IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) "^'^^j,^' < ^'^%^ 1.0 I.I 12 Ui 1 2.2 "liJS L25 11.4 - 6" 1.6 Photographic Sciences Corporation ,\ <^ [V # :\ \ 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. M5S0 (716) 873-4S03 6^ CIHM/ICMH Microfiche Series. CIHIVI/iCIVIH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / institut Canadian de microreproductions historiques Jl Technical and Bibliographic Notes/Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming, are checked below. D n D Coloured covers/ Couverture de couleur I I Covers damaged/ Couverture endommagde Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurde et/ou pellicul6e Cover title missing/ Le titre de couverture manque Coloured maps/ Cartes gdographiques en couleur Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) I I Coloured plates and/or illustrations/ D Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other material/ Relid avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrde peut causer de I'ombre ou de la distortion le long de la marge intdrieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. Whenever possible, these have been omitted from filming/ II se peut que certaines pages blanches ajout6es lors d'une restauration apparaissent dans le texte. mais, lorsque cela 6tait possible, ces pages n'ont pas 6t6 filmdes. Additional comments:/ Commentaires suppl^mentaires: L'Institut a microfilm* le meilleur exemplaire qu'il lui a M possible de se procurer. Les details de cet exemplaire qui sont peut-Atre uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite. ou qui peuvent exiger une modification dans la mithode normale de filmage sont indiqu6s ci-dessous. 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This item is filmed at the reduction ratio checked below/ Ce document est film* au taux de reduction indiqu* ci-dessous. 10X 14X 18X 22X 12X 16X 20X 26X 30X 24X 28X ] 32X The copy filmed here hea been reproduced thenke to the generosity of: Nationai Library of Canada L'exempiaire film* fut reproduit grAce h la gAnArositi de: BibliothAque nationale du Canada The image* appearing here are the best quality possible considering the condition and legibility of the original copy and in keeping with the filming contract specifications. Original copies in printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the last page with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. All other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustrated impression. The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol -^ (meaning "CON- TINUED"), or the symbol y (meaning "END"), whichever applies. Les imagrs suivantes ont 4tA reproduites avec le plus grand soin. compte tenu de la condition at de la nettet« de l'exempiaire film*, et en conformity avec les conditions du contrat de filmage. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimte sent filmAs en commen^ant par le premier plat et en terminant soit par la derniAre pege qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, salon le cas. Tous les autres exempieires originaux sont filmte en commenpant par la premiere page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernlAre page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaftra sur la dernlAre image de cheque microfiche, selon le cas: le symbols — » signifie "A SUIVRE ", le symbols V signifie "FIN". Maps, plates, charts, etc.. may be filmed at different reduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent itre filmte A des taux de reduction diffirents. Lorsque le document est trop grand pour Atre reproduit en un seui clichA, ii est film* A partir de I'angle supArieur gauche, de gauche A droite, et de haut en bas, an prenant le nombre d'images nAcessaire. Les diagrammes suivants illustrent la mithode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 OCTAVE FEUILLET a LE CHIEN DU CAPITAINE BY LOUIS 6NAULT LA FEE (THE COMEDY) BY OCTAVE FEUILLET TOGETHER WITH FERRIER'S LE CODICILLE AND LABICHE'S LE MAJOR CRAVACHON EDITED WITH NOTES, EXERCISES AND yoCABULARy vt F. H. SYKES, M,A., Ph.D. AND K J. McINTYRE, B.A. TORONTO THE COPP, CLARK COMPANY, LIMITED 1897. J^htT^^ . ! °' *•'* Parliament of Canada. In the year one thousand eight^hundred and ninety-seven. by Tub Copr, Clark Company, Liiiitkd, Toronto Ontario, in the Office of the Minister of AgricxUture. NOTICE BIOORAPHIQTTE. "As AWT (Louis), litterateur franQais, n6 k laigny (Oalrados) en 1822 [ou 1824], fit aon droit k Paria et fat re^ avooat. A la nnite des ^v^iements de juin 1848, ses relations avec le parti l^timiste lui attir^rent une oourte detention, puis il quitUi la France et alia visiter I'Angleterre, I'Eoosse, lea ties Hebrides et I'Allemagne. Revenu k Paris en 1851, il a'occupa de litturature, puis reprit ses voyages, visita les Lieux Saints, explora I'Orient en 1853, fut charge Tann^e suivante d'une mission du gouvemement dans le Nord et parcourut les bords de la Baltique, le Daneinark, la Su^de et la Norv^ge. M. J^nault fut attach^ au ConstttvUonelf puis an journal beige U Nord, pour la critique litt^raire ; il a aussi ^crit dans la Bexue contemporaine, le Pays, VAthenanim^, VIUvMration, le Figaro, la Correapondance litUravre, la Bevue fra/nfoiae^ etc., soit sous son nom, soit sous le pseudonyme de Louis de Vernon. M. L. !^nAult a ^t^ d^cord de la Legion d'honneur le 13 ao(it 1861. On cite de lui un certain nombre de volumes de voyages, de mtique litteraire, d'art ou d'histoire, tels que : Promenade en JBdgi- que, 1852 ; La Terre samte, 1854 ; Constantinople et la Tvrqtnet 1855 ; la Norvkge, 1857 ; de la JAttiratnre des Jndous ; la Midi- teitanie, 1862 ; VAmirxqu>e centrale et miridionale^ 1866 ; Paris MU^, 1871 ; Lwdrtf, 1876 ; le SaUm de 186S, de 1881, ....de 189S, eto. Les autres publications de M. Louis Enault sont particuliirement des remans, dont la sc^ne est dans les lieux qu'il a visit^s. Nous oiterons : Oiristine, 1857 ; la Vierge du lAban et Alha, 1869 ; Nadhje, 1859 ; VAnxo^r en voyage et Hermine, 1860 ; Un Amour en Laponie, 1861 ; Pile-mile, 1862 ; Stella, 1863 ; En province et Olga, 1864; Jrine, Un Ma/riage interrompu. Deux vUlea mortes, 1865 ; Un Drome intime, 1866 ; le Roman d^une veuve, 1867 ; les Fcrles noWeSy 1872 ; le Baptime du sang, 1875 ; la Cireassienne, 1878 ; le Chien du Capitaine, 1879; V Amour et la guerre, 1882; le Chdtimient et Vaineige, 1887 ; U Chdteau des anges, 188d ; Tragiqties amours, 1891, etc. L'auteur a aussi doun^ des traductions de I'Onde Tonk, 1862 ; de Werther, 1855, eto. — Extrait de Yapereau, Diet, des Contemporains, Ad, 180S. LE CHIEN DU CAPITAINE BY LOUIS ENAULT ▼c ceJ Ml jol d'u Bat ces An heu hau lep asse; m *^ *^' ^■''i^>'d#>i'i8,^ '''^1 rfS. LE CHIEN DU CAPIT.UNK "OA done est Z^rot demanda Jean Pigault k sa t'cmme, lorsqu'il eut fini de manger sa soupe ; je suis si uccuutumd k le ▼oir ici quand nous dinons, que son absence me fait un vide. — Je I'ai enfenn^," r^pondit, un peu s^clioniont peut-etre, celle k qui cette question ^tait adressdeet qui n'dtait autre que 6 Mme Pigault elk-mdme, en son nom de jeune fille Mile Lise Jjehalleux, n^e d'un p^re oultivateur dans les environs de la jolie petite ville d'Honfleur, et marine depuis environ six mois k un ancien oapitaine au long cours, Jean Pigault, qui jouissait d'une honndte aisance, honorablenient gagn^e par son travail lo 8'ar terre et sur mer. "Eh! pourquoi I'as-tu enfermd? continua le mari. — Faroe que je le trouve insupportable pendant les repas ! o'est bien assez de I'avoir dans les janibes le reste de la journ^e. Airangez-vous tous deux pour nous donner au moins cette u heure de tranquillity." Mme Pigault parlait encore, quand Victoire, campagnarde haute en couleur et bien embouch^e, bonne k tout faire du petit manage, entra dans la salle k manger, k seule fin de remplacer le potage par une matelote normande. 20 Au moment oii elle onvrit la porte, et il fallait qu'elle fiit assez grande pour livrer passage k ion importante personne, un LI CUIBN DO GAPITAINB. ! I • > chien de taille moyeime, nuus singoli^rement vigoureux, se pr^ipita dans la salle oomme un ouragan, fit trois fois le tour de la pi^ce en courant comine un fou, ^railla de seH gri£fe8 d'acier la ouehe de cire rouge soigneusement ^tendue sur det icarreaux de pierre dure, frott^s et reluisants, ren versa une chaise, init la putte dans une assiette oubli^e par terre, et attira sur sa lute les imprecations et les col^res d'un dnorme perroquet ruuge, jaune et vert, gravement perch^ sur le bord de sa mangeoire. 10 Les yeux de Mme Pigault eurent un Eclair bleu qui les fit briller coinme deux pointes d'acier. Z^ro rencontra sans doute ce regard, car il s'urruta au milieu de sen gambades, calm^ comme par enchantement, et alia s'abriter derri^re la chaibe de son mattre, craintif, ras^ contre terre, se faisant petit, i» tremblant qu'on ne le renvoy&t k son chonil. "Tu ne me d^barrasscras done jamais de ce sot animal t demanda Lise k sun mari, de sa voix de tete la plus provocante. — II m'aime tant ! r^pondit Jean Pigault, aveo beaucoup de douceur, que je te serai vraiment oblig^ de bien vouloir me le 20 laisser. — Tl n'a pas affaire k un ingrat ! r^pliqua I'irascible or^ture, et s'il to failait choisir entre lui et moi, je sais bien lequel de nous deux tu sacrifierais ! -- -II ne m'en a jamais tant dit contre toi ! fit Jean Pigault, 26 avec une naivete qui n't^tait peut-6tre pas exempte d'un peu do malice. Mais, grftcea Dicu, je sais bien que tu ne te crois piis toi-m6me. Tu me connais; tu sais que j'ai une profonde affection pour toi trop grande '^eut-fitre, et tuabuses de ma faiblesse. 80 — En attendant, dit Mme Pigault, voil& cette horrible bdte instance dans la salle k manger ; c'est, je le sais, ce que vous vouliez tous deux !" Jean Pigault se leva, et, sans r^pondre k sa femme, il appela Z^ro k voix basse. LB OfilBN DU OAPITAINI. Le chion comprit que, cette fois, toute r^istauce ^tait inutile : il se leva et quitta sa place, — sa bonne place derri^re son inattre, oii il ^tait si bien, — et il le sulvit. « Vieas, mon pauvre vieux, dit Jean Pigault, en le flatUint de la main et de la voix, quand iln furent sortis tous deuxde la i salle k manger ; tu sais bien que nous no faisons plus id ce que nous voulons ! Ce n'est pas comme autrefois, quand j'^tais gar9on 1" II enferma le chien dans une sori' de buaiidcrie, attenant It la maison, et dont il ^tait cerf^ia <]ue perso*Mie n'irait onvririo la porte pendant le dtner ; pu . il rentrn uans in salle, la t^te basse, visiblement attrist^. et, sanF > an dire, il alia reprendre sa place. Cependant la figure de Lisw n'avait point I'aspect iiritd que son man avait paru craindre ; elle semblaic, a'l (^ontraire, ia adoucie par son triomphe, ce qui ne prouvait point une mauvaise nature. Mme Pigault, en ennemio g^ndreuse, avait ddsarm^ apr^s la victoire. II ne fut pas nialais^ de s'apercevoir qr.e le mari fut heureux de ces dispositions nouvelles et plus cl^mentes. II se dit, sans doute, qu'apr^sso tout, il serait bien insens^ de laisser un chien troubler la paix de son manage, et il regarda sa ferame avec des yeux qui ne deniandaient qa'k signer un trait<^ de paix. Mme Pigault ^tait vive, mais elle n'^tait pas ra^chante ; fille d'honnetes gens, honnSte elle-mSme, elle aimait son mari :2s c'est le grand point, sans doute ; mais si elle I'aimait beaucoup, elle ne I'aimait pas tou jours bien. 11 y avait, en effet, dans son aflTection, un peu de l^g^ret(^, assez de caprice, et beaucoup de tyrannie. Bonne au fond, et avec des qualitds plus solides qu'on n'eftt peut-etre ^t^ tent^ de le croire au premier abord : so telle qu'elle ^tait, son mari Tador^ib. Jean Pigault formait avec Lise Lehalleux le contraste le plus frappant: c'est peut-6tre pour cela qu'ils s'^taient plu. Jean ^tait le type du leap de mer : large d'^paules et de poitrine^ 8 LB CHIEN DtJ CAPITAINE. le front bronz4 par tous les soleils, I'oeil bien ouvert, glauque comme les vagues qu'il avait si souvent regard^es, les pommettes saillantes, la bouche large, mais avec une expression de franchise qui, tout de suite, vous prenait le coeur ; la parole sonore et le erire ^clatant. Sur terre, il ^cartait un peu les jambes en marchant, comme lorsqu'il voulait prendre ses aplombs sur le pont tremblant de son navire ; mais il pouvait porter un tsao de bl^ de sa cave k son grenier sans que ses reins fl^hissent. Pas un fil d'argent dans sa chevelure ^paisse et rude comme 10 la crini^re d'un lion ; pas un poil grisonnant dans sa barbe taill^e en ^ventail, k I'am^ricaine. II avait navigu^ assez heureusement, et, k quarante-cinq ans, il s'^tait retir^ des affaires avec assez de bien pour vivre tranquille. II rencontra Lise, la trouva de son goiit k premiere vue, la demanda le 16 lendemain, et, un mois apr^s, vent arri^re, toutes voiles dehors, il se langait, le cap vers I'inconnu, sur cet oc^n de la vie conju- gale, qui ne cache peut-Stre pas moins d'^cueils que I'autre. Ce fut, k tout prendre, un manage heureux. Z^ro, le chien du capitaine, avait ^t^ jusque-1^ le seul point tonoir visible k leur horizon: mais ne suffit-il pas d'un grain pour contenir une tempdte 1 — c'est du moins ce qu'assurent les marins. Lise pr^tendait que Z^ro lui faisait du tort dans I'affection de son mari. A force de le r^p^ter, elle avait fini par le croire 26 et par prendre en grippe ce malheureux chien, qui n'en pouvait mais, qui n'avait k se reprocher aucun tort en\ers elle, et qui, ne se sentant point aimd, - -les bdtes ne setrompent jamais comme les hommes k ces choses-lk — avait sagement pris le parti de ne plus s'occuper de sa maitresse. II n'en ^tait pas arriv^ Ik da so premier coup. Tout au contraire, dans les premiers temps, 12 avait essay^ de la d^sarmer par ses regards soumis, et par mille marques de d^f^rence et de respect. II lui avait prodigu^ les attentions et les ^gards, k son arriv^e dans la maison, oil il ^tait pourtant install^ avant elle. Mais il avait bientdt LE CHIEN DU CAPITAINE. 9 oompris qu'il ne parviendrait jamais k conqu^rir les bonnes gr&ces de cette personne difficile, et comme il avait sa dignity de chieu, il se retira sous sa tente, je veux dire dans sa niche, et prit le parti de ne pas plus tenir compte du dedain de Madame que si elle n'avait jamais exists ; de fait, elle i n'exista plus pour lui. Cette m^sintelligence entre deux creatures qui lui ^taient chorea, bien qu'a des titres diff^rents, n'avait pu ^chapper k Jean PIgault. Le brave capitaine en avait ^prouv^ une contrariety vive, car il aurait voulu voir la bonne harmonie lo r^gner toujours entre ceux qui vivaient auprfes de lui, princi- palement entre sa femme et son chien. Ce n'dtait pas du cdt^ du chien qu'^tait venue la resistance ; Pigault le savait bien, et comme c'^tait une excellente nature, il avait essay^ de r^parer les torts de Lise, en aimant Zdro davantage. Cette 16 visible recrudescence de tendresse, qui partait d'un bon coeur, mais qu'ii eiit fallu cacher, n'^tait pas faite pour ramener Lise k des sentiments meilleurs. Contre toute vraisemblance, et centre toute raison, elle pr^tendait que la part d'affection que Ton donnait au pauvre animal etait prise sur la sienne, et son so antipathic contre lui s'en accrut encore. zero, cause involontaire de cette regrettable m^sintelligence, ne semblait point au premier abord m^riter la faveur de Tun des epoux, ni justifier la crainte de I'autre. Comme beaucoup d'hommes de notre connaissance, il manquait absolument de 96 prestige. La nature lui avait refuse les qualites exterieures. II n'avait pas de brillant. II avait re^u en partage un grand coeur mais ce cceur etait mal loge . . . . il n'avait meme pas le type bien caracterise d'une race : un peu long, bas sur jambes, la t^te enorme, avec une moustache herissee, et une so sorte de toupet qui lui retombait sur les yeux, il avait du mcins one physionomie originale, qui I'empgchait de ressembler k personne. Son poil n'etait pas moins mdie que son 8an-?ient ^t^ rachet^s par un tel ensemble de qualittis internes, les plus precieusea et les plus rares. L'intelligence p^tillait dans ses yeux pleins de malice et de ruse; il avait de I'esprit a en revendre k dix chiens; quant k son cceur, M. de Buffon, en manchettes de den telle, en i» aurait fait I'^loge en pleine Acad^mie. L'affection qu'il portait k son maitre avait tous les caract^res d'un attachement passionn^. Le capitaine Pigault ne I'avait ni achet^, ni re5u, ni ^lev^, ni trouv^. La fa9on dont il ^tait tomb^ entre ses mains avait, au contraire, un certain cdt^ romanesque. 20 Quel que temps avant son mariage, auquel, du reste, il n© pensait pas encore, le capitaine se promenait un soir sur la jet^e de Honfleur, pour surveiller de loin I'entr^e et la sortie des navires. Ces passe-temps sont chers aux marins retires, k qui la terre ferme donne la nostalgic de la mer, quitt^ toujours 26trop tdt. Son attention fut attir^e tout k coup par les cris et les rires bruyants d'une douzaine de polissons, qui jetaient des pierres dans le fleuve, et qui poussaient des exclamations joyeuses quand leurs coups avaient port^. so Pigault savait que cet &ge est sans piti^ comme a dit le po^te : il soup9onna quelque forfait et » approcha de la berge poui voir quelle ^tait la victime de ces jeux cruels. Bientdt, k quelque distance de la rive, il apor9ut un pauvre ^en luttant aveo peine centre le courant, tr^fort en cet endroii i i LE CHIEN DU CAPITAINB. 11 98 nres n aurait, cependant, fini par aborder, car il nageait bien at vigoureusement ; mais, chaque fois qu'il ^tait sur le point de prendre terre, il se voyait impitoyablement repouss^ par les cris, les menaces et les coups de ses f^roces ennemis. D ^tait Evident que ces jeunes drdles voulaient se donner le barbare i plaisir d'assister k la noyade de la pauvre bete. lis ne paraissaient pas devoir attendre cette joie bien long- temps, car I'animal, vaincu par la fatigue, d^courag^ peut-Stre par les indignes proc^d^s auxquels il ^tait en butte, s'^puisait en st^riles efforts, et le moment n'^tait pas loin oii il allait i* succomber. Une g^n^reuse col6rf et une douce compassion remplirent I'Ame du capitaine. " Tas de gamins ! s'^cria-t-il, si vous ne tournez imm^diate- mentles talons, je vous jette a I'eau a la place de ce malheureux u chien, dont vous ne valez pas les quatre fcrs ! " Un geste dnergique ^tant venu appuyer cette parole, la troupe barbare se dispersa, sans demander son reste, comme une bande de moineaux effarouch^s. •Le chien vit bien qu'on lui laissait le champ libre, et il com- ao prit que ce nouveau venu ^tait pour lui un sau veur. Ce secours moral lui rendit des forces : il nagea avec une ardeur nouvelle, et, malgr^ le courant, il r^ussit a gagner le bord. Ce fut k ce moment qu'il donna au capitaine la premiere preuve d'une intelligence dont celui-ci devait 6tre si souventss frapp^ par la suite. II avait sans doute entendu dire dans le monde que rien n'^tait plus d^sagr^able que le voisinage d'un chien mouill^ qui se secoue. Aussi, au lieu d'aller tout de suite offrir ses remerciements k son sauveur, il commen9a par aller faire un bout de toilette k quelque distance, et Dieu sait so s'il en avait besoin ! C« fut seulement alors que^ timidement, comme quelqu'un qui a eu des malheurs, et que sa mauvaise fortune condamne j^ se d^fier des autres, et plus' anoore d« lui- mdme, il revint k pas lents vers le marin. III;. IS LI OHIBN DU GAPITAINR. Comme 8*11 n'«ftt pas os^ davantage, il s'arr^ta discr^tement It quelques pas du capitaine, battant la terre da sa queue longue et foumie, et fixant sur lui un regard vif et brillant. qui exprimait tous ses sentiments avec plus d'^loquence que • n'auraient pu le faire les discours les plus pompeux Merits en style fleuri. Pigault comprit ce muet langage, et il en fut aussi touchy que des demonstrations les plus bruyantes, — peut-§tre m6me davantage. Aussi, d'une voix caressante, et avec cette bonne to physionomie k I'expression de laquelle un chien ne se trompe jamais, faisant de la main un appel sur sa cuisse : ** Allons ! viens ici, mon pauvre vie^x,. lui dit-il, que nous f assioDB un peu connaissance, toi et moi ! " Le chien comprit, car il se rapprocha encore ; mais pas k pas, 15 peu k peu, avec une crainte visible, et il s'arrSta de nouveau k quelque distance, regardant toujours I'homme avec scs grands yeux fixes, qui demandaient gr&ce et piti^. " Que le pauvre diable a dii souffrir pour montrer tant de pew k quelqu'un qui ne lui veut pas de mal I se dit le brave »Jean Pigault, dont I'&me ^tait vraiment compatissante et bonne. A-t-il le flanc creux ! Je crois qu'il y a longtemps qu'il n'a mang^. Allons ! viens, bonhomme ! ajouta-t-il avec son large rire, je veux faire un heureux aujourd'hui Je vais t'ofBrir k souper! .... as-tu d^jeun^, seulementi" SI Le capitaine ^tait homme d'action, et ne payait de mots ni les autres ni lui-mdme. II alia droit au chien, et, bien qu'il ffiLt encore ruisselant d'eau et souill^ de vase, il le caressa doucement, en lui adressant de bonnes paroles que celui-ci paraissait comprendre. w ** Tu n'es pas beau ! lui disait-il ; mus Ui n'as pas Tair m^chant non plus ! II y aura peut-Stre moyen de nous entendre, toi et moi . . . . tu remplaceras mon pauvre Black, dont la niche eit encore Tide .... Allons I viens maintenant I il est Mpt heures : nou« trouverona U nappe mise, et la soupe sur U OHIBN DU OAPITAINB. 13 scr^tement sa queue ?t brillant. uence quo : Merits en issi touchy lire m6me Btte bonne se trompe que nous pasik pas, mouveau k BOS grands r tant de le brave isante et |Ongtemps rt-il avec Je vais mots ni )ien qu'il caressa celui-oi I pas Tair itendre, Idont ]a II ilest lupe sur la table. Mais Jeanneton ne veut pas qu'on la fasse attendre, je t'en pr^viens !*' Le chien resta quelquee instants immobile k la mdme place, comme s'il eil^t r^fl^hi et d^lib^r^ en lui-mdme. Mais bientdt, jugeant sans doate sa dette suffisamment pay^, il parut 6 prendre uu grand parti, fit demi-tour k gauche, et retoumant vers la berge, il fixa obstin^ment seH yeux vers le large, du cdt^ de I'ouest, oil Ton voyait disparaitre, et, pour ainsi parler, s'^vanouir la silhouette p&lissante d'un navire de fort tonnage, qui, ses toiles dehors, cinglait vers la haute mer. lo " Ingrat! murmura Jean Pigault! je voulais ton bonheur .... mais si tu crois que je vais le faire de force .... non, par exemple! tu n'ds pas assez beau pour que je te loge, te nourisse, te blanchisse, — tu en as bien besoin, — et t'entretienne malgr^ toi ! . . . . Bonsoir la compagnie ! tu me dois un beau cierge ! va u le brMer, si tu veux, k Notre-Dame-de-Gr4ce. Tu ne m'y trouveras point !" Et se mettant k chantonner, d'une jolie voix de baryton, juste et bien timbr^e, une romance jadis ch^re aux marins de toutes nos c6tes : so ....Adieu, mon beau navire, Aqx grands m&ts pavois^s, Je te quitte, et puis dire : Mes beaux jours oont pass^ ! . le capitaine enfon9a ses deux n^ains jusqu'aux coudes dans les 26 poches profondes d'un pantalon de gros drap bleu, large comme les braies des Gaulois nos p^res, tourna les talons, haussa les ^paules, et reprit le chemin de sa maison. 14 LB CHIEN DU CAPITAIVB. II. " Bonsoir, capitaine ! Vous cansiez done avec Z^ro; qu'est-oe que vous pouviez bien lui dire 1 il ne parle que hollandais ! demanda k Jean Pigault le vieux quartier-maitre, Michel Yver, charge de I'entretien du petit phare qui guide les pilotes, a 5 1'entree d'un port toujouts difficile. — Ah ! dit le capitaine, le particulier s'appelle Z^ro? je suis bien aise de le savoir, et je tiouve que c'est tout juste ce qu'il vaut. Je ne lui fais pas compliment de sa politesse ! Je le tire des mains d'une bande de vauriens qui allaient le noyer, 10 je I'invitc a souper, et il ne me fait pas I'honjieur d'accepter .... II ne me re'pond meme pas! .... ajouta le capitaine en riant. -*-Ah ! pour ce qui est do cela, j'avoue qu'il est dans son tort, et que je n'aurais pas fait corame lui ! (lit Michel Yver ; mais que voulez-vous ? c'est fiddle en diable ; 9a ne connait que son ifi maltre ! — Et ce maitre, quel est-il ? — T7n pas grand'chose ! un certain Norkind Van der Tromp, maitre tiraonier a bord de la Neine-Sophie, gros lougre hollan- dais qui est venu prendre ici un chargement de porames qu'on 20 lui a envoy^es du pays de Caux. Entre nous, ce Norkind est un rien du tout .... pas sot, mais toujours gris, a terre du moins ; je ne sais pas comment il se comporte k la mer ! II passe pour donner k son chien plus de coups de baton que de morceaux de Sucre .... Mais, que voulez-vous? le pauvre imbecile I'aime '2s tout de meme ! Faut le voir emboiter le pas derri^re I'autre : il marche dans ses semelles ! II ne paye pas de mine, si vous voulez ; mais jamais une bete n'a eu plus d'esprit ! II a plus de tours qu'un sorcier dans son sac. II fait tout ce qu'on lui com- raande, et mdme davantage .... II ne lui manque que la parole, LK CHI EN DU CAPITAINE. 15 ot encore elle ne lui manque gu6re. II est sdr et certain qu'il comprend le hollandais, et le flamand auF.r,i I car ii ne ae trom- pait jamais quand cet escogriife de Noikind lui comraandait quelque chose. II est bien connu sur le port, allez I Mais il a encore plus de coeur que d'esprit .... II ne connait au monde quo 6 son maitre! . . . . et il se jotterait aufeu . . . . et a I'eau pour lui ... . — On n'en fait plus sur ce gabarit ! dit Jean Pigault avec un gros rire, et je connais bien des gens cjui ne le valent pas ! — Je le crois parbleu bien ! Mais regarrlez done, capitaine I qu'est-ce qu'il pent avoir a courir ainsi corame un affol^ sur Ifi l'» berge?" Jean Pigault se retourna, et il aper^ut Z^ro qui allait et eenait le long du fleuve, s'arretant de temps 4 autre, pour regarder du c6t^ de la mer, en poussant des hurlomcnts d^sos- p^res, puis reconiinen9ant sa course insensde, et s'arretant de is nouveau, comme s'il n'eut pu prendre, une fois pour toutes, une resolution definitive .... Enfin, apri^s deux ou trois minutes de deliberation avec lui- meme, Z^ro ddcida sans doute quelque chose, car il prit son elan, et, d'un bond vigoureux, se pr^cipita dans la Seine, et20 nagea resolument vers le large. " Je t'en souhaite ! dit I'invalide avec un geste insouciant ; si tu crois qu'avec tes pattes tu vas rejoindre la Heine- Sophie, qui marche vent arri^re, qui file ses douze noeuds du train dont elle va, et qui a deux lieues d'avance sur toi . , . . tu te trompes, 25 mon vieux ! Tu vas boire un coup avant cinq minutes d'ici, ou je t'attache le reste de tes jours avec des saucisses ! Mais voyez done, capitaine, le courant I'entraine du cot^ du Havre ; quand il voudrait revenir, il ne pourrait d^jk plus ! . . . . Cost comme 9a que les deux frferes Langlois se sont noyes le 10 du 30 mois pass^ .... N'importe ! c'est tout de meme mal k Norkind i de n'avoir pas voulu I'emmener . . . . et c'est bien bete au toutou [de risquer sa peau pour un ivrogne qui ne le m^rite guere .... lAh! tenez, le voilii qui coule! . . . . Non! il nage encore .... Quels 16 LE CHI EN DU CAPITAINB. coups de reins ! . . . . Ah ! o'est fini I voil^ qu'il tourbillonne ... Non ! il reparait ! a-t-il la vie dure ! Vrai, tout de mdme, 9a me fait encore quelque chose, et je donnerais bien quatre sous de ma poche pour pouvoir jeter une corde k cette pauvre bfite .... T II est si malin, ce Z^ro, qu'il en happerait le bout et reviendrait k terre certain ement ! — Tonnerre de Brest! je ne veux pas qu'il meure, ce satan^ chien ! . . . . dit le capitaine avec un juron ^nergique, que le bon Dieu lui pardonnera, parce qu'il ^chappait k I'indignation 10 d'un coeur chaud et g^ni^ieux. J'ai sauv^ des hommes qui ne lui allaient pas k la cheville . . . . je le sauverai aussi, nom d'une pipe! ou nous boirons le dernier coup ensemble. .. .& votre sant6, Michel Yver!" Plus prompt que la parole, avec une agility que I'on ne se 15 serait peut-6tre pas attend u k rencontrer chez un homme de son Age et de sa carrure, Jean Pigault sauta dans une barque, et maniant I'aviron avec la vigueur et I'habilet^ d'un rameur sans pareil, il gagna de vitesse sur le chien en ddtresse, le d^passa de cinq ou six brasses, revint sur lui en se laissant 20 porter par le courant, et, au moment ou Z^ro allait disparaitre pour la troisi^rae, et probablement pour la d emigre fois, il le saisit par la peau du cou, I'enleva k la force du poignet, et le jeta au fond de la barque, ou le malheureux chien resta un moment immobile, couch^ sur le flanc, et rendant par la vi:) bouche et les narines les torrents d'eau qu'il avait avails. Get exploit une fois accompli, et plus vite que nous ne I'avons racont^, le capitaine fit ais^ment virer sa l^gere em- barcation, et aborda en quelques coups de rames. Yver, qui I'attendait, se chargea d'amarrer la barque, et Jean Pigault, 30 compatissant jusqu'au bout, souleva le chien encore tout ^tourdi, et le d^posa doucement, avec toutes sortea d« pr(5 cautions, sur la rive comme il eut fait d'un noye sauv^ par lui. Z^ro avait du temperament, et une certaine energie de caractfere. Aussit6t qu'il se vit de nonveau sur ja terre ferme, LB CHIBN DU OAPITAINB. IT se sentit nn autre homme, — c'est un autre chien que je jroulairi dire. II se fit en lui comine une revolution soudaine, >mpl^te et inattendue. La conduite de son maitre se prt^senta son esprit sous son veritable jour; il comprit qu'un particulier lui I'avait abandonn^ volontairement ne valait vraiment pas 6 iu'il s'exposat une troisi^me fois k la mort pour lui ... . d'autant )lu8 que ce sacrifice serait compl6tement inutile, car il voyait )ien maintenant qu'il ne parviendrait jamais k rejoindre la Heine-Sophie, alors qu'elle courait vent arriere. II s'assit done ir son s^ant, m^lancolique et reveur, dans I'attitude qu'un lo )eintre pourrait donner h. un chien philosophe, qui connait trop |es hommes pour attendre rien d'eux, et qui a d(^j4 trop d'ex- )erience pour esp^rer quoi que ce soit de la vie et de la lestinde. II devait sans doute beaucoup de reconnaissance lu genereux inconnu qui venait de le sauver avec tant de 16 jt^vouement ; mais celui-1^ menie croyait sans doute avoir d6]k lit assez pour lui, et il devait etre rdsolu maintenant 4 ?abandonner a .son malheureux sort. II n'allait done plus etre [u'un chien errant sur la terre ^trangfere, un vagabond en jpture de ban, sans papiers, sans asile et sans pain, n'ayant20 lus ni feu ni lieu, avec la perspective de coucher et de souper cette auberge de la Belle-Etoile qui n'est gu^re meilleure pour fespece canine que pour I'espece humaine. Ces r<^flexions p^ ^bles mais justes lui mettaient n^cessairement du vague dans Tame, et ses impressions decouragees se peignaient avec une 25 inergie singuli^re dans sa contenance douloureuse et sur sa |>hysionomie expressive. II avait aurtout une fa^on d'allonger Ifevre inf»5rieure qui ne permettait pas de douter de lamer ^courageraent dont son coeur de chien devait etre en ce loment rempli. 30 Jean Pigault le regardait avec une attention et un int^rdt [ont lui-m6me s'^tonnait, mais dont il n'eut pu se d^fendre. On it dit qu'il devinait tout ce qui se passait dans Tame de Zero, et I'il se rendait compte de ses plus intimes pens^es. 18 LB OHIBN DU CAPITAINE "Voici, ae dit-il eu mauiere do r«5lloxit)a, un atiitnal qui n'est pas le chum de tout lo lUDtide. Cela serait drole s'il pouvait ^rire, ou siHilomoiit raconter tout ce qu'il peiise ... Mais voil4 sept heures et dtiinio (jui soimout k Notre- Dame : il va m(^ faire * manger ma Houpe froide. . . .et Jeaiineton va bieii me recevoir! . . . .pourtant je ne puis pas le laisser \k, ce pauvre diable, qui me fait I'effot de u'avoir plus que moi au monde !" Ell achovant cos mots, le capitaine se tourna vers le cliien, toujours immobile a la memo place, toujours plong^ dans ses lorertexions, et s'adressant k lui, comme s'il eut ^te capable de le comprendre : " AUons ! mon gargon, lui dit-il, tu dois bien voir que tout est fini avec I'autre. N'y perise done plus, et suis-moi !" Et, comrae s'il eut voulu appuyer cette injonction par une 16 demonstration plus etiicace, Jean Pigault passa son mouchoir dans le collier de Zdro, cjui, cette fois, se laissa emmener sans r^istance. La Cote de Grace, au pied do laquelle Honfleur est bati, est certainement un des sites les plus channants de ces beaux jorivages de Normandie, qui, k chaque dt^tour des routes capricieuses, nous montrent des paysages faits k souhait pour le plaisir des yeux. Nulle part horizon plus large ne s'ofiVe a nous sous des aspects plus grandioses ; nulle part la v^g^iation n'dtale avec plus d'orgueil et de splendeur les 26 magnificences de sa seve plantureuse. Ne tout pr^s de la a Villerville, d'une race de marins, Jean Pigault, dans ses voyages lointains, avait toujours emport^ au fond de I'ame I'image de ce coin de terre ou s'^tait passee son enfance. Nulle part il n'avait rien vu qui effagat chez lui ce 80 radieux souvenir. Tout lui avait paru raoins beau que ce pli du rivage ou il avait ouvert pour la premiere fois les yeux k la lumi^re. Aussi s'^tait-il toujours dit que, plus tard, si, a force de travail et d'^conomie, il parvenait k cette pr^cieuse aisance que Ton appelait autrefois la in^diocrlU dorie, et qui est le but m LB OBIBN DO CAPITAINE. 19 '•■:' : : Lr les si legitime de tous ceux dont la vie est un long effort et un rude labeur, ce serait \k qu'il viendrait abriter sea derniers automnes. II avait eu le bonheur si rare de voir son vceu s'accomplir. A ini-cheinin de cette mont^e un peu npre, qui commence aux 6 (lernieres maisons d'Honfleur, et qui aboutit au plateau merae (»u s'^love cette chapelle de la Vierge, but sacr^ de tant de ()61erinages, et toute reraplie des offrandes des matelots recon i\aissants, sauv^s du naufrage par celle qu'ils implorent ooranu! lEtoile de la Mer, — "Ave, maris stcl/d" commechaiite le pieux lO cantique — il avait eu la bonne fortune de trouver une niaisoii (|ue Ton pouvait regarder conirae la demeure iddale d'un sage et d'un marin. Elle ^tait petite, mais commode. La cour (i'un c6t^, le jardin de I'autre ; ici la campagne souriante, et, plus loin, la Seine, large comme nn. beau lac, avec le Havre et is les coteaux d'Ingouville et de Sainte-Adresse, comme fond d( tableau, et sur la gauche, immense et infinie, toujours nouvelle, et toujours la meme, la vaste mer ! la mer sans laquelle ne peut plus vivre celui qui a pass^ sa main d'enfant dans la crini^rc ^parpill^e de la vague, et qui, plus tard, homme fait, dans 1. 20 plenitude de sa force, s'est senti, pendant de longues anndes, berc^ dans le calme, ou ballott^ dans la tempdte, sur le sein large et puissant de I'Ocdau ! Jean Pigault en 4tait encore k la lune de miel de sa vie de propri^taire et de rentier. II ^tait depuis six mois seulement26 dans la Villa des Roches- Blanches (ainsi s'appelait sa maison- nette), ^cussonnant ses rosiers, cueillant ses f raises, arrosant ses laitues, et lisant le Messager du Havre ; servi, choy^ et dorlote par son unique servante, Jeanneton, dont le plus grand m^rite <^tait de savoir faire la matelote normande et d'avoir pour so son mattre un profond attachement. " AJb ! monsieur, comme vous rentrez tard ! dit la brave fille, en ouvrant la porta au capitaine ; huit henres moins dix ! . . . . 20 LE CUIKN DU OAPITAINB. J'ai ^t^ obligee de remettre lu Houpe Hur le feu, uiie soupo k la cr^me ! hi elle est tourn^e, 9a sera voire fautoet pas la mien tie .... — C'est entcndu, dit Jean Pigault ; s'il y a des avaries, J6 lea prends pour inon coinpto! niais servez vite.,..J'ai couru des borddoy, et, tel que me voila, je meurs de faim ! . . . . — Eh ! bon Dieu ! continua Jeaiineton, en se penchant de cdt^, qu'est-ce que vous trainee done comme cela derri^re vous ? . . . . — C'est un ami que j'ai invitd k souper ! dit le capital ne aveo un rire que I'on entendit dans toute la maison ; mais pare k virer ! car vous me faites rester 14 sur le seuil de la porta, et j'ai vent arri^re que j'eii grelotte." Jeanneton s'effa^a, et le capital ne entra, suivi de Z6ro. "Eh ben! viai ! il n'est pas beau, votre invitd! dit la bonne, 16 qui avait son franc parler avec tout le nionde et aveo son maitre. — C'est possi})le ! mais vous verrez qu'il est bon ! En tout cas, pour sa bienvenue, vous allez lui faire une bonne p&tde. — M'est avis qu'il en a besoin !" dit Jeanneton en regardant le chien, piteux, mouilld, crottd, efflanqud. 20 Mais comme, au fond, ce n'etait pas une mauvaise crdature, la souffrance eveillait toujours la compassion chez elle : son premier mouvement la portait au secours de toutes les mis^res comme de toutes les douleurs. Elle prepara done un confor- table et copieux repas pour le nouveau venu. id Zero soupa ce soir-la comme il n'avait pas soupd depuis longtemps. lia maison lui parut bonne, et ce fut seulement pour la forme qu'on lui passa une chaine au cou, en le con- duisant k sa niche. II n'avait pas envie d'abandonner de sit6t ce toit hospitaller. 80 Que se passa-t-il alors dans cette tete de chien, k laquelle ne manquaient certes ni la lumi^re de I'intelligence, ni la cha- leur du sentiment 1 C'est, .n vdritd, ce que personne n'aurait pu dire avec une certitude absolue, car Z4ro, discret par nature, LK CHIEN DU OAPITAINB. II et plus r^Herv^ encore depnis qu'il avait eu des malheura, ne fit de confidences k penjonne. II est cependant pemiis de croire qu'il finit par se dire qu'eutre un muitre qui I'uvait abandonn^ et un autre qui I'avuit sauv^, qui le soignait, qui le nourrissait, (]ui le caressait et qui Tainiait, son choix ne pouvait ft pas fitre doutcux. II reporta done sur le capitaine toute I'affection qu'il avait eue jadis pour le raatait dans les environs, flaira une bonne aubaine, et, en deux coups de langue, vous lapa promptement, sans mouil- lettes, et le jaune et le blanc. Le festin de Mme Pigault lut r^uit de cinquante pour cent ; Jeanneton confessa sa faute. is P^ch^ avou^, Tp6ch4 pardonn^ : oii n'en parla plus. Lise ^tait bonne princesse. Mais le rdgal s'dtait trouv^ du goAt de notre h^ros. Le lendemain, il n'eut pas demand^ mieux que de se mettre en app^tit avec ce fin morceau : I'ceuf frais lui agr^ait beaucoup plus que le verre d'absinthe ou de vermouth, cher 20 aux estomacs paresseux. II vint done faire le quart. 4 I'heure precise ou, la veille, Jeanneton avait laisse choir la moiti^ du dejeuner do sa maitresse. Il comptait sans doute que le meme accident lui vaudrait le mSme bonheur. Mais tous les jours ne sont pas jours de fete. Jeanneton, ce matin-la, ne fit point 25 d'omelette dans la cour, et Z^ro en fut pour ses frais de con- voitise. II n'osa point r^clamer. Jeanneton eut ^t^ capable de lui rire au nez. Mais, comme il ^tait profond^ment observateur, ainsi, du reste, que doit I'etre tout chien qui veut faire son chemin dauK so le monde, il ^pia fort attentivement les allies et venues de la bonne, et il ne tarda point k s'apercevoir que, chaque fois qu'elle rapportait leo oeufs k la maison, elle sortait d'un certain ceUier ou les poules, qu'ou laissait toujours en liberty avaient -.-» .wrT«>.,^T« a^T»^-i i«.i«..tr»w^»rrii. » /■■. ■kftt" ^ '■r'*^''^'''-"^^'^ 26 LB OHIEN DU OAPITAINB. I'habitude de pondre dans de petites hottes garnies de foin, au milieu des barriques et des tonneaux. Profitant d'un moment oil on ne le regardait pas, notre brigand en herbe y entra, sournoiseraent, apr^s elle, mais trop tard ! la cueillette 6tait 6 d^ji faite ; il trouva les nids chauds, mais vidos ! II en fut fort disappoints sans doute, mais pas dScouragS le moins du monde. Quoiqu'il n'eut pas fait sa philosophie, il n'en avait pas moins un veritable talent d'argumentation, et il savait tirer des premisses les consequences qu'elles contiennent. 10 II se dit que, puisqu'il ne trouvait plus d'oeuf s au cellier quand Jeanneton y allait avant lui, ce serait elle, au contraire, qui n'en trouverait point s'il y allait avant elle. Quand un chien est aussi fort en logique, on peut dire qu'il est d^ik sur la pente du crime ; le moindre choc peut I'y faire 16 rouler. Bien qu'il eut naviguS assez longtemps, Z6ro ne savait pas voir I'heure au soleil, et, ne pouvant se procurer un chrono- m^tre chez I'horloger de la marine, il dSdaignait les simples montres. Mais il avait des moyens a lui de se rendre compte 20 du temps ; moyens siirs qui lui perraettaient de n'^tre jamais en '^jtard. Aussi, le lendemain, devaneat^ tout d'abord k nioii esprit." Lise, en entendant cei» mots, releva vivement la t^te, et fixa 8ur son mari le regard clair et per^antde ses julis yeux bleus^ 5 On eflt dit qu'elle n'^tait pas bien certaine qu'il tut s^rieux en s'exprimant ainsi, et qu'elle voulait s'assurer de la sinc^rit^ de ses paroles. Mais son examen, attentif jusqu'ii la sdvdrit^, ne lui fit d^couvrir aucune expression suspeete sur ce visage loyal etio franc. Aussi ce fut d'une voix proiuptement radoucie qu'elle reprit : " C'est ^gal ! cela ne se passera pas ainsi en conversa- tion ; je veux en avoir le ccuur net, et savoir au juste I'histoire de ces oeufs !" Ju monter plus haut. — Celle-ci avait I'ceil hagard, le Vi^'-ut . j '.«. crete rouge comrae du sang, les plumes ebouriffVVis o,t froiss^es, enfin un je ne sais quoi de trouble dans tjutc ^a personne, comnie si elle eut ete I'objet de quelque tentati 'e criminelle. Eien qu'ellef^ • ,ent depuis 2C longtemps accoutuinees a leur maitresse, et famili^res avec elle jusqu'ii lui manger dans la main les raiettes dc son pain, Blanchette et Noiraude, en la voyant. pcusserent des cris effarouches ; puis elles essayerent do prendre ce vol lourd et embarrasse qui ne conduit ja! iais les poules r.i bien loin ni bien 30 haut. *' Voilk qui est vraiment singuijer ' se dit Mme Pigault, en paraissaixt reflechir prof onde/r.en : Vryons main tenant les nids 1" i\ ''■ m 38 LE CHIBN DU CAPITAINE. EUe se dirigea aussitdt vers les deux hottes. lA encore elle trouva des traces de d^sordre. On salt quelle est la nettet^ habituelle du nid ou la pondeuse a laiss^ son CBuf : tout est lisse, ^gal et comme passe au rouleau. Ce jour-lJi, au contraire, • la paille paraissait soulev^e, fouill^e, tourmentee. " Tout cela n'est point naturel ! pensa Mme Pigault. Je suis bien certaine k present que mes poules ont pondu, et que I'on a pris mes oeufs. II y a un coupable tout prfes d'ici. Quel est-il ? C'est k moi de le trouver, de le surprendre . . . et 10 de le punir ! " Comme tous les ^tres essentiellement nerveux, Lise ^Uvt enti6reraent, absoluni;;\t sous I'empire de I'id^e pr^sente, dominie par elle d'urie fagon exclusive. Quand elle voulait une chose, elle la voulait si fortement qu'il fallait bien que cette 15 chose-la finit par arriver. Elle eut pourtant le courage de ne point ouvrir la bouche de toute la journde pour dire un seul mot de ce qui faisait I'objet de son unique preoccupation, Elle m^dita longuement ses plans, et finit par s'arreter a la r^olution qui lui semblait le plus propre a la conduire au i ^sultat dt^sir^. 20 II n'y avait absolument rien k faire pour le moment. C'^tait le matin seulement que les poules pondaient ; c'6cait ie matin aussi que le voJeur enlevait les oeufs : c'dtait done le matin qu'il fallait ouvrir I'oeil . . . et agir. Mme Pigault avait habituellement le sommeil l^ger. Son 25oreille inquiete, toujours aux ecoutes, saisissait les moindres bruits qui t.roublaient le silence de la maison. Un tr^sor n'eut pas trouv^ de gardienne plus vigilante. Mais cette nuit-1^ elle dorrait moius encore. Elle se leva des I'aube, s'habilla prorapte- ment, silencieuseraeni;, pour ne pas r^veiller le capitaine, plough 80 dans uu sommeil de plomb, et sortit de la chambre, apr^s lui avoir jet^ un regard indefinissable — le regard de 1p femme qui ne dort pas assez au mari qui dort trop ! Elle descendit, et fit le tour de son rez-de-c'i>»cJHS(^eavec assez de crAnerie et de riJsolution, et, ne trouvauu .ien de suspect i^ ^ LB OHIEN DU CAPITAINB. 39 Son Indres n'eut ik ello Irapte- }long6 lui le qui '4f dans les appartements, continna son inspection dans la conr et dans le jardin. Toutes les portes ^talent hermdtiquement closes. Nulle part, rien qui r^vel^t I'escalade ou I'effraction; elle examina avec non moins d'attention les allies, sabl^es d'une sorte de tangue, grise et pale, que Ton retirait de I'embouchure » de la riviere, et sur laquelle I'empreinte des pas se gravait pro- fonddment. Ni la cour ui les allies ne lui offraient aucui; iudice accusant les ennemis du dehors. U. n'y avait plus moyer d'en douter .... elle ^tait victiine d'un vol domestique . . . Le coupable, en pareil cas, serait plus facile a trouver, puisqu'onio I'avait sous la main, et qu'il ne s'^chapperait pas. 11 fautbien I'avouer; la pensde de Jeanneton se pr^senta un moment a I'esprit soup9onneux de Lise ; mais elle ne voulut pas s'y arreter. Jeanneton ^tait honnete, incapable d'une action raauvaise. . . .et, d'ailleurs, n'avait-elle point les clefs de tout?i6 Ne pouvait-elle point prendre ce qu'elle voulait dans la maison ? N'etait-elle pas nourrie comme les maitres eux-memes ? "Que je suis sotte ! se dit Mme Pigault avec un mouvement H '^panics, c'est bien certainement quelque rat qui est mon voleur! J ! i/eterai un piege, et tout sera dit ! II y a maintenant des 20 :liiens qui prennent admirablement les rats; mais le nCtre est 1:1 1 faineant, un propre ;i rien, dont ii ne faut attendre aucun i.Gii oiice ! Ce n'est pas lui qui viendra a mon aide dans cette circonstance." Tout en faisant sa ronde matinale, Lise avait pass^ devant 25 la loge de Zero. Celui-ci I'avait bien vue ; mais, reconnaissant en elle la maitresse du logis, libre d'aller et de venir chez elle comme bon lui .semblait, il avait consid^r^ toute demonstration hostile comme une inconvenance et une grossierete qu'il ne { ouvait point se permettre. Si Madame avait professe d'autres 30 sentiments pour lui, il n'aurait pas manqu^ d'aller i sa rencontre, car on ne Tenchainait jamais, et de lui t^moigner une surprise joyeuse, en la voyant si matinale ; mais Zero n'appartenait point h, la race des vils flatteurs, et il l 4tait pas chien a faire 40 LK CHI EN DU CAPITAINB. deux fois des avauces a, qui le m^ritait si peu. Aussi referma- t-il bientot son ceil intelligont et malicieux, et, aprfes avoir ^tir^ ses iiiembres et bailie largeraent, il se retourna sur sa paille fraiclie, en se disant, avec une voluptd de paresseux, qu'il avait 6 encore le temps de faire un somme. Lise, cependant, t^tait allee s'asseoir dans sa salle k manger, piece un peu froide, d'une proprete severe, ou elle se tenait plutot que c. IS son salon, parce quelle pouvait de lasurveiller plus aisenien' 'ison. Elle prit son ouvrage, car elle con- lonaissait le prix v -imps et ne perdait jamais une minute, et elle tira consciencieusement son aiguille, en attendant les ^v^nements. Jeanneton descendit k six heures et demie, ne parut point trop etonnee de voir Madame deja debout, — Jeanneton ne ifi s'^tonnait de rien, — lui demanda ses ordres, prit son panier, et s'en alia en ville, car c'(^tait le jour du march^. Lise continua une tapisserie de Penelope, commencee le lendemain de son mariage, destin^e au meuble de son salon, mais qui devait bien lui demander une dizaine d'ann^es, tant elle ^tait consid»5rable, 20 difficile et compliqut^e. Cependant, tout en travaillant con- sciencieusement, elle jetait bien sou vent les yeux dans la cour, et surveillait surtout la porte du cellier, tti^S,tre suppose du drame qui I'interessait si fort, toute prete k se pr^cipiter au secours de Blanchette ou de Noiraude, des qu'elles pousseraient 25 le premier cri d'alarme. Un peu avant sept heures, son attention fut attir^e par un l^ger bruit qui se fit dans la cour. Elle regarda, et vit Z^ro, cet abominable Zdro, son ennemi intime, qui sortait furtive- ment de sa loge, et qui se dirigeait avec precaution vers le 80 cellier. Un soup9on terrible traversa son esprit, avec une prompti- tude d'^clair, et se formula tout aussitOt en ces mots accusa- teurs, qui s'^chapp^rent de ses l^vres serr^ea : " Ah ! le miserable .... c'^tait done lui ! Je vais le 85 prendre en flagrant d^lit, et lui dire son fait !" LE CUIEN DV CAPITAINE. 41 Imp^tueuse par caractere, impationte par nature, et mal- habile k se contenir, Lise se leva, ou pi u tot bondit de sa chaise, et voulut s'^Iancer sur les traces du chien. Pouitant une reflexion I'arreta. Si elle arrivait trop vite, elle empecherait Z^ro de foumir lui-meme la preuve de son crime. II fallait 6 lui laisser le temps de montrer jusqu'a quel point il ^tait sc^ldrat, et, en le prenant la patte dans le sac, le mettre dans I'impossibilit^ de plaider " non coupable ! " Mme Pigault resta done quelques minutes encore dans la salle, puis, retenant son souffle, et marchant sur la pointe duio pied, elle alia doucement jusqu'a la porte du cellier. Mais ce Cartouche et ce Mandrin de la race canine, Zt^ro, qui avait v^ritablement plus de malice qu'une pcrsonne raisonnable, avait eu la precaution de la refermer, pour vaquer plus tran- quilleraent k ses affaires. 16 Malheureusement pour lui, il n'avait pu boucher les fentes de la porte, d^j^ vieille, et qui avait jou^ sous I'effort des ans. Ce fut \k ce qui le perdit. Lise regarda par la plus large de ces fentes, et le spectacle le plus Strange frappa ses yeux indignds. 20 Z^ro, le criminel Zdro, rasd contre terre, le ventre k plat, les jambes de derri^re ramassees sous lui, sa lonfl:;uo queue fretillnnt de plaisir et battant le sol, maintenait immobile entre ses pattes de devant I'infortun^e Blanchette. Lise se retint h, quatre pour ne pas ouvrir brusquement la-? porte. Elle voulait se prdcipiter sur le coupa))I(', le saisir en plein crime, la chose ^tait Viien facile, et lui inlliger imniodia^e- ment le ch&timent du k ses forfaits. Mais uno curiosite plus forte encore que la colore la retint un moment sur le seuil. 42 LE CHIEN DU CAPITAINB. Elle ne'eut pas longtemps k attondre. Le coupable Z^ro guettait I'oeuf ; il I'aida mSme k venir au rnonde et se donna la joie, bien gagn^e, de I'avaler tout chaud. Un coup de dent brisa la coque, qui fut engloutie k son tour 6 comme un corps de d^lit compromettant. Mme Pigault ^tait furieuse, et vraiment elle avait quelques raisons de Tetre. Mais nous devons avouer, ccpendant, que sa colore n'allait point sans un certain melange de plaisir. Elle s'indignait, sans doute, k la pens^e que, ce matin encore, elle 10 n'aurait pas d'oeufs f rais k son dejeuner. Mais, du moment oh. il y avH^/ u coupable, elle^tait charm^e de pouvoir se dire que ce coupable ^tait le chien maudit, qu'elle avait toujours abhorr^, alors mc "^9 q ' Pe ne savait pas encore k quel point il m^ritait de rstre. Sa Laine, k present, se colorait ainsi d'un pretexts 15 de justice. Elle eiit bien voulu, avant toute esp^ce de jugement, administrer au d^linquant une punition sommaire et pr^alable, quitte k s'expliquer apr^s. Mais Z^ro, qui dtait physionomiste, lut sans doute cette intention charitable dans les yeux de sa 20 maitresse, car, en I'apercevant, il ^prouva une envie ddmesur^ de gagner le large. 11 fila, comme une balle, par la porte que sa maitresse venait d'entr'ouvrir, et, trouvant la cour ferm^e, entra dans la cuisine, et, de 1^, sauta dans la rue par la fenStre, au grand ^bahissement de Jeanneton, rentrant tout juste de 25 son march^, et qui ne lui connaissait point ces habitudes de chien mal ^lev^. Une fois dehors, il d^fila sans attendre aucune explication, et arpenta la Cdt© de Gr&ce, aussi vito que ses jambes pouvaient aller. Depuis qu'il s'^tait retir^ des affaires et de la vie active, un 30 peu pr^matur^ment peut-6tre, et en se condamnant, trop jeunet k une oisivet^ pour laquelle il n'^tait pas fait, le capitaine, qui trouvait le temps long, rognait sa joum^ par lea deux bouts, la coramen^ant le plus tard et la finissant le plus tdt possible. LB OHIEN DU OAPITAINB. 4S ble. n avait d'ailleurs la conscience tranquille et I'estomac excellent, ce qui lui assurait un sommeil facile. II en profitait: le lit est la grande ressource des gens inoccup^s. Lise, qui avait toutes les qualit^s de la femme d'int^rieur, lui en laissait prendre k son aise, et veillait k ce que la maison » fAt en ordre avant qu'il ne par&t a I'horizon. Mais, ce jour-li, elle avait trop de choses k lui dire pour lui permettre de faire ainsi la grasse matinee. II f'allait qu'elle donnat un libre courts k la colore excit^e en elle par la d^couverte du cri?jae de Z6ro ; il fallait aussi qu'elle soulage&t le d^pit que lui avait caus^ sa lo faute impunie. Elle entra comme un ouragan, poussa la porte avee ume certaine violence, et culbuta un fauteuil et deux chaises qui se trouvaient sur son chemin. Le dormeur fut rt^veill^ en sursaut. II ne fit qu'entr'ouvrir un ceil ; mais ce fut assez pour qu'il " aper9iit sa femme, et qu'k I'expression de sa physionomie il deviuat tout de suite qu'il y avait de Forage dans I'air. II fit comme Z^ro ; il feignit de n'avoir rien vu, referma la paupifere et parut continuer son somme. Mais Lise ne fut pas dupe de ce petit manage. Elle avait surpris le tressaillement des 20 muscles sur le visage de son mari; elle avait vu lalueur humide du regard dans sa prunelle. C'en etait assez pour que la ruse fut ^vent^e, et par consequent inutile. "Ha peur, pensa-t-elle ; il fera tout ce que je voudrai ! " Elle s'approcha du lit, et, sans lui donner le temps de se 2 reprendre, posant sur I'^paule du capitaine sa petite main fine et nerveuse : " Allons ! r^veille-toi tout k fait, lui dit-elle ; c'est assez dormir comme cela. Tu as bient6t fait le tour du cadran .... T§.che de m'^couter un peu: j'ai des choses graves a te dire. 30 — Et tu ne pouvais pas remettre cela jusqu'a huit heurea ? -Non !" ,'i' 44 LB CHIEN DU CAPITA INK. Jean Pigault vit bien qu'il ne lui serait pas facile d'<^viter la sc^ne inattendue que sa femme venait lui faire, k un moment oii la fuite ^tait absolument impossible. II se souleva un peu, mit son coude sur I'oreiller, sa tete dans 6 sa main, et d'un air r^sign^ : "Eh bien! parle, dit-il, je t'^coute ! — J'ai vu le voleur de roes oeufs. — Ah bah ! tu en es sdre? Eh bien ! il fallait le faire arrSter I to — Ce u'eat pas Ten vie qui m'a manqu^. . . .mais il a pris la fuite .... — Tu le connais 1 — Je ne connais que lui ! — Alors pr^viens le maire et les deux adjoints, le garde itchampStre et la gendarmerie ! Veux-tu que je mande la chose au procureur de la R«5publique, qui reside k Pont-1'Eveque 'i — Nous n'avons pas besoin de tant de monde que cela, fit Lise qui regardait fixement son mari, ne sachant trop s'il t^tait s^rieux, ou s'il n'entendait point se rire d'elle, ce qui lui arrivait 20 quelquefois Si tu le veux bien, tu suflSras k toi seul k me faire rendre justice. — Certes que je le veux ! Mais dis-moi comment ! D'abord, le nom du coupable ? — Le coupable est ton chien, r^pondit Mme Pigault avec une 25 assurance qui ne permettait pas de douter. — Z^ro? — Lui-m3me 1 — Z^ro voleur 1. ... Eh bien ! non, voUk ce que je ne puis par. croire. C'est impossible . . . . tu auras mal vu . . . . tu te serau 80 tromp^e ! Qu'est-ce quil en pourrait done bien faire, de tes ceufs ! Est-ce que, par hasard, il esp^re les vendre au march^? — ^Kon; mais il les mange. LB CUIKN DU CAPITAINB. 45 10 — H les mange ! r(5p^ta Pigault, comine nn ^cho ; et k quelle sauce, je te pile? En omelettes, farcis, brouill^s, au jus, aux pointes d'asperges 1 " L'ceil de Lise s'anima : un petit fr^missement fit trembler ses l^vres. "Je t'avertis, monsieur Pigault, que ces plaisanteries me semblent d^placees et de mauvais gout, dit-elle de cette voix grSle que Jean n'aimait pas. Quand je prends si k cceur les iatdrdts de la maison, je m^rite de trouver chez toi autre chose que de la raillerie ou de I'indilfi^renee." Pigault aimait trop sa fenime pour vouloir la facher s^rieuse- ment. II ne jugea done pas a propos de continuer plus long- temps cette petite guerre, dont il savait bien qu'il payerait les frais, lors de la signature du traite. 11 fit done une retiaite prudente, et ce fut d'un ton tr^s grave qu'il re^pondit: 15 *• Ainsi tu es bien sure que c'est ce miserable Z6ro qui avalait tes ceufs, et qui dejeunait k ta place 1 — Puisque je te dis que je I'ai vu ! " fit Lise, qui raconta par ]e menu la petite sc^ne k laquelle, un moment auparavant, elle avait assists, prot^g^e par la porte du cellier qui lui permettait20 de tout voir sans attirer I'atteiition du coupable. Nous devons dire qu'au grand ^tonnement de sa femme, le capitaine ne temoigna, en entendant son recit, ni colere ni indignation. On eut dit plutdt qu'il admirait I'exploit surprenant accompli par son chien. 25 " Je savais bien, dit-il, que ce coquin de Zero avait beaucoup d'esprit, mais je n'aurais j imais cru (]u'il en eut • nt que cela !" Cet ^loge dvi criminel dans la bouche de celui auquel Lise venait de d^noncer ses attentats, en criant vengeance, eut pour eflfet imm^diat de jeter la jeune femme dans une veritable 30 exasperation. La patience n'^tait pas sa quality dominante, et elle ^puisait asse^ promptement la dose, d'ailleurs tres mod^r^e, que le ciel lui avait d^partie de cette prdcieuse vertu. ■r !i ta 40 LK CHIKN DU CAPITAINK. En pareil cas, son unique ressource, c'dtait de faire une scene k son mari. " Viaiment, dit-elle, je crois que tu saisis avec empressement toutes les occasions quo tu peux trouver de m'etre ddsagr^able! 6 — Ch^re amie .... comment peux-tu supposer 1 — S'il en ^tait autrement, tu ne t'obstinerais pas, malgr4 mes prieres, k garder pres de toi, chez nous, entre nous .... — II n'y a rien, il n'y aura jamais rien entre rous, ma chere Lise, sache-le bien ! dit le capitaine avec un peu lod'emotion. — Qui, k garder entre nous, reprit la jeune femme avec plus de force, un miserable chieu, laid, presque diflforme .... sans race .... — Dame ! cela, vois-tu, ce n'est pas sa faute . . . . ce serait 15 k ses parents .... — LTn chien quin'a que des ddfauts. . . . — Oh ! pardon ! cherie, ici je t'arrute ; car ce pauvre Zdro possede au moins une qualite .... — Laquelle ? 20 — -La plus grande de toutes a mes yeux 1 — Lui ! — Oui, lui ! il m'aime ! — Tous les chiens aiment leurs maitres ! — Tu crois ? 25 — J'en suis sure ! Tu en aurais un autre que ce serait la nieme chose ! Qui sait? pcut-etre t'aimerait-il encore davant- age! et il serait jeune, beau, docile. . . .et il ne mangerait pas mes ceufs ! . . . . " Quand Lise etait une fois lanc^e, il devenait difficile de sol'arreter. Le capitaine le savait bien; aussi prenait-il le parti le plus sage, qui ^tait de la laisser aller jusqu'au bout. Ainsi fit-il ce jour-1^. La jeune femme profita de la licence qu'on lui donnait, pour prononcer contre Z^ro un veritable rdquisitoire, dans lequel se 4 LR chip:n du capitainb. 47 trouvferent exposes tous les tortb et tous les crimes de son ennerni. Elle ne parla pas >,eulement du mal qu'il avait fait, miis de celui qu'il ferait eucore, iriaintenant qu'il «^tait lauc^ dans la voie du orirae. oh les chieiis vont parfois aussi loin que les hornrnes. Elle savait bien, pour son C(jmpte, que si on ne • la diibarrassait pas d'un pareil voisinage, elle u'aurait plus un seul moment de repos. Et tout cela fut dit oomme les femmea savent dire, tour a tour avec emportement et avec douceur, dvec dus col^res insens^es et des calineries irr^sistibles, et d'une voix qui pitniait lo tous les tons, et qui niariait habilemerit le reproohe k la pri^re. Nous devons rendre cette justice au capitaine. que, ineiiie devant cette attacjue v^hf^mente, il r^aista longtemps sans laoher pied, continuant a defendre courageuseriient son ami. Mais il le d(^fendait de plus en plus mollenient, uu p 'u k la t'a^^on ift de ces avocats, nomm^s d'office, qui savent que leur client est coupable, qui n'esp^rent plus d'acquittement, et qui s'estiiue- raient heureux d'obtenir des ciroonstances att^nuaiites. Lise ^tait tnjp fine pour n"! pas s'apercevoir qu'wlle gaguait peu k peu du terrain, et elle avait trop de tact pour nw pas 10 vouloir profiter de ces premiers advantages. Elle fit donner ses reserves. *' Ah ! s'^cria-t-elle, en essuyant une larme qui vint k propos mouiller ses yeux, je vois bien que tu n'as plus d'atfeetion pour moi ! . . . . Qui salt 1 peut-etre n'en as-tu jamais eu . . . . 25 Suis-je assez humili^e ! . . . . suis-je assez malheure' .j ' tu me pr^f^res un chien . . . . tu me sacrilies a un caniciio .... qui n'est qu'un barbet ! moi, moi ta f emme . , . . et nous ue sonimes pas mari^s depuis six raois ! — Ah ! Lise, si tu peux dire ! W — Tenez ! je le hais votre chien, je le hais ! je I'execre ! et VOU8 me forcez k le garder, k le voir tous les jours. . . .a vivre avec lui I et si I'un de nous deux devait quitter la maison, et c^er la place k I'autre . . . . ce qui arrivera peut-^tre un jour ■> ', 48 LK ClllKN DU OAPITAINK. .... ah ! je le vois bien . . . . ce sera moi qu'on renverra ! " s'doria la jeune femme avec une explosion pa.ssionn^e. Ici, T.iao s'arreta coninie si elle cut (5t^ sufFoqu^e r^motioii, et qn'il lui eftt 616 impossible d'en dire davantage. 6 Mme Pigault pleurait bien. Sa douleur, (lui venait surtoub de ses nerfs surexcit^s, n'^tait pas assez grande pour la ddfigurer. . . .C'^tait la le poiot esaentiel, et. Ton avait envie de recueillir, corame des perles fines, les pleurs coulant sur ses joues, qui avaient la couleur 10 des roses blanches. Coniine tous les horames d'action qui ont ddpens^ beaucoup de leur ^nergie avec les hoinn.es, et contre eux, le capitainn n'en avait plus beauo.oup k son service dans ses petites luttes intimes avec sa femme. 1.1 se souleva k demi de son lit 16 bien doucement : " Tu sais bien, Lisette, que tu feras toujours tout ce que tu voudras de ton pauvie Jean Pigault.'' LB GUliCM DU CAFIIAINU. 4» VI. On d«Jjenna gaiemont aux Roclies-Bi.inches ce jour-l^,, bien (^u'uii peu plus lard qu'4 rordinairc, vt Von ne parla point de Z^ro. Les deux ('poux semblaieut etre enparfaite intelligence. Madame ne se plaignit point dcs o;ufs, bien qu'ils vins.^ent f'ucore de chez I'opicier. U eat vrai que Monsieur redoublait 6 (Ic gr&ce et d'anuibilite pour lui faire oubliei- ce petit desagr^ ment " qui ne se renouvellerait plus " — il lu: en donnait sa parole. Cependant, chaque fois que I'on ouvrait la porte de la salle k manger, le capitaine jetait un coup d'ceil furtif dans laio cuisine, comme s'il se fiit attcndu a voir paraitre son chien. Mais cette attente fut trompee: il n'apei\!ut de Z^ro ni la queue ni les oreilles. II est vrai que le pauvre diablen'entrait plus guere dans cette piece dont les rebuft'ades de Lise I'avaient exile pea a peu ; niais on pouvait etre sfir qu'au moment du 16 dejeuner il n'^tait jamais bien loin. 11 avait meme choisi, avec le discernement qu'il mettait r, toutes choses, une place dans la cuisine, d'oii il pouvait apercevoir son maitre. Pour qui connaissait le coeur des cliiens en general, et oelui de Zdro en particulier, il etait bien certain que I'intelligent 20 animal, ^claire par le regard indigne que lui avait jet<^ sa uiaitresse au moment on il perpetrait son attentat, cotumor.i-ait a se rendre compte de I'^normit^ de sa faute, et qu'il jugeait k propos de laisser aux autres le temps de I'oublier. Ce revolts n'osait pas enooro demander I'amnistie. 26 Pigault ne s'en disait point aussi long. Seulement, comme son chien n'avait pas I'habitu le de a'absenter aux heures de repas, qui lui valaient toujours quelque bonne aubaine, il se demandait 60 LE CHIKN DU CAPITAIKB. ou il pouvait bien 6tre maintenant. Mais, comme il sft sentalt observe de tres pr^s, il se le demandait tout bas, tout bas. A la fin du dtijeuner, Lise s'approcha de son mari, et comme elle savait qu'il faut battre le fer pendant qu'il est chaud : 6 •* N'est-ce pas que tu vas t'occuper de ce mauvais chien 1 lui demand a-t-elle, en lui pin^ant delicatemont le bout de I'oreille, petite marque de faveur a laquelle le loup de mer, que Von n'avait pas trop gat^ jusque-lu, ne se montrait jamais insensible. — Puisque c'est promis ! dit-il avec une nuance d'embarras. 10 — Oh ! oui, et bien promis encore ! rdpliqua la jeune femme, en le regardant dans les yeux. Je sais bien qu'il m'en veut maintenant, et je n'aurais plus une minute de tranquillity s'il restait ici. — Tu le calomnies, dit Pigault avec un l^ger mouvement isd'^paules. Je puis t'assurer que le pauvre animal est bien incapable de faire du mal k personne. . . .a toi moins encore: pour peu que tu t/en fusses donne la peine, ajouta-t-il avec 'iue nuance de melancolie, tu I'aurais rdduit aussi ais^ment que moi. ... 20 Lise ne releva point cette derniere assertion, et, ne voulant ni I'admettre ni la combattre, elle fit comme si elle ne I'avait pas entendue. Jean Pigault comprit bien qu'il ne lui restait plus qu'^ s'ex^cuter. 11 pi'it son chapeau. et sans trop savoir ce qu'il 25 allait l-air*-^, t>nion9ant ses fortes mains dans les poches profondes de sa voste nmde en drap pilote, laissant derri^re lui »jette pittoresque Cote de Grace, avec sa magnifique avenue de grands ormeaux, de hetres et de platanes, ii descend it vapidement vers le port : habitude de marin I Dans Ujs '{II moments embarrassants, c'^tait toujours ia qu'il allait chercher .ses inspirations. Tl n'avait point ericore fait cent pas sous ces grands arbres aux rameaux sdculaires, quand Z^ro. qui se livrait en ce moment au plaisir de la maraude daus les contre-all(^ea, rayant reconnu, LK CHIEN DU CAPITAINE. 51 Ndnt k lui, et se pr^cipita dans ses jarabes avec une telle impetuosity, qu'il faillit le renvercer. . . .Mais il s'arrcta tout k coup au milieu de ses expansions par trop turbulentes, et jeta un regard en arrifere pour s'assurer qu'il n'^tait pas suivi. Puis, quand il fut certain qu'ils ^taient bien seuls, il se livra de 5 nouveau aux folles ardeurs de sa tendresse, 3nla9ant, pom- aiiisi p.irler, le capitaine dans les bonds joyeux qu'il d^criv^^it autour de lui, lui sautant presque jusqu'au visage, ou lui l^chant doucement les mains. " Le moment est bien choisi, pauvre bete ! dit Jean Pigault lo en lui posant sur la tete une main caressante. Jouis de ton reste, malheureux, car nous allons etre longtemps sans nouR re voir." On eut dit vraiment que le chien comprit ce qu'on lui disait, car sa physionomie — et vraiment, il en avait une, — changea 15 tout k coup d'expression : on eut dit un autre chien. II regarda son maitre avec une certaine h(^sitation, corame s'il se fut demand e s'il devait le suivre. "Allons! viens, puisque te voil^ I lui dit le ca[)itaine: mais je te pr^ viens que tu aurais mieux fait de ne pas me rencontrer 20 ce matin." Le chien baissa le nez et emboita le pas derriere son maitre. 1 i se doutait de quelque chose .... Nous avons dit que Pigault descendait vers le port. Z^ro avait v^cu assez longtemps dans ces parages, avec Norkind26 Van der Tromp, a bord de la Reine-Sopliip, et il i\^y avait paw ete fort heureux. C^ette partie dn la ville ne lui rappelair. done que de p^nibles souvenirs, et il n'y etait jamais revc^riu. P legarda les bateaux d'un ceil defiant. 11 n'avait pas eu le mal de mer ; mais il a'en fallait que ses travers^es eus^ent ^t^ so exemptes d'ennuis. 11 se trouvait k I'^tn^it dans ces maisons llottantes j I'ordiuaiTe des matelots lui paraissait insutHsant, et il regrettait de ii'y pouvoir ajouter les supplements (jue, sur ia 59 LB CHIKN DU CAPITAINK. terre ferme, d'une mani^re on d'une autre, son Industrie parvenait toujours k lui procurer. Cependant le capitaine marchait vite, comme un homme oharg^ d'une ennuyeuse besogne, et qui veut s'en tirer le plus 6 tot possible. De temps en temps il se retournait pour voir si sou chien le suivait toujours, precaution qui, dans toute autr" 'rconstance, lui an rait paru fort inutile, car Z^ro n'^tait pah »:apable de le perdre en cheniin. Mais, comme s'il eut eu le remords de 10 ce qu'il allait faire, et qu'il eut rougi de lui donner en ce moment des preuves d'affection qui n'eussent ^t^ qu'une surte d'hypocrisie, il n'eut point avec lui I'abandon et la familiarity qui faisaient le charme de leurs r^^ations dans I'intirait^. Z^ro lui en voulut un peu de oette reserve, dout les vrais 15 motifs lui ^chappaieut. 11 lui semblait que, du moment oili personne ne le genait, son maitre aurait pu rovenir a leurs habitudes d'autrefois, et se montrer un peu plus expansif. Mais, en chien bien appris qu'il etait, il garda cette r^llexion pour lui, et con ti una de suivre le capitaine en observant des 20 distances. Celui-ci, laissant k sa droite le bassin ou les navires viennent se mettre a quai pour prendre ou deposer leur chargement, se dirigea vers I'avant-port oil se trouvaient trois ou quatre bateaux en partance. Parmi ces derniers, il y en avait un, 25 encore tout pros du bord, mais auquel s'amarrait d^jk le remorqueur qui devait le mettre au large. Ce fut vers celui-1^ que Jean Pigault tourna ses pas tout d'abord. II n'avaitpas eu besoin, pour le recoii!iaitre, de lire son nom "La Jeune-Alix," ^crit en grandes lettres rouges sur 80 une bande blanche, k I'arriere. Sa forme generale, la planta- tion de ses mA.ts, la disposition de ses agres, dont aucun detail n'^chappait k I'ceil exerc^ du marin, le lui auraient fait distinguer entre mille. LE CIIIKN Di; CAIMTAINK. r)3 H enjainba lestement la muraille du bateau qui ne s'elevait pas a un metre au-dessus du quai, puis il se retoiinia vers son chien. Dans toute autre circonstance un obstacle aussi insig- nifiant n'aurait pas arrete bien longtemps Zero : il I'cut franchi d'un bond joyeux, et fut arrived avant son roaitre ; mais 6 ce jour-lk, il nianquait de'cidement d'entrain. II n'avait pas os^ s'enfuir, bien qu'il en eut fortementenvie ; mais, crai^iiant quelque fftcheuse aventure, et ne voulant pas qu'on put lui demander un jour "ce qu'il ^tait all^ faire dans cette galere," il s'^tait assis tranquillement sur son sdant, dans une attitude ic assez m^lancolique, et il regardait vaguen ent autour de lui, attendant de nouveaux ordres. II semblait croire que son maitre ^tait en visite, et qu'il n'avait pas besoin d'entrer, puisqu'on ne Ten priait point. Le capitaine connaissait trop bien son chien pour ne pas is douter de ce qui se passait en lui. II conij)iit done ses pre- occupations, ses soucis et ses craintes. II ne put pas douter que le condanine ne devinat parfaitenieiit de quoi il retournait pour lui, et cette seule idee lui fit gros cffiur. " S'il n'obeissait qu'a i-on instinct, se dit-il, comme il aurait 2o vite fait de retourner k la maison. II ne reste ici que pour m'etre fiddle jusqu'au bout — jusqu'a la mort peut-etre ! " Cependant il n'etait pas venu si loin pour reculer au dernier moment. D'ailleurs sa parole etait donnee! ce qu'il ne ferait pas aujourd'hui, il faudrait le faire demain. . . .autaut en finirsft tout de suite. " Ici, Zero ! " fit-il de sa voix de comraandement. Le chien prit son clan, sauta lestonient par-dessua le bord, et vint tomber aux pieds de son maitre. "Couche!" dit Jean Pigault, qui ne voulut ni le regarder — so il n'en avait pas le couiage — ni le caresser, car une caresse, en un pareil moment, lui eut semblo odieuse comme une trahison. De son cdt^, le chien fixait sur lui son grand oeil clair, doax et profond, qui semblait dire : I •h I:;/ '\' 54 LB OUIKN DV CAPITAINE. •*Tu m'as appel^, me voici ; mainteaant que faut-il faire? — Couche 1 " r^pdta Jean Pigault pour la seconde fois, en faisant de la main un geste qui ordonnait le repos absolu et Timmobilit^ parfaite. 6 Z4to tourna deux fois aur lui-m6me, comme s'il eAt voulu choisir sa place ; puis il se coucha en rond, ferma un ceil, ouvrit I'autre et attendit. " J'aime mieux cela ! se dit Pigault. J'aurais redouts une sc^ne de sentiment ; les scenes sont inutiles . . . . et puis 9a fait 10 du mal !...." Le capitaine de la Jeune-Alix ^tait debout sur sa passerelle, surveillant les derniers apprets de son appareillage, car on allait partir. Comme Jean Pigault, Tautin dtait de la race des loups de mer. Dans leur jeunesse, ils avaient navigu^ 15 ensemble ; mais Tautin avait fait sa pelote moins vite que Pigault, et celui-la devait travailler encore, quand d^ja I'autre avait le droit de se reposer. lis n'en ^taient pas moins rest^s d'excellents amis, se revoyant toujours avec plaisir. " Bonjour, vieux ! dit Tautin, en tendant la main k Pigault. 20 Quel bon vent t'am^ne 1 ~Un service que je viens te demander, — Merci ! c'est fait! mais parle vite! tu \ois que nous n'allons pas coucher ici ! — Je viens te demander un passage. —Pour toi ? — Non, pour un ami. — Tu sais ou nous allons ! — Au S^n^gal, m'a-t-on ditt — Juste ! c'est lii que veut se rendre ton monsieur f — Oui .... c'est- u dire non ! — Oui, non ! lequel des deux ? — Eh bien ! il ne tient pas pr^ois^ment k faire un aussi long voyage .... mais 11 faut qu'il le fasse I 25 W JH LB CHIEN DU CAPITAINE. 65 — Ah ! je Gomprends ! c'est un indiscipline, k qai I'on manage un tour du monde . . . . de correction. — Non ! reprit vivement Jean Pigault, c'est au contrr.ire un tr^s bon enfant. Mais il est la cause de grandes divisions dans la famille. 5 — Entre le p^re ot la m^re 1 — Pas prdcis^ment, mais entre le raari et la femme, et on ie sacrifie pour avoir la paix ! — Pauvre diable I — II est k plaindre, en efifet, et je te demanderai tes bont^s lo pour lui. — 11 les aura, cela va sans dire! Mais je te prdviens que nous ne somraes pas trop bien outilles du c6t^ de la cambuse ; je ne m'attendais pas k I'honneur d'avoir des pj^ssagers, et notre ordinaire n'est pas riche . . . . tu connais 9a, toi 'i 15 — Ceci n'est qu'un detail auquel je ne m'aircte pas. Le particulier auquel je m'interesse n'est pas difficile ! — Qa se trouve bien ! mais va le chercher ! il est dans les environs, j'imagine ? nous d^manoiis dans cinq minutes. Ce port est difficile en diable ! tu le sais mieux que personne. Si 20 je ne profite pas du jusant pour sortir, il faudra que je me fasse trainer jusqu'en pleine raer. Cours done et reviens vite! — C'est inutile ! le passager est d^ji k ton bord. — Tiens ! je n'ai vu entrer que toi ! — Et raon chien ! fit Pigault en riant. 85 — Quelles bourdes me contes-tu \k 1 — Pas la moindre bourde ! c'est le voyageur que je t'am^ne! Ecoute moi ! — Je ne fais que cela !" En termes ^loquents, parce qu'il ^tait sous I'empire d'une so Amotion r^elle, Pigault raconta I'histoire de son chien. . . .et celle de sa femme. Elles ^taient si ^troitement melees Tune k I'autre, qu'il ^tait vraimcnt impossible de les s^parer. II dit comment il avait sauv^ Z^ro, et comment il I'avait aim^. II ■ 66 LK CUIEN DU CAPITAINE. peignit toute la tendresse de son chien pour lui, ei; ne cacha point rantipathie de sa femme pour son chien. La vie k trois devenait insupportable ; il fallait done que I'infortun^ Zdro quittat la maison. 6 "C'est toujours comme celts, ' dit Tautin, avee un gros rire, (jui ^largit la patte d'oie autour de ses yeux ; c'est toujours comme ct'la, quand, k nos Ages, on Spouse des jeunesses. II vaut encore mi' r.x blanehir ensemble; ce n'est peut-^tre pas aussi amusant, mais c'est plus sur. 10 — Cela se peut bien ! repliqua Pigault avec un peu de bnis- querie ; mais ce qui est fait est fait, et il n'y a plus k y revenir. II faut done que le chien s'en aille i Mais, vois-tu, c'est plus fort que moi ! en me Feparant de lui, je ne cesse pas de I'aimer. C'est bon, c'est airectueux, c'est intelligent, cet animal-Ik ! 9a lem'est un cr^ve-coeur de le voir, et j'aurais encore plus de chag- rin si je le savais malhoureux. Je viens te I'olfrir ! en veux-tu? c'est un cadeau que je fais. II t'airaera, et te servira comme tu ne I'as jamais 6te. . . .par un chien. — Tope-lk ! dit Tautin, c'est aflFaire faite, Jel'emm^ne. Nous 2oallons voir le Senegal en enible. La trotte est bonne, et nous aurons le temps de nous accoutumer I'un k I'autre. En reve- nant je Tenvenai a Grandcanp, ou je ne tarderai pas a m'en aller planter mes choux. Ma femme aime les chiens : comme 9a se trouve, dis done ! et si le tien lui t^moigne un peu 26d'amibi^, il ne sera pas trop k plaindre chez nous. Tout cela est bien enteudu ! Main tenant, file ton c&ble ! car si tu restes ici cinq minutes de plus, au lieu d'un passager, j'en emm^ne deux. Je suis }).irti ! mais encore un mot. Je vais le faire des- 80 cendre k fond de cale. Enferme-le, et ne le laisse renionter sur le pont que quand on ne verra plus la terre ; autrement il sauterait par-dessus le bord, et il n'y aurait rien de fait ! Sois tranquille ! je ne le l&cherai que de I'autre c6t^ du LE CHIKN DU CAPITAINE. 67 Finist^re . . . . Mais, va-t'en, tonnerre de Bresit! le flot baisse d'un. metre par minute; tu vas me faire manquer ma marde." Pigault descendit lentement de la passerelle et s'approchade son chien. '* Ici, Z^ro ! " Z^ro crut qu'on allait repartir. II se leva com me si un 5 ressort I'eut pousse, et, au risque de tout cull)uter autour de lui, mais pourtant sans culViuter rien, il se mit k bondir k droite et k gauche, en avant, en arriere. Pigault calma toute cette fougue avec un mot et un geste de commandement, et le chien revint aupres de lui. calme, docile, soumis. On eut dit lo qu'il voulait se faire regrettor! A ce moment, le mari de Lise, que les cii Constances con- traignaient a se conduire en hoinme politique, et a ne pas dire toute sa pens^e, tira son mouchoir de sa poclie, le tortilla serr^, en fit une pelote, et, apres Tavoir montre a Zero, le jeta k fond is de cale en lui disant : " Apporte ! " Z^ro n'avait pas I'habitude de ce'der sa part de ces jeux-1^. II se pr^cipita k la suite du mouchoir, sauta sur une pile de sacs, rebondit sur des barils de salaisons, et glissa le bout de son museau entre deux potL de beurre ou le mouchoir avait -m ro\i\4. Mais, pendant qu'il mettait tant d'ardeur k prouver son intelligente obeissance et sa bonne volonte joyeuse, sur un signe de Pigault, un mateloi poussa la plaiiche qui fermait I'^coutille, et Z^ro se trouva prison nier, non point sur parole, zo mais derri^re une bonne et solide cl6ture. II ne comprit pas tout d'abord ; mais, se voj^ant enferme, il poussa deux ou trois aboiements sonores, corame pour demander qu'on lui ouvrtt. Puis, comme on ne lui ouvrit point, il se jeta avec une sorte de rage contre I'obstacle qu'on venait de lui opposer, s'ellbrc^ant de le repousser ou de le briser. H^las ! tout f ut inutile. Le navire '^^ dtait solide dans ses details comme dans son ensemble. Rien ne c^da. Z^ro comprit qu'il ^tait perdu, et sa douleur s'exhala dans un hurlement lamentable. Ce grand cri, ou Ton eut cru ! ■ J -■: 1~T 58 LE OHIBN DU OAPITAINR. reconnaltre quelque chose qui ressemblait k I'accent de la voix humaine, f rappa I'oi eille de Pigault, au moment oii, apr^s avoir fait au capiujtiii6 de la J>'une-Alix un dernier signe d'adieu, il s'^langait sur le quai. H lui retentit dans I'&me, comme le 6 gcmissement supreme d'un ami I'appelant k son secours. Instinctivement, sans trop se rendre compte de ce qu'il faisait, Pigault s'arr^ta. On eut dit que ses pieds le clouaient au sol. II ^tait Evident qu'il hesitait encore; mais il se fit honte k lui-raSrae de cette faiblesse, et, d'un pas ferme, sans 10 retourner la tete, il reprit le chemin de la C6te de Grace pour regagner au plus vit<^j les Roches-Blanches ou on I'attendait. A peu pres k moitid chemin du port et de sa maison se trouvait une petite ^claircie, habilement m^nagde entre les arbres, afin de permettre au promeneur de jouir un moment d'une ^chapp^e 16 de vue sur la mer. Pigault s'^tait arrets 1^ bien sou vent; il s'y arreta une fois encore et regarda. La JeuneAlix abandonn^e par son remorqueur, mais en- tratn^e par le jusant, ses voiles gonfldes par un vent favorable, 20 et le cap tourn^ vers le grand large, devait en ce moment filer ses dix lieues k I'heure. " A present tout est fini, se dit le capitaine : Lise va §tre contente, c'est toujours cela! Mais moi, je ne le suis pas! Pauvre b6te ! Quel cri, quand elle a senti que je quittais le 26 bord .... Ah ! ce cri-l&, il me semble que je I'entendrai long- temps .... Mille tonnerres ! je ne suis done plus homme k present. . . . Voil^ que j'ai la larme a I'oeil. . . .Est-ce qu'on pleure pour un chien ? " Pigault tira sa montre et regarda I'heure. II ^tait midi 30 cinquante. On dinait chez lui k une heure ; il se secoua, passa sa manche sur ses yeux, — le pauvre Z6ro ne lui avait pas rapports son mouehoir, et pour cause, — et il reprit, en h&tant le pas, le chemin de la Villa des Roches-Blanches, LR CUIEN DL' CAPITAINE. 69 VII. Pigault trouva, en rentrunt, le convert mis, la soupe trempt^e et sa femme qui I'attendait, tout en travaillant dans la salle a manger. Son premier regard fut pour le coucou, qui marquait une heure et une minute. 5 " Je crois qu'il avance ! dit-il, comme s'il se f At scnti en faute, et qu'il eiit voulu se d^fendre, alors meme qu'on ne I'attaquait pas. — Je ne crois pas, r^pondit Mme Pigault, non sans quelque vivacit^; il va comrae I'^glise, qui va elle-meme comme I'hotel 10 de ville, lequel va comme le soleil : il est regie par un horloger du Havre ! — Le soleil 1 — Eh non! le coucou! Mais tu n'es pas en retard. J'ai failli attendre, mais je n'ai pas attendu ; c'est le principal, is Seulement, ajouta-t-elle, en fixant sur le visage de son mari son ceil pale, singulierement scrut' teur, je voudrais bien savoir o\i tu as pass^ ta journ^e. — Tu devrais dire : ta matinee ! — Soit ! je ne chicane pas sur les mots ! Tu es parti apr^s 20 le ddjeuner. . . .et, depuis lors, on n'a plus entendu parlerdetoi. — Vrai, je suis reste dehors aussi longteinps que cela ? — Voili, une r^ponse qui prouve que le temps ne te parait pas trop long loin de moi ... Mais cela ne me dit pas ce que tu as fait .... 20 — Ce que j'ai faitt — Oui! — Tiens ! laissons cela ! J'aime autant ne pas en parLr ; je TOudrais pouvoir I'oublier moi-meme. ^ 60 LK CHIRX DU nAPITATVB. — Ah ! tu aa fait des choses dont tu n'oses pas parler, dea chosps qu tu voudrais oublier ! dit la jcune femme, dont IVoil bleu s'alluraa, en laissant voir corame de potites paillettes d'or qui rayaient le saphir pale de sa prunelle. Prends garde, S.Jean!" Pigault sourit de cette menace qui ne lui faisait pas peur, < t se sentit int^rieurement flatt^. L'houime est si vain, quil chcrche partout ce qui peut caresser son amour-propre, et il est si habile, qu'il finit toujours par le trouver. n) *' J'ai embarqu^ Zero, dit-il d'un ton bref. La raaison est niaintenant ddbarrass^e de ton ennemi, et tu auras demain des oeufs frais a ton dejouner. . . .si les poules roulent bien poiidre. Tu vois que le proctjs du criiuiiiel n'a pas dur^ trop lonji^temps." Trfes charnu''e de la victoire qu'elle venaitde remporter, Mrae 15 Pigault fit (les frais d'amabilit^. Pigault, de son c6t^, ne laissa point (|ue d'y mettre du sien, et il s'efFor^a de maintenir la con- versation a une certaine hauteur. Mais nous devons avouer qu'ii n'y r«^ussit guere ; il ecoutait sa femrae, et c'Otait son chien qu'il entendait. Le cri de Zdro, au moment ou il avait 2oquitte le bord de la Jeune-Alix, lui retentissait encore dans la poitrine. Tout semblait, du reste, se conjurer pour lui rappeler I'exil^. Chaque fois que Ton ouvrait la porte de la cuisine, et cju'il aperccvait, sur le tapis (]ue I'ou n'avait pas encore enleve, la 25 place inoccup^e, il eproiivait quelque chose comme un vague malaise. Le nom du pauvre animal ne fut pas prononc^ une seule foi,-; par lui ; mais, s'il n'en parlait point, il y pensait. Lise, <|ui, au fond, et ses emportements mis a part, n'dtaitpaa une mauvaise femme, et qui d'ailleurs avait une sincere affection :io pour son mari, ne put fermer les yeux sur son chagrin ; elle coinmen9a par s'en irriter, lui reprochant tout bas de tant s'attnchor a une bete quand il avait une femme; mais, quand elle vit que cette tristesse augmentait, sans que pour cela son LK OHIRN DU OAPITAINE. 61 humeur s'alt^rftt, ou qu'il cess&t d'avoir pour elle les m6mes provenances dOlicates et les meiaes attentions gracieuses, elle eprouva quelque chose qui pouvait res:;embler k un reniords. Elle 86 reprochait d'avoir privO cet hoiume excellent d'un compagnon auquel il avij.it tant de raisons d'etre attach^. 5 Le capitaine ne tarda point a ressentir le contre coup de ce qui se passait en elle, et, en voyant sa femme d'humeur plus 4g&\e et plus douce, il y eut des moments oil, nous sorames bien obligO de I'avouer, il oublia completcment son chien ! Mais, souvent aussi, ce souvenir lui revenait tout k coup, lo avec une vivacity singuli^re. II se demandait alors ou dtait ce pauvre Zdro ; ce qu'il Otait devenu ; comment on le traitait; s'il Otait bien malheureux ; et (lecteur, vous ne rirez pas si vous avez un chien !) s'il pensait encore li lui. 11 avait beau vouloir cacher cette preoccupation k Mme Pigrnlt, il y avait des i5 moments oii, malgrO i-es efforts, elle per9ait et se faisait jour BUT son visage. Dans la crainte de rouvrir cette blussnre profonde et qui salgnait toujours, Lise ne parlait jamais de Z^ro ; mais, chose Strange ! elle en Otait arrivOe k y penser presque autant que 20 son mari. " J'irai k Cherbourg dans six mois, se disait le capitaine, pour arrSter mon rcglement de compte avec les Sorel , je prendrai terre k Isigny, et je tirerai une bordee jusqu'k Grandcamp. . . .pour le revoir." 26 Pour peu que I'ami Tautin se fut piquO d'exactitude, Pigault Otait certain de recevoir bientOt la lettre si impatiemment attendue, qu'il lui avait promise. Un beau jour, elle vint, en effet, par le courrier du matin, que I'on distribuait sur la C6te de Gra,ce a peu pres h I'heure ao du premier repas. II n'eut pas besoin de regaider I'iulresse a deux fois pour reconnaitre la bonne grosse ^orituie du c;i])itaine Tautin. Le timbre de Saint-Louis disait que les passagers avaient attaint leur destination. II la mit dans sa pocho, pour 62 LR OFIIEN Dll CAPITAINB. la lire tmnquillornent nn peu plus tard, quand il serait erftr que persorme ne viendrait rinterrom|)re ou le troubler. Lise n'avait pas aper^u le facteur. Lh capitaine resta encore quelques minutes k causer 6 indiff^remraeut de choses et d'autres avoo sa feinuie, puis il alluma sa pipe, et il alia furaer an grand air, ce qui lui arrivait du reste assez souvent aprks ses repas. Quand il eut parcouru k peu pr^s la moiti^ de la Cdte de Grace, il entra sous le convert de la haute futaie, en se lodiiigeant du c6te de la mer. II garna le banc rustique, fait d'un quartier do rocho, couvert de mousse, ou il ^tait d^j4 venu s'asseoir pour suivre des yeux la Jeune-Alix, le jour oii elle avait emporto Zero. Certain maintenant d'etre tranquille et sans t^moins, il isouvrit sa lettre avcc une h/ite fi^vreuse. Tautin, qui n'^tait pas un phrajeur, lui ^crivait : " Mon bon vieux, " Je mets la main k la plume pour te coucher ces quelques mots par ^crit, ainsi que tu me I'as demand^ ; tu peux m'en 20 savoir gi(^, je t'assure, car les lettres ne sont pas mon fait Except(5 k ma bourgeoise, et encore pas bien souvent, je n'^cris guere que sur mon livre de bord. Mais ce qui est dit est dit ; j'ai prom is et je tiens 1 " II faut primo que tu saches que, tant que nous avons ^t^ 25 dans la Manche, et qu'il a senti la terre normande, le p Ihl k reux Z^ro n'a fait que pleurer, crier, geindre etsp 1 -r, que 9a fendait le coeur de tous mes matelots, qui ne pourtant pas tendre. Espt^iant que 9a le ferait taire, je ai er voy^ sa ration k la meme heure qu'aux hommes ; mais il n'a v^oulu 80 ni boire ni manger. Le soir venu, il s'est fait un peu d'accalmie dans cette tempete, probablement parce que, apr^s avoir donn^ tant de voix, il ne lui en restait plus dans la gorge. Quand j'ai vu que la musique cessait, je suis descendu, k seule fin de lui parler de toij je suis bien certain qu'il m'a compris, car, LE CHIEN DU OAPITAINB. 63 en entendant prononcer ton nom, il a tourn^ de Vrp\\ et fi'^till^ de la queue, ce qui, chez le chien, est toujours signe de quelque chose. " En remontant, j'ai laiss^ Tdcoutille ouverte, pour lui donner de I'air. Tl a bondi comme un diable en caoutchouc, m'^ohap- 6 pant des mains, et me filant ontre le jambes, si vite que je ne m'en suis aper^u qu'apr^s ! 11 a fait deux ou trois fois le tour du pont, comme s'il avait eu le feu quelque part. J'ai eu peur un moment qu'il ne piquftt une t^te par-dessus le bord, tant il dtait affol^. Ne tc trouvant pas, — il ^tait bien Evident quo lo c'^tait toi qu'il cherchait, — il s'est mis k aller et venir comme un fou, se jetant dans les jambes d'un cliacun. Enfin, il s'est trouv^ accul^ dans un coin ; on en a profits pour passer une corde dans I'o.nneau de son collier, et je I'ai confic knn mousse, avec defense de le lacher une seconde. Le gnmin avait beau 16 faire, s'arc-bouter sur ses reins, se pencher en arriere, se retenir aux ma.ts, il en avait toujours plein la main, tant I'autre tirait sur la corde. ** J'ai dit qu'on le laiss&t faire un peu, pour voir. " A ce moraent-li nous allions vent arrifere, filant nos douze20 nopuds, le cap au grand large. Mais le gfodin n'a pas perdu le nord; il a piqu^, raide comme une 1 alle du c6te du gouver- nail, s'est lev^ tout debout, a pos^ ses pattes sur le bordage, si fermes qu'on aurait dit qu'elles y ^taient rivdes, le nez droit sur la e6te normande, qu'on ne voyait pourtant plus, et reniflant 26 I'air qui venait de chez toi. BientCt la lame a grossi, et nous avons commence k erabarquer des paquets de m^r. L'eau lui sautait chaque fois k la figure et le trempait comme une soupe. On le rappelait; impossible de lui faire rien entendre. II rouvait sans doute que c'etait \k sa place, car on avait beau le so tirer en arriere, il y retournait toujours en poussant de temps a autre de petits jappements plaintifs. "Quand nous nous sommes trouv^s dans le golfe de Gascogne. oi!i notre coquille de noix sautait sur le dos de ces grandes H LB CHFJlf DU CAPITAINR. vagues qui viennent tout expr^s d'Am^rique sans se d^ranger de leur ligne, pour mieux nous sccouer le temperament, il a com- mence k comprendre qu'il perdait son temps, et que tu n'allais pas te mettre k marcher sur les eaux pour venir le trouver. 6 Nous avions d'ailleurs tant de fois vird de bord sous le vent, que j'ai dans I'id^e qu'il lui aurait 4t6 difficile, si malin qu'il soit, de trouver Honfleur sur la carte. II a done quittd son poste, et il est all^ se coucher au pied flu grand m§,t, ton mouchoir dans les dents, pour avoir encote quelque chose de 10 toi, voire meme qu'il a failli d^vorer un mousse qui voulait le lui prendre. lA, il s'est tenu tranquille, et n'a plus rien dit k personne. " Mes hommes, qui ne sont pas des brutes, se sont laiss^ empoigner par la douleur de ce pauvre animal ; ils en ont eu 16 comme une piti^, et se sont mis a le gater k qui mieux mieux. S'il les avait ^cout^s, il serait mort d'indigestion au bout de huit jours: mais on aurait dit vraimerit qu'il ne voulait mourir que de chagrin. II faut que les animaux aient anssi parfois leurs id^es! Au lieu de s'eraporter sur la noiirriture, comme 20 1'auraient fait bien des gens, ton chien n'en prenait que juste ce qui lui fallait pour se soutenir. II voyait bien que tout le monde voulait etre bon avec lui ; mais, sans faire pour eel a le d^daigneux, il avait tou jours lair de quelqu'un k qui c'est bien t^gal. On le caressait : il se laissait faire ; mais lui-meme 25 ne rendait la politesse k personne, et, au lieu que cela lui fit du tort, on lui en savait plutOt gr^. On aurait ^t^ fach^ qu'il ne fut pas comme cela ! Les matelots disaient entre eux que, pour toutes les choses du bon ?oeur, ce chien-la en remontrerait a bien des chr^tiens baptises. On se souviendra longtemps de 80 lui a bord de la Jewrte-Alix. '• Nous sommes arrives k Saint-T/Ouis sans avaries, tout r^qiiipago en bonne sant^. Zero s'^tait beaucoup ennuy^ pendant la traversde, dans ces derniers temps: il avait beaucoup dormi et sou vent aboy^ en dormant, ce qui me ferait croire Ltt CHIEN DU CAPITAINE. 65 ce le la jst me du ne ue, ■ait de qu'il a beaucoup rev^. II a pani heureux de se revoir sur le plancher des vaches, qui est aussi cclui des chiens. II a fait trois ou quatre bonds sur la t(Mio solide, conime pour en prendre possession ; puis il s'est mis a courir en jap[)ant et en flairant le sol comme pour y chercher ta trace. Je ne te di- n pas 9a pour te faire de la jieine, mon vieux co[)ain, mais uniqiie- ment parce que c'est la vraie vdrite: tu avuis la un chien qui t'airaait bien ! " Mais 9a ne devait pas s'arrdter \h, ! Cet eifront^ a fait en plein })ort line chose que les chiens font bien rareirent, et qui 10 prouve qu'il a un fier toupet. II est entre dans plus de dix bateaux, sautaiit par-dessus 13 bord quand ils ^taient k quai, et, au besoin, se risquant sur les {)asserelles conime un vrai mousse, quand il fallait enjaraber pour aller de I'un a I'autre. Je crois qu'on n'a\ ait encore jamais vu cela. II te cherchait partout, 15 furetant dans tous les coins. Quand il etait bien certain que tu n'^tais nulle part, il regagnait le pont de la Jeune-Alix pour recevoir sa })at^e et se reposer un peu. Apres quoi, il recom- mencait ses courses comme un vrai d(^rat^. " Tu sais qu'une fois k terre les matelots ont la langue bien 20 pendue. Les miens, sous ce rapport, ne cedent leur part k personne. En Cjuelques jours, I'liistoire de Zero a fait le tour du port; elle a meme gagn^ la ville. Ton cluen est maintenant connu k Saint-Louis conune le loup blnnc. J'ajoute qu'il est consid^re, recherche, aira^ partout. Un capitaine .'iiiglais men 25 a oifert une somrae ; il la doublera si je veux, car il s'allume sur la bete. II dit que si le chien est jamais a lui, il -^a feia son ami intime, et que, lorsqu'ii mourra, il lui ^levera un tombeau, avec une inscrii)tion en lettres d'or, en anglais et en frangais. fl " — En hollandais aussi, mylord, que je lui ai dit, si vous voiilez etre sur qu'il comprenne! Le hollandais, c'est sa langue matemelle et il n'en a jamais bien parle d autre. ! 'il- 11 I glltlK*«. 'I J I G6 L£ CUEEN DU CAPITAINB. " Tout cela me fait craindre un malheur. Lea matelots, sans leur faire de tort, sunt un peu chapardeurs, comme les soldats. Parmi ces honimes de toutes les nations il peut bien s'en rencontrer quelques-uns qui ne demanderaient pas mieux que sde s'aj)proprier le bien d'autrui. " J'ai par^ la chose do mon mieux, en faisant quitter le port k Z6ro. Je I'ai emmen^ dt.ns I'intt^rieur de la ville, k I'hotel des /Jevx-Polcti, ou je loge quelquefois, et que tu connais parbleu bien! car nous y avons fait ensemble plus d'un bon diner. Le 10 chien du patron ^tait mort : un grand danois, mouchete de noir et de blanc, qui courait si bien devant sa voiture ! Z^ro a hdrite de sa niche. Je I'encliaine quand je sors. Lorsque je suis seul a I'hutel, il reste dans ma chambre, ou il se plait mieux. Mais il est si malin que, si je tarde trop, il parvient 16 toujours k se d^barrasser ou de la chaine ou du collier, II fait tout CO qu'il veut de ses pattes ; un singe n'est pas plus adroit de ses mains. Nous sommes deja bons amis, parce qu'il a du coeur, et qu'il sent que je I'aime bien. Mais tu n'as rien a craindre! je vois deja que oe ne sera jamais la meme chose 2oqu'avec toi. II y a des moments ou il me regarde comme s'il voulait me demander de tes nouvelles. N'en ayant pas, il m'est bien impossible de lui en donner. Je me contente done de lui parler de toi, et je vois que 9a lui fait toujours plaisir. "J'ai livr^ mon chargement sans perte ni d;fchet: mais, 2h commc^ je ne tiens pas a revenir sur le lest, je m'occupe d'un petit fret que Ton me fait esperer, et que je tacherai d'avoir aux meilleures conditions possibles. II s'agit de bois de oouleur pour Caen et pour Cherbourg. Cela m'irait assez, a cause du voisinage de la maison, que, dans ce cas, je ne quitterai plus, 30 car j'ai de vieilles douleurs qui commoncent k m'avertir que I'heure de ia retraite va bientdt sonner pour moi. Si les choses tournent comme je le souhaite, je serai k Grandcamp dans deux mois. Tu pourras y venir voir ton chien et ton ami. "Jacques Taut in, Capitaine au long coura" « u X,£ CUIKN DC CAPITAINE. 67 "P.S. — Vingt mille sabords! cette Icttre ^tait ^crite depuis deux jours, prSte ^ partir par le courrier de ce soir. Je rentre; je vais k la niche pour voir Z^ro, car je suis plus bete que lui, et j'ai fini par ne plus pouvoir m'en passer ! Plus de chien! ni vu ni connu ! Je m'inforrae. Les gens de I'hOtel ne peuvent 6 rien me dire. C'est toujours comme cela ! Je ne sais que faire ! Je me donne au diable, qui ne veut pas de moi. Je cours au bateau : Z^ro n'y est pas, et il n'y est pas venu ! Mais le mousse, qui a plus de malice qu'il n'est gros, pretend qu'il I'a vu passer se dirigeant vers Tavant-port. Je veux en avoir le lo coeur net, et je m'y rends pour me renseigiior. " J'ai l^ quelques amis, un entre autres, Auzoufe (du Havre), surveillant du grand bassin, qui est venu plusieurs fois a bord de la Jeune-Alix, et qui connait Zdro. Je I'interroge; il est bien persuade qu'il a vu, en efFet, passer ton chien, mon chien, i6 notre chien ! suivant un matelot appartenant a lequipage des Deux-Amis, un sloop de Dieppe, capitaine Franqueville, qui a fait I'an pass^ trois voyages a Hoiifleur, et qui ^tait depuis deux jours en partance pour Marseille. "II parait que Zero n'avait I'air ni contraint ni forc^, le20 gueux! bien loin de \k\ il marchait sur les talons du matelot, comme s'il avait suivi son maitre. " Cela m'a donnd un coup ! " Si c'^tait, en effet, le Follandais, son ancien patron, Z^ro serait perdu pour nous! me suis-je dit; mais rien n'est plus 26 facile k savoir. Je vais aller trouver Franqueville et lui demander des renseignements. Entre capitaines, on se rend bien ces services-la. " Mais quand le malheur nous entrepiend, il ne fait pas les choses k moiti^ I Le sloop avait dejii lev^ lanore ; il ^taitsa parti depuis une heure, faisant, comme on I'avait dit, voile j»our Marseille, avec escale k Cadix et k Gibraltar. . . .Tout tela m'a chifibnne, je ue m'en cache pas j je commen^ais k 'tt 68 LE CHIKN DU CAPITAINE. aimer le poil de la bete, et je sens que ce panvre Z6to va me faire faute. Quant a toi, t'en voila (lebarrass(5. . . .si je ne me trompe, c'est a cela que tu tenais le plus ! Excuse-moi si je ii'ai pas fait mieux, et sois bien certain que j'ai fait du moins 5 ce que j'ai pu " Saint-Luuis du Sdne«;al, 12 mai 1878." LK GUIEN DU CAPITAINK. 69 VTIl. Le capitaine Pigault, qui avait d^vor^ cette lettre en un clin d'ceil, en reprit ensuite la lecture, lenteinent, phrase par phrase, ligne par ligne, et presque mot par mot ! puis il la laissa tout ouverte sur ses genoux, hocha la tete a deux ou troia reprises, et dit k demi-voix : * '* Du moment ou je I'avais envoy^ de la maison, cela devait finir ainsi ! " A ce moment un l^ger bruit de feuilles froiss^es et de branches ^cart^es derriei'e lui, et des pas qui se rapprochaient, lui firent tourner la tete. II se trouva face k face avec sa lo femme. " Toi ici ! dit-il dou cement. — De ([ui est cette lotlre? deraanda la jolie creature, dent les sourcils se froncerent subitem:^nt. — Elle est de Z^ro ! dit Jean Pigault, tout k sa pens^e. i6 — Ah! Z^ro ^crit {'one, k present? r^pondit Lise avec un mouvement d'^patdes. — Je voulais dire du capitaine Tautin, k qui je ravais (lonn^ .... — Et qui t'envoie de ses jiouvelles 'i » — Pr^ciseraent ! Mais toi-meme, par quel ha.sard es-tu ici 1 — C'est bien simple, dit Lise, qui tout a coup <^tait redevenue fort douce, et qui venait de s'asseoir .sur le banc rustique, i'l cot^ de son mari. Tu es sorti ce matin un pen plus tot que d'habitude, a ce qu'il m'a sembl^; je t'ai vu marchci vitejss tu avals I'air pr^occupe ; j'ai cm qu'il y avait quelque inalheur pans I'air, et je t'ai suivi. . . . — Pas tant de malheur que cela! fit Pigault avec sdcheresae; Tautin a perdu Z^ro, voilk tout !" 70 LK CHIEN DU CAPITAINE. Lise aurait pu rdpondre k son mari que, du moment o\i il ne I'avait plus, peu lui importait quo son chien fut k celui-ci ou k celui-14 ; mais elle n'osa point, tant il paraissait contrarie. Elle prit done, sans rien r^pliquer, la lettre que Pigault lui 5 tendait, et elle la lut tout bas, " C'est l)ien malheureux ! dit-elle, en la lui rendant, avec line certaine Amotion. Qui aurait pu pr^voir cela 1 — On ne pr^voit jamais I" dit Jean Pigault, sans la regarder. Trois ou quatre mois se passerent, et I'automne jaunit de 10 nouveau les feuilles des hetres, des platanes et des ormeaux qui ddcorent les belles peiites de la Cote de Grace, sans qu'aucun incident vint egayer ou attrister la vie un peu monotone, mais calme, et, a tout prendre, assez heu reuse des deux ^poux. Pas une seule fois le nom de Z^ro n'avait 4it4 prononc^ par i6 1'un ou par I'autre. Si le capitaine gardait du pas.s^ un souvenir p^nible, il avait du moins la discretion de n'en jamais rien laisser voir. Quant a la jeune fcmme, comrae si elle eut eu a coeur de lui faire oublier les ennuis dont elle avait 6t4 la cause, et qu'elle n'avait pas prevus si grands, elle se montrait avec le capitaine i:)pleine de gentillesse et de grace. II y avait 1^ un changement, je dirais volonticrs une conversion morale, qu'il efit ^t^ injuste de m^connaitre. II suffisait qu'elle put croire qu'une chose etait agr(5able a son mari pour qu'elle s'em])ressS,t de la faire. Pigault avait perdu un chien, mais il avait trouvt^ une femme. 25 Peut-6tre, parmi nos lecteurs, s'ei^ rencontrera-t-il qui ne le plaindront pas. Lui-meme ne se plaignait point. 8eulement il se demandait parfois ce que Zero ^tait devenuj et, dans ces moments-la, une ombre assombrissait son front. Mais il essay ait de chasser loin de lui cette pens^e importune, so et se reprochait k lui-meme ce qu'il appelait une faiblesse indigne d'un homme. Lise devinait alors ce qui se passait en lui, et elle restait triste jusqu'ii la fin de la journ^e. Cependant elle s'occupait de sa maison comme la meilleure des m^uag^res, et Ton pouvait dire qu'il n'y avait pas dans tout LE CUIKN UU CAPITAINK. 71 Flonfleur un interieur mieux tenii que le sien, iSans avoir une grande I'artune, a force d'ordre et d'^conomie, j)ar un judicieux emploi i!e ses ressources modestes, elle arrivait k le i'aire luieux vivre que la plujjart des riches bourgeois de la ville. II ne faut ' pus croire que tous les hommes soient indiilt-ronts k ces mt'rites- » \k chez mesdames leur-s «^pouses. Mais que de peines la bra\ e petite femme se dounait pour obtenir ces resultats ! Les jours de ma/'che, par exemple, elle se icvait avec I'aurore, et suivie de Jeaiuieton, qui i)ortait le panicr, elle achetait de premiei-e main ce que les paysaniies apijortaient de nieilieui* au chef-lieu lu de canton. / Un certain samedi, qu'elles revenaient aimi toutes deux, avec une foule de bonnes choses, charniees de f;are des gUterie.s au capitaiiie, qui doiMiait encore, Lise, qui marchait la premiere, aper9ut devant sa })orte couch^e en travers, u;ie forme Strange, 16 dont tout d'abord, et k premiere vue, elle ne distingua point la nature. On eilt dit d'une masse sombre, comme d'un tas de polls noirs et gris, qui ne remuait pas. Elle recula, avec un sentiment de crainte plus instinctif que justiii(S, — car cette chose sans nora semblait inoffensive, — etao elle appela sa bonn-:?. " Jeanneton, Jeanneton ! qu'est-ce que cela peut bien 6tre 1 regardez done ! " Jeanneton, fille des champs, robuste et hardie, passa devant sa maitresse, qui venait de- faire deux pas de retraite, et toucha 26 du pied I'objet inconnu. On entendit un murmiire plaintif, comme un gemissement. Puis lentement, pe^niblement, la chose 86 souleva, accentua ses lignes, et les deux femmes virent devant elles un chien. " Dieu ! madame, mais c'est Z^ro ! " s'^cria Jeanneton, qui, so dans son saisissement, faillit laisser tomber le panier aux pro- visions. Z^ro, car en effet c'dtait bien lui, Z^ro, en entendant pro- Quncer son nom, reuiua doucement la queue, comme pour faire 72 LE CHIEN DU OAPITAINB. voir qu'il avait compris ce que Jeanneton venait de dire. Mais, en reconnaissant Mme Piganlt, le pauvre animal se ressouvint, li^las ! que la inaitresse de la maison ne I'aimait pas, et tiraide comme les malheureux, portant bas Toreitle, sans 6 se plaindre, raais en lui jetant un regard navr^, qui semblait demander grdce, il se traina lentement, pdniblement de I'autre (^ot^ de la route, et se coucha au bord du foss^ les yeux fix^s sur ce logis dans lequel peut-etre il ne rentrerait jamais, mais au seuil duquel il ^tait revenu mourir. 10 " Ah ! madame, dit Jeauneton, dont le cceur dtait compatis- sant et Tame tendre sous sa rude enveloppe, voyez comme il est jnaigre ! ses os cr^vent sa peau ! — Oui, dit Lise, on voit qu'il a soufFert." Puis elle ajouta : " Je n'aurais pas oru que cela put me faire autant de peine ! " 15 Le regard de I'infortuu^, si craintif et si douloureux, plus Eloquent qu'aucuue parole humaine, entrait comme un aiguillon dans le coeur de la jeuno femme, ou il enfon^ait la pointe du remords. " Faut-il que j'aie ^t^ mauvaise, peusa-t-elle, pour qu'il ait si 20 peur de moi ! " Elle I'appela. Zdro se souleva comme pour aller k elle ; mais, comme s'il n'avait pas cru que ce fut vrai. il se recoucha a la meme place. La jeune ferarae comprit ce qui se passait en lui. 26 " Allons ! dit-elle d'une voix att'ectueuse et bonne, je vais k toi, puisque tu ne veux pas venir a moi ! " Elle traversa rapidement la route. Zero se rasa contre terre, craintif. Mais elle, pour le rassurer, prit dans ses deux petites mains cette grosse tete, qui n'^tait pas devenue plus belle en CO voyageant, mais qui ^tait toujours rest^e si inteliigente, et elle la flatta, la caressa, en donnant les plus doux noms a celui qui n'avait jamais rere emm^l^e de Zdro, qui, depuis (|uelques jours, avait assoz visiblement niS- i'luyiches prit bientot Ins proportions d'un ^venement, non seulement a Ilonfleur, mais dans les environs. Le bruit en fut repandu avec zele par Jeanneton, qui ne scmblait pas avoir 6 moins d'nflTection que sos maitres pour Tintelligent animal qui faisait si bien ses commissions. L'honnute cuisiniere, qui n'^tait que de seconde force en g^ographie, disait partout qu'il etait revenu du S^n^gal a la 7i.age. "La preuve, ajoutait-eile, qu'il dtnit encore tout mouillt^ lOquand nous I'avons trouv^ k la porte, Madame at moi !" Je dois ajouter que oette version ne fut pas admise par les matelots, qui, vu la distance ct la difficulte de se procurer des vivres en route, n'ont jamais cru ^ la possibiliti d'un tel exploit. 15 On riLf^n mit pas moins d'empressement k venir voir le h^ros d'une si e'l-ange aventure. Pendant plus de huit jours, la villa ne desemplit pas de visiteurs. On se doute bien que les questions ne tarissaient point. On demandit le comment et le pourquoi de la chose. D'ou venait-il ? Qui I'avait ramene ? so ^tait-il bien possible qu'il eut retrouv^ sa route tout seul 1 Pigault repondait invar iablement : "Ne me deraandez rien, car je ne sais Hen ! II dtait parti ; il est revenu, et nous en sommes oharmds : voila tout ce que je puis vous dire. Comment cela s'est-il fait 1 Vous seriez bien 26aimable de me I'appendre, . . . .car je n'y ai rien ooiupris moi- meme, et j'aurais grand besoin que Ton prit la peine de me donner quelques explications." Ces explications, le maitre de Zdro les obuint quand d^jJi il ne le.i esperait plus. qui croi VUt bass Vey LE CHIEN DU CAPITAIVK. 79 Un jour (ju'll se proniepait sur le quai avec son chien fidMe, qui mairiteaant ne le (]uittait pas plus que son ombre, il se croisa, pr^s du petit phare, avec Pierre P&ris, capitaine de V Utile, uiie jolie go^lette qui avait pour port d'attache le petit bassin d'Isigny, sur la riviere d'Aure, 4 Test de la bale des 6 Veys. 7Avo alia droit k lui, et, sans I'accabler de demonstrations exag^r^es, il lui fit du moins quelques politesses h, sa fa9on. Les deux hommes de mer n'dtaient pas etrangers I'un a I'autre, et ils avaient plus d'une fois pris ensemble, danc de lo bons endroits, le oaf^, le gloria, la rincette et le pousse-caf 4 Ils s'abord^rent. " Vous connaissez done mon chien .... 1 fit Pigault k Paris, apr^s lui avoir donn^ la main. — -Un peu ! . . . .c'est-^-clire que je le connais sans leis connaitre .... Mais je ne savais pas qu'il fut a vous, sans quoi je vous I'aurais renvoy^ moi-meme. — Merci ! mais vous voyez que c'etait inutile ; il est bien revenu tout se"l ' ft Jean Pigault en riant, et de loin encore ! JO vous en doivne .non billet. Mais faites-moi I'amitid de me 20 dire ou vous iVivea rencontr(^. ... — C'est une bien cft-ole d'histoire ! Tmaginez-vous qu'il y a environ six semaines j'^tais a Mai'seille, ou je venais de deposer \in chargemeiit de beurre, k la niurque de Michel Levigoureux, qnand je rencontre, siir le quai de la Joliette, le second du 25 sloop les I) PA 1.x- A mis, qui arrivait du Senegal. Votre chien le suivait. II avait la tete basse et I'air melancolique d'un mensieur qui ne s'amuse pas. Nous allames, le second et moi, prendre un mele-cassis au cafe de I'Orient. Le chien vint avec nous, bien entendu. Arriv^ Ki, il s'assit sur son derriere, en 30 nous regardant d'un air qui semblait dire : " Ah (^ ! vous autres, est-ce que, par hasard, vous en avez pour longtemps? Moi, je voudrais bien m'en aller." 80 LE CHIEN DU CAPITAINFi( li>; ' i, " H me pa nit si dr61e avec sa mine ^nfrogn^e, que je lui donnai un morceau de sucre. Alors, dr/ucement, il vint poser sa tete sur inoii genoii. II me semMfv que c'etait une maniere comme une autre de me dire : Merdl! .... 6 " — C'est b. vous, ce chien-la ? que /e demandai au second. " — C'est k moi et pas k moi ! qiy il me r^pond. II apparti- ent k tout le monde et k personnel ... " — Comment cela] / " — La chose est bien simpl/e ! Le jour meme ou nous lopartions du S^n^gal, il avait/suivi, sans qu'on ait trop su pourquoi, un matelot de Honfleur, qui ^tait timonier en second k bord des DeAix-Ainis. Les Deux- Amis, c'est mon bateau. Le timonier, qui aimait hiS betes, demanda k I'emmener, ce qu'on ne lui refusa pas. Mais le pauvre diable est mort en 15 route, par le travers de Gibraltar. Alors le chien sans maitre est devenu comme qui d'rait le chien de I'^quipage ; il est aim^ de tout le monde, parce qu'il a b:)ti eatactfere. Quant a lui, on voit bien qu'il n'a guere de preferences : il va comme qa se trouve, tantdt avec Tun, tantot avec I'autre, le nez au vent, 2ororeille aux ^coutes, I'oeil au guet. II est certain qu'il cherche quelqu'un, mais quf/ ce quelqu'un-la il ne le trouve pas. Je n'ai jamais vu un chien d^visager comme cela les nouveaux venus. Mais assez caus^, capitaine ! nous partons demain pour Oran; je n'ai pus une minute k perdre. . . .Enchants de vous 25 avoir revu." "Le second des Deux- Amis s'en alia. I^e cliien le suivit, ou du moins il e'.i eut I'air ; mais il ^tait ais^ de voir qu'il n'y mettait pas beaucoup de zele. Une heure apres je rentre k mon bord. Je me retourne. Qu'est-ce que je vois 1 le barbet 80 sur mes talons ! " Voil^, me dis-je, un chien qui aime mieux aller en Normandie qu'en Afrique ! " Cela me paraissait si drole de lui voir demander ainsi son passage, tantOt sur un bateau, tantdt sur \m autre, que, ma bor LB CUIEN UU CAPITAINB. 81 len foi ! je voulna le lui domier sur VUt'ile^ corame il I'avait eu sur lea Denx-Aniis. . . .a'il promettait de n'etre pas trop difficile pour la nourriture. " La chose parat hii coiivenir, car il ne quitti plus mon bord. 6 '* Quatre jours apr^s, je partais pour Caen avec un charge- ment d'huiles. J'^tais fier d(3 mon nouvel ami. J'en aurais assez volontiers fait parade sur le port ; mais, le lendemain de notre arrivde, il d^sertait sans tambour ni trompette, et moi, ne sachant ce qu'il ^tait devenu, je ne lui ai pas accords plus lo de regret qu'il n-'^n m^rit:„it. . . .Cependant, commeil m'a fait tout k I'heure I'amiti^ de me reoonnaitre, je ne lui garde pas rancune, et je vais lui donner de bon coeur une poign^e de main." Tout en parlant ainsi, le capitaine Paris tendit h. Z^rosais large paiime, dans laqiieile celui-ci mit gravemcnt sa patte. " A present je comprends tout, dit Pigault ; j'avais donn^ cette pauvre bete au capitaine Tautin. . — 'De\& Jeune-Alix. — Pr^cis^ment '. Tautin I'a emmen^ au S^n^gal. 1^ il a fait 20 la rencontre d'un matelot de Honfleur, qu'il a reconnu. et par lequel il a sans doute esp^r*^ se faii-e uii jour rt-patrier . . . . Apres la mort de ce matelot, il a cherche foi'tune ailleurs, et le hasard I'a bleu servi puisqu'il vous a renoontr^ ! — Et si, au lieu de s'adresser a n.oi, il se fiit butt^ k un 25 autre capitaine partant pour la Ciiine?. . . .C't^tait possible, apres tout ! — Tout est possible ! Dans ce cas-la il aurait fait le tour du monde, d'une facon ou d'une autre. . . .Mais je suis convaincu, mon oher capitaine, qu'il aurait plut6t navigu^ dix ans <\vv deao renoncer a retrouver son maitre .... — Eh bien ! vrai ! vous savev; vous faire aimer (les chiens, vous ! dit le maitre de 1' Utile .... Mais de Oaeu ici, comment est-il venul ' S2 LE CHIEN DU CAPITAINE. r^.i I — Je V0U8 avoue que je ne le lui ai pas demand^ .... mais je le devine ! II est alld deux t'ois k Caen, et il est revenu k Honfleur avec nioi. 11 aura reconnu la ville, et, avec son merveilleux instinct, rotrouv^ son chemin tout «eul. . . .11 n'y 5 a guere, apro.s tout, qu'un . 'ngtaine de lieues entre ces deux localitds ; pour un gaillard eoiiDue lui, c'^tait assur^ment peu de chose, prcsque un jcu, une veritable promenade, et 11 a fait bien plus fort que cela dans sa vie. . . .Seulement, corame vous nc lui aviez sans doute pas donnt^ d'argent pour ses frais de ii> route, il a ^te mal rei;u dans les auberges, et, en arrivant ici, il ^tait a moiti^ mort de faim: mais vous voyez qu'il s'est assez bien reinplum^ ! — II me parait mieux aimer votre cuisine que celle de 1' Utilef et je doute qu'il me demaiide a rembarquer de sit6t. 16 — Je crois, en effet, dit Jean Pigault en prenant cong^ du capitaine Paris, que lui et moi nous voici k terre pour le restant de nos jours ! " Ainsi finit I'histoire veridique et mer\eilleuse du Chien du Capitaine Un jour viendra peut-etre ou elle passera a I'e'tat 20 de l^gende, agrenientee de quelques details nouveaux, mais qui auront le tort d'etre moins vrais que ceux que nous venons de raconter. Zero vit toujours, et nous avons I'honneur de le compter parmi nos amis. Les baigneurs de Trouville, de Villers et 26 d'Houlgate, en excursion sur la Cote de Grace, ont certainement vu, Tan passt5, dans la cour prcsque toujours ouverte de la Villa des Roches- JUauches, un joli bt^bt^ de deux ans, blond, blanc, rose : eest I'hdritier de Jean Pigault. II est encore tout petit ; mais il pas.ci d^j^. une partie de son temps k tirer so la queue et les oreilles dun chien, mi-parti de caniche et de barbet : c'est Z(fn-o, un peu plus gros, un peu plus gras, un peu plus gris qu'autrefois, maif toujours aussi bon. II adore le fils de son maitre, et se L isse taquiner, torturer, tourmenter par lui, avec uue patience inalterable. Parfois la ^une M. Pi| de Zerl mail enti deu) la alorl Blai plus| povi de ] elles LK CHIEN DU CAPITAINK. 83 Pigault, cavalier inexp<^rimente, mais intrdpide, sent le besoin de faire une promenade sur son chien. [1 enfourche bravenient Zero, qui se laisse faire avec bont^; le jeune brave enfonce ses mains potelees dans la toison fris^e, ou files disparaissent tout entieres, ou bien encore, s*il a peur de tomber, il serre dans ses 6 deux petits bras le con du bon chien, qui secoue paisiblement la tele, quand il sent que bdbe va r^touffer. On commence alors une interminable chevauch^e autour de la cour. Elanchette et Noiraude, qui vivent toujours, et qui ponJent plus que jamais — on a plac^ leurs liottes k deux metres du sol, lo pour eviter a Zdro de trop dangereuses tentatioii.s,— ont soin de ne pas se trouver sur le passage de leur ancien ennemi, et elles s'enfuient, traiuant I'ailc, tirant la patte, et poussant, a sa vue, de petits cris eiTarouches, com me font souvent les poulcs quand elles ont peur. Mais Zt^ro, qui les couvre de son 15 d^dain, ne les regarde meme pas. Par une des fenetres du premier ^tage, Liso se peuche pour suivre les ^bats de monsieur son fils, et elle sourit au capitaine, assis sous une tonnelle de clematites et de jasmins, et qui n'est pas assez complfetement absorb^ par \e Mouveinent du port, ^Si20 feuille prt^fdree, ou le Mt'smyier da fiacre, pour iie pas jeter de temps en temps un coup d'u'il att(>iuln' sur les deux etres qu'il aime le plua au monde, — apres isa fenime, — son dls et son chien. ilS pi H ■ f ■■} LA FEE PAR OCTAVE FEUILLJET 1 g a fi I 11 q' nc de le UL dai hoi tra ron auq Mo i I NOTICE BlOaUAPHIQUE. FEorLLET (Octave), litt^iateurfran9;iis, niPinbre del'Institut, est n^ H, Saint- L6 (jVIancli(3) lo 11 aoAt 1812. Fila du socrdtaire f^^ii^ml de la prefecture, il tut envoy^ de bonne heure k Paiis, oil il ill ail college Louis- le-Grraiid de briilantcis Etudes. II d^buta dans des lettres en collaboi ant, sous le noin de De'sirS Hazard, avec MM. P. Bocaye et All)eit Aubeit, k un ronuin, le Grand Vieillard, qui parut dans le Xatioiud (1845). II ne cessa de donner depuis, dans les journaux et les revues des romans et des nouvelles, et, sur divers theatres, des scenes, des ])roverbea, des vaudevilles et des comedies qui ont recju, en g^ndral, dn public, et sintout du public fdminin, un trfes favor- able accueil. M. Oct. Fvuillet a ^t^ ^lu membro de I'Acaddinie fran9aise, le 3 avril 18G2, en I'emplaeement de M. Scribe. II a iti promu oliicier de la Legion d'lionneur, le 14 aout 1863. II faut citer parnii les compositions de M. Octave Feuillet, quelques scenes de tantaisie dans le D table a Paris (1846) ; ^ous le marronnier des Taileries, Sous les t'dleids de la place lioyale^ etc.; le corite de Polichindle ; OneHa, dans la Revue noiivelle ; une suite de nouvelles et de romans dans la Revue des Devx Mondes ; Alix l^gende (ISiS) ; Redemption (P49); leroman de Bellah (1S50) ; la Partie de dames, la Clef d^ or, VErmitage et le vUlage, segues de la vie provinciale (1850- 18;") 2) ; CUrne, \)o^H\e, (1852) ; le cheven hlaiic, nuances de la vie nion- daine (1853) ; la Petite Comtesse (1856) ; le Roman d'un jeune homme pauvre (1858), qui eut une grande vogue ot qui fut traduit dans plusieurs langues; Ilistoire de Sybille (1862), reman religieux et mondain, qui ne fut pas moins k la mode et auquel George Sand r^pondit par celui de Mile, la Quintinee ; Monsieur de C amors (18()7) reman d'une denude assez MB . ? i. \l NOTICE niOORAPIIIQUK. Scabreuse et qui occasioima de gvandea rumours par leH all lusions dont il parut reinpli ; Julia >tre. un buffet; dessus, des converts, une cuiller k potage, des couteaux, une pile d'assicttes, une bouteille de vin ct une carafe, deux verres k pied. A droite de la porte \ deux battants, une petite table k manger gamie de sa nappe, (iesma, deux ussiettes plates et deux k pota^e, deux petits pains et trois serviettes. A droite de cette table, un si^ge, chaise ou x. A droite et ,\ gauche de la porte k deux battants, une chaise ; devant le piano, un tabouret tournant ; k oblk, un fautenil. Pr^ de la chemin^e, une chauffeuse ; devant, un petit ooussin de pied. Sur un petit meuble de tantaisie, entre le piano at U porte laterale, k gauohe, papier, plume* et enore. SC]feNE PREMIERE. LE COMTE, FRANgOIS. (Le Jour baiase. Au lever du rideau, Francois semble sortir de la porte laterale de g%uche, il va k la chemin^e.- -Le comte de Comniinges entre, par le fond ; il entre brusquement ; il est tr68 p&le ; il p.^m^ne rapidement ws regards autour du salon. Aperoevant Francois.) LE CX>MTE*. Ah ! Voici enfin un visage i (II regards Francois qui, i dsmi courb« Icoonsid^re de son oAt4 d'un oeil ourieux : le comte, pendant touts cette soine et pendant la moitid de la sc^ne suivante, conserve un front souoieux et impassible, n* •ouriant Jamais— X part.) Singuliet petit vioillard. (Haul) Pardon, * Lc uonite, Francois. II 94 LA riE. fi Monsieur, pnis-je yous demander si vous Ates le propri4tair« de oette maisonnette 1 FBANQOIS, grondant; on* toIx lente et oms^ Hon ! maisonnette ! — Une habitation entre cour et jardin, Auvec d^paissance pour deux vaches, bouiangerie, colombier, garennes et autres d^pendances seigueuriales. MHisonnette ! — Eb ! Seigneur 1 Monsieur habite le palais des Tuileries, appa- remment 1 LECOMTE. 10 Je n'ai pas ])r^tendu vous ofienser, Monsieur : dies. vous le propridtaire de oe petit oh&teau ) FRANgois. Propri^taire I . , . . Non, Monsieur, je ne suis pas propri^taire ; je suis domestique. . . . Je suis domestique, pour vous servii* ; — i5c'est-&-(lire pourvu que oela ne me gSne pas trop, car je suis d'un ago k ne me genar pour personne. Monsieur, bormis pour ma maitresse. LEOOMTE. C'est trop juste, mon ami. Et votre maitresse est probable- soment la dame voil^e qui vient d'entrer dans oette maison. J'aurais d^ir^ lui presenter mes excuses ; je crains de I'avoir eftray^. Le hasard me I'a fait rencontrer, k la nuit tombante, dans la for§t voisine, — la forfit de Brocelyande, je crois^ — pr^s de cette fameuse fontaine des F^ . . . . de Meilin . . . . je ne sais 26 comment on I'appelle .... FRANCOIS. M dMd*ot La fontaine de Merlin. . . .de I'enchanteur Merlin. . . .Mau- vais endroit pour lea rencontres, jeuue homme . . . . Eh 1 eh 1 (nritenvieillud.) 10 LB OOMTB, 4 put Singulier vieillard ! (Haut) La supposant ^gar^ j'ai voulu lui oflrir mes services. . . . FBANgois. Ah I ah 1 jeune homme 1 £h 1 Bei^eor 1 ^^ LA Ffe. 95 M I.ECX)MTB. Ellle a eii peur, je Buppone, et co maleiitendu nous s con- duits jusqu'ici, elle ue Hauvaiit, inoi la poiii'suivant . . ..Pensez- V0U8 qu'elle con»ente k recevoir mes explications 1 PRAN'VOIS. tr6s t^raoieux. I Je le |)en8e, jeune huintuc Je iii'en flatte. Eh ! eh ! (11 lit en U regardant d'un air d'intelligence el m dirige 4 droite vera la porte UMral**.) LE OOMTB, 4 part Oe vieillard ae moque-t-il ile moi ? Yoyons clutic. (Haat) lo Dites-moi, mon ami, comment R'appdle voire malire^set FRANCOIS. Elle s'appelle mademoiselle Auroro de Kerdic, bien qu'on la nomme le ]>lus sou vent dans le pays la F^ de Brocelyaude. LB COMTE. 15 La f(fe !. . . .(X part) YoUk qui f si bizarra. . . . (Haut.) La f(fe. . . .dis-tu f Et elle est jolie, j 'imagine, en cette quaJit^ 1 FRANgoia Oh I charmante, Monsieur, du moins k mes yeux. LB OOMTE. IP Elle est jeune, n'eet-ce pas ? FRANgoia Qui, Monsieur, elle est jeune, du moins relativement. LECOHTB. Relati vement ... 4 quoi t H FRANgoia Helati vement k moi LE COHTS. Mais tu as hu moins cent ans, toif FRANgoia IP Soixante-dix-neiif settlement. Monsieur, vienne la Noel. LB OOMTE. Bt la mattresae ae trouve avoir k ce compie f . . . . * FraogoM, le nnuit« i n 111 I] ! H«1 •t ■ 96 LA VtK. -t FRANQOI8, gTocieniMmeBt (.'inquante-ncuf ans, Monsieur, viennent leg roses. LE OOMTE, viv«meot, luoia av«o irmviU. II est inutile de la (yranorterai pas plus loin le furdctau d'une existence odiouse.... Kile ne tenait plus depuis trois mois qu'& un fil . . . — La curiosity .... Le voilli rompu .... tout est dit. (X FranQois, lui doiinant de I'argent.) Mon Ixtnhomme, prends iftceci; prends, — et adieu, (ii (aitunpaaetseretoume.) Dis-nioi * .... (X part.) Qui, I'id^H me plait .... (Haut) Cette fontaine de Merlin est-elle profonde, que I'on saclie 1 FiiAN(^OIS, le regardant on des-soiiB. Asoez pour qu'un chien s'y noie. n LB COMTE, flxaiit sur lui un reifard attentif. Que veux-tu dire? FRAN<^OIS, son accent de vieillard ae marque d'une nuance d» fermetA dana oette fln desoine. Qu'un ohr^tien qui se noie ne vaut ptis mieux qu'un ohien. tt LE OOUTE, xiolpiiiiiient Comment sais-tu que je veux me noyeri Tu es apost^ . . . . tu ea pay^ pour me dire cela !. . . . FBANQOm. Yous Tous parlez tout haut k vous-mdme : il ne fant pas dtre no Horcier pour deviner vos projeti. . . . £h 1 Seigneur ! on a bien raiiion de le dire: Cbaque tem))8 a ses mcBura. ... Le grandp^ra li *Leooint«, Fran^oi*. LA rttL 97 et le p^re de Mon.sienr se sont fait tuer war qnelque champ de bataille, — pour leui pays, — et Monsieur vu se noyer dans una mare, — pour son plaisir.... VoilL ce qu'ila appellant le pro- grto. ...eh 1 ehl LE OOMTE, iMiM«Mit • Miserable vieillard ! FKANgois. Eh ! oui, Bang doute, je suis un miserable vieillard .... an miserable vieillard qui a eu dans sa lungue carri^re plus d'une belle occasion de niaudire I'existence et de jeter sa d^froque surio la route ; — mais qui n'en a jamais eu la penst^i*, Monsieur, parce que, s'il a manqu^ de pain quelquelbis, il n'a jamais manqu^ de coeur. IJC COMTE. Dr61e I . . . . Qui es tu ? Qui t'a pay^, encoi-e une fois, pour me ic parier ainsi 1. . . . Mais tu n'es qu'iin Hi,'ent subalterne dans Tia- trigue qui m'enveloppe. . ce n'est pas k toi que je m'en pren- drai. . . j'irai jusqu'aux machinfiteurs de cette outrageante co- m^die. . . ils sautont qu'il en peut coAter cher de rire k mcs d^pens. . . . Oil est ta maitresse ''^ 1 . . . . Muirxtenant, je veux law voir. ... FRANgOIS. Ija voici, jeune homuie. (La porta Ut^nle de g&uohe 8'ouvre : made- oImU* de Kerdio paralt.) * Kruuvoiij, le «T>niie. m' : .1' -4^1 :t ;•■ I) ! w LA vtm. I ri;' ii<' ■v\ ■I 11 sc*:ne n. LBSMftMKfl, MADKMOISELIiE DH KERDIC, ■'arrtUnt, i i)«lne «ntr«c* (Mademoiselle de Kerdic et Fran^oih, par lea aigan d'lntelligenM qu'Ua tebMi|f«nt dana le ooun de la pitee, lai««ent enirevoir uu publio le Morat da U ooniMto qu'Ua Jouant 6 via^via da M. da Coiumingea.) LB CX)MTE, d'un ton bruaqaa. Ah I c'est bien 1 Madame, ou MademoiHelle. ... (U fait Tlolam- raantdaux paa vera elle, eta'arrAte tout 4 coup oomme frappide 1.^ distinoUon at da la dignity qua r^vdent lea traita et la tenue de la viailla dama ; U a'inciina.) 10 MADEMOISELLE DE KERDia Que veut Monsieur, Franyois ) FRANQOIS. Mademoiselle, il veut se noyer. MADEMOISELLE DE KERDIO, d'un ton r.atiircl et digne. 12 Qu'est-ce que c'est June 'I (Le oomte les retrarde luur A tour aveo on melange d'embarroa et de aurpriae aoupgonneuae.) Monsieur, une fois reritr^e chez inoi, j'esp^iais 6tie il I'aliri d'une |HMs^cutiou. . . .vraiinent inexplicable. J'ai beau ruppeler men souvenira, je ue voua connais pas. . . . Que me voulez-vous 1 to LE OOMTE. Mademoiselle, je ne puis concevoir. . . .il est impossible. . . . (n I* regarde enoore.) MADEMOISELLE DE KEROIC. Votre ext^rieur, Monsieur, semble anuoncer un homme dont 15 1'esprit e>it sain, et cependant .... LB CX)MTE. tWsa poILt Ma conduite est aussi folic qu'inconvenante, n'est-il pas vrait Mais veuillez me croire sur parole, Mademoiselle, les circonstanoea * Madeinoiaelle de Kerdio, Fran^oia, le oomta. t Madamoiaelle da Ilerdio, le oomta, Fran^oia. 1^1 LA riR. 99 \ •} riinguli^es dont je suin le joiiet justifient oe qui vons paratt dtre le plus inexcuRable dans men proc^d^.s. — II ni'a Ruffi, au rest*;, de vous voir en face un seul instant, pour 6tre assur^ qu'une personne comme vous n'u juniuis tnMnp^ daiM une intri- gue — et pour regretter ani^reniont I'indiHcr^tiuu obstiu^ — dont 6 je me suIh rendu coupa))](> t^vers vous. MADEMOISIilLLE DE KEIIDIC, souriant l^girement Je crois, en ('Set, qu'il vous a sutfi de me voir en face, pour ^prouver un sincere re<;ret de votre poursuite : bien des feniuies. m§me de mon &ge, Monsieur, vous pardonneraient pluH dificile- lo nient i)eut-6tre voti-e contrition d'i prdscnt — qutj votre offense de tout It I'heure ... Quant k moi, Dieu inerci, je vous par- donne de grand coeur I'une et I'autre. . . . LE COMTB. Mademoiselle, vous me fuites s^rieusement injure, si vons ir. croyez avoir ^t6 en butte k la galanterie banale d'un fat. . . . Je snis, corame j'ai eu I'honneur de vous le dire, le jouet de circon- stances vraiment extraoidinaires au dernier point, et. . . . MADEMOISELLE DE KERDIO. 11 suffit, Monsieur : chacun a ses aflaires. — Mais enfin, quel 20 qu'en soit le motif, vous avez fait une course forc^: voulez-vous vous re|)08er un peu 1 LB OOMTB. Oh I je me garderai bien de vous i,'Sner davantaga MADEMOISELLE DE ivEKDIO. f5 Vous ne me gfinez pjia. . . .au contraire ; on aime k voir de pr^s, quand on est rassur^, les objcts de son effroi, et j'avouo que vous m'avez fait grand'peur dans ce bois ; restez done. . , .k inoins que les rdies ne soient changes, que ce ne soit moi maintenant qui vous. ... M LI OOMTE, avw un geste poll Perniettezmoi du moins de me presenter k vons plus rdgu- Uferement : je me nomme le comte Henri do (Vimminc^es. i I : 1 100 LA rt.n § ?tl l;4 1 1 MADEMOISELLE DB KERDIO. ARspypri-vouR flon'', inonHieur de CoinmiiifjoH*. (EH* Inl montrt iin fftut«ull pr^ii rie la ohciiiinte, et a'aaneott dr Mn odt^.— FranQoU, depuia I'entrde (le Ml mftitrcsxe, Kuit lu conversation aveo un int^ntt soiiriant; II ooiuervn en I tfi'-n^ral cett« attitixlo et cetie ithvHionomle })en(lant Utute la pi^e ; Mulement, chaque folN 'pie wh HerviceD Hont riclatn/'ii, il sort .... (Il 8'fti)proche de la o\„ .„Me. et le courbe pA- ni).lement pour attiser le fen.) Qll'est Oc «|lie vons (\'\Vi"A doilC quand vouB anrcz luou ai^c ? Kh ! Seij^nenr, ki voiis ^ticz t'orcde d'allu- iner le feu pojir les autres, vons n«' yfeloriez pius t}»nt.t MADEMOISKLLE DK KEUIUC. avec douceur. ifi Aliens, tiiis-toi. (Au oomte.) Vou^ n'fites pas de ce pays, Monsieur 1 LE COMTE. N"on, Mademoisolle : j'haMte Paris. Je n'^taia meine jamais venu en Bietagne. 20 FRAN(,"OIS, offenouillii devant le feu. Du bois vert, avec 9a. . . . Jo vons I'avais hien (lit qu'il ne se- rait jamais sec pour I'hiver, votre bi^is. . . . iiuiis, quand on est le lualtre, on a toujours raison, — et puis, apr^s 9a, on gMe. . . .eh I Seigneur, voilit ! t6 MADEMOISELLE DE KERDIO, tranqiiillGment Vous c'evencz tenible, Francois ! —Je vous demande pardon pour lui, monsieur de Comminjjjes, c'est un vieux serviteur. (X FranQoia.) Voyons. dte-tol do la , . . Je vais vous fairs bon f«;u .... un pen de patience. (Eaie se I6v e.) on LE CUMTE, 88 levant aans se dcridcr encore. Souffrez que je vous ^pargno ce soin, Maderaoi.selle. * FraiiQols le comte, mademoiselle de Kerdio. 1 Le conite, mademoiselle de Kerdic, Francois. LA rir.. 101 IfADEMOIRRLLE PR KERDIO. Non, vmimont. . . . Vouh n'^U'H {hih habitu<( k ceH il^tuilH dr iu^nit aaiRon ; W la Bretagne, en plein hiver, ofl'ro de faibleH agr^ments aux touristeB. liE COMTK, totijoum appnoulll*. Men Dieu ! Mademoiwelli', jo nc hum pan un touriste ; je n'ai pas choisi ma siiison, et je n'^prouvais aucun fl^sir de visiter la 15 Bretagne. . . , Vous avez des sonfflcts] — fort bien. . . . pardon. . . . Non....de8 circonstancos myst^rieusea, et qui ne sont pas sans nne nuance de ridicule, m'ont Siguier d^termin^ k ce voyage auquel j'^tais d'autant plus loin de penser, que j'en ui^ditaiB un beaucoup plus s^rieux. . .et plus lointain. so HADEMOISELLB DE KERDIG, slniplement Dans le Nouveau Monde 1 LE COMTE, U^rement, en se rofleeyant. Oni, dans un monde tout k fait nouveau. . . . 'CimriKeantdeton.) Mais je suis honteux de vous entretenir si iougteuips .U, tf c«^ qui me concerne. . . .Vous habitez, Mademoiselle, un pays d'un anpect po^tique. . . . J'ai eu I'lionneur de vous n^ncontrer, si je ne me trompe, dans un lieu que d'antiques Idgendes ont rendu populaire. . . . Cette for6t de Brocelyande. . . .cette fon- taine de Merlin ont jou^ autrefois un gi-and r61e dans votreM niythologie nationalel * Francois, ruadenioiselle de Kentic, le comte 102 LA rii. [:'> ' ' ; ',» MADBMOISRLLI UB KBRDIO. tourUnto et douMmtnl iMniqiM: o'«ft wn accent ordlnain. En etfet, Monsieur : cela nous composo ni6me un voisinage aasez incommode. Nous ne pouvonH nous attarder dans ies en- ftyirons, mou vieux Fraii9oiH et moi, sunH iiouh exposer k d'^ tranges iiiortitications. . . .La Huperatition looale, aid^e du cr^ puscule, nous prdte une teinte merveilltMiHe, qui en ^'^u^nil I'uit fair leH passants .... II est vrai (Mluant) qu'elle lea attire quel- quefois, oe qui forme une agi-dable conipcnsation. U LE COMTB, 1* reifardant tixement. Vous oonnaiHKez mon aventure, Mudenioisellet MADEMOISELLE DE KFRDIC. Je ne connais pjiH voire aventuie, jMunsieur, et j'ajoute que je n'^prouve piis un ddsir trks piiiLiculier de la counultre. 10 MaJH il est Evident, quelque jxnne quo j'aie k concilier cette id^e avec la partaiU; niison duut vous uie seuibloz dou^, il est Evident que vous avez cru suivre eu ma personne je ne snis quelle apparition suinalurelle. . . .unit \'6ii saus dou>;<-. . . . H^ias ! Monsieur, pourquoi n etait c(; qu'uuo illusion ! Vous ne le d^- soplorez pus plus ani^rement que moi. . . . Lea f^ea rajeunissaieut. LE COMTE, aouriant Mon Dieu, Mademoiselle, je ne suis ni d'un caract^re ni dana une situation a d^biter des fudeurs ; vous pouvez done me croire sincere, lo)-sque je vous declare que plus je vous vols 26 et plus je vous entends. . . . FRANQOIS, B'avangant. L'lieure du diner de Madeuioiselle esc sonn^ MADEMOISELLE DE KEKDIO, ae levant. AJi 1 Fran9ois, ce n'est pas bien. Vous etes iadiscret en vers 80 monsieur ie comte, ec cruel en vers moi. ... A nion a^^e, un com- pliment perdu ne se retrouvo pas. . . . LA P^K. 103 11 is LB COMTR, qui •rut Irvf. Mille pardonn, Madrnioisdlo. . . . Je me retM*<«.... (UiMt.) nmis VOU8 n'y perdrejs rien. . . . Je voulais dire, Mademoiselle, que V0U8 me forcoc de recoiinaftre une v^rit^ doitt j'avaiH dout^ jusqu'ioi. . . .0*681 qu'il y a pour cirtaines trnuucH une jeuu('H»e s ^temelle, qui se uomnie la gi&oe .... (U u mIm.) MADEMOISELLE DE KERDIG, rioat Avei-YOUfl faim, monsieur le comtel LR COUTE. Moi, MademoiHellH ? H^ias 1 je n'ai jiniais faim. to IIA^***.! iISKLLR DB KBRDIO. Tant mieux. Je uMx^site plus h vous proposer de parUgur ui. diner d'ermite. M«?t8 deux converts, Fran9ois. FRANQOIS, une aerviett* sur le bran, a d^JA pos^ une na|>)>e sur la table qu'il a apport^e pr6a du feu. II paralt Hatisfait de ue qu'il entend ; tout en eiMuyant Ifi lentement une assiette, 11 e'est laiss^ gliiwer sur ud siige, e( suit la oonvemation, en applaudisaant de la tote. LE COMTE*. Je ne lais vtfritablement, Mademoiselle, comment vous re- mercier d'un accueil si obligeant et si peu nidrit^. |q MADEMOISELLE DE KEKDIO. Ne ra'en remerciez done pas, d'uutant plus qu'il eutra, je vous I'avoue, un grain de curiosity dans ma politt^se . . . . Eh bien, Francois, est-oe que tu doi-s, mon ami 1 f FRANQOIS, M Uve d'un air souoieux ; ra pretntre. en grondant, dee aaaitttea et dun 26 * verrea dana le buffet. Eh 1 Seigneur. ... il est triste, k mon l^e, de ne pouvoir goii- ter une minute de repos .... (Le comte depose dan* un coin son chapeau, ■a Mnne et eon paletot, oorame un hoihme qui H'installe — Fraiigois, appuyA dee deux nuilnasur la table, pounult: ) II faut couvemr que le8 riches sont heureux 1 . . . . m * Mademoiselle de Kerdio, le oomte, Francois, t Le oomte, mademoinellt de Kerdio, Francois aasla dans le grand faiitmll. :f| m 1 n 104 LA F^B. MADEMOISELLE DE KERDIO. Que veux-tu dire, \oyona 1 Explique-toi. FRANgOIS. Mademoiselle oublie que je ne suia pas comme elle au prin- » temps de la vie ; 11 ne faiit pas exiger d'un ootog^naire la force d'un portefaix et la vivacity d'un page. MADEMOISELLE DE KERDIC. Tu as raison, va. Laiase-moi finir ta besogne ici, et va-t'en voir si tout est prfit en bas. Va doucement surtout. 10 FRANgOIB. Oui, Mademoiselle. Soyez tranquille. (Pre« de Bortir, n «• retoump et ajouu:) Soyez sages, jeunes gens ! (ii sort) LA f:£i£ 10ft SCENE III. x\f ADEMOISELLE DE KERDIC, LE COMTE. iis rient toua /leux. MADEMOISELLE DE KERDIO*. Je sui3 une heureuse vieille, comme vous voyez, monsieur de Comminges : j'ai toiijours sous les y*^'ix un mii oir qui s'obstine 6 k nie rendre mes quinze ans .... Mais, voyons, quitte k choquer lii il^licatesse de vos moeurs, il faut, si nous voulons diner, que j'acheve de metti*e ce convert moi-inenie. . . . (Eiie va au buffet.) LE OOMTE t. Mademoiselle, daignez au nioins agr^r mes services. lo MADEMOISELLE DE KERDIO, graiement. Volontiers . ... Eh bien, portez 9a. (Elle lui donnedea assiettea, des srlttaux, eto.) LE COMTE, allant et venant du buffet k la table. Qaiement. Mais, pour Dieu ! a quoi vous sert ce vieux domcstiquelJt 1 i» MADEMOISELLE DE KERDIO. Vous voyez bien qu'il ne me sert pas. LE COMTE, mfinie jeu. Sans doute. Mais alors pourquoi le gfirdez-vous? Car enfin, il tient autant de place qu'un bon. 10 MADEMOISELLE DE KERDIC Et m6me davantage, je vous assure. — Mais je le garde, Monsieur, d'abord parce que, s'il me sert mal, il a bien servi mon p^re, et ensuite, atin de tenir en haleine chei moi certaines vertus clir^tiennes dispos^es k .sommeiller, comiue la patience et26 I'humilit^ 1 * Le oomte, mademoiselle de Kerdia t Mademoiselle de Kerdlo, le comte. 106 LA F^K. LE OOMTE. Oh I je n'ai plus rien k dire. MADEMOISELLE DE KERDIC. Je le crois. (inie examine le oouvert.) Comment! mais vous avez ifait tout 9a trfes bien.— Je vous remercie. (Le comt* piaoe de« riiges des dciix c6t^ de U table; Francois rentre portant •urtm plateau le polatre et le p&tc okiuda.) LA fAb. 107 n SClfeNE IV. Lrs MftMRs, FRANCOIS. II fait 1^ eerrice penriont \s diner, sortant par intervallea, ohangeant lei* anaiettes, etc. MADEMOISELLE DE KERDIO. TenoR, itsspyea^vouB 14. Vous avez bien gagn^ votre diner, s (EUe sert le pot&ire.) LE COMTE, 8'asse3'ant. Eh bien ! Mademoiselle, je vous proteste que je me sens nne pointe d'app^tit, ce qui ne m'dtait [)as arriv^ depuis un temps immemorial. ic &IADEM0ISELLE DE KERDIC. Vons n'aviez pent-Stre jamais autant travaill^l (Eiie le sert. Petites oir^onies de table.) LK COMTE, dont la gaiet6 persiate. Vous avez proiionc^ tout k I'heuie hi mot de curiosity, Mm ib demoiselle ; exonsez la mienne. (PranQois enieve le potage.) C'esl un miracle sur|irenant quo de trouver en cetto Tht^baide sauvage une person ne qui seml^le si bien faite pour appr^cier tous les clnirmes de la vie civilis^e, (Francois enieve lea assiettes.) et pour y ajouter .... (Mademoiselle de Kerdio s'incline.) Vous ne vivez 20 pas toujoui-s duns cette solitude J MADEMOISELLE DE KERDIC, lerrant le pftt^. Monsieur, je n'occnpe cette maison que depuis qudques mois, depuis la perte d'une personne bien cliere. Mais en y venant, je n*ai fait que chaniior de rc^traite. . . .j'ai presque toujuurs \4ou 25 loin du monde. . . .Un pen de pale cliaud, munsiiur de Com- minges 1 (Elle lui pr^nte rasaiette.) LA C(>MTK Fort peu, je vous prie. (Francois sert la h^cassine etenlive le pllt6. Le couite verae a boire.) 30 I m ft I 'f'i li! 108 LA F^B. M ,3 \ w l< 1 11 MATtEMOISELLE DE KERDIO. Mais vous parliez de n)iracle, monsieur le conite. . . .il n'eii est paa de plus inoui quo de rencontrer . . . . un niardi, jour d'ltaliens. . . .dans les nciges de ce desert breton. . . .un jeuno shomrae qui semUle si bien fait pour j^^oiiter les plus exquis raffineraents de I'existence parisienne (Saiuant) et pour les relever encore de sa pereonne. (EUe boit.) LE COMTE, aprte s'etre incliii6, aveo an Boupir. Men Dieu ! MudeuioisHlle, je sens que je vous dois nion lohistoire... .c'est la seule explication honorable que je vous puisse donner de ma conduite . . . . et cependant il m'en coiite de chas- ser si vite le sourire que je sentais s\ir nies l^vres pour la pre- miere fois, dopuis des iinn^es. ... (n la resrarde.) Je ne sais par quelle singuli^re puissance vous I'y aviez ruppel^. Pour vous 15 dire tout en un mot, je suis un homme malheureux, Mademoi- selle. MADEMOISELT;E DE KERDIC, aveo un ton de oonipassion l^f^erement ironique. Vraiment] — Un peu de b^cii-ssine, monsieur le corate.... (insistant piaintivement.) La b^cassine est un oiseau triste t . . . . 20 (Elle pr^sento rassiette.) LE COMTE, aooepUnt Pas plus que nioi, je vous le garuntis. — Oui, je suis mal- heureux, et voiei pourquoi : — Lanc6 fort jeune dans le tour- billon de la vie parisienne. ... (ii h&jite.) Mademoiselle, vos 26oreilles sont peut-^tre mal habitudes k de si tVivoles r^cits? MADEMOISELLE DE KERDIO. Oh ! je suis d'un &go k tout entendre . . . . Au reste je puis, je croix, dfes le debut, j)r(^sumer la nature de vos confidences, et vous e*> ^|>argner les chapitres les plus ^pineux. . . . Apr^s avoir 3opoursuivi de salon en salon, — peut-etre de bovidoir en boudoir, — et qui sait m^mel de coulisse en coulisse. . . .tous les enchan- tements que pent concevoir en ce luonde un homme jeune, riche et d'assez bonne mine, vous vous dtea las.sd d'une existence, — si LA Fl&E. lOU 1 jplie cependant, — et VOU8 alles vous faire trappiste . . . est-ce cela 1 (EU« boit.) LE COMTE, 6V)nn6. CW dela divination. . . .Oiii, Mademoiselle, e'est fort k peu ]*rha cela, — sauf le d^noument ! car ma lassitude et mon d^goiit 6 en sont veuus k ce point, que la porte d'un cloitre ne me sem- blerait pas, entre la vie et moi, line barrifere suffisante. MADEMOISELLE DE KERDIO, simplenient. Ah ! e'est d'un bon suicide, en ce cas, qu'il s'agit 1 . . . . Encore cet aileron, monsieur de Coniminges ] lo LE OOMTE. Je suis confus, Mademoiselle., .je mange comme an canni- bale...Oui, Mademoiselle, j'ai I'iutention de quitter la vie; je n'en fais ni parade ni mystfeie .... Des longtcmps je penchais vers cette extr^mit^, lorsqu'il y a dix-huit mois un remoi'dsis poignant est venu doubler mon fardeau, et pr^cipiter sans doute ma r<^8olution. MADEMOISELLE DE KERDia Un remorda, Monsieur ? LE OOMTE. 20 Un remords, qui du moins ^happem k votre aimable ironie .... (il cease de manicer.) Tandis que je menais b. Paris I'esp^ce d'existence .... que voua venez d'esquisser .... ma ni^re, — une femme qui efit 4t6 digne d'etre connue de vous, Mademoiselle, — ma mfere habitait, au fond de I'Auvergne, 25 notre vieux chftteau de famille.... Je I'aimais, bien que j'aie I'amertume de penser qu'elle en a pu douter. . . . Oui, malgr^ les appai-enoes — -et au milieu des dissipation.*? aans trfive qui d^voraient ma vie, — je Taimais d'line pieuse tendresso . . Vainement, pendant dix ans, je la supplLu de venir deiueurer 30 pr^ de moi .... MADEMOISELLE DE KERDIO. Et que n'alliez-vous la rejoindre 1 '■'■.'I 110 LA fAr. 1.' 'i! it; r m U' ii LE OOMTB. Vors I'avouerai-je 1. . . . Je ne trouvai pas dans mon Idche ccenr Ja force de rompre le lien des habitudes parisiennes, qui iii'en. chatnait do toutes parts. . . . Ma ni^re, k plusieui*s reprises, dai- igna traverser la France |)Our emhraKser son enfant ingrat. . . . Mais, dans ces dernitres annd(^s, la vieillesse et la maladie lui avaient iuterdit cette consolation. . . .elle ni'appelait pr6s d'elle avec instance .... Certainenient jo serais parti .... Main nia pau- vre in^re, en m'attirant d'une main, me repoussait de I'autre 10 sans s'en douter. . . . Elle ddsirait me niarier pi^s d'elle, k je ne sais quelle provinciale. . . . Ses lettres ^taient ])leines de ce pro- jet, qui me consternait profond^ment .... MADEMOISELLE DE KERDIO. Cela se con9oit. LE OOMTE. ift Ma rafere me paraissait si follement Uprise de son choix et de sa chimfere, que je n'dsais lui envoyer un refus po.sitif . . . . Le lui porter moi-mfinie. ne la revoir que pour an^antir du premier mot sea plus chores esp^rances, je pouvais encore moins m'y decider, . . . J'h^sitai done de jour en jour. . . . 20(Sa voix B'altore.) J'li^sitai tiop longtemps . . . . Je la ])erdis*. (II se 16ve en se mordant les Idvres, et fait quclques pas dans la chanibre. Apris un silencr.) Excusez-Uioi. (D'un ton iiiilifl rent.) Vous coiujuenez hien, Mademoiselle, que de telles circonstances n'^tuient point de nature 4 me r^concilier avec la vie ... U MADEMOISELLE DE KERDIC, se levant. Je vous demande })aidon, je le coniprends mal . . . .je ne sache pas que, pour avoir nianqu^ k un devoir, on soit dispense de tons les autres. .. .(Souriant.) Mais. ..enfinl LE COMTE. 80 Enfin . . . mon d^couragenient s accrut. Je me trouvai comme scelM dans un ennui de plomb, n'ayant plus un d^sir, une esp^rauce, un sourire, et voyant pass(>r les plus vives seductions * Le com to, madeiuoiselle de Kerdic, Fraugoitw LA kAk 111 de ma jeuneaso avec une glacialc iiisouciancH. Ma saiit^ rafiiiK! n'alt^ni; je ue connus pins ui l'a])i»dtit, iii le soiniueil . . .. Je craisi; nais que la folie lie flit au l)<)ut do celte niort ^veill^e. . . . Br(;f, apr^s qiKilqtu^s luttes inti^riiMiivs, je pris le parti, — (l»'aormais imiiiuable, — dv bris(ir ma CDupe vido, ot de inouiir tout k fait, i (FranQois reutre appoiiant le cufo. ) MADKMOISELLE DE Kr.UDIO. AsRur^ment, vous en et(\s le inaitiv. . . . Mais tout oela ne rin' dit pas on vertu de qiu^Ue fantaisio vous avoz clioisi la Bret;igno pour theatre de cet ^vi^uoment ivnuiquel 10 LE COMTE. Permottoz, j'y anive... La fantaisio n'y fut pour rien. (FranQois a pose sur la table un plateau et des ta-.ges ; il sort ensuite.) MADKMOISKLLK DE KEIIDIO. Vous prenez du cat^, u'e-st-ce p is ? II LE COMTE». Volontiers, Mademoisolle . ... II y a aujonrd'hui trois mois et unjoni-, Mademoisello, j'avais i-^nni qiioiquos cainarades dans un petit salon de n^staunrnt. C'dtait un diner d'adieu. Je ne le leur cachai pas. On essaya de couibittre mon des.scnn par 20 divers ariruments plus on nioiiis spdoieiix. . . , Mais je vais vous initier, Mademoiselle, 4 des propos de jeunos gens. MADEMOISELLE DE KEUDia Allez. . . .allez. LE COMTE. Il8 80 rasseoient tt Quoi ! me dit-on, tu veux mourir ! Ta main, ta Ifevre, ton c.ieur, sontils done flt'bris par la vieillesse ! N'y a-t-il plus de flours. . . .n'y art-il phis de femiues sur la torrel — Non, il n'y en a plus pour moi, r^pondis-je. . . . Je ne vois i)lus, et ne Con- tois plus mdme, sous lo soleil, une flour qui puisse attirer nuiSo main....un amour qui puLsse tenter mon coeur. Fleurs et femines n'ont plus pour moi qu'un soul et nioine parfum devenu ^Mademoiselle dt Kerdic, le comte, Francois. ! ] 1 I' ri' c 11 :!l US LA P^K. banal et fustidieux k force d'uniformit^. . . .Tontea me paraissent so re.^sembler autre elles an point que je lea confonds d^sorinaia dans line commune indilfdieuce. . . . Bief . . . .il n'y a pluH k lues yeux qii'une femme snr la teire. . .et je ne I'aime pas ! t MADEMOISELLE DE KERDia Foit gracieux pour nous, tout cela. . . . LE COMTE. Je n'avais pas I'honneur devous coniiaitro, romurqiezlnen .... Kufin, aj()Utai-JH, j'en suia \k, mea amis : 11 est douc cluir que je 10 lie peux plus vivre. MADEMOISELLE HE KERDIO, versant le caf6, C^tait clair, en elFet, atteiulu que la vie n'a d'autre fin, ^vi- demment, que de cueillir les flcurs et d'aimer lea dames. . . . Uu l>eu de Sucre, monsieur de Coniniingea 1. . . .et au bout do cela, 16 \0U8 ne vous tu4te.s point, a lettre.) MADEMOISELLE DE KERDIO. Et 6te8-vou8 venu seul k ce rendez-vous redoutable] LE COMTE. C'^tait mon dessein. Mais un de mes amis, seul confident de Of, myst^re, le vicomte Hector de Maul^uu, mauvaise tete et 7 * L w :4 ■■I I 114 LA r^K. hmve cceur, a voulu m'aceom pawner jiiRqu'2l la lisifero du hois, II u d'ailleuiH k son service un j^ai^ou u4 danH ce |>ays, qui d«'vait nous tenir lieu de ^;ui(l(i et d'iutorpi-fete, ot qui n'a fait que nous impiitidiiter par sa poltronnerie sujxMsiitieuHe. Je les ftai laiss^ duuH uja voituro. Miiis rniiti^ uoinine jo I'^tais & lie sortir en aucun cas de cetto forfit, j'»i fait prouiettre au vicomte de quitter la place apifes une lieure d'attente. Je sup- pose done qu'il est (l^ji loin et niaintonant, Madeinoisj-'Ue, me pardon nero2-vou8 I'importunit^ ridicule dont je vous ai lorendue victirael MADEMOISELLE DB KEROIO. Ainsi, j'avais devin< ! . . . . vous m'avez prise pour une f^e . . . . mais apr^ tout, pourquoi pasi L'liistoire nous dit que lea f<*e8 se plaisaient k rev^tir, dans leurs rencontres amoureuses, u un ftge et uu costume pen avantageux. . . .vous devoz me rcmer- cier de vous avoir du moins ^paru^n^ les baillons. . . LK COMTB. VouB allei nre, Mademoiselle. . . .miiis en v^iit^, depuis que je suis chez vous, votro per.sonne, votre langage, si puifiiitement ft inattendus au fond ilea bois, certains details singulibrs do votre int^riour, et enfin je ne sais quel pjcstige inex])licHble dont je me sens comme enveloi)p^ en votre presence, tout cela ni'a fait me demandcr vingt fois si je n'^tais pas dans le domaine de la l^gende, ou du moins de la vision. 15 MADEMOISELLE DE KERDIO, aveo un BOiirire ^quivoqat. VrJlimentl (Frangois entre.) LA VttH. 116 alM SCfeNE V. Lks mImes, KRANguiS. (On coDiiiieiioe u entendre loinber U pluie.) FRANCOIS •. On vient en toiito h&te clierclier !\r;uIemoi8e}Ui de la part dii s piiuvre Kado, ce vit'ux buclieion ([iio Mademoiselle est all^e visiter ce matin. ... II est bien inul, Maleinoiselle. MADEMOISELLE DE KCllDIO.t Comment, bien mall FRANCOIS. 10 II est te})ri8 du tremblement, et la 16 te n'y est plus, k ce que dit sa petite Marie. MADEMOISELLE DB KERDIO. Oh ! c'est un acc^ que j'attendais : jo vais coiiper oela. LE COMTE. 15 Comment ! vous 6tes done m^decin, Mademoiselle 1 MADEMOISELLE DE KERDIO. Est-ce que les f^es n'ont pas ^t^ de tout temps vers^cg dans la connaissance des simplest — Ecoute, Francois, je vais te douner une potion, avec des iustructioiu par ^crit . . , , lu va^i y to aller. FRANgois. Eh I Seigneur, Mademoiselle veut done qu'on m'enterro demaini Je ne femis pas quinze pas dehors sans Stre assoinm^ par la grfile on eniport^ par I'ouragan. . . . Ecoutez done le va-25 cavme. . . .de la neige, du vent et du tonneire tout k la fois. , , . c'est comme qui dirait un bouleverseinent de la nature. * Maas prudent . , . .(E1I« rtfltehit.) J'y envorrai.s Iticii lu I vieille Miirthe, mais I'llo e.st trop bfite. . . Je vuis y aller, nioi, tout bonnement. . . . Voiis voudroz bien m'exciiHer, uionsiour do (/<)inniinl,>le, cette i M 120 LA F^E. maLson Isolde, — cette dame majestueuse qui fait tranqnillo. meat de la bapisserie, — tenez, reganlez corame ses yeux bril- lent, Monwieur. .. A son &ge, est-ce naturel, je voua le de- mande 1. . . .d'oii je couclus. . . . 6 HECTTOR. Si tu ajoutes im mot, je te vais jeter par la fenStre, et ce sera un i)l»^aoni^ne naturel, C(^lui-14. — Veiiillez m'excuser, Madame : je reprends : Un ami k moi, le meilleur de mes amis. MADEMOISELLE DE KERDia 10 Monsieur Henri de Cotnminges ] HECTOR,* Oui, Madame. (Sur ces entrefaites, FranQois est rentr^ tana hniitpar la petite porte do droite et est venu se placer discretement i c6te d'Yvonuet.) WON NET, Tapercevant. 16 Monsieur. . . . Monsieur. . . .regardez celui-l&. . .gi ce n'est pas le vieux Merlin en ])ersonne, que je moure !. . . .Croyez inoi, Monsieur, je suis Bas-Brcton de nai.ssunce, je vous en donne nia parole d'liuiineur. . . . Reinarquez, Monsieur, qu'il a toutes ses dents. ... A son &ge 9a n'est pas. ... to HECTOR. Morbleo 1 drdle, te tairas-tu 1 Va-t'en, si tu as peur ! MADEMOISELLE DE KERDIO. Rassurez-vouR, raon ami : ne voyoz-vous pas que votre maltre porte tout un arsenal k sa ceinture?. ... Et & ce propos, mon- 25 sieur de Mauldon, — daignez excuser une provinciale peu au fait du bel usage; — mais est-ce \k le costume ndopt^ maintenant k Paris pour emporter d'assaut les boudoirs et les coeurs ?. . . . C'est commode. . .cela simplifie les j)roc^dds. . . . FRANgOIS, de sa volx ddordpita. 80 Eh ! eh I c'est cavalier ! (Il remoot« un peu le thdAtn. Hector les re- garde aveo surprise.) * Maueuioiselle d« Kerdic, Hector, Yronnet, FraiiQoia. on- falt lest re- LA FiK. 121 TVONNET. lis se moquPTit des arnips k feu, Monsieur. . . . Je les connais, \'ous dis-je. . .je suis n^, moi, dans le pays des sorciers et des FRANQOIS, aa fond, d'une voix m&le, en pliant une serviette. 6 Vous y Stes. HEOTOR, se rctournant vivement. Qm a pil'l^'J (Mademoiselle de Kerdio travaille tranquillement.) ITONNET. Monsieur, allons-nous-en, — ou ma tete va en craquer. lo HECTOR, sVchauffant Stupide poltron ! — Je ne serai poirt dupe, Madame, de pudrilcs jongleries. Je ne partirni pas sans avoir revu sain et sauf un ami qui m'est cher. . . .je sais qu'il est entr^ dans cette niaison il y a plus d'une heure .... 16 MADEMOISELLE DE KERDIC. Et VOUS a-t-il charg^ de I'y venir r^clamer ] S'il a trouv^ ici le personnage my.st^rieux qu'il esp^rait rencontrer, pensez-voufc qu'il vous sache gv4 de le troubler dans sa bonne fortune 1 HECTOR. 80 Le personnage mystdrieux ? . . . . Eh ! Madame, je ne crois ni aux fi^es, ni aux esprits. ni aux tables tournantes, je vous en avertis : il n'y a pas de f^e ici, il y a une intrigue — dangereuse peut-§tre — et dont j'aurai le secret. MADEMOISELLE DE KERDIC. 26 Vous ne croyez pas aux f^es, monsieur de Maul^on 1. . . . Si cependant, je vous donnais la preuve irrecusable que vous fites en presence d'un de ces 6tres sup^rieui-s k I'humanit^, que diriez-vous ] YVONNET. aO lit, Monsieur ! me oroirez-vous, maintenanti Elle I'avoue. . . e'en est une I 1 1 \ I t 1 ■ i 122 LA fAk. W HECTOR, le repouannt. Je dii*ai8, Madame, je dirais .... Eh ! c'eet impossible ! MADEMOISELLE DE KERDIO. A deux pas d'ici, je vous doniie cette preuve. Je I'^pargne &k ce gar9on qui nV r^sisterait pas. (EUeprendun flambeau.) Suivez- moi, si vous I'osez. TVONNEI, ■'attaohant k w>n mattre. N*y allez pas, Monsieur ! sur votre vie en ce monde et sur voire salut en I'autre, u'y allez pas ! 10 HEOTOR, aprte an peu d'hdsitation, repoussaiit violenunent Tvonnet Je vous Suis 1 QlaAf moieelle de Kerdie sort par la porte laUraU de gauohe, Hector la auiU) LA F^K. 123 SC^NE VTL FRANgoiS, YVONNE'f. YVONNET. Saints (111 ciel ! -II me laisse seul avec Merlin ! m ^ . «oh du coin de I'obU.) iwerun I (fi regkrde Fraii- 6 iiiii I eh I jeiine horame ! YVONNET. gradeusement Monsieur. . . . Monseigneur. ... (A part) u ^^ ^^ . en quelqiK. esp^ce de bdfce. ""^ ^*"«^' 10 . FRANQOIS. Approche. (Yvonnet s'approche 4re«rref iiWno«i- • -or I. Jou,.) **• '^'^^ '"' ~»°P'*'"'- I- ^ei"a«i lul donn. ^. iig,re Up. TVONNET, portant la main * n Joa*. Bon I me voili ensorceW de cette joue-Ii I ?RANgois. Comment fappelles-tu 1 ^ TVONNET. xvonnet, Monseigneur. FBANgoia Eh bien I mon petit Yvonnet. . YVONNET, fort troublA. Ilsaitmonnoml.... lis savent tout, cea atros-Ii I FRANgoia Veux-tu me faire un plaisirf YVONNIT. Certainement, Monseigneur. (X owt.* Tl ,,« ». j quelque chc» dWble. Men iL^\ ^ ^ ""• "'"»"« •YTonnet, Fraiifoia.. U U 124 LA riv. lil in I' i FRANCOIS, monlrant la Ultia oouvert« des dMir^ Hu diner. Prends cette table, et porte-la de I'autre c6tMt, mademoiselle Aurore de Kerdio.) • Francois, Yvonnet LA f£E. 125 SCENE VITI. r.EH PrAcedknts. mademoiselle de kerdio. hector. YVONNET, He levant •. ITK^U^' !\r"^ '"*'^' ^'^"^"""^ *""''^^'«- <«'''PP-'^a„t dn^coa.te. Eh bien I Monsieur, vous en tenez cette fois. . , quand je vous 6 e disais. . . .je suis Bas-Brcton. . . .etsi vous saviez comme Mer- lin m a traits ....Ah! Mon.sieur 1 . . . . que] indigne vieillard 1 HECTOR, sfechement. Tais-toi. 01 prend aon manteau dans un coin, et avangant gravement r.„ mademoiselle de Kerdio. U lui fait un profond saint • ,,..)= i , avemeni ye« gravity la m«n,e oe.6n,onie vis-a-vis de Franlb ^0^/ "^T"'* """ '* "*™« ^'^ aprte lui chacun de ses mouvemenw aplauoi t h ^""^ P^' ""^**°* Yvonnet trottinant demdre 8on mX; T^ 1^,' . "" '°'^"' ^'"' "» '«°^' molBeUede KerdioetFrangoiTJIrC^rte^raS'r"*^^^ • Frauvoi., mudemoi^elle de Kerdio, Hector, Yvonneu , '^fua 'III 126 LA F#.B. SC:fcNE IX. MADEMOISELLE DE KERDIC, FRANgOIS, puis LE OOMTE. MADEMOISELLE DE KERDIO, qui est pr^s da la petite porte de drolte. I)r6taiit I'orcille. ( C^est lui ! ... .11 ^tait temps. (Le comte, sa lantern* A la main et oourert du manteau tout mouill^ par la neige entre & droite.) Ah ! mon Dleu ! comme vous voil4 fait 1 Voua avez I'air d'une cascade ! (Eiu I'oida i le debarrasscr.) ChaufieZ-VOUS vite ! LE COMTE.* I" Ouf 1 j'en ai besoin. (ii s'adosse & la ohemin««.) Je voTia dirai, Mademoiselle, que j'ai laiss^ iiotre malade en ti*aiu de s'endor- tnii' tv^s gentiment. UADEMOISELLE DE KERDIO. t Ah ! tant mieux ! raerci bien. — II y a en vous de bona restes, 16 aliens .... FRANC^'OIS. II Jette du bois au feu, «t se diriffe vers la porte, eir.i'ortwit la lanteme et le manteau : prcs de sortir, il se retoume. Eh 1 eh ! soyez sages, jeunes gens, ai eort.) •Mademoiselle de Kerdic, Francois, le oomte. t ^rademoiselle de Kerdio, le oomte, Fraiigoia. I LA rlhc 127 SCfcNK X. f LE OOMTE, MADEMOISELLE DE KERDia LE OOMTE*. Vous 6tes ganWo ]k par un vrai (Inif^jou, Maderaoiaelle. MADEilOISELLE DE KERDIO, riant. • Son service, k ce titre, coin me k tous lea autres, n'est paa ta- tigant. Les tr^sors de mon kK KEKDia Si fait. . . .et remaKjutz eu jKissaiit qu'une seule soii*^ codbh- cv4i' k la complaisiince et k la cliaril^ vous a rldjJl ron«lu I'ap- |)4tit et le Homincil, en attenilant uiieux. . . . laissoji-voi.. faire, allez. . . .cela vous d^tondra. . . . voyons. . . .jo vaiH vous aider. 6 (L'orchMtra prelude.) (Mademoiselle de Kertlio chante, av«o un acoompoinieinont troa doux d« rorohaatr* 1m paroles de la ballade.) BALLADS.* I. Dans la brutne du Boir 10 Qui dort bous ce vioux chdne ? C'est Roger Beaumanuir, Le jeuiie capitaine. . . . Pendant qu'au fond des boi» Courent bcs ohiens danois. y (L'orohestre reprend U ritoumelle d» lair.) LE OOMTE, k demivoix. Encore, je vous pile, (ll ■'endort peu 4 peu.) MADEMOISELLE DE KERDIO. IL » n effcniUe, en rdvant, Dans la verte fontaine, II effeuille, en revant, Des fleura de naarjolaine. ... Pendant qu'au fond des boit W Courent ses chiens danois. (Le oomte ert*endormi ; mademoiselle de Kerdic se 16ve doucement, et le rca'^rde. penoh^e sur liti ; puis eile reprend d'une voix do plus en plus faibla t : IIL mon jeune ainoiireux, W Des fleura que ta main 3t';ine, Dit la f6e aux yeux bleus, Je tresse un diad^me. . . . Pendant qu'au fond des boia Courent tes chiens danois. "'' * Yoir la muaique de la ballade a la fin de la pitea. t Le oomte, Mademoiselle de Kerdio. !!i 132 LA WiK. n; (p LE COMTE, s'^veillant comrae en sursant. Ah ! o^ Ruis-je done?. ... (ii «« I6ve 6tonn6.) J'ai t%v6. . . . c'^tait bien vous que je voyais cependant. ... (ii la regarde aveo surprise ; mademoiselle de Eerdio semble avoir rajeuni ; ses rides a'eflaceDt, 8 ment, tenant 4 la main une baguette de Ue, Arrivde k quelques pas du comte, elle 5 laiasfl tomber m bagpuette '—Francois sort et i i-e un hutant apr^s ne paraiasant pluf aroir que trante ans.) MADEMOISELLE DE KEBDIO, dn (or i "e Jeune fille. Monsieur de Comminges, je dois d^poser devant vous les in- signes d'un pouvoir qui n'est plus ; car ce n'est plus une f^, 10 — li^las I c'est presqueune suppliante qui vous parle. — Je suis, Monsieur, cette provinciale qu'une amiti^ trop indulgente avait jug^e digne de porter votre nom. LE OOUTB. Mademoiselle d'Athol ! . . . . If MADEMOISELLE DE KERDIO. Jeanne d'Athol. . . .oui . . . .Vous me trouverez bien hardie et h peine excusable, Mon'jieur, d'avoir os^ m6me avec la sanction et la complicity d'un fr^re .... (Eiie montn FnuiQoli.) d'avoir osd employer des moyens de tb^S-tre pour obtenir une conv«rsiou 20 qui fut le voeu. . ..la pri^re. . . . le dernier ordre d'une mau- rante .... LB OOMTB. Ma m^rel. .. . MADEMOISELLE DB KERDia 26 Ma tS,che serait remplie, Monsieur, si je vous avals prouv4 que vous vous %tea tromp^ de chemin, qu'il est une vie plus digne d'un homme et de celui qui la donne, — qu'il est des furies plus r^elles et plus douces que celles oil votre imagi- nation vous attirait.... Oui, ma tftche serait remplie.... io(AvM un accent «ma at trtate.) et je serais heureuse. . . .quand mdme *Fran9oU, madenioiiieUe dt Kerdio, le oomta. LA riz. 137 ce moment et celle qui voua le pr^para ne devraient 6tre pour votre coeur qu'un r6ve oubli^ demain. . . .un seciet, Monsieur, que je Ifiisserais sans craiiite k la garde de votre loyaut^. LE COMTE, en extase. De gr&ce .... que ce r^ve ne finisse jamais ! (il lui prend la main et 6 ° ■'inoUne Jtuqu'^ terre.) MADEMOISELLE Dl^: KEKDIC, secouant la Ute. N'est-ce pas k la f^e encore que cet hommage s'adresse 1 LE COMTE. Non. . . .c'est k I'ange ! (Il pose ton front, comme pour cacheraon 6m( 10 tion, sur la main de la Jeune fllle.) MADEMOISELLE DE KERDIG, ^ FranQoia qui Tinterroge du regard. II pleure. . . .11 est sauv^ ! (La musique Joue doucement Jusqu'A la fin). FN. K ^' LA FEE. w CHANT. PIANO. Motlcrnfo. :R: Zfi: h -n- m I :!1 ( ?R- 1 — P ^— Dans la bru •8'- mo ■Pii J-51-^- p-jr du — I— I 1' — I r-f-r -45 ores. _ 1.0 •- — _^_p^ — p. — W—m — a llo - ger 13eau - ma-nuir, Le jeu-uo Ca 1 ^ 1 -.-f^I^-^x rzzi:!,M; --:^-X I t pi . rrcs. ■0 ---• — •- r ' I • — -^-, ^ P ne ! Peu - claut qii'au I'oiid cles bois, Con - • -is -y- SiPi^z-S^-^?^ y -A I P Hz;=Jzzizzicq-q_rt i=:=1z:==ri;z:zz;=E :n:?l- i^zzzzl;?^ rent ses chiens da - iiois. ^ I -=!—=; -.'5'-: \ :p:=[TZ-_it=- i i** :t:-^- -_ 1^. EFuz-zzziziiz:^—: z:z — r— tr-r~trY— t* — r — r r- — t/- -2- " ?l ' it: ;u: ii NOTES n 1 ] a b i ■NTOTES TO LE CUIEN DU CAPITAINE. This edition of L» Ckien du Capitaint is printed from the Paria editioa ot 1870, with collation of the new editione (Jenkins, 1b90), ediiud by I>Yederio Sumiobrast and (Haobe^te, 1892) by Henri £u^. Annotated editions so far published are the editions by Sumichrast and Bu^ \lready noted, by Squair (Gage & Co., Toronto, 1890), and by Mclntyre (Copp, Clark Ck>., Toronto, 1890). Beferenoes in the notes to the two texts in this volume make use of the following abbreviations:— Diet. Acad., Dictwnnaire de VAcudimie frangaise, Paris, 1878 ; Litt, lAttri, Dictionnaire de la larujue /rangaite, Paris, 1803-72; NED., A New EnyLuh Dictionary, ed. Murray, Oxford, 1888 — ; HSa., 'J he High School Fmnch Grammar, Eraser- Squair, Toronto, 1891 ; L Fr., Lennoiis in FreiMti, Part 11., Sykes, Toronto, 1890. I. Page 5, line 1. — Oil done est Z^ro ? Done, with questions often, as here, indicates surprise ; cf. the Englisli * Where can Zero be ? ' Page 6, line 3.— son absence me fait un vide. 'I feel his ftbsenoe,' ' I miss him.' Page 5, line 6. — nom de jeune fllle. * Maiden name.' Page 6, line 7.— n6e d'un pere OUltivateur. ' Daughter of a farmer.' Page 6, line 8. — Honfleur. Houfleur is a town of leas than 10,000 inhabitants, situated on tlie south bank of the estuary of the Seine, facing Havre. The port is good, but accessible only at high water. To the west of the town extends the C6t6 de Grace (cf. 18, 18), a hill on which rises, among ancient elms, the church of Notre-Dame-de-Gr&ce (cf. 18, 16), built about 1660, and still sought by pilgrims, and enriched by gifts and offerings of thankful sailors. From the hill a beautiful view extends before one, embracing the sea, the distant towns of Havre, Harlleur, the hills of Ingouville, the Seine, etc. (see p. 19). 143 It H! ■ ! , . . ,1! U4 LE CHIKN DU CAPITAINB. Page 5, line 0. — ancien. ' Retired.' Page 6, line 9. -capitaine au loner cours. A voyage de long cowra is ft long lea-voyuge ; liencu un ca/>ilaine au lony count is the master of a ihip making ^oyagea to dlHtaut parta, a 'aea captain.' Cf. mattre au grand (petit) cuhcta(/e, master in the coasting murine. The d in the phrase introduces the aoc/ 'a modest ooupe- tency,' Page 6, line 12. — I'as-tu enferm^. Note the use of tu between intimate relations. Higault later spealis to the dog Zero, "Si tu crois qu'avec tes pattes," 15, 23, using tu, as is customary, with lower animals. In talking with Michel Yver, the polite voua, however, is used: "Vous causiez done arcc Zero," 14, 1. Page 5, line 14.— I'avoir danS lea jambes. ' Have him at one's heels,' 'in one's way.' Page 5, line 15. — aU HLOinS = 0, 29; "precaution," 52, 7; "chose strange," 61, 19, etc.; US O., 408, 4; L Fr., 57, 3. Page 5, line 19. — 4 Seule fin. 'For the (sole) purpose,' 'merely.' Page 5, line 20. — matelote normande. The matelote 'd a fish stew — iish stewed d la matelote, in sailor fashion, with win.., onions, parsley, etc. Page 6, line 22.— assez grande. ' Pretty big.' Page 6, line 2. —fit — le tour — en courant. * Ran round. ' Page 6, line 4.— cire roUge. A red wax used to give a polish tc tiled floors. Page 6, line 6.— par terra. ' On the ground.' Page 6, line 14.— ras6 Centre terre. Se raser, in the language of the chase is used of au aoiiaal that crouches flat on the ground, so a« MOTE& Ub nottobeseen, eto. Heuce, 'crouching flat on the ground.' See also 41,21. ""ge 6, lino 16 — tremblant qu'on ne.... The verb of fearing .ires ne ; the que ne may be reiuieied by English 'lest.' Page 6, line 17. — voix de tdtd. In imitating a woman's or child's voice, a man uses a ' heail-touo,' known as voix de tSte, as < '.:stinguished from voix de poitrine, chest-tone ; here the phrase is used loosely for a high-pitched shrill tone, — ' shrill treble.' Cf. 34, 25. Page 7, line 29. -au fond. • At bottom,' • at heart.' Cf. 60, 28. Page 7, line 30.— au premier abord. This is one of numerous phrases d'abord, tout d' abord (-'3, 7), de prime abord, meaning en premier lieu, au premier instant, du premier coup (8, 29), 'at Hrst,' 'at the outset.' (Abord ^ meeting, encounter.) Pagre 8, line 4. — tout de suite. De mite = Pun apri» UatUre or V iiiterrupiion ; hence tout dt 6uitt=sans dSlai, swr-U-duimp, 'at igeof so a« Page 8, line i.— VOUS prenait le OOeur. 'Won your heart.' The French preference for the article with parts of the body, senses, etc., may be noticed here and in 8, 5 ; 33, 12 ; 34, 16 ; 35, 13, etc. Page 8, line 6. -prendre see aplombs. Aplui.ib, Kng 'plumb,' •upright'; so perdre non aplomb, to be out of plumb, or (fig.) to lose one's self-command ; prendre sen aplombs, get a firm footing. Page 8, line 11.— en ^ventail. Note this value of en, 'like a,* and cf . the Eng. ' ia.i\-sluiped. ' Page 8, line 11.— 4 ram^ricaine. Note this phrase abbreviated from d la fa<^on {guitse, maniert) avidricaine, 'American style.' Cf. "drames k la mode," 34, 13. Page 8, line 14.— de Son goftt. Or d son goUt, 'to his taste.' Page 8, line 15.— vent arriere. 'A leading Mrind,— 'with the wind astern.' Page 8, line 18.-4 tOUt prendre. 'Taking everything into account,' ' altogether. ' Page 8, line 20.— grain. In sailors' language 'squall,' ffrain blanc, the white squall of the Tropics. The author puns on the other meaning of grain, grain of corn, seed, which though little can produce much. 146 LE OHIKN DU CAPITAINB. I!;!. ! Page 8, line 24.— A foroe de. ' By dint of.* Cf. 18, 32. Page 8, line 24. — avait flni par. Finir par, lit. 'end by,' but usually rendered in English by 'come to,' 'end in,' 'finally,' 'in the end ;* hence elle avait Jini yar le croire, 'she came at last to believe it.' Cf. 21, 3; 30, 28; 38, 15, etc., and " (•ommen9a par," 60, 31. Page 8, line 25.— prendre en grippe. Grippe, fancy, mania, hobby, is used in this phrase — 'conceive a dislike for.' (Note avoir la grippe, 'to be ill with influenza.') Page 8, line 25. — qui n'en pouvait mais. Mais in this one phraae shows its original meaning, Lat. vuKjin, more ; iCen pouvoir maia, cannot help it, not to be responsible for it. Page 8, line 29. — du premier coup. See note 7, 29. Pagre 9, line 2. — dignity de chien. An instance of the brief expressive constructions that abound in French. In English they are usually turned into adj. and noun, cf. " royal dignity ; " sometimes by " — ship ; " here perhaps best rendered 'his dignity as a dog,' 'his canine dignity.' Page 9, line 3.— il se retira sous sa tente. A jesting allusion at the Greek hero Achilles, vv^ho at the beginning of the siege of Troy withdrew to his tent and refused to fight because his commander Agamemnon had insulted him by seizing hib captive Hippodameia. —■Iliad, Bk. i. Page 9, line 5. — Madame. * His mistress.' The mistress of the French household is always " Madame." Page 9, line 5.— de fait. 'In fact,' 'really.' Page 9, line 12. — du c6t<^ du chien. ' On the dog's part (side). Note this use of de with cdl^ ; cf. 15, 14 ; 15, 28, etc. Page 9, line 17.— n'^tait pas faite pour. 'Was not of a kind to,' * was not ajjt to.' Page 9, line 20.— 6tait prise sur la sienne. Sur is used with prttulre, etc., giving the notion of taking away from one's share, due, etc. : prendre sur ses {jag°.s, take out of one's wages ; prendre sur sa nourriture, to take away a part of one's food. Page 10, line 2.— une sorte de palatine.... 'A sort of tippet set about....' The tippet or cape, made fashionable (1676) in NOTES. 147 ith le, sa of ia France by the PrinceSB Palatine, wife of the Duke of Orleans, brother of Louis XIV., received from her its name (Litt.). Page 10, line 3.— un je ne sais quel. * An indescribable ' or, rendering tlie whole clause, ' making him loolv curiously like. . . ,' Page 10, line 1.3.— il avait de I'esprit 4 en revendre. Revendrf is lit. 'to sell again,' 'to sell at second-hand ; ' hence avoir d'wie choxe d revendre, lit. ' to have of a thing (some) to sell,' in familiarly = 'to have enough and to spare.' Page 10, line 14.— M. de Buffon. Oeorges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788), a great ^Vencli naturalist, director of the Jardin du Koi in Paris, author of an IJUtoirc naturf'le, etc. He was admitted to the French Academy in 1753, when he luatle a famous address, Discours sur le style. As a nobleman he would wear the court dress with lace cuffs ("en manchefctts de dentelle "). Page 10, line 15, -en pleine Acad^mie. * Before the Academy in full session.' The French Academy was begun in 1628, and organized by IJichelieu in lt535, for the pur])Ose of regulating the language and taste of France It consists of forty members, chosen for literary or scholarly eminence, who meet weekly. Page 10, line 80. — cet age est sanS piti^. An allusion to the lines of the poet La Fontaine (1621-1695) in his fable Les deux pitjeom, Bk. IX., ii., 54. " Mais un fripon d'enfant, cet Age est sans piti6, Prit sa froiide, et dn coiij) tua plus d'4 moiti4, La volatile malheuieuse." Page 10, line 31.— berg'e. Bevf/e is the embankment; e6te (0.3, 25), the coast, shore, as seen from a sliip ; hord (11, 23), edge, margin ; rive, the bank of a river or stream ; ru-at/e (IS, 31), the bank or shore of a river or sea. Page 11, line 16. -dont vous ne valez pas les quatre fers. 'he exi)ression ne pan valoir le-i quatre fern d'un chien is pro- verbial, 'not to be worth a straw.' The fer is the shoe (of a horse, etc.), and as a dog is not shod, the expression means ' worth nothing.' Pigault turns the pliraso ; say, 'compared with whom you are not worth a straw.' The whole expression is a vigorous way of saying ' you worth- less rascals ! ' Page 11, line 18.— sans demander aon rests. Cf. 36, 2d. li > It;-; l-f ' ill 1^ 1 's : .If I i 1 1 ii„. ■' 148 LR CHIEN DU CAPITAINB. Jfesfe, remainder, rest, is nsed in the language of business, — H lui a pay4 ton reste. He paid him o£f (paid him what was due of his wages) ; hence partir nans demander son rente is 'to leave without saying a word,' or more generally, 'without replying,' 'without waiting for more,' 'at once. ' Cf. II n'a pas attendu son reste, He did not wait for a reply. Page 11, line 30.— faire un bout de toilette. Bout, end, is frequently used = a small portion, a bit; m« bout de corde, a small piece of string ; un bovi de sermon, a bit of a sermon ; hence * faire un bout de toiUtte,' ' tidy himself up a bit.' Page 11, line 30. — Dieu sait. The French use of Dieu, diable, etc., has less fcirce than the corresponding English words ; hence render ' goodutiSB knows.' Pagfe 12, line 12. — Allons ! Here used as an interjection, — 'Now then!' Cf. 18, 12. Page 12, line 15 — de nouveau. 'Again,' 'anew.' Page 12, line 21.— A-t-il le flano creux ! One of the commonest of emphatic forms is this interrogative form, — ' Lvi't he thin ! ' Cf. 16, 2. Page 12, line 2.3.— je veux faire un heureux aujourd'hui. Allusion to the saying of the Emperor Titus as recorded among others by Suetonius in his Duodecim Caesnres, Titus, § 8 : " Once at supper, reflecting that he had done nothing for anyone that day, he uttered that memorable and rightly praised saying : ' Friends, I have lost a day ' {Amici, diem perdldi)." The saying was expanded by Racine (1639-1699) in his Birinice, iv., iv. : "Ot. sent ces heureux jours que Je faisais attendre? Quels pleurs ai-je sdchds ? Dans quels yeux satisfaits Ai-Je d^]^ ^ofltd le fruit de mes bienfaits? L'univers a-t-il vu chancer ses destinies? Sais-]e combien le ciel m'a compt4 de journdesf Et de ce peu de Jours, si longtenips attendus, Ah, nuJheureux I combien J'en ai d6ja perdus !** English literature contains many allusions to the memorable exclama- tion ; Addison, Young, and others turned it to account. Page 12, line 26.— ne payait de mots. Z>«= ' with.' Je le payerai de mon sang, I shall pay for it with my blood. Payer de paroles, payer de belles paroles, payer de mots, ' to pay with fine speeches.' Paffe 13, line 12. — de force. ' By force,' ' forcibly.' NOTES. 149 >;!'! I ima- Page 13, line 12. — par exemple. Interjection, — • I can tell you,' colloquially non, par exnuple, ' not by a long shot.' Page 13, line 15.— Bonsoir la COmpagnie. ' Good night every- body,' 'goodbye to you.' Tliere is a touch of a familiar sense of bon- soir in this, to indicate that an action is ended and has been perhaps vain; cf. Tout est dit, bonsoir; n'en parlous j,lut (Diet. Acad.). Page 13, line 15.— un beau ciergfe. One of the most frequent offerings of Roman Catholics in gratitmle for an escape from peril is a wax-candle of greater or smaller size to be burnt before the shrine of some favoured saint. Page 13, line 16.— Notre-Dame-de-Grace. See note 5, 8. Page 13, line 21.— Adieu, mon beau navire. In 18,35, Hippo- lyte Monpou (1804-1841), already successful as a composer of songs, represented at the Opdra-Comique, a light opera in one act eutitleil les deux Beines, the words of which were by Fr6d6ric Souli^. One of its airs Adieu, mon beau navire, achieved instant popularity. Masson has reprinted the words in his Lyre franqaise, p. 114. Adieu, mon beau navire, Aux irrands m&ts pavois^s, Je te quitte et puis dire : Hes beaux Joura sent passds 1 Toi, qui plus fort que I'onde, En sillonnant les flots, X touB les bouts du monde Porte nos matelots ; Nous n'irons plus ensemble Voir I'dquateur en feu, Moxique ot. le sol tremble, Et I'Espagne au oiel bleu 1 Adieu, mon beau, eta Qnand 4clatait la nue, Et la foudre k nos yeux, Lorsque la mer ^mue S'61ani;ait Jusqu'aux cieux ; Sous nos pieds, sur nos tetes, Quand grondaient mor et vent, Entre ces deux tempetes Tu passais triomphant i Adieu, mon beau, eta Plus de courses paisibles, (M I'cspoir rit au coeur 1 Plus de combats terribles Dent tu sortais vainqueur I Et d'une main bardie Un autre 4 mon vaisseau, Sar la poupe ennemie, Plantera ton drapeau t Adieu, mon beau, eta Page 13, line 27.— les braies des Gaulois nos p^res. Th© country now France was called by the Romans Oallia, and its inhabi. tants, who were chiefly Celts, Oalli. The dress of all the barbarians, as distinguished from the Romans and Greeks, who wore the toga or hivui- tion, was in part always breeches. Strabo says specially of the Galli that "they wear breeches which they call brakas." The Celtic word (Breton) braget, French braie, Lat. braea, is preserved likewiaa in Eng. 'breeches,' Scotch 'breeks.' ruij l!-'i 150 j.' ,-■ -■ LB CHIRN DU CAPITAINK. IT. Page 14, line 1.— Vous causiez done. Gf. the use of done 5, 1 and uotc. Here, — * And «o you were talking. ' Page U, line 1.— qu'est-ce que bien. Note the value of the periphrastic question and Men, — ' what in the world could you say to him?' Page 14, line 12. — pour ce qui est de cela. Lit. 'for what concerns (is of) that,' — *as concerns that,' 'on that point.' Page 14, line 12.— danS SOn tort. ' In the wrong.' Page 14, line 13 — mais que voulez-vous? Of. 1. 24 below. This phrase is idiomatic and cannot he lenden d literally in English. Understood with the phrase is "(que voulez-vous) qu^on fasse (dise)," denoting that things are so, and one cannot help it. The nearest corres- ponding English is, ' What can one do about it ? ' ' How can one help it ? ' Page 14, line 14. — fidele en diable. (f. "ce port est diflScile en diable," 55, 20. " En dial^le " (lit. ' as the devil' ) is frequently used, as here, as an adverbial phrase, — 'extremely.' Cf. "La nuit est noire en diable," -Beaumarchais, Mai\ dc Fig., v. iii. In Englisli some speakers are addicted to a similar use of the equivalent adverb. Readers of Domhey and Son will remember that Major Joseph Bagstock was "tough, mji'am ; tough is J. B., — tough and de-vilish slyl" Render, ' faithful as can be. ' Page 14, line 14. — ^a. l^or cela (with soft c, hence fa), (^a gives a little touch of familiarity or contempt not suggested by il. Page 14, line 16. — quel est-il? Quel here refers to the character, nature, etc., of the man, not like qui, to the name, position, etc. Page 14, line 17.— Un paS grand'chose. This phrase imitates the word vaurien (1. i)), a good-for-nought — iin homme qui ne vaut rien; so "un pas grand'chose "= nn homme qui ne vaut pas (frand' chose. ' He doesn't amount to much.* Compare " uu rien du tout," 14, 21, ' utterly worthless fellow;' " un propre k rien," .31>, 22, 'a good-f or- nought.' grand'chose. With certain nouns grand does not take the e of the feminine. In O. F., adjectives derived from Lat. adjectives in — i» had but one form for the two genders. Thus Lat. r/rawrfw (m. and /.) grande (n.) became in O. F. grand {m. and/.). Under the influence of adjectives derived from Lat. adjectives in — us, which had two forma in NOTES. 161 O. F. {e.g.f Lat. bonus, bona, bo-min gave/;0H m., bon(n)ef.), the one-form liicter, tnitates it rien ; ".. 'He utterly ought.' ihe « of in — i« and /.) ence of ^orms in idje bej. assui fo rins ind. idc.) . •rthelt jectives certain well marked survivals of the single form maintained themselves, hlarly grammarians, igiiorantly thinking these were contractions, used an ' to denote the onusaion, as tiiey tli(')Ui,dit, of the e. Some of those sur- vivals are (jrand'choit, (jranLlch^re, yia ''Vaim, (frmuVsoif, (jrand'pcur, grand'mdre, gramVtante, grand' mease, yraiuf peine, gi-'unVpitiS, grand'rue. Page 14, line 20. — pays de Caux. The elevated part of ancient Normandy lying along the Channel, from the Seine north to the Bresle. "Lacampagne meme est plautde d'arbres i fruits alignos, qui n'empecheut pas que Ton u'y fasse d'excellentes rdcoltts, tant la terre est fertile. Partout ce pay.s oflVe dea sites agrdables et varies et tie cha- mauts paysages," — de Saint Furgeau. Page 14, line 22. -H passe pour = ea'^ r4pui6, — ' He has the reputa- tion of.' Cf. !!■ pa-ise pour I'auteur de ce roman, He is reputed to he the author of that novel. Page 14, line 25. — tout de meme. (Tout) de mime {=de la mime, nemblable maniere), a common adverbial phrase, — 'all the same.' Page 14, line 25. — Faut le VOir. Colloquially il is frequently omitted before /a ««. Cf. "m'est avis," 20, 18. Page 14, line 25. — gmboiter le pas. A military phra,se to denote marching in close tiles, so that the foot of the man behind follows on in the place the foot of the man in front leaves. Fleming in his Diet, renders this 'to cover the step;' the technical name of the step in English is, however, the 'lock-step' {S'^'i\\\iAm'& Military Diet.) ; almost equivalent (of dogs) is the expression "to come to heel," in the sense of following hard on the steps of the dog's master. Page 14, line 26.-11 ne paye pas do mine. " Payer de mine" (cf. 12, 25), denotes 'impress favourably by one's looks,' — 'He isn't much to look at. ' Page 14, line '29. — et mdm.e davantage. Note the use of da- vantage rather than plus at the eud of the phrase, // S 0. § 497, 3 ; Zr Fr., § 261. Page 14, line 29. — II no lui manque. Manquer is impersonal,— /J me manque quclque chose, /lack somi thing ; hence, ' He lacks. .. .' Page 15, line 3. — eSCOgriffe de Norkind. Escogriffe, a land- shark, a shabby, ill-looking foiiow, — 'That lout of a Norkind.' Note 152 LV. CHI EN DU CAPITAINK. '111 •ii 1 i '' !'! ' I M 1 '' l!M that the appositive noun with de omits the indefinite article. Cf. L Fr., § 276, 3. Page 15, line 4.— allez. Interjection ; cf. 12, 2 ; 18, 12 ; 75, 32 ; 76, 2S, etc. Render it in harmony with the context ; here, 'I can tell you.' Page 15, line 6.— se jetterait au feu. A'c jeter (xe mettre) au feu pour qvfilqu'vn is tlie usu?! French form of the proverb ; orresponding to tlie Englisli ' to go through Jire and neater for any one.' Page 15, line 7.— On n'en fait plus sur ce gabarit. Gaharit, model of a ship, — *Thoy don't buiid that kind any more.' Page 15, line 9.— Je le crois parbleu bien. Parbleu (euphem- iam for par Dieu) is a mild oath, but here merely an adverbial atrength- ening of "bien," — ' Well I should think so,' or more frt.ely, 'You had better bcMcve it.' Page 15, line 9.— Mais regai'dez done. Cf. 5, l ; 14, 1, and notes. Here with the imperative " donc"=just, pray, — 'but just look.' Page 15, line 10.— Qu'est-ce qu'il peut avoir h courir? " Avoir " here= ' to be the matter with,' — ' What can be the matter with him running ? ' Page 15, lin« 13. — de temps d> autre=rf« temps en temps, 'from time to time.' Page 15, line 19. — prit son ^lan. Cf. 53, 28, 'made a spring.' Page 15, line 22. — Je t'en SOUbaite. i^n souhalter is used collo- quially, to wish a person something you know he will not get, — * I wish you may get it,' 'I wish you luck of it' (ironically). Page 16, line 24. — marcbe vent arriere. 'Is running before the wind.' Page 16, line 24. — file. * Is spinning off.' The metaphor is from the turning of the wheel, on which the rope is wound, when the log is cast into the water. Page 15, line 24. — du train. * -At the rate.' Page 16, line 25. — d'avance. 'Of a start.' Page 15, line 26. — boire un COUp. ' Drink a draught,' 'take a drink,' euphemism for "drown." Page 16, line 27.— je t'attache le reste de tee jours aveo H0TE8. 15S 'from |om the is cast 'take a aveo des saucisses. This odd expression arises from the familiar phrase attacker ms chiens avec des saucimea, to throw money to the dogs, to spend foolishly. Pigault means therefore, that he is so sure the dog will he drowned that he engages to pamper him for the rest of his life if he escapes. Page 16, line 28. — le COUrant. Some editions read "ce satan^ courant. " Page 15, line 28. — le Havre. Formerly called le Havre de Ordce, ' the harbour of Grace,' hence the use of le. It lies on the north bank, at the mouth of the Seine. It has a population of 116,369 (1891), and carries on a quarter of the commerce of France. Page 15, line 31.— N'importe. Cf. 14, 26, note. Page 15, line 31.— mal h, Norkind. ' Unkind o/"Norkind.' A at times denotes source. Page 15, line .S2. — toutou. Usually written tou-toii, a child's word for dog : cf. 'bow-wow.' Du Manner in Trilby {p. .309) defines toutou as " a nondescript French lapdog of no breed known to Englishmen (a regular little beast ! )." Page 15, line 34. — tenftZ. Cf. alter used as an interjection, 12, 2; 15, 4, etc. — 'see now.' Page 15, line 34. — le voil^ QUi COule. Note the constructions with void, voilA. Lit. 'see him there who is sinking,' — 'there, he's sinking.' Of. 16, 1 ; 82, 16. Page 16, line 1.— coups de reins. 'Strokes.* One of many French phrases with coup, usually indicated in English by one word, — coup-d'ceil, glance, coup de pied, kick, coup de couteau, stab, coup de dent, bite, coup de /jtsi/, (gun) shot, coup de vent, squall, etc. Page 16, line 1.— voil^ qu'il tourbillonne. 'There, he's going down in the eddy.' Page 16, line 2.— a-t-il la vie dure! Of. 12, 21, and note. ' Doesn't his strength hold out ! ' ' Doesn't he die hard ! ' Pat^e 16, line 2.- -9a Die fait encore queique chose. 'That concerns (affects) me some v\ hat still,' ' I don't altogether like it.' Page 16, line .i.--je donnersis bien. .Sien has intensive foroe,— • I'd willingly give.' i ! i 154 LE CHI EN DU CAPITAINS. !!' [I I 1 1 ' % !'" :i t / i ' i. i i! Page 16, line 7.— Tonnerre de Brest. Cf. 57, 1. The word " tonnurre " is used iu French as in English ' thunder ' is, as an exclama- tion. So tonnerre/ mille tomierrea J (cf. 58, 2G) and even tonnerre de Dieu! — "Tonnerre de Dieu ! n'allons pas fumer sur le tonneau (cask) de poudre," — Balzac. The captain's exclamation is modelled on the last — the thunder of the cannon of Brest furnishing a ccmparison well known to the Norman sailors. Brest. A town of 75,854 inhabitants (1891), in the N. w. of France, important for its commerce and manufactures, but especially as a military port, one of the finest in Europe. Page 16, line 7.— qu'il meure, ce satan6 chien. Note this order of pronoun, followed by the explanatory noun — au order character- istic of colloquial French. Cf. "le laisser la, ce pauvre diable," IS, 6; "il n'est pas beau, votre invito," 20, 14, etc. Page 16, line 8. — le bon Dieu. The French, like the Germans (cf. der Hebe Oott), are fond of using the adjective with the name of the Deity. In Eng. simply 'God,' or 'God Almighty.' Page 16, line 10.— qui ne lui allaient pas k la cheville. The expression II ne lui va pas d la cheoille (du pkd), (lit. aukle-boue) is proverbial to express that one man is inferior to another. Cf. * He doesn't begin to compare with him,' 'He can't hold a caudle to him,' etc. Page 16, line 11, — nom d'une pipe. This and the equivalent phrases no7n, d\in petit bonhomine, itoin d'u7i nom, are all slang euphemisms of the oath {au sacrd) nom de Dieu! "Xom d'une pipe ! si vous m'approchez. .!" (Melesville, 1S30, in Larcliey). Cf. Trilby, p. 43. Page 16, line 18. — il gagna de Vitesse. *He rapidly over- hauled,' * outstripped.' Page 16, line 19.-86 laissant porter. 'Letting himself be carried,^ — the simple infinitive with passive force, cf. H S Q., § 363; L Ft., § 185. Other examples are to be found, .S7, 7 ; 73, 5. Page 16, line 22.-4 la force du poignet. 'By sheer strength of arm.' Page 16, line 26. -plus vite que nous ne. due to the affirmative comparative that precedes. Z/i'V., §264, 3, c. Page 16, line 32.— comme il eiit fait d'un noy^. *A» ha . The negative is HS Q., § 496,3; WOTKS. 105 would have done with » drowning man.' Noyi may mean either dead or in danger of death from drowning — II a rappel6 U noyi d la vie, He rfestored the drowned man to life. Page 16, line 33.— Z^ro avait du temperament. Not 'tem- perament,' 'constitution' (cf. 64, 2), but rather 'character,' 'spirit.' Page 17, line 2. —II se fit inattendue. "11" is here im- personal. Comme here ^prfsque, en quelque sorte, and may be rendered 'something of the nature of,' ' a sort of,' or 'as it were,' — * A revolution, M it w^e, took place within him.' Pafice 17, line 4.— SOUS son veritable jour. • Tn its true light.' Page 17, line 9.— il s'assit done sur son s^ant. 'He sat down therefore.' Cf. 5, 1 ; 14, 1 ; 15, 9 and notes. Page 17, line 13. — quoi que ce soit. Lit. 'whatever it might be,' — ' anything whatever.' Page 17, line 19. — en TUpture de ban. Ban is here banishment, outlawry ; rompre (break) son ban, to return to a place from which one is banished ; rupture de ban is the action of returning while under ban. Thin phrase 'to break one's ban' has come into English. — "Arran, hearing alarming rumours, broke his ban at Kinniel and hurried to court," — Burton, m N E D. Hence render, ' who has broken his ban.' Page 17, line 20.— sans papiers. The 'papiers ' here refer to the passport, certificate, etc., certifying the civil standing of the bearer. Page 17, line 21.— n'ayant plus ni feu ni lieu. N'avoir ni feu ne lieu is a very old phrase, 'to be without local habitation,' — 'without hearth and home,' ' homeless.' Mais moi, grftce au destin, qui n'ai ni 'ju ni lieu, Je me log:* o^ J* puia et comme il plait au Dieu. — Boileau, iSatirM vL Page 17, lin«i 22.— auberge de la Belle- Eltoile. Coucher (loger) d la belle Aoile, to sleep in the open air ; hence " Vauberge de la Belle- ^toile," ' the Starlight Inn.' Page 17, line 24.— mettaient — du vague dans Tame. Va^tie here =" malaise inddfinissable de I'dme." Hence 'gave him a certain uneasiness of spirit,' 'tinged his soul with gloom.' Page 17, line 29.— OOSUr de chien. Cf. " dignity de chien," 9, 2, and note. 156 LE CHIEN DU CAPITAINB. -i i r'i Ml. I ' Page 17, line 32.— dont il n'eClt pu 86 d^fendre. The verb is here the 2nd form of the conditional (// Fr., § 225, note 2) ; cf. " Ou eAt dit," 17, 32; 25, 27; 45, 24, etc. 'Can,' 'must,' etc., not having any participle in Eng., the perfect tensu is made with the intinitive ; hence, •which he could not have yuurded himself from.' Page 18, line 1 . — en mani^re de reflexion. ' lu a reflecting way,' 'as a sort of reflection.' Page 18, line 4.— Notre-Dame. See note 5, S, and 19, 7 ff. Page 18, line 6. — qui me fait I'effet • . . . ' who seems to me as if he....' Page 18, line 12.— Allons ! Cf. 12, 10 and note. Page 18, line 13. — I'autre. That is, his former master. Page 18, line 18. — C6te de Gr&ce. See 5, 8, note. Page 18, line 21. — 4 SOUhait. Phrases such as this, common in French, are rare in English (cf. ' to order,' ' to command') ; they must usually be rendered by a clause '{as (beautifully) made) as one could wish,' — 'ideaL' Page 18, line 23.— s'offre k nous. Cf. L Fr., § 167, 3. Page 18, line 26. — ViUerville. A fishing village on the Channel, built* on a cliff, a few nules s. w. of Honfleur ; its inhabitants number (1891) 978. Page 18, line 34.— la m4dioorit6 dor^e. 'The golden mean.' From Horace, Odu, n., x., 5: Auream quisquii' mediooritatem Diliifit. Golden is the middle state; Love the middle gifts of fate. Not the sloven squalid cot. Proud and envied palace not. —Gladttons. Page 19, line 2.— ses demiers automnes. 'His declining years.' Page 19, line 10.— Ave, maris Stella. Lat. 'Hail, star of the aea.' Page 19, line 13. — oour. The cour is the court or area, nsually paved with flagstones, extending from the house to the street, from NOTES. 157 which it is generally separated by an iron fence. The exi>rc88ion "rnaisoti entre cour et jai'diii,'" is the common descriptio. . of a house standing between such a court and the adjacent garden. Page 19, line 1 6. — IngOUViUe. .Sinci- 1852 a part of the town of Havre, but formerly a separate commune. It consists in freat part of houses and gardens of rich ujcrcliant.s of Havre, who can enjoy there from the lofty hill slope so enchanting a view of Havre, its shipping, and the Seine, that one poet has exclaimed : " Apr6a Constantinople, il n'cst rien de plus beau !" Page 19, line 10. — Sainte-Adresse. A small town in the depart- ment of Seine-Infeneure, near CJapc La H6ve, and about three miles N. W. of Havre. Hills rise near by, crowned by forts for the deftace of Havre. Page 19, line 19.— la orini^re 6parpill6e de la vague. Com- pare Byron's lines : "And I have loved thee, Ocean ! and my joy Of youthful sports waa on thy breast to be Borne, like thy bubbles, onward : from a boy I wanton'd with thy breakerH — they to nie Were a delight ; and if the freshening sea Made them a terror—it was a pleasing fear, For I was as it were a child of thee. And trusted to thy liillows far and near. And liiid my hand upon thy uiane — as I do here." —Cliilde Harold, iv., olxxxiv. Page 19, line 24.— en ^tait encore. En ilre, to be, with the idea of progress. Oil en aoimtiett-nons ? How far have we got? Page 19, line 25.— II 6tait depuis six mois. 'He had been for six months.' This difference of tense in French and English is dis- cussed, H SO.,% 338, 4; L ft'., § 218, note 1. Constructions with depu'ui may be noted as well in 29, 25 ; 32, 5 ; 36, 9 ; 37, 25 ; 47, 29 ; 67, 18, etc. Page 19, line 32. —la brave fiUe. Brave, preceding fille, gar^on, etc., 'worthy.' L Fr., § 78. Page 20, line 3.— C'est entendu. Or more briefly, etUendu, 'of course. ' Page 20, line 3.— je les prends pour mon compte. 'You may charge them to me/ ' put them to my account.' III! i : I. II 1i ' i , liB CHI EN DU CAPITAINR. 158 Page 20, line 4.— J'ai COUru des bord^es. Bord^e, a tack or board, one of the zig-z:iH oourKcs of a veHH*;! beating up against the wind ; courir (IcA hordden, take (make) somo tacks, keep tanking about. 'I've dono some beating about.' Page 20, line 5. — tel que me Voil^. 'Such as you see me,' but used like our " Be tliat as it may," to cmjtliaaize tlie statement to follow. Page 20, line 10. — pare ht virer. I'are from so parer, to get ready, to prepare for anything ; hence the nautical term when the ship is to be brought about on another tack, pure, d virer/ lit. 'made ready to veer or tack,' in Eng. 'ready about I' Page 20, line 12. -j'ai vent arri^re que j'en grelotte. Veru arri&re, a wind right aft or astern, a leading wind. Grdvlter means 'to shiver with cold. ' 'I'm running before a wind that makes me shiver.' Sumichrast renders, "I am shivoring with cold;" Bu(5, " I am shivering in the wind." Yet the idea of impatience seems uppermost. Page '20, lino 14. — be 11. Norman dialect for bien. I'ronounce so as to retain only the second part of the naaal element (jf bien. Page 20, line 15.— qui avait Bon franc parler. 'Who was wont to speak her mind.' Page 20, line 13. — M'est avis. The colloquial omission of il; cf. 14,25. Pago 20, line 28. — de sitfit. Sit6t=-8i vite, but with negative verbs de sitOt with the sense of at prochainement, ' so soon,' ' for some time to come,' or freely, 'in a hurry.' Page 20, line 30.— cette tete de Chien. 'That dog's head of his.' Cf. 9, 2 and note. Page 21, line 10.— Tons les moyens lui furent bons. 'He used every means.' Cf. " Tous les pr6textes lui paraissaient alors bons," 24,3. Pa^e 21, line 18— Saint Roch et son chien — dans la l^gende dor^e. St. lloch (rOk), one of the saints of charity, was born at Montpellier, France, in 1295 ; he went to Italy during the plague, devoting himself to the oai-e of the sick ; attacked at last him- self, he left the hospital at Piacenza for a neighViouring solitude, where he was discovered by a nobleman's dog, which daily bore him a loaf of bread ; restored to health he returned to his own country, then torn by ciril war, and was imprisoned as a spy until his death in 1327. La NOTKH. no legends dor^e refers to the nmst f.anious collection of lives of the ■aiiit.s inacU' in riiiiin. uinior the (lutt-r) title of Lp^ii'iida (lured, '(Jnlden Ije},'en(l,' liy Jamlnis do Vor.vu'iii'' (l2;{()-i'J9S), inchl)iHh<)p of (oiioft. This collc'tion was most popiiljir duriiig tlio iiiichlle ages and is fxct'od- ingly important in the history ot medieval liti'iature of all Wistern natious. An lln^Iish version was atiion^ the first hooks i)riMte(l by Caxton (148!?). It will ho evident from the date of its avithor that it ilid not origiiwdly contain a life of St. I'ocli. Mnt the original collection \m\h added to by later writers, and in a late addition is found a life of tlie saint. Curiously enouf:;h the life of St. Koch in the lat(;r additions contains no mention of his dog, so that our author speaks without his book. The expression Saint Rorh ot son rluen has beeoino proverbial, not from the (Joldcn Logt.nd, l)ut lioni the faet that the many pi(^tures — medieval as well as modern— of the saint almost always represent him as accompanied by a dog. Firming in his Diction iiaire, ii., 194, gives "C'est mint Roch et nan chien \iln ne mMent jamais (fiCenntmhle'], like Toby and his dog;" but shoald it not be rather like Punch and Toby, the latter being Punch's dog in the piippet show ? Page 21, line 34. — mal apprise. 'Ill taught,' 'ill-bred,' 'unman- nerly, ' ' rude. ' Page 22, line 3.— le mettait au COUrant. ' Kept him in- formed.' Page '2.2, line 18.— Ce qui est beau, etc. < f. Shakespeare's lines: "Beauty is but a vain and doubtful good, A shinirijj gloss tliat vadeth suddenly, ; A flower that dies when first it 'gins to bud, A brittle plass that's broken presently ; A doubtful t'ood, a erloss, a glass, a tlower, Lost, vadcd, broken, dead within an hour." — Pasxionate Pilgrim. Page 22, line 21.— Le capitaine se maria. Note the distinction in us* marier, hh marier, ipou-'^c.r. 'ilarh^r is used of the mini.ster who performs the ceremony, or of the lather of the bride ; se marier of the bride or bridegroom, who 'got married;' dijouser of the contracting parties to one anotlier — M.A Spouse Alile. B. (|3 III. Page 23, ime 5.— il n'en ^tait point ainsi. I^i itre is here used with reference to the nsult or (uitcome ; cf. H en sera de cetie affaire ce qu'ii vv.ui plaira, The matter will turn out as you please. Kender, ' It was not to be so.' I . 11 I:! )■, •¥ !- ii;i 160 LK CHIK>f DU OAPITAINE. Page 23, line 10.— se rendre un compte exact de la situa/- tion. 'Set the situation dourly l)efore him,' 'give himself a clear idea of the situation.' Cf. 17. 34; 23, 10; 49, 23, etc. Page 23, line 16. — faire des frais. Frain, expense, cost, with faire usually means 'to be at (to pay) the expense of ;' but here faire de.8 frais— faire dea avarices, solliciter le preniier, — 'make advances.' Pago 23, line 26. — Tout en COnservant. Tout en + gerund (imperf. participle) is used exactly with the force of luiglish 'while' + participle — ' while preserving'. . . . Of. 40, 20 ; 59, 2, etc. Page 24, line 6.— mettre une sourdine a son coeur. The Hourdine is a littlu piece of wood or mttal clusticd on a trumpet or violin to lessen the vilnations, — a bordet, or sordine ; hence our phrase, which may be rendered 'to restrain the in.pulses of his heart.' Page 24, line 28.— vivi'e en bonne intelligence. Viwe en boniie (inauvaiae) inteirtijeiu:t' = avoir de bonnes {inauvaiaex) relations avec quelqu'un, 'to be on good (bad) terms.' Page 24, line 32. -porta SUr Sa bouche. Porter here = avoir disposition, inclination ; porter mir kh hourhe, etre mcr sa bouche, are phraseb--to think much about eating, to be a gourmand, to be 'ond of dainties. Page 25, Huo 5.— poules de Crevecoeur. Of various villages called Crevecoeur, the one famous for its poultry is that in Normandy, department of Calvados. 'Ihe Crevecoeur species is the most favoured throughout Nnrnumdy, and the best esteenxed in the markets of Paris. It is a heavy fowl and lays enormous eggs. Pai,'e25, line 0.— cette exactitude qui est la politesse des poules. A humourous allusi(jn to the maxim of Louis XVllI. (I75o- 1824) : " L'exdctittide est la fjoUtesse dts rois." Page 25, line 10. — Inutile de dire. Jl est., is very frequently omitted with this phrase. Cf. 29, 12. Page 25, line 13.— VOUS lapa proniptement. The vous is used only to lend personal interest to the sentence — the so-called ethical dative. Almost now disused in English, but once well established. So in Shakspere : "I will roar you aa gently as any sucking dove." — Midsuiamer Night'i Dream, I., ii., 84. "HI do you your master what good I can." — Merry Wires. I., iv., 97. NOTES. 161 Page 26, line 16.— Lise ^tait bonue princesse. Bonne prin- Jesse is sometimea used as here to denote /einme bonne el commode d vivre, ' Lise was gracious.* Page 25, line 18. — se mettre en app^tit. ' Sharpen his appetite.' Page 25, line 20. — le verre d'absinthe. Abainthe, a green poison- ous decoction of wormwood, is a favourite drink on the boulevards of Paris. So much is it in use as an appetizer that I'heure de Cabsinthe is proverbial for a time between four and five o'clock, when people drop into the caf6s for their ' bitters ' ( Rigaud, p. 3). Page 25, line 21.— faire le quart. A naval term, =^lus que sur la VKtin, autaut que »ur la main, comiue sur la ■main are proverbial to indicate that a tiling dues not exist. Cf. : Pas plus de page que sur nia main ; voiU le paqnet. — Beauniarchais, Mar. de Fi'iaro, v., 11. Page 29, line 24.— Voil^ qui est drole. ' i'liat's very odd.' Qui in a few constructions is used :d)sohitily (witliout antecedent) of things: Voild qui rous plaira, There's something will please you ; ....qui pia est, . . . .what is worse. Page 29, line 24.-~c'est — k n'y rien crtnprendre. C'est d comprendre., it can be understood ; c'est di u'y rien contpmidre, ' there is no understanding it at all.' Cf. 30, 9. Page 29, line 25. depuis- • . arrive. Cf. 19, 25 and note. Page 29, line 28. — croire aux poules. Of. 30, 9. Croire quel' qu'wi, to believe a person, — that wliat lie says is tiue ; croire a (luelqu'wrif to believe in a person — to have confidence in his character. A similar distinction exists with things, cf. "croire ses yeux," 29, 20; "croire ii rien," 30, 9. Page 29, line 30. — Madame. The master and mistress are to the French servant always Monsieur and Madame (cf. 9, 5; 31, 11). Ad- dressing them, it is customary for the servant to say not vous but Mon- sieur or Madame with the singular verb, 3rd person (cf. .S6, 16 ; 36, 21). Page i;9, line 34. — n'en fut pas quitte. See notes 42, 17 and 105, 6. En itre quitte, to escape, come off. Followed by jioxir, it denotes to come off with no harm but , — II en Jul quitte pour la peur, He got off with a good fright. Page 29, line 34.- une excuSB en I'air. En I'air is a common phra8e = «rtna foudement, sans reaiitd, — 'an idle — empty — vain excuse.' Pagre 30, line 1.— interrogatoire en forme. 'A formal ex- amination,' — a legal term denoting the questions of the judge and the answers of the accused. Page 30, line 5.— comme k I'ordinaire. A Vordinaire 'usually' ; comine d I'ordinaire. ' as usual. ' Pag« 30, line 9.— o'est k ne plus croire k rien ! ' Why, we IS I If I 'M ,11 f 3f' '-i -■■-. ■ ■ i • » *' i;lt ;ir i; i ; > • •, > :. I • i koti ■u 1-^ 164 LB CHTEN DU CAPITAINB. can't believe in anything any more,' 'There's no believing in anything now,' 'It's enough to make us disbelieve in everything.' Cf. 29, 24. Page 30, line 18. — fit Pigault. The use of /aire = «t«; ««/» frais, s'il vous plait. Page 'XL, line 26.— se tromper d'adresse. (Of. se tromper de cheinin, etc. ) Mistake the address.' Page 33, line 2. — las mira au jour. Jour, as frequently occurs (17, 4 ; 36, 4), in the sense of luniUre, — 'held tliem up to the light' — to judge of their freshness. '* Pour juger qu'un oeuf est frais, les m^nag^res le prdsenteiit k la lumiftre d'une chandelle [or otlier light] : s'il est trans- parent etplein, c'est la preuve qu'il vient d'etre poudu." — Pannentier in Larousse, art. oenf. Page 33, line 3. — en Conscience. 'Conscientiously.' Page ,33, line 7. — Et avec cela? The customary phrase of the French clerk, when he has tilled one order for his customer and invites another. Cf. the corresponding English phrase 'Anything else?' Page 33, line 8. — 6tait de bonne maison. Maison IB used in the sense of famille ; de. bonne maison= appartenant A une bonne famille. Page 33, line 16. — toutefois. = n^a«7/iow, cependant, 'however.' Page 33, line 17. — casual. Properly 'casual, accidental, precarious,* but here 'fragile.' M. Littre'a remark on this last sense is worth noting: — "Depuis quelque temps I'usage s'est introiluit de donner i ecu fond. Distinguish d fond from au fond (25, 4, note) ; d fond = cojnpldtement, ius(iu'au bovi, — 'go to the bottom.' Page 35, line 28. — "voir venir." 'Watch the course of events,' ' wait and see how things would turn out,' * watch how the wind blows,' or colloquially, ' see how the cat will jump.' Page 35, line 30. — VOUdrait bien. 'Would be good enough,' 'would deign.' Page 36, line 4.— la percer 4 jour. Jour here = Zumt^re (cf. 33, 2) ; percer A jour, 'to bore through.' Page 36, line 2:^.— d^nouer les cordons de son tablier. The aprons are, as a rule in France, supplied by the mistress, so that in making the gesture of untying the strings, Jeanneton threatens to leave the service. Page 36, line 23. — nos huit jOUrS. 'Our week's warning.' Page 36, line 27. — demander son reste. See 11, 18, and note. Page 37, line 1.— prennent un point d'appui. ' Bear hard.' Page 37, line 11.— aurait du rendre des points. Rendrt {donncr, ceder) des /loiu/.t denotes the counting of points to the advantage of an opponent, supposing that he has tiiem in his favour at the begin- ning of a game, for the purpose of rending the game a better match. That is the usual meaning. Here, however, merely, * oven an examining magistrate would have to score poiuca iii its foivuur (to its credit).' Page .37, line 11.— pratiqua — une descente de lieux. Dencente de lieu is a legal term indicating the visit of the judge to the locality in which the erinin has been committed. Page 37, line 12. — debut oblig4. 'Indispensable beginning,' 'the first step one must take.' Page 37, line 23. — un je ne sais quoi de trouble. ' An air of indescribable disorder.' Cf. 27, 13, and note. Page 37, line 32. Voila qui est. * That's something . . . . ' See 29, 24. Page 38, line 4.— comme pass6 au rouleau. RouU/iu, If! \ . I i-; ^i, ^ J :!■ 68 LK CHIKN DIJ CAPITA INK. ill i ^'f W 'k roller, rolling pin; roimiK' ikihii'. an roii/can, '.is if rolled out smooth.* Page 38, line 9.— C'est a iiioi de le trouver. 'It is for me (it is my place) to iind hini.' Page 38, line 13.— dominee par elle. "Dominie" refers to Lise, "elle" to "I'idee pr6seiiti; " Page 3S, line 24.— avait — le sommeil leger. Cf. 18, 4; 34, 16; ' she was a light slerjHT. ' Page 38, line LT). - toujours aUX ^COUteS. 6coute, 'place to hear unseeu ; ' itrc. :\5, '2 ; L Fr. , ^ '2m. Page 39, line 20. — tout sera dit. 'That will settle it.' Page 39, line 22.— un propre a rien. Cf. 14, 17, and note. I 'age 39, line 28.— coinme boil lui semblait. This order of words is found in various tenses of seiahler : si bon lui i^leur) sembie, coniine bon nous {vous) seinblera, etc. ' As she pleased.' Page 40, line 4.— une volupt6 de paresseux. 'An idler's delight.' Page 40, line 5. — un SOmme. Notice the gender as distinguished from uiie somme, sum or burden. Page 40, line 11. — tira SOn aiguille. 'Kept on sewing.' Page 40, line 17.— tapisserie de Penelope. Penelope (pe nel'OpS) is represented in Greek story as the wife of Odysseus (Ulysses). At the end of the ten years' siege of Troy, Ulysses did not return home, and suitors l)egan to beset her, saying her husband was shipwrecked. Virtually a prisoner in their hands, she was obliged to promise that she would marry one of them as soon as she had tliiished weaving a shroud for her father-in-law. But she put off the evil day, by undoing at night her day's work, until, aftei- twenty years, her Inisband returned to deliver her. (Homer, Odyssey, Pk. ii., ff. ). Hence the proverbial exprea- NOTBS. 169 iahed 'dpi) it the i, and icked. xt she iroud night ed to cprea- ■ion in French Cest Couvrage de Pin4lopt, to denote a work that tliough ever begun ia never ended. Kii^'lish itferencea are to ' Penelope's web.* Page 40, line 35.— prendre en flagrant d^lit. l he Latin phrase fiayrarUe delicto, Fr. en Jlayrant dillt, lit. 'in tliignint crime.' English uses to denote this, 'to be caught red-handed,' 'in the very act.' Page 40, line 35. — lui dire SOn fait = ^«» dire ce que. je pense de liu, — fait having here the force of conduite, — 'tell him what I think of him,' •give him a piece of my mind.' V. Page 41, line 7.— prenant la patte dans le sac. In the very act of pilfering, so 'red-handed.' Cf. 40, 35. Page 41, line 7.— le mettre dans I'mipossibilit^. 'Make it impossible for him.' Page 41, line 12.— Cartouche. Lonis Dominique Cartouche (1693- 1721), son of a wine-merchant, was reared by gipsies who had carried him off. He became a soldier, and on his diachiirg*; nuide himself head of a band of robbers infesting the streets of Paris. (Japtured at last, he was broken on the wheel, ending his life with great bravery. As a sort of Claude Duval, Cartouche enjoyed a considerable popularity, so that he has become the hero of several literary works. Page 41, line 12.— Mandrin. Louis Mandrin 1 17-'4-l75r)), a notori- ous French bandit, who after service in the army toniied a troop of rob- bers to pillage the provinces of Savoy and I ):iupliigiiy, and even attacked strong towns. Thanks to his kindness to tlie people, and his bravery and local knowledge, he was able for years to defy the royal troojis. At last betrayed by his mistress, he was captured and broken on the wheel. Page 41, line 17.— J0U6 SOUS I'effort des ans. 'Warped with the strain of years.' Page 41, line 21.— le ventre k plat. A plat = sur la terre meme, 8ur le sol mime ; hence * flat on the ground.' Page 41, line '25.— se retint k quatre. ^ quatre (i.e., d quabe personnes) is used in various phrases to denote the great resistance to be overcome. II faut le tenir d quatre, There is the greatest difhculty in holding him. 8o se relenir d quatre =/aire un grand ejj'ort sur soi-mSme, 'to have all one can do to restrain oneself.' Page 41, line 26.— en plein crime. Cf. 40, 35 ; 41, 7. 170 LB CHIEN DU OAPITAINB. ii ■ '{ . ! ii I m 1:1 ;' 'i i I U Page 42, Hue 4. — corps de d61it. 'I'he chief evidence, such as tliu corpse of a man shot, the l)r(>ken door ri a burglary, is called le corps da (UUt, the main proof ; hence tin corps de d4lit compromettant, ' an in- ciiiniiiating jjiece of evidence.* Page 42, line 13. — de I'dtre. Le represents here the notion of uhhorrdi}. 11). Page 42, line 17.— quitte k s'expliquer apr^s. Quitte, free, •luits, going free ; hence, ' which an explanation later would justify.' Page 42, line 20.— gagner le large. * fiain the open.' Page 42, line 21. — venait d'entr'ouvrir. Venir de, 'to have just. . . .' So in 45, 29 ; 60, 14 ; 69, 23 ; 72, 1. Of. venir (/aire, etc.), to come to (do, etc. ), 44, 2. Page 42, line 31.— rognait sa journ^e par les deux bouts. * Shortened his day at the two ends.* Page 43, line 4.— ferame d'int^rieur. 'Good house- wife.* Page 43, line 6.— lui en laissait prendre k son aise. JEhi refers to lit (1. 2), — 'let him enjoy it to his heart's content.* Page 43, line 7.— faire la grasse matinee. Dormir [or /aire) la grasae matinee, ' to sleep late in the jnorning.' The expression arises from the notion that sleep helps one to grow fat. Page 43, line 14. — r^veill^ en sursaut. 'Awaked with a start.' Page 43, line 29.— Tu as bientot fait le tour du cadran. Lit. 'made the round of the dial,' 'you will soon have slept the clock around.* Page 44, line 13— Je ne oonnais que luL *I know nobody better.* Page 44, line 14.— le maire et les deux adjoints. Each comviune in France has at its head a mayor {maire) and one or more deputy-mayors {adjointa). Page 44, line 14.— le garde champetre et la gendarmerie. The public peace is enforced in France (1) by the gardes champitres, or country-constables, one of whom at least is maintained by every com> mune. They look after public order in the country districts. (2) The gendarmes, or military police, mounted and on foot, who have a military organization and equipment, are the main force throughout France and the colonies for the maintenance of public order and safety. NOTBS. 171 En Page 44, line 16 — prooureur de la R4publique. When a criminal case cornea into court, a public prosecutor with the title o* procnrevr de la Iii}mhlique (compare our Crown Attorney) takes charge of the prosecution. Page 44, line 16. — Pont-l'EvSque. A town of over three thou- sand inhabitants, twenty-eight miles E. N. E. of Caen, at the junction of the Touques and the Calonne. It owes its name to an ancient bridge that one of the first bishops of Lisieux had built across the Touques. It is the seat of the law-courts for the arrondissement of which Hon- fleur forms part. Page 44, line 18.— ne sachant trop. ' None too sure.' Page 44, line 22. — Certes que je le veux. Qw strengthens the expression, * I certainly do wish it. ' Page 44, line 29.— tu auras mal VU tromp^e. The future here has a euphemistic force in softening the assertion, — ' you no doubt got a poor view.' So "tu te sera trompee," * you are aurely mistaken.' See HSG.,% 343, 3 ; L Fr., § 226. Page 44, line 30.— en. . faire, de tea asufs. See note 16, 7. Page 44, line 31.— Est-ce que, par hasard, il esp^re. 'You don't think, now, he expects.' The periphrasis est-ce que adds a touch of surprise to the question. Page 45, line 2.— farcis, brouill^s, au jus, aux pointes d'asperges. (Eu/s farcis, eggs boiled hard and the place of the yelk filled with force-meat, cr with breadcrund)S, butter, and the yelk cliopped fine, ' stuffed eggs ; ' ceu/s hrouillds, ' scrambled eggs ; ' oeufa au jua, ' fried eggs ' (fried in butter or gravy) ; ORufa aux pointes d'asperges, eggs cooked with asparagus, a favourite breakfast dish in France. Page 45, line 18. — par le menu. Le menu = k dStail, les petites circonstances, hence par le menu, ' in detail.' Page 46, line 20. — assists. Note that the primary meaning of amder is *to be present at.' Page 45, line 26. — ce COquin de Z6rO. 'This rascally Zero.' Note the use of de only in appositives of this sort — 'rogue of a Zero.' LJ^r., §276, 3. Page 46, line 1.— faire une scene. Cf. "faire nne vie," 31, 11, and note. Faire une acine denotes ' to attack with violent language, ' 'load with abuse.' -j| H III 1 5 172 LK CniRV DU CAPrTAIVR. Page 46, lino \'A.- sans race.— ' \ cur,' 'a mongrel.' Pa^e 4(), line* 14. Dame. A" iU»l>n vi.ition of the common OM French iiitcijitctidn /Jfiim - Ifieu, fmiii /htmliic Dens, I.onl e»t, ill., 2. Page 4G, line 24.— Tu crois ? ' You think so ? ' Page 46, line 25.— Tu en aurais un autre que ce serait. This conatruotioii is equivalent to Ce nerait . . . . si ta en aviiix un autre. Inverted, the conditional moods are used as in Kngliah, ' You might have another and it would be .... ' Page 46, line 34. — r^quisitoire. A legal term denoting the address made by the public prosecutor at the conclusion of the evidence, review- ing and developing the grounds on whicli tlie i)ri8oner is accused. The meaning is extended to any series of repntaches gathered together against a pc-^on. 'Prosecutor's address,' or, freely, 'an indictment.' Page 47, line 6.— pour son compte. *a8 far as she was concerned.' ' As concerned herself,' Page 47, line 16.— avocata, nomm^S d office. The prisoner, too poor to employ counsel, is defended by a barrister {avocat) appointed by the court. Page 47, line 21.— Elle fit donner ses reserves. ' she had her reserves brought up.' Page 47, line 30. — si tu peux dire ! -S"* has here interjectional force, ' How can you say such a thing ! ' Page 48, line 16.— feras — ce que tu voudras. ' That yon (will) wish.' Notice the logical correctness of the French tenses. VI. Page 49, line 3.— en parfaite intelligence. ' On the best of terms,' ' in perfect accord.' Page 49, line 5. — redoublait de grace Redoubler de soins, etc. , to be doubly attentive, etc. The captain ' was doubly gracious and amiable. ' Page 49, line 23. — ee rendre compte. See 23, 10, and note. NOTKS. 173 Page 49, litie 26.— ne s'en disait aussi longr. Lit., Mid ii«.t Bfty all this to hiiiiai'lf in aiicli 'Irtail ; ' lieiicu ' di.l not tliiiik of all tliiH.' Pa^o 49, line 28.— valaieut toujours quelque bonne au- baine. Cf. 'Jo, 12; 'alway.s Idoiiglit him sonic jiinci! of luuk (.soiin' ^ootl windfall). Page 50, line 4. battre le fer pendant qu'il est chaud. Thi.s ))roverl>, which i.s fouiid in all thi; (jiernianK; ami iJonianio nations (EngliKh, "Strike while the iron is hot," — \Vel)8tur, lyi.stwai-d J/ue, ii., 1), is tir.st recorded in Latin, — Fvrrum, dum candel, tuiidfitiliivi, 'One must strike the ircn while it is white.' Page 50, line 11. — il m'en vout. J&» vuuloir d qu<'lnuun = aooir contrc. qrwIqiCun un sentimput dc raurune, 'bear anyone a gruilge.' ('i. *'Z4ro lui en voulut un peu,'* 5'-?. 14. Page 50, line 17. pour peu que tu t'en fusses donn^ la peine. Pour peu que = pour qxclque petite quantity, ever so little, how- ever little ; — 'if you had taken ever so little trouble.' Page 50, line 24. — s'ex6cuter. S'ex4('uter — se r6.suudre d faire quel- que cli one, 'make up one's mind to do somctliing.' Cf. II a'esl bien exS- cuts, 'He did the thing hantlaomely.' Page 51, line 3.— par trop turbulentes. Par (like Lat. per in permagnua) strengthens the modified word, —par trop = beaucoup trop, ' much too. " Page 51, Hue U.— Jouis de ton reste. 'Enjoy your few re- maining days,' 'make the most of your time (left).' Page 61, line 16.- -on Q^t dit un autre chien. 'You would have thought him (said he was) another dog.' Page 51, line 22. — baissa le nez. ' Hung his head.' Page 51, line 22.— emboita le pas. See 14, 25, note. Page 51, line 30. — il s'en fallait que ■ - • Lit. ' there was lacking that .... * Render, ' His voyages had been far from . . . . ' Page 51, line 31. — a I'^troit. 'Cooped in,' 'in close quarters.' Page 52, line 10.— et qu'il eut rougi. Cf. .39, 11, and note. Page 52, line 19. —en observant ses distances. ' While keep- ing his distance,' i.e., at a respectful distance. Page 62, line 21.— bassin — quai — avant-port. A French 174 LK CHTEV DU CAPTTATNR. Channel port like Honfleur presenla itself to the eye somewhat in the following cletlained by expansion = Ce/a se peut f aire — Cela pent sc falre, That may be. Page 56, line 11.— il n'y a plus a y revenir. 'There's no going back on it.' Page 56, line 12. — o'est plus fort que moi. ' It getathe better of me.' Page 56, line 16. — en VeUX-tu ? * Will you have him ? ' Page 56, line 19. — Tope-la. Absolute for Je tope d cela, 1 agree to that, — 'agreed,' 'done.' The Normans, like the English, shake hands over a bargain. Page 56, line 20. — La trotte est bonne. Trotte is a familiar word for distance, — *Tlie run is a good one.' Page 56, line 2.3. — planter mes choux. A proverbial expression for retiring on one's saviuu's. Page 56, line 23.— oomnie 9a se trouve, dis done. 'Say, isn't that lucky ! ' Page 56, line 22. — Grandcamp. There are three vUlages of Grandcamp in Normandy, the one in question being the little oyster- fishing port on the Channel, in the department of Calvados, near Isigny (61, 24). i'age 56, line 26. — file ton cable ! in nautical language filer le cdhle Idcher (pay out.) k rd'ile. peu d pen, et autaut qu^i faut pour le vwuillatje (iuicliorage). Barr^re in Anjot and Slawj, rejnarks (sailors' and popular): "Filer son noeud," or "son cable," to go aioaij, to run away, "to cut the cable and run before the wind." Knglish sailors' slang is similar, ' slip your cable,' ' cut and run.' Page 66, line 30.-4 fond de cale. Cf. 67, 15. Cale, 'hold,' d fond de cale, 'down in the hold.' NOTES. 177 Page 56, line 33.— du Finistere. This 18 the department of France, not the cape of Spain. It occupies the most westernly point of French territory, at the junction of tlu' ('liaiinel and the Atlantic. Page 57, line 1.— tonnerre de Brest. See 16, 7, note. Page 57, line 14.— le tortilla serr^. 'Twisted it tight.' Page 57, line 17. — C^der sa part. 'Oive up his share,' 'draw back.' Page 57, line 33. — sa douleur s'exhala. Exhakr is used of vapours, like the Eng. 'exhale,' but also of ^'rief, siglis, etc., ' Hi° rrief found vent,' 'vented itself.' Page 58, line 8.— il se fit honte a lui-meme de — 'He felt ashamed of himself for . . . . ' Page ^.8. l':.e 12. — a moiti^ Chemin. ' Half way between.' Page 58, line 14,- -^chappt^e de VUe. View as seen through hills, trees, houses, etc., that restrict it, — 'vista.' Page 58, line 20.- filer ses dix lieues. Cf. lo, 24, aiid note. Page 68, line 24. — elle a senti. /^V/e preserves the gender of bite. Page 58, line 26.-- -MiUe tonnerres. Cf, 16, 7, and note. Page 58. line 27.— Voil^ que j'ai . . . ' There ! I have , . . . ' Page 58, line 29. — midi cinquante. Abbnviation for midi et cin- qunnte minutfs ; cf, our 'twulve titty,' Cf. " huit heures moins dix," 19, 33. Page 58, line 32. — pour cause. ' For a good reason.' VII, Page 69, line 1. — la SOUpe tremp^e. Tremper laaoupe denotes to pour the soup over pieces of sliced bread put in the soup-dish. Page 59, line 12.— du Havre. For the town of le Havre, see 15, 28, and note. Page 59, line 14.— Eh non ! ' No, indeed ! ' - Page .')9, line 14.— J'ai failli attendre. 'I came near having to wait,' ' I was all but kept waiting. ' An allusion to the alleged saying (Fournier doubts it) of Louis XIV. (1638-1715), who thought that 178 LF CHIEN DU CAPITAINE. m Mi ' • \hH lii! li 'I if ■■1 ,■ i H people should come earlier than their due time in order to be respectful. Once his carriage came up precisely on the stroke. The king with a tone of reproach exclaimed, "J^ai failli attendre" Page 59, line 15. — c'est le principal. 'That is the main point.' Page 59, line 20.— Soit. ' Be it so.' Page 59, line 28. — laissons cela. '-Let us drop that,' 'have done with that.' Page 59, line 28. -J'aime autant ne pas en parler. just as lief not speak about it.' ' I had Page 60, line lO.-d'un ton bref. 'Curtly.' Page 60, line 15.— fit des frais d'amabilit^. Cf. 23, 16; ' took pains to be agreeable. ' Page 60, line 15.— ne laissa point que d'y mettre du sien. Laixser used negatively takes an infinitive with de to mean ' to do a thin^ in spite of difficulties.' Y viettre du sien is a phrase=y contribucr de son argent, de sa peine, etc. Hence, ' Nevertheless did not fail to add his share (do his part). ' Page 60, line 28. — mis 4 part. 'Apart from her....,' 'Setting aside her . . . . ' Page 61, line 1. — s'alt^rat. S'alterer, alter (for the worse), im- pair, spoil. Page 61, line 14.— H avait beau VOUloir. Avoir beau, to do in vain, — 'In vain he wishe;l to. . . .' ("f. O;^, 15 ; G8, 29, etc. Page 61, line 16. — se faisait jOUr. Se /aire jour = se faire ouwr- ture. et jjassoge, 'to break throii^'h and show itself.' Page 61, line 28. — les Sorel. Proper names as such are invariable. HSG. §390; L Fr. {? .36, 1. Page 01, line 24.— je tirerai Une bordee. Bordde is a tack or sideward direction of the sliiii sailing against the wind, a board ; courir des hord(des), to sail to windward by tacks ; tirer une bordde, ' to make a board (tack).' Page 61, line 22.— Cherbourg. A fortifi'id port on the Channel, at the mouth of the Divette, and a commercial oity of some importance ; inhabitants 37,013 in number. , NOTES. 179 Page 61, line 23.— pour arreter mon r^glement de compte. lUglemciit de. compte denotes the passing of au account, aa a proper one to settle ; 'to arrange (settle) my accounts.' Page 61, line 23. — je prendrai teiTe. Prendre terre = d4barquer, aborder, 'land,' 'go ashore.' Page 61, line 24. — Isigny. Of. "le petit bassin d'Isigny," 79, 5. A small port of about three thousand inhabitants, nineteen miles W.x.w. of Bayeux ; "it has a small but excellent port." It was at Isigny, in 1824, that the writer of this story was born. Page 61, line 25. — Grandcainp. See 56, 22, note. Page 61, line 26.— Pour peu que rami Tautin — exacti- tude. Sec 50, 17, and note. ' However little my friend Tautin had made a point of punctuality,' 'If . . . .had taken even the least pride in being punctual.' Page, 61, liae 29.— le COUrrier du matin. ' The morning's post.' Cf. 67, 2. Page 61, line 33. — Saint-Louis. i'he capital and chief port of the French colony of Senegal. It is built on an island at the mouth of the Senegal River, having a population (1891) of 18,925. The full name of the town is "Saint-Louis du Senegal," cf. 68, 6. Page 62, line 5 — de Choses et d'autres. Purler (caiuser) de choses et d'autres = parler de diverses choses, 'talk about one thing and another. ' Page 62, line 6.— au grand air. 'Tn the open air.' Page 62, line 11. — quartier de roche. Qnartier de pierre or de roche, 'large massive piece ot stone or rock.' Page 62, line 16.- un phraSBUr. A popular vfOTd—faiseur de phrases, bavard, 'a babbler,' 'over talkative.' Page 62, line 17.— Mon bon vieux. Of. 54, 19 ; 'dear old man,' (term of affection). Page 62, line 18— pour te coucher • -par ^crit. dniclier qaelque cJiose en 6cr'U= meitre par dcriC, ' t<> stt anything down m writing,' Of. the Ei»glish, "letters cowMed in such terms." Page 62, Hue 19.— tu peux m'en savoir gr6. * You may be grateful to me,' 'you ought to thank me for it.' Ri 180 LK CHI F.N DU CAPITA INE. ^ii '■] » Page 62, line 20.— ne SOnt pas mon fait. ' Are not in my line.* Page 62, line 21. — ma bourgeoise. Mon bourgeois, ma hourgeoise, are familiar words among the people for mon viari and mafemme. They correspond to 'my old man,' 'my old woman, 'the 'miasis." Page 6'2, line 24.— primo. A Latin word, ablative case of prinms with loco understood, — 'in the first (place),' naturalized in French = cn premier lieu, pmnierenient. Page 62, line 25. — la Manche. The English Channel, so called from its resemblance to la majiche, the sleeve. Page 62, line 26.— n'a fait que. 'Did nothing but.' Page 62, line 30. — Le SOir venu. Absolute construction, ' when evening had come.' Page 62, line 33.— a seule fin. See 5, 19, and note. Page 63, line 1.— il a tourn^ de I'oeil. 'He turned up his eyes.' I'he notion of instrument expressed by de here cannot well be rendered in English, tliougli in some phrases we have constructions that exactly correspond (cf. 'to wink with the eye,' etc.). i '. ge 63, line 5. — un diable en caoutchouc. * An india-rubber devil.' Page 63, line 9.— piquat une tete. In swimming piquer une iSte = s^d!aucer dans I'eau la tete premiere, ' take a header.' Page 63, line 12. — un chacun. An old-fashioned equivalent of chacun. Page 63, line 15. — avec defense de * With orders not to. . . .' Page 63, line 16.— s'arc-bouter sur ses reins. 'I'he cabin-boy supported hiinself against the strain by bending at the hips. Page 63, line 17.— avait toijjours plein la main. Plein is invariable in such constructions as this. Cf. avoir de Cargent plein ses pochen, to have one's pockets full of money. Page '^S, line 19.— laissat faire. 'Should let him alone,' 'leave him to his own devices. ' Page 63, hue 20. — vent arriere. Of. 15, 24, 'before the wind.' Page 63, line 21.— le cap au grand large. 'Heading for the open 8e».' NOTES. 181 Page 63, line 22.— raide comme une halle = m}is hdsUer, tria raindenteut, 'quick .as a sliot. ' Page 63, line 28.— le trempait comme une soupe. See 59, 1, and note. Tliis proverbial exureasion is exactly equivalent to 'made him sopping wet,' ' made him as wet as the river ' (as some say). Page 63, line 32.— le golfe de GasCOg'ne. 'I'hc stretch of water between the western coast of France and the northern coast of Spain, called by the French le (jol/t de Gaxcogne, from the neighbouring province of old France, (Jascony, and by the English the Bay of Biscay, from the Spanish province of Viscaya (the province of the Basques). The com- pression of the seas sweeping in from the Atlantic renders the waves unusually high, irreguhir, and dangerous (63, 33). Page 64, line 5. — vir^ de bord. Virer (of a sailing ship), to turn from side to siite and even joined witii it, 'Nay even.' Page 64, line 13.~se SOnt laisse empoigner. Empoigner, lit. to seize with the fist {poigii) ; in familiar language iiddresser beaucoup, causer une /art eruotion. Hence : ' let the .... take hold of them,' ' they were seized with pity fur.' Page 64, line 15.— a qui mleUX mieux. A set phrase, 'in emula- tion ; ' le ijater d (/id inicKX miftix, ' try to see who could spoil him most,' ' vie with one anotlicr in spoiling him.' Page 64, line 22. — faire • le dedaigneux. ' Turn up one's nose,' 'be over-proud,' ' su[)ercilii)u.s.' Page 64, line 24.-11 se laissait faire. 'He made no objections,' 'he let them do as they wisiieti.' I'age 64, line 25.— rendait la politesse. tentiou in return.' ' Showed any polite 182 LE CHIEN DU CAPITAJNK. m 151! ' Page 64, line 25. — fit du tort. 'Did him any damage.' Page 64, line 26.— On aurait ^te faoh4 . . .cela ! ' <>no would have been aorry if he were not thus.' Pago 64, Una 28.-06 chion-14 en remontrerait. Remontrer, to flomonatrate, point out, — 'that dog would show (teach) a thing or two.' Page 64, line 33.— dans ces derniers temps. 'Of late.' Page 65, line 1.— le plancher des vaches. Litt. gives an ex- ample of this phrase, which denotes "la terie, par opposition d /'«aw," f rom Scarron. "Loindu Vjeuoit plancher des vaohes," Very. v. Lepavi des vacfieii is used with the same sense. Page 65, line II. — il a un fler toupet. T-iuuet, tuft of hair, etc., is used as a slang word for ii^te (see iiarrere, toupet), and also in popular language = /iarc/jV.>.sc, verve: avoir du to>ipic=avoir da feu, dc. lahardiesse, (If r e (f r II terie (Litt.). So Rigaud( Z)jc/!. de,i lieuxcoiamuuis, 315): "avoir un fanitux toupet . . .avoir beaucoup d'aplontb (assurance), beaucouiJ d' impu- dence. " Page 65, line 19. — d6rat6. Lit. 'one deprived of the spleen.' Courlr covime un diien ddratd, comine un ddratA- courir avec tine ijrande Vitesse et longlemps. There is no equivalent in English; perhaps 'like a crazy one,' ' like a madman,' ' like a greyhound ' would come near. Litt. says of the verb ddrater : extirper la rate (spleen) ; operation qu'on /ird- tendait propre d reiidre leu clnens incilleurs coureum {ce qui n' est pas), et qui dtait suygerde par la douleur ressentie au c6t4 gauche dans une course lomjue et rapide, douleur (tttribuee d la rate. Page 65, line 20.— ont la langue bien pendue = o;i< une yrande facility de parler, — ' have the gift of the gab,' ' have a glib tongue.' Page 65, line 21.— cedent leur part. See 57, 17, and note. Page 65, line 24. — le loup blanc. ^tre connu comme le loup grii, comnie le loup blanc are proverbial for eti^e jiarfaiteitient connu de tout le monde. A grey wolf of such a colour, or more likely an old offender of a wolf, grown grey in iniquity, would Vje notorious. Page 65, line 26.— il s'allume sur la bete. A slang use of s^allmner, to kindle, in tlie sense of ' to be interested, enthusiastic,' — * his interest is excited in the animal.' Page 65, line 31. — Uiylord. Usually in French milord, a lord, a very rich man, — 'my lord.' NOTKS. 183 Pa^e 65, line 31.— que je lui ai dit. More correctly, lui ai-je dit. cf. ,S!>, "). Pag^e QQ, lino 2.— chapardeur. Ilx- vorb fhipitrdvi- is aoMiers' sl;!ii;; for roA-r, to steal, to Inot, ' to prig ; ' rjin/mrdenr, ' inar;nuler,'— U7i peu c/iapardei/r, 'soirmwliat given to pilforing (niurjiudiug).' Page 66, line 8.— parbleu bien. ^t •' 15, 9, and note. Page 66, line 10, — un grand danois. Tlie rh'wn danoh is a hunting dog, having short hair usually cf a white colour with Mack spots. The hreeiCole, stay, — 'calling at.' Page 67, line 32. — Cadix. In the .s, w. of Spain, one of the oldest ports of Europe, now reeoverinL; its former prosperity ; the city has a population of 02,5.'}0 inlia])itanta. Page 67, line 32. — Gibraltar. Gibraltar is not only a fortress but a beautiful port and town of l'J,800 inhabitants, not including the troops in garrison. Shijts stop here from all parts of the liast and VW'st, Page 68, line I —aimer le poil de la bete. Le poif, figura- tive for the animal itself, cf. 'to love the sight of the animal.' Page 68, line 2. — faire faute = iiiaiiqucr, 'fail,' * be missing.* J r. VIII. Page 69, line 25. -A ce qu'il. . . . ' As it. . . .' Page 70, line 1.— aurait pu repondre. 'Could have answered;' notice that the absence of a past particijtK' to ' can ' in English compels the use of the perfect of the inlinitive, ( 'f. 70, 7. I'age 70, line 17. — eut eu a coeur. Avoir a cceur =2iren\Y1 in number) unite the cantons ; and finally a varying number of arrondiasementa constitute a lUpdrtPinenf, there being 87 such. Each d^partement has its oflBcial head, a prdfi-t, who represents the central government ; each arrondissement a «OM.'{-;>r^/'^^ ; each commune its maire &i\i\ ad joints (^, 14) by local choice. Page 71, lino 13.— faire des gateries au capitaine. (^din-uis are little attentions, here of the palate, — ' to apoLl the captain with good things.' Tage 71, line 17.— On eut dit d'une masse sombre. 'You wouhl have taken it for,' 'it looked as if it was.' Litt. exjilains this curious construction d'a-e de as follows : voiis dlHez {on diraii) d'lin /on, d'un homme ivre (drunken), c'ed-d-dire Use conduit, it jmrle cnmme s'il dtattfou, ivre (la locution s'explique par une ellipse : on dirait d'un fou, c'est f) dire on dirait cela d'un fun, on dirait que ce gu'il dit ou fait est d'un fou, et, elliptiquement : on dirait d'un /on). Page 71, line 22.— qu'est-ce que cela peut bien etre? The periphrasis expresses here surprise, — ' whatever can that be?' Page 71, line 30.— Dieu mais. ' Why I gracious I ' Page 72, line 4.— portant bas I'oreille. Cf. "baissale nez," 61, 22; 'hanging down its ears.' Page 72, Hue 12.— cr^vent sa peau. Crever, to burst, ' to come through.' Page 72, line 10. — Faut-il que... For the value of the inverted form, cf. 12, 21, and note, — 'How ill-natured I must have been.' Page 73, line 2;i. — tourte. Properly a pie {tourte de piyeon-ft, a pigeou-pie) : but in some country districts of France used as name of a ^>. .«>.€>. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 I.I 1.25 — 6' :;: ^ IIIM U III 1.6 V] vQ 'c*l %. # % .s-l d? A / ^ Photographic Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, NY. MS80 (716) 872-4503 '^^ ■a/*o/^. Of. the slang : Je voiu en (ficlie) mon billet, 'I assure you it's a fact' (Barr^re). Page 79, line 22.— une bien dr61e d'histoire. Drdle, adj., is here used substantively and requires de with the following noun, cf. "ce coquin de Zero," 45, 26, and note. 'A very odd story.' Page 79, line 22. — Imaginez-VOUS. ' Just think.' Page 79, line 24. — ^ la raarque de. ' Marked with the name of,' •consigned to.' Page 79, line 29. — mM^-caSSis. Rigaud defines this as " MSU- CdSH, eau-de-vie et cassin iiiilds." Cassix itself is a liqueur made from black currants. As we have the expression cherry-Vjrandy (ratafia), we might use Du Maurier's translation 'black-currant brandy.' — Trilhy, p. 29S. Page 79, tine .32. — Ah qki. \ vous autres ! ^d is an interjection, — 'There now.' The use of (t«/re.s with mous and vou^ is a Gallicism. It adds a touch of contrast. Cf. ^Vous autrea femvies nous ay'iHHom bien difdremmenl, We women, we act very differently (from men). Page 79, line .32.~vous en avez pour longtemps. ' Are you going to be long about it ? ' Page 80, line 3.— une mani^re comme une autre. ' As good a way as any.' Page 80, line 5. — que je demandai. l^ee 65, 31, and note. Page 80, line 9. — Le jOUr m^me. Following the noun miine — ' very.' H S O., §483, 3 ; L Fr., §78. Page 80, line 11. -timonier en second. ' Second helmsman.' Page 80, line 15.— par le travers de Gibraltar. £tre par le travera d'un port, to stand athwart the port ; Stre mouVU par le lrarer$ de...., to be at anchor oft'.... ; passer par le travers df, to cross Athwart. . . . Hence ' while passing Gibraltar,' ' off Gibraltar. ' NOTES. 189 Page 80, line 16.— comme qui dirait. Cf. La Fh\ 95, 27. This phrase has a couuterpart in Kli/:ibothan Kiigliah, though not in modera English. Cf.: " Inhere are a sort of men whose visatres D» cream and mantle like the stniuiing pool. And do a wilful atillncss entertain, With purpose to be dressod in an opinion Of wisdom, pravity, profound conceit, Aft who thotild say, ' I am Sir Oracle,' And when I ope my lips, lot no dojj Inirk." — Shakspere, Merchant of Venice, I., i. This colloquial comvie qui dirait = en quelque surte, une sorte de: 'the dog, so to speak (of the crew),' or 'in a way,* or 'a sort of.' Page 80, line 18. — comme 9a se trouve. 'As luck has it,' 'just as it happens,' Cf. oO. 2.3, where the tone alters the meaning. Page 80, lino 19.— le rez au vent, I'oreille aux 6coute3, rceil au guet. Of. 8, 4 note ; ' suilling the wind, his ears pricked up, his eyes on the watch.' Page 80, line 2.3. — assez Caus6 ! Note the imperative force of the perf. part. ; cf. ' enough saul ! ' Page 80, line 2-t. — Oran. A sea-port in western Algeria, capital of the department of Oran; its population (1891) is 73,839; its trade is extensive. Page 80, line 27.— il en eut I'air. ' He seemed to.' Cf. 76, 8, and note. Page 81, line 6. — Caen. '*^ee note 66, 2S. In going to Caen, Cap- tain Pigault (of. 82, 2, flf ) wouM fallow the main road south from Hon- fleur to Pont-l'Ev^que (15 miles) then west to Catn (28 miles). Page 81, hne 9, sans tambour ni trompette. A common phrase to signify ' secretly.' ( U'. " li fiiut ailer au secours de ce» - place sans tambour et sans trompette," Voltaire (in Litt. ). Page 81, line 12. — tout 4 I'heure. 'Just now.' Page 81, line 20.— a fait la rencontre. 'Fell in with,' *rau across.' Page 81, line 22.-86 faire rapatrier. ' Be brought back to bis native land.' Pa^e 81, line 25.-11 86 fCtt butt^. BuUer (of Lonea), to stumble ", 1 m i i: I . iHii: 190 U OHIEN DU CAPITAINB. Against obstacles on the road ; generally ' stumble against ; ' heno6., 'had stumbled on,' ' run up against.' Page 81, line 28.— fait le toUT du monde. Of. 43, 29 ;— 'goue round the world.' Vage 81, line 30.— il aurait plutot navigii^ — que de re- noncer. Plutdt in a conipuriaori with an iiiMnitive i» followed by */«« or que de. Pagre 82, line 3. — II aura reconnu. * He no doubt recognized.' H SG.,% 34.S, 3 ; LFr.,i 'J'JG. Page 82, line 12. — rempluin^. Se miiplamer, lit. to get featliera again (after moulting), is used iu familiar aiylti ^refjaijiicr son emhoiijioitU (apris une vialadie), ' to thrive,' ' to get l.it,' ' to till out.' Page 82, line 21. — auront le tort. ' Will have the diawback.' Page 82, line 24.— baigneurs de Trouville, de Villecs et d'Houlgate. The towuH iut;ntioiiele resorts for sea-bathiiig. TrOUViUe is situated on the Ch.innel at the mouth of the Touques, about ten miles s. w. of Honlltur. It has beautiful villas, a splendid beach ; population, 6,308. ViUers lies six or tteviu miles further west on the coast; its cliO's and villas are picturesque; population, 1,342. Houlgate or Benzeval-Houlgate is about tliree miles west of ViUers, with bills and villas, and a population of 1,06;"! inhabitants. A pleasing description of Trouville and tbe Calvados shore. which are much frequented by the luiglisb, may be read in Blackwood' fi, October, 1871. Page 82, line 30.— mi-parti de Caniche, etc. ' Half poodle and. . . . ,' * a cross between a poodle and . . . . ' Page 83, line 13.— trainant I'aile, tirant la patte. Imitated from La Fontaine's fabU; ot' the Les di'ux />iH, on the 26th of Auj^iMt, 1S56, with tlie cast of characters as ^ivun on page O'J. The jip sent u^iitioti follows the text of the new fdition puhlinhed by Calmen I>vy, Purls, 1885, but careful collation of the earlier and later editions has made it possible to oorrect thu errors and ntispiints of the edition of 1886. Pagfe 92, line 15. — Bretagne. The most westerly of the ancient provinces of France. The iiumans of the time of Caesar includec? it in the larger district called Armorica. When the Angles and Saxons con- quered I'jngland, fugitive fJritona emigrated into Armorica, and especi- ally into the peninsular part of it, which consequi-ntly hy the seventh century was called Bretagne, Brittany. The superstition of the Breton, says M. de Saint Martin, is not less proverbial than his ignorance ; he Ib accused of believing in fairies, dwarfs, and sorcerers. Certain it is that marvellous stones are told in every village. Now it is the wind, the dust, the smctki- from the henrtli, the direction of wliich towards such a point of tbe heavens announces a fortunate event or its contrary ; again it is the chariot of death in its rapid course which dries up the fresh venlure of the meadows ; it is a 8[)irit hidden in the depths of the wood that maliciously repeats words uttered near him ; moreover there are springs and fountains whose benelicont waters he&l chronic diseases. Page 92, line 16.— la foret de Brocelyande. <»r Brocdliamle. A vaat forest of ancient Brittany, either between the present towns of St. Brieuc and Quintin (on the north coast of the peninsula), or about Paimpont (depart. lUe-et-Vilaine). further east and inland, and cele- brated even in the twelfth century as the wood in which Merlin was brought under the spell of Vivien. "And touching Breton sands, thej' disembark'd. And then she followed Merlin all the way, Ev<)a to the wild woods of Broceliunde." - Tennyson, Merlin and Vivian. The forest of Paimpont has the greater reputation to-day as the scene of [191 J IT— ^ 193 LA F^B. Merlin's enchantment. On the western border of the forest near Lam- brun, ia the famous fountain of Baratitoii, ;i few drops from which once were repute prendre d que/qu'un {de quelque ch(>-«) = /<■ qm relic r d cdiisc. de, le retulrt reapon- table, lui vm^iuler U tort, ' whuui I uhuil liuld rcsponuible.' SCENK IL Page 08, line 9.— que r^v^le les traits. Note the eflFect of this chunge of order by wliich the un([UHlilit(l verb in the dependent sentence is placed at the beginning rather tlmn the end of its elaui>e, adding greatly to the melody and force of the sentence. Page 98, line 28.- veuiUez me croire. The two imperative plurals oi vouloir are vault z-rmis and reuilli-,., with a decided diflfcrfnce in meaning. Vou/ez-voiis vnus tuire. Please be quiet, l!e (juiet, will you (cf. 75, 29). Veuitlez If. /aire, lie so kind as to do it. Page 98, line *J8.— sur parole = s«r la. ynranfle df ma bonne foi. The distinctions bi't'^een parolt. and viut are as follows: parole— (I) word, in tht- sense of si<,'niticant discoui.se, — la purole de Dim, the Word of (iod ; (2) power of spuch, — JHcit a ilound la parole au.i; lioinnies, (iod gave spc-eeh to man ; (.") jtronuse,— // « ij a rdd .sa parole, He has kept his word. Mot~(l) word, indej)endently considered, leu deux mots nui- vaiits, — the two following words ; (2) notable leuiarks, uii bon mot, witti- cism ; (li) answer to a riddle, etc. — " le mot d'une enigme," 135, 4. Page 99, line 6.— envers VOUS. distinguish the use of vers and envem. Vers denotes (1) direction in space —ff?'.s la riiu^re, towanls the river; (2) about — of time — vers deux heitres, about two o'clock; (3) (sanctioned by good authors but condemned by the Academy) { = envers), with respect to. II sesL montrd perjide vers (better eiirer-s) son ami. Envers uieaua as regards, towards, referring to persons. Jl s'est muntre HOTKS. 195 compatiMant envfrit lea jmvvre*, he showed himself oompamiionBte to the poor. P.iKe 99, liiif 11- contrition d'A present. The wlverhinl phrane d jrr^Hent, now, is lit n- used as a iiniui For this construrtion, cf. /'■« moeurs d'aiijoiirtr/nti, th<' morals of to-day. Hender, 'your contrition in the ])re8erit mfMiicnt.' Paj?e 99, line 13. -de grand COeur. The idea of 'willingly,' ' with pleasure,' may be exprrs-'ed l>y the tollnwiug tquivaleiit expressions, df grand cceur, dc hnn c(eur, de toxt inon {ton, non, etc.,) cd-itr. Page 99. 15.— injure. Jnjnro means (1) injury, wronj;, as in llfaut pardonnor lex iiijiD'fs, We must lorj^ivo injuries ; (2) insulting remarks, insult, as in // vduh a dit dex injures, Ho insulted you. The latter meaning is the nieanin>r of the text. Page 99, line 28. — grand'peur. See 14, 17 and note. Page 99, line 28.—^ moins que — ne soient. ^ moim que, 'lest,' requires the subjunctive with ne without negative meaning. H S O., § .{51, 3 ; L Fr., § 264, 3 h. Page 100, line 21. — avec 5a. *In addition,* *into the bargain.' See also .33, 7, and note. Page 101, line 5.-4 la guerre oomme k la gruerre. A French proverb, which sitrnilies that in certain affairs we must be pre- pared to accept the privations, etc., that are their inevitable accom- paniments. Page 101, line 11. — en plein hiveT=a'Uplu$/ort de I'hiver, ' in the depth of winter.' SCENE III. Page 105, line 6.— quitte k ohoquer. See 42, 17, note. Qnitte has its primary meaning 111 such phases as Je I'ai p'ti/4, me voi/d qiiifff, I have paid him, now we are quits ; Nous su7)ime.s quUtes, We are quits. It has a secondary meaning, Voiis Stes qvilte de voire ]>ai'ole, You are released from your promise : II en est quitte d bon rnarcJid, He comes ofif cheaply. The phrase in the text varies most from the primary meaning ; a similar phrase is Voua le ferez, quitte d itre puni, You will do it, even if you are punished afterwards. Page 105, line 10.— agr^er mes services. Not 'agree,' which is co$vtenir de, bnt ' accept,' accueillir favorablement. So in ending a letter 196 LA riiL we commonly write Atjrin Vex]rrfnit%on de ma nncire amitid, eto. As a lU'Utor verb (tyr^cr and Middle Kgypt. It was thu tirat in* habited and civili/ud portion of Ivgypt, with itH capital at 'I'liuljes. In the Thebais lived thu first ( 'liri ttaii hermits and ant^liurites. Pagfe 108, line 3.— mardi, jour d'ltaliens. Itnliem here refers to tho Theatre-ltalien or 'riieiltre-Ventadoiir of I'aris. Similarly we tind *' Aux JtaHctt>," as a title to Owen Miredith's puom. Cf. tho common phrase, On a jou4 aujourd'hui Don Jmni, oiix /lof'uns, " [)on Juan" was played to-day at the Italian Theatre. Tiio rh6a.tre-ltalien is the most faahionablu opera-house in Paris, made illustrious by Ho».sini, Donizetti and Bellini, and by the singers Kubini, Mario, Tamburini, Lablanche, Grisi, Peraiani, and Malibrau. Performances are on Tues- day, Thursday, Saturday. Page 108, line II. — il m' en COtlte. -^ generally accompanies eoUte used impersonally. Cf . // m'en coiile bon = Cela m'a iU tris pdnible. Page 109, line 1. — trappiste. The Trappist monks are a com- munity of the order of St. Bernard, founded in 1 140. 'i'hey occupy many monasteries throughout Kurope. One is maintained, as well, in Ken- tucky, and one in Quebec. Perpetual silence, abstinence from moat are some of the rules of the Trappists, whose austere life is proverbial. Page 109, line 25.— Auvergne. Auvcrgne, one of the ancient provinces of France, forms to-day the departments of Puy-de-ddme, Cantal, and a part of Haute-Loire. It lies in the centre of southern France, and is mountainous but fertile. Page 109, line 33.— que n'alliez VOUS. Qm=pourguoi, and there* fore the negatire p« ^a. part is U8t'»l uf persons from whoiii .luytlunj^ comes, or on whose lnhnlf !iny- thitig is done. J'hitfM-lui d' ■< /iHcitdfioyiH de 7nu /icrf. congratulate him for rae. J)e qiielh- part vieunnU oh pr^Ninlx? From whom do those j)io8entg como ? Itender, 'on behalf of.' Cf. " J'ctais de votre part I'ohjet d'une inilixcrete raillerie." 129, 2. Pago 1 1 'J, lino 1 1 .—la tAte n'y est plus. The forre of y Hre may be seen from such seutencea as Jt n'y unis pour rien, I had nothing to do with the matter ; Vans n'y Stcs pas, You pay no attention. Hen.ler, ' He is no longer sensible.' Page 11.5, line 14 — je vais COUper. The accAs is cue of fever; eouper la Jiivre = emp4cker le retour drs accin, ' to check,* etc. Page 116, line 27. — comme qui dirait. J^ee so, IG, and note. Page 116, line 19.- VOUS y tenez. Cf. 68, 3. Tenlr in this Hense=^avoir })Ot(r hut, ddsirer, and may here be rendered by 'you (nally) mean it.' Page 116, line 30.— pas de f^e saiis b(icheron. A jest on the frequency with whua tlie woodcutter appears in I'uiry stories. Page 117, line 4.— je ressemble k Diogene. Allusion to the Well A. ,. wu story of Diogenes passing through Athens, lantern in hand Hi hiyh noon, looking for an honest man. See De Fivaa' French Header, p. 19. .(!! 198 LA tAe. SCKNE VI. Page 118, line 29.— illustre et bouillant homonyrae. Allusion to Hector, son of Priam, King of 'I'roy. When that city was besieged by the Greeks, Hector performed prodigies of valour, holding off the fall of Troy for ten years, Hghting with Ajax and Diomedes, burning the (ilrecian fleet, and slaying many of his enemies. When at last he killed Patroolns, Achillea was incited against him, and by the aid of the gods slew the brave Trojan. Strictly, however, the allusion is to the character of Hector as found in the dramas of the middle ages, where he was represented as a tur])uleijt, insolent, blustering soldier. (Hence the meaning of " to hector," etc.) Page 119, line 16.— allez. Cf. 15, 4, note. Page 119, line 20.— n'en serez pas ie bon marchand. The phrases ilre iimnvain marchand, .ie troiivcr iiiunntis matrlutinl, iiilre pas bon marchand {d'utie chose), are all r.?cd with similar nvamu g = .'ietrouvcr mal (d'une chose), to have to suffei- for, tt) get the worst of. Page 119, line 21.— je suis ferre a glace. £/refeiT4 or itre/errd A glace, is colloq. and tig. for ilre hioi hdhi'e ; here, 'I am up in all....' Page 119, line 23.— tel que VOUS mo VOyeZ. Cf. 20, ;">, note. Page 119, line 24. — ^ quoi- • mordre. Mordre fl qncltjue, chofie = y prendre goilt, y faire des projr^K, 'have a liking for,' 'to get along with.' Page 120, line 2. — tenez. The interjectional use of the verb ; cf. note to 15, 34. Kender, 'there now.' Cf. "Tenez, veillez i cela," 128, 21. Page 120, line 6.— je te Vais Jeter. i)TJe vabi te Jeter. The posi- tion of to is optional. Cf. H S G., § 447, 1 c ; Z />., § 158. Page 120, line 8. — un ami k moi. The speaker might have said "un de mes amis." Page 120, line 12. ~ sur ces entrefaites. Or dans ces tntrefaitea =en ce moment-Id. The word is used only in tliese constructions. Page 120, line 16.- -que je meure. This is a subjun ctive with 1 optative force—' may I die, if it was.' To exphi in the construction, | understand some such verb as je couKenn. Page 121, line 6.- -Vous y §tea Cf. 111, 12; 115, 11, notes • You've hit it.' NOTKS. 199 Page 121, line 19.— qu'il VOUS Rache gr^. Subjanctive after the question in " peusez-von.:.'' Or^ -rt'cotinai^sancp, grntittide, when used with savoir : — savoir ijr4 or saroir huit t the matter going. Render, 'disposed,' 're:idy.' Page 126, line 18.— fsoyez sagQS. 'Vaf/:S. 206 6. I shotild have liked to see them. • 7. It was not from him that resistance had come. 8. The dog escaped from his master. 9. I do not mean that. 10. She was very dear to them. 1. The child's affection increased. 2. She pretends that she gave them none. 3. He was totally lacking in humour. 4. One was as good as the other. 5. He was a man of fifty-one years of age. 6. And yet no one would have thought him forty. 7. His defects were redeemed by many good qualities. 8. He resembled his brother. 9. He did not even have a moustache. 10. All that prevented me from going. VII. 1. BuflFon was a Frenchman, a distinguished member of the French Academy. 2. Captain Pigault did not buy the dog. 3. I was not thinking of that. 4. One evening we were walking along the tow-path. 6. We threw stones into the canal 6. The sports of children are sometimes cruel. 7. He went up to the boys. 8. The dog swam vigorously, and finally reached land. 9. They were driven away by threats and blows. 10. The poor beast was overcome by fatigue. MHii M mi ll : 206 APPKNDIX. VIII. t I'be captain's suul wau tillud with geueroas compasHion. 2. " Yousefc of niacals." he cried. 3. "Are you going to (irown the dog? " 4. Che swallows beuaine friglitetied atid scattered. 6. We have heard it said that he o£fered no thanks to his i-escuer. 6. T do not know whether he has need of it. 7. Iiiatead of going slowly, he ran. 8. That do;r jg 8Uspicious of ns. 9. That man can express his feeliugii with much eloquence. 10. do and offer your thanks to liim. IX. 1. I do not understand the language of si::Ms. '2. The French language is very expressive md ch-ar 3. Y ;■ I! . The prouf of the in.ia'H innocoaco wiw complete. 7. I'he Ictter-ciiriier stopped at the foot of tho liill. 8. What is good is beautiful. 9. I'he truth of the proverb is recognized. 10. He wiU occupy uo longer the Hrat place m his master's affection. was ight are XXI. 1. I do not like either dogs or cats. 2. Unfortunate Zero could not win the favour of hi. Mix them well with some minced tongue or ham and a little butter. 7. Put in some parsley. 8. Season well with pepper and salt. 9. Fill the whitos again with tlie minced yolks. 10. That is what they call "stuffed eggs." XXXVII. 1. He replied in a grave tone of voice. 2. It is [vaut] better to show patience than to give way to fse mettre en] anger. 3. Every opportunity he can lind, he testifies his astonishment. 4. In spite of her prayers he kept the dog. 5. What good quality does the dog possess ? 6. No other dog could do that. 7. The captain did not know what resolution to take. 8. Once a man has launclied int.; crime, he cannot stop. 9. He has not a moment's rest. 10. I wish I could get riil of it V i I i APPENDIX. XXXVIII. 1. Oentleuess is far stronger tlian reproach. 2. W(; must do him the justice to say that there were extenu- ating circumstances. 3. The enemy were giving way, and our soldiers were gaining ground. 4. I see clearly that you prefer a dog to me. 5. They have been married ten years. (). I shall be the one who will be sent away. 7. You have come later than usual to-da". 8. Although we often complain, he always forgets it. 9. He glanced at the dog. 10. The rebels finally asked pardon. XXXIX. I. She has a habit of staying away on examination days. 2. I wonder yet how he came to know it. H. Strike the iron while it is hot. 4. He bears us a grudge ; he will do us harm. 5. Do you know what you are going to do ? 6. That last assertion caimot be admitted. 7. When they came to me they suddenly stopped. 8. It will be a iong time before we see one another again. 9. Do you understand what I say to you ? 10. I warn you that it would have been better not to have met me this morning. XL. '/Ml 1. The sailor's brother was sea-sick during the whole passage. 2. Try to get out of it as soon as possible. 3. Now and again he had remorse for what he had done. ere extenu- ere gaining lave met me EXERCISES. 219 i. He resented their familiarity. 5. He soon returned to his former habits. 6. He kept these proofs of affection to himself. 7. In any other circumstance she would have been ashamed of her hypocnsy. 8. Tugs are small steamboats that take vessels out to sea. 9. The vessel came to land and discharged her cargo. 10. There was no need of writing your name. XLI. 1. The captain saw the vesseL 2. He directed his steps to it. 3. He arrived at the vessel. 4. The vessel was on the point of sailing. 5. The captain sprang over the railing, 6. The railing was only a foot above the edge of the wharf. 7. He turned towards the dog. 8. The dog did not follow him. 9. He was afraid to go on board. 10. The captain understood the fear of the dog. XLIL 1. The animal obeyed his instinct 2. He was faithful to his master to the last. 3. One may do to-morrow what one cannot do to-day. 4. Courage is seldom found with treason. 5. On his side he had not the courage to look at his master. 6. You have called ua ; here we are. 7. The doctor orders absolute rest. %. Choose your places and wait 220 APPENDIX. ';! r 9. I do not care for scenes like that. 10. The captain's vessel was a])out to leave. XLTII. 1. They were excellent friends and were always pleased to see one another again. 2. I want to ask you a favour. 'A. Do you know where we are going ? 4. I do not care to tell you. 5. So great a sacrifice must not be made. 6. When do you wish to go, sir? 7. He is to be pitied. 8. I want you to be good to him. 9. The poor fellow was sent to Senegal. 10. He did not want to go, of course. XLIV. 1 . He was not expecting them. 2. I am interested in it. 3. We shall stop within five minutes. 4. The tug will have to tow the boat as far as the lighthouse. 5. The passengers are already on board. 6. That is always the way ; the children must in the end leave home. 7. Suoh a life would be intolerable. 8. He told them how his enemies had separated them. 9. Go and get him if he is in the neighbourhood. 10. This is the story I promised to tell you. XLV. 1. That may be so indeed 1 but what is done is done, and there ia no help for it now. see one EXi:r{cisKs. 221 2. Tf I knew him to bo unfortunate, I shonM be sorry. 3. We shaU have time to become accustomed to one another. 4. I shall be back without delay. 0. Say, isn't that fortunafce ! 6. If you stay here five minutes longer, yon will be late. 7. One word more ; do not let him go down into the hold. 8. Never fear ; you will never see him again. 9. The tide is rising ; let us go away 10. The dog sprang o-erboarJ and swam to the shore. XLVI. 1. The CAptain took his handkerchief out of his pocket. 2. He made it into a ball. 3. He threw it down into the hold, and said to the dog, «• Fetch it. " 4. The dog rushed after the handkerchief. 5. He found it between two pots of butter. 6. A sailor closed the hatchway and Zero was a prisoner. 7. The dog barked loudly three or four times. 8. He sprang at the obstacle with a sort of rage. 9. He realized then tliat he was lost. 10. He uttered a long melancholy howL XLVII. 1. That resembles something 1 heard long ago. 2. They are calling to us to help them. 3. About half way home he hesitate.l and stopped. 4. You can catch a glimpse of the sea from here. 6. The ship was sailing towards the open sea at ten knots an hour. 6. " It is all overnow," he said to himself. 7. My wife will be satisfied ; that is so much. I!''' 1 ' i \i i w 222 APPRNDTX 8. It Beoms to me T shall nover forget it. 9 " Look, whether he h.vs not turned hia colour and has tears in his eyea ! " 10. It was hnlf-past twelve, and dinner was to he at one. XLVIII. 1. When she thought that bor liushand had long enough enjoyed his new existc'iu;*', and that fchero was danj,'cr [d craindre] lest he should forget the taste of sorrow, she changed her tone. 2. One day when he had not retunied home exactly at the minute, she received him with a frown. 3. "Dinner has been ke[)t waiting for you [vous atttnd de-puis] an hour, my dear." 4. "I am very sorry for it, but why did you wait, my dear ? " 6. "I am really very sorry I am so late, but" (looking at his watch) "it is oul> half-past six by me [d ma moutre]." XLIX. i. '• It id seven by me." 2. They presented their watches to each other. 3. " 1 think your watuh is too fast, ray dear," said the gentleman. 4. "I am very sure yours is too slow, my dear," said the lady. 5. " My watoh never loses a minute in the four aud twenty hours," said he. 6. "Nor mine a second," said she. 7. " I have reason to believe I am right, my love," said the husband, mildly. L. 1. "Reason !" exclaimed the wife, astonished, " what reason can you possil)ly have to believe you are right when I tell you I am certain you are wrong ? " 2. " My only reason for doubting it is that I set my watch by the 8uu to-day." .;;?fr KXURCISRS, 22.3 3. "The sni must be wrong then," cried the lady hastily. 4. You need not [il n'y a pas ,U qmi\ laugh, for I know what I am Haying. 5. The variation, the declination, rauat be allowc' for \yl faut tenir compte tU ] in computing it with [/aire la computation avec . . . . ] the clock. 6. Now you know perfectly well what I mean ; though you will not explain it for me, because you know that I am in the right. 7. "Well, my dear, if you know it, it is aufficieut. Are th«v bring- ing up dinner ? " fa 8. •* I am sure I cannot tell whether thoy are, or not.'* :! ■ I * V' I :!ijli LE CODICILLE I'AK PAUL FERRTER. [for rapid reading. J IhIit liif w ! PERSONNAGES OASTOX DE MORIERES m. Cosset. ^0™^^^^!^^^ M. MVLAHD. ' . M. Pascal. MARIE DE CffANTEX^Y \rino v. La scene se passe de uos joiirs, au chateau de Chantenay. TIN LE CODICILLE. Un salon.— Porte au lond.— Portes laterales.— A jcauelio iin (;im;iiK\ -X droite, ime tabic, avec ce (lu'il faiit. pour ct rire.— l''iiuteuil.s, chaises, janliiiiores. SCENP] I. PONTGOUIX, MAlilE, puis PITOU. Marie. Et voiln, inoii v\\vc iiotairc, ])ourquoi je reste veuve. Parce que les liouiincs soiib peisounols, egoistes, interesses, et que lemariago n'esb ricMi .lutre chose })<)ur eux qu'uiie S2)t'cula- 5 tion! Parce (|ue la bcaute, I'esprit et le c(iair ne ticiineut pas, dans ieur l-alauce, coutie le poids d'utie dot, et qu'il n'en est pas .n, ;0 dis un seul, assoz aiuiaiit, assez geticreux, assez clxev-alevesque pour sc vouloir eiubarrasser d'uue femme sans : . '.une ! XO PoiiTGOUiN. Une veuve ('. ■ "' ihil)ar . . . pour cause de mi- saritliroijiel ... ]\Iahie. Le ^Malabar. . .uioins ]:\ bucher ! . . . PoNTGOUiN. Yous t'tos ton'iblemeat sccptiquo !, . . Mauie. a qui la faiite'?. . . A cctte double experience 15 que les liasai Is de j^^-y \ ie ui'ont jx'rniis de faii-e en (juelques ainiees. . . Jf ipe ^1!,-. j'avais, faute d'uue dot, couru le risque de cotir"" 1;, t('iiil>le sainte. \ euve, et parce de la fortune que M. i.j O'.autenay ni'a laissce, c'est tout autre chose. J'avais vu. la regie, je vois la preuve I Quelle centre- 20 If ■ ;.; 11 • h 1,1 5; ^, I iliii 1 iii: ii l! i 228 LE CODICILLE. partie ! Cctte fois les epouseurs sortent de dessous terre, et je ne puis ffiire un pas, sans me heurter contre une demande en manage. PoNTGOUiN. Qui vous assure qu'elles soient, touteti, interes- 6 sees ? . . , Marik. Qui m'assure?. . . une (^preuve, bizarre peut-etre, mais concluante, a laipielle je mets reguUerement chacun de mes adorateurs. PoNTGOUiN. Et cette epreuve?. . . 10 Marie. Vous netes pas siir les rangs, mon acw"!. ■je puis done vous la dire : ]Ma fortune est I'oeuvre de M. de Chantenay : un testament nie I'a donnee ; j'ai imagine un codicille qui me I'oterait; et vous voyez d'ici la comedie: " — Vous m'aimez, monsieur, et je vous crois, et je suis certaine 15 "que vous n'aimez que moi?... — Que vous, raadame ! et "quelle femme pourrait lutter contre tant da charmes. . .de "graces. . .de seductions'? — Je m'explique : oe que vous aimez "en moi, c'est moi"? — Vous ! vous seule ! Les traits de votre "visage, vos yeux, votre front, votre beaute ! Votre ame qui 20 "se reflete. .. — Merci ! je ne crains plus de vous fairc niv "revelation qui refroidirait peut-etre une tendresse moins "passionnee! — Vous avez une revelation a me faire? — " /"i la voix de I'adorateur tremble un peu, sans que I'adoration soit pour rien dans le tremblement. — " llassurez-vous, cette 25 " reveliition ne touche ni a ma foi, ni a mon honneur, ni a " rien de ce <|ue vous aimez en moi. Elle n'a trait qu'a de " miserables details de fortune . . , —Vous me rassurez, madame, "et ces miserables. . .details ]" La physionomie de Tadora- teur se rembrunit. . . — "M. de Chantenay m'a k'gue toutc 30 "sa fortune par un testament en bonne forme. — En bonne "forme!" — La serenite renait sur le fro':t de radorauour. .. — "Mais un codicille dtait joint au test; iiu nt.. — Un codicille? '' . . Qui disait?.. ." Nouveau rembru iksement. — "Dans LE CODICILLi:. 000 ^ *■ «' " le cas ou madame de Cliauteiiay coiitracterait un second " manage, mon testament deviendrait nul et sans effet, et I'uni- "versalite de mes l^iens retcnirnerait a mes neveux, mes seuls "heritiers naturels." La pliysionomie de Tadorateur n'offre plus que les symptomes les plus accentues d'un parfait liebete- 6 ment. — 'Olais vous n'aimez que moi ! moi seule ! Ce que " vous aimez en moi, c'est moi ! . . . Les traits de mon visage ! "mes yeux, mon fivmt I . . . " Oh ! conune ils sont droles, tous ! protestaiit, ])albutiant, et finalement ])attant en retraite, pour ne plus revenir jamais I. . . Oh ! la joyeuse comedie !. . .lesio bonnes tetes ! . . .et les vilaines gens ! . . . Yous ne riez pas 1 PoNTGOUlN. Je pense a un cas qui pourrait se presenter. Marik. LequeU PoNTGouiN. S'il se rencontrait un homme. . . un paladin. . . qui sortit de Tepreuve, triomphalement ! . . . 15 Marie. II ne se rencontrera pas, 1. PoNTGOUiN. Mais encore ! . . . admettez I'hypothese ! . . . Marie. II ne serait pas de son siecle ! et conmie ce siecle a soixante dix-neuf ans, deja, cette circonstance gaterait bien un peu le parti ! 20 PoNTGOUiN. II auraH trente ans, environ ! Marie. Ce serait un berger d'Arcadie ! PoNTGOUiN. Vous re])Ouseriez 1. . . Marie. Vous tenez tant que cela a me marier? PoNTGOUiN. J'y tiens beaucoup ! 05 Marie. Qu'est-ce que je vous ai done iait ] PiTOU, entrant. ^Monsieur le sous-prefet demande madame. PoNTGOUiN. Un de vos courtisans 1 Marie. Oui ! depuis huit jours il tourne autour de la de- claration. Parieriez-vors pour lui 1 30 I 230 LK CODIClLLIi. PoNTOOuiN. Oh ! noil ! Ma]{IE. Vous etes prudent ! . . . Mais ne vous eloiirnez pas ! ce ne sera pas long ! PoNTGOUix. Une saynete ! •' Mauie. Toujours la incine, avec ck'noueniont invariable! Eile sort. liiil,;^ jif LE CODICILLE. 231 SCENE TI. PONTGOUIX, UTOU. PoNTGOUiN. Je ne parierais pas pour le sous-prefet, raais je parierais pour Gaston de Morieres !.. . {Hesitant.) Je paraierais?. . . Eh !. . .eh ! parierais-je?. . . II est grand et b genereux, mon ami Gaston ! mais trente mille livres de rentes qui s'evanouissent a votre barbe ! ... on ne s'attend pas . . . on recoit la botte a bout portant . . . lepreuve est raide ! . . . {Frapjie cVune idee.) Je parierai a coup sur ! Un bon averti en vaut deux!... Avertissons Gaston!... (// ecrit.)io " Courage, ami, declarez-vous I L'histoire du codicille n'est "qu'une invention. II n'y a pas de codicille. Feignez d'y " croire, n'y croyez pas, et la victoire est a vous ! " PiTOU, s'approchant. Monsieur ! . . . puisque monsieur est la, monsieur devrait donner un coup d'oeil aux espaliers. 15 PoNTGOUiN. Pourquoi cela, Pitou?. dinier. , je ne suis pas jar- PiTou. C'est vrai ! mais monsieur est homme de loi, et monsieur verrait s'il est juste que le mur du voisin seboule sur les fruits de madame I 20 PoNTGOUiN. Toujours le mur du voisin ! PiTou. Monsieur connait M. de Morieres. Monsieur pour- rait le decider a reparer son mur ! Moi, si madatue m'en croyait, on lui ferait un bon proces. PoNTGOUiN. J'y pensais, Pitou . . . mais quand nous aurons 25 essaye, d'abord, de la . . . conciliation . . . 'I H' 232 LK CODICILLE. M PiTOU. Monsieur espere concilier 1 PoNTGouiN. C'est dans cet espoir, tout justement, que j'ccris a M. de Morieres. Youlez-vous lui porter ma lettre ? PiTOU, la prenant. Monsieur a mis dedans qu'il est encore 5tombe, cette nuit, deux moellons qui ont ^crase dix-sept duchesses ? PoNTGOUiN. Je I'ai mis. "aTOU. Une marmelade de dix-sept duchesses !. . .S'il a du cueur, le voisin, il reparera sa muraille. II sort. LE CODICILLE. 233 SCENE III. PONTGOUIN, puis MARIE, puis PITOU. PoNTGOUiN. J'ai idee qu'il la d^inolira, moi, pour reunir les deux ht^ritages ! . . . Ce qui fera une belle terre, d'un seul tenant, la plus belle du Poitou ! Et, puisqu'il aime madanie 5 de Chantenay ... eh ! bien, ce sera lui le berger d'Arcadie qu'elle epousera peut-etre ! . . . C'est elle!...et elle rit ! L'administration est evincee ! . . . Marie, entre en riant. E Jiroita la commedia / . . . PoNTGOUiN. Le sous-prefet 1. . . lo Marie. II s'est enfui . . . et court encore ! . . . Vous verrez qu'il va demander son changement ! PoNTGOUiN, voyant entrer Pifoii. Pitou ! dt'ju, I . . . {II hid fait signe.) Chut ! (Bas.) Vous n'avez pas remis nia lettre ? . . . is Pitou, bas. Au contraire ! en mains propres, a M. de Morieres, que j'ai rencontre, qui venait. PoNTGOUiN, a 2)cirt. Eh ! j'ai ecrit a temps ! . . . Laissons- lui le champ libre ! . . . (A Pitou.) Venez, mon garc^'on! Marie, apercevant Pitou. Yous avez des secrets avec Pitou 1 20 PoNTGOUlN. Oui! nous menageons un proces a votre voi- sin! ... [A Pitou.) Allons voir les d^gats ! Iln sortent. fli 11 If If I: !! 234 LE CODICILLE. SCENE IV. MARIE, puis GAS'^ON. Marie. Un proces a M. de Morieres ! . . . Ce Pitou est feroce ! . . . le seul de nies voisins qui ne m'ait jamais fait la 5 cour !.. .jamais ! Est-ce indifference'? ou timidite ? . . . II serait plaisant qu'apres tant d'autres ! . . . apres le sous- prefet ... Ulle rit. Gaston, entrant. Voiis etes gaie, voisine ! Marie. Monsieur de Morieres ! Soyez le bienvenu ! 10 Gaston. Vous ne riez plus ? Marie. Non, c'est fini. Gaston. Tant pis ! vous avez le rire frais et sonore ! une musique d'or et de crista! ! J'adore vous entendre rire. Marie. C'est une question d'oreille, done ? 15 Gaston. Vous etes mechante, deja ! Non, mais vous me faites des declarations de Gaston Marie. musicien ! Gaston, C'est que je n'ose pas vous en faire d'autres ! Marie. Oh ! mon ami, pas de banalites ! •20 Gaston. Non, je sais ! vous ne les aimez pas ! . . . Et cepeiulant, vous devriez etre particulierement indulgente a . . . un voisin, qui vient vous dire adieu. Marie. Adieu?... Vouspartez? Gaston. Ce soir. 25 Marie. Vous allez chasser quelque part ? Gaston. Qui ! . . . dans les sa vanes de I'lnde . . . le tigre ! LE CODICILLE. 235 tou est fait la .. II 3 SOUS- e rit. ■e ! une lOns S! de Et te a, tre! Marie. Ce n'est pas serieux ? Gastox. Le tigre 1 si ! Mes projets aiissi ! Je vous ai parle souvent de Roger de Montluel. Mauie. Un voyageur de vos amis, qui a fait trois fois le tour du monde. 5 Gaston. II y a pris gout, et cette fois, la quatrieme, il m'emmene. Marie. Ah ! pour le coup, monsieur de Morieres, c'est Lien fini de rire. Gastox. Vraiment 1 10 Marie. N'est-ce pas un ami que je perds 1 Gasto.v. Qui. . .un ami. . . Marie. Vous n'avez pas Fair convaincu 1 Gaston. Si ! Mar IK. Yoyons ! . . . Vous etes mon voisin de campagne! 15 A ]a campagne, entre voisins, ou bien Ton plaide. . .et ce n'est pas I'occasion qui manque . . . Gaston. II est certain que vous avez un coquin de fosse . . . Marie. Je vous coiiseille de vous plaindre ! Vos raurs de cloture s'eboulent journellement sur mes e.spaliers. 20 Gaston. Je laisserai I'ordre de les reparer ! . . . Vous disiez qu'entre voisins, ou bien Ton plaidait , . . Marie. . . . Ce qui ne saurait etre notre cas, . . ,ou Ton se liait d'amiti^. Gaston. Seulement 1 26 Marie. Seulement ! Gaston. Vous ne voyez que cette alternative. Marie. Mettez que je n'en veux pas voir d'autre. Gaston. Tres bien ! Car, en fait de liens, le voisinage n'exclurait pas, que je sache, un attachement plus etroit que so Vamiti^ . . . 23G LE CODICILLE. MT- > (M i'^i Marie. Encore! Ah ! nion voisin, je ne vous ai janicais vu si de.sagrea))le quo ce matin ! Gaston. Je n'ai pas de chance, alors ! moi qui m'otais promis d'etre tres agreable ! 5 Marie. Pour me laisser des regrets plus vifs ! Vous tenez bien mal cet engagement. Gaston. Je vais m'observer. Marie. Vous observer?. . . Or qh, monsieur de Morieres! parlons net. Bepuis un an que j'habite la terre de Chante- 10 nay . . . Gaston. Un an deja ! . . . Marie. Faites-moi grace de vos exclamations ! . . . Depuis un an, nous vivons, vous et moi, dans des relations de voi- sinage, qui ressemblent a de I'amitie. 15 Gaston. La resserablance est frappante. Mon chateau est a deux portees de fusil du votre, et vos terres s'enchevetrent dans les miennes ! C'e.st a ce voi.sinage, que je benis d'ailleurs, que je dois I'eau qui, de votre fosse, vient inonder mes caves ! Marie. Et moi, les pierres do votre mur qui ^crasent mes 20 plus beaux fruits ! Mais il ne s'agit pas de ces rovers de la mitoyennete . . . permettez-moi de continuer. Gaston. Je vous ecoute. Marie. En suite de je ne sais quel echange de graines . . . plus ou moins potageres . . . 25 Gaston ma vie ! Marie. Gaston. Marie. Des graines de melon blanc ! Je ne I'oublierai de En suite de cet echange de graines de melon , 30 Blanc ! Blanc ! . . . Vous m'avez rendu visite ! Gaston. Je m'y vois encore ! Je vous apportais des greffes de rosiers, et des roses de mes greffes . . . pour vous permettre de juger ! LE CODICILLE. 237 »^ Marie. J'acceptai les roses, los greffes , . . plus tarcl, une bourriche de gibier . . . Gastox. Un lievro, trois faisans et sept cailles. Marie. Je m'en souviens. Gaston. Je m'en souviemlrai eternelleniont ! 5 Marie. Puis d'autros graines, (?'autrcs roses . , , d'autres bourriches . . . avec quantite de visites ... Gaston. Cent onze. Marie. Cent onze ! . . . Gaston. J'en ai tenu note! . . . Qa parait beaucoup, en un 10 an ! mais entre voisins ... a la campagne ! Marie. Bref, petit a petit, nous devinmes inseparables ! Je vous jugeai franc, loyal, sans arriere-pensee, et rien dans vos allures ou vos discours, ne m'avant autorisee a me defier de la sincerite de votre amitie, je cedai ingenument k I'impul-is sion de la raienne. Gaston. Je vous vois venir, allez ! Marie. N'est-ce pas 1 Gaston. Et je pourrais achever: "Yous vous etes pre- " sente en ami, on vous a fait aecueil en ami ; si vous sortez 20 "de votre rOle?. . ." Marie. En ce cas, mon voisin . , . Mais vous parte/ . . . et pour les Indes ! Gaston. Oui ! je pars pour les Indes !. . .et j'en suis bien aise, parce que les Indes, c'etait k peine assez loin k mon gre ! 25 Parce que de rester dans mon role d'ami, il n'y fallait plus compter ! parce que, luttant depuis trois mois contre I'envie de Jeter le masque, temperee par la crainte de vous dt'plaire, I'emotion de cet adieu pouvait seule me donner le courage de parler ! . . . 80 Marie. Monsieur de Morieres ! assez ! . . . Plus un mot 1 vous vous perdez ! . . . 238 T,K rODU'ILLE. if! >!iii I ^ 11 ll'';«! Gastox. (^'ost, (lojic s(> ponlro quo de vous avoufr quVni vous aimo ? . . . Marir, a part. Et lui aussi !, . . Gaston. Oui ! . . . jo vons ainio ! et quoi qii'il en ad. svienno jo in'appliuulis (ra\'oir oso vous h; diro ! AFaiute- nant, vou.s pouvoz iiio cc)n;L,'<'dior, ni'liitoi'dire votre porto, me retirer votre amitie ! Jo n'ajouterai que ceci : J ai trente ans, une saute de for, un noin sans tache et une graude for- tune. Vous otivs li])re, et mon avou n'a rien qui puisso vous 10 offonser, s'il n'a, liohis ! rien qui vous flatto ! Mais, faites-moi I'honneur de vous appelor madaiue de IVIoriores, et je mettrai ma gloire a n'attuclior jamais I'ombi'o d'une tris^esse sur ces traits auxquels sied si bien le rire dont je suis >fondement amoureux ! 15 Marie, a part. Aliens !. . .encore un qui va so noyer. . . apros les autres ! . . . CtASTOX. Yous n'avez rien a me dire ? Marie. Ne doutant pas de votre franchise, je vais vous respond re franchement. Votre declaration me surprend, elle 20 ne m'ofFonse pas, je suis veuve, maitrcsse de moi. Cost a moi que vous aviez a me deraander. Vous m'aimoz, vons me le dites, et je ne serais pas femme si je me blessais d'un amour sincere sincerement exprim^. Gaston. Vous n'otes pas choquee de la brusquerie ? . . . 25 Marie. Nullement ! C'est votre nature, et je ne deteste pas les hommes de votre nature ! Par exemple, je vous mentirais, si je vous disais qu'il n'y a pas un peu d'amertume dans ma surprise ! Habituee a ne voir en vous qu'un ami, I'aspect nouveau que vous donne votre declaration ne laisse 30 pas de me troubler. Vous ne m'avez jamais fait la cour, et par suite je n'ai jamais eu k m'interroger a votre sujet ! Or, ce que vous me demandez est grave, et assez pour que j'aie besoin de quelques jours de reflexion. LE CODICl'-LE. 230 (»ASTOX. Ne (litos pus tion tout do suito, ox. jo nio retire, moins malliournux ronv«> du c(Klicillo ! Vous in'funicy:, inotisirur, ct jo vous crois , . .ot jo suis jiHsuroe que Vous n'iiiinoz quo nuti I 5 Gaston. Vous! vous soulo ! votre beauto I votso ;,'race 1 votro distinction ! Marie, d p'f'f- Naturolloniont ! {Jfnuf.) Jo no crains plus do vous faii'o une revelation (jui rofroidirait peut-etre une tendrosse nioins passionnee. . . 10 Gastox. Yous avoz une revelation a nio fair<^ ? Mahie, a jxirf. La voix lui trondile ! Gaston, d jfctrt. Est-ce que ■\[. de Chantenay aurait laisse un interimaire 1 Marie. A^)us pai-aissez trouble ? 16 (tASTON. Intrigue seulemont. . . Cotto revelation?. . . Marie, l^assurez-vous ! olio no touche ni a jnon honneur, ni a ma i'; triomphant ! " Monsieur se lassera j)eut-etre d'ecraser des "duchesses!" disait Pitou. Marie. Vous n'avez pas ouvert cette lettre ! . . . Gastox. J'avais bien d'autres soucis dans le cceur ! . . . mais 5 puisqu'elle a provoqud vos soup^ons, cette lettre . . . il est facile . . . II va pour Vouvrir. Marie. Non ! . . .ne I'ouvrez pas ! . . . je vous en prie ! Gaston. Pourquoi?. . .je suis curieux d'apprendre de quoi 10 vous m'accusiez ... Marie. C'est inutile ! je ne vous accuse plus ! . . . Gaston. Mon innocence triomphe ! . . . Marie. Et je vous demande, au contraire, pardon d'avoir pu douter un moment de votre loyaute, de la noblesse de vos 15 sentiments . . . Gaston. Oui ! vous avez doute . . . vous me devrez de fiers dedommagements, madame ! Marie. Pensez-vous que je sois en etat de vous les donner? Gaston. II ne s'agirait que de vouloir bien. Marie. Nous en reparlorons ! allons, oifrez-moi votre bras! Gaston. Pour diner 1 20 Marie. Oui ! . M. Pontjjouin nous attend dans la salle a manger. Gaston. Pontgouin 1. . . II est la. 25 Marie. Je I'ai retenu, pensant vous confondre. Gaston. A propos de la lettre ! . . . qu'est-ce done qu'elle pouvait bien contenir ] Makie. II vous le dira. Cest dans ses attributions !.. . des LE CODICILLE. 240 Gaston. Allons i P'^c.^^ ' i -i que demain ! ' ' ' ' "' "'''^' '' »""" '''«'' d-^ "« venir Marie. 8a presence vous gene ? Gaston. Dame ! j'y perds un t6te-&-t6te ! Marie. Nullement . . . Vous I'aurpy i- par deva^t notaiie 1 * ' ' ^^"' ^ ^"^^^ ' ' ' ^ .i 1 I ' fif I.M , i| ii 1^ I'i, 1 i 'W P' t U I t M mii !> t H LE MAJOR CRAYACHON PAR LABICHE, LEFRANC ET JESSJ^. [for rapid RKADING.] till (ji ii'lli LF MAJOR CRAYACIIOK Cli^A TEURS DES HOLES. CRAVACHON ^'- I^kmi^^ml. DERVliniES M. Bkkgek. ANTONIN, domestique tie Cravachon . M. Dublaix. OLYMPE, fiUe de Cravachon . . . M"'« Scriwaneck. AMELIE, amie de pension dMJlynipe (r6le travesti) M-« Aline Duval. UN NOTAIRE ^- Lemeunier. La scene se passe a Saumur, en 1813. [252] LE MAJOR CRAVACIION. Fie th(5/ltre repn'sente xm salon. Ameiihleincnt simple, flpuri't« anspondtis. I'orte priiicipiile an fond. A droito, an proniiiT, niic porte ct niie talilo (furni''. An Hucond plan, nne clu'ininco avoo t^laco et pondnlo. A (^anclie denx portes, I'nno an premier, I'antre an Hecond i>lan. SCENE 1. LE NOTAIRE, CRAVACHON. Toun deux sntit asxh an viil'mi de la Hcdni'f au lever du ridean. CitAVAcnoN, 86 levant, (^/a .sulKt, inori.sicur . . . vous ii'fiuroz pas ma iillc. fi Lk Notaiue, se levant. Comment ! . . . mais songez done que je suis . . . ^j}\A.\\ci\0'^,bru8qiiemoiit. Quoi? (|Uo voulez-vous diie ? . , . Que vou.s etes not;»ire imperiul, quo vous eto.s luMiiiete homme, que votre etude est payee . . . Eh bien ! apres 1 lo Le Notaire. II me semble que cos a vantages . . . Cravaciion. Ce ne sont pas la des avantages. . . IVIoi, monsieur, je suis le major Cravachon, je suis un honnete homme aussi ; j'ai vu TAIlemagne, la Prusse et I'ltalie, et je ne m'en vante pas, moi, monsieur. . . Et aujourd'hui, je suisis commandant de la forteresse de Haumur, une prison d'Etat, monsieur, et je n'en suis pas plus fier pour ^a. Le Notaire, avec cahne. J'ai suivi avec attention le HI de votre rai.-jonnement, et je ne comprends pas. . . Cravachon. Ce n'est pas neeessaire. . .vous n'auroz pas juaiio fille Olympe, c'est clair, c'est net. . . Ain.si, monsieur. . . Le Notaire, cere nwn left sement. Monsieur, j'ai bien Thon- neur d'etre avec une profoude consideration . . . Cravachon, le recondiiisant. Serviteur, monsieur, serviteur, de tout mon cceur . . . Le notaWe sort, [253] 25 254 LE MAJOR CKAVACHON. 1^^ ! i, mm SCENE 11. OLYMrp], CKAVACHON. Cravachon, revenant. J'ai cru qu'il n'en finirait pas avec ses salamalecs. 6 Olympe, entrant. Eh bien ! papa, ce jeune liomnie . . . ce notaire . . . Cravachon. Je I'ai remercie poliment. Olympe. Encore ! . . . vous etes trop difficile aussi. Cravachon. Tiens ! je donne cent mille francs ! 10 Olympe. Songez done, mon petit papa, je me fais vieille . . . dix-neuf ans ! . . . Et voila le sixieme que vous congediez . . . Six ! qui en epousent d'autres ! si ce n'est pas affreux ! . . . II n'en restera plus. Cravachon. Puisque je donne cent mille fiancs, sois done 15 tran(i[uille. Quand on a un pere qui a vu le monde, vois-tu, qui a detrone des rois . . . qui a mange du clie\al . . . Olympe. Oh ! la-dessus, vous savez bien que tous les jours j'ecoute et j'admire... Mais. . .(c«/i»a><^) dites done, petit papa, si vous me les presentiez, peut-etre que mes avis . . . 20 Cravachon. Une entrevue I . . . II ne manquerait plus que 9a ! . . . Olympe. Alors, tachez qu'ils vous plaisent . . . Toutes mes amies de pension ont des maris. Cravachon. Tu appellcs 9a des maris, toi I . . . tu t'y con- 25 nais . . . ce sont des . . , Ca fait pitie I . . . Yn peu de patience, et nous ten aurons un . . . comme je I'entends. Olympe. Et comment I'entendez-vous ? Cravachon. Comment 1 . . . Je voudrais, la . . . un . . . tu J ! LK MAJOR CRAVACHON. 255 |iis que m lues Y con- bience, . . tu comprends ! . . . Voila I'homme qui te rendrait heureuse ! . . .et je le trouvenii . . . Olympe. Sera-ce bien long ] Cravaciion. Est-ce que je sais, moi ?. . . Tiens, au fait, j'en attends un ce matin de Paris . . . et tu sais que Paris est le 6 centre des luniieres. Olympe. Oui, et des coups depee. . . Vous souvenez-vous, il y a trois mois . . . Cbavachon. Si je me souviens ! . . . Je crois bien, une bles- sure superbe? ^-a me fait encore mal ! . . .mais c'est egal, (juel lo beau coup ! . . . On a bien raison de dire : il n'y a qu'un Paris ! Olympe. Je suis sure que c'est encore vous qui aviez tort. Chavachon. Oh ! non. . .cette fois, j'avais etc insulte!. . . mais insulte ! . . . Ah ! le digue jeune homme ! . . . je ne pense jamais a lui sans plaisir. is Olympe. Que vous avait-il fait? car vous ne m'avez jamais dit... Cravachon. Ce qu'il m'avait fait, le })rigan(l ! Tu vas voir. Je sortais du theatre Feydeau . . .il faisait uu l.>rouillard a ne pas distinguer une vivandirre d'un tambour-major. . .je2o descendais la rue Vivienne en runiiiiaut a part moi le morcoau d'Elleviou que je venaisd'applaudir . . . Elhniou, tu sais ? c'est mon idole ! . . . quand j'entends sur le trottoir, a trois pas devant moi, une voix dans le brouillard, (pii ecoix-hait le meme morceau. Javais beau ralcntir le j)as, ou marcher plus 25 vite, je ne pouvais pas me o Olympe. Vous lui devez des remerciements, peut-etre. Cravaciion. Pounjuoi pas? car tous les jours on est blesse . . . Qu'est-ce qui n'est pas blesse 1. . , Mais pas comme c^'a ! lantez grand set . . . ,t mon 1 pour allons id aux armu- iant. LE MAJOR CHAVACHON. 257 nent. c fiacres, , eiwbar- agne, au |. . . noir ! .pins sur bon gre ,e cande- Kous lis affaire |us nous t nmtii- lir, nous jlessure ! l)aule . . . kre. Ut 1)16886 ime (^a! oh ! non ! pas comme !t': M Iff ! 2G2 LB MAJOR CHAVACIIOX. Olympe, Non . . . Mais d'ou vient ce raystere ? Amelie. Ecoute. . . Mon mari. . .car je suis marine. . . Olympe, a 2) SCENE VII. ANTONIN, DKUVIKRES. Dkhvikues. Hola ! lie! porsonno !. . . nifif brnsfjiiement.) M. Cravtifhon ? Anton IN, a part. Ah! un monsieur, denuindez 1 Dervi^res. M. Cravachon. E.st-ce quo vous t'tes sourd '\ Antonin, niai^ement. Oh ! (juo non, monsieur, jo no suis pas sourd. . . (>S'ap]jrockaut.) Par exemple, j'ai un onclo (jui Test, sourd, mais qui Test ... lo Dervikkes. M. Cravachon. Antonin, sans Vecouter, Comme un pot, sauf votre respect. Dervikkes, s^einportatit. Ah ^'a ! voux-tu me repondre Antonin. II est sorti. (Jiej/renant.) (j"a lui est arrive bien drOlement, alloz. . . 16 Dervikres. Mademoiselle Cravachon ? Antonin. Elle est occupee. . .elle cause avec un hussard. Dervikres, d part. Un hussard ! Antonin. Oui. {Rpprenant.) II no s'attendait a rien, lo pauvre clier homme. . .quand, tout a coup. . . 20 DERVifeRES, le poHssnnt violemnient. Ah (^'a! vas-tu to taire, imbecile ! Antonin. Oui, monsieur. Dervii^res. Va-t'en ! j'attendrai. Antonin, s'en aJlant. Oui, monsieur. 26 Dervikres, traversant le theatre de droite d gauche. Un hussard ! . . . {^Pliis haut.) Ici ! % -■,-,.—. ._ 268 LE MAJOR CRAVACHOX. Anton IN, revenant. Voila, raon.sieur. Dervieres, traversmit ch (jmiche d droitf. X'n parent, sans doute ... Je suis bien bon de m'inquieter . . . Antonin, qui Va suivi. Voila, monsieur. 5 Dervieres se retourne, Us se trourent facp d face. DERVffoRES. Quoi ? que veux-tu ? Tu ne me laisseras done pas tran({uille? mille tonnerres ! Ya-ten I mais va-t'en done. Antonin. Oui, Monsieur. Dervih'es le pousse dehors ^;ar les epaules. ! I LE MAJOR CRAVACHON. 269 SCENE VIII. DERVIERES, sad. DERvifcKES. Mille tonnerres!... Aliens, bon ; voila que J oubhe deja mes recommandations ... On ni'a pourtant as.sez sermonne, k Pari.s. . . Si vous voulez plaire a la jeune per- 5 Sonne, soyez doux, calme, conciliant ; ils croient que c'est facile, quand on a ^te toute sa vie emporte, brutal, «,uerel- que je rejure ! leur. . .vingt-cinq millions 1 . . . Eien ! voil4 ^_ ^. ..,...^ , Allons, c'est dit, il faut que Ton me prenne ici pour un modele d'amenite' ... On dit la demoiselle jolie, ^-a m^rite bien quel- 10 ques sacrifices . . . Quelqu'un ! . . . attention ! . . . -j&sss 270 LE MAJOR CKAVACHON. iij i! SCENE IX. DERVIERES, OLYMPP]. Olympe, sortant de la cliarnhre de droite, et parlnnt a la can- tonade. Un peu de patience, done ! il va rentrer ! (A elle- btneme.) Est-elle pressee ! (^A2^ercevant 2Je7'vieres.) Ah! un jeune homnie ! . . . DERVifeiiES, s'inclinant. Mille pardons. . . C'est sans doute mademoiselle Olympe Cravaclion que j'ai I'honneur de saluerl Olympe, faisant la reverence. Oui, monsieur. 10 DERVifcRES. Excusez ma curiosite . . . mais elle vous paraitra naturelle quand vous connaitrez les esperances que monsieur votre pere m'a permis de concevoir ... Olympe. Comment, monsieur, vousseriez. . . DERVifiRES. Un pretendu . . . oui, mademoiselle. 15 Oly'Mpk, tl j^art, ajyres Vavoir regard^. Ah ! en voil;'. un ! . . . un vrai ! {Menie jeu. ) Eh bien ! quel nial (ja f ait-il 1 DEKVifcRES. Mon nora ne vous est sans doute pas tout a fait inconnu . . . Dervieres. Olympe, d part. Ah! le joli nom...pour une femme ! 20 (Ilaiit, avec etnbarras.) Monsieur, je stiis tres honore'e . . . de I'honneur que. . .et je vous en. . .remercie. . .{A part.) Oh ! non, on ne remercie pas . . . {Haut.) Mais mon pere est absent. . . Dervieres. Je le sais, mademoiselle, et je benis I'heureux 25 hasard qui me permet de causer un moment avec vous. {^A part.) Elle n'a encore rieii dit, mais elle est channante. Olympe. Puisque vous voulez mepouser, (J'Jtourdimeiit.) mon intention n'est certainement pas de vous deeourager, monsieur, mais je dois vous prevenir que c'est tres difficile. LE MAJOK CKAVACIION. 271 Dekvi^res. Quand on vous a vup, mademoisello, les obsta- cles ne comptent plus. (A part.) Eh bien ! mais, (^vi, ^'a va. Olympe. Ah ! c'est qu'il s'agit dabord de plaire a mon pere. . .et mon perc. . .il nifuse tout le iiionde. Dervii^res, d part. Comnie c'est encouragcant ! . .. JVIais 5 j'etais prevenu. [If ant.) Eh bi(Mi, niademoi.selle, j'ose vous I'avouer, ce pt're inflexible nrcffraierait beaucoup nioins s'il m'etait perrais d'esperer que vous ne m'etes pas tout a fait oon- traire. Olympe, vivemmt. Moi 1 par exemple ! lo DERVif:RES. II y aurait bien encore un moyen de s'entendre plus vite ... tSi vous etiez assez bonne, asse/ contiante, pour me donner un petit apercu du niari que vous avez reve . . . car vous avez du en rever un. {OJ i/ni])(' fait un oui de tete.) Je mefforceraio alors de lui ressembler. 15 Olympe. Comment, monsieur, vous voulez. . . DERVifcRES. Je con(^'ois votre embarras . . . Mais n'est-ce pas le chemin le plus court, le plus siir pour juger de la sym- pathie des caracteres et ne s'engager qu'avec connaissance de cause ? 20 Olympe, d part. II raisonne tres bien ! DERVii;RES. Ainsi, mademoiselle, parlez sans crainte. Olympe. C'est que je ne sais guere f aire les poi-traits. . . Cependant puisijue vous insistez. . . Air : de f Herhagerc 1:5 .Je veux d'abord qu'il uit btaucoiijj d esprit, Qu'il ait bonne tournure ; •Fe veux encore qu'il soit assez instruit Et d'ainial)le figure ; .Te veux aussi qu'il soit d'exeellent ton, 30 Qu'il ne parle pas politique, Qu'il n'aime pas jouer an boston, Et qu'il fasse un pen de inusique. ^m In i l:i. 11 275 Dervi^res. Olympe. LE MAJOR CRAVACHON. Vraiment, il vous faut tout cela ? Oui, j'ai rev6 ce mari-la. 6 Vraiment, il me faut cela, Car j'ai reve ce mari-li. DerviIiIres. (Parle.) Mais. . .je tacherai. . . Olympe. A la rigueur je pourraia me passer 10 D'une haute naissance, Mais je voudrais qu'il sut un peu valser, Jit qu'il cherit la danse ; Pourvu qu'il fasse en tin ma volonte, Qu'il soit toujours d'humeur joyeuse, 16 Fit qu'il n'aime pas trop sa liberte, Je sens qu'il peut me rendrc lieureuse. Dervi^:res. Vraiment, il vous faut tout cela ? Olympe. 20 Oui, j'ai revo ce mari-la. . .etc. Dervi^res, d part. Elle est ravissante ! Olympe. Ah! j'oubliais une condition ... oh ! mais tres importante. Je ne pourrais jamais me resoudre a epouser un homme emporte, querelleur, qui eiit des duels enfin ! 25 DERVii:RES. Fi done ! (A part.) Comme 9a se trouve ! Olympe. Voila tout, monsieur. DERVifcuES. C'est extraordinaire, tout ce que voiis aimez, jo I'aime, tout ce que vous detestez, je le doteste. Olympe, avec joie. Vraiment? Ah! qu'on a bien raison 80 de s'expliquer franchement !... voila ce que les parents ne veulent pas comprendre ... si mon pere savait (i[ue je vous ai vu . . . que je vous ai park' . . . Ah ! mon Dieu I je I'entends ! . . . il ne f lut pas qu'il se doute. . . (Saluant soleniieUem,ent.) M()!isieur, je vous permets d'aspirer a ma main. 35 Elle sort par ht seconde porte de (janche. LE MAJOR CRAVACUON. 273 SCENE X. ais tres )user un )uve ! is aimez, raisoti •ents ne vous ai »iitends ! lhm.ent.) DERVIERES, puis CRAVACHON, puis AMELIE. DEHVifeRES, la reffardant sortir. Et j'userai de la permis- sion, je vous prie de le croire. . . Quelle bonne petite nature 1 franehe, naive, aiinante. . .je I'ai bien un peu trompee. . .niais, r. jo me corrigerai . . . c'est decide, plus de querelles, plus d'affaires d'lionneur. . . Je veux rivaliser de douceur avec le papa Cravachon, qui doit etre, d'apres les principes qu'il a donnes a sa f^lle, I'invalide le plus pacifique. . .on le dit un peu original .j'eviterai de le froisser 10 Air : d<' -Julie. Pour enjoler ce p6re de famille, Adoptons des nuLHirs de convent ; Je ferais des travaux d'aiguille, Je consens nieme a jouer au volant . . . Pour ta douceur, beau-pere, on te renomme ; De patience, eh bien ! faisons assaut : Pour epouser ta fille, s'il le faut, J'oublierai <[ue je sui.s un homme. 16 20 'IH che. {Parh'.) Ah: le voici ! Cravaciiox, entnuit mxs voir Dervieres, Hue lettre d la ludin, d part. Les poltrons ! . . .ils ont arrange I'affaire. . .et main- tenant ils dejeunent. . . N'ont-ils pas eu le front do in'inviterl ... " Messieurs, je ne dejeune jamais entre mes repas." Dervi^res, d jjart, II a Fair bon gar(^'on ! mais il ne me js voitpas... (ToKssant.) Hum! hum! Cravachon, Fapercevanf. Hein? J)¥MYikYi¥.Sy saluant. Monsieur... Cravachon. Vous etes enrhume. 274 LE MAJOR CRAVACHOr m Dkrvieres. Niillement. CuAVACHON. Quo voulez-vous 1 Deuvi1';ues, d part. Tl est brusque! {ITaiit.) Monsieur, je m'appelle Dervieres et je ponse que mon nom, . . 5 Cravaciion. Ah ! tres bien, tres bien. Amklie, entr' oiivrant la ^Jorie de droite. Hein'? quel- qu'uu !. . . Pendant toute cette scene elle e'coute, d moitie masqnee jmr la parte. 10 Dervikres. J'ose preteiidre a I'honneur. . . Cravaciion. Vuus voulez epouser ma fille 1 Amelie. Coniuiont, j'ai uu rival? Cravaciion. Je suis encliante que nous soyons seuls ! . . . {Avec intention.) J'ai I'habitude de causer en particulier avec isles prefcendus. Deijviekes. C'est trop juste. Amelie, d pKirt. Enfin je vais connaitre ce grand secret. Cravaciion, remontant la .scene. Vous perniettez. . . (// ferme la parte da fond.) On ne saurait trop prendre de pre- 20 cautions pour n'etre pas derange. Dervieres, d part. Voila un singulier preanibule. Cravaciion, presentant un fantenil. Asseyez-vous. ( // va chercher un a^itre fmiteuil pour lui et vayant Dervieres encore dehaut). Asseyez-vous done. 26 lis s'asseyent. Dervii;res, apres nn temps, d part. Soyons insinuant. (I/aat.) C'est en treinblant, monsieur. , . Cravaciion. PerniQttez... (II tov.sse.) Monsieur, je suis le major Cravaciion, j'ai brfde TAllemagno, la IVusse et I'ltalie, 30 j'ai d(''ti'6ne des rois, monsieur, j'ai mange du cheval. . . Dervilihes, gaiment. Sans sel 1 LE MAJOR CKAVACHON. 275 Cravachox. II n'y en «avait pas... Enfiii jc suis \\n honnete lioinme ct je donno cent mille francs a ma fille. . . A vou.s, maintcnant. . . Allez. // n^enfonce daits sonfanteuil et aUomje les jamht's. Deuvi^ires, (I ■p . . . r'(ll\<' liMls Ics jnms (l.ilis 111. liolU'llC (Ij'S. , . l>Kia ii' iJKs. rli-iiniiif. Ass«'/., mnn.si«Mir. t'li'AX ACIION, i) l>iti't. Tirs Iticil. f> Amki.ii'., i) purl. II riusnlti", j'l prr.scnl. I >Kl{Vll UKs, <) jutrf. (.^)u"iill;iis jo i'niit> ! {/fttiif, arrr hcnii- <'i>iii> ii.) Mais ;V t|in)i 1m>m nous riii|i(>t-l(tisi(Mir, »|Mi* nous h'mn*'/, pas cii I iiilcnt ioii Miiiria.i;o. . . (.^{AVAciinN. Nous ! t'pousiM' lalillt>tlii iiiajnc (^-jin.'icIioii. . . j'aiiuorais iniiMix la marior. . .j\ uii bossu. AxiKi.iK, () part, .lolii^ ooiu'lusioii ! 1;-. l>K.KVii.KKs. Mais. , . Ckava(MU>\. N'dviIoz-vous iui> laissor (i;uu|uill(> ! . . . .lo nc vt>iis oo()u(i^ plus. {II apprllr.) Autoniu ! Ant.oniii ! . . . (^l part.) "MaintiMiaiit,, il s'agiti do voir rautiv. An roMN, I iitrtiiit. Voila ! •JO OiJAV ACTION. ]>os ipu' la porsouno (|ui t'a roiuis oottii lotti*(^ sora viMuio. (u riiitroduiras dans inoii caltinol.. (^l Dcrt-ien's t II h(i ti ihlant la main.) Jo ])ou.v vt)us tliro iino ohoso. . . c'ost ijuo vtnis no sortv, jamais nioii ijoiulri {('<>!/ nciian I.) Sc rvi- toui". monsieur, servitour. {/'ri's dr sortlr.) All! jKUiah! Jl sort jxir la premlh'c parte A (jancJic ■fii I.i; MA.IOU CIlAVArMON. L'7!) .1 i>i':i:viKKi:s. antonin, amkmi;. '>'^"V.^:..KN. .lnM>..o,M,,n.Mkicvii.;hk,m, rapn'oevanf.. (In olIi(;i(.r ! D'ou sort, il ?. Amkl.K. J'auvn, J.unc l.or,„„r. ! i! „.. fait do la ,,.!„.! yiV/« eulrr, ,,ar h, ,,rnnuiu-n purUt a yaarh,. 10 IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 I.I 1.25 25 22 U£ 12.0 1.8 U ill 1.6 Photographic Sciences Corporation S: r<\^ :\ V \ lV Ci^ <^* 33 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 <^ ,„di-«' ! vous seroz moii geiidre ! Olympe, a part. Elle va taut fairo, «iu'ell(, va faiic rcn- voyer I'autre. Cravaciiox. Je vais ocnro au notait-e. Amelie. A la boimo heure!. . .j'ainio qu'on mene Ics clioscs rondeinent. lo Ckavachon. Et quant k cette pcMinission que v.)us in'avez demandee pour voir le capitaine l>„rtiu, je vais vous la d<»nner. II va A la table a (frolte. Ami^lie, d j)art. Ali i enfin ! Chavaciion, ^crivant ^)eniain, a dix heures, Icvs port es 20 vous seront ouvertes. Ami^lie. Merci, major. Olympe, has <\ Anu'Ile. Tu n'y penses pas . . . II y ^ iei „u autre pretendu auquel tu nuis ! Amelie, has. Ali ! ])ah : tu I'ainios? Olympe, has. Dame ! tu ne peux pas le reniplacer. Amelie, a part. A-t-elle peur ! EUe indique par signes li Olympe qiCdle va tdchfr d'arranger cela. Cravachon, jiresentant nn papier a Avu'lu'. La voiJa, kso chose ... {A ni^lie prend le 2Kipier) et ce soir, le contrat. 25 M( m II 288 LK MAJOIl CUAVAfllON. Ami'mjk ct Olymfe, (I pnrf. Co soir. Amklie. Major, jo suis on ne peut plus flattd do votre alliutico, iiiais jo n'ai f)u encore in'expliiiiilru le Bang. Am^/ii' sort, Drrrirrt'tt vntf. tni Insfant (in Jond, romme pour accovijKU/nfir Amefif Un nrs iwnitfts. Olympr, rpvcvaiit d C rnrarhoti . Allcz, pupa, c'est afTrcux, toujoui's (Ics <|U.s.) il sr. pouriHit. . ..ui fiiit, crtU; )M(ltr()nii('ri(5 iiV'tMit pus miturclN', vt juurfils du in«' ' >ut.r. .. (// s\ip. proi'lu- ill- Drri'inrs nt r'udil.) Kli ! cli ! cli ! 5 I>Kiivii;i;i;s. I.;i diuh' (1(> fl^^'urc ! Cn'VAnioN, vi'ujmii'fhmrnt. Kli ]>i«'H I -loiis V(»uloiis iiouh battro. , .iwiH' ccs lu'tites inonottos-l/i ! . .(.i Us |>ciits jutons quo voici 1 Dkkvikuks, 4/>f»7. Qu'ost-ce qui lui proud? 10 ClJAVACliox. All ! vous cioycz (ju'(»ri a Ics ytux dans sa giiM'i'iie ? {Litifrllo, a 15 piTsoMt? Ah (;a ! iiiais, ce n'ost done pas. . . {Hunt.) Vous C'tes done l)iave, vous?. . . Dkuv:i;hk!s. Jo no crains personne. Cravaciion. Vous vous etes done deja ]>attu? DERVifcREs. Yingt fois ! 20 Cravaciion. Jo n'y suis plus. . . (//ant.) Ou oa? DiSRVif'Ris. ]^artout .'. . . Doinioremont encoiv, a ]*aiis, a onze lieuros du soir, eiitre detix fiacres. Cravaciion, falsatit im Oond en arrlere. Entre doux fiacros ! . . . vous n^-^z dit: entre deux fiacres! Cliantez 1 ou26 plutot non, non, ne chantoz jjas ! DERvn':Ris. Cost oa I cnniinont savez-vous? .. LE MAJOR CRAVACHON. Cravachos. Cetait moi, moii ami ! c'etait moi ! Dervi^res, (I part. Lui ! . . . jo suis perdu ! Cravaciion. Enfin je vous retrouve . . . Embrassez-moi done . . . puisque je vous dis que c'etait moi ! . . , 5 Dervikres. V raiment ! Monsieur je suis desole !. . . j'es- pere du moins que vous etes entierement gueri ? Cravaciion. Du tout ! 9a me fait encore mal ! et c'est ce qui en fait le charme . . . line egratignure, je I'aurais oubli^e tout de suite avec son auteur, mais vous, ce n'est plus qkj 10 aussi : Air : Connaissez-vous le grand Eugene. Je vous aimais sans vous connaitre ! Enfin, Dieu merci, vous voila ! Vous vous t'tiez niontre mon maitre, Votre souvt^nir (^tait la ; II ^tait grave la, II montre son cceur. Puis la. // montre son e/xiule. Vraiment la circonstance est drOle, Quand vous m'avez portt3 ce coup vainqueur Vous n'en vouliez qu'a mon epaule, Et vous m'avez touch^ le coeur. Ah qh ! vous dinez avec nous, n'est-ce pas 1 Voyons, veux-tu 25 prendre quelque chose l DKRVifeRES. Merci, mille fois. (A part.) Quel horame singulier ! {Ilavt.) Je n'ose plus maintenant me presenter devant mademoiselle votre lille. Cravachox. Ma fille . . . mais, au contraire, plus que jamais, 80 puisque le hussard ... Je suis fixe sur le hussard. (Appe- lant.) Antonin ! Antonin, entrant. Monsieur. . . Cravaciion. Ou est-elle 1 Antonin. Qui 9a ? .jes- LE MAJOR CKAVACHON. 293 Cravachon. Le lieutenant ! Dervi^res, a 2)art. Le lieutenant. Antonfn. II monte I'escalier. . . Je ne sais pas ce qu'il a, mais il est d'une joie. . . Cravachon, d part. Eli bien ! a la bonne heure ! nous 5 allons rire. 294 LE MAJOR CRAVACHON. SCENE XVII. li:':^;.!. CRAVACHON, AMELIE, DEItVIERES.^wasOLYMPEf^ ANTONIN. Am^LIE, d Dervihres. Eh bien ! petit, sommes-nous pret? Dervieres. Je suis a vo.s ordres, monsieur. 5 Cravachon', gofjuenard. Ah <^'a ! nous allons clone nous massacrer, nous tailler en pieces ? Dervikres. Les tenioins 1 AmiSlie. Je viens de prevenir le mien, et dans un instant. Cravachon'. Oh ! sans le connaiti-e, j"ai mieux cjue cela a lolui offrir. . .un gaillard soHd(^ qui, une fois sui- le terrain. . . (// appdle. ) Olymi^e ! Olympe ! II vioiite Id s<'hi\ Ami^lie, a Dervlerrn. Monsieur, entre deux rivaux on se doit de la franchise. . .me voilti pret a vous donner toute satis- 15 faction... Mais avant tout, jai un aveu a vous faire. . . {A Cravacho7i qui sfst appyo'he.) Pardon. . . (A Drrr'ieres ) Apprenez que depuis longt»'iii])s, (Anc fattnte.) je suis au mieux avec mademoiselle Olympe. . .depuis lungtemps je porta k ce doigt le gage d'une affection . . . 20 DERVif;RKS. Monsieur ! c'est une infume calomnie, et tout votre sang ... Cravachon et Olv.mfe, qui entre. Qu'y a-t-il done, me.s- sieurs ] Dervi^res. Votre temoin? 25 Amelie. Le capitaine Dotlin. Cravaciio.n. Le prisonnier !.. .impossible ! Amelie. Silence dans les rangs !. . et lisez. Elle hi.i 2)rcficittii u ii jjaj)ier. t • LK MAJOll CHAVACirON'. 295 nous 10 Ckavaciion. Quo vois-jo?... " Ordre do rnettre en liberiL" le capitaine ]>»)lliii, reconuu iimocont." Lo oapituine ! Di:i, Ah ! madamo, quo d'excuses ! Cravaciion. Oui! je comprends. . vous vouliez voir votro man a tout force, et. . . {A Oli/mpe.) Ello est tres espiegle, 20 ton amie, tres espiegle. Cravaciiox, prcnant Dervicrcs, a part. Ah (;a I ditos-moi done, mon clier . . il y a une chose qui mmtrigue depuis long- temps. . . Quel (liable de couj) m'avez-vous done j)orte? Dervieres, de vienir. Oh ! certes, un coup bien simple. . . 25 un coup de seconde. Cravaciion, (/c >iinne. Ahl quo c'ost hHe.'. j'aurais du parer cercle. (Arec soJenn'ite, hunt.) ^Fa tille, voici lepoux (pu; je \»)us ai choisi. Olvmfe, rt^^rtr^ Ah : eniiu. ao CuAVACiiON. Et j'e.spero cette fois avoir eu la main he'ureuse. ff r- SIP :=|i! f i ^';:i 206 LE MAJOR CIIAVACHON. Antonix, a Df'rvierfs. Pour vous adicver lliistoire do raon onclo. , .vous save/ l)icii • p/us aucun doute,—' ]^ow, I am certain,'— 'I know what to think.' Pa,ge 247, line 16.-mettez. . .les points sur les i. Proverbial, — ' Go into the minutest details,'— 'spell it out for me.' Page 249, line 4.— Dame. ' Heavens ! ' Pairo 241), line 6.— par devant. Technical,-' in the presence of '— * before, ' f- 'Tin 'Mm 'all SI I f i '•! i ^^1 t t ? i ^1!^; i^i m ! L »' i NOTES TO LE MAJOR CRAFACHON. Page 252, linu 7.- role travesti. A inlu in Avliich tlu; ju-tor is (lisguisid. Page 2o2, line 10. — Saumur. Town in tin- iltp.-irtnieiit of Muine- et- Loire ; its chiiteau lias become an arsenal. Page 253, lino 10.— ^tude. 'OflBee' (of an attorney, etc.). Page 254, line 4.— salamalecs. ' Bowings and serapings.' The word is used jestingly of low bows. Page 255, line 11).— theatre Peydeau. Theatre of the opera Coniique, alier 171>7, iu the rue Veydeau, Taiis. Page 2'),"), line 22.— EUeviou. Jean Klleviou (1769-1842), the most famous singer of liis day. Page 256, line 4.— Martin. .Ti njf an mil, t<» draw sword. Page 277, line 11. Jean-Jacques. .T>\viss- French iiliilosLpJur, author of Xir VOCABULARY. LIST OF ABBREVIATIONS REQUIRING EX1»LA NATION. l!! Ui "ml villi: IT', :^ i. f P ■»(ij adjective. ikIv adverb. Ar., Aral).. . Arabic. A.S Aii!,'Io-Saxon. Olt Cellic. colloq colloquial. cond conditional riiootjSH possesai ve. prep preposiiion. prea. present tense. pret. def preterite definite tense. jiron pronoun. rn:v I'rovenQal. rel. pro relntive pronoun. Scand Scandinavian 8. f substantive feminine. sing singular. s. m substantive masculine. Sp Spanish. suhj subjunctive. Teut Teutonia tr transitive. V. a. . . verb active V. n verb neuter. V. r. verb retleAive. ^ "! fH I .11! :| p VOCABULARV. A, pres. iiidiu. 3. Hiiiff. of (imir; ilyi, there is, tliere nre ; tV y ti nix iiiais, six moiithH n;fo. &, prop. [L. a(/] ttt, to, in, for, of, from, on, by, Into. (Kor phrnsfs with d. as in d lrtn)l, fre(' abat-jour. ataattre, v. tr. [d+battre], to fell, cut down, pulldown; K'abattre, to fall, tumble down, break down, sink down. abeille, s. f. [L. apicula], bee. abhorrer, v. tr. [L. abhorrere], to ab- hor. ablme, b. m. [L* abyssimia ~l,. ain/s- tun— Ok. a/3i~i' '•• acquerir, v.a. [L. acq%ihei\]. (■■ci/xU- rant, acquis, j'acquiemj'acqiug, J ac:juer- rai, que j'acqui.«), adieu, fare- well, good-bye. ii. 8.m. pwrtJncr, leave: faire Kt adieux, to take ones leave. adjoint, a.m. [adjoitulre], deputy (of the mayor), coadjutor, a.ssistant ; I'ad- joint du maire, the dep'.jty mayor. admettre, v. a. [L. admittere] (see mettle), to allow of, to admit. adminiritratif, ve, adj. [L. admin- istrutivus',, a'iii.'.iiibtraf.ve. admlnistrer, (L. adininixtrare], to supply, juiiiiinistrato, rule, dispense, aJn.iiiistcr deal. admirable, adj. [L. admlrahilisi adii,ii'alili\ admirablement, ;uiv. [aiimirable], adiir.rahly, exce'.k-ntly. admiration, s f. [L. adniiratumeitt], adiniralioii, wonder. admirer, /.a. [l.. admirare], to ad- mi ro. admio, e, adj. [i).p. )f admet'ii>], ad- mitted. adoption, a. f [L. aduptioiuiui], adop- t'!iiii. adoi'er, v. a. fL. adurare], ic adore, worship, lo"i- passionat'^ly. s'ado.Hser, v. r. [dus L. dosmm], to Bft ;)r lr.i-1 fine's l)ai.k aga'nst a thing; )i'ad:iHber c.ntre un inur, to iCiu: one's back again.s; a wall. adoucir, v a. ia, donx], to soften, mitiga'j, soothe. .Tdresse, s. f. [wiic.-^r,-], dexterity, skill, addrt-ss, craft, direc'io:,, destination. s'a'J.reae^r, v. rjf, [0.-\-dresser\, to be directeil, aiidress oiiu's self, apply, make ajiplioation. adroit, e, adj. [d-\-droit], dexterous, clever, skilful, handy. affaire, s. f. [ii-^/aire], thing, affair, matter; awir aj/aire d, to have to do with. afilaire, e, adj. [affaire], full of busi- ness, busy. affatiie, e, 1. adj. [/aim], fami^hid, hungry, starving. 2. s. a starveling. VOCABULARY. affecter, v. a. [L. affeetare], to affect, iissume, pretend, appropriate, destine. affection, s,f. |L. aj/ecHonem], affec- tion, love, ailachnier.t, liliiii^;. affectueux se, a-if. |L. ufrrtuugug], affectionate, warni-iiiarlcd. affermir, v. a. [I.. (uHnnare], to s'.rcngthen, yivc s'^rciij^th to, inaJic firm or stronjf, fasten, conlirni, cstalili.sVi, fix tinnly. afflruiativement, adv. [njjinnat-f— \,. affirmativvn], afflrniatively. afflierefi''"'t. e, adj. [a//Zt<7fir, - L. affli- ;;ere]. afflictin;,'. distres.sing, grievous, woful, distressful. affole, e, adj. [«, fou], crazy, mad, wild, otit of one's wits. afflrancliissement, s. m. \afiaarhir — .i, franc\, enfranchisement, discharge, delivery, deliverance. afin, onij- [a+y'^L tOi '" order to, that, so that ; {aim is cons-trued with ^ie and an inf., or with que and a verb in tlu- subjunctive). agace, e, adj. [ayacer] ^et on edge, irritated. agacer, v. a. [O.H 0. hazian], to in- cite, provoke, set on edfje, irritate. [Q before a and o.] a,ge, ». m. [L.* a;tnt.icuin], age, years ; quel dge ai-ta .<" how old are you ' a,g6> e, adj. [d(je], aged, in years, fidcriy, old. s'&sreno-iiller, v. r. [d, O.F. genouil, kuco'], to kiie^el down. agent, *>• m. [L. K(H'ntetn], agent, iicui' eman; agent de [Mice, policeman. agiUt6, 3. f. jL. agUitatevi], agility, livell /jess, iduiblonesa, quickness. S'agir, V. r. [li. aijsre], to he in ques- tion, to be the maUer, he in dispute, be conwmfid ; U s'ajit, the question is ; de quoi »'a,jxt.-U? A'hat is the matter? aglter, v. a. [L. agi*are\, to agitate, put in motion, shake, move, awing. a(fome, e. f. [Gk. ayiavia], agony, ar.guish, the point of death, the death- struggle. agroniser, v. n. [anuiiie], to be at the point of death, expire. s'agrandir, v. r. [().-t-,7ronrfir], to he- tonie greater, larger ; *o widen, grow longer , to enlarge one's estate. agrandissement, s. ni. [aijrandii], increasi!. agreable, adj. [agrier], agreeable, dc-,irable, pleasant, i)U.asing. agreer, v. a. [a, (jrc\, to accopt, receive kindly, jilease, suit. agreinetat, s m. [anreer], liking, consent, (tcconndishnient, agrueablenesa, charm, grai-.efuliiess, attraction. agrcmenter, v. tr. [agr^jtieiit, agriter], to embellish. agre:-'-, s. f. plur [a+greer ((loth, ge- raiiljnn, to i^et ready)], rigging, tacklin,^-. agrewsif, ve, a-ij. [ajrenneur—L. agr{i:i:r:m], agreasi .'e . H.ide, •■: f |i'. ' adjuti] aid, help, relief, ab!-i;)tano(?, succi^r, support ; en aide lie, in feupti' rl of. aidei, v a. and n. [L aijuvarfl], to aid, help, a.ssist. aie, imperative and subj. 2nd sing, of avo'V. ate, interj. [O.F. aie, 'help'], oh! ahl ouch ! aient, 3rd plu. pres. subj. of avcir. aieial, s. m. [\j. aviolus- -avxis], gr&iid- father, grandsirc. (Plu. aieuls.) aieux, "2nd plu. of aieul\, forefathers, ancestors, aigle, 8. m. [L. aqidla], eagle, genius. aifcu, e, adj. [L. acutua], pointed, sharp, keen, acute, piercing [the dier- esis in the fem. preserves gue as a distinct syllable ; otherwise lue would be pro- nounced as in languc], aiguille, s. f. {aigu\, needle. VOCABULARY algruillon, B. m. [aiyu.ut], Hting, goad. alle, 8. f. (L. ala], wing. aileron, a. m. [aite], small wing, little wing, pinion. aille, pres. subj. of alter. ailleurs, adv. [L. alioi-Kuyyi], else- where ; d'aillcurs, besides, moreover, in other respects. aimable, adj. [L. amabiUn\, kiml, amiable, gentle. aim6, e, adj. [p. p. of aimer], loved, liked. aimer, v. a. [L. a7»are], to love, be fond of, be in love with, like ; s'ahner, to love one's self, to love one another ; aimer mieux, to prefer; j'aime autant rater, I should just as lief stay. aln6, e, l. adj. [O. F. ains, ' before,' L. ante+nt], elder, senior. 2. 8. the eldest son or daughter, senior. ainsi, 1. adv. [L. in, sic], thus, so, in that manner ; aiitsi que, in the same man- ner as, just like. 2. conj., thus, therefore, so that. air, 8. m. [L. der], 1. air, look, appear- ance ; avoir Fair de, to look like, appear. 2. tune. aisance, 8. f, [aise], ease, freedom ; comforts or conveniences of life, easy circumstances, competency, comfort. aise, 8. f. [origin unknown], gladness, Joy ; ease, comfort ; d I'aise, easily, com- fortably, leisurely. aise, adj. [aise], glad, pleased. aise, adj. [aine], easy. ais^ment, adv. [ais^], easily. aisselle, a. f. [L. axilla], armpit. ajouter, v. a. (L. ad, juxta], to add. alarme s. f. (Ital. alFanne], alarm ; eri d' alarme, outcry, warning cry. alarmer, v. a. [alanne], to alarm, ■tartle; a'alanner, to take alarm, be ftUrmed. alerte, adj. [It. alCertn], alert, v'gl- lant, watchful, active, stirring, quick, sjirightly, brisk, lively, agile. allee, s. f. ['filer], going, alley, walk, avenue, passage; con'a;>,a— ar. ai+IIeb. manah, 'to count'], almanac, calendar. [Pronounce un alma-na nou- veau ; un al-ma-na-k-int^ressant ; des al- ma-7ia-z-an()lais.] VOOABULAIiY. '*i 11 alors, adv. [A, Tore— fAeurcJ, ihcn ; alors que, when. [S is never pronounced,] alterer, v. a. [L. alterare], 1. to alter, ohanjje, impair. 2. to wear. en. 3. to oause thirst. s'alterer, to be impaired or altereeU- before e mute]. appetit. s.m. [L, appetitns], appetite, applaudir, v. n. and a. [L. applaud- ere], to applaud, clap, cheer, approve. application, s. f. (L. appUcationem], application, employment, attention, dill- gence. appllquer, v.a. [L. applicare], to apply ; s'appliquer, to apply one's self to, set to, fall to. appoint, 1. 8. m. [ci+point], balance due on an account. 2. odd money in change added to notes or large coins to complete a payment. 3. additional contribution. appointer, v. a. [appoiiU], to give a salary to. apporter, v. a. [L. apportare], to l)riiig, bring forward, procure. apprecier, v.a. [L. app,etiare], to \:iliie, rate, estimate, appreciate, esteem, apprendre, v.a. irr. [L. apprenden], (for coi)ju{,'ation see prendre), to learn, If iifh, tell, inform of. appris, e, part, [ajjprendre], learned, taug^ht. apprivoiser, v. a. [d, priv^], to tame. approche, s.f. [approcher', approach. approche, e, adj. [approcher], near, close. approcher, v. a. [ir,proche], to bring, — l)ut — draw near. approprier, v. tr. [L. appropriare], to appropriate. appui, 8. m. [appuyer], prop, stay, support, help, protection, buttre VOCABULARY. 1:.;! Ili-'H' I;',' M • ,f!|i 'if, ,' J Ml :iM 1^ li.'fii:ij hi i IE . if t appuyer, v, », [L.'ayj^ociiare— L. ird podium, ' height'], to prop up ; n'appuyer, to lean upon, to lie or retit on. ftpre, adj. [L. ai^per], rough, harsh, sharp, hard, rujrged, uneven, severe, crabbed, peevish, violent. apr^s, 1. prep, [d + pris], after ; d'apris, alter, from, according to. 2. adv., afterwards, after. 3. conj. (with que, ind. mood) after, when. araign^e, s. f. [L.* araiieata], spider. arbre, s. m. [L. arbor], tree. arc-bouter, v. tr. [arc (L. arcus) + bout (M.H.G. bdzen)], to buttress, prop, support (c is pronounced in are, except in arc-bouter). arche, s. f. [L. archia, from arcus, a bow], arch. architecture, s. f. [L. architectura], architecture (pronounce ch as 8h\ ardent, e.adj. [I;. ardeiite7n], ardent, hot, burning, fiery, vehement, zealous, passionate, earnest. ardeur, s. f. fL. ardorem], ardor, heat, ardency, warmth, fervency, intensity, eagerness, spirit, passion. argent, s. m. [L. argentum], silver, money. argenterie, s. f. [argent], plate, silver- plate. argrument, s. m. [L. argumentum], argument, reasoning, proof. arfiTumentation, s. f. [argument], arguing. arithm^tique, s. (. [L. arithmetica], arithmetic. arme, s. (. [L. arma], arm, weapon ; arme dfeu, firearm. arm^e, s. f. [armer], army. armer, v. a. [L. armare], to arm, fur- nish with arms ; n'armer, to arm— fortify — secure one's self. axmoire, a. (. (L. armarium], closet arznorlcain, a. m. [Oelt. ar ' on ', mor ' sea '], Armorican (relating to lowar Brit- tany). arpenter, v. tr. [arpent, L. areper^ nig], arpent means a division of land, an acre ; hence orpen i ^■T 11 ■:■;);:! i (I VOrARULARY. aveufifler, v. a. [o»«u«7fa], to blind, make blind, dazzle; ^aveufjler, to blind one's self, shut on's eyes, bo blinded. avlron, a. m. [O. F. vire, L. viria, a oirole], oar. avis, 8.m. [d+vi«, L. vinxtin], opinion. 3'aviser, v. r. [A+vixer], to think of, oonsider, take it into one's head, bethink ono's self, conceive the thou^'ht. avocat, s. m. [L. advoeatus] advocate, attorney, lawyer. avoir, v. a. [L. habere], {ayant, eu, faifj'eun, paurai, q^uej'aie), to have, get, be the matter with ; il y a, there is or are ; Uy a un an, a year ate], like a fool, foolishly, stupidly, ch'Mishly. bdtise, s.f. [bite], silliness, nonsense, tomfoolery, stupidity, a piece of folly, a stupid blunder. beurre, s. m. [L. butyrum], butter. beurrer, v. a. [beurre], to butter. bien, l- s. m. [L. bene], good, benefit, wtlfare ; plu., goods, good things, wealth. t. adv. well, right, proper, straight. comfortable, much, truly, indeed, qiilta, ver\ , ■. ery nnich, many, great -iiany, readily, willint;ly ; bien dea yenx, many poojjle. bien-alm^, e, adj. [bien-tf aivU], be- lovfd, well-beloved. bien-6tre, ». m. [Men-^-ttrr], well, being, comfort. bien quo, [bien, que], although, though (with subj.). bient6t, adv. [bien+tdt], soon, shortly. bienvenue, s. f. [bien-\-venue\, wel- come, reception. bi6re, s. f . [O. H. G. bier], beer. bilan, s. m. [It, bila^ieid], balance- sheet. billet, s.m. [L.» billa], note, letter, bill. blniou, 8. ni. [from the ( cltic], biniou, ba^'-pipes. bizarre, adj. [Sp bazano], odd, fan- tastic, strange, whimsical, blzarrement, adv. [bizarre], oddly, curiously, fantastically, whimsically. blanc, he, adj. [o. U. O, blanch], white. Blanchette, s. f., WTiitie. blancheur, s. f. [bla)ic], whiteness. bianchir, v.a.(W«nt'), to whiten, make wbitf., grow old; te bianchir m Uanehir ion 'iwje, wash for you. olanchic3Bag'e,8.m. [bianchir], wash* ing. bl6, B. in. [L. bladum], wheat, com, grain. blSme, adj. [O. Scan, bl&mi, 'blue'), sallow, pale, pallid, wan. blesser, v. a. [M H. O. bletzen], te wound, cut, hurt, offend. blesSTiru, b. f. [blesser], wound, sore. bleu, e, adj. [O. H. O. bldo], blue ; bleu elair, clear blue, light blue. blond, e, adj. [origin unknown], flaxen, ttir, light. 14 |i i VOCABULAKY. blottlr (Be), V. ref. [orli'iiall.v applied lo a fulcnn when on Its jmrch (blot)\, to crouch, huddle. blouse, 8. f. [0. F. bliajit]. Hinock, (rock, bloute. boire, v. a. and v. n. irr. [L.* hilifri'], {buoaiit, bu, je bow, je bu«,j^ boirai, qyu je hoivf), to drink ; boire un eou}i, to have a drink ; to drown (coUoq.)- bois, B. m. [L* botcun — Oer. butch], wood, (oreHt. bolt, 8rd singr. prcs. ind. of boire. bolte, ». t. [Ok. TTufis], box. bol, 8. m. [Enjj. b(m'l], howl, basin. bombd, adj. [p. p. of bomber, L. torn- bus, Gk. ^ofifiov], swollen, full. bon, boune, adj. [L. bonus], good, kind. bond, i. m. [bondir], bound, spring. bondir, v. Intr. [L.* bombitare], to bound, leap, spring. bonheur, s. m. [6«n + Aeur— L. augu- rium], happiness, prosperity, welfare, good-fortune, good luck. bonhomie, s. f. [bonhoiniM], good- nature. bonhomme, s. m. [bon -\- hortum-], good, easy man ; kind, good-natured man; *my good fellow' (plu. bonshoinmcs). bonjOllT, 8. m. [bon 4- jour], good morning, good day. bonne, s. f. [bon\, nurse, maid ; bonne d tout faire, general servant. bonnement, adv. [bon], plainly, simply. bonnet, b. m. [L.* boneta, ' a cloth '], oap. bonnoir I good evening ! bontd, 8. f. [L. bonitatcm], goodness, excellence, kindness, goodheartedness, favour ; plu., acts of kindness. bord, B. m. [Neth.], board, edge, side- board, vessel, deck ; d bord, on board ; d ton bord, on board his vessel, [d is never heard.] bordagre, s.m. ('orf/l, sldn u \\ 'L, • -id plu. ind. and imperativa oi biire. mk VOCABULARY. I'] O. O*, eontraction of ce. 9a, pro. [contraction of cela], that, he, they (familiarly). 9&, adv. [L. ecce hoc], here, hither. cabane, s. f. [L.* capanna, of Celtic origin], hut, cabin. cabaret, ■. m. [der.t], tavern, pubiic- houBe. cabine, s. f. [En^. cabin\ cabin. cabinet, i. m. [cabine], closet, study, cabinet. C&ble, 8. m. [L.* eapulum — L. eapere], cable ; filer son cdble, note 56, 26. cachemire, s. m. [Caehemire (in India)], cashmere. cacber, v. a. [L. coactare], to hide, secrete, conceal. cachet, s. m. ieacher], a seal. cachette, s. f , [cache— cacher], hiding- place ; en cachette, secretly, by stealth. cadeau, s. m. [L. catellun, catena], a present. cadl'an, s. m. [L. qwidrante^n], dial- plate (of a clock or watch), dial. cadre, a. m. |L. quadrum], frame. cafd, 8. m. [Turkish kahveh], coffee, coffee-house, caf6. cafetidre, b. f. [ca/^], coffee-pot. eagre, 8. f. [L. cavca], cage, coop. caisse, s. f. [L. capm], a cask, barrel. calcul, 8. ni. [L. calciilun], (.'alculation, ciphering, computation, reckoning, count- ing. cale, B.f. [It. cala], the hold; d fond de cale, note 66, 30. caldcbe, s. f. [Polish koliinka], c.ilash, open carriage (very light, with springs, four-wheeled, open in front, a hood over- head). calfater, v. tr. [it. cala/atare], to calK. calfeutrer, v. tr. [corrupli. n of cal- fater], to calk. callfourolion, s. m. [der.f], used with u adverbially ; astride, astraddle. cAlin, e, adj. [origin unknown], wheed^ ling, cajoling, tender. c&liner, v. a. [calin], to coax, coddle, cajole ; se edliner, to coddle one's self, lean fondly on. c&linerie, s. f. [der.f], wheedling, coaxing. calleux, se, adj. [L. callosus], hard, horny, callous. calme, l. s. m. [Sp. calmeu—J: riHe i or L.* cauma, * heat ' ], stillness, oalm K^ai, tranquility. 2. adj. quiet, calm, still, quiet, free froui motion, calm. calmer, v. a. [ralme], to still, quiet, appease, allay, pacify, calm, soothe ; se calmer, to become calm, quiet, to subside. calomnier, v.tr. [calomnie, L. calum- nia], to calumniate, slander. calvitie, s. f. [L. calvities]. baldness. [Pronounce t as ».] camarade, s. [Sp, can.arade—L. ca- mera], companion, comrade. camaraderie, s. f. [caynaradf], com- panionship, intimacy. cambuse, s. f. [Eng. caboose], the stewarci's room. camion, s. m. [der.?], & dray, truck. campagnard, e, adj. and noun [cam.]>a!j7ie], relating to, or from the country; country-man, country-woman. campagne, s.f. [L. campu)i], country, fieliJs, country (as distinguished from city); battre la campngne, (o) to scour the country, (&) to be delirious (coUoq.). camus, e, adj. [origin unknown], flat, (said of the nose ; « is always silent). canal, s. m. [L. canalisX oani'. candeur, s. f. [L. ca \dorem], rpenk;«»8f of heart, frankness, r.uidor. candide, adj. [L,. o^ndLdut], fair, open, frank, c&udia. I f er.f], used with raddle. mown), wheed- coax, coddle, [die one's self, ?], wheedling^* -aUostis], hard, Itna — 1: rflo -1 ness, tiitln) ■' koS, ill, quiet, free to still, quiet, ilni, soothe ; « liet, to subside. nnie, L. calum- ticK]. baldness. rrnrade—h. ca- V. iinaraJf}, com- caboose], the * dray, truck. ij. and noun or from the ouutry-woman. npun], country, iguished from «, (a) to scour ious (colloq.). unknown], flat, lys silent). 1 oaii^il. rrem], openk;«*8» r. mdidutl, W'l VOCABULARY. caniche, s. m. ff-. eanis], a water- apaniel, poodle canine, adj. [L. canina], canine. canne, s.f. [h. canna], walkin{,'-stick, cane. cannibale, s. m. fa Uarib word], man-euter, cannibul. canot, s.in. [cane— Ger. kahn], a ship's boat, small boat, bout. cantique, s. m. [L. cantinnn], can- ticle, son},'. canton, s.ni. \der.?], canton, district. caoutchouc, s. m. [American In- dian], caoutcliouc, india-rubber. cap, s. ni. [It. capo—L. . *T i us, fantastic, whimsical. C.^plif, '6, i. adj. [L. captivus], cap- tivo. '2. 8. captive. car, oonj. [L. quare], for, because, as. caractere, s.m. [L. character], char- acter, characteri.stic. caracterise, e, adj. [caracttre], characterized, characteristic, marked. carafe, s. f. [it. caraffa—M-. nia—L. qxia- temuii], barrack. casquette, a. f. [cui^quc—it. caseo], a caji. ca.sser, v. a. [L. quasmre], to break, crack. casserole, s. f. [w,sw-o.H.O. chezq, sauce-pan. caste, 8. f. [L. castug], caste. OHSuel, le, adj. [L, Citmalis], casual; accidental; subject to accident, fragile (colloq.). catastrophe, S. f. [Gk. KaTa.. exce hoc], he, she, it, they ; c'esi. ; !. ce, cet, m., cette, ' v plu.,dera. adj. [L. ecce hoc, ecce wt«j, tiiis, these ; that, those. ce qui, ce que, that which, what, which, ceci, dem. pro. [ce-fcjji '^^is. cecit6, 3. f. [coecitatem], blindness. c6der, v. tr. aud intr. [L. cedere], to yield, give wi^. ceindre, v.a. irr. [L. cinf;ere], (conju- gation jimilar to that of craindre), to en- close, encompass, surround, bind, fence, encircle. ceinture, s. f. [L. dnetura], sash, girdle, belt. cela, demonst. pron. [ce-f to], that. cel6bre, adj. [L. celebrem], .'elobrated, famous, well-known, noted. c616brer, v.a. [L. celebrare], to praise, extol, sii.g, celebrate, record. [Written celdbr- before e mute.] celeste, adj. [L. casleslis], celestial, heavenly. celle, dem. pro., fem. sing, of eelui. cellier, s. m. [L. cellar mm], strictly, a cellar on the ground floor ; a store- room ; an outhotisu, hen-house. celui, m..s., celle, f.s., caux, m. plu., celles, f. plu., dem. prons. [L. ecceille, ecce ilia], he, him, that, she, her ; they, them, those. cendre, s. f. [L. cinerfrn], ashes, em- ben'. cent, adj. [centum], hundred. centaine, 8.f. [c«?i(], a hundred, about a hundred. centime, s. m. [L. centesimug], oen- time, the hundredth part of a frano. cependant, adv. fee -f pendant], in the meantime, hDWOver. cercle, a.m. [L. circulus], circle, ring, orb. ceremonie, s. f. [L. ctxreriMnial, ceremony, courtesy. cerise, s. f. [L. cerasus], cherry, certain, e, iwlj. [L. certus], certain, sure, positive, undoubted. certainemont, adv. [certain], cer- tainly, assuredly, without fail, indeed, surely, infallibly. certes, adv. [L. certe], indeed, cer- tainly. certitude, a. t. [L. certitudo], cer- tainty, assurance. cerveau, s.m. [L. cerebellum], brain, mind, intelligence. ces, plu. of ce, cet, cette. cesse, s.f. [cesser— h. ir.s.sare], ceasing, intermission ; sans cesse, constantly. cesser, v intr. [L. cessare], to cease, stop. chacun, e, pron. [chaque, un], every- one, each. chagrin, noun and adj. [der.if per- haps Turkish, from a kind of sackcloth], grief, trouble, worry. chaine, 8.f. :L. catmia], chain. chaire, «. t. [L. cathedra], desk. chaise, s.f. [a doublet of chaire — L. cathedra], chair, seat. chaland or chalant, s. m. [L.* chelandium — Qk. ^^^'^''^^ot'Jt * barge, lighter, flat-boat. chaland, s. m. [der.f], a ciiatomer. ch&le, B. m. [Arab, schdl], shawl. chaleur, s. f. [L. calorem], heat, hot ness, fervency, 2,eal, ardour, warmth. 80 indred, about sitnus], oen« a (rano. pendant]. In I, circle, ring, cceremonia], cherry. •tun], certain, certain], cer- fail, iudeed, indeed, cer- ••titudo], cer- Hum], brain, :are], ceasing, istantiy. re], to cease, e, un], eveiy* [der.if per- )f uackdoth], chain. , desk. }f chaire — I^ H. m. [L* '], a barjre, customer. shawl. ], heat, hot rarmth. VOCABULAKY. Chaloupe, •. f. {It. aeialuppa], a long- boat, launch, shallop. chamarrer, v. tr. [Sp. chaviarra, loee-work], to trim with lace. chambre, s. f. [L. camera], chamber, room, apartment. champ, B. m. [L. cavipus], lii-ld. inece of ground; champ de bataille, field of battle ; Itre anx chaitipn, to be in the country. [Pronounce chan ; un chan arule ; den chan-z-arides ; p is never heard.] champetre, adj. [L. campedrin], rural, rustic ; country (as an adj.). chance, s. f. [L. cadentia], hazard, obaiice, luck. chandelle, s.f. [L. candela], a, CAudle. change, s. f, [changer], exchange, change. changement, s. m. [changer], change, alteration, variation. changer, v.a. and v.n. [L* cambiare], to change, exchange, alter, turn ; il changer d' expression, his expression changed ; fe changer, to be changed converted ; to alter, to change. chansonnette, s. f. [chanson], ditty, little song. chant, 8. m. [L. ca7itus], singing, strain, song, air, melody. chanter, v.a. and v.n. [L. eantare], to sing, chant. chanteuse, s. f. [fem. of chantenr— L. cantatorem], singer, vocalist, chantress. chantonner, v. n. [chanter], to hum. Chantre, s. m. [L. cantorem], singer, chorister, chanter. chaos, s. m. [Gk. x«o^li chaos, con- fusion. [Pronounce fra-d; ka-d-z-inforuie.] chapardetir, s. m. [of unknown deri- vation; chat-pard. has been suggested; a slang term among soldiers], plunderer, marauder, boodler. chapeau, s.m. [ehape — L-'eapa], hat. Ohapelle, «. f. [L.* eapella], chapel. chapltre, s. m. [L. capitulum], chap- ter. chaque, adj. (L. i]uis<]iie],eac.n,iiVKry, charbon, s. m. (I,, carbotiem], coal, charcoal. charge, s. f. [charger], load, freight, burden, charjre, custody, care ; fewine de rharge, housekeeper. chargemeiit, s. m. [charger], cargo, load, boat-load. charge, e, adj. [charger], loaded, weighted, laden. cliarger, v. a. (L.* ayrricare—L. car- rus\, io load, charge, burden, to weigh down, entrust ; se charger (de), to take charge of, charge one's self with. charitable, adj. [charite], charitable. charitablement, adv. [rhinitable], charitably. charite, s. f. [L. caritafem], charity, love ; faire la chariti', to gi\ e alms. charmant, e, adj. [charmer], charm- ing, delightful, agreeable. charme, s. m. IL, carmen], charm, spell, attraction, delight. charmer, v. a. [charme], to charm, enchant, bewitch, fascinate, captivate, please, delight. charmeur, 1. s. m. fem. char- meuse (fig.) and charmere.'^se (lit.) [charme], charmer, enchanter. 2. adj. charming, enchanting, bewitch- ing. charpentier, s.m. [L. carpentariut\, carpenter. charrette, a. f. [char, L. carrug], cart. charrier, v. a. [L. carricare], 1. to cart, bring in a cart. 2. to drift, drag. charroi, ■. m. [charroyer — c/iarj, waggon. chasse, s. f. [chasser], chase, hunt, hunting, pursuit. ■'i'lli" .,;<, It 1> Hi •; VOCABULARY. chasser, v. a. [L. eaptare], to hunt, to chase, to pursue, drive away. chasseur, ». m., fem. chasseuse, L.* cacciator], hunter, sportaman, hunta- mcin. chaste, adj. [L. eastiu], chaste, mod- est, pure, virtuous. Chat, 8. in., fem. chatto [L. catus], oat. ch&,teau, e. m. [L. eastelhim], castle, fort, oitodel, country seat, mansion. ch&tier, v. a. [[«. ("astv/are], to chas- tise, punish. chatiment. s. m. [L. cantigare], ohaa- tisement, punishment. chatotiiller, ^ r. [i <. cactuliare], to tickle. chaud, 1. adj., fem. chaude [L. cali- dus], hot, warm. 2. 8. ni., heat, warmth ; avoir chaud, to be hot, warm. chauffer, v. tr. [L.* caleflcare—L. calere, to glow— facere, to make], to make warm, hot ; m chauffer, to warm one's self. chaufferette, s. f. [chauffer], foot- warmer, chariiii^-diHh. Chauffeuse, s. f. [chauffer], a low chair placed near the fire. chaumi6re, a. f. [chauim—L. cala- inva], thatched house, cottage, oot. chaussee, s. f. [L.* caldata (via), from calx, lime], causeway, thoroii'jhfare, road, street. chausson, s. m. [chaunser -L. cale- care], sock, under-stocking, lij,'ht shoe, foot-gear. chef, 8. m. [L. caput], chief, head, [/is pronounced, except in chef-d'aeuore.] chomin, s. m. [a Celtic word], way, road, path, course ; chemin de fer, rail- way ; d moitiA chemin, A rai-cheinin, half way. cheminee, s. f. [L. ca7niiiata\, chim- ney, flre-plaoe, mantel-piece. cheminer, ▼. tr. wad Intr. [chemin'\, to walk or plod on. chemise, a. f. [L.* camisia {Arah.)\, Bhirt. chene, s. m. [L.* ea^nus], oak. chenil, s. m. [L.* canile], a kennel. Cher, 1. adj., fem. chere [L. carus], dear, beloved ; dear, costly. 2. adv. dear. chercher, v. a. [L. circare], to seek, look for, search, get, endeavour, attempt, try ; ve7ur chercher, to come for ; venir le chercher, to come for it ; envoyer le chercher, to send for it. cheri, p. p. of chirir (cher), dear, darling. chetif, ve, adj. [L. captivua], lean, thin, pitiful, piteous, puny, sorry, bad, mean, wretched. cheval, a. m. [L. caballu-^], horse. Chevalet, s. m. [cheval], easel. chevalier, s. m. [cheval], knight. chevauchee, a. f. [L.* cabaUicare], circuit, course. chevelure, a. f. [L.* capillatura], head of hair, hair. cheveu, a. m. [L. cainllufi], hair ; «< cheveux, the iiair (of the head). Cheviile, a. f. [L. clavicxtla], peg, bolt, plug ; la chevi'le da pied, the ankle-bone. chevron, s. m. [L.* caprionem, L. capra, a goat], a rafter. chevrotant, e, adj. [chevrote^i], tre- mulous. chevroter, v. n. [chevrot—chevre, a goat], to aing or apeak in a tremulous Toice. chez, prep. [L. casa], at, to, in one's house, at thi' home of ; in, with, among ; chez sol, at home; sonchazsoi, ont'ahome; rentrer chez soi, to return home; chez I'ipicier, at (to) the grocer's ; de che: I'ipicier, from the grocer's. chicaner, v, intr. [Gk. r^aKaviov, ft kind of game], to cheat ; cavil, quibhie. 8S r. [ehetnin], da {Arab.)], oak. A kennel. ) [L. cariis]. ;r«], to seek, )ur, attempt, le (or; venir ; envoyer le (cher). dear, ptivufi], lean, , sorry, bad, s], horse. , easel. [], knight. * caballicare], capillatura]. uft], hair ; m 1). a], peg, bolt, ankle-bone. tpri.oiiem, L. hevroter], tre- i-ot—chevre, a a tremuloua b, to, in one'8 vith, among; t, one's home; home; chez 's; de che: T^oKaciof, a ril, quibble. 1 VOCABULAKY. chlen, t.m., (em. chlenne, [L. eanit], dog. chiffoner, v. tr. [ehi^oit], a rag, to ruffle, break up, chiflfre, 8.m. (Sp. elfra—Anh. (C^ar], figure, number, total amount, cipher. chimdre, 8.(. [Qk. x'Va'pa], chimera, idle fancy. [Pronounce ch as nh.] chimerique, adj. [ehimire], chimeri- cal, visionary, fantastical. Chine, s. (., China. chiquenaude, 8.(. [origin unknown], fillip, slap, tap, bu£fet, blow. choc, B.m. [It. deoeo], shock, collision, clashing together. chCBvtr, ■.(. [L. chorus— Q\i. xopos]. chorus, choir, chancel ; I'enfant de chosur, the little chorist, singing boy. chohr, V. intr. [L. cadere], to fall. choisir, v.a. [Qoth. A:oit*?an— O.H.O. chiosan], to choose, make choice of, pitch upon, pick uui, select. cboix, 8. II I. [choisir], choice, choosing, option, selection. ch6mage, s.m. [ehdmer], being out o(work; rest (rom labour; having nothing to do. ch6mer, v. intr. [L.* cauma, the heat of the day ; see caim«], to quit work, to be out of work. choquer, v. a. [choc — It. eieoco], to shock, strike, dash against. chose, 8. (. [L. causa], thing, matter, business, affair, deed; grand' chose, a great deal, much ; autre chune, something else ; quelque chose, s. m., something. chou, 8. m. [L. eaulis], cabbage. choyer, v. a. [origin unknown], to take great care o(, be (ond of, pamper, fondle, pet. Chretien, ne, s. and adj. [L. ehrist- irt7iMs], Chri&L;"n. chronom^tre, s. m. [Ok. xP^voi+ utrnov], chronometer. chuchoter, v.n. and ▼.». [onomato- poetic], to wliisper. [Pronounce eh as sh.] chut! intr. [o/io;rta(.], hush! ett [Pro- nounce ch as sh. ] ciel, a.m., plu. cieirx [L. ecelum], heavens, the sky. cierge, B.m. [L. eerens], candle, wax candle. Cil, s. m. [L. «7iU7/i], eye-lash. [Pro- nourice the L] clme, 8. (. [L.* eijma, the head o( a cauliflower], the top, summit. cingler, v. tr. [L. ciiii/ulare\ to sail (before the wind) ; to head for. cinq, num. adj. [L. quinque], five, Cinquante, adj. [L. quinquaginta], fifty. cinqui6me. s. m. [cinq], fifth part, fifth; au cinquitrne, on the fifth story. circonstance, s.f. [L. circumstantia], circumstance, occasion. circonstancie, e, adj. [p. p. cireon- stancier], detailed. circxHer, v. intr. [L. circularil, to circulate. Cire, 8. (. [L. cera], wax. cirer, v. a. [cire — L cera], to wax, black (boots). ci.-?eaux, a. ni. plu. [origin unknown', scissors (sing, means chisel). civiliser, v.a. [civil— L. civilis], to civilize. olair, e, adj. [L. clarus], clear, pure. 2. adv. clearly. clairement, adv. [clair], clearly. clameur, s. f. [L. clamorem], noise, clamor. clanche, s. f. [derJ], a latch. olapoter, v. intr. [ilajiper, onomato- poetic], to sjilash, ripple. claquer, v. intr. [onomatopuetic], t9 smack, oliok, slam. .ti. u !W5ggg^ V Hii i]»,: A I'' ill ' i VOCABULARY. clartd, •. t. [L elaritatem], light, clearness, liriphtiiess. classe, a. f. [L. elaasis], class, school, lesson. clef, 9. f. [L. clavis], key. [/ always silent.] clematite, 1. 1. [Gk. KArj/uiaTis], cle- matis. clement, e, adj. [L. clcmentem], merciful. client, 8. m. [L. clietitem], client, patient, customer. cligner, v a. [L. clmare\ to blink, wink ; cli'jner de I'ceil, to wink. clin, 8.m. [cligner], wink, twinkling; trice. cloche, 8. f. [!..• doccc. from the Celtic], bell. Cloltre, 8. ni. [L. clanxtruin], cloister. clore, V. a. irr. [L. ckmdere], (used only in the following forms :— jc clus, tu clos, il cl6t; je clorai; je ciircns; clos; que je close; clos, dop.e), to enclose, fence, shut in, finish, conclude. clos, e, [p. p. of clore,] closed, ti{,^ht, shut. cloture, 8. f. :L.* clvsintra; L. clau- sun], fence. cloiier, v.tr. [dou, L. davits], to nail, pin, fix. cocotte, s.f. [onoinat. , a child's word], hen, pullet. CCBur, 8 m. [L. cor], heart; de bon coeur, heartily ; avoir Ic ccniir net, to have one's mind clear. coffre, 8. m. [L. cophi7ws], chest, trunk. coffrer, v. a. [coffrf], to put by (in a trunk); to imprison (fam.). cogner, v. a. [cognde, an axe], to knock, hit, strike; 8c cogner, to hurt, bump, strike, one's self. cohue, 8. f. [from interj. Atw], crowd, mob. coi, coite, adj. (L. qvietu»\ still, quiet. coififer, v.a. [coiffe—lj.* cuphia], to put on one's head, dress the hair; to over-top, top, surmount. coiffure, s. f. [coiffe], head-dress. coin, 8. m. [L. euneus], corner, angle, nook. colore, 1. 8.f. [L. cholera], passion, anycr; wrath, rage, fury ; il eat en colore, he is angry. 2. adj., aiifjfry, ixissionate, hasty, chol- eric; la louche coli're, the lips compressed in anger. collection, s. f. [L. collectios], collec- tion, set. college, s.m. [L. collegium], college, school. collar, V. a. and v. n. [gionem\, compa-ssion, jiity. compiitissant, e, adj. [compatir, L.* cmii/ntin], coiiiii.assionato. compatriote, s.m. and f. (L. cotn- parita], oompruriot, fellow-counLrvmaii, fellow-countrywoman. compensation, s. f. L. compmm- tionnn], conijH n.s-ition, amends, repara- tion, satisfaction. complaire, v.n. irr. [E. complarere] (conjugated like plaire), to honour, pleaso. complaisance, s.f. [complaire], kind. ness, ccimiilaisance, complacfticy. complet, ete, adj. [L. ci'mpMun], complete, full, total, purfcct.. compleb, s.m. [complet], complement, outfit. complicite, s.f. [complice— h. com. pUcem], the being an accomplice, com- plicity. compliment, 8. m. [O.F. complir, to finisti], comjiliment, congratulations. compliquer, v. tr. [L. covipluare], to coiiiiilicate. comporter, v. tr. [L. romiortore], to permit; allow, admit of ; secowporier, to behave, act ; to conduct one's self. composer, v.a. [L. r^mjonere], to compose, form. ccmprendre, v.a. irr. l. coinjrrr- hoHlci-f], (for conjugation see jrendre), to comprehend, understand, conceive, inchuie, comprise, < lin. compris, e, past i >,rt. of en m prendre. COmprit, 3rd sing. pret. ind. of com- prendre. compromettre, v. tr. [L. compro. h'.itterc], to compromise. compte, s.m. [L. computus], account, reckoning, calculation, .score, esteem, re- gard ; piii'i- nil, /I roin;'ie, for my part; w reiidre un compte de, to realize. If t' if ijiiKi ■A ! ' 'i ( i VOCABULARY. compter, T.a. and v.n. [L. eomputare], to count, reokon, immlicr, caiuulute ; de- pend, rely. comte, s.m. [L. coinitem], count. COmptoir, a. in. [compter], counter, bar (of a tavern). conceder, v. a. [I., concedere], to grant, yield. (Written conoid —hetore e mute.] concerner, v.n. [L. coneemcre], to relate or bolonjj to, concern, regard. concession, s. f. [L. cuncessioiiein], concession, comproniisu, concevoir, v.a. [L. conciiinre], to ap- prehend, imajfine, understand, perceive, take, comprehend, conceive ; cela se con- foit, that is readily understood. conciergre, s.m. and f. [L.* conser- vitis], porter, doorkeeper, janitor. COncilier, v.a. irr. [L. cmiciliare], to recoucile, conciliate. conclure, v.a. and v.n. [L. conclu- dere], (coiicluant, conclu, je eonclus), to conclude, infer, think, judge. concourir, v. int. irr. [L. coneurrere], to concur, conspire. COndamne, adj. and noun [eondam- ner], condemned ; prisoner, one sentenced tor crime. condamner, v. tr. [L. condemnare], condemn. [;» is not pronounced.] condition, 8.f. [L. eonditioiiein], con- dition. conduire, v. a. irr. [L. conducere], (conduisant, co7iduit, je conduCs, je con- duisis, que je conduise), to conduct, lead, guide, convoy, carry, bring, take, accom- pany, attend. conduite, 8.f. ({em. of p. p. of con- duire], conduct, charge, behaviour, man- ner, deportment, guidance. confection, a. f. (L. eonfectionem], ready-made clothing. confeaaer, v. a. [L. confesnnn], to oenfes*, acknowledge, avow. conflance, s. f. [oimfiant—con/ler], confidence, reliance, trust, dependence, assunince. confidence, s.f. [L. confidentia], con- fidence, secrecy, secret, disclosure, trust. confident, s.m. (L. confide nlem], con- fident, confidant. confler, v. a. [con-f/fer], to confide, intrust, commit to ; se confier, to trust in, place reliance on. confiture, B.f. [confire, L. conjlcere], preserves, jam. confondre, v.a. [L. confundere], to confound, confuse, blend, mix, mingle. confortable, tidj. [Eng. coinj'ortable], comfortable, easy, enjoyable. confus, e, adj. [L. confusus], mixed, blended, confused, ashamed. conge, s.ra. [L. comineatus], leave, liberty, permission, holiday. congestion, e. f. [L. congestionem], congestion. congestionner, v.a. [congedion], to ciuse a congestion, congest. conjecture, s.f. (L. conjectura], con- jecture, guess. conjugal, e, adj. [L. conjuffalis], con- jugal, married. conjurer, v. tr. [L. conjurare], to conjure, band together, swear. connaissance, a. f. [coimamant], knowledge, acquaintance, intercourse, learning, understanding. connaltre, v.a. irr. [L. cognoseere], (connausant, connu,je connais, je c&nnua, je connaltrai, que je connause), to know, be acquainted with. COnnu, e, [past part, of comMttre], known, well known, familiar. conquerir, v. tr. irr. [L. conquirere\, (conjugated like acquirer), conquer, ac» quire, overcome. COnquSte, 8.f. [conquirir], conquest. conquis, past part, of eonqtUrir, conquered. £0 VOCAHULAHY. consacrer, r.a. (L. eonsecrnre], to oonseorate, devote, hallow, PancUfy, sanc- tion. conscience, s.f. [L. congcieatia], con- ■cienoe, perception, consciousness. consclencieusenient, a. |L. contra], a^fainst, contrary to, contre-allee, H.f. cross-lane, alloy. contre-coup, 8. m, [contrc-ciiiii'], re- action, rebound. contrition, a. t. [L. conMiiaunm], contrition. COntr61er, v. a, li:uti(rfile—contre+ r6le], tu ruuisier, pnt npon tho rolls, to verify, e.\auiine, control, cheek, keep in check, convaincre, v.tr. irr. [L. cnnvfnrere], (con.iu;,':Ue(l like vaincre) to convince. couVLvle.-cent, 8. ni. [L. convah'nceti- teiti], convalescent, a person reco\eriiig from illness. convenable, adj. [conrenir], suit- able, fit, proper, conve'iicnt, lueet, seemly, beconiiri!,'', befillin,'^^ expedient. convenir. v.n. irr. [L. cuiivenire] (conjugated like venir), to agree, ailniit, own, acknowiedife, .suit, lit, match, l.'e- come, be suitable, be fit, exjiediciir, con- venient. conversation, s. f. [L. converm- tionem], conversation, conver.se, talk, discourse, convevHion, s. f. [L. convi'nd'onem], conversion, transfonuation, chaniyre. conviction, s. t. [L. convict Lone7n], oonvi(!tioii. conviendra, 3rd sing. fu*. of con- venir. convoiter, v. a. [cn7ivo!tisi'], to covet, hankei' after, conceive a violent passion for. convoitise, s. f. [L.* cupiditia—h. eiipiditati], covetousness, desire. convulslf, ve, adj. [eonmiltinn], con- vulsive, agitated. convulBlon, ■. f. [L. eonvulmom convulsion, (It. copain, s. m. [colloiiuial contraction of cui)ij'a:/)i.on], fellow, mate. copie, 8. f. [L. copia\, copy, transcript, task. copievix, ae, adj. [L. cojiiotua], copi- ous, abundant, coque, s. f. [L. cniicha], shell (of ei,'tj8, fruits, pearls) ; hull (of a ship). coqueliccjt, s. m. [O. F. cixivriicnq 'cw)), (iiioin'itupoctirjrom the crowinj^ ot the cock], the w ild poppy (which is red, like a coyk's cciinl)). coqville, s. f. [coq^ie — L. eonch shell; coijuille de noix, nutshell. coquin, e, ».va.t.[der.f\, rascal, royue, scamp. eorbeaii, s. m. [f,. ' cor««Wu*(— L. cw- ?/'Ua'], crow. corbeille, s. f. (L. corbicula], a flal wide basket. corde, s. f. [L. chorda], cord, chord, string, rope. cordon, s. m. [corde], strand, strinif, cord, door-rope. cornemuse, s. f . [come-\-muse], bajf- pipe-:. ooroUalre, s. m. [L. corollarium, i.e., a little crown, a mark indicatiijjj a deduc- tion], a corollary. corps, s. m. [L. eorpiis], body, cnr^s de dilit, see note 42, 5. [Pronounce kor ; un kor anvini.] correct, e, adj. [L. correctus], accu- rate, correct. correction, s. f. [correct], correction. correspondance, s. f. [L. eorre^pon- dere], correspondence, communication. corrupteur, trice, adj. and noun [L. corruptorem], corrupt, oorruptinir, comiptor. tiltinn], oon- nvuUioTU contraction I, transcript, ioiiia], copi- lell (o( e^'tj". '. CoqUfltcnq 3 crowinjf ol hich is red, L. eoncli hell. asoivl, roy;ue, llug—\.. cor- :ula], a flal cord, chord, rand, strinif, -muse], bajf. laritim, i.e., htg a dc'duo- body, cnrps nounoe kor; rctus], accu- , correction. J. eorri'tipon- inication. . and noun oorruptinir, yOCABULART. corsage, «. m. (O.K. rors, 'body'], trunk (of the body), chest, body (of a dresR), waist. corv6e, s.f. (L.* corvada—L. eorrorjata opera], Htatute-labor, toil, drudgery, un- pleasant duty. costume, «. m. [It. eostuiTu], customs, manner, usit^'cs, costume, dress. c6te, 8. f. [L. eosta], rib, side, coast ; c6te d c^te, side by side. c6t6, ■. ni. [L.* costatum], side, way, party; d edti de, by, l)esidc, along side of; ducAU de, towards, in the direction of, on the latne side as ; de cdt4, to one side. COteau, 8.m. [cdte], hill, hillock, slope. COUChant, adj. [pres. p. of coucher], lying, couching; chieii couchant, a setter. COUCbe, 8. f. [couchf^r], bed, couch, layer, coating. COU, 8. m. [L. eollum], neck. coucher, v.a. and v.n. [L. coUucntf], to put to bed, lay down ; to lie, slee]), lie down to rest ; se coucher, to go to bod, lie down : coucher en t'erit, to write (B2, 18). coucou, pi. 8. 8. m. [L. caculux], a cuckoo, a cuckoo-clook, a clock. coude, B. m. [L. cubitns], elbow. coudre, v.a.irr. [L. consxere], (cou.^i>7it, eousu, je couds, je cousis, je coudrai, que je cause), to sew, rjouler, v.n. and v.a. [L. culare], to flow, run, glide, slip, sink, fall; cuter h(ig^ to foundpr. couleur, s.f. [L. colorem], color. coulisse, s.f. [fem. of coulis—eouler], groove, side-scene ; behind the scenes. coup, 3.m. [L. colaphus], blow, shock, stroke, flash ; drop, draught (of li(|nid8), act ; pour le coup, nonsense ! reiiouxsur a coup^ de pierres, to stone back ; tent a coup, suddenly ; coup de vent, gust of wind ; coup d' ceil, glance ; co^lp d' 6lat, a bold stroke of statemanship ; cviip d' iloqiiencc, flash of or.atory; coupde rame, stroke (of an oar); rfi/ jrcviier coup, at llip first effort, off buiid ; t ut iTur. ;Mip all at once; roup dc hAton, whack ; boirt un coup, to havu a drink ; to drown. (/> alway.M mute.] coupable, 1. adj. [L. culpthllu], (Milpiible, vr'iilt.N', in fault, sinfid. 2. s.in.f. !;iiiliy jicrHon, culprit. coupe, s.f. \coiti], cup. coupor, v.a. [coup], to out, cut off. couplo, s.f. [L.» rojmla], couple, brace ; a.m. (of persons), couple, i)air. coupon, s. m. [coup], rcnumnt, cou- pon. COUr, s.f. [L* Curtis— \i. cohors], court, yard. couiage, a.m. fL.* curatieum] cour- age, spirit. courageusement, adj. [courage], courageously. courunt, 1. s. m. ft'o((nV], current, cdiirso, midstream ; T»i'-^/)'(! au cniirant, to inform ; tenir quelijti'im ttu courant, to keep some one informed. '2. adj. current. cournnt, prcs. p. of cnurir. courbe. e, ailj. [conrhcv], bent, stooped, leaiiin;;. COUrber, v.a. [r>. cinrare\,io bend, warp, make crooked, curve; sc courhcr, to bend, l)ow, stooji, bow down. courir, v.n. irr. [L. currer('\,{courant, toHni,jo cows, je eoui ns, y courrai, que je rnuri'), to run. couronner, v.a. ll.. coronare], to crown. covirrier, s. m, [courtr], courier, mail, post. courroie, s. f. [L. corriDia], a strap. oourroucer, v. tr. [L.* corniptiarc, L. coiru]tu,s], to irritate, incense, pro- voke, make angry. cours, s.ni. [L. iN(r.sM,v], course, stream, current, nmning, vent; aipll-ini' au Ion;! cours, ocean captain. [I'ronounce' un hour ; un kou-rfternel,] «9 •J " I. (HI ■ '■> i'' M A' ill H' 11 M^ ill VOCABULARY. course, B.f. [L. cursa], race, ruiminfj, chase; tout d'une cotirsi, at one run, running every step of the way. court, e, adj. [L. curtuti], short, ■canty, brief, concise. coU88in,s.in.[L.*citiC(twmm],cu8hion. COUSU, e, past. part, [coudre], sewed, stitched. COUteau, s.m. [L. cultellus], knife. couter, v.n. [L. constare], to cost, to be worth ; couter cher, to cost much, to be a heavy expense to. couture, s.f. [L.* consutura], sewing. couture, e, adj. [L. coimuere], seamed, furrowed, wrinkled. COUVe6, B. f. [couver], brood, couvent, s.m. [L. convtntus], con- vent, monastery, nunnery. couver, v. tr. [L. mbare], to brood over, to hatch ; to gaze fondly at. couvercle, 8.m. [L. eoopereulum], cover, Ud, cap. COUVert, 9.m. [eouvnr], tablecloth and covers, cover (plate, spoon, knife and fork), place at table ; mettre le convert, to set the table. [Pronounce un eou-v&r ipais ; da eou-vir ^pait.] couvert, p. p. of couvrir. couverture, s. f. [couvrir], cover, wrajiper, coverlet, counterpane, bed- clothes, blanketing, blanket, quilt. couvrir, v. a. irr. [L. cooperire], (couv- rant, couvert, je rouvre, je couoris, je couvrirai, que je couvre), to cover, en- velop, wrap up, mutfle up. craigrQS'it, 3id sing. imp. ind. of traindre. craindre, v.a. irr. [L. tremere], (craig- nant, craint, je crains, je craignis, je eraindrai, queje craigtu), to fear, dread. craint, p. p. of eraindre. cralnte.s.f. (craint, p. p. of eraindre], fear, dread, awe, apprehension, timidity. oralntif, ve, adj. [crainte], timid. cramponner, v. intr.[Germ. krampe], to seize, clutch, cling to, holdfast to. cr&ne, s. m. [cranium], 1. cranium, skull. 2. (colloq.), a forward, self -asserting man. 3. adj. (from 2, above), self-asserting, perky, cr&nerie,s.f.[crdne),boldne8s,bluster. craquement, s.m. [cra-juer], crack, cracking noise, creaking, creak, squeak. craquer, v. n. [crac — onomat], to creak, to creak, stamp, tramp. crasseux, se, adj. [L. crasms], dirty, filthy, nasty. crayeux, se, adj. [eraie, chalk, L. creta], chalky. crayon, 8.m. [craie—h. ereta], chalk, pencil. creature, s. f . [L. ereatura], creature. credit, s.m. [L. ereditum], credit, trust, authority, influence; d erldit, on credit, or trust, [t is never pronounced.) crddulitd, a. f. [L. credtUitas], credu- lity, cr^me, s.f. [L. shrivel, clench, contract. cristal, 9.m. [L. crystallum], crystal; pi. crystal ware, glassware. croc, 8.m. [Neth. krok], hook, [c is silent.] croire, v.a. and v.n. irr. [L. credere], (croyant, em, je croit, jp crtis, je eroirai, que j« eroie, io believe, trust, credit, think ; eroire d, to believe in. croisee, b. f. [croisi—croix], window, casement, sash. croiser, v.a. [croix — h.erux], to cross, lay across, or crosa-wise, set across ; m eroiser avec, to meet, fall in with. croissant, e, adj. [eroltre], growing, increasing. CTOltre, V. n. irr. (L. erescere], (crow- eant, erU, je erots, je crUs, que je crolsse), to grow, wax, grow up, grow tall, in- orsase, lengthen, sprout, shoot. croiX, 8. f. [L. crucern], a cross. crotte, 8. f. [origin uncertain], dirt, mud. crott6, e, adj. [crotte], dirty, muddy. croyalt, imp. ind. 3rd sing. o( croire. cm, p. p. of croire. cruclfli, 8.m. [L. erucijixus], crucifix, cross. crue, B.f. [eroitre, a rising of water; flood, freshet. cruel, le, adj. (L. erudelis], cruel, merciless, pitiless, ruthless, hard-hearted, hard, inflexible. cruellement, adv. [riruel], cruelly, barbarously, unmercifully, mercilessly, pitilessly, ruthlessly. crut, 8rd sing. pre*, def. of eroire. cueillette, s. f. [cueillir], gathering, crop, collection. cueillir, v. a. irr. [L. coUcgere], (cueil- Innt, cunlli, je ciicillc, je eiteillerai), to ciili, pick, j>lii'>k, irathor, take up. cioiller or cuillere, s. f. [L. coch- leare], spoon. [Pronounced always as cuilltre.] coiller^e, s. f. [cuilter], spoonful. cuisine, s. f. [L. coquina], kitchen, cookery ; /aire la cuisine, to cook. cuisiner, v. intr. [cuisirie], to cook. cuisinier, s. m., -i6re, fem. [aiisine], cook. CUisse, 8. f. [L. coxa], thigh, hip. CXllvre, 8. m. (L. cuprum], copper ; plu. coppers, brass instruments. culbuter, v. tr. [cul-\-buter], to over- turn, throw down, upset. culotte, s. f. [eul—L. cuius], small clothes, breeches, knickerbockers. cultivateiir, trice, adj. (L.* cuUi- vare], agricultural ; engaged in farming cultiver, v.a. [L. cultus], to cultivate, improve. cvire, s.m. [c^lre, L. eura], vicar, rector, parish priest, cur6. curieux. se, adj . [L, curiosut], curi- ous, inquisitive, interested, anxious. curiosit6, 8. f. [L. curivsitatem], curi- osity. cuve, s. f. [L. jupa], a vat, tub. dalgner, v. n. [L. dignari], to deign, condescend, vouchsafe. dalle, s. f. [der.f], flagstone. dall^, e, p. p. of daller [dalle], to flag, pave. dame, s. f. [L. domina], l.idy, manied lady, dame I intr. [L. domtne], well! for- sooth t tl J'1 !?: Ii':,,:' ':\m\ K I!, .J... I a^:;, ; !"/ H Ii4 If. .'J VOCABULARY. dangereux, se. adj. [d'uv/er L. domminriwm], daiit^erons. danois, e, adj. [Dane (7»iar/c)]. Danish; 8. n)., a kind of hound, with slicrt, hair, usually white, inoltled with hla<;k ; a beagle, harrier. dans, prep. [L. de intus], in, out of, from, into. danser, v. n. (O. H. G. danson], to dancie. date, s. f. [Ij. data, plu. neut. of da- ti(s], date. davantag-e.adv. [de, avanta e],moTO, loiifrer. de, prep. 1 1.. rf«l,of, from, by, with, to, in, for phrases with de, as de ni'nv,, du reste, de .suite, etn., see iiii^ ne, rente, suite, etc. de, s. m. [L. datum, 'what is Miro'.vn on the table '], die, thinihlo. deballag-e, s. m. [deballcr], unpa'.'k- In;,' (said of pedlars' ;,'oods), deballer, v. a. [dc+balle], to un|iack, unfold. debandade, s. f. [d'haiiner—d,!, ban- de], confusion ; d la d^'bandudc, in confu- sion, helter-skelter. debarbouiller, v. a. [dA+barhoai'ier —barhe], to clean, make clean, wi'.sh the face ; re di'biirboiiiUer, to wash out- -i fa'-e. se de'oaras.sei", v. v. lithrt.-rn-: -d/, bnrrr], lo iii>eri1anj,-k!, e.vl fii'Lito (nie's self from, lid one's self of, fret clear. debarcadere, s. m. ['l^'barqucr], a wharf, dei'Ot, station, debarquer, v. tr. [di-\-bat'fendre, to defend one's self, excuse one's self from doing a thing, protest, object, decline, to resist, help, re- frain, forbear. defense, v. tr. [L.* defetma], defence, injunction, prohibition. defenseur, s. m. [defense], defender. deference, s. f. [dt^firer], deference. defiant, e, adj. [pres. part, of dffier], suspicious, mistrustful. df^fier (se), v.r. rfrf-f/«r], to mistrust, suspect. deflgurer, v. tr. [di -{■ figurer —I,, figurare], to disfigure. doflnitif, ve, adj. [L. dvfmitim^], definite. defra^chir, v. a. [cf«-f/mi.s], to de- stroy or take off ihe brilliancj', gloss or freshness of a thing; se ditralchrr, to lose brilliancy, freshness. defroque, s. f. [di'+froc, (). H. G. hrock], the money and movables which a monk leaves at his decease ; cast-otf clothes, old garments. defunt, e, adj. [L detuiictxis], de- funct, deceased. degourdi, e, adj. [digourdir], quick, sharp, acute. degourdir, v. a. [di-\-gourd],U> quick- W VOCABULARY. In ii i m m 'fj^ !ri:- '■; i en, reviro, sharpen ; digourdirteijambet, to stretch one's limbs. d^goUt, B. m. [d6+goAt], disjjust, dis- like, distaste. [Pronouncj di-gotL ; un d^- god-t-affreux ; dex dd-'/od-zaffreux.] degrotite, e.odj. [d^godter], disgusted. degrotlter, v. a. and v. n. [digoUt], to disgust ; to looli repulsive ; se ddgnuter, to take a disgust, aditililic, a distaste to ; to nauseate, dislilce. degr^, s.m. [L. de, gradus], degree, step. ddgringfoler, v. intr. [derJ], to go down, roll down, tumble down; to go down hill fg.). deguenille, e, adj. [dS, guenille, •rag'], tattered, ragged. deguster, v. tr. [L. dcitustare], to taste, to enjoy the ta-ste of. dehors, adv. [de+hnr:<], out, without, out of doors; nit dehors de, oufside of; outside, outspread ; ni dehnm de, our.sida of, beyond, [s is nhvaya silent.] d6j&, adj. [diii->r.ia—L. jam], already, before, yet. dejeuner, l. v. n. [d^+jart/wr— L. je- junare], to breakfast. 2. s. m. breakfast. dela, prep, [de+lil], beyond, farther than, on thf other side of : au drkl de, par dela, beyond. delai, s. m. [L. dUatum], delay ; d^tjit le pli*s href delai, with the least passible delay. se d61ecter, v. r. [L. delectare], to take delight. deliberation, a. t. [ddlibdrer], de- liberation. deliberement. adv. [delMr-'—dSli- hirer], deliberately, boldly, resolutely. deliberer, v.n. [L. deliberare], to do- liberate. delicat, e, adj. [L. delicacus], deli- cafe, dainty, nice, fastidious. M d^licatement, wlr. [d/lteat], dell< cately, daintily. ddllcatesse, %.t. [dilicat], delicacy, tenderness; des d4licate»se», delicate touches. delice, s.m. sing. [L. delieium], de- light, deliciousness. delioes, s.f. plu. [L. deliciae], delights, pleasures, joys. delicieusement, adv. [d4lieieux—~ L. d^liciosu:<], deliciously, delightfully. delicieux, se, adj. [dSlieen, L. d«li- cice], delicious. d61iei', V. a. [di+lier], to unbind, un- tie, liberate, release ; dilii, untied, sharp, shrewd, cunning. delinquent, s. m. [L. delinquentem], delinquent, culprit. d^lirer, v. intr. [L. delirium], to be delirious, to rave, to wander. d^lit, s. m. [L. delictum], misde- meanour ; en flagrant dHit, in the very act; corps de ddlit, piece of direct evi- dence. delivrer, v.a. [de+livrer], to deliver, release, sot free, rid of. damain, s.m. [dd+mane\, to-morrow. demander, v.a. fL. demmdare], to ask, beg, request, require ; se demander, to wonder ; faire df.mander, to send for ; demander son reste, see note 11, 18. demarrer, v. tr. and intr. [cZe'-f aniairer], to unmoor; to leave the moor- ings ; to loose from land ; cast ofif. demSler, v. tr. [dd+miler], to diacn- taiigl(\ denaenag-ement, s. m. [diminager, di+menage], moving, changing residence, breaking up house, taking furniture from one house to another. deuience, s. f. [L. dementia], insan- ity, madness, lunacy. d6mesure, e, adj. [di-^memre], be- yond ordinary limits, excessive, immod* erate, enormous, huge. VOCABULARY. d^mesur^ment, adv. [dimesuri], immoderat'ly. demeurant, s. m. [denuurer], re- mainder, residue; au deineiirant,\n other respects, after all, besides, for the rest. demeurer, v.n. [L. deinorari], to live, reside, continue, remain, stay. demi, e, adj. (L. a. .'Aixu\, half ; d detni, half. demi -jour, s. m., twilight. demi-tour, b. m., half -turn. demi-voix, a. L, whisper. d^iiiissiou, 8. t. [L. demitsionem], resignation. demoiselle, s. f. [L. dominiulla], young lady. d^mon, B. m. [L. dcemonem], demon. demonstration, s. t (L. demongtra- tionem], demonstration. d6noncer. v. tr. (L. denuntiare], de- nounce. If before a and o.] denouer, v.tr. [dd+nouer—L. nodare], to untie, loose. denree, s. f. [L.* deneratch-L. dena- rius], originally, articles worth a denier ; stuff, cash. dent, 8. f. [L. dentem], tooth. dentel6, e, adj. ['Ie7itelle], notched, jag^'ed, denticulated, toothed, indented. dentelle, s. f. [L. denticulus], lace, lace-work. d^paissance, s.f. [duteT~L. deputare], deputy. deraidir, v. tr. [di-\-raidir, (raide)], to take away tho sti'ffness of; se deraidir, to lose the stiffnosii, to relax, to become pliant. derangor, v. r. [d''+ran:ier], to de- range, discompose, inconuuode, disturb, xe diranjer, to disturb one's self, to be unwell, unsettled, to have something wrong, to be out of sorts or order. derate, s.m. [di-\-rate the spleen], a racer (from an old notion that the remov..! of the spleen gave dogs increased power of speed). See note 65, 19. se derider, v. n. [di-\-i-ider], to un- bend one's brow, cheer up, regain cheer- fulness. derive, b. f. [diriver, L. de-^rifa\, 16 If II M' i ' i ■ ' . ' :, \ i 1 1 P. P ' j^ lyu ' VOCABrLARY. drift, lee-way ; ifen aller a la dMve, to diill away. dernier, 6re, adj. (L. tZf, retm], livst, hife'hest, •,'reaf.e.st, utmost. derober, \-. a. f(/e+ O. v. roher], to rob, steal, iiluiulor ; to take furtively from. derouler, v. tr. {di-^rouW], to unfold, open out, unroll. derriere, 1. prep. [L. de+reAro], be- hind. 2. adv. behind. 3. s.m. the liiud part; jambcs de der- riere, hind lej;s. des, [contraction of de, leu], of the, from the. des or des, [L. de+ex], a prefix that siffnifies the action of taking' away, with- drawing, or undoiii}?. d^s, prep. [L. ile+ex], from, since; dis lors, from that time ; dt's que, when, a,s soon as, since. desagroable, adj. [rfAs- (L. dis)+arre- tiile], disagreeable, vtnpleasant. desagTement. s.m. [dt's+a'jram'nt], disagreement, misunderstanding, un- pleasantness. desappointer, v.tr. [di^s+appoiitt^r. from f'Oint], to disappoint. desargonner, v. a. [di>. ositionem], isiun, did- • lulare], to , take no nething. oationem], distance. tiiict — L. wtionem], juere^ to w. cttMiem], n. dlstraire, v. a. irr. [L. diftrahfre], (distrayant, dUtrait, je dixtrais [iio pitat def.], ;e •IMrairai, que je dUtrnie), to seiiarate, divort from, di.-itract, divert, eiitertaiii, turn from, to give one some- thing else to think altout: ,v« dintraire, to divert one's attention, divert one's self, amuse one's self. distrait, o, aaj. [dintraire], al'sent- nnnded, absorbed, inuttentivo, hecdlus.t, wandering. dlstribuer, v. tr. [L. distribtiere], to distribute. dit, e, p. p. of dire. dites, 2nd plu. pres. ind. and impera- tive of dire. divers, e, adj. |L. divem^ts], diverse, various, different, divers, sundry. divin, e, adj. [L. dioinus], divine, God-lilie, heavenly. divination, h. f. [L. divinationem], divination. divinement, adv. [divin], diviiitly, heavenly. divinite, 8.f. [L.i/mHita(ew], divinity, deity, division, s.f. [L. ditrisionem], division. dix, adj. num. [L. decern], ten. dizaine. s.f. [dix], ten, about ten ; it stands related to dix as du/en and score in English to twelve and txvanty. docteur, 8.m. [L. doctoreM], doctor. dogue, 8.ni. [Eng. dog], mastiff, house- dog, bull-dog. doigt, s.m. [L digitus], finger. domaine, a. m. [L. dominium], do- main, estate, possession, property, region. domestique, s. m. [L. domssticus], servant, domestic. dominant, e, adj. [pres. p. of doiai- 7U /•], dominant, ruling. dominer, v. tr. (L. dominan], to dominate, rule, sway, move. donimage, s.m. [L.* daimmtcum], damage, injury, pity. don, 8. m. [h. doHum], gift, donation, present, endowiniTit. done, conj. fL. de umjuam], therefore, praj', accordingly, then, conseciuently ; entiez done, pray come in. donner, v. a. [L. donare], to give, to be situated ; se donner (lu diiible, see note 67, 7. dont, pron. [L. de nude], wliose, of which, of whom, for whom. dore, e, p. p. of dorer ; gilt, golden. dorer, v. a. [L. deauiare], to gild, gild over. dorloter, v.tr. [(ftf/.?] to nurse, coddle, to take care of delicately. dornaeur, se, s. m. [donnlr], sleeper. dormir, v. n. irr. [L. domiirv], {dor- mant, di>rin!, je dors), to sleep, be asleep. dortoir, s. m. [L. dormitorlmn], dor- mitory. dorure, s. f. [dorer], gilding, gold lace. dos, s.m. [L. f/(ir.s'i(/n], back, [xissilent except in dus a dos -do-za-do.] dose, s. f. [Gk. <5oj(T9], dose. \s is pro- nounced like our z.] dcssier, s. m. [dos], hack (of a chair, carringe, etc.; r is always silent). dot, s. f. [L. di'li'iii], marriage portion, dowry, [t is always-: i)ronounced, even io phi. des d"t'eii ciiyent. | doiible, ailj. [1.. dti/''i'x], double. doubler, v. a. [donhle], to double. doubhirs, ^. f. [donhle], lining. douce, adj. fi:m. of dovx. doucemont, adv. [donx], slowly, gently, softly, tenderly, quietly, calmly, mililly, meekly, patiently. douceur, s. f. [L. dufeorem], sweet- ness-, fr.agrance, soflnes:, mikltie^^s, kind- ness, go-d-naUu'e, inelor"*n\v upon. SU VOCABULARY. 5 J; douleur, 8. t. (L. dolorein], j>ain,Rche, Borcness, distress, ),'rief, sorrow, douloureux, ouse, adj. [L. doloros- us], pained, sorrowful, distressed, sad, woful. doute, 8. in. [douter], doubt, doubt- ful ri ess. douter, v. n. [dubitare], to doubt, question ; ne douter, to suspect, surmise, mistrust, fear. douteux, se, adj. [douter], doubtful, dubious, ambiguous, questionable. dovix, ce, adj. [L. dulcis], sweet, soft, Btuooth, gentle, mild, ])caceful, calm. douzaine, s. f. [ilotize], a dozen. douzo, acij. [L. duodecew], twelve. dragon, s. m. [L. draconem], drajfon. dramatique, adj. [Gk. Sp/xaTLKo^], dramatic. dranae, s. m. [L. di-avia], drama. drap, 8. m. cloth, sheet, [p always eilent.] drapeau, 8.m. [drapl, ensitfn, Hag. se draper, v. r. [drap], to cover one's Belf, dreos one's self. dresser, v.a. [dret, a doublet of droit], to erect, straij^hten, raise, set up ; sedren- ser, to stand on end, rise. droit, e, l. adj. [L. directum], straight, right ; d droit, right, to the right. 2. 6. m. right, equity, law, authority. 8. adv. straight, straight on, directly. droite, s. f. [droit], right hand, right ; d droite, to the right, on the right. drdle, l. adj. [Eng. (/roiZ], droll, jocose, ludicrous, comical, strange, odd-looking. 2. s. ni. rogue, rascal. drolerie, b. f. [drdle], drollery. drosser, v. intr. [droxse, Sp. troza, a kind of rope], to drift (along the shore). du, art. m. [contraction of de le], of the, (rem the, by the, some, nny. dti, due, part, [devoir], due, owed, dupe, 8.f. [O.F.riu6«,originunliiiownJ, dupe, gull, dut, past def. 3rd sing, of devoir, duquel, pron. [de+lequel], of which. dvir, e, ndj. [L. durus], hard, tougli, harsh, merciless, unkind. dur6e, 8. f. [durer], duration. durant, prep, [durer], during. durer, v. n. [L. durare], to last, wear. B. eau, 8. f. [L. aqua], water. ebahi, e, adj. [ea, bahi], wondering, aghast. ebu hissement, s. m. [ebahir, bah I], amazement, astonishment, bewilderment. ebat, s. m. [ebattre], sport, frolic, anmsement, gambol. s'ebattre, v. r. [««, battre], to sport, take one's pleasure. ebaucher, v. a. [es, O. F. bauche, • mortar'], to make the first draught, draw an outline of, sketch, rough-hew, deli- neate. eblouissement, s. m. [dblouir], daz- zling ; brilliant display. ebranlement, a.m. [4branler—e8+ braider (Gat. Brand)], shock, concussion, shaking, perturbation, trouble. s'ebrouer, v. r. [origin unknown], to snort, sneeze. ecart, s.m. [^carter], step aside, digres- sion, error ; d Vicart, separate, outspread; d L'icart de, remote from, [t is never pro- nounced ; un i-kar habile.] ecart6, e [icarter], wide apart, separ- ated. ecarter, v. a. [es, carte], to set aside, remove, dispel, widen, scatter. ecclesiastique, adj. and n. [L. ecde- siasticus], ecclesiastic ; clergyman, priest. echange, B.m. [ea, chaiige], exchange, barter. 40 inUiiuwn]. '.voir. of which. ,rd, touyl*, a. luiii, weftr. wondering, ihir, bah I], vilderment. ort, Irolio, i], to Bport, |f. bauchej ight, draw -htw, deli- louir], daz- anler — e«+ concusiiion, iknown], to lide, digrea- outspread; never pro- [)art, separ- ■ct asido, . [L. eccle- lan, priest. exchange, VOOABULABY. Achanger, v.*. l^cAanj*!), toexchariKe, Interchange. ^chapp^e, s.f. [ichapptr], a glinipHe, k frolic ; echajipi' de vue, a vista, opening, view. ^Cbapper, v.a. and v.n. (L. excapare], to escape, get away, avoid. 6cbauffer. v.n. [e»+chitufer], to grow wann, grow angry, fly into a ptussion, chafe, fume. echelle, h. t. (L. ncala], scale, hidder, ascent. ^cheveau, s.m. [L. scajielluy], skein. 6chouer, v. intr. [derivation uncer- tain], to strand ; v'^cliuuer, to run aground, to be astrand, wre(!kud. 6clabousser, v.tr. [der.l], to splash, dash, to throw mud at. 6clair, s.m. [^clairer], flash, flash of lightning. 6claircie, s f. [Maireir], glade, clear- ing, vista, opening. 6claircir, v. tr. [/+ctotr], to clear up, to throw li;,'ht upon. eclairer, v.a. and v.n. [en+clair], to light, give light to ; illuminate, sparkle, shine, brighten. 6clat, 8.m. [iclater], sliver, splinter, brightness, radiancy, glitter, clap, cnish, noise, lustre, richness, magnificence ; lirf aux iclutu, to liurst out laughing, [t is never pronounced.) eclatant, e, adj. [idattr], bright, sparkling, glittering, brilliant, radiant, dazzling, explosive, hearty. 6clater, v.n. [0. H. G. skleizan], to split, sliver, break in pieces, burst, crack, olap, shine, sparkle, glitter, flash. eclos, e, p.p. of iclote [L. excludere, hatched. ecole, 8. f. [L. ^chola], school. 6colier, s.m. ecoliere, s.f. \ccole—L. schola], school-boy, school-girl, pupil, scholar, learner. economie, s.f. [L, (eeconomia], econ- omy, thiilt, saving. ^conomiser, v.a. [^cvrtiomis], to economize, siivc, husband. 6corcher, v.a. [L. * excorticare], U> Any, skin, gall, fleece. GCOViler, v.a. («"*, cuiiler], to pour away, flow by, to run off. ecuurter, v.a. |L. exairtare], U< shorten, crop, curtail. ecoute, s.f. [cc»uter], place for listiii- injr unobserved ; aux , j'evriro i,(iue j' i^crice), to write, set down. ecrit, s.m. [icrire], writing, written agreement, im'ttre — couch er par ict it, to set in writing. [( is never pronounced ; 1(71 i-kri-ilijant.'\ ecrit, e, part, [icrire], writ, written. ecriteau. s.m. [ccrit,\, a notice, sign. ecritoire, 8.f. [scniitorium], \r ^-horn, ink-stand. ^criture, s.f. [L. scriptura], writing, haiid-wiiling, scripture. ecrivit, 3rd sing, past def. of ierire. ecrouler, v. intr. [i-^crouler (L.* corUulare)], to fall in, to break up, to crumble. ecu, s.m. [L. 6cutuin\, shield ; crown- piece. ecueil, s.m. [L. ncopilit^], rock; pi. rocks, dangers. ecuelle, 8.f. [L. scutella], a bowl, porringer. ecumoire,*.!. [ieuvu--o.U..(i. ic/tim], skimmer. 4i VOCABULARY. I hi:-! til 6fjUS30n, 8. ni. [''('u - L. KCittum], C'soiitohcori, Hhield, eoat of arinn. ocuarionner, v. tr. [ecusnon, ifcu], to bud (artiCioiiilly). education, a. f. [L. eduoationem], eiluualioti. effacer, v. Ir. [face], to efface, remove, cruHc ; a'effucer, to dis:ii)pear. '^Ifaremont, a.m. [cffarer], bewilder- iiuMit, distraotioii, diHiiiay. etfarof, v. a. [L. rj)'erare\, to triyhten ; a'-'jl'iirer, to bouoine fii;?htem;d. effiii'oucher, v.u. [i:i, farouche], to scare away, startlf, terrify. elfot. 8.111. IL. e/ixtuin], elJect, per- foniiaiii.'c ; pi'i. ^^ooda, tbinj,'s ; en effet, in roality, indued ; d effet, for «liow, for elTect. [t is never pronounced.) etteuiller, v. .'i. [es, fcuille], to strip off leaves ; s'lffeuilter, to lose its leaves, eillcace, adj. [eilicacein, fllicacious, elVective. eifllochenieat, a.m. [eiJUucher], un- ravellintf. edlocher or efflloquer, v.a. [es+ Jilochf], to ravel out, undo ; I'jJUocM, 'cer], effort, exertion, endt.'avour, force, Jtrenjfth. [t is never pronounced.] effraction, s. f. [L. effractionem], a breuliin;^- in, a forcible entrance. effrayer, v.a. [L. exfri;;idare], to fright, fri;;hten, terrify. effrol, a.m. l>'frai/er\, frl^^ht, terror, oonaternation. etfruntd, y, adj. [front -L. frontani], bold, dariii^r, audacious. effi:oj''able, adj. [ejfroil frightful, dreadful, horrid, horrible, shookin);, prodi< gious. e^ai, 3, uilj. [L. aiiiualiii], equal, simU tar, uniform, like, alike ; o'est ligal, it's all the same. 68'aleiii'jnt, adv. [iigal], equally. 6gard, H.m. [(jarder], regard ; d Vizard de, with respect to, aa to. egai'er, n . tr. [e+fjarer, to put into dock, 0. H. (!. ivaron], to lead astray; Aijare, wild, iiuuiidered. s'egarer, v.r. [es-^-'jarer—O.ii.Q. war' on], to lose one's way, Blray, err, mistake, go astray. egayer, v.a. I , bc-ud, shoot, rush, dash, spring; a'Uancei , to rush. elargir, v.a. [A, large], to stretch, widen, make wider, let out, enlarge, re lease. elarg-issenient, s. m. [ilargir], » widening, enlarging, opening out. eitJo'ance, u.(. [L. eUgantia], eleganoa. *i a, alim, VorAIULARY. 61d|3rant, e, artj. [L. aUmnttm], ele. Kniit, faMhionable. el6ve, 9. m. f. [I'lever], pupil. Clever, v. a. [4+lprrr], to nvise, lift up; ifi'Uvfr, to rise, asoctKi, go up, increase. [^liv~hctnre e iinito.] 6] Ire, V. tr. [L. eligere], to elect, select, ohoo»o. elle, pers. pro. fem. [L. Ula], she, li^r, it. dloge, 8. in. [L. elonium], praiso, eulogy. 61olgne, e, adj. \p. p. of ilui'incr], distant, far off, remote. Eloigner, v. tr. [^+loin], to remove ; g'iloirfiKr, to ffo away, to move off. 61oquence, s. f. [L. tloqHentin], elo- quence. 61oquent, e, adj. [L. eloquentem], eloquent. 6raacie, e, adj. [L. emacixtre], ema- ciated, einballer, v. tr. [en+balle], to j>ack. embarcation, s.f. [yp. embarcacion], boat, craft. embarquer, v. tr. [en+barrjue], to cmharlt, to ship. embarras, s. m. [It. imbarraz:')], em- barrassment, encuiiihrancc. impedinu'iit, hindrance, ]ierpk'xity, intricacy ; I'trfi dans I'embarras, to he in straiyl»tciiL»l circumstanouH. [Pronounce rtJi-6rt-ni; wi- en-ba-ra-z-ennu-yeux.] embarrasser, v.a. (cr«6«rm.s], to em- barrass, encounter, obstruct, liiii'lcr, puz- zle, trouble, confound. embaucher, v. tr. [en t-bauclie, a worln- ouvoir. emietter, v. a. [rf, 'miette\y to crumble; n'l'iiiirtfer, to (!nuublo. emnielo, e, adj. \emnUler], entan- gled, tangled. emm61er, v tr. [fn\-w,iHer], to en- tan;,de. emmener, v. a. [m, mener], to carry, take, Icid, tolch away. emoi, s. m. fT,. ex, H.O. ina;/an], emo- tion, :ni\iily, thiltcr. emotion, s.f. [L. eH.oCiojjy'w], emotion. emousser, v.a. [uumssp], to blunt, dull ; if'cnuinsKcr, to y-row dull, become blunt, become diadcMu d. emoviVOir, v.a.irr. |L. c/dowcpl, (con- jugated like viiiHvoir), to move, stir up ; s'l'inouvoir, to rise, be roused, bo .stirred up. s'emparer, v.r. \i'n,parer],tn possess one's self of, seize, secure. empecher, v.a. [L.* iui/^acfarf], to oppose, prevent, hindi.'r, olistrvict, impede. emperler, v.a. [en, j-eiie], to orna- ment with (learls. empetrer, v. tr. [I'm+L.* pastorium, a clog for holding horses when at 'pas- ture '], to entangle, embarrass, hamper. 4B TOCABULAUT. ■• I i 1 ompUer, r.a. to pile, stack ; s'empilei, to pile up, rise up in a pile. empire, s.m. [L. imperiiun], empi' \ rule, dominion. emplir, v. a. [L. implere\, to fill ; s'em- plir, to fill. emploi, 8.m. , emplni/er], employmenti use. employer, v.a. [L. implicare], to era- ploy, use, bestow, spend. empoch^^r, v. tr. [pocke], to pocket, to put into one's pocket. empoiffner, v. a. to jfraap, seize, lay hold of. empoisonner, v. tr. [en+poiaon—l,. potionem], to poison. emport6, part, [emporter], hot, in a passion. emportement, s. m. [i"m porter], wrath, anger, pa.ssion, rage, vioknoe. emporter, v. a. [en. pnrter], to carry away, take away ; s'emj/orter, to fly into a passion, run away, get beyond control ; get angry, lose one's temper, plunge, nish for, attack vehemently. empreindre, v.a. irr. [L. imprimere, (conjugation similar to that of craindre), to imprint, stamp, impress. empreinter, 8.f. [empr'>indre — L. impritnere], maYk, impression. empressement, s. m. [empresser]^ eagerness. B'empresser, v. ref. [/"n+prPSRer], to go about eagerly, to bestir one's self. ertiprunt, 8. m. [empnintcr], a bor- rowing, loan. emprisotiner, v. a. [em, prison], to ImprisoM, confine. emprunter, T.a. [L. imprmnutnare], to borrow. ^mu, e, past part, [^moumir], moved, affected. en, 1. prep. [L. in], in, into ; while, when (with pres. part.), like, as ; of (with words of material); en eaoutehoue, of india rubber (63, 6) ; en Chritien, as a (yhristian. 2. pro. [L. inde], of him, of her, of it, of them ; from — by him, etc. encadrer, v. tr. (en -f cadre— It. qundro], to frame. enchainer, v.a len,chalne], to chain, bind. enchantement, 8.m. [enchanter— L. incantare], enc!iaritnient, delight. enchanter, v. tr. [L. iiicantare}, to enchant, delight, charm. enchanteur, tense, 1. s. [enchan- ter], enchanter, enchantress. 2. adj. enchanting, bewitching. en Clin, e, adj. IL. inclinw], inclined, y>ronc, addicted, disposed. encombrer, v. a. (L. in, ainmlug], to obstruct, encumber, embarrass, load. encore, l. adv. [L. hanc horam], yet still, more, even, again, once more, further, moreover, besides; encore «n, one more. 2. conj. even, yet; encore que, even though. encouragrement, 8.ni. [encourager], encouragenieiit, incentive. encoiirager, v. a. [en, courage], to encourage, stimulate ; s'encourager, to encourage one's self. enore, s. f. [L. encauatum], Ink. endetter, v. a. [en, dette], to run into dobi, involve in debt. endolori, e, adj. [en, douleur], pain- ful, aching. endoinii,e, [past part, of li'fndormir], sleeping, asleep. ondormir, v. a. irr. [en-\-dormir], (conjugated like dormir), to lull or rock to sleep, to pi' ', to nleup ; n'eiulormir, to fall asleep, go to sleep, slumber. . endroit, s. ra. [eii+droU], place, p«» sage, point, locality. «4 VO(.'ABULARY. ^ner^e, s. f. [Ok. ivipyeia], energj'. dnerglque, adj, i&nerure], cneriaretic, vigorous. enfance, s. f. [L. infantia], infancy, childhood, childishness. enfant, s. m. f. [L. in/antem\, child, infant ; as a term of affection from an older person, ' my dear.' See 34, 27. enfantelet, s. m. [enfant], little child (referred to in Littre's dictionary as an obsolete diminutive of enfant). enfantlllage, s. m. [en,fant], child's play, childishness. enfantln, e, adj. [enfant], chikHsh, infantile. enfariner, v.a. [«n,/artrM!J, topprinkle with flour; s'enfariTier, to get covered with flour, to powder as with flour. enfer, b. m. [L. infemum], hell. (Pro- nounce r.] enfermer, v. a. [en+fernier], to shut, ihut in, shut up, lock up, enclose ; con- tain, comprehend, comprise. enfilade, s. f. [enfiler, fil], row, file, Buooeasion, series. enfln, adv. [en^fin], finally, at last, after all, In shoH, at all eventii)ii\, thorny, prickly ; knotty. Gpiiig-le, s. f. |L. !:i'>'niila], pin. eping-ler, v.a. [»eliiche--L.'' piluc- ciiis'], to pick, clean, sift. epoilge, s f. [L. sjHiniiui], sj>oiige. epong-er, v. tr. ('poni/c], to sponjre. epoquo, 8. f. [Ok. 67rox>/1. L'pov.h, pci'ioil, time. ^pousee, s. f. [rpousi'r], bride, wife. epouser, v.a. [L. fiivnmre], to marry, wed. opousseler, v. a. [m, pon.ise -L. put- vis], to dust,,wi))e off the dust. ^pouvantable, adj. [i^ pnn ranter — L. exi'nvditare], frightful, dreadful, tro mendous, awful. 47 VOCABULARY. |i' h ,5 ' 1^*1 .J ;;i,j h ^poux, s. m. [L. dponstts], husband ; plu. man and wife; ^poiisf, wife. s'^prendre, v, r. irr. [i+prendre], to become enamoured. ^preuve, s. f. [4prouver], trial, proof, test, ordeal, experiment. epria, e, past part, [^prendi-f], taken, smitten, captivated, taken up with, in love with. eprouver, v.a. l^+prouver], to try, prove, feel, experience. epuiser, v.a. [i-\-pui^er], to exhaust. equipage, 8.m. [^q«ipe>— Golh. nHp], crew. equiper, v.a. [S, Goth.,«/ap], to equip, ft out, stock, furnish. equivoque, adj. [L. equivoctut], equi- vocal, ambijfuous, doubtful, uncertain. erailler, v. tr. [L.* exrallare], to un- ravel, fret, rub, wear away, scratch. ermite, s.m. [L. eremita], hermit. errer, v. intr. [L. errare], to wander, stray. es, est, pres. ind. 2nd and Srd sinpr. of itre. escabeau, s.m. [L. scahellum], stool. escalade, 8.f. [it. scalata], a climbing over or scaling of a wall. escale, s.f. [It. scald], putting in of a ship at intermediate stations ; avee excale d, touching at. escalier, 8.m. [L.* scalarium], stair- case, stairs. escarpolette, 8.f. lit. scarpoletta], swing. escogrifife, s.m. [derf], one who takes boldly without ivsking, a sharper, rogue, rascal, ' shark,' iil-looking fellow. escorter, v.a. [eseorte — It. ncorta], to escort. espace, b. m. [L. ipatium], space, room, place, volume. eopdce, s.t. [L. apeeiea], spedes, kind, ■oru esperance, 9.f. [ispirer], hope, con. fldence, expectation. esperer, v.a. [L. sperare], to hope, expect, trust. [g«p*r-before e mute.] espoir, 8.m. [L.* upereo], hope, expect- ance. esprit, s.m, [L. gpiritus], spirit, soul, mind, intellect, intelligence, wit. esquisser, v.a. [It. schizzo], to sketch, outline. essayagre, s.m. [essat — L. exagium], trying on. essay er, v.a. [essai—L. exagium], to try, try on, essay, attempt. essentiel, lie, adj. [L. eagentialin], essential ; essential, s.m., the chief thing, the main point. essentiellement, adr. [estentiel], essentially. essouflfle, e, past part, [et+touffler], breathless, out of breath. essouffler, v. tr. [souffler], to put out of breath. essuyer, v.a. [L. exsiiccare], to wipe off, wipe away ; to sustain, bear, undergo, experience. est, 3rd sing. pres. ind. of itre. est, s.m. [Teut.], east. estampe, 8.f. [It. stampa], print, en- graving, cut, stamp. estimer, v. tr. [L. cestimare], to esti- mate, esteem, respect. estomac, s.m. [stomachus], stom- ach, [e is not pronounced.] estropier, v. tr. [It. ttroppiare], to maim, cripple. et, conj. [L. et], and; et.. .et, both and. [t is never pronounced.] 6tabli, s.m. [^tablir], bench (of tailors), etablir, v.a. [L. dabilire], to establish, set, fix, erect, set up, institute ; g'itablir, to settle. ^tage, s.m. [L.* statieum], 8tory, floor, flight of stairs. VOCABULARY. lope, con- to hope, ite.] )e, expect- pirit, soul, it. to sketch, ezagium], %gium], to sgentialin], bief thing, [ettentiel], i+gouffler], r], to put •e], to wipe , undergo, Hre. print, en- re], to esti- iMfi], stoni- )piiiare], to .et, both |d.l (of tailors), ,0 establish, J ; g'itablir, story, floor. ^talt, ^talent, dtant, see conjuga- tion ot itre. etalagre, s.m [Staler], display, shop- window, stall. Staler, v.a. [ital—O.U.O. stnl], to ex- pose for sale, to put in the shop-window, to spread out, display, parade ; n'^taler, io be displayed, spread out. 6tambot, s.m. l^tain (0. F. ettant, standing) + bord], stern-post. 6tat, B.ni. [L. stafim], state, condition; coup d'Etat, bold stroke of state policy. 6t6, past part, of etre. 6t6, 8.m. [L. ceatatfim], summer. 6teindre, v.a. irr. [L. exgtinguere], (conjugated like craindro), to extinguish; g'Heindre., to be extinguished, go out, die away, diminish, decline. 6teint, e, [part, iteindre], extinct, dead. 6tendre, v.a. [L. extendere], to spread, stretch, expand, distend, lav out, lengthen, prolong, draw out. 6temel, le, adj. [L. cetemaliii], eter- nal, everlasting. etemellement, adv. [itemel], eter- nally, forever. 6tinceler, v.n. ytincelle—L. gcintiUa], to sparkle, flash, gleam, glit.ter. ^tirer, v.a. [(-\-tirer], to stretch, draw out ; g'Mrer, to stretch one's self. 6tofFe, s.f. [Ger. ftoff], stuff, cloth. ^tolle, s.f. [L. gtella], star, star-wheel, reel (in spitming). etoUer, v. tr. [etoile], to star, be- spangle, cause to twinkle. ^tonnant, e, adj. [pres. part, of Honner], astonishing, wonderful. 6tonn^, e, adj. [iton7ier], astonished. <^tonnement, 8.m. | dtonner], astonish- ment, amazement, admiration, wonder. «5tonner, v.a. [L. ex, tonare], to astoa- ish, amaze, startle ; g'^tonner, to be siston- ishcd, amazed, startled. (^touffer, v.a. and r.n. fOk. tv*o<1, to Buflocate, stifle, choke. ^tourdi, e, l. adj. [^tourdir, «r -f L. torpidus], giddy, light in the head, dazzled. 2. s., madcap, romp, raitle-head. etourdir, v. tr. [L. extnrjndire], to stun, daze, make dizzy or giddy. Strange, adj. [L. extraneug], strange, odd, queer, novel, uncouth. 6trangement, ad. [Strange], strange- ly, oddly, queerly. Stranger, s.m. and adj., dtrang^re, f. [L.* extranearitis], stranger, strange, foreign, alien. ^trangler, v.a. and v.n, [L." utmngu- lare], to strangle, throttle, choke, stifle, suffocate. ^trave, 8.f. [Du. steven], the stem (of a ship). etre, 1. v.n. irr. [L. esse, fiti, stare\ (Hant, AU, je ««»>, je frm, je serai, qve je soig), to be ; ils ^taient, they were ; etre en visite, 53, 13. 2. s.m. creature, being. ^treinte, s.f. [('treindre—L. gtrinijere], knot, clasping, pres^sure, embrace. ^troit, e, adj. [T.. strictv.i], narrow, tight, straight ; d Vitroit, confined, with- out room enough. etroitement, adv. [ctroit], narrowly, closely, intimately. etude, s.t. [L. ntvdium], study. etadier, v.a. and v.n. [itude], to study. eu, eue, past part, of avoir. eurent, past def. .Srd p!u. of avoir, Europe, s f. [L. Kuroja], Europe, eut, etlt, see conjugation of aiWr. exix, pera. pro. disjunctive [L. illog], them, they. s'evanouir, v.r. [L. ex, vanus], to faint, swoon, vanish. eveill*^, e, adj. [^veiller], awake, alive, living, brisk, sprightly. 48 msm VOCABULARY. Ill'; :« ■f: «l dveillor, ▼. a, [L. exvigilare,], to waken, rouse ; i^ivtiller, to awake, wake up, j;et animated. eveneiuent, s.m. [It. evenimento], event, occurrence. eventail, s.m. [tiventer, vnnt], fan. evente, e, adj. [vent], fanned; giddy, litfht-headed, rattle-brained. eventer. v. tr. [tv/ii], to fan, air, ventilate, brinsr to light, divul^je. eventrer, v. tr. [ventre, L. ventrem], to disembowel ; to empty out. eveque, s. m. [L. episcoimit], bishop. s'evercuer, v.r. [v(utu\, to struggle, strive, exert one's self. 6videmmeiit, adv. [evident], evident- ly, manifestly, o.learly, plainly, obviously. evident, e, adj. [L. rviiimt/'in], evi- dent, manifest, plain, clear, obvious. eviter, v.a. [L. evitare], to shun, avoid, evade. exact, e, adj. [L. exactus], exact, ac- curate, correct, precise, punctual. [Pro- nounce ^-gzakt.] exactemenfc, adv. [exncte], exactly. exactitude, w. f. [L.* cxactltJtdo], exactness, punctual itv,ro,i;ularity, prompt- ness. exag-erer, v a. [L. exauf/erarc]. to ex- aggerate, magnify. [pxag>.'r- before e mute. ] s'exalter, v.r. [L. cxallare], to become excited. examen, a. m. [L. examen], examina- tion. examiner, v.a. [L. examinare], to ex- amine, inspect, consider, inquire into, survey. exasperatiou, s.f. [L. exasperation- em], exasperation. exauoer, v. tr. [L.* exaltiare, L. altiix], lo hear, listen to, grant. excellent, e, adj. [L. excelletitem], excellent, worthy. except^, prep. [excepter—L. except- are], except, exoepting, but. excds, •• m. [L. excexnui], exoeo, extreme. exciter, v.a. [L. exdtare], to excite, provoke, arouse, irritate, urge, stimulate, encourage, spur, inflame. excAamabion,s.t.[L.exclamatinnem], exclamation, cry. exclamer, v.r. [L. exclamare], to eX' claim, cry out. exolusif, ve, adj. [exelution — L. «!a;ci'?(.s?'on^m], exclusive. excursion, s.f. [L. excur'le, tcuse, apology. ne], to excuse, te. ron"], execrate cutare], to exe )h, carry out r, to comply. icutionem], ex- , performance, xemphim], ex- par eximple, exemptug], ex- vereere], to ex- alare], to send it, vent. !], to exact, ra- I, exile, banlsh- re], to banish, sr— L. exittere], VOCABULARY. exl3ter, v. Intr. [L. exittere], to exist. expausif, ive, adj. [L.« expansumn], expansive, joyous, free, exuberant, de- monstrative. expansion, s.f. [L. expansione)n], ex- pansion, outpouring:, expression, p' .tion, hei;,'htened feelinif, joyousness, demon- stration. experience, s. f. [L. experientia], experience. explication, s.f. [L. expUcatiotiem], explanation, interpretation. expliquer, v.a. [L. explicnre], to ex- plain, express, declare, expound ; s'expli- quer, to explain one's self, have an explanation, be explained. exploit, 8. m. [L. explicitum], exploit, achievement, deed. explorer, v. tr. [L. exjHorare], to explore. explosion, s. f. [L. explosionem], ex- plosion, outburst. o-xposer, v.a. [L. expaumre], to ex- pose, show, exhibit, endanger, venturo. expr6s, esse, adj. [L. expressus], express. expressif, ve, adj. [L. expresdvus], expressive. expression, s.f. [L. expremonem], expression. exprimer, v.a. and v.n. [L. expnrn- ere], to express, declare, recite or sing- with expression. exqais, e, adj. [L. exquisitus], exqui- site. extase, B.f. |Gk. exo-Tao-is], ecslacy, mpture. S'extasier, v.r. [exta^se], to be in rap- ture, to be enraptured, to be in an ecs- tacy. extenuer, v. tr. [L. extenuare], to extenuate ; s'extinuer. to become weak. exterieur, l. adj. fem. [L. exterioiem], exterior, outward, external. &1 2. a.m. exterior, outside, outward ap- pearance. extraordinaire, adj. (L. cxtrmrdiii- ariax], extraordinary, unusual. (Pro- nounce ex-tra-or—.] extreme, adj. [L. extremuKl extreme. extremlte, s.f. [L. extremitalem], ex- tremity, extreme, excess. exulter, v.n. [L. exuttare], to exult. F. fabrique, 8.f. [L. fabrica], factory. face, H. f. [L. faciei], front, fore part, face ; face a /acn (de), face to face ; Jul re face a, to face ; en face, opposite, across the way. fache, e, adj. [fdcher], angry, dis- pleased, sorry, vexed. faclier, (Prov. /uKtiger — L. faMdi- urn], to make angry, olYend, \ ex ; to make sorry ; .se joclicr, to be an,i,'-ry, ;;et into a passion, be otfeiided. facheux, se. adj. [fdcher], trouble- some, annoying, vexations, disagreeable, grevious. facile, adj. [L. facilix], easy, ready. facilite, s. f. [L. facilUatem], facility, ease, rcinliness. faeiliter, v. tr. [It. facUitare], to faci- litate. fa^on, s.f. [L-./'af^'on-'ml, make, shape, fa-hirii, way, manner, mode, sort, kind; fi!r;>ii de more, mode of life ; (iilu.) cere- mony, ' fuss' ; faire dcts faqonn, to make objections. facteiir, s. m. [L. Jactorem], letter- carrier, postman. factotum, s. m. [L. fac+totum], fac- toLnm ; one who does ever\ tiling. fade, adj. [L. vapidun], insipid, un- savourj', tasteless, heavy, dull. fadeur, s. f. [fade], insipidity, silli- ness, tastelessuess, silly talk. VOCABULARY, fagot, 8. in. [rfe?*.?], t\rc\vood, a stick of firewood ; /aire du fayot, to gather or nmke firewood. faible, adj. [L. Jtehiliit], weak, feeble^ faint, helpleuH ; u. m. weakness, frailty. faiblesse, a. t. [faible], weakness, de- fect, foiljle. faiblir, v. n. \ faible], to become weak, Blacken, ;five way. faillir, v. n. irr. | L. failure], i/'aillaid, Jailli, je faux, je faillh, je faudrai), to err, miss, fail, be on the point of, to bo iackiny, come short. faim, 8. f. [L. „'a7He>s'], hunger ; avoir faim. to be hungry, [m is never pro- nounced.] faineant, e, adj. and noun [fait + niunt, L.* necentevi, neo+entein, pres. part, of mim)], an idle, lazy person, use- less character. faire, v. a. irr. [L. facere], (faisant, fait, je fain, je fin,je ferai, quejefaase, to make, do, tell ; ^tre fait puur, to be intended or calculated to ; ne faire la barbe, to shave ; faire le menage, to do the housework; faire I' aiun&ne, to give alms, to give to the poor ; faire des oris, to y i-ll, yelp ; faire des raisona a, to reason with, remonstrate with ; il fait fruid, the weather is cold ; que faire ? what is to be done? faire pevr d. to frlLrhten ; faire la Charlie, to give charity ; faire la euixine, to cook ; il Jait beau, it is fine weather ; faire la lecture, to read, give a reading; se jaire tuer, to get killed ; faire le ser- vice, to serve as a waiter ; se faire, to be- come, to grow into, to get to be ; faire bon (imp.), to lie pleasant. faisant, pros. p. ot faire, making. faisons, 2nd plu. pres. ind. ot faire. fait, 8. m. [L. J'acluiii], fact, act, deed, case; itre ati fait de, to be acciuainled with, to bo aware of ; tout dfait, entirely, completely, quite; iti fait, yes, indeed,- de fait, indeed, in truth ; par le fait, in- deed ; etre nonfait, to be in bis line. fait, e, past p&rt. [L. /actus], ntade, done, fit, qualified. faix, 8. m. (L. fascio], burden. fakir, s.m. [Arab, faqia. * poor'], fakir. falaise, s. f. [O.H.G. >r/(«,(j, cliff. falbalas, s. m. [lUsrJ] furbelow, flounce, fallait, imp. ind. 3rd sing, of falloir. falloir, V. imp. irr. [L. fallere], {Jallu^ ilfaut, il falltt, il faudra, qu'il faille), must, should, ought ; to be necessary, be obhged, need, want. fallu. past part, of falloir. fameux, se, adj. [L. famos^ig], fa- mous, famed, celebrated, renowned, noto- ri<,iii.s, capita!, excellent. familiarite, s. f. [L. familiar itatem\, familiarity. familier, 6re, adj. [L. favniiaris], familiar, free, intimate, unconstrained. famille, s. f. [L. familia], family ; en fa,viille, at home. fane, e, adj. [fa^ier], faded. faner, v.a. [L./cf/mw?], to spread grass, fade, tarnish. fanfaron, 1. adj. fern, fiinfaronne, [Sp. ianfarron], blustering, boasting,brag- ging, swaggering. 2. s. blusterer, boaster, swaggerer, brag- gart, bully. fantaisie, s. f. [It. fantasia], fancy, imaginative fancy, odd fancy, fantastical- ness. farcir, v. tr. [L. farcire], to stuff. fardeau, s. m. [origin unknown],bur- den, load, weight. farfaclet, o. m. [origin unknown], elf, goblin, spirit. farouche, adj. [L. feroccm], wild, fierce, unsociable, shy. fascinateur, trice, adj. and noun [fasciner — L. fascinare], fascinating, tempting. fasciner, v. a. [L. fascinare], to faaci- nal/e. 63 n /actus], made, turdon. , 'poor'], fakir. Imi], cliff. rJ] furbelow, linfe'. of falloir. allere], (jallu^ I, qu'il faille), i necessary, be oir. famosuti], fa- Jiiovvneil, noto- miliaritatem], p. Jamil i aria], oriHtrained. aj, family ; en ded. spread yrass, anfaronne, 3oastin^%brag- a8-},'erer, brag- taida], fancy, i, fantastical. , to stuff, fi known], bur- n known], elf, •ocem], wild, j. and noun fascinating, are], to fasci- Vot'ABULAKY. fasslons, 2nd plu. pres. eubj. ol/aire. fastidieux, ae, adj. [L. jaMdiosiu], irksome, tedious, wearisome. fat, 1. adj. [L. fatuuii], foppish. 2. 8. fop, d.uidy. [t is pronounced ; fat has no fern, form.] fatal, e, adj. [L. f alalia], fatal. fatalement, adv. [fatal], fatally. fatigant.e, adj. Ifatiguer], fati^fuing, tiresome. fatigrue, 8. f. [fatiffuer], fatigue, evil, liardship, weariness. fatiguer, v.r. [L. fatigare], to fatigue one's sell", tire one's self. faubourg-, s. m. [L* forig + bnr^m], faubourg, suburb, quarter. faucher v. a. [L. falcare], to reap, mow, cut down. faudra, faudrait. Sue falloir. fausser, v. a. [L. falmre], to bund, be warped, perverted; ,ve fatisner, to dis- guise, change, alter, make luLse. faut, 3rd sing. pres. iiid. of falloir. faute, s. f. [L.*/«;r hire were stntioned tliere], a hack. flan9ailles, s.f. pi, [fiance -jicr—L. filere], betrothiny:, afflancing, en^'a;c- nient. flanc^, s.m. feni. fiancee, Ifiam-i'], person afliant'cd, betrollied. flcelle, s.f. [L. Jiiuin], paolc-thrtad, twine, strinfj. fichu, s.m. [origin unknown], neclier- chief, flchu. fiddle, adj. [L. fuh'lin], faithful, true. fid^lit^, s.f. [L. fuielitatevi], fidelity. fler, fl^re, adj. [L. fei-us], proml, high-spiriliMl, haughty, bold, gallant, grand ; hii^'-h, fierce. fierement, adv. [.//<'/•], proudly, arro- gantly, haughtily. fiert^, s.f. \\j.feritittnn\, pride, haugh- tiness, arrogance, boldness, fi^vre, s.f, [L. febrix], fever, feverish- ness, restlessness, in(|ui' tude. flevreux, se, adj. [fibm-e], feverish. flg'er, v.a. [L. fiji-ra], to congeal, freeze, stiffen, liunlen, figure, s.f. [L. flgura], figure, form, shape, countenance, face. fil, s.m. [\j. filwm], thread. [Pronounce the L] filer, v.a. and v.n. [fd], to spin ; to rope, file, be off, to go away in file, to pay out or slip (cable) ; to glide, shoot, run ; Ufaut filer, we must be off. fllle. s.f. I L. //ml, girl, diuighier, maid. flllctto, s.f. [file], hi:-.-^, young girl, maid. fll.s, s.m. [\j. flhtx], son. filtrer, v. intr. [fltre—'L* ftltruni, felt], to lilter, strain, penetrate through. fin, s.f. |L. fiiix], end, ( (.neltisi<'ii, ter- niiiiaiii'M, issue ; « la /in, at liisi , at Icngili, in the 1 lid ; a aeule fin de, for the sole IMUpose of. fln, 'J, adj. [L. finitux], Ihio, thin, deli- cate, shrewd, sly, sharp, keen, cunning, fluir, v.a. and v.;i [L.y//i(Ve], to finish, comjilete, eiid, tciKiinate. flole, s.f. IL. jhUila], vial. tit, 8rd sing. i)ret. def. otfmre fixe, adj. L. fxus], tix.d, settled, steady, certain, stalionaiy. flxement, adv. [fxe], fixedly, steadily. tixer, v.a. [ji.ie], to fix, ftisten, settle, determine. flacon, a.m. [L.* fiasco], flagon, small l)(jttle, ^'ial. flageoler, v. tr. [L. fiauia, through the I'rov.], to tremble, sli.dve (of the knees). flagranfc, e, adj. [L. y/nwa?Uc»n], fla- grant. flairer, v. tr. |L. fiuijrnre], to scent out ; to sniff, smell. ilauiand, e, adj. and noun, Flemish, riemiiig. flnmbant, e, adj. [fmnber], V)laziim, llamiiig, biiuht, brand-new; flaitibant neiii, braiid-!ic\v. Ila.mbeau, s.m. [fiambc-Ij. fiain- inula], flambeau, taper, torch. flaiiiber, v.n. [jlambe], to blaze, flame, be inllamed, light up. flanc, 8.m. [L.fiaccus or O.H.G. fian- cha], flank, side ; en plein jlanc, full in the ribs. flaner, v. intr. [Jlandrer, from the Cxech], to lounge, loiter, loaf, saunter. b* mmsmmmm rmmmmmmwmmn ▼OCABULARY. tfhter, maid. J.* Jiltnim, thioujfli. i;liisi<'ii, ter- t,at lt'n;,'ili, for the aole ', thin, deli- , cunning. e], to finish, '.(I, settled, ly, stcadil}. sten, settle, agon, small a, through Ive (of the aiUem], fla- ], to seem 1, Flemish, r], blazinu, llainbant -L. ilam- laze, flame, ,H.G. fian- ■tic, full in from the iaunter. flAnerie.H.f. [fldtvr], lonn^'ing. saunt- ering, loitering. flaneur, se, wlj. and noun [fidntrl Idler, loafer, lounger, loiterer. flaque, H.f. [Flem. vlaque], puddle, pool. flatter, v.*. [O.II.O./az, 'united'], to flatter, fondle, pat. flatteur, se, adj. and noun [JUdter], flattering ; flatterer. fldau, 8.ni. {h.jla;jeUum], Hail, scourge. fl6che, H.f. [iA.ll.G. jlUgch], arrow. fl^chir, V. intr. [L. jUcUre], to bend, bow, give way, yield. fl^trir, v.a. [L. flaccere], to wither, dry up, blight, blaat, tarnish, blemish, sUin, dishonour. fleur, 8.f. (L. Jlorcm], flower, bloom, blossom; dyfewr de, even with, level with. fleurl, e, part. [Jleurir], flowery, in bloom, covered with flowers. fleurir, v.n. [L. Jlorere], to flower, blow, bloom, blossom, flourish, prouper. fleuve, a.m. (L. Jluviun], river. floriseant, e, adj. [doublet of 'Jleuris- »a7i< '], prosperous, flourishing. flot, B. m. [L. fiuetvu], wave, flood, water. flotter, y. tr, [flot], to float. flotteiir, B.m. [flatter], a raft. flottille, s.f. [flotter], fleet, flotilla. flut^, e, adj. [fiiktt—L*flaxUd\, like a flute ; soft and low. foi, 8.f, [L. fidem], faith. foin, 8.m. [L. Joenum], hay. fois, B.f. [L. vicem], time (repetition) ; d la foit, all together, all at once; deux fois, twice. [Pronounce foi; de foi-z-d autre.] foiatre, adj. [foi], giddy, wild. folie, 8. f. [foi], madness, folly, lunacy, h-enzy ; piece of folly. folle, fern, of fom. folloraont. ftdv. [fnl], madly, foolishly, extravagantly. fond, a.m. [L./«'((fTi , i] f 3 f!i9ff-i t'ortoment, oflv. [f'ri], strongly, dt:c|)l\ . ilc(!|>. liard, sharply, Itnully. fortune, s. f. [L. orlunn], fortiino, ch;uic(!, risk, hnziinl, woulth. fortune, e, mlj. [L. Jurtunatux], fortu- riHic, lucky, happy. foHSe, H. f. [1-. foeya], hole, pit, ifrave. fosa^, M. III. [L.* /onxalum—h. J'osMa], (lilch. I'osHette, fl. f. |li. ./iwAr], little holi, (liiiiplc. foil, fol, folle, 1. adj. [L.* follix], mad, fooliHli, wild, in^Htie, frolicsome, I)layfiil, c',\c('ssiv(!ly foiiil. 2. H. iiiu)0ve, franchise, s. f. [franc], frankness, candour. FranQois, s. m. [O. F. form of Fran- gniii], Francis. frapper, v. a. [Scand. hrappa], to S'rilvO. fraternel, le, adj. [L. /ratemv<], fra- ternal, brotiierly. fi-ayeur, s.f. [L. frigorcm], fright, terror, dread, fear. fregate, s.f. [It.freiiata], frigate. freraissement, s.m. | frimir—L. fre- were], a shudder, ihiver, trembling, shaking. fr^quemment, adv. {friquent—L frequcntem], frequently, often. fr^re, s. m. [L. J'raler], brother. ■ VOCAHULAKV, tret, •.m. {O. Tl.O./rfhfl freight. frosqne, mlj. (kU.O. Irisr], (risky. fi'dtillement, H.m. [fn'tHler- h.*/re- tillare], friakiiijf, writrKliiij?. fl-6tlller, v.tr. [L.' /rictill;, frisk, wriKKle- fWand, e, adj. [jrire—L. J'riijere], dainty, fond of diiintios. fricot, B. m. [der.?], a stow. frileux, ee, adj. [L.* Jrvjiduhmiit], cliUly. fWpon, ne, l. adj. [fripcr — O. F. fripe, 'rag'], knavi8h, rojruigli, rascally. 2. B., rascal, rogue, knave. friser, v. tr. (der.?], to curl, frizzle. friaotter, v.a. [friner], to curl, frizzle. frisson, v. tr. (L.* Jriclionem], a Bliiver, shudder. frissoner, v. n. [frisson], to shiver, Bhudder. frivole, adj. [L. frivohui], frivolous, trifling. froid, B. ni. [L. fn'(/idum], cold, cold- ness, chilliness, [d is never i)ronoiui('ed.] froid, e, adj. [L. frigidus], cold. froidement, adv. [froid], coldly. froiesement, s.m. [froisxer], bruis- Inf, run'pling, clashing, rustling. froisser, v. a. [L. frirare], to hrin'se, strike, dash, clash with, rumple, crumple, odend, hurt. froncer, v.a. [L. frontem], to contr,ict, knit, wrinkle, [g bufore a and o.] front, 8. m. [L. froiitcm], forehead, brow, face, front. frotter, v. a. [L. frictmn], to rub, rub down, wipe dry, polish. ftou-frou, 8. m. [onomatnpoetic], rust- ling of silk, etc. frugal, e, adj. [L. frugalis], frugal. ftuit, B. m. [L. fructtui], fruit, [t is never pronounced.] fniiti^re, s, f. [fem, of fruitier}, fruit- seller, green -grocer. fuir, V. n. Irr. [I>. fiini'rry, (fitynvt,fvi. je ./!/'>, Jf ./'i/'V, ji' finrai, (jur jf fuf), to fire, takp flight, run away, avoid, shun. luite, 8. f. \f\nr- \,.fvijere], flight. flimer, v. n. \\j. funitrr], tosniokf. fixmnt, s.m. (.•(()//(■;•), flavour. |/ is never prntiounoil.) fun^bre, adj. (L. fuiwhrin]. fnnpral, mournful, mularnlioly. furenfc, IM ]Au. prvt. def. of ftre. fnret, s, m. idim. of /ur— L. furo], ferret. fureter, v.n. liurct], to ferret, ferret out, search out. [W'v'Mtci) fxtrHt- or furit- before e mute | furleiisomf^nt, adv. f/«r/V?nt. def. of Hre. fClt, Srd sing. imp. sub. of itre. futaie, s.f. [fO.t—],. fvulis], forest ; une Imutc futnie, a forest of tall trees. futur, e, adj. [L. juturvH], future. fuyait, viid sing. imp. ind. of fuir. fiiyant, pros. part, of fuir ; fleeing, receding, shifting. G. g'abarit, s.m. \itnhnrre— It. gaharra, a lighter], at first a model for the construc- tion of a gaburrc, afterwards a model for any kind of ship. gachette, s. f. f,'/(ic/(c-0. H. 0. icag- kan\, the (tatch of a lock. gagner, v.a. [O.H.G. weidanjan, 'to pastuKj'], to gain, make, earn, get, win ; gagner de vitesse, to overhaul. gai, e, adj. [O.H.G. gahi], gay, merry lively, mirthful, cheerful. ^aiement, adv. [(jai], gaily, merrily, cheerfully. 67 VOCABULAKY. m.' wn^' ;';iM ■ I! 1 ^alet^, 8. f. [i/ai], paiefy, jncri-imciit, mirth, irlce, olieerfuhiess, moniiiL-ss. gaillard, s. m. [Sji, gallarda Oelt.), a sprij,'htly, lively, merry fellow ; a waj:. gala, 8. in. [It. g(da], yala, rcjoiclnj,'. gralant, e, 1. adj. [pros. part, of O. F. (jaier—O.ll.G. oeU], hoiust, civil, jjener- oua, j^allant, courteous. 2. 8. m. a gallant, upurk. galanterie, s. f. [galant], politeness, jfallantry. galere, s. f. [It. gaJera], galley, boat. gallinace, e, adj. [L. gUfinacrUH], gallinaceaiis (hen family), fowls. gfalon, 8. 111. [ijilDiDier, der.?J, lace (of gold, silver, etc.). gambade, a. f. [It. [lawbata], skip, gambol. gamin, s. m. [origin unknown], boy, lad, urchin, street-boy, rascal. gant, s. m. [Swed. ivaate], glove. [( is never pronounced.] ganter, v. a. [lyant], to glove ; se gan ter, to put on one's gloves. garantir, v.a. [garant—0. II. G. waron, 't" caution'], to guarantee, warrant, vouch for. gargon, e. m. [origin unknown], boy, bachelor. garde, s. f. [iiardT], keeping, defence, watching, guard, custody, charge ; ■pren- dre garde, to mind, take care ; ii'avoir garde de, to take care not to. garde, s. m. [ganbtr], a uuard, keeper, warden ; garde champetre, a constable (for watching crops or property in the countrj'). liarde-manger, s. m. [i)arde-\-ma7i- ger], buttery, lardtT, pantry. garder, v.a. [O.H.G. warteti], to keep; M garder, to keep, beware, take care not, abstain, refrain, guard. gardien, ne, a. m. [garde], guardian ; gardien de la paix, policeioao. gare, interj. [imperative of garer], clear the way, make way, take care, look out. gare, h. f. [ijarer], railway station, dejiot. garenne, s.f. [garer], warren. garer (se), v. ref. [0. H. Ci. loaron], to keep out of the way, get out of the way, garni, e, 1. part, [yarnir], garnished, furnished, trinuned. 2. s. m. a lodging, furnished room. garnir, v.a. [A.S. waniian], to furnish, Bupply, provide, stock, ornament. gar.-^, 8. m. [dur.?J, boy, lad. [a is not pruiiounccrl.] Gascogne, a. f. [L. Vanconia], Gas- cony; le golf'e de Gascogne, the bay ol Biscay. gateavi, s. m. [M.H.G. 2vagtel], cake. gfl,ter, ■'. a. [L. vasture], to spoil. gaterie, s.f. [gutcr], indulgence ; /aire des gdteriis 0,, procure dainties for. [See note 71, 13.] gauche, 1. adj.[O.H.a. wei/c, 'weak'], left. 2. s.f., left hand, left hand side; d gauche, on the left, to the left. gaz, s. ra. [invented by the alchemist Van-llelmont], gas. gazouillement, s. m. {gazouiller\, chirping, warbling. gazouiiler, v. n. [gaser—Vrow.gasar], to chirp, warble, prattle, twitter, lisp, murnmr. geignait, imp. ind. 3rd sing, of geindre. geindre, v. n. irr. [L. gemere], conju- gated similarly to craindre], to whine, moan. geler, v. n. and v. a. [L. gelare], to freeze liil- before c mute.] gemir, v. n. [L. gemere to groan, moan, sigh. gemissement, s. ra. [yimir—L. gt. mere], groan, groaning. 68 " VOCAIUILARY. grendarme, s. m. yem^ d'anne], nmn- »t-arm8, geiularme, constable, policeman, gruard. grendarmerie, s. f. Iqrm d' urme], armed police. gSne, 8. f. [contraction of gehenne. — Hebrew i7(»-Amno7rt, 'valley of Hiinioni'], rack, torture, constraint, inconvenienco. annoyance, trouble, embarrassment, pc ouniary difficulty. gSner, v.a. [.7^«r], to impede, obstruct, trouble, inconvenience, incounnode, be in the way of. gr6neral, 8.m. [L. genprnlis], jreneral. general, e, adj. [L. generahx], ffeneral; engiiiAraU in fj:eiieral, fjenerally. generalement. adv. [gimb-al], gen- erally, in ti'eneral. genereax, se, adj. [L. gencroms], generous, i.oble, liberal, beiiovolent. g^nie, s.m. [L. genius], genius, spirit. genou, s.m. [L. genu], knee. genre, a.m. [L. genus], genua, species, kind, sort. gens, s.m. [L. genu], people, porson.s, men, attendants. gentil, Ic, u,dj [L. gentilis], pretty. gentilbomias, s.m. [genHl-\-hnmme\ noblei . n, 'ent'eman. [Phi. gentUiihoni- mes.] gentillesse, s.f. \gent;i\, gentleness. gentiment, adv. [g^mtil], prettily, sweetly. gentleman, s.m. [F^n^'.], gentleman. g^Ographie, s.f [L. ge(y/raphia],giiO- graphy. g^om^tl'ie, s.f. IL. m.'], graceful, pleasant, courteous, graciou.-i, kind, obliging. grain, s.m. [L. granitm], grain ; a sudden storm of wind and rain, a ^^quall. graine, s.f. [h.* grara], seed. grand, e, adj. [L. graudii<\, great, large, high, grand, main, tall, wide, full, rising. grand' chose, s.f. lirande+choxe], nuicli. grandiose, adj. [It. grandmo], grand (in !!ie fine arts). grandir, v.n. [L. f/ra)idire], to grow, grow up, grow tall, to increase. grani' peine, s.f. [:rrr/nde+ peine], great di.licuity, much trouble. grand-p^re, a.m. {grand + pire] grandfather, grandsire. grand'peur, s. f. [grandfe) j'Ciir], gn.at fear, fright. grappe, s.f. |.M. H. a. krapfe], bunch, cluster. gras, se, adj. [L. graKsux]. fat, plump. gratuit, e, adj. [L. graluitus], gra- tuitous, free, without salary. grave, adj. [L. gravis], heavy, grave, serioii.'^, .aolunin, sedate. gravement, aonne, [L. gry- phiif], griffon, poodle. griffonner, v. tr. l/riffe], O.H.O. gri/]. to scribble, scrawl. grille, s.f. [L.* craticula], grate ; barred KK.te VOCARIf.ARY. I grimoire, s.m. [O.F. grain aire— L.* (/ramma]. conjuring book. grimper, v.n. [Du. griipen, 'to seize'], to climb, climb up. gTincement, .ra. [grincer], grating, rattling. grincer, v. tr. [O.H.Q. grcmizon], to grate. grincheux, se, adj. ill-tempered, peevish, crahlied (coUciiiiial). gfrippe, 8.f. [f/r/^/'er— Seand. gripa], grip ; influenza ; prendre en f/rij/pe, to take a great dislike to. gris, e, adj. [U.S. i/ris 'gray headed'], gray headed, gray; tipsy, fuddled, drunk. griser, v, tr. [grlx], to make drunk ; se i/riaer, to be intoxicated, gel drunk. grisonner, v. tr. [t], to hasten ; se h(U>nr, to make haste, hurry, hurry one's selL ' hausaer, v. a. [L.* altiart], to raise raise up, lift vip ; haitHxer leg iitaxdvi^, to ihrutf ihe shoulders. 'haut, e, L adj. [L. allui], high, tall, lofty, chief, loud. 2. B. m. height, top, upper part ; il est en haut, he is up stairs, above, at the top. ' hautbois, s. m, [/low^-ftoi's], haut- boy, 'hauteur, s.f. [/i(n/t], height, hauteur, haughtiness, depth (of the sea). hein I inter. [L. hem .'J, hey I is it not ? h^las, int. [h4+las], alas! ah! [« i- silent.] herbag-e, s. m. [L.* hei-baticitm^L. hcrba], herbage, grass, pasture, meadow. berbe, s. f. [L. herba], herb, grass ; manger vmi bl4 en herbe, to spend one's money before one gets it. 'herisser, v. tr.[ht'rUso7i—L*ericw)i cm], to erect, bristle, stand on end. h^ritagre, s. m. [hih-itir—L. heredU- are], heritage, inheritance. b^riter, v. intr. [L. heriditare], to inherit. h6ritier, ^re, s. m. [L. hereditanus], heir, heiress. berm^tiquement, adv. [henmifi- que— Hermes, the god of occult sciencfs], hermetically. bermine, a. m. [L.* armemxis, fur from AriMnia], ermine, miniver. h^roique, adj. [L, hrmicus], heroic, b^roiquement, ndv, [heroupn], heroically. 'beros, s. m. [L. heros], hero, [wis silent.] hesitation, s. f. [L. kcS'^iUtimiem], hesitation. b^siter, v, n. [L. hcBinture], to hesirate, falter, stop, waver. 'bfetre, 8. m. [Low. Ger, hexter], beech. heure, s, f. [L, hora], hour, o'clock, time, time of day ; de bou/te heure. be- times, early, soon ; tout d I'lmire, by and «2 VOCABULARY. ins, fur by, presently, not long ajfo, JuBt now ; d la bonne hnire ! well and ^ood 1 heureusement, adv. [hmreux], hap- pily, fortunately, luckily, successfull.v . heureux, se, adj. [heur—L. aufjur- ium], happy, bleaaed, blissful, lucky, fortanate, successful, prosperous, favour- able, auspicious. 'heurter, v. a. [Imtrt — oritrin uncer- tain], to run against, knock ajjainst, strike aifoinst, hit aeainst, hit, strike ; i^e heurtcr, to strike, hit one's self ; run foul of each other, come into collision. hier, »dv. [L. heri], yesterday ; hier au soir, last nijjht ; avant-kier, the day be- fore yesterday, [r is pronounced.] hirondelle, 8.f. [L. hinmdo], swallow. histoire, s. f. [L. historia], hi.story, tale, story, fabrication, fiction ; Mstoire de itrendre I'air, to take a walk in the open air, aa it were. See note. historique, s. m. [L. hvstoricuti], his- tory, recital, narration (of facts). hiver, 8.m. [L. hibernu«], winter. \r is pronounced.] 'hocher, t. a. (Flem. hot.ie7i], to jonr, shake, wag', toss; hocher la tite, to sli.ike one's head. 'HoUandais, e, adj. and s. [llol- Icmde], Dutch, Dutchman. hommage, s. m. [L.* hominatieiim], homage, service. homme, b. m. [L. homo], man. tiomonyine, a. m. [Ok. o/u-wivmot], )iamesake. honnSte, adj. [L. honeKtux], hdnest, upright, becoming, seemly, modest, de- coroun, worthy, respectable, decent. honneur, s.m. [L. hoiuirem], honour. honorable, adj. [L. honorabiUs], honourable, respectable, creditable, reput- able, proper, suitable. honorableiiient. adv. [hotiorabU—L. hviwrabiiit], honourably. honte, a.f. {A.S. honda], flhsme. honteux, se, adj. [h(mte], ashamed, bashful, shy, shameful, disgraceful, di». creditable. hopital, 8. m. [L.* hospitale — L. honpifem], hospital. horizon, s. m. [Ok. bpC^uv], horizon. horloger, s. m. \horlorre—lj. horolo- gium], watchmaker, clockmaker. 'honnls, prep. [h(>rs-\-inis], except, excepting, but, save, saving, [ Pronounce hnr-mi : hor-mi-z-une piice.] horrible, adj. [L. hom'bilLi], horrible, horrid, hideous, frightful, shocking,dread- ful, fearful, awful, terrible. horriblement, adv. [horr'ble], hor- ribly, horridly, shockingly, hideously, frightfully. 'hora, prep. [/or«— L. formaf.o- 2)i>i'tif], to shout after, hoot at, hoot. huile, s. f. [L. oleum], oil. pi VtKJAJBULAKV:. Mm m his 'i: iill! tinit, num. artj. [L. octo], eif^hL, eij,'hth (of months, etc.). [Pronoume le ui-t; ui-t-homrne,t ; ui chevaux; h is niutu in dix-huit and vinijt-huit.] humain, e, adj. [L. hwnamm], hu- man. humanite, h. f. [L. hu7ria7dtatem], humanity, human nature. humeiir, s. f. [L. humorem], humour, temper, mood. humide, adj. [L. humidus], humid, watery, daiiiii, wet, nioist, liquid. humilier, v. a. [L. humiliare], to humliio, )iumili.de, take down, brin,^' down. humilite, s. f. [L. huinUitatem],\ni- niility, huml)lenetiH, meeliness. 'hurleruent, a.m. [hui-ler], howl. 'hurler, v. n. [L. ululu,re], to howl, yell. ' hurlant, e, adj. [pres. part, of hurl- er], howling'. hypocrisie, s.f. [L. hypucn'Kiti], hypo- ciisy. hypotheque, a. f. [L. Injpuiheca— Gk. v7roa^\>}], rnortgas^'e. I. ici, adv. [L. ecce hie], here ; d'ici hi, from here to there, hetweeii this and then ; jfWfju' ici, till now, up to this time, hitherto. ideal, s. m. [L. Uhiilin], ideal. idealiser, v. a. [Ulci'l], to idcaliz.-, make ideal. idee, s. f. [l-. idea—Gk. iSda], idea, no- tion. idiot, e, 1. adj. [L. idiota—Gk. i6i(iJT>is], idiotio, foolish. 2. s. idiot, fool. iguorer, v. a. [I., vjimrarc], to bo ij^Miorant of, not to know or reco-fnize, be luuidiiKiinted with. il, pron. [L. ille], he, it, there ; il y a, there is, there are. illumination, s. f. [L. Uluvdnaiion- em], illuuiinatiou. illusion, s.f. [L. illiisionem], illusion, elf-deceptior», delusion ; sej'aire illwfion, to deceive one's self, illustre, adj. [L. illustrvi], illustrious, eminent. ils, per. pro. masc. plu. [L. illos], they. image, s. f. [L. imaijinem], inia^e, likeness, picture, vision. imaginable, adj. [L. imagindbiiis], imaginable. imaginatif, ve, adj. [L. iinayinati- viDi], imaginative. imagination, s.f. [L. imajinationem], imay:ination. imaginer, v. a. [L. iinaginare], to im- a;^ine; x'imaijiner, to fancy imagine, sur- mise, figure to one's self. s'imbiber, v. r. [L. imbibcre], to im- bibe, soak, drink in. imbecile, noun and adj. [L. imbc- cillvs], imbecile, idiot ; sill}-, idiotic. imiter, v. a. [L. imitare], to imitate, copy, mimic. immediat, e, adj. [L. iinmediatus], innnediate, instant. immediatement, adv. [im)nMiat— im-\-inMiat — L. mediatus], immediately, directly. immemorial, e, adj. [im, m^tnoirc], immemorial, out of mind. immense, adj. [L. iinmensxis], im- mense, vast, huge. immobile, adj. [L. immobilis], im movable, motionless, firm, li.xed. immobiliser, v.a. [Im+mobiliser], to c^onvert personal property into real estate ; 10 render fixed, immovable. immobilite, s. f. [L. immvbilitatein], immobility, immovability. immod^r^, e, adj. [L. immv,ieratus], immoderate, intemperate. imniortel, le, adj. [L. immortalis], immortaL TnJ, illusion, lire illusion, \, illustrious, illoa], they. em], imaKe, n,aginiibilis\, . imaffinati- rjinationon], iiare], to iui- niagine, sur- bcre], Lo iui- j. [L. imbe- iiliolic. , to imitate, imnediatv^], {i7nmMiat — immediately, 'H, mdiaohc], menstis], im- rtiohilis], im Xfd. mobiliser], to ;o real estate ; mobilitatem], nmi')n], imixisslltilily. impos.sible, adj. [L. im,]io.siiibiliii], injpossible. imprecation, s.f. [L. impricationem], iinpre(,'ation, curse. impression, s.f. [L. imprestiionetn], inijiression. impressioner, v. tr. \im: rr^^siuit], to impress, make an impression 'ipon. impr^VU, e, adj. [im+jynfvu], unfore- seen, unexivecfed, unthou^^' of, unlooked for. improviser. v. tr. [It. imiirovimre — L. rmpri)vi)i7i!i], ro ini])rovise, deliver e.\- tempore. imprudent, e, adj. [L. imprudent. inxn'tutlonem], inslilulinn, scliool, clasM. itlStruci Uhi, s. f. If,. iii:;tniCtioiiriii], inwtriK.'lloii, ciliication, information, 'jx- aniination (in law); j7i(/e (i'ini »• '"■ ['"■!!!»], nnknown. insufflsant, e,a(lj.[L. inaufficicidem], insnfHciont,, inadequate, unequal. insviflElsamment, adv. [inHuffimnt], Insufliciontly. insupportable, adj. [m + mp/.ort- able -L. mipjiortare], insnpiiortaljlo, un- bearable, intolerable. intact, e, adj. [L. intactus],' intact, entire, whole, nntoiiohed. intaririsable, adj. [in + tansnable ■tan'r], inexhanstilile, that never dries up intelligence, a. f. [L. intfUiyniHd], intellect, intelligence, understanding, knowledffc, ayfrcenient, accord. intelligent, e, adj. [L. inteUigejitem], intelliirent, sharp. intensity, s. f. [intense— L. intcns^m] intensity. intention, s. f. [L. intentioncm], in- tenlion, purpose, desij:. interesser, v. a. [T,. intfreKSp], to in- terest, concern ; a'iiiti'ri'sner, to be inter- ested. interet;, s. m. [L. ivteiegt], interest, coiicurn, share. int''ru:ur, e, 1. adj. fL. intfriorem] interior, internal, inner, inward. -. interior, room, lionie ; /emme d'tn- tiUieiir, a good housckt'oper. interieurement, adv. HntMenr],\n- wardly, internally, secretly. interlope, noun and adj. [V.wy;. inter- hiper}, surreptitious. [Primarily, a vessel engaged in contraband Iradinj;:,] intormediaire, 1. s. m. [intermtde— L. intennfdius], medium, intermediate affcnt. 2. adj., intermediate. iutermin;ible, adj. [L. infennin- ((hi/i.y], iiiterininalile, endless. interne, adj. [L. intermis], internal, indoor. B'interpo.ser, v. r. [inter +ii(>-plo ; Hotel des hivalides, Hone for old soldiers. invariablement. adv. [inmriaUle, in+i>ariablc — L. variahili.<], invarialjly. inventer, v.a. (L. inve7it.uin], to in- vent, find out, contrive, devise. inv^t^re, e, part. [invi'h'rer—L. in- veterare], inveterate, rooted. invincible, adj. [L. innucihilis], in- vincible, insuperable, uncon()ueral)le. in- surmountable. invisible, adj. [L. invifiiMlin], invisible. invitation, 8.f. [L. invitationem], in- viLaticn. invito, 8.m. (p. p. of inviter], guest. Invitor, v. tr. (i„ inrltart>], to invito involonttilrp, adj. [L. i,iv, irradinrrl to imdi- ate. irrecunablo. adj. [L. irr,Tiisnl>i:i-\. uno.xceplioiiaMo, ini(il)jcctiotiable. irregrulier, ere, adj. [r^guliir-\.. rriiulariti], irregular. irrc^giilierement, adv, [irn'gnlier], irrcnulariy. irroBlstible, adj. [L. irredKtH>iliii\, irresistible. irreproc'liablcadj. \re2rr0chcrl irre- proachable. irrespectuesement, adj. [irrexpec- tinr+re>iiirctuexix\ disrespectfully. irrdvorenoe, s.f. [L. irreverentia], irreverence, liisii spect, irriter, v, tr, [L, irritare], to irritate. isole, e, adj. [It. in.yvlatKx], iacAiitvA, lonely, detaclied, soliiary. Isolement, s. m [i^ietic], to yelp, to bark sharply. Jardin, s.m. [Ger. ijaiten], garden. Jardinet, 8.ra. [jardin— Goth. gard»], small garden. Jardiniere, B.f. l. [jardin], garden- er's wife, garden-woman. 2. flower-stand. Jasmin, s.m. [Sp. jajimin], jasmin. Jaune, adj. [L. xl like craindre), to Join, put to^-ether, unite, fix t0(;ether. olaip. Joint, e, part, [joindnl, Joined, united, clasped. Joint, a.m. [p.p. otjoindre], Joint. Joli, e, adj. [O. Scan. M 'teMt'j, pretty, pleasing, neat, genteel, fine, good. Jongrlerie, 8.f. [je, •.I. (Arab. }vbbet\, pettlooat, coat, «kirt. jupon, B.m. [/up«], petticoat jurer, r.n. [L. jurare], to twear, as- sure. juron. Ma. [jttrerj, i>ath. Jua, fcin. [Kb jvu\, Juice, gravy. [Pro- nounce jil; wn ju-M-i-paiM,\ jusant, a. m. [jut, an 0. F. adverb meaning downwards — L. deortum], the ebb-tide. JUSQUe, prep. [L. de Ufque], to, even, OS far as, till, until, up to, to the extent of ; jWMju' d ee que, (with subj.) until. juste, adj. [L. juatux]. Just, right, up- right, righteous, correct, exactly, pre- cisely ; tout juste, barely ; jujiqne Id, till then, before. Justement, adv. [jtutte], Just, pre- nisely. Justly, exactly. justesse, «. f. [jrute], Ju8tne8<<, aocu- r.icy, exactness. justice, s.f. [L. jtutUia], Justice, fair- ness, law. juatifler, v. a. [L. justifiearei, to Jus- tify, vindicate, prove, make good. Juvenile, adj. [L. juverMit], Juvenile, youthfuL r, I0 or la, before a vowel. la, 1. art. f. [L. ilia], the (see U). 2. pron. her, it (see le), Ik, adv. [iliac], there, here, down ; id- bas,dovn there; id-haut, above, up there; id-dedang, within; c'est Id, that is; m | chien-ld, that dog ; Id-bas, yo'ider. labour, *.m. [L. ia6or#»-.J,labour,work, toil. laborieuz, adJ.[L. laboriomit , labori- ous, diligent, hard-working, painstakinjf. lac, 8. m. [L. lacijut], lake. Iftcbe, adj. [L. laxug], loose, slack, faint-hearted, cowardly, base. 71 I&cher, ▼. a. [L. Iftxnifi], to slacken, relax, loose, make looae, loosen, let go, let slip. laid, e, adj. (O.II.O. laid], ugly, ill- favoured, ill-looking, plain, homely. laine, a. t. [L. lana], wool, worsted. lalsser, v, a. (L. laxare], to leave, quit, bequeath, suffer, permit, let, allow ; M laingfr /aire, to feel at ont's ease, offer ■o resistance ; lainger ^l, to put by, lay aside. lait, 8. II). [L. lactem], milk. [( is never pronounced.] laitue, s. f. [L. lactjiee], lettuce. lame, s. m. [L. lamina], plate, blade* wave, billow. lamentable, adj. (L. lamentabilis], lametifftble, woful. mournful, rueful. lamenter, v. tr. [L. lamentari], to lament, mourn, wail. lampe, s. f. [L. lampas—Qk. Aa/mra«), lamp. lance, s. f. [],. lancra], lance, sp>ear. lancer, v. tr. [lafic^], to lance, launch, send out, utter, dart, shoot, hurl, fling, throw, cast. l&ng&ge, s. m. llanffue], language, tongue, speech. lang'ue, s. f. [L. liiufna], tongue, •peech, langii.acfe. langueur, s.f. [L. ton/orrwi], languid- peas, languor. languissant, e, adj. [lawmir — ij, langiiere], lantfuid, laiiguishinir, droopinjj. lanterne, r ;. [L. laiiternn], lantern. laper, v. tr. [Teut. (Ger. lappni)], to lap, gobble, gulp. lapin, ». m. [der.T], rabbit. large, adj. [I,. to/v/te*], liroafi, wide, large, great, grand ; le lari/n, le r/rand large, the sea, the open sea. largement, adv. [tarje], largely, fully, deeply, freely, abundantly, oopi- oualy. VOCABULAUY. largreur, n.t.llariji'], breadth, width, wideiiesH, l)ro;idncss. larme, i-f. (L. lacij/ina], tear, drop. las, se, adj. (I-. Uinnus], tired, weary, fatijfiied. lasser, v. tr. [L. latmre], to tire, f.atijfiir, make wc;ir.v ; se lanxer, to tire, •„'row tired, be fatijfued, be wearied. lassitude, s. f. [fj. tangitndo], lossi- tiide, weariness. lateral, e, adj. [L. lateralis], lateral, side. laver, v. n. [L. Inmre], to wash, wash oflF, cleanse, wash up. le, m., la, f., les, pi., def. art. 1. [L. ille, ilia, »7/()s, itlns], the. •2. per. pro. dir. obj., him, her, it, tliem, BO. lecher, v.a. [O.II.O. IfMhon], to lick, lick up. [Written li'eh- before e mute.] le^on, 8. f. (L. lectioneni], lesson. lecteur, s. m., fem. lectrice [L. lectorem], reader. lecture, s. f. (L. lectura], reading. l^gende, s. f. [L. leDenda], legend. leger, 6re, alu. (L. illos), them. lest, 8. m. [Oer. list], ballast; tur lent, without cargo, light. leste, udj. [Gcr. linti;/], brisk, nimble, active, clever. lestement, adv. [lette], lightly, l)riskly. lettre, s. f. [L. littera], a letter. leur, 1. per. pron. [L. iUorum], to them. 2. i)osM. adj., their; U leur, theirs. leur, poss. anem], de- liverance, discharge, riddance. liberty, s. f. [L. libertatem], liberty, freedom. libre, adj. [L. Hbnim], free, at liberty, unguarded, clear, open. licence, a. t. (L. lieentia], license, liberty. he, 8. f. [origin uncertain], lees, dregs, grounds. lien, 8.m. [L. ligmen], band, rope, tie, bond. lieu, s.m. [L. hexts], place, spot, home, grounds, occasion ; au lieu de, instead of; avoir lieu, to take place ; chef -lieu, chief town. lieue, s.f. [L. lewa], league (about 3 miles). U^vre. s.m. (L. Itporem], hare. Ugne, 8.f. (L. lineal, line, rank. ; ifi YOCABULART. o^^ie (about 3 Umlte, B.t. [L. Hmit«m], bonnd, bound* ary, limit. liage, •.m. {L. Itnteum], linen, cloth. lion, ■.m. [L. leonem], lion. liqueur, •.!. [L. %uorem], liquid, liquor, spirits. liquidation, B.f. [L. Uquidationfm], liquidation, settling, settlement. lire, v.n. irr. [L. le;]fre], (ligant, In, je H»,jt lit, je lirai, queje Use,) to read. lis, pres. Ind. Ist and 2nd sinff., and imperative 2nd sing, of lire. lis, 8.m. [L, lilium], lily, [g is pro- nounced, except in Jleur de lis.] llsant, pres. part, of lire. lisible, odj. [lire], legible. lisi^re, 8.f. [/«««— O.H.G. lista], bor- der, skirt. lisse, adj. [O. H.G. Zf««— Oer. hise], sleek, glossy, smooth, shining. lit, s.m. [L. lectus], bed, l>edstead. [t is never pronounced.] litt^rature, B.f. (L. litteraiura], lit- erature. livre, s.m. [L. lOmim], book ; livre du bord, log-tiook. livr^, s.f. [livre— livrer—L. liherare], livery. livrer, v. tr. [L. liherare], to deliver, hand over, abandon, devote, expose offer, afford, present. local, 6, adj. [L. loealis], local. locality, 8.f. [L. localitutem], locality. locataire, B.m. and f. (L. locatariiis], tenant, lodger, occupant. location, s.f. [L. hxtatioTiem], letting, letting^ out, renting. losre, s.f. [\ u* laubia-0. H. O. laubja, 'hut'], lodge, house, coop, kennel, box, booth, cell, den. lofirer, V. tr. and intr. [loge], to lodge, place, locate, house ; hold, contain ; «<• loger, to lodge, to take up one's lodg- ings. logreur, s.m. fem. logeuse [lo,,,',], lodging-house keeper. logique, s.f. [L. l<>gtca], logic. log'iH, s.m. lli>:rer], houso, dwellinir house, (Iwolling, loi]. renioio, distant, far-off, fjir-rtwhirig. long', e, 1. af- ginning to end; tovt du loii,j de, the whole length of. longtemps, adv. [long+u^mpx], long, a long wliile, a great while. loque, s.f. [O.H.a. lor], tatter, rag. lors. adv. [O.F. I'ore I'Leure], then; di-s lorn, from that time, at the time of; lorii de, at the time of. [« is never pro- nounced.] lorsque, conj. [lorn -f que], when, while. lot, 8. III. [Rng. lot], lot, destiny, prizes. \t always silent.] loterie, s.f. [lot], lottery. louable, adj. [/of/cr — L. laudare], laudaVile, praiseworthy. louer [I., laudarr], to praise. louer, V. tr. [li. locare], to rent, let, hire. louj?re, s.m. |Eng. Ixuiiier], lugger. loup, s.m. [L. luiiutt], wolf; loup de iner. sailor, sea-dog, Tar. Jack Tar ; ro; ^i conuiie le l^np blnw, a nioverbial expre.i- sion meaning 'known In everyi)ody' ; /c lonp blanc, an old wolf wel'i knowii for its depredations. [See note, 05, 24.] lourd, e, a. Ineere], to shine. Illisant, pres. part, of luirt. Iitmidre, n.f. L. luminaria], IJKht, lumineux, se. adj. [I.. lumin»»\i»], InininouB, bright, illuiiiinalcd. June, B.f. [I^. Iuim\, moon. lustre, 8.ra. [hi*trer—h. luxtrare], histrc, chandelier. lut, 3rd flinff. pret. def. of lire. lutte, B.f. [L. lucta], wrestlings, BtruK- (,'linjf, contest, strife. lutter, V. intr. [I.. Itietari], to Btni|f) iatemnihre main, off-li.intl, direct ; i>a»}>lxu queaurlamain, lit. ' no more than on the hand,' i.e., not at all. [n is always nasal.] main tenant, adv. [maintenir—main +tniir], now, at this time, at present, by thiti time. maintenlr, v. tr. irr. [tnain+Unir], to maintiiin, keep up. maire, s.m. [L. majorem], mayor. mais, c-onj. [I-. ma(jig], hut, why; wu«m nui, why yes; maig mon, why no, inaison, s.f. [L. manxii>tievn,\, house, house! lold, home, family. maisonnette, s.f. [maison], small house, cottasre. maltre, s-m. (L. maiji»ter\, master; mnltretinumier, chief -helmsman. maltresse, s.f. [maitre], mistresB. ma^jest^, s. f. [[,. majestatem], ma- jesty. mal, 1. s.m. [L. mnlum], evil, ill, harm, pain, ache, hurdsliip, misfortune, difliciiity ; I'oiw me /aiten mal, you hurt me ; f ai mal d la fete, I have a headache. 2. adv. [ r.. male ], ill, wronff, badly, uncomfortably. malade, l. adj. [L. male aftun], sicit, ill, diseased, unwell, poorly, bad. 2. 8., sick person, invalid, patient. maladio, s.f. [maladr], illness, sick- ness, malady, disease, complaint. maladroit, e, adj. [mal + adroit], awkward, malais^, e, adj. [mal-\-aiM^, difficult. n a a;s.', s. m. [mal + aw], uncom- foriiiblunesa, imefisiness, difficulty, dis- i|uietu(le. 74 notjnificentia], . moffnificuji], m], lean, thin, hand; poignit land ; »ou» la reynihre main, tie »ur lamain, land,' i.e., not intenir—main at present, hy [tnain+tenir], i], mayor. lut, why;nM/w hy no. rnwrn], houHe, aison], small tier], inanter; sman. , miatress. •^tatein], ma- m], evil, ill, , misfortune, lal, you hurt e a headache. iTonjf, badly, aptuit], sick, bad. patient. illness, sick- aint. al + adroit], M^, difficult. •ixr], uncom* fliculty, dis- VOCABULAKY. mftle, adj. (li ynaneulxui], male, manly, ninaculinc. malentendu, ■.m. lmal+entendu\, mittunderslandinif, misapprehension. mEUftiiteur, trice, s.m. [L. mali/ae- torem], malefactor, evil-doer. malgrr^i prep, [mal+i^ri], in spite of, notwithstanding, a^fainst the will of. malbabile, adj. [iimI + habile], un- skilful, awkward. malheur, s.m. [mal+hertr—L. aui/u- rium], misfortune, mishap, ill-luck. malheureusement, adv. [inalheu- reux], unfortunately. malheureuz, ae, l. adj. [malheur], unfortunate, unlucky, unhappy, miser- able, wretched. 2. »., unhappy person, unfortunate. malhonndte, adj. [mal + honnite], dishonest. malice, s.f. (L. inalitia], malice, mali- ciousness, isoite, ill-feelin({, knavery , trick- ery, mischief, harm. inallcieuz, se, (L. nuilUiogU)i], mali- cious, tricky, mischiev'us. malin, gne, adj. [L. vinli/iuiui], sly, mischievous, malicious, cunning. malpropre, adj. [mal+j^opre], dirty, untidy. maman, s. f. [onoinat.], mamma. manant, [L. inanentem, one who remains, ia attached to the soil], country- man, rustic. mancbe, 1. s.m. [L. inanica], handle. 2. s. f., sleeve, the Knj,'li8h Channel. manchette, s. f. [ntanche], cuff. madder, v. tr. (L. inandare], to send, acquaint, refer, summon. man^ere, s.ni. [It. manenyio], training of horses, an artifice, trick, subterfuge. maageoire, s. f. [waitgerl, manger, feeding-trough. mangier, v. a. [L. vumdueare], to eat, sup. manle, s. f. [L. miinia\, mania, folly, orazy notion, nonsense. manier, v, tr. (L. manicire], to handle, govern, guide, oonduot. manl^re, s. f. [l..* mamria], manner, way, sort, kind, style; en manitre de, in a kind of ; d'une vianiire ou (£une aiitn, in some way or other. manifeste, adj. [L. mani/entiu], mani fest, ovidenU manCBUVre, s. f. [L.* manuopera], manuDuvre, drill, working (of a ship), sail- ing. mancBuvrer, v. tr. [manceuifre], lo manutuvre, work (a ship), steer. iiianquer,v.n.[L.*)/ta}t<;ar«— L.?/ii.«t- eu«l, to miss, fail, bo wanting, b« deficient ; nut nq tier de, to lack. mansarde, s. f. [Mansard, the inven- tor], garret- window, garret. mante, s. f. [L. inantum], mantle. mauteau, s.m. [L. viaiUellum], cloak, mantle. mappemonde, s. f. [L. mappa muu- it], map of the world. maraude, s. f. [inaratuier], plunder- ing, pillage. marauder, v. tr. [maraud (der.V), a thiefj, to maraud, pilfer, plunder, loot. marbre, s. m. [L. iitarrnoreyn], marble. marchand, s. m.. fem. -e, [L. merca- lantem], merchant, dealer, tradesman, shopkeeper, storekeeper. marchander, v. tr. [marchaud], to baiviiin, hanglc. marche, s. f. [//larcAer], walk, walk- ing, gait, march, progress, advance. marche, a. m. [L. mercatut], market, market-place, l)arKaiii )>urchase. marcher, v. n. [origin unknown], to walk, step, tread, go, travel, march. mardi, s. m. [L. martin diet], Tuesday mare, s. f. [L. mare], pool, pond. mar^, s. f. [L. mare], tide. It VOCABULARY. if ' niarge, •.f. fL. margintm], margin, maxsruerite, h. f. [L. margarifa], mari, a. in. [L. mariluv], husliatul. mariagre, a. m. [L.* maritaticum], iiiarria^'e. marid, e, p. p. o( marUr; larwuvelU iiiaride, thu bride. marier, s. n». [L. maritnre], to marry (Miid of the clergyman or magistrate who otiiuiates) ; tie marier, to marry, wed, be iiiiirried, to get married. marin, s. in. [h.»marinHi>\, Hailor (on t he high seas). maiiu, e, odj. [L. marinu»\, marine, Hea-faring:. marine, s. f. [marin], navigation, aea- s'-'ivice, navy, marine. marinier, s. m. [marin], barge-man, sailor (on riverti and cnnals). maritime, adj. [L. maritimua], mari- time], naval. marjolaine, s. f. [L. amaraeus], sweet marjoram. marmite, s. f. [der.7], pot, saucepan. marmot, a. m. [It. marmotto], a small kind of monkey ; brat, little boy, child. marmotter, v. a. and v. n. [origin un- known], to mutter, mumble. marque, a.f. [Oer. mark], mark, token, sign ; d la marque de consigned to. . . . mfliQUer, v. a. [marque— Ggt. mart], to mark, stamp, brand, trace out, note. marralne, a. f. [Prov. tnatrina— L.» m^itrina], godmother. marron, 8.m. (it. marrone], chestnut. masque, a.m. [It. maschera, of Arabic origin], mask. masquer, v. tr. [masque], to moiik, cover, hide, conceal. massacre, 8. m. [massacrer—Lov. Oer. mattken, ' strangle ' ], massacre, butoheiy, alaughter, havoa maaae, u. t. [L. tiuuM], num. m&t, 8. m. rOer. maul], most ; mAt dt fortune, jury-mast. [( ia never pro- nounced.] matelaa, a. m. [from Arab, al matrah, through Sp. and Prov.], mattresa. matelot, a. m. [der.?], sailor. matelote, a. f. [matelot], a chowder. mftter, v. a. [mut, from the Persian Shah nhit, ' the king is dead ' ], to check- mate. matemel, le, adj. [L." matemalit], maternal, mother. matin, a.m. [L.m>((u(t(num], morning, noon, forenoon ; adv., early. matinal, adj. [matin], early in rising ; morning. matinee, s. f. [matm], morning, fore- noon ; donnir la grugse matinde, to aleep late in the morning. maturite, a. f. [L. muturitatem], ma- turity, ripeness. maudire, v. a. irr. [L. maledicere], (see conj. in Grammar), to curse, impre- cate. maudit, e, adj. p. p. of maudire, [mai-f dire), cursed, wrewhcd, hateful. mauvais, e, adj. [origin unknown], bad, ill, evil, mischievous, wicked, old. maxime, 8.f. [L.* maxiuia], maxim. me, m', per. pro. direct and indirect obj. before verbs [L. me], me. m^chant, e, adj. [mesehant, part, of O.V. mecheoir, 'to have bad luck'], bail, old, tattered, wicked, sorry, ill-natured, mischievous, unkind, ill-disposed, cross, angry, malicious. mdconnaltre, v. tr. irr. [in6$+eon- nattre], to misunderstand, misjudge, alight, diaregard. medecin, s. m. [L. medieintu], physi- cian, doctor. m^dlocrit^, a. f. [L. medioeritcaem], mediocrity, moderate means. m^diter, v. a. [L. meditari], to medi- tate, think over, oontemplate, plan. ra mast; mdt d* a never pro- 'al). al inatrah, ittrcss. ailor. '], a ohowder. n the Persian id ' ], to check' • matemalis], luni], morning, f. early in rising ; morning, fore- itmie, to sleep uritatem], ma- I. tnaledicere], curse, impre- of maudire, icd, hateful. iin unknown], wicked, old. luia], maxim. it and indirect e. shaiit, part, of d luck '], bod, y, ill-natured, isposed, cross, rr. [mSt+eon- id, misjudge, 'ieintts], pbysi- ledioeritatem], IS. 'ar{\, to modi' ite, plan. VOCABULARY. m^flance, t. f. [meyond meamire; d menure qut, as, in proix>rtion u. meaurer, v. tr. [L. merutirare], to ineiuiure. metamorphose, ■. f. [L. imtam&r' phonn], trauBforraation. metier, s.m. [L. ministerium], trade, handioraft, buuiiieuii, calliriK', crftft, pro- fctwiou, employntonl, oouupation. [r is never pronounctjd.] m^tre, a.m. [L. metrum — Ok. irirpov], metre (the unit of French nieaaure, about 39 iuohos). nveta, ». m. [L. mixtux], dish. [Pro- nounue mi; un mi-zexquis.] mettre, v. a. irr. [L. initteri'], {met- taiU, lait, ie viets, je mis, quejn inette), to put, place, lay, uue, act ; <« inettre, to put one'ii Hclf, to tilt down, to be^in, wet about, to dresa, to bo conceited ; te mettre en route, set out ; inettre la nappe, to set tho table; mettre au courant de, to in- form. meuble, s. m. [L. inobilif], household furniture, piece of furniture, utcn8il;(plu.) ftirniiurc, pieces of furniture. mieule, a. f. [L. imtula], millstone. meurs, Ist and 2nd sing. pres. ind. of tnourir. meurt, 3rd sinj,'. preH. Ind. of mourir. meurtri, e, part, [meurtrir , bruised, black and blue, contusvd. meurtrir, v. a. [meurt re — Goth, maurthr], to bruise, contuse, to make black and blue. miche. s. f. [Flem. uucke], loaf (weigh- in;: 1 or 2 pounds). mi [L. medius], in compounds means half, partly. mi-chemlQ. See ohemin. mi clos. Seeolos. mi -parti. «ee parti, midi. 8. m. (L. msdiHu+diet], noon, ■outb. mle, ■.(. [abbreviiition of aiMe], dear, sweet, Inve, nurse (UHud only with po6- sesitive adjectives). mlel, a. m. [L. mell, honey. mien, poss. pro. lO. F. nM/i, variant of inon- L. ineum], mine. miette, a. f. [mie—L. mica], orumb, little bit. niieux,adv. [L. tmUiii], better, rather, bast ; je ferai dt inon mieux, I aball do my best. mlernon, ne, s. [O. H. O. mimtia, 'love'], darling, fondling, favourite, littlo girl ; adj., delicate, dainty. mierraine, a. f. [L. hemicranium], headaolie. milieu, 8.ro. [nU+lieu], middle, midst; ait milieu de, in the midst of. militaire, adj. and a. [L. mUitariii], Mtilitary ; aoldier. mille, 8. m. and num. adj. [L. milU], thousand. mille, 8. f. [L. miilia], mile. millier, B.m. [L. milliarium], thousand (eoUactive numeral). mimer, v. a. [mime — L. mt'miw], to mimic. mince, adj. [origin unknown], thin, slender, puny, slight, delicate. mine, s. f. [It. miuu], look, aspect, looks, appearance, ooimtenance. minist^re, ». m. [L. minitterium], niinisti'y, administration, department. minute, a. f. [L. minutu], minute. mioche, a. m. (. [mie, L. miea], little fellow, brat, patch, ohap. miracle, a. m. [L. miraetUum], mir- acle, wonder; d mirucU, miraculously, extremely well, wondrously welL mirer, v. tr. [L. mirari], to aim at, to 78 ditii], noon, aime], dear, y with poii- u, variMit of ica], crumb, stter, rather, e, I ■hsU du O. minnia, ourite, littlu nicrmnium], Iddle, midst; . vUlitarin], [L. milk], t], thousand mitntu], to town], thin, ok, aapeot, ce. Iniiiterium], irtmeni. minute. miea], little i^ttm], mir- iraoulously, elL aim at, to VOCABULAUV. hold up to the lii^rht ; to mirror, ahow or HOC ri'fluoted oh in a mirror, rtittfct. mlroir, ••m. [mir^r— L. mirari], mir- ror, !{'>'■• lookinii'-iflaM. xniSi e, p. p. of inettr4. miserable, adj. (L. muerabUU\, miiierablu, wretohod, wicked mla^re, a. (. [L. mueria], niiMry, diatroea, uaae of diittrvM. wretcliednuu ; poverty (extreme); want; a mean or iimall action ; a trifle. mission, a. (. [L. mwionem], miaaion. mit, Srd aintC' pret. def. of 7MSttr4. mitre, ■. f. [L. viUra], mitre. Mile, oontraoted from MademuitelU. Mme, contracted from iladaiM. mobility, H. f. [L. mobtUtatem], in- conwtanoy, variablunena, mobility, reitt- IcHsnuaa. mode, a. f. (L. modiu], mode, fashion, vogue ; d la modi-, utylibh, fashionable. mod^rer, v. tr. [L. modtT'iri\, to moderate, restrain, control, dimiiiitth ; viodiri, moderate, limited. modeste, adj. [L. 7n«ntaitiu', L.» vioittanea], (colloq.) a hill, mount, small mountain. mont^e, s. f. [monter], ascent. monter, v, n. and v. a. [L. montnu], to KO up, come up, gut up, ascend, mount; put up. montre, s.f. [tnonlrer], watch. montrer, v. a. [L. monstrare], to show, point out, indicate ; m monstrer, to thow one's self. 70 YOOABnLAKY. !i moquer (seX v.r. ((irlKtn unknown], Id inook, nmko Kanio of, muku fun of, liiii^h at, JeMt , ttculT at,. moral, e, adj. [L. moruhs], moral. morbldn, wlj. (L. morbulnn], morbid. morceau, B.ni. (L. morcellum], i)looo, (lit, ninrael. tnordillor, v. tr. [mordrel, to nibble, Ititu at, nip. mordre, v.n. [L. mortUrt], to bite, iiil l>low or wipe the nose. mouchetd, e, a /], ..m- tually, reciprocally. roylord, s.iu. [Ei.„'.), my lord, sir. mystere, H.m. (L. i.iiiHterium], uiys- toiy. myst^rleux, se, odj. [my»Ure\, mys- terious. mystiflcatlon, s.f. [L. myxtiih:ation- em], hoaxing, hoax, mystitioation. myiihologrie, s.f. [Ok. /ii/floyoyiaj, iii.,ihology. N. nagfe, s. f. [nii'ji'r], swimminif. nagrer, v.n. [L. nnviijure], to swim, tloat, abound. [0 is retained before a and o.] naif, ve, adj. (L. iMtivux], naive, na- tive, artless, in;;enuou8, un;uluuted, natu- ral, simple, candid. naissance, s.f. [L. nascentia], birth, nativity, descent. neltre, y.n. irr. (L." nascen], {luiia- gunt, iii, je ?inw, ja luiquis, je wntrai, que je naisse), to bo born. nalvet^, s. f. [ndif], native siinpli- city ,ingenuou8ne88,artle9sne88, innocence. nappe, 8.f. [L. ttyippa], cloth, table- cloth, sheet , Tuippe d'enu, sheet of water. narine, s i. [L.* rufrieula], nostril. narquois, e, adj. [narquer -L." 7iari- ctu, 'who wrinkles the nose 'J, ounnin};, •ty. narrer, \ tr. (L. iiarmn-], t dc III r/s, hysterics. [/ is pronounced in sing., but not in plu. ; « is not pro- nounced in plu.] nerveusement, adv. [neroeux], ner- vously. U VOCABULARY. Ml!? Is ' 'A' 'III r •J nerveuz, se, adj. [L. nervoms], ner- vous. net, te, adj. [L. nitidtu], clean, neat, clear ; nel ; plain, short, frue. nettement, adv. [net], clearly, clean- ly, plainly, neatly. nettet^, ».f. [net 1, cleanness, neatricsi. neuf, num. adJ.[L. noiwn],nlne. I Pro- nounce nenf ; neu cheoaxtx ; neu-v-aiu ; iieu/et demi.] neuf, ve, adj. [L. nowu], new, newly niade. nez, 8. m. [L. Tumu], nose, [z is never ])ronounced.] ni, conj. [L. nee], neither, nor, or. nials, e, adj. [L.* nidacem, 'caught in the net'— L. nidtts], silly, simple, simple- ton, ninny. niaisement, adv. [niais], sillily, fool- ishly. niche, s. f. [It. niechia], niche, dog- house, nid, 8. 111. [L. nidiu], nest, [d is never proiiouiKi'd.] niveau, s. m. [L. libella, from lit/ra, a balance], a level. noble, adj. [L. nobili«], noble. noce, 8. t. [L. nuptiae], wedding', mar- riage. Noel, 8. m. [L. natalis], Christmas. nOBUd, s. m. (L. nodus], knot. noient, 3rd plu. pros. ind. luidsubj. of noyer. noir, e, lidj. [L. niger], black, swarthy, eheerlesa. noix, 8. t. (L. nucem], nut. nom, B. m. [L. nom-ii], name. nombre, s. m. [L. numerus], number. nommer, v. a. [L. 7W7ninare], to name, call, nominate ; «« nommer, to be called, to state one's name. non, adv. [L. non], no, not ; non phin, uuither. U nord, 8. m. [Oer. nord\, north, normand, s. m. and adj. [Eng. N 'rth- man], Norman. nos, plu. of 7iotre. nostalgrle, s. f. [Gk. voaTot, aXyos], home-sicknc83. note, 8. (. [L. nota], note. noter, v. a. [L. notare], to note, to mark. notion, s. f. [L. notionem], notion. notre, adj. pi. nos [L. nvster], our ; l4 ndtre, ours, nourrice, s. f. [L. nutricem], nurse. nourrisson, 8. m. [L.* nutritiunem], nursling, baby. nourrir, v. tr. [L. nxUrire], to feed, nourish, keep, suckle. nourriture, s. f. [L. uulritura], food, nourishment. nous, pcrs. pro. [L. 7to«J, we, us. nouveau, nouvel, ra., nouvelle, f., adj. [L. nooelius], new, recent ; de nouveau, again. nouveaut^, s. (. [L. novelUtatem], newness, novelty. nouvelles, w. f. plu. [L.* novdla\ news. noyade, s. f. [noyer], drowning. noyer, v. a. [L. necare], to drown ; se noyer, to drown one's self, be drowned. nu, adj. [L. iivduti], naked, bare. nuage, s. m. [nu«— L. nube^], cloud, mist, darkness, gloom, sadness, shade, dejection. nuance, s. f. [nue], shade, tint, tinge. nuire, v. n. [L. nocere], {nuinunt, nui, je nui^i, no past def., je nuirui, qu^ ja mdse , to hurt, harm, wrong. nuit, 8. f. [L. noctem], night, darkness. nul, le, adj. and pro. [L, nulluii], no, no one, no person, nobody. numero, s.m. [It. miinei-o], number. nyniphe, s. L [L. uynt^ha^ uymith. VOCABULARY. rth. EDg.y-rth- T05, aAyos], te, to mark. notion. !«/•], our ; U %], nurse. '.tritionem], e], to feed, tura], foofl, e, us. aouvelle, recent ; de vellitatem], * novella], ling. drown ; ae Irowned. )are. M], cloud, as, shade, lint, tinffe, nant, iiui, tti, que j» darkness. uUiu], no, , number, uymph. O. Ob^ir, V. n. [L. obi>dirr], to obey. ob^issance, a. t. [oMir], obedience. objection, s. f. [L. objectionem], ob- jection. objet, 8. m. [L. objecfvm], object, sub- ject, matter ; aim, end, view. [Pronounce oh-jt' ; un ob-jtf.t-xf/rrahle ; des ob-ji-z-a(/ri- ahlpn. ] obligation, s. f. [L. oblvjationem], oblitfatioii, liuty, task. oblig^, adj. [nbli^er], necessary, essen- tial, obliged, indeljted. obligeant, e, adj. [obliijer], obliginfr. kind. Obligrer, v, a. [L. oblir/are], to obliife, bind, compel. [Retains e before a and .>.] oblique, odj. [L. < hb/jnus], oblu{Ae, sidelonpT. obseder, v. tr. [L. obsidere], to beset, possesa (of evil spirits). obsorvateur, trice„ noun and a'^.j. [L. obxervatorem], observer, observant. observer, v. a. [L. obseroare], to ob- serve, mind, notice, watch ; /aire ob- gerver, to call attention to, notice. [Pro- nounce K sharp.] obsession, s. f. [L. obse^/n'.ifim], be- ei'ttiiii,', obsession, being possessed. obstacle, s. m. [L. obstaculnm], ob- stacle. Obstination, 8.f. [obstinationprn], ob- stinacy, pertinacity, stubt)ornrie8s. obstin^, e, adj. [obHtinfr], obstinate, self-willed, stubborn. obstin^ment, adv. [obsthu^l obstin- ately, stubbornly. 8'obstiner, v. r. [L. obntinare], to be obstinate, be ol)stinatelv resolved, persist. obtenir, v.a. [L. 06/ increj, (conjugated like tfinir), to obtain, procure, get. occasion, s. f. [L. occasinwin], oppor- tuuity, ocobhIod, oaiue, rewon. I occaslonner, r. a. {ocecudtm], to oc- casion, to cause. I occupation, s. f. [L. oraipationem], occupation, business, employment, work. occuper, v. tr. [L. oecuparel, to oc- cupy ; (foceuper d, to be engageol!ish. orphelin, e, s. and adj. [L. orphanut — Gk. 6p(/)ai/6?], orphan. orphelinat, s.m. [orj>helin], orphan- age, orphan-asylum. orthographi , s.f. [Gk. opfldaii coupt', corner door. [See note, oa, 3.] panade, s. f. [it. panata], sops. p.inier, s. m. [L.» panarium-h. ]ianis], basket, oroel. paiKalon, s.f. [it. pantalone, a buf- foon], trousers. pantoufle, s. f. [it. jianta/ala], slip- per. papa, s.m. [onoTnatopoetie—L. pappa], papa. papier, 8.m. [L. papi/nta], paper, [r is never pronounced.] papillon, 8. m. [L. papilimem], but- terfly. paquet, s. m. [L.* paectu, of Celtic origin, Gaelic pac], packet, parcel, bundle, mail ; des paqucts de mer, large, heavy waves shipped by a vessel during a storm ; quanti'ios of water. See note 124, 10. par (de), prep, [part], from, ii. the name of (as in de par le roi). par, prep. [L. per], by, through, in, at, across, according to; pardesius, over, above; par-dessus le mar<'hi, into the bargain, to boot. par-devant, prep, [par -^^ devant], before. parachever, v. a. [par-\-acheKei\ to finish, end, complete, to bring completely to end. parade, s. f. [Sp. parada], para 3o, show, state, pageant. parage, a. f. [der.T], quarter, pla , quarters, parts. paraltre, v. n. irr. [L. parire], (con- jugated like eonnaUre), to appear, be seen, seem, look. parapet, 8.in. [It. parapetto], parapet. parbleil, a oorruptioo of par IKeu. VOCABULARY. 4 I'ti'; h I' ' pare, n. m. pi.* |H»rc«ii], park, pen, ■hecpfold. [Pronounce iiark. , parce que, con], [par ee que], because. parcourir, v. tr. [L. percurrere], to go over, nm over, look through. pardon, a. m. [pardonner], pardon, (or(rivene»9. pardonnable, adj. {jtardonner], par- donable. pardonner, v. tr. [L.* perdonare], to pardon, forgive. pareil, le, adj. [L.* pari.culus], like, alike, equal, similar, such ; Kanit pareil, inatchl«i.s9, champion. parent, o. m. f. [L. parrntpm], rela- tion, relative, kinsman, kinswoiniin ; plu., parents, relatives, relations, kindred. parer, v. a. [L. parare], to adorn, set off, deck, embellish, guard, parry, wn'd off, clear (of a cable, anchor, etc.) ; ^^ori? d virer, a comma lul given by the Ciiptain to make ready (or turning the ship ; «e parer, to adorn one's self, dress, diesa one's self out. paresse, a. f. [L. piffritia], idleness, sloth, laziness. paresseux, se, cAj. [paresse], idle, lazy, slothful. parfait, e, adj. [p.p. otparjalif -par ■f/orrc], perfect, finished, coniiilelo. parfaitement, adv. [parjait], per- fectly, completely, exactly. parfois, adv. {par-^fou^], pomctimes, occasionally, now and then. parfam, s. m. [parfumer], perfume, odour, scent, fragrance. parfumer, v. a. [par-^fumcr\, to per- fume, sweeten, scent. parier, v. a. [L. paricre], to bet, lay a wager. paiisien, nc, s. and adj. [Paris], Parisian. parlor, t.d. {jL."* parabolare], to speak, talk. parml, prep. [L. p-r medium], amonft amongst, amid, amidst. parole, s. f. [L. parabola], word, speech, language, saying, sentiments, promise, parole. parquet, s. m. [dim. of pare], wood floor, inlaiil floor, flooring. [( is never pronounced.] parrain, «.m. [I,.* patrin\u—\j.pater], godfather. part, 8. f. [L. partevi], share, part, por- tion, division, interest; de la part de, from, on behalf of ; qvelque part, some- where ; nuJle part, nowhere. [( is never pronounced.] part, 3rd sinjr. pres. ind. of partir. partage, s. m. [partir], share, parti- tion, distribution, division, portion, lot ; en, jiartarje, as one's share. partag-er, v. a. [part.tge], to share, divide, parcel, portion, distribute, partake of. [e is retained before a and o.] partance, s. f. [partant], sailing, departure; en partance, about to set sail. parti, 8. m. [partir], party, side ; de- fence, part, resolution ; mi-parti, partly, half. particuller, 6re, adj. [L. partieu- laris], particular, peculiar, private, special. partictilier, s. m. [L. particvlarig], individual, fellow. partie, s. f. [larth], part, match ; en partie, partly ; /aire jiartie de, to be one of, to fonn a part of. partir, v.n. irr. [L. partiri'i (pres. ind. jc pars) to set out, start, spring, go, go away, depart, be off ; d partir de ee jour, from that day on. par tout, adv. [par + tout], every- where, pai'ut, 3rd sing. past. def. of parattre. parvenir, v. n. irr. [L. parvenire], (ci'iijtigiited like tmir), to attain, arrive^ come, reach, succeed. 80 ivm], amoriR i)ola], word, sentiinents, pare], wood [t is never MM— T'. pater], are, part, por- e la part de, le part, some- •e. [t is never . of parttr. \, flhare, parti- , portion, lot; i^gn], to share, tribute, partake and 0.] tant], sailing, about to set arty, side; de- ■parti, partly, [L. partievr iliar, private, particvlaris\, art, match ; «n ie de, to be one ■th-n (pres. ind. ■ipriiiK, go, go irtir de cc jour, •-{^toutl, every- ief. of paraitn. [L. parvenire], attain, arrive, VOCABULAKY. pas, 1. H. m. [L. ptusiif], step, pace. footst'-M, slridc, walk, p.a!t; pan a pax, step by step; with ne, pa» forms the nega- tive ; t'ometiines ne is suppressed. 2. adv., no, not, not any. passage, a. m. [; a«.sy,), passagts pas- sing, fare, waj', borth. passager, s. in. [pasmije], pa-^sent^er. passant, s. m. [pas»er\, passenger, paaser by. passe, s. m. [pokaer], pass, channel, passage. passd, 8. m. [posterj, the post. passer, v. n. and t. a. [L.* panMrr]. to pass, pa.s3 on, go, put on. slip ; se juL-i^r, to pass, pass away, happen, take place, do without, be represented ; se passer de, to do without. passerelle, s.f. [passer], footbridge, gangplank, ship's bridge. passe-temp.s, s. m. [/ a^ser+terrpn], pas'jnie, amusement. passion, s. f. [T.. jiOJiiionem], passion, love, fondness. passionn^. e, a, s.f. [lupausa], pause, stop, rest. pauvre, adj. [L. pauper], poor, needy, wretched, paltrj*. pave, 9. m. [/'a»'er—L.*j)arare (origin u iknown)], paving-stone, pavement. pavoise, e [p. p. of panoiser {}>avois, a sliield — It. jiaivsvc), originally to set up eml)lazoned shields], to dress (a ship), to adorn with flags, payer, v. a. [L. pacare], to pay, pay for, pay off ; pai/'i- de mine, to have a goM ap])enraiice, to li" showy; payer d* motf, to put off with empty promises. pays, s. m. [L.* pagensia—L. pagus], country, spet'ial part of country. paysage, s. m. [pays], landscape. paysan, ne, s. and adj. [pays], countryman, country-woman, peasant. pGnu, s.f. [L. pellem], skm, hide, peche, s.m. [pMier], sin, trespass, pecher, v. intr. [],. p"ccare], to sin. pedagogue, s.m. |L. pcedagogus\, jii'flagogue, school-master. peifjne, s.f. [L. pectitwm], eomb. pelgner, v. a. [L. peetinnre], to comb. poignit, 3rd sing, past clef, of jtehidre. peignoir, s. m. [pelgtuir], dressing- gown. peindre, v.a. irr. [L. pingere], (con- jugate like feindre) to paint,pourtray,de8- oribe, depict. M VOCABULARY. ill I u f 1:5'' ».r'!' $ j^l'ii' te: 'it i|^;i Pi m li ■VifM III p^ peine, b. f. [L. pcma], punishi.ient, pain, iilfliftion, troiiMe, nnxioty, pains, distress ; a peine, iiaidl^, scarcely. peiner, v. tr. [peine], to pain, vex, grieve, peint, e, part. [L. peindre], paintud. peintre, s. ni. (L. pirtor], painter. peinture, s.f. [L.* pinetura—L. pie- tura], i>ainiiiiff, picture. p61erin, s.m. [L. percijrinus], pilgrim, traveller. pelerine, s.f. [pi'li-rine], tippet. pelerinage, s.m. [I'f'lcrhi], pilgrim, •ge ; ailer en phlerinaje, to go on a pil- grimage. pelote, s.f. [L. pila], ball, pile ; faire sapelote, to become v elioff by saving. penaud, e, adj. [leine], abashed, sheepish. pencher, v. a. [L.* ]irmlicare~L. peiulere], to incline, loan, bund, stoop ; tei>encher, to bend, beml over, stoop. pendant, prep, [petidre- L. 2'enih /«], during. pendant que, conj., whilst, while. pendre, v. tr. and intr. [L. j'^ndere], to hang. pendule, 8.f. [lendule, a pendulum — L. pe.jidulum], time-piece, eloik. penetrer, v.a. [L. poietrare], to penetrate, pierce, pervade. [Written pciittr- before e mute, except in fiit. ai.tl contl.] penible, adj. [peine], painful, laboiiri- ous, troul)k'S"nie, distressing, wearisome. peniblement, adv. [p^nible], pain- fully, laboiirioiisly, wearily. pensee, s.f. [2>eiiSfr], thought, idi I, reflection. penser, v.n. [L. pensare], to think. pensif, ve, adj. [penser], pensive, thoughtful. pensionnaire, 8.m.f. [pension — h. pejitiiutiem], boarder, pensioner. pente, s.f. [pendre], slope, incline, declivity, descent, ascent. percale, s.f. [der.?], cambric, muilin. percer, v. tr. (dcr. '. , to pienc, pene- trate, break through. percbe, 8.f. [L. j.ertiea], rod, pole, perch. percher, v.n. [perehe — L. pertica], to perch, roost. perdre, v.a. [L. perilere], to lose, be deprivid of, waste, rtiin, undo; ae perdre, to be lost, lose one's way, stray, disap- jiear, die away. p6re, s.m. [L. patron], father, parent, peril, s. m. [L. periatluin], pi ril, danger. perfection, s.f. [L. perfectionei.J], perfection. perfcctionner (se) v. r. [perjcc- ti »•"'• I ix'-rsonue], per- Bonai,'p, jJiTiion, character, part. personne, i.s.f. [L. i>er»(nin], person, man, woman, child. 2. pron. nj., nobo.ly, no man, none, no one, nobody (with rw) ; anyone, anybody (without up). personnel, le, iwlj. [L. personalu], personal. personnel, s.m. [permiwl], equip- ment, coinpl jinent (in men), staff, person- nel, orew. perspective, 8.f. [L.* peritjiectiviis— L. pempcctus], perspeotiv.-, view, pros- pect, outlook, distance. perspicace, adj. [L. peritpicacem], perspicacious. perspioacite, s.f. [perspicace], per- spicacity. persuader, v.a. [L. pcrmiadere], to persiuade, convince, satisfy; se per^iai In; to persuade, convince one's self, bo per- suaded. perte, s.f. [[-. pcrdita], loss, ruin, waste. perversity, s. f. [L. perversitatem], perversity, waywaiet—L. pedifug], to orackle, sparkle. petit, e, 1. adj. [ori{,nn unknown], little, small. 2. 9. little child, little one. p^trifler, v.n. [L. j>etra, facere], to petrify. peu, adv. [fj. paiif!'^] little, fow; peu dpeu, bydcKrees, little by little ; pourpeu que (with subj.), if only. peupl^, O, adj. [peupler], peopled, stock ud. peuple, s. m. [L. populus], p'ople, nation, multitude. peupler (ae), y,t.[peupU\, to become peopled. peur, s.f. f L. paixrr], fear, friffht, dread; t'airt: peur d quelqu'un, to fri^'hten any- one. peut, 3rd sing. pres. ind. of pouwir. peut-§tre, adj. [ pout+^tre], perhaps. poux, Ist and 2nd sin;;, pres. ind. of jjouvoir. phave, s.m. [Gk. <^apof, an island near Alexandria that j^ave its name to the celebrated li;,'ht-hou8e built on it), a '.i}flit-hou.se. ph6nom6ne, s-m. [Ok. <^aii'6^«i'oi'], phenomenon. philosophe, s.m. [philnsniihif.—Qk. tAoi'a], a (ihilosophcr ; a«, godly, reliKious, holy. VOCA.JULAItY. il m m pigeon, H. m. [L. piponem\, pi^o'in, dove, plff con hole. plgrnon, H.in. (It. Tpi/jnone -\j. pinna], (cable end. pile, 8. (. [ (.. prla], pile, heap. piller, V. a. [L jnlare], to pillage, plunder, rarinack. pUote, M. m. [It. iiilota], pilot ; dra/i d« ])ilote, pilot cloth. plnce, 8. f. [piiicer], pinch; plait (in drcss-makinff) ; pliers, nippers, ton^'."'. pinc6, e, adj. [pincer], affected, stitf, tight. plncer, v. a. [Neth. pUnen], to pinch, n'.p ; play (on a harp, &c.). [Written with f before a and o.] pipe, B. t [piper— L.* pipare], pipe. piquer, v. a. [pic, a Celtic word], to priok, stick, spot, patch, stin^, goad, spur, shoot, dive, make for, head for; j)iquer une Ute, to dive, take a plunge or 'header.' plrouetter, v. n. [piiroutt«—or\g\n unknown], to piroutte, turn about, whirl, ■pin round. pis, adv. [L. p^*]t worse, worst (com- parative of nuH). pistolet, s. m. [Pistols, a town in Italy], pistol, [t is never pronounced.] piteux, se, adj. [L. pitcostm], piteous, pitiable, pitiful, woful. pitl^, s.t. [L. pietatem], pity, oom- passion. pittoresque, adj. [It. pittoreico—h. pictur], picturesque. pivoter, v. intr. [pivot — lt.piva—li.* 2>ipa], to pivot, turn, swing. place, s.f. [L. platea], place, post, office, room, stead, square. placement, 8.m. [place], placing, investment. placer, T.a. [place], to place, put, seat, set ; «e placer, to place one's self, to obtain a situation. (Written with g before aando> placid, e. adj. (L. plarldun], pladd, (|niet, traiKjuil, composed, unruffled. plafond, s.m. [plat, fond], ceiling. plaider, v. a. [plaid L.* placitum], to plead (at law), to argue. plaie, s. f. [li. plaga], wore, wound. plaigrnit, 3rd sing. pret. def. of plain- dre. plaindre, v. tr. irr. [L. plangere] (conjugated like craindre), to pity; m plaindre, to coniphiin. plalntif, ve, »Ay [plaint -pla'>nant, plu, je plaix. je ph'n, je plairai, qve je plainf) to please, be agreeable, delight ; se plaire. delight in, take pleasure in, like, love. plalsanter, v.n. [plaimnt- plaire], to jest, joke, sport. plaisanterie, s.f. [pJowont], plea- santry, Jesting, joking, fun, amusement. plalsir, s, m. [0. F. inf. jilaisir—L. plarere], pleaauro, delight, joy ; faire plaisir, to give plea.sure. plait, 3rd sing. pres. ind. of plaire. plan, s. m. [L. planus], plane, plan, scheme, ground, perspective. planche, s. f. [L. planea], board, plank. plancher, 8.ra. [planche— L. planed], floor. planer, v. n. [L. planare], to hover, tower, soar. plantation, s. f. [r,. plantationem], plantation, planting, setting. planter, v. a. and v. u. [L. plantarc], to plant, set, flx. plantureux, se, adj. [O.P. plentor— L. penitatem], plentiful, abundant, copi- ous, fertile, vigorous. 90 VOLAUULAltY. iuK], pladd, ) ruffled. i], ceiling. * placitum], , wound. e(. ot plain- I. planffere] to pitj'; M -plainiire], niny, dole- [plaintif], ully. , ( pfainant, irai, qve j« delight ; «« re in, like, it—plaire], ant], plea* nuseiiient. tlaisir—L. \v ; /aire plaire. une, plan, i], board, I. planca}, to hover, ationem], vlantare}, plentor— tat, copi* plat, ■.m. [plat], diah. [t ia never pro- nounced.] plat, e, aflj. [Ger. platt], flat, ehallow. platane, s. m. [L. plalanun], plane- tree, sycamore, buttonwood. plateau, s. f. [plat], wooden scale, waiter, tray, tea-tray; uj.Iand, table-land, plateau. plein, e, adj. [[,. plcnus], full, fllled; dpleineamaim, by hiitidfnls. plenitude, ■.f. {{..* plenitudenem], plenitude, fulticiw. pleurer, v. n. [L. plorarr], to cry, weep, bewail, mourn ; whine. pleura, s. m. pi. [pleurer], tears, weeping. pleuvoir, V. impera. irr. [L. pluere], { pleuvant, plu, il pleut, il iw\7« (with the fLst). poig-net, 8. m. [poing], wrist. poll, 8. 111. [I,. pilus—Qk.. m'Aos], hair. poing-, s. m. [L. pwjnux], flat, the hand closed. point, 1. 8. m. [L. punetum], point, dot, full stoj), period, .speck; au point que, to the degree that; au dernier point, to tiio hlLrhcht degree; point du jour, siinri.se, d,a\ break; point d'appui, Bup- port ; rendrp drs pointg, to give points (at billiards). ■2. adv., no, not, not at all, none (mor» emphatic than pa-i). pointe, s.f. [point], point (sharp end), t-ting, tip. pointu. e, adj. [point], pointed, sharp, aharp-pointed, pe.iked. poitrine, s. f. [i..* pectorina—l.. pec- tus], bre;ist, chest. polvie, 8. m. [L. piperem], pepju ■■. poli. e, adj. {polir—l.. poiire], polish- ed, polite, civil, refined, bright, police, 8. f. [L. politia], police, poliment, adv. [poH], politely. I) ■.( • V TOCAUULARY. pollsBon, s. m. [der.T], ft diIbi hievous child, little ro(f\io. polltesse, 8. f. I It. pnlitfzzn], polito iic'BS, Kood-brtediii;.', couricsy. politique, wlj. (I,, pi M icfii — Ok. iroAiTtKOf]. political, |otato. pommette, a. t. [pomine], knob, cheek-bone. pomper, v. intr. [pompe, Ger. jdum- pen L. plumtinm], to pump. pompeux, se, adj. \iiompe—\j. pomjia], pompous. pondeuse, ".f. [poxd'cc], layer, hen. pondre, ▼. tr. [L. ponere], to liiy (egg"). pont, B. m. \\j. pontem\, bridge; deck. populaire, adj. [1,. yvi tiluris], popu- lar, vuli^ar. porcelalne, s. f. (it. ;>orr('/(j7ia— L. porca], porcelain, china, china-ware. port, H. m. [ porter], port. portant, e, adj. [porter], bearing, carrying:; il est hien portant. he is in good health, hearty. porte, 8. f. [L. porta], gate, gateway, door-way, door ; porte d, deux battanth, fohiing doors; mettre quelqn'un A la porte, to turn any dne out of doors. port6, e, part, [purter]. carried, di- rected, inclined, disjiosed, struck the mark ; (tre yortd d, pour, sur, to have an inclination or liking for. portee, s. f. [porter], reach, range ; d port^e de, within reach of. rortefaix, 8,m. [ porte +faix], porter. portefeuille, s. m. [purte-yxieille], portfolio, pocket-book. portemantoau, nm. [porte+man- teau], |inrtnmntenu. portemiiHiquo, s. m. [porte+mwi- i/ue], ft music-stand, a Canterbury. porter, v. a. [< . jmrlorf], to carry, wear, bear imluf, per.sunde, reach, take eflfect. portrait, s m. [)>ortraire—ij. protra- here], portrait, likencHs, picture. [I'ro- lumitft; pivtrl", vn ror-fri exollent; det j'ur-trt'-z-cxrelliiifs.] looser, v.a. [I., /.mmare], to place, sot, lay down, jiiit, lay, state. positif, ve, adj. [I,, pom'timtf]. posi- tive, certain, practical. possedor, v.a. [I,, pum'dere]. to pos- sess, own, have. [Written jwxid- before « mule.] possibility, 8. f. [I,. imnibUitatem], l>os8ibility. possible. adj.[!,. 7 0.«.??7n7j4 possible. poste, H. f. [I., pimita], post, courier I'f.st office, n«ail ; s. m. post, station, oll're. guard-house. pot, 8. m. [I..* potm, Celtic], pot. potage, B. m. [put—lu*potus\, Poup, porridge. potager, s. m. [potane], kitchen- garden, soup-bowl, dinner-pail. potele, e. adj. [vote, ' lame-handed'], plurap, chubby. potion, 8.f. [L. potionerrt], potion, draught. pouce, 5.ni. [L. policetn], thumb, poudre, s. f. [L. pulverem], dust, powder. poule, s.f. I;mWa], hen. poup^e, 8. f. [r,. pupa], don. poupin, e, 1. s. [L. pupa], a person affectedly smart in dress ; a dandy. 2. adj., dashing, spruce, smart, pour, prep. [L. pro], for, on account of. in order, to ; pour que, oonj. (with subj,) in order that, so tbat. n VOCAHULARY. >rte+man rte+mufii- to carry, nob, take ti. protra- ire. (I'ro- 'tcnt ; det place, set, vuk], posi- v], to pod- id- lief ore « I, posfliblf. It, courier. >, station, , pot. Ug], POUp, kitchen- handed'], , potion, iinb. >i], dust, » person y. account pourpre, 1. «.f. [\^ purpara], pur|>Ie. 2. mlj., purple. pourquol, odr. [pour+qtioi], why ? wherefore 7 wh»t .... for ? pourra, 3rd slnjf. fut. of poumir. povirrir, v. intr. [\,. putr>re], to rot, become rotten, decay. poursulte, s.f. [ poursuivre], pursuit, ohase, prosetMitiou. poursuivre, v.a. irr. [pour+Kuivre], (oonjuffatcd likerwtvre), to pursic, hunt, chase, follow on, g^o after. pourtant, adv. [pour+tant], never- theless, however, Btill, yet pourvu que, conj. [pourvu — pour- voir], providid that (with subj.). pousae-cafe. s. m. [im^iKSiri-cnf^,], glass of hnvndy after coffee (collo(|.). pouasee, 8. f. [pimsner], pmh'uti^, thnisting, push, impulse, thrust. pousaer, v.a. [I., pui-arc], to push, shove, urge, grow up; utter. poii8si6re, s. f. [/»)(/«? - pousi^er], dust, powder. poutre, 8.f.[lj.* t)ulletrum—lu pullna, a 'colt'], beam. poavoir, I. v. n. irr. [L.* potcrf—h. ponse], (pouvant, pu, je I'W's, jc jius, je pourrai, qve je puisse) to be able, can, may. 2. 8. m., power, sway, authority. pratique, iwlj. [\u* practicus], practi- cal. pratiquer, v.a. [/)rare, s. m. [L. prcUum], meadow. prealable, adj. [pri'-\-alle.r], prelim- inary, previously necessary. preaiiibule, s. m. [L. preamhuUitn], introduction, i)reliminary remarks. precaution, 8.f. [F^. precautv>nem], precaution, caution. precedent, e. adj. [prcceder], preoe- dant, preceding, foregoing. pr^c^-lT, v.a. [fj. prorffdcTf], to pr«- code, lead, go Hflfore, go first. (Written jtreefd- before < mute, except in fut. unil cond.] pr6cienx. se, adj. [[.. pretiosuti], pre- doiu, coitly, ral liable. preclplter, (ae), v. r. (T;. jn-cpripi. fare], to precipitttto one's self, rush, r(rci*ii>i\. precise, distinct, exact, Htri(;t, formal, just. preciaement. adv. [fir^cis], prtciscly, exactly, just, just so. precoce, arcp/erre], to pre- fer, choose. [Written prffhr- before « mute, e.\ccpt in fut. and cond.] pr^laaaer (se), v.a. [prHat—\u pne- III' Its], to assume an air of affected (,'iavity, dignity or haughtiness. prelude, s. m. [prdttuhr lu prie- hid re], iircliide. pr^matur^ment, adv. [prfmaturd— L.* prcematuratii.'^], prtuii Jurely. premier, 6re, adj. [I>. primariux], first, foremost, chief, principal. promisses, s.f. plu. [L. jwcemmaj, premises (in logic). prendre, v.a. irr. [\.. pre-ndere], (pre- nant, prin, je prends, je pris, je premlrai, queje prenne), to take; s'eii prendre il, to blame, to lay the blame on. prenom, a.m. [L. irrceiwrnen], (Christ- ian name, prenoinun. preoccupation, s.f. (L. prceoccu- patinnein], preoccupation, prepossession, preoctjuper, v. tr. [L. preoccupan], to preoccupy. preparer, v.a. (L. prceparare], to prepare, fit, provide, make ready. pr6a, prep. [fj. pre.'isii.i], by, near, nigh, close to ; d pen pris, pretty near, nearly ; de pris, closely. VOCAliULARV. prteence, *.t, fL. prnii4mfia], irm- ence, sijflit, vii-w. prdseiit, ■.m. (//rcjt' nter), present, prcHent lime ; prevent, kUI ; u pi-t'xent, at preMent. pr^HentftP, v.a. [I.. /-nMc/t/H /•«•), to present, offer, hold out, intrfKluco. prertquo, adv. (^/r^^ J-'/wJ. ttl»n'»i. nearly, all but. presse, n-f. []>rei>ier], preas, crowd, thronif. pri'sa*^, e a Ij. [//TMner], in ha«it-', in ft hurry, urgent, iM^ri-r. presaentiment, ». m. [imiagentir], preMntiment, niiH;.Mvint;. pressentir, v.a. irr. (L. primentire], (conJuirat«d like nentir) to have a pre- ■entiinent of. presser, v.a. [Ij. preixdn'], to press, Hqueuze, orowd, throiiif, hauleii, hurry, urgu, haste, push. prestige, H.m. [L. prautUjium], tti- ohautmcnt, awe, fuMcinatioii, power, <\\ii- nity, spell, preutige, personal iiiu^iiutiiini. pr63umer, v.a. [L. pnB>iuiiiere], to presume, infer, conjecture. prfit. pr6te, adj. [L.* ynenttin], ready, in readiness, prepared. pr6tendro, v.a. Ij. prmtentenlr\, prisontt (I)' fore trial). provolr. v.. I. irr. ( I -. j>r juifMi'd like "'<»>) to forcKt-e. piovu, adj. [p.ist part, of pr.imr]. fori'MH'Il. Pri»nn. I'riam (a king of ancient Troy> prler, v.n. [I.. /»r<-iay, en- treat, buHet'oh, beg, implore, ittiucst, invite; je vuiik en prif. I tiifg of >ou. JJilere, h. f. (//r/ir), prayer, suit, re- quest, entreaty. prime, .s.f. (ilmr. prvmlum\ premium, bounty ; the bisi, 'liiiioist. prlmo, adv. [ 1 ,. prihu)], a Latin ordinal nuint'i.il, meaning flrst. prinoesae, H... [prince -I,. //W//rin- cii)ai, chief. principalement, arime, tnnpn], springtime. prirent, 3rd plu. pret. def. of iireiidre, pria, part, [preruire], taken, caught. prison, s.f. [I.. iirehensiinwin^ prison, jail, imprisonment, confinement. prisoniiier, s.m., i6re, f. [pruon], prisoner, captive. prit, 3r(l sin;,. i)ret. def. of prendre. privation, s.f. [L. privatiom'm], pri- vaiion, deprivation, hardship, bereave- nuTt. priver, v. tr. [I., tri •//•,|, to deprive. prix, s.m. [L. jnetLuin], prize, price, value. probable, adj. [L. probabUis], pro- bable, likely. probablement, adv. [probable], pro- bable, likely. M VOCAHUr.ART. iirison]. <], pro- e\, pro- pror^dA, •.in. [prorf*i/«*r— I.. prir<«;fM»«/i«n), prooesHJon. prochaln, e, .I'lj | rurhe], noar, lu'iir- Mt, next, iipproachiriK', i^'^r at hnnd. niffh, approN iiiiiite, proximate, ncighliour- ing. [>n'ocA« is ifcneml indctliiite ; / ro- eAatn, imnuiurit, iiitenxe.) proche, lulj. [L. proiiius], near, next, near at hand, nti^iilionrinp:, ni^'h. procurer, v. tr. [i.. jjroturare], to procure, ohlain. procureur, ».m. [I- prociiniti>rem], agent, purveyor, Bolicitor, attorney. prodigalite, s. f. [I., jn-wiigalitateni], prodififality, extravajranoe, act o( prodi- gality or of extravoi^ance. prodlgue, adj. [L. prodigtu], laviwh, prodigal. profaner, v.a. [i . j/ro/anare], to pro- fane, defile, pollulo. professer, v. tr.[ yrofl$ — L. profesmin], to profess, declare. professeur, s. m. [L. pro/«j(«or«n]. professor, teacher, lecturer. profession, s. f. [L. ,/rq/m/o/jc./(], profession, trade, calling', occupation, vocation. profiler, v. intr. [profit — L. proj'ectng\. to profit. profond, e, adj. [L. priijundu*], pro- found, deep. profond6ment, adv. [^o/o?../], pro- foundly, soundly. progrr^s, s.m. [r.. jyroffregsxu], pro- fSJtm, advancement, improvement, pro- ficiency ; Jaire des pvuyrla, to make pro- gress. prOiTI'esslf, ve, adj. {prvy^rhi], pro- freniT*. prole, s.f. fl. prafda], prey. prujot, M.m. [I.. }>rii)fi:tuMY project, •<:henu> dcHipi, plan, [t is never pro- noun' ed.) prolouffor v.a. (I.. j>rolimiiar9\, to prolorl^.^ len^'llun, protract, lontflUfti otit. ili.t'.r out. !• in prcHurved before a and 0. 1 j promennde, H.f. [ iiri'm^D^r], walk- ' In^, walk; \M>lk promenade, drive, air- 1 promener, v.a. f pi>r^mener\ U) take ' out for !i walk, to takr <')i)*t, pu» forth ; «« jif.'. ii'iii'T. to \wilk, take a walk, j,'u for a w.tlk ((or pleasure)- [Wrlttun proininr III fore e mute.] pronionoui", s.m. f prornrnir] a walk- er, rider, pedeHtriau, saunteror. protmatre, v. ir. Irr. [I.. iromitUre], to promise. promla, past part, ot pramftlr^. promlt, 3rd siM;(.pret.def.of pronipttra. prompt, e, aroinptu$], prompt, re;ul\ . quick. promptoment, adv. [j/rowpte], promptly, reariily, quickly. promptitude, s.f. [F^.* ]>romptitu- dii. !ii\, |)rouiptness, speed, quickness, readiness. prononcer, v.a. [fi. pnmtineiartX to pronounce, utter ; »f, jirononeer, to pro- nounce one's self, declare one's self, ex- press one's Bentimcnls. (Written with f before a and o.] pro pice, adj. {[.. proiiitiua], propi- tious, favourable, jfcnial. proportion, s.f. [L. proportUmem], l)roi>orlion. propos, s. m. (L. propom'tum], dis- course, talk, purpose, resolution, desipn ; anything said in conversation, word, sentence, speech, talk; |)urpo»e ; d propo$, sea-sonably, opportunely, pertinently ; A propon de, with respect to, talking of. proposer, v. tr. \pro (L. pro)+;>o»^rJ, to propose, offer proffer ; u propmer, to If VOCABUIiAr.Y. fiftijt'-' ' i.f I' 3l ; ' ■ ills propose one's self, be jTopoBed, propose, purpose, Interest. proposition, s.f. [I,. j)rfipositio7iem], proposition, motion, proposal. P"OlJre, adj. [I.. pr(i2yriits], own, very, same, jiroper, neat, fit, clean ; jtropre d rien, Kood for nothing. propret6, s. f. [proiire], neatncsn, cleu"iliness. propri6taire, s. m. I. [ T,. prnpHe- tarius], owner, j /oprietor, laniilonJ. prosterner, v.a. [[,. jirostemarc], lo prostrate ; ne proaterner, to ))rostrate one's self, fall down. protecteui", trice, s. and adj. [l>. protect lire m\, protector, protct^tress, pat- ron, protective, prcjtcctinj,', f Kstering, protection, s. f. [\.. ■prolectioncw], protection. prot^gfe, 8. nj. [;>roW.7er], jirotcgd, ward, a person under another's care. proteger, v.a. [I., protei/ere], to pro- tect, defend. [Written protl-g- before e mute, exoci)'. in fut. and cond.;<'is jire- served before a and o.] protester, v.a. [L. protest ari], to pro- test, vow. prouver, v.a. [L. jirobarc], to jirove, show, make good. provenance, s.f. [prcvenir—lj. pro- venire], production, source, origin. proverbe, am. [L. yroverbuun], pro- verb. province, s. f . [ L. prooincia ], pro- vince, country ; les fjens de province, country people. provincial, .s. adj. [L. provindalis], provincial ; uni; pruvinciale, a country girl. provision, B.f. [L. promsionew], pro- vision, store, supply. provocant, e, or provoquant, e, ■dj. [L. provoca/re\, provoking. prudent, e, adj. [L. prudentem], prudent. prud'homme, h.m. [prude— I . pru- dens+hoTmne], a good man, a wise and worthy man. prunelle, s.f. [prune — L. prunum], eyeball. pu, p.p. ot pouvoir. public, que, 1. adj. [L. puMicus] public. 2. H.m. public. pueril, e, adj. [L. p«er»7i'sj, juvenile, boyish, puerile, childish. puis, adv. [L. post], then, afterwards, after that, ne.\t. puisque, conj, [puis + que], since seeing, seeing that, inasmuch as. puissance, 8.f. [puissant^, power, dominion, sway. puissant, e, adj. [L.* posseiitem], powerful, potent, mighty, strong. puisse, pres. subj. of pouvoir. puits, 8.m. [L pvteus], well, hole for water, pit, shaft. [Pronounce always as pui.] punir, V, tr. [L. jmnire], to punish, chastise. punition, s.f. [L. punitio7iem], pun- ishment. pupitre, s.m. [L. pulpitvin], pulpit. pur, e, adj. [F/, 2niru^], pure, genuine, mere, simple. put, pret. def. o( pouvoir. Q. qual, s.m. [a Celtic word], quay, wharf. quality, s f. [L. qualitatem], quality, (lualification, capacity, accomplishment, title ; en qualitd de, in the capacity of, in the character of. quand, adv. [L. quando], when, when- ever, if, even if, though. quant (i^), adv. [L. quantum], as to, m for, with regard to. oe [Ij, jmidentem], [prucl£ — r.. j'Tu- iiaii, a wise and Me— L. prunum]. uerilw], juvenile, then, afterwards, n's + que], since, much as. missant'i, power, [L.* 2'0Si>eiitem]f y, strong, if pouvoir. i/s], well, hole for nounce always as mire], to punish, mnitionem], pun- ilpiUiw], pulpit. is], pure, genuine, ivoir. 'ord], quay, wharf. xUtatem], qualitj', accomplishment, the capacity of, in ndo], when, when> lutntum], as to, M VOCABULARY. quarante, num. adj. [L. quar^ra- ffinta], forty. quart, s.m. [L. quartui<], quarter, watch ; fair le quart— a naval expres- sion meaning to do sentinel duty, bs on guard, watch -the watch being a fourth part of the dav. quartier, a.m. [L. quart ariu:^], ijuar- ter, part, piece, section ; quarter (of city or town), district, ward, nei;,'lil)i)urhooii, locality; quartli'i-maltre, quarter-ina.ster. quatre, adj. [\j. quatuor], four, fourth; se refcnir d quatre, see note 41, 25. que, 1. rel. pro. [L. qiund], whom, which, that, whether, what. 2. interrog. pro., what. 3. oonj., that, so that, whether, than, since, as, why; que is used to avoi'. quereile, 8.f. [L. querella], quarrel. quereller, v.r. [quereile], to quarrel with, to fall out >vith. question, s.f [L. qtwstionem], ques- tion; de quoi est-il question? what's the matter? il est question de, it is in contem- plation to. questionner, v. tr. [quection], to question. ■Oiueue, 9.f. [L. eauda], tail. qui, rel. pron. [L. qui] who, whio'>, whom, th*t; qui mu. wU„.ver, whoso- •ver. quinze, num. adj. [L. quindecim\ fifteen. quitte, adj. [L. quietus], (}uit, quits, clear, free, rid, open. quitter, v.a. [quitte], to quit, leave, ixirt with, leave off, lay aside, give up, take oil", cease, desist. quoi, 1. pron. [L. qu^'l], whicli, what. 2. i'liLTJ. w!iat! how! you know, you see. quotidion, ne, adj. [L. quotidiantu], daily, quotidian, diurual. B. rabaisser, v.a. [re, bai^ss^r], to lower, abate, diminish, lessen. rabattre, v.a. [re+abattre], to bert down ; se rabattre, to be lowered, beaten down. raocommoder, v. a. [re -J- accom- moder], to mend, repair, VMece, jafch ; se raccominoder, to be reconciled, make f ;iends again. raccord, s. m. [raccorder, re+accard- er], agreement, union ; connection, patch- ing. raccrocher, v. tr. [re + accmcher], to hook on again ; v. ref., to cling to. race, s.f. [It. razza — O.H.G. reiza, a line], race, breed, broc^ racL^^ter, v. tr. [re+acheter], to buy back, redeem, atone for. raconter, v.a. [re+O.F. acontei- ~a+ confer], to relate, tell, narrate, recount. radieux, se, adj. [L. radiosu^], radi- ant, beamin;;, delighted. radouber, v. tr. \re {-doubcr (Oer.)], to repair, refit. radoucir, v. tr. [re + adoucir], to soften, make milder, allay, (M-iiposo, soothe. rafflneraent, s. m. [rajflner], refine- ment, delicacy, affected nicety. «r r^ J VOCABULARY. rs ■•'''•1 • li"^ n raffoler (de), V. intr. [re+affoler], to dote on, rafralchir, y. a. [re, d fra''i<\, to tool, refrosh, restore, invifforate, repair, re- cruit, renew, freshen. rerftalchiflsant, e, adj. [ra/rau:Ulr\, coolinii:, refri^jerative, retieshinff. ra^e, b. t. [L. rabies], ra^e, fury, pas- sion. raide, adj. [doublet of rot'de— L. ri. rallum], raillery, banterinj,', jesting, joke, banter. Jeer, mockery, joking. raison, b. f. [L. rationem], reason, satisfaction, proof, motive ; avoir rainun, to be right. ralsonnable, adj. [L. rationabilix], reasonable. raisonnt..blenient, adv. [ralsonnab- le], reasonably, sensibly, agreeably to reason, justly, rationally, moderately, tolerably. raisonnemei.ut, s. m. [ravion', rca- Bonin(>, argument. raisonner, v. n. jrawon], to reason, argue, discourse, answer. rajeunir, v.n. [re, d, jeune], to grow young again, bo restored to youth, look young again. ra,jevmi8sement, s. m. [rajeunir], growing young again, making young again. rajuster, v. a. [n? 't-ajuder], to re-ad- just, put to right, to \)\rt in order ngain. rallumer, v. a. [re+allumrr], lo liuht again, rekindle, kindle again, liglit up anew. ramage, s. m. IL. ramus], branches (obsolete) ; leaves, flowers, etc., worked on cloth ; the song of birds in the trees. ramasser, v. tr. [re+amanser—d-i- mant. ranger, v.a. [rang— O.H.G. hnwi], to range, put in order, arrange. [Written ramje- before a and o.] raiiinier, v.a. [re, (uihnflr], to restore, revive, animate, reanimate, stir up, en- liven ; «« ranlincr, to revive, recover, brigliten up. r&pe, e, past {nlper—O.H.Q. ragpon\, threa.lbare, ^habliy. rapide, adj. [L. rapiJun], rapid, swift, quirk, fleet. rapidercent, adv. [rapide], rapidly, swiftly, fast. rappel, s. m. [rappeler], recall, drums beating to arms. rappeler, v. a. [rc+appeler], to call again, call back, recall, call to mind ; «« raiipeler, to recollect, remember, recall to mind. [Written rappell- before e nmte.] rapport, s. m. [rapporter], report, respect. M VOCABULARY. etc., worked in the trees. amanser — d-+ 'iok up. r, pafldle. UuS'-ramut], I — L. ramus], reen leaves^ ; ««■], to bring ore. [Written remus], oars- :ht of stairs], rapen, 'to ch, cringe. ich '], foliage, m], raiifoiir, 3. hriiif/], to e. [Written ■J, to restore, stir up, eii- ve, recover, .0. raspon], rapid, swift, ■e], rapidly, ecall, drums ler], to call ;o mind ; «« ler, recall to re e mute.] «r], report, rapportor, v. a. [rf + a/ipr.rfrrl to bring again, yield, bring in. rapprocher, v. a. [re Jrapprochcr], to draw near again, a])j)roach again, draw together, bring nearer. rare, adj. [L. rari .^\. rare, unconnnon, Roarce, thin, scanty, unusual. rarement, adv. [rare], rarely, sel- dom. ras, e, adj. [L. rasus], (^lose. shaved, shorn, close, bare, smooth, fjion, flat; an ran de, on a level with. rasade, s. f. [ra.sv*-], a glass full to the brim, a ' bumper '. rase, e, adj. fp. ji. of raser], shaved, lying flat on the ground, crouching. raser, v. a. [ras], to shave, sha\ e off, lay flat, graze, tou('!i -kini over ; s« ra>irr, to shave over, be shaved ; to crouch. rassemblement, s. m. [rai^tsemhler, rn+anscmhler], a gathering, crowd, col- lection. rasseoir (se), v.a. irr. [re, anscnir], (conjugated lik<; asseoir) to sit down again, be seated again. rassurer, v.a.[re, a.. redamare], to implore, entreat, reclaim, claim back, de- mand, claim. recoin, s. m. [re+coin], nook, corner, recess. rdcolte, 8. f. [U. recoller.ta].. har\'est, rrop. , recommencer, v. a. and v. n. [r«-f • iimmencfr], to recommence, begin again. I Written with <,! before a and o.] recompense, s.f. [ricompenser—r^-t- i^ompenser — L. compensare], reward, r** uompense, compensatioa, indenuiil/. VOCABULARY. r6conclllGr, v. a. [I., rfcnjiciliare], to reconcile, conciliate, ipukc Irioiicis again. reconduire, v. tr. [re+amduire], to take back a^'ain, reconduct, to go back with, accompany back. reconforter, v. a. [re, conforter~con +fort], to cheer up, strengtiicn, fortify, comfort. reconnaissance, s. f. [reconn-is- sant], gratitude, thankfulness, rccogtii- tioti, ackTiou'left], regeneration. regimber, v. n. [origin unknown], to kick, resist, rebel. region, s. f. [L. reghncm], region. regie, s. f. [r,. regula], rule, order. reglemenb, s.m. [regler], rule, ruling, determining ; rhglement de conijdf, deiiii- ite approval by competent authority of expenses inouri'ed; settlement of claims or accounts. regler, v. a. [i.. regularc], to rule, regulate, order, settle, determine. [\v'iit- ten rijl- before e mute.] r^gner, v. intr. [L. rcjnai-']. to reign. regret, s. m. [' . re graUci], regret ; X regret, with regret, with reluctance, [t is never pronounced.] regrettable, a. reiiem], kidney; plu. reins, back, loins. reine, s. f. [L. regina\, queen. rejeter, v a. (r«-f ;«<«-], to throw again, d:i\e back, throw back, cast out, throw away. [Written rejett- before « mute.] rejoindre, v. a. irr. [re+joindre], (con- jugated Wkc juindre), to rejoin, join again, reunite, overtake ; se rejoindre, to joi»i again, reunite. r^Jouir, v. tr. [ri+jortir], to delight, cheer, gladdefi ; as rejouir, to rejoice, be glad. rel&che, s. f. [reldeher], intermission, coss.'ition (from work), test relS^-her, v.tr. [I., relacare], to slack en, loose, release, let go, i bate, relax , retdcher d, to call at, stop at, pull up at. relatif, ve, adj. [I,. relaUvusl rel i tivo, comparative. relation, s. f. [f,. relationem], rel!» tion, reference, respect, account, state- ment; plu., connection, intercourse. relativement, adv. [relatif], rela- tively, comparatively. relever, v. a. [L. relevare], to raise again, lift up again, restore, enhance, pick up, take up, restore, elevate. [Writtt». reltv- before e tuute.] lelier, v. tr. [L. relijare], to bind, connect, unite. reliquat, s. m. [L. reliqvatuni], bal ance, remainder, remains, [t is never pro- nounced.] relique, s. f. [L. reliquias], relic. reluire, v. n. irr. [L. relnccre], (con- jugated like luire), to shine, glitter. reluisant, adj. [pn.s. part, of relitire], shining. remarquer, v. a. [re+marquer], to mark again, note o'nserve, notice, remark, distinguish. rembarquer, v. tr. [re+cmbarquer]. rc-embark, ship again, put on board again. reniboiirrer, v. tr. [bourre], to stuff out, to pad. rembourser, v. tr. [re\-e.)nlHiur.iir {lioiime)]. reimburse, refund, repay. 101 VOCABULAHT. I I 1 JThI ■'(-'t ^1 remerclment, s. m. [rernercier], i.iiauku. rernercier, v. a. [re + mercier], to thank, return tlianks. remettre, v. a. irr. [L. remitter^]. (conjiifjatfd like mcltrc), to put affain, re- store, deliver, forward, return, put off, delay ; se remettre, to resume, recover, compose one's self. remeubler, v.a. [re+metibler], to re- furnish. renionter, v. n. [re + mo?iter], tore- ascend, go up again, rise, rise again. remontrance, s. f. [remoiUrer], re- monstrance. remontrer, v. intr. [re+montrer], to show again, remonstrate. remords, a.m. [L. r<^mnrD>'m], a feel- ing of remorse, remorse, comininction. [d and s are never pronounced.] remorq'jeur, s. m. [remorrjue—Jj. remiUcum.], a tug, tow-boat. remoudre, v. tr. [re+moudre-1.. molere], to grind again. remplacer. v. a. [re, en, plaa], to take the place of, act as substitute for, supersede, get another. remplir, v. a. [re, emplir], to fill again, fill up, stuff, supply, furnish, fulfil, discharge, perform, replenish. remplumer (se), v. ref. [plume], to get new feathers ; to become stout again. remporter, v. tr. [rc+emporter], to carry back, take back, carry off ; to win, gain. remuer, v.a. [rc+muer—L. jmitare], to move, stir, rouse, turn up. rencontre, s. f. [re, encontre], en- counter, accident, chance, mecoing, oo- currence ; aller d »a rencontre, to go to meet him. rencontrer, y. a. [re'.ieontre], to meet, meet with, fall in with, light upon, find. rendez-vovis, a.m. [rendez+vota], rendezvous, lueeling, appointment, place of meeting. rendormir, v. tr. [re+endnrmir], to lull to sleep again ; se rcndorinir, to fall asleep again. rendre, v. a. [L. ri-.ddere], to r ndi"-, refund, deliver up, return, restore, do, pay, give, niako ; kc rendre. to make one's self, render one's self, become, turn ; go, repair, proceed, resort ; yield, surrender, give one's self up, betake one's self. renfrogner, «r refrogner (se), v. ref. [O. F. fro'/ner, Scand.], to frown, scowl, knit the brows. rengager, v. tr. [re+enr/ac/er (eii+ gage Tout.)], t o re-engage. reng:orgrer(se), v.a. [re,en, gorge], to carry it high, carry one's head high, bridle up, draw one's self up, to put the throat forward and the head back (so as to look graceful or proud) ; to lift one's head or draw one's self up proudly. (Written with ge before a and o.] renifler, /. intr. [re -f O. F. nijler vTeut.)], to sniff. renomme, e, adj. p. p. of renommer. renoncer (a), v. n. [L. remmtiare], to renounce, give up, surrender, forego, relinciuish, disolaim, waive, revoke. renouveau, s. m. [re + nouveau], spring-time (poetic and familiar). renouveler, v. a. [re, nojivel], to re- nt'w, renovate, revive, resuscitate, refresh. [Written renouvdl- before e mute.] renseignement, s. m. [renseigner, re+enseigner], indication; (plu.)infonnar tion, intelligence. renseigner, v. tr. [re+ense'gner], to teach again, inform, instruct, direct. rente, s. f. [rendre], yearly income, revenue, annuity, stock, funds. rentier, s.m. [rente, rendre], fund- holder, stock-holder; gentleman of means or leisure. i. H 102 [rendez+voia], >ointnieiit, place '+end)irmir], to idormir, to fall ere], to r nde-, rn, restore, do, ('. to make one's jome, turn ; go, ield, surrender, one's self. og-ner (se), v. nd.], to frown, {■engaqer (e»+ re, en, gorge], to i's heafl high, up, to put the head back (so id) ; to Hft one's f up proudly, md 0.] + O. F. nifler >. of reitommer. L. renii/ntiare], render, forego, , revoke. re + nouveau], niliar). voiivel], to re- icitate, refresh. e mute.] 1. \renseiffner, (plu.) informar \-ense'gner], to ct, direct. early income, unds. rendre], fund- enmn of means VOCABITLARY. rentrer, v. n. [re^entrer], to enter UKuin, return, come in aj,'ain, go in aj^ain, re-enter. [Almost always coiiju^'iited with etre.] renver86, e, part, [renvmer], in- verted, thrown back, leaning batik, re- clining. renverser, v. a. [re, enverti], to re- verse, upset, overturn ; . ,-;■■, quiet, peace, siillness. tnuKjuility. reposer, v a. [L.repaux(!ii}, to plicc again, rest; >ie reunter, to re.si, (iui'h silf rtp.ise, lie down. repou.sser, v. ^i. [re-\- pnv.<.ulse, >pnn/ again, thrust b.-irk, spurn, reject. reprendre, v.a. irr [K. re. relicudcrr], (';onjugated like prendre) to take again, seize, return, recover, re^^me. set to right again ; ne rcjirejidre, to correct, one's self, take one's self up. representor, v.a. [h. rejfrrvsentnrr]. to represent, show, depict. reprise, s.f. [re jrrise] taking a;Min, recovery, renewal, resumption; (it /•^iisienr.-! reprises, sev^^al times, repriser, v.a. [re+priser] to iliun. reprit, 3rd sing. pret. def. of repre-iulre. reproche, a.m. [re, /rrope], reproach, expostulation. reprocher, v. cr. [reproche], to re- proach. reproduiro, v. tr. [re.+jfroduire i.. prodiicere], to reinoduce. repu, e, past part, of repaitre republique, s. f. [formerly respubli- que—\.. respubiica], republic. repugnance, s.f. [l • repugnant in], repugnance, dislike, reluctance, unwil- lingness. requite, s.f. [I- requidta], request, petition, demand, application. reqiiisitoire, s.m. [L. requiren], crown counsel's address to the court; indictment. reserve, »•'• [riinrver], reserv* ; /aire lOS VOCAUULAKY. liS' ^i > ' \ I! li ' l/lr dnnner Ug resrrw», to bring up the reserves. reserver, v.a. [L. reservare], to re- serve, save, set apart, )ay by, holfl back. residence, s. f. [L. residere], resi- dence, dwt'lliti^-place. r68ider, v. inlr [I,. rc8iderc],to reside. resignation, s, f. [],. resignationem], resignation. resirrner, v.a. [L. reKi;j7iare], torcsitfii, give »ip. resistance, 8.f. [/•J.s'wter], rftdiatance. resister, v. intr. [L. res^bfere], to resist, wilhstand. resolu, e, l. part, [n'yoidlre — L. rexol- nere], resolved on, decidtil. determined, settled. 2. adj., resolute, bold, deterniincd. r6solument, adv. [r6so u], resolutely, boUUy. resolution, s. f. [L. resolutwucm], resolution, dccisic-i, detenuination. resoudre, v. intr. [L. resolvere], to folve, resolve. respect, a.m. [L. respcctns], resi)ect, reijard, reverence, deferenre. [Pronounce ris-j/h ; ( is always silent.] respectable, adj. [respect], respect- ab'e. respecter, v.a. [respect], to respect, revere. respirer, v, n. [L. resplrare], to breathe, respire, take breath, rest. resplendir, v.n. [L. resjdendere], to shine brightly, be resplendent. responsabilite, a. t. [regporisable], responsibility, liability. responsable, [L. responsum], respon- sible. ressemblance, 8.f . [ressemblarU re- senablance, likeness. rr- .isembler, (4), v.n. [re+sembler to rpsemble ; $e resaembleri to resemble one anotbei. ressentir, v. tr. [re+sentir], to feel, e.\i)crictice, have a sense of, show. resserrer, [re+iterntr]. to tighten, compress, crowd, squeeze, coniraot, con- fine. ressort, a. m. [re«*ort»>— L. renortiri], a siJrin^'. ressource, 8.f. [re+gource], resource, expedient, shift. ressouvenir, s.ui. [re-^-mmvenir], re- membrance, recolloction. ressouvenir (se), v r. irr. [re+»o«- venir], (conjugated like souvenir), to re- collect, remember. restant. s.m. [regter—L. regtare], re- iiiaiiidcr, ri'st. restaurant, s. m. [restaurer — L. res- taurare], eating-house, dining-rooms, rstaurant. restaurer, v. tr. [L. restaurare], to restore, re-uHtablish. thoroughly repair. reste, s.m. [rester], rest, remainder, renuiant, remains ; au reste, besides. rester, v.n. [L. regtare]. to remain, virait, stay, rest, be left; il rente, there is left. resultat, s.m, [resulter—L. restiltare], result, [t is never j ronounced.] retard, s. m. [retarder], delay, slow- ness ; en retard, late. retai'dcr, v. tr. [L. retardare], to delay, defer, retard, put back. retenir, v.a. irr. [rc+tenir], (conju- gated like teiiir) to get again, retain, detain, withhold, keep back; se retenir, to keep back, hold back, restrain one's self, forbear, stop. retentlr, v. intr. [re+L.* tinnitire], to sound, resound, re-echo. retirer, v.a [re+tirer], to draw again, takeaway, remove, retire, withdraw; se retirer, to retire, withdraw, subside, recede, shrink, fall back. retomber, v.n. [re+tomber], to fall again; relapse, fall down again. 104 mrm TOOABULARY. itir\, to feel, how. to tighten, intrant, con- tj. reaortiri], i«J, resource, ouvemr\ re- rr. [re+«oM- leriir), to re- restare], re- iver — L. res- inin^f rooms, taurare\, to ily repair. remainder, besides. to remain, este, there is J. resultare\, d.] delay, slow- ardare\, to mV], (conju- ^ain, retain, ; se retenir, istrain one's * tinnitire], draw again, ithdraw ; se fr, subside, ber], to fall 0. retouche, B.f. \retoueher], retoaohln^, additional touch. retoucher, v. n. and ▼. a. [re + toucher], to retouch, improve. retouT, 8.m. [re-\-tour], return, com- ing back, turning ; au retour, du retour, besides, into the bargain . retourner, v.n. [re+tonrmr], to re- turn, go again, go back ; in oard-playing it is used imperaonally with reference to what has turned up trump ; hence, <,'enerally, as in 63, 18, • (Ut quox re- toume-t-il f " " what is goin;,' on T' retraite, 8.f. [retraire] ntreat. re- tiring, retirement, .refuse, hiding-place, withdrawal; d la retraite, retired. retrouver, v.a. [re-\-trouver], recover, to find again ; no retrmiver to find one another again, to find one's self again. r6unir, v.a. [r4-^unir], to reunite, join again, collect, assemble, combine, throw together, gather. reussir, v.n. [L. re, ezire], to succeed, prosper, thrive, be successful, have suc- cesij. revanche, s. f. [revaneher, re+L. miidimre] reveiige, retaliation ; en re- vanche, in revenge, on the other hand. r§ve, s.in. [origin unknown], dream, idle fancy, vision. revoil. s.m. [nh>eiller\. awaking. r6veiller, v.a. [re-\-iveiller\. to awake, wake, rouae, rouse up, call up, revive ; se r(>viiller, to wake, awake, wake up, awaken, revive ; ge riveiller tout d fait, to waken up. rev6ler, v.a. [L. revelare], to reveal, discover, lay ope.'i, disclose, detect. [Writ- ten rivU- before e mute.) revendre, v. tr. [re+vendre], to sell ngain, retail. revenir, v.n. irr. [re^venir], (conju- gated like venir) to come as^ain, come back, return, recur, recover; ne pas en revenir, to get over it, give over thinking of It 106 reventx, mu. [ri'venir\, revenue, In come, rent. rdver, v.tr. and Intr. [rtw], to dream, rause. reverdlr, v.*. and v.n. [re-\-verdir~ vert], to paint green again ; grow green again, blossom again. rSverie, a. f. [rSve], reverie, musing, dream. revStir, v. a. irr. [revftir], (pres. ind. je remits), to olothe, invest, dress. rSveUT, euse, 1. b. [rCver], dreamer, muser. 2. adj., thoughtful, dreamy, pensive, nmsing. revirement, s. m. [revirer — r«-f virer\, a sudden ainl complete change. revoir, v.a. irr. [re-\-voir], (conjugated like voir), to see again ; se revoir, to see one another again ; au revoir, good bye. revolter, v. intr. [revolte—lt. rivolta], to rebel, revolt. revolution, ». f, [L. rewlutionem], revolution. rovoyant, pres. part, of revoir. rez, prep, [doublet of ras—L. rasus] level with, [z is never pronounced.] rez-de-che.MSsee, [rez-\-de+cha.tis sie\, ground-floor. rhubarbe, s. f. [L, rheu, ' root,' bar- harum], rhubarb. rhythme, s. m. [L. rhythmus], rhythm. riant, e, adj. [rire], laughing, joyful , merry, cheerful, smiling. vicanement, s. m. [rtcan«r— origin unknown], chuckling, sneering. riche, adj. [Ger. reich], rich, wealth^-, opulent. richesse, s. f. [riche], riches, wealth, ride, s. f. [rider— yi. II. G. rlden, 'to twist ' ], wrinkle. rideau, s. m. [ride], curtain, screen. VOCABULARY. 1 I! .'r « ;! I- ridicule, l. s. m. (L. ridiealnn], ridi- cule. 2. adj., ridiculoui. rien, 8. m. [I,. rem], nothing, nought; (with Jte), anything. rlncetto, s.f. [rmccr— Scand.](nolIoq.), a small quantity of brandy poured into a cup after coffee has been drunk out of it (as if to rinse the cup). rire, l. v. n. irr. [Ij. ridere], (riant, ri, je ris, je m, je rirai, que je rie), to laugh, be merry. 2. 8. m., lauG:h, laughter, laughing. risque, [Sp. rigeo, 'a reef], risk, hiz ard. risquer, v. tr. [risque], to risk, liazard, venture. ritoiimelle, s. f. [L. ritomello], ritor- nello, flourish. rivage, 8.ni. [L.* ripaticum — L. ripa], shore. rive, 8.f. [L. ripa], shore, bank, border. river, v. tr. [of Teut. origin, Danish rive, ' to flatten ' ], to rivet. riviere, s. f. [L.* riparia], river. riz, 8. m. [It. riso], rice, [z is never pro- nounced.] robe, s. f. [It. roba—O.H.Q. roubuii], gown, robe, dress, frock. robuste, adj. [L. robuattm], robust, hardy, stout-hearted, sturdy. robustesse, s. f. [robuste— L. rohus- tu»], stoutness, vigour. roche, 8. f. [L.* rupiea—h. rupcm], .ock. rocher, s. m, [roche], rock (high and steep). r6der, v.intr. [Prov. rodar—L. rotare], to rove, roam, wander, prowl. rogner, v. tr. [rond], to cut, pare, clip, round off. rognure, s. f. [ro(jner], clipping, cut- ting, renmant. roi, s. m. [L. regein], king. rolde, [old form of rairffi], stiff, rigid. r61e, 8. m. [L. ratuhin], roll, list; part, character. roman, s. m. [L. romamis], novel, romance. roman '?e, s. f. [roman], ballad, song. romanesque, adj. [roman], roman- tic. rompre, v. a. [L. rompere], to break, sna)). rond, e, 1. adj. [L. rotundua], round, even, chubby. 2. s. m., round, orb, ring, circle. ronde, ». f. [rond], round ; /aire la ronde, to make an inspection. rondement, adv. [rond], roundly, fast, fiiirly, fairly and squarely. ronfler, v. n. [ononiatoj)oetic'], to snore, snort, roar, peel, hum. rongrer, v. tr. [L. rnrnvjare], to gnaw, nibble, eat away. roquet, s.m. [of historical origin, from the legend of St. 1! (^h and his dog Ro- quet], a pug. rose, 1. 8. f. [L. ?o,sYi], rose. 2. adj., rosy, pink, rose-coloured. rose, e, adj. [rose] roseate, rosy. roser, se, v. a. [rose], to flush, lilush. redden. rosier, «. a». [I.. roxarium], rosebush. rosslgnol, s.m. [L. ^(Sci«roZt/s], night- ingale. r6tisseur, s. m. [r6te.r—0.B..Q,. rostt- jan], keeper of a cook-shop. roucouler, v. n. [onomatopoetic], to coo (pigeons), warble. roue, s. f. [r,. rota], n whcil. roug-e, 1. adj. [I,, rnbeus], red. 2. 8. m.. red, rouge, redness, blush. rougeaud, e, adj. [rouge], ruddy, rcd-faoed. rouge -gorge, •. m. [rmige-garge], robin, redbreast. 106 VOOAntTLART. ^•1, stiff, rigid, •oil, list; pnrt, anii8], novel, , ballad, son?. man], roinan- tre], to break, ndiia], round, circle. nd; /aire la n. id], roundly, Bly. topoetic], to I. ire], to gnaw, il origin, from 1 his dog Ro- e. loured. B, rosy. < flush, l)lush, i], rosebush. inhts], niij., Samari- Un. samedlf s. m. [L. tabhati lies], Satur- day. sanction, b. (. IL. uanctionnn], sanc- tion. sanctuaire, s. m. and adj. [L. sane- tuarium], sanctuary. sangr, s. m. [L. sanguis], blood ; sang- froid, coolness, nerve. [Pronounce san ; un san-k Ulu8tre.\ sanglot, 8. m. [L. singultui], sob ; (plu.) sobbing, sobs. \t is never pro- nounced.] sangrloter, v. o. [sanglot], to sob. suns, i>rcp. fL. tint^, without, hut for ; nans que, c(\n\., without. sant^, 8. f. [L. sanitalem], health, hcallhiiiCHs, soundnvsH. saphlr, 8. m. |L. suphii-ut), sapphire. sapin, H. III. [L. sapinus], fir, spruce. satane, e, adj. [satau], worthy of Satan, uiiKodly, confounded (vulgar). satin, 8. m. [L.* sitinus], satin. satisfaction, s.f. [1,. Hatisfactionemy, satiHfurtion. eatisfaire, v. intr. irr. [L. satUfacere], (conjugated like /aire), to satisfy, make content, gratify, satisfait, e, adj. [satii^'aire], satisfied, contented, pleased. sauce, 8. f. [L.* salna], snuce. saucisse, s. f. IL. mlnitia], sausage. sauf, 1. adj., feni. sauve [L. salmis], except, safe, unhii.t; sain et sat^/", bufe and sound. 2. iirep., saving, but, except. satira, 3rd uing. fut. ind. of savoir. sauter, v. n., |L. SiiHare], to leap, jump, skip, sprinj,'. sautiller, v. n. [savter], to hop, skip. sauvage, l. "«r«tnJ, savour, reliuh. lOS VOCAUULAIIY. ihout, ttiit for ; itein], health, 19], lapphire. i], flr, Bpruuo, ']. worthy ol 1 (vul{far). , satin. tinfactionem); J. natinfacere], satisfy, make lire], satisfied, mice. a], sausage, '^e [L. Halous]^ et sau/, bufe ept. . of gavoir. ire], to leap, , to hop, skip. vatioix], sav- brous. irbarian. uvage], wild- auoe+garde], ire], to save, sauver, to abscond. fn], deliverer, d. of savoir, oir], leameo, learned man. 'wtnj, savour, savolr, T. a. irr. [L. tapere], {niirhmit, tu, je sain, je mu, je mnrui, i{u,; ja Huchu), to know, have akiiowlodtfe of, be awaru of. savolr-vivre, s. m., good broeUlng, gentleinanlines'i. savoir-faire, s. in., nianui,'unieiit. savourer, v. tr. [8amur\, to savour, rulish, enjoy, tiiate. .sceldrat, s. m. [L. iiceleratuii\ ^rimi- Mill, sooundrcl, rast^al. sceller, v. tr. [L. nigillare], to seal, make faat, confirm. scdne, a. t. [L. »ceiui], scene, stage, scenery. sceptre, s. m. [L. sceptrum], sceptre. SCie, s. f. [iseier~\i. necarc], saw. science, a. f. [L. scienlia], science, knowledge, learning. scleiie, s. f. [sder], sawmill. scrupule, s.m. [L. gcrupulun], seruplo. scrutateur, trice, adj. [L. senUa- totem], Bcrutini/ing, seaiuhing. se, refl. pro. [L. aaJ, himself, huryclf, itself, themselves. sdant, s. m. [L. aedenttnn], (used only with poss. Ml}.) the iiosition of a man ■itting up in bed ; il s'ansit nur »on niatU, he sat up. sec, S^che, adj. [L. niccnti], dry, lean, spare, barren, plain, sharp. sechement, adv. [nee], dryly, ourtly. secher, v. a. i r., xiccare], to dry, dry up. [Written fi'ch- before e mute.] s6cheres3e, s. f. [»ee], drought, dry- ness. second, l. adj. [L. secuiulus], second. 2. 8. m., mate. seconde, s. f. IL. necnndim], serMnC, moment, [c is pronounced as if g.] secouer, v. a. [L. tniccutere], to shake, shake off, jolt, toss, agitate. secourlr, v. a. irr. [L. 8ucci,rrere], (conjugated liko courir), to succour, assist, relieve, helit. secoura.s.m. [MuouWr], h«lp, suooour ausistance, relief, aid. secousae, s.f. [L.* uucciuia], thock, shake, jolt, start, jerk, co?ious ion, blow. secret, l. aubdi- uniare], abode, habitation, dwelling, stay. sel, s.m. [L. sal], salt. selon, prep. [L. ifuOlcrnmim], accord- ing to. semaine, s.f. [L. septimana], week. aemblaut, s. m. [nemhler], appear- ance, semblance; /air«6'em&/a/(^ lo pre- tend, feign. sembler, v.n. [L. nimulare], to ::,;i.mu, appear, resemble ; coinrne bon lid Htiinble, PS he sees fit. semelle, s.f. [origin unknown], sole (of shoes), foot (of stockings). semer, v a. [L seminare], to sow, Hcatter,8pnad, sprinkle. [Writte:i s^m- be- fore e mute.] 109 VOCAHULARY. E'i ' ii iJMS sens, s.m. [L. sentut], sense, under- Bt] to sound, rin^', strike. sonnerio, s. f. [sonner— L. sonare], ring of bells, bdls. sonnet, s. m. [It. sonncto], sonnet, [t is never pronounced.] sonnette, s. f. [somii'r], bell, hand- bell. sonore, adj. fT, <(w , .\-»], sonorous, sounding, eciining, ri;::,;iig. sorcier, s. m. [L.* nor iarms], sor- cerer, wizard, conjuror, magician, en- chanter. sorciere, s.f. [L* s(.itiarius], witch. sort, s. 111. [L. sortem], fate, lot, des- tiny, spell, cliarm, magic, encliantmei.t. sorte, s.f. [It. sorta], sort, kind, species, manner, way. sortie, s. f [sortir], going out, depar- ture, egress, leaving, ouiiet. sortir, v. n. irr. [L. surgerc or swari], (sortant, styrii, je sors), to go r^ut, ac forth, come, come out, come forth, prvt- ceed. sot, te, adj. [der.?], fooUsh, ui Iv, senseless. sottise, s. f. [sot], folly, silliness fool- islmess, senselessness. SOU, B. m. [It. soldo— L. soldtis], &ou, cent, half -penny. soubassement, s.m. [sotu+lt. Ihu- seiiiento], losenient, sub-basement, souci, s. m. [souci'er], care, trouble, anxiety, solicitude. sovtcior, V. tr. [L ^utlidtarc], t^ r.^u8e anxiety ; se soucier, to care for, be anxious. SOUCieux, se, adj. [soncier—h, solli- citarc], 1^ ixious, i\\\\ of care, care'.voin, «olicitciis, ^.oiriod. If], to dream, devise. songeuse, c], to sound, -L. sonare], J, sonnet. [( bell, hand- »], sonorous, arhis], sor- iijfioian, en- nu8], witch. .te, lot, (les- ^hantmei.t. sort, kind, • out, depar- ' or gorari], LfO rxit, !;r forth, pro- ilish, dill''-, liness fool- jldus], sou, is+lt. bag- lent. t>, trouble, ;], t.o f .^ll8e 3 for, bo r— L. «oi;i- carev.oin, VOCABDLAB¥. soudain, e, adj. [L. tubit,aneti8, from iuhire, to ooine stealthily], sudden. [See «u6iV.] soufifert, p. p. of gouffrir. souffle, s. m. [soujler], breath. SOUffler, v.n. [L. goufflare], to breathe, whisper, blow, blow out. soufflet, 8. m. [gou_ffle\, bellows, [t is never pronounced.] SOVlffrance, s. f. [souffrir], suffering. soufiBrir, v. a. irr. [L. nufferre], (conju- gated like cotiurir) to suffer, endure, resist, permit. souhait, s. m. [souhaiter], wish ; fait d souhait, ideal. souhaiter, v. a. [«otu+O.F. haitier— O.H.G. heizan, 'to call'], to wish, wish for, long for. souiller, v. tr. [gouiUe -L. suUlus, iiomsus, pig], to Soil, maise dirty. soulagrement, s. m. [soulager], re- lief, ease, alleviation, assuagement, solace, help. soulasjer, v. a. [L. subleviare], to re- lieve, ease, allay, oomfort. [Written goiilage- before a and o,] soulever, v. a. [L. gubleuar.], to raise, lift, heave up, take up, lift up, ex- cite. [Written goul&v- before e mute.] Soulier, s. m. [L.* aolarititn], shoe, [r is never pronounced.] soulig'ner.v.a. [gous, ligne], to under- line, emphasize. Boumettre, v. intr. irr. [L. submit- teie], to submit. soumis, e, adj. [p. p. of souinettre], submis'jive, coedient. soumission, s. f. [L. mibmusionem], submission, Bubmissiveness, subjection. SOUP9011, 8. m. [L. guspicumein], sus- picion. tr. [goupfon], to «oup9ouneux, ease, adj. [aoupton souiH^imer, v, suspect. — L. $iispieionem], auspicious, mistrustful, soupe, 3.f. [Teut., Ger. ntppe], soup; containing usually slices of bread called des soupeg ; tremper comrne une goupe, to soak like a piece of bread in soup, ». «., to soak thoroughly. souper, 1. V. n. [soupe— Qn. nippe], to sup, dine, to have supper. 2. a.m., supper, meal. soupir, 8. m. [L. sugpirium], sigh, breath, gasp. soupirail, s.m. [h.* suspiraculum—L. sugpirare], an air-hole, skylight. soupirer, v. n. [L. sugpirare], to sigh, gasp. souple, adj. [L. supplex], supple, ready, inventive. source, 8.f. [L. suri/ere], spring, source, fountain. sourcil, s.m. [L. gupereilium], eye- brow, brow. [/ is never pronounced.] sourd, e, adj. [L. mrdiui], deaf, dull, hollow ; sourd-muet, deaf and dumb. sourdement, adv. [sourd], with a hollow voice ; secretly, in an underhand :aanner. sourdine, s.f. [sourd], surdine, check, stop, damper ; en sourdine, softly, quietly. sourire, a.m. [sourire], smile. sourire, v. intr. [L. subridere], tosmile. sournolsement, adv. [soumoig, der.?], slyly, sullenly, stealthily. sous, prep. [L. subtug], under, be- neath, underneath. soustraire, v. tr. irr. [L. subtrahere], to remove, preserve, subtract. soutenir, v. tr. irr. [L. gustinere], to sustain, support, keep up, bear, assist. 80Ut;enu, e, [p. p. of soutenir], sup- ported, sustained, continued, elevated. souvenir, 8.m. [L. subvenire], re- membrance, keepsake, reooUeotion, rem- inijcunce. 118 VOCABULARY. %l 111' m f i 3t f i souvenir (se), v.r. Irr. [L. mbvenire], (oonjuf^ated like venir) to remember, bear in mind. souvent, adv. [L. mbinde], often, frequently. SOUVentl, p. p. of souvenir, special, e, adj. [L. tpecialis], special, peculiar. ap^cieux, euse, adj. [L. speciosjis), specious, plausible. t '^ctacle, s.m. [L. apectacttlum], pia" «; bpectaole, performance, sight Sphinx, ]> success. [L. succum- I, yield, sue- »], sugar. to sugar, • sweat, per- ccrel (suffl- ;h, be suffi- mnt,sufflr], ], sufiicient, ited. . [L. tuffih le. re], suicide, equel, suo- nce, result, sr another; once ; d la vre], next, iient, eiisu- opinion oC VOCABULARY. suivre, v.a. and v.n. irr. (L. /tripn'], (htiivant, suivi, je sin's, je suiins, je suiv- rai, que je miive) to follow, j^o after, go next. SUlet, te, adj. [L. subjectunU wubject. SUJet, 8. m. [L. suhjcctuK], subjeot, cause, matter, occasion, theme, aiyu- m'nt. [( is never pronounced.] summum, s.m. [L. numinmn], the hifiThest point, the f,'rt'atest dejrree. superbe, adj. [h. superbuK], proud, arrogant, haughty, superb, lofty, stately. 3uperclierie, s.f. [It. soperchieria], deceit, fraud, trickery. Superieur, e, s. and adj. [L. xaperi- orem], superior, upper. super.stitieux. euse, adj. [L. 8^lper^ stitiugus], superstitious. superstition, s.f. [L. super stUion- nn], superstition supplement, s. m. [L. supplement- 1 m], supplement. suppliant, e, adj. [pros, i^urt. of sujipliei], supjilicating, beseechini\ while, whilst. tangfue, s. f. [der.?]> a kind of white Band or marl deposited at the mouth of rivers and creeks in the north of France; it is used as a fertilizer. tant, adv. [L. tantus], so much, so many, as much, as many, both ; tant ijne, as long as. tantdt, adv. [tan+t6t], a moment ago, just now, presently, 1).. and by, sometimes, now, soon, [t is never pronounced.] tapage, s. m. [taper], noise, uproar, row, racket. tape, 8. f. [taper], rap, slap, tap. taper, r. a. [L.G. tappe], to strike, hit, slap, tap, pat. tapis, 8. m. [L. ta])es], carpet, rug. tapisser, v. a. [tapin], to hang with tapestry, deck, adorn, to carpet, line. tapisserie, s. f. [tapin], tapestry, haiiffings, upholstery. tapoter, v. a. [taper], to pat, tap. taquiner, v. tr. [taguin—Sp. taca^], to teai-e, torment. tard, adv. [L. tardus], late ; tM ou tard, sooner or later. tarder, l. v. n. [tard], to delay, loiter, be long, defer, stay. 2. V. impersonal, to long for; il me tarde de le fairs, I long to do it. tarir, v. intr. [O.H.G. tharrjavL\, to drain, dry up, exhaust. tas, 8. m. [O.H.G. tan or Gael. ta\ heap, pile, lot, troop, squad. [Pronounce t& ; un td'Z- inorm«.\ teinte, 8.f. [tdndre—l,. tingere], tin;,'0, tint, tasse, 8. f. [It. tozzo— Ar. thaea], oup. tasser, v. tr. [tas], to heap, pile up, shove close. t&ter, V. tr. [O.F. toiter, L.* farita^.i L. taxare}, to feel, tasto, tiy, fumbl*. 116 VOCABULARY. Dn. temti], to A. tarn dieii\ dnd of white ihe moutl) of th of France; so muob. so th; tant KtaAhQr\qu^ltemportmont, carriii^'f, beariri},'. terme, s. m. [L. tnnninus], term, word, bound, limit, time. tornir, v. a. [O. IL O. tarnjnn], to tarnish, dull, deaden, sul'y, stain. terrain, s.m. (L. terreimm], ground, soil. teiTe, s.f. [L. terra], earth, land, soil, ground ; par terre, on the ground, on the floor. terrestre, adj. [L. terrentHit], terres- tial, earthly. terrible, adj. [L. terribilw], terrible, dreadful, awful. terrifler, v. tr. [L. tcrrificuft], to ter- rify. t^te, s.f. [L. testa], head ; ni'il de Ute, nial d la fete, head-ache; tete.-ii-tHe, private conversation, face to face ; inter- view, a tete-a-tcte. tetu, e, adj. [tite], headstrong, ob- Btinpte, stubborn. texte, 8.m. [L. textux], text, the, s.m. [Chinese tcha], tea. thea,tre, s.m. [h. thealrum], theatre, play-house, stage. Thebalde, s.f. , Thebais, a desert place in Egypt into which Christian hermits re- tired ; a desert, solitude. theor6me, s. m. [Gk. fftiipj/fxaj, theorem theorie, s.f. [Gk. Otiapia], theory, speculation. tiede, adj. [L. tepidus], lukewa,in, tepid, indifferent. tiedeur, s.f. [tiMe], lukewarmness, coldness, indifference, warmth. tiendrait, 8rd sing. cond. of tenir. VOCABULARY. 51!' :' ' '> If It 111. tiens, Snd singr. ind. and imperative of teiiiy ; (interj.) why ! tient, 3rd sing. pres. ind. of tenir. tignasse, 8.f. [teigne], (colloq.) old mg ; mop of hair ; matted fleeoe. tillac, s.m. [Soand. thilia, a floor], the pooiidt'ck, stem-deck. timbre, 8.m. [L. tympanum], bell, voice, tone, mask, stamp, postmark. timbrer, v. tr. [timbre], to stamp ; ime mix Men tinibrie, a rich musical voice. timide, adj. [L. timidua], timid, timorous, shy, timidenient, adv. [timide], timidly, shyly, bashfully. timonier, 8.m. \tiinnn—L. temotiem, a carrii) n-e-pole], a shaft-horse ; steers- man, wheelsman ; titiumier en second, second wheelsman. tirade, s.f. [tirer], tirade. tirailler, v.a. [tirer], to pull, tuy, -aul, twitch ; tease, bother. tirer, v.a. [Goth, tairan], to draw, pull, take, pull out, free, extract. tiroir, s-m. [tirer], drawer. tisonner, v. n. [tmon—L. titionem], to stir or poke the fire. titre, s.m. [titulus], title, right ; d cc titre, in that capacity. toi, pron. [tibi], thee, thyself, thou ; you. toile, s.f. [L. tela, cloth, linen-cloth, linen, curtain, sheet. toilette, s. f. [toile], toilet, dress ; tiressing-table. toi-mSme, ref. pro, comp,, thyself. toison, s.f. [L. toimonem], fleeoe. toit, s.m, [L. tectum], roof, top. [t is never pronounced.] tol6rer, v. tr. [L. tolerare], tolerate, put up with, endure, bear, [toler- before $ mute.] tombeau, B.m. [L. tumhellus, dim. of tumba], tomb, tomber, v.n. [O. II.G. t&mAn], to fall, fall down, tumble, drop, sink down. ton, ta, tes, poss. adj. [L. tuux], thy, your. ton, s.m. [L. tonus], tone, voico, ao« cent, manner, strain, style, taste. tonique, 8.m. [ton], tonic. tonneau, s. m. [itJime—O.P. tonnel, der ?' a jask, tun, vessel. tonnelle, s.f. [tontie], an arbour tonnerre, s.m. [I-. ton ';»], thunder; Tonnerre de Brent .' Thunder ! (sug- gested by the roar of the batteries thereX toper, V. intr. [It. toppare], to agree. [Originally, to make an equal stake at dice,] tordre, v.a. [L. torquere], to twist, wring. torrent, s.m. [L. torrentem], a tor- rent, tort, 8.m. [fj. torttis], wrong. tortillement, s.m. [tortiller], twist- ing, shultliiij. shifting. tortiller, v.a. [tortil—-\j. tnrtiles], to twist, wind up, shuffle, torture, s.f, [L. tort urn], torture, pain, rack. torturer, v.a. [torture], to torture, pain, rack. t6t, adv. [L. tostus], soon, shortly. [Pronounce t6 ; td-t aprbs.] touchant, e, adj. [toucher], touch- ing, affecting, moving, pathetic;. toucliei', v.a. and v.n. O.H.G.<;?ji\. a tuft (of hair), forelock. [See note 05, 11.] Uf mbellns, dim. of tare], to ( an equal slako ere], to twist, erUem], a tor- ronp. >rh'l/.er], twist- L. tiirtUes], to urn], torture, I, to torture, ioon, shortly. ucher], touch- letie, y.H.G.zjtchon, e, feel, play; the piano ; s« er. lurs], always, tc/iji], a tuft ie G5, 11.] VOCABULARY. toupie, R.f fof Tout, oridn : En]. luni, trick ; revolution, round; ihacuii d non tour, everyone in his turn ; tour d tovr by turnu ; d tour de bran, with all one's might ; /aire un tour (df, ttromeiuide), to take a walk. tour, H.f. [L. turrem], tower. tou; billon, H.ni. [L. turbo], whirl- wind. \ortex, eddy, whirlpool. tourbillonner, v.n. [tvur'Mlon], to eddy, whirl, wind, touriste, s.m. [Eng. Umri^it], tourist. toirinentor. y.s\,.[tounrient—L. tor- nmntuin], to tormunt, torture, rack, trouble, harass, annoy, tease, worry. tournant, B.ni. [tourner], turn, turn- ing, winding. tourner, v.a. IL. tornare.]. to turn, turn round, wind, revolve ; Umrn^, .spoil- ed (said of milk, wine, soup, etc.). tOUmeUT, a.m. [L. toriiatarpiii], turne-. tournure, b. f. [tourner], figure, «hape, turu. tourte, S.f. fT..* tortii, ' rolled ']. a flat loaf. -none. [!■ i c note 73, 23.] tourterelle, s. f. (L. turturella], turtle, ttirtle-dove. toua, maso. plu. of ^otit. tout, 1. adj. ; fem. toiitc ; nlii. m., tous, plu. f. toutes [}.. lvtiij<\, all, ■wliole, each, any, every ; tout le rnoiutp, everybody; tous iff- joai:!, ev(iy ay, wages. traitor, v. a. [L. tractare], to treat, u.so, beliave toward.s. tramer, v. tr. [tranie—Ij. traina], to weave, plot. tranche, s. f. [traiicher], slice. tranchor, v. a. [ L. truncare], to cut, cur. i->tf. tranquille, ae], Trappist. traquer, v. tr. [of Teut. origin, Du. trekken], to beat (for game) ; hunt, drive into a pit or enclosure. travail, 8.ni., piu. travaux, [L.* trabacuhitn—lj. trabs], labour, work, toil, travalller, v. n. and v. a. [travail], to labour, work, toil ; to work upon, distress. travers, s.m. [L. travernxtn], breadth ; lie travers, crosswise, wrong; d travers, through, across ; d tort et d travers, ut random, aimlessly, [s is never pro- nounced.] travers6e, s. f. [traverser], passage, voyage (across the ocean). traverser, v. a. [travers], to cross, pass over, travel over, traverse. treillis, s. m. [L.* tralicium], trellis, lattice, lattice-work. treize, num. adj. [L. trededm], thir- teen, thirteenth. tremblement, s. m. [trembler], trembling, quaking, trepidation, shaking', shivering; treinlilement de terre, earth- quake. trembler, v. n. [L. tremulus], to tremble, shake, shiver, quake. trempe, e, part, [tremper], soaked, wet. tremper, v.a. [L. temperare], to dip, soak, steep, drench, wet. trente, num. adj. [L. trigintu], thirty, thirteenth. trepasser, v.n. [tripos— it. trapasso], to die, depart this life. trepigner, v. n. [O.F. tripen — Du. trippen, ' to trip], to stamp. tr^s, adv. [L. tm/i,v], very, most, very much. tr6sor, s.m. [L. thesaurus], treasure. tressaillement, ■.m. trcisaiUir\, • start, leap. tressaillir, v. n. [trht-^saillir], to start, leap, tremb'c, be startled. tresser, v. a. [L.* tricciare], to plait, weave, treve, s. f. [Goth, triggua], truce. tribiilation, s. f. [\.. tribulatimiem], tribulation, trouble, distress, trial. tricot, 8. ni. [tricoter], stocking-net, knitting. tricoter, v. tr. and intr. [der.?], to knit. trimbaler, v. a. [origin unknown], to trail, drag about. trinquer, v. intr. [Get. triiiken], to clink glasses. trio, 8. m. [It. trio], trio. triomphe, s. m. [L. triumphus], triumph. trionapher, v. n. [triomp)u—L. tri- tiViiJivs], to triumph. trihle, auj, [L. trixtis], .soiiowful, sad, melancholy, homesick, gloomy. tristement, adv. [triste], sadly, sor« rowfuUy. tristesse, s. f. [triitte], sadness, mel- ancholy, dejection, dreariness, dulness. troiS, num. adj. [L, ires], three, third. troisieme, num. adj. [trois], third. tromper, v a. [trompe — It. tromba], to deceive ; *•« tromper, to make a mis- take, bo mistaken. trompette, s. f . [trompe], trumpet. tronc, s.m. [L. triincus], trunk. trdne, s. m. [L. thranus], throne. troner, v.a. and v. n. ltr. tressailUr], « •it+gailHr], to utied. ^ciare], to plait, MoJ, truce. tribulationem], m, trial. , 8tocking-net, ntr. fder.?], to fin unknown], r. Milken], to mphe—L. tri- ioii'owful, sad, )iny, te], sadly, sor- sadness, mel- ?ss, dulness. , three, third. fowfj, third. —It. tromba], make a mis- ], trumpet, trunk, throne. me], to sit on 00 much, too ; il va tro-p .* tolutatv— V on » Jog- VOCABULARY. trottolr, •.m. [trotter— L.' tnlntarf], sidewalk, footpath. trou, 8, m. [L.* traugum], hole. trouble, adj. [L. turbulus], turbid, cloudy, dim, thick, discoloured. troubler, v.a. [tronbln], to trouble, disturb, ruffle, discompose, make thick. trouer, v.a. [trou], to bore, pierce, make a hole in, tear, rend, split, perfor- ate. troupe, fc f. [L.* troppus], troop, crowd, flock. trouver, v.a. [L. turbare], to And out, discover, like, think ; se trouvar, to lind one's self, be, feel. tu, pers. pro. [L. tu], thou, you. tuer, v.a. [L. tuditare], to kill ; «« tuer, to kill one's self ; te faire ttur, to get killed. Les Tuileries, s.f. [fwfe— L. tegula], The Tuileries (a palace in Paris). tunique, s. f. [U tunica], tunic. turbulent, e, adj. [L. ttubulentus], turbulent, noisy, rude, boisterous. turent, 3rd plu. pret. def. of taire. turpitude, ». f. [L. ttirpitudinem], turpitude, misconduct, disgraceful con- duct. tut, 3rd sing. pret. def. of taire. t^rannle, 8.f. [tyran—L. tyranmis], tyranny. un, une, 1. ii.m. [L. umu], one, unit. 2. num. ad]., one. 8. art., a, an, any. 4. pro., one. unlforine, s. m. [L. uniformis], uni- form. union, 8.f. [L. unionem], union, con- cord, agreement. unique, adj. [L. unieus], only, sole , dngle, unique. uniquement, adv. [uniqiie], solely, •oiy. unlr, V. tr. [L. vnire], to unite, gather, collect. unit^, s.f. [L. unitatem], unity. usagre, 8.m. [L.* maticum\, custom, practice, use, usage, habit. user, V.a. [L. uhuk], to use, consume, wear out, use up, spend, waste ; auger, to wear out. uaure, s.f. [L usura], luing, wear and tear, wear, wearing. utile, adj. (L. utilia], useful. utiliaer, v.a. [utile~L. utilis], to find use for, turn to account, avail one's self of. utility, 8.f. [L. utilitatem], usefulness. va, from pres. ind. and imperative of aller. vacance, s.f. [vacant— L. vacant I'm], vacancy ; (plu.) vacation, holidays. vacarme, s.m. [Flem. waeh 'woe to' ■\-arm, • poor '], hubbub, tumult, uproar. va^he, s.f. [L. vacca], cow. vaciller, v. intr. [L. vadUare^ vacil- late, totter, sta^'ger. vagabond, e, s. and adj [L. vaga- bundiis], vagabond, vagrant; vagrant, wandering. vagabondage, s.m. {ngaibond], va- grancj', wandering, roving. vague. '\<\\. [L. vagus], vague, indefi- nite, lo<" ' , 'iicertain ; 8.ra., vagueness. vague, 8.f. [O. H. O. wAc], wave. Vagu6, e, adj. [p. p. of va;)V^r], \m- fixed, restless ; billowy, surging. vaguement, adv. [vague], vaguely. vaguebte, s. f. [vague], wavelet, ripplj vaillamment, adv. [vaUlant—va- loir], valiantly, stoutly, valorously, cour- ageously. vain, e, adj. [L. vemtu], rain. la VOCAHI LARY. h'l v '> ▼alncre, t.*. Irr. tL. vineere], [vain- fuant, vameu, je vainrs, jn vaiuaui, je vaincrai, que j« vaiii(/ue,\ to viiri'iuish, conquer, overoome, outdo, Hurpass, oxoel. vaincu, part, [vainen-], vaiKiulshed, conquered, beaten. vainemont, cuAv. [vaiti — L. vanus], vainly, fruitlessly, to no purpoHe. vais, lot prus. ind. of alter. vaisBeau, h. in. [L.* vaardluw], a V(8Hel. valeur, 8.f. [L.* valorem], valour. valine, H.f. [It. rallata], valley. vaUoa, H. m. [It. vallo)ie], valley, ravine. valoir, v.n. Irr. [L. valere], {valant, valu,je vaux, je valun,je oai L-ai, qaeje vaill^) to be worth, ott ((ood ou, e. vigilare], t« watch, \vatt;h over ; nit up, wake, lie awake, take cure, Hee, attend, be on t)ir watch. vellolt^, B.f. [L. velU], alight desire, inclination. velours, a.m. [L.** velvetum], velvet [« ta never pronounced.) vendre, v.a. and v.n. [L. vendue], to sell. vengeance, 8.f. [venros?ts], vigorous, stout, hardy, energetic, forcible. vigueur, s.f. [L. vigorem], vigour, energy. vil, e, adj. [L. vilia], vile, odious. villa. 8.f. (L. villa], villa, countiy' house laj VOrABULART. ^ '? \m ;|| ' f 1 1 .1, vlllafire, s-m. fL.* tf^Zaftct/mLvillaKc ' VlllageOlS, e, adj. [village], village, countrj'. ville, s.f. [L. villa], town, city. vin, s.m.[L. vinum], wine; marchand de vin, saloon-keeper. vingt, num. adj. [L. viginti], twenty, score, twentieth. [Pronounce as vin; vin-t hommes ; vin-t et U7i.] vinrent, 8rd plu. pret. del. of venir, Vint, 3rd sing. pret. def. ot venir. vlolemment, adv.[vtotent],v)oleiitly, severely. vloleiice, 8.f. [L. violentia], violence, severity, force. violent, e, adj. [L. violentvs], violent. vl olet, te, adj. [O. F. viole—h. viola], violet. violette, 9,t, [O.F. viole—h. viola], violet. virer, v. intr. [L. viiia, a ring], to turn, turn about ; virer de bord, to put about, swing round. virent, 3rd plu. pref. def. of voir. virginal, e, adj. [L. virginalis], vir- ginal, maidenly, maiden. visage, 9.m. [O.F. vii—h. viKvn], face, visage, countenance, aspect, lo( k, air. ViS-^-viS, prep. [O.F. vis—h. visus], opposite, over-against, towards. visible, adj. [L. visibilis], visible, to be seen, evident, manifest. visiblement, adv. [L.viifible], visibly, evidently, manifestly, plainly. Visi6re, s.f. [vis, from L. visus], visor, peak (the part of a cap that projects over the forehead and e^ es). vision, s.f. [L. viaio7iein], vision, sijjht, fancy, phantom. vlslonnaire, 1. adj. [vision], Wsion- ary. 2. s., a dreamer, vislte, 8.f. [visiter], visit. visiter, v.a. and v.n. [L. visitare], t« visit, vit, 3rd sing. pret. def. of voir. Vite, 1. ndj. [origin unknown], swift, quick, speedy, fleet, rapid. 2. adv., quickly, fa.st, speedily, rapidly. Vitesse, s.f. [vite], quickness, nimble- ness, s] eed. vitre, 8.f. [L. vitrum], window-gl .ss, pane. vivacity, s.f. [L. vivacitatem], viva- city, liveliness, sprightliness, briskness, brightness, ardour. vivant, e, adj. [vivre], living, alive. Vive. See vif. Vivement, ndv.[m/l, quickly.briskly, sharjily, vi vois. je vis, je verrai, que je vois), to see, bdiold, look at. 124 VOOASULART. U viifitare'], to voire, a-iv. fa doublet of 'vrai" \iae(\ adverbially ^. vere], formerly meant •truly,' but now is synonymous with mg- me •even,' with which it is usually oon- atrued. voisin, adj. and a. [L. vicinun], neigh- bouring, near, adjoiniiifj ; a neifjhbour. VOisinagTQ. 8.m. [vaiiiu], neighbour- hood, vicinity, proximity. VOit, 3rd 8in<>r. pres. ind. of voir. VOiture. s.f. [L. oectura], carriage, oonveyanoe, vehicle. VOix, s.f. [L. vocem], voice; a (leini- voix, in a whisper ; voix de tite, falsetto ; a sharp, shrill tone of voice. vol, 1. 8.m. [mler], flying, flight. 2. robbery, theft. VOlee, s.f. [It. oolata], flight. voler, v.a. [L. volarel, to fly. VOler, v.a. [L.* volare], to steal, rob. volet, s.m. [voler], window-shatter. t is never pronounced.) voleter, v.n. [volet], to flutter. voleur, 8.m., fern, voleuse [ooler], thief. VOlontaire, adj. [L. volontariun], ob- stinate, wilful, voluntary. volontairement, adv. [volontaire], volunlaily. VOlonte, s.f. [L. voluntatf'in], will, wish, desire, willingness, dutemiination. volontiera, adv. [L. voluiUarie], will- ingly, readily, [r is never pronounced.] voltiger, v. tr. [It. volte: iijiare], to vault, flutter, hover about, flit. volume, 8.m. [L. voiuinen], volume. voluptd, 8.f. [L. voluptcUem], plea- sure, delight. vont, 3rd plu. pres. ind. of aller. voter, v.n. [vote— L. votum], to vote. VOtre, m. andf. alj., plu. vog [L. vet- trurn], your ; v6tre, pro., U {la) vdtre, plu. les vdtres, youra. vouloir, v.a. irr. [L.* volere], (voulunt, voulu, je veux, je Vimlu-i, je voudrai, que je veuille' to will, be willing, bo pleased with, consent, want; vouloir dire, to mean ; 'jtti' roulrz-votig dh'J what do you mean? eu vouloir d, to take amiss, have a grudge against. vous, pera. pro. [L. vos], you. VOute, 8.f. IL.* valuta], vault, arch. voyage, s. m. [L.* viaticum], voyage, excursion, trip, journey. voyager, v. intr. [vnyai/ti], to travel. voyageur, s. m. [voyage], traveller. voyez, voyons, see mir. vrai, e, adj. 'L.* veragiis], true, real, right, genuine, proper, very. vraiment, adv. [vrai], truly, really, verily. vraisemblance, s. f. [vrai+eem- blaace], likelihood, resemblance, probaoil- ity. vu, p. p. of voir ; vu que, seeing that, since. vue, 8. f. [voir], sijfht, view, prospect, Ugbt. Y. y, 1. adv. (L. iH], there, thither, at '.«, at them, to it, etc. ; ily a, there is, there are. 2. pars, pro., by it, by them, for it, for them, in it, in them, etc. yeuz, p!u. of ceil; eyes. z. z^le, B.m. [L. zelu>i], zeal, zero, s.m. [It. z«ro— Arabic eifrum], zero, nautfht. As proper name, Zero. 126