I\° 6 DIXIÈME ANNÉE K é c o m b r e 1 8 » 1 — — j — R É P A R A T I O N ! ¡f A N N A L E S DE L ' A B C H I C O N F R É R I E D E LA SAINTE-FACE R E V U E I I I E N S U E l U D E L ' Œ U V R F S O U V E N I R S DE M . DUPONT ET DE LA SŒUR S A I N T - P I E R R E - sors LA D I R E C T I O N D E S P R Ê T R E S U E L A S A I N T E - F A C E Venez, présentons-nous devant sa F®e, et adorons A T O U R S I L'OMXOlllE DE: Ll SllSIE-FiCE 8, rot SamUÉlienne. 8 A PARIS CHIZ RUÉ UâlOff, LlßRAlRü g 35, rot BooJparle, S5 A R ( * M E OITITOBIO ML MR sim Vß ötl lUIljgl, 7 ( J gtofr- Tous droits r é s e r v é s g\ SOMMAIRE. — Correspondance de Rome. — Souscription pour l'Erection d'un Oratoire de la "Sainte-Face à Rome. La Sainte Face et l'Immaculée Conception. — Compte rendu mensuel (octobre). — Agrégations à l'Archiconfrérie. — Ex-voto. \— Récils des faits : Pèlerinage de Mgr le duc de Norfolk et récit d'une guérison attribuée à M. Dupont ; Visite dé Mgr Caprara à la Sainte Face; Guérison de MUe Angebault; Correspondance du Carmel.— Les pèlerin? de Saint-Martin à l'oratoire de la Sainte- Face. — Une imag1? cadre de la Sainte-Facc. — Calendrier de l'abandon à la volonté de Dieu. — Conseils pratiques pour le mois de décembre. — Calendrier de la Sainte-Face (décembre).— Nécrologie. — Recommandations. AVIS POUR LES ABONNEMENTS Abonnements arriérés. — L'abonnement | toutes les Revues est payable d'avance. — Les abonnés en r e t a r d sont priés d'acquitter au plus t ô t , leur petite d e t t e . Réabonnements. — Le présent n u m é r o est le dernier de l'annén pour un grand n o m b r e d'abonnés. L'envoi des Annales continue après l'expiration de l'abonnement. La réception d u premier n u m é r o constitue un a b o n n e m e n t d ' u n an. Si l'on n e désire pas continuer, il f a u t renvoyer ce n u m é r o : cela se fait sans frais. Abonnements-nouveaux. — C'est surtout l'œuvre des Zélateurs et des Zélatrices. Ils ne m a n q u e r o n t pas .de coopérer à la diffusion des Annales, en les faisant connaître a u t o u r d'eux. Cet apostolat est très méritoire; il attirera sur eux et leurs familles les bénédictions de la sainte Face. Réclamations, Erreurs. — Nous acceptons toutes les observa- lions; il y est toujours fait droit dans la mesure du possible; mais elles doivent être accompagnées chaque fois de l'adresse complète. Changement d'adresse. — Chaque demande de c h a n g e m e n t d'adresse doit être accompagnée de 0, 40 en timbres-poste. On ne doit pas oublier d'envoyer l'ancienne b a n d e corrigée. CONDITIONS D'ABONNEMENT Lès Annales de la Sainte-Face paraissent du 25 au 30 de chaque mois, en livraison de trente-six pages. Le prix de l'abonnement est de 3 fr. par an pour la France et l'Algérie, et de 3 fr. 50 pour le reste de l'Europe et des pays de l'Union postale; pour les autres contrées, l'affranchissement en sus. Les abonnements partent du 1 " janvier et du I e r juillet ; ils se payent d'avance par mandat-poste, à l'adresse du Directeur de la Sainte-Face, 8, rue Saint-Etienne, Tours (Indre-et-Loire), ou à M. René Ilaton, libraire, 35, rue Bonaparte, à Paris. «i ii m i i DSapESfrea 6. DIXIÈME ANNÉE. Décembré 1891 ANNALES DE L'ARCHICONFRÉRIE DB LA SAINTE-FACE CORRESPONDANCE DE ROME Notre chère Œuvre de la Sainte-Face à Rome, qui, a bien des titres, intéresse les lecteurs des Annales, apporte, avec le temps, de douces consolations. Pour propager cette œuvre, nous nous servons de zélateurs et zélatrices, et, au moyen de ces auxi- liaires fidèles, auxquels nous ne saurions témoigner trop de reconnaissance, notre dévotion bénie peut pénétrer dans tous les milieux, ce qui, du reste, est parfaitement dans l'esprit de l'œuvre : La réparation devant être universelle. ' Encore à son barceau, l'Oratoire de Rome à vu se grouper déjà un certain nombre de ces âmes privilégiées qui, à l'exemple de Véronique, veulent essuyer la Face douloureuse de Jésus en se faisant ses apôtres et en la faisant aimer de plus en plus. Aussi, de différentes villes d'Italie nous arrive-t-il des lettres qui nous assurent que la dévotion se répand et est, oomme en France, bien accueillie par les populations. De la ville éternelle elle-même, des personnages éminents nous ont adressé à plusieurs reprises les plus nobles encouragements. « Le bien se fait, nous disait récemment Son Émi- nence le cardinal Parocchi, par la dévotion à la sainte Face et il s'augmentera encore. » — Tout en un mot, montre que Dieu nous protège ! Puisse-t-il faire aussi que toute l'Italie, cette terre •g SpesW SCdfecW» 1 8 2 A N N A L E S D E L ' A R C ! ! I C O N K R É R I E si privilégiée sous tant de rapports, reconnaisse que la réparation s'impose aujourd'hui comme une nécessité, à tous les fidèles qui ont le moindre souci des intérêts de Dieu et des dangers que courent les âmes 1 A en juger par les débuts, à la vue de ce qui se passe sous nos yeux chaque jour dans notre petit sanctuaire, nous pourrions assurément dire que la réparation par la sainte Face est ici fort goûtée. Du reste, ce culte, aussi ancien que le christianisme, ne semble pas avoir été inconnu à Rome. Sans parler du voile précieux de la "Véronique conservé à Saint-Pierre du Vatican, une foule d'églises possèdent, la sainte Face, soit en tableau, soit sur des peintures murales. A vrai dire, il semble- rait que la parole de l'immortel Pie IX : « La répara- tion est l'œuvre divine qui doit sauver la société » fût présente à bien des mémoires à Rome. Tout ce qui touche à la réparation paraît attirer tout particulièrement. Ainsi les 27,28 et 29 septembre un Invito sacro, fut envoyé, par Son Éminence le cardinal Vicaire à toutes les églises et chapelles pu- bliques, recommandant de faire un triduum en l'honneur de saint Michel. Notre petit oratoire eut, lui aussi, ses fêtes et saint Michel, cet illustre réparateur de la puissance de Dieu offensée, semblait exciter ses fidèles qui vinrent en grand nombre aux différents exercices du triduum et tous, à la vue des outrages faits au Sauveur, répétaient, du fond du cœur, avec l'archange, cette parole réparatrice : « Quis ut Deus. » Mais y a-t-il plus l La sainte Face manifeste-t-elle sa puissance dans notre cher Oratoire? Y accorde-t-elle des grâces ? En parcourant les différentes églises de Rome, en effet, il est bien rare de ne pas rencontrer dans quelque chapelle la statue de la Madone ou tout autre saint, entourée de nombreux ex-voto, — Notre humble sanctuaire, lui aussi, possède déjà le témoignage de la D E L A S A I N T E F F A C E 1 8 3 ieconnaissance de bien des âmes : plusieurs fois des ex- voto ont été apportés ou envoyés ; le nombre s'augmen- tera encore, nous n'en doutons pas,car plusieurs grâces importantes,dont le récit viendra en temps et lieu,nous ont été sigDaléès. En rapportant succinctement ces nouvelles de ÍCEuvre de la Sainte-Face à Rome, pourrions-nous passer sous silence le mouvement extraordinaire qui s'est produit pendant quelques jours à notre petit sanc- tuaire ? Serait-il permis d'oublier nos chers pèlerins français? Personne n'ignore les splendides manifes- tations religieuses qui ont eu lieu au Vatican et à Saint- Pierre au moment du pèlerinage des ouvriers français ! Là des milliers de braves et courageux chrétiens sont venus acclamer le Vicaire de Jésus-Christ et lui pro- mettre fidélité et amour. Bon nombre de ces excellents travailleurs,malgré les lieux saints, qui de tous cotés, dans la ville éternelle, attirent l'étranger, ont cependant trouvé du temps pour venir visiter l'Oratoire de la Sainte-Face.Quelques-uns par groupes, d'autres, plus nombreux, ont été heureux de prier dans cette chapelle où tout leur rappelait la France et M. Dupont, cet illustre serviteur de la sainte Face, le pèlerin, comme il s'appelait lui-même et en même temps le grand ami des pèlerins. Oh ! comme ils priaient avec ferveur ces hommes admirables venus de notre chère France I Gomme ils étaient édi- t fiants! Tout en eux respirait le chrétien fervent, le réparateur sincère 1 Tour à tour nous avons eu le bonheur déposséder des pèlerins de Tours, de la Sarthe^ de la Mayenne, de l'A Isace-Lorraine, du Nord, delà Pologne,tous accom- pagnés de plusieurs prêtres. Mais mi de ces groupes mérite d'être mentionné d'une façon particulière, nous voulons parler des ouvriers vendéens. C'est le 1 8 4 A N N A L E S D E L ' A R C ! ! I C O N K R É R I E vendredi 2 octobre qu'ils choisirent pour faire leur pèlerinage de réparation. Au chapelet, récité devant la sainte Face, succéda le Chemin de la Croix. Comme ils étaient beaux ces braves Vendéens, déjà brisés par la fatigue du voyage, abaissant leur front sur le pavé du sanctuaire de la Face de Jésus, lui demandant pardon pour le monde 1 ! Enfin la bénédiction du Saint- Sacrement couronne cette petite réunion charmante et pleine d'édification ! Plusieurs prêtres de notre cher diocèse de Tours, venus avec des groupes étrangers, voulurent aussi visiter l'Oratoire et y prier; l'un d'eux même a sollicité l'honneur d'y dire la sainte messe. Ne sont-ce pas là,comme nous le disions dès le début de ce petit compte rendu, de bien douces consolations envoyées à notre œuvre naissante ! Que tous nos associés de l'Archiconfrérie unissent leurs actions de grâces aux nôtres pour remercier Notre- Seigneur ! Que tous aussi unissent leurs efforts pour nous trouver de nouveaux zélateurs. Travaillant ainsi dans le même but, l'œuvre de Tours et l'œuvre de Rome iront à travers le monde montrant la Face endolorie du divin Saueur, et à cette vue, nous n'en doutons pas, le monde sera touché et le monde se convertira. A . C H A S T E L . SOUSCRIPTION POUR L'ÉRECTION D ' U N ORATOIRE DE LA S A I N T E - F A C E A ROME 7e Liste. M. Lion Jacob.à la Teppe (Drôme) . . . . . 2 » Mme Dernau (Auxerre) . 1 » Anonyme de Tours . . 20 » M. Antonin Pages, Paris. 4 0 » Mlle Christine Jealer (Philadelphie) . . . 20 » M.AlcideBoillat.BreuIeux (Suisse) 5 s M. Marc Boillat; id. . . 5 » Mme Cattin, i d . . . . 1 » Deux anonymes, id . . 2 » MllcLéonieFroidevaux,id. 1 » M118 Emma Debuyser, D E L A S A I N T E F F A C E 1 8 5 Hazebrouck . . . . Une associée de Rouen . M'1" Alem,à Viella (Gers). M. Belle, Gensac (Tarn- et-Garonne). . . . M"° C. V. (Bruxelles) . M. C. Louis, curé de Pont- Saint-Vincent (Nancy). Mlle A. R., à Barjones d'Armagnac (Gers). . M. Munster, Londres. . M. Grinshawe. id. . . M. Alph. Barralié (Vitré). File Douesnelière Haysy (St-Mars-s.-Calmont) . Famille Hamon, id . . Une enfant de Marie, à Sizun (Finistère). . . MmeSalmon, àSt-Pierre- la-Tour.(Mayenne). . Mnie Jeanne Orière,id. . M1Ie Justine Mercadier, Fâris» Des jeunes filles recon- naissantes à la Ste Face pour la. conversion de leur père(Fécamp). Mm° de Thomassin (Di nart) M110 Labarlhe, à Landiras Carmel de Grenoble. Un jeune homme deGre noble Mme Bernier (Angers). Anonyme du Blanc. . Plusieurs amis de la Ste Face, à Cany (S.-Inf.) Confrérie de Puisalicon (Hérault). . . . Mme Ladois, à Aniane (Hérault). . . . MUc Ramus, à Neuvic-: l'Isle (Dordogne). . M1!6 Terriw, id. .' . M. l'abbé Colomb, id. M"e Maury, id. . . 5 Q Ï O 4 i> D; 2 S <1 » 10 II 4 » 15 » 20 » m 2 » -2 », 1 j» 5 y 2 » 20 » S » 3 s 2 » 25 s 3 » 2 » 2 » 29 90 40 > 2 50 » 50 » 50 » 50 » 25 Mme Justine Ramus, ic M. C. Raymond, id. . Marie Dourput, id. . X . , id X , id Anonyme, id . . . Anonyme, à Neuvic-sur l'Isle . . . . . M. Boisseau, id . . Maria Manuel, id. . Marie Chaume), id . Clovïs Jacquet, id. . Marguerite Uryel, i d . MUo Jeanne U., id . Gabrielle Jacquet, id. Marthe B , id . : . Mm0 Laurmy, à Choisy le-Roi M. Baulinger. . . M A. Bauliger, id. . S r S. Baulinger . . M. L. Baulinger, id . M.C. Banlipgçr . M'10 L. Baulinger, id MUo G. Baulinger. . M. H. Baulinger,, id. Mm0 H. Baulinger, id M. et Mme Deville, id M. K. Deville, id. . M. V. Baulinger, id. M. et M"10 Girardin, id M. C. Girardin, id. Mme c . Banlinger . M. A. Baulinger, id. Mm Samivra . . . Mlle Lafurie, id . . M'10 Morand . . . M. Coppin, id. . . Mme Menville, id. . MUeM. et M110 D. Menville id Mma J. et M. V. Mon ville, i d . . . . S r Marie du Saint-S ment, id. . . . M. et Mm0 Ginnuville, id cr A N N A L E S D E L ' A R C H I C 0 N F R É B 1 E M. Lespinasse, id. . . » 50 Odette et Emma de Fleu- rian (Ile Porto-Rico) . 4 » André et Yvonne de Fleu- rian, à Bordeaux . . . . 4 » Sauf. Rayer, à Saint-Vil- liams . . . . . . 1 o M.Diuriac,à Neuvia-sur- l'isle . . - . . . . » 30 Mmo Léger, id. . . . « SO Mmo Mongie, id . . . 4 » Laudille Lardu, id . . » 20 Ml l e Marie-Thérèse Souf- fraut, i d . . . . . » 50 M. Paul S., id. . . . » SO Mm" Souffraut, id. . . 2 » Anonyme de Montélimar (Drôme) 3 » A. R , id . . , . . 3 » Mm° veuve Thérèse Mar- cel, id. . , . . . 3 » M«'1» Arroandine Hau- trage . - . • , . . . » 60 M"1» Garnier : . . . » 50 jjme Nard,àJallaisMaine- et-Loire 7 » M. P. Nhi, curé de Caii-Kho(Saigon), . . 20 ï. M. P. Bini), secrétaire de Travinh, id . . . . 20 » Mme A.Truony-vinh-Thé- à Caii-Kho . . . . 20 « Mmo M. Ngugen-Trnny- Thu,. id . . . . . 20 » M. P. Hugnh-van-Leu.id. 20 >> M. P. Tran-van-Minh,à Choquau . . . . . 20 <> Mm0Huynh-shi-Tai,àCau- Kho 60 i. M m a A . YJUOÌ, i d . . . 8 v M. P.Phan-tau-Phuoc,id. 20 » M. P. Phan-tau-Binb, id. 20 t M. P. Nguyen-van-Duom id . . . . . . . . 20 i M0116 A. Latoirch,à Guin- gand,(Côies du Nord). 2 » Mmo Veuve Rivot, id. . 2 s MIIe Lamarc, id . . . 2 » M11» Odie, id . . . . 1 » Mm8 Dufresne et sa famille,. i d . . . . . . . 4 » Miie victoire Le Bars, id. 1 » Marie Yvonne Sellan,id . » 50 Mm e Thielleman, id . . » 50 Mm® veuve Thomet, id . » 50 Mlle Marie le Roux, id. 4 * LA SAINTE FACE ET L'IMMACULÉE CONCEPTION • Le sang qui a coulé sur la Face et de tous les membres'meurtris du Sauveur, au jour de la Passion, à eu comme source primitive le Cœur immaculé de Mariç préservée dans sa conception de-toute souillure du péché. Cette première affinité entre la s.aintè Face et l'Im- maculée Conception n'est pas la seule, il en est -une autre d'un genre historique. C'pst aux pieds de Marie Immaculée qu'a été conçuet D E L A S A I N T E F F A C E 1 8 7 commencée et développée l'Œuvre delà Réparation que nous avons sous les yeux et qui comme un arbre puis- sant envoie ses verdoyants rameaux jusqu'aux extré- mités du monde catholique. L'Église se plait à mettre sur les lèvres de la Mère de Dieu.au jour de la fête de sa Conception immaculée, ces paroles : « Venite et videte et narrabo vobis omnes qui timetis Domvium, quanta fecit Dominus animes meœ (1). Venez, mes enfants, et voyez et je vous racon- terai à vous tous qui craignez le Seigneur les merveilles qu'il a opérées dans mon âme. » Etudions ces mer- veilles ; recherchons avec piété et amour les raisons de ce privilège étonnant opéré en faveur de Marie. C'est un dogme de foi que nous naissons sous la malédiction du péché et que tout homme estsouillé dans son âme dès le sein de sa mère. Le péché a établi une barrière infranchissable entre Dieu et nous et il nous a fait perdre avec le don précieux de la grâce, tous nos droits à l'héritage du ciel. Pour que la barrière fût brisée, pour que la grâce avec nos droits nous fussent rendus, il fallait qu'un médiateur intervint et que ce médiateur par sa dignité et le prix infini de ses répa- rations pût payer la dette de l'homme coupable envers la justice divine. Le Verbe éternel, fils de Dieu, égal et consubstantiel à son Père, voulut bien se charger de ce rôle de média- teur, et en s'offrant lui-même fournir la rançon de l'hu- manité. Il voulut s'abaisser un peu au dessous des anges a paulo minus ab angelis » (2), en épousant notre nature,mais dès le moment où l'incarnationfutdécrétée, un obstacle insurmontable semblait se dresser devant Dieu. Comment le Verbe pourra-t-il descendre dans le (lj Office du j o u r . (2) Hébr., If, 7. 1 8 S A N N A L E S D E L ' A R C H I C O N F H É R I F . sein d'une fille d'Adam que le démon aura souillé ne fût-ce qu'un instant? Gomment le sang d'Adam trans- mis vicié à ses descendants pourra-t-il couler pur dans les veines de l'Homme-Dieu? Comment le sang rédemp teur versé sur la croix pourra-t-il venir d'une source empoisonnée? La puissance du Seigneur elle-même paraissait devoir s'arrêter devant ces répugnances divines. Il faudra toute la sagesse et tout l'amour de Dieu pour résoudre le problème insoluble et surmonter d'insur- montables difficultés. Or voici un prodige nouveau qui s'accomplit, nous dit saint Jean. «. Millier amicta sole » (1). C'est une femme qui apparaît revêtue du soleil dès le premier moment de son existence. Elle foule aux pieds l'astre changeant des nuits et elle porte au front une couronne de douze étoiles. Marie sera immaculée dans sa conception. Les répugnances divines cesseront car le fleuve va remonter vers sa source et le sang vicié d'Adam va couler dans sa pureté primitive dans le cœur de la Vierge qui doit fournir le sang du Fils de Dieu: a Pour moi, dit Bossuet, quand je consi- dère le Sauveur du monde, notre espérance et notre amour entre les bras de Marie ou suçant son lait virgi- nal, ou reposant doucement sur son sein, ou enclos dans ses chastes entrailles, je dis quelquefois à part moi : Se pourrait-il bien faire que Dieu eût voulu aban- donner au démon, quand ce n'aurait été qu'un moment, ce temple sacré où il prend un si long et si admirable repos, ce lit virginal où il célèbre des noces toutes spi- rituelles avec notre nature. C'est ainsi que je me parle à moi-même, puis me retournant vers le Sauveur: Béni enfant, lui dis-je, ne le souffrez pas, ne permettez pas que votre Mère soit souillée. Quand votre Mère (1) Apoc., x n , 1. D E L A S A I N T E F F A C E 1 8 9 fut conçue, vous la regardiez du haut des cieux. Vous- même vous formiez ses membres. Ah ! prenez garde, o Sagesse éternelle, que dans ce même moment elle va être en possession de Satan. Détournez ce malheur par votre bonté ; commencez à honorer votre Mère; faites qu'il lui profite d'avoir un fils devant elle. Car enfin, à bien prendre les choses, elle est déjà voire Mère et vous êtes déjà son Fils » (1). Ce que le docte et pieux Bossuet affirmait pour ainsi dire en priant, l'Église l'affirme avec autorité ; elle l'a défini par la bouche de Pie IX et le monde chrétien croit comme un dogme de foi « que la doctrine qui enseigne que la bienheureuse Vierge Marie, au premier instant de sa conception par un privilège et une grâce spéciale de Dieu, en vue des mérites de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Sauveur du genre humain, a été pré- servée de la tache originelle, est révélée de Dieu » (2). Et sur la Face de l'Homme Dieu, sous les plaies pro- duites sur ce visage adorable par la cruauté des bour- reaux, sous les multiples déchirures des épines de la couronne posée plusieurs fois sur son front et enfoncée à grands coups de roseau dans sa tête, nous adorons ce sang formé au cœur de Marie Immaculée, et nous rendons grâces à Dieu de la faveur qu'il a faite au monde en lui donnant une telle Reine et à Jésus une telle Mère selon la nature. En honorant le sang rédem- teur sur la sainte Face et sur le voile de Véronique, nous l'honorons comme venant de la source très pure où il a été formé et nous félicitons Marie d'avoir été digne, par le privilège de son immaculée conception de fournir ce sang précieux et d'avoir été associée de si près à l'Œuvre de la Réparation accomplie au Calvaire. (1) Sermon. (?) Définition du dogme de l'Immaculée Conception. 1 9 0 A N N A L E S D E L ' A R C ! ! I C O N K R É R I E Il est, nous l'avons dit, une autre affinité entre l'Im- maculée Conception et la sainte Face. L'histoire vient à la suite du dogme, et ceux qui ont suivi de près la fondation et le développement de la dévotion réparatrice en nos derniers temps n'ont point oublié le rôle que la sainte Vierge a pris dans les com- munications faites à la carmélite de Tours. Sœur Ma- rie de Saint-Pierre rappelle dan« sa vie écrite par elle' même, comment elle lui doit sa vocation religieuse et les merveilleux rapports qu'il y a entre Jésus attaché au sein de sa Mère et Jésus sur la croix. » Je le vois, disait-elle, en ces deux états comme une victime sus- pendue entre le ciel et la terre. Ici, je vois la reine des martyrs, le cœur déjà blessé par le glaive de douleurs, nourrir de sa propre substance ce corps adorable qui doit tant souffrir pour nous dans la Passion. Je vois Jésus, le Sauveur du monde, remplir ses veines sacrées de ce précieux sang qu'il doit répandre un jour sur le Calvaire » . E t lorsque, pour sceller en quelque sorte toutes ces communications, Notre-Seigueur lui donne sa sainte Face comme signe de ralliement et symbole de la réparation, il ajoute : « Je vous donne ma sainte Face par les mains de Marie. » Il y a donc eu dès le début de l'œuvre des rapports intimes entre Marie et la dévotion réparatrice. Un pieux et saint archevêque de Tours a été dans l'ordre de la Providence l'instrument dont Dieu s'est servi* pour montrer que sa Mère était vraiment la patronne et la protectrice de cette œuvre destinée à sauver le monde. C'était en l'année 1876, M. Dupont venait de mourir. Aussitôt après, Mgr Collet avait déclaré le serviteur de Dieu mort en odeur de sainteté, et avait permis que sa maison,où tant de grâces miraculeuses avaient été obte- nues devant la sainte Face, fût transformée en oratoire D E L A S A I N T E F F A C E 1 9 1 public. Les Carmélites, dépositaires des communica- tions faites à sœur Marie de Saint-Pierre, avaient acheté cette maison, et par le soinde pieux et éminents laïques* elle avait été ornementée à la manière des chambres des saints à Rome. C'était un charmant sanctuaire,tout rempli du parfum de la plus doucepiété, et à l'ombre mystérieuse duquel les âmes venaient avec empresse- ment se répandre devant la sainte Face. Un pèlerinage public allait succéder au pèlerinage privé qui avait eu lieu chez M. Dupont, de son vivant.Il fallait des cha- pelains pour desservir le nouvel oratoire. Mgr l'Arche- vêque, prévoyant sans doute le développement que l'œuvre allait prendre, voulut la confier à un ordre religieux fort et bien organisé qui pût lui donner appui et protection. Plusieurs communautés reçurent à ce sujet les ouvertures et les propositions de l'archevêque de Tours, mais aucune n'osa accepter. C'est alors que le successeur de saint Martin réso- lut de se rendre à Lourdes avec le pèlerinage de son diocèse, et de confier à la Vierge Immaculée le petit germe de l'Œuvre de la Sainte-Face, la priant humble-? ment de s'en constituer elle-même la protectrice et la mère et de faire connaître sa volonté. Que se passa-t-il entre Notre-Dame de Lourdes et le premier pasteur du diocèse de Tours ? Le secret n'en a jamais été livré, mais aux pieds de la. grotte bénie Mgr Collet prit la détermination de donner comme gardiens au sanctuaire de la Sainte-Face les propres enfants de saint Martin. Le vénérable M. Janvier, doyen du Chapitre métropo- litaio, fut contraint d'accepter la lourde charge qui fut imposée à sa modestie. On lui donna comme auxiliaire un prêtre de son choix, déjà apôtre de la dévotion à l'Immaculée Conception et à Notre-Dame de Lourdes, et qu'il sut distinguer entre tous comme devant être son .collaborateur, son confident et enfin son successeur 1 9 2 A N N A L E S D E L ' A R C ! ! I C O N K R É R I E comme directeur de la Sainte-Face. Une ordonnance en date du 21 novembre 1876 instituait canoniquement la congrégation des prêtres de la Sainte-Face, dont l'Ar- chevêque de Tours devait être le premier supérieur. La bénédiction de l'Oratoire avait eu lieu le jour de la solennité de Saint-Pierre et les deux premiers chape- lains désignés avaient dû attendre plusieurs mois la fin des travaux d'appropriation de leur résidence. Ils avaient eu d'abord l'intention de prendre possession le 11 novembre, jour de la fête de saint Martin patron du diocèse, mais la Vierge Immaculée en avait décidé autrement. Elle voulait que par un concours de circons- tances providentielles, ils célébrassent le saint sacrifice de la messe pour la première fois dans le nouveau sanctuaire au jour même de la fête de son Immaculée conception. Marie, à n'en point douter, avait accepté le dépôt qui lui avait été confié par Mgr l'Archevêque de Tours et elle montrait que si la grotte de Lourdes avait été le berceau des prêtres de la Sainte-Face, le jour de son immaculée conception devait être le début et la consécration de leur mission dans l'œuvre de la réparation. On comprend maintenant les liens qui unissent les deux dévotions de la Sainte-Face et de Notre Dame de Lourdes et l'amour filial que la famille de M. Dupont porte à la Vierge Immaculée. Cet amour doit être par- tagé par les amis de l'Œuvre et les associés de l'Archi- confrérie. Marie seule a été digne de contempler dans la crèche au milieu des joies de la maternité, sur le Calvaire, au milieu des douleurs, et après la résurrection, dans la gloire, la Face de Jésus. Elle en a été digne parce qu'elle était immaculée. Allons à elle avec confiance; unissons ces deux dévotions, la sainte Face et l'Immaculée Con- D E L A S A I N T E F F A C E 1 9 3 ception; prions notre auguste Mère de conserver tou- jours dans notre cœur l'innocence et la pureté, et de nous rendre moins indignes de contempler sur la terre la Face du Seigneur au travers du voile de la souffrance, en attendant qu'elle nous la découvre elle-même toute illuminée des splendeurs de la gloire dans les délices du Thabor éternel. J . - B . F O U R A U L T . C O M P T E R E N D U M E N S U E L ( O C T O B R E ) Les Associés de l'Archiconfrérie contractent deux obligations principales : réciter chaque jour une courte prière, — et propager de tout leur pouvoir le culte réparateur. Nous aimons à constater que cette prière à la sainte Face tant de fois répétée dans le monde, conti- nue à faire des prodiges, selon la promesse de Notre- Seigneur. Le zèle des âmes réparatrices amène tous les jours des cœurs à Dieu et les enflamme du désir de lui offrir des actes d'amour et d'expiation. Nous en avons la preuve dans les quelques faits suivants, recueillis parmi beaucoup d'autres. I . — F A V E U R S D I V E R S E S I. — Du diocèse de B a y e u x , nous arrive le récit d'une conversion qui mérite d'être signalée : Une jeune fille d'une excellente famille avait abandonné la mai- son paternelle pour vivre dans le désordre. Depuis treize ans que durait cet état criminel, personne ne pou- vait lui faire voir ses torts, rien ne pouvait la ramener dans le chemin de l'honneur et de la vertu. Des prières furent demandées de tous côtés. Enfin après une neu- vaine à la sainte Face, le jour même de sainte Thérèse, patronne du Carmel, cette jeune personne brisant géné- reusement les liens qui l'enlaçaient depuis si long- 1 9 4 A N N A L E S I ) E L ' A R C H / C O N F B É R I E temps, revint à Dieu, nouvelle Madeleine, pour le servir désormais dans la prière et la pénitence. • Une personne de l a L i g u r i e (Italie) étant grave- ment malade avait été,recommandée à l'Oratoire. Dieu n'accorda pas la guérison vivement sollicitée : une mort très édifiante vint couronner une vie très chré- tienne. Mais la sainte Face en appelant à Elle cette âmé a voulu cependant récompenser la foi vive de ceux qui l'avaient invoquée^ Un vieillard de là même famille, âgé de soixante- quinze ans, se tenait éloigné des sacrements depuis sa jeunesse, avec une ténacité qui ne laissait aucun espoir de conversion. Il tombe malade, et aussitôt le médecin le déclare perdu. On lui parle de se réconcilier avec Dieu; tous les efforts des parents sont inutiles, son endurcissement semble encore augmenter : « Je crois en Dieu, disait-il, mais je n'ai nulle confiance dans les sacrements de l'Église, B La cause paraissait donc désespérée. On fit appel au secours si puissant et si miséricordieux de la divine Face de Notre-Seigneur. Ce ne fut pas en vain, car dès le lendemain, le pauvre malade accepta ce qu'il avait refusé la veille et reçut les sacrements de la manière la plus édifiante. Dès lors un mieux sensible s'est mani- festé ; il vit encore et se maintient dans ses bonnes dispositions. - La sainte Face qui a touché ce cœur voudra bien, nous l'espérons, compléter son oeuvre ; elle ne per- mettra pas que Satan règne de nouveau sur cette âme asservie si longtemps à son empire. ; De nombreuses actions de grâces nous ont été demandées pendant ce mois, pour réussite aux examens de baccalauréat, brevet supérieur, brevet simple, etc., particulièrement de L y o n , P i t h i v i e r s , R e n n e s , l e G r a n d - Q u e v i l l y , près Rouen, etc., etc. D U L A S A I N T E - F A C E 1 9 5 On écrit de B e l g i q u e : « Reconnaissance à la Face adorable de mon Sauveur, pour la grande grâce qu'il m'accorde de pouvoir enfin entrer en religion, après une longue et pénible attente. » La supérieure d'une communauté du diocèse de S a i n t - C l a u d e nous écrit : « Je viens vous remercier des prières que vous avez faites et des recommanda- tions que vous avez adressées aux associés de l'Archi- confrérie, relativement à l'affaire grave pour notre communauté dont nous vous avions parlé dans les premiers jours de septembre. Le succès a dépassé les espérances de nos supé- rieurs. Ils n'ont pas craint de dire qu'ils voyaient clai- rement dans cette affaire l'intèrvention divine... » D e c i z e (diocèse de Nevers). — « La grâce que nous sollicitions pour le 28 septembre nous a été accordée au-delà de nos èspérances. La miséricorde du bon Dieu s'est montré envers nous si douce et si bonne que nous reconnaissons la puissante protection du saint Homme de Tours que nous avons prié avec instance. » Il nous serait facile de prolonger cette nomenclature,- qu'il nous suffise de dire qu'un grand nombre de faveurs spirituelles et temporelles ont été obtenues, en parti- culier à M a r e u i l , N i o r t , N a n t e s , Pléau3È,Gémo- z a c , S a i n t - G e r m a i n l ' H e r m , O r b i g n y , V a l r é a s , M é n é a c , P l y m o u t h (Angleterre). IL — B r u x e l l e s (Belgique). — Une abonnée aux Annales, remercie la sainte Face pour l'aide miracu- leuse qu'elle vient de recevoir pendant sa délivrance. Etant en proie à de-violentes douleurs, elle eut l'inspi- ration de mettre sur son corps un-linge imbibé d'huile de la Sainte-Face. Dès lors les douleurs se sont sensi- blement calmées et ne se sont plus fait sentir qu'à des intervalles plus longs, ce qui a causé un véritable soulagement à la malade. 1 9 6 A N N A L E S D E L ' A R C ! ! I C O N K R É R I E De la même ville on nous fait part de la guérison d'une dame atteinte d'une forte bronchite, guérison attribuée à l'intervention de la sainte Face. T o u l o n . — « Ma domestique était en danger de mort ; nous avons fait une neuvaine à la sainte Face et le mieux s'est aussitôt fait sentir. J'ai promis de faire insérer cette guérison dans les Annales. » La femme d'un matelot de B o u l o g n e - s u r - M e r ayant fait une onction d'huile de la Sainte-Face sur les yeux de son enfant de quatre ans, aveugle-né, l'enfant a vu instantanément! V a r e n n e s - d ' A u b i g n é . — « La reconnaisance me fait un devoir de vous faire connaître la faveur que j'ai obtenue dans le sanctuaire de la Sainte-Face le 18 sep- tembre. Depuis le mois de janvier j'avais dû cesser de faire la classe par suite d'une laryngite qui m'avait complètement enlevé la voix. J'ai suivi un traitement, je pris du repos, mais le 8 septembre quand je voulus reprendre mon emploi, ma voix disparut de nouveau. C'est alors que j'eus l'heureuse inspiration de recourir à la sainte Face, et le 10 du même mois je me rendis au sanctuaire vénéré. Le matin du départ je parlais presque tout bas ; mais le soir, malgré l'humidité de la journée, ma voix était revenue à son état normal; depuis ce moment, elle a continué de s'y maintenir et j'ai pu faire ma classe sans trop de fatigue. Aussi je redis chaque jour: Reconnaissance et amour à la sainte Face ! » L o c h e s (diocèse de Tours). — Une personne de cette ville avait un affreux mal au genou. Elle eut l'idée de faire une neuvaine à la sainte Face; mais le mal ne faisait qu'augmenter. Sans se décourager, elle recom- mence une autre neuvaine à M. Dupont; au bout des neuf jours, toute douleur avait disparu. Ceci se passait l'hiver dernier; depuis lors, le mal ne s'est pas fait sentir. D E L A S A I N T E F F A C E 1 9 7 Une famille de S a i n t - A u b i n - d u - P a v a i l (diocèse de Reunes), demande des prières d'action de grâces po ur la guérison d'une tumeur can céreuse obtenue après plusieurs neuvaines accompagnées d'onctions d'huile. D o u é - l a - F o n t a i n e (diocèse d'Angers), — Un homme était à l'extrémité ; abandonné des médecins, il fut instantanément guéri à la suite d'onctions. Non seulement son corps mais aussi son âme fut guérie, car auparavant, il vivait fort éloigné du bon Dieu, et depuis lors, il remplit fidèlement ses devoirs de chrétien. On nous apprend de la même paroisse, la guérison d'un enfant de trois ans gravement atteintd'uneménin- gite qui devait le conduire au tombeau. Luxembourg(Grand-duché).—Une pauvre femme! avait depuis deux ans une main très infirme. Cette main ne pouvait toucher à l'eau, ni servir à des travaux tant soit peu fatigants sans qu'il s'y formât des crevasses très douloureuses. Dans ces conditions, c'était la mi- sère pour la pauvre et nombreuse famille privée de son chef. Une pieuse zélatrice lui procure de l'huile et 1 exhorte à faire une neuvaine. Au bout de quatre j ours, la main était guérie radicalement. Depuis lors, cette femme travaille et il n'y a plus de trace de l'infirmité. S i l o o c a v a r p a t t e s ( M a d u r é , I n d e s o r i e n t a l e s ) Nous extrayons d'une lettre d'un saint religieux, missionnaire au Maduré le récit suivant d'une guérison attribuée à la sainte Face. Nous pensons qu'il est de nature à intéresser nos lecteurs : te Vite que je te dise (il écrit à sa sœur) un joli miracle opéré par la sainte Face, chez nos religieuses indiennes, il y a quelques jours seulement. La sœur N. âgée de vingt-cinq à trente ans, était à l'agonie. Les médecins avaient dit : « Donnez-lui tout ce que vous voudrez, tout ce qu'elle demandera; il n'y a plus d'es- poir. » On avait fait neuvaines sur neuvaines; on s'était 1 9 8 A N N A L E S D E L ' A R C ! ! I C O N K R É R I E adresséà tous les saints duParadis; on avait essayé l'eau de Saint-Ignace qui fait pourtant tant de merveilles, on avait même prié le sacré Cœur etla Très-Sainte-Vierge, mais aucun changement ne s'était produit : la mort semblait arriver à grands pas. « Si on s'adressait à la sainte Face ? dit une religieuse qui y a une grande dévotion. » — « Oh ! c'est bien inutile, elle est perdue, elle ne passera pas la nuit » , dit la supérieure. La malade avait entendu et, saisie tout à coup de la plus ferme confiance, elle fit signe, comme elle put, qu'elle désirait qu'on lui apportât de l'huile qui brûle sans cesse devant la sainte-Image. On s'empresse, on prie la sainte Face, ou porte de l'huile; et en moins detemps que je n'en mets à l'écrire, voilà la malade tout à fait guérie. Elle se lève, s'habille elle-même (alors que depuis plusieurs semaines elle ne pouvait faire aucun mouvement) et puis elle demande à manger. — Elle ne pouvait absolument rien prendre, pas même de l'eau claire depuis plusieurs jours. — Elle mange avec appé- tit, et le jour même elle reprend son travail ordinaire. Tout le monde était persuadé du miracle et en remer- ciait la sainte Face. Après deux ou trois jours, la supérieure, par précau- tion, voulut qu'elle vit le médecin de nouveau. Celui-ci vient donc et voyant sa malade changée à ce point, il n'en croyait pas ses yeux ; il croyait encore moins au miracle; car il est encore païen. Il examina donc la miraculée et finit par dire qu'elle n'est pas parfaitement guérie, et qu'il faut lui donner certains remèdes ; on obéit. La religieuse prit les remèdes, mais dès la première fois, voilà la maladie revenue comme aupa- ravant, et la pauvre malade encore à l'agonie ; on eut même dit que c'était plus fort qu'avant. Après quel- ques heures, on eût l'idée d'employer encore l'huile de la Sainte-Face et, comme la première fois la malade D E L A S A I N T E F F A C E 1 9 9 fut instantanément guérie. Voilà déjà plusieurs semaines que le fait est passé, la santé continue, et la supérieure a bien résolu de ne pas appeler de nouveau le médecin, ni de donner d'autres remèdes.» • Cette guérison eut lieu à l'orphelinat d ' A d é i k a l a - b o u r a m . Elle nous est confirmée par une autre lettre d'un missionnaire d e T r i c h i n o p o l y (Maduré). M a r i e - G a l a n t e (Guadeloupe). — « J'avais depuis longtemps une grande confiance en la sainte Face ; ma dévotion r.'a fait qu'augmenter ces jours-ci où j'ai été exaucée dans mes prières- Un de mes enfants s'étant trouvé très malade, ma première pensée a été de lui faire des onctions avec l'huile bénie que j'avais chez moi, et j'ai été heureuse de constater un mieux sub't ; peu de jours après, mon enfant était guéri, aujourd'hui il va très bien et j'en remercie la sainte Face. » Guérisons ou améliorations nous sont encore signa- lées de Tocqueville-en-Caux, — Saint-Florent -sur- Cher, — A iibigny. — Gcmneville-la-Mallet, — Beuxes, — Lion-sur-Mer, — Saint-Florentin, — Pointe-à- Pitre (Guadeloupe), etc. I I . — N O U V E L L E S D E L ' Œ U V R E Ces faveurs si précieuses pour les âmes sont souvent demandées sous cette condition : pour la plus grande gloire de Dieu, pour la diffusion du culte de la Sainte- Face. Aussi, quand une de ces grâces un peu notables a été accordée, il est rare qu'on ne pense aussitôt à établir la confrérie, si elle n'existe pas déjà. C'est ce qui est arrivé ce mois-ci en plusieurs localités, parti- culièrement au monastère des Dominicaines d'Hardin- ghen (diocèse d'Arras), à Calais, à Marçay (diocèse de Poitiers), etc. La confrérie dé S a i n t - S i g i s m o n d (diocèse de Luçon), récemment établie, compte déjà 80 membres. 2 0 0 A N N A L E S D E L ' A R C ! ! I C O N K R É R I E Une zélatrice revenant des Pyrénées nous raconte avec admiration combien la sainte Face est vénérée et aimée dans ces pays de montagnes encore si pleins de foi. A B a g n è r e s - d e - B i g o r r e , une confrérie est très florissante sous l'impulsion d'un pieux et zélé directeur. Dans les églises les plus pauvres, perdues au fond des vallées, il est rare qu'on ne rencontre pas uu tableau de la sainte Face, très souvent accompagné d'une lampe. Trois lampes brûlent continuellement devant la sainte Image admirablement placée dans la magnifique église de C a u t e r e t s . A S a i n t - P é - d e - B i g o r r e un superbe autel de la Sainte-Face, très bien orné,témoigne de la piété des fidèles. Mais c'est surtout à l'étranger qu'il nous est doux de suivre les rapides développements de notre chère œuvre. A M o l s h e i m (Alsace), le culte de la Sainte-Face est très aimé et se répand de plus en plus. Une nouvelle confrérie vient d'être établie dans l'église Saint-Martin de S p r i n g f i e l d ( Wisconsin). B o m b a y (Indes). — L'Image de la sainte Face est placée dans vingt églises ou chapelles. Elle existe même dans la chapelle d'un hôpital protestant. Une dame dangereusement malade se trouvait dans cet asile. Ayant essayé en vain de toutes les ressources de l'art, elle promit que si la santé lui était rendue,elle placerait dans l'hôpital l'image de la sainte Face. Elle tint parole. On attend la nomination de l'archevêque (le siège est vacant depuis quelque temps) pour l'érection de plu- sieurs confréries. M a d u r é (mission d'Edeikatoor). — La dévotion bénie commence à se répandre dans la mission, et y a déjà fait beaucoup de bien. Dans l'église du chef-lieu, il y a un autel spécial de la Sainte-Face. La sainte D É L A S A I N T E - F A C E 2 0 1 Image est exposée et vénérée au moins dans toutes les principales églises. (Mission de Trichinopoly). — « Dieu seul, écrit un missionnaire, peut apprécier tout le bien que vous faites ici par vos envois de médailles, d'images, de chapelets, etc. Ce sont autant de moyens qui m'aident puissamment à faire aimer Notre-Seigneur de plus en plus. Au moment des fêtes, une image donnée à propos est comme un tison qui enflamme ces jeunes cœurs déjà bien disposés. Aussi vous me permettrez de vous signaler en toute simplicité le genre d'images que je voudrais en ce moment : des images de la sainte Face, format d'album ordinaire. Dans la nouvelle chapelle de la congrégation j'ai une copie de la sainte Face, avec authentique encadrée et exposée à la vénération publi- que. Une lampe brûlera constamment et j'espère obtenir bien des faveurs par ce moyen. » Une de nos ferventes zélatrices a envoyé une image de la sainte Face en C o c h i n c h i n e , pour être placée dans la chapelle bâtie tout près du lieu où des milliers de martyrs ont été massacrés. — Une autre a été envoyée au J a p o n dans la valléed'Ourakami, illustrée elle aussi par de nombreux martyrs. — On ne saurait faire un meilleur emploi de ces saintes Images ; elles montreront aux néophytes de ces régions lointaines la douloureuse Face du Roi des martyrs ; elles leur apprendront com- bien leur salut a coûté à notre Dieu, et combien doit être grande leur fidélité à le servir quand l'eau sainte du baptême aura coulé sur leur front. Pendant le mois d'octobre, les fidèles, dociles à la voix du Saint-Père, sont venus bien nombreux s'unir à la récitation du saint Rosaire, dans notre petit Ora- toire. Trois fois par jour des prières ferventes, dites avec grande piété et profond recueillement montaient 2 0 2 A N N A L E S D E L ' A R C ! ! I C O N K R É R I E vers le trône de la Reine du Ciel. Ces louanges et ces supplications prolongées pendant tout un mois ont attiré, nous n'en doutons pas, les grâces et les bénédic- tions du Ciel sur l'Église et sur la France. Nous signalons plus loin le passage à l'Oratoire de Mgr le duc Norfolk et de Mgr Gaprera,promoteur de la foi à Rome. Le saint sacrifice de la messe a été offert par des prêtres ou religieux venant des diocèses de Limoges, le Mans, Aire, Bordeaux, Nantes, Paris, Ajaccio,' Digne, Fréjus, Gahors, Bayeux, Tarbes, Blois, Man- chester (Angleterre),Montréal et Chicoutimi (Canada). Au cours de ce mois, 14210 recommandations ont été présentées à la Sainte-Face, 332 actions de grâces nous ont été signalées, et 780 associés nouveaux se sont fait inscrire sur les registres de l'Archiconfrérie. D. T. AGRÉGATIONS A L ' A R C H I C O N F R É R I E N° 633.— Paroisse de Ségur, diocèse de Tulle. N° 634. — Église de Saint-Martin, à Springfield Cor- ners, Wisconsin (Etats-Unis). »> N° 635.— Paroisse de Blumberg,diocèse de Fribourg Baden(Allemagne). N° 636.— Paroisse de Març.ay-Saint-Labre, diocèse de Poitiers. N°637. — ParoissedeCreyssac,diocèsedePérigueux. N° 638. —Paroisse de Saint-Quentin-la-Poterie,dio- cèse, de Nîmes. N° 639.— Paroisse de Saint-Cyr-sur-Loire, diocèse de Tours. N° 640.— Chapelle du monastère des Dominicaines, Hardinghen,diocèse d'Arras. DE LA SAINT EFFACE 2 0 3 N° 641.— Chapelle du monastère des Dominicaines, à Calais, diocèse d'Arras. N° 64l— Paroisse de • Viilers-sous-Prény, diocèse deNancy. N° 643.— Chapelle du monastère des Clarisses Colettines, à Tilbourg (Hollande), ; N° 644.— Paroisse de Montrésor, diocèse de Tours. EX-VOTO . N° 288. — Gloire à Dieu. N° 289. — Mille actions de grâces à la sainte Face. — MM. Rotterdam. N" 290. — Action de grâces. 1891. N° 291. — Action de grâces. — C. P . 19 mars 1891. N° 292, — Reconnaissance, 14 avril 1885. —J. H.-M. d e L . N° ¿93. — Reconnaissance. 30 avril 1888. — A. D. N° 294. — Amour, reconnaissance à la sainte Face. — M. X. Gonneville 1891. N° 295. — Reconnaissance. — Fécamp. N° 296. — Merci. — G. de M. 20 janvier 1891. N° 297. — Action de grâces, 22 avril 1891. — D. A. N° 298. — Reconnaissance à la sainte Face. — A.-M. de l a C . 1891. N» 299. — Reconnaissance. — C.-D.-E., 4 avril 1891. N° 300. — Notre père est converti! — Fécamp. S. M. N° 301. — Reconnaissance. — P . D., 1888. N° 302. — Témoignage de reconnaissance envers la sainte Face. — Juin 1891, L. B. Y. A. N° 303. Reconnaissance à la sainte.Face pour guéri- sOn obtenue. — 1891. N° 304. — Merci, mon Dieu! — 1891. N° 305. — Gloire à Dieu. — Marie-Antoinette. N° 306. — Reconnaissance. — M. B. 2 0 4 A N N A L E S D E L ' A R C ! ! I C O N K R É R I E N° 307. — Reconnaissance à la sainte Face pour une grâce obtenue. N° 308. — Action de grâces. — 1891, M. de G. N° 309. — Merci! — L. R. N° 310. — Merci à la sainte Face. — Mars 1891, M. B. RÉGIT DES FAITS P È L E R I N A G E D E KSR L E DUC D E N O R F O L K E T R É G I T D ' U N E G U É R I S O N A T T R I B U É E A M . D U P O N T ' Le mois d'octobre a été signalé par la visite de plusieurs pèlerins illustres. Qu'il nous soit permis de nommer entre tous Mgr le duc de Norfolk. On connaît la foi ardente du jeune duc. Chaque année, il ne manque pas de venir avec une suite nombreuse accom- plir son pèlerinage devant la sainte Face demandant la guérison vivement désirée de son fils, le comte d'Arundel. Les habitués de l'Oratoire sont toujours édi- fiés de l'attitude recueillie des visiteurs, des prières ferventes qui sont adressées dans cette circonstance devant la sainte Face pour lAngleterre et la famille royale, dont le duc de Norfolk est l'un des membres les plus distingués. Cette année, deux chapelains accompagnaient la pieuse caravane : un religieux carme et un religieux bénédictin. Voici le récit que ce dernier, Dom Jérôme Vaughan, nous a fait au sujet d'une guérison qu'il a obtenue lui-même du vivant de M. Dupont et par ses prières. Ayant été envoyé à Rome pour rétablir sa santé, ses supérieurs jugèrent à propos de le diriger sur l'abbaye du Mont-Cassin où il passa près d'un an. Pie IX chargea ensuite le jeune religieux de retourner en France porter D E L A S A I N T E F F A C E 2 0 5 de sa part à dom Guéranger une distinction honori- fique, la Cappa Magna. Sa mission accomplie, dom Yaugham pria l'abbé de Solesmes de le garder dans son monastère, mais celui- ci le trouvant toujours atteint de phtisie lui dit : « Allez à Tours ; demandez à M. Dupont qu'il vous guérisse et je vous recevrai ensuite parmi les moines de ma com- munauté. » Le religieux obéit; il vint prier chez le saint Homme de Tours et promit, s'il était guéri, de bâtir un oratoire de la Sainte-Face. M. Dupont lui fit des onctions. « Aussitôt, dit-il, je sentis une bienfaisante chaleur au siège du mal. » Lorsqu'il se releva il était complètement guéri, et, plein de joie, il revint à Solesmes, puis retourna en Ecosse où il accomplit sa promesse. Il a joui depuis d'une santé parfaite et a pu, après beaucoup de sollici- tude et de travail, rétablir l'ordre de Saint-Benoit en Ecosse d'où il avait disparu depuis trois siècles. Dom Vaugham est le frère de Mgr l'évêque de Salford en Angleterre * * V I S I T E D E M8R CAPRAHA. A LA. S A I N T E F A C E Une autre visite non moins importante a été celle de Mgr Gaprara, promoteur de la foi. La fonction de cet éminent prélat à Rome est des plus importantes. Elle a pour but de veiller à ce que dans les Causes des serviteurs de Dieu tout soit fait selon les règles cano- niques et l'esprit de L'Église. Mgr Caprara,accompagné de M. Savinione, vice-chan- celier a visité avec grand soin l'Oratoire de la Saiute- Face, la Chambre mortuaire de M. Dupont, et il a été profondément édifié en constatant par lui-même de combien d'œuvres réparatrices notre humble sanc- tuaire est devenu le foyer. 2 0 6 A N N A L E S D E L ' A R C ! ! I C O N K R É R I E Mgr Gaprara en nous quittant a exprimé le désir de voir la cause des serviteurs de Dieu se poursuivre activement,pour ce qui regarde le procès de non cultu et la recherche des écrits de M. Dupont. 4t + * GUÉRISON D E MIL0 A N G E B A U L T Le mercredi 4 novembre, Mlle Angebaut d'Ancenis est venue en pèlerinage d'actions de grâces à la Sainte- Face pour remercier Notre-Seigneur de sa guérison qu'elle a obtenue par l'intercession de M. Dupont. Voici le récit de cette guérison écrite par elle-même ï « Je suis tombée malade dans les derniers jours de mai. Le médecin a déclaré que j'avais l'os dudos malade et m'a fait mettre des vésicatoires et des pointes de feu. Le 16 juillet, je suis allée consulter un docteur de Nantes qui a jugé que'j'étais sérieusement atteinte du mal dit depotte, qu'il me fallait garder le lit pendant au moins huit ou neuf mois dans une complète immobilité et que ce lit fût composé d'une planche et d'un matelas; il me dit qu'il pouvait se produire des abcès intérieurs. Ils ont commencé, en effet; à me faire souffrir dès les derniers jours de juillet. L'e 2 août j'étais beaucoup plus fatiguée, et j'ai demandé à me confesser et à com- munier. Il y a eu un peu de mieux, puis la maladie s'est aggravée; j'ai reçu la sainte communion en viatique et j'ai été administrée dans la nuit du 14 au 13 août. Cette même journée j'ai subi une opération. « Le lendemain,un érésipèle se déclarait; j'étais sans espoir. Le 24, nous avons commencé une neuvaine à la sainte Face ; on a mis sur moi une relique ayant touché à M. Dupont après sa mort, et l'on m'a fait des onctions avec l'huile de la Sainte-Face ; je me suis sentie persuadée, d'une manière extraordinaire, que je serais guérie par M. Dupont. 1 ) E L A S A I N T E - F A C E 2 0 7 «Dans la nuit du mercredi 26, j'ai éprouvé la guérison de mes abcès et dans celle du 27, la guérison de mes os ; le travail a duré de 8 heures à 11 heures du soir. A partir de ce jour, j'ai cessé tous mes remèdes, je n'ai éprouvé aucune souffrance et je suis entrée en convalescence. » * * * C O R R E S P O N D A N C E DU CARMEL On écrit de Dijon : « Ne désespérez pas de convertir votre pécheur, si vous pouvez parvenir à lui faire porter un petit sachet contenant l'Évangile de la Circoncision : ce petit Évan- gile continue à faire des miracles. Une amie du Carmel venait le mercredi saint se désoler auprès de notre révérende Mère; son m a r i n e voulait pas absolument faire ses pâques (il y avait trente-cinq ans qu'il ne les faisait pas). — Notre Mère lui remet un petit sachet. En rentrant, cette dame le donne à son mari en lui disant : Voilà ce que la Mère Prieure du Carmel vous envoie. Il le prend et le met dans sou gousset. « Sa femme fut obligée de partir le soir même pour Paris soigner sa fille. Le vendredi saint ce Monsieur, resté à Dijon, n'y tenant plus, allait se confesser, et, le jour de Pâques, il se présentait à la communion géné- rale des hommes. a Le dimanche de Quasimodo une vieille femme de 86 ans, qui ne pratiquait plus depuis quarante-six ans, communiait dans notre chapelle, et se croyait au beau jour de sa première communion. « — Quelques jours après une autre vieille en faisait autant... » 2 0 8 A N N A L E S D E L ' A R C ! ! I C O N K R É R I E LES PÈLERINS DE SAINT-MARTIN A L'ORATOIRE DE LA SAINTE-FACE Pendant la neuvaine de Saint-Martin, l'Oratoire de la Sainte-Face a.été visité par un flot de pèlerins venus à Tours pour assister aux fêtes solennelles qui ont eu lieu, comme les années précédentes, en l'honneur du Thaumaturge des Gaules. Angers, Nantes, Laval, le Mans, la Rochelle, Amiens ont envoyé une députation nombreuse. On comprend qu'après avoir prié au saint tombeau, les fidèles veulent aussi s'agenouiller devant la sainte Face. La dévotion à saint Martin, renouvelée de nos jours, n'est-elle pas un héritage du saint Homme de Tours,et peut-on oublier que c'est à lui qu'on doit la découverte de la crypte et les projets de restauration de sa basilique? Lorsque M. Dupont arriva à Tours en 1834i il s'étonna tout d'abord, dit son historien (1), de voir le nom du grand évêque auquel son île natale, la Mar- tinique, était dédiée, à peu près totalement effacé dans le cœur de ses nouveaux concitoyens. (La révolution avait abattu la basilique et construit sur l'emplacement un quartier récent). Un attrait secret l'attirait à l'angle de la rue Descartes et de la rue Saint-Martin. La nuit il s'y rendait pour prier. Il s'agenouillait à terre au pied de la tour Gharlemagne et répétait cette invocation : Benigne fac, Domine, in bona volúntate tua Sion ut œdificentur mûri Jerusalem, qu'il appliquait à la réé- dification de l'antique sanctuaire. Il réunissait chez lui les membres de la commission dont il devait être pré- sident, et après bien des travaux et des soins on eut le bonheur de recouvrer le saint tombeau. M. Dupont assista à cette découverte. On peut dire en toute vérité (1) Vie de Si. Dupont, par M. Janvier. D E L A S A I N T E F F A C E 2 0 9 qu'après l'Œuvre de la Sainte-Face, l'Œuvre de Saint Martin occupa plus que toute autre l'esprit du saint Homme de Tours et devint l'objet constant de sa solli- citude. Ces faits sont connus de ceux qui visitent nos deux sanctuaires, et ils aiment à ne point séparer le maître du disciple, la dévotion à saint Martin et la dévotion à la sainte Face. # Parmi les pèlerinages qui ont eu un exercice spécial à l'Oratoire pendant la neuvaine, nous mentionnerons les paroisses de Nantilly, Saumur, Amboise, Chàteau- renault, Sainte-Maure, l'ile-Bouchard, Luynes, Mont- bazon, Neuvy-le-Roy, Neuillé, Vernou, Ligueil, etc. A chacun de ces pèlerinages une allocution a été faite par un chapelain de la Sainte-Face ou par un prédicateur étranger.Le salut duTrès-Saint-Sacremeut, l'amende honorable devant la sainte Face, le chant du cantique de la réparation ont composé l'ordre habituel des exercices. Le dimanche, jour de la solennité, le salon et la chambre mortuaire de M. Dupont n'ont pas désempli. L'Oratoire a été visité par des groupes nombreux de fidèles des paroisses du diocèse de Tours et des dio- cèses voisins. La messe a été célébrée deux fois devant la sainte Face par Sa Grandeur Mgr l'évêque de lav Rochelle et par bon nombre de prêtres étrangers. Nous ne doutons point que les prières ferventes qui ont été faites dans cette circonstances n'aient attiré sur le diocèse,sur la France et sur l'Église d'abondantes béné- dictions. VU Christus habet nomen Martinus honorem, où le Christ est connu, Martin est honoré, a dit l'un des premiers historiens du grand évêque de Tours. La restauration du culte et de la basilique de Saint-Martin seront le point de départ du relèvement de la patrie, et le développement si merveilleux de la dévotion répara- 2 1 0 A N N A L E S D E L ' A R C ! ! I C O N K R É R I E trice des droits outragés de Notre-Seigneur par le moyen des honneurs rendus à sa sainte Face défigurée par nos péchés sera aussi,espérons-le, le signal de la résur- rection de la foi et de la piété parmi les fidèles dans TÉglise entière. U N E IMAGE CADRE D E LA SAINTE F A C E Afin d'aider la propagande du culte de la saintq Face,nous venons d'éditer une nouvelle image pouvant être attachée facilement au mur d'un appartement au- moyen d'un oeillet qui y est attenant. Cette image entourée d'un filet d'or imitant le cadre mesure 11 centimètres de longueur sur 7 de largeur. Les prix sont fixés comme il suit : Le cent . . . . . . . . . 10 » La douzaine 1 50 L'une. . . . . . . . . , . » 20 CALENDRIER DE L'ABANDON A LA V O L O N T É D E D I E U N O U V E A U C A L E N D R I E R A E F F E U I L L E R P O U R 1 8 9 2 Si Notre-Seigneur Jésus-Christ n'est venu sur la terre que pour faire la volonté de son Père, toutes les âmes désireuses de le suivre aimeront à s'engager après lui dans cette voie de l'abandon, où la volonté de Dieu est le seul guide et le seul but. Le nouveau Calendrier que nous faisons paraître est destiné à les y aider : il offre, pour chaque j o u r de l'année, une p e n - sée sur l'Abandon, extraite de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des écrits des Saints et des principaux auteurs anciens et modernes. C'est comme un concert unanime où la terre1 répond au ciel pour exalter la volonté de Dieu, adorer sa sagesse, embrasser tous ses desseins. P E L A S A I N T E - F A C E 2 1 1 Les â m e s affligées t r o u v e r o n t d a n s ce t r é s o r u n puissant secours pour acquiescer à leurs souffrances ; les â m e s reli- gieuses, u n secret pour s'unir plus é t r o i t e m e n t encore à Celui qu'elles piit choisi p o u r leur p a r t a g e , puisque, dit Monseigneur Gay, « s'abandonner, c'est plus que se donner. » En vente, à partir du 1 " s e p t e m b r e 1891, à la Librairie de l'Œuvre de Saint-Paul, 6, rue Cassette, à Paris, et dans les principales librairies catholiques. Prix de l'exemplaire 1 f r . ; franco, 1 fr. 2 0 . Prix de la douzaine (13 pour 12). 1 0 f r . ; — 1 0 f r . 8 5 . E n t o u r é de très jolies e n l u m i n u r e s , ce Calendrier s e r a u n c h a r m a n t c a d e a u à offrir pour les é t r e n n e s . Dépôt au couvent des Dominicaines Saint-Nicolas, p a r R o u - gemont-le-Château ( H a u t - R h i n ) . CONSEILS PRATIQUES POUR LE MOIS DE DÉCEMBRE Le mois dans lequel nous entrons doit être consacré à l'action de grâces et à la réparation. Action de grâces pour les bienfaits si nombreux que nous avons reçus du Seigneur pendant l'année qui va se terminer. Dieu nous a comblés de ses dons. C'est lui qui dispense les faveurs spirituelles et tempo- relles; c'est lui aussi qui dispense les épreuves. Il atout fait pour notre bien et nous avons pu tirer avantage, si nous l'avons voulu, des unes et des autres. Dans sa main divine, les événements qui nous entourent ne sont qu'un moyen de nous améliorer, de nous unir à'lui. Il est le principe et la fin de toutes choses. Tout en ce monde doit nous conduire au ciel. Remercions le donc d'avoir disposé les circontances pour notre plus grand avantage spirituel et déplorons le mauvais usage que nous avons fait de ses grâces. 212 ANNALKS DE L'ARCIUCONFUÉIUE Le dernier mois de l'année doit être aussi employé à la réparation. Dieu nous l'accorde dans ce but. Nous le voyons commencer ; le verrons-nous finir? Devant la Face adorable du Sauveur demandons humblement et sincèrement pardon pour nos fautes. Notre titre d'associé de l'Archiconfrérie devait faire de nous des réparateurs, des émules de sainte Véronique, et peut-être, les premiers, nous avons fait verser des larmes a la sainte Face pour nos péchés ; nous avons couronné d'épines le front du Sauveur, au lieu de le couronner de roses par nos œuvres, nous avons offensé ses oreilles par nos murmures, nos paroles contre la charité. Nous avons contristé le cœur de Dieu par notre manque d'amour et de générosité à son service. Tombons à genoux ; gémissons sur les fautes de cette année... Que notre cœur laisse échapper des soupirs de douleur et de repentir ! Disons dans l'amertume de notre âme avec le saint roi prophète. Averie faciem tuarn a peccatis meis et omnes iniquitates meas dele. Détournez, Seigneur, votre saiute Face de mes péchés et purifiez moi de plus en plus. Purifiez mon cœur qui ne vous a point assez aimé; purifiez mes facultés et mes sens qui ont été employés au mal Oubliez, effacez toutes mes iniquités, et que je puisse commencer une année nouvelle libre du vieux levain et prêt à recevoir les bienfaits que vous me ménagez pour votre gloire et mon salut. J.-B F. CALENDRIER DE LA. SAINTE FACE (DÉCEMBRE) 1 (1849). — M. Dupont inaugure la crypte bâtie à ses frais dans la chapelle des Lazaristes, pour servir à l'adoration nocturne fondée à Tours par ses soins. 2 (1847). — Notre-Seigneur se manifeste à sœur 2 1 3 Marie de Saint-Pierre couvert de plaies : « Les Juifs m'ont crucifié le vendredi lui dit-il, mais les mauvais chrétiens me crucifient le dimanche. » 6 (1854).—Première réunion de l'Œuvre du Vestiaire de Saint-Martin. M. Dupont en fut président. 8 — Immaculée Conception. — Le sang immaculé de Marie a formé le sang de l'Homme-Dieu qui a coulé sur le Calvaire. La Face de Jésus a été rendue mécon- naissable, lorsque le précieux sang a jailli de son front déchiré par les épines, et de ses joues meurtries parles coups. . _ , , 7 (1843). — Notre-Seigneur fait connaître a sœur Ma- riede Saint-Pierre le nom de la nation la plus coupable du crime de blasphème : « La France^ dit-il, est devenue comme une vipère qui déchire les entrailles de la mi- séricorde. Je demande que la réparation soit pu- blique et s'étende à toutes les villes. »> 9 (1884). — Sa Sainteté Léon XIII accorde par un bref a cette date de nouvelles indulgences à la confrérie de la Sainte Face. 14. (1860).—Découverte du tombeau de saint Martin M. Dupont était présent et tressaillit d'allégresse en voyant ses prières exaucées et ses efforts couronnés de succès. 2 5 . N O Ë L . — Adorons avec Marie et Joseph la Face de l'Enfant-Dieu souriante dans l'étable et versant ses premières larmes sur les péchés du monde. (1813). — Sœur Marie de Saint Pierre fait acte d'une parfaite donation d'elle-même au très saint Enfant Jésus pour l'accomplissement de ses desseins à la gloire du Saint Nom de Dieu. 2 l 4 A N N A L E S D E L ^ A R C H I C O N F R É R I E SOUSCRIPTION POUR LA CAUSE DE M. DUPONT MM. R. P. Polycarpe Ouine, à Gahors, 5,25; abbé Gombert, à Saint-Pair, l,00;Françis Père, à Vermilion (Etats-Unis d'Amérique), 0,50 ; Jacques'Noël.à Vermi- lion (E.-tJ: d'A.), 0,50; Jean Siedlecki,à Gracovie,10,70; M.et Mm ,R...,à Gouraya,2,50 ; Guérard,à Saint-Lô,0,50 ; Nérée de B..., à B... (Belgique), 1,50; Boumard, à Paris, 5,00. M. et M"* I. Béguin, à Villefranche (Aveyron), 5,00; P h . Baconnet, à Saint-A. T., 1.10; Boyaval, àRoubaix, 1,00; Vaugon, à Préz-en-Pail, 0,60, Turpault, à Cholet, 4,00; Rose Dupont,àDreux,5,00; du Murât, àX...,0,90; Vve Sigwarth,à Mollau, 5,00; Gaudemer.à Draveil, 0,50; Mangin, à Pont-Saint-Vincent, 10,00; de Renaud, à Valréas, 3,00; Vve Hélie, à Gonneville-l.-M..., 3,00; Savy de Biran, château de G... (Gironde), 10,00; G. Espent, à Issy-sur-Seine, 10,00. N É C R O L O G I E On r e c o m m a n d e aux prières des associés : Mm° Pauline Chevalier épouse Breyer décédée a R o c h e f o r t - sur-Loire. Très dévote à la sainte Face elle espérait o b t e n i r sa guérison p a r l ' e n t r e m i s e de M. D u p o n t , a y a n t t o u j o u r s près d'elle la photographie du saint H o m m e . — M11» Marie C h a r r o y , décédée à Issy-sur-Seine — Mu" Valérie Boissier décédée à Vauvert (Gard). Pieuse zélatrice e x p r i m a n t à &a d e r n i è r e h e u r e le r e g r e t de n e p o u v o i r s'occuper plus l o n g t e m p s de l ' Œ u v r e de la Sainte Face qui lui était si c h è r e . — M . de Fontenille décédé à Castelnau-de-Guers (Hérault). Il f u t un de ces bons chrétiens qui p a s s e n t l e u r vie à faire des b o n n e s œuvres.— S œ u r J e a n n e - Isabelle Rebière, religieuse du Sacré-Cœur décédée à M a r m o u - tier-lès-Tours. — M. Victor Auguste Drouet d'Aubigny ancien zouave pontifical décédé à Saint-Brieuc. — Mmo Virginie Dufour veuve Guérard décédée à Saint-Lô. Elle a laissé à ses e n f a n t s le précieux h é r i t a g e d ' u n e foi p - o f o n d e — M™0 Madeleine-Auas- D E L A S A I N T E F F A C E 2 i 8 tasie Gallot veuve Coquillard décédée à Versailles. Fervente associée de la Sainte- Face, elle m o n t r a un zèle ardent à répandre le culte de la réparation. Pendatit sa longue et douloureuse maladie, elle ne cessa d'invoquer la Sainte-Face. Espérons qu'il lui est donné de la contempler a u j o u r d ' h u i dans la gloire. — Mme la Supérieure des religieuses de la Verpillière (Isère) décédée le 7 octobre. Celte fervente zéla- trice du culte de la Sainte-Face semblait avoir été associée aux douleurs de notre divin Maître ; sa m o r t a été comme celle du j u s t e , calme et paisible. — R . P. Ghilini, missionnaire oblat en l'île de Ceylan décédé le 2 Juillet. Il avait établi la dévotion à la Sainte-Face dans les paroisses qu'il dirigeait et professait un zèle ardent.pour l ' Œ u v r e de la réparation.—MU e Jalfraindécédée a Plérin (Côtes-du-Nord) fervente zélatrice qui a rendu sa belle âme à Dieu après avoir édifié tout le monde par sa patience et sa résignation au milieu des plus cruelle» soulfrances. — Mmo Euphrosine Lucas, décédée a Belle-Ile-en-Mer.—M. Octave- Alexandre Grandin de Raimbouville décédé à Gonneville (Seine- Inférieure) — M, Georges Emile -Balzeau, décédé à la Tourette (Charente) — M"" Théophile Darnault, décédée à L o r i e n t après un long m a r t y r enduré avec une patience angélique — Sœur Saint-Pierre religieuse converse décédée au monastère do Notre- Dame des Gardes, diocèse d'Angers. — Mlle Maria-Elisabeth veuve Kuypers, décédée à Tours.— M. Charles-Joseph Chauvin décédé à Richelieu. — M. Zacharias Chirapuram étudiant au collège de Saint-Ephrem décédé à Mananam (Indes-orientales). — M"8 Adelina Besnard décédée à Saint-Denis d'Oléron. — M. Vasseur Sulpicien pieusement décédé le 14 novembre. — Mme veuve.Klosé décédée àCoblentz. — M.l'abbé Guibert décédé à Grobreuil (Vendée). — M. l'abbé Lhomme décédé a Grobreuil (Vendée). — Mm0 Anna Balitrand décédée à Sainte-Cécile d'Avès (Tarn). Pieuse zélatrice, elle a contribué par ses généreuses libéralités à établir^la confrérie de la Sainte-Face dans sa paroisse. Elle a rendu son â m e à Dieu, ayant reçu tous les sacrements dans toute l a plénitude de ses facultés et daijs les plus vifs sentiments de piété et de résignation. — Mme Guéraud décédée à Muze (Hérault). De Profundis ! 2 1 6 A N N A L E S D E L ' A R C H I C O N F R É R I E D E L A S A I N T E - F A C E RECOMMANDATIONS Notre saint père le Pape. — Le triomphe de l'Église. — Mgr l'Archevêque de Tours.— Les œuvres du diocèse. — L'éta- blissement de la confrérie dans plusieurs paroisses.—La conver- sion de l'Angleterre. — La propagation de la foi. — L ' Œ u v r e de la sanctification du d i m a n c h e . — Les vocations ecclésias- tiques menacées. — Une œuvre entravée. — La conversion des pécheurs.—Les âmes du p u r g a t o i r e . - - U n c u r é et sa paroisse. — Les intentions d'une supérieure de c o m m u n a u t é . — Une r e l i - gieuse gravement malade. — L'éducation et l'avenir de deux enfants. — La conversion d'une protestante âgée de 70 ans. — Une supérieure et sa c o m m u n a u t é . —Deux retraites. — L ' a v e - nir de deux personnes et un c h a n g e m e n t heureux dans leur position. — Plusieurs familles dans la détresse. — L'éducation et la vocation de deux enfants. — L'heureuse issue d'un voyage. — Un séminariste pour son service militaire. — Une ville ravagée par une épidémie. — Une personne menacée d'une grave opération. — Un ménage très éprouvé. — Une maison d'éducation menacée d'épidémie. — UnN pensionnat. — Des examens. — Un curé gravement malade. — Un époux à toute extrémité.— Deux grâces spéciales.— Une position convenable pour un jeune h o m m e . — Une conversion i m p o r t a n t e . — La réconciliation d'un j e u n e m é n a g e . — La réussite d'une affaire importante. — Le curé de M... (Poitiers) et toutes ses inten- tions.—• Le projet de maison religieuse et de confrérie de la Sainte-Face dans cette petite paroisse. — La cessation d'une épidemie à l'Ile Maurice. — Une j e u n e m è r e de famille m u e t t e et p a r a l y s é e . — Une maison de commerce très é p r o u v é e . — L'éducation et la vocation de plusieurs enfants. — Le succès de diverses missions. — Plusieurs vocations en danger. — L'Œuvre de la Sainte-Face à Rome. — La cause de M. Dupont. — Les travaux des missionnaires de la Sainte-Face. — Les zéla- teurs et zélatrices de l ' œ u v r e . — Nos bienfaiteurs et bienfai- trices. T O U R S , I M P , P A U L B O U S B E Z . A V r s AUX PELERINS DE LA SAINTE FACE ET A NOS CORRESPONDANTS Messe : Tous les jours à 6, 7 et 8 heures. Récitation des Litanies de la sainte Face, arec Recomman- dations et prières : Chaque jour, le matin après la messe de 7 heures, et le soir à 5 heures. Exercice du chemin de la Croix pour les besoins