key: cord-0955407-sprecdlk authors: Marmouch, H.; Tahri, S.; Abid, A.; Bayer, I.; Khochtali, I. title: La survenue d’une maladie de Basedow au décours d’une infection par COVID 19 dans un contexte de thyroïdite d’Hashimoto connue date: 2021-10-31 journal: Annales d'Endocrinologie DOI: 10.1016/j.ando.2021.08.409 sha: d79cf8ffc4a06cc80212e720a8edfb68b7a765eb doc_id: 955407 cord_uid: sprecdlk Introduction La Thyroïdite d’Hashimoto (TH) est une maladie auto-immune (AI). Dans le contexte de COVID 19, l’apparition d’une maladie de Basedow (MB) est inhabituelle. Observation Patiente de 36 ans, mère de 3 enfants, suivie pour TH depuis 2 ans (TSH=12mUI/l et auto-anticorps (Ac) anti-TPO fortement positives). L’opothérapie à la dose de 50μg par jour de L-thyroxine a été réduite devant un état clinico-biologique en faveur de surdosage au décours d’une infection par la COVID 19 faite de syndrome pseudo-grippal (fièvre, myalgies durant 3 j et une asthénie). Un arrêt de TT était nécessaire avec confirmation d’hyperthyroïdie (HT) (TSH=0,001mUI/l ; FT4=39pmol/l). L’examen clinique n’a pas noté d’exophtalmie. Mais un petit goitre homogène vasculaire était noté à l’échographie. Devant l’absence de douleur cervicale localisée et la notion d’HypoT AI, une exploration immunologique a été indiqué, confirmant le diagnostic de MB devant des TRAK fortement positifs. Un TT par antithyroïdiens de synthèse (ATS) a permis l’euthyroïdie. Une surveillance rapProchée est indiquée. Discussion Ce phénomène peut être attribué aux Ac stimulants, spécifiques de MB, au cours d’HypoT AI. Une alternance de phases d’HypoT et d’HT a été rapportée dans la littérature. Au cours de la pandémie COVID 19, la thyroïdite subaiguë parait la plus attendue dans ce contexte aigu infectieux, mais pour cette observation elle pourrait être plutôt un facteur déclenchant de MB associée à une TH. Résultats Le vitiligo associée à une dysthyroïdie était trouvée chez 16patients (12,31 % de l'association dysthyroïdie et MAI). L'âge moyen d'apparition était de 33,54 ans. Le vitiligo était associé à une hypothyroïdie dans 10 cas,une hyperthyroïdie dans 4cas et dans 2 cas à une thyréopathie auto-immune en phase d'euthyroïdie. Il a précédé la dysthyroïdie dans 10 cas. Les 2 diagnostics étaient concomitant dans 1cas. Un typage HLA était fait chez une patiente ayant une hyperthyroïdie associée à un vitiligo montrant : un haplotype A2, A blanc, B17, B blanc (BW6). Une association avec d'autres MAI était observé chez les patients ayant une MTAI et un vitiligo : un diabète type1 (n = 3), un lichen plan (n = 1), une anémie de Biermer (n = 1), une alopécie universelle (n = 1), un Syndrome de Sjögren (n = 1) et une polyarthrite rhumatoïde (n = 1). Discussion Le vitiligo peut être associé à de nombreuses MAI. Parmi celles-ci, les MTAI sont les plus fréquentes. L'incidence de la maladie thyroïdienne est de 0 à 52 % chez les patients atteints de vitiligo. Trois à 90 % des patients atteints de vitiligo ont des anticorps antithyroïdiens positifs. Une surveillance au long cours est nécessaire chez les patients Présentant une MTAI à la recherche d'autres MAI pour une Prise en charge adéquate. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs n'ont pas précisé leurs éventuels liens d'intérêts. https://doi.org/10.1016/j.ando.2021.08.407 Polyendocrinopathie auto-immune révélée au cours de la grossesse Introduction Les poly-endocrinopathies auto-immunes sont des affections peu fréquentes caractérisées par la coexistence d'au moins deux déficits endocriniens liés à un mécanisme auto-immun avec parfois une maladie auto-immune non endocrinienne. Observation Gestante de 31 ans venue, à 8 semaines d'aménorrhée, pour une suspicion d'hypothyroïdie avec antécédents de thrombopénie lors de sa grossesse précédente. Les investigations cliniques et paracliniques ont permis de conclure en une hypothyroïdie auto-immune (thyroïdite d'Hashimoto): TSHus à 8,67 UI/ml; élévation des anticorps antithyroperoxydase à 2344 UI/ml; taux normal des anticorps antithyroglobuline à 38,70 UI/ml. Le traitement a consisté en la Prescription de l'évothyroxine. Son bilan Prénatal a mis en évidence des glycémies à jeun entre 0,97 et 1,10 g/l permettant de retenir le diagnostic de diabète gestationnel et la patiente a été mise sous mesures hygiéno-diététiques. Par ailleurs, la thrombopénie était présente avec un taux de plaquettes variant entre 33 000 et 52 000/mm 3 . Du fait de son hypothyroïdie auto-immune, la recherche d'une auto-immunité responsable de ce diabète gestationnel et de la thrombopénie périphérique (myélogramme normale) a été réalisée et est venue concluante avec la présence d'anticorps antiacide glutamique décarboxylase à 337,9 UI/ml et la présence d'anticorps antiplaquettes (anti-GP IIbIIIa et anti-GP IbIX). Nous permettant de conclure en une polyendocrinopathie auto-immune associant hypothyroïdie auto immune, thrombopénie auto-immune et diabète sucré auto-immun. Discussion Les polyendocrinopathies peuvent se révéler au cours de la grossesse avec un risque materno-foetal. Elles doivent donc être recherchées en vue d'une Prise en charge complète. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs n'ont pas précisé leurs éventuels liens d'intérêts. https://doi.org/10.1016/j.ando.2021.08.408 Pr H. Marmouch * , S. Tahri , A. Abid , Dr I. Bayer , Pr I. Khochtali Service d'endocrinologie-médecine interne, Monastir, Tunisie * Auteur correspondant. Adresse e-mail : dr marmouchhela@yahoo.fr (H. Marmouch) Introduction La Thyroïdite d'Hashimoto (TH) est une maladie auto-immune (AI). Dans le contexte de COVID 19, l'apparition d'une maladie de Basedow (MB) est inhabituelle. Observation Patiente de 36 ans, mère de 3 enfants, suivie pour TH depuis 2 ans (TSH = 12 mUI/l et auto-anticorps (Ac) anti-TPO fortement positives). L'opothérapie à la dose de 50 g par jour de L-thyroxine a été réduite devant un état clinico-biologique en faveur de surdosage au décours d'une infection par la COVID 19 faite de syndrome pseudo-grippal (fièvre, myalgies durant 3 j et une asthénie). Un arrêt de TT était nécessaire avec confirmation d'hyperthyroïdie (HT) (TSH = 0,001 mUI/l ; FT4 = 39 pmol/l). L'examen clinique n'a pas noté d'exophtalmie. Mais un petit goitre homogène vasculaire était noté à l'échographie. Devant l'absence de douleur cervicale localisée et la notion d'HypoT AI, une exploration immunologique a été indiqué, confirmant le diagnostic de MB devant des TRAK fortement positifs. Un TT par antithyroïdiens de synthèse (ATS) a permis l'euthyroïdie. Une surveillance rapProchée est indiquée. Discussion Ce phénomène peut être attribué aux Ac stimulants, spécifiques de MB, au cours d'HypoT AI. Une alternance de phases d'HypoT et d'HT a été rapportée dans la littérature. Au cours de la pandémie COVID 19, la thyroïdite subaiguë parait la plus attendue dans ce contexte aigu infectieux, mais pour cette observation elle pourrait être plutôt un facteur déclenchant de MB associée à une TH. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs n'ont pas précisé leurs éventuels liens d'intérêts. Pour en savoir plus Thyroid and COVID-19 : a review on pathophysiological, clinical and organizational aspects. J Endocrinol Invest. 2021. https://doi.org/10.1016/j.ando.2021.08.409 Facteurs de mauvais pronostic de l'orbitopathie Basedowienne Chihaoui Service d'endocrinologie, hôpital La Rabta Adresse e-mail : ouesibtissem@gmail.com (I. Oueslati) Objectif Déterminer les facteurs associés à un mauvais Pronostic de l'orbitopathie Basedowienne (OB) Méthodes Il s'agit d'une étude rétrospective ayant inclus 91 patients atteints d'OB. Les données de l'interrogatoire, de l'examen clinique, des bilans biologiques et radiologiques, les traitements reç us et l'évolution de l'ophtalmopathie ont été relevés pour tous les participants Les formes actives et la neuropathie optique étaient présentes respectivement dans 32 % et 8 % des cas La radiothérapie était indiquée chez un patient. L'évolution était marquée par l'amélioration/rémission chez 59 patients (65 %) et la stabilisation/aggravation chez 32 patients (35 %)