key: cord-0846533-o8c7s102 authors: Tisseau des Escotais, J.; Affo, L.; Toledano, E.; Synold, H.; Mahe, I. title: PCR Covid19: votre vaccination antipneumococcique est-elle à jour? date: 2021-11-24 journal: Rev Med Interne DOI: 10.1016/j.revmed.2021.10.192 sha: 93a8dd5b93fc8e38b8697da6aa5650ac825ccb5f doc_id: 846533 cord_uid: o8c7s102 INTRODUCTION: Depuis 2018 la vaccination antipneumococcique est recommandée chez les nouveaux-nés. En revanche pour le reste de la population, la recommandation vaccinale ne concerne que les patients immunodéprimés ou porteurs d’une maladie prédisposant à une infection invasive à pneumocoque [1]. Par ailleurs, en raison de la pandémie actuelle due aux infections à SARSCOV2, on assiste à la réalisation massive de RT-PCR nasopharyngées qui sont le Gold standard pour le diagnostic de COVID-19. Ce geste en principe simple à réaliser n’est cependant pas dénué de risque et il convient de le faire pratiquer par du personnel expérimenté formé et informer les patients des complications qu’il peut engendrer. OBSERVATION: Il s’agit d’une patiente de 57 ans consultant aux urgences pour céphalées fébriles avec altération de la conscience sans signe de localisation pour laquelle elle est admise en réanimation à Louis Mourier le 29/03/21. Elle a pour antécédents une HTA sous SPIRONOLACTONE, une épilepsie essentielle équilibrée et a reçu une dose de PNEUMOVAX en 2016 (schéma vaccinal incomplet). À l’examen clinique on retrouve une fièvre à 39 °C, une raideur de nuque, GSC 12 sans signe de localisation ni convulsion, sans purpura ni défaillance hémodynamique. À la biologie on note GB 13 G/L (PNN 12G/L); pas de trouble de la coagulation; PL avec LCR trouble, Ag pneumocoque et culture positive à Streptocoque pneumoniae. Le scanner cérébral non injecté est normal. Le diagnostic d’une méningite à pneumocoque est retenu. La prise en charge consiste en une intubation orotrachéale, administration de CEFOTAXIME et DEXAMETHASONE IV. L’évolution clinico-biologique favorable permet un transfert de la patiente dans le service de médecine interne pour suite de la prise en charge le 31/03/21. La recherche d’une immunodépression est négative. L’interrogatoire rapporte des rhinorrhées claires continues survenues suite à la réalisation d’un test PCR nasopharyngé à la recherche du Covid 19 il y un an, attribuées et traitées comme une rhinite allergique sans amélioration des symptômes. La relecture des IRM pré et post-PCR retrouve une méningocèle avec brèche ethmoïdale droite et le prélèvement de l’écoulement nasal clair confirme qu’il s’agit de LCR. Cette patiente présente une méningocèle non diagnostiquée au préalable. Nous avons donc conclu que le test n’a pas causé la brèche mais la rupture d’une méningocèle préexistante. La fermeture de la brèche éthmoïdale par voie endonasale est réalisée le 06/09/21. DISCUSSION: Après une revue de la littérature de tous les articles jusqu’en 09/21, un seul cas de fuite de LCR due à une rupture de méningocèle secondaire à une PCR a été rapporté [2]. Ce cas retrouvait seulement un écoulement nasal de LCR sans complication infectieuse. Notre cas est le premier cas rapporté à notre connaissance de méningite grave révélant une méningocèle rompue secondairement à une PCR nasopharyngée avec nécessité d’hospitalisation en réanimation et de geste endoscopique pour fermeture de la brèche. En France, les pneumocoques sont la première cause de méningite bactérienne chez l’adulte avec une mortalité de 10 à 30 % qui augmente avec l’âge et la présence de comorbidités. De plus, les séquelles neurologiques surviennent chez 30 à 52 % des survivants. Il s’agit donc d’une infection grave avec une incidence d’environ 600 cas/an en France et dont la vaccination a permis une diminution significative ces dernières années [3]. Le prélèvement nasopharyngé pour SARSCOV2 est courant (4 millions par semaine en France) et simple. Ce cas permet de rappeler le fait que ce geste peut entraîner une complication mécanique grave malgré sa rareté. CONCLUSION: Le prélèvement nasopharyngé par RT-PCR doit être pratiqué dans de bonnes conditions et si possible par du personnel expérimenté. L’information d’une possible brèche doit être donnée en portant attention à l’apparition de rhinorrhées claires continues non améliorées par un traitement de rhinite allergique. La vaccination antipneumococcique complète doit être recommandée surtout dans les populations immunodéprimées. péricardite aiguë. L'objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques cliniques, para cliniques, évolutives et les modalités thérapeutiques des patients atteints de COVID-19 compliqué d'une péricardite aiguë. Il s'agit d'une étude rétrospective incluant 150 patients atteints d'infection SARS-CoV-2 dans sa forme modérée à sévère, hospitalisés à l'unité COVID du service médecine entre juillet et septembre 2021. Parmi les 150 patients hospitalisés pour infection à SARS-CoV-2 dans sa forme modérée à sévère, le diagnostic de péricardite a été retenu chez quatre patients. L'âge moyen de nos patients était de 58 ans (17-94 ans) avec une prédominance féminine (58 % de femmes et 42 % hommes). Le diagnostic de péricardite aiguë compliquant l'infection COVID-19 était retenu chez quatre patients sans antécédents : 3 femmes âgées respectivement de 19, 40 et 76 ans et un homme âgé de 51 ans. Une seule patiente était vaccinée parmi ces sujets par un vaccin à ARN messager. L'infection COVID est survenue chez elle après deux mois de la deuxième dose du vaccin. La symptomatologie initiale était faite de dyspnée chez les quatre patients, diarrhée chez trois et fièvre avec asthénie et courbatures chez deux patients. Une seule patiente uniquement avait des douleurs thoraciques avec une sensation d'oppression thoracique. La durée moyenne entre le début de la symptomatologie et le diagnostic d'infection à SARS-CoV-2 chez ces patients était de 9 jours. La confirmation de l'infection était par une positivité du test rapide chez deux patients, positivité de la PCR chez un patient et une atteinte parenchymateuse à la tomodensitométrie (TDM) thoracique chez un seul patient. La circonstance de découverte de la péricardite aiguë était la présence d'un microvoltage à l'électrocardiogramme chez la patiente qui avait des douleurs thoraciques motivant la réalisation d'une échographie cardiaque transthoracique qui a montré un épanchement péricardique de moyenne abondance. Chez les trois autres patients, le diagnostic de péricardite était retenu suite à la découverte fortuite d'épanchement péricardique à la TDM, de faible abondance chez deux patients et de moyenne abondance chez une seule patiente en association à une atteinte parenchymateuse dépassant les 50 % chez ces trois patients. Les principales anomalies biologiques étaient la présence d'une lymphopénie chez trois patients, une anémie normochrome normocytaire chez trois patients et un syndrome inflammatoire biologique chez trois patients. Les patients ont reç u une oxygénothérapie allant de 2 à 6 litres/minute, une corticothérapie à base de dexaméthasone avec une dose moyenne initiale de 16 mg/jour, une anticoagulation préventive, et une vitaminothérapie. Un bilan thyroïdien systématique réalisé chez ces patients a montré la présence d'une hypothyroïdie chez une jeune patiente de 19 ans qui a été mise sous L-thyroxine. L'évolution a été marquée par l'amélioration des symptômes et le sevrage de l'oxygène au bout de cinq jours chez tous les patients. La durée d'hospitalisation moyenne était de sept jours. Un traitement par la colchicine était indiqué chez deux patients pendant une durée de trois mois. L'infection à SARS-CoV-2 peut entraîner des complications graves respiratoires et cardiaques même chez des patients jeunes et sans antécédents. La péricardite aiguë doit être dépistée chez tous patient dyspnéique nécessitant une oxygénothérapie, même en absence de douleurs thoraciques ou d'anomalies à l'ECG, afin de pouvoir instaurer une prise en charge précoce et adéquate. Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2021.10.191 CA183 PCR Covid19: votre vaccination antipneumococcique est-elle à jour? Depuis 2018 la vaccination antipneumococcique est recommandée chez les nouveaux-nés. En revanche pour le reste de la population, la recommandation vaccinale ne concerne que les patients immunodéprimés ou porteurs d'une maladie prédisposant à une infection invasive à pneumocoque [1] . Par ailleurs, en raison de la pandémie actuelle due aux infections à SARSCOV2, on assiste à la réalisation massive de RT-PCR nasopharyngées qui sont le Gold standard pour le diagnostic de COVID-19. Ce geste en principe simple à réaliser n'est cependant pas dénué de risque et il convient de le faire pratiquer par du personnel expérimenté formé et informer les patients des complications qu'il peut engendrer. Il s'agit d'une patiente de 57 ans consultant aux urgences pour céphalées fébriles avec altération de la conscience sans signe de localisation pour laquelle elle est admise en réanimation à Louis Mourier le 29/03/21. Elle a pour antécédents une HTA sous SPIRONOLACTONE, une épilepsie essentielle équilibrée et a reç u une dose de PNEUMOVAX en 2016 (schéma vaccinal incomplet). À l'examen clinique on retrouve une fièvre à 39 • C, une raideur de nuque, GSC 12 sans signe de localisation ni convulsion, sans purpura ni défaillance hémodynamique. À la biologie on note GB 13 G/L (PNN 12G/L); pas de trouble de la coagulation; PL avec LCR trouble, Ag pneumocoque et culture positive à Streptocoque pneumoniae. Le scanner cérébral non injecté est normal. Le diagnostic d'une méningite à pneumocoque est retenu. La prise en charge consiste en une intubation orotrachéale, administration de CEFOTAXIME et DEXAMETHASONE IV. L'évolution clinico-biologique favorable permet un transfert de la patiente dans le service de médecine interne pour suite de la prise en charge le 31/03/21. La recherche d'une immunodépression est négative. L'interrogatoire rapporte des rhinorrhées claires continues survenues suite à la réalisation d'un test PCR nasopharyngé à la recherche du Covid 19 il y un an, attribuées et traitées comme une rhinite allergique sans amélioration des symptômes. La relecture des IRM pré et post-PCR retrouve une méningocèle avec brèche ethmoïdale droite et le prélèvement de l'écoulement nasal clair confirme qu'il s'agit de LCR. Cette patiente présente une méningocèle non diagnostiquée au préalable. Nous avons donc conclu que le test n'a pas causé la brèche mais la rupture d'une méningocèle préexistante. La fermeture de la brèche éthmoïdale par voie endonasale est réalisée le 06/09/21. Après une revue de la littérature de tous les articles jusqu'en 09/21, un seul cas de fuite de LCR due à une rupture de méningocèle secondaire à une PCR a été rapporté [2] . Ce cas retrouvait seulement un écoulement nasal de LCR sans complication infectieuse. Notre cas est le premier cas rapporté à notre connaissance de méningite grave révélant une méningocèle rompue secondairement à une PCR nasopharyngée avec nécessité d'hospitalisation en réanimation et de geste endoscopique pour fermeture de la brèche. En France, les pneumocoques sont la première cause de méningite bactérienne chez l'adulte avec une mortalité de 10 à 30 % qui augmente avec l'âge et la présence de comorbidités. De plus, les séquelles neurologiques surviennent chez 30 à 52 % des survivants. Il s'agit donc d'une infection grave avec une incidence d'environ 600 cas/an en France et dont la vaccination a permis une diminution significative ces dernières années [3] . Le prélèvement nasopharyngé pour SARSCOV2 est courant (4 millions par semaine en France) et simple. Ce cas permet de rappeler le fait que ce geste peut entraîner une complication mécanique grave malgré sa rareté. Le prélèvement nasopharyngé par RT-PCR doit être pratiqué dans de bonnes conditions et si possible par du personnel expérimenté. L'information d'une possible brèche doit être donnée en portant attention à l'apparition de rhinorrhées claires continues non améliorées par un traitement de rhinite allergique. La vaccination antipneumococcique complète doit être recommandée surtout dans les populations immunodéprimées. Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. Pour en savoir plus [1] Introduction Les maladies systémiques sont un groupe hétérogène de pathologies. La vulnérabilité aux infections qu'elles engendrent de par leurs mécanismes auto-immuns et les traitements immunosuppresseurs souvent nécessaires à leur contrôle, a constitué un challenge au temps de l'épidémie à SARS-CoV-2. Cependant, des résultats contradictoires de l'évolution clinique des patients ayant une maladie systémique infectés par le SARS-CoV-2 ont été observés. L'objectif de notre travail était d'étudier les caractéristiques cliniques et l'évolution de nos patients suivis en médecine interne pour une maladie systémique et ayant contracté le virus SARS-CoV-2. Étude rétrospective descriptive portant sur les dossiers des patients suivis en médecine interne pour une maladie systémique et ayant contracté le virus SARS-CoV-2. Parmi 407 patients infectés au SARS-CoV-2, 12 étaient suivis pour maladie auto-immune. Ils étaient répartis comme suit : lupus érythémateux systémique (n = 4), maladie de Behç et (n = 4), syndrome de Sjögren (n = 2), dermatomyosite (n = 1), et sclérodermie systémique (n = 1). Il s'agissait de 10 femmes et de deux hommes dont l'âge moyen au moment de l'infection était de 45,5 ± 11,7 ans [31-77] . La durée moyenne d'évolution de la maladie systémique était de 106,16 mois [2-360]. Trois de ces 12 patients avaient une atteinte viscérale grave (insuffisance rénale chronique et pneumopathie interstitielle diffuse compliquée de fibrose pulmonaire). Deux patients étaient vaccinés avant l'infection. Au moment de l'infection, cinq patients étaient sous corticoïdes et trois sous immunosuppresseurs. Ces traitements n'ont pas été arrêtés pour aucun patient, et aucun n'a présenté de poussée de sa maladie lors de l'infection. Les signes cliniques étaient dominés par l'asthénie (n = 12), la toux (n = 9), la fièvre (n = 6), la dyspnée (n = 6) et les diarrhées et vomissements (n = 2). La moitié des patients a nécessité une hospitalisation pour une pneumopathie hypoxémiante. Ces patients représentaient 1,47 % des patients hospitalisés dans notre hôpital entre mars 2020 et août 2021, qui étaient au nombre de 407. La durée moyenne d'hospitalisation était de 15 jours . Les scanners thoraciques de ces ont montré des atteintes parenchymateuses modérés à sévères chez quatre patients. Dans les deux cas restant, les lésions dues au virus n'ont pas pu être distingués des lésions de PID préexistantes. Trois patients hospitalisés ont nécessité un transfert en réanimation. Deux patients y sont décédés, soit 4,25 % des décès par le SARS-CoV-2 dans notre hôpital. L'évolution était favorable pour les autres malades. L'infection à SARS-CoV-2 ne semble pas plus fréquente ni plus sévère chez les patients ayant une maladie systémique que chez la population générale. Des études à plus larges échelles sont nécessaires pour confirmer cette constatation. Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. Cinquante patients atteints d'une maladie systémique ont été colligés répartis en 40 femmes et 10 hommes avec un sexratio H/F de 0,25. La médiane d'âge était de 52,5 ans ± 16,5 ans [15-85 ans]. Seize pour cent des patients étaient tabagiques(n = 8) et 20 % étaient vaccinés contre le corona virus. Vingt-neuf patients étaient suivis pour une ou plusieurs connectivites : lupus érythémateux systémique(n = 20) ; syndrome de Sjögren(n = 5) ; polyarthrite rhumatoïde(n = 4) ; sclérodermie systémique(n = 2) ; dermatomyosite(n = 1) ; syndrome des anti-synthétases(n = 1). Quatorze patients étaient suivis pour une vascularite : maladie de Behcet(n = 5) ; maladie de Horton(n = 4) ; granulomatose avec polyangéite(n = 2) ; purpura rhumatoïde(n = 1) ; maladie de Takayasu (n = 1), maladie de Vogt-Koyanagi-Harada(n = 1). Sept cas de sarcoïdose et un cas de maladie de Still ont été inclus. Ces pathologies étaient inaugurées par l'infection Covid-19 dans 12 % des cas(n = 6). Le diagnostic de l'infection virale était retenu devant une PCR covid-19 et/ou un test rapide positifs dans 80 % des cas(n = 40), des images spécifiques à la tomodensitométrie thoracique dans 12 % des cas(n = 6) et devant un faisceau d'argument par la présence de notion de contage et des signes cliniques évocateurs dans 8 % des cas (n = 4). Une hypertension artérielle et/ou un diabète ont été notés, respectivement chez 36 % (n = 18) et 24 %(n = 12) des patients. Adresse e-mail : jeannedesescotais@hotmail