key: cord-0757346-vla6tp22 authors: Grandjean, Dominique; Julien, Clothilde; Gallet, Capucine; Blondot, Marc; Nosaïs, Equipe title: Détection olfactive canine de la COVID-19. Le chien au service de la santé humaine date: 2021-12-22 journal: Médecine de Catastrophe - Urgences Collectives DOI: 10.1016/j.pxur.2021.12.003 sha: 9dc6d958b1311d9372893a189d65a39fac5f83b0 doc_id: 757346 cord_uid: vla6tp22 Il existe une demande pressante pour des tests de masse à la fois rapides, fiables, non-invasifs et peu coûteux dans la situation de pandémie mondiale de COVID-19 que nous vivons. Le chien de détection olfactive est une option à considérer dans l’identification de personnes porteuses d’un virus SARS-CoV-2 actif. L’équipe NOSAÏS de l’EnvA a démontré que les chiens peuvent détecter la COVID-19 sur prélèvements de sueur sur compresses, débouchant sur une sensibilité moyenne de 95-97% et une spécificité moyenne de 32-94%. Plus de 50 pays disposent d’équipes de recherche centrées sur cette approche, et certains ont déjà déployé ces chiens en aéroports, universités, maisons de retraite. Nos travaux suggèrent que les chiens pourraient jouer un rôle important en testing de masse. La standardisation des méthodes de formation est une nécessité au déploiement d’un grand nombre de chiens. There is an increasing need for rapid, reliable, non-invasive, and inexpensive mass testing methods as the global COVID-19 pandemia continues. Detection dogs could be a possible solution to identify individuals infected with SARS-CoV-2 virus. The NOSAÏS team of Alfort Veterinary School has shown that dogs can detect COVID-19 on sweat samples, reaching an average sensitivity of 95-97% and an average specificity of 92-94%. More than 50 countries worldwide have researches focused on the subject, and some of them already use canine olfactory detection of COVID-19 in airports, universities, nursing homes. Our studies suggest that dogs could play an important role in mass testing situations. Future challenges include optimal training methods and standardisation for large numbers of detection dogs, and infrastructures supporting their deployment. On connaît la puissance de l'odorat du chien, avec ses 200 à 250 millions de cellules olfactives face aux quelques cinq millions retrouvés chez l'Homme, justifiant du développement de l'utilisation de cette espèce hors du commun dans la détection d'explosifs, stupéfiants, billets de banque, personnes égarées ou ensevelies, mais aussi dans le dépistage précoce de cancers ou l'alerte de crise chez le diabétique ou l'épileptique. On sait sans doute moins que dans certains pays africains le chien (mais aussi le rat) est utilisé en routine pour le diagnostic de la tuberculose (sur expectoras) ou de la malaria (sur chaussettes portées 24 heures), maladies infectieuses ou parasitaires très répandues. Quoiqu'il en soit, l'acuité moyenne du groupe de chiens impliqués dans cette première phase (84 à 100% de réussite sur une base de 177 prélèvements) permit de répondre « oui » à la question initiale. Outre la collaboration initiale avec le Liban, qui a conduit en ce pays à un déploiement à l'aéroport de Beyrouth dès août 2020, les Emirats arabes unis (EAU), via leur Ministère de l'Intérieur, furent le premier pays à rejoindre le programme NOSAÏS dès la fin du mois de mars 2020 ; ce pays a déployé sur trois aéroports, ainsi qu'à la frontière saoudienne et via des unités mobiles remarquablement équipées ( Figure 5 ). Aujourd'hui ce sont 56 pays qui disposent de chiens de détection de la COVID-19, dont 32 en lien direct permanent avec l'équipe NOSAÏS ( Figure 6 ). Le portage du virus SARS-CoV-2 actif peut être détecté par un chien dûment formé au plan olfactif, ce avec des niveaux de sensibilité et de spécificité permettant au regard des « normes » une validation en test diagnostic. Cette première dans la détection d'une affection virale humaine pourrait permettre, via un déploiement raisonné, un dépistage de masse grande efficacité en situation pandémique, une meilleure acceptation du public, et des coûts induits 50 à 100 fois moindres que ceux actuels. Des paradigmes doivent pour ce faire être modifiés : l'acceptation du concept « One Health » par la communauté médicale, tout comme celle des capacités d'un animal à pouvoir seconder efficacement des machines sophistiquées mais ne répondant pas forcément aux attentes. Gageons tout de même que pour le moins la démonstration faite pourra permettre de s'intéresser à d'autres maladies infectieuses virales, mais aussi à la menace toujours présente du bioterrorisme. Can the detection dog alert on COVID-19 positive persons by sniffing axillary sweat samples? A proof-of-concept study Scent dog identification of samples from COVID-19 patients -a pilot study Use of Canine Olfactory Detection for Covid-19 Testing Study on UAE trained detection dog sensitivity Sniffer dogs as a screening/Diagnostic tool for COVID-19, a proof of concept study Dog Savior: Immediate Scent-Detection of SARS-CoV-2 by Trained Dogs Canine olfactory detection of SARS-COV-2 infected patients: a one health approach. Front Public Health The potential use of canine detection as an alternative tool for mass population screening -A pilot study. Animals; 2021; 11 New method of screening for COVID-19 disease using sniffer dogs and scents from axillary sweat samples COVID-19 detection dogs studies in Finland. International k9 working group against COVID-19 symposium. Dubaï (UAE) Evaluation of canine detection of COVID-19 infected individuals under controlled settings Diagnostic accuracy of non-invasive detection of SARS-COV-2 infection by canine olfaction Discrimination of SARS-CoV-2 infected patient samples by detection dogs: A proof of concept study Using trained dogs and organic semi-conducting sensors to identify asymptomatic and mild SARS-COV-2 infections The detection dogs test is more sensitive than real-time PCR in screening for Biomedical detection dogs for the identification of SARS-COV-2 infections in axillary sweat and breath samples