key: cord-1047640-6asdmwtp authors: Fontaine, JF; Fromentin, E; Lefevre, S; Demoly, P title: L’allergologue face à l’épidémie de COVID-19: quel impact et quelles précautions prendre? date: 2020-07-16 journal: Rev Fr Allergol (2009) DOI: 10.1016/j.reval.2020.07.001 sha: 007ae59612a7a066aeb30332750fac2d062731d2 doc_id: 1047640 cord_uid: 6asdmwtp nan La pandémie COVID-19 à laquelle nous sommes confrontés crée pour l'ensemble de la société un environnement sanitaire inhabituel et préoccupant. C'est particulièrement vrai pour les soignants qui, en dehors d'une courte expérience de préparation à la grippe H1N1 en 2009, n'avaient pas encore eu à gérer une épidémie de cette ampleur. Dans les premières semaines de crise, la situation s'est progressivement avérée de plus en plus problématique et anxiogène : -Pour les autorités, qui semblent avoir découvert la contagiosité du virus et la gravité potentielle de l'infection au fur et à mesure de la progression de l'épidémie, et qui ont connu très rapidement des difficultés logistiques liées au manque de stocks de masques, de gel hydroalcoolique, et de tension sur l'approvisionnement en certains médicaments, notamment les curares et les hypnotiques -Pour les soignants, qui ont accompagné la mise en place progressive de mesures de prévention, initialement sans matériel adapté (masques FFP2, solution hydroalcoolique), et se sont impliqués dans la mise en place des filières COVID hospitalières et libérales, -Pour les patients, qui ont suivi l'évolution de la pandémie dans les médias, et pour lesquels la gravité potentielle de l'infection et la fréquence des formes asymptomatiques ont donné à la COVID-19 la dimension d'un risque vital omniprésent et insaisissable. Au-delà des précautions d'hygiène générales et des mesures-barrière au premier rang desquelles figurent le lavage des mains, l'usage de solution hydro-alcoolique, le port systématique d'un masque chirurgical par le patient et le médecin, d'une blouse, et d'un masque FFP2 par le soignant en cas de symptômes potentiellement évocateurs d'infection à SARS-CoV-2, l'examen clinique évitera autant que faire se peut les risques de projection de sécrétions nasales, buccales ou bronchiques. La rhinoscopie antérieure habituellement pratiquée avec l'otoscope, qui peut être à l'origine d'éternuements, n'est que rarement indispensable. De même les indications d'explorations fonctionnelles respiratoires, qui exposent au risque de projections dans l'air ambiant et sur le matériel lors de l'expiration forcée, en cas de toux après l'examen, ou en cas de déconnexion du filtre antimicrobien, seront réfléchies. La pléthysmographie cabine fermée est, à cet égard, plus sécurisante pour le personnel soignant que la spirométrie simple mais nécessitera une désinfection complète du matériel au décours de l'examen. La pratique des tests cutanés et épicutanés, pour peu qu'elle respecte les mesures-barrière lors de la manipulation du matériel et que patient comme médecin soient masqués, ne parait pas particulièrement à risque de contamination. COVID-19: Pandemic Contingency Planning for the Allergy and Immunology Clinic Preparing your office for the COVID-19 Pandemic Appui pour la Prévention des Infections associées aux Soins. COVID-19 et précautions d'hygiène Covid-19 et recommandations pour la reprise des consultations dans les cabinets d'allergologie