<b^ 
 
 ^. 
 
 n^ .<V; 
 
 
 IMAGE EVALUATION 
 TEST TARGET (MT-S) 
 
 
 % 
 
 LL 
 
 1.25 
 
 u 124 
 
 m 11^ 
 
 2.2 
 
 Ijo 
 
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 — 6" 
 
 JA 
 
 U. 1 1.6 
 
 Photographic 
 
 Sciences 
 Corporation 
 
 23 WEST MAIN STREET 
 
 WEBSTER, N.Y. 14580 
 
 (716) 872-4503 
 
 hJ"^ 
 
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„<?. 
 
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 ^ 
 
 CIHM 
 
 Microfiche 
 
 Series 
 
 (Monographs) 
 
 ICIVIH 
 
 Collection de 
 microfiches 
 (monographies) 
 
 Canadian Institute tor Historical Microreproductions / Institut Canadian de microreproductions historlques 
 
 ^^ 
 
- s 
 
 ^ 
 
 Technical and Bibliographic Motes / Notes techniques et bibliographiques 
 
 The Institute has attempted to obtain the best original 
 copy available for filming. Features of this ropy which 
 may be bibliographically unique, which may alter any 
 of the images in the reproduction, or which may 
 significantly change, the usual method of filming, are 
 checked below. 
 
 I ^ Coloured covers/ 
 
 ! i Couverture de couleur 
 
 I j Covers damaged/ 
 
 D 
 
 Couverture endommagee 
 
 Covers restored and/or laminated/ 
 Couverture restaurs et/ou pelliculee 
 
 I I Cover title missing/ 
 
 Le titre de couverture manque 
 
 Coloured maps/ 
 
 Caites geographiques en couleur 
 
 [ I Coloured maps/ 
 
 
 
 n 
 
 Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ 
 Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) 
 
 Coloured plates and/or illustrations/ 
 Planches et/ou illustrations en couleur 
 
 □ Bound with other material/ 
 Relie avec d'autrei, documents 
 
 D 
 
 D 
 
 D 
 
 Tight binding may cause shadows or distortion 
 along interior margin/ 
 
 La retiure serree peut causer de Tombre ou de la 
 distorsion le long de la marge interieure 
 
 Blank leaves added during restoration may appear 
 within the text. Whenever possible, these have 
 been omitted from filming/ 
 II se peut que certaines pages blanches ajcut^es 
 lors d'une restauration apparaissent dans le texte, 
 mais, lorsque cela etait possible, res pages n'ont 
 pas ete filmees. 
 
 Additional comments:/ 
 Coinmentaires supplementaires: 
 
 This Item is filmed at the reduction ratio checked below/ 
 
 Ce document est filme au taux de reduction indique cidessous. 
 
 ^OX 14X 18X 
 
 12X 
 
 16X 
 
 L'Institut a microfilm^ le meilleur exemplaire qu'il 
 lui a et6 possible dc se procurer. Les details de cet 
 exemplaire qui sont peut-6tre uniques du point de vue 
 bibiiographique, qui peuvent modifier une image 
 reproduite, ou qui peuvent exiger une modification 
 dans la methode normale de f ilmage sont indiques 
 cidessous. 
 
 □ Coloured pages/ 
 Pages de couleur 
 
 □ Pages damaged/ 
 Pages endommagees 
 
 □ Pages restored and/or laminated/ 
 Pages restaurees <!t/ou pellicultes 
 
 Q Pages discoloured, stained or fox'id/ 
 Pages decolorees, tachetees ou piquees 
 
 Pages detached/ 
 Pages detachees 
 
 0Showthrough/ 
 Transparence 
 
 Quality of print varies/ 
 Qualite inegale de I'i 
 
 mpression 
 
 n 
 
 Continuous pagination/ 
 Pagination continue 
 
 □ Includes index(es)/ 
 Comprend un (des) index 
 
 Title on header taken from:/ 
 Le titre de I'en-tfite provient: 
 
 □ Title pagp of issue/ 
 Page de titre de la I 
 
 □ Caption of issue/ 
 Titre de depart de la li 
 
 ivraison 
 
 vraison 
 
 D 
 
 Masthead/ 
 
 Generique (periodiques) de la livraison 
 
 22X 
 
 ?6X 
 
 30X 
 
 20X 
 
 24X 
 
 28X 
 
 H 
 
 3:x 
 
I'll 
 
 et 
 
 le vue 
 
 ion 
 Is 
 
 The copy fMmed here has been reproduced thanks 
 to the generosity of: 
 
 National Library of Canada 
 
 The images anpearing here are the best quality 
 possible considering the condition and legibility 
 of the original copy and in keeping with the 
 filming contract specifications. 
 
 Original copies in printed papar covers are filmed 
 beginning wioi the front cover and ending on 
 the last page with a printed or illustrated impres- 
 sion, or the back cover when appropriate. All 
 other original copies are filmed beginning on the 
 ^irst page with a printed or illustrated impres- 
 sion, and ending on the last page with a printed 
 or illustrated impression. 
 
 The last recorded frame on each microfiche 
 shall contain the symbol — ^'►imeaning "CON- 
 TINUED"), or the symbol V (meaning "END"), 
 whichever applies. 
 
 Maps, plates, charts, etc., may be filmed at 
 different reduction ratios. Those too large to be 
 entirely included in one exposure are filmed 
 beginning in the upper left hand corner, left to 
 right and top to bottom, as many frames as 
 required. The following diagrams illustrate the 
 method: 
 
 L'exemplaire fllm6 fut reproduit gr^ce d la 
 g^ndrositd de: 
 
 Bibliothdque nationale du Canada 
 
 Les images suivantes ont 6x6 reproduites avec le 
 plus grand soin, compte tenu de la condition et 
 de la nettet6 de l'exemplaire film*, et en 
 confomitd avec les conditions du contrat de 
 filmage. 
 
 Les exemplaires originaux dont la couverture en 
 papier est imprim6e sont filmds en commenpant 
 par le premier plat et en terminant soit par la 
 dernidre page qui comporte une empreinte 
 d'impression ou d'illustration, soit par le second 
 plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires 
 origiriaux sont fllm6s en commenpant par la 
 premiere page qui comporte une empreinte 
 d'impression ou d'illustration et en terminant par 
 la dernidre page qui comporte une telle 
 empreinte. 
 
 Un des symboles suivants apparaTtra sur la 
 dernidro image de cheque microfiche, selon le 
 cas: le symbole — ^ signifie "A SUIVRE' , le 
 symbole V signifie "FIN". 
 
 Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent §tre 
 film6s d des taux de reduction diffdrents. 
 Lorsque le document est trop grand pour dtre 
 reproduit en un seul clich6, il est film6 d partir 
 de I'angle sup6rieur gauche, de gauche d droite, 
 et de haut en bas, en prenant le nombre 
 d'im&ges ndcessaire. Les diagrammes suivants 
 illustrent la m^thode. 
 
 32 X 
 
 1 
 
 2 
 
 3 
 
 4 
 
 5 
 
 6 
 
VIE DE Mgr COOKE 
 
Enregistre conform^ment k I'acte du Parlement du Canada 
 en I'annee mil huit cent quatre-vingt-dix-huit, par les 
 Uksulines dks Trois-Rivierbs, au bureau du Mi- 
 mstre de TAgriculture, a Ottawa. 
 
 ,/•■ 
 
VIE 
 
 DE 
 
 \-^ 
 
 Mgr Cooke 
 
 ler EVEQUE DES TROIS-RIVffiRES 
 
 EXTRAIT DE 
 
 L'Histoiie du Monastere des Ursulines 
 
 MONTREAL 
 
 IMPRIMERIE A. P. PIGEON, 1798 STE-CATHERINE 
 
 1898 
 
 ^1^ 
 
•^^ M-)o s 
 
 
 ai 
 
 inPRIMATUR 
 
 Ma R6vKKKNDr<: Mkre, 
 /-• .«-« /„•»,■,.„,, ^•„„/,„;,,, l'i,„pressi„„ rf.„„ /,,„„„,;, 
 
 encoiimgi' ct hhti. 
 
 C,s p„g,s /.„„ rn^ivn- ,„„■ „„-.„„/,., /„„, ,/,^,.^ ^ 
 I'ik'is. ^.-s 7-,„,i.A./™v„,.y.,„- „ „,„^„„,,, 
 w»». „///,. ., y,. ,.„«„„,„^„ ,„„„,,,,.^. ,„,„,,^^^,_,^^ 
 /rt- VIE DE Mgr Cooke. 
 Jr vous rnucrde ,e Poffrancie ,u. rous „,rn faiUs ./ 
 
 de man respeCuu. ^evoucmru, n, Notn-Seigneur. 
 
 Iv. Sev. Rheault, 
 Vicaire Capitulaire et Admhmtrateuy. 
 
 IfJ 
 
 VI 
 
DEDICACE 
 
 Air Tkks RKvp:RKxn L. Skv. Rheault, 
 Vicairc Capitulain\ 
 
 Eveche des Trois-Rivi^res. 
 
 Oesl un bonneur pour nous d^inscrirc votrc non, au 
 co>>meucc„.nt ,e ces ,uel,ues p„,es tcrites ,ans le sUcncr 
 cfn clotlre et consacr^es , la ..e,noire ,c M,r Cooke, .,,. 
 micr h'^que des Troh-Rivih-es. 
 
 r:inter,t ,ue vousporte. a notre co»nnu„„u(S „^i„eUn, 
 ^cro^re que vous accueillere^ favorahle,nent celte ,noctestc 
 offmnde que uous deposons h vos pieds. 
 
 Monsieur PAdministrateur, 
 
 yotrcfiiu: rhsoumise, 
 SojUR Marie de Jesus, Suptrieure. 
 
 MoNASTfeRE DES UrsuuneS, 
 
 Trois-Rivibres, 28 aofit, 
 en ia/Sie de St-AugusUn, 1898. 
 
 v« 
 

 INTRODUCTION 
 
 On 
 
 < un temps oil n y , 
 
 K. P. ^ACOItOAIKB. 
 
 le 
 (jeg 
 
 umes Uatis „„ tempg ort il y ,.„ 
 II 8l pen ■ " 
 
 A '.o.Kl,.« ,a ,,n„„c.„.se, a„ pi„, ,,,,„ ,,„„,,„„ ,,, 
 
 ccuciUa.t, dans Ics phs i,„,„ac„lcs ;.• s-, 
 blanclic robe l-i fAf., , 
 
 '^^- la tue csaiiolantee ck- son pore, c„ 
 
 -cnan. . c'e. la t.tecr„„ saint. eW,eeef r 
 
 r;n'' '^^"'^^ '''" -^^-- '--t a Ma.-.,J 
 fille de Thomas Morns. ' 
 
 c^'i:;"'t':"^''""'^^'^'^-"-i---'-,io- 
 
 c- cslro.s-Ru-,..esn,ontaitanciel. U denil etait 
 .^:nincl an nionastd-re, dans k vill. . , 
 
 . , ''^ ' ''^^ ^'^ ^'^"■•'^ tont le diocese. 
 
 Pauont, on vencrait, on ain.ait M-r Cook. ,t r . 
 c,.« file. ., • . '^ '-ooke, et I'nn de 
 
 •''ts his ponvait ecrire : - Le n,->r)„- - 
 
 J^^ "la.bie nest pas necessaire 
 
 1'""' q"^' son souvenir denienre • le sainf ' - 
 
 vim^ . le saint e\'eani^ <s'puf- 
 
2 INTRODUCTION 
 
 connu." Neaninoins, an cloitre, on recueillait les sou- 
 venirs de faniille, ceux dn scininariste ; on interro;,reait 
 le confident de son anie, on encliassait ses actes pontifi- 
 canx, on cons.-rvait sesecrits ; on conipnisait lesarcliives ; 
 on dcniandait an lac Saint-Pierre, aux rives de I'Vaniaska, 
 de la Riviere Ouelle, de la Baie-des-Clialenrs coninie anx 
 bords dn flenve Saint-Laurent uu echo de cette vie 
 inipregnee de j»-raudeur et de .sacrifices. 
 
 Plus heureux aujourd'hui que la fille dn orand chan- 
 celier d'Henri VIII, nous ponvons offrir an Icctenr, non 
 pas la tete de notre premier dveque ; niais les principaux 
 traits de sa vie, le canir de notre pere en Dien. 
 
 Sons la puissante et douce egide dn Sacre-Coem- de 
 Jesus, nous entreprenons ce travail que perfectionnera 
 un jour, nous I'esperons, une plume sacerdotale. 
 
 31 mai 1898. 
 
 L'ArTKrR. 
 
 i 
 
 
i 
 
 CHAPITRK r 
 
 Les Trois-Rivi^res en 1835 
 
 l«>l l)i:.s i-ourv<< ^r, ■ "\d'- '■■ JvK 
 
 ""XTp"' '""""" vohnne de „os a„- 
 "'il.Sala„„eer835, Houstronvonslaville 
 
 ^1^ -M. Ic Craud \-,caire Tlion.as Cooke 
 copal de Quebec ; son coadjuteur ^t m1 - 
 
 ■ciu,.eiai„de^:r:;i;,,!^:^^^^^^^^ ^^-^^^'-^^ 
 
 professes et trois novice" ' '"'''' ^'■-'^-^l-'-'^tre 
 
 ;^" clcliors, le nionde politi(,ue s'loju. rv 
 
 .'■■an. .s„ .uance, .,.,„.,„lo,„ J .^ ,,.u ",'"'"- 
 
4 HISTOIRK DU MONASTERK 
 
 nom.„^e ; et M. Fred Elliott, ]'„„ des membres, ecrit 4 
 la Secrdtmrene de Lo^dres : "Temps brunieux ■ nit^ 
 .s^clairci.ssant du cot^ du vent " ' 
 
 La main de Dieu s'est appesantie snr nous et par deux 
 
 Heurensement le fldan s'est dloi^n^ ; et la note joveuse 
 de 1 ac ,on de ,n-aces se confond pour ainsi dire i^ec le' 
 chant In^ubre du ///^rra. 
 
 Cette hyunie funebre se fait entendre dans toutes les 
 parorsses pour les nualbeureux chol6iques part pour 
 aenme, sans que TKoHse ait pu verser suHeumo n 
 |-^laros^eb,enfaisantedespne.esdelalitu,^ieJ;::^. 
 
 U cr^pe funebre qui voilait la patrie s'ecarte pen d 
 
 M. Mathew Bell, n.en.bre du Club des Barons, est 
 e ro, des Porches et n>^ne aux Trois.Rivi^.-es le rat 
 cles Lords anjlais. A Pepoque des ehasses A eon" 
 lanstocrat-e du pays se reunit t. sou castel de la ' 
 
 Dseent^nesde renards, eleves et uourris aux For. ' 
 sont lancds dans les ehanips de la Baulieue. C'etait un 
 
 quai, sans avoir obteuuunretr, "^ """'^'^ ""''^^^^ «" 
 
 rives Plusieurs^ho h;uVs :T:; It^^^^^ ^"^"^ -^ "- 
 
 du Bureau en ,83., uaourut du choT a en fs,T ' ""''"'" 
 
es, ecrit a 
 iix ; inais 
 
 t par deux 
 nipriniaiit 
 eur et de 
 
 te jo}-eti.se 
 'e a\ec le 
 
 toutes les 
 I'tis pour 
 nirs toui- 
 ■j^ie clire- 
 
 DBS URSUUNES DRS TROIS-KIVIKrrs 
 
 cavaliers et a,„a.6 e ^ S" ' ,""'°'""''' "^ ™- "^'er 
 
 Autre theatre, nouxcau d-mr • I. i ■ 
 
 •'^e,iouruent daus 1 1 ville '' ^'■""I'^-'' '■"^•''^l^s 
 
 'ante fait retent r u ' "r "",.'""-'-" P'— te et bril. 
 
 ^lefilent e„ face dn^na.N "''''■ '^" ^^"^^""'^ ^'" K- 
 Cap Lieuteuan,^^ " u^^i "r""""" '^^ ^^"' -^ '^ 
 
 8:ent in.structeur (nie \l,rr r i I- ^"'■^' ^'" ■'^^J'- 
 
 ".".". »„s ,e «,,,„„„ ,, ';^;*: <-' «» rte Ma,, c^ait 
 
 la po.Klricre aviil ;■■,: " ™" "" '^c "-""ve 
 
 f-»Ma.s,-':;t ::;■:;:; ,f >■".■*■ ".a."™v,.e. 
 I.a dnrOe de revvrci,-,. . '"""." ™ns,g.ie inilitaire. 
 fa«i,„, ,.e;;; ;, ;: '"^■™'-'"' ■■"•^ 'a Kn,vi,^ de I'i,, 
 
 A cenai e^ ^X ' f;';- ■' !»-- ".all,e„„.?,., 
 
 «;«--.oa.eie»;;;,s:2xr^^-""-*'"- 
 
 saiut Pierre. Cette anucV I-^, " ''''''' ''^"' '' ''^ 
 
 ler bataillou dn eoune de St v •^''"" '"'"'^'^^"i^' ^1" 
 ciens. fit la revue t,r t f ''""''' '^"'"P^^^''^ «" mili- 
 1 ^ 'c\iR sui je premier cotenn A /^ i 
 
 es troupes etaieut co„„„audees pat le 'i r ''•'"• = 
 V^zina. ''^' '^ I^ieutenaut Ed. 
 
niSToiKi.; nr monasthrf. 
 
 r:i 
 
 I>- la place d'artncs, dcsccndons a„ par(,„et p,.„,- 
 
 acclaincn sur le l.anc jndiciaire, TJicnorable Joseph RO- 
 
 ">• \ allR.res. que Lord I)„rluu„ a proelan.e officiellen.enl 
 
 e ...a,nstrat le plus eu>i„eut et le preuner juriscon- 
 
 ulUde sou pays." Panui les „,cu,bres du harreau se 
 tX'UNe .M. .\uj,n,ste-I)avid Hosteriek, C. K. A sou dcces 
 arr.ve au u.ois de septeuihre, il f„t reu.place par m' 
 
 UTre N..,„aqui, axaut <,arde sa conuuissiou pendaut 
 I>luMeurs auuees, put couseiller le roi et la reiue. Les 
 anm.s au.cu. sout MM. Thou.as B,„-u, Kdouard Ha.- 
 nam, Louis-Charles Cre.sse. Pierre-P.eujau.iu Duu.ouliu, 
 
 1 olette et Pierre-Iuiouard N'eziua. 
 
 -M. C. H. C<)f?lu est protouotaire et -reffier, M. Isaac- 
 (rouverueur ()o;deu, sli^rif. (i) 
 
 M. Tlu.uuis Coffiu preside les .se.ssious de la paix • 
 et le corouer ,K.ffier est Da^■id Chilsou, ; .raud vover,' 
 M. Hu-h Heuey; .o^raud coustahle, Philippe Hums ■ 
 Jjcoher R.ehard (;i„„i.s ; erieur des eours et ..rdieu du' 
 palais de justice, Pierre Portuj^ais. 
 
 Le uotariat eou.pte daus ses rauj,s MM. Joseph et 
 M.chd Hadeaux, Williau, P.uru, Laureut-David Crai- 
 saac-huunanuel I.uu.ouliu et Deuis (k.uest La Barre' 
 Les uiddeems sout les hal,iles docteurs Carteret Ki.nher 
 Lc c.,„,te de St-Maurice est represeute par MM. Dr P.ou- 
 tmher et ValCre (Quillet. Le R. M. L. Wood est le 
 ■nunstre de Pe^lise au^licaue. Les priucipales u.aisous 
 le counuerce sout eel les de MM. Joau Desfosses, Joseph 
 (■crvais, Jeau Poihicr, etc. ' 
 
 Axant.anon>,nat,on. ,1 avait vt6 capitaine dans le 56C>n e iS^e it 
 
 tc de .son loyal .sujet, Ja couronne b,itanui<,ue nomnia M I safe 
 OK.len, juge de la Cour Supcrieure a Montreal 
 
corporation „„,:i:;pr' ::;;^;r^"^ ^-'''-o-'ne 
 
 ''-' ^lircction eclair^ d„ i„le v n 'm''^""^'^ ^^ -'- 
 
 '«'• tres honorable cl.an .f]' !' T' "'^ "'^^"'^'^"^ ^^- 
 
 •"•vrir <Ies cl.e,ni„s a h c , s^ H '" "'^"^^'^^^ J-'"" 
 
 ''^'^^'-tevi,,e;fai^i::^^^^^^^ 
 
 ••^■'"Parts ; et fi„a]e,„c„t dota e' t T ■ T"-^' '' ^'' 
 
 Ics nombreux et frequent. ^ ""' '"'^"'^ '^ '"^qnetesont 
 
 " Fonds de vanx.' ' "rU"'^'^"^^ --- an passage 
 
 P-Klant Iadernid^re,.,;rrede ;>"rr. "'^^""^"^ ^^'-^ 
 ^'ats dn. 8,^.„,e R^iw ,;;''''''"^-!"-'^' 49 braves sol- 
 
 Pete^on, y perdirent'„SbL:;:';";> ^^^^---^^ 
 Passenr Corbin et les i„fr/ "^ ''''"•'' ^''^ ''^ 
 
 <le.nandee etait de 12,000 ^I '^"'^"'" ^^'^'^o-tion 
 
 Tr^Sesl'ls'^f:::^^ ""^ "" retrospective des 
 a.- qui s'en va, de ce C "'^ —e an spectacle d'nn 
 Sons les pins ' L ,"'' '"'"P'^ ^'autrefois. 
 
 •--n"r,i2:: :^::!^'^i:^^'-'^^--iar^^^ 
 
 -i^nenrial dn fie N "en m ' "'^'"^ '^ "'^"^^ 
 
 epoq.ie de I'annee, a rave 'l"" 'T'''' ^"''' '^ '^-^''^'"e 
 ^'e Petites tentes blancl.;: ^ a,,.::^ Z^^' ""^ "-'^'t"^e 
 cendants de quatre irrand.. '" ''''""P' ^'^'^ f'^'^- 
 
 -c...oir d„ brave Che . ;;'^^- .—..s qni venaient 
 
 les seconrs n„e ,''"'''^'"'^ ^'^ N.verville " le Pret " on 
 
 lenr 
 
 pellet 
 
 erie ; ce 
 
 !I\-C1 
 
» inSTOIRK nv MONASTKRK 
 
 IK.ur coiiclnre un ciisaseiiient avec Ics bourj,^eois de la 
 Baic (rHudson, ceux-li\ pour Ncida- Icurs canots d'ccorce ' 
 On coinptait des braves panni cux : Ilsavaicnt presqne 
 tons tan la canipa-ne de Chateauguay. ( r ) ()„ remarquait 
 boii-raine (jni avait rchv6 pendant le combat M de 
 Salaberr>- ton.be a ses cotes ; ,o-race a cette intervention, 
 le brave chevalier put se reniettre aussitot h la tete de 
 ses troupes. U- chef Metzalaboutette a passe a ses des- 
 cendants ses titres et sa niddaille de Chateanc,nuiv, que 
 ces derniers conservent avec un Iciritiuie or^ueil. ' Tons 
 ces sauva^es etaient tres devoues a M. de Niverville 
 cpn ayait etc lenr capitaine, et qui de son cote lenr 
 rendait tons les services en son pouvoir. 
 
 (I) C'^tait par exemple le sieur Louis Tomoquois, chef Abdnakis 
 .enieurant en cette ville, .lou^ d'un bou jugement, ]ion sur le champ 
 de bataille, adroit a la chasse ; pieux et croyant. Son epouse. Ursule 
 Mdkinac, parlant de la mort de son mari, survenue dans le haut du 
 St-Maunce, disait a M. le Grand Vicaire Rheault : " II a fait nne belle 
 nioit. II y avait deux jours qu'il avait fait sa communion de d^sir " 
 
 }■ ■' !■ 
 
[•eois de la 
 ■; d'ccorce. 
 It presqne 
 Miiarquait 
 at M. (h 
 rvention, 
 a tcte dc 
 1 ses des- 
 nay, que 
 1. Tons 
 ivcrville 
 'ott lenr 
 
 CHAPn'KK I[ 
 
 M. le Grand Vicaire Thomas Cooke 
 
 Superieu.-,luMo„ast^rc.le,Ur.smi„e.s ' 
 
 Abdnakis, 
 " le champ 
 se, Ursule 
 le haiit (111 
 t une belle 
 de ddsir." 
 
 ■". l™. ,™r cIMn Pr«e„,a,i,,,, ,,; sw 
 
 -Piedd..sa„t.I.s. "^'''""""""^"^^' 
 
 •^f- '<-' (hand Vicaiiv f\„>b 
 
 -e,n,, de ■ v.i„„ <, '1 '-J^\f ;:."•;'"■" "'-■- ■» 
 
 ■sauce. ' '-'■ "<- 't'coiinais- 
 
 9 
 
lO 
 
 HISTOIRI.; or MONASTKKK 
 
 !;i. 
 
 ft 
 
 " Misdaiiics, 
 
 - Par cc-ttc ccrunonie iinposante cjui laisscra dans mon 
 cc^nr n„ souvenir ineffa.ahl.. ^■o„s ..n.y. <rappnnuer le 
 clioKx ,1c. notre cli,-,u. Prclat .t d. „k- rcconnaitre pour 
 votre su|)cneiir. ' 
 
 " Si jc nc considcrais c,uc u.cs in.pcrfcctic.ns, „„,„ pc. 
 de vertns ., ,ncs faibl.s talents, je n,c croirais .1,11..:' de 
 a-tuse.r cvt lu.nncnr et d. le laisscr a d'antres a qui 11 
 conn.ndnut n.icnx. Mais, sachant cp.e Di.u se sert 
 qnclqneto.s dcs .nstrn„,ents Ics pl„s xils po„r parvenir h 
 •ses fins. c-t. voyant la volontc de Dieu dans cclle dc nun, 
 Supencnr. .,'acccpte avec sonniission et par oWissance 
 ette char,.e ncnvelle cp.'il lui a pin d'ajouter a tan 
 d antres dont il ni'a deja honorc. 
 
 " Axant ce moment, nous n\'u-ions cntre nons d'antres 
 relations qne cellcs qne la charite etablit entre tons les 
 d;sc,ples de J. C. relations de pri^-res, de bonnes anivr 
 
 vlnt%t n-'" '^"'^ -'.i-'«l'l-i ^-'es liens pins etroits 
 vontetabhr entre nons des rapports pins nndtiplies et 
 "ons nnposer des obligations nonvelles d'nne hante 
 importance. 'laiut 
 
 me 
 
 Je deviens Notre .Snpcrienr. Kn cette qnalite, il me 
 faiidra veiller an bien spiritnel et temporel de ^•otre 
 monastere ; reeommander Pobdissance et I'nnion ; main- 
 temr les re<des et les constitntions. Ce sera ponr moi 
 une obligation d'dconter les plaintes, de reprendre lors- 
 qu il sera n^cessaire, de donner des avis co.ivenables Te 
 devrai partaj^er x-os inaiix, vous consoler dans xos afflic- 
 tions, voiis eiiconra^^er A la pratiqne de tontes les vertiis 
 
 n ,i 'I^fr' !r T'"'' "^'^^^^^"^^- -^"^ fille de riuimilite 
 qui e.;t I'anie de la vie reli^nense. 
 
dans iiiuii 
 mnivcr Ic 
 litre pour 
 
 moil ]K-ii 
 ol)lij^c' (11- 
 -s a qui il 
 11 se sen 
 )arveiiir a 
 -' dc uion 
 bc'issance 
 '!• a taut 
 
 i d'autres 
 tons les 
 ■s oeuvres 
 IS etroits 
 i plies, et 
 e liaute 
 
 te, il me 
 le \-otre 
 ; maiii- 
 :)nr iiioi 
 dre lors- 
 bles. Je 
 )s afflic- 
 ' vertus 
 lumilit^ 
 
 f 
 
 OKS L-RS,-UNKS HKS TROIS-RIVIKRKS 
 
 t'>"t''d!r^ T:.Z/ ^'""^ -— derai avant 
 
 '■■"uast^re ^ su to r " " '" ^'"'"'"^^ <'^ -^- 
 '■'-'t, inais surtotit dans vos c(i'iir« r, i • 
 
 V"-- 1.1 I.a.„,iiTc- ,x.„s«. <le v„, e„,ritr 1 ^^ '"" 
 
 'lie.it de vos ...L^nr. f,-„ ' ' ' ''"■'"'"'' '""l"^- 
 
 '""t. l»r.., .,:„'""■ !*"'^^^'- "" "•■-> "'"l'^'i.-c„ 
 
 -fill I. .roisii,,,,, ,.,„ .neoree ,,'(«•'■'"■ ^ 
 Lean .nodilc ,le tomes ks , ,7 ' '"" ^''■■'^■' '-■'■' 
 
 «..i.e.e,„np,:C'4;r^;;:''';';'-"-^ 
 
 7i".es.„,e,,svs>:-'::::,,:--;-;«*^^^ 
 
 <le la iKrfectio,,. I.Wissance ,„,£.„.„ .,' "'""■' 
 
 ;""•« ■« vert„s t,„i convi.,:, ,t r ;;:™:\r """'7 
 
 temps ne ,„. pe,-,,,,, pas de vo„s citen *'""' ''' 
 
 r.r;;,KrD:::'t;i:?';;:;''"^»i>"^-"*-"'-"'.ifcu ». 
 
 ••'vec s, pv,, df vvrfis rt de c„„n.„.5 , """"'• 
 
 ei. votre divi„e I>rovide„cI. ?, ;,•'•' ■''' ""' ""'"^' 
 
 ™^«.i.ied.,,a.di,,.vJt::r::;:r'T'H 
 
 -iprocp.es.. ,.aeco,,.p„sse,,,err\.t:::tlrr 
 
f 
 
 12 
 
 HISTf)IRK I)f MOXASTKRK 
 
 ■i| 
 
 nnens plus faciles. ()„i, votre fidelity A ces r^^les a ccs 
 constuutions vcn^-ables sous lesquelles, par le ^lus^e..^-- 
 rt-ux cles sacnHccs xous ^■uus etes enjraj.<?c.s de vh-re • 
 votre anleur A vous avauccr daus les scntiers de la vertu' 
 et daus les vok-s de- la pcrfcctiou ; vos efforts eouliuuels 
 pour plaire saus cesse et toujours a votre divin Fpoux'- 
 en u„ „,ut, votre pouetualite a lueuer uue ^•ie diJue de 
 votre vocat.on et du saiut etat c,ue vous a^•e. eu'brasse 
 soutautautdeumyeus que vous avex pour adoucir u,es 
 devoirs et n,e reudre cette charge a^neahle. ["atte.ids de 
 vouscette atteutiou, ,uesda„,es, et j'ose me flatter que 
 tous les ,-apports que nous aurous ensemble se borneront 
 ^ des pncVes que uous ferous les uns pour les autres Te 
 stus port^ a le croire par le bou orche qui parait r«n,er 
 dans votre comniuuaute ; par la reputation de piete et de 
 rcKnlante dout vous jouisse. iei et me n,e dans les parties 
 (^loicruees de la Piovinee. ^ 
 
 '' Une autre chose uie rassur- encore, c'est le z^-le de 
 votre dij,nie Chapelain auquel on doit attribuer lYlat de 
 P-pcnte de vo^re maisou. Par sa vi.ilauce et sou acti! 
 it^, il vaau devaut des besoins de la connnunaut^ et 
 laisse pen d fane A votre Snp-.ieur. Vous avez su appr^- 
 cier sou uiente, eontiuue. k profiler de ses avis. Puisse 
 Dieu vous le couse^^■er lonolemps pour le bieu de votre 
 inaison et la cousolaliou de vos supcrieuvs. Je le reu 
 contrera, avec plaisir et je „,e ferai un devoir de Paider 
 de tout „,ou pouvoir e„ ce q,n poana conlribuer au bien- 
 ctre de votre couuuuuaute, et a Pavancemeut spirituel des 
 personues qui la composeiit. 
 
 " II ne me reste plus qu'a me recommander a vos 
 pneres. C'est de Dieu que uous devous attendre tout 
 notre secours, c'est lui qui conduit toute chose pour uotre 
 plus g^aud bien. Adressous-nous done d lui a^•ec con- 
 
M'lc.s, ([ ces 
 
 piii,s^r(:.ti<:-.. 
 
 (le \i\rc ; 
 '(-' la vertii 
 :<)iitiiiiicls 
 1 Kpoux ; 
 di^UL' (k- 
 ciiihi-assi.' 
 'iicir ines 
 itlciuls de 
 fitter que 
 )orneront 
 I ties. Je 
 t rci^rner 
 iete et de 
 's parties 
 
 "KS t-RSUUNKS ,„.:s TROIS-RIVIKRHs 13 
 
 fiance. Prion.s sans ce.sse. Prie/ nonr n,.; 
 
 t-ntants qui sont C(,nfi,^,.« A ''■'•'' ^^'udres 
 
 Quel etait ce pretre cmi s'nfT,-.,,f • ■ ^ 
 
 zele de 
 I'^tat de 
 '•on acti- 
 laut^ et 
 1 appre- 
 
 Puis.se 
 le votre 
 
 le ren- 
 
 I'aider 
 in bien- 
 nel des 
 
 h vos 
 e tout 
 r notre 
 c con- 
 
CHAPITUH III 
 
 Ka KAMIM.K CoKK. - iNC.l.KX T PR. ,V„.HX TMM - Kx 
 I'KTlTSKMIXAIKi:. -MoKTi.KSA MKRk 
 
 1792-1806 
 
 ,vV"/. 
 
 " lit la harpe d'Eriii .I'^.rah'c couronnee 
 De .Irapeaux Cana.liens toujjurs etuironiide 
 Fr6niissant sous les <loigts ,1'un poC-te inspire' 
 Dira dans I'aveiiir dans im rvthme sonore 
 Des mots (,ue Dieu l.^nit et ,|ue tout homme adore 
 I'atrie et Liberie.'' 
 
 CrSmazih. 
 
 Callow 
 caitic (I 
 In, •'< 
 
 OR C()( )KK a])i)artcnail ])ai-s()ii .,ri<.i,n;;-, 
 J ccltf iovvj race Cdtiinic (j„i doniic. de- 
 n^ puis (les siC-ck's des Iicros a son pax-s, ,les 
 martyrs >i rHtrJisf; q„i se distiii-nc j.ar 
 <lcs Inas \aillanL>, des canirs .<ren(':v!;-< 
 Lc noin (If ses ancctres que I'on uoiixc 
 <Ics le Xllk. siecle,dans les annales de 
 , rappclle de beaux souvenirs : rahhave francis- 
 1" "Pare du Chene,-dans le doinaine'de I5i..ot 
 -f sa fondation. i.es -Cooke" re(;urent knirs 
 14 
 
Ki;. — Lk 
 
 iide, 
 
 pi re 
 
 ■I 
 
 me atlore ; 
 
 A/ IE. 
 
 >n.tjiiica 
 iiiiic de- 
 ays, (les 
 ^nic par 
 
 lu' c-rv 
 
 ales (II- 
 francis- 
 
 ; leiirs. 
 
 "HS tK.Sl-I.IM.;s I.HS TKoiS-KrVrHKHS ' ,5 
 
 titresetpnviI^«es,len..l.U.sseMn-leelKnnp.lc.l,ata,iIe 
 -o„n.aUaK.„tda„s.aeavalene->^^ _. - 
 
 - • • .c-eo,n,a,ssanee <le lems serviees. Jae.mes II 
 
 -.-... lu,e,Hesn.„nna„t/...;Wv..yM,.;;.:;,.l^ 
 Aur 1 , nwe patn,n..,uale,le Carl,.u Int e.,„fi.sn„Oe apres 
 In hataUle cPAn,,.,,., ; „„;, ,,,„ „^, ^,„ „,,,„ ^^^^ ' .^ 
 
 ^t.curpatn..ns,„e. Jun, Coke, .nuul ..„.,.. ,H'ev,u 
 
 ;K's r.,s.Ru,en.s,e.aitcure,leIiallvn,ote,aSIu.o. S 
 •'■^■"l - nnnnnau aussi Jc.an. H denienrait a Cork .a> il 
 
 avaUcp,.useMa,^aretMo,vy,.|'on„„eOeossaise 
 
 I n u.cule.u hien pn.videmiel se I.n.dnisii n,,' j„„, ,,„ 
 
 ;-;'■" '--»' '•'• sei,„e„,- M..,nn„,., a k, P.i.u J„l;: 
 
 ; ?'" ^™--- -x l....,s p..ils, auv pattes v , ' 
 
 n.J.uneretsVffoavpa,-sesab<.ie,„ents,sesiLi 
 
 tlo,«„e a .l.fterentes reprises et finale.nent I'eeond.nt 
 av cycles coups. Mais le Inave ani.nal revient a k. eha e 
 ■1 .sa,nte, redoab,, .ses instances, et finit par entra inert 
 '-■;•;>-•' an hord de la chatrssee, pr^. de Teeing ,, 
 nal henreux p^re reconnait, avec stupefaction, da ^ nn 
 
 penu.nKjsseM,erte, son enfant a,ededenxans CPU e 
 on,be a I .u:, et c.ne son fiddle ^ardien a^•ait Lp^i^ 
 r^s so,ns uuelh^ents et cnpresses sont donnes a du^ 
 p cp„ renent pen A pen a la vie. La desolation dl 
 urents ,se chan.^e en nne ^•ive alle^rcsse et, panni les 
 
 c ■rfir'"^^"^^"^''^^^^^"^'•--I- 
 ut anu f dele n ava.t potutant pas con.scienceqn'il venait 
 desanver les jonrs dn pren.ier eveqne des Troi -Riv^ e 
 
 Mon.s.enr Jean-Thon.as Cooke, p^^re d.t fntnr n e L " 
 eta,t ne en Irlande, , Usle, conUe de Cork. n " t' 
 
 re, n s-etau expatrie, ne pouvant plier .son ca cte" 
 fier, ^U et alt.er .suns la discipline .Severe d'nne ^e 
 
" ^f^: 
 
 i6 
 
 insToiRK nr moxastkrh 
 
 ,^ 
 
 ;nnnda,se, foncn.cnt app.nce dc I'autoritc patcrnclle 
 
 iiictK'i (If iiiciinier. '^ 
 
 Plus tanl, 1. Sci,,,u.,n -^lonu.,,,- rappdaa la Pointe-d„- 
 ^^ac. lout u, "-urant sac de. farine- et sac d. hie Ic 
 "onvca„vc„nnc„Kuun,apasdcfaircn„l..i„; ;' 
 
 Madc,n.„sdlclsabclk.(;uav, fill,, du C-u,i.-n-n V ' 
 .....ave.,.^^ 
 
 ; ISC. I^s parens "c' voyaient pas le jcunc l,o„„„e 
 ^1 "■■ '-" •^■'1 : -„ lUrc dV..,a„ovr Icur etait particul i 
 i-eiiicnt aiitmalhiduc m-,;. i,. ; iLiaUKulic- 
 
 <^nic (.aoiion j,c,m cc iiiaria-e, ct le nere ,1,. 1", 
 
 do^m. ., do„a„. a sa fill, „„..,.,,-,,, 4 snHc.:;^^ 
 fle e a , arpcUs a Puncst dc Te^lisc. Us jc„„.. .p,'" 
 s et bl„c„t en cc hcu cVst la aussi c,ue .uu „it. ,„/ "" 
 d ed,, , icvncr , ;,.., Thonnne c,„i, A lui sen , .iJvait Z 
 >nsu.r son village .pK- tons les sci,ncn,-s ;^^^!^^ 
 pins d nn s,cclc, ravaient. precede en cc lielun La 
 
 1° Thomas, cvOciue des Tiois-RiviC.res • 
 
 Corporano,.\£ ,a C^^l'ri:^:;Z ^^^"""'^^^' ^^"'^""■^ ''^ '^ 
 a'- Amlrc, baptise ;e ii tic cnijiP i-^- ii 
 
 4" Marguerite, baptisfe'e 6 5eptM„t)'ei7Q« TTIU - 
 
IxUcnicllLv 
 
 l^Iottissant 
 
 ICC pour Ic 
 
 am <lc I'ile 
 
 e liabelle 
 
 36 ft'vrier 
 J He Ade- 
 aire ile la 
 
 Si age de 
 liois fils: 
 Edouard 
 
 Neguac, 
 
 "HSrKSr,..XKS„KSTK,„S-UIVIKUKS 
 
 tour M.Sl-0 ,^ r"' 'rT''-^ "-"i-^ 1-'- 1^ I>oc- 
 
 I)i.„ de Xa;:areth. ''^ ''""■"^' <"' ' ='vaU lait Kaita- le 
 
 Le iu)iivcan-nc ()I)iint la oracf ,],■ 1., ,.- - . • 
 ti-alc L. i„„:- ,„0„„ .,. .: I'J' ^J^';:IT" "T 
 
 ,«~is.e,:i,;::,;;;: tJ■i:;^;::'';^'f'■'-r- 
 
 villao-e la cro-.e a la main, i 
 
 . . " -•- V, .1 u, in;i:ii 1 ^L" (''-1 •.>(•" , ■ • 
 
 '" ' -'''^' -^ "^ ^i..^;t;„ ,^,r:,;:: ;:: 
 
 5° Pierre, baplise le 2 oclobre ivon n 
 
 de la I'rovideace ; ^''"''"' '" "'^^'f^' ^-'"^^ les Dames 
 
 6° Jeatj-Raptiste-Richard, baptise le re f^ ■ o 
 Janvier rS26 a Mil. JC.iiie fJou il fl ^ ''■'"■ '^°'' ''''"■''■ ^^ i° 
 autres enfanls, „. (1 s Ridn 7^ • ' °'°""'' '^^ '86,, laissant entre 
 
 '«96. Nous s:„„„.s ;.d '; ;' rt" "°"'^%"'-- •■•^ '^' vine en 
 sur sa fainille ; '' " 'nous.enr de uonibrouses totes 
 
 ae bon,;:;':^;;;; ^ ^;,::r:^- ''-'■ '^ -'- ^- - '-« ^i- 
 
 ^cvoue,„e.U pour Mgr Cool. ^^""" '" ■^"•"' ^" P'"« ^rateraol 
 
Wl 
 
 i8 
 
 autre n 'efface 
 
 HiSTorRK m- MoxAsricRH 
 
 Ouaiul il repaiulra ses 1 
 
 scs visitcs pastorales, coiiniie il 
 
 (Ic 
 
 bc 
 
 "ir ces champs, ccs vallons d\ni le S 
 
 iKMiedictioiisdaiis 
 sera consolant i)otir hii 
 
 tire pour en f 
 
 M. I 
 
 I're 11 u onvrier (le 
 
 ''knieur lavait 
 
 (ku 
 
 rbaiii ()'-fr 
 
 Sa lllOlSSt)!!. 
 
 ■()\', 
 
 noil dans ]. 
 
 a\ant sncce' 
 
 I cure- !c la I 
 
 ■Ue en 1797, ;\ M 
 
 tenr de qnelqnes enranls d 
 de se reiiorter par la pensn 
 canipn,<;ne, d'y voir le 1 
 la t'oi, enloiire d'n 
 
 (>nile-(!u-I,ac 
 
 fit 
 
 11 voisina: 
 
 precep- 
 
 est lonchaiit 
 
 e lion cure, 
 
 \ers ce pan vie presh\-tere dc 
 
 :elre Irancais exil 
 
 Cook 
 
 e soul an iioniha' 
 
 " .i^ronpe (renl'anis. Tl 
 
 e pour 
 
 lomas el And 
 
 re 
 
 taiice tons par ses t; 
 
 des elC's 
 
 es 
 
 ina.is 
 
 T! 
 
 constante a|)plication. I,cs I 
 
 ;ileiits, son o-oui ponr 
 
 ionia> 
 Jtn 
 
 les dis- 
 de et sa 
 
 snffisent 
 
 pas, il en dci 
 
 one 
 
 chanipetres anxqiids ses ])areiUs am 
 
 icnres de dasse ne hii 
 qnelqnes-unes anx tra\anx 
 
 Ass 
 
 IS snr le bord du lac, il dr 
 
 Client \-oi! 
 
 Qui dira 1 
 
 evorait en silence sc 
 
 11 1 occnper. 
 
 Ics inspirations recue 
 
 aiUeiin 
 
 I 'Ins tard ne ])onrra-t-il pas cl 
 
 's en ce hen 
 
 |H)e'li(ine? 
 
 Ces liaiits tali 
 
 Ce 
 
 Sont 
 L,e r 
 
 qu au iia\ iWteur ball 
 
 pas chanter avec I.ainarLiiu 
 
 leaux sont, r\ i:o(ie a.ne aliiiaiile 
 
 i ic'ves (lores (j 
 
 1 pat- la touniifiile. 
 
 11; lui moulient de loia 
 
 ivage chtjii, de son bonlieiir te 
 
 iiioiu. 
 
 Sa mere 
 
 ciel .' 
 
 a\orisait ses di 
 
 s'en melait. I/adolescent allait 
 
 positions pour I'etnde, et 
 
 zieiiie annee, (jiia 
 
 dan 
 Cook 
 
 nd M. I 
 
 )rassard 
 
 entrer dans sa dou- 
 
 s sa 
 
 paroisse, les foiidemcius d 
 
 e fnt dn premier 
 
 M. Rainibanlt 
 
 coins. :\I. R 
 
 se troiuait nil I'ntnr 
 veiicher. 
 
 iirein ses prolVssenrs ; parmi 
 
 cure de Nicolet, jcta, 
 
 'nn eolle-e. Thomas 
 
 onpe, sons-diacre, et 
 
 exeqne dans le 
 
 ses confreres, 
 jenne Xorbert Pro- 
 
 II est certainc 
 
 ■sanies pi-ivil(:>uiee..s snr diii I) 
 
 onlenrs vi\es et 
 
 des Panbe de la \ie, nne de ces d 
 
 Ruantes .pPelles portent jusqn'an tombean ' " '1 
 
 coui) <ini irappa le jenne seminariste. S 
 
 len iin])rime, 
 
 poi- 
 
 fnt le 
 
 II mere, Ijoiine et 
 
ictioiisdaiis 
 nt |)our Ini 
 "(-■ur I'avait 
 
 rQ7, a M 
 t le prccep- 
 t loucliaiit 
 -■sl.tvlLTcde 
 exile pour 
 s cL Andre 
 ins k's dis- 
 tndf L'l sa 
 e lie hii 
 '^ inuau.x 
 I'Dcctiper. 
 •^ aiUeurs. 
 poetique ? 
 ■line : 
 
 ide, et le 
 sa dou- 
 »let, jcta, 
 Thomas 
 iacre, et 
 iiifreres, 
 iM-t Pro- 
 
 npriine, 
 
 ot poi- 
 
 fnt le 
 
 on lie et 
 
 "Hs rusi-MXHs nns trois-rivikkks i,^ 
 
 tendrv, c„„ avait concentre snr la tete de son fils aine 
 
 " Lorscpie le po„t de <,lace. disait Mor Cooke la veille 
 
 la ' - O'npji^nons nie dire de fois a antres : ' M^nl 
 
 .r ta mere, elle traverse le flenve a pied."- J, ^ 
 rais in assurer dn fait. C'etait hien elle ie 1. r , " 
 "naissais a sa t'liilc ,'.]-,,„>/ ^ ^""'' ,1^ '^ recon- 
 
 "honnenJ^r 1 , '' '"" ^'''' ferme. - Onelle 
 
 '>oniie mere le ciel in'avait donnee • " 
 
 ic cic 111 et de doulenr mouhliahle. li est nnnrl,' 
 ^ute hate an lo.is paternel. Onaiid il ar^e t:" 
 
 t.e ,u,„- des „„„ts, il ,s„ivu „ ,„;.,, ,„ c, ,^ " 
 ■■vrnt ,|eW „„ !„„„,,„, ,„„„„ ,„^ ,, „, ,' 
 
 <|" ."- evii... ,,„„„„ „, ,„„, ,^., ,„„ \ ™" : ; -■' 
 
 cons ,1. „d.>,.e, 0.,.,i.„, nnstOriu.x ; 1„ l,n du- , 
 »l.s k.„r f„„n-,„-c. ,n,e,-rai,K., cis al|i,& , 't '7''""- 
 
 •.;.. -soldi .„. e,.,i™, „,i„„,,„„. „„ ^, , ■ ,■;;;;■' 
 
 I"'"- .]" .1 .... cv,ss:,.t cIc rtp„„<la.. M. Kcver, c,„0 
 
20 
 
 HISTOIRK UV MO^^ASTKRK 
 
 ^^'Vaiiiacliiclie hcuh ]-, f 
 
 'i"K-s affection; ""^ '"" '"""'""i^ <le .,i 14,;. 
 
 Cooke .se trouvai. 0'', „ t '■' "■"""■.'■"""^' M- Thomas 
 "-"Mes. on fl. n. i' XT,:, V,™"-' '"'"•' ' P^™" '« 
 &oIier ,le Xieole, ■ lide ,,1 ""^""«^ *' i---""^ 
 
 1"& a c,„i„.e li, J Re,I '■ "'"""""•«. «c., dva. 
 I.u„i d„ collf.,. In V t '""■■^ '™ '"' '"'"' '^ toil 
 
 Le.s >-ae.a„e;;de lo^ZT ''" """'^' """^ -*'"■ 
 
 - P.H. ™. ce„e .e..., dep,!i, ,r:',,^;::; '- 
 
 "O lac ! I'annce a neino o g • 
 
 Ft nr^s ri. 1 ? ^ ^ '^"' «a carri^re 
 
 ^•t presdes bonis' cheris nil Vll«-i v 
 
 de sa n.^re : ^ ^ ^^^"'^ Desaulniers, soeur 
 
 " C/uVr 7a„/r, ^^'^^^^t, 28 octobre 1807. 
 
 " Je suis parti de Xicolet le 14 aonf T • 
 
 ^1- plus belles. T^r est) ;■■< '".^^'•-'-- - ^t^ 
 
 le cort^^se j„,sq„'i ]-,< j;,^, . . ' ' " "7 ^'^ -''coompa^nie 
 
 que le ,„i„ist,, s'cHait .s,np ".''^ ' 'T' ^""- ''" "' '^ ^^^ 
 tristes faisait retcntir Tair Vl. . T, "'^ "'"'^'^''^ ^es plus 
 
 i'-co„.pa,„.:,e,l'ir:^^; ;«;;'^- d^iv^i,, 
 
 eulerre i 8 on 9 pieds de M. M "' ^f T,"' ' '"^ 
 
 -at, les .oldats firent ph.ienrs d L;^'^'^ '^"^^^^^- 
 
 fi 
 
tie si legi- 
 
 >"se, h Vh6- 
 ie calnie et 
 '"'^Ilt.s. Par 
 \I- Tlionias 
 ; parini les 
 fin jenne 
 V etc., eva- 
 oiis le toit 
 ec aiclenr. 
 " nil lon-r 
 > oil poser 
 ■ en etait 
 
 Te 
 
 emi pro- 
 wls, soeiir 
 
 I^KS rRSUI.IX HS DKS trois-rivikrks 2 r 
 
 enn,?^"" T"" "' ""'''. '' '"^'"^ J""''"^-' - J- "- siiis 
 P^ni;"^';:!""'^' ''""■"" ^"'^ ^^"^ '^^ —i- 
 Je se,a,.s pau ce matui ; i„ais le vent m'en a en.pcclie " 
 Qnand ,,,,nt le ,jonr des mons. il sentit le b i„ 
 1 ^'paiichei- le trop plei„ de son cce.,r dans cehii 1 
 
 ^cnt . Le voila done de retour eet anniversaire inalhen 
 reux cpii n.-a eanse tant de donlenr et dont je n "s , " 
 souvenir qii'en versant des tonents de lannes. ^ "c 
 K^regrettenu sans ccsse et ,ni tonjoiirs .m^^^'Z 
 coe„r-_Q„ece moment fnt crnel pour „,oi • et com 
 bien il nra cause de douleurs. Oh ! jour fnu'e^e Z 
 
 «^e n est pas un tel amour, ma ch^re tante, qu'il faut 
 avoir pour celle qne nous avons aimde. - Je ie is \t 
 demaiider d'lmir vos pri^res aux iniennes pour o en r d 
 n)a bonne ni^re uii lieu de paix et de repos " 
 
 1807. 
 
 este aux 
 <\ I'en- 
 e a ete 
 corps, 
 npagne 
 ni'a dit 
 es pins 
 'q^lise, 
 'i il fnt 
 nterre- 
 
!.' 
 
 CHAPITRK IV 
 
 ■»x,,s,>,„x,u :;o';;■;""^"""'■-'- 
 
 H 
 
 ('. 
 
 To. 
 
 1807-1814 
 
 ■avail -lai^r,,,; ,",,';;' n"'''""''-' ""'"■"■'■'■•• f 
 
 •'JO'- I'm, ,k.s ,,.,„,v ,"""""" Cooke serai, „„ 
 
 "-ap..iiosc,p,,ie:n:,i^;:;;:-,7-''"'--eet,,,,ier 
 
 ^^J^™ke a,ait.,l peri .k- |,, ,„.„■„ 
 
 22 
 
KRK. _ ST- 
 
 I'ciiiarque 
 colet, cet 
 instniire. 
 inaire, il 
 ierait un 
 - I'e^-lisc 
 
 e fai.sait 
 ctiulier 
 
 "KSfRS.-MXKST.KSTRolS-KIVIKRKS 27, 
 
 «<].,,-„„ associc de reputation dont.use ? U 
 
 |itn s.rv,a.„t <lc linccul a ccini ,„i aval, vu I. ^^"^^ 
 ;esco.stc.„.p,.,.<,.nHan..„..^ 
 
 >^M'-Hvo„s.„,„H pas u-,!in- iciann-voixavcclepo^te: 
 
 _ Plots profonds rerJoutes des inC-res a -enou^ ' 
 
 ^_ E tc est re q.u vot.s fait ces voix desespcVecs 
 Que vo„s av.v le soir qua.d vo„s venex vers nous." 
 
 U'sennnanst. avail alorss.i..a„s. Sa <lo„U.,„. nu 
 telle ,,u. d..son„a,s ,,„sc,„-A la ll„ <!. sa Ion,-,,, carricre 
 --l".-UnKln.,ia„Kuspn.„oncu-le„o,„cl.:: i ' 
 C.tt. n„.n avau nnycn dans le c.nv dn Ills „nc ph e 
 beantc, et, aou.,- le fu- ,„i I'avait hiessc ,t <" , u 
 -.>lnnnan,e„.ponvait.eti..c'.taitpen.L;^^^^ 
 
 Sa forte const^it.uion „e p,u soutetnr ce c1k.c ; il en fit 
 n- ^rave ,na ad,e. Da,.s „ne de ses lettres A sa ^nt. 
 
 etobl,^.c de larsser le sennnaire le 17 Janvier. Je „,e 
 
 -nve nnenx et jVspere ret.nrner la s^nline proch i " 
 
 Je fais -ras pendant le carenie <V■^nv^. V 1 "'^'"^• 
 
 M-r Ple.ssis. ^ "nlcnnance de 
 
 " J'ai appris par nne lettre de n.on onele Labile les 
 bontes annnees de eharitc qne ^.o„s ave. en^sfn^ ^ 
 
 ^rd, pcp„ yens ontportee a prendre les deux ;: 
 trues les nunns en etat de ^•ons rendre .service T'c' 
 
 ui reniercRr. lent ee que je puis vcm.s dire, c'est nne 
 
 >euenestteu,oiuetneIaisserapascetteat^; sa 
 reco„,pense. P„ur nu>i, je n,'en souviendrai toujou^ e 
 
 -jan.a,s,esu,senetatdevonsten.oi,„eru,arer;^ 
 
24 
 
 •'^'iJico, jf le fe 
 
 IlIST(JIkl.; I.I- AfoXAs 
 
 TKKK 
 
 <i i-'ii ctre vivfiiUMit 
 
 i"ai ;i\cc la p],, 
 
 i-'t attacliciiifiit, 
 
 I^t-'i-siiadc, ct (1 
 
 s ^-raiidf joif. j^. ^ 
 
 oils 
 
 obe 
 
 I) 
 
 ■issaiu iii-vcii, Tl 
 
 iiia (.-lie re ta 
 
 t- iiie croiiv a\ec est 
 
 "te, \-()trc trcs 1 
 
 prie 
 iiHe 
 
 fiitur 
 
 aii-d 
 
 I) 
 
 '*-' Cf IllOIlR'llt 
 
 i<--vite a la 
 
 ">iiias C()()K-c 
 • latent les ascei 
 
 111111 l)!e et tre> 
 
 ■t'ssiis (les 
 
 ■'^'"t^- (III iiiaitre. J 
 
 ii'^ioiis siiccessives di 
 
 It'll 
 
 '<.'s aiiK 
 
 ten 
 
 ■<-'. par ses <.e„ 
 
 P'-^'<'(-ciij,ati„„.s terrestres, il 
 ''"' '"' ■^m.iit coiifi" 
 
 ^^' ca-ur libiv, el 
 
 e\e 
 
 J^iinialiu-els d 
 aiiiiet 
 
 ^•-•iKreiix- et iioml 
 !<■■ .'^on sacerd 
 
 ces ■ 
 
 >i'<-'n.\ sacrifices 1 
 
 (-•iitraiiiera \ers 
 il depose en 
 
 <'<-' piiilos(j|)InV. t 
 t-'iiillie piiiir aider M. (; 
 
 "Cf (jni sera m, ap, 
 <-i'iiiii]t'e, il est 
 
 t's siicces 
 
 "-•^e naissam. 
 
 avait inspire de pi 
 qui depiiis iSo 
 '"'ciii, et qui (lev 
 
 uitre dec 
 
 n'uard dans Pa- 
 
 ustolat. Son 
 <-""V(.ye a St-Hva- 
 
 Inreiiient 
 
 •ote.i'-er 
 
 ii\-i-c de son col- 
 P'^^'tiv a (jiii Dieii 
 
 5 <-'iait 111 
 
 ciiiiL' 'I'lioiiias, M Orf,, 
 
 '■^Moiinaire a C 
 
 pent effcetner c 
 iiicrs, son tntei 
 
 ■lit reveiiir cettt 
 ■^' dcsir. M. Cook 
 
 ^iiaqiiet et a Mi 
 
 ra- 
 
 Oifr 
 
 ■o\' qui 
 
 pas troine. pa 
 oblij^- 
 
 •^<-' porte bien 
 
 '' '■t''^" Iiiiidi, nne I 
 
 ='""^'c ail Caiiad; 
 ^ ^crit a M. Desaiil- 
 
 1, lie 
 
 \'( 
 
 tout, 
 dt'ci(l(j 
 
 ■t-' de denieu 
 
 '■ iiiK-' I'atale i 
 
 ">ais \ais-je le dire ^ 
 
 lettre de M. 
 
 'ecessite, de i 
 
 yant (ju'il nv p,,„ 
 
 '■^•" a la liaie-des-Chal 
 
 11 ayaiit 
 'aliment, il est 
 
 les f, 
 
 a >■ resler 
 
 it-iii'iies 
 
 aiissi Ion 
 
 passer im an 
 ■'^ion j)oiir 
 
 de la niissi 
 a\ec liii. 
 
 lit i-cvenircet aut( 
 leiiips qu'il p„„ 
 
 curs. Ce iPest j 
 
 IXIS 
 
 I'l 
 
 II 
 
 lis il 
 
 Jiiiiie, il s'est 
 I'l'a soiiten 
 
 '" '"vite nieine a all 
 
 ir 
 
 Irer 
 
 •es et 
 
 ^^''11 <iui lui ticiit lieu d 
 
 j^rotcste dc 
 
 er 
 •'^a soiiiiiis- 
 
 de i8( 
 
 •■a-urs. 1 
 
 H 
 
 ^9 et i,Si,);\ 1;, J 
 
 'eune seininariste 
 
 pere aiiisi (jnYi 
 
 ses 
 
 yacinthe, il ecrit d 
 
 (•inte-dii-I^;n,_ I 
 
 pour la reiiiercier de 1 
 
 c temps i\ autn 
 
 a ,ses f re res et a 
 
 affect 
 
 '"11, de I'inte 
 
 11 a fait 111 
 
 1 pas \-ei 
 
 ■■^es s(eurs aiiisi qn'A j 
 
 passa ses \acaiices 
 
 ''"■■^'iii'il est a St- 
 
 a sa bonne tante, 
 
 i-et (ju'elle porte 
 
 mot d'edification. II 
 
 •'^ 1 autel, il 
 
 eu profile 
 
 iii-meine. C 
 
 oiniiK 
 
 souffrir pour 1 
 
 '," ^^""•^^^*"^ ^'e tout faire, de 
 
 amour de Dieu. " j) 
 
 pour dire mi 
 tout 
 
 'eii est un bon p^^re 
 
J<-' \'oiis prie 
 a\cc cstiiHe 
 iiible ft Ires 
 
 •ce,ssi\-c.s clu 
 librc-, elc'\e 
 aiiiera \cr.s 
 depose en 
 
 les siicces 
 :jlat. Son 
 a St-Hya- 
 ie son col- 
 
 <jni Dien 
 I. Orfrov, 
 -t a Mira- 
 iiiada, ne 
 • Desanl- 
 V do SI. 
 
 ii'axant 
 lit, il c-st 
 I'ost pas 
 -■- il s'est 
 ■ioutenir 
 
 a aller 
 sonmis- 
 n'a ses 
 icances 
 it a St- 
 
 tante, 
 ■ porte 
 oninie 
 re un 
 e tont 
 1 pere 
 
 I'HS t-RSfMNKs DKS TKOlS-kn'IKRK.s 25 
 
 q"i "0 nous chatic q„e parce qn'il „o„s ain.e. (lank.ns- 
 ■■O..S l.K-n cle la.sser passer nne si l,e]le eccasion de Ini 
 Pn.uver notre an.onr. Ah ! je xons en prie, ne ehan-av 
 pas nn ren.ede si elT.eaee en poison, par les in.patien^es 
 ct les nn.nnnres. St-Hyaeintl,e, 30 jnin iSn, " 
 
 Lan^.e x.sihle de la fa,nille, le bon AI. t)rf^,^•, est de 
 reU.,r an pas.. Ktal,]i a St-Fran,ois-dn-Snd" eonnne 
 ctirt, ,1 cent a son jenne prote^^e : " Wnis ponvez en 
 ^ute surete nfe-u-oyer nn de ^•os freres. Je ne ^•ons dis 
 pas l«inel ,,e pretere, ponrvn qne ce soit a votre .^ont et 
 P<">'- son luen. Knvoyez-le a Onebee, et lors.p.'il v 
 ^sera, je 1 enverrai cherelier. Kepose.-^oi,s snr n.oi pon'r 
 •sou edneatUM." M. Cooke annonee la l^onne non elle 
 a son tntenr : y, choisis Andre et si vons trouve. qnel- 
 que ol)stacle a son depart, parlez-en a M. de Calonne 
 Mes antres ireres sont jennes. Or, tronvera dans la snite 
 avec la cjraee de Dien d'anlres nioyens de les faire ins- 
 tnnre. \ ons ne dontez pas .p.e si nion panvre p^^re 
 vivait, Andre partirait inunediatenieut. Vons nons 
 ene. hen de pere. C'est .\ vons d vons faire obeir. 
 J ose n,en.e d.re qne vons y etes obli,.e. Je „,e repose 
 stu vons. Donnez-nioi an ]>lns tot des nonvelles. Alaska 
 28 no\enibre iHio." ' 
 
 Le jem.e ecclesiastiqne est proc.n-enr dn no,n-ean col- 
 le^^e; en Imer, il vient faire sa provision de poisson an. 
 Trors-Ru-,eres. II se plaint a la Pointe-dn-Lar d'etre 
 sans nonvelles, pnis il ajonte : ■> Le temps est ehannant 
 Nou,sson„nesan ,6 avril, et les sanenees sont finies' 
 he ble est tonjonrs a don.e livres. Prof^tex le pins qne 
 vons ponrrez dn bonhenr c,ne vons a^e. d^uoir M de 
 Calonne ponr enre, ear beaueonp envient votre .rt 
 16 avril iKii." 
 
 Kn IS, 2, M^r Plcssis le rappelle a Ouebee, on tont en 
 ctudmnt la theolo-ie, il professe les belle.s-lettres. Par- 
 
26 
 
 HISTOIRH UV MOXASTKRK 
 
 (:l 
 
 ^'t Pierre B^^Zl^''' ''''''"^''^^ •^'"-^< I^^^'-- Tlu.n.as 
 
 " ^l^r Plcssis deiiienrait nlnr« ■ ,. c ' • • 
 ''-;avec„nparei,„.odci::!:^.\,^r;;;-/^;Qf 
 
 '^t-'-tes il a prolite a nuTveil , V '^ ^'P>sc<,,)at, et 
 
 "■^^■t'-e. Dans ses c n /^ " '^'':;'"'' ^'^' •^"■' '•""■''t'-e 
 
 <|o„nait cha,rr:;:L':'^-;;:;;::,;'^^-^^^^ ^''-^^^ 
 
 'lans Ic ca.„r tie ses eccl^«,,l- "^"l"^"'-'' '' cpm.clidt 
 
 « ^01. ,e .•a,x„.:,« t r 'iH'ir:;;';' "•;.*"-'"^- 
 
 "'.Tin.iraie |>I„., .,i„c-i,,.n,..„r l. "'P''' •'^■"' 
 
 ^•t ■•"..e cles'j„,V, d"^ : ^r'fil f '"" "'■ '-^"^'-' 
 
 'l"'" avail .•e,,,eriiS '':"'" ■"''''■',• ™''l*'--"" ^^-'l- 
 
 pen.,ai. a,,:' U^, ^^ t^- , l' «» ^"-^ .a,„e, -! Je 
 
 nes. Que m enverre/-von«> t ^ "^^^ ^^'■^"- 
 
 Petit pot de bo, e„n ^" "' '""' ^''^'"''^"^'^^ ^1"'"" 
 
 1 i I ue oon beune pour niou deieuner t^ 
 
 fiounerai eii retour oueln,,,. .1, "<^.]euntr. Je vous 
 
 to,,., les j„„rs. SanscehS T " P'«" 'Ci pre.,q„e 
 
 '--■ e,,*oi.,sd,,.,,df "':':;:::""'' •"■'■» p'- 
 :^--!~5™^-<.:ia::=r::;; 
 
"HS '•KSI-MXKSI.KSTROIS-RIVIKKKS 27 
 
 xros .1 oran.ls chCa-s, dc- pins cl ,1. sapins-cV.st s„ cv 
 
 - - ; HKU^rc tout c.da, i. „rapcr,ois .p. ^ 
 pa.s clRv voii.s. ^ suptL-mhrc iSi^ " 
 
 Kn juilM, ,S,.p M. C.K.kc., diam., ccrit <k. „onv.au a 
 -V'!7'--V''usnravc. ,.f„se ,,,,,,,,,,,,, ^^^;'^;; 
 
 --^du,,p.,- „„,,, HI. occasion dc. „,ettrc la clen,i^^^^ 
 
 •>;>'■ •'^<:s''K•nta,ts. > nc vons en vcux nnllcMnent, ct 
 
 '^ 1'^ ixvnnciv occasion - p^t-ctrc cct antonuK— je ne 
 
 ■•■-1.-., pas d allc- cl.. vons nrinfonncr ,,c votre 
 
 ^ccv,,safTa,res;dcs A present,, Mais ].sv.cnxlcs 
 
 ra la nan.ere dont vons n.-ave. rc.u, il y cpuatrc ct cin,, 
 ans. Jc nc croua, ja.nais q„e Ic tcn.ps ait pn afTaihli 
 les sentnncntsde ..ratitnde cp.c j'cpronvc ponr Ics hontcs 
 que vons n,avcx tcn.oi^nces les annces passces ; n'ave. 
 "'lie cra.nte. J'anrai ponr vons les e^ards cpu. 'ai ton- 
 mrs ens et <p,e vons nierite. A si jnste titre " 
 
 P.t.s parlant dn lixre cpfil offre A sa lante. '> II fandra 
 U.chercrentn.rtontle profit possible. Tne lectnre fail: 
 ji Haute xo,x tons les soirs en fan.ille, vons fera nn .rand 
 taen et ^ons aulera a faire do vos enfants de hons chS 
 
 jdL'l.n!"'' """" ''"""''" ^-'s. - Qnebec, 10 
 
 Vendrcdi, le 9 septend,re rHi.,, an lendemain de la 
 
 ^atn•.te u etan onlonne pretre par Mur Plessis, et il 
 
 P-va,t chre a^•ec PAdoratcnr dn Tres Saint Sacren.ent : 
 
 Chaque jour, l.el Knfant, sous ccs blanches espcces 
 
 Je rev-ois de tes mains de divines caresses • 
 
 Et conune Simeon, je feleve en mes bras' 
 
 Sous les yeux .les mortels, ,,ui t'adorent tout bas. 
 
 Ne suis-je pas Jesus, comma autrefois ta mere 
 Ton sacrificateur?. . . Ne suis-je pas ton pere ' 
 I uisque je te fais naitre et vivre sur I'autel ' 
 Dans la chair et le sang que tu revets n„ eiel 
 
CHAI'ITRl-; V 
 
 !''•- MCAKi.vr I,,.; ,..v K,v,KR,.;.(),.,..,,,,. , , 
 
 CATION KT I'KTtnr ''•'''•';•- '-^ VAXCTIK,- 
 
 .1 M.KI.,... _I^^ I'l<,.:„KATl,,x — I,,- 
 
 MIMSTlvKK. — I),V,.,u<T 
 
 ADIIUX. 
 
 "!■ MISSIONXAIRH. _ SkS 
 
 I! 
 
 1814-1817 
 
 '^Mlvsecrctan. ,,. M„, VancU. uony.l 
 
 u,-,c-.hn<,,vc.r,slaRivic.a.-()„dl.. Xotre- 
 
 I a,.K- de Ucsscpalronne <1„ li.,,. bcnit le. 
 
 P cnuues annes d. so„ de^.u,^ sc-nitcr. 
 
 , .' ■"""'' ^■'^■''"'•^- <-^t^it ani.ne d'.u. .sprit de 
 
 ' -- ^<>"t .1 nc s'ccana ia.nais, et ,ne U 
 
 »=S";::-:s-£'-r;f£;; 
 
 "> (.•x,«,scT,i.z a pnrirc la l,„„„e „,„■,„•„„ „„„ i.„ , . ""■" 
 
 co„,„e ,1. v„„s « *. v„... bonnc'vl;,;! " ' '"""■■' 
 
 AuK.tot iaslallc a„,,rt, ,|e in-r I'a.Kl M |- , 
 
 2.S 
 
"Hs iKsiuNEs i„.:s th,ms.huij.:ki.:s j, 
 
 -ions .law, ,1c. I„ Kiviirc-Ouellil ,,''""■ '"• 
 
 Toussni.u c , ' *'"""'^ ^'•'•"■'^ 1 octave (Ida. 
 
 te„<l„„s „„„s .Iccrirc. la ,„„„ ,|, ^s ' V , " 
 
 "cr so,, a„,Hl„irc Ih-tnut «. - ' ''""■•■"■ 
 
 vous..,.pa*u::*;::,rrv;;:,';';j:::f''' 
 
 III 1, s|.„e la c„„Hai,cc (|,it. I'o,i ,l,,it ai„ir ™ i ,„ 
 
 l^:r:;::^r, ^^'^'^^r■"^••"'""^^--"-'-- 
 "- ti pa] la, ]a j^loirc ctcrnclle." 
 
 A I'ecole dii venerable Mot- Pn,„>f i • 
 
 .Moi 1 aiiet, le jenne pretre 
 

 1 iii i 
 
 
 30 
 
 HISTOIRK i,c MOXASTKRH 
 
 bru.t de 1 a<,,tat.on ; „,ais la correspondanc. ,lcs dcx 
 c^ccJnes I'nntuut an «ouven.e,nc„t d'une colis. c-t ckVc^ 
 loppau en ]„i IVsprit do pln,„.sophic. - d;,,,,,, j, , ; " 
 connnc v,aure, .n plein ,„i„i.stere actif. - >o„ ,,^' , ' 
 
 (-oUc et de la Haie-dcs-Clialeurs 
 
 De Quebec, .M. Coke adrcssc, a la date dn ^o sen 
 tembre iNr;, cet adieu a ses parents: -■], ,„,. f,;";"; 
 .nnKlsreprochessi,iepanaispour„„,L i'::,^ 
 sans vous do„„er de ,„es no.nelles, avant „u.n de^ n 
 \onsvousdontexbien que „,a saute est bouue puiscue 
 
 -. .ne ,u.e capable de reu.plir uu u.iuister au^^ 
 P-nble que cehn pour lequel je pars deuuaiu. J'ai e " 
 ron deux cents lieues de cheunu a faire snr la u.er "ur 
 2 '•;-""^l'-e; cnu, on six postes eloi^nies de dix liene les 
 HIS des antres, qn'd faut qt,c je deserxe. Je troux-erai l\ 
 
 des sauva,es que ie nVutends pas, des an jais san!" • 
 K-.OU ; uiais t„, oraud n.nnbre d'aeadiens tres houuetes 
 .eus et fort vertuenx. Ce sera de quoi u,e dedo.:;; at 
 de u.es pe.ues et de uies fati^ntes, si toutcfois j'eu ai '^ 
 
 II appreuds avec plaisir eu ce nu.u.ent que toute la 
 tan .lie est eu bonne sante, ,,ue n.es freres et scmu. so 
 disfu^neut par kn,r u.odestie, leurs talents et leur apnli- 
 catu.n. Je souhaite ,p,e cela dure. Je ^-ous pHe ^Pavcir 
 son, deu.es scaurs, je vous soula^erai uu jouV a veuir • 
 car je ne su.s pas ],our tonjours " eu bas." ' [e pars r«ur 
 tnns aus ; eependant j ai la pennission .\W renter tant^que 
 
 je voudra., i^enuissiuu dont je n'userai pas, a n.oins que 
 
 laconduitedeuiafaniillenenrN ublioe. 
 
 "^ v.,us nfeerivex. x ous p,,urrez .ulresser .os lettres 
 
 c he. M. Au.^ustin Aniiot, u.arehand a la Basse-\-ille de 
 
 Quebec, pour etre reuiise a Missiounaire a Cara 
 
"KS rRsruxKs i,ks trois-rivierks 31 
 
 cjuet clans la Baie-des-Chaleurs, ,uV>„ devrait pinto, appe- 
 l^r la ba,e de la fraichet.r. Vans „,e plai^nex peutJtre 
 
 pars content ; tout ce qne je ^•ons dcn,ande, c'est 1 "i 
 qneDK-n bcnisse „,on voyage et n,e rende nt le x 
 pativres liabitants de la Baie 
 
 sanct.he,. J espere qne vons ne donnerez ancnn sniet de 
 
 necontenten.ent a votre non^•ean cnre, et qne ie • . ! 
 
 ^ouvera.enbonnesa„tean,o„.eton;. sZ.t ^ 
 
 "o. nies denx petUes soenrs ; eontinnez >r lenr donner de 
 bons pnncipes et >x les bien dlever. 
 
 " Adie,, nies chers parents, adien, je pars ponr lon^.- 
 te".p.s , n.a,s je „e vons onblierai pas, adien, adien. "^ 
 Votre affectionne neven, 
 
 Qnebec, 20 septenibre 1 81 7. '^" ^'^'*'''-' ^'"'^ 
 
 ri,^' rtT T' '■"™"""'-'"<'°"'' '''"voir l«,„co„p ,1. cha- 
 "te et , e pat.ence p„,„- ,,,„.. reucire mile- a„x pa„vr,^ 
 
 t *,„t pl„s,c„rs families so„t fi.&, 4 Xepisk, !, ^ 
 
ii'iii 
 
 CHAPITRK Vl 
 
 Lh MISSIONXAIRK.-SA CCRRHSPOXDAXCK. 
 
 ■ii 
 
 I ' !l 
 
 i8 1 7-1823 
 
 )"KNFANT de cluxntr, devemi pretre, a quitte le 
 saiictuane on il balaiivait renceiisoir, Tantel de 
 sa prcniicM-e incsse, Jesus lui a montrc la croix 
 -^ '-'^ ^'-"i-^- »»e, la simple croix de hois, la 
 Kuande cro.x du Cahaire. II lui a dit : " Enfant, donne- 
 no. des anies. . . Les a.nes sont la-bas, la-bas, bien loin ; 
 va lenr parler de mo., va leur montrer n.a croix ; dis-leur 
 que je les aime. Pretre, quitte ta famille, sors de ta 
 patne, ^■a au o,n fau-e aux petits ce que j'ai fait pour 
 
 ./^' }' ^''y''' '-'' P'^>-^'- On a plcure autour de 
 
 ' n ... .1 a pleure aussi, n.ais il est parti. . . . il est loi,i 
 ce tons ceuxqu-il a conntrs enfants, loin de la uuaison 
 paternelle, .on, de son vieux clocher. 11 pleure encore 
 parfois, UKus U chante loujours, II chante son Calice il 
 chante son Ciboire, il chante son Kncensoir. . . Son 
 Kncenscnr, ce sont les ames ; il y allnn.e le feu de Panionr 
 d.vn,, ,1 y met Peucens des vertns chrdtiennes; il les 
 
 ^.>. monter vers lecieletil chante: Sauver des 
 
 *""^' ^•'''^q"^ .I""'-' il chasse le demon ehaque 
 
 32 
 
I^KS URST-I.IXKS l.KS TROls-RiviKKf^S ^^ 
 
 "ipiR. II est seiil, iiiais a Dien il ., rv 
 tout " ^i J.'itu, il a Dieu et i] a 
 
 font ,„„, i ■, ™'" P'™-.-"^'!".-. cl,a„„e ,i„„,.V, 
 
 .^^rand flcu- ■ -' ' ' ' '-'"-ables anntic^s et notre Ixnu, 
 
 -- - ^>^:" s<r;;;: ::i 't-- -"-at est 
 
 i>- 'ipotie v^t I icrre, a\ant iv>nt-'p;i ' • i 
 
 -'-.v„„i;::: ';,;^-r,';-';"-.''-"' ..„„. 
 
 esprit SI'S i«,ni,.^ ,1, „. , '■ " '"ivail ,lai,s „,„ 
 ^■'— an r r"'-^" r" -^ ^■' ^' '"""—- 
 
 '-...ia"su„';:;7, :'::;■:;:;, *^! :— >"- 
 
 «•■", k.fmi.l la„|„i, ■ " '"'^ "" Parro.s anssi Ic 
 (') Seiiidinede Viviers. 
 
I 
 
 i 
 
 34 
 
 insToiRK nr monastkre 
 
 surtout les consolations solidcs dn saint niinistere. 
 Coninie il ctait \i<rilaiit, coninie il s'effor(;ait dc in-cseiner 
 ses oiiailk-s de la dent du lonp ra\i..senr. Dans ce nou- 
 veau cluunp (jn'il est appelc a defricher, sanctifier et 
 feconder, payant de sa sante cette tache obscnre, nons 
 on\Tons avec respect sa corresixjndance. Le lecteur y 
 trouvera que Dien repand sur riumible voie de son 
 apotre la semence d'une riche et genereuse inoisson. 
 D'ailleurs, ces lettres iiitinies ecrites sans pretention, 
 nous renelent de belles anies. Xous ne pouvons etre en' 
 nieillenre couipagnie — et \-olontiers, nous deposons la 
 plume. 
 
 M. PIKRRK-LEAXDRK BOISSEAU A M. COOKE (i) 
 
 " Riviere-Ouelle, lo novenibre 1817. 
 " .)f(>//s/r/ir, 
 
 " \'otrelcttre datC-e du 8 septenibre ne ni' est par\euue 
 que le H uoxenibre. \'ous ne pouvez douter du plaisir 
 qu'elle ni'a cause, ainsi qu'a toutes les personnes respec- 
 tables de notre pays a qui j'en ai fait jxirt. A I'endroit 
 de votre lettre on \ous nie dites que \otre pa\s est agrea- 
 
 ble, je n'ai pu nreinpecher regrettant beaucoup de 
 
 n'avoir pas accompli mon grand projet ; mais comme 
 \-ous m'observiez, il faut jirendre patience. 
 
 (I) M. Pierre-L^andre Boisseau, diacre en novenibre 18:7, ordon- 
 nd le 21 (lecenibre 1817, <k'cedo seplembre 1818, ag^ de 24 ans, neveu 
 des dames de Gaspe. II .rtait secretaire de Mgr Panel, a la Riviere- 
 Ouelle. 
 
lit iiiinistcre. 
 it dc preseiner 
 
 Dans ce iiou- 
 , saiictifier et 
 obscure, nous 
 
 Lc lecteur y 
 
 \oie de son 
 use luoisson. 
 s pretention, 
 uvoiis etre en 
 
 deposons la 
 
 COOKE (i) 
 ibre 1817. 
 
 est par\eiiue 
 r du plaisir 
 nnes respec- 
 A I'endroit 
 ys est agrea- 
 )eauconp de 
 lais coinine 
 
 ■ 18; 7, ordon- 
 24 ans, neve?u 
 , a la Riviere- 
 
 nKS VRSUUXES DES TROIS-RIVIKRKS 35 
 
 sul^r '"' ^'-"1" '"^"^ ^ ^' "'^'- ■• J'-^ ^^-■'^ bien per- 
 suade d avance, car dans „os conversations, lorsque nous 
 parhons de vous, je disais d S. G. qn'il „,e einl^rt ou 
 vo;r bien inalade ; elle ,ne r^p,i,„a,ue cela pou a b 'n 
 aie, qtmnd ce ne serait que par s^■nlpathie. 
 
 \ oici les nouvelles du lieu. La personne q,n a I'hon 
 "eurde vous reniplacer, M. Lefrangois, a peine V ' "' 
 
 est' nn\f """'"" " "'' ''''" "'^'^^'^ ' ''' '^ moinent-ci, il 
 
 est nil pen nueux. \'ous n.'avez temoi^ne que les no 
 
 '""at-ns annuelles ne vous souriaient\.uer ctp en 
 
 i^edaul de Clianibly poss^de maintenant St-Den s • M 
 I^nace I eCerc, St-Laurent ; M Lacasse, St-He ■' ; " 
 
 m'i V -^"'"■' " ^«'»te-du-Uc. r,nagine.-vou 
 
 ■"amye. M. Hudon >i Quebec est heureux 
 
 tes d^::r;n;;:' ''?" '^ ^'^^p^' °"^ ^^^'^-" -"ten. 
 
 -al^ n:^";^^-^^^^^^^- ^^- J-bnstonest 
 
 respects „• ; ' ""' '''■'''"''-^'' '^^'^ ^res humbles 
 
 itspects, ainsi que niadanie Cas.rrain W T ..f. 
 
 yuchec. anil de tons ceux qui souffrent, p^re 
 
!|it 
 
 36 
 
 lUSToiRK \n- MOXASTHRK 
 
 cles i,„ssK>n,uures, avail snrto.u vou^ aux nnssions du 
 ,^c>ltc. u.i uncret t.,itt personnel. C'etait son l,onheur de 
 tan^ passer a eette e<,lise si pa,n-re de lai^es anniones, 
 c de In, a.lresser tout ce qne son xele infatit^al^le et sa 
 chantc inj^rcnieuse pouvaient h,i pn.cnrer. Ses lettres 
 sont des preuves non O,,uivoc,nes <le IVxcpuse delicatesse 
 ' e ce cc.nr d or, de sa sainte ardeur ponr le cnlte <li^•in, 
 ^•t une nonvelle attestation qne les nations sont sa-urs par 
 la^ seN-e cl,ret,enne. J/exile iVangais etait des notres • 
 <lesonna,s .1 appartieni a I'Holis. canadienne dont il est 
 une des "lonvs. 
 
 -M. 
 
 DJ'SJARDIXS A M. COORH 
 
 .'I 
 
 
 C'/u/- J/ c'(ii>/c(\ 
 
 " Onel)ec, lo no\enibre rSi-. 
 
 ;' \'otre fresate, n,e dit-on, Ic-Ne I'ancre et je trotive a 
 peine nn moment ponr dire : 
 
 ; 1° yue,ievousadresse,parlecapitaine Giasson, nn 
 trep.ed ciont vons vons accdmmoderex pent-etre, ,vv,//. 
 ponr chandeher pascal. Cost tont ce qne Je pnis vou^ 
 ottni ponr le moment. 
 
 " 2 ^ .\ I'eoard de voUv eujis, f,ui„-e ( Petro), j'ai consnlte 
 i>l...s.enrs nua^ons qni s'accordent a dire qne po,u- cette 
 -ntreprrse nn hon onvrier ne snffit pas ; cpfil l„i fa„drait 
 cmmeneraxeclnidenxon trois bons compa,non,s, qni. 
 a 1 aide de xos mr„<nn;-rs, ponrraient remplir I'objet 
 d^.sire. ^'■'.i^'- 
 
: inissioiis (In 
 )n lioiilieiir de 
 .i^es aniiiones, 
 "ati.qal)l(.- ct sa 
 • vScs lettres 
 sc delicatesse 
 e cultc (li\in, 
 out .s(L'iirs par 
 fles iiotres : 
 nu doiit il est 
 
 >'HSlKSr;.,XKSnKSTROls.,<,VIHKKS 
 
 37 
 
 K 
 
 ibre rSi-. 
 
 jc troiivc a 
 
 (iiassoii, 1111 
 
 Cnre, onr/Zs, 
 
 puis voiis 
 
 'ai consulte 
 pour cette 
 iii faudrait 
 t-nons, qui, 
 plir I'objet 
 
 " I-i dessiis, prt'iic/; voti-e ivirtl .,,. 
 
 -■-- h- ..-ai rio„ a i™ , ' . , v:': '"■^"■- 1™-"- 
 
 iiiissionna rt-s. r,. ,i„,„, '" ''^'^ •'•ncieiis 
 
 " Je vous pi-icde preiidrLsoin d'uiu. I.n!. i - . 
 
 Je vais liii l^^,■ f^' "" 'T""' •"'"'"" '"^— -'-- 
 reniplaccr cc ^ ui < ^^T'V'"''^''""^ ^'^ ^^^'"^ I^-" 
 
 ">'""i.s A toiites' OS ''"■'' ' '''''' ^^'^•"'■■'^". Je 
 
 ccenr, ^ "^ """"^ apostolicp.es et s„is de tout 
 
 " \'utre dcvoue, 
 
 " J- J)lv.SJAR|)I\s "' 
 
 A la Pointe-dn-Lac. Lc p^re de C T' ^"'"'' ""' ""^'"^'^ 
 a.ix Trois-Ri^-i^,es . tv^ , ' ''"J'"""'^' ''^'^•^'•^'it 
 
 la MC.-e Ste-Ch "\ c '^°'"- ""^'-'^-fnntc Supcrienrc, 
 
 ^i^vede^r.^;;:^;^ r-^-ti^v'.;^^^'-^"^-^^- 
 
 M. Jacques Pauet -i f ' '"'■"' ''" ^'-^^°^''' ""^^"-•. 
 
 J 4"c,>, i autt, a ] oidouuauce AdiVt, t ^ ■ 
 
 rais pas s le teuins n<^ ,„ , i -^"leu- Je ue hui- 
 
I '•< 
 
 38 
 
 HISTOIRK nr MONASTKRK 
 
 i: 
 
 r 'li 
 
 En arrivant .\ Caraq„et, M. Codke y tro.ua les habi- 
 tants en frais de construire nne eglise. II donne des no,i- 
 velles des travanx a son eveqne : 
 
 M. COOKK A MOR. PI.ESSIS 
 
 " Caraqnet, 20 decenibre 181 7. 
 
 " Monseigneur, j'esp^re que nons alloas batir tn pai.x 
 et contenter \ otre (irandeur par notre so.nnission. Pour 
 11101, je n ai jamais en d'autres desseins." 
 
 Qninze jonrs plus tard : 
 
 " Mes gens de Caraqnet niontrent le plus grand /^le ' 
 Llnpagan est aussi en construction d'eglise \ Pock" 
 inonche, les sauvages' veulent contribuer .\ condition 
 qu us auront des bancs. Les Acadiens ^• consentent, nuais 
 je crams que cette reunion ne cause' une trop grande 
 fannhante entre les deux nations, et qu'il u'en Pesulte 
 beauconp de nial. D'ailleurs. \'otre Grandeur a annexe 
 ce petit village ambulant a la mission de //..r;//.r////;r// 
 dependant, les sauvages se plaignent qu'on les maltraite 
 quondemeure cb^z eux et qu'on ne vent pas les souffri,-; 
 Je profite de cette occasion pour renouveler, an commen- 
 cement de cette annee, les vanix que j'ai toujoufs forme, 
 pour la conservation de Votre Grandeur. J'ai appris votre 
 111c hsposition a ines paroissiens : ils en out ete tr^s affliges 
 et tout tons les jours des pri^res pour le retablissement 
 de votre saute. Si elles sont exaucees, ils esp^^rent, sui- 
 ^•ant votre proinesse, avoir encore la consolation de voik 
 voir dans quatre ans, et ils se flattent que vous aurez la 
 bontede consacrer leureglise et de nous marquer quelles 
 precautions il faut prendre pourcela en la batis.sant Les 
 gens d'en haut s'efforcent de meriter de plus en plus les 
 
iva les liabi- 
 iine des iioji- 
 
 bre 1S17. 
 
 itir en paix 
 ssion. Pour 
 
 "'^SfKSruXKSnKS,;<cus-Rzvi/.KKS 39 
 
 complinieiits que- \o„s ]cur (nh.^. 1 
 
 -'^■. r. .,„. ,i „,, p..;::" JT : rHtu ?r "^'"^ 
 
 «-•» iin nKit, ricn ici on,- r1,. , , '' ' *^'"^''"^' ; 
 
 icr jaiivicr i8i,S. 
 
 " Votrc Imiiiblc SL-rvik-ur, 
 
 " Thomas Cockk 
 
 .l//v,v 
 
 I'^iinaii (•;' 
 
 ?rand z^le T 
 . A Pock- 
 condition 
 utent, niais 
 rop <^rande 
 'en resnlte 
 r a annexe 
 nt-Chiinlu 
 • nialtraite, 
 es souffrir. 
 
 I coninien- 
 ufs formes 
 ppris votre 
 res affliges 
 ^lissenient 
 erent, sni- 
 m de \-ons 
 
 ! anrez la 
 er quelles 
 ;sant. Les 
 
 II plus les 
 
 i'cn\-nM>r-i.Ac 
 
 " Caraqiict, KT mai jgjj^ 
 
 "le desemmver nn pen ie dis nn , "^ ''"'"' 
 
 temps de n.ennnver 1 eiuconp t"' ^ ^^ "''^^^ ^^^'^ '"^ 
 confesser dans trente cCTv ^' . ^ """'^ Personnes a 
 iours .1 aller d' ^ t t de "" '^'"'""- ^^^ "^^'^ ^^^"^ 
 ""ellen,ent on a bo de '"""' ' '"•^'■^^- ^'-ti- 
 ■snr le chemin tanS T' ^' ''''' P''''^''' ^oujotn-s 
 
 -qnette; n! ^ H iV:L 1 '"^^'^ "^ ^^""^' ^'^^"^"^ ^^ 
 "■odite oti nualai e ?e s „r ^' '"'"'' '"'""' "^^""- 
 
40 
 
 HISToiKl.; ),!■ MONASTKKK 
 
 '.'mi -I' 
 
 avcz sui„, ,j, „,, ,k. s„r ^..,„s. (irac. a Dieu. d'aprts les 
 ""-•ycllcs .,uc. j'a. rcvnc-s, ,;c- n'ai cju'A „„■ loucr dc leur 
 coiiduite ct (k> la votre. 
 
 ;; OnoK,„, k. j,.„r de 1 an suit pass(?, il .„ faut faire les 
 cercnu,„K.s ; nucux vant tan! .,,:c jamais. Yous ne doutex 
 pas dcs v,.„xc,ne je fais pour k h,>„l,enr spirituel et 
 tcnporcl <k. tout, la fan.ilk c-l ,>articulicre.nK.„t pour 
 v..ns: carvousaurcz toujonrs la .neilleure part, co,„„,e 
 •'>''"t ^H le ph,s (k peine. Je vons prie ,k- faire ,„es 
 c<..npl„ne,Us et n.es hons s,.„lKuts a „„s antres parents'- 
 cliex ,„o„ oncle .Michel et chex n.ononcle .Andre Te 
 MHdunte a .Vntoi,. et a IVanc;ois la sa^esse et la sonni 
 
 n^.aknrspereetn,ere,e'estkn,oyendetrebe„i 
 .^•^■'•- Jy^-nhaUe a Ma.i^deleine et a Li.ette la nu,- 
 clest.e et 1 ohers,sance an.x avis de lenr niC-re. ; ■ scuhaite 
 a n.es denx petites scenrs Xane^ et Uahy de se faire 
 an-.ier par lenr bonne conduite : elles en <,nt hesoin pnis- 
 qn 'I n ya pins pers.nnie ])..nr avoir soin d elks. Pnissent 
 |..-v.ei,x etreexanees. Dans denx ans, j'inu en voir 
 1 aecon.phssen.ent. Hn attendant, je ne cesserai de prier 
 P-nr vons. .\diai, adien. n.es chei's ]xu-ents. 
 
 " \otre servitenr .Mi.ssionnaii-e, 
 
 "Thomas Cooki;, />//■< r 
 
 M. DKSJARDIXS .\ M. COOKK 
 
 C 'lir> 
 
 •y nioiisinii\ 
 
 " Qnebec, 24 jnin iSiS. 
 
 " J'apprends que le brave capitaine Poirier doit partir 
 aujonrd'hni axec niadenioisclle Notre .sa-nr. Je ne p,n.s 
 
. (I'aprcs les 
 oiKT tie leiir 
 
 an I faire It-s 
 IS lit' (loiUez 
 spiritticl et 
 •mcnt pour 
 art, com me 
 ' fairt- mes 
 vs parents : 
 Andre. Je 
 la sonmis- 
 :retre Wni 
 tte la nio- 
 ' • sonhaite 
 le se faire 
 esoin ])ni.s- 
 • I'nissent 
 ai en xoir 
 li (le prier 
 
 re, 
 
 rtr,r 
 
 i.SlS. 
 
 )it parti r 
 lie puis 
 
 "KS IRSl-UNKs ,„,S TRO,S-K,V,i.;„K,, ^, 
 
 ^■rick- cloture ntr •^"f.'"slln <i'av„i,„,„-<lc, c„ 
 
 aotl.«l.,l„dlL^^ ",■"''""''■ ^'' '•*"""■ *■ '•^- 
 
 .-• ■™,;»;;:v:;r:;:;;;;:;™'-'::7r"™'^^'''''- 
 
 M. H„„,, |,a..a., ,„„„. v.ar. ■ Z' ^ r,"'';''' '" ''"" ''"^ 
 1 ac-<|iM't <lc., ,>|„ri., „^„: ' '", '■"■- ("■^■-^■"t l'<""- 
 
 "bole. <>(. en est vot„,';ce :,:::■ T """':' "'"■' 
 ■■""• '«>" I>1..« q..e ,o„. ee ,, i' h„e , e ',"""" '■"""'■ 
 
 <le lioruiol? Xoii, cni,r,„>„ .""'i'"^ -^IM. I'oHKrtet 
 
 M. BoLseau re, I T tr - "';""""»■" ix""' l'»i...able 
 
 st-Tho,„as. f ,;:"""■ '■"'""' ^"^^ - "-'••"■. A 
 
 We.,, „„„ ,,|„, „„ V'"" ^'""-^ »"cee«e„,-, ..v-si ,„, 
 
 ten„l„er ,so„s l,„i,a,',e A -P ,'"■'," "' "''''^ I"''' <'"' 
 est dan, la rivler CI, a',,',,, '"'"''"- -''^- «• ''^ Sakles 
 
 Van;;, est re„d„ A Ka,;,o,,rSr , '„ f? ""^^ ,-''' 
 
 " J- Desjardins." 
 
 ^^£^^1:. ptt^ete'leT'""" T '^'""»^'' ■»" 'e 
 co..ra,er. S'il ™,:r'S rr;t;-; ;■ ™- -yen. 
 
 bo,.. sc,^.e„irs a.i/C: ^rS fatf ^-="^- ^'^ 
 viennent de moi." ^^' ^"^ ^^ sou- 
 
42 
 
 lllSToiui.; i,|- M()\.\sri.;Ki.; 
 
 M. CY)()KF. A M(;k PIJCSSIS 
 
 " Molts, /i^//,/ll\ 
 
 " Cara<|iK't. 13 jiiiUft iSiS. 
 
 Tant <,nc nus ,,an,issiu.s Tonl pas hcsui,, .k. 'sacr,- 
 "K-nts, ,l.s n. t.,„t rie„ pour IV-Wisc. < )„ „, p,,„ ,,, 
 
 .-cnct pendant cc tnnps-IA Ponvn.^c. arrctc : cVst c. 
 qu'ils dcsirent. 
 
 " U I'etit-Rocher nc s. sent .,„. tn.p d„ voisina^a. de 
 Cascapc-va ct dc Carlctcn. , ,n a h.anc-onp dc pein. a v 
 
 -npcchcr 1. Inx. ,ui conviuu pen adcs cl„-etL J 
 des ,,cns M panvrcs. L.nr cj^lis. .st ass.x Ik.]!. ' Vipi- 
 siqtut n.ente tot.jonrs !cs plus ,n-ands clo,a.s : k. l,al. - 
 tarns dc cet .ulrou cunsmcnt Icnr pic-tc an nnlk... dcs 
 An^hus et dcs Atnencains, en. I. conunuce d. hois a 
 att.rcs Che. eux. Je „'ai ph.s ricn >. dire an snjet des 
 an as nussions, sinon qn'il est difficik- ,k- de^servir 
 imlle connntnuams dans Pespace de trente-einq lienes 
 II est „.ort cet luver deux personnes sans sac en.eu s' 
 qttoique ,, a,e faU plusieurs fois k- voya,.- de Xipisica i •' 
 ina:s la distance est si .rande que les n,ala le Ct' 
 mors,souventn.O„.eava„t,u'onaitappn. le„r„^ 
 
 M. DHSJARDINS A .M. COOKE 
 
 " Quebec, 14 aofit iSr8. 
 
 " Salutau Reverend Patriarche de Caraqt,et, en lui 
 adressai^t les .ncluse.s et le priant, : o ,, ^.^^ ^\ ^ > 
 
 de la dottane, M. Desinarest, ,le Nipisiquit, que le Tl 
 
I let rSrS". 
 
 'Ics sacif- 
 
 tc : c'ust cf 
 
 i>isiiia^a- de 
 e peine a \- 
 cticiis ft a 
 •lie. Xipi- 
 : Ifs hahi- 
 iiiiliL-u dfs 
 
 (If Ijois ;i 
 1 Slljfl (IfS 
 
 dfssfrvir 
 iiq lifiifs. 
 icrfiiifiits, 
 'ipisiqtiit ; 
 ades sont 
 leur niala- 
 
 t 1818. 
 
 t, en Itii 
 ollecteur 
 ;ie le M. 
 
 ■"^SrRSn.lXKSI.HSTKoiS-RlVIKKKS 43 
 
 Kosherr^• auqnel ,J s'adressait pcnr des terres. est n.ort ft 
 <l- .1 n y a pouu client ici pour .^^ Sl....IhnKl. 3' cl , 
 .t^^a^ar M. Hfla„.er h tradnire ses cahiers sun „! 
 
 nt.htc connnnne. 3" de fcliciter le fr. Morisset <le s s 
 Proo^res dans Pan^^lais. 4° d'assurer les j,en.s du V J 1 2 
 jm.el>ain retonr de M. I)f,„er.s. ' '" 
 
 " fiipn»iiptii ]. D." 
 
 M. COOKE A MGR I'LKSSIS 
 ^ "Caraquet, leroctobre r8iS. 
 
 pins faire que des dloires [1 ,,',„ . •■ 
 
 I * e.u^ts. II 11 ( II est pas ains de M 
 
 i^ , son conipac,nion ,va£re TWt 1 ^ 
 
 lia.it de la paroisse S, , '^°'^^''"'' ^'" 
 
 / . ' 1 , ^'^'^"'■^^^- >^i ■^'^s IJons consels eussent e^fr' 
 ccoutes, le hois de lM,.i; -. • ■■' cu.sseni cte 
 
 , if (xis de I eghsf croitrait encore. II est vm," 
 <lii'il a travaille, n.ais connne les ^ens on' V 
 
 conduire, n,algre lui et le moins quMl , , 'vl T 
 -la, j'ai ,a consolation d'annon^/ ^ Votr^'::^:"'' 
 <iue notre eglise de Saint-Pierre sera ent^ren 'en ' 
 
 verte peu apr^s la St-Michel ; en sort ^ e "o /oT 
 
 prevoifl encore bien des rn\ArP« a . '"^"aces. Je 
 
 PIUS remplir les ,„es de Votre Grandeur *^ ' '" 
 
 " La M,bsmutio„ de ia loi d'Angleterre 4 celle de AI 
 Joyer a cau.f de .rands trouble., dan, cetle partsi 
 
44 
 
 HISTOIRK DL- MOXASTHRE 
 
 Dennercnent un .rand noinbre d'habitants se sont 
 laisses persuader ,„e les terres q.'ils a^■aie„t ^•c„due ' 
 ^lepins d,x, q„,n.e ans, lenr appartenaie.t encore , 
 que les nuarch^s n'etaient pas faits snivant a ,oi 
 qu n ,,., ,,,^^.^ Kn consequence, ils ont't" 
 aille a se mettre en possession de lenrs pretendnes 
 teires es acbetenrs s'y sont opposes, (irande < " e 
 "nnitie sans fin. Cependant on ne ^•ent pas ph er il' 
 
 ^nt que le.issionnaire en decide; nuu/:^^^^^ 
 "aire s'en rapporte A \'otre ( ira.uleur 
 
 herittrdTd '' """''"' ""''^' '""^^ ^'^ '- ^^-^""'1^^ ^loit 
 cela I eut^tre ont-.ls raison. Qn'a fait I'ain^ de nlus 
 que lesautres pour le hien ,,e„,ral de la fan,nk'^ Sou 
 vent .en du tout. Ht la lo, qui penuet au U^2 
 lonner son bien a qui bon lui senible, n'est-e e p 
 aue expres pour enipecher les iuiustices que Paut : 
 para,t autor.ser en certains cas :> A present, I sj-^ de 
 savoir s, un pere pent refuser a son fi,s a „e ceUe t 
 conde part, et si .son fils aJne c.ui „', ,,., d'nnn- 
 nue celiii riv.t,-^ 1 f:i . . ' " a pas d autre nierite 
 que celu, d ctie le fils anie, pent en exi.^.erdeux parts ^ 
 
 La chapelle de la (irande-An.se est achevee Les 
 K.buauts de Chipaoan connnenceut , travaille pour h 
 leur. R,en d'etran<,e dans les atUres u.issious " ^ 
 
 M. DKSJARDIXS A M. COOKK 
 
 "Quebec, 5 noveuibre iSi.S. 
 "Saint a M. le Missionnaire de Caraquet dont j'ai rec„ 
 
 autre fo,s, a I ause. Je profite aujourd'hui de Poccasion 
 
' se sont- 
 : vendues 
 ;icore, \-u 
 la loi, on 
 ■i ont tra- 
 retendues 
 
 querelle, 
 laider ; i] 
 
 mission- 
 
 ille doit 
 nt point 
 fJe plus 
 le ? Son- 
 pere de 
 slle pas 
 
 I'antre 
 'ao-it de 
 ;ette se- 
 
 merite 
 larts ? 
 ■e. Les 
 pour la 
 
 8i8. 
 
 li re(;u 
 ai line 
 casion 
 
 "KS IRSULIN-KS i.ks TROIS-RIVIKRKS 4,^ 
 
 pressante de M. J. Poulain qui ne n,e donne que le teu.os 
 
 n.% ^^"^'■oiten seront les porteurs ; donnna.^e 
 
 qu Is n ayent pas id les fonds pour les paver • "^ 
 
 Quand N-ous el^vere. une cot,pole ou elocher sur xotre 
 
 e ectnqut. Faute de cette precaution, I'e-lise de \Vr 
 clieres ^•,ent de bruler par le tonnerre. 
 
 " J- IJl':SJAKI)l\,s."' 
 
 " /^-S"— Xos dic.„es Prelatssen.blent tr^s bien portents 
 pour n.o,,,,e suis .v^Avw. ./.,.,,, r/..X " !"t' 
 
 -M. DKSJARDrXS A M. COOKE 
 " C/in- .]/. c ho/,r, " ytiebec, 12 novenibre r8i8. 
 
 " J'ai rc(;u vus a-r.'ables details du 12 inillrf nt A ^ 
 
 <1 Pet r;^H '"'°" "'*"■■'•''"" * profiler des „ens 
 
 u Peft.Rocl.er po„r y e.uoyer le eo,nple,„e,u <l„ ll-r 
 c e avee ce que j.a.uai d'effets de,ti,L per , ^ ." 
 ™ ™i. . ' '" '"""•■'-''- f°"* di.,!;>„ib,e.,de ; 
 
 cibojre avena,,., ...a, pa„ ,.,;::', p^./.X™'?!"™ 
 
 ne forte so„„„c a„.,,,i a venir pour ,„Ide d.Uaberna le 
 ) a. parte, de. „,^,„„ire. 4 ,„,,„, j.a,te„dfd?;!:,,: 
 
46 
 
 HISTOTRE I)U MOIt ASTER K 
 
 Point du tout . . . Je deineure Claude conime jadis, et ne 
 suis pas trop ^difie des comniissions trop oiiereuses poiif 
 moi. 
 
 " Je ine suis cliar<re d'ein-oyer en Ecosse la traite de 
 ^25 sterlinj,'- que vous avez oublie de signer, et de passer 
 a M. Aniiot. Je I'ai fait pour vous et j'en aurais \olontiers 
 garde le produit, si ce bon Augustin n'etait encore plus 
 presse d'argent que inoi-nienie, quoique je sois reellement 
 reduit a eniprunter de cote et d'autre. \'otre reussite 
 complete pour \Tntre eminente Imsiliqiie de St-Picnr, 
 fait honneur an zele du Bon Pasteur et du troupeati 
 fidele. Pnisse I'hannonie aller nienie en croissant ! Vous 
 aurez une lanipe, peut-etre deux, pour dclairer les reve- 
 nants. Nous gardens vos boites a saintes liuiles pour 
 vous en assister Tan prochain, vous supposant renouvele 
 cette annee. Je \-ous felicite de vos heureux traA-aux 
 apostoliques et vous souhaite ainsi qu'a votre chere sceur 
 continuation de sante, etc. 
 
 " I'alc f rater ora pro mc Claiido tibi dcvoto, 
 
 " J. Dksjardixs." • 
 
 "Vous nie deniandez des nouvelles ecclesiastiques ? 
 Voici celles qui nie restent en nienioire. L'abbe IMorisset 
 est parti pour les Eboulenients ; IVI. C6te, pour Ste-Gene- 
 vieve Batiscan, IVI. Hot est aux Grondines, M. Noel, h. 
 Cacouna, M. Brodeur, a St-Rocli, dont le cure est pen- 
 sionnaire de la Caisse. M. Rivard provisoirenient a St- 
 Thonias, M. B^dard reveiui a St-Anibroise. M. Grenier 
 passe a Ste-Anne de Mascouche. M. Hudon et M. Gau- 
 vreau sont chapelains de St-Rocli : LI. Lefevre, vicaire 
 de Quebec. iM. Dufresne soupire apr^s son joli logeinent 
 a la nouxelle Congregation. M. John Alarcoux est k 
 
DKS URSULIXES DKS TROIS-RIVIKRKS 47 
 
 :^Iaskinongd. M. Beaubicu ne parait pas encore. On le 
 craint naufragc' avec beaucoup d'autres. M<rr se porte 
 assez l,ien ; nioi, A I'ordinaire ! U Dr I.anibert est vcnf 
 dn 19 sq.tenibre, jour auquel M. Matij^non, dij^nc cure 
 c.e Boston, a terniine sa sainte carrid-re. M Orfroi -i 
 beanconp de contradictions ponr la reparation de son 
 eghse des Trois-Rivieres. I.e St P^re de Calonne a fait 
 la retraite de Xicolet cette annee coninie jamais ' II est 
 d'nne tervenr qui n,e fait rougir . . . faites mention de 
 inoi a vos samtes ames, dont je reclame les suffrao-es et 
 es votres. M. Gabo,tri est A la Riviere-( )uelle ce qu'est 
 M. Clement ici. Les nouvelles de la Riviere-Rouge sont 
 satisfaisantes, en raison des moyens. I,e Seminaire est 
 bien ganu ■■•, c'est I'espoir de la patrie. M. Darers et 
 Ciesepo^ . merveille. M. Viau est aggrege. Notre 
 Ixatisse d ,K;pital est anssi avancee que votre eglise II 
 nous reste pen de sols des n^/v millc huis alloues poi,r ce 
 La consecration de reglise de St-Roch a ete des plus 
 solennelles. M. Parent, pere, ,ne charge de vous saluer 
 pour ku et es .siens. Son fils, Joseph, est alle faire uu 
 conrs de medecine a Londres et a Paris." 
 
 :M. COOKE A MGR PLESSIS 
 
 " Mousrigncnr, 
 
 " Caraquet, 26 decembre 1818. 
 
 Autre sujet de peine : le tiers de la paroisse „e four- 
 nit a leg],se que malgr^ hii, de sorte qu'il se trouve 
 beaucoup de I'arri^re : les autres ayant de I'avance r 
 
I! 
 
 I 
 
 , ii 
 
 48 
 
 HISTOIRK DU MONASTER K 
 
 eulent plus travailler que les premiers .n aient fait a.,- 
 ta„ c^eux. One faire > Les priver des sacrements, il. 
 . n .„ .out pas plus, ils se borneut a se plaindre et I'ou- 
 vrage a ax-auce pas. Je crois cepeudant avoir trouve uu 
 ">oyen pour eucourag:er et faire tra^•ailler les uus et les 
 an res ; ,, Votre (Grandeur I'approtn-e, j'ose eu attendre 
 le plus ,n-aud succes. Les baucs se veudent ici ttn eertain 
 pnx, eusmte ou „e paie plus que deux chelius et six 
 demers de reute auuuelle. L'ar,.ent est extre,ue„.eut 
 are Les habitants feraieut tout pour ne pas douner 
 des reute et quaraute piastres eu ar^eut pour leurs 
 baucs. f)u pourrait, ce u,e seuible, profiter de cette 
 disposifou pour les faire travailler eu leur prouiettaut 
 que ee qu'ds fouruirout de plus que leur part Lra estinxd 
 a pnx d arjrent et applique sur I'achat de leur banc et 
 que personue n'aura de banc avant qi:'il ait fourni' sa 
 part en entier. Par h\, les bancs se vendront tres cher et 
 chacun travaillera avec plaisir cro>-ant les avoir p;ur 
 nen. En uu uiot, j'y trouve I'avantage de Pejrlise la 
 tranquillity du curd et la satisfaction des habitants ' 
 
 " U calcul que \ otre Grandeur fait par rapport' aux 
 bancs est juste, niais je prdvois une guerre terrible si 
 nous n en trouvons pas davantage. Les Acadieus ne sont 
 pas des gens a trainer les allies. Au reste, on bdtit des 
 eghses ici pour avoir des bancs, et si onprdvoit n'en point 
 avoir, on ne veut pas travailler. Je crois que ce sera un 
 b..u jeu h la fin si on ne trouve pas un moyen pour les 
 contenter.' ^ 
 
4" 
 
 DES URSUrjNKS OES TROIS-RIVIKRKS 
 
 49 
 
 M. COOKE A MOR PLKSSIS 
 <i ,r • "Chipajran, ler mars iSro. 
 
 " J'ai eu riionneur clc recevoir votre lettre dn 27 fcvrier 
 Elle a beauconp servi a encoiirao-er les liabitatits dc Cara- 
 quet pour leurs batisses. Le plan que Votre (Grandeur a 
 approuve fait A nierveille. Je crois q„'il ^• aura inainte- 
 nant moms de inutins parce qn'ils connaissent le cliati- 
 ment dont ils sor.t menaces." 
 
 Chipao;an attire ensuite, on plutot simultanement son 
 attention : 
 
 " Je vols Pextreme besoin que ces j^ens ont (rune cha- 
 pelle. Fante d'ej^Wise. les habitants n'entendent qn'nn on 
 deux sermons par annee ; les femmes sont deux on trois 
 ans sans aller h confesse ; les enfants sont bons a marier 
 ax-ant d'avoir fait le^ir premiere communion. Ju-ez du 
 projrr^s que les vices font dans nne semblable cliretlent^ • 
 et jamais, on ne pourra y apporter le remade n^cessaire 
 sans nne cliapelle. Je joins d cette lettre nn plan de Chi- 
 pagan et d'une partie de PJle : il pourra vous donner nne 
 id^e des Chipagans. Les terres y sont tr^s mauvaises et 
 cultivables setdement par endroits." 
 
 M. DESJARDINS A M. COOKE 
 
 - Mou cAer M Coolr, " Q"^bec, 18 juin 18x9. 
 
 "J'ai re^u, il y a quatre jours, par les mams de M 
 Amiot, votre agr^able lettre du 7 mai, avec ^49-10-3. Le 
 
50 
 
 nisToiKi.; j)r ^ro^•.\sTKRK 
 
 capitanie Poirier s'est fait payer lo f, uVa dk M. (histin 
 po,n- tret des esp^-ces. Je .s„is si pressd, preoccnpe en cJ- 
 "H.nient qne je „'ai pas le te.ni,s de revoir „ies vieux 
 cuniptes. \ ous .oulez done en contracter avec nmi de 
 nonveanx ? Malu^re n.on crraiid ,//,;.;;, et ma repumianee 
 je ne pins n,e refnser k seconder \os lieurenx tra^•aux' 
 \ons me deniandez nne croix et du fer blanc • mais il 
 me tant nn parlement axec le doctenr co.ivers, Michel 
 Landr.N-, a\ant de me decider d faire des emplettes 
 
 " J'onbliais de vons dire qtie j'ai laisse anx mains de 
 notre agent, Maitre Angnstin Amiot, ^8-13-81/ savoir 
 ponr Pockn.onc],e ^2-.2-H,i et le reste ponr racqnit de 
 Tracadie. Sanf errenr, me voila qnitte de ce c6te-Ia Le 
 temps me n.anqne. Adieu, cher abbe, croyez-moi, tont a 
 vous, 
 
 * "J. Dksjakdixs." 
 
 " /'. .V. - \-ons savez ,i„e Mgr J. (). Plessis partira in- 
 cessamment ponr I'Knrope. M. Tnrgeon doit I'v accom- 
 pagner. J'anrais bien ete anssi de la partie, mais trois 
 cures \acantes a remplacer, par la mort de MM 
 Vezma, Brnnet et Labadie, ne me laissent gn^re espoir 
 cette annee d'obtenir conge. Cependant, il vient de nons 
 arriver deux pretres hybernois et un pretre polonais Ce 
 ne sont an surplus que des voyageurs et je dotite qn'ou 
 puisse les employer de sitot fante de langage, etc I e 
 digne M. McEacliern, missionnaire de I'lle du Prince- 
 Edonard, est ici passag^rement ; montant h .Montreal et 
 projetant un voyage an Olengarv, de Ik, h New- York II 
 espere visiter Boston et se rend're par Halifax cet ete 
 Chez lui. Ponr nioi, je ne projette pas tant de courses' 
 mes plus longues promenades a pied sont du Seminaire 
 et d'un Convent k I'autre. Ati moins, j'ai quitte la l>/,naV/r 
 et quoique je sa^a/Z/r encore avec une petite ^amd///^ je 
 
 i 
 
nKS I-KSri,I\KS DKS TROIS-RIVIERKS 
 
 51 
 
 I 
 1 
 
 ni'estime henreux de ponvoir vaquei a ma bcsostie. 
 J'adinire, - .er capitaine, vos etonnants prof>-rc.s en tons 
 k^enres cK bonnes cenvres. \'ons a\-e>: pacific les denx 
 w^;;/./r,v de Caraqnet, vons tirez des w/jus dn Petit-Rocher, 
 NOUS perfectionnerez .V/nrf/z/r/// sans dotitc. Rendez, s'il 
 vons plait, a vos bonnes ames de Xipisiqnit nies tendres 
 sonvenirs ; tons mes sonhaits a Pocknionche, a Tracadie, 
 Nigaweck dont la piense Josette et son fidele Michel 
 Alain nrinteressent. M. utlvo a-t-il rdgle ses affaires de 
 famille a\ec IVIlle Venerande, sa soenr d'ici ? Le pauvre 
 M. French est a New- York, on il fait de son pis, dit-on. 
 On me demande des informations snr sa conduite dans 
 vos parages? M. Morisset a en le scrnpnle de ne vouloir 
 en rien ecrire. Dites-nioi senlement s'il a appliqne anx 
 eglises de vos en\irons les grosses collectes qn'il a faites 
 pom- elles ? Les nonvelles politiqnes m'echappent, mais 
 I'etatde I'Eglisc gallicane est alannant. A peine si la foi 
 se maintient, la discipline est ebranlee . . . , le schisme r.v 
 bat'tc c/n-i\ imipit. Oremns p,o Saiida Mater N. ct bro 
 N. Pio Pape. ^ 
 
 " ]'ah! fratci; mcvicnto met. 
 
 "J. D." 
 
 " M. Belanger est en mission d Nicolet avec ]\Igr de 
 Saldes qni ne \ons onblie pas. \'ons me rendez jasenr 
 inalgre moi. Je vonlais vons offrir une grande sainte 
 Anne ponr Buntt-Clmrch, un saint Jean Ev. ponr Tra- 
 cadie, nne banniere ponr St-Pierre de Caraqnet, nn saint 
 Polycarpe ponr le Petit-Rocher, nne Vierge ponr Pock- 
 monche. Nons avons de bons peintres qni demandent de 
 I'emploi. Parlez, je vons aiderai." 
 
52 
 
 HISTOIKK m- MOXASTKRK 
 
 MGR 1,,.; SALDKS A M. CODKE 
 
 " Monsieur, 
 
 "Quebec, lo septembre 1819.. 
 
 celled',,,, ,'!,,!? ■''■ '"■°""" '■""<• ■■"■,i<..,rd1„,i ,|e 
 
 •-cuL u un jcmie hoiiinie, nomine Vrnfln'm, 1 
 
 que j'ai connn .I.pnis Ion ^tanp .^•ec i " ^•''■^""' 
 
 - ;^u^, fi.ie. r„„e ., i>oc.e„;:":,.t'detn;:;,;;r:: 
 
 ;.e,.. :t-:~r:,rs--t:™t;;:- 
 
 "\o„ssa„rezq„cM. Orfroi vient erf J c, ,7 „• 
 et qu'il es, ,e„,|,lace ,«,■ .M. Cad'", IL ^ ^^""'"' 
 «n.„ea„ de S.-S„,piee'„,., va S ttei,,' '^^^ , , 
 
 j...qn>a cejCr '^'-««"™" <.»! o„t e„ lie,, 
 
 ■• Vo„., appreudre. la ,„„r, de „o,re go„ver„e„r, le 
 
DKS URSULINKS UHS TKOIS-KIVIKRKS 
 
 53 
 
 Due de R,cl„„o„d, dans son voyaj^e d„ Haut Canada. 
 M. Monk, le grand juge de Montreal, va C^tre adniinis- 
 rate.ir dn gouvernement de Qnebee jnsqn'a la noniina- 
 lion a un antre gou\ernenr. 
 
 " HKRXARi, Ci., AWyur ,ir SaMc.r 
 
 nie 
 
 ^r. cooKK A m(;r panet 
 
 •N'OTKS SIR LA AIISSIOX I.K .MIRAMICIII 
 
 "Jnillet 1S19. 
 " A seize lieues de Caraqnet, dn cote snd, se tronve le 
 village de X.gaweck, on connnence la mission de Mira 
 imcln Ce village est eon.pose de rS fanulles acadiennes 
 A qnelqnes exceptions pres, on pent dire qne ces habi' 
 tants somdelK,ns Chretiens qnivivent dans la .^pS^ 
 propre a lenr etat. La senle chose qn'on pnisse le 
 eprocher asse. generalenient, ce sont des dissensions 
 .sans fin ponr les n.oindres snjets. lis ont nne petite 
 chapelle ponr fa.re la pri^-re pnhliqne en I'absence cle M 
 le ^o.^, , „,ais ils vonta la n.esse A BunU-Clunrl,. 
 Ihnnt-L Innrl. est a nne liene pins hant qne le snsdit 
 village, a renibouchnre de la riviere Miranilchi. C'est 
 le village sanvage le pins considerable de ces cantons. 
 C est la qne les sanvages des enx-irons se rendent tons les 
 ans ponrfeter la Sainte-Anne. Cette ann^e 18x9,' j'a 
 conipt^ pins de cent cinqnante families. PannT ces 
 sanvages, il y a phisienrs ivrognes qu'on tient en x-ain 
 des ann^es entieres hors de Peglise ; mais le plus grand 
 nombre a nn fonds de religion et fait paraitre nne fd qn 
 
 
54 
 
 HISTOIKK in- MOXA.STKRK 
 
 ii'ei. cede -ncrc h celle des Irlandais. U est surnrenanf 
 qn'etant sans cesse avec les A„«laisj, nV :;, :;:~ 
 plus j,ra„d no,„bre de ni^chants. Dept.is nn a„, deux fdks 
 senlcnent out etc co„dan,„ees pour nuunaise conduit. • 
 .MX sauva^es, pour ivro^nierie scaudaleuse ; vingt honnnes 
 et douze fennues out etc nn's I.ors de Pe^Wise durant K 
 niois pour s'etre enivrds une ou deux fok H , '" p -^ 
 .sent dans ce villa,, une eglise de pierre quiu'e.;t pas" 
 encore fin.e ; on pent neann,oins v dire la „Le ; il V 
 manque que le crepi et la vofUe. Elle a ^te co.istruite 
 par les satts-ages et les Acadiens de Ni,.avveck. M.r 
 I l.s,s.sdanssav,suede .8:a avait ordonne qu'aussitSt 
 qu 1 eghse neuve seraU en ^at de servir, les sanxvages 
 ct les habitants prendraient le bois de la vieille e Jse 
 pour coustnnre uu presbytere ; nmis ils sont si lat de 
 louvrage qn'ils ont fait, qn'ils ne se sentent pas la force 
 de metre la main a Pcen^•re. Cependant, i „'v a pas 
 de presbytere lo.eable ni , //....-cL./, ni , Ni^awe k 
 Depuis qu',1 y a eu un missionnaire r&ident dans cette 
 
 " Cinq lieues plus hant, dans la riviere Miramichi, sur 
 une channante pointe, est placee Pej^lise neuve de la 
 Bar abog, ou s'assemblent des ecossais dont le plus nr^s 
 est a phis d'numillede^, eta une riviere , trL'" 
 M. le Missionnaire en voit quelqnes-uns d la messe et 
 
 uT 'tr ': ''''' ''' ^^"^ -^^"-^ -^^- -- ^"^ -v 
 
 II est impossible de vivre la sans mourir d'eniuii II v a 
 pourtant un petit presbjtere de dou.e pieds de laro-e 'en 
 charpente, on Pa crepi i, y a deux ans, inais les rats v 
 out fai une quantite d'onvertures. Au reste, quand 
 neme 1 serait bon, il n'y a pas de missionnai;e pour 
 rester la seul, exposd d etre pill^ par les malfaiteurs qui 
 abondent dans Miramichi depuis un an. Les catholique 
 
I'KS tUSl- LINKS DKS TROIS-KIVFKRKS 
 
 55 
 
 de CL- lien M.nl .,l,liuc-,s cic viviv avec Ics Iicrc'tiqitcs • cv 
 qi" -ccasionnc l.canc.ui, 'l^' (k'sordres. s„nuut <I.s 
 iiiana<,'-cs inixtcs. 
 
 "Trois lieues a.i-dcssns sr tn.tuv .\ralcol„i\s Chahrl ■ 
 t'llc est emource ,1c. hunjrars et placcc ,,rC-s du principal 
 iiayre. C'est k- /v///i..vW;« des niatelots, etc. Les dcsordres 
 qui s'y connncttent par les etran^rers et les Irlandais dn 
 lieu nronl enipeclie d'y aller. 
 
 ^ '; An cote sud de renibunchnre de la riviere Miraniiehi 
 a cnq henes de la liartabo- est la Haie des // >W, le 
 'IcTiner villa^a- de la .Mission. On v conipte envin.n 
 vni-t-enu, lial)Uant> qni ne sont pas les n.eillcnrs de ces 
 cantons. lis „\,„t pins qn'une apparence dc reli^non 
 Jai reste hu.t jours dans ce lieu: on a vu couununier 
 qnelques fenunes et filles, pas nn seul honnne ; cepen- 
 <laut ces oens u'avaient pas vu de niissionnaire depuis 
 1"! an. lis out connncucc uue chapelle, il v a deuv ans • 
 ,ie doute <iu'ds ne la fini.s.sent jamais. lis font paraitre 
 uue ue-h^rence inconcevable pour tout ouvrage public 
 Leur presbytere n'est plus capable d'etre repare, et il n'v \ 
 point dans tout I'endroit unc uiai.sou ou M. le Mi.s.sion- 
 naire puis.se .se retirer. 
 
 "Tho.m.v.s CooKic, Prctrr missioniiaircy 
 
 M. Cooke etait lieureux cliaque fois qu'une lettre aniie 
 venait lui parler de la patrie. 
 
 "Je vous reniercie infininient, Monseigueur de la 
 bonte que vous ave;. eue de nie donner quelques „ou- 
 velle.s, c'est la .seule clicse dont nous nianquon.s ici " 
 
^^ IftSTOIUK 1)1- MONASTKRI.) 
 
 M. DKSJARDIXS A M. QooKK 
 
 ^ "giichcc, 26octol)re iSin 
 
 Mon clirr Capita iiir Conk-r, 
 
 secnder v„trc saint .Ole ,_ ''""•'"'^ ^"''^ cldcrations et 
 parti. A„ ,„oi„s ' J^r d ""' ""^ '"^^^ ''"" 
 
 A 1.1 vol&, „„. rc,,.rv„, .1 «■ .K' vans .sah.e 
 
 l."..r v„„s dire , vTr 'T'"" '"""'•' '"'-■^' 
 
 "J- I^KSJARniXS." 
 
 .^^W^^^'/,/^/, ,^,4. „ '"' ''""^''"P ""^ Co. arc in 
 
 M. DESJARDINS A M. COOKE 
 
 ^' Ch.y r ^-^ ■ ^ " ^"^^^''' '4 novembre rSro. 
 C//^r Capital ne Cooke, , ^^ 
 
"1-:S IKSl'MN-KS I.KS TK( )is-i<ivii:ki.;s 
 
 57 
 
 ly. 
 
 que je n'ai pcim v,i, \.,u.s aura reiuis k-s paiurcs fra-.- 
 mentsde la cl.aire de Varcnncs, clcriv(:-e ici en laiuheai.x. 
 Jf rc^rcttc de lie voii.s en avoir pn aclu-ininer, pour Ic 
 ".on.em, tons les debris. lis etaie.it eparpilles et si encon.- 
 bres dans iiotre -renier, (,n-on n'a pn de^ra^^e,- i,„e tn.is 
 morceanx ; mais la pitVe centrale vons est essentielk- cl 
 vons anre. la c-hairc complete. I.;,, attendant le rvMv 
 faites poser v(,s puntrdlcs, ct i'.,",,.. , -wcalier ; c'est ponr 
 tacihter. ajnster v.,s dislrihui; ,„s que ■.• vons ai adressc 
 ces inoreean.N, coinnie pieces ( 'n,t ..nte. - c chef-d'.cnvre 
 on Pintot e.s,sai des ( ;„uvi!lons, ,.- , ^„^mv conte nioins ck- 
 440. je rai en p..i,r /;.,S, c'est ei: ,re trop, mais vons en 
 tirerez !„,„ parti, et vons m'en dedomma-erez hien par \„s 
 priercs. J'ai ])aye/;i(, po,,,- premiere acquisition de xolre 
 croix du clocher, reste,-j^- crois, £2 pour la reparation dn 
 torjreron et pres(,ne antani p„ur Ic co.,, c,ui a ete peniuide. 
 en mon absence, Jc Teiisse fait dorer I 
 
 " Maitre Au-nstin a du vons eiuovcr deux doii/aiiies 
 de petits catecliisines an-lais, /.a ,h,i,o, c'est de la con- 
 tnbntiou du dernier bureau <le la cais.se. Peut-etre en 
 accrocIieron.s-nous d'autrcs ce priutemps, de M..r Si-nrii 
 q"> c'u est nn pen avare. Jc taclierai de \-ons"pn.eurer 
 an.ssi des lurets aiiu-lais. J'etai.s tellenient i.re.sse le 2 
 septembre.en vous pacinetant vos li\res, (,ne j'eu ai e-are 
 a note. Wnillex n.'eu dire an uioius le nionlant pour 
 1 exactitude de mes comptes. Je me troiue pour le con]) 
 votre redexable, n'ayant encore pu -lepeu.ser vos /^--lo 
 rectus pour Xipisicjuit. Xotre orlex re est si occnpc qu'il 
 " a pn nous satisfaire. Cc .sera <lonc an imutemps (,n'on 
 vous procnrera I'encensoir, 1. benitier et la ],aix taut rlc- 
 sires. Pent-etre niC-iue .saint Polvcarpe et saint Michel 
 .seront de la partie, a\ec deux me.laillons, ue fut-ce cnie 
 pour line banniere. Quel patron doiine>:-vous a la (kande- 
 An.se ? saint Thomas ranimerait lenr foi ! Donnez-nous de 
 
58 
 
 inSTOIKJ.; 1)V MOXASTHRK 
 
 c St ic.Khc Ic IS a Pans, sd..n I'itincraia. ann„„cc I a 
 
 o fen. pose anx Missions Ktnu,,eres,.n,„^^ 
 at d po„. p ,„,,^. ,,^^,^^^^,_^. ^_^ ^^^^j^^^^^^^ 
 
 Capuole. Je prcs„„,e c,ne ,no„ fr^,, sera de la ixirt^ 
 si.st^"Vv'^ ""'^^-^ '^^^'--^ ^'" "-•>-'• I'ureau ecele- 
 
 ^t H AI r " ^^-^'-^oin. M. Desforoes res^ ^ 
 r^veidn, M. Cadieux est a,.x Trois-Rivieres, M HnnKu, 
 a Beauport, M. Martin, a St-Snlpice, M. I en e T^' 
 
 ^d:::r"'^"- ^^; ^^'•^'-- ns.e-anx.con:^; m: 
 
 lHopUal-(,enera], potir s'y refaire. MM. I)ecoi<.„e e 
 Manchet sont vicaires ici a (^uchcv \r r^i ■ , 
 
 cane a St-H>acu,tl.e, M. I.efranc;ois n- est <I reetenr M 
 SerrantassisteM. (Libert a St-M.d-Va„,aska 
 
 1 om- nio., je vegete ici a ^ordinaire et ne pnis n.en.e 
 
 suffi. a n.a petite b.o,ne,tantiesnisinvali<i:(r 
 
 que M. Davclnv doit etr^ cnre de ^t.^ r, ■ 
 
 iVTAr \ 1 • . '*- >^te-Lroix, mi des 
 
 1 ' • , -v "^ ^ v^aldos se porte a iiiervcille • il i 
 
DKS l-KSl-I.IXKS J)I-:s TROI.S-RIVIKRKS 59. 
 
 • 
 
 I'offraiule, sans le trousseati de drap d'or, etc, a prodi.it 
 £50.^ Tons nos messieurs en bonne sante vons saluent. 
 Le P. Daule nous reserve son nouveau cantique pour nos 
 etrennes. II cliante, preclie et rime h faire plaisir Pour 
 niou je fretille et j,muibille a faire pitic. Maitre Au«ustin 
 a du vous envoyer des calendriers, cliapelets, etc. II est 
 plein de zele pour vos intdrets et plein d'attaclieme-t 
 pour votre persounc. Au reste, il n'est pas le seul et 
 quoique clopinant j'esp^re n'etre pas le moius devoue' de 
 vos amis. Vale fratcr ora pro mc. Tuns]. I). 
 
 " ri y a eu dernierement deux incendies a Montreal, et 
 fie plus, un coup de tonnerre a mis le feu au clocli r'de 
 rc-hse paroissiale de Ville-Marie. Leur bonne patronne 
 les a prote-es des suites si alarmautes. II n\a eu que la 
 croix de l,risee et pen de douuna-e a la fld'cbe. Ou nous 
 annonce le Comte Dalhousie, (pii est si clieri a Halifax, 
 pour notre futur -ouverneur. La rccolte a ete -renerale- 
 "lent boune. M. Joyer m'ccrit cpie votre jjetite soeur a 
 tait sa premiere communion. Je salue votre urandc saiute. 
 J'ai VII avec plaisir M. et .Mine Mouero." 
 
 M. DKSJ.ARDINS A M. COOKK 
 
 *' Af()its/nti\ 
 
 " Quebec, 6 mars 1S20. 
 
 " J'ai rec;ii \-otre deniiC're \ia New I<rederickto\vn, je 
 lie la retrouve pas h la main ; mais j'v reponds de 
 nicmoire. 1° Je vous felicite des proj-ix's de votre basi- 
 lique de St-1'ierre. 2° .M. Aiiuustin doit vous procurer 
 
■€o 
 
 msroiRK Of MONASTKRK 
 
 Ifs snr])lis, aiibfs ct 
 
 UTiti 
 
 <in repoiulre a 
 
 ■esobjets. 3- Mjrrde Said 
 
 les a 
 
 I'l 
 
 X'ssis doit ctre en che 
 
 \<)s (inestioiis dooiiiatiques. 4° M< 
 
 tons. X 
 
 nun et sc rapprocham dc iioii> 
 
 ms avoiis de ses lettrcs datees de Mil 
 
 "ctohix', on sa piete a troiive l^ieii d 
 
 :ui, 22 
 
 tioii. II a (In 1", 
 
 Roi 
 
 lire Ic pclerinayf dc 1 
 
 es snjets dc consol 
 
 IK- par la sni)crbc \illc dc I<1 
 
 rorcttc ct reveiiir dc 
 
 ^fiirc. Mais la sollicitud 
 
 orcncc, si richc en tout 
 
 point, qnc nons I'attcndons tont 
 
 e pastorale ,e i^rcssc a nn tel 
 
 Cham. 
 
 Re 
 
 (lonhlons < 
 
 an nioins en jnillct pro- 
 
 a dn xoiis doniicr nnc ni 
 
 <-' pnercs pour Ini. M. ,\ 
 
 traite dc CIis Doncet 
 
 :in\aise anticnne 
 
 a ce snjet de prendre dcs fond 
 
 qni est non-i)a\ct 
 
 n<>ustin 
 an snjet de la 
 j'ai etc obliire 
 
 .^enc et des 
 panvre Char 
 
 Is a credit. Jnoe/. de notn 
 nio>-ens rcqnis pom- >■ renicdier. Jc plains h 
 
 les snr Iccinel 
 
 rcconn 
 
 Tacl 
 
 clianic navigation, car 
 
 tant necessaircnient a 
 !iez dc nous einoxcr du sonna/i/, a la 
 
 l><)nr vous. M. ( ),-froi est donbl 
 
 nons souinies tons fort 
 
 voir 
 pro- 
 a la <rene 
 
 fie M. Picliard, cnii lui jr 
 
 cnicnt cnr-c par la niort 
 
 \'all 
 
 ler. 
 
 is.se ncrtliierades.se 
 
 rvir avec vSt- 
 
 Rriex pour Ic panvre defunt. II ctai't dc 1 
 
 cai.s.se ccclesiastiqnc, c'cst Ic scnl 
 
 Montreal, qui ait pa>c cette 
 
 i\ec .M. Borneuf, de 
 
 ais coinbien d'antr 
 
 an 
 
 ni 
 
 Qnatr 
 
 nee le tribnt dn clei'^'-e 
 
 'c CCollCD 
 
 ■es (pi on enterre ici cliaqne 
 
 Maillot, I 
 
 entr'antres depnis la ix'ti-aitc ! Petit-Cl 
 
 jour 
 
 onrnicr et Hnot, t 
 
 air. 
 
 ^I,^T de Saldes a fait des ordiu 
 Aiiiiot, Fraser et 
 
 ons externcs de cette ville. 
 ations, .MM. .\ubn, Deli.sle 
 
 rapidemeiit 
 
 tlranlt, K( 
 
 nil anti-e (pii luY'cliappc, ont (ti6 eleves 
 I pretrise. MM. Keller-, (lilbert, I 
 
 en\cr, Pa(jnin, .senior, sont 
 
 >ou- 
 
 presque an (/ej^ni 
 
 ajns donne, me dit-(jn, d 
 
 ainsi que luoi. M. Fln\i,>n I 
 
 '^^"■'' J^'M"-- uoiine, iiie flit-on, dans 
 
 son canton de ,,r„ .ds snjets d'esper-ance et de con.solation '; 
 
 M^n- de Sale es est retonriK:. pour disposer .ses ^.ens an 
 
 -"ps pa.sca Tout va ici a Pordinaire. M. L.^eques 
 
 est vicaire dc Qiu^bec. M. De Coigne se prepare per 
 
Ift pro- 
 
 xies i-Rsri.ixKs DKs TRr)is-P:viHRi.:s 6r 
 
 le voya^^e de la Ri^•iere-Ro„cre. M. Proxcnchu- u, a 
 ecnt dn icr octobre d'une n.anicrc a fair, craindu- hi.,, 
 dc- la nnscrc pour I'hivcr. M. IM), onVoi dc'sirc ck- ^•os 
 "oiuc-lles ot de celles dc- ^•otrc fre.e. Je saU.c xotrc 1)o„nc. 
 sc^ur axec tcnUe la fuTcntc chrctientc de Caracp.et, 
 a.tant pour Nip.siquit, Pctit-koclKr, n,cn,enK.nt a 
 ock„,ouche et Tracadie. I'„i.s,je oublier Xio.a^veck et 
 Ic^ brave M,chel Alain ^ Madeleine, fenune de Julien 
 ^^uuaoe, vu-elleeneore^ MiHe souvenirs at,x Mardoek 
 Hay et a Urns les ocus de vos eantons <,t,i se souvieuneu; 
 H" pen de n>oi ; adieu, n,on eher capilaiue. |e vous son- 
 liaite continuation de prosperite, el de tout neur. 
 
 " \ otre affectionne' confrere, 
 
 "J. Dksjardins." 
 
 " hf Dr Heaure^^ard est parti pour k- Misi^sipi." 
 
 M. DKSJARDIXS A M. COOKE 
 
 ( '//(•/■ M. c ookr. 
 
 'Quebec, S inai [S20. 
 
 'Vous recexrez eiilin par le capitaiiie Mercure le reli- 
 
 qua de votre cliaire apostolicpie ; nienie loriflainnie du 
 
 \ r nee des Apotres, pour rinaustiration de xotre nou- 
 
 velle basihque. Cette banni^re est un don gratuit de M 
 
 .n-ouard, dc pieuse mdn.oire A Caracjuet. J'aurais vouh; 
 
 •sen dctendent de leur niicux ; tachcz de .aoner ce n,or- 
 ceau du cure de StA'allier, celui de la Pointe-du-Lac a 
 
62 
 
 HISTOIRK DU MOXASTKR' 
 
 $ 
 
 plus droit de s'en excuser. Je crois que M. Kelly va 
 vous etre d^pechd pottr voiis aider dans la mission de 
 Miraniiclii. Point de nonvelles de notre digne Prelat, 
 Mgr Fiessis, depuis le 28 novenibre de la capitale dii 
 monde chr^tien ; nous en attendons incessaninient et le 
 supposons en partance d'Kurope jwur nous rejoindre. 
 M. de Coijrne -ient de nous quitter pour aller prendre 
 hauteur -i la Rivi^re-Rouge ; d'ou M. Provencher doit 
 descendre cet autonine. M. Jacques est pretre et vicaire 
 de Quebec. M. Aniiot est vicaire de Machiclie, dont le 
 cure est niourant. M. Boudrault vivotte encore a PHo- 
 pital (;en<:M-a]. .M. (iibert se ravio-otte et fait seul sa 
 beso^nie. M. Serrant aide M. Keller qui s'est casse la 
 cnisse. M. Flavien Lajus est revenu sur le bon ton et il 
 exerce. Ici, tout va ;\ I'ordinaire. yu^r de Saldes se 
 porte a 'uerveille ainsi que tons nos messieurs qui vous 
 saluent. — Nous presumons que M.M. Mcl^acliern, :\Ic- 
 Donel et Cie, seront sacrds ici au retour de M<,n- Plcsis. 
 Nous attendons le di,srne eveque de Hostoi? ()ui doit 
 venir chercher ses relic,neuses. Le Comte Dallious- est 
 bien desire, pour arranjrer nos alTaires parlementr ,ts. 
 Adieu, Cher capitaine, je vous souhaite coutinuatir , de 
 prosperite, et suis de tout coeur, 
 
 " \'otre de\(jne serviteur, 
 
 "J. Dksjardixs." 
 
 _ " Adressez-moi prixement les fonds que vous me des- 
 tiuez, car le brave Augustin fait ordinairement si bien sa 
 ])art, qw'il ne me reste que les miettes du chanteau. M. 
 ()rfroise porte au mieux et le Fere de Calorne aussi. 
 J'ai (les reliquaires et autres petits ornements qui appar- 
 tiennent au tabernacle du Fetit-Roclier, je vous les ferp' 
 passer, et vous les rendrez ;\ leur destination. .Mes cU^ 
 
 
nns rKsi;i,ixKs dks trois-rivikr'i-.s 63 
 
 Imnihks saints a Messieurs les patriarches du Xord. M. 
 Prinieau vk-nt dv partir potir Tadoussac. Savez-\-ons les 
 Dlles Cas,^:rain inariees ] unc an frere de .M. :\IcGnire 
 I'autre a M. P. PaiK-t ? Point de nonvelles dn Dv Lam- 
 bert-" ' 
 
 m(;r paxkt a m. c(,)okk 
 
 Mo)!sicin\ 
 
 " Quebec, 24 niai iS?<). 
 
 " \'()ns aurez la bonte de faire parvenir a M. Klavien 
 
 Leclere, niissionnaire a Bona\enture, les ^10-10 que 
 
 NOUS aviez entre les mains, provenant des coinponendes, 
 
 pour aider ce monsieur a faire les frais de son voxage a 
 
 la mission de Perce. S'il vous reste encore quelque chose 
 
 des componendes, vous les -arderez, jusqu'a ce que Mon- 
 
 seigueur de Quebec soit arrive et qu'il en dispose. Nous 
 
 avons re(;u des nonvelles cpril etait a Lnou, le S mars 
 
 dernier, sur son retonr de Rome ; et nous Pattendons ici 
 
 vers la fm de juiii on an c( 'iiencement de juillet. Je 
 
 vous souhaite nne bonne sa.re et snis avec uii sincere 
 
 attachenient, 
 
 " Bhrxaru, Ev. dk S." 
 
 .M. DHSJARDIXS A M. COOKK 
 
 "Quebec, i.S niai 1820. 
 " vSalnt, lioiineur et ])euediction. Konjour, bonne ceuvre 
 Cher capitaine Cooke. Par le travers des occupations de 
 
64 
 
 IIISTOIKK \)V MOXASTlvRK 
 
 la Pentecote, j'appreiid'^ que I'occasion presse pour la 
 Haie. J'cn profits a la volee pour repondre de m^noire a 
 votre aiinablc epitre de Miramichi. (irand incrci de sos 
 pienx nicmer.to de Caraijuet. Pnisqii'on m\ t^moif,nu 
 taut de cliarite, il faut user de represailles ! Retenvz ^5 
 snr les foiids (jue \oiis me dt-stiniez, <.i ,s,^ratifiez-en, s'i! 
 \ons plait, la fahrique de St-Pierre. Quant li la navvtte 
 de Tracadie, xous en a\ez bwn devine !a de-'ination et 
 I'offrande crratuite ' Je ne ni'en tiendrai pas \h . ertes, 
 pour de> -ens si di<.rnes de lonanjres et d'encour;'.ireinent ! 
 I'n tabl. in patron.r,, e\an,-cqi.ste, se prepare pourdecorer 
 an nioin.--, u:u. .Muniere jn;>jetee. J'espere de Purbanite 
 du etire de y'-^'.ilier, K- cadeau de la croix du clocber qui 
 ])<>uss<- prcsrk- i.uisier. J'ai nn tableau de la Ste-Fiunille 
 et des chan.kliers en chantier, i)our le t/in//r de Xipisi- 
 quu.,..rn Niint Bernard nieditant une croisade. un 
 pelerinau-e vers Xioaweck. etc. Le solitaire saint Jcrcine, 
 a \ -itre dexotion. 
 
 " -M.qr Piessis sent tout le ])()ids de vos pressantes ins- 
 tances ])our Miraniichi, c-t les ])reteudus arrer lues de M. 
 Morisset ne sont i)lus en question. Mais le dij^me pr^Lit 
 (lit torn de bon (ju'il n'y a que vous (jui puissiez lA, niettre 
 les ehoses snr le bon i)ied ; cjue vous y feriez niieux que 
 l)ersonue, et <|Ue si ^•ons xoulie/. vous y fixer, il vous en- 
 verrait nn prOtre pour CaracjUet. Snr ce, deliberez et 
 repondcx. l-n attendant \os boites, voici des salutes 
 liuiles. OiR- I'csprit de .t,n-ace soit avec \-ous ! 
 
 " /'. .S'. — M. Ciiroux est pretre de huit jours. M. Au(,'-er 
 ]xisse a la Cliapelleuie de la Congre-^ation. M. Dnfre.sne 
 re.ste a St-Xicolas. M. Lacas.se menace mine prochaine. 
 Mes sciisibles coudoleanccs an bon Michel Alain, et a 
 tons les .siens. Je n'ai p<oint oidjlie rexcellente Josette 
 Mes compliments a M. Otho et Cie. Sa sreur ,se port.' 
 bleu ici, inais elle n'est point edifice du silence de 
 
DES URSUUNES DES TROIS-RIVIERES 
 
 65 
 
 neveii. II a clu vous porter nne coTironne, tme aube pour 
 la chapelle de Ni^avveck. II est n„ petit eoinpte a liqui- 
 der, dout j'lgiiore le niontant, tant je siiis liarcele. Ecri- 
 vez pour moi, si vons le ponvez, >x M. Blanchet, votre 
 voisin, I'lnformant que son tabernacle poussc bien les 
 cahces, lion ; I'orf^x-re ne pent snffire anx deinan'des 
 \ oici nn mot ponr le grand Karic Crro^non et des circu- 
 laires a acheininer. La future eglise mimrbana de Ville- 
 Marie est a la veille d'etre fondee entre les faubourgs de 
 Quebec et St-Laurent. M. Toussaint Papiueau est diacre 
 Holmes, sous-diacre. Les nouN-elles de France soiit alar- 
 inaiites. Le commerce reprend ici vigueur. Le bl^ est a 
 6s. Tons nos messieurs vous saluent. Priez pour nous et 
 surtout pour le 
 
 " BEQL-ILI.EUX." 
 
 ^ " Le cadre de Pockmouche est a la dorerie. Mille choses 
 a vos chers messieurs et a tons \-os braves gens." 
 
 M. DKSJARDIXS A M. COOKE 
 
 ''Moil r/irr .]/. Cooke, 
 
 " Quebec, ler juin 1820. 
 
 '; J'ai vn avec satisfaction Pentrepreneur de votre eelise 
 et je profite h la hate de son occasion pour r^pondre pro^ 
 visoireinent, succinctement h la nyneie h moi de vos 
 »mdn//ers et s>„dics. Arichel Landry qui a redige cette 
 piece a monte ses adjoints d'une inani^-re channante lis 
 paraLssent tons n-ous etre fort attaches et redouter de 
 
66 
 
 HISTOIRK DU MONASTKRK 
 
 vous perdre. Je suis bien edifid de leurs alannes ; lieu- 
 reusenicut pour eux, elles ne sont pas fondees, an inoins 
 MgT de Saldes in'en a assure. \'ons ponvez done rassii- 
 rer vos braves gens, et entreprendre tanl (pi'il vons plaira 
 pour I'auKjlioration de votre mission apostoliqne. 
 
 " Je viens de rece\oir une lettre de Mgr Plessis de 
 Rome, de Tan dernier, pour M. Kelly. II est parti 
 bravement pour Madawaska ct doit se rendre d JSIirami- 
 chi, de la ri\iere St-Jean. Je presume que \ous trouve- 
 rez mo> en de le joindre dans \os alentours on de I'attirer 
 k la St-Pierre de Caraquet. Je prends done le parti de 
 vous adresser la lettre que je lui destinais par FVedericton. 
 Nous attendons Mgr J. (). Ple.ssis dans le mois prochain. 
 Mgr de Saldes vous .sonhaite continuation de prosperite. 
 M. Boudranlt .soutient pas.sahlenient ; pour moi, je vais 
 faire un .saut k Montreal a la rencontre de Mgr de Boston 
 avec M. Rub>'. MM. Orfro\- et Joyer sont tres ^difi^s de 
 vos succd's, ainsi que M. Huot et M. Oirouard, donateurs 
 de votre belle i)anniere. M. Decoignc a echoue a Mont- 
 real on il reste malade. M. Piquart, vicaire de Maska, le 
 remplacc pour le \-oyage de la Rivi^re-Rouge. Adieu, 
 frere, croyez-moi, 
 
 "J. D." 
 
 " P. S. — Ales bons souvenirs a vos braves de chaque 
 canton, sans oublier votre interessante petite famille." 
 
DKS L'KSLT.INKS IUCS TROIS-KIVIK KKS 
 
 67 
 
 M. 
 
 DESJARDIXS A M. COOKR 
 
 " Clicr Capitainr Cook;\ 
 
 "Quebec, 29 juillet 1820. 
 
 ' VonsmcTiiezlecrrade <l-aniiral et le litre de com- 
 modore de la baie ! \'o„s axez solenni.se la Saint-Pierre 
 et la d^dicace de votre l,asiliqne, d'nne n.aniC^re anssi 
 pompeuse que touchante, sons tons les ra,>ports. Dieu 
 soit lone de x-os -enerenx efforts et dn conconrs si ddi- 
 hant de yos braxes ^^ens. J'ai re(;n vos asreables lettres 
 Jin 13 jninetdn 3 juillet. Je vons ren.ercie ainsi que 
 lobl,^.eant Pere Landri, de vos fonilles, pour les terres si 
 vantees ,c. de vos endroits. Cependant, pour fotirnir 
 votre cont,„«:e„t an cabinet muscnn, dn Sennnaire, 
 tache. d en laver qnelques ecbantillons, d'en faire brfiler 
 en nattire et de nous en faire passer quelqnes onces de 
 toutes coulenrs. J'ai porte ce jour a x-otre decbarge 280 
 messes nouvelles, outre les xoo antres du X2 „.al dont 
 a, dn vons parler. Defions-nons des onblis, m^prises ! 
 ,1 en fais belas ! tons les jours, conime des pas de cote • 
 "ia,s e clopinant se tire d'affaire, an ,noins cette ann^e' 
 ayec le bon Ano^nstin qui est pins complaisant que jamais 
 Vons save, qu',1 est devenn «:ros proprietaire ? Que vons 
 chraHedenouyean? Je snis si pen ponrvn de mdmoire 
 et ,, a attendu a un samedi pour mes d^peches ! j'arrive 
 avec Maitre An^n.stin d'nne partie de St-Henry • nous 
 ax'ons rencontre a St-Charles tons les cnres dn xcL „age 
 n-ne l.nchne, le cher M. Orfroi. Tons xons ont pfo 
 clause le coq de la Baie. Nous avons des nouvelles /pis- 
 copales du 3r nuai, de Londres. Notre tr^s eminent 
 I elaten deya.t partir le 10 juin. Le 30 avTil, Mgr 
 Plessis ava:t etc f..-orise d'tn.e audience secr^.e de \oL 
 
68 
 
 III 
 
 MONASTKRK 
 
 XVII I. Le 2t. iiu.i, vSa (Irandeur a ete presentee i 
 notre !nonar((H .- Georj^e IV. Nous supposons le cortege 
 apostolique a New-YcJik, ct tioiis en .ittendon.s informa- 
 tion d'nn jdiir -i I'autre. Mgr et M. Tnrgeon ont passe 
 quelqucs jours de la seniaine saintr "'' '\' '--ns, dans ma 
 famille. lis y ont appris la niort de M. Horneuf, puis 
 celle df M. Richard. Les gazettes vous auront annonc^ 
 depuis un mois celle de M. Riviere. Vous aurez prid dou- 
 bleinent pour M. Kcuycr. II etait de la Caisse Ecclesias- 
 tiqii* et de la socidte des trois me.sses. M. Joyer .se porte 
 U\, \hy i la Pointe-du-Lac. M. Cadieu fait merveille aux 
 Trois-Rivit^res. On le suppose k juste titre, sur les rangs 
 pour I'episcopat. Mgr dc Saldes arriv^ depuis huitaiue 
 de la Riviere-Ouelle, doit \ous euvoyer copie de sa 
 reponse egaree. Tons nos messieurs .sont en parfaite 
 sante ici. On dit M. Davehn- as.se/. gravement indispose 
 d Ste-Croix. M. Thomas ROdard en arfi\e ; il est tou- 
 jours fort cnroue et pre.scjue invalidet\ I'Hopital Oeneral. 
 Le pauvre M. Boudranlt ne s'y retablit point ; non plus 
 que moi qui traine tonjours la gambille. Cependant, je 
 n'ai pas le merite des souffrances, Dieu epargnc ma fai- 
 blesse de vertu. Adieu, cher capitaine, amiral, cummo 
 dore, vaillant mi.ssionnaiie, mcs souvenirs ei vos bons 
 paroissiens dout le zele, la liberali • nous touchent sen- 
 siblenient. Ne ' 'is pre sez pas les affliger par votre 
 voyage projcte. Ivlalgre le vrai plaisir que nous aurious 
 de vous voir ici, on y serait surpris de votre apparition 
 avant votre jeme uunei. de mi.ssiorr.aire. Me., felicita- 
 tions d votre excel lente sceur et nies saluts aux voisins 
 confreres. 
 
 " Je demeure to'i ^ vons, 
 
 i 
 
 \ Desjardins." 
 
DKS rRSL-I.INES DKS TKOIS-KIVIKKIiS 
 
 69 
 
 " M. Decois-ne, missionnaire dchon^ de la Rivi^re- 
 Rou^e, est Chez M. (lirouard, oii il remplace M. I'iqiiart 
 de Trois-Maisons, (|ue nous croyons retidu an inoiiis an 
 Grand Portage, le Fort William. Nons avons des nou- 
 velles dc MM. Provenclier vt Dnnioulin dn ^3 mai. lis 
 ont mange de la vac/w tout le carenie, sans pain ni patate. 
 Henrensenient que ce n'dtait point de la vache enragee. 
 lis ont en de la consolation de lenrs Metis, P.ois-brnIes ; 
 niais ils craignen- mie guerre entre les Sau\-iges. Nous 
 esp^rons M. le(irand Vicaire Pn.vencher cet antomne. 
 On paile menie de le niitrer. (Ju'en pensez-vons ? II 
 faudra pour le coup des portes extraordinaires pour son 
 passage. N'cn dites rien. Le jemie abb^ Aniiot se laniente, 
 dit-on, de la desserte de Machiche. M. Orfroi, de son c6t^,' 
 vous c:xlerait bien Perthier. Mais ce sera pour un inva- 
 lide. \'otre fr^re Michel est ici, je ne sais trop p„urqnoi 
 Votre petite scenr est restee anx Trois-Rivieres. \'otre 
 -argon denienre anssi. Ainsi, vous aurez nioins de inonde 
 ■lUe^vous n'cn attendiez. Je vous sonhaite etc., etc. Re- 
 meJe contre les niouches, brulots, niaringouins : un pen 
 <1'espnt de t^rdbentliine mel^ avec dn saindonx on autre 
 graisse,'' t on se frotte chaque jour. Ayez-en et recom- 
 mandez-, 
 
 M. le Missionnaire a fait un voyage an Canada 
 c'etait sans donte pour revoir Mgr Ple.ssis. A son retoni 
 ^ Caraquet, il ecrit il son eveque : 
 
 M. COOKE A MGR PLESSIS 
 
 " Caraquet, 30 septembre 1820. 
 " Depuis que je suis arriv^ de Quebec, il v a treize 
 jours, j'ai totijours 6t6 nialade et je n'ai pu dire la messe 
 
ro 
 
 mSTOIKK l)V MOXASTKWK 
 
 cju'iuii.' sctile fois. Je iic poiirrai pas la dire encore deinain. 
 Cepeiulant je coinmence A aller inieiix, et j'espereetre cii 
 etat hieii \ite d'alicr inettrt- les jjens de Nipisiquit en 
 hivernenient. M. (kijrnon est rendu A hon ])<)rt. On dit 
 que M. Leclerc, auqnel j'ai fait rcniettre la lettre de 
 Votre (Irandeur A Douj^'-lastown, a aussitot laisse ce poste 
 pour se rendre i\ Honaveuture on il est actuellenicnt, se 
 l)reparaut :\ nionter dans une dizaine de jours. 
 
 " M. Morisset a eu la <,'encrosite de s'oiTrir pour Mira- 
 niichi ; il sent conune nioi, la uecessite d'nu jiretre lii. Je 
 nie joins a lui pour \ ous supplier de ne pas abandonner 
 plus lonj^-tenips ce poste. Les nouveau.x convertis se re- 
 froidissent, et sf)U\ent sout tt-ntes, n'ayant rien a faire le 
 dimanche, d'aller ecouter un des deux uiiuistres qui 
 prechent dans Miraniichi. La relij^-ion y perd tons les 
 jours, an lieu (|ue du temps de M. Morisset, elle v jra^nait 
 beancou]). 
 
 " Ayant apjiris que \'otre (irandeur sedisposait a venir 
 dans la Haie Tete procliain., pourrais-je .savoir si nous 
 aurons riionneur de vous \<)ir a Caraipiet? " 
 
 M. COOKK A -M. DKSAl'LXIKRS 
 
 " Caracjuet, lo octobre 1S20. 
 
 " .1/0// chrr oin/r rl ma dure laiiU\ 
 
 " J'ai raconte avec plaisir a I\Lar<rucrite la uianiere dont 
 votis m'avez re(;u. Je lui ai dit que toute la faniille, 
 Antoine, sa fenune et PVanc^ois, s'etait rasseudilec, ce cpii 
 ni'a cause une grande joie. J'ai souvent peuse depuis an 
 
'>i:s ti<str.rM;s dks trois-rivikrks 71 
 
 plaisir ,,„c j'avais e„ de v<h,s voir tons. Jc „. rc-rcttc 
 pa.s ce v,.ya«:c ; hien a„ co.itraire, s'il etait A refaire, je le 
 terais plus Nolonticrs que jamais. 
 
 '; Je n'ai ,„is c,,k- trois ,jo,„s et clcMui h ,„e rc.ulre che. 
 •»'> • Je sms toujc.rs bien portant, assurer tontc la fa- 
 ""lle de „,es .ueillet.res amities. Kessouvene.-vous de ce 
 
 s'"r! 's!' n' rT-^']'' -' -'i^^ '>^ -es deux petites , 
 Muns. s. Hahy des.rau aller A Tdcole, n.etteJla • je 
 ixuera, pour elle. Mar-n.erite vous salue. Adieu me 
 chers parents, je suis presse, je pars pour „.es n.issio^ 
 
 " \'otre affectionue ne\eu, 
 
 "TnoM.vs CooKK, />/n:, 
 
 " Missioiiiiairc.''' 
 
 M. CoOKli A .M(;r iT.KSSrS 
 
 " M0)IScijiril('lll\ 
 
 "Nipisiquit, rSoctobre 1820. 
 
 Sai t , '""•^"•""'^^^'^^^"-'- '^ '-M-le la Baie 
 bamte-Mane, u.ais uon pas certaineu.ent avec toutes les 
 particulantes que je puis vous eo,u„muiquer 
 
 L n nioas.eur qui arrive de Saiut-Jeau, X.-H ,„'a dit 
 qne le ra septeu.bre deruier, uu feu eLv ut pa ut la 
 les bo,s derriere le village >.u deu.eure M. Si.^ne En 
 pen dheures,ce feu pousse parun .^rand vent s'es rend 
 anx etabhssements, a brule les elot^res, les <n-an"^ et t 
 "--us; tellen.ent que dans Pespace'de t^ois m lit ^ 
 
72 HISTOIRK DU MONASTERE 
 
 conipris le villaj^e, il ii'e.st reste qu'une seiile inaison ; 
 tout a ete consume. Les liabitants out en beaucotip de 
 peine a eviter de perir dans les flaninies. Hnit y sont 
 effectivenient peris, et M. vSiji^o^ne a ete considerablement 
 brule, de nianiere a ne ponvuir plus marcher. On compte 
 cent trente-sept maisons brulees avec la cliapelle. Les 
 propri^'taires n'ont rien pn sanver. Le feu a detruit leurs 
 effets jnsqne dans les puits on ils croyaient les avoir mis 
 en surete. On a ouvert des souscriptions a Saint-Jean et 
 h Halifax pour le sonlagement des infortuncs. 
 
 " On pent compter sur ces particularites ; le monsieur 
 de qui je les tiens est di<i;ne de foi et a ete d portee d'etre 
 bicn informe, ayant eu lui-meme plusieurs de ses parents 
 qui out beaucoup perdu dans cet inccndie. 
 
 " T. Cooke, P/n:'" 
 
 MCA< PLICvSvSLS A M. COOKE 
 
 " Ouebec, Hopital Oeneral, 20 oct. i(S2o. 
 
 ' M(>iisi(iti\ 
 
 " J'ai rec;u avec votre lettrc du 30 septembre, les trois 
 doublons apportes par I'ierre Richard. 
 
 " \'otre indisposition touclie a sa fin, et je m'en rejouis. 
 II n'en est pas ainsi de ma maladie commencde depuis 
 plus de trois ans, le medecin dit qu'elle n'est pas encore 
 rendue ;\ la moitie, et mon etat actuel 'ue le persuade. 
 Mauvaise circonstance pour projeter de nouveaux 
 voyajj^es. Le sud de la baie n'entre point dans mon plan 
 
DES URSULINES DES TROIS-RIVIERES 
 
 n 
 
 <Je I'ann^e prochaiue. Si neannioins, il ne s'ajrissait que 
 de voiis aller voir, on poiirrait bieii faire diversion. 
 
 " Quant a Miraniichi que faire des catholiques dc cette 
 riviere que M. Blanchet ne saurait entendre et pour le 
 service desquels, je nc I'ai point connnissionne ? Ne 
 devient-il pas ndcessaire que vous les visitiez encore une 
 on deux fois Pan ? Je sais que votre mission est deji 
 assez etendue et nienie trop ; niais le zele ne connait pas 
 de limites. D'ailleurs, ceci n'est que pour uu temps que 
 je m'efforcerai d'abre^rer. Une fois que M. Morisset sera 
 rendu k son poste, je tacherai qu'il y vienne faire la 
 visite d'ete. Knfin, pour n'avoir rien qui vous arrete en 
 chemin, vous pouvez cliars:er M. Rlancliet de faire pro- 
 visoirement la besogne de Taboujamtic, Nigaweck et 
 Ihinit-Chiiirh. 
 
 "J. ()., /:':■. lie Quebec:^ 
 
 MOR PANET A M. COOKP: 
 
 troLS 
 
 *' Monsieur, 
 
 " Riviere-Ouelle, 30 octobre 1820. 
 
 " Snivant la demande de votre lettre en date du 4 du 
 present mois, Eloi Ouellet, menuisier, va A Quebec pour 
 s'y embarquer pour votre endroit avec arnie^ et bagage. 
 Du jour qu'il tra\-aillera pour a-ous, il Ini sera pave 5s. 
 par jour tant en liiver qu'en €\L II travaillera en'hiver 
 depuis six Jieures du matin jusqu'd six heures du soir, et 
 en ete depuis cinq jusqu'A sept. II .sera log^, nourri, cou- 
 ch^, chauffd pendant tout le temps, comme il convient. 
 Je vous avouerai que je le vois partir avec peine, parce 
 
74 
 
 HI3TOIRE DU MONASTHRE 
 
 que c'est mi bon garden, en qui j'ai beaticonp de con- 
 fiance, et dont vous serez content. Je sonliaite qu'il pnisse 
 se rendre aiissi heureusenient que vous ; niais qu'il ne 
 soit pas dans le cas d'attraper la nialadie que vous avez 
 essuyee en buvant de I'eau de Quebec. Je lui ai reconi- 
 niand^ de prendre des precautions, pour n'v etre pas 
 attrape. Menagez votre sant^ pour la de.sserte de vos 
 missions et pour \-os amis. 
 
 " Bernard, Ez'. dc :Saldcs:' 
 
 ''P. .S; — MI\r. Labelle, Caron et .Mad. Besan(;on vous 
 saluent. I\I. Provencher est parti aujourd'hui d'ici. II 
 n'est pas si maigre qu'on I'avait dit. II va cure ;\ Yama- 
 chiche." 
 
 M. DESJARDINS A M. COOKE 
 
 " Quebec, 3 uovembre 1820. 
 Apr^s un ^tat de compte, W. Desjardins ajoute : 
 
 " Nous avons des tableaux et de beaux ! Mais pas un 
 saint Pierre. M. Demers et moi pensons qu'un mystere 
 de J. C. crucifix, ou resurrection, comme ici l\ St-koch, 
 avec un saint Pierre au-dessus, ou a cote, avec mi pen- 
 dant, ferait tres bien. M. Provencher part pour son hi- 
 verneinent a Yamachiclie. On ne parle plus de son sacre, 
 ni de celui d'aucun autre prelat /// petto. 
 
 " Priez pour le fr^re de M. Orfroi, mort A Paris ou aux 
 environs, presque subitemert, Pete dernier. Monseigneur 
 est bien, tres bien; et fort occupc. M. Cadieu est venu 
 faire ici une retraite. .M. Joj-er a preclic presque toute 
 
DES URSULIXKS DES TROIS-RIVIERES 75 
 
 celle de \icolet. Aussi se plaint-il de coliques, etc Mon 
 pied est h I'ordinaire. Je vous sonhaite tout ce qi.'on pent 
 desirer. M. Gagnon a eii peur, avec raison, inais il s'est 
 rendu d bon port. Puisse M. Blauchet avoir ete aussi 
 heureux ! Point de nouvelles promotions de connues H 
 y aura dnnanclie prochain, ordination de deux nouveaux 
 pretres de .Montreal." 
 
 M. DESJARDIXS A M. COOKP: 
 
 " Ouebec, 16 novenibre 1820. 
 
 " J'ai pense que Mgr de Quebec dcvant faire une de.s- 
 cente sur xos cotes an printenips, vous seriez bien aise de 
 nionter vos differentes eglises sur le ton le plus conve- 
 nable h cette ^•isite epi.scopale. D'autant plus qu'il serait 
 possible que M. .McEachern, dr AWv/, s'v rendit lui- 
 menie A la rencontre de notre illustre Pre'lat Crainte 
 d'oiibli, je suis bien aise de vous enga^^er a faire faire 
 quelques petites grilles portatives, par quelcmes-,nis de 
 vos artiste.s. Monsei-neur ni'a fait part de votre derniere 
 lettre de Nipisiquit. Quels desastres vous nientionne. 
 dans 1 Acadie ! Les gazettes n'en parlaient pas avec tant 
 de details et de persuasion. Le pauvre M. Cigogne si 
 actit et jadis si dispos, est done pis que inoi, tout A fait 
 cul-de-,iatte ! Son eglise, ses n.aisons, .sou xillage, huit 
 de ses parois.ses consuniees. Quel fleau dcstructeurque ce 
 feu qui prelude a tant d'infortuues. Nous en .sonnnes 
 tons navres .... 
 
 - M. Mori,sset liiverne decideiuent aux Kbouleuient- 
 M. I roN-encher est a Vamachiche, M. Auiiot en arri\-c 
 
76 
 
 HISTOIRE DU iMONASTERE 
 
 pour remonter chez le gros M. Pasquin. Rien de nouveau 
 an snjet des affaires episcopales, ecclesiastiques et civiles.' 
 Je vous adresse des paquets d'line in^chante gazette pour 
 M. Poirier et des calendriers pour vos uiessieurs voisins 
 de I'Acadie. Achemiuez-les, s'il vous plait, au bon Michel 
 Allain, de Nigaweck, qui les fera parveuir. M. Orfroi a 
 perdu sou fr^re presque subitenieut, pres de Paris. Ota 
 pro CO li pro »ic invalido /idi dcroto. 
 
 "J. D." 
 
 M. cookp: a mgr plkssis 
 
 Le 22 Janvier 1H21, le niissionnaire goiite en paix les 
 plus sua\es ddlices. 
 
 " Caraquet, 22 Janvier 1821. 
 
 " Je n'ai auciuie plainte a faire coutre les differents 
 postes de nia luissioji ; au contraire, puisqu'il faut que je 
 vous en parle, je vous declare que je n'ai jamais en taut 
 de consolations que dans ce nionient-ci. Je >'ois partout 
 nn grand zele pour tout ce qui pent procurer la gloire de 
 Dieu, menie au Chipagan dont les habitants sont devenus 
 les plus dociles du nionde. lis out bSti, I'hiver dernier, 
 une petite chapelle de vingt-deux sur vingt-huit pieds 
 qui servira de presbyt^re bien vite, car ils sont mainte- 
 nant occup^s ^ preparer le bois pour une ^glise de trente 
 pieds sur cinquante-cinq, qui doit conimencer au prin- 
 temps ; par ce nioyen, on viendra a bout de civiliser les 
 Chipagans naturellenient bons. Pour ob^ir ^ votre lettre 
 pastorale, les soixante habitants de Tracadie se sont 
 
DES URSUUNES DKS TROIS-RIVlfCRES 
 
 77 
 
 D." 
 
 obliges de me remettre chacnn im louis cet ete afin 
 d'avoir un chaqjenticr ponr fairc Icur ef,^li.se en char- 
 pente. 
 
 "Je comprends bien, Moiiseijrneur, qu'il est p^nible 
 ponr vous d'allotifrer votre vo);!^^'. Mais ((uelle satisfac- 
 tion et quel encouragement ponr nous, si vous ^tiez 
 temoin de ce que nous avons fait ])ar vos ordres ! Une 
 jonrnee au moinsdans cliaque poste. J'ose Tesperer. 
 
 " Les bancs de I'^glisede Caracjuet ont ^te crids le ler 
 Janvier. Tons les comptes se sont trouves en ordre et les 
 affaires bien reglces, — ce que les habitants ont fourni pour 
 I'eglise ayant 6te evalue d prix d'argent a forme la somme 
 f'e /1440, — qui, partagee entre (luatre-vingt-dix habi- 
 tants, donnerait ^16 pour la part de chaque fournisseur. 
 On a rabattu sur I'achat de leur banc ce qn'ils avaient 
 fourni de plus que les ^16, comme je I'avais promis avec 
 votre pennission. Ceux qui n'etaient pas rendus ^ ^^'16 
 ont ^te obliges de s'\- rendre avec leur bourse pour avoir 
 droPt de mettre sur les bancs ; quelques-uns n'ayant pas 
 voulu s'y rendre n'ont en que le quart, on demi,'ou trois- 
 quarts du banc. Ainsi cliacun a en suivant son travail et 
 tout le monde est content. Les bancs (pii ont rcst^ ont 
 ^t^ appel<;s />a;/is de realise et seront mis a la criee tons 
 les ans, et rapporteront au dela de ^^6. La vente des 
 autres bancs s'est montee a /350, chose prescpie in- 
 croyable ; nous \-oild au dessus de nos affaires. 
 
 f 
 
 " Thomas Cooke, Ptycy 
 
 i 
 
78 
 
 HISTOIRE 1)1- MOXASTHRK 
 
 M. C()(JKE A M(iR PLHSSIS 
 
 " Afonsei)jf/nir^ 
 
 " Nigaweck, lo f^vrier 1821. 
 
 " Je vifiis ck" terminer la mission de .Miramichi Les 
 cathohqnes de I'endroit ont ete bien exacts d assister h la 
 •sainte niessc. I.'^^c.]i.se de la Bartabog avait peine d con- 
 tenir le grand nom])re de catlioliques et antrr. qui 
 s'etaient rassembles ])onr assister a I'office dn dimanche 
 J'en puis dire antant an sujet de la confession; ce sont 
 deux articles dont on s'acquitte assez bien. Mais du reste 
 vivant avec des gens de toute sorte de denominations les 
 catlioliques de Miramichi sont pen scnipuleux sur' les 
 lois et les usages de I'Eglise catliolique. Au sujet des 
 dunes : Y a-t-il pour les Anglais uiie obligation de payer 
 la dime? S'il n'y a d'autres regies que la volontd du 
 fidele, il est difficile de les croire en conscience. Le plus 
 grand nombre nc doiine rien ; d'autres h la tete d'une 
 nombreuse faniillecroient faire beaucoupen donnant dix 
 chehns. Knfin, cliacnn fait comme il I'entend, de sorte 
 que la dime de Miramichi suffirait h peine si les gens 
 chez lesquels je me retire exigeaient du payement." 
 
 I\I. COOKE A MGR PLESSIS 
 
 '' Caraquet, 23 octobre 1821. 
 
 J'ai €i€ tr^s lieureiix dans mon vwage de Quebec An 
 bout de vingt-lniit jours j'etais de retour, et aucun de 
 mes paroi.ssieiis n'avait eu besoin de inoi. Je lie trouvai 
 il mon arrivee ni mort, ui lualade. 
 
DES URSULINES DES TROIS-RIVIEKES 
 
 79 
 
 M. COOKE A M(;r PLESSIS 
 
 " Caraqnet, 14 fdvricr 1822. 
 
 " J'ai envoye a la Chambre d'Asseniblee nne requete 
 demandant I'incorporation dn niissionnaire ct dfs niar- 
 guilliers de Caraqnet, a I'effet d'acquerir, possedcr, etc., 
 des biens imnienbles. M. Mnnro a Its instructions n^ces- 
 saires et fera ses efforts pour que le bill reniplisse les 
 vues de Votre Grandeur, on il le rappellera. 11 presentera 
 aussi les deniandes des Sauvages sollicitant ;^i50 pour 
 achever I'eglise de Bitrnt-Chtirch, pauvre chapelle qui 
 tombera en mine avant I'ete aclieve. 
 
 "Thomas Cooke." 
 
 M. DESJARDINS A M. COOKE 
 
 " Cher M. Cooki\ 
 
 " Quebec, x-j mars 1821. 
 
 " J'ai regu, il \ a quelques jours, votre trt^s agrdable 
 missive du 25 Janvier, a laquelle je reponds a peine par 
 des sauvages qui partent aussitot. Monseigneur a sacr^ 
 deux eveques : Mgr McDonel, de Resine, pour le Haut- 
 Canada, et :VIgr Lartigue, de Telmesse, pour le district 
 de Montreal. Aujourd'hui, ordination de quatrc sous- 
 diacres, MM. LeDuc, McDonel, Baillargeou et Fapineau. 
 Nee plus ultra. > 
 
 " En depit des devotes de la Neuvaine dont demain 
 est la cloture, il vous faut vous dire (|ue nos affaires par- 
 
 ^^.-^n/DKNT^' ^^^^ 
 
 II 
 
8o 
 
 HfStoiKK DU MONASTERK 
 
 lementaires x-ont tri.stenient. Les dei.x Chatnbres Haute 
 et Basse lie .s'eiitendentetnetirent point d'accord pour' 
 lebien., MouseiKniei.r se porte h inerveille et sontient 
 ^nniieniuient sa difr„ite. 11 se propose d'aller vous visiter 
 a^i pnntemps, ct voudrait ni'y entraiuer, uiais pauvre 
 Claude que je suis, h quoi vous serai-je bon ailleurs 
 qii ici ! I.e brave Auj^ustiu Amiot a re^u votre cpitre et 
 y fera droit. Agr&z ses nieilleurs souhaits. Faites passer 
 ' aussi les notres 4 vos messieurs missionnaires voisins Si 
 vous d^.^rez etre de la Caisse ecclesiastique, il ^• a une 
 fonuule h signer et A presenter. Envovez-inoi du' nioins 
 votre si-naturc en blanc pour votre capitaine Mercure 
 messager de la Baie. M. Orfroi .se porte bieii ainsi que 
 tons nos autres messieurs ; faites-en de ineiue. \dieu 
 Saluts trds luiinbles an clier Patriarclie de Carleton et 
 Cie. U jour, le moment ne me perinet pas de lui repon- 
 dre k I'ai.se. M. B^dard a re?u votre derni^re lettre II 
 vous a ^crit pen de jours auparavaut par Madawaska 
 Lisez la feuille ci-contre et faites-li, s'il vous plait, passer 
 en dih-ence h Caraquet. On me pre.sse, on me harcelle. 
 /' a/cas opiiiiii frolci- /mis. 
 
 "J. D." 
 
 " Aux soins de Francois Condeau, 
 
 Second chef du village de Ristigouche." 
 
DES URSUUNES V\ - TROIS-RIVIERKS 
 
 8l 
 
 MGR PLESSIS A M. COOKP: 
 
 " Qtidbec, 14 mars 182 1. 
 
 " Je bdnis Dieii des succe.s dont il a couroime \o.s en- 
 treprises a Caraquet et de cenx qii'il voiis fait esperer a 
 Chipaj^ran et a Tracadie. 
 
 " Sans nrengafrer a traverser la baie, j'espere bieii 
 n'en pas revenir sans vous avoir rencontre qiielqne part. 
 II sera le niois de jnillet lorsque j'arriverai d Perc^. Ainsi, 
 vons avez tout le temps de faire vos missions. Rappelez- 
 vous ce que je vons ai ccrit an sujet de celle de Miranii- 
 chi et me croyez bien affectueusement, 
 
 "J. ()., /^>'. fl'r Quebec:' 
 
 % 
 
 MGR PLESSIS A M. COOKE 
 
 ' Monsieur^ 
 
 " Qnebec, 12 mai 1821. 
 
 " Ci-incltis la dispense que vons avez ddsiree par votre 
 lettre du 21 fevrier re^ne en avril. Vons n'exigerez que 
 huit on dix piastres de componende et rien dn tout, si 
 vous avez lieu de croire que les gens consid^rent les di.s- 
 penses conime nn moyen de gagner de I'argent. Dans nn 
 endroit parseme d'autant de .sectes que Miramiclii, or, est 
 astreint ^des considerations qui ne seraient rien aillexirs. 
 Qnand vous y retournerez, je desirerais que vous convo- 
 quassiez une assembl^e des catholiques ^ Bartabay et ime 
 autre a Malcolm's Chapel, que vous prissiez note du 
 nombre de families et de celui des individus de chaque 
 
82 
 
 HISTOIRE DU MONASTKRK 
 
 Pi 
 
 endroit, q»e votis les interrogeassiez sur les d^sirs d'avoir 
 un pr^tn-, que vous sussiex ;\ quelle somnie ils seraie«t 
 capables de se cotiser pour son entretien, si mieux ils 
 nannent lui porter la ving^t-sixi^me partie de tons leurs 
 grains et patates. La dime ou quelque chose qui en tienne 
 lieu est assurdnieiU due par tons les cultivateurs de ce 
 diocese, et cette loi suffisamnient notifiee par les ordon- 
 nances des dveques et par leurs rcpouses unifonnes lors- 
 qn'ils ont 6t6 mterroges surcet article. Vous avez Ijonne 
 grace a prendre ces infonnations, lorsque x-ous leur dire/ 
 que ce u'est pas pour vous, niais pour un autre mis 
 sionnaire qu'on a dessein de donner a cette riviere mais 
 qui n'y sera envoyc qu'autanl (,u'il v pourra vivrJ sans 
 se faire payer par confession ou par communion 
 J aimerais mieux raablissement de la dime qu'une con- 
 tribution volontaire, ordinaireinent inal pav^e sauf \ y 
 ajouter par mani^re de supplement, une portion de' la 
 rente des '..r.cs de I'dglise. /;;/,vv>;/, je n'entends pas 
 qu un pr. tr, .-ai dessert ces fiddles par voie de mission 
 re9oive r.KHiS.iu'il ne faut pour le defrayer honnetement 
 de son vo\«s^rf. 
 
 " C'est an long abandon de ces pauvres cliretiens qu'il 
 faut attribuer leur ignorance des emjiechements d^ ma- 
 nage et apparemment dc beaucoup d'autres choses qu'ils 
 devraient savoir. A'oira/r cri^o Dominum mrss/s, etc. 
 
 " Vous avez tres bien fait de representer contre' le niar- 
 guilher sauvage qui, de sa propre autorite, a ose xendre 
 line partie de I'emplacement de I'eglise de Burnt-Church. 
 C'est une affaire a ne point lacher jusqu'a ce qu'elle ait 
 ete jugee par une cour comp^tente, a moins que le cro,,. 
 verneur Smyth ne veuille prendre sur lui de cha'^sser 
 roccupant ot de remettre les choses in statu quo. 
 
 " II sera la fin de juin lorsque je partirai pour la Baie 
 des Chaleurs. Croyez-moi bien parfaitement, 
 
 " J. O., Et: dc Quebec.'' 
 
irs d'avoir 
 Is seraieflt 
 
 mieux ils 
 tons leurs 
 
 en tienne 
 ?urs de ce 
 le.s ordon- 
 mes lor.s- 
 •ez bonne 
 lenr direz 
 litre mis 
 ere, niais 
 ivre sans 
 iniunion. 
 une con- 
 saiif a y 
 on de la 
 ;nds pas 
 
 mission 
 letement 
 
 ens qu'il 
 s de nia- 
 es qu'ils 
 , etc. 
 
 le inar- 
 f vendre 
 Clinrch. 
 'elle ait 
 
 le j*^ou- 
 chasser 
 
 la Baie 
 'bee.'' 
 
 DES URSULINKS DKS TROIS-KIVIiatF.S 
 
 M. COOKH A M. DKSAULNIERvS 
 
 «3 
 
 " Caraquct, 26 niai 1.S21. 
 
 *' Man citcr Oiulc d n/a r/z/vv 7'aii/(\ 
 
 " Depiiis que je vous ai ecrit I'aiitonine derni^ /ai 
 ^te souvcnt nialade : Cependant j'ai toujonrs fait nion 
 ouvra^-e, ct je soutiens encore dans nies voyajres. — Je 
 vous assure (jn'i] ne fant pas heaucoup s'cconter quand 
 on se trouve cl-.argd d'une mission d'environ cinquante 
 lienes. — Mais Dieii soit lone, nous ne devons faire en 
 tontes clioses que sa sainte volonte. 
 
 " J'ai marie Marguerite cet liiver avee un nonime 
 Louis Allain, fils aind et lieritier de Michel Allain qui 
 demeure k Nigaouaique, seize lienes plus loin que Cara- 
 quet. Je la crois bien jjour son saint et pour sa vie. 
 An moins, elle parait bien contente. Kile m'a charo-d 
 de vous faire ses meilleures amities, ainsi qu'ases parents 
 <le la Pointc-du-Lac. Son dessein est d'aller \ous voir 
 le plutot qu'elle le pourra ; peut-etre cet ete. Elle vou- 
 drait \ous montrer son mari, qui n'est pas trop beau, 
 mais bon chretien ; qui n'a pas tontes les manieres et les 
 gestes de vos gens des Trois-Rivieres ; mais qui est doux, 
 d'un bon caractere, enfin vous en jugerez vous-nieme,' 
 car il a grande en\ie d'alkr se fain connaitre et de vous 
 \oir. Je me trouve senl a present dans mon presbyt^^re ; 
 quand je pars pour voyage, ce qui arrive sou vent, je ne 
 laisse pour ganlien que mon gar?on de la Riviere-Ouelle 
 mais il est fidele. Je ne saurais dire si je resterai de 
 meme longtemps. La visite de Monseigneur on la ma- 
 ladie me fera prendre mon parti dans le con rant de I'ete. 
 ^' N'oubliez point que je vous ai reconimande nies 
 
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 23 WEST MAIN STREET 
 
 WEBSTER, N.Y. 14580 
 
 (716) 872-4503 
 
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 '^ 
 
84 
 
 IIISTOIRE DU MONASTERE 
 
 deux petites scenrs. Je vous les reconnnande encore et 
 je vous serai b,en obligd du soin que vons prtndrez 
 d'elles Votus save, qu'elles n'ont d'autre espir qtx>e„ 
 vous et qu'en „,ok La divine Providence n.'a nus hor" 
 d aat de ni'acqnitter nioi-menie de cette obli,.ation 
 mars je vous prie de leur servir de p^re, de „,^re ei de' 
 r^re, et cliarge.-vous aussi de faire nies conipli.nents k 
 touf^ nies parents. ^ ^s a 
 
 "A Antoine et Francois, je souhaite qu'ils fassent 
 deux habitants docUes d leur pasteur et qu'ils prennen 
 pour module et pour coinpagnie les gens de bien qu'il y 
 a dans 1 endroit. Ce sera votre consolation et la niienne 
 A vos filles, Magdeleine, Babe, Nancy, vons dire, que je 
 deniande ^ Dieu pour elles la niodestie et la docilitf 
 Cela vaut bien niieux que les rubans, la dentelJe et mille 
 joujoux auxquels s'amusent trop les jeunes personnes. 
 
 Je desirerais beaucoup savoir des nouvelles de la 
 ann le Q„e fait Andre? Ou est Peter? Qu'estdevenii 
 Ritchel ? et ,,e n'ai en ni vent ni nouvelle d'eux depnis 
 que je les ai vus. Encouragez done Andre h m'ecrire 
 au moms, si le capitaine Mercure a fait sa commission' 
 Adieu, mon clier oncle et ma ch^re tante, adieu. Je ne 
 sais quand je vous reverrai. Je suis avec consideration 
 
 " Votre tr^s affectionn^ neveu, 
 
 "T. Cooke. /^/rr.'» 
 
E 
 
 inande encore et 
 '■ vons prendrez 
 tre espoir qu>en 
 ce n;'a mis liors 
 !tte obli^ration ; 
 , de ni^re et de 
 compliments k 
 
 ■ qn'ils fassent 
 qu'ils prennent 
 
 de bien qu'il y 
 '11 et la niienne. 
 >'is direz que je 
 
 et la docilite. 
 entelle et mille 
 ?s personnes. 
 oiivelles de la 
 
 Qn'estdevenn 
 ? d'eux depuis 
 re jl m'ecrire, 
 la commission. 
 
 adieu. Je ne 
 consideration, 
 
 )KK, P/n.'* 
 
 DES URSULINES DES TROIS-RIVIERKS 85 
 
 M. DKSJARDINS A M. COOKK 
 
 " Quebec 26 mai 1821. 
 
 " Jai re^u le 8 mars, chc^r Capitaiue-Amiral, Commo- 
 dore, votre Bulletin du 25 Janvier. J'ai fait droit a toutes 
 vos demandes, mais le coquin de Ouertin ne m'a pas 
 encore satisfait pour le compte de Xipisiquit ; attendez 
 la^ premiere autre occasion. Vous aurez a Tinstar de 
 I'eglise favorite de St-Roch, une superbe Resurrection 
 pour votre maitre autel, tableau orij,rinal de Verdier qui 
 a tres bien rendu la solennitd des solennites, puis un 
 pendant de votre St-Pierre, sur les justes raisons et tres 
 judicieuses dimensions que j'ai re9u de vous. Le jrrand 
 Fnlycarpe est en chantier, ainsi qu'un fondroNanl vSt- 
 Michel ; je pease meme a Tine Ste-Anne pour I'eglise des 
 sauvages de Miramichi. Quel est le patron de Niga- 
 weck, de Tracadie, &c., &c. II scrait important de faire 
 travailler nos artistes, tandis que nous sommes pour\-us 
 de bons original' x k copier. 
 
 " Je doute que le grand Karie, qui uerevient gueresur 
 ses grands projets, puisse etre servi cet automne A si 
 grand frais par les Ursulines. La main d'oeiu-re et le 
 prix de I'or sont doubles par la colle. Je crois riiuile 
 plus solide et preferable en tout sens surtoiu contre I'liu- 
 inidite et les brouillards salins. Je voudrais pouvoir 
 m'entretenir avec vous longuement ; mais vous recevez 
 nos gazettes, que vons dirai-je de nouveau ? Alonseigneur 
 se porte bien, il a dfi vous ^crire qu'il ne visitera en 
 jnillet que le nord de la Baie. II voudrait m'v entrainer ; 
 je doute que j'y puisse etre bon h quelque chose, trainant 
 toujours la b^quille. la/,^ fmler, ora pro Claudo J. 
 Dcsjard. J'apprends que vous avez mari^ Mademoiselle 
 
86 
 
 HISTOIRK DU MONASTERK 
 
 I '■ 
 
 otiesa^uraunfils de notre excellent Michel Allain • 
 
 Miuejosette et co„,pac,nne. 0„ dit que vous oenseTt 
 revenir ic A deiiieurp ? t ^ • pense^ d 
 
 Orfrn,- r.r '^''^"'.^"'^e ? Tant pis, tant inietix. M 
 ( hfoi leleye A peine de son rlnnnatisnie doulonrenx 
 M. P^nnault est ,,onttenx, M. B„a„.er cacoc he "l" 
 
 pon.nons,.„L.:;j;;^:::'-,;"r^^^^ 
 
 de paux-res p^lerins. Je vais von. ^rW ■'^"""^•''. ^"^ 
 u,..-i T . . -^ ^°"-^ adresser des saintpc 
 
 Huiles. he vigilant Guertin pourvoira '^, v. I 
 besoins. Tons nns \T« ■ P^^'^^oira a vos autres 
 
 conWres de -o,.,, les rivages, ,„e. «„„ve„i^ afflc.„e , "-t 
 o., p,e„.x assocife de 1„ b„„„e ,„„,, j, ^ehera de I.r 
 
 ...ernonal de notre engase.nent r&ipr„q„e QuteT 
 vo.,sfa,.du petit ,„o„,„„e„t de ,„„„ fiddle cS a, et ,' 
 Iael,ezdefa,re passer des salutes H„iles 4 RiH, h 
 ■o.. et Jedaiek, ,„«,„e , Me,„ra,„k„„k M.'p<^ j^' ^^^J 
 »..paq„et? .\o„s attendo ■, r McFache™ n 
 eo„s&ratio„, o„ croit q„'il .'en ,e d'H I "^ f 
 
 N-ouvea„ Bn,„.,.,ek, sl,s atttre" dZ' ion "If P^ -e ," 
 
 ^H:rTrt;d::^--x;n^:;;r'r- 
 
 K"e«r ..a„i,n,e de„,e„re , PHatel-nL, d ' ntrftT'n 1' 
 e jeune Bonrfja, s„„s-diaere po„r secrto re V , 
 MeDo,„,elI arpente le (llengarv e, le pa" H^ tt f 
 .-. /.e bon Jo„„ ^,eDo,ta,d est ^S "^ e r'« 
 
 J^ino-ston. I\ons a\ons c nn nrptr.. u i • . 
 
 -nc,.ant,and™,an.,,,,,ant,;;i';-::;:^st::i'::: 
 
DES URSUUNKS DES TROIS-RIVIIJRES S- 
 
 €t qTii doit probablement y retourner ; il recule k la 
 pens^e des missions du Golfe. U tonnerre a fracass^- ]e 
 cloclier de M. Lejanitel et son ^glise. Etes-vons anne 
 d'une branche electrique ? //rnnn vale, frater, Ehni 
 Pane iiiihi.'''' 
 
 "J. D." • 
 
 M. DESJARDINS A ]\I. COOKP; 
 
 " Man Cher M. Cooke 
 
 "Quebec, i8 juin iftai. 
 
 " Deux mots d la hate par faveur de M^n- McKacliern 
 qui cingle vers nos parages. , \ vent x etre le precnrsenr 
 de notre tr^s dminent Pr^lat qui se dispose d profiler de 
 range Poirier ponr vons visiter. Je doute pourtant qn'il 
 tonche les bords du sud, ne voulant faire qn'un voyage 
 de six semaiv.es. Mors, cela nous donne nn pen de repit 
 pour vos decorations magnifiqnes ! Soyez assure qne je 
 ui'occupe a vons seconder etsatisfaire ; niais les ouvriers, 
 les artistes, di.-je, de tout genre, que j'emploie ponrvous,' 
 semblent s'entendre pour exercer notre patience. Tout 
 avance lentement. Rien, je le crains, ne sera pret A 
 point de profiter de I'ange conducteur de nos cliers argo- 
 nautes. J'ai beau vider ma bourse, m'anner de mes 
 bequilles, stimuler le peintre, le sculpteur et doreur • on" 
 ue me satisfait qu'd demi ! Je le serais encore bien moins 
 si, comnie on le repand ici, vons etiez r^ellement liors 
 de combat et sur votre procliain retour. Qne vons dirai- 
 je ponr votre consolation ?. . . Mgi- McEachern, M. Bon- 
 oherville et Cie snppleeront a nion pen de memoire, en 
 vons assnrant que je demeure toujours invalide et votre 
 tres affectionne confrere, 
 
 "J. L. DK.SJARDINS, Pde:'' 
 
88 
 
 HISTOIRE DU MONASTKRE 
 
 M. DKSJARDINS A M. COOKE ' 
 
 "Quebec, 26 jiiin 1821. 
 
 " Deux mots pour vous dire que Mgr doit partir d'ici 
 
 dans trois jours, le soir de la St-Pierre. Sa Grandeur ue 
 
 se propose pas de vous visiter ; cependant, qui sait si la 
 
 faini, I'occasion, le zephir ne I'y porteront un instant 
 
 pour vous enlever d Ristigouche ? Tachez d'avoir des gens 
 
 au guet, au t^H-graphe de la Pointe Mission, pour signaler 
 
 le convoi apostolique. J'ai engag^ M. C. Aubri a vous 
 
 attirer chez Ini. Mais quel serait votre d^pit et le mien 
 
 SI Mgr passait chez vous en votre absence ! Prenez con- 
 
 seil de votre bon Ange, pour rencontrer le capitaine Poi- 
 
 rier, qui se pavoise ddjd pour etre bieu reconnu. 
 
 "J. D." 
 
 M. DESJARDINS A M. COOKE 
 
 " Mons. Cookc\ 
 
 " Quebec, 15 sept. 182 1. 
 
 " On vous annonce, on vous desire, et pourtant on 
 craint que vous manquiez votre passage comme la caisse 
 oubh^e. . . Venez on non, votre tabernacle est encaiss^ 
 avec precaution, par M. Thomas Baillargd en personne 
 
 " M. Amiot m'annonce M. Cooke, et pourtant je suis 
 mcr^dule comme saint Thomas, d moins que je ne le 
 voie. . . rien de nouveau ici que la mort de M. Gatien 
 .Senin, cure de St-Eustache. II n'etait que de la Soci^te 
 
 . i 
 
DKS L'RSl'I.IXKS DKS TROIS-RIVIKRKS 
 
 89. 
 
 KE 
 
 ) jnin 1821. 
 
 it partir d'ici, 
 Grandeur ae 
 qui salt si la 
 It un instant 
 ivoir des gens 
 pour signaler 
 Aubri a vous 
 >it et le mien 
 Prenez con- 
 apitaine Poi- 
 inu. 
 
 "J. D." 
 
 E 
 
 ept. 1821. 
 
 pourtant on 
 me la caisse 
 ?st encaiss^ 
 n personne. 
 tant je suis 
 ue je ne le 
 ! M. Gatien 
 J la Soci^te 
 
 des 3 Messes. Monseigneur de Qudbec a ete bien con- 
 tent de la batisse de Caraquet et de la reception qu'il y 
 a eue en passant. MM. H(^^dard et Cie en parlent avec 
 clialenr. . . Monseigneur arrive dn Hureau de la Caisse, 
 tenu h St- Francois du Lac. . . M. Lefran<;ois junior doit 
 descendre inces.sannnent avec P. Poirier, pour liiverner k 
 Bonaventure. On ne sait rien des autres arrangements 
 ecclesiastiques. Le bourgeois senible fort einl)arrasse et 
 inquiet de ses mauvaises janibcs. II est en ce moment 
 h I'Hopital-Ci^ncral. 
 
 "J. D." 
 
 M. DKSJARDIXS A M. COOKE 
 
 " Quebec, 2 nov. 1821. 
 
 " L'/ur Ciipitaiiif C 'odk'c. 
 
 " Je suis encore desappointe a votre snjet. Vos Robi- 
 chaux, Landri, Poulain ])artent, dit-on, an premier jour, 
 et je n'ai rien, non rien de pret a leur donner pour \otre 
 ^glise ! II nous tarde de .savoir connnent vous \ous etes 
 lendu chez vous? Qn'avez-vous fait de mon bon Paddy? 
 Avez-vous ete content de votre tabernacle ? J'ai regu 
 informntion de Tranquille Blancluird qui me satisfait a 
 cet egard. 
 
 " Mgr Conwell, Ev. de Philadelphie, est ici a la quete. 
 Oui, il est reduit a la plus grande detresse. Vous avez 
 entendu parler de la divisitju de sou eglise et de Tinsur- 
 rection des Trusters^ de rexcomnumical. . . d'un jenne 
 Reverend ? Tout cela n'est cjue trop vrai, et nous creve 
 le ccEur. Malgre notrc pemirie en tout genre, il faut 
 
90 
 
 niSTOIRE DU MONASTKRK 
 
 :en asMster ce patUTe Prdlat Hj-bernois. Quant at.x 
 o ueles pro,„ot,o„.s ecclesiastiques, vous saurez q.'a 
 
 Anne de la Parade ; M. Gingras est parti poi.r Me,„ra,„- 
 Ijooke a^•ec le tabernacle et le tableau dn c,ranc, Kanr. 
 M. KniRiiet est en partance pour Madawaska. M. I abelle 
 est rendu aux Eboulements ; M. Demers junior A St- 
 ^re.o:re; M. Audelin an St-Ksprit ; M. Paquin junior 
 a St- <ran<;o.s du I.ac, M. Poirier a St-Lt.c, M. Lagarde 
 a l^ela-il. Les niauvaises janibes de Mgr J. (). nou« 
 niqn.cHent de plus en plus. Mon n.^ehant pied devient 
 nn pen endurci. Vos amis ne vous oublient pas, prie. 
 anss, pour eux. Quoi, le Pere Orfroi vous a grave 
 
 Ininn'U' '""''"' "^ ''' ^ "^''^^i^^'' '^-'"Wable 
 eqt ipage . Adieu, cher et brave niissionnaire, qt,e le Dieu 
 de toute grace repa.lde sur xous ses plus amples consola- 
 tions. I ale Jhitir, Ttius 
 
 " J. Dk.sj.^rdins." 
 
 i^etro.t II y a perdu toute sa grai.s.se, sa joie et Pespoir 
 nienie de voir .ses fovers." 
 
 -I' 
 
 ! ■; 
 
 M. DESJARDIXS A M. COOKE 
 
 " Clwr XL Cooke, " ^"'^'''' '^ "^^'^'"'^^'^ ^821. 
 
 " J;?;. '■''^" '■"t'-'^ agreable lettre datee du 10 octo're Te 
 ^•ous fehcite de votre court et bienheureux trajet. Mille 
 graces de ^•otre charite pour nion pauvre Hvbernois Te 
 vous dois son pa.s.sage, sinoa plus ! . . . Grand merci de 
 
DnS TRSl'LINKS DKS TROIS-KIVIKKSK 
 
 91 
 
 votre liberalitc iiitentionnelle. \'os luutres inarchcnt 
 plus vite que (histiu. II les a laisscs partir pour Mout- 
 real. J'cspere que vous y scrcz fra<rnaut. Xds Rc\c- 
 rendes M^res u'eu prierotit pas nioius pour vous et pour 
 uioi. Les doreuses de la Petitite-Rivicre crai^nieut qu'tu 
 ayaut voulu uiieux fairc pour vous qu':1 I'ordiuaire, dies 
 n'aient pas rcucoutre votre <rout pour la dorure du beau 
 taberuacle? Cei)eudaut, il a ete aduiire iei. J'ai donue 
 votre cadre de St-Picrre h dorer aux Ursuliucs (pii se 
 l)iqneront d'eiuulatiou pour vous satisfaire. Croiriez- 
 vous que le petit Tableau de la Honue Mort u'a etc fiui 
 que d'liier, et que tous les artistes me foul languir ? "' 
 
 M. DESJARDINS A M. COOKE 
 
 "Quebec, ijuovcuibre 1S21. 
 *' A/o/i chcr .]/. Cooke, 
 
 " Avant de couiuieucer la retra'te de uos Reverendes 
 Meres qui parteut aujourd'luii pour le Thabor, i)i irioho, 
 je veux votis souhaiter bon liiveruemeut. Vous aurez 
 ete s'.irpris de voir arriver Bte Robichaud, et T ,.iain et 
 Laudry saus le uioindre siguc de uia uiaiu. Ra.-snrez- 
 vous, vous n'etes pas du tout oublie eu ce petit coin du 
 uioude, uiais vos j^ens sout partis a uiou insu. Au reste, 
 vous recevrez des lettres de nioi par toutes \os frejjates 
 postlnnnes. Kt le tableau de St-Joseph et le j^raud ca- 
 dre de vSt-Pierre ? Oui, ils sout prets a souhait, et j'es- 
 pere que vous les recevrez eufiu eu bou etat. Ou a fait 
 pour vous satisfaire tout ce qui a etc possible, en becjuil- 
 laut. Dieu veuille que tout vous parvieuue saus enconi- 
 bre et cjue vous so>ez eutierenient satisfait. Fiat, fiat. 
 
 "J. D." 
 
93 
 
 lIISTorUE DU MONASTERE 
 
 MCxR PLKSSIS A M. COOKK 
 
 Monsieur, 
 
 " Quebec, 28 f^vrier 1822. 
 
 " La uialle dc Risti<,M)iicIie tie nous a point apport^ de 
 vos nonvelles. I^Ik- repart anjonrd'liui ct niv laisse pen 
 i\ vous due, sinon que vons deuienrez charcrc, coninie ci- 
 devant de la desserte de Mirmnichi on vons vons rendre/ 
 je suppose, de Ix.n printenips. Je dj-sirerais que vons al- 
 lassiez jnsqn'A Malcolm's Chapel et qne vous v fissie/ 
 quelqne acte de proprietc sur les douze acres de terre qui 
 •n'>- o,it ete donnees par M. F. French, sa.is doute pour 
 1 ntihte de la mission. Je crains qne qnelqn'nn ne s'en 
 empare, et je me reproche de ne vous en avoir pas mis le 
 ^/^vv/ en main, pour etre enrcT-j^nstrd dans Toffice public 
 du comte. C'est un coup manque. 
 
 " Vous re^^retterez pout-etre de n'avoir pas accepte 
 1 offre que je vous faisais, I'automne dernier, de rester en 
 Canada. II m'aurait dtd pins facile de vous donner un 
 successenr, qn'il ne le sera cette annde on il faut remnla- 
 cer MAI. Moll, Cecile, Madran et Gaulin par je ne sais 
 qui. 
 
 " Je vous souhaite fervenr et sant^ et snis bien parfai- 
 tement, Monsieur. 
 
 " \'otre tr^s ob^issant serviteur, 
 
 " J. O., Ev. dc ^." 
 
DKS URSL'LIXKS DES TROIS-RIVIKRKS 
 
 93 
 
 MGR PLEvSSIS A M. COOKE. 
 
 " Otiehec, 2 niai 1.S22. 
 
 Monsieur^ 
 
 " J'ai re^ii en son teuips votre lettrc du 14 fcvricr, de 
 Miraiiiichi, que vous abandonnez, et qu'il vaut peut-ctre 
 mieux laisser on il en est, que de vous y tronver, en op- 
 position avec Mji^r de Rose. 
 
 " La requete des habitants de Nipisifjuit viendra quand 
 elk pourra. Je ne me suis pas en^rage a leur tronver un 
 pretre A leur detnande, quoique nion ddsir de le leur 
 procurer soit aussi ardent que celui qu'ils out de I'avoir, 
 le proverbe est ton jours vrai : Xouo Hat (/nod no 11 hahcl. 
 Voild que trop de niissioiniaires reviennent cette annee : 
 Messieurs J. P. Oagnon, et Moll, et Cecile, et Madran, 
 €t Ganlin. Ou prendre pour reniplacer taut de nionde ? 
 Aussi ne vous aviserez-vous pas de quitter aussi ; avant 
 d^'cline de le faire, Tannee derniere lorsque je vous 
 I'offris. Ajoutez que les constructions d'eglises de Tra- 
 cadie et du Chipagan deviendraient bien autrenient 
 p^nibles pour un nouveau niissionnaire. 
 
 " J'attendrai avec impatience le succes de la motion 
 de M. Munro dans votre parlenient provincial. 
 
 " L'occasion ..*> laquelle je vous ecris est la seule qui 
 parte ce printenip.s pour la Bale des Chaleurs. Puisse la 
 presente vous tronver en bon etat de sante et de ferveur. 
 
 " J. O., Ev. dr Qy 
 
94 
 
 msroiKi.; DC MONASTlvRK 
 
 M. COOKH A M(;r I'LKssIS 
 
 iP 
 
 " Mtiiisiii^)i(iii\ 
 
 " Xipisi(jiiit, 22 iiiai 1S22. 
 
 ii \ 
 
 U ettrc que- j'ai cu l'l,o„,K.„r ck- vo„.s adresser ck- 
 M.rannch, a ,1m vcus satisfairc s„r tons les p„i„ts ,k„u 
 voMs ,„. park., .lans ^„ta. dcMniCTc-. cxceptc sur Particle 
 <!;■ >'•<-" reto„r clans la IJaie c,n. 1V.„ rc^^ank- co,„n,c libre 
 et dcpenclant ent.creu.ent do nu.i. Je sais qu. vo„s avex 
 c. la ho.uc dc. ,ne laisser lihrc de r.stcr .„ Canada on de 
 i^tourncrAla Ha.c ; „,ais aussi vous „'i,n,ore. pas cp,e 
 vous ,„ ave. tcM.u.i^nic d'abc.rd nn ^.ra.ul desir que je 
 retournasse, A raison de la desserte de Mira.uiehi pour 
 laquclle vous u'axiez personue eu xue. Ce teuioi- 
 knia^e de yos desirs etait un ordre pour nioi, aprC^s lequel 
 je re^nxrda, toutes les ulTres de X'otre (Irandeur, quelque 
 honorable et avanta^eux qu'ils fussent, eonnne'autant 
 d exetises. De sorte que c;a n'a ete que par envie de 
 lendre ser\ice que je suis revenu ici. 
 
 "Mais tout ee que j'endis u'est pas le desir que j'ai 
 den part,r. J'v resterais !)ien dav-anta,.e pour le „,e,ne 
 ">o,f qu, m'y a fait retourner, si de fortes raisons de 
 sante ne „i obh^eaient (rao:ir autrenient. Non, Monsei- 
 J,nieur. je ne suis point revenu dans la Haie par fantaisie 
 ct ce n est pon.t non plus par caprice que je prends la 
 l.berte d'user du pnvile,.e que vous n^avez accorde en 
 vous annon^ant nion retour pour cet autonine. T'v suis 
 orce ; je cra.ndrais de n.anquer de prudence si je'ne le 
 taisaispas. J'esp^re que \otre (Grandeur ne n,e saura 
 "lauvrns. <,re de la presente, et qu'elle ^•otKlra bien n,e 
 aire honneur de n,e compter au nombre de ses tr^s 
 Innnbles serviteurs." 
 
DKS TRSILINKS UES TROIS-RIVIKRKS 
 
 95 
 
 M. DP':SJARniNS A M. COOKI-: 
 
 *' ( lur XT. Cooki\ 
 
 " Qu(;bec, icr iiiai 1S22. 
 
 " Deux mots a la hate, ])ar luie occasion (Hii part, dit- 
 011, h. rinstant. J'ai re(;u votre aj^.-cahle Icttrc- datce du 
 14 fdvrier. Je vous ferai dcs coinptcs, 11011 d'apotliicaires, 
 etc. 
 
 " J'ai nil tal^leaii de saiiite Anne, pour vos sanvaj,'-es : 
 s'ils finisseiit lenr ejrlise, si iiial coiiiinencee. Je vou- 
 drais profiter de votre sejour, et de inon pen de vij^nicnr 
 l)our ^arnir ces pauvres paraj,'-es, car, apres nous, je le 
 crains, les Pkossais ne feront rien de i)assable. Priez 
 ponr le panvre M. Hondreanlt decede a rileanx Coiidres. 
 Le Seniinairc doniie vacance ponr nn an an Petit vSenii- 
 naire qn'on ddtnolit pour le batir, tant soit pen mieux. 
 Monseijrnenr est nienac^ de la jrontte en depit d'nn cau- 
 t^re. II doit sacrer sons pen M. Provenclier anx Trois- 
 Rivieres. L'abbe Orfroi se porn.' a.ssez bien. Tachez 
 de placer moii Hybernois. Dn nous anuoncc nne non- 
 velle revolution en France, cela ineritc pourtant confir- 
 mation, et j'en dou<e fort. French est anx abois et con- 
 gedie, je crois, de Xew-Vork La panvre efflise de Phi- 
 la'delphie est en f,nierre sanglante. M. Boncherville est 
 sous scntiinc de uiort par nos escniapes. ^L Ant. Hedard 
 est charo^e de sa paroisse avec celle de St-Ainbroi.se. 
 Vi. de Calonne reverdit h. quatre-vinj,^ts ans coinplets. 
 M. Raimbault fait enfin deniolir ses tours. ^Laitre (Austin 
 jette nn pauvre coton ponr la sante. D'aillenrs, il nous 
 est tonjours utile. Le o;rand Carie n'est pas anx iina- 
 lides, coinine vous I'avez cm, a Richibouctou. II trioin- 
 phe a Jedaick et n'en vent bonjjer. M. P:dcre a rcnonce 
 
96 
 
 HISTOIRK DU MOXASTERE 
 
 a la Trappe; et le pc^re Vincent son-e k repasser le ^Tand 
 Uc. Le jeune Harper doit acconipagner Monsei^ieur 
 de Jnhanople a la Riviere Roncje. 
 
 " Devinez le reste. Adieu, je'vons sonhaite tout ce que 
 vons potu-ez dc'sirer, saints A vos chers niissionnaires du 
 nord. Je icnr ecrirai i)ar une autre occasion. 
 
 " J. D. " 
 
 " P. S. — Pourriez-votis donner des nouvelles dn capi- 
 taine Pierre Doucet et Fabien Fou-C^re qn'on croit nau- 
 frajrds, en revenant I'antonme dernier des lies de la 
 Madeleine?" 
 
 :\i. 
 
 DKSJARDIXS A .M. COOKE. 
 
 " Quebec, 5 juin 1822. 
 Cher Monsii'itr Cooki\ 
 
 " J'ai re(;u, le 27 niai, votre channante lettre du 15 
 avnl. Snivant votre calcul annonce, je vous suppo.se 
 actnellenient prC-s de la Orande Anse et de vos foyers. 
 J'espere en recevoir de nonveanx details, par le retour 
 de Charles Roirier, qui ne vous porte qtie de .saintes 
 Huiles. 
 
 " Voulez-vous donner sainte Marie Madeleine pour pa- 
 tronnede Belle-Dune ? J'en trouverais ici un joH tableau 
 a bon niarcl. •, amsi qu'un saint Jerome d la tronipette 
 pour le Clupagan. Vous y avez done fait des nierveilles 
 pour aniener les gens -l une conclusion si efficace ? Dieu 
 soit b^ii : e.speron.s-en pleine reiussite. Quant a la tou- 
 chante requete de Nipisiquit et alentours, je doute que le 
 digne Prelat pui.sse y repondre a souliait, ainsi que vos 
 
epasser le ^Tand 
 r Monsei^fiienr 
 
 aite tout ce qne 
 issionnaires du 
 ion. 
 
 " J. D. " 
 
 ivelles du capi- 
 I'on croit uan- 
 les lies de la 
 
 KE. 
 
 5 juin 1823. 
 
 lettre du 15 
 \ous suppose 
 le \-os foyers, 
 par le retour 
 le de saintes 
 
 leine pour pa- 
 1 joli tableau, 
 la trompette, 
 les inerveilles 
 ficace ? Dieu 
 lant d la tou- 
 ■ doute que le 
 linsi que vos 
 
 S 
 ,'i! 
 
 i 
 
 
 m:s rusuMNKs dks trois-rivikkks 97 
 
 justes dcsirs de reinonter cette aunee le j-rand fleuve b. 
 dewnire. II vous niotivera Ini-nienie son extreme eni- 
 harras. 
 
 " Toujours est-il x-rai que la sensible requete et \-otre 
 note out portc coui) ! < )» y a rcconnu votre touche deli- 
 cate et x-ous ])ouxcz assurer \-os hrairs qu'on les seconde 
 ici (le tout c(eur. Ro^irnmiis Dowiitinii ntrssis. 
 
 " Le tableau de saint Michel de Pockniouche etait 
 d'abord de ciuinze loiiis. M. Desclienaux I'a pave autant, 
 sur les nicMues dimensions et de la nienie main. J ai 
 tro.ne mo>en, a I'aide de quelques amis, de -ratifier vos 
 sauvaK-es et compa<,nv- de nu.itie. . . (;mtffra>,ws omm-s ' 
 On vous a seconde , .ir votre catlu-dralr, trouvez bou 
 qn'ou encoiu-a-e aussi dans I'occasiou ces pauvres cha- 
 pelles. J'esp6re c-alenient obtenir ciuelque cho.se pour 
 St-Jerome el la belle Madeleine en perspective. Mcme 
 je couipte sur un saint Heruard poiu" Xijxaweck. A.ssurez- 
 t'u, s'll vous ])lait, le bon Michel Allaiu et .sa pieu.se 
 Josephte, ainsi que de mes meilleurs .souhaits. Ou en est 
 re^H.se nouvelle des .sauva<res de la I'oiute A la Croix 
 due n„n,l Church? Le vieux Franchois Julian est-il 
 nieore vivant ? Ses enfants le font-ils revivre^ Quia 
 remplace la parlante Thelxudt ? Mes .saluts A M.7)tho 
 Kobichaud, dont la vencrande .soeur .se .soutieut bien ici 
 Mdle .souvenirs affectueux >x toutes les per.sonnes obli- 
 K^eantes qui veuleut bien .se .souvenir encore ,\xx vieuv 
 boiteux. M. \'iau remplace M^^r Provencher d Yama- 
 clnche ; M. Angers, nouxeau pretre, des.sert provi.soire- 
 nient St-Nicola.s. M. Houcherville s'affai.s.se de plus en 
 plus ; M. Cadieux menace mine par la goutte remontee 
 louitdenouvelles de Pari.s, .siuon de Pierre Beaubien 
 qui y fait floras. . . J'ai re<;u des nouvelles du grand 
 Kane, le patriarche de Jedaic. [e voudrais bien lui 
 envoxer une petite cais.se contenant ses petites statues 
 

 ,i 
 
 98 
 
 HISTOIRK 1)1- .MONASTKRE 
 
 dorees, niais j'attendrai uiie occasion directe on sa venue 
 pour les lui delivrer. 
 
 " Veiiillez acheniiner rincln.se vers INI. Oingras, de 
 iMeniranicook, et ne pas m'onblier anpres de vos dignes 
 niessienrs niissionnaires apostoliques de tontes les pro- 
 vinces. 
 
 " J. Dksjardins." 
 
 M. DKSJARDINS A M. COOKE 
 
 " Clicr Monsieur, 
 
 " Quebec, jnillet 1822. 
 
 " J'ai re(;n, par votre bon paroissien Terian, votre gros 
 paqnet d'especes fonnant la sonnne de cinquante-nenf 
 lonis dont j'ai reniis vingt-cinq lonis a :\I. (Austin, sui- 
 vant vos desirs. 
 
 " Qnel \-ide vons allez laisser dans le siid de la Baie ! 
 Nos gazettes vons anront appris la niort de M. Ganvreau 
 et celle de M. Jean. Ora pro cis.. M. Janvier, pretre 
 dn Detroit, nous arrive pour coii\-o\er trois de nos Ur- 
 sulines h la Nonvclle-Orleans. Le VhxQ Vincent nous 
 adresse trois de ses Tracadiennes, postulantes pour les 
 Soenrs de la Congregation. II nous arrive des Hibernois 
 ad socH'tatcm. Je vons remercie bien de \-os pienx 
 mementos et de ceux que vos gens vondraient perpetuer 
 pour nioi. Croyez-moi cordc ct affcctu tttus. 
 
 " L. J. Dksj.\rdins." 
 
 " P. S.— M. Jan\ier, pretre L\onnais, arrive du Detroit, 
 
te on sa venue 
 
 . (Tingras, de 
 
 de \o.s digues 
 
 tontes les pro- 
 
 SSJARDINS." 
 
 uillet 1822. 
 
 an, votre gros 
 inqnante-nenf 
 [. (instin, sni- 
 
 d de la Baie ! 
 M. Ganvreau 
 mvier, pretre 
 s de 110s Ur- 
 k'incent nons 
 ites pour les 
 es Hibernois 
 e \-o.s pieux 
 -nt perpetuer 
 
 IJARDINS." 
 
 e du Detroit, 
 
 DES URSUIJNKS DKS TROIS-RIVIRRKS yy 
 
 avec tn.is postulantes qn'il doit joindre a nos trois mis- 
 sionnaires Ursulines, ix)nr la Nouvelle-Orleans ; n.ais le 
 convoi mumin ne doit partir que cet antoinne. 
 
 " Nos gazettes nous annonceut quelques tunuiltes dans 
 la Riviere .'Miraiiiichi, de quoi s'agit-il ? 
 
 " Vous avez trop l)ien traite nion jjarasite Hibernois 
 11 est temps que xous lui donniez couge, et qu'il apprenue 
 a gagner sou pain, gi.'il „, revieuue pas iei on nons 
 regorgeons de ses tristes auinlrvwni. 
 
 " M. Cadieux se releve enfin'd'u.ie grave lualadie ; M 
 Boucherv.lle traine en laugueur. Pour moi, je lu'affaisse 
 dans tontes nies facultes. Ora pro Clnudo. ' 
 
 " Tibi dcroto. L. J. DivSJAroixs." 
 
 ,^ant. 
 
 " ^^- ^- — ^'otre tableau statique est clai 
 Mgr Din>lessis est a Matane ; pei^^^Jir.i^^^hap 
 Chat. Nos Messieurs du Seiuiu^^l^duJa ^^.re, les 
 Cliapelams et nos saiutes Dames |e toftt.^fes comnni- 
 naut^s x.,ns saluent. Maitre ^^^l^rf^^^^^ 
 ti otte a Sainte-Aune pour ses iuterc-^fc v6tres 
 
 " M. Rol)en est eu deuil. Madame Xormand ^ ient 
 de mourir. ( )n enterre ici a foisoii. 
 
 "J. D." 
 
 M. COOKE A M(;r PLESSIS 
 
 ,, ,^ . "^liramiclii, II aoilt 1822. 
 
 MonsrigncKi'^ 
 
 '; Depuis ma derni^re lettre datee de Xipisiquit le 20 
 "lai, daus laquelle je vous anuon9ais le de.ssein *,ue 
 
^ 
 
 I Of) 
 
 HISTOIRK ni' MOXASTKRK 
 
 j'avais de retonnier en Canada, je n'ai pas en I'honneur 
 de recevoir ancune lettre de \'otre Grandenr. Le.s- rai- 
 sons (jne j'avais alors sont encore les nienies, niais je nie 
 ironve accablc d'ouvrage. Tont le nionde crie apres nioi, 
 de sorte qne je ne ponrrai pent-etre pas nionter i\ Qn^-bec 
 anssitot qne je le ddsirerais. II est dej^ le 5 d'aont, et 
 je ne snis qn'tl Miraniichi, on j'ai ete entraine par les 
 ])rieres, sollicitations et iniporttniites des Anglais, cpii 
 ayant appris qne je ne vonkiis pas aller a Jhinit C/iinr/i 
 s'y sont rendns en fonle ponr recevoir les sacrements ; 
 mais coninie j'avais dtjd trop a faire Ja, et desirant nie 
 dcharrasser des derniers venus, j'ai e'te oblige de lenr 
 proniettre nne jjetite visite a la Bartabay. II est vrai 
 cine je n'en ai pas de regret, les panvres gens sont si affa- 
 nies de la jiarole de Dien cpie lenr assiduite, la satisfac- 
 tion qn'ils font paraitre, en assistant a la niesse, dedoni- 
 niage bien de la ])eine qn'on a il se rcndre cliez enx. J'ai 
 sonhaite niille fois, hier, qne Votre Grandenr \>\\\. voir ce 
 qni se passait a Bartabay. Un penple nonibrenx venn 
 dans plnsienrs goelettes, barques, berges et canots, reni- 
 plissait I'eglise et I'entonrait par dehors a plnsieius 
 rangs. 
 
 " Apres le baptenie des enfants, an nonibre de \'ingt- 
 denx, je reyus donze deputes qne la niajorite avait 
 clioisis pour former nn coniite h I'effet de faire nne sons- 
 cription, d'en lever annnellenient le niontant, et de la 
 remettre an niissionnaire qn'ils sont snr le point de 
 deniander a Votre (irandeur, dans nne humble requete, 
 car c'est I'objet de tons les gens de Miraniichi, nieme des 
 heretiques, qui disent tont hant qn'un pretre eatholiqne 
 tiendrait mieux la ])aix dans Miraniichi, que tons les 
 niagistrats; qu'il serait menie de la sagesse dngouveriie- 
 ment de s'interesser ^ cela, qne s'il >■ eiit en nn c/fij^v- 
 »iiin^ les derniers troubles n'anraient certainement pas 
 
 
en riioniieur 
 !iir. Les- rai- 
 s, inais je me 
 rie apres inoi, 
 Iter i\ QiK^bec 
 • 5 d'aout, et 
 raiiie par les 
 
 Aiig-lais, (lui 
 'iiirii/ Cltitith 
 
 sacreinents ; 
 
 d^sirant me 
 )Hj^e de leur 
 II est vrai 
 IS sont si affa- 
 te, la satisfac- 
 iiesse, dedom- 
 hez eux. J'ai 
 ir put voir ce 
 iibreux vemi 
 
 caiiots, rem- 
 
 a plusieurs 
 
 ire de vinj>^l- 
 ajorite a\ait 
 ire line sous- 
 ant, et de la 
 le point de 
 ible requete, 
 lii, meme des 
 e catholique 
 que tons les 
 du gomerne- 
 11 un clc) gv- 
 inement pas 
 
 DKS UKSi'MNKs DKS TROIS-RIVIKKKS 
 
 lOI 
 
 en lien. Knfin, on sent le besoin d'un pretre, et si vons 
 avez la l,onte d'en envoyer nn, je ne crois pas qu'il 
 sonfTre an moins dans les premiC'res annees. 
 
 " L'abolition de !a procession de la grande saintc 
 Anne avait fait nn tort spirituel incrovable a la nation 
 Micmac. C'etait leur senl point de reunion, le seul 
 tem|)s ,.n on put I.s voir tons et les instruire. L-annce 
 ccerniere, d'apres I'avis de Votre Ckandenr, je fis la cere- 
 inonie le dimanche apr6s la Sainte-Anne, et je rannon- 
 <;ai pour les annees suivantes a perpetnite. Cette noii- 
 velle causa nae grande joie a tons les enfants de sainte 
 Anne <,ni, cette annee, vientient de tons cotes d la file et 
 s'en retourn^Mit charges d'instnictions et de bons propos. 
 M. Blanchet est venn m'aider : nons avons emplove dix 
 .lours a confesser tons les Micmacs, depuis I'ockm'onche 
 a Houctoncl.e. I] v avait nue instruction a chaque 
 messe: tons les sanvages y assistaient ; nous faisions le 
 cateelnsme deux fois par jour : ce qui nous a mis en ctat 
 de recevoir ])our la premiere conimnnion trenie-denx 
 petits sauvages ; et le soir, il y avait la prit^re pnblique 
 suivie d'nne instruction et de la correction des mechants 
 Cette mission a tellement pin a M. Hlaiicliet ; il en a si 
 bien senti I'litilite, (piMl se propose d\- ameiier tons les 
 
 aiis ses sauvages. 
 
 I nis AI. Cooke informe Mgr Plessis que I'eglise de 
 Lhipagan sera benite le 15 d'aout, que celle de Tracadie 
 est converte, qu'il y a 1111 presbvtere a Miramichi 
 
 "Cette lettre, ajoute-t-il, est ecrite c\ la hate et an 
 milieu des plaintes des Irlandais qui se sentent encore 
 mi pen de leur rial. Us avaient entrepris de faire no>-er 
 deiix marchands. Les principaux agents sont condam- 
 ues, les uns A deux ans de prison, les antres ^i moins. 
 Un 11 a pas ose en peiidre quoiquc denx paru.ssent le 
 menter. 
 
 Tiiu.i 
 
 .M.V,S C 
 
 (H-KK, Ptn-y 
 
102 
 
 HISTOIRK I)U MOXASTKKK 
 
 MCiR PLESvSIS A M. COOKE 
 
 i\ 
 
 " A/(»fs/r/n; 
 
 " Quebec, 2 septeinbre j822. 
 
 P I 
 
 " Vous avez du recevoir enfiu ma lettre dn 2 niai, 
 dans laquelle je vous enj^ao^eais a ne pas revenir cette 
 annec, parce qu'il y a deja trop de niissionnaires a reni- 
 jjlacer, et que les habitants de Nipisiquit que vous avez 
 si bien soutenus, ddsirent un pretre. Si celui que je de- 
 sire leur envoyer etait oblige de se partager encore dans 
 dans tons les postes que \-ous avez desser\-is jusqu'a ce 
 jour, il aurait lui aussi trop d faire. Ainsi, demeurez nne 
 anuee de plus. Lai chose devient facile, puisque \otre 
 desserte est raccourcie de tout ce cnii se trouve au-deld 
 de la grande anse. 
 
 "^Je benis Dieu dcs consolations dont il a conible vo- 
 tre niinistere, tant a /^//r/// Cliiirch qu'a Bartaba)-. Les 
 fiddles de Miraniichi out bien nierite de nioi par leur eni- 
 pressenient, niais non encore assez pour avoir cette an- 
 nee un pretre resident. J'en suis depourvu, et c'est nia 
 premiere raison. La seconde est qu'axant de prendre 
 confiance dans leurs proniesses, il faut eprouver leur fide- 
 lit^ d tenir leurs anciens engagements. A nion avis, ils 
 ne doivent pas nioins de soixante-dix louis d'arrerages a 
 M. Morisset. J'exige que prealablement, ils lui rem- 
 boursent cette soninie, apres quoi je m'occuperai d'eux 
 pour I'annee prochaine. C'est la reponse que je dois 
 donner demain a leur depute, M. Taylor, que je n'ai pa.s 
 encore vu. Interim, vous tacherez de leur donner en- 
 core une mission d'hiver et une mission d'ete, et les en- 
 tretenir dans Tesperance d'etre pourvu I'automne sui- 
 vant. 
 
ibre j822. 
 
 2 du 2 niai, 
 eveiiir cette 
 laires a rciii- 
 e vous avez 
 li que je dd- 
 encore dans 
 > jitsqti'a ce 
 eineurez inie 
 lisque \otre 
 live au-dela 
 
 coinble vo- 
 tabay. Les 
 par leur ein- 
 lir cctte an- 
 
 et c'est ma 
 
 de prendre 
 ver leiir fide- 
 iion avis, ils 
 I'arreras'es a 
 ils Ini reni- 
 iperai d'eux 
 que je dois 
 e je n'ai pas 
 
 donner en- 
 ?, et les en- 
 utonine sui- 
 
 DHS [•KSn.rXKS I)1.;.S TKOIS-klVIKRKS 103 
 
 " Ce n'est pas ;\ Passeniaquodi, niais entre New-York 
 et Boston (,ue Tabbe Ff. a fait naufra^re. si j'avais su 
 que NOUS dussiez retourner d Hartalxn-, je me serais ef- 
 fc.rce de trouxer une occasion sfire, et de xous transmet- 
 tre la donation des douze arpents de Malcolm's Cluipvl 
 pour etre enre<,ristree an -reftc de Miramicbi. 
 
 "J. ()., Ih: He Q:' 
 
 M. COOKK A M(;r PLKSSIS 
 
 " Mo/txi'i^r/tri/r, 
 
 " Quand j'eus riionneur d'ecrire h \'otre Grandeur le 
 15 inai dernier, je croyais, h raison' d'infirmite, particu- 
 herement de rlunnatisme que j'ai dans la tete, ne pouvoir 
 plus rester dans les missions, et je le crois encore. Je me 
 serais accuse d'imprudence et de temerite, si je u'avais 
 solhcite mon rappel, connne je I'ai fait. 
 
 " Mais puisque mal^re mes sollicitatious et mes rai- 
 sons que je croyais considerables, \-otre Grandeur m'en- 
 gao:e, oti plutot m'oblio^e h demeurer plus lon-temps 
 charo;<? d'une mi.ssion fati-aute, que Diet, soit loue • J'v 
 resterai, je ferai ce que je pourrai ; mais s'il m'arrive 
 quelque accident, comme je ne reste ici que par obeis- 
 sance, j'espere qu'on ne nie reprocliera pas d'v etre reste 
 trop longtemps. 
 
 " Thomas Cookk, Prcirr Missionnairc:' 
 (Pas de date.) 
 
 
104 HisToiRK nr moxastkrk 
 
 M. DKSJARDIXS A M. COOKK 
 
 " Oiiebec, 17 octobre T(S22. 
 *' Sa/ii/ (111 clicr C(i/>i/(ii/it\ 
 
 " On est fort edifie ici dii retard dti vaillant capitaine 
 qu'on attendait sons pen, et dont on admire la saj^^csse. . • 
 bien d'autres s'en rcjouiront sans doute, jiisqu'a Mira- 
 michi. Priez, cher monsieur, pour ma chere belle-sanir 
 de Nonnandie, et le pauvre capitaine Fouruier (|ni s'est 
 noye aux Scpt-Iles. L'abbe Bouclierville traine faible- 
 ment. Le <,n-aiul Karie s'est done ra\ise ? II n'a pas 
 montie le nez ici 
 
 " M. Orfroi vous felicite d'etre rcste a Caraquet. Je 
 vous reniercie d'avoir acliemiue mon Hybernois aux lies. 
 M. de Calonne est mourant. M. Majrnireest cl Xew-Vork, 
 y conduisant Its Ursulines professes et trois postulantes, 
 en pelerinaj,^e pour la Xouvelle-Orleans. M. Dufresne 
 est rendu a St-Xicolas. M. Bouro^et s'acheniine vers les 
 Trois-Pistoles ; M. Poirier dans les profondeurs de Maska. 
 M. Madran s'epanouit a Chateauguay. M. Moll se con- 
 sole a Ste-Anne de la Perade. M. Mercure est vicaire de 
 Varenne ; M. Labelle, junior, de Ste-Genevieve. 
 
 " J. Desjardins, /V;y." 
 
 Si lil I 
 
DES URSUUxXKS DRS TROIS-RIVIERIiS 
 
 105 
 
 M. COOKK A MOR. PLKSSIS 
 ,, ,, " Caraquct 4 octohre rS22. 
 
 " II serait bicn necessaire d'avoir aussi tin mot de 
 Votre Cirandenr sur uti sujet (,ni est la cause de beauc.up 
 de desordres dans la paroisse. W.us savez qu'mie cer- 
 tame partie de la paroisse ineprise I'aiitre sous prdtexte 
 que leurs ancetres se sont allies avec des Sauvages. Cer- 
 tain vieiUard passe son temps a composer des -c-nealo-ies, 
 afin de prouverqne toutes les families, excepte la sienne' 
 out (In sauvairr. Les enfants (jni re-ardent leur pC-re 
 comme Toracle du pays, rqxnent ses instinctions, insul- 
 tent tons les autres, les traitentde sanvanes. Ces derniers 
 se fachent, la qnerelle s'elexe. Kt cet ete, pour la pre- 
 miere t..is dans ce paxs, on en est venu i, se frapper a 
 plnsieurs reprises ; et deux families composees de plus 
 de Villon-cinq personnes out passe deux iiiois dans une 
 rancune implacable, a cause du sot or-ueil de quelques- 
 nns. A moil arrivee de Mirainiclii, je troiuai la paroisse 
 dans le plus grand ddsordre, mais j'ai humilie les uns 
 console les autres, puni les coupables, et grace ri Dieu' 
 Tordre est retabli. ' 
 
 " Si Votre Cxrandeur me fait I'honneur de iirenvoyer 
 une lettre pastorale, ce que je crois tout a fait necessaire 
 il taudrait, pour detruire toutes les objections du niauvais 
 parti, qu'Klle prouvat que Dieu regarde les Sauvages 
 comme les autres hommes, que I'Kglise „e refuse point 
 de les admettre an nombre de ses ministres, qu'un p^re 
 ne pent point empecher le mariage de son fils unique- 
 nient parce qu'il pense qu'il y a en, on parce qu'il va eu 
 en efTet quelqu'un des ancetres de la fille, au quatri^me 
 ou cinqui^Miie degre, en ligne directe ascendante, allie avec 
 les Sauvages 
 
 " Thomas Coukk, Pmr 
 
 rll 
 
 if 
 
io6 
 
 niSTdlKl'". DP MOXASTPIKK 
 
 BILLET I)K M. DHSJARDINS A M. COOKI-;' 
 
 " OuObfc, octohrc 1S22. 
 
 " M. Cecile est ici en rctraitc. MM. DoIIanl ut Catilin 
 soiit en route pour rcvenir par Hoston. M()iisci,i,nR'ur est 
 bien uiieux de ses jauibes. Oia pro f)atiT /yio r/c Ca/oiiiic 
 ilcjiimto ifta luijits imiisis. II etait des trois messes. 
 
 "J. Dhsjakdins." 
 
 M. DKSJARDINvS A M. COOKK 
 
 " Moil i/icr r.,pi/aiiic Cook<\ 
 
 " Je voudrais pouvciir repondre a tOte reposee a \-os 
 acrreables lettres des 7, 22, 29 .scpteinbre. \'()tre petit 
 plan de decoration a etc admire par nos messieurs, sur- 
 tout par M. ( )rfroi qui trouve que vous avez fait des pro- 
 dif,res a Caraquet. Xous le jirechons ]X)ur votre j^rand 
 Chipaj^^an, mais il est pre.sse par tant d'antres demandes 
 pie.s, qu'il ne sait trop a laquelle reponch-e efficacement. 
 Je vous ai cherche un maitre d'ecole, pas nioven d'en 
 iiigarricr .sur vos donnees incertaines. M. Antava, qui 
 e.st revenu de I'lle St-Jean, avec M. Cecile, .se .serai t 
 peut-etre decide a vous aller joindre, s'il eilt pu savoir 
 vos conditions. Fas moyen non plus de vous fondre ici 
 une clocl'.e, nienie de trois cents livre.s. 
 
 " Pom- cela, \ous feriez mieux de vous adrcsser a I'a- 
 jrent de M. Robin. Celles de Bonaventure et de Paspe- 
 biac out et^ achet^es i\ Jersey. J'apprends que M. Mc- 
 
DRS URSULINES DES TROIS-RIVIKRKS 
 
 107 
 
 Ke«-ny partant d'ici \xn\r reniplacer .M. Dollanl an Cap 
 Breton, \ient de faire iiaiifrajrc an port. Ju perds par sa 
 K^'iucherie et cclle de son capitaiue, une caisse dont il 
 inVst ])L'iiil)]e dc faire le sacrifice. M. Boitclierville 
 e.st toujours lan-uissant. M^rr Ple.ssis est alle aujotir- 
 d'lnii le \isiter. Tons nos messieurs sont ici assez vi- 
 Kotiretix. M. Orfroi vons dira sans donte <|iril est enfin 
 decliar<rc de Bertliier, et (pie M. Cecile >• est place en at- 
 tendant niieux. \'ous avez tres hien fait de j^arder vo- 
 tre Haie, car je doute qne vons enssiez tronve bonne 
 chance en ces cantons. M. Lecoiirlois, en retraitc 
 conmie invalide, s'est cantonne a Saint-Lanrent, ile 
 d'()rleans. .M. (kinlin est attendu r/)r Boston, pour 
 Saint-I.nc ; M. Madran est a Clialeauj^ua)-, attendu (pie 
 le cur(:- de Ste-Tli^re.se a pvcicrc ne ])as ijouj^er. 
 
 " Sur ce, je vous souhaite le hon soir, juscprau revoir. 
 
 " L. J. Di'.sjAUDixs, /'/n: 
 
 " Nos compliments a tons vos braves <rens, ati nom de 
 leurs anciens missionnaires. Je n'ai pas le temps de rc'pon- 
 dre a J. Bte Therian. MM. Joyer, Huot, Parent, Orfroi se 
 joignent A moi. Priez pour la mere de M. Bellenjrer, 
 enterr(:'e ici, il y a deux jours. 
 
 " J. DK.SJ.\RI)I\.S." 
 
 M. DRSJARDINS A M. COOKK 
 
 "Quebec, 7 novembre 1S22. 
 " C/wr i\f. Cooke, 
 
 " Je viens enfin de faire embarquer le fameux pare- 
 ment. J'y ai donne tons mes .soins et cependant je n'ai 
 
% 
 
 \ 
 
 U)H 
 
 iiis'i'iiiui.; 1)1' MONAsrivUi.; 
 
 |>u Ic survdller A inon jrrd. Tout cc (,ui nic ras.si.rc. 
 cVst (UK ' ' Ma^^iiirc (|ui arrive dt- New- York ct Pliila- 
 <IeI|)Iiif, aprcs lus c-lioscs adniirablcs doiit il est encore 
 ravi, u'a pii se (aire dii l,„ii ^.uut dc voire decoration, ce 
 sont ses expressions. 
 
 " Adieu, adieu, priez pour le venerahle et saint Pere 
 deCal.mnc. I'nissc-je pp. titer de ses kv.ns et <le ses 
 I)ons exeniples. 
 
 "^ r. S. — Melle Kol)ielian(i est venue uie faire ses 
 doieances des ouhlis. insouciances, in-ratitndes de sa fa- 
 mille de Xioaweek. Ivlle vous prie de faire entendre rai- 
 son a son frere Otlio, et a son fils, 
 
 " Le I'ere Maouire vous salne de la uieilleiire j.'-race. 
 
 "L-J. D." 
 
 M. CCJOKK A MOR l'LK,SSIS 
 
 " Xij^aweck, 24 fevrier 1S23. 
 
 " La joie et hi surprise des lial)itants de Xipisicinit a 
 I'arriveede M. LeDucqu'ils n\-ittendaient plus, surpassent 
 tout ce qu'on pent inia-iner. Kien ne leur coute main- 
 tenant pour satisfaire leur nouve-m missionnaire. J.eurs 
 honssentini. iitsse soutiennent et m; ixirai .sent pas'1evv)ir 
 se denientir dc sitot. II y a i:.n d.V,,^,;rer que \otre 
 (Grandeur ne se repentira pas d'avoir favorise ces bra\es 
 Kens. Cependant reo;li.se protestante de Nipisicpiit 
 s'avance toujours pen a pen; en attendant. Rev. Pid- 
 Kcon, pretendant niinistre de Nipisiquit, hixerne a Risti- 
 
DKS tKst LINKS DKS TKOr.S-RIVlKRKS 
 
 1(H) 
 
 jjouchv. II IK- parait pa,s >i zcle que cciix dt- ^fir.ltlljclli. 
 CfU\-ci, ail ii()inl)re dc trois, soiit (riiiif tltioiiti-ric 
 cxtrciiif. Aprt's avoir iiiiporttinc ks catliolicnn-s iiiala- 
 (k's, ils accoiiipaj^niLMit ks corps jiiscpR- (fans rL).rl:-,c cl 
 assistfiit a rofiicc- dcs iiiorts ({\iv John I'",ii^r]isli rc'citi-. 
 C'cst cc (pii c-st dcja arrive i)lusicnrs fois, ft t-iuori- il \ a 
 quinze jours, a rfiitcrriiiKiil du iiiarj,niiir,T iii cliarj^rf 
 de la Hartahaw k- l)rav(.' I'eUr, <i//n.^ Patrick Taylor. 
 Tandis (pic Ics iiiinistrcs travaillcut a sc rciidre populai- 
 res aux catlioH(pics, Ic nioiulc Iciir offrc .scs jilaisirs, ses 
 bals, sts fcstiiis, scs comedies, scs societes dc I'l mcs-ina- 
 (;onsct de la Hihlc. D'nn autre cote, le defaut d 'nstruc- 
 tion les a jctes dans unc ticdcur nionstntctist- ; dc sortc 
 que n'ayant plus dc ^out p.our Ics cIkjscs sainto, ils se 
 laisscnt facilcnicnt entraincr j)ar les channcs du rionde 
 et n'ont point dc I'lieresic Thorreur (pi'ils dcvraienl voir. 
 Les temples dcs licreticpies sont plus frecpientes epic les 
 eglises; Ics lo^res dc francs-masons, les salles dc conujdic 
 sont remplies d'une foule iunond)ral)lc, tandis que la 
 maison dc Dicn est abandonnee. Les jcuncs j^'-eils igtic- 
 rent prcscpie la voie qiii conduit A Tefflise. II faudrait 
 un Jcrcinic ])our decrire tons ces maux, la source de taut 
 d'autres. J'csj)crais pourtant, rautonine dernier, voir 
 finir tons ces inaux. vSuivant le conseil et les esperances 
 (pie vous m'avie/, donnes a Paspehiac, j 'avals remu^ tout 
 Miramichi ; de z(jles partisans dc la bonne cause avaient 
 parcouru la Riviere du haut en bas, rccueilli des sous- 
 criptions et s'etaient oblij^res en forme de lever 200 louis 
 ct de Ics inettre entre les mains du missionnaire, cpii 
 serait cnvoye pour resider parinieux. Mais le rc\cuu 
 trouxe, on demande autre chose. J'ai fait pour le niicux 
 et il faiU que jc porte le fardcau des ie])roches. 
 
 " Thomas Cooki:, /'//v." 
 
no 
 
 HISTOIRK nu MONASTKRK 
 
 M. COOKK A M DESAULXIHRS 
 
 " Caraquet, lo niai 1823. 
 " C/iry Oinir ct boinic Tant(\ 
 
 " Je suppose que voiis avez re(;n ines lettres d„ prin- 
 temps et de l'a,:to,n„e derniers. Quoique vous „e „ie 
 repondie. poi.n, je ,„e fais to„jo„rs „„ devoir de vous 
 faire ccnnaitre de temps en temps I'affection q„e i'ai 
 pour vous et I'etat de u,a saute. Connue je u'ai rieu 
 appnsdevous qui put ui'afflioer, je fonne ' pour xotre 
 bonheur, les van.x les plus ardeuts, j'ose n,e flatter que 
 votts etes eneore tou. bieu et aussi heureux qu'ou peut 
 1 etre ic-bas. J'espC-re avoir le plaisir de vous voir sous 
 pen, aiusi que toute votre faniille. 
 
 " Le uiauvais etat de u,a saute ui'obli<rcra de laisser 
 ces chanuantes uiissious cjui plaisent A tous les niissiou- 
 naires. J'aeh^ve u,a sixi&uie auuee eet autounie, et ie ne 
 crois pas pouvoir eu eutrepreudre uue autre. Le u.al dont 
 je u.e planis est ,iu rln„„atisuie, qui ,„e eause u„ mal de 
 tete presque contiunel et ui'affecte uieuie les veux les 
 oreille,. et les deuts; uiais du reste, j'ai bou pied, bouue 
 uiaiu, on dirait nieuie que je suis j^^ras. Peste soit de la 
 graisse quand le priueipal est attaque. Je u.'attends d 
 aver <.raude depeuse a faire eu arrivaut aux Trois- 
 Riv.eres. II faudra sa„s doute payer chez les Dauies 
 I rsuliues la pension de uies deux petites sreurs • c'est 
 tout ce que je d&ire : pourvu qu'elles aient bien enV 
 ploye leur te.ups. La plus ^n-ande peine que je pourrais 
 avoir serait d'apprendre qu'elles n'ont pas voulu profiter 
 (le nies offres ; niais tout sera bien, j'es])^re 
 
 " Marguerite et Louis Allain, son niari, de Ni-aweck 
 
DKS rKSCI,IXl.;s DIvS 'l'K(1IS-RIVli-;RHS 
 
 1 1 1 
 
 RS 
 
 niai 1823. 
 
 res dn prin- 
 vous lie nie 
 voir de voiis 
 ion que j'ai 
 je n'ai rien 
 lM)ui- \-otre 
 
 - flatter que 
 qn'ou pent 
 
 us \-oir sous 
 
 I de laisser 
 les niission- 
 ne, et je ne 
 vC nial dont 
 
 - nn nial de 
 s yeux, les 
 :)ied, bonne 
 
 ■ soit de la 
 n 'attends a 
 lux Trois- 
 les Daines 
 nrs : c'est 
 bien eni- 
 e pourrais 
 :ln profiter 
 
 Vigaweck, 
 
 et FVinie leur <rar9ou se ])ortent a nierveille. lis vous 
 assurent de leur plus sincere ainitie et vous prient de 
 faire leurs conipliuients a toute la famille, surtout a 
 leurs frercs et sceurs. 
 
 " La belle-mere de Marirnerite est niorte le i 5 jan\-ier. 
 L'ef,-lise de Tracadie, qui avait etc la principale cause 
 qni m'a fait hiverner ici, uial-re nies proniesses, est 
 enfin fiuie ; elle sera benite le 22 juin. Kile jxisse, apres 
 celle de Caraquct, pour la plus belle de tons ces cantons-ci. 
 C'est la cincjuicuie que je fais batir san;; compter ciucj 
 ]iresbyteres cuie j'ai aussi fait faire et j'en ai fait rcparer 
 un autre. N'ous ue doutez pas qu'ou ue fait poiut taut 
 d'ouvracre sans avoir beaucoup de mist-re, car ici le cure 
 est tout : juo;e, syndic et souvent fournissem-. 
 
 . " II n'y a poiut d'ar-eut, totit est a l)ou marclie ; on 
 n'a rien pour acheter et cepeudaut tout le uionde'vit 
 On force sur les patates et le harenjr, dietiNc uourriture 
 pour des Canadiens, mais les gens du paN-s n- engraissent 
 et out des teints rose ; I'ete dernier il a etc charge 400 
 navires dans ma mission, le bois est en graufle demande 
 Adieu ; mes compliments a la famille, et nies respects d 
 ce cher M. Joyer qu'ou regrette toujours ici." 
 " Je suis votre affectioune iieveu, 
 
 "Thoma.s Cookk, />/r/rr Missiounaircr 
 
 " Mt 
 
 oiiscignciir^ 
 
 M. COOKK A m(;r plkssis 
 
 " Caraquct, 27 juin 1823. 
 
 "J'ai en I'honneur de recevoir votre lettre du iS mai 
 C est avec une grande satisfaction que je vois que X^otre 
 
112 
 
 HISTOIRK UV MONASTERK 
 
 Grandeur compatu a,i triste etat de la ,„i.s.sion de Min 
 "ucln. J'a, he„ d'esperer que daus votre sa.^e 'e vous 
 trouverez uioyeu de soulager cette cl.retieute ^rlZ 
 Q"aut.^,„oi j.,naitpour Miramichi eu p r^^S f 
 our les „„ss,o„s eu ^eueral, autaut et n^emep^Z; t 
 epouvais. Aceable u.aiuteuaut de u.aux I Xa 
 d infinu.t^s de lonj^ue d.^ree, j'use saus scrunul 1 
 
 perun-ssiou de retouruer a Quebec Lu s . ' 
 
 J'auraisdn.treentrelesu,ai;sd:sj:^.'rrr 
 
 adresera\otre(,ra„deur I'autou.ue dernier en font 
 fo>. S, ,na consaence „,e reproche quelque cbo. Ce 
 d etre reste trop lon,.teu.p,s dans t„,e n,i,sln de plu K 
 c:ncjuante heues, peuplce conuue vous save, ^t J- " 
 n.ent d,ffi,ne a desservir. Tout ce cp.e Vp^if f^ 
 namtenant pour elle, c'est de prier Dieu cpi' il ^ond 
 de se plus abondantes benedictions, et de supplier ^•ot 
 Grandeur d ajouter detux nnssionuaires a ceh qu'FUe 
 deja envoye pour la dite uiissiou. ^ 
 
 '; U fete de sainte Anne qui, Che. les Micnmcs dure 
 q;n;^e,^rs,n.en,p.cheraderen.onteravantleL-'d: 
 
 " T. CooKK, Pn^re Missiounairry 
 
 Mr. ja. blachall to the re\-krknd 
 
 THOMAS COOKK. 
 
 " Caraquet, vSeptember 27, 1823. 
 " J'it'vcroKi n)u1 Drar Sir 
 
 "Cousitlering tl,e slu.n time vo„ have to preotre f,,,- 
 >.mr ,„.e„ded vovage. thete i., „„ d„„„. .J^^^'l^^^ 
 
DRS rkSri.INKS DES TROIS-RIVIKRKS 
 
 113 
 
 0)1 mil re. 
 
 little embanassed, which is tlic reason I luive not called 
 on >on i)ersonnall\- before >onr departure. Ho\ve\-er, I 
 cannot let this opportnnity escape withont expressing to 
 \()n my sorrow at your departure — at the same time I 
 am <,rlad for \our own sake, as >ou ctrtainh- can be 
 placed in no situation where yon will be subjected to so 
 much privation, trouble and fati.^ue as >ou have had in 
 this quarter for so many \ears, fati<rue that few could 
 have endured as yon have done ; but in j^ajing you carry 
 with you the cheery consolation that yon have done 
 >-our dut>-, in ever>- situati(jn in which >ou have been 
 placed, Willi iliat independance of spirit whicli charac- 
 terises the wise and the good in spite of the wickedness, 
 malice and revenge of a few individuals who have 
 doubtless, with all your fortitude, embittered \o\\x cup 
 not a little, —one who acts independantly in anv public 
 capacity must la\- his accouiU to meet with a few such 
 in almost e\er>- society, — but a few black sheep don't 
 constitute a flock. Although a few may be glad vou are 
 going, >et In- far the greater ninnber of ^•our coiigrega- 
 tion and amongst them the best and most respectable 
 regret your departure siucereK-, and let me assure \-ou 
 that not only they, but also all those of other denomina- 
 tions of Christians, who have had the pleasure of your 
 acquaintance, and none more so than myself ; althou<>h 
 owing to indisposition and other causes, "l have enjoyed 
 less of >our company than I would have wished, I will 
 remember the many pleasant lunirs I have spent with 
 >C)U. Sincerel >■ wishing yon a s])eed>-, safe and agreeable 
 passage to >f)ur desired port and the gratification of >our 
 uiost sanguine wishes, on yom- arrival, I remain with 
 respect, 
 
 " Reverend and dear vSir, 
 
 " Yours truly, 
 
 "JA. lir.ACliALL." ■ 
 
^^4 mSTOIRi.; m- MOXASTKKH 
 
 M. COOKE A Mf;R PLKSSIS 
 
 "Caraquct, 20 octobre iS--:! 
 
 " II serait trop lone, cl'entreprendre de ^•o„s exnc.ser 
 
 '1'. COOKK, /^;r//v Miss 
 
 10 II II a in-.'''' 
 
 
 -© 
 
DKS l-RSUrjNF.S DKS TROIS-RIVIERES 
 
 115 
 
 s 
 
 tt)bre 1823. 
 
 ^■"tis cxposer 
 a Caraqnet 
 tre (iraiideur 
 ' quV-llc m'a 
 I mission de 
 ^er, exposant 
 ion et menie 
 aration, j'at- 
 \otre ])art. 
 lis denienre 
 iy- pent-etre 
 que ntilite. 
 icherie, j'ai 
 )nte de nie 
 11- le niienx, 
 ' fie \ otre 
 
 nil aire.'''' 
 
 chapitrp: VII 
 
 La cure dk St-Ambroisk. — Ixstam.atiox. — Orai- 
 
 SOX FUXKHRK UK Mc.R Pl.KssiS. — L^.S HrROXS 
 DK LORKTTK. — Lk ccrK MODKr.I.;. 
 
 1824 a 1835 
 
 XFIX I'hivcr est passe ! Voici le radieux prin- 
 temps. Quelle joie pour le niissionnaire 
 d'apprendre par Mgr Plessis qn'il est des- 
 tine a la cure de St-Ambroise (i). H en est 
 henreux pour Ini-nienie et pour ses sceurs, 
 qui vont enfin a\-oir un chez-soi. — Ce que la 
 plus jeune n'a jamais connu. Cette epoque 
 de onze annees passees a St-Anibroisc, nous i^arait la 
 penode la plus heureuse de la vie de M^x Cooke ; sans 
 donte, plus tard aux Trois-Rivieres, il connaitra des joies 
 pures, de donees consolations ; uiais la responsabilite est 
 plus grande et I'epine se trouvera liien souvent a cote de 
 la flenr. — A St-Ambroise, pen de nnage : il n'v a que 
 la note gaie. — 11 raconte ainsi son installation : 
 
 (I) Mars 8, 1824. " Jusqu'd revocation de notre part ou de celle 
 de nos successeurs evSques, vous etes charg^ par la pr^sente de des- 
 servir la mission sauvage de la jeune Lorette et la paroisse de 
 St-Ambroise, dont I'dtablissement irlandais de Valcartier doit etre 
 consid^rd comme faisant partie. Vous exercerez. dans ces diff^rents 
 postes, les pouvoirs respectivement attribu^s par les r^glements du 
 diocese, soit aux cur^s, soit aux missionnaires des sauvages. avec 
 droit aux dimes et oblations, du moment de votre arriv^e dans I'en- 
 droit. Prenez le temps n^cessaire pou-- .oug y preparer. 
 
 " t J. O., Ev. de Quebec:^ 
 

 ii6 
 
 HISTOIKK DU MONASTKRK 
 
 M. COOKK A M. DHSAULXIHRS 
 
 i t 
 
 n 
 
 " >'^t-AiiiI)r()isc, 22 avril 1824. 
 " Mc \()ici cnfiii arrcte lofrr' fifoKi; 
 gann de .nc:.„a,.c.re.s, h„rea,.x, tables, horlo^es, et "f 
 et n„e bassc-co„r cnnplete, ponies, c.njs, ^i^., ^' ^^^ 
 x;eau, v..ches, chevaUtc., etc., c„ „„ J.t , ;. ",: "^ 
 -n u:, ,ne votre con,pa,„ie. Aussi e„ paHe-trr 
 vent, n no sc passe pas de jonr qne I'on parle cent fois 
 de vons et de votre ain.able fanulle. l.a bonne KH bet 
 ne yons onbhera pas de sitot ; <,uand elle parle de on 
 c'est tonjonrs che.-nons la-bas. Cependant elle ne s' ' 
 
 et ks nonvelles de la nuuson, il fant parler de la paroisse 
 Co„„„en,ons par re^^Iise, c'est nne des pins belles TX; 
 du pays, I'or brille partont ; la chaire el le banc-d'^euv e 
 snrpassent cetux de la cathedrale de Onebec ] [ vo Ite 
 can^tee doree et flenrie fait penserin p^di ' ^ ' 
 cette e^^hse est presqne parfaite. L'ordre et les cere no' 
 
 tont retcnt.r les lonanj^es de Dieu sons cette snperbe 
 
 onte^Jnenudtitndedechannantspetitsen^^^^^ 
 tant robe, snrphs et rabat, servent a I'antel, avec nne 
 adresse et nne habilete adn.irables - et cela tm s 
 
 I aqucs. Tandis qne les cbantres et les servants faisaient 
 cie lenr n„enx dans le chcenr, nne belle qnetense se pro 
 inenau dans les allees et an ..and profit dri^Xe 
 
 eniphssait la tasse de pieces blanches. Le bedean h c m'' 
 du.sa,t en ceren.onie, parce qn'elle etait dtran^ ^^ ^^ ^ 
 
 onna,ssaU pas encore l'nsa,.e dn pa^•s, ce n'Jtait ponr 
 taut pas nne an^laise, encore bien nioins nne allenJnd • 
 
 I 
 
1>KS rusiMNHS DKS TKc )IS-kIVIHRKS 
 
 II' 
 
 c'ctail votre petite fille l<:iizaI)L-tIi. On I'a condiiite : on 
 Ta cliari^cf d'un jrros consin acconipajrne cretoiles ; de 
 nianierc que la clierc enfant est revenue a la niaivon 
 enflee connne nne sonpe an lait ; Xaney etait jalouse, et 
 ce n'a \x\s ete la sctde fois ; niais la jalousie n'a jamais 
 trouble la ]iaix du uiena<,re. 
 
 " I/e^dise eanadienne et l'e<,^lise sauva,t,re sont a dix 
 arpents I'line de I'autre. I.a route cpii conduit d'une 
 esrlise ^ rnu.tre est droite, lar<re et horde'e de niaisons a 
 plusienrs ranj^s de eliaqne cote, en forme de faubourj^-. 
 Mais ne vons ima<;inez pas que le fanbourjr de la Tointe- 
 du-Lac ressenible a celni-ei : autant ce dernier est laid, 
 autant celui-la est l)cau et reuipli de bean monde. Tons 
 les voyaj,'curs en sont encliantes. 
 
 " Les modes du pays ne sont i)as extraordinaires : les 
 jeunes <rens sont habilles en beanx capots d'etolTe blan- 
 
 cliatre a la fa(;on de ajontez-\- tni capuchon plisse 
 
 avec nne tavelle noire. Leurs culottes et leurs jri lets sont 
 de memectoffe et bordes anssi en tavelle noire; voila la 
 farandene des jeunes jreiis. Les femmes ne lenr en cedent 
 
 ^'"^''e -"^les s(tnrs ne penvent suffire a rendre les 
 
 visites qu'elles re^oivent journellenient. 
 
 " Je n'en dirai pas d'avanta^'^e ; vons verrez vons-meme 
 beaucoup d'antres choses, car je ne \-ous en ai pas dit la 
 centieme partie. II vous faudra un mois et plus ])onr 
 satisfaire votre curiosite. Quel plaisir pour vcjus de \-oir 
 des Hurons, des Iroquois, des Micmacks, des Amalccites, 
 en festin, en danse et en sin^ferie, etc., etc. 
 
 " Elizabeth et Xaney se joij^nent a moi pour vous assu- 
 rer de leur plus sincere attachement et vons prier de 
 faire leurs compliments a la famille et particnlierement 
 a Antoine, An,<,a'lus, Fran(;ois et Ursule et d mademoi- 
 selle .yarie-Anne. II y a lonutemps que j'anrais vonln 
 vous ecrire, mais faute d'occasion je u'ai pu le faire a\ant 
 
1 1 
 
 ii8 
 
 HISTOIRK DV MOXASTKRK 
 
 M 
 
 ce jo„r. Tout va hie„, je sonhaite que ce soit la meme 
 chose avec vons. Adieu, che. parents, je suis ::;^: 
 
 " T. COOKK, P/rr. " 
 rn de ses bouheurs, nous I'avons dit, ^lit de voir ses 
 
 Che a la plus jeune qtu, de -.ou cote, va lui reudre en 
 fraternel d^vouenient, en actes de prch-enanees, Vi.^Z 
 qne h„ po,te son bon W.e. Elle s'absente n^o'n.n ^e! 
 me U, M. le cure est anx abois, il eerit A sa tante : '' Vons 
 voda done en possession de la perle de la fanulle e 
 serais jalonx de vons, si je ne vons ainuais pas taut.'' U 
 par e ensuUe du retot.r sur le ton d'uu ainuable badinage 
 Lonvra,.epresse.vj'aidu foin a faner, des patatefd 
 cnchansser nn jardin >. sarcler, de la toile >. e mplover 
 des lu-res a hre, des filles a <,ronder, ete. Si e t^ 
 oI>hp d'en,plo3-er d'atttres personnes, je ^•ot,s pom- 
 en aonnna,., belle chose ! entre parents' Mais l^Z 
 IcK-vous, chactn: a besoin dn sien. Badinage a part 
 vene., je vons attends -si vons ne venez pas - tout esi 
 fini : vons bnse. les vitres et la paille et qui sait o 
 ponrra les raccon.oder. Ma ch^-re Elizabeth no', p 
 rons que vons vous etes rendue henreusen.ent ; nons a vons" 
 pne r),eu pour ^■otre henre.ux voyage ; sans do^'e 
 
 ons a exauces. Puissie.-vous avoir bien du plaisir L 
 xote promenade et revenir contente. La cuisine e 
 partagee et arrangee snivant ^•os desirs. Les g aine 
 que vous ave. sendees ^■ons attendent pour ^-ous don e 
 des fleurs de toutes les eonleurs. Le berceau renotu d 
 vous offre tn. ombrage charnuant potu- ^•ous reposer Paprl 
 "ndi ; et ^•otre arbre re^•erdi devient I'asile de 'n He 
 cnseaux qu, scnblent repeter le bean non. de Beb/ou 
 Betsey. Que d,rons-nons des petits oiseaux ? ILs chan 
 
DHS TRSUUNKS DI'.S 'rK(.)IS-RIVIKRKS 
 
 119 
 
 tent, ils turluiL'ut a faire emit'." Cepcndant ct-ttc ainitic 
 ne fut point sans nnajrc. M. W cure vonlant ixTfcctioii- 
 nc-r rinstniction ck- sa scLMir, Ini a\ait mis vn mains 
 livrcs, pinnies et encre. La jennc filk- n'avail ])as nn 
 front bicn prononce ponr retudc : an contraire, elk- sem- 
 ble mettre pen a profit les leyons de son prcceplenr. 
 An (Icbnt, le frere \ met de la patience. C'est cliar- 
 niant de liresnr nne lettre a Madame iMrmin Desanlniers, 
 mere adoptive de Mile Cooke." C'est mon maitre d'ecole 
 qni vons ecrit. J'arri\e des noces sanyajres. " Xons 
 avons en un jrrand plaisir. J'ai santc, dan,se, manjrc — 
 le festin etaitchannant, nous etions (jnatre-vin<rts a table. 
 — Je n'ai pas en connaissace de rien de desaf,'-eab]e. 
 J'anrais bien vonln vons y voir," et de fai*: I'ancien 
 secretaire de M.orr Panet etait devenn celni de sa scenr. 
 Mais nn jonr, voyant ses j^eines perdnes, il entre dans 
 nne grande colere, qni rappelle assez ctlledn R. P. Barat 
 centre .sa sa-nr (na s't'tait fait faire nne robe A la pari- 
 sienne — la bonne ames'en est longtenrps sonvenne. Un 
 jour done, peine de voir Hetsey si pen savante, tres pen 
 adonnee anx soins dn mena*,^', M. Cook ecrit ces gros 
 griefs a Madame Desanlniers ; mais deja, snr la fin de la 
 lettre, la tendresse fraternelle reprend le dessns : "J'aime 
 tonjonrs cette panvre enfant nialgre ses imperfections." 
 Le resnltat de la lettre fnt qne ^Ladame Desanlniers vint 
 au presbytere, initia la jenne fille a ses nonvean.x devoirs 
 et con.seilla an cnre de pretendre avoir beanconp de con- 
 fiance en sa menagere qni, ponr la ineriter, ferait des 
 nierveilles. II y ent des concessions reciproque.s. Mile 
 Cooke apprit a ecrire, mais elle declare solennellement 
 (in'elle est dame et maitresse au presbytere. Mon frere 
 me laisse faire ce qne je \enx et ne .se mele pins de rien." 
 Deux ans apres son arri\ee a St-Ambroi.se, M. le cnr^ 
 fit des noces. Ce sont celles de sa sceur Xancv. " De 
 
' III 
 
 1:1 t 
 
 II i 
 
 1 20 
 
 HISTOIRK UV MONASTKRK 
 
 n er, ve lie ,1„ ,„a„aj,,, „„ ,.,1 ^^^^. 
 Ple.nes ,1. i.rM.unos ai,„,„,|,,,. . . ,„„,, ,„„^ J^^'"^ 
 ■1 fairdra apaur cda. l'a,Io„s ,l„ „,ari-,.-c. il , . "^ ^ 
 <|.ic chose ,le drole. I.e ..arc,,,, '•''■'• '' > " "' 'l'"=l- 
 
 "... l.elle terre U,„.c fai.e avec une ,„ai.s.,, de ,. ,, an,! 
 .1 ■-■iniro,, „„ <|„ar, ,le lie,, ,Ie l'<;,,H,e .„r I,. ,,, ^ "^^'•: 
 ...™e A g„el,ec e, =1 rA„eie„„e t ;> J ";'",;"." 
 
 a»«. =,va,„af,.e„. ,,„„. ,,,i,e,- la j,,l. ,sie irr 
 
 ■c. I.,„t„i, „„e, p|„s al,„„e oi,e le, •„„„.« . , 
 
 dro,, le „a,,„„ a M oblige cle la de<lo„„„ .^J " 
 d<>„„ei- 60 p,astre.s |>„i,r lever le i.,„i,-., v 
 
 .... .se... i,,..e,„e„.. T.,,,. ,e ,,,'„,::;:; ;rr;:':;' 
 
 chantait, riait ; enfin c'etait bean • fl „ content, 
 
 presqne d^j^ fait la grande den.ande, ^pL^^l.^' ' 
 est content de la fennne de Ricluard-de ,n U l^ H "' 
 pec^sdes affections, tont ce ,ne vous Z^^^Z 
 de la fannlle de St-A„.broi.se. Tout A vons, ete ' 
 La„neesuivante,un deuil public, mais tont"particu. 
 
IIKS rRSri.INKS l)i:S TKolS-klVlKKKS 
 
 121 
 
 lierement ressenti par M. le i-iirc du St-Aiiibroisc, fut la 
 morl de Mj,rr I'k-ssis. Mjr,- I'aiut, qui connaissait ses 
 sentiments ponr le ^^mind eveqne, hii ecrivit I'annee sui- 
 vantc : " \'oici inie occasion (|ui se prcsente on \ous 
 pourrez donncr nnc ])rmivc piil)liqiie de votre attache- 
 ment pour ce dij^nie jjrelat. Wms vo\ez deja oii je veiix 
 en venir. Hh hieii ! je xons inviie a faire son eloj^^e 
 fun^bre jl son service anniversaire (pii aura lien Inndi, 
 (jnatre dii nitjis de decenihre prochain, jour de son deccs. 
 II ya lon<rtenips que je songeais a vons faire cetle invita- 
 tion. Vous ne nianquerez pas de loisir pour vons y ])re- 
 parer d'ici h cette epoqne. Si nous desirez (pielques nn- 
 sei<rnenients on (|uelc|nes notes (pie Ton pnisse tron\er 
 dans ses i)apiers, nion secretaire sera jwt A vons les don- 
 ner (piand bon vous send)lera. Le champ est vaste, soit 
 que vous consideriez ses vertus privees, on sa condnite 
 vraiment digue d un eveqne, on enfin les etablissenients 
 qn'il a formes et bien d'autres siijets (pii se prc'senteront 
 a votre esprit. Onebec, 20 octobre 1S26."' 
 
 Les jonrnanx auraient voulu ])ublier cette oraison 
 fmiebre, mais le predicatenr s'y opjxi.sa de tontcs ses 
 forces. Pent-etre a\ait-il penr de la gloire. La lettre 
 suivai'.te nous fait conuaitre ses impressions a ce snjet : 
 
 " St-Ambroise. 21 octobre 1S26. 
 " Moj/s/c/n; 
 
 " Qi// iiiiiii.s dicil nihil dicit pourrait tres bien s'appli- 
 qiier a ce qui a ete dit sur la gazette de I'^Ioge que j'ai 
 fait de notre clier defnnt. II est vrai que j'ai fait de men 
 mieux ponr honorer la memoire d'ui. homme que nous 
 ne regretterons jamais assez, mais mon mieux est si pen 
 de chose que j'ai ete reellement etonne qu'on en ait fait 
 tant de cas. Je suis infiniment oblige A ceux qui, entrant 
 
 U 
 
133 
 
 IlISTdlRH i>l MONASTKKK 
 
 <l.l.i.s ,„., v,K.s, .,m v,„|.0<.l,c ri,„,,r.s,i„„ dv ,„„„ cnliier 
 
 "-.,,.„„„■ „K. a.„K., A ,.„„.s ,,,.„r ,„„„ ,,,|,L, "■,,.■ 
 1 .-. o„l„ v„,,s .lOrau,.., ,K.„ .nHcr, ,1,,,,,, J' L ,;^ 
 
 " T. CooKK, I Win:' 
 
 Bi ! 
 
 I^es.succes.seursrk'.M<.T pTiief n'n,,,- , 
 
 ecrit M.rr «; • -\'iMu . Cela s'arraiurera t, 
 
 ecnt M^.r S,j,n,a>-, si votis veni.. e„ voisin prendre h 
 oui^ an presbytcre, .a„s c^rciiio.iie, nn jour c,^^" , J 
 a votre coi„„,odite, die. votre tr6s Inn ible ^ " 
 
 Dans nne antre circonstance, il l„i confie e nvnil 
 ""Portant dc revoir et corri^er certaines parti s In AV ^ 
 qu'on inipnnie. Sa (;randenr le felicit ■ ph" d^^^^^^^^ h 
 perfection cjni a etc donnee d Pcnvre. I. Cook li 
 ^nn eetinodeste JainaisilneseprevalntX^^^: 
 
 meni II ent vouln passer sans bniit " coninie Pinsecte 
 
 sons n^be,.„ais tat on tard le vrai nitrite bri^r 
 
 Un de ses apostolats A cette epoc,ne fnt Ponvertnre 
 
 desletties, et nne antre, cp.i donnera an pavs les denx 
 
 eveqnes Racine, M. Anclair etr I ,>v 'r tr-"' "enx 
 
 ' -^""-''"i, etc. iA'seleves se sentant 
 
i)i:s rKsi-i,i\i;s i»i;s TK(Ms-kn'ti;Ri;s 
 
 123 
 
 aiin^'s pay^reiit Ic l)()ii cmr- dc rttoiir. Ucs amitic^'sqiii sc 
 sonl iioiuVs dans ct-tU- ccole de presbytiyrc out d\n6 la 
 vie. M. Aiiclair, a I'aiinoncc d'uuc nialadii' dc Mj^r 
 Cooke, C'crivait :\ Mllf Cooke-, aver I'afTcctioii d'mi fils 
 .|ni mlontf la iiiort d'liii pcTv. La veneration dti sau- 
 vajje (lonzajrne Vincent etait hie-ii loncliante. 
 
 Vn ccrivain distinnuc- a ivlrace dans nn style cliar- 
 niant les annecs (pie M. Cooke a jjassees a .St-Ainhroise : 
 
 " Ce bon cnr^, (|ni devint pins lard evecpie des Trois- 
 Rivieres, se prit d'affection pom phisienrs jennes Ilurons 
 et lenr enseij^na le Fran<;ais, I'Anj^lais et les elements de 
 la lanjrne latine. Onatrc de ses eleves \i\ent encore— 
 1S79 — ils simt : Klie Sioni, iM's-Xavier I'icard, Conza- 
 <,nie \'ineent, institiitenr et niaitre-cluintre, et Thomas 
 Sioni, trapi)enr, chassenr et pechenr. 
 
 " One de donees, d'aj^reables clioses A niettrc sons la 
 plnme, an snjet de M. Cooke, qni snt se faire aimer ici 
 de 1824 a 1835 a ca-iir qne ven.\-tn, antant par ses ver- 
 tns sacerdotales (pie par sa vaillante maiiiere de prendre 
 la vie. N'ctait-il pas franclienieiit Tami (Its Diiehesnav, 
 des Salaberry et antres joyenx homines du li.-in])s, nllant 
 avec enx faire nn tour de i^-che an lac vSt-Charles, en 
 aniatenr et connaissenr et en bon conipaj,nu)n, tont en se 
 rdservant des points d'informations ponr ses onailles (pii 
 ponrraient avoir besoin de Ini dnrant ces qiiekines lienres 
 de dtl'lassement qn'il se pennettait. Le pechenr d'hom- 
 mes pr^valait tonjonrs snr le i)echenr a la trnite. Jamais, 
 il n'ent consenti a se meltre hors d'acces d'nn malade 
 sollicitant les derniers seconrs de son ministere. 
 
 " Mais il fant entendre les j^ens iioiis rappeler comnie 
 il etait gai, taqnin, chansonnier meme, dn moment qn'il 
 avait inis le pied dans nn canot de peche, snrtont lorsqne 
 le pape etait an o^onvernail. \'raimeiu, on ent dit alors 
 qne le brave cnix- se cro>ait dans la barqne de saint Pierre. 
 
 1 
 
124 
 
 HISTOIRK 1)V MONASTKRH 
 
 I' 
 
 " II faut bieii noter ici que le pape, un M. Rhcanme 
 age de qnatre-vingt-cinq ans, est le pechctir le-endaire dii 
 lac St-Charles, ,.ii il a fait niaintes et maintes peclies 
 miraculeuses. Un de ^es frC^res, ramiral, inort il y a 
 qnelqiies annees, savait egalenient tirer a\ec siicces sa 
 ligne du jen. 
 
 " Suit avec le jjape, soit avec ramiral, M. Cooke et ses 
 amis etaient toujoiirs silrs de coaler has leurs rivanx 
 messieurs les officiers de rarmee on aiitres ; aussi, i,e 
 niaiuinaient-ils pas de s'eii donner a c.eur joie. Kt les 
 gens crapplandir aiix succes de leur hon ciire. On ne 
 saura jamais dire de combien de tendresse est petri le 
 souvenir de M. Cooke dans I'esprit des populations de 
 St-And^roise et de la jenne Lorette." 
 
 Gette affection gene'rale qu'on temoignait h M. Cooke, 
 ce respect univcrsel dont on Tentonrait, sa prudence et 
 ses autres vertus I'avaient depiiis longtemps recommande 
 aupres de Mgr Signa>-. Ses belles (pialites, son savoir- 
 faire vont I'enlever ;\ ceux dont il est aime et le trans- 
 porter sur nn nouvcan tlidatre. 
 
 Aux Trois-Rivieres, M. le grand xicaire Cadieux trou- 
 vait le fardeau dur et il demandait il en etre decharge. 
 II est exauce et le iS septembre 1835, Mor de Quebec 
 mfornie M. Cooke des nouveaux hoiuieurs qu'i] Ini con- 
 fere et des devoirs importants qui vont Ini incomber : 
 
 " Monsieur, 
 
 " Quebec, iS septembre 1835. 
 
 " Depuis nn niois, epoque on je jetai, coninie Ton dit, 
 des pierres dans votre jan'.in, j'ai r^fleclii serieusement an 
 projet que je nonrrissais, des le temps de ma visite et 
 dont je NOUS ai fait part depuis, et le residtat de toutes 
 mes reflexions, formees devant Dieu, est qu'aujourd'liui 
 
DF.S rKSn.INKS DKS TR()IS-KI\-1HRKS 
 
 125 
 
 je dois vons declarer que, fnialenietit, je v 
 
 ous ai clioisi et 
 
 que je vons clioisis pour succeder a M. Cadieux, eu sa 
 qualitc de cure des Trois-Rivieres et (hi Caj) de la 
 
 Madeleiue. d 
 L't (U 
 
 e j^raud \icaire i)()ur le district du uieuie 
 
 uoui 
 Nicolet. 
 
 " D'apres ec que ui'a expriuie, sur ce clioix, alors pro- 
 jete, Tuti de \-os plus res])ectables et de xos plus affec- 
 tionues amis, et aussi d'apres ce (jue vous ui'avez temoi- 
 ,<,nie si cordialeuieut, dans uotre dcniiere eutrevue, je ne 
 doute nulleuient (pie, uoiidhstaut les r(5pu^iiaiices que 
 peut faire uaitre uu fardeau de cette iuqxjrtauce pour le 
 poste auquel vous etes appelt;, vos dispositicjus a reiidre 
 service a la relio-it)]i et I'esprit eccl<>siasti(iue cpii a tou- 
 jours aninuj \-os d(^Miiarclies, ue \-ous fasseut faire }>;6nc- 
 reuseiueut le sacrifice qu'exij^e dans ce luoinent votre 
 (!'veque, eu uieMue temps qu'il vous t(:Miioi<,nie des maniues 
 si seusibles de la coufiance particulidTc (pril repose eu 
 vous. 
 
 " 11 faut ix'user a vous pix'parer saus bruit, a prendre 
 a la fin de ce mois, possession du nouveau poste que la 
 Providence vous destine. Coninie il y aurait trop a vous 
 dire, par (5crit, sur divers sujets ([ui out rajjjxjrt aux 
 arrangements (pie vous aiirez a faire, soit ])our I'epoque 
 mention iK-e, soit pour le commenceineut dVx^obre, il 
 vous .sera plus avautaoeiix, et, pour inoi, i)lus sati.sfai- 
 sant, que vous fa.ssiez, au i)lus tCA uu uoineau vo\a<'e en 
 ville. 
 
 " Je suis, bien afTeetueusemeiit, eu X. vS. et avec une 
 .sincere e.stime, monsieur, 
 
 " \'otre ties humble ser\iteur, 
 
 " Jo.s., /•;.-. t/r On/'/urr 
 
 m 
 i 
 
 41 
 

 126 
 
 HISTOIKK DU .MOXASTEUI-; 
 
 A ce bean panco:yriqne trace par niie phnne episco- 
 pale, il nous suffit d'ajouter que M. Cooke avait un port 
 inajestueux, une fi<,nire male, un aspect iuiposant et 
 quelque pen severe. vSon langage, son attitude traliis- 
 saient bientot un ccjeur d'or, une sensibilite exquise, tan- 
 dis que sa piete, sa cliaritc, en un mot ses vertus austeres 
 et si francliement sacerdotales axaient orne son large 
 front d'luie aureole de noblesse et de dignite, bien avant 
 (jue la neige des ans eut blanchi ses clieveux. 
 
 Monsieur le Orand Vicaire fut done le bienvenu an 
 milieu crune ville dout il allait etre bientot le pasteur 
 aime. 
 
 En laissant St-Ambroise M. Cooke laissait de bons 
 amis. M. Dominique Lefrangois, instituteur, entretint 
 longtemps a\ec lui une correspondance active. De fois 
 a autres, M. Cooke retournera a son ancienne paroisse, 
 ce sera toujours un \oyage agreable. Deux ans apr^s 
 son depart, ^Mlle Cooke alia rendre visite a ses amis, son 
 frere lui ecrit : " Tu etais done dimanche a ce cher 
 St-Ambroise I L'as-ut bien prie pour nousd .ix? J'y 
 etais aussi, je t'ai vu marcher de I'eglise jusqu'a la mis- 
 sion et te promener devant la maison au petit clocher, 
 niais en esprit, car de corps j'e'tais au Cap. Continue h. 
 te bien anuLser, j'aurai peut-etre mon tour, moi aussi." 
 
DKS rHSfl.IXKS DKS 'rKOIS-RIVIHKSl-: 
 
 12: 
 
 CHAPITRH VIII 
 
 iioi aussi. 
 
 Aux Trois-Rivierks. — Lk gkand vicairk au cexa- 
 CLE 1)1- I'REsiJVTERE. — .Mademoiselle Cooke. — 
 Lettres de messieurs les abbes Dai'le et 
 Desjardixs. 
 
 1835-1853 
 
 A noinination de iM. le (irand Vicaire Cooke parut 
 rencoiitrer les vucs nniverselles. II arrivait aux 
 Trois-Rivieres dans un temps critique, mais par 
 ' son habilete, sa ferniete, I'ascendant qu'il 
 sut prendre sur son peuple, il fondit bientot tons les 
 partis en un senl, et sous pen on pourra dire : " .Mon- 
 sieur le C.rand Vicaire conduit sa paroissc connne une 
 comnninaute." Son presbytere etait un veritable cenacle : 
 le seul pretre qui denieurait avec lui pour le moment 
 (^^tait le di<.ne .M. Jacques Harper, vicaire de la ville, qui 
 quatre ans plus tard, en allant porter la parole du saint 
 aux sauvajres du Saint-Maurice, trouvera la mort dans 
 ces eaux qui roulaient d^jil, sons leurs va^iu s homicides, 
 le corps du R. P. Rutcux. M. Joyer, jjretre retire, an- 
 cien missionnaire de Caraqnet a\ait un double titre pour 
 avoir ses entrees a la maison curiale ; aussi, v etait- 
 il le bienvenu : On aimait sa oravc distinction et sa 
 grande dignite. M. Rartlielemi Fortin, Cliai)elain du 
 monastere, venerable veteran du sanctuaire, completait 
 avec M. Hospice Lajus, jjretre nialade, la societe eccle- 
 siastique qui se reunissait tons les soirs au presb\tere. 
 
 C'est entre les mains de sasocur, Mademoiselle Cooke, 
 que Monsieur le (irand \'icaire a\-ait remis Pintendance 
 et le gouvernement teiuporel de sa demeure. F:ile ne 
 
' tl 
 
 \ 
 
 I; j 
 
 , 
 
 128 
 
 UISTOIRK \)\: MONASTKRK 
 
 flit pas infcrieurc b. la taclit- <jiii lui fnl confiec. Pleine 
 clt' sollicitude jiour Ic Ixnihtnir de sou frcrc, elk' iic s'epar- 
 ^na en rien. L'ccoiioinie la phis stricte re<i[iiait clans cct 
 
 Ml.I.K Kl.ISAIilCTlI COOKK 
 
 interienr ; niais cc n'etait pas parcinionie. Monsienr le 
 Grand \'icaire a\-ait charji^e sa sfcur de distribner les 
 
iv. Pleine 
 c lie s'epar- 
 ait dans cct 
 
 5^ 
 
 > ■ 
 
 DES URSULIXES DES TROIS-RIVIKRKS I2g 
 
 anniones ; elle connaissait le iioni de tons les malades de 
 tons les indigents. Elle fnt avec Madame Lainontagne, 
 la premiere scenr de charite de notre ville. De phis' 
 conime la femine forte, elle avait le relief que doiine la 
 force dn caractere et I'agrement de I'esprit. Son role 
 dans cet interienr ecclesiastiqne est reste nn bon souve- 
 nir ponr tons les liotes qui y sont passes. 
 
 Monsieur le Ch-and Vicaire Cooke se fit tont d'abord 
 reniarqner par son activite prodigiense dans I'exercice dn 
 saint nnnistere. Kn cela, il fera pins tard le desespoir 
 de ses collaboratenrs, snrtont anx epoqnes de grand con- 
 conrs. C'est dans ces moments, on la nature accablee 
 cnait merci, qn'il voulait voir la joie briller stir toutes 
 les figures. A I'eglise, plusienrs fois le jour, il mnltiplie 
 la parole evang^Iique. Le dimanche, il preclie jusqu'a 
 quatre fois : h la basse messe, h la grand'messe, d I'archi- 
 confrerie, et en anglais ponr la population Irlandaise. 
 De plus, il etait tr^s assidu an confessional. II se donne 
 il se depense, puisant dans les fatigues de la veille, les 
 Energies dn lendeniain. 
 
 On le reconnait an portrait suixant peint par Lamar- 
 tine : 
 
 M'arrgtant plus ou nioius un pen sur chaque seuil. 
 A la femine, aux enfants, disant un mot d'accueil • 
 Portant partout un peu de baume d la soufifrance, ' 
 Aux corps quelques rem^des, aux Times I'esperance 
 Un secret aux malades, aux partants un adieu, 
 Un sourire a chacun, a tous un mot de Dieu ! ' 
 
 lonsieur le 
 tribuer les 
 
 Cette large tendresse qui le faisait se devoner ponr 
 son troupeau s'etendait jusque sur ses Ursulines dont il 
 ^tait le pere et I'appni. 
 
 II aiinait a venir an inonastere, d visiter les classes 
 des eleves, d donner aux religieuses conseils et encoura- 
 gements. 
 
I 
 
 130 
 
 HISTOIRE nu MOXASTERE 
 
 Arrive anx Trois-Rivieres an mois d'octobre, sa iiio- 
 destie le porta a dissinuiler, pendant un certain temps, 
 ses pouvoirs de snperieur. 
 
 L,e 12 novenibre, Mgr Signay ecrit : 
 
 " Ma Rcvhrndc Mh-c, 
 
 " Depnis longtenips, Monsieur votrc nonvean Grand 
 Vicaire est en possession du diplome qni le constitne votre 
 Superienr. C'etait sans donte par Immilite qn'il ne vous en 
 informait pas. C'est nn monsieur d'nn bon conseil, qui 
 ne manquera pas de \ous ttre d'nne grande ressource 
 dans Toccasion." 
 
 Parole prophetique qui a en sa pleine realisation. 
 
 Lorsque ses amis de Quebec venaient anx Trois- 
 Rivieres, leurs visites etaient pour M. le Grand Vicaire 
 des heures de donees et intimes jouissances. Les lettres 
 suivantes de MM. Daule et Desjardins nous le disent 
 aimablement : 
 
 " Seminaire de Quebec. 
 " Cher Monsieur^ 
 
 " Je profite de I'occasion de M. Laberge pour vous 
 envoyer dc mes nonvelles, comme je vous Pavais promis. 
 Arrive a Quebec, le mardi an soir,- jour de mon depart, 
 le mcrcredi se passa as.sez bien ; mais je fis ensuite une 
 longue maladie. En un mot, mon physique est bien 
 dimituie. Le tombeau est-il loin ? C'est une question a 
 resoudre. Ouoiqu'il en soit, je donte fort que je puisse 
 ailer vous voir Pan prochain. 
 
 " Je \-ous prie de saluer M. Fortin de ma part et de 
 lui donner ce cantiquc pour nos Meres, auxquelles il 
 prcsentera mes respectueu.v saluts, en leur demandant 
 une part dans leurs prieres. II remerciera pour moi, 
 Mademoi.selle Dumoulin. 
 
DKS URSULINES DKS TROIS-RIVIKRKS 
 
 131 
 
 " J'ai re(;u en hoii etat tons les effets quo vous in'avez 
 envoyes, et je vous reinercie de votre attention. Mes 
 compliments an bon M. Harper, votre vicaire, a Mile 
 votre sanir, an bon ami M. Joyer ; n ibliez pas le cher 
 M. Coffin. Je prie M. Harper de faire mcs compliments 
 anx families Conrval et Garceau, et an fils de M. Coffin. 
 Je pense k vous, cher Grand Vicaire, k votre ville et a 
 tout ce qui vous interesse. Croyez-moi pour tonjours, 
 " Votre tr^s humble serviteur et ami sincere, 
 
 " Daulk, T'/m" 
 
 M. DESJARDINS A M. COOKE 
 
 " Quebec, 21 decembre 1837. 
 
 " Moitsieiir Ic Craiid I 'icaire, 
 
 " La fete apostolique de ce jour m'a rappele la votre 
 ce matin .^ I'antel. Je m'empresse de vous reiterer les 
 meillenres intentions de M. le Chapelain et de toutes nos 
 Meres en union de tons mes respectuenx souhaits, anciens 
 et nouveaux ! 
 
 " J'anticipe, sans cereinonie pourtant, inais par une 
 heureuse occasion snr la future annce, ]xMir vous offrir 
 mes hoininages, et \-ous prier d'assurer MM. dn vene- 
 rable clcroe dc votre lo>ale cite, et vos tres Revercndes 
 Ursulmes de mes ,>,emc,tto ijarticuliers de la saison. 
 
 " Permettez que je vous recommande le rouleau ci- 
 joint destine pour :\r. Leprohon. 
 
 " J'ai riionnenr, etc. 
 
 " L. J. DiiSjAKDixs, Pin:' 
 
 
i 
 
 132 
 
 HISTOIRK 1)U MON*.STERE 
 
 " P. S. — II )• a en reunion aujourd'hiii cliez M. Th. 
 B^dard, et vous ti'avez pas ^te oublie. M. Hebert est 
 niieux, M. Maguire aussi ; je taclie de le suppleer h la 
 sainte grille. J'ai ecrit au grand ami Rend, et je le ferai 
 encore, mais je siiis trop presse et treniblant anjoiird'hui. 
 La Soenr St-Panl vous presente par tnoi son bouquet et 
 ses nouveaux honnnages de la future nieilleure annee. 
 On dit sa soeur IMarie (jadis Sanir St-Tlionias) tou- 
 jours langoureuse. II y a encore d St-Ambroise certains 
 nuages d'orages fortuits. ... On vous y regrette de plus 
 en plus. 
 
 " Le confrere Daule n'a plus gu^re de dents, niais il 
 paye de la langue et du gosier. On le dit vermeil et d'une 
 ferveur angelique. Nous remercions le bon Dieu de ce 
 que les fleaux revolutionnaires soient enfin calmes. — 
 J'ouvre encore ma lettre pour y retirer celle de M. Le- 
 prohon et la mettre sous .sa propre adresse. 
 
 " Excusez le vieux Talonnciix. Le cher Pere Fortin 
 n'a pas encore repondu au sujet du cadre de nos Meres. . . 
 le tintin voudrait I'avoir pour rien? Eh bien, je taclierai 
 d'etre son avocat. 
 
 " J. Dksjardixs, /7/r." 
 
 Un souvenir de cette epoque est la grande retraite 
 prechee par i\Igr de Nanc)-. Elle avait ete desiree par 
 M. Cooke. Le succes depassa son attente. Ecoutons 
 un temoin oculaire nous dire les impressions durables et 
 salutaires de ces jours de grace. 
 
CHAPITRK IX 
 
 SoL'VKxiR DK ki:traitk. 
 
 (Suppldment des Melanges Religeux, 30 mars 1841.) 
 
 )E sept du present se termina, dans rerrlise parois- 
 siale de la ville des Trois-Rivi^res, par le cliant 
 niajestnenx du Tk Dki'm, la Retraitk solen- 
 — ^ nelle coniniencee en cette paroisse, le ler 
 fevner, par Mjrr Chs Conite de Forhin Jangon, Eveqiie 
 de Xancy et de Tonl, Prin.at de Lorrauie, etc., etc Un 
 <liscours analogue a la circonstance, prononce par Mes- 
 sire Ths Cooke, V. G. et cur^ du lieu, n,it, en abre-^e 
 sous les >-eux des auditeurs, la retraite toute entiere avec 
 ses exercices, ses avantages et ses fruits. Cette cerenio- 
 nie et ce discours, rappelant tant de consolants souvenirs 
 ont donnd ini nouvel elan aux Amotions et aux impres- 
 sions causees par la retraite et contribueront a en perpe- 
 tuer la menioire. 
 
 ^ Qnelques details sur la niani^re dont la retraite a 
 ete faite en cette ville ne seront pas deplaces ici et pour- 
 ront servir h I'edification des fiddles en general. 
 
 Une retraite, promise depuis six mols, k la ville des 
 Trois-Rivieres par Mgr de Nanc>', ,!tait attendue avec 
 une .samte impatience. Aussi I'arrivee prochaine du 
 venerable pr^lat qui devait la prdsider fut-elle re9ue avec 
 des transports de joie. Ce fut un vrai triomphe pour les 
 cito>-ens de tons les rangs. Toutes les personnes nota- 
 bles de la \-ille, les principaux menibres du Barreau, les 
 honnnes en autorite et les citoyens marquants allerent a 
 
 •f. J 
 
 i 
 
 !t M 
 
 iiiil 
 
134 
 
 IIISTOIKI' ])V MONASTKKH 
 
 la rencontre de Sa (kandcnr jnscjn'an Port vSt-Fran^ois. 
 A deux liciies et dcniie dv la ville. Los messienrs du 
 Barreuu, dc diverscs croyances rt'lij^deusfs, rcmiis i)our la 
 circonstance, presentcrent an noble ct illnstre prclat 
 Tadrcsse snivante jxar la honchc dc k-nr doyen Pierre 
 Vezina, Kcr : 
 
 " Monseij^nenr, nons nons sonnnes rdnnis ponr feliciter 
 Votre (Irandenr snr son henrense arriv^e an milien de 
 nons et Ini tenioiffner notre reconnaissance ponr I'hon- 
 nenr qn'Elle nons fait enconsentant d denienrer qnelqne 
 temps e.i cetie ville. Nons esp^rons qne votre sdjonr 
 dans ce district sera anssi avantagenx L la religion que 
 I'ont ^t^ les retraites qne vons avez d^jd donn^es d Que- 
 bec et d Montreal, etc., etc." 
 
 Sa Grandeur a daign^ r^pondre : 
 
 " Messieurs, je vons reniercie de votre visite et de votre 
 adresse. Je suis tres flatt^ de cette attention de votre 
 part. L'union, qne je vois r^gner entre vons, me cause 
 une vive satisfaction ; I'aime h croire qu'elle sera dura- 
 ble et qne nicnie elle deviendra plus intime. > os ^tats, 
 messieurs, ont ensemble de grands rapports ; nons soni- 
 mes les uns et les autres des honimes de robe ; nous tra- 
 vaillons pour la justice ; nous devons nous efforcer de la 
 faire regner partout. Souvenons-nons, messieurs, que 
 nous avons les uns et les autres nn juge qui jugera nos 
 justices. Oni, messieurs, nous allons passer quclqne 
 temps avec \'ous, travailler de concert avec \'otre clerge 
 an saint des ames ; j'espere que je vons rencontrerai. . . 
 et que je tiouverai en vons I'appui qne pent donner a 
 mon ministere la bienveillance et le bon exemple des per- 
 sonnes constituees en autorite." 
 
 lye soir menie rouvertnre de la retraite se fit an milieu 
 d'un conconrs extraordinaire. L'eveque, accompagne 
 
OKS URSL-IJXES DHS TROIS-KIVIKRKS 135 
 
 crnn „o,„I„enx clerge, ou Von vovait prcs,,,,. tot.s les 
 cures d„ d,slr,ct, f„t conduit a Pc^lise an son'des cloches 
 avec ons Ics l^.tnu-nrs dns h I'cvcqnc- di.,ccsain. M \, 
 Grand V.cancdu district clcnre de la vill. Ic rea.t 1 
 1 entree et In, adressa a pen pres ces ,>aroles : 
 
 , ;: Monsei^n.enr, cVst en (,nalite de pastenr de cette 
 
 e,hseetannonMle.anudtitnde,niren,plitcete. 
 que J a 1 honnenr d'adresser en ce n„„nent la parole a 
 \ote(,randenr U- respect dn an lien saint en,>c-c, 
 ces fideles d'exprnner enx.nen.es les sentin.ents d.nt 
 ■sont annnes ; ds attendent de nun cp.e je serai en cette 
 occasion lenr interprete et quej'aceon.plinu envers \o 
 (^randenr nn devoir cp.'ils n'osent et ne penvent ren.'l 
 enx-n,emes Je serai done lenror^^aneetje le fais d'anta 
 P us volont.ers qne lenrs sentin.ents et lenrs va-nx so 
 aus. les nnens. Oni, Monsei^nenr, votre arrivee an 
 nuhen de nons remplit nos c<enrs de la Joie la p,„s .rande 
 et dc allec.res.se la pins vive. Tenns depnis lon^tenips 
 dans I'lncerrmule snr Pepoqne precise de votre Z' 
 notts avons craint c,ne des devoirs pressants ^•ons appe-' 
 ant aUlenrs, nons ne fnssions prives ponr tonjonrs dn 
 Plaisn^ de l'a^•antao.e et de Phonnenr de x-ons voir. M.d 
 J,^race a Dk-u nos craintes .se .sont evanonies et nons epron' 
 vons an,,onrd-hni la joie inexprin.able de ^-oir dans not I 
 egh.se le d.one Prelat qne nons avons tant desire Ce 
 .loure.st nn jonr de trioniphe ponr cette ville et'ponr 
 tontes les paroKs.ses de notre district. La joie et P sp 
 ranee brjllent snr tons les vi,sa,.es ; chacnn se dit en tJoi- 
 i"^;u,e : le voda done ee jonr de ...races et de nusericorde 
 nn ,1 ,10ns tarda,t tant de voi,-. U voiia enfi,: ee y^J- 
 
 apprench-e a travailler et travailler avec no,i; , 1 „,, 
 tante affaire de notre saint : One le Seignenr le co,i.serve 
 et le conihlc de .ses ,ilns ahond 
 
 1 
 
 
 i::i 
 
136 
 
 HISTOIRR DU MON'ASTIvRK 
 
 (//cfKs (/III -riiiil III iiiiiiiiiif Domini. Xous a\-on.s puis^,- 
 Monseij^nieur, ces sentiments clans les rapports qnc nous 
 avonseiis des brillants sncces des Missions (pie Votre 
 Grandeur a accorddes aiix deux j^^randes villes et ;\ \A\\- 
 sieurs paroisses de ce p .vs. Mais ce n'a pas etc sans 
 nne jalousie bicn pardonnable que nous avons vu I'ini- 
 pidte, rirreligion, le vice ceder partout i votre eloquence 
 forte et touchante ; car nous aussi, nous avons besoin de 
 refortne. II y a panni nous des justes. Dien seul en 
 connait le nonibre ; mais il y a des anies tiedes ; il y a 
 des brebis egfarees : II nous faut quelque secours, quel- 
 qucs ^rraces extraordinaires. P^ntrez done, Monseij)[neur, 
 dans ce temple ; prenez en main la condnite de ce tron- 
 peau : confinnez les justes dans la pratique dn bien ; 
 raniniez la ferveur dans les ames tildes et ramenez an 
 bercail les brebis dg^arees. Vous aurez pour coopdrateurs 
 dans cette j^rande cenvre le clerjre respectable de ce dis- 
 trict ; et vous trouverez ici non la pompe des ceremo- 
 nies, ni r^clat de Tor et des pierreries, mais, j'ose m'en 
 flatter, des coenrs dociles et la boxxk volontk." 
 
 ]Monseij,Mieur repondit en ces termes : 
 
 " M. le Grand V'icaire, c'est avec un vrai plaisir que je 
 viens sur I'invitation de Sa Grandeur ]\Ia^r I'Eveque de 
 Quebec et sur la votre, travailler avec vous d la sancti- 
 fication de votre troupe"u. Mais nous soinmes de bien 
 faibles ouvriers pour uue si grande C£U\re. J^ous pou- 
 vons planier, nous pouvons arroser, mais c'est a Dieu 
 seul qu'il appartient de donner I'accroissement. Atten- 
 dant de sa bontd tout le sncces de cette sainte entreprise, 
 travaillons et prions. Comme c'est an nom de ce bon 
 peuple que vous m'adressez la parole, je donnerai de la 
 chaire le teste de ma reponse afin d'etre plus gendrale- 
 nient entendu." 
 
 il 
 
I'KS I'RSITUNKS DKS TROIS-RIVIKRKS 137 
 
 Le sennoi, cronverturc roula ct, K^encral s„r les avan- 
 ta«:e.s de la retraite, sur la .nauicre .I'c,, pn,f,tcr et sur le 
 danj^er de Paints des j^races. Les o„.e jot.rs suivants, 
 . Monso^nienr, precha de,.x fois par jo,:r s„r les j^randes 
 yentes dc hi rdu^um : la fui de riionnne, la mart, le 
 Jt.^^enient, I'enfer, la confessi„„, reucharistie. les lie„x 
 saints, la temperance et h- purK^1toire ; il donna anx per- 
 sonnes dn sexe les regies d'nne vie chretien.ie et lenr 
 ai)pnt la n.ani^^re de former lenrs enfants a la pratinue 
 clelavertn: il fit le renonvellement des promesses 'h, 
 bapteme la henedietion des enfants, la consC-cration A 
 Jesns et h Mane. Ces sermons et ces eeremonies etaient 
 l)recedes et snivis dn chant de cantiqnes adaptes a la cir- 
 constance. Denx clurnrs, composes I'm, de gentils 
 hommes, I'antre de dames et demoiselles de la ville 
 chantaient alternativement le matin et le soir avec nne 
 grace et nne harmonie qni faisaient lionnenr a lenr 
 talent, ^ lenr bon goilt et h I'organiste qni les :• ait 
 exercds, et nui les accompagnait avec I'orgne. 
 
 Le pre<.icatenr parlait pendant environ nne henre et 
 denm ,„a,s une fois, emporte par son zele, il parla pins 
 de deux lienres, et ses anditenrs ne se lassaient point de 
 1 ^center. Outi. les sermons de la retraite, il precha 
 qnatre fois chez les Dames Ursnlines et nne fois pour les 
 onvners des forges St-Manrice anxqnels I'lKmorable U 
 Bell avait donne la liberte de s'absenter ^ cet efTet Ces 
 disconrs furent ponr la plupart des cliefs-d'oenxre, on 
 tons les genres d'eloquence rennis op^raient snr les andi- 
 tenrs des efTets ^to.inants. Que de larmes x-ersees sur les 
 ^garements et le retonr de I'Enfant -rodigne, dans le 
 sermon de la mis^ricorde ! Les anditenrs, s'identifiant avec 
 cet mfortune, se reprochaient leur ingratitude envers 
 Dien et b^nissaient les mis^ricordes infinies dn Seigneur 
 ^ leur ^gard. Quelle frayeur peinte sur tons les visages 
 
w 
 
 138 
 
 HISTOIRE DU MONAST^RE 
 
 
 
 
 et quel inorne silence rdgnait dans son nonibreux audi- 
 toire, lorsqne le pr^dicatenr d^roula le tableau des crimes 
 commis et celui des graces perdiies, qui devaient faire le 
 sujet de la condanination du peclieur au grand jour du 
 jugenient ? Quel saisissenient, quelle horreur occasionna 
 la peinture si vive et si forte de I'Enfer et de la rage du 
 damne qui se jetant sur .son complice, I'accable d'injures, 
 d'outrages et de mauvais traitements, en lui criant : 
 rends-moi mon eternite. Ce mot eternite si sonore dans 
 la bouche de l'E\-eque de Nancy s'est imprime au fond 
 du coeur des justes connue des pccheurs, et >• a laisse 
 une crainte salutaire pour les uns et pour les autres. 
 Quel coeur assez dur aurait pu n'etre pas sensible aux 
 gemiasements d'une multitude repentante qui pleurait 
 son infidelite aux promesses faites a Dieu dans le saint 
 bapteme et qui promettait un attachement inviolable a 
 J^sus et k Marie. Les vofites du temple semblent retentir 
 encore de cette voix bruyante et majestueuse de tout un 
 peuple qui rdpete trois fois a I'envi ce bel engagement : 
 " Je me domie a Jdsus-Christ et pour tou jours " on cette 
 profession de foi de la maternite Divine de Marie. " Je 
 crois que Marie est veritablement mere de Dieu," on 
 cette consecration solennelle a Marie : " Je me consacre 
 a Marie et pour toujours." Qui de ceux qui out assiste • 
 h cette ceremonie imposante pourra oublier I'impression 
 qu'ont faite sur lui ces milliers de voix reunies qui ren- 
 daient ensemble a Dieu, A Jesus-Christ, d la religion et A 
 Marie un hommage si public, si eclatant et si solennel ? 
 La benediction des enfants presenta une scene diffcrente, 
 mais non moins attendrissante. Rien de plus edifiant 
 que I'empressement des meres d apporter leurs enfants a 
 I'eglise pour les faire participer aux axantages de la 
 retraite. Le noniI)re de ces petits innocents fut si grand 
 qu'il fallut faire a deux reprises la ceremonie de la bene- 
 
in 
 
 HKS rKSn.IXHS DKS TKOIS-RIVIKRKs 139 
 
 diction ; et_ les l)o„nes tn^rcs s'en retottr„aie„t toutes 
 fieresd avoir obtc.nt pour la fainille, Ics priercs, les v<...t.x 
 et \a benediction de I'hoinine de Dieii. 
 
 Tons les citoyens sans distinction de reli<,n-()n se fai- 
 saient une vraie fete de ^■ellil■ assister a ces 'sermons et 
 cenx qni avaient entendn une fois I'eloquent oratenr 
 voulaient I'entendre encore. Le savant, I'i.norant ij 
 ^^randet le -vtit se dispntaient une place an sermon 
 De panvres pa^■sans passaient a I'eglise tont le jonr sans 
 prendre de nonrritnre afin de consorver lenrs places et 
 revenaient le lendemain s'exposer anx memes fati<nies et 
 anx memes privations. Tons s'accordent a dire'\n,'nn 
 entrainement inexprimable les forcpait ponr ainsi parler de 
 snivre les exercices de la retraite. Anssi I'afflnence eiait 
 unmense. Qnoiqne les feinines fnssent senles admises 
 a 1 instrnction dn matin et qn'il n'y ent qne les homines 
 a celles dn .sou I'eglise avec tons ses jnbes ne poiua t 
 contenir la fonle qni, avec la permi.ssion dn President de 
 la retraite, se repandait dans le sanctnaire, reinpli.s.sait la 
 sacristie et fonnait nne ina.sse si pre.s.see qn'on ne distin- 
 gnait phises allies, les bancs, ni La balustrade et qn'il 
 e tait difficile de .se reiidre de la .sacristie d I'antel on 1 h 
 chaire .sans le .seconrs d'nn constable. Us ine.ssienrs dn 
 clerc^e entonraient I'antel ponr en eloi^nier la fonle et 
 empecher tonte irreverence, qni n'anrait p„, cependan 
 e^equnyolont^re. O^ conconrs prodi.ienx si mail 
 tint et iiieme alia crois.saiit jn.sqn'an dernier jonr des 
 e.xercices pnblics. ' 
 
 Tons les fiddles vonlaient participer anx benefices de 
 
 la retraite: chaqne parois,sedndi,strictetprincipaleinent 
 cUaniaclnche, Nicolet, St-Gregoire et Champki„, Jl 
 
 ni-ssait .son contingent, c'est4-dire une bonne par ie de 
 
 sa ix>pnlation Pariiii les paroisses ^loign^es on remarqnl 
 
 le .ele des habitants de St-Stanislas, de I.abaie dn Febvre 
 
 I' 
 
T|0 
 
 HISTOIRE DU MONASTE;rE 
 
 et de St-Frangois du Lac, qui arrivaient en ville par 
 centaines. Les sauvages, sortis de leurs forets, accou- 
 raient de tons cot^s. Les chantiers, siir le St-Maurice, 
 etaient abandonn^s par les ouvriers, qui faisaient quiiize 
 et vingt lienes pour se rendre h la retraite. 
 
 Tons les jours, environ vingt-cinq confesseurs etaient 
 occupes depnis cincj heures dn matin jusqu'd neuf heures 
 du soir a entendre les confessions ; et la foule ne dinii- 
 nuait pas : plus de 10,000 personnes avaient comninnie 
 et les tribunaux de la penitence etaient egalenient assie- 
 ges. Le jour du depart de Sa Grandeur, la foule ^tait 
 encore la nien^e. 
 
 Ln cette occasion, la ville et la banlieue donnerentune 
 nouvelie preuve que ce n'est pas en vain que les Cana- 
 diens out la reputation d'etre hospitallers. La popula- 
 tion se trouva quadruplee par les nouveaux venus ; et 
 ces etrangcrs furent traites coninie des freres. lis trou- 
 vereut logenient non seulement pour eux, nuiis encore 
 pour leurs chevaux. Nos freres separes se preterent d"un 
 grand coeur a cette oeuvre de charite et ouvrirent leurs 
 niaisons et leurs autres batiments pour I'usage des etran- 
 gers. Ces nouveaux freres uieritaient tons les egards 
 par leur couduite edifiante : joints aux citoyens, ils assie- 
 geaient TegHse aux heures de I'office ; dans I'intervalle 
 ils reniplissaient les rues, observant un silence inoui jus- 
 qu'Jl ce jour. Les niaisons d'entretien public et autres 
 on ils logeaient, jusqu'au nouilire quelquefois de cent 
 cinquante, etaient deveuus coninie autant de chaijclles, 
 oil les pri^res etaient communes et cliacun s'effor^ait de 
 rapporter aux nouveaux venus, les instructions qu'il avait 
 entendu«es. Jamais pareil spectacle n'avait embelli notre 
 ville. L'oeuvre de Dieu s'operait si visiblement que nos 
 freres separes en temoignaient tout haut leur etonne- 
 menl et ne pouvaient .se la.sser de I'admirer. 
 
DES URSULINES DES TROIS-RIVIERES 141 
 
 Le presbyt^re offrait aussi iine sc^ne bien touchante. 
 Une troupe d'infortnn^s en reinplissait les avenues, les 
 corridors et les escaliers, depuis le matin jusqu'au soir. 
 Tout ce qu'il y avait dans les environs et nienie a une 
 grande distance, d'aveugles, de sourds-niuets, d'infirnies 
 se faisaient apporter pour se reconiniander aux prieres 
 du saint ^veque et recevoir sa benediction. Plusieurs 
 avaient vu leurs nianx et leurs souff ranees disparaitre et 
 lui faisaient honnna^e de leur suerison. L^s autres, ani- 
 ni& par les plus ^•ives esperances, soupiraient aprds le 
 moment ou ils seraient presentes h Sa Grandeur. Qu'il 
 aait beau de voir le venerable Prelat, debout, vetu de ses 
 li ibits de choeur, entoure de toutes les infinnites qui sont 
 le partaK-e de la nature humain- ' II prenait part aux 
 luaux de I'un ; donnait dcs paroles de consolation a I'au- 
 tre ; pleurait avec celui-ci ; imposait les mains sur celui- 
 la ; priait pour tons, les benissait tons ; donnait A tons 
 des avis conformes h leur situation, rendait a tons sinon la 
 sante du cori>^, du moins celle de Pame. Ilaccompa<,niait 
 ses discours de petits presents : d'images, de medailles 
 ou de chapelets. Cette bonte lui a gagne tons les coeurs ; 
 ces avis se sont graves ix)ur toujours dans la memoire de 
 ces infortunes et ces presents sont pour ceux qui en out 
 ete favorises, un tresor anquel ils attachent le pins .rrand 
 prix. '^ 
 
 Ce fut entre ces ocuvres de charite et k predication 
 des ventes eternelles que se partagerent les heures et les 
 jours que .Mgr de Nancy passa an milieu de nous. One son 
 sejour nous parut de courte duree ! I.a veille de son1le]»rt, 
 il regut de la ville, tuie adres,se remplie de temoignagcs 
 de reconnaissance, d'attachenient inviolable, de ddsir^de 
 se revoir encore en ce monde, etc. Cette ailre.sse fut j^rc'- 
 sentce par deux deputes des diverses classes de la socictd 
 Monseigneur repondit avec sa bonte et son urbaniteordi- 
 
 § 
 
142 
 
 inSTOIKK DL- MOXASTKRK 
 
 A\ 
 
 naires, qu'il se proinettait le plus grrand plaisir de revoii; 
 ses cliers et Ijraxes Canadiens, si la Di\-ine Providence 
 en disposait ainsi ; niais qu'un cliretien devait etre pret 
 k tons les sacrifices et a toiites les prixations ; que c'etait 
 an ciel qu'il fallait desircr uue reunion qui ne serait plus 
 tronblcc par les vicissitudes de cette vie ; que le souvenir 
 des retraites, (ju'il avait donnees en Canada, adoucirait 
 les anierttnnes de sa vie et serait la consolation de ses 
 vieux jours ; qu'il ne deuiandait pas de nioinnnent de 
 pierres ni de niarbre en uienioire de la Retraite des Trois- 
 Rivieres, inais seulenient une societe de Tkmpkraxce 
 bien organisee, niouunient qui ne coiiterait rien a per- 
 sonne et qui serait utile a tons, en procurant la gloire de 
 Dieu, le bien spirituel et teniporel des families, I'honneur 
 du pays et la consolation de leur nieilleur ami ; quoi- 
 qu'eloigne d'eux, il apprendra avec la plus vive satisfac- 
 tion que ses amis du Canada se souviennent avantageuse- 
 ment de lui ; qu'il se recommandait a leurs prieres et que 
 pour lui il n'oublierait jamais un peuple qui avait nion- 
 tre taut de foi et tant de bonne volonte. 
 
 Son depart eut lieu le 12, en presence du jDeuple qui 
 
 s'etait assemble pour le voir encore une fois. Les )eux 
 
 se baignerent de larmes et suivirent longtemps la voiture 
 
 qui eulevait celui qui avait su, en si pen de temps, 
 
 gagner I'affection des grands et des petits, du savant et 
 
 de I'ignorant, du riclie et du pauvre. II emporte avec lui 
 
 les regrets, I'amour et les bons souhaits de tout le monde. 
 
 Cependant nous osons nous flatter que son esprit de 
 
 piete est reste avec nous. Sui\ant sa recommandation, 
 
 la societe de temperance s'est formee et la retraite a ete 
 
 continuee avec un etonnant succes. Quelques jours seu- 
 
 lement apres, celle-ld comptait dejd 10,000 associes et 
 
 des le lendemain de son depart, celle-ci commen5ait k se 
 
 reproduire de tons cotes et allait bientot former autant 
 

 DES URSUUNES DES TROIS-RIVIERES 143 
 
 de retraites que de paroisses dans le district. L'impul- 
 sion sainte etait donn^e oar une main habile, la multi- 
 tude, en se dispersant, porta partout I'esprit de retraite 
 qui se communiqua rapidement et qui, seconde par MM. 
 les Cur^s, donna le beau spectacle de tout un pays en 
 retraite. Chaque curd se trouva dans sa paroisse k la 
 tete d'une retraite et eut la consolation de voir se renou- 
 veler en faveur de ses paroissiens toutes les graces et tons 
 les avantages de la retraite generale. Pen de pdclieurs 
 qui ne se soient convertis. Pen de personnes dans 
 les environs et au loin, qui n'aient profite de cette retraite 
 pour se reformer, avancer I'ceuvre du salut et tranquilli- 
 ser leur conscience. Disons-le, en somme, le bien qu'a 
 produit la retraite, en ce district, est immense. C'est le 7 
 de mars qu'elle a dte terminde par le n Dcum et le son 
 des cloches dans les vingt-cinq paroisses qui forment le 
 district des Trois-Rivieres. 
 
 Mgr de Forbin Janson laisse ici des souvenirs eternels • 
 toutes les bouches parlent de lui ; tons les cceurs sont 
 pour lui ; son nom passera aux generations futures. Ses 
 sermons se rdp^teront longtemps dans les families et 
 continueront ^ procurer la gloire de Dieu, unique objet 
 de ses ddsirs, de ses travaux et de ses voyages si longs et 
 si pdnibles. 
 
 Puissent ces lignes parvenir jusqu'd lui et gtre un 
 temoignage de la reconnaissance durable de la ville et 
 du district des Trois-Rivieres. 
 
 Un Citoyen. 
 
 ij 1 
 
 i -«t 
 
 
CHAPITRE XI 
 
 I/'Bveque. 
 
 Bellk ckrkmoxik vv sacre. — VisiTK Av Pknsiox- 
 x.AT. — Action kpiscopalk — Erkction de la 
 PARoissE DE Saint-Thomas de Pierreville. — 
 VisiTEs Pastorales. — Saint-Janvier de Wee- 
 don. — Ovation au retour de l'Eveque. 
 
 185a 
 
 VE 18 octobre 1852 niarquaif pour la cite triflii- 
 vienne mi'- de ces dates memorables quon ins- 
 crit en lettres d'or dans les annales religieuses 
 d'une nopulation. Ce jour-ld ingme, le ven^r^ pasteur 
 qu'elle entourait d'une affection toute filiale, ni^rit^e par 
 tant d'annees de d^vouement, de travaux et de sollici- 
 tude, allait recevoir I'onction episcopale et prendre rang 
 panni les princes de I'Eglise. Ce fut un jour de grande 
 fete et pour la ville et pour les campagnes environnantes, 
 d'ou Ton accourut en foule nianifester la joie qui debor- 
 dait de tons les cceurs. 
 
 Une bri.se autonmale agitait les branches des grands 
 ormes aux teintes multicolores ; Pair etait renipli des 
 acclamations du peuple et I'^cho repercutait au loin le 
 bruit de la fanfare. Un cicl d'azur, un soleil radieux 
 dorait de rayons ^tincelants le cortege pontifical qui lais- 
 sait le presbyt^re pour se rendre k I'dglise paroissiale. 
 II est splendide, pr€cM6 d'une riclie banniere aux armoi- 
 ries du m^tropolitain et du suifragant ; les Freres de la 
 Doctrine Chr^tienne et leurs ^l^ves, les autorit^s civiles, 
 
 144 
 
Pknsiox- 
 
 )N DE LA 
 VILLE. — 
 DR WeE- 
 •UE. 
 
 ltd triflu- 
 ;;iron ins- 
 eligieuses 
 6 pasteur 
 ^rit^e par 
 ie sollici- 
 idre rang 
 :le grande 
 oniiantes, 
 [ui debor- 
 
 es grands 
 inpli des 
 II loin le 
 radieux 
 1 qui lais- 
 iroissiale. 
 IX armoi- 
 ^res de la 
 s civiles, 
 
 
 DES URSULINES DES TROIS-RIVIERES 145 
 
 le barrean en uniformc soixante-dix pretres, six princes 
 de I'Eglise et fennant la niarche, I'eveque elu, la tete 
 inchnee, la demarche grave, I'air imposant sons son riche 
 costume. 
 
 Pie IX, le Papede I'Immactilee Conception, avaitericr^ 
 le nouvean diocese des Trois-Rivieres, et c'est dans I'eglise 
 paroissiale qui a pour titulaire ce glorienx privil^c^e de 
 la blanche Vierge, que Mgr Turgeon, le venere fonda- 
 teur de noire diocese, va faire descendre I'huile sainte 
 sur le front de I'elu qui deviendra I'Oint du Seigneur 
 II est luiit henres et demie. La ceremonie du s^acre se 
 deroule majestueuse et imposante. Mgr Turgeon, arche- 
 x-gque de Quebec, est le prelat consecrateur ; Mgr Bail- 
 largeon, eveque de Tloa, et Mgr Prince, eveque de St- 
 Hyacinthe, sont les eveques assistants. Lorsque I'^lu 
 eilt revetu les habits pontificaux, Mgr Bourget, eveque 
 de Montreal, monta en chaire et avec une onctueuse Elo- 
 quence, il dii la mission de I'Eveque ; son action doctri- 
 nale, sa paternite qui Ini fera tenir k son peuple le Ian- 
 gage des divines energies, les obligations de sa charge 
 pastorale qui requiert un coeur misEricordieux et tendre 
 une ame sensible qui rende le pasteur accessible an pau- 
 vre, a I'oppriniE, h la veuve et a I'orphelin. 
 
 Cette allocution prononcee avec une foi affectueuse et 
 la noble simplicity qui distingnait I'eveque de Montreal 
 a laissE Mgr Cooke tr^s emu. L'hosanna de son triom- 
 phe ne Papas enivrE ; an contraire, il semble que le 
 Pontife Cnt.v dc Cntce ait laisse tomber, en ce jour, une 
 parcelle de sa croix, en I'ame de notre pasteur. II crut 
 entrevoir pour sa petite Eglise des ombres et des orages • 
 ma:s un regard sur la Vierge ImmaculEe, premiere 
 patronne du diocese, et un autre sur saint Pierre notre 
 second patron, rendit d I'athl^te son courage viril En 
 effet, sa devotion envers le Chef de I'Eglise etait telle- 
 
 'M 
 

 ? 
 
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 146 
 
 HISTOIRE DU MOXASTKRK 
 
 inent grande qii'on pouvait lui appliqner ces paroles de 
 Gr^oire VII : " II f„t un veritable ami et un soldat 
 ndele du prince des Apotres." 
 
 Apr^s I'offrande de cire, de pain, d'eau et de vin, tons 
 les pontifes presents s'nni.sseiit pour la celebration des 
 saints niyst^res. L'orgne, sons I'habile direction de M. 
 Garcean, fait entendre d'harnionienx accords ; alors il 
 monte des ames vers le ciel nn encens de priSre et 
 d'amonr ; nn sonffle de foi, de reconnnaissance, courbe 
 tons les fronts et secone tons les coenrs. A I'issne de la 
 messe, Mgr I'Arclieveqnecondnit Mgr des Trois- Rivieres 
 a son trone. Mgr de Quebec dit anx fiddles a^•ec nn accent 
 vibrant de joie et d'einotion, qn'il les felicite de I'henrenx 
 evenenient qni s'accoinplit ponr enx. I] fait Tclo-e dn 
 pa.^enr que le ciel leur a donne : Bcnedictus qtdvcnif 
 III nomine Domi li. C'est d Dien qn'il fant rendre graces. 
 Te Deiim laudamus chantent des voix belles, vibrantes 
 et sonores. Les choenrs chantaient tons d I'nnisson et 
 pendant cette hymne magnifiqne, le nonvel ^In, accom- 
 pagne des prelats assistants, parconrt I'^glise et r^pand 
 snrson penple les pr^mices de ses benedictions De 
 grosses larmes roulaient comme des perles sur son male 
 visage, et les fiddles regardaient lenr ^veqne avec ce 
 regard qni montre qne le coenr parfois se fond comme la 
 cire dans une emotion qni n'est pins de la terre. Ponr 
 tons, c- St nn spectacle inonbliable, nn grand et fortifiant 
 sonvenir. Pnis vient la belle et imposante ceremonie de 
 I'obddience dn clerg^ diocesain qni se gronpe sons la 
 lionlette dn nonvean pastenr. 
 
 C'est a la sacristie que fnt In I'acte dc prise de posses- 
 sion du si^ge episcopal des Trois-Rivieres. 
 
 Le 18 octobre 1S52 devait avoir son prolongement sous 
 les voutes du iiionastere. Notre digue Preiat v entrait 
 solennelleineut an lendeiuaiu dc son sacre. Sa visite fut 
 
OKS rRSI'I.IXKS DKS TROIS-RIX-lKRr'S 
 
 m; 
 
 line oxatioii. .Mtrcs et enfaiits etaieiit hctireuses dc rece- 
 voiir sa benediction et d'acclanier leiir pastenr. L'adrcsse 
 snivanu- lui fnl presentee : 
 
 " Moi/sfii^iKiir, 
 
 " U l)onte tonti' particnliere dunt X'otre Crandenr a 
 toujonrs lionore I'enfanee, nons donne anjourd'lini la 
 confiance qn'Elle ne dedai-nera pas notre 'respectnenx 
 honinia-e. Anssi est-ce dans f.nte la naivete de notre 
 a-e qne nous reclanions I'ljonneur d'nnir nos voix enfan- 
 tnies anx accents redoubles de vos heureux diocesains, 
 pour nous rejouir de voir le pastenr, clieri de tons cenx 
 qui out I'avauta-e de le connaitre, le premier superieur 
 ecclesiastique du district des Trois-Ri\-ieres, notre pre- 
 mier et principal superieur h nous-menies, eleve ;\ une 
 dignite qn'il merite a si juste titre. Nous ne pouvons 
 congratulerdignenient VotreCkandeur sur une promo- 
 tion si ch^re anx hal)itants de votre ville episcopale et 
 de tons les amis du bien, de la religion et de la vertu • 
 promotion si avantageuse a toutes les classes de la societe • 
 ■car nous avons le bonheiir de trouver en votre personne 
 vdneree, le p&re du panx-re et de I'orphelin, coninie le 
 guide dn savant et de Populent ; le directenr des institu- 
 tions rehgieuses, conime le promoteur de la vertu et de 
 la science. Xon, .Monseigneur, il ne nous est pas possible 
 de vous fehciter comnie il conviendrait, niais perniettez- 
 nous de nous feliciter nous-menies d'etre sous la tutelle 
 d'un tel pastenr. Quelque jeunes que nous .sovons, nous 
 comprenons la magnaniniite des motifs qui' eiunurent 
 \otre Grandeur h se charger de la haute respons^d^tlite 
 qn'impose la sublime nomination que le Souverain Poii- 
 tife, dans sa sagesse, N-icnt d'en faire pour une dignite si 
 haute et une mission si sainte, si etendue ; en un mot 
 pour une mission apostolique et di\ine. ' 
 
 *k! 
 
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148 
 
 HISTOIRK DU MONASTKRE 
 
 f! I 
 
 < ( 
 
 I 
 
 " Om, I^Ionseigneur, la moiiidre, k plus faible partie 
 de votre troupean, Ics enfants confines d votre vigilance 
 pastorale, il vos soins tendres et paternels, accotttnin^es 
 d^s le bas age d voif que chez vous, I'int^'ret des anies 
 dont vous etes le directeur, est toujours le plus puissant 
 mobile de yos d-marches, coniprennent et savent apprd- 
 cier la vaste ctendue de x-otre gdu(:^reux d^vouenient h la 
 gloire de Dieu et au bonheur de vos ouailles privil^giees 
 et c'est de tout leur coeur qu'en venai.i vous en temoi- 
 gner leur joie, elles prient Dieu de verser sur \'otre 
 Grandeur en abondance les graces les plus choisies 
 Plaise ^ sa bonte d'exaucer nos faibles prie^res, votre car- 
 nere episcopalc sera longue et heureu,^. Oli ! puissiez- 
 voiis trouver toujours en cliacun de vos diocc'sains, une 
 brebis souniise et obeissante, une anie docile, un chretien 
 fidele et fervent, car c'est le ddsir bien connu de Votre 
 Grandeur. 
 
 " Fasse le ciel, que comnie I'aurore de cette uouvelle 
 et nnportante carri^re est toute pure et sans nuages de 
 menie la suite de x-otre vie publique et priv^e soit sans 
 ombre et sans orage ! Que les sollicitudcs, les soucis et 
 les peines attaches A votre grand et sublime niinist&re 
 vous^ soient toujonre epargnes ! Que le plus heureux 
 succes couronne vos saintes entreprises pontificales. Ou'il 
 nous est doux, Monseigneur, de voir le premier si^^ de 
 votre conseil episcopal occup^ par notre bien aime direc- 
 teur, de vous voir remplace dans k- vicariat general par 
 Celui que ses nitrites rendent si digue de vous repre- 
 senter et que nous respectons si legitimement. Comme 
 vous, nous sommes lieureuses de savoir et de dire ici 
 c'est a la grande satisfaction du clerge comme A celle de 
 tout _ce qu'il y a de distingu(:^ parmi les laiques ; nous ne 
 pouvons pas, le complimenter sur sa nomination, mais 
 nous esp^rons sous sa garde tutdlaire, gtre les digues filles 
 
 n 
 
;i 
 
 DES URSL'LINES DES TROIS-RIVIERKS 
 
 149 
 
 de SI bons pasteiirs. () Dieu, notrc Maitre, le Rcnuin^ra- 
 teur de tons les biens exerccs en votre Noin, dai^mez 
 b^nir ceux que vous nous donnez d'une niani^re encore 
 plus solennelle pour superieurs et pour pcres ; et vous 
 Monsci^Mieur, veuillez bcnir vos enfants respectueusenient 
 agenouillds pour iniplorcr, avec votn- sainte benediction, 
 la grace d'un souvenir dans vos ferventes prieres." 
 
 II est facile de deviner quelles furent les pieuses enio- 
 tions de sa sanir, niadeuioiselle Elisabeth Cooke lors- 
 qu'ellevit le fardeau de I'episcopat impose A son fr^re. 
 Bien des fois, sous le toit de cet humble eveche, les pre- 
 tres furent les t(:nnoins emus des scenes de mutiielle ten- 
 dressr et de nnituelle veneration entre la saMir et I'eveque 
 Pen apres son sacre, Mgr Co<,ke avait demande, en 
 France, des vases pour la consecration des Saintes Ilniles. 
 lis furent expedies ; niais le vaisseau h bord duquel ils 
 avaient ete places fit naufra-e, et la cargaison fut perdue 
 Une caisse adressee ix revccpie des Trois-Rix-iCires deriva 
 sur les cotes du Maine, pres de Boston, recueillie par 
 d'honnetes personnes, elk- fut expediee h Mgr Cor.ke. 
 Les vases, apri^s a\oir passe ])lnsieurs mois dans la mer" 
 n'etaient mdlcment endonima-es ; ils serx-ent actuelle- 
 ment a la consecration des Saintes Hniles. 
 
 Mgr Cooke, dc\-enu eveque, s'attacha davantage i son 
 peuple. II resta cure, et chacune de ses ouailles pouvait 
 dire : " Monseigneur me porte beaucoup d'interet." Sous 
 le souffle deson coeur et par un travail sans treve, son dio- 
 cese va grandir et prosperer. Son secretaire, M. Leandre 
 Hamehn, venait de Quebec, et avait d^jd quelque expe- 
 rience dans la chancellerie. Monseigneur lui-meme etait 
 verse dans les affaires episcopales, aussi des le debut 
 tout dans ce jeune diocese marcha avec beaucoup de 
 regulante. Le culte divin fut rehausse par des ceremo- 
 nies plus imposantes, et la ville etait orgueilleuse et fi^re 
 
I50 
 
 lUSTOIKl.; DC MOXASTIvRI.; 
 
 il.u 
 
 — ; ; ; - 
 
 de son pastet.r. Sa .nodcste n.aison episcopale ^ait bie.i 
 a inais,,,, dc tons, ouvertc a toi.tes les doiUeurs, hospita- 
 hcr. a to.ttes l.s tristesses ; l'a,„e, q„i allait se rcpcscr 
 pres de ce a.nv paternd, en rapportait paix cl consolation 
 U premiere pan.isse (,n"il cri.^ca fnt niisesons la irarde 
 dc son sa„u patron. Avec sa mission sanva^e, Saint- 
 ai.omasde PierrevilK- Ini rappdait scs ancienncs n.is- 
 •sionsdn CoUe et de Lorette. (iarde, 6 Saint-Thomas 
 le sotivenn- d'nn cve(,nc cp.i versa snr toi ses n.eillenres 
 et ses premieres benedictions ! 
 
 U chapelle dn monastere conserve un bean sonvenir • 
 le 23 octobre 1S53, Monsei-nenr v conferait la i)retrise 
 ^ im enfant de la ville, AI. Hnbert Lassisera^•e. II x- ent 
 niesse pontificale et deploiement solennel de^ ceremonies 
 itnr^nqnes. M. Lassiseraxe, enfant de cluein", avait 
 longtemps servi la messe de nos anciens Chapelains. 
 Cetait done une joie, nne all^gresse K^enerale ponr les 
 rel.o;,enses de le voir nmnter A I'antel. Ce bon pretre 
 annait, dans ses visites an monastere, h revenir snr cette 
 aurore de sa \-ie sacerdotale. 
 
 _ La fete de I'Kxaltation de la Sainte Croix, 1854, est nn 
 jonr marqnant dans la vie de M-r Cooke. Notre eveqne 
 avait re.soln d'avoir nne Cathedrale, et il v avait ce jonr- 
 la benediction de la pierre ansnlaire. M^r Tnr^reon 
 Archeveque de Qnebec, dit nne mes,se basse, dans I'eVHse 
 paroissiale, assiste par M. le Grand \'ieaire Loranger et 
 M. Parent, ancien Snperienr dn Seminaire de Onebec 
 Mgr Bonrget etait present. Le sermon fnt doiTn^ pa; 
 M. Olivier Caron, pr^fet des dtudes an Seminaire de 
 ^icolet. L'oratenr rappela dans ce bean lan<,raKe ora- 
 oire et chretien, qni Ini ^ait familier, le symbolisme de 
 la pieri^ angnlaire. Le clerge se rendit ensnite proces- 
 sionnellement .snr le lien de la ceremonieou M-r I'Arche 
 veque officia. La collecte atteignit denx cents lonis 
 
 ' r 
 
 'if 
 
e ^tait bieti 
 IS, hospita- 
 
 SL' rcpost'r 
 onsolation. 
 us la j^^ardc 
 aj^e, Saiiit- 
 x'liiics mis- 
 it-TIioiiias, 
 
 nicilleures 
 
 souvenir : 
 la prctrise 
 II \- eut 
 'ert'iiionies 
 s-'ur, avait 
 hapclains. 
 s pour les 
 3on pretre 
 " sur cette 
 
 54, est nn 
 re eveque 
 it ce jour- 
 Turgeon, 
 IS I'eglise 
 rauger et 
 Quebec, 
 oune par 
 inaire de 
 ,^afce ora- 
 )Hsuie de 
 e proces- 
 • TArche- 
 ts louis. 
 
 DES URSUUNES DES TROIS-RIVIERKS 151 
 
 C'est une belle offrande si I'on tient compte que la ville 
 avail d6ih souscrit quatre niille louis. Cette ceuvre 
 coui.nc toutescelles qui sout b^nies de Dieu, devait ren- 
 contrer la contradiction. M. Pabbd Chabot, qui con- 
 cluisait les travaux, avait coniptd, en achetant des 
 terrains, sur une sp,<culatioii qui dchoua. La corporation 
 episcopale se trouva bientot en face d'une dette eiiurme • 
 les travaux se po.:..suuviontavec activiteet necessitaient 
 des grandes dep uses. i„ croix des dettes allait s'appe- 
 santir sur notre ev.jue et -:ii rendre bien lourd le poids 
 des ans. Cette .^vjtse, .ui s'elevait n.ajestueusemeut 
 sous ses regards, c. tours elaucees, ces ogives, ces belles 
 arcades, ces forets corinthiennes cl.nl il eut ete fier lui 
 parlait de soinnies ou plutot de dettes fabuleuscs ct le 
 mot -deficit " hantait son esprit. Cependant, la gene- 
 rosite ne fit pas defaut. Les diocesains tinrent h honneur 
 ce venir en aide ^ leur premier pasteur. Les meinbres 
 du c erge, les Honorables AIM. Dionne et Turcotte les 
 families Dumoulin, de Niverville, Badeaux, Guillet Po- 
 ette et bien d'autres rivalis^rent de z^le pour poursuivre 
 la sainte entreprise. De la part du peuple il y aurait d 
 mscnre ces traits emouvants de generosite. Des servi- 
 teurs, d humbles artisans apportaient leur obole Ces 
 traits honorent ceux qui donnent, mais rev^lent pour 
 celui qui a su les provoquer, un i,rofond sentiment de 
 sympathie et de v^n^ration. Cette cathedrale ddsiree 
 va devc.nr le calvaire de notre saint eveque, mais dans 
 I Kghse, les souffrances sont fecondes et le vieil athlete 
 verra avant de mourir ciue cette croix a donne a son 
 oeuvre le drapcau de la victoire. Le jour de la consecra- 
 tion de ce temple auguste, le 29 septenibre 1858, fut un 
 jour radieux, illumine par un beau soleil. Des 7 heures 
 et demie, les cloches, par leurs gais carillons, conviaient 
 les citoyens d cette fete de la religion. Le cortege 
 s ebranle ; il se compose : 
 
 i 
 
152 
 
 HISTOIRE DU MOXASTERK 
 
 ■h I 
 
 I Des eleves des Freres des Ecoles Chr^tiennes ayant 
 tons nil etendard h la main. Ces petits drapeaux ajrites 
 par la brise donnaient d ce groupe uti air de joie, d'all^- 
 gresse qm seniblait Jeter aux dchos d'alentour : F/vc 
 Alonscif^ncur ! 
 
 2° Les diverses societcs de la ville, prdced^es de leiirs 
 dignitaires en unifornie.s. 
 
 3° Le clerge, an nonibre de cent qnarante-quatre nieni- 
 bres ; nenf princes de I'Kglise : NN. SS. Bonrget Prince 
 Baillargeon, de Charbonnel, (inignes, Larocqne, Farrell' 
 Horan, Cooke. Les grands vicaires, an nonibre de dix' 
 Parmi les antres nienibres dn clerg^> on remarqnait le 
 R. P. A. Gravoneille, S.J., Vignon, S.J., Billandele, S.T. 
 Anbert, O.M.I. ' •' ' 
 
 4° Le barreau en costnnie. 
 
 5° U fonle, phis compacte, phis dense qne dans 
 ancune antre circonstance. On eUt dit le diocese entier 
 accouru ponr acclanier I'oenvre par excellence de son 
 premier eveqne. 
 
 An nombre des acohtes se tronvait I\I. Lonis S^v 
 Rheanlt, qni ne se dontait nnllement qne toute sa vie 
 allait s'ldentifier ax-ec cette dglise consacree en ce joiir 
 an Seignenr. La cerdmonie de la consecration dnra 
 quatre henres ; elle fnt snivie d'nne me.sse pontificale 
 M. Lafl^che, qni donna le sermon, vonlut en etre exempts 
 vn la longnenrde I'office ; mais son eveqne insista etpour 
 la premiere fois il nionta dans cette cb.aire qni retentira 
 SI sonvent plus tard de sa noble eloquence. Le pain benit 
 a qninze etages, etait le don d'un bienfaitenr de I'cEuvre' 
 M. Edonard Normand. Le Tc Deum fnt entonn^ par 
 Mgr Cooke. Qni redira les accents de reconnaissance et 
 d'amonreuse affection qui s'^lev^rent en ce moment de 
 son ame vers la Jerusalem celeste. L'orgue, constniit par 
 M. Ovide Paradis, ^tait tenu par M. Ernest Gagnon II 
 
iunes ayant 
 aiix a^ites 
 joie, d'alle- 
 tour : J'ivc 
 
 :es de leurs 
 
 latre mem- 
 :et, Prince, 
 e, Farrell, 
 •re de dix. 
 larqnait le 
 idele, S.J., 
 
 que dans 
 :ese eiitier 
 ce de son 
 
 ouis Sdv. 
 ite sa vie 
 11 ce jour 
 ion dura 
 3ntificale. 
 exempt^, 
 :a et pour 
 
 retentira 
 lin benit, 
 
 Toeuvre, 
 5nn^ par 
 isance et 
 nient de 
 truit par 
 non. II 
 
 
 DES URSUUNES DES TROTS-RIVIERES 1 53 
 
 preludait d nne carriere musicale qui honore sa piete et 
 ses talents. Le diner fut pris a Tecole des Fr^res. 
 
 An nombre des iniposantes solennites qui ont marque 
 les offices de la catliedrale, les registres de I'^veche, ainsi 
 que les journaux du temps signalent la messe de miniiit, 
 1859. I^e niaitre des ceremonies etait 1- R. M. Cliabot. 
 An dehors, pourservir de prelude, an ciei etoile qui ravit 
 le coeur vers lessaintes regions. En entrant dans I'eglise, 
 le cantique des Anges, qni se fait entendre au-dessus de 
 I'autel, dit aux hommes de bonne volonte : " Gloria in 
 cxirhis Deo:' A ce sonhait trois foi repete, des enfants 
 pasteurs, nn cierge a la main, chantent du fond du sanc- 
 tuaire : " Venez pasteurs, accourez tons." A cette heure, 
 rillumination de la nef, des galeries etaient generales : 
 douce illusion de la grande Inmiere qui se repandit an 
 premier Noel sur la plaine de Betlileem. Les bergers 
 adorent, puis prennent leur rang an chceur. La messe 
 est cel^brde par .AL le Grand Vicaire Chs Olivier Carou. 
 Un gigantesque pain benit a vingt-cinq etages est distri- 
 bu^ aux fiddles. C'est le cadean des enfants de la ville k 
 I'Enfant-Jesus. 
 
 Le zele de Mgr Cooke s'est surtout revele dans ses 
 courses pastorales. II ne se contente pas de visiter les 
 paroisses principals, il parcourt tout son diocese, bra- 
 vant les intemperies et les inclemences de I'hiver et de 
 V€t€. Les populations heureuses et ravies venaient d sa 
 rencontre et s'inclinaient avec bonlieur sous sa main 
 benissante. Les Bois-Francs, avec leurs routes h. peine 
 tracees, le virent accourir pour benir, encourager les 
 premiers colons. M. Venant Charest, dans sa belle his- 
 toire de St-Janvier de Weedon, raconte la premiere visite 
 de :\Igr Cooke en ces lieux : " Remarqnable par le bien 
 " immense qu'elle avait operc' parmi les colons, cette 
 " visite ne le fut pas moins par le froid siberien quisevit 
 
 ^ll 
 
'54 
 
 HISTOIRE DU MOK.ASTiiRE 
 
 avec v,(;„em- pendant ces q„elqne.s jonrs. I,a chanell, 
 
 eve.,,esenen,e„.cle.,o„ n.ince lan.bris de , S ' 
 
 c a,i pa. tenn.nfe a I'interienr e, connne „n v„ laS 
 
 fe„ de cyclope q,n rousksait le poele et le, tn,anv e 
 
 tendre les conle,.;.n,,, les pr«tre., fnvent oMi,* d'e- 
 
 •■ %Zn "" """""•' <'•"" '"'<• - vif et si 
 
 " I.'e,C.q„e, qui „e ponvait revitir en „,«nie ten,,,, ses 
 
 •• ^.T^ritreSri; i, r'"""» ""^ "■■«•' 
 
 " lonctemm T o .''^, ''°"^ i' '^e re.ssentit pendant 
 o»^te nps J a mission de Weedon n'etait pas encore 
 ^.^//...., c'est-a-dire qn'elle n'a^■ait pas enco e de dtu 
 
 saint ot la sainte qni en serait le proteetenr ' AHis 
 pour cela, Mgr Cooke ne chercha pas longt nps da s 
 
 tenante sanit Janvier ponr patron : noin si<,niificatif et 
 propre a rappeler les rignenrs de cette nufe epoque >' 
 
 seif :r^"'/"'°'"'.'^"^ '^ ^-^^' —it ses con- 
 seils, ses aMs. Apres avoir voyage par montset par vaux 
 
 S O.andeur arruait d St-Tite, sur les rives eloignde dn 
 
 St-Mannce. Partont le pienx Prelat ^ait re,,? canine 
 
 envoye du c.el, et de retonr dans sa ville episco.xl on 
 
 'acclainait eonune nn pd.-e, co„„ue nn bien aite Ui 
 
 ois entre antres, il revenait de St-Etienne, derniere 1 
 
 ^le la visite pastorale : les enfants des Fr^ es echelonnS 
 
 snrle premier ootean, etaient veiins , sa r. ct ^ 
 
 soc lete harmonique faisait entendre ses accents jo^eu 
 
 tonte la population dtait la, dans cette lon,„e ne e: 
 
 Gorges, se nioiuant entre denx haies de sapi^s, de pavH 
 
^a chapelle, 
 e planches, 
 11 n \ul<raire 
 Malo-re un 
 tu>aux, le 
 Pour en- 
 ihges d'en- 
 eterie, afiii 
 ■i vif et si 
 
 DES URSn.IXKS DKS TROIS-RIVIHRES 
 
 ^55 
 
 Ions et d'oriflannnes. L'Eveque arrosa cette route de ses 
 benedictions et de ses larmes. " Mon bon peiiple ni'ainie 
 bien, mais j* I'ainie nioi aussi ; " et disant cela, .Monsei- 
 Rneur essuyait les c^rosses lannes qui lui baignaient la 
 figure. 
 
 temps ses 
 randeinent 
 
 aux pieds 
 it pendant 
 oas encore 
 e de titu- 
 choisir le 
 11- ! Mais, 
 ■nips dans 
 :e, seance 
 lificatif et 
 
 epoque." 
 
 ses con- 
 par \aux, 
 gnees du 
 u coinnie 
 opale on 
 ■ur. Une 
 ere etape 
 helonnes 
 ontre, la 
 i joyeux, 
 
 rue des 
 :le i)a\-il- 
 
 'fe%#5' 
 
CHAPITRK XII 
 (Suvres diocesaines. 
 
 L'ADORATIOX PERPETl-KLLK. - I.ES COXKRKRiks _ I a 
 
 Pkopagatiox dk la Foi. - La Saintk-Enfance. " 
 
 ARM I ses noinbrenses oeuvres de zele, Mgr 
 " Cooke as.icrnait d la pri^re le premier ran- 
 La pnere ctait d ses jeux la force la plus 
 necessaire dans ini diocese. En prenant 
 charo-e de la paroisse, il ax-ait vn axec conso- 
 lation que la confr(!rie de la bonne niort et de 
 1 adoration perpetuelle etait en pleine floraison C'etait 
 un souvenir de la visite pastorale de Mgr Plessis en 1814 
 M. le Grand X'icaire Cooke s'et-it aussitot fait inscrire 
 an nonibre des assocife, et c'etai .ne consolation pour 
 lui de venir cliaque vendredi fail son heure d'adoration 
 b il ^tait absent, il ccrivait d sa soeur, la priant de le 
 reiuplacer. II forino nne nouvelle section. AI Roupe 
 du Seinmaire de Saint-Sulpice, Montreal, en lui adres- 
 sant, en 1849, des billets, I'iuforine que .sa section portera 
 le noni de " Veritaljle Pain." 
 
 Notre villc avait uiie autre devotion iinplantee sur 
 notre sol, le 30 aoilt 1665, par Mgr de Laval. C'etait 
 celle du Saint -Scapulaire. Mgr Cooke engagea ses 
 ouailles d ne pas negliger de niettre d profit les noinbreu- 
 ses iiidu:gences iiiLses d la disposition des fideles. Son 
 amour filial pour Marie se inanifesta ^ar I'ardeur qu'il 
 niit a enroler sa paroisse dans I'arr - . r^rie du Saint 
 Canir de Marie. II s'en fit le direc.cnir, e "l cedait rare- 
 
DES URSULINES DES TROIS-RIVIERKS 
 
 ^57 
 
 tiES. — La 
 
 NFANCE. 
 
 zele, Mgr 
 inier rang, 
 cc la plus 
 1 prenant 
 \'ec conso- 
 inort et de 
 I. C'etait 
 sen 1814. 
 it inscrire 
 tion pour 
 adoration, 
 ant de le 
 I. Roiqje, 
 hii adres- 
 >n portera 
 
 antee sur 
 C'etait 
 agea ses 
 lonibreu- 
 es. Son 
 ear qu'il 
 dn Saint 
 iait rare- 
 
 ment a nn conWre le privilege de presider les exercices. 
 C'etait en versant d'abondantes larnies qu'il reconinian- 
 dait an Cctnir conipatissant de Marie la conversion de 
 "ses peclieurs." 
 
 La proclamation du dogine de I'Innnaculce Concep- 
 tion, en 1854, consola sa pidte, tout en rejouissant son 
 cceur d'^n-eque. " Faisons en sorte," ^crivait-il dans uu 
 de ses niandements, " que les deinonstrations de notre 
 " joie, dans cette occasion, ne le cedent en nen a celles 
 " des autres pays : et prouvons en toute nuini^-re que nos 
 " ccEurs sont profondement touches des benedictions que 
 I' le ciel r^pand h grands flots dans ces jours, sur lasainte 
 " Vierge et sur nous. Ces jours sont des jour.^ -le grace • 
 " elles nous sont oiTertes avec profusion an noni de Marie • 
 " la terre en est reinplie. . . . Regardons son culte conune 
 " le plus bel heritage (lue nos p^res nous aient laisse." 
 
 Et ce fils aimant conseille d ses diocesains d'orner 
 d'une statue ou d'un tableau de cette Mere Ininiaculee 
 leurs ^glises, leur oratoire ou la chanibre 011 probable- 
 nient ils niourront. 
 
 II etendait son de\-ouenient au-deld des frontieres de 
 son diocese. H donne ses soins i\ I'oeuvre de la Propac^a- 
 tion de la Foi. M. C. F. Cazeau lui ecrivait le 27 nuai 
 1844: "Je viensde recevoir les argents de la Propaga- 
 " tion de la Foi, presque an moment du depart de^la 
 I' poste. Je n'ai que le temps de vousenvoyer unesommc 
 " de quarante louis, pour vous mettre en (!tat de faire 
 " face aux demandes de vos missionnaires du St-.ALaurice 
 " qui sero'^^ peut-etre chez vous demain. Je vous prie 
 " d'avoir la bonte de leur faire tenir conipte de leurs 
 " depenses, et en attendant leur retour de me dire quelles 
 
 mains." Et clans 
 
 " somnies vous leur avez mises entre les 
 
 une autre occasion : " Les depenses de St-^Laurice et 
 
 *' d'Abbitibi .sont enormes. ... Oh ! la miserable affaiie 
 
 11 
 
 m 
 
Ill 
 
 i 
 
 
 i5« 
 
 HISTOIKI.; 1)1- .M()\.\sr!-;i.M', 
 
 quo d avoir A te.iir Ics co,„ptcs, lauv t^.ns les aebonv-..^. 
 
 cle _ia Propagation de la Foi ! Cst /; ,,'cn -.h.s fn,-'/ 
 " Su. perds la tcte, Vcuvu- y sera pour <j„elquc cho.c '' 
 U Sainte-Kufauce uc lui tenait pas nunns an cceur. II a 
 Sliiiois ' "^'^"""^''"^ touchantes, au profit des petits 
 
 Faisous en pen de mots I'histonV ue de ceac i-.oci-i 
 tion SI belle, .i nieritoir. et m dij,ne riVncoura-renient U 
 ^Nt au Canada un saint pretre bien connu : son .ele lui a 
 fa>t euibrasser plusieurs oeuvres ; mais il ,.t k patriarche 
 et> ce pa>-s, de celle du raehat des enfants dans les pav^ 
 
 U Sainte-Enfance ne conipfe nulle part de directeur 
 pusd^voue que M. I'abbe R iuniel, du seminaire de 
 St-Snlpice Montreal. II a vu la fondation de I'oeuvre, il 
 en a celebre les noces d'or. Lorsq^.'il vint en notre ville 
 pour en etendre les ramifications, ^ rencontra la bonne 
 "ladame Lamontagne, forte et vertncuse chretienne, dont 
 le souvenir est reste en benediction panni nous. M. I'abbe 
 Daniel n'eut pas de peine a la jra^mer a sa cause. Aussi 
 lorsquil se presenta a Peveche, Mgr Cooke lui dit'en' 
 sounant : " \^ons et madaine Lamontagne, vous rax-age. 
 mon diocese." Mais on sait quelle reconnaissance Mon- 
 seigneur avait vouee au saint eveque de Nancv et comnie 
 la Sainte-Knfance etait nne emanation de la foi et du 
 xele du Prelat exile, Mousei<,nieur des Trois-Ri^•iC.res 
 accueilht sou dele^ue avec cette exquise urbanite qui lui 
 Ma^nia un ami de plus pour toujours. M. P'.-X LoraiK-er 
 al«'rs chai.e]ain du monastere, seconda .son eveque • fit\-s 
 hnnneurs du convent a Phote de Peveche et Pinvita a 
 clonner uue conference a la conimunaute. M Pabbe 
 OamJ accepta, et tout en faisant connaJtre Pcruvre de 
 la Sainte-Kufance aux cle^■es et aux rdigieuses. il trouva 
 "loyen, dans une touchaute alloc," d'e.xalter le bou- 
 
l-'liis finir. 
 
 |UL" Cl!0:,c.'' 
 
 cceur. I] a 
 fle.s petits 
 
 te ;i,s,socia- 
 ,:eincur. II 
 I /tie lui a 
 Mtriarche, 
 i.s les pays. 
 
 ' directetir 
 linaire de 
 'oeiivre, il 
 lotre ville 
 la bonne 
 ;nne, dont 
 M. I'abbe 
 e. Aiissi, 
 ni dit en 
 s ra\age/. 
 nee :\Ion- 
 ;t comnie 
 foi et dii 
 -Ri\iei-e.s 
 te qui hii 
 yoranoer, 
 le ; fit les 
 'in vita a 
 [. l'al)bc 
 envre de 
 il trouva 
 ■ le bon- 
 
 DKS rRSII.IXKs DKS TK( )IS-KIVIIvRI-:s 
 
 159 
 
 ^I- l.'AiiDK !•. D.wiKl 
 

 I^O 
 
 
 HISTOIRE DU MONASTERE 
 
 heur de la vie religieuse. Sujet eloquent qu'il traita avec 
 ampleur et qui laissa des impressions durables dans I'auie' 
 aes heureuses recluses. 
 
 iM. le cure Toupin ne se niontra pas nioins sympa- 
 thique au rachat des petits Chinois. Bref, apr^^s lu.it 
 jours 1 oeuvre etait fondde, organis^e et en pleine opera- 
 tion 1 fut resolu que le jour de la premiere communion 
 serait la fete pnncipale de I'oeuvre. Dans I'apr^s-midi 
 une procession soleunelle s'organise : tons les enfants de 
 la VI le y prennent part. Le cortege part de Pexternat 
 des Ursnlines : les ^l^ves des Fr^res des Ecoles Chre- 
 tieiines ouyrent la marche qui se fenne par une statue de 
 1 Enfant Jesits, portee triomphalement jusqu'a la catlid- 
 drale. L„ trone a 6t6 elevd, an balustre, au divin petit 
 Roi Des chants frais et .harmonieux retentissent sous les 
 arcades gothiques. Le silence se fait. On dcoute des dia- 
 logues de circonstance ; de tout jeunes orateurs se font 
 entendre. Les parents sont Id qui applaudissent ; puis 
 vient 1 acte de consecration k I'Enfant Je'sus. C'etait ui e 
 c^r^monie touchante ; aussi, quand les petits Chinois et 
 les petites Clnnoises promendrent leurs bourses d'all^es 
 en allees, abondante fut la quete. Une benediction soleu- 
 nelle clotura la fete et I'on redigea por- les annales de 
 1 oeuvre, le r6cit que nous venous de lire. 
 
 Cette oeuvre s'est continuee ; le Directeur actuel est 
 le Tres Reverend L. S^v. Rheault, Vicaire Gdndral. 
 Cestde cette ^poque que datent les rapports de notre 
 communaute avec M. I'abb^ Daniel. Ce'pieux et sin 
 cere ami est natif de Coutance, en Normandie, terre de 
 nos aieux. 
 
 II quittait, en 1847, parents et amis pour la gloire de 
 Dieu et le salut des ames. Le sacrifice fut penible k la 
 nature ; il laissait un fr^re ain^, pretre vertueux, qui mar- 
 chait k grands pas dans la voie de la perfection sacerdo- 
 
DES URSULINES DES TROIS-RrviERKS i6r 
 
 tale ; ,„ais „'dco,tta„t que la ^vAc, il „,et entre h.i ct .. 
 
 plas. R.en de.s fo,s, d. la patrie vicMidra „„c- i„v tatioi, 
 pressante de retourner a,, pays natal, de revoir nni^^ 
 bre de la tannlle que la ,nort a ,uarque de son e^ 
 ;i'" ^■eut revo.r avant de nionrir, nn /rere ain,e. . at 
 
 e sacnfice etau consonune. Jan,ais, le n.issionnaire , ' 
 regarde en arriere. 11 n'est pas retonvne dan eUe 
 H-ance s, eh^^re et si ainiee. J] a snn-ecn h ous . 
 1-cl.s. Dans sa patne adoptive, i, conqj^ l^^:; 
 anus dans tons les ran^s de la societe. \ ses no s d .v 
 
 — a;.sM..nr.allniadress.nneeonn,nned:,:::: 
 er e I^T \ ^ " '^'"^ ^"''"" ^'"'^- l^"" -^1- 
 
 Canada, ses forces, sa sante, son labenr. L.-s Co.nnn. 
 
 nantes reh^,e,.es du pays et des Etats-U^is sj som"" ' 
 
 a ce concert de felicitations: notre monastere v n " it 
 
 ::ti;::::^r^^^"---^^^-annon.r::: 
 
 
F 
 
 ClIAl'ITRI.; xiii 
 
 Action- ui; >: , ^.-..kh .^ik s-x ci.i'.kck. — Khtraitks 
 
 KCCr.KSIASTlyrKS. -- Lks RkTKAIT.WTS DK I.S55. 
 
 — Trois \'iCAii<|.;s(,K\iVi<Ar\ : MM. Thomas kt 
 ni.i\i|.,R c.\K().\ K/r L.-Fks Lafi.hchis. 
 
 1857 
 
 mi 
 
 |H qui foiiuc snrtout la vie catholiquf dans 1111 
 diocese, ce qui la perix^niie, c'est reducatiou 
 du clerge. ' Mj,n- Cooke Tavail compris, 
 aussi les seininaristes etaient-i,.; I'objet cons- 
 tant de son y.ele. II fut toujonrs le chef, le 
 <iuide et le pere de sa famille levitiqne. II a 
 confere la pretrise a soixante-dix levites qui out -lavi le 
 cheinin royal du sanctuaire. Son affection pom- ses pre- 
 tres se nianifestait en denianchmt plus d ceux qu'il esti- 
 niait davantage. II a en des amities qui I'honorent. 
 Ceux qui out ete t^'uioins des lannes qu'il a versees sur 
 les tonibes de M^. Chabot et Toupin out su quel amour 
 sincere il leur i^urtait. li connaissait les dangers de 
 risolement pour les jemies pretres. Le Rdv. M. A. Noi- 
 se',1.; avait etc son vicaire pendant se])t ans. Nonnne 
 cure de Shawinii^ar, il avait ele lon.<,rtc"uips sans revenir 
 a la ville. Monseij^nienr, qui ne le j erdait pas tie vue, 
 lui ecrit : "Voyoii,, mon cher, est-ce tellenient beau 
 dans vos nu: lo-nes me vous ne soni^iez pas d venii nous 
 voir?" Ac- ai- 'de invitation, jeune cure accourt. 
 II est salue, ; cure, en ville, par tons les amis. 
 
 II faisait bon re\oir sa ville natal <,-t tout son cher 
 
 162 
 
HKS TRSULINKS i.KS TR( ,..S-KIVIKR..;s ,63 
 
 vent, ft reste moins lonj.tcn.ps " ' ^ "'"" 
 
 k>i.tci ks dchccs fh, cvuach ctait inu. dc ses consol-i 
 
 (les 1 lois-Rivicrcs, 
 TI,..,nas Can,,,. s„|rf,'i,„r ,|„ ,Sa„i„„i„ ,|e Nfe„|,, 
 
 ;' ',,r ; '?■ ";"■ ""'"'"'■'"■ '"■ "■•■--■ p'^ ■ 
 
 tateui cle la ixtraite, 
 K-X Cote, archiprOtrc, cure ,le Stc-Cicncvi^ve 
 M. Charru;,-, archiprctre, cnredc la Haie d„ F.i; re 
 
 ^.-l.I-ort,er,archipretre,cnredeXicoIet, 
 J. Harper, cure deSt-Cre^roiiv 
 
 Chs l3ion, procMrenr du se„,i„;ure de Xicolet, 
 
 ^- ). Caron, n„ des directenrs d„ seminaire de X 
 
 h.-I.. Malo, cure de Hccancnir, 
 
 J.-H. Sirois, cure de St-liarnahe, 
 
 A. Charest, cure de St-Xarcisse,' 
 
 (l.-Kd. Hois, ctirede Maskinon^r^, 
 
 J-H. Dorion, cure:" (rVaniacIiiche, 
 
 C.-J. Uhnin, cure de St-Michel 
 
 I). i;aradis, cure de la Poi„te-d„-Lac, 
 
 V keroack, cure, du Cap-de-la-Madeleiiu. 
 J. Raile>-, cure de vSt-Manrice, 
 I). Marcoux, cure de Chauiplain, 
 W. Frechette, cure de Ritiscau 
 H. Tourigny. cure de St-Prosper, 
 L.-H. Dcstie, cure de Geiitilly, 
 . C. Mar<|uis, cure de St-Celestin. 
 
 
 rf! 
 
164 
 
 JIISToiKK Dr MONASTHKI-; 
 
 i; 
 
 MM. A. Rousseau, (.ua- dt Ste-Moniquf, 
 
 J. Maumiult, cure de St-TIioiuas-df-Fierrevillf. 
 
 !-.-< ). Dcsilets, curt- de St-C.uillauine, 
 
 J. Paradis, cure dc St-Frau(;ois-du-Lac, 
 
 X. Helk'iuaro, prcfet des etudes au s^iniuaire de N., 
 
 < ). Hclcour. cure de Drummondville, 
 
 N. I'cllcticr, curiT- de Staufold, 
 
 h. Trahau, cure tie Sliiptuu, 
 
 I'. 'i'ur<4;eon, cure- dc St-I)idace, 
 
 J. -15. Leclerc, cure de Durhatu, 
 
 1'. Koy, cure de Kiuosev, 
 
 R.-.\. Xdiseu.x, vicairc aux Trois-Kivieres, 
 
 .\.-H. I,assisseraye. vicairc a Vaniachiche, 
 
 C.-Z. (Kirceau, \icaire a la Riviere-du-Loup, 
 
 Is. (luillenielte, \icaire a vSt-Cirej^'-oire. 
 
 I/auuee siiivaule, Mj^r Cooke couvoquail la pieuse 
 niilice des Cautoiis de TEst a se reuuir au presbytere de 
 M. Luc Trahau. niissiouuaire dc vShiptou, pour .suivre en 
 conuuun dans uu lieu solitaire Ics saiuts exercices de la 
 retraite. 
 
 A la fete de saint Thomas, 1S5;, Mjr,- Cooke avail 
 coufere le titre de oraud vicaire a MM. ( Hivier et Thomas 
 Caron et a M. Ls-Frs Lafleche : helle pleiade de noms 
 chers au diocese des Trois-Ri\icres. 
 
 Kn annougant cette uouvelle a M. Thomas Caron, 
 vSa (iraudeur ecrit : " Je suis llatte d'a\oir cette occasion 
 " de reconnaitre les services (pie, pendant vinj^4 aius, vous 
 " ave/. rendus au clerj^e et a notre jeuue.sse canadienne. 
 " Mes.sieurs les cures, reunis ici en orand nombre, a 
 " I'occasion de la fete anticipee de nt)tre commun saint 
 " patron, out souscrit bien volontiers a votre promotion, 
 '' et en ont accneilli la proclamation avec enthousiasme. 
 " Cette demonstration est d'un augure favorable et me 
 " fait beaucoup esperer pour notre avenir. Vous etes 
 
 
UKS ITRSIIUNKS I.KS rKC.IS-kl\iKi<,,;s ,^,- 
 
 " appeli? a purta^rcr la di«:„itc c-t la.itoritc' dc I-cvcc|Uc • 
 
 " tnais attendex-vo„.s A partaf^fr aussi scs traxaux et st-s 
 pniK-s. Cepcndam. soyons cotua^rcx da.is la c-arri^-ri- 
 
 ' qui s'„nviv dcvant ik.us ; „cm.s travaillons pcnr la 
 siumv h«-h.sf, c.i.joinU'Uinit avxr s,.., divin fondatciir 
 qui saura hiui no„s tcuir compU' dc- ii,,s sacrifices 
 
 - Soyun.s mils ct sons iK.trc diurtiou, k- dicnsc- pros- 
 
 •' pcRTa sous tons U's rapi^orls. 
 
 " ' Thomas, /::•." 
 
 "A M. LoriS-FKANgoiS LAI.'I.KCHK, 
 
 " I '/ni/rr (unlral, Xlcoi.K'l'. 
 
 "Ti()is-Ri\i,:.rc-s, r; dtcLnihrc' 1X57. 
 •' Monsi, Id /(• Craud I Vra/rc, 
 
 -Cc litre nc- vo.is est pas ctrauj^cr ; vous I'avez ddia 
 poru. av-cc lioi,iK.nr pour v.n.s .t avautaj,. pour I'H^li^c 
 de St-Boiutacc, aussi lou^tuups ,,11. vos f<,rccs vous out 
 pernns de supporter les tra\anx de cette vasle et penible 
 inissK.,,. Reveuu anjourd'hui dans votre patrie avec tine 
 Mnt^. delal.ree, il est juste quVlle reconnaisse vos ser- 
 vices et ipie vous y tromie/ o/n,w an,, ,iiir„itatr 
 
 '' Aussi suis-jc heureux, maintenant cpie vous ave/ fixe 
 vo re resu lence dans le dioeese, de po.n-oir vous eontintier 
 Ic titre de ( ,rand Vicaire. et vous aecorder en cette mialite 
 pour le diocese, les pouvoirs extraordinaires attach^-s \ 
 cette dio-nite. 
 
 " Puiasiez-vous, pour le bien de votre diocese, iouir 
 ]<'"gteinps de ces privileges et contribner an bonhenr 
 
 
 tf 
 
1 66 
 
 HISTOIRK DU MONASTKRH 
 
 (rune inaisoii qui a lieu de se jrlorifier de vous compter 
 panni les eleves qu'elle a formes. 
 
 " <-'t" temoijrnaj^e de reconnaissance et de confiance 
 sera sans doute asi^ree ])ar vos nombreux amis. 
 
 " \'()tre devoue serviteur, 
 
 " t Thom.\s, E7<('<]iic dcs T.-Rr 
 
 M. Charles-Olivier Caron etant sur les lien.x, son eveque 
 lui avail remis personuellement ses litres et i>rivileoes. 
 
 MM. Tache et Drumniond venaient rendre vi.site a 
 Ic'veque des Troi.s-Riviercs, ils etaient toujours les hieu- 
 venus sous le toit hospitalier de Peveche. I,e major 
 Wolff, a qui Monseij^nenr avait en.seijrne le frangais d St- 
 Ambroise, venait aussi de fois a antres re\-ivre le temps 
 passe ; il n'est pas ju.squ'aux Micniacs de Ristiiroucln. 
 qui n'aient tenu a honneur de venir .saluer leur ancien 
 missionnaire. Cette delegation causa un bonheur ineffa- 
 ble A notre digue eveque. Benjamin fnt invite l\ chan- 
 ter la me.s.se Bordelai.se a la cathedrale ; c'etait uu maitre- 
 chantre tres distingue, et tons ceux qui renteudirent 
 furent dans radmiration. Le bra\-e saiuage rei;ut force 
 felicitations qu'il accueillit a\ec une .stoicite remarquablc. 
 
 Un jour, une dame inconnue .se iw.seute a Pevechc ; 
 elle demande a voir Monseigneur. Ce dernier la regoit 
 et lui dit de decliner .son noni. — Votre .sa'ur, Madame 
 Allain, de la Baie des Chaleurs. II y avait quaranteans 
 (jue le frcre et la sanir ne s'etaient pas \'us. 
 
 r.es paroi.ssiens de St-Ambroise venaient aussi de 
 temps a autre, (ionzague Vincent annonce sa visite a 
 ]\Iademoi.selle Cooke : 
 
UKS rRsii.i\i;s ID'S tkois-rivikrks 
 
 167 
 
 " Jenne-Lorctte, 14 mai 1S57. 
 
 *' / '('iihahlc Pn)/riin'((\ 
 
 h' prends la libertc ck- x-ous ecrirc quelqties lio-.K-s 
 pour ^•o„s laire connaitrc cine vos proteges, grace an 
 J^e:g.K.,n-, s. portent bien ; ,„ais vous, venerable denioi- 
 sele, eonunent etes-vons ? Monseignenr, le bien-ai.ne de 
 no re ccenr, est-il bien? Connnent se parte M. Chabot 
 '""M que tons les antres niessienrs de I'eveche > Nons 
 l^us pnons. n>a fennne et nu.i, de denuander pon"r no.,s 
 la bened,et:on de Mgr Cooke ; dites-lni qne nons Ini lai- 
 sons nos pl„.s affectnenx respects, q„e nons sonnnes ses 
 cnfants les ph,s sonniiset les pinsain.ants, qne nons espc- 
 n.ns tonjonrs de rester nn jonr avec Ini lorsqn. ses cili- 
 hces seront enges ; dans tons les cas, si Monseignenr vent 
 de son Vn.cent, il I'anra qnand il vondra, n.ovennant la 
 xolonte de Celn, qni est n.aitre de tont. Nons prions k- 
 vSeignenr tons les jonrs ponr nos bienfaitenrs, protectenrs 
 ct sanxenrs ; nons lenr devons tant. Ma fennne vons 
 hut ses respects les pins a£fectt,enx, elle co.nptc ^•ons alk-r 
 voir cet etc. Dites, s'il ^•ons plait, A Monseignenr qne 
 son Vincent a hate de voir le Jonr on il ponrni lire ces 
 edifiantes lnsto,res des bonnes religicnses dn Canada. 
 Cher breviaire, ,,e ne t onblie pas. i)ites anssi >, Monsci- 
 ..enr de n,e preparer de Tonvrage ponr qne je n.'occnpe 
 ^uruu ton le tenps qne je serai anx Troi.s-Rivieres. 
 hmtcs, s,l vons plait, nies tr^s hnnibles respects .\ M k- 
 ( .rand \ icane et a tons les nie.ssienrs de I'eveche X„s 
 o<m,pl„nents h vos denx .servantes et a Leandre (;agnon et 
 venerable den,orselle, pardonnez-nu>i si i'o.sc von.s^k.nan: 
 dci tant de choses . vons avez tant de bonte qne jW 
 compter qta- ^•ons ,ie vons offen.sere. point; n,ais que 
 
1 68 
 
 HISTOiRE DU MONASTERE 
 
 vous aurez cgard a mes deinandes et a ines coiiunissions. 
 J'ai I'honneur d'etre, venerable demoiselle, avec respect. 
 
 • " X'otre tres humble et tres obeissant serviteur, 
 
 " JoS-(i()\ZA(;rK \'INCHNT." 
 
 Mj^T Cooke avait orj^aiiisc mi comite de dames chari- 
 tables pour lui \-euir en aide dans ses (eu\-res pies : elles 
 furent toutes tres devouees a leur eveque. M^r Cooke les 
 \isitait deux ou trois fois Tan et encouraj^eait ainsi lem- 
 zele et leur devouement. On sait cpielle veneration lui 
 portait madame Vallieres. qu'il avait convertie a la foi 
 catlioliqne. Madame Kdonard Tnrcotle ne lui en cedait 
 .i^uere. One de mets savoureux et delicats prepares par 
 elle pour la table de I'eveqne. En retour, lorsqu'un sau- 
 mon frais arrivait d'en bas dn fleuve pour I'eveche, 
 Monseij>neur partageait avec les families Turcotte. 
 Guillet, etc. II en etait de tneuie a Pautomiie pour les 
 liuitres de Caraquet. 
 
CHAPITRK XI\- 
 
 M(.R_Co„KK KX A,.PKKXAVr ,HS orTRAOKS .AITS 
 
 •\f \'ATICAX. 
 
 1859-1860 
 
 A'l^. 
 
 '■l< HLANCHHT, archeveqi.e. ck- I'Orc- 
 ,1,^011, ctait vein, an Canada, tcndre la 
 •>'ain en favenr de son pai.-rc dioces.. 
 Anc.ens confrens dans les missions dn 
 <;"lie, yh^r Cooke- et Mj.,- Hlancliet 
 etaient <lenx helles anies faites ponr 
 
 sei.nenr <lc T ' "T-^""' ''^'^'"^^ '^' s'ahsenter, Mon- 
 colSr ^ --'^'v.eres ccrit a son fr^rc dans I'dpis- 
 
 cm 20 jnillet. \ons n.e donnio: I'esp^ance de vons 
 yo- Che. „.o, a^■ant voire depart ponr POre^on. C'e 
 cte ponr n,o, nne occasion hien flattense de revoir , 
 ancien et sincere ami. Alais voici la saison cpii ^Z^ 
 Je VO.S ben qn'il fant ajonter a tant d'antres ce no ue. ,' 
 -cnfice. (Jne Dien soit beni ! C'est dans le Cen'sacr 
 <1^- Jesus c,ne nons nons rencontrerons et qne 1^" pu^ 
 
 affliRe le pavs ne les a pas emp,ehes dc se cotiscr pon. 
 
 169 
 
 ^ii 
 
i 
 
 170 
 
 HISTOIRE DU MONASTERE 
 
 vos missions. Si la soinme d'argent est pen considerable, 
 celle des prieres le sera beanconp phis. Je vous adrcsse 
 avec cette lettre, trois billets snr le maitre de poste de 
 Montreal, an niontant de qnatre-vingt-cinq lonis dix 
 chelins. 
 
 " Je descends a Quebec la seniaine prochaine ; la 
 seniaine snivante, je dois visiter nies Ton'iisl.'ps; niais 
 men esprit vous accompagnera dans votre voyage, et je 
 prierai I'ange du Seigneur de vous conduire a Ix) jiort 
 avec \-otre sainte caravanc. 
 
 " Thoma.s, JlV. 
 " 26 aont i<S59." 
 
 Enibrase d'nn saint zele pour Tapostolat, Monseignenr 
 avait appele dans son dioce.se des onvriers evang^liques 
 pour le sillonner en tons sens et y impregner cettc florai.on 
 sacr^e des \erttis chretiennes, des prdceptes e\angeliques. 
 Tour a tour, sans aucune ombre de rivalite jalouse, 11 
 convie les fils de saint Ignace et les Oblats de Marie : 
 d'antres fois, ce .sout ses jeunes pretres qu'il lance coninic 
 des anges ra])ides pour tracer un luniineux sillon dans 
 les ames. 
 
 Son amour de rKglise fut coinme la passion de sa vie. 
 Ses oeuvres pastorales gardent Tempreinte fidele de ses 
 sentiments envers le Saint-Siege. 
 
 Apres avoir signe la lettre collective des eveques qui 
 protestait contre les outrages faits an Vicaire de Jesns- 
 Chri.st, Mgr Cooke exliortait, en i860, ses diocesains a 
 temoigner an Souverain Pontife leur profonde douleur. 
 Ses fideles repondirent par Tadre-sse .snivante, appn>ant 
 cette demonstration de piete filiale par une offrande de 
 .six mille quatre cent cinqnante-deux dollars. 
 

 DKS-URSULINES DKS TROIS-RIVIERKS 171 
 
 ADRESSK A XDTRK SAINT PRRE LH PAPF 
 
 PIE IX 
 
 " 7'ns .S,i////-/>h-r, 
 
 Ir.s'fiHM"""' ',' ""*■"■'■ '" "''"'"'^ '''■ '•■• ^■'■"'- episcopal, ct 
 P-ed».-res,„K. „„„s l,ai»„„,, av.c a„',o,„ T „ ..li 
 
 nelle auss, .acrec cp,e celle de, Souvcai,. Poutifer 
 
 la rcbeJlu)!! , ,1 offrait un autre spectacle qtiand i] a-ns 
 salt hbrcnent, co„„„e brs de la ^isite de Xo^Z^^ 
 'lans ses dcnaine.s. Nous reconnaissons que la\S ab 
 cause des uualheurs qui troubleut I'ltalie ue se 1' 
 I- ^ bus l'adunuistrat,ou des Etats Po, ti a" ^^ : 
 daus les passious d'une populace e^naree par Ts^aei 
 ions et daus des doctrines sub^•ersives souteuue le P „ 
 fli.ence et de la force etrau^^res. 
 
 " Qnaru aiw titres de la Panaute -^ 1-, 
 tenipordlp il. sout trnf /f •.' «">\eraincte 
 
 Ontr. ^""^ J""^^'" ^^ inattaquables 
 
 O, tre rec ,rs spoutaue .^ la protection et a PautorUe 
 <'-s Pap., de la part des populatious sans cesse attaquccs 
 
 t 
 
 i ! 
 
 ^ 
 
n 
 
 172 
 
 IlISTOIKK })V MONASTERK 
 
 ]jar les harhares et al)andonnees des Kinperenrs ; outre la 
 cession et la restitution a saint Pierre des provinces qui 
 composeut aujourd'hui les p:tats de I'Ejrlise jxir les 
 princes qui en furent les conquerants et les niaitres, le 
 fait, eclatant aux \-eu.\ de tons, d'tiue possession d'au 
 dela de dix siecles, suffirait a lui seul, du consentenient 
 nucininie, ])()nr les etablir parfaiteuient. Ainsi, nous 
 proclanions (|ue la Souverainete Papale afferuiic par les 
 honinies, les siecles et rintervention visible de la Provi- 
 dence, est la plus respectable cpii soit snr la terre. De 
 plus, et nous nous plaisons a I'avoner hautenient, Ic 
 vSouverain Pontile est le Roi par excellence, celui qui a 
 sauve le nionde de la barbarie et de I'esclavaj^re, (pii k- 
 retient encore coutre ses, tendances dcsorj^anisatrices, et 
 enfin le re])resentant de Celui qui a dit de lui-nieme : 
 J'ai etc (^^tabli Roi par le vSei<jneur. 
 
 '' Xous Savons bien cpie I'Kj^lise batie snr le roe des 
 proniesses divines ne sera ]xis renversee jxir la perte des 
 IvtaLs du Saint-Sie<>;e, niais nous croyons aussi avec le 
 nionde catholique et les honinies d'p:tat digues de ce 
 noni, (jue le Pape doit necessairenient etre souverain 
 teinj^orel, pour avoir la ]>lenitude de la liberte et de I'in- 
 dependance couveuable a Pexercice de sa mission divine. 
 " Xous axons bien couipris que dans letn-s attaques 
 contre Votre .Saiutele, les lioninies de la revolution n'eii 
 veulent pas prinei]);denient a votre personne saeree, ni 
 seulenient a ses Ivtats, uiais a I'Kglise nienie ; aussi, 
 sentons-n(Jus parfaiteinent que, dans la lutte acluelle, 
 Votre Saintete ne defend ]xis tant sa propre cause tjue 
 celle de ses enfants et en nienie temps cellc de Pordre, de 
 la justice, du droit et de la vraie liberie dans Punivers 
 eonnne \ient de le proclamer si energiquement le nionde 
 catholique dans sa manifestation universelle eu faxeur de 
 \'otre vSaintete. 
 
 
; outre l;i 
 iiict's qui 
 ■ par les 
 
 I ait res, le 
 siou d'ati 
 eutenient 
 isi, uous 
 e par les 
 
 la Provi- 
 ■rre. De 
 'Uieut, k- 
 lui (pii a 
 c, (pii Ic 
 trices, et 
 li-nieuie : 
 
 roc (les 
 x-rte des 
 
 avec le 
 is de ce 
 ouverain 
 t de I'in- 
 
 II divine, 
 attaques 
 :i<)n n'eu 
 icree, ni 
 ? ; aussi, 
 actuelle, 
 uise (jue 
 r>rdre, de 
 'univers 
 L^ uionde 
 :i\-eiu- de 
 
 
 nns URsurjxKs dks trois-rivirres i-, 
 
 " C'est po,u- nous, eufauts de I'K-lise, une douce et 
 nnpeneuse ohli,atiou de ^•ous expriu,;, Tres Sai.m, 
 po"tane,„eut et publiq„e„,eut, uos se„tiu,euts de , n.: 
 fonde veneration et d'aniour filial, dans les circoustances 
 l.^eut.s.^votrec.urpaterne,esteuproiearafflt:;^ 
 
 ^fe me^ r "r '" """"" '''"'' ^'^'^ -'-reier de 
 a ftniete et du zele avec lesquels vous ay,-, defeudu et 
 
 •lefeudez encore uos droits et ceux de toute TK-dis 
 
 nous assurons X'otre Saintete que quelque lon.^. e ;. 
 
 ien^ que sou la lutte, nous ue cessero.L de faL inon 
 ontiuuellenieut vers le ciel. uos pl„s ardeutes supp^^. 
 
 -tious pour le tr.oniplie de rH«lise et <le son aI:Iu2 
 
 " Prosternes hun.bleu.ent aux pieds de X^otre Saintete 
 nous la pnons c|e nous accorder, ainsi qn'a tons les fi^^ 
 '" dtocese des Trors-Rivi^res, sa benediction apostolicpt. 
 
 " i,S avril 1860." 
 
 » I'fK IX. PAPK 
 
 " - / >!o/rr venerable Frere Thomas^ 
 
 " Kve^ue r/es Tnus-Rn'ieres, ,v, ( 'anada. 
 
 " Venerable Fr^re. saint et benediction apostoli.,„,. 
 
 renu^ur""""':; """"^' "'""'" ''-■ '-- ^^-'- 
 re?« tout lecennneut de votre part, xenerable iM-ere -t .\, 
 
 es lettres en date du .5 avril dernier. I.a fideliu'- 
 
 affection, P.nour et le respect distingue c, ; 
 
 us du^cesains ave. pour Xous et pour c^Sie^ de i"r^ 
 
 > btillent de toute part. De toute par, v edatent ^-o e 
 
ffs 
 
 174 
 
 HISTOIRK J)r MONASTKRK 
 
 protondc ct connnniie douleur, Pafflictid, et rindiimation 
 qii exctent les attentats inipies et sacrileges contre iiotre 
 autonte civile et celle de ce Siege q.i'elle possede, ue 
 craignant pas de fouler aux pieds to„s les droits divins 
 et hiiniains. Xons avons ^e singuli^reinent touches de 
 ces seutunents si beaux et veritabletnent digues de tout 
 eloge que partageut avec vous vos ouailles ; et au milieu 
 <les angoisses et des aniertunies profoudes ou Nous Nous 
 trouyous, la cousolatiou cjue Xous eu avous eprouvee u'a 
 pas ete legere. Aussi, et c'cst la Xotre desir, faites part 
 <\v cette lettre, en Xotre uou., d vos diocesai.is. Cepen- 
 dant, de concert avec votre clerge et tons les fidCdes ne 
 cesser pas de prier et de supplier avec une ardeurde plus 
 CU plus Vive le Dieu riche eu niisericorde qu'il daigue 
 <letourner de sou Hglise saiute le deluge de niaux qui la 
 pressent, qu'il en rel^ne partout I'eclat par de uouvelles 
 conquetes et de nonveaux trioniphes et qu'il nous envoie 
 aide et consolation dans toutes nos tribulations Ft 
 coiiinie vous le savez, venerable Fr^^re, dans ces temps 
 mallieureux, une guerre acliarnee tourniente notre divine 
 i-ehgion, ne vous lassez pas dans I'eclat de xotre piete 
 dans votre z^de d'exeque, de d^fendre courageuseinent ei 
 avec une ardeur toujours croissante, cette religion celeste • 
 <1 assurer avec le ])Ius grand soin le salut de x-otre trou- 
 peau, de devoiler les ruses et les tromperies de I'ennemi 
 de retuter ses erreurs et de reiidre impuissants tons ses 
 traits. Enfin, comme gage des faveurs celestes et de 
 notre paternelle afifection, Xous vous donnons dans toute 
 1 effusion de notre c(xn.r, la benediction apostolique a 
 A-ous, venerable Fr^n-e, et I'accordons ax-ec un tr^s <rrand 
 amour >i tout x-otre clerge et h tons les fiddles confies a 
 vos soins. 
 
 " Donne a Rome, au \'atican, le 19 juillet r86o et de 
 Aotre pontificat I'an quinzieme. 
 
 " PiK IX, Pap<: " 
 

 CHAPITRK XV 
 I/Eprkuvk. - McR CooKK appei.uc un aidk.- U-rn- 
 
 KNTRK I.'HtJMn.lTK KT I.'OBKISSANCK. — EnTRK- 
 TIKNS DK DKfX SAINTS. 
 
 I86i 
 
 |ONSEI(iNEUR est frappc dans son palais 
 episcopal par iine longue et doiilourense 
 nialadie. Le poids des ans, les infinnites, 
 — y les nonibrenx devoirs de sa charge, tout 
 lui commande de s'adjoindre nn auxiliaire. II appelleun 
 de ses grands vicaires, nn fils de son diocese, connu et 
 aime de son clerge, M. Lonis-Fran^ois Lafleche. Ecou- 
 tons denx saints s'entretenir coenr a coenr. 
 
 Semixairk de Nicolkt, io sept. 1861. 
 " Mouseignetir^ 
 
 " Je sens parfaitenient bien la necessity on se trotue 
 \otre Grandenr, dans I'^at d'affail)lisscnient de sasante 
 d appeler anpres d'Elle qnelqn'nn q,ii puisse hii veniren' 
 aide en partageant le fardean de Padininistration dioce- 
 saine. Je ddsirerais de tout mon ax-ar et je in'estinierais 
 heurenx de ponvoir en cette circonstar.ee vons rendre ce 
 service, et ^•ons donner cette marque de reconnaissance 
 ponr le bienveillant accneil que j'ai re<;n de Votre (irar- 
 deur an retonr des missions et ponr tons les temoigna-es 
 de bonte, d'estime et de confiance dont Elle n'a cesse^le 
 m honorer depuis lors. Mais, Monseignenr, plus j'v r^fle- 
 
 *• 
 
 Ml 
 
176 
 
 HISTOIRK l)i: .MONASVi;KK 
 
 cl.is .t plus la chose n,e paratt au-dessus d. .nes forces, 
 ii est vrai que j'ai toujuurs ainic >i reconuaitre l-i 
 -ontcdc Dieu dans celle de .nes superieurs 1^ s^^ 
 •suKs-je b,en cunva.nci c,ue j'a,ns suivant votre ^■olon ^'e' 
 ;i"e,,acco„.pl,sundevoi, en vous faisant connaitre ,! 
 Kusons ,,u. ,K. „K„u,uero„t pas ,le faire con.prendre 
 Votre Urandeur cue je „c suis unllen.ent quaifie pon 
 I^- poste atujuel Kile avait pense A nfappeler et de f r 
 ;;;...H.rsonclK>i.su.„ne autre persoiep,.;;:;:,^^^ 
 In. u. dre es serv.ces .lout Ellc a hesoiu en ce n.oLu 
 
 -^t^t-pter uur charjrc dout on ue pent en toute „rn' 
 «b,hte ren.p,ir les devoirs, est assurenleut vlnTu^Z 
 ten,era>reM ,r telle est UK. positum, MonseUur-cu" 
 .echra,pas,u'il.stseuleu,entprobable:n.ais, t 
 
 \otre (,randenr les services do„t Kile a besoiu presente 
 -njt cprKlle attend de n.oi en n.appCanl i:;!!^ 
 
 '' Je ne parlerai pas de la qualificatiuu intellectuelle et 
 
 ^teraire, pu,s,u'il est de nu>de et UK-u.e de convenance 
 
 -.e dire que personne n'est ju^e pour soi en cette u.at Tre 
 
 ependant ,,e ne puis u.Vn.pecher de dire , \-otre ra, t 
 
 <lem- cp.e u,a capacite suns ce rapport .V..^.-, ,, ^ , 
 
 --/-/.v, que la seule pensee de n.e trouveren face d'un 
 
 J Mais Monseigneur, une at.tre qualification sur la- 
 ell " " ^'""^^^"^ -■ P--- --"ser u,a co„,p^te„c 
 est celle de ma santc. '•'^"'-e, 
 
 " C'est cette raison qui m'a engage d mi- refugierdans 
 H" college an retour des missions, parce que je redouta s 
 la responsabiHte du minist^re curLl. Que sera ce ^ 
 > .1 faut qu'une partie peut-etre considLble de la re 
 
1>KS rkSn.INKS l.KS TRDis-klVlKKKS ,77 
 
 ,>u,,^>ilit^ ck. I acl,ninistrati..n cHocesain. „H. ,-.to„,he 
 
 ••V..trf Oramle,,,- n'isnore pas ncn pli.s ',,,k'' je ^..i, 
 parta.te,neut Otran^er an .ouverue„.e„t\les pluoiLl 
 Cc-s rcnso,,s, ^fo„sc■i^^K•^r, d pi nrs autrcs q.u- i'ai 
 
 J - a confiance .pHCllc- ..ra to,„l..,. ...„ d./nx sur ce , 
 
 ::;!T:;r "'"■■'''"^■- ^" ' '"^'^-^ "••- -- ^•i- 
 
 '' Tomc-f<.is. MuMsci^ncur, je ur. cn.is oblige de .iir. a 
 
 nuT ressort .„ cctte affair. Mes snperi.urs !.,u U>„jo s 
 et^- pour n,o, un tribunal superieur ., j-esp^r. avec a 
 
 .;^d^,,K..p.n.„seraU>„,ioursaiLi^,sX 
 "H.rt S, douc, nouobstant ces raisons, \'c.tre (irandeur 
 ms^tau cncc>r. jc „. resisterai pas daxanta^e ct ^1Z 
 onjuurs pre! a obeir a ses ordres, uk- rappela U Z 
 1 obeissance est k- sacrifice le plus a^reable !\yj ' 
 
 Jc- dois en terminaut, s.,us de.nander pardon d'avoir 
 ^.te.,.^l..,.„...,^ 
 
 " Jedeineure bieu sincerenient et pour la vie, 
 " Monseigneur, 
 " I)e \-otre Craudeur, le tres Inniible 
 
 " et tres obeissant serviteur, 
 
 " A 8a (irandeiu- Mor T. Cooke, 
 
 "/Tr-. ^/('s Trois-A'/rihrsr 
 
 If 
 
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 2.0 
 
 M. IIIIII.6 
 
 
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 23 WEST MAIN STREET 
 
 WEBSTER, NY. 14580 
 
 (716) 872-4503 
 
 
 
178 
 
 HISTOIRK DV MONASTKRK 
 
 THOMAS COOKK 
 
 " Par la niisericorde de Dien et la grace d„ Saint-Sie.e 
 Apostohque, Eveque des Trois-Ri^.i^re,s, etc., etc. 
 
 " A Notre bien aiine Vicaire (General, Lot.i.s Lafl^che 
 supeneur dn sennnaire de Nicolcl, salut et henedic^ 
 tion en Notre vSeigneur. 
 
 " 7>Av r/trr Frhr el Ami\ 
 
 " Depids „euf ans et nuilgre Notre grand age, \ons 
 avon.s porte a pen pr^s .senl le lonrd fardeau ^V,^. 
 pat. Les trais con.s,derable,s anxqneLs Nons Nons e^tions 
 condanmes ponr la con.strnction de Notre cati^^-dra 
 ".od:c.t^deNosrevenn.s,et le petit no,nbre de j e^lr 
 de Nou-e d.oc^se Nons en.pechaient d'angn.enter on n " 
 Nons l'a,:non.s ddsire, le personnel de Notre eNeche Xons 
 avons essaye dans tonte la niesnre de Nos forces desnffire 
 
 in T^^^ ""r" ^^"""'^ P'°'°"-^^ ^'"^'■^^ t'-'-^vail pent- 
 are ati deia des bornes qne Nons tra.ait la prndence 
 Nons reposant snr la pen.see qn'il n'y a den de pins 2i 
 ajre qne d'abreger ses jonrs an .service de Dien.' An o^- 
 cl hni ,1 Nons fant partager le poids. Une <rrave mah ie 
 ^ Nons relevons , peine et les infinnit^ T l^tl^ 
 
 1 acqn.t de Notre conscience et ponr le bien de I'Eglise 
 Nons ad,ionidre nn aide on assistant. Notts avons ietc^ 
 es yenx snr votts. Les talents qne Dien ^■ot,s a conLs 
 vos grattds ravanx potir .sa gloire, les vertns dont vo^s' 
 ave^ donne 'exentple vons ddsignaient depnis longte " 
 a Notre chotx. Mais Nos fr^qnents rapports avec von 
 N..S dernteres entrevnes et le vcen nnaninte dn clerge' 
 dont vons n.entez i si bon droit I'esti.ne, Nons de'e • 
 -nnient a cet ,<gard d'nne n.ani^re irreracaNr 
 
vSaiiit-Siege 
 etc., etc. 
 
 s Lafleclif, 
 et bcnedic- 
 
 ag^e, Xons 
 ■le Pepisco-, 
 Ions dtions 
 iK^'drale, lu 
 de pretre.s 
 ter connnc 
 ■die. Xons 
 ^ de siiffire 
 ivail pent- 
 pnidence, 
 pins sahi- 
 • Aujour- 
 e maladie 
 ? la vieil- 
 - et pour 
 
 rEglise, 
 vons jete 
 a confies. 
 out vons 
 Jii^teinps 
 ^ec voii.s. 
 ii clerj^e, 
 us deter- 
 
 DK.S I'RSUUXKS DES TKOIS-RIVIKRKS i 79 
 
 " No„s avcns ; ;e. avec le ph,s ^rand soi„, les rai.ons 
 <iue x-ous Xc,„s avez donnees, toiUes les precautions one 
 la prudence chretienue exi<re unt ete prises, et tout cela 
 ^ons conduit davanta.o:e a presser I'ex^cution de Xos 
 'lesseins c,ui ne sont autres que ceux de la Pro^•idence 
 
 Anssi, bien ainie Frere, de Xotre autorite episcopale 
 Aoiis vons appelons aupres de Xons. 
 
 - V^iex S.U1S craiute ou Dieu et I'H^lise vons appel- 
 lent: / //• .V.v/.,v/.v Av//./;.;- r././,vv;,,v. Des irraces et des 
 sccours puissants sont proinis a tons ceux (jui travaillent 
 an ..^cuvernement de son K,^dise. \o„s etes faible, Nous 
 1^ croyons, niais Dieu vous fortifleia : /)o;.u,.s en,// 
 '■/'SOS I) ailleurs vons vous etes -enereusenient sacrifie 
 pour la conversion des infideles dans des regions loin- 
 taines, ne s-inriez-xons pas le faire pour le salut de vos 
 treres dans le pays natal Oh non ! vous n'lidsitere/ plus 
 '"aintenant ; I'obeissance douiuuit cours a tons vos oke- 
 reux sentiments, vons av.lncere. d'un pas fenne dans le 
 chein.n que la Provuience vous trace et ^■ons deploiere. 
 couraK^eiLsenient pour Painour de I'K^dise tout ce qui 
 Ncus reste de force et de saute, tout ce .ne vous ave.de 
 connaissances et de vertu.s. 
 
 "Ainsi, sans tarder, preparez-vous h lai.sser la place 
 que ^•ou.s occupez et venez vous asseoir a Xos cotes pour 
 Nous aider de vos conseils, partaj^er Xos peiiies et jouir 
 an.ssi de Nos con.solations. 
 
 " Une seule chose pouvait Xons causer de la douleur et 
 <iuekju inquietude dans Xos presentes dispositions c'est 
 de priver Xotre seniinaire de Xicolet de vos hiniiC^res et 
 de vos .services, mais Pordre deinande que les interets 
 d lui dioce.se prevalent sur ceux de son seniinaire. Dieu 
 pourvoira done anx bcsoins, voil^ ce qu'il faut penser et 
 ce que vons devrez repondre h xos confreres pour les 
 consoler de leur perte. 
 
 
 m 
 
I Ho 
 
 HI.3TOIRK Vi: MONASTER'-; 
 
 Maintenant, )e saint Nom de Dieu invoque, Nous vous 
 "o.nmoas, par les presentes, en vertu d'u', ndu de h 
 We^a,„^,ation de ,a Propa,ande, en dale^^ 
 .1»> 1 18.52 AdmnKstrateur de notre Diocese en ca.s He 
 ".aadie, d'absence, d'incapacite on de dec s I notrc 
 part et vous accordons tons les pouvoirs J I t," 
 ixxss.ble de ^•o^s co,nnnnnc,ner en pareil cal ' 
 
 I^"""^auxTrois-Rivi^res, sons Notre seing le sceau 
 
 c Nos annes et le contreseing de Notre sec eta.re " 
 
 <l-.en,e ,,onr de septen.bre n,il hnit cent soixante et ;i^ 
 
 " + Thomas, /;,, drs Trms-RwHres. 
 
 Par Monseio-nenr 
 
 " Ll'c Desii^kts, Hre, 
 
 " Secretaire^ 
 
;, Nous vous 
 Indult de !a 
 date du 13 
 -, en cas de 
 ^s de notre 
 'il Nous est 
 
 "g, le sceau 
 ecretaire, h 
 ante et un. 
 
 /^Wl't 
 
 eres. 
 
 CHAPITRK XVI 
 
 Ai'osToj.AT i)K Mgk Cookk poiK i/Educatiox. — La 
 Con(;rk(;ation uk l'Assomi'Tion. — Lks Kkkuks 
 UHS KcoLKs Chrictiennes. — Lk Skminairk. — 
 Ses kapi'orts a\-hc i.es Ursiti.ixes. 
 
 i860 
 
 ■iecritaircy 
 
 "f© '^^'^^^'^'^'^"^^'^ P*^"' I'education ne pouvait eta- 
 I y etranger a Mo^r Cooke. Son ainour pour I'en- 
 J«^ fance s'etait dilate avec I'onction sainte. L'ecole 
 "^^ - ^ populaire de ; dies Frh'cs s'ahrite sous ses 
 ailes episeopales. 11 la protege de ses deuiers, il la visite 
 il Penconraoe. II distingue les cafants les niieux doues' 
 II en reconnait un >a I'oeil vif, ri la plivsiononiie intelli- 
 gente. C'est un orphelin. " Venez, mon enfant, die/, 
 moi, vous serez mon lecteur, et je \ous dotuierai vos 
 fournitures classiciues." Ce banibin heureux et fier avail 
 nom Henjaniin vSulte. 
 
 Sou convent des Ursuliues lui etait cher : Sa (hau- 
 deur conuaissait persounellement les eleves du pensiou- 
 nat et a celles de I'externat, il portait un iuteret double 
 Son bonheur etait grand de les voir passer sous ses 
 feuetres, an sortir de Tecole. 
 
 Lorsque I'institut nai.vsant de la Congregation dc 
 rA.sson,ption s'etablit A St-Gregoire, Mgr Cooke, qui 
 desirait la diffusion de I'instruction dans les campagnes 
 en conipnt tout de suite le cot^ pratique ; il le benit 
 I'encouragea et donna aux pieuses fondatrices sa haute' 
 approbation. II ^tait heureux quand, des yeux de la foi 
 
 181 
 
I 82 
 
 HLSTOIRK nil MOXASTKRE 
 
 hn fondant ce semimivp \r^., • 
 
 Le pain sacrd de la science • 
 
 lis auraientle sang demon'coeur. 
 
onnes soeurs 
 
 souriant, d 
 
 ecoles ; par- 
 
 nne ame k 
 
 DES URSUUNES DKS TROIS-RIVIERES 
 
 " Nicolet gardera sa place 
 Et verra des jours glorieux, 
 Mais Trois-Rivi^res sur ses traces 
 Doit se faire un nom radieux. 
 
 ^83 
 
 -s vSa'iirs (le 
 rite qui lui 
 
 ■ inaitresse 
 iclation du 
 
 Cooke 1111 
 rs actes de 
 
 ■ (J-'iivre lie 
 1 ue lui a 
 ■oueiiients, 
 
 ; iiienacec 
 a cote de 
 
 liivieii ses 
 des coups 
 
 c^de aux 
 id il etit 
 ontife, se 
 enfants." 
 einent de 
 ies fils de 
 i devroiit 
 ig divin. 
 
 " O saint Joseph, il ton amour de pere 
 .I'ai confid I'ceiivre de mes vieux ans ; 
 Conserve-la de ta ma'r tut^laire ; 
 Tous ces enfants, Joseph, sont les enfantp." 
 
 A cette (euvre dii vSeininaire se rattaclie Ic nom de 
 rhonorable Joseph-Kdouard Tnrcotte qui, de concert 
 avec son eveque, aida a doter la \-ille de cette florissante 
 institution. Son titre de second fondateur lui donne des 
 droits k la reconnaissance des Trifluviens et le Seniinaire 
 a inscrit a juste titre son nom a c6te de celui de Mj^r 
 Cooke. TTonneur a leur memoire ! 
 
 Nous I'avons dit, si Monseijrneur portait un vif inte- 
 ret an monastere, en retour, nos meres ne negli^reaieut 
 aucnne circonstance de lui e.xprimer leur filiale recoii- 
 iiai.ssaiice et leur profonde veneration. 
 
 L'an nouveau ouvrait la s^rie des visites h jour fi.xe 
 (lui, pendant pres de trente-cinq ans a dte gard^e invio- 
 lablenient. Le dernier jour de I'annee, une lettre por- 
 tait a notre eveque Texprcssion des bons .souhaits formes 
 pour vSa (irandeur et le desir d'avoir part a la benedic- 
 tion qu'il donnerait a .son troupeau en cet anniversaire. 
 vSa vi.site ^tait fixee an 2 Janvier : Mon.seigneur cdlebrait 
 la me.s.se de communaute, dejeunait en compagnie de M. 
 le Chapelain et de M. le Cure, puis il recevait an pen- 
 sionnat et a I'externat compliments et bons .souliaits. 
 " Quand revient le 9 fevrier, anniversaire de votre nai.s- 
 sance, ecrit la m^re Superieure, bien des cceurs aiment a 
 faire echo an concert d'liumbles et re.spectueux hom- 
 mages, de bons .souhaits et de filial devouement formes 
 
 u 
 
184 
 
 HISTOIKK 1)U MONASTjfRE 
 
 >"r Votre .randeur. Pnisse I'encens de „os faible. 
 P res vo„s tre aussi agr^able q„e le serait le parfum 
 In bo„q„e „„eux assorti. Si la nature ingrate s. 
 
 U belle fete de Paques faisait-elle entendre son joveux 
 a lebna. Mc.nse.gnenr venait an lende„.ain de la Qua . 
 -H'o "<>.>s pc.rter la paix dn Seigneur. Avant de par" 
 pour ses courses apostoliques, Monseigneur se rendait nu 
 ...onastere. Kn ,866, M,r. de Chantal lui ecrwlu 
 On nous du que votre depart est fixe A n,ercredi 
 e est bien long, u„ „,oi.s d'abseuce, pour s'v souniettre 
 sa^savo,rrec;u votre benediction. '-_>^ ^>"i' "" "'ois d'ab- 
 ence est b,en long pour moi ; n.ais le devoir nPappell. 
 i faut iHen niarcher. Je vous verrai avant n.on d'pa n 
 our n,e reconnnander alix pri^res de votre connnunaute 
 que je n'oubherai pas dans n,on vovage." Au cours ^1-; 
 v-te des lettres s'echangeaient : '■' Qne le e ^pt 
 ong dans la ville, quand le p^re est absent. Puisse'tTe 
 honnes d.pos:tK>ns des penple,s, les henreux succes de 
 o re sublnne n„.ssu.n. vous soutenir an ndlieu des 
 tatignes, contnbuer an soutien de votre saute. C'est le 
 voeu de chaeune de notis, et tons les jours il s'exprinie en 
 -nnnuu an p,ed des autels." - ^. Us Dames Ursulines e 
 e bons cbret,eus en general out bien de la bonte de 
 .s nteresser a n.a sante et a ma conservation. J'ai le 
 pbKsar de leur apprendre que grace a Dieu tout va bien 
 an sp:ntue et au tempore). Nos messieurs prechent et 
 confessent a se faire mourir et suffisent , peine A con- 
 tenter les popttlations qui d&irent profiler de la mission " 
 Monseigneur presidait tons les exa,nens, puis au uS 
 octobre annuer.sa,re de sa consecration episcopale, Pon 
 veprena,t le th^n.e des voeux et des felidtatLs " n e 
 X oulant lausser passer aucune circonstance favorable sans 
 offnr a notre e^-eque I'expression de notre d^vouement." 
 
^ iios faible.'^ 
 ait le parfum 
 e ingrate se 
 floraison." 
 re son joycux 
 de la Qiiasi- 
 iiit (le partir 
 ie rendait an 
 ui ecrivait : 
 a inercredi. 
 \v souinettre 
 in niois d'ah- 
 r m'appelio, 
 nion depart 
 >nnnnnaute, 
 I conrs de la 
 enips parait 
 I^iissent les 
 X sncces de 
 milieu des 
 e. C'est le 
 exprime en 
 Vsnlines et 
 ^ bonte de 
 )". J'ai le 
 )nt va bien 
 rechent et 
 ine a con- 
 L mission." 
 wis an i<S 
 )pale, Ton 
 tions, " ne 
 rable sans 
 )uement." 
 
 Mais la fete qui eclipsait toutes les auttes, ponr la- 
 q»e le longtemps a I'avance, .n faisait de grands prepa- 
 raffs, c'^ait la Saint-Thomas : les poetes b chantaient 
 les mns.c,ennes faisaient entendre leurs concerts hanno- 
 tnenx, de 1 anbe an crepuscule, tont dans le n.onast^-re 
 v.brait sons I'imp.dsion de I'amonr filial, dc la joie et de la 
 reconnaissance. On exaltait Didyme de la (;alilee on 
 acclamait notre Pontife, notre Fastet.r. (Jnand I'annee 
 ascm ddchn retra(;ait conune snr une toile t.n.tes le.s 
 bontds d'nn Pc^re, la missive dt, monastere, pins affec- 
 tneu.se que jamais, di.sait qu'ici on priait le ciel, afin qn. 
 b.en longtemps encore le Pasteur repandit ,ses benedic- 
 tK)n.s snr une terre arrosde de .ses sueurs et fecondde par 
 •ses travanx et que dans ses visites au monastc^re. il 
 Vint benir et r^jouir ses pauvres Ursuliues. 
 
 Lorsque la uialadie, avec .ses moments de tristesse et 
 de souffrance, clouait A la croix notre digne eveque.bien 
 sinceres etaient les sympathies du cloitre. La pri^re h 
 cette heure, s'elevait rapide, ardeute, xers le Cceur de 
 Jesus pour iniplorer une guerison bien desiree. Une fois 
 c dtait en 1865, le mal ne cedait pas. Nous deniandons A 
 exposer le Samt-Sacreinent, et pendant trois units et trois 
 jours consecutifs, en presence de la blanche Hostie du 
 Tabernacle, la commnnaute adre.s.se d'instautes pri^res 
 
 m" a: / im ^'"P^"''' °" ^^'"^"^'^it. . . . Jdsus ouvrit et 
 11 rendit h I'heureux troupean .sou bou pasteur 
 
 Une epreuve bien .sensible ponr le coeur de Mgr Cooke 
 al ait 1 atteindre eu Janvier 1864. Sa sceur, madeinoi.selle 
 ElLsabeth Cooke, Ini fut enlevee par la uiort. L'ame de 
 cette forte chretienne, conuue I'aine de .saiute Mouique k 
 Ostie, partit pour le ciel sous les donees benedictions de 
 celni qu'elle avait entour^ de soins, de tendre.sse et 
 d affection. Ce fr^re qu'elle avait si fid^^lemeut .servi 
 ^n elle avait ,si tendremeut aime ^tait lA lonsqu'elle ren- 
 
 
1 86 
 
 niSToiKK Dir MO>fASTKRK 
 
 \ 
 
 <l't Ic ck-rn.cr suupir. 11 Olait pres de sen lit rk- douU-ur 
 If C(^„r angoissc- les >e„x plains de lar.ncs. . . . l-,,,' 
 < ermerc absolution fnt do„„^c> A la ve.iercc- n.onrante 
 par M k. cure 1 oupin, pt.is MonseiKnieur colla sur les 
 Icvres de sa su-ur I'in.a^e du Christ. C'etait un^ scc^ne 
 touchante. . . 
 
 Lorsque la nonvelle de cette n.ort si preciense devant 
 Dieu arnva an nionastc^re, M^-re de Cl.antal, qui etait 
 snpenenre, se Lata d'offrir h notre I'relat affli.i^e les con- 
 doleances de la C()uitnnnaut<f'. 
 
 "A SA (iRAXDEUR Mcr COOKK. 
 a ,/,„,„• " /:Vvv///r r/^,^ '/'rois-A'ir/hrs. 
 
 " Nous n'avons pas besoin de vous dire (juelle part 
 ■x.us prenons a votre juste douleur, ueannioins c'est pour 
 "ous nne consolation de Texprinier. Nous avons prie et 
 nous eontinuerons de le faire. po„r le repos ,le l'a„,e 
 d une anne bien cliere ^ notre conununaute. Sa n.cmoire 
 v.vra toujours panni nous et les te,noigna«es de svmpa- 
 tlne cjn elle nous a donnes jusqu'a ses derniers 'jours 
 nous trouveront toujours sensibles. 
 
 " J'ai re-rette de n'avoir pu I'acconipa-ner. . . . j'aurais 
 voulu partager son bonheur an moment suprejue, car elle 
 a dn ce.ndre nne belle couronne, puisqne Dien proniet 
 ck^ reconipenser tout specialenient ee que I'on fait sur la 
 terre pour ses niinistres. Xous nous consolons en pen- 
 •sant que nous avons une protectrice de plus an ciel. 
 _ " Dai-nez, Monseic,nieur, agrder le tenioignage de nos 
 justes re-rets axec les sentiments de profond respect avec 
 k\squels je denieure, 
 
 " ^lonseicrneur, de \'otre Grandeur, 
 
 " La tres humble et tres devouee servante, 
 " Sk Stk-Jha.\.\k i)k Chantai., 
 
 " Siipi-neiin-:' 
 
 m, 
 
u^ 
 
 flc floiilfur, 
 ^'s. . . . I 'lie' 
 t' iiiourantc 
 "Ha sur Ics 
 t niic senile 
 
 •use (levant 
 I, (|ui etait 
 i^d les con- 
 
 A'/.-v/w.v. 
 
 luelle part 
 > c'est pom- 
 Otis prie et 
 1 de I'dine 
 a iiK^inoire 
 (le sympa- 
 iers jours, 
 
 . . j'anrai's 
 le, car elle 
 .'U proiiiet 
 ait sur hi 
 s en pen- 
 ciel. 
 
 .^e de iios 
 'pect a\-ec 
 
 ante, 
 
 Tai,, 
 u'-ncurf.'' 
 
 CHAPITKK -Wir 
 
 Jl'BILK SACKRDOTAI. UK .Mc;k Co„K,i. _ I MPOS X NTK 
 CKRKMONIK.-Al.RKaSKS DC BARKKAr, I.H 1 \ CoK- 
 
 I'ORATK.x v.r i,Hs Protkstants. — Rkpoxsks. 
 '8 octobre 1864 
 
 (/)<• l-'hrr Xoii7'(llr) 
 
 A cite des Trois-Rivi^res a xu, cette seniaine, nn 
 dc- ses pins o^rands jours. Mardi dernier a dtc 
 celebre, en eette cite, le cinqnantidnie anniver- 
 m^ saire du sacerdoce de Mj^r Thomas Cooke 
 no re venerable evecjne. et le do,ui^.,„e de son episeopat. 
 Cette tete excitait le pins vif interet die. tons ks 
 c.toyens de la ville, dont il est le cure- depnis pres de 
 trente ans ; dans tout le diocese dont il est le premier 
 eveque, et sans ancnn donte dans tonte rKo-lise dn 
 Canada, dont il est I'nn des chefs. Aussi, nous Tvcms en 
 ce jour-ia le bonhenr de voir antour de Sa (Grandeur un 
 nnmen.se concoiirs des fidCdes de la ville 'n der^a. de ce- 
 diocese, des diocC^ses etran-ers, enfin d. s cveques de la 
 province eccldsia.stique du Canada. Certainement ce 
 jour fera epoqne panni nous, tant a cause de la pompe 
 qui y a ete deployee, qn'a cause des .souvenirs qn'il 
 reveille. Qui „'a ete frappe de la grandeur et de I'eelat 
 de cette fete? Qni des diocesains n'a parfaitement com- 
 pns que celui qui, depnis douze ans, constamment les 
 instru.t, les guide et les soutient, par I'entremi.se de ses 
 pretres, dans le chemin dn .salut, n'a les traits du Bon 
 
 187 
 
l88 
 
 HISTOIKI.; Dij MONASTKRK 
 
 J^tstcnru ,K. ,„eritc sin^rnlicrcM.nt s,.„ .c-spcct et s„„ 
 ^'"--T? gnels so.u cenx d'cutrc les fulC.k.s .k U "• 
 i;->r...ssc- surt.mt, qui „'«„t bien scti c, leur ac.r cn.e 
 '»>"'M„K. .,,u, pe.Klant prC-s ck- trcUe anndes s'est .t 
 con-nK. cure- .t conuu. cvCquc, consacrc .^ k-ur serCi 
 ^M pour n.x ,,„ ,,r. cheri .u'ils u. sauraiout .ia.nais 
 ;• • n u y a pas jusc,u'A nos Wres scpar.?s cp.i 
 
 n auut etc cu.us a„ spectacle ck. uotrc lc,nti„,c rc^jouis- 
 ^ancc cc c,u. u'a.cU voulu la parta;,er, en a.ssociaut leur 
 vois a iK.tre concert de felicitations. 
 
 Mars si celebrer le cinquantien.e an rev.du ,ln sacer- 
 «loce ,le n<,tre premier pasteur est ponr nous nn ^^rand 
 ^-lK.ur cnel l.onneur n'est-ce pas pour cc ven^able 
 cvcqu.. (1 avoir parcouru difjuenient une si loni-ne et si 
 "nportantecarriere? U-s fatigues, les tribulations, les 
 souffrances ,nen,es ne Ini but i^ourtant pas .nanc,ue. Sa vie 
 a etc souvent penible et t<Mijours tres laborieuse. Apr^s 
 trois ans d-un rude vicariat, il fut pendant plusieurs 
 .u nees charo-e ,les nnssions dn (iohe et de la Haie des 
 Lhalenrs .hssennnees sur une etendue de soixante-dix 
 K-nes Lure de St-Anibroise, desservant d,t x illage de 
 Wt e et des nnssions de Valcartier, il dit, do.t^e a„s 
 'Inrant, de.ix messes et fit deux sermons chacjue din.au- 
 che (.rand v.caire et cure des Trois-RivieVes, il rei,ondit 
 l-n^cn.ps, avec ,n, seul assistant, aux besoins ,le la 
 pop,t at.on de cettc ville et des habitants assez n<m,brenx 
 *Ie plus.eurs localites enxiro.mantes. Xomme premier 
 CN-ecine de ce d.ocese, il reynt la tache difficile de fonder 
 "H c\ecl,e. cea quoi nous avons I'esperance de le voir 
 parvenu- nonobstant de facheux ol)stacles, avec I'aide 
 Jnenxedlant dn clerue et des fideles confie^s a ses soins 
 1 rente paroisses erigees, un plus ^^rand nombre d'<:Mrlises 
 uu chapelles et de presbyteres construits, soixante et un 
 prctres ordonnes, N-iennent, de plus, s'ajouter d la besojr„e 
 
<pcct ft son 
 Ics (If cettf 
 r C(L'ur (UK' 
 ^es s'est, ft 
 li'tir service 
 ieiit jatrinis 
 •iepures (jui 
 ime r<5jouis- 
 lociaiit leur 
 
 II (ill sacer- 
 
 ■i Mil jrr.'UKl 
 
 > VL-nerublc 
 
 iii.t;iK' ct si 
 latioiis, les 
 |iic. Sa vie 
 se. Apr^s 
 pliisietirs 
 I Haie des 
 ixantc-dix 
 \illaj^re (Ic 
 
 doiize alls 
 ue diiiiau- 
 1 rcpoiidit 
 'ins (Ic la 
 iiomhrenx 
 i premier 
 rle fonder 
 le le voir 
 ^•ec Taide 
 ses soiiis. 
 d'ej>:]ises 
 itc et nil 
 I bcso^ne 
 
 DES URSII.INKS l^ics TUolS-KIVIKkHS 
 
 IH9 
 
 
 conrante et jouniahere de PC-vOqi-e et du KcMivermMuent 
 <lun diocese. Voila des aMivres qui discil .uiniaei.t le 
 vcndrahle Pasteur de nvKlise des Trois-RiviC-res a l,la„- 
 du an service de ni.,,. Cepeiuiaiit. apres i^nt .le tra- 
 vau.x, porter sa einquaiitieme asse/ \ijr,.„rei,senu nl 
 fticore. est assur,:.uient ,m rare avaiita^e. C'etait pour 
 en reniercier le Seij^ueur solemielleu.eut .pu. sc^ ehautait 
 mardi. le 18 de ee uiois. eu pivseuee du n.ueours (K,„t 
 nous avons parle. une uiesse pontifieale ,,ui a conin.enec 
 vers iieiif lieures ft deiuie. 
 
 La vaste eathedrale de eette x ilk- eiait reiupUe. iaiuais 
 "«'Us u y avious vu jKireille afflueiiee de ,.euplf : le spcr- 
 tacle qti'elle presfutait uY'tait eepeudant pas ordiuaire 
 aree de ses plus beaux onieuieuts, ornee surtoul ,k- 
 lassistanee .listiuj^uee quelle eonteuait, ses tonnes si 
 rekntberes et si ^\^^n^^^s paraissaient prendre i)lus cPain- 
 pleur et rexetaient uu air df uiajeste et de <^nuuk-ur 
 maeeoutunu:.-, di,^nK- de eette eireoustanee extraordinaire 
 A 1 extrennte d'nue uier de tetes, se voyait. au-dessus dc" 
 la table sauUe et dans le bas-elueur. une liouf transver- 
 sale , homnies revOtus de laroes n.auteaux noirs : cYlait 
 tout le barreau de la ville en unifonue. On v ren,ar,,«ait 
 sou Houueur le juof P^lftte, I'bouorable Tureotte et k- 
 I rotonotaire. Au milieu de eette liyne s'elevait. eouinie 
 une eolonue. uu niaunifique paiu b^iit (Fnue dou/aiue 
 deta-es, oriK' de cier«:es et d'etendards. \ (hoite ■\ 
 1 entree du eb.eur s'uffrait tout d'abord aux regards no'tre 
 scnerable hvOcpie, If dionf sujft de la lete,\ifillanl a 
 cbevelure blauehf, debout sur son trone, eiu ironue de 
 ses uonibreux assistants et oflk-iers, eonnne uu priuee au 
 luiheu de sa eour. 
 
 Lesdiacres (rhonueur etaieut MM. Havle, direetenr 
 du j^rand seiniuaire de Montreal et J. DcT-saulnifrs, aneif u 
 superieur du college de St-Hyaeinthe ; le diaere d'offief 
 
 fl 
 
190 
 
 insToiRK nr moxastkri-: 
 
 
 le N colet , Ic sons-diacre M. liardean, dn diocese de' 
 Ma„„lto„ a le pretre assistant, .M. (;. X' Taschero'u 
 
 cm cote de 1 epitre venaient Xos Sei^nie.irs C.-I-^ Haillir 
 ^o„ evccue de Tloa, adn,i„istnUe;;- do Tarcl id o^:^" 
 Karrell, eye.ue de Han.ilt<,„, U„ch, ,ve,p,e de Ton , t"' 
 A oppos.te du eote de l'evar.<Wle, se tn.maient Mo ' 
 
 I Ottawa , .i,.r I aroe.jue, eveque de St-Hyaci„the ; ^ „- 
 
 "<'a"- yveque de Kinoston. 0„el hea„ c„„n IVdl 
 prese„ta,ent les fi.„res vdnerables de ces p J^ 
 
 %l>se Quelle di^nite, quelle .n^nde.u- da.ls I ^tlt 
 tnde el le monidre de leiirs aotes ' T ,. ,-. t 1 
 ctait re.npli de nnV f^<" 'e.ste du clurMir 
 
 einpi, ,ic pK.tK>s, qui se tenaiein jiiscHrau 
 -sanctuaire, sur cinq li.mes mnllM,.. .1 , •'"•^^1" '^'i 
 p,,„„; , ' "'^"'■■'^ paiallcles, de eliaque cote 
 
 lann, ce „o,nhre„x eler,.e o„ rouanp.ait u„ ho, „o„,hrJ 
 danciens pretn.s, a chevenv M-.n,.. • ""i""'^- 
 
 'OCCS.S o.s.ns, et do„t nous ne connaissons pas k-. 
 
 "on,s Ma.detait facile deeon.prendre que c-Ot it n 
 specialenient la fete de la .ieillesse 
 
 On recounaissait anssi, an n.ilie,. des antres, tons les 
 veterans dn dioceso rlf- T,-,^,; u- -v 
 rus avenn, 7 T , ^^"'•^"^^•^'^^^'•^•^ 'I"' ^taieut accon- 
 
 n" ;c^\r^ t '"'•■"' ^^ '"'"" ^^^-^ ^'- "--•»- 
 
 'ancs ties .ccnies des townships de I'Hst, rendre les 
 
 ^-.nj^esdns ale.. Chef, etlefeliciter^ 
 apostolat. U- nouibre total depassait 90 ; et sans dont^ 
 
 '>"- aunut a.npte nn plus ., -and nondM-e encore, s^t: 
 ;^ e,.nns n enssent pas ete dans un etat norrible, e p.^,- 
 -"s, d,re nnpassahle. II Test pas neann.oins don c^ 
 
 ..^•cnu a cette cite, de ionir du spectacle d'nne a^: 
 nice aussi unposante. 
 
 La sraud'uiesse a ete chantee par M.,- de Trois- 
 Ru-ieres, avec toute la pon.pe possible en u^o,. .,ans les 
 
ni seininaiiv 
 I diocese de 
 
 Tascherean, 
 lis les stalles 
 -■-y. Haillar- 
 irchidiocd'se, 
 dc Toronto, 
 ieiit .\ioT [. 
 lies, eveqiic 
 •intlie ; Moi- 
 coiij) dVeil 
 
 I)riiices iK- 
 ns lenr atti- 
 
 dii clujeiir 
 t jnsqtt'aii 
 lacnie cote. 
 )on nonihre 
 
 \eiius des 
 ns pas les 
 ■ e'etait la 
 
 s, tons les 
 ieiit aceoii- 
 s niissioii- 
 rendre les 
 son lonu 
 aiis donte, 
 -'ore, si les 
 ", et pour 
 ns doniie 
 le asseiu- 
 
 de Trois- 
 daiis les 
 
 UK.S l-K.SUI.IXES DK.S T-.OIS-RIVIiCRli.S igj 
 
 offices ponlineaux. Sa Orandeur avait la voix ferine et 
 forte coninie <lans les premiers jonrs de son poiitifieat • 
 elle a par,., n,al-re son <rrand acre, bien supporter les 
 tatisues de la cert'nionie. 
 
 U' plain chant nous a senihle execute axec heaucoup 
 < accord : il y a-dans ce chant qnelque chose de ornve et 
 de solennel, ce qui convient adniirablenient a la niaieste 
 des offices de TK^rlisc- ct (|u\.n -onte davantau-c dans de 
 seniblables circonstances. Tn ch.enr d'amateurs a aussi 
 diante deux joHs nmrceanx : le - ( >.// AW; vvr;./ " de 
 Hyan, a rofferloire. et - /,'./.-. / -mo., " de Gluck, apres 
 la consecration. II y a de nienie dans 1\ ,uble des 
 ceremonies d,. cite catholique, dans ces niouven.ents 
 lents. rciruhers, niode.stes et si natnrels et si expressifs 
 des officiers .saeres et des clercs, surtout a,:x omndes fetes 
 pontihcales, quelque cho.se qui touclie Tame, cpii I'eRne 
 qu, la porte a Dien, et qu'on ne rencontre, crovons-nous' 
 <lans aucune autre .solennite de la terre. Heurenx scut 
 cenx q,n out le bonheur de les contenipler .souvent 
 
 Aprc:>s rKvangile, Mj^r de Tloa est niontc en chaire ct 
 a fait le sermon. II a pris pour texte ces paroles : " 0„L\ 
 pontijvx. ex howiuihns as,„mpi„s, pro liomiuihus con^ti- 
 n„h,r n, ,,na- sunt ad J)nn„, nt oftcral dona ct sacnflaa 
 Propcaatis. Tout pontife, pris d'entre les hommes est 
 etabh pour leur avantage, dans les ehoses qui re-ardent 
 Dieu, ahn cjuMl offre des dons et des .sacrifices pour les 
 IK'ches. ' Nous avons d^jc^ entendn Sa (irandeui parler 
 IH. bliqnement a Trois-Rivieres. Mais nous de^■ons dire 
 nialure la cramte que nous avons d'alarmer sa modestie 
 qn'elle Ta hut. connne par le pa.s.se, d'une maniere bien' 
 di«ne de son anjruste caractere et de la ^rrandenr de la 
 tete. hlle a admirablement tire parti de la circons- 
 tance. Son di.scours etait d'une tr^s c^rande .solidite 
 d nne extreme ,ju.ste,s,se de raisonnetnent le tout corroborc' 
 
192 
 
 insToiRK nr monastkkk 
 
 (k- nonibrenx textes de I'Ecriture Fll^ V. 
 
 e „ieme absohnnent a„ snjet q„'elle traitait. 11 est s„r 
 Prenant c,„e sans a^•oir pHs „„ ton l^ien eleve cl e a uU 
 
 pa.|a.c„.ntcntendnedansto„t.s,.spanie:;,el:::^H" 
 
 u^^Zr^r '^"""^ '"" '^ con,pte-rc„du don- 
 "c, unc analyse de ce d.sconrs, n(n.s en din.ns ,iean„,oins 
 quelqnes n.ots ponr cenx dc nos abounds c,ni n V " " 
 en I'avantacre de Tentendrc ' 
 
 D'abord, Sa (irandetir en connnentant les paroles 
 ;lc 1 Apotre ci-dessns citees, a fait ^•oir qnVlle "e^^h^^ 
 a ;^Ue dn pontife et la saintete de Ion ^.i^^ 
 q cUes con^•ena,ent bien, conseqnennnent, A la sol^^ 
 n.te qm nons rennissait anx pied.s des nntels solennS 
 ">sp,ree par la piete et la reconnaissanee d, ';tlZ 
 ex^e des Tro.s-Rivieres, a qui Dien axait acco^ 
 celdbrer sa c,nq„antien,e annee de pretrise. ,1 a nVont- 
 -mb.en etaU belle une carriere de 50 annees de s^e' 
 ^-.conronneepardou^e annees de^^ontiS t ^ ^ 
 ctaient henrenx cenx qni avaient nn tel sort, niaisque le 
 ombre en eta,t petit, d canse de la bri^vete de laTa '^ 
 te de la v.e et des sollicitndes pastorales : qne I'^^e 
 des T,o,s-Ru.^res avait ce privilege connnnn avec Pan- 
 cienne e,.hse de (Jnebec. sa n,ere, de eelebrer le cinqna - 
 t.^n,e annu-ersaire de sacerdoce de son prenner pX 
 
 t nu de M^r Laval : qne ce jo,tr etait done menmrable 
 on le dtocese et la ville ; qne c'c^tait nn jonr de fete e 
 ac.oj.d.,^ees;qn'.cesnietlesev4^^ 
 nee, le clerge de ee diocese, plnsienrs pretres des dio- 
 ceses vo.snis et cette immense fonle de nd^les s'etaienl 
 rcnn.s ponr f^hciter notre premier pastenr dn ,rand 
 
irononce rle 
 ce qui con- 
 i convenait 
 n est sur- 
 > (-'lie ait ^tc 
 flc la cathe- 
 
 ■rondu don- 
 
 ncaiiinoins 
 
 n'ont pas' 
 
 es paroles 
 revelaient 
 inistere, et 
 1 la soleii- 
 , solennite 
 venerable 
 Lccorde de 
 a niontre 
 s dc sacer- 
 at: Qu'ils 
 laisque le 
 e la fragi- 
 iie I'eg-lise 
 avec I'an- 
 ' ciiiquan- 
 r pastenr, 
 cinqiian- 
 eiuorable 
 ■le fete et 
 " la pro- 
 des dio- 
 s'etaient 
 rand don 
 
 DES URSUUXKS DKS TROIS-RIVIKRKS 193 
 
 que le eiel hu avait fait, ponr ren.ercier Dien de cette 
 
 ns Rne favenr, et le prier de prolonger ses jonrs I] . 
 
 a,t ,insten>ent ranarqner qne cette fL n'eta t "^^ se le- 
 
 me.t ponr le pontife qni avait ete con.hle des grace'dn 
 
 Senear pendant nne si longne earri^re, uA ene^^ 
 
 c penple qni ava.t profite de ses services. Afin de le 
 f >re nnenx con.prendre, il a ete an.ene X considl^r a 
 d.^nnte dn pretre, la grandenr de sa n.ission, et le 1. cl 
 
 a plen.ttide dn sacerdoce. Telle a ete la division de son 
 
 I'-sconrs en trors parties, qn'il a ensnitedeveloppee.ee 
 
 beancoup de bonlienr. ^loppces a\ ec 
 
 En tenninant, Sa (kandenr a en I'henrense pensee de 
 e a>.e P.nterpr^te dn clerge et des fidC^les dn dio 
 le en^oigner a notre digne Kveqne, an non> de tont de 
 sentnnents de docilite, de respect et d'an,onr c d t 
 
 ann,.nt;p.„.Kllelniaden,ande,enretonrc;:i^^^^^^^ 
 filiale, ponr les pretres et ponr les ouailles, nne benedic 
 on spec:ale et tonte paternelle qni dnt attirer s , 
 tronpean tont entier les favenrs de Dien 
 
 pom- son dio; '"'"''^\' ""^" ''^•^^^^-' sa benediction 
 cles^a>onsdesoleU,leqnelnWai^ 
 
 ^^^ E^me on chanta le 7W;™, qni „,iMin f. la cerel 
 
 De retonr a I'eveche, Monseignenr des Trois-Rivi^res 
 e^. n Barrean, de la Corporation et des Protest fd 
 la Mile, .e.s adresses qne nons liror.s ci-dessons. 
 
 h mrt'de ' r*'^ '"''' ^' -seniblables felicitations de 
 la part de son clerge et dtt college des Trois-Ri^•i^.res 
 Ces adresses ont sans donte ete agreables a Sa Gran- 
 
 
194 
 
 HISTOIRK DU MOXASTKRK 
 
 leur lour celles des catholiques, ses cnfants, il devaif 
 •s y attendre ; „uus celle des protestants, qn'il n'attendait 
 pa., a d„, ,o,,s nn certain rapport, le flatter davantage. 
 Cellola ne poi.vait arriver, en effet, cjne parce qn<. ses 
 cnnnentes qualites avaient ete jnstenient apprccie'es pa 
 ceux qui en avaient le nioins I'occasion 
 
 Des salves, tiroes par les conipac,Miies de volontaires de 
 la ville, couronn^rent toute la fete. 
 
 Quecessortes de fetes sont belles! Elles resserrent' 
 les hens qui unissent les ouailles anx pasteurs, et les 
 pasteurs entr'enx. Or, ces liens sont vraimeut d^s liens 
 
 •siutout Canadiens, notre force et notre salut. Puissions- 
 nous ne I'oublier jamais. '"-^^lons 
 
 II ne nous reste plus itiaintenant, A I'occasion de cette 
 T, i ?;! '\ ^^'•^^^"t-'- ^ ^^ ^-randeur, MoiLseigneur des 
 To,s Rivieres les vcux que nous fonnons pour que 
 Dieu ui accorde encore de noinbreuses ann^-es de sdjour 
 an milieu de nous. ■• 
 
 A SA GRANDEUR Mou THOMAS COOKE, 
 
 Moiiscigiu'ur^ 
 
 Evcqnc des 'I rois-Riri^n-s, etc., etc. 
 
 ^ Le barreau de \-otre ville episcopal 
 d'avoir en ce jour I'occasion de vons felici 
 nient de votre cinquanti^Mue annee de sacerdoce"et^'cle 
 votre douzieine annee d'epLscopat. 
 
 c est lieureux 
 iciter sur Pavene- 
 
S il devait' 
 ii'attendait 
 rla vantage. 
 ;e que ses 
 ^ciees par 
 
 •ntaires de 
 
 resserrent 
 irs, et les 
 : des liens 
 ons, nous 
 Piiissions- 
 
 1 de cette 
 ^neur des 
 pour que 
 de sejour 
 
 )KK, 
 dr., etc. 
 
 Iieureux 
 I'avene- 
 c et de 
 
 DKS 
 
 URSULINES DKS THOIS-RIVIKres 
 
 a k'Sr^T ^'!"' ^"' """■'^' ^^^-"•'^^'^"eur, ne prend part 
 a la fete dont vous etes aujourd'ht.i I'objet ear nous 
 
 "^l^lwf T'1-'""^^-^^ ^'^ tons genres dont ::: 
 
 xotre episeopat, et que vous avez prodigues plus partt 
 Pnheren.ent a eette ville, pendant les trente annee de 
 pretnse que vot.s avez passees an nnlieu de nous 
 
 Co„,b,en d'entre nous, Monseigneur, dont vous ave. 
 ete le pasteur et le guide depuis leur na:issance. 
 
 r a plupart des catholiques de eett« ville out reou le 
 
 on :::;u "^ '"""^ "^ "^'^^ administration 
 om grand, sous vos yeux et sous votre direetion pater- 
 
 Conibien de nos concitoyens ont ete assistes de vos 
 sonis sur lem- lit de niort. 
 
 Conibien de veuves eonsolees, conibien d'orphelins 
 soulages, par les soins assidus de Votre Grandeu' 
 Et po,irnons-nous ici, entre niille autres bienfaits 
 
 iNous reniercions sinc^renient le eiel de vous avoir 
 
 ^nserve an nnlieu de nous ^.qu'ace jour :ZoX 
 l^uisse-t-il conserver encore longtemns celni n„ 
 
 v^i-^LLc, juge c ti. j.-t,. Tm-cotte C v> t,vi n 
 PPQatj j t^ "i>-uuL, v^.-i .-ivci. Barnard 
 
 -r.-C.-b.-A. Bondv, E.-.AI Hart r n tj 1 '"""^', 
 
 A n^, .. ,^> : ^— u. nart, U-Cr. Bourdag-es. L-TT 
 A. Genest, Severe Dunioulin T T n p 1, 
 
 ouaieault, A.-I.. Desaulniers, N.-A. Duberger, A.-B. 
 
 «[ 
 
 / n 
 
196 
 
 HISTOIRE DU MOXASTKRK 
 
 Cressd J.-M. Desilets, J.-H.-O. Du.nont, C.-H. (;ene,st, 
 I.-K. Panueton, J.-R-I.. Honld, I.-(;.-A. Frio-on I^ X 
 (iuillet, HA). Malhiot. " ' ' " 
 
 Trois-Rixi^res, iS octobre 1864. 
 
 Messieurs, 
 
 C'cst avec line satifaction bien vive et bien sincere que 
 je reyois en ce moment I'expression bienveillante de vos 
 sentiments de reconnaissance et de respect 
 
 Vous me felicitez de I'avenement de ma cinqnanti^nne 
 annee de pretrise et de ma dou.i^nie d'episcopat C'est 
 sans doute un .o^rand bienfait de la Divine Providence 
 qu une aussi longne carriere, et s'il ^■ a lieu pour moi 
 den benir et remercier le Seigneur, il n'en est pas moins 
 vrai que j'y trouve en mC-me temps un juste suiet de 
 crainte. ■• 
 
 Vous relex-ez et etalez ax-ec complaisance le pen de 
 bien^ que j'ai pu faire au milieu de vous et dans ce 
 diocese, en ma qualite de cure et d'eveque. Oh ' sans 
 doute que c'est un ministere bien consolant celui de 
 recevoir Penfant h son entree dans la vie et de Pelex-er -\ 
 a subhme dignite d'enfant de Dieu, d'allumer et de faire 
 bnller aux x-eux de cette jeune ame le flambeau de la 
 toi, de lui donner ensuite le double aliment de Pintelli- 
 gence et du coeur dans le pain eucliaristique et les in- 
 structions preparatoires, et apres Paxoir dirige dans les 
 sentiers glissants de la jeunesse, de benir sou union au 
 jour on Dieu Pa appele h prendre son rang dans la so- 
 ciete, de consoler les malades, les encourager et les aider 
 
 
ti. ( idlest, 
 ron, I-.-X. 
 
 ncere que 
 te de \'o.s 
 
 uanticine 
 It. C'est 
 'ovidence 
 :)oiir nioi 
 as luoins 
 sujet de 
 
 ' pen de 
 dans ce 
 •h ! sans 
 celui de 
 clever a 
 de faire 
 an de la 
 I'iiitelH- 
 ; les iii- 
 laiis les 
 lion au 
 3 la so- 
 ;s aider 
 
 mS UKSUUNKS l>K.S Tl,Oia.R,v,KR,.,, ,57 
 
 ie nS- , • , ^ ' "'^ ^ trou\ez nn sujet d'elo<re 
 
 je n > vois qu'un trop juste sujet de crainte. ^^ ' 
 
 mictions sur ce diocese, puisque sou clerc^e et le i,on,hr. 
 J,^rand noiiibre autour de nioi et a son rl4 ' 
 
 courager ee les co„seiller dans les ,„o,„e„ts A^~ l'" 
 
 cause de Pediieatioii, voiis le save? Messipnr- ,l. v ! 
 serve avec a„ta„. de .,le ,„e celle l'^:Z;i^^:r 
 
198 
 
 HISTOIRK DU MOXASTERE 
 
 Kh ! bieii, Messieurs, voilA en pen de mots le secret dii 
 developpement reinarquable que ce diocese a pris en si 
 pen de temps. 
 
 Qnant an magnifiqne temple dont vons parlez, il de- 
 menrera la, j'en ai la confiance, pendant des si^cles, ponr 
 redire aux generations il venir, la generosite et I'esprit 
 de sacrifice de ce mt-nie clerge et des fideles de cette citd 
 et de ce diocese. 
 
 Merci, .Messienrs, de votre bienveillante adresse, merci 
 de vos bons sonhaits, ponr I'avenir ; et j'ai la confiance 
 qne vos ferventes prit^res feront dominer dans mon ccenr 
 le sentiment de la confiance snr celni de la crainte. 
 
 A SA GRANDEUR MGR THOMAS COOKE, 
 
 Eveqiic des Troi\s-7\ivibrcs, etc., etc. 
 Monseigueitr., 
 
 Permettez aux officiers municipaux de votre ville ^pis- 
 copale, tant ponr enx que pour leurs concitoyens, de 
 venir d la suite des premiers dignitaires de I'Eglise et de 
 votre nombreux clerge, pour vous feliciter a I'occasion 
 du demi siecle de sacerdoce que vous avez si bien rempli 
 an service du Roi des peuples et des nations, et aussi a 
 I'occasion de I'anniversaire de la donzieme ann^e de vos 
 utiles travaux comme premier eveque de ce diocese. 
 
 Mandataires des interets temporels de nos concitoyens, 
 nous avons toujours senti fortement, qu'd moins que Dieu 
 ne defende lui-meme une cite, c'est en vain que veilleront 
 ses gardier.s. 
 
; secret du 
 pris en si 
 
 rlez, il de- 
 
 ;cles, pour 
 
 et 1 'esprit 
 
 cette citd 
 
 sse, merci 
 confiance 
 non ccEur 
 nte. 
 
 OKE, 
 
 , c/c.^ etc. 
 
 •ille epis- 
 ij'ens, de 
 lise et de 
 'occasion 
 n rem pi i 
 aussi a 
 :e de vos 
 ese. 
 
 :itoyens, 
 lue Dieii 
 eilleront 
 
 DES URSULINES OKS TROIS-RIVIKrks 199 
 
 . De man.e, Monseij^neur, avons-nons tonjonrs senti 
 ^rten.ent con,bien nous devions apprecier tout ce :_ 
 par vqtre zele nicessant, votre sollicitude et vos c^i,,,.,. ,,x 
 sacrifices d. toutes sortes, vous a^•e. accon.pli'^ " , "^ 
 paKx la prosi^ritd et le honhet,r dcs habitant def Troit 
 Rivieres, pendant les trente a.n.ecs de votre n.inisterc , 
 
 sen. de notre ville un ten.ple qui en fera touiours 1 Wue 
 e^p us tard, ,uand notre cite, suivant I'exen.ple d^ ^ 
 •sceurs, s a<,rand:ra par de beaux et niajestueux edifice^ 
 on s. souv,endra avec bonheur que not/e prenderX l^ ,e 
 a ^t^ le prenner ouvrier de cette nouvelle prosperity 
 
 Vous avez compris que notre ville n'etait que la tete 
 du .ocese confie .^ ,,, ,,;„, ^, ^^ 1 
 
 ert,les forets, qui se trouvaient sur tons les points de 
 
 ::;!^^^'^^^-'^^>--^^^'^desn,en.bresvi,:J:t 
 
 .vet'^uwT"' """'■ ^'^^""^ ^ '^ colonisation, et vous 
 a e on o> e de nouveaux ou vriers d la vigne du Sei<,neur • 
 ct la, ou naguere on ne trouvait que des forets soHtaires 
 on rencontre aujourd'hui des populations heuret^ qTe 
 on vo,t accourir en foule an son gai de la c oc he le 
 
 ^ur,K.,..lle,gl,eb.niteparvos;,ains.;:.^^^^^^^ 
 
 a\e/ beni et encourajre les trnvn„v rU „ 
 
 colons. tia\aux de ces nouveaux 
 
 Merci, Monseigneur, niille fois nierci, pour tant de 
 bo,^ exeniples dans Po^uvre du bien et de la prosed 
 
 Puissiez-vous longtemps vivre encore an nilia de 
 nous pour en eloigner toutes dissensions, et continLl 
 accroitre notre prospdrite et notre bonhenr 
 
 Pnisse le ciel nous conserver longten.ps encore cehti 
 
 I 
 
200 
 
 HISTOIKK or MON'ASTKRK 
 
 qui nous est si cher, ct coinme premier prelat, et coiiinie 
 citoyen. • 
 
 Hoiicher de Xiverville, inaire ; T.-K. Xonnand, Severe 
 Duiiioulin, Pierre (Hiilleniette, J.-C.-H. Craig, F. Belle- 
 feiiille, J.-M. Desilets. J.-\. (lodin. 
 
 Trois-Rivieres, 19 octohre 1H64. 
 
 A SOX HOXXHUR LK MAIRK KT MESSIEURS 
 
 LES COXSEILLERS DE LA CITE DES 
 
 TROIS-RIVIERES 
 
 Afcssieiirs^ 
 
 E'adresse si bienveillaiite, je dirai ineiiie flatteuse, que 
 vous voulez bieu nie presenter en cette circonstance du 
 cinquantieme anniversaire de nion ordination an sacer- 
 doce, et du donzienie anniversaire de ma consecration 
 episcopale, me touclie ])ien vivement ; je Taccepte avec 
 plaisir, et vous prie d'cn ajjreer nies meilleurs remercie- 
 ments. 
 
 Cinquante ans employes an service du Roi des nations, 
 voilA certes un beau titre a. la munificence de ce Roi par 
 excellence, dont vous aimez en ce jour, a ne reo;arder que 
 la l)onte et la geuerosite. Mais, ]Messieurs, en ce jour 
 plusqu'en tout autre, je regarde en arriere, et en quelques 
 instants je parcours de la pensee cette longue carriere 
 d'un demi-siecle, et, faut-il vous le dire, an lieu d'v trou- 
 ver un point d'appui pour reclamer una recompense, je 
 n'y trouve helas ! que trop de motifs de crainte, en me 
 rappelant cette parole terrible de nos livres saints : 
 
, et coiiiiiie 
 
 md, S^'vere 
 r, I'. Belle- 
 
 vSSIKURS 
 DKS 
 
 tteiise, que 
 istaiice du 
 
 au sacer- 
 nsecration 
 cepte avec 
 
 reincrcie- 
 
 ;.s nations, 
 :e Roi par 
 jarder cjne 
 ■n ce jonr 
 1 quelques 
 e carriere 
 ; d'y trou- 
 iipense, je 
 te, en me 
 ■s saints : 
 
 I";S IRSUMNKS DKS TKOIS-RIVIKKKS 20I 
 
 autor te Je me sens surtout presse <le recourir a la u>isc- 
 ricorde de notre commun maitre 
 
 ^•ous n.e dites, Messieurs, que c'est en vain que les 
 prd.ens ve.lleront A la surete de la eite, si le Seioueur 
 ltu-n>eme „e la ,arde. Ah ! Messieurs, je suis heur . 
 de vous entendre en ee nu.nent proelan.er eette verite 
 c lune s, ,.rande portde civile et sociale, vous que la Divine 
 I rovulence a eonstUuds les ,.„-dieus et les p[otecteurs de 
 notre eUe. On, votre vi-nlauee <5elairee et soutenue par 
 la sajjesse et I'appui de la vi<,nlanee di^■ine, procurera 
 certamemetit la tranquillity, la prosperite et le salut de 
 cette cue. C'est ainsi que j'ai tonjours con,pris la"n i io^ 
 du pretre et de Teveque dans le nuMule. II i'est pas eul 
 ment rhonnne charge de travailler a la sanctinLtion de 
 lame de chacun, iudividuellement, mais il est encore 
 cette sent,nelle char^^ee an non, et de la part de Die 
 d exercer cette vigilance et cette j,arde sans lesqt.elles on' 
 ne pent m edifier, ni conserver, ni sauver la cite etla 
 socdte. II m'est extremement agreable, Messieurs, d'avoir 
 ^ vous rendre ce tdmoignage aujourd'hui que j'ai toujours 
 rotr.^ dans ^•ous et dans vos predecesseurs en offic d 
 honnnes qui ont veille A la garde et au salut de la cite 
 d apres ee gr.nd principe de notre sainte religion, et qui 
 m ont grande.nent facilite I'accomplissement d^ cette 
 partie si nnportante du ministere redoutable confie a mes 
 taibles mains. 
 
 Le developpement si reniarquable que n-ous vous plai- 
 se^ a signaler dans nos cantons naguere encore si soli- 
 aires n'est dfi qu'^ I'application de ce grand principe 
 La religion est la pierre d'aasise de toute organisation 
 •sociale, aussi I'homnie social par excellence est-il le 
 pietre. En consequence mon attention constaute a ete 
 
2c)2 
 
 HISTOIRK 1)1- MONASTKKK 
 
 jie le clirijfcr vers ccs c.-iira^^euv colons qui affrontaieiit 
 In r.ngxifs ct Ics dures privation 'u'iuipose le (ItT-frichc. 
 mem d( nos iininenses forets. Toujoiirs la croix piautce 
 par le pretre a 6t{' pour eux le si^rnal <1., rallieuient, k- 
 prijicipc (I'orK^'inisation civile, et le si^r„e d,, salui social 
 amanl .pic dii salut ctcniel. Le z6Ic h toutc epreuve des 
 dignes prctres de ce dioccXse les ayaiit toujours Mmtem.s 
 dans I'acconiplissenient de ce ptT'uible ininistcre, j'ai pu 
 procurer ;\ tous les nouveaux etablisseuients ce secours 
 indispensable ;\ Icur prosperite. Voil-\, Messieurs, le secret 
 de ce develo])penient si consolant pour notre bieii aiinee 
 patrie, que vous vous plaisez i\ sijr„alcr en ni'eti attribuant 
 le principal nierite. 
 
 Quant an nionuuient qui s'est 6lev6 au milieu de votre 
 cite, vous savez aussi bien que nioi h (p,i nous en sommes 
 redevables. J'ai hi douce confiance que la Divine Provi- 
 dence le conservera pendant de bien longues ann^-es, 
 pour redire -1 ceux qui viendront aprcs nous et votre g^- 
 nerosite, et celle de vos concitoyens, la g^n|rosite et 
 I'esprit de sacrifice de notre bien aimd clerge, et de tous 
 les fideles de ce diocese. 
 
 P:ncore une fois. Messieurs, mille renierciements pour 
 votre bienveillante adresse et les bons souhaits que vous 
 me faites pour ma conservation et mon bonlieur. 
 
 {Prom the /my/t/n'/'.) 
 
 Friday, October, 21st, 1864. 
 
 Last Tuesday was quite a gala day in the good old 
 city of Three Rivers, the occasion was the fiftieth anni- 
 versary ' t/ie priesthood of .Monseigneur Cooke, R. C. 
 
ni:s t-Rsn.ixKs dks trois-rivuVrks 203 
 
 Bishop of Three Rivers. Subjoined is a short address 
 fro-njl. Pn,testa.Us of the cit>, .ith His I^oni!;!;;;: 
 
 Wc, the iVoicstant inhahitams of the Citv of Three- 
 Rivers, heannj, that o„r fellow christians over whom 
 
 "an> >ears We havino- observed yonreondnct for a verv 
 long penod, dnr.n,. which >on not onh- have just v 
 
 ^ledte love of your own flock but also obtaini;^^^^ 
 espcct of all other christians i„ this diocese, we there- 
 fore w,sh toofter yon our con.n-atulations and express 
 our ierveiu wish that you ,na^• Ion. enj<,v the bles i" 
 of this hfe and hereafter bliss eternal. " 
 
 TO I. G. OODKX AND ()THI.:r RKSPKCT VHI K 
 MEMBERS OP THE PR()TEST {vr coM 
 MUXITV IX THREE RIVERS. " " 
 
 Gentleman and good friends^ 
 
 Amidst the impressing, solemnities of this dav vour 
 fnendly congratulations, your delicate attention to"^ 
 old fnend, j-our fervent wishes for my present and futur 
 -ppjne., are no small addition to the feelings wUl 
 viuch my heart overflows. The kindness co n fared o 
 me c anns an acknowledgement which I make mos 
 cheerfully and with the most heartfelt satisfaction 
 
 Be always happ> , your beloved families and friends • 
 
 THOMAS, Ev. des Trois-Ririeres. 
 
CHAPITRK XVIII 
 
 TemOICXACU. KIUai. Dl- CLKR(;K.-CAl.KAr FT I.RK- 
 SKXTATIOX m- PORTRAIT 1,K MdR CoOKK. _ La 
 vST-1 IIOMAS. 
 
 i86s 
 
 ■ {^■! 
 
 I Moiiseianeur aiinait ses pretres, il en ^tait 
 ainie, et sou clerge le lui pronva en niaintes 
 circotistances. Les jonniatix de I'epoque le 
 constatent adniirablenient. Lisons ce conipte 
 rendu d'une fcuille locale :" Jendi dernier 
 2^1 decenibre 1S65, jour de la fete de saint 
 Thomas, patron de Mgr I'eveque des Trois- 
 Rivieres, uue foule de pretres se pressaient 
 antour de Sa (Grandeur pour lui douuer un uouveau 
 tcn.oisnage de respect et de devoueuient. La teuipete qui 
 sevissait avec fureur ce jour-hi, rendait la traversee im- 
 possible devaut la ville, et empechait tons les messieurs 
 du cler-e du sud de pouvoir se rendre a la fete 
 
 " Le clerse de tout le dioc^^se s'dtait entendu porr 
 causer une a^^reable surprise d Monseiguetn-. Aiissi, apres 
 e dmer, Monseigneur fut conduit dans une des salle.s de 
 1 eveche, et en ouvrant la porte, il se trouva face h face 
 avec un magnifique tableau qui le representait dans sa 
 grandeur naturelle. Inutile de dire I'impression profonde 
 que produisit un pareil spectacle sur le ^•euerable evOque 
 ^l le (Irand Vicaire Caron, chapelain des Dames Ursu- 
 hnes, presenta le tableau et prenant la parole au nom du 
 
 204 
 
I' KT I'RK- 
 
 )KK. — La 
 
 1 en dtait 
 n maintes 
 epoque le 
 ce coiiipte 
 i dernier, 
 ■ de saint 
 :le,s Trois- 
 jressaient 
 iiouveau 
 npctc qui 
 ersee ini- 
 messieurs 
 
 idu poi:r 
 ■ssi, apres 
 salles de 
 ce a face 
 
 dans sa 
 jrofonde 
 
 eveque. 
 es Ursn- 
 
 noni du 
 
 
 DES URSULINES DES TROIS-RIVIERES 305 
 
 clerge, pronon^a I'adresse snivante anssi elegante dans la 
 forme, qn'eloquente dans la ])oucl]e de I'orateur : 
 ^ "Je viens remplir, en ce moment, aupr^^s de Votre 
 ' Grandeur, Monseigneur, nn mandat bien agreable pour 
 '' nioi. An noni de mes veneres confreres ici presents 
 ^^ plus heureux en cela que vingt autres que la tempete 
 ^^ affreuse qui nuigit retient k lenr grand regret sur I'autre 
 rive; an noni de votre clerge si bien representc par 
 ' cette nombreuse couronne de pretres accourus des ex- 
 " trenntes chi dioc^^se, je viens vous presenter des hom- 
 " mages aussi sinccres et aussi profonds qti'ils sont una- 
 ^'^ nnnes et spontanes d'une veneration et d'un devonement 
 " tout filial pour votre ijersonne. 
 
 " Veteran dans le camp de Dieu, xous a\-ez blanclu d 
 " I'cEuyre et les amies A la main. Inutile de rappeler ce 
 zele brulant, cet invincible devonement anx ames et h 
 " Dieu, cette ardeur soutenue que n'ont pu refroidir ni 
 ' les fatigues, ni les maladies, ni les annees et cette piete 
 " tendre. . . Mais puurquoi blesser au vif votre inodestie 
 " votre humilite? Tons s'inclinenl devant la dio-„ite et 
 " le niente du Pontife et tons decouvreut en "ous un 
 " canir de pere. Pennettex done, Monseigneur, que j'ose 
 " yous presenter, avec les \ccux les plus ardents de bon- 
 " heur et d'amples moissons de nierites, un temoigna-e 
 " de notre veneration et de notre affection profonrfe 
 "Cette toile animee-j'allais dire qui respire, - vous 
 I' redira tons les jours et longtemps encore, nous osons 
 I esperer, ce que ma fugitive parole a voulu exprimer • 
 " le respect et I'affection de votre clerge." 
 
 " Monseigneur, profondement emu, rc'pondit k neu pr^^s 
 
 en ces teniies : '' Messieurs, ce teinoignage de sjnipathie 
 
 de la part du clerge du diocese n'etait pas du tout nd- 
 
 " cessaire pour me faire connaitre les boas sentiments 
 
 " qui I'animent a mon egard. Depuis treize ans que le 
 
2o6 
 
 HISTOIRK DU MONASTERK 
 
 o„ d fardeat, de Pepiscopat p^se sur mes faibles ^pa,des 
 s est presente Imch des occasions ou le clerge ce ,„on 
 chocese i„'a do„n^ les n.eilleures marques i d^vone 
 .nent notan„„ent qtuand il s'est agi L :„e ven rTi 
 
 nn be exemple de sencrositc et n'a pas h&ite A s'in,- 
 Po-seressacnfices les pins considerabirs. Ceten,o:> "e 
 de votre affection n'est qn'nn annean de pins a a^ontf 
 
 able. Cette to.le red,ra .^ cenx qni hons snivront les 
 bonnes syn.pat lues qni ont existe entre vons et n,o 
 
 "RiS:: r'"^^^'-'" '''-'' ^" diocese des Tr;£ 
 Ruieres. Ainsi, mess.enrs, nierci, et niille fois nierci " 
 
 " La stance qni ent lien le matin chez les Dames Ursn 
 
 inteiessante. D.sconrs qn, renfermaient les pins beanx 
 
 sentnnents, p: ces de vers elegannnent tonrn/es et c ^ 
 
 ees avec sncces, adresses de felicitations re^•etne de on^ 
 
 es channes possibles, chansons de circonstance pe 
 
 dramejoneavec beanconp d'entrain : telle fnt ir;eance 
 
 donnee an convent, , Poccasion de la Saint-Tl omis 
 
 1865) ~^^"'''"''^'''- ^-.->^'W.W., i6decembre 
 
 Mademoiselle Florette Tnrcotte (nmdame H. Valli^res) 
 y avait declame la po&ie suivante dclose sons le smSe 
 ms^enrdnpo.tedncloitre,notrev6,.rj:Ml^t 
 
DES URSULIXES DKS TROIS-RIVIKRES 
 
 20: 
 
 is dpanles, 
 fe de moil 
 le devotie- 
 ? venir en 
 € a donne 
 te h s'iiii- 
 iiioignage 
 a ajouter 
 snis rede- 
 vront les 
 't inoi, et 
 es Trois- 
 '•> nierci." 
 
 es Ursn- 
 nit-a-fait 
 s beaux 
 
 et d^bi- 
 i de tons 
 :;e, petit 
 I seance 
 ^bonias. 
 
 anndes 
 apports 
 iication 
 ceinbre 
 
 llieres) 
 souffle 
 ere de 
 
 
 A L'OCCASION DK LA SAINT-THOMAS 
 
 Quand revient ce beau jour, les cliants du roi i^ropliC-te 
 Les caiitiques sacres, et les liyiiines de fete 
 
 Alternent ici-bas ; 
 Chez cent pcuples Chretiens, les eclios retentissent 
 Avec elifusion des iiiille voix s'unissent 
 
 Pour chanter le grand saint Thomas. 
 
 A I'heure on le Soleil sur les vagues s'incline 
 Kt que ses derniers feux empourprent la colline, 
 
 Quand la fete finit la-bas ; 
 Sur nos paisibles bords coimnencent 110s cantiques 
 Tout sourit de bonlieur sous nos voiites antiques 
 
 A I'aube de la Saint-Thoinas. 
 
 Perinettez, IMonseigneur, qu'en iiies vers je poursuive 
 L'illustre apotre saint Thomas ; 
 Et que volant de rive en rive 
 Je revienne a nos Canadas. 
 Helas ! niieux que la vieille Asie, 
 Notre catholique patrie 
 Sait celebrer la Saint-Tlioinas. 
 
 Sur les pas de I'apotre un donx attrait m'entraine ; 
 Je quitte volontiers I'erable, le grand clieiie, 
 
 Orgueil de nos bords canadiens, 
 
 Bientot, vojageuse legere, 
 
 Traversant la terre etrangere 
 
 Je touche aux monts galileens. 
 
 m 
 
2o8 
 
 HISTOIRK DV MOXASTERK 
 
 C'est la que se leva cette pure huuih-^ 
 
 QmbnlIerasurl'I„de,et.surpl„.sd'n„eterrc 
 Kevelera le doux Jdsii.s. 
 
 C'cst la que des flenrs de I'enfance 
 
 1 liomas iiionta a I'adolescence 
 
 Et grandit en rares \-ertu.s. 
 
 Didyme, qui dira la divine tendresse ' 
 Que te donna Jesus. Sa supreme sagesse 
 Sm- toi voulut fixer son choix 
 Docile a la voix qui t'appelle ' 
 ^echeur, tu laisses ta nacelle ; 
 Tu preferes precher la croix. ' 
 
 Non loin de la cite U^are est h\ sans vie • 
 Et Jesus attnste marchait vers Bethani. ' 
 Restez : la liaiue pent sevir. 
 Thomas assiste h ce prcsa^re ■ 
 Mais I'aniour dit h son coura-e • 
 Allons! mourons, s'ilfautmourir! 
 
 Un jour, le dot.x Sauveur epanchait sa pri^re 
 Ajoutant qu'il fallait retourner ^ son p^re 
 Les cieux devaient le posseder 
 Tout eperdu Didvme ecoute 
 Maitre, montrez, montrez la'route • 
 lourvoussuivre, oufaut-ilaller?' 
 
 Jesus sort du tombeau d^s la troisieme aurore 
 II apparait aux siens ; Didynu- doute encore 
 Coninie I'ornbre combat le jour 
 Son amour croit, sa crainte hesite • 
 Mais le Seigneur qui le visile 
 Eait germer la foi de 1 'amour 
 
 / 
 
/ 
 
 DF.S URSUI.INES DES TROIS-RIVIERES 
 
 Desonnais transfonne, docile, Innnble et fiddle 
 I. mnvers tout entier, n'e.st pas trop po„r son ile 
 
 11 ira proclaiuer la foi 
 
 Partout, de valine en vallee 
 
 Loin de sa cliere Galilee 
 
 Lcs peuples subiront sa loi. 
 
 Des flots de verite jaillissent de sa bouche • 
 11 annonce, il n.enaee et dn tyran farouche 
 JVapotre arrete la furenr ; 
 Et les idoles seculaires 
 On la foule accourait nao-ueres 
 Tonibent a la voix du vainqueiir. 
 
 Ses pas ront fait atteindre aux pavs de I'anrore 
 
 Oudespeupesnon,breuxdanslanuitsonteTcore. 
 11 illuinine I'Orient 
 
 -Mal-re les deserts, les orages, 
 
 II \oit la region des niacres 
 
 Adorateurs du \'erbe-Hnfant. 
 
 Sur le,irs fronts couronnes, de sa main bienfaitrice 
 Thomas a fau couler I'eau regeneratrice 
 
 Deia, de niaints peuples voisins • 
 
 Pen^tre en Perse, en Ann^nie 
 
 Parcourt la Mesopotaniie 
 
 Et le pa)s des Abyssins. 
 
 Affaibhrait les faits de sa noble carri^re 
 
 Piiissent de plus puissants accords 
 Redire aux citds, aux empires 
 Au son des guitares, des Ivres 
 Quels lurent pour eux ses' efforts ' 
 
 209 
 
 I 
 
2IO 
 
 HISTOIRE DU MOXASTKRE 
 
 Jonissez nations, chantez, chantez sa (jloire ! 
 
 En tons temps, en tons lienx brillera sa mdmoire 
 Anx froids coninie aiix brillants cliniats. 
 Nous redisons dans I'allegresse 
 Avec une egale tendresse 
 Vive I'apotre saint Thomas ! 
 
 Lono;temps vivez anssi, vivez, Venere P^re, 
 One le ciel embellisse votre sainte carriere 
 Que le bonheur suive vos pas 
 Et d'allefj^resses radieuses 
 Nous clianterons, enfants heureuses, 
 Les refrains de !a Saint-Thomas. 
 
 ' IF: 
 
ire 
 
 Its, 
 
 CHAPITRE XIX 
 
 A NlCOLET. — UXE DKRXIERK FeTK. 
 
 1866 
 
 )KS atinees out succede aux annees. Tout autour 
 du \eteran du sanctuaire chaiite Vlic Missa est 
 Depuis cinquante-denx ans le vieil apotre sert les 
 
 « .^.""'-T'' '^ "" ''''""" I'eprenve am^re, il a 
 -souffert du froid de I'indifference, de I'oubli, de ]'i„c.ra. 
 titudejinais il a vu aussi des jours radieux, et c\st 
 pour lui faire revivre les annees dcoulees q,ie Dieu lui 
 a menage un jour de joie unique, une fete du caur 
 
 Le Seuiinaire de Nicolet a convie ses fils a se reunir 
 sous le toit hospitalier de VAlma Mater. Un clianelet 
 de nonis celebres a repondu a cette invitation- ils 
 yiennent de loin, ils accourent de partout. Mgr Cooke 
 elevedu premier cours,appuyesur une caune, oubliani 
 ses yieux ans se dirige lui aussi vers ce lieu aime Et 
 voici comment il traduisit les impressions de son cceur 
 restd jeune, affectueux et fort sous les glaces de Page : 
 
 Messeigncurs, Honorablcs Messieurs et mes Enfauts, 
 
 Mon age et mes infirmitds ne me permettent plus 
 gn^re de parler en public. Cependant, dans une rircons- 
 tance aussi solennelk, il est bien difficile pour I'eveque 
 de ce diocese, et pour un des plus anciens ^l^ves du 
 s^ninaire de Nicolet, de ne pas dire quelques mots. Je 
 
 211 
 
212 
 
 HISTOIRE DIJ MOXASTKKK 
 
 r 
 
 a- 5 *' 
 
 Ml 
 
 le tenterai done. II me semble d'aillenrs, que le senti- 
 ment du devoir dans cette grande occasion, ainsi que les 
 souvenirs du passe, me donnent de ncnvelles forces. 
 
 C'est avec un grand bonheur, messieurs, que je vous 
 vois tons reunis ici, pour offrir en ce moment, h la mai.son 
 qui nous a nourris du pain de la .science et formes h la 
 vertu, dans nos jeunes annecs, un temoignage commuii 
 de reconnai.ssance. Ce sentiment vous a toujours animes, 
 sans nul doute, depuis votre depart de cette mai.son, niai.s 
 vous n'avez pas voulu qu'il demeurat comme ft I'etat 
 latent, et vous etes venus aujourd'hui de loin, lui donner 
 I'eclat d'uiie manifestation publique et extraordinaire. 
 
 Cette demarche tourne a votre honneur, pui.sque la 
 reconnai.ssance est un des plus nobles sentiments du 
 coeur de I'honune ; d I'honneur de cette maison, qui 
 re(;oit un pareil temoignage ; et enfin a I'lionneur de la 
 religion qui I'a fondee et qui la dirige, et an nom de 
 laquelle, comme eveque de ce diocese, je vous offre, en 
 ce moment, mes plus vifs et mes plus sinceres remerci- 
 ments. 
 
 Cette mai.son est bien digue d'un tel honneur, k tons les 
 titres : a cause de .son origine relevee et de ses progres, k 
 raison de ses remarquables et respectables directeurs et 
 par rapport aux bienfaits signales qu'elle a produits. 
 
 Conimencee par un pretre gen^reux dont le nom ne 
 sera jamais oublie, elle a ete fondee et soutenue par les 
 eveques et le clerge du Bas-Canada. Elle est done I'ceuvre 
 de PEglise et du pa>-s. Quelle attention ne lui portaient 
 pas Mgr Plessis, Mgr Panet, Algr Signay, qui ont fait pour 
 elle les plus grands .sacrifices? Elle etait I'objet bien 
 connu de leurs predilections. Comment n'aimerion.s-ncus 
 n'honorerions-nous pas ce que ces digues Pontifes ont si 
 singulierement chdri ? Elle n'a pas cessd d'etre, vous le 
 le voycz encore, la bien-aimee de I'Episcopat, puisqu'au 
 
DKS URSUUNES DES TROIS-KIVIKkhs 
 
 213: 
 
 qiu 
 
 premier signal donne, nos Reverendissinies Seigneurs de 
 Tloa et de Montreal n'ont pas hesite a laisser leitrs sieges 
 et lenrs graves occupations, pour \c-nir se joindre il nous 
 honorer cette manifestation de leur i)resence, et donner 
 ainsi une marque non equivoque de leurs scrciments. 
 
 Quant A moi qui ai eu le bonheur de rccueillir ce bel 
 heritage des eveques de Ouebec, en recevant, malgre mon 
 nidignite, la mission de gouverner l'P:glise des Trois- 
 Rivieres, si je n'ai pas fait pour elle tout ce que mon 
 c(£ur anrait desire, cela est du h mon indigence et an 
 besom des temps. Quel plaisir aurais-je eu a potu-oir 
 ajouter d sa force et a son eclat, si la chose cut ete pos- 
 sible. Mais pourquoi parler ainsi ? Cette mai.son a-t-elle 
 encore besoin de tutelle et de patronage comnie dans sa 
 jeunesse? Xon, ce temps est passe. Kile a grandi et elle 
 est devenue une mere, une J/„m Va/n; ainsi que voms 
 votis plaisez A I'appeler. A voir sa belle, nombreuse et 
 riclie progenitiire, comme on en a le jjrecieux avantage 
 en ce moment, on ne saurait jamais la considerer connne 
 mie md^re pauvrc et souffrante. De plus elle s'est dejA 
 reproduite d'nne maniere honorable en contribuant par 
 les sujetsqu'elle a donnds, h la formation d'^^tablissenients 
 nouveau.x, et elle le pourra encore a I'avenir avec non 
 moms d'avantage, quand la marche progressive de la 
 population et de la colonisation le rendront ndce.s.saire' 
 Amsi, I'on pourrait dire d'elle avec a.s,sez de justesse' 
 comme de I'Eglise dont elle est la servante : fV/ur f„',ij, 
 latere snrgrnt. " Tes filles surgissent de tons cotes " de 
 meme que I'on dit aujourd-hui avec beaucoup d'apropos 
 et de vente, quoique non plus dans un sens prophetique- 
 lulu tu, dc longc vcnicnt. - Tes fils sont accourus de 
 loin, les voici arrives pour te rendre vi.site." 
 
 Quoique les aimees .soient un fardeau, je me rejouis A 
 riieure qu'il est, d'en compter un grand nombre. J'ai'ie 
 
U; 
 
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 V'. 
 
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 I' * 
 
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 214 
 
 HISTOIRK Dl- MOXASTKRK 
 
 privilege, pe.it-ctre .miqiie cntre tons Ics inemhrcs de 
 cctte n(.nibreuseas.seniblee,cravoir.suivi le premier conrs 
 (jui se soit donnt' an .seininaire de Nicolet. d'avoir \n de 
 mes yeux le berccaii menic de cet etablisseuient, et de 
 ponvoir faire ainsi mie exacte coinparaison entre les deux 
 extreniitcs de sa carriere. 
 
 Jc puis voiis assurer ciu'il a marche a pas de gdant. 
 Kn effet, (juel cliaugeineut et quel progres ! II hit un 
 temps on trente-six eleves seulenient se rangeaient autour 
 de deux professeurs, dans des chambres de (juinze pieds 
 carrds : c'ctait la le semiiiaire de Nicolet avec ses facnl- 
 tds et ses nio>ens. Portez maintcnant les regards sni 
 cette immense construction, sur le nombrenx personnel 
 de retabhssemcnt, sur ses classes, ses biblioth^ques ses 
 cabinets de physique, ses jardins, ses bocages, sa floris- 
 sante communaute, et jngez vons-meme s'il ^• a de qnoi 
 •se rdjonir, et conime clirdtien et cominc canadicM, et 
 Nicoletain, et de qnoi motiver une grande fete de famille' 
 En se rendant ici, messieurs, un grand nombre d'entre 
 vous out en I'intention de revoir et de reniercier leurs 
 genereux directenrs et professeurs. D'antres, coiiime 
 inoi, lie peuvent plus s'acqnitter de ce devoir ; le temps 
 leur a ravi ces objets de leiir veneration. Ou'il me soit 
 permis d'y suppleer autaiit qu'il est possibleT tant en moii 
 nom qn'en celni des plus anciens eleves, en leur preseii- 
 taiit en ce jour, dans la personne de Monsieur le Snp/^- 
 rieur actuel de ce Seminaire, leur legitime successeur le 
 tnbutdenotre respect et de notre reconnaissance 'je 
 dois ici cette justice et cet lionnnage aux premiers direc- 
 tenrs et professeurs de cette niaison, notamment k M 
 J.-Bte Roupe, pretre de St-Snlpice, et M. Jos.-On. Lepro- 
 hon que plnsieurs de x-ous out en le bonheur de con- 
 naitre, de declarer publiquemeiit que leurs travaux, leur 
 charite, leur devouement et leurs luiiiieres, ont .servi non 
 
 
DKS I'RSUUXES DKS TROIS-RIVIKRKS 
 
 215 
 
 •inhrcs de 
 nier coiirs 
 ■oil' \ii de 
 ^nt, et de 
 ? les dcux 
 
 ^caiit. 
 II fut nil 
 lit aiitour 
 ize picds 
 ses facul- 
 ^ards siu 
 )ersoniiel 
 qttes, se.s 
 sa floris- 
 
 de quoi 
 idicM, et 
 
 famille. 
 l' d'ciitre 
 er leurs 
 
 comine 
 e temps 
 me soit 
 
 en mon 
 
 presen- 
 e &np<^- 
 senr, le 
 ce. Je 
 s direc- 
 it a M. 
 
 Lepro- 
 ie con- 
 x, lenr 
 ivi non 
 
 senlement ;\ consolider 1'etabli.s.sement snr ses bases, mciis 
 encore A le ddvelopper et a amenerles henrcnx fruits que 
 nonsvoyons: qn'ils ont transmis tl knirs snccessenrs le 
 fen sacre qui les animait ponr I'edncation de la jennesse, 
 et que cette flamnie constaniment accrue s'est commniii- 
 qnde de generation en generation, jnsqn'^i la presente qni 
 nons le voyons, n'en brille (|ne pins ardemment ponr le 
 grand bien de la societe. 
 
 Ontre rintention de payer nn jnste triJMit de recon- 
 naissance an seininaire de Xicolct, Ti vos directenrs et 
 professenrs, vons avez A pen pres tons nn autre motif 
 tres legitime dans votre visite : celni de rencontrer (r-m- 
 ciens compagnons de classe on d'etndes, qni sont pour 
 ainsi dire de vrais freres. Pour cette satisfaction, elle 
 m'est tout h fait refnsee, et on n'y pent siijipleer. ' J'li 
 beau Jeter les yenx antonr de nioi, je iraper(;ois ancnn 
 de mes anciens camarades. One sont-ils done deveinis > 
 Helas ! ils sont tons disparns. La inort les a nioissonnes 
 ponr nne vie nieilleure, il faiit I'esperer. Je ne m'arre- 
 terai pas, a les plenrer, puisque je dois bientot les rejoindre 
 Mais je le vois en ce moment, plus sensiblement que 
 jamais, la figure de ce monde passe. Me voici seul 
 comme nn vieil arbre an milieu de la plaine, penche sur 
 sa base et pret de tomber. Cependant je beiiis le ciel 
 d'avoir vu ce jour ; car j'ai sous les yenx nn spectacle 
 qui aurait excessivement rejoni mes confrt:«res, s'ils en 
 avaient et^, coinnie moi, les henreux temoins. Qui lenr 
 aurait dit en 1806, alors que nons n'etions qu'une poi 
 gnde d'enfants assis sur les bancs d'une pauvre ecole 
 qu'un semblable concours aurait lieu en r866, dans ce 
 vaste monument consacre a la religion et au'x b-aux 
 arts, ils auraient ete stupefaits et ne I'anraient pointTrir 
 Grace a Dieu, c'est une realite que je contemple pour 
 ma consolation. (3ui, je vois presentement les fruits de 
 
2l6 
 
 HISTOlRl.; m- MONA.STKRK 
 
 
 rarhiv plaiite atiticf..is c-u ma presence et arrosc? (k- taut 
 ik- siicurs. II ctait petit alors coiimic I'arhre de I'Kvaii- 
 Jfile. il couvrait a peine (,uel(iiie.s pieds de terre, il JtcUd 
 inaintenant ses branches et ses raiiieaiix cliai>,a's de fruits 
 soiit riclies ct varids. Jc vois des cve(,„es, an uond.re 
 
 des(|ncls je n'< ,e compter, des lioiu.rahles jujrcs des 
 
 conseillers leK.slatifs, des deputes, des magistrals, des 
 mddecius, des avocats, des imtaires, des journalistcs, des 
 marchands, des aj,^riciilteiirs, des militaires, et que 
 d'aittres hons cit.)yens de tons les ranjr.s et toutes les 
 classes de la soeic^te. Tels sunt les fruits ,,„e nous avons 
 actnellement sous les yeux. Ht (p-e d'autres encore sout 
 tonibes murs, on out ete cneillis an ramean par la main 
 du Pere de Famille? I'nisque Ton doit jn^a-r de I'arbre 
 par ses fruits, il n'e.st pas difficile maintenant de con- 
 iiaitre celui-ci, et de dire (pielle est sa seve et sa vi^neur. 
 Pouvait-on espcrer de plus beaux resultats ? Oh ! si les 
 fondateurs et les bienfaiteurs de ce seminaire pouvaient 
 les apercexoir de leur conche fun^bre, je le sens, ils tres- 
 sailliraient d'allejrresse dans la poussitjre de leur torn- 
 bean. Quel espoir de I'avenir donne un tel passe et 
 qnel encouragement pour les zeles continuateurs de leur 
 CEiivre. 
 
 Je ne finirai pas sans vous fdliciter, messieurs, dn plus 
 profond de mon c(eur, sur votre attachement a iios coin- 
 munautes relisieuses. L'acte si solennel et si catholique 
 que vous venez d'accomplir sera une de mes plus douces 
 consolations, dans la pdnible carri^re episcopale. II sou- 
 lage et fortifie I'ame dans les jours mauvais que nous 
 traversons. Comment ne pas bien angurer d'une famille 
 dont les fils sont sensibles et reconnaissants ? Comment 
 aussi, ne pas bien angurer d'uu pays dont les enfants 
 sont si attaches aux institutions qui les out formes ? 
 Xos institutions, vous le comprenez, nous le savons. 
 
DKS UKSl'UNKS DKS TKOIS-KIVlivKKS 
 
 217 
 
 niais ncaiuuoiiis iioiis Ic rt'pcU'roiis p<nir la satisfaction 
 (If nutiv aL'iir, iios institutions R-IijrJtMiscs sout k-s arte res 
 par oCi r%lisf catlioli(|nc connnuniqne Ic sanj^r ct la vie 
 i\ tout notre c()ri)s social ; ce sont les fontaines salutaires 
 (I'on jaillissent sans intennittence les i-an.v rafraJchis- 
 santes de la piete chrctienne ; ee sont les foyers hrillants 
 (I'on s't-chappent, en niille eclats, siir tonte ia snrface du 
 ])a\s, les ra\ons jnirs et rejrcnerateurs dc la xx-rite. Cc 
 sont elles, nos institutions, c|ni, sous la main puissante 
 de la rcli^rion, out fait notre patrie ce cin'elle est. Tant 
 (jue nous y serous aussi fortenient attaches, nous n'aurons 
 rien a craindre pour notre nationalite canadienne. Si 
 nous recevons ((uelques hlessures, rKsjirit-Saint, Ksprit 
 essentiellenient vivificateur et rtT'parateur (pii aninie le 
 c(tur de tonte socitjtt; catlioli(|ue, se coninninicjuant par 
 ces solides arteres aux parties bless<:>es, ks cicatrisera 
 infailliblenient, on cjloif^rnera Paction du nial i)ar dej^^ent;- 
 reuses pulsations. Tout notre niallienr serail de hle.s.ser 
 ces in.stitutions elles-nienies, d'ouvrir ces art^re.s, 
 dV'teindre ces foyers, de fenner ces fontaines ])icnfai- 
 .santes. 
 
 Dans des pays autrefois catliolitiues on a ost; se porter 
 h. ces exces et aujourd'hui la socit^tt:' >• ^nl pale, conster- 
 iK'c et defaillante. Le trouble et la perturbation sont 
 dan.s tonte ror<i^anisation sociale : bien fuiiestes niais 
 infaillibles conseciuences. .\u reste, (jnel plaisir peut-il 
 >• avoir pour des enfants de decliirer le sein de lenr bien- 
 faisante mere, d'une . //wr/ .]/a/rr. Nous ue eomprenons 
 pas (|u'il puisse entrer dans lenr ame d'autres sentiments 
 que ceux du remords et de la liontc, sinon celui de I'en- 
 durci.s.senient on de la perte de tonte sensil)ilit(:- du cceur. 
 N'est-il pas niille fois plus ajrreable et plus doux, dc se 
 reunir en son sein comme des freres, ainsi que nous le 
 faisons aujourd'hui ? Qui, nous le sentons ])articuliere- 
 
2lS 
 
 HISTOIRK in- MOXASTERK 
 
 et 
 
 ment en ce inoinent, le boiiheur est dans I'nni 
 I'anionr des Wre.s et la pratiqne de la pidte filiale. Aussi 
 ponvons-nous A bon droit et dans nne eonviction pro- 
 fonde, nons eerier a^•ec le prophete ro^•al : Eccc quam 
 /wi,,,,/ ct q/iaw j„a„i(iu,n hahilarc /hi/,rs in in„i,„. 
 " Qti'il est bon et qu'il est doux ponr des freres d'habiter 
 ensemble " ; etsnrtont, ajonterons-nons, quand c'est sur le 
 toit maternel. 
 
 Avant de terminer, j'ai line demande a vons faire qui 
 est sans doute dc'ja tout accordee : c'est anx <.ens du 
 monde, anx p^res de famille. pour leurs amis et leurs 
 enfants, et anx pretres pour leurs ouailles, de leur com- 
 inuniqner I'attaclienient in^branlable dont ils sont animds 
 pour nos maisons religieuses : c'est enfm de conserver ce 
 dont nous avons I'espoir et en quelque sorte le -arant 
 dans I'dclatante manifestation de ce jour, c'est de conser- 
 ver, disons-nous, totijours aussi vifs et aussi purs les 
 niemes sentiments dans vos cceurs. Par h\, nous pourrons 
 o])tenir de continuer tons ensemble Paimable fete d'au- 
 jourd'hui dans un lieu on rien n'est fugitif connne ici- 
 bas. Cette fete est extremement belle, mais excessive- 
 inent courte, et d'autant plus courte qu'elle est plus ma- 
 Rnifique. Mais la, la foi et I'amour nous reuniront dans 
 un banquet permanent on nous n'aurons pas, comme en 
 ce jour, le penible devoir de nous separer. 
 
 77/^ /'.■«, journalliu^raire, public 4 Montreal et redlgd avec un 
 rare talent par J. K. Foran, Lit. D. LL. B., contient (Vol. I, No i6) 
 un article trfis diabord sur la fatnllle Cooke. Les " Cook " y est-il 
 dit. sont anglais et protestants. tandis quo les " Cooke " sont irlan- 
 dais et catholiques. 
 
1 union et 
 iale. Aussi 
 iction pro- 
 Eccc iji/aiii 
 
 ill II II Kill. 
 s d'liabiter 
 c'est snr le 
 
 > faire qui 
 -- gens clu 
 s et leurs 
 
 leur corn- 
 lit aninies 
 iiserver ce 
 
 le garant 
 le conser- 
 
 purs les 
 
 pou irons 
 fete d'au- 
 )iiiine ici- 
 'xcessive- 
 
 plus ma- 
 ■ont dans 
 )innie en 
 
 : avec un 
 I, No i6), 
 " y est-il 
 ont irlan- 
 
 CHAPITRK XX 
 Lk ciioix kt lk Sacre ])k Mgr Laflhchk comme 
 
 COADJUTEUR. — :\IoiSE SUR I.A MOXTAC.XE. 
 
 1867 
 
 'KPRKUVE atteignait Mgr Cooke : la niala- 
 die le clonait snr son fantueil, il denianda 
 un coadjuteur qu'il trouva dans un ami 
 fidele, le compagnon de ses travaux ct I'ap- 
 pui de son devoueinent pastoral. :\r<rr 
 Lafleche, vicaire general, fut nomine son 
 coadjuteur le 25 octobre 1S66, avec le titre 
 d'eveque d'Antliedon et sacre le 25 fevrier 
 1867. Deux aiis plus tard, .Algr Cooke faisait ses adieux 
 a ses diocesains : " Comme le laboureurepnise, Nous lais- 
 II sons les mancherons de la charrue, et Nous entroiis i 
 " son exemple dans la retraite et le recueilleinent de xXos 
 II derniers jours. Xous confiant done pleinement dans 
 II la prudence et la sages.se de Notre bien aimc coadjuteur, 
 ''^^ Nous Nous dechargeoas totalement sur lui du .soin de 
 " vos ames. Nous croirions inanquer a un devoir de jus- 
 II ti^ce envcrs ce tres digue et tr^s zele collaborateur, .si 
 " Nous ne profitions pas de cette circoustance pour lui 
 " donner un temoignage public et .solennel de Notre 
 " enti^re aiTection et de Notre tres vive reconnai,s,sance. 
 " II Nousa memcsoulage, Nous le declarous, au point de 
 ''^^ prolonger longuement Nos jours, et Nous voulons que 
 II la memoire en soit con.servee pour le temps ou Nous ne 
 " serous plus. Aussi quoique Nous n'a>oiis pas a bhiir 
 
 219 
 
220 
 
 HISTOIRK DU MON'ASTEKE 
 
 n 
 
 ^^ celui que I'K-lise elle-ineme a solennelleinent consacrt:' 
 ^^ Nous „'en elevens pas moins la voix vers le Seigneur 
 ^ pour le prier instaninient de rendre au centuple an nou- 
 ' vel adniniistrateur ce qu'il a fait pour Nous, et Nous 
 " espdrons que ce cri de Notre anie sera entendu Pen- 
 I' dant que Ugv PAdniinistrateur descendra conime Josue 
 ^ dans la plaine, et vous conduira au combat, connne uu 
 ^' autre Moise, Nous ne cesserons de prier sur la nionta<nie 
 pour \-ous aider h obtenir mie complete victoire " ' 
 Et pour une derni^re fois, il bdnit son troupeau avec 
 effusion de ccEur. C'etait le ir avril 1869. 
 
 On se figure facilenient, la peine que causa dans le 
 inonastere, la lecture de ce niandeinent. 
 
 Mere Saint-Charles, alors superieure, lui ecrivit aussi- 
 tot la lettre suivante : 
 
 " Nos allies soiit trop iinpressionnees pour laisser passer 
 cette journee sans venir epanclier notre douleur dans le 
 coeur de notre Illustrissiine et Reverendissime Pere 
 Ah ! Monseigneur, ce mot de Moise se retirant sur le 
 haut de la inontagne pour prier nous a fait verser des 
 larmes am^^res pendant la lecture de votre inandement 
 Nous nous rappeloiis que Moise iiivitait aussi sesenfants 
 atHiges a venir sous Pormeau se consoler avec lui : nous 
 y venons, Monseigneur, et tout en b^iissant le Sei-neur 
 d avoir exauce les voeux de votre coeur, en donirant d 
 votre Cher troupeau un pasteur si digue et si devoue.qui 
 saura, c'est R notre consolation, vous rendre heureux 
 nous prions \otre (kandeur de ne point onblier que nous 
 avons ete, (,ue nous sommes et que nous serous toujours 
 vos enfants. Des enfants au cceur plein d'une affec- 
 
DKS I'RSUIJNKS DKS TROIS-RIVIKRES 
 
 231 
 
 tueiise reconnaissance pour le veneral^le Pontifc a qni 
 elles doivent leur entree en cette niaison et les nonibreux 
 bienfaits qni ont stiivi cette premiere favenr ! Non, non 
 le vienx Moise ne sera point onblie, et ponr Ini en'don- 
 ner des niaintenant la certitude, nous ferons deniain nne 
 connnnnion ^^eii^rale aux intentions de Votre (kandenr. 
 Nons conservons cli^renient I'espoir que notre angusteet 
 bon Pere nous visitera, nous benira loncrteinps encore 
 a\-ant d'entrer dans la terre promise. Et je ne cesserai 
 avec cette confiance et dans les sentiments dn plus res- 
 pectueux et du plus filial devouement d'etre, Monsei- 
 gnenr, de \'otre Orandeur, 
 
 " I.a fille tres humble et tres obeissante, 
 
 '• Sr St-Charlrs, Siiperiiiocy 
 
 
 m 
 
r-r. 
 
 CHAPITRE XXI 
 
 La mort f.t I.A REcompexse—Larmes sur i,a -j 
 
 D'rx PERE 
 
 TOM BE 
 
 m 
 
 1870 
 
 'X an s'ecoule pendant lequel Dieu cou- 
 ronne la carri^re de notre eveque par une 
 vie de solitude et de sonffrances. Durant 
 ces henres, que de benedictions out jailli 
 de sa croix sur le clerge et sur les fiddles. 
 Dans la unit du 30 avril 1870, uotrc 
 venerable eveque est frappe d'apoplexie, 
 ^ • '^ P^^-'^^ ^'i journee sans connaissance 
 
 Qiielques minutes avant dinq heures, il ouvre les yeux 
 pour la preiui&re fois depuis le matin, il fixe sa vue au 
 c^el ; il appelle Jesus-Christ. I.'heure est venue, son dme 
 part pour la patrie. Plusieun: pretres h son chevet avaient 
 eve en mgine temps leurs mains sacerdotales pour appe- 
 !er sur I'eveque mourant une dernidre absolution. II avait 
 re?u dans le courant de la journee le sacrenient d'extreme- 
 onction. La ville etait cousternee : elle perdait un bien 
 faiteur genereux, un pasteur zel^, un guide sur et eclair/ 
 Notre dveqne est rniir pour le ciel. Les portcs ^ternelles 
 se sont ouvertes devant lui. Son purgatoire a ^e accom- 
 pli. II etait attendu ki-haut. Montez, dme digue, pure et 
 droite; monte. d'un vol rapide. Mgr Plessis, votre pt^re 
 votre protecteur est id pour vous recevoir ; .Mgr Sio-„av 
 vous tend les bras coinme d un fils bien ainie ; Mgr Planet 
 que vous avez veuere vous attend dans la gloire • Msr 
 Turgeon, le fondateur de ce diocese, vous invite au repos 
 au bonhe-r dternel. Allez, P^re bien aime, allez au del 
 demanderajesusqu-il nous donue des eveques qui soient 
 
 222 
 
DES URSUUNKS DES TROIS-RIVIKRKS 223 
 
 <iebout, enseig^nant la v^rite, sanctifiant votre peuple et 
 lui assurant nne place h rombre de votre houlette 
 
 Le leiideinain, a Rome, M^r Lafl^che, averti par une 
 depeche telegraphiqne, celebrait la niesse pour le repos 
 de I'aine de Mgr Cooke. 
 
 Les funerailles fnrent inoin.s remarquables par I'af- 
 flnence des fiddles accourus de tons les points du diocese 
 que par I'^notion et la douleur des assistants. 
 
 Mercredi, 3 niai, d quatre lienres de l'apr^>s-inidi, les 
 restes niortels du premier eveqne des Trois-Rix-ieres qnit- 
 taient I'eveche pour se rcTidre a la cathedrale.* La levee 
 du corps fut faite par M. le grand vicaire Olivier Caron 
 administrateurdu diocese. Larue BonaVenture etait une 
 ongue allee en deuil : les drapeaux sur les edifices ,)u- 
 bhcs talent hisses A mi-mat. Dans les rues, on n'enten- 
 dait que le son des prit^res liturgiques et les accents d'une 
 marche fun^bre Le cortege s'avanga dans I'ordre suix-ant • 
 
 1. Un piquet de soldats. 
 
 2. Croix paroissiale et acol\tes. 
 
 3- Eleves de la Doctrine cliretienne. 
 
 4- Eleves du college et les professeurs 
 insigni);^""'''"' ''^ ^'^'"'°" St-Joseph avec banni^re et 
 
 6; Un piquet de huit soldats. 
 
 7. Societe harmonique. 
 
 8. Croix de la cathedrale et acolytes. 
 
 9. Les chantres. 
 
 10. Le clergc. 
 
 11. Monsieur PAdministrate.u en chape, et assistants. 
 
 12. Le medecni du defunt. 
 
 v.n"^" ^^/°''l^';i'^7^ Sanii de crepe, traine par deux die- 
 \au.x, entourede la Garde d'Honneur. 
 
 14- Les membres de la famille du defunt 
 
 15. Les citoyens. 
 
 Le corps porte par MM. H. Lacerte, J. X. Godin T 
 Cai-on, J.-B. Thivierge et L. Lampron. Les coins du 
 poele port^s par MM. L. Aubry, cure de St-Leon • W 
 
224 
 
 HI6TOIRK DU MOXASTftRK 
 
 Frechette, cure de Batiscan ; H. Suzor, cure de St-Chris- 
 tophe ; N. Pelletier, cure de Stanfold ; A. Noiseux, cure 
 de Ste-Geuevieve et E. Paunetou, superieur du college 
 des Trois-Rivieres. 
 
 La cathedrale avec ses tentures de deuil resseuiblait h 
 un vaste touibeau et les cierges A la lueur blafarde qui 
 illuuiinaieut cette souibre demeure etaieut counne autaut 
 de larnies touibees sur ce triste decor. 
 
 Toute la uuit, la foule se pressa autour du catafalque, 
 chacun venait sileucieux, recueilli, faire ses adieux a son 
 pasteur aime. Les anges du sauctuaire etaieut les nuiets 
 teuioins de ces regrets amers, de ces laruies versees daus 
 le sileuce et I'onibre de la uuit. 
 
 Le leudeuiaiu, le service fut chaute par Monsieur le 
 grand vicaire Casault, Toraison funebre prononcee par 
 ]\Iousieur le grand vicaire Carou ; les cinq absoutes chan- 
 tees successivenieut par les graut^ vicaires Langevin, 
 Truteau, Carou, :\Iaurault et Casau't. Cent soixaute- 
 dix pretres venus de tons les dioce.ses etaieut reunis pres 
 de cette touibe aimee. Sou corps fut depose dans la 
 chapelle de St-Tlionias oii uu touibeau uiaguifique lui 
 avait ^te prepare. 
 
 Dorniez, pieux pontife, .sous les dalles de cette cathe- 
 drale dout vous avez et^ la vie et roruenient. Les meres 
 chretiennes, les chefs de faniille, vos pretres viendront 
 s'ageuouiller sur votre tonibe, et votre nieuioire sera 
 toujours en houueur au milieu de nous. 
 
 ^^ 
 
 Nous devons & I'obligeance de M. I'abb^ L. A. DuRablon la comma- 
 nication de nombreux documetut^, correspondacces, etc., ayant appar- 
 tenu vl Mgr Cooke. Nous offrons a ce Monsieur nos iinc^res remer- 
 ciments. 
 
Table des Matleres 
 
 Imprimatur 
 
 DemcAce vi 
 
 VII 
 
 iNTRODUCTrON .. 
 
 CHAPiTRHier.-L;;w:R^i,;;y-;;-;83-:rco;;p^ ' 
 
 1 hon.ou d„ monde politique. - Le Roi des Fojs - 
 Manoeuvres des troupes reguli^res. _ Au par.ue * et 
 dans la viUe. - l,e pret.... y-^^'inn et 
 
 Chapitke IL - M. le grand-vicaii^ Th;;„;asCo;;ke"supdH;;;;r ^ 
 
 <lu Monasters des Ursulines »upcrieur 
 
 CHAPixR. m - i.a famine Cooke. - ind;i;;;";;o;;de;;;;;i ' ' 
 
 - Enfancede Mgr Cooke. _ U presbvt J. - u peti 
 S^n„„a,re. _ Mort de sa m^re. i79./,8o6 .... ^ , , 
 
 CHAPiTR, IV. - Quebec : Philosophie. - Mort de son;;;;:! 
 St. Hyaciuthe : Thdologie et professorat. _ I.e Grand 
 S^m,na.re de Quebec. - Vacance a St-Joac M.n - i 
 Saints Ordres. 1807-1814 ^ 
 
 - Deoartif •" '''P''"^''^""^"- " ^^ ^inist^re. 
 CHAPiTKK VI '!''-!^'— - ^-adieux. - iSi4-.8,7. .S 
 
 182I ..r •"''''°""'^""^- - Sa correspoudance. 1S.7- 
 
 chapitrk vri - u c^n:z:ni:^;~ -inst:^i^ou '' 
 
 - Orison f„„,brede Mgr Plessis - Les Hurons^;^ 
 J-orette.— UcuremodiMe. 1824-1835 
 
 """"'S.ncle r ^"^ r^r ^'^^''^'^ ■■ ^'^ «-«;;::;;;;•;;; "^ 
 
 cenac e du presbyttVe. - Mile Cooke. _ Lettres de 
 
 MM. les abbes DauIeetDesjardius. 1835-182 „, 
 
 Chapitke rx Souvenir de retraite. 184, ' 
 
 ChapitreX - L-Eveque - Belle cdren,onie'd;;"sac;e - "' 
 
 V.sue au Pensionuat. - Action ep.copale. 18 !.. ,,, 
 
 Weedon. - Ovat.on au retour de PevCque , 
 
 225 
 

 226 TABLE DES MATIERKS 
 
 ChapitrkXII. — OJuvres diocdsaines : L'adoration perp(5- 
 tuelle. — Les confrdries. — La Propagation de la Foi. 
 La Sainte Enfance j 
 
 ChapiTre XIII. — Action de Mgr Cooke sur son dergd. - 
 Retraites eccldsiastiques — Les retraitants de 1855 — 
 Trois vicaires g^ndraux : MM. Thomas et Olivier 
 Caron et L. F. Lafl^che. 1857 jgj 
 
 ChapiTrb XIV. — Mgr BJanchet visite le Canada. — Douleur 
 de Mgr Cooke en apprenant les outrages fails au Vati- 
 can. 1859-1860. ,g^ 
 
 ChapiTRE XV. — L'dpreuve. — Mgr Cooke appelle un aide. — 
 Luttes entre I'humilitd et I'obdissance. — Entretiens 
 de deux saints. 1861 j-, 
 
 CHAPITRE XVI. - ApostoUt de Mgr Cooke pour I'^-ducatioa. 
 — La CoDgrdgation de I'Assomptioa. — Les Frdres des 
 Ecoles Chrdtiennes. — Le S^minaire. - Ses rapports 
 avec les Ursulines .g 
 
 Chapitre XVII. — Jubild sacerdotal de Mgr Cooke. — Impo- 
 sante cdrdmonie. — Adresses du Barreau, de la Corpo- 
 ration et des Protestants. — Rdponses. 1864 187 
 
 Chapitre XVIII. - Tdmoignage filial du clergd. _ Cadeau et 
 presentation du portrait de Mgr Cooke. - La Saint- 
 Thomas. 1865 2^^ 
 
 Chapitre XIX. — A Nicolet. - Une dernidre f^e. 1866 211 
 
 Chapitre XX — Le choix et le sacre de Mgr Lafl^che comme 
 
 coadjuteur. — Moise sur 'a montagne. 1867 219 
 
 Chapitre XXL — La mort et la recompense. — Larmes sur la 
 
 tombed'un P^re 1870 222 
 
157 
 
 l62 
 
 169 
 175 
 
 i8t 
 
 187 
 
 204 
 211 
 
 219 
 
 222