Lexis , Book reviews Lexis Journal in English Lexicology  Book reviews | 2018 Viviana GABALLO, English in Translation Studies: Methodological Perspectives Eum, 2009, 150 pages Virginie Pfeiffer Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/lexis/2131 DOI : 10.4000/lexis.2131 ISSN : 1951-6215 Éditeur Université Jean Moulin - Lyon 3 Référence électronique Virginie Pfeiffer, « Viviana GABALLO, English in Translation Studies: Methodological Perspectives », Lexis [En ligne], Recensions, mis en ligne le 13 novembre 2018, consulté le 24 septembre 2020. URL : http:// journals.openedition.org/lexis/2131 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lexis.2131 Ce document a été généré automatiquement le 24 septembre 2020. Lexis is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International License. http://journals.openedition.org http://journals.openedition.org http://journals.openedition.org/lexis/2131 http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ Viviana GABALLO, English in Translation Studies: Methodological Perspectives Eum, 2009, 150 pages Virginie Pfeiffer RÉFÉRENCE Viviana Gaballo English in Translation Studies: Methodological Perspectives. Eum, Translation Studies, Macerata, 2009. ISBN : 978-88-6056-221-0, Prix : 12,5 €, 150 pages 1 Ce recueil de huit articles commence par une introduction de l’éditrice du volume, Viviana Gaballo. Les articles regroupés dans cet ouvrage proviennent des communications lors de la Ninth International Conference of the European Society for the Study of English (ESSE) et traitent de l’utilisation de la langue anglaise enseignée dans les cours de traduction. L’objectif de ce recueil est double : compiler différentes approches méthodologiques en lien avec l’enseignement de l’anglais dans les formations de traduction mais aussi mettre en évidence les différences dans la façon d’aborder la recherche en traduction selon les pays. Après ces remarques préliminaires, l’éditrice du recueil présente chaque article individuellement en exposant leurs méthodologies et problématiques respectives. 2 Dans son article « Developing English Translation Competence in Higher Education Training: Methodological Considérations », Anca Greere cherche à comprendre l’utilisation de l’anglais dans les études supérieures européennes. Pour cela, elle se base sur les programmes de licence et master du département des langues modernes de la Faculté de Lettres de l’Université Babes-Bolyai en Roumanie. 3 L’auteur divise son article en trois parties. Dans sa première partie, elle analyse l’utilisation de l’anglais dans les études supérieures selon les formations. Les Viviana Gaballo, English in Translation Studies: Methodological Perspectives Lexis , Book reviews 1 formations non linguistiques, c’est-à-dire dont le but premier n’est pas l’apprentissage d’une langue étrangère, peuvent proposer soit des cours de langue, soit des cours enseignés en langue étrangère, soit l’intégralité du programme enseigné en langue étrangère. L’auteur rappelle que ce dernier cas de figure peut être problématique lorsque l’institution ne n’assure pas du niveau d’anglais des professeurs et des étudiants, ayant une conséquence négative sur la qualité des études. Les formations linguistiques qui regroupent deux types de formations : la formation des enseignants de langue et la formation des spécialistes linguistiques tels que les traducteurs et les interprètes, insistent davantage sur l’apprentissage de l’anglais à l’oral et à l’écrit. Ces formations subissent de grands changements depuis ces dernières années car elles encouragent les étudiants à poursuivre leurs études au niveau du master afin d’être plus compétitifs sur le marché du travail. L’anglais enseigné en master est ainsi plus spécialisé et incite les étudiants à finir leurs études en ayant acquis le niveau B2/C1. 4 L’auteur poursuit son article en présentant les défis auxquels doivent faire face les formations linguistiques. Elle explique que ces formations ont parfois du mal à faire valoir leur qualité et leur intérêt sur le marché du travail à l’heure où beaucoup savent juste suffisamment comprendre et parler anglais pour prétendre pouvoir effectuer des missions de traduction ou d’interprétation, ou se permettre de juger la qualité de ces formations. 5 Dans sa troisième partie, l’auteur étudie les programmes de formation des traducteurs et leur approche méthodologique concernant l’enseignement de l’anglais. Elle explique que l’objectif de la licence en matière d’enseignement de l’anglais se concentre sur l’acquisition de la langue et des connaissances culturelles qui lui sont associées tandis qu’au niveau du master, les étudiants utilisent leurs connaissances linguistiques pour se perfectionner et les appliquer spécifiquement au métier de traducteur qu’ils préparent. Les programmes de formation développent un cadre de compétences qui s’appuient sur différents modules : phonétique, morphologie, syntaxe, phraséologie et pragmatique. L’auteur fournit des tableaux récapitulatifs des compétences acquises par les étudiants pour chaque module. Non seulement les étudiants suivent des modules linguistiques tels que ceux présentés précédemment, mais aussi des modules de traduction dans lesquels l’aspect linguistique est primordial tels que : analyse de texte, traduction, traduction spécialisée, communication interculturelle, culture et civilisation... L’auteur fournit des tableaux récapitulatifs pour les trois premiers modules indiqués. 6 L’auteur conclut son article en précisant que l’enseignement de l’anglais dans les programmes de formation des traducteurs doit se baser sur une approche spécifique qui prend en compte les différents éléments qui constituent la langue. L’auteur rappelle aussi l’importance d’enseigner l’analyse comparative entre deux ou plusieurs langues avec lesquelles l’étudiant va travailler au quotidien dans sa profession de traducteur. 7 L’objectif de l’article de Viviana Gaballo intitulé « The Umbilical Cord Cut: English as Taught in Translator-Training Programs » est triple : renforcer l’importance de l’enseignement de la traduction dans l’apprentissage des langues étrangères, faire valoir l’interaction entre les théories de traduction et les théories pédagogiques et apporter une définition de la notion de translation competence. 8 L’auteur divise son article en trois parties. Dans sa première partie, elle analyse la traduction en tant que compétence linguistique et outil d’apprentissage linguistique. Elle passe en revue les principales méthodes d’enseignement et d’apprentissage des Viviana Gaballo, English in Translation Studies: Methodological Perspectives Lexis , Book reviews 2 langues étrangères : Grammar-Translation approach, Direct approach, Reading approach, Audio-Lingual approach, Functional-Notional approach en évaluant le degré d’importance accordée à la traduction pour chacune de ces méthodes. Ces dernières années ont vu s’opérer un changement majeur car la traduction bénéficie désormais d’une place importante au sein des programmes d’apprentissage des langues étrangères. L’auteur conclut cette partie en rappelant l’existence du CECRL (Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues) qui a valorisé la cinquième compétence, à savoir la traduction. 9 Dans la partie suivante, l’auteur analyse le lien entre les théories pédagogiques et la traduction. Elle se fonde sur les propos de Vygotsky, Bruner, Piaget et Nuthall qui expliquent que l’apprentissage est désormais perçu comme un processus interactif qui nécessite la collaboration et l’implication de l’apprenant. Cette théorie pédagogique basée sur la participation et la communication a un lien direct avec l’activité de traduction dans la mesure où cette dernière crée un espace partagé dans lequel s’échangent les avis, les connaissances et les conseils. L’auteur est favorable à l’enseignement de cette forme de collaboration dans les formations de traducteurs. 10 Dans sa troisième partie, Gaballo aborde la notion de translation competence et passe en revue les points de vue divergents des théoriciens qui se sont attaqués à cette notion. Elle rappelle que traducteur n’est pas seulement quelqu’un qui maîtrise la langue cible et que le domaine de la traduction se doit de reposer sur une base théorique solide. Elle établit une distinction claire entre la translation performance et la translation competence et propose un schéma dans lequel elle met en évidence les différentes composantes du processus de traduction pour évaluer de façon quantitative et qualitative la compétence acquise par les étudiants en traduction. 11 L’auteur conclut son article en rappelant l’importance d’intégrer la traduction dans l’apprentissage de l’anglais, apprentissage qui ne doit plus seulement s’effectuer sur le mode de la transmission mais aussi et surtout sur le mode de la collaboration. 12 Bengu Aksu Atac commence son article « English for Translation versus Translation for English: A Qualitative Study » en passant en revue les différentes méthodes d’apprentissage des langues depuis le XVIIIe siècle et explique la place qu’occupe la traduction pour chacune de ces méthodes. À l’époque contemporaine, la traduction est perçue comme un exercice permettant de renforcer la compréhension des langues étrangères, d’acquérir du vocabulaire et d’envisager l’apprentissage des langues comme un processus dynamique. L’auteur prend l’exemple des cours d’anglais enseignés à l’Université Atilim et note qu’aucun cours de traduction n’est proposé bien que les enseignants utilisent parfois quelques activités de traduction dans leur cours. Il existe cependant un département de traduction/interprétation qui vise à former les futurs traducteurs turcs dans différents domaines, et c’est cette filière qui retient l’attention de l’auteur. En effet, le but de son article est d’interroger des étudiants de cette filière pour tenter de comprendre la nécessité des cours d’anglais. L’auteur leur a demandé de répondre à un formulaire de 7 questions dont les réponses sont données sous forme de graphiques dans l’article. Les réponses montrent que les étudiants apprécient les cours d’anglais proposés et que ces derniers sont importants pour leur formation de traducteur. 13 L’auteur termine son article en proposant des conseils aux enseignants concernant la manière d’inclure des cours de traduction dans leur programme d’enseignement de l’anglais. Les six conseils proposés sont les suivants : privilégier des cours de traduction Viviana Gaballo, English in Translation Studies: Methodological Perspectives Lexis , Book reviews 3 avec des étudiants qui parlent la/les même(s) langue(s), expliquer l’importance de la relecture, expliquer les erreurs commises, favoriser les réussites de l’étudiant pour l’encourager, diversifier les types d’exercices proposés, et créer des ressources et des évaluations appropriées. L’auteur conclut son propos en expliquant que les cours d’anglais sont nécessaires pour les étudiants apprentis traducteurs. 14 Karim Sadeghi commence son article intitulé « The Art of ‘Transition’: The Case of Iranian EFL Learners » en rappelant que la compréhension est le pré-requis de tout acte de traduction. La compréhension et l’interprétation du texte source sont deux éléments clés de la traduction. Il poursuit en expliquant la signification du mot « transition » qui est une combinaison des processus de traduction, d’interprétation et de composition à ne pas confondre avec le mot « transitions » qui représente des exemples d’erreurs de traduction. 15 Dans sa première partie, l’auteur propose une définition de la traduction en reprenant celles de Nida et Catford et insiste sur la notion d’équivalence du texte cible vis-à-vis du texte source. Il rappelle le rôle clé du traducteur et des choix qu’il doit faire. Il explique ensuite les différents sens du mot « interprétation ». Le premier sens correspond à la compréhension du texte source. Le deuxième sens correspond à l’activité parallèle à celle de la traduction mais dans sa version orale. Le troisième sens consiste à un autre type de traduction dans lequel le traducteur est libre de faire passer le même message que le texte source tout en se détachant de celui-ci. 16 Dans sa deuxième partie, l’auteur revient sur la signification du mot « transition » qui est l’art de la « traduction-composition », c’est-à-dire que le texte traduit provient en partie du texte source mais aussi et surtout de l’interprétation qu’en a fait le traducteur. L’exercice revient à isoler quelques mots clés du texte source puis à créer un texte cible à partir de ces mots clés. Le texte cible forme alors un ensemble cohérent dans la langue cible mais est très différent du texte source. 17 L’auteur explique son processus de recherche dans la troisième partie de son article. Il a analysé les résultats d’une soixantaine d’étudiants iraniens en cours de traduction avancé qui devaient traduire 10 extraits de l’anglais à l’iranien pour valider leur cours de traduction. Les résultats montrent que 90 % des étudiants ont fait des erreurs de traduction dues à un manque de compréhension du texte source. L’auteur inclut certains exemples pris dans les copies des étudiants pour montrer qu’ils ont plutôt réalisé un exercice de composition voire d’interprétation plutôt que de traduction. 18 Les résultats révèlent que les textes produits par les étudiants sont grammaticalement corrects dans la langue cible mais qu’une fois comparés aux textes sources, les différences sont multiples et notables. Le problème majeur qui explique ces différences relève d’un manque de compréhension des textes sources. L’auteur conclut donc que le niveau d’anglais de ces étudiants traducteurs n’est pas suffisant pour effectuer correctement le transfert de la langue source vers la langue cible. Il rappelle aussi que les enseignants responsables de cours de traduction doivent développer les compétences de compréhension de leurs étudiants. Il est important de s’assurer de la compréhension du texte source avant même de passer au transfert linguistique. 19 Dans son article « Learning the Ropes: How First-Year Translation Students Develop Their Translator Identity », Mari Pakkala Weckström a pour objectif de comprendre la formation de l’identité traductrice chez les étudiants de première année. Pour cela, elle leur demande de fournir des commentaires détaillés accompagnant chaque traduction réalisée. Le but de l’étude est davantage d’analyser le processus de réflexion des Viviana Gaballo, English in Translation Studies: Methodological Perspectives Lexis , Book reviews 4 étudiants que d’évaluer la qualité de leurs traductions. L’auteur s’appuie sur des exemples concrets de deux traductions commentées réalisées à plusieurs mois d’intervalle. Elle arrive à la conclusion que les étudiants ont progressé entre les deux devoirs, leurs commentaires étant plus pertinents et plus précis pour le deuxième devoir. Elle remarque que les commentaires permettent aux étudiants de réfléchir aux processus et à leurs choix de traduction et les rendent ainsi davantage conscients de leur travail de traducteur. 20 Dans son article « Developing the Sensibility to Language Effects in Translator-Training Courses », Paola Faini prend l’exemple de deux textes littéraires, Emma de Jane Austen et Selected Works from Virginia Woolf pour montrer que le traducteur doit être particulièrement vigilant à respecter le rythme et l’expressivité d’un texte littéraire lors du transfert vers la langue cible. Il semblerait que la plupart des traductions, même les meilleures, modifient ce rythme à cause des caractéristiques de la langue cible qui ne permettent pas de reproduire toutes les caractéristiques de la langue source. Le but de son article est de montrer que le traducteur littéraire doit être conscient des effets que sa traduction produit. Le traducteur doit donc s’attacher à trouver un nouvel équilibre rythmique dans la langue cible. L’auteur conclut son article en rappelant que les changements sont nécessaires dans l’acte de traduire mais que certains sont acceptables tandis que d’autres pourraient être évités et il revient au traducteur de maîtriser la langue cible afin de reproduire au mieux la sensibilité qui se dégage des textes littéraires. 21 Dans son article « Assessment in Translation Teaching: A Research Perspective », Mihaela Cozma s’intéresse aux modalités d’évaluation dans les programmes de formation des traducteurs professionnels. Les enseignants doivent fournir des critères d’évaluation précis et donner des commentaires pertinents aux étudiants pour qu’ils s’améliorent. La translation competence qui regroupe les aspects suivants : language competence, discourse competence, thematic competence, cultural competence, professional competence et transfer competence doit être au cœur de l’évaluation. Pour évaluer cette compétence complexe, le formateur doit établir une grille d’évaluation qui prend en compte plusieurs critères de manière à augmenter l’objectivité de l’évaluation. L’auteur fournit un exemple de grille d’évaluation avec une description des critères associés à chaque catégorie. Elle finit son article en rappelant que le correcteur ne doit pas perdre de vue les effets produits par la traduction sur le lecteur cible et que les erreurs de contre-sens voire de non-sens doivent être les plus pénalisées lors de l’évaluation. 22 Le dernier article de ce recueil intitulé « Writing and Translating in English as a Lingua Franca » s’intéresse à l’anglais en tant que langue internationale et à sa simplification pour être compris par le plus grand nombre et plus facilement traduisible dans d’autres langues. L’auteur, Stefania Taviano, étudie deux exemples d’entreprises qui proposent des services de simplification de l’anglais, c’est-à-dire transformer des textes complexes en textes plus simples et créer des textes directement en anglais simplifié. Elle note tout de même que l’utilisation de l’anglais simplifié n’est pas encore répandue de manière homogène à l’échelle mondiale et qu’il n’est pas forcément plus aisé de traduire des textes eux-mêmes traduits en anglais simplifié. De plus, si l’anglais simplifié venait à être massivement répandu, cela pourrait mettre en danger le rôle et la tâche des traducteurs à qui on pourrait demander de traduire un texte en anglais simplifié puisqu’il s’agit supposément d’une langue plus facile et accessible à tous. Une autre dérive plus inquiétante pourrait aussi être le recours systématique à la traduction Viviana Gaballo, English in Translation Studies: Methodological Perspectives Lexis , Book reviews 5 automatique. L’auteur conclut son article en donnant son point de vue : elle ne pense pas que English Lingua Franca (ELF) soit la solution à une compréhension mutuelle globale. Elle rappelle aussi que le rôle du traducteur est en évolution rapide depuis ces dernières années et que la traduction joue un rôle clé dans la société mondialisée d’aujourd’hui. 23 Ce recueil de huit articles est très riche grâce aux différentes problématiques abordées par les auteurs. Tous les articles reposent sur une composante pratique très forte puisque la plupart des auteurs s’appuient sur des exemples concrets relevés pendant leurs cours ou au sein de l’Université dans laquelle ils enseignent. Cela donne une dimension particulièrement pragmatique à l’ouvrage qui peut être utilisé comme un manuel de bons conseils à l’usage des formateurs responsables de programmes d’enseignement de la traduction professionnelle. Le seul bémol de cet ouvrage vient peut-être du manque de diversité des représentations qui se concentrent essentiellement sur l’Europe du Sud et de l’Est avec six des huit articles venant d’Italie, de Roumanie et de Turquie. Peut-être qu’une approche plus internationale avec des interventions venues d’autres pays et/ou continents et dans des contextes universitaires plus variés permettrait d’avoir une vision plus globale et plus diversifiée sur la place qu’occupe l’anglais dans les études de traduction. AUTEURS VIRGINIE PFEIFFER Virginie Pfeiffer, Université de Lyon (Jean Moulin Lyon 3), France. Virginie Pfeiffer est ATER à l’Université de Lille et doctorante à l’Université de Lyon (Jean Moulin Lyon 3) sous la supervision du Professeur Denis Jamet. Sa thèse porte sur la traduction de la littérature jeunesse australienne. Viviana Gaballo, English in Translation Studies: Methodological Perspectives Lexis , Book reviews 6 Viviana GABALLO, English in Translation Studies: Methodological Perspectives