key: cord-0917647-slsfkefc authors: Timtchueng, Moise; Mapa-Tassou, Clarisse; Gnintedem, Patrick Juvet Lowe; Sontang, Hervé Martial Tchabo; Ndoungue, Mireille; Meli, Vivien; Zambou, Henri René; Choukem, Siméon Pierre title: Gestion sécurisée des dépouilles de personnes décédées de la COVID-19 en Afrique sub-Saharienne: et si on laissait les familles enterrer leurs morts? date: 2020-08-17 journal: Pan Afr Med J DOI: 10.11604/pamj.supp.2020.35.148.25253 sha: 06b431bedd02916bcef719cc7a27b88bc280c9cf doc_id: 917647 cord_uid: slsfkefc Sub-Saharan African countries have been hit by the Coronavirus 2019 pandemic (COVID-19) since March 2020. Besides the resulting health and economic disasters is the psycho-socio-cultural problem related with the management of corpses of people dead from the disease, which might hinder the implementation of the response strategy. In Cameroon for instance, the current corpse management policy is very disputed. In fact, although they were recently made more flexible, the restrictions applied to burials still ban any transfer of dead bodies between cities. In light of the African cultural considerations of dead persons, the disputes observed between the families and the health personnel, the legislation and the available scientific evidence, this article analyses the risks and benefits of allowing families to bury their relatives. It thereafter suggests solutions that reconcile dignity (by allowing families to bury their dead relatives in their homes) and safety (by ensuring a sealed handling and the surveillance by a judiciary police officer). Applying these solutions could improve the population's trust towards the health system, and positively contribute to COVID-19 case prevention, identification and management. La pandémie à Coronavirus 2019 touche les pays d´Afrique sub-Saharienne depuis le mois de mars 2020. Au-delà des désastres sanitaire et économique causés, se pose un problème psychosocio-culturel en rapport avec la gestion des corps de personnes décédées de cette maladie; ce problème est susceptible d´entraver la bonne marche de la stratégie de riposte. Au Cameroun par exemple, la gestion actuelle de ces dépouilles ne fait pas l´unanimité. En effet, les restrictions appliquées à l´inhumation, bien que récemment assouplies proscrivent entre autres tout transfert interurbain des dépouilles. A la lumière des considérations culturelles africaines de [5] . L´interprétation littérale de ce communiqué commandait simplement que l´on ne permette aucun transfert interurbain des dépouilles et que la mise en terre se fasse sans délai, contrairement à la coutume de conserver les corps à la morgue pendant un ou plusieurs jours. Cependant, tout ceci a généré des problèmes allant du fait de cacher les malades (de peur de ne pas disposer du cadavre en cas de décès), à la violence contre le personnel de santé et aux tentatives d´exhumer les corps, tout ceci par les familles [6] . A la lumière des connaissances actuellement disponibles, et en prenant l´exemple du Cameroun, cet article fait une analyse des risques et bénéfices de laisser les familles enterrer leurs proches, et suggère des solutions pour assurer une gestion des corps qui concilie sécurité pour la santé publique, et dignité pour les familles et leurs coutumes. Rappel sur le statut juridique coutumier des morts en Afrique: le statut du cadavre diffère selon que l´on se situe sous le prisme du droit civil hérité de la France ou sous une optique de droit coutumier. En France, on considère que «le cadavre n´est pas une personne, ni en survie, ni en continuation de sa propre personne de défunt» [7] . Pour la doctrine majoritaire, la dépouille mortelle est clairement une chose [8] , même si on lui reconnait, pour un temps, les attributs d´une personne [9] . La chosification de la dépouille mortelle a pour conséquence d´en faire un objet de peu d´égards, même s´il mérite respect [10]. Quoique la catégorisation du cadavre en chose ne fasse pas l´unanimité [8] , elle se fonde notamment sur l´idée qu´en droit civil, la personnalité juridique qui confère aux êtres humains leur qualité de sujet de droit commence à la naissance et s´achève avec la mort, faisant passer le défunt du statut de personne à celui de chose. En Afrique et au Cameroun, la mort n´est pas vue comme la cessation de la vie, mais comme une simple mutation, un changement de monde. La cosmogonie africaine conçoit le monde sous une double dimension: le monde visible, celui des vivants; et le monde invisible, domaine des morts et des entités célestes [11] ; la mort ici n´existe pas. C´est dans cet esprit qu´il faut comprendre le propos de Roger Kuipou lorsqu´il écrit qu´«au moment du décès, on dit que le père s´est assoupi ou bien, qu´il s´est endormi. Pendant la période de deuil et jusqu´aux funérailles, on parlera de lui comme de celui qui dort là-bas ou bien celui qui est couché là-bas» [12] . La métaphysique négroafricaine, bâtie sur le culte de la vie, de la force et de la richesse ontologique [13] , mise au service de la création du droit milite en faveur de l´élaboration d´un statut juridique spécifique au cadavre en tant qu´il demeure un homme [14] . La catégorie de «personne défunte» ou de «personne décédée» proposée par d´habiles juristes français [8] semble mieux adaptée aux morts en Afrique. Demeurant des personnes [15] , les morts mériteraient donc de bénéficier des égards comparables à ceux que l´on accorde à ceux qui sont encore en vie, au moins jusqu´à la désignation de l´héritier coutumier, continuateur de la personne du de cujus [16] . Dans cet esprit, les dépouilles mortelles devraient au minimum être traitées comme des personnes en état d´incapacité qui, à défaut d´exprimer ellesmêmes une volonté efficace, agissent par l´entremise d´un représentant choisi parmi les membres de la famille. Législation sur l´inhumation et nécessité de procédures opératoires standards de gestion des corps en contexte d´épidémie: cas du Cameroun: au Cameroun, légalement seul le "décret 74/199 du 14 mars 1974 portant réglementation des opérations d´inhumation, d´exhumation et de transfert de corps" définit clairement comment gérer les corps de personnes décédées de maladie contagieuse, et même le délai d´exhumation en cas de nécessité. Or, ni les communiqués, ni les recommandations, ni les avis scientifiques qui ont guidé à ce jour la gestion des corps dans le cadre de l´épidémie à COVID-19 ne peuvent remplacer ledit décret. Leur but devrait être de compléter ou renforcer ce décret, tout en restant en conformité avec lui. L´épidémie de la COVID-19 semble pouvoir persister pendant plusieurs mois encore, voire années; les changements environnementaux et la fréquence des précédentes épidémies au cours des dernières décennies laissent tous penser qu´il y aura davantage d´épidémies zoonotiques. Tout ceci plaide en faveur de l´élaboration par des équipes multidisciplinaires, de procédures opératoires standards (POS) pour la gestion des corps de personnes décédées suites auxdites maladies zoonotiques. Ces POS devraient clairement, entre autres: 1) Définir les rôles et responsabilités de chaque décideur dans le processus du strict respect des obligations sanitaires et socio-culturelles; 2) Décrire les procédures de manipulation avec les responsabilités du personnel de santé, de l´administration, des autorités judiciaires et des forces de l'ordre, et des familles; 3) Valider les équipements de protection, les désinfectants et procédures de désinfection, les moyens et procédures de conservation, le mode et les procédures de transport, et les conditions éventuelles d´exposition, d´hommage et d´inhumation. Impopularité de la mesure prescrivant l´inhumation immédiate: le deuil de la perte d'un être cher pendant cette période stressante de la pandémie de la COVID-19 peut être accablant. Le deuil est une réponse normale à la perte d'une personne importante pour soi. Lorsqu'un proche décède, il est important que les amis et la famille puissent partager des histoires et des souvenirs de la personne. En raison de la pandémie de la COVID-19, la distanciation sociale, les recommandations de « Restez chez vous » et les limites des rassemblements ont affecté la capacité des amis et de la famille à se réunir et à pleurer de manière typique [17] . Au Cameroun, la mesure prescrivant l´inhumation immédiate des dépouilles victimes de la COVID-19 passe mal dans l´opinion publique; les familles ne s´y soumettent que très péniblement. Certaines n´hésitent pas à recourir à la violence pour essayer de récupérer à tout prix la dépouille du leur, aux fins de l´inhumer elles-mêmes comme d´usage [18] . La confiscation des dépouilles est vécue comme « un drame psychologique redoutable », dans la mesure où «chez les Africains, la famille a besoin de faire son deuil avec le corps du défunt. De ce fait, lorsque les dépouilles ne sont pas remises aux familles, les gens auront du mal à faire leur deuil, surtout si ces gens ne savent pas comment des dépouilles ont été inhumées» [19] . Même si la mesure est/était également pratiquée ailleurs [20] , les divergences de considérations données aux morts, de même que les différences au niveau des systèmes de santé en Europe et en Afrique, n´encouragent pas à appliquer, partout, des solutions identiques. De plus, les positions ont progressé dans de nombreux pays. En Algérie par exemple, depuis fin mai 2020, le gouvernement a fixé les modalités de rapatriement des dépouilles des Algériens décédés du coronavirus à l´étranger, à travers un arrêté interministériel [21] . Les solutions doivent donc constamment être adaptées en fonction des milieux concernés, de façon à s´assurer «l'adhésion et la collaboration des citoyens au plan individuel et collectif pour une meilleure efficacité» [22] . Si la nécessité des mesures barrières (lavage régulier des mains ou utilisation du gel hydroalcoolique, port de masque, distanciation sociale, etc.) et de la fermeture des frontières peuvent universellement se comprendre, le principe de l´inhumation des personnes victimes de la COVID-19 mérite d´être contextualisé pour tenir compte de la considération accordée aux morts dans l´environnement dans lequel on se trouve. L´on s´accorde à reconnaître que la famille constitue un secteur de «faible perméabilité» [23] à l´emprunt des règles élaborées ailleurs, parce qu´elle constitue «le domaine par excellence des moeurs traditionnelles, de la coutume et de la religion» [24] . La dépouille mortelle au centre de la présente réflexion est/était membre d´une famille. Alors, il importe que les règles mises en oeuvre pour son traitement tiennent compte de la place qu´elle occupe dans les moeurs et en droit coutumier. Risque «COVID-19» lié à la gestion des corps: en l´état actuelle des connaissances, le Coronavirus responsable de la COVID-19 pénètre dans l'organisme par les muqueuses buccales, nasales ou oculaires et infecte le système respiratoire. La transmission se fait par les sécrétions lors de la toux, des éternuements ou de la parole [25] , et le nombre de reproduction de base de COVID-19 est de 2,5 à 3 [26] . Autrement dit, toute personne infectée infecterait deux à trois personnes. Nous avons retrouvé dans la littérature un seul cas rapporté de contamination d'un médecin légiste en Thaïlande par un cadavre qui a probablement été mal manipulé, ce qui rappelle l´obligation à porter un équipement de protection individuelle approprié [27] . Selon l´Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « seuls les poumons peuvent être contagieux s´ils ne sont pas manipulés correctement au cours d´une autopsie. Sinon, les cadavres ne transmettent pas la maladie ». Bien que le risque de contamination par une personne décédée est faible, de nombreuses personnes ont été contaminées par le coronavirus après avoir assisté à un service funéraire dans certains pays [28] . Pour aider à prévenir la propagation du COVID-19 dans les communautés, des changements doivent être apportés à la façon dont les funérailles sont organisées. En fait, le vrai risque de contamination par la COVID-19 posé par les inhumations semble de toute évidence être celui liée aux rassemblements que ces inhumations (quelle que soit la cause du décès) induisent, plutôt qu´au risque lié au cadavre. Dans cette optique, ce sont les rassemblements qui doivent être mis en avant, ce d'autant les décès liés aux causes autres que la COVID-19 continuent et sont gérés par les familles comme d´habitude, souvent au mépris des mesures de distanciation. Dans cette optique, encourager la conservation prolongée des corps dans les morgues quelles que soient la cause, pour les familles qui le souhaitent, pourrait d´ailleurs être l´une des solutions efficaces, parce que d´une part elle contribuerait à diminuer les rassemblements, et d´autre part elle permettrait aux familles de rendre sans stress le type d´hommage souhaité au leur qui est décédé, à distance du pic de l´épidémie. Une autre raison qui aurait pu sous-tendre les restrictions drastiques en matière d´inhumation au cours d´une épidémie, c´est la survenue de décès massifs qui seraient très complexes à gérer si on laissait les familles inhumer leurs morts. Mais dans le cas de l´actuelle crise sanitaire, le Cameroun par exemple a enregistré 385 décès au 25 juillet 2020, soit une moyenne de 19 décès par semaine attribuable à la COVID-19 depuis le diagnostic du premier cas local. A titre de rappel, en 2018 la moyenne hebdomadaire du nombre de décès total au Cameroun, calculée à partir des données de mortalité, était d´environ 4495 [29] . Avec un recul de plus 4 mois, on peut donc dire que le risque de décès massifs observés dans certains pays occidentaux n´a pas lieu, et ceci est vrai dans la plupart, sinon tous les pays d´Afrique sub-Saharienne. Et au demeurant, si une telle situation survenait dans le futur, il suffirait de réajuster et adapter la stratégie. le processus de deuil et les rituels formels et informels connexes, à travers lesquels les personnes endeuillées pleurent le décès de leurs proches, sont importants pour la santé et le bien-être des personnes endeuillées. Les familles et les proches vivent mal la manière dont les corps des personnes décédées de la COVID-19 sont enterrés jusqu´ici [18] . Comme nous l´avons présenté plus haut, au Cameroun, les familles sont tenues à rendre un hommage digne aux défunts et les dérogations à se devoir peuvent avoir un impact personnel et social. Dans cette logique, on ne devrait jamais exclure la famille du processus d´inhumation d´une personne décédée de la COVID-19. Aussi longtemps que la dépouille reste une personne, préséance doit revenir à sa famille chaque fois que du fait de la mort, elle se trouve en situation d´incapacité juridique. A la recherche des solutions conciliantes: de nombreuses organisations ont recommandé d'appliquer les techniques d'enterrement habituelles, qui permettent de laisser la famille suivre un minimum de choix culturels spécifiques. L'OMS, par exemple recommande, sur la base des preuves disponibles en particulier des précédentes épidémies de grippe, de permettre à la famille d'appliquer les principes de [30] . Ces recommandations du conseil scientifique des urgences sanitaires apportent un assouplissement dans les procédures d´inhumation des dépouilles. Néanmoins les familles restent dévastées par l´incapacité d´inhumer leurs défunts dans leurs villages. Face à cette situation désolante, d´autres mesures d´assouplissement s´avèrent fortement recommandées pour une inhumation des cadavres des personnes COVID-19, qui concilie une totale sécurité sur le plan de la santé publique, et une totale dignité pour les familles et leurs coutumes. Les étapes suivantes pourraient être suivies: 1) Permettre la conservation du corps à la morgue pendant toute la durée souhaitée par la famille; 2) Sceller et zinguer le cercueil; 3) Autoriser le voyage si nécessaire, sous la surveillance d´un officier de police judiciaire aux frais de la famille; 4) Prohiber l´autopsie traditionnelle et toute autre forme de manipulation du corps par la famille; 5) Accorder 24 heures de séjour dans la famille (dans la localité où le corps le corps va être inhumé); 6) Laisser inhumer dans le domicile familial dans le strict respect des mesures-barrières, le tout sous la surveillance d´un officier de police judiciaire, aux frais de la famille. Pour les personnes déjà inhumées dans les conditions indécentes, appliquer le décret 74/199 du 14 mars 1974 en accordant la possibilité d´exhumation après un minimum de 3 années posthumes pour poursuivre les cérémonies culturelles. Ces propositions émanent d´une réflexion holistique impliquant juristes, médecin, psychologue, sociologue, spécialiste des zoonoses, et expert de santé publique et politiques de santé; elles visent à équilibrer les besoins des personnes endeuillées à pleurer de manière appropriée, tout en minimisant la propagation de l'infection par le coronavirus. Par ailleurs, un plan de communication clair intégrant tous les acteurs, aussi bien communautaires, traditionnels, religieux, scientifiques que du secteur médical, doit être mis en place pour faciliter la compréhension et l´acceptation de ces propositions. Pour mieux soutenir ces propositions, la production des données locales sur l´impact psychologique de la situation actuelle de la gestion des dépouilles au Cameroun et dans d´autres pays d´Afrique sub-Saharienne est un impérative. De plus, la mise en place de ces propositions doit s´accompagner d´une étude risque/bénéfice de l´inhumation des dépouilles de la COVID-19 suivant les coutumes africaines. Ces données sont importantes tant pour la gestion de l´épidémie actuelle que pour les épidémies futures. La gestion actuelle très restrictive des corps de personnes décédées de la COVID-19 heurte la dignité culturelle africaine, crée des tensions entre d´un côté les familles et de l´autre le corps médical et les autorités, et n´est par ailleurs justifiée par aucune base scientifique ni légale. Dans le strict respect des mesures barrières, des dispositions peuvent être prises pour le transfert sécurisé des dépouilles vers les villages, associé à la prohibition de toute forme de manipulation du corps par des tiers. Ces propositions permettent de concilier sécurité et dignité; leur application augmenterait la confiance des populations envers le système de santé et contribuerait positivement à la lutte contre la pandémie. Les auteurs ne déclarent aucun conflit d´intérêt. Appel de la commission des Droits de l´Homme et des Libertés à la prise de mesures urgentes en Prison COVID-19: Communiqué Cameroon doctors ask for protection as attacks by COVID Carriers Increase Droit civil: les personnespersonnalité-Incapacité-protection. 8e édition. Dalloz Google Scholar 10. Cayol A. Avant la naissance et après la mort: l´être humain, une chose digne de respect 1 Collection: «Que sais-je Le culte des crânes chez les Bamiléké de l´ouest du Cameroun Remarques sur quelques attitudes négro-africaines devant la mort Des cadavres, mais des hommes La représentation de l´immortalité à travers une étude de la personne humaine en négro-culture: le cas des peuples du Haut-Ngemba dans le Western Grassfield et Kmt de la période pharaonique Le droit camerounais des successions dépouillé des conceptions civilistes Cameroun: Bagarre autour d´un corps à Douala des chrétiens dénoncent le traitement des dépouilles des victimes du Covid-La Croix Africa. 2020. Accessed 17 Coronavirus en Algérie: Fatwa pour l´enterrement des morts du Covid-19 Rapatriement des Algériens décédés du COVID-19: Le gouvernement fixe les modalités Préconisations du Haut Conseil de la santé publique relatives à l´adaptation des mesures barrières et de distanciation sociale à mettre en oeuvre en population générale, hors champs sanitaire et médico-social, pour la maîtrise de la diffusion du SARS-CoV La systematisation du droit privé au Cameroun: à propos de la famille et de la terre Prière à Thémis pour l´Afrique Maladie à coronavirus 2019 (COVID-19): questions-réponses First-wave COVID-19 transmissibility and severity in China outside Hubei after control measures, and second-wave scenario planning: a modelling impact assessment. The Lancet Conduite à tenir en matière de lutte anti-infectieuse pour la prise en charge sécurisée du corps d´une personne décédée dans le contexte de la COVID-19: orientations provisoires Taux de mortalité brut (par 1000 habitants)-Cameroun. Accessed 8 Conseil scientifique des urgences sanitaires. Avis N° 006/AE/CSUSP/2020 du 22 mai 2020 rendu sur la gestion de corps des patients décédés des suites de COVID-19