur ]a langue tine saveur bruilante, 6chauffent le sang, pourqu-oi l'dther, le camphre, HIuile de cajeput, ihbuile de men the poivr~e et Yl'uile volatile des amandes ame~res et du laurier-cerise produisent-elles un effot contrairo? Si los plantes ve'neneuses doivent exhalci' une odeur nause'abonde, pourquoi est-elle si peu prononcee dans l'aconit, ]a belladono et la digitale? Pourquoi est-olle presque imperceptible dans ]a noix vomique, la gomme-gutto? Si la saveur des plantes ven~neuses ost de'sagre'able, pourquoi le sue du manioc, dont Faction toxique est si prompte, est-il seulement doucea~tre et nullemont Acre? Si los huiles grasses exprimees sont lo plus souvent des 6mollients, s'ensuit-il qu'elles le soient toutes, et m~me celle que Ion retire do la seme-nce du ricin d'Amdrique, qui de~termine une inflammation? Si los substances peu sapides ou tout A fait insipides et inodores sont sans vertu, comment se fait-il quo l'ip6cacuanha, le tartro stibie", le venin do la Avipe~re et la racino de Lopez jouissent (IC proprie'tes m~dicinales? La bryono, qui contient une grande quantit6 do f6cule, est-ello conside'ree comme un aliment? Les analogies botaniques peuiven t-eflels permettre (10 20 20 ~ESSAI SURN UN NOUVEAU PRIINCIPE. conclure ravec certitude "a une similitude dans los efl'ots? Elles s'y opposont d'autant plus qu'il o'iste uin plus grarrd nombre d'exceptions, do "eirtu-s opposd'es on au momns tre"s diff~rentos, dans une n~me famille do pl)aItes et dans la plupart do ses especes. Suivons sous cc point do vue lo systme naturel le plus parfait, celuiA do Murray. Da-ns la farnilfle des conif~res, l'ecorce inte'rieure dui pin desforkts fournit aux peuples des pays les plus septentrionaux une- sorte de pain, tandis que 1'dcorce de Pif commun est v6ne'neux. Quol rapport y adt-it entre ]a racine brfilante do la camomulle pyre'throe etla laitue vireuse de'l~tere qui produit une sensation do froid, entre le se~negon qui provoque des vomissements et la scorsone~re qui a uiio savour si agreable, entre l'herbe dos bl6s, de~pourvuc do ton to vortu, etl'arn'iquo dos montagnes qui est un rema'de si he'rolque, plan tos qui so tronvont toutes dans la. famille des compose'es? Qu.'est-ce quo la globulairo, plan to purgative, a do corumiun avec la statice, qui Do posse~de aucu-ne'vertu m6dicinale, bicn quo l'une et l'antre soient classe'es dans la famiille des synchon6es? La bruyere produit-elle los m~mes effets quo la racino si ve'neneuse do la. filipendule aquatique ou do la cigueIo d'eau,parco qu'elle appartient, commo, ces dernio'ros) 'a la. famille des oinbellif~i'es? Dans la famille des le'deracees, 1'he'd~ra, qui n'est nullement une pla-nto innocente, presonte-t-elle quelque autre point do rossemblance avoc la vigno, qui fournit le vin, quo sa conformation ext~rienre? Pourquoi a-t- on range dans la famille (105 sarincntaceos, Ie petit houx, dont, Ia vortu curative est absoluwont nulic, h c616" do. Ia narcotiquc coquc du ESSAI SURI UN NOUVEAU PRIINCIPE. 21 Lovant, doel'aristolocho oxcitanteof et o 'asarot d'Europe? Le caillo-lait aurait-il los m~mes eff-ets quo la spige~Ae du Maryland, souivent mortelle, parce qu'its so trouvent tous deux parmi los e'toihe'es?. Quello rossemblance trouvo-t-on entro le melon et la 'momordique balsamine, qui appartiennent I'un et l'au Ire 'a la. famille des cucurbitace'es? Et dans la famillo des solandes, comment le bouillon-blanc, qui n'a aucune savour, pout-il 6ti'e compare au poivro; do Cayenne qui fail naili'o des spasmes dans los promie'res voies, ' ala n~oix vomique; qui arre~to lo mouvement pe'ristaltiquo du tube intestinal? Dans la famille des contorse'es, commenit la lerv~enclhe pout-cite 6tro plac~eo'a cche6 du lau rier-roso qui 051 nai'cotiquo? La lysimache nu~mrulaire jouit-elle do propri t es semblables a* cellos du tre'4le d'eau, ou ]a primev~re inefficace a-L-olle la m~me vertu quo le pain do pour. ceau, classe'es cependant toutes dans ]a famille des rosacees? Los proprikbe~s du raisin d'ours, qui est un tonique des voies urinaires, pre'sentent-elles quelquo analogie avec cellos du rosago a*' flours blanches, do la famillo des bicornes? Dans ]a famille des verticilid'es, la birunelle ordinaire, qui ost he'gerement astringrente, on la. petite consoudo majeure, plante tr~s innoconte, pou vent-clles Wero misos "a c6t6 do Ia germandr~e maritirne, qui renferme un principo e'there', ou do l'origani qui est si 'chiauffanL? Queule ost, dans la famille des personndos, l'affinit6 do Ia puissance meddicinale do la vorveine commune avec la gi'atiole, planto excessivemont active? Quoiquo appartenant Il'uno etI Pan re aux papillonace'es, (luollO d iffhroncc on Ire, lebois d u r~g1 isse 22 ESSA! SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. et celui de -la gcoffroya? Quel paralie~e 6tablir, dans ]a famille des Jomentackcs, entre les proprike's du caronabier et celles de la farneterre o~fkiinale, de Ia polygale de Virginie ou du buccinier du P6rou? Existe-il, par hasard, tine ressemblance quelco~nque entre les vertus de ]a nigelle ctiltiv~e, de la rue des jardins, de la pivoine et de la renoncule sce'h1rate, bien que toutes ces plantes appartiennent 'a la. famille des multisiliqu~es? La famille des senticose'es renferme la filipendulo. et, la tormentille, et cependant quelle diff~rence entre leurs proprk4'lts! Le groseiller rouge et le laurier-cerise', le so~rbier sauvage et le p~cher, ne pre'senten-t-ils pas des dissemblances dans leurs vertus, et cependant uls sont tous dains ]a famille des pomac~es? La famille des succulen te'es re'unit Ie se'don Acre et lepourpier cultive', niais certainement cc nWest pas parce qu'ils exercent une action semblable. Comment Ie gdrani~ur se trouve-t-il dans la m~mo farnille quo iec un cathartique, 1'oxalide des bois avec la casse ame~re? Quelle difference de puissances me'dicinales entre toutes les varie'te's de la famille des ascyrolde'es, enti'e celles des dumosees, entre celtes des trihilates! Dans la Camille des euphorbiace'es, qu'y a.-t-il de oomrnun entrel1'euphorbe officinal, si corrosif, et. lc buis toujours vert qui nWest pas sans action stir les nerf's? La herniole glabre, insipide., la phytoloque A ESSAI SURI UN NOUVEAU PRIUNC11E. 23 comment peut-on placer'le lis blanc, unucilagrineux de, sa. natureI a c~tM de Fail on de la scille; lasperge a% c6te' diivaraire blanc, qui est ven~neux? Loin de moi l'intention d~e me'onnaltre combien le syste~me naturel des plantes pent donnei' des' indices imnportants aux m~decins philosophe -s qui s'occupent de matie~re medicale, ainsi qu'ý ceux qui sentent en. eux la vocation de' d~couvrir de nouveaux m~edicaments; mais ces indices ne servent qu'a contirmer ou. 'a cornmenter des faits de'ja connus, onu bien., quand une plante n'a pas encore 6te' exp~rimente'e, uls ne roulentt quo stir des hypoth~ses qui se rapprochent plus ou mons -de la. v6ritO. Comment pen t-on c~roiro "a uno ressemblanco parfaite entre les effets de plantes qu'on n'a souvent gronp~os ensemble dans la. methode dite naturelle quo parco q u'ellos offraient qucilquos caractei'es exte'rieurs cornmuns, landis que. des plan tes, entre lesque lies ii existe une affin iie bion plus grande, jouissent quelquefois de propriedids md'dicinales tout ý fait opposdes? Telles sont les espe~ces des genres impatiens, scrapias, cytise, renonculo, roseau, guimauve, prunier, joubarhe, casso, polygon6, convallaire,!in, sumac, sdsdli, coriandre, oethuse, Sium, angdlique, clidnopode, ascld'pias, solanium, ivraio, ail, nerprun, amandier, framboilso, sisymbre, polygala, germandrdc, hyacin the, con~combro, persil, pimpinollo, aneth, cerfen ii, valdriaie, camo-mille, armoise, contaurdo, geni~vre. Quelle diffdrencc ei itro le bolet. amado uvier insipide, et Ie bole~t blanc, amer e( drastique; entre lagaric delicieux, et' l'aglaic mouche.11; entic le lichen des 24 ESSAI SURI UN NOUVEAU PRINCIPE. rochers qui est Iigrncux, et lo lichen d'Islan-de dou6 do proprie'tes toniques! J'en convions, en ge'n6ral l'analogyie des effots so trouvo plus souvent dans los diffhrentes especes d'un m~me genre do plan tes, que parmi los varie" 6s innomiI)rablols d'une famillo, Nvaridte's qui, dans la mlethode natu relic, sont grou~pe's ensemble, parce qu'olies pr~sentent quciques points do ressomblanco. Copon-. dant.', ma conviction me porte 'a dire quo, quel quo soil le n1ombre des families, dont los csp~cos pr6sentent quciquc analogyie d'action le10nOmlbro beaucoup moindre doe celles qui posse~dent des vertu-s diffhrontes, doit nouIs meltreoen garde contre co-tto manie'ro do tircr des inductions: car ii s'agit ici do la question la plus imiportante et ]a plus delicate, la santd do iho01mmo (1). Ainsi done, ii no faut pas non plus considdrer cc moyen comme le plus certain pour arrivera' ]a connaissanco des propriedtds md'dicinaies des plantcs. 11 no nous rosto donc pas d'autre ressoltirco quo loexpdricnce? Mais laquelle? Est-ce cello qui proc~de au hasard, ou bion cello qui s'appuie sur un principe rationneci? La plupart des facultd's curatives des agents thedra(1) On dolt (laulant plus hidsiter?i admnetire, parmi les esp~ces d'un mndmc genre, des propridids rMdicinales identiques, que souvein la. mn~me espce, la memne Plante, montre queiquefois, dans ses diverses parties, des facu~ts curatives difPfi'entes. Quelle dissemblance, par exemple, entre les eiets (de la t~Ie et des semences de pav'ot.; entre la manne extraite dui sapin mdl~ze et ]a!rdbentlhine que I'on tire dui Iistacliier,; entre le caniphre, I'emN1e calmant que Pon extrait de la racine du laurier cannellier, et. l'huile irritante de canuelle; entre, le suc astringent des fruits de plusieturs iiiimosý s etlla r~sine insipide exsdde par le tronc; entre ]a hige corro~sive de la renoncule scdh~rate et. sa racine si douce. ESSA[ SURI UN NOUVEAU PRINCIPE. 2 25 peu~iticjus, je dois bien l'avouor ici, ont. W d6couvertes par l'empirisme, par I ehasard, et observ~es souvent par' des porsonnos tout "a fait e6trangi'res 'a lart do grudir.1 Des me'decins entreprenants-, souvont beaucoup trop har~dis, en firent alors insensiblement I'essai. Jo n'ai nulternent-l'intention de contester l-a valour de cc proc&~de qui a servi 'a tou Los cos de'couvertes: los fails parlent assez d'eux-m~mnes; mais nous n avons qu'y faire, car le hasard exciut Loute intention, toulo activi~t6 propro. 11 est pe~nible do voir que Ia science la plus noble et Ia plus utile do toutes, dependl du hasard, qui fait touj ours supposer- un grand nombre de per-. s~nns exos'e ' dcs dangers. Maintenant ces d~couvertes suffisen t-elles pour perfectionnrer la mati"I'c e'dicale et pour remplir le vide qui y existe? Tous les jours nous apprenons "a connaltre dos maladies nouvlelles, des modifications et des complications autres quo cellos qui so montren t ordinairemont; et si, pour ro-- chercher. los moyens propres "'a los combattre, nous n 0avons pour tout auxiliair'o quo le hasard, lo parti le plus sage quo 1'on puisso prendre, c'est d'avoir recours "i des reme'des ge'n6raux, ou a ceux qui nous ont sombl6' 6tre -utites dans des maladies certainement ou probablemoent analogues. Nous- manquons souvent notre but, parce que deux cas no sont jarnais absolumont identiques. Nous regardons avec, tristesse l'avonir, en songecan t quo c'est peut-61re le hasard soul qui fera d6couirrir des sp6cifiques pour tedie ou telle maladie ou m~me pour' sOs formes diverses, commo Ic quinquina. contre la Uivre intermitten to, ou Ileinercure contre la syphilis. La providence, dans son immense sagesso, n'a pas 26 26 ~ESSAI SURI UN NOUVEAU PRINCIP~E. Pu vouloir que F'ait le plus importan-t reste toujours, dans un &'a~t aussi pr~caire. 11 serait, en -effet, funeste pour le genre hurnain, que sa conservation dependft uniquement du hasard. Non., c'est une consolation que de croire qu'il existe pour chaque malade, pour chaque e tat morbide particulier, des reme'des spi-cifiques, et qu'iI yý a un moyen rationnel d'arriver 'a leur de~couverte. Je n'appelle pas decouverte rationinelle des puissances en~icinales encore inconnues, les essais empiriquos ton tes ge'ner~alement dans les h~pitaux, lorsque'dans le traitement des maladies graves sou vent insuffisammeni1 observe'es, les reme~des connuswechouent. Dans ces cas, on a, recours at une substance qui n'a.&0 employee jusqu'alors que d'une, manie're empirique ougeralo; on se laisse guider, par, un hasard aveugle, on. au moins par des consid6rati~ons dont on no pout rendre compte ni it soi ni aux autres. Ce proce'de' n'est, pour me servir de tormes i~ndulgen Is, qu'une lote rie insensee. Je passe sous silence los essais, tant soit peu plus rationnels, fails avec les rem edes vante's a'tcI lit empiriquernent, mcais que 1'on n'a pas exp~rimon~tes ulte'rieuremonnt contre tois ou tels ph~nome'nes pathologiques dans la pratique ordinaire ou dans celle, des h6pitaux. Amomnstde so baser' sur certaines r~glos de.l'art, ces experiences so font aussi, -1etvri n ai axd pens do la sa-nt6 et des jours du malade; inais la prudence et le tact peuvent faire rovonir Jo pr-aticion do beaucoup1)d'6carts, rds-ultat de- sa m~thodeo onquclque sorbe orpirique. ESSAI SURI UN NOUVEAU PIIUNCIPE. 2 27 Comme nous poss~dons de'ja" un grand nombre do substances meclicainen teuses dont, nous connaissons l'efficacite', sans cependant savoir au juste quelles sont los maladies qu'Ielles peuvent -gue~rir, et comme ii y a encore d'autres m~dicaments qui so sont montr's u tiles ou. nuisiblos dans des cas d6terrninds, et dont nous ignorons l'einploi exact et opportun, ce serait une inconsdquence quo do vouloir au~gmentor pour le moment le nombre des agen Is qui constituent la mati~re me'dicae. 1-1 est probable que coux quo nous poss6dons, nous ofl'rent presque tou-s los secours dont nous pou.vonsavoir bosomn. Avant d'entrer plus avant dans los dMails, jo crois de mon devoir do declarer que je no pense pas qu-'il existeouo qu.'il puisse exister un reme~de, absolument sp6cifique con-tre telle on Ltelle inaladie nomninale, avec ton tes ces modifications, complications et maux accessuires quo los pathologistes conside~ront comrne sos attributs invariables, essentiels. La grande.simplicite' ot le caracte"ro fixe do Ia fliere intermittente et do ]a maladie ve'ne~rienno ont souls pormis do trouver des antidotes qui, aux yeux d' un grand nombre do m6decins, ont Pu 6tro qualifi6s *do sp~cifiques, parce quo, dans ces maladies', los vari('tLes sont g6ne'ralemen t beaucoup plus rares ou plus' insignifiantes quo dans'd'autres, et quo, par consequent, le quinquina ot be mercure ont plus souvent re'ussi qu'6choue'. Mais, dans l'acception la I)Ius l~arge du mot (1.), le quinquina n'est p-as le sp&(1) 11 est seulement faclicux qu.'on Wait pas compris la raison pour laqueule souv'ent les sept quinzi~mes, par exemple, de loutes les pr~tendues Uivres inlermiLteates coatre lesquelles le quinquinaa chouait, trots de 28 ESSAI SURI UN NOUVEAU PRINCIPE. cifiquc do la- fit-vre iulterlyriitento, pas plus- quo le mercure no 1'est dans los -affections syphulitiquos. Its gue&ris-sent I'n at Pautre Iorsqu'ils sont pris sirnploment, a Fe'tat pur-et sans Utre associ6is 'a d'autres substances. Les praticiens ieclaire's ont trop bien compris-cette v'ri~t6e pour quo j',aic bosom d'entrer'dans:,dc Plus longs dt~tails a cet e6gard. Bie-n quo jo no nic pa-s qu'il- ex-iste.des. specifiqucs absolus pour des maladies paxticulie~ros, scion lo plus ou mons- d'exten~sion1 que. leur assigne I-a pathologic ordinaire (1), Jo suis, d'un autro c6te', convaincu qu'il y a autant (10 sp~cifiqucs qu'il y a de nmaladies, c'esta-dire do~s spo'cifiques -contre Ila maladie simple, et des mandalent, pour e~tre grudries, la noix vomique on les arnandes am?~res; deux, l'opiurn; un, une dinission. sanguine; un autre enfin, l'ipdcacuanha. faibles' doses. On se contentait de dire:c Le quinquiina n'a dt d'aucunD secours, mais la f~ve saint Ignace s'est -montr~e utile )). Mais on ne dit pas le pouirguoi! Quand la fivre intermittente dtait franclie., le quinquina devait ]a gudrir; quand, au con traire, cel l dait' compliqude d'une frritabilit4.excessive, surtout des premirni.es voles, alors ce in'diait plus une fivre intermittente -simple, le quinquina n'diait plus indiqud, et ii fallait rationnellement choisir comme mloyen curatif ou comme adjuvant la fmve saint Ignace, la noix vomique: on les amandes ami~res, selon les circonstan~s. I (1) L'histoire des maladiesn'elst pas encore arrivde h un. tel point qu'on Se soit efforcd, de s~parer convenablenient 1'essentiel deI'accidentel, le, caract?~rd principal de, 'accessoire, qui ~pp~artient 'a l'idiosyncrasie, au genre de vie, aux passions, au gdnie dpitrnilque et aux autres influences extdrieures. LI1n'y a que quelques nosologistes mod~ernes qul, dans ]a description des maladies, aie Int osd s~parer queiquefois le, caractýrN!sold, abstrait, pm' de ]a maladie. Nous.dc'vons., avant tout,) porter notre attention sur l'affection principalec;_Jes varikdts et. les symp tOmnes accessoires ne demandent des secours particuliers que I Iorsqu'ils sont graves et qu'ils nieltent un obstacle (, la gudiison. On doit, an contraire, les trailer de pirff~rence hi ]a maladie pyrhnitive, lorsque ceIle-ýci, passde a 1'tat chro-I nique, est devenue plus hisignifian te et nioins grave, et que cesI-modifications et ces symptbmes atccessoires forment 'affection principale. ESSAI SUiR UN NOUVEAU PRINCIPE. 2 29 specifiqueas con tre los va-ri'te's et los autros 6-tats anor.maux dcol'orgyanisme. Si je ne-mo.trom-pe. Ia me'decino pratiquc a proce'd6 o~rdinairement de trois manie'res diffiron-tos pour ada-pter de's moyens curatifs-aux maux du corps hurnain.,La premiere, voie et Ia: -plus e'Ieve'e consis tait,ep triiire ou. a enlever kes causes fondarnentales, des maladies. Toutes Los pense'es et tous les efforts des mneilleurs praticiens seront do tout temps, dirig's vers- cc but,. qui es~t le plus con-forme 'a La dignite' do Part: mais u-s n'on~t jamais pu'-arriver 'a dkouvrir los causes fondamentales do to-utes los maladies, qui resteront, pour- La plupa-rt, edernelLement- cachiees?I Flesprit humain. Cepondant -on ciassail et -on re~unissait, dan-s Ia Ihe'rapeutiquo ge'nyerale cc quo l'experience do tous les -temps avaiL Pu en abstrairo. Ainsi, dans la gastralgrie chronique, on reme'diait d'abord- "'a-a faiblesse ge'nerale; on combattait les spasm-es occasionne's par le td'nia en tuant ce Lombric; on faisait-dispar-altre, par des vomitifs energiques, los fie'vres produites par (105 saburres; quand iL y avaiL -un refroidissement, on r6tahlissa-it La transpiration cutan~e; on ox'tirpait Ia balle qui determinait-la fie'vre traumatique. Ce but ost e't sora toujours tre's Louahl6, hion quo los moyens auxquels on out recours no fussent pas touj ours -los plus convenables., D'apr~s La seconde me'thode, Los'me'decins chorchaient a supprimer Los sympt6mes existants par des medicaments q6i produisen't -un effet oontraire; par exemnple, Ia constipatio-n au moyen des. purga~tifs; h--nflammaition du sman au mno'en-des saignees dc la glace 30 30 ESSAI SUiR UN NOUVEAU PRIINCIPE. Pt du nitre; les aigrourrs d'estomac par dos alcalins; los doulcurs par doel'opium. Dans -los maladies Cig* s oii la n~ature triomphe l~e plus souvent par elle-m~me, lorsquc nous e'loignons, pendant queiques jou rs setilement, les obstacles "a la gu~rison, ou, dans celles qui se terrninent fatalernent, Iorsque nous n~e pou~vons pas le faire; dans ces maladies, dis-je, ii sera juste, convenahle, suffisant, de recourir 'atine medication semblable, taut que 'nous ne poss~derons pas Ia pierre philosophale dont noLus avons parhM plus haul -c'est-a"dire la. con naissance (10 Ia cause fondamentale de touto inaladie et los moyens d'y reme'dier, oti taut. quo nous ne pourrons pas- disposer d'un sp~cifique 'a action prompte, qui an~antisse, de's le de'but, [infection variolique, par exemple. Dams ces cas, j'appellverai ces moyens temporaires. Mais, si la cause fondamontale do l'affection et los moycus propres a' la combattre directernent sont 6'vidents, et quo, rnalgre' cola, nous opposion~s "a ces sympt~mes seuloment des reme'des de ]a douxie~me sorte, ou que nous combaulions avec eux des maladies chr-oiiques, alors cette m6ihode curative (colic qui consiste ai comh~attro (105 sympt6mes par des moyens qul produisent tin eliot contraire) proud to no-mde palliative et doit 6tre rejet~e. Dans los affections chro-niquos, elie no calme qu'au debut; plus lar~d, ii faut augmenter los doses des rem. edes qui no peuvent pas 6carter la maladie prin~cipalo, et alors ils font d'autant plus do mal qu'ils out, et6 employ~s pendant tin tomps Iplus long. Nous en indiquerons los raisonis plus loin.. Jo sais quo l'on continue toujours 'a opposer ~iila pr&6 ESSAI SJll UN NOUNFEAU'PlIINCIPE. 3 31 dispositi~on hab~ituellel.t la conS tipation, des dosessouven t r~p~tt~os d'aio s, do sels purgatifs; mais quo d'echecs! On s'efforco toujours d-e rem~dier' aux congestions chroniquos des &ujets liyste-riqttes, eachectiquies et hypochondi'Niaques par depeti tes saign6es souvent renouyok~es, par le nitre, etc.; mais- combien cornpte-t-on d'insucce~s!On prescrit, constamment le sel d&Epsom con tre los affections chroniques do l'estomac, avec rapports aigres, qu'on obsorve chez- los sujets qui menont uno vie se'dontaire; rnais ravec queule faible chan~ce do. succe's! On combat- toujours los doulours chroniquos do toutosorle par l'usage continiue' ([Iopium'; mais quoe d'esp6rances de&ýues! bors mmem quo le plus grand nombre do m~decins conternpoi'ains serait encore fide'lo 'acotto rne'Lhode, jo n'he'siterais pas un soul instant a* aqualifier-do nuisiblo ot do porriicieuso. J'engage mos confre~res ai abandonner cetto voio (contraria contrariis) d~ans lo traiternent des maladies chroniques- ot do, cellos qui vien-nont do signalor lour passage aiFkl' atchronique: c st unO route fausso dans laquelle on ýs'egare. L'ompirique orguoilleux. Ia consid6re comme- excol loniie, et se- vante du triste privilege qu'il a do pouvoir soulager lo-s malados pendant quolques heuros, sans s'inqui~ter si, sous ces apparences Irompeuses, le mal no prend pas des racines plus profondes. Jone suis pas'le soul qui so permette do donner do semblables aver Lissomen Is. Des me'docins 6clair6s, i etelligen ts, consciencioux,on t employe', d'apre's u no troisie~me m6&Lhode, dans des maladies chroniqueset, dans cellos qui prennent ce caract~re, des moyons nullement destinds 32 32 ESSAI SU'lI UN NOUVEAU PRINCIPE. ai voi-ler los- sympt6rnes, rnais au contraire, a guerir radicalemont.; en un mot, ils ont en recoin's!I des sp~cifiques. Ces efforts e'taient cortainement k~s plus dignes d'6loges. Ainsi, par exemple, u~s ont essaye 1'arnique dans la dyssenterie, et uls en ont r'econnu l'utilit6' spdcifique dans quelques cas. Mais sur quoi se basaijont-ils? Queules e'taient les raisons qui los de'terminaiont 'a essayer ces moyens? Malheurousement, noen si ce nWest I1Iempirisme, la pratique dorneslique,. quelques cas de gue'risons fortuites op6re'es par' ces substances, souvent, dans des complications isolkes, quo VFon no rencontrera probablemoent plus jamnais, quelquefois aussi dans des maladies franches, simnples. Quel malbieur, si le hasar~d et la routine devaiont, souls nous guider dans ]a rechercho et l'omploi des agents ve'ritalbles des affections chroniques, qui, certes, forment, la plus grando classe des maladies qui affligent le genre humain! Pour approfondir los effets des m~dicaments, pour los adapter aux maux, on devrait s'en rapporter le moins possible au, hasard, mais, au contraire, proce'der toujours ratio nnellemen t. Nous venons de voir quo, pour atteindre ce but, la. chimio no nous offre qu'un secours. incomplet et qu'elle doi t Wer consulte'o avec uno grande circonspection; quo los analogies, reconnues entre los families des plan tes d'apr~s la m6thode natui'elle, ou entre les espe'ces d'uno m~me. famille, no: nous fournissent quo des donne'es Ires vagues; quo P'aspect du sang, tire' do la veine, no nous apprend. rion sur los alterations produites par' son melange avec les nw~licaments; quo l'injection des substances m~di ESSAI SUR 'UN NOUV~EAU PRINCIPE.:3 410 13 ia cinal-es-d'ans les ve-ines des ani-maux, et. les r6sullats observes sin' ces derniers apre's lin-gestion. expe~rim-oiltale des m6dicaments cons~tituenit un procdd6 trop grossier pour qu'on puisse en induire des applications plus &leve'es des -agents tli~rapeutiqucs. 1- no nous resto -donc plus qu, a expftirnenter sw' lorganisme humain les nz'dicarnents dont on veut connaftre la puis'sance m~dicinale. Do tout temps on a--compris cette n~cessite6; ma-is on s'est e6gale~ment 6gar6 dans uno fausso voic, en noe los employant,- commo nous lpavons dii. plus -haut, quo d'uhfe manier-e.erpiri-que et au hiasard. L.a re'action qui' s'opere chcz. un miala-de par un rn6di-cament dont -on ne connati. Ijas- encor-e suffisamrnent les effets ofire des ph6nombnes si cornpliqui"s, que le m~decin le plus per'spicace arrive tre's d-ifficile~mont a% los appre'cier. Ou lec reme~de no produit a-ucun cifet, ou ii fait naitre -des aggravations, des changements, -. la suite dosquels la maladie dirninue, ou la mont arrive, sans quo 10 talent lc plus- pratiquc puisse doviner le r6le qu'9a joud le cor~ps malade ou l'agcnt the'rapoutique (employ6 h des dloses trop fortes ou trop faiblos?). Cette manie'ro dagir n'apprend rnon.ci. cornduit 'a do caussos conjectures-.'Los rn6decins ordinaires gardaient le silence sur los resultats m~cheux, ci. no d~signaient quo. par un. mot Ie nom do la maladie (qu'ils avaient souventeconfondue avec une autre) dans laquello tolle ou--tello substance s',etait montr~e utile. Do Ia'I 1origino dos nombreux ouvrages inutile& (10e Schiroeder, Rutty, Zorn, Chom~el, Pomet, etc., gros volumes qui renferment un norubre consid6rable do medicaments pour la plu part inefficacos ci. quo 1'on pr~coniso contre 3 34 ESSAI SUiR UN NOUVEAU -PRINCIPE. une, et m~Tine pilusieurs affections (1). L1e- v6ri table m '6 -decin qui vreut since'rement perfectionner son art doit fixer toute son attention sur-les deux points suivants, les seuls~qu'iI mui importe-de connaitre: 10 Quels sont les effets simples Prod ijits par' caque substance, prise individu~ilement, dans lorgrani~sme humain? 'T0 Qu~e res.ulte-t-iI des observations de leurs effets dans telle ou telIe 1paladie, simple ou compliqu~e? Les ouvragres prati~ques- des niejileurs auteurs de tous les temps,, et' notamment les ijnodernes; atteignent en particlte dernier but. Ces Iivres i'enferraent, bien que disse'minds, les mate'riaux jusqu'a' present tiniques de la v~ritable connaissance dleS vertus ni&Jdicinales des ne'dicarnents dans les maladies. Les substances phar-. inaceutiques les plus sirnples~ayan t, adapte'es aux cas de'crits avec une grandle pr~cision, on y Irouve rehae's, avec la fid6litd ]a plus scrupuleuse, les cas oii elles se sont, montr~es -utiles, ht quoi elles ont servi, et ceux danis lesquels cules. ont 6te nuisibles ou mnoms salutaires. Ph6tt ii Dieu que leur jinobre De Rft tpas trop petit! I nais, comme ce-s auleurs, se cont-redisent aussi tres fre~quemrn-ent, que l'Iun regrotte danis un c-as ce (1) Ce qui mec semble le plus surpreliant dans ces ddiails sur les vertus* des do'ogues, c'est qu'cilt Ppbqpieof) ces homines -ont v~cu, on lportait A tin tel exc~s la m~thode qui, de nios joors, est encore. une lionte pour la m~decine.(A savoir (IZssocir~eisemfble lege urtis plusleurs substanlces), qu'ii atirait meme (W5 impossible ýi un OE dipe d'atribuer hi I'uti des itigr~dienws do md~iage une portie de l'effet, et qu'alors, plus rarement encore qu'aujourdl'h iii, on ~j)rescrivait utin mdicament sa-ul. Comment, daus t~ine pratique aussi compliqtice, les puissances th~rapeutiques dle chacuin des reinodes peuvent-elles ressortir de naniimre - pouvoir Orr. (IilT&refll. ci~es l'une de l'antre?I ESSAT SUR UN NOUVEAU PRIINCIPE. $ qu-P l'autre a trouv6 exce-1lent dmns unec circonstance analogue, on s'apereoi~t facilement, quo n~ous sornmes de'pourvus d'uno reglo ornprunhte'e 'aIa nature, d' I pres laquello nous puissions peser a]a i-louretIdgr d'exacti-tudo do lours observations. Cette re~gle, ce me seaiblo, pout uniquement, dro base~e sur les offets qu'une substance m~di~camen Louse, administrte e, telle on tello (lose, a d etermines chez Il'homme samn. C'ost ici qu.il faut ranger los Jiistoires des me&Iicam-ents et des poisons- ava.1s irnprudemment et involontairemen t, ainsi quo de ceux quo ion s'o st adrninistr~s soi-iW~rfl pour los expe'rimenter, ou qu'on, a fait prendre 'a des individuIs jouissant d'ailleurs d'Pune parfaite sante6, tels quo des criminols condarnn6s 'a mcrt, etc. 1i faut y ajouter encore unec par-tie des re'cits qui oft. trait ýi une substance employeo irial "a propos., ou a une, substance violente on administr~e "a do~se trop forte, comemdecine dornestique ou comrne m'dicament, dans los affections le'geres on dans cellos qui sont facides 'a diagriostiquer.Un rocu oil complot do cos observations, auquel on ajouterait tontefois une notice sur le plu's ou momns-de confianco quo ch-acuno d'olles m~rite, serait, si je JIC me trorupe, le code fondarnental do la inatlire medicate, le livr'e sacr6 do sa revelation (1). Cost en parcourant ce recucil qu Ion poilrrait d6 -couvrlr d'une mani~re rationnol le la natu re r~el le, les (1) Voy. noire traduction du Mlanu~el pour servir d l'diude critique de la, m~decine hornwopathique, par Griesse-lich. Parist 1849,9 in-12, p. 36 et SUMy 36 ESSAf -sun UN NOUVEAU PRINCIPE. effet's v6ri tables des substances ph~armaceutiques; c'9est la' sculeinent qu'on pourrait apprendre "a quel genre de maladies cules p'euvent Wte oppose'cs avec- succe~s et avec certitude. Dans la supposition qu'on manque ici d'une' clef, je m'efforeerai dans cc travail d'exposor le principo d'apre's lequ~el on pourrait proce'der pour arriver ins iensiblement "a reconnaltre eta't employer d'une manie're rationnelle, parmi les me'dicarnents connus et i~nconn-us, un moyen curatif spe'cifique (t) appropri6 'aciaquo malaclie et surtout aux affections chroniqucs. Ce principe repose sur los donne'cs suivantes: Tout mc~dicarnent efficace provoq'ue che lz 'homie tine espe'ce de maladie d'autant plus speici/ique, plus caraet6ristie etplus intense, que le inddicament est plus efficace (2). Aussi faut-il imiter la nature, qui gue'it queiquofois uno maladie chronique par une affection niouvolle qui survient, en employant, conire 1e'ttat surtout chronique qu'on veut faire disparaltre le reme'do qui est propre?i cre'er uno mialadie artificielle aussi semblable quo possible "a l'affcction naturelle. Cette doerhie're sera alors gu~ri c. 11 no faut, pour cola quo connaitre parfaitement, d'uno part, les. maladies du corps humain d'apre's Icurs, (1) Dans cc ni~noire, j'ai presque toujours en vue la recherche des rein~des spe~cifiques qui exercent unc action constante dans les maladies et principalernent (lulls les affections chironiqiies. Je laisse ici de cWt les middicaments des malawies aigt~ls pui dcartent la cause fondanientale et ceux qui exercent une influecnce temporaire:clans qtreiqucs cas, ces der'niers portent le nomn de palliirtifis. (2) Les personnes, dirang&-es 'x a Irt de gtmdrir apr~ellent poisons les m~dicaments les plus dnergiques qpd provoquent des affections spdciales et qul soul, par consxdquent, leas plus salulaires. ESSAL SURI UN NOUVEAU P'RINCIPE. 3 37 cai'acteres palhogiornoiiiques ot los accidents qui, peu. vent survenir; do l'autr'c, Ics odiets purs des me'dicame nts, c'est-a'-diro, le caracle're distincefif de la maladie artificielle spedciaio, produito ge'ndralement par eux, ainsi quo los symptOmes qui sont, la cons6qu once de ]a variation des doses, do la forme, etc.; alors, en clioisissant contro u n cas pathologique donn6 un rnoyen qui produit, uno maladie artificielle aussi -identique quo possible, on pourra gti6rir los affections les plus graves (1). CeLto proposition a, jo lavouc, trop l'apparenco d'une formule analytique, g~ne'ralemenL ste'rilo, pour quo je no me croie pas oblig6 do I'expliquer cl'une mani "re synlhe'tique; mais jo ferai d'abord pr~ce&1er cc Ite explicatLion (10 quelques rornarques. 10 Lo plus grand nombro des nmed-icaments produ~isent un double effeLt,: d'abord Us agriss-ent directemnent, ot provoquept d'une. rninaie~ro insensileOu~n effet consecutif, indirect. Co dernier oest g~ne'ralement un Mata (-) Si, comine ii convienf Ai un Wndecin prudent, on vent proc&Ier graduellernent, on adininisii'cra cc renikde une dose idlle qu'il inanifeste d'une mnaniOre presque irnperceptil~clc a maladie artificielle qu'il provoque (car 11 agir dans cc cas Ai cause de la tendance qu'iI a 'a dvoquer tine affection artificielle sein.IWable); on augmente insensiblement la dose, de mani~e A N~re certain, que lec chaigemnent int~rieur de l'dconomnie qu'on sc propose de p'toduire se fasse avec nf l ~egrd suffisant d'dnergie, blen qu'avec des manifestatiout beaucotip momns vives qie les sympiinies de la maladie naiture1Ie. De -cette fa~on, on obtient. une gudrison douce et certairle. Mais si, Iorsque Je rcrnkde a dtd bien choisi, on veut. agir rapidement, on pouirra dgalenient atleindre son but, quoiqu'on fdisse courir tin certain danger A Ia vie, et obtenir, coinine les empiriques font queiquefois chez Ics hniaiants-de Ia campagne, tine cure merveilleuse oni cure de cheval:gaudrir en qpiwques jours tine mnaladic qul a (Iur d des anudes. Ce rtdsultat prouve I a justesse de mion principe, wais en in~me temips )a ha'rdiesse de ceitti qulI Pobtient, 38 ESSAI SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. tout 'a ffait oppose, au premier (1). Tefle est laction de. ha plupart des ve'getaux. 20 11 n'y a qu'un petit nombre de substances m~dicin'ales qui fassont une exception A cet e'gard, en continuant ]eur efret primitif sans interruption, d'une man~i ere utiiforme, mais dimi-nuani insensiblenieni; enfin, au bout (Fun certain espace de temps, cet effet ce'sse et le corps rentre dans son M(at nor-mal. C'est Li cette cat~gorie qu'appartieiincnt- les substa'nces me'talliques cules miindraux, comDme le mercure, le plomb, l'ar-senic. 30 Lorsqu'on adapte "a un 6iat, chroniquie un rem~de qui offrc-une grande analogie avec Jui sous le rapport de son principal effet primitif direct, alors l'effet consecutif indirect est queiquefois pr~cisernent la disposition dans laquelle on cherche 'a amener le malade. D'autres- fois, 'au. contrair-e (surtout Iorsqu.'on s'est tromp6' sur les do-ses), ii s'ensu'it dans 1'cffet conse'utif un. ddsaccord qul ne passe quelqtiefois qu'apr~s quelques heures. Ainsi une tr~s fortc dose de jusquiame laisse fiacile~ment.apr es edie, comime effet conskcutif, une grande disposition 'a la peur. Lorsque cc de'saccord incommnode le malade ct qu'il faut en.abr~ger la. dure'e, alors tine petite dose d'opium exerce une action sp~cifiquc et presque instantank: ]a peur disparait. 11 est vrai do dire que, dans cc cas, lopitim n~e prod uit qu'uri effet contraire, palliatif; mais ii ne faut qu'un reme'de (1) Prenons pour exemple P'opium. Une dose inoddlr~e produit en partie, cornme premiet effet direct, un sentiment d'dnergie, de courage, d'inzrilpiditd, de joie, de f~condIcM dans les Wdes; mais, hoit A-douze hecures apr.6, on ob)serve peu A peu I'dtat oppos6, I'effet consocutif indi-. red: ii surviernt de lPalfaissenient, de la m~1ancolie, de )a florositd, de ]a faiblesse de m~inoire, du malaise, de la peor. ESSAI SUR -i"N NOUVEAU PRINUII'E. 3 39 pailiatif et tem-por-aire pour-gSuppri'ner pour toujours un mal passa-ger,:c'esttce qui Wrive -e'galernenL po-ur les affections atgu~s. 4m Si, les pall1i)atifs-sont s-i nuisibIles daps-.'les maladies chroniques, ot s'ils les rendent plus opini~tres, la cause en est probablernent due ai cc que, apr~s Icur premiter effet opposd a-ux sympt.6mes i-is laissont apre~s eux( un effet cons~cutif-qui ressernble a I'affection principale. 50- Plus le m~iicament -provoque, dan-s son effet direct, des sympt6mes, path-ologiques qui concordenLt avec ceux de la 'maladie -qu'on -observe, plus le mual artificiel se-.-rapproche do celui qu'on veut &karteil, plus le sacc~s-est assure0 60 Comme on -peut presquc -admeltre 'a Legal duan axiome cette proposition, quo los sympt6mes de l'effet cons~cutif sont oppose's h ceux de l'effe-t dir'ect, ii ost pearmis~a' un maitre-dc~a-ta, da-ns- los cas, oi los renscignements qu'il a obtenus sur los symnpt6mcs des effets directs, sont incomuple-ts, de supph~er it ce qui manquce par des 'Inductions, c'est-it-dire par le contraire des sympt6mes -de I'offot consepcutif. Le r6sultat. q-u'iI, obtiendra ainsi l'-aidera "a fixer son opinion, sans cependant clevoi-r lui sorvir de base absolue. 'Aprits ces remarques pi %'flinaires, j'Iexpliquerai, par~ des exem pies, muon. principe, suivant lequ ci, pour d~cou-- vr-ir les v~ritables pro~pricQs mddicinales d'une substance dams les affections chroniques, on doit porter son attention sur, Ia maladie arti/icielle particultiere qu'elie provoque ordinairement dans l'organisme, afm de l'1adapter alors 'a un 6tat pathologi-que tre's analogue qu'il importe d'gcarter. -11 en- r~sultera en m~awe temnps la coonfirm4iLion do io 40 ESSAl SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. cello autre proposition, qui pre'SOnte beaucoup d.'analogie avec la precedente, savoir: que pour gue'rir radi-' calement certaines affections chroniques, on doit chercher des remn'des qui provoquent ordinairement -da-ns l'organisme humain une maladie analogue et le plus analogue qju'il est possible.. lDans ics articles que j'ai ajoutk's 'a la Matie're?nddi-. cale do Cullen, j'ai dejai fait observer quo le quinquina administr6 IIN fortes. doses provoque chez l-es sujols impressionnablos, jouissant d'aillours d'uno bonne sante., un v6ritablc acces do fue'vro qui offre beaucoup d~e ressemblance avec cel-ui doe la fie'vro intermiltonte, et que c'cst probablernont "a cetlo proprie't6 qu'il doit do surrnontor et do guerir ainsi cetlo espece do fievre. L'exp~rience quo j'ai maintenant me permot d'affirmer positivement cello assertion. J'ai vui uno fomme bien porlante, nerveuse, d'uno fibre 1re's contractile, carrive'o vers le milieu do sa grossesso, prendre cinq gou ttes d'huile e'thdre'e de carnomille pour faire disparattre (los crampes dans los jambes. La dose etant beauco~up trop forte pour cite, il en resulta. la faiblesse do miemoiro;los crampes augmonte'rent, ii survint des mouvemeuls convulsifs des miemb~res, des p-aupie'res, etc. Urie espe~ce do mouvemont hyste'rique au--dessus, du nombril, et des douleurs qui rossem~blalent assez 'a cellos do l'enfantemen-t, mais plus incomnmodos, persiste'rcnt pendant plusiours joturs. C'cst cc qui expliquc Il'utilit6' do la camomille dans lo-s don-lcurs conskcu ives,.'Il'accouchement, dans l'exces do1 rnobilit6 do Ia flibre musculaire et d-ans Ihyste'rie,, lorsqu'oelle ost atdmi-nistrie,' ' des doses auxquelles ESSAI SUR UN NOUVEAU PIILINCIPE. 4 41 elle no, pout produire ces divers phe'nome~nes d'une, mani "re man-ifesto (Par con~sequont 'a des doses beaucoup plus faibles que; celle, qu',aaval6e cet-te fcrnrno). Un homme atteint de con stipattion, mais assoz Men portant du- roste, e'prouvait do temps a autre d&s acces do vert' igo qui persistaient -des sernainoes et nm~re des m-ois. Tous los ape'ritifs no reme'diront, pa's au mal. Sachant, quo l'ar-nica produit lo 'vertigo, je, lui admi-. nistrai cetto racine pendan~t une semaine, ea. augmený tant constammont la. doseI et jobtins le; rtsultaL quoej desirais. Cotte substance e'tant ape'ritivo, cite tenait, pendant son emploi, le ventre libre par' son effet contrairo, com MC palliatif; c'est pourquoi la Constipation revenait des quej'en cessais 1'cinploi, mais le vertige avait di~sparu- pour toujours. J'ai renaarqu6 sur d'autres sujets quo ce~toeracine, outre un grand nombre d'autres effets, provoque dos nause'os, doel'agita-tion, do, l'anxiete,I do la morositd, des maux do t~to, do la posanteur "a I'estornac, dos ronvoish~ vide, des tranche'es et des selles fe'~quentes, peu abondantos, avec te'nesmo. C'daiont ces eftets, et non I'exemplo deStoll, qui me d6cideren t a I'omnployer dams los cas do dyssontorie simple (bilieuse). Los sympt~mes 6taient: agritation, anxi6t6, grande morosile, maux do t~to, nause'os, absonco do gotcit, odour rance, amortume do la. langrue (qui 6tait neLto)e ovi frqu-ents "a vido, posanteur 'a l'ostomac, tranchi6os conlinuolles, solles sans mati~res ft~calos ot, qui consistent en mucosite's grises, transparentosl queiquofois dures et coimmcdes caronculeshblanchces, mA16es soit intimernent, avec du sanig, soit- avec dos suines do sang, ou bion sans cc liquide) au nomnbre d'unc ou do deu~x tout au plus par 42 42 ~ESSAI s~ilt UN NOt:VEiA U PRINCIPIE. jour, accomp'agn~es du t6nesrne le plus persistant et le Iplus douloureux, et d'efforts extrrniernent pe'nibles. Bien que ces 6racuations fussent rares, la. prostration des forces arrivait, rapidement, mais elle augmenlait bien plus encore (et sans ame'lioralioni, mal s pin t~t avec, aggrravation. de ]a rnala(Iie principale) quand. on avait eu reco~urs ai des ptirgatifs. C'kaient presque tous des enfants m~me au-dessous d'un an, mais ii y avail e'galement (les adultes. Le regime et Ie genre de vie ne laissaient ge'neralenwnt, rien 'a desirer. En c'omparan t les symptOmes de malad~ie. produits-par larnique avec' ceux quo provroque la dyssenterie, la ressemblarice frappante qui existe entre eix rn'anlorisait. -h opposer l'ensernble des effets de cette substance ý la totalite' des sympt~mes de. la maladie. Aussi le r~snltat favorable ticso fiti-il pas attend re, cl je ne me vi-s pas dans la nkcessit6 davoit' recours At d'autres rern'des. Avant (10 prescrire la racine, j'adrninistrai un vornitif dnergique (1) que je0ne reuiouvelai que dans (leux cas, parco (JUC larnica modlifio ig~n~ralement Ia bile sans IPalterer. Cc phicnomn'ne a lieu m~me hors du corps, quand on la fail agir sur de Ia bile gAte'e. Le seul incorvtviient quo pr6senta l'ernploi (Ie cette racine dans Ia dyssenterie fut (1 agir conrni me rndicam-ent con traire con tre 1'absetice, de"; malie~ros f~cales dans les 6vacuations alvines, et, (1e ddcerminer des de~jections fre~qrtenters, quoique pen ab~ondantes, de mati'res s-tcrcorales, c'eslt-died n1. gir quo comime palliatif. Cost pourquoi, Iorsque je (1) Sans 1'emploi de ]'arnica, les vomitifs Wenlevyrent le goal iance, ainer, qne pour detix ou trois jours; qucieque suivie que fat leur administration, tous les autres accidents resi~rent stationnaires. ESSAl SURA UN NOUVEAU IIIIINCIPE.45 cessal I'usage de la. ra-cine, ii survoenait une constipation cornstanto (1), C'ost pour cetto dernii're propr'ie'te que I'arnica conie~ndra, probablernent mioux contre une autre espece do. dyssenterie momns simple, qui serait accompagnee do diairh~es.fi'~quentes; car, dans cc cas, cette propriet6, agrissant comme moyon. curatiI d'un effet analogue, et pa-r consequent permanent, manifesterait, dans le Premier effet direct, sa. teindance a% provoquer des dvacuation~s fre~quen Los des fece-s, et, par son effet primitif indirect, arr~terait effectivement la diarrhe'e. C'est cc quo l'expdi'ienco a de~ja conflrine':Jarnica s Iest montr~e de'ja' tre's salutairo dans les diarrh&~s los plus robotics. Elle les, arrkte, parce qu'elle tend elle-mdme- "a piovoquer des evacuations fr&'quentes (et cela principalement sans affaiblir le malade). Pour qu'ellc soiL d'un b)on secours dans les diarrh6es muqucuses, ii faut l'administrer son lernent A des doses tellemont, minimes, qu'clle n'augmente pas d'une rnanike 6vidente les e6vacuations. Dans los diarrhe'es caract~risees par I'6vacuation de matie'res Acros, corrosives, il faut, au. contrairo, Ia prescrire ("' des doses plus fortes. J~ai vu so produire des lumeurs glandulaires par suite de l'abus d Iune infusion (10 flewrs d'arnica; je (1) iI me fallait aussi augmenter tous les jours Jes doses, plus rapidemerit qu'on ne le pratiq ue ordi nairemen t a vec lou t au tre reinede eflicace. Un enfant (dc quatre ans prit (I'abord quatre grains par jour en uri c sule fois, puis sept, huit et neuf grains. Les nialades agds de six et sept ans ne purent d'abord supporter quec six grains, etii faliut alter enlin juisquiA douze et qua torzc. Un enfant, ag-,-dc neuif mnois, qui ne prit pas lc n&dicamnent par la houclie, ine put d'abord supporter p~ie deux grains, rn'1ts avec de Vears chaude, en lavement; if fallut ensuite porter la dose ý* six grains, ili, 44 ESSAI SURi UN NOUVIEAU PRINCIPE. crois no pas mnctroinpet' on disant qu'Ie~llePo urra 6galIe - moent los gu6i'-ir lorsciu'ou ila dorinei-a 'a des doses inode'r~os. La millefeuille, ILl doses inod'rees, es~t d'un excellent usage con Ire les lhcmorrhagies chroniques, land is, qu.'employe~e, 'ades doses plus fdleve'es, elke est capable d'en provoquer. 11 n'y a i'ien (l'e~tonflant "a cc quo la, vahl?'iane, 'a doses falibles, gu~risse los affections provenant d'unc trop grando iirritabilil6", puisqu'Li doses plus fortes iell exalte a un si haut degrr6 l'irritabilit6 dti corps. J'ai Cu. souvent l'occasion do ine convaincre do cc fait. Le miouron des champs et l'6co~rce de la glu blanche possedont-ils ou non do grfandes pro prie'tes rmedicales? En les oxp6rimentant, 'a fortes doses sur des sujets bien por~tan.ts, on saur-ait s'ils produisent uno maladie artificielle semblable "a cello contre laquielle on les a prescrits jusqu'La prf,'sont d'une inaniewe empirique. La inaladic artificiello sp~eifique et les incomino dit~s particulietles de'ter~min~es p~ar la grande cigucY' soul loin d'6tre d~crites avec loute l'exactitude n6cessaire; loin do V't. aui coniraire, des ouvrages entiers renferinont dos 6lo~es, de cette plante et des critiques do l'eiploi oinpirique ju'on en a fait. 11 est vrai qu'9elle a provoqud ]a salivation, c'es(-Li-dire qu'olle jouit do ]a facult6" d'excitcr lo, systeine Iyrnphati~quc, et-qu'ello pourra roridre do grrands services clans los cas oft ii s'agit,(IC limiter lactivit6 excessive ot permanento des 11'1issoauiix absorhants (1). Cornme, lorsqu'cllo oest admi(1) Lorsqu'on vcuit 1'crnplo-yer con tre I'incrtioe de ces, vaisseaux, cell n'curcc d'abord qtu'ut effet paiIliatif; inais insensiblernent son action di ESSA[ SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. 4a nistr~e'e ' des (loses fortes-, cle produit, on. outre, des douleurs- ti's vives dans les glandes, ii est pormis de croire qu'employe'e "a doses momns 6leve'es, cite doit 6tre, dans les induralions doulourouses des glandes, da-ns le cancer, et dans les tumneurs doulourouses occasionnoes par 1'abus du mercuro, le moilleur moyen, non seulement pour apaisor, d'unc maniero presquc sp~cifique, cello espe'ce do douleurs chroniques, avoc plus d'efficacit6e' ctde dure~o que l'opium et tbus les autres palliatifs qui ont aussi tine certaino lendance a% los provoquer, mais encore pour fond(re los lumecurs glanduIai ros cilcs-m.6mcs, soit qu'ellcs de'petiatRe, commne nous vonions do le dire, d'un oxce's d'aclivil6 locale ou gfon6 -ralo des vaisseaux lymphiatiques, soil qu'elles soernanifeslent dans un corps d'ailleurs rohusic, on sorto qu Ilj noe soil, pour ain-si dirc, necessaire quo do faire disparailtre les douleurs pour mettro la. nature 'a m~rn do vaincre seule le mal. Tellos -sontlels turneurs glanidulaires douloureuses qui reconnaissenit pour cause des Contus8ions exle'icures (1). minue ou devient m~me nulle, et ell~e nuiit alors aussi en produiskanftiun dtaL contraire 'a celui qu'on veut provoquer. (1.) Un enfant bien portant de la campagne cut, 'a ]a suite d'one chutte grave, sine tumeur douloureuse 'i a la Ivrc infe'rieure. Au bout de quatre seinaines, la tumeur augnienta consid16-ablenmcnt en durcVd, en grosseur et en sensilbilitd douloureuIse. i'application dui stic 13jaissi de ]a ciguý d'eau opdra une gudrison radicale au bout de quinze jours, sans r'cidivc. - Une servante robuste et bhen poriante, ayant porte oni lourd fardcau, ýprouva unc tr6s forte pression da sscm gauchec, occasionnhc par II's lrCtelles de la hiotte; 11 se forma tine petite tumneur pii, au b)out de six flilS, a chaque apparition des ri~gles, augrmentait dIe voluime, de duretd et devenait plus douloureuse. LVemploi externe dui suc C'paissi de ]a cigui3 (eau triom-plia dui mat an bout (Ie cinq seinaine-s. La g1115ison aurait cii lieui plus t~t, Si Ilerrn~em &eavait pas cntamine Ia peau etc prodult dt s pusitulcs A-6 46 ESSAI SuTn UN NOUVEAU P11INCPE't Dans le ve~ritable cancer dui sein, -quand un O'ta~t oppose dui systenma glandiilaire -parait pr6dominer, at qu'iI y a inertie, la cigue d'eau doit _en effe~t 6tre nulSiblelC(rnalgr6 le soulagement. qu'e-ue procure des le d16but); elle. doit, principalemnent- aggraver. Ie mal si, comma ceab arrive souvent, le corps est atfaibli par de lougrues souff-rances. Son action nuisible dorit. 6tre (1 autant plus p~rompta qua -son usage seul, continue' pendant queique temps, a plus gr~n~ralemnent pour effet coise'cutif l'affaiblissemyent de 1'estornac at de Ltout le -orps. C'est pr cismant, parce qu'elle excite d'iine mianie're Louta particudic're, cowme beaucoup d'omnbelfili'O'es, le syst-6me glandulaire, qu.'alle paul, ains-i que las anlciens rnc"dacins Font- dejý observ6, restreindre la s~cre'tion aboridani-e dii lait. Si, prescrite i* des doses 'Ilev6es, ella mon tra Line certaine tendance " d6terrniner la paralysie des -nerfs da la face, on comprend pourquoi ella a W16 (una utilit,6 incontestable dans lamaurosa. Ella a faiL disparaitre (ICs accidents spasmiodiques, Ia coqualucha at Ilepilepsie, parce qu'elle est port~e i occasionner des convulsions. Ella rend encoraedes sei'Vices plus marqu6s (lans las convulsions -des yeux at dans le tramiblement g-6ne"ral, parca qua, prisa 'a forte dlose, ella pant provoquer ces mnimes sympL~nies. 11 an est do m6mc edu Nverhige. Parmi las accidents qu'amiene la petite cigue*, sa Irouvent las vomisseanents, Ia diarrhe'e, las coliquas, le cbiolera et. queiques au ras sur lesquals jo no pui~s rian dire, de~positif (une. tuni6faction ge'nerala, etc.), at djouloureuses t ce qui foroa den disconiatiner 1'emploi pendant que1ques jO)UI*S. E-SSA1 5CR UN NOUVEIAU RIUNCIPE.47 dIune. manieI'c tell~remet spe'cifique, Il'idiotie, alternant rnaine avec la fureur, que les m6decins pruderits dovraient O~cher de firer parti de cetto plante dans collie affection dailleurs si pen. curable. J'avais chez mol tin extrait (su~c6paissi) que j ava~is pr6pare roi-m6ini; jon pris un grain, un jour quie des travaux de tide fatigrauts n 'avaient re'endu distrait et incapable do lire. L~e r6sultal fut tine (res grande disposition pour des travaux intellee tuels pendant plusleu~rs hen ros jusqu'a mon coucher. Le lnderain, j'6tais momns bien dispose. La cigu& d'eaut produit tine ardeur vive -dans IlI'wsophage et dans lestomac, du t6tanos, des spasmies to~niques de. la vessie, du. trismus, un 6rysipede do la face (maux do t6te) ci une v 'eritablo 6pilepsie. Toules ces maladies, contre lesquelles nous mianquons encore (10 royens efticaces, trbouver'ont tr~es probablement lout' erne'de dans cette racino dont l'effet est si 6norgiquo, lorsqu'elle est prescrit~e par un me'decin prudormmont hardi. Le Portugais Amiatus a obserA16 quo la coque dui Levant, employeeo"a la dose do quatro grains, produit des nause'es', des hoquets et do l'anxi6t6' chez un adulte. Chez los ani~maux, elic provoque un engourdissernont prompt, violent, qui disparalit bient~t lorsque la dose n'a pas Wt6 mortelle. Nos suiccosseurs trouvoront ell elle un m6dicamient tre's efticaco., de~s quo los accidents spasmodiques qu'elle. occasionne auront 616nmijeux apprecie's. Los Indiens se servont, entre autres substances, do ]a racino do cet arbro contre los fie'vres malignes (par cons~quent, accompagnc'es d'engotirdissemen t). 48 E8.ESSAI SURl UN NOUVEAU PilINCIPFE., On a trouv6 I a fpad-ts6'te It quatrefeuilles-sa1Iu ta-ire co6n I re les sp-asmos-. Dapre~sles observations, "encore incomphbteosquo, nous posse'dons sur los ph'nor~nens' p-athologiq~uos pie ses- feujiloes peuvent ddloerminier,, nous savons du momns qu'clle occ-asion~ne des -crampes d'estomac. Le cafd, at fortedos e,;pro'duit des mauvdc itot;* aussi, employe a des doses modc~rees, los ap~aiso;-t-iI, a` momns qu.'ils no proviennen I d'un om~barras gasiri~queou d'i aigrours des prc'mi6res VOICS. Pris on fortc quiantit6, -il favoriso Jo mouvemo Int poristai-tique des in-tes tins; c'ost pourqIUo,0 admiriistre6 en potite quantlitd, ii gu'drit los diarrleIdes chroniques (4). Sans 1'a bus quo nous fiaiso'ns do colic subsiancoelcs autres effels extraordinairoes qu'ello produit pour-raicnt, tre's biori6We oadaiptes a d'autrces etats morbid-es somh)Iabl)Is du corps. Com'mo raemado pralliatif, d'uno -action co~ntrairo, iT esi I'ahlidote do I'opiulm,'don t iil combat los prop-ri6t6~ narcotiquoes qui irritent Ia fibrernusculaire; sos offets soni, a cot 'g.rd conivonabics ei suffisants, pujisqu'il 'n 9a quo does sympi6mes fugacos "a combatire, cit non -pas, un'e disposition permnanonie du corps. Do memoe dans' les diff6renios flvres inlormilienies, oii Iabscnce d'irrilabilii et- ]a rigidit,6 exces'sive do la. fibre no pori-nottonit pas l'emploi d'aillcurs sp'cd~iquo du quinquina, celui-ci, pri-s Ion grando quantite-, semblo los faire disparaftre, mais ii n'agit quo, comme palliatif, ei, dans cc cas, la dureo doe son adtion directe nWest quo do d'eux jours. (1) Voy.- le Mffnoflte de S. tilkneinann, Les effels dus cafd, pubild A Ia suite de I'Organon, Iradnit par A.-J.-L. Jourdan. Pat-is, 4845, pages 290 A 318. ESSAL SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. 419 La douce-ctinre,, ' forte dose, prod nit en Ire a utres accidents, une forte tume~faction des parties malades, et des douleurs vives, ou de l'insensilbilite dans, ces par ties, et m~rme la paralysie de la. langue (et dui nerf facial?). 11 n'est done pas 6tonnant que, "a doses mod6re'es, celle piante alt triomphe" des accidents paralytiques, de P'amaurose et de la surdite', et qu'elle soit d'un secours, plus grand encore dans la paralysie de ]a langue. C'est par suite de ces deux premi e*res qualite's qu'elle est un des principau-x moyens con tre le rhumatisme chronique et les doule-urs osteocopes qui sont la cons~quence de l'abus des preparations mercurielles. Par suite de ]a proprik('3 dont eltejouit d'exciter la stranguric, cite a 6te" d'un bon secours dans la gonorrh~e rebel le, et, en v'ertu de sa disposition ý provoquer' dans la. peau des dernangeaisons et du fourmillement, cule se monti'esaltitaii'c conitre beaucoup d'affcctions cutan'cs etdevieux ulcei'es, m~me contre ceux qui proviennent de labus du mercure. Comme cite produ it, quand on la donne a*i des doses 6levees, des mouvements convulsifs aux mains, aux le~vres et dans les paupie'res, ainsi qu'un treinbierent dans les meinbres, on comprend facilernent pourquoi cite a d6e d'une si grande utilit dans les affections spasmodiqucs. Dans la fureur uterine, cule sera prohablernen tsalutaire, puisqu'eIle cxcite d'unc manie're sp6cifique les nerfs des organes de la ge'ne~ation, et qu'administr~eii forte dose, cule y provoque des demangeaisons et des doulcurs. Les baies de la morelle noire out produit des con torsions bizarres des membres, et, du de'lire:11l est done probab~le que cette plante se inontrera d'une grande utilit6 dans la d6monornatic (folic avec contorsions ties inerbres A' 50 50 ESSAI SUR{ UN NOUVEAU PRINCIPE. et propos singuliers, omphialiques, souvent inintelligibles, regarde's jadis corure des proplieties et (los langues e'trange~res), surtout lorsqu'iI existe en rn~re temnps des douleurs 'a I'epigastre, douleurs que. ces baies de'terrninent, ý forte dose, et qu'elles font par conse'quent disparaltre si cules sont prescrites 'a petite dose. Comme cello plante produit 1d6rysipe'Ie del]a face, ello pourrait Atrc utile con tre cette affection:c'est cc qu'a d6mont~r6 son ernploi externe. Prise ý l'inte'rieur, ]a morello noire determine "a un degr6 plus ("Aeve' quo la douce-ame're, dans son effet direct, un gonflernent, des parties externos du corps, c'est-ii-dire qu'elle en trave momentane'ment l'action dui systerno absorbant.,(d0 sorte que sa. grande propri&6 diuretique n'est que l' effet cons6cLutif indirect. On comprendra facilement; do colic manie're, en 1'expliquant par l'analogrie do son action, sa faculid curative dans I'hydropisie, facult,6 d'autant plus pr~cieuse que la plupart des sub)stances quo nous posse'dons contre cette affection n 'exercent, qu' Iun ciet con trairo (enn excitant d'une mani~re lente et passage~re le syste~mo lymphatiquie), et sont par cons~qucnt des palliatifs incapables d operer une gu6,ison du~rable. Cornme en outro, do~n e e ' forte dose, celleoccasionne nOD seuloreni, do Y'cede'me, mais aussi un gronflement ge'ne'ral avec inflammation, douleurs pnuriteuses et bri~lan tes insupportablels, roideur des rnerbres, 6&uption pustuleuse, desquamation do ki peau, ulc~res, croi' tes gangr6neuses, etc., ilIlno faut pas sd6omncr si, appliqu~ce IFext6rieur, cule a gurie~ (liffc'eren(es (IoUleurs et certaines inflainmations. Mlais eni ra-s-semoltania tons les symi-atunie~s pathologiques quo ESSA! SUll UN NOUVEAU PRINCIPE. 5 51 provoque la morelle nioire, 0on no saurait. mcconnaitro ijne ressemblanc-e frappante avec les convulsions ce~r~ales dont elle sera t1'4~s probablernent le rnoyen sp6cifique. 11 est presque certain quc la belladone se montrera tres utile, sinon dans le tdtanos, au MOims dans le trismus (qu-'ello pout, elle-m~me provoquer) et dans ]a dysphagie spasmodique (qu.eule determfine egale,ment d'une rnanie~re spkcifique); l Iun et, lautLre 1-6 sultat appartient "a son action (lirOCtO. Je n'ose affirmor quo son pouvoir do calmer la rage, si toutofois elie le posse~de, provienne do la dernie'io propri6L6 que Jo viens do citer, ou. bion en m~me temps, do Ia-vertu palliative dont cule est doue'e, (10 suppriiner pendant quciquos lhoures l'irritabilite' et la sonsibilit,6 si excossives daris IhydIrophobie. La facult6 qu'elle a de diminu 'er e-t de fondro des glandes indurdos, douloureuses, ulc6reos, s'explique par' sa proprike' do faire nal'tre directement, dans ces turnours glandulaires, une douleur t~re'branto, rongrean to. 11 me somble copendant quo, dans cellos' qui provionnont d'un exc~s d'irritation du syst~mo lymuphatique, die riagit, quo d'une mani~re oppos~ee, c'est-at-dire palliative et seulement, pour un temps tre~s court (avec aggravation ult~rieure, commue cola arrive Pour tous los palliatifs (1es affections chroniquos); mais, au con (raire, par uii produit pathologique semblablo, coeski,-dire d'une mani~ro pormanenito et durable, danis cellos qui reconnaissent pour cause uno atonie du systeme lymphatique. Elile serait done, utile dans, Los cas d'induratioll glandula ire oii la grande cigue**no saurait trvouver son ornploi, et 52 ESSA! SUR UN NOUVEAU PRINCIPt. vice versd.Ccpendant comme, prise pendant un certain temps, ecue 6puise, par son effet, cons~cutif indirect, tout le corps et que mmem des doses pou 6levdes ou administre'es, ' des intervalles trop rappr~ocli's, peuvent facilement provoquer uno fievre gan~g~rneuse, iH s'ensuit que tout lo bien qu.'elle pout faire ost efface' par ces, inconv6nients qui resulItcnt de son omrploi, ct; que la, inaladie so tormine d'une mani-erc f~chieuso (surtout chez los sujet-s. afect,6s do cancer et. doni. les -forces ont W quciquefois * 6puise'os par plusieurs anndes do souf. frances), "a moi ns q u'ello no soi t employ AM avec prudence et chez des sujots robustes. Elio suscite directernent le dMire furioux (do rn~me qu'uno, sorte do spasmes toniques, dont nous avons parl6' plus haut); d'un autre c~t6', des spasmes, cloniques (convulsions) seulemont cornme effot conse~cutif, re~sul-tat (10 son action directe, qui consiste a' iisspendre los fonctions animalos et -naturelles. Cocst pourquoi, dans I'epilepsie avec' dMire, cule a toujours cte' tre~s officace contre celui-ci, tandis quo l'action contraire (palliative) du reme'do s'est born~, 2i N'ard doie'6pilopsie, 'a la mod ifier simploment en la faisant, passer' au. tromblement, ci.'a d'autres acce~s spasmodiques soemblables, propres a des organisations affaiblies et. irrilables. Tfout spasuno quo Ia beiladone d6tormine par son- action dii'octe et premniereo est une sorte do spas me tonique; ii est, vrai de dire quo los musclos sont dans un e'1at do rehcliemont approchant do celci qu'on observe dans la paralysie; cependan~t le manquc d'irritabilit6' ameno, une ospTece d'immobil-ite" ct un sentiment (10 constriction. Le dMire qu'ellc excite prenant un cai'actere furioux, cite calmo cc M~ire en ESSA[ SUR UN NOUVEAU PRIINCIPE. 5 33 Iui enlevant, au moins cc caracte'c. Elle supprime, par son effet direct, le souvenir; elie agg-rave, ou bien m~me elle determine la nostalgic, cc dont j'ai eu maintes fois l'occasion de me conva-incre par 1'cxpe'rience (1). L'augrnentation des secr6Lions urinaire et cutan6e, du flux ruenstruel et de la salive, ost uniquernent la suite de I etat oppose'du corps, quo laisse apres lui tin exces d'irritahilitep oti au momns de sensibilit6, pendant L'6tat cons'cu~tif indirect, lorsque s'est C'puis6 ' effet prirnitif direct do la belladone. Pendant celui-ci, toutes ces secr6tions, comme je l'ai observ6 plusieurs fois, sont souvont comnplktemenit supprirm.es durant dix heures et plus, surtout apre~s de fortes doses. Ainsi donc, dans le cas ofi cos s~ci'~tions so font difficilernent ct occasionnent uno maladie grave, la belladone, en sa. qualit.6 de. m6dicarncnt qui jouit d'uno proprike" analogue, Mloigne cette difficulte6 d'une man iere durable ote'nergi~quc, (juand cule a pour cause la roideur de la fibre rnusculaire et le manque d'irritabilit et do sensibiliL6. Jo dis 'a dessein, maladies graves: car c'est uniquement contrecelles-ci qu'iI est permis do prescrire des rem~des aussi violents et qui exigent tant de circonspection. Plusieurs esp~ecos d'Iiydropisie, do chlorose, etc., sont d~ans ce cas. La teridance qu.'a la belladone 'a amener la p-aralysie des nerfs optiques la rend, comrne m~dicament semblablo, tre~s importante daiis 1'amaurose (2). D'ans son action dirocte, cule determine (1) C'esL pour cCLLC raison qu'eIlc sera utile contre l'affaibllssernent de )a mdznoire. (~2) J'ai constaid plusletrs fois sa graiide, iilll' dans le Iraileent de cette maladie. 04 ESSAI SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. (to linsomnie, et le sommieil p-rofond qui Iui succ~de, n es-t que la corise'quence do le'dat oppose' produit par la cessation do cello action. Par cons~qtient, la belladone, 'a laide do cetto rualadie artificiello, surm-ontera. dTune m-anie're plus durable qu'a~ucun autre palliatif tine, insomnnie habituelle. On aftirme qu.elle s'est monti'~e tres salutaire- dans Jo (raitement de ]a dyssentorie, probablement parco quo, par son action dirocte, elue suspend les e'vacu~ations ahlines (lans la dyssenterie la plus simple, caractkris~o par labserice (10 matie'res stercorales et par la raretd des de~joctios, mais nullomont dans ces diari'h~es dyssent~riques, lie'n teriques dans lesqueltes cite est tre~s nuisible. Elle provoque l'apoplexie, et si,, comme on Jo pre'tend elie s'est montr~o d'un bon eliot dans l'apoplexie se'rouse, cost. 't colte propriete qu'elle le doit. En outre, dans son action indlirecto, edie determine doel'ardeur 'aI Pint6rieur, avec tine augmentation do ]a temperature des parties extornes. Cette action persiste pendanit douze, vingtquatro et quaranto-huit heures. C'ost pourquoi on ne devrait pas r~pd~er ]a dose avant deux f'ours. Si on la renou voile fr6quemment, mmemo"a faible dose, d'une manie~ro prompte, cola &'quivaut pour ledanger a lFaction d'unie forte dose. L'expe'rience confirrne cetto assertion. La jusquiarn~e, it forte dose, diminue, dans son action. directe, I,' un haut degrr6 la chaleur vi tale, et reI~che, pour quelque temps, la tonici te': aussi, a* dose mod~e'e, est-elle un excellent palliatif oxterne et interne dans, los accidents suibits, occasionne's par la. tension et [inflamnmation dos fibres. Mais ce n'est pas le cas dTen ESSAI SUR UN INOUVEAU PRINULPE. 5 parler ici; i-I s'agit seuilemeni de reniarquei' que, par, suite de ceLto proprie't6, la jusquiame, n importe a~ queule dose on l'emploie, n'exerce qu'une action palliative fort incompkete con-tre les acc~idents chro-.niques qui proviennent de la contraction de ]a fibre, cet qu'en ge'n6ral, elle -les augmente plut~t qu'elle nc les diminue par son effet. cons~cutif indirect, oppos6 'a son effet primiti f. D'un autre cWt, danis l'atonie chronique des fibres, elie secondera parfaitement, les propri~t6s des toniques, puisque, dans son effet primitif, elle affaihblit, et. que, cons~cutivernent, elie rele~ve les forces d'une manie're beaucoup plus durable. Elle jouit., en ou~tre, de la facult6 de determiner, 'a forte dose, des h6morrhiagies, notamnment 1'pistaxis ci. le retour fr6 -quent, du flux menstrueci: c'est cc que l'exp~rience n'a appris. Un fait des plus remarquables est la rualadie artificielle que font naiti'e les doses e'1ev6(es de cetac plante -1'ali~nation mentaic qu'Ielle provoque est sanis sentiment de crainte (1), soupý,onneuse, querelleuse, vindicative, accornpagne'e de propos oflenisants, m6 -chants, et d'actes (le violence (coest pourquoi los anciens d~sign aientla jusquiame par le nom d'altercurn). Cest cette espece d'alIe'nation mentale qu'elle gu6rit principalement, seulernent ]a rigidit,6 des fibres emp'che queiquefois ]a gu~rison de se maintenji'. I1 est possible aussi qu'elle gu~risse la difficult6 dd, remuer les membies, linsensibilite' qui se declare dans ces parties, et les accidents apoplectiques qu'ele deter'mine. Prescrite en grande quantitd, elle provoque, (1) L elfet conscutif indirect est une esp~ce de timiditd et de crainte. 565 ESSAL SUR 1UN NOUVEAUI PRINCIPE. par' soilnf elt. prim jitif direct.,(lesconvulsion)s; de ]a' son utilitld dans l'61pilepsie et probablement aussi dans la perte de la mc'moire, qui complique go~neralement cette derni~re, affection; par elle-m6rne, cite peut amaener unc diminution des facult6is intellectuelles. Le pouvoir que possý-de la jusquiarne de susciter directement (leIlpinsomnie avec un penchant continuel au sommeil. en. fait, danls la perle chronique do ]a rn& moire, un reme~de lbeaucoup lplus durable que topiumn, qui ne'st souvent qu'un palliatif, (tautant plus qu'etle bient en m~me ternps lce 'enti'e libre, quoique cela n'arrive que1 coilseCu Ii vement et d'une ranie're indirecte h ]a suite de chaque nouvelle dose; par cons~quent, son action est sculemeint palliative. Elle occasionne, dans sonl action dii'ecte, Lune touIx s&che, Ia se'chercsse de la bouche et du ncez, cc qui Ia rend tre'.s'satutaii'e dans la toux dirritation et probablement aussi dans lechIIifr~neinent. Le'lcoulement chroniquc du nez et la. salivation (Juelle determine quciquefois n'appartiennenw. q(asonl eliot conse'cutif indirect. La. semence donne naissance it des spas mes des muscles de Ia face et des yreux, eA oil ope'rant son action. sur lIcecrvc~au, determine des vertiges et une don leur obtuse (lans les rndninges. Le m6decin praticien saura. tirci' parti de ces donn~es. Lfeffet (tirect(lure ýi peine deux heures. La pomme e'pine-use produit des r~ves bizarres dans l,6tat do veille le m1alade no remarquc pas los objets qui l'cntourent; souvent ii confond los personnes, ii (l61lie ii hautle voix comme ceux qui pai'lent pendcant leur somImeil. Elle (guerit (tune manie're sp~ecilique cello Sorte deIn anicl. E'lle donspe lieu dFune fa~on (oute spe', ESSAI SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. 57 cial~e h des convulsions, ot devient de celto faron t-res salutaire dans l'6pilepsie. Ces deux qualite's en font un m'dic~ament utile dans la dh'monomanie. La facuit.6 de supprimer la m6rnoire pourrait engyager les m~clecins 'a l'employer dans les cas de faiblesse de cette facuIlt inteliectuelle. Elle sert principalement dans l'exce's de mobilite' des fibres, parce que par ellem~rne, si on la prescrit 'a forte dose, elie rend, pendant la durde de. son effet dir'ect, les fibres mobiles, Les sympto"mes qu'eue provoque direc-tement sorit:claleur et dilatation de la pupille, espe'ce d'hiydrophobie, rougeur et cede'me de la face, convulsions dans les muscles des yeux, constipati~on, respiration difficile consecutivement, pouls lent, mou, sueurs, sommeil. L'effet direct des doses fortes dure 'a pea pres nvu qu~atre heures; celul des doses faibles, trois lieu res seulement. Les acides v~g6taux, et surtout lacide ciIrique, empkclient immn~diateinent tou to son action de so manifester (I). Les autres varikt's do ]a pomme e6pineuse paraissent agir cl'une manie're analogue. Les propri'ttds s'pdcifiquies du tabac rdsident, entre aultres, daris le pouvoir qu'a cette substance d'afl'aiblir los sens exte'rieurs et d'obscurcir le sensoriurn; aussi doit-on espdrer arriver "a ený tiret' qucique avantage (tans lidiotism~e. Pris en petite quantit6", il excite (leja d'une manie're, (1) Un mnalade quc deux grains du stic 6palssi de cetle lierbec avaient chaque foi8 beaucoup fatigad ffi i n jour sans en dprouver le inoindre incouvdnieuL:ii avaiL maiigo one gran(Ie quantlk de pelites giroseilles; one forte dose dkdeafl~e d'holtrc pulvdrisdc r~tabwit irmmdiateinent, toutc V~efficacitt de la ponime dpineuse. 58 58 ~ESSAI SURl UN NOUVEAU PRlINCIPE. assez forte la fibre musculaire des premie'res voics, proprie'te qui devient 1)recieuse commne moyen temporaire 'a effet contraire (hitai c onnu., mais dont. ii ne peut nullement dtre question ici ); d'un autre c6te', commie renv~e senmillable, it rend probableinent des services dans les espe'ces de vomissernents qui tendent ai la chronicit6, dans la disposition it la colique et dans la constriction spasmodique du gosier. Ces phdnome~ne's ont 6te' d~ja% confirme's en partic par Jl'exp~rience. 1I diminue la sensibilit6, des premie'res voies: de Mi sa facult6' palliative 'a dimiinuer 14a fajin (et la soif?). Administr6 i"a doses 6leNvees, it de'pouille de leur irritabilit6 les muscles soumnis it la. volorite', ci suspend ternporairernent InI11flUenco-, quo le cerveau exerce sur eux. 11 est possible que cette puissance donne au. tabac, en sa qualit6 de i'eme'de at proprie't~s analogues, des vertus cura.tives dans la catalepsie; mais, coest pr~cis~ment it cause do cette faculte", que son emploi prolonge' et excessif (chez los furneurs et les priseurs, par' exemnpie), exercee une influence lellement fitcheuse stir F l'at des muscles qui pr6sident aux fonctions animalos, qu'il en r6sulte, avec le tem-ps, une disposition 'a l'6pilepsie, it l'hypochiondrie et ii l'hyst~rie. LjIusage du tabac est trs es avantageux pour les alie'nes: cette lbizarrerie s'oxplique, par 1'instinct qui porte ces maiheureux "a se Procurer, d'une mani~re palliative, une certaine insensibilit6' dans les hypochondres (I) et dans le cerveau, les deux sieges ha.(1) ici se rapporte atissi le sentimen[, quelquefois insatiable, de faim qii'6proiivcnt un grand flomflI-r dalidnds, et qu'ils paraissent g~ndralcment comlbatti'e par ]'usagc dui tabac. J'ai obscrvd quelques maladies de ce genre, stirtout cher. des ni than coliq tes qtui n'orouvaient aucun dUsk de lprendrc du Labac, mais aussi qui avaient tr~s peu. faim. ESSAI SUR UN NOUVEAU P1RINCIPE. 51 bituels de teurs soulirances. Comme moclicarenet contraire iI ne leur apporte qu'un soiilagoment temporaire; le gocitjuh po letalbac sac tsans ee et no suffit plus pour atteindre te but; clans ce cas, l'affection mrentale fait d Iautant plus de progre~s-quo ta dur~e d'action de cette plante est plus courte. Cotlo-ci., si cite est directe, n'est quo do queiqucs heures, cxcepte6 pour les doses tre's fortes: alors dile est tout au plus de vingrtquatre heures. Les graines de la. noixv vomnique sont uric substanice efficace; mais les pheriome~nes- morbidos qu'c ltos provoquerit De sont pas suffisarm~ent connus. La plupart de ceux quc j'ai grave's clans ma m~moire proviornnent de tres, propres observations. Ces graines produisent des vertiges, doe1'anXie't, dos frissonis, etc., daris Ieffet conse'cutif, uric certairie irnmobilite' de tou Los los partics du corps, au momns des ruembres, des pandiculations, selori la quan-Ii tite" plus ou mons forte. C'cst pourquoi cites, sont d'un grand usagre, rion seulemerit daris les fi6vres intermittentes en generalI, mais dans los fie~vros congestionlnelles. Par suite do t'effet primiitit' direct, la fibre musculairo devient tre's mobile, la sensibitit6 s'Iexalte ouu'c eso jusqu'h uric sorte d'ivresse, avec tim~idit' et disposition h lIa fraycuir. 11 so manifesto des convulsions.S Cette action persistante sur la fibre musculaire serrbto 6puiser ti-rritabilit6 pour los fonctioD ns inmates, dIahord, ensuite pour los, fonctions vitates. Quand l'ctfrt consecutif indirect so d~clare, it )y a (liminution do Fir - ritabilit,6, d'abord pour los fonctions vitales (sucurs g&n~rales), e-nsuite pour los fonctions anuinales, et, et 6 "0, 0 60 ESSAI SUR~ UN NOUVEAU PRINCIPE. dornior lieu, pour les fonction.s, naturollos..Cot ediet consecutif persiste, surtout pour los derni~res, pendant plusiours jours:Ia sensibilit6 diminue pendant l'offet conse'cu [if. Jo in'oserais pas affirmer quo ]a tonicit6 des muscles soiL affaiblie dans l'effet primitif directL; mais it ost certain que Iat con tractilild' des fibres diminue autant dans l'effet consedcutif qu'elle a augmouite'dans, leffot direct. Cos faits admis, la noix vomique produit tin acces qui rossomnblo beau cou p aux pa roxysmcns hys tdriquos ethypochondriques, et lon comrpIenlra, ainsi pourquoi elies so sonit montrdes si souvent efficaces'contre ces affections. La (endanco do cette substance 'a determiner, dans, son action primitive dirocto, la contractilite' des miuscles, montro UflO si grando analogie, avec IlI pilopsi, juo d&s, lors on pourrait en ýtirer la conclusion qu olic doit la, gudrir, si l'expcrience ne lavyait de'j'ii p rou v6. Outro los %lortiges, l'anxiktd eL los frissons, elie am~iie tine sorto doedMire qui consisto dans, dos visions biMzarres, quoiquefois offrayan tos, et dans tine, tension dans, l'ostomiac; die a di ii o consequenco gudrir tre's rapidemntcA, clioz un ouvrier laboricux ot intelligent do la campagne, uno fie~iro qui commenc~ait par un sentimient do tension h l estomac, at laquelle so joignait biento't un vertigoe qui le faisait tombor," la renverse. A cc vertigo succeddait uno esp6co (10I trouble do lesprit avoc visions ctfrayantos, id"es bypochondriaques, anxi&6t et lassitude. Dans ]a matinedo, it Se portait assoz Lion et iitn'dait niullomion taccabid'; Lacc~s no coIinnený,-it quo 'ers deux heures doe1'apirs-midi. It prit chaquc jour uno dose dc ESSAI SUR UN NOUVEAU PIIINCIPF. 6 61 noix vomique, qiie ion augrmenta do plus en plus; d~s la quatri~mne dose, qui 6tait do (fueiquos grains, ii survonait uno gr-ande anxidte',avec immobilit6 et roidour des membros; cotte anxi6te' so terminait par uno sueur abondanto. La fi'kre et los acce's nervoux avaient disparu pour no plus so reproduire, bien quo, (lopuis plusiours ann~es, i1 eftt prouve6 do temps ai autre de ces paroxysmos subits, souvent sans fivre. Dans tine fie"Nro dyssent~riq'ue (sans dyssonterie) quo jo li'aitai chez'des sujots qui habitaient uno mai'son dans laquelle so ti-ouvaient des personnes aiteinlos do dyssenlerie, j'ai uli~lis-6 la tendance qu'a ]a noix vomique ai provoquer des spasmes dui bas-venfro, do 1'anxiW e t do la posantour 'a Festomac. Elie diminuait, (lans cos cas, d'une mani4~I'o lr~s officace, Ilermalaiso ge'n~ral, la nmorosil6', 1'anxi~te' et Ia pesanleur ~ii1'estomac. J'obtins le mmemor~sultat chez des porsonnes affect~os do dyrssonterie; mais comme cello maladie e'tait simple, non accompagn~o do diarrhe'e., ollo d-iminua le nombro dos 6vacuations, en vortu do ]a tondanco qu'ello a "a d6torminor ]a constipation. Los signos, do decomposition do Ia bile no tard~i'ont pas 'a so manifostor, et Los oxcr~tions dyssente~riquos, quoiquc rares, 6tLaiIent accompagmnos d'un thnesmo aussi opini~tro qu0atiparavant et d'uno aussi mauvaise nature. Le got'it reslait nul ou mausais. C'est pourquoi Ia disposition -,i diminuor lo mouvemont p~ristaltique dovi-en t!kcheuso (lans la vraie dyssen terie simple; clte sera, jo ponso, plus utile, au moins comme pallialif, dans los diari'he'es m~rno dyssont6riquos. J'ai vu se produirc1, pendant son emplol, des mouvemonts cloniquos, comino occasionn~s par tin aninmia vivanti 62 62 ESSA! SUR UN NOUVEAU PIUINCIPE. a ox memlbres et principalement dans les muscles du ventre. On a vu, ]a f~ve Saint-I gnace, occa-sion ner des tremblements qui persistaient pendant quelqaes heures, des con~vulsions, des spasmes, une humeuracari~tre, un rice sardollique, le. vertigo, des sueurs ftoides. On en a retir6 (10 bons offels dans des cas, analogues. Eli e provoque un frisson fe'b1rile et ( dans son effet conskcutif?) de la roi~deur des inombres. Aussi a-t-elle triomphe', par un eliot semblab Ic, des fie'vres intermit~tentes qui dtaien 't rehelles 'a laction dui quinquina. C'e'tait probablement (des fi4~vres intermniltentes simples, compliqu~es d'une sonsibilit6 o, t d'une irritabilit6 excessives (sans doute des premie'res voics). Cependant les autres syrnpl6mes qu'eue produit, demanderaicat ' Atre observes plus minutieusement, pour l'adapter aux cas contre lesquels elie convient par la similitud~e de ses manifestations. La digitale occasionne les nause'es les plus fatigantes; Son Usage lon1gtemps continue' donne souvent naiss~ance ai une veritable l)OUlilflie. Elie am~ne une sorte (Ie trouble psychique, assez difficile "a roconnaitre, puisqu'il ne se manifesto que par des mots incoh~ren is, par une sorte d'ent~tement, d'opini~tret, de ddsobe'issance sournoise, par une propension 'i s'enfuir, etc. trouble qui emp~c~Ie souvent d'en prolonger ladministration. Comme elle determinle, en outre, dans son offet direct, des maux de tate violenis, du vertige, (les maux d'esiomac, une diminution consid~rable de ]a force vitale, le sentiment d'une mort prochaine, le -ralontissement du pools ot ]a diminution de la chaleur vilale, on comprendra dans quelle espece d'alie'na-Lion ESSAL Sun UN NOUVEAU PRINCIPE. 6%33 mentale ecle pourra rendro des services. En effet, iell a Wtt utile dans plusieurs cas de cette affection; ii est seulement 'a regretter qu'on n'ait pas pris une- note exacte des sympt6mes...Elle provoque dans les glandes tine sensation de prurit et de douleur, qui la fait recommander pour ]a gu~rison. des tumeurs glandulaires.. Elle enflamme les glandes de Meibomius, et par tant, elle gu6rira certainem ent le~sintlammations. En gen~ra1, elle paraf1t ralen-tir le cours du sang., et, d'un autre c6t6, exci ter Le syste'me des vaisseaux absorbants et se rnontrer surtout utile lorsqu'il y a linertie dans l'accornplissernent de ces, fonctions. Elle reme'die "a la premie"re par unciefet analogue 'a la seconde, par ses propri~t~s con tra,ires.. Mais comme son action directe persiste Iongtemps (ii y a des exemples de cinq et six jours), elle petit aussi,.comme reoae'de contraire, agir comme inoyen curatif d urable. C'est cette dterniere -con sid~ration qui s'applique 'asa propri6t6' diure'tique dans 1'hyd~ropisie; elle estcontraire et palliative, mais n~anmoins persistante, et c'Iest tout ce qui constitue sa valeur. Dans son effet conse'cutif, elle rend le pouls petit, dur, accUl~re; aussi convient-elle mons 'a des malades qui ont tin pouls -analogue (f~brile), qu' a ceux qui ont le pouls, tel que le fait la digi tale, dans son effet direct, clest-a"-cire, lent, large. Les convulsions qu'elle provoque, ai forte dose, lui assignent une place parmi les, ant~i6pileptiques; elle est probablernent salutaire dans certa-ines conditions qui dependent des autres sympt6mes morbides auxquels elie donne naissance. Par suite de son emploi, les malades, voient souvent les,1 61 64 ESSAI SURl UN NOUVEAU PRINCIPE. objets autremont color-i6s qu'ils ne le sont r~eilemHent, et la. v'ue s'obscurcit. Elie gu&rira (lone des maladies analogues de ]a rdtLine. - J'ai remarque qu'en lassociant, a des sels alcalins, on noutralise sa proprie't6 de provoquer des diarrhees, cc qui emp~chc qiielquefois ]a g-u6risoD. Cominmo leffet direct (10 Ia digitale persiste pendant plusieurs jours et quelquefois davantage (car il est un fait rcmarquablo sur lequel on doit fixer son attention pendant le traitomont, c'cst quo plus on en continue lus~ago, plus 1'effct direct do chaque dose persiste), on comprondra combien so trompen't ceux qui la proserivent "a doses faihies, mais souvent repdtdes. De cette manie~re, la premi~re dose na pas encore 6puis6 so~n action, quand de'j'a on administre la. six!ie'me et la hultie'me. Us ignorent en effotqu'ils font prondre ainsi une 6norme qu-antit,6 de co remi~do, qui ame'no souvent une torminaison funoste (1). Une scale dose suffit tous les troisjours, tous les deux jours au plus., et en gdn6ral, plus on en poursuit l'emploi, plus los intervalles dolven~t 6tre 6loig-nes. (Pendant qu'elle agit directernent, iH faut s'abste~ni'r do prescri redu qui nquina: cette substance augmeen te, jusqu', 1'agonio, l'anxiWt produite par la digi talo.) Lapcnsde commenico par multiplier los 6&uptionis cu-tan~os, et mnontro ainsi lo pouvoir qu'elle a de guerir celles-ci d'une manie'ro efficace et durable. (1) Une femmie, A Idirnbourg, prit pendant flois jours des feuillies de digitale en poudle, A la (lse de 2 grains, rois fois par jour, et I'on fut suirpris de la voir succomber Ai dcs doses aussi faibics aprs six jours de voniissemcnls. Miais que P'on cosOflreT que C'~ait pr-esque dornme Si elle avail pi-is dix-huit grains A ]a fois. ESSAL SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. 65 L'ipkcacuanha s'ernploie avec avantage dans les affec-. tions contre lesquelles Ia nature elle-m~me a d~j agi, sans Wte assez forte pour atteindre le but. Dans ce cas, l'ipkcacuanha offre aux nerfs de l'orifice cardiaque, ]a partie Ia plus sensible de l'organe de Ia force vi tale, une sulbstance 'a laquelle elle r6pugne absolument, et qui,en occasionnantdu de'gocit,des nause'es,de l'anxiet6, agit ainsi seulemnentd'une nmanie~re plus analogue que les matie~res morbides qu'il s'agit d'oxpulser. C'est contre cette double r6sistanco que Ia nature emploic surtout sos forces d'une ma[Ii "re oppos6e, et les matieres morbides sont ainsi plus facilement e'oign~es; c'est ainsi que Ia crise se produit dans les fivres, quo los oWstr-uctions des viscei'es abdomiinaux, de Ia poitrine et de l'ute'rus sont, degageoes, et los miasrnes des inaladies contagieusos transporte's sur Ia peau; lo spasmo produit, par l'ipe~cacuanha l'emporte sur lo spasme prdscnt; ]a racine donne du ton et de Ia liberte'aux vaisseaux relkchk ou irrite's parune mati'ro Acre qui s'y est d~pos'c, ou bien dispos6s "a deslit'mori-'hagies. Son action est surtout manifeste dans le penchant chironique auix Nomissements sans-matie~res. On l'adrninistrc alors '(Itdes doses Ir~s faibles pour provoquor do fre'quentes nause~os, et 'a cchaque nouvelle dose, Los envies do vomii' so reproduisent plus rarement, et finissont, memo par cesser pendant un temps plus longr qu. Papr~s l'usage do tous los palliatifs. Le laurier-rose, qui a Ia. proprk~t6 do faire nattro des pal-pitations, do l'anxie'te et des de'faillances, pout aussi amntenr do bons re'sultats dans cei'taines palpitations chironiques, et peut-6tro mmem dans l'6pilepsie. 11 occasionne le gonflement du bas-ventro, diminue Ia echa5 66 66 ESSA~l SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. leur vitale;- en un mot, ii semlble Wte une des plantes les pl-us efficaces. L'obscurit6 qui re'gne encore sur los sympt~mes morbides suscit~s par l'corce du Malabar no nous permiet pas do -rechercher d'uno manie're rationnolle sa v~ritable vertu me'dicinale. Cepondant, commo elle augmente do prime abord les evacuations alvinos, elle se~mlle, par l'analogie do ses effets, propre ai arr~ter les diai'-rhe'es. Le raisin d'ours, d'u-ne Acret6' perceptible aux sons, possed~e la vertu toute particulie'ro d'amonoi' assoz souvent ]a dysurie, 1'6m~issioti involontaire do l'urine, etc., ce qui annonce choz luii tne cortaine tendance 'a donner lieu par Iui-m~me "'ado semblables r6 -sultats et "a gue'rir d'une manie~re durrable des maux do ce genre. C'est -en effet co qu'a prouv6 l'oxpe"rience. Le rosage 'a fleurs blanches montre, par ha douleur bruilanto, picotante et pongitive qu'il fait naltre dans los parties affect~es, qu'il pout en offet gu~rir, et l'expdrience no d~ment pas cetto assertion, par un effet analogue., des douleurs do diff6rente nature, et dont los membres sont lc sie'ge. It determine uno certaine g~ne do Ila respiration ot des 6ruptions cutanees; aussi ost-il appol6 "a rendre des services dans des affectiorns do ce genre, do m~me quo dans los ophthalmies, puisqu'il produit du larmnoiemont et des de"nngaion (lans l'meil. Los observlations quo j'ai faites sur Jo Wdon des m7arais -m'on t codi(Iu it 'a roc Ionnaltre quo, ontre autres propri~t~s, ii jouit do cello do rendre la respiration diffiecile, douloureuso; (10 lI son efficacit dans ]a Co ESSA[ SUR UN NOUVEAU PRINCTP,. 6 67 quelnche. 11 en es't de. m~me probablement. pour ]a dyspn~e. Ne serait-il. pas 6galement d'un hon secours dans 1e poin-t de c6td in'flammatoiro, puisque son pouvoir de diminuer hi un aussi haut deg-r6 ( dans son action consk~utive?) la chalour du, sang, accd61re la gu~rison? 11 occasionne une sen-sation de douleur ]Ancina~nte dans toutes les parties -du col; aussi 'est-il d'une utilil6' tr~s grande dans, I'angine maligno et inflammatoiro. J'ai Pu reconnattre 6galeinent ]a proprie't6 sp~cifique dont itijoui t d'evoquer sur ]a peau un pruri t i n c ommode, ce qui lc rend tr~s utile dans le traitement des affections chroniqucs de la peau. L'arxixh'te' cilos d~failliances, qui sont. Ie resultat-de son administration, rocommanderaient son emploi dans des cas analogues. Comme mo-yen diure'tique,it exorce un effet passacget' el oppose, et, dotnn6 en m~me temps comme diaphor6 -tique, it peut probablement gue'rir 1'hydropisie et surtout l'hydropisie aigu". GC'esl sur quciques unes do ces proprie't6s que se fonde le plus ou momns d'efficacith" qu.'on lui altribue dans le traiteomnt do la dysenleri e Mais 6tait-ce v~ritablement "a la dysenlerie qu'$on avail affaire, ou.n'dtait-cc -pas plut6t "a ces diarrh6es doulour-cei-ses-qu'on a si souvent confondues avec, cue? 11 pewt probablement agir comme palliatif dans los diarrh6es, en acchrer e gurison et contribuer 'a1'achevcr; jo 1'ai vu, au contracire, continuellement 6chouer dfans la dysenterie simple, v6ritable. L'affaiblissemcnt dans lequel ii jetle le rualade, s'opposait 'a ce que IlIon en ~ontinu~t I'usage, eliit no changeait ni los selles ni le caract~re des excretions, bien quo, celles-ci devinssent plus rAres. Les. ph~nom~nes do d6composition de Ia 68 ESSAI sun UN NOUVEAU PRINCIPE. bile se rnanife-staicnt -pendant son emplol a-vec plus de fr~quence que 1&rsqu'on abandonnait les malades' aux soules forces do la nature. 11 leur donne une mauvaise humour d'un. caracte~re tout. par ticuliei', provoque. des maux de tate et de- l'obnubilation; les membres inf&rieurs vacillent, la pupille se dilate (ces de-ux derniers sympt~mes, ou le dernier du moins, se montrent-ils seulement dans loffet. consdcutif?). Dix grains enin fusion, dans los vingt-quatre hieures, suffisaient pour un enfant do six ans-. L'offet. piimitif direct de l'opium consiste "a exalter passagerement les forces vitales et a* donner une plus g~crande tonicit6 aux vaisscaux et aux muscles, principaleeriot. "aceux qui president, aux fonctions animales et vitalos. 11 excite los organes de I'Ame, la me'moire, l'imiagiiiation et los passions. Administre' 'a des doses mod~r~es, ii provoque une certaine aptitude pour les affaires, de Ia vivacite' dans la parole, des saillies; ii rappelle Je souvenir des t-emps passe's, excite ý Vamour, etc. Pris "a des doses fortes, il donne de. la lardiesse, do la bravoure, une gaietd folio, do la I-asc~ivite; Sdoses plus fortes encore, il occasionno des. acce' de colic furicuse et. des convulsions. Dans tous ces ktats, la spontan.6it6, la Iiberte' doelesprit, sous le rarpport dui sentiment, (du jugement etde l'activit6, sont d'autan~t plus affect~es quo la dose a Wt plus 6love'e. Do hi vient ce defau~t do perception des influences e'tiangreres desagrt~ablcs, des doulours, etc. Mais cot dat. ne (lure pas Iongtenps: peu 4.4 peu les ides se perdent, los images s'tevanouissent graduellement., Ia fib~re so rolkche et 10 somnmeil surviord. Lorsqu'on on prolonge I'admin~istra-I ESSAI SUR UN NOUVEAU PRIUNCIP'E. 6 69 tion en auginentant los doses, les suites (deol'effet consecutif' indirect) sont:i faibflesse g&ndrale, somnolence, paresse, malaise avec morosite', tristesse, perle de mdMoire, nsensibilit6, idiotismo, jusqu' a ce qu'une notivelle dose d'opium. ou d'autres substances analogues d~t-erm-inent une-nouvelle, excitation. Dans l'effet direct, 1'irritabili te'de la fi-bre sernble diminuer a% mesure quo la Ionicitd augmente; dans I'effet conse'cutif, au contraire, celle-ci diminue tandis que ]a premie're lFemporte (1I). L'effet direct accorde at l'esprit, momns que 1'effet cons~cu-tif, ha libert,6 do sentir (1a douleur, le chagrin, etc.); doehIa sa proprie't6 de calmer les douleurs. (Dansles cas qui no r6clamcerontL que lFaction directo comme cardiaquc, il faudra re'p6lei' ]a dose toutos les trois ou quatre hecuros, c'ost-a'-diro avant que survienne chaque fois l'effct consecutif roh~chant, qui exalte F'irritabilit6. Dans toutes, ces circonstancos, ii n'agit quo comme, palliatif et d'une maniero oppo Isee. Employd ainsi, ii no pourra jamais Wte un tonique, surtout (lans los cas de faiblesso chronique. Mais cc n'est pas do cette affection qu'iI s'agit, en cc moment.) Au contraire, si l'on v'cut affaiblir d'une manire"e durable I'a tu-ni-cit6' do la fibre (jappelic tonicite" Jo (1) 11 se-manifesle une sensibilild lr~s prononcle aux influences de's-,agrdables, telics que Ia Irayeur, le chagrin, la crainle, Fair vif, etc Wuon regarde, dans ce cas, Ia mobihiI~dcde a fib~re comine I'cxaliaiiou de I'irritabIifid, pen importe, inais sa splire est tr~s bornde, qiic ]a fibre soil irop relacbde et qu'clle ne puisse pas sc coniracter beaucoup, ou bieni que, trop contracLde cl tr~s peu rctwcide, cue soil impropre A acconiplir tin acte grand, ýnergiquc. Vans un th~at pareil de la fibre, ii y a dvideniment tendance aux inflamnmations chroitiques. 70 70Ess'AI SUR UIN NOUVEAU PRINCIPE. pouvoil' donte ue jonit do so contracter aussi bien que de se reI~chor complkerment), et diminuer, de la m~me fa~on, son i i-ri tabilitL6 trop faible, comme cola arrive dans quelqucs cas do manie, alors on retire quelque avautago doel'orploi do lopium coinme moyen 'a effet analogue, en augunontant successivement ita dose, et Ion met t profi~t leffet conse'cutif indirect. (Yost, d'apre's lJo meo principo ((u ii faut jugter les essais faits avoc l'opium. con tre les v~ritables inflammations, Ic point de c~tes, par exeruple. Dans ces cas, une dose at pou pres toutos los douze it vingt-quatro hoeures est n~cessairc. Mais ii parait qu'on a m~rno employ6 cot offeotn3Es~cutif direct comme moyen curatif analogue; je no sacho pas que cotte e'preuve ait t6 faito avec un autre ie'dicaiiont. Cost qju'Ion a opposel' opium avec, le plus grand succe~s, non pas at do ve'ritablos affections syphilitiqucs (on se trompait on le croyaiit), inais aux. accidents si frequents dus ii I'abus du mercure dans los maladies v~nt6ricnnes, et qui sont souvent bien plus s, rioux quo ]a syphilis m~me. Avant (l'oxpliqucr cotte inaniere d'administrer l'opium, jo vais faire quelques observations- sur Ia Tnature do la syrphilis, et je ferai connaltre en m~me temp's lou t cc quo j'ai 'a di re du mercure en generalI La syphilis roconnalt pour principe un virus qul, outre los autres propri~t6s qu'il manifes-to dans le corps Itumain, a uno tendanco ttres marqu~ee a donner naissauce at dos turneurs gland Ulairos qui s'enflamment et suppulront (it affaiblir Ia toiiicit6?). it rel'achor los fibres e t, aon dim inuer tolt~em~ent la. cohesion, qu'il so produit ESSAl SUR UN. NOUVEAU PRIJNCIPE. 71 une foule d'ulc~res qui s'e'LendenL, et dont l'incurabilite' s'annonce pas leur forme arrondie; enfin ýi exalter 11i1rritabilite'; Coinmne une affection aussi chronique ne pouvait Wte g-uerie que par' un moyen qui d~termine un etat analogue a la. syphilis, ii etait impossible de de'couvrir un remeade plus effi 'cace que le rnercure. La. propri6te' du mercure, d'op-erer des changemenis dans l'oiganisme humain, consiste principalement "a exciter, par son e 'ffet~direct, le sysLe~me glandulaire (et ýt laisser apre's Lui, par son effet indirect, des indurations glandulaires); ý* ditninuer tellernent la. toniciLe'de la fibre e.t sa cohe.rence, qu'il se de'veloppe une foule d'ulceres qui s'ktendent, et dont l'incurabilite' se manifeste par la forme arrondiei enfin, "a exalter 'a un haut degre Ces propri6te's spk~ifiques out Wt constate'es par 1'expdrience. Mais comme ii n'existe aucun reme'de 'a effet aussi semblabic que la. maladic qu'Pon se propose de gui'rir, l'affection mercurielie (les changemnents et les sympt6rnes ordinaires que le mercure produit dans le corps) diff~re toujours beaucoup de la nature de ]a,syphilis. Les ulce'res, syphilitiques ne se rencontivent que dans les parties- les plus superficielles, surtout les ulce'res deute'ropaLhiques (les ulce'res pri miLi fs n'augmentent que- tre~s lentement en 6Lendue); au lieu de pus, ils s~cre~tent une humeur visqueuse; leurs bords ne s'6le'vent presque pas au-dessus du niveau de la peau (except6 dans les ulce'res protopathiques), et sont pour ainsi dire tout 'a fait indolores.(je veux dire les, pro topathiques, les. ulceres- qui proviennenlt de l'infectiori priiniti-ve, l-e chancre et leb~ubon en su~ppu ration excepkt's). 72 72 ESSAI SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. Les ulce'res q'ui reconnaissent pour cause les preparaLions mercurielles pe'ne~ren t plus profonde'ment dans les tissus (uls augmentent rapidement de volume); ils sont excessivement douloureux, et laissent en. partie suinter une sanie a ESSAI SUR UN NOUVEAU 'PRINCIPE. 7 73 dans l'affection mercuriolle ne so trouv'cnt pas dans ]a syphilis. Les pr6parations morcurielles provoquent une fie"vre lonto, t-re~s Cpuisanto, avec soif et arnaigrissement, considerable et rapide. L'a-maigrissement et l'affaiblissement, sui-te de la syphilis, n'arrivent quo graduolleinent et n'attoignent jamais un haut degre'. L'oxce's de sensibilit6 et l'insensibilit6' qu'on observe dans la 'maladie qu-i provient doeI'abus du mercuro sonL propres 'a co m6Lal, et non 'a la syphilis. La plupart de ces sympt~mes paraissent Wte plut6t I'effet consdcutif indirect que' l'effet direct du mercure. J'a~i passe" en revue tous cos details, parce que les praticiens e'prouvent souvent uno grande difficult6 (1) ai (listinguer 1'affection, nercurielle chroriiquo dcs accidents syphilitiquos, et que do cette man ie'ro us cornbattont, par I'emploi prolonge' du mercure, au, pr6judice d'un grand -noinbre de malados, des sympt~rnes qu'ils regardent comme v~n~riens et ([UI pourtant no sont, que mercuriels. 11 s'agit principalement ici, pour moi, do de'crire les accidents moi'curiels pour ddmontrer 1'efiicacite' do l'opiurn corumernoyen "a effet sermblable. L'opium, dans son effot direct, administr6 au moins toutes los huit hieures, rche~vo, par son action contraire, los forces dui sujot' infecte" par le ruercure, et calm l'i~rritabilit6. Mais le resultat no s'obtient (1) Stoll MýMe (Ratio niedendi, t. 111, p. 4Al2, doute de I'cxistciice dc sigoes couiraires de la gudrison comp1lte de la inaladic v('l1rieinelICo quil lignorait ics signes par lesquels celic maladie diffrc de I'afetlciloi syphillitique. 74 74 ESSAI SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. qu' Pa [aide do doses fortes en rapport avec ]a faiblesse et l'irritabilite, do m~me qu'iI n',est efficace qu' it des doses fortes, souvent r~pedtos, con tre la. gra 0(10 irritabi-lite' des sujets hystedriques et hypochondriaques, et contre ]a sensibilit6 excessive des personnos 6puis~es. Cependant l'organisme somable rentrer dans sos droi ts; ii se fait une transformation secr Cte dans I economfio, et Ia maladie morcurielle est peu, a*' peu surniont~o. Au fur et 'a mesui'e que los malades, se r 'tablissent, ils no suipportent quo des doses do plus on phus faiblos. C'ost ainsi quo lI'affoction. morcurielle 50m1)1e, en oeffet, Wer apais~o par la v'ertu palliative, con traire do l'opium; mais quiconque con naitlIa nature presque inidomptable do la roaladie inercurielle qui ane'antit et trouble profond~mont la machine liim-aine, comprendra, facilement qu'un simple palliatif no pourrait pas l'omporter sur une affection aussi chronique, Si los effets conosecutifs do l'opium n'6aicnt pas tout 'a' fait opposes -ii Ia maladie morcuriollo, et s'ils n aidaient pas vaincre le mal. Los effets conse'cutifs do [opium, continu6a "aforte dose, 1[exaltation do l'i 'rritabilite', l'affaiblissement do la tonicit, le nmanque do coh6sion des parties solides, ot la. difficulte' avec laquolle los plaics so cicatrisent., lo tromblement, P'amaigrissement du corps, l'insomnie avec uno espece (10 somnolence, offrent une grando ressemblance avoc ]a rnaladie mercurielle, et no different quo parce quo los symiptO'Vnes (hi morcuro, s'ils soottLre~s prononco-s, Persisten t pendant(105 aunn~es, souvont juSqu'a* la mort, tandis quo ceux do ['opium soeinanifestenit seulement pendant quelquos houros ou pendant queiquos jours. ESSAI SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. 7 75 11 faudrait que ce narcotique flit administr6 longtemps et 'a des doses excessivement fortes, pour que les sympt6mes de son effet conse'cutif persistassent pendant d-es sernaines et un peu au deh'. CGent ainsi que cette dure'e courte, Iirnit~e'e un espace (le termps peu. prolong6 des effets conse~cutifs de l'opium, (levient le VCritable antidote des effets conse'cutifs du mercure arriv6s au plus haut degr6 d'intensite, et. (jUi tendent i se prolonger inddfiniment; ce n'est, pour ainsi dire, que d'eux qu'ou peut s 9attendre "a un r~tablissernent v~ritable et durable. Ces effets icons~cutifs peuvent, pendant toute la (lure'e dui traitement, exercer leur puissance cu~rative dans lintervalle des doses, de~s que I'action directe de chacune d'elles s'est 6puise'e, et qu'on en discontLinue 1'usage. Le piorb, dans son ditet prirnitif, excite, dans les nerfs sous.-cutan~s (a~ppartenant au mouvernent musculaire?), uric douleut' violetite, d~chirante, et (lirinue (par consequent?) Ia. contractilit6 de la fibre musciuiaire, jusqu'ii Ia paralysie. Elle devient p~le et flasque, -cornme le. demontre la dissection, mais le sentiment des objets exte'rieurs reste, bien qu'il soiL anioindri. Non seulement hI- fibre- ainsi affectde perd toute facult6' de se con tiacter, niais, par suite ile Ia perte presque totale delI'irritabilit (1), le inouvement, qu'elie.peunt encore fai-re, devient plus difficile que dans des reh'tchements semblables. C'est cc qu'on observe scuic(1) Les vomissetfients convulsifs at les diarrli~es dysenidriques qu'on observe quelquefois At Ia suite de Pingestion d'une forte quantitd de p101111 doivent Atre ex-pliquds d'api-s d'autres principes, Ct flC trotivetit point ici leur place, pas plus que ]a propridtd dmdtique de I'opium pris en trop 76 76 ESSAI SUR UiN NOUVEAU PRINCIPE. ment dans los muscles qui appartionnent aux foncLions naturelles et animalos; pour ceux qui president aux fonctions- vitales, cette action s'accom pliL sans douleur et ai un degrd moindre. Cornme, dans ce cas, le jeu. reciproque du syste'me des vaisseaux, sanguins se ralentit (pouls dur, rare), on s'expliquera ainsi la cause de la diminution de la chaleur du sang par le plomb. Le mercure diminue, ii est vrai, d'une maniere aussi efficaco l'attraction. mutuelle des parties de Ia fibre musculairo, mais ii exalte, jusqu'a une excessive mobilit6', sa re'ceptivit6 pour la substance qui determine de l'irritabilit,6. Cot effot est-il direct, ou. est-ce -un effet consecutif indirect? Peu. nous importe, ii est de longue d ureo; aussi, a cause de cetto derni e4re qualite, le mercure, par son effet contraire, est-il d'une grande efficacild' conire los affections saturnines. D'un autre c~te, 9 a cause do sa premi C~e facult6, ii agit en produisant un effet semblablo. -Administre' en. frictions, ainsi qu'iu linte'rieur, le mercure a presque une vertu specitique contre los maladies occasionne'os par le 1)lomb. L'opium accroit, daris son action directe, la contractilit6 do ha fibre musculairo et diminue l'irritabiiite. Par suite de sa premiere propriete, it ai comme palliatif contre ]a maladie sa-turnine, et, en vertu do sa dornie~re qualit6, d'uno manie~re durable, en produisant un effot, analogue. 11 rdsulte do ceLto d6finition do la nature des affections saturnines, quo l'airanlage qu'9on a tir6 dans. los maladies do cc rcmnede, dont l'cm-ploi domande do Ia prudence, repose sculemont sur une action contraire ESSAI -SURI UN NOUVETAUII PINCIPE. p.,I' (dont ii ne peut it&re question ici), bien que la dur~e en soit tre~s longrue. On n'a pas suffisamment approfondi la v~ritable nature de I'action de l'arsenic. Les observations pie j'ai Pu faire m'ont appris qn'il a une forte tendance 'a provoquer, dans leis vaisseaux, sangu ins, le spasme, et, dans les ncrfs,cette commotion qu'9on appelle frisson febrile. En le prescrivant 'a une dose un pen forte (1/6'-, 1I/50 (10 grain),pour un adulte, cc fr'isson devient tre's perceptible. Cette tendance, en fait un reme'de tr~s energique, par so-n action semblable, contre la. fie'vre intermittente, d'autant plus qu'il joult de ]a-fiacult, que je lul ai tronvee, d'exciler, lors mn6-me qu'on n'en discontinue pas I'I usage, U11 paroxysme qui so reproduit tous Ics jours, quoiquceon s'affai~blissant insensible-. ment. Dans les affections typiques de toute sorle (la cephlaalgie -periodique, etc.), cette propri~t6 de I'arsenic, pris en petite quantit6 (I/1/0e, tout an plus '1/6e (de grain en soluti 'on), do produire le type, dovient tre~s pre'cieuse et le sera, j'en suis presque certain, bien plus encore a n-os successeurs, qui seront petit-6tre plus hardis, plus attentifs, plus circonspects. (Comme sa' durt~e d'action est de plusieurs jours, it arrive que les doses, qnelque minirnes qu'elles solent, mais sonvent re~petes, r6u~nies dans 1'6conomie, 6quivalent 'a une dose forte, dan~gerense. Ainsi donc, lorsqu'on juge son ernploi necessaire une fois par jour, ii faut que toutes les doses snbsdquentes soient plus faibics que la pre'c6dente au momns d'un tiers. On fera bien- mieux encore, si l'on a "a cornbattre des types courts, par exernple quarante-huit Iieures d'"intervalle, 78 78 ~ESSA!'SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. do no prescriro toujours tine dose quo pour-un seul acces, doux lieu ies avant, et do laisser-passer 1'a-cces suivant-sans d-onner d'arsenic; on no le reprondra quo deux houros avant le troisie'me paroxysmo. Lo moyen le piusý st~ir est d'agir do )a sorto, m~me con tre la. fi4~vre quar to, cdet dono proce'der con tre la. serie des paroxysmnes interme'diaires qu.'apr4~s avoir reussi pour fa premie're serie des acce's. Dans los types a intervalles p-lus M1oignes, par exempie (le sept, neuf, onze et quin'zo jours, on pout administrer unoý dose avant -claque acc~s.) En continuant Il'usage doeI'arsenic "a dose toujours croissante, on amaene insonsibl~ement un- kat f&brile presque, con-tinu; c'est pour cette raison que - pris en petite quantit6 (a' peu pre~s 1/1.20 do grain), ii sera d'un hon usage cornme me'dicam-ent doue' do proprie't6s analogues dans los fie'vres hectiques ot re"6 mittentes. L'emploi doe1'arsenic, continue' do colic manie~re., rostera toujours tin chef-d'oeuvre doe1Fart, attendu qu'il a une tendance tr~s marqlie e ' diminuer la chaleur animalo et la tonicit6 do Ia fibre muscu'lair~e. (Do h los paralysies 'a ]a suite, de son usage immoddr& ou prolong6 imprudomrnent.) 11 pourra, on vertii do cette dernie~re vertu, devonir un rnoyon Lre~s officace (lans los maladies inflammatoires puros, en prod'uisant un effet oppose'. II affaiblit-Ia tonicit6 do fa fibre musculajie on diminuant ]a proportion do ]a lympho coagrulable contenue dans lo sang, et sa cohedsion, fait quo j'ai Pu v~rifier dans la 1v.ne'section des personnes qui avaient abus6 doeI'arsenic, notamment do celles dont Jo sang, avant ternploi do cc remeade, avaiLt plus -do consistanco. Mais ii no diminue -pas seulement la cha ESSA! SUR UN NOU'VEAU PRINCIPE. 7 P-of ]ear vi tcalo et]a Ionici t6 do la fibre musculaire, mais encorne, ainsi quo je crois l'av~oir Oseior-e6, la sonsi-bilit6' des nerfs. (C'ost ainsi que, pris At une seule dose faiblo, ii -procure le s~ommeil aux -maniaques do'nt la. fibre est trop contracte'e et le sang trop- 6pais, et, chez lesquels tous los autres* reme'des ont 6'choue^. Los sujets empoisonn~s par*I'arsenic sout bien plus rassur~s sur lemr 6tat qu'on no sorait tente" do le croire; en gge'er-al,ii somble avancor IPheure fatale plut6t par I'extinclion do ]a force vitale et du sentime'nt que par sa. propri6te' inflammatoire puroment locale ot corrosive dains une petite 6ten due seulement. C'ost 'a ce point do vue qu'il faut se -placer pour expliquor la proinpto de'composition des cadavres de ceux qui out succomb6 "al'arsen ic, ainisi, quo do ceux quil meurent 'a ]a su-ite do Ia gangrene.) 11 affaiblit le systmo lymphatique, ce qui pourrait pe-ut-kro faire reconnali~re un jour en lui tine vertu curative particulie"re (par un effet anal-ogue ou. contraire?); cependant, on continuant son administratioir, -ii faudrait y mettro beaucoup do reserve. La% mme observation* s'applique 'a la. propri~t6 dont ii jou-it d'exalter l'ii'ritahilit6 do la fibre, surtout dui systu~me des fonctions vitales, et par consequent ]a toux et los Ymoave'monets.f~briles dont ii a 6te' question pr6 -c 'demmen t. Ii -bit' rare q'uo l'mpldi prolo-ng6 doel'arsenic, admi-,p~trd i dose un peu. forte, no produise pas une osp'ce e'ruption cutan~e un pou chironique (au moins ]a desquamation do la peau) chez los, sujets qui pronnent erq m~me tomps des dkiphordt~iques et su~ivont un r6 -gimo 6cebauffant. Cette tendance le rend Ir~s, efficace 80 ESSAT SURI UN NOUVEAU PRINCIPE. pour les m6decins~des Hind-ous contre 1'affection cutan~e la plus ter'rible, 1'61 eph anti asis. Ne serait-il pas appelI t produ ire le in~me rt~sultat dans la pellagre? Si, comine on le prdtend, il est en effet utile dans l'hydrophobie, cc serait en vertu do ]a faculte' dont ii est dou6, do diminuor (1'influence de. ]a force nervouse sin') l'attract 'ion des parti-es (Ie ]a fibre musculairo et sa tonicite', doe m~me pie la sensibilite' des nerfs; ii exer Icerait alors une action contraire. Jo I'ai. vu. provoquer des douleurs 1r~s. vivos et prolong~es dans los articulations,. Je ne voux pas decider comment on pourraitse servii' (e cette proprie'te conarn d'un m~oyen curatif. L'avenir nous apprendra queule est l'influence reciproque des maladies arsenicales, saturnines et inercurielles, et, comment on parviendra 'a gu~rir P'un~e par 1'autre. Dans los cas oi'i los accidents qui proviennent de ]'administration prolong~e'adoelarsenic mettent ]a vie du sujet en dange-r, F1 opium sera -salutaire, commoii l 'est contro l'affection elle-m~me (voy. plus haut); on aura recours en outre 'al'acide sulfhydrique, on boisson et en hans, pour ane'antir cc quli reste dui metal dans le corps () L'if cornrnun (2) meri te d'6tre range ai cot des poisons (1) Depuis que ce m~moire a d~ "puI)Iid, Ialinemann a essentiellement rnodifid son opinion stir 1emplol de J'arsenic, surtout pour cc qui Cs! relatif 11 ]a dose. (Vloy. Doctrineet itraitemen-t loyilwopathique des maladies chroniqttes, iraduit par le docicur A.-J.-L. Jourdan. Paris, 18461, L. 19 p.1405..) (2) Voy. Ilecherches stir l'histoire nuedicale de Pif, dans Retue, critique el r~ti-ospective de la rnatie're mnedicale. Paris, 184i0,v t. 1I p. 4s89.1 535; 1. 11, p. 4s53. ESSAI SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. 8 81 nifimera'cuxiacause, de la violence et do la continuite' de son action. Tobites les parties de cette plan te, et surtout I ecorce de 1'arbre apr~s la floraison, doivent 6tre prescrites avoc beaucoup de precautlion. En offot, on ne voit quelquefois quo plusieurs sernaines apr~s ]a derni~re dose survenir des 6ruptions cutan~es, souv'ent accompagne~es do signes de decomposition gangr&. neuso de la fibre; d'autros fois, apre~s 1a dernie're dose, ]a mort survient tOUthi coup, ou bien d'auti'es fois encore, anu bout d-e queiques semainesi avec des sympl~mes do gangrene, etc. 11 determine, "a ce qu'il parait, une coytaine Acretd dans toutes los parties liquides et uno condensation do la lymp -e.; los fibres ot los vaisseaux sont irrite's, ils accoruplissont lours fonctions, mais avoc plus do difficult6. C'est co quo prouvont les solles pen abondantes, accompagne'es do t~nosme, la strangurie, la salive visquouse, alcalino, bmi'lante, ls suours visquouses, fe'tides, la, toux, los doulon is ives, fugaces dans los membres apres la sueur, la podagre, I erysipdle phiegmonoux, los pustules do la poau, los ddmangeaisons do la peau et la rougour dans los ondroits oui se trouvent des glandes, l'icte're artificiel, los horripilations-, la fie~vre continueo, etc., qudi fait naitro. Ccpendant los observations no sont pas encore assoz pre' cises pour qu on puisso distinguor ce qui apparliont it l'effet primi-tif direct on bien 'a 1leffet conse'cutif'. L'aclion directe paralt avoir uno dur6e assoz longue. Lorsquo la fibro ot-los vaisseaux, notanmoent ceux qwi appartionnent an syst~mo lymphatique, pre'sontent un 6tat d'atonio, d'inertie, caracte'rise' par l'absence partielle de la force vitale, on pout conside'rer ceLto phase 82 ESSAI SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. comme l'effet cons~cuti~f. De Ih les sueurs, ]a salivation, les urines aqueuses, fie'~quentes, les he'morrhagies (une dissolution du coagulum fibrineuix rouge), et, apre's do fortes, doses on apres tin usage trop prolong6, l'hydro-. pisic, l'ict~re opini~lre, los p'te'chies, la d6com position gangr~nouso des humeurs. 11 est probable quo, donne' avec prudence "a doses 5ugmenP. tes d'unc mani~re in-. sensiblec,il puisso so montrer r~elloment utile contre uno alteration semblrable des humeurs et contre un dtat analogue des parties solides, en un mot, con tre des incomnaodite's pareilles a' cellos, qu'occasio~nne cetto plante; dans l'induration du foie, l'icte're, los tumeurs glandulaires chcz les sujets dontola fibre est 1res contract6e, dans les catarrhes chroniques, dans le catarrhe de la. vessie (la dysenterie, l'ischurie, les tumneurs chez los sujots qui ont la fibre contract~e?), dans l'amenorrh6e avec, fibre e'galement rigide. (C'est ai cause de la lon gue dur~e do son action q~u'il pourra., jespere, par son effet contraire, rondre de bons services dans. le rachitismne, da~ns lm'a.norrh&'eairec, atonie de ]a fibre'. L'aconit provoque des d oul1 urs picotantes, d~ch iirantes, excessivernent violentes dans los rnernbi'es, la poitrine, les mntchioires. C'Iest tin des pr~incipaux rorn~des, contre los douletirs de toute sorte q6i so font sentir dans los merubres (?); ii sera. 6galement, d'un hon socours dans los maux de dents chroniques, rhumatisrnaux, dans la fausse pleui'~sie, ]a prosopalgie et dans los Adouleurs, qui souL ]a cons~qucnce de l'apposition de dents hutmaines. 11 amC"ne avec lui un sentiment de pesanteur i41l'estomac, accomplagn6 d'un froid glacial, des douleurs 11 I'occiput, des lancinations dans los reins, ESSAT SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. 8 83 un, ophthal'Pmie extr~mernent douloureuse, des douleurs daDS Ia langues. Le praticien liabile saura profiter de ces maladies artificielles ýpour- combalttre des affections nature'lles analogues. L'aconit, a surtout une grande tendancea'iproduire du'vertige, des de'fai1Jances, do la faiblesse,'des apoplexies et des paralysios ternporaires, des paralysies gene'rales et par tielles, de l'h6mipl~gie,- des paralysies de mernbres, d'organes isol~s, do Ia'lan-gue, do I'anus, -do la vessie, Pobscurcissement do la vue et une c~cite' passagr~re-, des bout'donnements d'o-reil-les; ii est 6gaternent, salutaire dans. los paralysies g6iierales e-t partielles. des- parties que nOUS Nvenons do mentionner. (Yost ceque l'expdrioence~a de'ja' en queique sorte conflrme'. C'est en arnenant un t6tat -analogue qu'il a gue'ri plusiours cas d'incontinenco d'tirines, do glossopi~gie ot d'arnaurose, do rn~e quo des pa ralysies des membres. Dans lo marasme et~dans los atrophies curablos, la 'pro-. priet6 dont ii jouit do d~terrinifei des acciden~ts semblables le rendra certainemont bien plus utile quo tous les autre-s reme'des' connus. On a consigne' quciques cas do gu6risoxi obtenus do la. sorte. 11 donne lieu, d'une manie're- presque aussi -sp6ciflque, 'a des convulsions tan-t g6nidrales quo, partielles des muscles do ]a face, des muscles des he'vres et du col, et des youx, d'un cOt6 s eulement. 11, aaussi guw'ri des cas d'6pilepsie. 11 d&terrni.ne~la dyspn~e. Pouriquoi s'6tonner alors qu'il ait. fait dispara'Ure quelquefois cette affection? 11 occa-. sionno - du prurit, des picotemeius dans la peau, une desquamation do l'apparoil cutane, uno eruption rouge~tre; ii est- par consdquont d'un excellent usage 84 ESSAI SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. contre les, affections cutandes, graves et les u~ce~res. Sa pi'6tend-ue efficacite contre les maladies vWndriennes' les, plus opini~tres ne portait, cc me semble, que sur les sympt~mes suscitds par les pre'parations mercuriclles. Cependant it est bon de savoir que l'aconit d&termine des douleurs, des maladies cutan6es, des tuincurs, et, en excitant l'irritabilit6, c'es-t.-dire commne rem6de analogue, it surmonte avec une grande 6nergie d'action ]a maladie mercurielle semblable;soit est sua periour "a lopium en ce qu'il ne laisse pas derri~re lui une faiblesse persistante. Quiiequefois it provoque awe tour dtol'ornbilic la sensation d'une boule qul remon. terait et qui repandr-ait un sentiment de froid dans la partie supe'ieure et poste'rieure de la t~tc. C'est cc qui engage ý Flessayei' dans des cas semblables d'hyste'rie. Dans 1'effet conse~cutif, le froid qui se manifeste d'abord dans la tte, semIble passer "a une. sensation d'ardeur, br~ilan Ic. On observe; dans son effet primitif, une sensation g~n~i'ale de froid, un pouls l~ent, tne retention. d'urines, de la manie; dans J'effet consecutif, un pouls intermittent, petit, zacce16r6, des sucurs g6ne'rales, de l'6nure'sie, de la diarrhe'e, des, seilles involontaires, un e tt dIe somnolence. (Comine plusicurs autres plantes qui produiiseni. une sensation de froid dans leur. effet direct, it fond les, tumeurs glandulaires.) La manic 'nil (icterminoc est tine gaietd alternant avec du doseslpoir, et c'est par son effet analogu e qu'iI pourra triomplier do ces especes de manic. La durec ordinaire de son effet est do sept ht huit heures, cxcept6 dans les casgraves-qui ont d'L occasionn~s par des doses trop fortes. L'elh~bore noir produ it, par son usagre prolongA, des ESSAI SURI UN NOUVEAU PRIIICIPE. 8.5 maux de Woe incom modes (do la' sa, vertu curative dans certaines maladies men tales et aussi dans la ce~phalalgie, chronique) et de la.fi&vre; ce qui explique la propriket. dont ii jouit de gue'rir la fie~re quarte, et en parlic celle qu-i existe dans l'hydropisie dont les caS les plus s6rieux sont toujours complique's d'une fie'vre r~mittente. Dans, ce dernier cas, c'est 'a l'aide de sa proprie'te diure'tique (qui, jo crois, appartient plut& - son effet conse'cutif), qu'il est d'un bon usage. ( Cete; vertu se rattache h une autre qu'il poses'de, d.'exci-ter les vaisseaux abdomninaux, ceux de l'anus et de l'ute'rus.) La facult6 de provoquer dans lo neZ une sensation de constriction et de suffocation en'gage a' le prescrire contre des accidents semblables que j ai observds auss'i dans certains cas d'alidnation men tale. L'elle'bore a 6te si souvent confondu avec d'autres racines, que nous devons nous, borner a ce petit nombre de donn~es ce-rtaines., La douleur te'r~bante, incisive, que produit dans les yeux malades l'usage interne. do l'andmone des prds, a engag6 'aIl'administrcr Lavorablement dans l'amaurose, Ia cataracte et l'obscurcissement do lA corne'e. La c&phalalgie s~cante que fait naitre I'usago interne du sol inflammable, cristallise6 par la distillation de l'eau, fait qu'on a donn6 cette plante dans des affections analogues. C'est probablement la raison pour laquollo l'an6'mone des pres a gueri un cas do mdlancolie. La benwote ofjicinale, outre sa propri6td aroma tique, est dou~e du pouvoir de susci ter des nause'es et do produire dans'l 6conomie un 6tat qui tient do la fie~vre. Elle pourra donc so montrer, contre. los fi~vres in 86 ESSAI SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. termittentes, aussi utile que les aromates ernployes concu rrernment avec l'ipkcacuanha.. be priticipe ren-ferm6' dans, les ainandes ame~res, qui constitue la vertu curative des.noyaux du cerisier ordinaire, dui cerisier hi grappes,:dii p~che~r, de la varidt6 ame're de Il'ainandier commun, mais surtout des fruitles de laurier-cerise, jouit, dansson effet. direct-, d~e la Cicuilt6 particuliere d'exalter la force vitale et la contractilite de la fibre mnusculaire de la m~me manie're qu'iI les fait. diminuer pendant son effet conse',cutif. Des doses mode'rees _ddterminent de aND~ie'te des zspasines d'astomac et d'autre~s spasmes. toniiques, dui trismus, de la difficulte' "a. remuer la- langue,, de I'opisthotonos alternan-t avec des. spasrnes cloniques de,nature ct de violence diverses, pendant L'effet direct (1); cependant 1'irritabiljt6.,s'6puise insensible(1) Quant LiaI'effet primitif du principe des amandes am~reg, que j'ai reprdsentd par les plinomirnes d'un exc?~s de contractilitd de la fibre musculaire et par les efforts de la -force vitale, si l'on voulait le contester rationnellement, parce que, dans quciques cas oil des doses n ornesot did prescrites, la. mort est survenuie presque instantan~ment sans rlfaclion visible de la force, i~tale et sans-douleur, on se tromperait de la. m~me inani~~re que si I'on voulait soutenir que la mort par )e glaive nWest accompagn&e d'aucune douleur, et prdtendrc que lc coup du' glaive ne constituc 'pas un that inddpeadant, diffdre'nt de 1'dtat de mont qui en est in consdquenice.II Je penise que cette douleur est aussi vive,, bien que moins inistantande peut-6tne, que le sentiment d'an-XI'idu et de soutirance dprouvd a lasulite de Pingestion d'une dose toxique d'cati de laurier-cenise, bien que ceL effetL dure ý pcu pr?~s tne mininute. C'est cc que prouve tin cas obseryv par Madden: un individij qul succoinba, au bout de quciques minales,; tne forte dose d'cau de l aun ien--ce rise, dpl-ouvaiLtiune angoisse' excessive dans ]a rdgion de 1'cstomac, qui esi probableineni Porgane principal de 1a force vitale. On1 cornprendra facilement que, dans ce court espace de temps, touite la s~rie des phdnotn~es qul se' dtclareint a pr Ls tinfe dose, nonwon0 -telle ne.c pou'ait pas se produine; iais il est probable quo,daus cc court ESSAI SUR UN N9ýUVEAU PRINCIPE. 87 inent (1), et- dans l'effet cons~cutif, la propriete de contrac~ter la Fibre musculaire,.ý ainsi que celle d'exciter la force vita le, -d'crolt autant qu'eIle s'dLait exaltde auparavant. 11 survient une sensation de froici, du rel~clierent, de la paralysie; mais ces divers i'tats _passent tout aussi 'rapidement. On a employe' plusieurs fois l'eau de laurier-cerise cornme reme'de-palliatil? contraire dans Ia faiblesse de l'estomac et- du corps. en,gen&ral. L~es suites 6taienti des paralysies et des apoplexies. Cequi nous int'resse ici-le plus, c'est ]a propriet curative de- son effet direct ( qui repre'sente une -esp ek de paroxysme f~b rile) contre la flvre intermittente, sur Lout, si je ne me trompe, contre celles que le qu inquina seul ne p-eut pas gue'rir 'a cause-d'une contractilit6 trop active de la. fibre,.puscudaire.. De la m~rne maniere, l'eau O~s cei'isesnoires s'est mon tree souvent utile dans les convulsions4s enfants. Comme remede analogue, l'eau de- laurier-cerise, conire le prouvent quelques observations, se mon-tre efficace (2) dans les aflecespace de tem'ps (jusqu'A quelques moments avant la mont c'est-&-dire l'effet consdcutif indirect quli dure quciques instants), il~se produit des changem'ents et des impressions sur l'.~onomie, semblables 6i ceux que j'ai indiquds plus liaut, en parlant de l'effet direct. On volt, par exemple, les'phdnom~rnes dlectriques lorsqu'9on peut les faire passer lentement de-vant les yeux,. mals lorsque 1'clair passe rapidement devant nous, on ne sait pas aujuste ce qu'ou a vu Ue entend~u. (1) Un pntit 'hlzard ordinaiie s'diait mdasasez rapidement pendant une -minute dans l'ea'u faible de laurier-cerise; je le mis dans-de read plus concentrde. Aussit~t ses mouvemerits devinrent tellenment rapides pendant quciques secondes, qu'on pouvait Am peine leas suivre des yeux; puis de"ux ou trois convulsions lentes survinrent, et tout mouvemnent cessa: P1animal dtait mort. (2) Les spasmei loni(Jues (kt cloniques), sans inflammation dui sang et 88 ESSAL SURI UN NOUVEAU PRiINCIP'E. Lions dues ýi un exe~s de contractilit, de la fibre, ou en g6ne'ral dans les cas oii' cette contractilit6 l1'emp-orte. de beaucoup sur la facult6 de se reI~chcr, dans l'Iiydro-. phobic, le t~tanos, le resserrement spasmodique dui canal choiddoque et dans d'autres spasmes semblabics, enfin, danis queilques manies. Elle rn'rite e~galement 6garfd dans los- maladies infiammatoires proprement dites; du moins elle agit dans cc cas, en partie, comme moycn analogue. Lorsque l-a vcrtu diure'tiquc qu'on a trouve'c dans le principe des amandes am eres se roncontro dans son cffeCconse'cutif indirect, on pout s'atLendre "a de- bons re'sultats do sa part dans- les hydropisies avec un caracte're inflammnatoire chroniquc du sang. La puissance do l'6corcc dui cerisier 'a' grappes con Ire la Uw~ve intermittente repose C6galement sur lc prin.cipe qu'iI renferme, et qul est ccliii des amandos ameres, et au nioyen duquol ii agil comme moyon semnblable. Cc quo nous savons' de posi (if sur la drose're 'a feuilles rondes, c'est qu'elle excite la toux et qu'eIle. a kt6, par cons6qucnt, employ6e avec succe's daris la toux catarrhale hurnide, do memoe quo dans la grippe. be principe curatif con tcnu dans los flou'rs et dans d'autrcs parties du s'ureaut(et do lPhiieble?) seinbie, dans son effot prirniitif dlirect, augmrenter la contrjRctiiiI6 de la fibre musculaire qui preside principalement aux sans affection notable de la conscience, semblent Wte )a vdrilable sphere d'aclion du Principe des arnandes amnOes, puisque, cc me semble, Mmern (tans son effet direct, ii n'exalte pas la chaleur vilale et nuaffecte p~oint le syst~iie de ]a sensiblWiL ESSAL SUR 'UN NOUVEAU PRINCIPE.8 89 fonctions nat'urelles et vitales, et exalter la chaleur dui sang; dans son effet consectitif indirect au contr-aire) diminuer la chaleur, abaisser I'activite' vitale et m~me diminuer la sensibilitO. S'il en est ainsi, les exC'ellents r6suItats qu'elles produis'ent dans les spasrnes toniques des terminaisons les plus te~nues des arte~res, dan's les ref roidissem-en is, les cata~rrhes, I erysipe'le, seront certa-inement dus 4i une action analogue. Diff~rentes especes de sumac regardees comme ven&neuses, le'thus radicans par exemple, sernblent 6tre dou6es d'une disposition spe'ciale 'a provoquer des inflammations et des affections 6r'ysipt~Iateuses de la. peau. Ne -serait-i1 donc pas utile dans 1I'6rysip~~e c'hronique et les maladies cutane~es les plus graves? -C'est le sure'au qul', en vertu de l'effet analogue qu~il exerce, limite l'action excessive dui rhus. Le camphre, 'a dose dlevke, diminue lasensibilit6' de tout le- sys'teme nerveux; ii suspend 1 influence des esprits vitaux, pour ainsi dire, engourdis sur les sens et le mouvement. 11 fait nAitre des congestions dans le cerveau, de 1'obnuhilatio'n, dui vertige, une incapacit6 de faire agir les muscles par l'em'pire de la volont6, l'impossibilite' de pense'r, de sentir, de se souvenir. La contractilit6 des fibres mu'sculaires, surtout de celles qui appartiennent aux fonctionis natuirelles'et vitales, semble dirninuer jusqu' a la paralysie; lirritabiite' s'affaiblit au m~me degr6,. surtout celle des branches terminales des vaisseaux sanguins (1), momns (1) La force nerveuse et son dlai senibleni exercer la pluis grande in-. fluence sur ces branchies terminales, mohis sur les gros vaisseaux et molus encore sur Ic coeur. 90 ESSAA SUR UN -NOUVEAU PRINCIPE. cellos des grosses arte'res, et moins encore cellos dui cceur. La surface du corps est froide; le pouls, petit, dur,, so ralentit do plus en. plus,et, par suite des e'tats diffhreids dui camur et des Lerrninaisons capillaires~des vaisseaux1 it se declare de l'Panxie'te et des sueurs froides. Cet etat de la fibre produit, par exemple, l'immobilite' des muscles de la mAchoire, de l'an us, du col, qui prend le caracte're d'un spasme tonique., 11 survient une respiration p~rofonde, lente, de la syncope (1). Pendant le, passage d l'effei. conse'cutif, it se manifeste des convulsionis, de la manie, des vornissements, dui. tremablemerit. Dans l'effet cons~ecutif indirect mme2ocornmuence d'abord le r~veil du sentiment et, pour ainsi dire, do la mobilite' des esprits vitaux engyourdis; la mobilite' presque 6teinte des extr~mite's ar~rielles se reveille, le cceur surmonte la. resistance qu'il renc~ontrait jusqu'alors. Les pulsations, a.pres avoit' &.6 lentes_, augmentent en nombre' et en. force; le, jeti du systeme circulatoire rentre dans son 6'taL ainterieur,,pu le surpasse m~me queiquefois (a' la sui~te de tre's fortes doses de cam phre, (10 plt~thore, etc.); le pouls devient plus acc~le'r6, plus plein. Plus les vaisseaux ont 6L6imffmobibes pre'c6demrnent, plus ils se montrent maintenant mobiles; Ia chaleur augmente et se re'pand par tout le corps; on observe en m~me temps de la rougeur et mne perspiration uniforme, parfois abondante. Tous -ces phd'nome'nes s'7accomplissent en six, huit, dix, douze, (1) Ce qul prouve., scion Carminati-, que le camphre n'andanwit en auicune mani~re l'irritabilit6, imais que seulement Ai la suspend taut que les miuscles restent sous l'eMpire d'uia engourdissement des nerfs, c'est que Iorsque tout sentiment a:dMIA disparti- par I'etlet dui camphre, lec cur excitd continue A batire plus forte'mcrt p'endant plusleurs hettres. ESSAI. SUJR UN NOUVEA.U PRINCIPE. 91 LtQut aiu plus vingt-quatre heures. La mobilit& dui tube.intestinal es 't celle qui tarde le plus 'a se rdtablir. Dants tous les cas oii, la contractilite' de la fibre.rnusculaire a 'u. pr ond,6rarwe, notable sur.saporitdesr-,l~ch &r, le carnphre, par sa vertu contraire, apporte des Beco'urs_ progpts, maisa uniquernent palliatifs, au. bout do q~uelqpies nwinutes,,dans plusieurs, manies, dans les,inflamnnations, locales et g~n~rales, puremnent rhumaltisipales et. drysipla~teuses, ainsi que. da~ns l-es refroidissements.. -Coxnme:dans la fi evre nerveuse pure, fl~iligne, le systemne des fibres musculaires et celui de la,.sensibilitd et la prostration des forces vitales ont qtielqiucoed njoueae 'eflet pri~mitif direct dui c0-paphrg u xic alors un effet se-mblable, c'est-a - dire - durable e auare. 11 faut seulenient que les doses soient suffi~samment; fort~es pour donnier naissance A, une-insensjhilit.6 et 'a uiie lassitude plus grandes en'oýe t eLfois elles ne doivent tWe administr'ees que tofutes.-1e~s tren~te-six ou* quarante-huit heures (si c'est Si le camphre dissipe re'ellement la. strangurie d&termi~n~e par l1'emrploi des cantharides, c'est par son effet Aidntique, car il provoque cet 6tat. Les accidents.gynaves auxqu'els donnent lieu les purgatifs drastiques, ijes en1levQ en pa.r Lie comme reme'de contraire, pal-.ljaif et suffipa nt dans cc cas., en sispendant Ie sentiman~tcLen rlelAchan't lafibre. Dans les effets cons6cufils 'peux de ascjIlle., Iqr s q u'iIs sont chroniques (jeu de Jacpnltactilile et de la facult, de se relftcher, qu'on peut fýqppj~n;pi p~rovoquer), nai p ome palliatif et d'une manie're moins efficace, lorsqu'on renouvelle fr6 - 92 92 ESSAI SOR U IN MUNTAU PRINCIPE. quemment les doses. 11i-en est de m~me de son r~sulItat dans les accidents chroniques, qui proviennent de P~abus du mercure. Dans le frisson prolong6 de la fie~vre intermittente d6g'ne'r~e (avec sopor), ii seconde puissamment l'actio-n dui quinquina, en d'~terminant un effet analogue. C'est pour la m~me raison qu'iI combat avec e~nergie 1I'6pi-. lepsie et les convulsions qui d6pendent d'un e'tat de reIMchement de la fibre ddpouill6e de son irritabilit6. II est 1'antidote connu des fortes doses d'opuiim; ii agit ge'n& ralement dans ce cas d'une mani~re oppose'e, palliative, inais suffisante, puisque C'et accident nWest. que passcager. DFun autre c~t6, 1'opium est l'antidote tr~s efficace des fortes doses de camphre, en ranimant d'une manii're oppos6e, mais suffisante, la force et la chaleur vitales diminue'es par cette substance, Un phe'nome'ne, singulier est- I'effet, que produit le ca6 dans 1'effet direct dui camphre administr6 4 fortes doses: ii excite 1'irritabilit6' engourdie de I'estomac, en y d6terminant des m-ouvements spasmnodiques; ii fait naitre des vromissements co'nvulsifs; pris en lavements, ii provoque des evacuations promptes; mais la force vitale ne se releve pas, les nerfs continuent ýt rester dans, leur e"tat d'cngoui'disseinent qui va, toujours en augmentant. C'est ce que je crois avoir observe'. Comme Feffet direct le plus palpable dui camphre sur les nerfs consiste ii assoupir, pour ainsi dire, toutes les passions et a faire naltre une'indiff6rencc parfaite pour les objets ext6rieurs, queique int~ressants qu'ils soient, ii conv~iendra, a% cause m~me dc cet effet analogue, dan-s les manies dont le syimp t6me principal est l'indiff~rence ESSAI SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. 9 93 avec un~pouls lent, supprim6, et une pupille contract~ee, ainsi que, d'apr~s Auenbruggeor, les testicules re'tract~s v'ers le haut. 11 serait inopportun. de l'employer indistinctement dans tou tes les manies. Comme remeade externe, le camplire dissipe los inflammnations locales et g6n~rales temporaires, et rn~mo des inflammations chroniques, pendant quelques lieu res, mais ii faut, si Fon veut obtenir un re~sultat satisfaisant, quo les doses admi~nistr~es contre les premi~res soient promptement r~pktdes, c'est-b...diro, touj ours avant que l'effet con-- s~cutif se manifesto;- car alors le, camplire ne fait qu'augmenter la tendance au -retour do l'inflammation qui fi pserans e 'tat chi'onique, et ii dispose le core principalernent 'a des affections catai'rhales ou au refroidissement. Si l'on en continue pendant quelque temps l'usage a -l'ext6rieur, ii peut rendre plus de services et rnettre lo me'decin "a rn~me de reparer ici d'une autre maniere los inconv6nients qu'iI laisse a% sa suite. Ceux qui en g~n~ral se mon'trent favorablos aux me'dicaments nouveaux commettent ordinairement la. faute de cacher avec soiin, contrairement au but qu'ils sc proposent d'atteindre, los effets f~Ycheux que d~terminent les rem.6des qu'ils pr6nent (1). S'il nWen e'tait pas ýainsi, nous pourrions, par exemple, apprecier, d'apre's (1) Ainsi, on lit souvent dans Jes journaux de inudecine, que idlle ott telle substance 'mddicinale, regardde comme tr'~s dnergique, a giuri les affections le~s plus graves sans d~terininer les moindres accidents f~tcheux. Si cette dernit~e remarque est vraie, on peut en conclure avec certitude & I'inefficaciid parfaite du mtddicament; au contraire, plus les accidents qu'il provoque sont graves, plus ii devient prdcietix pour le m~decin praticien. 94 ESSAI SlJ-TR UN NOUVEAU PRINCIPE. les effets pathologiques qu'elle produit, les vevtus m&dicinales -de 1'6orce du marronnier d'Inde, et jager si elle est propre, par exemple, 'a 6tre opposdee h la fivre* intermittente pure on " ses varike's, et quels' souL les cas auxquels cule convient. be seul ph6nomnene que nous lui connaissions est de provoquer u~ne 'Sensation" de constriction (to Ia poitrine -- de la son utilit dans ]a dyspne~e pdriodique (spasmodique). Les syrnpt6mes propres que fait naltre la phylolaque chez l'hornme medritent une, description exacte. Elle est certainement une plante tre's active. Chez le's animaux, elie dt~termine de la toux, des trem-blements et des convulsions. L'6corce de lForme chiamp~tre, emploe'~e ii 1'intdrieur, auginente primitivement (1) les eruptions cutane'es-; ii est donc plu's que probable qu'Ielle a une tendanc e 'a en produire par elle-m~me, et qu,'elle est en cons&quence utile contre ces affections.. C'est ce, qui a WL constat6 par l'expe'rience. be suc des feujiles de 'chanvre paraltt tre un nar otiqile semfllabld L"al'opium; cependant ses effets morbifiques nWont pas encore. etd suffisamnrent dtudieds. Je crois fortement qu'il pe'~sente des differences qui, iorsqu'elles seront. connues, lui assigneront des propri6tds me'dicinales particulie~res. 11 ame'ne l'obscurcisseinent de la vue, et, dans ]a manie qu'il pro(1) Lorsqu'wof veut tirer une induction favorable des effets d'une sublstance qui aggrave le mal, alors cette aggravation doit se inanifester O~s le debut, Cest-Ai-dire dans son effet direct. Ce west qu'alors. qu'elle petit etre regardie cormm& salutaire par Paction analogue qu,'elle exerce. Les aggravations qu'on observe souvent plus tard (indirectement) prouvenit le contraire, lorsque les remMes, employ~s ont &6 mal approprids. ESSAT SUR IUN NOUVEAU PRINCIPE. 9 95 voque, divers ph~vnom~nes ordinairemont agr~abios.Leý safran somble ' dans son effot direct, diminuer la circfiatioD ot 4a chaleur vitale: le pouls se ralontit, ]a face devient ple, on observe des ve'rtiges, de la fatigue. e'est probablomont. dans-cotto pe'riodo q~ue se d~clarent -1a tristosse et los maux de tate qu'on 1'a vu determiner, et ce n'ost quo dans la deuxieme pe'riode (1'offet cons~cutif indirect) qu'on rernarque uno gaiote' folio, de l'assoupisse-ment, uno activite' plus grande dans la- circulation et do la chaleur. En dernier lieu, d~s h~morrhagies supprimeos. C'est, jo 10 pr6sune, pour cotte raison, qu'iI r~tablit.-des h~morrhagies supprim~os, puisque cc, n'est quo dans 1'offot conse'cutif qu'il acce'l "re la circulation; ilfaut done que le contra ire ait lieu dans 1'effet direct.- 11 somble do m~me, par sa vertu somblable, so montrer utile dans 10 vertigo ot, los maux -de.t~te avec ralentissement du pouls. Dans son offet direct, ii a e~te mortel on determinantl'apoplexio; on affirmo, d'un' autro c6t6, qu'il a e'e utile danDs des accidents semblables (probablement chez des sujots lymphatiques). Los- phe'nomrnens pathologiquos qu'il fait naltre dans son offet conse'cutif, indiquent uno excitation do 1'irritabilit6 do la fibre; aussi paratt-il produiro faciloment 1'hyste'rie.,4,rL'ivraie des blds ost uno piante tre~s active: quiconque connalt los syrupt6mes m~orbidos auxquels lie (lonne lieu be'nira 1'6poqueo oii lon aura appris "al'omployer pour le bien do. 1'humanit6. Los accidents principaux doe1'effot direct des semoncos sont des spasmes qui semblent 6tro toniques,( uno sorto d'immobilite ), avec a 40-P 0 96 96 ESSAI SUIR UIN NOUVEAU PRINCIPE. rehtclemciu de la fibre et ane'antissement des esprits vitaux; grande'an xie't, lassitude, froid, resserrement de 1'estornac,ldyspn~e, de'gluti Lion difficile, immobilit6' de la. langrue, ce'phalal~gie gravative et verfiges (ces deux derniers syrnpt6mes persistenit au plus hiauL degr6 pendant plusieurs jours, plus quý' ] a suite d' une autre substance), bourdonnements d'oreilles, insomnie,' perlte des sens ou faiblcsse des sens exte'rieurs, rougeur do ]a face, fixit6 do regard, tincelles devant les, yeux, Pendant le pas-sage "al'effet cons6cutif, los spasmes dea viennenteloniques; ii sufvient du b6gaiement, des trema^ blements, des vornissements, des e'missions fi'~quentes dI'urine,etdes su ' urs froides(des 6rup Lions et des u~ceres sur la peau?), des bAillements (d'autrcs spasmes), de la faiblesse de la vue, un sommeil prolong6. Dans la pratipie, on observe des cas de l'espe'ce la plus opini~tre de vertiges et doeinaux de- tate que Fon. abandonne g~n6 -ralement comme incurables; l'ivraieý des bWs semble Wte cr66e pour les, cas de ceate espe'ce les plus graves, et probablement aussi pour.Fldiotisrne, cette pierre d'achoppernent de l'art dec gue'rir. On peut s'attendre (" quciques bons r~sultats de son emploi dans ]a surdi-te et dans l'amaurose. La scilie semble Wte douke d'une Acret,6 qui se fait longternps sentir dans le corps; mais l'absence de donn~es pr~cises m'ernpkcle d'6tablir une distinction suf-. fisrante entre son effet direct et son effet conse'cutif indirect. Je crois que cette AciceLd posse~de une tendance tr~s forte "a diminuer le calorique sp6ciflque du sang, el, paaosqun. provoquer dans le corps une disposition U4~ prolongre ePour 1'inflarnmation chronique. ESSAI SUR UN N0UVE'AU PRINCIPE. 9 97 Jusq u',-i prdsen tcette propriW cdo la.lplaii tC a dWun 6cuoil pour le rnddecin qui s'en ost sorv'i; l'insuffisance; des observations que~j'ai faites sur elue n~e me permet pas d'affirmer qu'il so~it possible d'en tirer un bon parti. Cependant, cornme, cette vertu doit avoir ses Iimites, qu'elle ne produit prirnitivement qu' tun kat infiammatoire aigu. et laisse seuloment apre's elle Fi'nflammation chronique, lente, surtoutL apre~s un longr usage, elle me sernble Wre indiqu~e plut~t, contre les inflammatlions simples et la con tractilite' de ]a fibre, que contioe la nature froide ou inflamnmatoire des humneurs cliez los sujets hiectiquos, et con Ire la mobilit6' de la fibre. Cest cc quo prouvlent,i 'a vidence les services krninents que rend la scillo dans la. pneumnonie, et l'action funeste do son usage prolonig6 dans la ph thisie ulci'reuse chronique, doern~me quo (lans la phithisie pituiteuse:il n'est nullernent, question ici (10 soulagemients palliatifs. Cetto Acretd met los cglandes mucipares 'a m~me do se'cre'ter des i-nucosit~s ten -ues au lieu do visqueuses, conmmo le fait g~n6ralement toute diathe~se modere'ment inflammatoire. A dose forte, la scille determine la strangurie; i1 en redsulte, lexp&rience la e'gatement prou.N16, que dans la retention d'urines qui s'obserN'e (lans quelques espe~ces d'hydropisie, cite doit 6itro Lre~s utile pour provoquer l'excrd'ion des urines. Los hydropisios tre's aigui~s semblent, dre sa principale sph ere d'action. C'est parce qu'elle excite par elle-m~me la toux, qu'elle a gue'ri des esp~ces (10 toux d'irritation. S'il est un remlede auquel nul autre, no pout kre compare, coest Ic vdrati-e blanc. Sos offets si 6neorgiquc7 98 98ESSAI SUR UN N0(VNI-'AU PRINCIPEf. ment tOXi(Ities devyaient inspirier au m~decin qui tend vers la perfection de son art une grande re'serv'e, et en mn~me temps l'espoir de surmonter queiques uns des cas de maladies les plus difficiles qui jusqu.', pre" sent sc sont montre'es rebelles. Dans son-action directe, ii determine une sorte de manie: 'a fortes doses, le de'sespoir; "a (oses faibles, la pre'occupatio-n de choses.indiff~rentes- et purement imagin'aires. Dans 1'effet direct, le v6ratre prod uit: 1o de la chialeur gdn~rale; 20 de I'ardeur dans les diverses parties ext6 -rieures, par ex'emple, les omnoplates, la face, la t~te; 30 linflammation de la peaiu et le gonflement de la face, quelquefois ( ý fortes doses ) sur toute la sur-face du corps; 402 des eruptions cutan~es et la desquamation; 50 do la constriction h Il'arri ei'e-boucho, bl gre uno sensation de suffocation; 6o l'immrobilite6 de la langue, l'accumula 'tiou de mucositissvisqueuses dans la houche; 70 Ia constriction de ]a poitrine; 8o des accidents pleur~tiques; 90 des spasmes toniques dans Ies, jambes; 100 ine sensation anxieuse ( corrosive') dans l'estoinac, des naus6es; 110 dos tranche'os et des douleuirs sedcantes ~ et la' dans les intestins; 120 une anx id6tege'nrale excessive; 130 des vdrtiges; I ho des maux de ~t~e(egarcment),une soifv~ive. Danslopassagre ai Ieffet conskcutif indirect, le spasmo tonique devient clonique; ii se d6clare: 150 des trembloments; 160 du W~gaieren t; 170 des contorsions (les youx; 180 des ho(juets; 190 des 6ternuments (quand ii est pris "ai 1'int6 -ricur); 20o des vornissoments (a' fortes doses, des vomis-semnents dein C m!irsosfi res, sangtiinolentes);9Aoýde pe ti teS 6vacu ati ons aI vi nosdollloti retises, avec tenesrne; ESSA! SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. 9. 99 220, des convulsions pailielles ou (.4 fortes doses) gdnt6 -rales; 23o des sueurs froides ou ( 'a fortes doses ) sangruinolentes);24o l'coulement d'urines aqueus's; 250 de la. salivation; 260 des ci'achats; 270 un frisson general1; 280 une faiblesse con sid~rable; 290 Ia syncope; 300 un sommeil prolonge, profond. Queiques uns des sympt6mes de I1Ieflet, direct ( 11, 12, 13, 15, 16) senablent conseiller son emploi dans la fie"vre dysent&rique, sinon dans la dysentei'ie. La manic qu'il provoque, avec quciques sympt~5mes de l'effet,(lirect (5, 6, 79,8, 13, 16), indique qu'on pourra l'adininistrer dcans l.'bydi'ophobie a vec chance de succ~s. Un chiien qui en avaiL pris fut, saisi d'Iune ve'ritable rage qui dura hulL minutes. Les a nciens Pont vant danslI'hyd ropisie (dans le te'tanos?). Dans la constriction spasmodique de I'cesophagre, et (tans la. dyspne'e spasmjodique, it se mnontrera spe'cifique "a cause des syrnpt~rmes 6 et 8. Dans les exanthiemes chroniques, it rendra des services durables ai cause des syrnpt6mes 3 et I4 tel a k6d le resulhat qu'on en a obtenu dans 1'herpe's*rongeant. Dans los affections dites n'erveuses, it est d'un bon usage, lorsqu'elles dependent de la contractilit6 de [a fibre, ou de symptornes inflainmatoires (1, 16) et, que, pqur Ie reste, les ph~nome~nes pathiologiques offrent une grande ressemlblance avec les effets riiorbifiques du ve'ratre; do maine dans los unanies de cette sorte.-Un aubergiste (le la campagne, ayant la fibre d'uno tre~s gi'ande tonicite', le corps bien constitue6, la face rougre, florissante et, los yeux a fleui' de tote, fut pris, presque tous los matins, bientUt apres son reveil, d'une' sensation anxieuso dans Ia region do I'estomnac:au bout (1e qtelqiies hieijes-, loo 10 ESSAI SUP, 1UN NOUt'VEAU PRINCIPE. cette, sensatilon gagna. ]a poitrino et y produisit un resserieroment, souv'on1 jusqu'al la porte do ihalcine. Quolqucs lhoures apr~s, le mal i'omontfait. vors ]a gorge avec menace de suffocation; le malade no pouvait alors avalori ni liquides ni solides. Vors le soir, cotte sensation abandonnait, cette re'gion et se concentrait sur ]a tote, on monja~ant, 6galement, le malade de suffocation. 11 y avail, en m~me temps de la me'lancolie, du de'sespoir, do la desolation, des ide~es de suicide jusque vors dix hienros; 11 s'endormait, alors et tbus los sympt~mes morhides disparaissalent. La manic propre au v~ratre, d~crite plus hauL, Ia rigidile' dokia fibre du malado et les syrnpto~mos me d~termine~reut, 14lui ien proscriro trois grains tons los matins. Apre's quatre semainos, tous los accidents (Ie cotte maladie, qui avail (lure' plus dequatre ans, disparurent graduelloment. -Uno femme do tronite-six ans, qiii avait en do fre'quonts acc~s d'dpilepsie pendant, sos (iffCI'Oftes grossesses, fut priso quciquos jours apre~s son dernier accouchomont, d'un d~Iiro furioux avec convulsions ge'nerales des mombres. Dcjiii, depiiis dix jours, on lui avail administre' sans succes des vomissomonts et des purgyatif~s. A minuit, elle 'tait constamment prise (10 fie~vrc avoc une grande agritation; olle s'arrachait tons los vdemonts, particulie'rornent toutco qui lui recouvrait locou. Le quinquina no fit qu'avancer do quclq'ues lioures l'acc~s f~brile ot augmionta la soif et I'anxie't6. Lo suc epaissi de stramoino, administr6 d'apres Ja ine'thodle do Borgi us, fit bienDt~t disparaitro tonics los convulsions et amena, dos inter'vallos lucide's do quoiquos hen res, pendant lesquols on apprit quo~,lhor's du temps do Ia rh~'i'e, losymnptOmie le ESSAI SURt UN NOUVEAU PRIUNCIPE. 10 lot pILuS incommode, outre I esd(Ioulours d ans tous l es membres, ait le sentiment de suffocation dans la gorge et dans la poitrine. Mais la se bornait F'action de cc remedo; son einploi continue augmenta la gravit6 do ces derniers sympt6mes;!a face s'oeddinatiait, I'anxiWt devenait de plus en plus grande et ]a fie~ire plus forte. Des vomitifs n'amene~rent aucun r~sultat. L'opium, provoqua 1'insomnie et aecru t l'agitation; les urines etaien t brun fonce', la constipation permanente. La faiblesso extr~me de la malado em p~chia doe recourir 'a des 6~missions sanguines. Le dMire reparut, ainsi que les convulsions, mmemosous,1'influence de l'ex trail. (lestramoine; les picds se gonfle~ent. J'administrai Ct inlaralado dans ]a matinke, un demi-grain deo e'ratre blanc en poudre, autant.l'apre's-midi t deux* heures. 11 survint tin M~ire d'un autre genre, Plus l'accumulation doeinucosites dans la bouche, m-ais sans fie~ire; Ia malado s'en - dormit dl. rendit le ma tin des urines blanches, troubles. A part une faiblesso excessive, cell dtait bien. portanto, calmoete sans aucune esp~ce do de~lire. Lo~sentiment do 'Suffocation "a ]a gorge avail. (isparin, lec(gonfoement, cedc'mateux do Ia face (Iiminuait, ainsi quo celul des piods; sculernent 'le soit' ii sorinanifestait uine sensation de constriction 'a Ia poitrin6, sans quo ia malade eut pris aucun m~dicarnent. A Ia suite d'un demi-graiti d'ofll~oro quo je lui administi'ai Ic Icudemain aprýýs midi ),ecle out un dWire presqu~e imperceptible, uin sommeil tranquille, des &inission~s aIbondantes d'urines I@ matin, ct, quciques pCOtits scleS. LoS (leUX jOur1s suivants dlle prit encore, l'apr~s-inidi, uin demi-gr-aill par' jour. Tous los acciden ts cCess'Ci'ot,la fi~'6rc 102 102 ESSA[ SUR UN NOUVEAU PRINCIPE. a,,,ait disparu, et la faiblesse ce'da 'a un regime convenable. Dans ]a d~monomanie, lc ve'ratre, par la propriete' dont ii jouit de. produire ]a manic et les spasmes, s'est rnontr-6%d'un bon usage. Dans Ics arcce's d'hyst6rie et d'hypochond ric qui provie*nnent, d'une trop grande contractilite' do la fibre, ii se montrera utile, comme iit l'a dd~j.ý 't dans plusicurs cas. La pneumonic trouvera en mti un i'ein'de efticace. La dur~c de son action est courte (y compris Iciffet conse'cutif); elle est limnitde hcinq, hui t, tou L an plus dix heures, excepte' dans des cas gfraves, occasion nes ares doses fortes. La sernence de sabadilie produit, des troubles de I'esprit, et des convulsions, et, cs gue'rit, mais les dMails ne sont pas encoie coninus. Je 1'ai vuc exciter aussi tine sensation dc fourTmillemeni dans tons Ics membres; on pi'6tend 6ogalmeMCL qu.ele, provoque des -douleurs d'estornac et(Ics nausecs.q L'agaric vioitchet~d deterrnine une manic semblable 'a l'ivrcsse, sans crainte (avec projets vindicatifs, hardis, penchanit -4 faire des vers, des predictions, etc.), une exaltation des forces, des tremnblements et des convulsions, commne effets pri'mitifs directs; de la lassitude et, du som mcii, cornmc effet conse~cutif. Cesl. pourquoi it a dte employe' avec avantage dans l'6pilcpsic avec tremblement, cause'e par une firayeur. 11 gue'rira 6galement des affections mentales semblables a la, demonomanie. La dure'e de son action directe est, de douze ai seize heures. La noix?nnscade diminue d'une manie're durable l'irritabilit6 de lout Ic corps, principalement des pre ESSAI SUR UN NOUVEAU PRILNCII'E. 103 rni~res voics. (Naugmente-rait-olle pas la coritractilite do la. fibre musculaire, principalernent dans les promie'res voies, et ne dirninuerait-elle pas sa facuht6 de so rel~cher?) A fortes doses, ello ame~ne, dans son effet direct, une insensibilit(6 cornplh",e du syste'me nerveux, dui mutisme, de l'irnrobilit, de I'imbkcillit6; dans son effet conskcutif, des maux.(10etWe et du sommeil. Elle possde desosperoprietes excitantes. Ne serait-elle pas aussi utile dans l'imbdcillited associ~e au relAchement et at l'irritah'ilite' des premie'res voies: contre cello-hi, "a cause do son effet analogue; contre celles'-ci, par' suite do son action contrairo? On assure qu'elle a W%6 tr&s salutaire dans la paralysie du pharynx, probablernent parce qu'elle ost doude do la faculi6ded provoquer un 6tat analogrue. 1 La rhu barbe, m~rn-e aux doses los plus faibles, est tres avantageuse pour cornbattro los diarr-h~es sans matie'res, plIut6t h cause do sa tendance "a ravoriser los selles, qu'da cause do sa propriWt astringen to. Les topiques anodins, los caiitharides, los sinapismes, le i'aifort r~plk, corce do garou, la poudre do i'enoncule, los moxas, apaiscntsouvent, avec un succ~s durable, une dou!eui' sourde, fixe, en provoquant uno douleui' artificielle. III% A NT I DOr''ES DE QUELQUES SUBSTANCES YkGgTALES HtRU01QUES (1). Les crnpoisonuwinents causent parfois au mddecin praticien, do graves embarras. lus re'clament,1'emploi* imme(Iiatdlel 'antidote sp~cifique. Mlais oii trouver los antidotes (2)? Depuis l'6poque. de Nicandr-e jusqu'au xvi0 si'cle oii, Si jO De me trompe, Ambroise Par6 (3) s'Mleva le premier con Ire I Opilion commune, on poursuivit un but tr~s 6leve", celul do trouver un antidote universel contre tout cc qu'on d6signait, alors sous le nom do poison, Y compi-is nememc]a peste, les philtres, los sortildges et ]a miorsureo des animaux venimeux. Pour une meuvre si difficileI ii fallt-it des moyens ploportio~n~s: on crnploya ic mithridate, ]a the'riaque, le philoniurn, le diascordium, etc. IPlus Lard, "a ces m'l-anges d')une actioni tre's 6nergfique, on subislitua, coinme dou~s doe 'ertus supeieiures, le b6zoar~d et los 6lcctuaii'es de pierres gemines. Notis savons aujourd'hui combien ces efforts reIaieijL ridicules. (1) PubHi een J796. (2) f Un voile niysi~rieux couvrc l)artouI Phiistoire des poisons et des antfidotes. (A. dceTiumboldi, Reise in' die ~quinoxwlgegenden L W9, 1). /66.) (3) O)Uu'rcs con'pkfes d'Ambroise [kwtY, ttouv'e~lc edition. Paris, iS/ji ANTIDOTES DE QUIELQUES SUBST. VE"G19T. 1bi~OQUES. '105 Les modernos, tout en Ip1OCCklai)t d'uno rnani~re rplus rationnolle, W'ont pas abandonn*6 cornple'tement, la re. cherche d'un antidote universel, contre tous les poisons (1). Its l'ont cherche6 particulie'remcnt dans le vinaigre. M'ais a-1 lieu do nous ra-rpporter flde'lement les re'sultats do son action, do nous dire avec oxactitude les cas ou"ii iis Icst montr6, utile, et coux oiui it est rest impuissant,, on a voulu le presenter commo un specifique coniro tout. cc qui s'appelle poison, bien quo son efficacite' soit me~diocre contre lopiurn, nulle con tre le camphre. D'autres ont v'u dans lec hit et los sul)stances gyrasses l'antidote universol. Et pourtanr. ces substances ne peuvent Wer d'un utile secours quo dins los ca-s cI'inflammation et d'ulctration m6ca'nique. Les vorniti fs ont semhl6 plus g6ndriaicrnent salu tairos con tro los poisons; mais uls sont loin do P'trc dans tous los cas. Us sorvent soulement* lorsqu'ils font expulsor une des substances avahies on forto quantite. Outro quo leujo application est nuisiblo dans l'ompoisonnoment par l'arsenic, los observations qui vont suivro, montreront, suffisamment quo cot antidote n'est nonn Iflins (LU'uniivorsel. On no saurait m6connaitro los efforts fails (10 110 Ire (1) On connait au moins quatre sories W'an Lidotes. 1. On expulse les. substances toxiqiies: P En les 6vacuat (vornitifs., pni'gatifs, h~cisfon de la paitic mor(uC); 20 En les enveloppant. (par exemple, le suif contre les fragments dc 'erre).If. On les neutralise: VO Chimiquement (Ie foie de soufre, par' exeipie, contre Ie subfimiW) 20 Dynarniquenienf, C'est-A -dire en andantissant leur aciuion suri n Fibre vivante (le cafd, pal' exemnpie, conire [op~ium). 106 ANTIIDOTES temps pour trouver un antidote spe'cifique contre chaquo. poison ou du momns contre chaque espe~ce particuliere de poisons; je me joins "a ces efforts. 11 est des substances puissantes, energiques, sans lesquelles Fart de gu~rir resterait paralys6 comme 10 seraient, sans acier et sans feu, los arts m~caniques. Employez ces substances "a une (lose un peu trop forte: dies de'termineront facilement dans certains kLats physiques, comrne chez les sujets idiosyncrasiques, ou, en e n~rat, tre's irri tables, des effets violents quo le m6 -(10ci doit savroir dissiper. 1o Camphre. Antidote 1: Opium, et vice versd. Une fille, -Agreledo cinq ans, avait' aval6' huit iý dix gcrains do camphre. Dix minutes apres,ellepa'it; le corps, devint froid, 10 regard fixe; puis elle perdit connaissance. La t~tc so pencha presque aussi t6t vors 1'6paule dIroilto et conseria. cette position: le- reste d u corps so trouvait dans un 6tat do rehlichernent, et la sensibilit6 etait kteinte. Parfois la. malade faisait, des riiouveinents involontaires du bras; les youx. 6taient tournes en haut, l'6cume sortait do la bouche. l'haleine 6'tait presque imperceptible. 'rransport~e' dans un lit chaud, elle parut revenir un pcu a ello on liii instilla, un peu de caf6 fort, mais [insensibilit6 augrnen tail visiblernent. 11 survint des N~omissemonts violents par lesquels uno partie du cam1phro ftit xpu~se'e, mais san squo la malade en ressentit le plus faible soulagemen I; au contraire, le spasmne panut s'accroitre ii un haul degre'. Jo lui introduisis dans la bouchec quali'e goulttes do teinture d'opiuin, sans DE QUELQUES SUBSTANCES V9GUTALLS HI5AWIQUES. 107 qu'elle pariAiL les avaler. Toutefois en I'observant attentivement pendant quciques min-utes, je remarquai quelques, signies tr~s faibles d'ame'1iovation; je rep~tai l'adminisiration de ce m~dicament en lui prescrivant, en m~me temps des lavement~s d'eau m~1e "a queiques gfouttes de teinture d'opium. Apres en avoir pris ainsi detix grains 'par le haut et pa r le h~as (dose qui, par e[[e-n~me, aurait certainement tue" un enfant de cet Atge), elle fut comp1~ternent. retablie sans q u'ilIfRi t n ecessaire de recourir A &dautres rem~des. Un sornrneil paisible, avec sucurs g~ne'rales, ramena, au bout de quelques h eures, l'ancienne gaietk. Je viens d e signaler une recrudescence dans la violence des syrnpt6mes du camphre "a la suite. de 1'administration du cafe. J'ai eu l'occasion d'observer queiquefois que ces deux substanccs, prises en m~me temps ou dans un espace de temps tre's court, am&e" nent rapidement tine (lispositiol) tWs forte aux vomissements. Peut-6tre pourrait-on tirei' de ce fait quelque utilitd pour la pratique. La grande vertu sp~cifique dont jonit l'opiurn, dc dissiper d'une maniere aussi protnpte les suites dangereu~ses de doses excessives de camphre, semble m'autoriser 'a regatrder, dun auti'e c6te', cette derni~re substance comme un des meilteurs antidotes de 1'opium, fait qui a d~ja e6te constatdI' par Ha~lle. En effet, dans le cas precite, 1'norme dose d'opium. que j'ai employde n'a-t-elle pas e'-t6' neutralise'e par le carnphre que la malade avait avahe' ant~rieurement? On. saiL que le cam phre. est 6galement I1'antidote des can tharides et de la. scille. 108 108 ANTI DOTES '20 4i-nica. Antidote:JVinaigr-e. Un hommo d'un ternpe'ramon t tre's irritable, "a la fleur de I'Age, d'uno sant6 d'ailleurs robusto, fut pris, ' a l'6poque de 1'influonza re'gnanto en avril, de maux do tote dont la cauise 6tait probablement cotte e'pid~mie. S'6ant bien trouve' dans le temps de l'usage de l'arn~ica dont ii ai'ait pris-, souvont mdrne deux fois, quinize 'a dix-sept grains par jour, contro la fie~vre d'autornne, ii W en prit cette Lois que six grains. Au bout do hu~it mi"fltsa peu pre's, i eprouva de violents battements de co0lur qui s'exaspe'raiont 'a un point tel qu'il lui e'ait a peimb possible de prof~rer quelques mots. Son regard C'dait fixe et exprimait l'angoisse; tout son corps ~t~ait glace' et dos vertigfes lui faisalent presque'pordre connaissanco. On voulut provoqiier'des vomissomonts; los voinituritions augmen terent son engourdissement, son anxiete et ses vertiges. I[ avait la bouche ouverto-, la m~choiro info'.ieuro pondanto. Au bout de -trois quarts d'hoeiro, ii put avec peino demander du vinaigre. On Iui apporta (lu vinaigre de vin fort, et ii noe tarda pas ai en eprouvor qu-elque soulagemont. 11 en prit quelquos onces 'a la fois, mais bion t~t ii s'apere,ut que de poti tes gorg'es, prises toutes les secondes, faisalent plus de lbion quo les fortes doses. Au bout d'uno bonne demi-heure,il fut complktemcnt r~tabi~i sans qu'it reskU a rna.oindre trace des acciden ts. S'it ost un med~icament qu'on doive adapter minutiousomnent, ai ]a constitution du sujet, c'est 1'a-rnica. Cot excitant puissant pout Wer administr6 ia la dose do DE QUELQUES SUBSTANCES V19GITALES I(1I0'IQUES. 109 douze grains, sans provoquor les moindros synp(6meS fAchieux, chiez los sujets leucophiogruatiques, dans les cachexies des enfants do dix ans, surtout dans Los maladies d'automne et dans cellos qui soft caract~i'is~es par ]a flaccidit6 du pouls. 11 exerce, au contraii'o, uno action tre's funesto sur certaines constitutions, surtout sur los sujets tre's irritables: dans ces conditions, hui~t grains suffisent pour tuer un hommo r~o-' bus te. On pr~vien~dra dore'nav'ant de somblables ac-cidents CD distinguant bien les signes pathognomioniquos do chaque cas et on recourant au vinaigre aussito't qu'Ion aura commis quelque orrour. 30 Coque culu Lvant. Anti'dote: Cainphre. 11 y a quolquos anneos, un apothicairo (luno constitutLion tre~s nerveuse, d'ailleurs robuste, quoique re'tabli tout recemment d'uno nialadie infhaymrnaitoire, voulant connaltro 1'action do la coque dii- Lovant qu'iI regardait comme une substance tr'~s violcute, en prit "a peu. pr~s un demi-grain. A l'instant m~me, ii fut saisi d'une angoisso terrible cjui augmentait loutes los socondes; tout son corps so trquva glacd, sos membre's Se roidirerit et furent, pour ainsi dire, paralys~s, avec douleurs osteocopes tractives dans los mombres et clans le dos. Los sympt~mes s'aggraverent tre's rapidoment jusqu'a' ce que, au bout do six hieures, 'angoisse, lFongourdissement, Il'h~bi'tudo qui resseMblait beaucoup i l'insensibilit6, fussent arriv6s au plus haut degr6'. Lo regard e'tait fixe et exprimait do la morositk'; des sueurs froides couvraient lc front et los mains, et le rnalado Ito ANTJ1DOT ES eprouvait une grande repugnance pour toute boisson on nourriture. La moindre augmentation ou diminution de la temp6rature de lappartenent excitait son me' contentement; tonte parole haute I'exasperait. D'apre's cc qu'il me dit plus tard, ii ressentit, dans le cerveai, un sentiment de constriction comme par un lien, et Ia mort lui parut iniminenle. Il n'dprouvait ni envies de vomir, ni soif; enfin ii ne desirait absolument rien. CUdant i un besoin imp6rieux, il essaya de dormir; nais, au moment m~me oui ii ferma les yeux, ii fut forc6 de se faire mettie sur son s~ant, tant fut terrible la sensation d'un rave effra)ant, qu'il tprouva dans le cerveau. Ie pouls dtait fort, petit, mais le nombre des pulsations n'avait nuflement chang6. Je fus appehe dans cc moment critique. Quelques gouttes de la teinture d'opium ne me paraissant pas produire d'effet, je prescrivis aussit6t une forte emulsion de camphre " la dose dune cuilleree par minute. Quinze grains de camphre environ opererent des changements heureux: au bout d'une heure, le malade reprit connaissance, 1'anxid6 disparut, la tempsrature de la peau redevint normale. La nuit ii transpira encore un peu, et dormit passablement; mais le lendemain ii 6prouva encore une grande lassitude, ct toutes les parties du corps correspondant aux organes intdrieu's dans lesquels la coque du Levant avait dkermin anatrieiirement des douleurs furent tr~s sensibles, meme an contact superficiel. Les selles ne se mon tre'rent pas pendant quelques jou rs. I1 est probable que tons ces accidents cons~cutifs enssent 66 66it0s, si j'a'ais administr6, des le dUbut, trente grains de camplre an lieu de qninze (?). DE QUELQUES SUBSTANCES N'E"G1,TALES 1ILA16OiU ES. 111 Petidant 1'aggravatio n des sympk~mes pathogc'n6 -tiques de la coque dui Lvan't, le inalade essaya de fumnei; mais its augmente'rent:aussut&t en intensit6 1e'caftd amena le m~mc re'sultat, quoiqu'ai un rnoindi'e degr&' 40 Gomme-gutte (et au tres gommes-rdsines drastiques). AntLido te; Sous- carbonate de potasse. J'ai vu un enfant de trois ans avaler de la. tomture pre'pare'e avec deux grains de gomme-gulte et dlit sous-carbonate de potasse pur:ce reme'de ne dktermina au~cun. accident ct ne provoqua. m~me pas d'~vacuations; la secretion urinaire seule fat plus abondan te. Les sels alcalins d~truisent probablernent aussi hi proprie't6 drastique d'autres purgatifs gommo-r~sineux, surtout quand uls s~journent encore dans l'estornac; mais non pas, corn re dans les autres observations F r6 -citp"es,(lune manie're dynarnique, par une action opposee sur la. fibre sensible et irritable; its agissent, au contraire, chirniquement e'n dcomposant ]a re'sine, 50 Pomme dpineuse. Antidote J/Vinaigre (et acide citrique). Deux grains d'extrait de stramoine, pris en deux fois, produisirent chez une femme d'un certain kge,au bout de huit lieu res, de l'engourdissement, de ]'angoisse, des convulsions dans les memnbres et des pleurs involontaires. Ces accidents s'aggraverent au plus hauL point par l'usage dui caf6; mais ils disparurent rapidement apre~s I'emploi de quciques onces de vinaigre do v'in fort. 112 AINTI DOTES Outro ile 'inaigri'c, lacidc citriquc esi urn antidote sp~cifiquc de la pomme 6pineusc, et je crois qu'cn g6 -n~raI le vinaigre, le sue de citroni, 1acide citrique, sonL les ve'ritables contre-poisons de Loutes les solan~es. 60 Fe've Saint- Ignace. Antidote:Finaigre de vin. Une dose trop forte deC feve Saint-Ignace de~terrnina, chez un jeune homme de 'ingt ans, une roidour paralytiquc des membres infe'ricurs avec mouvernents convulsifs, froid de tout le corps et dilatation facile des J)Upi~lCS. La tOte restait libre; it avait toute sa connaissance, mais l'angoisse 6tait, tellement grande, qu'il' ne lui e'tait pas possible de s'exprirner clairement. Une nouvelle d~sagre'able,iggrava les syrnptOmc's. Le cW~6 et la fum~e du tabac eurent le mi~me eff~t. Une faible dose de camphre que je prescrivis contre cot 6tat, n'ope'ra aucune am6lioration; au contraire, 8 onces de vinaigro fort, rdtablirent parfaiterenet le ncialade au' bout d'une demi-heuro, 'a tel point cqu'il put faire tine partie de plaisirI' 'apre's-midi m~me. Je proposerai edgalornont cc moyen contre 1'empoisonnement par ]a noix vomique, qui se rapproche beau.coup, (lans lordrie nature], do la f~ve Saint-Ignace. 70 J"fratre blanc. Antidote: Cafdo Deux enfants, IFun de vingt ot un mois, 1'autre do cinq aris,avaient, pris par d~ourderie, lFun quatre, l'autre un grain de v'fratre. Tout le monde sait que ces doses sont, par elles-ni~mes toxiques, et, tant qu'on ne connalira pas d'a-Lntidote, tout a* fait mortellos. Au bout do quelques minutes, ii s'op~ra chez oux un DE QUELQUES SUBSTANCES- VlW1TAI.ES H~1O90iQUES. 1 13 chiang-emDanit res frappanL uIs se refroidirent comnpldte-ment et s'affa~iss~rent;-.les yeux 46'tai~ent convulses, pr-ions,4om-me chez les sujets suffoque's; la. salive s'6koula co-nstammen-t de la bouche, et uls'paraissaient avoir-peirdu connaissance. Tel' fut l'6tat dans l-equel. je les! trouvai-, une demi"-heuxe -apre"s l'accident. Ddj~aon avait teatt6,' mais en. vain, de provoquer des von-ii0ssemonts, en titillant le gosier avec les, barbes d'une pluime; on m'assura m~me, que cette tentative avai t abnene une -aggrivation dans les sympt~mes. Le taiL., i~ntrod~uft en grande quantit6 par -la bouche et par I'an-us-, navai~t d~termin4 que des efforts infructueux pour' vomir -et -avait-accr~u linsensibilit6 des malades. A.u -moment de moni arriv-de, Uls semnblaient 6tre hi Pa-. gonie. Leg yeux ktaient contourn~s, saillan ts, hors des orbiles, ha face -d~fgure'e, enti~rement de'doloree, les muscle's flasques, le's mA-choires seire'es, la. respiration impere~ptible. Le -plus jeune enfant- su-rtout e"taiL dans un, tat alarmant.* Je pris aussit6t le parti de:combattre, aussi promptement que possibl 'e. par le ctf6 fort et chaud cette mort imminente par a'poplexici. J'en introdui-sis par ]a 'bouche,-autant que le perrnet(ait le resserrement des michoires, et jfen administrai en oatre une forte qua-ntite6 en- lavement. Le suece's no se fit pas attendre. La chaleur, I-a conscience, la. respiration reparurent. Un sommeil de plu-sieurs' heur~es, -pendant lequel la respiration fut encore plus, lente qu-e d'habitude, r~para beaucoup les forces des malade-s. Presque toutes les fonctions anuibnales so rdtablire'nt, trias les enfanits rostOrent faibles.; Us raigrirortt et 6prouv~reiit tous les 114. AMff IDOTE$. ý - - jou rs. avant- minuit, une esp'pe~de fikvro qui revikit un carct~e lirniuel et devi-nt dangereus e. Mfais Pusage -du quinquina, contlnu6' pendant qu inze j~our~s,. At disr paraltre ces exc~s, et en ce momepd encore, apr~s, dihuit mpois., is jouissent, d'une sant' porfaite.., Je rappelle ", cette occasion qolsanosrniet violents laissent souvent apr~s eux des maux qui prennen t un caracte'e-.chronique, -parce que les antidotes4,mI~ane sp~cifiques, des substances toxiqu-es, n'cxercpnt q4.'uoe action ucontrairet que par' eons~auenat As apprtiertý.nent aux palliat~ifs~qui. ne peu-vent--pas faire disparatrr 1'action secon~da re d~u poison. absorb,srtowt lorsque celui-ci a d6jh eu le. temps d'op~rer- quealque,d~sorgarnisation dans le corps., On ne-doit pas non.,plus -croire qu'un antidote soit tellement parfait qu'ilcouyr~e tous, les maux accessoires de'termin~s par Je poison, coinme deux triangles, don t les, angles et les c~t~s,.son't Algaux se cou-vrent- lFunl'autre;-on, ne s-aurait, pa's iern~o~n plus, contrairement a* l'analogie, que Ia. substanee nuisible, associ6e ýi u~n -autidote, quelque,approprie qu'iI soiL, doive produire uni nouivel, effet qu' on,ne pouvait pas attendre de l une e t de -IPautre de ces substances prises, isohlrnent. Ainsi,- on observe, apr~s un ernpoisonnemerit par lFopilum, combattu,-av~ec succ&3 par.,une forte quan.tittý do caf4, une stkrkion. tr's abondanio d'urfine, m~rae choz Ips personnes, habitu6es, A prendre du caf6 u par lui-mrenopd t pas oet-effot, ta-ndis qu'un nIMa'nge, dun, grain d'opwiurn tVd'iie i nfu sioni d'une once oiet emie de caf6, pris ure-ou phislieuts fois par, jour-(Ij,.- co-nstitue, _peut~tre l-e -diiw~fique (t) Selon que le rnalade est -phis.;6u ioins habitud'au cat& 'DE QUELQUES -SUBSTANCES VW~ITAILES, NIbR-0-iQLES; t115 le plus si~r et le plus puissant dont dispose la th6rapeutique. 80 Mzdr~um. Antid-ote Camphre. Un hommae- obiiste avait i 'xt nxriqdux im~z6 -r~um contre certa'ines in-commiodit'60-i et cd'mme ii en fit enegre usage apr es Ia disparition. de ces accidents, ii 6pronva des de in-geaiso'ns-irsupporlables, par lout le corps. Il-discontin-u-a ce rem~de pendant trente-six heures, et le prurit deviiif'intole'rable (]a durde de 1'action-primitive dui me'zerdum 6tait. tre's longue). Jo Aoidfldi-poaTtr O'de Sym Ptbi&d.A1'a~idra0,de- quaJ~iuesrdoges do; oaimphr'e, do six gva-ins thatcuno,.admriniistre'es to-vW'~ les Jix, fe *4 IV DE QUELQUES E S.4t C KS DE FIOVRES CONTINUES ET RItMITTENTES () Le nom bre -des genres et des esp eces do lievres sporadiques et dpidemiques est probablement bie'n supe-! rieur It celui quo rouferment los' ouv rages de palhol~agie et de nosologie (2). En effet, los causes morbiiquos -qui agissont sur le corps hurnain sont trop nombreusos, leur intensite et, leui' dur~e d'action frop variables, pour quo los maladies qu'elles font naliro n'offrent pas des caracte~ros tres divers. Quoique les grandes 6pid6 -mnios aient e't6 plus fredquemment de'critos que les poLties, les mnaladies sporadiquos, on a pourtant confondu sous le m~me nom. ces maladies qul offrent des caracLi'res si diffdronts, qu'il ost pormis do recher'cher si~elles no soul pas tout a% fait. distinctes. Los fie~vres sporadiquos sont encore plus divorsos et plus inconnues, ct c'estpre'cisdment pour cetto derni~re raison, ct a cause do leur fre'qu-ence, qu'ils font en general autantd vrictines quco ls fikvres 6pid~miques. Los fivres sporadiquos, ii estvrai, sont plus quo colke'-ci (1) Article publi6 en 1797 dans Ie Journal de- Hufeland. (2) P. Fr-ank, Tr-ai1 de ni~decine pr'utique. Paris, 18142, t. 1, p. 57. DE QUELQUES ESPLCES DE FILYVRES COZ4'TINUES, ETC. t1-7 difficiles 'a de'eri~re; car rnoi~ns grand est le nornbre des obsex~vatioas, moins ii est ai-s'.d'en abstraire un caractbre sp~cifique. Les donne'es suivantos, qeque impafats uelles soient, pourro~nt spervir neanmoins a. Uhistoire do ces fiehres...IEa- janvier 1-797, urie esp~ce do fi.6vre sporadique, d'un. carack~re plut6L con~tinu que ri.'milteni on apparenace, au momns dans les premie~res pdriodes, s'veissait ariles en~fant-s. Malgr6 la chialeur do Ia peau, les malados 6prouvai~enLt des frissons con-tinuels olt une grande lassitude; leuy Mernoirc s'itgaibliss-ait. La respiration etait excessivement courte et spasmodique; chez quelques uns on entendait, une toux oppressive; les, urines fonicees dUposaient quelquefois un s'~diment rougre; on n aperceevai-t pre'sque- aucune trace do saburres gastrilm ques; les sellos se mon~traient, tous -les jours et d'une m.anie're presque re'guliere; le front O'Lait souvent, couvert do..ueu-rs froides. Los.6vacua~nts affatiblirent Ics mala-des sans. amener aucune amelioration tie quinquina produisit 6galement ua~effet-nuisiblo., Plus- les enfants e'taient jeunes, plus la -maladie s'aggravai t. Plusiours- succomhberen t, principaleinont ceu-x chez losquels la fievre continue no presentait. plus, vers.ia fin, d'iatormissions marquees. Qtuoiquos, grains d'arnca-amenercn-t do prompts Qlhaigomonts. Q3JoiquR'i1 n'y ecit g~n~ralement aucune anieliorati onIa fi~vre, qui paraissait ju-squ'alors rey3Vti1' Un caract-6re con~tinu, so changea en u no suite non inlterrompue do paroxysmes do fie'y~re-interrnittento, dont les fri~ssons* duwrren-it pendant uno hceuxe, et la chaleur its 118 EDE QUELQUES ESAfCES (avec, respiration tr-s courte), Uit Peul plu's longtempsj en, s-e eilniniant 4par'des saucurs g~n~rales.-Ces-sue-urs apaise'es, ii se manifesta de nouveaux frigssofl, d-e.sorte' qut~ cet 6tat se main ti nt j OUreA nui-t. La brievet6 des periodescI'une par-t,`de l'atitre. la pi&, nitude de la poitrine, la dyspnee et la toux suffocante. sopposh~ent I hl'erploi du ququ uina.L fvSai"tIgnace,- au con tr-aire-, amena des r~sultatg vraimient guv~pvenants~ Je la' prescrivis, tow tes leg iouze heures, a1a dose de 'A/2-graina 2/3- dograin, aux enfantstde neuf mnois-a" trois ans; de 1 grain 'a 1/2 grain h ceux d& quatr, k six arts,; de 2 h 3 grains hceu-x de sept h douz;6 arns. En ge'neraI, cette substance paralt convenir mieux pie"le quin4(iina, danas les fi Uvres intermittentes- caractOris&ks surthat- par une diir&e plus l-ong'ue de la eha-~ leur. La fie'vre' cessa au' bout de d-eux h~ trois jouirs sang laiss~er de traces ni de- lassitude. La f~'ve*Saint-lgnace, di'ssipa e'galernent d'un mani~ve' compl?~te, ou a peu pres comnpIl~e ] a dyspn&'eet- I LoUX 'sulifo'can'te-chez: les'suje'ts qui pr~sentaient Ces symptre's ]L. Darts les -premiers jours de-ma'rs d-e lia -m~mg afl~e baucoup- d'nfaits, les ihmie iserre'.aulties f~aren t* attoeints d IUne fi~yre-qui' se-eommuniquaa-usi-, qiioiltiA un d~egrte hien infirieu r, 4 des, adule E dehors -des, paroxystnes prop remein tdits-, jobser~vai les symp~messuivnts im son et pression- aw 'front, just~erne-nt Att-de'ssug de l'orbite ~dans TFundsc~ do, lN fabce, s6e-ndantf dans les cas graves jusqu,'au-4 dessou~s du-p-ari~talV; pre~ssion' "al'estomac-comnre pa'r un tioids"; tension at croei do..i'estit 6 moccet*dou~eurg DE FI&YRES CONTINUES ET RgMM1TTENTES. 1119 tensives vi'61ent~s (colique) autoui' de P'ombilic, accompdgnOs de diatrrhe'es couleur d"argile, tres f~tides,,oui de constipation altern ant avec dos-flatuosi-tes fTkides; froidd ohtiniiel, des rnembres-, sans friss-on; hum~eur_ F, -s mavise '(morose, maussade); amaigrissemnent rapide, sans grrande faiblesse; dhbseice de s~ignes do turgesoenc& d~e la-bile-ou d'autres impuretes-des prermieres voies, dd i moms de l'estomac -- langue netto, humide y r~areMtn rtreco~uvert& d'.un -enduit h16gere ment.blanch~tre; gouit de la bouche normal, quel~quefois-a~igre sentirxeiets do tension par (outdo,co~ps; pupif-le m6diocrefii.ent 'on-tract6e,' no se- dilatan t pas dans I'obscu ri 0..-A-midi'-pre-cis, les Rcc& ses renobvel~rent clrnque fois aveo hthtffsson tre' prononc6-, de la ] -assi-tu~de, de la somnolence, du sommeil, enfin av ec des joues' brfilante-Oiof sans s~oif. Lors mftme que los acce~s ns'taient pa~s~r 1 r-s orf's les' mal-ades 6pro'uvailent une aversion invincible'pou r -tout e ' es-pem dal imentsýý A mifi~oit juste.-. 0.so d~c~hrait uin petit acce's sem.blabl-e: Ie malade poussait un c6i,, S-e-d-jeieait dans son 1t-ite Ie-mremfbres 6taicnt froids. If y avait rarem-ent, la nttiti,-dos~sueuirs g~ene"vj-ales ~apr'es-lesquel-lest tous los ac 4 ci~den~tsz di~spa-taissaien j usqu 'au le'ndemain; mais, dais co-~a,.~ fi-gere erproduisait-lo troisie'mo jour, et ainsido Suite.,G'est le ma-tin qu'iI -y await lJo- plus'd'apyrexied- be maizade'1le6,:les maux do t6W;-,1a' tension dans-tout le c~ovps,eof es maux do vgnt-ro -se man ifestaion-i de nauveau-,. tnualti1kppe-ti-t.seirkaintotnait Aiieft, -ait dre rný6mu 10o sOMir. v -P3dan'ft cette tl'rmissionaopparetitc-, lkg m4hdes- d4 1120 I 20 DE QUI&LQUES ESPk-CES, siraienl Lre's vivement man~ger de la viande de- porc. Quand- us satisfaisaient a satie'le ce desir, ii s'ensuivait plus de soulagement q~ue d'aggravation. L'essence de cette fl~vre semblait resider 41aus une di-minution de, ]a sensibilite' et dans une espe'ce de spasme clonique de la fibre. La fivre- pr~sentait le plus haut degr6 d'intensite' quand le~vent se inaintenait long-temps h Iest. Elle n'offrait aucune gravit6, mais elle e'tait opini~tre et incommode. Des vromitifs soulageaient ai peine pendant un jour; la- fi~vre nWen continuait pas momns le lendemain sa marche bhaituelle. Les iaxatifs et les reme'des qu'on emploie ge'n~ralement contre les aigreurs echou~aient compl~temnent. L~e quinquina et la ft~e Saint.-Ignace administre's A doses faibies ou, fortes aggravaien-tFl'~tat des maladess L'arnica, en palliant la mauvaise humeur', la c6phalalgie, etc., n'avait qu'un effet anlisymptomalique, sans amener d'ame'1ioration. L'immobilit6 de la. pupille, Ia- douleu r pressive, t~ensive', dans la r~gion pr~cordiaile et au pourtour do 1'ombilic, ainsi que ]a sensation ge'n~rale de tension dans tout le corps; le sopor, la chute en apparence, insigniflante des forces, et. le soulagement apport6 par des sucurs accidentelles, le bien-6tre produit par1' usage de la viande de porc, qui exerce beaucoup d'aetion sur la contract ilite' de Ia fibre; en fin,, l'aggravation de'tei'min6c par le vent d'est, tus ces sympt6mes m'engagea-ient h regarder ['opium comme le rem~de indiq'u6. Les selles et les vents f~tides, en preseiice de I'6tat normal de DE FIEVRE-8 COMTNLES ETT1R9HITTrNTES. 121 l'estomac, en con tre-indiquaien t d'au tnrt mons l'ernploi que la couleur d'1argile des de'Jections alv~ines trahissait un etat spasmodique. des Icanaux excreteurs de la bile. JFen prescrivis, le matin avant-Pacce's -1/6 de grain a un en-fant -de cinq 4ns,, 3/10 de gnrin 'a un. enfant, de sept. eta't un autre d~e huit a~ns,, 7/20 de grain ii un. enfant de dix, ans; rnoi-m~me fjen pris 1/2 grain. Les accidents disparurent entire'rnent pendant cette journe'e. JAn aciministrai dQAuze heur'es apr"S., le soir, une dose un peu plus faible, et la fie'vre ne se remontra ni le lendemain,' ni-le's jours sui~vants; la constipation cessa e6galement. Les malades C'taiaent~gu~ris.,. II. Au mois d'avril,il regna une influenza essentiellemen.t diff6rente de celle qu'on avait observ~e cinq ans auparavant. Je ne sais si 1'6tud~e qu'on en a faite dans le temps a W~t ex-acte., ou sj- je me trompe dans mon. appr "ciation. 4e ne ferai donc ressor-ir qu'un seul point de di'ssemblance, en laissant aux lecteurs le soin de comparer les autres. Dans l'6pid6mie de.1,782,- iI restait 'a peine un, tiers, et m~me, un quart des habitants, qui n'e~t 6te& atteint d'une fie~vre, offrant tous les sympt6mes d'une fievre rhu ma ýismo -catarrhal e, n'eei-elle m~me dure que sept jqurs. En- ge'nra1, us- en furent tous atteint's au nifme degr6 epondant ij n'y avait aucun danger, si ce nWest pour les- sujets aifaiblis., Ie phth~isiques et les vieillards.,Da 'ns linfluenDza, de. cette anoc'e, au contraire, les neuf dixi~mes Presque W'ont 6prouve' que des aitteintes, tr~s l6geres de ce mal, et-sans fhe~yre; chcz le dernier dixi~bmev au contraireý, il est, survenu de la fi~vre, et le danger. a e6L~ e' el. 122 DE QUELQUES ESPtCES Les m'alad~es qui ne pre'sentaie'nt aucun sympt-6me f~brile n'ont ge'n~ralement pas. re6o=a le-secours'de hart et ne se sont pas con-siddr~s com-me affectes de' 1'Cepidernie. 11 dait difficile de les'obs erver, et les ac'ci-a dents 6chaopaient Aux me~derins peu perspicacbs. Tute leg. founctions -se, faisaient, reg(uli-6em'ent; poutý tout sympt~me, carac't~ristiq'ue, ii n'y cut que les doule"urstractiv~es, paralysan-tes, d'ue partie quelconqu&'d d corps; chez IFun de la nuquc, chez 1.'aultre seulemhen't de--pai't ies cvternes du- cou, ou bien seulemn-en't d.'un() moiti,6 de'Ia poitrine, o.u" uniquernen't dii dos, d'un brags. d'une cuisse, ou bien dor quelque's doigis. Ce~s douletirg fixes les inicoinmodal-ent pendant des~semaineg,i'etbtou~tes leg ressotirces de Ja- m~dccine domestiqiice i'inifus'iotil des fleurs de surean, Ic suc Ides baie's d'e' ss.re'a~u, les purgatifs et les- vornitifs,, restercnt s'an~s r~saltat. -Ltas,(jui'au. con Eraire on avait recourIs an' rem6deaPp opri6,6 a i',influenza, les' douleur-s cess~rent rapidd ernet d-6 h 1'espace dc deux jours, ou. m~me plus tot. D'autres s8ujet60. -proivAien t' des- douleursgdans pfu.. sieurs memnbres a', la- oiq, e t sanis fievire. G~eux pu r sentaient en m~iiie te mnps- d'es'symnptknes f~briles~r`e'sson taient, avant 'la pe'riode de la-chAleut', p-endafit quelques heure~s et m~m'e pend ant -queltwqm'e j difts, ).U Ai fiisson qui se renouvelait de temph eft- tem's, et, qui ctiigmentait au m6indr'e mou'venrent, c6ii s'accompRagnanl de mairu~aise humeur, dc'pusillanimit6- et de d~sespoi-r. Les malades ac6u saient an m~metemnps d fes pe~Mante'tit do Woe et de' Ithhb'tude, sjympt~nes quls ne- con-id6"t raicut pas cotnine de~ flmux, de -tote,. et nn& ýg~ne dcj-Ia d6glutitio n, qui se inanifestail. bien tbt sur"169 pai-lie's' DE PIP&RES CONTINUES ET R9MITTENTES. 13 123 exteornes -dii cou- et surh a nuque, ou bien qui se chan.,.~ geait en - sion'-insu ppof table, ne permettant pas le moiridre mouvernent du co-u, et m~me s'exAspkrant au Lonoheor. Ii-resgoentaient, dans le -dos, iune tracti~on disagr~able; -, sur'. la ýpoitrine, une sensation analogue tre's doulonft~use, ek dans~ tout le corps stir-tout dans les c~uisges, tune ri*Oideur pai'alytique, tres sensiblie. C'Mtait dane a po~tion iss ue qiles malades-6p~rouva~ie-nt le fplus -vivement-Ia pare~see, t Ia asgitude. Apre%8-un. nou'veau friss-on plus vi~olent-(accoixipagn' quelquer~ois d'u~ne angodisse trbs -vive a u ccur) qui se Mofatraot ge'ne'alernent le Soir, et d~ans logs cas ograves, plus Ott les Inmux, detJteten-sifs et pressifs les plus in-. ten.ses appara-igssaient au-dessus d'ei orbites, et aussi, ehe~z les 'VWu;m, lad'6s, dangl'occiput. L'angoisse, augAlen ta i-t;ldvisa ge ileve nai.tb o uffi,lJes y ewx Trou gos;i s' y joignait une ardour vive qui persistait pendant s~ixi d~ouze Ot p~u~ieUjrs'heufes, et n~me-jusqu'h- la 'm'ort, qui ar~rivfait le qoatr10rno, 6je septie~rne ou le quinzibme jour. Dans les cas*'b'hi ns,, -lorsq u eIa. chalIeur ditninuait, elle passait~toiis -los jouir's.(car los 'paroxysmes 6taient ordinairemont cpiotidfiens,,vet's le, soir, quioique sans frisson dans Ia. suite6), aap~r's-minuit-, auner ddiaphor~se-g6nkralo, earaetCrisdeo1sotivent -par uric f~tidite extr(~me, et qui d-ans 1es-circonstgntes les-plus heu~reuges, rio durait quo ju.squ?h -six heuiros du rnatirr, et au delai, dans fos cas p~aves.- Quftnd--les'sueurs 6taiont peu abondantes et qu eIle e-ssa*&it 4 I"6poq~uc quo j'ai indiqude, ii s'ofl-n; su~ifatpenda'n-ttouto Ia J'6urn-mo, un grand. soulagement d6 totites-les-doul-eurs ot de'Ia c~phaflalgie; Si, ýa-u.contralib -ete; 0105 e1'sistai-n-t plus lon'gIAmps et, quielies 124 124DE QUJELQUES ESPILCEs fussent plus abondantes, ii -survenait des incommodite's plus grandes.; Ia L~te 6tait derechef entreprise, et, de temps 'a autre, devenait le sie'ge'des douleurs telles, des parties externes doublaient et -quad ru-plaient m~ne pendant ces, sueurs qul se nianifestaient le jour,,et 1'on devait ci'ain'dre une fie~vre continue, mortelle. Pendant les premiers jours, on observait une cons~ti-, pation, opiniAtre; dans' les cas 1 es plu's rebelles, ii y avaiL m~ine queiquefois jusqu'?i l a mort, suppression de l'excr~tion urinlaire.; alors- ii n'y avai~t pasde sueur pendant Ia plus ardente chialeur de tout le corps, pendant le M~ire et Ia jactitation, prodroines d'une mort prochaine. Dan~s. ls ci.rconstances les plus heureuses, le lendemai-n de la. premie~re chaleur fe'br~ile, l'urine, pen abondante, 6tait noir verddfte, opaque, et passait les jours suivants, jusqu' a 1a gue'risoin, au vert et au vert clair. Dans les cas les -plus se'rieux, la larigue 6tait sedie et brune jusq~u.'hila pointe, ou, quand ielle tait Ie'gbrement humide, brune o~u recouverte d'un' enduit noir~tre, et jaune dans los acce"s moins graves. Maig~r6 Ia se'cleressa, do la langue, Ia soif n etait pas vive et les suj~ets d's-iraieta g6ne" raiemont. des boissons acidules, rarement de 1'eau pure. Quand ii v avait doeIFamr eJi oration-, us demiandaient do Ia bie~re.1Us ressentalent, dans les~cas les plus be'nins, un grout amer. de la langue; clans les circonstan~ces -momns favomabies, ceLto savour AtaiL fort d6sagr~ablc; uelln'existait pas dans l-es cas -qul prdsentaient I-e plus d-e gravit"., Tous afflrmaien-t sentir lo g~co~it naturel des aliments solides et liquidos, inalgr6 Ia re~pugna~nce qu'i-Is lou r occasQioflaiCUIt, Les premWieos DE FILVRE. SCONTINuES EgrT RI~IITTNTESP 125 &vac'uations aluines &aienl noir-es, fiaides; plus tardI, dies devenaient bru~n verd~tre.. A une constipation *de plusleurs jours succ~dait.ordinairement une -diarrh-e' semblable-.4 celie do la colique, avoc aggravation des sympt~mes. Dansles cas sdrieux, ii y-avait de.1'insomnie qui se inaintenart jusqu'ý la mort; on n'observait qu'un assoupis~sement, de quelques minutes-, avec dMire et jactita.tioD. Au- fur et ýi mesure que la maladive diminuait, le sommeil gagrnait le sujet-avant minuit; mais, inkme dans les circonstancesiles plus fa'vorables,, ii ne durait que jusqa',i Irois heures. Les syrnpt~mes los plus pen-ible-s taient: abattement et de'sespoir, roideur paralytique, douleur tr'active et tensiv~e dan-s los pa~rties exte~rieuros, surtout dans les a~pon~vroses tendi~neuses et membranou~ses,.i ce qu-I'il paraissait, et dans-le p~rioste d-es parties affecte'es; pesa~nteurs doe-oWe, -aternant av-ec ce~phal-algio tensivo, tractive-, pres-sive., et a-vec perte de la m6moiro. Les-caract~res du mal sernbtaiont traliir ]a doulour et I'irritation de la fibre sensible. Le coi'yza propromont datne se montrait~jarnai-s. Dans queiquos cas, des points de c~td- avec expectoration doe sang ve-naient so joindro aux symp~t6mesi mais cos poitits d10 Ote6 n'e'taient pas dus -ý une inflammation. Parfois la fi'v~re s'accompagnait, la nuit, d'acce's do suffocation.'I Jamais la partie, mmemo]a plus douloureuse, n'~tait en-flde ou rouge, si ce n'esi. choz quciques sujets dont les doigis dtaient tr~s sensiblos, gonfle's ot rouges; dans un seul cas, la region h6patique ktait tumn~fie'e. 126 126 DE QUELQUES ESPECES.SouventlIa ce'phalalgrie tractive 'Ia plus p6nible 6tait accornpagnee de nausdes qui duraient plusieurs hieures, de defaillance et d'horripila~tions. Loq flux menstruel devanoai t gedneralemnent 1'epoque et -dt~6 n~ait en me'trorrhagi e. Les Yomitifs les plus e'nergiques ne- pr~ovoquaient pas J'6vacuations par le.,hauL, mais quelquefois des nauge'es qui se prolongeaie L_ pendant des jours entiers, -alterfb nant avec des lipoihymies; quelquefois une seule, 6vacuation abondan te -par le bas. se-montrait, veaggravation do tous les symmpt6mes; ou. bien des doses tre' faihies de ces vomitifs determinaient des vomissements excessifs, pendant plusieuirs heures, jusqu'au n~ombre de vingt, et,,clans quelques cas mnmme, jusqu'6 trente-six, touj ours suivis d'une aggravation manifeste., (Quelquefois, des vomissejnents spontane's so faisaient pendant vingt-quatre heures. cons~cu Lives, etla, mala-. die disparaissait compl~tem~ent). Si, comme cela. arri-M vaiL tr~s rarement, les vowiniifs occasionnaient des vomissements moddr's, ceux-ci consistaient,generalement en une substance noire, comme, le -ma-rc -de W6f, fe'Lide; et,- datus ce cas., tous, los autres accidents S'aggravaient pro mptemen L. Tou Les los Lentatives fai tespour provoquer des vomissements en titillanat laluotte avec les barbes d'une plume eurent-pour r~sultat Ia chute des forces et l'exasp~ration des douleurs. Tel fut6galement l'effetproduit par toute sortede laxatifs, m~me los plus doux, sui'touL lorsquii'i existait une pre~disposition at la d~iarrhee. J'ai vu ains-i quatre grain& do rhubarbe determiner, choz un galr~on de onze ans, plus dequarante selles dans lespace do deux jours, et DE Flt- YRE4S, CONTINUES EfI' R.M[TTENTES. t2 t,-27 les synpLjnwos deven~ir plus s~rieux. Plusicurs malades mew~qmb " etit au- miliati de diarrh~es conlinuelles. Lorsque les diaphoretiques, "aPu sage. de Ia clasrie Qwr~re. I~~uiaie~Lparfois -J'effeL demand j -es sueurs- excessive&so emanifestajent -avec une- aggravation, de_ Equs.. les sympt6rnes. -Chez queriques malades.une, transiainaodante, uaiforme,. se nmontrait, *jusqp'a-la mout. L ies acides yeg~tau-x, a-dministre's en grande, quan-ti ti par fes m6decinA,s, d terminaaient dem vorni~sements et des di~xrh~e~,. suiviees.d'aggraviti~on,, Pris av~nLu paraissaient rafr~althir.les mialades, mais eeux-ci ne pou~iet e~ pend're.,quo peu a Ia--Lois. Dans.lWs aowes 1eýý plus violents, ius nedemand aient qtt a.,s'humecter 1e~_ 14vres, et alp&rsseuieuaenL uis s'en trouvalent bien'. Les-, cides jnin~raiq~x no semblaient pas -tre -d'un IWQf usage,. _40s saign6es 6taiexit, nuisibles, dans toutes los. p6-if riode's-de Ja maladie,wrais, surtout. Iorsque ]a fie'vre e~tait grave. Ia. mort survenait alors souvent de's Je qajatri' xe jour. Lors m~fine pie 1afiUvre paraissait pou s~rnieu~pe an d6hut, Ia saign6e (1) dtait 'sur-le-chanip suivie. d'assou piss erentf de -prostration des forces, d'accroissement des douleurs et d? ex~sp6 ration.. L'o piui- calmafit', Ia qhaleur et los suours -exoaessives, (1), Les mddecins de Ia. localitd W'raieuý continucljenient dui sang; ils occýs~nn~feint afinsi [a mwort d-e plusle'urs:mal1ades. Si, par hasard, an sujetrobbust~t y-doh~appalt, apr?~s une lon'gue agonie, ili jetaleni des erie de t~qpihe~tL p.r-enda nFlavoir sauvd a~u nyen W'oe saigpde faite 4 propos, Ou Wbien rn~e par leuirs rdsoliutifs et leuirs dWacuanti. 11 y eut mime -Un d'entre ceux qul -suiceomba A^ Ia s Iuite d'un traitemenit semblable trop minutleusement observd, quoi qu'on eOt falL pour Pen dMLniner, 1-428 1r8 D, QuEi.0UEs ESPtCEs dcinmc equ e Id Mire a tic pench~ant au so-mrneil; mais it augmen~tait la constipation; en g~fie'al, ii nep'araissait pas enleve~r radicalemenlie mal; Le -camphre, an contraire, surpassait tout ce qu'on pouvait-en, attendre;- it 6tait efficace et, pour ainsi-di-re, s-peci-flque dans, toutes les p~riodes de [affection ac'compagn~ee ou non de -fievre, surtout quand on l'administrait le plus t6L possible, et ai fortes d-oses. Un grand,nom~bre d~e ma~ledes gue'rissAient dans l'espac-e de' quatre jours, matgr6' les sign~es les plus graves. Au debut, -j~~tai tr~s reserve' dans -son emplol -e-t je: nWen administrais W des a'lulkes pie quluze'a -seize grai-ns par jour, dans un- lait d'arnandes; mais je m'aper~us. bient~t qu~e pour am~ener une prornpte- amd. lio~ration, i alait en don'ner, ~mft6 h des suj-ets faibles, t'ente grains, et quarante hi des -'suijets plus robusics, dans les vingt-quatre hieures. Le re~sultat favorable ne se faisait j-amais attendre:Ia cornstipation cessait, le mauvais goit, ou du mo1ns Ile.gai~t bilieux dispa~tai~ssait promptement, ains~i que les niausdes- *e le malaise; les pesanteurs de tate -et la cephalalgie ditninuaient d'heurc en heure;. le frisson febrile -0ait 6touffe dans son gernie, la, chaleur diminuaji-, et, chez los sujets qu-i navraient pas encore eprouve do diapho-- rese, on Gchez ceux chcz lesquels ie ll 6ait abondante, it se faisait une transpiration gene~rale, douce, avec diminution do toutes les douleurs trac live-s,' tensiv~es, dans los parties exte'riekures. Les forces roven-aient biont6t avoc l'appetit ct lo sommeil, le'.decour.agoment se convertissait en force ct en espe"ra~ncc, et lo malade recouvrai t la sante sans s'en. dou ter. 1W..F~I&RES CONTINUES E.T RB1-AITTENTr,-.S. 129 Je craDs que cette.pro.mipte dispai'ition des sympt6 -mes, Ienduit jaune, brun, noir de la langue, doe la saveur nauseabonde et amere, d e la constipation et d~es naus6es, dissipe's souvent clans, les vingt-quatre heures, par 1'emnploi soul du camphre, adrninistr6 'a doses fortes, ne de'plaise aux partisans orthodoxes do I'6cole saburrale. La nature, ii est vrai, refuse sou vent de pl~ier aux exigences des syst'm~es:maliheur au m&deci n dogmaatique qui veut hitter avec de!l Quand on m'avait ap pohe' a'temp's et quo la maladie, malgre' la gravite' de son debut, ayai t radicalement disparu au. bout do quatre jours ou de sept tout au plus, ii no restait aucun syinpt6mo morbide,~ pas m~me la lassitude6 Une dame nerveuse, d'un esprit distingue, ne potivait se consoler, pendant; les premiers, jours,. de la per to de, son pre'tendu.qu'elle aimai-t beaucoup; ii avait succonib6 "a cet~te maladie., et c'est elle qui l'avait soigne. Elle perdit; Vapp6tit et repoussa toute nourriture. On me conseilla de lui prescrire un vomitif pour faire revenir 1'appktit, mais je refusai: Iinfluenza 6tait imminente et j'ordonnai simplement. un verre de yin, et je t~chai surtout de relever son moral. Ses nOMbreuses occupations, e-t plus encore, son.,,spri t in telligent et; les consoils -de sos amis, dissip 6rent son chagrin; la semaino Isuivanto, ello fuit plus calme, sentit l'appe'Lit reveni-r., et le sommeil lui procura un peu de repos., Bile e'prouva seulement quciques douleurs ost6ocopes vagues, pour losquolles elle ne'gligea do me consulter. -Quinze jours apr~s la mod doe son ami, cel flit prise d'unI frisson~f~lbrile qui (lura (leux heures, el 9 DE FIVI~IlESSýC.O.NTINUES ET iRf-.I~ITrrENTrs. 13t d4~sormais vaquer "a ses occuipatiorts journa'li % Is" le ne coninais qu'un seul cas guir phi-s de cenht, oh le. comphreait e"tbou&. tne damne dd quafitd, tre~s hyst"'L rique, affllig6e. d'hyshdtrie depuiis ~h jeuno.sse, avail h6 atteintep, r 1'influenza. Elle avait pris fq.Vtc beaudo-U p ileisuc s vi 1% rains (do c''nlive d:tI '4t s Vi'tlitquatre hedflge, et je lui en p*rcsctivis euicore' quidi~ t pr-erdre dansIg 'espace de vingct bed res Con tto 4uelques in~comoidits qui persistaie'nt. E lie dprouv'd augs'itbt des sueturs qui, en seize heures, augnrdent6ren't d'unie ma ' iere tre~sviolente, avdc, chaleur intense, lipothymie 6L angoisse, 'Udtat de la maladie etait fp~s grave; riais un demi-grain d'opiuim calma, en moins d'tthu6 he'tre, i'angroisse, la chafeur-ef" los sueurs. Jo le proscrk vis de. flouove ani des doses bien p)ius fortes aVdd,beautcotip-do succbg, et In gu6rison Cuittparfaite. La natuire de l'influenz a, port~e en g6ndral'a, i ds 6vaCIctidtiois abondantes (et, d~wn autre 016t, atine 9uppr(_-. siont WIcessive des 6vacuations)', avail probablemont 06 dans ceecad, rebelle 'a son spdoifique n~me, apr? avir' subl'i ue modification p~ar suite do la constittuticýir hystbrique de la malade. Avanitdeconslater toke 1'efficaci t6 d u- cam phre dans' ce~tte maladie extraordinvaire, ii fallait quo je me contenasse d'op~i'um et de: quin'quina; Ie premier pendant -leg p~tiodes -dejla chaleur-et de la ssucur, lo second P ebd'ant'la reomission., Quelque fastidierises et (liffiCih'I s' que fussetit ces gu~risons, lemploi'do ces substances suffisait ndanmoins pour faire dfisparaltre (quoique aui bout de quelques jogis seutlement) Ienduit de la langue et 1'amertume de la bouche, eL, successivement, toute 132 DL QLOLI.QUES EQ~wECES.' l'affection. Mais de's qu'ellc avait 6de'vainctie, Los convalescents, ne supportaicut plus le quinquina: aussit~t pris, il 6tait rejetd. Dans I'epiddmie de 1 -782, j e trouve, dans le grand nombre des moyen~s employes par les, m~decins, que le camphre est men tionn6', en passant, sans qu'on lui ait cependant, attribu6 une action sup&rieure,ý celle des autres agents the~rapeutiques. Ce qui me porte a croire qu.'on faisait alors un usage aveugle et arhitraire de ces divers rn6dicaments, c'est que, parmi beaucouip d'autres reme~es, l'arnica (1) est &6galement vante'e contre cette affection. Cette substancec, tout en 'tant salutaire dans une foulo d'autres maladies, est tre~s dangyereuse d ans celle-ci., J'ai vu un hom~me robuste atteint d'influonlza, et de'j'a convalescent, succoruber, (lans l'espace de vingt-quatre heures, et dernie, avec tous les signes do lempoisonnement, "a la suite de l'ingestiou do huit grains.;d'Parnica, dont los, effets, mortels soeruanifestaient par le froid, le vertigo, los palpitations, langoisse et l'aphonie. Si j'Pavais connu dans cc temps le reme'de spe'cifique contre cette especc d'intoxication, Ie vinaigro, j'aurais pu sauvor cc malade. - L'extrait d'aconit (2), emnploye' de la m6me rnanie're dans cctte 6'pidernie, est e'galement tr~s nu isi ble. CeLto dernie~r influonza, de mmem quo toutes les autres, comme j'ai en loccasion do m'en convaincre, presen teY comme caract"ere particulier, la faculIte' qu'elle a d'atteindre indistinctement tous los sujets, quelle que (1) Lauguth, Disserf. hiNfor. catarrh.. epidein., 1782. Helmsi. p. 157. DE FIL VI1ES CONTINUES ET 1REMITTENTES. 133 soit, leur constitution, faculte, quo l]a poste du L~evant poss~de "a peine "a un dogre' ausgi fort. La plupart des affections 6piddmiques- frappent -surtout les individus bien portan is; mais ii est des personnes, atteintes de maladies chroniques-, parini lesquolles, je citerai seulernent los maladies- nerveuses graves et l'ali'enation mentale, qui nWen sont pas attaqu6es; -ou bien 1'affec-~ ti-on ancienne est arr~te'o dans sa rnarche, tandis que la nouvelle pre~dom'ine dans l'e'conomie; ou enfin, et c'est ce qui arrive assez souvent, la premie'ro se trouve guerie par la seconde. It n'en est pas ainsi de l'influenza. Non seuleirient elie attaque indistincternent tous los indi vidus qul ont uno rnal~die chroinique., mais cule so confon-d encore avec ]a prornie'rc ci laggrav'e. C'est, en restanlt, ele--11memoI-CI l'at latent, qu.'eIlo rappelle ct cxaspello une ancionne mnaladie quelconque, peu t-6treendormie depuis longtetnps, et los, syrnpt-6mes chi'oniques, ainsi agrgrav~s no ce'dent plus aux rerniedes em-, ployds auparavant contreoeux, rnais seulemen tau spdcifique &o linfluenza. Elle 6voquc do nouveau la surdit6, les ophihalmies, la toux, la dyspn6e,los, doule'urs, dans 16s divorses parties, surtout dans ]a poitrino, la t~tc, les visce~res ou les mombros, los spasmos ancions, l'hypocliondrie, la. m~lancolie, tou tes cos i ncornmoditds, qu paraissaient gudrios depuis longrtemps; la constitutioni 6pide'mique et la presence de quelques sympt6mes de 1'influenza seulement font reconnaitre I Pexistence do I'influenza, masque'e par ces mauK. chroniques. Parfois dile a produit des paralysies, soit C-ommea m6taslases, soit dans, des parties antdrieurornent doulou reuses. Un onfant doe douzo ans, dans "tin-canton oii s6vissait 134 DE QUELQU1ES ESPtkCES ceLte mpaladie, fUL pris de douleurs dedchi 'rantes caractWristiqucs dans tous les menibres, avec cephialalgie tonsive 0t douleurs insupportable-i aux ycux., A. la su ite d'vn refroidissement, tou.s les signes, de ja maladie. avaient disparu, et 1'enfant ivai,t perdu la vue. Ides pupilles 6taietb ad eLes,e imbjlcs au con tact de la Iumie're la plus vive. L'usage de quinzP,.grains,de canhepr QU oni e ndant quinze jours, lui iDencljt rapidernelid la, line,sans le secoqrs d'ivn autre Vers, 14nvmfte. poque., hI&me.re, de cet enfant vitse reprodu~ire chcz elle une m~Iancolie avec d~sespo et penchant au suicide,, maladie qui* avait c~saru plu-. sieurs anne'es aupai'avant. Outre les maux de Woe tensifs et. l'anxidte' aul creux de l'estcimac, elle accusa. des douleurs tracuives dans les mernbres. De tous les rer~a~des, co fut le caaplire. qui contribua princi-palement isa guerison. Un, mois apre's la fin de I epidemie, it soe manifesta une rdmission chronique de cette fhvre avec u n caracte~re spora~dique. Elle eut cola de particulior,.qup, Ieý douleurs Cdproulvees pai- los personnes entr~es on co~nv~lescence, apre's I'in~fhienza, se renouvel~rert ou sans fievre, ou bion en s'acconipagnant d'unqeosp~ce de fievre intermiltente quotidienn o U tiorce. Les grandos. lassitudes., l'abattemerit, 1'assoupissement, et les sugurs pro~pres a Flinfluenza manquaient entigreo.rraent. La chalour 6tait mod6r'e, le froid d'auIpt Plus persistant, quoique determinant pe~u do secousses. La qtniuqt~ina, e, ien plus encore, la f~ve SaintIgnace,enleve'vent, les syrnp i es ~r~smi DE 101tYlIES CONTINUES ET REMITTENWES. 135 douleurs devinren t cofitinutes. Le cam phre 6choua comnpldtement; le Wdon des marýLi, au o rie ads de six a sept grains, trois, fols par jour, pour les adultes, fut d'un secours-durable. Dans quelques cas, geIejes, it me fallut revenir a 1'aconit, qui les guerissait rapidement. Je regrette de n ao,,u.a -traitep qu'un petit nombre, de ees cas qui se pr~sentaient "a la~ fin do 1 epdmie, de sorte que je n'ai Pu juger si cette plante, d'une vertu. bien sup6 -rieure 'a celle du Iddon, tie, m'aurait pas perrnis d'atteindre plus promptement mon lbut dans, tous les, cas qui se sont pre~sente's a* mon observation. y HISTOIRE DE QUELQUES MIALADIES PftRTODIQUES A TYPE lIEBDOMADAIRE (J). 1. Un jeune homrne re'tabli depuis peu d'une dyspnde spasmodique, ayanhl pris du vin, con tiairemeni. au regime qu'on lui avait prescri t, en fut kchauffM etse mit hi lutter avec ses camai'ades. A la suite d'efforts v'iolents, ii fut pris d'un. acce's d'astlime qui devint de plus en plus fort, et. s'6~leva. jusque vers la fin de la nuit au. plus hiauL degrd d'intensite 1..Le lenidemain cet quelques jours apres, ii d'proiiva dIe grandes lassitudes. Huit jours, plus tard, ii 'it se' reproduire, sans cause appreciable, un autre ace. es semblahie, sufivi e6galement de lassitudes. Depuis cc moment, [es acce~s, de rm~me que la faiblesse cons6cutive, se d~clare'rent re'gulie'renent tbus les lundis dans l'apre's-midi. Huit grains de f~ve Saint-. Ignace diminue'rent une fois l'acce~s d'une rnanie~re notable, et la faiblesse ne se manifesta pas; mais, chose remarquable, le lUndi suivant l'acce's se reproduisit avec unie force nouvelle. Le quinquina, administr6 le lundli suivant, 'a la dose d'un demi-gros le matin et tin (1) 1'ublid ell 1797 datis le Journal de Huifeland. UISTOI11I DE QUELQUES MALADIES, ETC. '137 gl'os apres le dtnir, suppi'ima, compl6toment 1'acces, et, apre's deux doses repit~rees, toute trace du mal avail. disparu. Un fait digne do rernarque est qu'aint~rieurem'ent le quinquina avail. toujours, 6choue', chez le m~me sujet, contre 1'asthme conLi nu non p~riodique. II. Une. fenmme en couches, Agde de quarante ans, 6prouva 'un dimanche 'uno contra'riet6 re~s vivo pendant ses, cinquie3mes couches. Outre les autres incommodit's, ii s'ensuivit une s -ensation de fourmillement, qui remontait successivernent du sacrumn jusqu'entre, les omoplates, de sorto quo Ile vendredi cule atteignil la nuque. Une roideur subite se manifosta dans, cette partie. La mialAde ressentit en, m~lme tempis un violent frisson f6brile qu'l dura. plusieui's heui'es, suivi do diaphore'se qui s6 maintint jusque bien av'anL dans la nuit et se termina. par des sueurs. Les jours suivants, elle n'accusa que de la lassitude, et au moiiidro repos,m~me assise uno sueur gene'rale, assez froide, pend'ant toute la journe'e. Un sentimen~t tre's p6nible de fourunillemen't, Is etendant de la nuque juisqu'au-dessus do 1'occipul, so.d~clara, tous los apre~smidi et. dura. jusqu'ý l'l, ieu~re du coucier. I1L n'y avail. point do m~auvais gocit do la bouicho, la, langue eltail. nette, mais 1'appe'tit presque nul. De~s cetteo 6poque, le m~me acc-es, de fivre intermittente, 'earacl.6rise' par les m~mes, sympl.6mes dl. par la m~rne terminaison, so manifes ta d~s le jeudi, et los, jeudis, suivants pendant plusieurs semaines. Lorsquo la malade vint me consulter, elie mc caclia la cause occasionnello du mal, ia conti-ari~te'. Lo go Uit 138 IIISTOHIE DE QUELQUES MALADIES PglUODIQUES nature! et la nettet6 do la langue Co ntre-indique'rent 1'emploi d'un vornitif. I Il existait. ici Wvidemment une f~r nemt tente quotidionne et une autre ai type hebdomadai~re. L'us'age do la f~ve Saint-Ignace, continu6 pendant un~e semaine jusqu'au jeudi, dissipa los accidents f&hriles de la tate. Adminjstr~o de mmemo le jeudi, I'acce~s hebdomadaire, loin de diminuer, reparut au contirairo avec blleahICoup plus de vi'olence sans 6 1tre SUiv toutefois de lassitudes,. Jo suspendis le (raitemont, pendant la semaino suivante; en effet, toutes lcs fonctions du corps se faisaient r~guliekrement, le$ niouvements f6brilcs du soir et tes sueurs diurnos avaient disparu, ]a gaiet6, l'app6tit et le~sommeil 6taient revenus. De's ce moment, j'administrai tous los jeudis, avcc beaucoup de succ~s, une dose convenable de quinqtiiina. La fie~vre hebdomadaire ne reparut plus etl]a malade fut gu6rie. 1I1. Un homme tre~s hypochondriaque souffrait, au. printemps doel'ann~e dern~iere, d'ue hmaturie 'p& riodique, dont 1" 1ne pouva~it plus se rappeler' le. type. 11 y avait en m~me temps do ]a fievre, une grande-fal. hiesse et, do l'insomnie. La rnah~die r&cidiva au rnois de rnai de cetto ann6e. J'opposai, aux accidents fk~riles accessoires, des reme~des, aptos iý combattre en rnoine temps Ill emo rrha giec, 'a savoi r, I'ipe'cacupanha administr6 le matin ýi jeun, do fa~on h produire dos Iause'es pendant quatre heures, et, le soi-r, 1'acide sulfurique'. es accidents f~bri los accessoires dimrinuerent sensiblement, mais lh6maturie reparut le q'uatrimeni jour a sept lieui-eOs du~ inaiintf,aISiI'aprsle Ic reyiI, COIT11110 Ia p're ATYPE JIEBDOMkDAIIIE.*3 09 rniire fois, ektdeux fois le. sepkimre jour suiv~ant, 'ala m~ne. helre. Mralgre'twus les prej ug6s touchiant 1'empIoi ý41uinqi coptre,he m oi'rh agies, jfen d minpis tr ai ure dQse con~venable tous les sgir's avin t Ie coucher, 1ans. la crainte de mrnaqu~ew l'hure6Idu matin kl aquelle il f4lait le donner., Ne saphant pas si I'acce~s, au lieu d'offrir le type heb4doadire P, eiedri pas tolus les trois jors et dem'i comrne cela. arrive souven't., et S'il ne fa1lait,_pas s'at~endre ai un acces le jeudi apre's midi, je pres'crivis une dose de quinquina pour ce jour a% midi, tout en continuant celles du soir. Mais avant qiie le malade eftt Pu la. prendre, une attaque, quoique peu intense, de'hmaturie s'e'tait d~clar~e le jeudi matin vers huit, lieu res.JYavais appris ainsi:10 que la puissance curative de la dose du soir ne suflisait pas jusqu'au. lendemnain; 20 quc le type semi-hebdomadaire n'e'tait pas prkcis6 -merit lie' i la premieirc helri3 de la seconde moitie' du quatrierne jour, mais qu'iI pouvait au~ssi en m~me temps se r~gler sur I'heure du paroxysme hiebdomadaire. Je changeai par consequent mon traitement:j'administrai de'sormais tous les matins une dose de quinquina, en ayant soin de faire toujours 6veiller le malade uric heure avant son re'veil habituelI a six heuires, en lui permettant de se rendormir apres, cc qu'il fit le plus souvent, ou de se levecr. Dans l'espace de quinze jours, I'h6maturic e'tait'parfaitemen t gu6rie. Le type hebdomadaire qu'observent parfois les maladies, en se reproduisant vers le milieu du quatrie'me jour ( le quatie'ime jour?), les septietme, quatorzientc 140' IIISTOIIIE DE QUELQUES MALADIES PItRI0DIQUES 2 ETC. vingt etunie'me, t-rente et unie"me jours (au milieu de la, qu'atri~me senm~ine), etc., semble diifhrer essentie11e'ment de 1'aggravation journalie're de la pin part 'des rmaladies qu on observe le soirs-, ou des types des fi.6vres in termittentes quotidiennes, tieroes ou quartes. L'ex-.p6rience m'a appris que ]a f~ye, Saint-Ignace ne convient p as 'au premier de ces types, qui sem~ble' ýropre ýux maladies hyste~rigues, hypochondriaque-s et spasmodiques. VI. MI-MOIRES PRtSEINTfS AU GOUVERNEMENT DE SAXE EN 1820 (t). A. Do In pr~paratlon et de In distribution des substances wn~lelnales par lea m~deciln, homveopathes. Non debet, cui plus licet, quod minus est, nona liceve. ULPMNUS, lib. xxvii, Ad Sabinum. Les apot)4cai-res deC Leipsick m.'accusent de porter atteinte ý leur privilkge: cette aiccusation est inadmissible pour plusieurs raisions. Ma,m~thode Utirapeutiqueji-'a rien do commun avec la rnedecin~e usuelle; elle lui est, au contraire, dii'ectemeni. opposee, C'est une de'couverte nouvelle qui ne souffre pas I'application des re'gles suivies jusqu',ý nos jours dans la dispensation des mddicaments. La rn~thode ancienne failt usage de compos~s me'dicarnenteiux, formt~s du m~Iange de substances diverses et d'un poids considerable. Lal manipulation de'plusieurs-ýubstances' medicinale4 com~bindes ensemblie demande beaucoup de tr~avail* et de te mps; le m6dccin no saurait s'en occuper, distrait, comme ii est, par le soin -(1) Voy. Eaculape dcpis la balance (marnoire publid l a suite de 1'Organon, etc.), p. 4i09 et suivh. I it".-) mt,1101RE. de visiter los malades, et ne possedant pas, sauf de rares exceptions, 1'habileket6/n ncesssaire pour asso-cier des substances souvent' het'rogrenes. C'est donc pour lui un utile secours que d'avoir 'a sa disposition, comme aid-e, l'apothicaire, qui se carg-Ide' la pre~paration de ces rcm~d~es compose's en un Mot, de ]a dispenation. Par los rnots, preparation et dispensation des ii~dicarnenis (1), les lois relatives ýl'exercice de la pharmacic entendent touj our-s 1acombinaison de plusicurs substances, mddicin ales,. apr es une foyrnule ou orqonnance; e11ea ne. peuventý, Pas, n~ii4~~ chose, parce que, jusqu' a nos jours, toutes les ordonnances des m 'decins prescrivalent g~nrf ral-em~dnt l'emploi de plusicurs substances. Aujourd'hui encore on enseigne dans les Facult~s, dans 1 es h~pi~taux,,que tout traitement doit se faire'a u moy'en d'Ordohh9nanC'es ct transmais au Phearrhie t indiquiant les di:verses sb-- stances "a combiner. En r~s'ervant, comme U'n- priviledge, -Abi apbtfichfircs, cc droit d'execute'r, d'apr~s les re~gles Ac P art, Ie6ýroidonnances, on a vou'lu empkcher, que, dains 1'Ithnp ossibi-' 1iM oAise trouve' eicM'6dciri de -pr6ptrer 1Iui-mte m~dicaments, trA %,ail quil exige souvent beaudoup d temps, de soinis et d'aqdre~se, des p~rsoflne69- ifept~rimen t~os et ignoranteg ne c'ompromissent, p~fIi lmpfri de substanices impropr'es', la vie des' malad-es'. C'est cette ýrdparglion, cette di'spens'ation dets cý6ftpos~s rtiddicamenteux, dont toutes 'le's lois sdi ia na(1) Pour indiquer les rewMdes simples, les lois se servent toujours des mots aimples et ehpiceg: par fk inot rnMdicitn-nellei d~sig-Iient'des composds m~dicamenteux. Mi1510IRE. 143 tie~re attribuent le privikleae aux pliarm'acienis. Mais 1h' se borne ce'piivikleye; ii ne comprend pas le ddbit des simples; cair, dans ce cas, ii s-upprimerait, le commerce des droguistes, lequel est autoris6' par ]a Ioi. Le droit exciusif accor'de aux apothicaires, d'ex'cu (or les ordonnances des m~decins qui prescrive-nt des 'melanges, ne re~oit aucun prejudice de n'otre nouvelle m'thode lhdrapeutique. L'homceopathie, en effet, n'a pas de prescriptions qu'elle pui'sse transmettre aux pharmaciens; elle nel~ait pas u~sage de composes rmedicamenteux, mais,.pour chaque cas, elie emploie u'ne seule substance simple dans un v'6hicule non medicamenteux. Dans ses proc6de's, point. d'association, par' consequent point de dispensation. Donc les lois prohibitives touchara, Ia dispensation des m6dicaments ne concern~ent point 1'hiomceopathife. A l'exemple de tous les arts qui suivent la marche dui temnps et'les progyr~s de la civilisation, l'art de gu~rii', par des arri'li6rations successives, peut et doit se rp. procher de la, perfection. Or, si par la volontd de'Iaý Providence, on a decouvert, pour le traitement ~des maladies, one m6thode plus facile, plus suire- et plu$ constante, sans emploi de composes me'dicamenteux; s'i[I se -tro'uve des me'decin's qui sachent obtenir les gndrisons les plus heureuses uniquernent avec un remede simple, alors un privil6ge qui porte seulement sur la preparation des m6dicaments composes n6 peut s'opposer aux bienfaits de ce perfection nemen t salutaire. Tout me'decin est libre d'ernployer lui-m~rme, pou r la gu~rison de ses malades, toutp, force, simple de lh n-aturo quo l'expi'rionce ind(Ii~quc commCe Isecours Ic plus utile: par excrnple, l~Mecti'icite', le galvanisme l'aimant, etc. Sur cc poinit, ]a lol n'a marqu6 aucune limite ý Ia liberte' du me'decin. En e 'ffet, dans tou Los los, lois, qui re'glent l'exercico de la m~dec'ine et de Ia pharmacie, oii en trouverait-on une seule- qul* intordise au-medecin de de'liivrer des s impies, aux malades? Si la lol no contiont pas cotte defense, si le privil6ge des pharmaciens no s'e'tend pas "a lusage des simples s'il ost pormis aux paysans, do vendre au marche' dos sim pies, dos racin es, d~es plan Losrniedicinales, un me'decin qui conn~alt los produits do ]a nature et leurs proprike's rospoctivos a necossairement le droit de distribuor lui-- m~me, sans r6tribution,lo rem~do simple dont F'emploi Iui semblo le plus convonablo et le plus utile au malado. Tel est lo c-as ob so tr-ouvo'Y la m~thodo curative dont jo; suis 1'autour, et qui diff~i'o matdrieilloment do la th~rapoutique ordinaii'e. Dans, 1'ouvrago quo j'Iai publie' sur Ia doctrine me~dicale homoeopathiquo (1), j'ai formollemont oxclu loutes, los ordonnances, tous los m~langes n~dicamonteux. J'ai Pour principe do n'Iemployer, pour chaque cas do maladie, qu'une subst~ance me~dici nale simple,;je n'enseigne et no pratique quo cc mo~de- unique do gadrison. D'apr~s cetto me'thodo porfectionnepe pour le traitol-M (1) Hahnemann, Exposit ion de la doctrine viddicale homneopathique, ou Organon de i'art de gudrir, traduifi de l'allemand pat Jour.' dan,1 3 t itiop. 1Paris,184i5; in-S. Al thl 1 R E - 145 merrt m~m-e des maladies los plu-s graves et regard6es jus-qu.'i-ci comrne incurables, j'omploie seulernent, 'a des doses minimes, -des substances simples: m6taux ou mine'aux, dissous dans 1'alcool, sans 10 secours d'aucun acide (par des proce~des connus de mci seul, ignor6s des chirnistes, et par conse'quent des apothicaires); ov~ bien des substances v~gktales -ou animalos, "a doses mir nimes, en n'administrantjamais qu'funo seule dose d'uri remede simple. Ces doses sont tellement petites, que dans leour v~hicule ordinaire, le suore do lait, substance non m~dicinale, Ie remaedoe 'chappe 'a 1'appr6ciation des sons et hi toutes les analyses do la chiinie. L'innocuit6 do ce-s-doses infinirnent petites doit 6'ca~rter tout soup~on et toute inqui6Ludo. Cc succe~s do la m~thode homicopathique repose tout entier sur le choix d'une substance appropride 'a la maladie; mais, incapable- do comprendro notre nouivolle th~orie, -qui so trouv j ustifi~e cependant par des succe's 6clatants e~t incontostables, le phba.rmacien nit de cos doses impercepAibles dont ii no peut reconnatire la. moindro trace dans lo v~hicule. Si, dans los reme'des distribue's par le veritable homccopatho, Ilapothiicairo, jaloux do Ia mdthode nouvoile, no pout deScouvrir do traces do poison, ni de substance m6dicamenteuso; s'il n'y trouve noen qui puisse paraitro dou.6 do vertu curativre, momns encore nonn (10 dangereux et do nuisible, combion le gou~vernement, gardien attentif do la sante des citoyens, no doit-il pas Otre rassur6& sur It'administration do rcme~des employ~s:a des doses si minimes, ot si salutaires dans leurs rc"suItats? Sa surveillance an rait bosom do so nontrer beaus 146 m9molliz. coup plus inquie'te envers les pharmnaciens qui i'vendent a tout le monde, sans hesitation, des quantite's mufle foi's plus grandes de ces substances qu~eYo l'crncopathe administre ai des doses infinirnent petites.. Empioy~es mal "a propos par des ignorants, ces substances vendues par Iesapothicaires peuvent Wte d'un usage funeste. Et pourtant la. seule restriction impos~e aux pharinaciens, c'est. de ne pas iIvrer "a des inconnus de l'arsenic, dii, sublime', de l'opium, etc. J'appello sur ce point1'attention de l'autorit6 com pe'tente.. Do plus, l'apothicaire no peut MIre (l~aucun socours a% l'homccopathe dans l'exerci~ce de son art. Los doses- sont, en effot, tellement petites, tellement imnperceptibles, que si le m~decin, qui pout les mottre dans, le ve'hicule en u-ne minute, arcosquent sans porte do lemps, i6tait force de confler cetto manipulation aux soins d'un Vhparmacien, it devrait la survoiller lui-m~ne de ses,youx, ca-r autrement, ni los.-sens ni la chimie no pour-,raieat founnir aucuin moyen de contr6le et de ve'rification. 11 est donc impossible 'a l'homooopathe de se servir d'un aide quelconque; lui seul peut savoir ce qu'il a fait lui-m~me; it no pout avoir do conflance qonlui soul.. Et pourtant cette pelitesse excessi~ve cles-doses, qui enl6ve lout rnoyen do con tr~le, qui interdit l'emploi do tout aide, est absolument in~dispensable dans la.m~thode homceopathiquo; utfle en gten~ral pour lo traiternent do Lou Los les mala(1ies5, cue est nessairo pour~l Iagueison (105s maladies chroniques, abandonn~es jusqu'ici comme incurables. Si r~eletnent los lois qu~i re'glent I exercice do la me' M9MOIRES. t 47 decine -et de la phiarmacie, onit pour objet Ia conservation-de, la saute' des citoyens;, et quo les maladies les plus graves, regarddes comme incu rabies, puissent ktre gu~ries par ]a me'thodec homceo~pathique, comme le -prouveat los gu~risons-que fai obtenues et qui ont souleve' contre moi la jalousie et la haine des m~decins de L'ancienrie e'cole, ii est hors de doute que l'autorite, preferant l'inter~tg~ndra1. aux pre'Lentions m~al f-ondees de quelques parliculiers, prendra sous sa protection une mdthode curative si bienfaisante, et se gardera de iui imposer le secours inutile et n uisible de I-a phiarmacie. Cel' le-ci- n'a pas d'autres fonclions quo de pre'pare, pur a t~raeutque usuelle, d'apr's des formulIes et des ordonnaances, des rne'anges me'dicamenteux dontl'lomoeopathie no fait, point usage. -.le dis, et je Ie prouve,. que les pr~e'ne-tions des a~pothicaires n'ont pas de fondementL:i j'ajoule qu'elies n'ont pas;d'importance. En ~effet, cowbien un phiarmacien gagnerait-iJ pour meLtre, par exemple, dans Ic v~hicule de trois grains de sucre do lait une goutte d'une solutLion alcoolique poride au- millioui.6me, d'un grain d'dtain, de rhubarbe. ou de quiiq~uina? Cest ce que le me'decin homceopathe faitL ui-mduie sans aucune perte de temps, D'apras Lou tes les taxes (-n vigueur, qui sont, Lou Los calcule'es sur le poids des ingredients et sur le travail necessaire pour Its combiner d'apr~s Ia formule (or ce travail n'~a pas lieu- dans- Ia mithode nouvelle), ii serait impossible de r~aliser aucun profit appreciable, en execulan~t U no ordonnance homcopathique. Les re'clamations de MM. les apothicalires de Leip~sick sont donc do tout point inadmissiblei, ci, si Ce5 mes. I148,m 9 111 o I it F, - siours porsistaien~t "'I ouloir s'irposor comme ai-des aux imedecins homcoopathcs, on pourrait- soup~onner quo leurs passions sont misos en jeu par de secrets ressorts plus on, mons lhabilement dissimuh.6s. Pour moi, je no voux pas croire quo lou's, pr6tenhions aient pou~r but doernettre obstacle au de~veloppement d'une doctrine nouvelle dont on no sau raiL nier 1'importanco, ni remplacer 16s services. 11 no mianq-uera pas do m6 -docins jaloux des succe's de'jý obtonus pour -so rejouir do cc r~sultat. be v6ritablo. liom~coopailio no porte p~as lo moindre pi'6judico ýI' apothicaCire comnmo d~bitant de drogrues: ii no peut pas so faire payer los doses infinimont, peti Los qu'il administre; ii d&it se, contentot do rp~clamer dos hionorairos pour los soi-ns conside'rables quo r6clament, dans la rn'Lliode nouvolle, lXe'tudo dole'~tat morbide et le choix du ' reme'do ie plus efficaco. En cons~quonce, attendu quo le mode de traitoment usit6' jusqu' a pidson(, c'est-hi-dir e lomploi do compose's m'dicamonteux dont, la, preparationi est e'6sorv'eau pharmaciens par un p~riviI~ge- exciusifj nnýa rnon do corninun avec la nouvelle me'thode th~rapeutiquo, laquollo n'erploio ja~mais des M61anges (de sub~stances m6dici~nales ii forte dose, ma-is prescrit, toij ours u-n rome'de simple "a doses iriliniment petites; attendu (pie la pre'paration do ces doses no saurait &tre confide aux apothicairos; attendv, enfin, quo leun Privilege no saurait compren~dre u no methode curative tout nouvelloment d~couverte (1), jo dernande: (1) Le boni scns esi la voix de Dieui. Aucune loli r-a encore voula que le privih~ge d'un monouin banal s'M~e1IdiI A la ralricafion le(I Iamidon faft avec (Quo AMM. los apoihicaires do Loipsick soiont rappolds, dans res lirnitcý do leur pri'vikego, lours di'oits no s'appliquant pointith une m~ihode nouvelle, inconnuc jusqu'a' nos jours, qui, bien k-in do dis~penser, c'es 1 -ai-dire d'associer ensemble, d'apr~s ixne formule, des substances de quantite' ot do nature divorses (travail reserve en droit ' l'apothicairo), emploic uniquement des doses minimos d'un reme~de simple, que jamais aucun souverain, aucun~e loi n'a de~fendu do de'livrer aux inalades. J'attends avec d'autant plus do calino et do confiance 10 succe's do ma requeto, quo ]a rn~thodo homaulopathiquo a d~jai pris, par son iniportance, un caracte~ro -public', et~quo dans tous los pays allemands ii s'cst trouvd dos liommos pour l'appr6cior commo u-n bionfait. Quant 'a mos disciplos, jo n'ai aucun rapport avec oux (1), et commo uis sont do i'aleuif rnegale, jo no saurais mo portoI~eui' ddfe 'nseur. Le soul s~uccossoutr quo je reconnattrai 4amais, ce sora un honmmo d'un caracle'rc irr'p rochiable, et tellemient fide'le aux principes do mia doctrino, quo los doses administr'eos par lui aux malades puissont ecliapper ýc1'appreciation. dos sons et ~ 1'anjalyse chirniquc. Dans cos conditions-, lout dan ge.,r toute crainte disparalt, ot lo contro~lo do 11taL dovient imu ilp-1.0, dii froment I sans appareil mdcanique. Lcs vicux privilges de l'irprimerie Wont pas mis d'entraves atux progrrrs dc la lithiogrraphic, ccl art divin quil, pourn'r~pandre proniptement ia pensde iui Palne, Wa pas besoin d'iin assemblage artificiel de caract~ics niassifs. (t) La plainte des apothicaires, con~CctieenLerinles tr?~s ainers et tr~s dd& daigneux, renferniait des insinuations mnalveillantes contre'les discipiles de flarinemann. 150 150 tmoM0RE'. B. Aucune lol en viguicur n'interdlt au nikdecln homoeopathc de fournir des remi~des & ses malades (1). Aucun m~lecin homceopathe ne dispense; la me'thode nouvelle ne comporte pas de dispensation, cat dispeniser,5 c'est me'langer ensemble plusieurs substances m&dici nales et les combiner d'apr es les r~gles delI'art. A l'6poque oii ce mot commen~a a prendre dans la. me'decine une, signification sp~ciale, les codes pharma.ceutiques, dispensatoria, ne con ten aient que des f~ormules composees: c'est cc qu'on peut remarquer da S' le premier lfivre de ce genre, pufbli6 en Allemagne, h Nuremberg, en 1561. En m~me -temps les lois r6servaient a l'apothicairele privil6ge de m~ler ensemble et de. combiner, d'apre's les formules du dispensatorium ou d'apre"s l'ordonna~nce d'un me'decin, les substances diverses indiqu~es pour le, traitement d'une maladie. LA se bornai t et se borne encore aujourdhu-i le privile'ge des apothicaires. Ton tes les lois qui s'y rapporrtent d~signent les m6langes me'licarnenteux par les noms de m~licaments et eornpos~s; l-es substances m'dicinales sim ples et sans melange, par les mofs simples et espe'ces, Si les lois d~fendent au m~decin de d~livrer des m&(1) Cette opinion dce[Iahnernann a prdvalu dans plusicurs t- tats de 1'AIleniagne, notaininent en Prusse et en AutriChe (voy. notre traduction de GYRIESSELICH, Manuel pour sert'ir d t'diude critique de la m~decine homceopathique, Paris, 181t9,,jn-12, p. 4s06 et saiv.)ý-LI l wen est pas de ui~me en France, oti ]a Idgislation est tr~s prdcise A cet 6gard (voy. Jurisprudence de la nutdecine, de la cliirurgie et de.1a plzarmacie en France, par M. Ad.' Tr~buchet, Paris, 1834, p, 374).)ElIle a dt appliqude rkcernrent con Ire mradamne Halineinann (voy. Compte-rendu du procds de madame Jiahncmann, Paris, 184s7). (No' duTs2.) IMEiOIRu. 151 dicanzents aux malades, en un 'mol, Cie dispenser Imm~me, cette d~fense porte seulement sur les m~langes dont la pre'papation appartient a 1'apothicaire par un privilege sp~ciaI; aucu-ne loi ne dMend de livrer des rem~des simples aux malades. D'un autre c~te', it est interdit aux apothicaires de dispenser eux-in~mes, c'est-a'-dire de preparer et de vendre des cornpose's-m~dicamenteux sans ordonnance de m6decin. Maisil leur est perinis de vendre,"a -Lout le monde et sans ordonnance, des simnples,. c'est-a%-dre des substances me'dicinales simples, excepte' cellesqui, ai forte dose, exercent une action trop violente. Ainsi, adminis-trer des simples., ce n'est pas dispenser; autrement la. vente des simples ne serait pas permise a 1'apothicaire. Cette liberte' de de'biter des substances simples ne sau rai trWe pour le pharmacien tin privilege; autrement les droguistes ne pourraient non plus fai-ea le commerce de ces substances. Les-lre'glements relatifs 'a l'exercice de la me'decine et de la. pharinacie n'appellent jamais du mot dispensation, le debit des substances simples par les apothicaires. Ce nmot ne s'applique donc pas non plus au m6 -decin qui distribue seul-ement tine substance simple; car it n' y a point la preparation de cornpos6s m~dicamenteux. L'apothicaire venid i tout le monde, non seulement les substances simples, inais les preparations sinples de ces substances, it fournii, aux acheteurs de la teinlure- de rhubarbe, des drage'es d'anis, des pastilles de men the, etc., pour cc motif tr~s h'gitimc, que l'alcool 152 imuýimomr,,. ci le Sucre, employe's pour ]a pr6paration Ic la teiriLure do rhubarbe PA des drage'es, sont des ve'bicules non mddicame-nteux, ot point du tout des substances medicinales; quoc, par consequent, ces preparations simnples no sont pas des compos6s me'dicamenteux. Pareillernent, ýiiceme~decin de'ivre 1ui-m~me aux malades une substance me'dicinale simple avrec du suere, ce n'est poi n t Ia%, propremen t, dispenser. Ce fait a 61t6 jusqu'ici uno exception. Dopuis longtemps, ]a loi, enseign6e aux rn'decins dans los Facult6s, suivie dans los cliniquos, ordonne de faire pre'parer dans los pharmacies -les middicaments (compos~es nmedicamenLcux). D'un autre c6t6, ii est ordonn6' auN apothiicairos -do composer cos melanges, les me'dicamnents, proprenient dits, form6s de l'associa-i Lion do plusieui's substances en forte quantit6, Mlais ]a m-arche ir-r6sistible du progre's a amene' de nos jours un art do guerir tout nouveau, appel6 ho-* inocopathIi (1). Cetto m6thode curative, bien plus con'. formo h''*tIa nature, el, commo le m'ontrent ses succ'es, bion plus salutaire, est compictement oPI)05Ce au trai'tement usuol. Les sub~stances qu'olle emploie contre los, 6tas morhides szont prdcisdment contrairos "a colles qu'administrel'ancionne ecole; mais elie ne les donne jamais, en m6langc dans chaque cas particulior elke f"ail touljours usagle d'une subst.ance simple, ii des doses (1) Voy. Ics ouvuages de Paulcur:EXPosilion de la doctri-ne mcdicate, oil Organon de rant de gucdriir, 30 6dition. Paris, 184i5, in-8. - Trajil doe malire mvlicamle, Ott De i'action, pure des inddicamnwns ho - in wopat'hiq tis'. Paris, 1834s 3 vol. in-8. - D, octrinc cet traitemeni hoý mrnopaihique c ds pqladics clirontiques, 21 ddifion. Paris, 1846; 3 vol. in- 8, Nli M 0 1 It E - 153 tellemont tQ)ifl jl0, quc Io iwideein tl e phic )md'aciofl, qni suivont l'ancion syste~me, nient compicnernn lfIeacite" d'uii tel proc6dd. be m6decin de l'ancienno 6cole est habitue'~ n'omploycr dans lo; traitornont que do fortes doses, et cola pour un but tout oppos6" elui de 1'homceopathie; Ilapothicaire n'est lhabitue' qu'h m6. la-nger do fortes quantite~s do substances me'dicinalos diversos, et'a los changer -en m6dicaments. Par exornpie, tandis- quo le partisan do Ila vieffielo 'colc emploic, pour purger, plusiours gros, de teinture do rhubarbe, combin~savec d'auti'es substances, l'hoinocopatlio admi-i nistro la m~rne teinturo) 'a la dose d'tUne ogoutte sonicmont, d'une solution au quadrillioni e** m, dans, uno Niue tout oppose'o, c'ost-a-diro pour gUe'vir los diarrh~es. Le m6docin do l'ancienno 6colo prescrit con tro colles-ci la teinturo d'opium a fortes doses, ot souvent sans succe~s; l'horrnopathe, an coiitrairo, omploio cc mmeo reme~do bien plus convenablornont pour un but tout oppos6, et dissipe d'uno manie~re durable la. constipation avec la plus petite parcollo d'une goutte do la dilution do cetto tointuro port6o au billionicrno. En pratiquant co nouveau modo do traitemont, Il'ho-, mrn-opatho n'ompie~to pas sur lec privile'gc des apothicaires, iin'enfroint aucuno des lois en vignueur. Aucuno Loi n'interdit au meddccin do livror aux mnalados uno substance mn'dicinalo simplo. L'apothicairo ii'a pas un privil'egc exclnsif qui lui permette doe 'endi'o soul, 'a tout lo mionde, sans pr~caution, au hasard, et surtout au grandl do"tri'irnt des mnalades, des substances m(~dicinales simnples,,m~me; on quantitC, conside~rable; qui ddeftide au me~decin d'ad *VII DISSERTATION HISTORIQUE ET M1AtMCALt SUR L'ELUIBORISME (1) (TRADUITE DU LATIN). TNTR110DUGCTION. ~1. Je veux parler d *e lelldborisme des anciensý, de ce trtaitemerit 4si COffU, dans le'quel les me'decins de l'aftfiqtiite employaient contre les maladies chroniques les phis rebelics un -reme'de e'nergique et violent-, le verat'rum album, et, par une heureuse audace, procurajent maintes fois, comme par miracle, une gu~rison radicale. Cette m~thode ancienne est tout a -fait digno d'attention-, d'a-utant plus qu'on a plus comph~temnent abandonn6 de nos jors l'usage de cet excellent, remnede, soit en ge6nral, soit dans le trai-tement particulier des maladies chroniques, si' n6glig6' des me'decins mo-~ deornes qui opposent *indiffi~iemment 'n'importe quel remede ai toutes los maladies de ce genre (2). ~2. Dans ce -travail, nous ferons d'abord des recher(1) Dissertatio hisotioico-medica de helleborismo veterurn. Lipsiax 181. Ce mdmoire a 00,pirCsenid par flahnemann S la FacUILd de mddecine de Leipsick.1 (2) C',est ainsi que le doctcur' [orn, mvdecin de I'h~piiaI de Ia~lariLd,cI professeni S I'Ocole mddcio-cliirurgicile de Ber~iin,ddclare (Anfangsgrfii d0 der mediz. Iflinik, Lb. I I, cap. 7) que, contre Loutes les maladies chro 156 DISSERTATION IIISTORIQUE clies sur 1antiquite6 do 1'ell~horisme et sut' lo comnmencement. dc son emiploi. Ensujic nous examincrons Si notr'e veratrur est, la mmem plan to qui servait, aux ancions pour le traitement par 1'elle'bore. Nous indiquerons los lieux qui 6taiont renomme's pour produirc les meilleures esp Cce~s do cette plante, eL les signes auxquols on distinguait. l'ell~bore de bonne qualite'. Enfin, nous parlerons do l'emploi dui veratrum, soiL en g~ne'ral, SOiL pour t'usagc journahier, ordinaire, soiL pour la agrando cure)), l'ellehborisme m6me. L'6poque oii Von a commoned "al'employer, Celleou o1 9Von en a cessel'usage, la saison ]a plus favorable au. traitement, los circonstances qui le cont.ro-indiquaient, pareillenient los maladies qui appelaient l'ellborisme; puis le traitement pr~a~lable auquel on soumnettaiL Ile malade, la preparation do cc remeade, sa. forme,* sa dose; les substances qu on y associajI, to r6gime qu'on prescrivait au malade qui avaiLt pris dui veratrumn; les reme'des usites pour prevenir los p~rijs qui accompagn-aient le traitem mnent, pour obvier aux accidents possibles eL, assureyr Ie succes ddfinitif L ets seront tes divers sujets do notre 'tude. En Lormninant, nous parlorons en peu do mots do l'emnploi do l'dlld'bore noir chez los ancions_. ~3. Daris ces recherchies, je no de"passe-rai pas los limites dlui royen Agfe; je laisserai a d'autros Ie soin niques persistanles, ii ne connalt qu'.un iraitement:c'est de faire disparalize )a faiblesse aun moyen de Wnimpote qzucl excitant, dont ii indique lemplol presque au hasard, c'est-ýz-dire sans dgard aux propridtds spdcifiqiues de cIhaque m~dicamenc cet A Pimniense varidtd des maladies chroniqucs. VoIlA commnt la es nMdechis de rNcole dute rationnelle de noire ýýpoquc ont mwid ensemble ei confondu et les remnies et les maladies, et que, avec la ptr&ecmnion de trouver dens tout rem~de une rcssource certaimme conire tvute nialadie, i15tie peuivent riemi gudrir. ET )~II-9DCALFE SUR Cr L' UL1ORis-Vir. 157 d'exposor 1'u.sage dui veratrum album (1) et do Fl'll~horo noir chez les, modornos. A. Premier usage de l'elWbore comme rnc'dicament. ~4I. Dans les temps los plus ro'cule's do la Greace, lorsque Ie peuple, au. corps robusto, mais "a 1'intelligenco grossi~re, en. proie 'a des superstitions ridicules, ý uno vaine crainte d'es dieux et des dedmons, et sous le coup des infortune's et des maladies, momns occup6, d'e'cartor-ses maux que do connaltre la volont du *Ciel et d'interrogor lI ivenir, ne doman'dait aux m6decins quo des form'ulos magiques et des presages sur los edpoquos des crises, do ]a convalese-enc~e ou de la mort, alors los meddocins comptaijen't p-lut~t parmi los devins' quo' parmi los de~fonsours de Ia s'ante'hurnaine, jo v'eux diro parmi los hommes qui savaierit, 4 l'aide d'un rrone'de, 6loignor losimailadios. ~5. Alors', pour ainsi parlor,*point do m~docinc, tre~s pcu do reffnedes. ~ 6. Dans cc petit nombre,.nro-us trouvons le~ollroe blanc, au premier rang, comme le rem~de Ic plus officaceo-t le plus ancien. S 7. En effet, vors I'an 1500 avant notro 'ere, un corlain Melcampus, fils d'Ami thaon, devin et m6deci n tre~s cMle'bre, d'ab-ordcl "Pylos, puis choz los Argiens, r6tablit, dit-on, los filles dui roi Proetus, qui, pour n'avoir point trouve' d'epoux ('2), saisios d'uno fw'our amourouse (3), (1) Voy. Beauvais, Effels loxiques et palhogdniques de plusieurs mkl~a~ficame*US, I' l'eonomnie animtate dana Cltat de santi, Paris, 18115, p. 2 32 A R2 5. (2) Apollodor., Biblioth., jlib. 1i9-cap. 2. (3) Avicenne, lib. I11, Denmedicarnentis-simpticibuis, artic. Charbak (Rom~e, 1593, in-rol., p. 269), 1'attcste en ces terines: 159 158 DISSERlTATION IHISTORI-QUE couraicut, f iapp~es de folle, -it travers les bois (1), et, &est sui~rtut au veratrum album qu'on atiribue leur gu~rison (2). Mlelarnpus leur avalt fait pm~dre du Jail de chi~vres no~urries, de veratrumt (3). De la vint ]a r~pptation dte cette plariie. S8. Plus (ard, si 11013 en croyons un inlerpolateur anonyme de 'ihistoire des plantes~dc Th~ophraste (hi), cit6 pat' Rufus d'Ephe'sc 5) et par Dioscoride (6), MeIatnpus se se 'rait servi de FI'c1Ioiye noh', q de son nom~aurait 6te'appele MAlelampodiunz. Mais c'cst lý une erreur facile r i'lever (7). S 9. Je n'ai pas besoin d'invoquer le te'moignage d'llerodote, cite' a tori par' Sprenigel (8), pouir prouver que Melam pus gu~i'it les filues de Proetus avec le vera(rumt album. Sprengel, doutle Ic mente comme historien de la rn~decine ost d.ailleurs incontestable, s'esiL rouip6 cen cot, eudroit. (1) Yaccarumt inslar per nentora vagabanlur. (2) Gialen., Jib. De atra bile, cap. 7. (3) CA. IPun. sec., H jet. nat., tib. XXV, cap. 5, sect, xxi. 11 parail indiquer que Wl~anipe nourrij ces chip res de verat rum album (pour rendre ainsi le Idit mn~dicinaI), quandii(i ajoute:Aigr-o (etteboro) equi, bumes, sues Aecwadur, ilaque cacufet id; cumn candtdo vescantur. (4t) VOY. PIUS bdS Ianote dii S 17. (5) Or-ibas. coilt ectoi-ven i ndici-naiiuni ( Venet. ' Yip. Ai1d. 9 in- 8u) lib. Villi, cap. 27, p. 251.(6) Mfater. wed., lib. IN', cap. 151. (7) Elke a dUj5 it d soupvonuke par J. i-1. Schulze, Diss. de elteborisino velerurn, p. 3-4. HaWa~,7170; in-Li". (8) Histoir-e de (a niedecine1,tirad. dle 1'allemaud, par' A.-J. -P..10w'dan. Paris, 1815, j 1, p. 121. iUe'rodute, daiis Je pas~sage cm (liub. ix, cap. 3~3), ditseutiemnt. pie Mielaiupus re~ti, de~la pOat des Ai'gie-ns,, des Oires d'argenl puti' gucai i des hrniwies ai'gieijesUt~ appdes de rube furictise, niais qu'ii dematida la. nuwtid du royauune et quitl linit par' lobtcriir. tItWrodote uc rnentiomieiw mieupas le ren~i~tde mployý par lCIdinptis. ET MtI~DCkLE.SURL't ELLIB0RISME. 15 159 S 10. Disons plut6Lt quo, dans les ancierts t m-ps do ]a Greke, l',arL de gu~rir dant encore dans son enfanco, les me'decins, y compris M-elampus, ne connais~saient pas d'autre 6vacuant que la- Plante d~signe'e sous 10 nom de veratrum, album, et qu'ils 1'appelaien t elldbore par excellence, pour ainsi di rel1'6vacuant unique et le plus connu (1). ~11. Avec le progres du temps, si je ne me trompe, peu apr~s l'6poque d'liippocrato, fils d'HMraclide, lorsqu'on cut d~ecouvert un autre- 6vacuant, les mkdecins appliqubrenI. a cette nouvelle 'Planhe le nomn d'vacuanL noir., elleborus niger (2). C'est ajnsi q~ue s'esl forme', selon toute vraisemblance, -le nom de Fellbore noir, la -decouverte (le cette plante 6tant post~rieure ýt cello du veratrum album. S 12. Ce qui le montre -clairement, c Iest qu'avant la 43entieme olympiade-, onoie rencontre point d'auteur qui fasse mention d' ell6bore noir; celn~i-ci n'avait pas encore Pt edecouvert, ou, ce qui revien t au w~me, n'dtait pas encore en usage.(3.I n.'y a personno qui, (1) Ce inot helleborus, d-ontid aii vomitifunique universellesnent connus, prit par l'usage une significat-ion si dtiendue, qu'il s'appliquait quciquefois A sqn action meme, au vomissement. Ad vomitiones (mrrp6; 'rou ' ))c'XE6_ poý etc.-),I ante potion~ern (medica'ment1i) prdtparandi 6.Uft dif/iculter vomenles humectatione corporis per uberiora nut rimenta et requiem). (Ilippoer., sect. mv, aphor. 13.) (2) On disait helteborus et hetlebortun. (3) Les P'Motion coaques, atttihu(Ses is Hippocrate, sont tellemvnt remplies d'arclialsmes et rddigdes d'un style si 'rude, que Grimm, (laII4 I'iudex de sa traduclion alletmande (T. 11I, p. 586), les~a poises, iocc ivraisemblance, pour Ics pr~cepies dcrits el 'couserv~s, Iongiemps avant Hippocrate,, dans le temple d'Escitlape-, A Cos.. Dans ce Mionumuent taý.s ancien de 1'art de gu6rir, ii ent parld plusicurs fois (311, 5.67, 569, 570) de l'ellifbore, de cette racine qui dvacue par le haut (veratrumt album); inais dans tons ces paissages I'elhlotoe noir nest pas nomm6, sans (loitte 160 160 DiSSERTATION IIISTOPlfIQUE avant cetto 6poquo et "Lnt 'iourement, dt~signe autroment quc par lc simple mot d'elle'bo?'e, sans e6pithe~te, ]a soulo planto omploy~o dans l'antiqu~it6' pour d6torminer des evacuations (des vomissements) (1).S 13. C'est ainsi quo los ancions autours des Pr6-nolions coaques, ot c'ost ainsi qucoCtesias (2), prosque contemporain d'Hip-pocrato, lorsqu'ils parlont dii yveratrum album, sc serveni. du mot elle'bore sans adjecti~f. Dans los O6crits authonti'ques, d'Hippocratce (3), ii n'y a pas u-n scul passage oii sous le nom d'elldbore no soiL d6sigrn6 le veratrum album, pas un soul -QUl soiL accole'o 'acc nom l'6pithe'to de )\-aux.v. Et, en effeL, ii n'avait pas do' ra~ison poutr distinguor par un adjectif ume plante qui 6tait seule jusqu'alors coninue commo 6vacuant, l'olle~boro noir n'e'tant point en-core -de'couvort ou. 'ayant point- encore do nom.ii.DaDS s 505 6rits l6gi times, ii nWost pas fait uno sonic. fois mention do lelle'boro noir, 000.; 14 li.meo dans los tomps poste'riours 'a Hippocrato parce qu'iI n'dtait pas dkcouviert, comme nous le montr-eions plus loin, et jamais an mot X'igopov ne se trouve jointe 1'dpith~te XEVX'.xOV; 1ellbore blanc dtant le seul coimnu. (1) Galen. (Comiment. ad Ilippocr., sect. Y., aphior..14 EAOPOV Xcxv&irX-; dlwotav) bojO'ctv EWiA~opv, oý,y ', c7rcp T"v pfl~av*., icT& (2) Oribas. collect. lib. V111I, cap. 8. Fr-agment de, Ctdsias. (3) Sect. iv, aphor. 13, 1A, 015 16; sect. 'v, aphor. 1. - Lib. De fracluris (op. edit. Chart., t. X"If, p. 203 et 257); lib. De articulis (ibid., P. l434.. Ces de~ux livres fonit d'llippocrate ou de son. alfeul; ils sont kcrits du nm~ine style, sim-ple et sanszippr~t. En effet, pour le livre suivant (qul West que ]a suite du livre Des fractuires, comiuc Pa prouvd Galien dans sa prdface au livre De a-rticulis), Ctdsias, qul vivait A cette dpoque, a refusd de l'admettre comnme un C-crit d'lltppocrate, son contemporaiii (prdcieux timoignage de Fautlienicitd du livre), comm-e le rapporte aussi Cialien (Coninent. IV) in lib. De artieulis, op. ed. Chart., t. Xt11 p 4e52.@ ET A1tDICALE SUR CELLICBORISMIE. 16 161 (comme on le volt dans les dert'is pseudo-hippocratiques de ses-fils et, de ses disciples), s'iI est, fait mention de l'eUbore noir, on nWen continue-pas moins de donner pendant quelque temps au'veratrum le plus aniciennement connu. le simple nom d'elldbore. S 15. 11 est certain, en effet, qu.'en presque loute chose, le nom simple de'signe surtout l'objet primitif, tandis que le n'om.'d~riv6 et compose' indique un objet semblable, post~riei~rerent d6couvert, et par consequent plus recent.. 16. 11 en r~sulte clai'remen-t que, dans les premiers temps de la Greace, il y eut une seule esp~ce d'ell6bore, le veratrum album, et que, si apre~sI'l poque d'Hippocrate, l'ellhboire noir, devenant chaque jour plus connu., requt une e6pithe~te distinctive, l'espe~ce prim itive fu~t qualifie'e fort tard, et apre~s un long usagre de l'ell~bore noir, par l'adjectif ),euy.8y (I). (1) La signification primitive da nmot elldbore b l'poque d'Llippocrale, et quelque temps encore aprl~s lvi, s'dtait si bien conservde, que toys les mddecIns de ce si~cle, les successeurs immddiats, et les disciples d'I-ippocrate, auteurs des derits mis sous son nom, nmme apr~s la ddcouverte d'une nouvelle plante appelde etllbore noir, persisItl'rent 'a nomnmer ]a premire par le mot simple,,icXigopov. 11 ne levi' vint pas A l'esprit de distinguer par une dpitlite cat dvacuant unique jusque-l3, Ie premier et le plus ancien de Part de gudrir. Si l'elldbore noir avait & d dcouvei't avant Ilippocrate, s'il avait 6 Idongtemps employ6 concurremment avec le veratrum album, depdi! longtemps aussi Ia'dddomination simple ct jsohle de l'elldbore primitif serait tombde en ddsudtude- on aurait 4dLd forcd, aussitOt apr?~s Hippocrate, de danner A cette substance uve apithte caractiristiqule. or cette addition est postdrieure au moins'd'un siMrdc; cule passa en usage quand l'cmploi de l'elldbore nolr se fut prolongd plus de cinquante ans. En effet, Thdophraste, vers l'an 330 avant notre ýre, panle piesqlue toujours, clans son Hisloire des planles, de l'elldbore sans adjeclif; quclquefois iil Fal)pelIe3 dlleibore blanc. De rndme nous trouvons cetteMe pichkte dans lacoutiiiuatioll apocr-yphe du Iivre Du rdgime -dans les maladies aigu~s, attribud ~a Ilippocrate. Cette continuation, 11 162 DISSERTATION HISTORIQUE ~117. U n*e nouvelle pr'euve de l'ant.~iorit de l'elh6 -bore blanc, c' est que de'j'a dans des temps fort recules, oi lL'on ne pouvait igrnorer combien 1'origine de FI'ell bore' noir 6tait plus recente, un auteur dign'e.de foi, Thdophrast~e, ra'pporte clairement au. veratrum album 1'honneur' de la cure ope'r~e par Melatripus. Suivantltui, cetLe guerison ne put s'obtenir par l'ellebore nogi, plante flu isible et parI consequent rdpugnante 'a la plupart des anim-aux, mais plut6t par le veratruni albumt pie les rnou tons et les fie'vres broutent pour se nourfir et pour se purgfer, faiL dontI'Pobservaiion. a servi ai teconnaitre la vertu medicinale de c-ette plante. Voici ses propres Lermes (1): AvaL~eaw ov ie 6v J -Y lJcavaXCL"' 0 veeOC L - 'aw0' wr a (2), xcaL exT'U~o& wpt 'TYrv C1VOcfOAM(L ~TjtV 6lJVCqJ.LV,%OCOCLeq4EdvcV &Y.UVWjV (3). qui commence laux MOLs xai~co; 41 yap ( Op.,t. XIt p. 571), eat d'un auteur anoriyme qui appartezaiLa NS 'cole cinpirique readue cdl~bre par Sdrapion d'Aleandrie, eL qui, seloii Lbyte vraiseinblance, composa cette sorte d'appendice deux si~ces environ apr6s Lhppocrate. Eniin,, & une dipo-que plus recente, le veratrunki ut suuveIJt ddsigad, avec dpi.U~Le distinctive, sous le nom d'elebo'rc blanc, et cela d'aUtant plus frdquemwent7 que l'e~ltbore blanc deviut, avec le temnps, plus rdpandu. et plus gdndral, cetie itiU, e aue ures marques de prdcipitation et de* negligrence, le quatri~me Ct le ciaqui~mne livre sont confondus en un; Pordi-e nuwid-. rique des livr-es suivants se Lrouve aiusi wodifid, en sorte que le dixi~nmc el deriuir livrc emt d~ignd comm'e le neuvikme.)' (2) [)aus Fan tiquitC, parleI mot w6gara on entendait Lout le~bdiail, Ics bueufs, lea noutious eL les ch~vrcs. GCest Galien qui nous I'apprend. (Voy. Conament. I, ad 1-Iippucr., lib. De articulis, edit. Chiart., tL X11, P. ~366.) (~3) Cetie phrase de 'Thdophi'asic nontre I'ignorance et la supercherie du 1,,lossateur quai a introduil, apri~s coup, dans, le mdme Chilpi~re, lea Iignes suiVdntes:KaX&ogDi ce 'r~v p ovd, 'rcoi hcrOy 'rei~ro; x9 p6V'ro; Ali proh(OV, Cý; iXC'OU irpwTGu rep.Lowro;- KcLOaipouct & di Ua ET MIADICALE SUR L I'ELL1'B0RISME. 163 1 8. Ces Paroles s'accordent avec celies de Pline: A iterum genus (ellebori, Mlelampodem) invenisse trctdun!, capras purgarti pas'to jill animadvertentem, datoque lac~te earum sanasse Prcetidas /'urentes (1). ))I1 est vrai qu'un peu plus loin ii confond la plante de Md1ampe aýrw xoc't irp6~crc, ovcm JV~;Tvo iwcri4v galeiq; X~ Se" lrXcla XiOV~t 11 y a contradiction for melle eatre ces paroles et celles de Thdophi'aste: u L'elIdbore est pour les pourceaux un objet d'liorreur et UD poison. Si par le Mot X*Qbaipoua ii faut'enrendre, non une purgation rnidicale, mais tine sorte de baia par aspersiona, c'est Id-, et nous tie vouloas pas d'autre Motif pour rejeter toutI le passage, c'esl l14 une expression iudigue d'un hommeý aussi re~marquable que Tlidophraste, et tout a fait coatraire au sens common:Ile lecteur s'-eu- apercevra aisdtnent. L'origine de ce conte de nourrice, c'eSt qu'ou a pease que V'homncm aux pieds ntoi-s, ME6"prous 7 a dd ndcessairernent employer l'ellkbore, now. Shiguier argumein I Di faut arraclier ce chiffon mal cousu, cette pikce de rapport; elke seatL le lnysticisaue de ces thdirapeues qui se vaataieut de gudrir les maladies avec des priiies eL des incantations magiques, et qui remplissaiea Alexandrie un siftle et un skcle et demi avant notre 6-e, deux skcles apr6~ Thdophraste. A ceLte ýpoque, la rivalitd des rois d'1tgypte et de Perganme au Oujet de leurs biblioth~ques encourageaft, par 'lespoir dii gain, les ifuterp'olatLeur's et les diuscdvastes a' fabriqiuer des uuvragles entiers sous le noin des-auleurs cifbres de l'antiquitd, on A compldter,ý pair une ltjcratLive. supe rcherie, les Lextes saciens,. en y inserant ou en ajoutLant des passages suppostý& (Voy. Galen., Comment. 11, in lib. lit, ispidem., p. 411; - ejusd. ~Consncnt. 1, in lib. De nalur. horn., p. 27, ct LJrwfal,. ad oommcsd. II,. ej usd. librl,. p. 428.) Ainsi, pour le dire en passant, tout le chapitre neuvnie'e du dixk~me livre, dans 1liistoir e des plantes, de 'fhdophraste, est, selon toute pro-- babilitd, ine addition apocryplie, introduite sans doute par le menile interpolateur. En eflet, le faussaire cite avec dloge et approbation les iddes superstitieuses aes rbizotonies, les, formules magiques kcloses dans le cerveau des tlidrapeutes, tout nourris des absurd~idstic e 'Orient (pratique indigne d'un, homme tel que Th~opliraste, dl~ve d'Aristote et auteur des Caractres). Son style clmeni st tout at fait celui de ces charlatans. Ajoutez qu'eiitre la fin duhi~i uine. chapitre et le commencemient du dixkiune, ii y a. tne suite natureile et.bien plus logi~que, si l'on retire. ce ehapiti-e IX, si ataigre et si vide, si inuigne de Tlidophraste, triste produft d'un e tel malade, farcie de formules magiques et de sortildges. (i)JIfistor, itatur., jib. XXV, sect. xxi. 16 It 164 DISSERTATION HISTORIQUE avec I'e11~bore noir on reconnait la la. main d'tin cornpilateu r. S19. L'ohservation de The'ophraste est confirm~e' parI~aIler: ((Non seulement, dit cet auteur (1), les mulets rnangent cette plante, mais les vaches, aux premniers jours du printemps, se nourrissent d-es feujiles tend res du veratrumn album et se purgent par ce moyen; quand les feuliles sont devenues plus fortes, elies les la~issent pour y revenir au retour du printemps! ) Pallas (2) aflirme de m~mc qu'Iten Russie l6s chevaux pais-. sent les feujiles tendlres du veratrum albu~m, sans autres accidents qa'un derangement du ventre. S 20. Le point essentiel., c'est, de savoir si les ch6-w vres se nourrissent aussi de veratrumn. Lucrkce (3) l'atteste dans ces vers. Praeterea veratrum nobis est acre venenuni At capris adipes et coturnicibus auger. ~21. Mais la. meilleure preuve de ce fait nous est fournie par Galien, P'un des juges les plus graves et les plus autoris~s des plus anciens monuments de l'histoire de la me'decine. II parle du traiternent que nous avons rapporte' comme d'un fait connu et authentique. ((Jusqu' ici, dit-il '(4), les rn~decins ont tente' de gue'rir ]a (1) fist. stirp. fel'., zn0 1204; Vicat, Mat~i-e mddicale, lirde de falleri hi-si. stirp. felt'., Berne, 1776, in-S. (2) Russsische Reise, B. 11I, p. 19 0. (3) De reru-ni natura, LV, 642. (4 omp Wv -,cOn s; X(A -c' rlpOJC)V-r.coci VO CXXE1;0pou rOZ ~XCU~X0 Oc pacCoraC0. OUE'9; Y(p OVThw*- aivr6TO;Eai T'd w LV cr rXV~ c~porfLj~uivAvV, W T fL ' a-ZVf-wyVWXC IT ( ZXV)XOC'CIde(, 'sa pLG OVY(XTiPzt; Pvdecx'Va;;700 MC) 0(j~Oa0j';(ZQuIVat a~Pcc rO(cpOd G 1-6CCa;,T C o V ~~~po ~ E ',xiv ~5 t-p(ocxot')ic~, &.w rQM), rrI~ct~w ~6o ' rv ovp ET MLEDICALE SUR LlULLA10IISME. 1635 m~lancoli~e 'aIlaide dti veratrui.n albumn par ties vrorissements. En effet, ii nWest personne, nourri un peu des lettres grecques, qui n'ait lu ou entendu I hiistoire des filles de Prcetus, gueries de leur fureur par Me'lampe au rnoyen de cet e6vacuant. Aussi, non seulement depuis deux on trois siecles et plus, ce traitement par l'e1Ie'bore est reste' c~lbre, mais depuis Iqut ce temps tous los medecins se sont servis du veratrumn album. ) B. La description que les anciens ont faite de l'ellbore blanc s'accorde-t-elle avec celle de notre v'eratrum album? S 22. Nous exarninerons si 1'ellh'bore (blanc), employe' par los anciens pour l'elle'borisme, est, oni ou non, le veratrum album (1). ~23. D'abord, 6etud ions la description de cetteo planto tolle que P'a faite un natui'aliste plein d'instruction et d'intelligonco, The'ophraste (2).; ii faut seuleinent regretter qu'elle soiLt trop courte et, si je peux di re, trop enfouie dans un texto- maihoureusoment alte'r6. ~214. The'ophraste panle, dans un seul et m~me chapitre, des deux especes d'ollo'boro. cL'elle'bore noir et ie blanc portent un nom. commun, mais los au leurs ne sont,Pas d'accor~I sur leurs caracte~res rospectifs. Los uns los disent somb-lables, sauf pour la coulour do la racine, alo Tarn Ow-or, Xat lraT~LV WYTO)EW V JCV Th)fL'aEU XPO104. X9/'PMvVWTi& Tpl.tcaxc. Galeni., De atra bile, cap. 7. (t) kA~ Celse s'est servi de cc nom dans son Traild de niddeciiie. (2) Historia plantarumt,lib. X, cap. 11. Desfontaines a publid one bonne description etlla figure de l'e~lildore (Annales du hlu-seun& d'kistoire naturetle, arwis, 1808, t. XIl, p. 278). 166 DISSERTATION HISTORIQUE blanche dans F'un, noire dans l'autre. 11 en est d'antres qiui pre'tendent que les feujiles de l'elhbore noir ressemblent a"* celles du laurier, et celles dui blanc aux feujiles du poireau.") Puis v'ient un texte tr~s corrompu: O4L ~'OI-V OJC.OtVLý )EyoV76eq TQLcavae TGV EIVL VC(L ýpoep?-4. IKcu),0 TOI Vao 7.ýJV.fxoq vov E u-E etc. Aux premiers' mots, Scaliger et l'6diteur Stapel ont substitue' avec raison oE le&o '~~g)yov',rg, par opposition au premier membre de ]a pt~riodc: ol ~. i.v yap 6p~ovcx LvcaL. Quant au res'te de la phrase xc.tau~Ov K', etc., ces critiques, d'ailleurs fort judicieux, se rapportent excuusivement hi l'etl6bore noir; ils pensent que dans toute cette description,ThieOphraste ne dit rien du blanc. C'est une erreur. Une partic du texte se rapporte seulement Filelhe'bore noir, l'autre 'a l'ell6bore blanc; de plus, il est impossi-~ ble que, dans ce passage, Th6ophraste ne parle pas du blanc, parce que dans tout le chapitre it traite successivemen t de l'un et de l'autre, et qu'il les met tous les (ICux en perpetuelle opposition, en montrant leurs, caraQO~res distinctifs.*Pa 'r cons6quent, pour suiyre un ordre logique, ii devait marquer "a cet endroit quciques uns des traits particuuiers de l'e~lbore blanc. ~25. Voici comment, avec une legere addition, je restitue ce passage mutile' par l'injure du temps, et (lent tous los mots se trouvent m~lks et confondus oLc (a VOuJ.0aqL )YOVTg, 'TOLC(V&E paLVLV ia'7Vc(L 1 J.-OOppWxiXV [~i LEV 105)'EUXOcii ()I OeCAPL)W" a-4, OpF.O&OV ~)'roU V O)OC,04X;[too - (1) Je n'ai ajonuO que ces deux mots, en ayant soin de conserver en enfier le reste du passage, et en changeant seulement un pen 1'ordre des moiS %. ET MItDICALE SUR L') ELLIMA1RISME. 167 p~evo ()] ~~yvapUe0c( ct)ov 41C('uayLeTOV, Vm.rxoý &YQV ~ 26. En effet, I a ti ge du veratrum alb u*m, avec ses fleurs Iat6rales, peut seule se comparer ' a lh ampe fleurie de l'asphode~de que Th6ophraste lui-m~me (lib. VIII, cap. 12) appelle &vO/ptxov (2); l'elhe'bore noir au contraire n*'a presque point de tige. Quant a% ]a conform-atio'n de ýcette tige- qui s'e6leve simple de ]a racine, et sur laquelle, en-outrc, des feujiles alternes (et non opposees) naissent-des nceuds (3), The'ophraste liii donne l'6pithe'te ge'nerale de ferulacea, ressemblant a% la f6 -rul onOfJOLV '~j5Vdp~L(voy. lib. VII, cap. 2, o'ii i attribue, en termes expr es, c~ete forme particulie're "a 1'ell6bore, c'est-a'-dire "a I'ellt~bore blanc). C'est- cette conformation particulikre de ]a tige qui caract~rise le veratrum album; 1ello'bore noir, au contraire, n'a presque point de tige. S 27. Tel est donc le sens dui texte de Th~ophraste: c(les antres qui prktendent que l'elle'bore blanc e~t l'elle'hore n-oir ne sont point semblahies, marquent ainsi la. difftrence de leurs formes respectives La "ti e dui premier peut so comparer 'a celle de I'asphod1ele -(quant " a.a disposition des fleurs); e~ll ressemble (1.) ces troi~s mots ont dt ajoutds, avec raison, par Scaliger. ()Miytarov 81 'racvrcav (bulbiferorum) b iay6&~Xo;, b -Y&p a&VOCIpXO; fAEYCCno;. Dioscoride pareillement, (lib. 11, cap. 199) donne ht la tige de I'asphod~Ie l'pith~te d'&vO4"Ptxo; & - a~o tWAv - xa'J~-XOY- (ov EXOv)TXCr aX k'n &xo VO6;, XdXOUO~JAEVOV &V)OC'PtOV(3) To" -vapO.nxC&- ~e jovj6x"XoA- Po dr"M& rpaXOX)CE ra' o,'XXCX OUX EX TOOUa'J'ro LpOU JAE 'rwTti 7GVOCTC)V, aXEva A - btA01'rcpov O' T 'roy xtXn'AOV t ~- b6'cXE9600- ( Xoc'c b&V01'ptXb;)Hist. plant., 11b. VII, ca p. 2. 168 DISSERTATION IIISTORIQUE ai ]a f~rule "a cause de la tige simple qu'elle 6imet, ainsi quo do la disposition des feuj lies;1 l'ell6bore noir, au contraire, a une tige Ireks courte et de grandes fetilfles d~coup~es en. lobes 1re's larges. i S 28. A cette description un peu incompE.6te de Th~oplira~te, ajou tons cello de Dioscoride (1); nous ach~verons ainsi de de'montrer que par 1'elle'bore blanc les anciens entendaient. notre veratrum aibum, e tque tous les caracte'res, tous, les trails connus et signakes attestent celte ident~i6.. ~29. Voici los, paroles do Dioscoride qui, so rapportenit "anotre sujet:itIF"beoý )FEUX, ux "110)C S"XEL o[LOLa TOL; Iro CxeVoyxf)GGaU (2) - xc~u)ov i rcCAcxG-LaT-cdV, xoZ)loy, 7XPLp)1oLý0o[LEVOV, TEaeC/u $fpccL-VCaO6L pL&L c w ~7L wl IC-Tl L.76 ETcc)d'ou ji.LXPrOU ZOC~L CWJ~XU.--x0qcq7EPE& po~ywou M+77EUXM-L En mettant, par un lager changewent xoZlhv,apres 7rpqtoLo.0~voV, vous aurez le sens suivant: L'el-lebore. blanic a des feuj lies semblables 'a cellos du grand plantain; ]a tige haute d'un palme, tout envclopp~e do (1) Mater. med., lib. IV, cap. 150, ýcrite, ce semble, avant Pline le naturaliste, qui, en beaucoip, d'cndroits, traduit et copie 1ittdraletnent Dioscoride, sapis Ic nommer janiais, ex-emple de jalousie etkde rivalild qui W'est pas rare, ii est v'rai, entre des con temporains. (2) Murray (Apparal. niedicant., t. V, p. 149) doute que, le plantain des anciens soit le n~tre; il a tort. En effet, piie par le niot po)d'G0 Dioscoride entende rdellement notre grand plan tainl, plusieurs preuves le montrent suffisamnient: ]a prerfliere, c'est que le chapitre qui traite de l'arnoglossc (lDioscor., Mlat. med., lib. If, cap. 153) porte pour titre, dans queiques man uscrils anciens: flcP't cXPV0YXC.)r7rOU 7rT0C~rXcV'PrU, Cest-;I-dire De plantagife septeninerva (c'est le norubre des nervures des feujiles du grand plantain) ] a seconde, c'est quc Avicenne, dans sa tra(luCtion arabe (Jib. De sim pl. medicarn., art. Charbak-Abiadh. Op., Rlomae, 1593, fol. cit.), rend le mot arttoglosse par: ý -J J.) mnot qui, en Arabic, de nios jours, reprdsente notre grand plantain, au ET A19IDC~ALE SUR CELL19B0RISME. 16 169 gaines (1), et creuse quand elie commence 'a dessdcher; elle Porte des racines nornbrekises, filamentouses, fixe'es 'a un renfl~ement mince, et oblong corn me un bulbe. ~30. S'il attribue h Ia tige la hauteur d'u-n pairne, tandis qu'en r~alite' die est d'une ou de deux coudees, c'est ha la faute des auteurs qu'il a compile's. N6 en Cilicie, ili e parait pas avoir vu lui,-m~me cette plante que 1'on trou vait seulement dans queliques endroits de la Gr~ce: Xcux'q?'LYCCexoi- pte'trCu' i t Thdophraste (2). Pour le mhem motif, Dioscoride, ne point pas assez exactement la coulour des feujiles. Pareillernent, Si I4ell bore blanc vient, comme ii le dit, dans los pays montagneux, ii no crott pas dans les fieux Aipres, E'V rp X~L mais dans los pre~s et los plainos humides au pied des ~ha~uteurs (3). ~3.La description quo los anciens nous ont laiss~e' do 1'ell6ibore blanc., bien qu'a vrai dire, cc soiL une simple esquisse, nous ~autorise "a affirmer l'identite' do cette Plante et do notre veratrurn album; elie est assez claire en cc point, inalgr6 le caractu're habituel d'insuffisance et de l6ge~rete' que Los naturalistes do l'antitdmoignage de Forskal, qui J'y a vu (Plant. X~gypt. et Arab., p. 62), et qui l'appelle ainsi. (i) Jacquiin, dans sa description dui cerat rum album, planche. 135 de ]a Flora ausiriaca, dit, page 18 (c Presque toute la tige est envelopphc de gaines. ) (2) Hist. plant., lib. X, cap. It. (3) Pline (Hist. natur., 1ib. XXV, sect. xxi) a manifeslement tird sa description de celies de Th~ophraste et de Dioscoride: il a empruntd, par exemple, Ai Dioscoride sa coniparaison de l'elldbore I)Ianc aux feujiles de la bette sauvagre au commencement de sia ci-oissance, betw, incipienlis (Pl)In. ), awcAU'r&yo ipji (Dioscor.); le t~moignage dui naturaliste latin a done ici peu d'auloritO. 170 170 DISSERTATION HISTORIQUE q uite' montri~nt dans leurs renseignements sur los pro. ductions de ]a nature. S 32. Ajoutez l'autorit6 considerable d'Avicenne qui d~crit le veratrum album' de Dio-scoride, sous le nom. de ~ ~ nom qui encore aujourd'hni,an rapport de Forskal, te'moin oculaire, de'signe en Arabie le ve'ratrum album (1). ~33'. Resto pour d6montrer l'identit6 do Felel'lbore blanc dosanciens et de notre verairum album une preuve plus forte, ou plu't~t Ja plus forte de toutes los prenves, c'est que leur vertu me'dicinale est non seuloment sernblable', nais absolument idontique. ~ 3l4. De tous ceux qli ont mis en doute quo la plan to d~signe'o, dans los plus anciens temps de ]a Gr~ce, par 10 seul mot d )S-4 et, a'une 6poquo plus r6cento, par lo n-om d'ellWbore blanc, soit re'ellement, lo verairum album connu et employ6 de nos jours (2),se distingue, au. premier rang, -un savant. qui a rondu jadis beauicoup de services 'a la m6decino, J. -A. Murray (3). It se plaint quo los preuves. de cetto, identit6 so tironi. de ]a similitude des effets, laquelle pent exister pour des substances diverses, plut~t que de la description m~me do la plante, description qui nons est parvenue incomple~te et tronqu~e. ~35. Pour ce qui concerno la description, faite par (1) Materia tnedica Kahirina, in Appendice ad Descript. animal. in itinere orientali. Hafn., 1775, in-It', p. 152. (2) Beanvais, Effels toxiques et pathogdniques des mddicaments, Paris, 184i5, p. 234,. (3) Apparat. medic.,* t. V, p. 14i9., De meme Sauinaise (Exercit. de homonymis hytes iatricwe, Traj. ad Rhen., 1689, in-fol., pense ((_pie 1'elI~bore des anc~icns est perdu et qu'il ne se trouve pas chez nous. ET MI9DICALE SUR L IELLIB0RISAME. 171 les anciens, nous avons de'jaivYu qu'elle n'est pas entie~rement tronq-u~e, S 36. Quant 'a ce- funeste syst~me (qui a malheureusernent donn6 naissance aux succ~dan6s): dire ( qu'aucune pla~nte n'a ses propri~t6s particuli~res et sp~cifiques, mais iqu'une foule de plan tes diverses produiisent' slur le corps hum-ain des effets identiques, qui sont par conse'quent vagues et incertains, c'Iest liNu'ne 1r~s grav.e erreur, commune h la plupart des mnedecins -do ce temps, et dans laqu-elle lui-m~me est tomb6', malgr6 la sup6riori t6 d'e sontemps.'Ou-i, c'est une erreu.r grossie're. -~37. Car le souverain cr~ateur a attribue A chaque m~dicament, tne loi -constante d'actio'n; chaque rem~de a re~u de la nature une vertu curative, propre, spdcifique, certaine, constante, dl'une constance imrnuable, que nos medecins ont eu le tort de ne point rechercher et qu'ils ont presque entie'rement n~gligke jusqu'ici'. Ces propriktksk~aient, ii yamille ans, les m~mes qu'elles-sont aujourd'hui, et elles resteront les m~mes 6ternellemen t. ~ 38. H6! je vous-prie, qui vous permet d'affirmer, avec tantide confiance, la similitude des effets de plusieurs plantes diverses, quand ii est reconnu. que les effets propres et positifa de tous les reme~des s-ont si peu. 'tudi~s par les m6decins, qu'ils demeurent* presque continuellement ignores, et que. cette ignorance paralt tre's au~toris~ee~et tre~s h6gitime? Doi-i sait-on, je le' demande, que beaucoup de plantes produisent les m~mes effets? On ne vreut pas se livrei' aux recherches de la science, eti'on s'amuse aux mensonges de l'imagination et d'es prejug6s. 119.I n Wexiste pas deux esp~ces de plantes qui 172 172 DISSERTATION IIISTORIQUE aient Ia m~rnc forme et Ia m~rne apparence ext.~rieure; do m~me cliaque espe'ce possq'de en propre une force interne, une action curative particulie're sur le corps humain, et cette proprie't6 ne se trouve-jamais dans une autre esp'cc dui m~me genre;i bien plus forte raison dans un au tre genre, La m~me d iversit6 se retrouve daps Ia. forme ext~rieure et dans la vertu me~dicinale. ~ 40O. Cette vertu propre et particulikre, cette action specifique sur Ie corps huuiain, est tellement constante,, que 1'oxyde do cuivre, par exemple, produisait certainemen t, ii y a des m 'illiers d'annes, Iorsqu'iI a Wt d6couvert pour Ia premie"re fois, des vomissements et des angois ses commn- e ii en produisait ii y a dix-huit sie'cles (1), comme ii en produit encore aujourd'hui; l'oxyde de plornh et Ia ce'ruse, appliqu6es 'a 1'extdrieur, ddterminaient dans l'anliquit,6,. comme aujourd'hui, un refroidissenient et un resserrement des pores (2); les can tha rides, mises en con tact avec l'estomac, amenaient, autrefois cormce aujourd'hui, les rn~mes troubles: dif&l cult6d durinerl, 6couleinent de sangr par l'ure'tre, dysenterie (3); 1'opium exer~ait dans les temps les plus reculeds Ia m~me action sp~cifique qui le distingue encore inaintenant; et, pris "a hau te dose, ii provoquait, comrne aujo~urd'hui, tne prostration ge~nerale avec froid hi 1'ext6rieur (I4); de m6me pour tous les autres me'dicamen tS. (1) [)ioscol'., Mat. nwd., Jib. V, cap. 87. (2) AVvaJLcV EcXctqJUKT(x'fv, X'IA7~ TXr'V. Diosc., 1. r., Jib. V, cap. 103. (3) Auaoui'CotFql iOXX ="I; & xTfa IrpcvOtCY l S G oIpav -cp1opcroat ' ctv-raic xcx-,XX1X& - x fov oAo(a o- o' c 4-kw a&iv rtp tx~v. Diosc., AXcý-, cap. i. LDiosc, L., cap. 17. ET 5ItD[CXLE SUR L'E[LL1B0P,19IISE. 17 173 S 41. L'ensernble des observations faites depuis I'antiquite", sup les propri~tds particilie~'res de ces substances ou de tout autre medicamnent', n'autorise-t-il pas manifestement 'a affirmer que si l'on reconnait des effets identiques produits 'a des 6poques diffdrentes sur le corps hurnain, Hi faut en -conclure 'a l'existence d'une cause unique, 'a l'identite6 du retn~de ancien et du rem~de actuel? Rien, sans aucun doute, ne s'oppose "a cette conclusion. -S 4i2. Qu'iI nous soit donc permis de comparer les proprie'tes de l'elldbore blanc des anciens et ce'lles do notre veratreunm album, ~43. Proprie'tds de I.'ell~bore blanc, observe'es par les me'decins de l'ant'iquite'. ID'abord chaleur 'a.Ila gorge et h l'estomac (1)'. Proprie'tes du veratrumn album, observies par les, inedecins modernes. Chaleur' A lint~rieur; refus de boire (2). Ardeur au. creux de l'estomac (3). Langue b *rihiante; chaleur "a la gorge (4).* Ardeur dans 1'arriisre-boudie (6).Inflammation dans la cavit6 buccale (6). (1) Antyllus in Oribas. Collect., lib. XLV, cap. 6, p. 278. (2) S. (3rassius, Misc. nat. cur.., dec. 1, ann. 4, p. 93. (3) J. de Muralto, Misc. nat. cur., dec. If, ann. 2, p. 24,0. (4) Q. Gessner, Episi. med., p. 872. (5) Bergius-,AMat. imed., p. 872. (6) Greding, Vermischte Schriften, p. 3U-36. 174 174 DiSSERTATION HISTORIQUE bans beaucoup de cas, suffocation (1). Apre's de violents et inutiles efforts de vomir, suffocation (2); lace goille'e,- yeux saillaiits, langue pendante. Si les voinissements arrivent Laid sentiment d'~ranglement (3); face tr~s rouge. Resserrement des organes de la respiration; grande difficulte' die respirer (4). SouventL extfinction'de volix (b). Perle de la, voix et du sentimen t (6). Claquement des dents; trouble do f esprit (7). M)iire (8). (1) CGtdsias, apud Oribas., loc. cit, (2) lierodolus in OriIbias. Collect. (3) AuLyllus, loc. cit. (4t) ilerodotu s, loc. cit. (5) Autyllus, loc. cit.., p. 280. (6) AtLLYuSt oc. cit., p. 281. (7) n~dro'doi., Soc. cit. (8) AnLYiJ., IOC. Cit. Resserrement tde la gorge (9).Sen timent d'ktranglement (10). Constriction dui pliryiyx (I I). Etraniglenient,constriction spastique-du pharynx (12). lunineaction de 1'tzsoplage, uvec mnenace desuffocation (13). Perte d'haleiue (14). Etraniglement, danger tie Inspirations tr~s difticiles (16). Balbutiement (17). Apionie (18). Perte die la vue (19). Perte presque comp1~tetie' Sentiment (20). lJ6lire (21). 9)Winter, JBreest. Sanml.,17024, p. 268. (10) Lorry-,,.bevielancholia, 11, p. 312-U15. ('11) J. de M'uriiiio, Soc. Wi. (12) Iitwan, Brest. SamnSn., 1724, P. 535. G1$. Gessuler, Soc. cit. (11). Fuest11. XVIII, Obs. L44. (1)L. Schoizius, ap. P. beheak, fib. VII,9 obs. 178,(16) 13eiujvelus, apud Scheuk,. Soc. cit., obs. 174. ~1)S. Grasosiius, loc. cit. (18)Iedder, ap. Alberti Jurispr. med., obs. 15. (19J. b$oIrlicuts, Acta lafit., t. VI, p. 145. ý20;\ NICaL, PiuMCt es V~mntIses de la Suisse, P. 167.. 51, 54, 66, 69, 86. ET MtDICALE SUR LELLBORISME. 1 175 Dans presque tous les cas hoquet; souvent tremblement et mouvements violents de la bouche (1). Hoquet contintel et violent (2). Contraction des muscles (ciampes), surtout des muscles des mollets des cuisses, des bras, de la pointe des pieds et surtouit des mains (3); enfin des muscles de la mastication (4). Le sujet, comme 6trangl6, tombe en serraint les dents, semblable a une victimne 6gorg6e (5). Prostration des forces (6). Perte de connaissance (7). Hoquet (8). SHoquet pendant une demiheure (9)..Hoquet qui dure pendant tout lejour (10). Spasmes (11). Craminpes aux jambes (12). Spasmes aux mains, aux doigts (13). Envies de vomir, avec tUismus (14). Faiblesse excessive (15). Pouls presque insensible, imperceptible (16). Menace de syncope (17). Perte de connaissance (18). (I) Antyll., loc. cit., p. 28,1-282. (2) AnLyll., loc. cit., p. 282. (3) Meme le deuxieute jour apres avoir pris l'ell6bore blanc. (4) Anlyll., loc. cit., k. 282. (5) HBrodot.floc. cit.. (6) Antyll., loc. cit., p. 278. (7) Antyll., loc. cit. (8) J. de Muralto, loc. cit. - Smyth., Mledic. communic., t. I, pi 207. (9) i. Geogner; loc. cit. (10) Greding, loc. cit., p. 43. (II) J. de MuralLo, loc. cil. (12) Ieiman, loc. cit., et Lorry, loc. cit. (13) Greding, loc. cit., p. 62-71. (14) Greiinug, loc. cit., p. 82-83. (15) Benivenius, Smytlh, Vicat, loc. cit. (if) Vicat, lcedder, loc. cit. (17) Lorry, loc. cil. 18) Forestus, loc. cit. 176 176 DISSERTATION ITISTORIQUE Fortes envies de 'onmii';qui vont jusqu'h la ddafaliance (2). V\Ofl-lssCeflefts excessifs (1). Vomissemen ts hnormes, horribles, tre~s violents (3). 4htt. Devant cette rernarquable conforrnitd,de syrnptbres, qui pourrait flier liidentitd' de ]a plante e-mpioyde par les anciens dans le traiternent par lelidhore et de celle qui croit maintenant dans nos jardins? Ohi pourrait-on trouver ailleurs, je le demande, une autre plante qui produise clans le corps humain les m~rnes efsqui altIa cato proprce t particulie're, que 1'elledbore. (blanc) des md'decins' de 1l'antiquitd, et que notre veratrum album? La formue est. la rn~rn, d'aprbs la. descriptioni que nous en ont laissdeeles anciens; le norm est le mbme que chez los Romains (4); les propriktds sont aujourd'hui les mbrnes qu'au trefois; aujourd'hui cornme autrefois l'sagre esW. dangereux - c'est donc, sanis doute, la m~me piante. C. Liciuc oil croissait en Gr'rce le melilleur7 ellcdboi-c, 4 15. L'elidhore blanc ven-ait, seulement dans quel-, ques cant'Ons de la Gre~ce, et,) corure je l'ai dit plus haut, danis les plateaux humides des montagnes les plus e lev'es. A une epoque tres ancienne, Thedophraste van lait, surtout celui qui veniait en abondance dans la (1) Anty11l.,loc. cit., p. 233. (2) G iediig, loc. Mi., p. 63. (3) Sur ccpoint, les observations son IIre's nombreuses.- Voy. Forestus, Lorr~,, vicat, loc. cit.; Len tilhius, Misc. nat. ctir., dec. 111, ann. 1 App., p. 130, el EltmiliIler, Opera, t. It, pdrt. 2, p. Ai85. (ti) Dcjý au si('cle d'Auguste, Corn. Cekus, dans ses Jivries sur la rn~decirre, piare lonjour S du rerat ruin alturi n. ET MIýIIHCALIE SUR L'ELLIPBOhISNtE. 17 177 plaine de Pyra (1), pre~s de llyldc, sur le mont GE ta; puis ccliii dui Pont, ensuite celui d'1~l6c; en fin, celuA qui poussait dans le gol~fe Maliaque (2); 'a lellbore dui Parnasse et d'Itolie, Th~ophraste reproche d'6tre trop dur et d'un pe'rifleux emploi. S -46. Plus -tard, les deux v'illes d'Anticyre furent c~lh6bres "a cause do leur elldbore blanc (3): Iune sur le rivage de la Phocide, renormm'e pour l'excellente preparatLion de cette substlance; I'autre, dans le golfe Maliaque, pres dui mont OE ta, non loin des Thermopyles, illustr~c par 'a-bondance et I'exquise qualite' de son ellh'bore (4). (1) Pyra ýtalt tine plaine pr?~s de Pylk, sut' la chaine deIC OMa (qul, tourant des Tiiermopyles atigolfe d'Amnbracid, s'avanqait dans la Doride). Vecst dans cette plaine que, suivant la~tradjilion, Hlercule, powurtWe admis au rang des dicux, se brala stir son btlcler. (Pline, His(. ual., lib. XXXVI, cap. 11.) (2) C'est Ai tort que 1'diteur de Tlidopliraste, Stapel, donne danss le texte: pae XtwcT-o; ( i-X~E'op). 11 n~y avait en Grk~e auicun lieui de ce nom (car ii ne faut point le rapporter au fleuve Mlassalia de Pile de Crkto) le territoire de mvassalid dtait situd sur la fronti~rc des Gaules, ai I'cnbonchore du Rhoine: ii w'en est pas question ici. 11 faut lire: ia).cc~rn, et entendre par ce mot le pays que baignc le golfe M1aliaquc: cc canton, au t~moignage de Strabon, produisait d'exccllent elldbore. -Le noui de golfe Maliaquc, X6X~rO; - dt'- i'ii Urait de NMalia, ancie~nne yulle d& truite, comime atxtcxcwI6Y, de IhcXEXCCX;' tc~xt~--, de MotecJaýx (Strab., Geograph., lib. IV, p. 270), co'lonie des P'liocdeus en Gaule, aujourd'hui Marseille. (3) Situ~e entre ]aa rule de crIssa et Marathon (Strab., Geograph., lib. IX, ed. Arnstelod., p. '6640; comp. avec la. page 647). l~ans Ia carte tle d'Auville, Anticyra est mal pla~cde. (4i) Strab., Geograph., lib. IX, P. 64t0: u Apr~s Ie golfe de Crissa, on trouvait Anticyra, etc,))Ei'iCx kAvr('xvpa ct ' iLUjA0; 'rýXOi(c 'L-6v Ra.ixkcvr )C61rov xzi rtvdir" ),In)@X[' xcd i POWVI IXCc r6 IW~C.Op výoC 0 C -' rr Ci7' V 'crcOx~ccaOEV4 O 3OrC IP'X v, zx& ý& Tr0'0TO ar~rpcEV ~fiýPO 9)~;XSOcpocw~ ~ ~cfPGctoj xr2X' vV09y ')cT A YWX.)CXVI I oAC0 0VxCrXV 97I~ Ooxt, T6r)r, 'TrxTov L).A(poi. De N mfe Etienne deI 12 178 DISSERTATION IIIST(aRIQUE S 147, 11 est 'a croire que cette plante ne vint pas' na-m turellement dans le territoire de l'Anticyra de Phocide (1); car le mont OEta ne s'avan~ait pas jusque-I8'. I- fut sans doute apporte' et plant-e dans~les jardins, les habitants trouvant dans sa culture u-ne source de revenus. De inne, au temps de Pline (2), on semait l'ellh'bore blanc dans I'tle de Thasos. S 4i8. Enfin, au temnps de Rufus, on vendait aussi de i'elh~bore blanc de Galatie; cet auteur le condamne comme tives mauvais (3). Pline donne le quatrie~me rang at cel ui du Parnasse; ii dit qu'on le sophistique en lecme'langeant avec le veratrum d'A~tolie (4t). Dioscoride nous apprend que l'elk~bore de Galatie et de Cappadoce dtait blanc, semblable au jonc, e~t qu'il posse'dai tlatun hauL degrd, la propriete d'arr~ter la respiration (5). Cette esp'ce paralt donc n'avo-ir pas e'te alors tout 'a faiL en d~faveur. Apir~s le temps de Dioscoride, le veratrum de Galatie conimeD~a it compter parmi les meilleures qualite's celui de Sicile obtint aussi qucique r6putation, manis on le r egardait coinme inf~rieur. (6). Ainsi, avec le progre"s Byzance (lib. De urbibus): ivxuo rXct;;0,*0 JAI ~'aPCP'X(4o0, Mla2([Uc~~CJI VTcZUOa 9 "at- T'O OA X)OPOV fU'E AMOT'OV &OCýCov. (1) IPausardas (Description de la Gnrce, p. 652; Hanovre, 1613) a d~crit le terriloire de P'Anlicyra de Phocide: TLc & 'Opv r& t'iirP AvYixupav w~F'n- 'yv. Ce sol pierreux ne devalt pas produire naturellewent du tveratrum albumq mais plut~t de Velldbore noir; ii fallait dotic que le ve'ratrttm de IPAnticyra de Phocide Cdt tird de la Doride, oa s'avan~ait le mont OEta, eL tloh on trouvait I'elldbore blanc, ou bien qu'il fat cuhiivd dans les jai-dins. (2) Plin., flist. nat., lib. XIV, cap. 16. (3) Voy. Fragm. in Oribas. collect., lib. Vwi, cap. 27, P. 24g9. (4i) Hist. nat., lib. XXX, sect. xxi. (5) Mat. med. I lib. WV, cap. 150. (6) Voy. Frcgimn. In Oribas. collect., lib. Vwi, cap. 1, p. 271. ET Mt DMCALE SUJI L'I c.L L 9 0IR S EsM179 du-tempsi plusieurs vayiet6s d'elbore blanc, de divers pays4, furent successivement, en estime et, en usage, et 1'on devenait "a mesure moins d~IicaL et moins scrupu.leux sur le choix. D. Signes azixquels on 7reconnaft l'ell~bore de bonne qualitl,~ S19.Dans 1'antiquit,6, les ne'decins prenaient danis les racinesd'e~hbore et r~servaieni. pour 1'usage lIes fibres lhtgerement rigides (1), cassantes, promptes at exciter I'e'(ernument par-la se'tle odeur (2), charnues et d'une e'paisseur "a peu pre's 6gale dans toule Jeur Iongueur (3). [Is rejetaient celles qui 6taient tIrop pointues, comme les, fibres du jonc, oti qui, lorsqu'on les cassait, laissaiertt khapper d-e la poussi~re, cc qui indique que la rac~ie est viejile. La moelle, devait O1re. mince et gr~le, le'ge"remcnt chaude au, go~t. ~50. De tom~s.ceux qui ont indiqu6 la mankwcr de choisir ic veratrum -album, le plus exact et le plu~s minufietix est Aktius, uipralt avoir consul L~6 Posidonius. Voici ses -paroles-: a"Le meilleur ell6bore es~t ccltii qui, d'uiie racine uniq ue, enivoic de totis c6t~s tin grand nombre de fibres coui'cs, rigides, point rugueuses, ni amincies "a l'extremit,6, ni lermin~es en pointe comme (1) Le texte de Dioscoride, Ia Iend-rolt ddj~A citý, porte:.tcrphc.;rvrapE V o,-, ou, salvant-une 1eqon 'assez bonne de quciques manuserits, orc~-z y Ax-o. GVest te que Sarrazin tradult par t ni~ddocrement diendu; mais le sens nest pas rendu clairement, ou plUkM ii na pas compris. [tasorius1., d'apr~s Archigý-ne (Oribas. collect., Jib. Vill, cap. 2) emploie poiur k's bonnes fibres d'elIdbore l'dpithUte de rigides. Mtilus les appelle aussi Xacp"rCr~a '0. (2) HerodoL., ap. Oribas. collect., Jib. Vil[, cap. 4, p. 276. (3) Herodot., loc. cit. 180 180 DISSERTATIiON IIISTORIQUE uno queue'de souris, tr~s blanches au, dedans, un peu jaunes en dessus, pesantes, ayant la moelle friable, point flexibles, _mais promptes, "a se~casser en. travers, et laissant 6ch~apper, quand elles se cassent, une sorte de nuage blanc et pur (s'il s'en 6chappait de la poussie're, ce serait un signe de viejilesse). Le boh elldbore a d'abord beaucoup de douceur au goi'it (1), puis ii devient 16ge~rement Aicre, ensuite il excite dans la, bouc~he une ardeur I)ru'lante et un grand 6coulement de salive, et d6range 1'estomac (2).) ~51. Certains auteursý,il est vrai, condamnent I'dl6bore qui determine une s~icr~tion abondant~e de la salive; us donnen t pour raison qu'al-ors le resserrernent de la gorge se produit trop facilement; mais bien au contraire, 6~est hk" un sigrne d'unfe action trop 6nergique de la racine, ct ii suffit deb 1'administrer 'a des doses moins fortLes. ~ 52. Dans les temps les plus anciens, on pre'fdrait les plantes c-uejilies au tenmps de la fenaison; mais Adtius pr~fe're avec raison celles qu'Fon arrache pen-. dant la saison m~me du printemps, parce qu'alors (1) Arclnig. (loc. cit., lib. VIu, cap. 2, p. 272,) dit tOgalernent i ut Toute esp~ce d'eli*dbore a de la douceur au gofit. D 1(2) Adlius (lib. 111, cap. 126, ed. Aid.):KrJXT7O; WLX)jopo; 0'&r p.t &S -n$; irvu iro~X)& ~'cov xa'pcfn xoc'Irajra jmo'wcp&xoet iv~xvxoclf pva epwa( lisex: uo~puirrove) c(. A~rO'cvct Sto'kPaXax6"rarx, &Xc X&~ Ta'UP aXojjX*4;6*0 XOIt~VC_.Yk;TCI ~~GCIV aoutc eP(EX,0OVC X EZL OVCV~ov~ 4,0iroxxxpr acp xoviorTio aE;i& r ()wcgv &Xo- - v iX C 0- J 8&ycto,-,ao6; S,-CqYc)0L;, WOV1v PyYUX'UirvTO; i'wCwc~av rpixtC Y,U0 C,~O S tI;AUpTY4 TO-fLCT& &'705TO 71TUal" IO~ XvPw j ITiro(cZirep& 'TO" TI xacx ot o 7'C r 0)uxal -' r#- -r'uazxov c &vatrr177. ur ME9DI4ALE SUI L'ILLUBORIIS.ME,. 18 181 la platnk, a tout son sue et toute sa force (1). E. Usage du veratrum album. en rne'decine. ~53. Dans l'antiquit,6, les me'd-ecins faisaient du e ratrumn albumn un double usage, soit pour les cas foi'tuits et passagers, tels qu'ils se, presentaienL tous les jours, soit pour le traitement des maladies chiroriiques, inv6 -Wkr~s, ]a grande cure:cel lo ci s'appelai t ell'borisme. ~514. En gdenedral, los mddecin~s anciens employaient le veratrum album' pour faire vornir, et I'elldb)ore noir pour purger (~2);- partout ofi les me'decins de 1'antiquite' parlent d'6vacuation par le haut (3), it faut toujoours entendre le veratrum album, lors 'n'rne que lo mot elidbore nWest pas exprim6. Quand il s'agrissait-d'Idvacuation par le bas, on sous-entendait I'elledboro noir, ou l'on (1). Loc. cit.:A6 J &p O vc(Xc'cO T'OV CXXE55'0p0d, L Y $; Pt yxuj()Vo y. 'Aret., Curat. chronicor. niorb., Jib. 11, cap. 13, p. 136, ed. Boerhjaavii..- Pline (Jlib. XXV, sect. xxii) observe a Nigruin purgal pn- infieriora, can~diduintauitemt per vomniitum. ))-Voy. Rufusq, loc. cit., Jib. VII, cap. 26, p. 250. Les idmoigynages sont nombreux; mais ]a chose panle d'ele-em~re da~ns tons les dcrits des m~decins de I'aniiquii4. Un scul auteur, si encore son texte nwest pas aliidrd, ordonne J'elIdbore noir pour faire dv'acuer par le haut c'est I'auteur duI iraiid pseudo -hippocratique Stir les affections inlernes. (Opp. I-ippocr., ed. Foesii, sect. v, p. 118); son exemple n'a pas tro'uvd d'imiiaieur. (3) Ainsli lippocrate, de rn~me que ses pi-d~cessetirs et ses successeurs imm~dats, regardail i~opcietvomissemzeNtconiznctermes synonymes. C'est. donc, A fort que Ies-tra(Iuciions latines des ouvragcs de mddecine de I'antiquiid, dans les passages oO 'i i esL question d'dvacuation par lc verat rum album (dvacuation qut se faisaft toujours par le vomissement), rendent le nmot mcOaiptiv par purgare, tandlis que lea mddecins de ]Rom-e-nWont jamais employd cc mot sent (c'cst-ii-dire sanis ajouter per superiora, par le hani) pour ecccitare vromitumt ou per vomtiturn evacuare. Les Grecs, an coniraire, ponivaicnt employer simplement Ic mot x~Oa(lc~cr lorsq'iJ s'agissait de Vom.IisscIncnt. 182 182 [DISSE~RTATION HISTOltIQUE uiotnrn-ait le purgyatif 'a admninistrer. Dans los dernierstemps (1), le reme'do presenit pour lFun et l'autre but no so trouv-ait pas indique' pal' lui-m~me; I'habitude Uaait de le nommer on tormes expre"s. F. De 1'em~ploi journalier, ordinaire, dle lelldbore, s'ans Iraitement pre'paratoire. S55. Dans los maladies accidentelles et aigue~s qui exigeaierit des dvacuations par le haut, c'est-a-dire le V'omissement, los me'decins los plus anciens, paraissont avoir employ6 cc rem~de sans soumettre le malade 'a un traitoment pre'liminaire. S56. Hippocrato, dans los cas urgents (2), et lors(Itl'il voulait obtenir par le vomissernent une evacuation imrneiiate, donnait le veratrum album sur-le-chiamp et s~ans caucun traitoment prdliminaire. %57. Void los symptbmes qui lui setnblaient indi.. cner leI vera~trurn en l'absence do la fie~vre, in-app6 -touico, sensation d'erosion de l'estomac, vertige, amerwine do la bouche (3). En ge'n~al, it l'ordonnait tou,joins p(ýir los rnaux et, los douleurs da~ns la partie su-U 1)6i6uu'c du tronc, et lorsque los autres sympt6mes paraissaicut. demander l'6vacuation (I4). (1.) Depuis uotre ýr-et iun ~eu auparavant. ()Voy. Jib. De fr-acturis (ed. Chartier, t. X119 p. 203):A.'wtvoy 0)A7POV 17riXcu alfAIOV, o' Tv, v u'c~ a'rqt-, pour prdi'enir le plus prornptenien t possible, p)ar le omiss.en ient, les turneurs, le trismaus, ]a fivre aigi et le sphacide dans Ics cas de contusion des parties diWicates au lourrour du calcanumui. Cete opinion se trouve encor-e confirmde ailleurs: +ICXi&jACX16Zv(-)[V T-471 o6Ei, v) ""P byq, c(X' 0 pO X&VIL1 VP C -)T 0 t (3) Sect. nv, aplior. 17. Se'l:ýct. iv, aphor. 18 ET M19DICALE SUB CLE~LLf-MR11SME. 183 ~58.l A son exemple, sos succosseurs, jusqW.'ii Galien, employaient journellement le veratr-um pour faire Nibmir les, malades. On le voit, dans les derits pseudo-hippocratiquos et autres..~ý 59. Que 1'elle'bore p~ur ffit don ni alors 'a dose faible et m16me en tr~s, petite q'uantit6, c'est une conjecture et rien de plus, car Hippocrate no fait nulle part- mention de la dose. C'est seulement plus tard que les m~decins en ont indique' la d-ose, usitde pour los -besoins ordinairos et pour to (raitoment propremont dit par 1'eIMoore. ~60. Puisq 'ue dans l'antiquit6 e~t au temps d'I-ippoo-rate on no connaissait et n'employait pas d'autro vore iti f quoe le ver-atrum album,- d ans Ilos ca s oii 1'6v a cu aLion par- le haut 6tait ne'cessaire, cVest, seulemonL par -une diminution do la, dose qu'on, appropriait de remede aux maladies qui re'clamaient des secours prompts et, imm~diats (1). On diminuait ]a dose do la. racine, qu'on la donn-At soit en substance, soiL en de~coction, soiL en infuision. 6~ 1. Les preniiors successeurs d'HIippocrate, pour adoucir los effets du veratrum dans lusage journalier et ordinairo,im~gin~rent divers moyons do temployer sans t'introduire par la- boLche. uls voulaient 6viler MI Ce trailenieni a doses faibles parall indiqud par Ilippocrate mrnie dans le passage suivant: E )~pov p~X~x 0 wr'aeXpw'o OV'0rtspov ( hippoer., lib. De fracturis, Opp., ed. Cliartier, Lown. X11, p. 257). Par Ie DO L X~o~x~i (16ger), ii fauL entendre one dose inois forte. Gitons encore un aurpssg umftic genre (Hippocr.,, De articulis, 1. XLI, p, 262): liv ~ I a b,~p'r;Em J.CVcoru ~i Qqand on SUjeL Vor1niL facilemnejil, -ii fantliii preScrire, on vomitif hdger (qui ne 1'dpuisepas htop, selon l'exphlicatioim de ~'Alicm). 1 8 4t D~ISSE~RiTAT ION IISTORIQUE cc mode d'administration qui r&'pugnait beaucoup a* I'6cole dogmalique de ce temps, miois occupt'e de la pratique rnddicale que de ses theories sur ]a naLure (1). S 62. C'est pourquoi Plistonicus et Dieuche's, discipies de cette d'cole (2), comme leur pr~dedcesseur Diocle's, qul vivait ti'ente ans aviant eux, s 'effor~aient de provloquer de Iegers vomissemients en employant 1PcI16bore sous formec de suppositoires, ou bien de pessa~ires, ou enfin d'epithemes (3). ~63. C'cst, surtout Philotimus (I4), contemporain de ceux que nous venons de nommer, et qul suivrait les nm~res principes, qul inventa, pour temperer 1'erploi de.-1eelk'bore, la me'thode adopte~e apre's lui par-tous ses successeurs. Quand ii fallait produire des vomissements sans efforts et sans violence, ii introduisait dans, tin raifori. une racine do veratrum albumn (5); puis, au (1) MnelsiItuke, mt~decin de ceite &cole, qul vivait vers Van 320 avant notre 6-e, montre sur I'emploi de I'elIdbore des craintes qui paraissent tenir A i n pr~jugd de cc genre: (11 y a, dit-il, prendre de 1'elIbore JbeaiiCoiipdc danger;,en eflet, on bien la sanid se r~tablit par unle gu&rison immt~iale, ou blcn le malade dprouve tine lonigue et 'vive souffrance: ii ne faut doric recourir;' de pareils rem~des qn'aprls avoir dpuisd tons les modes les plus st~rs de traitemnent.a (Mndsifht, ap. Oribas. collect., lib. VIRI, cap. 9.) (2) Con temporain de Mn-sith&. (3) Comme le rapporte Rufus (apud Oribas. collect., loc. cit., lib. VII, cap. 27, p. 266). (!b) Voy. [luftis, loc. cit. (5) Ai~ius (d'aprtis Antylbus et Posidonius) donne Ia recette suiv'anite On prend six di'achrnes de fibres de ]a racine de t'eratru~m, on les iniroduit (Jais un raifort, qu'on perce avec un roseau; on les retire deux jours apr-s, ci Ion prend bien garde qu'iI ne reste A l'inidrieur queique furagment d'elkbore; on couipe le raifort apii~s Iavoir A~dd, et fait prendre ics niorceaux avec. du sirop de thiridace )( Lib. 111, cap. 120.) ET 5I9DICALEO SURL EILLLti3oIsmE,. 18 185 rapport dos m~decins qui v6curent apre's lui, it relirail, au second jour le veratrum, et- faisait manger, seul on avec 1'oxymel, le raiforl que I'Qlk6bore avail impi'egný de ses propri~t~s n~dicales (1I). Rufus* affii'mo quo, par ce moyon, on de'ternifinail li'~s prompte~ment des vomissem 'ents; 1'elhbore -seul n'aurait pas- eu le m~me succes. ~64i. Rufus dit m~rne quo, de son tomps, on produisail des e'vacua-tions par le haul i"a1'aide do p~diluves d'eIIe'bore (2)S 65. En vertu durn~me pri ncipe, Hi'rodol P, me'deci n pneumatis to, contomporain -de Rufus, don nail deux cuiller~es de d~coction d'cllbore aux sujets pour losqoels, des. vomissoments le'gers 6ta-ient suffisanls (3). S.66. Au con trai re., Galien, qui adminislrailI'Fellbore avec beaucoup (le defiance, avoue ingenument, qu'iI lui paratt dangereux de faire prondre sans traitement preaiable du veratrum album aux imalades, dont los humeurs renduos visquouses par la paresse etlla ddbauche onE toujours besoin d'Atre d'abord purifie'es (It). ~ 67. Antyllus donne aux vricillards, aux e nfants', etc., queiques gcrulles d vune infusion d'elle'hore (5). (1) Loc. cit. La m~me m~thode est recommand~se par Pline (Hist. nat., Jib. XXV, sect. xxiv), et par Galien (lib. I, De meth.. med. ad Glauc., cap. 12). Pourtant ii est fadile de voir quc, danis un pareil procAdd, ii ne sauralt y avoir dktiniforinitC- ni de pirdcision assez rigoureuse, corume le dit Murray (Apparat. mnedic., t. V, p. 158). (2) Rufus, loc. cit. (3) Apud Oribas., loc. cit., lib. VIII, cap. 3, p. 275. (4t) 714 rot'vu-i j'ct iEX)iCopov,XVtu r,,Auirpo~taf O t07O O etc. (Voy. Galen. Comment. in [Jlppocr., Jib. De fracturis (edit. Chart. t. X119 p. 203). (5) Apud Oribas., loc. cit., lib. Vill, cap. 5, p. 277. 1.86 186 DISSERTATION HISTORIQUE S68, J'arrive mainteriant au traiternent plus importarnt des maladies chroniques par le veratrum album,a l'ell6lborisme des anciens. G. ElMborisme des anciens (1). ~69. En g6ndra-l, con tre 16s maladies graves et iniveter&ks, les nielecins anciens employaient le veratruni album ý fortes doses, mais its usaient dans ce traiteitent de heaucoup de circonspection; its voulaient tiiom-pher, suivant leur syst~me, d'une mala'die vioIcute par un remede plus violent encore (2), tout en 6viteant auitant quo possible los accidents qui pouvaiont naitrc d'un pareil traitement. S70. Dans los temps los plus rocule's, pour combattre loutes les maladies chroniquos, "a peu d'e'xceptions pres, l*Cs me'decins ne connaissaient pas d Iautre remade que lo i'eratrumn albumn,; its y recouraiont comme "a lancre de s atut, lorsquo tous* les rem~des ordinaires avaient (1) On trouve le mnot WXAcOP('etv employe' d(-ja5 par' le conlinuateur anonyme dui iivre d'iippocrate Sur le regime dan-s les mnaladies aigue~s ed. Chart.,. X I, 1). 165), et par i'auteur du sixi~me livre des-Epid&11nics (loc. cit., 1. tX, p. 360):ii sert A indiquet i'empioi de l'e~ibore commne vomitif mnais le substantif t~irnpa-op.1v, d~signant lc traitement des maladies chroniques, se rencontre pour la premit-c fois dans Ardtde (De curalione diuhurnorinn morbor-uin, lib. 11, cap. 13); plus tard Cce1iis Atireliantis (Chronic., lib. I, ctap. As), dans in langage barbare, stibstitue S cc ternie barbare Ics nmots decoctuin tcratri. (2) Clalien explique d'utenmani6-e trop uidcanique et trop grossi~re itc lion des fortes (loses dWcllbore dans ies maladies citroniques. ( Dans i1s aIffcctions jnvi&t-r&s et quon SW )e pe[ clracincr, pour ainsi-dire, qt",avec un lericr, nous ernpioyons, dit-il, le verat ruin.'EXoAi l~ rfcJovU >XJO'VEV T;7ra~o; TI-&;&v AOXL ~tCXi~f; C0,1CVOV7 ET NktDICALE SUR CL~LLB0RISME. 187 ~71. Le veratrum album,* dit Ar~te (1)., est le plus efficaco non seulement des vomitifs, mais encore de tous les purgatifs, sans exception; non par I'labondance et la varikt&' des matiei'es excre~t6es (car le cholera pro~duit lts M_ mes effeis), non par les efforts et la violence des v-omissemnents (sous ce rapport le mal de mer est plus rem arquiable), mais par la puissa~nce et Il'~nergie inerveilleuse avec laquel~le il~retablit la-sant& de's malades au inoy~n d'une evacuation l6ge~re et peu violente. Bien plus, e'est l'Iunique remecle des maladies chroniques profond6menL enraci~nees dans t'organisme et qui. ont fait 6chouer tons les autres m6dicaments. It ressemble -par~ son action au. feu, di en. prod~uit tous les effets etavec plus do puissance; it rend aux asthma-tiques une respiration facile, aux visages p~les un teint florissant, et -dolernebo npoint aux, corps los, plug maigres., 11. Dta~its histori~ques sur l'emploi de l'elhborisme. ~72. Avant l'6poque d'Hippocr-ate, beaucoup de m&. decins craignaient de se servir de Uell~borisme, parce (4)1 4C b ).cEU X% (Oj'OPO;) OýX 'EpAETOPE6(wvconjecture de Wipan pour '1.Lcrjptov que porte le tex Le) 1tAov, &OV twor~rw t 6 Jumm' oftroc', 01i ) jwX7jOct xotlt-r irotxtX('n r-n- Cxxplaco; - ird& " XOV~Pr, IrPYI7a~t - 041 3M' aqrc voc it T3( Ehirl idt Owc t jAcouOW t~'6sVuP;Y~dxq 'rOU-.PO; XLvv'cx otih, xal [rr'O' -/yi xx xopoLxctcl ~TC eaptLKi 'V (Z"ct A-rp xal 7r~vrc.vr -rQ~v Xpovc.iwv vo' 77pu~Vco,4 v'mr GOfo, x;GE901 1 7Y'rL r jp ii9 PY gET(c X~c1 Xov, roo&s irfcov 0)X~opoq Ctow oc. rpCXOiwv wp 7rpact 9, LIJ01TvavfLV LV x &irvobi, &o&q &,('l t,IVV= t~r aZXCkcrirj;, c6acpxivov. (De cutrat. Chronic., Jib. 11, cap. 10, ed. JBoerh., P. 13.) 1 88 DI SSEI'lIVI'I fON IIISTORIQUE qu.'ils ignoralent la. dose et les precautions n6cessaircs dans 1'emploi du veratrurn. Linexp~rience de ceux qui le mettaient en usage amenait plus d'-une Lois des Tdsultats f~cheux.. ~73. Nous le savons par' un ne'decin de I ecole do Cnide, Cte'sius, parent d'H ippocrate et presque son conternporain, rnais ufl peu. plus jeun-e Au temps de mon pere et- de mon aleul, dit-il (1), aucun me'decin ne donnait d'elidbore, car on en ignorait le mode d'emploi, le poids et la dose convenables. Si quelquefois on 'donnait "a un malade une potion de veratrum, -on l'aver.. tissait du danger qu'il allai't courir. De tous ceux qui en. ont pris, ii y en a beaucoup do suffoque's, peu de gu~ris. Maintenant ii semble qu'Ion l'emploie en toute sfiret6. ~*71. Apre's les auteu~rs des Pr~noti-ons coaques, Hippocrate lui-m~me, q'ui florissait vers l'an Ai36 avant notre e~re, pratiqua avec, confiance 1'el1~borisme, it enseigna. les pr6caufions exige'es par cc mode do traitemont; mais ces pr6ceptes, suivant sa. coutume, sont tre's laconiques. Je los citerai plus loin, quand je parlerai do la. maniewo (I administror. le'ebore. ~75. Datis los si~c'ces suivarits, lelld'borismo suivit des fortunes diyerses. En effet, los 6coles de m6decine qul s'MIev'ront apr~s la. morE. d'Hippocrato s'appliqu& rent momns "'ala gu~rison. des maladies qu'a' la. "aine rechercho do la gloire et au d~sir d'e briller par des dtudes sp6culahives et do subtiles theories. Aussi, soit par ignorance, soit par n'gligence des precautions que demande Fusag1ce do l'elI~boro, it arriva quo cette sub (t) Fragm. ap. Oribas. collctf., lib. N7111, cap. 8, p. 285. ET M9iIflCALL SUR L'E1.LI9B3IUSME. 18 189 stance fut souvent regarde'c cormmc darigercuse et. tomba en discredit.(I). S 76. Elle n'-en fut pas moins employee par un grand noinbre de me~decins de cel~te e'poque, cornme nous l'apprennent les hivres attribue's 'a Hippocrate-, c'est.-a-dire les pseudo-hippocratiques (2). ~77. C'6taient surtout les me~decins des deux Anticyres qui pratiquaient a~lors specialement l'ellh'borisme. Pendant plusicurs sie~cles, uls traile'rent avec beaucoup do succk's une multitude* de malades qui, abandonn6s des autres m6decins, arrivaie t de toutes parts dans les deux Anticyres, vyule ce'l ebre, cornme j~e l'ai dit, 'a cause do ce traitemnent special; is venaient demander 'a 1'usage du veratrum album la gue'rison des plus graves maladies chroniques. ~78. Plus tard, Theinison (3), fondateux de 1'6'cole m~thod~ique, employa dans.ce traiternent les fortes doses de veratrum (I4), mais sos livres sur los maladies chroniques out e'te perdus (5). ~79.- Apre~s lui, Cornelius Celsus (6), dans ses (1) Voy. plus hauL, ý la note du ~ 61, les paroles (de Mn~sith~e, inidecin de l'cole dogniatique. (2) Par excinpie,.dans-la continunation apocrypie du liv-e d'Llippocrate, Du rdgime da-ns les ma ladies aig uis (ed. Cha rtL., t. X [, p. 165 1 17 5, 180); de plus, dans les livrcs pseudo-Iuippocratiques, Sur les maladies poputaires, surtout dans Ic cincjui~nne (publid probablement par' un ni& decin de cos, peut-ete par le fits de Dracon), (lans Ic sixit-ine (composd5 selon toute vraisewblance par Thessalus), et dans le septi~mc (qui est Ikeuvre (de plusleurs a~ulears); enfin datis les traits Des affect ions et Des affections internes, en plusleurs endreits. (3) Vers l'a~n 63 avant notre &e. (4i) Pin, list. vat., lib. XXV, sect. L111. (5) C;itds par Goe1ius Aur-ellanus (Tard. passion., Jib. 19 cap. 1). (6) Au comiuencement de notre 'ere. 190 D)ISSERTATION III.STO-lTQtF, 6crits iir la me'iecine, a. dit-quelgues mots sur l'usage (du ver-airurn album; rnmais ii en a parl6 incidemmi-nt on ne saiL, s'iI y recourut lui-m~me. - S 80.- Vient eh~su ile Ar~te, de Cappadoce, m6decin inspire' du genie d'Hippocrate. 11 a fourni avec talent sur leli~borisme beaucoup de ren-seignemenhs uti-les; Ai vivait sous le re'gne de.Dornitien." ~81.- Rufus (probablement d'Eph~seQL)) et les pnfeumatistes-iler-odote et-A rchige'ne. 'aIa fi n d u prernier si4~cle de notre 'ere, firent, pou~r propager eL enseigner I'usage de I'ell6bore, des efforts tr~s soutenus, comme l'attestent suffisainment les fragments, de leurs 6crits conserves par Oribase. S 82. Peu de temps apr~s, vint Claudius Galenus () de Pergame, fondateur d'~ole, le fla~mbeau, le parteparole de la therapeutique g~nerale, Ga lien, plus cccu ped'iinaginer des thelories subtiles que de consul1tcr 1'exp~riencc. De'daignant de decouvrir par des essais les propri~tds des m~dicaments, ii pr~fdraitlIa g~n~ralisaLion et I'hypoLb~se 1.3); ii donna ainsi un funeste exern(i) Les fragments qu'Oribase cite sous ce nom paraissent appairtenir A Rufus d'ph~se. En' effet, on en trouve une parti6 d-ans un miaiunscrit qui con tientl '4n~atornie de Rufus d'Eph~se, traduile ýu lalin par J.-P. Legras (Grossuis) dans la collection de -H~enri Estienne, Principes artis mediew, 0567', in-fol., p. 128. (2) C'est surtout daus le milieu du second sikcle de noire ýre que fibrissait Ai Romd cet autemr si cdlfbrý dan-s les kcoles (le mddecine, presque wiiquement suivi pendan~t Ireize si~ces. (3) Ce W'est point par des exp~riences sur le corps huminain, c'est par conjecture qu'il a indiqud Ia vertu m~cicinale et les proprivt~s (leC bus les simples: par exemple, au Iivre Xl De simpi. niedicarn. favcuitaite (t. Xii, p. 173), ii place arbitrairemient les deux elldbores daiis la'troisi~me classe comme plan tes chaudes et sdches;. et pourtant ces -deux plantes, dont i'action m~dicale sur le corps btimain est totneI di~ffrente, ne sauraient avoir les mdrnes propridtt~s. ET M9IflCALE SUR L' ELUP1O110flIME. 191 pie. 11 n~gligea l'emploi (1o lellefloro, ou plua~t ii 1Le prit en d~fianco. En effot, dans ses longs et nombreux 6crits qui t~moignent, d u rcste, de son abondanco ot de sa finesse d'esprit, it est "a ppinb fail m-ention d'un remtede si remarquable. Dans son livre Sur les su~jets qu'i est necessaire depurger, it rappeloe, it est vrai, d'apres Hippocrate et Rufus, les pre~cau Lions "L prendre et le traitement prdliminaire recommand~s par los, m.deemns anclens dans le traitement par 1'elI~bore; mais it n~ajout0 rien do son propre fonds, rien qui Lasso voir q'iI recou rail lui-m~me a'I'elIeborisine. 11 dit au contrairec Nous avons do~nna quelquefois, avec do loxymel, des raiforts dans lesquols on avait laiss6 pendaint vingt-quatre houres des fibros d'el1I'bore blanc, pour provoquer ainsi do h6gers vomissemonts. )) 11somble indiquer par Ia qu'iI no pratiqualt pointi1'ollebol-isrno, et qu'il -employait seulement t'elle'bore d'apre~s Ia ru&. thode de. Philotim us. 11 recommande encore ailleurs Co Iraitement le6ger (Method. mnedic. ad Glauconem, lib. 1. cap 1.2). Daiis Ses commentairos sui' los Iivresd'Hippocrate, 11 dit a ot ha quelques mots sur Flolheboro, d'une rnaniere superficiello et comme en courant, ell MODtran t bion sa re'pugn-ance, pou r t'ernploi se'riouxdo cetlo substance. Ainsi, quiind Iiippoci'ate (1), pour une contusion du calcan~umI 1s6 en sautant do hau t, ordohnno sans doute afin do pr~venir le te'Lanos el la gangrrene, d'admiiiistroi' dole Flbore lo jouir inme ou le lon(Iomiain, avant quo l-a fie~vre survienno, ou quand ellk est peu violente, ou non continue, Galien avouce qu'il (1) Out son aicul, A qui plusieurs auu-urs atiiibugnt les iivres Sur les fractures eit es articulations. 192 DiSSERtTALTION.IIISTORIQUE Wiose pas prescrire l'elhborc, m~ne lorsqu'iI n'y a pas do fievre (1), tant ii avait d'6loigynement pour Feblt6borisme des me'decins' anciens! ~ 83. Est-ce en so conformant "a l'exemple seul de Galien, ou bien "a ses pr~ceptes suivis partout "a la lettre par tous les me'decins cornxe des oracles d'une divinit6 in-faillible, est-co Lou to autre autre cause qui a fait negliger prosque comple'Lement par ses successeurs imm~diats (2) Ia pratique de l'elle~boi'isme?.Jo 1ignore: le fait est quo pendant pre's de deux sie~cles cc traitemont a e't6 fort peu en honneur jusq-u'au momiknt oui tin hommo kgaleme nt distingue' comme me~deci~n et corn me chirurgien, Antyllus (3), s',appliqua tellemont at ce mode do traitement, que clans I'oxposilion des precautions ne'cossaires pour l'application (e10 'ellebore, ii s'est place' sans contredit au premier rang. S 8.14. Un pou apr es iui, Posidonius, medecin d'un certain me'rite, conmo l'attcstent los fragments conserves par Ae'tius, rivalisa avec An tylius par 1'attention qu'iI donna i'al'ell~borisme (I4). (1) Iipaq creouc'8' &n-up1'rc~ o).p-p wcva v &6ac t(iXVipov). Comment. it, In librum. De fracturis ( ed. 6i1.,1. X11I, P. 200). (2) Ccelius Aurelianis, qp11, A ce qtu'iI semfble, rut contemporain de Galien, et ne vd5cut pohit apr6s lui, recomwiondeI'e~llborisme contre I'pilepsie (loc. cit., lib. viII, cap. 6). Cet auteur dcrit d'un style africain, je vCux (lire peu latin, rode et incorrect. (3) 11 v'ivait vers P'an 330 de notre &-e: ses fragments ont di conservds par Oribase et par -AMtUS; Sprengel en a fait tine ddition "a part. (4t) 11 paralt avoir publib ses ouvrages au temps d'Oribase et un peu avant, vers 1'annde 360. Oribase, dans son diapihre stir l'pilepsie (Sytvopsis, lib. VI1I, cap. 6), transtrit mot pour mot, sans mentionner la source otd ii Pa puis!ee, tune recette qti'AMIius (Tilrab. I[, serm. ii, cap. 13), attribue forrnellenent 5t Posidonius. 11 ne raut pas confondre avec un philosophe (Iun ninie nom qtii iivait antdrieureinent, et que ET M9DICALE- SUR L'ELLIBORISME. 193 ~85. Apre's Posidonius, le traiternont des maladies chroniques par 1'eHl~bore retomba, insensiblement en de'faveur et *finit par Atre compl~tement abandonne6. En 'effet, Oribase, vers lFan 362, dans sa, Collection d6di~e' a l'emperour Julien dit l'Apostat, a rassemble6, d'apre~s les anciens, heaucoup de details sur l'elh~borisme; mais la' pre'cis6rnent oA i i aurait dCi en parlor par lui-mdme, dans sa, Synopsis "a son fils Eustacho, ii -n'6n fait pas m~ention. S 86. Au si~cle suivant, Asc1~piodote, so s~parant de son maitre fanatique, Jacques Polychresto, r~tablit,,(vers lFart I460) la pratique do l'elke'borisme ion gtemps n~gligde et interrompue, et, par des c'ures merveillouses, obtenues "a l'aide de cette, m6thode dans des maladies tre's graves et tre~s intvkt'rees, ulse fit u'ne grande reputation -(1). Mais do tous les me'decins do l'antiquit6 ii fut le dernier dans celte voie;, apre's lui, los Grecs oubli~rent entierement Fl'e~bborisme, -et les, Arabes, qui vinrent ensuite, ne le rernirent pas en honneur (2)., Strabon ddsigne comniie un aini de Ptoldm~e (Geogr., lib. XI, p. 4i91), notre Posidonius, le mddecin, qu'on nomme queiquefois Possidonius, je ne sais pour quelle raison; car l'diymologie, le texte grec de N'dition d'Aldus, et 1Pholtius meme (p. 565) indiqpent dgalement le- nom de (1) iAo)wr~o-3ro; - ro; Xcuxo'u W.X6pou irckXatrnv rICIp aavcroxkw)VuIocv - cdOoc.&Ycxaiv~aoE, X001 ', aVi5 &VcMMTOV; v7oU laa-(PIholii Mupi6~ov I p. 1054, ed. Scliotti. llothomagi, 1653, iti-fol.) (2) Mesud, qui vivait sous le kalifal de liachid, vers P'an 800, et qu'on nommait l'Evang~1iste des m~decins, contribua. beaucoup 5 l'abolition cornpl~e du ti-altemnent par le iveratrum albumt. Dans son Livre sur les simnples, chap. 30, ii s'cxprime ainsf:"((I1 y a deux espk~es d'eIldbore,. le, blanc et le noir:cehdi-ci est plus salutaire que le blanc, qul a dles symptl~mes menacants ct terrilbleg. ~ 194 DISSEATATI0N IIISTOIIIQUE ~87. Ainsi, ve's 1Fan 545S, Ae'tius ('1), qui re'unit on seize lijres, avec beauicoup d'ordr-e et de clarte', toits les 4crits des anciens sur le traitement des maladies, a extraiLavec, soin d'Antyllus et de Posidonius tout ce qui a rapport "a Fele'elborisme, mais ii W'y ajoute rien de son propre fonds.I. -S 88. Au temps de Justinien, Alexandre de Tralles, qui k~rivil en grec'douzo livres sur la mxndecia~e, partageait los proven (ions deos m~decins do son epoque (2) contre i'ernploi du veratrum, au point de prm'f~rer 'a cette plan to la pierre d'Armenie (oxyde do cuivro qu'on trouve dans la terre) com-me un purgatif sans violence ot sans danger, et sous ce rapport diffhi'ent du veratrum album (3). S89. Plus tard, ii est vrai, Paul d'Egine, qui vors l'an 6140 publia en~grec, sept livres sur la me'decine., a ndq sommairement (It), d'apr4es les anci~ens, la mani~re d' 'employer. l'0116boro, rnais- ii laisse voir qu'il ne soen servit pas. person nellement. S 90. Enfin, Actuarius (5) n'a fait quo mentionnor en passant (6) le veratrum album, et encore d'apre's Jo rapport d'autrui. (1) Le sayant C.. Weigel (Aetianarurn exercitationurn specimien, Lips., 1791, in-1t', p. 8) a ddmontrd qu'Mdtius florissait entre Ls0 et 550, Alexandre de Tralles vers 560. (2) Voy., J. Freind (Hist. de la mddeeine, t. It p. 460) ~Ce mddicament, dit-il, si renoummd parmi les anciens, etait (du temps d'Alexandre de Tralles) ddjA devenu tout ir fait hors d'usage. (3) Livre 1, A la fin du chapitre sur la imdlancolie. (I4) Lib. VII, cap. 10. (5) D'apr?~s un passage de Myrepsus, dcrivain de la fin du 11110 sikcle, qui cite Jobannes Actuarius, celui-ci ne paraft pas avoir vdcu-au deIý-de l'ani~e 1280 (voy. Freind, loc. cit., p. 4i63 P 464j). (6) Mfeth. wed., lib. V, cap. 8. ET M1ADICALE SUR L 'ELUAQ01USME.$9 1.95 1. -Opinioii des anciens stir lefficacitM ou 1' iiefficaectký de l-'elWdborisme, seloni les saiscms-, lbs maladies- et les sujetsq S 91. Le printemps e'tait la saisoni que les im~decins de 'atiqie croyaient La plus propice aux e'vacuations par l'elI~bore; au second rang uls plaý.aient 1'aulomne, et s'il fallait choisir entre l'hiver tI'et let, is pr6f~rai-ent 1'61,6 pour les voinissements, I'hive'r pour les purgations ( S 92. Les cjs oiu 1Pon d6fendai t lernploi de 1'ellh'borisme 6taient les astlimes, ]a toux, les uIci'res in t~rieurls, par exenaple les plithisies pulmonaire (2) et he'patique; l'h~moptysie, lors m~nie que, le sujet. paraissait Wte bien portant [on craignait la rupture d'une veine dans lels poumons, surtout che~z les personnes maigres ayant la poitrine e'troite et le cou, longr, c'est-Wi-ire tin habitus phthisique~ vu cjue ces sujets ont presque tolijours des tubercules dans la poitrine, la respiration difficile et un-e Loux violenie, (3)]; les mauxrde gorge; les maladies dtq col; les douleui~' Fi orifice cardiaque ch-ez les sujets qui voinissent avec difficuh6 '(I4); Ia* lienterie'i (5); la -calaracte "a son debut; les maux de tate qui amnineni, par intervalles, des douleurs v 'iolentes, avec rougeur de la face et. distension de vaisseaux; enfin I' Lrangkffemet hys~te'iqu e (6). (i) UIippocr., sect. iv, aphor. 4 et 6, (2) Hippocr., sect. iv, aphor. 8. - Iluftis aptid Oribas. Collec., lib. VII, cap. 26, p.-244t. *(8), luf.,. lo;~. cit., P. 24 5. j(4 Bu., loc. ci~t., p. 244,9 215. (56) jlppoCL'.,loc. c-it., apbQr. 12. (6) Adiius, d'apr6~ Antyllus et Posidonius, Jib. liltcap. 121. 196 DISSERTATI0N HISTORIQUE ~,93. 1, 9e1l-bore etait interdit dans toutes les fl~vrtes, excepte' dans quelques cas do fie~vre quarte (1). ~91i. De plus, los vomissements par Il'ollbore paraissaient d~favorables aux gens charge's d'eriibonpoint (2), anx pIe'thoriques (3), aux personnes suj cites ýi des 6vanouissements. ~ 95. Les personnos timides et pusillanimes supportaiont difficilement ce mode de traitemen-t q~ui exige, plus quo tout autro, du couragre et de I'energie:-.i-I no convenait donc ni aux fommes, ni aux vicillards, ni aux enfants (L4). ~96. Los cas ou. on 1'employait surtout dtaient los maladies prolongees et violenios, sans fie~vro; los ali6 -nations men tales (5), Ia tn~ancolio (6), ls douleurs anciennos des pie'ds et do 1'articulation coxo-f~morale, los douleurs dos articulations (7), Ia goutie 'a son d&. but (8), I'6pilepsie (9), los spasmes dos muscles do la (1) Galen., lib. 1, Demneth. ined. ad Glauco-nem, ca*p. 12. - Rtifus, loco cit.,I p. 264g. (2) Ruf., loc. cit.,I p. 245,9 Cf. Hippocr. (sec[. iv, aph. 16) E)Xicopob cirLinauvo; toio'at &/.;aopxcx-; layc; rxouat; 'nroaapA'OV YO.C pWOItrc. Ailleurs, pour la rn~me raison, ii conseille d'dvacuer par le haut les personnes maigres: Tou'; iaXvov'. ) OCVW CXpp.OXC~tcv (sect. Iv, aph. 6). (3) A45lius, lib. 111, cap. 124g. (11) IMt., loc. cit., p. 245. (5) Corn. Cels., Do 'niedicina, lib. If, cap. 13, d'accord~avec tous lea mddecins de I'anfiquiit. (6) ArkLde, Curat. ditit., lib. 1, cap. 5.-Galen., Do at~ra bile, cap. 7. -Plin., lisbor. natur., lib.XXV, -sect. xtiv: Efficacius elleboruni ad voniitiones et ad bilem nigrarn extrahendam. j (7) Rut., loc. cit~., p. 263. -Adtius, loc. cit.., cap. 121. (8) Ard!Lde, Cural. diut., lib. 11, cap. 12: R' ocp T~ otal iroamyPIXOTal (9) Cels., loc. cit.- CceI. Aurelianus, Tard. pass., lib, t, cap. 4, S 108, M1. ET B1ltD1CALE, SUR L'ELLIBIORSME. 197 face (1), la paresse d'esprit (2), la perle do connaissance (apoplexie), les vot'liges qpi obseurcissontlIc cciveau (3), la paralysie chronique (4i), los maux do tde (y) Gels., Jib. IV, cap. 2. (2) On ne l'employait pas seulement conhre les infirmitds de Vesprit; inais, chose dionnan IC, les hommes d'dtude, mdme en lbonne santd, s'en servaient plour dveiller leur esprit. Pline-nous l'apprend: ( Ad pervi a denda acrius quae commentabantur, saepiiss suinptitabalu'r veratrurn. (Hist. natur., lib. XXV, sect. xxi.) On petit citer le phuiosophe acaddniicien Carn~ade, qui, avant de r~futer Jes livres dtu stoicien M~on. pri't de l'elldbore blanc pour vomilr. ac Scripturus adversus stoici Zenonis a libros,. ýuperiora corporis elleboro candido puiga'vit.a) (A. Giellitis, Nod(. att., lib. XVI[, cap. 15.) Le mdme Carndade, avant de soulenir tine discussion con tre Chrysippe, prit de l~elldbore pour se fortifier le cervean et donner ainsi Au son esprit plus de Iiberld et dl pdndtira-tion. ((Gum Chry))sippo dispulaturus, elleboro se ante purgabat ad exprimendum inge-,niurn suum. attentius et illius refellenidum acrius. )) (Valear. Maxim., J1b. VillI, caP. 74g.) C'es't A cet usage de I'elhdbore, pris pour dveiller 1'intelligeiice, que se rapporte ]a -phrase de Lucieni de Samosate: (c Pour' acqudrir l'intelligence, il faut trois doses d'elidbore: ((a 'Ojit~Ltý yevia~at 00( W V Aý cph- fmS'n rOU ~CW OPOU 7ritYi;. (PICOV w1rtat; I OP. 9,toI. p. 561t, ed. Iteitz. ) De un~re par ces mots.: Tribus Anticyris insturabite caput, Horace d~signc plaisamnmert tmne intelligence tellenient endormie, que trois closes d'elldbore ne suffisaicut pas 4u ]a rdveiller. Dans l'antiquit6, cet emploi de l'eilhbore contre les affections mentales dtait si fr~quent ii Anticyra, et si connu, que.par indtonymie, le nomn de cette ville fut transportd it leiJOborisme mifme, et qu'on disait Anticyra pour elldborisme et elldbore. De li cette plaisanterie- mordante qu'Ho.. race lance contre les avares: Danda est citebori uculto pars maxima avaris; Nesejo an Anticyramn ratioý illis destinet omn'em. (HORAT., lib. It1, sat. 1119 V. 82, 83.) Perse a dit aussi: Anticyrte melior sorbcermoracas. (PERS., Sat. cV, V. L6.) CVest ttne Imitation du vers d'Horace: Expulit citeboro morbum, bilcmnquc cceraco. I ~~(Epist. 2, tib. H1, v.11) (3) Rufusloc. cit. (I4) Adtius, loc. cit., cap. 121. - Ccel. Aureliatlus, Loc. cit., Jib. 11, cap. 1. r98 DISSERTATION HISTORIQUE opini~tres (1), Ia langueur; le vitiligo, la le~pre blanche (2), I'dle'phantiasis (3) et les autres e~xa'ntliemes de la peau; de plus, la calvitie, la chute de la bathbe, lecauchemar, l'hydrophobie confirm~e (4), les calculs nephr6tique-s, les- crudite's anciennes (5), le flux cceliaque (6), les maladies de la rate (7), le goltre (8), le cancer occute, bien que ce reme~de ne paruit pas convenir aux ulci~res prroprement dits (9); enfin, une multitude presque innombrable de mraladies (1-0). ~S97. Dans les maladies qui de leur nature -sont chroniques, on croyait les doses d-'elle'bore d'un emploi beaucoup plus uitile au commencement m~me de la maladie, avant qu'elle eU't acquis trop de force; en cifet, la plupart de ces. affections deviennent avec le temps etI'ihabitude tout 'a fait incurables (11). S.98. Si, au conti'aire', les maladies se montrent avec des acce~s et des intermittences p~riodiques, les ('1) IRUf.,loc. Cit. - Mod~e, Cur. diut., fib. I, cap. 2. (2) n u f., loc. cit. (3) Plin., loc. cit., Jib. XXV, sect. XXIV. (4i) [uf., loc. cit., p. 263: (Eflicit ut qui aqaam jam reformildar'unt,. amplius non metuant; id autem oim, agricokoe quoque cognoverunt,. qui, uibi canes inorbo caperentur, elleboro purgabani, ac ffiedicf multo post liomiini, qui siuuili iorbo laborabat, elleborum dare in animum induxerunt. )) (5) flut., loc. cit. - Plinius, loc. cit. (6) Cels., loc. cit., lib. IV, cap. 16M Ardtde,, Curat. diut., 11b. II1 cap. 7. (7) Buf., loc. cit., p. 265. (8) Cels., Jib. V, cap. 28,~ 7. (9) RU., loc. cit. (10) Adtius (d'apii~s Antyllus et Posidoulus), loc. cit., cap. 121: aT'o WTIcpOLi~p &V1OO~d~~~XJL~~1V 0CE VP 01 c0p~, oU cv &X i-T4 (11) Iluf., loc. cit., p. 267. ET Ml4 DICALE- SUR L'ELLIABOR1SME. 199 sujets -doiff les paroxysmnes observaient des -intervafles plus rapproch~s, so trouveraient mnal de-'iusage- do ce rern~de; it convient-iau contrairt' "aceux dont lea paroxysmes sont plus longs. Lorsque les interinittences sont longues et r~guli~res, il~f~ut administter l'ell6bore longternps. avant l'acc~s;- 5 elles sont courtes et i~rr6 -gul'ih4res, on proc~de 'al'e616borismne des que l'acc~s -est fini, surfout dans l'epitepsie (1).K. Traitemnent pre'paratoire 'a 1'el~borisme. ~99. Lorsque l'ernploi du veratrum albwtn paraissait n~cessaire, on inettait lo malade 'a un r~girne special. C'6tait commun6ment, suivant le preceptc d'Hlippocrate (2), pour coux qui no vomissaient. quo difficilemont., une nourrituro pIjus substantielle et du repos avanit de proridre Ie rern'de. ~(A ces pr~cautiois, los livres pse'udo-hippocratiques, par exempic, le sixie'mo livre des Jpiddrnies, ajoutent ics bains.) Plus tard, los m'decins voulaient quo le alae e'lt recours "a de's moyens artificiels pour s'habitueci'a voinir. ~100. Los personucs m~rnes qui Nromissaicut facilement, devaient vomir trois fois avant do prendre la dose d'ellebore: d'abord apre~s Ie repas, puis 'a jeun (3), enfin en pronant prbalablement du raifort (4), ou do (1) Rufus, loc. cit., p. 265. (2) Hippocr., sect. iv, aphor. 13. - corn. Cels., lib. it; cap. 15. (3) Aprb~s le repas ou bien h jeun, les malades ne vom~isselent qu'au sortir du bain, en s'Introduisant dans ]a gorge lei doigis on une plume imb~be d'huifle, et.en ~e-chatoulllant le pharynx. (ig) On mangeaft plus d'une livrd, jusqtu'Ati ne llvre ct demle de ratfort apr?-s avoir pris prcaablericiit un peui de nrourriture et -de l'eau pour boisson; on U-ttendail tine hieure entiIejtilsu'au mhoment oa les hoqucts 200 200 DISSERTATION HISTORIQUE l'origan, ou. de 1'hyssope, ou de la rue (I). Quelques m~,decins conseillaient de vomir trois fois au sortir dui repas (2), puis is mettaient un intervalle de deux ou trois jours; on prenait en-suite 1'elb~bore. S 101. Quant aux personnes qu'on savait eprouver beaucoup de difficu'1U 'a vornir, on los pre'parait longternps 'a 1'avance, quelq uefoi s j usqu'ai trois semaines (3); et 'a plusieurs reprises:- par exemplo,, bus les trois 'a quatre jours, on les hiabituait h vornir (4). Ces essais devaiont Atre d'aiitant plus fre'quents, qu'on approchait davantago do I epreuve d~cisive; mais on prenait soin de proportionner cc ti'aitornent pre'liminaire aux forceas dui sujet pour' nc pas l'ext~nuei'a`*1'avanco; car, plus quo tout autro, le Iraitement par l'ell~bore veut un corps robuste (5). S 102. On laissait entro les vomissoments deux ou. ti'ois jours ontiers d'intervalle, pendant lesquols des aliments facilos "a dige~rcr, 1le repos etlla distraction, er'tablissaient los forces du sujot. ~ 103. Apr~s Ic dernior vomissement, ii fallait un ou deux jours d'intervalle (6) avant de prendi'c ic ct les nalisdes commencaient; ou enfin on provoqiuait les voniisseinents avec les doigis ou avec une plume introduite dans la gorge. cela s'appeJail vomnir au, raifort. (Archig., ap. Oribas., toc. cit., fib. V111I, cap. 1, p. 210.) (1) Leviter decoclas herbas si quis comedeirit. Rufus, ad. Actium, Jib. Ill, cap. 119. (2) Adtius, lib. III, cap. 127. (3) Archig., loc. cit.,. p. 267. (5e) Aux sujets qul vomissaient tr~s difficilement, on prescrivait ordinairement quatre voinissements tout au plis apr~s le repas, et deux avec Ie raifort. (Archig., loc. cit., p. 267, 271.) (5) Ruf.,loc. cit., p. 266. (6) Archiig, loc. cit., p. 268. ET Mlq DICALE SUiR L )ELL - BORIS31E. 20 201 verat~rum. On ordoniBait alors un lavement pour tenir le ventre libre (1), un ham cet un peu de nou rritui'e. L. Manie're d'adrninistrer? le A'eratrum album danm l'elhborisme. ~104t. En ge'neral, le veratrurn s'adrninistrait de trois manie'res, en infusion, en d~cociioi- ou en substance. ~ 105. L'ell~hore qu'on pre~f~rait comme le plus energique et le meilleur (2) e6tait colui dont la racino Mtait coupe'e- avec des ciseaux (3) en fragments gros commne notre gru~au (quo les ancions appelaient de I-a polente broy6e), ou pareils pout'Ia. forme et pour Ia grosseur aux graines dc s~samo (A.). Si 1'on voulait e'vacuer doucement (5)', on le coupait en gros fragments; si, au contrairo, on se proposait do determiner des 6vacuations violentes, on le divisait en petites parti(1) Archig., loc. cit. - Adt., lib. VIIII cap. 127. (2) Ruf., loc. cit., p. 266. (3) Paul. ZEgin., lib. VIII, cap. 10. (4i) Dans un passage d'Antyllus, conservd par Adtius (lib. I119 c. 4128), cetie prdparaLion de ]a racine s'appelle,Xoa-rcv. Oribase cite cc passage (Collect. 1, 8, cap. 5, p. '277) mais Rasorius P'a mal traduit: In. ramenta derasam. Tin peu plus bas, Antyllus (voy. Audtius, loc. cit., c. 121) d~crit plus au long cette op~u'ation:Tc& x(7yn)"Awv T' Evcdi~c; ) rCL' ' w.~iOr~upcA'An(de la grosseur de bld 6grug(--). Ces snorceaux coupds avec des ciseaux, ii ordonne de les essuyer avec un. lingc pour enlever la poussit~re fine et prdvenir ainsijla suffocation. Archigt~oe (loc. cit., p. 272) veut. qu'avant de couper les-fibres de 1'elldbore, on fasse une ou deux incisions en longucur dans les plus epaisses. (5) Ruf., loc. cit., p. 266. Ces gros morceaux offraietii momns de points-de contact avec les membranes internes de 1'estomiac, en sorle que ]a dose ]a plus forte de veratrum ainsi prdpard n'tdquivalail qtC'A ure fafihie dose de pou~ssit6re fine; de plus, cette grosseut des fragments emp~chtait qu'ils tie d-escendissent dan3Is lesitestins et que I'dvacuation tie se fit par le bas. 202 DISSERTATION LUISTORIQUE cules. On avaiL soin qu'elles fussent toutes d'une gros seur 6g~ale et qu'iI ne s'y glissAt pas de poussie~re fine, pour quo los vomissornents n'eussent pas lieu 'a des intervalles in6gaux (1). ~S 106. Pour quelques m~decins, la dose la plus forte (2) de ce veratrwn, ainsi r6duit en morceaux, 6Iait de 2 (iraclirns 1/2 (180 do nos grains); pour d'autros c'6taient seuloment2 draclires (3) (1144i grains). La (lose ordinaire, 10 obole-s (120. grammes); la plus faible, 8 obolos (96 grains). On 1'administrait. dans do l'eau on dans du vin, dans du mothL (I), dans une d&. coction do lentilles; aux ali6n6s, pour le leur faire, prondre i leur inst, on 10 donnait avoc de la bouillie (5), doel'oxymol (6) ou en pilules (7). S 107. Cette prdparat~ion tre's simple du veratru?n Ma,,it la plus prompte de tonics "a provoquer Los vomissomonts, et presquc toujours en moins doe(leux heures cule amenait, sans troubles excossifs, la bile et la pittiite ý8);de~s quo le malade avait rejet' 16 veratmuan ni~mo, l'evacuation cossait en quatre oncin-q heures (9). ~108. 11 y avait encore une autre m6thode, c'etait d'6craser la racine (tans un i-nortier: on faisait passer (1) Archlg., loc. cit., p. 272. (2) AtIfus, d'apre~s Antyllus et Posidonius, loc. cit., cap. 1.31. (3) Archig., dans Oribas., lib. VIIIt cap. 2, p. 273. (LA) En latin, passum: vintim uvis passis confectum, (5) Archig., loc. cit. (6) Miflange de miel et de vinaigre. (7) Archig., loc. cit., p. 275. Pour les pilules, on rdservait principalement la poudre fine du verat rumi album. (8) AXvcw ino-5a~oc poy(ioi3.A ntyllus, daus Adfius, loc. cit., cap., 128. (9) Antyll., dans Oribase, loc. cit.,I p. 277, Cit dans Mitius, loc. cit.. cap. 128. ET MIADICAIJE SUR L' ELLI9BORISMIE. 203 ai travers un crible te'~s 6troit la poudre la plus fine (1) et l'on donnait aux malades dociles la plus grossi~re (2) ai la dose de I drachine et 2 oholes (96 grains). De l'avefta des aneiens, cette pr6paration agissait 1entement (3); souve'nt les vowrissements ne comtnen~aient qu'apres quatre ou cinq heures;i mais ii ne res taiL point de bile ni de pituite.- II est vrai qu'on pouvait craindre les spasmes [les crampes (4t)] et. des vomnissements excessifs-li cause -de 1'abond'ance des Wvacuations, inais ce mode dad minis trati on W'en offrait pas moins beaucoup d'avantages. Sl 109. On broyait presque toujours les fibres de la racine -avec Ia- moelle, mais- quelquefois on humectait avec u-ne t6ponge les fibres les plus charnues; on fendait -avec une- aiguille 1' 6corce gonflt~e dans loute sA longueur; on enlevait ]a peau, et apre's avoir fait s6cher ~~l'ombre la racine ainsi* d6pouill'6e, on la broyait dans un mortier:. on croyait obtenir par ce proc~d.6 un rem'de plus efficace (5). *~Ito, On se servait pareillement de I'm fusion. On mettait 5 draclimes (31.0 grains) de fragments de racine dans tine demni-h6mine attique d'eau. de pluie [5 onces 3 gros (6)]; on les faisait mac~i'er pendant trois (1) On md1ait ceite poudre fine avec du miel dpaissi et-I'on en falsait des pilules de 96 grains. (Mdtius, loc. cit., cap. 131.) (2) Mdtius, loc. cit., cap. 131. On donnait suriout aux alidnds cette poudre dpaisse dans des'g.Aeaux miells ou dans de ]a bouillie, pour le Icur faire prendre A leur lnsu. (Archig., loc. cit., p. 274.) (3) Adt., lod6. cit., cap. 128. (4) MuvoXxiln", AMt., loc. cit. (5) *Pl.,9' Hist. hazt.,9 Jib. XXV, sect. xxi. - Archig., loc. cit., p. 272. (6) Massar.,De ponderilnts et mensu4is, fig.,-9in-8, 1584 o fib. IHI, cap. 14. 2 OA 204 DISSERTATION HISTORIiQUE jours (1), on passait au tarnis~cette infusion, et on la faisait chiauffer'pour l'adrninistrer aux vicillards, aux enfants (2) et aux sujets hectiqucs (3). S HI.. Scion d,autres, la prepara-tion ia plus sUtredtait la de'coction (I4), qui se faisait de la manie're suivan te: Prcndlre I livrc (li4 onces '1/2) de veratrum coupe en morceaux avecc (es ciscaux (5), la faire naacrer pendant trois jours dans six h6mines d'c au (6I4 onces Ai/5), la faire cuire sur un feu lent.jusqu'hal'6vaporation du tiers de I'mau; retirer ensuite ]a racine. ajouter au Iiquide 2 hernines dc micd (6) (21 onces 2/5), 6'paissir le mdlangc (7) jusqu' a cc qu'iI ne fasse plus de laches (8), ou qu'iI alt, scion le pre'ceptc d'Archig~ne (9), la consistance d'~lcgmc. Archig~ne donnait de ce sirop a un sujet pre'par6 pour I'cII~borisme, la dose d'un petit (1) Gette longue macifrauion dans l'eau diminuait beaucoop ]a force du verat rum. En etl'et, toutes les plantes nuises dans Peau entrent en fermnentation, et celle-ci affaiblit d'aiitant plus les v'ertus m~clicinales, qie la Inac&alion on 1'ii)fulsiofldiirent plus longiemps, si 1'on n'y a~oute des spiritucux exti-aits par ]a distillation des N'~gdtaux en fermentation, proc~dU que les anciens ne connaissaien t pas. La racine de veratruni album, quand elle West pas tout 6 fait s?~ch, est plus pronipte que les autres racines 'a se dk~om poser; la poudre d'clh'bore, 1 I elln'est pas bien sdch~e, est tr~s sujetle A i noisir et S fermenter. or cctte unnisissiare d~truit enililrenient et tr's vite toulc l'action curative des plantes. ('2) Antyll., (lans Oribas., loc. cit., p. 277. - Dans Adtius, lib. 111, cap. 129. (3) Mdtius, loc. cit. (4i) Ierodot., loc. cit., p. 275. (5) E~?aa1.uvi-v (Adtius, loc. cit., cap. 129). (6) Archig., loc. cit., ajoute le (louble de miel (13 onces -1/5). (7) Cotte longue cuisson et ceite inspissation diminualent beaucoup l'nergie doi reinklde: aussi les doses (de cette iqueuir dpaisse, malgrd leur grosseiii et ciii v(,Iunic, t6aicnt faiibles et pea dnergiqucs. (8) lierodol., loc. cit., p. 27hs. (9) Dans Oribas., lib. VIII, cap). 2. ET MfDICALE SUJR LELUIRB0RISAIE. 205 mystre (1) (260 'a 288 grains); HWrodote en adminisi rait aux personnes robustes la valeur d'un rnystre; mais quand ii n'y avait pas besoin de vomissements, ii re'duisait la dose 'a 2 cuiller~es (2) (1ILI grains). D'aut~res medecins dpaississaient la d~coction avec du miel 'a un tiers, et donnaient de ce compos6 une dose d'une grande cuiIler~e (3) (108 grains). En 16chiant la pAte a~insi pr6pare~e, le malade evitait, affirmalent-ils, les spasmes et les vomnissements excessives (1k). D'autres faisajent de ce l-ooch des pitiles. On employait ce proc~d6 surtout avec les aliern~s, quand ii fellait tromper ]a pr~voyante defiance de ces rnaladcs (5). M. Substances que lVon assoejait au veratrum album. Sdsamoides. S112. Les me'decins, de l'antiqtitW ne se servaient pas tous d'une me'thode aussi simple pour administrer le veratrurn albumn. A I'infuision, quelques tins m~Iaient de I'origan, de l'absinthe on du natron; d'autres, de. la f~cule (6) (thapsia); d'autres encore du raisin sauvage (7) (taminia uva). S11/3. On m~Mait surtout 'a I'ellk'bore blanc certaines (i) Vow. Massar., De ponideribia et nwnsuris, Jib). I II, cap. aU, 31, collatiofnnds avec, le chap. 2. Le colyle contenait 15 -onces 3/5 de miel; le grand mystre attique dtait le dix-1iultii~ne (Iu cotyle attique; le petit mystre en dtait ie vingt-quatri?~me. (2) Dans Otibas., loc. cit., p. 265. (3) Massar., loc. cit., cap. 38. (4a) Adtius, loc. cit., cap. 130. (5) -Archlg., loc. cit.,9 p. 275. (6) La racine de th~ap-sia -asclepii, L. (7) Les semences de delphiniumnslapliisagria, L. 206 206 DISSERTATION.- HISTORIQUE graines nornmn'es s~sarnoides, a** cause de la-ressemblance quo, leur forme ovalo leur donne avec les grains de se'same (1); on les appelai t encore elldbore d'Anticyre, ou Anticyri'con, non que N~ plante qui porte ces grainves ressemb-le "a la Plan te de l'elle'hore blanc, mais, en partie parce que ces graines ont, comme vomitif, des effets anaogues "a ceux de I'ell~hore (2), en partie parce que, dans 1'elldborisme (3), on les employait sur tout "a Anticyre de Phocide (li) pour pre~venir la suffocation (5) aye produit ie veratr-wn album. Telle e6tait du momns I'opi.inion adopte'e et r6pandue par les me'decins d'Anýticyre. S 11lt. Anticyre de Phocide e'tait, comme je 1'ai dit, tr~s, c~l ebre dans 1'antiquite' pour les cures par I'ell&bore. L'excellente pre~parat~ion.qu'on y donnait au yeratrum album attirait, au t6moignage de Strabon (6), un grand nombre de inalades dans8 cette. yuleT:on, savait que la Phocide poss*~dait~une substanc-e me'dicale s.nuiblable au sesame, qui servait "a pre~parer l'el-le~bore du mont OE ta-. Pline dit aussi': a in Anticyra insula tutis(1) (C Granuma sesarnm (sc. simile). )) Pln., Hist. natur., lib. X1I9 sect. LXIV. - Dioscor., lib. IV, cap. 152; 1wipp..= OAOOV Cr7.JW (2)tca' To xaxOcpty auciO r'O ~aiEpI.tC/ 7raPOCirX1Oa1rC%; i)?XE6pcp. Galen..De simpi. med. fac. Jib. V11II, cap. 18, sec i. a. (3) At& T at'v'.u~aOgc ivratg xczO~catafTC )XEUx(OCOX~6pcw. Dioscor., lib. IV, cap. 152. (4i) Strab.,loc. cit.- V. (5) 1X *ajAOCft'C; UAPY t- Wc~o'potaLv, vj2qaov fEY1.vy le- continuateur du livre Sur be regime dans les malaies eus;(p Hippocr. et Galen., ed. Chiart., 1. X1; p. 18'2.) (6) At ' roýJO&ro & jO~,cv &-Upo irou'; w Ocpatu; q x(evaOpn~4 caoihv WqXopov- (Geogr., Jib. IX,9 p. 4410.) Efr M1DICALE SUR L'ELLtIB0RTSME,. 207 sime sum ilur elleborus quoniamz sesainwides admniscent. (1). S 115. On donnait quelquefois, comme vomnitif, le se~samolde seul, -du poids d'une dra clme (2), broy6 avec de 1'oxymel; dans 1'ell~borisme, on en mettait un tiers pour une dose de veratrum (3). S 116. Dans les premiers temps, on de~signait ces graines, nalI'es dans 1'ell~borisme ou veratrum albumn, par le nom simple de sesamoides (I4); plus lard, on les appelait sesamoide~s magnum, non pas 'a cause de lour grandeur m~me, mais 6videmment parce qu'elles servaient 'a l'elldhorisme (cura mnagna), et qu'elles d'aient regard~es comme superieures "a une autre graine du m~me nom (5), et surtout pour les distinguer aussi (lur (1) Hist. nat., lib. XXV, sect. xxi. Pline se t'romnpe qtiand ii prend 1'Anticyre de Phocide pour une Ile: cette yulle ýtait situd~e sin' le continent, A un demi-mille du port. Pausanias a tr~s bien marqud celle position. (Geogr.,, lilb. XI p. 682; H-anov., 1613.) Tute-Live confirnie son tdnioignage: Breve terra iiereo, (Anticyram) ab Naupactoest. (Liv., lib. XXVI, cap. 26.) (2) Plin., Hisi. natur, lib. X11, sect. LXiv. Le pseudo-hippocrate, continuateur du livre Du rdgime dans les maladies aigues (op. nippocr., ed. Chart., t. XL, p. 182), indique une dose plus forte:;AnaIO U& ~ ~ ~~~~f 0 -) 6ic i~c s~io p~ti a aOl.t; (une drachme et demie) 40 ji~ t-m re rrpqipA'v ov. (3) Voy1. le maine continuateur du luvre Sur le rdgime dans les maladies aigui~s, loc. cit. - Dioscoride (lib. IV, cap. 152) indique une proportion plus prdcise: Autant de graines qu'on petit en tenir avec trois doigis, avec une obole et demie de veratrum album, (18 grains) dans de Phydromel. (14) Ce mot ne se trouve pas dans les kcrits authentiques d'1-ippocrate. Le premier qui le mentionne est Dlocli~s, qui florissait vingt ans apri~s la mort d'Hippocrate. - Voy. le Diationnzaire d'Erotiantis (Oper. Hippocr. et Galeni, ed. Chart., Parisfis, 1679, t. 11, p. 133). (5) Au temps de Thophraste (fist. planlar., Jib. X, cap. 11), on Odsiguait aussi, sous ile nom. de s~isamo~de, la graine d'elldbore noir, qui, suivant I'expression de Rufus (dans Oribas. Collect., lib. VILI, cap. 2-7, 208 208 DISSERTATION ilISTORIQUE certain se'samolde blanc, appele6 sesanioides minus (l)-. S117. On ne sait pas encore precisement 'a queule plante appartenait cette graine s6samolde, etnploy6e comme vomitif et rn616e au veratrum album, dans F'antiquite6, et sur Lout 'a Anticyra (2) pour diininuer le danger de la suffocation. The'ophraste a dit, On mol'e? 1'ell6bore la graine d'une petite plante, Velldborine (3), pour faciliter le, vomnissement. Ce nom d'ell6borine ye-* naiL sans doute de ce qu Ielle avaiL des eWets analogues ai ceux de Fl'dl6bore, et servait, coinme celui-ci, de vomitif; les graines de cette' plante paraissent avoir 616 les m6mes qui s'appehe'renL plus Lard sesamnoides magnum et dont la plante so rapprochai-t beaucoup, par sa forme, de I'6rigon ou dui sene~on (4), avec des fle'urs blanchies, une racine gr6le et des graines ameres. ~118. Ce W'est donc p-as une conjecture sans vrai-semblance de dire' quc par le mot sesamoides on de~signait les semnences d'une certaine esp~ce de sene~on ( Acre? p. 253), ressemblc A ]a graine du cnlcis (carilainus), plante A.I gypte, et, prise A la dose de 2 drachmes, sert aux dvacuations par le bas, plus eflicacement quc )a racine meme. C'est cc que Dioscoi'idc affirine:Old MCI auriv ( XaP7V TOO WlX&pWv J.dWOcv) XaX0 9(V Oi iV TXv 4 oi CS~ (lib. IV, cap. 151). (1) Graine dWane planic inconnue. Dioscor. (lib. IV, cap. A153) et Rufus (loc. cit., p. 255) en fixent la dose, pour les purgations. a la moiti d dun ac&diabule (mesure qui peut contenir ncuf de nos drachmnes). (2) Voilai pourquoi ceuce graine sdsarnoddc d'Anticyre s'appelait Anticyricon., ci, a Aiticyre ni~mc, par un abus de langage, e111 bore, A cause de la simillitude- de ses effeis; enfin, chiez les O1rangcrs, anticyricu.8 helleboru~s. (JVoy. Galen., De facult. sitnpl., Jib. VIII.) (3) NMi r'yc- atwpog-z*ivir6aiv), ro`7rwr' q.ijAE'1, To' "jý;IX? ptAK, aidepp (Theoplir., Hist. plant., lib. X, cap. 11). (6a) Iuf., loc. cit., p. 250. -Plin. (Hist. vat., hoc. cit.) a re tera simile erigeronri hcrbwe.n Dioscoride dit de ierne: Evoixrrion' r6a -iptyipov-zi(loc. cit.-, cap. 152). ET AMDIMGALE -SUR L EiLLEBORISME. 209 f~tide? visquoux?. Ic l'ign-orc). En cifet, iotre. e7i1gon2 dcre e~st tin vornitif tre's puissant, coinierueIcde'rnon~trent les observat~iois de Stedman -(I),qii a vui s'ensuivre des vom~issements violents., rien qu'en apphiquant su r la, p~eaticette herbe fi'aichernent cuejilie. Cu lien (2) rap-' 'porte aussi que le peu pie se sort de cette plante comme d'u,n vomitit ' nergrique. S'iI en ost ainsi, queoIle eriergi e d'action, n'aur 'ont- pas los somnences m~rno de cettLe plante, prisescomme potion, Ct uises en contact avec les nerfs doei'estornac. No sait-on pas qu'on ge'n'r~aI les semnences concentront en elles. toutes les propri~k~s do la. plan~te, commo on le voit, par exemple, danis les semences- de la grande cigueo* et d e 1l'eHbore noir. N. Precauti"ons observ~es pou, favoriser l'action d~u voratru M. 11IA9. DWs qu'Iun malade avaiLt pris dti ve'ratrum, ii sC 1avait-la. bouche aussit~t avec doeI'eau froide; on luii faisait sentir des od~eurs pour dissiper et faire. disparaltre les nause'es su~rvenues trop t6t (3). ~ 120. Si les, forces du malado le permoettaient, ii devait se tonir assis. S'il d'tait faible, ii rostait couch6' pendant deux oti trois heures, sur un lit e'tondu -,I terro on liii faisai~t sentir des odeurs &t. laver Ia bouche avuc do I'ea froide; on cherchait "a le distrairo par' quelque r~cit arn'sant; on hui frottait les mCembres Ct I'oiiy (1) Edinburgh medical Essays, vol. II, art. 5. (2) TraihM demnaf i~re'vi~dieatle. Paris, 1790, 1. I1 p. -568. (3) On avait remarqud que les vomissementsvnis VtlUS110) iM (en moins de deuX heures) (saienL inkuflisants p~ur gudrir la maladie, tandis qu'arrivd~s trop tardivement, c'est-A-dire apr~s quatre ou cinq hieures, is pro. v'oquaient une grande prostration et des symptonmes terribbs. lit 210 DISSERTATION HISTORIQUE appliqualt ni~me* ensuite des- ligatures.Enfin, on lui recomrnandait tc repos pour 6viter qu'il n~e rendit trop vi te le me'dicamen 1. %121. Apr~s deux ou trois hieares, on, le plapait sur une couchie'suspendiie oa lev~e, et on te balan~ait pour ('cltrainsilIc vonmisserenet. ~122.' D'abord lcerualadte c'hez lequel le-vornitif produisai-t bien ses etfets sentait de I~a chaleur 'a la gorge et &~ l'oesophage; puls la salive affliiait ab-oridarurent dans li boache; ii 6tait force' de cracher, souvent pour la rejeter. Enlin, it i'ornigsait, avec de Ia pituite, tine partie des atijnents qui sdjournaient dans Iestornac, et tine Par-tie dui rcnflhe. Cc vornisseln-ent6, recornaen9~aicnt quel1que teini'ps apre'%s, et quand it avaiL rejet6 'a phusietirs reprises le rerne'de et les aliments, it voinissaiL d'abord la pitaite-avec tin pea de bile, puis uric quantite' plus grande (18 bile avec de la pituite, et entin del baIile pure. Pendant cc temnps, le-malade-e6pr~ouvait de Iergcrs hoquets; il avaitlIa face rouge,- los veines gyonfl~es, le pouls faible-et acc6he'r6. ~123. Qujand le voinisseenert s'est fait convenablemaent, te visagye reprond Ia couleur de- la sant6, le pouls se ranime, le IioquieL cesse. A partir de ce moment, les vomissemenis surviennent peti A pea. et a' des intervalles plus longs (1). Souvent it y a des d6jections al-. vines, lors mdme pie he vomissement W'est pas excessif (2). ~12t4. Si pendant le vomissement he hoquet e'tait (1) Antyll., ap. Oribas. Collect., lib. YIII, cap. 6, p. 277, 278. - AtIus, 10c. cii,, Cap.0133 ý6(2) Adtius, loc. cit. ET MftDICALE SUR L'ELL1B0RISME. 21 21l trojV g~nant, le malade prenai t d u m~licrat (1) dans lequel on availt fait boujillir de la rue, et ensuite un peu. d'eau tie'de que t'on faisait rejeter en introduisant los doig6ts dans 1'arrie~re-bouchie. On faisait des frictions hauleuses sur tout le corps,-puis apr~s un ýin'tervalle de deux hcuresý on mettait le malade au hain et on lui donnait une nou rritare subs tantielle (2). O0,lI/oyens einployds eni cas. d'action imparfaite du veratrum () ~125. Pour e~carter' les obstacles qui gt~naient le Aroinissement, on availtplusi curs moyens: Un lit e'lev6 et suspenlu, propre 6i tre balance' une couche Mol1le -(I), des 6ponges, du -vinaigre 6tendu d'eau, du imeicrat pr~par' de diverses manie'resaedelhs sope ou de l'origan,. ou de la rue, ou dui thym; enfin, (liffe'rentes huiles, dui veratrum blanc dd-ay6 dans, beau-. coup d'eau, des ventouses,.de petits coins, une, plume) des espe~ces de gantelets, des clyste~res, des fomentations, du yin. S 126. Que si les vomissements e'taient trop prompts ci; quo le sujet courfut risque de rejeter le rem ede avant d'en avoir tir6 profit, alors on Iui donnait~de 1'eau froide POUT se l-ayer contirruellement -la bouche, ou, si ce rnoyen ire suffisait pas pour arr~ter los envies de vomi ", dui vinaigre -etendu d'eau;, on lui appliquait des liga... tures, on lai frottait los unembres, on liii faisait teni-r (i) De 1'eau miellde. '(2) Antylhis, loc. cit. (3) Surtout d'apr6s les prdceptes d'Antyllus (ap. Oribas. Collect.,, loc. cit.) (l4) Mtlus. fib. liftcap. 132. ')IssEtrTATION IIISTORIQUE sans cesse d(ans la. bouche des rnorceaux assaisonne's au sel de cuisine, on lul faisaitlgarder le si-lence, le repGs, et on l'astreignait at se tenir assis. S~127. Quand, de cette manmem, on n armhait point lenvie de vomir, on, appliquait sur le dos et sur la. re' grion de lez-tornac des yren louses bien chaudes, et l'0on faisail boire par intervalles un peu d Ieau chaude; si alors la disposition pour le vomissement persistait toujouirs au m~me degr6, le rnalade prenait un peu de suc d'absin the ou bien I a decoction* de cette herlbe. Deux ou ti'ois de ces reme~des suffisaient dans tous les cas pour arrOter laversion de F'estomac pour le medicamnent, ainsi que les envies de vronaii'. - 128. Au contraire, lorsque le vonaissement se faisail trop attendre,. (tuelques m~decins faisaient prendre au malade de 1'eau mielid'e chaude dans laquelle on avait fiail, bonillir de la rue, on. bien As prescrivaient d e II hu ile m 61 e"e a veC d elFe api( hydrelceur) (1) d'aut re s pla~aient lcernalade stir un lit Ote,6-, latAke penclide en bas, et Iui ordonnaient dintroduire les doits clans 1'a'rkiere-bouche pour irrfiter, Ia luette -et les amygdales et pou provroquer ainsi le vomissernent. Ensu'ite ii faljail t-our "a tour fl6chiir et -6tenclre le dos et les jambes; on leur'donnait m~rne des coups de poingdans leventre. S 129. Quand. on ne pouvait pas obtenit ainsi I'dvacua lion, on met taitleI malade sur un lit suspendu; on l'agitait, on le balan~ait (2), on 1'invitait ý provoquer (1) Miius, loc. cit., p. 133. Dans cc passage, Cornarius a triaduit les tuo0ts XPOVc4o6o0i; xaeOpac; par persevcr-ante vontiu; ii fauidrait vomintu cunci ante. (2) Hippocrate (Iffend le repos et le sommeil aux malades qui oni pris ET 5~18DICALE SUR L'ELLEIIORIS3IE. 21 21,3 les vorniss'eMents en intiloduisant dans l'arri6re-b-ouche les doigts frott6s avrec une huile nause~abonde ou avec, une solution de scammon6'd. S130. Si ces moyens no suffisalent pas encore, on introduisait dans 1'cesophage (1) huit ou dix plumes d'oie trempe'es dans une huile niausdabonde' (huile d'iris ou de cypf~s) (2), ou des grantelets en cuir mou, largres, de douze travers de doigt, bourre's 'a Ia partie ante' rieure de lamne, et, trem pes dans ~in certain onguen t. E-n excitant ainsi les naus~ese et t'envie de vornir, on proiloqUai t les vom~issemen ts, P. Moyens employis cntre les symptdrnes graves et fu-nesies qui se mianifestaient pendant l'action dm veratrum. S 131.. Ls sujets qui sont menace's d'une suffocation i-mminente rendent, apre's avoir pris le veratrurn, un peu de salive', et mna~gre' de viol-entes ýenvies de vomir, ils nie peuvent rie-n- rejeter. Leu-r face so gonfle, leks yeux deviennent saillan Is, les organes de la respiration participent-au -resserrement de l'a~rrie~re-houche,, et la respiralion- devient trs difficile. Quelques uns- sortent la langue eet tout lour co'rps est couvert d'une suoeur abondante; d'auti-es fois on obs-erive claquement des du verahtrun; ii veut, au coniraire, qu'on I Wi donne du rmouveineitent le balan~ant: Eir~y 7r In -ri C).)1~pov, PIC V TAv ic; KX t7-0 'aTI a a; T rV M v (W o 'yetv, Trp6;S o 'O C V iO r Tvou xat jA-,xfj aIO(;)rJ77 0Y 0 4 0-a ai -jv b~v),'Oi xi'vrat; Ta ac,)Ipxotia pa.crt(sect. iv, aphior. lit). - mv P06X-0.t&Ixov &Yccv i- V 0E'i-ýP0., x~vci'm -.o (sect. iv, aphior. 15). (1; Hulle (lans laquelle on avait fait cuire des graines de cyprt-s (arbrc (2) Anty)I., toc. cit., p. 278, 280. 214 214 DISSERTATION HISTOlUQUE dent(s, resserrement des mAchoires avec troubles de l'esprit (M), S 132. Ce sentiment d'e'tranglernent, corniun chez loes personnes qui on tde. ]a peine ý vornir, on le calmait en faisant boire -sans cesse du m6licrat, dans lequel on avaiL fait boujilir de la rue ou quelque autre des substances indique'es plus haut comme excitants do l'estomac. S133. Si le mal prenait un caracte~re grave, on faisait boire trois ou quatre cyatlies d'lune de'coction ou d'une infusion de veratrumn albumt (2) qui, en rendant plus 6nergique lFaction do celui qu'Pon avait pris dejia, devait faciliter beaucoup los vomissornents. On laissaiL do c616 les autres vomitifs, parce qu'ils sont do qualitO' diff~rente, et qu'ils ne font qu'"irriter l'estomac sans d~terminer P'expulsion du veratrum pris, d'abord (3). S '134. Aucun do cos reme~des ne faisait-il disparaltre le dainger do suffocation, on appfiqua-it un clyst~re tre~s Acre, pour donnor un peu de relAclie ce sympt61ne et, pour gagner Ie temps de se procurer d'autres rem edes; ou bien on faisait prendre trois oboles (36 grains) do, galbanum, ou. trois cyathes, d'urine tr~s viejille, tbus inoyens regarde6s comme propres "a com bat tre avec, succes le danger do ]a suffocation (4). S135. On avaiL encore une autre ressource, -l~it (1) Herodot., ap. Oribas., toc. cit., p. 283, (2) Le cyathusI contenait douze drachmes (I14 1/2 des Motres). --Voy. Miassar., loc. cit., p. 43,. ý3) Ing~nieuse pens~e, ingdnieuse mdthode,, Lout A fait conforwie i'a l nature. (4t) Antyllus, loc. cit. ET MIADICALE SUR L 'ELL19B0RJSME. 215 de -pi-ovoq uer l'eternument en, faiswat flairer des substa nces 5cres, en bala-n~ant continuellernent le tualade sur un lit suspendu, et en chatouillant le pharynx avec, des plumes (1)d S 136.. Quand ii y avait perte de Ia voix et perte de connaissance., on- introduisait de petits coins entre 1es.dents-du maladle pour plonger dans l'cesophiage des pla mes oti des gantelets, dans Ac but de provoquer les,vojxiissements et de faire cesser le mat. On excitait des ".e6ternuments, surtout avec de Ia poudre du Derairum on bien encore avec de la poudre d'euphorbe;. souvent i1 arrivait au inalade de rejeter une masse de pituite qui, pour Wte rest~e trop Ion gtemps adhe'renle 'al'estomac, avait produit la suffocation et la perte de la voix. ~ 137 '. Lorsque ce moyen 6chouait, on C~tendait le inalade sur un drap de toile, dont les extr~mit6s etai~ent tenues par des jeunes gens robustes gui lant~t le faisaicut sauter en I'Iair, ta-nt~t lc laný-aient sur Ie c6t6. Daris le ca-s oii ces balancernents et ces secousses no Iui ~aisaient pa-s reprendre connaissan~ce, on n'avait pas d'autre procM6d pour -le tappeler 'a Ia vi'e (2). S 138. Quant au hoquet qui' survient toujours apr~s l'administration du veratrum, sil d'ait faible et. qu'il revint ii. de longs intervalles, on ne faisajt rien pour 1'emp~cher; on le regardait m~mc comme propro 'a eveiller l'inertie de l'esýtomac. Quand ii CLait trop ViOlent, et qu'iI en r~sultait un tremable ment et des mouvemenms convulsifs de la boucha,, on faisait prendre (1) Mtilus, lib. iii, cap. 132. (2) On peut -excepter le cafd fort. 216 1)ISSERTATIOi\ IIISTfOJIQlJE chaqile lois du me'!icrat dans lequel on avaiL feit cuire de la rue. S139. Lorsque ce moyen 6'tait insuffisant, on faisait usage de sternutatoires; enfin, si *le hoquet continuait toujours, on appliquait des ventouses, sur toute la 1ongueur de I'epine dorsale, on fai~sait des ligatures aux membres, et on les echauffait avec, des fomentations, ou bien on les plongeait dans de l'eau chaude. Effrayer et proivoquer le malade-par des insultes, 'ai~t un moyen de luiiiaire retenir longtemps son haleine, ou, de le, forcer ýi faire une inspiration prolonge'e suivie d'une expiration tr~s lente (M. ~ 111. Pour'les accidents qui* suivaienti aussi souv~ent que le hoquet l'emploi de I'elhbore, je Iveux dire les contractions musculaires et les crampes, surtout dans, les jambes, dans les cuisses, dans, les bras et dans les muscles qui servent "a Ia mastication, pareillement aux extr6mile's des pi~eds' et des mains, on employait con tre eux, Iorsqu'ils e(a lent tres violents, des onctions huileuses, des fomentati~ons, de's frictions; on rediauf-. fait les parties affect~es, et on les comprimait, fortement avec les mains; en fin on adrninistrait 'a1'int~rieur le castorteum. S 1i1. En outre', quand les -vornissements e'taient abonrdarits, corn, me ii arrive presque toujours chez ceux. qul sont pris (Ie spasmes, ck~ait avec, des bains tie'des plusieurs fois r~p~ts qu'6n dissipait cette douleur (2). S I142. Pour arr~ter les vomissements, excessifs, on admiinistrait des boissons tr~s chaudes, on avait recours (1) AntylI., loc. cit., p. 281, 282. (2) Ibid., loc. cit., p. 282, '283. ol' Mct'DlCALI SUR L ELLEt-B0R1S.)1L. 21 a des frictions e'nergique-s, on appliqiiait des vontouses sur les hypochondres ou sur le dos, qu'on enleviait ensuite avec violence. L'absin the en breuvage 6tait aussi regarde'e comme excellente pour provoquer les Nvomissements. Si le vomissernent continuait loujours, oflsc se servait do soporifiques: on croyai t que le sommeil arr~te les exc~re'tions (1). ~ 14L3. Pour obvier 1h la chute des forces, ii fallait des aliments substan fiels et du viii, et quand les 6'vacuations avaient 6te tre~s abondantes, pour r~chauffer le malade, on Iui donnait-du. pain tremp6" dans du vin vieux on do i'oinphacomol (2). CONCLU SION. ~ltli. Telle ktait en g~n~ratlIa me'thode suivie par les, ancions dans l'clh6borisrno. La plupart (les me~decinsde 1'ayitiquit attestent que ce traiternent pr6sentait plut6t des pdrils inaginaire's-quo des dangers reels. En effet., outre la phrase (3) que j'ai -rapporte'o plus haut (4L), d'apre~s l'autorite 'AWr~Ue; Rufus dit aussi (5):L' e~hbore. paraft tre~s redon table; c'est pourquoi les m~deciris ot los. malades 6vitent ce m~dicament. Mais si IVIon connalt bien les proc~d~s de (1) Aniyll., loc. cit., et Adtius, loc. cit., cap. 13hs. - Ilippocrate, pour' anrdier I'dvacualion produite par 1 elhdboire, recomniande de nufte le repos absolu et le soinmeil: ~ny'V Ir WOU at PO'o- 'Oj )IAEOPOV) u~rvovd 1COM xac p1A xivet (sect. iv., aphor, 15). (2) Dux miel avec du verjus. (3) 1#yda- 'roy u;xcfrnv'r~x~t; ro r1~iCXa% ' XYTyv XaO 'Pal, X069C?'t tM~V&7.Chron. curat., 11, cap. 4.0. (4) Au~S 71.. (5) Ap. Oribas., loc. cit.,I p. 263. 218 J)ISSERTATION IIISTORIQUE l'cllcborisme, et que l'on prenn~e du verairurn, -on trouve que no~n n')est plus commode que cette suib-- stance, que c'est tin rema~de excellent pour produire I '6vacua lion, et qu'il ne peut faire aucun mal. ) Ce t'moign age est confirme' par colui do Pline:c Le veratrum.qui inspirait autrefois beaucoup de terreur, est devonu plus tard d'un usage si coinmun, que -souvent les gen~s d'6tude y recouraient pour acquerir plus d'activite' dans lours travaux li~ttraires (1). ) 14i5.. Pourtant ii ne m'est pas perinis de recoinwander 'a' mes contemporains cc mode doeritmn hcrculden, design6 sous le nrom d'ell~borisme, et qui servait dans l'antiquite' 'achasser et souvent 'a ane'antir, cornme par' miracle, avec, do fortes doses de veratrum album, tant Mt de si graves maladies. J'ignore si ce mjode do traitement pourrait se concilier avec nos habitudes et notre th~rapeutique. Jo sais aussi bien que person no quelle est la puissance de l'habutude, el-son influence dans IFart do guerir qui pourtanlt, (10 sa nature, dovrait Otre libro cet ind~pendant. Si ellenDe r~gnait en souveraine dans le domaine do cot art, l'elh~bore pourrait aujourd'hui, avec quciques modifications, 6tre appele' " rendi'c do pr~cioux services dans les malad-ies los plus graves et les plus inve'ter~es. S 146. Du moins ii est certain qu'on pout au~rir radicalement ces maladies avec des doises beaucoup plus fai-bles et m6me min-imes d'ell~boro, pourvu. quo le me'.dicament soil tre~s exactoment approprit6 'a la maladie. Los ancieDns n pouvaient gue~rir au moyon do l'ell6bonismo quo los maladies auxquelles convenait le veratrum (1) Hislor. natur., lib. XXV, sect. ULi ET D19DICALE SUR CELL1B0RISME.- 219 en g6ne'ral, n'importe hi quelle dose, si cc n'est "a uno dose trop fo rte. ~14i7. Ces parole's des anciens nous le montrent. assez (Ce n' est point, disent-ils, le vornissernent produit par le veratrum album qui. gu~ri t les maladies chroniques. En effet, ii arrive-souvent qu'on prenne et qu'on dige're de l'elle'hore, sans 6vacuer,. mais avec autacnt d'avantage que si ce reme'de avait produil des e'vacuations (1~). ~1li8. 11i faut- donc regretter que ide'oignement des m.odern-es pour l'ell~bore ne perninette pas d'ernployer ce remede dans toutes les maladies -chroniques contro lesqluels ii convient par sa. nature et dont ii est le remeAe vrairnent unique (2). Cepen-dant on pouri'ait l'administrer aux doses les plus faibles qui, pourvu qu'elles [ussent touj ours proportionne.es ý la maladie m~rne la plus chronique, ne porteraient dansl' organisme aucun trouble s~rieux. DE L'ELLIBORE NOIR. ~1149. I nous resteA~ parler de l'elle'bore noir, ainsi (4)flo?~o ~~6vc;IsO T)copov xcxc irc'+ovdrec; Ot' T'110ixcz twdxv~ '81~ i ýTX 010C, cO Tox V rw-v r.vx~OcxP0Eivrwv. (Adti us, d'apr~s Aiilytius et Posidoniu~s, fib. III, cap. 123.) (2) De rneme que ebaque maladie est distincLe. de toules les ailtres, elle demande un rem?~e particulier, approprid A sa. nature spdciale, et qu'iI faut choisir avec soin dans cetle multitude de m~dicaments les plus divers. Ce rem~de propre ci pariicnlier est lc seul, qui puisse o -pdrer une gudrison rapide, sAre, constante; les, autres renides, moins en rapport avec, la maladie a gudrir, sont en partic inutiles, en panice contraires Ai Ia gudrison., ct meme pernicleux. uornr6 pal'ce que ]a racine 6tait noire 'al'ext~rieur, colic du veralirum, c'est-,i-dii'c do leli~hore blanc, kant toute blanIche. Nous avons queique-s remarques 'a ffaire sur Ie nom dle cetto plante, et s-ur l'usagre auquel elle ýservait ý Anticyra. Les me'decins de cette yulle, qui pratiquaicnt spe'cialement 1'elle'borisme, employaient aussi l'elle'bore noir comme un auxiliaire dans le traitement des maladies chroniques: S 150. L'elhe'bore iioir, au temps d'Hippocrate, n'&tait pas conni, ou l'6tait "a peine, on dui momns il n'avail pas encore rec,,u cc nomn distinctif. Dans los Iivres auihendiques dui ma~tre, dans les 6crits de ses pr~d~cessours ou de son aieul *(Pr~notions coaques; los livres des fractures et des articulations), ii nWest pas m~me fait mention du hiom' de cotte plante. S151. L'unique passage oii on Ie trouve tcite', et qui a 6te attribu6 jusqu'ici "a Hippocr-alo, n'cst pas an thentiqie (1). (1) Dit Hginie daps tes mnaladies aiguies, t. XI, p. lii. 11 est plus que probable que ce Jfivre soil de trois on quatre auteurs diffdren Is. En effet, oni a dit que le premnier ouvrage d'Hippocralo est le. Traihi. de la lisane (voy. Atltenwei Deiputosoph., lib. 11, p. 57; Cf. Ccelius Aurelianus el P11 -nius). Cc livre parliah seulement de l'usage de Ia. tisane:( Nihil contifle4)bat nlisi plisanw tusum (voy. Plin., Hist. nzat., lib. XVIII, sect. xv, Ct 1II) XXII, Sec. LXVII). II paralt conimencer tt oxhtalpl Ec p~~i, EIC(7X. or* X. (loc. cit:, p.'7), et s'arr~er at ces mots:axtq OCEjw~v, sanis aller plus lofin. cc qui vient inmMdiatement aprtis, 5i parlir de 63vvý &ý nXeipoO (toc. cit., p. 36-116), est, sans auctin doute, uno iorceafl ajoult6 oa Ui West plus parld de la tisane, et qui est sans donle du mn~me auteur, qul a fait'im pr6loguie remiarquable jusqu'au commi~encemient du Trai1 suri, a tisan~e. Ce morceau con ient d'excellents M~ails sur Ie rd& gime daus les mnaladies aigiiC-s; roals on s'aperqoit qu'iI est d'une date plus rt~cente. On y iii1 (toc. cit., p. 142) tno soin plus scrupuleux dans IC choix de la veine pour Ia saign~e: ( C'est la veine inierne du ph du coude vqu'il faut saigner dans la pleurdsic. ) A Pendroit qui noxis occupe stir ET mJADicilx SURA LIELLt9BORtSNME.0 -22 1 1I592. C'est donc n Iecosstiremenit un peu aptri-s Hip. pocrate que cette nounvelic plante (1I'elle'bore noir ) "a vTertu purgative a W6t6 couverte ou d~simnee a un nomn (1); car it en est fait -mention (lans Ics 6crits pseudohippoct'aliques. par I es s ucce'sseu rS hntie'mdiats d'Hippocrate, et Th~ophraste en a fait ]a description. L'`p*i2 tout (loc. cit., p. l4l), non seulemient l'e6k6boire noir el ic peplumn sont i'ecomnrandds comme dvactianis, non setilemelnl les efiets de chiacun de ces remtdes se trouvent distingl.1S avec beanicotip de pr~cision, mais. encore plusicurs gralncs arorniatiqucs sont ajontdes, "a cause de leur parfumi, ]i a formintle, de 1'dvacuant. D e Les raflineinents. de luxe, au Idrnignage de l'histoire, ne pvuvent se rapporter qu'Li une dpoque pins on nomns ri~cenle. De plus, dans cc passagre (p. lhl, Cf. p. 3 ), ii est question de beaucoup d'autres dvacuants (&) roXXO'C TW -); C-0,'CV); ce qui wre pouvait sc faire avant, le r~gne des Ptohlin~es. Car c'est alors que le commerce, ayant dtendu ses rapports avec les nations voisines et dloigndes, inultiplia le nomnbre des mi~dicainents: les rois cnx-indines s'appliqnaient. alors ý 1'(dtudc de la mddecinc (depuis Pan 300 avant n'otile L-re). Poor Ie peplion qui est, men tionnd en cet endioji, Thdophraste ne le connaissait pas encore. centans aprles Iippocrate: cette addlition apoci'yphe (Ill TmriI stir la tisane ne penit done pas avoir* dtd 6critc alors, puisque le pepl-ion Sly trouve nomme' avec i'clldbore noii. Nos i 'nductions se contirmient pal, Ia resseunblance (le cc inorcean avec lec -remicr livie Sur les maladics des fenmnes, faussemnent, atiribud a I lippccrate. L'autenr, quil est penltýtre lc e m~e, se sert (ceIa imaine phrase et des ni~mes expressions HbM1% OV "Cpu E'tPa t XC~rai x 'rY) vix6v. Enfin, les reprochecs et Ic blamle adresscss aux anticrs m~deciiis, parce qni'ils emipioyaient tn lirop, petit nombre de m~dicanients, t'amour- peopre d'dcole, les raisonnernents abstraits snrl Ia nature des choses, les opinions plus i-dccnites stir -lc clas-semient (les mialadies ct Sur lent's nonis, le choix scinupuileux d'tnne veine spdciale pouir Ia saignde dans une nialadie d~teirininde. les r~flexions oi'gneilleuses (10 l'auteur anonyne' du prologue et de I'addition au TraW itr le a lisane, cc sont l1t autant de traits caract~dristiques qnI'on ne rencontrera nlitle part dans- les dcrits authentiques d'1lippocrate. (1) Peut-dtrc Ilippocrate luji-mnme comninenca-t-il a e inployer ceite plante, comme paralt I'indiqnier Ia fin du Traile sur les pluies de la 1041e Tov'hou XPI T'V x&i~cuxotXirv U'i7oxct0- I - rc f 0)., j '~ Yet ( Opp. l-ippocr., cd. ChartieA4, t. XIII p. 128); irtas -if die dait en usage, cite, n'avait pas encore cc nom. 222 DISSERTATION HISTORIQUE the~tc de yllcx servit alors 'a le disfinguer de 1'eHe'bore primitif, le veratrum album, qui, pendant tant de sie'cles, jusqu'ai la. d~couverte de cette nouvolle, plante, avait e'te veritablement 1'6vacuant unique, et qul. pour cette raison, gardait naturellement le nom simple sans autre designation spe'ciale (1).. ~ 153. Examinons si l'ell~bore noir des anciens est le mftme que le n~tre. Cest une question assez difficile ýt deceider, Si 1'on s'en rapporte au. texte de Dioscoride (2), donna par Sarraz Iin e 't gdn~ralenaent suivi. Mais avec le secours de Ia critique et des variantes fournies par les manuscrits, on peut le r6tablir, et ion reconnattra alors cette identit6: E"L a e' r6 o' c ytA'),, a X)pok )rcx('vW-77 EUY CiX)VT'OVOc - ae (3) - XOC'L 'MXKGXaL 'TP0C v' alTPOC Xcd ae. ay74Fw-L o haL o-(5.),xocL iv MUCrr7 OC7 6\;cV-4\@P0"-0O; (1) Voy. plus haul, SS 10, 16. (2) Mlater. mzed., lib). IV, cap. 151. (3) Les mois: wp6; r&ra ov- acov~u~tou, qu'on lit. 'icet endroit dans le texte ordinaire, peuvent se supprimer; uls manquent dans queiques manuscri Is. (I4) Le texte de Sarrazin porte TpxU., mais il. taut lire u; ~~arec se.rapion (De simpi.). La tige de 1'elldbore noir, s'il en a une, est Lr~s courte et nest pas liispide. (05) J'ai restitud le mot P'o~ocA&, fourni par quelques manuscrits, au lieu deIPoTpuWAY), que donne le texte de Sarrazin et qul n'a point de sens. Cet te restitu~tion (lu mot Wooct~ est autorisde par la traduction arabe de cc passage ni~me. On Irouve dans Avicenne (lib. 11, De medicament. simpi., art. Charbak Aswvad & L t 6.4J, c'est- A-dire, usemblable At la rose )). Quant au mot Pocu'8nIii est dvident qu'il ne se trouvait point tout d'abord dans le texte; il manque dans un exemplaire i~mprimd, comnme P'attestent les marges de Sarrazin. Pourtant, c'est At une ýpoque tre~s aicienne qu'il s'cst glissd dans ]a phrase ( peut-etre dtait-ce tine glose inarginale destinde IA rappeler lc mot ýAotouc que Fi'njure du temps avail effac4). L'anciennetd de cette fausse l-eqon est mndiqu~e par Avicenne, qui traduit exactemnenlt PorpubA? (mot sans aucun ET MI9DICALE SUR L'ELUIB0RIS31E. 23 223 - a eL 'ULa tG d)cL&,OLOVEL C(70 16'rLYo; EI le'bore noir a- [es feuilles vertes, sernblables hi celles du platane, mais plus jpetites, plus divise'es, plus noires et 16'gerement hispides, la tige co urte, les, fleurs blanches, empourprdes, semblables -, Ia rose. Les graines ressemblent "a celles du cflicus; les radicules sont minces, noires, elles ont "a lour partie sup6rieure la forme d Iun bullbe; on trouve aussi 'a s'en servir. ~154t. be texte une fois re'labli, la description faite par Diosc'oride se rapporte assez Ibien "a celle de notr e ell6bore noir. Dans le n~tre, les fleurs ont aussi des p~tales blancs semblables "a ceux de la rose; leuv fac -e externe est parsem~e, de petites taches rouge~Lres, qai s7'empourprentp-endant la floraison. Bellon assure me me qu'il a -trouv6 sur le montOlympe de I'elle'hore noir "a fleurs rouges (1). ~155. The~ophraste d6crit mieux encore ceLL e plante (2).- Voici ses propres termes, d'apr("s [a re'cension de' Scaliger etl~a mienne (3): ToS t-elct'vo; pe'v xau)Xo6v PEI&U'v a ' " ilgLc/1 TIAX J.V &76V r"-;tq KL e7rLewUXiv E'.f OL~v a, E17J.A% %ZrXE siTrct?; ' xe~it yvuot;.C'esL-a'-d ire: tige tr~s courte', feujile largernen lob~e, radiseas, si on le rapporte A des fleurs). Avicenne a suivi la leqoi de l'cxemplaire dont ii se servait, et qui, sans doute, -14cW~ du mot ý8E4 avait reý,u, de la marge, cette glose absuirde: PwrfuAn.&(i) Petri Bellonil, Observat. singul. et reniorab. rerurn In Grwocia, Asia, etc., per Clusium. Antverpiae, 1589,. in-8. (2) Hist. plant.. x,.In. (3) Voy. plus hauL, ~~ 214., 27. 22i ~DISSEI-CrATION JIISTORIQLJE cale et couch~o,stir Ia- terre; racinles iombreuses, minces, d'un hon ermploi. Scaligor, au lieu (10 -Pj)~-/r-o/v, propose do lire ~ v~~-v sans doute pour so conformer au toxte do Pline (1). Ce changemont n'ost pas ne'cossairo -r-Xa6-urzqov ost un mot bien fait par analogie avec les composes: -cu i-ap170 ccMlru~ ~ etc., et les feujiles do l'ell6bore noir out r~ellement cotte formoe. S156. Enfin, pour dd'montreor que la plante des ancions ost la mmem quo la n6tre, voici encore uno autre preuve. Cost qu'Nvicenne d~crit l'ell~bore noir do Dioscorido sous le nom de:,2,ot.quo cc nom, au t6moigrnagre do Forshal (2), qui a vu cot to planLe, sert encore aujourd'hui en Orient- "i dt~signor l'ell~bore noir. S157. (( Cotto Planto, dit Dioscorido, Nvienit dans los lioux AXpres, 6loves ot sans eaun; cello qui cro'it dmws cos on(iroils ost la rneilloure. Tel ost b'ol1~bore noir (l'Anticyr (3) -.c'ost la mei llonre esp '~ I ai nut l'6bogo do celui qui croit sur 1'Jl~icon, sur be Parnasse, et on YE tolie; coest celul do 1'Lidicon qu'il pref~re. rr16ophrasto a pour colni-ci la mmeo prefrence; ii nons apprond qu'il on venai t ecore en Wotie, en En(1) Platano similia, dit, Pline 1'ancien, Histor. vatun, I1i. XXV, sect. xxi. (2) Voy. Mfaler. mned., in append. ad Desci-ipi. Unimalium in ilinere orienfali, p. 152. (3) Pausanias (le'crit ainsi le teiriloire d'Anticyre de Phocide:T1& 4'C OP.* T& uIrep Av-, E rp 6;0 -6 E Cyc~ ~ xc v Eq,rM 'VOýoi(;(UC~aI f.l&Lfte,;O)Ajrj 0, [AV C d I-i-mapt /O a~poovK. -,. X. c'est dans des contrkes sernblables i celles dtcrites par Dioscoride et par Pausanias que I'elht'bore crolt aussi cliez nous. ET IMI1DICA.LE SUR 1..1.ELIB 0 hIS'l 1112 b Oe e tL dans hbeaucoup cI'aulrnes districts; Rufus (1) Iouo celui qui poussa~it en Lycesuido et pre's du miarais d'As,cania. S158. Dios-coride conseilIle de choi~shr,. parmi los ra~cines, cellos doniit les fibres s~ont gonfl~es et charnuos, qui renferruent un pen de moelle, et onE. uno savour Acre et hrftlau~e~159.. Les anciens-croyaient que l'elldbore noir faisait 6vacuer facilernent par le has (2) la bile ja~une et la noire, et la pituite; aussi l'employaient-ils dans les fle'vres intermittentes (3). Les cas oii lYon so sei'vait de cetteo subs.,tanco 6taienL: Ia ce'phalalgie chronique eL I'he'nicranie, la xxianie (4L),. Ia ni'Iancolie (5), l'hydro-. pisie sans fhw~re (6),.1'6pi~le~psie (7), Ia paralysie (8), Ia gout Le inv~e'te'rre. (9),-los imaladieos de~sarticulations (10), l'inflammalion du foie (11), l'icLe~re chronique (12), los (1) Ap. Oribas., toe. cit., p. 28-9. (2) Adtius., lib. 111, cap. 27. - Frehid (Histoire de la'medecine, 1. 11, p. 167),a eu tort de dire qatc JohiannesActuarkis fut Ic premier & affirmer l'action facile de I'elhibore (de 1'elldbore ntoir, bien entendu; c'est celui qul est ddsignd dans le passage ciltd par' Frein d); personne chez les anclens, si cenVest. un arabigtc sans impjortance, Avenzoar, persoflflC na jamais regardd cc rem?~e comame~dangercux. (3) A61tius loc. cit. (It). Ruf., loc. cit.,. p. 251. - AO iiO,, lc. cit. (5) Dioscor., lib. IV, cap. - Corn. Celsus, fib. 11, cap. 2 Vcratriin 'nigrum nut atra bile vexatis, ant cum tiristitia insanienlibus, ant is quorum nervi pante aliqua resoluti sunt. ) (6) PMD., toe. cit., lib. XXV, sect. xxir. - Acinar., Method. med., lib. V, cap. 8. (7) [)ioscoi'., loc. cit. (8) Dioscor., loc. cit. - Plin., loc. cit.(9) plifl"*loc cit. (10) Diosc., loc. cit. - Plin., loc. cit. (Hi) Corn. Celsus, loc'. cit., 11i). I[,seq. 8. (12) Adlius, lot'. cit. 2-2116 DISS-ERTATION IIISTORIQUE affections ancionnos (10 la trachee-art~re (1). Au co'mmencement de la l6thargie, Ar~tete ('2) prescrivait do iclie'bore noir avoc de l'oxymel pour provoquer de kdg~res 6vacuations alvines.~160. Pour 'une forte purgation, on faisait pren'dre line draclime de cette racine (72 grain-s); pour iine pur-- gation douco (3), trois oboles (36 grai~ns) ou quatre (148 grains) avec-de I'oxymel-, ou -avec une d~coc-fion de lentilles ou avec des boujillons si~mples; on y -ajoutait de la scamrnione'e on du s-el -(6'. D'autres me'decins pre~scrivaienit eu'x drach-mes de racino s~che en- poudre dans du yin doux, ou da'ns de 1'oxymel1, ou dan-s uneAdecoc-tion de'lentilles ou d'or-ge rmonde', o'u clans du bouillon do pou-let. pour tine purgation l~g~re; si on ]a von lait plus forte, it fallait une drachrne de racine-, m~Ie avec trois oboles de scammwn~e (5). %161. Quant 1'uNsago externe de la racine dl'eiI&6 bore, on 1'applhquait sur los yeux dlans l'obscu-rcissemoent do la vuoe (6); onli-ntroduisait dans 1'ore-ille et on I'y [a issai t sejo'urner pendan t deux ou trois jours poiuir guerin' la surdite" J); on la prescrivait contLre le goitre (8); on I'eniduisait d'un onguent pour en cou'vrir los parties affect~es de gale (9); on i'employait m~lde (1) Paul. iAgini. lib. VII, cap. 4j. (2) Cwrul. acut., fib. 1, cap. 2. (3) Dioscor., loc. cit. (4) Puin., loc. cit. (5) Mdi., loc. cit., p. 25 1. (6) PHn., loc. Cit. (7) Dioscor., loc. cit. (8) Plin., loc. cit. (9) Dioscor., loc. cit. ET IM1IDICALE SUR L I EFLIBORISM r. 227 d~u viinaigre contrfle vitiligo-,- Urn p-tigo et1IaIpi'e(J); on la faisai~tirduser, dans du vinaigre pour fai-re un gargarisnie contre les -maux do dents, )~;.,Qn l'appliquait suxlie ventre des hydr.-opiquies, e-n caap-las ma;avec de h*'-f~flihe eftdu yin (3).1 enfin, onh P'introd(ToI"sit danis les -trajets-lsLU'leux (L4)- oi on la laissait pendant daix ou troisjours pour haher Ila guerison. ~ 62.T es.semences..qi ataient unpu~rgalifplus puissan t qu- a racieet--quoe I'on co-nnaissait souts le hadn d-s~saMrwfdes~ (5.), ~'adrninis'traien t, pon'r le m~rne -usage, danDs du m "ar l i a dose.de moms de~deux dracimesf(6il S'163'&,Ule-II6bo-re nodirq ue le-s andie'ns prescrivlaieii coritre un grand nombre do mal~adies chroniqites, a eeH 'Mtre m mo"das a decino etuelfe; o11 5i: asiLtue dau esbLacs ien qtiil soil certain que c'est un i-eme'de d'une hieir~por1~e -1 trks 9,-a Iibidre, p '"610 u `ii& 4&on6 'ac6ie'di s~ce r ner I a'm''aIi teadI'a - queue;iR est par-ficulie'rement' appjropriý. (A~) DioscojI, loc.dtf (-)Dioscor.:4 locý oft.. PIin;4 tbc., cit..-Gln. eimLtld fwc~,:ibi. V-i. (3) Dioscor., loc. cit. -(I) Dioscor.,*Joo,- oft,--r- Galen,. toe. cit. (5) VOy,, -plusaabit, lanote.'du. t 116'. I- ()Raf. Sc.ct,.5. - 2Q8 1', 1 I'L 10C, P. A I'll I F - BIBLIOGRAPIIIE MODERNE DUCLELLEBORISME ET DE L'ELLtBORE. Ilolzieeim (P.). Essentia hellebori extracta. Coloniae, 1606. Codronchi (B.). De helleboro, cormcentarius. Francofurti, 1610, in-89. Castelli (P.). Epistolce de helleboro, etc. Rowae, In-ho. - Essentia hellebori )rcdiviva, secundo exiracta, etc. Coloniwe, 1623, Wn-80. Deusingertis (A.). Lite~ra' in quibus de hellebori nig-ri na(ura* et viribus, etc. 1665, in-it0. Cainerarius (A.-J.). Dissert. de helleboro nigro. Tubinga!,, t6811, in-Ito. Schulze (J.-H.). De helleborismis veterum. t1ala?,f177, in-tj'. AVolleb (L~.). De helleboro nigro. Resp. Schobinger. Basilca?, 1721, in-It'. tiachovius (G. -C.). Dissert. inaug. botan. vied'. de helleboro nigro. 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Apr&s nV6tro occup6 pendant 'plusiours anri~os de 1'6tude eIk do trai-ternent raitionnl 'de's maladies chroniques les plus graves, des affections syphilitiquos, do Ia cachexie etde-l"'hypochiondrie, do la foficj'avais etabli aux environs do Gotha, avec le secours de l'autorit6e-'ducafe, une maison de sant pou-r Ia gu~rison do ces maladies. On vinjt y eonfier "a mes soins MI. Klockcnbring, mort.depuis 'a I'Afgo de cinquantedtrois ans, des suites d~uie opkrafio-n chirurgical.'e. Avant que sa* sant6 ecit Wt attoinite, ii avait a'lfir'6 sur l16i Iattenlion do touto I'Allernagne par sos tale-nts administratifs, par son 6rudition classique et pear la vari~td de 505 connaissancos. Nja't cinq ann~es, avant quo 1'alie~nation montale se mani'est~t comph~tement, des exc~s do, travail, le s~j ou~r du bureau,- une-conlinuelle con tentli-on d'osprit 'eat tine nourrit u~re trop substantielle-avaiont excite dans, son -organ isati on des troubles qui rondaiont son humour fanIamquee,bizarre,; insupportable. Jo -no saurais ddtermi-ner combien- l'abu*s, du yin ou t doepart h~ ce ddrangemont de, sa rai-son. Son hypocthondrie avait dejai atveint un heaul. degr6., Iorsqu'une atlaque Nli~olentcdirig& cmicoie luii, dans un 230 230 UN CAS' DE FOLIFS. pamnphlet satirwique, accabla son esprit tr~s s-ensible 'a 'ihonneur at au jugernent deIC opinion; le de'1abrement de son syst erne nerveux achieva la. triste catastrophe. Dans I'hiver de, 1791 'a 1792, M. K. tomnba dans une Colic furicuse, qui, pendantý pre's de six mois, brava le traitemeni. de M. Wichmnann, un des plus grands rn6 -(lecins dc notre e'poque. 11 fut ament6, au mois de juin, dans mon d'ablissement. Quoique tre's gros, et dan-s Ies jours, de sanL' tre*s maladroit, ii inonlr~ait un~e adresse, une soupless-e reuwarqu~ables (lans tons ses mouvements. 1.1 avail le teint sordide, la face recouverte de n~odosite's d'un-bleu, rouge; it por tail des signes. fortement prononc&s de desord-e Dmenial; sour-ire. ct grincemeni des dents, 6iourderie ci insolenceti midiL6 et opini~tret6, extravagance pu~rile et orgueil excessif, de'sirs sans besoiu: Le tele CutIcrangre des traits qui formaient le tableau de sonl &taILpsychiquc. Pendant los premie~res semaines, je me bornai "a luobserver, sans Ic soumietlrve 'aun Iraitement. Ses acc~s tie furleur duraient jour et nuit, sans interruption, sans repos. A peine e'taWt-il tombe d~e fatigue sur la couche. qu'it se relevait~avec une nouvelle force. Tcan le, d'un ton aiena~ant, il condamna~it "a modt. ses anicions 4che~s qu-il acc~usalt des plus grands crimes; taniOt ii de~clamait d'un air. tragique des passagres-de Flliad~e, les discours d'Hector et d'Agamemn-on;.d&autros fois ii sifflailt un air populaire, se roula~il daps I'herbe, puis chanlait une strophe du Stabat mater, de Pergole'se. LIn jour, i se m It it raco nte r,ia*son 1ga94dien, 11011116 Jacob), la rivali(6 de Jacob Ie patriarche avec U N QA S:.D E F QL1I.E. 231 ts~afi, au s~ujet du droit d'ainess-e; il se servait des paroles in~mes de l'Ancien Testament, mai-s ill rle pil L tt&rinijer son, re'cjt. Une ~p -l~ id,6e venailt. le transporter daný des r~gionis 6trang e,~ i. hnai n o4e, d'Anacer'on sur uri air q'il croyaitancien, o~u bien ii se jetait aux pieds du gardien @'onn~e, en pouwsan 4~eiý hiu~rixents acpompag~s, d~e pleur-s et, de sanglots. Souvent ii se levait tout a% coup a~vec des mtrgissernents, terribies, et vouaissatit co~ntre ses ennemnis- des mfale'dictips. eratrem1kes de morceaux du Paradis perdu -do Milton, ou de l'FEfer du Dante;. ou bien il mu~rmiurail, en langue wende, des exorcisrnes con-tie les inauvais esprits; it in~diquait, avec, uiie baguette, les quatre-r&gions du ciel; ii traoait sur le sable des caracte'res magiquies,,puis faisai~t le signe de la Croix; ensuite it 6cla-~ taiten, rirkes hruyan-ts, QU, d-ans une extase amou reuse,, R composait de-s ve's, eL ~alors, arriv6 a. la plus haute chaleur de 1'imagination, ii embrassait tendrement ua Op ses, gardiens qu'il prenai~t Pour une Daphne'. Ce qu'il avyait de plus -rernarquable dans son de'lire, c'6'tai t I'exactitLude de, sa m.6moire pP i -Iuii rappelait fi de'tement des wnorceaiux dle diffdrenIts a-uteui's et de. langves diverses ', surtout ceux qu'il avail appris dans sa jeUnesse. C'6tait Ih une preuve de I'etendue de ses, CotifaissaIceS-;, a.ks en rn~me temps une sorte d'or-l guedl et d'ostentatiori per~ait dans toutes ces hizar-" reries. 11 ne tarissait pas en confidences intirnes sur les rapports qui- I'avaieat uni,i des emrpereurs et 'a des-reines, suor sea ame vrs tavec des princesses, stir sa paren t6 avec d'es t'Les con miir1~ 'es,6h.Titeseces confidtiices, ii le's 23*2 232 UN CAS DE FOLIE. faisait 5i son gardien 'a domi-mots, avec un air dimiportance ridicule. Dans les plus mauvais moments, it tutoyait tout lc monde, et voulait dtre tutoye' h son tour. Lorsqu'il e'tait 6veill6", et qu'it se trouvait seul, it se' parlait toujours at lui-m~me. Dans, ses alctes, it ne montrait, pas moins d'incoh&'rence que dans ses paroles. Malgr6 tous les avertissements, iil trompait la surveillance de son gard ien pour de'chirer et mettre en morceaux, avec les doigts ou avec des fragmentsý de verre, ses vOtements; ses draps, ses couvertures. A tout moment, de'sii' nouveau: ' manger, 'a boire, un habit, uno table, tin instrument de musiquc, ]a visite d'un do ses compatriotes, du tabac,' etc. D'abord it avait, repousse' toute nourriture, jetd "a terre, s'ali lout ce qu'on lui apportait, et, bien qu'il eiit le pouls tre~s fort, et, quo la langyue f~tt couverlo d'un enduit blancb~tro, il -avait refus6 do boiro (4), souillant, son verre et le renversant. Pour exprimer un nouveau d~sir, it n 'attendait pas que le premier fcit satisfait. 11 d~montait son clavecin et 10 reconstruisait do la fa(--on la plus absurde; tout col'a pour d6couvrir, au. milieu d'un vacarmo horrible et des bouftonneries los plus ridicules, l 9ancioen son, comphc'mentaire do ihar'monie. Dans cetto vue, il coniposa des forinules algebi'iques qu~iI expliqua aux gardiens, on jour confiant (1i) Dans la pdriode ]a plus Violente de ]a inaladie, ii avait le 'systme nerveux. telienient troubhd par le diraugeinent dc son cerveau, que 25 grahis d'dmdtique i),epirovoquaieut ordinoirernen chcz Iui que trois vomlsseuients, et quelqjucois moins. UN GAS DE FOLIE. 233 ses projets.-Jour etnhiit, c'6ldait un t,'avail et une pre-occupation continu'elle. Dans le's premiers temps, i I passai t le's nu i ts 4 couri r, a poiusser des ens sauva ges. Il av'ait beaucoup doe gofit pour les~parures Ics plus grotesques; ii cher chai t 'a pr'end re des allures majestueuses. On efit dit tout ensemble un hdros de trag~die et un arlequin. 11 se peignait. Ia* figure de toute sorte de'couleurs, avec de la graisse, etc.; ii arrangeait sa coiffure, e'talait son jabot et ses Manbhettcs; ii ruarchait presque toujours ]a'tate orne~e d~une couronne de brins d'herbe, de paille ou de fleurs, Ics reins serr6s d'une ceinture (1); signes patho-gnornoniques qul indiquaient le siege du mal. Mais quel dtait, le rern~i edc? It' ne Ie disait pas: son ins-tinct de som'narnbulc n'allait pas j usque-hi. Cependant,- un soir, dan's le paroxysme de son d6& lir-e, Iidemanda tout th coupb une plume, de I'encre et du papier'. Lu, qui d'ailleurs n~e voulaitjamais entendre parler die malaidie du corps, ii t'crivit une ordonnance (2) d'ont ii exigea l'ex6cution- imme'diate. Lcs substances en peti t nombre, qu'elie con te'nait 6taient si bien choisies, Si bien appropriees a son C'ta~t morhide, que j'aurais e'e presque, tentd do voir en lui un me'decin plein d'instrucwion, s'il n1,avait, en m6i-ne temps prescrit ~oi~me've'hiculec quelques bouteilles dc vin de Bour'gogne, et en. outre des'tranchies de lard qui devaient (1) 11 n'oubliait jamais cette dirangc paiire, lors im~rncqu'11 sec mettait am courir tout flu ou h se rouler dans Phcrbec, c qu Pon nc pouvait pas toujou rs etfl~cher. (2) Ellc commcmidit p Iar: r. senictices dec stiamoitc, gin. ij, edc. 234 234 uNý CAS DE F(}LLE, 6fre prises apres le reme'de. Mais comment un, esprit (1) live'6 aux, transports de l'imragination la plus (ler'glee avait-il Pu d~couvriir, pour le traitement de son espece (Ie folie, un excellent rnoyen curatif, ignor6 de beapcoup de me'decins? Commenlt l'ide lui 6tait-elle verque de scel'ordonner, sous Ia forme et la dose les- plus convenablp~s? Une circonslance presque aussi remarq uable, 6cest. uC- (lans les acce~s les plus violenis, if savait indiquer non seulement le quantie'me du mois, mais, avec ýune precision singuliere, U~heure m~me du jour et dele 1 nuiL. Dets que son 6tat corunmen~a "a s'andliorer, cc tte puissance de divination devin~t de plus en plus vague et iiiceistaine, et aussit6Lt qu'il cut recouvre tou-tes ses faculte's i ntellectuellfes, elle disparut compie"tement. Apr'&s son rt~tablissement de'finitiC, je le priai, ami~caloment de M'expliquer cette 6nigrme, ou, au MOMS),ed imc d'bcrire Ia sensation par laquelle cette puissance de divination s, eait manifeste'e chaque fois en uIWO Je frissonne quand j'y pense, me r6pondit-il je vous en supplie, ne me rappelez plus ce slouveni~r. E cependant if parlait alors avec sang-froid de tout le reste de sa ma-ladie. 11 d~crivit, cornime une espe'ce d'etat 16thargique, la premie're et la plus f~cheuse p~riode de sa folie, et i de'signait le jour oiu, a*I en croire, ii aurait senti le premier r6veil de son intelligence. De temps ý autre, ii mc remit des travaux 1itt~raires (1) IA lecture ml dtait absolurnent interdite; ii n'avait pas de Iivres i sa disposition. UN CAS DE FOLIE. 235 q4'i.I avait composes,. Yen trou.Nai plusieu is profond&' ment me'dite's. C'laien t. le plus, souvent des sonnets et des hNgies sur ses, souffraices..; les vers 6taipnt ýprits en p)I.us~iep rs langUeS i I fes adressait "a des amis. 11 rpie impntra,.au~ssj des odes, a Dieu, 'a son roi, Amol -m a famiAle. Ces cuvres 6t aient ordinairement tr es co~rrteqtes oyrne'es de ci'tatio~ns des poe" es et des h1p~iqpe:A anciens.H11citait aussi la Bihble, en iniVWuan avec ~inegrapde exactitude le livre, le chapitre et~ e ei~et etpourtant., comme je viens de le dire, i pa va~itLa.1cqn livre A sa disposition. Pans un temps oii son Mlat dtait encore tr~s gra-vei I composa sa biographie en~ latin; it en 6crivait un moi'ceau chaque lour, et, 4V5 sprepd~re aucune copie, il reprenait exactement le, Ierxdemai~n.la suite de son r~cit, fA pr~cis6ment ob ii l'avaitl~aisse' la veilte. Mai s, Ia foIi e d e,1'au~te'ur se mno-ntrait touj ours 'a. quelpie signe. Ce's poekies, souvent irreprocha~bles, odes, romnances, ballades, elegies, itI los 'crivait sur d~es mor~ea ux do papier. triang.Idaires, ou bien en lignes diagonalos su~r des carre's de papier; queiquefois, par une minutiou-se puerifit6, ii enfermait les dithyramubes los plus'sublimeos dans d'es' fig-ores g&)m6Lriquos qu'il prenaiL soin de~dessinro'. C etait choz lui uno manie constante ddappliquer partoot le, (riangle etI l nomnbre trois:ii pilait en, trois sa couve~rture, de Lit et son ore-iller,; a.va~nt de boire, do m~anger, de s'-habilter; ii crachai't troi~s fois, ou bien.It9 sig'nos de cyoi:ý en guise, d'exorcisnwe. 11 garckiianr.p~arLie. oiWe._ habitude jusqu'au moment oum it 236 236 N CSAS 1E'FOI1, 1E. out prwesque enticremcent recouvr6 [u'tsage deses r acultts et oii I'on put l'abandonner "a 1ui-m~mc. Ce qu'il y avaiL de plus silngulier, c'e'taifson penchian't a composer (les -ers (1), surtout cpiand sa gu~risoii fut en voie de progr's. It faisait, par exemple, des chants populaires pour ame'liorer les mceurs, pou1r combattre 'les pr~juges, etc., en expliquant le'ýu'jet pa-r des exempies dont qiielques uns etaient tr6s remarquables et dans le golitt des anciens temps. 11' adaptait h ses vers des me'lodies nahves, faites'dans le m~me'style, et les chiantait en s'ac'compagynantt dit clavecin dont ii jouait avec beaucoup, de talent (2-). Au milieu de ces travaux, que je: ne lui avais pas conscill6s, ii m'on trait dans tout le reste de' sa conduile, su -rtout lorsqu'on s6 cacha-it de Iui pour l'obs'erver, une extravagyance pu~i'ile et grotesque. Mais je dois lui re'ndre cette justice, qe arais dans ses travaux 6crits ni dan-s ses paro'les, lorsqu'iI 6tait seul, sans savoit' qu'on l'olservait, (lans la p~riode m~me la plus violente de la folie, I'instinct sexuel ne le fit jamais s'6carter des lois d'une morale se'N re; it mnon(1) Qnand ii fist srabli, ic le priai plusicurs fols de composer pour moi tin petit ponihe en souivenir. 11 cssaya, Inais il ne ptit arriver A produire rien de passable, tauit ii a' nit cii, avant sa maladie, pen de disposItion pour ia po~sie. (2) 11 jouait, tri~s bien dc la flatc et dec 'orguc; mais ces deux instrisnients le jetaieut en de tels transports, que je dus, les li1W inter'dire, m~ime lorsque la gt.i61.Son cut dUjý fait d(, notables progr~s. En gdnrifal. mime dans, lc paroxysme du la.folle, ii dLaiI extr~merncntsensible aux circoristances Ics plus lWg~res. B~ien quoima, pri~sence lul filt toujours tr~s agr~ablc et liii apportitt une grande consolation, ii mie praiat souvent (le DC pas toucher de Ia main ýson bras ou. sa Imin nue:Ii1 en dprouvait, disait-il, commne uiie commntotion lectriqtic. UN CAS DF. FOLIE. trait nmom souyent, un-e disposition touto contraire. Sanis Wte sur ce point d'unc, aust&iti excessive, ii 6tait ccpendant beaucoup plus r~serve' que beaucoup d'hommes du, monde. Son. corps ne portait aucune trace de de'bauche; ont comp rendra done, com Iment, les bruils calomnieux re'pandus sur son compte, et surtout leopamphiet dont no us avons parl6", avaient d~illIrnpressionner Mivment.,flien qu'Ii t et pour moi beaucoup d'affection et de respect, rn~me dans ses accesilos plus terribles, cornme apr.Os son r~tabliqsement (1), et que, u-ne fois gue'ri, i[ montr~t pour, tout le mondo de la (louceur et de lobligeance, iI nWen fit -pas m-oins extr~mement sournois, faux et insolent dans le passage du premnier c'tat au. second, c'est-a'-dire quand son intell~igence conameny~aA revenir, qu'il put de'j'a s'entr'etenir raisonnablement pendant unie demi-heure avec Its pirsonnes qui lui rondaient visite, et qu'il montra, des manie'res conveniabics quand on l'observait. IEnigme vraiment Singuli~re!I Ce (I~sordre mental, qui av'ait, pour ainsi dire rompu l'6quilibre do la t~te et du ew-,ur, e'[ait accompagne d'une faim d-vorante et insatiable (2). Ces doux (1) Comme je ne fais jamais in fliger aux alitdnds des coups ou d'auires chatimenis corporels, parce qu'on ne saurait punir des actes irrdtbdchis, et que ces violences aggravent presque toujours, saris 1'amniorei' janmais, l'dtat de ces malades si dignes d'int~r~t, il me montrait souvent, les larmes aux yeux, les traces laissdes suir son corps par' les cordes dont ses gardiens s'6taien~t servis auparavaiit pour le contenir. Le tridecin qui iraite Jes alidnds doit savoir leur in-spirer du respect et de la conflance; ii ne dolt jamais se sentir blessd de letirs ouitrages. ['explosion de leur col~re la plus injusle dolt seulement exciter. son intdr~t pour leur dUplorable mathieur et servir d'encouragernent A son humanit6. (2) Dix )Ilres-de pain par jour, ouire les atitres aliments, ne sumrl 238 UN CAS D)E FOLIE. maladi es di sparu rent en m~me teni'ps' et.pa' 'g16 l traitement que j'erployai re"tah~iiL com'phete~mebt Ia' sapit6 et la~rais'on..L'amai6 ~quil m e' temoigoa apr4 sn ~a b liss ie m'6 n complet m'in-dernnisa largernent des- ennuis. que j. a4viis'.tro~u~vs au~pres de l~ui.' Ava n-t rim" e de q*uitter-ni i i6m'a-is~on'de nA traduction qu'iI fit d'un ouvrage de statis~tique'dý'Attliitui', Young montra qftil aVait entdire'Eden*t r6dtivre, ses -facult's inteleC~tUetIs eguvern emnt eIn vr6 le nommia ditiicte~ur d& loter, ie '"c'eta~it une forididli moins fatigan te que cello' qu'il avali k rcejtsqii a '. 11lN rem put jusqti'ý sa ineor't, q` ifti P;ltC' a U`'s6 pa hor r6tention d'urine. Qu~o ses c'endres r'e-p~6se-nt ezn paix! sal~ent pas pour le rassasier. Quiand ii fat rdt~bliF,. I11maagye no~ddompa, je pais in~me dire excessive'ment peu. Ix UNE CHAMBRE D'ENFANT-S (1). J'a-fai voir derni e"rement une personne de ma' famille'. La conversation ne- tarda pas 'a-s'engager sur notre s-ujet favori, sur les enfants. Ma cousine (son mani, comme de raison, lul -abandonnait, la parole -en telle question), ma cousine parlait avec beaucoup de sens et -de sagess~e d-eIl'ducation physique; elle m'inspira le d~sir de voir sa, petite famille. Elle me conduisit daansun corridor joigriant Iadco'ur, et ou.vrit la porte' d'u~n r6duit sombre et bag, tout infect6' des odteurs les ýplus d6sagr6a~bies: voila ce qu'elle appelait sa chambre d'enafants. A l'entre'e, un COWi~ rempli de, tinge tremp6 dans de l'eau boujilante; atitouP de Iacuve, occupees "a lav~er le linge, plusieurs femmes dont le babiliage e'honte, blessait leg oreilles, comme les vapexirs d'une eau sale irritajent Les poumons. La vapeur, con denasee en gouttes, coulait le long des Aitres. Je fis comprndea ma cousin)e comh-ien les emanatri-os du linge viciaient, Fair que les enfants devajen't respirer; je lui expliquai comment I'hiiridit6 reliche- Loutes les--fibres *du corps, et Iui montrai ainsi le double inconv~nient d'u-n s~jour prolong6 dans une ehambre. toulie remplie de vapeurs. (1) Putb11d en 1795. 210 240 VNIE CLAMBRRE 1) ENFANTS. Jo no couiprends fuamre repondit-ciloe, que la lessivo puse avoir des efl'ets-nuisibles; de salet', je n'en vois point; quant "a l'umidit6, c'ost peu* de chose. -.Je parle de ]a decomposition presque imperceptible de lFair, donE l'effet tres nuisible se faiL sentir facilement, surtout sur des enfants de cet Atge. -Qu'ýi cela ne Lienne! je fais quciquefois des fumnigations avec des baies de gfen ievre; ii n'en faut pas davantagfe pour dissiper to-utcs los mauvaises odeurs. A cos mots, je m-'aperceus quo ma chc,,re cousine n'aurait Pu comprendre une drnionsi.tiation subtile doe ]a diffdi'encc des propri'te's de I'azote eL de 1'oxygene pur, douix corps tr e~s d 'istincts, Men qu-Ils diff~renL, pe-u par 1'odeur oL point. duI tout par la co-ule-ur;- die no m'aurait pas 6cout6 davantagre si je lui avais expliqu6 comment lair qu'ou a longtemps respir6 san-s lo renouveler exerco une action toxique, lente., mais indvi*table sur los animaux., sur les hiommos, et surtout les enfants d'un Age tendre, qui no sauraient y vivre dans un ~tat de san,16 supportable. -J-e -n'osais m~me pas parier des va~peurs aqueuses qui, en. se dissolvant, invisiblernent dans lFair chau~d, p~ne'trent d'une mani&e imporccptilfie par los pores de la surface. molle du corps do loenfant, et emiplcliont ainsi la tra~nspiration natu refli. 11 fiallut bien nri'abstenir 6galernent, malgre' les d~mangea~isons de ma langu e,, de pro uver par un sylltogisme on bczrbqra, que les fumigations faitos avec des baics (le geni~vre CL autres substances sernblables pouvaienl. bien contribuor ý ddsoxyg Ae, F'air,malis qu'clles no pouvaien~t transforinci' lair vii"en air i'espiralile. Hen'iiieiisom111ellt je ne'primlai F1im1 - UNE CIIAMBIIE D'?ENFANTS.24 24t patience do mon esprit. d'opposilionl et je me proposai d-e cherchcr un -argument ad horninem. IIse peu-t que jo me ti'orpo, ma chiere cousino, et que vous ayez raison;-iI se peut que [a lessivo, frequemment re'petde dans une chambre d'enfants, ot los vapeurs exhale~es par los langos derri~r'ole poe'*e, n'aienit pas d'influonco nuisible sur la sant,,etije me rendrai ýi disordtio~n, aussit quo vlous m'aurez amene' vos chers petits anges qui, je n'on doute pas,.sont dans e'~tat le plus Ilorissan~t. ) (( Jo ic saurais vous los amener, re'pondit-elle; mnais vous pouvez ics voir la'-derrie're. Je ne sais ce quj'a ce pauvre Frarngois;- a neuf ans, ii no pout pas encore marcher sans be~quilles. ) Alors parut un petit,6tre che'Lif qui se leva do sa place et s'ayan~a peniblement vers nOUS; ii avait. los genoux tourn~s en dedans,les cuisses et les jambes atrophie'es, la t~te- kge~remonL pencli'e en arrie~re et. enfonc6le entre los.6paules, la face p~lo et flasque, los yeux Lorines et fortonien~tpro~mi-nents, Ie firon't 6pais, los oreill~es tie's gr-andes, I6geraen ot 6carte'os do ]a Ltoe les narines dilatdes, la larigue 6paisso, sorlan t un pou do la bouche -entr'ouxvorte-, ls bras amaigrris et capabl'es i peine do s'ap~puyer s-ur los b~quiIles. 'Bient~t lonfant retouirna, haletant, onpti, fateujilpour so roposei de cotte fatigrue. Involontairemen tje haussai los 6paules et-poussai un long soupir. J e fus ýsaisi d'un sentiment- m61-6 do reconnaissance envers Dieu et do p~iti profonde, Iorsquo jo dis "aI mnb fils, bel enfant aux joues vermeilles, qui mn'avait accompagne, (1e donner une poigln~ee fratci'nelle 1.i cotic vie 242 242 NE~ GIIAMB11RE D ENFANTS. tLime i~nnocellte (tune det'estable 6d ucation physique. M~on petit 6toui'di enmbrassa tendrement son cousin, et Iui dema~nda cc qu'il buvai~t dans un grand pot-qui se trouvait hI:' Cest mo~n cafkd de 1'apre~s-diner,~ r6pon. dit l'enfant, et it en versa une tasse ýi mon Hils. Celui-ci s'en excusa: Je ie bois, dit-.il, que ce que je c~onnais. ) ((c.11mle semble que vous.n'approuvez pas I'tisage de cette boisson, me di-t ma cou sine mais que pourrais-je donner 'a mon fis? be caf6 lhi fait du bien, et it. ne, peut supporter autre chose. ) Oh! que~jaurais voulu- faire 'a cette maiheureuse mere une verte re'priman-de en lui montrant tous l-es incorivenients d'une boisson qui a~gile notre sang et -qu~i excite lirritabilite de no 'tre fibre niusculaire' au point de la detendre tout 'a fait laIa ong-ue, et de l'affaiblir jusqu-'au tremblement; q~ui consume par degre' toute la chaleur vitale; qui, sans possdder de proprie'tds nutritives, trompe la faim et ]a soif; qui provoque enfin, chez les personnes affaiblies au plus haut degre' pai- son usage une gaieLe' factice, semblable "a une ivresse passagere, et suivie d'une prostratLion gendrale, incon-, venienIts terribles chez un enfant deficat, de'j'a tre's irritable, et qui font de flui un 61re rachitique et cachec-w tique, un ex~trait d'homme pour lequel la. mor. serait un bienfait. C'est avec toutes ces v~rite's, mises en e~vide])ce,, que je vo~ulais 6veiller I'etincelle endormie de son amour maternel. Mlais je me retins en songeant que le cafe 6tait aussi la boi~sson favor~ite de madame ma cousineL. Je me contental de Iui donner 4i en ten dre, avec un ton 1JNE CIA-MBRE D IENFANTS.24 243 de,-voix-aussi~calme quo possible., qii'ai nes yeux le cafe ne ldevait ýtre que la boissmn des jours de Wee pour l-es pers oanns d-equai'anle et que~lques ann~es, ou-,dans cewrta~ins cas, un, rembde. - Ac. Vous, voud-vioz done',-me (ilL-cle, monsieur 1mbt-o IMrant,,pxivet au-ssi rn-afille-de sa nourrilure favorite?)) G,'etaienL des suereries que-celte enfaiit de tro-isans., qui noe savait pas encore marcher et qui no pouivait pas I'ap-vrendreII,-v-a~ai t avec une giou-tonnerie d~gofitan te. La, pauvre filue, p~le ci. bouffie, ava-iL Ia respiriation rA1 -lante; la sali%1e'lui coula it de ]a botiche, le regard,-eta it terne, le verit-re gros. Elie dormait peu et e'Lait afflig6e d'-unec, iary'h6o con tinuelle q u-i, kco que m'assu rai~t ma cou sine,, fa isail sortfir de son corps tou Los les mauvaisos hu-mears. Jo1 -ap~r.iai- d'es-sayer si. eIle-rn~me, en. mangeant souventdOs s~ucreries, p~ourrait conserver sa- sani6, et s'il n'en resulterait pas pour elle dos renvois aigres, des v~ers,d~e Piaiappe'tence ou une faim d~'vorante, ou do la diar-rh6e. A plus forte.raison, une teli~o nourriture. dovail-elIe~tro dangereuse pour un onfa~nt qui no pouva~it se mouvoir, et dont l'estornac- d~Iicat souffrait ordinai - rement derenavois et d'aigre-ur. Ces.parole~s somblkent produire queique impression su~r sona esprit, surLout quand je I'invitai ý faire IlI - preuve Id'une espece de, vinaigre quo j'avais, pr&~pai,6 moi~m~me, tout simplement, avec du sucre et do la levnre, oNe povirriez-vous pas me donner aussi un bon conseil-pour maon autr *e en-fatt qui est dans Ic Iberceau pres du po~le,? 11 a toujours une suour froide 1iie nordt 2,44 24 NE CHAMDBRE D! ENPANTS. pas, et crie sans cesse cormme- si on-1'6corc'lait. IfI-a queiquefois des attaque-s d epilepsie. Oh! Si Di-ou vonlait le rappeler, dans son se-in! C'ost.ui.;sp ieciacle-trop navrant de voir de teltes s ouffrances.. Trois-de mes enfants, qu'ils reposent en paix! sont d4eja da~n s le cimeti~re; uls sont tous morts des suites -de Ia (lentition'. Quant 'a cel ui-ci, le pa-uvre petit!I voila" irois mois:qu'il fai~t des dents. 11 porte tonjours la ma-in, " a lb ouche. Ma belle-mere craint -qu'on ne lull, ait jet6 un. sort; aussi lui a-t-etlle envelopp6 lesgrn=ins dip.bnardes rouges; de plus, citle fait bi-filcr neuf Sortes de-bois. Malhocureux en fant,-r6pon-ddis-je, q~ueHle-faute peut-il avoir comnrise'?- Oh trouver des Wtes -malfais-ants-qui poss~dent I Iart d'altdrer, par de's paroles soi-disant magriques, ]a sant6 d'un enfant qui so porte bien, nourri d'aliments saings en quanti te conve-nable, et fortifl6par 1'exercice au grand air et par4 la proprete`? Yraim-n1t, ajoutai-je, non sanis une certaine viiolence, bien naturelle 'a la vue d'une. Si afigeanite mis~re, vraiment ',m COUSiflO, Si VOUS Cessiez de mettre dans 1A- bouche de cet enfant u n -nouet-qu'i1I s'habitue 'a sucer et qui 'provoque des aigreuir8 ot des surchiarges ýd'eslomac, si vous fai-& siez souvent Ic toilette de votre fils; si i'ous te couchiez dans un endroit bien see, si-vous dvitiez toutes ces odeurs nbisibles quo jo t-enarque Autour du botedtc si l'enfant 0-ttit momns cl~iudembe'nt~couV~ert,-que v~ous prissiez to soin deole" hiver tous ies"jour's avec-Ae.t'-au. fratche, (10 Ic tenir loin du po~le, de Ie faire porter ou, mnicux encore, de Ie porler soy vent au grand air; si vous no Iuii surchargioz pas 1'estomnac do nourriture, et stirtouI (1111)0neiotrrictui'einalszaine, alorss cello pauvre creht UINE CIIAMBRE D ENFANTS. ij45 tur.e, pourrai~t trouver la vie plus agre~able; voti'efills auraiL m oins h gemir de toutes. lea souffrances Jlofli vous Iaccal)lez et que vous attribuez 'a la den tition et,'I je. ne sais quels soi'tileges; ii serait bien portant, il recoutvrerait [a g~aiete'; en un, mnot, ii serait pour' vous une source de jole. et non. d'Iafflialion.. Savez-vous que les maladies provenanlý de. fa dentitio 'n sont.&xtr~mement rares chez les enfants tout 'a fait sains; que -ce qu~e 1I1on appelle den~titio~n pen~ible est un pr~toxte iivent6 par les ignorants pour emp~cher. ~de voir q.Vuils n'entendent rien aux maladies des enfants, et pour mettre sur le compte de ]a nature les fautes des meares, des gardes et des m~decins? Chez mes six enfiants, jamais une indisposition gravie n'c st venue annoncer I'~ruption des dents. Quand je leur regardai-s la bouchie, je trouvais Loujours les dents attenduos, bien plan t~es "I leni' place et bien aligndes. A quoi bon loutes ces plaintes sur les pretendus phienome'nes morbides (dc Ia dentition, quand ]a n~gligence a seule cause' toutes ces maladies?) J'6tais en verve; je conlinuai 'a faire entendre ii ma cousine que l'air d'ait m~pliitique dans une chambre basse, sombre, chaude, remplie d'6ma nations de toutc sorte et souvent des exhalaisons du linge sale. Je lui montrai que, dans les lheures de ]a journ6c, los enfants qu 'on ne porte pas au grand air (cc qui est tout 'a fait i-ndispensable aux petits enfants) ont. absolument besoin d'uno chambre spacieuse, bien 6clair~e, bien aeree et tenue tres proprement. "(Viens, mon fils, ajoutai-jo, quittons ce triste h6piual d'enfanls, viens dehors, au vent do lautomne, pur~ifiier nos poumfons do cet air vici6. Dieui rappelicia bient6t 24'6 UNqE-CRiAMB'RE D'gNFAN'S. i-Iii ces pativresA6tres abandonn6s,:et- aussi cemalhei-. reux infirmedonlt I-a vue,fa~it- couler tes-'iai~mes.- Saitons, sort-ons - Ma caus ine'-dait passablemeni troubkieý; elie me 4emand-a encoi'e des co~nseil-s", eflowvouiut meoremerirer. Ma is-je6 Ia qt'i.Ma i s-a~ns,plu-s La r der~., "Pburle mo-ment, lul cria~ije"'-, les avisq4ue- ma pitiiieiet, mon indign 'ation rh'ont forc6 de vous d~on~ner suffis-entI pour Oecaupet vo-tre- zele rnatern'el.-;-Et j*e scrhi, bruasquemvenL alvec mon fils aux j-oues fratch-es et vermoilles'. x APPLICATION DE LRO1MOEOPATHIE AU TRA1I'-EMENT DU CHOL'RA SPASMODIQU-E OU- ASIATIQUE (M) On a fait connattre une recette contre le choldra.asiatique, qul a e'td Si secourable 'a Dunabourg qu'il n est mort qu'un- choldrique sur dix. Le reme'de principal qui y en tre est- le CAMPHRE; Ji y est en proportion de'cuple~de, toustles. autres ingredients. Mais ii ne serait pas mort un, dixi-eme, iln ceiiti~mne m~me des malades auxquels on applique cette recette, si Ton avaiL 1aissd tout a. faiLt de c6te6 les medicaments accessoires et les sain~e qunepuvaentque nuire au traitement, et si l'on n'avait eu recours qu'Iau camplire, applique, ii est vrai, d~s le commencement de la maladie; carce n Iest quliavec cette derni~recCo udition que le camplire -s-euI, est d'un secours si. inqroyable. Si le- mnedecin arrive trop taxd vers le malade, lorsque l~e moment le. plus favorable 'alFaction du camphre e Ist pass6, et que la seconde pd.riode de la inaladie esL deja venue, oii le camphre n,'esiplus indiqu6; alors si (1) Bibliothique homccopalhique. Gen~ve, 1833, pages 66., 149, 151. -I 248 28APPLICATION DE L I'HOMIOEOPIATIIIE le m~ddcin a ne'anmoins recours A cc rema'de, son emploi laisse mourir le malade. C'est pourquoi it est i'mportant que chiacun, a* la premie~re attei nte du chole'ra, trai te ses proches avec le camphre, sans attendre 1'arriv6e du.-m~decin et ses remedes; lesquels, si excellents qti'ils soient, pourront Wle ad *ministr~s. lardivernent. C'Iest-ai-nsi pie j'ai repu une multitude do rapports, do Gafilicie 01t de HOn grie, do persormnes q111 nO sonl pas mn'decins et qui ont re'labli leurs gens, comme par miracle, en los traitant par le camphire, au m-oment do linvasion de 19 maladie. Lorsqu~e le choh~ra s-urvient pour la premie're fois, it com~mence'e oujours par sa~premie~re p6ri-ode, C'ra~cld& rise'e par des ct'ampes toniiqucs; it y a pi'ostra lion sa.biie des forces du -malade; it noe peut plus so tenir dobout; son vis'age ost decornposd-los'yeux sont cernes; ]a fa~ce, devicul blouc ot froide, -au ssi bien quo Los mlains; -tout. le corp-s aussi dev'ient froid. Ic de'cou-ragemen(,, Vangoisse, le desespoir s emparent duin ala'de etlse po~ignent danis bus sos trails; a moitid -e"'ourdi e~t prive' do sontinmenl tse ii o menteo. uMben)Il criecld'Iuno voi~x creltse et rauque, sans p-ouVoi 0 re~xp'rimor Claireinen le doilersleebr'lements -qu'i1 ressent dans l'estomac, l'wesophagI~e CL leg crampes qui le t~ourmenbdau' mllets el dans lesavilres musc-les; ii re l quo6n Iui touichoicl croux doeI'stomac; 'ii n'a ni soif, ni mnal do ceaur, Iii vomissements, ni diarrbe'e. CGsmd has cello Pr"emi~rc p~i~h qu(jIOflpout 'alpporter Lin prompt secours en administrant le carnph'e; miais it faut quo los proches dILI malade en preonnen AU -TRI~ATEMENT DU CII0LIRA.24 249 eu.x-m~nes le soin; car cette p6riode passe rapidemen't.ou "i la mort, ou a ]a sec~unde p6riode, qui (levieflL b~eaucoup -plus, grave, et que le camphre n-e guerit point. Dans ce premier intervalie done de Ja maladie, -on -doit. adminisitrer au malad~e, a-ussi so-uven t que possilet a-u moins tou-tesics cinq minutes, une ou deux gouttes clesprit-de-vdn camphrd (compose' d'une partie,de camphrc dissous dan-s douze parties d'alcool') sur un modrcean dt-e sucre ou d an-s u n-e cui IIe rde d'cau. Avec ]a main picine du tm~ie alcoo~l canphird, on fera des frictions sur la peau des bras, de fa poi-trine et des jambes; on, pouirra: auss~i- admi-nistrer un lavement avec une demi-livre d'ea~u chaude et deux cuilleros icafe, au momns, du m~me m~dicament. De temps.,en Aemps, on pratiquera- des- fum-igations avec du amprepa~e sijr une plaque m~etalliique chauff6e, afin-q~uc- si lo ma-lade ne peut pas a-valer, Ia cause des crampes de la m~Xchoire, it 6prouve encore le bdne'ficc dii. carnphre,q(ui s'i-ntoduira dans, sos pournons par la re~spirati~on-. Pius vite- onoamploie-.ces moyens-, " a lpre-mi~e atteinte, delFi-nfectioai, plus i-ite aussi et plus,cerLainemnent on. gue~rit i~e malade; cola pout avoir ftleu dans-I'espa-ce de deux hetires, (1). Alors revi-ennonlt ]a chaleur, les forces, lIa' connaissanco, le repos,ile som.mcii; et le malade esit sauv,6. Si I'on a laiss6' passer cc moment si pre'cieux pour (i) iI s"-est prosen4A des cas oti leinMalade, n'ayant pas pris de camphre dans la premi~~ee pdrilode, et ayant did oils de O~ld. comine mort, remoall encore Jes dolgis; alois on peu d'esprit camphre 6nol d'Iaaiile Iphicd dans sa botacla, I'a fait passýer d'ufle moat appareiite 5 ]a vil. 250 APPLICATION DE L 1'1100OEOPATHIE l'utilit6 dii camphro, le cas est plus grave; le canmphre a perdu -son pouvoir sa-lutaire..On voit, surtout dans los contr6es septentrionalos, survenir des attaqu-es de chol6ra, dans losquelles on remarque i peino I]a premi~re p6riode, caract-erighe par los crampes.toniques q~uo je vions do de'crire; e ofi la maladie passe presque imm~'diatement 'a sa soconde p6riodo, colle des crampes cloniques -selles copioeuses, aquouses, m~le'es de flocons blanch~tros, jaun~Xtres et m~me rouge~tres; so-if inoxtinguible, coliques abdominales violentos,4 Yom issom~en ts abon dants de grande quantit6 de liquide, avoc angoissos toujours croissantes, soupirs, bAillements; froid gla-cial do tout le corps, m~me de ]a 'langue; bleu maW)Ire des bras, des mains et dui visage; yeux, fixes, -abattu's; affa~iblissomneni do tous les sons, pouls lent, convulsions tre's douloureuses" des mollots, of crampes- des membres. Da~ns ces cas, l'alcoolI camphre donne' par gputtes, toutes los cing minutes, ne, doit Wte continu6 quo jusqu'au moment oii se manifesto une am6lioration. frappan to, laquolle, avec un rnoyon aussi prompt et augsi actif quo le camphro, doit- so montrer au bout d-un quart d'heure. Si l'am6lioration n'est pas aussi promptomont visible, ii no faut, pas h~siter ý' employer les remedes -propros A la seconde p6riode. On donn~e alors au malado uno ou deux dragyees do cuivre (cutprum X,iv) d6laye'es dafls une -cuHLer~e' d'eau, Loutes los lheures, ou toutos los demfi-heures, jusqu',i ce (jUe le vomissement. ou la diarirb'o cesso, 'kU TRIMTEMENT DlU CIR0LARNt. 251 'M que ra cha~le~ur et tN calie -roparaissent -(I). Mais it ne faut emPloYef auc'un- autre mnoyren, audiin aotiterem~ode:--nii-t~hM aromatique, ni hamn, niAv~s~icatoire' ni saign~ev sans eel-a-le cui*Vre n'ag'ira pass. Onl -,ienc~nttera des avant-ages pareilIs dans l'action d'un-e eti te 'qua ntit diflhlbore blanc (veratruwn albuth --X,,v-); --n6anmains la pr6pa~ration -de cuivre est plus excelleiiP el:tPlus: curaeti've, 0t une.seule dose 'en est sufflgante'; lodrsqu'on Na lisse agir assez i ongtemtps:pout' que~le malade' Se sente 'soibag6; -. ce-moment seul. on doitsatisfaire 'a ses demandes avec mod~ra-tion. Dans des cas semblables, r~sultat d'une r~pl~tion immod~rde de l'estomac avec des aliments de digestion.difficile, on se troua'era bhien Ade quelques- Lasses de -boay caf&. Qroeiqtiefeis, Iorsqu'on a laisse' 6couler plusietirs he-ore~s*a-va~nt d'app~orter le secours, ou qu'on a emnploye' deg, moyens peu rat-ion nels, I'Mtat do malade passe 'a,une~sortt.deffi,6vre nerveuse, avec deli.re. Alors la raCinfesde -bryon-& ( bryarnia X,ii) donn~e alterna ti vement avec cello ý-de sumnach (rhus toxicodendron X,ii) peuti rendr6. Jes plus- grand s serv ices. C.1ette pr6paration d-e cuivre jointe ht un regime S1).)$ SI 'hpile d~e caýaýpt sc1weesiaemnt pure,, esi si Wtile contre le chol~ra asiatique, qu'A' peine uii choh~rlque stir cent, traltds p ar ce t i'1fiuile; stMiccombei. elle dojit'cette propridtd' A ses rapports singniiers tayecIeeanpbpre. qui font qti'on peut ih considdrer comwe une,korte.4e. campbre Jiquide; et Ai Ia circonstance qu'elle nous est apportde desfi1ndes dans-de~s' iasesdeA6cuivre; el le contfenr alor's des particules de,ee mciukl;tauSi- IorSq'eIle n.'a 'pas W rectilie-, elle a une teinte bleaver4&tre. On a aussi dprouvd eo Jiongrie que de porter sur soi une lame de bdire quil ouc~he Ia pea u, pr&dserve de P'inf~to;cetC u ' 6td A*5'&OT~ ier plusleors h~pport; a~uthentiques de cc pays. 52APP'LICATION- lDE -L HI OMOkP AhIMIE doux et r6gulier, et "a u~ne proprete" con-venable, offre le pr's~e-rva tiCle plus effic-ace et le. plus sthr, Si -le malade, en prend chaque sernine, le matin a jeuu, uric1 drag~e (cuprum Xjl, sans' boire inmm'diatemen-L apres'. 11 ne de-vra commencer cette prat-ique piue lorsquele cholera aura paru daas le lieu qu'il haibi~te, ou dans son -voisinagce. be bien-6Lre d'.un lhonresain n'en recevra nea~nmoins pas la. moindre ataeint~e. be camphre administr-e avant * le,-~holera n'en pre'-.serve pas; la pre'paraLionv de cuiv'e. a sur lui ce grand avantage.. be cuivre, comme prophylac-tique contre le chol6ra, s'est montre' ge'neralernen t efficace partout ojitil a 646 em pioy6, elt oi son action n'a pus- e"te' troubI~e par- de gyrosses-Cautos de regyime ou par 1 I'od-eur. du eamphre. Les meifleurs medecin~s honicoopathistes lont trou~v' 6galement indispensable (lans le second -stade de Ia maladie de'velopp6e, en 1e. faisant alterner, suiv~nt les sympt~mes, zavec le ver-atrurnialwun Xit. J'ai con-- seilI6 6galeinent de faire alterner ces deux substances, do semaine en sornaine, pour~ se prdscrver de la maladie. Je sais do bonne source quii Vienne, 'a Berlin et hi Magrdebourgr, des rnilfliers de families ayant suivi mes instructions sur le traitern.ent par lo camplire, on~t r.6-. 'tabli, souvent en momns d'un quart dl'heure, ceux de leurs membr.es qui -6taient alteints par I'6pi~d~mie,.si bien que ]a plupart du temps tes vo~isins Wn' appren~aienttrion, et encore moinsles rnadecins, qui s'oppo A.J,-,TRAVTEMENT fDU CHOLIRA.23 253 sent- de,tout'es -leuins forces "a ce trai temrent -Si si mple,,si r-apidei et d'un effet toujo-urs si~r. 'L'a~p&iint-66 r 1'esprit- do camplire, hIi a dose d'un-e goutte', tolets -lee cinq- minittes (par consequent de -six ihbuil gout-tes-en,,tout), avec qu~el-ques- frictions ý Ia Woe et "a la poitrino, 'amne -la-gudrison'dans lt'espace -,d'une-houre.. Cest ce. que- rn'ont prouv-6,d-innormbrabl~es faits -tra.nsmis de prbgs et de. loin- (e-n A'utriche, en Ilongrie, prls' c~i si, e) tqui, n'ont Pu* Tecevoir -aucv n o--publi cit0, acause de lopposition d-es m~docias-en pl~ace, qui no' les l-Ais~cnt poi~nt passer k Ia. censure. VOMh pourquoi los fieujilles publiques en parlent si-peu. Au lieu do re~p(-ter de d~emi-heur~e en demi-hieure, ou d'heuire en h-eure, suivant l'urgence, Ia dose de cuivre, ii est pr~f~rable do faire alterner, avec 10emm~nc intervalle, Ie euivre avec Ie veratrum album. Si., apres avoir donne' une seule dlose des deux reme'des, on voit le, mioux so pronon~cer, ii faut suspendr-e ladministration do ces substances, t-ant que l'armlioration se soutient et continue. Quand on voit pr6dominor une d~iarrli6e liente'rique avec des borborygmes bruyants, on fei-a bien, d'apre~s 1'exp6rience du doc~eui' Veith, do donner le pho-sphore X,iv ou l'acide phospiwrique. 1.1 convient aussi, pour so preserver do la maladic, do faire alteiner d~e sept jo-uis en sept jourvs, une petite do-se do cuivre, XOi, avec uiiO dlose C6gale (10 Veratrum. "254ý APPLICAT. DE-.ýL'HQMQý1OýO. AU TWAU'rMi. DU CHOLIRA. 11 fgLeviler ~vcs-qin f lodeu-r du-ieamp~i, x io 'r ne veu L pas neulivaljer I Ite flf*L des, propihylaotiqu4.i 11,fa uis'abs.Wui' assi -d,.,-AOUL&eI p~ee:de,'-J!mig'aLioEW,. LOIpbserver lex ip.hnpoLe Pa~o ph~re p~rvery pas, la 14onguq.,4de owfein., pjayce que, son 4cuon es,,L Irop tugiil~ve (iy. (1)Pluajeurs!ZI6iholre8 imporians ont &0 pubIiA~ dans~es 'dernieA. Leinps cur le,jcol~r -morb~ib; n~ous ci* en~ eo~Sr. et OA, r$.(q men( homwcopathique, par le docteui 110th (Bulletin 49 la Socidid de medecine Iiomixopa'th~iqui cde'Tarid. 4448-, t-. Vfy,. 5" tsIUi) i seiotta-r~- 'mique, de.son frauctmenL prdmatint ~eccuratif& -selo ta rho4, (2Dopathique Ipar~le dQcLeu L~oný*inpo N -'ppot.Lk publi&d par l Societd 1laneiajidenne dellaris. Piris, ilb n8 Du trailerneol hrniceLopachique dueholms (!a Pe~p I1'indi~ghatitemoynk de s'en preserver, par le docteur.4-G. Jalir. Par-is,,, 484A8, u2~fRecherches cli-niques sur le trattewens de La pneurnonicete du chotei-aSuivant la met hocte de Llahneonauin, par le~doute~u J.-P. Tebsieri, Idris, 1850, in8 (N. du 1'. <I X1. DE LA SATISFACTION DES SENS(..L'homrne est ne' pourn'jouir. Ainsi. parle l'enfant m6me-au berceau, appelantL le scm.de sa, me~re; et le viceill ard qui se plait encore ' a.ttiser la flamrne dui foyer; l'enfant qui s'amu~se avec ses jo~uets; la, file qui aime la dajuse; le jeune homme pA i ime le bain; et la mere de famille, Iivree tout enti~re aux appr.6ts des fetes domesti~ques; et, Ie pe're joyeux, rentrant dans sa, demeure e9t, recoyant les, douces caresses de -ses enk..-~ fants. Tautq Ia creation connalt -le plaisir -et~la jouissaflcO. Pourquoil ces biens seraient-ils refuse's "a l'homme, doue' d'une sen.s-ibili tepl-us exquise, plus delicate? Certainenient, I'homme est faiL comme Lous les WLes pour Ia, jouissanee et, le plaisir, niais,.seul, ii depasse, dans le choix et le, nombre de ses jouissances, ]a juste mesure. Un animal, vi~vanat cnlibert,6, ne prend pais d'autre nquriiture ýque celle -qui convient "a sa nature et a sa saat6; ii. en prend cc qu'il1 faut pour son bienkre, et rien de plus; i0 ne boit pie pour se desalterer; (i) Pubfihiren 1795. 256 M1fLANGES Ai ne se repose quo quand l ii st fatigru6'; it ne s'accoupie quo rarement, et seulernment h des edpo'ques d6termin~es pour la propagyation de sa race, quand un instinct irresistible le porte vers l objet de ses dd~sirs. La saisfation 0e n sb-oihs sexuiels n'a pas'a-utre but que la conservation de noti'e vie, de noire sant, et ia. reproduction do notre r-ace; le plaisir est d'autant plus vif quo lesbe ~soins sont plus forts et plus e'norgiques; mais chez les houwines les plus heureux, chiez ceux qui vivent confoi'mdwnvn I la nature,it perd do son attrait, de's quo lo bes-oin est satisfait. Au dch A~e-cette mesure si souvent de'pa-ss~e'dans los classes.Inoyennes et &Ievdes, co-mmence~nt la luxure et la..d~ba-uche. Multiplier. les -excitations des, sens, cela s'appello vivre. ((J'ai beaucoup -,diL le Iiberti-n 6norve'; ii me- semble, aa ctontraire, qu'il a v~cu fort peu. La nature a depa-rti 'a chaque homime en particulIier une certaine sommei de-phiisirs mate'riels qu-1e son systeame nerveux peut supporter sans prejudi-co pour la sankt. L howmm tempe'ranti appi'end ra Then tat, par-une experience- faito- de-bon~nefol, i,1a limite qni* convient ai son orgranisation; et, en -respoctant lesloisd'e Ia nature, ii est plus lIeu roum que -ne saurait- le croire 1'homme a-ba~ndo~nuie "asos- ddsirsi.Colui qui, ýs~duit par d~funeste8 -exempies ou par les avantages do IJa- fortune, de'passe la som'me dejouis-. sances que comporte sa sant-e, s'apercevra quo les Sons r6,pugnent -d'abord- 'a cot ýexce's. ýLa -satie't6, le"'Unr~ofi ccý sont la' des aveiaissoments -quo d-on-ne [a sagresse do ]a nature. S'il continue 'a fatigUer son corps par l'abus PHILOSOPHIQUES. 257 des plaisirs, s'il emploie des moyens factices pour r6 -veiller ses nerfs engouidis, ii parviendra sans doute a rendre son systrnie nerveux tres irritable, cc qui n'arrive point ' I'homme te-np6rant; mais cette sensibilit6 excessive ne produit gu~re de jouissances reelles. Car, "' mesure que, par des moyens artificiels, nous essayons d'augmenter le nombre et ]a vivacit6~ de nos plaisirs, nossens s'&noussent, et nos impressions deviennent chaque jour moins agr~ables. 11 faUt au sybarite, pour exciter son appklit blase, des 6pices, du sel, des vins forts et charges d'alcool; les aliments 1es plus assaisonnes lui deviennent insipides, et son palais demande chaque jour des sauces nouvelles, de nouvelles inventions de 1'art, qui combattent les mouvernents du cardia, et lui fassent oublier sa fonction naturelle, son levoir, si je puis dire, de rejeter le superfin. Cet homme que deux ou trois plats ont bientat rassasi6,. n'en exige pas moins imperieuselnent que le g~nic gastronomique hui serve encore deux ou trois services, dont les mets, par leur aspect agr~able, par,lur parfum suave, par leur saveur piquante et variee, enfin par I'ahus des condiments, trompent sans cesse et de plus en plus les sens fatigues, et surtout la langue. Mais cc n'est la% qu'un plaisir factice, Lout dtimagination, cc n'est point une jouissance reelle, nee d'un bien-6tre vWritable et g"n ral. Le paysan qui bat le b16 dans la grange 6prouve, en prenant son repas de bouillie do seigle, do pormes de terre et de sel, plus de jouissance que le gourmet, dont le diner co tce peut-6tre mille fois (avantage. LI'u1i,.gai, joycux penda'nt le jour, dorl, la nuit, d'un so5[17 258 519LNNGES rneil profond et r~parateui'-,l'autre se couche l'esto. mac, tout surcharge; ii ne connatlt qu'un. somrneilhl~ger, plein d'angoisses, trouble" par des raves p6nibles, et, quand ii. se le've le matin, ii ale front assombri,-la langue 6paisse; ses b~illements convulsifs attestent assez que ]a nuit ne lui a point apporte' un repos bienfaisant et salutaire. Lequel vaut mieux, du repas pri-s sous le chaurne on. du somptueux festin? Qui, du paysan ou. du gas tro-. nome, a gol~te la jouissance- la plus 6leve'e, Ia plus r~elle? A queule table s'est assis le vrai plaisir? Le villageois qui boit de la. bie~re le dima-nche, 6prouve ce jour-lit plus de plaisir que le riche President n'en a trouv6 'a boire pendant toute la semaino los vmns les plus exquis et les plus chers. L'un, en se de'saIth"rant tous les jours do travail "a Ia source voisine de sa. pauvre chaumiere, a conserve sa sant6", son humocur joycuse; l'autre a, d~pense' beaucoup d'argont pour s'echauffer et s'6tourdir. En vain le libertin s'imnagine qu'a' dissiper honteusement des forces cr&~es pour tine fin plus noble, ii. trouvera de vifs plaisirs et des jouissances houreuses. Sans parler de laffaibli ssemen t et des souffrances sans nombre qui sont les suites ine'vitables de sos e6carts insense's, sans rappeler qu'iI se prive ainsi des douces joies de la paternit6, sans montrer los rides precoces que la d~bauchie marque profoud~ment sur son front sillonn6, le libertin reste toujours l'osclave rnise'rablo d'Iune' habitude qui lui cause mohis do plaisir quo (1e poinos et do doifleurs. lnfortun6'! ii ignore los charmes ineffabfles de cos rares et f~conds embras'semonts d'une PT-TILOSOPI-ITOUES. 259 tendre 6pouse, dont la vertu, la pudeur inspirent, le respect, et savent remplir le lit conjugal des jouissances d'un vdrFitable amour. Celui qui aime?i viderjusqu I a Ia lie la coupe do la volupt6, pourra trouver ce qu'il cherche sur Ja couche effront~e des courtisanes. Mais- adieu 'a Lou to sensation d-eIicate! le eceur s'6mousse; Pamour, cet-ange-du diel, deovient pour l'en-finit perdu de. la de'bauhebe m jouct ridicule. Biento't le lihertin verra ses sons mrnie s'Ongou-rdir et s'6teindre, si bien qu'il faudra, pour los exciter, les plus grossiers aiguillons et des ressources, qul,, en rdvoltaut hIc pudeur, font frdmirI' limaginatLion. L epuisement du corps et dc F'Ame, le m6pris de soi-nmhmo, le ddgocit de la vie, une modt mis6rable et pr6miahir~e, voila donc les fruits de ces pr~tendus plaisirs! Que los hautes classes sachout le comiprendre, elles qui s'efforcent de se distinguer par Ic raffinemont des mcxurs, par I'o'clat du dehors et des apparences, pourquoi, dans les choses de [amour, son t-elles si inf~rieures aux classes pauvres?Pourquoi tombent-elles si- bas et dans un tel exce's d'abrutissement? Coest qu.'elles veulent trop jouir, et. trop vite. Los riches pourraient ktre heureux s'ils connaissaient la veritable, hi nique voic qui conduit Cau bonhieur, ]a source intarissablo des jouissances les plus r~elles et los plus vi%,es, des jo)ies ahondantes et p'rofondes: In moddration, 260 61 1 L A NG ES SOCRATE ET PIJYSON. LES APPARENCES ET LA RItALITt; Of SE TROUVE LE BONHEUR () SOCIIATE. Bonjour, Physon, je suis content de te voir- et d-e C.approcher: de loin j'admirais dl~jý l'dclat et ]a bead-t6 de ta robe. PHYSON. Elle me couito je no sais combien do- drachrnes; lo pourpre a dil, pour la teindre, fournir Li'ois fois son suc pr6cieux. D6sormais it nWest porsonno qui puisse se mosuror avec moi; les plus riches citoyens d'Atli~nes evitcnt ma rencontre et mejettenl. des regards d'envie. Quel changement! avant que j'eusse fait un heritage, je passais obscur et ignore. SOCIIATE. Ainsi maintenant tu vaudrais beaucoup, plus, tu serais plus heureux qu.'aux jours oi', pour un faible salaire, tu b~chais mon jardin? PHYSON. Certaiinement; carirnest-ce pas le bonheur que de pouvoir passer ý table les lieu res du jour et de la nuit, do se faire sorvir los mets los plus de'licieux et les plus chers, de voerser "a de nombreux convives dui Yin des Cyclades, dIi yin do cinquanbo ans, et d'achever Jour ivresso par los concer(s des joueurs do cithare et des (1) PubUi- en 1795. PHILOSO PH IQU ES. 26t chanteuses? Nest-cc pas le lionheur quc, do possdder de vastes domaines et d'avoir 'a~ ses ordres des troupeaux d'tesclaves? SOCRATE. Physon, avant d'avoir recuejili cot h6ritage, tu 6~tais sain d'esprit et de corps; tu avais pour richesse une petite maison, l'am our de ta fernme, de tes enfants, de tes voisin-s, le prix de ton travail qui to faisait vivrec, enfin les tr6sors d'une santd florissante et solide. A combien monte ton he'ritage? PHYSON. Cinq millions. SOCRATE. A combien 6ralueras-tu, en argent, la diff~i'ence qui se trouve entre un fou, comme -cc ralheuiieux Apliron, et un hornme jouissant de toute son intelligence, -de Lou to sa raison? PIIYSON. Plus de cent milli-ons! SOCRATE. Pour quel prix donnerais-tu te.- cinq enfants? PHlYSON. Je ne, les donnerais pas pour toute ma, fortune. Les m~decins seraient les rois du monde, s'ils pouvaicnt rern6dier ý la st~rilite' ou sauver los onfants de la mort. SOCRATE. Tre's bien! mais alors ii me semble quo ta fermmo n0 a pas valu momns. 262 MUXNGES VHYSON. Par Junon! je n'e la donnerais pas pour des millions, Sielle vivait encore. Excellen~te femme, si fidele,-si bonne m~nage~re! quand-j'ktais pauvre et que je vivais de fi~ves, je ne l'aurais pas 6change'e contre tous les tre'sors de la, terre. SOCRA&TER Mais pour un. moindre prix tu accepterais hien la c6cite', la paralysie, la surditL', Ia Ufilve lente? PL{YSON. Que Jupiter me preserve de ces maux! be soleil qui dore les collines, qtiand, le ma tin, ii. so l6Nvo du sei de, I Ocean ati milieu des nuages, pour r~pandre sur le globe habit6 la. vie etla. joie avec les rayons de ]a InIlie're; les chiants me'odieux de Philome~le don t [a voix luLto avec la, lyre d'Apollon-; la. vivacitd du sangr qui coule dans mes veines, l'haleine pure qui s'6chappe de ma poi trine, la vigueur de mon estomac et les charmes dui sornreil bienfaisant, t'irnagines-tu quo ce soient. la"des biens 'a vendre et, que je veuille chanige'r contre de lFor?. SOCRATE. Qu'Hygi~e Le les conserve! Mais, d'apr~s ton calcul, ii me paralt que ton h~ritage ne t'a gui're enrichi: c'est u 6ie poign~e do sable apport6e sur la gr~ve. Quo sont en elfet, los cing millions quo tu viens do reoneillir, compares aux innombrables Lr~sors do ton bonhour ýpasse'? Yoyons, est-ce pour ce heger accroissomont do ta ricliesse quo Lu L'eslirnes heureux? si tu. meprises ta, vie ant~rieui-e et La pauvreL6 fdconde en plaisirs v'r~itables, PHI1LOS01HILQUES. 26~3 je te plains, car je suis force' de croiro que, Lu n'Ias ja - mais rendu aux dieux immortels les actions de gr~cesqui leur 6taient dues. C'est un tort, mon ami, surtout pour toi qui es d'ai.lleurs un liomnie honorable. Est-ce que auparavant les dieux regardaient ton offrande de sel et de farine grille'e. avec moins dI bienveillance qu'l~s ne regardent aujourd'hui tes sacrifices solennels? Physon, -attends qu'il fasse nuit, et Louche alors cette robe que. tu portes; est-ce que dans l'obscurit6 Ltu sentiras le prix de cette e'toffe eclatante? Tu ne verras, tu ne sentiras rien, Si CC nWest que ton corps est couvert. Mais ne 1'dtait-il pas 6gatement lorsque Lu vivais 'a travailler de Les mains pour quciques oboles? Trouves-tu maintenant hi 6cou ter les flatteries de Les parasites plus de plaisir que Lu n'en gouitais autrefois en recevrant deton patron une poigne'e de main quand it 6tait content de toi? Marches-Lu maititenant plus 'a I'ais~e sur des tapis brod~s dor qu'autrefois sur ic gazon et sur des Lapis de verdure? Peut-Atre le vin do Perse tc de'salte're-t-il mieuxque tie faisait la source, voisin e d ta chaumie're, couverte de mousse? Peut-dtre quand Lu Le le'ves ý midi de la couche moelleuseo o" tu as cherch6 le repos apre~s un brillant festin, Lu senis tes forces micux rdpar~es qu'autrefois sur la natte de pailic ol't tu Ice couchiais apre's les travaux de la journ~e? Probablemeni les langues de ph6nicopLe~res servies dans des plats dTor, lors mdme que ton, estornac Loujours surcharge' ignore pour ainsi dire la faini, semiblent plus agr6ables "a ton palais que le Ja~iL cL le pain apre's les durs travaux du jour? Sans doutc ies caresses tetudi~es des courtisanes offrenL ý Los sens qui s'@noussniA chaque jour davantage une jouis 26 4 V)t L AN GES sance plus pure-, plus durable, que ne faisaient les embrassements tendres et sans artifice do ton 6pouse fiddle, lorsque sa chevelure noire, sans parure et sans ornement, tombait sur ses 6paules brunies au soleil, que son sein toujours chaste n'6tait agit6 que pour toi, et que pour toi seul ses yeux noirs brillaient d'amour? Pout-6tre dans les palais aux colonnes do marbre peupl6s d'esclaves do prix, peut-6tre dans un lit incrust6 d'ivoire, a c~t6 de sacs remplis d'or, est-on i l'abri des maladies, des coups do foudre et des voleurs, plus que dans l'humble chaumiere pourvue de vivres pour plusieurs jours et entouree de voisins et d'amis fide" les? Physon! Physon! nhemeconnais pas ]a destinee de l'homme, no m6connais pas le bonheur de tes jours passes, et ces jouissances paisibles que tCa si longtemps accord~es la faveur des dieux immortels. Examine toim6ie si tu n'as pas sujet de regretter ton sort ant&ricur, et si ta position actuelle est veritablement digne d'envie. Connais-tu cet homme, v~tu de laine grossiere, qui vient do passer? Sa figure venerable respire un vaste amour do l'humanite': c'est le m6decin Eumrne. Les richesses quo son art lui rapporte, il ne les consacre point "a acheter do splendides maisons de campagne, 'a 6puiser toutes les fantaisies du luxe et de l'opulence. Son bonlieur ost de faire le bien. Pour ses besoins modestes il n'emploie quo le dixieme a peu pres de son 6norme revenu. 11 fait valoir le reste, et comment? A secourir les pauvres dans leurs maladies, h lur fournir des m6dicamerrts, " nourrir leurs families pendant la convalescence, a rafratchir les mourants avec le plus PRILOSOPHIQUI&S. 265 pr~cieux deses vins. II.va cherchier les mzdheureux dans leurs tristes demeur'es et leur apparalt comme une divinit6 bienfaisanie. A P'heure m~me oh Ile soleil vivifiant, cette image du Dieu- inconnu, craint de se montrer aux mortels, Eumn ene va porter son secours, ses consolations et ses conseils dans los asiles de la. misere. On I'adore com'me dans les anciens temps on adorait los demi-dieux bienfaisants, Osiris, Ceres, Esculape. Yeux-tu marcher sur ses traces, Physon? Reviens hi Loi-rn~me, et mon estime to sera i'endue. 0 XII _UNE ALLIANCE EST-ELLE POSSIBLE ENTRE L'VHOMOEOPATHIE ET LI ALLOPATHIE? Ddelarationi de S. Hahnemann (1). J'invite tous mes vrais disciples 'a publier leur opinion stir le mernioire du docteur Kretzschmar (2), etje i'ais leur en donner 1'exemple. L'emploi des melanges de me'dicaments, association dont n~me les personnes 6trangeres 'a ]a m~decin~e sentent l'inconvenance, n'est pas le seul motif qui doive faire rejeter lallopathie, puisqu'elle nh'hsite pas non plus 'a accabler la vie, souvent d'une mani~re iri'-6parable, au moyen d'un seul medicament, par cxernple, du calome'las. Elle doit l'6Mre encore en raison des autres proce'd~s par lesquels elle e'puise les forces et les humeurs du corps malade, h F1aide soit des 6missions sanguines, des sudorifiques, des ham~s chauds, des vomnitifs et des purgatifs, soiL de moyens doulou(1) Au sujet d'un mdinoii'e du docteur Kretzsch mar sur cette question (Arch ives de la inddecine hontoeopathique, Paris, 1835, t. If, p. 077). Dans cc m~moire, l'atiteur, tout en d~clarant cette alliance impossible, n'1avait point repoussd absoluinent l'emploi de pallialifs empruntds A Vancienue cole. (2) NMM1. Rummnel, Muller, Trinks, Itueckert, Tietze, Hartlaud ont (ýgalement publid leur opinion sur le m~moire de Kretzschinar ( Archive, t. 11, p. 187 At 220).4 KLLIANCE ENTRE L II0M0EOP. ET L') ALLOPATIIIE. 267 reux, comame les caute'res, los v~sicatoires, los sinapismes, l'acupuncture, le moxa, l'adustion, etc., proc'd'es qui tous d~bilitent incroyablement la force vitale, dont l' energie, combine'e avec l'action du reme~de bien choisi,.pertitSeule. procurer la gue~rison, La seule homcnoopathie salt et enseigne-que Ja gu&-o rison n'est op6rable qu'au moyen de toute la force vi-. tale encore existante chez le malade, quand un mddicament parfaitement liomoeopathique au cas pre'sent de inaladie, et administr6 a* la dose convenable, determine cette force "a mottre en jeu- son activite' curative, L'un des plus inestimables avantagos de l'himceopathie est donc de menager autant quo possible, dans le traito-0 mont, celLo force vitalo, indispensable 'a la gue~rison. Cost hi' ce qui la place infinimenit au-dossus do tou Los los m6thodos allopathiques. Elle soule donc 6vite tous ces moyons ruineux pour la -vie, jamais n~cessaires, et consjtiammnt, contraires au but. 11 faut quo l'homoeopathie connaisse bien peu son art, qu'tl soiL bion inhabile 'a choisir les reme'des et "'alos employer convenablemont, pour no pas savoir, sans, maltraiter ainsi 505 malades, los gu6r'ir d'une mani~re infiiinirent plus soire, plus prompte et plus parfaite quo no le pourraient los m~decins los plus accr~dit~s do l'ancienno 6cole. Depuis quarauto ans je n'ai ni verse' uno seule gou tto (10 sang, ni ouvert dos cau teres, ni applique' do rubdfianits ou do ve'sicato~ires, ni cautkris ou acupuncture"; jo n'ai jarnais epuise, mes aialades par des bai~ns, chaud~s, je no leur ai jamais soutir6' leurs mcilleurs sucs vitaux par des sudorifiques~ja-mais je nWai ott besoint de balayer 268 68 UNE ALLIANCE IEST-ELE' POSSIBLE, lour corps et de ruinor tours orgacnes digestifs par des vomnitifs ou des purgatifs, ot cependant. j'aIi gue'ri avec tan t de succe's, m~rne sous les yeux d'ennemis qul n'auraient pas manque" do relever le moindre faux pas, quo la con (lance publique appelle aupre's do moi los inalades de toutes -les classes, des contre'es les plus proches comme des pays los plus 6loigne's. Ma. conscienc-e est pure: ele me te'moigne que j'ai toujours cherch6 le bien do l'humanit6 souffrante, que j'ai toujours fait et enseign6 cc qui me paraissaiLtrWe le mioux, et quo je n'ai jamais en. recours aux proc~de's allopathiquois'' pour complaire aux malades et ne pas los 6loignoer do moi; j'aimo trop mes semblables et le repos de ma. conscience pour agir ainsi. Coux qui m.'imiteront pourront, comrne je le fais an bord du tomboau, attendre avec calme et confianco le moment de reposor leur tAte dans le scmn de la terre, et do rendro loui'r mea' un. Dieu dont ]a ton to-puissance doit faire trembler le m6chant dans son coeur. Discours de Hahnemiann 'a la Societe homceopathiq-ue gallicane (1.). Messieurs, Jo suis venu en France pour Ia. propagation doe1'homcoopathie, et jo me sons heureux do me trouver au milieu do vous. Au nomn do to'us los homoeopathes, jo rernorcie to gouvornemont fran~ais do la libcrte' qu'il accorde 'a nos (J) Archives de la mddecine. hoinweopathique, Paris, 1835, 1. 111, p. 321-3'I2. EJITRE LI HOMOEOPATHIE ET L7 ALLOPATH[E. 269 reunions et Ai nos travaux. J'espeire que bien l~t des faits plus nombreux Iui prouvei'ont ['excellence de notre art, et q~u'alors ii nous accordera les moyens de l'exercer convenablement pour. le plus grand bien de 1'humani t6. Dans un 6crit qui parattra bient~t, je parlerai au public de l'homocopathie, que ]a malveill-ance et quelques erreurs lui ont fait imparfaitement connaitre. Je lul dirai ce pie doit Wte un homceopatliiste, et quelles vertus ii doit apporter d-ans la pratique d'un art aussi bienfaisant. Je ne reconnais pour disciples que ceux qui pratiquent Ihomoeopathiie pure et dont la medication est absolument exempte de tout m6lange avec los Moyens ernploy~s jusqu'ici par 1'ancionno me'decine. AU nOM de ma viejile experience, j'engage -le public "a ne donaf ner sa confiance qu'Iaux z~le~s sectateurs de ma doctrine qui auront cnti6 rement renonc6 a cette me'decine homicide; ma longue et lieu reuse pratique, attest~e par mes journaux, dont j'offre la communication, prouve quc Il'homocopathie pure, exerce'e par ceux qui lFont 6tudie~e profonde~mcn Let qui la savent exactement, suffit seule 'a tous les besoins de l'humanit6 souffi'ante. Jc remercic la Societe' gallicane do-ses travaux. Je vois avec grand plaisir au milieu d'elle des liommes laborieux et Mel's' qui continueront cc qu'ils ont si heureusement cornmence'. Jo suis vivement touch6 des preuves d'attachement que j'ai re~ues do tous los membros qui la composent. Je rn'unis au ze~le qui los anime, et je seconderai leurs efforts pour la propaga-. tion de cot art divin; car l',igoe,,qui n'a point ralenti ma Mnarche, n'a pas non plus rofroidi mon cceaur ni afl'aihli 270 ALLIANCE ENThEr! L'HOIIOEOEP. ET L'ALLAOPATH[E.,, ma pcnse~c, et 1'hiomccopathie sera _toujours tin culte pour mol. Quant 'a la Socie't6 de Paris, s-i I'on a pu jusqu'ic li, sauf queiques exceptions que je' me plais h rl3c'o'niiattre, trouver qu'elle laissai~t h de'sirer une instruction plus approfondie de notre art, -1a faute en-est sans doute "' a ] nouvelauld" de l'apparition de l'homceopathie "a Paris. En exhortant messieurs les membres de cette Soci6t6 N tin redoublement indispensable d'etude, je leur ferai observer, ainsi qu'a" vous tous, messieurs, que, lorsqu Il s'agit d'un art sauveur de la vie, n~gliger d'apprendre est un crime. Aussi suis-je convai~ncti que ce reproche -ne vous sera plus adress6; car, anini~s comme vous 1'Ates de l'amour de l'humanit~, VOUS ne 1n6gligerez rien pour atteindre le but que -nous nous proposons 6t auquel vous parviend rez certainement, sM, comrnejie le souhai to vivemerit, vous restez unis de cceur et de doctrine. Et vous, studieuse jeunesse fran~aise, vo~us que leg vieilles erreurs n'ont pas encor'e pu atteindre, et qui dans vos veilles laborietises, nie cherchez quo Ia veri'te, venez a~ moi I car je vous I'apporte, celte ve'ritd toant. cherchde, cette r'v ela-tion divine 'd'un principe de la nature e~terneIle. C'est aux faits qul attestent son existence que j'en appelle pour vous co-nvaincre; mais ces faits, n'essayez de los accomplir vous-m~mes- quo lors-. qu'une etude consciencietise et comphe~te en assurelra: ie succe's. Alors, commo moi, vous b~nirez la Providence de l'immenlse bienfait qu'elle a fait diescend,'e stir la terre par mon humble en-treprise; car je n'ai W qu'un faible instrument de sa puissance, dovanlt hi-. quelle tout doit s'hurnilier. XIII CORRESPONDANCE () I' AU DOCTEUR STAPP.' Leipsick, 3 septernbre 1813. Mon cher ami, L'attachem~ent que vous montrez pour ma personne, et votre d6vouement "a notro artL me comblent de joiecet me consolent de bien des peines. Menagez-vouLs, et, juge-toujours ce que vous pouvez, dans un ternps domn6 faire, penser, ecrire et exprimer, sans e6puiser vos forces et sans, les user trop, vite. Alors vous po~urrez compici' sur une sant6 durable. et sur une longue c~arrie're. C Iroyez-moi., dans une vie long~ue, men6e avec un esprit calme et, r~fle'chi, on peut, faire heaucoup de bien 'a solim~rne et aux au'tres. Vous avez des dispositions 'a tout ceI que j'exige ici de vous, et, vous- arriverez certaincment Au bu-t. Ce qui me i6 prouve, c'est, l'envoi. quo vous m'avez fait des sympt~rnes de rhus, chamomilla, pulsatilla, nux vomica, cina, opium. Vos observations sont, exactes et, conscienciouses. Con tinuez doeiaale ('1) Neues 4rcJkiv /'ir die homweopatliishe Heilkunst.i k. BI Heft., 1-2. 272 CORR ESPONDANCE. dans ce sens. Ce que nous faisons sous cette inspiration est un acte religieux qui tend au bien de 1'humanit6; que les hommes reconnaissent ou non ]a puret6 de nos intentions bienfaisantes, nous ne travaillons pas seulement pour les applaudissements de la fGule: le saint des saints, le tout-puissant voit avec plaisir nos efforts, et c'est pour lui seul et pour notre conscience que nous vivons ici-bas et la haut. Vous avez raison do croire que I'aggravation des sympt6mes, produite par un medicament, indique probablement que celui-ci peut produire par luimemo des sympt6mes analogues. Cependant nous ne devons pas classer ces sympt6mes dans la s~ric des effets purs et positifs; au moins nous devons tre tres r6serves sur ce point dans nos 6crits. II faut en garder souvenir, afin de pouvoir les examiner avec une attention convenable, lorsque, dans I'emploi d'uni m6dicament, ils se presentent purs t notre observation, sans avoir paru ant6rieurement. Si je vous propose une substance pour en faire sur vous-mime quelques essais, j'aurai soin d'en choisir une qui ne puisse nuire " votre sant6 et qui ne vous fatigue pas trop. 11 faut eviter tout peril et tout exchs. Je vous transmets ci-contre de la teinture de vrai elldbore noir, que j'ai cueilli moi-mAme. Chaque goutte no contient que 1/20o de grain do racine. Un jour que vous vouS sentirez en bonne disposition et que vous n'aureZ mang6 6 votre diner rien de m6dicamenteux (persil, raifort, etc.), vous verserez une gou tie dans huit onces Teau auxquelles vous ajouterez un gros d'esprit-de-vin, GORRESPONDANCE. 273 arin de pre'venii' la(le'composition du liquide pendant le temps n~cessaire pour le prendre; puis, apr~s 1'avoir forternen secoue6, vous en prendroz i jeun une once tou los les deux heures environ,- jusqu'ýi ce que vous vous sentiez trop v'ivernent, affecte. Dans le cas., nullement, probable, of'ili se ruanifesterait des sympt~rnes incommodes, quclques gouttes de la teinture de camphire dans tine once d'eati, ou plus au besoin, vous auront bient~t, ddbarrass6 de tout malaise. Une Lois 1'action de l'elldbore inoir dpuise'e, vous ferez bien d'essayer la vertu du camphr-e seul (c'est un reme'de divin). Vous en dissoudrez environ 2 grains dans I gros d'alcool; vous vrerserez la dissolution dans 8 onces d'eau, eL, vous prendrez le tout en quatre on en six fois dans les vingt~-quatre heuires, en observant les m~mes me-sures de precautLion. Yous devriez ins6i'er de ternps "a autre, dans I'Indicateur universel, queiques articles en faveur de 1'ai't hiomceopathique. Vous avez uni style fleuri, coulant et vigoureux, et ]a bonne cause a bosom cl'un ap6tre tet que vous. Rien no sert [ant il former Vcsprit. que d'&6 -changer des Wdes dansIDSla conversation et do les exposer dans des dcrits publics. Cot exerecic donine avec le tenmps une grrande justesse i l'intelligrencc, de Ia clarte' au style, et une grande facilite pour oxprinier cornpl&'ternent, nospense~es et, pour los communiquer aux autres. C'est ainsi que nous ari'iverons:' propagrer notre, doctrine par l''Ioquence, et que, nous dorninerons notre 6poque. Is 274 ~74 CORRESPON DANCE. AU MltAIE. Leipsick, 214janvier 1814i. Mon cher ami,7 Dans, le Ipetit Me'moire que irous avez lu, vous rn'avez' donc r~ellement reconnu ext'igmge ( quoique je nie ressemble gwu~re "a un lion, et que, vous l'7avouerez volontiers, j'aie soigneusement e'vite' tou te allusiona l'hornieopathie). Je voudrais pouvoir obtenir le mihne Succe'S dans, tous mes e&rits anonymes, afin d'arneneir les m6 -dicastres aux saines lois de 1'expe'rience, sans qu'ils aper~ussent la main qui los frappe et qui vient ainsi au secours de la science. Ils le. sauront plus lard 'a leur grande honte. S'ils etaient prevenus d'avancee, uls rejetteraient tout d'abord ce que jo propose, et refuiseraient d'en faire l'essai. C'est ce qui est arriN~' dedrriie& rernent, i feu M. le docteur Riedel (Dieu veuille don nor Ia paix 'a son Arne). Co brave homme avail souven~t affaire avec la fl evre des lu~pitaux, et faisait, commo do raisoi, beaucoup de victiincs.On lui pau-la domarme'thode curative Moi, dit-il, j'aimerais mioux crever, que de prendre tin ren~de do Hahnemann (comme si j Iavai s des remedes particuliers). )) 11 flt bient6t atteint luim~me do la fiehvre et succomba. J'ai'plaint cot hornme aveugyle. Pa rdonnezi1eur, mon Pre, car uls no savent, ce qu'ils font Yespei'e avrec vous que tout ira miioux clesorrnais, Notro asserv~issei-nont politiquk. im1posaitsleneIu times bien inteniollmuies; les ineilleurs esprits e'taient CORRESPONDANCE. 275 tellement subjugrues pai,'la crainte, que nul n'osait parler un peu. haut. On nentendait que la. vOix dele a p1~be servile, heureuse de pouvoir, ý la favour de la d6rnoralisation. generate, satisfaire ses mauvais penchants, et d'opprimer, a l Iexemple de l'oppresseur en chef (1), par ]a parole et par la presse, tontes les bo-nnes et nobles id~es. Ceate tourbe 1itte'raire a seule os-6 lever la t~le dans ces dix derni eres annees, en s effor~an t de renverser et d'ane'antir tout ce qui avalt un-e tendance g&"nereuse et liberale. Maintenant quo lesprit de nos glorieux ancktres, l'lidroisne, la fei'uieti', la.fide*Ii td, l'arnitie', ]a probit6, l'humanit~l, Ilardeur pour la iv6rit.6 et pour Ie boiiheur du genire humain, semblent se r&.veiller chez les pasteurs des peuples, et que (ous les homines bien pensarirs paraissent suivre leur exeminpe, it faut esp-e'er quo les enfants des tt~n~bres se tairont, 'blouis par Ie jour qui comamence i* poindre. La e'~rit6 viendra. de nouveau s'asseoir sur le tr6ne, eL le bien no sera plus si honteusement m6connu. Ainsi soit-il! Je vous envoie ci-joint de la tein tuie mare, ainsi quo la 12e"(dilution do rhus, avec Ia leinture me'ie et ]a 18" dilution (Ie bryonia. De temps imme'm-orial. on a fait de cetle derniere substance un usage peu sense'. 11 y a plusieurs si~cles, on l'employait ordinairement -' Ila dose 6norme de plusicurs grainis, eL on la rogar(Iait comme un remade heiroique, provoquant des e'vacuations par hauL et par bas. Dans los derniers si~cles, los me'decins en ont cesse ' usage; ius e savaient, comnwent employer ce don de Dieu, terrible enire leui-s maiiis. 276 COURESPONDANCE. flour rnoi, je n'ai pu administrer ]a bryone aussi fr6 -quemimeiit que certains autres reme'des, car- elle est moi-ns souvrent indiqu~e. Toutefoi~s die m'a fournDi un certain nombre d'observations, comme vous pouvez vous en convaincre par I'esquisse ci-jointe, dans laqueule 1ordre des sympi~mes nWest, du reste,- qu' Iim.parfaitement indique. La fie*vre qui a regn6 pendant l'autornne et 1'hiver dernier se distingue, par des diffdi'ences- tres marquees, de celle que ion a observe'e au priniemps de ]a pre'cedente ann~e; elle exige en consequence un autre iraitemient, puisque, nous autres homoeopailies, nous somrnes assez pen d~raisonnables pour ne pas nous arr~ter i des noms vagues et sans signification -precise, coinrune fie~vre des h6pitaux ) ou (,fie~vre nerveuse )), et que nous ne savons pas nous contenter des recettes indique'es 'a ces noms dans les formulaires. Messieurs nos collkgues qul ne sont pas infect6s d'hdresie, ont momns de peine que nous: leurs formulaires les tirent d'embarras, e quibus omnium ve-rsatur uwrna, serius ocyits sors exdtura et cegrotos 'in ceternutm exilium impositura cymbce, M-ais, trove de. plaisanteries! Se'rieusement, dan's l'6pide'mie regnante, outle les 6tats qui vous sont d~ja' connus., ii en est dI'autres 'oi I'on ne peut -se passer darsenic, des, dais qu'e l'arsenic provoque par 1ui-m~me et dans son effet primnitif. Par exemple, le malade t6prouve uine soif' continuelle, il ne cesse d'humecter ses le'vres et ne penit boire beaucoup; it a les mains et les pieds froids; ii se cait illusion sur ses forces et 8e hasarde -,i se ]ever'; mais alors 11 s'atfhisse; ii venit, alter CORRESPON DA NCE. 277 (lun lit. h laUtre ci. Se tlrouve pris d'une angoisse excessive, surtout vers la troisi~mo licure do la nuit; Iorsqu'il forme les yeux, ou medme quand it los tiont ouverts, it you. devant lui des figures et. des images qui souven-t no prdsentent rien d'horrible et. d'effrayant, mais qui n'ont aucuine espe'ce do r~alit6; ii est pusillanime, d'humeur pleureuse et craintive, cet redoute ]a mort; ii est saisi subitement d'a-cce's d~e suffocation avec ou sans toux, surtout le soir, quand it ost couche"; it eprouve souvent des nausees et un affaissement ge'no& ral. Dans ce cas, un globule imbibe do ]a 30" dilution ne manque pas de produire un effot surprenanit. 11 est encore d'autres e'tats oii le pdie satd de 1'aimant se montrera fort utile; je me re'seit'e do vous fournir do vive voix des ronseigniements plus d~taill~s sur cc poinut. Adieu. Con tiniuez "a faire lo boniheur des hommes, ci. rap~pelez-vous quclquefois votre ami H-. P. S. Si clans la fih'vre des h~pitaux, cjii s~vit en cc m-oment, les maux do tcite sie'geiit danis Ic front avec doulcurs expansives ou pulsatives,7rh-us soul suffit. Danis la convalescence, arnica sera, souvont d'un bon emploi. Un m-ot encore, wa"'r moiitrer comment nos colk~gues se livrent li eurs recherches cet ComIbien ils s'en formont diWels fixes et confses. D~rnii erem ellt.1U,1u0rnpersonne quo jo, soigne pour une-. maladie. chronique in'ýcrivit do lui indiq'ier lo tr-aitemnent ii suivre danis le cas ofi la maladie rdgrnante atteindrait quolqu'un do sa famuile. Jo liii r~'pondis de s'en-que'rir des sympt~niels 278 C0RRESP0NDANCE. saillants de la maladie. Cette personneý chargea de cc soin son m6decin ordinaire. Je vous adresse la note que j'ai re~ue; vous y verrez l'ignorance de cet horume. sous une fau~sse apparence d'6rudition. Supposant que, dans l'ensemble, la fi evre donDt0on me parlait Si coflfusmenMCt he devait pas differer beaucoup de ]a n~tre, j'envoyai 'a mon correspondant deux ou trois flacons 6liquet's., renfermant chiacun des globules,, et j'indiquai la rnanie~re de pr-endre chaque reme'de, tel globule dans tel cas, etc. On montra tout cela au me'decin, et le pauvre liomme de s,'6crier "Ma foi, j'y perds mon latin! it- cAh!-me dis-je, ii y a bien longlemps qu6 c'est fait! MI. AU MIPME. Leipsick, 19 d~cembre 1815. Mon cher amni, Jo vous envoie des l1istes de sympt6mes dressdes par pluisiour-s de mes 6lekves,-et par M. Franz, porteur de cette lettrc;- vous y trouvrerez do nombreux et uti les, re nsei gn emen ts: His utere mecum! Ren voyez-l es-moi aipirs les avoir copi'ees, pour que je puisse les rendre i chiactirie des personnes qui me les orit fournies. C'est chose impossible, contre nature, qu'un- des m~docins en vogue de l'ancienne dcole vienne se ran. ger at notre parti. S'iI est en grand renom, comme vous l'imagin ez, it doit sa reputation 'a la routine ordinaire COBRIESPON DANCE. 279 dont ii a su habilernent rajeunir les formies us~es; ii a compile' dans de nombreux ouvrages toutes los sottises de la me'decine vulgair e; ii a invente un syst~me subtil, inintelligible, impe'ne'trable; enfin, ii a pouss6 plus loin que ses colle'gues toutos los subtilit's, toutes les niaiseries 'a ]a mode; ii a menti plus hardiment, que les autres, et c'est ainsi qu'il est parvenu, rapid ement a la fortune. Un tel homme est depuis longtemps d~vou6 au culto du mensonge et du sophisme, qui lui ont, valu. sa haute position. Le fati'as de ses connaissances superficielles no liii permettra jamais de comprondre ]a di gnit6 de la. v~rit6 simple, modeste, et lors m~me qu'iI serait frapp6 de ses rayons, ii se garderait bien de la prendre sous son patronage, car elle donne un de'menti formel a% toute sa science, "a tout ce qui le gonflo d'importance et d'orgrucil, car ello le r'6duit 'a ne'ant. Avant do devenir notre disciple, ii faud rail qu'il fouhit d'a.bord aux pieds tous ses oripeaux. E L qie deviendrait le grand homme destin6 'a nous appuyer de son credit, si nous le de'pouillons do son infaillibilit6, s'iI 'oit lX.clat de son omniscience, source unique do sa fortune, s P - teindre cornphltement, dans l'kude de la v6rit6itiouvelle? Comment pourrait-il devenir notre protecteur, sa~ns avoir d'abord saisi la ve'rit6, c'est-ý-dire sans avoir passe d'abord par notre e'cole (1)? Alors s'ecroulerait Lout l'difice de sa grandeur;- pour rendre des services modestes dans notre art, c'est Iui qui aurait alors bosomn (1) (( En vdritd, en v&, rite,~CI dis que si un homme ne nalt de nouveau, 11 ne peut youir l royaume de Dieu. (t.v. selon saint Jean, chap. iv, v. 3). 280 CORRESPONDANCEO de notre protection; pour nous, qu'aurions-nous ai faire de la. sien ne? Notre art, pour re'ussir, ne demande pas des appuis politiques, des Litres, des cordons, des rubans. Au milieu d-es mauvaises herbes qui poussent. de bous c6t6s autout' de lui, ii croit lenternent, iInaperqu: le gland se fait ch~ne. D "jý la. cime modeste (le 1arbre grrand issant s'3h6ve au-dessus des ronces et des 6pines; les racines s'cnfoncent profond~ment, dans la terre et se. fortifient par' des progr~s insensibles, mais su-rs; avec le temnps, ii (leviendra le chene sacr6, le ch~ne de* Dieu; ii dtendra ses bras immenses vers tou tes les zones, inl~branilable au milieu des ternpkes: Ihurnanit6, qui a souffert jusqu'ici tant. de miaux et de douleurs, se reposera sous son omibrage bieifaisaut. IV*,:IU MI~II IIE. Leipsick, 20 Nvricr 1816. Mon cher amin, Vous avez oubli6 de mnc donner quelques details n6cessaii'es stir l'affection oculaire de madame BR... Vous iie m'avez pas dit, par exernple, s'il lui est impossible de. lire avec des verres c-on vexes, legerement grossissarits, de 18 cl 20 pouces d-e rayon;,si, avec des lunettes bien choisies, cue ne peut voir aussi bien tiu'auti'efois avec sa vue naturelle; si,) a une grande distance, cue ne r.econnaft p as assi bien et m~me mieux qti'auparavanl., la pomme d'une tour; en tno CORIIESPOiND[ANCE.28,.')w 1 mot, Si elle est seulement devenue presbyte. Dans ce cas, ý* d6faut d'-une me~dication capable de gu6rir la presbyopie, les lunettes seralent d'une grande utilit6. C'est une ressource qul doit suffire ordinairement. Si, au. coritraire, les lunettes ne rem6dient pas comnpl6tement 'a la faiblesse de la vue (cc dont ii faut se convaincre par des essais re'p~t~s ), si madame 11..., m~me en se servant des verres les plus convenables, accuse toujours les m6mes troubles dans la vision, alors c'cst tout different. Les reme'des homceopathiques les plus. coitnus con Ire la presbyopie avec vue trouble, sont belladona, nux, mnezereum, droscra. Peut-6tre. en trouvrerai-je queiques autres parmi ceux qui n'ont pas ete6 encore transcrits. Cependant, comme 11 existe troppeu d'autres signes, nous devrons probablement nous contenter de ntux pour lc moment. Peut-Atre la malade 6prouve-t-elle qucique somnolence avant Il'heure du coucher, et s'6veill-e-t-elle vers quatre ou cinq heures (In matin, plus tO-"t que ne font d'ordinaire les personnes de son Age. Dans le cas oii les lunettes ne rernedieraient pas compk~temcnt "a Loute laffection, madame R... devra prendre d'aboi'd un gylobule irnbib6 de la 6 e dilution de nux vomica. M.ais lam~lioration ne se fera pas sentir avant, cinci ou six jonurs. Le docteur E... n'est venu qu'unc fois me rendre visite, et il nWest rest,6 qu'une heure. 11 paratt avoir du talent; s'il ventitl'employer 'a l'exercice do l'homceopathie dans los h6pitaux, oi', comme vous l'avez tre'~s bien dit, elie trouve son application la plus certaine et, la plus facile, alors le docteu r E -.. au ra des dIroi ts ýi tou te notre estime. Aujourd'hui nous n'avonsqn'zh le remer 2.082 282 COlIBESPONDAACE. cior de ]aIa onne Opinion qu'il manifeste publiquement sin' le plus noble de (ous los arts. Yous savez qu'a nos yreux noen n'a plus de valour que los faits. Jo vous remrercie sinc~rement do la liste de symptmo"'ns que vous m'Pavez envoy~e. Les narcotiques, tlos quo ityoscyarnus, sont les plus difficiles, ' edudier. Jo, reg-ret Ic que la pe'riode ou' cchaque syrnpto'me a Me' ohserve soil. raroment men tionnde. Dans los cas quo vous rne sigynalez, los premie'res heures sont los plus importantes et los plus remarquables; plus lard ii ne so pre"sente que des effets consdcuwifs, mdme apre's de petites (loses. 11 est, impossible pie hyoscyamus et opium produisent, dans leurs effets primitiis, des sensations de douleur. Jo ne saurais ici vous en dlire davantage sur cello question. Voila' dej'a' trois mulle ans quo los narcotiques ont Wi pour lc MOnde inattentif un objet d'errcu r ct do mensonge. 11 faut que nous fassions exception ai ]a r~gle commune: do qui pourrait-on attendre, la vdi'ild, si cc n'est do nous? Los observations sun mosch~us sont bonnes, mais peu diendues. Ammnnonium can~sticum a sa valour (le sympt6rne d'icte'ro ostpr'cioux), rnais ii nWest utile quo coinremddicamont compose. Vous rendrioz service au monde me'dical, Si vous vouliez essayer ammoniumn carbonicum sulbstanco simple, dont los ediets sont tout autres. A la prochaino fdbc do IN~qiies, paraitra, si Dieu le poi'met, le tome 11 do la M1ahe're ineldicale pure. Vous y treuvorez a-ssoz compidioement los sympt6mes do cans(1) Tri-cie dceinalihe 'c ndicale., traduit par A.-J.-L. Jourdan. Paris CORRESPONDANCE. 283 Vos sympt6mes de crocus ont beaucotip de valeur; j'aurais seulement voulu -que l'e6poque des premiers troubles de la vue et celle de la gaietd y fussent mndiquees: n'y a-t.-il pas eu, avant ou apre"s, une p6riode d'ahattement? be phospho're renferme beaucoup de details remarquables. Je vous remercie d'avoi'r ainsi agrandi le domaine de mes connaissances. V (I). Leipsick, 13 wars 1816. Mon cher monsieur K... (2), Si vous voulez vous conformer rigoureusement "a mes cons-eils et. vous contenter de cc que je puis faire de loin, je veux bien essayer de vous secourir. Le.cr6ateur bdnira mes efforts. D'abord, le genre de vie. Une vive application d'esprit, et des- 6tudes continuelles sonI tre~s nuisiI)Ics a la sante6 des jeunes gens, dont le corps W'est pas encore cornphlkement d~velopp6, surtout de ceux 183hi. - Voyez surtout Doctrine et iraitement homocopathique des maladies chroniques, traduit de Pallemnaud par AAA.-. Jo'irdan. P-aris, MO.)6,1. It, p. io&y. (1) cetle lettre etl]a letire VII ont did &rites 'a des malades qui s'dtaieint confids aux soins de Hahnemnann. 11 west pas sans int-r~t de voir lalls quel esprit et dans quel laiigage il pariah A des malad'es qu'il traitait par correspondance. (2) C'-tait un jeune savant qui, A force de lire et d'ctire,. dtait affligd d'une faiblesse excessive de la vue, gu~ie rapidement par Uie stridte observance deg jprdceptes didt~tlques et thdrapeutiques de Halinezann. 284- COBIIESIONDANCE0. qui ont uiie grande sensibilit& C'es-t cc qui a mfaniqu6 "me ~tr la. vie at moi-mime, entre quinzo, et vinort ans. A travailler de la. t~te, "a mediter profond6ment, il s'use plus de force vitalo qu.'il nWon faut pour batire lo hle' dans ]a grange. Comment le corps, qui a besoin de tant do forces pour le de"voloppement necessaire et i rr&' sistible doel'organisme, pourrait-il so les laisser soustraire parl' ls travaux doel'esprit? Comment pourrait-il so passer des efforts musculaires indispensables pour la digestion, et g~n~s par le travail d~u cabinet? Comment enfin pouirrait-il 6tre priv6' du grand air, sans qu'il en r~sultAt. un bouleversement complet de toute 1'existence, ou au mnoms des dtats morbides dans les parties spd'cialemen t affect6es: le cerveau, les nerfs, lesy3eux? Si, Ia votre Aige, j'avais eu, comme aujourd'hui, une samne intelligence do ces faits, j'aurais fait de plus grands progrr~s dans ]a science et j'aurais rendu au. monde de plus grands services. 11 est bien plus n6cessaire de de'velopper les forces du corps que celles de I'esprit. Celui-ci, en oflfet, 'a (10 puissance qu'autarnt que son activit6 trouvre dans lorgyanisme des instruments convenab los. Qurel travail set'ieux peut s'accomplir avec, (105Instruments faibles et insuffisants? C'est dans un corps robuste, vigyoureux, quo I'osprit pout ac(jucril' do la force pour entreprendro et executer des actes ir-njortanls et durables. Conrad Gossller ni'aurait. p-4s pnbUit ses chiefs--d'tcetvre d'histoiro naturelle, ii nI 'aurait. pu en achever aticun, s'il n'avait compris "a temips que la faiblesse de sa constitution d'ait incapable de resister Ion gtemps encore. au double exc~s d'une Vie Studiouse et. seden (aire., et d'6chiappor au dangor d'une CORRESPON DANCE.:z; mort prochaine. Aussit~t it cliangea. tie r~pgire; itlprit, soin de fodtifier son corps par l'exercice et la fatigue, et, par ce moycn, ii put de's lors terminer les travaux qui exci tent encore aujourd'hui notre admiration. It serait certainement parvenu "a une vieillessetr~s avance'e, S11 n'avait pas 6te enlev6 par la peste dui Levant. C'est sur de tels faits que s'appuient les pr~ceptos suivants; ii suffil, de queiques re~flex ions pr~1iminaires. Plus le corps est sain, robus to, alor to, plus l'esprit Iravaille avec, facilit6 ot avec succ~s; tout le ternps qu'on donne aux oxorcices du corps est largernent cornpens6' par les houreux effets qu'ius produisent sur Lintelligence m~me; its lui donnent dui ton et dAu mouvemont; uls permeltent "a I'homme d'e'tude do faire en une demiheuro ce qu'il ne ferait pas en uno demi-journ~e, on restant toujours enferm.6 dans uno chambre. Us changent des efforts p~iibles et impuissants en un libre. et facile 6Ian. C'est une heure apr es le diner, et pas avant, que vous devez commencer votre travail. A partir do huit heures dui soir, vous cessorez tout ' a fait de lire et d'eriro; le sang doit alors, par degr~s, circuler tranquul-lernent dlans tous Los organos, et cesser do se porter avec trop dIabondanco i'ers la t~te (c'est l'effet produit par I'effort do la pens~e). 11 faut quo le. pouls reste calme jusqu'au moment oth vous vous concherez, vors dix houres. Une conversation -agr6able, qui no fatigue pas, pourra remplir ces deux heures. I1 vous faut un diner subs tantiel et nourrissant, tre~s pou epice, peu sale'. Vous no nanigorez pas trop souvent do la viande de porc, tre's rareinont dui vean; pour hoisson, 286 CORRESPONDANCE. ni 11)6, ni caf6, ni yin, mais de la bi~i'e qui ne contienne que peu de houiblon, on, de la bie~re blanchie. Qnelque temps qu'il fasse, vous vous prome'nerez tous les jours au, grand air-, pendant une heure entire (1). Vous choisirez chaque jour le moment oii le temps est le plus beau.; s'il fait mauvais, vous sortirez to~t. de m~me,, m~rne par le vent et la pinie. Dans ce cas, pour ý.vi~ter toute suite f~chieuse, ii vous suffira (le changer de v~tements et de chaussures. Si vous trouvez l'occasion de faire des armes, il sera bon de vous livrer hcet exercice une demi-heure par jour: c'est u n moyen dedonner dui mouvement la partie superieure du corps et de fortifier les bras, car vous devrez vous servir tour 'a tour de la. main droite et de la main gauche. A defaut de cet exei'cice, vous vous -resignerez "atine occupation lassez ennuyeuse, colic do scier du bois pendant le m~me espace de temps. 11 est indispensable de tonifior d'abord l'ensemble de votre constitution, avant d'employer des-reme~des par ti. culiers pour vous gue'rir les yenx. L'6difice crouIle quand ii est bAti sur do la boue ou sur dui sable. Quand vous aurez suivi pendant cinq ou six jours le regime que je viens de vous indiquer, vous au'rez 3recours au remde~eci-joint. Prenez les globules le s-oir, suivant le nume'ro, c'esta-dire le premier globule (tre~s petit), dui petit flacon; les soirs suivants, les globVles contenus dans les paquets. (t) Les promenades a ccheval vous seraient beauicou~p noins salutaires; Si vous sortiez en voilure, vous ne feriez pas d'exercice, pas d'efforts musculaires, et c'est prdclsfment de quoi vous avez besoin. I CORRESPONDANCE. Cy I Lorsque vous aurez pris le onzi ne globule, vous me ferez un ri;cit dedailhe' et circonstancie de tous les changements qui se seront produits, et vous continuerez l'usago des globules jusqu'a' ce que je vous en envoie d'autres. Ce que vous avez de mioux "a faire, c'est de metire chaque jour par ecrit, en pea de mots, los sympt6mes que vous observorez sur vous-m~me, et de rnenvoyer ce journal. (I est probable que vous sentii'z do l'amdlioration vingt-quatre heuros apres avoir pris les globules.) De plus, veuillez repondre aux questions suivantes: 10 L'ceil gauche est-il tellement atteint do strabisme, quo tout le monde puisse en remarquor la direction oblique? Les pupilles no so dilatent-olles pas dans l'obscurit6? 20 A quel degrd 6prouvez-vous des d6sirs veneriens? Avez-vous souvent des 6rections? Sont-elles do longue dur~e? Los testicules ont-ils le volume convenable? Sont-ils flasques ot pendants, ou bien remontent-ils vers le ventre? Le penis est-il raccourci ou pendant? be scrotum est-il tres petitvet couvert do grosses rides, ou pendant et couvort d'une peau mince? Los poils sont-ils pais? Avez-vous de la barbe au menton et h la 1evre sup~rieure? (Pour quo 1'esprit ail do la force ot le corps do la viguour, ii faut quo los parties ge'nitales soient dans un parfait etat do sante et do d~veloppement.) 30 Combion do fois, la nuit, avez-vous des 6jaculations? Voyez-vous avec plaisir uno belle fille? 288 288 C OBRESPON DANCE. 40 Avez -vou s beau couip de chevreu x s uir'Ia lAte? edtde queule couleurP Vous devez vous abs tenir de touite lecture avant de dormir. 11 serait bon que, pour alterner, vous pussiez lire et e'crire debout sur un pupitre. Je vous ferai connaltre plus tard si vos yeux ont besoin d'applications ext~rieures. VI1. AU DOC.TEUfl STAPF. Leipsick, 17 dkcembre 1816. Mon cher arni, Je ne re'pondrai qu' a la dei'ni ei-e de vos deiix loitres, c'est la plus importante. Je prends le plus vif int6rkL h Il'houieux 6v6nement qui est venu caugmenter votre famulle, Quo vrotre petite fille gran(Iisse et devionne la. joie de sos parents! Pour ma part, j'ai toujours regarde' comme un (les faits 'los plus importants de ma vie-los couches de ma femme et l'accroissement de ma fainille. Un Otre que j'ai con tribue a former dans un effort cornmun avec colle qui m'"est 6troitement, li6e, un hoinme nouvreau, n6 de notre sang, vient, au monde augmenter les joics et los souffrances salutaires de son pei-e et de sa. mere, qui doivent le dirigrer dans la vie et le pr6parer a une existence supe'rieure dans l'dternite'. Quel La.bleau solennel et bien propre 'a nous inspirer do graves et. s~rieuses r~flexions! Voyez sous quels auspices le, nouvreau citoyen fait son CORRESPON DANCE. 289 entre'e dans la carrire! Sa m~re suspend no enure la vie et la mod, iaflorant Si Ce combat dodt mettre fin-ý son existence terrestre, si elue laissera dans le denil sos enfants orphielins et son marl saisi d'angoisse. Ddjýi 30 voiSs'souvrir la tombe do I epou sl tr Ueoi 'n sevoflit le bonheur du man oet des onfanets; les. portes. de Ie'~terfite' sont ouvertes, et pourLant, ' c616' de cette scene terrible, voi~ci u-ne existence nouvelle qui commence:un 4re d'origine div-ine a fait dans la terre sa joyouse entree. Dans ces moments critiques qui comnmanden-t le respect, Diou tion-t en sa main la destin~e (1e deux cr~atures. Quelle atlonto pleine de saisissement et d'a~ngoisso! Jo le re'pe'e, la niaissance de mes onfants a toujours infiu profond~rnenLt sur ma-vie inte'rieure, et jai regard6 cliaque acci'oissernent do ma famille cornme une sorte d'6preuve quo le~grand pri~nciPe du bien, le pore des esprits, m'irnpo-sc pour. purifier m a conscience. Jo me suis. efforce" d'employer ý mon amaelioration Inorale ces moments solennels qui. nous pre~parent pour 1'&ernit6 j'ai essay6 alors, deftace~r en: mon cceu r tou tos los taches, tou Los les traces (lenvie, do monsonge, d'hypocrisie et do faussete', d'an~antir en inoi Lou to inclination a. d~guiser mes v-&iitables-convictions dans ma conduito ou dans mes paroles. Cost dans. ces heures quo j'ai fait le voeu s-olennel doen'ontrotonir dans mon Ame quo des sentiments- simples et honnktes, avoc 1I'arnour do Ia v&rlit,6, et do chorcher mon bonheur dans un perp~tueI perfection nemen.t do m-oi-m~me, tel qix'it convient-h unf citoyen do i'eternit6', et. dans Ie plaislir d'kreoutile a mes semblahies, sous los youx. do I'I Ire supreme, du -19 ~9O. COR1IES1'ONDANCE, PNre conmmunt, du Dieu de ve'rite" dontIaloute-puissance. nous environno, dont lintelligence le'couvre dan~s Ics roplis les plus secrets do notre Ame ijotre pens~e, Ia plus in time, dont la saintete-accable -noti'e fai-blesse et. ne laisse pas au plus saint de tous les hommes le moyen de se justifier., Ainsi,2 a ces 6poques pleinos d'6moti~ons, je me suis cr66 une vie int~rieure comme-ii nous la faut pour notro existen-ce dan S I'6tornit6 et' pou-r notre futur passage 'a la vie de perfection. En vain, dans nos jeunes anne'es, chercho'ns-nous "a nou-s dissimuler 1'ay~efill; ýirre~sistiblement nous somines Porte's vers ce but sublim.e. Avec quelle prompt A tudc los trente et queiques annees de votre vie ne se sont-elles pas 6coul~des? Que sont-ellos-devenues? Croyez-vous qiue ins trente anne'es qui vont suivre seriont plus lentes 'a disparattre? Alors vous serez bien prbs de quitter te s'j our terrestre, cette sorte d ecole prepara-toire, si je puis dire-; vo-us serez comme moi, qui n'ai plus "a compter, quo peu d'ann6es encore parmi les mortels, avant do d6pouiller cette enveloppe du corps destinde'e a-Ia pourriture et aux vers, et d'entrer calme et serein dans le royaume du Dieu d'amour, dans 10 royaume do la veritd, do la science, de la paix.. No faisons pas do faux calcu Is. L'anne'e n'a que douze moi-s;- ii n'en reste. qu Iun petit nombre pour arriver au termne. Decj~h jo vois clairomont des yeux do.1'esprit la derni "re lioure, la derniere mi~nute de mon passage vers le pe're do toute vertu, le moment, supreme ofi d'une main froide je pourrai i~peine montrer le ciel. Ce d-ernier moment, ii. est fa-m cite, joycux et bien venu -pour -celui qui a su s'y preparer. CORRESPOND.kNCE. 291 Vous n'aui'iez pil choisir deC meilleurs reme'tes pour votre femrne; j espe're lu'elle est. maintenant, ent'eilement r6tablie. Je vous remercie' de's syniptfmes m~iicamenteux que vous m'avez envoye's. *11 en est queiques uns de fort irnportants. Appliquez-vous de plus en plus 'a recitercher les expressions* exactes de Lou Les vos sensations, de ton's les changmenents de votre 6tat ghe'ra1 et. les conditions dans lesquefles Us se manifestent. Sous ce rapport, je facilite be'aucoup le travail de ceux de mes di-sciples qui son't pre~s de moi. Toutes les fois" q'ils me Pr'sentenit un m~moire de cc genre, je parcours av-ec eux les sympt6mes; je leur adr~sse des, ques'tions- 'a droite et `i gauche, pour leur faire com-pl~tei de mefnoi~re-c6 qui demande une expression plus exacte, la. date d-i fait, les conditions au milieu desqueclles les' changemeiits se sont produits, etc. Quan t C41 Vous,9c'est lIt un -soin que vous (levez prendre pour vous~m~me;i fa.,ut que 'vous relisiez les observations que vou~s avez mniss par kcrit, p'our voir s'il n'existe' pas dans vos ndtes, de lacu-ne ou d'erreur. -Cette, sv&erit-6 ne'cessa'Ire avec laquelle j~e proc~de ith la.Pechierchede la. verit-6 vous fera-cornprendre comhien est chi~m~rique le projet que vous avez con~u, dans unea excelle~nte i-ntention', de faire appel 'it tous les M& decibs pouir les ddtermi'ner ht experimenter d~s me'dicaments. Une Idlle demande cxci terait lcenrcr et la mo-- quel'ie. Quel. est: celul de nos- co~llegues, quel. est- le m6dicaswte qu-i conseriti-rai t it faircdes essa~is, ayraIt son ti-roir-tout plein- de recettes'. 0 Liroir de consolation tu ne me laisses jamais dans I'erbarra's. GrAce i tLoi je 292 W1111 ESPON DANCE. 2 0 OUESODNE trouverai rnoyen de faire des ordonnances; quel quo soit le sort du naalado, ma responsabilitd ost 'a couvert. J'emploio los formules des plus illustres savants.; personne no pout me demandler compte de leui' succe's. Jamais de pareilles gens no s'61I'veront 'a une vue aussi pure; jamais uls ne se de~cideront 'a faire des observations minutieuses; au contraire, iIost bien plus comnmode pour eux de se passer d'expe'rience, do copier los autrs, (10 no rien chianger a ce qui exis to, do co-njec!turer et d'agii' arbit-rairement. Non, votre proposition no trouverait pas d'acce~s aupres de cos, hommes. Et quand m~me, par cfriositO peut-6-tre, uls vous 6couteraient, comment so mettraient-ils "a lo~uvre? Quo pourrait-on attondre de leur part? Erreur, fantaisie ou. mensongo. Dieu preserve la doctrine pure do cette alliance adulLe're! Seule, la jeunesse, qui n'a pas encore la Wi~e rem plie du fatras des dogmes uses, dont los voinos no chiarrient pas encore ces millions do prejuges on fait do m6docine, qui n'a pas d'iddo prccon~ue, et pour qui la v~rite6, lo bonheur des hommes no sont pas de yains mots; la jeunesso o~uvre l'oroille "a notre salutai~re doctrine. Souls, nos jeunes disciples s'efforcent spontan~rnent, avec la plus grande abn6ga Lion, do de'couvrir ces trdsors des effets m~dicamenteux, richesses infinies quo U'imbecifite et la sottise ont Iaisse'es enfouios dans la nuit do l'ignorance. Jo croi s quo j'ai reussi "a cultivor heurousement, chez quclques unts doeamos e'Ieves, tin certain talent d'observation. Co bon grain poussera, mais pour so de~velopper il jul faut tin sol appropri&ý CORRESPOINDVNCY, Un derniei' mot. Ne rn'adressez pas d'6oges, je no. les airne point;", je ne suis' qu'un' homme simple et. droit, je ine fais que mon devoir. L'estime que nous nous devons mutuellernent, e'xprimons-la 'ai voix basse et par des actes qui en portent te'noignagre. Cocitien, 16 janviei, 1822. MQn cher, monsieur, 11 est mnaiheureux que vous ne soyez pas marie'; Si vous 1'dtiez, la nature -,n'aurait pas besoin d'appeler le sperme par des 6jaculauions nocturnes, elle 1'ernploierait aux fonctions conjugales d'une heureus-e union. Tawit que 1homrne posse'de encore de la vigueur, it faut qu'il 6labore du sperme, et. s'il ne I'emploie pas de ]a seule mauie're naturelle, agroab~le 'a Dieu, en cohabitant avec sa. femme, it fau.t que la nature-bienveillarite, qui ne reste jamais inactive, I'expulse pendant son sommcii, afin qu'il puisse s'en former de nouveau. L'homme sans sperme est une. creature misc~rable,'a moitie' morte (1).- L'homaie robuste, qui est encore capable de (1) Cetie Jettre et la prdcadcnte montreni quelle importance HaJhnemann attaciiata liIa puissance-de la gsn~rtaion sous les rapporls pityslologique, paitiologique et lhdriipeuilque. Ses vues stir cc sujet, teltes qu'il les a souveni rnses dans la conversation., srni i0-6 originales. Ainsi, ii soulenait que chez un homme lout i fait bien IortantL (apsorique), ]a vertu profifique doji se con~server jiusqu'A Ilage le plus avai~ce'. 11 consideraiL ]a force zoomnagn~iique (lerniesmdrisnme), pour ainsi (tire comme une puissance de gdnufraiion modifi&e Suivanti liii, C'eS t in dplacemenit de ceLLe pui'ssance qui se porte de sos organes normaux sur l'organisine tout entier, d*'o&' defle inane'aui deluors pour produire d&s effels-mervj-'lleux. 1I raitachafti celte Wde une observation q~ii avail faite souvent, 294 C0RI{ESPONDANCE. travailler, ne cesse pas de prod uire d-u sperme, suivant la. volont6 du Dieu. bon. S'il- ne s'en sert pas pour 1'usage naturel, OU si la nature ne 1'en de'barrasse pas tous les huit "a dix jours par des e'jaculations nocturn~es, alors la liqueur lui monte "a la Wae et d~terrnine la rnielancolie, ]a dernonce, ]a folie! Dieu vous aime, et, comme par amour de la science vous avez ne'glig6 d'entrer dans le saint ordre dui maniage, ii vous accorde une gr~~ce qu'il refuse 'a mule autres c~libataires de cinquante ans:ii vous pr6serve de I'ali~nation mentale par des polkluions dont vous no sauriez trop le remercier. Ainsi, ne regyardez pas cornme tine maladie des pertes seminales involontaires qui se r~pe'ten-t tous los huit "a dix jouirs; acceptez-Ies plut6L cornre un henfait, et comme une prouve que vous pouvez mainten-ant encore faire le bonheur d'une femme et engendrer des enfants a* votre imagfe. Je n'approuve pas 1'usagye que vous faites des bains, nii los apparoils quo vous employez pour pr~venir artificiellernent 1'excrd'ion dui sperme. Je n'aiine pas non plus que Nvous buviez de la bie'ro ame~re et plus d'une lasse (10 cafe' par jour. Au con traire, vousý faites bien deC vous promener souvent. Pour ame'iorer votre digest ion, et vous preserver des hernori'hoides, je vous envoie plusieurs poudres. Vous en prendrez une chaque soir avant de vous coucher. Ayez soin de m'6cnire rdguli~rement et souvent:SI savoir: que les magnO.tiseurs robustes sont g~ndralernent d~pourvus de la pulssance de gwnration, on du moins qu'ils la powsdent relative - merit,' On tr~s faible degrd. '(Noto du rDr tapf.). CORRESPONL)ANCE.29 295 vous m'envoyez u-ne leUre tous les six mois, je ne sau.rais vous Utre utile. IVIII. LETTRB AU DOCThUR SCHRRBTEI~R DE LEMBERO () Coetheu, 11r janvier 1829. -Cher coll~gue, Je suis Gharmen6 d'avoir repu de vos nouvelles, et je mjaper~ois avec plaisir que vous avez fait-bien des progres dans notre bienfaisante -me'decine;'ce qui me le prouve, c'est l'obse'rvation de la nialadie de M. N... Votre bon et obeissant malade no doit pas seulement rapporter- Ia lenteur de sa gu~rison 'a son usage trop fr6quent du coit, ni 'a son. habitude' de fumner; -cette lenteur fient a": tine cause plus profonde, 'a savoir: les mutilations organiques et les. changemen ts materriels q~ue Ic principe vi'tal doit avoir graduellement de'velop. pds dans l'inte'rieur des de'licates parties de l'organisme utiles k ]a locomotion et aux sensations, dans le but de se prote'ger, de so d~fendre contre los barbares incu'rsions des violents rem?6des -allopa-thiques dont on a fait usage. Ainsi, le paveur maniant de dutres pierres, et l'ouvrier Rso servant de vi~triol, voient se d~velopper des duret~s i la peati, duretds qui ont pour objet de prot'goer ies~v-aisseaux et les nerfe d"s mains des effots, de ces- corps _destructeurs. Ces changemnents inat~rielso-t (1) Publides dans le British~ hoinceopathic Journal, et traduttes de P'anglais par Love, dani le Journal de la SocidLt 41'otopathiquelo.- r's 184i6, to- I[,9P. 6149. 296 296 OlUIIESPO N DANCE. organiques-, operes pa~r la force vitalo, dans Ile but do presehrver la vie durant on mauvais traiteinent prolong6, ernp~eheront longtemps le libre mouvement et la son-. sation parfaite dans los mombros, jusqu' a ce que la force vitalo soiL "anmrne de prendro le dossus et de re'tablir 1'int~grite d-es parties. Ainsi le pavour, apr~s avoir abando~nn.e ses rudos travaux pour so liv rer "a des ouvrages plus d6licats, no rocouvro ]a son plosso et la scnsib~ilit6 de sos mains quo plusiours anne~es apr~s. Le rn6decin ne petit rien damns ce cas; la force vila~le seule opere cos changrements:- los main~s do 1'ouvirier ne -so'n~t gueries quo Iorsqu'iI a depuis longotemps coss6 d(e les rnettre en contact avec, lacido sulfurique. La gui'rison. do M. N... n'est pas do Iongtoinps possible par suite. doIla destruction des dOIicatos parties intornes de-lorganismo, causee par la force do reme'des actifs et mal choisis. Lo in'docin no pout qu'Mloigner ]a ca~use primitive do la rnaladio (l~a psore), rnaintenant, accrue S un Lr~s ha-uL point-, et laisser 'a la force vi talc sa Iiberte' d'action, pour rtdparer los d~sordres produ-its par cel n mene apre~s un traitementallopatbiqlue orron6", Si uglte mps suivi; la gu6rison, quoiquo cortainement possible, eL pouvanLt We raisonnablemont esperee, demandera tin temnps- consid~rablo. L'homme pauvr-e, qoi n~a pu a-voirý recours "a tin m~decin, pour u~nemraladlie chronique, qu-elquc rnauvaise quo soiL d'ailleui's sa maladie, rccouvrera proniptement Ia sant sous linfluenco d'un trailement antipsoriquec bien regulier, puisque, (lals ce cas, rinon naura W 6t~truiL ou hfdso par uti mauvais traitemeut.Si M. Nie.. ai do Ia patieiice ot (lola perseve'rance, ia CORKESPONDANCE. 297 peti gradueliement, rnais senleirrenit gradu-ell-ement, ktre-gukri par des remedes convenables. Je* n'aiaucune observation -h vous faire sur le choix des m~d~icaMCnis antipsoriques que vous avez emnployds jusqu'ici; je, vous ferai s~enlement remarquer qu'en peu, de, temnps vous en avezrtrop administr6. Vous verrez, puisque, vous avez le Trait des maladies chroniques, qu'aucun d'eux n'Iaurailt Pu avoii' le temps suffisant pour de'velopper toute sa, sphe're d'action. Evitez cette precipitation, c'est la seule faute que j'aie rernarqu~e' da~ns votre traitement. Lisez mon dernier ouvrage, et vonl's verrez combien j'ai insi-std sur cc point. Soyez aussi plus mod&r relativement mux doses. Si vot~re lycopode est, bien pr~par6, nWen donnez jamais trois globules ( si petits qu'ils soient), mais seulemen t un seul et au plus deux. Ix. AU' Adam, consult-4 relativement a iiue cox'algyie. Coflhen, 28 f~svrier 1829. Cher' coII egue, Je regard e le cas quo vous 'avoz bien voulu, me soumettre comme tre"s difficile ai guerir, non point par rapport h ]a psore qui a si 4videmment* attaquO ici la capsule de 1'artieulation coxo-fdmora Ic, pouss6 ]a t~te du fem'ur hors- de sa cavite', et prod uit par cc moyerrtine 1uxation en- dedans (vraisembla-blement en avant et. en ha ut> mais par rapport amx productions cartilagi-neuses morbi-es qvi, p~r lemploi d'un mau~vais traitemerit 298 -C0RRESP0NDANCE. allopat.hique, out 6L produites dans ces, parlies, qui seront difficilemenit ramene'es A FI'~tat normal par hIA force vitale, m~me apr~s la destruction- de Ia m-aladie primitive (la psore). ~X. A U 1AM M& Coethen 49 juin 1829. Cher coihi~gue, Je rernercie votre ch~re scour, vos ainis et vous,, do vous 6tre rappeled Ie jour de ma naissance. Je vois-par ]a' l'intei'rt que vous portcz "a notre bonne cau~se et a"mi Je vous remerci Ie aussi pour IeS nouvelles que votts rn'avez donne'es de vous et (Ie votre aimaible farnil 'le. J'apprends p-ar ]a' votre jeune Age, et maint~enant je lpuiS aisedment comprendre comment vous avez e't6 si rapidernent gueri par le trait~emet antipsorique. N'attribuez vos insucces dans les cas que vous avez enregistr6s qu' a ladministration d.es reme'des 'a de trop courts intervalles, et souvent "a des diluitions et dynamisations non convenables et donn~ees "a de'trop for-tes (loses. Une fois, entre autres, en.agissant ainsi:,,vous avez retard6 lJa gp'r-ison d'environ quatre.sern aires. Mon avis est que vous, vous. en Leiiiez rigroureu~sement atix pr~ceptes renfermds dans mon Tr-aitd' de,&malackes chroniques, et, s~i r'est possible, fl- faut, aller encore p-lus loin, quo je ne l'ai fait, en. donnant les. medicamenLsai-tipsoriques encore- "ade plus longues pe'riode-s, en les administrant- aussi 'a de plus petiles doses q-ue je ne 1Fai COlIRESPONDANCE.29 299 conseill6, et en dynamisant tous les m6clicaments antipsoriques au. dela' de la 30%. (Vous ne paraissez, pas les, possdder tous encore.) Yivant avec vos paren-ts,. vous, ne pouvez pas avoir besoi~nde beaucoup d'argen t; par conse'quen t fai tes de plus rares visites 'a vos malades; maintenez votre dignit'e, et surtout retirez vos soins aux malades qui ne voLus~mont'e nt point une entibre. confiance, et ne respectept ni vou5 p~i votre art. N'attendez jamais que I1Ion yous rewercie; inais lorsqu'un malade-,ne fait pa4 exactement ce quevous d~sirez,, ou qu'il vous panle en des termnes.peu convenables, prenez cong6 de lui en disan t: Puisque. vous n agissez pas comme je le d6sire, et que vous contrevenez "a mes ordonnances, employez qui vous conviendra: je no vous donnerai plus mes soins. Faites ainsi pour to us ceux qui parleront de vous et de l'homccopathie d'une manie're inconvenante; ne les soignez jamais. Cela vous privera d'abord de quelques. malades de peu d'i~mportance; mais si VOUS pers-istez dans votre noble manie're de faire, vous serez respecte6 et rechercli6 par la suite;" et personne n'usera de trop, de liberte' avec vous. Mlieux vaut Wte sans malad-es et se consacrer "a 1'.6tude en, conservant sa.dignite6, que d'entrer en rplations avec do telles personnes.o, Ne craidgnez pas de re ster sans malades: ceux qui vousTeviendront s~eront plus d-ispos6s ' avoir pour vous WoS tgards. qui vp-us sont dus, et, de plus,,. us vous paiew ront mieux. De peur de no pas le trouver chez lui, n.'allez pas faitmr*de vi~si~tes 'a in. malade qui pout marchr dchi-iA.-db --t veni'f chez v(os urtout s'dl a uric 300 CORRESPONDANCE, position elev~e. Gar-dez toujours votro rang: nioux vaut souffrir -de penurie (cc quo vous n'ktes pas dispose" ai faire), quo d'abaissor d'un iota votre propre dignitA, ou cello de I'art que vous pratiquez. Ce quo los allopathes no peuvent gue'rir avec les onguents do soufreo on de meircure n0'.est point la gale primitive (car colle-ci disparatt sous 1inftuence des m~mes onguonts en deux jours, et souvent nine en quciques heures), mais bien une eruption secondaire, une vraie psore ddvel'opp~e, manifestant sa pre~sence par une eruption, comme ii arrive so-tivent. Ne vous etonnez done point de no pas gue'rir ces cas rapidement, car ils appartiennent 'a une psore maligne. xI1. AU MLIME (1). (kethen, 19 ddembre 1831. Cher co~llegue,.Ie n'ai eu aucuno occasion de traiter le chol6ra parvenu ai son complot, developpemont.; mais ii m.'est tre~s souvent ari'iv6, par mes con soils et mes moyens, de l'kteindi'e dans son origine. Trento mulle oxemplaires, de mon -Instruction s~ur Ie Iraitement do cette maladie ont dte livyres au l)Ubl-ic "a Vienne, en Hongrie, 'a Berlin et ii Maigdobourg, ct plusiou'rs centain'es en-ont fte deja (1) NMum Archiv f-Ur die homwtopatthiscIwe kilkunmt,de E. Siap(, t. itI, cah. inI p. 103, trad. parne clocteur L4 Simon fils, (journal de la mederine h~omwopalhiq~ue. Paris, 184i7, t.LIU, p. 321). CORRESPONDXNCE. 301 ditrbue; e orequ~e chacun a pu, au moment. oui le cholera attaquait quelqu wun des siens, lui faire prendre, de~s le debut du mal, un~e gou-tte d'espritý de camphre tout-es ics cinq, minutes, joignant 'a cc moyen des frictions faites avec la main sur ]a t~te, le cou et la poitrine avec une dilution Ace carnphre ( de 1. 'a 12). A 1'aide de cc traitem-ent, le malade. revenait 'a la santA en momns d'une heure, sans acci(Ients, et comme s'il ne liii MR-i rien arrive". Par cc moye-n, et d'apre's mes nombreux conseils, piusicurs centai-nes de personnes furent d~livr6es de leu~r maladie presque en secret, sains qu'un mn'dec~in ei~t sA a~ppehf6, et sans pie ses voisins et ses comnpagnMons en fussen-t instruits. L'csprit de camphre semble donc, d'apr~s mes recherches, 6tre le seul agent capable de d~truire in~vitablement~le miasme qui, esitLIa. cause du cholera, ce que prouve facilement la promptitude avec Iaqtielle ii enraya cette maladie at Vienne, a* Berlin et at Magdebourg. La. gue'rison di chol~ra par le camphre, pendant les premie'res quatre heu-res qui suivent son invasion, a lieu seuilement dans la forme aigui." de cette maladie, ofi, comume on le dit, dans ics premnieres heures, lorsque aucun me'decin n'a Pu Atre encore appeleA et que la maladie est hi sa periode de spasmes touiques. Mais, quand cite passe ii la p~riode de relAchemerit et de spasme-s cloniqucs, cc qui arrive bient6t, le m-6decin liomoeopathe doit, avoi-r recou rs au veratrutn et au cuprum, et encore gue~it-il as~sez difficilement. IIy a une autre forme de choli'ra plus difficile "I gu.6rir que la premi~re,, clest celle (qui, n'a pas une marche aussi rapide) qui so de'vel~oppe leutement,, et 302 CORRrESPOINANCE. 'ucdo ' I- chol ýri 6o (noaiqre que Vithere, do Vienne, a donn6 i cetto affectioni). 11 arrie, en oflretI quo lo miasme (capable do produiro dans son foye~r un chohira toujours mortel lorsqu'on le traite par l'allopathie) no pent Plus engondror quo des symp~t6rnes isole's de cotto affection, lorsqu'il atteint les habitants d'un pays plus Mloigrn6,oii ii arrive seulomient apr~s s'~tre rare'fi-d et aflaibli. Che-0z los sojots robustes, ces sympt~mos gu6 -rissent d'oux-meiios; mais chez los persorines fa-ib~les', ius se transforment. on vomnissements, bient~t suivis d'une diarrh~e indolento, inais tre's affaiblissante, la2 quelle (si lYon no parvient 'aI'arr~ter) stsive, R51 tour, do, spasmos toniques, do da~lire, et amn'ne la mort-. Dans ces maladies 'a marche lento, itn'y fa aucurie indication pour le cam phro, et V'on no forait avrec -li qu'ac-- celerer la mort du malade. L Ia(cide phosphorique, au con traire, se montre spdcifique, s-urtout si le mialado dpirouve des borborygmos accompagne' d'une dia-rrhliee colliquative (qui 6puise la force v'itale).- Le, pere Veith a remarqu6 ce fait, et je 1'ai constaff6, apre~s lui, sur mes rnalades do Magdobo urg. Lors donc que le chol~ra parviendra "a envahir des con Irees nouvellos, on pourra le faire cessor, clans sa forme la plus aigue-, avec P'esprit do cam.phre. Par ce moyen, on ne vorra plus do ch~ohira completement ddveloppe; los attaquos do cette maladie deviendront plus raros., et los cas do mort seront momns nombreux. On tio verra. plus le miasmo affliger los pays dl'al'entouir; on ne rencontrora ni. chol~rine, ni celte espkce doc-holera a marche lente qui lui succe'de, eL quoe je regarde comnme le plus funeste de tons.. 10304:304 C0RR ESPON DANCE. su is profond~nment 1ouclu6 des sentimen ts que vous avez eu la bonte' deprouvcr Ipour' moi, eL. que vous exprimez d'iine manie'e si dd'icate par l'entremise de votre honorable secre'taire. J'accepte avec reconn~aissancele - Litre (Ie membre d'honncur que m'apporte le dipl6rne joint "a votre lettro, et vous prie d'fagre'er mes sinc~~res remerciments pour cette gracieuse at(tent(ion. Notre art bienfaisant fajit des progr es en France, me dites-vous et me disent aussi d'autres nouvelles l a Societe qui v'ient de s'e~ablir zli Paris et qui m'a nomrn6 son Pre'sident d'honneur en est une heureuse preutve..J'aime la France et son noble peu~pic, si grand, Si ge'ne' reux, si dispose' ' la r~forme des abus, 'a 1'adoption du nouveau et. du rnicu~x; cette pr~lilec Lion vient encore de s'augmienter dans mon cceur par mon maniage avec une Fran~aise digne de son pays.II Quo Dieu, dont je ne suis que l'instrument, be'nisse v'os effortis, "a -vous tous qui travaillcz avec moi ýi la ie'formation ne'dicale si ne~ccssairc au bien des hommes. Avon gles qu'ils soni. parfois encore, faisons-leur ce bLen. inalgre'clix; plus tard uls nous en sauront gr6", car niotre principe est, commie la lumii~re, unc des grandes VenitWs do Ia nature. Je fais des vceux pour Ivous, messieurs, et, me recommiande "a votre souvenir et 'a votre amitie'. Salut cet bonheur. COTRRESPONDA NCE.30 305 X111. A M. LE DOCTEUR* CROSERIOI A PARIS. Coethien, 6 fdvrier 1835. La premni~re pie~ce dans le-premier cahier des 4r-. chives de la niddecine Izoinceopathique, 1. JP, inti tulde: De l'tat present de l'homceopathi.e en il,1emagme, criite par tin m6decin en apparence homceopathe, offre ne'anmomns des aper~us peu hiomoeopathiques, et, entre au tres, cel ui que ((1'homoeopathie subi raa loi i 'ternelie des -me'amor-phoses, que nulle chose, terrestre ne peut 6viter j'fen citerai pour unique preuv~e la re~p~tition des doses et les dissolutions aqueuses d'AEgidi, auxquelles personne ne songeait ii y a-quelques annkes,(1).)) L auteur de ces lignes s'est tromp6 gravement et ne paralt pas avoir r~f16chi rn1'rernent "a ce- qu'i'l hasarde; ii confond ouvertement la cause avec l'effet, 1'essence de 1'art, 1'homceopathie m~me, avec la pratique qui comprend en g6ne'ral des manueuvres techniques, essentielles 'a la Ydritd, mais non pas tout a* fait immobiles, et qui dans, l'exe'cution peuvent subir queiques am&6 liorations, et modifications (mktamorphoses). L'art, le principe homceopathique 1ui-m~me, fond6 suir ]a maxime -.Similia simzilibus curantur,' est une v~r'it6 constante de lit nature WLrne1Ie, vWrit par, co-ns~qoen-t immuahie, pufisqu'elle tient h Izlanatutfe'Ah~me de' 1'hoinme. rfoute ve~rit&s., toute ioi de ]a nature ktan-tune d1ict~e de l'I3tre supiseme, es~t enti~remen't supdrieure (1) Ar~7hives de la midecire hon cwopa-1 hiqute. I1aris, 0S34s, t.1, P. It 20 306 306 CORRIESPONDANCE. aux choses teri'estres 'exposees aux vicissiftudes et aaux changemen is. C'est pourquoi celui qui t~che d'abaisser airisi le grand a 'rt de 1'homoeopathic, lequel au milieu des choses terrestres, variables, sournises 'a des me'tamnorphoses coritinuelles, resie de toute 6ternite' immualble dans sorn pri ncipe, celui-ha se rangre lui-m~me parmi les mi-;homcopathes qui, pour so rendre momns pe'niblc le traitement des malades, introduisent dans, Ia pratique6 homcxeopathique pure, de grande m~ditation. ci diftficilc Sexe'cuter, mais aussi exciusivement sauN-eu'se, les proc~d~s, allopathiques, touj ours pernicicux et dont Ia routine inv~te'ree permet au praticien une pare'sse de l'esprit bien condamnabic quand it s'agit do ]a vie. Je re'prouve donc de toutes mes forces l'as-semblage de pareils moyens qui, comme le dii voire c~le~bre Mirabeau, cliirleraien t de se irouver' ensemble, 1ietje supplie mes bons disciples de ne pas faire 4 Flhumanii6 ce tort immense. XIV. Paris, 15 ao0t 1840. Tr~s cher ami et coll~gue, Je n-e sais si pendant ma lon~gue- carri~ire je me suis jamaistlrouv6 mineux et plus hieureux que je ne le suis a Paris,dans l'aimnable soci(Ae' do ma che" 're M6lanie, qui, pour rien au monde, no porierait ses soinls ailleurs que sur mol; je trouve aussi pie, par rues trav'aux en rn~decine, j'arrive peu A~ pen h obtenir dans cetic grande GORABOPPNPAWGJý 307 ciltý Plus qu'un. simple iiit'rk, maji b ien uzne iaue comisid~ration pour notre v6ritalble. doctrine. Eu g~n&' ral, les malades nop alit~s, qui. se trouvent en 6tat de so~rtir, yiennen~tJ~e tro aver aq raon cabineut us les j~ours, le dimanche excepý6. Quant 'a. eux qui n~e peuvent so lever, je vais les -visiter le soir, de huit 'a dii heures. Chaque semw,ai~ne, je vais, avec ma femmec, une couple de fois a~u. Lh6atre ou Au -concert. En tout temps on a vatW Y1eau froide mitre mesure; et les causes~pour lesqu~elles Priessnitz obtient tant. de succes chez les malades. qui ont fait de longs, exces (de table, de yin., ou. qui ont ruin-ie-leur. sant6A par mille de'bauc-hes., n'ont pas.6t suffisammen t apprk6cies du rnondeet des m6decins (1). On n'apas assez.tenu comipLe de-la bonn~e influence de la diete rigoureuse qu'il im-- pose, de la defense qu'il fait d'user du caf6, du tht.6, d-es 6pices, nc~n pl~s-qqe-des promenades ioncgues et forckcs qu'il ordonrie de f-ai-reau grand air. Tout le bien obteiiu est rappoile a FIaction curative de I'eau froide, et cc, de'faut de raisonnetnent fait porter aux hornmes un jugement errone'. On' ne voit pas, en difet, qu'il s'agit (le vieux p~cheurs dont la sante a Wt6de'truite par les bals, Ia d~bauche ou d'autres vices, et qu'ils peuvent gu~rir quand us, sont dou~s d'une bo~nne constitution, si on les (1.) Voy. Exposition des mdthodes hydriatriques de Priessnitz dans les diverses especes de maladies, considdr~es en eiles-ind-mes e( cwnpardes avec celles de la mddecine allopathique, par les docteurs HI. Ucidenliain etiH. Ehrenberg. Paris, 184s2, in-18. - Hydi-othdrapetutique, ou I'Art de pn~venir on de gudrir les maladies (1u corps humain sans le secours des m~dicainents, par le r~girne, l'eau, la sucur, l'dlr, l'exercice et un genre de vie rationnel, par le docetcir Clh. AMuode. 'Iariq I I84~2,w in-12. 308 CORR7ESP0NDAKCER s6umet "a, un regime plus re'golier. N'est-ce pas lh cependant l'agent essentiel de lIeue gu-e'rison? Maisil y a. beaucoup de sujets dont les maladies ne reposen-t pas stir un genre de vie aussi vicieux, et qui sont affecte's de, v6ritabl-es maladies chironiqu~es; chez ceux-Th1, Priessnitz n'attaque pas le fon~d de leur maladie-par l'ernploi exag~r6 de l'eau Ire's froide, et ii les laisse mourir peu! ci peu sourds ou aveugles. Un m~decin homceopathe ectair6 et soigneux~pourrait faire n6anmoins, en temnps opportun et dans -des cas spkciaux, tin usage ava~ntageux de. l'eau froide, sans se laisser aller 'a I'exage'ration et sans -causer d'accidents. Mettons chaque chose 'a sa place.: Ieau, froido est un adjuvant utile, Ghez les sujets afl'aibli~s; mais pou~r arriver -a' une gu~rison com'pIte, i-i faut ajouter 'a son emploil'usage des me'dicaments appropri~s. Sa~muel HAHNEMANN, conseiller aulique. rf) -E434 -z L'auteur de ces PIAtudes, apre~s avoir exerce' pendant vingt-six ans la. mddecine allopathique, a suivi, depuis 1826, Ia doctrine de Hahinemann, et ii a obtenu 'a Milan, corome medecin homceopatlie, de nombreux succes. Enl 18i,;i soumitau jou&*emient,.de.jla'hneWrn4,n-Ie manuscrit de 1'ouv -rage quo nous traduisoris (voy. p. 314); la mort vint surprendre le fondateur do la nouvelle e'cole, et 1'emp~cha d'0exprimer Iu~i-m~me son opinion favorable sur ce'travait '6.p"h nion- dd~it' madame- Hahnemann a bien voulu se faire 1'interpre'te (voy. p. 315). Les IPtudes cliniques du docteur Hartung ont 6L6 pu.bli6es en Allemagne par le docteur Buchner, sous le (itre de Fragments des ceuvres postliumes de Hahnemann. Nous restituons Ie v~ritable nom de 1'auteur, en laissant aux 6diteurs d'Augsbourg la responsabilit6 d'une erreur plus ou momns volontaire. L'Paccueil favorable que 1'ouvragye a trouvd au. delah du Rhin nous a de'cide' "a Iajouter, comnme un utile compke'men-t aux opu~scules de Hahnemnann. (N.- du T) AM. LE DOCTEUR HAHNEMANN. Monsieur le docteur,.Madame -la baronne de.Bend-er, enrn'honorant de sa visite 'a son retour de Paris 'a Milan, m'a remis de voAtre part votre portrait. grave' dans- une cornaline. Je ne saurais d~orire la surprise, -1a joie, 1'dmotion que jfai -ressen-ties 'a me voir estim6 digne d'Vun present., d'un souvenir par le fondat~eur et le mattre de 1'homcnopathie. Monsieur, vous Ates le plus grand homme quepr6sen te 1'histoire de la m~decine, au momns de la m6decine contemporaine. Votre doctrine, grAce aux hommnes qui ont su la com-prendre -et l'appr~cier "a sa. valour, et qui Pont employ6.e dans toute sa purete', sans esprit de systerne, sans arriti'e-pens6e, votre doctrine procure d'innombrables gue'ri-sons: elle a conserve' la vie do piusieurs milliors d-e malades -jug~s incurables; elle a ramen6 "a la sant6 et rend-u aux jouissances de la vie uno foule de maiheureux longtemps en proie aux plis, atroces souffrances. C'est av-ec reconnaissance et avec une profondo ve'n~raLi-on qu'ils proclament vos bienfai'ts; la post~rite' be"nira. votre nom, votre gloiro ne p6rira pas. L'horncxopathie a, ii est vrai., pour adversaire Fl'alopathie, qui compte trois mulle ans de date. On no pout nier quo la m6thod-e allopa-thique, employ~e.d'uueomtan i rerTationnelle -,.sans esprit doe syste'me tnWait rend~u de n~ombreux services. Mais ]a mledecine oest une science 312 312 LTUI)ES CLINIQCES., fonde'e sur lexp~rience; et, par consequent, les allopadies se soid trouve's souvent en d~faut; is aigissaient d'apr's (les theories, des traditions,et de la' naissaient beaucoup de systernes qui, tous appuy6s sur un fond de ve~ritd, sont tombe's en discr6dit au bout de quelques annees pour faire; place "a un syst-eme nouveau, preconise' de m~me-cowrne-infaillible. Dans une longue carrie're m'd icale, jfen -ai vu.surgir huit. La ve'rit6, de votre doctrine peut, se pr~ouver chaque, jour par la physiologrie, par la pathologie et par toutes les sciences m6dicales. Sans doute, 1'homceopathie n'a pas echappe aux persecutions que, partout sur la terre, on a exercees contre la ve'rite'; elle a rencontr6' et rencontre de nomnbreux advrersaires qui ]a calomnient sans la connaltre. Cerlains homceopathes, ou dlu nmoms des homnme's qui preuiaien tce nom, mais dont 1'9esprit obtus est reste' inaccessible aux secrets de la science, prennent maintenant un autre titre; on les a v'us abandonner l'usagce (les dilutions et admninistrer des teintures me~res a la dose de plusieuirs gouttes, appliquer des ve'sicatoires, des sinapismes, prescrire des purgatifs, pratiquer des saign~es, puis recourir encore a% quciqu~e spe'cifique. Oh! pauvres malades, et plus pauvres m~decins encore! 11 est un fait dernontre' et dont on peut avoir tous les jour's Ja preuve, c'est que les dilutions augmentent Ila vertu curative (Iu rem ede. Ainsi, un d~cillionierne de grain de silice produit des effets plus 6nergiques que jlusieurs grains de la m~me substance. 11 y a cinq ans, lorsqu'une fihvre caract~risee par des sueurs abondantes et de violents maux de -tote r~g-nait 'a Milan, j'es-suyai tD in ec com-plet avec, -la. tein~ture die sureau a% la I9TUDYES CLINIQUES. 313 dose d'tine goutie -, avec la doizie'mo (lilUliOn, ~je gw6 -ris tous 1es malades en vling -q uatro heures. Peu do temps apr~s, je me trouv~ai 'a Vienne, ou'-s~vissait la coqueluclie 6pide'mique. Les aittques e'taient graves, et s'accompagrnaient toujours de p6ril do suffocation. Plusiours enfants suivaiont un traitement soi-disani. homooeopathi que: on leur donnai-t une infusion dle verbascumot, toute-s los trois heures la teinture me~e de drose'ro. Je fis suspendre 1 usage de verbascum., et, Pour aneantir los effets de la dros "re, je fis respirer aux malades de I'esprit de carrphre"; j'o RIonnai ensuite hi trontie'me dilution do dros?'re ai prendro lou Los les vingt-quatre lieu res, et au bout de quatre ou cinq j-ours la maladic avait disparu. Un al-lopathe insti'uit, libre do pr~jug~s, exempt do la manic des systemes, mdi'ite des 6gards et du respect. Les services qu'il fend sont, it ost vrai, momns su'rs, raoms agre'ables, momns prompts que ceux doel'ho'muopathe, et quciquefois, it provoque, d'apr~s los princip-es do lI'Rancienne 6'colo, de. nombrousos souffrances. Quant aux autres, lors m~me quo, par des litres Thlouiss~ants, ils d~biteni 'a haul prix leurs, lumiki'es, cc no sont ni d,es homceopathes ni des allopalbes. Pour moi. apres avoir pratique ' allopathie pendant vin~gi-six anndes, et m'6tre acquis, par do nombreux succes, beaucoup (10 favour ci,le consid~'a Lion, j'ai r6 -fh~chi sur los errelurs trop _fr~q uentes dos anciens, syste& mes. Itclair6 par 1'aulopsie, qui m'a souvent monti'd une cause do mort tout autre que cello quo mn'avaii enscignec la tdre ai conpq des scrupules, eL jej me suis applique h 6udier Il'homweopathie. En voyant la doctrine 31-4. 314 ItIJ'DES CLUNIQIJES. nouvelle en butte "a taut de critiques, je pensai qu'une the'orie soumis ak des attaquos si vives et si multiplie'es devait avoir sa valeu'r'intrins~que car un systt'me qui nI'a point, de fondernont tombe de 1ui-m~me et, d'u'ne 6terpd.De 1819 'a 1826, j'91 4'tudi6 le nouvel art do gue'rir sans en faire usage.; onfin, eti mars 1826, un de mons enfants, un'beau garron de sept ans', fuit atteir, it de la scarlatine: ftaisý sur le point de lui administrer 'lo reme'de. homoeopathique, mais je ni'osai pas; mon ills succomba, au traitement'do I'ecole soi-disant rationnollo. Dopuis, j'ai gue'ri par la m6ihodo homfceopathi-- que un grand nombre Xe'nfants; mai's chaque gu6rison' re~veille dans 'Mon ýceur 10 souvenir douloureux de Mon fils. Los re'sultats brillants obtenus par l'homoc'opathie, t~moins irre'fragables de la- supe'riorit6 do cotto doctrine, m'ont dkLermin6 'a 1'adoptor -dans la pra~ticfue, et ma conviction s'ost do plus en plus fort ifi6o. Los -persecutions, la 'calomnie no m'ont pas fait ff6faut; ma~s porsonne n'a pu n~ier los faits, et leur enlevor leur i~a I it0. Monsieur lIo docteur, pour vous mettre &L m~me de jugor si j'ai cornpris votre doctrine da'ns tout sa purete', et si JO l'ai fid~1ement -suivi6,jo viens soumettre ai votre appr~ciation un' recucil d'observations class~es en tr'ois categories qui renferment 16 Los rnalades' trait6s d'abord par l'allopat~hie,- entsuite par I'homoeopathio. 2TLos malades8 traites, los -uns d'Ab6rd par l'allopathie, e'nsuit6 par i'hommoC~pathie; los aut'res, au d~but, par l'honiceo'pathio, et rovenug t6us"'a 1'allo'pathie. 9TUDrss'CLINIQUES.35 M5 30 Les malades, soumnis,- d~s le d6but, au traiternenL homosopathique. Je r~clame votre indulgence, car je sens toute ma faiblesse: je sais que j'ai pu me top~ mais j'ai agi selon ma conscience. Agreez, monsieur le docteur, l'assurance de ma gratitud eet de mon d6vouemnent. Docteur HARTUNG. A M. LE DOCTEUR HARTUNG. Paris, 30 juillet 184i3. Monsieur le dote~ur! Je recois, avec reconnaissance la m~daille qui vous rep~r-sente et que vous avez la bh-nte' de m'enoyr; ii ei At 6te bien' do ux pour mon cher Hahnemann de la re-.cevoir, car ii e'tait toujours, heureux et glorieux des succes, d-eses, disciples. Je vousfai-s rernettre l'ouivrage sur lequel vous dds'irez Vavis -de Hbhn-emann, et je vous, engage beaucoup, en son nom, a- le publier le plus t6t possibl~e. Hahniemann l'a hIa.1u-mbme aux trois quarts et *11 approuvait fbrt son contenu, ii en d~sirait la publication; la maladie l~a -surpr-is, aumilieu. de cette lecture qu'il nf'a Pu achever, enti Orement! Que jIteuvo'us b~nisse, monsiveur,- vous conserve les, objt We 6-traffecetion-et vou~s preserve d'e IlPaffreux d6tespoir oiij e stiis! M; HMINEMANN. XIV I9TUDES CLINIQUES. 1.- MALADES TRAITJtS D'ABORD PAR L 'ALLOPATIIE, ENSUITE PAR L'HOMIOE0PATH1E. PREMIE'RE oBsERVATIoN. -Madame L..A~ge'e de trente et quelques anne'es, d'un temp6rament sangruin, mere de quatre e~nfants, 6prouvait depuis quatre ans, e6poque de son dernier accouchement, de fortes douleurs de poit rifle, une toux, persistante avec e'xpectoration de mucosite's abondantes, fie'vre ect sueurs nocturnes tr~s fortes. Elle se p-laigniait en ýoutre d'ernbarras gastrique, accompagnd de selles rares et peu abondanites-. Pour favoriser los 6Wa'cuations, al-vinies et d6terminer- la revulsioni des huincur~s des organes thoraciques, le me' decin allopathe lui avait administr6.de fr~queii.ts purgatis, t, pour pre-veniir la suffocatio-n, ii availt pratique, dans 1'espace de ces qu-alre anne~es, plus de cinquante saignees. Sous [influen-ce de ce traitemen-t, la. maladie fit des progrres con sidi'rables. Tableau de lavmaladie.,- Gran 'de-irritabilite'; vivaci 'te et gaict6 sans foirce; yeuix convulse's, ternaes,; teint p~e, jaunaitre; cor-ps tre's amaigri;,douleurs da~ns la poitrine; respirationp difficile -avec menace. de. suffocation au m-oindre mouvernent; perte d'appe~til elt, Y'gnnc p~our toute nourriture; apre~s chaque repas, pes-anteur 9TUbES CLINIQUES.31 317 d~estomao,- constipation, soif vive;- fie'vre le soir; agitation nocturne, avec s~ucurs abondantos ec, f6tid'es; pouls fre~quent et dur-; urines rares, aqnieuses, m~ais roses; am'n~orrhUe depuis une a-nrie. Traitement. - China IY,iv, toutes ics six heures. Au bout de six jours, la respiration devint pluis libre, la m'arche plus facile, etla- malade put vaquer ýi ses occupations habituelles; l'appe~tit revint, la pesanteui d'estornac cess~a. Selles- dures, touj ours. le soiir, d'abord toutes ics quarante-huit'heures, ensuite toutes los vin~gtquatre hieures; soif mnoindre, fie'vr'e nocturne momns forte, n-uits plu~s tran~quilles, sueurs momns abon'dantes, urines plus. fre'quentes et, plus p~es; youx plus vifs, d~coloration momns prononce'e do la pcau. Continue matin et, soir, los quatro jours suivants, china rosta sans effet. Ayant appri's que los parents de la malade avaicnt Wt atteints, da-ns leý temps, d'une affection herpe'tique, je prescrivis, le lendemain maim, sulphur II,ii. Le pt'emlier jorur, les sympt6moes s'aggrav~rent' mais les deu'x jours, suivants ii y cut une amelioration nOtable. Le quatri-6me'jour, au matin, graphites X. L'amelioration fit de's ptogr~s; une eruption puistuleuse, qui disparut au bout de quarante-huit heures, recouivrit tout le corps. Une seconde dose de graphites, le scpti~rne jour, et.sepia X, trois jours ýapr~s, amene'rent un excellent x't-6 sullat. Au -bout de hui-t jours, la malade. prit successi'vemont calcareavixrbonica X, jodiuin X ci sulphur 11. La g1161 - 318 318 1TUDES CLINIQUIES. vison fut parfaite.; le 's rlýgles reparurent, e-t, depuis pres de sept aus, la malade jouit d'une bonne sante. DEuxitME. OBSERYAT1ON.-Madame A..,,, d'une con stitution de't~riorde, d'un temperamnent. irri table, me're de qua tre enfants, 6tait sujett~e "a de fr~quents spasmes de p01 trile, qui, au dire de son mari, ce'daient toujours ai des laxatifs, des boissons 6mollientes, des. emissions sanguines, mais pour reparaltre hi des intervalles de plus en plus rapproche's et prendre enfin un degre' de gravit6 tel qu'il y avait p6ril de- suffocation. Les trois nedecins allopathes qui la soignaient la maintenalen~t dans une temperature chaude, us-lu-i administraient des d~rivat ifs; de plus, uls pratiq~u~ent ounze saigne'es et applique'rent plusieiirs v~sica~toires. Gi~ce "a cette m, dication, l'6tat de la malade empira tellement, qu'on d~sespera de pouvoir la sauver. Tableau de la maladie., - Face p~le, amai gri e - decubitus sur le c6te' gauche; palpitations violentes qui emp~chent la malade de faire le moindre mouvement; respiration courte, suspirieuse; gonflement du basventre; langue brune, s~che; soif vive; mains et pieds froids; pouls petit, 'a peine perceptible. Traitement.- Je prescrivis pour boisson dq 1'eau pure, et quatre doses de china IY,iv, une toules Ies troils heures.J Malgrrd la crainte que j eprouvai d& 'oir la malade succomber pendant la. nuit, je la trouvai alerte le lendemain matin, mais les palpitations de ecour 'taiant encore trop fortes pour qu'elle pfit faire le moindre inouvement; le ventre titait toujouws ballonn6e,, Ies mains et les pieds 6taient chauds; le pouls- s'6'tai-t con E;''LUDES -CIANIQUES. 3U9 s~id 'rablemenLtreleve'.EileIrni~nifesta le d6sir de prendire un pqtage, que je lui permis. L'administration de china fut continuee 'a la m~tne dose pendant six jours, Loutes les douze heu~res; ensuite j'ordonn~ai. &ulpltur 11,- belladona X,. aurum III o~t sepia X, qui amene~rent une guerison comple'te. Depuis pres -de sept ans, la.sant6' de cette personne a toujours W bonne. TRO ' 1t~ME.OBSERVA&TION. --Madame A. a.a, Ag~e de, vi ngthuit ans, veuve, filue d' *un pharinacien, d'un ternp~rament lymph-ati~que, se plaiginait depuis six ans de douleurs dans la poitrine et dans- le ventre. C'est en vain qu'on avai oppose des saigndes et des Iaxatifs sans n ombre a, cette pr~tendue inflammation chronique. --Tableau de Ia maladie. - F ace terreuse, wod~mati~e; gonflement de Lout le corps; ballonnement du hasventre et constipation; respiration courte avec aphonic -et palpitations; lanau-e s~chc, soif intense; pouls petit, presquc imperceptible; inappktencc; temp6ra Lure hasse du corps; cdpl~aalgie continue av~ec vertiges; insomnie; am~iaorrh~eD Traitement.- Apre~s avoir r~gle' le r6gimc et le genre de vie, jc fis prendre china lY,iiu,. toutes les trois lieu reii. L~a naiade continua l'Iusage de cc rem?~de. pendant si:K jours, ayee beaucoup de- succes; la tate devint plus libre, la respiration plus facile, le bas-veutre plus souple et moins tendu, Ics 6vacuations alvines plus rxgidires;-,le soinmeil revint avec l'app'tit; la tumeur disparut et les pulsations prirent plus de re'gularit6. 320 320 I9TUDES CLINIQUES. J'administ~ai successivement., le matin, h quatre jours d'iidervalle, sabina HIl, pulsatit-la Ill, fmurias magnesiw VI'lI, sepia X, beiladona X. Ell'e r'ep-rit des forces et de I'embon-point; tous les syapt~rnes disparurent. Elie s'est rem-arie'e depuis, et jouit d'une honnie san(6". Aed QUA'TRItME OBSERVAXTION. - Madame F., 0ge d quarante et queiques ann6es, m~re de plusieur's enfants, 6tait sujette, depuis Vingt ans, 'a de fr-6quen ts acc~s d'asthme, a des tro'ubles dans les fonct'ions de ]a digestion. et a* des douleurs utrines. Les nombreuses saigne'es op6re'es dans le but de combattre les acce~s violen~ts d'asthme n'avai-ent aMenD6 au'cun re'sultat favorable, pas plus que les de'riva (ifs qui'on. avait empi~oyds et le regime se'vere auquel elie '6tait soumise; au. contraire, le's forces s'epuise-rent graduellement, et les-accidents asthmatiqUes accru-ren t en in tensi (6. Tableau de in maladie. - Aitiaigrissement; pAleur de la face; gene de ]a respiration; gonflernent du hasventre; enduit blanch-Atre de IA langue; soif vive; pouls petit, tre's frequent. La malade est force'e de garder le lit; les re~gles n'ont pas paru depuis lOongterups; elle est aba'ttue et craintive. Traitement. Une saigud'e ayant 6(t6 pratiquke Ia veille, je prescrivis china iY,iii, prendf-e toutes los trois heures. J'ordonnai pour nourriture du bouillon et une d6coction d'Iorge. Au bout do -qua tre jours, 11 y cut un. soulagement gCnral, etlla mfalade put s'asseoir dans son ilit. Une eruption herp6kjque, que je decouvris alors dans (I Iff6renleCS parties du corps, mne fit supposer que la ma-- I9T1JDES CLINIQUES.32 321 ladie tetait due ai une psore profond16mont enracinde dans I1I conoraie. En effet, sulphur II,ii, graphites, sep~ia, iodiun X, avec quciques doses i-ntercurrentos d'aconi-. turn, de sabina, de belladona, amenen'rent, bient6t la gu-erison. Depuis-six ans, ("' part qucieques affections calarrhorhiumatismales, de'termine'es par' des refroidisseuen t-s, et queiques emibarras gastriques, die so porte assez bien et n'a jamai's eprouv.6 d'accidents somblables "a ceux do son ancienne affection. CINQUIkME OBSERVIATION.- Madame P..e femmoe(lun ouvrier, Ag~e'ede vingt-six ans, d'Iun caractero vif et d'une constitution robuste, souffrait depuis deux ans, de douleurs, do poitrine et de corigestions vers, Ia tote. Les saigrn~es et los purgatifs des aliopaihes avajient augmente6 le mal et amen6' de la paleur, do la. faiblesse et des palpitations tr~s vives. L'erp~loi freqnent des laxa. tifs et des rafralchis-sants contre cette pre'tendue pl6 -thore, ainsi quo los saignees, re'~p'ttkes us los quinze jours, pendant -trois mois, 6'puise'rent comple'tement sos forces e~rendireut los palpitations plus violentes. Tableau de la mnaladie. - Face pa~e, bouffie; paupie'res- oed~iatikes; hwres d~color6es. et entie'rement effacees-,; cephala.Igi e conti nuelle avec vortigo; palpi tatfions sensibles 'a l'oulie; pouls petit, presque imperceptible; respiration courte; suours nooturnes; faiblesse ge6nrale. "a un point tel quo la malado no pout plus marcher; ame'norrhe'e depuis six mois; fluours blanches Acres; -douleurs aux reins; pesanteur d'estornac; mnapp'tence comphite. Traitemnen~t. -~ Chinv IV~iv, toutos los. deux heuros', 21 322 eTUDES CLINIQUES. pendant trois jours; en-suite, matin et soirt, pendant six jours. Ce remn~de-seul suffistait; au bout dIe douize jours, la malade put sortir; l'appe'tit revint; lcs maux d& t~te et les battements de cceur dirninue~rent; les 'sueturs nocturnes et la. Ieucorrh~e disparurent; et, au bout d'un mois, los r?~gles soeniontr~i'ent ot coule~rent de~s lors r~guli~rement. Depuis quatre-Ans cetto femm-e-es't bien portante. S1XItME OBSERVATION. -Madame P..., Ag6e de trente et queiques ann~es, enceinte, se plaignit, dans los premiers mois de sa grossesse, de inaux de tote, d'opprestion de, poitrine avec congestion gdn~raile. Deux saigndes remsdie~rent 'a cot 6tat. La grossesse-se passa sans autres accidents. Vors la fin du neuili~m-e mois, los douleurs de l'enfantement cornmmnce'ront, comnme (Ihabitude, hi se faire ressontir dans los lombos: on pratiqua deux saign~es copiouses po-ur facililer le travail; mais, quoique r~cgulI-ere, cotte op~iratIon, so fit tr'~s lentemont i~cause de I'affaiblissomont g6ne'ral. Au~ssit~t Apre~s ]a d6livrance, la malado fut priso de tranch'es violonto (don lours conskcutives). Six fortes saigne~es, pratiqukes da~ns los vingt-quatre houres, dans lo but de pne~enir uno inflammation, arr6'trenIC't imrnm'dia teenont l'coulemont des lochios et provoque~ront uno sensation d'oppression- do poitrino avec dyspn~e. Ces sytinpt~rmos furenrt consid~dablement aggrav~s par- le kerme's mint'ral et la poudre de Dower. Tableaut de la maladie. - La maladeDne pout respirer que Iorsqu'elle esit assiso dans SOn lit; des mucosit~s ressemblant "a I'albuinine s'kcoulent de la l)ouehO; la re'spit'ation esi suspirieuise, le bas~-ientre -flasque, los 9TU~DES CLINIQUESO 2 323 lochies supprima6es; les mains et les pieds froids-- le pouls Li'emblotant, presque imperceptible.Traitement.- China gtt. I, dans 3 onces d'eau digti-Ihde, une cui1Ieei'e tout-es les t-roi's leu ye-s. La malade succomba le lendernain. SEPTItME oBsERvATIoNq.- Mademoiselle M..., Ag~e d-e vi-ngt et queiques-ann~es, d'un temp~rarnent vif, d'une con~stitutioDn rob~us-te, e6tait sujette, depuis deux ais', de freq~uents mau~x de gorge avec. acce~s d'asth m'e. Les inens~trues etaien-t peu. abondan-tes et ir-rncguli~res. Le m'decin allopathe, ayant diagnostiqwu une infl-amrmation chronique, opposa vainemen-t, pend-ant deux ans, "a ces acci~dents, des pu'-rgatifs et, plus de ci nqtiante saign~es. 1.I ne se manifes-ta aucune a melioration, et les acce"s d'asthmese mont rerentpius frequents et, plus persistanIs. Tableau de la maladie. - PA~eut' -et bouffissure de ]a face; vertiges;- dyspn~e econtinue; palpitations ti'6s fortes 44 chaqu~e- mouvernent; iuapp't-ence; pression A 1'estomnae; iesserrement du vent~re; pouls petit, dur, frdquent; amaigrissement. Traitement. - China III,iii, administre' ma tin et soir, pendant six jours) determina un mieux sensible. Le huitie'me join' cependant'le pouls devint tout 5 coup dur, frdquent; la face vultueuse; la respiration acc&16re'e. Acq~nitum VIII., toutes les deux lieu res, fit disparaltre, dans-I'espace de douze'howres,-cet orgasme vers la tote Cet la poitrine. Je continuai pendant deux jours, matin et soir, l'us~age de china IV, auquel je fis s'Ucc~der quciques doses de sulphur 11 et de psoricum X. 324 324 ITUDFIS CLINIQUESO Hormis une toux, accornpagrn~e de fikvre- et de c&.phalalgie, et produite par un refroidissement, qui s'est manifest~e'eaplusieurs reprises pendant les deux anne'es suivantes, et qui ce'dait toujours promptement (* deuxou trois doses d'aconit, cette malade n'a pas cesse' de se bien porter. HUITIE'ME OBSERVATION. - Madamrn G..., gee de qua-' rante ans envir-on, se plaignait, depuis quciques anne'es, de douleurs rhumatismales dans diff6reutes parties dui corps et qui avaient fini par se localiser sur la poitrine et sur I'cstomac. L'allopaihe diagnostiqua, comme d~habitude, une inflammation chroniquc, et prescrivit, mais sans succ~s., des purgatifs, des enux mine'ales, des mercuriaux, des sinapismes, des ve'sicatoire-s, quelqucs centai nes de.sangsues et. pro~s de cent soixan te saiganees. Tableau de la maladie.- La malade- ne peut se retournei' dans son lit sans tomber en de~faillance; les* battements de ecour sont perceptibles -a' la vue et a4 1'ouie; grande- anxiteM avec respiration courte; pouls dur, pulsations C'gales; pression ýcontinue "a lestomac; inappe'ten ce; amaigrissernent; insomnnie. Tr-aiternent. - China IY~ii, toutes les six heures, De's [a premiei'e nuit, ]a mnalade, cut quelques heures% de sommneil. Elle continua de prendre cc reme~de pendant quatre jours, et put faire quciques motuvements; l'angoisse diminua, ]a respiration (tevint plus libre, les palpita-- tions momns fortes, la pression il'aIIestomac disp-arut, l'appe~tit revint. China fut, rp6t)6 los ti'ois jours suivan Is, et 1'am6 -lioration (it des. progre's notables,. EITUDES CLINIQUES.32 325 Cependant quelques pctito,ý (aches jaunes, d'un aspoet-lhei'p~tique, qui so d~claraient stir ]a pcau, me fii'ent supposor quo la psore latente pouv'ait bien Wte ]a cause de la inaladie. Je prescrivis en cons~quence sulphur 11, psoricuwn X, antiintonium crudumn X, sepia X, ai prondre successiverment tous los six jours..A l'aide de cetto rniedicati~on, la sante" se re'tablit bientbt, mais une grande irritabili te et une forte propen'sion ai la cohe're et au, refroildissement ont persist6p, et r~clamont encore do temps on temps los secoursde l'art. NEUVIk ME OBSERVATION. - Meso..., Age" do tron to et, quelques anne'es, d'un ternp6ramont sangUinl, tre's irritable, d'une constitution de't~riore'e, etait suijet, depuis plusieurs ann(~es, 'a des spasmes violonts do la poitrine et dui bas-vontre, cornplique~s d'une affection sp~ciale dui foie. Los laxatifs, los bains, los, mercuriaux, les vesicatoires, los saign~es, los sangsuos, etc., n'amon&rent aucun r~sultat favorable. ITableau de la maladie. - Corps arnaigri, teint jauno, t~te entrepriso, vertigos; penis frequent et dur; grande irritabilit6 et disposition 'a la cohli're; gonflomont do la region hypochondriaque gauchie; sellos raros ot dures; urinos frquontes et d'une teinte ros~e~; agitation ]a nuit; enflin, acce~s 6piloptiques 'a -des 6poques inde-. termi ntes. Traiternent. - China 1-1, nma tin et soir pendant trois jours, ame1ioro I'd'at du malade. Tari'tarus ereticus 11, pris le cinquie'me jour Ie maim, fait cessor l'agitalion la nuit suivante; ii est r6p~t6 avec le rn~me succ~s pendant deux jours. Pour combattre l'irritabilitd' excessive et la grande 326 I9TUDES CLINIQUIES. propension du malade "a la col 6re, 'a laquelle, succe'dent touj ours des convulsions, je don nai ignalia IV, ma tin et soir, et le lendena in, strarnonium 111. Ces, reipe~dcs, alterne's pendant six jours, diminuerent l'irritabilitk'; I'aspect du- ma-lade devint meiHeur, les nuits plus calmes et I'appe'tit se fit sentir,. Cependant di~ffrentes parties de la peau prirent une teinte plus fonc6e et so desquam~rent d'uno mani~re presque imperceptible. Yen conclus- 'a lexistence do la psore laterito, ayant le foie. pour siege principal..J'administrai, par consequent, a des intervallos, de doux, trois ou quatre jours, sulphur 11, aurum 11I, murias magnzeslialII, calcarea carbcmica X, graphites X, sepia X, et, comme intercurrents, suiva~nt les sympt6mnes, nux vomica, veratrum, ignatia, le soi r, a ]a dose de deux globules imbibe's de la trentie'mo dilution. Le rnaladc so r6tablit graduellement; depuis trois ans, s a s ant est bonne et lui permot do so livror 'a sos occupatons; ton tefois son temnp~ament, irritable et sa. constitution faible provoquent encore quelquefois chez lui des ace~s de cob~re. Apre's chiaque acc~s, ii prend igqnatia, chainomill1a, stramonium, pou~r em~pkcer la inaladie primitive do so reproduire. DiIXLME OBD'SERVATION. - Al. M..0.,1 ge'do quarante et queiques annees, fonctionnaire public, d'une constitution robuste,habitue' a* une vie s~dentaire, flit pris, d'une toux violonte. Apre's 1'avoir traite' pendant quelques semaines, par des laxatifs, des boissons dmollientes et par six saign~es, son in~decin diagnostiqua tine af'fection chronique do la tracheo-arte~re. Tableau de la maladie. - Face p~te; yeux caves, on 328 3~28IETUDES CLINIQ,,UES. h~atemonts (de ceur, c6phialalgie gra-vative, pression ai la poitrine et g~ne de la respiration. On le sournit au traitement anti phiogisti que,' mais les saigne'es generales, les sangsues appliqudes auix regions du cceur et de la rate, les me'dicarnents re'solvants, etc., aggrav6 -rent singulie'rement les sympt~mes. Tableau de la inaladie.' - Douleurs gr avalives, persistan'tes au sornmet do la. tate; respiration sifflante, tre~s difficile, avec tume'faction 6norme du cou; palpitations violentes; don leurs dans les ve'gions du cceaur et de la rate; paralysie incomple'te de la jambe gauche; appkLit r6gulior, ainsi qtie la digestion; pouis frequent et dur; fiace rouge; yeux pro6minents et brillanis; somnmeil frequent; humeur tranquille. Traitement, %Aconift-annX,vi, administre' loutes les six heures poiidant detix jours, calm'e lexaltation vas-- culaire et procure un soulagement g6ne'ral. Les quiatre jours suiv'ants, le malade se trouve biea do chi-na IV1, pris matin et soir I a cdphalalgie est moins forte, la doul~eur dans les -regions du ccpunr etdo la rate dirninne, les palpitations seules persistent avec la m~me intensite'. La jambe gau-che lul permet quelques mouvements et la marche. 11 prend clematis, veratritm, am-mnfiumn carbonicum IV, lycopodium et caicarea carbonzica Xjiv, 'a des intervalles convenables, et, suivant los circonstances, nwzv vomzica X, pulsatilia IV, aconituin X, commo intercur-~ rents. Los phknoin~nes m orbides di sparai-ssent-presque enti~rement, sauf Ia tumefaction incu'rable -du con, qui cause encore quelques troubles'de la respiration; cc tr1UDES.CLINtQ-U'LS.32 329 pendant I&c mialado so-trouvc assez -bien. pour pouvoir aller ' a lacamp-agiie. Cot e'tat, du resto, ne c'omporte pas on-e guerisoti parfaite; dopuis ces silx flns, los sympt~mes quo je. viens de ddcerire so sont renouvele's plusieurs fois; mais en tout -cas, Ihomceopathic -s'est montree superieure a l'allopathio, eti sauvant le malade d'une m-ort immi-. nente. Bion qu'il souifro de temps 'a autre, son e'tat physique et moral oest assez sati'sfaisan-t. DouzikME OBSERYATION.. Mademoiselle F..., bieri constitude, nede d'un p?~re bieni portant et d'une me're rachitique, jonissait d 'une bonno sant dans son enfance; mais A- l'Age do quatorze ans, 'a l'6poque de la premie'ro menstruation, los r~gles n'ayant pas fait l-eur ap-parition, edie pr~sonta. los sympt~mes suivants: Convulsions avec toux etot'ne doe1la respiration, accornpagnees quelquofois do i1'expoctoration de crachats MU.quoux, stri~s de san~g; maux deo tet; gonflement du ventre; constipation, et surtout douleurs lancinantes, t6re'brantos ht'11ypoc-hondre di'oit. Los moyens qu.'opposerent les allopathies, pendant quatro ans, "a ces accidents, furent: diaphore'tiques, laxatifs, frictions mercuriellos, morphine,, cen't ot quelques saignees, sangsucs. Sous cc traiternent, lc mat s'aggrrava, et los convulsions priront-un caracte~reC pilepliforme. Tableau de la maladie.- La jouno fill nubile est pAle et 6m-acie'e; Ie moindro mouvement qu'eile fait dans son lit provoquo-des palpitations deccour violentes avec oppression 'do poitrine, do mani~re ~ lui faire craindre une fin prochaino; le von tro est m~toris, dur, dou-loureux an moindre contact; il y a do ha con 330 ATUDES CJAN1QUES. stipation et une soif -inextinguible; le pouls est tiemblotant, ]a peau se'che, les nuits agitmes; I'utdrus et los re~ins soni; le siege de douleurs lre's "ives. En presence de sympt6maes pareils, le pronos tic devait ktre fAche ux. Traitement. - China. IV ArT toutes les six lieu res, aimene plus de calme la. nulL; ii est. continu6 pendant quatre jours. Les palpitations sont momns fortes, la respiration plus libre et la. malade peut fairo-quelques mouvements da-ns son lit; le ventre est plus souple; les selles ont lieu tous los deux jours; le pouts se rele've; ]a poau es~t h6gerement moito, seulemenit le gonflemont de l'liypo-w chiondre gauche ne diminue pas, La palpation me fait reconnaltre uno augmentation, de volume. ot uno -induration du foie..Bryonia X, ignatia IV, magnesia muriatica VI, aurum IV, vi, "L d~oses- r~p~t6es, r~tablissent assez bien 1~a moal-ade, au bout, de trois semaines, pour qu-'elle puisse quitter le lit et prendre o de exercico en plein air. Jo lui conseillai Ie se'jour ' ala campagne, en lui~recom-. mandant do prendre tous les qua tre jours, successivement, magnesia niuriatica VI, aurum VL.,vi, graphites X, sepia V, argentum foliatunL IY,iv. Au bout de six semaines, ello revint avec- uno sante florissante; les r~cgles avaient paru, mais avec des doulours abdomi-nales vives. Copendant l'induration. du foie porsistait et occasionnait, de temps ýi autre des douleurs tre's fortes avec dyspnde et spasmes C~pileptiques. Ello continua l',usago des -reme~des sus-mentio~nns, et, pour 6viter le danger que opoVaient provoquer los t~TUDES OLINIQUES.31 331 convulsions, je presc~rivis moschus, valeriana, camnphora, spiritius nitri dulcis, ' petite dose. L'indu ration. hiepatique dirninua, les convulsions devinrent plus rares et mons, fortes; d'un. altre c6L&, il se manifesta dans les organes de ]a g6n~ration une irritation vive qui portait frquemment la malade 'a laa masturbaltion. Platina~l, phosphoruisX, sabina IV, "a doses r~pe'tees, ne tard~rent pas ' dissiper cesy~rnpt6me. Depuis, cettejeune personne se porte lNief; la menst~ruation est re'ulie~re. TRJ~EZIkNF, OBSERAVATION. -Madame T,..,4ge'e de tren te et quelgues anne'es., d'un-e constitution robusto, d'un. temp6ramen-t vif, gai, souffrait depuis six ans de dou.leurs abdominales et d'awe'norrhe'e. Plus de cent saignees, des sangsues au ven tre et "aI lanus, des purgatifs aggrraverent les accidents; it survint enfin des spasmes,avec, constriction de la~gorge. Les sangsues applique'es an con n'apporte~reat qu'uno soulagement passager. Tableau de la maladie. - Face jaune, p~le; yeux ontour~s d'un cercie noir;- douleurs pressives, continues sur le frontal- et an-dessus de l'arcade sus-orbitaire; poilvine libre; bas.-ventre forternent lendo, douloureux au. toucher dans los regions spl~nique et h~patique; inappe'tence; sefles difficiles et ne se montraiit que tons los quatre ý cinq jours; apparition des re~gles toutes los six 'a huit sem-aines, avec, evacuation do quelques gros seulempent de Sang noir f~tide; pouls frequent mais intertnittent; faiblesso cxtr~me, quoique la malade puisse pa 'sser quelques heures hors du lit. Traitement,.,-China IV,vi, matin et soir, pendant. six jours. 332 332 TUDES CLIMIQUE$,. Ame'lioration goln&ale: la peau prend une teinte plus fraiche et plus uniiforme; ]a ce'phalalgie dimninue; le bas-ventre doe'ient souple, les selles moins rares et moins fiatigantos; Jo pouIS se rele've; l'appe'tit r-eparatt. Des taches fonce'cs, jaunes, isole~es, qui se m-ontrajent pendant ces six jours sur ]a peau, et dont la d~esquamation d'ait, visible, me firent conclure ý 1'existence de la psore latente: le re'sultat confirrna cette suppositionl, lre foiec,la. rate et le iiaesente~re e'tant principalement affecte's. J'admiinistr~ai, 'a des intervalles de trois a quatre jours, successivcment, autrum IV, magnesia muriatica VI; tarlarnts emeticius I,-vt, psoricum, ioc'ium, lycopodium, calcarca car bonica X IviI e t, in1(crc" rremmuen t, aconitum *VIII, secal~e corn'utunz., pitdsatiila IV 7 11, selon que les, sympt6mes correspondaicut a tel. ou tel remecle. Au bout de trois rnois, la. mialade fut parfaitement gu~ricetc reprit de 1'I Iergie. Sa sant.6 ne s'est pas alt~r~e depuis cette e'poque. QUXTO11ZIEiAE OBSERVATION. -Madame P..., yen ye, d'un Age avanc6', d'unie const Itutionfaibfle, d'unilemperament Irjf, avait ossuy6 hbeaucoup do chiagrins ct de grandos mnortifications, cc qui altera sa santeo et la for~a (dc garder~ fr~quemnonic li t. Des saigiiees, des frictions miercurielles ci 9 1'usa1gc prolong6 du imercure 'a l'int&ricur, constituaiont Ie traitemol) 1auquel. l'avienlt sonmisc, pendant quinze ans, les n~deeiinsallopathes, sans en retii'or Ic moindro avantagoe. Tableau de la?ala~die. - Corps amaigri, desskch6 colorationi jauno pailoe de ]a peau; foie indur6, vo'luwineux, proe~minent; pesanteur d'estomac a'pre~s le 1tTUDES CLINIQUES.33 333 repas;- le, lobe a-nterieur du foie qui recouvre l'estomac est augment~ de volume; constipation pendant plusieurs jours, suivie de selles bilieuses avec prostration des forces; soif vive; langue recouverte d'un enduit jaune sale; gocit amer dans la bouche; pouls faible, lent; pustules rouges,isees sur toute la surface du corps. Trailentemt. - Ignatia IV,vi, matin et soir, pendant trois jours, sans changrement favorable. A4urumz IV,iv, toutes les vi ngt-quatre heures, pendant deux jours,,produit tine grande amelioration. Magnesia muriatica VI, et~, trois jours apres, cal-. carea carbonica X,iv, procure'rent beaucoup de soulagement:l'appe'tit repaint, Ia laiwrue devint nette, la b soif moin.dre; la pression. 'a lestomac disparut presque entie'rement, ainsi que l'induration dui foic; les selles, bien que dunes, se~firent tous les jours; le pouls se ranima. Pour combattre la psore latente, eu 6gard particti1i~rement 'a l'aflection du foie, j'administrai, tous los quatre 'a six jours, aurumn IV, magnesia muriatica V1, wnatimonium crudurn. X, caicarca carbon ica, graphles, sepia, carbo vegetabilis Xwv; et, com'me moyens interm&" diai res, sclon les sy mpt6mes, charnomnilla, ignaitia. pulsalill1a IVT,u, colocynthis VI, ii. L'induration du foie devint presque imperceptible au toucher, la digestion r~guliei'e, ot la ma lade jouit.&s Iors d'une sante' nelativernent satisfaisante, 'a part,quelques nause'es et une Je'g~re pression "i l'estom-ac.qui se manifeste~rent de temps ai autre. Apr~s quciques icois de se'jour "a la campagnie, elie revint bien por-tante; cepefldaflt los nause'es ot Ia pression ii 1'es(oinac 334 334 I9TUDES' CLINIQUE59. ne tard6 rent pas ai se montrer de nouveau ave'c queiques acce's f~b riles le soir. Ipecacuanha, nux vomica, mezere'-um, n'eu rent qu'un. 1kiible succes. Huait mois s'keoul~rent -ainsi sans qu'il y _eit le inoindre changement-, lorsqu'un jour j'aper~us un gonflement Anorrne de l'os malair-e du c6te' droitI s 6 -tendant bien tOt ý 1'os frontal, a '-'Arcade sourciliwer droito d'abord, puis 'a ]a gaucho, enfin hi ]a mAchoire infdrieure. It y avait des sympt~mes fr~briles le soiir,-et los doulours kaient tr~s intentses, surtout 1A niuit. Ce-s accidents.6taient e'videmment la suite doel'abus dii, mereure. Aeurum IV, acidum nitri Xjiv, admjnistre's-alternativernent tous les dex j~ours, pendant une sema-ne,dAiminue'renL beaucoup les- symnpt6mes, notamment la fi e"vre et les douleurs nocturnes. Je continu "ai I'usago de ces rem~des pendant- huit jours; je prescri'is ensui-te psoricum X, et, quatre j ours apre's., graphites X,vi. La fikvro cessa et los- nuits furent-calm-es, sans douleurs; it ne resta. qu'urno b'ge~re saiflie indolore a'li~r cado sourcilie're du c6t6' affeei-6. Apre's dix-huit mois d'une sante relativornent bo-nn'&I ello accusa do l'oppression do poitrine, des posanteurs, doestomac, dela pression. au foie, et des d-ouleurs tiraillantes dans los lorobes; le c~t6 gayacho de la. poitrinfe tatplsom quo lo droit; les c~tes, depp.is la deuxie'me jusqu' a la sixi~me, 6jaient ra~mollies 'a lear extrdmi1e sternale;1e- m~me phe"nome'ne s"'observait plus tard au O~te droit, su r los fausses c~tes; l'apophyse E"TUDES CLiNIQUES-. 335 xipho-ide Ctait gonflt~e, les verte'bres lombaires- elt l)os iliaquc droit rarnollis, le b-as-ventre distendu ci dur au toucher; deg- douleurs l-ancinanics se faisaleni sentir dans toutes ces parties. La ma~la-de ne pouvail support~er aucune nourriture, si cc n'est Lin potage clair; le corps s'amaigris~ai'l; tous les rem~des, acdministe'~s suivant la diversit6 des syrnpi6mes, &khouaient, ct la malade mourut de consompti.on. N'y aurait-il pas lieu d'admettre dans cc cas que ics matikes organiques oft 646 decomposees par 1'emploi excessif du mercu'e, et que les re-medes horncopath-iques ont bien Pu retardler les progre's de la destruction, sans cependanl pouvoi'r aniener la gudrison? QUINZIPME OBSERVATION. - Le fits de Ia dame qui fait le sujel de I'a pr~c~dente observation, Ag de trente ans, tomba aussi malade. 11 avail eu an-terieurement plusicurs m.ala-dies g-raves auxquelles on opposa trenle saignees de 1'2 onces chacune, ci des frictions ruercurielles coniinue'es pendant irenie-six jours., Tableau de la maladie. -Teint jaune; joues fortemeni colo~rdes en rouge; e'ruption pustuleuse an front; yeux saillanis, entoure's d1.un cercie noir; respiration co uric; pression "aI'estomac; foie volumineux ct dur au toncher;-langue clrnrgee d'un enduit, jaune; go'~t airer de Ia boucie; resserrement du ventre; urines d'un jaune safran6,, paisses; fie'vrc intense avec soif viveet co'c-phalalgie lancinante. - Je diagnostiquai une fie~vrc bilicuse a-vec induration du foic. Traiterenet. - 4-conitum VI, une goutte d'ans 3 onces,d'eau, une cuillere'e touics les trois heures, calma la hUvre. 336 336 ITUDES CLINIIQUES. Pour' agir en m~me temnps sui' lo foje, jo fis prendre, pendant doux jours, ma tin ot. soir, bryonia Xjiv: la fivre disparut aussitO~t, ainsi quo los autros-sympt~mes. J.'administrai successivemont., tons los deux jours, ignafia, aurum IV, magnesia inuriatica V1, dont j'avais eu fre'quemment l'occasion de constater la gi'ande efflicacit6 dans los maladies du fujie. En cifot, cot. organe-diniinua do volumno ot do duret6; la pression A Flestomac devint 6gaalernont moi-ndro, la digestion reguli~re, ainsi quo los solles, et los urine-s furent un pou momns foncees. L'aspect, du malado fut moilleur et la. gu~rison fit des progre's. L'eruption pustuleuso do la face me fit croiro e 1'existence do ]a, psoro latente, d'Iautant plus, quo la mere du malado avait 6te atteinto d'une affection sem;blahie; ii prit done, tous los qua t'e, j ours-, lo matim, calcarea car-bonica, gra~phlies, m72agnesia carbonica, silicea L'induration dirninua et los forces revinrent. II partit 'pour -Ia campagne,,oiiJ iel sivra. ardemniment aux plaisirs do la chasse. Depuis cette 6poque, sa sante' no laisse, rion "a d6sirer. SEIZPtME OBSERVATION. - Aadame. P...,Wge do quaran to et quciques ainnks, d'une constitution delicate 6tait sujotto, depuis quel-que. ternpg, 'h' des accidents hyst~riques, surtout 'a des spa-smes violen-ts do ha poi'trine. Cent soixante saigndes, un nombre consid6rable do sangsucs, uno foule do m6dicaments, los eaux,ýcidules do Romaro, onfin tout -cc cortege de- moyens, allopathiques, aflaiblireut Ia malade etornpir.'rent les accidents (10 la poitrine. LIiUfES CIANIQUES.37 337 Tableau (le la mialadie. - Cor~ps amaigri, presque dess~ch6; impossibilit de remnuer dans le lit; pAleur, affaissement de Ia face; toux continuelle avec expectoration de mucosites albumineuse~s; respiration, courte,, soulag~e lh'g~r ement dans Ie d~cubitus dorsal; fUivre q~uotidienne avec sueu rs abondan~tes; app6ti tassez bon; nutrition nulle, les alimnents dant rejete's sans 6tre digeres; pouls fre~quent et petit; palpitations violentes, continues. - Diagnostic: phthisie trache'ale avec ernaciation gene'rale. Pronostic. tr es grave. T-a~iternent. - China LY,vi, matin et soir, pendant huit jours; ensuite zincurn metailicurn, calcarea carbonica X,vi, veratrurn VI, paris quadrifolia IY, sulphur-II,vi,yt psoricurn, lachesis X, tous les quatre jours, le miatin; comme intercurrents, aconitum, flux vornica, sabina, staphisagria, scion Ia nature des symipt6mes.b Le r~sultat de cc traitement fut aussi satisfaisant. que possible: Ia malade put rester levee pendant quciques heures, Ia digestion se fit plus facilernent, mais l'affection de la traich~e'art~re 6tait trop. inv'teih'6e, la. consomption avait fait trop do progres, et Ia mort arriva au bout de quatre mois. DIX-SEPT1tME OBsERVATION. - Madame A...,Ag~e de dix-huit ans, d'unc constitution faible, accouchia d'Iun enfant bien portant; la deflivrance se fit naturellement et n'arnena. aucune suite fi~oheuse. Queiquos semaines apres., delle t prise d'une h~rnicranie violente. Des purgatifs, des saignkes, des sangsues n'obtinrent pas de succ~s; Ia nialade s'affaiblissait, Ia fievre et les maux de tAte se montraient re'gulie~rement tous les apr~smidi et duraient jusqu!aticlndemain matin, oii it y 22 338 9TUDES CLINIQUES. avaii quelcjue remis-sion. Cet e'tat se prolongrea pendant qu Iatre mois. Tableau de la maladie. - Arnaigrissem ent, p~lour de la face, Rivre quotidionne avec c~iphalalgie convulsive, violen to, do ]a- moitie' dioito do la Weto cetto fi~'re persisto jusqu'au matin, faiL uno 'remission jusqu'a mi-di ot reparalt ensuilo; pouls re'gulier lo inatin, tr~s fr&quent l'apr~s-mi-di, nuits agit~os, sucurs abonda'ntos vers le matim. Les re'gles Wavaient pas roparu, quoique ]a malade no nourrit pas l'enfanit. Traitement. -BelladonaX, mezer-eunlY, sarn~bucusl,p'ulsatilla IV, succossivoment tous les trois ou. qua Ire jours'. 'La fi'vroeot les maux.de tate dovinrent momns forts et finirent mmem par* disparaitre insensiblement; los r~gles rop~arurent, et la gu~rison fut cornp1~te au bout de trois somaines. DIX-IIUITItEME OBSERVATION. -Lo comto R..., rg6 d e qu'arante et qu'elqu~es anndes, maigre, d 'un teint jaune fancd, d'un temperament bilioux, 6prouvait depuis quelquesanne'esdesacce~s d'hypocliond ric, des embarras gasti-iquos ot de la g~nede 1La respiration. Le traitement par les purgatifs av aiL enti~rernenL 'choud. Tableau de la maladie. - Amaigrissement g~ne~ral; coloration jaune-paillo do la face; cercie noir a'utour des yeu'x; lIumeni'rci-aintivo, grando excitation; ldger6 inappetence; selles rares; pou'ls dur, plecm; sommoil s'ouvent interrornpu la nuit; pression 'a la r6gio n epigastrique; oppression fr~q'uento do poitrine, qui faiL croire au malade qu Iune-saignee seule pou-t chaque fois 10 sauver d'uno mnort inevi table. I9TUDES CLINIQUES.39 339 Traitement. - L'ensernble des sympt6m-es ddnotl3 un trouble dans le sysIe~me gr-and sympaihique qui a produit cette humeur hypochondriaque. Le mnalade, avail perdu toute confiance dans la ixi6decine; ii me iernoignait de-la mefiance,' comptait le nombre de ses puls-ations, s'obscrvait -Iai-m~me avec une attention minutieuse, et se plaignail 'a -tout, moment de soufirancos de toute espe'ce. Je fus obligre d'user de ruse et. de prudence pour lui inspirer de ]a confiance; je parvins, non sans peine, 'a r6gler son rdogime et son genre de -vie. 11 priL aconitunc&ViII, rnatin et soit', pendant trois jors, pour calmer I'exaltalion nei'veuse. L'anxidt6 dincinu-a, le sommeil fut momns agite. Aurum IV, magnesia murialica, gtl. 1/2, tar-tarus slibiat-uslIt, le miatim, -bus les-tirois j-ours, amen~renL uni changyement notable. L-e malacle fut plus gai; la pression l a regrion e~pigastriqae clevint moind~re) les selles eurent heu toais les jours. Lachesis, spigelia, sepia, Lycopodium X,vi, tous los six jours, et, intercuivremmenl, conlrve los congrestions abdominales, acanitum VI, charnomilla IV, nuxo vomica X, suiyanL les synhpl6mes. Gu~irison parfaile dans l'espace de six mois..Un an apre~s, la~pression it lestomac se reproduisil, en s'accompagnanl de- douleurs arthritiques -vagues, tantn6t dans un genou, lant~t dans l'autie, tant6l dans le pied. Arnica 11 gtl. 1/2, matim et soir, dissipa ces accidents en six. jours. Dix-NEuvitmiE oIBSERVAToNi.-La comtessc JR..., Agde de trente et quelques ann~es, d'une complexion tr~s 1'0 1ý,TUDEs CLlNTQUE'S. (lelicate, me~re (10 plusiours enfants, ktait sujette, depuis son enfance, 'a des spasmes frequents qUi disparaissalent touj~ours aux edpoques menstruelles. D'un autre c~tld, delleprouvrait, dans la region epigastrique, des pulsations qui devenaient, de plus en plus Nrives, et dont la force provoquait parfois des palpitations accomnpagndes d'angoisse. Ji gnore "a quel traitement elie fut soumfise pour rernediera ces accidents. Elle se maria. ' P'Age de dix-huit ans; elie cut jusqu'en 1835 cinq enfan Is dont le plus jeu-ne a dix-huit mois. Tableau de la imaladie. - Coloration variable do la face; yeux gros, proc'minents, corn's; arnaigrissemon-t gdeneral; peau presque toujours se'che; tant~t, appdtit, tant~t aversion pour touto nourrihire; nuits ordinairemont agritees, troubides par des r~ves; spasmes do poi-a trinefleC'quen Is; pulsations fortes, continuelios, dans la region 6pigrastrique; pouls petit, duriuscule;grande irritabilite"; disposition 'a se fAchet' et 'a pleurer; flux menstruel rd'gulier. - C'e'tait une hyste'rie bien prononcee. Traibemzent. - Vu la grande ruobilited des sympt~mos, je dus mne contenter d'une mddication simplement, pahliative. J'eus soin de choisir chiaqe fois les rorn~dos qui correspondaicut ~ 'dL. 'tat present. Br-yonia, r/iusX,iii, cro0cus, sabina, valeria-na, chamnomnilla, ymnca mbior MIV, i beiladona X, viola odora to, mur-ia~s magnesiw VI, aconiturn 11II1, ag1irent avec beaucoup do succe's. Vers la fin do 1835, Ia comltesse devint enceinte; la grossesse ftit bonne, sauif quciques 16geres incommo-' ditds: queiques globiles d'aconit, ad mini1strds de termps a autre, suflhlsaient poor' los dissiper. Vers la fin du hui 1'ýTUDES CLINIQUES. tie~moinois, elle fat atteinte par le chol6rra asiatique, qui se~vissait "a cette, 6poque dans, la Lorubardie. Malgr'e la gravite' du cas, ipecacutanha, phosphori acid-um, veratrurn, china, ope'rerent ]a -guerison au. bout de quatro jours. Elle accoucha heureusement d'une filue 'a la fin du neuvie'me mois'.I En 1837., elle eut une nouvelle grossesse et 1'accouchement so fit e'galement sans accidents. A part quelques eg res indispositions, dues its ostitution nervouse, elle est tr~s hien portante. YINGTIbME OBSERVATION.- Madame M..ag&~o de cinquante et queiques ann~es, mere de plusieurs enfants, dou6e d'embonpoint et d'un ternp~rament flegmatique, se plaignait depuis quelques, ann&3es d'un asthrne p6 -riodique, qu'on avait combattu par' des saign6es souvent rdpktks, des sangsues et des purgratifs. Les forces s'af-.,faiblirent, les, acce's so reproduisirent d'une manie'o plus fr6quente et plus continue. Tableau de la maladie.- La maladc est assise dans, son lit; ]a respiration est couro, accouipagtn~e d'uno angoisse excessive; tout le -corps est mdhmati6, le hasventre volumineux, distendu comime uno vessic remplie d'air; les, mains et los, pieds sotiL enfle's; le pouls ost petit, 'a ppinb perceptiblc; l'app~tit nul; la hague, chargde d'un onduit blanc, est se~che; grande agitation et porte d'haleine qui provoquient Vinsomnie. Les urines sont p~les, aquouses; la constipation duro do-. puis plusiours j~ours-. -- Pronostic incertainq Tr-aiternent. - Bryonia, X, matin et soil'; cusuito staphi'sagri'a, chinta IV,vi, matin ot soir; spiriftus sulphu-. rat us, lc ma tin; deux jours apr~s, hyoscyamus 2/6, le 342 ETUDES CIANIQUES. matin; doux jours apre~s, bell'adona Xjiv, le matin; trois jfours apr?~s, calcareacarbrnlica Xj,ivl1 matin. La malade pou t so lever et prend re un pou d'exorcico dans l'appartomonr, sans aucun ine-onvednient. LUappklit revient. Au. bout de six jours, psoricurn, graph-ites, sepia, iodiurn, silicea X,vr, tous les six jours. La. gue'ison fait des progr~s; tous los accidents asthrnaitiques disparaissont ell]a malado pout se liverorA sos occupations hiabituollos. Apre's s'dtre bien port6e pendant h,6te qu.'ollc passa h -La campagrno, ollo 6prouva en automne de nouveaux acce~s d'astlime, qui ce'derenl prom piemont 'a quiieques doses d'aconitum VI, matin et soji', suivies de nux vomica X. Dopuis doux ans, elie jo~uit d'une bonne sanit; I'asithmc scesI roprod-uil au printemps dornier, ýmais 1'aconit oella noix vomiquo P'ont fail disparaltre promnptomont. Aujourd'hui ]a sanl6' de -madame M... est-lre"s satisfaisan to. VINGT ET UNIt-ME OBSERVATION.-La marqifise B...,Agre do vingyt ot quolques ann~os, d'une constitution Faiblo, r~sson ta-il dopuis quolque tomps des doulours dans IlIarticulation du gonou di-oit. Malgrr6 to-us les no~yens allopathiqucs mis en usage, lo goenou so gonfla, los mouvomonts devinrent impossibles, le corps perdit son em bon point. Tableau dc la maladie. - Corps 6mac6, face p~le, tumour blanche au gonoui drolt. Jo no puis oblenir auciin renseignomont sur la cause occasionnelle de cello tumeur; je n'aporeois quo los traces des ve'sicatoires eit des piqitres deg sangsues. ItTUDES CLINIQUES. 343 Traitement. - Arnica II, gti. 1, matIm et soir; colchic-UM IV, gtt. I, le matin; rhododendron X, gtl. 1, deuy. jours ap'res, le matim, soulage~rent les douleurs, sans cependant mod ifiei' en rien la turneur. Calcarea Gastuniensis 111, tus les quatre jours, le Matin, amen4i, apre's 14 quatrie'me dose, une dimninution considerable du volume du genou et, rendit les mouvements de P'arliculalion plus faciles. Silica, calcarea Gastuniensis furent admi nistrds al ternativement, tous les quatre jours, Ie matin. II se fit une arndlioiation Sensib~le; ]a tumneur disparut et les mouvements du- genou se, rdtablirent en~ti&rement. YINGT-DEUXItME OBSERVATION.-La comtesse D.. -Aaee de plus de soixante-dix ans, rne're de plusleurs enfants, d'un caracte're gal, d'une constitution robuste, so plai - gnait,, depuis plusieurs semaines, do douleurs uI~rinios accompagynees de coliques frdquentes, Tous les moyens adlopadiiques avaient echoue'; le mal rev6tait un caractere do plus en plus grave et se compliquait d'une er'tention d'urines. Tableau de la maladie. -- Tumeur resistante au-de.ssus de ['arcade pubienne, provoquant, par la compression, des douleurs dans le vagin; 6coulement s6reux continuel. des parties g~nitales; douleurs dans les reins; isehurie sou vent pendant vingl-quatre heures, suivie de l'dmnission d'urines aqueuses avec fortes douleurs dans le has-ventre; coliques fre'quentes avec selles paresseuses; induration du lobelhterieur du foie; insomnie Ia null, caus~e par les douleurs vives dans' le bas-ven Ire; pouts tan 161 fr6quent et dur, tant6t pres 344 344 TUDE.S CLINIQUES. quo r6gulioi', scion l'intensii6 des souffrances; peau skche; humqur inconstante, tantbt chagrine, tant6t d'une gaiet6' folio; app6'tit bon; pression iý 1'estomac apr~s chaque repas; bas-ventro m~teori's6 i coliques insu ppor tables. Traitement. - La maladie etan't trop compliqude pour me pormettro de choisir, un sp6cifique, j'ous rocours, suivant ]a similitude des symptbmes seulement "a sabina IV, phosphori acidumn ill, aconitum VI, belladona, cannabis X, aurumn IV, magnesia carbonica X, ignatia IV, graphites, sepia X, secale cornutum IV. Jo variai lour administration d'apre~s los symptbmes pre'dominants, ot mos efforts furent couronne's do succes:los douleurs ut~rinos cess~rent, la tumoeur ani-dossus do 1'arcado des pubis clisparu~t, ot 1'6'coulement des par tios g~nitalos no so fii plus qu'accidontel~lement ot, d'uno manie'ro ti'~s faiblo; los coliqu'es dovin rent plus rares, etla malado supporta (r~s bien uno nourrituro vrafie'e l'6mission des uvines fut plus facile; 1Yon no sontait plus in~ne I'induration du lobe ante'rieur'du_ foie; en un mot, Ie'6at do la nialado e'tait satisfaisant. Neuf mois apr~s, los fatigues d'Un voy ago et dos emotions vives exerce~rent une influence fa~cheuso sur son physique et sur son moral, sans cependant rappeler son ancionno affectio'n du ventro et. do 1'Iuterus; son humour s'aMtristra,' son corps maigi'it et 1'app'tit so pordit comple'tement. Tous les rnoyens 6'chou~rent, et cell mourut, au bout do six mois, plutdt do vieillesse quo d'uno affecti'on organique bien de'termin6e. Elle jouit, jusqu'%.ila fin, do toute l'in t6gri't6 de sos facult's- intellectuelles, tiTUDES (iI1NIQUIES. 3 431 VINGT-mRoIs~IbE OBSJtRYATION.-Le comic eB.-..,A r16 de quarante ans", peare de plusieurs enfants, dun iernp&. ramentsanguin, de haute taille et bien conforim6, 6ait sujet, depu'is deux ans, ' la diarrh6e,. Les me'decins allopathes attribue*rent cello incomrnodite a une i Inflammation. chronique -des orgranes abdominaux, et la comnbatlirent, a~u grand prtej udice dui malade, par des anitiphlogist'iques.' Tableau de la maladie.- Corps amaigri, faible; teint jaune-paille; six 'a huil selles aqueuses jauniA-. tres dans -les vingl-.quatre houres; alpp'tit assez bon, mais aussii6t apr~s le repas, diai'rhe'e; soif vive; langue jau-ne; fie~wre vers lo SOil'; peau s'chie; douleu~r fugace dans la region dui foic; humeur ti-isle; esprit preoccup6 du succe~s dui traitement. Traitement. - La- similitude des sympi~mos -me fit diagnos 'tiquer une affection -dui foic: je prescrivis ignatia IV, tous los qua-tre jours, 10 ma tin; ensuite aururn LV, tous les deux jours, 10ernatin, suivi de mnagnesia imuriatica administre' de rn~mn; enfin calcarea carbonica, sepia, grap~hites, psoricurn, tous los quatre jours, fe matin. La diarrh~e' devient momns fre'quenle;le corps prend de 1'embonpoint. China IY,vr, capsicurn 1I, 'a dos-es r6pe6t'os, achieve' rent la gue'rison. YINGT-QUATBI~t4ME OBSERVATION. -M.i daine F... a~ge'e do trente et quelques anndes, d'un iemnpei'amenl sanguin et d'une constituition irritable, ni e'o do pluq~ieurs onfants, rossen taiL", depuis plu~sicurs ann~cs, dos douleurs dans la'rkgioni lit'patique. L reid-ait une grando iquau 3U 346 If UDES GLINIQUES. tile' do calculs bi~liaires avec des- douleurs insupportables. Les purgatifs, los sangrsuos et los saigruees n'feurent pour re-sultaJl qu'une aggravationdAes sympl~mes; la malade prit tin aspect jauno-paillo et maigrrit tellement, qu'il lui doviiit impossible do quitter 10 lit..Description des symptdmes. -Le corps, bien conformle du resbo, ost amaigrri; los muscles et la peau soot flasquos; 1'aspect du corps est jauno-paille; le bas-ventre tonidu;- ]a nalado e'prouve des doulours lancinan Los dans Jo foic; los, solles sont rares, accompagynees de douleurs et suivies d'une faible-sse excessive; les uri-, nos jaunes; ]a langue rocouvorte d'un enlduit jau no;!a boucho am~re; 10 -pouls peti-t, intermittent; la malade ost agite'o, dispos~e a ' la crainto., sans peroe toutefois tout ospoir do gut~rison.,Traitement. - Ignatia, IV,iv, iatim et soir, pendant deux jours, suivie do bryonia X,iv, los jours suiva*n ts, le ma tin; onsu ite mzagnesia muriatica VI, to watin); deux jours apr~s, aurumlYV VI? Jo matim. La malade continue 1'usa~go de ces deux derrijers rom~dos on les altornant touis los dix jours. Arnilioration qui lui pormot do quitter le lit; dimninution do douleurs du foie; sollos non doulourousos, tous, los jours; urine jauno pale; pouls relev6; apO)tit rucillour; langrue notte; peau ddcolorde. Calcarea carbonica, graphites, sepia X, iv, achev erent la gubrison. Depuis plus do quatro, ans, cotto dame se porte bien; seulement son irritabiliL6 excessive et Les chagrins qu'ello d~prouve occasionnent do lemps- ý autre des accidents convulsifs qui disparaissent rapidement 9TI1DES CLINIQUES. 347 par I'.emploi do aconitum IY~iv, ignatia, chamomilla IV. VINOT-CINQUIt-ME OBSE RVATION. - M. B. -.., fits d'une vouve pauv're, exLtenu6 par' lo travail, fut atteint, "a 1'A.ge do dix-nouf ans, d'une gastr~algie, qui le for~a do suspondre ses occu~pationsOn. pratiqua sur lui trente et une saigrneos daris 1espace do six rnois, ot Von eu~t recours iý plusiours laxatifs, inais sanis obtonir aucun resultat favorable. Le malade maigfrit et s'affail)lit do plus en plus, et los spasmes d'estomac furen-t con Linus. Tableau de la maladie - Quoiquo bien constitue, le malado a le teint jaun~e-paille,; il est Jnaigre et tellemont affaib~li, qu'il lui est impossible de monteir unesair ý-ii dprouve des douleurs, et des contractions violentes i l'ostomac, "a ]a poitrino et 'a~ la regrion hypogastrique-; ces, douileurs deviennen t plis vives apres lo moindre repas;- it demando. avec instance anAtre saigne. Ayant appris quo dans son enfanc, it avraiLt eu longtemnps unedrup-tion "a la t~te, qui aurait Wt6gu~riopar des moyons dont ii DO put me rondre coxnpto; que depuis ii avaiL ressonti pendant quecique temps des troublIes dans los fonctions, digestivyes, Pjsqu'ý cc quo l'dat actuel se fi).L Iiefl prononced, je conclus, 'a la presence de Ia psore, r~percute'e do Ia peau sur los organos internes. Traiternent. - Spiritus suiphuratus X,--gtt. 1/2, Ic m-atin; trois jours apr~s, graphites, le matim; quatre jours apre~s, J)sorwulnX, gIL. 1, Ic matin. -Apres quatrej ours d'intervalle, jo r6petai ces trois reme'des. Au bout do huit. jours, le malade supportait d~jii los alimonts; il fut comple'ternent gu6.ri dans l'espace de trois semaines. 3 c 48 348 ETUDES GLUNIQUESO VINGT-SIXItME OBSERVATION. - La-scozur dui malado qui a e't6 1e sujet de la pre'c~dente observation fut atteinte do ]a m~rno maladie, ý l'Aige deo dix-huit ans. Los syop t~mes e'taient los m~ines et, recon-naissaient ]a m~me cause. Elle fut Ogalement, gurie par le m~mo Iraitement au 1)out de trois sernaines. YINGT-SEPTItMEs OBSERVATION. - Madame G...,Agee.de cinquanto, ans, presontait, depuis cinq ans, une 6ruption herpe'tique 'a la face, prinicipalement aux lO.. vres et, au. monton. Cette eruption eOtait reste'e rebelle "ai toute espe~ce do medication. 11 s'y joignit enfin des douleurs dans la region li~patique, et des h~morrhoides; le corps perdit son emnbonpoint, et la respirawo. tion se fit plus difficilement. 'Tableau de la 7maladie. - Amaigrissernent g~ne~ral; tointe jauno-paille; durotd et gonflernent doe la 1e'vre sup~rioure; desquamation et ger~ures do l'Opidermo qui entouro. la boucho, lo niez, la- paupie're inf&rieure:cos larnellos 6pidormiques rossemblent "a la baudruche. L'affcction. d'ait tr es grave; on observait, en outre, do la rougeur dorri~ro les oroillos, avec 6coulernent do s~'osit~s; uno Oruption herpe'tique envahissant lo con ot lo dos; uno difficulte' de la respiration tolle, quo la malado piouvrait a peine faire quelques pais; dc la pression au foie; des tumeurs he' inorrhoidales en formo do choux-fleurs 'a l'anus, avec 6coulomc-int _s6reux. L'appktit 6lait nut, le pouls re'guhier; los inuits Otalont al-ite'es par suite do de'man-. geaisons vives qui provoquaienLtl'hinsomnie. - Le pronIostiqc Ino pouvait pas 6tre favorable. Trailernent. - La unialah-do prerid chamomnilla, igna PtUDES CLINIQUES.. 349 tict IV, beiladona, bryonia) rhus- X,ivi, viola tricolor IV, repke's, pour ]a plupart, 'a de courts intervalles. 11 y cut une amelioration ge'nerale. Magnesia carbonica, natrum muariaticum X~iv, ammonium,earbonicum VI, sulphur I,v1,i, psoricum, graphiles, herpeticum X, ý quatre jours d'intervalle; comme reme'des interme'diaires, aconiturn, nux vomica, sabina. Au bout de six semaines de traitement., ]a sante devint en g6ne'raI meilleure, se-ulem~ent I eruption de la. face, la pression au. foie, 1 affection h'm or rhoil*dale ne suhirent aucun changement. Sepia, graphites, psoricum, X,vi, farent administres successivement totis~les six jours..L'eruption de la face diminua, ]a l6vre suphrieure se ramollit, la. coloration de ]a peau fut plus r6guli~re, l'appktit et le sornieil revin-rent. C'est dans l'automne de 1833 que Je cornmen~ai cc traitement;- la malade fat bien portante pendant le printemps, et FI'6te'do l'ann~e'esuivante; maisI'automne vit l'affection se reproduire, ýi l'exception des tumeurs, he'morrhoildales. be m~rne traitement fut employ6 et l'hiver se passa ainsi avec plus ou. momns de souffrances. Tous les sympt~mes disparurent derechef au. printemps de 1835, et, pendant tout l'Wt, ]a sant6 de cette dame fut relativement, satisfaisan te. La. maladie suivit la m~me marche jusqu'en 1838. Elle r~cidiva. pendant l'automne de cette derni~re annee, sous la forme. seulement d'une 6ruption "a la face, avec gonflemen t de la kevre superieure, et d'excoriations ~derri 're le pavillon de l'oreille; ii n'y cut ni pres'sion au, foie, ni gOno&d la respirationi, ni h6morrholdes. La 350 ATUDES Utmourls. ffl~fme Chose Se pr6sonla da-ns le cou rant de l'automne suivant. Gr-aphiles, sepia et herpeticum on-t 6W et sont los reme'dos los plus convenabloes. Bien quo (lans. ce cas les moyens liomceopathiques, nWaient Pu op~rer une gu~rison radicale, Us ont du moins consorv ' les jours de la. malade et lui out rendu ]a vie supportable. XTINGT-9ULT1ILM, OBSERVATIONi.- Madame P..., Agee de trente ans envi-ron, d'une con-stitution faible et irritable, meare de plusicurs enfants, souffrait, depuis quelques anri(des, d'une descente de matrice, qui rdsistait, a tous les efforts des allopathes. Tableau de la maladie. Amaigrissement excessif; col de la matrico descendti. jusqu'aux pa~rties ge"nital-es externes; flueurs blanches, Acres; marche rendu'e impossible par la sensation qu 6prouve ]a ma~lade, comme si tout, alliai-t tomber hor-s dui ventre; inapp~tence; selles r'avbes; menst~rues provoquant dos douleurs cruelles et accompagnees de l'6coulement. d'une petite quantit6 de sa~ng no ir, ft6ide; fi evre le soir; insomnie; -convulsions violentes de temps h autre. Pronostic des plus graves. Traiternent. - Sabina, secale cornutum IV, belladona Xjiv, ignatia, aurum IV, sepia, grapliites X, a doses r&p~te~es, ýi des intervalles de. deux, tr~ois ou quatre jours, suivis de china IV, rdpdtd au. bout de vingi-quatre lieuyes; con tre les convuls'ions, stramoniur IX vi,.ph;os-.phori acidum 11I, charnomilla., suivant los symptornes. Amdlioration notable; les. forces revionneit, mais I'amaigrissemen't per~siste; l'appe'tit augmaente et la digestion se fait bien; los flueurs blanches diminuent; ,w-,) 3 1:352 1UIESCLINIQUES. Jo (is pronidiro a-teirnativement aurun, gmagnesi.a vmuriatica, a1 lo.ses rc'pwtes, tous los trois jours, le mnatin onsuito successivornont, tous les six jours, sepia, gr-aphites, lycopod'iurn. Au bout do six semiahios, le volume dui foie 6tait revenu. a son etat norrnal. ['induration avait disparu et. la matado so portait bion. Copendant cite dtait toujours extr6mernont irritable: des chiagrinis, to de'pit, un chanigomontlbrusque do temiperaturo proivoquaient facilement des maux doe tot, des douleurs ' I'a face et, un sentiment do pression dans to foie, Chamomzilla, ignatia, bellaclona, sepia, enlevei'ent promptemont ces sy mptkmes, et la malade rcecouvrit peu -a pen sa sant6'. Dopuis, cite a mis au monde un enfant sans 6'prouvor le mioindro accident. Dopuis trois ans, otto so porte bien, sauf queiquos le~geres inicommodit~s; cue a ropris do temibonpoint. TRENTbItME OBSERVATION. - Mladame R..., Age"e do quarante et quelques annees, souffrait d'un cancer dui sein gauchie. Ape'~s six anudoes de traitemont altopathique, le mat avait fait des progrres effr-ayants. Tableau de la gmaladie. -Corps ainairi; teinte bteu~tre do Ia peau; appe'it nut, digestion difficile; fie'vre bante; insomnie; ulc~i'o rongeant, sur ta surface do ]a glando marnmairo gauche, sdcrkant une saniie f&. tide, ~ ~ 1 brsrue, pro~rminents, durs ot. Saignant facitomont, d'un fond tardac6; induration squirrheuse du scm oft des granglions do laissollo; it e-n ost do mm~re do ceux du M6t droit, ot des gl~andes isoli~es du thorax; bas-ventro dur ot, tendu, do ftacon -a" faire croire 'a une affection du rnisent're.; humoeur (riste, ~,TUDES CLINIQUES. 353 Trajiement. - Bien pie jo fusse d'accord avec lallopathie pour regarder ce cas comme incurvable, j'administrai tour -a' tour, "a des intervalles rapprochids, aconitum VI,iir, belladonct, bryonia X,ii, chamomilla - IV, pour remonter lc moral de la- malade. Jo n'oserais pas pr6tendre que le. calme fut obtenu par l'omploi do ces remedcs pluti~t que par l'espoir qu'ils rendirent ai cette dame; mais le fait est qu'e~lel put quitter le lit et vaquer 'a sos travaux do ine'nagfe. L'ulc~re et, les glandes squirrlieuses n'avaicnt 6p-rouv6 aucun changremont. Elic prit, tous los si~x jours, succossivement, ammonium carbonicum, graphites, coniurn mac'ulaturn, calcarea carbonica, sepia, iodium X,vi, cie, conti'e los sympt6rnes les plus graves, aconiturn, chamomilla, ignatia, sabina, pulsatilla, flux vomica, coffea, "a la dose do deux globules de Ia 30'e dilution. Gi~ce 'a lcteme'dication, la malado v6cut encore trois ans ca deni; pendant tout-ce tomips, die so portail assez bion, lo cai'cinomo cet los indui'ations squirrheuses no lui occasionnaienl aucune doulcur. Enfin, iA so forma sur le scmn droll tin carcinome semiblable; toutes los glandos squirrhcuscs augmenti'rent de, yeiumic, ell]a nalade succomfba. rIRLNTE ET UNItME OBSERVATION. - Madomoiscllc B... Agree(10 dix-huit~ans, d'une constitution faible, perdit graducllement, sos forces;ii survint des spasmes violenis do la poitrine ci do 'la t~tec, uno pression dans la r6gion h6paliquc, des coliqucs. La m~decine des allopaihes 6tait imipuissanto pour remneclier 'a cci dtat. 3,54 3~i4 IEFUDES CLINIQUES. Tableau de la maladie.- Corps arnaigri; face'p~le, traits, affaisse's; ventre gros, dur; pression dans Ja r C gion du foie; respiration courte, tou~x se"chie, languecet gorge, secles, soif arden-te; convulsions presque con Ii-.nuelles de la poitrine avec -constriction 'a la gorge; douleurs de tote au-dessus du front; inapp.6tence;selles rares, dures; u rines fonc~es, paisses,; amen-orrh6e depuis plusieurs mois; pouls frequen.t et tendu; peau s~che; fie*vre le soir; nuits agitees avec sueurs abondantes. 11 me fut impossible d'obtenir le moindre r en)sel - gaement sur Ia veritahle cause de la maladic; Madame,B...., autrefois forte et bien portan-te, 6tait, -devenue tout "a coup triste, maigre, sans q," les. s'ecou"r-s de l'art pussent arrO~ter les prog~r~s d~u mat. Traitement. - Comme i.1j 6tait tre's difficile de trouver un rem~de qui couvrtt 1'ensemble des syinpt6mes, je cherchai au mons "a arr~ter la.rnarclie de ceux qui offraient le plus de gravit6, pour amene~r ainsi ]a gu& rison, si loutefois elie 6tait encore -possible. Je prescrivis contre les spasmes de poi trine et la-con-_ striction. de Ia gorge stra-monium IX,vi, toutes les six hieures, staphisagria, toutes l~es douze heures, belladona X,vi, toutes les vingt-quatre heures. Les spasmes et les maux de l~te diminu erent. 11 survient un tremnblement des mains qui ce'de i l'ernploi de vincasminor X,iv, pri's le mat-in et rep~te' apr~s vingi-quatre heuires. A-cidum suiphuricum I-X,iv, petroleum VI,iv, belladona X,iv,. a'dministrds- successivement toutes les vingtquatre hien res, rendent Ia langue et Ia gorge moins IPJJUDIES CIANIQUL$,-. ýs~eees; le poulsse rele"%e, los nuits son't plu11s -talmes, los sueurs momns fortes. La douleur 4DS ens foie, ]a toux se'che,1Ie me~t~orisme letla durete' du ven~tre persistent.,I La nialade re~oit, 'a des -intervailes convenables, phosphori acidum IX, au'rum WY, magntesia muriatica VI, secale cornulum IV, suilphur 1I, sepia X.; conw.me remi'des intercurrents, chamomilla, aconitum,.sabina. -Au. bout de trois mois, ]a gu - ris-on fut complkte. TRENTE-DEUX11tME OBSERVATIONS - Madame G.a4.1, Ag~e 4te trente et quelquos annkes, mere doe plusieurs enfants, av~ait e'prouv.N6 pendant sa dern-i?~re grrossesse, de fr&,quentes douleurs de ventro quo des saigrne's rep~tce n'avaient Pu calmer quo rnomentane'mont. Aucun accident no so manifesta pendant le travail, mais bient.6t apr~s, loeIbaS-ventro so lympanisa ot dovint doulouroux. Los purgatif~s et los saigne~os n'eurent d'autre re'sultat qie diaggraver Jo mal. Tableau de la maladie.- La malado os~t presquie sans,conna-issance; elle ressent des doulours vives, instipportables; le corps est c-ouvert do suour; la respiration eost stertoreuse; le bas-ventre, tre's sensible au toucher., presente la forme d'unc vossie remplie d'air; los lochies -sont. supprime'es, ainsi quo los sellos ot los urines; le pouls est petit, contractO et tre's fre'quent;.Ia chaleui, egt fort-eiet la soif inextinguible. -Traitement. - Aconitumn VI, gtt. 1, dans 3 onces 4'eau, u~ne cuiller~e toutes los trois hieures...Au bou'tdoe quelques, heures, la fi evre est moi odre, le ventre devient-souple, les selles ot les urines -roprenneut leur coiirs, naturel. 356 356 9TU DES CLINIQUES. L'accsnit fut r~p~te" pendant deux jours; puis citec prit belladona X,ti, china, pulsatilla lY,iv. La gu6r ison fut parfaite au bout de six jours. TRENTE-TROISILME OBSERVATION. - M. R..., bien constitu6, maigre, souffrai-t, depuis plusieurs ann-ees, d'une affection des organes abdominaux avec troubles de ]a digestion, pression continue clans, la partie ant~rieure du foic, dans ]a region do la v~sicule biliaire; l'appktit-dtait nul; los selles n'avaient lieu qua' lea suite de lavements. 11 y avait une grandc prostration de forces avec une humeur hypochondriaque. Le ce'hebre Omodei avait dia-. gnrostiqu6' une gastro-ente'rite chronique. Lo traitement anti phiogistique avait entie'remenL 6choud; los symplOmes prcsentaient une rosseinbi-ance frappanle avec ceux que nous avons decrits dans la pro'cdente observation. Traitement. - Ignatia IV, bryonia X, aurum IV, magnesia muriatica X, sulphur IL, lachesis, spigelia X, ii, 'a des inlervyalles d'un "a six jours. 11 y out doe1'arnlioration:Jl malade put prendre des aliments; los sollos so montre~rent. r~guli~rement, ainsi quo los urines; ]a pression au foie disparut et l'iumeur devint plus gaic. Des antipsoriques, notamment calcarea carbonica, silicea, graphites X~iv, op~r&ent une gue'ison complete. Cepondani le malade a conserve son hiumeur irritable': ii ressent do temps ý autre quciques he'geres incornmodit~s, telles quo des flatuosit~s, de ]a pression "a l'es-f tomac, quo dissi pent promptomen t aconitum, ignatia, antimnonium crudw~n, magnesia mnuriatica. TRENTE - QUATRItME OBSERVATION. - Madame R..., 9TUDES CLINIQUES. 35 357 6.~ detuteasuI~rait les syrnpt~ines suivant-s Facop~le, afai hblissemen t g~n~ral, nc6cessi t6 de ga rder l-e lit;, battements perceptibl)S dans I'aorle desceridan-te; doulcurs dans l'hypochondro drolt et dans la r6gion hypogastr-iqiie; mauvais g-ofit de ]a boucho; langue charge~e d'Itun enduit blanc; inappe'tencc, soil' vive; irritahilit6, disposition ii la cohe'ro; grando imprcssionnabilit6. J'appris que la malade avait ressenti une forte douleur dans le c6t1' dro it, cinq ans auparavant, lors de son dernier accouchiemeni, et quo, depuis cette 6~poque, los r~gles coulalent Ire's faiblement. Ces douleurs se faisaient son (ir souvent dans le c6td droit du bas-ventre, et le r~tablissemnont no fut pas corn-. plet. Tr-aiternent. - Cliamomilla, valeriana, sabinta, nmagnesia murialica, argenturn fotiaturn IV,vi, sepia, iodiu-in, psoricum X,.vi, phosphori a~cidum, IX, graplzites X,iv, successivernent, tQUS los deux, trois, quatro a. six jours. II so fit un changrement notable, et la malade fut er'tablie dans l'espace do six semairies, sauf qiiclques 16ge'res douleurs ii 1'estomac et-dans le foie, des maux de W~e contro lesquels j'empltoyai toujours avec favantage aconitum, ignatia, dulcamara, chamom il/a, sabina. TRENTE-CINQUIEME OBSERVATION. - Mademoiselle A.., Age'e de dix-neul' ans, bien constitu6e, mais d6licate, eut, ýt l'Age de quatorzo ans, sa pr'emiere menstruation, ma~is les re'gles n 11ont plus paru depuis cello e'poque. Elle est, sujette dopuis six ans 5 do violonts spasmes d'estomac; le corps maigrit do plus on plus, eti l'h'trneur devient chaque jour plus chagrine, [nalgrt~ le liriile 03'"'8 ti:138 ETUDES CLINIQUES. iiient sui~vi, depuis le commencement de sa rnaladi&. Tableau de, la maladie. -Corps dmaci',' traits affaissles; pression h 1'estomac et contract.ion de cet organe apr~s ['ingestion d'aliments que la malade ne supporte q~u en petite quanit,4; selles rares, accornpagn~es d'efforts vi-olent~s et, suivies d'une prostration' gmnerale;- am~norrh~e'; respiration con ne; douleur pressive ak la Aote; fi evre le soir, avec sucurs nocturnes; pauls tre~s fr~quen-t et tend;hunaueur 'pleureuse. --L'ensemble deo(,es sympt6mes annonce one consomption ge'n~rale. Traitement. - Chi'na IY~iv, toutes les detix heures", pendant huit jours. La pression et les contract-ions dornt l'estornac est le sie'ge diminuent; les selles, quoique rares, se font'avec moins d'efforts. La malad~e prendr bus los deux- a, trois jo-urs, succes-, sivement: belladona X, pulsatilla X, sulphur ItI, sepiaz ferrum metallicum, calcarea carbonieca, psoricum X,iv, autrum IV. La sant6 se r~tablit au bout de quatre mois;-,lo flux. thenstruel a reparu, mais ii est peu abondant. TRENTE-S1XItbME OBSERVATION. - Mademoi~selle So.,*" Ag~e de quarante 'a cinquante ans, ktai-t sujette, depui~s quinize annees, 'a, des 'accks d'ýsthmo qui paraimaient (labord tous los deux ou trois rnois et persistaiont Mdors pendant un ou deux joul's; plus bard, ius so reprodui.; sirent plus souvent et dur~rent p'lus- longternps. Enfin, uls se manifest~rent Lous los huit it dix jours, in~me -avec peril de suffocation. Plus de cent saign~ese, des sangsues, des purgalifs, des eaux miny~rales, lFassa fcafida, ],,- morphine., la quhi~ieh, etc., no fifent~qu'aggrmyerlb 0,TUDES CLINIQU BS.35 359 mat. Les spasmes continu66ren t.presque sans in terru ption, et l'amaigarissem.nent fit des progre's effrayants. Tableau de la maladie. --Araigrissement excessif; peau seche et- d6color~e; respiration' courte pendant les intervalle-s libres, nais stertoreuse pendant les acc~s. comme 9i toute la cavit6 thoracique &6tait rernplie de rnucosit~s; contraction du col; palpitations perceptibles 'a la vueI a l'ouie et au toucher; anxi~l1' extr~me-; toux courte; sueur d'angoisse sur tout le corps; pouls fr-equent et dur; bas-ventre me'teo-rise'; soif vive; deglutition impossible 'a cause de la constriction de hi gorge. Apre's une dur~e de deux 'a trois jours, cet 6~tat est suivi de re'mission avec, une grande faiblesse. L'acces se reproduit apre"s un intervalle de huit hi dix jours; pendant les-quels la respiration est seulement courte. Dans les jours libres, on observe un 6coulement Ieucorrheique peu abondant et t~nu; les re'gles paraissent i'6gulie~rement, quoique en petite quantit6. be pronostic est ne'cessairernen't grave. Traitement. - A deafau t d'I tin rem~de homoeopathique qui re-pond~tt parfaitement "a I'ens-emble des symnpt6mes, j'eus recours 'a ceux qui offraient au momns la plus grande ressemblance avee, plusieurs d'entre eux. A~conitum YILIiV, ipecacuanha I, iv, spiritus caraphoratus I, mosclzus I'V, veratrum VI, china, sabina IV,vi, belladona, rhus X, plati'na LI1iv, stramonium IX,iv, acidurn hydrocyanicum IIVIr, r~pkt's suivant los exigences du moment et la dur6e d'action du rem~de. Les acc~s perdent de leur intensitd, makis is se retiouvellent. tous ltes huit 'a dix jours; tous los aulres sympt6mecs persistenit. 360 JtTUDES CLINIQUE&S. Sulphur 11, drosera X,vi, paris quadrifolia, ignatia, staphisagria, rostont sans effot; hyoscyamus IY,vi, au contrtaire, administr6 toutos los (louzo hoiuros pendant six jours, fait disparai'tre tous lo srnpms, ot la' sant6 do ]a malado ost assez satisfa-isan to; mais ii survjiflt biont6t, uno toux spasroodique avoc irritabilit,6 generalo qui se, manifesto par un tremblemen~t des mains et (les plods. ilyoscyarnuxs, cina, argentum IV,vi., La toux cosse 'a ]a suite dc l'expectora-tion do -mucosile's; Ie tremblement des -mombros dimninuc, mais l'exce~s d'irritabiIit6 persiste. Lachesis, phosphorus-, psoricum, graphites, sepia X -vi, hi des intervallos dc quatre 'a six jours. L',asthine no s'ost pas roproduit dopuis pre's do quatorzc niols:I'app'tit osthbon, la digestion. so fait bion, le sommoil est, paisible, 1'humeur gaie, los forces et l'embonpoint revionnont. TIRENTE-S.EPTIiLME OB)SERVATION. - Mad ameoB...,, Agree do plus do ciriquante ans, me~re de plusiours enfants adultes, e6lait alfhcte'e dopuis fort. longtemps do spasmes violonts do poitrine, do posanteur d'ostomac, do hal-. lonnoruent doulouroux du venidre. Thute medication avaiL 'chioue' jusqu.aors. Tableau de la maladie. - PAleur dohin face, faiblesse ge6nralc,bouffissure (10 in face et. do tout le corps, tension du bas-ventro;gcyne do la respiration poussde qiteiquofois jusqu' aIl'astlrn-e, apr~s le repaS; constipation pendant plusiours jours, suivic do sciles bilicuses, aveccaffhiblissomen L oxtr~me.; do tomps ý autse, battemonts do cowur violents avec pou-ls plecm, lent, du~r; ~TUDES CLINIQUES.36 361 fie'vre leo soir.; agitation nocturne; soif vive; urines p~Ies, fre~quen Los. Traitement. - La difficulte do choisir un remede cor. rospondant "a tenSembllcd 'es sympt6mes me fait proscrire conti'e los congyestions, vioJontos, aconitum, YI 11i, Loutos los, six heures; puis, phosphori acidum IX,iv, toutos les trois hoeui's; onsuito bryonia X, tou les los vin gt- quatre heures.. Tous, los sympt~mes dirninuent en in~lensitd. J-aleriana, sabbina, secale coi-nuturn V,vi, hepar suiphuris, sulphurII 1,vi, sepia, spigelia X,iv, 4 trois, qualre, six jours d'intervalle. La poitrine so d6gage, los palpitations diminuont, la fl&e're cosso de paraitre le soir, los, nuits sont tranquilics, 1'app~tit, roviont. Lo bas-ventre est toujours dur; le moindro repas cause do la prossion f"I l'stomac et un gonfl~ement doulourcux du vontre. La malade prendl capsicum IV, tou Los los douze lieuros; le vontre -icqui~ert do. la souplosse; la pression a~ 1'ostomac est momns forte.; cite pout, supporter de la. nourriture; los selles so font r~gulie~rement toutes les vingt-quatre houres. La malade rn'assui'o quo dopuis des anneos ello no soest pas trouv~e aussi bieni, Los changomonts brusques do Ia temperature, et, surtout le vent froid du nord, provoquent, cependant quciquefois dos spasmes, de poitrine et dui m~tdorismel; aconituwn et capsicum suffisent pour dcarter prornptemontcos accidents. T11ENTE-UUITHLME OBSERVATION. - Monsieur R..Sol Aig6 do cinquante et qiielques, ann6es, d'une constitution fitible, d'uii tempe.rament sanguin, soulTrait dopuis 362- PTU-DI8SCLINIQUES-. quelques annees d-*ur asthme p~ri6dique. Grceý aux saign6es, aux sangsues et aux de"rivatifS, les acc&" devinirent 1ilus fr~querrts. Traile-ment.--Aeonitum VI,vi, anlthnoinium &rudum X, pusail4 Vvr, son tadii tn e exjo-urs, le Deapuis plu's d-Pun an j'avais perdu le iria'ade do ue, lors'qu'il me fit appeler d'e nouve~au. Tableau de la maladie. - Asthme piluiteux tre~s iW-" t~flse, a"Vec danpgr contintielI de suffodcat'i'on; 'for~tes congestions vers la t~me; trembleinent dUu0At~r; p'btit frequent, dur et tr~s tendu. Traitement. - Aconitum VI,gtt. 1, d'ans trois onces d'eau dl'stillde, u'ne cuill-efee toutes. les heur~es..Trois lieu res apr~s, les batten-ients do cceur sonft nfioi~ns violents, le pouts plus mon, les congrestio~ns c6 pla Ii ques m oin~d res; les accidents asth matiques n'"on t pas change. Je fais conrtinuer I'usag-3 de I'aconit touiWs les- deux heures. Trois' heures apres, la, respiration devient phis faAdconitum r~p6td toutes les' trois heures. Le lendemain ma~tin, am'elioration prononcee; F asthm'e a disparn; 1H ssest fait apr- es minuit u n6 expec-; toratfo'n de crachats puruflents', q'ui* persiste; sueurs abondantes, evac-uation alvi-ne; app't'it. Jo mli p~ritiets un potage. L'acon'it est continud toute-s les doUze heures. Tou-s les accidents asthrnatiques cessent; le malade Pc fove ei't e reftablit Pro mpteme'nt. I~~MftS' LINQUCS. 363 Quehpr-es ifioiAa-Or AOs, I'2isth'tne s'~t~it reprod'-ait, j'ordonnai de niotiveau" 1'aconit; et 1'acc&s dispairut ail bout de vingt-quatre heures qv~eetine elpector-'aion abbondartte de tnucdsit6s'. -Abtith-oni'u-m drucdiitt X, liepar sttlphurtis 11, Psorkuafd, sepia X,vi, totis 169 six jou~rs~, 1e matin. Ap~r6,s-a"v'oir j"oui d'und. bonnm-e qanW, pendRant pr~s d'un -an, M. Rf... eprouva subiteiemenst, c's Fiff-. iu ehn'ie, de'1'- "h um id4it 'd.e -1Fa utoitnne, u n-n-om v e I a cce"s qui fut- arru el2, comme tes pr~ce'den ts, au. bout At vingt-quaatrle heures-, par- le m~me reme'de. 11-en fut de* m~me d'tn autre qui* se, d~clara quatre mofis plus tard. TRENTEB'-N EUVItME, OBSERVATION.- Mada-me F...,A~ de- p-reos d-e~qiarante ans, mere de plusieurs en~fants, 6tait sujette, depuis queilques an~neeg, "a des attiaques d' hys-t6rie qur -avaien t r~sistW ý 1aflopathbie. Tableau de la maladie. - Corps bien constitu6, magis arnaigri et affai-bli; f~ice affaigss'e, jaune-paille; peiau seche; inappktence; doule-ur dans le foie; diarrh6e bi%.. Iieuse-avec t6nesme; pouls petit, frequent; abattement gen-eral; humeur hypochondria-que, crainte de la mortt; menstruation r~guliere, mais peu abondante et su'ivie d'un- Acoulement leucorrhe'ique. Traitement. - Sabitia, valeri'ana, secale cornutum, ciamomni1Ia, ignatia, aururn LV,vi, sepia V, furent prescrits dans~des intervafles* de un 'a qua tre jours.* Cette medication cut un r~sultat favorable: la malade pril. une meilleure mine, le vi~sage montr ra pluS de vivadit; V'4 ifirih~e'tdim-inua l 'humffeur deviN pt lus 364 9TUDES CLINIQUES. Je don nai sepia, graphites X,iv, Magnesia muriatica VI (trois doses de cetic derni "re substance). La gu~rison &e fit rapidement. Les douleurs au foie, et los diarrhe'es qui se d~clarent encore do temps 'iauatro, trouvont to, ujours, lours re~f tncdcs dans chamornilla, ignatia, aconitum. CeLto dame so Irouvo aujourdiiui dans son cinqui~mo mois de grossesso etjouit d'uno s~ante' parfaito. QUARANTIItME OBSERVATIONi. - Mademoiselle Th..., Agy6o de dix-huit ans, d'une bonne constilutian, ressent souvent des spasmes dans l'abdomen avoc troubles do la mcnstruialion.. Tant6t les re'glcs paraissent trop t6t, sous la forme dlh'morrhagfio uk6rino, avec, dowleurs vives dan-s Ie bas-venire et grande faiblesse; tan161 elies no soeinotrent quo to-us los deux on trois mois avec Ie m6me deagre'do violence. Tableau de la matadie.- Face ýchiorotique, bouffle; nmaigreuroextr6me et prostration des forces qui oblige garder le lit; respiration courte; pouls petit et tr4es fr'quont; has-voentre ballonn6 et vigoureux; e~vacuations alviines rares, dures; urines pou abondanLos, rouges, troubles; hiemorrhagie uldrine; pusillanimite, hiumour pleureuse, etc. Traitement. - Sabina IV,iii, toutes les six lheures suivie de belladona X,ii, ton tes los douze heures; china TV, toutes los douzo heures. 11 y a amndliora-tion; le von Ire es1 plus souple, ]a roespiration plus libre, le pouls plus plecm et l'lie'morrhagie moins forte..Secale cornuftv;n, rnarutn verum, argentum foliatum IV; ensuite china lV,iv, re'pke6 tons los jours ou tons les 9TUDES' CL[NIQUES. 6 365 deux. jours; enfin'sepita, graphites X,iv, tous les, six jotirs. L'arn'lioration fait des progrs;, cepe-ndant I'16. rnorrhagie se renouvela, au bout de trois semaines, avec tous les sympt~mes que fjai de'crits. Le rn~me traitem ent eut un prompt-succ~s. Pour faire disparatire la p~leur qui persista, je prescrivis frrrum metallicurn Xiv, tous les quatre jours, r~pet6 din certa`in nombre do fois'; ensuite~calcarea carbonica, sepia Xjiv, tous los six jours. Le' teint* devin't biont6t plus frais', I'humeor plus gaie eLtol flux menstruel, apparut r~guli~roment. Enfin, cette jeune personno se maria et devint enceinte. Quel. ques congrestions qui so d~clare~rent pendant la grossesse furent promptemont dissipe'es par l'aconit. LUacouchement so fit bien et n'oul. aucune suite f~cheuse. Depuis deux ans, la sante' est parfitite. QUARANTE ET UNILME OBSERVATION. - Madame C... votive, Acgde d'environ. quaranto ans, gr~lc, mais bien conforrn6o, souffrait depuis queiques ann6cs d'un d6 -rangrement des fonetions digestives, dc spasmes do poitrinle et de plusiours autros incommoditds qui accompagnent ces affections. Des" laxatifs, des swagnees,du quiinquina du sulfate de quinine n'am'enc~ren-t aucun resultat favorable. Tableau de la maladie. - Amaigrissoment et faiblesse extremes; toint, jaune-paille; corcic noir autour des yeux; pression. 'a I'estomnic apre~s le repsas; constipa-. tion; agitation Ia nulL; so.m mcii troubhd par. des raves phnibles; am6norrh6e depuis plusicurs annhcs; respi 366 1PTUI)E$ CIANIqUES.. ra~tion!cou rLe; poul s lentk, petit; alternatives.ffr.quený 0s d'humeui' pleureuse, crai'nLive et de courts acc~s,.de giete. te caracte~rehjyste'rique de, la maladie est -maTraitement. - IHysocyarus, inatia 1JV,vi, bella." dona, phosphorus X,ix,, sepia, jodium., 4e dilution, fenrxurnmetallicum 'X,vi, a des intervalles de uan 4 hJu it.,a malade gu~rit promptemept depuis plus de quatre ans, elle a conservwd un-e bonne sanlle. QUARANTE-DEUXIft"1 OBSERVATION. Le ma rquis -C.. Ag6 de quarante -ans, e'tait atteint., depuis plusiewrs an,ndes, d',une goutte cQhroniqtie. Jý11.e finit p~ir se mon~trer sous la forrme de podagre, et le for~a souvena~ reslte, couche" pepdan~t des mois entiers. Le mal augmenla sous l'influeuace dui traitetnent allo-pathque; des douleurs violentes se tirent sentir, surlout ]a nuit, dans les -articulations gonfl6es, et. le rualade ne put quitter, le lit. 'Tableau de Ia maladie. - b.e -roalade -a de l'embonrpoint et se porte bien en apparence; 'son teint est frais, so~n humeur gaie;Ji est alite' depuis plusieurs mYo~is; les articulations(Iu coude, du genou et -surtout -des pieds~sont tumefiles,. chau des, et occasionnent, des 4dOu*leurs violentes et de l'insomnie. ILa digesgion esi honne', accompagn~e d'une constipation.16g~re;-1Iurine. aqyeuse et fr~qgeente; le pouls lent et dur. Traitemernt.- 4conitumn Y.I,iv, matin et, soir, pe~n-. danL deux,jours; arnica II, gtt. 1/2, mnatin et soir, pen. dant,quate jours. ,CTUJDES CIANJQUES. 3,67 Le~gonflemcnL ar-i~culaire dirninue, les douleurs noctufnes disparaissent eL le mouveinent des membres de.vient plus facile. Coichicum IV,N-i, rhododendron X~yi, Lous les trois Les articulations deviennent plus libres; le malade peut marcher, ma.i~s en bolitan-L:ii re~ssenL seulemenI4 das!apante dui pied, surtogtdnucc~a~w queiques douleurs lancinantes, moins viy-es pendant t 1'6ta de repos que penadan{ Ila ma~r~c.he. -- -' Silicea X,vi, re~p~t6 au bout de trois jours, dipsipe les douleurs: Ia marehe.n'esILpl~us.pe[ib~e au malade, qui se porte bien du reste; une tumeur indolore, P-A.leuse, persiste encore aux articulations du pied, Une fois 1'action de la derni~re dose Ae silicea~opuis~ee, je donne tous -les quatre jours, calcarea.Ga&stu".. ntiensis IY,vi. Tr1ois doses sufli-rent pour dissiper la tumeur, et la goerison ful compIlte. QuxI1ANTE-TRoISutME OBSERVATION.- be marquis A.:,-, Ag de cinquante et quelques apn6e souifrait deps longtemps de ]a goutte, surtoat danosles arficulationp du genou; celles dui coude, de Ia main et du pied OiD furent egalement atteintes qujalquefois. Apre~s tn long traitemen~t allopathique, le malade. ue p.04jtus ma rcluwf autrement que courhW et en bolttant; depuis trois rnois ii e'Lait mn~me alit6. Tableau de la maladie.- Amaigri~ssement, cndtgr6 la fratcheur -d-u teintt; doutileui' et kumeur se pr~s~exd4Int alternativement dans les arficulations du coude, de 4i main et "dui pied, accorxapagndes de rougeur et de douleurs l6g~res dans ces parties; gon flemen tconsid~i'abIp 368 368 1TUDEFS CLINIQUES. des articulatibns da genou, qui soul roides et chaudes, au toucher;,von Ire dur, selle~ rares et dures; urines hri-. quet~es qui s'6coulent souvent avec, difliculti6; inappe tence, pression dans Iouic la. r-gin igastrique apre's les repas; soif mod 6re~e; humour hypochondriaque; 1ivre le soir; douleurs viol-ente-s-Ia null dans 'los a~rticulations; sommeil agiI; -pouls petitlet dur. La. longue dure'e et les progres de fia maladie -rendiront, le pronostic fort douteux. Traiternent. - Aconitum. YI;v, toulos les six heures, pendant deux jours, pour calmer 1'cxcita lion des 'a isseaux sanguin s4 ensuite arnica II,-vi, matin et soir, los deux jours- suivan Is. Lo pouls se rel veh6, los douleurs a'rticulaires diminuont, les nuits s-ont plus calmeg, mais los autres sympt6mes, persistent, Pour activer la. digestion, je proscris me'Zereum, ruta IV,vi, agaricus muscarius, nux vondIc~a X,vi,? des intervalles d'un 'a quatre jouirs. L'app6tit revient; los sellos so font r' guli~rement toutes los vingt-quatro houres; los urines deviennent claires, jaunes' cii rifles, et lour 6m-ission est. facile. La roideur d 'o articulation des -ge-noux empfchant surtoul le malado de quitter le lit, je prescris 'oichicum IV, rhododendron, euphorbiurnt X,vi, -bus los troisl jours, Sdoses re'p6te'es. La roidour disparaft et Ie malade pout marcher. Silicea X,vi, caicarea Gastuniensis, pilantago IV,vi, successivement, tons los trois jours. Los forces so re'tablisscnt, Ia marc~he ost facile', ot l'kat salisfaisant. Ge bien-(,tro dure peindant tout I Wt; 1',TUDES CLINIQUES.39 369 rnais en automne it survient de nouveau des troubles de ]a digestion, des douleurs vagues dans les articulations. Arnica, aconiturn, rhododendron, dissipent prom~ptement ces accidents. L'ischurie qui se declare plus tard est bient6t 6car14e par cannabis, gtt. 1/2, cantharis, gtt. 1/2. Au printemps suivant, tous ces accidents se reproduisent, rnais, is c~dent promptemnent 4 Flemploi des mdrmes reme'des. Depuis deux ans, la rualadie n'a pas r~cidiv6. QUARANrTE -QUATRIft- ME OBSERVATION. - M. B..., sujet robuste, de trente et. queiques anndes, avaiL souvent 6prouv6 des douleurs arthritiques qui, momentan6 -ment dissip~es par les secours de F'art, se reproduisaient toujours avec plus de violence. Tableau de la maladie.- Gonflement, rougeur et douleur dans, les articulations du coude, de la main et du pied; digrestion bonne; humeur gaie; sorrimeil trou]bk6 par los doulcurs; pouls grand, plecm, duir. Aconiturn YI,vi, toutes les six heures, pendant trois jours, soulage beaucoup le rnalade. Arnica II,iiH, matin et soir, pendant-deux jours; pulsatilla IV, flux vomica X, sulph ur, silicea X,v i, tous les deux 'a quatlre jours, achkvent, la guerison. Le fr "re alne' de M~. B...- fut atteint, ai la m~me 6poque, de la m~lme maladie; it suivit un trlaiternent allopathique, et succomba au milieu de sonfl'rances a t r oc es. QUA1IANTE-C[NQUIblE OBSERVATION. -La cornites~se B..., Ag~e de trente-six ans, qul n'-avait jarnais con~u pendant 24 E"TUDES CLINIQUES. 371 en partie imaginaires, je liii fis prendre, suiivant les exigrences dui moment, coffea, hyoscyamus, plzosphori acidum, ignatia, marum veruni, valeriana, am bra, bryonia, rhus, pulsatilla, sabina. Au bout de cinq ann~cs de traitement, I'exaltation morbide cessa entie'rement. QUARANTE-SIXItME OBSERVATION. - MladamIne S..., Ag~e de trente et quelques anne'es, meore de quatre enfants, 6taii sujette, depuis six ans, ý des spasm-es hyst~riques smaifestant sous diverses formes, et 0copg~ d'une leucorrh~e abondante. Tous les efforts des allopaihes avaient compldtemen t hou6& Tableau de la maladie. - Amiaigcrissernent excessif, p~leur, faiblesse; appktit normal, mais impossibiiii de le satisfaire a cause des pesanteurs d'estowac que pi-ovoquent les alimienhs; selles rares, dures; urines d&colore's, peu abondantes; pulsations continuelles danis la r~gion 6pigastrique, accompagn~es quciquefois die violents battenients dececeur; douleuis tractives dans l'utdrus; flucurs blanches copicuses; menstruation reguli~re, tre's abondante, suivie d'Iun fort, koulement Ieucorrheique; fi~~'re le Soil'; sueurs nocturnes; sommedl agitd; pouls petit", dur; dyspn~e; humeur triste,, craintive et port~e e 'aa cole're. Pronostic, grave. Traitement. - China, toutes les douze heures, pen.dant quatre jours; puis sabina 1Y,vi, tou tes les (IoUZe hieures, e'galement, pendant quatre jours; ensuite secale cornuturn, charnomilla, valeriana, crocus, aururn IV,Ji, sepia, graphites X,vi, ý des intervalles d'un a quatre jours. Uno grande amelioration se fail sentir; la malade J12 ITUDES CLINIQUES. reprend de o liibonpoint et des forces; nmais los pulsations dans la m~gion e'pigrastriquc et la leucorrhiee persistent au m~me degr6'. Des petites" pustules s'e'l6vent sur la peau et disparaisseni aussit~t. Psoricum X, gIL. 1/2, sulphur I11, gtt. '1/2, graphites x, gtt. 1/2, jodium X,vi, pris successivement tous les deux jours, font cesser les pulsations, ainsi que la leucorrhe~e. Depuis quatre ans, la inalade joult d'une bonne sant. Les l6ge~res incommodit~s suscit~es de temps "a autre par de brusques variations atmosphi~riques, par dles emotions morales, le d~pit, la co1e~re, etc., c~dent chaque fois ý Flemploi des reme'des homonopathiques. QUARANTE-SEPTIEtMIE OBSERVATION.- Madame B...,0 Ag6e; de trente et quelques anne'es, souffrait, depuis plusicurs anne~es, d'une pression dans le foie, de spasires de poitrine, (le troub~les dans les forictions digesLives et de leurs suites, sans que la me~decine de la viefile EPcole ek tPu Ia gu~rir. Tableau de la 'ialadie. - Grand affaiblissement, teint jaune-paille, inapp~tenice, pesanteurs d'estomac apr~s I'ingestion dc la rnoindre nourritui'e; constipation, parfois diarri'We Iilicuse; distension du bas-ventre; foie saillarit, dur et tre's douloui'eux au toucher; ha-. leine f~tide, langrue recouvrerte d' un enduit jaune; ce' phaliflgie pressivel,.continuelle; urines aqueuses, quelquefois jaunes, fre'quentes; menstruation r~guliere, inais tre's abondante; grande irritation, disposition ý la col~re; pouls petit, fr~quent, (lur; nuits agibe'es, insomnie. Diagnostic ifl(urationi du foie. Traii'cmen~t.-- Poui'rnmode'rer l'orgrasme, je fis prendre, ETUDES CLIMIQUES.37 373 peiidant quatre jOUrS, aconit-urn, 110i, inatin et Soils. La malade devient plus calme; elle recouveie I sommneil et- 1'appdtit, que n~anmoins les pesanteurs Wlestomac em p~chen I de satisfai ic. Magnesi.a f2wtiatica VI, gl.. 1/2, aurum IV, gtt. '1/2. calcarca car-bonica X, gt. 1/2, graph ites X, giL. 1/2, pris successivemeni tous les qua Ire jours. be volume du foie diminue et sa consistance clevient plus molle; les pesan (curs d'estomac sont, moins fortes et la malade peut prendre qucique nourrilure; les maux de l~te, qui n'avaient point. cesse' jusqu'alors. di sparaissent. Elle prend intei'curremment, sepi.a, silicea X,VII bus les six jours, et aconitiun VI,iii, sabina, chamomilla lY,-vi, contre les congestions qui surviennent. Au bout. de trois mois, la malade d'ait r~tablie, et edie n'a pas 6pi'nuve' ]a moindre incommoditlA depuis six ans. QUARANTE-HUITIJME OBSERVATION. - Lorsqu'au mois d'aoiii 1837, j'inspectai 1'h6pital inilitaire de Tr-6vise, le. chirurgyien en chief, M. Barte, me pr~senta un enseigne,du noin (de Savlellini, 5g de dix-huit ans, comme atteint de somnainobulisme. Les acce's se reproduisaient hi des 6'poques inddtermin~es, mais toujours vers le septiime ou le huiti~me jour; uls duraient deux heures et au deh, etc. Ne connaissant pas exaclement 1'6tat du inalade, je ne pus faire aucune objection contre le traitement, auquel ii 6tait soumis. Je le revis au inois de mai suivlant:ii etait p~le et arnaigri. Tous- les medicaments du Codex ai'aient 6te employ~s sans succ~s, et les m~dechis I'avient d&clar6 incurable Cornrne ii cassait et briscait tout cc qul 374 37419TUDES CLINIQUES. Iui tombait entre les mains, on prit le parti de lFen-. Nloyer dans un hbospice. L'ide'e me vint de lui appliquer la m~thode homceopathiique. Le feld-mnar~chal Ra.detzky rn'accoida ]a permission d'envoyer le, patient "a Milan pour y suivre cc traiternent. Arrive' Ic 13 juin, ii entra dans un h6pital militaire, et fut plae6 dans tine chambre don!, les croise'es e'ta lent garnies de barres de fer et la porte grill6e. Le premier acce~sscd'clara dans ]a nuit du 14 au 15, ý deux heures du matin, et dura trois quarts d'h cure. Depuis, les acc'~s se reproduisi.rent ý des pe'riodes indk~ermine'es, souvent tous lesjours ou Loutcs les nuits, d'autres fois apr's tin intervalle de plusieurs jours. A4pparition, durde et marche des acce's. - Le malade ressentait tin sentiment de pression aux yeux avec penchanit irresistible au somm~eil; ii se couchait et to-mbait dans un sommeil profond et plus ou moins prolonge" puis se levait tout endormi; les yeux fermds, ii voyait devant lul t'cnnemi, frappait contre ]a muraille et ii ordonnait les pre'paratifs de d6fense. 11 se nom-. maiL lui-mdme g~ne'ral en chef, roi, em pereur; ii comnmandait sos troupes, prenait des places fortes, conque'rait des pays, punissait se-s prison niers sans los juger, en Icur accordant ordinairement trois minutes dc temps pour re'fldchiir, el en Icur enjoigrnant avec tin ton imperieuix de faire des r~v61ations s'ils ne voulaient pas Wte fusill~s. Cc Lemps dcouI6, ii sc pre'cipitait stir son pretendu ennemi, et, en frappant un coup dans F'air, ii disait,:"(C'est faiL. 11I se regardait comme maitre et -eonqukrant, et songeait a se marier:son choix tombait:ordinairement stir une princesse. La declaration 9TUDES CLINIQUES.37 375 d'amour 6tait courte:q Je vo-us donne trois minutes de -reflexion pou~r accepter ma main, ou pour mourir. ) Or, comme les femnires prefrent le maniage 'a la mort, it se lIevait brusquement, faisait un mouvernent., embrassait sa p-retendue, la couvrait, de ses haisers et. la condujsait dans son appartement qui se trouvait ordinairement au-dessous dui lit. A peine I'ava-it-il mise en, li~eu de siuret6, qu'i[ se levait de nouveau en sursaut et s'6Ianýait sur son ennerni; it s'effor~ait de jeter sur lui, travers les barreaux des fen~tres, tous les ineubles et ustensiles qui se trouvaient dans la chamnbre, etc.; puis it se cairnait, se montrait bienveillant et plecm d'affection pour son fre~re, mais bient6t iitl'attaquait egalement. Tonics ses paroles 6taient prononc~es avec, 6nergie, sa marche dait ferme. Tara6t it grimpait avec facilit6 sur le grillage de la fen~tre; d'autres fois 11 sautait avec, agilite' sur le poMe, qui avait un -e hauteur de huit pieds, ou it renversait sa couchette, ]a dressait et y montait pour donner ses ordres. C'est -dans cette position qu'il 6tait surtout irtt'ressant: personne n 'aurait pu. y arriver de sang-froid sans tomb 'er ct en-trainer le bois de lit dans, sa chute; le somnambule, au co~ntraire, s'y maintenait, dans tin 6quilibre parfait. Ces acce~s se renouvele~rent tous les deux, quatre ýi six jours, ii des beures indkterminkes du jour ct de ]a nuit. personne n'osait approcher Ie malade. Un jour, pendant qu'iI se trouvait suspendu aux barreaux de Isa crois~e et qu'il donnait, ses ordres, un joucur d'orgue se fit entendre dans la rue - aussit6t le somnarubule se mit, a dariser en mesure sur Ic grilhige, devint gai Ifil 376 EtTUDES CLINIQUES. et se coucha fort tranquillement un moment apres. Cest cc fait qui* me dcitermina 'a essayer de calmer I'acce's suivant 'a I'aidc des sons de la musique; et, en effet, cc moyen suffit pour 1'apaiser pendant qucieque temps, c'est-~t-dire durant 1'acce~s:ii se mit 'a danser tre's regulie'rement en cadence, et 'a marcher au pas militaire quand je hii fis entendre une marche. Enfin, se sentant fatigt6, il arrangea son lit, comme d'habitude, avec les de~bris do sa pai'llasse et de sa. couverture, se coucha tranquillement, s'endormit, s'e'veilla fort gai qucique temps apre's, sans avloir Iamoinldre conscience de cc qui se'tait passe' et sans e6prouver m~me la moindre fatigue. 11 resta dans cet d'at jusqu'au paroxysme suivant; alors ii rccommeiiv,-a.cc qu'iI avaiL fait dans 1. 9acce's precedenft et se rappela tout cc qui s'elait passe auparavant. La musique le calma, mais jamais comphe'tement; car', tout en dansant en caden cc, ii cu-t plusieurs acc~s do fureur. De~s que le besoin du sommneil se fit sentir, j'em-. ployal sains succes plusicurs remedes, tels, que aconilum VIII, gtt. I, ve-ratrum. album. VI, gIL. I, ignatia flN~, ux vomtica X,vi, tartarus stibiatus 1I, gtt. 3, carbo vegetabilis X,Nlr, aciduim muriaticutm I, gtt. 3. Le magnc~tismne mine~ral, appliquC(A sur le creux de l'estomac, pi'oduisit bient~t une sensation de chaleur dans fous les organes du thorax et de IlIabdomnen, sans cependant dimninuer he mal. Applique' he long (1e Ia colonne verte'brale, le malade i-essentit, un froid p6ne'rant san~s autre effet. Catisticion. X, gtIL 1/2, agit avec, une violence telle, E9TUDES CLINIQUES.37 377 qu'il d~terr-nina aussit6t des naust~es, e~t que I'acce-s se reprocluisit, avec plus d'intensite'. IbpWt plusicurs fois, cremede anmeia les rn~nws r~sultats En 6tudiant les effets de ces (liflerents moyens et m'apercevant que chaque acces se terminait, par un maniage, je fis observer le malade dans les interv'alles libres, et je constatai qu'il 6tait, tourmente" par des d6 -sirs v~ne'riens fort prononc~s. 11 reput hyoscyarnus IY, gtt. 1/2, puis platina 11, gtt. 1/2, toutes les demi-heures. L'acce~s suivant fut moins violent. La musique le calma, si bien que Ion put- entrer dans sa chambre, du momns pendant tout le temps que les, sons m~1odieux frappalent ses oreilles. 11 for~a alors tout le mnonde 'a danser avec lii, et dit d'un ton tre's gai: ( Le bat est ouvert. ) Mais bient~t ii s'arrkta et s'6cria:I"Ioignez-vous, voila" la fureui' qul vient de ce coin.-hh!.) Aussito~t les traits de la face changrerent, nous quitia~mes la chiambre; it cut un acce's de fureur, devint ge'n~ral en chief, battit son ennem i, etc. Cette fureur disparutbient6t; nous pi~iies rentrer, etc.; it se mit de nouveau a*'(Ia nser avrec nous. Une autre fois, lorsque nous p&nt'i'ahnes chiez lufi, it nous dit: La fureur vient: vite, eloig)nez-vous! ) Nous obe'imes aussit6t i ses ordres. It se mit, " faire des sauts, a combattre, "a vaincre,9 " se marici'. Enin, it bondit vers la porte gri~lle et dit:J( arinival dans une forkt, oi je rencontrai vingrt-ti'ois voleurs, que je mis en fuite. ) En prononeant ces mots, it nous, lanyi avec, une grande force une pierre qu'iI avait, extraite du po~le et qu'il tenait cache'e dans la main. En effet, it 378 378 ETUDJES CLiNIQuEs. y avaiL vingt-trois personnes r6unios devan~tla. porte. Une autre fois, en regardarit pai- Ia fen~tre, ii nous fit voir une jeune fille jouant avec tin perroquct. La.grando distance nous emp~cha de distinguer' Iobjet qu'ilI nous d~signait, mais j'appris depuis qul'iI no s'I ta it pas tromp6. Dans une autro circonstanco, iA nous fit appoler, nous surnomma fan tasm-es, otd~signa F'und Ientre nouscomrri arni et philosophe. 11i 'tait dans ce moment-lit d'une humour douce; mais bient~t Ia fureur sortit dui coin, et ii fallut nous retirej'. Pendant. un acc&~s, ii dii, aussi qu'il voyait un hoinme sur Ia tol Lure do ]a cath'di'ale,, a c6te' do la statue de ]a Vierge, occup6 'a faire des r~parations. La cathd~drale 6tant 6Ioignde do queiquos milliers de pas de l'endroit ýoj nous nous trouvions, ii nous fut impossible do le voir; rnais, apres des informations prises, j'appris quo re6el lomout ii s'y 6tait trouv6 onD ce moment un ma~on qui y avaiLt travaille'. La mmeo chose avaiL lieu dans plusiours autres circonstancos semblablos. J'administrai phosphorus X, gtt. 1, toutes los vingtqjuatro hieuros. Les acce~s soei'enouvekwornt, mais avec une intonsite beaucoup moindre, etdure~rent bien mnoms longtemaps. Enfin, ils no parurent plus quo comme un r~ve~violent..Jecontinuai ce reme'e pendant quinzojours ot los acc~s cesserent tout 't fait. Le jeune homme 'tait bien portaut, jediscontinuai I'Pussagcdu 1)hOspioreotil n'edprouva pflus d'acce~s. Tel fut l'6tat (1e5 choses au mois do novombre. Jo Iec ils survoiller pendant, los six semaines Sulivantos; mai~s comme pendant ce temps ii ne so ma 380 380 9TUDES CLINIQUErS. de glace sul' les pieds et les mains. Le lIendema~in, ii fut envoy6 i i H)pital, otil les acce's se d~clar~rent, d'abord tous les jours, quel.,quefois deux fois- par jour; enfin, deux mnois apre's, tous les six it huit jours sculement. On le traita pendfant quinze mnois sans succe's. Pendant cc temups, 11 fut pris d'une fie'vre intermiUtento qui persista pendant quelques semaines, et qui ce'da. l'cmploi du quinquiina. san~s amelior'ation notable do son e'at ant~rieur. C'est alors qu'il entra 'a l'h6pital de Mlilan. QUAI1ANTE-NEUVILME OBSERVATION.- Dans les mois do fe'vrier et de mars 1839, ii y avait eu "a Milan une forte 46id6mie mroibilleuse. Dans le courant de mars de la m~me ann~e, ]a coqucluche 6pid~mique s~vit 6'galement, dans cettevilIle; 1eaucoup d'enfants, at peine gueris des morbilles, ou m~mc pendant le cours de cetto affecti~on, furent atteints- de la coqueluiche. L'archiduc Maxim ilien Chiarles, Aordo dix ans, no fut pas 6'pargn6' par 'l'~pide~mie. Apre's avoir e't6 gu6ri des morbilles, ii cut la coqueluchia pendant la conva'lescence. Tableau de la maladie. - L'enfant est p~Xle et aff-aibli; Ic vontre Iballonne, dur au toucher;, los urines et les selles sont ab~ondantes; lappetit est nul, la langue charg~e d'un enduit blanc, Ia soif vive; la respiration, courte, se fait uniquement parl'eI mouvemnent des muscles abdominaux; la t6te est entreprise, le pouls petit et fre'quent, la peau se~che; parfois il y a une toux d'irrilatiori sechiecanvulsive, et de 1'agitation. Le ventre, ci surtout la region 6piga)astrique, portent los tr~aces sanglantes de douze piqcires do sangsuos; I ecou 9'TUDES CLINIQUES.38 381 lement dui sang avait 6,1 considerable et u'avait Pu Otre arrWt qu'au bout de trois jours. Traitement. -China IV,iv, trois fois par jour, semble produire un hon r~sultat; le bas-ventro acquiert plus de souplesse, le pouls se rele've, 1'appkLit revient; la coquelucho prend dui d~veloppement, c'ost-ai-dire, los acces, ordinaires,-de cette affection se montrent avec, expectoration de, mucosite's qui soulage le inalade; la respiration devient libre, et lagitiation cesse. L'stat do l'enfant sembie s'am~liorei- 'al'aide de china continue' pendant trois jours. Je presct-is le quatrie'me et lo cinqui~me- jour, le matin, belladona X,ui; le malade s'en trouve bien. Le cinquie'me jour, le soir, son 6tat dtait satisfaisant. Le lendomain matin, 'a quatro heuros, le c6t6' droit est sulbiternent frapp6 do paralysie; I'onfant, no pout plus renamer lo bras ni la jambe; il panle d'une rnani~re incoh~ernto; ]a respiration ost libro, le bas-voniro est souple et. indolore; le pouls peltit,."ipoino perceptible.. Je liii donne moschus LV,ii, toutes los, houres. Le pouls so ranime verms le, soir; le malade pout faire quelques mouvements, bien born~s ii est vrai, avec le bras et la jambe dui c6te' droit; I'Fame'lioration ost sensible. 11 continue do prondre moschus tou Los los deux heures. Le lendemain, ii prit avoc plaisir un potagre; la paralysie dui c6t6' droi-t avait entieremont dispanu, et le d~cubitus et los mouvoments 6taient 6galement possibles des deux c6te's; la coquelucho so manifesta par des acce~s convulsifs ordinaires, accomnpagne's d'expoctoration de, mucositks abondaintos. 382 382 I'TUDES CLINIQUES. Le jour suivant, qui 't~aitleI huitierne du- t(raitement,]a coqueluche pt-it, plus, de d~ve-loppement, accompagn,6 dFun gi-and soulagernent dans la poitrine. J'administre china 1Y,ii, toutes les six heures, conire la faiblesse extremne que la rnaladie ante'rieure avait Iaiss~e apr~s ecue. Le neuvi~rne et le dixie~me jouir n'amen~rent aucun cliangement., et tout sernblait promettre une issue heureuse. Lelendemain matin, 'a huit heures, je trouvai l'enfant atteint de spasmes paralytiques gdneraux. Moschus, donnd toutes les demi-heures, semb~la le soulager vers cfix heures, rnais cette amelioration ne se maintint pas; les convulsions et la paralysie augment~rent vers midi; la resp~iration 6tait Lre's p~nible, et le malacle succomba 'a une heure. Adutopsie quaraute-huit heures apres la mort. - Tous les organes contenus dans la cavit6 du cr~ine sont clans un etat normal; ii en est de mdrme de ceux dui thorax, dui coeur, du p~ricarcie et des gros vaisseaux. La muqucuse, bronchique est, hege'rement rouge et recouverte d'une couche Idgere de mucosite's visqueuses; les poumons sonL sains, on ob~serve seulement quelques petiis points indur~s i la base dui poumon droit; celui-ci estL, du reste, 16ge'rement obstrue' de mucosit~s semblables a ]a salive, qu'on en faisait sortir, comime d'une epoilge, par une forte pression. Les organes al)dominaux ne pre'sentent rien de particulier, si ce nWest un engyorgeruent des vaisseaux. Tout le reste est dans un c6tat normal. Comme on le voit, l'autopsie n'a pas pu. nous faire remonter 'a la cause occa~sionnelle de la wort, E4TUDES CLINIQUES.38 383 CINQUANTItME OBSERVATION. - Les quatre flis doelParchiduc, qui-aiaient Wt frappds par I'6pid~mie morbilleuso, furent 6galement altteints de la coqueluclie pend'ant ]a convalescence. China IV,uiv, matin et soir, amnene un r6sultat peix satisfaisant; ii en est do m~me de drosera X,iv, touteslos quatre houres. La toux, en offet, est moins convulsive, les acc~s, tout en diminuant do dure~e, -coniservent n~anmoins leur intensite. Jo prescris: Eau distill~e, 3 on-ces, sirop do Cramboise, 2 gros; antimonium crudum X, grtt. 1 I" prendre par cuiIlor~e-, trois fois, par jour. Los acce's disparurent, et au bou t d., quelques joui-s la coquelucho fut gudrio. La faiblesse qui persista chiez deux do ces enfant~s c 'da promptement i china IV, r6pWt plusiours fois. 11 sulfit d'un hon regime pour los re'tablir parfaitement dans un court ospace do temps. CINQUANTE ET UNIkME OBSERVATION. - Le comte do M..., Pi~montais, Agt6 do cinquante et queiqucs an-' ndes, elait ai-teint, depuis vingt ans, d'uno diarrhde qui avait opini~trement i'6siste a toute espece do traitemont. Tableau de la maladie. - Taille petite, corps bieni proportio~nen6; grande maigrour, flaccidite' des Muscles;. yeux tomnes et cavles; do temps en temps c6phalalgie dans la region occipitale; respirati~on courte sans toux; douleur sourde au foie; pesan tour d'ostoinac; ballon-. nemon4 du vontro; pouls petit, r6gulier; inappdtonco; enduitjaunede la langue; soif ordinaire; peau fi'atche, 384 tTUDES CLINI(JUE$. mains et pieds plut~t froids que chauds; somineil interrompu par des r~yes anxieux, suivis ordinairement d'une si.lle; claque jour, six garde-robes bilieuses, auxquelles succ~de un grand e6puisemenl. Le ventre est m~te'oris6, le foie volumineux et douloureux au toucher, sans offirir plus de durete 0 Tous ces symptOmes me portent "a reconnaitre cornme cause du mat une se' cr6tion et une exci'~tion anormale de la bile. Traiternent. - Chanomnilla, matin et soii', pendant deux jours; ignatia lV,Nri, matin et soir, 6gralement pendant deux jours, n'ame~nent aucun changement. Rheum IV,viii, matin et soir, pendant trois jours. Le nombre des selles diminue, maisellessont toujours lbilieUSe35; le ballonnement du yen ire persiste aussi. Capsicum IY,viii, Ie matin pendaut. huit, jours. Beaucoup de vents sont expuls~s, et le ventre s'aCfaisse. Clzininum sulphutricuin IY,vi, pendant quatre jours, matin ct soir", produit de bons effeis: la diarrlide cesse presque, entie'rement; le malade se sent bien, mais la sensibilitt6 et le volumae du foie persistent. Magnesia murialica Y1, aurum IV, calcarea carbonica, carbo vegetabilis X,vi, successiveinent tous Ics quatre jours, le matim. La gue'rison fait des progr's.; Ic foie diminuc de volume et devicrit moins sensi- ble 'a la pression. Lorsque le comic quilta Milan, je lui remis deux doses de chacune de ces dernie'res substances, etje lui conseillai dIC les prendre alternauivement, tous les quatre jours, le matin. Depuis j'al appris qu'iI a suivi mes conseils et qu'il s'en esi bien trouve. I9TUDES CIANIQIJFS.38 385 CINQUANiTE--DEUX~tk1Ht OBSERVATION. - Monsieur E.-..,, Aa6 d e vingt et quelqucs ann~cs, fut affeWk, ii 3y a deux ans, d'une blennorrhe'c reconnaiissant pours cause, un colt impur. Les moyens, allopathiques, les injections, etc., dissiperent les douleurs et I'inflamma(ion, mais l'coulement persista pendant deux aiis. Tableau de la mialadie. - Itcoulement indolore, par 1'urktre, d'une rnatie're rnuqueuse, jaunAltre, t~nue; 'tat gn6ntral satisfaisant. Traitement. - Rdcgire ve'g~tal1; thuya X, gtt. 3, acidum nitri X, gt t. 1/2, graphi*tes X, gtt. 1/2, sulphur 11, gtt. 1./2, successivernent, tous bos trois jours, le matmni, pendant qua tre semnaines, gU61'issent pai'faitement la blennorri'he. CINQUANTE - TROISIikME, OBSERVATION.- Mademoiselle F...,ag6e de trente ans, robuste, jouissant d'une bonne sant6, sauf quielques maux de Wde qu-prarlaissalent de temps "a iutre, fit une chute en montant l'es-. calier et perdit c,'onnaissance.-Quand itele revint 'a elle,' elle se pta-ignit de douleurs 14 la t~te et dans, les lombes. On lul prescrivit un traitement antiphilogistique pour pr~venirune inflammation du cerveau. be lendemain, les rnaux de reins avaient augment6 et la rnalade ne putpas remuer les jambes. Cette pre'endue inflammiation du cerveau fut comblattue par neuf -saigndes copieuses, des purgatifs, etc., mais, sans, succ~s aucun; les accidents persiste~rent avec, le ni~me degr6 d e gravit6. Apre's un traitement, de quinze jours, les inddecins allopathes s-'imagrinaientavoir gue'ri l'inflammation et sen rapportaien t pour le reste aux forces medicatrices (dCla, nature.. La malade &6.rouv'a, comme auparavant, des 25 386 386 ITUDES CLINIQUES. douleurs violentes aux reins, sans pouvoir faire le rnoindre mouvement, surtout, des jambes. Je fus appe1e' le dix-huitie~aie jour de la. maladie. Tableau de la maladie. - DWcubitus dorsal; abolition du mouvement,; douleurs vives aux reins-; constipation et r~ten Lion d'urines; pouls petit, frequent; yen tle dur, baIlonne; pa'eur extreme; faihiesse gendrale. Trouts ces symptbrnes fixe~rent mon attention sur ic rachis. En l'explorant, apre's avoir fait mettre ha malade sur le cOted gauchie, opdration qui provoqua de fortes douleurs dans les lombes, je trouvai, une ddviation Wrs prononcee entre les premie~re vt deuxie'me iwertbres lombaires. Celle-la prdsentait une saillie en arrie~re et, formait, avec son apophyse edpineuse, une proedminence (l'un pouce et demi, et, par suite, la. dernimire verte~bre dorsale faisait kgalement une saillie, de sorte que m~me les derni~resý fausses c~tes e'taien( recou rbedes en arrie're. Cet 6tat pouvait arnener une paralysie des membres i nfdrieurs, m~ine en cas de [erminaison. heureuse. Traitement. - Avant do rernettre la malade sur le dos, je Cis placer sous, elle des coussins incus, et, je la couchai de fa~on ý presser en avITant Ia. vcrtebre suip6 -ricure. Los douleurs quo luti occasionnait cette position 6taient du momns supportables. Je luti prescrivis arnica IV, gtt. 1/2, niatin et soir. A l'extdricur-, je fis faire des applications, sur lendroit saillant, de compresses imbibdes d'Iun me'lange de dixhuit gouttes de teinture d'arnica et do six o-nces d'eau. Les doulours diminu~rent, rnais 1'iimobilitd du corps, et principalement, des mernbres infdrieurs, no changea. pas; Ic ven tre- e"tai t ballonlnd, Ies sciles no se MTDES CLINIQUES.38 381 faisaiont qu'aii moyon do laveinents; los iurinos 6daierit raros et leur emission pro~voquait des doulours atroces dans la vessie et dans los reins-. Cannabis X, giL. 1/2, toutos les douze heures, se mon Ira salutaire: toules leos doulours cess~rent., les ur'ines dovinront abondantes ot 16s evacuations alvines so produisirent sans lavemenis. La malado p-ut exdctiter quolques inouvoments avoc le corps et mmem avec los pieds. Api'~s avo'ir continue' l'administtatiofl do cannabis pendant quatre jours8, 'amd'ioration s'arr~ta.,Assa fawtida IYvin, lo ma tin, suivie, deux jours-apr~s, do silicea X,vr, lo matin, no de'tormina- au'ctn changremont favorablo; ii so d~clara, au con traire, do ]a fie~vro avec doulours de'chirantes, vivos dans los cuisses et (lans los jambes, qui inquie'te"rent boaucoup la malade et I'empkch~ront do so livror au somrnoil. A.conitum VI,111i, toutos les quatro houros, dissipa ]a Uwevr, mais los doulours de'chirantos dans los cul"isses persiste"rent-. Belladona X,tii, matin et soir, procura uno amilioration tr~s prononcdo. Ce rome'de fut continiiA pendant quatre jours:Ia malade put faire qciiequos mouvemaents ct so tenir sur los jambes, tout on ayaiit le corps forternent pench6 on avant; los douleurs avalent cess6. Apr~s avoir employe' do nouveau et sans succks ass&i foctida el silikea, jo revins I( belladona. L-A nalade roprit do la gaiet6", edie put marcher en se tenant assez (Iroito, l'appe~tit repa-rut, los selles et1 los urines devinrent re~guli~res, et le sommeoil regagna los paupi~re~s., 388 388 LTCDES CIINIQU.LS, 3 essaya i en sui c(lit car=ect carbonicea, gra~philes, sudplu-1.u sans 0blenohii do r~sultat satisfaisant, et jo his fo1'c4. de revenir encore "a belladonza. Celle-ci ame'liora tellernont l'&6taL do la malade, qu'IeIlo put. marcher Jibroment. Elie partit pour la campagne, oii dille prit encore quciquos doses de beiladona; cue rovint au bout do six somaines avec un air de sante16, ede pouvait marcher droit et no ressen tait point (10 douleurs. Los brusquos variations atmosphe'riques provoquent chez ello de temps.1h autre des donileu~rs (lechirantos, passage'res (lans los cuisses. J'Iespere qu.'elles disparaltront avoc le temps. Le rachiis preserite, dan S lendroit pr'ce'demnmont affect6, Une saillie indolore et presque impoerceptible, 11 rn'est impossible d'expliquor les cifots (10 la bek. ladone dans cc cas. CINQUANTE-QUATRIt ME OBSERVATION. - M. lie., Ag6 de v'ingrt et quciques anne'es, Contivacla, "a ]a suite d'un coRi impur, un ulcei'e syphilitique sur le gland. Cot ulc4ere fLW. caute'ris6 et traii6 aI'inte'rieur ý l'aide du morcure. Apre's plusiours sernaines do Iraitement, ii s'accrut en 6dendue et los glandes ingruinaics devinreid le si6gre d' un gonlflernent. Tr-aitement. - R6gimo dou x; arurn IV, git. 1/2 acidurmn ndri X,gfrt L.-I, stdphur 11, g tL. '1/2, fu r e nt, pendant quinzo jours., adrninistres successivemrent tous los ti'ois jours, le mat in. L'ulc6re so cicairisa et. los bubons dispairureni. Depuis ce jeune hionmme, a toujours joui d'uno bonne sanle'. CINQUANTE- CINQUlfME OBSERVYATION. - ML N...,Ago'do einqiiante efi quciqites auri(Ces, gi'IO de polite taille ETUDE1S ClI~' 8 389 p reide plus-ieurs enf-ants c~prouvait depuis (jueiques annees un dd'angernent dans les foncuions digestives, accompa~gu6 d'h~rorrhoides v'~sicales et rn~ne d'h&.' morrhoides fluentes -ii anus. 11 availtperdu tout son embonpoint. Les saigiuos, les sangsues et les autr-es rnoyenis ernploy~s par' 1allopathie n'avaient fait qu'em-w IpiI'er son eat. Tableau de la maladie.- Teint jauiio-paille, yeux proeminents, larmoyants; unembres (amaigris; pi-ession ai 1'estomac qui est dui' au. toucheri, ainsi que le basvent'e; selles rares, dui'es; envies fr-6quentcs d'urinei' avec urines rares, fonce'es, de'posant un s6dirnent muqueux, 6pais, abondant; sommoil. tioubk pal- cos envies d'uriner qui le forcent ýi se lever dix "a douze fois ehbaque nuit; pouls petit, Iaible; peau se~che; inapp6 -tence:Iceps'-' dalirnonts qu'iI prend. provoquent des douleurs d'estoinac et de loppression de poitrinc. 1Los h6rnoriholdes ont cess6 de coufler. Traitement. -- Comme le ch-oix des reim~des cappr10 prie's 6tait; rend a difficile par' los pI'ogres dui mal., jo prescrivis q U ciques pal Ii atifs tels qu e antun~onium crudurn X,iv, soir ot matim; deux jours apri-cs cannaibis X,vi, soir et matim; le lendemain, hyoscyarnus IV, le matin, puis cant haris., eupliorbia X,vi, ammnoniumi carbonicwn VI. sulphur II, lycopodiumt X,viii, successivemont tous los deux jours, le matin. Le re'sultat fut favorable, lappc6tit i'cparut, lostomac et le bas-ventre devinient plus sou pies, ct los urines un peu. plus claires et plus fi'~quentes, los en-- vies d'urinor dinzinu6rent. L'aflaiblissement, 6tant ocwe.ssif, jo doiinai china lVj,v 390 390 J9TUDES CLINIQUES. pendant six jours, matin et soir:los forces se sont relov&~s, la graiete' a reparu, los urinos sont plus fr&. quene Losti lenvie d'uriner ne se fait sentir que doux ou trois fois par nuit..Le malade prond. onsuite successivemont tous les qua Ire. jours,, carbo vegetabilis,.lachesis, sepia, gr-aphites X'viir. L'am~lioration devient plus manifesto, toutes los fonctions du corps s'accornplissent re'gulie'rement, les, urines sont clairos, sans sediment; cepondantolles, sont quolqjuefois me'lang~es avec du sang pur. Pendant los six semainos suivantes, M. N... se porta hion.; los urines continu 'rent de ronfermer toujoours une petite quantite' do sang ( cc sang 6tait queiquofois excrke' avoc los urines) sans autro incornmodite"; en aubornne los troubles do la digestion so ronouvel~reint et, c~dei'ont aux. reme~des employe's pr'c~derment. 11 Y. a mnaintenant trois ans qu'il jouit d'Uno bonne sant6; seulomont toutos los quatro 'a six semainos ii pord avoc los urines, pendant deux ou. trois jours, queiques oncos do sang pur., sans autre sympt6me morbido. CINQUANTE-sIx1ItE OBSERVA&TION., - Lo cornte C..., homme robusto ot bien. portant, e6pousa une femme d'un bornpdramont, de'icat. Son fils, Age'do d oux a~ns, souffrait d'uno diarrh~e lhabituelle, d~une fAiblosse, do la digestion, d'insomnio ot (lune prostration g~n6ralo. be docleuir Riponi, apre's avoir c'pui~s6 toutes los ressources do l'allopathie,, m'ongagoa i me charger du traitomnent (10 cc[ 6tro incomlplet ( mezzo ragazzo), commne iil 'apýelait. Tableau de la maladie.-. Corps maigre, petit, allong6; CTUDES CIANIQUES.39 391 genoux -ploye's en- de(Iafl; teint pAle; 1to v olumineuIse; yen Ire ballonne, (lur; diarrhdes continuelles inapp~tence pour 'tout alilment, exeept,6 pour le lail.; agitation con tinuelle; insomnie. Traitemnent. - J'or~donne de, donrier moiis de lait 'a 1'enfant et, de remplacer cet alilment par' du bouillon de bceuf,.et en g6neral par une nourrilure substantielle plus coiiforme "a son agre et -ýt sa constitution. China IY,vi, matim et soir, pendant quatre jouts, sui~i, pendantlec m~me espace de temps, de belladona X,ii, matin et soir; puis conium maculatum X, sulphur 11I, china IV, beliadona X, cina,. rheum IV, car-bo vegetabilis X,[v, successivemnent tous les quatre jours. be 'en ire est plus sou pie, la diarrli6e cesse, l'appdtit renalt.' Apres un sejour de quciques semaines "a la cam pagne, lenfant, qucique rnaigre encore, pr6sente un meilleur aspect. Je continue le m~me ti'aiiement, suivant les sympt.6mes: ]a tide diminue de volume, le VentIre est moins gonfl6", les jambes se redressen 1, l'appdtit et, le somineil reviennent, Lou tes les fonctions s'accomplissent r~guIie~rement. CINQUANTE - SEPTIftME OBSERVATION. - Madame P... ag~e de trenie' et quciques anrn~es, d'une constitution robusie, souffrait depuis queique temps de pesanteurs d'estomac, d'inappdc~nce et, de troubles de la digestion avec constipation. A ]a suite du traitement allopathi-. (ile, son mat s'agrgraira tellement, qu'elle ne put supporter un potage-, et que ]a tension dans la poi trifle ne lui permit plus de restler couche'e. 392 L-TULILS -CLiNTIQiES. Tableau. de la maladie.- Corps bouffi, Ilasque; p~leur de fa face; cerceo brun-jauno autour des yeux; pression b l'ostomac avec ltension. dans la poitrine qui 1'emp~cho do rester couch6o et de manger; gencives rouges, gonik6es; langue recouverto d'un onduit blanchbtre; pouls faiblo, petit; constipation. Tr-aitemeni. - H~yoscyarnus' II,iv, soir et niatin, procure qucique soulagorment:Ia tension dans la poitr-ine dim in uc. Lo jour -suivan)t, awum ltn V, vI;vingt-quat~ro heures apres, carbo vegetabilis X,vi; deux jours apres, spiritus sutlphuratis, caicarea carbonica, sepia X,VIII, bus los trois jours, le matim. L'ame'lioration. fait dos progfres; la malade supporto, le d~cubitus dorsal, elle dort. parfaitemont iAa nuit,; ello mange; la pression iN lestomac et la tension dans la poitrine cessont tout ~-t" fait. Seulemont los 6vacuations, alvines no so mnOtr-eii qu',i la suite do lavoments; la r"ougeur 'et, lo gonflenient.(les gencives persistent. Apr~s avoir attondlu pendant trois jou~rs quo lc der-~ niier rem de cUit prod uit son. effot,jo piersc~rivis, pendant itois jours', le matim, successiv'ement sulphur 11, phosphoruis, sepia, silicea X, ii. Dopuis plusiours inois, la sante' du sujot no laisso, rien 'a d6sirer. CINQUAINTE - IruMiT IEME OBSERVATION.- Mademoiselle Pos.., Age~ do dix-huiit ans, tait filue, atn~dod parents morts jou-nes dune maladie probAbloment dyscrasique. Ce qui me fit faire cotte supposition, c'ost quo los six enfants issus do cos m~mes parents etaioni d'unc constitutlion scrofu louse tre~s lrononc~e. Trois d'on Ire I,-TUDES CLINIQUES. 393 eux succornbeient "a ce ttc maladic. Je 'lus appei16 sur la dernande- rbime de l'alloIpathe qui les avaiLt, aiit~s. Tableau de la maladie. - Amaigyrissemen I g~neral; pdeur' induration des glandes du COU; duret6 du yenire; toux le'gei'e, co'ntinuelic; crachats- peu. abondants, Mlbumineux; dyspude~; faibflesse do la digestion; menstruation peu abondanie, irr6gulii're. Image Yr.ritalble de I'affcction scrofuleuse generale. Traitem~ent. - Re'gime lMief re'ge. Rellalo-na X, lzepar suiphuris, jodiurn, sepia X,vi, suiv'ant les sympt~mes, 'a des intervalles de qua ire 'a six jours. Ce traitement est, suivi pendaht un an: la jeune personne se r~tablit, 1'induration des glandes diminuc, la toux disparait entie'rernent., le ventre devient souple, la menstruation re~gulie're. La malade a repris un aspect do sante"; edie s'est maride; aujourd'hui cule est bien por-tante, et est en cc moment an si'xie'me mois de sa grossesse. C1NQUAINTE-NEUV1k)ME OBSERVATION. - Le fr "re de m~ademoiselle P..., cg6 de seize ans, O'tait' atteint, de ]a m~nme mal-adie, a ceite diffhrence pres clue la pournce n'~tait pas affect~e. 11 pr'~sentait un fort gonilement de ]a 1e~vre superieure ci du nez, et sc plaignait, souvent d'une pression an foic et 'a ]a nabe. Le malade fut, soumis au mt6mo (raiteileflt quo sa sceur; ii prit en outre, alternativement, aurutm IV et, magnesia muriatica Vi, con tre hi pression an foic ot A ]a rate. 11 jonit aujourd'hui d'uno bonne sante6. SOIXANTItME OBSERVATION. - La scour cadet to do mademoiselle P..,.4gde do dix ans., souffrait dc ha m~me affection, 394 394 JLTUDES CLINIQUES. Tableau de la maladie. - Amaigrissement; p~Ieur; Woe volumineuse; gonflemnent con sid~rable du nez et de la 1e'vre supe'rieure; yeux rouges, larmoyants; induration d'un grand nombre de glandes cervicales qui s01)1 de la grosseur d'une noisette; ventre gros, tre~s dur., La malade est sournise avec succe's au m~ne traitement. Elle a maintenant quatorze aris et se porte bien; seulement en aulomne et, au. printemps, 'a chaque changement brusque do ternpe'ratuire, la lh'vre superieure et le nez se gonflent, et ii se d6clare de la fie~vre. A4conitum VI, belladona, conium maculatum X, reme'dicnt ia cet kat. SOIXANTE ET UN~kME OBSERVATION* - Madame M... 5gec de t rente et queiques anne'es, inere de deux enfa4n s, en pi'oie depuis longlemps at de violents chiagrins, fut. saisie d'une affection nerv euse g~n~rale, de spasmes de poilrine et de I1Iut~rus. Tableau de la maladie. - Mlaigreur g~n6'rkae; p~leur de Ia face; coloration rouge fonc~e des joues; pesanleur de poitririe et d'estornac; 16g~re inappe'tence; douleurs pressives et tractives continuelles au, hasNvetitre, sur tout 'a1'ut~rus; queiquefois coulement Ieucori'h~ique; agitation continuelle; pouls petit, ne'veux. Traitement. -L'irnpossibilite6 dans laquelle je me trouvai d'agir contre Ia cause occasionnelle du mal, m cngfagea a* recourir ýi des palliatifs, en attendant que le temnps apportU (les chianrierents ý la. tris~te position de ]a ma lade, et me mit 'a m~me de prescrire des reinedes appropric~s. CTUDES CLIMIQUES.39 395 Crocus IV, toutes les six heures, trois doses; puis secale cornutum I V,yil, toutes les douze hieures, deux doses; ensuite strarnonium IX,vi, toutes los douze heures; onfin, sabina IVji, toutes los douze hoeures, deux doses. 11 y a un mioux sensible. La mala pre.nd belladona X,vi., r~p~t~e au bout de vingt-quatre hieu'es; ferr-?um metallicum X,vi, deux jours apr~s; china IY,viii, toutes les douze, heures, pendant deux jours. L'ame'ioration qui se manifesto rend tout autre remedo inutilo. Cependant los causes, morales qui avaient dkteimin,6 la maladie persistent toujoours etcinamnent de temps 'a autre, depuis six ans, des r6cidives des sympt6mes sus-6nume'r es. Los m~mes reme'des suffisent alors pour les e'car Icr promplemont, suivant los circonstanices. Madame M... se porte bien, taut quo l'action de cos causes no so fait. pas sentir trop vivemon.m SOIXANTE-DEUXJkME OBSERVATION. -- Une petite filue do quatre'ans Cut pri~se d'une toux avec fi6 vro, due Ai cetto imprudence si commune chez los enfants qui, apre's avoir couru et s'6tre e'chaufIX le corps, vont imnicdialemont so rafraichir. Par Ic traitoment. allopathique, la fi~e'vre prit' un carac~tere do co~ntinuit6, la respiration saccel e et los- forces so perdirent. Do l'dmdtique en lavage, dix-hu it sangsues appliqu(les, 'a trois reprises diff6rentes, au larynx, aggravi']Tnt IC mal, et le m6dccin d~clara qu'iI n'y avail plus rinon'a faire. Tableau de la maladie. - Lenfant est assis (lans le lit, iI- perd 1'haleinec quand it est couch6; les ycux sont saillants, le regard fixe, le nez reliir6 e1 froid,, la face p~le ct bouffie; la bouche, serr~o, s'entr'ouvre ai peine 396 '3947)ETUDES CLINIQUES. pourn respirer, et la respiration est suspiricuse; la voix est en tiei'ement voi~e, la de'glutition impossible; la. Wae est renversde en arrie're; le larynx, gonfl6, fait une saillie aui-dessus du men ton; les muscles du cou. sont contractes, la politrine affaiss~c, Los Cdpaules porte'es cen avant, le has-yen Ire creux., de sorte qu'on sent les vert~bres lombaires au travei's des parois abd-oninales; tolls les visce'res sont attire's en haut et refou'l6s contre ]a partie inf~rieure dui diaphragne; la. respiration, stispiriouse se fait sans mouvoment du tho~rax; la peau est couvlerte d'une sucur froide, visquense. Sir je suis entr6' dans tous ces d6stails, c'est que je 11'ai jamais, rencontre' dans ma longue pratique un 6tat aussi pitoyable. Moi-ni~me je regardai l'enfant comme perdu. Traitemient. - Eau distillee, 60 grammes; si~rop simple, I4 grammes, i'ponge calcinde X, gtt. I prendre par cuiller6e 'a bouhebe, toutes les hieures. Au bout do quatre heures, l'Cnfant se trouve un peu inicux;Iil commence 'a faire quciques inspirations profondes. Le soir, le regard est moins fixe,' ]a bouch-e est entr'ouverte, le larynx reste dans lec mlme 6tat; la. poitrifle est plus bombde', quoique los' 6paules soient toujouris raen~ens en avlant; le, bas-ventre est nioins creux, la respi ration plus profondle, mais toujours suspirieuse; le nez, los mains et los pieds sont rechauff6s; Ic pouls deviont frdquent, dur, inais Perceptible; "a la sueur froide, vrisqucuse, a succM6d une transpiration chaude.4 La solution est continuke de trois heures en- trois hocures. 1'TUDES CLINiQI ES.39 397 La noiL suivante, l'enfant dort, quelqtios houres. Le lendornaini,1i prond un potagre avoc appe'Lit; l'cxpression de la figure esL plus gaic, 'le thorax est bornb6; Ia respiration so, fait plus librernent, dans les pournons, mais cule est, empdchiee au larynx; le bas-ventro est, souple, momns creux; une selle molle a lieu; toute Ia surface du corps est recouverte d'une sueur l6g~re; le pouls n'a, pas perd-u de sa frecjuence, mais (le sa durete.. M~me prescription tontes los trois houres. Le soir, rn~me e'tat. Le lendemain, l'enfant a bien dormi, toutes les fonctions s'accomplissent, reguli ereinent, le larynx est toujours tume'fie' et fait sail lie;]aI.a te reste fiecliie en arrie're. Je donne mercurius solubilislY,ii, trois doses ai prendre dans Ia journ~e. Le lendemain, la petite fillo avait pass6 une bonne nuit; l'app~tit se fit sentir, le gonflernent du larynx diminua, et cet, organe reprit sa position normale. Jo. fi-s prendre quciques alimnents et jo cossai l'adnministration du rn6dicamont pendant Ia. journe'e. Le jour suivant, Ia r~gulari te'dc Lou Los los fonctions est -compl6tement re~tahlie, Ia faiblesso et l'amaigrissemnent sont Loujours excessifs. China LYV,iv, matin ot soir pendant trois jo-urs. La gu~rison fait des-progrr-es rapidlos etl'enfant re.couvre hient6t ses forces ot, son embonpoint. SOIxANTE-TROSIs~tME OBSERVATION. - Uno petite fille do huit mois, d'un aspect florissant, nourrie du lait (lune nouirric~e.hien porta'to, prt.senta (lanms le courant 398 398 ETUDES -CLIN'IOUES. du sixi~me mnois, quelqu'es bon tons rouges sur la peau, mq' d'isparn rent l)iefl6t; 'It en repaint d'autres quelque temps apre's. Au bout do deux mois, les parties ge'nitales,- Ie bas-ventre et une partie des cuisses, devinirent Ic sie'ge d'une inflammation qui avait qucique ressembl-ance avec I'6rysipe~le. GrAce au traitement allopathique, cetle inflammation augmenta; la. peau. des parties affect6.es (h-evint rouge fonce', elle se fendillta dans plusieurs endroits, et laissa e'couler une sanie f~tide. Tableau de la maladie. - Grande taiblesse; 6tat gangren6 d e Ia r6gion pubienne, des Ie'vres, du clit-oris et de l'entr~e duj vagin; une sanie f~tide s'ecoule de t-outes ces parties. La m"ere de I'enfant paraissait jouir d'une bonne sante, mais le peare e'tait pAle et maigyre. JYen conclus 'a iine origine' psorique de la maladie. Traiternent.- Spir-itus suipliuratus X,ii, tro-is doses, loutLes les six heures; et ý I I ext6rieur, eau commune 500 grammes, ether sulphuriqzee, gil. i, pour lotion ner souvent les parties et y appliquer des compresses imbibe'es de cc liquide. Le lendemain, l'enfant est gai, les parties gangre' n~es sont momns rouges, 1'6coulement sanieux moins aI)ofldant. Je continue les poudres toutes les six heures,' ainsi qu le traitement exlerne. L'am~lioration fait des progre's si rapides, que je ne prescris (lesormaais I e rem ede que le makim et le soir.Dansl'espace de quatre jours, l'enfant est -gu~ri sans le secours d'aucun autre mt~dicamnent. SOIXANTE-QUATRIkME OBSERVATION. -Le ge~ndral V..., 9 TUDES CLINIQIJES.39 399 Ag6 d e cinquante et quelques anne'es, 'pro'uvait souv-ent des congestions vers fa tate et quciques incommoditds dans les organes de la. poitrine et d'e Iabdomen. It suivit pendant quelques mois, 'a Gr~efenbcrg, lhme' thode hydriatique do Priessnitz; tous ces sympt~mes dispanurent, en effet, et le gi6i'ral rvn bien pot'tant; mais,. quelque ternps'apr~s,it Cut pris 4'une, diarrh~e, qu'i -resta rebelle "a tous les rem edes. Tableau de la maladie. --Corps bien conformn6, hau te stature; arnai-grissement; pAleur; faiblesse g6n~rale; selles diarrh~iques au. moins toutes les deux lieu res, jour et nuit, me'Iange'es avec des mucosit6s vertes, blanches, rouges, et avec d-u sang liquide; app~tit faibk;'? borborygmes, pincemnents au. bas-ventre et selles diarrhdiques apr~s 1le moindre repas; pou~ls re'gulier; corps plutlt froid que chaud; caract~re calme et indiff6rent. Diagnostic: Plithisie abdominale avec consomption. Pronostic tr~s grave-. Traiitement. - Chamomilla IV, gtl. 1/2, trois fois par jour, pendant deux jours; puis ignatia 1YV,viH, ma tin et soir, pendant deux jours; ammonium carbt'nicum YI,viii, ma tin et soir; colocynthis X,viii, le matiti, pendant deux joins; rheum IV, git. 1/2, mathi et soir, pendant deux jours; carbo vegetabilis X, gtt. 1/2, le, matin. Tous les symptbmes persistent, et I'amaigrissement fait des progres. Je suspends toute medication pendant troisjours, et je prescj'is ensuitegratiota X,vi, trois fois par jou r. Les mnaux de ventre, les horborygines cessent; les 400 400I-'r."UDES CIANIQUES. selles (1CviCenneMflimoins fr6quentcs, ics mi-co-sil~s verlcs momns abondantes et elles prennent ]a consistance de la boujilie; 1'excr'6ion des miucosit6s I)Ianches et du sang continue toujours. Apr es 1' usage de gratiola pendantK-six jours, I'am& lioration continue. Les 6vacuations alvines ne se rnontrent plus que six 4i huit fois dans les ivingt-quatre. heures. 'Les selles sont en bouillie et le'gerement coo.. roes de sang fonc6. L'amaigyrissernent et la fai~blesse persistant touj ours, le malade prend china IV, gtL. 3, miatinet soir, pendant six jours, et,qratioia X,viii, matin et soir pendant quatre semaines, jusqlu'a'gue'ison parfaiLe. Une diarrhe'e hernorrhoidale, qui se d~clara quoiques mois apre's, ce'da promptement,ýi ignalia, gratiola, chi~na. SOIXANTE- CINQUILftME OBSERVATION. -La corn esse T..., ~Ag~e de ýlingt et, queiques anne'es, hien constitue~e et d'une sante' robustc, d'tiin. ernp~rament vii', raride depuis une ann~e', 'prouvra, de ]a part de sa famille, d.e vives contrarie'I6s pour n'avoir pas encore donne' le jour ýi un. h~ritier. Les me'decins consult~s sur ceLlo grave question d&Alar~rent quo ]a corniesse n'6tait pas apte a la. cohiabitation 'I cause de I'atroitesse des parois dui vagin relativ~ement au volume trop grand de la verge dui mani pendant l erection. Pour rek~cher los muscias dui vaglin, on prescrivit 'a ]a malado des purgatifs, on1 pratiqua. des salignees; mais ce trai temen t occasionna chez ebbe un utata nervreux, et ii se de'clara une ce'phalalgie pressive, violente' au, vertex. L'introduction dans, le vagin d 6pong~e a la cire pour dilatecr les parois, ainsi que V'applicatiori (l'un appareil cornpressif sur ha verge E~TU DES CLP+1IQU ES, 40.1 pour en diminuer le volume pendan t Factoedo Ia copulation, demeuirerent sans effet. Le comnte, &,re'de quarante ans, 6tait bien port-alit; ses parties g6nitales ne pre'scntaient, epn effet, aucune difformit6"; mais, 'a ]aasuite de Ja vie der~gh~e qu'it avait men6-e ante'rieurement, I1Iejaculation avait lieu d~s qu'il voulait s'approche-r de sa fermue, le membre devenait flasque, et, par consd~quont ii no pouvait pas accornpiir 1'acte de la reproduction. Treaiternent. - La, malae p~rend, contre 1a ce~phalalgie nerveuse beiladona Xovi, tous les t-rolis jours, le matin. Trois doses suffirent pour faire disparait~re ce syrnpt~me. Je prescris au, mari ' orois doses de cannabis X, gtt. 1, aprendre le matin, tous les deux jours; puis deux doses de sepia X, gtt. 1/2 tous les trois, j~ours, le matin, en lui iinterdisan t Lou 'te appl~ication extt~rieu 're. A la suite de cc traiLement, la countesse devint onceinte et accoucha 'a termne d'une fille. SoIx&N TE-SinXItM E OBSE RVAT ION. - La co rn tesse B... Ag' de vingt, et, queiques annedes, mariee depuis plusieurs annees, mere d'un enfant, sujette a" une foule d'incommoditLes, s'6tait confiede aux soins d'un grand riomnbre de me'decins, sans en ressenti'w do bons effets, Apr~s avoir 60d alite'e pendant queiques mois, sarnaladie (laquelle?) Cut, ddclare'e incurable; on luifiit o ntendre qu.'elle pourrait, encore vivre longtemps, tout en sooffrant beaucoup, nais quo, d~ans tous les cas, elle n'aurait plus d'enfan-ts. Tableau de la, maladie. - Visage d'un beau ti6 romnarqtiable, mais p~le et affaissd par les son ffrarices; gaie. k 26 402 402 I~TDES CLINIQUES. avec tuin peu d'aba ttemen t; humeu r inconstan te, mais le plus souvent joyeuso q'uand los circoflslances le permettaient; corps affaibldi; pouls- tre~s lent et petit; ventre, pou voluminoux et affaiss6 au. point qu'on' reconnalt distirictement aii toucher l',aorte descendante. A 1endroit mAi.ne que la malade d's'igrnait- conm-e le foyer du mal, jo reconnus une dilatation do trois pouces en longuoeur et d'u-n'deini-pouce en largeur avec pulsations. (Cependant je crois m'Atre ti'orp6 'a cot 6gard; plus Lard, en effet', je reconnus -la' pr6 -sence de glandes ifldur~es, situe'cs dans N'or'te qui leui' comrnuniquai't ses pulsations.) Constriction 'a la i'~gion 6pigastrique; maux do rein&; urines jaunes, claires, pr~sentant sur'Ia surface des ceil~s qui surniagent comme sur un bouillon g-ras;- menstruation en gener'al irre~guh~re, tant~t~peu -abondante, d'autres fois trop forte, accompagn~e souvent de douleurs ut'rinies s~elles rares et dures; nuits agite -es par des r~ves pelnibles et oppression do poitrine. J~'appri's quo le p "re de la malade souffrait d'Une affection herp~tique-, et qni'ehlem~ine avait do temnps 'a autre' des bou-tons 'rouges accompagn~s de fortes d~man-geaisons; enfin, quo sa mere ktait sujetje 'a des spasines. Ton conclus ~itl1'existence d'une dyscrasie herpe~tkjue, et j'agis en consequence. Traitement. Pour combattre cette exaltation do Ia' sensibil it6, je prescrivis valeriana IY,vi, matin et soh'; le lendemain, secale corrsutum. IV,vi, matin iet so-ir; ensuite, tons los deux jours, crocmts IYvi, matin. et soi~r; bryonia X,vi, I-e- matin; beiladona X, lo matin'; sabina, matin et soir. 9TUDES CLINIQU ES. 403 La malade se 1v Ie et r&devieit gaie. Elle Pr-eiid successivement, ton-s lssx jourssf phu'r-IYV,'vi, gtt. 1/2, herpeticuin grttA-/2 (prepar6 par - L'am~1iorato -fait- des progres suirprenanIs, surtoodE apr~s 1'dusage de-sepia;i *ud je'fis re'peter trois Lois, Ssix jou~rs d'interv'alle. La' maladi-e n~accuse plus au-ý citne'souffrance,'es p~ulsations cessent au bas-ventre, et le flux m'enstruel aP.Piralt rkguli'rom'ent. Madame B... se porta tr6.s bien pendant de'ux ans, puis son ancienne nialAdie s~d~clara de nouveau; je la soum~is avec succe~s au Ei~me tra'itern~ent; etdepuis cule a mis' au m'onde deux onfants bien portants comine lhir mere. SOIXAINTE - SEPTItME 0BSEI hVATION, - Madame B..., AgedeA6ciniquanid iin's, mere'de neuf enfants dont. die 6tait-a-cco~uche heureu~sement, n'aval't pas cesse ide jouir d'une bonne sante&. 11 y a-deux ans- les re'gles disparurent sans le moind-re' accident; cependant 8a sanite se trouvait souven't altd6rd par des inaux passagrers. Enfihn, &lle resseiltit uno pulsation vive l a reirgion 6Cpigasteique, surtout- du c6t6 gauche, et, lt a suite, de, la gene 'de la respiration et une agitation g~endralc. Son niddecin diagnostiqua une inflammation, et prati'qua, dauis I'espace d~e'quciq'ues jours, cinq saignics Abwldantes;adm'inistra' des purgatifs, puis de'o Popum, de la morphine. L'd~at e'mpi-ra, tellement, qu'iI futLinmpossible " a la -dade de rester couche~e sans craindre une suffocation. L2allopathe la d~clara g'u~rie de 'linilainmation, et Iui conseilla~une nourrit ure subs tan tie'lic, dui fromage-principalemeint, comme dlant trc's bun"pour la digestion. De cette maniere cule devait'so r~tablii COWi 04 404 ITUDIES COJNtQtUES.s, pluterneni. Malcgi'6 cola, la faibtesso augmraenta (oujours, et la inalade, no pu-t plus supporiter do nourriture. Tableauz de la maladie. -Cotte (damneest tre's amaigrie; elle est assise sur son se'ant', n e pc~uvant rester co'u che'e sanDS peril do suffocation. J'observe de fortes pulsations dans les regrions e~pigastripie' et, hypochoodriaque gauche, ainsi que dans le m. me c~te' de la poitrine: elle a de l'appe'tit,,mais quelquos cui~llre'es de potagre suffisont pour provoquer imm6diaternent des douteurs violentes d'estorn.ac avec fortes pulsations. dans, la re'gion epigastriquo; seltos raros, dures; urines aqueuses, mais en quantit6' convenablo,_; mains et pieds plut~t froids quo chauds; hiumour triste; crainte de la mor; peau s~che; pouls irr~gulier, lujt.a' dix pul1'sations so succe'dant-avec une tollo rapidit)6 qu'il est, presque imipossible de los compter, et suivies d'une intermission do deux "a trois, secondes. Elle - *tait' couch6e de'jha depuis deux mois sans avoir eu seuloment uno demi-houre de sommeil; cite s'endorrnait bien quelquefo-is dans la. position assise, mais le corps penchait en avant pendant to sommeil, ot aussit~t ii survenait do fortes pulsatlions dans lo c~te' gauche do la poi-trine ave~c porte d'haleine, qui la re"veil laion ten sursaut. Traitemeni. -Bryontia X,yi, matin ot soir..Lo lendemain, 'a(lix beures, je trouvo Ia m-alade cou., che~e; ello ala-it passe' une -bonne nuit; to pouls, bien quo mom s frequent, d'tait encore interivittent. Ello continue do prendro br-yonaainatin et s 'oir. be lendernain, ouveaux progre~s:otto avait bWen dormi et so son tail ii son aiso, cue put manger avec appdtil l'hiimeur edait rgaic, Icpoutls rkgulierailnsi (fTDFeS CLIINIQUES.40 -V05 que. to-utes les au'ti'cs corclions dui corps; edie se leva mdme-pend'ant quelq'ues heuros. Je snispends pour ce: jour [usage de.Ia 6bryane. Le jour suivanit, elle se sent plus de forces-; del passe toute la journ6e ho'rs du lit: Ia guerison fait des p.rogr~s, rapidos. Elle prend encore pendant deux jours, le maim, china IV,vi, puis deux doses de sepia X,vr, tous les trois jou~rs.' La convalescentce, fut -longue en raisoni du grand affa-iblissement de'termin6 par la. perte abondante de sang, pa-r I'insomn ie prolongde et par Ia die~te. SoixANriFE-I1TJnT~t#ME OBSERV ATIO-N.-Ulne. dame de quarante ans etait sujette, dopuis quatre ans, a des syrmpt6rnes nerveux regar'd'es par los allopathes comme an 6tat hyste'ique et traite~s en cons~quxence. Tableau de'la nialadie. - Corps bion con form6, mais, tre's amaigri; faiblesse gei.erale qui retient ]a malade au lit-; pfeur; alternative de gaiet6i et de trist~sse; apathie; alternative de rires et do pleurs; disposition "a se fMcher, etc.; pression a~ux regions du ccour, de ]a rate, du foie; sentiment do douleur h Fl'stomac et 'a l'6pi-. gastre; doul-eur brcdlante aux reins, dans I'uteius, qui est conside'rablement distendu; leucorrh~e Acre; urines aqucuses, frk6quent-es; selles rares, r-endues en potits mhorceaux; peau seche; peu do sommeil et do soif; inapptence; pouls petit, fre'quent. Je di'agnostiquai e6galernent un dat hyst~rique. En remontant 'a Ia cause do cot to maladie, j'appris quo cello -personne avait. eprou-i6 ant~ricurernenl, de temnps Oi an Ire, des dcouleurs au bas-venftro, avec Ila son 406 406 JTUJDBS CLINIQUES. sation d'un cnrps qui y rernuerait,-. jue ce sympt6m~e ayant disparu, ecite 'ait enfin to -mbe'e dans cot e'at Traitemnent.. - Yalerigna IV,. bryonia X, sabina,,IV, beiladana X, secale cornrutum, marum verum, gtt. 1/2, china IVyiii, ne produirent aucuný effet. Sepia X, gtt. 1/2, determina des douleurs -aulhas.ventre, elune, sensation comme si quiqe corps Oranger~ y. remniait, puis de fortes deinangeaisons ri'a 1,nuf,, suivies d'une evacuation alvine abondante qui pr-ocura iin grand soulagorment. Lfexcrktion des matie'res stercorales occasionnait une sensation. particuli *'re.; e.I~e,, renferunaient des membrands Whiaches,affectant di f.ýren tes formes et en tour6es do mucosit's,Tiondantes. Tous ces syrnpt6mes me 1firent admeitre uneaffec'ionn vermineuse. et j',Aministrai -china. IV, gtE. 4,,niatin et so ir. Le lendernain, flix mas IV, gtt. I, matin et soir; ensuite sepia X,. gt. 1,) le matin. La malade rendit deux selies qui la soulag~ren~t 'arppe'tit et le somm-eil revinreat e~n nvme temps que to~uis les autres sy-npLt.es disparuren~t.,En. examinant avec soin ces mjembranes,, je pus ume-conjvaincre que.c'dtaient (les debris de vers et, des vers d~e diffdrentes especes. - J'alternai touics les. quarante-liuit, he~ures. filix,,mas et sepia, je prescrivis ensuitc trifoliurnfibrinutzr IY,Pgi it, et, deiix jours apr~s, sep~ia, Ic mati~n. 11 en r6sulta deux sciles par j~our, qui amene~rent la sl(rie- dune quanti te' con-sid~rable 4e yers., Le re'Lahlissernent de Ia mwdade `fit dAu progr ' es; Jes (leections alvines devilnrent bLientb t solides,, sans muco 1tTUDES CLIINIQUES.40 407 sit~s, sa-ns ivers, et Ia gu~rison fut rapjde.et parfaite. SOIXANTE - NEUV1dME OBSERV 'AMON. - Une dame anglais~e, ma~dame G.., souffrante depuis plusieurs anne'es, trait~e sans succes par des m~decins de Londres, dAmsterdarn de Paris, de Naples, de.rTurin, vint 'a Milan pour suivre le traitement homcop~athique, Tab~leau de la. nmaladie. -Maigreur ex tr~me; p~leur excessive; peau se"he, rude; temperament vif, au-tant que le. comportait, Ja prostration des forces; gaiet6 quand les douleurs cessent, mais ensuite pusillanimnite, crainte, de'goi" t de Ia vie; cephala](gic p~riodique avec fortes pulsations des arte~res temporales;.palpitations de ecour perceptiI~es "aIl'oule; d~ouleur a~u foie et "a Ia rate avec gonflement, de ces visce'res; nausees, envies de vomir, avec renvoi~s aig-res; ballonnement pe~riodique dlu ventre 'avyec douleurs semblables ai celles de la coliqyie; douleurs tractives dans les reins; pression "'Cl'Fut~rus; flueurs blanches tr's Acres; menstruatLion. irr~gulie'rc et peu abondante; alternativ~e de diari'h~e et d-e constipation; inappe'tence, insomnie; pouls tanV,6t petit et intermittent, tant6t, grand et dur. Traitement. -- China, valeriana-, stramnonium, ymnca minor, rlzus, phosphori acidurn, sabina,~ cocculus, n'a men~rent. auctin r~sultat. Se ia d~termina des selles molles contenant des membr~ines de diff-6rentes formes, des mucosite's et des vers semblables a ceux que j'avais observe's dans le cas prec6dent. XJeus donc recours au w~ne traitement-, et j'obtins en tre's pen. de temps un succes e'clatant. SOIXAN`TE-DIXII1ME OBSERVATION. - La comtesse (C... *08 408 LTUDES CLEIMQ1ES. a,*~ de trente ans, mere de cinq enfants bien portants, souffrait des nerfs depui's plusieurs anne'es. Tableau de- la malodie. - Corps bien proportionne; teinle jaun~tre de la peau; cercle, noir autour des yeux; cephbilalgie pleri-odique au vertex; douleur dans le foie; pression, "al'estomac et au bas-ven Ire; selles dure-s et rares, urines pa'es;- menstru ation reguli "ere, suivie cependant pendant quelques jours- de fineurs blanches, visqueuses; appd'it assez bien Conservequiqe toute ingestion d'aliments occasion no des pesanteurs 'alYestomac et dans ]a region du foic, spiivies de naus~es avec renvois amers, et durete" du b)as-ventive avec mouvemen Is sensibles dans los intestins; hume~ur gaic, maussade apre~s le diner seulernent - s-ommeil as~sez tranquille; pouls tant~t petit et frequent, tant~t pleih et dur, tant~t tout ý fait normal. Traiteinent. - 'Bryonia, ignatia, sabina., aurum, mnagnesia muriatica, carbo vegetabilis, tartarus emeticus, et surtout le (lernier reme~do, administr~s pendant quelques mois ý des intervalles convenables, pro~cu~rerent toujours du soulacgement po-ur quciques jours; ]a malade so trouvait. encore m~ieux de fumer un cigarre apr~s to diner~. Son 6tat s'am~Iiora insensiblewnent, mais tout a coup ello fut prise, de dciuleurs au foie et at! ventre. Elle avaiL ewi plusieurs selles molles accoaipagnkes d'une ardeui' bnrlaiite "aIantis, eL les f e"ces r-enfermaicunt beauc'Oup de rucosite's et des membranes de dift~refites formnes. Jo prescrivis china, IV,gtt. 1/2, matin et soir; Ie lendemain, flx 7was IV, gtt. 1, umtin et soir; pUIS Sepia gytt. 1 /2 lIe matin pendan t deux jour's. 11, s'ensufivit tous los jours deux h. brois sellos molles, contenant Ibeaucoup de m~ucosit~s, des dedbris do vers e0 des vers do toutes sortes. Elie supporte un peu. do noui'riture; la teinte jaune de ]a poau disparait; son humour devient ga ie, seule-inent, elle eprouve encore do te~mps en temps des douleur's au foie, au. bas-ven Ire.do la pression 'a 1'ut~rus e~t parfois des fluours blan'ches. Elie prefl(1d carbo vegetabilts X, rgt. 1/2; deux j.ours, atpre~s, sepia X, gtt. 1/2; qua Ire' jours apres, stapliisagria, gtt. 1/2; qua-trejours apres, colocynthisX, gtt. 1/2; quatre jours apr~s, de' nouveau sepia' X, gtt. 1/2. 11 y a tousles joursdeux selles conbenant des mucosites et des vers; 1'amdlioration fail des progre's notables; ]a malade ressent seulemeni des (louleurs pdri-odiques au foie, au bas-ven Ire, et des douleurs pressives al 'ute'rus. Apre's avoir su 'spendu toute medication pendant huit jours, je'trouvo la rnalade dans l'dat suivant CUphal-aigio-violente au front, gonflernent dlu foic avee. dou'leur lanicinante in~supportable, douleur pressive et bri-6iante au bas-ý'entre, chialeu-r 6ev~e' du co rps; pouls dur, frequent; soif inytense. Trois doses d'Iaconitum YVIII,vi, administr6 toubos los deux hieure-s, dissipent l'ardeur ot los rnaux do L~te; lo-s pulsations dovionnent. plus rares: toutefois ]a douleur du foie et duI bas-ventre persiste. Magnesia muriatica VI, gtt. 1/2, ton los los trois heures, enl16ve le-s douleurs, au foie; la malade accuse dans cc viscere unc pres~ion extr~mement violeide vers le bras. Ato 410 ITUDES CLINIQUES. Trois doses de magnesia muriatica de'termin~rent rapidernent trois selles avec beaucoup de mucosite's et dle vers. Les mucosit6s contenaient plusieurs centain-es de gliobules de la grosseuir d'u~ne graine de pavrot, et autant de larves de la grosseur d'une graine de che'ne~vis. Une n ouvelle dose de, magnesia VI., gtt,. 1, provoqua, encore deux selles molles avec evacuation de rnucosite's abondantes sans vers, et de deux membranes dont l'une renfermait des centaines de ces larves. Dbes selles muqueuses se montre'renL encore Jes deux jours suivapts, et Loutes les fonctions s'aSccomrplirent d-ore'navant a-vec r~gularit6. La sante' se re'tabli-t comple'tement. SOIXANTE E~T ONZ~ttME OBSERNATION.-Mademoiselle F..., Agee de vingt-deux ans, d'une~bonne constitution, d'un temnperament robuste, d'une saWt florissante, bien r6ýk6e, perdit en peui de temps sa gaietO et son, air Lie santd'; elle e'prouva diverses incommodit6s qui resisterent opini~tr~ment au traitement allopathique. Tableau de la maladie.- Face p~Je; yetix entoure's d'un cercie bleu; pusillanimitc malgr6 ]a gaiete" p~ri odique; pression au foie, h 1'es-tomac let au bas-ventre; insomnie; selles rares avec, matie'res d ures; menstruaLion re'gulie're, accdmpagn&2 cependant de fortes tranch6es; pouls dur, petit- et fredquent. Traitement, - Hyoscyamus IX., b~ryonia, qntimonium, crudumn X,vuii, mezereum IY, sepia X,viii, 'a deux et trois jours d'intervalle. Vingt-quatr~ heures apr's avoir pris sepalamad ressenutit au bas-ventre des miouveman~ts avec, besoin d'aller "a I'a selle, et elie eut den e'vacuations alvines molles avec prurit au rectum. 1"ITUDES CIANIQUES.43 413 se mon~tr~rent tous les jours I'humeur,(levint plus gaie. Je suspendis twute-e5-pee de me~dication. Pendant deux mois la nmalade rendait tous les jours des mu-cosit6s et.des.vers avec les selles..Enfin, maigre l'appa-vence de gue'rison, tous les accidents se rep~roduisire-nt aveý une tr~sgrande rapid ite.; la malad~e devint triste el pleura continuellemerit. Je prescrivis. aurum, veratrw~n IY,.vi, straronuium X, magnesia mwi.atic~a V1I, tartarus eueticis II, v i j staphisagria X., argentism [oliaftum gtt. 1/2, cocculus IV, gratiola X, des intervalles convenables, svivant 1'exigence des, syniMpt~mes. [1 y cut tous Los j~ours tine selic inolle, comipos'o de mucosit~s et de vers. -Cet e~tat fut suppr table pendant quelques semai~nes. Enfin, la malade se plaignil de~doul~eurs ronge-ant-es au foie et atu bas-ventre, qui d'tait dur au toucher, avec constipation. Opium IY, colocynthis X, fihi'omas IV, gLI. 1/2, magnesia muriauica VI, gtt. 1/2, sepia X, gtt. 1/2, fur-en-t admainis tressucc~essiv~ement toutes les vingt-quatre heures. La malade sentait des rnouveraents daus le ventre, coimmo si toi4 tJl-ait sorlir par le bas; elle cut, plusiours selles mollos me~lange~es avec des vaucosit~s et de's vers. Elie fut soulag~e, bien qu'e la douleur pressive au, foie et au bas-ventr~e n'e~t, pas cess6. C'est hi cette 6poque qu'elle quitta Milan; elie y retourna aui bout de cinq mois et offrit. alors I etat suivant Amaigrissement excessif; tei~nte jaune do Ia peaui yeux cernk~s,, fte entreprise; inappetenCe; sommeil agi6; linm-ear pleureuse, chagrine) irritable;, prossion ýconintjelle dans le. foie, ci,tdc tem~ps "iauatre, 414 MftSiý CLINIOUES. (laiis Ic ba,,s-venitre:e'tI'ute'fug, av~c6'ec 'atcaiO'fatd mucosiLe~s blanches. l1cii(1ant son ab~sence, efie s'6tait sou.misc h un traitement- aHopa-thi-que qi' Ielle fiflforcoc d'abando'nitier -a' cause des -mauvais effets produits par' l'uile de ricin et. par les'autres remn~dec.. Pendant co tepelle avait e'vacu6 unie..grande quanti6d inembrahe's et de vers; mais*, depufis tes-derniereS semaines, elle nWen rendait plus par-les selles. Celies-ci" so faisaient rdguli eren~ienttous les jours -elles 6taicent molles et accompagn~es de- qttelque&s- Wandiu'es..ie.me bornai (i obsgerver I-a maladia penadant une.semaine, mais alors les douleurs dtr Loie devinren't pressives', bri"v~ lantes et. tre~s violerrtcs; el le, (4rouvait une -lassitude g~ndrale, et Wty eu:L un aOXcroiss'ement-d'hoaieur pleureuse, chagrine, excitant ý la pitid. J'administrai bryonia X,V.i,soir et-1matil, troiS Lfois par jour. L'huineur ne change pas-, la douleur dans la, region h6patique diminue, mais elie- descend' plus has; les selles sont regu~ilires, quelquefois au nouib re (6-d'eux par j~our, mnolles cet jaunefonc6ce. E nfini ete laedu'1eur se franspor~te sur ILos rein's -et devient tellement praofonde, que la mualade h~e peut plus ftaire le moinadre mouYemnentL. Chelidoniwil majus 1, gft. 1/2,-miatin-et- soir, reste sans eftet. Pulsatilla IY,viii, le lendemain, dim inue la doulecur", sanas faciliter le'mouveinent. Une tumeur mnolle se pre'sente sur Ic ct&6.droit,a cWe' de la cinquie'm-e'vei't~bre lombairei J-e lais praliquer des frictibns a'vec de rhudle d'oliv-e, -Mais cdies ne I9TUDJES CIANIQUES. 41 t5 produioseni. aucun C1Dchangement; la rualade a to'us loes jours une ou deux selles bilicuses, et dile 6pr~ouc des naus~es et de I'amerturne de' la bouche. Trifoliurn fibrinum IV, g(M. 4/2, trois fois par jour,. Apr~s la troisirnie dose, la mialade e6pro-uve un besohi pressant d'aller "ala selle, suivi promtptement d'une dt6 -jection alvine m'e'*angee 'a une masse biiieuse, jauiie fonce'e, de la gr~osseur.d'un couf de poule; bient6t apr~s ii y cu't d'autres sei-les avec une grande- qua ntit6 de peuits vers. La tumeur disparut, ains'i que tous les au-tres accidents; la ma-lade put marcher sans difficulte', ci elle eat encore pendant queiquos jours deux ou troi-s selles av'ec sortie d'ascarides, de- mucosit~s''ci de* rn embranes affectant diverses formes. Aujofrd'liui,' les- evacuations alvines se font r~gu1i eremen.1 tous les jour-s, sans rnucosit's, sans'nmerflbr~ane's, sanis vers 4les douleurs du foie, du ba-s-ven ire, des lombes, de 1'ui~us, qui avaient persist6 avec (ant d&intensi.te' pendant bon nombre d'a-nn~es, ont entierement disparu; la teinte de la. face n~est plus j~aunaiire; hormis quedque faiblesse et des accidents hystdi'iques qui se manifesient de temps 'a autre, comme suite de la maladie ant6rieure, e'~tat- de sa sante' est satisfaisant. SbiXANTt' - TREIZItME OBSERVATION. Mademoi1 -selle M-..., ~jeune~ personne de vingft-trois "a vingrt-quatre ans, soufFrait depuis do'uze'ans d'une foule d'ircommoditts- L'allo-pathie d-iagnostiqua un'e inflammation clironique et la traita en cons6quence. Les'sympitne~s ne tarde'rent pas 'a s'aggr~aver; la. malade niaigrit et s'a 1 -fafiblit L A de~faut du tableau de la m-aladie, q-u'i' mie seraitimi 416 p ETUDES CLINIQUESO possible doe(tracer, j-e me bornera-i 'a Ia description de 1'e~tat tel qujelai observe'. La mala'do est bien constitueo, quoique son. corps soiL re'duit "a l'etat d~e squeletle; elle est pale, sos yeux sont c ern6s. Elle accuse tanlt t 'un, tant~t l'autre des syup t~mes suivanits 10 Ce'phalalgie lancinainte vive, pressive, comnme si 10 ceisveau e'tait comprime; bourdon~noment et tin tements dan,s le c~t6 droit do la t~te; y)Tu-x comprime's versila raci ne du -nez. ~20 Douleurs dechirantes d-ans les plods, comme si' quelque corps e'trangei' y remulait, sans maux do t~te. 30 S~cheresse ah k. gorge sans toux ou avoc toux -16 -g~re et s 'eche. 4.0 Do ternps en tomips, palpitations violonftes avec pulsations tr~s,,fort~es au c~te' gauche du cou; et, 'en m~m.e temaps, constriction do la poitrino avec menace de suffocation. 50 Pression au. croux doeI'est-omfac, 60 Douleors roorgeantes, lancinantes d-ans ]a region du foie. 70 Fortes, pulsations 2u. bas-vren tre. 80 Douleurs lanci nantes auix reins. 90 Douleurs rongean Los dans l'ut~rus.et gonflement do ce visc~re; irrita-tion dans los parties g6nital 'es externe-s, avec prurit violent avant et pendant )a menstruation. 100 Froid do tou~t le corps av-ec tremblemont do tous los membros. 11,0 Agitation pendant la nuit, insoinnie. 120 Selles rares, accomipagni~es debeaucoup d ed ou.leurs;, envies frrquentes (1uriIner. ~TUDES CLINIQU1ES.47 417 Ne sachant pas ti'onver de remeade qui re'pondftt I'enscmble de ces sympt~mes, je r~solus d'observer la malade pendant qnelqlue temps, dans I'espoii' d'arriver ainsi 'a une plus juste apprdciation de I'6tat ruorbide. Dans I'espace de dix jours, je vis se reprodn ire tan t6t la gaicid', une hiumeur joyeuse, une disposition iý pleurer, et des larmes avec gen'missements, de la c~phialalgi e (sympt6me 1); tant6L desklouleurs de'chirantes dans les pieds (sympt6me 2), remplac~es par des douleurs d'nn autre cai'acte~re; une humeur gaie, un pouls conform-e ý ces 6tats, tant~t, spasmodique, petit, fr&.quent, dur, d'autres fois mou, lent, parfois 'a peine perceptible; tant~t un sommeil. calme, tant~t de Finsomnnie avec angoisse continuelle; tan t6t de la chaleur, tant~t du froid avec convulsions violentes de tons les, nernbres, ressemblant un peu 'a ]a danse de Saint-Guy; tant6t un bon app~tit, tant6t de'gouit pour toute nourriture; quelquefois une soif vive, souvent an contraire de [aversion pour toute boisson. Traitement. - Comme ii me fut impossible de chioistir un. remede appropri ' i tons ces sympt~mes, jadministrai, suivant les exigences (iu moment, bryonia X, ymnca minor, strarnoniuin 1I1, belladona X,vi, aururn, moschus, ignatia IV, gtt. 1/2, aconitum VI, gtt. 1/2, cannabis IV, gtt. 1/2, veratrum VI, fgtt. 1/2, carbo vegetabilis Vill, gtt. 1/2, sabina IY, gtt. 1/2, cannabis, X, gtt. 1/2, sul.phuriI, gtt. 1/2, sepia X,vi, gtt. 1/2, rutagraveolens IV, gtt. 1/2, platina II, gtt. 1/2, opium. gil. 1/2, inercurius solubilis, chamomilla gtt. 1/2, acidurn muriaticum IV, gtt. 1/2, colocynthis X,viii, angustura IV, g~L. 1/2. Tous ces rem~des, employ6s pendant quatre mois, 27 4i8 ItTUDES CLINIQUES. n'eurent q Iiun effet palliatif, souvent de six 'a huit jours; le caracte're devint plus gai, mais le corps ne prit pas d'ernbonpoint, quoique toutes les fonctions fussent regulie'res; le bourdonnement et les tiritements continus se tai saient toujours entendre dan's le c~t6 droit de la tate; ii restait 6galement une legere sensation rongeante dans le foie; mais, bient6t la disposition "a pleu.rer et les larmes reparurent accompagnees d'autres sympt~mes, sans que le m~me traitement, continue, pendant deux autres mois, pUit agir autrenien~t que comme pafliatif. La. maigreur persista. toujours. Une circonstance bizarre, C'est ]a re'gularite' de la menstruation qui se montrait constarnment en provoquant de fortes douleurs, au. bas-ventre et dans, les reins avec convulsions spasruodiques de tout le corps, Alors cha - momilla, crocus, secale cornuturn, rendaient de bons servi ces; le sang e'pais, noir~tre, 6Wt it vacue le premrier jour en. gros caillots, le second jour en quantit6 moindre, le troisieme jour ii ressemblait seulement 'a de la s6rosiO, puis la malade retorubait dans son ancien,a t. Dans l'ig'norance de ce quo je devais faire, je suspendis toute medication; mais", ce~dant aux instances de la malado, je prescrivis derechef, en les adaptant aux syrnpt~nes, quelques uns des reme'des e~nume" res ci-des"susI, peu. de jours, avant 1'apparition du flux monstruel. Ce fut au septie'me' mois du traitement. Les r'gles ayantparu, ]a malade fut prise d'une ce~phalalgie violente avec bourdonnoment dans' l6'cWt roit de [a t~e.dle, pression ai la racine du n e-z corn me dans le coryza see, avec douleur ro'ngoante violente dans le'foie, PETUDES CLINIQUES.41 sensation cornme si un corps exer~ait dui c~t6 dui foic une pression vers 1'o.sophage, gone de la respiration, palpitations violentes; le corps se refroidit, le pout's fut 'a peine perceptible et acc~le're" les forces s'allaisseirent et la malade perdit connaissance. Je m'attendais moi-nidme ~ une fin prociaine, lorsqu'il survint un ecoulement rnuqueux du nez dans I equel se trouvaient deux vers; la malade reprit. alors con naissance, lo bourdonnernent de la tate cessa, et ii s'ensuivit une toux avec expectoration de mucosite's m~le~es avec des vers. La m~me expectoration se reproduisit plusieurs Lois, 'a des intervallos tre~s rapproche~s; tous les accidents cesserent, ]a rnalade passa une nuit tranquille, ot le lendemain elle se sentit "a son aise; inais vers lo soilelle fut prise de nouveau de convulsions accornpagn~es (le douleurs rongeantes, violentes, dans le foie, le hasventre et I'iit'rus; tout le corps devint froid, 'a lexception' de la tate, qui resta chaude. La malade prend stramonium X,iii, r~pe'te au boutL de trois hieures:Ia nuit est, fort agit~e; vers le matin, les convulsions cessent, le corps se rt~chauffe, mais los autres douleurs persistent. Supposant- qu'il 'y avait peut-6tre des Ners dans Ie foie, los intestins, etc., je prescris china IV, gtt. 1/2 matin et soir. Le'tat, c'est-a'-dii'e lesdouleurs, devint supportable; dlle avait ressenti Ia, nuit prdcddente dans le bas-ventre unie sensation, com'me si une foule de corps rernuaient (tans- le ventre sans toutefois occasionnei' des douleurs. Filix mas IV, gtt. 1, mati) et soir, demeure sans rdsultat. 420 4~2() 1TUDES CLINIQUES. Lc lendemain, j'admninistre sepia X, gltt. '1. Quatre heures apre~s, la malade 6prouve le sentimient. de pression v'ers le bas et un besoin d'aller "a la selle: cue rend deux selles molles compos~es del mucosit~s ahondantes, d'une gr~ande qua ntite' de memibranes et de vers. Elie se porte bien pendant quinZe jours, elle est gaie, miange bien et dort parfaitement. Elle e6vacue des mucositds et des vers en. abondance par les selles qui se font chaque jour. Mais tous les accidents 'de'crits pr'c&' demrnent se reproduisent tour 'a tour; je leur oppose les m~mcs reme'des suivant les sympt~mes. Des douleurs, qui pre'c~daient touj-ours chez iell 1'apparition du flux menstruel, se font sentir dans les reins et, dans 1'ute'rus. Crocus, secale cornutumn, cannabis, puisatilla furent administre's successivement; le troisieme jour, les re~gles apparurent pour la. huitie'ne fois pendant le traitement, avec une grande violence; le sang d'ait 6pais, visqueux, et ['on y voyait des vers. La menstruation s'arrota au bout de trente-six heures, et fut suivie d'un 6coulement leucorrh~ique qul dura. deux jours. La. sant de la malade se rnaintint pendant plusicurs jours; nais bient~t les phienornienes morbides reparurent, et je les cornbattis avec des pallia (ifs. Je prescrivis successivemient tous les deux "a trois jours china IV, gtt. 1, staphisagria gitt. 1, sepia X, gtt. 1l, ruta graveolens IV, glt. 1, calcarea carbonica X, gtt. 1. Tons les jours ii y cut (les seiles molles avec, dvacuation abondante de mucosites et, de vers; quelquefois ii en sortait par le naez et par la bouche. Get. eat persista pendant un mois, avec des alterna.0 422 1ATUDES CLINIQUIES. bourdonnernent~do tWe et, do temps en temps, des convulsions persistent. Filix mas, china, valeriana, staphisagria,. sepia, cobocynth is, trifolliwni fibriinuin, 7uta graveoilenis, administr6s successivement, tous los doux 'a trois jours, de~termi-. nerent parfois de violentes convulsions qui cede"rent "a des palliatifs; tous los jours la inalade rendait des sellos avec beaucoup do mucosit's, do membranes et toutes sortes do vers; les souifrances, atrocos jusqu'alors, cesserent ainsi quo los convulsions, apre~s l'expulsion do vers jaunes rougo~tros, do deux pouces do long et Un poucO et demi do large. La dixie'mo menstruation, pr'ce'dee seulement do quelques maux do reins et do tranch~es I~g~res, so fit regulie'rernent et dura trois jours: le. sang etait do consis lance normalo ot no con tonait ni mucosite's ni vers; le flux n'6tait pas suivi do l'eucorrh~e; la malade so sentait bion portante et gaie, elie recouvrait sos forces, et los chairs devonaient plus fermes. Los sellos muqucuses n'apparurent plus tous los jours. l-amade prit successivemont, tous los quatro jon rs, acidumi nit-ri X, giL. 1, Irifolium fibirin~um, gtt. 1I, ruta, graveolens, X, gIL. 1, sepia gtl. 1.. Cet C'tat so prolongea pendanL seize *ouirs, et j'espdrai uno guerison parfaito lorsquec subitement rovinrent des bourdoiinemonts do tbte, des douleurs rongeantes, hisupportables, dans le foie, le bas-vetitre, 1'uterus, suivies le lendernain do violontes convulsi-ons avec froid do tout le corps; en un mot, tous los sympt6mes quo javais observ~s (lix minO 5auparavant. JMoschus, valeriana, ipecacuanha, bryonia, reme'die'ren t 19TUDES CLINIQUES. 423 aux convulsions; mais les douleurs I principalernent celles dui foie, continue'rent 'a tourmenter le sujet..J'ordonnai mutrias magnesiw.cc IY~in, gLI. 1, dan's eau distille'e 90 grammnes, 'a prendre par cuiller~e tout'es le's quatre lieu res. Les douleurs dui foie diminuerent, une forte pressiori vers le has se fit sentir dans le hasventre, ainsi qu'un fort mouvement au-dessous d-e 14orn - hilic. Deux selles abondantes se montr4'rent, m"Wes ~ heaucoup, de mucositds' renfermant de's oeufs, deg larves, des debris de vers de toute sorte. Staphisagria, bryonia, china, filux mas, sepia, acidum nitri, trifoliurn fibrinurn, administres successivement, de'terrnin~rent un bien-6tre relatif; la onzieme et 16 douzie~me m'enstruatio'n se 46clar&rent rd6guli erenment. De' temps 'a autr Ie laI malade est enc6re suj ette 'a des spasm'es et "a une dIouleur pressive dans le foie; cue a hon ap.petit et prend de 1'cmbo npoint; son caractere est gai, mais toujours irasciblte. Les selles se fon't tous les joiirs, mais toujours avec dvacuatioii de mucosit6s; ii n1'y 'a plus de traces de membranes, de vers. Cet 6tat dure depuis deux mois, et j'ai tout lieu d'esp~rer qiic cette maladie si singuuie~re, telle que je nWen ai jamais observ6 d.e semblable, a' entie'rement disparu. Au moment oii j'6cris ces lignes, madame M... continue 114 Atre hien portante; cue est gaic, cependant de temps autre les d'j~ections alvines renferm-ent' encore des mucos it~s. 'SolXANTE-QUATORZIEME OBSERVATION. - Mademoiselle P..Age'e de dix-sept ans', cune honne c'onsiiti"ition et' d'unc sant florissante jusqualors, en exceptant toilte foi q 'e'liis p iopres ilefac, foi quk'"eslegle'es ii c'rnmm od(It nase 424 424 ETUDES CLINIQUES. fut. prise au. printemps dernier de toux, de fhw're, etc., ý I'6poque oui se'vissaient des affections catarrho- rhumalismales. Les allopaihes crurent reconnaltre dans son 6tat une rniliaire latente; is pratiqu erent ti'ois saign~es et donne~rent des laxatifs sans obtenjir de re'sultat favorable. Traitement. -Trois doses d'aconitum gtt. 1/2, Loutes les six heures, suivies de pulsatiiialVMvii, matim et soir. La gue'rison s'opera promiptement au bout de quelques jours;i n'y cut pas d'eruption miliaire. SOIXANTE-QUINZILtME OBSERVATION.- Madame C..., Ag~e de cinquante et quciques ann~es, souffrait depuis trois ans de douleurs dans le scmn gauche, qui finit par devenir d'une duret6 squirrheuse. 11 se forma au-dessous du mamelon, vers 1'aisselle, un ulce"re "a fond lardace', de deux pouces de diame'tre, 'a bords durs, renverses. Les allopaihes diagnostique~ent un cancer qu'Iils reg~ardi'rent cornme incurable. Tableauz de la imala~die. - Corps bien constittA, embonpoint; coloration normale de ]a peau; Loutes les fonctions sont r~gulie~res; l'ucere a deux pouces de largeur et un pouce de profondeur; ii s'cn tkouile, par gouttes, une sanie fdtide; toute la partie externe dui sein est ttumdi6e et tre's (lure.; Ia malade y eprouvre des lancinations obtuses qui, par leur violence, troublent son sommeil. Quelques glandes axillaires sont indurtcs; tout le scmn est bleu foncd6. lIa suite de l'applica lion de sangsues qui a eu lieu ]a 'cille. Traiternent. - RWgime homcxopatbique se've'e. Je prescris d'abord, pour calmer 1'agi talion, aconilum IVvurri, matin et soir; le lendemain, hepar suzlph?'tris IV, I9TUDES CLINIQUES.42 1295' gtt. 1/2, ratin et soir, r~pdW au bout do deux jours; beiladona Xjvii, le rnatin; arsenicurn album X,viii, le inatin, 'a deux jours d'interva lle; trois jours apr~s, carbo animalis X,vmi, le matin; trois jouirs apres, COnium maculalum, X,gtt. 1/2, le niatin. A 1'exte'rieur, ap plication, sous forme d'on~guent, do ]a dilution administr~e'e l'inte'rieur, dans la proportion do deux gouttes SUr doux gros d'axongo. L'induration, ainsi quo los lancinatio'ns, diminua con~tre toute attento; le sommeil se re'tablit; Iulc~ro cessa. de se'cr~ter la sanie fetide, et prit un aspect lardac6; ensuite la surface devint nette et ii s'k1ablit une suppu ration do bonne n'ature; les bords durs et renverses commencerent "a so Con dre. Ce fut surtout I'usage de coniumi macula~tumn, administre a 1'inte'rieur tons los quatre jours, le tuatin, et a 'l'ext~rieur doux fois par jour, qui arnena uno am~1ioration notable; le squirrhe cessa do s'agrandir, los lancinations devinrent de plus en plus rares, l'ulcero s'aplatil, et los bords soei'amollirent; uno suppuration do bonne nature se'lablit, ot la malade repi'it courage. A la suite d'un refroidissoment, elie fut attointo d'une fie'vre catarrhale inflarnratoiro qui mo fit craindro une aggravation du mal; mais trois dosos d'aconiium VI, gtt. 1/2, admninistr,6 ton (Os los doux heuros, suffirent avec doux doses do pulsatilla 1V,viii, (outes los douze houres, pour dissiper, an bout do deux jours, ccs accidents, sans quo I'affoction du sein en efit subi aucune aggravation. Conium m~aculatuin X, gtt. 1I/2, Cut continuE 'al'inte-_ 426 ETDES CLINIQUES. rieur pendant trois semaines; le squirrhe disparut en tiwe'rnenI, 1ulce~re se cicatrisa peu "a peu, Ie gonflement des glandes axillairos cessa, et la gu6rison fut cornlle ph. SoIXANTE-sEIz IbIE OBSERYAT1ON.-Madem oi selle P..., aog~e do vingi ans, servante,(u t prise de douleurs au, Secn gauche; los glandes axillaires s'indure'rent et dov'inrent le- sige'a de fortes douleurs qui s'e'tendaient jusqu'au bras gauche. A la suite du traitement auquel elie avait 6~te souqlise dans Il'hbpital, le's souifra-inces deviriniont plus fortes; le scmn gauchie se gonfla, durcit, ell]a fie~vrc survint. Tableau de la maladie.- Corps petit, mais fort; teint pale; fie'vre Jo soir avec sucurs abondantes le matin; digestions laborieuses; faible sse gene'rale; bte n; crainto de Ia mort; douleurs violentes dans lesmembres; gonflemeut, induration des glandes axiJlairos; tumour d'uno circonf~re'nce'de six poucos d~ans le 's'cmi gfauchec, qui est le si~ge de douleurs lancinantes s'dtendlant jusqu'au bras; vers la partie inf6rieure dle cette tumeur dutre, ii y a une pro6rnine~nce rouge qui menace de so rompre et qui occasionne egalement des lancinations vivos. Pronostic grave. Traitement. - China IV,vi, toutes les six heures, Pendant trois jours; deux jours apres, arnica IYviii, mnatin et soir, pendanit deux jours; deux jours apr~s, arsenicum album X,vi le matin; trois jours apr~s, pulsatilia IVvi, le matin. La fievre dimninue le soir, los sueurs n'apparaissont plus le matin; I'humeur devient, gaie, I'appktit roparalt J9TUDES CLINIQUES. 4' 427 et la digestion se fait Ibiefl, seulement le scm in tlos glandes axillaires restent dans le m~me d'at. Le matin,2 a trois jours d'intorvalle, belladona X,viii, suilphur IT, git. 1/2., conium maculaturn X, gtt. 1 /2, ce dernior rep6te" deux Lois au bout de quatre et de trois jours. 1,'1amelioration fait des progre~s sensibles, l'induration du sein diminue de volume et se ramnollit de plus en plus; les doulours lancinantes cfvien'nent plus rares et moins v~iolentes; le point rouge qui men a~ait do s'ulc&ror a'disparu, los glandes axillairos seules n'ont subi aucun ch'angemont. Le flux monstruel, en retard do trois mois, apparalt. Ap'ýes la troisie'me dose de coniwon maculatum, Ia malade prend, le huitieme jour, le matin, et successivemenitous los six jours, calcarea carbonica t.12 16 matin; spiritus suiphuratus X, gtt. 1/2, carbo anirnalis X gtt 1/2,conium maculatum X,2 gtt. 1/2, ce dernier i'6p~t& Uno fi~vre catarrhale gastrique 6tant survonue 'a la suite d'un refroidissement, aconitu'm VI, gtt. 1/2, ma tin et soir, et ic lendcmain,_pulsatilla IV,vni, produisent de bons effot Is. Je prescris, le troisieime jour, le matin, hepa~r sulphuris IV, gtt. 1/2, r~pd6to l de'uxie~mc jour le'matin; quatiie jours apres, conium maculaturnX,2 gtt. 1/2, to reatin, r6pe'te au bout do' six jours. L'induration du scmD, Ie gonflemeni des glandos axill~aires clsparurent. succossivement.,3ien'tOL to'Utes los fonctions d opsso&rent avec re'gularit6.L a lad e n'prouvait plus quo quciques doulcurs ve'rs la 428 ETUDES CLINIQUES. region axillairo lorsqu'elle faisait tin mouvemient et rernuait le bras gauch~e avec quelque effort; die en attnbuait la cause aux sangsues ant~rieureament appliquees, qui lui avaient occasionne' des douleurs A'ives. A I'ext6rieur, on n'aperceviait plus qu'une durete' de ]a grosseur d'un pois stir Ia cinquieme c6te, en arriere vers I'angle, et tr es douloureuse au. toucher. Je suspends toute m~dica lion. Madame P.. peutit apier a ses occupations habituelles. Je fais seulement, faire sur la tumeur des frictions avec, une pommade composee d'axongrehuile d'olivo, aa 16 grammes, e'lher sulfutrique 30 gouttes. La r~solution se fit insensiblement, et ]a malade recouvra bient6t 1'usage de son bras. SOIXANTE-DIX-SEPTItME OBSERVATION. - Le comte B.., Agd d'environ qu-arante ans, d'une taille 6Iev~e', bien constitue', s'6tait toujours bien port, sauf une eruption pruriteuse (dela. peau, le plus souvent aux cuisses et an. bas-ventre, qui so dosquamait quelquefois et, disparaissait pour reparaitre pen apr~s. Le traitement mercuriel 6choua comph~tement; I'eruption resta, he corps perdit son embonpoint, les forces diminue~rent; it survint de Ia. c~phalalgie, tine pression douloureuse a la racine da nez, des troubles dans les fonclions digestlives, des douleurs d~chirantes dans les os des membres sup~rieurs et inf~rieurs, surtout lanunit. Le mal prit enfilo tn caracte're de haute gravit6. Tableau de la maladie.- Le. comiec garde le lit; it est emaci6, affaibli; la t~te est entreprise; douleur pressive clans la racine du nez et l'os zygromatique, s~cheresse du nez; douleurs d~chirantes dans PNpine et les os des 9TUDES CLINIQUES. 429 ItUDSCIiUS 2 membres (exaspe'rees la nUiQ); pesanteurs de poitrine; appktit, rnais digrestion faihie; &luption herp~tique considerable au scrotum et 'a la face interne des cuisses. Diagrnostic - Dyscrasie 1ierp~tique complique~e d'affection. mercurielle. Traiternen~t. - Je prescris un r~cgire convenable, une nourriture substantielle, mais non e'chauffante. Le malade p rend le soir hyoscyainus LV,vi, pour obtefir une nuit calme; le lenderrain matin, acid-um nitri X, gtt. 1/2; deux jou'rs apres, aururn IV, g~L. 1/2,. le matin; le surlendemain, le soir nux vornicaX, tv, comme intercurrent, pour combattre la constipation et, les maux de tote violents. U'etat s'amd1iore; Ie malade a quciques lieures de sommeil; ii peut marcher quciques, heures dans lappartement 'aI'aide d'une canne et en bottant; les donleurs, oste'ocopes ont beaucoup diminu6. Au. bout de deux jours, graphites X~vni, le matim, et, Squatre jours d'intervalle, successivement, le mahin, acidum nitri X,7 gtl. 1/2, aurw~n IN', graph iles X,vni, herpeticum gtt. 1/2, acidurninunr X, gtt. 1/2, aur-um lY, gtt. 1/2, sulphur II,viu, graphiles X,viii. Cette na~dication est suivie d'une amelioration notable; les forces et, l'emlbonpoint, reviennent, ainsi que le somnmeil; seulement, la pression ý la racine du nez, qui se fait sentir legerement jusqu'i lbasedicae et les douleurs d~chirantes supei-ficielles dans les, os, surlout. quand la temp~rature varie, persistent toujours. Apr~s avoir suivi ce Iraitemenl, pendant deux unois, M B... se crutau~ri et 6pousa une jeune fille. Les sym 4z30 ETUDES CLINIQUES. pt~nies frd*q'uents qui so rnanifesti'rent peu do temps apr~s le mariage ot qui sembl~rent se rapjporter tous a" P'affection mercu rielle, se dissipei'ent prornpteron t apres 1'ernplo~i des reme'des sus-mentionneds, et la san tk' fut deds ions relativernent satisfaisante. Une ann~e apr~s, ii quitta. Milan. Bient6t 11 se sen Lit indispose; les maux detate, la. pression dans le nez, les douleurs ostdocopes danDs les mnembres s'acci'uren;i uvnt Laes douleurs dans les verte~bres li, baires avec un malaise g~n6ral. Sous.l'influence, du traitement allopathique, notamment du sublime' corrosif, les douletiis ost~ocopes devinrent tr es intenses et ii lO nput marcher que le corps flh'chi en avant,9 et soutenu par une canne. Enfin, apre~s une absence de dixhuit mois 7ii revint 'a Milan. T'ableaut de la maladie. - Face p~Ie; traits affaisse's, nez gonfid', laissant 6couler une sanie f~tide, naushabonde; amaigri'ssement general; faiblesse excessive, cephalalgie pressive; douleun pressive 'a la ra~cino d~u nez jusqu'a I6 base du cr~he; douleurs lancinantes dans 1'apophyse palatine de l'os maxillaire supe'rieur di'oit colonne NrerL~brale fle'chie, avec douleurs lancinan Los dans les verte~bnes lombaires, et par suite desqulelles le corps est ploy6d; douleuns pressives dans les reins avec exrtions dTurninesdpisses, muqueuses, peu, abofldantes l aDnUit, douleurs ost~ocopes dans les meinbres; ]a peau est recouvente d'une sueur dont l'odeur f6tide infecte tout l'apparternent; les fonctioris digestives sont egalement irr~gulie'res; le pouls est frequent et duriuscule. Traitement.- J'adininistre, comine auparava'nt, aci ItTUDES CLINIQUIES. 431 dum nitri X, gtL. 1 /'2, aurumi IV, g t. 1. /2, g rap hites X, vji Ii, successivernent Louis les six jours, le matin; et, comme '~dicarnent intercurrent, contre les maux de reins violents et les urines epaisses, muiqueuses, peu abon-. dantes, cannabis X, gtt. 1) euphorbimin X, chellidoniumn maj~us I, gtt. 1/2. 11 y a de 1'ame'1ioration; toutefois la tum~faction d u nez, les, douleurs de la face et 1'~oulement sanleux dui nez augmentent. Erifin, quelques esquilles sortent dui nez. Je fais renifler au malade, d'abord, eau distiiI&ee 90 'grammes, or IV, gtl. 3; ensuite, acide nitrique X, gtt. 4, dans la. m~me quantit6 d'eau. Treize e'squulles se d~tache'rent dui nez, puis le gonflernent diminua, la racine dui nez s'affaissa; i n'y cut plus d'6coulement, la douleur de la face disparut; enfin la g'u~rison s'op e~a' au bout de Lrois mois de traitern ent. Depu is, M. B... se trouve bien; seulement de temps a autre ii s'est d~clare" un gonflernent de la caroncule lacrymale droite, accompagne' de inaux de t~le. AJconitu M VI, gtl. 1/2, le soir, et aurum IY, gil. 1/2, le u-aiin, enhw~ent promptement ces sympt~5nes. 11 y a pr~s de deux ans qu'il n'a 6prouve' aucun acciden It. En resume', les syropt~mes que j'ai observes chez cc malade semblent avoir eu pour cause labus des mcircuriaux. SOIXANTE - DIX- IUTItME OBSERVATION.- La comlesse B.s., dont la sant6'avail e't bonne jusqu'alors, marie'c depuis six ans sans avoir eu d'enfant, souffrait. depuis 432 432 1tTUDES CLINIQUES. quelques ann~les de 'iolentes congeslions vers la tdte quciques jou rs avant l'appari tion des menstrues. Cellesci, quoiquc r6gifi~ircs, 6taient pen, abondantes. T'raiternent. - De's que los maux de Wet se ddclarent, aconitiu~n Yt,vui, le soir; le lend emain, crocus IV, gtt. 1/2, Ic matin; le surlendemain, secale cornuturn IV, gIL,. 1/2. L es re'gles so montrent plus abondantes; los maux do Wae qui ics pre'ce'dent no sont plus aussi violents. La malade continue l'usagre do ces reme'des; elle devient enceinte et accouchc heureusement d'une filue. Au moment ofi jc transcris ces d~tails, dix mois apre's l'accouchernent, lenfant et la i-nere jouissent d'une bonne, sant6', cc qul prouve encore que le traitement homcopathique no rend nullement, los fommes ste'riles, comme 1'ont pr~tendu certains allopathes. SOIXANTE-DIX-NEuvItME OBSERVAToIO. - Mademnoi~selle D.. Ag' de dix-huit ans, bien conform~eo, nee do parents sains, s'Ideait toujours bien porte'o jusqu' 1'rge do treize ans, epoque (10 sa premie'rc menstruation. Alors so d~clare~rcnt des spasmes violents du has-von tre, et ii no s ecoula quo quelques gouttes do sangr. Pendant deux ans et denn l a menstruation no parut point. La jeune personne devint triste, faible et ple, cet le traitemcnt he'rolque (10 Ia vicille 6colc no fit. qu'augrnenter lc mal. A LgAre do seize ans, los re'gles so rernontre'rent pour cesse r t ou t ý fa it;la chlIo rose so d6c a ra et fu t va inernen t corn laltue par des pr~para lions ferrugineuses; la faiblesse ge'nerale devyint excessivle. Tableau de la m aladie semblable aux sympt6mos quo je v'iens do d~crire. I9TUDES CLINIQUES. 3 433 Trcaitmqent, R 6gime doux ma-is sugitanti~e1 de 1'exerci.c~e aulanL q-tic les, for-ces le peruneltent. Belladona X, b~ryonia X,vi, cannabis X, gtL. '1/2, argenturn foliatum, secale~cornutum. 'IV,viru, sepia X,vmr, administre's successivement, bus 1.s d-erx jours, le matin, suffisent pouir rele-ver les forces dlela. malade; elle recouvre son appdtit., les r~gle-s paraissent, r~guli~rern~ent et, d'une rna-ni re convenable. Depuis pre's de trois ans, la jeune fille- est- dans un 6tat- satisfaisant. II.- MALAIDES TBUATJS, LES UNS DA'KBOP1D PAR CLALLPATRIE, ENSUITE PAR L'HOM0E0PA"flI; LES KUTRES, DAS, LE IMfBUT,2 PAR LITHO'M0E0PATHIE ý ET REVENUS TOUS. A L' ALLOPATH~iE. PREMIkRE OrBSEIRVATION. - La corn tlesswe B..., g~e de cinquante ans, souffrail d'une 6ruption. puslu louse ',"Ila fa~ce, contre. laquello lo- trailem-6nt allopathi~quc externe et, interne avail eI6 impuissant. Tableau de la maladie. -4- Corps bien conforrnA.; 'face recouverto d'un grand nombre do pu-slules rouges, pro6min-entes, non suppurantos; toutes los fonctions.~se font re'guli~rement, ainsi que la menstruation. Madame B... n'a pas ou d'en fan s. J1'appris que cello 6ruption datail- de son enfiance, et qu'eIle avail augrpnent-6 dopuis d'ann~e en annde. C'd~t-aiL vid-emment un r~tat dyscrasique, ine maladie psorique. 28 434 4.34 JTUDES -CLINIQUES. Trai'ternet. -La-malade prend s-uccessive-ment ',-tous les quati-e jours:, le mnatin, sp~iri~us suiphuratus, gtt. 142, psoricum, 'graphites, _sepia, cupruin.metalli~um x; viola tricolor, aurum IV, belladcma X, he'rpeticuim-X.Les puwtules s'aplalissrent et sont-moins rouges; mais le man -de.. cette dame, partisan de- la m~decine, Leroy,' impatientE de ne pas-'voir. arri ver la gu6.rxisont) au bout de six semaines, hil fit abandonner le traiterent homjMeQpaihique. & I DEUX1kME OBSERVATION. - Madame T... age _d~e cinquante et quelques annt~es, airt su~jelte depuis. quelque temps 'a des trouibles des fonctions digestives. Le traitement, qu'elle avait suivi jusqU'alors, navait Pu que pallie-r pendan t un certain. laps -do, temps les souffrances qu'elle endurait. Jefus appele pendant un-v acc~s. Tableau de la?naladie.- La- malade a de lIernbonpoint; le ventre est ba11onn6; cle e'prouve des pes-anteurs d'estoma c, de la gene de la respiration, avec palpitations de cowur; langue recouverte d'.un enduit -jaune; c~phalal-gie lancinaiite; pouls plei', du-r. Traitement. -.Acowituin V1II,vi, Ltoutes les s-ix heures,.suivi do antimoniurn crud-urn X,viii, soir et matin, procure quelque-so-ulagemen t.,Nuco vomica X, gtt. 1/2, le 5Qir, ame'ne iine sq11e', 1'acc~s cesse. La gue'ri'son fu tde coui'te dur6e;- quciques semaines apres, le mdme 6tat se reproduisit, les m~mes rem~des reest~rent sans- effetI ainsi qu e svlphur, bryonia, pulsatilla. La ixial~ade recourut (IC no~uveau au traitement allopathiqu~e; les, saigne'es,- les laxatifs- determine'rent queique auue'1ioration, mais celle-ci ne scernaintiant pas I9TUD&~.-CLIIQ:UES. 4, 3 5 iot~tena~ps. Apr~s avoir, Ouiv-i. ce. traiP'11men1 pgpjdani tr~oiS:ans,elle rep~rit de _Fewnbon point, sans toid~efois recouvrer ses. forces. J'ai ap.p r is p lu s, tard qm'nprbs s'6ýre livr~e~e des exce's de table,,lle a~vait su-ccGmh "a -u~ne hydropisie.. TROJSakME OBSERVATION.,-4LF...,Age' d-e inquan~te at ~que~lques anumeeý, souffrait, clepuqis plusi ears ann~es_, OL'hypochondrie,cle p-rcsslioa au CL~ga UCh ed qv en tre, de fa-iblesse desorgaines di~gestifs, aveermaujx de W~e. La viefle dyaje n'ay~ait.Pu melthe un terme A. ces souffrances..Tab~leau do la maladie. ---Corps bien, constitu,&, tadile dlevpe'epression dajns la region hypochiond riaq ue gu - che; ventrc- dur, selles.ravres etl-(ureý;. humoeur incop - s~tanteý,; pou)s -petit et tre~s lent;, nuits agit~ps pat, des 116m,4, Differ enies parties ducrps. soot irecouvertes. d ne,,eupt~iqa herpkti que. gTritgment.-. Rgai m ecet gere de vie bi~en re'gl~s.,Veratr-urn.V,viii,r6.pe't&ma~m in.etsoir';.deux jqurs apres,spiritw~ suiphuratus X,vuii; puis succCCssiveiflel, tQUsjles q~ua rejours, un~e derni-gou-tte. de herpeticum., gr bjdites, sepia~, IzepeticurnAX, sulphur 11, calcarea car-- bonicaX. L'kal s'amdliore; le malade con tinue,4 prendre, tous lesJliait joairp, succoessivenaent, les m~dicmnents sus6numn'r'~ L~a ante- S, aNot;ainsi- ka~bli e, jecesse le, iraiternent. Apres avoir joulw pendant un~aann~e, d'u-ne sjante' florissan Ic, NI. F..fit ui*, voyag~e iiBergame, vyule sotimisa,, par suitLe d~e sa positLion topographique. aux chan 4 3 6 43(1 i"ritgs CLINIQULS. gements hrusques (de I1Iatmosphre, et ofi, par cons~quent, les affections rý-humatismnales, surtout les diarrhe'es, son t des maladies end~miques. M. F.-. fut atteint d'une fle'vre 'rhumatismale' accompagnee do di-arrhe'e, qui, sous Finfluonce du traitoment allopathique, rev~tit. bi-en t~t un caracte're n-erveux. 11 me fit appoler. Jo le trouvai entierement chang6s:los joucs caves, les yeux tomnes, le pouls d'ait fr6quent et petit, la poau s~chie, la.clialeur du corps dimini'mie, la soif vive, la diarrhe'o continuello. C'dait une fie'vre norvouso bien caract~risko;Mais los allopathies cru rent i-oconnaitro une inflammati on (do quel organic?), et employei'ont, contrairemonlt a mon avis, l'appatoil zintiphilogistique. Le malado su~ccormba le septi 6mfe jour. QUATRILIME OBSERVATION. - Le comnto 0..., Arg6 de soixanto ot quciquos annees,' sujot depuis sofl enfance ý-L des attaques d'tepilopsie ot "a divorses autres a'ffecti'on~s qu'PiI ne put toutes m'~num-6rer, avait CMt6 gueri de l'6p-ilepsiceot s'dtait marie'. Los enfants issus do cc mariagye 6taiont tous rachitiquos dt chktifs; quant au com~to, ii e'tait toujours rnaladif, et, ~IN un Age avance', ii souffi'ait d'uno r~ton-tion d'urino avrec doulours &ans los reins, dans la vossie, d'ui brilement. dans l'ure~tro pendant l'6mission (105 urines, do diaegtions IaIboriouses, ot'do douleurs arthritiquos dos memlwes. L'urine coulait aivoc difficult6; ielle tait e'paisse et laissait de'posor un s~dirnent mnuquoux.' Le, traitomont allopathique avait entie~romont 6&houý. Tableau de la maladie. - Corps atnaig-ri; peau s~che, jauino; pesantour d'-esto-mac ap-ribs los ropas; solles pa-1 resseuses; doulou~rs dans Ies reins; urine peu ahon I9TU1ES CIN.IQUFES. 437 dante, 6paisse, blanche, laissant d~poser in st~dirlient muqqueux; douleuirs arttiritiques, d&fihira~ntes, surtout dans, les n4wmbres inf~ricurs; pouls dui', plei; insornnie provoqu ee par les d oul ewrs ar tlri ti ques; fr'q u en tes envies d'urinei'. Traitement. - V/Age avanc6 dui malade ne m~e permettait pas d'esp~rer obteni~r une guerison radicale...4conitum VIII1,vi, cannabis,' euphorbium, calcarea carbonca, $epia., silicea, rhododendron chrysanthemum X,vi, etc., adminis 'tres to 'us les quat~re ou cinq jours, amenent, ch~ez Iivi une ame'lioration notab~le. II peut v'aquer bi ses occupations habituelles et se porte bien pendant les six moi~s qui suiven'L. Mais.bienakt i.1retombe entre les mains des allopaihes, et, gra'ce C" leur trai tement mieurtivier, ii succombe a~pi's six.semaines de souffrances ati'occs. CINQUIt1r1Jc OBSERVATIO. - Mademoiselle de -B..., Aigee de (liX-tIcuC ans, affecte~e dans son enfance de raPliitisrn e qui avaitl1aiss6 apre's liii u~ne de'viatiori dli raC'his, 6tait bien porlante depuis cc temps. En 1838 elle con tracto, i Ia siiite d'un refroidissement, uno diarr~ii~e qu1i devint, trT's forte et qui rnena~a de prendre un caracte're nerveux. Tableau de la maladie.- Bas-ventre gronfl6 et dou-. lourcux au touch~er';. diarfieh&e aqucuse tre's fr~quente; l~angue charg~e d~un enduuit blaic; soil' itense; pouls petit noir tr~s clur; peati seche. Trajtement.. Dulcamara YI vi, inatin (t soir, suhivi, le Jendemain matim., de sulphur- II,v;, le suilendemiain d everahtrUM VYI, vi. Les d~je"Joions alvines s~onlt ouj~ouis taqticuses, mats 438 MDES CLINIQUES. pih's raves-; le volumne du ventre "est diminue; en u~n mot, l'ani-lior'ation' est notabl. Cependant, s'ur fa d'emande de plu si~eurs' rnembreg de l a fam'ille, le Is-parents fi'rent Nrenir le dobctear Sormani, alio'patlie des plus savants. Elle fut soumise "a un traitefne'nt 'anfiphl6 -gistique q~ui mit fin h t6utes ses so~uffrances: Aellemourut au bouit'de quatrejou'ýrs. 'SrX'IIME OB'SE`RVA'TION. - Lie jeun-e G.,Ag6 de dix ans, ne de parents sains, d'uin'e heureuse c6nfor -ation, avait toujou-rs joui d' une san-te"paffa~ite',ipa'rt quelqities "affections p-r~opresi 1 'enfan~ce et dont-ii s-et~ift to'ujo-urs rerni s Lre~S promptemnent. Un refroid issement auq'uel fl, s'exposa- au'printemps de 1-841 fuli attira une dIiar'rhke qui durait de'pui~s quciques jours IO'rsq~ueAje I'fu s a Ippeld. Tableau de la maladie.- Face pale et boo ffie; ventre gornfl6'et dur, mais non doulour'eu~x au toucher'; selles rnique-use~s., fr6quentes, d'un gr'is cendre'; soif vive; p,ouls petit et fr~quent;'abaisserrent de la tempehvature d u corps. Traitemnent.- Duleamara'VIIIvi, l'apre~s-mi'di et' le flii-; bryoniaX,v i, le lendem'ain " rnatin; pufis, tbus fies lours, le ma tin, successivemnent, rh~um Il1,vi, ednium' fi'iaculaturn, -carbo animalis, cicuta virosa X, IIv. TI y a un ch-a'nge-ment sensible; 'les selle-s son It plus rares efjau'nAtre~s; le p6uls ser'rdiire, 16' venlre detv'ient plus souple. II prend* en suite tons les deux.\ jours, Ic ma ti n, clifina, I'Vm, co'niuim maculatum, carbo an im aii.s' Xji~r Au bout de cinq jours, je le trouvai daýn's in ta t s I isfai Sant, mais a la suite d'ujn- ecart- de "regirmeII S 4.4"UDES -.CLI-NIQUES.43 43.9 ressen Lit du mgaise, des nause'e-s, d-es rap'ports ai-gres conlfinu~els;- la- langue 6 taiL charg~e, le ventre d-ur. Pulsatilla IV~vj, prise matin et seir, Iui fait passer une nuit Iranquille, et procure- de.1'arn6lioration le iendernia-in;,seulerfent le venire reste dui'..,On le sournitlndanmoi'ns, ai mon insu, "a u-n traitement allopathique, et it mourut au bout de quatrejours. SEPTItME OBSERVATION.- Le com te F..., d'une constit~ution robuste, lioge* de trenle et queiqu~cs ann~es, Atait-souvant tourmenid p~ar des h 'morrhoides s'ches, accompagnees de coliques violen-tes. _T'raiternent. - Qu-an~d l'acce's etait violent, je faisais prendi'e au malade, "a des edpoques indktermines - aconiturn VlI[,v, ignatia IV,vi, ammonium carbonicum, magnes~ia inuri~atica- YIvi,, carbo vegeta-bilis X,vi. Je conseillai ensuite une die'te s~ve~re pour empdcher I-es ri~idives; pourta-m t iy en cut de temps hiautre. *D'apre's les conseils dle ses ami~s, it recon-xut 'a un in~decin de la vicille.6cole;-et ce~lui-ci, au lieu de le gu6rir, l'affaiblit Lellement, par son traitement antiphiog-istique, qu'il ne recouvra-ses forces que longtemps ap-res. 11 est revenu depui-s ý 4'homceopathie, et ii s'Gn trouve bien..HUITItMIE. OBSERVATION. -La comtesse P.. A~ de quarante et -quelques anne'es, me're de cleux enfants, d'1efrt cntiuion, dLait~suj~e.tte, a certaines 6poqus ides acce's 6pileptiques Lr's violeuts, qui se prolongeaient-qiiel-que-fois pendant vi ngt-quatre heures; pendant les i-ttervalles, elle dtait dI'iurneu! grale. La maladie res-ta- vetbellea Irit os es efforts de la m-6decine al lopath~ique. 44.0 f'I'DES CLINIQUES. Tableau de la maladie. - Pendan t l'acce's, dMi-re, fureur, jactitation, application du pouce dauis. la paumae de IA main, dcume a, ]a bouche, sortie i-nvolontaire des matie'res stei'corales et- de l'urine. Traitement. - Pendant l'acc~s, des i-ns~pirations fr&quemment rpel'te'es d'alcool camphrJ, ame'nent-loujours du soulagement. Je prescris, dans les intervalles, stramonium I'V,vi, veratrutn VI,vi, sepia, Wodium X,vi, ymnca minor VI,vi, inarumn verum IV,viii, successivement-, tbus les quatre jours; parfois, suivant les -circonstances, aconitum VI,,nwx vomica X, clzamorilla, ignatia IV,vi, coname intercurrents. Les acce's appara,.issent plus raremlent, et avec mons, d'i ntenSi t6; enfin uls cessent tout ýt fait pendant trois mois. Pendant les deux, ann6es et demie qui suivirent, de legers acces se mont-rerent de temps -a' auti'e; mais uls se dissipaient bient6t au bout do queiques heures, san S que Ia-santed on 6prouva~t la rmoindre atteinte. Malgrd6 un re'sultat aussi favorable, la comntesse se conaia aux soins d'un allopathe~qul, 'a force derniddicaments, rappela la maladie. NEUvItME OBSERVATION. - be couito 1T.., bien conforme, robuste, 6tait atteint d'hrmoptysie, siiite d'Iune affection hbinorrhoidale con tre. Jacquel le l'ancienne um& thodo avait dto6 imp-uiss~ante. Tableau de I-a maladie. -1Pression 'a, la. poitrine; gene de ]a respiration; palpitations;- toux avec expectoration do crachlas. muquoux e-t sanguinolents; pouls plein, dur; du reste, aucun trouble fonictionunel. ETUDES CLINIQUES. 4411 Traitement. A conitum YIII~vi,. Lou tos les six h-euros, amirno do l'am.~lioratfi.on. Ignatia IV,vi, ammonium carbonicum VI,vi, sulphur- II,viii, tous les doaix jours, le matin, mirent fin a l'acc~s ea le malado so re'tablit. Un~ nouvol acces.,.qu-i sc d~clara queique temps apre's, ceda promptement au m~me trai~tement. Dopuis, le mal n'a pas. recidive'. DixitmE oBSEUVATIoN.-La. comtesso T.., la scaur dui malad& pr6ce'dent, d'uno constitution d6licato, s"C'tait soumise- en vain a, un Lraitemcnt allopathique pour gu&rir divers mau~xdont celleC'tait~atLeinte. Tableau dC la maladie. - Douleurs utriines vives; Ieucorrhiee Acre, abondan to;- gonfloment des glandos inguinalos; tumeur d'environ deux pouces dc longuour Sla crete do 1'os iliaque gaucho. CeLto tumour e'tait tr~s doulourou~se au toucher, et faisait boiLer la maflade. - Diagnostic: dyscrasie scrofulouso. Traitement. - Jo d~bute, pour calmer los d~ouleurs', par sabina, matin et soir; cr-ocus, matin et soir; secale cornutum LVIv, tous los doux jours; viola odorata, gtt. 1/2; valericzna o-fficinalis IV,vi. Tous ces n~dicaments am.e'nont dui soul agiemont. Belladona X, hepar suipliurisliji,, con ium macula -tum, carbo animalis, silicea, sepia, iodium, calcarea carbonica X,viii, tous los quaLre jouips, loeniatiri, ami~dioront 1'etat; ]a tumour disparait, ot la malado est bien portanto; sou - lenient elle e'prouvo do temps 'a autre des douleurs ute6 -rines, prossivos, accoinpagn~os do loucorirlioe.. Ces douleurs ce~den-t promptoment 'a sabina, aconiturn, beiladona, crocus. La menstruation, qui no s'6lait montre'o quo tre~s raremont ju~squ'aloi-s, devient r~guli~re. ETUDES CLINIQUES. 443 Enfin, deux~mois a'pr~s la inort *de so'n fr~re,ii fut force' de garder le lit, et j'observai les sy mpt6mes suivarits Tableau de la inaladie.-Bas-ventre g.o n flN, baflonn6, d--iii', doulhu~reux au Atoucher, denotant l'a presence d un liquide q'uand on place- une"'main ýi plat stir uin de se-s c_6s,equon 'frap_4pe avec 1'auire de petits cou-ps sui' le c6t'6 op~o~se'; Ianguie' rouge et tr~s skche; soif vive; pression'dans la region e'pigastr'ique; ur'ines aquetises, irares; constipation; ouls p'etit, frequent; peati se-he; jacitation; insomnie;umeurtrse Traitement. - Bryoni-a X,vi, matin et soir, reste san-s 'A sul that. Le k6nd'ernain, it survient-des douleur-s vives dans les r'eins, aV'ec, pressifn dan Is la vessie edt rMention com p~e'te d e u rine-s. Cann-dbis X, gtt. 1/2,'matin 61 soir, de'terminent l'excre'tion ditune.qvuanti'(6 a~s'ez considerable d'urines bi~unes, 6-paisses; les doul-eurs dans les reins et la prossiona' I-a vessie cesserit, mnaig tous les autres syrnpt~mes Persistent. Canria-bi's st continuA le' jour suivant, inatin et soir. Lel' urines e'p'aisses sont'~plus- abondantes. 1)es lavemenrts d'eau et de lait provoquent tine selic jaun~tto'. 16 dombats [a pros fation. des forces et le, gonfleinent hiydropiqu*e doi ba's"-ven'tre' avec china TV~vr, tou'tes les si x- hohres ýen dant doux jours.[oma-lade 'e~t plus calmo; les dejections alvines et l'excr'66on -urifilire so fon't treguhre^irhient -Ia la hbgue dcerfrtjOUShAs'cbtihet A plus humido; I-a soif-dfirninue 9TUDtS CL1NIQUES.45 445 3 grains,, calomi6las 6 grtains en quatre' doses; le. '10, sirop de coichique 3 onfces; 24 sangrsucs au bas-ventre; le 11, si-rop, de coichique, I4 onces, 36 san.grsues; le 13, lavement de feujiles de senn, 10 gros, infu s*es dans 6 onces d'eau; sulfate do magrnesie, demi-once. Lave-' ments d'eau, froide, glaco pour apaiser la. soif. Le 16, mort. DouzitME, OBSERVATION. - Le duc d6 L..) g6de cinquante et que~ques anne'es, ancien inilitaire, d'iine comhple~xion robuste, d'un temperament saniguin, s'6tai~t livr6, pendant ses jeunes annees', a des exc es d'o tou te sorte. Maric6 apres Jfguerre, et pe're de plusieu'rs enfants, it jouisýsait depuis queiquos ann~es d vune bonne sante; mais iit fut bien~t~t atteint de' diftkren Los affections qu~e les allopathes prirent pour la goutte et Lraiterent avee plus on mtomns do succes. Depuis ii no recouvra jarnais son ancienno sante; son embonpoint se convertit en une espkce do bouffissure, et los forces l'abandonne~rent. Pendant cc temps,'I it survinf di~s maux de poitrine avec forte dysprte'e enfin, l'6tat en~ira, et je fus appe'16 en' cons~ultation avoc les docteurs Locatelli et del Aqua, ses m~decifis or'dinaires. Tableau de la inaiadie. - Le inalade est alite et assis clans gon lit; respiration d~ifficile, quelquofois toux s?~che; cedime de I1Iavanf-bras et do la regaion. dorsale de-la main; pouls petit; bas-venti'e dur et tondu; solles rares; urines pen abondantes et ple~s; ap,p6Lit presque nul; les 'alinments los plus h6gers' lui causent des pesanteurs d'estomac;si presquc ordinairo,; imnpossibilit6d d remuer, moins encore do sortir dui lit sans 44~6 ITUDES GLINIQUFIýS.. craindre un acce's-dc suffocation eot de syncqpe. Noussaommes d'accord sur le di~agnostic: c' est uun hydrodliorax; ii s. agissait e'galenme I td e s'c nt endre sur le m~ode de traitement, adteI~du qu~e tous les rem-h1es employe~s jusqvi'alors- n'avaient produit aticun r~stultat durable. Traitement. - Je propose d'cssnyer a-urur IVY,gI. 112, nitri acidurnYs, gt-t. 1/2, thuja X, gtt. I/,i trois. jours d'intervalle. MI. Locatelli Y. coslsent.. M. del, Aqua s'exprime alors ainsi c Si j'adh~rais 'a votre proposition et que le malade fc~t gucri pay l'homceopathie, quo (teviendrait la science' Ce ne fu4,que swr ]a dernande expresse du inalade quo je me chargei d u- traitemeut. Le regimne bien reg,je prescris le lendernnjn natin au~rum.;deuxijours apres, nit-i acidumi;troisjoursaPres, sulphur II,viii, suivi, au bout de t~sjou rs, de chinaIV,viii, matin et soir, pendant deux ~jours. Ce court epc de temops amena toute 11'amulioratiin q'iI 6tai t permis d'esp'rer. On ti-ansportaJe_ malade aý sa carupagne,.a qquatire milljs (Ie Mil14n, otiij'allaile voir tous les jours..Je, continue le tra-iteme~t _pendant quinze jours. Apr~s china, ii recoiL cannabis X, gtt. 142;,deu~x jo-prs apr~s', helleborus niger IV, grjt. 1/2; deux jouirs plus- lard, euphorbiurnX,vuin; trois j~ours apre's, aururnlV,viii; de~ux jours apres, a-cidurn nitri X,viii; deux jours apre's, sulphur IV -viii, k'am~Iioration At des pro~gr~s les forces se-rele-.? y~rent,, 1'appktit revint, les selles devi nrent rdgu,ýi~res, los Urinies abondantes; le gonflement p~de'mateux de I'avant-hras et de I'a region dorsale de Ia main. dj~spr; E~TUDES CLINIQUES.47 447 seulement Je bas-veritre re~sta tuimxie~i, encore devint-7 ii plus souple. D~j~ft le-malade pouvai-t se pronuen-er dans le jardin. Mais, d'apre~s des conseils d'arnis Qfficieux, di renon~a au t~rai~ement hioinceoopthique trois mois apres, il.avait cessd de vi %re. TREIZItME OBSERVATION. - M. C...,.Ihomre robuste d'environ cinquante ans, sujet depuis quciques an-nees a un ddraiigement d-e6 fonc-ti~ons digrestives, s'etait soumis en vain a un traiternent allopathique. Tableau de la rnaladie. - Corps gr~le, C'macid; teini. ple, dc hIa peau; pesanteur d'cstoi-nac; inappe'tence., qui dure ordinaire~ent plu-sieurs jou~rs; insomnie-- pouls petit, tnemblotani.; abaissement de la chaleur du corps; langue chxarge~e d-'un enduit 6pais; fki're le soir. Traiternent,.4- ntirnoniumn crudurn X,vi, matin et soir; ensuite tousIles deux joursi Le-matin, china LY,vi, carbo ~vegetabilis X; au bout de quatre jours, awuruni 1Vvjiii, le, matin; deiixj-ours apre's, calcar-ea car-bonica, le miatim; quatre-jours apre's, silicea.X,viii, le matin. La pression 'a lestomac a- disparti; 1'app~tit revient etla -digestion so fait re'gulikrement; les selles seo monti'ant. bus los jours, la fievre du soir a entie'rement cessd; en un mot, la cgue'rison est comnplete. C'est ainsi que se~passe~rent deux ann~es pendant losquelles des in.comnmodit~s puremcnL accidentelles, surveu es a suite d'un refroidissement, dexces de table, etc., exige~rent qucilquefois l'rintervention de l'art; rais, duireste, M. C... e'tait bien, portani cliii availt repris de IPIembonpoint. Cepcnd~an i iia suivi,-aprk scotte 6poque, un tra~ite 448 448 lfCDES CLINIQUES. ment atllopathique', el, h en jw-ger viar sa p~l~eutr et son air maladi-f, it paralt, se. porter beaucoup momns b-ien qu'auparavan. QUATORZiItE OBSERVWATION'. - Le conite B..., Ag de quarante et quciques anne'es, mince et de petite taille, ktait suj'et, depuis plusiecars aundes,,I d(es acc~s d'usthme et ai des digestions laborieuses. Trailernent. - Hyoscyamus l.V,vi, le- matin, rdpWt le lendemiain.Le jouir suivant, anlioniwuum crudum X,viri, rdpe't6 au bout. de deuX jouiS; le troisi eme jourý, meze'reum YI,vni; le second jour, sulphur 1I1,w; Le t-roisieme jouIr, sepia X~vtii; le quatriele jour, g'raphites Xivini. L'7asthrne a disparu et la digestion se fait bien. Plus. lard, cependant, M. B... s'est rem-is entre les mains des allopathes. QUINZIt ME OBSERVATrION. Mademoiselic M...,- gDee de trent-e ans, atteinte depuis (quelquecs anne'es de spasmes de Ia poitrine, d'embarras gastrique, parfois d'une toux s~clie, fu~t trait~e par de fi'quentes saign~es, des sangsues, des purgatifs, des frictions mercurielles qui ziggrave'rent,iu plus- haut, degrd, les so'uffrances. Elle devint d'une pAleuir t d'une maig-reur cxtr~mes. Tableau de la mnaladie. - Corps bieri crnformd'; visage ple; ama-igrissement g&nAral; toux chronique avec, expectoratLion de crachats visqucux, albumineux; inapp&tence; pesanteurs d'estomac apres le moindre repas; selles dures ev. rares;, pouls petit, et frtquent; lan-gue charg6o d'un end uit Iblanc; insomfli4 causde par une agritation coritinuelle. Une eruption pustuleuse pie j'observai chez le p~re et le fre~re de Ia malade me porta f',TUDES NIU.49 1, L A 44if ~It admaettre chez celle a pri~sonco d,'uno dyscrasie psorique. Traitement. - Pour calmer' los douleui's et relever les forces de la malade, je lui fais prendi'e matin et soir le reme~de le plus souvent &rnploye' contro les pertes fre'quentes d' humeuris, china IY7jv.; Au-bbut de quatre jours, la malade devient plus gaie et recouvre un peu d'appd'tit. Belladona Xjiv, le matin; ensuite, deux jours apres, le matim, bryonia, et detjx jours plus tard, le matin staphisagr-ia X,vi. L'amdlioration avait fait assez tic proge'~s pour wec permettre de commencor le Lraitemont antipsorique. SulphurII 1,viii, le niatin; an bout do ti'ois jours, le matin, graphites; ct, i quatre jours d'intervafll, le matin, sepia~, carbo vegetabilis X,viii, aurum LYV,viui. Les bons effets de cette me~dication no so firent pas attendro; mademoiselle M... par Lit Pour la campagne cet revint au bout dc cinq mois avoc une san l foris.sante. Ccl dtaL se miaintint prosque sans interruption pendant cin4q ans, saiuf quciques l6ge'res inicomrnodit6s dues 'a un refroi di ssemen t, a* une indigestion, etc., accidents qui, suivant les circonstances, c~de'rent promptemnent 'a l'eimploi d'aconituln, puisalilia, antimionfitur crudurn', ignatia. Ce fut pendant mon absence doMhilan qu'elle fut atleinto d Iune fie~vro catarrhalo pour laquelic dile fit appeler un allopathe. Tout ce. quo jo sais sur son comp to, c'est qu'aujourd'hui clte est, rodevenue excessivement pAle et maigre. SErIZikME O1ISERVATION. -Le cornto S...1,Agdo soixan to 2 9 450 ATUDES CLINIQUES. et. queiques- annees, d~une constitution 'robuste, d'un temperamcnt bilicux, avait depuis plusicurs mois un diab'Me. Un jeune homocopathe aux soins' duq'uel ii s'tit confie' ne r6us~it, pas " le soulagrer;'au, contfaire, les symptbmes s'aggarave'rent. Tableau de la maladie. Corps amaigri, cependant 6ncore assez fort; imagination I res 'vivel; appdtit re~gulier; digestion normale; e~coule~ment frequent do I'd rinle en petite quantit6, accomp Iagnd de douleurs-dans les rei ns et, d'insomnie; urines roses, epaisses, grasses, laissant de'poser un s6diment rouge-brique; a-rde'ur Ibr~lafltO dans I Iurd'rc; douleur dans la, cuisse gauche apr?~s l'6mission de l'urine. Trai~ternent. - Cannabis X,iv, matm int so'ir; deux doses de calcarea carbonica, X,vI, tbus Il6's deux jours, le matin; ammoni'um carbonictan YIlvi, le' ma tin'; deux jours apr~s, graphites X,vi. Los urin es sont momns col-orees-; 1'66oulemcent est plus rare, mais plus abofldant; elles sont en orture plus c-lair'es et renfermnent, uri petite quantite' de sang. Le malade continue 1'usage- de calcarea, carbonica, ammonium carbonk~um oi graphites. Les nuits, sont plus calmes; les doulceurs.6dans les re Iins cetl'arcleur britlante dans Pure4,tre sew moment de Ia sortie des urines ont cesse; seulernenit ]a douleur, dans ha cui~ss-e gauche' apr~s l'emission des urines persi's'te. Apr~s xune absence forc~e de quinze jours, j appris qubla fanhille du maladeavaituse'do toute son influence pour le d6tcrminer "a renoncer au traitement ho'moceopath ique. ftOES CLINIQUES. 451 LeS" antiphiogistiques tivee, tou-t leur cort~ge, puis 1'appli-calion stir ]a pla-ifte dess pieds de l'lierbe fr-aiceb de la renoncule sc6hli'ate contro la pr~tendue sci'atique quela sagracikO des m'decins 6tait -parvenue ý reconnaltre dans ce cas; enfin', lusagc irnmode'r6 du sulfate de quinine, conduisirent rapidement le malade au twmbeau.,.Dix-,srPTutMrE OBSERVATION. - -Madame- B..., lemime robuste de tren I-e et queiques ann~es, 6tait atteinte d'un mal de gorgre chronique qu-i finit par menacer ses jours.S Des symp't6mes inflamm-atoi-res violents se renouvel&rent de plus en plus sous l'influence d'un traitement anti phiogistique. Tableau de la maladie. - P~leur; arnaigrissement; fivre violen-te avec soif v'ive; peati s eche; face rouge; pouts plein et dur-; respiration g~ne'e; d~glutition diffilile; pal-ais rouge, voile du pa~lais gornfl6, amygdales tutA~fie~es eL du~res-j- langue (6paissc, reccouverte (lurk eniduit biate., - Traitement. --,Eaiu distill6e 90 gram., aconitum VI, g tt. 1I, une cuillcr&e Lou tes les six lieu res,; eiisuito qua Lye doses do mtercur-ius-soiubilis 1Y,vi, une toues les douz'e heures. La fi~vre cesse, 1'inflammation d~isparait, la deglutiLion est momns difficile; la rualade se sent ruicux, et I'appktit revient a'insi q*ue le sommeil.; Le goniflemenides amygdates, qui dta~ient, gru'sses comme une floiX, me fit rernonter ýi la cause des re'cidives de [inflammiat~ion de la gorge. Jo prescris sulphur II1vi, aurum IV, acidum nitri, iodium, grapliites X,vi, petroleum lV,vi, ý prendre suc (;e"S'Sivemcent tous los quatre jours contre l'inflammnation C1.hroniq'ie, et aconiftum Y1,vi, fux vomica X,iv, contre l'irritation inflammaboire. Le r~sultat est tre~s favorable; les amygrdales diminu~rent en volume, et la sante' de la inalade se remit bient~t. Cot 'tat se continua pendant tout Ic temps de la grossesse, qui so passa houreusement, sauf quel-quos conogestions sanguines-- qui ce'de~ent promptement aN quolqiies globulcs (1 aconhluin VI,v,..La (leivl')ance so fit bien, et les couches en rent lieu sans a-ccidents. Des lbus, madame B3... jouissait'd'une bonne sant. Qucique temps apre~s, elie devint de nouveau enceinte; la grossesse fut 6gaLemient heureuse, 4i part queiques douleurs dont elie se plaignait souvent dans le c~te6 droit, vers lovaire. L'enfant vint ý terme, mais la (Ielivrance fut pr~cipit~e', et au moment du passage du foetus 'a travers le de'troit inf~rieur et le vagin, la me~re 6prouiva tine douleur lancinante vlive dans le vagin, et ensuite des douleurs hrAdantes dans les parties g~nitales externes. Des fomientations chiaudes d'un me'langes d'oau commune 500 gram., arnica gtt. 60, dissipe~rentbiNew&letls douleurs; la malade se. trouva bien et 6prouira un appe'tit auquel elie no put lr(si ster. Quarante-huit hieures apro~s la de'livtranco, los seins (bevinrent,(lurs et le ponis plcm:c'ta-it Ia. fi~vre do Jail. A4conitum \TIjv, tou tes los six hen res. Apr~s ]a qua 1ri C me (lose, ]a fie~vre disparut, ladItiri-1e dles seins (lin-jinia. ETUDES CLINIQULS. 453 Je suspotiids le rern'de, en prescrivalit uno (likte absolue:-Mais (1e nombrcux Q'eairts, ot [exposition. a*unec tem~peli-ature fi'oide, provoqu~reiit, lo n-euvimern jour, un frisson violent, accompagm.6 doe(oulours ut~rines s'6tendant 'a gauchie vers lovaire. J'administro,' suivant los sympt6mes, aconitwnn, dulcamar-a YI,iv, phosphori acidurni YIji, belladona Xiv; mais, a4 ]a suite du m6me genre de vie et de l'abus du yin, la fi~vre se de'clara- tons les jours, Ie soir; ton tefois losnunits 6taient calmes. Les exce's de table de'termine'rent un 6tat gastrique. Un accoucheur qu'on avait fait appeler trouva l'utirus augmente' do trois fois son volume; ii pratiq~a, dans-lespaco do deuxjours, trois saign~ees et administra de fortes doses Xhuile de ricin. Los anti phiogi sti quos furent-aussi mis en usage; miais, grt,ýce 'a sa constitution robuste, la malade entra en convalescence le troi~sierne Moi s. DiX-IIUI'rIkME OBSERVATION. - Madame F..., veuvo, Agt~e do vingt-trois ans, avait perd-u son e'poux deux anis auparavant, et.p-ronu'ait depuis cette 6PoqlUo do la toux, do Ia dyspri'o, do Ia fi6N~ro Ic soil, avec suenus ncicw'nes, dos nause'es, des pesan tours d'estomac apres chaquc repas. Les saigrn~es, los pui-gaw ifs, etc., no firent qu'agrgravei' le mal et forcei'ent Ia malado "a gardor Ie lit. Ta bleau de la?maladie. - C o rpis b ie n c o i fo irin 6, amna i gri; affaiblissemoit cg6iiral ot. pl(leui'; respii'atoion dif, ficile avec toux s~clio continuello; laigue rougae, se'che; soif vive; ponis petit, fr~quent; solics touw los Irois ou quatre j~ours; urhies d1ai'es, aqUcuses; Iievre I0 soil 454 454 ATUDES CLINIQUES. sueurs nocturnes abondanles; inappe' ence; pesantear d'esoinac apre~s le repa1s; se'rnite' de l'esprit; gaiet6., I, Trailement.- - China IV,v~i, soir et- matin, penidant ti-ois jours, suivi d.'antimonium crudurn-X,vi, le m ati et, (i1X j o urs a pre's, doe spiritus suiphuratus X,vi,,l1e umat in; Iro is j ou rs ap res, senega IV, Ic m a (i n et, touslfes Ur~oi s jo Lirs, I ma-imn, calcarca carbonica VI, sepia Xjni. 1 11 y a du rnieux, la fie*vre du soir diminue, mais ics sueurs matutinales con-tinuent a We abondantes. Samnbucus IVI, gtt. 172, ~ prondre le soir penda-p-t doux jours. Los suours, diminuent, la malade repre~nd des forces CL peut rester Ieve'o pendant quciques hen res. Ello so plaint do doulcurs uterine 's et do flueurs blanch~es aibondantos auxquelles elle avaitddj6jt ~sujet-to avant et pendant son mariage. Elle prond successivoment tous les deux jours, sabina, crocus, secale cornuturn IV,vi. Ces rem e~des procurent un. grand soulagem~ent. I,'6ta~t est assez satisfaisant, l'app6tit m~ine est rovenu, ct la digestion so fait bien; plus do fievre. ni do sueur. le m-atin, la toux sonic persiste; enfin, tout fait esp~rer mine gut~rison proclhaiIno. Mal~gr6 c' r(ý-suhat produit, au bout de six siemaines doe tiraiternent, cue y ronon~a pour so meitre -entre les mains d'un allopa the. Elie mourut au bout de trwis semaines. Dix-NEUV~tME OBSERVATION. - Madame B..., Agrk de tirontc ot quelques anne'es, mere dedeu~x enfants, etait sujetto ii.de la dyspn~c, des r~tentionsd&urnine., et.-c. CTUDES CLINIQUES. 5 L.'a1Iopathic riavait pu~trouver aucun rem~de corDre ces affections. Tableau de la maladie. - Corps bien conform6, rais amnai~gri; pa'cur, faiblesse; pusillanimit6; humepr plcureulse; aigitationila. nuit; g~ie, de la respiration avec pressioudans-la rthgion d esreins; palpitations; pressiona 'tus; 1eucorrhde; inapp'tence; ballonnement dui ven~tre; selles rares et dures; urines aqueuses, pa~es; pouts petit, fai~ble; fie'vre le soir, avec sueurs abondantes vers le matin. Traitement. - Bryonia X,vi, veratrum, clernatis erecta, china, sabi'na, acidurn hydýrocyanicum I'V,vi, strarnonium 'X,-vi sont administr~s successivement; enfin, sulpk~ur II,yi, sepia X,vi. 11 y a de 1'a m~li oration:1'appdti~t se rdabl 'it un peu; 1afivre dii sojir et les sucurs matutinales diminutent, ainsi que 1'6coulement hrncorrhdique; ]a respiration clevient plus 1ihre et I1'agritation, est un peu calm~e; mais ]a faiblesse, la pression d'ans la r~cgion renale et les palpitations persistent au m~me degr6. La malade suivait cc traitement depuis six semaines, lorsqii'uvi allopathe fut appel6 'a mon insu. 11 diagno~stiqua, aussito't une, inflammation chronique,pt mit en couvre toules les ressources de la mkthodc antiphl~ogistique. La malade no tard~a pas a suc~omlber, dans-,, 1'cspace do quelques semaines, au miflieu de souffrances atro~ccs. YINGTIiLME OBSERVATION. - Madame S... fy6e de cmnquante,.et quelques, ann6eS, euve et vo "ee d'un fits adulte, e'tai~t affect~c depuis quciques,ann6esA ps mes de la, poitrine et du bas-ventre. L.'allopathi@ avpit -!ý56 456 EýTUIJES CIANQIJES. cornpl6tertient e'chou6' dans le traiternent de cette maladie qui allait toujours en s'aggravan-t. Je Los appe-l6 pendant un acce's. Tableau de la maladie. Amaigri-sse~ment; ballonnernent du ventre avrec pression violente, dans le c6t6 gauche; durete' do 1'estomac avec' contraction de cet organe; b-attements forts de 1'arte~re coa1iaque; constricLion de la poitrine et de la cgorgre; respiration difficile, impossibilite' de parler; pouls 'frequent et petit; face rouge; grando angorisse; froid des mains et des pieds. Traitemient. - Spir-itus camphoratus tons les quarts d'heure, penda-nt deux jours, jusqu'?a r6mission des spasmes; en suite bryonia X,vi, chamomilla, ignatia IV,viir, successivremont, con tre 1' excessive faib'lesse. Ces remedes obtinrent un succes prononce, Madame S... s'6tait toujours bien porte'e jusqu' a Ja Mort de son mani, (jUl 1avait vivement affecte'e. A I aye dc quarante-liuit ans, le -flux menstruel dtait devenu, irr~gulier-, ii paraissait tous les trois ouw quatre mois, avec plus ou momns d'abon~dance; los spasmes se de' clarei'ent, en mne'mte--mps. 3I1Cfgre' son Aoge avanoý, elle ressentait dLans 'u t6rus do [irritation, avec, ecoulemenL -dune petite qUantit6 de saiig, suivi bient~t apres d'unc, pression "IL la r'ate avec spasmes violents. Elle pnit successiveinent, pendant quatre-jours, pta(mna II,V111, phosphorus, sepia X,vr, argentum IY,vrii. Elle se remit bierrt6t; mais l-es spasmes se reproduisirent, cormmo parl le pass6, au. bout de trois, quatre ou. six inois, U eLde~rent promptemnent "a [action des noiwedes sus-6Ituznruei's. Er11U[)ES CLINIQUES.45 7, - 4,37 11 se p-assa ainsi quatre ennn~es;3 enfin, on s'adressa it un jeune allopathie qui, voyeant dans cotet tat une apoplexie, pratiqua sept saign&cs abondantes, etc. Les s-pasmCs, en effet', cesse~rent, mais beNam& ai'riva la prostration des forces, et ]a rnalade succomba. YINGT ET UN'IbME OBSERVATION. -,'Monsieur B..., 'age de soixante ans, d'une'bonne constitution, ce~1ibataire, vivant dans l'aisance, s'd'ant Iilvre pendant toute sa vie at 10's exce's de toute sorte, ressen Lit en fin du malaise, des d~rangements danrs ]a digestion, de la. pression au foie, etc. Apre's avojir suivi pendant longtemps un traitement allopathique, ii vint se confier 'a mes soins. Tableau de la maladie. - Tremblement des mains marche chancelante; faiblesse de ]a m6rnoire; respiration courte; pression. au foie, qui est volumineux et dur au toucher; langue chiarg6e d'un endui t jaUn'Atre; mnapp'teiic-e; selles dures et rares; urines aqueuses et peu abondlantes; pouls pICiD, dur et lent; insomnie. Traitemnent. - Je recommande un re'gime skv're qui me semble indispensahle dans ce cas. Nuw vomica X)vIII, Ice oir, rep6td ic dcuxiernc jour., provoque deux selles copieuses; suivics d'un grand soulagement. Deux' jour's apre's, le matin, magnesia mur~ialica VI, gtt. 1/2; au b~out do deux jours, le matin, baryla carbonica VI, gtt. 1/2; trois jours apr("s, le matin, silicea X'vi. L'ame'lioration est sensible, seulement la pression au foie persiste. MaIgr6 mes avertissernents, le malade reprend son ancien genre de vie et se Iivlre 'a des cxce's. Six mois apreks, les m~mes sympt6mnes se reprodnisirent; uls c&6drent, au, m~ic trait~rnint. CcL 6ta1 Q.: 458 458 ETUDES CLINIQUES. prolIongea pendant quatre ans; le traitement liomceopathiiqtte parvenait touj ours, t dissiper les accidents qui se remontraicrit. Mais les forces finirent, par' s'6,pqi.ser, et le bas-ventre devint.Je sifpge d'un gonflement hyd ropiquc. Rheumn IV,vi, c.olocynthis, caninabis X,viiu, china, hzelleborus niger IYV,viu., nuxv vomicca, euphorbium X,viili,a' des intervajies de vingrt-quatre lieu res, dk~errineinent u~n ecoulerpcnt abondant d'urines; Joe cntre s'affaissa-, et 1'on ne sentit-plus aucune -fluctuation; mais la faibles~p gen.6raJc d~evena~i~tde pius en plus grande. Cc fut alors qu ''on appela deux, allopathes quj, croyant avoir affaire ý wuic inflainp4ion clmirnjque, firent si bien, que le malade mnourut apr's, un. traitement rationnel de six semaines. -VINGTIDIEUX~tME OBSERVATION. - Monsieur F..., & dc quarantc et quciques ann6es, sujet depuis longtemps ýi des troubles des fonctions digestives, n'avait Pu Wrc gneri par l'ancieune me'decinc. Tableau de la -maladie.- Corps gr~Ie, 6'rnacie'; po~itrine dti'oite;, face p~le, affaisse'e; petitc toux s"clie; humotir hypochondriaque; inapp~tence; pesanteur d'estomnac api'es chaque repas; sciles duros, pen a~bon(lantes; faiblesse gyene'ralc; pouls lent, petit; nuits, agi t6e~s. Traitement. -Bryonia XI,vI, hyoscyamus IY,virim, sulphur II,vuii, spigelia X,viii, calcar-ea car bonzica V1, graphites, X,viii, a dcs intervalles (Fun, de deux ou. de trois jours, ame'neiit de l'am~1ioration Ia gaictid (l'appe`.Liý reparaissent, Jes nuits sont trapqui11es, loes forces reprennentL 160 460ET'UDES CLENMQUES. VINGT-QUATR1I k-AE 0B5E1VATION.-Mon sieurT11... Agdoe soixanto-et quciques anne'es, 6taiL atteint depuis pitislea-rs, arn~es AdIune retention d'urino et de fortes c'ongestions v'eis la t6le. 11 avait suivi pendant tout co ternps, sans r6sul-tat durable, le traitement de F'ancienne dcole. Tableau de la maladie.- Corps robuste; embonpoint; faiblesse de me'moire; r~pugonance pour los exercices Au. corps; congestions vi~olentes vers la tate; appe'tit ])on; digestion faible; difficult6 d uriner; urines epaisses, de"posant tin sediment briquet6'; ventre bal-lonnd; pouls dur, lent. Traiternent. -.4conitum VI, matin et soir, pendant deux jours; le lendexnain matim, cannabis X, gtt. 1/2; le deuxiehme jour, le rnatin, euphorbium X,vnii; trois jours apre's, amm~onnim carbonicurnVI, gtt. 1/2, le matim. Cette m~ilication arenenodo bons re'sultats; les urinos coulentavecplus de faciliUe'et sont plus clairos; les congestions cessent. Pouriant, loernalaclo neo royant pas "a I Iefficacite" des (doses inhiniment I)Cites, bien que je continue 'a traiter,.a femm-eot ises enfants, est revenu 'a l'allopaihie. Los nrLentiois duritie sont devenues beaucoup, plus fr6 -(luentes; la sonde introduiiq dans le canal Iui apporto seule queique soulagernent; tous los autres moyens au coniraire ont cornphketerneuL hou6, et Pamaigrissemont fail chaquejour des progri~s. VINGT-CINQUItME OBSERVATION. -- Monsieur R..., Arf (10 soixanbc ans, c~libataire, bien constitu6 et bien poriani. du reste, ftait su~jet do temps a* autro 'a des inianx (l0ie t'u rdinairemncit accornpagnds- d'uni rysi E1%TUDES GLINIQIJES.46 461 pele de ]a face, cet surtout 'a deas ophithalmics. Les diff~rents traitements, employe's avec plus ou moins de succes, ne purent gu6fir la maladie. Tableau de la maladie.. - CUphalalgie; pression violente; 6rysip~e'le la face, surlout au c~t6 gauche; ceii gauche tre's rouge; tumeu~r molle dans 1'angle interne de cci. ccii; pouls dur, frequent; soif at'dentc; inappeitence; selles rares., dunes; urines e'pa~isses, rouges. Traitement. - Aconitum VI, gut. 1/2, le soir, repWt le lendernain matin. Les maux de tate dincinucni., Ic pouls esi. momns diii et plus lent, les luriil'cs plas (lAColore'es - tous les autres sympi.Omes persistent. Belladona X,vi, administu'~e le lendemain maitin ci. repki.e'e l soir, ame'nc quciquc changernent. China IV, gitt. 1/2, pendant deux j~ours le matin, acheve la gu~rison. Un an apr~s, les, m~mes symptrnes se reproduisireni. ai la suite d'un refroidissement. IUn allopathe auquel AL R... cut recours diagnaosltiqua une inflamnmation du ccrvcau, ci. pratiqua, dans l'cspace de six jouns, huit, saigne'cs, etc. Le malade succomba. le neuivie'me jour. VINGT-SIxItME' OBSERVATION.- - Le comieeR... (1), traitO pendant trois ans par i'homceopathie, avait Pu pendant ýcc temps faire des voyages cet vaquer hi ses travaux habituels. II 6prouvait, dc temps en temps des vertiges, de l'oppression de~poitrine, de la faiblesse do Ia diges-tion.Tous ces, accidents 6ta-ient dus 'EIl'abus -du yin. A4conitum YVII,vieci nux vomica X,vi, suffisaient toujouns pour les, dissiper promptement.f (1) Voye: I, obser'vationIr ieizi-nnv. 462 46 ~ tTUDES C-LIrMIQUES:. Au commencement de Inon~ee 18t43, ce, sj'mptfrnes se renonive1~rent.- 11 renoný'j "a1'ho flkoapatli(o, egt~i'viot pendant onze mois fintr taiternent allopalbique. II -Ail saign6, pendant ce te*mps, trentb-dbux foig, ct moul'u d' hyd ropisie. YINGT-SEPTIftME, 6BSEIIYVATIO1N'. Madame D...,Agý6 de Vimgt eL queiques ann'es, veuve., ayanl d'proov6 de v iveg dOntrarift's7 'fut atleinte d'une affection de p6"ttine 'que les m~deCins de, la viejile 6cole -p'rm'irt pour une inflamm-ation. chronique des muiq'ucuses bronchiiz ques. Tout I'app~re'lI antiphloagstique aya~nt fohcetion'ne pendant -plu'sieurs mois,. les syý'in ptoines, prirent un haut degre' de gravi t6. Ta'bleau de la maladie. -- Tionperam-ent fort -;-`p'Alur et faiblesse extr~mes;liu"Meuv gaie btoux lcon tinuelle avi~c expectoration abond ante de crachats purulents; respiration difficilo; fivre nocturne avec sueurs le matin; appdtit i'agulieI', mais chaqtre repas est, SuhrIi de pesanleu-r d'estomac; ahternative de diarih6le et de constiPati ofl; amdnor'rh~e depuis plusieurs nois; en unl mob, phlihisie puruilente. Traitement. - Calcarea carbonica IV,,vr-, Malin et soir, pendant deux' jours; ýensuite antim~onium crud/um X,vi, mabin et soir, con tre les. pesanteurs d'estom~.c; puis china IV,vi, matin et soir, pendant trois-jours enifin, sepia X'vuII, Ie matinl. L'e'tat s'amende: les crachats purulents sont moin8 abondants, mais la toux persiste toujours.; Iafievre et l-es sueurs sont moins fortes, les peganteurs d'e-stomac ont cess6 eL la. malade pent manger; les ise1I-es sont regu Ii~res. 9TUDES CLINIQUES.46 463 Mal-grd cc r~sultat favorable,,on fit venir un altopathie qui -, au mnoyen de lacide cyanlydrique, des saign~es, etc., la 'mit au tomnbeau au bou't de dix jours. Y INGT - flUITAtME- OBSE.RVATION. - La princesse Z..., Aogee do trente-huit ans, maigTre, ptde,, dait sujette depuis- plusieurs anneles ý des accidents hyste~rique.s. Tableau de la maladie.- Emaciation; p~leur; batlonnement du- ventre; douleurs utrines; 1eucorrh~eabondante; ce'phalalgie continue; inappktence ot d'ouleurs d'estomac apr es avoir pris ]a moindre iiourrilture; selles rares, d-ures; pouls frequent., dur; sueurs vers le matin; agitation conitiinuelle dans tons les membres; grande irritation nerveuse qui augme-nle "a la moindre im pressgion. Traite ment. - Sallina IY,vi, trois Lois par jour, pendant deux jours, suivie -do strarnoniurn IX,vi, unatin et soir; piuis,.pho~lhori acidum Ili,vi, matim et soil'; bryonia Xjvi, le matin, re'pkte'-cl lendemain; ensuite secale torntr, le ma tin; ymnca minor IV, le mat"n; eia. X,vi cleux jours apres, le matim. IIy eut un micux sen-sible; toutes les fonctions du corps s'Iaccomplissaiient d'une manie're plus r~guli~re, et eite Put entr~prendi'e un voyage. Revenue 'a Milah queiques mois apr~s, cule consulta d'auti'es me'decins, et mourut en pen de temnps. Y1NT-NUV~~MEOBSERVATION.-M. S..., AXg6 de trente et quel'quos aunnes, professeur de math~matiques, dprouvait fre'quemment dans la poitrine des syrnpt6mes morbides qu'un traitement, allopathiq~ue avAil- empire's. Tableau de, la maladie. - Poitrine 6troito, d~prim~e I Ap 464 lTU[)ES CIJNIQUES. voix faihice; toux fr~quen to, suivie (Ilunc'cexpectoration de rnucosihe's visqucuses,; faiblesse de la digrestion; frissonnement, continuel 1)ar tout le corps; lassitude; sommeil agiUt; pouls Petit, frequent; peau tre~s Traitement. - - Antimontuum crudlum X,v, matin et soir; deux jours apr6, hina, soir et matin; le lendemain matit) n, ezereum IY,vi.re'pdte' ic douxiemc jour le miatim; puis car-bo vegelabilis X,vi, le matin. 1Malgr6 lc soul-agement, qui sui-vunt ~i' la suite dui trai - tement, honucopathique, le malade revint 4 I1'allopathie, et mourut, apr~sý queiques sernaines. rfRENTIb~r! OBSERVATION. - Mlonsieur S..., officier, -1a de, quaranic et un ans, dune constitution robusie, rnais ama~igri par' de longues souff'i'ances, d'un aspect (1e santd6 parfaite, d'humeur gaic, suivit pendant long-temps sans succes un traitement, a1Iopathique. Tableau de la maladie. - Condylomes d'un demipouce de longyucur, dispose's enl cercic autour de la, cou.ronnec du gland; pre~puce reiract,6; parfois 6coulement, de mucositd's de 1'uretre, san~s douleur, avante t, apre~s 1'rniission des urines, qui sc fait dui reste sans difficulte'; doulours d6chiirantes dans tons les membres, suriout la nuit,; exostoses aux tibias; grosses var Iices aux cuisses et, aux jalnlos, surtout 'a droite.; parfois forte pesanteur passagc~re "a la, poitrine; respiration facile; timbre~de la, voix ordinaire. -Pendant les in~terval1.les libres, humour gaie. Voici los commn~moraiifs Le malade, avaitcii plusicurs gonorrhe'es qui furent gu~rie-s par des m~dicarnenis internes et par' des in-0 19TUDES CLINIQUE.S.46 4A 6 -5 jections; puis ces exerois*sances s'6'taient miontrckes Sur le gland. L Iusage, des pilules inercuriellos ý Fint6rieur, et des frictions avec l'onguont napoli'lain n'ayant, pas stiffi pour les gu6rir, -on adn-inistra le subfim6 corrosif. L'coulement ure~traI devint momns fort, mais los excroissances au gland auigmenlt~ren-t en volume. Enfini, depuis cc dernier traitement, l'oppiession do -poitr-ino et les douleurs ostc'ocopes slaccrurcent; edies nWont Pas diminu6 depuis. Cy'etait Ia' 6vidernment une sycose pi'ofond~inent en - racine'e, aggravee pa-r Ilabus des mercuria-ux et lours suites. Le pronoslic d'ait ftiis douloureux. Traitemtent. -Re'g-ime se've're; successivornent. buLs les trois- jours, aurum IV, gtt. 4/1, acid-urnmniti X,g(T(. 1, thuya X, gtt. 1. A~u bout de quinzo jours, leffet produit par ces mcs_dicaments so fit sentir; Los d'on-leui's oste~ocopes dispa-~ rurent, los condylomes dess6chei~ceAt, l'ecoulomnent re'tral cessa entie~i'einent; l'oppression do poiti-ine, les exostoses et los varices ne, changi"rent pas. Copondant le malade 61ait content do son Mtat, et lo traitement que nous venons (lindliquer fTot contiinu6 pendaii( quatre semaines. A part Foppression do poiti'ine qui se fait encore sontir parfois,' la sant6 oest relativerijoni bonno; los v rices persistent, mazis n'occasiounent pas do douleur; los exostoses no laisseut plus Ia moindro trace. Jo suspends leo traitoment. M. S... so trouvo bien et reprend son service. Los fatigues, los rofi-oidissemen Is, lies 6carts do rh-gime occasionnont de, temps 'iauatre 466 466 I9TUDES CLINIQUES. quciques lcgreres illcornrodit~s, qui c~dent toujours, tr(ýIs vite -i l'mploi d'aconiturn, flux vomnica, puisatilla, antimon~ium crudum, etc. La gu~rison paraissait compliete cependant lToppression do poitri~ne so faisaitL sentir encore q~uelquefois sans quo le malado y fit la moindre attention; deux ou trois doses do tzu~ya, acidum nitri, suffirent toujours pouir combattre ce. syinpt6me. Un verre do yin do Porto provoqua. imrn'diatement une toux forte avec expectoration sanguinolente. Pendant un voyage, le malade 6prouva trois fois de 1'oppr-ess ion (10 poitrine, mais thuya et acidum nitri y rern 6diebrent promptenen t. Pendan~t dix ans ii jouit, d'un bien-kLre relatif. Au prinlemps do 18li3, des affections do poitrine, favoris~es par uno tempe'rature hurnide, fGaisaient ai Milan do grands ravages,. M. S... tomba malad~e et presenta los syrnpt~mes suivants Oppression do poitrine avoc toux, sans expectoration d'abord, puis suivie do id~vacuation do crachats strids do sang; tie'vre le soir; sueurs nocturnes for los; con stipation, inapp~tence. A4conitumn, hepar -suiphuris, spongia, thuya, acidum nitr, china, produisirent doelbons effets, ot pormirent "a Al. S... do so lover et do prendre do I'exercice a~u grand air; l'app~titL revint, los nuits furentcalmes; seulement I'oppression do poitrine persista sans difficulte' do re-spirer. 11 par Lit pour la campagne, Afn d'y passer 1'646; mais ii revint au l)out do huit, jours dans UnD Lat alIa 'rmant l'oppression do poitrine avaiL alleint. un hauL point d Ill 9TUDES CLINIQUES.46 467 tensit6; son humeur kLait triste et mo-rose. Cddant aux sollicitations de ses amis, ii se fit traitor par un allopath-e, et mourut, au b~out do dix-n'ouf jours, d'uno paralysie des pournons, comme le deomontra l'autopsie (1). TREN'TE ET UNIftME OBSERVATION. - Madame Mi..., Ag~o de tren'te-six ans, mere do doux enfants, d'une constitution forte, mais d'uno sensibiliL6 oxalt~e par doe vivos contrari6-tes,. eprouvait depuig.quelques ann~es des douleurs, dans la regcion -du foie, des pesantours d'estomac, ot du bas-ventro, des doulours utusrines avoc leucorrh~e, uno grando anxietdeot do l'abattornont. Bryoni'a, aconilum, m7agnesia vinuiatica, secale cor-nuturn, sabina, strarnoiziurn, aururn, hyoscyarnus, belladona, adminislre's suivant los exigences, dos sympt~mos, dissip~rent touj ours lr~s vito los, soufl'rances et ramon~renL Ia,. gaioI6. M-ais, sous I'influonce de la m~me cause occasionnello, tous los sympt6mos, so roproduisiroent avec plus ou moins do grivite pendant dix ans, en c6dant Lou tefois aussit6t aux moyons employe's contro ceux. Enfin los doulours du foie s'accruront, nais, dies (i) L'expdrience niwa appris que I'homceopathie gw~rit la sycose avec promptitude et facilitd (coinme j'ai pa m'en convaincre bien des fols), mals sans le niercure. Employd Sciewiiiiquemnent, rationnellement, le mei-cure gudrit d'une manitre spkciflque, I& syphilis, les ulc~cs vdnd rieis; danas la sycose, au contraire., ii ddtermine les suites les plus f&.. chieuses] telles. que douleurs lancinantes, piession tr~s forte A ]a panice supdrieure de la tdte, douleurs expansives. au front-, coeci ttgosses e'x-i cruissances rongucuses, douletir pressive ai la poitrine, lancinations danp ]a rate, pression dans les reins, brOlernent dans 1'uiir~e avec dcoulement d'urines aquenises ou muqueuses dpaisses, irtention d'urine, doulvutrs (Idec1iranteB dans tous les inembres, avec goriflement des arkiulations, d~inaciatiofl g~ndrale. 470 *70 tTDES CLINIQUES. s~rent, la malade put prendre quelques cuillerees de potage; les autres sympt~rnes n'6prouve"rent aucun changement. Trois, doses do china IV,iv, une toutes, les trois heures. Le ponis semblait se relever-, mais ii -retornbait, bien vite. 'Deux doses de moschus IV,iv; une par heure, produisirent des convulsions dans les inembres. * ilagnetismus animalis calmait, los souffrances,, mais seulement d'une mani~re passage~re. Qua tre doses de camphoralIV,iv, -une par heure, sem.blaient donner au. visagre iife -expression: plus animee, e t relever le pouls; m'ais l a dur~e de leur-action. no- fut quo do queiques lheures. Bryonia Xjiv, suiscitait une grande agitation et augmen tait l.'oppression de poitrine. A4cidum mu'riaticum IV,,iv, Lou tes le's qua tre heures, calmait. la malade etlul p-rocurait un sommoil assez tranquille., Mfais ii e'tait trop tard; mademoiselle Chi...- mourut le troisie'me jour. TRENTE-TnoisitME OBSERVATION-.- M ada me M., Ag~e" de quarante ans, d'une constitution scrofuileuise, m~re d'un enfrant, e~prouvait do temps a autre des gonfloments gland ulaires (scrofules) et do fortes douleurs ute'ines, surtout pendant le flux monstruel qui -apparai~ssa~it copendant avec re'gouharit6. Elle ava-it suivi p~ndant longtemps un traitement -allopathique, sans (in retirer d'avantage durable. Tableaus de la maladie. -PAIeur; flaccidi~te' des EiTUDES CLINIQUES.47 aw muscles; gotiflement desglan(Ies inguina-les; 1i uuratlio11 conside'rable au corps de la matrice;, tumneurs hietnorrhoidales; sommeil tant~t calme, tant6-t agitO, avec. jactitation; appetit assezlbon, digrestions laboriouses selles rares et dures; humeur tant6t gaie, tant~t triste. Diagnostic:-.affection. scro-fuleuse. Tiraiternent.- Dans un Ageý aussi avance', ii n'y avait pas liet d'esp)6rer une guerison radicale; ii im'portait done principalement d'opposer des pallia-tifs aux sympt6mesc graves qui se mzanifcstaienl. Los reme'des choisis d'apr's, la similitude des. syrnpt~mes furent discontinu.6s-de~s qu-'tn bien-6tre relatif se fit senti~r. Apr~s cinq anndes passe~es de la sorte, la malacle ressentit du malaise; les h6mor rhoides d'aien t fluentes; des douleucs vives se d6claraient (tans les lomIbes et dans les cuisses; la. digrestion 6tait difticil~e, et cependant Fapp6tit ne't-ait, nullement chiang6; les glandes i1rguinales ti.ent gontlees et indur'6es, et Lou to la surface du basyen tie dtait recouverte de durcti~s ap'pre'iables au touchier. L'.u~t(-rus surtout pre'sentait une induration de la grosseur d'une te'te de footus, qul- faisait saiihe au-dessus (10 ['arcade pubionne, et C'tait lre~s douiloureuse au toucher. Belladona X.11111, coniutm maculaturn X, gLI. 1/2., hepar s~uiphuris,pulsatilia,ignatia,autrurn lV, gtL 1/2, cicuta virosa, carbo animalis, sepia, jodium X, gtt. 1/2; on m~me terni ps, ýi l'exte'rieu r, des fric~tions avec la m~nel dilution, 3 gouttes, dans de leau distilide. Je laissai chlaque rerniede exercci' son action pendant deu 'x, trois ou quatre jours, solon que j'avais obtenu un rds'ilt~at plus on momns avantag-eux; mais souvent Fin 474 474 1tiUDES CLINIQUES. a affaibli la rualacle, qui ii'6prouve du-reste aucune incomrnodite6; [a toux diminue do plus en plus, et lia d6-" glutition se -fait sans difflcult6..China IY,vi, adininistr6 pendant deux jours, matin et soir,. ache've la gue'rison. La corntesse e~tant au troisie~rne mois de sa. gros sesse, des palpitations violentes se d~ch-re'rent au bout de -queiq-ues semaines. Trois doses de -aconitum VI,vi, une toutes les six heures, suffirent pour les airr~tei' comple'tement. Divers autres accidents qul survinrent clans le cours do la grossesse ce'derent. facilement "a queiques doses do bryonia X,iv, et do sabina IVyi. Madame B... accoucia, hetirousernent et.jouit depuis dun~e bonne sant6'. DEUXANIS OBSERVATION. - Matdemoiselle B..., Aig~e de douze ans, fut atteinte, ici la suite d'un refroidIi ssemont, d'une fie'vre violente, accompagn~e do maux do gYorg-e qui I'enpkchaient d'avaler. Tableau de la maladie. - Face rouge, bouffie; tii vre avoc forte. claleur deu corps; respiration courte; d6 -glutition 'douloureuso; soif "ive; pouls-dur, 'fr6quent. Traitement. -,,4conitur V I,. gttL. 1 /2, s-oir e-t matin. Le leridemain, la fie~vre a cesse, mais des (louleurs vives so -font ressentir li a gorge; los amyg(1a105 sont gorifl~es, le palais est rouge. Merc urius solubilis Hahnemanni iVj, v am idi ettl o 501 Le lendemanm math), l'iflalnmation du palais est noinS vive-, iains I'eta-t des anaygdales n'a pas changde Ak~nic pi-cscription. Le jour suivant', leo maim, apres une bonne nuit, Ia 9TUDES CLINIQUES.47 475 difficult dedoIa d~oglultiiion avait presque enti~rement cess6; A4cidumsulphuricum LV~v, soir et matin. La gui'rison ai'riva. srars qu'iI fitt n~cessa-ire d'em-p-loyer d'aultres mddicamen.ts; I'enfant se leva le troisi~m e jour. Depuis pres d'uri an sa sante' ne lailss-e rien. a d~girer. rfnoisitmE OBSERVATION. - Le capitaine A..., a'e de ti'ente et quelques anne'es, d'un, temperament sangu in, 'fut saisi, -la. suite d'un refroidissement, d'une angine violente. Tablau e I maadi. -Chaleur se~che, brtliante, du corps; agitationt; maux- de Wae tre~s iolents; L.)ngue rouge, seche; diglutition impossible; soif vive; pouls dur, fN~quent. f -Traitement. -- Trois doses de aconiturn VI, gtt. 1/2, to~utesl.es trois heures. Le lenden-ain, les nwux de t~te et la. chaleuir seche out dirninu6; la langue est humi~de et moins rotige; le pouts toujours fir&'quent, mais plus mou-; les-arnygdales sonL rouges et gonfldes. Mercurius solubilis Hahnemanni IV,vii., toutes les six lieu yes. Diminution de tbus les sympt~tnes; les amygdales out d6galement diminuu' de volume, mais elles souL encore enflamm~es, et la d~glutition continue a% 6trc difticile.. MHercurius solubilis est re'pet6 toutes les douze hieures. Le leudemain plus.de fie'vre; la. d~glutition est facile, les awyagdales r~epreninent leur volume normal; en un mot, la gu~drison est parfaite. E1'TUDES CLINIQU ES.47 477 cuIL6 visuello est affaiblic; les objets apparatissent "a la vue dans une situation inclin~e', parfois uls paraissent doubles; l'articutation tempor-o-maxillaire est momns douloureuse, la m~choiro commence "a Wre mobile; 1'articulati~on du pou-ce est totjours tr~s gonilhe,Yn~ais momns douloureuse; le pouls s'est releve. MWme traitement. Le soir, pas do changemient., Lo lendemnain matin', quatrie'me jour, humeur assez gaie; 1'6coulement de sang des oreililes a- dirninu6', les bourdonnements persistent au con traire au rn~me dogr6; los yeux sont plus pa'es, le stang ne sort, plus do I'angle interne, la faculte' visuelle s'est ame'Iior'Th, Vai,ticulation temporo-maxillaire et la maXchoire inf6rioure ne sont plus luxe'es,- les contusions sont en voie (IC gudrison; le gonflernen'tdu pouls a diminu6, le penis est normal. La malade so plaint seulement, d'une sensation do pression 'a laa base dui cr~Ine. M~me trai temen t. be soir, pas de chiangyement; ii en est de m~me le cinquie'me jour. Sixi~me jour. Los maux deOltae ont d-isparu; Ia prossion ý la. base dui crAne continue 'a so faire sentir,-ainsi quo les bourdonnemen'ts d'oreilles; Plcoulement (IC sang'a cess6 et est remplace par un 6coul-ement s~eulex; les yeux no sent plus inject~s; tous los autres synipt~mes miorbid~s on-t disparu; Ie pouce pouit so mouvoir sanis difficult6; le gonflement n'existe plus. Je suspends touto m~dication. Septi emo jour, lo matin. La malado so IlC"ve; Ics hou rdonnemnents' et Ia -prossion Wn'ot pas encore cesse. 478 1ATUDES. CLINIQUES., Je0 discontinue los fornenfations, et j~e donne, matin. et soir, riws X,iv. Huitie"me jour, Ile matin ULam~fioration a fail des prgr?~s notables; ]a malade prend al tern ati voment tbus los deux jours, maitin etsoir, rhus 'Ch la mAine dose, et bryonia X,iv. L'6tat s'amnendeo do plus en plus; los bourdonnemepts etl'&toulemontdese'rosit6 ont cess6,Ilapression ý lahase dui cr~no a diminu6. La. gue'rison radicalo fut ainsi, obtenue aii bout do douze jours. CINQUItME OBSERVATION. - Un riaonsip~ur qui so trcauvaiL dans ]a m~me voituic so plaint do douloui's vivos dans ]a poitrino avoc dysp~ec, do douleurs dans Ia region inguinale droito,. surtout vors Vanneau inguinal; gonflemont douloureux et ecebyinose dans lamne. Traitement.- A l'intcdrioui', arnica IY,yiii; "a l'extd_ riour, fomentations comrne dans lec cas~prkcddont. Le lendernain, los doulours dans la region inguinale di'oite sont toujours tres vivos; j'aper~ois une hernje inguinale formant une tumoeur d'onviron un poiice de hiauteur. A4rnica esi con Linue a IlIinterieui' et 'a i'extdrieur. Le londemain matim, la pression ý la poitrine es L mom0is forte, le gonfleinont 'a ]a region inguinalc~a considerablemeneidiinjinu6, la bernie nia SuIbi aucun Changoment et occasionne do vivos douleurs. MWme ti'aitomont. Le soir, m~ine dtat. Le lendemain, quat'rie'rno jour, lo mala(le sos porne I9TUDES CLINIQUES.47 479 assez bien; les douleurs ernpkchent d'op~rer la re'ducLion de lIi hernie. La soir, mbmes sympt6mes. Le cinquibm-e jouir, le matin, le malade est assez bien; ]a bernie n'a 6prouv6 aucun cha-ngement depuis ]a veille. Je cesse les applications; je prescris deux doses d'aurum IY, gtt. 1/2, soir- et inatin. Septie~me jour, le matin. La tumeur herniairc a un. peu diminu6 de vo-lume eL est moims doul-oui'euse. Pas de me'dicament. Huitfieme jour, le matin. Aurum, -matim, eL soil', tus les deux jours. Apr es la qua~rie'me dose, hi lbernie 6taiL rentr~e; et la gu~rison fut comp1e'le. Depuis ii ny'ya point eu de re'cidive. SIxItbIE OBSERVATION.- Monsieur F..., Age de~dixhuit ans, d'une constitu Lion faible, d'une -poitrine etroite, fut attoint d'une angine, ýi Ia suite d'un refroldissement. Tableau de la maladie. - C~phalalgie. lancina.nte; respiration suspiriouse; grando chalcui' du cor-ps' avec soil ardente; cloglutition trc~s difficile; pouls f-e'quent et dur; urine rouge fonce'; amygdaies goDNfkes et en-. flamme'es. Traitement. - Aconitum VI,vi, toules les quatre heures, rdptet' quatre fois le lendornaiti. La fivre a diminu6, Ia de'glutition est. boujours diffi cue. Mfercuri'us solubilis IY~vi, tLou Los les six houi'eCs. Lo lendoemain, les amygdales ont repris Ieuii volume normal. t-TUDU CLINIQUES.. 481 Belladona-X~vi, soir et ruatin, ac1Pe'v'_eIa gudrison. Dixit, m ý OBSE.RVATIO-N. - Un gareon de dix ans, bien fait, tomba maladc 'a la sui~te d'ua refroidissement et d'ecarts d& regime., Tableau de la, maladie. - Face pAlo; front br~dant, inaux de lOte~violents, lancinan-ts, par tout le vertex-; yeux ternes; nez allong6, avec mouvements violents des ailes, du nez; ie'vres dess'clides; bords rouge fonc6 de ]a langue, qui est chiarg~e d'un enduit, blanc jaune; respirat~ion courto, suspirieu-se, avec rhouvements h peine percepLiblIes do la poitrine; ventre -ballonn6; urines rouges, rares; constipation depuis trois jours; soif vive; pouls fre'quent et'dur. Traitement. Aconiturn IV, vi, toutes les trois lieu yes. Le lendemain,tJous les sympt6mes ont considierablement diminue". A4ntimonium Crludumr X,VItI[,soir et matin. La nuit, a 6L6 calme; le ma~im ii se fait une evacuation alvine en boulilie, qiii procure beaucoup do soulagement. Pulsatilla,, b ryonia, mezei-eurn, china IXV, lou tes los vingt-quatre heures, amenent, la guerison au bout dIe Sept jours. ONzitmr, OBSERVATION.- Mademoiselle L..., Acgee do quin-ze ans, d'un aspect florissant, bien rdglde depu-is une ann.ýe, 6prouva sulbitement des douleurs pressives violentes dans 1'cstomac apr es ics repas, sans fi OvNre ni autres sym~pt6rncs rnorbid~es; la lanuc ti etait nette, les selles peu abondantes. Apre'shaque repas, lcstomac devenait dur et pr~sentnit la forme d'une tumeur sph6 --)1 PTUDES 0 CLINIQUES. 483 ch1arg~e'; soilf vive-; pouIh lein; dur;- peau sk-che-, agiltation. tre~s gi'aride; ide'e fixe d'une moirt imntiinente pat-apoplexie. S Traitement. -eAconitum VI,vi, toutes les trois heures..I Nuit fort agit6e;' bas-ventre plein, dui- et plus volumineux; ni selles ni.uri-nes; lidde fixo pr~occu'pe toujo-urs le malade.Cannabis, X, gtl. 1/2, tou tek les' quatre heures. Nuit plus calme; 6mission fre'quente d'urines pAles; bas-ventre plus-souple, mais pas de selles. Nuxo vomica X, gtt. 1/2, le soir.ý Le Imatin, i-1 y a une selle copieuse molle et uri t&oulemeiit abondant d'urines de'colore'es; ]a diii'et6 a di-sparu. et, le volume duiha~s-ventve a diminu6; la langue est nette, 1'humeur calme. Mlezereum IV, gIL. 1/2, et trifolium IV, gtt. 1/2, ac-h6 vent la. gue'risoii. Depuis ce temps, M. A...S'eAt toujours bien porte'O.QUATORZItME OBSERVATION.- Monsi-eur P..., 9 g6le'Wnviron cinquante ans, d'Une constitution robuste,'etait sujet depuis plusieurs anndes "a des digestion-s laborieuses avec douleurs lancinantes danDs le foie. La gu6 -rison apparente, obtenue par 1'usage des laxatifs et des' CffiiSofls sanguines, laissa neanrnoins apres, ecue une sen~sibiliI6 excessive, et chaque 6m-otion Morale vivo rappelait ces souffrances avec une nouvell~e hinensitVk. Cet Q'Lai s'6k ait maintenu pend-ant1 des a~nn6es, lorsqu'un nouvel acces d'une violence Gxtr6me d~termhia'-le, malade a re'ciamer rues, soins. 484 484 ITUD)ES CLAINIQUES. Tableaui de la maladie. - CUphal'algie, violente; front bruilant; le-inic- jaune do la peau et do ]a scl~rotique; yreux cntour~s d'un cercie brun fonc6', do ]a largreur d'un d-oigrt; langiie se'che et e'pai'sse, cha-rg6c d'un enduit jaune; soif vive; amertume de la bouche; poitrine libre; ventre dur et lballonne; fojie proc'minent et duir; humour cairne, ma-is pu sill anime.. Traiternent. -.4conitumn YI,viri, matin et soil'; le lendemain, chanomniiia IV, gtt. 1-/2, -soir et matin.. La t~te est d6gage'e, la langue devient nette, le basvon tre souple, et les selles so montrent; I urine est encore jaune, moins- paisse; leo pouls encore large, inais momns dur; le foie est toij ours. saillant et dur, et l'amertume de la bouche persiste, Le lendemain, chamomilla -est ivepkt'e; le malade prend ensuite, 'a vin gt-quatre heures d'intervalle, aurum IV, gtt. 1/2, et deux doses do calcarea carbonica X, gtt. 1/2. La gue'rison est parfaite, et ii n'y a pas eu. do nouvel acces pendant les cinq anne's suivantes. QUIN.MIPME OBSERVATION. - L'intendant d'une mai's on ducale, Aog6 do quiarante et quciques anne'es, fut atteint d'une affection de poiti'ine. Tableau de lavmaladie-. - Douleurs v'ives dans la poi' trine avec dyspn~e et toux s~chie persistant jour et nuit; douleur pressive au front; yeux tomnes; teinte jaune de la scI~rotique; langue s~che, charg~eecI'un enduit jaune; soif vive; has-ventre tympanis6'; douIcurs violcules dans Ia region du foic; constipation; ecouifment frequent d'urines; pouls plein, dur. Traitement.,- coniturn YI,vj, boutes los trois heures. BT1UL)ES CLINIQUIES. 487' humnide; 6coulenlelit.do, lochies peu abondantes et palIes; hurneui caLmcn; peaii moi-e. Bryonia Xjvi, soir et matin, suivi~e cde china I'Vjvm mnatin el soir, pendant tr~oisjours. La gue'rison futparfaite. Madame C... est accouchdee de nouveau depuis ce temps, sans avoir 6prouy6 les moindres suites fAcheuses. Dix-HuITIkME OBSERVATION.- Un co~l1egien de treize ans, d'une constitution delicate, est atteint d'une affect ion de poitrine., Tableau de la maladie.- Toux se~che;. pesan teur "a la poitrine qui, rend la respiration difficile; face pale-; la-ngue sechie, recouverte d'un QTnduit blanc; gouit insipide, dans la b~ouchie; soif vive; urines p~les; constipation depuis trois jours; grand abatteenien; fie~vre le soir; agitation nocturne; sueurs vers le matim; pouls tr~es fr~quent, tendu. Pronostic grave. T~raiternent. - A4conitum VI,vi, ma tin et soir. Le lendemnain, l'agitation a dimninu6. Br-yonia Xjiv, soir et tma tin; lzepar suiphuris IV,viii, soir et inatin; belladona Xjvi, le matim. F1 evrc le soir, sucurs le matin, toux momns forte langu e netie, selles, retoui' de la gaicte'. Antimnontum crudum X~vi, rnezereuni, china IV,vimi, cc dernier redp~te trois fois. La gruerison est durable. Dix-NEuviLBlE OBSERVATION. - Un jeune homm-e tie v'in gi ans, dont a.I croissance s'6taii faite, tre~s rapi~demnen t. 488 488~j~rUDES CLINIQUES. Tableau de la maladie. - Face rouge, boufflo; c~phalalgie lancinante, surtoul au front; s&Teheresse -du nez; lJangue se'che-, charge'e d'un enduit jaune; respiration courte, suspirienso, avec: toux' seche; pouls plein, dur; peau b-ir'ilantc., se'che; soif vive. Traitement.'-; Aconiturn 1,VI,vitoutes les trois heures, produhit un effet s'urprenant. be lendemain, tous les syrnpto"'mes ont perdu de leur intensite'. Bryonia X,vi, puisatilla, china IVji, ache'vent la ou~rison au bout de vingrt-quatre hieureg. VINGTIL, ME OBSERVATION. - Le docteur D..., Arr do trente et qucilques ann-ees, fut altaqu6.d'un mat de gorge. 4Tableau de la maladie. -- Maux de tate; 'difficult d'avalor par suite d'une inflammation et d'un gonflemont dcs arnygdales; fle~vre avec ardeur g~n~rale; -pouls fri-6uoit, dir. T~raiternent. - AeconitiuwmVI, gtt. 4/2, soir et matin, puiS wereuiriuzs solubilis Ilahnemanni IV,vr, soir et matin, pendant dcuxjou is, ame'nent uno gaue~isonduhrable. VINGT F.T UNItME OBSERVATION.- Lo general1W. A, Y6 de quaranto cet(Iuel1ques ann~os, d'un temperament flegmalique, biien constitu-6 du rosto, fut subitoment priS do vertigoe. Tableau de la maladie.- Vertigro con tinuel, le malade craint constammont de tomber "a la ronverso; pas do douilour; pression Ii1anus; crain-to d'une mort subite, et (10 hi agritation eti angoisso profondes; pouls petit, mais (ml'; chalour normale de ]a peau. Traiternent. - Acon-iturn VI) gil. I, soir et matiii, souhlegole iwala(Io. 490 ETUDES CLINIQUES. La gue'rison se fit sans ~qu'il f'it n~cessaire d'administrer un autre mt'di-camnent. VINGT-QUATRIULMM OBSERVATION. - U~ne petite filue de huit ans, atteinto do scrofules qui se man-ifestaient par do nombreuses glandes indure'es de la grosseur. d'un pois ou d'une f~ve, au cou et 'a la regiona inguirialo, avaiL joui jusqu'alors d'une sant,6 relativemnent, bonne. Tableau de la maladie. - Fie'vre avec forte chaleur du corps; soif; mnaux do tate;-surt~out inflammation' des yeux avoc larmoiement abondant; gonflomo wnt des ailes du noz. Le globe doel'ceil -kaiL inject6, la. corne'. recouverte de mucosite's blanches 6paisses, la. pupille s'dtait cffac~e; lenfan tse plaignait de douleurs vivos au moin7 (Ire contact, eL cachait la tote dans, son hli pour -6viter la lumie~re. Trailement. - Quatro doses d'aeonitum VIji, une toutes los quatro, heures. La fle~vre cesse;los yeux restent danis le m~me kLat. Beliadona, X,tiv, matin et soir. 11 y a du, mieux;, les yeux sont moins sonsibles, mais la corn~e' est toujours recouverto do mucosite's. Beliadon-a r~pkteo deux fois; le lon 'demain, heparsulphuris IV,v'i, le ma tin, euphrasia IY,vi, le mnatin; deux j o u rs -. pre's, conium moaculatum -X, vi; d e ux jo u rs a pr 6s, calcarea car-bonica Xv, vi, p)e au bout do deux jou~rs, amon~ronL un, prompt re'tablissement. Los y~eux ont recouvr6 toutes Ieurs-facult~s, et los gonflemonts glandulairos ont entie~rerenL disparu. YINGT-cINQu~ikME OBSERVATION. - 12) gar~ondo onze,,,ns, ayant ou jusqu'alors une sante florissanto. I9TUDES CLiINIQUES.49 49t Tableau de la, maladie.. - Fievre violente, avec forte chaleur; maux de th6te; maux de gorge.; pouls tr~s fr&" quqent et dur; soif v'ive; langue se'Qhe; ur'ines rouges;maux (de ventrne. Traiternent. 4 conitum IV7,Vi, tou tes, les six Iheu~res. Le lendernain, m~n-re 6tat; seulement toute la squrface du. corp~s est recouverte d'une eruption mliliaire Pulsatilla IV,vi, matin eA soir. La fie~yre, ce~sse, 1'6iuption persiste. Le'ruptjo-n est naoins rouge et disparait le..tr-oisie'me jour. Le malade est bien portant., sauf une tou~x s'che, Hepar sulphuris IYV,vi, ma tin. et, s.oi~r, dissipe la to~ux. La gueI'isop est cornplte Icl sixi~kme jour. YINGT-SxIX~ME OBSEIIYATON. - Un. enfant de dix-huit molis, d'une constitution faible, e'prouva, par suite de la. derntition, de fortes convulsions. Tableau de la maladie. - Eesserrement des mtAchoires; difficul Ld de respirer; toux se'che; constipation; insoroine avec jactiaion et hauts cens; corps chauci au touch~er; pouls acc~k6le au point qu'it est irnpo~ssible de corn jter les, pulsations -Traitement. - R~elladona X,ii, trois fois palr jour, pendant trois jours, (issipe ces sympt6 m s. YINGT-SEPTItME. OBSERVATION. - Un gar~onl de ouze -ms fut pris de maux de tate, de toux, d'une chaleur 61"e (Ie d corps avcc pouls fre'quent, dur; soif vive. Traitement. - Aconitumn VI,vii, soir et matin. Le lendemainI eruption miliaire. A4conitum repWt trois lois par jour et le lendernain. 4192 tf UVES C-LINIQUES. Lo troisi~mo jour, la fie'vre et 1'6ruption out disparu, 1'appe'tit s'ost r6tabli et la gtuerison. s'est fai to. VINGT- HuITItME OBSERVATION. -- -Une petite filledo dix ans s'6tait fracture' le cubitus 'a deux pouces au-dessous du coude. Traiternent. -Jo re'duis los fragments, j'Iapplique un bandage compressif, jo fais faire sur le m'embro fracture' des applications tie'des do tinctura arnica, I4 grammnes pour 250 grammes d'oau, et je prescris hi Les doulourscliminuont, ii -ne so declare pas de fie"vre. La ýgue'ison s'ob tint au bou-t do di~x j ours. YINGT-NEtJVbME OBSERVATION.- M. L..., AM do vingi-deux ans, d'une stature 6bevede, robuste, d'une houreuso -conformation, issu do parents sains, d'ait sujot parfois 'a des di-gestioris lal)orieusoS, occasion n~es par des 6~carts do r6grire, et g u6ries 'a p1 usiours reprises par 1'homccopathio et par l'allopathie. Au printemps do I1Iann~e' 1840, M. L... fut attoint d'unc fikvro rhurnatismalo qui se'vissait alors 44 Milan et qui prit promptomont uin caracte're norveux. Los me'decinis Ji avaicunt donn6 le nomn do typ~hus abdomtinal (?). Tableaut de la mialadie. - Whe entropriso; pas do doulour; posantours dans los mernbr8os; faiblosso excessive; somnolence; taci turnit6; inappd'tence; sdclieresso do Ialrboucho; langrue chiargdo d'un enduit bla-nc; soif presque nulbo; petite to ux se~cho sans douleur 'do poitrine, mais comlpliqul6e d'une Idge're dyspnde; me'16orismo; l6gei'os pesan tours d Iestomac; urines peu abondlantes el decolore'os Isellos rare~ ct dures; peau I9TUDES CLINIQUES.49 493 chaude-, mais se'che pouls petit, lendu et frequent. Trailernent. - Dans les cas nomlbreux qui se pr~sentairit "a won -observation, j'aiais obtenn nune foule de gut~risons avec acidumn muriaticum 1Yjv ii, belladona, bryonia X,vi, phosphori acidu~n i1, hyoscyarnus IV, china IY,vi, nux vomica X,viin, puisatilla, clematis erecta, rnezereumn, gratfol1a LY,viiu, tartarus stibiatus 11, eu &rgard ai 1'5ge, 'a ]a constitution, au temperament et an. genre de vie du mal-ade.I La convalescence commenea ordinairement le septi~me, neuvie~me et qua torzi~me jour, avec des sueurs g~ne~rales abond~antes, qui duraient douze heures, et mýme plus. Les medicaments employe's dans le cas pre~sent d&' termine~rent, a plusieurs' reprises dilfhrentes la re'mission de tons les symnpt~mes; le pouls devint mon et presque niormal, la peau moite, inais les sucurs De se d~claraient jarnais. be lendemain, je -trouvai toujours la peau se*chie, to bas-ventr~e umktorise, la tote entreprise, le pouts petit, frequent et dur. J 10administrai alors, suivant 1"indication fournie par les, sympt6mnes, helieborus niger, IV,vr, prunus spinosa IYviii. Cet 6tat so prolongea pendant vingt-six jours; le vingt-septic~me jour, enfin, le pouls devint mou., la thte libre, la pean se reconvrit de gouttes de sueurs, symptbmes qui annon~aierd le commencement de la convalescence. Mais le lendem.-ain, a ma grande supisen l malade avait perdu connaissance; le pouts 6tait imperceptible, la respiration suspiricuse, les mains et los pieds froids, la peau rude et, si che Ie vent te mke'orise' 496 I9TUDES CLINIQUES. coui~te.; pouls dur et, frequent; soif v'ive; urines rou.ges;. constipation. Traitement. - Aconitum YVIiir, trois closes, une toutes les six hieures. Leo londemain, pas do changernent; dies taches y'ougos apparaissent sur la poau. M~me p-resc~ription. Le jour suiva~nt, ]a -cophialalgie, les maux de gorge et la fue~vre Gflt diminu6 -d'intensit'; tune 6r uption rnorIbilIOUSe recouvro tout Ie corps, PulsatiilaIY,iii, matin et soir. Le lendoinain, l'druption a pris uno teinte rouge vif; le malade est bien portant, du reste. Lo jour suivant, los taches sont momns r-louglls. La gue~rison arrive le sixienme jour. TRENTE-.DEUXIL~ME OBSERVATJION. - Monsieur V..., Ag6e do dix-sopt ans, bion conformn'. Tableau de la mzaladie. - Affaiblissement g6n6ral; face pAle; yeux ternes; bouche et langue seches, eel le-ci recouverte d'un onduit blanc; respiration courte; posanteur "a1'estoirnac; ventro re'tractd et dur; urines et selles supprirni~es; poau. seche; mains et pieds froids. Pronostic grave. Traitemnent. - Bryonia X,vi, soir et matin, roste sanDS effet. Le lendemain, aciduin murialicurn IV, gtt. 1/2-, matin et so~ir. Lojour suivant, la. pesanteur "a I'estomac es~t moindre; los -mains et, los pieds no sont, plus froids; selte dure; urines pAles; peau touijours s~chie. M-16me prescription. 1ttliDES CLINI'lQUES.49 499 X'uno constitution faihic et d'un teniperamienl nIerNUX apres avoir soufl'ort ante'rieurement do maux de ncrfs, fut prise de- douleurs vriolenteg dans le c6te' dioi( de la faPe, et F-es-supporta pendant trois jours. Traitement. - Le qua'tri~me jou r, taratacum 11I, gtt. 1/%, "a midi et le soir. Le londemain, la gaiete' 6tait revenue et toute cspke do 'doul~eu avai'fitdisp~aru*. Je donnai une, nouvelle dose de tarwaxamm. 'Plu-siceurs MfI ois se sont C' oul~e's de-pu is, san s quo [a maladie ait recidiv6. Madamrn, H... o st bi~n porta n-e, et leg r egles ne sont plus ac'compagne-os, coinme avant Ia guerigon, de' maux de tote violein s. TRENTIE - CINQUIkME OBSERVATION.- Monsieu r B..., jeune horume do dix-sept ans, d'une heureuge conf-ormation, n' 6 d'une' m eIro saine;1 mats d'un pere scrofuloux, s'dLait touj ours bien porte' lorsqu'il tomba malaide' subiternont. Tableau de la maladie.- Grand~e faiblosso; factee rougre; Woe chaude, ainsi quo le corps, ui est reconvert de go~Iittes de ~ueiir-; yeux brillants, irnpossibilil~d de disti'hgu-er los objots; se'cheresse du nez, de haIan gue O1 do la bouchb; respiration courte, thorax immobile;6 r'tractioný du bas-ventro; constipation; urines raves bt 6paiss'es', ressemblant 'a do la levure; pouts frt~quent et treis dur; pesanteur au foieet'a1 I'ostomac. La nuit a kt6 rnauvaise; pas do changement lo jour suiv~arits M~me proscription. Le Iendemairy, face plus p Ae, Iangue~et bouche plus 502 ~O2 I'UDES CLiNIQUES. le c~til gauche et la pression. dans le c6t6 droit sdnt insupportabtes. Mercurius solubilis IV, gt I.1 dans eau distilide' 90 gram., une cniIl~ere'e toutes los trois heures. Le cinquiiimre jour, le matin, le malade e'prouve un certain hien-6re; le pouls est normial, la peau moite sarps su cur visquouse; it y a u~ne selle pendant!a nuit'. 11 prend a1vec plaisir un potagre; los ur-ines sont encore jaunos, mais claires; la langue est encore un peu. re-m cowvele (1e mucosilds; la pesanteur 'a la poitrine et "a I'estom ac a (lisparu; toux 'iolentc accompagnk e d l'expectora lion de mucositds sanguinolentes, difficile cci cuse du point do cbtd. A pplicaltions ti edes d'une infusion de feuilles de gpimauve et de bouillon-blanc sur 1'endroit affecte',; mercurius solubilis est re'pO6t Sixi eme jour, le matin. Le malade a passe" une bonne' nuit; it se trouve bien et prend un potage. La toux persisle, ainsi quo le point de o t6. Jol fais r'pp'ter lo~s fomentations et mercurius solubilis. Septieme jour, le matim. Null tranquille; toux sans (loilolir do tempsl~s a auti'e;u11 selle; urines dlaies jaune pAle, sans sediment; app't'it; 6tat general sa'tisfalisan I. Pas de prescription; alimentation 16geg' re. Ifuitilie'e jour. 1,'1ame~dioration a fait des progre~s notables Ie malade pout itester' lev6 pendant qucifques' hieures; ton tefois ii slc sent tre's faiblo. China IV, matin ct soir, administr'e pendant quatre jonrs, aclie~ve la gue'rison. iFRENTE-SEPTIbME OBSERVATION. - Madame L..., Ag~ I9TUI)IS CLINIQiJES.33 0'303 d-e quarante et. quciques anne'es,. d'une constitution robuste-, d'un temperament, sanguin, me're de plusieurs enfants. Tableau de la maladie. - Clphalalgie; langue chargde d'un enduit, blanc; inapp~tence; soif vive; pression obtuse dans la. r'6gion. du foie; selles rares, dures; u rines jaunes; fh evre le soir avec agitation nocturne et sueurs vers le maim; grande lassitude; pouls dur, plein. Traitement. - Br-yonia X,viii, le rnatin, re'p~tee le lendernain, puis magnesia muriatica VI, gtt. 1/2; le surlendemnain, le ma tin, aurum, IV, gtt. 1./2, re'pWE pendant deux jours. Gue'rison cornpl ete; point de r~cidive. T11ENTE-IIUITItME OBSE1VIVTWN. - Gar~on de six ans, robuste et Hien portant jusqu'alors. Tableau de la m~aladie. - Chaleur g6ne'rale; pouts frdquent, dur; IassitiU(IC; soif initenise, et surtout, doule-ur au geniou gauche, qui est rougye et gonN~. Traite'ment. - 4conitum VI,vi, matin et soir, suivi (le beliadona X, le matim pendant Erois jours, dt~termine une gu~i'ison rapide. TIRENTE- NEUVItME OBSERVATION. - Servante Agde de vingt et queiques anne'es, bie'n constitue~e. Tableau de la maladie'. - Face rouge; c~phialaigie lancinanie vive; schcieresse dU nez et de ]a boucho; langyue chiargy~o d'un end uit blanc; mal do gorgye; toux secie; cliadeu r par tout le corps; pcau i'ecouvctte de sucui' un pcu chiaud~e; pouls fr~quent eti dur soif v~ive; urines rougres; constipation depuis tro'is jours. 7I'raitement. - AI.conitum Vi1, g t. I/.m ati ne t soir. E~TUDES CLINIQUES.50 1ý a M. IUD rante-h nit heui'cs apr's, sulphu~r II,vin, ci, dans le m~rnc intervalle, caicarea cai'bonica X,viri, dissipent, cc sympt6me, et le rdtablissement. ne se fa-it pas attendre. QUARANTE. ET UNItME OBSE RVATION.-.Jeune hornme de qu~atorze ans, d'une constitution faible et d'une humeur gale. Tableau de la maladie. - Face pa~le, portant. 1'exp'ressiori de la gaic (6; pas de fie~vre; faiblesse gr6n6rale-; app6tit bon, mais tou-tes les vingrt-qnatrcs heures dix 'a douze selles aqucuses m6l6es d'alimnents non' digrer's, et prdcedd6es chaque fois doe 16ge"wes tranchides. Traiternent. - Rheumn IV,viii, touics les six heures, r6peA6 quatre fois, rebste sans effet. Le second jour, colocynthis X,vi, matin ct soir, ne produit aucun r,6sultat. be troisierne jour, calcarea acetica 11, gil. 1 /2, matiji et soi r, arr6tc la diarrhi('c et aria ene la gud'rison. QUARANTE -DEUXILME OBSERVATION. - Mademoiselle B... Ag6e de vingt-quatre ans. Tableau de la maladie. - Affa-iblissement, g6ndral; face, pble; temnperature basse dU COr'ps; pouls pO~tetitc tre's fr6quent; indifference pour (cute chose; disposilion 'a plenrer; crainle de la mrnot; iwippe~tence; umines aqucuses; selles re'6gnlie'rcs; menstr'uation pen Thouodante, paraissant "a des eCpoqjues indktcrmii~es el no durant que ~ingt--quatre heures. Traitement. - Belladona X,VIJJ, lIc ma tin, r6pktkcle lend emain. Le pouls ise ranirne, lc corps dcv icut plus ch-aud, le m~foral se rele~e, ',lapl)vOlit revient. J9TUPES CLINIQUES. 5017.A4coniturn VI, gft. 1/2, matin et soir. Le lendernain, le'pouls est normal, les seins son't moins din's, ii en sort une grande quantite' de, lait. Gu~rison parfaite et durable au bouit de peu de temps, sans le secours d'autre~s reme'des. QUARANTE -QUATRIkME,0BSIERVATI0N. - ýadame G..., jeune femine nouvellemnent marit~e,(L ine constitution forte, fut prise d'un mal de gorge 'a la suite-d'un i'efroidissement. Tableau de la rnaladie. -Face rougce; yeux I arrnoyan ts;3 douleuirs pongitives ai Ia gorge; palais rougre; ainygdales et glandes sus-maxillaire~s gonfk~es; d6glutition impossitie; peau se'che; pouls frequent et dur,. Pas d'accidents spasmodiqlues. Traitemenit. --* Aconitum 'VI, gtt. 1/2, matin et soir. Le second jour, d~glutition momns difficile; la malade pe~ut prendre un potage. Mercuriuis solubilis IV,vT, matin et spir. Troisiemnejour.La niiita W6 calme; le pouls est moins frequent, la d6glutition plus facile. Mercurius est r6p&~te inatin et soir. Quatrikme jour. La malade se porte bien, elle peut se lever. Pas de m6dicament. Cinquieme, jour. Tous les ph~nomn~nes morbides ont disparu, sauf 'inc k6g('re gene de, ]a d6glutition, lprov'enant de l'abaisscinent de I'a luette et d'un gonflement des a mygdalcs, toutefois sans inflamma-. tion. Kali carbonicum IV,viii, administrS le matin, pendant deux jou~rs, ach~ive ]a gu~rison. ;)08 508 I-TUDES CLINIQUES. QUARANTE - CINQUIEEME OBSE11VATION.- La baronne coo#, arg6 o do vingt -six ans, robusto, ayant constarnmont joui d'une honne sant6', meare d'un enifant, dprouva, ]i a suite d'un refroidisseinent-, des maux de Wae violcuts et des maux de gorge. Tableaut de la maladie. - Grande agitation; jactita-. 'Lion; face rouge; youx brillants et saillaints hors des orbites; c6phialalgrio lancinante v-iv;* s6cheresse du nez, des I vres et do la langue, celle-ci rocouverte d'un en-. duit blanc; soif vive avoc difficulte' d'avraler; respiration courte; urines rouges et abondantos; constipation depu~is deux jours; peau br Alante, se'cie; pouls tres fr6quont et tre~s dur. Traiternent. - A4conitum VI, gtt. 1I/2, matin et soir. Deuxierne jour. La nuit a 6te6 agit6e; m~me 6tat. Troisieme jour. Nuit plus calme; sueurs abondantes; mioux notable, m'ais ]a do'glutition continue ý 6tre difficile. La nmlade proud un potage avec plaisir. Allercurius solubilis IV,imnatin et soir. Quatricrne jour. La gaiot6' et 1'appdtit sont reven us; ]a malade so Ie've et hi g(ue'rison est complhite. QuAu1ANTE-SIXIL'IME OBSERVATION.- Un enfant dont la DIr 0 ' tait iy~ste'rique et Jo pe're atteiit d'une affection Jicrp~tique, vint au monde avec une (C~to volumineuso. 11 so poi'ta Mien pendant plusiours mois, mais le volum~e do ]a t~te augmrentait toujours, la poitrine e'tait port~e en avant, ]a respiration courte, les digestions bonnes; enfin, dmis Ic courant du sixie'mo mois, il survint uric toux se~cie. avec p6ril de suffocation. Quatre doses do spongia X,mi, une toutes los six Jicures, icart Creiit bienl6t cc syrnpt6mo; ]a toux revint 19TUDES CLINIQUES.50 509 plusieurs fois les mois sulvants, et coda toujours tre"S Vite c~i cc rem de. Cependarit, les fontanel-les ne se fermaient pas, et ]a grosseui' de la W~e augrnenta; ii survint un gonflement des verte'bres dorsales eL des extre~mite's des os dui bras,. et du pied. A lkAge de huit mois, le- travail de la dentLition comnmen~a et se compliqua de convulsions violentes. Belladona X,ii, matin et soir, de'termina l'6ruption des dents hicisives. Success ivemen t, conium maculalum X,vi, le matin; au bout de trois jours, hepar suiphuris IVvr, le matin apr~s deux jours, belladona Xjiv, le rnatin; apres trois jours, assa foetida IY,vi, le ma (in; apre's trois jours, calcarea carbonica X,vi, le ruatin.; apr~s six jours, Ueiladona, le ma tin; api'es six jours, coniurn mactdaturn, le ruatin; apre~s six jours, siiicea Xjvi, le matin. Les bons effets produits par ces medicaments me d&a, termine"rent "a en cesser 1'usage; Ies fontanelles s'e'taient ferme'es, ]a W~e avaiL repris son volume normal, le gonflernent dels verte~bres et des os dui bras et dui pied avaiL dispanu; les autres dents perc~rent sans douleur. Une toux qui survint "a plusieurs- reprises fut dissip6e avec beaucoup de. faciliL6 et de promptitude par deux ou. trois doses d'aconit-um VI. L'enfant deviiit fortL et bien portant. IAa1~e de-trois ans, ii fuL atteint dui croup qui sevissait h cette 6poqu~e dans le pays; je fus appelLS trop lard, ii succomba lt quatrie~me jour' de la maladie. QUAIIANTE-SEPTIkME OBSERIVATION. Jeu ne hornme de dix-sept ans. r,,Tt1DES CLINIQUE"S.51 511 CINQUANTIbIE OBSERVATION. - Le d uc L. A.,0 (1Ie vingt-d cux ans, 6[ait sujot -h un gonflement he'r~litaire do ]a rate avec humour hypochiondriaque, pour lequel ii avait de'j'ai suiv'i, plusieui's roprkos, et avec succes, Ie traitemont homcxeopaithique. Etant "' la camnpagno, ii e'prouva des maux do tate, de l'oppression de poitrine, de la toux; i1 revird i Milan pour me consuitor. Tableau de la ma-ladie. - Fie'vre; pouls tr(%s dur; Wae chaude au tou-cher; peau se'che; langue charg~e d'un enduit blanc; constipation; urines rougos, peu aIbondanteS; lassitudes. Traitemnent. - Atconitum VI, gtt. 4/2, le soir. La nuit a e6te'agvit6e; le lendemain, la peau est mhoite; les paupie~res sont gonfle~es et difficile's "a dcarter; les, joues et toute la face rouges, et gonfl6es; tout le corps recouvert d'une eruption urticaire. Pulsatilla IV,vii, matin et soir. La nuit a Wt plu~s tranquille; ii se fait u~ne selle le lendemain; les, urines sont abondantes, mais rouges et 6paisses; 1'6ruption est d'un rouge vif. Pulsatilla re'p~t~e ma tin et soir. Troisie'me jour. Le'ruption est, moins rouge, toutes les fonctions sont re'gulie~res. Quatri eme jour. ~tat satisfaisant; I'eruption a prosque entie'rement disparu; la desquarnation de Ia peau se fait dans plusieurs end roits. Cinquie'me jour. Gue'rison parfai te. CINQUANT ET umNitE OBSERVATION. - Le comte B.., Ag6 (le dix-huit ans, d'une constitution faible, d'une taille bien proportionnee. E"TUDES CLINIQUIES.51 513 avait Wt gue'rie da-ns I'espace de trois jours par' la fflcthode homceopathique. Au printemps de 18141, cellemre consulta pour un gonflement conside'rable du sein droit. Elle len attnibualtila cause 'a un coup qu~elle s etait donne" contre une chaise, sans toutefois en avoir e6pnouv6p de douleur. 11 s'6'tait forme' au-dessus du mamelon. une tumeur dune, inegale, d'envinon quatne- pouces de circonf&. rence, qui devint le sie'ge deC douleurs semblables "a celles que provoquerait une 6pingle enfonce'e dans les chairs; les glandes axillaires se gonfl~rcnt, ]a face prit. une teinte jaune paille; enfin une saillie verrucifornme, rugueuse, trn's douloureuse et 1e'ge~ement suiintanbe, se ddveloppa sur cette tumeur. Le squirrhie allait e'videm ment passer a Fl'tat do carcin~me. La fie'vro qui so d'clara le soir, ]a crainte, l'abattemont, augmont~ront les souffrances "i un haut. degr&. Traiteinent., - Dikte absolue. Hepar- suiphuris 11, gIL. 1/2, matin et soir, discontinu6 pendant deux jours. Conium maculatumn IV, gLI. 1/2, matin et soir. Los douleurs lancinantes diminuerit, la tumour s'aplatit, le gonfleinent des glandes axillaires est moind no. Coniuim maculatum, rdpe'46 Lous les trois jours le matin, produit des effets surprenants; la gaiet6 rYTvfient, la. face roprond sa teinte normale, et le squirrho a disparu. Madame F..-. n'a pas cess6' de so bien porter pendant les quatne mois suivants. CINQUANTE-QUATRitMdE OBSERVATION. - Le baron G... ýig~ do trente ans, jouissant d'une excellente santtý,,proiira subitement, apr"s n 1.jcuflOI copicux d, d 514 514 ITUDtS CLINIQUIES.!'oppression de poitrine avec lancinations violentes dans, le c~t6 droit. Tableau de la maladie. - Vertigye; visage vultueux; respiration courte et acc~le'ree; 6lancements vifs dans le M6t droit de la poitrine au-dessous des deuxie'me, troisie'me et quatri~me cO'tes;,pouls "a peine perceptible; mains et pieds froids.; immobilite' compik3e. Traitement.-A4coniturn Vi, git. 1, dans 90 grammes d'eau distil1~e, une cuiller~e toutes les deux heures. Deux lieu res apre~s, le pouls est plus fort, les mains et les pieds sont [6cgerementL chauds. MWme m6dicament toutes les heures. Au bout de trois heures, la face est plus pAle, le ve rtige a diminue', le pouls s'est relev6, les mains et les pieds sont reechauff~s. Mdme medicament toutes les deux lieu res. Le lendemain matin, les e'lancements dans le c6t6 droit de la poi trinle ont tout "a fait cess6; le malade peut faire queiques mouvements et se couclier sur l'un et I'autre C~te; seulement le pouls est toujours acce'l6r6 et tendu; la langue est blanche, charge'e d'un enduit blanc, 6pais; I'appe'tit nul. Pulsatilla IY,viii, rcmd~die 'aces sympt~nes. Le jour suivant, la langue. est nette, le, pouls r6 -gulier, I' appk~it bon, et le malade se trouve gwl~ri. FIN. TABLE DES MATfLL1S. - OPUSCULES DE HAHNEMANN. 1. Du CHOIX D'UN MI9DECIN.................................I He. ESSAI SUR Uri NOUVEAU PRINCIPE POUR D9C0UVRIR LES VERTUS CURATIVES DES SUBSTANCES MfDICINALES, SUIV DE Q'UELQUES APERQUS SUR LES PRINCIPES AD311S JUSQU'A NOS JOURS... 1.0 111. ANTIDOTES DE QUELQUES SUBSTA:NCES VI9GtTALES H9ROiQUES. 105 IV. DE QUELQUES ESPE'CES DE FIIVRES CONTINUES ET R911MITTENTES 1.16 V. [IISTOIRE DE QUELQUES 5MALADIES PJgRIODIQUES A TYPE- HEBDOMADAIEIE...........................................136 VW. MUMOIRES PRtSETNTtS AU GOUVERNEMENT DE SAXE.........141 A. De la prdparation et de la distribution des substances md& dicinales par les m~decins honiceopathes.............id. B. Aucune loi en vigucur n'interdit au. middecin homxeopathe de fournir des rem?~es Ix ses maladeS..................150 V11. DiSSERTATION ISISTORIQUE ET BIýDICAL'E SUR L'ELLtBORISME. 1.55 Introduction..-.................................id. A. Premier usage de l'Elkbore comme mddicament.........1-57 B. La description que, les anciens ont faite de l'Elhl-bore blanc, s'accorde-t-elle avec celle de notre, veratrum album? 165 C. Lieux oa~ croissait en, Grkce leineilleur E~lldbore.........1.76 D. Signes auxquels on reconnalt l'Elhdbore de bonne qualild..179 E. Usage dui veratruvi albumi en mddecine..............181. F. De 1'emploi journalier, ordinaire, de 'ITIldbore, sans traitemient pr~pai-atoire....................... 6..........12 G. Elldborismne des anciens..........................186 ff. Mtails historiques sur 1'emploi de l'Elb6borisme.........187 1. Opinion des anciens sur l'efficacitd ou l'inefficacilid de l'Elldborisine, scion les saison s, les maladies et, Ics sujets.. 195 K. Trailement. prdparatoire aIx 'Elldboristi~e......... 1.97 L. Mani?~e d'administrer le verahrumi albumn dans I'Ell6borisme.,....................................1.99 Me Substances que I'on associait au veratrum albwin. Sdsamoides........................205 N. Prdcautions observdes pour favoriser Faction du veratrumt. 209 0. Mloyens employds en cas d'action imparfaite du veratrurn. 21.1. P. Moyens employds contre les syinpt~mes graves et funestes qui se manifestaient pendant F'action du veratruin.... Mi~ Conclusion...............................21.7 It.-B. LTLIREIAFILS, fLIE IIAU~TFEUILLE, I19. BAUDRIMO111NT. TraltO de chinle gt.?nerale et spitciale, avec los applications aux arts,-, at la mnidccinc et At Ia pharimacic, par le doclteur A. BAUDRIMONT, professeur agregit doeleintimied la Factult,4de mitdecine de Paris. Paris, 1844-1846. 2 vol. in-80, enSeniblllO1560 pages, avec 260 figrures intercalies dans le texte. 10 fr. Tome ie itt-S dc 984 pagres avec figures..4 fr. BAUDRIMONT et MARTIN SAINT-ANGE. Recherches anatomiques et physiologfiques stir le Developpesnen4 du fcetus, et particuli~itement stir l'ivolution embryonnaire (les oiseaux et des batraciens. Paris, 1851, 1Io.iD ve 8pacesga~se coloric~es. 350-0fr BAYLE. nibuiotbeque de therapeutique, ou Recucil do m~moires origrinaux et, des travauix anciens et modernes sur le traitement des maladies et l'em-ploi des in6dicaments, recucillis et publiits par A.-L.-J. BAYLE, 1). M. P., agrr6git et sous-bibliotliicaire ht ]a Facult~l do m~decine. Paris, 1828-1837, 4 forts vol. in-8. 2 0 fr. BAZIN. Du systotne nerveux, de la vie anlusale et do la vie vegetative, do bunir connexions anatomiques et des rapports physiologriques, psychologiques et zoologiques qui existent entre etix, par A. 13AZIN, professeur ht Ia FacuIli des sciences de B~ordleaux, etc. Par-is, 18-41, in-4, avec 5 planches lillhographltes. 8 Cr. BEAU. Traite clinique et experimenetal d'aC18cultatton aippliqu6e i'al'ittude des nialadies du poumion et du cceur, par le docteur J.-l-.-S. BEAU, mc~decin do l'h"pital Cocitin, pruf'esseuir tgr6g6 aitla Facultit do rn'decine do Paris. Paris, 1856, 1 vol. tn-S de 626 pages. 7 fr. 5 0 BEAUVAIS. EWets toxiques et patlitogenetiques de piusl18eurs m4dicaments Stir l'6co. nomic animiale dans 1'6tat (10 sant6, par lIe doclteur BEAUVAIS (do Saint-Gration). Paris, 11845, in-8 do 420 pages. Avec hiuii tableaux in-folio. 7 fr. BEAU VAIS. Cliniqjue btomceopatblque, ou Recucil do loutes los observations pratiques puibli6es jusquit ticsjours, ci trait6es par la methodlO homccopathiique. Ouvra~ge Oo-flplet. Paris, 1836-1840, 9 forts vol. in-8. 4 5 fr. BEGIN. Etudes stir le service de sante millitaire en France, son pass6, son pr6sent et sort avenir, parIl dorteur L.-J. Bi'3I~N, cltirurgien-inspecteur, inembre du Consoil do sante* des arniites. do l'Acaditinie inipitriale (10 m~decine, ex-cltirurgrien en chief de 11l6pital du Val-de-Griftce, cet. Paris, 1849, in-8 do 3710 pagres. 4 fr. 5 0 BEGIN. Nouveaux elemients de chirtirgie et de rn~decine opLkratoire, par lc docteur L.J ~tIdcuxi~nne Mdilian, augrment~e. Paris, 1838, 3 vol. in-8. 20fCr. BtG1N. Application do la doctrine playslologique Ai la chirurgie, -par le docteur LA-. Bt.GIN. Paris, '1823, in-8. 2 Cr. 50 BtGIN. Quels sout les morons do rendre en temps do paix ios loisirs dIu soldat franý.ais plus utiles A wlu-meune, a ritat et atl'arm~ee, sans porter atteinte iA son caractI6entroiional ni it Pesprit militaire, par L.-J. BEGIN. Paris, 1843, in-8. 1 fr. 25 BELMAS. Tralte de la cysitotomie sus-publonno. Otivi'a0 ob ase' sur pius de cent observation's tirites (1e Ia pratiquc (Idu docieur Souberbielle, par D. BELMAS, docteur en citirtirgrice (0la Facult6 doe1Paris, etc. Paris, 1827, in-8. fig. 6 Cr. BENOIT. fralte (Clmrnutalre et pratique dIes mninupulations chimiques, et do F'enploi clii clialurneau, sutui d'uii l)ictionnaire descriptif des produits do l'industrio susceptihles d irti analyse's; par 2. BENOIT. Paris, 18054, 1 vol. in-8 8 fr. ouvrage specialcrniew t csintix u~ogeutis de lnimrinisiration (des douianci,iau n~aocianta. sux pLertsflDC( qui Coccup, it de Initechercluc des falsirucatiuuus, out q11i veulent fiuirc de la chimic prutique. BERNARD. Le~ons do pbysoiolgie experimeutale appllquec A Ia medeciuc, faites au Collgo do France, par Cl. BERNARD, mnembre do l'histitutt do France, proflesseur all Collge (10 France, professeur do physiologic gue'ne'ale ia Ia Facultu des sciences. Par-is, 1855-1856, 2 vol. iii-8, tivec figurtres irtercal~es daus le texte. 14 fr. be Tomeil 1. Paris, 4851*6, in-S avec figures. 7Cfr. BERNARD. Cours do inedecine dui College do France, Des e/fels des substances toxiques et,icndicant( otcuss, lmu Cl. BERNAnD, iernibre do I'lustitni rio France. Paris, 18571 vol. in-S, nvec figures intercakecs dans Iec byte, 7 Cr. J.-B. BAIlL[IEARE, ir FILS, RUE: lAUTEt?1XIlLlE, 19.5 BERNARD. Coors de medecine do College do Firancc, Physiologic et pathologic dut syst~me nervcux, par CI. BERNARD, membre do i'Institut. Paris, 18-J8. "2 vol. in-8. BERNARD. Memoire sur le panceras et sur le ride diu suc pancrhatique dans les ph.6 -nornhnes digoestifs, particulihroment dans ]a digestion des matihres grasses noutres, par Cl. BERNARD, Paris, 1856, in-4 do 190 pages, avoc 9 planchos grav~es, en partie colorie'es. 12 Cr. BERTON. Traitc- pratique des maladies des enfants, depuis )a naissaiice jusqu'ii la. f uberte', fonde' sur do nombreuses observations cliniquos, et sur 1'oxamen cet l'anay.se des travaux des au teurs qui so sont occuphs do cetto partie dc ]a rmi~ecino, par M. Jo docteur A. BERTON, avec des notes do M. lo docteur BARON, rn6decin do l'liopital des Enfants-Troisves, etc.. Dcuxibne edition ontiitrernont rofondue. Paris, 18.12, 1 vol. in-8 do 820 pagres 4 fr. BERZ9LIUS. De i'emploi do cisalumean dans los analyses chimiquos et los dhterminations minhralogriques; traduit du sue'dois, par F. FRESINEL. Paris, 1842, 1 vol. in-8, avoc 4 planches. 6 f'r. 5 0 BIBLIOTHIIQUE DU 111DECIN PRATICIEN, ou Rt~sime' g~nhral do tons los ouvrages do clinigquom~dicale et cliirurgricale, do toutes los monographics, do tous los mesnoires do mhdecino et do chirurgrie praliqucs, ancions ot modernos, publi~s en France et i'al'trangrer, pal' une sociht6 do mhdecins, sous Ia direction d u doctour FABRE, r~dacteur en chef do Ia Gazette des h6pitaux. - Ouviago adopt6 par l'Universite', pour los Faculths doeni6decinre et les lgeoles prhpaiatoires d& mhdecino ot do ph~armacie do Fronce; et par le Ministe're do la guerre, suri- a proposition du Consoil do sant6 des arm6os, pour los h6pitaux d'instriiction. Paris, 1843-185-1. Ouvrage corn plot, 15 vol. gr. in-8, do chacun 700 pagres at deux colonnos. Prix do cliaque 8Cfr. S50 Los tomes I et II contiennent los maladies des femmnes et Jo commeoncomont des maladies de l'appareil urinaire; le tome 111, Ia suite des maladies de l'apparoil urinairo; Jo tome IV, la fin dos -maladies de lap pareil urinaire et los maladies des organes do la gkinration chez Ilhonimc; los tomes V et VI, los maladies des enfants do Ia naissance iA Ia pubert6' (m~deciiic ot chirurgie): c'cst pour ]a premliere fois quo la 11i6 -decino et la chirurgrie dos enfaints so trouvent rhunies; le tome VII, los maladies udne'rienncs; le tome VIII, los maladies de la peau; le tome IX, los maladies du cerveau, inaladies nerveuses et maladies mentales; Jo tomb X, los matadies des yeux ot des oreilles; le tome XI, los maladies des organes resp~iratoi?-es; lo tome XII, los maladies des organes circulatoires; Ie tome Xli1, los maladies do l'ap pareil locomoteur. Le tome XIV contiont, Traild de thdrapeutique et de matu~re inddicate dans lequel on trouvo unojusto apprhciation des travaux fianý.ais, italions, anglaisot alleinands los plus rhcents sur I'liistoiro et l'emploi do substances me'dicales. Le tome XV coiiient: Traiti do mddecine ldgal~e et do toxicologic (avec figures) pre'sontant l'expos6 des truvaux los plus rhcents dans lours applications pratiquos. Conditions de ]a souscription: La Bibliothhque du mhdecin praticion est compl~te en 15 volumes grand in-8, sur double colonne, ot contenant ]a Matiere do 45 volumes in-S ordinairos. On pout toujours souscriro en retirant un voluino par niois, on achoter chaque nionogrraphie s6par~moiit. Prix do chaque volume. 8 Cr. 5 0 BLANDIN. Nouveaux elements danatomie descriptive; par F.-Ph. BLANDIN, ancien chef des travaux anatonli(110, professour do la Facuith(10demhdocine do Paris, chirurgien do MklHte-Dion. Paris, 1838, 2 forts volumes in-8. 8 Cr. O-uvrage adoptd pour les dissections dans los ainphithecttres d'anatomic do l'fi~cole pratique do la Facultd de mddocine do Par-is, et par Ie ininistdre de Ia guerre pour los edves dos hdpitaux militairos. BLANDIN. Anatomic do systeme dentaire, conside'rhe dans l'hoinmoe et los animnaux. Paris,7 1836, in-8, avec uno planche. 4 Cr. 50 8.. 8' -13. BA1I~f,,RE i:-'i' FILS, fluE H IACT-EUILLE, 19. DOUISSON. TraIIC de la metiiode anestlt~siciuc appliqude ea la cilirurgie ct aux (life6 -rentes branches deo lart (1e guhrir. par le (locicul'1-" Bouisso-', prufesseur de clinique chirurgicale & la Facultde tie tndecine de Montpellier, chirurgien en chief de Ili'hpital Saint-Eloi, etc. Paris, 1850, in-B de 560 pagres. 7 fr. 5 0 BOUISSON. Tribut it ia ehlirrgie, oul M11moircs sur divers stijets de coltc science. Paris,, 1858. Tonic 1, in-4i de 5641 pages, avec it planchies lithographices. 12 fr. BOUSQUET. Nouveau traite de la vaccine et des di'uptions varioleuses oul varioliformcs; par le docteut' J.-B. BoUSQUET, ineinbre~de I'Acad~inie irnpe'riale de. made-. cine, chargf6 des vaccinations graituites, Ouvraqe couron~nd par ' inslilutt de France. Paris, 1848, in-B dc 600 pages. 7 ft. BOUSQUET. Notice sur le cow-pox, ou petite v~role tdes vachecs, d~couvert at Passy en 1836, par' 3.-B. BousQUET. Parts, 1836, iiu-4, avec une grande planchec. 2 fr. BOUVIER. Le~ons cliniques sur les maladies chroniqises de l'appareil locomoteur, profess~es 'a 1'ht~pitaI des Enf'ants pendlanL los ann6es 1855, 4856,1 1857, par lo docieur 11. BouvmEt, un~decin d~e Hi'pital des Enfanis, nienibre do l'Acad6mie iinpt~riale doerniedecine. Paris, 1858, 1 vol. in-S de 500 pagres. 7 ft. BOUVIER. Atlas des Lei~ons sur los maladies clironiques de Pappareil locomoteur,. coinprenant les Deviations do la colomine vertC-braie. Atlas dec 20 planchies in-folio. 18 fr. BOUVIER. Lttudes histotiques et medicales sur lusage des corsets, par M. Ie docteur Bouvian. Paris, 1853, in-S. 1 fr. 5 0 BREMSER. Traite zoologique et physiologlqtue desv~et's infostinaux de i'honune, par le docteur IPnrsusFR;traduit deo lallemand. par 11. Gtiindler. Rcvu ci atigment6 par M. tde Blainville, professeut' au Mfusuinuta (histoirc nattitelle. Paris, 18371, avec atlas in-4 de 15I)'IpancitOs. '13 fr. BRESCBET. M1enmoires ebirurgicaux sut' di fltnt'ets espi-ces d'an'evirysunes, pat' G. BRE.SOHET, professeur dainatomnie hX Ia Facult6 de Mi16deciinc do- Paris, chirurgion do l'Ht~tel-Diou. Paris, 18.31, ita-1, avec six planchecs itt-ro. 10 fr. BRESOHET. R'Qchet'cles anatoniiqucs et physiologriqnes sut l'Organc de l'onio et sur i'Audition dans l'lmomme et leiL animatux vertebr(,s; par G. BRESCHET. Paris, 1836, itt-4, avec 13 planches gratides..10 ft.. BRESCRET. flechetches anatoniiques et tltysiologi(Jues sur I'orgatue, do l'oule dell poissons; pat' G. I3RESCIF.T, Par'is, '1838, in-4, avcc 17 itlanclits gravdes. 10 ft.. BRESCUET. Le Systeme lynupiatique consid~r6 sons les rapports aniatotnique, 1hysiologiqItto et pathologrique. Paris, '1836, in-8, avec 4 planchecs. 3 fr. BRIAND et CHAUDE. Manuel cotuplot do tu~decine legale. ouil 43suni6 des itteilleurs turgspulliics. jtsqu'it ccjoit'ir cetic tnaliero, et des jttctncnts et orrhts los plus t'~cetuts, par J. BiIiAND, tioCICur'eltt titedecine do Ia factilt6ide Paris, et Ernest CHAUDP., doectur en droit; suivi d'ttn TrailS de chirnie idgate, pat' 1H. GAut.TiER DR CLAUBRY', professeur h 1l6colc doejtltartinacic tic Paris. Sixidine ddition, revue et augmen ide. Paris, 1858, 1 vol. in- 8 do. 950 pagres, avec 3 planchies grrav6cs et 60 figrures intercalt~es daus Iclotlete. 10 fr. BRONGNIART. Ennumeration des genres de piantes cultivt~cs att Mfus6tttn ditistoire naturclle do Paris, suivant I'ordre, 6tabli d(Ins lEcolo do hotatuique, pat' Ad. 13R0NGNIART, professeur do bouaniquc au Mus,&utn d'histnirc naturelle, tuenihre do I'InstiItilt etc. Deuxieme ddition, revue, cort'igr~e et aitgtnentt~c, avec trice Table gdndrale alpitabitique, Paris, 1850, in-12. 3 fr. DAns ccl ivi-iigr!e indisapeusauble wixIotauisteq et anuy persour~s cjpi vi-ulelt Lkiter avec Fru'it l'FEcole du oardin blotuisiquc, bM. Ad. Buoogniart s'est appfiqii. indiqncr. iinscaulemeiat tesruatmillcs dont it elitte des cxcnsptes roltive'es anu 5usiumurndhisitoire iiattireile. niais ndme celics ell petit tiunibre qut "'Y auntd pnS i.cpscelltes, 't (l01t1,Ilastrtictur'e et suffisammnt c,(-o,,,s'upoour.1weiet~sstea itpu etre clussiies osec qulciqe certitude. La tiable alphnibiliqtae comble une tucune lite lei hotuniates regrettaent dans l peiis eSdit ion. BROUSSAIS. Examen des doctrines m~dlcales et des systitmes de nosologie, pr6 -cd6 doepropositions renfermant Ia substance do la rnidecinc phiysiologriquc. Troisidme blition. Paris, 1828-1834, 4 forts vol. in-$. 10 fr. 10 J. -B. BAILLItR1E E'r FIL-S, JWE 1HAUTEFEUILLE, 19 GALMEIL. Do la Paralysie conslderee clcez los aliftes., rcchcrches faites dans le ser-vice et sous los yeux do M01. Roycr-Culiard et Esquirol; patr L.-P. CALMEI, D. 1M.1P., snicdecju en chef dc la Maison inip~ria-le Les alie'n~s do Chiarenton. Pat-is, 1823, in-8. 6Gfr, 50 CAP. Priucipes elententalres de Pliarmaceutique. ou Exposition du sysmetim es connaiss;ances relatives At]Fart du pharniacion; par P. -A. WtiP, pharmacien, mombre do Ia Soci~t,6 do I)Iaiinacie de Paris. Paris,p 1837,1 in-8. 2 fr. 50 CARRIMRE. Le cili-mat do l'Uaalle, sous lo rapport hygic'nique eat m iflcal, par le docteur l D. CARR IihnE. Ouvragje couronnd par l'Institut do France. Paris, 1849. 1 'vol. iii-8 de 600 pagres. 71 fr. 50 Get ouvrage est ainsi divisd: Du climat deI' lialice en gdtiidrl, iopographiia ct gdologie. lea enux, 1'atmosphe're. les veut%, la temprpsaaure. - Cliooaatologie md'ridionale de VI'alie Salerno (Gaprie, k1assa, Sorretite, Castetlamuare. Resina. PorLicil). rive orieniale du gilre dc Naples, climit do Naples; rive sepientrionale du go Ife tdc Na I l'a (PouazzolIos etaBuiu, Ischsia), go Ife de Coneo. - Clim atologie de la regi-on moyenne de 1'liaslie: Nir;;is-i'owsins el. Mare-mnesrstsdola Voscano; climai de Rome, de Sienne;. do Pise, die rlureieco - Climitt de In Yrs~gion sepLenit-issnfle de ilftalie: clinsal du hic Majeur et do Co~mc, de Milan, de Vensjjo de GZnes, de Meni'nlotiet de Monaco, do Nice, d'Hy~res, etc. CARUS. Tralie dlesnentlare d'aoatomie conspar~ee, suivi do Beeberches d'anatomle pbllosoplslque ou. transcendante sur los parties primaircs du systiimo norveux et du squelotte interiotir ot exterietur; par 0.-C. CARUSI D. 111., prisfesseur c'aiiatomie comnpar6o, in6docin du roi do Saxeo traduit doel'allemand stir ]a deuxibme e'dition, et pr'ce'de' d'uno esquisse historiq'ue et bibliographique de l'An~aiomie comparde, pait A.-J.-L. JOUVIDAN, ienibrc do F'Acad6mio doeni6dociue. Paris, 1835. 3 forts volumes in-8 acco'mpagnds d'un bet Atlas do 31 planclios gr. in-4 gravdes. 12 fr. CASTELNAU et DUCREST. itecherches sar les abcoes multiples, coiupar~s sous leurs diff~renls rapports, par MML los docleurs H1. DE GASTI;LNAU ot J.-F'. DUCRIEST,, anciens internes des ho~pitaux. Midmoire couronnd par l'Acaddmie do naddecine. Paris, 1846, in-4. 4f&.' CAAUVIEIL1. Dui suicide, doel'alienation mentale ot des crimes cotitre los personnes, compar6es dans louis rapports re'ciproques. Rechorchos sur cc p~remier penchant choz les habitants des cairipagnes, par Ie doctetir J.-B. CAZAU'VIEILH, nm~decin do l'bospico do Liancoiirt, ancien interne do l'bospice do la Salp~trie'rc. Paris, 1840, in-8. 5 fr. CAZENAVE. Traite des maladies dui cuir clievelu, suivi do conseils hygie'niq yes sur los, soins "a donnor ait litchvolure, par Ie docteur A. CAZENqAVE, m6docin do 1' 110pitaI Saint-Louis, etc. Paris, 1850. 1 vol. in-8, avoc 8 planches dessine'os d'ap-rits nature, gravdes et colori~es avoc le plus grand soin. 8fr - oyez CIIAUSIT. CELSE (A.-C.). Tralte de la medeciue on viii livres; traduction nouvelle par MM. FoUQuIER, proressour do la Facult6dode m6deciuo do Paris, et RATIER. Paris, 1824, in-18 do 550 pages. 2 fr. CELSI (A.-C). Do re medica libri octo, editio nova, curantibus P. FouQuIER, in sal uberrina Facijltate Parisicissi professoro, et F'.-S. IIATIER, D. M. Parisils, 1823., in-18, pap. fin des Vosges. 2 fr. OH1AILLY. Tralte pratique doelPart des -aecouchoments, par- M. CHAILLY-H0N0R9, nimhi'e do l'Academie impe'riale doe msdecine,I professour do l'art des accoachiements, ancion chef do clinique do ]a Clinique d accotichemonnts ih Ia Faculte' do mitdocino do Paris. Troisie'me ddiiion,. considitrablemoent augmentito. Paris, 1853,1 1 vol. in-8 do 1050 pagres, accompagnit do 275 figures intercalitos dans le texte, et propros i& faciliter 1Ntudo. 10 fr. Out-rage adopid par lWUiversitd pour los facullds do mddoeine, los dcolos pr-dparatoires etlels cours (idparternentaux inslitues pour. les sages-femmnes. a Nousn n devotispits crairudre d'avasscer qu'ii nWest poinst dticnelivr 1mcntaine d'ohst/triq-ie. quelque ms~nitb qu'ilialt Wdalicurs, qui ecit, pour ut, lonie sccouclieur, I qui no usnhianent pas ies Iumie'res, risisi N. quil pesit lair, dtifait i. exjpdrie'.ce, sin guide plus eciairti, plus sar quo no i'est iouvrago do bM. Chluilly. Lii, en eliot, daiis tout; ie cosans do Ia grosssseas, dana clsaque presenftation du fbzius, dans los suites do conches., purtout ohs pen veni so manifesior des accidents, soul. pr6senteds, sent claireenscit, expoids Its pius efsicsces moyeos d'y remddier. L'asstenr eat eotr6dodns des details do codudite quo lea pratitiens saurool certainement appricior. (Journal des connaiglssnce~esesddico-chivurgicalcs.) J1.-I3. BA1LLIfERE EF FILS, RUE I-IAUTEFEUlLLE, 19. i li CHAMBERT. ]Des effets Physlolorgiques et Titerapeutiqucs des ethers, par, le docteur H. CHAMBERT. Paris, '1948, in-S (IC 260 pages. 3 fr. 5 0 c. CHAISSAIGNAC. Tratte de 1'dcrasement flnealre, nouvelle nidliode pour prevenir I'ef-. fusion dii sang dans les op~rations chirurgicales, par NI-.CHASSAIGNAC. Paris, 1886, in-S de 560 pages1 avec 40. figuje ntrcaldes dans le Lexte. 7 fr. CHASSAIGNAC. Cl~nique chirurgicale de l'hOpltal de la Ribolstere, par E. CHASSATGNAG, professeur agrrig6e de ha Facult6 de m~decine de Paris, chirurgrien dc 1'hl6pital la Riboisiine. Paris, -1855-1858, 3 parties n-8, avec figures intercahies dans'le texte - 10 Le~ons sur 1'Ifypertrophlel des Amyg-dales et sur une nouvelle me'thode ope'ratoire pour leur ablation, avec 8 figures. 2 fr. - 20 Le~ons sur la Traciseotomle, avec 8 figrures. 2 fr. - 30 Leqons sur le trattement des tameurs bdmorrboTdales par la me'tbode de l'ct'asemlent Iin6aire. Paris, 18-08, in-S. CHATIN (G -A.). Anatomle comparee des i'Cgetaux, comprenant:les plantes aquatiques; 20 les plantes o5'iennes; 30 les planics parasites, par G.-A. CHATIN, professeur de botanique At l'cole de phiarmacie de Paris, 185*6-18558. Se public par Iivraisons de 3 feuilles de texte (48 pages) environ et 10 planches dessin6es diapres nature., gravides avec soin sur papier fin, grand in-S jdsus. Prix de la Iivraison. 7 fr. 5 0 La publication se fera. dans I'or(lre suivant: 10 les plantes aquatiques, un vol. d'environ 560 pages de texte et environ '100 pl -; 2o les plantes ads'iennes ou dpidendres et les plantes parasites, un vol. d'environ 500 p)ages avec 100 planchies. Les livraisons I kt 8 sont en vente. Les lirraisons 1, 2, traitent des plantes aquatiques. Les Iivraisons 3, 4, 5, 6, 7P 8 traitent des plantes parasites. CHAUFFARD. Essal sur les doctrines meddcales, suivi de quelques considerations sin' les fietvres, pat' le docteur P.-E,. CHAurFFARD, rndcecin en chef des h6pitaux d'Avignon, ancien interne des ls~pitaux civils de Paris. Paris, 1846,1 in-B de -130 pages. 2 fr. 50 CHAUSIT. Tralte lemmentatre des maladies de ]a pean, d'apre'is l'eniseignement thitorique et les leqons cliniques de At. le docteur A.- Cazenave, mnidecin de Ill'h4pital Saint-Louis, par M. le docteur CHAUSIT, ancien interne de l'h6pital Saint-Louis. Paris, 1853, 1Ivol. inS8. 6 fr. 50. Le ddvelopperneut quo M. Ic doctour Cozenave a donned -'N Vscignernent clinique des molodies dc la peon, ta ciassilicution qu'une grando prutiq no lii a porruis do simplifier, et par suite les beureusei modifications qu'it a apportios dons ios dernilures anodes dotit le diagnostic et lo troitement des varidits ri siombreuses de maladies du sysiemne cuton~e. jitili..ent, lempromsameni avec loquol les mddecins et Ios ilisves so porient at is clittique do Vh6piioi Saint- Louis. Aticien Witerno do cet hapitai, dleive porticalier de M1. Cuzenave deputs longues aundes, D1. Ie docteur Chousit ýi pens(! qu'it 'canit un lyvre utile sax proticions en publisunt un Traild pralique prescutout los dorniers iravaux de l'babile et savant profossour. CHAUVEAU. Tratte d'anatomie comparee des anlsunux domestiques, par A. CH[AU.VEAU,, chef des travaux anatonsiques it lEcole iisip~s'iale vtet'rinaire de Lyon. Paris, 1857, Un beau volume grand in-S de 838 pagres, illustrit de 207 figures intercalites dens le texte, dessinites d'apre's nature. 14 fr. Sdpardsnent la DEUX 'ItME PARTIE (Appareits d~o la digestion, do la respiration, do la ddpuration uriflaire, de la circulation. de L'innervation, des sons, do la fgdfldation), pages 305 &t 838, complittant l'ouvrage. Prix de cette deuxiitne pantic: 8 fr. Vetl scalpel h a Is pain rine ['outour, ptour to composition doc cct. ouvrogo, a intcrrogd la nature, co guide si~r et infoiltible. toujoora sag', na~mo lass sea dcarts. M1. Chsuveou a mis lsr-gemenl a' profit tea immencos sossoitrces dont so posit~ito do chef do trovaux snat~onmiroosd tic coto vdidrinoii c do Lyon lot pcrmeittii de pisposor. Les sujots do Loiitca tSpitces no lui ont pas nionque; c'ost, ainaI quili a 11U dtndier succossiveanont los diff~rerocea qoi carocidriscnt la mrnswc sdrie d'urganes clIes los onlmssux domostiqocs, qou'is opportiticot ht Ia chasse dos alsmmfitrors ou cello des Oiseaux. l'ornu les nsanon.IPres dorneotiques. on ir-onve to (Itevol, l'Ane. Ie Mulct. le Ilceot, 1I3 Mouiton. Ia Clsivre, Ie Cbiou, Ie Ch1at. le Dindon, to [apin, lo Ptrc, oto.; pormi los olseaux dic basso-coor, Io Coq, Ia Piniade, to Dindon, le Pigeon. Idas Qies, les Citnords. CHOSSAT. fleelerelses experlmentales sur l'tnantitof, pat- le docleur CH. C1jOSSAT. (Ouvrage qui a re port le prix'dc pbysiologio exptriwuentalc it lAcaddmie'des scjencps de l'lnstitut.) Paris, 1844, in-c n 7 fr. J.-J3. iAILLIIERLETv FILS, nrUE IIAUTEFLUILLE, 19. CRUVEILHIER. Anatonsle patlsologlque du corps burnain, ou Descriptions, avec figfures Ihthograplii~es et colorii~es, des diverses silt~rt'ions motbides dont le corps humain est susceptible; par J. CRUVEILH[EB, professeur d'anatomie pathologique "a la Facult6 de mde cine de Paris, m6decin de l1'hpita1 de la Charit.6, pr6sident perp6tuel de )a Soci'W, anatornique, etc. Paris, 1830-1842. 2) vol. in-folio, avec 230 planches colori'ites. 456 fr, Demi-reliure, dos de maroquin, non rogrn~s. Prix pour los 2 vol. grand in-folio. 24 fr. Ce bet ouvrage est complet; it a 6Wd pulslid en 41 livraisona, diacuue conteuant 6 feujlles de texte in-folio grand-raisin vetin, caract~re neuf de F. Didol, avec 5 plajuches colorides avec le plus grand soin. et 6 planches lorstu'il n'y a iiue quatre planches de colorices. Lcs dossios etlIa litisographie out ild ezdcutis par 51. A. Chazal. Le prix de chaque livraison est do I I fr. Table du contenu de chaque iivraison 1. Maladies du placenta, des nerfs ganglionnaires, des rcins, vices do conformation,. 3. Maladies des vaisseaux lympluitiques, de lIs rate, du cei-vean, pieda hots. 3. Apojslexicetcigaiigr~ise du poumnoi, so - vrysnses de N'orte, maladies du foie, de Is ninelte 6epiniere. 4. Maladies de lestonsac et des inicstiiis. dtdsarlicutations (Goistte), de Ia cosounc e arlebrats, de loutdrus. 5. Maladies du testienle, dc o srdu luryix. dua cerveau (idliotii. apoplea'ie). 6. Mlaladies des miniuiges, de la moelle 4piiii're, du rein. du placenita. des extrdmiids. 7. Entorite lollicnleuse, heriiie etrangice, producti13 ons cires. 8. Maladies dis cervea (tiinmeurs desntscnin ges, dusre-minre,hiaeeiplgie, nit' op/aie, idiotic). 9. Maladies do testicute, ties srticnlitionim. 10. Maladies de 'estoniac (rarnollissemciiei, canlcers, slcuhres). 11. Pistbite et..slccs visct~raox; g.-ngi-'ocn dii s~otmsni. Pot ypes ct Lonseurs i breuses de ' tist rus. 12. Maladies du fiedef itlestornac. 13. M1aladies ito Interns. 14. Chowivs-morbus. 15. Absence tilc cervcect, hernia par le trou ovalaire; maladicsdelIn bouche, deoI'(reollsuge. do l'catomnac, dui poumois, doulliymios, do panerdas, apoplexiac CLhydrocepisi c ice lea enfants. 16. Maladies dit placeista, de la isoelle etiuiere, pericartite, philsbite dun Inie, itcjilcenisieiis de Intcrns, varices des veines. 17. Maladies doi cerveso. de la vessie, deolits rostate, des muiscles (rhuiarnsisnie), do ccuor, 'lea intestins. 118. Maladies des reins, do cervclet, kystes pileux de l'ovaire, ftlucis 1sutrifids. 119. Ac~phalocystes (tu loic. de In rate et dui grand 6pipluooo; maladies du o fidc e todupdi itolno, cancer m~iniique do In main ot dii cmrn, malaidies dii tuets. 20. Maladies duii rerean, do creur (pei'icardite). des os, cancer), deol'eatomac (cic tiricesu et peru"Orction).0 21. MaladIes dcs us (cancer. exostose) Isereiie dii poonson, ancvrysmo do occrur. tlindies du cervean (apioplcxie), nmaladies des iniesi ins. 23. Maladies do Coe.iii a ladies de Ia prostaic. spo.plexie lii rceur, maladies de lintestin grdle (1nvus-ination). 23. Maladies des os et des vein's. tubercules camecreux du olou, csasc-r deol'ntins. 24. Maladies deol'ntcruv (gangrilne, uapoeie), cancer de la smanictlec ctscz l'tonimss po. - durtloni cornecs, heroic ombitica'c. 25. Kyste do lovaire, maladies do cervean, nialadie do rectum, mat. des no (luxation), vice de coislorisstisis (ad/~i escs).,26, Cancer des nsainelt~s, matadie de Is dora. ms'ie, des os, ildplacemeiit de l'.litrus, msaladies de Ia prostate. des intestliss. 27. Caitcers de lestomnc des nisisetleq. de l'otirus, maladies des veiines (puli/bile). maladies de- a rt~res (agreigrnespontaniee.l 2S. M. adies- des art~res (ane'vrysrnes), do eceur, msaladies des os fluxnfloniis dii femnur). 29. Maladies des os, cancer doccrucr, mialadies do flii., malsidies do pounson (finuni-ioniie). 300. Maladies de Ia vessic et de ha prostate. des intesitis (entirite folliculense). tserfiration itu cuviir, pericardite, tiistii 0 ectile accideii31 lel des veiises E1 rosions e! ilei;attonssde l'estoniac, cancer des nsamellcs, msaladies do gins iiitestin, do la rate, lseriiies ititestinules, 32. Maladies do Ia noodle dpinidrec (parapligie), iialuties de Ia pean, ossladie iu poomos. sZ;. Maladies e.ci cicer do recions, maladies do er11ves n(apoplexie. ciphilalgie 1, tumeurs erectiles dii crine, vice do coisforisation do fee Ltuis. M5. Maladies des articutationis, malaiis ido lestomiac citdelei;iteslinis. inaladics des on (Exostasis).Is riiies deol'iitirii. 35. Kystes aci-phalocysies Ie la sate, mailadies des neri', nialadics dcIa prtintiihrance annulaire, nsalaidies do lirynxde Is traclsde cidu corps liyroide. nialaitien des velises (,hli/ebile), niatadie de la moetle ji;niiiie (kyste hydehiqnse,,uarpltdgie).. 36. Maladies do cervean (apoplexie capiltaire), iia ladies dii pounion (ouelhnose, A-ystes1 areplinlocystes), nisladies di's reiiis (Calcuds, lysles), nialudies de Puvaire (gyrossesse exii'a'nleryiuie). 37. Maladies do le'ritoine, nialadies do l'ntdrits (giansgiene et, abc~s); cancer gulatinilorme de t'cstomac el, de l'6pijiloois. cancer it. ab. c~s enkystds dui lole; apolslesie capillaire. toibercialca des iiet's dii cervcaii, heroic ingiiiiale doubile. 38. Vices de conformsationudes niaiins; eniitdite floliciileiise, pseiito-mnsmhranense;nmaladies de la mosoele C-pinie're, de Icesophiage et des 59. RMrdcissement deoI'urkttro ci bypertropbie de In vesai'., mataliadies dliitdros, do cerveas, de la nsoelletepiniire, do Ia parotide. do larynx, des yeux; nssladics 'In cceor. 40. Andayrysisse, nialadies dii cucir, do foie. des lutestins, vices de conlorosation, syrdoic. Al. Table gidnerafc islphumlsdiiquee de 1'ouuirsge. 3.-fl. IAILLWIE rE T FILS, RUE 1IAUTEFEUILLE, 49. #3 CRUVEILHIER. Tralt~s d'anatomle pathologique gftn-rale, par J. CRUVEILHIER, prof'esseur d'anatomie pathologrique 'a la Factilde de m6decinc de Paris. Paris, 1849 --1856. 3a'Vol. in-8. 26 fr. Tome 11. Paris, 1852. 1 vol. in-8 de 920 pages. 9 fr. Tome Il11, 18-06. 1 vol. in-8 de 948 pages, 9 fr, Tome IV et dernier, sous presse. Cat ouvrage cst l'exposition dii Cooirs d'ansiomic psabologiquc qua M. Cruveilbier fait 'a Ia Facalted de mdedcine de Paris, comma sun ouseigisemenL. It ast divisd en XVII classes, savoir: to solutions do coistinujic; C20 adhesions; 3' miat ions; 40' invoginstious; So heroics; 6a diviatious; 7o corps Itrangers; go r~tre-cisseients et olilit.ýrstions; 9-' lisions de canalisation par communiration acrideoitelle; 10' dilaimitOS;I 1InIhypertrophmies et atropisies; 12ot mctaniorphoses et productions orguniques af0 -logoces; 15o isydropisies ct flux; 14o li~morihngies; 10"o gungrýne; 16- lesions phiegniasiques; 170 le. Ajoos strumcoses, et Icoinss csrciaoomstcusci. CIVIALE. Tralte pralique des maladies des orgauses gfnito-urinalres., par le doc-. tettr CIVIALE, membre de llrsistitul., de l'Acad6mie impe'iale de m~decine; nzouvelle ddition augtunente'e. Paris, 1850-1851, 3 vol. in-8 avec figrures. 24 fr. Cet oovragc, le plus pratique at le pins compict stir In mati~re, est sinai diviad: ToM. 1. Maladies dc I'tre'tbra. TOSIE 11. Maladies dit col de Ia vessioeat do In prostate. Tomz 11I, MnlAdies diu corps dc Ia vessic. CIVIALE. Tralte pratiqoac et historique de la lithotr~iie, par le docteur CIVIALE, memnbre de l'lnstittit, de l'Acadc'mie inip~riale dcIC m'dectne, Paris, 1847, 1 Vol. in-8, dc 600 pages avec 8 pl~ancltes. 8 fr. Apr~s trcttte asises die travatutx ssidus sur unie defroneette citirurgicale qoi a psrcouru lea principials phases do son ddaveloppenstut, I'art de Isroyer Is pires'est asset perfctlionue pour qu'll solt parints de teissisager sotis Ie triple point de vtic do Jo doctrine, do I'application at du r~sultat. CIVIALE. I~e l'uretlsrotomieo e O caqtelcjues proc6dt~s peu usile's de trailer les re'trdcissemsents de lutrdisre, par le doctctsr CIVIALE. Paris, 1849, in-S de 124 pages avec une planclse. 2 fr. 50 CIVIALE. Leltres star la lithotritle, ou Broiernent de la pierre dlans la. vessie, pousr sert'ir de corn pidrent a' Louvrage prdcddent, par le docteur CIVIALE. Ire Lettre A M. V7incent Kern. Paris, 18271.- 110, Lcttre. Paris, 1828.-I 111 Leltre. Lithlotritie urdthrale. Paris N 1831.-- lVo Lettre At M. Dupuytren. Paris, 1833. - Vs Lettre,,,1837. - \Ile Lettre, 1847, 6 parties, in-8. 10 fr. Se'par~mcnt les lilt et WVe Letlres; in-B. Prix de chaquc 1 fr. 50 CIVIALE. Paralleles des divers moycuss de tra~ler lescalculetsx, contenant l'examen comparalif de la lilbotritie et de la cystotonsie, sous Ie rapport de leurs divers 1troc~dds, de leurvs modks d'application, de lent's avantages ott inconv~zsients respectifs; par Ie docteur CIVIALE. P~aris, 1836, in-B, rig. 8 fr. CLAROK. Tralte de la consomptlon pulmonalre, coniprenant des recherches stir les causes, Ia nature et Ie traitcrnent des maladies tuberculeuses et scrofuleuses en d neral, par J. CLARCK, m~decin constultant du roi des Belgres; etc., trad. de 1'anglais par H. Lebeau, docteur-m6dlecin. Paris, 1836, in-8. 6 fr. COLIN. Tralte de pisyslologle consparee des aulmaux domestiques, par M. G. -C. COLIN, chef rdu ser-vice d'anatomie et de p)lssiologie 'a 1'Ecole imp6rialc vdte'rinaire d'Alfort. Paris, 1950"-1856. 2 vol. grand in-8 de chacttn 700 pages, avec 114 fig. iatercal6es dlans le lexle. 18 fr. COLLADON. Histoire naturelle el medlcale des cussesC, at particuilii~rement deo'Ia casse et des s6ne's employits en me'decine; par le docteur COLLADONi. Montpellier, 4816. In-4, avec 19 plaisches. 4 Cr. COQUAND. Tralte des rocises conside'rees nu point de vue de leur orighics, de leur composition, de leur gisemerit et de leurs applications ht Ia gt~ologic at iA l'induslrie, sRuivi de la description des minerais qti fotirnissent las nidlaux utiiles, Par'IH. COQUAN),p professeur de mine'ralogie et de ge'ologie At la Fstcultit des sciences de Besungon. Paris, 1857, 1 vol. its-S de.123 p)ages avac 72 rigures intareakes cdans le (cite. 7 Cr. COSTE. matauel de dissection, ott l"I6iiiens d'analomic ge'n6rale, descriptive at lopographique, par le doectur E. COSTE, chef des travaux analomiqucs et jarofesseur do M'~ole dea nsdecinc de Marseille. Paris, -1847. 1 vol. in-8 de 700 poges. 8 fr. 3.-B. BAILL1ERE ET FILS, ]RUE HIAUTEFEUILLE,, 19. 1 DUGAT. E~tudes sur le traitiz de medecine d'Aboudjafar Ah'Mlad, intittile Zad Al Mioca fir, (( la Provision du voyagreur, ) par G. DUGAT, membre de la Societe6 asiatique. Paris, -1853, in-S de 641 pagres. 2 fr.5 0 DUGkS. Mvimoire sur la conrornuite orgautique dans i'fchcule animale,, par ANT. DUGkS. Paris,, 1832, in--i, avec 6 planches. 6 fr. DUGE'S. Reciterelues sur I'ost(eologie et la mnyologrie des Batraciens a leurs dilffrents Agres, par A. DUGkS. Ouvrage couron'nd par t'Instilut de Franice. Paris, 1834, io-4, avoc 20 planches grave'es. 1 r DUS. Traite de physiologic coinparft de l'liomme et des animaux, par A. DuGks. MNonipdllier, 1838. 3 vol. in-8, figrures.18fr DUPUYTREN. Mt~moire stir une wnanitere nouvelle de pratiquer i'opleratiomu de la pierre; par le baton G. DUPUITREN, termine' et public" par M. L.-J. SANSON, chirurgrien de l'FItel-Dieui, et L.-J. BAgcN, cltirurgrien en chef de l'htpital militaire du Yal-de-Gr~ce. Paris, '1836. 1 vol. grand in-folio, accompagrne'do 10 bellos planches lithogrrapliiees par Jacob, et repr6sentant l'anatoinie chirurgicale des diverses r63 -grions inte'ress~es dans cette operation. 1 r c Je lKgue & MMM. Sanson aind et Begin le suin dc Lcrmincr et de pnblier un ouvragc d~jý en portic tmnprime sior In toilie de Cetsc, et d'y ajouter la description d'un enoyen nouveau d'arri~ier les hbemorrhagies. j Testmernti de Despuytren. DUTROCHET. Mlemoires pour servir 'a Phistoire anatornique et physiologrique des 'veg(.taux et des aniniaux, p)ar H. DUTnOCHIET, membre de Ilinstitut. tA)vec cette ipigraphe:w Je consid~re comnme non avenu tout cc que j'ai j)ubli6 prt~c~dcmment sur ces mati~res qui nc' eso troovo point reproduit dans cette collection. ) Paris, -1837j. 2forts vol. iu-8, avec atlas do 30 plancltes rrravs~es- I12 fr. Dans cct suvra-e DI. Dutrochet a reiini et coordotn6 Clernslebc dc ious ses irava,,x: ii conlieni non seulement les ni~moires pubtids hi diverses 6poqijes, rcvus, corrigdn et nppuyds de Unouveties cxp&. tiences, mais encore mn grand norufre do travoux inddits. ENCYCLOPfIDIE ANATOMIQUE, comprenant l'Anatomie descriptive, l'Anatomie g~n&' rale, l'Anatomie patbologrique, l'histoire do De'velo pement, par G.-T. Bischoff, J. Henle, E. Huschike, S.-T. Scommerring, F.- G. 'iheile, G. Valentin, J. Vogyel, G. et E. Weber; traduit de l'allemand, par A.-J.-L. JOURDANq, membrede l'Acadtemie imperiale do me'decine. Paris, '1843-1846. 8 forts vol. in-S. Prix do chaqito volume jý en prenant tout l'ouvragre) 7 fr. 5 0 rix des deux atlas in-4 7 fr. 50 ON peut so procurer citaque Traitd sdpardment,rsavoir: 10 Osteologle et syndesmologle, par S.-T. SOEMMEIRIING. - M6canique des organes do la locomotion chez l'homme, par G. et E. WEBER. ln-8, Atlas in-4 de 171 planches. '12 fCr. 290 Traite de myologie et d'angelologle, par F.-G. TrHEMLE. 1 vol. in-8. 7 fr. 5i0 30 Traite de nemi'ologie,, par G. VALENTIN%. '1vol. in-S, avec, firrures. 8 fr. 40 Trai16 de splanchnologie des organes des sens, par E. HUSCUKE. Paris, 184-5. In-8 do 850 pagres, ayec 5 planches cgravt~os.8 fr. 50 50 Traite d'anatomle generaie, ou 1-istoire des tissus do la composition chimiquc du corps humain, par 1-ENLE. 2 vol. in-8, avec!; planches gravees. 15 Cr. Go -Tratte du dtveloppement de 1'ionme ct des mammif~res, suivi d'une ilistoire du. ddveloppement de t'cetf du lapin, par lo docteur T.-L.-G. Bisc[JOFF. -1 Vol. in-8, avec atlas in-4 de '16 planches. * r 10 Anatomic pathologique gfnerate, par J. VOGEL. Paris, 1846. 1 vol. in-B. 7 fr. 50 Cette Encyctopddie anatomique, retinio au Traild de physiologie do J. MIULLERB, forme un ensemble complet, des doux sciences sur losquelics repose l'&lificc entior do ]a m'decine. ESPANET. tltudes elementatres d'homceopatitle, comnplkt~cs par des applications pratiques, a Ilusage des me'decins, des ecck~siastiqucs, des communaui~s te igriousost dos families, etc., par le fr~re Alexis ESPANET. Paris, 1856. lr.-18 doc 380 pages. 4 fr. 50 2 J.L-1. BA1LL1l BE ET FILS,:RuE IAUTEFEUILLE, 19. l~ FE1JCMHEESLEBEN. IlygikWAede 1'awke * pArt'. RE FEUCifVfTUSLEnEFN- p vfeAiiili a FacuUii d(e indecine de Vieinne' ancien iniuwstr-e de l'iisli'tiConi pubi~Iqi l Autricha, tiaduit dea lailenand~, sut' Ia neuv-i~ie cditioii, Parle aducieni' &chksittfqerlaluier. Paris, 1854. 1 vol. ini-Scde 190 pages. f. L'aiitcur a vosilti,*Par mw -;iiiniice dv lai moiaic et de y-ic'isy esc ci c', asi pallIjiw de steip pvjtopa l'jnflueciscde Il-`issc sosit-lecorps iiurnwin cis-SLS IWafiasis. E XpOs-ý Z rc"ordrs- ei cirt-, sets i- desi cel~e douce lphilosophic iinossiteipti -carssctdsisr s ceuvrcs des pciscsrrss siemis'sds ccL isu% I i ig1'.1 pas d'analogue eii Fsaice; it scra iu eti isis--il par toutes irs cia_,ses sde la Societe'. FIEVEE. wmeoircsesdaME~eecinapratiquea cotupranant:i11De la fk~vrs~ typhoide et de son traitemleit; 2` De Ia saignii~c CilCA ls viajilardIs cnrnme contlition. do sants 30 Considsraiionsciislstighiqjucest tlicrapeutiqucs sur les nialadlie~s de lutervus;.1.0De ]a cgoutte et.clc 5011 traitcuient sp'ciltu a a lpainsd CI~iu.PiI docteur Fiv-~(cia Jtiuonio), mambve de l'Acades ieroia tstle de indeclainatie Beliziqua. Paris, '1845, in-S. 2 fr. -00 FITZ-. ATRICK. Traite ties avantages de l'@iuitatlon, CoDsi(lcrcC dans sas, rapport,; avec L lail~decinC. Paris, 18338, ill-S. 2 fir. 00 FLOULIENS. Raciarches experilnanwaiaes stir las fonctious at las pl'opriEwts dunss~ teflICnervaux, pal' P. FLOUIIENS, profassaill' ati Muscuiu dliiist~iira riatursllC a t all Collegre daerhanca, seci's6taire pet-petual da l'Acaids~liaclaes scieticas dcia Fistitut. etc. Deuxidine dlition au-gincntdc. Paris, 18 12., 11-8. 7 ft.. j,0 FLOURENS- Gout's da physiologle comp~ar~ea. De'Da lsnolye oil 6dude A-des dies,. Leigons isrofassitas 'IU MUS&I-i l'iiStOire a iturctlc par 1). EL~ouRlNS, racualieas at r6digesiaspar CH. IRoux, at revuepar leIcprofassauir. Paris, -1"6 llS F.E. -50 FLOUIRENS. ML'moiras d'auatatiia t ciade pItysiolo-ie camnparaces, contenant.tics reahierelias sur 45lols lois de, la symsetl'ie dans Ie rosgna aninmal; 2),l le ni-cauiswc da hIt rulniliatiilll 30 Iale nscanisinc de la ra 'Spit-aticon des poissoils; 4."las rappbits desextrei'at6s, ant~rieui-as at postericures deIa ltoinic, las qiiaihitipadaIs at les odsa.lut Pat' P. ILOURENS. Paris, 1844; grand in-4I, avaa Slpitiallelas gi'avs,.aS cf. COIr(-i',e FL~URENS, TIUC-orle -ex~peri men tale de 1a foranation des os,, Pft' 1. -FL&UREt-s.N -Paris.,.1,8471, ll-S., avac 7jiiltoiulvias gi'a-ves. -'i fl.. )0 -FLfl.U;RýPENS.. Bisbgofre' de-la c[Ccotivarte de -Ia circula~tion citt sanig. par 1). FLOOcnvNs,.prohessetiv aaji Musjuni ad'iistuircnturaLLe aCCt4t nt GOIlt~gC doa Franca. JParli, s FOISSAC..-De la m~wornologie danw ses, 'apports avec Ia sciewm e cia I'2iomuia, at pt'incijalttainlt avac. Ia inadaciiuecatlslygikeuc plit-lif il ar, le' idsiciii ' 'it. P l-S alneitic ede Ia SociR6 ~ni~t,6oroiogs-que do Fi-aiiec. Psi-ris, 15i ilil. si FON&SAGRIVES. TraU ~idsygienlIcnvoavle, oil da l'itiliuanaaties Collditiois lithls-iVSIiics ot inorailas dans losquciles Illumine e ia mat'st llppaic A vivra, at des lit, *s ~.conserver-m san(6, par le doctcui' J. -B. 1F0NSSAG III "ES. pl'islcssc'ili'A I'Ec~isi da tildclueiienawole de Brest. )Ptiris, 1856, in-S cia.800 paves, lliutlrc tie 5-1 plaildits iiIxtrcaje's adcans lc taste. -10El'.. Cmii ouvragc, spli rumble smitle ismsorlatssic icusic darnsnos trait,;-;idivgsiinc prssres.sionscii-..es' divj 6 en -'six ijyroms. l.sI'Rp-his-:Lce saise silulic Sinus sesi'smuicsiauix siec custi'sctiuss, osesliisisscisiomscni 1515, S-si CbtmigscmmluitS CL s-ist opigrulslitiv. Lsivite Iti:-'lmoninic dc miss esmvisiq; a-.s idi s. s- imslos di5csj leirlemill, dei iraes-Sioss, miss Immviux, do *mmieiir~, ml'liyeicuis' lrstinsueli, etc. l.ivisrilIII Iislimicics-s qli ddrivemml. *eiil'liaimalmjliim'si lmiil-iiilmie:miuvessenis. du I-atimmms'si, nhsmmospltlmse. mcmss-mm-s.mis ii'sisssiimisscmcit it. sus-iuvie,4--m-l vgi~esis cimpuras is-cdeii slivesomos s"sIt,"s-41 m lifmiumss'is'. LlVlE IV:lififlims-ures s'xici IIIs-5i!vii icic 's- ~eiiscis5s i sotrsi i5~c-l- tIi~ mles.cIhuajs-,ctmscssil,. iaviF.V: Dismmu~sslotgis' mm imlit.-gs: scamix plmuldslS, cuss dislilirm-, sjim tlspridics vm pscs es mm kisrnismmiisesilluci m lssciietels sontil Lusli& ts- vecr eis ills grimmail & s,I-s-Imm slju.VlIs tiucaslces mum-Diles, cesl-is-slirc regisme ussirAl, disciphimmimc cLiei iiicu dei'leiussmme ie sic mws. FORBGET. Tramt- de l'ent!Erlte folllculause (Ikvre tyslicitia), pal' C,-". -IRGET, prala;satur dciaclnique nmadicala ih Ia Laeul~lictic Strasboli', resdn ejr- r~iiM~ inainbre ha JAcaddmia l- iacde nitciA?611. I is,,8s-, -5I80isa. 209AB "RLL EIIE EU FILS, RUE 1IAUTEFEVILLE, 19. FOURNET. Bpeciierelies cliniqocs stir 1'auscuiiation des organes respiratofres et sur la premiere pt~riode de la plithisie pulmoisaire, faites dans le service de M. le professeur ANDRAL, par Ie docteut J. FOURNET, chef (le clinique de la Facult6 de mi~decine de Paris, etc. Paris', 1839. 2 vol. in-S. 8 fr. FRANK. Tralte tiC e ndecine pratique die P.-J. FRANK, traduit du latin par J.-IM.-C. GOUDAREAu, docteur en nu~decine; deuxie'me dditiosi revue, augntentde des Observations et R0e'feions pratiques contenues dans I'LNTERPRETATI ONES CLiNlCtE, accompagne d une Introduclion piar Al. Ic docteur DOUBLE, membre de l'Institut, de l'Acad&mie Iimp6riale de rncdecine, etc. Paris, 11842, 2 forts volumes grand in-S a deux colonnes. L 24 fr. be Traite' doe mdecine pratiqte (Ie J.-P. Frank, r6stiltat de cinquante anne'cs d'observations ct (lens-eignemeni, public dans les chaires de clinique des Universit6s dePavie, Vienne ci Wilna, a 6te' csmpose, pooir ainsi dire, au lit du malade. M~s son apai ioni a ipris rang parmi las livres qui doivent composer Ia bibliothi~que dui m6decin praticien, 'a co*t6 des ceuvres de Sydenbam, de Baillou, de Yan-Swie'ten, de Stoll, de Doc llaen, deC Cullen, de Borsieri, etc. FR9DAULT. Des rapports die la doctrine imdicale IkonicopatIhlque avec le passe" de la thc'raýpeutique. par lc docteur FYit9DAULT, ancien interne laur6at des hiopitaux civils de Paris, '1852-, in-S de 84 pagres. -t fr. -00 FR9GIER. Des classes dangeretises de ]a population dans les grandes villes ci des moyens de les rendre meilleures; ouvrarre rs~conipens6 en 1838 par l'lnisiitut de France (AcadA-iie des sciences mor-ales ci poliliques); par. A. FRýGIER, chef de bureau a la pr6fecture de la Seine. Paris, 18410, 21 beaux vol. in-S. '14 fr. L'ouvrage qtso osus annoiiý.ons touhebe mx ititr,6-ts irs pius graves de ]a soci(-'dt; ii sc ratachic tout In, isois 6ilaI physiologic, is i 'lsygiisse et?i I'idonornie sociaic; ctir, i catd de In population riche, ais di des classes isisurietises et des clusses pauvres, los grandcs villes rcnfermenit orcdrnetit.dcs classes dansgereuses.. Loaisiveld, le Ceu, ie vagabondage, la prostitution, In rmisOie, grossis'sent sans cesso le non) bre dec ccix que ib police surseilic et quo Ia jutstice Atend. l1 it hbiteut des quairtiers particuliers; uls ont UD lanugag, des Issiitudes, des duiordres, uuoe vie qui lettir est propro. FURNARI. Traite pratique des mialadies des yenx, contenant:10 Ihistoire de I'ophthalmolog~ie; 21, lexposition et lc traitemeni raisonad de tonics les maladies d eI'i 1c de ses annsexes; 30 l'indication des mnoyens hygridniqucs pour prdservcr I'ccil de lFaction nuisible des agents phsysiques ct chimiqucs mis en usagre dans les diverses professions; les nouveaux proc~dds ci les instrumncnis pour la gudrison du strabisme; des instruciions pour P'emploi des luneites ctI lapplication de l'coil artificiel; suivi de conseils hygrieniques eti ihdrapeu tiq tes sur les maladies del yeux, qui alfecient particulIirrcment les homimes d'Itat, les gens de lciires ci tous ceux qui s'occupeni de travaux do cabinet ci de burcau. Paris, 1841, in-8, avec 1)1. 6 ft. GALIEN. Omuvres anatotniquesq, pitysiologiqunes et niedicaics die Galien, iraduitessur les texics imprimdes ci manuscrits; acconipagnecs (le sommaires, de notes, de planches cit d'unc table des matiic~rs, p rdceddes d'tine Introduction ou 6iude biograpliiqne litldraire ci scientifique sur Ga lien, par Ie docteur CH. DAREMBEBG, bibliothdcaire 'it Ia bibliotbdque Mazarine. Paris., 18054-18057. 4 vol. grand in-S.Tomecs I et 11Iegr. in-8 de 800 pages. Prix de chaque. 10 kr. Tome IIl sous presse. Cc-tcitmpte tantte puitiicu~otit cornpretd: 10 Etuides biograpitiques, littdraircs, sur Gaulien; 20 Tr'aild do i'tilild des parties; 5o Livres intldits ties udmitsist rufions anaionsiques; 4o des Lieux otfectis; 5s Tisdrapcuiiquue i Glauron; Go des Farulis naturelles; 7o ddu Mouvenuoul des miiscles; 8o introduction "a is medecine; 90 Exhortatious 6Is 'titude des;arts: 1)0o tes Secies; Iho 10 bobltlcD6dciu eat piuilosophe; 12o des Ilabitudes; 13o des Fragments do divers traites tioutiraduits on oustier. GALL. Suir le8 fonctions dui ccrveau ci sur celles de chiacune de ses parties, avec de-S observations stir la possibilite' de reconnaitre les instincts, les penclianis, les talents, ou les dlispsositions miorales ci intellectuellcs (les hommes et des animaux, par la configuration de leur cert can et de letir iditc; par Ic docteur F.-J. GALL. Paris, 1825. 6 forts vol. itt-S. 42. fr.GALTIER. Tralitc, de phiarmacologic ct de P'art de formuler, par 0.-P. GALTiER, docteur en me'decine do Ia Faculte tdc Paris, professeur de pharmacologic, de matid~re mddicalc et de toxicologic, etc. Paris, 1811, in-S. 4 fr. 50 22 J.-B. BAILLIERE ET FILS, nrUE II-AUTEFEICJLLE, 19.. G-RISAUJLE. Trafte prawique de ia pneumonte aux. d-iff-6renft Agfes et dimtrs ses raptor)its avcc les autres maladies aigtsies et chroniqUes, par A. GRISOLLE, n~iedeen- de Idutel-Dico, profe-sseur de la, Faculte' de mnedeci~nel, membre de l.Acad6myie impteriak te denlecinc. Paris, 1841, in2-S de "150 pagres. 8 ft-. GUIBOURT. Ihlstoire nalurelle des drognes simples, on Cours d'bistoire natureile proresse' 'a li~cole de pharm-acie de Paris, par J.-B. GUID&OaVrT, professenr A i'Ecole CIO pliarmacic, memlbrC (le 'Acadmile imip~riaie de m6dccine. Quatri~me 6dition, corrigree et consici6rablcmc~nt augrnient'e. Paris, 18-49-1851. 4 forts volumes in-8, avec 800 fig-ures intercalkes dans Ie texte.. 30e fr. L'Flistoire des mine'rativ a 'c~u une tr~s grande cxoensiots: ]a tome ter tout onlier ost consaord Ish Mincralogfie. et for-me tin trait6 comploeL do cello science conisiddrt do ans sos aipplications ati auts et Ia pitartiacie; los tomess 11Iet IIlcomprennent la Boloanique on t'llisloire des vdordtnux; Ietenic IV ct'ntjretid la Zoologic ou I'llisLoire des asimnsuxý ot do leers. prodoils; it ost, torniin'I par mtoe table ginirale tolplabt'ique. tre's dienduc. Line additioni importunlo, c'cst. celir- de plus do 800 figures intercaloos duits le texelcfontles oxtictildes avoc le pluis grand soin. GUIBOUl'1T. PiiarmacopC-e raisounne, no Traiut6 de phiarmacie pratique et thsorique. par iN.-E. FI1ErNLY ct J.-B. GUlBOUnRT; trois~i~ne editiont, revue et consid6rabicmcent augrmentee, par 5.-B. GUInouaRT, professeur'h ll~cule de pttarmacic, membr~e de l'Acadth'nie impe'rialc de m~ldecine. Paris, 184/7, in-8 de 800 pages h deuax cohonnes; avec 22 planches. Sft.. GUIBOURT. manuel leg-al ses pharmaciens et des dCNves en pharmacie, on Rectiedl des loS, ai'r~ts, r~tgieeniits et instrtuctions conceerant l'enseigmement,, les 6tudes, et l'exercice de la. pharmacie, et comprenant le Programme des cours de F8l cote de pharmacie de Paris, par N..J.-B,.-G. GUIBOURT, professeur secr~taire tde PEcole de pharmacie tie Paris, etc. Paris, '1852, 1 vol. iii-12 de 12,30 pages. 2 ft. CotL ouvragoe t dis'jt. ot detix parties: la prenaie're potir los lois et r~glomentus qui ont trait a ladmitsislratiou des 6coles do pharnascie, seux rapslorts dcs 6cotcs avoe*, r05 os vcs ct les, plsarniaciciun overgons; lit so trouvo,snwhit'o-11mosat to Programmne des rotors tie ICEcole de, p/trnaocio do Par-is, et, Slsle tsIlitre do Biblio/theiquo tdt Phartnarion, l'itdication des mecilteurs, otvrages it consaultor; puis co qui a rapport au setvice de sanld des tuoplaus iet 5tlAcaidenie impdriale do rnwdocino; Ia seconde pat-ie 1pour los loia at r-I;omenlts cItzi so rapporleot exclusivement aixtslxrcico do ht plsarunoic. Le tout, acrompagitui do notes explicalivos et dto cnlmeustaires deu ntease ong te cxptericoce daina Ia pratiqdo cie date tIettotiguement a foit sonrir l'niil&(. M-ais uco Oreti~heoeparl ste otiovenrtitrsumt/o leo detesioiemalo ou lea amuliorations glisst/ialoniont r6elamoics 150Cr otto noutrello organisation.do In phutrnacie. GUILLOT. Exposition anatomiqucoe de or~ganisatlon du centre nerveux dans les guatre classes d~animana vierkbrds, palr Ie croetetr' Nat. (GurLrOT, 1 medecin de PM-"ý pital N1ecker, larofesseur ' a ]aPacuil06 de m~decine tie Paris. (Qurvrage conro n-m par l'Acatuimie royale des sciences de 13ixelles.) Paris, 18-44,. in-4I de 3710 pa~res a~vee18 planches, contenant 2224 1I(gm'es., 16 fr. GUISLAIN. Leý.ons orales sur les pihrenopatl~ues, on Traite' Ibdorique et pratique soc les imaladies toentalcs. Cours donnei A Ia clinique des 6tablissements d'a~tn~s tdc Grand, par le docteur J. GbuisAii-, professaeur Je ltuniversit6 de G'and.. 18.52-, a vol. in-S aveefcrtlgltes. 21 fr'. GUNTHER. Nouveau manuel dle ndeioelne vCt~rlnaire lioniceopailllqu~e, on Traiteflent liommoptpivtiqn~tk(s imal'adies cdo cheval, d -a hmuf,.tde Ia brebis, d", port, d& Ia clie~vrc et dii' chienAl'u-sagre-des vMt'rinaircs, des, proprldtaires riwaux, des-fermiers, des ofliciers &c cvaleric et dc touites hs personnes: chargr~es, du ssa des artirnaux domestiques;, par 1K---A. GUNTHER. Traduit de lallemainud 0ur Ia ttroisi~me 6dition, par P.-J. MARTIN, m~decfn v6te'rinaire, m~cien 61ýye des 6coles v~trinaires. Paris, '1846, ill-S. 6 fr.. HAAS. meusorlal du nIColecln homosopatbe, on Rtpertoirc aiphabe'tique tde Iraiteiflen1ts eltlecxperiences ioomtv athiques, o0 ser'vir d~e guide dans I'application tie liOilmpah~ a lt o al(eI pr edoctor AAS. Traduit de Pallemaosd' par AA-.-L. JOURDAN. Deuzi~m-e ddit., revue et a-agm-ent-c'. Paris, 1850, in-M8. a, fr. HAHNEMANN. Exposition dele a doctrine mC-dicale bomeeoipatfilqile, ou Orgranon tde l'art de gnt'rir, par S. 1IAHNEMALNIN; traduit de P'allemand, sur ]a dernibire M~ition, par le doetear-A.4.3.4. Jourrtwri. Qttatrihne edition, amigmenthe de comwmevatirm par Ie doet-ear LloxSImoNi, et pr&M~dee d'une notice sur Ia vie et les travmhx de, S. TAIANEMANIN, alccoinpagnteetde son portrait gyavs6 our acier. Paris, 18-56, 1 vol.. ill-S.tie 568 pagres. 8 fr. 24 J.-B. BAILL114LRE ET FILS, RUE HAUTEFEUILLE, 19. BERPIN. Du pronostic et du traitement curatlf de 1'epilepsle, par le docteur 'Il.H. HERPIN, docteur en rrndecine de la Facuhe6 de Paris et de Gen~ve, laure'at de la Facult6 de rn~decine de Paris, ancien 'vice-pr6sident de la Faculki de niedecine et dIu Conseil de sant6 de Gen~ve, etc. Ouvrage couronnd par t'Institut de France. Paris,7 1852. 1 Vol. in-8 de 650 pages. 7 fr. 5 O OEUVRES COMPLEkTES D'IIIPPOCBATE, traduction nouvelle, avec le texie grec en 'regard, collationn6 sur les manuscrits et toutes les 6ditions; accompagn~e d'une introduction, de commentaires mn~dicauix, de variantes et de notes philoiogriques; suivie d'unc table des mati~res, par E. LITTRiEi, Membre de iInstitut de France. Paris, 1839-185-71. - Cet ouvragre formera 9 forts vol. in-8, de 700 pagres chacun. Pr'ix de chaque vol.10 10 fr. 11 a Wk tirui queiques exemplaires surje'sus v6lin. Prix de chaque volume. 20o fr. Les volumes publids con tiennent: T. 1. Preface ('16 pag.). - Introduction (55,1 p.). -De l'ancienne nkidecine (83 p.). T. 11. Avertissement, (56 pages). - Trait6 des airs, des eaux et des lieux (93 p.). - Le pronostic (100 pages). - Du re'gime dans les maladies aigrues (337 pagres ).Des 6pid6mies, livre 1 ('10 pages). 000 T. 111. Avertissement ( 46 pages). -Des 6-pid6mies, livre 11i (149 pages). - Des plaies de kite ( 21'1 pages). - Del'officine du m~decin 7 6pagres)- Des fractures (224 pages).0 T. IV. Des articulations (3271 pages). - Le mochilique (66 pages). - Aphorismes (150oppages). - Le serment ( 20 pages). - La loi (20 pages). V. Des 6pidc'mies, livres 11, IV, VN'1, v1i (4169 pagres). - Des humeurs ( 35 pages). -Les Prorrh~tiques, livre i (71 pagres). - Pre'notions coaques (161 pagres) T. VI. de F'art (28 pages). - lDe la nature de 4'homme 1(31 p)ages). - c 6gime salutaire (27 pages). -- Des Vents (29 pagres).-Do l'usag des liquides ( 22 pagres). Des maladies (68 pages)- Des affections (67 )ag.). - Des lieux dans Il'homme (40 pag.) Tome VII. Des aladies, livies uiii (162 pagres)- Des affections internes (140 p)ages.-De la nature de Ia femme (50 pagres).-Du ffmtus Ai 7, 8 et 9 mois. De ]a g6n6ration. Do la nature de l'enfant (80 pag) Des maladies, Iivre IV (76 pagr.), etc. ToineicllI. Maladies des femmes, des jeunes filles, de la superfetation, do lanatoMile, de Ia, dentition, des glandes, des chairs, des semaines, etc. Le tonic IX et dernier est sous presse. HIPPOGRATE. Apliorisines, traduction nouvelle avec le texie grec en regard, collationn6c sur Jes mainiscrits et toutes les &ditions, pr&6cd~e d'un argument inteipr6 -tatif, [)ni- E. LITTRý-, nembre (le i'nstitut de France. Paris, 18441, grrr in-18. 3 fr. HIRSCHEL. Guide diu medeclu lomoinopatlhe ati lit dun maiade, et R16pertoire de th&L rapeutique hommopathiqne, pai Ie docteur lIiISCHEL, traduit de 1'allemand par Ie docteur LgoN SIMON, (uls. jPar-is, 1858..1 vol. in-IS8 j6sus. HODGSON. Tralie des maladies des arleres et des velnes, irdi relagasae des notes par Cy. IIRESOBT, professeur 'a Ia Flacult6 de m6decine de Par-is. Paris,,18,19. 2 Vol. in-8. 13 fr. HOEFER. Nomenclature et classifications chimiques, suivies d'un LEXTQUE Iiistorique et s~nonyniique coinprenant. les noins anciens, les forniules, les noms nouveaux, le noni de l'auteur et Ia date de Ina ckouverte des principaux produits de la cihimie. Paris) 1845. 1 Vol. in-12 avec tableaux. 3 fr. HOFFBAUER. 514decine legale relative aux allcnC-s, aux sourds-muets, ou les lois appliqu~es aux dcsordres de l'intelligrenre; ladrl-oFFBAUER;trdidealmad Par CHAMIBEYRON, D.-M.-P., avrec des notes, par MM. EsQuinoL et ITARD. Paris,,1827, in-8. 6 fr. BOUDART. ITRinde historique et critique sur Ia vie et Ia Doctrine d'fllppocrate et sur 1d6at deoIaanii'decine avant Ini: ar le docteur IJOUDART, niembre de 1'Acad6 -mie imip~rale de niidecine. 21 ddilion. augmenlde. Paris, 1840, in-S. 5 fr. HOUDART. ilistoire de Ia m~decloe grecque, depuis Esculape jusqlu'a& Hippocrale excilnsiveeniel, par Ie docteur Ni. S. IHoBDART. Paris, 1856, in-S de 320 pages. 6 fr. BUBERT-VALLEROUX. aftlmnoire sur le catarrhe de l'orenie et snr Ila surdit6 qui en est la suite, avec l'indication d'un nouveau mode de traitenment, appuy6i d'observations pratiqucs. Deuxidine ddition augmente'e. Paris, 1845, in-S..2 fr. 50 J.-B. BAlLLlFERE ET FILS, rUE HAUTEFEUILLE, 19. 2 25 HUMBOLDT. De distributlone geograpisica. plantarum, secundum, coeli temperiem, Ci altitudinem moritiusn. Parisiis, 1817, iul-8, avec carte colori~e. 6 fr. HUNTER. oEuvres compi~tes de 3~. Hunter, traduites de l'anglais sur P'6dition dc J. Palmer, par le docteur G. RIICHELOT. Paris, 1843..1 forts Vol. in-8, avec atlas in-4 de 641 planclies. 40 fr. Cci. ouvragre comprend: T. 1. Vie, de Hunter; Leý.ons de chinurgrie. - T. 11. Traii.6 des dents avec notes par Chi. Bell et, J. Oudet; Traite' de Ia. syphilis, annot6 par le docteur Pit. Ricorcl. - T. Ill. Trait6 du sangr, de l'inflamm-ation ei. des pilaes par les armesh~ feu; phsl6bite, ane'vrysimes. - T. IV. Observations sur certaines Iparties de l'6conomie animale; Memisires d'anatomie, de physiologrie, d'anatomie compar~cetcidc zoologrie, annotds par R. Owen. HUNTER. Traite de Ia uualadie v4enerlenne, par J. fHuNTED, traduit de I'angrlais pat G. RICHIELOT, avec de nombretises annotations par le docteur P~n. RiCOsiD, chuirurgrien de l'hospice des ve'n6iiens. Deuxihmne ddition, corrigr'eetci augment~c de nouvelles notes. Paris, 1852, in-8 de 800 pages, avec 9 1)lanchcs. q, fr. Parmi ten nomnbreisczs additions ajoul.des par D1. Ricord, flOsS citerois sc Sesrnent ics suivanse-s cites traitini dc L.inocuiation do Ia syphilis. - Ditffrence sdidenisti entre Ia hiessiorrlsgie et, lc chancre.- Des affectionis des Lesticules ii Ias mite de In hicnnorrhagie. - DehIa biennorrhagie cdez ia femnme. -Dus traitemesit de Ia gonorih~vetcido i'tipididymiie. - Des scositements.; 'iaita chroniqoc. - Des re're'cissemnesis de lurýtlirc comme det ldc Ia gonorrhidc. - Do Ia cauidrisation. - Des holigics. - Des faosses, rontcsdc l'or~tire. - Des fist oles urinAires. - Dc Fluc~re syphlilitique primitif' et du chancre. - Traitemnent du lihancre, do stin mode de passemneui. - Du phimosis. - Des ulce'rs pisagodeniqoes. - Des vegetatioiss syplitlitiquet. - Do hIub-n et do sosii raitcmcsnt. - Suc tes atl'ections vinc~rlicnnes de Ia gorge. - De Iai syphilis cousiittitiotinelte. - Stir tes accidents Lertijaires ci sccondaiircs de Ia syphilis. - Des e-ruptions sypisilit~iqoss, de lessis formes, do leors varietets ct deotear itrsitemcetst. - Do Ia prophylaxie de Is syphilis. ITARD. Trah~e des maladies de l'oreille et de Ilauditton, par' J.-M. ITARD, 11m6decin de l'instiLtstioti des Sourds-Mluets de Paris. Deuxi~tme ddition, consid~rablemenL augmen t~e et publis~e par les soins de 1'Acadc'mic impe'rialc de ms'decinc. Paris, 18412. 2 Vol. in-8 avec 3 plancbes. 14fr. inddpeodimment les wnimbreosen adIditions ei dc Is revision generale, cello seconde eddii~inni&a augmcnt~e do e dcx rnaoires importants, sacoir: n' Memoire sur le not isnie prodsiii par le-, ldsions des fonciioiis initellctinetles; '20 Do l'dedacaios d'un isormm sauvage, noudcs premiers ddveloppemniens phytiques et.snersatx do caene saiivage de FAvi-yron. JAHR. Principes et rigles qut doivent guider (tans Ia pratiqise de t'hoinaoopattuie. Exposition raisonnn~c des points essentiels dc la doctrine m~dicale de 1-AHNEMANN. Paris, 1857, in-S de 1528 pages. 7 ft. JAHR. Du traiteienet lsonsopatsilquc les nmaladies des (eimoes, par lc docteur G.-H-G. JAHR. Paris, 1856, '1 Vol. in-12. 6 fr. JAHR. Du traltensent lsousuopatlilque des affections nerveuses et des maladies mentales. Par-is, 185'11 un vol. in-I.2 de 600 pages. 6 fr. JAHR. Du iraitemenet liomoyopathique des maladies de Ia penis ct des kesions exte6 -sicures en general, par lc docteur G.-lI. -G. JAUIR. Pssris, 1850,1 1 vol. i's-S de 608 pagres. 8 fr. Cot oovcsge cat, divisii en trois parties: 1o Tiidrapessiique des maladies do Is peso; 2oa Mati,'re me'dicole: 30 Repertoire syniptornatique. JAHR. Du traltement iiomoeopathique du cliolera,, avec l'indication des moyens de s'en preserver, poisrant servir de conseils aux families en l'absence dulii medecin, par le docteur G.-l.-1G. JAHR. Paris, 18.18, 1 Vol. iis-I 2. -1 fr. 50 -JAHR. Nouveau Mianuel de medectne hosnoyopatuique,. oit Rsurn6 des principaux efiets des m6dicaments htoimcopathiques, avec indications des observations cliniques, divise' en deux parties: to Matie'rce ddicale; 20 Ildpertoire sytnptoinatologique et Itadrapeutique, pa~r lc docteur G.-H.-G. JA11n. SiXi(,rn"c ddiiion augment6e. P~aris, 1855. 4 vol.grand ini-12). 1S fr. JAHR. Notices Calusentatres sur rhioutowopattue et Ia masiii~rc de ha pratiquer, avec quelqucs-unis des eflets les plis iinportants de dix des principaux rclm dsi oIno~opatiiques, 'a l'usagre de bous les hommes de bonne foi qui veulent se convaincre par des essaisdclav~rit~de cette doctrine, par G.-H-G. JAUR. Troisidine Jilion, augmiente'e. Paris, 1853, in-IS de '132 pages. 1I f. -75 26 J.-B. BAILLLERE ET FILS, RUE HAUTEFEURLLE, 19. JAHR JET CATELLAN. Nouvelle phiarxuacap~e et poselo-le homusepatbiques, ott histoire naturelic ct pre'pas'alion des in~dicaments h omcoopathiiq Les et de l'adrninistration des doses, par le docteur G.-L1-G. JAHR et A. CATELLAN, pharmacicn.homceopathe. Nouvelle ddition corrigree et augniientec, accotnpagrnee de 135 planchies intercak~es dans le texte. Paris, 1853, ii-12 de 430 pages. 7 fr. L'bistdire noturelle des sub~stanccs snimitles eL tivgdtalcs a recu one addition importaute: c'est celle de '135 figures iutercaldes daus le texte, oliruntstlit figure des substances mddicinales ]as plus tisitdcs. Enfin nous recommondons la partie daos laqitelle les auteurs traiteut de L'adrninisieniion des doses des Ynddicaments, et oU uis indintuent,. saivoit los rL-gies. Ia veritable sphsirc d'octiors "t ehacun des divers modes d'emnplsyer Ics mtidicamoils.tes, C q (ue l'olfuction, les globulese, les goitites, les solutions aqueuses, aiusi quo Pu(sage le plus consvenable des diverses dilutions duos les diffnirentis cas de Ia mssladie. JOBERT. Trafte de chlrurgie plastique, par le docteur JOBERT (de Lainballe), professeur de clinique chirurgicale a lIa Faculte6 de m6decine de Paris, chirurgriens de l'Hdtl-Dicu, membre de lrinstitut de France, de l'Acade'mie impe'riale de mt~decine etc. Paris, 1849. 2 vol. in-8 et atlas de 18 planches in-fol. gray. et color. d qapr~i nature. 50 fr. Los succits obtenus par M. Ic docteur Joubert dans les diverses et grondes operations chirurgicales qui rectisment l'autoplastio, et porticuliitrensoot doug le traitemeut des fistules vdsico-yagiinles, dominent hs cot ouvruge use triss haute importance'; ii sulffit done dindiquer les sujets qui y soot truitdo. - Des cas qui rdclamcnt 1'autoplisstie, des preiparations auxquelles it convienL do soumettsc les parties intdresse'os daiss Popertstion. - Des parties qui. doivent entrer daus Ins composition douilns-.boon et des tissus propres 'k le former. - Des metIhodes auto p lastiq(ues. - Application pratique, autoplastic criinsiensne, Senatie et deol'oppureil do Is vision. - Do Is rhiniopissLic on riparation dis nez, do Ia. rdparation des noues. do la Isouciso (stonsotoplostic'. - Do Ia. tra clido plastic, de la tlnovucoplastie. - Anstoplostie des nsembres uupscieiesrs. - Atotpiustio, du, coost intestinal et dans lee heroics. - Autoplastic des orgunes genirisux do IIomme (testitule, fistulo urinoire, perinCie). - Autoplastiti des organes gdtsito-ui inaires de lit remote, vice do conforusotton des grandes et petites lisvrcs, olsitnirafiozs do Lis vulve ot dii yogin. - Au~otuplstie do l'uratlare et de l~a vossie chez In femme; fistuests vnisico-vogiuales, chspitre imuportanst qini occuipe prins do 400 paes JOBERT. Tx'altt~r des tistwies vesico-uterines, Wastco-nt~ro-vaginales,) entfere-vagtnales et recto-vaginales; par le docteur JOBELIT (de Lamballe)', chirurgien de P"HittelDieu. Paris, 1802, in-S avec '10 figrures intercaldes dans le texte. oi fr. 50 Ouvragre faisant suite et servantde Compid-ment au TRAITt DE CILIRURGIE PLASTIQUE. JOURDAN. Pharmacopde universelle, ou Conspectus des pharmacope'es ciAmsterdam, An-vers, Dublin, 8 dimbourg, Fersare, Gen~ve, Grkcc,H arnbourgr, Londrers, Olenbourg, Parmne, Sleswirr, Strasbourg, Turin, Wiiirtzbourg; amnericatne,,a atrichienne, b~atave, beige, danoise, espagttola, finlaudaise,.fsanpaise, lsanovrsenne, hessoise, polonaise. portugraise, jrussiennicrtssse, sas-de', saxanne, su~ddoise et wurtembhergreoisc; des dispensaires dc Brunswick, de Fuldic, de la Lippe et tin Palatinat;, des plissmacopdes militaires de Danemnark, de France, de Pru-ise et de Wiirtzbourgr; des formulaires et pharrnacopdes d'Arnmon, Augustin, B'r a, Bonies, Bs'era, Bt-ugyisatelli, Cadet de Gassicotirt, Cottereau, Cox, Elli-s, oy, GiovdanoýGuiboturt, Hw, eltod:, Magrendic, Phicehus, Piderit, Pierqnsin, Radius. Ratier, Saunders, Scittiartli, SainteMarie, Soabeiran, Spicltnauin, Swcdiaur, Taddei et Van Mlons; onvragc conteniant les caractire~s essenliels etla synony~mie-de toutes Ies, substancescite'es dans ces rccueils, avec l'indication, it claque preparation, de cetix qui I'ont stdoptde, des prnceddds divers rccotnmandds, pour l'cxdceution, des vavirsntes qu'elleý pre'sente-dans kes diffirents foninulairess, des noms off'scinaux sous lesquels on Ia de'signe dans divers, ptays:, et des doses auxqucllcs on l.admninistre; par A.-S-b.. JOURDA&f, memnbre die [?Aaetdmie tnspediale de tnetdecine. Deux-idmne ddition oentidreinwert refondue et conside'rablcment augiucn tde, psdceddie de Tableau~x prdsentaut lai concordance des di-vers poids rnidicusaux de i1'Europts entre eisx et avec le systine ddcirnal. Paris,, 1840.. 2 forts 'volumes in-&, de chacun pre's de, 800 pagsittiux colonnes.' 295 fr. JOUIIDANi. Dlctionnaire raisounud, etymologriquc, synonymnique et polyglotte des termes uisit&s dans les sciences natisrelles; comnprenant I' natomnie, 'I store-natilrellc et Ia physiologyic gdndrales; Pastronomie, Ia botanique, la chimie, la tgdographie physique, la gdologric, Ia rmind ralogie, la. physique, Ia zoolagrie, etc.; par A.-J.-L. JO IDAN rmebre de l'Acadedrnie imnpdtialý tde medeine. Paris, 1834. fot vol. in-8, "t dcux colonnes. 16Cfr. 28 3.-B. BAILL11 RE E TFIlLS, RUE HAUTEFECUILLE,1 19. LANGLEBERT. Guide pratique, scientifique et admlnistratif de l'eiudiant en mnedeclue, ou Conseils a 'ux 616ves sur la dir'ection qu'ils doivent donner hs Icurs 6tudes; suivi des re'glements universitaires, relatifs t1'a erseignuement de la m6deeine clans les facult6s, les 6coles pre'paratoires, et des conditions d'admission dons le service dc sante' de l'arm.6e et de la. marine; 2e eddition, corrigde et enti~rernent refondue; par Ic docteur ED. LANGLEBERT. Paris, 1552,l. Un beau vol. ia-IS de 340 pag. 2 fr. 5i0 DanS io premis~he piLrlic, B1. Langlebert preni l '61'vc i portir inclusiverneni duo hoccalsorint -cs sciences, etit1 Ie conduit par Ia longue onre des 6tiods et des exumnenoascjusuati doctoral; it [Si in dique Ies cours olficiels 00 purticuiliers quoil doit frdqucoter, les livres qu'it d1.ii lire (i consulier; dc plus, il cliacune de ces indications, D1. Langlebert. ojoute UOO spprliciation les bomanes et des chocse qu'ele compurte. It y a de Piiidependsnce dans ses apprecistions; on y sent. use vive Syrnisihic pour lelniývcet.cilIcdesir de Itii splanir leo dillic~ids, qu'il reocontre c enpndiranit duos nos Ecoles. La dcnxie'mc partic est consacrsic.- 'I 1position des rZ~glements el. ordoonauces c lutives it Udtude de Is mnidecine sctuclenicnt. en vigocor; il fait cuonsitre le personnelt ci 'cnseigiieemcnt des Facultls de Mlonipellier cl. & Sirasbourg et. des 6roics proiparsicire, etc., etc. LAWRENCE. TraitC- pratique sur les maladies des yeux, ou Le~ons donniees ht i'firmecrie ophithalmique de Londres sur 1ntoi' aphsolgc a0ahooicd l'ceil; par LAWRENCE, chiru-rgien en chef de cot h6pital, membre du College iroyal des chirurgriens de Londres; ii'adtsit de awlalais avec des notes, et Suivi ("Un Pr(AcIs dle l'anatornle patliologique de i'ocl, par C. BILLARD, docteur en m6decin~e de Ia Faculte de Paris,- etc. Paris, 1S030, in-S. 7 fr. LEBERT. Trait(,- d'anatonisie patsologique gencraic et speciale, ou description et iconographici pathologique des affections mor-bides, tant liquicles quo solides, obserW~es daas le corps humain, par le docteur 11. LEBERT, professeur de clinique m6dicale 'a 1'niversitd ticl Zurich, membre des Socidt6s anatomique, de biologic, de chirurgie et mt~dicale cl'ohservation de Paris. Paris, 15-S8 Co hel ouvragre se comp osera de 2 vol. in-folio doe texte, et d'environ 200 planches dessine'es d'apr~s nature, grvavdes et la plupart colori~es. 11 So public parl' ivraisons, chacu ne' coinposi~e de 30 ht 40 pagres de lexte, stir beatu papier vdlin, et de 5 planches in-folio grave'es et colorides. Prix tie la livraison: 5 fr. XX livraison s sont en ven te. Get ouvrarre est le fruit de plus de douza anudes d'observations dans les nombreur. h 0*pitaux dc Iaris. Aidcl du hienveillan t coneours des mdOdecins et des chiruirgiens de ces 6dtahlissements, trotivant atsssi des' matdriaux prdcieux et tine source fdeon~de dons les communications et les discussions des Socidts anatomnique, de biologric, do chirurgrie dt mddicalc d'observat 'ion, Ml. Lehert, rdunissait totis las dldments pour entreprendrec sin travail aussi considdrablc. Place' maintenant ht ]a teate du service mddical d'un grrand Ii0'pital a, Zurich, dans las salles duquel il a constamment, cent malades, l'auteur continue ht recucillir ties faits pour cat ottvragre, vdrificetC contrd'le. las re'sultats tie son observation datis las b6pitaux de Paris par celle des faits nouaveaux at masure qu'ils se produisent sows ses ycux. LEBERT. Plsyslologle patloologl-qse, ots Recherches cliniques, expdnimentales et niilcroscopiques stir l'inlarinmation, Ia tuheiculisation, las tumeurs, la formation du cal, etc., par- Ie docicur 1-1. LEBERT, psofesseur.1t l'Universited de Zurich. Paris, 1845-. 2. vol. in-S,1 avec atlas dc 22 planches gravedes. 23 fr. Cci important oovragc cot ainsi divisd: Duns litn iremzitlnc paitic, i'unntcnr traitie de lIiNFLKAtNIATIorq dons icus Leo organnes, avec les terrni' onsisons dive ses ei ics rnnndificatirnns qoc Ioi imnpriment Ico dilfnirentes parties duos Iciquelles 00 ['oh' serve. - Duns ila dcnuxionte pa-lie, it examineicla TUBFIRCULtIntTlON, iI cnn faitco~nnuhtn c les caractl(es gendratns, et dit quels sont, leo principoux phtinomrncoe qu'ele presente suivanit son siege. - Dan$ litn roijidnze pan-tie. qnni forme presqnnn! en enlier le second volunme, sont connoignecs les recherches sitr IcS TUMEUis hormoomorpbes et. hoitroromorplacs. 11 troite d'innnc msniL~re pnrticuli'rc iae cdtil del]a nnaue el de la stinu cinre dnn cancer. L'ouernnge cot t. rrninc par iqnnstre Alernoirco: i sur lafornizatil its d cal; 2o smns les producticfl$ sndgoerales que taon renco'nle dans la teignie; 50 sun- ics iydalides dio foie relifcr'laenl des icdnisCon/Ues; 4a stir la llne'orie celunlaire eslanformalion des parties ild'mentaires qoi constitue~tnt J5 Organes h 1Petal normal et h Ilelat patlnnlogiqnne. LEBERT. Tralt(- pratique des maladies scrofuleuses ei tubercuieuses, par Ic docleer I]. LEBEIIT. Outrage couronnsd par 1'Acaiddmie inipdriate de mddecine. Paris, 18,19. 1 vol. in-S do 820 pages.9fr LEBERT. Traliw pratlque des maladies canc(!reuses et des affections curables COllfonducs avec le cancer, par la docteur H. LEBEIST. Paris, 1851. 1 vol. in-8 de 892 pagres. 9 fr. J.-B. BA1LLIPM~E ET FILS, RUE 1IAUTlEFEUILLE, 19. 2 29 LEBLANC et TROUSSEAU. Anatomic clirurgicale des principanx animaux domestiques, ou Recucil dc 30 planchies repr6sentant:'10 1'anatomie des regrions du ccheval, dui boeuf, duii mouton, etc., sur lesquelles on pratique ics opdrations Ies plus erraves;.20 les divers 6tats des dents du cchevial, du bkeuf, dui mouton, du cchien, insiquant Il'rge de ces anirnaux; 30 les instruments de cliirurgrie ve't~rinaire; 40 on texte explicatif; par U. LEBLANC, mddecin V6te'rinaire, ancien re'p6titeur a l'IEcole vdte'rinaire d'Alfort, et A. TROUSSEAU, professeur 6t Ia Faculte' de Paris. Paris, -1828, grandi in-fol. conspos6 de 30 planchies (rravi~es et colori~es avec soin. 42 C)fr. Cei atlas cst dessine par Cisazal, sur des pitlces anslomiques originatcs, et gr-av65 par Ambr. Tardiett'. LECANU. Cours de piarmacle, Legons professc~es ~tl'lLýcole de pliarmacie, par L.-R. LECANU, prafesseur a It 1Icole de phiarmacie, m.embre de l'Acad6mie inipe'riale de me' decine et dii, Conseil de saltibrite'. Par-is, '1842. 2 Vol. in-S. I14 fr. LECANU. i-IMments dc geologic, par L.-R. LECANU, docteur en me'decine, pr-ofesseur titulaire 't l'Ecole sup~rieure die pharmacie de Paris. Seconde edition, revue et corrigde. Paris, '1857. '1 Vol. in-IS jdsus,. 3 fr. LECOQ. iAIemcuts det gographic phy3sique et detmeteorologic, ott Re'sum6 des notions acquises sur les gi'andes lois de la nature, servant d'introduction ht l'tude de Ia qg'-olori e; par H. 1LEC0Q, professeur d'Histoire natitrelle ht Clerinont-Ferrand. Paris, 1836. 1 fort vol. in-S, avec 4 planchies grrav6es. 9 fr. LECOQ. lfltmiets de geologic et d'lsydrographlc, ou Re~sume' des notions acquises sur les graiides lois tde Ia nature, faisatit suite et servant~de compl6ment aux E6 ments de g~ogrraphiie physique et de rn6t~orologrie, par [I. LECOQ. Par-is, 1838.2 forts volumes in-S, avec YiII platches rgrav6es. 1 fr. LECOQ. iAtudes sur la g~ograplice botaniquc de i'Europc, et en particulier sur ]a v~g~tation dii plateau central de la France, par 1-. LECOQ, professeur d'Histoire naturelle de la ville de Clermont-Ferrandl. Paris, 1851-'1857, tomes I 'a V11. 7 beaux vol. grrand in-S, avec 3 pAanchies colori~es. 5 6 fr.. LECOQ et JUILLET. Dictionnalre ralsoune tics termes dec botatniquc et des families naturellcs, contenant l'tymologie et la description ddtaill6.e de tous les orgranes, leur synonymie et la tl~finition ties adjec'Lifs qui servent 'a les de'crire; suivi d'un vocabulaire des termes grecs et latins leg plus g6neiralement employe's dans la glossologie botanique; par 11. LEC0Q et J. JIJILLET. Paris, '1831. '1 vol. in-S. 9 fr. LE GENDRE. Anatomiec ciirurgicale hoinalographlque, ou Description et figrures des principales r6grions dii corps humain represente'es de grrandeur naturelle et d'apr~s des sections plans f~aites stir des cadavres congrelis, par Ic docteur E.-Q. Le GENDRIE prosecteur de l'amphithl6a~tre des ls6pitaux, laurd'at de l'Institut de France. Paris, 1858, 1 Vol. in-fol. de 25 planchies dessin~es et lithogrraphi6es par l'autetir, avec un te. e descriptif et raisonnil. 2 0 fr. % LELUT. L'Amulettc de Pascal, pour servir at*' Histoire des hialluci natLions, par le docteur F. LlLUT, merubre de l'lnstitut. Paris, 1816, in-S. 6 fr. Cet ouvrwge fixera lout Ia Is ois laitenaiio ds mdcimeciuss ct des pisilosopiacs; t'auteur suit Pascal, doni touics tes phases de sa vie, la prticoc'it de son ge'nie. sa premict-c muladie, sa nature nerveuso et metancolique, ses croyanccsimux miracles ctiAInI diabteric, t'lsistioi' de laccideni du p-ni d- Nouiliy, it los hallucinat ions qui en soot In suifte. Pascal romspose cv Piwincialcs, ics Pensces; aca relationis duons le niozade, sa derojlsre maladie, sa mart et, son aoiopsie. M. Lallat a ra~ttuehd a l'.4mnelcte de Pascal I'histoirc des hlsltucinationa de iulusieuri bonmoes cvlubres, tIdles quo lit vision doei'abtA dei lirienuc, to globe do fcu sdc Beuvenuto C~etlini, latrline imaginaire do t'abbd J.-J. Boiloau, etc. LULUT. Du demon de Socrate, spkcimen d'une application de la science jsychologiquc a celle de I'histoire, par le docteur L.-F. LULUT, membre de linstitut, inddeem de ]'hospice de ]a Salpeatri~sre. Nouvelle ddition revue, corrigr6c et augrnent~e d'une pr6face. Paris, '1856, in-IS de 348 pagres. 3 fr. 5o0 LULUT. Qu'est-ce que la plirenologic? ou Essai sur Ia signification et ]a valeor des Syst~mes de psychologie en gchs6ral, et de celui dc GALL etn pat'ticulicr, par F. [JgLUT, m~decin de l'llospice de la Salpe'ai~rie. Paris, 1836, in-8. 7 ft. LULUT. De isorgas~e phrenologique de la destruction chez les animaux,, oti Examen de cette question: Les animaux carnassiers ou f6roces ont-ils, A l'endroit des lenspes, le ccrveatt et par suite le- cra~ne plus largre proportion nelleinen t A sa longiteur que ne P'ont lcs aniinaux d'une nature oppose? par F. ILgLUT. Paris, 1838, in-B, fi~g. 2. ft. 50 3 2 J.-B. BAILLiERE ET FILS, RUE L-IAUTEFEUILLE, 19. MAILLOT. Traltes des tl~vres on Irritations cier~bro-spinales Intermtitentes, d'apr~s dcs olbset-vations recuejilies en France, en Corse et en Afrrique; par F.-C. NMAILLOT, lnenhlre dlu Conseil de sant6 des arm~cs, anciesa mde'cin en chef de Fh0"pital de Bone. Paris, 1836, in-8. 6 f r.-50 -MALGAIGNE. Traftte des fractures et des luxattons, par J.-F. MIALGMIGNE, professeutds la Faculti3 de m~deeinc de Par-is, eltirorginen de 'l'h~pital Saint-Louis, membre de l'Acad~mie imps~rialc de me'decine. Paris, 1847-18-05. 2 beaux vol. in-8, et. atlas de 30 planches in-folio. 3 3 fr. Le tomec 11, Traild des lnxations, Pat-is, 1855, in-Sde1 00 ae calsd 1 I planches in-folio et le texte explicatif des pianches des 29 volumies. 16 fr. 50 Au milieu dc tout dc travatipm mincnts sur plusicurs points de Ia chirurg~ie, ii y avait, lieu de Seýtoniter que les fractures et los tuxatilons n'cusscnt pas lix6 tatt entioti des st, urgiens; it y avait pourtant ui gence de sortir du cadre 6iroit. des traites geut-roux: ltl est to but du nonivelt urago tic M.51.iatgiigne, etI son lyre pr~esentoe0 caractlro, qu,an point de vue bistoriqIne it a chercise' presenter I ensem Ito de toutes tes doctrines, de otoices les i6-s, depuis l'origine de tart jusqu'l nos jours, en reconrant nutant, qu'it Pa tin aux sources originates. Au psoiut de vue dogmatique, it n'a rienatffrni6 qjui te ill jtppuy6 por des taits, soil de sa lsropr,! expdriecse, soit deo texperiocem ties sutrci. La' oh ltoissrvatioitcliniqIte Liisait ddtant, it a chercid I' y sippidor par des experieuces, soit sur to radavre de 'o ttonse, soil sur tes animaox vivaists; mais par-dessus tout. it a teou,I jeter sur oine Conic de questions controversdies te jonr decisif de t'anatornic patthologique, et c'est IID'toblet de sonO loo atlas. MALLE. Clinique chilrurgtcale de Il'hospital rnilitaire d'instroction de Strasbourg, pat- le doctetirP. INALLE, professeur de cethoipital.Paris, 1838.A vol. in-8 de700pagres. 8fr. MANDL. Anatomie niicroscopique, par le docteur L. MANDL, professeur de microscopie. Pat-is, 1 838-185Z7, ouvrage cornplet. 2 vol. in- folio0, avec 92 planches. 276 fr. be tome icr, lRISTOLOGIE, est, divis6e' n dettx si~ries: Tissug et arganes. - Liquides orqaniques. Est complet en XXVI livraisons, conmpose'es cltacunes de 5 feusilles de texte et 2.jplanches Iithiogi-aphic'es. Elles prennent:PacanLME StkntE: 1'-Muscles; 2* et 3'0INerfs et cerveau; 41,cet5- Appendices Idgurneittaires; G Te-urmniaisons des nerfs; 70Cartilages, Os et Dents; 8* Tissus cellutaire et adipetix;90 Tissus sdreux, fibreux et e'Iastiques; 10' Epidermie et Epithdliurn; I V GIandes; 1 20 Vaisseaux sanguins; 130) Vaisseaux ty~npathiques; 140 Structure' du foie et des glandes vascutaires; '150 Structure intime des organes de la respiration; 160 Structure des organes uninail-es; 170 Structur-e des organes genttaux; 180 Structure de la peau, 190 Mlembran~e muqoeuse et organes digestifs; 20o eci 't1 Organes des sens. DECXIENIE SkRIE: 10 Sang; 2" Pus et Mucus; 30 Urine et Lauit40toce 50 le Sperme. Prix die chaque livt-aison. 6 fr. be tomenic 10'comprenanti'HISITOGENL'E Eoti Becherclies stir le Developpemnent, laccu-oissetnent et la reproduction des 61kmnents microscopiques, des tisstss et desliquides organiqnes dans iceuf, l'embryon et les animaux adnltes. Comiptet en XX livraisons. - Prix tie chiaquc 6 ft. MIANDL ET EHRENBERG. Traito pratique du microscope et de son emploi dans 1'6tude dies corps orgatniseds, ar le docteur L. NIANDL, snivi de Becherches sur lorganisatton des aninnaux tufusoires par C.-G. EHRENBERG, professeur AN i'Universite' de Berlin. Paris, 1839, in-8, ave's 14 planchecs. 8 fr. MANEC. Anatomsie anatytietue, Tableau repriesentant l'am c6re'.bro-spinal chez Phlotume, avec l'origrine et les premieres divisions des nerfs qui en parlent, par M. MAINEC, chinirgien des hsi'pit~aux de Paris. Une fenille tre's grand in- folio. 4 fr. 50 MWARC. De ia fole consid6rie' dans ses rapports avec les questions mt~dico-judiciaires, parCG.-C.-1-[.I. MARC, m6decin duroi, m~decin assermentud pr~s les tribnnanx, membre de l'Acad~nie de m~~decine. Paris, 1840- 2 volumes in-S. 15 fr. MARTIN-SAiNT-ANGE. ~Atude de l'apptireti, reprotlucteur dans les cinq classes W'antunnux %'ertebres, au point dec 'in anatomique, pbysiologiqItie et zoologriquc, par le doctetir G.-M. MIARTViN-SAINT-ANGE, n6moire couronn6 par Finstitut (Academinc des sciences). Paris, 18541, grand its-4 de 234 pagres, plus 17 planches gravepes dont iine colori~e. 2.5 fr. MART IN-SAIN T-AN GE. menoires sur ltorgausisatton des Cirrinipedes et sur letirs rapports naturels avec les animaux ari;.culi~s, par G.-J. MARTirq-SAINT-ANGE,, D. X. P. Paris, 1835, in-&, avec planches. 3 fr. 50 J.-B. " BALl~E ET FiLS, RUE IIAUTEFEUILLE,19 33 MASSE. Petit atlas complet d'alalomie descriptive du corps lumnain. parleI docteur J.-N. MASSE, professeur d'anatomie. Ouvragre adopte' par le Conseil tie l'instructjon publique. Q'uatri~.n-e dditioii, contenant 112 pianches, dont 10 nouvelles ci tin texte explicatif en regard. Toutes les planches sont dessinces. d'apr~s nature, cti gray. sur acier. Paris. 1852. 1 vol. in-12, cart. 'a langi., figr. noires. 2 r -Le meine ouvragre. Figyures, colorie'es. 36 fr. Cci atlas petit servir de complement 'a tous les traite's d'anatomie. Les 11 2 planclies qui le composent sont ainsi divis~es: I1* Ostdologie.. 12 So Splauchnologie. 1. 2o Syndcsniologic........8 GoAngdioiogio....... 3o Slyotogie...........8 7o Nevroiogio...........27 4o Apund%'rologie..........4 'MASSE. Traite pratiquc d'anatomte descriptive, suivant i'ordre de l'Atlas d'anaioinic, par le docteur J.-N. MASSE, professeur d'anatomie. Par-is, 18508, 1 vol. inI-'12 de 700 pagres, carionne' a l'angrlaise.7Cr be Traitd ctil'Atlas oni un cartonnagre uniforme. L'accucit tait au Petit atlas d'anatornie descriptive, tassL en France quo dons los diverses E~coies de m~docine de l'Europe. a prouv6 NIjisutour quo son iivro rdpondnit on llbcsoin,ce cependant ces pianches no sont accsnipagndcs quo d'un tcxtc oxplicatif insufisoni pour id6tuloe. C'est pourquoi B1. Mlasso, cddant aux dema'sdes qui lui en ont 6id faites, public Ie Traitipratique d'anatornjo descriptive, siiivant I'ordro dos Pisuchos do t'atlas. Coest un compidmont indispensablc qui sorvira dons 1'amphitfilre trocidans to cabinet 'at'interprdtalion des figures. MATHIEU (E.). fitudes, clinstques sur les nmaladies des fernties appliqut~es aux.affec tions nerveuses ci ut~rines, ci pre'c~d6es d'essais philosoploiques ei anthsropologriques sur la physiologiceletla pathologic, par le docteur E. MIATIIIEU. Paris, 80.1vl in-S de 834 pagres.8fr MAYER. Des rapports conjogaux, conside'r6s sous lc triple point de vue dc Ia population., de Ia sante' ci de Ia morale publique, par le docicur ALEX. M~AYER, nw'decin de l'inspeeuion g~n~rale de salubrit6 ci de Il'hospicc imperial des Qiiinzc-igs Troisitlreddition enti~rementrefonduc. Paris, 1857, in-IS j~sus de 384 psages. 3 fr.~ MIRMOIRES DE L'ACADfiMIE IMIPLZRIALE DE Mfi'DECINE. Tome 1, Paris, 182)8. - Tome 11, 1832. - Tome 111, 1833.- Tome IV, 1835'. - Tome V, 1836. - Tome TI, 18371. -Tome VII, 1838.-Tome VIII, '1840. - Tome Ix, 18411. - Tome X, 1843. - Tome XI, '1845. - Tome Xli, '1846. - Tome, Xlii, 1848. - Tome XIV, '1849. - Tome, XV, 1850.- Tome- XVI, 1852. - Tome XVII, '1853. -Tome XVIII,7'185-4.- Tome, XIX, 1855. - Tome XX, 1856. Tome XXI., 1857, 21 for 'ts volumes in-.i, avec planches. Prix de la collection compl~te d~es 21 volumes pt-is ensemble, au lieu de 400 fr. r~duit A 260 fix. be prix de chaquc volume pris se'par~ment esi de: 2 0 fr. Cotto nouvelle Collection pout k~re considrde comme Ia suite ci le complenment des Afernoires de la Societe royale de cnedecine et de l'Acaddmie royale do chirurgie. Ces deux socidt'sOJcct1Jsrcs sont, ropridsentdes dons la nouvelte Acaddmio par co quo ]a science a do m~ddcins ct, do clrirtirgions dislin-.gis soit ' Paris, dana los ddpartenmonts ouu6 1 t'rangor. Par ectel puistication, t'Acad(;tnie vieuit de rdpondre ai tattento do bous les m~ddcins alaoux de suivro los progre's do In scieuco. Le tsr volume so compose dos articles suivanta: Ordonnaonces et r~glensouts do i'Acadd'mio. mdmoires do DMM Pariset, Double, Itard, Esquuirol. 'Viitermd, Ldveilid, Larrey, Dupuytron, Dug~s, Vauquelin, Lsugier, Vircy, Chomol, Orfita, Boullay. Lomairo. Le tonic 11 contient dos memoires do MM. Pariset, lBroscbotl, Lisfrauc, Ricord, htard, Husson, Duval, Duchesue, P. Dubois, Duhois (d'Amiens), Metier, IeIrvez do Chegoin, P,'iou, Toutmoucho. Le tome tIII contioni does mmoiros do Mill. Broochot, Pariset, Marc, Velpoau, Planctie, PravaZ, Cisovsllier, Lisfrane, Bonastre, Cutlerier, Souboiran, Paul Dubois,* Rdvoittd-Pa rise, Roux, Chomol, Dug~f, Diz,6, Henry, Vilteneuve, Dupuy. Foddrd4, Otlivier. Andrd, Govrsnd, Sanaun, Floury. Lo tome IV contient, dos mdmoires do MIM. Parisel, Bourgeois, itamont, Girard, Mliroolt, Lauth, Tieynaud, Salmade, Rtoux, Lopeltolior, Pravas, Sigstaa, Civialo, BIluooy, Bourdois, Dolamnotto, P'avin, Silvy. Larrey, P. Dubois, Keempten, Blsnchsrd. Le tome V contiont, des mdmoires do MM. Parlact, Gdrardin, Goyrond, Pioct, Kiroudron, Macat iney, Amossast, Stottz, bMartin-Solon, Malgaiguc, Ihenri, Boutron-Charlard, Leroy (d'Etiollea), Breschet, htard, Dubsois (d'Amiens), Ilousquct, etc. Lo tome VI confient: flapport, su~r los dpiddmics ejui ont rdgnd' en France do 1830 r"I 183G, par X. Piorry; MD1moiro our I.s philsisie laryngde, par M15. Trou'sseau et Bettoc; Influence do loanabomoic pathotogique sur les progrlss do Ia mddecine, par Risueno d'Amador; Memoire our te olmmo sojet. par C. Saucerotte; Relierchries our to sagou, par D1. Pianctie; Do la morveetcido farcin chox ibhomme, par K. P. Royer. Le tome VII contieni: Etoges de Scarpa et Deageneties, par M. Partiet; des memoiros par BMM.Hasson, Muirat, Pio:s-y, Goohtier dc Clatobry, bloulault, Bouvier, Mlalgaigne, Dupuy, Duval, Goutier Saint-M~artin, Leuret, Mlirault, Maule, Froriep, etc. 3 4i2 J.-B. BAILLIERE ET FILS, RUE I-IAUTEFEUILLEI19. ROBIN et VERDELL. TraitC- de chimie anatotuique et pilyslologiqee normale et pa, ibologrique, Ott (es Principes inirnediats norr-naux et nmorbides qui constituent le corps de Ihomme et des ntamtnif~res, pat- CH. flOBIN, docteur en nu~decine et docteur ýs sciences, professcur a~rrrgt(rd aIa Facult6. de ins.decine de Paris, et F. VERtDEIL, doctcur en m~dccinc, chef d~es travaux cliti-niques a Flinstitut agricole, professeur do chirnie. Paris, 1853. 3 forts volunies in-S1 accompagndis d'un atlas de 45'* planches dessine'es d'apr-&s nature, grave'es, en partie colori~es. 3 6 fr. Le but dc cet oilsrage est dc miettre les anatomistes ct, let mddecii;?A porti~e dc connaitrce cacteincnt la couListiutiou jt iose iou nsoliculsiire dc la substance organiiSee en si's tronis tats fundamentaux, tiquide, dcmi-solidc et sotjdc. Son sujet esi lesarnen, fail. au 1)Oiultde vuc cirganique, de chacunc des espeeS de cor'ps o p'iDiocpcs immr'diats qui, par leur uiion moiirute mii cuteUI, constituent, cettc.substance. Cc riuc font duos ccl ouvrage A15. Robin ct Ycrdeil cst douc. bien. dc Ponatomie, c'esi-is-dire de PitLudc de lorganisation, puisquills examinest quelle est. la con.tiutuiou de la rnautiL'rc mane du corps. Seutemeni, au lieu d'aire des appareils, orgaucs, syst~rmes, tisilis 011 litinseiiis e l, isefLts anatiomiqties, parties comsplexes, composees par d'autres, cc soot, les parties mem-rs qui tes consLilnent qu'its iiodietit cc sostt curs princijes imimediate ou parties qui Ics composeni par union routeculaire reciprotlue, etiqu'on cen peat. extraire de la niani~rc la. plus imime-diate sans deicompositioin chisnique. Le bcl atlis qiii accornpageiic l Tresitc de chimic ainalomiqsie et playsiologique reoferroc lea figures de 1 200 foroics crist lisses enVir-on, clisisies parmi les plus ordiiaaircs et les plis caraciiristitlies de touites relics pie lus muiturs out ou)servedes. Tosses ont etc faites d'aprus sawre, an fur et mesure de leur prcparatiton.D1. tRotin a choisi lea exerisples repr~ssctiis parosi 1700 i 1 800 figures quac reusferme son:dtbuns; car it a et6 niigliger celles de miime csp~cc qui sic ditlluiaicut que par no volume plus petit ou dei differeoces de formes trots pcu coosideralsles. ROBIN. flistoire naturelle des Wagitaux parasites pui;c'oissent sur l'lionitine et stir les anitntaux vivants, par le docteur Cu. RIOBIN. Paris, 1853. 1 vol. in-S de 7i00 pagres, woem gt~d tin bel atlas deo-15 planches, dessin'es d'apris. nature, grrav'es en liartie colorit'es. '16 fr. L'auteur a psi cxaminer ionu siiet non-scolemeol cii naturalista., mais en analomiste, en physiologiste ei en nisidcciis. Les viegutaux parasites 6taust. bus des vu;gdtiux cellutaires, souvcot do ceux. qoi apruartieniseot aso.phis simpsles, M1. Robuin a Iscosii qu'il 6tait. indispensabale, avant d'en exposer i'listoire, de faire comiiaitre la structure des cettules veigitatcs et. nAme les atitres iuilmcots anatomiques, tels q tic fibres ci vaissea ix ou tutbes qut ddrivent, des celilues par mitamorpbose. TcleslectI siujet des Prrulgomrdlnese dec ci ouvragc. La descriptioni ou iliistoire naturetle de cluaquse espeice dc Parasites resat'rmc:jo Sa diagnose; - ~o Son anatumius;- - -)*t.'Cetudc duii milieu duos leeluel dlle vit, des conditions extcrienres qui en permetictenl'accroisscensit, et~c.; - 40 L'i-Lute des phUionomicns de nutrition, dievetoppemeot et reproduction qlu'e-lle 1ricsente tans ces condtitionss, Qu pbysiologie de t'cspe'ce; - to L'examcu de taction que Iletuarosite exerce stsr launmat i wnac qui Ic porte ct liii sert. de milieu snintiani.. - On est. aiusi conduit it studier les alterations niurtides ci les syoijsLimcs dont le parasite est hi cause. puis lexposui des nrosyons ', empjloyer psouir faii ecntisjsaraitrc ceile cause, pour ditruirc ou enlever Ic vuigstal, ci empeclser qo'il ne se sluieloppe de' oooscau. Les piaiclics qui coosposesit. lotas onit toutes 6We dessinuies d'apr~s nature, et nc laisseust rico 'i I~sirer Pour- lexerutious. ROBIN. Dti isasicroscope ecities injections dans leurs applications 'a IPanatomie e t 'a l pathologic, suivi Wi nea Classification des sciences fondamen tales, de cello de la biologric et de lanatoinie en partictilher, par le docteur CH. BOBINT, profosseut' agrrg6 de ]a Factilt6d te m~lecino tie Paris. Paris, 1819. 1 vol. in-S do 4150 pagres, avec 2.3 flg. intcrcatlt'es daris Ic lexto et 4 planclacs grrave'es. 7 fr. ROBIN. Tableaux doitataonsic comprenant l'oxp~os6 de tout's los parties 'a 6tudier dans l'oiganisine do I'lsomisie ct danis celti (105 anisasaux, par le docteur CU. PitO]3N. P~aris, 1851, il5-i, 10 tatblcaux. 3 fr. 5 0 ROCHE, SANSON et LENOIR. Nouveaux elements ede patholo gic wkC-dieO-cliirurg1CaIC, on Trait6 tlstoriquo cetlpratiqlue de inedecino et do clisirurgrie, par L.-Cii. JIOCH, mnem-bro do l'Acadtrtaic dcna6deciae; J.-L. SANSON, eltirurgien do I'I-16teI-Dieu de Paris, jsrofessetsr do clinique chirurgicale ht la Facuultt doe tiidecine do Paris; A. LEwom. cltirurgien (1e l'hpital Necker, professeur arrgtrc6 de la Faculte' do medecine. Qua tslote edition, conside'rahleuaent augmonntt~e. Part -s, 18114. t; vol. in-S do 700 pagres clsacutit. 36 fr. ROESCH. De labus des boissons spiritucuses, consid&t6 sons le point do Tue de ]a p licei~ lcdittlect elamdc in i l. Pri, -1839, in-S. 3 fr. 50 ROUBAUD. Trait(- de 'inhpulssance e( de Ia sierilitOs chcz I'liotunno et che z Ia fesie conaprenant l'exposition des moyens reconinianndes pour y reme'diei', par lc docteur FftLX LIOUBDAUDI. Paris., 1855". 2 vol. in-S tie 4500 pagres. 10 fr. J.-B. BA1LLIfPRE ET FILS, RUE HAUTEFEUILLE,5 19. 3 43 R'VOUBAUD. Des flopitaux, au point de vue de leur origrine et de leur utilite', des conditions hiygi~niques qu'ils do'i'vent p176Sentcr, et dc icur administration, par le docteur F. ROUBAUD. Paris, 1853, in-12..3 fr. SAINT-HILAIRE. Plantes usnelles des Br-sillicns, par A.- SAINT-HILAIRE, professeur it la Facult6 des sciences de Ptaris, inembre de linstitut tie France. Paris, 182-1-18,2981 in-4 avec 70 platiches. Cartonne-. 3 6 fr. AINTE-MARIE. De l'huttre et de son usagre comme aliment et comme remý,de. Lyon, -1827, in-8. I fr. 2 5 SAINTE-MARIE. Dissertation sur les niecleclns poaes. Paris, 1835, in-8. C2 fr. SALVRTE De scencs oculesou essai surla magic, les prodigres et les miracles, pat- Eus'ebe SALVERTE. Troisibmc edition, pr~c~d6e d'une Introduction par Emile LITTRt, de l'lnstitut. Paris, '1856. '1 vol. grand in-S de 550 pages. 7 fr. 5 0 SANSON. Des hiemorrlsagles traumatiques, par L.-J. SANSON, professeur de clinique chirurgicale &t la Faculte' de snt.decine de Paris, chirurgrien de ihipital de ]a Pitic, etc.Pars. 136,in-S, figrures colorie'es. 4f' SANSON. De la rC-union Imns6diate des plates, de ses avantages et de ses inconv6 -nients, par L-A. SANSON. Paris, '1834, in-S. 2 fr. SAPPEY. Reciserclses sur la conformation exterleure et la structure de l'ur~tlsre de ilhomme, par I'll.-C. SAPPEY, professeur agr~gs3 'a la Facultt6 de ns~decine de Paris. Paris, 185-4, in-S. 2fr# 5 S9DILLOT. De i'infectlon purulente, ou PYo6mie, par lc docteur Chi. S;DILLOT, chirurgrien en chef de I'h6pital militaire de Strasbourg., 1rofesscur de cliniquc chirurgoicale a*' la Facult6l de rn'decine, etc. Paris, 1849. 0 vol. in-8, avec 3 plandies coloric'es. 7 fr. 50 SEGOND. Ilistoi're et systemahisation. gCnerale dela biologle, principalement destine'es a servir d'introduction aux Ctudes m6dacsprIcoter -N SEODprfseur agr6ge' de la Facult, de me~decine de Paris, etc. Paris, 1851, in-12 dc 200 pagres. 2 ft. 50 SEGUIN. Traitement moral, hygienue et C-ducatton dles Idiots et autrescnfantsairiecrcs ou retarde's dans leur de'veloppement, agit~s de mouivements involontaires, dLhiles, muets non-sourds, b~gues, etc., par Ed..Sdguin, ex-instituteur des enfants idiots de 1'hiospice de Bic~tre, etc. Paris.,'1846. 1 vol. in-12 de 750 panges. 6 fr. SERRES. Iteciterelses d'anatomle transcendan Ic et patliologriquc; tls'oric des formations et des d6formations organiques, appliqude'e h [anatomic dc In dtplicit6 snonstrucuse, par E. SERRES, snenobre de lbinstitut de France. Paris, 1 832,1 in-ij acconspagrue, d'un atlas de 20 planches in-folio. 20 fr. SICHEL. lconographie ophtbalmologlque. ou Description et figures colorte'tes des maladitys de l'organe dea4a vue, comprenant ['anatomic patliologriqic, Ia pathologic et ]a tbe'rapeutiquc mtýdico-cliirurgicales, par lc docteuri. SiCHEL, profcsscur (lophthialmologrie, m~dccin-oculiste des maisons d'6ducation de la Le'gion d'Istnneur, etc. 1852-1858. CeL ouvrage formera environ 90 livroisons, comptacýes choctiss e d 28 pages de toxic in-AW CL do 4 plonches dessiudes d'a1'r~s inaturie. gravdes, imprinieci en coulcur, rctouctsdcs an pinceau, rovec le pius grand soin. Prix de clisquc livraison. 7 fr. 30 Lecs Iivraisons I a 17, 17 his et IS sonL publides. Lc texte se comnpose d'une exposition lsduraque ct pratiqluc dc la science, dans laqucte ie sienent so grouper les observations cliniques, mnisos on concordonce cutre cltes, ct doustl'onsenible flyrmers an T'raild clinique des enaladieso de forgane de la vue, comnmcntsc' et complkte par une nsnilreusc s~rie de figures. Los ploncluos sent oussi prrfoites qu'it ost possible; eles otis-out une fide'lc insu go do Isnont us-c; par-- toastlos formes, les dimensions. Ion WAtems out dt6 cunscieucieusemnL ont lsesvoes; riles prs-dsntcnt, Is veritd pputhdlogique dans ses nuances Ics plus flues, dosbs es d~talls los plus nuirautieux; gravvea par der, artistes luabiles, inipsins~es en couleur et souvent 3osec scp~sse, c'est-?u-diro uivec utue double planche, aefin do mieux rends-u le6 diveres s soistes des injection$ vascutuiises des wombs-ones extesoes; lontos los planches sent retouchees au pinceon sync In plus grand samn. L'auteur a voulu, quoavec cot. ouvs-age to mddcciau. coinparant, los figures et Is description, pulqsar reconnoitre et, guerir In maladie reps-esent~ee ios-quail Is rencontrcrn dens ta pratique. 1111 J.-B. BAILLIE RE ET FILS, RUE IIAUTEFEUILLE, 19. SIMON. Le~ons (Ie mC-decine homeeopathiqle, par le docteur LUon SiMON. Paris, 1835,y 1 fort vol. in-8. 8 fr. SIMON (M1AX). Hygifne du corps et de 1'ame, ou Conseils sur la direction pbysiqlue et mnorale de ]a vie, adress~s aux ouvriers des villes et des camnpagnes, par le docteus' May. SI51N. Par-is, 1853, -1 vol. in-18 de 130 pacres. f1 r. SWAN. La Nevr6Iogie, ou Description anatomique des nerfs du corps bumnain, par le docteur J. SWAN; ouvragje courownd par le College royal des chirsirgiens de Londres; traduit dc l'anglais, avec des additions par E. CHASSAIGNAC, D. M., prosecteur 's li Facult6 do ms~dlecine de Paris, accornpa~grni do 25 belles planches, grrav~es 'a Londres avec leplsgrn soin. Prs 1838, i-, grand papier v'~lin cart. 24- fr. TARDIEU. IDicitonnaire d'toygikne pubtique et de sallubrite, on Repertoire de toutes irs Questions relatives at la san tt6pablique, consid.6r~es dans leurs rappjorts avec les Subsistances, los E pid~inies, los Professions, les EtablisserInents, et institutions d'Hygirtne et do Salubrit6, consplC6t par le 1,exte des Lois, D~crets, Arret~s, Ordonnancos et Instructions qjui s), rattachent, par Ic doctens' Anibroise 'rARDIEU, professeur ag~6~sI anl6d r~eie eIais, 6dcclin des lnoipitaux, iunembre do Con-soil consultatif d'lsygi~ne publique, rnidecin asserrnientI3 pr~s los 'i-bunaux, etc. Paris, '18.52-1854. 3 forts vol. grand in-S. 24 ft. Ouvrage couronnd par l'Instiftit de France. TARDIEU. 1ttudes bygkcntques sur la profession do mouleur en cuivre, pour, ses'vir Zs HI'istoire des professions expost~es aux poussieres usorgraniques, par le docteur Alnbroiso'fAROIEU. Paris, '1855, in-'12. If.2 TARDIEU.Etiude m(edico-llegale sur t'avortetnent, par A. TARDIEU, professeur agrv~gt3 do ]a lFacult6 do jnsidecinie do Paris. P-aris, 1856, in-8. 2 fr. 50 TARDIEU. b~e Ia morveet sdui rarcin chronique cliez 'ibomumoe, par le dooteur AMBE1. TAtRDIEU. Pat-is, '1843, in-4. 5 ft.. tTEMMINCK. M1onograpliles deC maninotolgie, ou Description do queiquels genres de inammit' eres,, et donit los espkcos outiteA observt'es dans los dilforents rous~es de l'Eorope, par 0.-J. TEmAIINCK. Paris et Leyde, '1827-1841, 2 vol. in-4 avec 70 pl. 50 C'r. Cot important ouvragc comprend dim sept snonographies. savoir: to gettire Phalanger; 20 genreL Sarrig~ie;350 genes INsy'ro. Ttylacines et, ttaasc.ga lcs; /40,r;t5 de e hiotrs 6" Moto0sso; 70 Rotgeoirs. 8-,gentre lttinotoptae; 9o gcnre Nycloctcplc (Ioo genr--Nycloptuile; lI genre Cheiiroplures frigivies; t2o genre S nge; 15o gcnrc Ctaenirt~res v'-sperlitoiiides; 1.10grure Taphion. queue cen tiurrean. rltecuc cachee, quteue hivaise; 15 genies Arcljete et Paraduxure; 16o genre Pedimauc; 17" genre Mcgere. t TEMT41NCK et LAUGIER. Nouveau recuell de planchies coioriwes d'oiseaux, pour servir do suite ot do cnrnpl6rnent aux planchies enluiiin6es doeIButton, par AIM. TE3ImirNUK, directeur do Mlus,~e do Leyde, et M]EIFFREN-LAUGIEE, do Paris. Ouvraqe corniple(l on 102 livraisons. Paris, 1822-1838 ti vol. grand tn-folio avec 600 pl. dessinces &lapr~s nature, par Prs~tie et [loot, gravs~es et colori6es. 1000 ft.. Le ine~t-e avoc 600 dlanches grand in-1 i ligures colori6e;. 7 50 Ci-, Dcnti-reliut-e, dos do lnaroquin. Prix des "a vol. grand in-folio. 9 0 fr.' - (NO- Prix dos,; vol. grandl in-.I. 60 fr. Aquereur de ce~ttogenime et belle publication, tune ties plus importtunles et inn ties ouvrages lese plus partalts pour toncie si inleressanle tie lornitbotigie. eons venons olt'rir to Nouveau rccueil de planclacs cotur-ieý,-s Ioi.oeatix en sonscription en baissiut, to prix Waun liers.U te1C Chaque livraison comjoseo de 6 planches gt'aves ci rotoi icel avec to plus grand sumetLe tet descriptif correspoidat. L'ouvrage est complet en 102 lisraisotis. Pi x (te la tivraison in-folin figures colorives, on lieu do IS fr. 10ifr. - grand in-S. fig. cotqri~et on leuticn I0 Or. 50f 7 fr. 50 c. La derni.'rc tirraisue ronlient ties tables sciontifiques et methodilues. Les' persoDOCS qui n out point retir~e Ics derneit es livraiswis pout routi so les procurer aux pril indifju~s ci-deSSUS. TENORE. Essal sur la geograplsle physique Ct hotanique du royanme de NaplesNaples, -1827.1 vol. its-S 6 fr. TESTE. Le nsagueisme animal expliquc-, on Leqons analytiques sur Ia nature essentiello du inagrit ti.esures effots, son hiistoire, sos applications, los diverses mnani;eres do Ie pratiqiter, etc.., ar Ie docteur A. TESTIE. Paris, 1845, in-S. fr J.-B. BAILLIE RE ET FILS, RUE IIAUTEFEUJLLE, 19. 4 45 TESTE. Manuel pratique de magniettsin animal. Exposition m~tbodique des proc6de~s emnplny~s lpour~ prodnuie les pluinoni~nes magn6tiques et leur application;t PNtude et atn traitement des moaladies, par J.-A. TESTE, doctcur en me'docinc do la Facult6 de Paris. Qutatri~ozc edition augineztnle. Paris, 1 853. 1 vol. in-12,)..1fr. TESTE. Syst~ematisatlon prailique de ]a matl~re medicale homeeopatt1ique, par le docteur A. TESTE, memnbre do la Soci&t6 gallicane de me'lecine homnocopathique. Paris,.1853. '1 Vol. in-S de 600 pagres. 8 fr. TESTE. Trafte bomlopatlilqne des maladies algut'Is et chroniques des enfanis, par le docteur A. TESTE. Seconde ddition revue et augrmcnt~e. Pa~is, 1856, in-18 de 420 pagyes. 4 fr. 50 THIERRY. Quels sont les, cas otil'on doit priflfrer la litliotomie ii'a ]lithotritiecta r~ciproquement. Paris, 1842, in-S. 2) fr. 50 THOMSON. Traitc- niedico-clsirurgical de I'inflainmatlon; par- J. THOMSON, professeur de chirtirgie 'a l'Universit6 d'Edinibourg; trad uit de 1'anrrlais et augmnent6 d'un grand nombre do notes, par A.-J.-L. JOURDANI et F.-G. I3oiSSEAU. Paris, 1827.,I fort Vol. in-8. 3 fr. TIEDEMANN Ct GMELIN. Recherches experimlentales, physiologiques et cluimiques sur la digestton consid~r6e danis los quatre classes d'animaux vert6br6s, par F. TIEDEMANN et L. GM1ELIN; traduites do l'allemand par A.-.-L. JOUnDAN. Paris, 1827. 2vol. in-8, avec grand nomlbre do tableaux. 1 fr. TIEDEMANN. Traite counpiet de physiologic, traduit do l'allcmaud par A.-J.-L. JOURDAN. Paris, 1831. 2 vol. ini-8. 7 fr. TOMMASSINI. Priecs de la nouvelle doctrine m~adicale Italtenne, ou introduction aux Je~ons de clinique (10 lMniversit6 do Bologne, par le prolesseur J. TOMMIIIASSINI. Traduit, de l'italion, avec des notes, par le, docteur P.-L. Yander-Linden. Paris, 1822, in-S.. f. 5 0 TORTI (F.) Tuerapeutice specialis ad febres periodicas perniciosas; nova editio, edeutibus et curantibus C.-C.-F. TOmBEUR et 0. BRsxiw. D. At. Lcodii et Parisiis, '1821. 2 Vol. ini-8, fig(r. 16 fr. TREBUCHET. Jurisprudence de la NM(,decine,, de la Chirurgie et de la Pharmacie en France, comprenant la, medecine 16gale, la police m6dicale, Ia iespoiusabilit6 des medecins, chirurgiens, pliarmaciens, etc., l'expos6 et la discussion des lois, ordonnances, r~glements et instructions concernant l'art do gu6rir, appuyce des jugements (105 cours et tribunaux, par A. TREBUCIJET, avocat, chief du bureau do Ia police m'C_ dicale 'a la Prefecture do police. Paris., 1834. 1 fort Vol. in-8. 9 fr. TR9LAT. lltecherclaes historiqoes sur la Colic; par U. TntLAT, me'decin do Il'bospice do la Salpe~tri~re. Paris, 1839, in-S. 3 fr. TRIQUET. Traite pratique des nanladies de 1'orellie, par Ic doectur E. 1-. TIIIQUET, chirurgien et fondateur du Disponsaire pour los maadesdo I oreille, ancien interne -laure'at des bo'pitaux do Paris, etc. Paris, 1857. 1 vol. in-S, avec figures intercal-es dans le texte. 71 fr. 50 Cet ouvroge est In reproduction des Ic~ons que M. Triquet proresse choquso nn& a ITcole pratique denii-ldccine. CesIe~oos ree~oivet ~chaque jour leur sanction &InI Cliniquc do!on dispcosaire, en pre. seoce des 61lives et des euncies mdecins qui desircnt se familiariser zsvec tetude prutique dcs maladies de loreille. TROUSSEAU et BELLOC. Traltc- pratique de la plithtsle laryngoe, do Ia laryngite chronique ot des maladies do Ia voix, par A. TROUSSEAU, professeur ht Ia FacuILt6do m~ddcine do Paris', me'decin do 'MlHte-Dieu, et H. BELLOC, D. At. P.; ouvraye couronud par l'Acaddrnie de mddecine. Paris, 1837. 1 vol. in-8, accornpagn6 do 9, planclis grav6es. 7 fr. -Le mekme, figures colori6es. 12 fr. TURCI. De la vilillesse etudl~c comme maladie et des moyens do la cojubaitre, par, le docteur [A"OP0LD TURCK. Deuxi~tne ddition. Paris, 1854, in-S. 5 fr. VALLEIX. Traite des nevralgies, ou affiections douloureuses des nerfs-, par L.- F. VALLEIX. (Ouvrage auquel i'Acaddmie de rinddecine accorda le prix [l ard, do lrois Mille francs, comme 1lun des plus uliles 4i la pratique). Paris, 1841, in-8. 8 fr. 0a J.-13. BAI1LLJELE ET FILS, 'RUE 1IAUTEFEUILLE, 19. VALLEIX. Guide du mc~deciin pralicielt, 0on Resum6 -6ne~ral de pathologric interne et doetiierapeutique appliqut~es, par lc docteur F.-L.-f.-VALL&X, me'decin deol'h6pital do la Pitis6. Troisi6me Mdition, revue, corri~crc augmi-ent~e. Paris, 1853-18Z"4,. 5 hcauvx volumes grand in-S de chacun 750 pagres. 4 5 fr. Gat otisrage est principalcoment, dcstind S tracer les reigles du diagnostic et "a diriger le praticien dans, le trattemcnt dlei maladies. Dans cc but. leuteur non-settlement a expose le diagnostic en ddtail, mais encore Ila rt~sumcF dens lea tahllaux syniptiqucs rlui pet mettent tie saisir d'un coup dedil les dilfrectces lei plus t;Ilet ctristiques des divviets. aleccijons. Puis, arrivant ati traitemcnt, ii Idltudic chez Ics anccttt et les modernes. approeciatittla saleur de chatquc etle'ication, citant let principales furrutiles. exposant Ins proce.dc's tp6ratuires, donnantti tes ttrdouna-co-s sitiseint les cas, eantin mot alliant la th6 -rapcotisluc a*Ia pathologic, do imani~rec (tt'clics s'cclaireut itmie 'autre. St~pare'nent Ics derniers Volumes de la preziere dditiont. Prix de chaquc. 3 fu. VALLEIX. Cliniquc des maladies des enfants nouveau-nes, par F. -L. -I. VALLEIX. P'aris, 13.1vol. in-s avee 2. planches grravt~es ct colori~es reprt~sentant, le ce'phalt6matome sous-p6-icrdInie-n ct son inotic de formation. 8 fr. ti0 VELPEU'. Notiveaux (9lements de medeclne op~ratolre, accompagne's d'un atlas de 22 planclies in-I., gravecs, repre'sentant les princip~aux proct~d6s opt~ratoircs ci on errandl nomnbre d'illsrulnents de chirurgie, par A.-A. \TELIPEAUI, membre deol'nstitut, chirurgiren del'htipita.l de ]a Charilt6, professeur die clinique chirurgicale th la FaculUtl o e'mdecinc de P)aris. Deuxiceme ddition enti~re'ment refondue, et augrment6e d~tin trait5 (IC petite chiritugic, avec -191 planches intercak~es dans le textc. Paris, 1839. -1 forts vol. in-S doe chacun 800 pag-es ci atlas in-i. 4 0 Lu. -Avec Ies planchies de I'allas colorie'es. 6 0 fr. VELPEAU. Tralic complet d'analotole chlirur-Icale,, g6nt~ralc ct toi ograplhique du coups hu-nitin, ou Anatomice conside'rt~c dans ses rapports avec la path)ologic chiirur"gicalle citIh mddccine opdratoire. Troisidile eSditiun, augrmen ide en particulier de tool cc qui concerne Ics travaux mnoderiies suir Ics apond~vro-ses, par A.-A. YELPEAU. PariS, 1837. 2 forts Vol.- it-8, avec atlas de 17 p~lanchies in-i gravecs. 20 fr. VELPEAU. Reelierclies anatonaiqucs, physiologriqucs ci pathlologTiques stir les cavio-S closes naturciles 00 accidentelles de I economic animnale, par A.-A. VELPEAU. Paris, M83, in-S do 208 pages. 3 ftr. 50 VELPEAII. Des Injections medleamenteuses dans les cavites closes. Paris, 1846, in-8. 3 fr. VELPEAU. manuel pratique des maladies des yeux, d'apre's les le~ons de Ml. Velpeau, puofesseur do cliniquc chirurgicale h Fl6pital de la Charite', par M. le docicourG. JEANSELMIE. Paris, 11810. 1 fort vol. grrand in-iS de 700 pages. 6fr. VELPEAU. E.xposition d'uncas remarquable de maladle cance(reuise avec obliteration de l'aoute. Paris, -1825), in-S. 2 fu. 50 VELPEAU. DceI'op~rallon du Irpan dans Jos plaics de ]a te'tc. Paris, -1831. in-S. 4 fr.~ VELPEAU. Enibryoioie nou Ovologie buiumalne, contenant P~histoire descriptive ci iconographitptqc deo cuIwuflumalin, par A.-A. V'ELPEAu, accompaguc' de I%) planches, dessinves dl',apr* s natuire et Iithoguaphi~es avec soin. Paris, 1833. '1 Vol. in-fo. 12 Lu. VERNOIS et BECQUEREL. Do u leiicez la retume dans Idiat de sanid et datis 1e'tat de snaladic. 1Mdnsoirc suilvi de noovelles recheuches sur ]a composition dui Jail chiez Ia vache, lajutment, l]t huchis eut I.ch~vue, par MM. les docteors MAX. VRNtois ct ALF. Bic.QuERL, metlecitis des h~ipitaux. Paris, 1853, in-S do 200 pagres. 3 fu. 500 VIDAL. Essal sur oin trititenieni na~1hodiqtie de qoclques maladies de la matrice, injections vaginalcs ci inira-vagrinales; par A. VIDAL (do Cassis). Paris, 18-10, tn-S.I fr. 5 0 VIDAL. De in cure radlieale du varicoc~le par l'enroitlement, des veines du cordon sperm-atiqite, par VIDAI. (do Cassis). Dettridne edition,, revue ci augrmenide. Paris, i8~0 in-. 2fr. VIDAL. Des hiernles ombillicales et oplgastrique-s, par Ic docicur A. VIDAL (de Cassis), cliiuur--itndeolFipiial dut Midi, etc. Paris, IS IS-, in-S de 133 pagres. 2 fr. 50 VIDAL. Des inoculationas syphilhtiques. Leures me'dicales par lc docteur VIDAL (dc, Cassis,). Paris, 18S49, in-S. 1 fu.25.!j 0 148 J.-B BA1LLIfRE ET FILS, RUE HAUTEFEUILLE, 19. - LECTURES ON HISTOLOGY, by J. QUEKETT. London, 1852-1854. 2 vol. in-8 avec figures intercaldes dans le texte. 37 fr. SA PRACTICAL TREATISE ON TIE USE OF THE MICROSCOPE, including the diff6 -rent methods of preparing and examining animal, vegetable and mineral structures, by John QUEKETT, assistant conservator and demonstrator of minute anatomy at the Royal College of surgeons, avec planches et figures intercaldes dans le texte..Troisinme ddition, with additions. London, 1855. 1 vol. in-8. 27 fr. f CRYPTOGAMIC BOTANY, by Rev J.-M. BERKELEY. London, 1857, un beau volume in-8 illustrd avec planches. 27 fr. "f THE ANATOMY OF THE EXTERNAL FORMS OF THE HORSE, by John GAMGEE. London, 1857, un volume in-8 avec 12 planches in-folio en partie coloriees. "- PRINCIPLES OF PHYSICS AND METEREOLOGY, by J. MULLER, professor of physics at the University of Freiburg. London, 1847. 1 vol. in-8, avec 2 planches coloriees et 530 figures intercalbes dans le texte. 23 fr. 50 - PRINCIPLES OF THE MECHANICS OF MACHINERY AND ENGINEERING, byJ. WEISBAcn, professor of mechanics and applied-mathematics in the Royal mining-Academy of Freiberg. London, 1847-1848. 2 vol. in-8 avec un grand nombre de figures intercalkes dans Ie texte. 52 fr. SMANUAL OF PRACTICAL ASSAYING, by J. MITCHELL. London, 1854, in-8, avec 360 figures intercaldes dans le texte. 27 fr. "f CHEMISTRY IN ITS APPLICATIONS, to the arts and to manufactures, by doctors F. KNAPP, IONALDS and RICHARDSON. London, 1855. 3 vol. in-8, avec un grand nombre de figures intercalees dans le texte. 105 fr. "t ELEMENTS OF CHEMISTRY including the applications of the sciences in the arts, by Th. GRAHAM. Seconde edition revue et augment6e. London, 1850-1857. 2 volumes in-8 de 630 pages avec figures dans le texte. 55 fr. "T THE ARCHITECTURE OF THE HEAVENS, by J.-P. NICHOL, professor of astronomy in the University of Glasgow, 9C 6dition. London, 1851, in-8, fig. 21 fr. "t NATIVE RACES OF THE INDIAN ARCHIPELAGO. PAPUANS, by G.-W. EARL London, 1853, in-8, avec 5 planches colorides et 2 cartes. 13 fr t THE NATIVE RACES OF THE RUSSIAN EMPIRE, by R.-G. LATHAM. London, 1854, petit in-8 avec une grande carte coloride. 10fr. "t THE LONDON JOURNAL OF BOTANY, containing figures and descriptions of such plants as recommend themselves by their novelty, rarity, history and uses; by sir W-J. HOOKER, director of the Royal botanic garden of Kiew. Londres, 1842 a 1847. 6 forts vol. in-18 avec 21 planches. 150 fr. "t ICONES PLANTARUM, or figures ad descriptions of new andrare plants selected from the herbarium, by J.-W. HOOKEn. London, 1842-1848. 4 vol. in-8 avec -00 planches. Prix de chaque volume, avec 100 planches. 33 fr. "t A NATURAL HISTORY OF THE MAMMALIA, by C.-R. WATERHOUSE, assistant of the British Museum. London, 1846-1848. Tome 1., Marsupiata, T. 11. Rodentia, publi6s en 22 livraisons. Prix de chaque volume avec figures noires. 36 fr. Avec figures colorides. 44 fr. "f ON THE DISEASES AND DERANGEMENTS OF THE NERVOUS SYSTEM in their primary forms and in their modifications by age, sex, constitution, hereditary predisposition, excess, general disorder and organic diseases, by MARSHALL HALL, docteur en mddccine. London, 1841, in-8 avec 8 planches. 20 fr. t ON THE DIFFERENT FORMS OF INSANITY, in relatione to jurisprudence; by doctor J.-G. PRICHARD. Seconde ddition. London, 1847, in-12. 6 fr. 50 "f ODONTOGRAPHY, A TREATISE ON THE COMPARATIVE ANATOMY OF THE TEERT, their physiological relations, mode of development and microscopic structure in the vertebrate animals, by Richard OWEN, membre de la Soci6t6 royale de Londres, 1840-1845. Ouvrage complet, publi6 en trois parties, accompagn6 de 168 planches gravdes, 2 vol. grand in-8. 140 fr. Paris. - Inmprimeric de L. MARTINET, rue Migeon, 2* * ,\~ N4N N /14 N 'N' " 14 N '~'N~ N' '~,~'- y N N N"' 'N \ ~ N N L 'N "~