key: cord-1013715-6qa73p44 authors: Gouvernet, Brice; Bonierbale, Mireille title: Covid19 lockdown impact on cognitions and emotions experienced during sexual intercourse date: 2020-12-02 journal: nan DOI: 10.1016/j.sexol.2020.11.004 sha: 85bd841b4e77d02ce920562d34d668898e4c5731 doc_id: 1013715 cord_uid: 6qa73p44 Objectives: To study the impact of COVID19 lockdown on cognitions and emotions felt during sexual intercourse by analyzing the responses of 1079 French-speaking subjects (338 men, 741 women, median age: 31 years) who participated in an online survey between April 27 and May 11, 2020. Method: Negative sexual cognitions (NSC), positive sexual emotions (PSE) and negative sexual emotions (NSE) are assessed using a tool inspired by the Sexual Mode Questionnaire. Data are crossed with sociodemographic indicators, information on lockdown modalities, indices on sex life, information on psychological functioning and sexual satisfaction. Main Results: One third of the participants saw a decrease in the frequency of their sexual activities or in their sexual satisfaction. Changes in NSCs were found in 74.4% of subjects (increase: 38.4%; decrease: 36%). Emotional changes are found in between 50.7% (NSC: increase: 20.2%; decrease: 30.5 %) and 60.9% (PSE: increase: 24.6 %; decrease: 36.3%) of participants. The effect of lockdown on NSC, NSE, and PSE depends on gender at birth, intensity of depressive symptoms, and attachment styles. Women appear to be more vulnerable to lockdown than men. Insecure or depressed subjects also appear more vulnerable. The lockdown impact also depends on changes in the frequency of physical/digital intercourse during lockdown and the modalities of confinement. Changes in NSC, NSE, and PSE had a significant effect on sexual satisfaction during lockdown. Conclusion: The lockdown impact on sexual emotions and cognitions is non-negligible and greater than the impact on sexual behaviors. Whether it is positive or negative, it asks about the post-confinement repercussions: what becomes of a positive impact with deconfinement? Will the negative impacts be one-off or will vulnerabilities be expressed over the long term? Les premiers cas d'infection par le coronavirus SARS COV-2 sont officiellement apparus dans la province Hubei (Chine) en novembre 2019. Au départ circonscrite à la Chine, la maladie à coronavirus s'est rapidement répondue à travers le monde. Le 30 janvier 2020, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a prononcé l'état d'urgence de santé publique de portée internationale. Le 11 Mars, l'épidémie de COVID-19 a été déclarée pandémie par l'OMS. Face à l'augmentation exponentielle des cas de COVID-19, de nombreux pays ont adopté des mesures de confinement localisées ou généralisées de leur population. En France, le premier confinement a débuté le 17 mars et pris fin le 11 mai. Un second confinement a été débuté le vendredi 30 octobre jusqu'au 1ier décembre 2020 1 . Nous nous focaliserons ici exclusivement sur l'impact du premier confinement. Lors de ce premier confinement, les français.e.s étaient assigné.e.s à résidence. Les interactions sociales devaient être limitées au strict minimum. Les établissements d'enseignements ont été fermés à la présence physique des élèves. Seuls les commerces considérés essentiels ont été autorisés à rester ouvert. Les sorties quotidiennes de loisir n'étaient autorisées que pour une durée d'une heure maximum, dans un périmètre d'un kilomètre autour du domicile, seul ou uniquement avec les membres du foyer. La situation sanitaire et le confinement liés à la maladie à coronavirus (COVID-19) ont eu un effet délétère sur la santé mentale des populations. La prévalence des troubles de l'humeur, des troubles anxieux, des troubles du sommeil est plus élevée (Gualano et al. 2020; Pierce et al. 2020; Salari et al. 2020 ) que ce qu'il est coutume d'observer habituellement (Baxter et al. 2013; Lim et al. 2018; Fond et al. 2019) . Des répercussions ont été trouvées au sein du groupe familial (Brown et al. 2020; Günther-Bel et al. 2020 ) et du couple (Luetke et al. 2020 ; Moreira and da Costa 2020). Si de nombreuses études ont évalué les effets du confinement sur le bien-être et la santé physique et mentale, plus rares sont celles interrogeant ses effets sur la sexualité. Or la sexualité est une dimension importante de la santé (World Health Organization 2006) ayant des répercussions individuelles et sociales non négligeables (Ford et al. 2019) . Afin de contribuer à ce champ de recherche émergent, nous proposons ici d'étudier les répercussions du confinement COVID19 sur les pensées automatiques -les cognitions -et émotions éprouvées lors des relations sexuelles, dans la continuité des approches sociocognitives de la sexualité (Byers et al. 1998; Renaud and Byers 1999; Nobre and Pinto-Gouveia 2008; Else-Quest 2014; Sprecher 2014; Moyano et al. 2016; Tavares et al. 2020; Verbeek et al. 2020) . 1 Date provisoire au moment de la rédaction de cet article. Parce que la satisfaction sexuelle 2 est associée à la santé mentale et la qualité de vie individuelle et de couple (Sánchez-Fuentes et al. 2014; Flynn et al. 2016; Peixoto et al. 2018) , nous étudions également l'impact de ces cognitions et émotions sur la satisfaction sexuelle dans la continuité de la littérature internationale récente (Li et al. 2020; Panzeri et al. 2020 ). Les travaux traitant de l'impact du confinement sur la sexualité sont principalement focalisés sur les comportements sexuels : modifications des pratiques masturbatoires, impact du confinement sur la fréquence des relations sexuelles, développement des cybersexualité.s, consommation de pornographie (Arafat et al. 2020; Landry et al. 2020; Lehmiller et al. 2020; Mestre-Bach et al. 2020; Stephenson et al. 2020) . Dans l'ensemble ces études montrent que, si l'impact du confinement sur la sexualité existe, il n'est pas unidirectionnel (Döring 2020) . L'impact du confinement dépend d'une pluralité de facteurs individuels, relationnels et contextuels (Dewitte et al. 2020 ) : -Il ressort globalement une plus grande vulnérabilité des femmes aux effets du confinement. Elle s'explique notamment par une plus grande précarité économique (Milliken et al. 2020) , des difficultés accrues à accéder au produit de première nécessité (par exemple : les protections menstruelles, cf. Crawford & Waldman, 2020) ou aux soins sexuels et reproductifs (Burki 2020) , à des normes de genres conduisant à une asymétrie dans la répartition des tâches au sein du foyer ainsi qu'une plus forte probabilité d'être confronté à de la violence conjugale (UN Women 2020). -L'impact du confinement dépend également des modalités de confinement. Il ne saurait être identique selon que l'on a été confiné seul.e ou en couple, avec un nouveau partenaire ou avec un.e partenaire habituel.le (Döring 2020; Luetke et al. 2020) , avec ou sans enfants (Günther-Bel et al. 2020 ). -L'impact du confinement dépend du fonctionnement sexuel habituel et des capacités à créer / innover dans sa vie sexuelle (Jacob et al. 2020; Lehmiller et al. 2020; Lopes et al. 2020) . Le confinement pose alors la question de l'impact des cybersexualités (cf. Döring and Mohseni 2018) . Parmi les facteurs explicatifs des variabilités des effets du confinement, ceux en lien avec le fonctionnement psychologique et relationnel sont encore peu investigués. Dans une étude publié fin septembre 2020 (Panzeri et al. 2020) , les symptômes dépressifs et l'anxiété -évaluées à la DDASS-21 -auraient impacté négativement la vie sexuelle des participants pendant le confinement. Cette étude repose sur un nombre limité de sujets (n =124). Par ailleurs, les liens entre troubles émotionnels et sexualité sont complexes. Si la sexualité peut être impactée négativement par ceux-ci, elle peut être « utilisée » par les sujets afin de gérer les émotions négatives (Cooper et al. 1998; Bancroft et al. 2003; Meston and Buss 2007) . Aussi nécessite-t-elle d'être complétée par des études sur d'autres échantillons. Le fonctionnement psychologique et relationnel ne saurait se résumer à des symptômes psychopathologiques. Nous pouvons supposer, à l'appui des modèles proposés dans la théorie de l'attachement adulte (Birnbaum et al. 2006; Zayas and Ram 2009; Dewitte 2012; Gouvernet et al. 2015; Mikulincer and Shaver 2016) Le SMQ recense 10 émotions en lien avec la sexualité. Sur ces 10 émotions, 8 (colère, tristesse, désillusion, peur, honte, culpabilité, se sentir blessé) sont des émotions sexuelles négatives (ESN) alors que seules deux (plaisir, satisfaction) sont des émotions sexuelles positives (ESP). Afin de contrebalancer ce déséquilibre, nous avons rajouté 6 émotions positives (amusement, joie, espoir, fierté, surprise, sérénité), en nous inspirant des travaux de Fredrickson (Fredrickson 2001) . Nous avons évalué la pertinence de cette conception bidimensionnelle des émotions sexuelles à partir d'analyse en composante principale (rotation varimax) après estimation du nombre de composantes à retenir réalisée à l'aide d'analyse parallèle de Horn (Costello and Osborne 2005) . La cohérence interne de l'échelle bidimensionnelle créée s'est avérée satisfaisante (émotions positives : habituellement : α = .83, pendant le confinement : α = .87 ; émotions négatives : habituellement : α = .81, pendant le confinement : α = .84). L'anxiété des sujets a été évalué avec l'échelle General Anxiety Disorder (GAD7, Spitzer et al. 2006; Micoulaud-Franchi et al. 2016) . Originairement conçu pour le dépistage du trouble anxieux généralisé, la GAD7 permet également d'évaluer la présence de troubles anxieux de différentes formes. Les sujets répondent sur une échelle lickert en 4 points concernant la fréquence à laquelle ils ont été dérangés par 7 problèmes au cours des deux dernières semaines. Les qualités psychométriques de la GAD7 ont été démontrées (Johnson et al. 2019) . Nous trouvons également de bonnes qualités psychométriques (α = .84). Les sujets ont été catégorisés comme suit : GAD7<10 : pas ou peu de troubles anxieux ; GAD7<15 : troubles anxieux modérés ; GAD7≥15 : troubles anxieux sévères. Nous avons investigué la présence de symptômes dépressifs à l'aide du Major Depression Inventory élaboré par l'OMS (Bech et al. 2001) . Ce questionnaire est composé de 12 items évaluant la fréquence d'apparition de symptômes dépressifs récents (2 dernières semaines) sur une échelle lickert en 5 points. Les qualités psychométriques rapportées dans la littérature sont bonnes (Bech et al. 2015) , tout comme celles trouvées dans la présente recherche (α = .84). Nous avons utilisé les critères suivants pour discriminer les sujets : pas de dépression ou dépression légère : MDI ≤25 ; dépression modérée : 25>MDI>31 ; dépression sévère : MDI ≥31. Nous avons évalué la perception de l'attachement au partenaire à l'aide de l'échelle attachement au partenaire du Relationship Structures questionnaire of the Experiences in Close. Relationships-Revised J o u r n a l P r e -p r o o f (Fraley et al. 2011; Chaperon and Dandeneau 2017) . Elle est composée de 9 items présentés sous forme de propositions. Les sujets doivent indiquer leur degré d'accord sur échelle de lickert en 7 points. Le questionnaire permet l'obtention de 2 scores : un score d'attachement anxieux, un score d'attachement évitant. Les qualités psychométriques trouvées dans la littérature sont bonnes. Il en est de même pour la présente recherche (échelle d'anxiété : α = .85 ; évitement : α = .73). Nous avons catégoriser les sujets selon la classification proposée par Bartholomew et Horowitz (Bartholomew and Horowitz 1991) : les sujets pour lesquels les scores d'anxiété et d'évitement étaient tous deux inférieurs à la médiane ont été catégorisés comme présentant un style d'attachement sécure. Les sujets ayant un score supérieur à la médiane sur la dimension anxiété mais inférieur à la médiane sur la dimension évitement ont été catégorisés comme présentant un style d'attachement anxieux. Les sujets ayant des scores d'évitement supérieurs à la médiane mais des scores d'anxiété inférieurs à la médiane étaient considérés évitants. Enfin les sujets ayant conjointement des scores supérieurs à la médiane et pour la dimension anxiété et pour la dimension évitement étaient catégorisés craintifs. 2.2.6. Evaluation de la fréquence des relations sexuelles Nous avons étudié la fréquence de deux types de relations sexuelles : les relations sexuelles en présentielles (physiques) et les relations sexuelles « digitales » (médiatisées par un support numérique). Pour ces deux comportements, il était demandé aux sujets de préciser, sur une échelle de lickert en 7 points (0 : jamais ; 6 : systématiquement) la fréquence à laquelle ils avaient eu des rapports sexuels selon 2 modalités : habituellement et pendant le confinement. Les sujets devaient évaluer leur satisfaction sexuelle partant d'un item unique présenté sous forme d'une échelle de lickert en 5 points (1 : Très insatisfait.e ; 5 : Extrêmement satisfait.e). L'intérêt d'une évaluation de la satisfaction sexuelle par un item unique a déjà pu être souligné ailleurs (Mark et al. 2014 de comportements sexuels à risque (Cooper et al. 1998 Les appels à participation ont impliqué un public spécifique correspondant à une cible médiatique d'une catégorie de presse grand public. Nous trouvons une prévalence des troubles anxieux et dépressifs plus importante que ce qu'il est coutume d'observer habituellement (Baxter et al. 2013; Lim et al. 2018; Fond et al. 2019) . Cette prévalence est cependant inférieure à celle trouvée dans les travaux questionnant l'impact psychopathologique de la situation sanitaire (Salari et al. 2020 ). Aussi est-il possible que nos sujets appartiennent à une frange de la population moins vulnérabilisée que la moyenne. Le contexte dans lequel les sujets ont eu à répondre aux questionnaires doit également être considéré. Compte tenu du confinement, il est probable que les sujets aient répondu aux questionnaires depuis leur lieu de vie. Or, pour près de 80 % d'entre-eux, ils étaient confinés en couple. L'accompagnement proposé devra permettre d'évaluer les effets négatifs du confinement mais aussi ses potentiels effets positifs. A cet égard, l'investigation de la créativité sexuelle pendant le confinement, notamment via l'utilisation des nouvelles technologies pourra être proposée Qu'il soit positif ou négatif, les répercussions du confinement sur la sexualité et la vie de couple devront être envisagées : quel devenir d'un impact positif avec le déconfinement ? Les répercussions négatives seront-elles ponctuelles ou les vulnérabilités s'exprimeront-elles au long cours ? Does COVID-19 pandemic affect sexual behaviour? A cross-sectional, cross-national online survey The relation between mood and sexuality in heterosexual men Attachment styles among young adults: a test of a four-category model Global prevalence of anxiety disorders: a systematic review and meta-regression The sensitivity and specificity of the Major Depression Inventory, using the Present State Examination as the index of diagnostic validity Psychometric evaluation of the Major Depression Inventory (MDI) as depression severity scale using the LEAD (Longitudinal Expert Assessment of All Data) as index of validity When sex is more than just sex: attachment orientations, sexual experience, and relationship quality Stress and parenting during the global COVID-19 pandemic The indirect impact of COVID-19 on women The Interpersonal Exchange Model of Sexual Satisfaction: Implications for Sex Therapy with Couples Sexual intrusive thoughts of college students Questionnaire sur les structures relationnelles: adaptation et validation de la version française du Experiences in Close Relationships-Relationship Structures Questionnaire Motivations for sex and risky sexual behavior among adolescents and young adults: a functional perspective Best practices in exploratory factor analysis: Four recommendations for getting the most from your analysis Period Poverty in a Pandemic: Harnessing Law to Achieve Menstrual Equity Different perspectives on the sex-attachment link: Towards an emotion-motivational account Making love in the time of corona-considering relationships in lockdown How Is the COVID-19 Pandemic Affecting Our Sexualities? An Overview of the Current Media Narratives and Research Hypotheses Are online sexual activities and sexting good for adults' sexual well-being? Results from a national online survey Robust but plastic: gender differences in emotional responses to sexual debut Sex on the brain?: An examination of frequency of sexual cognitions as a function of gender, erotophilia, and social desirability Sexual satisfaction and the importance of sexual health to quality of life throughout the life course of US adults Prévalence de la dépression majeure en France en population générale et en populations spécifiques de 2000 à 2018: une revue systématique de la littérature Why pleasure matters: its global relevance for sexual health, sexual rights and wellbeing The experiences in close relationships-Relationship Structures Questionnaire: A method for assessing attachment orientations across relationships The role of positive emotions in positive psychology: The broaden-and-build theory of positive emotions Motivations sexuelles et attachement: étude exploratoire dans une population de 143 étudiantes francophones Effects of Covid-19 lockdown on mental health and sleep disturbances in Italy A Mixed-method Study of Individual, Couple, and Parental Functioning During the State-regulated COVID-19 Lockdown in Spain Challenges in the Practice of Sexual Medicine in the Time of COVID-19 in the United Kingdom Psychometric properties of the GAD-7 in a heterogeneous psychiatric sample Les impacts du confinement lié au coronavirus sur la sexualité Less sex, but more sexual diversity: changes in sexual behavior during the COVID-19 coronavirus pandemic Impact of the COVID-19 pandemic on partner relationships and sexual and reproductive health: cross-sectional, online survey study Prevalence of depression in the community from 30 countries between 1994 and 2014 COVID-19 and Sexuality: Reinventing Intimacy Pandemic and Changes in Intimate and Sexual Behaviors in a Nationally Representative Sample of American Adults A psychometric comparison of three scales and a single-item measure to assess sexual satisfaction Why humans have sex Pornography use in the setting of the COVID-19 pandemic Rapid detection of generalized anxiety disorder and major depression in epilepsy: validation of the GAD-7 as a complementary tool to the NDDI-E in a French sample Attachment in adulthood: Structure, dynamics, and change Implications of the COVID-19 Pandemic for Gender Equity Issues at Work The impact of the Covid-19 pandemic in the precipitation of intimate partner violence Content and valence of sexual cognitions and their relationship with sexual functioning in Spanish men and women Sexual modes questionnaire: Measure to assess the interaction among cognitions, emotions, and sexual response Cognitions, emotions, and sexual response: Analysis of the relationship among automatic thoughts, emotional responses, and sexual arousal Changes in sexuality and quality of couple relationship during the Covid-19 lockdown Sexual self-esteem, sexual functioning and sexual satisfaction in Portuguese heterosexual university students Mental health before and during the COVID-19 pandemic: a longitudinal probability sample survey of the UK population Exploring the frequency, diversity, and content of university students' positive and negative sexual cognitions Prevalence of stress, anxiety, depression among the general population during the COVID-19 pandemic: a systematic review and meta-analysis. Glob Health A systematic review of sexual satisfaction A brief measure for assessing generalized anxiety disorder: the GAD-7 Evidence of change in men's versus women's emotional reactions to first sexual intercourse: A 23-year study in a human sexuality course at a Midwestern university Sex in the Time of COVID-19: Results of an Online Survey of Gay, Bisexual and Other Men Who Have Sex with Men's Experience of Sex and HIV Prevention During the US COVID-19 Epidemic The Role of Cognitive Processing Factors in Sexual Function and Dysfunction in Women and Men: A Systematic Review Policy Brief: The Impact of C OV I D -19 on Women A warm nest or 'the talk'? Exploring and explaining relations between general and sexuality-specific parenting and adolescent sexual emotions Defining sexual health : report of a technical consultation on sexual health What love has to do with it: An attachment perspective on pair bonding and sexual behavior