key: cord-0840932-sjurfoet authors: Deschasaux-Tanguy, M.; Srour, B.; Bourhis, L.; Arnault, N.; Druesne-Pecollo, N.; Esseddik, Y.; Szabo De Edelenyi, F.; Allègre, J.; Allès, B.; Andreeva, V. A.; Baudry, J.; Fezeu, L. K.; Galan, P.; Julia, C.; Kesse-Guyot, E.; Péneau, S.; Hercberg, S.; Bajos, N.; Severi, G.; Zins, M.; De Lamballerie, X.; Carrat, F.; Touvier, M. title: Alimentation et risque d’infection par le SARS-CoV-2 : étude prospective dans la cohorte NutriNet-Santé date: 2022-02-28 journal: Nutrition Clinique et Métabolisme DOI: 10.1016/j.nupar.2021.12.065 sha: cbff54932b2da56cc4c238d46e778e43c90af96c doc_id: 840932 cord_uid: sjurfoet Introduction et but de l’étude L’alimentation apporte les nutriments essentiels au bon fonctionnement du système immunitaire et de nombreuses hypothèses suggèrent ainsi un rôle de la nutrition dans la prévention de la COVID-19. Toutefois, il n’existe pas à notre connaissance de données prospectives à ce sujet. Notre objectif était donc d’étudier les associations entre l’alimentation et le risque d’infection par le SARS-CoV-2 dans une large population d’adultes. Matériel et méthodes Notre étude est conduite dans la cohorte française NutriNet-Santé (2009–2020). La séroprévalence d’anticorps anti-SARS-CoV-2 a été évaluée à partir de tests ELISA sur des gouttes de sang séchées. Les apports alimentaires ont été estimés à partir d’enregistrements alimentaires de 24h (au moins 6) disponibles dans les 2 ans précédents le début de la pandémie de COVID-19 en France (février 2020). Des modèles de régression logistiques multiajustés ont été utilisés pour les analyses. Résultats et analyse statistique 7766 adultes (70,3 % femmes, âge moyen : 60,3 ans) ont été inclus, parmi lesquels 311 étaient positifs pour les anticorps anti-SARS-CoV-2. Les apports alimentaires en vitamine C (OR pour 1 écart-type=0,86 (0,75–0,98), p =0,02), vitamine B9 (OR=0,84 (0,72–0,98), p =0,02), vitamine K (OR=0,86 (0,74–0,99), p =0,04), fibres (OR=0,84 (0,72–0,98), p =0,02), et en fruits et légumes (OR=0,85 (0,74–0,97), p =0,02) étaient associés à un moindre risque d’infection par le SARS-CoV-2. À l’inverse, les apports alimentaires en calcium (OR=1,16 (1,01–1,35), p =0,04) et produits laitiers (OR=1,19 (1,06–1,33), p =0,002) étaient associés à un risque accru. Aucune association n’a été détectée avec les autres groupes d’aliments, nutriments ou profils alimentaires testés. Conclusion Des apports alimentaires plus élevés en fruits et légumes et, de manière cohérente en vitamine C, folate, vitamine K et fibres étaient associés à une moindre susceptibilité à l’infection par le SARS-CoV-2. Au-delà de son rôle établi pour la prévention des maladies chroniques, l’alimentation pourrait donc aussi contribuer à prévenir certaines maladies infectieuses comme la COVID-19. connu. En France, le premier confinement a été mis en place entre le 17 mars et le 10 mai 2020. L'objectif de cette étude était d'examiner les habitudes alimentaires des Franç ais lors du premier confinement par rapport aux habitudes avant la pandémie et de les définir. Une enquête épidémiologique ouverte, observationnelle et descriptive a été mise en place grâce à un auto-questionnaire numérique à partir du logiciel REDCap Introduction et but de l'étude L'alimentation apporte les nutriments essentiels au bon fonctionnement du système immunitaire et de nombreuses hypothèses suggèrent ainsi un rôle de la nutrition dans la prévention de la COVID-19. Toutefois, il n'existe pas à notre connaissance de données prospectives à ce sujet. Notre objectif était donc d'étudier les associations entre l'alimentation et le risque d'infection par le SARS-CoV-2 dans une large population d'adultes. Matériel et méthodes Notre étude est conduite dans la cohorte franç aise NutriNet-Santé (2009-2020). La séroprévalence d'anticorps anti-SARS-CoV-2 a été évaluée à partir de tests ELISA sur des gouttes de sang séchées. Les apports alimentaires ont été estimés à partir d'enregistrements alimentaires de 24 h (au moins 6) disponibles dans les 2 ans précédents le début de la pandémie de COVID-19 en France (février 2020). Des modèles de régression logistiques multiajustés ont été utilisés pour les analyses. 1,19 (1,06-1,33) , p = 0,002) étaient associés à un risque accru. Aucune association n'a été détectée avec les autres groupes d'aliments, nutriments ou profils alimentaires testés. Conclusion Des apports alimentaires plus élevés en fruits et légumes et, de manière cohérente en vitamine C, folate, vitamine K et fibres étaient associés à une moindre susceptibilité à l'infection par le SARS-CoV-2. Au-delà de son rôle établi pour la prévention des maladies chroniques, l'alimentation pourrait donc aussi contribuer à prévenir certaines maladies infectieuses comme la COVID-19. U1153 Inserm, U1125 Inrae, Cnam