key: cord-0816375-b0rlpslo authors: Dananché, C.; Elias, C.; Hénaff, L.; Amour, S.; Kuczewski, E.; Escuret, V.; Lina, B.; Saadatian-Elahi, M.; Vanhems, P. title: Les caractéristiques des patients atteints d’infection à SARS-CoV-2 influencent-elles leur délai d’admission en hospitalisation ? date: 2020-09-30 journal: Médecine et Maladies Infectieuses DOI: 10.1016/j.medmal.2020.06.165 sha: e0a3d73365a9c0148385fe24ecc04ed3785a965d doc_id: 816375 cord_uid: b0rlpslo Introduction L’infection à SARS-CoV-2 est à l’origine de syndromes respiratoires aigus sévères pouvant nécessiter un recours aux soins intensifs. Un des enjeux de la pandémie survenue début 2020 est de déterminer les facteurs associés à l’aggravation clinique. Le lien éventuel entre le délai d’accès aux soins et la survenue de formes sévères est mal connu. L’objectif de ce travail est de décrire les caractéristiques des patients hospitalisés pour infection à SARS-CoV-2 selon le délai entre le début des symptômes et l’admission en hospitalisation, afin de déterminer les caractéristiques associées à un délai court (<48h) ou long (>10jours). Matériels et méthodes Ce travail repose sur les données de l’étude observationnelle, prospective, multicentrique NOSO-COR dont les objectifs étaient de décrire les cas d’infection par SARS-CoV-2 hospitalisés. L’analyse a été effectuée sur les données des cas communautaires d’infection à SARS-CoV-2 inclus au sein d’un CHU français du 08/02 au 17/05/2020. Les caractéristiques démographiques, les comorbidités sous-jacentes, les paramètres cliniques et biologiques ont été collectés. Le patient a été suivi jusqu’à la sortie de l’hôpital. Les comparaisons entre les groupes ont été effectuées en utilisant le test de Mann–Whitney (variables quantitatives) et le test du Chi2 (variables qualitatives). Les différentes caractéristiques associées au délai entre début des symptômes et admission en hospitalisation ont été évaluées à l’aide de régression logistique ajustée sur l’âge, le sexe, les comorbidités et les principaux symptômes. Résultats Huit cent vingt-deux patients ont été inclus dans l’analyse. L’âge médian était de 73 ans (IQR : 61–84), 453 (55,1 %) étaient des hommes. Comparés aux patients présentant un délai court entre le début des symptômes et l’hospitalisation, les patients présentant un délai long étaient plus jeunes (médiane 68 vs 82 ans, p <0,001), avaient moins fréquemment de comorbidités cardiovasculaires (38,1 % vs 59,7 %, p <0,001), neurologiques (9,9 % vs 34,7 %, p <0,001) et présentaient plus fréquemment une hospitalisation directe en soins intensifs (24,3 % vs 5,6 %, p <0,001). Ils présentaient plus fréquemment une toux (73,3 % vs 47,9 %, p <0,001), des diarrhées (30,0 % vs 12,5 % p <0,001), des difficultés à respirer (64,4 % vs 48,6 %, p =0,004), une fatigue (71,7 % vs 57,6 %, p =0,009), une anosmie (8,9 % vs 0,7 %, p <0,001), une agueusie (11,7 % vs 1,4 %, p <0,001), et un taux plasmatique de CRP plus élevé (médiane 107,0mg/L vs 49,2, p <0,001). Après analyse multivariée, les variables associées à un délai court entre début des symptômes et hospitalisation étaient l’âge>75 ans (p <0,001), les comorbidités cardiovasculaires (p =0,043) et neurologiques (p =0,009). Les variables associées à un délai long étaient la présence d’une toux (p =0,019), le taux plasmatique de CRP>100mg/L (p =0,003), l’anosmie (p =0,008) et l’agueusie (p =0,018). Conclusion Le délai entre début des symptômes et hospitalisation semble être allongé chez les patients<75 ans et ne présentant pas de comorbidités ; cette population est surreprésentée chez les patients bénéficiant d’une hospitalisation d’emblée en soins intensifs. La détection des signes de gravité et l’accès précoce à l’hospitalisation pourrait être un moyen de limiter la survenue de formes cliniques sévères. une infection des voies respiratoires inférieures. Une connaissance approfondie des caractéristiques cliniques des patients COVID-19 symptomatiques lors de leur admission hospitalière est cruciale pour optimiser leur prise en charge dans ce contexte pandémique. L'objectif principal de l'étude était de décrire les caractéristiques cliniques des patients COVID-19 à l'admission et d'identifier les déterminants associés à l'admission directe ou au transfert dans les unités de soins intensifs (USI) des différents hôpitaux participants. Matériels et méthodes Cette étude est un projet ancillaire du projet NOSO-COR, une étude prospective, observationnelle, en milieu hospitalier, dont l'objectif principal est d'estimer le risque de la COVID-19 nosocomiale. Les caractéristiques démographiques, les comorbidités sous-jacentes, ainsi que les paramètres cliniques et biologiques ont été collectés. Les patients ont été suivis jusqu'à la sortie de l'hôpital ou le décès. Les Introduction Même si la majorité des patients atteints n'ont que des symptômes bénins, certains, plus graves, nécessitent une hospitalisation en service de soins voire une admission en réanimation. En raison du risque de létalité élevé, ces patients doivent être étroitement surveillés. L'objectif de notre étude est de définir des profils patients qui pourraient favoriser une admission précoce en service de réanimation et de définir des marqueurs pouvant appuyer cette admission. Matériels et méthodes Étude rétrospective monocentrique du profil des patients admis en réanimation entre le 1 er mars et le 26 avril 2020. Les données démographiques des patients (âge, sexe, poids, indice de masse corporelle, statut tabagique), les données biologiques à l'admission en réanimation, les antécédents cliniques ainsi que les traitements médicamenteux ont été recueillis. Deux groupes ont été constitués en fonction du délai entre la date de début des symptômes et la date d'entrée en réanimation : strictement inférieur à 7 jours (G1, admission précoce) et supérieur ou égal à 7 jours (G2, admission tardive). Une analyse statistique comparative par un test de Student pour les variables continues et du Chi 2 pour les variables catégorielle a été effectuée. Résultats Au total, la cohorte comprend 127 patients dont 62 dans le G1 et 65 dans le G2. L'analyse des données démographiques montre un IMC (31,5 dans le G1 vs 29,2 dans le G2 ; p = 0,04) et un âge ( Introduction L'infection à SARS-CoV-2 est à l'origine de syndromes respiratoires aigus sévères pouvant nécessiter un recours aux soins intensifs. Un des enjeux de la pandémie survenue début 2020 est de déterminer les facteurs associés à l'aggravation clinique. Le lien éventuel entre le délai d'accès aux soins et la survenue de formes sévères est mal connu. L'objectif de ce travail est de décrire les caractéristiques des patients hospitalisés pour infection à SARS-CoV-2 selon le délai entre le début des symptômes et l'admission en hospitalisation, afin de déterminer les caractéristiques associées à un délai court (< 48 h) ou long (> 10 jours). Matériels et méthodes Ce travail repose sur les données de l'étude observationnelle, prospective, multicentrique NOSO-COR dont les objectifs étaient de décrire les cas d'infection par SARS-CoV-2 hospitalisés. L'analyse a été effectuée sur les données des cas communautaires d'infection à SARS-CoV-2 inclus au sein d'un CHU franç ais du 08/02 au 17/05/2020. Les caractéristiques démographiques, les comorbidités sous-jacentes, les paramètres cliniques et biologiques ont été collectés. Le patient a été suivi jusqu'à la sortie de l'hôpital. Les comparaisons entre les groupes ont été effectuées en utilisant le test de Mann-Whitney (variables quantitatives) et le test du Chi 2 (variables qualitatives). Les différentes caractéristiques associées au délai entre début des symptômes et admission en hospitalisation ont été évaluées à l'aide de régression logistique ajustée sur l'âge, le sexe, les comorbidités et les principaux symptômes. Résultats Huit cent vingt-deux patients ont été inclus dans l'analyse. L'âge médian était de 73 ans (IQR : 61-84), 453 (55,1 %) étaient des hommes. Comparés aux patients présentant un délai court entre le début des symptômes et l'hospitalisation, les patients présentant un délai long étaient plus jeunes (médiane 68 vs 82 ans, p < 0,001), avaient moins fréquemment de comorbidités cardiovasculaires (38,1 % vs 59,7 %, p < 0,001), neurologiques (9,9 % vs 34,7 %, p < 0,001) et présentaient plus fréquemment une hospitalisation directe en soins intensifs (24,3 % vs 5,6 %, p < 0,001). Ils présentaient plus fréquemment une toux (73,3 % vs 47,9 %, p < 0,001), des diarrhées (30,0 % vs 12,5 % p < 0,001), des difficultés à respirer (64,4 % vs 48,6 %, p = 0,004), une fatigue (71,7 % vs 57,6 %, p = 0,009), une anosmie (8,9 % vs 0,7 %, p < 0,001), une agueusie (11,7 % vs 1,4 %, p < 0,001), et un taux plasmatique de CRP plus élevé (médiane 107,0 mg/L vs 49,2, p < 0,001). Après analyse multivariée, les variables associées à un délai court entre début des symptômes et hospitalisation étaient l'âge > 75 ans (p < 0,001), les comorbidités cardiovasculaires (p = 0,043) et neurologiques (p = 0,009). Les variables associées à un délai long étaient la présence d'une toux (p = 0,019), le taux plasmatique de CRP > 100 mg/L (p = 0,003), l'anosmie (p = 0,008) et l'agueusie (p = 0,018). Conclusion Le délai entre début des symptômes et hospitalisation semble être allongé chez les patients < 75 ans et ne présentant pas de comorbidités ; cette population est surreprésentée chez les patients bénéficiant d'une hospitalisation d'emblée en soins intensifs. La détection des signes de gravité et l'accès précoce à l'hospitalisation pourrait être un moyen de limiter la survenue de formes cliniques sévères. L'objectif était de comparer le score de Chen aux scores pronostiques utilisés dans les pneumonies aiguës communautaires. Ont été inclus tous les patients hospitalisés dans les unités médicales hors réanimation COVID avec un diagnostic de pneumonie à SARS-CoV-2 porté sur une PCR sur frottis nasopharyngé positive et/ou des images scanographiques typiques de COVID-19. Le diagnostic de pneumonie était défini par l'apparition d'une anomalie radiologique ou d'une auscultation anormale associée à des signes cliniques respiratoires. Les variables ont été recueillies de faç on prospective et standardisées pour tous les patients avec un suivi clinique ou téléphonique systématique à j28 avec recueil du statut vital. Nous avons comparé le groupe des patients décédés au groupe des patients en vie à j28. Les scores comparés étaient le CURB-65, le CRB-65, le score de Fine et le score de Chen pour lesquels nous avons calculé l'aire sous la courbe pour prédire la mortalité à j28. Résultats Du 3 mars au 25 avril 2020, 436 patients ont été hospitalisés pour une infection à SARS-CoV-2, dont 304 (69,7 %) patients avec un diagnostic de pneumonie. Sur les 304 patients, 26 (11 %) patients ont été transférés en réanimation et 60 (20 %) sont décédés à j28. Les patients décédés avaient plus souvent un âge supérieur à 65 ans (90 % vs 65 %, p < 0,01), était plus souvent de sexe masculin (66 % Trente patients (88 %) ont été hospitalisés avec un délai médian de 7,7 jours [3-9,5] après le début des symptômes. Les signes cliniques initiaux principaux étaient une fièvre (n = 28,82 %), une toux (n = 23, 68 %), une dyspnée (n = 16, 47 %) et une diarrhée (n = 12, 35 %). À l'admission on observait une lymphopénie chez 18 patients (53 %), une CRP médiane à 84 mg/L Sept patients sur 18 (39 %) présentaient une atteinte parenchymateuse pulmonaire sévère (plus de 50 %) au scanner. Les traitements spécifiques comprenaient l'hydroxychloroquine (n = 6, 18 %), l'association lopinavir/ritonavir L'arrêt d'un des immunosuppresseurs a été effectué chez 20 patients Le délai d'admission en réanimation était de 2,5 jours [0-6,5] depuis l'hospitalisation. Vingt patients (61 %) ont présenté une insuffisance rénale aiguë dont 6 nécessitant de l'hémodialyse. Quinze patients (44 %) sont décédés dans un délai de 11 jours [7-16] après l'hospitalisation. Le taux de décès chez les patients hospitalisés pour COVID-19 non TR