^lte''ii»!n' itani^«%i^ir!- ^ THREE FRENCH COMEDIES L'fiTfi DE LA SAINT-MARTIN Par MEILHAC et HALEVY LA LETTRE CHARGfiE Par EUGENE LABICHE VENT D'OUEST Par ERNEST D'HERVILLY With Notes^ Vocabulary, and Exercises BY ROY TEMPLE HOUSE, Ph.D. University of Oklahoma Norman a ^ GINN AND COMPANY BOSTON • NEW YORK • CHICAGO • LONDON ATLANTA • DALLAS • COLUMBUS ' SAN FRANCISCO ^vP *\\ Copyright, 1905, by EOY TEMPLE HOUSE ALL RIGHTS RESERVED 525.4 (TRANSFEf^ 66 OCT 26 19441 Sarioi k IhUbr GINN AND COMPANY • PRO- PRIETORS • BOSTON • U.S.A. INTRODUCTION Henri Meilhac lived in Paris all his life, from 1831 to 1897. He spent his youth, before he set about making books himself, as a bookseller's clerk ; and at an early age he was writing humorous sketches for the *^ Journal pour rire." A little later he turned his attention to the stage, where, after a few failures, he achieved great success with a type of light and graceful comedy of which " Frou-frou, '^ written in collaboration with Halevy, is the best-known example. He is said to have furnished the exuberant humor to the partnership, and Halevy the chastening and refining element. He is little known except as a play- wright. The same is not true of Ludovic Halevy^ a brilliant French Jew, and the son of a well-known poet. Halevy was three years younger than his collaborator, and began life as an official in the civil service, always taking a keen interest in political affairs, as witness his valuable "Notes et Souvenirs,'' published after his active literary life was over. In 1881 he left Meilhac and the field of dramatic composition, and delighted the reading public with a pure and wholesome little romance, " L'Abbe Con- stantin," which gained him admission to the French Academy three years later — four years before his ex- collaborator reached that goal of every French litterateur. The career of Eugene Marin Lahiche (181 5-1888), is unique and interesting. He studied law, afterwards became IV INTRODUCTION a reporter, and then a writer of frivolous farces, with no other aim than to amuse the frothy French populace. This remained for many years his sole purpose, as he produced plays with the rapidity of a Scribe and reaped the golden meed of a popular writer, until a peculiar experi- ence warned him that all things have an end. He was one day visiting the composer who was to provide the music for one of his operettas, when he heard the latter refuse the door to poor old Scribe himself. "I don't want to work with his stuff," said the man of music, "the old fellow is played out." A little later, in the full tide of popularity, Labiche withdrew to his country estate and gave up writing, lest he too should one day find himself "played out." Then came his friend Augier, and informed him that his farces were literature and must be published in a single collection. The idea that he was making "literature" seemed never to have occurred to the jovial playwright, but he agreed to the publication of a complete edition of his plays ; and the lit- erary world has confirmed Augier's judgment. With all his fantastic merriment — as utterly purposeless at first glance as that of our own Bill Nye, for example — he sees deeply, and portrays vividly. Like the writers mentioned above, he worked largely with others, although the play given in this volume was written by himself alone. His best-known comedies are "Un Chapeau de paille dTtalie" and "Le Voyage de M. Perrichon." His remarkable facility in the conception of comic situations has made him an inex- haustible mine for the lesser dramatic writers. The cele- brated English farce " Box and Cox" is only an adaptation of one of his incidents. He was made a member of the Academy in 1880. Ernest-Marie d^ Hervillyy born in Paris in 1839, is one of the most versatile members of a versatile race. A civil L INTRODUCTION V engineer by profession, and a very good one, he has written poems, "Les Baisers," "Le Harem," etc. ; novels, "Les Ames des femmes," "L'Homme jaune"; plays, "Le Malade reel,'' **Molibre en prison." His very simple and obvious manner of writing makes his work especially valuable for students of the language. If it is considered advisable to read the following plays in the order of their difficulty, a start should be made with the last one. The order observed in this volume is rather that of their literary importance. I wish to acknowledge the assistance in the preparation of the exercises, given me by my friend Mr. A. F. Parrott, of the High School of Commerce, New York City. R. T. HOUSE St. Louis, May, 1905. U£TE DE la SAINT-MARTIN COMEDIE EN UN ACTE H. MEILHAC ET LUD. HALfiVY PERSONNAGES Briqueville Noel Adrienne Madame Lebreton An chateau de Briqueville, dans les environs de Tours De nos jours L'ETE DE LA SAINT-MARTIN Un petit salon au reh-de'Chau ssee, — Au fond, grande porte dormant sur une terrasse; cette porte reste ouverte pendant toute la duree de la piece; porte s interieures a ^^oite±et a gauche; contre le mur de gauche un petit gueridon; en scene^ un peu vers la gauche^ une table; a gauche de cette S table un grand fauteuil pour Briqueville^ a droite une chaise pour Adrienne, — A droite^ au premier plan^ une pe- tite table, SCfeNE PREMlfeRE BRIQUEVILLE, ADRIENNE, MADAME LEBRETON Au lever du rideau, Adrienne, assise a droite de la table, continue une lecture a haute voix; Briqueville, bien commodementet par^se^B^^O jnent enfonce dans son fauteuil, ne quitte pas des yeux, un seul in- stant, Adrienne. Madame Lebreton est occupee a preparer le cafe sur le petit gueridon de gauche. Adrienne, lisant — "D'Artagnan etait vainqueur, sans "beaucoup de peine, il faut le dire, car un seul des algnazils 15 "etait arme; encore se defendit-il pour la forme. II est •*vrai que les trois autres avaient essaye d'assommer le jeune "homme avec les chaises, les tabourets, et les poteries, "mais deux ou trois egratignures faites par la flamberge du "gascon les avaient epouvaBSles. Dix minutes avaient suffi 20 *'k leur defaite. D'Artagnan dtait reste maitre du champ "de bataille. Briqueville. — Et . . . .? rrvJLA^— 4 VtTt DE LA SAINT-MARTIN Adrienne. — Et c'est fini. Briqueville. — Comment, c'est . . . ? Adrienne. — Le premier volume finit Ik, mais il y en a un second. ... , . 5 Briqueville. — A la bcrnne heure. Adrienne, se levant, — Je vais le chercher. . . . Briqueville, se levant aussL — Par exemple ! , . je ne permettrai pas que vous vous donniez la peine. . . . Adrienne. — Monsieur ... 10 Briqueville. — C'est moi qui irai . . . Adrienne, Varretant, — Monsieur . . . je vous en prie, monsieur . . . ma tante me gronderait, n'est-ce pas, ma tante? (^Madame Lehreton ne repond pas,) Ma tante! . . . Madame Lebreton. — He ? . . . IS Adrienne. — N'est-ce pas que tu me gronderais si je souffrais que monsieur . . . Madame Lebreton. — Certainement je vous . . . je te gronderais . . . je te gronderais tres fort . . . Adrienne, a Briqueville, — Vous entendez. . . . (^Madame 20 Lebreton vient verser le cafe,) Remettez-vous Ik. (^Elle le force doucement a se rasseoir,) Vous allez prendre votre cafd, bien tranquillement, bien gentiment. . . . Je vais, naoi^ aller chercher ce second volume . . . et je me depechefai^ pour ne pas vous faire trop attendre la suite des aventures 25 du chevalier d'Artagnan. Briqueville. — Mais vous ne savez pas ou il est, ce second volume. ... r, <' Adrienne. — Dans la bibliothbque, sur la pianchfe d'en haut. . \ 30 Briqueville. — Jamais vous ne pourrez atteindre. Adrienne. — Je monterai sur une chaise. . . . Briqueville. — N'allez pas tomber au moins, n'allez pas vous faire de mal. sc£ne II S Adrienne, se dirigeant vers la porte de droite, — N'ayez pas peur. Briqueville. — Prenez bien garde. (Z^ suivant desyeux jusqu'a ce qu^elle soit sortie J) Ah! SCfeNE II BRIQUEVILLE, MADAME LEBRETON Briqueville, assis, — Mais qu'est-ce que c'est que cette 5 nibce-lk a la/ fin , madame Lebreton ? Madame Lebreton, descendant en scene, — Monsieur . . . Briqueville. — Qu*est-ce c'est que cette niece ? . . . Madame Lebreton. — C'est ma nifece, monsieur. . . . Briqueville, prenant son cafe, — Comment se fait-il que 10 jamais vous ne m'ayez parle d'elle ? . . . Madame Lebreton. — Je ne f ais que cela depuis quinze jours. . . . Briqueville. — Oui, mais, avant ces quinze jours, jamais vous ne m'aviez dit un mot ... 15 Madame Lebreton. — C'est que jamais vous n'aviez pris la.. peine de vous informer . . . je ne suis point rnSide de flisfelTcela en passant. . . . Voila vingt ans que je suis au service de monsieur, et pas une seule fois, pendant ces vingt ans, pas une seule fois, monsieur ne m'avait fait 20 I'honneur de me demander des nSiwelles de ma famille . . . mais vous vous etes joliment rattra:pe ;,depuis que mademoi- selle ma niece a mis le pied dans cette maison. Qa a ete tous les jours des questions nouvelles. D'ou vient-elle votre nibce? Ou va-t-elle? Qu'est-ce qu'elle fait? Qu'est- 25 ce qu'elle a fait ? Qu'est-ce qu'elle va f aire ? Je croyais avoir suffisamment repondu; mais puisque vous avez, a ce qu'il parait, oublie ce que je vous ai dit, je ne demande pas mieux que de recommencer . , • 6 VtTt DE LA SAINT-MARTIN Briqueville, se levant, — Eh non, madame Lebreton, je n'ai pas oublid ce que vous m'avez dit. . . . Vous m'avez dit que vous aviez un frere . . . Madame Lebreton. — Certainement, j'en ai un . . . 5 Briqueville. — Que ce frere, horloger de son etat, s'dtait expatrie; qu'il etait alle s'etablir en Amdrique, k Philadelphie . . . Madame Lebreton. — Philadelphie ; c'est bien cela. Briqueville. — Qu'il s'y etait marie ; qu'il avait eu une 10 fille . . . Madame Lebreton. — Une fille qui est ma niece . . . ma niece qui etait la tout a Pheure. EUe est ma niece, puis- qu'6lle est la fille de mon frere. Briqueville. — Assurement. Vous m'avez dit qu'elle 1 5 avait regu une tres belle education; qu'elle etait entree comme gouvernante dans une f amille americaine ; que cette famille amdricaine ayant fait un voyage en France, votre niece avait profite de Poccasion pour venir passer quelques jours pres de vous; qu'elle etait arrivee a Paris, il y a en- 20 viron trois semaines; que la on lui avait dit que vous etiez ici, en Touraine, avec moi, et qu'alors elle etait venue vous rejoindre en Touraine. . . . C'est bien cela, n'est-ce pas? c'est bien Ik ce que vous m'avez dit. Madame Lebreton. — Sans doute . . . 35 Briqueville. — Eh bien . . . Madame Lebreton. — Eh bien quoi ? Briqueville. — Eh bien . . . je ne sais pas, moi . . . il me semble qu'il doit y avoir autre chose . . . Madame Lebreton. — Et quoi done, s'il vous plait? 30 Briqueville. — Je ne sais pas . . . mais en la regardant, en Pdcoutant . . . ce que vous m'avez dit n'explique pas du tout cette singularity qui est en elle, ni cette grace incom- parable . , . SCfeNE III 7 Madame Lebreton. — Ah ! vous trouvez qu'elle a ? . . , Briqueville. — Oui. Madame Lebreton. — C'est qu'elle tient de sa tante, monsieur ! Briqueville. — Oh ! . . . 5 Madame Lebreton. -t- Voila Pexplication. (Elk va re- prendre sur la table le plate dU qu^elle y a apporteA Briqueville. — C'en est une, en effet . . . cependant . . . enfin, ce qui est sur, c'est que vous avez pour niece une des plus d^licieuses petites personnes que j'aie jamais rencon- lo trees. . . . (^Rentre Adrienne par la droite^ un livre a la main, ) SCfeNE III Les MfiMES, ADRIENNE Adrienne, montrant le livre, — Je Pai trouv^! . . . Madame Lebreton, a Briqueville, — Et vous n'avez plus rien a me demander? ... 15 Briqueville. — Non, madame Lebreton, plus rien. . . . Madame Lebreton. — Je m'en vais alors . . . ( Revenant sur ses pas,) Mais, vous savez, si ga vous amuse que je le redise encore une fois . . . j'ai un frere; ce frere est alle s'etablir en Amerique, a Pondichery ... 20 Briqueville. — Vous dites ? Adrienne. — Eh non . . . ma tante . . . pas a Pondichery . . . k Philadelphie, ma tante, a Philadelphie. Madame Lebreitoj[. — Oui . . . oui ... . C'est juste. {A Briquemlle,\ Du'est-ce quel voiiyV^^z ? . . . c'est votre 25 faute, amorce dW re peterTes choses on finit par les oublier. . . . (^Elle sort par la gauche en emportant le plateau,) l'£t£: de la saint-martin SCfeNE IV ADRIENNE, BRIQUEVILLE Briqueville s*installe dans son fauteuil sans cesser de re- garder Adrienne, Celle-ci s^assied a la place qu^elle occupait au lever du rideau, — Petit moment de silence, Adrienne. — Lk . . . etes-vous bien ? . . . 5 Briqueville. — Oh! oui . . . je suis bien. Adrienne, ouvrant le livre et commen^ant a lire, — Deuxi- feme volume. Chapitre premier. D'Artagnan reste seul avec madame Bonacieux . . . r Idb^-^kjddU^ Briqueville, s^enfongant dans son fauteuil, — Tout k ra it 10 bien. . . . Adrienne, reprenant, — D'Artagnan rest^ seul . . . Briqueville, interrompant encore, — Tout k fait . . . tout k fait . . . ie ne saurais.trop le dire, ni trop vous remercier; \ ^A.^JjJX (nT . ,' V .11- car SI je suis a ussi men que cela, c est a vous que je le dois. 15 Adrienne. — Oh! k moi . . . Briqueville. — Oui, oui, a vous. . . . 0..\ Adrienne. — S'il en est ainsi, je suis bien aSe d'etre venue voir ma tante. {Reprenant,) D'Artagnan rest^ seul avec . . . 20 Briqueville, interrompant encore, — Et certainement si, il y a deux mois, le jour ou je suis arriv(f ici, quelqu'un m'avait annonc^ que je serais aujourd'hui d'aussi joyeuse humeur, j'aurais r^pondu k ce quelqu'un qu'il ne savait pas ce qu'i^ disait; car je n'etais pas gai,Oau^rie jour ou je 25 suis arrives ici, je n'dtais pas gai du tout. Un n^mi& moi . . . . j'ai un neveu . . . un gargon que j'adorais auiani que ^^ le pcre le plus tendre a jamais adore son fils . . . Elirbien] il venait de se conduire avec moi d'une fagon incugne, il \ avait pay^ mon affection de la plus noire ingratitude. sc£ne IV 9 Adrienne. — Oh ! Briqueville. — II avait fait un mariage scandaleux ! Adrienne, — Scandaleux ! . . . Briqueville. — Ab^olument. A cause de ce mariage, je me trouvais brouille avec tous lesmT^is, force de fuir 5 Paris et ^ vpnir ici cacher ma honte et ma colere. (Se levant,^ " ^oi^ ijpetais dans un etat d'exasperation . . . a ce point que, lorsque votre tante est venue me demander la permission de disposefd'une chambre pour y loger certaine niece qui lui arrivait d'Amerique, je Pai d'abord assez mal 10 regue, votre tante ... Adrienne, se levant — Oui, elle m'a dit . . . Briqueville. — • Et tout ce que la pauvre femme a pu obtenir de moi, 5a ete de tolerer votre presence dans la maison, a condition que jamais je ne vous rencontrerais 15 Adrienne, allant vers la droite, — J'avais une peur, je me sauvais bien vite des que je vous apercevais. . . . Briqueville, regardant Adrienne qui s^est eloignee de lui, — Malgre tout, un jour, nous nous sommes trouves Pun en face de Tautre, dans un couloir .^V^t^^^^JlU^^ 20 Adrienne — Ce n'etait pas ma f aute ! . . . Briqueville. — J'en suis bien sur . . . mais enfin nous nous sommes trouves Pun en face de Pautre . . . et il a bien fallu vous regarder . . . Adrienne. — Helas ! 25 Briqueville, se rapp7'ochant un peu d^ Adrienne, — Je vous ai regardee . . . et ma foi, je vous ai trouvee tres gen- tille... uA Adrienne. — Et ma*' foi . . . vous n'avez pas eu tort . . . (^Elle se rapproche de Briqueville,^ 30 Briqueville. — Une heure plus tard, quand madame Lebreton est entree pour m'apporter mon cafe, vous etes entrde derrifere elle. ... 10 L'^Tfi DE LA SAINT-MARTIN Adrienne, s^approchant tout a fait de Briqueville, — Je portals le sucrier, moi. . . . Briqueville. — Oui. ... Et il a 6i6 sucrd, ce soir-lk, mon cafe, car, pour vous voir de plus pres, gendant plus 5 longtemps, j'ai pris dans le sucrier, je^n^ sais combien de morceaux. . . . Et puis nous avons cause, et je me suis apergu que vous etiez pour le moins aussi agreable Len- tendre qu'k regarder . . . je vous ai demand^ si, par hasam^ vous ne sauriez pas jouer au piquet, vous m'avez r^pondu ^o que yousniQuriez d^ennuilesoir, quand vous n'aviez pas ^^^'^^^^^td^xevAiQ d^im-douzaine de parties. . . . Je vous ai demande si cela ne vous fatiguerait pas de me lire tous les romans d'Alexandre Dumas, vous m'avez rdpondu que cela ne vous fatiguerait pas du tout, et que vous y prendriez un 15 plaisir extreme. Voilk comment, apres avoir declare q^^ y.^ je ne /oulais pas vous voir, je suis arrive a ne pouvoirjn§ ^'^ '^passerd^ vous, et comment vous etes arrivee, vous, a faire I de ces quinze derniers jours les jours les plus heureux peut- etre que j'aie passes de ma vie. 20 Adrienne. — Est-ce vrai? je voudrais que ce fut absolu- ment vrai . . . Briqueville. — C'est absolument vrai, mais pourquoi voudriez-vous ? Adrienne. — Parce qu'on pourrait alors supposer que 25 cette gross© colere commence k se calmer. . . . Briqueville. — Quelle grosse colore? Adrienne. — Contre votre.neveu. . . . Briqueville. — Ah! qua nifk cela! Adriennp:. — Quant k cela? 30 Briqueville. — Quant k cela, non! Ma colfere contre lui est toujours la meme. (^Allant se rasseoir et se renfon^ant dans son fauteuil.) Ne parlons pas de lui. (^Adrienne va reprendre sa place pres de la table. Briqueville la regarde en SCfeNE IV II souriant et murmure:) "D'Artagnan reste seul avec ma- dame Bonacieux . . /' Adrienne, relevant la tete^ apres V avoir penchee comme si elle allait se rente ttre a lire. — Vous etes bon cepen- dant?... 5 Briqueville. — Oui, je suis bon, tres bon, mais ma bontd ne va pas jusqu'^ pardonner ce qui est indigne de pardon. Adrienne. — Et ce que votre neveu a fait, il y a deux mois, est indigne de pardon? ... lo Briqueville. — Oui. ... Adrienne. — Ah ! Briqueville. — Figurez-vous . . . ga ne vous ennuie pas, au moins, que je vous parle de mes chagrins . . . Adrienne. — Non, non, ga ne m'ennuie pas du tout. . . . i5 Briqueville. — Eh bien, figurez-vous . . . j'avais arrange pour lui un mariage superbe, de vieux amis a nous, une jeune personne charmante ... Adrienne. — Elle etait . . . ? ^^ ^^ .j ^^^^^ Briqueville. — Elle etait charmante . . . pas mal d'ar- 20 q gent, tres grande famille . . . tout etait bien convenu, on devait signer le contrat le lendemain. . . . Je regois une lettre de mon neveu, il etait desespere, me disait-il dans cette lettre, mais pour rien au monde il ne consentirait a epouser Marguerite . . . elle se nommait Marguerite ... 25 Voila ce qu'il m'ecrivait . . . vingt-quatre heures avant la signature du contrat! ... Et si encore il m'avait donne une raison; s'il m'avait dit qu'au dernier moment le ma- riage lui avait fait une telle peur . . . j^aurais compris, mais pas du tout, le mariage ne lui faisait pas peur; il n'epousait 30 pas Marguerite, tout simplement parce qu'il avait envie d'en epouser une autre . . . Adrienne. — Ah ! . . • 12 VtTt DE LA SAINT-MARTIN Briqueville, se levant et avec violence en frappant de la main sur la table, — Et qui epousait-il? qui? . . . je vous le demande ? Adrienne, se reculant un peu, — Je ne sais pas, moi. . . . 5 Briqueville, avec eclat, — La fille d'un tapissier! la fille d'un mdchant petit tapissier de rien du tout ! Adrienne. — Oh ! T^ >v,f>^^- c^ Briqueville. — Et n'a-t-il pas eu raplomb de m'ecrire que je lui pardonnerais le jour ou j'aurais vu sa femme. . . . 10 Vous devinez que ma reponse ne s'est pas fait attendre . . . je lui ai signifie que tout etait fini entre nous et que je lui ddfendais de remettre les pieds chez moi. . . . Malgre ma defense il a essaye deux ou trois fois . . . je ne I'ai pas regu. . . . Jamais je ne le recevrai! Sa femme! . . . jamais IS je ne la recevrai, sa femme! Une grisette! le dernier de notre race marie avec une grisette! (& laissant retomber sur son fauteuil,) Voilk ce qu'il a fait, mon neveu . . . trouvez-vous maintenant que j'aie tort de lui en voii: : loir?... 20 Adrienne. — Non, sans doute . . - ce mariage arrange par vous . , . et rompu si brusquement . . . Briqueville. — La veille du contrat . . . pas trois jours avant, pas deux jours, la veille, vous entendez, la veille! Adrienne. — J'entends; mais Tautre, la fille du petit ta- 25 pissier de rien du tout, il Taimait? . . . Briqueville. — S41 Taimait! je crois bien qu'il Paimait! Dans cette lettre qu'il m'a ^crite et ^ laquelle j*ai fait la rdponse que vous savez, il y avait quatre grandes pages toutes remplies de cet amour: qu'il Tadorait, qu'il en dtait 30 fou, qu'il ne saurait vivre sans elle. ( Tres vivement. ) Etaient- ce Ik des raisons pour aller, la veille d*un contrat? . . . Adrienne. — Non, sans doute, mais vous savez, nous autres femmes, des qu41 y a de I'amour, nous sommes tout sc£ne V 13 de suite moins sev^res . . . cependant je conviens que votre neveu vous a offense, et je comprends que vous soyez en colere centre lui . . . Briqveville, gaiement — Ah! bah! qu'il aille au diable avec sa tapissiere! je ne leur demande qu'une chose main- 5 tenant, c'est de me laisser tranquille . . . ne parlons plus de mon neveu, et, si vous le voulez, revenons a d'Artagnan. . . . Adrienne. — Je veux bien. Briqueville, se renfongant dans son fauteuiL — La. . . . i^A demi-voix.) "Reste seul avec madame Bonacieux . . /' 10 Adrienne, reprenant, — "D'Artagnan reste seul avec ma- dame Bonacieux, se retourna vers elle. La pauvre femme etait renversee dans un fauteuil ..." {Entre madame Le- breton par le fond.^ sc£ne V BRIQUEVILLE, ADRIENNE, MADAME LEBRETON Madame Lebreton. — Monsieur ... 15 Briqueville. — Hein ? quoi . . . qu*est-ce que c'est t Madame Lebreton. — II y a Ik quelqu'un ... Briqueville. — Qui 5a quelqu'un . . . Madame Lebreton. — Quelqu'un qui arrive de Paris. . . . Briqueville. — De Paris? ... 20 Madame Lebreton. — lOui, monsieur . /. . ^ Briqueville. — A qui en avez-yous avec ces airs myste- rieux? . . . voyons, parlez . . . il a un nom ce quelqu'un? Madame Lebreton. — Certainement il a un nom, mais . . . Briqueville, se levant, — J'aime a" croire que ce n'est 25 pas? ... Madame Lebreton. — Eh bien si, justement c'est . . . Briqueville. — Noel! . . . 14 l'£t£ de la saint-martin Madame Lebreton. — Oui, monsieur; c'est monsieur Noel, votre neveu; il est Ik . . . Briqueville. — II est Ik? . . . Madame Lebreton. — Oui, et il attend. . . . 5 Briqueville, allant a madame Lebreton, — Eh bien, dites- lui de ne pas attendre davantage et de s^en retourner par le premier train. Dites-lui cela de ma part, et faites en sorte que Pon ne me derange plus. (^11 retourne vers son fauteuil e7i passa7it derriere la chaise d^ Adrienne, Madame 10 Lebreton reste au fond pres de la porte, A Adrienne,) Re- prenons. Voulez-vous? Adrienne. — Non; vous seriez maintenant incapable d^^couter, et je serais, moi, incapable de lire. . . . Briqueville. — Ah ! 1 5 Adrienne, /M Briqueville. — Vous voila a la fin . . . vous avez la clef:: du secretaire qui est dans ma chambre, du grand secre- taire ? Madame Lebreton. — Oui, monsieur . . . 5 Briqueville. — Donnez-la lui. (^Pendant que madame Lebreton cherche la clef et la donne a NoeL) Que faisiez- vous done, il y a un quart d'heure que je vous attends ? Madame Lebreton. — Pardonnez-moi, monsieur, c'est que pendant que ma nifece etait ici avec vous, on a apporte 10 une lettre pour elle. {Elle remet la clef a Noel qui se dirige lentement vers la porte de droite.,) Briqueville. — Une lettre . . . Madame Lebreton. — Oui, monsieur . . . ma niece est 1 5 obligee de partir, de partir tout de suite . . . Vous com- prenez quand elle m'a annonc^ cela . . . Briqueville. — Partir ! . . . Madame Lebreton. — Oui, monsieur, . . . et tout de suite encore. 20 Briqueville. — Partir! ... {A NoeL) Eh bien, qu'est- , ce que tu fais Ik, toi ? . . . {Le poussant presque dehors,) Tu as la clef du secretaire . . . au premier, chez moi, dans le 'tiroir de gauche . . . tu trouveras le bail, tu trouveras tout ce qu^il te faudra ... 25 NoEl. — C'est bien, mon oncle, c^est bien! . . . (// sort par la droite, ) SCfiNE XI 25 SCfeNE XI BRIQUEVILLE, MADAME LEBRETON Briqueville. — ne se contenant plus, — Venez un peu ici, vous . . . qu'est-ce que vous avez dit ? . . . Madame Lebreton. — Monsieur ! . . . . Briqueville. — Qu'est-ce que vous avez dit ? . . . Madame Lebreton. — Que ma niece allait partir ... 5 Briqueville. — Et pourquoi partir ? . . . pourquoi ? Madame Lebreton. — Mais parce que . . . cette famille americaine avec laquelle Adrienne est venue en France . . . vous savez ... eh bien . . . cette famille est sur le point de retourner dans son pays . . . alors ma niece est bien obli- 10 gee ... si elle tient J, conserver sa place ... il y a quinze jours deja qu'elle est ici . . . elle n^eut sans doute pas de- mande mieux que d'y rester plus longtemps, mais c'est im- possible . . . puisque cette famille americaine . . . Briqueville. — Elle s'en va comme cela, sans me dire un 15 mot. . . Madame Lebreton. — Oh ! que non, monsieur, e!le m'a dit qu'elle viendrait tout a Theure vous adresser ses adieux ... Briqueville, eperdu^ presque fou. — Je n'ai que faire de 20 3es adieux ! elle ne partira pas ! Madame Lebreton, effrayee, — Monsieur. ... Briqueville. — Elle ne partira pas, je vous dis, parce que je ne veux pas qu'elle parte, parce que je le defends ! . . . Madame Lebreton. — Monsieur . . . au nom du ciel ... 25 qu'est-ce que vous avez ? Briqueville. — Ce que j'ai ? Madame Lebreton. — Oui ... Briqueville, parvenant a se calmer, — Ce n'est rien . . • 26 VtTt DE LA SAINT-MARTIN je vous demande pardon . . . votre niece doit partir . . . c'est bien, elle partira. (// descend a gauche,^ Madame Lebreton. — Mais ? Briqueville, a part — l^e diable m'emporte, qu'est-ce 5 qui vient done de m'arriver, a moi ? (En souriant,) Ah! femmes ! femmes ! on a beau avoir des cheveux blancs . . . on a beau croire . . . qu'on est vieux . . . qu'on a fini . . . il suffit de la premiere fillette ... {Se mettant la main sur la poitrine,) Je prenais cela pour de Taffection, moi, et pas 10 du tout . . . c'etait belet bien en train de devenir . . . Voyez un peu, si seulement cette petite etait restee ici huit jours de plus . . . heureusement elle va s'en aller . . . qu'elle parte, madame Lebreton, qu'elle parte ; je ne m'oppose pas du tout k son depart ! {Entre Adrienne par le fond,) SCfeNE XII Les MfiMES, ADRIENNE 15 Briqueville. — Votre tante vient de m'annoncer que vous etiez obligee de nous quitter aujourd'hui meme. . . . Adrienne. — Helas ! oui, monsieur. . . . Briqueville. — Par quel train partez vous } Adrienne. — Par le train de quatre heures. 20 .Briqueville. — Madame Lebreton, vous direz que Pon att^le pour trois heures, et vous ferez placer les bagages de votre niece . . . Madame Lebreton. — Oui, monsieur. {Elle sort par le fond, ) SC£NE XIII 27 SCENE XIII BRIQUEVILLE, ADRIENNE Adrienne, apres un temps assez long, — Je n'ai pas voulu quitter cette maison sans vous remercier de toutes les bontes que vpus avez eues pour moi, sans vous dire a quel point je suis fachee de partir ... Briqueville. — A quel point vous etes fachee 1 S Adrienne. — Oui . . . Briqueville. — Je vous suis oblige . . . croyez que moi aussi . . . de mon cote . . . certainement . . . Vous arrive- rez ce soir a Paris k dix heures ? . . . Adrienne. — A dix heures, dix heures et demie. . . jj^; Jrj 10 Briqueville. — Et vous remonterez presque aussitot en chemin de fer, pour aller vous embarquer .'* Adrienne. — Je ne sais pas. . . . Briqueville. — C'est probable, puisque dans cette lettre que vous avez regue on vous recommande de partir d'ici i5 tout de suite . . . n'est-ce pas ? on vous recommande de partir tout de suite ? . . . Adrienne. — Assurement, sans cela . . . Briqueville. — Sans cela ? . . . Adrienne. — Je ne serais certes pas partie ... 20 Briqueville. — Ah ! Adrienne. — J'etais si bien ici . . . je m'y plaisais tant . . . Briqueville. — Ah ! Adrienne. — On y etait si bon pour moi, si doux, si affec- tueux; et j'aimais tant les personnes qui m'entouraient. , . . 25 Briqueville. — Votre tante ? . . . ^ Adrienne, un pen etonnee, — Ma tante. . . Briqueville. — Vous parliez des personnes qui vous aimaient et que vous aimiez . . . alors moi je vous dis. . . 28 L'^T^ DE LA SAINT-MARTIN Adrienne. — Ah ! oui, sans doute, j'aimais bien ma tante, mais vous aussi, je vous aimais bien. . . Briqueville, se defendant. — He ? . . . Adrienne. — Si je vous offense en disant cela, je vous 5 demande pardoti, je le dis parce que c'est la pure vdrite .... Briqueville. — Vraiment, Adrienne . . . pendant ces quinze jours que nous venons de passer Tun pres de Pautre, vous ^tiez arrivee k avoir pour moi un peu d'affection. . . Adrienne. — Un peu d'affection. . . 10 Briqueville. — Oui. . . Adrienne.' — Je crois bien que j'etais arrivee k avoir . . . k ce point qu'on eut dit que cette affection avait commence bien avant le moment ou je vous ai vu . . . et que, depuis longtemps dejk, quelqu'un m'avait habituee a vous aimer 15 C'est pour cela que je suis triste et que j'ai presque envie de pleurer . . . j'avais fini par oublier que, d'un moment k Tautre, je serais forcee de partir . . . quand on se trouve bien quelque part, vous savez . . . il me semblait que cela devait durer toujours, et que notre existence, k tous les 20 deux, continuerait k s'ecouler ainsi, (^Elle se rapproche de la table.) vous dans votre fauteuil et moi k cote de vous, regar- dant si rien ne vous manquait, (^Avec emotion.) et vous lisant les romans d' Alexandre Dumas, . . Briqueville, egalement tres emu. — Les trots Mousqiie- 25 taires ? Adrienne, memejeu. — Aprfes celui-lk je vous en aurais lu un autre . . . il y en a encore beaucoup ? Briqueville, meme jeu. — finormement. Adrienne, meme jeu. — Je comptais vous les lire tous, et 30 recommencer quand j^aur^^s eu fini; mais pas du tout . . . au lieu de cela, une lettre est venue, on m'attend, et il faut. . . . Briqueville. — Ah I SC£NE XIII 29 Adrienne. — Ah ! Briqueville, de plus en plus emu^ mats finissant par vaincre son emotion, — Je vous regretterai bien moi aus- si . . . Adrienne, vivement — Quant a cela, je le crois, j'en 5 suis sfire. . . . Qu'allez-vous devenir quand je ne serai plus Ik . . . quand vous n'aurez plus autour de vous une fem- me? . . . Briqueville. — J'ai votre tante . . . Adrienne. — Ah! oui, ma tante ... je sais bien . . . 10 mais ce n'est pas la meme chose . . . Briqueville. — Non ... Adrienne. — Je youlais dire une jeune femme . . . parce qu'enfin une jeune femme c'est toujours plus . . . Briqueville. — Oui. 15 Adrienne. — Si encore ... je ne sais pas moi ... si encore vous deviez un jour pardonner . . . Briqueville. — Pardonner ? Adrienne. — Oui ... a votre neveu. Briqueville, avec colere, — Ne me parlez pas de mon 20 neveu. ... Adrienne. — Sa femme est une jeune femme . . . elle viendrait ici, et alors . . . Briqueville. — Ne me parlez pas de sa femme. Elle ici ! Chez moi! si elle osait y venir, je la. . . 25 (^Mouvement tres violent II prend le livre et le jette avec fureur sur la table, ) Adrienne. — Ah ! {^Elle fait quelques pas vers la porte, ) Briqueville. — Eh bien . . . ou allez-vous ? . . . Adrienne, au fond de la scene ^pres de laporte, — Je m'en 30 vais . . . je pars. . . Briqueville, apres un temps, — Pourquoi partir? Adrienne, redescendant vers B?'iqueville, — Hein ? 30 VtTt DE LA SAINT-MARTIN BRiQUEViLLE^i — Pourquoi partir, je vous dis? ... Adrienne. — Le moyen de faire autrement? Briqueville. — II est bien simple le moyen: vous prenez une plume, de I'encre, une feuille de papier, (// va prendre 5 tout cela sur le petit gueridon de gauche^ Vapporte sur la table du milieu et tend la plume a Adrienne,) et vous repondez k cette famille amdricaine que vous ne partez pas. . . . Adrienne, allant tres lentement s^asseoir a la table. — C'est on ne peut plus simple. ^ 10 Briqueville, il passe a droite — On ne peut plus simple. Adrienne. — Et aprfes? Briqueville. — Apres ? Adrienne. — Oui. . . . Briqueville. — Eh bien, aprfes, vous resterez ici. 15 Adrienne. — Et qu*est-ce que je ferai ici.'^ . . . Briqueville. — Ce que vous y faites depuis quinze jours. . . Adrienne. — Vous dans le fauteuil, moi pres du fauteuil 1 Briqueville. — Oui. 20 Adrienne, se levant et descendant en scene, — Hum! BRiQUEviLLE,/r^j*i'a///. — Mais tout k Theure vous disiez. . . Adrienne, serieuse, — Je disais tout k Theure que j'avais, pendant un instant, oublid qu'une telle existence dtait im- possible . . . elle Test en effet. . . 25 Briqueville. — Pourquoi impossible.^ . . . pourquoi? Adrienne. — Mais . . . parce que. . . Briqueville. — Parce que, quoi? qu'est-ce qu'elle vous donnait, {Avec colere,) votre famille americaine .«* . . . je vous donnerai le double, moi . . . je vous donnerai le triple; je 30 vous donnerai ce que vous voudrez. . . Adrienne, riant, — Toujours pour vous lire.^ Briqueville. — Eh oui. . . Adrienne. — La place ne serait pas mauvaise . . . elle SC£NE XIII 31 n'aurait qu'un tout petit defaut qui serait d'etre Idgerement compromettante. Briqueville. — Oh ! . . . Adrienne. — Vraiment, vous ne trouvez pas qu'elle serait un peu? ... 5 Briqueville. — A Page que j'ai. . . Adrienne, ^am^;//. — Mais! . . . Non . . . vous avez beau dire . . . une jeune personne . . . comme 9a, pres de vous qui etes seul. (^SerieuseJ) Ah! si vous n'etiez pas seul. . . Briqueville. — Si je n'etais pas. . . 10 Adrienne. — Sans doute ... ah ! si vous aviez avec vous des parents . . . des parents maries . . . votre neveu, par ex- emple, avec sa femme . . . alors je pourrais tres-bien. . . Briqueville. — Encore une fois ne me parlez pas de. . . C'est lui qui nous a porte malheur. . . cette lettre qui vous 15 force k partir, qui vous eloigne de moi . . . elle est arrivee en meme temps que lui, cette lettre. {Mouvement d^ Adri- enne,) Ce n'est pas sa faute, soit, mais je lui en veux tout autant que si c'etait sa faute. . . Adrienne. — Cependant ... si je vous disais. . . 20 Briqueville, Varretant, — Je vous en prie. (^Silence,) Adrienne, tres emue, — II faut done que je parte, car c'etait Ik la seule maniere . . . et vous ne voulez pas . . . je ne sais ce qui arrivera plus tard . . . j'espere encore . . . mais ce qui est sur, c'est que pour le moment, il faut. . . (^Petite 25 cfise de larmes, ) et j'en suis bien f achee, vraiment bien fachee. (^Elle va tomber assise pres de la table,) Briqueville, bduleverse, — Adrienne! Adrienne, se remettant — Je vous demande pardon ... Ik . . . c'est firii. . . . {En souriant) Vous voyez, c'est fini, 30 je ne pleure plus. Briqueville. — Adrienne. . . Adrienne, elle se leve, — Monsieur. . . 32 VtTt DE LA SAINT-MARTIN Briqueville. — C'est bien vrai, n'est-ce pas ? s'il y avait un moyen . . . pas celui dont je parlais tout k Theure, mais un autre . . . un bon . . . c'est bien vrai que vous consen- tiriez k ne pas partir . . . et que vous resteriez ici . . . pres 5 de moi . . . toujours . . . et que vous seriez heureuse d'y rester ? . . . Adrienne, avec elan. — Oh ! oui, c'est vrai . . . je vous le dis du plus profond de mon coeur. . . . Briqueville. — C'est bien, vous ne partirez pas! 10 Adrienne. — Je ne ? . . . Briqueville. — Non, vous ne partirez pas! . . . non! non! . . . Adrienne. — Mais . . . comment ? Briqueville. — Je I'ai trouve, le moyen. . . • 1 5 Adrienne. — Et c'est? . . . Briqueville. — De faire de vous ma femme 1 . . . Adrienne, suffoquee, — Ah! .... Briqueville. — C'est ce que je fais . . . je m'en vais par- ler a votre tante. . . . 20 {Entre Noel par la droite avec una liasse de papiers a la main,) ^ 'v•A^A^(kil ^(.A SCfeNE XIV Les MfeMES, NOEL Briqueville. — Viens ici, toi . . . n'aie pas peur . . . tu peux aller chercher ta femme, je la recevrai i^Lui sautant au cou.) et je Pembrasserai comme je t'embrasse. . . 25 NoEl, abasourdi. — Mon oncle ! . . . Briqueville. — C'est toi qui avals raison . . . je le sens bien maintenant! . . . Qu'est-ce que 9a fait que Pon soit la fille d'un tapissier . . . ou la fiUe d'un horloger? . . . §a ne sc£ne XV 33 fait rien du tout. . . . Va chercher ta femme . . . qu'elle vienne . . . nous vivrons ici tous les quatre. . . NofiL. — Tous les ... ? Briqueville. — Oui, tous les quatre. {A Adrienne qui co^fnmence seulement a se remettre,) Je vais parler k votre tante et je reviens, je reviens tout de suite. {II sort par le fond.) SCfeNE XV (;iA>-<-v^ ADRIENNE, NOEL Adrienne, ripondant a un regard stupe/ait de son maru — tmmene moi . . . allons-nous-en d'ici. Emmene-moi tout de suite. ... lo No£l. — Que se passe-t-il, voyons ? Adrienne. — II veut m'epouser. , . Noel. — Hein ! . . . Adrienne. — II veut m'epouser! . . . Voilk ou notre belle ide'e nous a conduits! certainement, en lui annongant 15 mon depart, j'esperais bien un peu que ce depart lui cause- rait quelque chagrin et je comptais me servir de ce chagrin pour Pamener tout doucement a f aire ce que nous voulions . . . mais est-ce que je pouvais supposer qu'au lieu de passer par le petit chemin que je lui avals tracd d'avance, il 20 s'aviserait, lui? . . . Qu'est-ce done que les hommes, mon Dieu, pour qu'on ne puisse pas etre gentille avec eux et leur dire un peu qu'on les aime . . . sans qu^il leur vienne aussitot une idee mauvaise ou une ide'e folle ? . . . Noel. — Tous les quatre . . . je ne comprenais pas pour- 25 quoi il disait que nous allions vivre ici tous les quatre. Adrienne. — Tu comprends maintenant? Noel. — Oui. 34 L'fiTE DE LA SAINT-MARTIN Adrienne. — Emmene-moi, allons-nous-en. . . . No£l. — Nous en aller, nous en aller, nous ne pouvons pourtant pas nous en aller comme 5a. . . . Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux ? . . . ^^^'^"M^a^ /^ kr^ ^^j^^f^oAZT''' Adrienne. — Quoi ? Noel. — Aller trouver mon oncle et lui avouer tou^ bravement. Adrienne. — C'est une idee, en effet, mais comment prendra-t-il Taveu? Noel. — (Ja, par exemple, je n'en sais rien. . . . (^Entre madame Lebreton^ par le fond,^ SCfeNE XVI Les MfiMES, MADAME LEBRETON Madame Lebreton, tres agitee. — Ah ! monsieur Noel . . . ah! mademoiselle ... ah! madame, je veux dire^ .St nn^ • Noel et Adrienne. — Eh bien, madame Lebreton, eh i5 bien? . . . Madame Lebreton. — II vient de me demander votre main! . . . Adrienne. — Nous savons . . . et apres? Madame Lebreton. — Apres? il m'a mise k la porte. . . 20 Noel. — Pour la lui avoir refusee? . . . Madame Lebreton. — Non pas pour ga. . . Adrienne. — Pourquoi alors? . . . Madame Lebreton. — Pour avoir ^te votre complice, comme il dit, pour lui avoir laisse croire pendant quinze 25 jours que vous dtiez ma niece. Adrienne. — Mais, il sait done que je ne la suis pas? Madame Lebreton. — Oui, il sait maintenant que vous etes sa niece k lui, la femme de son neveu. sc£ne XVI 35 No£l. — II salt tout alors ! . . . Madame Lebreton. — Absolument. Adrienne. — Et comment sait-il ? Madame Lebreton. — Parce que je lui ai dit. , . Adrienne et No£l. — Ah ! 5 Madame Lebreton. — Dame . . . ecoutezdonc . . . quand j'ai vu qu'il avait perdu^TaTete, lui, au point de venir me demander . . . ga a commence a me la faire perdre un peu, a moi aussi . . . je ne savais plus trop ce que je repondais . . . il s'en est apergu et s'est mis alors k me presser, a me lo bourrer de questions . . . je me suis embrouillee de plus en plus . . . Pondichery, Philadelphie, vous savez . . . j'aibattu la campagne tant et tant, qu'a la fin ne sachant plus com- ment en sortir, Tidee m'est venue que le meilleur moyen de nous tirer d'affaire, tous les trois, ^tait de tout dire . . . et 15 j'ai tout dit. Noel. — Et quand vous avez eu tout dit? Madame Lebreton. — Quand j'ai eu tout dit? Noel. — Oui. Madame Lebreton,' en secouant la tete, — Je me suis aper- 20 gue tout de suite que j'aurais beaucoup mieux fait de ne rien dire. Adrienne, a Noel. — Tu vols. Madame Lebreton. — II est d'abord reste la tout pale, tout tremblant de colere . . . ne pouvant parler . . . et puis, 25 quand la parole lui est revenue . . . qu'ils partent . . . qu'ils sortent de chez moi . . . tout de suite . . . que jamais je ne les revoie . . . allez leur dire . . . et quand ils seront partis, vous aussi vous partirez ... les malheureux, s^etre ainsi joues de moil ... 30 Adrienne. — II a dit cela ? . . . Madame Lebreton. — Oui ... Noel, a Adrienne, — Aliens, viens, allons-nous en. . . (// remo7ite un peu,^ 36 VtTt DE LA SAINT-MARTIN Madame Lebreton. — Je voudrais vous retenir, monsieur Noel, . . . mais je n'ose pas . . . moi, vous comprenez, 9a s'arrangera toujours . . . mais vous . . . j'aurais peur vrai- ment, s'il entrait, s'il vous trouvait ici. . . 5 No£l. — N'ayez pas peur, nous partons. Adrienne, a madame Lebreton, — Et maintenant, com- ment est-il ? Madame Lebreton. — Pas bien, pas bien du tout, ce n'est pas votre faute, et vous Tavez fait le plus innocemment 10 du monde . . . mais la, vrai . . . vous lui avez vers^ d'un vin un peu trop fort pour sa pauvre vieille tete! aussi, quand je Tai vu dans cet etat, au lieu de grojader ou de me moquer de lui — il le meritait bien pourtan^ — je n'ai pas pu y tenir, \S^ et je lui ai demande pardon du mal que nous lui avibns fait i5 sans le savoir!. . . Qu'est-ce que vous voulez. . . C^etait bete comme tout, de sa part, d'etre malheureux, mais enfin, 5a avait beau etre bete . . . il n'en etait pas moins trfes mal- heureux. NoEl, a Adrienne. — Tu avals raison tout k Theure . . . 20 allons-nous-en. ... (^Mouvement de sortie de Noel et d^ Adrienne vers la porte dufond, Farait Briqueville; Noel et Adrienne s^arretent) SCfeNE XVII Les MfiMEs, BRIQUEVILLE Briqueville regarde Adrienne et Noel pendant un instant^ puis il leur fait signe de s^iloigner^ de partir, 25 NofiL. — Nous partons, mon oncle. Briqueville descend en scene y va totnber sur la chaise d droite de la table^ Adrienne et Noel reprennent leur mouvement de sortie, madame Lebreton remonte du CQti de la porte, . , Elk dit adi^u 4 Adrienne, mais sc£ne XVII 37 celle-ci, au moment de sortir^ s^arrete et, redescendant rapide- ment^ vient se jeter aux genoux de Briqueville,) Adrienne. — Eh bien, oui, nous partirons . . . nous par- tirons tout a Pheure . . . mais avant je tiens a vous dire comment les choses se sont passees . . . vous verrez alors si S nous sommes aussi coupables que vous croyez. . . . C'etait lui . . . oui, lui qui sans cesse, me repetait que cela le de- solait d'etre fache avec vous, que c'etait vous qui Paviez eleve, que vous etiez tout pour lui, et qu'il ne vivrait pas jusqu'au jour ou vous lui auriez pardonne. ^ lo Noel. — C'est vrai, mon oncle ! et j'ajoutais que vous aussi vous deviez etre malheureux de ne plus m'avoir pres de vous . . . (^Mouvement de Briqueville,^ Si fait! mon oncle, si fait . . . car je savais quelle affection vous aviez pour moi, et j'etais bien sur que votre colere, si violente et 15 si legitime qu'elle put etre, ne devait pas vous empecher de m'aimer encore et de me regretter . . . quelquefois. Adrienne, toujours a genoux. — Nous avons cherche tous les deux, nous avons cherchd s'il n'y aurait pas quelque moyen d'amenerun rapprochement. . . . Comme j'etais, moi, 20 Pobstacle et le principal motif de la querelle, la premiere chose etait evidemment de me faire rentrer en grace et de vous prouver qu'a tout prendre, je n'etais point aussi ... in- acceptable . . . que vous sembliez le croire . . . mais com- ment vous le prouver ? puisque vous refusiez de me voir. . . . 2S C'est alors que Pidee nous est venue d'imaginer un petit roman et nous avons arrange avec madame Lebreton cette histoire de niece. (^Ici Briqueville se retourne d^un air furi- eux vers madame Lebreton^ celle-ci recule de deux ou trois pas comme si elle avait tres peur,) Je suis arrivee ici chez vous 30 . . . et, d le luxe, le superflu. Vous pourrez gaspiller, jeter For par les fenetres . . . je suis riche ... et en echange je ne vous demanderai qu'une chose, c'est de vous mettre de temps en temps de profil. 25 HoRTENSE. — Ah ! encore ! FouGASSON. — Est-ce convenu ? Francine, entrant, — Madame. , HORTENSE. Quoi ? Francine. — La tresorifere de Poeuvre est au salon et 30 desire parler k Madame. HoRTENSE, a part, — Elle arrive a propos. . . . (A Fou* gasson,) Je vous demande pardon, monsieur. 52 LA LETTRE CHARGfiE FouGASSON. — Et votre reponse ? HoRTENSE. — Mais . . . elle est k la poste. FouGASSON. — Favorable? (S'exa/fanf,) Ah! si elle ne P^tait pas ! malheur ! Je serais capable de . . . 5 HoRTENSE, effrayee, — Non ! . . . retournez k votre hotel, vous serez content. FouGASSON. — Ah ! HoRTENSE, has a Francint. — Mets-le tout doucement k la porte et ne le laisse rentrer sous aucun pretexte . . . c'est 10 un fou! Francine, a part — Un fou ! FouGASSON. — Madame. HoRTENSE. — Vous scrcz content. . . . {De la porte,) Vous serez content. (^Elle sort,) SCfeNE V FOUGASSON, FRANCINE 15 Francine, a part, le regardant, — Ah! c'est un fou ! FouGASSON. — Qu'est-ce que c'est que cette tresorifere de Toeuvre qui attend Madame au salon ? Francine. — L'oeuvre des Petits Orphelins, dont Ma- dame est prdsidente. 20 FouGASSON. — Ah ! c'est bien 9a ... . C'est une bonne note .... Betzy aussi nourrissait des orphelins . . . mais c'^taient des petits oiseaux. ( Tirant de sa poche un carnet de cheques,) Tiens, tu vas lui porter mon offrande. {LUnterrogeant,) Dix mille francs, est-ce assez ? 25 Francine. — Oh! FouGASSON. — Vingt ? Francine. — Bah ! mettez-en trente . • . . Pour ce que 5a vous cofite. sc£ne V S3 FouGASSON. — Tu as raison. (^Dechirant un cheque sut lequel il a ecrit et le remettant a Francine, ) A toucher chez Rothschild. Francine, a part. — II a une f olie douce. FouGASSON, la regardant, — Mais, toi aussi, tu ressem- 5 bles k Betzy. Mets-toi de profil. Francine. — Voila ! {Apart,) II m 'amuse. FouGASSON. — Ah non ! . . . ce n'est pas 9a, tu n'es qu'un trompe-roeil. Francine, froissee, — Un trompe-Pceil ! 10 FouGASSON. — - Ecoute ... tu viendras avec nous en Amerique .... Veux-tu! Francine, complaisamment, — Si 5a vous fait plaisir! FouGASSON. — Je te marierai la-bas ... j'ai quelqu'un en vue pour toi. i5 Francine. — Un blond ? FouGASSON. — Non . . . il serait plutot brun .... C'est un negre. Francine. — Ah! merci! je n'en veux pas ! FouGASSON. — Ah ! tu as des prejuges de couleur ... 20 mais un negre . . . c'est un brun qui a eu la hardiesse de continuer son chemin. Francine. — Ah bien! j'en aime mieux un qui soit reste en route .... Monsieur veut-il que je le reconduise ? FouGASSON. — C'est juste . . . il faut que je retourne a 25 I'hotel . . . ta maitresse m'a ecrit ce matin. Francine. — Une grande lettre . . . avec cinq cachets rouges .... C'est moi-meme qui Pai portee a la poste. FouGASSON. — Toi ! tu as dte le messager de mon bon- heur . . . brave fille! . . . tiens, je vais te faire aussi un 30 cheque! (// tire son carnet,) Francine. — Oh ! ne vous donnez pas la peine . . . vous allez user tout votre papier. 54 LA LETTRE CHARGfiE FouGASSON. — Tu es desinteressee. . . . C'est bien ! . . . tu mourras sur la paille. . . . Adieu, mais si tu crois que tu ressembles k Betzy tu te trompes! (// sor^ vivement) SCfeNE VI FRANCINE, puis HORTENSE Francine. — En voila un toque! . . . mais il n'est pas S mechant. HoRTENSE, passant sa tete a la porte, — Eh bien ? . . . Est-il parti? Francine. — Oui, madame. . . . Ah! il est bien drole, allez ! . . . il a laisse un cheque de trente mille francs pour lo votre ceuvre! Hortense. — Pauvre homme ! Francine. — Le voici . . . il a un petit portefeuille qu'il dechire, et il off re des cheques k tout le monde, pif ! paf ! . . . il a voulu m'en faire un. IS Hortense. — II n'a done pas de famille pour le faire soigner. Francine. — II m'a propose de me marier . . . ^ un nbgre . . . et puis il m'a dit: Ah! tu ressembles \ Betzy 1 mets-toi de profil ! 20 Hortense, riant. — Toi aussi ? Francine. — Et apres: Non, tu ne ressembles pas \ Betzy . . . et il m'a appelde trompe-roeil. sc£ne VII SS SCfeNE VII HORTENSE, FRANCINE, HECTOR Hector, entrant, — Me voici . . . j ^arrive de la Prefec- ture, je vous apporte des renseignements sur M. Fou- gasson. HoRTENSE. — C'est inutile . . . nous Pavons vu. Hector. — Ici ? 5 HoRTENSE. — Oui. (^Avec compassion.) Hein? . . . quel malheur! . . . Hector. — Quoi ? HoRTENSE. — II est complfetement f ou ! Hector. — Lui . . . mais pas du tout ! lo HoRTENSE. — Ah ! par exemple ! Hector. — C'est au contraire un homme parfaitement equilibre, merveilleusement doue, etonnamment organise ! . . . HoRTENSE. — Ah ! voila que 9a vous reprend ... Hector. — Quoi ? 1 5 HoRTENSE. — Vos adverbes. Hector. — Oh! pardon... je suis venu vite. Enfin, c'est un de ces commergants aventureux . . . comme TAme- rique en produit. . . , Parti de rien, il possede aujourd'hui une fortune de plus de quarante millions. 20 Francine, a part, — Sapristi ! et moi qui ai refuse son cheque ! HoRTENSE. — Mais c'est impossible, je vous dis. . . . Je Tai vu, j'ai cause avec lui ... il a voulu se pendre . . . avec une pelote de ficelle . . . qui ne le quitte jamais. 25 Francine. — Et a moi il m'a offert de me marier k un negre. Hector. — Tout ce que vous voudrez. . . . Mais la Pre- fecture ne pent pas se tromper. 5^ LA LEtTRE CHARG^E HORTENSE. Oh ! Hector. — On a sur lui des notes tres exactes; ce n*est pas le premier venu . . . c'est presque un personnage . . . il a meme ete president d^une des petites republiques de 5 I'Equateur . . . HoRTENSE. — Pre'sident ! lui ! Francine, s^oubliant — Sacredie! (^Se reprenant) Oh! pardon ! Hector. — Enfin que vous a-t-il dit ? 10 HoRTENSE. — II m'a dit que je ressemblais a Betzy, sa premiere femme, et il m'a propose de m'epouser . . . k cau- se de la ressemblance. Hector. — Et comment vous etes-vous quittes ? HoRTENSE. — Oh ! tres bien . . . je lui ai dit que je lui 15 avals ecrit, qu'il trouverait ma reponse a son hotel. Hector. — Que lui avez-vous ecrit ? HoRTENSE. — Ah ! voila ... si j^avais su . . . un presi- dent ! Hector. — Mais quoi ? 20 HoRTENSE. — Deux mots : Vous m'ennuyez ! Hector. — Oh ! Francine. — C'est raide ! Hector. — Et vous croyez en etre quitte comme ga ? . . . il reviendra. 25 HoRTENSE. — J'espere bien que non. Hector. — Vous ne connaissez pas sa tenacitd Francine, a part, — Moi, s'il revient, je lui ouvre la porte k deux battants ... 40 millions ! Hector. — Je ne vois qu'un moyen. . . . Je vais le trouver 30 ^ son hotel, je le raisonnerai, je lui dirai que cette prd- tendue ressemblance n'existe pas, qu'il vous a vue l^ge- rement, superficiellement, incompletement, et consdquem- ment . c , SCENE VIII 57 HoRTENSE. — J'espere que vous vous r^galez ! Hector. — Oh! pardon. {A Francine.) Toi, tu vas te tenir dans rantichambre ... et, s'il se presente, tu d^- fendras la porte . . . Francine, a part. — Prends garde de le perdre ! Hector. — Inexorablement ! Viens! (// sort suivi de Francine.^ SCfeNE VIII HORTENSE, puis FRANCINE et FOUGASSON HoRTENSE, seule. — II est incurable. . . . Bah ! je m'y habituerai. . . . Ce pauvre M. Fougasson . . . je le croyais fou. . . . Ma reponse est un peu . . . sauvage . . . adressee lo \ un homme qui a tant de millions. . . . Mais je ne le reverrai jamais, quoi qu'en dise mon cousin. Francine, ouvrant la porte et annonfant. — Monsieur Pe- ters Fougasson! HoRTENSE. — Lui! 15 Francine, apart, — Dame! 40 millions! (^Fougasson parait^ Francine se retire.^ Fougasson, tenant a la main la lettre d^ Hortense, — Ah 1 madame! ... ah! madame! HoRTENSE. — Ma lettre ! 20 Fougasson, montrant la lettre, — Vous m'ennuyez ! . . . vous m'ennuyez ! HoRTENSE, confuse, — Monsieur, croyez bien . . . Fougasson. — Est-ce bien vous qui avez pu m'ecrire cette durete? . . . et par lettre charge'e encore ! 2S HoRTENSE. — Excusez-moi . . . j'etais pressee . . . Fougasson. — Et cela juste au moment 011 je commence k vous aimer. SS LA LETTRE CHARGEE HoRTENSE. — Comment 1 FouGASSON. — Ce que j'ai recherche d'abord en vous c^etait une ressemblance . . . mais maintenant, c'est vous. HoRTENSE. — Vous ne me connaissez pas. 5 FouGASSON. — C'est ce qui vous trompe. . . . Vous etes bonne, douce, charitable, vous parlez deux langues . . . et musicienne ! Vous composez aussi des romances . . . HoRTENSE. — Jamais ! FouGASSON. — Ah ! pardon. . . . V Oiseau perdu . . . c'est 10 de vous . . . quatre couplets. . . . Voulez-vous que je vous la chante? (^Fredonnant) Oiseau perdu Tremblant sous le feuillage. HoRTENSE. — Oh ! non . . . grace ! 1 5 FouGASSON. — Je ne vous connais pas . . . mais je puis vous dire, heure par heure, ce que vous avez fait depuis huit jours. HoRTENSE. — Ah ! ga, c'est un peu fort ! . . . Voyons, hier ? 20 FouGASSON. — Hier, c'est tres facile. (^Tir ant un papier de sa poche,) Nous disons 29 decembre. {Consultant son papier, ) Vous etes sortie a deux heures trente-cinq . . . en fiacre. . . . Vous avez achete des gants . . . puis vous avez fait trois visites . . . une, rue Saint-Dominique d'Enfer 25 42, Pautre, rue de Trevise, ZZ- ' * * HoRTENSE. — Voila qui est curieux, par exemple ! FouGASSON. — Apres . . . comme nous approchons du jour de Tan, vous avez porte des etrennes aux petits enfants pauvres . . . qui n'en regoivent de personne. 30 HoRTENSE. — Ah ! c'est une trahison ! FouGASSON, consultant son papier, — A quatre heures • . , vous etes entree chez un patissier nommd Julien. HORTENSE. — Oui. sc£ne VIII 59 FouGASSON. — Vous avez pris deux petits pates chauds au macaroni. (^S^atfendrissant.) Betzy preferait les merin- gues au chocolat ! . . . mais ga ne sera pas un obstacle. HoRTENSE. — Ah ! ga, monsieur, expliquez-moi . . . FouGASSON. — C^est bien simple, madame, je vous ai 5 fait suivre. HoRTENSE, furieuse. — Faire suivre une f emme ! . . . Ah i monsieur, c'est indigne! FouGASSON. — Puisque je voulais vous epouser, je devais naturellement chercher a vous connaitre. lo HoRTENSE. — Et vous avez lance quelqu'un sur ma piste. FouGASSON. — Moi, je n'ai pas le temps; je suis venu a Paris pour traiter une grande affaire de coton et de cacao . • . mais j'ai confie cette mission a une personne discrete. HoRTENSE. — De la police, peut-etre? i5 FouGASSON. — Oh ! non ! je suis plus delicat que ga. . . . J'ai achete une voiture de place a la Compagnie generale, j'ai habille mon secretaire . . . un homme *sur et distingue ... en cocher de fiacre . . . et c'est lui qui vous conduit depuis huit jours. 20 HoRTENSE. — Ce n'est pas possible, le meme cocher. . . . Je Paurais reconnu. FouGASSON. — II se grimait, madame . . . il changeait de perruque tous les matins . . . et pour que votre domestique ne prit pas une autre voiture que la sienne . . . il lui donnait 25 trois francs par heure . . . Pheure etant de deux francs, vous voyez que je n'en faisais pas une speculation. HoRTENSE. — Vous desircz peut-etre que je vous rem- bourse la difference ? FouGASSON. — Oh! . . . mais vous paraissez nerveuse, 30 contrariee . . . HoRTENSE. — Certainement, monsieur. . . . Je suis indi- gnee de votre precede! Je ne sais pas comment on agit 6o LA LETTRE CHARG^E dans votre Amerique, mais en France un homme qui ferait suivre une femme ne serait pas un galant homme ! FouGASSON. — Je vous demande pardon. . . . Je n'ai pas cru faire mal. 5 HoRTENSE. — Avoir recours a de pareils moyens, vous ! un homme qui a occupe de si hautes f onctions ! FouGASSON. — Comment, vous savez ? HoRTENSE. — Oui . . . moi aussi j'ai pris mes renseigne- ments. 10 FouGASSON. — Ou 5a ? HoRTENSE. — Mais a la Pref . . . {S^ arretant) C'est mon secret. . . . Enfin vous avez ete president d'une r^publique k . . . par la-bas . . . FouGASSON. — Oh ! ce n'est pas la peine d'en parler . . . 15 quatre jours ... en trois fois . . . HoRENTE, riant — Quatre jours! . . . pas possible. FouGASSON. — C'est comme j'ai Phonneur de vous le dire. . . . Ah! si j^avais fait pendre seulement vingt-deux avocats . . . j'y serais encore. 20 HoRTENSE. — Oh! taisez-vous! FouGASSON. — Mais Betzy n'a pas voulu. HoRTENSE. — Je le crois sans peine. FouGASSON. — Comme c'etait un vendredi . . . elle m'a dit de sa petite voix: Attendons k demain . . . et le lende- 25 main j'dtais depose. HoRTENSE. — C'est heureux . . . FouGASSON. — Mais le dimanche je reprenais le pouvoir jusqu'au mardi cinq heures . . . j'avais la Presse contre moi . . . elle m'avait soutenu le samedi, mais le mardi elle m'ac- 30 cusait d'avoir corrompu la nation. . . . Alors, quand j'ai vu 9a j'ai dit: fl{ite! HoRENTE, etonnee. — FlOte ? FouGASSON. — Un mot amdricain qui signifie: je donne sc£ne VIII 6i ma demission . . . et je me suis embarque avec Betzy, en renongant aux grandeurs. HoRTENSE, gaiement — Quelle drole d'histoire ! FouGASSON. — Et maintenant, madame, vous connaissez ma vie, mes aventures, je vous ai raconte mon regne ... 5 puis-je esperer que vous accueillerez ma demande d'un re- gard favorable ? HoRTENSE. — Voyons, ecoutez-moi. . . . Vous etes sous Tempire d'une idee fixe. . . . Vous pretendez que je ressemble k Betzy. ... 10 FouGASSON. — Oh! oui! HoRTENSE. — C'est une erreur . . . elle est bien mieux que moi . . . elle a le nez . . . adorablement incline a gauche. FouGASSON. — C'est vrai . . . pauvre Betzy! HoRTENSE. — Sa bouche est majestueusement plus grande, 15 ses yeux plus petits, son menton plus carre . . . FouGASSON. — Oui, mais Tensemble est frappant. HoRTENSE. — Et puis il y a un obstacle. FouGASSON. — Tant mieux! je le briserai! HoRTENSE. — Ah ! non, c'est mon cousin ! 20 FouGASSON. — Quel cousin ? HoRTENSE. — M. Hector de Courvalin . . . un homme charmant . . . que j'aime. FouGASSON. — Oh ! taisez-vous ! HoRTENSE. — Et que je dois epouser dans quelques 25 mois. ... II est en ce moment a votre hotel pour vous en faire part. FouGASSON. — Ah ! Hortense ! . . . Non ! madame ! . . . vous venez de me porter un coup . . . de miner toutes mes esperances. 30 Hortense. — Je le regrette, mais . . . FouGASSON. — Ainsi c'est bien decidd . . . vous refusez ma main. . . . 62 LA LETTRE CHARGlSE HoRTENSE. — Je vous I'ai dit, je ne suis pas libre. FouGASSON, tirant de sa poche sa pelote de ficelle, — Allons, c'est vous qui Paurez voulu. HoRTENSE, efi^rayee. . . — Monsieur ! . . . que voulez-vous 5 faire? FouGASSON. — Je reprends mon projet. . . . {Montant sur une chaise et regardant au plafond,^ J'ai apergu un petit clou par la tantot HoRTENSE, appelant et sonnant. — Francine ! au secours ! 10 au secours! sc£ne IX HORTENSE, FOUGASSON, FRANCINE Francine, entrant vivement, — Madame . . . HoRTENSE. — Monsieur veut attenter a ses jours! Francine. — Sacredie ! HoRTENSE. — As-tu tcs ciscaux ? 15 Francine, les tirant de sa poche, — Les voici! HoRTENSE, en prenant une paire dans la corbeille a ou- vrage, — Moi les miens! (^Les deux femmes sont armies de ciseaux,) FouGASSON. — Que voulez-vous faire ? 20 HoRTENSE, resolument, — Monsieur, nous vous prevenons qu'a chaque tentative que vous ferez, nous couperons la corde ! Francine. — Oui, k toutes les fois . . . crac! FouGASSON. — Mais vous attentez k ma libertd 25 Francine. — C'est comme 5a! essayez . . . cracl] sc£ne X 63 SCfeNE X Les MiMES, HECTOR Hector. — M. Fougasson n'etait pas chez hii. Francine, le montrant sur la chaise. — Le voici . . . il est en train de se pendre. . . . Hector, i Fougasson, — Ah! monsieur, j'espere que ce n'est pas irrevocablement. 5 HoRTENSE. — Allons bon ! les adverbes ! Fougasson, sursa chaise, — Desole, monsieur, mais quand j'ai decide une chose . . . Hector. — Attendez done ! voici un telegramme d'Ame- rique qui vient d'arriver pour vous au Grand-Hotel. (^11 le 10 lui donne,) Fougasson. — Un telegramme! {Sautant a terre,) Est- ce que les cotons sont en baisse? {Lisant sa depeche,) "Betzy pas morte." Tous. — Hein? i5 Fougasson, lisant — "Tombee sur un lit de roseaux . . . dans la vase jusqu'aux epaules . . . prend des bains ..." {Embrassant la depeche,) Oh! Betzy ! ma chere Betzy ! {A irorte?tse,) Vous le voyez, madame, ga ne se peut pas. Je le regrette, mais si jamais je deviens veuf ... 20 Hortense. — Je ne serai probablement pas libre, moi. Fougasson, examinant Hector, — Oh ! ... on ne sait ni qui vit, ni qui meurt. Hector. — Merci bien. Hortense. — Veuillez reprendre votre cheque de trente 25 mille francs. Fougasson. — Non, madame . . . ce qu'on donne aux orphelins ne se reprend jamais. . . . FrancinEj a part, — S'il pouvait m'en faire aussi. 64 LA LETTRE CHARG^E FouGASSON, lui donnant sa pelote de ficelle, — Tiens! je te la donne ... la corde de pendu, 5a porte bonheur. Hector, a Hortense, — Cousine, vous m'avez promis une reponse ... 5 HoRTENSE, lui tendant la main, — La voici ! Hector. — Ah! je vous le jure, vous serez heureuse! HoRTENSE. — In-du-bi-ta-ble-ment ! Le rideau baisse. VENT D'OUEST COMEDIE EN UN ACTE PAR ERNEST D'HERVILLY 65 PERSONNAGES Mister Bob Chester Miss Georgina Gibsoj^j Polly 66 VENT D'OUEST Un petit parloir anglais^ au rez-de-chaussee, — Porte au fond. Porte a droite, dormant sur unjardin. SCfeNE PREMlfeRE BOB, POLLY Entree, par la porte du fond, de mister Bob Chester, suivi de Polly. Bob tient sous le bras un parapluie, la pointe en avant. Bob. — ficoutez, ma petite Polly! Comme on entend 5 aujourd'hui la rumeur de Londres! Nous sommes pour- tant ici a plus de cinq milles de la capitale. Polly. — En verite ! Oh ! alors, mister Bob, si on en- tend aussi bien que cela le murmure de la grandVille, c'est que le vent a tourne k Touest depuis ce matin. Signe 10 de pluie, mister Bob, signe de pluie. Bob. — Signe de pluie. Ah! j'ai done eu raison, une fois de plus, d'emporter mon parapluie! Mais pourvu que votre maitresse, cette chbre miss Gibson, soit rentree avant Taverse! 15 Polly. — Mais je rdpete k Votre Honneur, mister Bob, que miss Georgina sera ici dans un instant. Bob. — Alors, je Tattendrai. Je vais faire un tour au jardin. . . . Polly. — Miss Georgina est allee porter aux babies de 20 la maison d'Ecole la moitie du gros morceau de Plum- Cake que lui a envoye son amie, miss Trevenor, qui s'est mariee dernierement. 67 68 VENT D'OUEST Bob. — Ah! oui, je sais, le morceau du fameux gateau de noces, qui porte bonheur aux jeunes filles . . . Polly. — Certainement, mister Bob! Miss Georgina a eu la bonte de m'en donner une petite tranche. Je Pai en- 5 veloppee dans du papier de soie, nouee d'une faveur rose, et puis je I'ai mise sous mon oreiller .... Bob. — Oui, je comprends, Polly, cela fait voir aux jeunes filles leur futur mari, selon la croyance populaire. Polly, baissant les yeux, — Oui, mister Bob ! 10 Bob. — Eh bien, Polly, [ma chere, en revez-vous parfois de votre futur mari, de votre William Blackbeer, je crois? et, si je ne me trompe, Pun des plus superbes gardes a cheval de Sa Gracieuse Majeste ... {II ote son chapeau gravement ) God save the Queen ! 15 Polly. — Oh! mister Bob! Oui, j'en reve souvent, mister Bob ; mais il est si grand, si grand, William Black- beer, qu'il ne tient pas tout entier dans mes songes. . . . Bob. — En verite ? Polly. — Je n'en vois jamais que la tete. 20 Bob. — C'est ddjk bien joli. Une t^te martiale, avec des cheveux pommades, fendus en deux par une raie qui com- mence au front et daigne k peine s'arreter a la nuque . . . un peu rouges peut-etre, les cheveux de votre horse guard. 25 Polly. — Oh! mister Bob! Peut-on dire cela! J'en demande bien pardon k Votre Honneur. II est blond, tout k fait blond, William Blackbeer. . . , Bob. — Blond comme un renard, oui 1 Polly. — Oh ! mister Bob ! 30 Bob. — Et il vous aime beaucoup, Polly, ce g^ant blond ? Polly. — Oui, mister Bob, je suis si petite! A la der- nifere Saint Valentin, le grand jour de correspondance entre tous les amoureux de la Grande-Bretagne, vous savez, SC£NE PREMlfeRE 69 il me Pa ^crit sur papier h dentelles, en lettres hautes comme son sabre. Bob. — C'etait lisible, au moins. Allons, allons, Polly, je vous promets que vous Tepouserez, votre William Blackbeer. Des qu'il aura quitte Tarmee, je le prendai a 5 mon service, et quand je me marierai . . . je vous prierai de venir tenir ma maison, avec lui . . . . Polly. — Oh ! mister Bob ! ce sera avec plaisir, mais il faudra que votre appartement ne soit pas trop bas de plafond, vous savez, car il est si grand, si grand, Blackbeer! 10 Bob. — All right! je donnerai sa mesure a Tarchitecte. Polly. — Oh! mister Bob, si Votre Honneur voulait . . . Bob. — Et quoi done, ma chere ? Polly. — Si Votre Honneur le voulait bien . . . j'epou- serais bientot William. i5 Bob. — Comment cela? Polly. — Votre Honneur n'a qu'a se marier avec miss Georgina et de la sorte j'entrerais tout de suite k son service. . . . Bob. — Cela vous est facile a dire, Polly, ma chere, et je 20 ne demanderais pas mieux que de vous avoir chez moi, par ce moyen-la. Mais miss Gibson n'est pas aussi de- cidee que vous . . . a se marier, pour nous faire plaisir. Polly. — Oh ! mister Bob ! mister Bob ! . . . Les oreil- les des^femmes de chambre entendent souvent des soupirs 25 qui sont perdus pour leurs destinataires .... Bob. — Polly, que dites-vous la, ma chere ! Polly. — Oui, Votre Honneur en verite est trop timide. Oh! mister Bob, il y a longtemps que vous auriez d{i demander la main de ma maitresse. 30 Bob. — Oh! Polly! Mais, ma chere, miss Gibson ne pent pas me souffrir . . . je ne lui plais pas, du moins, mes habitudes de vieux gargon excitent sans cesse sa gaiete, et jusqu'a cet innocent parapluie » . , T^ VENT D'OUEST Polly. — Oui, oh! mister Bob, vous dites bien. Le parapluie de Votre Honneur fait rire miss Georgina. EUe vous taquine perp^tuellement a ce sujet. Mais elle a de Taffection pour vous. Je le sais, moi; Votre Honneur 5 n'est-il pas le plus ancien et le plus fidele des amis de ma maitresse, de Torpheline miss Georgina? Bob. — Ah ! cela est bien vrai, Polly ! Je lui suis tendre- ment devoue. J'ai veille de mon mieux sur elle depuis qu'elle est restee seule, dans sa chere maison. Mais, voila, 10 je ne suis pas celui qu'elle prefere. . . . Polly. — Oh! ne dites pas cela, mister Bob! Bob. — Non! — Ah! si vous aviez vu hier, chez missis Chops, comme elle m'a traite froidement, mechamment, Polly, vous ne diriez pas cela. Est-ce que c'est moi qu'elle 15 a choLsi pour la ramener ici hier soir? Non! Qui est-ce qui vous a escortees ici, toutes les deux ? C'est ce grand dadais de mister Fox. Elle a pris son bras. Elle a accepte Tabri de son parapluie. Ah ! Polly, je suis bien malheureux ! Je n'en ai pas dormi de la nuit. 20 Polly. — Allons, aliens, mister Bob, au lieu de vous de- soler, vous devriez prendre votre courage a deux mains, et essayer de supplanter ce mister Fox. Je ne Taime pas, moi, mister Fox. Je n'entrerai jamais au service de mister Fox! William Blackbeer, non plus, n'aime pas mister Fox. 25 II me Pa dit souvent: hurrah pour mister Bob! grognement pour mister Fox! Bob. — Ce brave William ! Je ferai construire pour lui une chambre de deux Stages, oui de deux etages de hauteur sans plafond! 30 Polly. — Oh! merci, mister Bob! Mais, je demande bien pardon k Votre Honneur, je vais voir a mes petites affaires. . . . Bob. — Oui, ma chfere, allez. Moi je vais faire une vi3ite SC£NES II, III Jt d'ami aux fleurs de miss Gibson, et leur demander conseil. Vous viendrez me prevenir de son retour. Au revoir, Polly, ma chere. fl/ sort a droite par la porte qui donne sur le jardin.) SCENE II Polly, seule, — Pauvre mister Bob ! Ce que c'est que ^ d'etre a peine assez grand pour faire un grenadier. On n'a pas de courage, on a peur d'un rien. Ah! ce n'est pas William! . . . Mais j'entends miss Georgina. . . . sc£ne III POLLY, MISS GEORGINA Georgina. — Eh bien, Polly, ou etes-vous done ? . . . Polly. — Ici, miss. Je faisais prendre patience a mister lo Bob . . qui vous attend depuis un quart d'heure . . II est au jardin. Georgina, riant. — Ah ! mister Chester est la ! Avec son parapluie, n'est-ce pas? (Elle ote son chapeau et son tartan et les donne dPolly.) 15 Polly. — Qui, miss. . . . Georgina. — .C'est evident. Le contraire m'eut eton- nee. Quelle singuliere manie! Polly. — Je vais prevenir Son Honneur . . . Georgina. — Non, laissez-nous, Polly. ... Je veux le 20 surprendre moi-meme. (Sortie de Folly) 72 VENT D'OUEST SCfeNE IV GEORGINA, puis MISTER BOB Georgina. — Ah I mister Bob ose encore se presenter ici, apres sa conduite d'hier soir, chez missis Chops, oil il eut pour cette sotte miss Barbara Bloomsfield des atten- tions d'une rare inconvenance ! Tres bien, mister Bob, nous 5 allons vous renvoyer gentiment a cette delicieuse creature ! Oh! portez-lui votre coeur et votre parapluie, mister Bob, elle en sera fort aise, et moi j'en serai ravie. Bob, a la porte qui donne dans le jardin, — Miss Gib- son ... j'ai Phonneur de deposer a vos chers petits 10 pieds . . . Georgina. — Ah ! vous voila, mister Chester. . . . Bon- jour, mister Chester. . . . Votre parapluie se porte bien, mister Chester? Oh! mon Dieu, qu'il a Pair terrible ce matin. ... II n'est pas charge, au moins ? 15 Bob, un peu piquL — Ma foi, miss Gibson, si cela vous amuse, je suis tout pret a vous prier de ne pas nous epar- gner, mon parapluie et moi . . . mais, en verite, qu'est-ce que nous avons fait ce matin ? . . . Georgina. — A moi? rien du tout, mister Bob! . . . Ah I 20 certainement, je n'ai pas le droit de m'egayer un peu sur le compte de votre Pylade en sole cuite. Non, mister Bob! mais vous etes bien irritable ce matin, mister Bob. Dois- je m'agenouiller devant votre idole, et la prier d'oublier les offenses que vous voyez dans la question toute naturelle 25 que je vous adresse sur la sante de ce meuble precieux? Bob, un peu boudeur, — Oh ! miss Georgina ! Georgina. — Eh bien, mister Bob ! vous voilk blesse dans ce que vous avez de plus cher. (Elle joint les mains devant le parapluie.) Pardon, monsieur le parapluie. sc£ne IV 73 Bob. — J'ai eu tort, miss Georgina, je le reconnais, de Tamener avec moi ici, comme autrefois ; mais puisque cela vous deplait, je vais le soustraire k vos regards. . . . Je vais le deposer dans le corridor, (Avec un soupir,) loin de tons. (II sort,) S Georgina — II fait le soumis, mais il n^en sera pas quitte k si bon compte. Miss Barbara Bloomsfield, je vous ren- drai votre adorateur en miettes. Bob, rentrant, — Voilk qui est fait, miss Georgina. Georgina. — Vous Tavez exile! Cette proscription doit lo vous briser le coeur. Bob. — Voyons, miss Georgina ! Est-ce Papproche de Torage, car le vent a tourn^ depuis ce matin, qui vous rend si febrile aujourd'hui? Georgina. — Me prenez-vous pour un barometre en 15 robe, k present, mister Bob? Bob. — Oh ! miss Gibson ! . . . Je me demande seulement pourquoi mon . . . ce . . . mon . . . Georgina. — Parapluie, dites le mot. Oh! je suis pre- parde k tout ! 20 Bob. — Eh bien, oui, mon parapluie ! Pourquoi le traitez-vous si rudement aujourd'hui? Qu'est-ce qu'il vous a fait, voyons ? Georgina, avec vivacite, — Ce qu^l m'a fait! II m'a fait ... II m'a fait que je trouve absurde ce port eternel 25 d'un obj^t disgracieux . . , et raille dans tous les vaude- villes frangais. II m'a fait . . . que je ne comprends pas comment un gentleman de votre sorte se condamne a une compagnie aussi grotesque tous les jours de cette vie. . . . Encore si vous le portiez elegamment! mais non! vous le 30 portez toujours sous le bras, la pointe en terre, comme si vous suiviez le convoi du general en chef des parapluies ! . . . II y a, enfin, que votre parapluie m^agace! . . . que je ne puis le souffrir, et que son maitre . . . 74 VENT D'OUEST Bob. — Oh ! miss Georgina, voilk de dures paroles ! Eh bien, miss Gibson, j'ai un parapluie, tous les jours, a toute heure, la! Georgina. — Et il veille sur votre sommeil, peut-etre ? 5 Bob, avec douleur — Qui! c'est-a-dire non! Mais, au moins, il ne me dit pas de choses . . . qui me font de la peine . . . Georgina. — Bon parapluie ! Apres sa mort, vous lui elfeverez un tombeau un fourreau de marbre, n'est-ce pas? 10 Bob. — Vraiment, je suis tres-etonne, miss Gibson, de la grele de fleches que vous me decochez ce matin! Georgina. — Ouvrez votre parapluie alors, c'est le bou- clier des temps modernes! Bob. — Eh bien, oui, miss Georgina, un parapluie est le 15 bouclier d'un Anglais. C'est son moyen de defense contre les elements qui semblent avoir choisi notre ile pour leur lieu principal de rendez-vous. Sous un ciel toujours cou- leur de waterproof, le parapluie est I'arme naturelle d'un Anglo-Saxon. Avec lui, il defie victorieusement les bron- 20 chites, pleuresies, et autres tristes maladies que Thiver britannique lance sur lui comme des projectiles. Qui pent songer k reprocher k I'homme faible de porter toujours avec lui une arme pour dejouer les attaques de ses ennemis mortels ? Est-ce qu'on reproche a Pelephant de sortir tous 25 les jours avec sa trompe ? Avec sa trompe Pelephant arrache les bambous qui le genent ou etrangle les tigres qui le regardent de travers. Eh bien ! mon parapluie, c'est ma trompe. C'est avec cela que je me bats contre la pluie, la neige fondue et la bruine, qui sont bien plus terribles et" 30 bien plus perfides que la collection complete des tigres du Bengale ! Georgina. — Ah ! que je regrette done, mister Bob, d'avoir profand. ... SCfeNE IV 75 Bob. — Riez, miss Gibson ! Moi j'aurai le courage de mon parapluie ! Posseder un parapluie est le fait d'un homme prudent et avise. Et je remercie tous les jours mes ancetres de m'avoir donne le gout des parapluies ; car miss Georgina, sans cet objet que vous meprisez, je n'aurais 5 jamais eu le bonheur de sauver un jour la vie k un malheu- reux enfant. II etait tombe dans le bassin d'un dock. Murs a pic. Pas de barque. Je tendis mon parapluie, Tenfant le saisit; je le tirai h terre sain et sauf, quoique trempe. On utilise de cent fagons excellentes un parapluie, 10 miss Georgina. Et si le renard de la fable avait eu un parapluie, quand il se promenait dans cette treille dont les raisins, parfaitement murs, etaient trop hauts pour lui, il eiit attire une grappe avec le manche, et il n'aurait pas, en disant qu'ils etaient trop verts, passe pour un parfait imbe- 15 cile aux yeux de la posterite. Georgina, froidement, — C'est tres joli. Bob, plus calme, — Mais la visite que je suis venu vous faire, ce matin, miss Gibson, a un tout autre motif que la defense publique de mon protecteur en soie et baleines. ... 20 Georgina, vivement, — Ah ! alors, vous veniez sans doute me faire part du plaisir que la conversation de miss Bar- bara vous a procure, hier chez missis Chops. Allez coque- ter avec elle ! . . . Bob. — Coqueter ! . . . Miss Barbara ! Coqueter ! Miss 25 Barbara ! Non, je voulais savoir de vous simplement ce que je dois faire ddsormais pour meriter, comme ce long et glacial mister Fox, Thonneur de voir mon bras acceptd le soir. Georgina. — Mister Bob, il est tres mal a un gentleman 3c de venir dire d'un autre gentleman, en son absence, qu'il est long et glacial. . . . Allez demander k miss Barbara, si elle n'est pas de mon avis la-dessus, mister Bob. Allez trouver miss Barbara ! 76 VENT D'OUEST Bob. — Miss Gibson, est-ce mon cong^ que je regois en ce moment ? Georgina. — Mister Chester, je n'ai pas d'ordre k vous donner . . . mais je crois que Theure de votre diner ap- 5 proche. ... Bob. — Vous me mettez k la porte ! Georgina. — Celle de miss Barbara vous est toute grande ouverte. Bob. — Bien ! alors je laisserai la votre entre-baillee pour 10 mister Fox ! Georgina. — Adieu, mister Chester. Bob. — Quoi ! vous ne riez pas ! c'est s^rieux. Vous me renvoyez ? . . . Vous ne m'autorisez pas k vous dire ce que j'avais resolu depuis longtemps de vous avouer. . . . Vous i5 ne le voulez pas ? Georgina. — Adieu, mister Chester. Bob. — Ah! e'en est trop. Adieu done, miss Gibson, adieu pour toujours ! (// s^elance vers la porte^ Pouvre et sort eperdu. ) 20 Georgina, railleuse, — N'oubliez pas votre parapluie, cher mister Bob. SCfeNE V Georgina, seule, — Enfin ! le voilk parti. II a bien fait ! Je ne sais k quelles extremites j'aurais pu me porter s'il dtait rest^ plus longtemps en ma presence. Je tremble . . . 25 je me sens toute nerveuse aujourd'hui. Oh ! ddloyal ! Cette Barbara, que je la d^teste ! Oh ! le joli menage qu'ils feront tous les deux, avec leur parapluie ! Non, je ne pouvais pardonner une telle insolence, un dddain aussi marqud. Folle que j'etais ! Un jour de plus, et je me sc£ne VI 77 serais peut-etre engagee k jamais. Mais c'est bien fini, le voilk parti, et c'est pour toujours, car je le connais, ce mister Bob, il ne fait rien a la legere. Tout est bien rompu entre nous. Tant mieux, il aurait ete un tr^s mauvais mari. Caractere deplorable, coeur plein d'amertume, nombreuses 5 manies, monomanies plutot. Allons, j'ai eu raison de brusquer les choses. Ah ! c'est une habitude cruellement brisee. J'en souffrirai un jour. Mais bientot il n'en res- tera pas de traces dans mon esprit. (^Entree de Polly,) Que voulez-vous, Polly 1 10 SC£NE VI Georgina, Polly, un parapluie a la main Polly. — Oh ! miss ! {^Elle pleure.) Georgina. — Qu'avez-vous, sotte fille ? Polly, sanglot comique etouffe, — Hi ! . • . Georgina. — Eh bien, voyons ? Pourquoi done ce deluge bruyant ? i5 Polly. — Je n'epouserai pas Blackbeer. ... Hi ! Georgina. — Qui vous a dit cela ? Polly. — Mister Bob ! . . . Hi ! Georgina. — Ah ! la sotte fille ! Taisez-vous ! Polly. — Hi ! hi ! Mister Bob m'a dit : " Votre mai- 20 tresse m'a chasse. II ne me reste plus qu'k mourir, et vous n'epouserez pas Blackbeer ! Adieu, Polly ! '' Ce mot-la m'a donne un tel coup au coeur, miss, que ... hi ! hi ! je me suis mise a pleurer. ... Et il est parti . . . et quand j'ai pu voir a travers mes larmes, je me suis apergu qu'il avait 2S laisse son par.apluie contre le mur ... hi ... hi ... et mister Bob doit etre bien fache, oui, puisqu'il a oublie son parapluie . . . hi, hi. . . . 78 VENT D'OUEST Georgina, tres-nerveuse, — Allez-vous-en, Polly . . . ou je vous chasse! Polly, {s^en allant^ sans emporter le parapluie^ qu*elh laisse sur un fauteuil.) Oui, miss, je m'en vais, hi, hi . . . 5 Je n'epouserai pas Blackbeer, hi, hi . . . car nous ne trou- verons jamais un autre appartement aussi haut de plafond ' hi! hi! SCfeNE VII Georgina, seule, — Que veut-elle dire avec son plafond ? Cette fille est folle. Elle a pourtant raison de penser que lo mister Bob doit etre furieux, ou du moins trouble comme il ne Pa jamais ete, puisqu'il a oublie son parapluie . . . ce miserable parapluie ! II est fort laid ! {Elle le prend,) II est abominable! C'est egal, il y tenait, il y tenait beaucoup, comme on tient a un vieux compagnon. Ah! il faut que 15 mister Bob ait eprouve une deception bien vive, bien pro- fonde, lui, un homme si methodique, si calme, si patient, pour qu'il ait perdu jusqu'au souvenir d'un objet qu'il n'a jamais quitte. En verite! il Pa oublie, completement oublie, cet affreux ami qu'il cherissait ! Ah ! je lui ai porte un coup 20 terrible, evidemment. Et je ne puis m'empecher de penser que Paffection que je lui savais pour moi etait en effet seri- euse et forte, puisque la perte de ses esperances Pa absorbe au point de lui faire commettre un acte si en dehors de sa nature. Aliens, c'est ce vilain parapluie qui est cause de 25 toutcela. Stupide parapluie ! Bete parapluie! Sans lui, je n'aurais peut-etre pas cedd a la mauvaise tentation de railler mister Bob, qui m'a passd par la tete. C'est sans doute Porage qui a surexcite mes nerfs! Car, je le sais bien, il n'a jamais pensd k cette Barbara. C'est un esprit trop 30 dlevd, pour qu'il ait jamais songe k parler k cette Blooms- sc£ne VIII 79 field, autrement que pour me piquer au jeu! II m'aime! je le sais bien, il m'aime de toute son ame, depuis de longues et cheres annees. J'en ai eu cent fois la preuve. Le sou- venir des attentions delicates, attendrissantes, dont il m'a sans cesse entouree, est Ik pour toujours grave dans mon 5 coeur. II m'aime! et je Pai chassd, mdchamment, k cause de ce parapluie! . . . Oh! loin de moi, horrible chose! . . . {jE//e lejette^puis elle le reprend, ) Mais non, il est innocent de tout cela, ce pauvre diable! Et ce qu'il me rappelle en ce moment, c'est la prudence, la sagesse, les habitudes 10 d'ordre et de confort de son maitre, la vie honnete et pure de ce bon et courageux travailleur, dont j'ai perce le coeur d'un trait peut-etre fatal. II a dit a Polly qu'il ne lui restait plus qu'a mourir? Ah! ces natures, si paisibles ordinaire- ment, sont capables de resolutions effrayantes, une fois 15 qu'elles sont deraillees. Mon Dieu! si j'allais avoir causd la mort du seul homme que j'aime! Oh! quelle horrible pensee! Pauvre Bob! mon cher ami! (^Elle presse le para- pluie sur son coeur, ) Oh ! je le suivrai dans la tombe, oui, * je le sens, j'en mourrai aussi! Et voila tout ce qui me reste 20 de son amour et de mon bonheur! (^Elle pleure et embrasse le parapluie, Et c'est ma faute. Oh ! pardon, pardon, mister Bob! pardon! {La porte s*ouvre doucementy parait mister Bobj un parapluie sous le bras.) «S SCfeNE VIII GEORGINA, BOB Bob, timidement, — C'est moi, miss Gibson. . . . Pardon- nez-moi, miss Gibson, c'est encore moi. . . . Georgina, {Avec confusion, et cachant derriere elle le para^ So VENT D'OUEST pluie qu'elle tenait, ) Que voulez-vous, mister Chester ? (^EUe aper^oit le parapluie que tient JBob,) Grand Dieu! Vous n'dtiez doncTpas parti sans parapluie ? Bob. — Excusez-moi, miss Georgina. . . . Non, je ne suis 5 pas parti sans parapluie. . . . Mais ce n'est pas le mien que j'ai emport^ . . . je me suis trompe. . . Georgina, a part, — Ah ! tant mieux . . . cela aurait ete si ridicule. . . . (^Haut) Mais quel parapluie tenez-vous done la? 10 Bob, tres emu, — Mais le votre, miss Georgina, que j'ai pris par megarde dans mon trouble, en m'en allant. . . . Je me suis apergu de mon erreur tout a Pheure, comme je Touvrais dans la rue, parce que j'avais senti des gouttes brulantes tomber sur la main. ... (// s^ attendrit,) Mais i5 ce n'dtait pas du ciel qu'elles tombaient . . . et alors j'ai referme ce parapluie, qui est tout petit, et qui est le votre; car, malgre ma douleur, 9a me faisait bien plaisir de le tenir a la hauteur de mon coeur. . . . Je voulais le garder d'abord ... mais la probite me faisait un devoir de venir vous le 20 rendre . . . et je suis revenu ici, (// redevient tres froid,) ramend par lui. . . . Georgina, attendrie, — Allons, mister Bob . . . du courage! prdparez-vous k une grande joie . . . votre parapluie n'est pas perdu . . . le voilL . . . (^Elle lui tend le parapluie qu^elle 25 tenait derriere son dos,) Bob. (// met sous son bras le parapluie avec lequel il est entre^ etprendcelui que lui offre miss Georgina; il r examine.) — Mais, pardon, miss Gibson ! ce parapluie n'est pas k moi. . . . Georgina, pdlissant, — II n'est pas k vous? C'est im- 30 possible! Bob. — Non, miss Gibson. Cela n'est pas mon cher para- pluie!. . . C'est . . . et tenez, voici le nom de son propri- etaire gravd sur le manche. ... (// ///.) Fox! C'est le SCfeNE IX Si parapluie de mister Fox !. . . II I'aura oublie hier soir, apres vous avoir reconduite ici. {A part) Et il aura dte trempd comme une rotie k la biere, tant mieux! (// tient le para- pluie avec degout du bout des doigts,) Georgina, violemment surprise^ furieuse, — Juste ciel ! en s verite ! . . . Ah ! c'est un peu trop fort ! Quoi ! c'est a cet ignoble parapluie que je demandais pardon si humblement tout k rheure, et dont j'ai si tendrement baise la pomme? (^Elle arrache le parapluie des mains de mister Bob, et lefoule aux pieds,) Je ne m'en consolerai de ma vie! lo Bob, au comble de P etonnement, — Qu'entends-je! Vous avez embrasse un parapluie tout a Pheure et vous le croyiez le mien ? . . . et vous lui avez demand^ pardon ? Ah ! ah ! Georgina! (^11 tombe a ses genoux,) Georgina! Georgina. — Bob ! 1 5 Bob, avec ardeur, — Oui, Georgina, oui, je vous aime ! Et il y vingt-quatre heures que je vous aurais priee de m'ac- cepter pour votre mari, sans ce long et glacial mister Fox. Oh! qu'il m'a fait souffrir. Georgina. — Oh! Bob! que cette Barbara m'avait ren- 20 due malheureuse ! mais nous serons bien venges : miss Bar- bara sera la femme de mister Fox, et moi. . . Bob. — Oh! Georgina! Georgina. — Bob. (^Elle lui tend la main,) (^Entree de Folly ^ un troisieme parapluie a la main.) 2I SCfeNE IX GEORGINA, BOB, POLLY Polly. (^Elle recuh frappee de stupeur,) — Oh! pardon, miss! (^E lie fait mine de se retirer.) Je reviendrai, miss 82 VENT D'OUEST Georgina. — Restez, petite niaise que vous fites... Mister Chester sera bientot votre maitre. Cela vous d^- plait-il ? Bob, toujours a genoux. — Ne dites pas non, Polly! ne 5 dites pas non, ma chere! Polly. — Hurrah! pour mister Bob ! Oh! quel bonheur! j'epouserai William Blackbeer! Que je suis heureuse! (^Elle gesticule avec le parapluie qu'elle tient) Prevenez Tarchitecte, mister Bob! 10 Bob, se releve brusquement et court a Polly^ comme le tigre sur une proie, — Dieu me pardonne ! voici mon parapluie ! Oh! pardon, Georgina, mais comme c'est lui qui m'a ra- mene ici, je voulais le remercier pour le bonheur qu'il me procure. 15 Georgina a Polly. — Donnez-le moi, Polly. {Montrant le parapluie de mister Fox qui git sur le parquet,^ Pour celui-ci, Polly, au grenier! i^Elle s*adresse tendrement au parapluie que tient alors mister Bob.) Sans toi, tout ^tait perdu. Je jure de t'aimer et de te respecter a I'avenir . . 20 comme une bonne et fidele epouse doit respecter et cherir tout ce qui appartient a un mari fiddle et tendre ... et, les jours de pluie, dordnavant, Bob, mon orgueil sera d'aller, par les rues, k votre bras, (^Elle ouvre le parapluie et donne le bras a Bob.) comme ceci. %l Bob. — Oui, mais pour aujourd'hui n'abusons pas. (// ferme le parapluie.) Le vent a tourne de nouveau. Polly. — II est au nord k present, mister Bob! Bob. — Tout va bien, nous n'aurons pas de pluie, et voici le soleil! 30 (^Pricides de Polly ^ qui porte avec degout le parapluie de mister Fox, Bob et Georgina remontent la scene en se don- nant le bras.) La toile tombe. NOTES VtTt DE LA SAINT-MARTIN The figures in heavy-faced type refer to pages of the text and those in plain type to the lines. 2 De nos jours: the play was written in 1873. 3 L*Et6 de la Saint-Martin : Indian Summer, The title is sug- gested by the return of youthful passion to the heart of old Brique- ville. See 38 24. The feminine article appears before Saint-Martin because the complete expression is "/^ fete de Saint-Martini — 5. en scene: well out on the stage. Not contre le mur (a), — 10. It haute voix: simply aloud. — 14. The quotation which follows is from Dumas* Les Trois Mousquetaires, D'Artagnan, a Gascon, is the hero of the novel. — 16. encore: moreover, (9«/j/ is understood. — 20. gas- con : the inhabitants of Gascony have always been noted for their swash-buckler courage. — 6p0uvant6s : a participle used in forming a compound tense agrees with a preceding direct object. 4 4. second : second is commonly used when there are only two in the series. If there are more, deuxieme is the proper word for the second. — 7. Par exemple: No^ indeed! The negative idea is given by the context. — 8. donniez: subjunctive because of the idea of per- mission. — 17. vous . . . , te: we learn later that Adrienne is not really Mme. Lebreton's niece. At this point the old lady forgets to use the familiar pronoun required by the pretense, then jremembers and corrects herself. 5 6. a la fin: after all, — 11. ayez: il se fait que and similar im- personal expressions ate followed by the indicative, unless used nega- tively, interrogatively, or with an implication of doubt. — 17. suis: the French always use the present if the action or state spoken of is still continuing. — 22. rattrap6: caught up, 6 18. venir passer: venir followed directly by the infinitive means ip come for the purpose df ; venir de + infinitive = to have just; venir 83 84 VtTt DE LA SAINT-MARTIN a H- infinitive = ^o happen to, — 26. Eh bien quoi : that is, why do you say eh bien? — 27. moi: this repetition of the subject pronoun in the disjunctive form, for the sake of emphasis, is very common. — 28. 11 me semble : il me semble is commonly followed by the indicative. // semble generally takes the subjunctive. 7 10. j'aie: the subjunctive is used in qualifications of sweeping statements. — 19. redise : subjunctive because of the idea of fteling in amuse. — 25. Qu'est-ce que VOUS voulez: what can you expect? 8 6. Deuxifeme: see 44, note. — 12. Tout It fait: Briqueville is resuming the sentence begun in 9. — 24. allez : you see, — 28. yenait de: see 6 18, note. 95. les miens: i.e., mes parents^ "relatives." — 7. Aussi: aussi beginning a clause means therefore. — 11. repue: see 3 16, note. — 17. sauvais: the imperfect here denotes repeated action. I used to escape, 10 5. je ne sais: pas is colloquially omitted in a negative con- struction with savoir, as with pouvoir, oser, cesser, and several less common verbs. — 9. sauriez : the conditional might have been used in the direct address which is here quoted, and would give a sort of polite indefiniteness to the ;question. Note that pas is used here in spite of the custom noted at 10 5. — 11. trouv^ a faire : found oppor- tunity to play. — 1 2. tous les romans : Dumas and his assistants wrote hundreds of volumes, all of which were published as by Dumas him- self, so that the task proposed would be almost the labor of a lifetime. — 16. me passer de: to get along withont. — 19. j'aie: see 7 10, note. 11 17. ^ nous: see 8 25. — jeune personne: not young person, but x^JCci^x young lady. — 20. pas mal d'argent : no lack of money, 124. moi: see 627.— -5. le manage: simply marriage, — 6. de rien du tout: of no importance. — 9. j'aurais vu: note the differ- ence between the French and English constructions. The English would say, " I would pardon him when I had seen his wife." Which is the more accurate construction? — 10. ne s'est pas fait attendre: was not delayed. — 18. j'aie : subjunctive because in an interrogative clause after a verb of mental action (thinking, knowing, etc.). — en VOuloir: to have a grudge against. — 26. S41 Paimait: Do you ask if he loved her? — 29. toutes remplies: completely filled, — Notice that toutes is treated as an adjective xaodSifvag pages, — -^Ti^ nous autres NOTES 85 femmes ; the autres is not to be translated in English. It emphasizes femmes as distinguished from hommes. 13 2. soyez: see 12 18, note. — 18. Qui pa, quelqu'un: ^'well, who? somebody , . . " — 22. A qui en avez-vous: to whom are you referring? — 25. J'aime a croire : simply / hope, 147. de ma part: from me. — 8. Pon: the V is added for eu- phonic reasons, and has no effect on the meaning. — 17. veut dire: means. — 18. prenez son parti: take his side. — 19. en scene: toward front of stage. — 23. parent: here meaning relative^ although it is often used with the more restricted meaning of parent. — 28. k quoi bon le recevoir : what's the use of receiving him ? — je suis d^cid^ : He might have said, je me suis d^cidd. 15 2. puisse: see 12 18, note. — 11. je n'ai pas a vouloir: I have no right to wish, i. e., nothing to say in the matter. — 25. soit : so be it. — 28. mon Dieu : the French use such expressions as innocently as we say "gracious ! " or "goodness ! " Indeed, when we come to analyze most of our English interjections, we find that they have the same origin as the more straight-forward expletives of the French. 16 14. pas vrai: subject and copula understood: is it not true? Here, isn''t she? — 22. pa ne fait rien: that makes no difference, — 26. pa: an interjection which merely strengthens the expostulation: but really, now — 17 6. il s'agit de: ifs about — "I came to talk to you about — ". 18 3. en plein soleil: right out in the sun. — 5. Ella a eu tort: she shouldn't have done that. — ii. nez a nez : scarcely nose to nose, with the somewhat ludicrous idea which that phrase would convey in English ; rather face to face. — 1 3. precautions infinies : we learn a few lines farther on that the wine was very choice. — 29. je te les f erai donner : / will have them given to you, 19 6. me faire faire: have me make. — 14. de faire subir a mon dLm.^\\}c\trn.Q\i\\ ameiiblement is subject of subir, but is used with the preposition to distinguish it from the direct object, ^2^^. — 23, j'en- trai dans : notice that entrer is intransitive in French, although the English equivalent is transitive. — 26. boutique : boutique is generally used with reference to a smaller and poorer establishment than magasin 19 23, hence is here a term of contempt. — 32. s'ouvrit : the reflexive in French is frequently equivalent to our passive or intransitive. 86 L'fiTfi DE LA SAINT-MARTIN 20 1 5. Tudieu : goodness ! The origin of the word is very evident. — 22. si: yes. This word is used only as a protest, in answer to a negative. — 25. voyez-vous : compare the "look you, Sir," of old English literature. 21 3. auquel: notice that resister is not transitive, although its English equivalent is. — 14. du monde: not dans le monde. In after a superlative is regularly translated by de, — 22. n'aurait: if the governing expression had been il semblait instead of il me semblait, the verb would probably have been in the subjunctive. See 6 28, note. 22 I. j'aurais ^cout^: / might have listened, — que: and yet, — 2. mon parti ^tait pris: my decision was made, — 13. Bah: not an expression of disgust like the English bah I but a milder exclamation ; pshaw! perhaps. — 21. te faire donner les papiers: have the papers given you. After faire the complementary infinitive is frequently equivalent to a past participle in English. 23 I. qu'elle est ici: see 5 17, note. — 3. See quinze in vocabulary. — 6. Petre: "as charming as one can be (it)." — 10. ^tat: social rank,' — 16. que: see 22 i, note. 24 22. premier: supply etage, "story." The two lower stories of a French building are called the rez-de-chaussee and the entresol ; then begins the counting by numbers, so that t\iQ premier is what we would call the third story. 25 II. tient It: desires to, — 12. n'eut: imperfect subjunctive used as substitute for conditional. — 26. qu*est-ce que vous avez : what is the matter with you ? — 27. Ce que j'ai ? The matter? 26 6. on a beau avoir: even though one has, — 8. Se mettant la main sur la poitrine : note the expedient to avoid the use of the pos- sessive adjective. We would say, "putting his hand on his breast.'* — 10. bel et bien en train de: well on the way toward, — 12. elle va s'en aller: she is going to leave; a periphrastic future similar to the one which appears in the English translation. — qu'elle parte : let her go, — 21. vous ferez placer: you will have ( ) placed. See 22 21. 27 16. on vous recommande: the verb with subject on is often best rendered in English by the passive voice: you are advised, — 19. sans cela : if it were not for that, — 25. aimais : addressed to her hus- band's elderly uncle, this of course means an entirely different thing to Adrienne from the meaning suggested to the mind of Briqueville. NOTES 87 28 12. on eut dit: here, as often, a substitute for on aurait dit See 25 12, note. — 18. quelque part: in any place. — 19. a tous las deux : i. e., the existence of both of us. The possessive idea, before expressed by the possessive adjective noire , is here indicated by the preposition a with an object indicating the possessors. — 26. jeu: action. — 30. quand j'aurais eufini: the English would say simply, when I had finished, 30 2. Le moyen de: how is it possible to, — 10. on ne pent plus simple : as simple as can be, — 24. elle Pest : it is (so^. See 23 6, note. 31 12. par exemple: here this phrase has the meaning of the English equivalent, y^r example, 32 27. fait: equivalent to importe, an impersonal expression which regularly takes the subjunctive. 33 5. qui commence seulement: who is just beginning, 34 3. Est-ce qu41 ne vaudrait pas mieux: wouldn't it be better? — 10. pa: as to that, — 13. je veux dire: I mean, 35 6. Dame : an exclamation. See vocabulary. — 8. la : of course referring to tete, — 9. trop : any too well, — 13. tant et tant: simply an emphatic way of saying tant, — 15. nous tirer d'affaire: get us out of the scrape, 36 7. vous avez eu tant dit: see 28 30, note. — 12. y tenir: to en- dure it. — 14. bete COmme tout: foolish as anything, 374. je tiens a: / desire greatly. — 13. Si fait! an emphatic affirmative in response to an implied negative. — 15. si violente et si legitime qu'elle put etre : however violent and reasonable it might be, • — 1 5-16. votre colere — ne devait pas : it could not be that your anger would. — 19. s'il n*y aurait pas : si meaning if cannot be followed by the future or the conditional; but when si means whether, it takes whatever verb-form the sense requires. — 23. a tout prendre: on the whole. — 30. tr^s peur: peur possesses enough adjective force to be modified by the adverb tres, 38 3. allez : you know, — 9. sur le front : not on the lips. The action shows that he is reconciled to playing merely the "dear uncle" role. — II. Bienvrai: "Is it true that you have forgiven us.?" — 21. Je le dfivrais : / ought to. 88 LA LETTRE CHARGfiE LA LETTRE CHARGfiE 43Charg^e: registered, — I. lever: strictly an infinitive, but here used as a noun, rising, — dort : is sleeping. Whether or not the French present tense denotes continued action, as it does here, must be de- termined from the context. — 2. fait: see note to dort, line i. — 4. prends ton luth et me donne un baiser : when the second of two im- peratives has a pronoun object, this takes the conjunctive form and precedes the verb, instead of following it as would otherwise be the case. — 10. Tiens: imperative of tenir^\>vX here merely an exclama- tion, well! — II. pr^tendu: intended. — 13. quinze jours: see quinze in vocabulary. — 16. sans: in French sans is followed by the infini- tive, instead of by the participle as in English. — 19. pas grave: sub- ject, copula, and first part of negative understood. — 21. qui n'en finissent pas : because they are so long. The en is untranslatable. 44 I. en: because of it, — 10. serait: conditional because of the suggestion of uncertainty. — 14. comment trouvez-vous : how do you like . . ,? — 27. Palais: ih.^palais de justice ; the court-room. 45 3. il vous a pouss6 un rival: il is only the apparent subject and vous is the indirect object. The word-play in this sentence might be retained in English by such a translation as : while you are pushing forward adverbs, as you say , you have a rival pushing himself forward, — 6. repue: see 820, note. — 10. elle est manqu^e: ifs a failure, — 20. mon honor^e : supply lettre, Fougasson is here showing his ig- norance, because honoree with this meaning is appropriate only to com- mercial letters. 46 I. c^est plus fort que moi: ifs too much for me, — 11. cours . . . rapporte: the present with future meaning is very common. — 14. un brave garpon: a good fellow, — Voilll trois mois que je le fais : the French has no present perfect. Time connected in any way with the present is indicated by the present tense. — 18. pa se gagne: that's contagious ! — 24. signiez : subjunctive after the impersonal ex- pression ilfaut que, 47 4. c*est trop fort: See 46 i, note. — mes deux honorees: Sup- ply lettres, — 5. soient: subjunctive because of the idea of emotion in craignant. The affirmative form of this sentence would drop only pas, retaining the ne, — 6. faire charger: see 18 29. — 21. s'envoyer: to send each other. NOTES 89 48 18. Nulle part: nowhere, — 19. j'ai: see 46 14, note. — 25. Du tout: = pas du Uut, — 26. qu'il ne faut jamais: that one must never* 49 2. contrarions : imperative, as is shown by the absence of the subject. — 13. qui lui a port^ sur le cerveau: which has affected his brain, — 27. assurer: insure, 50 5. rosace : an ornamental projection in the form of a rose or star ; a center-piece. — 6. Tenez : an exclamation merely. — en : for it, — 28. frappant: striking. — 30. detravers: crooked, 51 I. qualit^s: generally used, as here, in the sense of good quali- ties, — 10. romance: a graceful, simple song; ballad. — 15. nouveau: sarcastic. — 23. Jeter Tor par les fenetres: a very common expres- sion for spending money freely. — 27. convenu: agreed. — 33. Je vous demande pardon : excuse me, A polite way of saying that the interview is over. 52 27. Pour ce que pa vous coute : as it costs you so little, 53 I. D^chirant: tearing out of the check-book. — 2. A toucher: to be cashed. — 8. tu n'es que : you are only ... — 21. un brun : a dark- complexioned man; the masculine equivalent of brunette. — 23. soit rest^: subjunctive because the allusion is not to any definite person or case. — 33. allez : here a strengthening exclamation j perhaps cer- tainly, 54 15. pour le faire soigner: to have him cared for, 55 II. par exemplar well, now! — 19. Parti derien: having started with nothing, — 20. plus de: rather than plus que, because a numeral follows. — 26. a moi il m'a offert: object repeated for the sake of emphasis; the first time disjunctive with preposition, the second con- junctive because next the verb. — 28. — Tout ce que vous voudrez: just as you say about it, 563. le premier venu: an ordinary man. — 13. comment vous etes-VOUS quitt6s: how did you leave each other? how did you separate? — 19. quoi: the que of 1. 16, repeated this time in the dis- junctive form, because it is not next the verb. — 28. a deux battants : both leaves, i. e., wide open. — 30. raisonnerai: a transitive verb, hence taking the direct object le. How is it in English? 57 5. Prends garde de le perdre : take care not to lose him ! The go LA LETTRE CHARGfiE command is evidently addressed to herself. — 25. et par lettre charg^ encore : and by registered letter tool 58 5. C'est ce qui vous trompe : there's where you're mistaken. — 14. gxkc^: please I — 26. Voila qui est curieux : thafs strange, 59 19. en cocher: as a cabman, — 29. la difference: Hortense's servant was paying the supposed coachman the regulation two francs per hour, but the latter was giving the servant three francs an hour for choosing his carriage rather than another. 60 12. Enfin: in short. — 13. a . . . par la-bas : she starts to tell where, but it occurs to her that she doesn't know where, and she ends with "over there." — 14. ce n'est pas la peine d'en parler: it isn't worth speaking of, 61 2. renenpant: evidently not transitive. English? — 3. flute: Fougasson is wrong about the nationality of this word. He may have caught it from the French slang expression, " jouer des flutes," "play the thin legs," i. e. "run away." Such a colloquialism might naturally be as unfamiliar to Hortense as if it really were "an American word." — Quelle drdle d'histoire: what a strange story! — 27. faire part: to inform, 62 3. c^est vous qui Paurez voulu : " // will be you that wished it so J' — 12. ses jours: his life. — 16. corbeille a ouvrage : work-basket. 683. en train de: in the act of, — 13. en baisse: falling, — 19. pa ne se pent pas: that is impossible, — 23. qui vit, ni qui meurt: present with future meaning. — 25. Veuillez reprendre: please take back. — 28. se reprend : Reflexive with passive meaning. — 29. m'en faire : see 53 30 and 54 14. 64 8. baisse : baisser^ with this meaning, is ordinarily transitive. VENT D'OUEST 67 I. rez-de-chauss^e : see 24 22, note. — 2. donnant: opening. — 7. plus de: see 55 20, note. — 9. grand'ville: several combina- tions of the adjective grand with a feminine noun are thus written with the apostrophe: e. %.^ grand' mere ^ grand' messe. There is however, no good authority for yNX\\\nggrande ville so. — 10. c'est que : /'/ is because. — 13. une fois de plus : one time more. — 14. pourvu que : one of the conjunctive phrases which are always followed by the subjunctive. NOTES 91 68 7. cela fait voir aux jeunes filles: see 19 14, note. — 10. en revez-vous parfois de votre futur mari : a pleonastic construction, as the meaning of de votre futur mari is implied in the pronoun en. — 12. si je ne me trompe : what omission? — Pun des plus superbes : notice the use of the article at the beginning of this phrase. — 17. qu'il ne tient pas : that there isn't room for him. 695. Des qu'il aura: see 12 9, note. — 18. j^entrerais tout de suite a son service : entrer denoting actual physical motion is followed by the preposition dans. In its figurative meanings it takes sometimes ^, sometimes en. — 29. vous auriez du : you should have, 70 8. de mon mieux : as well as I could. — 19. en : because of it. — 21. prendre votre courage a deux mains: pluck up courage. — 25. grognement: a sign of disapproval at the play or the public address. 71 5. Ce que c'est que d'etre: thafs what comes of being . . . — 17. m'eut ^tonn^e: the pluperfect subjunctive for the compound condi- tional is very common. 72 13. qu'il a Pair terrible: we might have had comme in place of que ; how terrible it looks! — 21. en soie cuite : of boiled silk. In the preparation of silk it is boiled with soap to remove the gum. — 28. EUe joint les mains : the French avoids the use of the possessive ex- cept when necessary to make the meaning clear. 73 5. tons: tous means everybody. Everything would be tout. — 6. II fait le soumis: he'' s pretending to be very humble. — 31. sous le bras: see 72 28, note. — comme (vous le porteriez) si vous suiviez: abbreviation of a contrary-to-fact condition, hence suiviez^ imperfect indicative. 74 22. Phomme: the generic article, which is not expressed in English. — 27. qui le regardent de travers: in American slang, who look cross-eyed at him. — 32. que je regrette : see 72 13, note. 75 30. il est tr^s-mal a un gentleman : it's very wrong for a gentle- man, 77 12. Qu'avez-VOUS : what's the matter with you? — 27. doit Itre bien fach6: surely must be very angry, 78 8. Que veut-elle dire: what does she mean} — 13. il y tenait: he set great store by it. — 17. perdu jusqu'au souvenir : gone so far as 9^ VENT D*OtJEST to forget — 21. que je lui savais pour moi: that I knew he felt for me. 79 I. me piquer au jeu: to stimulate my interest in the game, — 5. la : la is sometimes translatable by here, — 9. ce pauvre diable : means no more to the French ear than " that poor wretch " to the sensi- tive English organ. 80 16. tout petit: very small. 81 I. II Paura oubli6: he probably forgot it, — 27. EUe fait mine de se retirer : she starts as if to retire, 8231. en se donnant le bras: literally, ^V/«^ each other their arms\ i. e. arm in arm. EXERCISES FOR RETRANSLATION VtTt DE LA SAINT-MARTIN ScfeNE I As for me, I am going to hunt the first volume on the first floor. As the curtain rises, I am reading aloud to my brother, who never takes his eyes from me. Our door opens on a terrace. He hastens, in order not to keep his brother waiting. D'Artagnan injured him- self. He forced the woman whom he had frightened, to sit down. Very well ; but I beg of you not to take the trouble. They would scold me if I climbed on a chair. ScfeNE II But after all, how does it happen that you have forgotten her? Madame Lebreton comes to the front of the stage. Is she your niece, sir? He asked for news with regard to his family, it seems. My niece was a governess by profession. I spent a week with you several years ago. I have been in your service for twenty-five years, if you please. Does he resemble his aunt? No, not at all. My brother is the best watchmaker I ever saw {vu). Scenes III et IV I found them, and now I shall go away. My aunt went to live in America, and she finally forgot us. If you are comfortable, I have nothing more to say. By (dint of) reading too many books, one ends by forgetting everything. Briqueville does not cease interrupting Adrienne. The latter is very glad that she has come to visit her aunt. I can't tell you why I am in such a good humor. A nephew of his had just repaid his affection with ingratitude. Let us escape very quickly. I can't get along without you. It is 93 94 VtTt DE LA SAINT-MARTIN necessary to have you always with me. As for that, I allow you to go on reading. I rise and strike the table with my hand. In spite of his desire, my answer was delayed. Is he wrong to be angry with his nephew? Did he love her? Of course he did! The day before the marriage he wrote me that he couldn't live without her. Let us speak of nothing but that. I am willing. ScfeNE V What is the matter? There is some one here who is extremely desirous (dying of desire) of seeing you. That means that he knows how useless it is. What good would it do to read this book? I hope you didn't tell him as coming from me, that he was wrong. Let us resume the reading. See to it that my nephew does not enter. I don't know whom you are referring to. He has no right to take the power from me. As you will ; but what a fuss you are making. ScfeNES VI ET VII Your brother was a watchmaker in America, wasn't he ? I wish you a good day, sir; I am going now to have some changes made in your room. He didn't think of that, but that will make no dif- ference. If that book is under discussion, I shall go out too. She put a straw hat on her head and went into the garden, right out in the sun. As far as the upholsterer is concerned, you are perfectly right. The idea would not have struck me of entering his shop, if there had not been some pretty goods there. ScfeNE VIII It will be necessary to address some words to him. She set about arranging the strawberries as soon as he showed himself. He doesn't seem to be paying any attention to us. My wife is as attractive as yours, — even more attractive. But you didn't fall in love with her? Yes I did, as soon as she appeared. He is per- fectly conscious of the enormity of his conduct, but his mind is made up. I say it in order that you may pardon me. She has only to show herself, to be pardoned by everybody. I know that he is partly responsible for the insult. EXERCISES FOR RETRANSLATION 55 ScfeNES IX ET X He clears off the table as rapidly as one can do it. If you have the key, give it to me. Have you been reading this book long? The watchmaker was obliged to leave two weeks ago. I had the key only for an hour. They are as amiable as it is possible to be. There isn't a French book that he couldn't read. Many men would be glad to marry the daughter of an upholsterer. Here he is at last; he has found everything he needed. ScfeNES XI ET XII I should ask nothing better than to keep my place here. What is the matter with you? You have nothing to do with her affairs. I am not willing to have her leave without saying a word to me. I am determined to leave by the four o'clock train. He succeeded in calming himself, but they took it for indifference {indifference), (Do you ask me) what ails me ? Even if my hair is white I can- not restrain myself. ScfeNE XIII When one is comfortable anywhere one is sorry to leave. What will become of me when you enter the train ? I intended to read you all the stories, but how can I do it? For my part, I was not astonished, but she was. At my age I should not go, if it were not for that. I am angry at him for coming at the same time as the letter. I ask your pardon from the bottom of my heart. We have passed considerable time together (near each other). It is for that reason that I tell you how sorry I am to go. As far as that is concerned, the method is as simple as possible. I con- quered my anger at last, and pardoned my nephew. Scenes XIV et XV Let your wife come and embrace me. A foolish idea struck him because his uncle embraced him. What difference does it make if we leave like this? That is what is happening! Do not be afraid, my friend ; you are right. I saw clearly that he was amazed. Let us go away from here, all four of us. He answered my glance with a question. 96 LA LETTRE CHARGfiE ScfeNE XVI I asked him for her hand, but he refused me. I am not your friend, but I am his friend. The best way to get yourself out of the difficulty is to show him the door. Well, why did you allow him to believe that you are my niece, when you are not? He lost his head, and I noticed it. You have played a trick on me, and you must leave my house. You would have done better to ridicule him. He deserved to be beaten instead of being only scolded. I am not any the less wretched because of that. I said nothing to him ; I should not have been able to restrain myself. ScfeNE XVII He made signs to me to come to the front of the stage. All things considered, I am not so much to blame as she thinks. He falls back a step and then resumes his movement toward the door. I must admit that that causes me grief. I withdrew toward the door in spite of myself. I must tell you that you will not recover. I was very comfortable until you arrived. No matter how angry you are, I am going to bring about a reconciliation. LA LETTRE CHARGfiE ScfeNE I He is sleeping in his arm-chair while waiting for his friend. If the weather is fine I will read to you. She does not suspect that I have come to pay court to her. My affianced noticed it three days ago. I shall ask for a vacation when you desire me to. He has just pronounced an adverb of singular length. Will you never finish? It is more than I can stand. The sentence before the last inclines me to believe that he has grown calm. I received an answer, and he received one too. I shall leave at once. Good- bye till I see you again. ScfeNES II ET III You must marry him this very day. Oh, yes, he*s a good fellow, but that's too much. That makes three times that we've postponed EXERCISES FOR RETRANSLATION 97 the marriage indefinitely. Who has written you a registered letter? It seems to be catching. I fear that he will not leave me alone. I fear that he will come to ask my hand again. He bores me, but it is necessary to open his letters. Some one knocks, and she has him come in. ScfeNE IV He cried out: " It is I, madam, who have just arrived." I had her insured before having (avant d'avoir) the misfortune to lose her. He began to sob and frightened the girl. It was raining when I went to look for Mr. Fougasson. I never met him anywhere; what do you think of that? One must never oppose a crazy per- son, or the grief will affect his brain. Did he make his wife happy? Not at all. Let's see ; how are we going to get rid of the treasurer? I ask of you only that you never take the steam cars. Will you show me your profile? Agreed. But it's the first time he ever saw me. Condescend to grant me your hand, I beg of you. He renounced his project, but he came back to his hotel from time to time on that pretext. ScfeNE V He is mad; he is a madman. He has gone to Rothschild's to cash his check. You are right; they are only little orphans. Do you like that? No, it offends me, rather. I prefer to have you come to America with us. He didn't take the trouble to amuse me. A disinterested man would have given Francine a check. Do you wish me to show you my profile, sir? You are a good girl, and your brother is a brave man. They don't cherish prejudices as to color over there. ScfeNES VI ET VII Everybody knows of his tenacity. The crazy man has no friends to have him cared for. Has Betzy gone away ? I have gotten some information with regard to the president of the republic. Did M, de Courvalin start with nothing? Oh, no! not at all. Do you want to get rid of him? He wished to marry me because of my resemblance to his wife. She stood guard in the entry, and opened 9* VENT D'OUEST the door wide open to me. An ordinary man (the first who came) would be mistaken as to this assumed resemblance. ScfeNE VIII I am going to have him announced, whatever you say about it It is I who have been writing you letters for a week. I shall change my gloves and pay a visit in Trdvise Street. He left home at twenty-seven minutes after three to obtain some information with regard to the Little Orphans. It isn't worth while to speak of M. Fougasson. If you will wait until to-morrow you will grow accustomed to it. The day after, I visited the Prefecture, dressed as a coachman. What a funny word you just pronounced ! If I am better-looking than your wife, so much the better. Help ! help ! he's having me followed ! When they informed him of the marriage, he resumed his project. That's a little too much ; such methods always do harm. ScfeNES IX ET X Yes, madame is at home ; here she is. She is in the act of committing suicide. Her friends came in hastily and interfered with her personal liberty. She was trying to hang herself because cotton was falling. Wait a minute ; I'm sorry, but this can never happen. Have the kindness to cut the cord at every attempt he makes. VENT D'OUEST ScfeNE I Yes, you were right to enter by the door at the rear, with your umbrella under your arm. I hope we can't hear the noise from here. I beg your pardon ! I came home before you (did). If I am not mistaken, he is as tall as a giant. The plum-cake caused her to see her future husband. You have only to stroll about the garden. You ought to have come long ago to manage my house- hold. Pluck up your courage ; she will be here in a moment EXERCISES FOR RETRANSLATION 99 Good-bye : I shall come back as soon as he leaves me. Come, have the kindness to give me a piece of it. He scarcely con- descended to lift his hat. Scenes II, III et IV He has been paying attention to Miss Barbara for a quarter of an hour. You have scarcely sufficient courage to take your umbrella out of my sight. You have a terrible look, but you are afraid of a trifle. They reproached him with pretending to be humble. I thank you for having waited for me. Did you come to inform me that your umbrella is well ? She would be very glad to show me the door. The door was wide open, and I ventured to present myself. Those are hard words, and they pain me. It is very unbecoming for a young lady to flirt. Scenes V, VI et VII There, he's gone ! So much the better. What's the matter with you ? Do you want to stay a day longer ? Foolish girl ; how I detest you ! There is nothing more for me to do but to go away forever. I felt very nervous and I began to cry. Go ! all is at an end between you and me. She's right in saying so. He was angrier than he ever had been before. He thinks a great deal of his wretched umbrella. I couldn't help seeing through my tears. I should never have thought of Barbara, if he hadn't been in love with me for years. I've driven away the man whose heart was mine (k moi) because of an umbrella. ScfeNES VIII ET IX It's I, Miss Gibson. I didn't leave without an umbrella ; I carried yours off when I went away. He made a mistake, but he discovered it a little while ago. The umbrella you speak of is probably not mine. He never came here in his life. Oh, how much pleasure it caused me to return it to you. I made you sad but you will console yourself. QUESTIONS VtTt DE LA SAINT-MARTIN ScfeNE I Sur quoi la porte donne-t-elle ? La porte est-elle fermde? Est-ce que Briqueville a un petit fauteuil? Ou Adrienne est-elle assise ? A quoi Mme. Lebreton est-elle occupde? Combien des alguazils dtaient armds? Qu'est-ce qu'ils avaient essay^? Qu'est-ce qui est fini? Y a-t-il plus d'un volume? Qui va chercher le second volume ? Qui est la tante d' Adrienne ? Qui gronderait Adrienne? Pourquoi est-ce qu' Adrienne s'est d^pechde? Est-ce qu'elle savait ou ^tait le livre ? (sait .... est) ? Ou Adrienne s'est-elle dirig^e ? ScfeNE II De qui dtait-elle la ni^ce? Qu'est-ce que Briqueville prend pendant qu'elle parle? Depuis combien de jours Adrienne est-elle chez Briqueville? Depuis combien d'anndes Mme. Lebreton dtait-elle au service du vieux gargon ? A-t-elle suffisamment rdpondu k ses questions? Est-ce qu'il a oubli^ ce qu'elle lui a dit? Mme. Lebreton avait-elle un fr^re? Qu'est-ce qu'il ^tait de son ^tat? Est-ce qu'il avait des enfants? 100 QUESTIONS lOI Quelle Education cette fille avait-elle regue? Mme. Lebreton, quand votre niece est-elle arrivee a Paris? De qui Adrienne tenait-elle? Pourquoi Mme. Lebreton va-t-elle a la table? Ce qu'a dit Mme. Lebreton, est-ce une explication? Qu'est-ce qu' Adrienne avait a la mainl ScfeNE III Que trouve-t-elle ? N'avez-vous plus rien a dire? Ou allez-vous vous dtablir? ScfeNE IV Ou me suis-je install^? Briqueville dtait-il tout a fait bien? Saurait-il la remercier? A quoi doit-il son humeur joyeuse? Pourquoi Adrienne est-elle bien aise d'etre venue voir sa tante? Comment venez-vous de vous conduire avec moi ? Pourquoi Briqueville se trouve-t-il brouille avec les siens ? Quelle permission Mme. Lebreton demande-t-elle a BriqueviUe? P'ou lui arrivait sa niece? Pourquoi Adrienne se sauvait-elle si vite? De qui est-ce que Briqueville se rapproche? Briqueville avait-il eu tort? Son cafe est-il bien sucre? Combien de morceaux prend-il? De quoi s'apergoit-il? Est-ce que cela vous fatigue de lire un roman? Quels sont les jours les plus heureux que vous ayez passes? Sa colere a-t-elle commence a se calmer? Adrienne va-t-elle se remettre k lire? Jusqu'ou va la bonte de Briqueville? De quoi BriqueviUe desire-t-il parler? Quand doit-on signer le contrat de mariage? Comment la jeune personne se nommait-elle? Pourquoi ne I'epouse-t-il pas? I02 L'fiTfi DE LA SAINT-MARTIN De quoi a-t-il frapp^ sur la table? De qui Adrieime est-elle la fille? Lui pardonnerez-vous le jour ou vous Paurez vue? La r^ponse se fera-t-elle attendre? Quand le manage a-t-il 6t6 rompu? Comment le neveu de Briqueville aimait-il la fille du tapissier? De quoi Adrienne convient-elle? Adrienne veut-elle bien revenir k d'Artagnan? Par ou Mme. Lebreton entre-t-elle ? ScfeNE V Qu'est-ce que c'est? A qui en avez-vous? Ce monsieur a-t-il un nom? Qui est Ik? De la part de qui faut-il dire cela? Qu'est-ce que cela veut dire ? A qui Adrienne a-t-eUe demand^ pardon? Est-ce qu'elle lui entend chasser son neveu? Ce neveu, que vient-il me demander? Pourquoi Briqueville regoit-il son neveu? Adrienne n'avait-elle qu'k vouloir? A cause de qui Pa-t-il regu? Lui dit-il de venir? Mme. Lebreton s'est-elle tromp^e? Qui entre par le fond? ScfeNE VI Ou Briqueville s'en va-t-il? Votre ni^ce est gentille, n'est-ce pas? Est-ce qu'elle y a pens^? Qa fait-il beaucoup de difference? Pourquoi nous en allons-nous? ScfeNE VII De quoi s'agit-il maintenant? Quelle mauvaise habitude les voisins avaient-ils? QUESTIONS 103 De ces reclamations, pour combien en serez-vous quittes? Combien nous a-t-on r^clam^? Qu'y avait-il sur le plateau? Briqueville aura-t-il du dessert? Adrienne que se met-elle sur la tete ? Quelle sorte de chapeau avez-vous ? De quoi les deux hommes se sont-ils rapproch^s? Ou Briqueville passe-t-il en redescendant en sc^e? Briqueville avait-il raison? Croyez-vous avoir vos papiers ? Qu'est-ce qu'il a k me dire? A-t-il raison de vous en vouloir? Si cela est arrive k qui la faute? Voulez-vous lui faire faire ce mariage? Quelle idde est venue k Noel? Cette dtoffe vous parait-elle jolie? Depuis combien de temps etes-vous dans ma boutique ? Sci:NE VIII Voulez-vous vous mettre k eplucher ces f raises ? A-t-il eu Pair de prendre garde k moi ? Qu'est-ce que Noel a senti naitre en son ime? ^.y fv^ *'' Aupr^s de qui desire z-vous vous trouver? Adrienne est-elle mieux que Marguerite? -^mT' Est-elle meme aussi bien? Est-il possible de ne pas devenir amoureux d'elle? Vous etes-vous avou6 vaincu? Est-ce que vous lui avez beaucoup parld? >vr A quoi pense-t-il? Qu'est-ce que vous etes sur le point de faire ? S 'est-il rendu compte de la colere de son oncle^ Pourquoi Briqueville demande-t-il pardon k son oncle? Qu'avez-vous d^cidd? ' La f emme est-elle de moitie dans cette offense ? Etes-vous en train de faire honneur k mes f raises? ..• '-^ Pourquoi vous en allez-vous? ^ Veut-il lui faire donner les papiers? ^^4^ 104. L*fiTE DE LA SAINT-MARTIN ScfeNE IX Y a-t-il longtemps que votre nifece est icif ' ^ ^ ^^ N'est-elle pas gracieuse? i^vT At- 4. )L ov Lu^T JL^S^Ai' Pendant combien de temps I'a-t-il vue? W-v^. J^ ^ /iyvvJtTt^/yjto A-t-il eu tort de I'^pouser? Voulez-vous toujours y revenir? De qui serez-vous suivi? ScfeNE X Qui a la clef de mon secretaire? Faut-il la lui donner? Est-ce qu'on a apport^ une lettre pour moi? Vers quelle porte s'est-il dirige? tr^.-.^ Qu'est-ce qu'elle est obligee de faire? \*(KA*fcA^.^ Avez-vous trouv^ tout ce qu'il vous faut? ScfeNE XI Votre ni^ce va-t-elle partir? Tenez-vous k conserver votre place ? S'en est-il alle sans me dire un mot? Qu'avez-vous k faire de ses adieux? Qu'est-ce que vous avez, monsieur? Qu'est-ce qui vient d'arriver k Briqueville? c^M^J^^^^"*^ Ou vous etes-vous mis la main? 'y. 'Y^Ky^^^^^"^^ Pour quoi preniez-vous votre amour? ' x/ u^aa Qu'est-ce qu'est en train de faire Adrienne? S 'est-il opposd k son depart? -^ V ^^^ ScfeNE XII Qu'est-ce qu'il est obligd de faire? ScfeNE XIII De quoi voulez-vous me remercier? Quand Adrienne arrive ra-t-elle k Paris? Et quand remontera-t-elle en chemin de ferf 'r-iLM^ (tuW^ I Que me recommandez-vous de faire? ifV.()jJk^' AU' r QUESTIONS tC>i Est-ce qu'elle se plaisait chez monsieur Briqueville? i^<^ A-t-on 6t6 bon pour elle ? - ^ ' Pourquoi avez-vous dit que vous m'aimiez? Combien de temps avez-vous pass^ I'un pr^s de I'autre? Est-elle arriv^e k vou? aimer? Qu'a-t-elle envie de faire maintenant? Comptez-vous me lire tous ces romansi* >- Finira-t-elle par vaincre son emotion? 4 Me regretterez-vous quand je serai partie? Etes-vous siir de cela? Ne voulez-vous pas pardonner k votre neveu? La femme de votre neveu est-elle jeune? Adrienne ou va-t-elle? Qu'est-ce que je vais lui r^pondre? Ou est-elle allee s'asseoir? Le moyen dtait-il simple? Que ferez-vous ici? Que disait-il tout k I'heure ? Que me donnera-t-il pour lui lire ? Quel est le ddfaut de cette place? Avez-vous des parents mari^s? Qu'est-ce qui vous a porte malheur? M'en voulez-vous toujours? Quand cette lettre est-elle arriv^e? Est-elle fach^e de ma conduite? Serai t-elle heureuse de rester pr^s de moi? De quoi parliez-vous tout k I'heure? Que ddsirez-vous faire de moi? -^ — Voulez-vous vous en aller? SciiNE XIV Avez-vous eu peur quand il vous a embrass^f Ddsire-t-il que sa femme vienne? A-t-il commence k se remettre? Quand revenez-vous ? io6 Vtrt DE LA SAINT-MARTIN ScfeNE XV Noel a-t-il emmen^ sa f emme ? Qu'est-ce qui se passe ici? Puis-je etre gentille avec lui sans qu'il lui vienne una idde foUe? Peut-elle s'en aller sans avouer tout k son oncle? Ne vaudrait-il pas mieux trouver mon oncle? Savez-vous comment il prendra Paveu? ScfeNE XVI Pourquoi I'avez-vous mise k la porte? Qu'est-ce que vous leur avez laiss6 croire? Etes-vous sa niece, ou ne I'etes-vous pas ? Comment savez-vous tout cela? Quand il a perdu la tete, I'avez-vous perdue aussi? S'en est-elle apergue quand vous vous etes embrouill^? Quel est le meilleur moyen de me tirer d'affaire? Vous etes-vous jouds de moi? Croyez-vous que 9a s'arrange? Est-ce qu'il Pa fait innocemment? De quel vin lui avez-vous vers^? Est-ce qu'il peut y tenir? .ScfeNE XVII Pourquoi m'avez-vous fait signe? De quel c6te Mme. Lebreton remonte-t-elle? Que tenez-vous k me dire? Qui est-ce qui I'a dev^? Etes-vous malheureux de ne plus I'avoir pr^s de vous? Y a-t-il un moyen de le voir? Avez-vous tr^s peur? Avec quelle intention est-elle arrivde? Qu'est-ce que vous avez envie de faire? Comment allez-vous orofiter de son sourire? Ou vous a-t-elle embrasse? A-t-il le droit de m'en vouloir? Vous I'a-t-il reproch^? Croyez-vous qu'il en revienne ? QUESTIONS X07 LA LETTRE CHARGfiE ScI:ne I En face de qui Hector se trouve-t-il ? Est-ce que Tdglantier porte des fleurs? Les vents que vont-ils faire? Pourquoi Hector demande-t-il un cong^? Est-ce qu'il aime les vers? Hortense qu'est-ce qu'elle a failli faire? Quand vont-ils se marier? Fait-il beau aujourd'hui? Avec quoi Hortense frappe-t-elle le gudridon? Hector comment trouve-t-il la fin du poeme ? Est-ce qu'il s'est apergu de son ddfaut? Qu'est-ce qui donne aux iddes le temps d'arriver? Est-ce qu'il se doute de la lettre de son rival? Hortense jouit-elle d'une bonne sant^? Va-t-il se faire voir? N'a-t-il pas regu de r^ponse k sa lettre ? Ou se trouve I'ami d'Hector? Hector que venait-il de faire? Quel ^tait son dernier adverbe? Pourquoi est-il all6 k la Prefecture? ScfeNE II Sous quel pr^texte Hortense Pavait-elle fait venir d'OrMans^ Qu'est-ce qui se gagnait? Ou fallait-il qu' Hortense signat? ScfeNE III Qui pouvait lui dcrire par lettre chargde ? Pourquoi Fougasson fait-il charger sa troisi^me lettre? Hortense va-t-elle lui faire une rdponse? Qu'est-ce que je vais lui dire? Qu'est-ce qui fait rire Francine ? Que s'envoyait-on par la poste? °io8 LA LETTRE CHARGfiE ScfeNE IV Est-ce Fougasson qui entre? Pourquoi est-il venu ? Pourquoi avait-il dcrit h Francine ? Ou est-ce qu'il I'avait vue ? Etait-ce la premiere fois qu'il la rencontrait? Qu'est-ce qui lui fit peur? Est-ce que sa conduite lui paraissait singuli^re ? Que vous etes-vous ^crie quand vous avez vu mon portrait? Quelle douleur Fougasson venait-il d'avoir? Songez-vous k vous remarier ? Qu'avait-il ddfendu k sa femme de faire? A-t-il renonc^ k son projet? Qu'est-ce qui opere ce miracle? A quiressemble-t-elle? Est-ce bien comme ga? Qu'est-ce que vous vous mettez h faire? Qu'est-ce qui lui fera du bien? Avez-vous la pretention d'egaler ses m^rites? Combien de langues parlez-vous? Que dit-elle de sa romance ? Peut-il la rendre heureuse? Est-ce qu'elle en doute? Fougasson que lui demande-t-il en ^change de sa main? Que serai t-il capable de faire ? Faut-il laisser rentrer Fougasson ? ScfeNE V De quelle oeuvre Hortense ^tait-elle prdsidente? Quels orphelins Betzy nourrit-elle? Qu'est-ce qu'il tire de sa poche? Francine a-t-elle eu raison? A qui remet-il le cheque? Qu'avez-vous en vue pour moi ? En veut-elle ? Lequel aimez-vous mieux? QUESTIONS 160 A-t-elle port^ la lettre k la poste ? Se donne-t-il la peine de lui f aire un cheque ? ScfeNE VI Hortense ou a-t-elle passd la tete ? A qui Fougasson veut-il f aire un cheque ? Qui faisait soigner Fougasson? Qu'est-ce qu'il a propose k Francine? Que m'appelle-t-il? ScfeNE VII D'ou est-il arriv^? Qu'est-ce qu'il nous apporte ? Fougasson est-il fou? Qu'est-ce qui me reprend? Est-ce qu'il est riche? Que voulez-vous faire avec cette pelote? La Prefecture pouvait-elle se tromper? A cause de quoi Fougasson veut-il dpouser Hortense? Comment vous etes-vous quitt^s? Savez-vous qu'il a 6t6 president d'une r^publique? Est-ce que vous en etes quitte ? Combien de moyens voyez-vous? Qu'est-ce qu'il va lui dire ? De qui serez-vous suivi? ScfeNE VIII Peut-elle s'y habituer? Que tenez-vous k la main? Avez-vous pu lui dcrire cette duret^? Qu'est-ce qu'il a cherchd en elle? Voulez-vous que je vous chante une romance? A quelle heure est-elle sortie hier ? De quel jour approchons-nous ? Les enfants pauvres regoivent-ils des ^trennes? Chez qui allez-vous entrer ? Comment peut-il lui dire ce qu'elle a fait? Pourquoi cherche-t-il k la connaitre ? no LA LETTRE CHARGfiE Pourquoi ^tait-il venu a Paris ? Comment a-t-il habille son secretaire ? Depuis quand la conduit-il ? De combien Theure est-elle ? Allez-vous en faire une speculation? De quoi Hortense est-elle indignde ? A-t-il cru faire mal ? Quelles f onctions avez-vous occupees ? Ou avait-elle pris ses renseignements ? Est-ce la peine de parler de cela ? Pourquoi ne les avez-vous pas fait pendre? De quoi la Presse Paccuse-t-elle ? N'est-ce pas une drdle d'histoire? Hortense ressemblait-elle k Betzy ? Quel obstacle y a-t-il ? Quand doit-elle ^pouser Hector? Pourquoi est-il a I'hotel de Fougasson ? Pourquoi Hortense refuse-t-elle sa main? A-t-elle voulu sa mort? ScI:ne IX Fougasson que voulait-il faire ? Hortense ou prend-elle des ciseaux? Les deux f emmes que voulaient-elles faire ? ScfeNE X Fougasson est-il chez lui ? Qu'est-ce que vous etes en train de faire ? Qu'est-ce que Hector donne k Fougasson ? Les cotons ^taient-ils en baisse ? Betzy ou ^tait-elle tomb^e? Cela se peut-il ? % Quelle r^ponse Hortense donne-t-elle k Hector? QUESTIONS III VENT D'OUEST ScfeNE I De qui Bob est-il suivi ? Comment teiiitit-il son parapluie ? A quelle distance est-on de la capitale ? A-t-il eu raison d'emporter son parapluie ? Ou alla-t-il f aire un tour ? Qui a envoyd un gateau k Georgina ? Pourquoi le lui a-t-elle envoyd ? Ou Polly a-t-elle mis sa tranche ? Qu'est-ce que cela lui f era voir ? Est-ce qu'elle revait de William Blackbeer ? Tenait-il tout entier dans ses songes ? William est-il blond ? Sur quel papier lui a-t-il ^crit ? Les lettres en dtaient-elles petites ? Qui allez-vous prendre k votre service ? Avec qui voulez-vous vousTnarier? Etes-vous d6cid6 k vous marier ? Voulez-vous me faire plaisir ? Est-ce que je leur plais ? Qu'est-ce qui la fait rire ? Qui a-t-elle choisi pour la ramener chez elle ? Est-ce qu'il n'en a pas dormi ? Qu'est-ce qu'il devrait faire ? Voulez-vous entrer k son service ? Polly ou va-t-elle ? A qui va-t-il demander conseil ? ScfeNE II Est-il assez grand pour faire un grenadier ? ScfeNE III Est-ce que vous lui faites prendre patience ? Depuis combien de temps m'attendez-vous ? Quelle manie mister Chester a-t-il ? 112 VENT D'OUEST ScfeNE IV Osez-vous vous presenter ici ? Pour qui avez-vous eu des attentions ? Les pieds de Miss Gibson ^taient-ils petits ? Le parapluie est-il chargd ? Le parapluie qu'avait-il fait ? Georgina doit-elle s'agenouiller ? Ou allait-il d^poser son parapluie ? Faites-vous le soumis ? Qu'est-ce qui la rend si febrile ? Pour quoi me prenez-vous ? Le parapluie qu'avait-il fait k miss Georgina? Comment portait-il le parapluie ? Quand mister Bob portait-il un parapluie ? Le parapluie disait-il des choses agagantes? Quel est le bouclier des temps modemes ? Quel rendez-vous les ^Idments ont-ils choisi ? Quels sont les projectiles de I'hiver britannique ? Peut-on songer h reprocher h I'homme le port d'un parapluie ? Les tigres comment regardent-ils I'^Mphant ? Quel gout les ancetres de Bob lui avaient-ils donn^ ? Ou I'enfant est-il tombd ? Comment le renard aurait-il pu attirer une grappe ? Quel est le motif de la visite de Bob ? De quoi voulez-vous me faire part ? A qui faut-il demander cela ? Etes-vous de mon avis Ik-dessus ? Est-ce qu'elle I'a mis k la porte? Quelle porte lui est encore ouverte ? Qu'a-t-il r^solu de lui avouer? Bob a-t-il oublid son parapluie ? ScfeNE V Georgina s'est-elle engag^e k jamais ? Bob faisait-il les choses k la l^g^re ? n QUESTIONS 113 Quel caract^re a-t-il ? Qui a brusqud les choses ? ScfeNE VI Polly qu'a-t-elle k la main? Polly qu'est-ce qu'elle aT De quoi s'est-elle apergue ? Mister Bob dtait-il f ache ? Polly s'en est-elle allee ? Que laisse-t-elle sur le f auteuil ? ScfeNE VII Bob tenait-il au parapluie ? En avait-il perdu jusqu'au souvenir ? Qui lui avait port^ un coup si terrible ? Qui dtait cause de tout cela ? Est-ce qu'il a pense k Barbara ? Aime-t-il miss Georgina depuis longtemps ? Pourquoi I'a-t-elle chassd ? Qu'est-ce qui restait k Bob ? Qu'est-ce qui restait k Georgina de son amour ? ScfeNE VIII Qu'est-ce que voulait mister Bob ? Etait-il parti sans parapluie ? Pourquoi avait-il pris celui de miss Georgina ? D'ou les gouttes brulantes tombaient-elles ? Qu'est-ce qui I'a ramene chez elle ? L'autre parapluie etait-il k lui ? Quel etait le nom de son proprietaire ? A qui dtait le parapluie qu'elle avait embrass^ ? Ou est-ce que tombe Mister Bob ? Georgina qui accepte-t-elle pour son mari ? A qui tend-elle la main ? 114 VENT D^OUEST ScfeNE IX Pourquoi Polly recule-t-elle ? Que fait-elle mine de faire ? Pourquoi Bob se rel^ve-t-il si brusquement ? A qui le parapluie appartient-il ? VOCABULARY a, to, at, in, until, for. abandon, m, unconstraint, careless- ness. abasourdi, dazed. abominable, abominable. abord (d*), at first, in the first place. abri, m, protection. absence, /*. absence. absolument, absolutely. absorbe, absorbed. absurde, absurd. abuser, to abuse. accepter, to accept. accorder, to allow. accouder (s*), to rest the elbows (on). accueillir, to receive. accuser, to accuse. acheter, to buy. acte, m. action. adieu, m. farewell. admettre, to admit. adorablement, adorably. adorateur, m. worshiper. adorer, to adore. adresse,/. address. adresser, to address. adverbe, m. adverb. affaire,/, affair; tirer . . . d'affaire, to get . . . out of a difiiculty. affection,/, affection. affectueux, affectionate. affreux, frightful. agacer, to irritate. age, m. age. agenouiller (s'), to kneel. agir, to act ; il s'agit de : it is about, agite, excited, agreable, agreeable, aile, /. wing. aille, pres. subj. of aller, to go. aimable, lovable, aimer, to love, ainsi, so, thus. air, m, air, manner, aise, glad (after bien or fort), ajouter, to add. alguazil, m. Spanish policeman, aller, to go; with following inf.j to be going to; s*en aller, to go away, allons, come! alors, then, toe,/, soul, amener, to bring, to bring about, to lead, to lead to. americain, American. Amerique,/. America, amertume,/. bitterness, ameublement, m. furnishings, ami, m, friend, amour, m, love. ^15 ii6 VtTt DE LA SAINT-MARTIN amoureux, m. lover; ad/\ in love. amuser, to amuse. an, m, year; jour de Pan, New Year's day. ancetre, m, ancestor. ancien, old. ange, m, angel. anglais, English. animer (s*), to rouse oneself. annee,/". year. annexer, to attach. annoncer, to announce. antichambre, /. anteroom. apercevoir, to perceive. apercevoir (s'),to notice. aplomb, m. assurance, impudence. appartement, m. apartment. appartenir, to belong. appeler, to call. apporter, to bring. approche,/. approach. approcher (s*), to approach. appuyer (s'), to lean. apres, after. architecte, m, architect. ardeur,/. ardor. argent, m. silver, money. arme, /. weapon. armee,y. army. armer, to arm. arracher, to tear, to tear up. arranger, to arrange. arreter, to stop, to establish ; s'ar- reter, to stop. arridre-boutique, y. back shop. arriver, to arrive, to come, to hap- pen. asseoir (s*), to sit down. assez, enough, rather. assiette,/. plate. assis, seated. assommer, to knock in the head, assurement, certainly. assurer, to assure, to insure. atelier, m, studio. attaque,/. attack. atteindre, to reach. atteler, to hitch up. attendre, to await. attendrir (s*), to be moved. . attendrissant, moving. attenter, to make an attempt on. attention, /. attention. attirer, to draw to oneself. attraper, to catch. aucun, any. au-dessus, above. aujourd*hui, to-day. aupres de, near. aurore,/. dawn. aussi, also, as, just as, therefore. aussitot, immediately. autant, as much, autoriser, to authorize. autour de, around. autre, other, different. autrefois, formerly. autrement, otherwise. avance (d*), beforehand. avant, before (zn time) ; en — , in front, avant-dernier, next to the last, avec, with, avenir, m, future, aventure, m. adventure, aventureux, adventurous, averse,/, shower, aveu, m, confession, avis, m, opinion, avis^, discreet. VOCABULARY 117 aviser (s*), to form a plan. avocat, m, lawyer. avoir, to have. avouer, to admit, to confess. B bagage, m. baggage. bahl ah! bail, m, lease. bain, m, bath. baiser, to kiss. baiser, m. kiss. baisse,/. decline. baisser, to lower. baleine,y. whalebone. bambou, m, bamboo. barometre, m. barometer. barque,/, boat. bassin, m. basin, reservoir. - bataille,/. battle. battant, m. leaf, section (of a fold- ing door), battre, to beat ; se — , to battle. beatement, blissfully. beau, belle, fine, beautiful. beaucoup, much, many. beaute,/. beauty. berger, m, shepherd. bergeronnette,/. wagtail (a bird), besoin, m, need. bete, stupid, foolish. bibliothdque,/. library. bien, very, indeed, well, comfort- able (followed by de + def, art.) many. bien, m, good. bien-ltre, m. comfort. bientdt, soon ; a — , till I see you again (w/iic/i will be shortly). biere,/. beer. blanc, white. blaspheme, m, blasphemy, blesser, to wound. blond, blond. bois, in, wood. bon, good, kindhearted. bonheur, m, good fortune, happi- ness. bonjour, m, good-day. bonte,/. kindness. bouche,/. mouth. bouclier, m, shield. boudeur, sulky. bouger, to move. bouleverser, to upset. bourgeon, m, bud. bourrer, to stuff. bout, m. end. bouteille,/. bottle. boutique,/, shop. bras, m, arm. brave, good. bravement, bravely. briser, to break, to break off. britannique, British. bronchite, bronchitis. brouiller (se), to disagree, to quar- rel. bruine,/. drizzle. bruit, m, noise, rumor. brfiler, to burn. brun, brown, dark. brusquement, suddenly, roughly. brusquer, to force. brutalement, brutally. bruyant, noisy. buisson, m. bush. bureau, m, office. ii8 VtTt DE LA SAINT-MAJITIN ga, contraction of cela. cacao, m, cocoa. cacher, to hide. cachet, m, seal. cafe, m, coffee. calculer, to calculate. calme, calm. calmer, to calm. campagne,/. country ; battre la — , to beat about the bush, capable, capable, capitale, /. capital, caprice, m, caprice, car, for (conjunction), caractere, m. character, carnet, m, checkbook, carre, square. cause, /. cause ; a — de, because of. causer, to chat, to cause. ce, it, they. ce, cet {fern, cette), this, that, ceder, to yield, cela, that, c^lebre, celebrated, celui, that one, he; celui-ci, celle- ci, the latter, cent, a hundred, cependant, however, certain, certain, certainement, certainly, certes, certainly, cerveau, m, brain, cesse,/. cessation, cesser, to cease, chacun, each one. chagrin, m, sorrow, chaise, y. chair. chambre, f, room; femme de — , lady's maid. champ, m, field. changement, m. change. changer, to change. chanter, to sing. chapeau, m, hat. chapitre, m, chapter. chaque, each. charge, registered, loaded. charitable, charitable. charmant, charming. charme, m, charm. chasse,/". hunt, hunting-ground. chasser, to drive away. chaud, hot. chef, m, chief. chemin, m, road, progress, course, chemin de fer, m, railroad, chdque, m, check. Cher, dear. chercher, to look for, to try. cherir, to cherish, cheval, m, horse, chevalier, tn, cavalier. cheveu, m, hair. Chez, at the house of. chocolat, m, chocolate, choisir, to choose, chose,/*, thing, ciel, m, heaven, sky. d, appended to a noun preceded by a demonstrative adjective, or to a demonstrative pronoun, gives to the defnonstrative the meanings this or the latter, cinq, five, cire,/. wax. ciseaux {masc. pL), scissors, clef,y". key. VOCABULARY 119 clou, m, nail. cocher, nt, coachman, cceur, m. heart. colore,/, anger. collection,/, collection. combien? how much.'* comble, m, summit. comique, comic. comma, as, like, how. commencer, to commence. comment? how? commergant, m. dealer. commettre, to commit. commodement, comfortably. compagnie,/. company. compagnon, m. companion. compassion,/, compassion. complaisamment, obligingly. complaisant, obliging. complet, complete. compl^tement, completely. complice, m, accomplice. composer, to compose. comprendre, to understand. compromettant, compromising. compte, m, account; a bon — , easily, cheaply. compter, to count on. condamner, to condemn. condition,/, condition. conduire, to conduct. conduite,/. conduct. confier, to entrust. confort, m. comfort. confus, confused. confusion, /. confusion. conge, m, leave of absence, dis- missal. connaitre, to know. conquete,/. conquest. conseil, m, advice. consentir, to consent. consequemment, consequently. conserver, to preserve. considerable, considerable. consoler,to console. constant, constant. construire, to construct. consulter, to consult. contenir (se), to restrain oneself. content, satisfied. continuer, to continue. contraire, m, contrary. contrarier, to cross, to thwart, to annoy, contrat, m, contract, centre, against, convenance, /. fitness. convenir, to agree, to agree upon, conversation, /. conversation, convoi, m, convoy, train, coqueter, to flirt, coquette, coquettish, corbeille,/. basket, corde,/. cord, cordon, m, cord. correspondance, /. correspondence, corridor, m, corridor. c6te, m, side. coton, m, cotton, cou, m, neck. coucher, to put to bed, to lay. couleur,/. color, couloir, m, corridor, coup, m. blow, stroke; — d'oeil, glance, coupable, guilty, couper, to cut. couplet, m. stanza, cour,/. court. t^o L'fiT]£ DE LA SAINT-MARTIN courage, m, courage, courageux, courageous, courir, to run. cousin, m,; cousine,/. cousin, coixter, to cost, craindre, to fear, creature,/, creature, crise,/. crisis, croire, to believe, to think, croyance,/. belief, cruellement, cruelly, cueillir, to gather, curieux, curious. dadais, m, booby. daigner, to deign. Dame! by our Lady I dans, into, in. davantage, more. de, from, at, in, of, with, to {with infinitive) y than {before numer- als), debarrasser, to clear off. deception, /. disappointment. decacheter, to unseal. d^cembre, w. December. dechirer, to tear, to tear out. decide, decided. decider, to decide. declarer, to declare. d^cocher, to discharge. d6dain, m, disdain. d^faite,/. defeat. defaut, m. defect. defendre, to defend, to forbid. defense,/, defense, prohibition. defier, to defy. dA^finitivement, definitively. degat, m, damage, degoiit, m, disgust, dehors, outside; en — de, con* trary to. deja, already, to begin with, dejeuner, m, breakfast, dejeuner, to breakfast, dejouer, to baffle, delicat, delicate, delicieux, delicious, deloyal, disloyal, faithless, deluge, m. deluge, domain, to-morrow, demande,/. request, demander, to ask. demi, half. demi-douzaine, /. half-dozen, demission,/*, resignation, demi-voix (a), in a low voice, dentelle,/. lace, depart, m. departure, depeche,/ dispatch, depecher (se), to hasten, deplaire, to displease, deplorable, deplorable, deposer, to lay down, to depose, depuis, since, for. d^railler, to derail, d^ranger, to disturb, dernier, last, dernierement, lately, derriere, behind, descendre, to go down, to come from, dds, from, since; des que, as soon as. d^sespere, in despair, desinteresse, disinterested, desir, m. desire, desirer, to desire. VOCABULARY 121 desoler, to grieve; desole, very sorry, desormais, henceforth, des que, as soon as. dessert, m, desert, destinataire, tn. recipient, object, detester, to detest. deux, two ; tous las deux, both, deuxieme, second, devant, before, developper, to develop, deveuir, to become, deviner, to guess, devoir, m. duty, devoir, to owe, to be sure to, must, ought, devoue, devoted, diable, tn. Devil. Dieu, m, God. difference,/, difference, digne, worthy, dimanche, m, Sunday, diner, m, dinner, dire, to say, to tell; c*est a dire, I mean ; vouloir — , to mean, diriger (se), to direct oneself, discret, discreet, disgracieux, unsightly, disposer, to arrange, distingue, elegant, gentlemanly, dix, ten. dock, m, dock, doigt, m. finger, domestique, m,f, servant, done, therefore, then, donner, to give, to open (of doors), dont, of whom, of which, dorenavant, henceforth, dormir, to sleep. dos, m, back. dose,/, dose. dossier, m, back (of chair ^ double, in, double. doucement, gently. doue, gifted. douleur,/. sorrow. doute, m, doubt. douter, to doubt; se douter de, to suspect, doux, douce, kind, gentle, droit, straightforward, droit, m, right, droite,/. x\^\. (direction). dr61e, ridiculous, dii, perf, part, of devoir, duchesse,/. duchess, dur, hard, harsh, duree,/. duration, durer, to last, durete,/, harshness, harsh words. E eau,/. water, echange, m, exchange, echapper, to escape. eclat, m, violent outburst, colore, to expand, ecole,/. school, ecouler (s^, to flow on. ecouter, to listen to. eerier (s*), to explain, eerire, to write, education, /. education, effet, m, effect; en effet, truly, effondrer (s'), to give way. effrayant, frightful, affrayer, to frighten. egal, equal, indifferent; c*est egal, it makes no difference. 122 VtTt DE LA SAINT-MARTIN egalement, likewise. egaler, to equal. egayer (s*), to make merry. eglantier, m. eglantine. egratignure,/. scratch. eh bien ! well ! elan, m. enthusiasm. elancer (s*), to rush. elegamment, elegantly. element, m. element. elephant, m. elephant. eleve, lofty. elever, to raise, to bring up. eloigner, to separate. eloigner (s'), to go to a distance. embarquer (s'), to embark. embraser (s'), to become in- flamed. embrasser, to embrace, to kiss. embrouiller (s*), to become con- fused. emmener, to lead away. emotion,/, emotion. empecher, to prevent, to hinder. empire, m. sway. emporter, to carry off. emu, moved. en, in, on, of, as ; en terre, toward the ground. en, of it, of them, because of it. encore, still, moreover, again, at least. encre,y. ink. enfant, m./. child. enfer, m. hell. enfin, at last, in short. enfoncer, to bury. engager, to engage. ennemi, ?n. enemy. ennui, m. weariness. ennuyer, to weary. enorm^ment, enormously. enormite, m, enormity. ensemble, together. ensemble, m. the whole. entendre, to hear, to understand entler, entire. entourer, to surround. entre, between, among. entre-baille, ajar. entree,/, entrance. entrer, to enter. enveloppe,/. envelope. envelopper, to envelop. envie,/., desire. environ, about. envoy er, to send. epargner, to spare. epaule,/. shoulder. eperdu, distracted. eperdument, distractedly. eplucher, to clean, to hull. epouse,/. wife. epouser, to wed. epouvanter, to terrify. eprouver, to experience. Equateur, m. Equator. equilibrer, to balance. erreur, /. error. eruption,/, eruption. escorter, to escort. esperance,/. hope. esperer, to hope. esprit, m. wit, vivacity, mind, spirit. essayer, to try. et, and. ^tablir (s*), to settle down. 6tage, m, story {0/ a house), 6tat, m, state, trade, social rank. VOCABULARY 123 ^ternel, eternal. 6ternellement, eternally, etoffe,/. stuff. etonnamment, astonishingly, ^tonnement, m. astonishment, etonner, to astonish, etouffer, to stifle, etranger, m. foreigner, stranger, etrangler, to strangle. §tre, to be ; ^tre a, to belong to. etrenne,/". New year's gift, eu, perf, part of avoir, evanouir (s*), to faint away, evenement, m. happening, ^videmment, evidently. Evident, evident, exact, exact, exag^rer, to exaggerate, exaltation,/, excitement, exalter (s*), to grow excited, examiner, to examine, exasperation,/, exasperation, excellent, excellent, exciter, to excite, excuse,/, excuse, excuser, to excuse, exemple (par), indeed, for ex- ample exiler, to exile, existence,/, existence, exister, to exist, expatrier, to expatriate, expirer, to expire, explication, /. explanation, expliquer, to explain, exposer, to expose, extraordinaire, extraordinary, extreme, extreme, extremity,/, extremity. P fable,/, fable. face,/, face; en face de, opposite. fdcher, to offend, to vex, to em- broil. facile, easy. fagon, /. manner, workmanship, "fuss." faible, weak. faillir {ijuith inf.), to come near — ing. faire, to do, to cause, to make, to have done {with inf.) ; to be (of weather), fait, m. fact, deed ; si fait, yes in* deed. fait (tout a), completely, falloir, to be necessary. fameux, famous. famille,/. family. fatal, fatal. fatiguer, to fatigue. faut, is necessary. faute,/. fault. fauteuil, m. armchair. faveur,/. favor, ribbon. favorable, favorable. febrile, feverish. femme,/. woman, wife. fendre, to split. fenetre,/. window. fer, m. iron. fermer, to close. fdte, / celebration, saint's day. feuillage, m. foliage. feuille,/. sheet. fiacre, m, cab. ficelle,/, twine. fidele, faithful. 124 VtTt DE LA SAINT^MARTIN figurer (se), to imagine. fiUe,/*. daughter, girl. fillette,y. maiden. fils, m. son. fin,/, end. finir, to finish. fixe, fixed. flamberge, /, sword. fleche,y. arrow. fleur,/. flower. foi,/. faith. fois,/. time. folic, y. madness. fonction,/. function, office. fond, m, bottom, rear (0/ stage), fondre, to melt. force,/, force ; a — de, by dint of. forcer, to force. forme,/, form. fort, strong, very, severely. fortement, violently. fortune, /. fortune. fou, folic, crazy, mad. foudre,/. thunder. fouler, to trample. fourreau, m, scabbard, case. fourrer, to crowd, to stuff. fraise, / strawberry. franc, m. franc; a French coin worth nearly twenty cents, frangais, French, frappant, striking, frapper, to strike, to knock, frcdonner, to hum. frdre, m, brother, froid, cold, froidcmcnt, coldly, froisser, to wound the feelings of. front, m. forehead, fair, to flee. f ureur, /. fury, furicux, furious, f utur, future. gageure,/. wager. gagncr, to gain ; se — , to be con- tagious. gai, gay. gaicment, gaily. gaicte,/. gayety. galant, polite. gant, m, glove. gargon, m. boy, bachelor, fellow. garde, m, guardsman. garde (prendre), to take care. gardcr, to keep. gascon, Gascon. gaspillcr, to squander. gateau, m, cake. gauche, left. geant, m, giant. gencr, to annoy, to obstruct. general, m, general. genou, m, knee; a genoux, on one's knees. gens (inasc. pi)., people. gentil, nice, attractive, polite. gentiment, nicely. gesticuler, to gesticulate. git, lies. glacial, icy. glisser, to slip in. goiit, m. taste. goutte,/. drop. gouvernante, /. governess. grace,/, favor, grace, pardon. gracieux, graceful, gracious. grammatical, grammatical- VOCABULARY 125 grand, large, great. Grande-Bretagne,/. Great Britian. grand'chose, much. grandeur,/, grandeur. grand*ville,y*. great city. grappe,/. bunch of grapes. grave, serious. gravement, gravely. graver, to engrave, to grave. grele,/. hail. grenadier, m. grenadier. grenier, m, attic. grimer (se), to " make up," to dis- guise oneself. grisette, /. working girl ; girl of evil reputation. grognement, m, growling, groan. gronder, to scold. gros, great. grotesque, grotesque. guere (ne), scarcely. gu^ridon, m, round table. habiller, to dress. habitude,/, habit. habituer, to accustom. hardiesse,/. pluck. hasard, m, cnance. haut, high, tall, aloud. hauteur,/, height. h6? what? hein? what? h^lasl alas! heure, /. hour; tout a V — , just now, presently, heure (a la bonne), very well, heureusement, fortunately. heureux, happy, fortunate. hier, yesterday. histoire,/. story. hiver, m. winter. homme, m, man. honnlte, honest. honneur, m, honor. honorer, to honor. honte,/. shame. horloger, tn» watchmaker. horrible, horrible. hotel, hotel. huit, eight ; — jours, a week, humblement, humbly. humeur,/. humor. ici, here. idee,/, idea. idole,/. idol. ignoble, vile, horrid. 11, he, it, there {introductory ex* pletive), ile,/. island, illusion,/, illusion, imaginer, to imagine, imbecile, imbecile, imiter, to imitate, immediatement, immediately, impatience, /. impatience, impossible, impossible, inacceptable, unacceptable, inalterable, unchangeable, incapable, incapable, incliner, to incline, incommensurablement, immeasur*. bly. incomparable, incomparable, incompletement, incompletely, incontestablement, incontestably. inconvenance,/. impropriety. 126 L'tTt DE LA SAINT-MARTIN incurable, incurable, indefiniment, indefinitely, indigne, unworthy, indigne, indignant, indispensable, indispensable, indubitablement, undoubtedly, inexorablement, inexorably, infini, infinite, infirmite,/. weakness, informer, to inform, ingratitude,/*, ingratitude, innocemment, innocently, innocent, innocent, inquiet, uneasy. inquietude, /, inquietude, uneasi- ness, insensible, insensible, insolence, /. insolence, installer, to install, instant, m. instant, intention, /. intention, interieur, interior, interrompre, to interrupt, inutile, useless, invoquer, to appeal to. ironique, ironical, irresistible, irresistibly, irrevocablement, irrevocably, irritable, irritable. jaillir, to gush, jamais, ever, never, jardin, m, garden. je, I. Jeter, to throw, jeu, m. play, jeune, young. jeunesse,/. youth. joie,/. joy. joindre, to join. joli, pretty. joliment, nicely. jouer, to play; se — de, to play with, to mock, jouir de, to enjoy (the possession of), jour, m. day; — de Pan, New Year's day; jours, life, journee,/. day. joyeux, joyous, jurer, to swear, jusqu'a, as far as, until, even, jusqu'a ce que, until, jusque, up to, as far as. juste, right, just, justement, exactly. la, there, here ; par la-bas, over there; la-dessus, on that sub- ject. laid, ugly. laisser, to leave, to allow. lancer, to throw. langue,/. language. larme,/. tear. le, the, so. lectrice,/. (female) reader. lecture,/, reading. Ugei, light, careless; k la l^g^re, lightly. l^gdrement, slightly. legitime, legitimate. lendemain, m. the day after, lentement, slowly. lequel, which. lequel? which? what? VOCABULARY 127 lettre,/. letter. leur, their. lever, to raise ; se — , to rise. lever, m, rising. liasse,/. bundle. liberte,/. liberty. libre, free. lieu, m, place. lire, to read. lisant, pres, act, part, of lire. lisible, legible. lit, m, bed. livre, m, book. loger, to lodge. loin, far. Londres, London. long, longue, long. longtemps, a long time. longueur,/, length. lorsque, when. louer, to hire, to let. lui, him, to him, to her. luth, m, lute. luxe, m, luxury. macaroni, m, macaroni, machinalement, mechanically, madame. Madam, mademoiselle. Miss, young lady, magasin, m, store, main,/, hand, maintenant, now. mais, but. maison,/. house. maitre, m, master, msdtresse,/. mistress, majeste,/. majesty, majestueusement, majestically. mal, m, harm. mal, badly. maladie,/. illness. malgre, in spite of. malheur, m, misfortune. malheureux, wretched, unhappy. malice,/, roguishness. manche,/. sleeve. manche, m, handle. manger, to eat. manie,/. mania. maniere,/. manner. manquer, to be lacking, to miss. marbre, m, marble. mardi, m, Tuesday. mari, m, husband. mariage, m. marriage, match. marier, to marry; se — , to "get married.'* marque, evident, martial, martial, matin, m. morning, mauvais, bad. m^chamment, ill-naturedly, mechant, wretched, bad. megarde, /. mistake, inadvertence. meilleur, better ; {preceded by def. art* or poss, adj\) best. mime, same, even ; aujourd*hui — , this very day. memoire,/. memory, menage, m, household, married couple, mentir, to lie. menton, m. chin, mepriser, to despise, merci, thanks, meringue,/, meringue, merite, m, merit. meriter, to deserve. 128 L'fiTfi DE LA SAINT-MARTIN merveilleusement, marvelously. messager, m, messenger, mesure,/. measure, methodique, methodical, mettre, to put; se — a, to set about, meuble, m, furniture, piece of furniture, miette,/. morsel, mieux, better, superior, more; tant — , so much the better, milieu, m, middle. mille, thousand, mille, m, mile, million, m, million, mine,/, appearance, show, minute,/, minute, miracle, m, miracle, miserable, wretched, mission,/, mission, moderne, modern, modeste, modest, moi, me, to me, I (disjunctive), moindre, m. least, moins, less ; le — , least, moins (au) or (pour le), at least, mois, m, month, moitie, /. half; dtre de — , to be partly responsible, moment, m, moment, mon, my. monde, m. world, monomanie,/. monomania, monsieur, Mr. Sir, gentleman, monstrueux, monstrous. monter, to climb, montrer, to show, moquer (se — de), to make game of. morceau, m. piece, mort, dead. mort,/. death, mortel, mortal, mot, m, word, motif, m, motive, mouchoir, m, handkerchief, mourir, to die. mousquetaire, m, guardsman, mouvement, m. motion, moyen, m, way, means, mur, m, wall, miir, ripe. murmure, m, murmur, murmurer, to murmur, musicien, m, musician, mysterieux, mysterious, mystification, /. mystification. N naitre, to be bom. nation,/, nation. nature,/, nature. naturel, natural. naturellement, naturally. ne — pas, not ; ne — que, only. negre, m. negro. neige,/. snow. nerf, m. nerve. nerveux, nervous. neveu, m. nephew. nez, w. nose. niais, tn. simpleton. nidce,/. niece. noces {fern, pl)^ wedding. noir, black. nom, m. name. nombreux, numerous. nommer (se), to be named. non, no. nord, m. North. VOCABULARY 129 note,/, note. notre, our. nouer, to tie. nourrir, to nourrish. nouveau, new; de — , again. nouvelle,/". news. nuit,/. night. nul, no. nuque, /. nape of the neck. oser, to dare, oter, to remove, ou, or. ou, where, when, oublier, to forget, ouest, m. west, oui, yes. ouvert, open, ouvrage, m, work, ouvrir, to open. objet, object. obliger, to oblige. obstacle, m, obstacle. obtenir, to obtain. occasion,/, opportunity. occuper, to occupy. occuper (s* — de), to attend to. ceil, m, (pL yeux), eye. OBUvre,/. work, revenue. offense,/ offense. offenser, to offend. offrande,/ offering. offrir, to offer. oiseau, tn. bird. on, one, they. oncle, 7n, uncle. operer, to operate. opposer (s'), to oppose. or, m. gold. orage, m. storm. ordinaire, ordinary; d* — , gener- aUy. ordinairement, ordinarily, ordre, m. order, oreille,/ ear. oreiller, m. pillow, organiser, to organize, orgueil, m, pride. page,/ page, paille,/ straw, paire,/ pair, paisible, peaceable, palais, m. palace, pile, pale, palir, to grow pale, panier, w. basket. papier, m. paper, document. par, by, for, through, paraitre, to appear ; part paru. parapluie, m. umbrella, parce que, because, pardon, m. pardon, I ask your par- don, pardonner, to forgive, pareil, similar, such, parent, m. relative, paresseusement, lazily, parfait, perfect, parfaitement, perfectly, parfois, sometimes, parler, to speak, parloir, m. parlor, parole,/ word, parquet, m, floor. part,./ part, place; a — , apart. I30 VtTt DE LA SAINT-MARTIN aside ; faire — a (quelqu'un) de (quelque chose), to inform — of—. parti, m, side, part, course. partie (faire une), to play a game. partir, to go away, to start. parvenir, to succeed, to arrive. pas, m, step. pas (ne — ), not. passage (de), in transit. passer, to spend, to pass; se — , to happen ; se — de, to do without. pate, m, pie. patience,/", patience. patient, patient. pHtissier, m, pastry-cook. pauvre, poor. payer, to pay. pays, m. country. peine, /. trouble, sorrow, diffi- culty. peine (a), scarcely. peintre, m. painter. pelote,/. ball. pencher, to incline. pendant, during; — que, while. pendre, to hang. pensee,/". thought. penser, to think, to purpose. percer, to pierce. perdre, to lose. f dre, m, father. perfide, treacherous. p^rim^tre, m. boundaries. permettre, to permit. permission, /. permission. perp^tuellement, perpetually. perruque,/. wig. persister, to persist. personne,/. person; ne — , no one. perte,/. loss. petit, small. peu (un), somewhat. peur,/. fear. peut-etre, perhaps. photographie, /. photograph. phrase,/, sentence. pic (a), perpendicular. piece,/, play. pied, m, foot. pique, piqued. piquer, to stimulate. piquet, m. piquet, a card game. piste,/, trail. place,/, place. placer, to place. plafond, m. ceiling. plaire, to please. plaisir, m, pleasure. plan, m, division of a stage, extend ing its entire width, planche,/ shelf, plateau, m. tray, plein, full, pleurer, to weep, pleuresie,/. pleurisy, pleuvoir, to rain, pluie,/. rain, plume,/, pen. plus, more; le — , mostj de — ^i again, more. plut6t, rather, poche,/ pocket, podte, m. poet. point, m. point, point (ne — ), not at all. poitrine,/. breast, poli, polite, police, / police, pomme, /. apple, knob. VOCABULARY ^31 pommader^ to pomade. pont, m, bridge. populaire, popular. port, m. carrying. porte,/. door. portefeuille, m, portfolio, pocket- book. porter, to carry, to bring, to incline, to deal; se — , to be (of health), portrait, m, portrait. poser, to place. posseder, to possess. possible, possible. poste,/. post. posterite,/. posterity. poterie,/. earthenware. pour, to, for, as for, in order to; — que, in order that. pourquoi, why. poursuivre, to pursue. pourtant, however. pourvu, provided; — que, I hope that. pousser, to push, to thrust in. pouvoir, to be able, can, may. pouvoir, m, power. precaution, /. precaution. pr^ceder, to precede. precieux, precious. precisement, precisely. prefecture, /. prefecture. preferer, to prefer. pr^juge, m. prejudice. premier, first, first floor. prendre, to take. preparer, to prepare. pres, near; — de, near i^preposi* Hon). presence,/*, presence. present (a), at present. presenter, to present, president, m. president, presque, nearly, pressant, urgent, presse,/. press, presse, in a hurry, pressor, to press, pret, ready, pretendre, to allege, pretension, /. pretension, preter, to lend, pretexte, w. pretext, preuve, /. proof, prevenant, thoughtful, prevenir, to warn, to inform, prier, to pray, to entreat, principal, principal, printemps, m. spring, probable, probable, probablement, probably, probite,/". honesty, procede, m, conduct, procurer, to procure, produire, to produce, profaner, to profane. profil, m, profile, profiter, to profit, profond, deep, profound, proie,/. prey, projectile, m. projectile, projet, w. project, promener (se), to take a walk, promettre, to promise, propos (a), at the right time, proposer, to propose, proprietaire, m, proprietor, proscription,/, proscription, protecteur, m. protector, prouver, to prove, prudence,/, prudence. 132 UtTt DE LA SAINT-MARTIN prudent, prudent, public, public, public, m, public, puis, then, puisque, since, pur, pure. Pylade, the bosom friend of Ores- tes (Greek mythology). qualite,/. good quality. quand, when. quant a, as to. . , quarante, forty. quart, m. quarter, quatorze, fourteen. quatre, four. que? what.? que, that, as, than, how! quel? what? {adjective), quelque, some, certain; quelques- uns, some {pronoun), quelquefois, sometimes, quelqu'un, someone, querelle,/. quarrel, question,/, question. qui, who, which, quinze, fifteen; quinze jours, a fortnight, quitte, rid. quitter, to leave, I quoi? whatl {pronoun); quo! que, no matter what, quoique, although. R race,/, race, raconter, to relate. raide, stiff, harsh. raie,/. part {of the hair). railler, to ridicule. railleur, mocking. raisin, m, grape. raison, /. reason; avoir raison, tr be right. raisonner, to reason, to argue with. ramener, to bring back. rang, m, rank. rapide, rapid. rapidement, rapidly. rappeler, to recall. rapporter, to bring back. rapprochement, m. reconciliation. rapprocher, to bring nearer ; se rap* procher, to come nearer. rare, rare. rasseoir (se), to sit down again. rattraper (se), to catch up. ravi, delighted. recevoir, to receive. rechauffer, to warm. rechercher, to search. reciter, to recite. reclamation,/, claim. reclamer, to present a claim, recommander, to request. recommencer, to recommence. reconduire, to conduct out, to con- duct back. reconnaitre, to recognize. recours, m, recourse. reculer (se), to recoil. redescendre, to descend again, to come down again. redevenir, to become again. redire, to repeat. refermer, to close again. VOCABULARY ^33 refuser, to refuse. regaler, (se), to enjoy oneself. regard, m. look, sight (in plural), regarder, to look, to look at. registre, m, register. regne, m, reign. regretter, to regret. rejoindre, to rejoin. relever, to raise ; se relever, to rise, remarier (se), to marry again, rembourser, to pay back, remercier, to thank. remettre, to replace, to deliver, to put off. remettre (se), to begin again, to recover, remonter, to go toward rear of stage, to reascend. remplir, to fill, renard, m, iox, rencontre,/", meeting, rencontrer, to meet, rendez-vous, m, meeting-place, rendre, to make, to render, to restore, renfoncer, to bury again, renoncer, to renounce, renseignement, m. instruction, renseigner, to instruct. rentrer, to re-enter, to come home again, to be restored, renverse, in a state of collapse. renvoyer, to send away, to send back, repandre, to spread, r^peter, to repeat. replacer, to replace, replique,/. reply, repondre, to answer. reponse,/. answer. repos, m, repose. reposer (se), to rest. reprendre, to take again, to re- sume; se — , to correct one- self. reprocher, to reproach. republique,/. republic. resister, to resist. resoliiment, resolutely. resolution, /. resolution.^ resoudre, to resolve. respecter, to respect. ressemblance, /. resemblance. ressembler, to resemble. reste (du), in other respects. rester, to remain. retenir, to retain. retirer (se), to retire. retomber, to fall back. retour, m. return. retourner, s*en — , to return. retrouver, to find again. reunir, to unite. reveiller (se), to awaken. revenir, to return. rever, to dream. revoir, to see again. rez de chaussee, m. first-flooi, riche, rich. rideau, m. curtain. ridicule, ridiculous. rien, nothing. rire, to laugh. risque, m, risk, danger. rival, m. rival. robe, j^. dress. roman, m. romance, noveL romance,/", ballad. rompre, to break off. 134 l'e:te de la saint-martin rosace,/, centerpiece, rose, pink, roseau, m, reed, rdtie,/. slice of toast, rouge, red. route,/, way, journey, rudement, rudely, rue,/, street, ruine,/. ruin, ruiner, to ruin, rumeur,/. noise. sabre, m* saber. sachant, pres, part, of savoir. sain, healthy, aound ; sain et sauf , safe and sound. saint, m, saint. saisir, to seize. salon, m. parlor. saluer, to salute. samedi, m, Saturday, sanglot, m, sob. sangloter, to sob. sans, without. sante,/. health. sapristi, an exclamation, satisfaire, to satisfy. sauter, to leap. sauvage, savage. sauver, to save. sauver (se), to escape. savoir, to know, to know how. scandaleux, scandalous. scdne,/. scene, stage. se, him-, her-, it-, them-, one- self, each other. second, second. secouer, to shake. secours, m, help. secret, m, secret. secretaire, m, secretary. selon, according to. semaine,/. week. sembler, to seem. sensibilite,/. sensibility. sentir, to feel. serieux, serious. service, m, service. servir (se — de), to make use of. seul, alone, single, only. seulement, only. severe, severe. si, if, whether, so, yes (in response to a negative), signature, /. signature, signe, m. motion, sign, signer, to sign. signifier, to inform, to signify, silence, m, silence, simple, simple, simplement, simply, singularite,/. originality, singulier, singular. sole,/, silk. soigner, to care for. soir, m, evening. soit, so be it, granted, soleil, m, sun. sommeil, m, sleep, drowsiness, son, his, her. songe, w. dream, songer, to dream, sonner, to ring, sonnette,/. bell, sorte, /. manner; de sorte que, so that, sortie,/, sally, going out. sortir, to go out. VOCABULARY i3S sot, foolish. souffrir, to allow, to endure, to suffer, souhaiter, to wish, soulever, to lift soumis, humble, soupir, m, sigh, sourire, to smile, sourire, w. smile, sous, under, soustraire, to remove, soutenir, to support, souvenir, m, remembrance, souvent, often, speculation, /. speculation, stupefait, stupefied, stupeur,/. stupor, stupide, stupid, subir, to endure, substitut, m, deputy-prosecutor, sucrer, to sugar, sucrier, m, sugarbowl. suffire, to suffice. suffisamment, sufficiently. suffoquer, to suffocate, suite,/*, continuation, series; tout de — , at once, suivre; to follow, sujet, m, subject, superbe, superb, superficiellement, superficially, superflu, superfluous, supplanter, to supplant, supposer, to presume, sur, on, over, concerning, sur, sure. surabondamment, superabundantly, surement, surely, surexciter, to overexcite. surprendre, to surprise. surpris, surprised, surtout, especially, surveiller, to watch. table,/, table. tabouret, m, stool. taire (se), to be silent. tant, so much, so many. tante, /. aunt. tantdt, a moment ago. tapissier, m. upholsterer. tapissiere, y. female upholsterer. taquiner, to tease. tard, late. tartan, m, plaid shawl. tel, such. telegramme, m, telegram. temps, m. time. tenacite,/. tenacity. tendre, to offer, to extend. tendre, tender. tendrement, tenderly. tendresse,/. tenderness. tenez ! there ! tenir, to hold, to manage, to be contained; — de, to "take after"; — a, to desire, to care for. tentation,/. temptation. tentative,/, trial. terrasse,/. terrace. terre,/. earth. terreur,/. terror. terrible, terrible. tete,/. head. tiens! come, now! well! there! tigre, m. tiger. timide, timid. 136 LfiTfi DE LA SAINT-MARTIN timidement, timidly. tirer, to pull, to shoot, to draw out. tiroir, m. drawer. toi, thee. toile,/. canvas, curtain. tolerer, to endure. tombe,/'. tomb. tombeau, m. monument. tomber, to fall. toque, crazy. tort, m. wrong. toucher, to cash. toujours, always, nevertheless, still. tour, m. tour; faire un — , take a turn. tourmenter, to torment. tourner, to turn. tout, all, very, entirely ; pas du — , not at all; rien du — , nothing at all. tout a fait, altogether. trace,/, trace. tracer, to trace. trahison,/. treason. train, m. train. train (en), in condition, in the mood, in the act. trait, m. shaft. traiter, to treat, to handle, to ar- range, tranche,/, slice. tranquille, quiet. tranquillement, quietly. travailleur, tn. workman. travers (a), through. travers (de), crooked, crookedly. traverser, to cross. treille,/. arbor. trembler, to tremble. trempe, wet. tremper, to wet. trente, thirty. ties, very, very much. tresorier, m. treasurer. tribunal, m. court. triple, triple. triste, sad. tristement, sadly. trois, three. troisieme, third. trompe, /. trunk (of an elephant] trompe-Poeil, m, deception. tromper (se), to be mistaken. trop, too, too much, too long. trouble, m. confusion. trouble, disturbed. trouver, to find ; se — , to be. tudieu ! gracious ! U un, une, one, a. user, to use up, to wear out. utiliser, to use. vaincre, to conquer. vainqueur, m, conqueror. V3iis, first sing, of aller. valoir, to be worth. vase,/, mud. vaudeville, m. vaudeville. veille, /. the day before, the " eve." veiller, to watch. vendredi, m, Friday. venger, to avenge. venir, to come; — de, to have just, vent, m. wind, verifier, to verify. VOCABULARY 137 y6nt6,/, truth. verre, m. glass. vers, toward. vers, m. verse. verser, to pour. vert, green. veuf, veuve, widowed. veuf, m. widower. veuve,/, widow. victorieusement, victoriously. vie,/, life. vieux, vieille, old. vif, lively. vilain, ugly. vin, m. wine. vingt, twenty. vingt-deux, twenty-two. vingt-quatre, twenty-four. violemment, violently. violence,/, violence. violent, violent. ^ visage, m. visage. visite,/. visit. vite, quickly. vivacite,/. spirit. vlvement, spiritedly. vivre, to live. void, here is, here are, here am. voila, behold, there! voir, to see ; — a, to see to. voisin, w. neighbor. voiture, /. carriage; — de place, cab. voix,/. voice. volaille,/. fowl. volume, m. volume. votre, your. vouloir, to wish, to have the kind- ness ; en — , to be angry. vous, you, each other. voyage, m, trip. voyons, come! let's see. vrai, true. vraiment, truly. vu, ^er/, pari, of voir. vue, m, sight, view. y, in it, of it. there j il y a, there is, ago. yeux, //. of ceil. 1/ / «^i,«i»l»Miw/l«"«'*W*''''8)P8?**'"^' Deacidified using the Bookkeeper process. 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