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Apres avoir expose dans le second volume de l'Expedition de Mesopotamie les principes du de- chiffrement de l'ecriture cun&forme anarienne, apres Interpretation analytique des inscriptions assyriennes munies d'une traduction ainsi que de textes baby- loniens et ninivites qui se trouvent dans l'ouvrage cite* et dans la premiere partie des etudes assy- riennes, je crois devoir consacrer la seconde partie de ce travail a un expose succinct de la grammaire des Assyriens. J'ai l'espoir que cet essai convaincra les hommes verses dans les langues semitiques de l'exactitude du d^chiffrement, comme il leur fera entrevoir la methode rigoureuse appliqu^e dans l'analyse des formes assyriennes. Desormais la langue de Baby- lone et de Ninive pourra prendre une place reguliere a c6te* des autres idiomes de la meme famille. D<5cembre 1859. J. Oppert. Preface a la seconde Edition. • II y a huit ans que la premiere Edition de ce travail parut dans le Journal asiatique de 1860, cahiers de Janvier, , Fevrier, Mars et Avril ; tire a part , il a forme un ouvrage a part, epuise depuis lougtemps. Cette circonstance de la complete disparition de cette oeuvre de la libraire, m'a engage* a tenter une no- velle edition, que j'offre aujourd'hui au public savant. Dans ces huit ans, la science nouvelle de Passyrio- logie a fait des progres rapides. L'agrandissement incessant de nos connaissances aurait, a lui seul, pu motiver une tentative nouvelle de remanier Tou- vrage primitif , qui pourrait, dans l'&at- actuel de la science, paraitre incomplet. Mais la reproehe de ne pas contenir toutes les donnees grammaticales acquises aujourd'hui, est l'unique remarque qu'on serait en droit de faire au sujet de l'expos^ de la grammaire assyrienne de 1860. Dans ces huit ans, VII le cadre de nos connaissances s'est accru de nou- veaux faits qui viennent se grouper dans le systeme soumis alors au monde savant; mais, disons le hardiment, il n'y a pas un seul principe general du l'ensemble grammatical, il n'y a pas un seul fait fondamental de l'edifice linguistique, qui soit atteint dans sa realite ou infirme par des recherches nou- velles. Quelques details, en fort petit nombre, et d'une importance plus que secondaire, ont du eti;e ecartes , sans qu'une question de principe en soit alteree. Mais, d'autre part, il est considerable, le nombre de details nouveaux qui sont venus prendre place dans le systeme, en le corroborant par les preuves inattendues qu'elles y apportaient. Une eclatante satisfaction est venue confirmer la realite de ces etudes d'une naissance si recente. L'Institut de France, sur la designation de l'Aca- demie des Inscriptions et Belles - Lettres, a d^cerne en 1863 par un vote solennel au dechiffrement des inscriptions cuneiformes en general, et a la grammaire assyrienne en particulier, le prix biennal de l'Em- pereur, institue pour couronner toeuvre ou la de- couverte qui aurait paru d tlnstitut la plus propre d honorer ou a servir le pays. Cette deliberation con- stitue moins une recompense faite a une seule per- sonne, quelle n'implique la consecration de cette science nouvelle ; et envisagee sous ce point de vue, elle profite moralement a tous les savants eminents qui nous ont precede dans, leurs recherches, et aide de leurs lumieres. Aussi avons-nous ressenti le bienfaisant effet de cette reconnaissance de nos travaux, par la con- fiance qui, de plus en plus, a depuis cette epoque, accueilli ces etudes d'origine recente. Chaque branche nouvelle du savoir humain, chaque decou- verte doit passer par ce defile de la mefiance, que Venvie et les craintes tres-legitimes d'une pretendue science routiniere defendent a outrance. II est bon a dire aussi, que la science nouvelle, comparable a I'enfant qu'on attaque, et qui se garantit mal, n'est pas toujours experimented dans la defense; ce n'est qu'en grandissant qu'elle acquiert le force de vaincre la resistance, souvent tres - interessee , de ceux qui voudraient l'etouffer, soit par le silence, soit par des critiques plus on moins fragiles. Mais, d'autre part, ne soyons pas injustes envers ceux qui, par leurs attaques souvent inconsiderees, nous ont aides a affirmer notre vitalite. Peuvent-ils quelquefois, sans le vouloir meme, contribuer a nous faire reconnaitre les cotes faibles de notre oeuvre, ou a nous indiquer un remede facile contre une faiblesse imaginaire. Une critique, quelque de- fectueuse qu'elle soit , une appreciation , quelque puerile quelle doive paraitre a tout autre qu'a son auteur, peut par ses defauts et ses ridicules memes, faire entrevoir la v^rite a l'auteur impartial. Sou- IX vent encore, des idees qui nous etonnent par leur immaturite , des objections qui, a juste titre, nous semblent oiseuses, peuvent etre, pour l'investigateur moins infecond, le point de depart de nouvelles ve- rites. Rendons-donc a ces critiques les remerciements que nous leur devons ; travaillons, avec une persistance a. toute epreuve, a demasquer le neant de leurs pre- ventions , et montrons par les resultats que nous avons obtenus, que hotre metbode est parfaitement appropriee a ces matieres ardues. Rendons aussi bommage aux hommes dont le courage malbeureux s'est efforce , avec une perseverance digne d'une meilieure cause, a vouloir substituer au systeme des Assyriens une interpretation de leur cboix, et ac- cordons des circonstances attenuantes a ces innocentes folies, qu'elles viennent d'Athenes, de Canterbury, ou de Heidelberg. Une appreciation plus severe devrait atteindre ceux qui, sans avoir etudie ces recherches, se bor- nent encore a en nier les resultats ou a les ignorer avec un superbe dedain. Nous permettons neanmoins a ces personnes de se draper dans leur ignorance qui, au bout du compte, ne nuira qua elles et aux rares lecteurs dont elles pourront se prevaloir. Je pense surtout aux personnes s'occupant exclusivement des langues scmitiques jusqu'ici connues, ou a celles qui trouvent une satisfaction legitime dans l'etude bien restreinte des quelques maigres textes ph^niciens parvenus jusqu'a nous, ou d'autres matieres ana- logues. Elles oublient que, m£me dans l'etat actuel de l'assyriologie, la grammaire comparee des langues s^- mitiques peut deja en tirer profit, et elles negligent de faire un retour impartial sur leurs propres etudes. Une comparaison faite en connaissance de cause leur montrerait bientot, que l'arbitraire et l'incertain ne peuvent 6tre evites nulle part, mais qu'il y en a encore moins dans l'assyriologie dont les ressources mate- rielles sont immenses, que dans d'autres domaines de l'epigraphie, ou il existe a peine une seule inscri- ption de quelque valeur et bien conservee. Mais les progres de nos etudes chasseront ces preven- tions 1 ; savons-nous done combien l'egyptologie a du en vaincre de semblables. 1 Le lecteur me permettra, sans doute, de citer un exemple, d'autant plus qu'il n'est pas personnel a Peminent erudit auquel je 1'emprunte. M. Spiegel, mon savant et heureux collabora- teur sur le domaine des inscriptions perses, parle de la Bactriane dans un excellent ecrit intitule: Das Leben Zarathustra's. II cite un resume de l'inscription de l'obelisque fait par M. G. Rawlinson, et conclut que la Bactriane ne soit pas mentionnee dans un des textes cuneiformes connus. Jusque la il n'y a rien a dire. Mais M. Spiegel continue, (p. 23) : „Qu'ow ne m'oppose pas, que les inscriptions assyriennes ne soient pas encore dechiffrees avec surete; a l'heure qu'il est, les resultats sont deja plus certains que les recits* de Ctesias. Les noms de la Bactriane et de l'lnde se trouvent au surplus dans les XI lis est temps maintenant, de passer du domaine des appreciations a celui des faits, et d'exposer, dans un compte rendu succinct, en quoi la seconde edition se distingue de la premiere. L'auteur a, en general, respecte les chiffres des paragraphes, et les changements introduits n'affectent pas a la fois une longue serie des articles ; il a mieux aime etendre la teneur des paragraphes quand un changement paraissait indique. Voici un resume des changements. textes de Darius, et a cause de cela, ils seraient reconnus de nouveau dans les documents assyriens , s'ils s'y trouvaient." Dans Pinteret de ces opposants ignorant's, M. Spiegel a certes raison, de cacher leurs norns sous le pronom indefini on ; il a encore raison, quand il croit, que les noms de la Bactriane et de l'lnde seraient facilement reconnus dans les textes de Ninive, s'ils s'y trouvaient. Mais pourquoi done donner a ces incredules une importance qu'ils n'ont pas, etleur faire l'honneur deparler d'eux ? Secondement, il ne doit pas croire, que le dechiffrement des textes assyriens n'aurait pas pu s'effectuer independamment des textes perses, qui, eux, se sont pourtant reveles sans traduction aucune. Certainement, les versions des inscriptions trilingues nous ont, en realite, puissamment facilite cette tache, et nous serions tres-ingrats en ne le reconnaissant pas. Mais elles ne nous ont pas donne la clef des enigmes de Pecriture anarienne, t£- moins les premiers tatonnements deLoewenstern et de Luzzatto, et les etranges aberrations de M. Stern. Les inscriptions assyriennes des Achemenides n'ont et6 expliquees que le jour ou les textes unilingues de Ninive ont ete etudies, et M. Spiegel, plus que tout autre, sait combien de passages incompris des textes perses memes n'ont ete interpretes que justement par leurs traductions assyriennes. Je remercie du reste mon savant ami d'Erlangen, de m'avoir fourni Poccasion de retablir les faits relatifs au dechiffrement independant des textes de Ninive, XII Remarques preliminaires. Rien n'est change* sauf le paragraphe relatif aux textes nabateens, auxquels nous avons restitute" la seule qualite qui leur con- vienne, celle d'oeuvre d'un faussaire arabe. Chap. I. Lois phonetiques de Vassyrien. Nous avons remedy a la juste remarque de M. Olshausen sur l'insuffisance des regies donnees; aussi leur nombre est triple. Le changement le plus impor- tant est la decouverte de l'identite des W et W he- braiques dans la langue assyrienne, et nous avons change notre ancienne transcription de V? en tt>, de sorte que la nouvelle ne prejuge rien sur la pro- nonciation. Une autre permutation frequente de n et n assy rien se trouve au §. 11, ainsi que celle de U et SO. Chap. IL Des substantifs. Presque tout conserve^ sauf quelques corrections et de nombreuses ad- ditions. De Vet at emphatique. Idem. Du genre et du nombre. Idem, sauf §§. 42, 48 (regie nouvelle) §. 50. Des adjectifs. Conserve. Chap. III. Des suffixes possessifs. Conserve, sauf §. 63. (nouveau) §. 75, ou afa est substitue" a •jfe; §. 77. Chap. IV, Des Pr ononis. Pronoms personnels. Rien de change. Des autres pronoms. Idem, sauf §. une rectifi- XIII cation du pronom indefini ej §. 87. (nouveau), sur le pronom reflechi. Chap. V. Des noms denombre. Augmente par d'importantes reniarques, comrae celle sur les ordi- naux. §. 98. (nouveau). Chap. VI. Des verbes. Article premier. Des temps, conserve. Des voix. Adjonction de Yittaphal, de Yiphta- neal et de Yiphtanael. Des ratines. (§. 113. nouveau.) Article II. Conjugaisonde voix en general. §. 114, completement nouveau. Restitution des anciens aoristes simple, apocope, antithetique et paragogique. In- troduction de la l re personn^ du precatif, rectifica- tion de la vocalisation de la l re pers. pluriel etc. etc. Verbes entiers. Kal. Remanie par Padjonction des principes nouveaux. §§. 115. 116. considerable- ment augmente* par de nouveaux paradigmes. Iphteal. En general conserve, augmente comme les suivants, par la l re pers. du precatif. Pael. Idem, sauf additions. Iphtaal. Idem, sauf quelques 'additions et cor- rections. Puis §. 149. (completement nouveau), con- tient Yiphtaneal et Yiphtanael. Saphel (au lieu de Shaphel), conserve, sauf ad- ditions. lstaphal. Idem. Aphel et Itaphal. Idem, sauf la suppression de XIV l'aneien §. 164, qui enoncajt un fait materiellement errone. Niphal. Conserve, sauf additions. Ittaphal. Nouveau (§. 169.) Quelques autres voix. Conserve. Article HI. Des verbes defectifs. I. Verbes J"D. Considerablement augment^ et change pour rendre la redaction plus claire ; §§» 172. 173. sont nouveaux. r II. Verbes N"D etc. Egalement augmente, p. ex. §. 178. III. Verbes ^"D §. 181. Entierement nouveau. IV. Verbes concaves. Augmente par de nombreux exemples. §. 187. (nouveau). V. Verbes r\"h etc. La redaction trop breve de la premiere edition a rendu necessaire une expo- sition toute nouvelle et beaucoup plus developpee des §§. 188. et 189. VI. Verbes doublement defectifs. Completement nouveau (§, 190.). Article IV. (autrefois appendice). Des verbes quadriiiteres. Augmente et remanie. Article V. Be suffixes verbaux. Interpolations importantes. Chap. VII. I. Des Adverbes, Conserve avec quelques additions. II. Des prepositions. Additions et retranchements (§. 204). XV III. Des conjunctions* Idem. Chap. Vm. Formation de mots. Conserve en general, avec d'importantes interpolations, et d'exem- ples nouveaux; p. ex. §. 221. (ancien 222.) et 222. (quadriliteres et quinquiliteres, nouveau). Chap. IX. Regies generates dc Syntaxe. Tout ce chapitre est double par les regies et les exemples. Substantias et adjectifs. Etat emphatique. Augmente et rectifie. Noms denombre. Entierement nou ve au, avec des exemples a l'appui (§. 229. , inscriptions des eclipses). Pronoms. Conserve. Verbes. §. 236., addition de quelques pages. §. 237 ^galement augmente. Les autres paragraphed ont ete l'objet de remauiements. Particules. Additions considerables. Article 249 est nouveau et le dernier du livre, l'ancien §. 249, devient 250. Le volume materiel du livre a £te augmente d'un tiers, et le nombre des exemples s'est accru d'une maniere tres-considerable. II me reste encore a dire quelques mots sur differentes publications ay ant rapport a la Grammaire assyrienne. L'oeuvre qui se rattache le plus intimement a notre travail, est Y expose des elements de la grammaire assyrienne de mon ami et colloborateur M. Joachim XVI Menant. Ce travail, tres-deVeloppe dans ses ap- preciations, prend pour base la premiere edition de notre oeuvre m§me ! ), mais en en traitant la matiere d'une fa9on tout differente. Tandis que nous avons donne les elements dans une transcription semitique, M. Menant les soumet au lecteur dans les caracteres cuneiformes, et tandis que nous avons publie sim- plement un code des lois grammatieales, 1'auteur de V expose en discute la valeur, et deduit les regies par des exemples tir^s des inscriptions m§mes. M. Me^ nant a montre, avec un incontestable talent, comment nous sommes parvenus a creer la grammaire assyrienne, tout en assignant aux idees de nos predecesseurs la part qui devra leur revenir dans le d^veloppe- ment denos decouvertes. Selon 1'auteur meme de l'expose, il fallait d'abord que le systeme assyrien fut depouille de son ecriture embarrassante et revetit une forme semitique, pour que le public savant put accepter l'expose de la grammaire assyrienne dans la forme originelle, dans „le systeme graphique si different du systeme des Semites." Faute d' avoir compris cette verity, les assyrio- logues anglais, trop peu .preoccupes du cote philo- logique, ont rencontre dans leur pays une opposition qui, en rejetant jusqu'aux decouvertes de Champollion, ') Augmentee par nos remarques complementaires publiees dans le Journal asiatique, 1863 p. 268 et ss. xvn Grotefend, Burnouf et Lassen, s'est donn^e un corps dans l'incroyable fait des quatre editions de l'oeuvre insensee de Forster. Sur le continent, des tentatives similaires ont passe presqu' inapergues, et se sont evanouies sans combat; pourquoi. n'en a-t-il pas ete de nieme dans un pays qui possede des hommes tels que Rawlinson et Hincks? Le travail de M. Menant contient, en outre, sur cent pages, des textes assyriens deja traduits, dont Fetude sera tres-fructueuse pour les savants qui veu- lent s'initier aux recherches sur les inscriptions cu- neiformes ' de Ninive et de Babylone. Les tran- scriptions et les analyses qui les accompagnent, donnent a ce livre une considerable valeur pratique. Le regrettable Docteur Hincks, a qui la science de l'assyriologie doit tant, ayait deja des 1855 fait un travail grammatical, sous le titre de : On assyrian verbs, dans le Journal of sacred literature and biblical record (1855 — 1856), oeuvre qui parut simultanement et independamment de mon esquisse plus complete du verbe assyrien dans le Rapport au ministre de Vinstruction publique (1856J. Quelque temps avant sa mort prematuree, Hincks fit paraitre dans le Jour- nal de la societe asiatique de Londres un travail intitule: Specimen chapters of an Assyrian grammar (1866 p. 480—519.) Ces quarante pages contiennent des remarques dignes de l'eminent savant, telles que XVIII la fixation du sens de deux verbes importants ntpa „exister", et Htt" „posseder", mais he peuvent qu'im- proprement revendiquer le nom d'une grammaire. Une oeuvre de cette sorte ne doit pas reve'tir un ca- ractere purement polemique, elle doit, au contraire, s'occuper de la langue qu'on traite, et laisser de cote* toute personnalite ayant rapport aux Audits qui se sont consacres aux memes etudes. Hincks fut-il encore de ce monde, il serait de bon gout de ne pas entrer dans une refutation de questions per- sonnelles; a plus forte raison est-il superflu de re- lever les cotes faibles de critiques que l l auteur ne peut plus soutenir. Neanmoins, parrai les attaques dirigees contre tous ses collaborateurs auxquelles Hincks suppose, a tort, un manque de bienveillance, (qui certes ne lui a jamais fait defaut), il s'en trouve quelques unes que, dans Tinteret de la science seule, il est de notre devoir d'ecarter. Les divergences d'opinion que le savant irlandais a manifestoes, prouvent, du reste, que le fondement de Passyrio- logie est hors de cause, et demontrent, par leur nature m£me, la realite des bases sur lesquelles nous sommes pleinement d'accord. II n'y a pas en assyrien de temps qui corre- sponde au preterit arabe, hebreu, ou arameen ; il n'existe qu'un seul temps qui porte avec raison le nom d' aoriste, dmdetermine. Sans doute, si le parfait a desinences existait, Hen ne serait plus simple et XIX plus facile que de le grouper dans l'enseinble de la grammaire semitique, mais ni les inscriptions tri- lingues qui nous offrent les traductions des tous les temps verifiees par l'original perse, ni les textes unilingues ne nous en presentent. Hincks, pour re- medier a cet inconvenient, a done imagine, non pas un seul, mais deux temps, en dehors de Taoriste, qu'il nommait le permansif et le mutatif. Voici la conju- gaison proposee dans le verbe fictif pagal, de la pre- miere voix (kal): PERMANSIF. A0RISTE. PRESENT (mutatif). 1 s. paglaku, paglak apgul . apaggil 2 m. s. pagilta tapgul tapaggil 2 f. s. pagilti tapguli tapaggili 3 m. s. pagil ipgul ipaggM 3 f. s. paglat tapgul tapaggil 1 p. pagilnu napgul l napaggil 1 2 m. p. pagiltunu tapgulu iapagila 2 £ p. pagiltina tapgula tapaggila 3 m. p. paglu ipgulu ipaggila 3 f. p. pagla ipgula ipaggila L'aoriste est le seul temps connu, e'est Taoriste regulier. Le present (mutatif) n'appartient pas au kal, mais a la seconde voix, ayant la seconde redoublee; ') La forme est nipgul, nipaggil; cette faute qui se trouve aussi dans notre premiere Edition, n'a pas non plus 6t6 cor- rige"e dans la grammaire de M. Menant. XX la pael devrait done se former avec quatre g? Quant au permansif, il est une pure fiction. Les secondes personnes n'ont pour preuve, si cela en est une, que les pronoms atta, atti, „toi'\ attunu, attina „vous" ; nulle part on trouve de formes, comme pagilta etc. La l re pers. pi. devrait au moins §tre pagilni „factor noster", mais aucun exemple ne nous est connu, et Hincks n'en cite pas. Pagla, 3 me p. f. p., nous suggere le meme remarque. La 3 me per- sonne pi. paglu, dont des milliers d'exemples devraient se presenter, ne se trouve, selon Hincks, que dans un seul texte, a un seul passage. On lit (prisme de Sennacherib col. V., 1. 44) tebuni, faute pour itbuni, et 1. 49 sabtu au lieu de issabtu, ce qui se trouve souvent autre part dans la meme phrase. II n'y a d'ailleurs qu'un seul exemplaire de ce texte. Voila pour la 3 me p. m. p. Restent la 3 me et la l me sing. La 3 me m. est un participe. Hincks a prevu cette objection, il allegue done une phrase du prisme cite (ib. 1. 45) epir se- pisunu . . . pan same rapsuti katim „la poussiere de leurs pieds la face des vastes cieux est cachant." II conclut de la position finale de katim, que ce mot ne pourrait etre un participe semitique, mais qu'il est la 3 me p. du preterit. L'objection serait juste, si la phrase se terminait avec katim. Mais cela n'est pas; voici ce qu'il y a dans ce passage, ou les autres formes sont des aoristes: XXI 1. 45 . . . epir sepesunu kima ambaru kabitti (erat) pulvis pedum eorum, sicut nubes ingens 1. 46. sa zunni eriyati pan same imbrium auctumnalium in facie coelorum rapsati vastorum, * 1. 47. katim ellamua. abscondens regionem ante me. Le mot katim a un regime, et est un participe. La feminin de cette forme est pagilat, non paglat. (Voir gr. §. 237.) La premiere pgrsonne paglaku n'existe pas non plus comme temps; mais il y a des substantifs auxquels on joint ku aulieu d'anaku (voir gr. §. 231). On trouve ainsi sarraku „je suis roi", zikaraku „je suis male" etc. Les formes u'sbaku, saltak, sibaka les seules que Hincks cite, se lisant yusbakuni (v. J. A. 1. c), salta epus, siba ieris. .Voila pour la premiere personne. Les autres formes permamives de Hincks sont ou des participes, comme musarbu, ou des infinitifs, sitkunat. suhhurat etc. Je croyais, au seuil de mon oeuvre, devoir insister sur ce point, et reYuter le systeme du savant irlan- dais, d'autant plus qu'il fait une remarque etrange sur l'un de mes travaux. Auteur de la traduction de l'inscription des salles de Sargon, dans la publi- cation faite en commun avec M. Menant, j'ai du en prendre la responsabilite, et demontrer l'incxac- XXII titude du jugement qui, a cause de mon systeme de conjugaison, ne la regarde pas comme &ant m, ti ja, y*, e> * d, tf, n D Ainsi l'hebreu vh& „trois", se dit en assyrien tphy, qui s'ecarte de l'arabe ^>Jl3 et de Parani^en rhrw l'assyrien 'Og est identique a l'hebreu ^C£>, a l'arabe JLJSj , a l'aram^en ynri ; l'assyrien ~itt>N , a l'he- breu ntt>N , a l'arabe .$1 , a 1' arameen iriK. Les deux lettres differentes en hdbreu b et t£>, ne sont pas encore distingu^es en assyrien, ce qui est r D D etre plan. DEC DfeO embaumer. pro? FTPlfe' etendre. NtJ>J NfcO elever. DW D1^ poser. JtW JfeO atteindre. 5>NDtt> !>* gauche. ni*>y -ife>y dix. NJt&> n:^ hair. 3t*>y ntt>y herbe. DDtt> nDiy levre. fcHD t&HD etendre. Fpt2> Fpfe> bruler. p^D ptt>D tordre. 1» ""Itt> prince, roi. wen fc>Dn saisir. Quand il y a, a la fois, D et to en hebreu, l'as- syrien a egalement et D et tt>; le premier surtout a Babylone, le second a Ninive; nous citons D^D et t^D, D3D et BOD. Rarement un D ninivite represente un tt> hebreu; nous citons D^D paix et y3D sept. II est bien entendu que la transcription du to ou du to par tP 1 , ne prejuge rien sur la prononciation m6me des Assyriens. Dans l'autre serie on aura: Assyrien. Hebreu. Arabe. Aram6en. W n v« yfe y$>s *hb Vhy 1D1 to #* toj nDS ids Jilb -idd 1 Contrairement a notre usage anterieur, : nous n'ecrirons plus W, mais tout simplement VJ; ce mode nom ! parait plus simple, et plus conforme a la realite des faits. Les transitions de s a tt et a I que Ton observe en hebreu, se voient aussi en assyrien 1 . 8. L'assyrien change souvent une sifflante devant une dentale en I, ainsi on dit indifferemment : ■HDD et *"fa „la Chaldee". Nntt'Dn et Nnfon „ cinq ". (Syllabaires.) TltflPN et -TpWN „je trainai". (Inscriptions de Senna- cherib, chez Layard.) ntt>N et r)7N „ a partir de ". (Inscriptions^trilingues.) "itpPN et ntt^N „j'eerivis". (Prisme de Tiglatpileser I.) •]Dn^N et IDn^N „je fis, etc." (Inscriptions trilingues.) NnwJ? et xrbJ? „ vetements ". (Partout.) Ainsi la voix de Yistaphal devient fort souvent un iltaphal. 9. Le n servile, interpose entre les premiere et seconde radicales, s'assimile aux a, I, 1 et tt prece- dents. Par exemple, on dit na^ pour nan^, 13J pour nz>nr, wr pour wrrp, nag; pour nanb\ Le meme n servile peut devenir, par euphonie, un T ou un 13. Ainsi on trouve 1BTP on lieu de 1£>n:p, ^ttp] au lieu de ^np^; et meme {TlDON, pour pnnON, par ['influence de la lettre y. 1 Ainsi Ton ecrit tahasi et ftzAoze „le combat", arzip, pour «r«^ etc. mais on fera bien, dans Interpretation, de n'admettre ce changement que das les cas tres-surs. Quelquefois un * rem- place meme un D. Ainsi les inscriptions de Babylone ecrivent Barzipa, au lieu de Barsip. 6 10. Les lettres labiales, dentales et gutturales cor- respondent presque exactement aux memes articula- tions dans les autres langues semitiques. Le 2 et le D subsistent souvent si multarement dans les memes racines; ainsi Ton trouve Itfina et lims) , W2y et ^Dy , tt>m et PS"). En general, le B do- mine, ainsi £>DD „fer", ch. h)*)D , h. *?r\2; y«nD „puce" h. t^V"iD a. viy^i. Les confusions constatees dans les inscriptions au sujet des dentales, reposent presque toutes sur des inexactitudes. Un changement siir est celui de l'h6- breu "jro donner en assyrien pi Les gutturaux sont de leur nature plus sujets a des changements ; mais l'equivalence des D , p , J as- sy riens avec les memes articulations en hebreu, sy- riaque et arabe doit etre maintenue comme la regie que des exceptions ne font que confirmer. En fait d'exceptions rares nous citons: Assyrien. Hebreu ou chaldaique. "■i^lZ " l - )3 terre, univers fan 7pn champ (NETp) D"lp ofa embryon. Quant aux changements du p ninivite in 3 baby- lonien v. §. 22. L'assyrien connait surtout la combinaison du D et du y, moins usitee dans les autres langues semi- tiques ; nous citons : Assyrien. Hebreu. 183 1U diviser, decider ^D iU couper &C 711JI jeune d'animal W3 TJJ * tresor. 11. Le n se rattache aux gutturales ; l'assyrien le montre souvent adouci , comme dans les langues formees de l'arameen. Nous trouvons, entre autres: Assyrien. Hebreu. p.11 pm lointain npb npb prendre nnD nnD ouvrir Dm DPll entrailles, misericorde vnn tT\T\ nouvean in in un ?3n 7Dn noir, tenebres H31 H2T sacrifier. 12. Un m, place immediatement devant une gut- turale ou une dentale, s'altere souvent en n dans la transcription anarienne. Ainsi on ecrit quelquefois, contrairement a l'etymologie: NBOn pour NBW „ cinquante ". (Syllabaires.) NfOI pour Nppl „ superiority ". (E. M. II, p. 129.) JTinJD pour ^nnDD „ combattant ". (Inscrip. des Tanr.) pJU pour ppu „ Sandan ". (Herculc.) 1 Le 3 semble avoir une prononciation adoucie qui le rap- prochait du ; hebraiquc; ainsi rV73n, p31lf , |3vu sont rendus dans la bible par nb.lll, pJID, MD. 8 t£HJn pour tsnpn „aveclouange". (Inscr.de Tiglatp.L) ^H-^p pour ^'WD „conservant, etc." (passim.) Le D et le i n'ayant dans les textes cuneiformes qu'une seule et raeme representation, il devient quel- quefois difficile de fixer la transcription en caracteres hebraiques. II faut transcrire ffiJ et rro ou cause de NU qui se trouve comnie derive; mais il est incer- tain s'il faut ecrire HD$> ou rtf? % s'approcher, ntDD ou no b ruler, etc. qui en hebreu, sont r en dues par un 1. 13. Ainsi qu'en hebreu, le n radical s'assimile souvent a la radicale suivante; c'est la regie pour les verbes J"D. Mais contrairement a l'usage de la Bible, le 2, formant la troisieme radicale, s'assimile en assyrien au n et W serviles. Nous trouvons done nmh pour Nn:n^ „brique crue", nfhb pour Nnn^p „tribut", de pj „donner", rwopn pour IWJDbn „tu les reconnaitras ". (N. R. 1. 27 1 .) ' 14. Dans tous les cas, le "i et le n peuvent etre redoubles 2 . 1 Exp. en Mes. t. II, p. 172, 183. 2 Dans notre transcription en caracteres semitiques nous avons strictement maintenu l'ortliographe de langues semitiques pour les lettres N, n, 1, *", y. Le y se niontre dans les formes ver- bales, et influence la flexion de maniere a la distinguer de cela des verbes oil se trouve un X ou un H. Ainsi nous ecri- vons W£y, my, "lOy, 2iy, et non ^£)X, 12K, 1DN, 3TK, parceque ces racines, par leur conjugaison, montrent qu'elles n'appartiennent pas aux verbes 'N '3; ce sont, en effet, des verbes entiers. Dans de nombreux car, c'est la grammaire elle- meme qui nous guide, confirmee par la philologie des langues Les lettres n, y, N, ■», 1, ne sont pas susceptibles de redoublement. 15. La lettre specialement semitique du y n'est pas exprimee dans l'ecriture cuneiforme ; elle dispa- rait completement dans ce systeme Igraphique in- vente par une race etrangere au semitisme. Mais sa presence se montre toujours soit par l'influence que sa prononciation exerce sur les voyelles voisines, soit qu'elle se revele par la conjugaison 1 ; les racines contenant un y sont toujours regardees comme ra- cines entieres , et ont une flexion differente de celles qui contiennent un N ou un l. 16. Les verbes ">3 de l'hebreu deviennent, en as- semitiques. Et parceque partout ou nous avons ce double con- trole, nous trouvons l'orthographe semitique en accord avec la grammaire assyrienne, nous n'hesitons pas a l'appliquer partout, meme la, ou l'ecriture cuneiforme ne nous eclaire pas sur notre choix entre le X, le H, et le y. Ainsi nous transcrirons les mots annabu „le lievre", erinu „le cedre", ayalu „le cerf ", alpu „le boeuf ", aria „le lion", adamu „rouge", zlbu „le loup", ma'du „beaucoup", sent „la chair", tirat „la forme, le corps", linar „quil maudisse", sa'al „demande", nabiu „le messager", par K3JK, NJ1N, X^.X, NS^N, »J*]» f KQ1K, x:ix?, *hkd, $r\iw, nVxh, in^, Vxw, W21 Le n a ete employe dans les mots de "]^n, 01?] et les termes ou en hebreu on voit un n. Le y a ete choisi dans aggnllu „la roue", aribu „le corbeau", uzalu „la gazelle", aradu ,,1'onagre", yalu „le chamois", Istar „Astarte", radu „tonnerre", bclut ^domina- tion", et on a transcrit X^.y, jqift xh\% Hl^]l, N^T., 1IW& Xiy", n-l^y^ etc: Dans ces cas, la possibility de trans- crire depend de rintclligence et de Interpretation prealables des expressions. 1 Voir que j'en ci dit Journ. asiat. 1865, t. VI, p. 297. 10 syrien, 'nd, si elles correspondent a des verbes ara- bes ^ 'o ; raais si l'arabe conserve le •» de l'hebreu, l'assyrien le donne egalement 1 . Par exemple: Assyrien. Hebreu. Arameen. Arabe. n^N n^ -j^ jJj saw ate* nrp v*3> TIN TV TV ^ Mais n^ 1Br> nw ^^o T T T ^P. pj" 1 p^ p^ (3^. V P' P' a* 17. L'ecriture anarienne ne possedant pas les com- binaisons yu et uy, les Assyriens ont choisi les let- tres ►yyy— et ►yyy yy> u et m > p° ur ren( fre, le cas echeant, les articulations yu et w/a. Ainsi le mot um „jour", devra se transcrire DP, unakkar, a la 3 e personne, ")3J» f pour le distinguer de la l re "13JN. De meme', a&wa „mon pere", attua „mien", katua ,, ma main", sont a rendre avec des lettres hebraiques JON', w, Jinp. 18. L'assyrien ne fait pas subir aux lettres DDD"i:3 les alterations connues a la grammaire hebrai'que et au langage arameen moderne. II n'y a done pas 1 Les contestations que le regrettable M. Hincks a soulevees a ce sujet, sont sans fondement; comparez Journ. asiat. 1865, t VI, p. 297 et Exp. en Mes. t. II, p. 125. 11 de dagesh lene, et le point dans la transcription in- dique un redoublement veritable de la consonne. 19. Si la prononciation uniforme des lettres nDD"i:c rapproche l'assyrien de l'arabe, il s'en ecarte a l'en- droit des autres nuances introduites dans l'idiome de la peninsule. L'assyrien ne connait pas les nuan- ces du _ et du a, du c et du c, du ^ et du ( je 1 du y* et du £j, du ♦ et du d. 20. Ainsi que le chaldaique moderne, l'assyrien semble n'avoir pas connu le f. Les articulations du z' (j frangais) , du g' (dj frangais) et du k' (tch fran- gais) lui sont egalement etrangeres. 21. L'ecriture anarienne n'ayant qu'une seule ex- pression pour les deux articulations, rapprochees Tune de l'autre, de m et de «?, ce fait semble avoir influe sur la langue assyrienne, en y rendant la suppres- sion du m ou v plus frequente qu'elle ne Test dans les autres langues semitiques. 22. La prononciation, du reste, semble n'avoir pas toujours ete la m£me a Babylone et a Ninive. Les lettres qui contiennent un W paraissent avoir ete prononcees par un s dans le nord, et par un sh (ch frangais) dans le midi; juste le contraire eut lieu pour la lettre D 1 . Le p organique s'alterait, a Baby- lone, souvent en D et 1 1 Nous pouvons conclure ce fait de la transcription assyrienne des noms bibliques; voir Exp. de Mes. t. II, p. 12. 12 23. Dans les vingt siecles pendant lesquels nous pouvons poursuivre la langue assyrienne , la pronon- ciation a varie\ comme dans toutes les langues. Nous avons des preuves certaines que l'ecriture resta la meme, malgre l'alteration de la prononciation, comme pareille chose est arrivee dans les langues modernes de l'Europe. Ainsi les syllabaires de Sardanapale (VI) nous en- seignent d'ecrire le nom du dieu Nebo )#22 , mais de le prononcer -DJ ; ainsi on lit "jod le mot qu'on ecrit NDJD ullus. Le nom tfptj fut posterieurement pro- nonce tpriD, sans que Ion en changeat l'ecriture. Quelquefois la prononciation viciee se fit aussi re- presenter par l'ecriture, concurremment avec la ve- ritable expression etymologique. Ainsi, a cote de Ntwn , on ecrivait encore NE>on „ cinquante ", a cote de *?2 et >>D encore, ^an „fils", etc., quoiqu'on ne prononcat plus que Ntwn et te, meme ha. CHAPITRE II. DES N M S. 24. Les noms sont ou substantifs ou adjectifs. lis derivent de racines, soit triliteres, soit en petit nombre quadriliteres, soit quinquiliteres , sur les- quelles nous parlerons dans le chapitre des verbes. Les noms sont ou masculins ou feminins. L'assyrien ne connait dans ea forme phonetique que 13 deux nombres, le singulier et le pluriel; le duel ne parait guere que dans l'ecriture ideographique v. §. 53. FLEXIONS DES NOMS. 25. L'assyrien, comme les idiomes arameens, ne connait pas d' article prepositif. 26. L'article, tel qu'on le rencontre dans les lan- gues d'Arphaxad (l'hebreu et l'arabe), n'y a ete in- troduit qu'apres la separation de la branche d'Ar- phaxad de celle d'Assour et d'Aram. 27. Le langage primitif des Semites flechissait les mots declinables par de certaines desinences qui y ajoutaient une signification determinee. Ces desi- nences etaient nm pour le nominatif, et am et im pour les cas obliques. Nous appelons ce fait la mim- mation. (Test d'elle qu'est derive ce que nous nom- mous Vet at emphatique i . 1 M. Justus Olshausen, dans une tres-savante et bienveillante critique, s'est oppose a cette denomination, et s'est souleve contre la connexion que nous voulions etablir entre cette mim- mation et l'etat emphatique des Arameens. Nous avons exa- mine ces objections avec toute la sollicitude que merite et qu'exige l'opinion si autorisee d'un des coryphees de la science allemande; mais surtout les considerations syntactiques nous ont engage, a maintenir, si non le nom, au moins la chose, telle que nous Tavions presentee. II est juste, ainsi que le dit M. Olshausen, que l'etat simple de l'assyrien correspond sur- tout a Vctat construit de l'hebreu. et que, cependant, la nomina- tion en arabe ne correspond pas pour le sens a l'etat empha- tique arameen; celui-ci, au contraire est rendu par Particle suivi du mot sans lanvin. Mais, en assyrien, le mot a l'etat 14 28. L'arabe a conserve en entier cette sorte de declinaison ; seulement le nasal qui la termine y est devenu, depuis quinze cents ans au moins, un n, et les desinences arabes sont un pour le nominatif, an et in pour les cas obliques. Ce fait grammatical est connu sous le nom de la nounnation ( { ^y3). II est necessaire de remarquer que Pecriture qui exprime le nasal par le redoublement des signes vocaliques, indique par cela meme que ce nasal ne faisait que se rapprocher du n, sans lui etre identique dans le principe. 29. L'hebreu a conserve les formes en am, l'an- cien accusatif, pour former des adverbes, et ainsi l'arabe vulgaire a respecte, dans le meme but, la syllabe an. Nous verrons que l'assyrien tire egale- ment profit de ces formes en am pour employer des substantifs dans le sens adverbial. Nous citons, par exemple: en hebreu DDi" 1 „ pen- dant le jour", DJH „ gratis (en vain)" de )r\ „gratia", DJDN „veritablement" ; en arabe, Uo ,,le jour", Uio que nous nommons emphatique , a exactement le meme emploi que le mot avec la mimmation; l'etat emphatique n'est que la mimmation mutilee dans la suite des temps, et correspond, pour le sens, au nom muni de l'article en arabe, et de Ya postpo- sitif en arameeen. Cela concede, nous ne voyons reellement pas, en quoi notre exposition puisse embarrasser le grammai- rien, d'autant plus qu'elle est conforme aux faits; l'arabe, se- lon nous, ne peut pas trancher la question, attendu qu'il a l'ar- ticle qui manque a l'assyrien et aux langues arameennes. 15 „toujours", %>. „de suite", L\af „jamais"; en assy- rien Dipp ,,couvert", D1DJ „pur", DJTD „en pretre", et d'autres. 30. L'assyrien nous donne, surtout'pour les ferai- nins et les masculins en t et n, la mimmation entiere ; parexemple: de l~)p „la corne", Di" 1 „lejour", runx „la terre", on forme: Cas droit: DJig DDV onriN Cas obliques: DTlj? DBF Drunx DJ-iJP DD-") 1 DrranN En arabe : Go. G o2 1 f°f. i #o - li"J o. o£ Or 5 p« ^ 31. D'apres une loi commune aux langues indo- europeennes et semitiques, la terminaison raccour- cit souvent le mot lui-meme, surtout les mots 5>yD, ?VD , ?yp , deviennent (au cas oblique en am, qui est le plus souvent employe) D^D, D^D, chyn, et les feminins rf?VD , ntyp , rh])B , Dn^D , Grtyp , Dn^D , etc. Ainsi, par exemple, on a: im ubw -ipp rwpj ntyp rfan • onto^ db5>b> d^dd onti^DJ on^jD Drfon ecrit. domination, bitume, ame, souveraine, service. 16 rng ma rta rn$>N nM>3B> run^N arnp Drpa Drta orn^N on^fe^ on?*^ ville, fille, tribut, mere, perfection, veuve, 32. Cette contraction n'a pas lieu pour les subs- tantifs masculins dont les deux premieres consonnes sont mues par des voyelles diffeVentes, a moins que la racine soit sourde i . Par exemple , on forme de : -iDT -An mp nny did $>ndb> D 12! D ^ N D T!p n y)V D ?*?? zhttw male, pere, guerrier, bouc, portail, gauche. mais on fera de J3T: D3T, de TiU: D^U, meme irre^ gulierement de DWX „femme": DniPN (Dniw) , den^j?: owp. 33. Mais cette exception n'est pas absolue, et Fusage, plus fort que les regies, 'exerce ses droits aussi en assyrien. 34. D'autres part, les substantifs derives de ra- cines sourdes, mais qui, dans le cas simple, font disparaitre le redoublement, l'expriment dans la inhu- mation , et comme nous le verrons tout a l'heure, a l'etat emphatique; ainsi nous avons, par exemple: 1 Dans le langage des grammairiens arabes, une racine dont une meme lettre forme le second et le troisieme radical, telle que p"|, b^D etc. 17 -)f J? )\ V. DN T0 o& DOT DSD DQN etc, roi, coeur, pluie, arme, mere. 35. Les substantifs derives, formes dans le prin- cipe par le redoublement de la derniere radicale (de formes ^yD, jtyDJ), ou ceux formes par la desinence 1", retablissent , dans l'etat emphatique, la consonne redoublee; ainsi, on fera de: -ino ipp )uhw )im bqri *?ro Din? aysD CBgtop n^npu rkpn nhy frise, district, empereur, fort palais, Nirgal. (Hercule) , 36. Les formes d^clinables, derives des diff£- rentes voix verbales, ne changent g^neValement pas. Par exemple, itoW „ Taction d'ecrire", ne forme pas D*}tOtt>, mais D"W. DE L'ETAT EMPHATIQUE. 37. Les trois nuances de la mimmation se defor- merent bientot, a cause de la proximite" du m et du v. Nous avons dit, a plusieurs reprises, que l'assyrien n'a qu'une seule s^rie de signes pour exprimer ces articulations voisines. C'est ainsi que de D", D^, D" devinrent r, r , r. 38. On comprend que le l devait bientot dispa- raitre dans la prononciation, et changer en r, n", "•", ou, comme nous exprimons ces sons, pour rapprocher 18 notre transcription de celle accepted pour le chal- daique de la Bible et le syriaque, en N-, N", N". 39. La mimmation fut, en hebreu, compl^tement remplacee par l'article. Dans les idiomes aram($ens, elle produisit Yet at emphatique, en supprimant la par- tie du discours que nous venons de citer: en arabe litteral , elle se maintint sous la forme de nomination, concurremment ayec l'article suivi de la desinence emphatique; en arabe vulgaire, elle disparut avec l'etat emphatique, pour laisser de champ libre a l'ar- ticle, en sorte que cet idiome observe, a cet egard, strictement les regies de la langue h^braique. 40. Nous n'avons pas besoin de diriger l'attention du lecteur sur l'identite" absolue des formes assy- riennes se terminant par H m , N" , N" , avec les desi- nences arabes en dhamma, kesra et fatha, comme avec l'etat emphatique des Arameens. Dans la conviction que Yet at emphatique avec la terminaison en N avait remplace la mimmation des le XIII e siecle avant l'ere chretienne, nous employons dans la transcription cette forme N, a l'exclusion de la mimmation. A moins qu'il s'agisse d'une forme ad- verbiale en D", nous ecrivons done partout N^, au lieu de D". Par exemple: N1t2>, au lieu de D1B>. 41. Les remarques sur la mimmation contenues dans les paragraphes 30 — 36, sont done strictement applicables a l'etat emphatique. 19 DU GENRE ET DU NOMBRE. 42. L'assyrien a comine les autres langues s^mi- tiques deux genres, le masculin et le feminin. Le feminin est forme du masculin par l'adjonction d'un n, soit at ou it, selon les regies qui regissent la mimmation. La grande majorite des feminin se forme en at; c'est la regie pour tout les mots formes de racines entieres, finissant en consonnes determinees. Ainsi: ' Jh byi "cm iw n"£ chien, maitre, premier n6, roi, maitre, n ?r'? n h>? n l?? n 11? n i^ chienne, maitresse , premiere nee, reine, maitresse. Les mots finissant en voyelle autre que i, et quel- ques autres mots prennent i, p. ex.: •in £k -inN lils (rare), dieu , frere , n:n n^N ou nhx nnx fille', deesse, soeur. hyp forme aussi tyJD. ^N dieu forme rnnttty deesse. A la rigueur, cette matiere appartient a l'exposi- tion de l'adjectif. 43. II y a trois nombres, le singulier, le pluriel et le duel Toutejbis, Femploi de ce dernier nombre n'est restreint qu'aux objets qui forment une paire, comme les parties du corps etc. Les autres formes ne sont pas siires dans les textes. r 20 44. La forme du pluriel est tres - difficile a con- naitre dans les cas speciaux, parce qu'elle est ge^ie- ralement exprim^e dans l'^criture anarienne par le signe ?-«-«, qui indique que le caractere precedent est employe" au pluriel. Earenient la forme est ren- due par les lettres syllabiques. 45. II y a deux sortes de pluriel, le pluriel simple et le pluriel emphatique. Ce dernier est pourtant moins employ e\ Voici les differentes formes du pluriel en assyrien Etat simple. MASCULIN. I. II. FEMININ. I. II. n- rr T Etat emphat. tcr • T nit . NIT NIT" •.T *. " TT NIT t ; ND" NIT" TT T •• ar nit nd- nit" 46. G&ieValement, les pluriels feminins en IT" cor- respondent aux masculins en n : , et ceux en n~ aux masculins en r ou ■»"*, Pourtant, cette correspon- dance n'est pas constante. Par exemple: MASCULIN. FEMININ. Etat simple. ?)W ■»D^D T~ rate t: - Etat emphat. nw \ T" it: - HTP0 \ T — Nrota •. t: - TT- NJ-W NJd5>D tt: — r r- niw Nro!?D t t : - les rois, les reines 1 Le son de " est incertain; mais l'orthographe assyrienne nous fait entrevoir, par l'emploi du fc f y , qu'il n'y a pas un i ordinaire. 21 Quelquefois l'&at emphatique se r^duit a la syl- labe 1". 47. La grande majorite des masculins forme ses pluriels par la terminaison ■>■ (•>"), comme les f^mi- nins adoptent generalement la desinence n"; c'est la regie pour ceux qui finissent en IT. 48. La terminaison masculine D-, est, en dehors des adjectifs, dont elle est la terminaison presque exclusive, surtout en usage pour les mots finissant en voyelles, et derivent de racines en 'n'h. Ces ex- pressions ont plus que celles qui derivent de racines terminees en consonne, conserve l'antique d^clinai- son. Les desinences font, pour ainsi dire, irruption dans le corps de la racine qui a cause de cela est quelquefois mutile , a l'etat simple. Ainsion decline : Singulier. Pluriel. Et. simple TO ou "D rro ou np Et. emph. rD NniD T T \ • na NrnD le jardin , les jardins. Le pluriel est assez rarement en *>", souvent en D". Ainsi se declinent -UN pere, inx frere, 03 fils, o: pacte, uy diademe, ipJ agneau, victime, ^1 auxi- liaire, W lune etc., et les infinitifs des verbes 'n'i\ Pour le pluriel des adjectifs en n~ §. 60. Ces mots ont generalement ^ quand ils sont employes sub- 22 stantivement, p. ex. rra ou rnoJ, de 1DJ se revol- tont, mais 'hdj dans les sens de rebelles etc. 49. Les feminins qui se terminent au singulier en n~, ont generalement IT" / au pluriel, tandis que ceux qui ont au singulier rr, ont n" au feminin. Nous citons, dans l'etat simple seulement: Singulier. Pluriel. Singulier. Pluriel, rbyz n^ya f*3 T * rby n^y noD HDD T- nytp nw'-i m?j JTDJ 50. Le pluriel des feminins est forme toujours de la forme simple du singulier. Ainsi le pluriel ntPDl ne provient pas de Nntt>D"l_, mais de F1WT; rfan, non de Nnfen, mais de rfpn. Ainsi „les meres" se dit mi?N, de rn^K, et. emph. Nrnta; „les tributs" rf?2 de rf?2, et. emph. Nrfa; „les jalons" r\BZ de DDU; „les legions" nt£>j? de n^j?. n^p et. emph. Nnt^p, ; ,arc" forme irregulierement riB>p f au lieu de nntt>p. 51. Le pluriel des masculins, au contraire, est ge- neralement forme de l'etat emphatique. Par exemple : "HIM „les families", de nD^, et. emph. N""]b:i; >2& „les coeurs ", de th , et. emph. msA ; '•rfa „ les chiens '*; de n^D, et. emph. Nn^D; itififcs „les images", de nhjz (E. M. II, p. 235); *0&nn „les champs", de Bhn, etc. 1 Exped. II, p. 126, 127. 23 52. Quelques mots ont les pluriels des deux genres. Par exemple: 33 „porte" forme "OS et D33. Des exceptions des regies grammaticales s'obser- vent aussi en assyrien; il y a quelques substantifs feminins qui prennent le pluriel en )~ Par exemple : de poy „le conseil profond", on forme le pluriel XJppV, dans la phrase NrlTa NJppy "jn „d'apres les de- crets supremes (des dieux)". 53. Le duel est N" , mais il ne s'observe que tres- rarement, et est, pour la plupart, indique par le signe yy. (E. M. II, p. 119.) DES ADJECTIFS. 54. Les adjectifs ont les deux genres. Le feminin des masculins se terminant en consonne, se forme generalement en IT. Par exemple : IDT , feminin rriDT „se rattachant a la memoire", 3D „bon", feminin n3ft. T -T Tous les participes des verbes entiers appartiennent a cette categoric Par exemple: IS} „qui protege", feminin msg. Ainsi nptfcto „ecrasant", Hl^'p „ exci- tant", win „triturant", forment nnp^D , nrn^D, nBHD (ecrit aussi HtSHD), etc. 55. Les adjectifs qui changent leur vocalisation pour former l'etat emphatique font deriver de ce dernier leurs formes feminines. Par exemple: WB1 „ ample", et. emph. H^Sl t fern. TWBTL 56. La formation des adjectifs feminins derivant d'une racine defectueuse, est generalement If, sur- 24 tout quand cette racine est n '? , ou que le masculin se termine en voyelle. Par exemple : 131 „grand" forme au femin. rDI (E. M. II, p. 1 38, etc.) ty „haut" — rhy Utri „eleve" — nJbl (I«tf. p. 296, 300.) •1^5 „mauvais" — riBO U3 „engendrant" — DJD (I. L. col. IV.) Ces mots changent souvent le 1 en n a l'etat em- phatique. 57. L'e'tat emphatique des adjectifs feminins se forme d'apres les regies observees chez les substan- tifs. Par exemple, on dira: NrotD, nttd;, nitibj", NnrupM?, mais Nn&Psi, de n^pn, Nn:tri, de wi. 58. Le pluriel suit la formation de l'e'tat emphatique. Les masculins ont regulierement la terminaiso.n rr, par exception, celle en ■>". Les feminins, qui ont le singulier en D", forment le pluriel en n", et ceux qui ont rr au singulier, ont rr au pluriel. Nous donnons pour exemples WBl et m. MASCULIN. FEMININ. Singulier. Etat simple. t^D"] ntPD") Etat emphatique. Nt??"] NnSPD"l NB>D~I Nn^DI t : - t : - - HWB1 ND^DI 25 MASCUL1N. FEMINLN. Pluriel. Etat simple. ("WET)) ntPEn nt^Dl Etat emphatique. (NJE>Eri) NntPEn NrWET) (n:^di) NrwB-i Nnt^Di tt :• t •. : - t t : - (NJtPETl) Nnt^pn NntfEn Singulier. *:n n:n Nnzn 1 Knrn Krai Nm~i t : - t • - «rcn Nnnn Pluriel. ftnannrn) rrcn (wnrn) N m:n (NJH3"l) Nirzn T t : ~ T ••. r (wraj) Niton 59. Nous ne devons pas passer sous silence une contraction que subissent sou vent les adjectifs par- ticipes a 1'etat emphatique et consequemment au pluriel. Les participes du pael et de l'iphtaal con- tractent les formes, et suppriment la voylle du y et son redoublement. Ainsi, au lieu de NmrwD on dit Nmn^D ^nnDD ninncD 1 Comme chald. JH2N , fin&N, ar. islgl. 26 Cette contraction semble aussi s'effectuer dans le niphal. Ainsi Ton dit ^ttO ,,les prisonniers ", pour Taao. (Voir E. A. p. 33.)' 60. Les formes se terminant en n paraissent anti- pathiques a la contraction. Ainsi, nous ne lisons pas rfanp, mais rfenp, non rtanpp, mais ni?2npp. De meme , les feminins ne se forment pas ordinairement nrntpp, rwEnp. mais nrwp, n^np. Les feminins contractus sont tres-rares. 61. II y a un autre pluriel les participes en y\; nous lisons ainsi "flrtttflp „les prisonniers", et nous avons choisi cette forme, pour finir le chapitre des declinaisons proprement dites, par la remarque que, probablement l'antique conjugaison connaissait trois formes plurales analogues aux terminaisons q£— , &y- 9 O^— » eu arabe. Elles etaient tres-vraisemblablement : )r ( N>r, Kjr, njt) IN" (NJN", NJN", NJN") *T ST TT *T p- ( «3.^, «r, W") La forme IN seule s'est conservee dans l'usage ordinaire. 62. L'assyrien n'ayant pas de formes speciales pour exprimer les degres de comparaison, cette ma- tiere appartient a la syntaxe. 27 CHAPITEE III. DES PRONOMS POSSESSIFS SUFFIXES. 63. L'assyrien, comme toutes les langues se^ni- tiques, exprime les pronoms possessifs par des ter- minaisons ajoutees au substantif, et que voici: .- MASCULIN. FEMiNIN. Singulier. l re personne "»" 2 e y V 3 e w Ntr T Pluriel. l re pers. "0" ,1" 2 e p-, wr p-, *or ■ •. T * 3 e ^", UBr "j^-, NJtr Le suffixe de la seconde personne au pluriel seul n'est pas encore trouve dans les textes; niais l'ana- logie rend certaine la forme que nous avons propo- ses Pour les autres formes v. E. M. t. I, p. 146, 297. Lay. 86, 17. Au lieu de nb>- , 3 me pers. fdm. on trouve quelque- fois W , surtout dans les inscriptions religieuses, par e. K. 142. K. 162 etc. Les exemples tires des textes portent presque tous ni pour le suffixe de la premiere personne v. 1. c. K. 89. Mais l'analogie ne s'oppose pas a la ter- 28 minaison n , de meme que que le forme kunu, sunu, sina s'^crivent aussi kun\ } sun, sin. De me^me la voyelle finale de ka et de su est quel- quefois rejet^e, mais moins dans les formes substan- tives, que dans les derivations verbales ; nous citons se: BWDJ „son ame". 64. Ces suffixes s'ajoutent, ou au nom a l'etat simple, sUrtout quand celui-ci se termine en voyelle, ou en intercalant une des trois voyelles --, ", ". 65. Toutefois quand le mot est termine" en con- sonne, il est rare d'y voir affixee la syllabe posses- sive sans voyelle, a l'exception de la troisieme per- sonne. On trouvera ainsi rarement *»Dli^ ,,mon nom", ?jpB> „ton nom", et plus souvent "tony, SJBIP, mais assez gerieralement WQW ,,son nom a lui", Ntypty „son nom a elle", )&£>& „leur nom a eux", )WQW „leur nom a elles". Quelquefois la suppression de la voyelle in- termediate est modivee par l'eupbonie, on dira ainsi jp3j?, aussi souvent que ^")3p. 66. La suppression de la voyelle dans les noms finissant en consonne, peut avoir lieu pour le suf- fixe de la premiere personne du pluriel seulement dans le cas on Pt final est exprime. 67. Quand la voyelle s'intercale entre le suffixe et le nom, ce dernier prend la vocalisation de l'etat emphatique. 29 68. Les quatre formes employees 5j"}3j? , ?p3j? , J}2$ t ^13j?, rappellent les quatre formes de l'arabe, et vul- O^. ^j ,, , gaire et littoral ^3 : ^L^ cib.3, oiby. Dans le principe, les differentes voyelles e^aient en assyrien, comme en arabe, les signes de la de- clinaison. 69. Le W des suffixes de la troisieme personne, applique immediatement et sans voyelles interme- diaires aux mots se terminant en d, n, "I, D, change en D. (Cf. E. A. p. 49.) Dans ce cas , les terminai- sons sont: yy „k lid" ND" „a elle", }p- „a eux", "jD „a elles". P. ex. au lieu de WITQ, N£Hj?&, )W52&, JPttn, on dit: ^TO, ND1JPD , lptElff, pin, ou WTO, NKHp?, 1^9?^ , FP73* 70. Tres-souvent le D s'assimile la lettre preee- dente, et quelquefois on n'exprirae pas meme le re- doublement dans l'ecriture cuneiforme. Ainsi Ton peut ^crire: TO', NDpD, JEOtf, ipp"}, ou meme TO, NDpD, 1D3IP, ipD"}, Cette derniere maniere pourtant est fautive, quoi- que nous ne manquions pas d'exemples. 71. Le suffixe, avec voyelles intermediates, est toujours ajoute a la forme de l'etat emphatique; et 30 cette circonetance le rend quelquefois tres-dissem- blable de la forme qui contient le suffixe directe- ment attache au substantif. Ainsi, par exemple, nyJ? „argile" a, a l'&at em- phatique, Nn}37, ou contract^ Nn:&. Pour dire „son argile", on a done ou *Dryn*>, ,B J?K VI 2 !? > ou wrun^, to^, wmsh, ou HBfrnV, etc. 72. Les suffixes s'ajoutent de la meme maniere aux pluriels. Ainsi on dira: wn)J? et iDfi^, *D£&, •)djc£; WjH? et tonAr, TOfTD, fctfli 73. Quant aux mots se terminant en I et U, ils ajoutent les suffixes de la 3 me personne reguliere- ment apres la voyelle intermediate , ou bien ils cbangent le dernier radical en D. On dira alors, ou wyrn, ou -lorn. 74. Le pluriel des masculins en "»* ("*■) ajoute les suffixes a cette terminaison , rarement a la syl- labe 3", pourtant il ressort de quelques exemples qu'on peut dire egalement , et ttfi^DB et WJd£>3 , flW et ?}rj». C'est de cette derniere forme que semblent con- tractus les expressions comme ^Bniti „ses ennemis", Wjl „ses fondations", 1BW} „ses tetes" (pour „sa tlte"), et d'autres. 75. Nous allons donner pour exemples les mots 31 ib'D „chien", et rofe „chienne" J , avec leurs differents suffixes. Nous devons faire observer que nous no- terons seulement des formes derivees par la voyelle intermediate i, quoique les autres ou se trouve a et u soient egalement autorisees. Voici les formes: "07D „mon chien". TQ7D „ma chienne". t- : - t • : - - sp?D „ton chien" (m.). ^HZITD „ta chienne" (m.). *jnfe „ton chien" (f.). ^rcfo „ta chienne" (f.). ? |» son chien" Jim.). t [etc. „sa chienne" (m.). xwJpd) NISTQ7D) t • : -I t • : t t| t Lson chien" (f.). » >etc. „sa chienne" (f.). i-„notre chien". » Lnotre chienne". p37D „votre chien" (m.) prDTD „votre chienne" (m.). P3/D „votre chien (f.). pfD70 „votre chienne" (f.). f Lleur chien" (m.). » >etc.„leur chienne" (m.) 3 L, D r„leur chien" (f.). ^^Utc. „leur chienne" (f.). 1 Nous sommes obliges de changer l'ancien paradigme, "pQ „roi"; malgrc la forme du pluriel malki a cote de maliki, la forme malak ne se trouve jamais, mais toujours malik, "17^, qui est un participe. 32 La seule difficult^ a resoudre, reste la voyelle qui precede le ) du suffice de la premiere personne du pluriel; dans les inscriptions des Ach^m^nides, la voyelle u precede toujours, tandis que dans les textes de Ninive, on lit generalement i. Nous n'avons pas rencontre^ que nous sachions, la syllabe arameenne r, pour former ce suffixe, au moins dans les noms au singulier. 76. Les pluriels de ces mots, avec leurs suffixes, seraient : t*t : " ftlfa) T~ ■Q/D „mes chiens". tt: • '• t: - T?h 1\J?D „tes chiens" (m.). 't : - ^b ■o^afa pafc) „tes chiens" (f.). awafe W^D ^a^D „ses chiens" (m.). Ntwab Nt^ab Nt^a^D „ses chiens" (f.). '•t : - T i?h p7D „nos chiens". pjafe 'i • t: - p»afc) pafe „vos chiens" (m.). pafej '• t: - pafe p^a „vos chiens" (f.). ]«^afe l^a^D „leurs chiens" (m.). ' •. t : - tttttjfc Ift&a l^afe „leurs chiens" (f.). Et de r\J?D „chienne", on fera: t • t : - ' „mes chiennes". ¥?^2 > „tes chiennes" (in.). "? ] ?^3 i „tes chiennes" (f.). wafe ?Dnab -i Dj?D lDa?a „ses chiennes" (m.). NBTiafo NDnni'D NDa^D Noafe „ses chiennes" (f.). 33 "inyo Nrafa „vos chiennes". -t: - t : - pn3?D „nos chiennes" (m.). plpfa „vos chiennes" (f.). IPTO^) 190-^ l? 2 ^ l?^? „leurs chiennes" (m.). y&rd?! )PP^P? 1?^0 icafe „leurs chiennes" (f.). 77. Les terminaisons sont exactement les memes pour les mots qui finissent en voyelles ; seulement il n'y a pas de voyelles interm^diaires. On dira viz „ mon createur", *VXr\ ou ^yi „mon t - t:\ti maitre", ^3N „mon pere". Ces mots, comme ^riN „frere" (et probablement ion „beau-pere") changent, dans les cas obliques, en ^JON et "QK, etc. Ainsi Ton dira ^pJ, ^NP3, ^pJ, „ton agneau". On peut dans les 2 mc et 3 me personnes redoubler le con- sonne earacteristique et dire ^pJ, Wp2 etc.; mais ^J^pJ ou ]>p: etc. 78. Le mot np „main", probablement venu de ^np suit la meme regie; on trouve ainsi Ti£ et ^np, wnp et wnp_ etc. De meme rpw „pied". 79. Le redoublement des consonnes suffixes a aussi lieu dans les substantifs employes comme des pro- positions, yij? „dans", zh „a cause de". 1J, P\W etc. ,,au-dessus", T2 „au-dessous", rotP, nyj „a Taide de", qui, cux aussi, ne doublent souvent pas les Z et les W des seconde et troisieme personnes. 34 On dit aussi ^znp, ^:np ou spTj?, ^nij?, ^ ,.a cause de moi, comme si moi", HBHJ, NB'D'W „sous elle lui", -iLrpu „au-dessus de lui". ^D2^, ^roty, "tod. 80. Le mot nx „appartenant a", se met, avec les suffixes (surtout de la l re personne), pour renforcer l'idee de la propriete exprimee dans un mot prece- dent, parexemple: V "GN „mon pere", V UN, TON „mon pere a moi", ^yi] „notre race", 'j-'ijni fliw „notre race a nous". Quoique nous n'ayons pas rencontre jusqu'ici ce mot nN avec les suffixes des 2 e et 3 e personnes, nous n'hesitons pas a en reconstituer ainsi les formes : TON „a moi", *}F1N „k toi" (homme), *2f)N „a toi" (femme), WIN „a lui", Nt^riN „a elle", pUN „a nous", pFiN „a vons" (hommes), ]3PN „a vous" (femmes), *j^nN „a eux", i^riN „a elles". (Voir les formes des inscriptions trilingues.) Ce mot nous conduit aux pronoms personnels. CHAPITRE IV. DES PRONOMS PERSONNELS. 81. Voici les pronoms personnels en assyrien: OJN „je, moi". PN „tu, toi" (homme). ^FIN „tu, toi" (femme). NW „il, lui". N^ „elle". 1HJN „nous". OP1N, "JAN „vous" (hommes). NJnN^FlN „vous" (femmes). nJ^,'iJty, 1^ „ils, eux". n:B>, NJ8V, )W „elles". 35 II n'y a que le pronom de la l re personne au plu- riel qui ne soit pas encore surement constate ! . Les formes sont toutes controlees par les textes, sauf celles de la 2 de personne feminine au pluriel, mais l'analogie la rend certaine 2 . Les formes doubles de la troisieme personne au pluriel peuvent etre comparees aux memes faits con- nus dans les autres langues semitiques. DES AUTRES PRONOMS. 82. Pronoms demonstratifs. Les pronoms demon- stratifs ne representent que l'idee de la troisieme personne plus fortement exprimee. Celui-ci, celle-ci correspond aux formes suivantes: MASCULIN. FEMININ. Sing. NHNty NnNtP ': T ': ': T Nrw NnNt^ T T \ T T NHNt^ • • NnN&> • T •. T Plur. -uriN^ , r\xw NJnNty , ihn^ T I 4 T i T • T ' T etc. etc. 1 Malheureusement le seul passage, ou se trouve ce pronom (Bis. 1. 3) est mutile. La lecon de M. Rawlinson qu'il declare douteuse, est agani. Nous avions propose de lire a-nah-ni, mais cette lecon so.uleve egalement des objections. Une autre forme semble etre annu. 2 Ainsi celles de *PWj! et [HN, proposees par nous, ont recu une eclatante verification v. Journ. asiat. 18G5. t. VI, p. 29f>. 3* 36 83. Une autre forme est: MASCULIN. FEMIMN. Sing. Ntm? XWNW Plur. UtPNtP , )WNW NJtt>Ntt> , ^Nttf 84. Un pronom demonstratif, tres-commun dans les inscriptions de Babylone et les textes des Perses, est : MASCULIN. FEMININ. Sing. wn run Plur. nm, rain nori, n\yn Dans les inscriptions des Achemenides, ce pro- nom s'emploie presque comme un article. {E. M. t. II, p. 142.) Pour renforcer Tidee determinative, on dit WJWn „celui-ei", et probablement au feminin N^twn. 85. Pour distinguer entre les determinatifs rapproche et eloigne, l'assyrien connait, comme les langues ara- 'meennes, les deux pronoms ^N „celui-ci", et bx „celui-la". MASCULIN. FEMININ. Sing. RDN „celui-ci" n3N „celle-ci". Plur. n^N „ceux-ci" n^N „celles-ci". Sing. tSs „celui-la". D^N „celle-la". T . Plur. n^N „ceux-la" n^K „celles-la". (Voir E. M. t. II, p. 156.) 37 86. Pronouns relatifs. Le seul pronom relatif de la langue assyrienne est la lettre ty, qui s'emploie comme l'arameenne 1 et le rabbinique #, pour tous les genres et les norubres. Pour indiquer „ce que pas", on emploie xhw. 78. Pronom reflechi L'idee de la reflexion est ex- prime en assyrien par le mot raman }Ol , mieux pm de Dm „entrailles". (Voir Journal asiat. 1865, t. VI, p. 294, 309.) On dit, parapbrasant comme dans toutcsles langues semitiques„mesentrailles"pour„moi meme" etc. On peut appliquer, pour les suffixes le §. 80, et dire spDrn et apgrn, Fppnj et W^l etc - Souvent le J est redouble, ou, au contraire, le a apres m retrancbe , de sorte qu'on trouve "JtWDrn et "jttODj etc. 88. Pronoms interrogate fs. Les formes de cette ca- tegorie sont N3D, }D „qui?", XD „quoi?" 89. Pronoms inde finis. Nous connaissons NDJD, ex- plique dans un syllabaire par pD ; tous les deux ont la signification de quiconque, quelconque, ullus, aliquis. xb " NDJD et tS m "jBD veulent dire personne , aucun. (E. M. T p. 205.) T Les deux termes sont composes de )C et de NO, et rappellent, dans leur formation, qnisquam, ogtic, et les pronoms indeiinis des langues indo - germa- niques. La forme "jftD, specialement ninivite, a mis "jD a la fin, tandis que NDJD, forme babylonienne, la place au commencement, 38 90. L'idee de quekonque, quoiqne ce soit, est rendue par l'assyrien NttD. (E. M. II, p. 190.) Tout ce qui et tout (homme) qui est egalement ex- prime par le mot N^D ou 5>D * , puis dans certaines formales, par ndhd ou NDnfiN. J. 1 • - T • - • CHAPITRE V. DES NOMS DE NOMBRE. 91. Les nombres etant ordinairement ecrits en chiffres dans les inscriptions, la forme de quelques uns d'entre eux nous sont encore inconnus. Nean- moins nous pouvons, avec certitude, restituer ceux dont il nous manque Pexpression phonetique. 92. Lesnumerauxassyriens ont deux formes, comme Phebreu, Parabe et les autres langues semitiques: Pune masculine et pleine, Pautre feminine et rac- courcie. Chacune de ces formes se met, ou a Petat simple, ou a Petat emphatique. 93. Le chiffre nn "]nt^V est d'une grande importance pour Pexplication du chiffre hebreu onze "itpy " TiE>y, dont personne n'avait encore pu rendre compte. Nous voyons que cette forme est le seul reste, en hebreu, d'un ancien nom de nombre semitique qui a disparu partout ailleurs qu'en assyrien. 1 Notre ancienne opinion qui voyait clans mala un relatif ne- gatif semble ne plus pouvoir etre soutenue; nous clevons done nous rendre a l'opinion de nos collaborateurs anglais. V. Joitrn. (xsial. 1. c. p. 303, 304, 39 94. Voici les chiffres. MASCULIN. FEMININ. Etat simple. Etat emphat. Etat simple !. Etat emphat 1. "inN, my )nwy nriN NpnN 2. v)Bf ?w WW (?) \r\)v 3. mbw xnwbw vhw wbw 4. nyri NnyznN * yrw NV31N 5. n^pn Nn^pn wm t : - 6. rw Nnw ww WW 7. nyiw Nnjnip V2W xyiw 8. rooty Nruoty 2 ]W fe)woiy 9. nyt&r. Nnytpn ywn NV^n 10. rnB>y Nnnt^y ivy n-i^v La forme "inx se montre aux pluriel "HnN'^inN, les uns — les autres. Plus existe le theme in, d'ou unn adv. seul, et, avec le suffixe ->WWir\ lui seul. Au lieu de }}2W on trouve aussi J/3D. yziN change en ])2l comme en hebreu et en arabe. De ces numeraux derivent des substantifs au plu- riel, le double, la triade , la tetrade i?WD, nwbv, nyzn, nt^DH, mtJ>y. (K. 56.) T : . • t : - • : • 95. Dans la seconde decade, I'unite est mise de- vant le chiffre rntyy; il parait pourtant que dans la prononciation ordinaire on contractait les nombres • Irbittu dans les tcxtes. 2 Ou pt etc. 40 comme en arabe vulgaire. Nous n'avons que le chiffre quinze , ecrit hamisserit , ce qui semble etre defigure de hamisisrit. 96. Les nombres cardinaux, depuis 20 jusqu'a 100, sont els qu'ils suivent: 20. ntyy 70. ^2v 30. w{w 80. \3Dtt> 40. (sic) ^T\H 90. ^tt>n 50. won 100. W? 60. W Dans l'ecriture cuneiforme de Ninive, la syllabe ai est toujours rendue par a long, comme en ethio- pien. (Cf. E. A. p. 197.) 97. Nous ne connaissons pas la prononciation ex- acte des nombres cardinaux de 100 jusqu'a 1,000; il est presque certain que 1,000 se disait, en assy- rien, comme dans toutes les autres langues semi- tiques , F|$>n. 98. Les nombres ordinaux sontpeuusites, sauf celle de premier TTjBh. Mais les textes nous donnent „le troisieme" W?W (Pr. de Sardanapale VI) ce qui nous autorise a restituer les ordinaux ainsi : 2. w 7. •>}W 3. *uhw 8. \3BE> 4. y?i 9. ^wn 5. won 10. VTfiJty 6. WW i 1 eto. 41 99. Nous cormaissons, egalement, celle dos frac- tions, qui se forment, comme en arabe, de la forme byD ou i?yD; nous savons que la moitie se disait: N :'^ 1 T 1 NB>$W i ¥ Nyrn £ 6 i NEW tV Le mot N^ s'emploie aussi pour soixantieme , et c'est dans cette acception qu'il parait ordinairement. C'est ainsi que sussu, impliquant le sens de minute, est devenu le prototype du sossos des Grecs. Dans la notation des Babyloniens, les fractions sexprimaicnt en soi xanti ernes ; on ajoutait dans les nombres mixtes du nombre entier un autre chiffre qui etait le numerateur d'une fraction avec le de- norainateur 60. Ainsi 12 40 veut dire 12 fg = 12 }, 10 30: 10 |S = 10 £, etc. Nous ne savons pas si les autres expressions pour que N£>tt> representaient egalement les fractions au d^nominateur dix fois plus grand. 100. Parmi les numeraux indefinis, nous distin- gnons 1ND, pi. niND beaucoup, bp tout, ^ tout. La repetition est exprimee par les mots r\M , rnp et n:d. 42 CHAPITRE VI. DES VERBES. NOTIONS GENERALES. 101. Les verbes representent generalement, en assyrien corame dans toutes les langues semitiques, les racines dans leur forme la plus simple. L'assyrien ne presente que tres-peu de verbes quadriliteres. L'immense majorite en est trilitere. Les verbes sont ou entiers ou defectifs. 102. L'idiome de Ninive et de Babylone, presente le caractere de toutes les langues semitiques, en distin- guant par des formes speciales les deux genres des 2 C et 3 e personnes; la l ,e est du genre commun. ARTICLE I. DES TEMPS. 103. Le preterit, forme par des syllabes post- positives, n'a pas encore ete retrouve en assyrien , . L'absence de ce temps, qui prend dans les autres langues semitiques une place si considerable, ne s'ex- plique pas suffisamment, selon nous, par la desue- tude dans laquelle il serait tombe, et le non-emploi d'un temps pourtant si necessaire. Mienx vaudrait 1 Sur l'opinion contraire de Hincks, Journ. asiat. 1. c. p. 297 note. Ses aoristes permansifs et mutatifs sout uue pure fan- taisie, 43 admettre que le preterit des autres langues n'y a ete introdnit qu'apres la separation de la souche assy- rienne des autres branches de la race de Sem. 104. Deux verbes rfa „tenir", et NtW „porter", se montrent dans les textes des Achemenides, sous des formes qui pourraient passer pour des preterits. Ainsi on trouve fa „ils tinrent", et MM „ils portent". Mais ces deux exemples tires surplus de textes rediges par les rois perses auxquels se joignent flan pour y\2T\] „ils vinrent", ne sauraient infirraer la regie generale, et nous decider a regarder ces formes pour autre chose que pour des anomalies. 105. Le futur ou aoriste , forme co-name dans les autres idiomes semitiques, sort egalement a expri- mer le passe. 106. C'est de l'aoriste que se forme l'imp^ratif et le precatif. Ce dernier a pour lettre caracteris- tique le ? commen9ant. 107. L'infinitif se forme egalement de l'aoriste. 11 a ou une forme masculine ou une forme feminine, fait par un n final. 108. Le participe indique ordinairement le pre- sent; pourtant dans le style lapidaire, il se prend aussi dans le sens d'un participe passe. DES VOIX. 109. L'assyrien a cinq voix prmcijxtles , dont pro- viennent cinq voix secondares. 44 Les cinq voix principales sont: Le kal, la voix simple, par exemple, D?t^. Le pael, forme par le redoublement du y, par exemple, Le saphel, produit par un W initial, par exemple, U?W. Le aphel, caracterise par un N prepose, par ex. D?t£>N. Le niphal, commencant par un J, par exemple, D^l Le niphal a generalement une notion passive; les pael, saphel et aphel d&iotent Pidee factitive, comme les pael et hiphil en he'breu. 110. Des quatre premieres voix se forment quatre autres par l'interposition d'un n entre les premiere et seconde lettres. Ces formes derivees semblent impliquer toutes une idee passive, reflechie ou in- transitive. Dans beaucoup de cas, pourtant, cette notion primitive s'est perdue; dans d'autres, elle est evidente. Le niphal, qui renferme, comme le niphal hebreu et la septieme voix arabe, l'idee du passif, n'a ge- neralement pas de forme derived celle-ci dans les verbes assyriens les plus usite's. II se trouve pourtant, dans les syllabaires et dans les textcs les plus anciens, des traces d'un ittaphal des verbes triliteres, forme par le n insere entre le J du niphal et la premiere consonne. II serait forme ordinaireraent obwfiK. 45 On peut citer comme ittaphal les formes de Tin- scription de Teglatbphalasar I (vers 1250 avant J. C.) nppnN (col. VII, 1. 30), yhm et d'autres. 111. Quant aux quadriliteres , le kal ou phalel forme aussi un iphtalel, qui est peu usite\ et le sa- phalel un istaphalel. Une voix, analogue au niphal, semble remplacer cetteconjugatison. Parexemple: np?DJ, nous la nom- merons mphalel; il se trouve done aussi une forme deVivee de la meme maniere, Yittaphalel, analogue a Yittaphal Par exemple: np^DFiN, IttHDIT, etc. 112. Les dix voix usitees dans les verbes trili- teres qui nous interessent avant tout dans les textes assyriens, sont done: Le kal, par exemple, D?tt> „etre entier, finir". Viphteal, par exemple, D^nt£> „ etre fini". Le pael, par exemple, d?W „rendre entier, accomplir, terminer, sauver". Viphtdal, par exemple, nvnw „ etre porte a rendre entier, ex e cuter ". Le saphel, par exemple, uhw „absoudre, pacifier". Vistaphal, par exemple, U7V/VW „ etre pacific". Vaphel, par exemple, D^N „achever". Uitaphal, par exemple, D^tPPN „ etre acheve " Le niphal, par exemple, D^£0 „ etre fini". JS ittaphal, par exemple, D78MW id. 46 Une forme barbare, dont l'existence est pourtant demontree par de nombreux exemples, est une voix derivee de Yiphleal ou de Yiphtaal par un n insere avant la seconde radicale ! . On pourrait done nommer ces formes iphtaneal et iphtanael, et citer comme exemples D^n^N et Dj>:niPN. II est bien entendu qu'il n'y a pas de verbe qui represente des exemples de ces neuf voix. Celle de Yaphel n'existe pas dans Pusage; celle de Yftaphal n'est connue que dans tres-peu d'applications. Quoique nous ayons essaye de donner la signifi- cation de ces dix conjugaisons, le lecteur doit sa- voir que souvent l'idee primitive du verbe acquiert, en assyrien, comme dans toutes les langues, des acceptions tres - differentes par son passage a une autre voix. DES RACINES. 113. Selon la combinaison des trois lettres radi- cales, les verbes assyriens sont on entiers ou defectifs. Les verbes sont entiers quand toutes les lettres consonantiques reparaissent dans toutes les deri- vations. Les verbes sont defectifs quand une ou plusieurs lettres s'effacent dans les differentes formes. 1 P. e. istanappar, iktanarrab (K. 1285), itlanaggar (ib.) et d'autres. 47 Ayant applique a l'assyrien le scbematisme arabe et hebreu qui adopte comme raodele le verbe b])D } nous distingnons done dans les verbes defectifs six classes: 1. Les verbes 'J'D. 2. Les verbes 'n'D, v D (en arabe 'I'D) et 'n'B. 3. Les verbes V D. 4. Les verbes concaves Yy et '"*% 5. Les verbes Wi {'Vh , V$>) et 'N't 6. Les verbes doublement defectifs. Les verbes sourds ne sont pas irreguliers en as- syrien. Les verbes qui contiennent soit un y dans Tune des trois places, soit un N ou un n dans la seconde, forment tout en restant de verbes entiers, un classe independante et intermediate. Les verbes ']}'b se rapprochent beaucoup des verbes defectifs n°. 5. Les racines a quatre ou cinq lettres sont rares; elles sont ou entieres ou defectives. ARTICLE II. CONJUGAISON DES VOIX EN GENERAL. 114. a. L'aoriste de toutes les voix suit la con- jugaison suivante 1 : 1 Void les formes verbales trouvees dans les inscriptions tri- lingues, avec la traduction perse: l re pers sing. kal. pt£W akunavam „je fis", H3VN agarbayam 48 Singulier. Pluriel. l re personne "N l re personne "J 2 e pers. rnasculin. ~n 2 e pers. masculin. ("j)rn 2 e pers. feminin. (])^n 2 e pers. feminin. ())h T 3 e pers. masculin. T" 3 e pers. masculin. (")) : f> 3 e pers. feminin. T) 3 e pers. feminin. Cj)iO „je pris", "JtiON ddraydmiy „je tiens", t^yN akunavam „je lis", 1HK, "'HN abavam „je fus", T|"nK , TpN avdz'anam „je tuai", "jyN asiyavam ,,j'allai". Ipht. [DP^N, OP.^N akunavam ,,je lis" (§. 10), WinjJN id. "^HX aracam „je marchai", JfiHnKK z'adiydmiy „j'implore", IpHSN hamatakhsaiy „je m'ef- forcais", "ISP 1 ?^ frdisayam „j'envoyai". Pael. 'Sj^N athaham „je dis", -VjipN „je fis marcher". Iphtaal. HS-VX agarbdyam „je pris", Ny'VK patiydvahaiy „j'invoquai". Saphel. •Wpt^ X „je fis suivre". Istaphal. t^yn^N akunavam „je lis", 3^ 1 JVK niyasdiayam „j'etablis". 2 e pers. sing. masc. Kal. "U2H vaindhy „tu vois", -If nil irf. Pael. 'inn „tu eleves", ^pH mdniyahya „tu opines", [DSH apagaudaydhy „tu receles", jBDH kshnacdhy „tu reconnais". 3 e pers. sing. masc. Kal. "j^S 1 . aduruz'iya „il mentit", t^Sy 1 . akunaus „il fit", t£HX] „il voulut", "1p^7 nipistam akunaus „il inscrivit", £ft) add „il crea", ~)3t^1 frd'»saya „il envoya", Nt£0 (de Xtt^.) pardbara „il enleva", DS" 1 arfma „il prit", [IP „il donna", -1J3p) agaubata „il appela", ^IP viyaka „il detruisit", ■^'n' 1 avdz'a „il tua", ""iFl' 1 «^«v« „il fut", y^n 1 udapatatd „il s'insurgea". Ipht. [DH^ akunaus „il fit", n^H^ atarca „il craignit", "Of? hamithriya abava „il se revolta", riiMP «^«r- £aya „il prit", "IpHf) 1 . frdbara „il confia", "^^V „il alia", "ip#* (?) upagtdm abara „il aida". Pael. '3j2J thdtiy „il dit", Dv 1 ^ 1 adrashnaus „il osa", V??* 1 . „il fait mentir". Iphtaal. V?Dr^ aduruz'iya „il mentit", *)3FP hamithriyam akunaus „il 49 Tels sont les prefixes et les desinences de l'ao- riste dans sa forme la plus simple. L'assyrien ne parait rendit rebelle", HS-V 1 agarbaya „il prit", QV\\ „il tomba", ffi] add „il donna". ' Niphal. \3jj>; athahya „il fut dit", 1$\ „il est connu". 3 e pers.sing.fem.13n (de *"DJ) hamithriya abava „il se revolta". l re pers. plur. ipht. WSnyJ akumma „nous fimes", ^DHyJ viyatardma „nous franchimes ". 3 e pers. plur. masc. kal. •THiO' 1 . asiyava „ils allerent", •Tn^V. 1 agarbaya „ils prirent", p-tfp' avaina „ils virent", p!"lFP #&««># „ils furent". Xfo^H^parditd 1 „ils s'assemblerent", Ipht. -TOPI] hamithriya abava „ils se revolterent", •ljD/ , n , - asiyava „ils mar- cherent", -ll^Iinyi akunava „ils firent". Pael. TOl amdnaya „ils attendirent", ^J-Tf* „ils obeissent" (?), WHO) ,,ils attaquent", •T/Sn 1 „ils endommagent " , •1JDD' 1 khsnacdntiy ,qu'ils recon- naissent ". 3 e pers. plur. fern. NNIp* „elles invoquent", XytpW patiydisha „elles obeirent". Precatifsing. "^7 pdtuv „qu'il protege", "HN^ nikaniuv „qu'il maudisse". Ipht. W37 daddtuv „qu'il donne". Pael. t#2l7 z'adnautuv „qu'il benisse". Plur. kal. •rr^'7 pdntuv „qu'ils protegent", ■'D'Ttf? drangam biyd „qu'ils soient longs (sc. ^D] tes jours"). Imper. sing. kal. "ipN didiy „vois", *?p"j z'tf<% „frappe", T[7H paraidiy „marche", 7N^«rm „demande". Pael. *pp „soutiens". Plur. fem. J07H paraild „marchez", NDH z'dtfa „frappez". Infinitif. *M!N) kal. nipistana „ecrire", t£OJ| kartana „faire". Pael. nt?W „ perdition". Les inscriptions unilingues fournissent des formes a l'innni; elles supplement les personnes qui manquent dans les textes des Achemenides , telles que les feminins de la seconde personne 1) Forme paragogique. 50 pas avoir eu toutes les nuances de l'arabe, ou Pao- riste se presente dans ces quatre formes: l'aoriste ordinaire, termine en u, l'aoriste apocope, termine en lettre quiescente, l'aoriste antithetique , termine en a, l'aoriste paragogique, termine en anna. Nous avons pris pour base l'aoriste apocope, tel qu'il existe en hebreu, en chaldaique et en syriaque ; n^anmoins, l'aoriste finissant en u a du exister en assyrien. Nous concluons ce fait de la circonstance, que les aoristes des racines se terminant en consonne, sont indifferemment Merits par la consonne finale quiescente ou par celle-ci suivie d'un u. Quelquefois meme l'a parait, ce qui rappelle les formes hebrai- ques termin^es en PI paragogique; mais jamais nous ne voyons un i. Quant aux aoristes paragogiques, ils existent re'el- lement en assyrien ; les desinences sont amma, umma, rarement imma, et ces formes allong^es se raccour- cissent en am et um. Quoique dans l'etat de la langue des textes par- venus jusqu'a nous, la forme usitee soit celle que nous avons deja indiquee, nous pouvons retablir ainsi Fancienne conjugaison: en 1_ (voir Expedit. de Mesop. II, liv. Ill, chap. IV), conformes au genie des autres langues semitiques. 51 FORME ORDINAIRE. Singulier. Pluriel. l re pers. M"N "-"J 2 e pers. m. ■■■n (yOw "— n 2 e pers. f. (p") HP T ■"■n (]N)^N---n 3 e pers. m. ... ,, Op-) w — •» 3 e pers. f. "-n T • T La terminaison i>r devient souvent yr. La forme apocopee est celle que nous donnerons seule. L'aoriste antithetique ne peut etre restitue\ mais bien la forme paragogique: Singulier. Pluriel. l re pers. NB-"N NO - "-: T - T - 2 e pers. m. NID""n NtD^ — n T - T i 2 e pers. f. N&J'' ■ ■ - n neon - - ■ n T~ • T • T 3 e pers. m. NET", NDJ1"" "» T - T 1 3 e pers. f. ND"""n NiMN"— ^ T - T • T Dans le langage des textes iksud, iksudu, iksuda, sont equivalents, ainsi que iksudu r iksuduni, iksudunum et iksudunumma. L'aoriste paragogique se rallie on ne peut mieux a l'arabe; comme dans la declinaison, un n y rem- place de m d'autres langues semitiques. b. Le precatif se forme de l'aoriste , comme en arabe et en aram£en, par un h prepose\ Quand la 4* 52 premiere lettre de la personne est une consonne, on met b devant elle, sans changer le mot. Quand la premiere lettre est une voyelle, comme dans les l re pers. et 3 e pers. m. sing, et 3 e pers. plur., il s'opere une contraction : byvxh devient hyth hy&b devient bysb hy&h devient byzb. c. L'imperatif se forme dans chaque voix selon des regies particulieres , mais constantes. d. L'infinitif a generalement la forme masculine, mais adopte e'galement celle d'un nom d'action feminin. II est toujours substantif. c. Le participe prend partout, sauf au leal, un tt prepose" , comme dans toutes les autres langues sd- mitiques. VERBES ENTIERS. Kal 115. L'immense majorite" des verbes prend au kal, un u dans la seconde syllabe: p. ex. bysx. Prennent i, entre autres, les racines byi, TU, bxi, pbn, -ibo, r\un, y\y, -dd, poo, -oy, ny, my, my, pny, "itoD, npD, awn, pnD, p», pm, ppn, bnw, j/dbv Prennent a seulement: TO, mb, pnD, n^D, r\WD, nna, nm, an, van. 53 Voici des exemples des trois formes : 131 „se sou- venir", n33 „ prendre", et pm „inonder". l re pers. "DIN nana prnN -- 2 e pers. m. nprn ngsn j>rnn a "3 < ft" 1 B 2 e pers. f. nptn OT] ■win X 3 e pers. m. "PI! nap fmp 3 e pers. f. n?tn n ?VD fmn ' l re pers. ■du • ™? j>rnj 2 e pers. m. (flran (tynasn Cflrarnn 1 < 2 e pers. f. (|)tn3Tn (l)Nrosn (l)Nsrnn — 3 e pers. m. (prog (Oinnir t))rarn; 3 e pers. f. (flaw (1)Nrg^ W**5TO Le dialecte babylonien forme souvent la premiere par n , surtout quand la voyelle caracteristique est i ; ainsi nous lisons, par exemple, pJDN, 1DDN. Les verbes ])"D ont geneValement e pour voyelle motrice de la lettre servile^ par exemple twyn. Les formes du pluriel avec le ) final sont moins usitees; elles appartiennent aux formes amplifiers. La premiere personne du pluriel a toujours J, ja- mais J ', partout ou le singulier a N ou N. Quand le singulier montre N, le pluriel a 1 1 Contrairement a la premiere edition de ce liyre, 54 Voici la forme pleine „avec le u final" du verbe my „entrer" : Singulier. 1" pers. znyN 2 e pers. m. znyn 2 e pers. f. Op") wmyn T . . . ... 3 e pers. m. T\])] 3 e pers. f. myn Pluriel. :ny: ftr) fcchgh (in-) ^Nmyn t • t ; : v Voici la forme para'gogique du verbe *DT: Singulier. Pluriel. Ns:NnDin T* T'.i - t : ; : • NEON"! DP l re pers. NaptX 2 e pers. m. ND13in 2* pers. f. NBJ'nDin t- is:- 3 e pers. m. N&-DP 3 e pers. f. tflPgtjn 116. Voici l'imperatif et le precatif en usage: "idtn rasa prnx prn id. l re pers. 2 e pers. m. a 2 e pers. f. 3 e pers. m. 3 e pers. f. id. rouN nauSf id. 2 Il'y a probablement eu jadis un precatif, dont les formes 55 *ro? rarn T > ~ Nam t : • tfoafr teirfr KraiA Nsm5> 2 e pers. m. TO 2 e pers. f. tTO) 3 e pers. m. njA 3 e pers. f. N-pA Par suite d'une anomalie, le f^minin de la troi- sieme personne est remplace par le masculin. Les formes regulieres devraient etre "Dtt£ , raun? , prnrp. Le precatif regulier, detache de l'imperatif, a la forme suivante dans toutes personnes, dont la 2 e pers. sing. m. seule s'est presentee jusqu'ici dans les in- scriptions, sauf celles que nous deja avons notees: Singulier. l re pers. (IDIN^) *tfh Pluriel. T pers. m. IDirf? 2 e pers. f. v pt!]<' t s: -•. 3 e pers. m. (-prf>) IDA (TOt^) TOA 3 e pers. f.' -ptrfc (N-lDl^) NID^ L'imperatif peut recevoir un N paragogique, et 6e forme alors N"Dt, NTOS', N^rn. Le precatif peut avoir le meme allongement; p. ex. N"Dti>. 117. Les verbes commengant par un J, l'assimi- lent generalement a la syllabe suivante , et forment etaicnt: "DIN, "D?n, »-£)?n, ID* 1 , "D-H, pi. ^U, nDTH, NnDTn, rp?\ iron* 56 "18N , D3N , pN , au lieu de nBft* , DDJN , fP.N. (Voir le §!"m.j" 118. La forme de l'infinitif n'est pas constante, elle se fait en ^yD, plus raremen ten *?))%, hy% et *?)}&. Nous citons TO, rns, pjjl, ittBf, a cote de DDJ , Bay, -)Dtt> etc. D'autres formes existent egalement, et toutes sont possibles, surtout celles a la troisieme redoublee, p. ex. &. emph. N?j>n, NTO etc. Elles peuvent avoir des terminaisons feminines, p. ex. mpj, et. emph. NnTO etc. Quant a l'etat emphat. §. 37 et ss. 119. Le participe se forme en h]}D (fyjp), comme en arabe; quelquefois la longueur de la premiere syllabe est indiquee dans Tecriture cuneiforme. Les differentes formes des etats simples et emphatiques (§. 56) sont alors: MASCUL1N. FEMININ. 1DJ •T rro:i nito: rra •I *™ ■a rra I I NrrDJ V •. T'T Le pluriel masculin en *" subsiste egalement, sur- tout quand le mot est employe substantivement, par exemple, n:)J „les rebelles", '•DBtP „les juges". 57 Nous n'avons pas rencontre, dans les verbes en- tiers du moins, une trace quelconque des participes passifs, tels que hj/D et Jy&*. 120. Les verbes commencant par un y, changent la forme hy% en ^D, par exemple W2V „ qui fait". Les verbes y"b se rapprochent, dans leur flexion, des n"h voir §§. 188 et ss. II. IPHTEAL. 121. Cette voix se forme du kal par l'insertion d'un n apres la premiere consonne; elle implique une notion intransitive dans la majorite des cas, quoi- qu'elle ait quelquefois comme le niphal hebreu, une acception assez semblable a celle du kal 122. Le n de Piphteal et le Piphtaal est sujet a de certaines transformations facultatives , en dehors de celles qui resultent du §. 128. Le B> radical precedent le n peut 6tre change en b; au lieu de gntWjt on peut dire pr&K. Le n peut en outre devenir t3 ou 1, p. ex. *3t3J»\, "tfltM, pnttDN, "> a l^ etc - 123. II y a deux formes principales de cette voix, Tune est 5>J/nD^ celle qui est la plus reguliere; Pautre •JjflTEP , qui a lieu surtout pour les verbes qui, au kal, ont ?', par exemple IpD, aoriste "ipp\ ipht. Ipnp 1 , 12]) aor. 12V) y ipht. 12r\)J\ Les verbes Bey „faire", et my „entrer", aor. Bqy;,ont Bony^, :nny\ (Voir aussi§ 115.) 58 124. Voici, du reste, un paradigme complet de Paoriste et de Pimperatif de Yiphteal, comme de Pin- finitif et du participe. AORISTE. l re pers. D^ntWf 2 e pers. m. D^n&Tl 2 e pers. f. ^ntJT) 3 e pers. m. ' tfottlP 3 e pers. f. nbwn l re pers. °^BO 2 e pers. m. tt&nWTl 2 e pers. f. NO Wn 3 e pers. m. It&ntfi* 3 e pers. f. ND^n^ l re pers. 2 e pers. m. 2 e pers. f. 3 e pers. IMPERATIF. npnpx npnDn -ipnpn •njpnpn Nij?npn npnp npnp 1 Nous n'indiquons ni ici, ni plus loin, les formes avec les | paragogiques , ni celles que nous avons donnees dans l'expose du kal. Quant au precatif, nous les regardons comme les l" 5 et 3 e pers, de l'imperatif. 59 2 e pers. m. ivbm nj?ns 2 e pers. f. Nc£n!£> NipnD 3 e pers. m. ^hnwb npnsfc 3 e pers. f. ^hmh NipnD^ T l. . ; . INFINITIF. ohm -ipnD PARTIC1PE. dWd IpnDD 125. Dans toutes les formes de l'aoriste et du precatif ou le h n'est pas quiescent, la voyelle du ]} peut etre supprimee. Ainsi au lieu de ">D^niP'n, "Hj?nBn, lD^n&Tl, VJjPnpn, etc., on peut dire ^ntfn, Hjpnpn, lofotfn, npnDn: Ainsi le precatif paragogique se dit ND^nt^. 126. La vocalisation de cette voix, comme de presque toutes les autres, est assez variable. Tres- frequemment la voyelle du prefixe est u, et celle de la seconde radicale i ; ainsi on trouve quelquefois ipnpN, npnDn, ij?ns?, etc., d?n&, d?nrf?. Ces changements sont plutot determines par l'eu- phonie que par une regie certaine ; il y a egalement eu des variations provinciales, d'autres proviennent de la difference des epoques. lis n'ont toutefois lieu que quand il n'est pas possible de se meprendre sur la valeur grammaticale de la forme; Pimperatif et 60 rinfinitif sont toujours exprimes d'une m6me maniere fixe et certaine. 127. II existe des noms d'agents derives de Yiph- teal, qui ont generalement la forme *?yj)D , rarement celle de hynD; nous citoris ubtw „dominateur", niriD „adorateur et adoration", 8WTO ,, possession" (inf.), "ipnD „qui se confie, bon", t^3ny „qui agit", etc. (Voir K A. p. 26, 150; E. M. p. 203.) On rencontre meme des formes f^minines, par exemple: nD^nn. 128. Quand la premiere lettre de la racine est 1, a, T, D, le n servile s'assimile a ces lettres. Par exemple de nnu, on fait roa*. IDT W. nn r\yv. Souvent le meme cas a lieu pour le t&>; ainsi on trouve rQCDN pour ^"WN; meme ^DN, 1DCF, "JDDN. Nous verrons qu'une assimilation en sens inverse a lieu pour les verbes J"D, n"d et n"B. 129. Le n reparait a Timperatif et a l'infinitif ; ainsi l'on dira NDna, r\2m, ipnt, quoique des formes comme "inpp (syllabaires) semblent indiquer la pos- sibilite de termes tels que nDUS, "on. Sur la forme de Yiphtaneal voir plus bas §. 149. m. pael. . 130. Le pael se forme par le redoublement de la seconde radicale; il donne, dans la grande majorite 61 des cas, une acception transitive au verbe. Par exeniple: "id: „etre ennemi", ")3J „attaquer", pD „mentir", pD „faire mentir", "iDJ „voir", "iDJ „faire voir", H2p „s'appeler", "2p „prononcer". Le pael est, avec le saphel, la voix la plus nsitee en assyrien. 131. En voici la conjugaison: AORISTE. l re pers. niON 2 e pers. m. "ipjn 2 e pers. f. nSttTI 3 e pers. m. -)3J; 3 e pers. f. 13Jn ^ l re pers. 13M 2 e pers. m. V)33n 2 e pers. f. NIDJn 3 e pers. m. nay 3 e pers. f. K-135 IMPERATIF. l re pers. 13^ 2 e pers. m. 1DJ 2 e pers. f. n3J 3 e pers. 13^ ■>DWn T • - - T • - • • L'impdratif ^tpp est toujours distingue de l'infinitif ^tiD, 62 2 e pers. m. DDJ •1D^ 2 e pers. f. JOSJ t • : 3 e pers. m. ng& *dW? 3° pers, f. Xl-Dlh T • - • INFINITIF. rnro, im nojw, D$W PARTIGIPE. 13JD D^D 132. La contraction dont nous avons parle au §. 125, au sujet de Yiphteal, se trouve aussi dans le pael, mais plus rarement. On pourra dire, a la ri- gueur, -lD^Kn pour ID^D ; mais on ne rencontre pas souvent cette forme abregee. 133. La fluctuation de voyelles motrices du pre- fixe servile et de la seconde radicale est egalement observee au le pael. A Ninive, la forme la plus usitee est d?vr etc.; pour la l re personne, il n'y a que D^N ou DjWn. On trouve, aussi un u a la seconde radicale, p. ex. F)j?P, ")j?nn qui correspondrait a 134. La voyelle motrice de la premiere radicale est presque toujours a, rarement t, excepte dans les verbes y"D et y"y, et quelques deTectifs, et u ne se tous deux tres- frequents. (#. A p. 185, 186; E. M. p. 237, 300, 337 et ailleurs.) 63 rencontre que dans les racines dont la seconde ra- dicale est I. 135. En revanche, la regie la plus rigoureuse pre- side a la distinction entre l'infinitif U?l& et l'impera- tif D^. Ce dernier reQoit quelquefois un increment, par exemple: ND^ty. Quelquefois on trouve aussi des formes feminines de Pinfinitif du pael, comme des autres voix, tels que rnfiS, analogues a l'iphteal flinty. 136. Les lettres 1 et n, dans la seconde place, peuvent toujours etre redoublees. Par exemple: f^lDN, „je fis mentir", rwp, nriD\ -lnp^, nm\ 137. Les articulations y, n, N, comme en hebreu, ne peuvent etre redoublees. Ainsi Ton dit IJW, nnc\ Tun, ^22 etc. 138. Quelquefois on neglige le redoublement, sur- tout dans les inscriptions plus antiques. Le prisme de Teglatliplialasar I (vers 1100) n'exprime que les simples consonnes; le caillou de Michaux les rend redoublees dans un passage parallele. Les p, tp, n, "I, ne subissent pas toujours la repetition. Par exemple, on lit: 1J8WO „qui mord" (nom d'un chien de Sarda- napale VI), pour SflMp; f}jN, pour JJJN „j'entassai", que fournissent d'autres passages ; mais ce ne sont la que des cas tres-isoles, et il suffit de les regarder comme des anomalies du pael l , sans supposer l'exis- 1 Les formes comme DDJN, Dpn? ne prouvent pas le contraire. 64 tence, en assyrien, d'une voix comparable a la troi- sieme conjugaison des Arabes. 139. Quelques verbes commenc^mt par une nasale, remplacent le redoublement de la seconde radicale, quand celle-ci est une muette, par sa nasale cor- respondante. Par exemple , au lieu de N3Jn , on lit t<2p:n (K. 197, inscr. de Londres, col. 1, 1. 57), au lieu de W: -™_\ (Caillou de Michaux, col. 3, 1. 1), T1JEP pour *nD\ Ce sont la de veritables anomalies, qu'on pourrait appeler des chaldaismes ; car la langue chaldaique se permet de pareilles insertions. IV. IPHTAAL. 140. h'iphtaal se forme du pael par Pintercalation d'un D entre les premiere et seconde radicales. Ainsi de ip^p, se forme isntt?, de "IBD?: 1t5np\ Cette voix est particuliere a Passyrien, et res- semble, en apparence, au hitpael de verbes hebreux qui commencent par une sifflante, et qui, dans ce cas, mettent le n servile entre les premiere et seconde lettres. Nous Pavons nomme iphtaal, pour le distinguer de Yiphteal, le quel est forme du kal. 141. Uiphtaal est la voix moyenne du pael. Comme cette voix a souvent une notion factitive, il s'ensuit que Yiphtaal n'a frequemment que la notion renforcee du kal Par exemple : "j^n „marcher", pael i?n „faire marcher", iphtaal "j^nx „etre pousse* a 65 marcher, ambulare". Ainsi, le kal et Yiphtaal pa> et pnBW, 10B et ntinDN, etc. ont presque les mimes acceptions. 142. Dans la langue des inscriptions, les deux voix d'iphteal et d'iphtaal se confondent, de sorte que souvent la premiere est mis a tort pour la seconde. Toutes les deux ont, du reste, les memes regies euphoniques. Ainsi frequemment le w, comme pre- miere radicale, devient h devant le n servile. On peut dire IsntPN et "jjDr&N „je fis", comme a l'iphteal -iDn^N et -ipn^„j'envoyai", -lynt^ et iyrh\ 143. Les regies exposees pour Yiphteal au sujet des lettres % ?, 1 o et W (voy. 128, 129), sont egale- ment valables a l'endroit de Yiphtaal. Ainsi on ne dira pas nin^, 13n&, VJnT, mais naj, 1p^, OT, etc. De meme, on trouve )2D\ 1DD% 1DD" 1 et d'autres. 44. Voici le paradigme de Yiphtaal: AORISTE. l re pers. )3n&x itsnpN ' 2 e pers. m. ■jarwn "itsnDn 2 e pers. f. ^sn^n ntsnpn t» 3 e pers. m. gnfc" -itsnEP 3 e pers. f. pn^n ntsnpn E. A. p 121. 66 l re pers. }3ntM 2 e pers. m. W?ntW1 2 e pers. f. NJSni^n 3 e pers. m. W?nB* 3 e pers. f. NJ3nB^ IMPERATIF. pn»£ •ntsnpn N1t5DDn t • - : \ ntsnp; *™np ntsnp • - : \ ntjnpt ntsnp PARTICIPE. isn^p "i?np? 145. La seconde personne de l'imperatif n'etant jusqu'ici reconnue nulle part, nous en ignorons en- core la veritable expression; celle que nous avons choisie est formee selon l'analogie tres probable. Aussi Yiphteal se substituait a Yiphtaal 146. II y a ici, comme dans le pael, des fluctua- tions dans la vocalisation de la lettre personnelle et duy; ainsi Ton trouve fftno\ isrn^, W, de ffi 1 . 1 Cette racine bizarre est bien constatee, par ex. Caillou de Michaux, col. II, 1. 9. 67 147. La voyelle motrice de la servile n est gene- ralement a; dans les verbes y"D, on trouve souvent i ou u. Par exemple: pniFJ}^, winyh. 148. Les contractions que nous avons signalees au n° 128 et 132 sont plus frequentes dans Yiphtaal que dans le pael. Le redoublement de la seconde radicale se perd, p. ex. -UDniiBT) pour OSnfiM]. Ces contractions sont surtout usitees lorsqu'un suffixe se joint au verbe; ainsi Ton trouve pour wannptp impugnantes eum, wsnnDD etc. 149. Une deformation de Yiphteal et de Yiphtaal se trouve dans les termes grammaticaux que nous avons compris sous les noms de Yiphtaneal et de Yiph- tanael. L'insertion d'un n avant la seconde radicale ou simple ou redoublee, constitue le changement qui s'observe surtout dans les inscriptions d'une epoque plus recente, a partir de Sargon. Nous trouvons ainsi pour 1'iphtaneal: "tfJFjn (K. 1285) *irttFP (ib.) TTOTD; (P. S. VI), pour l'iphtanael : ^FUfW (K. 1285) iTOjn (ib.) ^niN (ib.) tfpm* (P.S.VI) iyny) (K. 133) wifp (ib.) ijbnoi (P. S. VI) P3JniT (ib.) iiw pour nmnp^ ($. 55) ndjd; pour KBJntP (K. 1285), ^3JDp) (ib.) qagjnj; (ib.) nDjri^ et nsanen (Sarg. Bar. 1. 35) HJrnN (Nabuch. 1, 29), irona (ib. 1, 32) etc. t^GJHK (Sard. Ill passim) parait etre pour tyftJmN. L'existence de ces deux formes est done indubi- table; dans les passages ou elles se trouvent, elles 68 semblent impliquer une certaine emphase ; elles rap- pellent le JJU*if des quadriliteres arabes. v. SAPHEL. 150. Le saphel se forme par un w prothetique. Par exemple: de "JDO derive "jD£t£>, de pt£>, pw, de "im, nEntP, etc. 151. Cette voix implique, comme le-hiphil de l'he- breu et le saphel de l'arameen, une notion essentiel- lement factitive et causale K Par exemple : 3tt>N „s'as- seoir", D^Nt^ „asseoir, poser", tiftb „v6tir", W&W „faire vetir, faire que quelque chose soit revetue", Bay „faire", Wiyw „faire faire", 7W „accorder", ^pw „faire que quelqu'un accorde quelque chose, s'adres- ser a quelqu'un", mn „6tre devaste", nint^ „devaster, declarer la guerre", etc. 152. Le saphel est, avec le pael, la voix la plus usitee de la langue assyrienne ; elle est, en outre celle qu'on peut le plus facilement a reconnaitre. 153. Nous parlerons plus tard des verbes J"D qui elident le 2 en redoublant la seconde radicale ; quel- quefois on peut ainsi douter si une forme donnee est un pael de hytir , oil un saphel de by). 154. Voici les flexions les plus usitees: 1 Quelques racines se sont formes ainsi, par ex. pl# de [ID, HW de nr\D> epW de fi)£D etc. 69 Q re pers. c 2 e pers. m. f J 2 e pers. f. s 3 e pers. m. U e pers. f. I (l re pers | 2 e pers. m. 2 e pers. f. 3 e pers. m. 3 e pers. f. jl re pers. I 2 e pers. m. 2 e pers. f. 3 e pers. (l re pers. ^l2 e pers. £ |)3 e pers. m. U e pers. £- AORISTE. •ib^bti nbq^bti t * : ~ • ^^ NB>J?B» T • . ~ \ IMPERATIF. NBG$>B> t ■ • : : t • : - . INFINITIF. PARTICII'E. ^ppB/n ■ODpB/n •^ppB/n l]DDBO oppBTi NDDOB/n oddb/; NDDpB^ ~ppB> ■»30pi^ ^DDB$ ODDB/ NDDOB* t • : v Tjppt^ 1 ^DDB/p 1 Difference de l'imperatif commc an pael. E. A. p. 159, 167, 169. E. M. p. 301. 338. 342. 70 155. Les formes commencant par une voyelle autre qne^u, sont assez-rares. Quant aux voyelles motrices du W caracteristique, on trouve i ou e dans les racines y"D, par exemple on dit #?W<, tyytt, 1£$fHy nj/PK. On trouve pourtant aussi pW , )$wr\ , bodb>d , a cote des formes regulieres. Quelques verbes ont u; par exemple: flti, sap/ieZ %flW(. 156. L'imperatif et l'infinitif ont toujours leurs formes regulieres; on dira a l'imperatif Wiyw , tyw, !&$&, njW, et a l'infinitif Boyi?, £yw, id^, ny*.' 157. La contraction dont il a ete question en 125, 132 et 148, s'effectue rarement au saphel, excepte pour les imperatifs paragogiques des verbes y"B. Ainsi on ecrit subsa pour NBoyiP, contracte de Nttqyt? ; (27. M. t. II, p. 317.) meme mwc pour njf##. 158. Elle a rarement lieu, dans d'autres cas quand meme un suffixe vient allonger le verbe, et Ton dit sans changer, wn^N, Sjteoh&W, etc. VI. ISTAPHAL. 159. h'istaphal, qui correspond a Yistaphal arameen et a la dixieme conjugaison arabe, se forme en pre- posant nty au verbe. Dans l'origine, Yistaphal est le passif du saphel, et a, en cette qualite, souvent la signification renforcee du kal. Quelquefois il con la notion premiere est modifiee. 160. La loi phonetique, qui change le W davent un n, en *? , fait quelquefois du ^yDD^N un ^yDn^K. 71 Ce changement n'a lieu, bien entendu, que lorsque le tP precede le n immediatement, sans etre separe de lui par une voyelle. Ainsi on trouve TOOT}/", ^VD^D, niwS>N, qui auront a l'imperatif "IDETW, ^jntf, 2W'r)W. 161. L'emploi de cette voix est assez restreinte, deja a cause de sa longueur, surtout pour les verbes entiers. En voici deux paradigmes, mais nous ne mettons que les formes commengant par st, aux- quelles le lecteur pourra substituer celles en It. fl re pers. 2 e pers. m. pers. f. pers. m. pers. f. l re pers. 2 e pers. m. 2 e pers. f. 3 C pers. m. 3 e pers. f. AORISTE. -insrwn nmrwn nrmnt^ I3 e pers. rnpnBw nion^n ^rnoni^n rnpnt^ nnprwn •inncin^ri Nmoni^n t - : - : - •irnpn^ Tnorw 72 2 e pers. m. nnsntp irnpruy 2 e pers. f. winsw Nrnont? 3 e pers. m. nnsffiB^ irnpn&6 3 e pers. f. INFINITIF. t — : ~ : • \ : • \ PARTICIPE. nnpn^, 1 -irmrwD rnprwD Uistaphal ne presente pas de regies speciales. La voyelle de la lettre personnelle est souvent u, surtout dans les formes qui fournissent It, par exemple atPT^N. Les exemples analogues a "inantPN abon- dent egalement. VII. APHEL ET ITAPHAL. 162. On peut rarement constater un exemple certain de Yaphel dans les verbes entiers ; mais il se trouve dans les racines defectives. Pour cette raison, bornons- nous a dire a cette place, qu'il est identique a Yaphel arameen, au hiphil hebreu, et a la quatrieme conju- gaison arabe. 163. Quant a Yitaphal ityBrw, il se trouve dans quelques formes des syllabaires, telle que "issry ; mais je ne me rappelle pas avoir vu de pareilles flexions dans les textes. Cette voix, comme celle de Yaphel, 1 Ainsi Ton distingue l'imperatif Iti^nw, ^WtW de l'infi- nitif -\WT\U/. (Gf. E. A. p. 104, 105 ; E. M. p. 302, 304,' 315, 337. 73 se forme des verbes deTectifs, dont elle remplace quel- quefois le kal. Nous en rendrons compte a leur place. VIII. NIPHAL. 164. Le niphal se forme, en assyrien, comme le niphal hebra'ique et la septieme forme arabe, par un 2 prepose. Ainsi que dans ces langues, cette voix est la maniere reguliere d'exprimer le passif du kal 165. Le J caracteristique s'assimile, quand il finit la syllabe, a la premiere cohsonne de la racine, precisement comme en hebreu. Ainsi on dit pour U3Jn „tu es engendre": 03n, au lieu de ]3W& „qu'il soit fait": pfe£, etc. 166. Dans les cas ou la nature de la premiere radicale n'en permet pas le redoublement , la lettre caracteristique est simplement elidee; dans les in- scriptions plus recentes , on redouble irregulierement la seconde. Par exemple: fi£>2P pour W2V), si toute- fois il n'y a pas de faute dans la copie. (Voy. Nakch-i-Roustam, 1. 11). 167. Voici le paradigme du niphal de "1L3D „fendre". AORISTE. fl" pers. "IttDN l re pers. 11DDJ 2 e pers. m. . ntppn 2 e pers. m. . ntDsn §" 2 e pers. f. . ■ntppn 1 2 e pers. f. . Nitosn 7. 3 C pers. m. . im\ 2 3° pers. m. . nw; 3 e pers. f. . . itDgn 3 e pers. f. . T' - • ?J Oe 74 IMPERATIF l rc pers idb> f 2 e pers. m. . . ntDD3 pers. f. . . TfijW ^l2 e pers. m. . . n"U3DJ pers. £ . . ntpsj 1 1 3 e pers. m. . . ntpQ^ pers TgB^ (3 e pers. f. . . NIDD^ INFINITIF. PARTICIPE. 168. Les flexions commeiiQant par u sont rares; l'imperatif et Finfinitif n'ont pas les formes ^J/DJ et ^DJ. Des irregularites isolees sont "THJO, 5>hfcO. Les contractions sont tres-frequentes ; ainsi Ton trouve NpnD'' pour NpT)B\ (inscr. des Taureaux , 1. 83), Njpt&>5, pour MWht etc. IX. ITTAPHAL. 169. L'ittaphal, la forme derive^ du niphal, est tres-peu en usage. II existe pourtant quelques termes qu'on ne peut guere expliquer que par cette voix secondaire, d'ailleurs regulierement formee du niphal. Nous citons "WW (Sarg. passim G. I. 1. 188) nppnx (T. I. 7 , 30) , '^pp (SylL) etc. Voici done la conjugaison: Aoriste. Imperatif. l e pers. WfiN 2 e pers. "i^nj Infinitif. Participe. 75 La premiere voyelle de l'aoriste a pu etre e'gale- ment "i^nN, ainsi que l'istaphal montre les deux formes. L'infinitif est restitue a l'instar de l'iphtaal (UW) de l'istaphal (imw) et de TUJ (§. 168); l'imperatif manque de preuve suffisante. X. QUELQUES AUTRES VOIX. 170. Des formations nominales (v. §. 222) nous autorisent a admettre l'existence d'anciennes con- jugaisons, dont des traces se trouvent egalement en hebreu et en arabe ; ce sont surtout les formes sui- vantes : Le papel byDD palel hhyz pealel hyDyz pealpel hybyD etc. Le palel et pealpel se montrent principalement dans les verbes a deux radicaux (sourds et V'y), et on en trouve de nombreux exemples. ARTICLE III. DES VEKBES DEFECTIFS. I. VERBE :"S. 171. Les themes verbaux dont le premier element est J, et dont le second peut etre redouble, assimilent le J quiescent a la seconde lettre de ce theme, et en 76 compensent la perte par le redoublement de cette seconde lettre partout la ou le J est quiescent. Mais dans tous les cas ou le J est suivi d'une voyelle, la conjugaison reste parfaitement reguliere. Par exemple, on dira: l%h pour "iuA, I'D) pour "QJ»J etc.; et, d'autre part, on aura ~iD£> au niphal, "idj" 1 au pael. Mais 1^J,inJ, by) forment: irA, TUrWN, hpWfy et 1HF1N, TUW (iphtan) etc. 172. Les verbes J"D ont a l'aoriste ou la voyelle u, ou celle de a et de i. Nous nous occuperons deja ici des verbes doublement defectifs qui sont a la fois y'D et n"h ; d'autre part les racines qui sont en meme temps J"D et i"y, se conjuguent comrne les autres verbes concaves, sauf que Yiphteal suit §. 171, et que le J est assimile au n. Prennent u: DNJ, b;, 33J, HDJ , "JDJ, PiDJ , pDJ, nSWi 3pl, "Ipl Prennent i: JDJ, pJ, |>m, yo:, fej, DDJ, DDJ, 1DJ, H 4 J, J5U, JJW', pttO, "m" Prennent a: 1NJ, in J, W, ^U, "1TJ, TPp, i>DJ, 1DJ, ^DJ, 3UJ, p», Dpi Puis pJ dans quelques textes. Les verbes ft"h ou N"^ ont les trois voyelles, tels que *oj, rm, n*u, mj, pro, nuj, hdj, np}, mi, ni^j, ntw, nm 173. L'aoriste n'offre pas de difficultes particu- lieres, mais l'imperatif demande une remarque. Le n est rejete* et remplace* par un N suivi de la voyelle caracteristique ; ainsi Ton forraera : 77 dnn, m, n^N etc. TW> Y™> ttN, ^DX etc. Les verbes N"i? et n"h prennent done differentes formes, dont celle en i est la plus usitee: ou dira N3N, N3N, N3N, ''pN (mSme yx) mx et Ntt>K etc.; comme }lx, ou rarement pN (§. 172). 174. Plusieurs verbes conservent le J dans tous les cas. Par exemple: HttJ forme "itDp" 1 ; cette meme racine conserve la premiere lettre, egalement en hebreu. On lit ainsi T]J; a Persepolis, mais *|T a Ninive. Le verbe N3J „annoncer" peut, ou elider la lettre J, ou la changer en D; ainsi on dit N3N et N20N, nz^d et NZD^p (voir §. 139). 175. Cette meme racine, ainsi que mj et pp, pre"- sentent la particularite qu'elles redoublent au pael la seconde radicale (comme e'est la regie), et qu'elles peuvent remplacer le redoublement par une nasale ; ainsi Ton dit NppJn (Inscription de Londres, col. I, 1. 26) et N2Jn „tu preconises", mi; (Caill. Mich. 3, 1) et OT., T. I. P. 8, 65. pj> et pjpn, forme judiciaire pour yjy et pjn. 176. Le pael et quelques formes du niphal sont ordinairement reguliers dans les verbes y'D 1 . Voici les autres voix, de -DJ „se reVolter": ') L'irregularite des verbes y ,l 7 sa reduit a quelques cas de formation, mais n'influe pas sur la conjugaison (§§. 13, 194). 78 AORISTE. IMPERATIF. INFINITIF. Kal. "I3N "DN 1DJ Iphteal. 13RN 1DT0 •oh Iphtaal. ipnN *i$ro nsni Saphel. WN im -)3IP Istaphal. nsnaw iirw lanir Niphal. "DJN 13J Ssi Ittaphal. n3RN isw TOftf PARTICIPE. id: * T -dad 13TO -iDno II. VERBES. N"S, V 'E), iTS. 177. Ces trois categories de racines se conjuguent en assyrien de la meme maniere. Nous avons deja remarque que les verbes N"D remplacent les racines semitiques de la meme categorie et les verbes he- breux V 'D ou arabes J''i* cette classe ne comprend pas ceux qui, en h^breu et en arabe, sont ^"B (§. 181). Parmi les verbes n"D, nous citons bin, nsn, 11H, i?n, bbn, Don, pon, *\Bn, inn, Din, et (selon §. 11), ran, an, t&nn, bin, -ion, pn etc. 178. Les anomalies sont nombreuses: A Yiphteal et a Yiphtaal, la premiere lettre s'assi- mile au n servil qui se redouble, comme en arabe. La premiere lettre devient generalement i au saphel et a Yistaphal Au kal, l'aoriste commence ordinairement par la voyelle u. La N ou le D s'^lide quelquefois de sorte que le 79 prefixe precede immediatement la seconde lettre du theme ; p. ex. ullil, au lieu de b*?nt< „je celebrai". Au nrphal, le J est conserve et m§me redouble. Le redoublement du n et l'emploi de Y u font distinguer les racines de cette classe de celles qui commencent par un y. Ainsi Ton distinguera "DN, "D, niD, 12D, "DAN, "i^rix., qui proviennent de "QN, des memes formes de iny: "D^N, 12}!, -qy, iqy, "any*, -onyx. Le participe pour le kal est remarquable. Ce n'est pas un aphel, car le sens intransitif des verbes s'y oppose p. ex. 2tt>p „assis", "no „ descendant" etc. 179. Le verbe *}7n compense quelquefois la perte du n par le redoublement du 7 ; ainsi Ton dit 1}7N et rf?tt, lf?T} et $n, ^ et lf?\ etc. L'imperatif se forme regulierement 0?n» ^n. La voyelle du y est generalement t; mais on trouve aussi a et w. Par exemple: 1D*P, ipnj, 7p*P,"nN&. Nous ne conservons, dans la transcription, le N que pour les verbes v entablement N"D. Voici le verbe "I7N „engendrer". AORISTE. l re pers. T/¥ ^K (l re pers. lb) 2 C pers. m. n^n . 2 e pers. m. nfcri 2 e pers. f. ^7n |<2 e pers. f. N^n 3 e pers. m. (17\) 1^ H 3 e pers. m. (-H7\) n^ 3 e pers. f. -)7n I3 e pers. f. (Hp) tfi^ 80 1" pers. 2* pers. m. ?]2 e pers. f. IMPERATIF. -\hb [2 e pers. m. rh ■"£ _: 2 e pers. f. xih •nf> i|3 e pers. m. (rhb) ^V? ...ft, x • x pers. (if?) -hb 3 e pers. f. (*r&?) tnbb INFINITIF. PARTICIPE. rr£, n^N t?n -£p La forme du participe , qui ressemble a celle de Yaphel, est particuliere a ces verbes. 180. Voici les autre voix des memes verbes: AORISTE. IMPERATIF. INFINITIF. PARTICIPE. ww WIN *nnN Ni_np Iphteal. < tf?m $nn sjSnn }$>np K>pnx ^pnN typnN typnp Pael. « DDnp Iphtaal. < mm ton s£nn YinN -nnp .^np Saphel. , NSW nstwd Istaphal. -ib^wn "WW ; • •• "i^n^p Itaphal. n^riN — — at^np -£nk *' ~bi . n^p Niphal. ; ou ___ ou Ittaphal. — — N^np 81 Nous prenons pour exemples les verbes qui se trouvent dans les voix ci-dessus: tin (hebreu IT, arabe o^) „descendre", E>ON „sortir" bwn (hebreu, WN, arabe j«i) „fonder", DDH (arabe f+*&) „glorifier" N5JN (hebreu NU" 1 ) „sortir", itt>N (hebreu "it^) „diriger". Les contractions sont permises dans cette classe de verbes, comme partout ailleurs. Ainsi Ton dit O^rp , au lieu de ofcp „ils marcherent". D'autres irregularites particulieres a cette classe de verbes sont Temploi de u au lieu de i ou a x p. ex. NifnN a cote de NUnx, tppnK a cote de &>dfin. Ce dernier verbe montre aussi l'exemple d'un iphta- nael, dans la forme P&jnN au lieu de BftJfflN* in. VERBES >"S. 181. Ces racines paraissent egalement souvent sous la forme des verbes n"d , mais s'en distinguent par plusieurs indices qui ne permettent pas de les comprendre parmi les verbes correspondant aux yjf'h arabes. Nous avons note jusqu'ici les racines sui- vantes: bx\ BW, W2\ nX 1 , 3D\ W>\ p\ nJ\ pP, iy\ yD\ yp\ NT, -itP\ DIT, f)\ Souvent elles se confondent avec les formes des autres verbes V 'D et frequem- ment comme en hebreu, un verbe by existe a c6te d'un autre hy. Nous prenons pour paradigme pP „sucer le lait" d'ou au pael et au saphel, „allaiter" (nprt^p la nourrice). 82 AORISTE. IMPERATIF. INFINITIF. PARTICIPE. Kal. pJN P^ pj>np; # ,pj P^» PJJ Iphteal. p)m pjrp PW pjnD Pael. pPX p?; f* P?P Iphtaal. pm$ p^i p^ri"] p^np Saphel. pfrWN pjt^ pjty p:^D Istaphal. Pjthpn pj;nti> pjw pjwp Niphal. m* m pr'j PPV? Ittaphal. pjw pyru prn: p^np HI. VERBES Vy ^"y (VERBES CONCAVES). 182. Les verbes de cette classe ne prennent pas, en assyrien, la place importante qu'ils occupent en hebreu et en arabe , et ils n'y sont pas aussi nom- breux que dans ces langues. L'idiome assyrien substitue aux verbes ^D et ^D ordinairement des ra- cines W>D, ou hzx, ^DJ , P&D. Ainsi le verbe V?D est souvent remplace par fej, et ainsi s'expliquent les racines composees de trois lettres identiques. Par exemple: hhh , W, etc. 183. Au leal, on peut redoubler la premiere ra- dicale, comme en hebreu, pour compenser la perte de la lettre du milieu. Les verbes n"y font souvent la m£me chose; ainsi Ton dit "iJJ pour inpl Dans le meme passage on lit, par exemple, tantot -IJD^, tantot IB? „ qu'ils subsistent." Le pael se fait des formes ^DN. Nous ne nous souvenons que de peu d'exemples d'iphteal ou d'iph- 83 taal; mais nous rencontrons dans cette classe Yaphel et Yitaphal, et meme ce dernier prend souvent la place du pael et du shaphel. II y a aussi des traces d'un polel, a la derniere redoublee. Le niphal se forme ordinairement des racines doubles V?&. Ces verbes ont conserve un participe passif au Teal, comparable a l'hebreu ^iyD, au chaldaique ^>yp. II n'est pas toujours aise de determiner si une racine appartient a la classe i>DX, ou aux. verbes V'y. En fait les racines de cette classe sont de ve- ritables racines biliteres. 184. Voici les paradigme p „etre" Tin „devenir", DitJ> „poser." AORISTE. Singulier. Pluriel. 1" pers. dwh "inx px l re pers. DfcfJ 1DJ pj 2 e pers. m. etc. inn pn 2 e pers. m. nnn WD'n 2< pers. f. nPin "rirf 2 e pers. f. T •.' - T \ ~ ,3 a pers. m nrn pi 3 e pers. m. nrr wrr & pers. f. inn pn IMI'EI 3 e iATIF pers. f. T \ • T '. • L re pers. ■»* 1^ 2° pers. m. •nn wd 2 e pers. m. nn p 2* pers. f. Nnn njd '2" pers. f. nn wd S- pers. m. nnfc •ijp^ 3 e pers. TFlS p? 3 e pers. f. t; • t: • 0* 84 INFINITIF. rnn >in I ru? yo PARTICIPE. Actif. IJtt -jo Passif. T»h p Les verbes v 'y se conjuguent de la meme ma- niere: p. e. aoriste. t£HN, imp. an, inf. Wi, part. tPH. A cote des infinitifs cites, il y a les formations en aya, tels que n"TT) (NnTn), n^T (Nnt^l). Des deux participes, le premier est la forme ac- tive , le second la forme passive. Par exemple yi „tuant", q*j „tu«S". 185. Nous connaissons de Yiphteal les formes "liny „attestant", de my , bnpx ou W>n, de 5>id „eriger", "jnDN de pD. Le pael se forme des verbes ^DN en redoublant la premiere radicale p. ex. nriN (peut-etre IflNN) de Tin. h'iphtaal n'est pas surement constate. Le saphel et Yistaphel se forment egalement des verbes ^DN, mais la voyelle motrice du W est ordi- nairent a. Le niphal, comme nous Pavons dit, est fait des verbes sourds. v. §. 183. Le palel et iphtalel trouveront leur place dans le §. 187. 186. Voici des exemples des verbes V'y et s "y": 85 AORISTE. DIPERATIF. INFINITIF. PARTICIPE. TTjS tt n]T, Mr rt Kal. DDK DD ncq, D^p D"Q )rpH K5 in? inpo Pael. . 1FINK (inN) [im) inp Iphtaal. — — — — Palel. "jJDN — — . W? Iphtalel. WF£ — — — Palpel. — — — Saphel. < 1W wo Istaphal.^ ; (?)innfi5^ KQrWK xinw aantpo Aphel. , (ivh) "in ?nn ?irw -ino Itaphal. < DpHN — — ipno opno 187. Le p«^i et iphtalel paraissent surtout dans des formes paragogiques qu'on ne saurait prendre pour des pael, p. ex. N"ipN, NjDN. La forme trfmm semblent appartenir a la meme classe de mots. L'existence en assyrien de ces termes est au sur- plus prouvee par des derivations nominales nom- breuses a la troisieme redoublee. Les verbes concaves, qu'on pouvait nommer des ra- tines a deux radicales, montrent cgalement des papel 86, ^/DD et des palpel te$>D, tels que 122, "jpp, lM>, ivn% WAi 1312, pipl, $>r£n, p^, p etc. V. VERBES N"^ rrt ^ l"k 188. Les deux classes bien distinctes, des he- breux et arabes x"h d'un cote, et des rf'h, *'*?, fh de l'autre, sont confondues en assyrien. Cet idiorue y assimile meme les y"h , au point de les rendre semblables aux verbes deTectifs. Cette classe est ainsi la plus nombreuse de toutes ; il n'existe pas une combinaison possible de deux radicales qui ne puisse former un verbe T\"h. La voyelle finale est tres-indecise en assyrien; elle est ordinairement u, mais aussi dans les memes verbes a et i, de sorte qu'on trouve >02N, "02N, yaw. Au kal prevalent a et u; dans les voix derivees le i ; mais aucune regie ne peut etre fixee. Ainsi nous signalons le desavantage qui resulte de la parite complete de formes differentes ; -OT peut dire il fait et Us firent, "Oafi tu fis (m et /.) et elle fit. Quelquefois cet inconvenient est evite, et on trouve -P21N, vh))\ (passim). Les suffixes verbaux, qui nous occuperont tout a l'heure, exigent g^neralement la voyelle a; ainsi on dit *pan, „tu m'as cree," Wpbx, „je l'ai pris." II est bien entendu que dans les 2 e p. s. f. et les 2 e et 3 e pp. p. les voyelles caracteristiques sont con- serves. 87 Les participes ont presque toujours u au masculin, et it au feminin; ainsi on dit -1J3 f. rm etc. L'infinitif, regulierement forme en tyD, Test aussi fort souventen -lyD etrarement en -lyp, p. ex. on trouve •m „pleurer", a cote de -ip^ „prendre", inj „frapper", mD „ouvrir" xbti „remplir", -IDN „venir" etc. La forme feminine est it, p. ex. npp, nj&, nN^J (de n^n). L'etat construit, raccourci. dans les verbes T\"h (§. 48), est 1j2, ph, DD etc. Les racines qui en arabe et hebreu ont Non y a la fin, ne le retranchent ordinairement pas; nous avons done respecte l'orthographe he- braique et distingue entre NtW et HBO etc. 189. Voici les conjugaisons de ces formes: NttH „pecher", fD3 „pleurer". l re pers. 2 e pers. m. 2 e pers. f. 3 e pers. m. 3 C pers. f. AORISTE. Singulier. opn Ntpnn •1D3H "ODn w&nn NDnn t : - ^ Nprr OT ■o^n Nttnn nd:t PJuriel. •03J ' NN^nn t : : - wtprp 1 On trouve ainsi clans les textes NtOIT, mais NpHJ, 1JON comme *Jft] et*D37. L'imperatif est peu siir, on peut dire At/t on ha(i\ l'infinitif est toujours hita et hitit. 88 1MPERATIF. l re pers. tth Ntpni? — 2 e pers. m. (1\2) ^D2 Npn wpn 2 e pers. f. "On ^Npn NNtpn 3 e pers. m. ^J? Ntprf; •iNtpnf' 3 e pers. f. * — -— NNtoni' T : : ' INFINITIF. PARTICIPE. Oja) pa, (ton) xpn pi. roq •m Npn pga, nNtpn pi. npa , roa mm Voici les autres voix: AORISTE. IMPERATIF. INFINITIF. PARTICIPE Iphteal. T 1 ??* w? •innD •"innap [ uajs *M m *4|p PaSl! 1 N^DN Iphtaal. ^P"!^ N?p N-'D N^Dp nrn •nrn •nrnp Saphel. *?*]?$ T?? hni* ■mtpp Istaphal. 'WntPN «ri^ yp# ubwd Niphal. W2K «aj oai •U3D Ittaphal. unnN ;j3n: •uarft •unnp Iphtaneal. tyJnPN #pn# -lyjnt^ •lyjnt^p Iphtanael. N^ftpN Nknb N^np . • N^jnpp Le Saphel et Y Istaphal sont quelquefois derives d'une fa§on irreguliere, par le redoublement du y et une transposition des voyelles. An bien de ^aitPN, H*]f N, N/WN on trouve aussi n)wn, '•JHtPK, "i TWN. On remarquera anssi la substitution de e M dans plusieurs de ces flexions. 89 VI. VEKBES DOUBLEMENT DEFECTIES. 190. Les verbes deTectifs dans plus d'une radicale ne sont pas trop rares ; mais il est souvent difficile d'en evaluer la forme exacte, puisqu'ils se presentent quelquefois sons 1'aspect de racines uniliteres. Ces racines peuvent 6tre : 1° n et rrt, v. §. 172. 2° N"D (et *'D) etn"^, ce sontsurtout: H3N, fHK,iintf, rhx, hjn, hdn, hdn, n^n, mN, nriN, rw, nt, m\ 3° n"d, et vy: aw, (^n), iin, din, ■pN, mx. 4° V'y et n"b (n"V): nd, no, nh, no, n^, no, *w, iw. Les conjugaisons particulieres sont parfaitement applicables a ces racines, si ce n'est pour les verbes n° 4. Dans ce cas, le l du y devient consonne, et est regulierement trait^e comme telle. Cela explique, pourquoi les racines NU (rro) „de- meurer", et N\3 „etre cru" (non cuit), ne peuvent etre regardees comme triplement defectives. Nous avons deja parle* de quelques formes de N^N (iphteal n^fin) ; voici celles de nij_ (mJ) et *nty (w). AORISTE. IMPERATJF. INFINITIF. PARTICIPE Kal. NWN NUN nw m iw, w, rw, no ny, nj Iphteal. WWjNnN • • •» N-inj *jnp Pael. WN HJ •VO ■nip Saphel. n^n NW NUtf NOK>0 etc. 90 ARTICLE IV. DES VERBES QUADRILITERES. 191. Le nombre des verbes quadriliteres est tres- restreint ; mais celui des racines dont des noms se sont formes, est assez considerable, et nous en citerons au chapitre de formation des mots. Parmi les verbes il existe surtout iBnD (lira), nphn (nphz), nriD, riD^D, npDD, non, nion etc. Les six voix de quadriliteres sont le kal et Yiph- talel le niphal et ittaphalel, le saphel et Yistaphalel. II existe aussi des quadriliteres defectifs. Voici la eonjugaison de nphz> on np/2 „franchir." AORISTE. IMPERATIF. INFINITIF. PARTICIPE Kal. np^DN : np^p npbq np^pp Iphtalel. np^npx np^np np^np np^npp Niphalel. np^px np^pj np^p: np/>pp Ittaphalel. np^pnx ngterp ngtenj np^pnp Saphalel. np^wx nphqw •npW ■ npWp Istaphal. np^prwx nphqnw np^prw np^pntyp ARTICLE V. DES SUFFIXES VERBAUX. 192. Les suffixes s'ajoutent a la forme verbale non allongee, ou imm^diatement, ou en intercalant la voyelle a ou /, et en redoublant la consonne du suffixe. Les formes simples et pleines sont : 91 FORMES SIMPLES. FORMES PLEINES. MASCULIN. FEMININ. MASCULIN. FEMININ. Singulier. 1» p. y- '••)■ 2 e ?j" ^" S|- .... '•sr 3 e W *W NtT -W ">tr Nt£>" T - • T - Pluriel. l'e p . y- *jj- y- Sj£ 2 e ur p- Kjr ir -up- ir • • kjst jr 3c -j^- njtr itr rw- w" iw . .isr rw ou ou ou ou 1 T • ". T ' 193. Le suffixe plein, avec la voyelle inter calee i au lieu d'a, ne se trouve qu'apres les terminaisons finissant par une voyelle longue, par exemple ikkiru inni (Bisoutoun, 1. 40.), isruku inni (Sarg. Bar. 1. 65), et IV n'y est mis que pour insister sur la pronon- ciation de la consonne redoublee apres une voyelle longue. Nous transcrivons de pareilles formes ^N*")^ et ^D1ty\ Quelquefois on elide le -1 de la troisieme personne du pluriel devant *r, et Ton dit (Inscr. des portes de Khorsabad) ^fW[ t ou les passages paral- lels ont, avec le suffixe de la troisieme personne, nWD^lJF „ils ont confie." Le redoublement est quelquefois neglige, surtout dans les inscriptions plus antiques. Les desinence inni, ikka etc. s'ajoutent a la 2 e p. de feminin du singulier; une inscription des impre^ 92 cations (col. 2, 1. 45) donne W3?n, wpjwn, ,,tu mas fait", 'd'p&Qn „tu m'as revele", ^3Np „tu m'as raffermi," TOpn „tu m'as couvert", s f^n „tu m'as exake^' etc. 194. Les formes pleines s'emploient surtout pour des causes euphoniques; elles sont fr^quentes dans les flexions des verbes Tfh t ou. la forme verbale finit par une voyelle; elles se voient presque toujours quand la forme simple produirait une cacophonie. Ainsi Ton dit: IW3JPN (N. R. 1. 24) „je leur dis", au lieu de rW3£K, fm] „il t'est connu" {lb. 1. 27, 29), et non 5pttB\ On dit rutWTT „ils les a donnes" (Bis. 1. 96). Dans le dialecte de Babylone, du moins; nJBHJ\ au lieu de rottfW; comme on prononce iWD'Dn (N. V. 1. 27), au lieu de WtWDDn. (§. 13). La forme pleine est emphatique p. ex. ^njjfW Gphtan.) En revanche, on dit ■itfinnatPN „je l'ai fait murer", •iDnj?Dn „tu les as remis", etc. 195. Les formes rw et nJt£> sont aussi frequem- ment employees que }W et }W, qui, comme Ton sait, sont seules en usage comme suffixes des substantifs. 196. Voici, du reste, un exemple de la formation la plus usitee des suffixes verbaux: VhDP „ilm'a mentionne." $H?? m tfl nous a mentionnes." i\lDV „il t'a mentionne." (pnpp)pTDP „ilvous a mentionnes." ^DIDP „il t'a mentionnee. (p"iDr)p~)Dr„ilvonsamentionnees. *BHDP „il l'a mentionne." IWDP „il les a mentionnes." NS2hDr„ill'a mentionnee." rwpP „il les a mentionnees." 93 Les suffixes des seconde et troisieme personnes au singulier se raccourcissent quelquefois en *] ou w sim- plement, si le mot devient trop long avec la termi- naison entiere ; ainsi Ton dit Vftiwvfe aussi bien que WiZWW*? „qu'ils le placent", tJtPBfW pour tyPBttM „je t'ai fait prendre." (Comparez §. 63.) La feminin sing, a souvent W et VBT, au lieu de Ktir et N&r p. ex. "WnD „ouvre-la". T T ~ - 1 . - • 197. Quand la syllabe conjonctive ma s'ajoute au suffixe, le m est souvent redouble: p. ex. on dit xmiwy „elles le trouverent, et" xmyDwh „qu'il le fasse et"' (C.' M. 4, 18). Les contractions signalees aux §§. 125, 132 sont frequentes dans les flexions munies d'un suffixe. II se trouve par-ci, par-la, quelques irregularites que nous ne pouvons pas enumerer ici. CHAPITRE VII. DES ADVEEBES. 198. La langue assyrienne connait une desinence spe'cialement affectee aux adverbes formes de subs- tan tifs ou d'adjectifs; c'est la terminaison W~. La lettre b>, est le reste du suffixe de la troisieme personne employe dans un sens absolu; p. ex. tpfej pour wfej, com me l'hebreu 1>o. Nous citerons, parmi beaucoup d'exemples: W21 „grandement", vhy „en haut", vhbW „en bas", W2U „bien", W?p} „entierement", WW „fortement", fiyDyy 94 „fortement", Wtihv „jusqu'a lafin",tnop„brillamraent", ou „d'une maniere bigarree", BC3D „en etoile", WT\ „pour toujours", tM"i:i „comme dans nne aire able", etc. 199. Souvent la terminaisou est en twr, quand l'adverbe implique une comparaison avec des substan- tifs aupluriel. Par exemple: ftoi?n,,comme descollines", &WD""in „en forme des des" WW „comme des mon- tagnes", etc. 200. L'assyrien forme, comme l'hebreu et l'arabe, des adverbes de l'accusatif avec la mimmation. Par exemple: D]Dp „d'une maniere couverte", DH3"] „grandement", DTD „en pretre". De la meme classe sont Dlpy^ „auparavant", Q~iBN. 201. D'autres adverbes sont: m " icL " "9* * I litter. „dans ce jour. H)W l employee pour puis." NDN „commeiit?" T~ NOD „combien?" *nnD „auparayant." IND^ „beaucoup." NQJtt> „ailleurs." NGN „ainsi." ND*N „ainsi" Jamais. N?N „ensuite." "GIN „puis apres." II. DES PREPOSITIONS. 202. Le nombre des prepositions primitives est tres-restreint en assyrien; mais en revanche, celui des prepositions derivees de substantifs est assez grand. Voici les particules de la premiere espece: NJN, )H „a, vers." NJN, )x „dans, en avec." ™1> $$ I „a partir de, •in^N, n&y'N I de." 95 nN „avee, sum suffix o TIN/ NOy „autour de." t J (rarement employe) „vers. „au-dess"iis" (confon- du souvent avec VH). •iD^ „au-dessous de." *y ny „;|iisqu'a. ^N „vers." •ID^y „devant." ^ZHN „derriere." "0 „au dessous de." 203. De ces propositions, }N, "jn, ny, nfc>N, NDy, ne s'emploient pas avec des suffixes. Les trois pre- mieres ajoutent \^N; ainsi Ton dit sphx IN, ^n )n, ^N "Hy, etc. La particule ni^'N s'emploie avec 'Op, 2^j? on n^; a& eo se dit HPTijp -m^N, wzh -ini?N, «md -ln^N. On em- ploie dans ce meme cas )u?. 204. Les autres prepositions usitees sont: 3Tj? IN, Tip „dans." ^IN,^ M "»riN „pres." N311N „en deca." &ITK „au dela." D"inD „a l'interieur." n?y „en dehors." E>32 "JN „parmi." n;^ „a l'aide de." niD ou n n 3 iifem. :ny „a 1' entree." ^•ID „en dehors." IDyj „vers." nnD,-inp „avant." yg IN „devant. u "0D n?N „devant, s'ecartant ^ j de «" rup, ip „devant." •>fth IN „pres." S 8PI "JN, ^n devant, a cause de. ■■rn „ vis-a-vis." ruiN | Lpres." "PS „au-dessus de." "p ^ „selon." •lb, fel ]N „sans." 96 Le sens des prepositions a ete tres-difficile a fixer. Quelques-unes de ces prepositions s'emploient sou vent augmented des suffixes pronominaux jointes par la voyelle u, par exemple; v U"]p, ijyjj, W1T$, NHSW-, ^rOP, )&y% "(ttfo \K. ^u su J et du redouble- ment des lettres suffixes, voyez §. 79. III. DES CONJUNCTIONS. 205. Nous distinguons parmi les conjunctions les plus usit^es, les suivantes: * „et." W „ou." ^N „jamais." v „aussi." * „Bi." Itf „que, parce que. N7 „non, 7N, non." ND „quoi? ainsi." TP „puisque." NDJT „puisque." ND3N „afin que." N7 NDJN „afin que. non." T T X NCrnp „quand." T? ""IV »J US( 1 U '* ce °L ue -" WN „puis." NBtt> „ainsi." NOV? „comme." ^DD „comme moi" etc. TT' "E> 137 comme si, ainsi que. ^37 ,,commesimoi,etc." DES INTERJECTIONS. 206. Des interjections proprement dites n'ont pas encore ete" observees en assyrien, et cette circon- stance nous dispense d'aborder cette matiere. 97 CHAPITRE VIIL FOEMATION DFS MOTS. 207. La formation des mots provenant des racines verbales est la meme que dans les autres idiomes s^mitiques. H va sans dire qu'il y a une assez notable quan- tite de substantifs et d'adjectifs qu'une saine critique doit regarder comme etant primitifs; tels sont, par exemple, les noms de parents, beaucoup d'adjectifs fort usit^s, les pronoms, etc. 208. Les noms simples se forment des trois con- sonnes, selon les changements suivants : 5>]/D p. ex. "1DJ „ souvenir" im „ecriture", fen.„'fils" r£N„boeuf", D^J „image", nm „fLeuve". byD — les parti cipes presents, mais aussi7iN„homme", rf>] „croix." by?) — tPIIBO „serviteur", 7DD jeune homme." byD — 13J „memoire", ntptt> „tableau", im „albatre", -1DJ „totalite", JDS „doigt." by?) — )U?b „langue", "DJ „se souvenant", n^„seuil?', by?) — IDT „memorial." by?) — nbw „citadelle", 1U „feu", ID? „bitume." by_D — 12V „mesure." byD — 7^D „volatile aquatique." 209. Les mots deVivant de racines non entieres, telles que sourdes ou concaves, produisent de predilection 7 des formes byB, byp, by?; ainsi nous notons Itf (et. emph. N^y) „ennemi", nw (&. emph. iC\W) „roi", fp N8jp „fin", ]}(n^) „pluie", 23 „porte", 3Nt3 „bon", ITD ^mort", "»} „vailee", tn „ennemi", "ind „fosse" et d'autres. 210. Les racines a premiere radicale defective, retranchent souvent celle-ci, surtout quand le terme derive recoit un accroissement par une lettre ser- vile suffixee, soit par le n du feminin, soit par un ) masculin. Par exemple : rfa „tribut", de ^n" 1 , rot? „demeure" de 3BW, etc. 211. En principe, toutes les formes triliteres peu- vent etre augmentees par un n, et Ton a ainsi T)byp, nbyp, nbvp, rfryg etc. 212. Peuvent 6tre assimilees aux quadriliteres toutes les formations a la seconde ou troisieme re- doubled, soit munies, soit depourvues du n feminin. Par exemple : b-yp p. ex. 7S3 „chameau." by? — byp — en dehors des infinitifs du pael : NEO „tr6ne" et des feminins ainsi formes, tels que m£Q 7 v \ „enceinte", mns „ouvrage mure." Puis: by? — yiN (N^N) „seigneur." byD — IAN (NW) „brique." by? — p? ( N P1?) » loi " T? (^np) „frise." by% — TO (NTO) „tiare." 213. Les mots substantifs sont aussi formes par des lettres serviles suffixees. Sans parler du rr fe- minin , nous devons noter , comme appartenant a cette categorie, les syllabes W et nr, qui forment des feminins abstraits ; par exemple : rnwn „huma- nite", rropi* „inimitie", Ftfttf „divinite", n^jn „sou- verainete", nw „royaute", DO^p id. nunt&n „supe- riorite", de }r\vn etc. 214. Les feminins en IT et en tr suivent, dans Ieur flexion, les regies exposees aux paragraphes 55 et 57. Par exemple: ro:A forme Nro:£ on xnJ?'. 215. Une formation frequente est celle en £ (et. emph. Nr), fern, ril" (nit). 1TDS „Sandan, le protecteur" de Ifcm „assister." )2-$ „offrande de", Tip „ohrir." )uhv „roi", de \$?W „dominer." "JDIp „tyran", de TIB „vexer". "|n&n „premier ne", de ffl&H „ commencement", ou de BHN „heriter." gD „oeuvre d'art", de "pD „faconner". nJD^N, (et. emph. NFID^N) „ veuve". Quelquefois l'etat emphatique se forme aussi sans le redoublement du ]. Une autre formation derived est celle en in T», Nn) p. ex. ^n&n „premier" de wtn „tete". 216. Parmi les lettres serviles prefixees devant les trois lettres seules, ou devant les themes dejk accrus 7* 100 des lettres n et "J, nous notons d'abord le N, qui se trouve, par exemple, en : D^DN „poids", de D^D „peser". rjppN terme d'architecture „linteau(?)" de *]pD. "113DN „rancon, delivrance" de "llOD. Souvent la derniere radicale est redoublee al'etat einpbatique. Par exemple: NBJPDN de *]pDN. 217. La lettreD indique, en assyrien, comme dans toutes les langues s^mitiques, Faction, Pinstrument, l'etat. Nous notons: ufo „relevement", de tftb, VT\]D „volonte" de HS") „vouloir/* rnwD (NrHTNp) „noeud lunaire, eclipse." maD „protection", de 1JU „proteger." rOlJD on nnp „tribut", de pj „donner." ptM3 „demeure", de ptP „demeurer." riBnp „heritage u , de tSHN „heriter, posseder." 218. La lettre J est beaucoup usitee en assyrien pour suppleer a celle dontnous venons de parler, et elle est m£me d'un emploi plus frequent. On re- marque surtout les formes ^ypJ, rftj/BJ (£t. emphat. Nn^ypj), )hypi, typp, n^/pj (£t. empb. Nr&ypj), etc. Nous citons: inpp „complexe", de iriD „comprendre, cueillir". ■~Tg pour IrlJJ „lumiere", de TO „luire" (Navvapoc des Grecs). 333 „embryon", de 313 „naitre, prosperer." 101 T)22) „creature", de HJ3 „creer". OV „elevant", de D-n „etre haut." pDyj „mysterieux", de pQ)} „etre profond." n3D"]J „char," de 3J~i „equitari." pjDJ „eleve." Ensuite les noms propres: IflO) „NIsroch, hymen", de *J~|D „relier." hr\) w „Nergal, Mars, le pietineur", de hil „pietiner." N1JJ „Mnive, demeure", de nu „demeurer." TV" Fpjj „Ninip, l'agitateur", de Fpj „agiter." C'est a cette categorie qu'appartiennent les noms de Nimrod (Tit?}, de T)D „se revolter"), Nibhaz (tnaj de tpd) et d'autres, qui ne se sont pas encore rencon- tres dans les textes assyriens. 219. La lettre W forme de noms d'action du genre du saphel, et c'est comme des infinitifs qu'il faut envisager llhw conservation" (de "lift, SnjDi* ou fc"ptf protection" (de Hd) etc. ; plus en fypfc', p. ex. pBW. 220. La lettre n donne naissance, comme en he- breu, a des abstraits feminins et a quelques mascu- lins. Nous citons* N^pn jjremplissage*', de N^D „remplir." Pilbn (et. emph. NrV&n) „naissance", de ihx „engen- ' drer." nyDt^n instruction", de VDB> „entendre." • nfen (etat emph. Nrfan) „ adoration '•', de fen „at- tendre." Une classe de mots est formed par un n ins6r4 102 entre la premiere et la seconde radicals, eelon la forme ^ynD ; on peut les considerer comme appar- tenant a la classe de l'iphtaal. Nous notons, entre autres : IjPriD „bon, soigneux", de IpD „avoir soin." D^ntt> „dominateur", de \J?W „dominer." 2ir\p „approche" de 21p- „approcher." H2m „desir" de ND^ „vouloir." "I-iny „temoignage", de Tiy „temoigner." DI1D „sujet" (et. emph. Npno), de DID „gouyerner." bt2r\l „remunerateur w de hm „remunerer." K>2ny „actif", de Bay „faire." 221. Quelques formations sont assez rares, telles que, par exemple, ^y?p, avec la repetition de la pre- miere lettre. Par exemple: "lj?p „cercle", de Dp „tourner" D3D „etoile" Ifp „sonimet" (h. Iplp), TOD (Syllabaires), de tllD, 1DDD C|D3S) „massue" etc. rf?M (Nnb-U) „crane." D'autres termes a la voyelle re'petee et non re- doubled, se rattachent a des racines N"D, tels que: Din pi. ^DTl „les hommes" de DIN. n?33 „cours d'eau." de 7HN HDD „lieu de repos, sanctuaire" de nDN(?) Ces derivations remplacent celles de 7yDyD, ?y?yD, 7D7D, qui se trouvent, en hebreu, et dont nous n'avons jusqu'ici pas trouve beaueoup d'exemples en assy- rien; on peut citer, par exemple: ^D^D, de btJ?Q f 3D^D, fnj?i t ni?n?n, phph „cigogne", prj," D'autres 103 formes rappellent la 12 me conjugaison arabe, ^yiyD, tel que hny. 222. Les formations substantives de racines qua- driliteres et quinquiliteres sont assez frequentes et plus usitees que pour les verbes. Ces racines sont ou entieres on defectives. Quelques-unes des expres- sions que nous citons sont conservees dans les sylla- baires, sans que nous en sachions la signification. Nous citons comme derives simples, le nom divin wy, Dijn, -fen, nknp>, hj>d, p?m, iyi, nfe^n, mht „ver de bois", ytJHB „puce." Un r, I, n s'est souvent insure" et a forme* ainsi les quadriliteres; en sens con- traire, l'assyrien a quelquefois assimile ces lettres, ainsi 2JN „lievre" (h^b. ar. (n)3J")N), 1%y „oiseau" (l'arabe jy&as. t l'hebreu ")WS). Une classe tres-nombreuse de mots a redouble la derniere lettre, ainsi nous trouvons a Petat em- phatique ou au feminin : &hr\B „fer", tSllp „ornement royal", *&&$& N?n^n, tcowD, Mbim, nsiw, N3n^y, wyDDT, «fe)ns, nknn „lys" N3t£>py. Parmi les mots quadriliteres defectifs nous comptons le mot WW „pied", TitjfN „premier." Parmi les quinquiliteres, nous citons "NHSy, ^JRWj rjJDn etc. Le premier de ces mots parait etre une amplification de la racine trilitere nuy. 104 CHAPITRE IX. REGIES GENERALES DE LA SYNTAXE. 223, La syntaxe de la langue assyrienne ne dif- fere pas dans les points .geneYaux de celle des autres langues s^mitiques, ni dans Pemploi de formes gram- maticales, ni dans la construction de la phrase. ETAT EMPHATIQUE. 224. L'&at emphatique remplace Particle de Yh6~ breu et de Parabe, et suit presque toujours les regies des langues arameennes. Originairement, I'm etait reserve au nominatif, Va a l'accusatif , l't au gdnitif et au cas regi par des propositions. Cette regie est respected dans quel- ques unes des plus antiques inscriptions, et dans les tablettes grammaticales ; mais Pimmense majorite des textes ne Pobserve plus dans la pratique, peut- e'tre parceque les terminaisons commeric,aient deja a se perdre dans l'usage. Celles-ci se maintiennent pourtant dans quelques cas ; les mesures, p. ex. sont ordinairement mises a l'accusatif, et les formes en i sont, dans la majorite des cas, reserves au g^nitif et aux termes precedes d'une preposition. De meme, les feminins se mettent souvent, dans les formes du singulier, a l'etat emphatique la ou nous attendrions la forme simple. Ainsi on pronon- gait deja tukult, au lieu de tuklat, bukurt au lieu de 105 bukrat „premiere-n^e", beelt au lieu de belit, qui se trouvent n^anmoins a cote" de ces formes anomales. Les derives en ) maintiennent, pour la plupart, la regie generale ; ainsi Pon lit au nominatif -ipJ „la victime", rnais ''jPN N|?J „j'ai sacrifie une victime;" intn xbin „le fils premier ne", mais KPIIN Nj?D ^ *|N "Titn „dans la fete du premier mois" (Assarh. 6.). 225. De nombreux exemples prouvent que le mot employe comme regime d'un genitif, doit etre mis a Petat simple, quelquefois raccourci, comme Petat construit en hebreu. Le participe muni du regime est considere comme un nominatif regissant un genitif, qui souvent est precede du relatif w. Seulement, grace au systeme graphique de Passyrien, il n'est pas toujours facile de reconnattre Pabsence de Petat emphatique ; le terme -itotP, par exemple, pour- rait 6tre 6crit en ecriture anarienne, ou sa-ta-ri, sa- ta-ru, sa-ta-ra ou sa-ta-ar. Ce n'est que par la der- niere lec,on qu'on reconnait que la forme doit etre, dans le cas donne\ mise a Petat simple. Ainsi on ^crit (Baril de Bellino, 1. 1) en carac- teres phonetiques sar mesariv „roi de la justice", ce qu'il faut transcrire hOt^D ~itt>, dans les inscriptions de Nabuchodonosor, ina irsit Babilu, dans la terre de Babel, faa nSHK IN (E. M. II. p. 277), musab sar- rutiya „la demeure de ma royautd", T)W 2tt>D (ibid.), 106 ana zikir sumisun „pour la memoire de leur nom", ■jrw 1?} ]H (I. de L. col, I, 1. 49; E. M. II, p. 313). Quand meme on trouve, par exemple, ana safari limsu „ad scriptionem tabulae" (E. M. t. II, p. 140), il faut transcrire par la forme simple "")t3t£>, qui peut etre rendue par sa-ta-ri d'autant plus que Pinscription de Van, d'ou est pris Pexemple. offre deux lignes plus bas ana ebis limsu „ad factionem tabulae", et si m£me il y avait e-bi-si, on devrait aussi lire ebis. 226. Presque toutes les fois que Particle est n6- cessaire, on emploie l'etat emphatique. Par exemple sarru rabu, *21 NW „le grand roi", mais •qp -)p j>ro i des rois." ! NTig, t6iy „le juste, le terrible" (Insc. de Ninive passim). On peut comparer, a la phrase des briques Nrnjtf NChn "JJJ „restaurateur de la pyra- mide et de la tour", l'autre phrase de Nabuchodo- nosor (I de L. col. IX, 1. 61); Nltt WW OIN „je suis le roi restaurateur." L'emploi de l'etat emphatique est plus etendu que celui de Particle en h^breu. 227. Le genitif dependant demande, surtout au singulier, presque toujours la forme emphatique, comme dans les langues arameennes, a moins qu'il 1 Ainsi le chaldaique dit (Dan. II, 37) : lf?p K3^D KDJN K^B comme l'assyrien dirait: ^B TJ^g hS 1 ?® m. 107 ne soit Im-meme. le regime d'un autre g^nitif. Par exemple, on dit: Nn^p IpB „qui administre les legions", mais NnSTM *QW n^jP *lj?D „qui inspecte les legions du ciel et de la terre." 1 L'&at emphatique des masculins du pluriel est souvent remplace par l'etat simple. Les noms propres employes au genitif ne se met- tent jamais a l'etat emphatique. Par exemple, on dit: ltt>N "W „roi d'Assyrie." 228. L'epithete suit toujours le substantif. Sa flexion, au sujet de l'etat, se regie sur celle du substantif. Neanmoins, l'epithete doit toujours avoir la forme emphatique, quand meme le substantif est suivi du suffixe possessif; p. ex.: H21 wyr\ „sa grande enceinte." NrWDl ^DnuiN „sa vaste terre." NOMS DE NOMBBE. 229. a. Les noms de nombre cardinaux ont deux genres, dont l'emploi est generalement observe". Comme en hebreu, les feminins ont, en assyrien, la forme simple, et les masculins la forme augmentee d'un n qui partout ailleurs est la marque distinctive 1 Contrairement aux donnees des inscriptions, cette regie n'a pas ete appliquee avec suffisamment de rigueur dans mes tran- scriptions donnees avant 1860. 108 des f^minins. Les noms de nombre peuvent rece- voir les terminaisons. Ainsi nous voyons, pour la meme id^e, les deux expressions: NiD"lN NrTQ3 ,,les quatre regions." NnyniN 1 nyp „id." Quand le nombre precede, il est mis dans la forme simple p. ex. "HJI NB>7tt> )X „dans ma troisieme campagne." 6. Contrairement a l'usage semitique, qui admet le pluriel des choses designees par les cbiffres seule- ment dans des cas sp^ciaux, Passyrien montre les pluriels des substantifs apres tous les noms de nombre, si ceux-la ne sont pas des termes arithme- tiques, des mesures de longueur ou de poids etc. On dit done: *tt?X "nt£>y „vingt boeufs", mais NJD ntSty „vingt mines" (mine) Les noms de nombre &ant generalement ecrits en chiffres, nous ne savons pas non plus, si les As- syriens admettaient, pour cent et mille, les distinctions que Parabe et l'h^breu ^tablissent entre O^Dtw HW 6000 et r{?H DW 60,000. Les mesures sont souvent precedes de la prepo- sition ina ,,par", suivies de Punite; par ex. au lieu de Ntrn rw, on ecrit Ntra 'n )x '3 „2 fois par 1 barsa." 1 £crit irbitti. 109 c. Les ordinaux sont de simples adjectifs. d. On a pris pour des ordinaux les chiffres indi- quant les dates, qui pourtant semblent etre formees avec des chiffres cardinaux, suivis des signes kam, kan, ou de ce dernier signe eerit d'une maniere oblique. Ces syllabes appartiennent a la langue touranienne des premiers inventeurs de l'^criture cuneiform e, et voulaient probablement dire „ecoule\ passe." II parait que les Assyriens ne pronon§aient pas ces caracteres. Dans les dates, en mettait d'abord le jour, puis le mois, ensuite Pannee, precedes ou non de "jN „dans." Voici deux textes astronomiques entiers: ttJ .NUJtf Nn~lN2 21 TTKfcU NBHN NTlN *hV2 NWND IN ts«- •.:& i -'..-- ; . v . : - T . : . . . - ^ »- rmyi w NnjD Nn-iTND vd d^ .nip) tyi nbwnd ^ „Au Fondateur des Edifices, mon seigneur, le ser- viteur humble, Nabouidin, Grand-astrologue de Ni- nive. Que N^bo et MeVodach soient proches du Fondateur des Edifices, mon seigneur." „Le quinze du mois, nous avons observe l'entree de la lune dans le noeud lunaire, suivie d'effet. La lune a ete dclipsee." (Malheureusenent sans date.) K. 86. .& bxy^XW ttfftQ 31-" , ,n^y Nt&nNNTlN £ya MP )X 110 ... T T . - - : . : :- : - ' • /prion iy nnD ot&^yp ^b '2 dv in „Au roi, mon seigneur, le serviteur humble Istar. . ., Grand-astrologue d'Arbeles. Paix au roi, mon sei- gneur. Que Nebo, Merodach et Istar d'Arbeles soient proches du roi mon seigneur." „Le vingt-neuf (du mois de Sivan), nous avons observe le noeud lunaire, et nous n'avons pas vu la lune." „Le deux du mois de Douz (Tammouz), dans Pannee de Belsoun, preTet de la ville de Himirdan. (K. 78.)') SUFFIXES PEONOMINAUX. 230. Le mots munis de suffixes peuvent etre ac- compagn^s, dans le dialecte de Babylone, du mot s fiN, pour en renforcer la signification. Ainsi Ton dit: vm ^3N „mon pere", "JWN "pjni „notre "race." Les suffixes peuvent etre ajoutes a la forme simple, comme a Tetat emphatique (§§. 74 — 76). 1 Le mot de n*]TNp, de 1TN „lier", signifie le noeud lunaire. II se trouve dans la Bible sous la forme HIliO (Job. 38, 32), ou Ton n'a pas su l'expliquer jusqu'aujourd'hui. II s'agit evi- demment dans cette tablette d'une eclipse de soleil predite, qui n'a pas ete visible a Ninive, si toutefois elle a eu lieu. L'annee de Belsoun „leur seigneur", probablement sous le Tegne de Sar- danapale VI, n'a pas encore vu et6" retrouvee parmi les listes d'eponymes. Nous avons donne ces deux petits textes, comme applications des regies pr£cedentes. Ill Comme regime d'un verbe, la forme simple est ordinairement employee quand elle est munie du .suffixe ; d'ailleurs les regies de cette classe sont tres- difficiles a etablir. PRONOMS PERSONNELS. 231. Lespronoms personnels sont employes, comme en arabe et en hebreu, pour remplacer le verbe sub- stantia les cas obliques sont formes par les suffixes, ajoutes ou au verbe, ou a la partieule ^N, precedee de )x et "jN. Par exemple: "£n "jx „a moi", 'hvt )x etc. Les constructions, telles que OJN )H „a moi" que Ton lit dans les inscriptions des Achemenides, sont des barbarismes et ne se trouvent ni a Babylone, ni a Ninive. Une forme tres-rare et particuliere a la premiere personne semble £tre Tadjonction de ku ou a ku 1 indiquer „je suis"; au lieu de OJN tf$g on dit OltP; p. ex. Wn ^in^x tnttff oniD ontw onrn o^jn q*w „Je suis roi, seigneur, auguste, severe, prepon- derant, courrouce, premier, clement, fort, puissant Sardanapale, roi puissant, roi d'Assyrie .... moi.' 4 (Annales de Sard. IK col. I. 1. 32.) ONB>] N7 „je n'ai pas" (non possessor ego). 1 Une autre terminaison ak s'explique, par le verbe abas „faire." 112 PEONOMS DEMONSTRATES. 232. Les pronoms demonstratifs se placent tou- jours apres le nom qu'ils aceonipagnent. lis exigent toujours Petat emphatique. Par exemple: rVQBW NBW *ny „qui demeurent dans cette ville." PEONOMS EELATIFS. 233, Le pronom relatif, pour les trois genres est ~W. Dans les cas obliques, le relatif en assyrien comme dans les autres langues semitiques, est souvent suivi, du nom, muni de suffixe. Par exemple: pm -lttnttW Nn-i.T 1 „Juda, dont le siege est lointain." (Lay, pi. XXXTTl/i.8.) WDD JDrw npj npDK> )XW „auquel, pour l'aneautisse- ment des ennemis (est assure) le succes de ses armes. (Insc. de Taureaux 13.) W2)}i|?n Nnmp_ Nnm NrvrntPN 1 Le verbe se trouve en assyrien; Thebreu ne connalt que le denve" 1DN (I Rois 20, 38. 41. 8* 116 „Vous l'avez elu dans la Constance de votre coeur, vous l'avez ceint du diademe supreme, vous l'avez eleve avec grandeur a la royaute du pays de Bel, vous lui avez departi la primogeniture, la noblesse et la valeur." (Tegl. I, 1, 20.) OriN NnN-l NH3T tSn I - T . t : T I .mm jfaj> tiamjfc „Festoyez, sacrifiez, et approchez, vous tous; que votre encens monte au ciel, que le soleil avale votre pain." (K. 142.) 237. Le seul temps conjugue en assyrien est Pao- riste, qui a en meme temps la signification du pass^; le present est ge^aeValement exprime' par le participe. Le parfait des autres langues semitiques n'existe pas en assyrien (§. 108). Quelques passages tres-rares nous fournissent l'ano- malie de Yy de la troisieme personne retranchee; nous avons constate la le§on de tebuni au lieu de itbuni, sabtu au lieu de issabtu. Mais ces cas d'une defectuosite evidente ne demontrent pas l'existence d'un parfait. Voici un des passages (Sennach. P. col. V. 1. 39 et. ss.) faa ojw ynfe 2W r»y yiynrr fab in kbmot isn nix nd^n "jdb> "Hnd "any rnn ndd hj-)* 1 i&nnDi ttip YtriN IN -npy ndd ")^d/p -idj; .hts $nrp n&pn tcDy in mnno I^sd ^Nt^ i -im^r "d-n id NmnD prw nkn nttot? „lls (les Elamites) prirent le chemin d'Accad, ils s'avan- cerent vers Babylone, jusqu'a Souzoub de Calban. Le peuple 117 de Babylone s'approcha de 1' autre cote, et ils marcherent unis. Comme des hordes de corbeaux innombrables qui se repandent sur la plaine pour commettre des depredations, ils se ruerent sur moi. La poussiere de leurs pieds etait comparable a un nuage epais de pluies autonmales qui couvre les vastes cieux, cachant ce qui etait devant moi. Pres de la ville de Halouleh, sur les bords du Tigre, ils oc- cuperent une position rangee devant mon camp(?), et vou- lurent tenter le sort de armes." 1 Le i des aoristes est encore souvent retranch6 dans les noms propres, tels que Marduk-sallim pour Marduk-isallim , („Merodach acheve") Nabu-sezibanni pour Nabu-yusezibanni („Nebo me sauve"), Sin-ballif a cote* de Sin-yuballit („Sin fait vivre", Seneballat), et d'autres. 238. Les idiomes seraitiques n'ont pas de modes, sauf Pimperatif. Le pr^catif est formd par la lettre h, mis devant l'aoriste (§. 114, b.). L'infinitif est toujours regard^ comme un substan- 1 M. Hincks s'est servi de ce passage pour etablir l'existence d'un parfait a cause des orthographes isolees du tebuni et de sabtu, qui peuvent rdsulter de fautes, constatees ailleurs. Dans d'autres passages on trouve les formes regulieres. Le mot katim est un participe que M. Hincks a pris pour un parfait, sans voir que le mot katim qu'il croyait finir la phrase, est suivi de son regime. Puis, dans ce passage, le seul que le sa- vant irlandais allegue, il se trouve des aoristes, ceux-ci incon- testables et qui n'admettent pas d'autre sens que les pr6- tendus parfaits. 118 tif, et fr^quemment employe* eomme gouvernant un g^nitif p. ex. (Je m'appliquai) a restaurer les temples, "a relever les sanctuaires. K. 89. Com me substantif, l'infinitif peut etre affecte* du suffixe, mais cette maniere concise d'exprimer des phrases, est moins usitee en assyrien que dans les autres langues semitiques. 239. Quant aux voix, leur emploi est suffisam- ment explique" lors de l'exposition de flexion. Le kal indique l'actif. Le niphal, le passif. Le pael, le saphel et Yaphel, ajoutent souvent a la racine une notion causale ou factitive ; g£n^ralement ces voix ne changent pas de beaucoup l'acception primitive de la racine. 240. Les voix formees du kal, pael, saphel, aphel et niphal, par l'insertion d'un n apres la premiere lettre du theme, semblent d'abord avoir eu une acception passive ou re^chie, qui ne s'est pas toujours con- servee. Surtout Yiphteal est souvent identique au kal, Yiphtaal au pael, Yistaphal au saphel. II va sans dire que quelquefois les voix derivees donnent a la racine primitive une notion un peu diffeYente. La construction se regie sur le sens du verbe. Par, exemple: ytsw „entendre", J/DW faire entendre" 119 yQWDW „se faire entendre" (par quelqu'un), gouverner (quelqu'un), qui est construit comme un verbe tran- sitif. >*5jriai xrnqiD yp^n^p bag .[^22 Ttt^.Wi an*? *o-T&n „Hammourabi, le roi grand, roi de Babylone, le roi qui gou- verne les quatre regions." (Pierre de Hammourabi, actuel- lement au Louvre, seul texte explicable de la premiere dy- nastie semitique; 2017 — 1559 a. J! C.) Le niphal, comme en hebreu, sert quelquefois a donner' aux racines une acception differente; ainsi nous citons de fc^D ou D^D „ponderer", D$>DJ „etre pondere, etre favorable", fen „servir", fenJ „se con- fier" etc. 241. La place du verbe dans la phrase est tres- peu fixe. II peut etre mis apres le sujet; dans la majorite des cas, il est place* a la fin de la phrase entiere. Quand le verbe regit un mot muni d'un suffixe, il se place de preference devant ce dernier, qui alors finit la phrase. Telle est la construction dans presque tous les textes de Babylone, surtout quand plusieurs verbes juxtaposes gouvernent plusieurs re- gimes, c'est alors le dernier qui termine le texte. •Par exemple (Insc. de Londres, 3, s. f.) : Ntrett ^T. N ^ ®?V] ^ n » n b * tit le mur » mais il n ' en achcva pas la magnificence." A la fin de la phrase, le verbe qui la termine est pouvent depourvu de son suffixe. Par exemple : 120 •T)!? rco&Pi .^3 -wn run .«ta#K jo-ip yvw d^u „Je fis une image de ma royaute en grande proportion; j'inscrivis sur elle la lonange d'Assour, mon maitre, le vrai recit de mes exploits et tout ee que j'ai fait dans ces pays ; je (la) placai au lieu (des sources du Tigre). (Obelisque de Salmanassar III ; Lay. pi. XC, 1. 71 ; c'est le passage verifie par la decouverte de la "stele meme dont il est question et qui mentionne le nom d' Achab). 242. Le participe, au contraire, dtant sujet, com- mence ordinairement la phrase. II a souvent une signification relative. Par exemple : .wj£ «n?j n^n -un nn xhyi iw< .w nt?# nsup : WV^D rpW*?} WQ? 1 ? NED-1 Bin „si quelqu un detruit mon inscription et mon nom, qu'Assour, le grand dieu, le pere des dieux, le subjugue en ennemi, qu'il lui enleve le sceptre et le trone, qu'il abaisse son glaive ! (Prisme de Sennache- rib, col. VI, 1. 71—73.) 243. Une mention particuliere doit etre faite des phrases intercalees, en assyrien, comme dans les autres langues se^nitiques. Ces locutions proviennent de l'absence presque complete du verbe substantia et ensuite du non-emploi des conjunctions. Par ex. : IN nw in ndd byi xh nik' . ot \vhy2 wnd? "Jnc wj • . w "JtPvJ/ »Les hommes du pays de Patin avaient tue leur maitre Loubarna, et eleve a la royaute Sourri, qui n'avait pas droit au trone." (Obelisque de Salmanassar III; Lay. pL XCV. L 147.) 121 Quelquefois la phrase est relide par V p. ex. )H ^N"tP "»nTn „(ce fut) a mon retour que j'allai." Le verbe substantif manquant, il se trouve nean- moins un verbe signifiant „exister." Ce verbe est nB>2 ! , peut-§tre parent de Tethiopien bisi homme. Nous le trouvons dans des membres de phrase souvent repetees, p. ex. 1BO N7D „autant qu'il en existe." Avec un ancienne forme de duel: „(Le roi) dont les oreilles existaient pour les preceptes du dieu supreme" (Insc. Bors. 1. 5.) w^tn wiitu/i 1 ? im wnnN mtw< -"'Tra "idb> imp- „Le roi dont le coeur pensait a la splendeur du temple de .... et des merveilles de son pays, et dont les oreilles exi- staient (pour la meme chose)" (Obelisque de Samas-Hou, ou mieux Samas-Bin col. 1. 1. 33.) „dont un roi, son second, n'existait pas." Sargon. La notion d'exister est encore rendue par le verbe deTectif nw, he'br. tt>\ employe dans la forme W) (XW), W); quelquefois avec l'idee de posseder p. ex. T :• - „son rival existait pas, il n'avait pas son rival." 1 L'explication de ce mot est due a Hincks. Le mot *"Oi eBt forme" comme un ordinal, et peut signifier le second, 122 *QNxn *6 win \x kipikd^ «hp "in (xm) way (pour OJN W) „Je n'avais pas mon second dans la melee et mon autre dans la bataille." (T. P. 1, 57.) 244. Une phrase qui se rattache a la suivante est souvent terminee par la lettre ma: (in va; elle ne s'ajoute generalement qu'au verbe. Le sens de ce caractere, qui se trouve a chaque instant, semble etre derive de la particule a et. Aussi nous le transcri- vons par \ en le separant du verbe. Par exemple: ---i yropi rawi iy nis&chn "iy yr\ m ]m NrnpD wNim-i th^d -iy *wj mp in -— nddd n^'n"n N^-in nb ^ tin reqqi !qw Nn-mN bqjh nfttjd iij in — -i Nratn „ Quant a cet Ezechias (le Juif), l'immense terreur de ma majesteTentraina. Quant aux hommes du guet, et aux troupes combattantes qu'il avait introduits pour defendre Jerusalem, la ville de sa puissance, il en depecha les chefs, avec 30 talents d'oret 800 talents d'argent (suit T enumeration de beaucoup d'autres articles) a Ninive 1 , ville de ma royaute ; et il en- voya son messager pour payer le tribut et pour faire la soumission. (Prisme de Sennacherib , coL III, 1. 29 et sui- vantes.) ') Sans la Bible, on ne verrait pas trop comment Senna- cherib, qui parle quelques lignes plus haut da sa presence en Phenicie, se trouve tout d'un coup a Ninive, pour recevoir le tribut de Jerusalem, dont il ne mentionne pas la prise. 123 245. Pour renforcer Tidee qu'exprhne le verbe, on fait souvent preceder l'aoriste par l'infinitif, dans la forme feminine, soit seul, soit avec la proposition "JN. Un usage analogue se trouve en hebreu. On lit en assyrien : (litt. je tuai leur tuerie) „j'ai tuai beaucoup" lpi< l^npl „je les spoliai entierement" hhwx pnh? hwx Hrbw in vwifcra jp£na „Je deshonorai leurs enfants males et leurs vierges (Sard. III). 246. Quelquefois le nom d'action est joint au verbe par la conjunction NDD „comme" „J'ai foule la ville de Bit-Amukan, comme une chose qu'on foule aux pieds (une aire a ble) Tigl. IV. L. 17, 11. 247. L'infinitif se joint souvent au verbe ptP „faire" pour former des verbes composes, p. ex. (litt. je fis leur faite) „je le mis en fuite ptPN ^tsnppn. V3wb -lffrODy npsn „Que (les dieux) mettent en fuite dea armees. Tigl. L 8, 81. PAETICULES. 248. Nous avons signale l'emploi de la particule )H (§. 245) ; elle se place aussi devant un substantif pour indiquer une cause, un changement p. ex. "IIT XQW) N?n )H „(Le palais) etait devenu une colline et une mine" (Sard. III. stele 4, 3.) y»J ftrflt&ty )H W 1)} „je batis cette ville de nouveau." (passim.) 124 „Ils s'en allerent pour sauver leur vie." (passim.) Dans les textes des Achemenides, )x est souvent employe pour exprimer un accusatif ; mais cela est une faute de langage que Ton ne trouve pas dans les textes originaux (E. M. t. II, p. 122.) IN indique souvent un instrument, comme Phebreu 3, p. ex. • Nnn^p ]n NttTTN -w Nnu-iNts; -ibsd bbw nbttk rwo „I1 fit la guerre a TArmenie, pilla la ville de Mousasir, lorsqu' Ourzaha i , roi d' Armenie, dans sa grande peur, s'etait ote la vie par sa propre main." 249. La particule & s'emploie comme expletive renforgant la signification, soit des verbes, soit des phrases. Repe^e elle acquiert souvent la notion de „aussi bienque." Souvent elle est intraduisible. Devant les verbes, et dans les inscriptions plus anciennes, elle est souvent jointe au mot, de sorte que cette formation ne se distiogue pas du pre^ catif, p. ex. *od nb )x itrqpj 1W 3 IRP^ W?* ^ '•"o ND ? FOV 1 Ce roi a ete, avec probability assimile au Hartchea de Moyse de Khorene. Voir F. Lenormant, Histoire ancieune de VOrient t. II. p. 128. 125 „Je repandis leur sang dans les grottes et les hauteurs des montagnes, je coupai leurs tetes, je fis tourner sens dessus dessous la surface de leurs villes comme des fosses, je fis sortir leurs esclaves, leur butin et leurs objets precieux sans nombre." (T. I. P. col. 2, 1. 79). Le texte porte lu- sardi, lunakis, lusepik, lusesa, mais plus haut, 1. 73. on lit lu appalkit. La particule est repetee dans les textes judiciaires, dans des phrases comme ^nN v ypn 72H v van }? „soit des fils, soit des petits-fils, soit des freres" etc. La particule ND quoi? se trouve dans les requetes pour appeler Fattention, ou nous mettrions primo, % se- cundo etc. p. ex. IN TOD 3"" 1 WHpW ^N3S 'J ND ?. . . npj DD "jN V2M ND „Quoi ? Mon pere est prisonnier dans le pays des rebelles : quoi? 60 hommes ont enleve de sa main 12 chevaux (pour les mettre) dans leurs mains . . . 250. Quant aux conjonctions, leur role est assez restreint, a Pexception de W qui relie les phrases et qui acquiert les acceptions de „lorsque, quand, comme" etc. La negation est indiquee par N7 et 7N; le premier se met devant les substantifs et les adjectil's. Les deux negations se mettent in differ emment devant les verbes ; 7N semble avoir plus de force, mais n'a pas cette notion essentiellement prohibitive du 7N h^breu. 120 Un autre conjonction prohibitive est W, jamais p. ex. NDiTj WUTV "'N „que jamais il ne lui accorde pardon." La conjonction N£>t£>, correlative de NDp „comme", est g^neralement supprim^e; p. ex. Vgh UDtS^ "'DIP NDD „comme (c'esta dire, aussi solidement que) sont crees le cieux, (qu'ainsi) puissent durer mes travaux. Corrections et additions. L'eloignement de l'auteur du lieu de 1'impression a eu pour suite quelques fautes typographiques qu'on prie dexcuser. 2 14 lisez comme on l'a fait au 5 16 „ second 6 4 „ simultanement 6 12 „ donner, en 8 6 „ a cause 8 note 2 „ nombreux cas 9 notes „ ce que j'en ai dit 13 14 „ nommons 18 10 „ le Ghamp 19 7 „ feminins 22 2 „ se revoltant 27 21 „ religieuses 28 6 „ se est a rayer. 28 18 „ motivee 38 5 „ formules 39 14 „ pluriels 39 5 „ theme 39 5 „ tetrade 40 5 „ sont tels 41 20 „ que est a rayer 41 22 „ numeraux 48 3 „ au surplus 48 21 „ faite lieude: comme l'on a fait „ second „ simultarement „ donner en „ ou cause „ nombreux car „ que j'en ei dit „ nommous „ de champ „ feminin „ revoltent „ religieuses modivee formales pluriel theme tetrade sont els numeraux fait /o-S p. I. 45 8 lisez conjugaison au lieu de : conjugatison 46 18 55 sont ou » sont on 47 3 ?> distinguons 55 distingnons 51 23 » le 55 de 5714 » de l'iphtaal 55 63 23 55 parallele 55 parallele 65 6 55 mise 55 mis 65 7 55 regies 55 regies 68 18 55 facilement reconnaitre 55 facilement a reconn. 68 note 55 formees 55 formes 70 2 55 assez rares 55 assez-rares 70 6 55 regulieres 5» regulieres 70 23 55 Quelquefois la notion 55 Quelquefois il con 71 2 55 precede 55 precede 71 6 55 restreint 55 restreinte 77 note 55 se reduit 55 so reduit 79 24 55 servile 55 servil 79 28 55 Le 55 La 79 2 J? celebrai 55 celebrai 83 3 55 saphel 55 shaphel 83 14 55 paradigmes 55 paradigme 84 16 55 premiere 55 premiere 84 21 J? ordinairement 5» ordinairent 86 20 55 inconvenient 55 inconvenient 87 1 55 presque 55 presque — 2 5? feminin 55 feminin — 4 » souvent en 55 souventent 88 24 55 Au lieu 55 Au bien 88 22 55 derives 55 derives 91 28 »> du feminin singulier 5) de feminin du sing. 94 7 5> de des » des des Imprimerie de Bar & Hermann a Leipzig. r~ DUPPE LISAN ASSUR -fopa f^ 1 ? #1 ELEMENTS DE LA GRAMMAIRE ASSYRIENNE PAR JULES OPPERT. SECONDE EDITION CONSIDERABLEMENT AUGMENTEE. PARIS. L I B B, A 1 11 I E A. FRANCK. RUE RICHELIEU 07. 1 81)8. ^ EXTEAIT DU OATALOaUE DE LA LIBRAIRIE A. FRANCE. RUE RICHELIEU 67. Barges (J. J. L.), Le temple de Baal a Marseille, ou grande in- scription phenicienne decouverte en cette ville en 1845, expliquee et accompagnee d'observations critiques et historiques. Paris 1847. in-8. Fr. 5. — — Histoire des Beni Zeiyan, rois de Tlemcen par l'imam Cidi Abou Abd' Allah Moham Jbn-Abd'El-Djelyl Et-Tenessy. Paris 1852. in-12. , Fr. 5. 50. — Les Samaritains de Naplouse. Episode d'un pelerinage dans les lieux saints. Paris 1855. in-8. Fr. 5. — — Tlemcen, ancienne capitale du royaume de ce nom. Sa to- pographie, son histoire, etc. Souvenir d'un voyage. Paris 1859. in-8. Fr. 12. — — Memoire sur le sarcophage et Tinscription funeraire d'Eschmou- nazar, roi de Sidon. Paris 1859. iri-4. Avec 2 pi. Fr. 8. — — Papyrus egypto-arameen appartenant au musee egyptien du Louvre, explique et analyse pour la premiere fois. Paris 1862. in-4. Fr. 7. 50. — Hebron et le tombeau du patriarclie Abraham. Traditions et legendes musulmanes rapportees par les auteurs arabes (en fran- cais) Paris 1863. in-8. Fr. 2 — Brugsch (H.), Examen critique du livre de Mr. Chabas intitule : Voyage d'un egyptien en Syrie, en Phenicie, en Palestine etc.«au XIV e siecle avant notre ere. (Extrait de la revue critique d'histoire et de litterature). Paris 1867. gr. in-8. Er. 1. — Brunet de Presle (W.), Examen critique de la succession des dynas- ties egyptiennes l e partie (seule parue). Paris 1850. in-8. Fr6. — Bulletin archeologique de l'atheneum frangais. 22 Nos. Paris 1855. 1856. in-4. Fr. 30. — Eenferme des travaux de M. M. Mariette, Rouge, Brugsch, Lenormant, Chabas et autres. Derenbourg (J.), Essai sur l'histoire et la geographie de la Pales- tine d'apres les Thalmuds et les autres sources rabbiniques. l e partie. Histoire de la Palestine depuis Cyrus jusqu'a Adrien. Paris 1867. in-8. Fr. 12. — Derenbourg (H.), Essai sur les formes des pluriels arabes. Paris 1867. in-8. Fr.' 3. — Djaroumia (la), nouvelle edition du texte arabe par E. Combarel. Paris 1844. in-16. Fr. — 60. Dulaurier (E.), recherches sur la chronologie armenienne, technique et historique. Ouvrage formant les prolegomenes de la CoUection intitulee: Bibliotheque historique armenienne. Vol. 1. Cmonolo- gie technique. Paris 1859. in-4. Fr. 18. — Ebn Haucalj Description de Palerme au milieu du Xe siecle de l'ere vulgaire. Traduit par M. Amari. Paris 1845. in-8. Fr. 1. 50 Fouilles executees en Egypte, en Nubie et au Soudan d'apres les ordres de S. A. le Vice-Roi d'Egypte par A. Mariette Bey. Tome 2, comprenant: Gebel-Barkal-Abydos , (ville ancienne), temple de Seti, temple de Ramses. Paris 18G8. 2 vol. gr. in-fol. de 113 pages de texte et 61 planches. Fr. 120. — Lethierry Barrois (A.), Hebreu primitif. Formation des lettres des chiffres, signes du Zodiaqueet racines hebraiques, avec l'eurs derives dans les langues de 1' Orient et de l'Europe. Paris 1867. in-4. Fr. 15. — Lowciistern (J.), Essai de dechiffrement de Fecriture assyrienne pour servir a F explication du monument de Khorsabad. Paris 1845. gr. in-8. Fr. 3. — — Expose des elements constitutifs du systeme de la troisieme ecriture cuneiforme de Persepolis. Paris 1847. gr. in-8. Fr. 10. — Maimoun, (Moise ben dit Maimonide) le guide des egares. Traite de theologie et de philosophic publie pour la premiere fois dans Foriginal arabe et accompagne d'une traduction francaise et de notes critiques par S. Munk. Paris 1856 — 65. 3 vol. in-8. Fr. 70. — — la meme traduction francaise et notes sans le texte arabe. 3 vol. in-8. Fr. 42. — Maspero (G.), Essai sur Finscription dedicatoire du temple d'Abydos et la jeunesse d^e Sesostris. Paris 1867. in-4. Fr. 15. — — Hymne au Nil. Publie et traduit d'apres les deux textes du musee britannique. Paris 1868. in-4. Fr. 6. — Menant (J.), les noms propres assyriens. Recherches sur la forma- tion des expressions ideographiques. Paris 1861. gr. in-8. Fr. 5. — — les Inscriptions de Hammourabi, roi de Babylone (XVI e siecle avant J. C.) traduits et publies avec un commentaire a Fappui. Paris ,1863. gr. in-8. Fr. 10. — — les Ecritures cuneiformes. Expose des travaux qui out prepare la lecture et Finterpretation des inscriptions de la Perse et de l'Assyrie. Paris 1864. gr. in-8. Fr. 15. — — Inscriptions des revers de plaques du palais de Khorsabad. Traduit sur le texte assyrien. Paris 1865. in-fol. Fr. 6. — — Expose des elements de la grammaire assyrienne. Paris 1868. gr. in-8. ■ Fr. 10. — Munk (S.), Melanges de philosophic juive et arabe. Paris 1859. in-8. Fr. 15. — Oppert (J.), et Menant, Les fastes de Sargon, roi d'Assyrie (721 — 730 av. J. C), traduits et publies d'apres le texte assyrien du Palais de Khorsabad. Paris 1863. in-fol. Fr. 15. — Pallegoix (Me*-), Dictionnarium linguae Thai sive siamensis, inter- pretatione latina gallica et anglica illustratum. Parisiis 1854. in-fol. Fr. 80. — Rabbinowicz (J. M.), Grammaire hebra'ique traduite de Fallcmand sous les yeux de Fauteur par M. J. J. Clement Mullet. 2e edit. Paris 1866. in-8. Fr. 4. — Robiou (F.), Histoire des Gaulois d'Orient. Paris 18G6. in-8. Avec une carte. Fr. 6. — Rouge de Vcte. E. de), Chrestomathie egyptienne ou choix de textes egyptiens, transcrits, traduits et accompagnes d'un commentaire perpetuel et precedes d'un abrege grammatical, le partie. Intro- duction a Fetude des ecritures et de la langue egyptiennes. l r et 2 e fascicules. Paris 1867. in-4. Chaque Fr. 20. — Cette premiere partie se composera de 4 fascicules qui ne se vendent pas separement. Apres la publication du & fascicule le l er sera reimprime typo- i graphiquement et delivre gratuitement aux souscripteurs en echange de 1' edition autographiee. — Discours prononee a l'ouverture du cours d'archeologie egyptienne an College de France, le 19 Avril I860.. Paris 1860. Fr, 2. — — Etude sur une stele egyptienne appartenant a la Bibliotheque imperiale. Paris 1858. in-8 / Fr. 1. — — Etude sur divers monuments du regne de Toutmes III. r.ecem- ment decouverts par M. Mariette. Paris 1861. in-8. pi. 3. — — Note sur les noms egyptiens des planetes. in-8. , 2. — — Note sur les principaux resultats des fouilles executees enEgypte par les ordres de S. A. le Vice-Roi. Paris 1861. in-8. Fr. 2. — — Rapport adresse a M. le Directeur general des musees natio- naux sur l'exploration scientifique des principales collections egyptiennes renfermes dans les divers musees publics de l'Europe. Paris. 1851: in-8. Fr. 1. — — Kecherclies sur les monuments qu'on peut attribuer aux six premieres dynasties de Manethon, prececlees d'un rapport adresse a M. le Ministre de l'instruction publique sur les resultats gene- raux de sa mission. Paris 1866. gr. in-4. pi. 15. — — Rituel funeraire des anciens egyptiens, texte complet en ecri- ture liieratique, publie d'apres les papyrus du Louvre et precede d'une introduction Liv. 1 a 4. gr. in-fol. La livraison Fr. 25. — Rouge (J. de), Textes geographiques du temple d'Edfou (Haute Egypte). Liv. 1 et 2. in-8. pi. Fr. 6. — Uttarakanda texto con note secondo i codici delle recensione Gau- dana per G. Gorresio Parigi. 1867. gr. in-8. Fr. 30. — Thonnelier (J.) Catalogue de la Bibliotlieque d'un orientaliste. Tome 1. Paris 1864. in-8. Fr. 18. — Valmiki Ramayana Poema indiano, testo sanscrito secondo i co- dici manoscriti della scuola Gaudana e traduzione con note pub- blicato per G. Gorresio Parigi. 1843—58. 10 vols. gr. in-8. 240 — Texte seul. 5 vols. Fr. 150. — Traduction italienne seule, avec notes. 5 vols. Fr. 9o. — Yendidad Sade traduit en langue huzvaresch ou Peblvie. Texte autograpliie d'apres les manuscrits zend-pehlwis de la biblio- tlieque imperiale de Paris et publie pour la l e fois par lessoins de M. J. Thonnelier. Liv. 1 a 8. Paris 1855—62. in-fol.. Fr. 136. — Weill (M. A.), le Juda'isme, ses dogmes et sa mission. Paris 1868. ^3 vols. in-8. Fr. 14. — Introduction generate, ou les trois cycles du juda'isme. Fr. 3. — le partie. Theodicee. Fr. 5. — 2 e partie. revelation. Fr. 6. — Zoroastre Decern sendavestae excerpta. Latine vertit sententiarum explicationem et criticos commentarios adjecit, textum archety- pi ad Westergaardii , Spiegelii aliorumque lucubrationes recen- suit C. Kossowicz. Paris 1865. in-8. Fr. 10. — En distribution. Catalogue de livres anciens et modernes relatifs a la pliilologie, la litterature, rhistoire et la geographic de l'orient. Supplement, (1554 numeros). Imprimerie de Bar & Hermann. Leipzig. dec CMS* CTco 'cc«o<-c :!;* |,>c c cdccic & CC; d • CCC« c csr^ Cc