key: cord-0706581-l95brrub authors: Desjardin, Michel; Eideliman, Jean-Sébastien; Fillion, Emmanuelle; Trani, Jean-François; Winance, Myriam title: Introduction of a new rubric: “Crises and Disability: Issues, debates, experiences” date: 2020-07-01 journal: Alter DOI: 10.1016/j.alter.2020.06.003 sha: 5495bb0ff45292dcc5d2d711f85a8ff54b2bb889 doc_id: 706581 cord_uid: l95brrub nan For the past few months, warnings and crises have been linked together in a crescendo. Public policies hardly produce any "answers", but on the contrary create even more concern. In France since the end of 2018, a diversity of intersecting and sometimes allied social forces have risen, notably the yellow vests; the staffs of hospital and of sheltered social housing structures for elderly dependent people (EHPAD) who have been on strike for months; workers united against the pension reform that will affect the most vulnerable including many with disabilities; high school students fighting the reform of the baccalaureate; students, teachers and researchers protesting the multi-annual planning bill for research and higher education, persons with disabilities themselves against the reform of social benefits. Across Europe and the world, this effervescence is just as active, indicating that a global reconfiguration is at work and not a temporary sectorial crisis. The global coronavirus epidemic has emptied (temporarily?) the streets of its demonstrators, but this retrieval reveals with even more force the fragility of our social, medical, educational and economic systems. Why this feeling of urgency? Some express their fears that the economic and financial elites could use this immense socio-economic crisis to continue the destruction of the environment by the deregulation of environmental rules and the massive use of subventions to large companies 1 ; and to attack even more the welfare system (free medicine, social services, free education, financial solidarity with the most vulnerable) introduced in many countries after the Second World War, which helped reduce inequalities in high-income countries and which have underwent, in the last fifty years, the attacks of neoliberalism inspired by Friedrich Hayek and Milton Friedman. The situation is even more worrisome in terms of overall inequalities between high-income and low-and middle-income countries, and between rich and poor. Today, wealth inequalities have never been more pronounced historically, with 2,153 billionaires (according to a recent press release on poverty of the NGO Oxfam) who possess the same wealth as 60% of humanity (Oxfam, 2020) . A recent article has shown that the structural adjustment programs implemented between 1980 and 2014 in 137 developing countries by the International Monetary Fund and the World Bank have reduced healthcare access and contributed to the increase of neonatal mortality (Forster, Kentikelenis, Stubbs & King, 2019) . No area of social life is spared, disability no less than any other, since it includes people who are poorer, in worse health, more often unemployed, more often excluded from political representation and life, and who are frequently deprived of their fundamental rights and freedoms. In this unprecedented political context, Alter has chosen to transform its architecture and create a new rubric: "Crises and Disability: issues, debates, experiences", in which we invite you to contribute. We wish to make a double shift here regarding the usual standards of peer-reviewed scientific journals. On the one hand, this section aims to report current social events and crisis, and their impact in the field of disability from the perspective of those involved. On the other hand, this rubric is open to all concerned: researchers, professionals, people with disabilities, their relatives and their associations. . . Its aim will be to publish testimonies, reflections, journals, fieldwork material which are not scientific articles, but which will create a space for democratic expression, an observatory of disability in the struggle with ongoing crises, able to feed a collective and reflexive dynamic which will helps us to foster knowledge, enhance reflection and promote action. The submitted texts can vary in format, style and length (with a maximum of 35,000 characters); they can be written in English or French. They can be sent on a day-to-day basis. Texts will be read by the editorial board without a double blind selection process (they will not therefore be considered as academic articles but will be disseminated in the same way by the journal). After this reading, the editorial board will give consideration for their eventual publication, and might request some modifications to the authors. Writing in association with a researcher is under consideration and such a suggestion can be made by the editorial board at the request of individuals who request it. Texts should be submitted via the online system Editorial Manager (https://www.editorialmanager.com/altr/default.aspx). In case of difficulties, you can contact the secretariat of the journal: secretariat.alter@gmail.com. The authors have not supplied their declaration of competing interest. Depuis quelques mois, les alertes et les crises s'enchaînent à une allure qui va crescendo. Les politiques publiques ne produisent guère de « réponses », mais au contraire plus d'inquiétude encore. En France depuis fin 2018, se sont succédés, croisés, souvent alliés, les Gilets jaunes, les personnels hospitaliers et des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Éhpad) en grève, les travailleurs contre la réforme des retraites, touchant les plus précaires et donc de nombreuses personnes en situation de handicap, les lycéens contre la réforme du bac, les étudiants, enseignants et chercheurs contre la loi de programmation pluriannuelle de la recherche et de l'enseignement supérieur, les personnes handicapées contre le risque que fait peser sur leurs ressources le projet de réforme des minima sociaux. . . Dans l'ensemble de l'Europe et du monde cette effervescence est tout aussi active ; elle indique une reconfiguration globale à l'oeuvre et non une crise sectorielle passagère. L'épidémie mondiale de coronavirus a vidé (provisoirement ?) les rues de ses manifestants, mais c'est pour révéler avec plus de force la fragilité de nos systèmes sociaux, médicaux, éducatifs, économiques. Pourquoi ce sentiment d'urgence ? Certains expriment leurs craintes que les élites économiques et financières pourraient utiliser cette immense crise sanitaire et socio-économique pour poursuivre la destruction de l'environnement par la dérégulation des règles environnementales et l'emploi massif d'aides aux grandes entreprises 2 ; et s'attaquer encore davantage aux modèles de protection sociale (médecine gratuite, services sociaux, éducation gratuite, solidarité financière avec les plus vulnérables) introduits dans de nombreux pays après la Deuxième Guerre mondiale, qui ont permis de réduire les inégalités dans les pays à hauts revenus et qui subissent, depuis maintenant cinquante ans, les coups de boutoir du néolibéralisme inspiré par Friedrich Hayek et Milton Friedman. La situation est encore plus préoccupante en termes d'inégalités globales entre pays à hauts revenus et pays à revenus faibles et moyens, et entre individus riches et pauvres. Aujourd'hui, les inégalités de patrimoine n'ont historiquement jamais été aussi prononcées, avec 2153 milliardaires (selon un communiqué de presse récent sur la pauvreté de l'ONG Oxfam) qui possèderaient le même patrimoine que 60 % de l'humanité (Oxfam, 2020) . Un article récent a démontré que les programmes d'ajustement structurel mis en place entre 1980 et 2014 dans 137 pays en développement par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale réduisent l'accès au système de santé et accroissent la mortalité néonatale (Forster, Kentikelenis, Stubbs & King, 2019) . Aucun domaine de la vie sociale n'est épargné, le handicap pas moins qu'un autre, puisqu'on y rencontre des personnes plus pauvres, en moins bonne santé, plus souvent sans emploi, plus éloignées de la représentation et de la vie politiques, parfois privées de leurs droits et libertés fondamentales. Dans ce contexte politique inédit, Alter fait le choix de transformer son architecture et de créer une nouvelle rubrique : « Crises et handicap : enjeux, débats, expériences », à laquelle nous vous invitons à participer. Nous souhaitons opérer ici un double déplacement au regard des standards habituels des revues scientifiques évaluées par les pairs. D'une part, cette rubrique vise à rendre compte « à chaud » de l'actualité sociale et de son impact dans le champ du handicap et plus précisément pour les personnes impliquées. D'autre part, cette rubrique s'ouvre à toutes les personnes concernées : chercheurs, professionnels, personnes handicapées, proches, associations. . . Il s'agit de publier des témoignages, des réflexions, des extraits de journaux et du matériel de terrain qui ne sont pas des articles scientifiques, mais qui créeront un espace d'expression démocratique, un observatoire du handicap aux prises avec les crises, à même d'alimenter une dynamique collective et réflexive qui nous aide à savoir, à réfléchir et à agir. Les textes, rédigés en franç ais ou en anglais, peuvent être de formats, de styles et de longueurs variables (avec un maximum de 35 000 signes). Ils peuvent être envoyés à la revue au fil de l'eau. Ils seront relus par le comité de rédaction, qui décidera de leur publication ou non, et pourra demander des modifications aux auteurs, sans passer par l'évaluation en double aveugle (ils ne seront donc pas considérés comme des articles académiques, mais seront néanmoins diffusés comme les autres articles de la revue). Des modalités d'écriture en binôme avec un chercheur peuvent aussi être envisagées et proposées par le comité de rédaction, à la sollicitation des personnes qui le souhaitent. Les textes doivent être soumis via le site de soumission en ligne : https://www.editorialmanager.com/altr/default.aspx. En cas de difficulté, les auteurs peuvent contacter le secrétariat de la revue : secretariat.alter@gmail.com. Les auteurs n'ont pas précisé leurs éventuels liens d'intérêts. As coronavirus spread, largest stimulus in history united a polarized senate. The New York Times Annual report on poverty Crises and Disability: Issues, debates, experiences". ALTER Globalization and health equity: The impact of structural adjustment programs on developing countries Campus Drive, S7N 5A5 Saskatoon, SK, Canada b Cerlis, université Paris Descartes, 45, rue des Saints-Pères, 75270 Paris cedex 06, France c Arenes