key: cord-0917344-oxits3wk authors: Perrot, L.; Boyer, L.; Flipo, R. M.; Marotte, H.; Pertuiset, E.; Miceli Richard, C.; Thomas, T.; Seror, R.; Chazerain, P.; Roux, N.; Richez, C.; Pham, T. title: Facteurs associés à la sévérité de l’infection COVID-19 chez les patients atteints de spondyloarthrite : résultats de la French RMD COVID-19 cohorte date: 2021-12-31 journal: Revue du Rhumatisme DOI: 10.1016/j.rhum.2021.10.065 sha: fe8e288f88ecea1f24df364b539965285ee1ca39 doc_id: 917344 cord_uid: oxits3wk Introduction Il n’y a pas, à notre connaissance, de publication décrivant précisément la sévérité et l’évolution de l’infection à SARS-CoV-2 dans la spondyloarthrite (SpA). Les données sur la COVID-19 issues des cohortes de patients avec maladies inflammatoires à médiation immunitaire concernent de faibles effectifs de SpA. Notre objectif était de décrire la sévérité et l’évolution de la COVID-19 dans une large cohorte de patients atteints de SpA (SpA axiale et rhumatisme psoriasique) et d’identifier les facteurs associés aux formes sévères. Patients et méthodes Patients : spondyloarthrites (SpA) de la French RMD COVID-19 cohort (cohorte observationnelle, nationale, multicentrique) avec un diagnostic de COVID-19 (clinique, PCR, scanner ou sérologie). Données collectées : démographiques, type de SpA, comorbidités, traitements, gravité de la COVID-19. La gravité de la COVID-19 a été classée en fonction des soins nécessaires : bénin=soins ambulatoires ; modéré=traitement hospitalier non intensif ; sévère=admission en unité de soins intensifs ou décès ; grave=modéré ou sévère. Analyses statistiques : des modèles de régression logistique ont été utilisés pour identifier les facteurs associés à ces formes graves. Toutes les variables avec p <0,20 en analyse univariée ont été proposées dans le modèle multivarié. Les variables de traitement (AINS, méthotrexate [MTX], sulfasalazine [SLZ], anti-TNF et anti-IL17) étaient incluses dans les modèles, même si p ≥0,20. Résultats Entre mars 2020 et avril 2021, 626 SpA ont déclaré une COVID-19 dont l’évolution avait été bénigne dans 508 cas (81,1 %), modérée dans 93 cas (14,8 %) et sévère dans 25 cas (3,9 %), dont 6 décès. La cohorte analysée comprenait 349 femmes (55,8 %), âge moyen 49,3±14,1 ans, IMC moyen 27,1±5,4 avec 403 SpA axiale (64,4 %), 187 RPso (29,9 %) et 36 autres SpA, durée de la maladie 11,3±9,8 ans ; 352 (56,2 %) avaient au moins une comorbidité dont l’obésité (23,6 %), l’hypertension artérielle (15,5 %) et le tabagisme (10,4 %) étaient les plus fréquentes. Parmi eux, 104 étaient traités par AINS (16,6 %), 186 par csDMARD dont 156 méthotrexate, et 460 (73,5) % par biomédicaments (379 anti-TNF, 57 anti-IL17 : 57, 15 anti-IL12/23, 9 autres). Les facteurs indépendamment associés à une COVID-19 grave étaient la corticothérapie (OR=2,83 [IC95 % : 1,41–5,66]) et l’âge (OR=1,07 [1,05–1,09]) alors le genre féminin (OR=0,64 [0,41–0,99]) et les anti-IL17 (OR=0,51 [0,32–0,81]) avaient un caractère protecteur. Un traitement par AINS (OR=0,91 [IC95 % : 0,47–1,77]), par sulfasalazine (OR=6,81 [0,59–77,41]) ou par anti-TNF (OR=0,67 [0,33–1,35]) n’était pas associé à la gravité de l’infection. Conclusion L’évolution de la COVID-19 a été bénigne pour la majorité des patients atteints de SpA (81,1 %). La corticothérapie était associée à des infections plus graves alors que les anti-IL17 avaient un caractère protecteur. Introduction La pandémie mondiale de COVID-19 commence à être contrôlée par une vaccination massive. Les patients atteints de maladies auto-immunes (MAI) traités par rituximab ont un risque de décès 4 fois plus élevé (2,32-7,03) et semblent ne pas avoir la même réponse humorale que les témoins sains au vaccins à ARNm. L'objectif est de comparer les réponses cellulaires et humorales au vaccin ARNm BNT 162b2 contre le COVID-19 de patients atteints de MAI traités par rituximab (RTX) ou d'autres immunosuppresseurs ou immunomodulateurs (autres IS) à des sujets contrôles. Les patients et les témoins sains (HC) ont été vaccinés avec le BNT162b2 aux jours 0 et 28 et prélevés aux jours 28 et 56. Les patients présentant une infection antérieure au SARS-CoV 2 ont été exclus. Les patients ont été divisés en 2 groupes : « groupe RTX » s'ils avaient reç u du RTX il y a moins d'1 an, ou « autre IS » s'ils étaient traités avec d'autres traitements. Une évaluation sérologique de la réponse vaccinale (ECLIA Cobas, Roche) et de la neutralisation (iFlash-2019-nCoV Nab, Ylho) a été réalisée. Nous avons défini un seuil ≥ 50 d'IgG anti-Spike comme la réponse au vaccin car c'est la valeur seuil au-delà de laquelle les HC avaient tous des anticorps neutralisants détectables. La réponse cellulaire T contre les peptides de la protéine Spike a été réalisée en détectant le marquage intracellulaire du TNF, de l'IFNg, de l'IL2, sur les lymphocytes T CD4 et CD8 activés. Résultats Vingt-huit contrôles et 57 patients atteints de MAI ont été inclus ; 24 patients dans le groupe rituximab et 33 dans l'autre groupe autre IS. À j56, Le groupe RTX avait significativement moins d'IgG anti-Spike (68,6 ± 110) par rapport au groupe HC (235 ± 58) (p < 0,0001) et au groupe autres IS (180 ± 100) (p = 0,0017). Le pourcentage de répondeurs était plus faible dans le groupe RTX : 29,2 % versus 79,4 % (p = 0,0003) dans le groupe autres IS et 92,2 % dans le groupe HC (p < 0,0001). Il n'y avait pas de différence de taux d'IgG anti-Spike ou de pourcentage de répondeurs entre les HC et le groupe autres IS. Parmi les T CD4 activées, le pourcentage de LT CD4 spécifiques de Spike secrétant de l'IFNg après stimulation était identique dans le groupe RTX (0,039 % [0-0,13]) et dans les groupes autre IS (0,023 % [0-0,07]) et HC (0,029 % [0-0, 07]) (p = 0,38). Il n'y avait pas non plus de différence entre les groupes concernant le pourcentage de LT CD4 spécifiques sécrétant de l'IL-2 ou du TNF. Dans le groupe RTX, le délai médian depuis la dernière perfusion de RTX était significativement plus faible chez les non-répondeurs en anticorps (81 jours [IQR 147]) par rapport aux répondeurs (231 jours [IQR 89]). Aucun des patients ayant reç u RTX au cours des 6 mois précédents n'avait de réponse IgG anti-Spike. La réponse cellulaire T n'était pas corrélée au délai depuis la dernière perfusion ou à la réponse humorale. Conclusion Chez les patients atteints de MAI vaccinés avec 2 doses de vaccin anti-COVID-19 BNT162b2, la réponse humorale était significativement altérée chez les patients traités par RTX mais pas chez les patients traités par d'autres IS. Cependant, la réponse cellulaire T CD4 n'était pas différente entre le groupe RTX et les autres groupes. Des données cliniques sont nécessaires pour juger de la protection contre la maladie chez les patients RTX ayant une réponse cellulaire sans réponse humorale. En attendant, il est justifié de proposer une 3 e dose vaccinale à tous les patients ayant reç u une injection de RTX moins de 6 mois avant la 1 re injection vaccinale. Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rhum.2021.10.064 Facteurs associés à la sévérité de l'infection COVID-19 chez les patients atteints de spondyloarthrite : résultats de la French RMD COVID-19 cohorte Introduction Il n'y a pas, à notre connaissance, de publication décrivant précisément la sévérité et l'évolution de l'infection à SARS-CoV-2 dans la spondyloarthrite (SpA). Les données sur la COVID-19 issues des cohortes de patients avec maladies inflammatoires à médiation immunitaire concernent de faibles effectifs de SpA. Notre objectif était de décrire la sévérité et l'évolution de la COVID-19 dans une large cohorte de patients atteints de SpA (SpA axiale et rhumatisme psoriasique) et d'identifier les facteurs associés aux formes sévères. Patients : spondyloarthrites (SpA) de la French RMD COVID-19 cohort (cohorte observationnelle, nationale, multicentrique) avec un diagnostic de COVID-19 (clinique, PCR, scanner ou sérologie). Données collectées : démographiques, type de SpA, comorbidités, traitements, gravité de la COVID-19. La gravité de la COVID-19 a été classée en fonction des soins nécessaires : bénin = soins ambulatoires ; modéré = traitement hospitalier non intensif ; sévère = admission en unité de soins intensifs ou décès ; grave = modéré ou sévère. Analyses statistiques : des modèles de régression logistique ont été utilisés pour identifier les facteurs associés à ces formes graves. Toutes les variables avec p < 0,20 en analyse univariée ont été proposées dans le modèle multivarié. Conclusion L'évolution de la COVID-19 a été bénigne pour la majorité des patients atteints de SpA (81,1 %). La corticothérapie était associée à des infections plus graves alors que les anti-IL17 avaient un caractère protecteur. Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. Cette étude est une série franç aise ambispective, multicentrique, de patients présentant une infection à SARS-CoV-2, associée à la survenue de manifestations rhumatologiques. Elle provient des premiers résultats d'un registre national (étude du CRI) de patients atteints du SARS-CoV-2. Du 7 avril 2020 au 24 juin 2021, nous avons recueilli les données clinicobiologiques, morphologiques, et la prise en charge de ces manifestations. Résultats Cette étude comprend 15 patients ayant présenté une infection à SARS-CoV-2 avec haute suspicion clinique et cas contact confirmé (n = 2), confirmée par PCR nasale (n = 8), trachéale (n = 2), test salivaire (n = 1) ou sérologie (n = 2). L'âge moyen est de 55,1 ans (19-72) ; 53,3 % des patients sont de sexe féminin. Les comorbidités principales sont une hypertension artérielle (40 %), un diabète de type 2 (20 %), une obésité (20 %). Aucun patient ne présente d'antécédent de rhumatisme inflammatoire chronique sous traitement de fond, maladie auto-immune ou déficit immunitaire. Deux patients présentent un antécédent de psoriasis dans l'enfance. Le délai moyen d'apparition des manifestations rhumatologiques est de 32,9 jours après les premiers symptômes d'infection à SARS-CoV-2 et de 23,9 jours après confirmation diagnostique : arthralgies (100 %), myalgies (47 %), au moins une synovite (86 %). L'atteinte est majoritairement bilatérale (67 %), asymétrique (54 %), polyou oligo-articulaire (73 %). Trois patients présentent des signes extra-articulaires évoquant une maladie inflammatoire systémique (syndrome néphrotique, engelures, syndrome de Raynaud, papules de Gottron, télangiectasies). Un syndrome inflammatoire biologique est présent chez 80 % des patients. Un patient présente une positivité du facteur rhumatoïde à taux significatif, alors que les anticorps anti-CCP ne sont présents chez aucun d'entre eux. Les anticorps antinucléaires sont positifs à taux significatif (seuil de 1/160) chez 20 % des patients. Les radiographies ne montrent pas d'atteinte structurale. Dix patients ont bénéficié d'une évaluation échographique : sept présentent au moins une synovite, dont quatre avec hyperhémie Doppler. Une seule ponction articulaire de genou a été réalisée, retrouvant un liquide inflammatoire à prédominance de polynucléaires neutrophiles, sans cristaux. Nous disposons de données de suivi pour 12 patients. Le délai de suivi moyen par rapport au j0 des symptômes de l'infection à SARS-CoV-2 est de 15 mois (8-18). L'évolution a été favorable sous AINS ou corticothérapie chez 6 patients, et après abstention thérapeutique chez 2 patients. Parmi les 12 patients suivis, 6 ont présenté une rechute articulaire. Quatre patients ont fait l'objet d'un traitement de fond : csDMARDS (méthotrexate n = 1, sulfasalazine n = 1), bDMARDS (infliximab n = 1, adalimumab n = 1). Conclusion Notre étude rapporte plusieurs cas de manifestations rhumatologiques inflammatoires, non érosives, après une infection à SARS-CoV-2, après un suivi moyen de 15 mois. Elles restent exceptionnelles. L'hypothèse d'une arthrite de type réactionnelle ne peut être écartée. Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. Efficacité des ondes de choc focales dans le traitement de l'aponévrosite plantaire d'après les résultats d'une étude de vraie vie chez 836 patients Introduction Les ondes de chocs extracorporelles focales (OCEF) font partie de l'arsenal thérapeutique des aponévrosites plantaires. Des ondes sonores, via un phénomène de cavitation, créent une microvascularisation locale avec appel de facteurs de croissance et favorisent ainsi la cicatrisation aponévrotique. Les OCEF sont de plus en plus utilisées en pratique quotidienne malgré des données scientifiques bibliographiques mitigées [1]. Il existe une véritable volonté de récolter les données issues de la vraie vie. Nous avons analysé l'efficacité des OCEF dans le traitement des aponévrosites plantaires réalisées dans le centre Lyon Chocs. Le centre Lyon Chocs regroupe 14 rhumatologues réalisant des OCEF pour le traitement des tendinopathies quelles que soient leur gravité, leur ancienneté et les comorbidités associées. Après deux séances la poursuite des OCEF est laissée Lyon Chocs centre de traitement des tendinites Adresse e-mail : andcroco@gmail