'■"TI.i'.Nji ■■'!;): w ^- ■ ■it';;! ' i > "M mm:- m iM", .y' RECHERCHES SUR LES THEATRES DE FRANCE Reimpression de I'^dition de Paris, 1735. 3 vol. Godard de BEAUCHAMPS RECHERCHES SUR LES THEATRES DE FRANCE depuis I'annee onze cens soixante et un jusques a present SLATKINE REPRINTS GENEVE 1968 IZ-t RECHERCHES S U R LES THEATRES DE FRANCE, Dfepuis Tannee onzecens foixante 6c un, jufques k prefenr. Par M. De Beauchamps. Tome Fremiek. A PARIS, Chez Prault, Pere, Quai de GevrcSi au Paradis. M. DCC XXXV. Avec Approbation & PriviUgedn Roi. — Si quid novijli reClius ijlit , Cmdidut imftrti ,Ji non , his mere mecum. Horat. Epi. A MONSEIGNEUR L E D U C DE VILLEROY. PAIR DE FRANCE. ON5£IGN£l7jR, O iV/e refufe avec peine au plaijtr de loUer, quand on ne craintpas d'etre accufedeflaterje. Sans des ordres aujfi ahfolus que les votres,faurois moins (onfulti votre modeflie que mon cceur. E P I T R E. Pavois irop de motifs (^ trop defujeii de parler, pour me taire. Le public [uppUera a monfilence. Souffrezfeule- ment, MonsEiGHEVK, que je lui apprenne quen me permettant de vous d^dier mon ouvrage , vous ne m'avez pas meme permis les exprejjions de reconnoijfance , (^ que vous avezpref- crit les homes etroites dans lefquelles je me renferme. Jefuis, avec le plus profond refpeilt MONSEIGNEUR, Votre tres-hurable & tres- ob^iffant ferviteur, De Beauchamps. 8 PREFACE. OuvRAGE que j'annonce au Public , n'eft point une I Hiftoire du Theatre i cette 'entreprife eft au-deflbs de mes forces. J'ai fait des recherches> je les ai mifes par ordre , dans la vue qu'elles pourroient etre utiles a ceux qui aiment ce genre de litterature. Voila ce qui feul m'a foutenu dans un travail long & penible , ou rien ne flate , ou tout decourage un auteur, dont I'ef- prit fe trouve aflujetti , fans delaile- ment, aux regies fevdres dune feche exaditude. II y a fi peu de merite a ci- ter des fairs, des tirres & des dates, qu'on ne doit point efperer que le le£leur ait de indulgence pour les fautes , meme inevitables , qui ont e chape dans leur arrangement, Mais ce n'eft pas de moi dont il s'a- git , c'eft de mon travail. Le corapte PREFACE. que je vais en rendre avec fimplicite , fera voir que je n'ai rien neglige pour le donner le moins imparfait qu'il m'a ete poflible. Je f^ai qu'on ne peut le regarder que comma un eflai, je ne promets, & je ne garantis rien de plus. Quelqu'un plus habile fera mieux dans la fuite, je lui facrifiedebon cocur mes foibles decouvertes. Nous fommes tous membres delamemefociete, nous devons tous concourir i fes avantages. Je commence par la vie des Poetes proven<;aux, non que tous ceux dont je parle aient ecrit pour le Theatre, ou qu'ils faffent partie du notre ; mais il m'a paru que voulant remonter le plus haut que je pourrois, je devois faire mention de ceshommes illuftres, qui fe font fait admirer dans des tems ou la barbaric , repandue dans route I'Europe, fembloit n' avoir refpe£te que la Pro- vence. J'ai pris ce que j'en dis dans Noftra- damus ; mais je ne I'ai point traduit k la lettre : j'ai imite quelques-unes de leurs poefies, j'en ajoute quelques au- PREFACE. tres de moi j j'ai cru , qu'^taut maitre de cette partie de mon fujet , il m'etoit permis dy jetter quelque forte d'en- jouement. J'ai fait deux difcours que j'ai places, I'un au devant des Mifteres 6c des Mo^ ralites, I'autrc a la tete du Theatre fran^ois. J'expofe dans le premier ce qui m'a paru de plus vraifemblable fur 1 o- rigine de nos Speftacles. Je tiche dans le fecond , & c'eft, pour ainfi dire , tovie ce que je me fuis propofe dart* ttion ouvrage, de faire fentir les differens progres de notre Com^die , par rap- port aux moeurs & au fentiment. Je l^aurai bien-tot fi j'ai rempli mon idee , fe ledeur m'en inftruira j quelque ii- vere que puifle 8tre fon jugement , je in'y foumets fans appel. De la je paffe i I'etabliffement de nos Theatres i Paris ; je ne dis rien de rh6tel de Flandre, nef<;achant point fi Ton doit le regarder comme un Thea- tre public. On verra dans I'article des freres Greban , que le ftiiftere des aftes PREFACE. des Apotres devoir etre joiie dans cet hotel j mais en meme tems on y verra que les preparatifs s'en devoient faire i I'hotel de la Paflion. Je conjecture que les confreres, voulant donner deux fpeftacles a la fois , fe parragerent , 6c choifirent I'hotel de Flandre , qui eft peut-etre le meme qu'on voir encore dans le quartier de faint Paul , 6c que , faute de fpeftateurs, ils fe reiinirent ^ leur premier Theatre : tout cela n'eft point aflez clair pour etablir un juge- ment aOure. Si j'avois entrepris I'hiftoire particu- Here de I'hotel de Bourgogne, je me ferois etendu fur ks reglemens 6c fur fes privileges ; mais comme ils m'au- roient trop ecarte de mon objet, jeme fuis contente d'indiquer le reciieil qui les contient. C'eft une brochure in-^."*, de 71. pages , imprimee ^ Paris en On voir par les ftatuts du roiaume de la Bazoche , que ceux qui le compo- foient , 6c qu'on appelloit Bazochiens , ^voient une jurifdidion particuliere , PREFACE. mais cette jurifdiftion ne s'etcndoit qu'^ juger de certains proccs ; cepen- dant, fans qu'on puifle demeler lori- gine de ce droit, iis avoient une loge a I'hotel de Bourgogne , & meme les maitres de cet hotel etoient obliges de leur ceder le theatre un certain jour de i'annee. II y avoit parmi eux des gens d'efprit, qui faifoient des Mifteres 6c des Moralites , qu'ils joiioient eux-me- mes : tels etoient Dabundance & quel- ques autres. Le reciieil qui renferme cesftatufs,eftunin-8°. de 148. pages, imprime en 1544.. Paris, Claude Bon- jan, par privilege de la Bazoche, du 20. juillet 1543. La feconde edition, en vertu du meme privilege, contenant 1 1 p. pages, eft de i5;4. Paris, Cardin Befogne. Perfonne n'ignore que les Mifteres etoient une reprefentation de quelques hiftoires de I'ancien ou du nouveau Teftament, plus ou moins grofliere- ment rendues , felon le plus ou le moins d'art de I'auteur. Je n'en ai point fait d'extrairs, parce que j'ai fenti qu'il me FREE ACE. feroit Impoflibled'eviter la profanation ou I'ennui. Peut-etre meme trouvera- t'on que je me fuis trop etendu fur les Moralites , & fur les Sorties ; mais j'e- tois oblige de faire connoitre ces deux genres de fpedacles , & je ne pouvois en dire moins. Le nombre des Mifteres n'eft pas fi grand qu'on fe I'imagine ; la plupart , imprimes fans date , ont ete copies les uns fur les autres par difFerens inipri- jneurs, quelquefois feparement, quel- quefois plufieurs enfemble dans le m^- me volume. J'ai donne la lifte de tous ceux que j'ai pu decouvrir. Les curieux en ont, fans doute, quelques-uns qui me feront echapes ; s'ils veulent les communiquer, ils ferviront a ceux, qui prendront un jour la peine de perfe- dionner cette partie de mon ouvrage, duquel je n'augure point aflez avanta- geufemcnt, pour m'offrir de profiter moi-meme de leurs lumieres dans une feconde edition. Tout ce qui a precede Jodellc ne pouvant etre regarde que comme Mi- PREEACE. ftercs , Aloralites , ou tradu£lion de f)ieces anciennes , je n'ai pas cru que es auteurs de ces fortes d'ouvrages ap- partinflent diredement ^ notre Theatres je n'en ai fait mention que pour prepa- rer les ledeurs a la nainance de notre Comedie. J'en ai fixe I'epoque a I'annee ijya. & je I'ai partagee en quatre ages. Le premier commence k Eftienne Jodelle, jufqu'^ Robert Garnier , c'eft-. a-dire , depuis i j J2. jufqu'a i fyj. Le fecond, depuis Rooert Garnier , jufques^ Alexandre Hardy, c'eft-a-dire, depuis I J73. jufqu'a 1622. Le troilieme , depuis Alexandre Hardy, jufqu'a Pierre Corneille, au- teur du Cid, c'eft-^-dire , depuis 1 522. jufqu'a 1 6 1 7. Le quatrieme, depuis Pierre Cor- neille, auteur du Cid , jufqu'a prefent, c'eft-a-dire , depuis 1637. jufqu'aux trois premiers mois de 173 5. J'ai rendu compte de cette divifion, qui m'a paru neceflaire pour marquer les differens etats de notre Comedie > P RET ACE. nee fous Jodelle, fortant du berceau fous Garnier , commencjant a parler fous Hardy, parvenue fous Corneille aux graces, aux charmes delajeunefle, elle a conferve pendant pres d'un fiecle, la force & I'eclat ou nous la voions encore aujourd'hui. Si I'entreprife de parler de toutes les pieces qui exiftent, n'eft pas abfolu- ment impoffihle , on canvien,dra du moins, qu'elle eft d'une difficulte pref. que infurmontable. II faudroit , pour affurer qu'on n'a rien omis , avoir par- couru toutes les bibliotheques , tous les cabinets , & quel homme vivroit affez long-tems pour cette recherche! H faudroit avoir vu les regiftres des Comediens des differentes Troupes , 6c nous ne les avons plus , ils fe font ega- res par le malheur des guerres civiles, ou par la negligence de ceux qui de- voient les conferver. Les catalogues les plus amples no font d'aucun fecours ; j'en ai lu plus de trente, dans lefquels j'ai trouveles me- mes defauts j dans les uns , ce font des 10 P REV ACE, fomans, ou des nouvelles hiftoriques, qu'on erige en comedies ; dans les au- tres , ce Ibnt des titres imaginaires , ou defigures > dans tous , on ne trouve que des pieces communes & connues de tout le monde. II n'y avoit qu'un moien d cviter les meprifes j & ce moien, tout penible qu' ii etoit , ne m'a point efFraie : c'etoic de confulter les originaux ; je I'aifait, & j'ofe dire, qu'il y a peu de pieces de celles dont je parle , que je n'aie vues & examinees. J'ai porte Pexaditude jufqu'^ marquer la forme , les editions , le nom des villes & des imprimeurs, & la date des privileges. S'il y en a quel- ques-unes ou je n'aie pas obferve cette precifion, c'eft quellesfont peu rares^ ou modernes , ou enfin imprimees en- femble dans des reciieils particuliers , qu'on appelle le theatre de I'auteur qui les a faites, Plufieurs difEcultes m'arretoient ^ chaque pas. La premiere , ^toit de de- terminer , fi telle piece a ete joiiee , & fur quel theatre elle I'a ete. Ladeuxic- P RET ACE. me , de decouvrir les noms empruntcS ou deguifes. La troifieme, d'attribuer les pieces anonimes a leurs veritables auteurs, J'avoue ingenument que j'ai trouve la-deflus li peu de lumieres dans les auteurs contemporains , que dans la crainre de me tromper , j'ai laifle les chofes dans I'incertitude ou je les ai trouvces. La quatrieme, etoit d'etabiirdes da- tes fixes. Les auteurs ne mettoient point comme i prefent, fur la premiere page, le jour , le mois , I'annee de la reprefen- tation. Les imprimeurs , quand une piece fe vendoit mal , en changeoient le titrc , la date ; & quelquefois ils fe fervoient de privileges obtenus plu- fieurs annees auparavant : ils faifoient plus, ils imprimoient in- 12. les pieces 3u'ils avoient imprimees in-40. & les ates ne fe rencontrent prefque jamais, ce qui caufe, quand I'une ou I'autre Edition fe trouve perdue, une confu- fion , que le travail le plus opiniatre ne peut dcbroiiiller qu'imparfaitement. Je fuis bien eloigne de croire que PREP ACE. j'ai furmonte tous cesobftacles ; j'ai fait tQ qui etoit enmoi. Malheureufement les lumieres ne fecondent pas toujours I'attention dans une matiere audi in- grate que celle que je traite. On me demandera peut-etre pour- quoi , ne me fentant pas capable de remplir I'attente du public, je m'expofe de gaite de coeur a le mecontenter ? Je repondrai, qu'on ne hazarderoit jamais de lui rien clonner , s'il falloit etre fur que les chofes qu'on lui donne font marquees au coin de la perfection. Je repete encore , & je ne puis trop repeter ce que j'ai dit plufieurs fois dans le cours de cet ouvrage, par rapport a certaines pieces dont je donne les titres, Ces viles produdions du libertinage 6c de I'oifivete , font trop mdprifables poui? etre dangereufes ; enfevelies en petit nombre dans la poufliere de quelques bibliotheques , peu de perfonnes les connoiflent, moins encore font ^por- tce de les lire. Oblige de citer routes celles que je connois, je ne parle de celles-l£ que pour les condamner , qu# PREFACE. pour en infpirer du degout. II y a un autre genre de pieces, qui font fans date , & fans noms d'auteurs j je n'ai pu en faire d'autre ufage que de les r^pandre dans la table g^nerale. Jeme fuis abftenu de juger, parce que le public, a qui feul il appartient de le faire , ne m'a point tranfmis fes droits. Leledeur veut etre libre. Pout un , qui par indolence d'amour propre , fe foumet a la decifion qu'il n'a pas for- mee, il s'en trouve mille qui fe revol- tent, quand ils foupqonnent qu'on a voulu prevenir ougener leurs fumages j c'eft par refped pour cette prdcieufe liberte, que je me renter me avec fcru- pule dans la fimple expofition des fen- tin^ns de ceux qui font venus avanc moi. Ma premiere Intention etoit de rap- porter toutes les differtations faites pout ou contre les pieces qui ont eii le plus de fucces. J'etois en etat de le faire; mais j'ai cru devoir en r^ferver une par- tie pour un autre terns ; elles contien- nent des reflexions 6c des preceptes fi capable; PREFACE. capables dc perfedionner notre poStl- que , que je luis furpris qu'on ne les ait point encore raflemblees; Je viens maintenant aux auteurs dent je fais mention : il y en a de trois fortes. Les premiers font (1 connus de tout le monde , qu'en m'etendant plus que je n'ai fait fur ce qui les regarde , je n'au- rois pu que redire ce qui n'eft ignore deperfonne. Quel gre m'auroit-on f & le Parnafle franqois ! Les feconds, au contraire, le font (i peu , que je n'ai pu , malgre tous mes loins i les tircr de leur obfcuritc. A I'egard des troifiemes , qui tiennent le milieu entre les uns 6c les autres , je crois en avoir affez dit pour fatisfaire la curidfirc. Non feulement je me fuis impofe la loi de ne rien dire des auteurs vivans j qui put leur faire de la peine i mais la plus grande partie de ceux qui font a raris , f les danfes, qui en faifoient aupa- ravant la partie eirentielle , n'en furent plus que les intermedes. Sousleregne de Loiiis XIV. ils furent port^s au der- nier degre de magnificence : habits, theatres, decorations, machines, tout fut mis en ceuvre , pour procurer au plus PREFACE. grand roi delaterre, des plaifirs digne* de lui. Nous nous fouvenons encore, avec admiration , de ces merveilleufes fetes de Saint Germain , de Paris & de Verfailles, qui devoient leur dclar, moins a la puiffance du prince, qu'a la delicateffe de fon goiit. Quand on fait reflexion que nos Opera doivent leur origine aux foibles com- mencemens des Ballets, on eft furpris que de fi petites chofes en aient pro- duitdefi grandes ; mais de quoi ne font point capables le genie & I'art, quand ils font animes par la gloire & par les tecompenfes !• C'eft ici que fe bornent mes recher-. ches. Je n'avois rien de nouveau a ap- prendre fur les autres Theatres , je n'en parle que par fupplement, & pour remplir les obligations de mon titre; je me fuis cependant affez etendu fur le nouveau Theatre Italien, parce que ce genre de comedie, telle qu'elle eft au- jourd'hui , m'a paru meriter un peu plus d'attention. Je finis par quelques particularitcs 11 12 PREFACE. (le la vie de plufieurs de nos comediens Franqois ; j'obferve i leur egard la re- gie que je me fuis prefcrite , je ne dis rien des vivans. J'ai fait trois Tables ; la premiere, eft une chronologie abregee des auteurs dont j'ai narle ; la feconde, contieat une lifte alphabetique de leyrs noms, avec des renvois aux pages de leurs ar- ticles. J'ai renferme dans la troifieme les titrei de routes les pieces qui compo- fent le corps de I'ouvrage. Pour I'intei- ligence de cette derniere table , les le- ^eurs qui voudront s'en fervir, feront attention que pour garder I'uniformite, j'ai range chaque comedie fous le mot qui la caradlerife j ainfi, quandon vou- dra trouver, par exemple, Ja mort de Pompee , il faudra chercher Pompce ; quand on voudra trouver les fourberiei de Scapin , il faudra chercher Scapin , & de meme des autres. J'efpere qu'on fera content de mon exaftitude dans les chiflres qui indiquent les renvois. II ne m'a pas ete poffible de me fer- PREY ACE. ylr d'une meme ortographe , parce que j'ai ete force de conferver I'ancienne dans les citations & dans les noms pro- pres. II s'eft glifle quelcjues fautes , mais peu effentielles , & qui ne demandent point ^errata. Pour ne point laiffer d'embarras , jo prie qu'on jette les yeux fur les marques luivantes. TABLE ALPHABETIQUE des abbreviations qui fe trouventdam le (ottrs de cet Ouvrage, B. Jignijie Ballet, Ber .... Bergerie. C Comedie. C B. . . C. Bur. . v_i. r. , . C. Fa. . . C. H. . . Comedie Comedie- Comedie Comedie Comedie Comedie C. I. . . . Comedie C. S. . . . Comedie allegorique. Ballet. Burlefque, Franqoife. Facetieufe. Heroique, Italienne. Satirique, E Eglogutfi F Farce. I IdiUe. M Moralite. Maf. . » Mafcarade. O. . . . Opera. O. C. . i Opera Comique* P Pailorale. Par. . . . Parodie. P. B. . . . Paftorale Bocagere* P. D. . . Poeme Dramatique. P. H. . . Paftorale Heroique. T Tragedie. T. C. . * Tragi-Comedie. T. C. H. Tragi-Comedie Heroique* T. C. P. Tragi-Comedie Paftorale. T. S. . , Tragedie Sainte. Tra. . » . Tradudion. TABLE DES ARTICLES. Tome Premier. IJioire des Poetes Provenfaux , p. i H DifcoursJUr forigine des SpeSiacles en France, i Jj EtabtiJJement des Theat'res , i p J Mijleres , Moralites , Farces , &c. 221 Auteurs de Mijleres, avant Jodelle, 2f i Difcours fur la Comedie franfoife , 3 jp Le Theatre fr an fois. Tome Second. Suite du Theatre franfois. Pieces anonimes , Tome Troisie'me. Mafcarades , Ballets , &c. Theatre defOpera^ Ancien Theatre It alien ^ Nouveau Theatre It alien ^ Opera comique , Particularites de la vie de quelqttei Come- diens franfots , 3 40 Table chronologique des Auteurs , 380 Table alphabetique des Auteurs , 3^2 Table alphabetique des Pieces , 4 1 5 HISTOIRE 35)8 I 540 I 248 331 Jaiifrei Kudel. It6l. HISTOIRE DES POETES PROVENgAUX. E M N G E des Ifles d'or , 6c Henry de faint Cezari avoient compofe ou reciieilli en langue proven^ale j les particularites de la vie & des ouvra-^ ges des poetes provencaux. Cette lan- gue fi celcbre dans le douzie'me liecle, ne s'enrendoit plus dans le quinzieme. Pour ne point laifTerperdre la memoire de ces hommes iliuftres , qui avoient fait tantd'honneur a la Provence, ils'eri fit une nouvelle hiftoire en francois* Le titre du livre , imprime a Lyoh eil i^yf.l'attribue a Jean dcNotre-Dame a HfSTO!RE DES PoETES procureur en la cour du pariement de Barberonjfe rrovenct , cependant Jean, frere de Michel de Noftradamus , fi connu pat fes centuries , dit expreffcment dans fon epitre dedicatoire i la Reine de France, qu'ilen eft I'auteurjquoi qu'il en foit , cette hiftoire etant devenue rare , j'ai cru faire plaifir au public de lui en donner un abrege. Frederic Provencaux. ^ 13 la mer n'eroit point fon element. II JMifiti tombe malade dans le vaifleau. La '^"'f'/; comtefle inftruite du pouvoir de fes charmes, le vient tecevoir au port ; Rudel ne pcut foutenir fa fievre 6c fon bonheur ; il fuccombe a la violence de Tune 6c de I'autre , 6c meurt apres avoir prononce quelques paroles mal articulceSi 1 16^2. Une epigramme en langue proven- Frederic 1 f- I'T? C Barberoiife ^ale , faite par IhmpereurrREDERic ,,6i. Barberousse, I'a fait mettre au rang des • poetes provencaux. Voici ce qui donna lieu a la galanterie de ce prince. Rai- mondBerengeri ditlejeune, etant ve- ftu a Turin , ou I'Empereur etoit alors , lui rendre hommage des comtes de Provence 6c de Forcalquier , s'etoit fait fuivre d'une cour nombreufe de gentilshommes 6c de beaux efprits^ Frederic chariTiedeleursjolisouvrages, Voulut aufli montrer qu'il etoit capabiai d'en faire. Voici repigranime. Plas lily Cavallicr Frances , i h Donna Catallana , 4 HisToiRE DES Poetes E I'onrar del Gynods , E la Cour de Kaftellana. Lou cantar Provenfalles , E la danfa Triuyzana , E lou corps Aragonncs , E la perla Julliana , Las nvans , & Kara d'Anglcs , E lou Donzel de Thufcana. 1 1 5 I. Jaufred Rudel, gentilhomme fieur de Blieux en Provence , fut d'a- bord attache au feigneur de Sault- Agoult du Loup , qui le donna a Geof- froy, frere de Richard Roi d'Angle- terre , au fervice duquel il vecut aflez long-tems ; un motif aufti bizare que /ingulier, le fitpaflerenSyriei on par- loit beaucoup en Europe de la beautc de la comtefle de Tripoli : aufli-tot I'imagination du poete provencal s'e- chauffe , fon coeur fe met de la partie; le voila eperdument amoureux. Com- ment vivre fans voir ce qu'on aime? II s'embarque avec un de fes amis : Vernegtte 1 178. 1178. I'ierrede Pevre DEL, ( Pierre de ) Vlrnegue chevalier feigneur de ce lieu , pafla fes premieres annees au fervice du dauphin d'Auvergne. La recompenfe des poetes de fon tems confiftoit en armes 6c en chevaux. Le dauphin qui aimoit Verne- gue pafTionnement, ne renlaiffoit point manquerj il porta meme fa complai- fance trop loin pour ce favori , ce fut d engager fa propre focur femme dc Be- ral deMercuit, grand baron d'Auver- gne, de repondre a fa palfion. Vernegue appuia les foUicitations de fon maitre de plulieurs chanfons, qui plurent a la dame. II en fut ecoute ; la jaloufie du mari troubla fa bonne fortune , il fut oblige de fe faire comique a la covr des 14 PrOVEN(;AUX. / PROVEN^AUX. 7 grands feigneurs, ce font les termes de fitneit comtedeBarcelone, e'toit I'hommede c^iBmm I'ancien hiftorien , enfuite il fe retira en ^^^'S^'- fon tems le mieux fait & leplus fpirituelj fAgouit. Provence aupresde la comtefTe femme '■ — outre plufieurschanfons, il avoit mm- "^'' . 'rovenceaupres( d'Alphonfe fils de Raimond , qui lui fit drefler un fuperbe maufolee apres fa mort j Vernegue a fait un poeme en ri- mes provencales, intitule la preza de Jerufalem par Saladin ; le Monge de Montmayor , le fleau des poetes pro- venqaux, le traite de ruftique & d'igno- rant, cependant on nous ledonnepour un homme bien fait 6c tres-poli. I i8o. pofe un poeme intitule la maniera da- mar dal temps pajfat , dans leqael , paP une gradation de raifonnement aflez fenfe , il foutient qu'on ne peut etre heureux fans etre honnete homme , qu'on ne peut etre honnete homme fans etre amoureux, & qu'on ne fqait aimer qu'autant qu'on a foin de I'hon- neur de fa dame 5 c'eft , dir-il, a cet- te fage conduite dont nos percs ne fe font jamais ecartes , qu'ils ont ete Elyas de Barjols , gentilhomme Eiyas He redevables des belles a£tions qu'ils ont & poete proven^al , vivoit a la cour de fi^^^"'^* faites , & de la reputation qu'ils ont ac- Garcene fiUe du comte de Forcalquicr, & femme du prince de Marfeille ; dans routes les chanfons que faifoit Barjols pour f^s maitreffes , il y avoit un cou- plet pour fa protedrice, c'etoitune ef- pece de dedicace. II compofa un poe- me intitule laguerra dels Baujfencs , c'eft- a-dire la guerre que le comte de Pro- vence fit en II JO. aux princes des Baulxj cet ouvragelui valut de riches A iii 6 HisTOiRE DES Poetes Elyat de prefens. Sa morr eft marquee en 1 1 Sol FH'H'T' Barjols. fin J r " ^ deS.Dtdier. ,,8g^ a la tieur de Ion age. ,,8^. Eftephanette des Baulx , mere des " princes dont je viens de parler, etoic une des prefidentes de la cour d'amour , c'eft-a-dire une de ces dames illuftres de Provence, devant qui fe rapportoient routes lesqueftions de galanterie; leurs jugemens etoient ce qu'on appelle les arrets d'amour, elles etoient aunombre de dix : voici leurs noms. Eftephanette dame des Baulx, fille du comte de Provence. Adalazie vicomrefle d'Avignon, Alalette dame d'Ongle. Hermyflende dame de Pofquieres, Bertrane dame d'Urgon. Mabile dame d'Yeres. La comteflc de Dye. Roftangue dame de Pierrefeu, Bertrane dame de Signe. Jaufferande de Clauftral. ii8i. tfltir* GUILHEM , GUILLAUME d'AgoULT , ' gentilhomme d'AIfonfe premier , roi d'Arragon , prince de Provence 6c ii8i- ^ quife; nous, au contraire, ajoute-t-il , qui fuivons des maximes tout oppo- fees , nous nous fommes amolis dans les plaifirs, 6c nous ne fommes plus capa- bles de bien faire , ni de bien dire. Belle morale , 6c digne d'etre fuivie ! C'eft dommage que le Monge nous aj)- prenne que d'AgouIt n'etoit rien moins que referve avec les dames. Lc fermon edifie , & Texemple detruit- % HisToi RE DES Poetes ii8y. GuiLHEM DE Saint Desdier , Guillaume de Saint Didier , contcmpo^ rain d'Agoult , avoit fur lui I'avantage d'une belle voix ; il aima palTioncment la marquife de Polignac , pour laquelle, fous le faux nom de Bertrand, il fitplu- fieurs chanfons 5 un de fes amis nomme Hugues Marechal , qu'il avoit mis du fccret , abufa de fa confidence; 6c croiant reulTu- auprcs de la marquife , donr il etoit amoureux , s'il pouvoit fe dcfaire de Saint Didier, il alia tout de- clarer au mari de la dame, qui pour fe vengcrdu delateur,le fit affafiiner. Sainc Didier n'en fut guere plus heureux; obli^ ge de fe fauver, il fe retira aupres du roi Alphonfe, auferviceduquclil mourut: fes ouvrages font las Fablas d'Ezop , en rimes provenqales , unrraitc de VEf- crima , un autre traite des fonges, dans lequel il donne des regies pour n'en avoir que de vrais 6c d'agrcablcs 5 tout le fecrer, felon lui, confiftc a vivre fobrc- ment, parce que I'eftomach furchargc Provencaux. p d'allinens ne porte a la tete que des va- peurs groffieres, qui produifent des idees triftes. Si fa recette etoit bonne , les nuits de certaines gens feroient deli- cieufes, I I 8i). Arnaud Daniel gentilhomme Arnsttd de Beaucaire , de Tarafcon , ou de Daniel. Montpellier ; car on ne convient point 1 1 s 9. du lieu de fa naiflance : on {(^3.h feule- nient que fes parens ctant tres-pauvres, il fe mit de bonne heure a faire des vers pour de I'argent , qu'il emploioit a con- tinuer fes etudes. 11 fut d'abord aniou- reux d'une dame ,mais d'un amour phi- lofophique , puifqu'il ne parloit avec elle que de chofes faintes. II en aima une autre cnfuite , que malgre fa dif- cretion , on foupconne etre madame d'Ongle. II fit & inventa pour celle- ci , plufieurs fortes de poefies , commc Sextinas & Sirventez. Ses ouvrages les plus connus font des comedies , des tragedies , des aubades , des marte- galles , un Ch^nt intitule Las Plian- 10 Dm Hi 9. HiSTOIRE DES PoETEJ Jrruud taumarias del Paganifme, & uo poemd *"'*'• moral adreffe a Philippe AugufteRoi de France. On tient que Daniel a <-<'"r - de cte le poete de Provence leplus elo- '"" <^uent ; on accufe Petrarque d'avoiff imite , & meme dcrobe plufieurs cho- fes de lui. Richard Oirnomme, ti'on. 1 I 951. Guitlanme Adhtmur. 1193. 1193- GUILHEM, (GUILLAUME AdhEMAR ) & LA COMTESSE DE DyE. Comme on ne peut les feparer, je n' en ferai qu'un article. Adhemar etoit un gentilhomme de Provence tres-bien au- pres de I'EmpereurFredericjil ne cedoit 2t perfonne en courage S>L en cfprit : I3 jeune comtefTe de Dye ne tint point conrrefon merirejelle avoue elle-me- jne qu'une Dame ne pouvant trop pren- dre garde a bien placer fon afieftion , elle n'avoic trouve qu' Adhemar qui fnt digne de la fienne : leurs amours nc furent pas heureufes ; elles leur cou- terent la vie a I'un & a I'autre ; la jeune comtefle devoit epoufer le comte d'Embrun. Adhemar au defefpoir , Provencaux. ii 15 fombe malade : la mere & la fille lui GuiUaamt rendent vifite , il prend la main de iz^'^^'^'^- maitrefle , la baife, poufle un foupir & ' '" ^' meurt. Accablee de douleur , die rompt fon mariage, fe fait religieufe a S. Honore de Tarafcon , & ne lui fut- vit que quelques mois. Rare example d'amour, qui fcra pcu fuivi ! Adhemar a compofe Lou Catalog de ' las Donnas illujlr as dedie a I'lmperatricc femme de Frederic. La comtefTe de Dye a compofe, entr'autres ouvrages Lo traSlat de la Tharafca, 119 9- On a vu parmi \cs poetes proven- RirWi, ^aux un Empereur , on ne fera point/'"''"""'"' furpris d'y voir un Roi d'Angleterre, LroB*! " ^ c'eft R I c H A R n furnomme Coeur- ,,p,. DE- Lion 5 les avantures de ce prince "* font trop connues dans I'hiftoire defon tems pour lesrapporter ici. Je me con- tenterai de dire que dans le fc jour qu'il lit en Provence } il fut fi charme de 12 HiSTOIRE DES Poetes ,1'efprit & des graces des poetes proven- caux , qu'il voulut aufli faire des Vers en leur langue ; on en rapporte quatrede lui pendant fa prifon en Autriche,dans -lefquels il fe plaint de fes barons qui ne faifoient aucune demarche pour le tirer de captivite > Noftradamus a mis tant de bevues dans I'article de Richard , que j'aurois peut - etre audi bien fait de le paffer , que de m'enga- ger a relever fes fautes 6c fes anachro- nifmes; illui fait e'poufer Elyonne ou Eleonore princeffe de Provence : Et tout le monde f<^ait qu'apres avoir ren- voie Alix foeur de Philippe Augufte, il epoufa Berengere de Navarre que fa mere lui amena en Sicile. II dit qu'il alia en Egypte avec S. Loiiis , & ce flit en Paleftine avec Philippe Augufte ; ii avance que le Pape Alexandre IV. em- pecha les Ele£teurs qui I'avoient elu Roi des Remains , de le reconnoitre pour Empereur , & ce Pape n'a regne que plus decinquante ansapres la mort de Richard arrivee en 1 199. Apres ce- lajficz-vous aux compilateurs. J'ai 16 Raimond PROVEN^AUX. I^ tranfpofe cet article qui n'etoit pas k fa place. Le Monge de Montmayor I'appelle Richard Coiiart , cela s'ap- pelle dire des injures en pure perte. 1 20 5. R A I M o N D J o u R b A N des vi- comtes de baint-Antoine en i^iierci , jo„r^^^^ grand homme de guerre & bon poete i toe. furtour en langue provenq:ale , fe mit "" aufervice de Raimond Berenger com- te de Provence , devenu amoureux de Mabile de Riez, il fit plufieurs chan* fons pour elle , mais fans fucces , du moins apparent 5 la fuite va faire voir qu'elle n'etoit point ingrare. Jourdan fe croifa contre Raimond comte de Touloufe ; on rapporta a Mabile qu'il avoir ete tue ; autre exemple funefte de douleur amoureufe , elle en mourut prefque fur le champ. Le vicomte de retour^lui fit dreffer une ftatue coloflale de marbredansle monaftere de Mont- mayor: il y prit I'habit de religieux, & re- non^a a la poefie. C'eft fe facrifier pour fa maitreffe; mais ce n'eft pas mourir 14 HiSTOIRE DES PoETF* PROVEN^AtrX. tf tut en faifant la guerre auxheretlques, c'eft-^-dire , aux Albigeois. II a com- pofe un poeme intitule las Complanchas de Beral. Petrarque fait mention de Fouquet parmilespoetes provencaux, dont il parle dans fon triomphe d'amour. GUILHEM C ABESTAN , 1215. , GuiLLAtJMft DE on appella un mcdecin, dont pour cette fois I'art fut efficace. Echappe de cc danger , Ca- beftan quitra Marfeille 6c vint en Rouffillon chez Tricline Caibonnelle femme de Raimond feigneur de Seil- lians. 11 prit dans cette azile des chai- nes encore plus funeftes que les pre- mieres. C'croit la mode alors d'a- dreffer aux maris les chanfons qu'on faifoit pour leurs fcmmes. Cabeftan fuivit cet ufage , & s'en trouva mal. Le feigneur de Seilhans etoit un de ces brutaux pour qui les plus legcrcs appa- rencesfont des crimes impardonnables* Les amans font fujcrs aux impru- dences. II crut en avoir trop vu pout fon repos , ou pour fon honneun II P R O V E N C A U X. 17 II jure la mort du malheureux pfoven- GuUlatmt sal , lepie , le furprend i la cam- ^' ^^^f ""' pagne, & fans lui donner le teiiis de ie defendre , le tue , lui coupe la tete, lui arrache le coeur , 6c fous peine de la vie, force fon cuifinier d'en faire un ragout & de le fervir a fafemme. Qu'on ne me parle plus de preflentimens 6c de repugnances ! Trichne en mange avec goutj avec appetit jlebarbare I'examine avec un fourireperfide : II me femble, lui dit-ilj madame , que vous trouvez bon ce que vous mangez. Elle en con- vienr. Je a'en fuis point furpris , conti- nue-t'il d'une voix terrible , en lui mon- trant la tete fanglantede Cabeftan; in- fame !C 'eft le coeur de ton amant que tu viens de manger, Non, reprit-elle, je ne men dedis pas, j'ai trouve ce ra- gout fi bon que jamais je n'en mange rai d'autre: Alors elle tire un poignard quelle avoir cache fous fa robe , 6c fe le plonge dans le fein. Cette hiftoire eft a peu pres la meme que celle de madame de Fagel ; vous la trouvere* dans les anecdotes du regne de Philippe »S HiSTOiRE DFS POETES. Augufte par mademoifelle de Luflan. Proven<;aux- ip te en profe , intitule Las Lauzours de Proenfa. II vecut jufqu'i I'extreme vieillefle 6c mourut accable de mifere & d'infirmites. 17 1220. 1110. ^ ANSELMEpAlDITfilsd'un bourgeois Anjilme d'Avignon , poete 6c muficien , faifoit ^"'d"- les airs 6c les paroles de fes chanfons , ce que les proven(;:aux appelloient de bons mots e de bons fons. II aimoit le jeu paf- llonement , 6c perdit tout fon bien aux de's. Son efpritfiit fa reffource. II devint excellent comique, 6c vendoit quel- cjuefois fes comedies 6c i^s tragedies jufqu'i trois millelivres guillelmines : il en ordonnoit lui-meme it^ reprefenta- tions , 6c tout i'argent que payoient \ts fpeSateurs, tournoit a Ion profit, ce qui alloit a des fommes confiderables. Le prodigue 6c voluptueux Anfelme , in- capable de fon'ger au lendemain/e ruina par iQs debauches 5 il devint , \ force de manger, d'une grofleur exceflive. Per- fonnen'ayantpitie d'une pauvrete qu'il s'etoit attiree par fa faute, il fe mit au X 2 I 8. SaimondJ^ Raimond DE Mirevaux gentilhom-" * 'iTit.'^' ^^^ ^^ Carcaflbnne , fc^ut mettrc a pro- fit. les talens qu'il avoit re^us de la na- ture. Ne pauvre , il acquit la totalite du chateau de Mirevaux , dont il n'a- voit que le quart. II fut aime de tous les princes , 6c recherche par routes les dames de fon terns qu'il amufoit par fes chanfons, 6c par fes laillies, cepeudant il paroit qu'aucune ne le favorifa : peut-etre etoit-il plus galant qu'a- moureux 5 6c ces aimables qui le fofit pour tout le monde , ne le font prefque jamais pour perfonne en parti- culier ; en effet quel fond peut-on faire fur un hommc qui donne fon chateau a fa maitrefTe , 6c qui les larmes aux yeux vient le lui redemander.'Il fou- tint dans un dialogue contre Bertrand Allamon , autre pocrc proven^al.que la Provence I'cmportoit fur routes les autres nations. La cour d'amour lui donna gain de caufe. Il alailTc un tr.U AnfeJmt Ftaiiit. 1110. 20 HiSTOIRRDEsPoETES fervicc dc Richard roi d'Anglcterrc , auprcsducjucl il dcmcura jufqu'alamort dc ce prince ; eiifuitc il paflTa prcs dc vingt annccs a courir Ic monde a pie. Ce fut pendant ces pelcrinagcs qu'il fcdui- fit 6c cpoufa unc rcligieufc d'Aix en Provence , nommcc Guillaumone dc Soliers : cllc ctoit jeune , vive , fpiri* tuelle, 6c fut d'un grand fccours a fon mari, dont cllechantoit Icsciianfons , maisaufTi dcrcglccqu'Anfelinc; 6c dc- vcnuc audi gralfc que lui , elle mourut quelque terns aprcs fon mariagc. Se trouvant feul , il paffa chcz Boniface comte de Montferrat , prince de mcrite & protcftcur folide des gens de lettres : Ce fut a fa cour que notre pocte fit cxe- cuter fa comedie de Vheregia dels Prey^ res, qulil avoit faitedepuis plufieursan- neesj 6c qu'il n'auroit ofc montrcr ail- leurs que chez Boniface, qui tenoit Ic parti de Raimond comte de Touloufe. Le marquis Ic combla de bienfaits , 6c le garda long-tems avec lui. Soit par in- conftance ou par d'autres raifons que ITiiftoire ne dit point , Anfelme le quiita. IllO. 18 P R O V E N ^ A U X: t r pour s'attacher au feigneur dc Sault qui fut fon dernier maitre > il a fait un chant ^ funebre i I'honneur de Richard roi d'Angleterre , & une defcription de Vamour, de fon pouvoir &de fes attri- buts.Petrarque fait mention de ce pocte, & a imite piulieurs chofes de lui. 1220. Arnaud de Meyrveilh etoit fils/».«4»fti * d'un gentilhomme provenqal feigneur^^^^j.^^^ de Meyrveilh aupres d'Aix , que la pau- vrete for^a de vendrefa terre. Arnaud ne fe trouvant plus en etat de continuer fes etudes & fes exercices , fc mit a. voiager ; il cultiva foigneufement I'a- niitie des poctes proven philofophe 6c protedeur des gens de lettres. 11 n'eut qu'un defaut, 6c ce de-* faut nous fournit un exemple fingulier de Id foibleffe de I'efprit humain. Aiant recouvre par le moyen d'un phyficien Catalan qui eroit au fervice du comte de Provence, des livres arabes traduits en efpagnol , traitant de I'aftrologie ; il fit de cette fcience, k laquelle il s'ap* pliqu4 Itt9. PROVENCJAUX. 33 pROVENCAt'X, pliquatour entier, unli niauvais ufage, Beral ict & tous les grands dc fa cour. II fut li qu'il devint aufli fuperftirieux qu'un ^""f^^'^ effraye paries cris, qu'il en mouruta la hommedelalie dupeuple; quelle ex '— fleur defonage. II avoir epoufe la fiUe travagance de cfoire que les evene 3r 21 mens de notre vie fonr marques dans les aftres , 6c que leurs influences nous forcent i faire telle , ou telle chofe ! Quel rapport y a-t-il entre des corps inanimes , foumis 4 un cours involon- taire 6cperiodique, & des etres libres & raifonnables! N'avons-nous pas dans nous memes aflez de ttiouvemens qui s'oppofent ^ notre bonheur , fans le faire dependre de caufes etrangeres qui nc peuvent y contribuer? la maxime qui dit que les aftres gouvernent les hom- ines, mais que Dieu gouverne les aftres, eft une maxime populaire , qui ne merite pas qu'on la refute ; le malheur eft que nous regardons avec mepris , ou avec pitie, les fuperftitieux, & que nous ne nous appercevons pas que nouslefom- mes nous-memes. On peu d'examen & de bonne foila-defTushumilieroitcrue^ lement ces efprits forts qui fe piqueitt d'uneincreduUte abfolue ; qu'ilsy lott,- 34 HiSTOIRE DES PoETES age. 11 avoit ept tiu roi des Herules, dont il avoit eu un fils , qui fut fon fuccefleur. 1 2 2p. RaOUL OM ROLLET DE GasSIN, R,oitl ou premier gentilhoitime de Provence , R"''" de de la maifon des Amaulry , bon poete , "•"'"' bon orat€Ur, bon hiftoricn , 6c furrout ^—L grand guerf ier ; voila bien des qualites brillantes reiinies dans un feul homnie, qui joignoit encore les graces du corps a celles de I'efprit i dies le rendirent les delices de toutes les dames ce n'eft point ici le lieu de poufler cette idee plus loin ; je m'arrete,6c je reviens a Beral. AUant prendre pofleflion du gouvernement d' Avignoniil trouve aupres de la ville de S. Remi une vieille qui ciieilloit quci- , contemporain & ami de Rambaud de ' Vachieres , pafla prefque route fa vie a aimer , & ^ faire des chanfons pour celles qu'il aimoit. Marie, dame de Caftelvert d'une bonne maifon de Provence, fut le premier ob jet de fes Vers & de fa tendrefTe. Un poetc &: 3S HiSTOIRE DES POETES Rambaud. peutetrc un rival , fit fur eux les verg _i_^i£- fuivans ; Rambaud chante Marie , il en eft amoureux , Et de Rambaud Matie eft amoureufe, Efperc-t'elle d'etre heureufe , Et fe flate-t'il d'etre hcureux f La chofe me paroit douteufe , Us fe connoiirent crop tous deux, ils vccurent cnfemble avec fi peu de menagement 5 qu'ils furent obliges de fe fcparcr pour eviter les fuites du fcan- dale j a Marie fucccda la comtefle d'Orgueil , fiUe du marquis de Bufquej il fit pour elle une chanfon fi paflion- nee quelle en fut attendrie ; loin de feindre avec lui une rigueur qu'elle ne fentoit pas , elle lui nianda fur le champ de la venir trouver. Une mala- die furvenue mal-a-propos, I'empecha de profiter des bonnes difpofitions da la dame , qui fit apparemment des refle- xions 5 car la partie ne fut point re- noiicej enfiu, il s'attachai une fimple demoifelle , delaquelle ,dit Noftrada- mus , il ne rerira ni honneur, ni profit, Le Monge des Ifles d'or pretend qua Proven^aux. ^s ee n'etoit point la comtefle d'Orgueil j mais celle de Montrofier qui devint amoureufe de Rambaud, & que cefte' derniere avoiia franchement a vine de fes meilleures amies , que s'il fut venu chez elle , il en eut re^u routes fortes de bon traitemens. Jl avoir compofe un poeme intitule la Maejiria c^Amo^tr, qu'il dedia a la princefle Marguerite nlle de Raimond comte de Provence , mariee depuis )^ S. Loiiis. Au lieu de la recompenfe que Rambaud attendoit de fon ouvrage , Thermite , qui avoit tout credit fur I'efprit du comte , le fit exiler aux Ifles d'Yeres. La Reine de France Tayant fqu, demanda fon rap- pel & I'obtint. Je parlerai de ce favori du comte a I'articledece prince. Ram- baud mourut peu de tems apres a la cour de Guillaume des BauU , a qui I'Empereur Frederic II. donna I'invefti- ture aes royaumes d' Aries & de Yienne, Ce prince portoit dans fes armoiries de gueulle a I'etoile a feize rais d'argent , £c en pied d'oi? ^ un cornet d'azur, C iiij i© HiSTOIRE DES PoETES Ramlatti, 12 1^. 1 2 2p. PierreVtdal. PeYRE,PiERRE ViDaL etoit fils d'uH ^^^9. Pelletier dc Touloufe , qui chantoit mieuxqu'homme du monde; il chantoit lui-meme admirablement bien ; il fai- foit des chanfons pour routes les dames qu'il voyoit , en devenoit amoureux, leur ofliroit fes fervices , & pouflbit I'ex- travagance , tant il avoit bonne opi- nion de fon merite , jufqu'a leur or- donner de repondre a fes defirs. II avoir un autre genre de folic , c'eroit de croire que tout ce qu'il voioit devoit lui appartenir. Un chevalier de S. Gilles lui fit fendre la langue , parce qu'il avoir medit d'une de fes parentes. Vi- daljCcaintedc pisjfc retiraaupresd'Hu- gues des Baulx , qui le fit panfcr avec tant de foin qu'il recouvra la parole : apres fa guerifon , il pafla au fervice de Reynez prince de Marfeille, qui le me* na en Sirie contre les Sarrazins : il n'y parloir,a qui vouloit I'ecouter, que de fa valeur & de fes grandes a£fions > ja- mais rien ne s'gtoit oppofc a fes hautes PrOVEN(JAUX. 41 entreprifes, tel que Gauvin, il brifoit & fracaflbit toutce quilui tomboitfous la main ; on le connoiflbit tellement pour un fanfaron , qu'on difoit en pro- verbe , fe vanter comme Vidal. II ^poufa une belle Grecque, qu'on eut la malice de lui dire etre une princefTe defcenduc des empereurs de Conftan- tinople, il le crut de bonne foi. De re- tour en Provence , il emploia tout I'ar- gent qu'il reriroit de fes poefies k con- ftruire un vaifleau pour aller conque- rir fon empire 5 il etoit li infatue de fa grandeur chimerique, qu'il tranchoit de I'empereut avec tout le monde , & qu'il prit des armoirics imperiales , c'eft- a-dire , de gueulle au trident d'or ; k la fin de fes jours il fit de ferieufes re- flexions furies difgraces queluiavoient artirees fes idees imaginaires & fes im- prudences} ce fut alors qu'il compofa fon poeme de la maniera de retirar fa Lengua. Le Monge de Montmayor le dechire trop inhumainementj eneffdt, il paroit que Vidal etoit plus fou qu'il n'ctoit mediant : il iiiourut tres-age. ^2 Hi S TOIR E DES P ETES 1230. Guy d'ufex. G u Y d'U s e z fils auic du felgncuf 1 1 } 8. de ce lieu , avoir deux freres noinmez Ebles , & Pierre, leur revenu etoit fi modique qu'ils avoient peine a fub- fifter. Ebles jeune homme d'efprit & de refolution , leur reprefenta qu'au lieu de mener une vie oifive fie languifTante dans leur petit domaine , ils devroient mettre a profit leurs talens , 6c s'attacher i quelque prince qui prendroit foin de leur fortune ; fa propofition leur plut , ils la communiquercnt a Helias leur coufin , qui etoit auflTt un pauvre gen- tilhommc ; mais bon pocte comiquCji, qui I'approuva. Les conditions de leur fociete furent que les chanfons & les fyrventes que feroient Guy & Ebles feroient chantes par Pierre , qui avoir la voix tres-belle h que Guy garderoit I'argent , 6c le diftribueroit a chacuii fuivant fes befoins ; cet accord fait, les quatre aflbcies s'adrcflerent a Raimond vicomte d'Albuzon 6c a Marguerite fa femme , dont ils furent bien re^us } Proven dans un acces de fureur il tua fa maitref- fe, & fe tua luk-merae enfuite. Voil^ comme le Monge des Ifles d'or eonte la chofe. Un autre pretend qu'il mouruc de douleur, & qu Antoinette ne put lui 5-4 HiSTOIREDEsPoETES ?«S. '^' T"'^ "^^ '''^' ' ^"^ ^^ "°'^ 5 il lui ptopofo 11^5. cle la mener a Aries , fa vertus'en offen- fe; c'etoitla revoke d'une vertu mou- rante,elleleftiit. Leperfide! ilfaban^ donne fans lui dire adieu. Ccpendant Gasberg revient d'Efpagne ; il eft fort furpris de trouver fa femme a Aries. II ne dit mot , & paflfe la nuit avec elle fans faire femblant de rien ; mais le lende- main ilia conduit au bord d'un precipi- ce afl^reux , dans lequel il fe difpofe de la jetter. Soit qu'il n'cn cut pas bonne envie, foit qu'il fe laiflat attcndrir par les larmes 6c les prieres dela coupable, il fe contenta de la mener dans un con- vent d'Avignon , & de fy enfermer, Quand il auroit eteconfeille par Bran- tome , il n'en auroit pas agi plus fage- mentj- cette avanture I'affligea fi fort , qu'il vendit fa terre, & fe fit moine au monaftere de Pignans, oil, quelques inftances que puflent lui faire dans h fuire fes amis , 6c les feigneurs de Pro- vence, il ne voulut plus compofer ni chanter. II a fait un traite de /as Bauzias ^amours. ^6 HiSTOIRE DES PoE TES vierre de s. furvivre, L'hiftoirc ne marque point Tzk.. I'annee de cette cataftrophe ; mais il y a ■ — • grande apparence qu'il vivoit au milieu du treizieme fiecle. Noftradamus pour donnerune haute idee defonftile, dit qu'il imitoit en tout Arnaud Daniel fon voifin , il veut dire fon compatriote. II y avoit plus de cent ans qu'Amaud etoit mort. Le Monge des Ifles d'or 6c faint Cezari citent un de fes ouvrages dans lequel il s'etonne 6c fe fache dece que le comte de Provence ne reprime point I'infolence 6c la fierte des habitans d'Ar- les , la rebellion 6c I'arrogance de ceux de Marfeille; I'ambition 6c les injuftices de fes officiers d'Aix , les abominations d'Avignon , la barbaric des habitans de Nice, I'avarice 6c la friponnerie des montagnards, les faineans de Martigues, 6c tant d'autres tirans qui defolent fes etats , oil le riche pille le pauvre , outra- ge 6c ruine le paifan. Saint Remy dedia fonpoeme a Marguerite de Provence , femme de faint Loiiis. S7 Provencaux. jrp 27 irevenus ; il en joiiit jufqu'a la mort du P'rd;;^'>''- dauphin ; mais fon filsjeune 6c peutou- _i!.J,„ DE Belvezer, dont on Aymtricde che des beautes de la poefie, nc tint e & la naiflance, etoit bon ^'ZZ- P^^ grand compte de lui , & le pri va de ^ o,,^;- K ,„^;„ K^ii^ Ar L_ i^outcequ'ilavoit requ de fon pere. Filii heroum noxz. pROVENC AU X, 1 2 54. Aymeric ignore la patrie poete comique, avoit la voix belle , & fit des chanfons tres-galantes pour une dame de gafcogne de la mailon de la Vallette, de laquelle il fut libien traite, que pour ne point nuire a fa reputation , il s'en fepara. Berenger comte de Pro- vence, au fervice duquel il alia fe niet- tre,le requtamerveille, 6c lui fit beau- coup de bien. II devint amoureux d'une princeffe nommee Barbofle , fi fc^a- vante que non-feulement elle fqavoit tout ce que les dames peuvent f<^avoir, mais qu'elle le difputoit meme aux hom- mes les mieux inftruits; 6c fi belle qu'il fembloit que les graces de fon vifage fuflent a Tabri du tems 6c des annees > Belvezer ne fe flata point dans fa paf- llon. II lui ditdans unede fes chanfons qu'il aime mieux fouffrir eloigne d'elle , que de la voir , parce qu'un moment de fa vue le feroit mourir de plaifir, 6c qu'il ji'eft pas digne d'une mort fi glorieufe > ;g HtSTOTRE DES PoETE$ Amiru cU cependant ayanttrouve par hazard Bar* B.iv.zer. ^^^^ ^j^^^ Beatrix fiUe clu comte, li ra- '''^ maffa fon gant qui etoit tombe , 6c le baifa en le lui rendanc, ce qui fut mal interprete par les dames qui etoient pre- fentes j mais elle leur dit ciu' on ne pou- voit marquer trop d'egards aux grands po€tes,dont les vers rendoient urmior- tels ceux qui en etoient I'objet Quet- que tems apres cette princeffe fut elue abbeffe du monaftere deMongelez en Provence, Belvezer en mourut de dou- leur, parce qu'alors iln'etoit Doim per- mis de parler a une religieufe des qu e e ^toit entree dans un convent , 6c qu elle avoit fait voeu de chaftete. II fit quel- ques jours avant fa mort un traite de las amours de fon ingratta , qu U envoya a cette abbeffe. Perdigon , gentilhomme de Ge- vaudan, poete comique, muficien, 6c ioueur d'inftrumens,fe mit au fervice du dauphin d'Auvergne, qui le fit che- valier, 6c lui donna des terres de grands II trouva aupres du comte de Pro- vence une faveur plus conftante. II fui- vir ce prince dans routes les guerres qu'il eut a foutenir pour foumettre les rebelles de fon etar. II fit un poeme fur fes conquetes, c'eft-a-dire fur lare- du£tion de la Provence, des comtes do Vintimille, de Nice, de Piemond, 6c de la feigneurie de Genes. Ce poeme a pour ritre : las viBorias de moujfiour lou Comte. Ce bon maitre lui avoit fait epoufer une dame de la maifon de Sa- bran nommee Saure , de laquelle il n'eut point d'enfans : le mari 6c la fem- me moururent a peu de tems I'un de I'autre , 6c nrent leur heriiier le comte de Provence. 60 HiSTOiRE DES POETES Gitillaume Diiranii. 1270. Ter£gon, 1270. GUILLLAUME DURANTlde Puymoiffon ou de Montpellier , etoit par fon pere, de la maifon des Duranti, 6c par fa mere, de celle des Balbes , toutes deux illuftres en Provence. Une grande application , aidee d'un beau ge- nie, le rendit le plus habile Jurifconfulte du monde. II joignoital'etudedesloix, d'autres connoiffances moins ferieufes ; il avoit lu tous les romans, tous les livres d'hiftoire 6c de poefie de fon tems ; fa memoire etoit fi vafte , fi fiare qu'il les avoit retenus mot a mot. Je connois de celebres Avocats de nos jours qui ne fe bornent pas a faire I'honneur duBarreau, 6c qui ne lui cederoient en aucun genre de litterature. II faifoit outre cela tres- bicn des vers, mais ce qui le rendit le plus recommandable, ce fut fon extreme fobriete -■, perfuade que le vin 6c la bon- ne chere offufquent I'efprit 6c deran- gent fes operations , il obfcrvoit un re- gime d'anachorete. Je loue 6c j'admire ceux qui peuvent I'imiter fans y etro 28 Proven^aux. €i Provencaux. (?j forces j fouvent un poete eft frugal mal- Gnilimmt Jj acquit beaucoup de reputation a la R''^^'"''' _'!• A * n '-ii DMrj/ifi. ' r 1 / J r de Novel — 1... A 1 i_ guerre, fut attache pendant toute la gre lui , peut-etre au refte portoit-il la^ chofe a I'exces. Anacreon 6c Horace- nous diront que Baccus eft ami des mufes , que fils de Jupiter comme elles, un cote du ParnafTe lui eft confacre. Duranti devint pafTionnement amou - reux d'une de fes parentes, de la mai- fon des Balbes, pour laquelle il fit plu- fieurs chanfons. Cette dame etoit ver- tueufe, 6c ne I'ecoutoit , comme dit ritalien , que pour la converfation : cu- rieux de f(^avoir ce qui devoir arriver a une perfonne fi chere, il porta a un de fes amis, grand aftronome lejour6cle moment de fa nativite ; celui-ci fit fes obfervations , 6c lui dit qu'elle auroit d'erranges accidens ^ fa mort , mais qu'elle n'en etoit menacee que dans une extreme vieillefTe. Notre jurif- confulte , par une punition infeparable de la fotte credulite , le quitte emu 6c perfuade , cependant il tient la predic- tion fecrette , il continue de voir fa maitreffe comme auparavant ; plufieurs ?nnees apres elle tombe malade ; il a 62 HiSTOIRE DES POETES 1170. vie au fervice des princes d'Arragon ,_ corares de Provence, 6c vecut dans la cout de Berenger dernier du nom , juf- <]u'a la mort de ce prince , a la loiiange duquel il fit plufieurs chanfons, 6c un chant funebre qu'il alloit reciter lui- meme chez les feigneurs de Provence, accompagnant fa declamation de geHes & de poftures qui conviennent a un co- niique. 11 devint tres-richea ce metier, & I'eut continue fi fes amis 6c ks pro- teSeursne reuflent averti que laliberte i^u'il fe donnoit d'ecrire centre les prin- ces de la maifon d'Anjou , 6c de trou- ver mauvais que la Provence fut tom- bee entre leurs mains , pourroit lui de- venir funefte. II profira de leurs avis , & necrivit plus; fon filence eut encore une autre caufe : il avoir declame con- tre les ufurpations des eclefiaftiques > un jour les officiers du Pape voulurent le precipiter dans le puits du chateau de Noves , ou Ton jettoit les prerres li- bertins. Le comte de Provence I'avoit 64. HiSTOIRE DESPoEtES '^'■'''''''""^peurslelendemain, elle eft mieux.ilfe ^'''''"'^ fait receveur dc fes droits, lui avoit "-'«•-'• " " - • ''' ^'"'"' confie la garde de fon chateau 6c de la ,i\.nii. 170. raflure j le troifieme jour , elle eft fi mal qu'on la croit morte, 6c qu'on fe dif- pofe a I'cnterrer ; il apprend cette nou- velle , il en meurt lui-meme dc faififl'e- ment 5 on le porte en terre dans le mo- ment qu'on y porte aufli la dame de Balbe ; on fent dans le cercueil de celle-ci, quelque mouvement. On s'ar- rete, on I'entend refpirer , on la dcfen- fevelit , elle revient , 6c guerit ; on con- te a peu pres la meme chofe de Scot; mais il n'en fut pas quitte a fi bon mar- che ; il mourut enrage apres s'etre man- ge le bras.^Le Mongede Montmayor ne parle point de Duranti. S. Cefari dit que lorfqu'il trouvoit foible le droit des parties qui venoient le confulter,il ne leur repondoit que par cette maxime Mais val calar Que fol parlar. 1270. ; a,j de Richard d e N o v e s , d'une ■'■-'■ bonne 6c ancienne famillc dc Proven- - 7 mais ce qui nous fait le plus d'honneur n'eft pas ce qui nous rend le plus aimable. Nous voulons joiiir , 6c non difcuter ; il y a dans les vertus de travail 6c de reflexi'on , une efpece de contrainte qui nous rebure ; on rend juftice a I'efFort , on s'en tienr-li 5 ce qui plait par fpi-meme a une certaine gra- I ♦- 7 ^• Proven fi fpirituel & de fi bonne mine, que les dames ne pouvoient lui rcfifter. 11 y en eut fur tout une d'Avignon de la maifoii des xMatharons, qui fe piquoit de I'in- difFerence la plus confirmee, qui ne put lui refifter ; ce qui fit un peu de tort a fa reputation : mais fe mettant au-deffus des difcours vulgaires, elle repondoit a ceux qui prenoient fur eux de lui en parler , qu'elle n'etoit pas aflez aveugle pour bleflfer fon devoir j qu'elle ne rece- voit Figuier que pour le plaifir de I'en- tendre ; qu'elle etoit amoureufe de fon efprit, 6c non de fa perfonne; que Ces vers larendroient immortellej 6c quelle 78 HlSTolRE DES PoETES CiiiUmme ^joit trop fenfible a cette idee pour la i-^'"'"-- facrifier i des raifonnemens qui tombc- -'*^°- roient d'eux-memes. Ne fe faifoit-elle point illufion f L'oreille eft Icchcmtn du eccur, Et Ic coeur I'cft du rcftc. L'immortalit^ d'ailleurs eft un biert fi precieux , qu'il y auroit de I'ingrati- tude a refufer quelque chofe a ceux qui nous la proeurent. Dans une chanfon adreflee a fa maitrefle, il pretend que I'amour n'a depouvoir fur nous^quepar les yeux de la perfonne aimeej que cc font les traits qui en partent qui nous bleffent , qui excitent 6c qui reglent tous les mouvemens de notre coeur. Quand un poete provenqal fe met i traiter ces fortes de matieres , c'eftmer- veille comme il les fubtilife. Si un au- teur de notre terns , qu'on accufe de donner un peu trop dans la methaphy- fique du cocur, etoit homme ^ puifcr dans le fonds d'autrui , je dirois qu'il a forme fon ftile fur celui de nos pro- ven^aux. Je reviens \ \ .guier J il finit fa chanfon par ces vers. Guiltaume Figitier. 1x78 Proven^aux. 7p CusfZanw Alleimes vers, allez aimifcr ma maitrcl& ; fjgaur. ParJcz-lui dc mes feux , peigaez-lui ma teadicSk , i » 8 o. Et ne craignez point d'avoiier, Qu'on peut aimer nne dcefle, Mais qu'on n'oTe pas la loiier. II ne s'en tenoit pas i des chanfons amoureufes, il en faifoit de faririques; c'etoit alors la mode d'ecrire conireles princes: licence qui pour le malheurdes lettres ne fut point aflbz c^primee > elle cntraina leur chCite avec la gloire des poetes provencaux quW verra bientot s'obfcurcir 6c difparoitre. Figuier a fak deux traites, dont Tun a pour titre lorn jiagel mortet dels tyrans, 6c Wutxc contra iiwfi«r,dans lequeton trouve ces vers. Amour , je fjai que ta faveur Ne fe peut acquerir fans peine, Et que c'eft elle qui nous menp Au fanduaire du bonhenr : Mais cc ne fut jamais la haane , Qui fit pro(perer un troupeau , On -doit en epargner la peaa , £c k contenter de laiaine. Figuier veeut avec les trois on quatrc So HiSTOIRE DES PoETES c«i//a«me(}ei-niers poetes dont j'ai parle : I'hiftoirc ne marque pomt 1 annee de la mort. Le Monge de Montmayor dit qu'il etoit grand hypocrite, 6c grand ami des gens d'eglife.Petrarqueaprisdeluibeaucoup de chofes. t z 8 o. Soriel yiantouan. iz 8 I. I28l. SoRDEL Mantouan n'avoit que quini ze ans quand il vipt a la cour de Beairix comtefie de Provence. Le genie & le travail Televerent. au-dtflus de tous les poetes de fa nation, qui s'appliquerent a la poefieprovencale. C'etoit un hom- me grave 6c fententieux, qui nes'amu- foit point a faire des chanfons d'amour : Sesouvrages rouloientfur la morale ou fur la politique. II en fit un,fur tout,d'un genre fi bizare, quefi je n'ecrivois pas tne hiftoire , je me donnerois bien de garde d'en faire Textrait. Perfuade que I'idce du coeur d'un homme mort parta- ge entre tous les princes de I'europe re- voltera , j'en avertis d'avance les ledeurs delicats, afin qu'ils puifi"ent pafTer cet article, s'ils craignent de noircir leur y»agination. Ccdenet. 1 81. Proven<;aux. 81 imagination. Dans un chant funebr* fur Sordel la mort de Biacas gcntilhomme pro- ^""'g"""* vencal , pere d'un autre poete dont je ■ parlerai dans la fuite^Sordel fait une lon- gue inventive contre les princes de fon terns j il falJoitqu'il eut une grande opi- nion du courage dece Biacas, puifqu'il pretend que fon coeur feul peut reme- dier 4 leurs maux. L'empereur, dit-il, doit en manger s'ilveut vaincre le pape qui lui fait une guerre fi cruelle , & fou'- mettre lesMilanois qui fe font revokes contre lui ; que le jeune roi de france , s'il ofe fe fouftraire a la domination de fa mere , en mange pour recouvrer la Caftille j le roi d'Angleterre pour re- prendre fes domaines ufurpes i que le roi de Caftille en prenne double por- tion , parce que de deux royaumes il en adejaperduun, & court tifquedeper- dre I'autre : que le roid'Arragon agraild befoin de ce reftaurant pour fe fortifier contre la difgrace de Milan & deMar-^ feille , ou il echoiia : que le roi de Nd- Varre, qui valoit beau com-i mieix lorf^ qu'enfin le comte de Proven- ce, depoiiille du royaume de Naples, n'a que ce lenitif pour oublier les vepres Siciliennes. Sordel auroir eu befoin d'en manger lui-meme, ou plutotdele manger tout entier, pour ne point dire tant d'extravagances. Nous avons en- core de lui un poeme intitule loui pro^ gres e avanfament dels reys dArragon en la comtat de Proven fa , & lafomma del drerh , qu'il a traduit du latin en langue provencjale; on ne fcjait point precife- ment I'anneede fa mort. 1282. Cadenet, feigneur pour la quatric* me partie de Cadenet en Provence , ctoit un de ces cavaliers beaux efprits, qui f En- trecafteaux fe donna pour un homnie d'une figure fi aimable , qu'il n'avoit qua fe montrer pour enlever tous les regards , &c que fa bonne mine faifoit le defefpoir de tous fes rivaux ; Puget dit qu'il etoit le meilleur baladin de la cour , & qu'il s'en rapporroit aux da- mes j Meolhon de Curban fe rcftrai- gnit a fon adreffe a tirer de Tare, & a fa force a bander la plus grofle arba- 1181. CniUaume GuiLLAUME , fcigncur de Bargemon defljr^cmowg^ Provcncc, ctoit comme Pierre Vi- _1L1 dal , un de ces difeurs de bons mots , & de ces plaifans de cour, qui fous pre- texte qu'ils font tire leurs maitres , fe croient en droit de n'epargner perfon- ne, & de mefurer le bien qu'ils difent d'eux-memes,fur le mal qu'ils difent des autres. Berenger conite de Provence , 6c la comtcfle fa femme I'aimoient beaucoup , parce qu'il etoit bon poete, 6c qu'il les divertiflbir par fes faillies. Un jour qu'il y avoit aupres du comte unegrande quantite de feigneurs 6c de gentilshommes , chacun fe vantant de les bonnes qualites, le comte de Vin- timille , le premier de tous , dit qu'il 88 HlSTOlRE DES PoETES G«!//d«me letre , au-deffus de tout autre; Bagarls ^\^zi^°^ avan^a que non-feulement il Tempor- toit fur tous ies cgaux a lutter , a cou- rir , a fauter , a jetter la barre de fer 6c la grofi!e pierre , mais encore a faire des vers 6c des romans. Et moi , meC- fieurs, dit Bargemon, las deles enten- dre fe loiier , je vous ai tous fait co- cus. Et moi aufli , demanda le comtes de Provence en riant: Monfeigneur„ rcpondit il , je ne vous mets du nom- bre , ni ne vous en excepte. Vive Dieu , reprit le comte , vous ctes un vaillant champion ; mais je vous recommande aux dames. Elles furcnt informees de fes difcours, 6c s'en plaignirem i Bea- trix qui en fut outree. Mais elles con- vinrent que pour ne point commcttre leur reputation , elles feroientfemblant d'ignorer fes impertinences, 6c fe con- tenteroient de dire que tout meprifable 6c tout mauvais plaifant que fut Pierre Vidal, ill'etoit encore moins que Bar- gemon ; cependant il fut chalTe de la cour , 6c fe mit au fervice du roi de Naples, ou il mounir. Proven^aux. 8p 1 28y. Pierre d'Auvergne furnomme le Pierre V I E u X , fils d'un Bourgeois de Cler- '^''lH'^^"' mont , & le premier qui fit cpnnoitre ' les vers provencaux dans fon pais, etoit un homme grave , de belle figure , efti- inant beaucoup fes ouvrages, 6c mepri- fant fouverainement ceux des autres ; fon ftile etoit moral & fententieux, ilne traitoit ordinairement que des matieres profondes 6c abftraites. II vint s'etablir en Provence , il y aima C larette DES Baulx, pour laquelle il fit plu- lieurs chanfons . dont il compofa lui- meme la mufique. II s'etoit acquis une ii grande autorite fijr les dames , que quand il avoir chante devant elles , il choififToit la plus aimable , 6c c'etoit prefque toiijours Clarette pour lui don- ner un baifer. Noftradamus oubliant ce qu'il vient de dire du mepris de no- tre poete pour fes confreres , lui actri- bue une chanfon dans laquelle ils font tous loiies. LeMongede Montmayor prenantle contre-pied^ en fit une a fon po Histoire des Poetes Pierre imitation , dans laquelle il les blame Mhtreet. '^fj;^"'tous. D'Auvergne en prodiguant les Jlfl. loiianges aux autres , ne s'eft point tu fur les fiennes } il dit fans facon , que la langue 6c la poefie provenqales lui doi- vent leur plus grand merite , 6c que c'eft a I'emulation que fes vers d'amouc out infpiree a ceux qui les lifoient,qu'on doit rapporter tout ce qui s'eft fait de bon 6c d'aimable dans fon terns ; cela s'appelle epargner a fon hiftorien la peine de nous loiier. Je pourrois ici faire une queftion , f<^avoir , fi les te- moignagesavantageux,que fe rendoient les anciensdans leurs ouvrages, etoient une foibleflTe de leur amour propre , s'ils fe loiioient par oftentation, ou par Cen- timent; ft c'etoit vanite de leur part, ou fimple juftice, corruption de cceur, ou ufage autorife j 6c ft nous . qui n'o- (bns parler de nous-memes qu'avec la pudeur qui colore le vifage d'une jeune fille dont on loue la beaute, fommes plus glorieux , ou plus modeftes que nos ancetres ; j'en laifle le jugement a ceux qui veulent approfondir le coeur I2>~0. pROVEN qu'eft-ce done qu'un poete ? Horace nous apprendra , que " c eft un homme qui a la tete au-defTus des nues , & Chapelain nous dira que e'en eft un. Qui ,inontant contre-mont ,Ia dure terrc quitte. Alberretaimala marquife de Malef- pine , qui d'aburd ecouta fes chanfons comme une galanterie peu dangereufej mais elle s'apper(jut bien-tot que mal- gre fa vertu , fon coeur faifoit trop de chemin ; effraie'e des fuites , elle eut recours au fcul remede qui pouvoitl'en garantir; elle lui envoya lecretement des draps d'or , dts chevaux& de Tai- gent 5 c'e'toit \es prefens les plus hono- rables qu'on put faire aux gens de me- rite , & le pria de s'eloigner par des Vers qui difoient a peu pros , Vous connoiflez mon csur, II eft finccre & tendre ; Mais un autre vainqueur A leul droit d'y pr6tcndre ; Alberteu I ly o. non. I i 9 J. Alhertet. \ 1.90, 5)4 HiSTOIREDEsPoETES. Songez a vous defendre D'une inutile ardeur, Jc ne puis que vous rendrc Temoin de fon bonheur. La marquife n'etoit point femme a fe parer d'une vertu de commande. Alber- tet vit bien qu'il falloit obeir , il le fit , 6c I'hiftoire ne dit point ce qu'il devint. Cependant le Monge des ifles d'or qui pretendqu'il etoit deTarafcon,ecrit qu'il y mourut de douleur dans le terns que Philippe le Bel ceda fes droits fur Avi- gnon a Charles II. roi de Naples ; il a- joute qu'il avoit confie fes ouvrages a un de fes amis , nomme Pierre de Valliere ou de Valerne , pour en faire prefent 4 la marquife ; mais qu'au lieu dele faire, il les vendit comme en etant I'auteur, a Fabred'Ufez,qui,k fon tour, fe les attribua : fa vanite lui couta cher , il fut decouvert , & fuivant les conftitutions imperiales , fuftige comme voleur du bien d'autrui. Nous avons d'Albertetun livre intitule lou Pertrach de Venm : on lit dans une vieiilechronique qu'il etoit Proven<;aux. pj- de la maifon Malefpina,i'une des plus anciennes d'ltalie. BERTRANDfils& pCtit-fils de deux Sertrand autres Bertrands feigneurs d'AUama- '''^•''""''- non pres cfArles , etoit un homme dont le moindre merite confiftoit a faire des vers mieux qu'aucun poete de fon tems , & i les furpafler tous en f<^a- voir; fes vertus civiles & militaires iiu firent des amis, qui lui furent d'un grand fecours dans certaines conjonftures de fa vie. II confacra fes premieres chan- fons , & ofFrit fes premiers voeux a la dame de Provence qui en etoit la pluS digne; c'etoitPhanette ou Eftephanette de Romanin , de la maifon des Gan- telmes, qui prefidoi't ^ la cour pleniere d'amour : ce mot fait fon eloge , elle etoit tame de Laure Sado d'Avignon, fi celebre par I'amour & par les vers de Petrarque j on ne pent aflez admi- rer la maniere fine & delicate dont il eft parle dp ce dernier poete & de fa maitrefle dans Mathilded'Aguilar,run <)(y Hi STO 1 RE D ES Po E T ES Sertr-n& (j^g pj^s aimablcs ouvrages de made- dALiama- ,;noJ(eiJe Jg ^cudfry. Quelqueglorieux que fut k; choix d'Allamanon.il ne fut "pas de duree, il reiionca de bonne heure a I'amour pour fuivre fon panchant, qui I'entrainoit a la fatire ; il en fit une contre les princes , 6c contre Charles II. roi de Naples 6c comte de Proven- ce, qui pourl'en punir, lui otaun droit dont les deuxBertrands fes peres avoient joiii de tout tems : ce droit etoit un impot fur le fel qui paffoit au port de Pertuis autrefois appelle de Goulard fur la Durance ; il s'en plaignit amere- ment dans un lirventes qui commence par ces deux vers. De la fal dcProven^a ay del, Quand a mon port n'en pafTa plus ,- Voulant dire que la fagefle 6c la pru- dence avoient abandonneCharles& fon confeil. II faut etre bien fou pour s'ima- giner qu'on (e venge des princes par des chanfons 5 s'ils ne les voient pas , c'eft peine perdue 5 s'ils les vo'ient, ils les me- prifent. Les inferieurs qui marquent du reffentiment non, 1 ip y non. I i 9 ?. Proven^aux. p7 refTeitiment contre leurs maitres , ref- Bemani femblent aux foldats , qui jetrent dans """'" I'eau une figure de paille, qu'ils appel- lent S. Medard , lorfqu'il pleuc lejour' de fa fete. Allamanon dans cette pie- Ce fe repand en invedives centre le Pape Boniface VIII. qui perfecutoic les Colonnes , qui etoit ennemi de Philippe le Bel , & du roi de Naples : voiez ce differand dans medieurs Du- puis. II n'cpargne guere plus Tempe- reur Henri VIII. qui cita deVant lui Robert fils aine de Charles, pour re- pondre de la conduite de Jean prince de Gravina , qui I'avoit force d'aban- donner Rome. On croiroit , & on auroit raifon de le croire , qu'un ou- vrage de cette forte auroit etc funefte a fon auteur , point du tout. Robert le trouva fi fort de fon gout , qu'il le fit voir k fon pere , qui au lieu de s'en fa- cher, lui rendit fon droit fur le fel : ce Robert , qui fut enfuite roi de Naples & comte de Provence , etoit grand ama-" teur des poetes provencaux , dont on Tappelloit le pere? il combla de bien» p3 WISTOIREDEsPoETES Berrrand ccUii dont jc parlc , I'employa dans fes 1!f "^^ affaires , & le fitfenechalde Provence : tous ces honneurs rendirent Allamanon encore plus cauftique. 11 fit contre I'ar- cheveque d'Arles une fatire fanglante > je n'en rapportc point les traits , ils font trop outres : Robert etoit fans doute de fon caradere , & c'eft ce qui I'au- torifoir. II a fait un traite de las Guerrai imejiinas. Le Monge de Montmayor ne dit rien de lui ni d'Albertet j j'en ignore la raifon. Provencaux. 99 37 J i^ f. 1300. Raimond Feraud etoit gentil- homme & poete provencal : fa vie juf- ' ^°'*' qu a fa retraite fe pafTa a faire Tamour, R. imoni Feraud. hlacas, I joo. 6c des chanfons ; bon courtifan , il etoit bien re(ju chez les princes qu'il vifitoit fucceffivement les uns aprcs les aurres. Marie de Hongrie reine de Naples le prit )l fon fervice. Ce fut a fa priere qu'il traduifit du latin en rimes provencales la vie d' Andronic fils du roi de Hongrie, connu fous le nom de Saint Honnorat cardmai. de Lerins. Cette tradudion lui value ip^. Fierre un prieurc dependant de ce monaftere. Raimond II ne nous reftede lui'aucune chanfon ''"''""'• d'amour , il les brula routes de peur-iill- qu'elles ne fuflent pernicieufes a la jeu- nefle 5 que de mauvaifes chofes on epar- gneroit k la pofterite , li la plupart des poetes de nos jours vouloient I'imiter ! II fit beaucoup de vers pourle roi Char- les, qu'il loue fur fon amour pour les gens de lettres , & fur fon gout pour les beaux arts. On dit que dans fa [euneffe il avoir engage la dame de Curban, I'une des prefidentes de la cour d'amour de Romanin , a le fuivre comme fa com- mere dans les difl^erentes cours des prin- ces , mais que degoutes I'un & I'autre de cette vie libertine, ils prirent I'ha- bit monaftique , elle k Sifteron . & lui a Lerins. S. Cefari I'appelle porcher, nom qu'on donnoit alors aux religieux de ce monaftere. Le Monge de Mont- mayor dit que Feraud etoit un vilain, qui ayant long -terns garde les co- chons de ces moines, fut enfin admis par eux a la vie oifive , & ^ la grafTa fouppa. ^ •'■' 100 HiSTOIRE DES PoETE? 1500. Blacas, ou Blakasset , etoit filsde ce Blacas dont j'ai parle dans la vie de Sordel Mantouan ; il ne degenera ni du merite ni des vertus de fon pere , qui lui avoir donne une excellente educa- tion : toutes les dames de Provence fu- rentl'objetde fes chanfons. Comme il fe pretendoit originaire d'Arragon, il fe plaint dans un de fes ouvrages de ce que les Provencaux fe font fouftraits a la longue domination des Arragonnois pour fe foumettre aux princes de la maifon d'Anjou ; il fuivit cependant Charles II. a la conquete du royaume de Naples , ou ilfe diftingua beaucoup. II fitprefenta Roberr, qui n'etoit alors que due de Calabre , du traite de la ma- niera de ben guerreiar , que I'on attribue a Blacas pere, dont I'hiftoire parle plus que du fils: le Monge de Montmayor n'en fait point de cas. 1 305. Peyre , Pierre Cardinal , d'un 38 Pierre Cardinal. IJ06, PROVEN^AUX. lOI fchateaupres Beaucaire, nommeArgen- ^J^^'^^ ce , etoit ne de parens pauvres , qui jjoe.* cependant avoient pris un fi grand loin- de fes etudes , qu'il devint tres-fcavant en toutes fortes delitterature, fur-tout en poefie , faifant admirablement des vers dans toutes les langues vivantes. Etant alle s'etablir a Tarafcon , lesprin- cipaux habitans de cette ville , qui avoient du gout pour les belles lettres , furent charmes de fon efprit; ils lui don- nerent desappointemens confiderables fur les deniers publics , pour inftruire leurs enfans, qui firent fous un fi bon maitre de fi grands progres , que Ro- bert due de Calabre pafTant par Taraf- con, s'y arreta pour admirer un fi bel etabliffement; & lorfqu'il partit pour Naples avec le roi Charles fon pere , il en obtint , outre la confirmation des privileges de cette ville , une exemptioh de tous fubfides pendant dixans,a con- dition d'entretenir Cardinal. II y joiiif- foit paifiblement de fa bonne fortune fans en chercher une meilleure, lorf- qu'au bout de trois annees, il eutordre f02 HiSTOIRE DES PoETES d'aller joindre le Senechal de Proven- ce que Charles avoir charge de retirer - Beatrix fa fiUe du monaftere de Nazaret a Aix, oil elle etoit religieufe. lis lui oterent fes habits ; & I'aiant vetue en fille de roijtels etoient les termes de leur commifTion , ils la conduifirent fur deux galeres a Naples , ou elle epoufa le mar- quis d'Efte. Cardinal refta a fon fervico 6c fit beaucoup de chanfonspour elle : malheureufement il aimoit , & il fe voioit fepare de fa maitrefle. Une ame fcnfiblc , inquicte , Livrec a d'etcrnels foupirs , Loin dc I'objct qu'elle rcgrcte , Peut-ellc gouter des plaifirs f Quand je vivois (bus ton empire ^ Tu peux t'cn fouvcnir , Amour, Je n'aurois pas quitti Thcmire , pour tous les charmes de la cour, Cette maitrefle de Cardinal s'appel- loit Laudune Albe . de la maifon de Roquemartine ; mais il la nommoit fim- plement Argence. Ilmouruta peupres dans le tems que les papes s'etablirent X Avignon. On a de lui un poeme intitu- Lucas Crimand 1508, Pierre Baere. I jo8. Proven^aux, lOJ le las lauzoms de la dama dArgenJa. Le ^' c«j- Monge de Montmayor dit qu'il e'toit difgracieux , & qu'il faifoit des grimaces -^^'^ ctranges en chantant. 1308. Luco , ou Lucas DE Grimaud, tueofdt originaire de Genes , etoit de Grimaud <^'''^'^"^' en Provence. Le Monge des Ifles d'or — 1L__ & faint Cezari, qui ont fait plufieurs vers a fa loiiange , nous le donnent pour un homme de grand merite, & pour excellent poete comique. II fut amou- reux dune HUe charmante, de la maifon de Villeneuve, qui pour fe conferver fon coeur, eut I'extravagance de lui faire prendre un breuvage qui lui troubla fi fort la raifon , qu'il fe tua lui-meme de fespropres mains \ I'age detrente-cinq ans : elle en manqua mourir de doit- leur. Mais , inutlles plcnrs & regrets ftperflus , De quoi nous fervcz-vous , quand nous nc fommes plus ? On trouva parmi fes papiers quantitc 104 HiSTOIRE DES PoETES ''e de versd'amour, &: quelques comedies ■ fanglantes centre Boniface VIII. II - avoit ete oblige de les bruler par ordre des magiftrats, qui lui avoient fait une fevere reprimande ; mais un poete ne renonce pas fans reflburce a fes ouvra- ges ; ce Sacrifice couteroit trop a fon amour propre. Pendant que Grimaud immoloit les hens en public , il travail- loiten fecret a les conferver; famemoi- re etoit heureufe; il y reiiflit. Que I'hom- me eft a plaindre de s'aimer dans les cho- fes qui lui font nuilibles , & de ne s'ai- mer prefque jamais que dans cel'ps-la! 1508, de Peyre, Pierre de Ruere, etoit de la maifon de Puymont , I'une des plus anciennes de Provence. II faifoit bien des vers , & les recitoit encore mieux ; giandavantage pour un poete. Feu M. de la Motte pofl'edoit ce talent au fou- verain dcgrc. Lorfqu'il prononcoit de- vantle roi quelques-unes de fes fables , rout le monde les admiroir; 6c j'ai oiii dire aux coi"nediensfran(^ois,qu'ils ne Provencaux. 107 pouvoient fe defendre du preftige de fa '''"'''« ^ prononciation. DeRuerepaffales pre- "[j^g mieresannees, tantot a I'etude, 6c tan- " tot a la guerre. Un gentilhomme de Naples J de la maifon des Caraccioli , ayant amene une de fes fiUes en Proven- ce , il en devint amoureux , 6c I'aima long-tems fans en etre ecoute. On ne cherche point a plaire fans qu'il en cou- te , il n'etoic pas riche : il fe trouvabien- totfans argent 6c fans chevaux , facheu- fe extremite pour un amant. Tout au- tre a fa placeauroitetetres-embarafle; luinele flit point. II emprunte un habit de pellcrin , 6c fe rend au chateau du Puy-Sainte-Reparate dans levoilinage d'Aix. II fait voir au cure certains pa- piers, qu'il lui dit etre un pouvoir de prccher. L'habit de pellerin etoitalors impofant; on n'auroit ofc foupconner de menfonge celui qui le portoit. Le bon homme le croit fur fa parole, 6c Ic retient pour prccher le jour du ven- dredi faint. Le nouveau Predicateuc rnonte hardiment en chaire > il com- mence par debiter quelqucs menus fuf- 106 HiSTOTREDESPoETES ffi»re &f"[-jjg£S5 enfuite il entonne dune votx ijoV afiedueufe la chanfon fuivante , que h nombreux & imbecile auditoire eut la bonte de prendre pour un cantique. Peu m'importe que fa nature Dans ces beaux lieux , Par la plus brillante verdure Charme nos ycux ; Le print ms , Sc routes les fleurs Qa'il £ait eclore , Ne font qu^augmenter ks riguew* Du mal qui me devore. De rfiyvcr le plus rcdoutabfe Les jonrs affireux OfSenr imc image agreable Aux malheurcux ; Je hai le folcil qui me luit , Jc hai la vie , Et je ne cherche que la nuit, Eloigne de Silvie. II finitcetre belle exhortation par le chant de quelques pfeaumes , qui char- merentfifort les bons paroifliens, que s'ctant alle metrre a la porte , le cha- pcau a la main, ce fut a qui lui donne- Proven^aux. 107 39 roit ; I'aumone fut abondante, 6c fuflfit p*^' ^' pour retablir fon Equipage. Les pe- ^""^^g tites maifons fcroient aujourd'hui le — moindre chatiment dune pareille gen- tillefle, que I'ignorance du fiecle fai- foit excufer. De retoura Aix,Ruere alia fe prefenter ^ fa maitreffe , qui le re^ut ft bien , que le Monge des Ifles d'or , 6c faint Cezarife font fait un fcrupule dc rapporter la fuite de Icurs amours. Le Monge de Montmayor en parle en ter- mes trop iibres. 1310. Bertrand , iflu des vicomtes de Mar- Bertr.ind. feille , promettoit peu dans fa premiere '3'°- jeuneflejgronde, maltraite par fesmai- tres, loin de profiter de leurs inftruc- tions , k peine paroiflbit-il entendre ce Qu'ils lui difoient ; mais des que I'ufage du monde, 6c le commerce des dames eut develope ce pretendu ftupide , ce fiit un genie delicat, folide, propre a tout. On a remarque de tout tems que ces cfprits tardifs ont etc lesmeilleurs : ce que la nature prepare lentement, elle 108 HlSTOlRE DES POETES Bertrand. le prepare avec foin ; elle eft la meme la-* '^"'" delfus dans routes fes produftions. La chofe a laquelle Bertrand reiiffit le mieux , ce fut a la poefie. II y avoit deux fortes de langues proven^ales , la f<^a- vante 6c la vulgaire ; les poetes ecri- voient dans I'une 6c dans I'autre. Scs pre- mieres chanfons furent pour la belle Porcelette, fille de Bertrand feigneur du Bourg , de la noble 6c ancienne mai- fon des Porcelets en Provence ; il fem- ble qu'elle avoit repondu a fa pafllon , du moins fe plaint-ildefon inconftance dans des vers que je ne rapporte point ; les plaintes des amans font a peu de chofe pres les memes. Vous m'aimie?. , infidellc, & vous ne m'aimez plus. Voila le precis de la plus longue elegie. Soit qu'il fe fut flate , foit qu'elle n'eut pas ete maitreffe de fon choix , elle cpoufaun gentilhomme de lamai- fon d'Aguere , a qui le roi Robert , en feveurde ce mariage, donna la vigue- rie d'Arles , 6c pluficurs autres droits. 40 PROVEN^AUX. lOp Elle en eutneuf gardens en peu d'an- Benranl nees , & mourut k la fleur de fon age ; _lli!__ Bertrand fit fon epiraphe, occupation indigne d'un amantjune epitaphe eft I'ouvrage de I'orgueil , & non de I'a- mour ; le faififfement du coeur doit in- fluer fur I'efprit : Bertrand fe fit moine a Montmayor. 131;. RosTAiNG Berenger , gentilhom- ««Ai"^ me de Marfeille , faifoit fi bien des vers, ^^"f ^" que la plupart des poetes defon tems fe lepropofoient pourmodele. Ilfut aime par une grande princefle dont on ne f^aitpas le nom; il aima lui-menie une femme de Provence. Le Monge des Ifles d'or, qui ne la nomme point , dit quelle etoitvieille, quelle connoifToit le cours des aftres , & la vertu de tous les fimples. Ilneluimanquoitpour etre une Canidie , que de contraindre la lune a defcendre du cieh elle imita I'a- mante de Luco de Grimaud. Qu'une maitrtffe furannee craigne deperdre un ^eune anwnt, quelle emploie pour fe no HisToi RE DES Poetes PROVENIJAUX. Ill ne nous aime pas , c'eft une injuffice , R»Ji^oj^ qui pour etre commune , n'en eft pas ^^^"f/' moins criante. Elle ne repondit point a la paflion de Berenger : de depit il pria Foulque dc Villaret grand prieur de Saint Gilles, avec lequel il etoit li-f'"^6 " liqucs, cela eft a fa place; mais que des •perfonnes qui peuvent plaire par elles- memes aient recours i des remedes ctrangers , Amour , amour » quand tu nous ticns , Oiipeut bien dire i adieu, prudence. Celle dont je parle fit prendre "k Berenger un breuvage qui le rendit furieux. II alloit fouvent chez un gentilhomme genois de la maifon de Cibo , qui avoit une fille fort ai- mable ; il avoit fait pour elle plufieurs chanfons. Touchee de fon etat, elle lui donna un antidote ft fouverain , qu'il re- couvra I'ufage de fa raifon. La magi- cienne fut oubliee, & la bienfaitrice chantce & adoree , e'en etoit trop s elle vouloit bien qu'on la rendit immortelle, mais elle ne vouloit pas que ce fut aux dcpens de fon coeur. Je comprens qu'on peut aimer par reconnoiflance , 6c m^- me par fentiment une pcrfonne a qui nous avons obligation > mais de fe plajn- dre,dei'accabler de reproches, fi elle Long. 1321- protedeur des gens de lettres , qu'il raf- iembloitdetoutes parts a fa cour, leur dennant des penfions ou des charges : prefque tous fes officiers etoient poe- tes. Je ne m'etendrai pas beaucoupfur ce qui les regarde , leur hilloire n'a rien d'imeiefl'ant : jeme contenteraide rap- porter le nom des principaux^ 6c celut des dames qu'ils ont aimces, ou pour lefqueiles ils ont fait des chanfons. Pierre Milon etoit fon premier maitre d'hotel 5 il a fait une chanfoti pour une dame dePoitou de la maifon de Montaigu , dans laquelle il fe Hate que fa conftance le rendra heureux tot ou tard. L'e/pcrarice en amour a des douceurs parfaites f Bernard Marchis etoit fon cham- bellan? il a fait une chanfon pour une fille de la maifon des Requiftons en Provence, envoicile premier vers. Au fon dc ma mufette Iris s'eft evcillee. Pierre de Valiere etoit fon ecuiec trenchantj Proven(;aux, 115 Proven^aux. hj 41 trenchant ; il a fait plufieurs vers pour phUippeiyj homme de fa maifon, aima Guillelmine Philippe if. Rogere deS. Severin, dont la i-naifon|"'^"^°^"""* de Fonrenay , dame d'honneur de laf"^"^""' originaire de France s'eft etablie aNa- i3''xi'. comtefTe dePoitou , a laquelle il adref- * i"" ' pies. II dit daus Tune de fes chanfons , Je fuis ne pour aimer toujours, Je fuis ne pour toujours deplaire. OziL DE Cadars etoit I'un de fes ^cuyers ; il a fait un art d'aimer ; il a ce- lebre laprincefTe d'Angleterre niece de fonmaitre , de laquelle on dit qu'il fut bien traite , & que ce fut pour cacher fa bonne fortune qu'il fit la chanfon qui commence par ces vers. Son ccEur plus grand que fa naiflance Ne voudroit point s'abaiflcr jufqu'a moi ; Je vis , il eft vrai , fous fa loi , Mais je I'aime fans elperance. Louis Emery fieur de Rochefort enPoirou, avoir ete d'abord fecretaire du roi d'Arragon. De faux rapports I'o- bligerent de quitter fa cour. Philipe le re<;ut a lafienne, 6c lui fit retrouver le pofte qu'il avoir perdu. Ildevintamou-- reux de Florence de lamaifon descoin- Tome I. H 114 HiSTOIRE DES PoETES phuippt ly xes de Forcalquier, pour laquelle il fit ■f:~' plufieurs chanfons ; la medifance le /J^lf f f^;^ . ^ . , . It Long. r f ■ -^ „^^ »^.if ;l r« ol-iinr nnfULofir ■L'ans Ic fond dc mon ca;ur viens affermir ta loi. ' Long. IJU. foitles chanfons qu'il faifoit pourGuil-' ielmine. Voicile commencement de la premiere. Dc la bcaute la plus /cvcre J'adore en fecret les appas , En vain je m'obftine a me tairc , Scs yeux penetrent le miftere , Et lifent dans les miens ce que jc ne dis pa». GuiLLAUME DES Amauris , gentil- homme provenqal , aimoit une dame de Naples.fille du comte d'Hautemare. Dans une de fes chanfons , il charge unc hirondelle , dont les gazouillcmens la reveilloienttous les matins, de lui ap- prendre les maux que I'amour lui fait fouflrir : il a compole un cantique qu'il adrefi!e a Dieu, en ces termes. Seigneur , quifais ma force & ma vertu , Je mets en toi mon elperance , Par le demon fans cefle combattu , Je fuccombe a fa violence , Ne foufFie pa« qu'il cbrank ma foi ; lltf HiSTOIRE DES PoETES Phihppa IV Et par ta divine affiftance , pourfuivoit par tout , il fe plaint que 'las malas lenguas lui nuifoicnt dansi'ef- prit de fa dame. Pierre HuGON deDampierre etoit fon valet de chambre : il aima Beatrix d'Agoult de la maifon de Roquefeiiil en Provence 5 une des chanfons qu'il fit pour eile commence ainfi. Depuis long-terns jc languis , je foupire. GuiLLAUME Bouchard etoit audi fon valet de chambre ; le commence- ment d'une chanfon qu'il fit pour Ti- burge de Lanccl, d'une noble maifon de Provence , eft des plus fimples. J'ai mis en vous , pour tenir ma promcflc , Mon cceur & mon amour. Giraudon le Roux , I'un des gen* tilshommes defa maifon, fit pour Albe Flore dame de Provence, une chanfon aui ne dit gueres plus que la prcce- ente, Americ de Sarlat , aufifi gentili U Lofi^. I ill. II a fait aufli les vers fuivans pour Robert roi de Naples. Que Dicu protciflcur des bons rois , Accordc a tcs deffcins un fucccs favorable , Quctes hcureux fiijcts, fous ton cn^pirc aimnble, Tc bcniUcnt fans ccffe , & qu'ils t'aimcnt par choix. PisTOLLETTE , gcntilhommc de la chambre du comte de Poitou , a fait plufieurs chanfons pour diftertntes da- mes des maifons de Villeneuve , de Chandieu , de Grimaud de Genes , de Caftillon , de Braticas , & d'Efparron : il y dit a toutes qu'il voudroit avoir une colombe de Sirie fcmblable a ccilc de Mahomet pour leur envoier fes vers. La plupart deces poetes, c'cft-a-dire ceux quietoient en Poitou, moururent par le crime des Juifs, qui chaflcs da roiaume par PhiHppe devenu roi de France, empoifonnerenttous Icspuirs & touies les fontaines des lieux qu'ils abandonnoient. Le Monge des Illes 42 Proven^aux. 117 d'or & faint Cezari rapportent ce fait d'une maniere tres-confufe. 1330. Peyre, Pierre Roger , chanoine Titm de Clermont en Auvergne, le Monge^"-^"'' des Ifles d'or , & faint Cezari difent — ! — — d'Arles 5c de Nimes, ce qui ne me pa- roit pas facile a concilier , parce que les chanoines alors etoient reguliers , & Pierre Roger. IJ50. quonne pouvoirpas I'etre enLangue- doc & en Provence en meme tenis. Perfuade qu'il reiifTiroit mieux dans le monde que dans un cloitre, degoute d'ailleurs de fon etat paries haines 6c les jaloulies de fes confreres, ilfe fitpoete comique a la fuite des princes & des grands feigneurs de Provence. Ses co- medies pleines d'efprit 6c de bonne plai- fanteries, du moins trouvees telles par les fpe£lateurs , furent univerfellement applaudies ; il les faifoit joiier, il les joiioir lui-meme avec grand appareil. Sur le theatre il faut plaire aux yeux pref- que autant qua I'oreille. Les hommes pour laplupart, font faits pour voir plus 118 Histoire des Poetes que pour entendreslc jugement de ceux- 1^ ne fait pas beaucoup pour la gloire - d'un auteur , il eft vrai ; mais qui eft-ce 3ui compofcles nombreufesaflemblees ans un fpedacle ? Ce ne font pas des philofophes, mais des gens qui n'ont pour I'ordinaire qu'affez d'efprit pour s'amufer. Demandcz aux amateurs dela danfe, qui (iirementneft que le plaifir des yeux, s'ils n'aiment pas mieux voir danfer mademoifelle Camargo au mi- lieu d'une decoration brillante, qu'en- tendre la plus belle tragcdie , (i on la joiioit fur des treteaux. Je ferai ici en paflant une remarque fur laquelle^ je m'etendrai davantage aillcurs. C'eft qu'un poete dans le terns dont je parle , n'etoit point deshonorc pour monter fur le theatre : il lui etoit aulTi permis de joiier fa piece que de la faire. Roger eiant a la cour d'Ermengarde de Nar- bonne , femme de Roger Bernard com- te deFoix, devint amoureux de Huguet- te des Baulx furnommee Bauffettc , ma- rieedepuisaBlacas deBeaudinar ; il fit plufieurs chanfons pour ellc. S. Cezari Proven<;aux. up pretend que les chofes allerent trop loin ^'crr* entr'eux j cependant fi Ton en juge par ^'^"'^ les vers fuivans quelle lui envoia, elle — ^ ne I'aimoit point. Portez ailleurs vos voeux & vos hommagcs , Et laiffez en rcpos mon coeur ; Vous n'obticndrez qu'un ris moequenr Pour votre amour & vos ouvragcs. Le Monge des Ifles d'or ecrit que cette apparence de mepris n'etoit que pour en impofer au public. Quoiqu'il dn foit, les parens de Huguette le firenc aflafliner. S. Cezari qui met la mort de ILoger fous le regne de Robert roi de Naples , fe trompe : il dit lui-meme qu'il cioit a Graffe lorfque I'antipape Nicolas V. fe retra£la publiquement de fes erreurs. II a faitun traite qui a pour litre contra la dama de mala merce. 1340. Geoffroy du Luc , gentilhomme Geoffiaj provencal, etoit bon poete en routes'^" ^'"^• fortes de langues. II aimatoute fa vie,— i!.'^"' 6c trop pour fa raifon , Flandrine de 120 Histoire des Poetes G^ofrojrplaflans , furnommee Blanchefleur : *i'4o. cette jeune perfonne avoitles plus heu- reufes difpofuions du monde ; il fe fit un plaifir de les cultiver. Ses foins eu- rent un fi grand fucces, qu'elle furpaffa bien-tot fon maitre , furtout en poefie : du Luc s'imagina que le merite de fon ccoliere etoit fon ouvrage, 6c que fou coeur devoit etre fa recompenfe. Defti- nee par fon pere a un de fes parens qu'el- le epoufa dans la fuite , elle ne fe crut obligee qu'ade la reconnoiflance; elle en eut, 6c meme dela plus obligeante: mais qu'eft-ce que dela reconnoiflance quanciondemande de I'amourDuLuc ne s'en contenta pas : il fe plaignit ame- rement, 6c pafla des reproches les plus injuftes aux invedives les plus abfurdes. Son efprir, difoit-il , a tous ceux qui vouloient I'entendre , etoit fuperficieL Sa beaute n'etoit qu'artirice ; elle avoir un mauvais coeur. Dire des injures a ce que Ton aime, eft un moyen fur de fe faire hair. Mais quand la paffion nous aveugle , n'y. eut-il qu'un precis pice dans ie monde, elle nous y con- ProVENCAUX. 121 diilt.FIandrine apprittousfes difcours ; elley repondit avec force, mais fans " Colere. L'hiftoire ne rapporte point fes - vers , elle ne nous en a laifTe que le fens. Si vos fentimens etoientvertueux, lui difoit-elle , vous approuveriez les miens} je fuis reconnoiflante , 6c jc vous eftime. Que puis-je faire davan- tage ? Faut-il un crime pour m'acquit- ter de ce que je vous doi ? Vous n'e- tes pas aflez injufte pour I'exiger , ou pour me foup^onner d'en etre capa- ble; vous voulez que je vous aime, & vous ne ceflez de dire que je fuis indi- gne que vous m'aimiez. Vos injures me rendront - elles plus tendre , ou moins imparfaite ? Croyez-moi, reve- nez a vous-meme 5 abandonnez de faux amis qui vous enrrainent a votre perte. Sans la vertu , le merite eft peu de chofe. Vous ferez furpris que je vous donne des confeils. Songez que vous avezdclaire ma raifon; c'eft votre pro- pre bien que je vous rends. Du Luc continua de I'aimer , & de I'offenfer; il pouvoit s'appliquer cette epigramme de Martial. 122 HiSTOiRE DES POETE« Jc brulc pour Ic mcme objet, Et des fcux de I'amour , & des feux dc la hainc i J'ignore la raifon d'un fi biiarc effet ; Mais j'en reflens toute la peine. Iletablitaupres del'abbayede Thoro- net une efpece d'academie ou Flandri- ne , & la plupart des dames de Provence n'etoient point epargnees ; ceux qui compofoient cette aUemblee , etoient Roftaing de Cuers , Raimond de Bri- gnole, Luquet Rodhilat de Toulon , Manuel Balbofieurde Muy ,Bertrand, Luquet de Lafcar , Guillaume de Pin- gon , archidiacre d'Orange , & Artus dc Cormes , tous gens d'efprit & de plaifin Du Luc mourut egalement tourmente par fun amour , & par fa haine. 1345. N. DE Marchebrusc de la mai- Marc[,^ fon de Chabot en Poitou , vint s'etablir b^-fff. en Provence , a peu prcs dans le terns i$4(- que Jeanne reine de Naples fit etrangler Andre fon mari. C'etoit la dame de fori lems qui avoit le plus d'efprit , & qui (itoffrny Ja Luc. 1} 40. P R O V E N ^ A U X. 123 ^3 Geofroy ecrlvoit le mieux en langue provencale; ^- P' ^"'- fa maifon etoit le rendez-vous de tous y^r^,^'^' LH — les honnetes gens d'Avignon , elle y j , 4 ^ . tenoit cour ouverte d'amour ; & Ton ■ faifoit tant de cas de fes ouvrages , qu'oii s'eftimoit heureux de pouvoir recouvrer un fonnet defafacon. Elle avoit un fils unique qui marcha fur les traces de fa mere. II a compofe un poeme de la na- tura d! amour , dans lequel il decrit tres- elegamment , fon pouvoir , fes abus , fes effets , fes imperfedions , fes biens & fjss maux. Le Monge des Ifles d'or I'attri- bue i fa mere j & a lui, un autre ouvrage intitule las Taulas d'amour. On pretend que les fonnets de Petrarque contre Ro- me, etoient fairs contre elle. II la traite di'avara babylonia , malvagia , nido di tra- dimetito , fontana di do/ore. J'ai peine a croire'que Petrarque fi poll d'ailleurs, & fi galant homme , fe foit fervi contre une perfonne de ce merite , de termes aufli defobligeans. Le Monge de Mont- mayor lui donne une epithete encore plus groffiere ; l'hiftoire ne marque point la mort de la mere , ni celle du His. Anfdme df.Moufiier. M 48- S j24 HiSTOIRE DES PoETES 1348. Anselme du Moustier , fils d'unri- che marchand d'Avignon, eut plufieurs frees , qu'il furpaffa tous. II etoit non- feulementbon poete pro vencal, mais il fcavoit tres-bien les maihematiques;il fe rendit tres-agreable a Robert roi de Na- ples, qui vouloit toujours I'avoir aupres de fa perfonne , quand fes guerres lui donnoient quelques momens deloifir : il le combla de biens , & le fit podeftat d'Avignon, ou il feretira apres la mort de ce prince. Anfelme qui fe meloit de dire la bonne avanrure , predit a fon maitre la mort de fon fils, & de fa petite- fiUe, les troubles du roiaume de Naples, du comte de Provence , & de la ville d'Avignon : il pouvoit en mieux juger par I'efprit de fedition & de revoke qui regnoit alors , que par le cours des aftres. II eut d'une demoifelle d'avignon qu'il avoit epoufee, plufieurs enfans.entre au- tres un fils tres-fq:avant , & une fille tres-belle. Le Monge des Ifles d'or dit qu'il avoit une bague d'une vertu met- 44 Proven^aux. I2J Prove N^Aux. 127 veilleufequ'il donnaifafille Quelura-^„y^/„,^ 4^ d'Andre dans leurs vers. Si Ton en geen fit-elle ? On I'ignore. l\ mourui ^l Mouji,er. croit le Monge de Montmayor leurs D;rtTsni. J 348- peu pres dans le rems que Jeanne com- 1348- tefle de Provence vendit Avignon au pape Clement Vl. 1348. Ber-Trand gentilhomme de Pezars senrani. ou de Pezenas, avoit une imagination 1348. brillante & feconde j il tintlong-tems ~ ecole publique en poefie provencale : les perfonnes des deux fexes y etoient admifes. Une de fes ecolieres de la mai- fon d'Oraizon , qui chantoit bien , lui plut , il I'epoufa; degoutes I'un 6c I'au- tre de la vie fedentaire , lis fe mirent a courir laPro vence. Quand ils arrivoient a quelque chateau , leur premier foin , avant de s'y prefenter, etoir de s'infor- mer qui en etoient les maitres , & fur le champ ils compofoient fur leur naiflan- ce,& fur leurs bonnes qualites, des vers, qni declames parun homme de bonne mine , & chantes avec grace par une jo- lie femme,galammenr habillee, lesfai- foient ecourer avec plaifir; bien requs^ \26 Hist 01 RE DES POETES I ^48- chanfons indifcrettes eurent fouvent desfuitesfacheufes pour eux. Une fem- me batonnee pour fes vers ! voila , je croi , le feul exemple qu on en puifle citer. 1548. J'ai parleplus haut d'EsTEPHANETTE ElJephmctte DE Gantelme dame de Romanin , & f'_ ^'""''' de Laure Sado fa niece , elles font trop ceJebres pour que j'ofe entrepren- ■ dre de les loiier, fur tout la tanre dont I'enthoufiafme poetique alloit jufqu'a I'infpiration. Je me contente de faire connoitre quelques dames illuftres de Provence, qui vivoicnt de leur terns, & qui ne fe trouvent point dans lalifte que j'ai donnee : voici leurs noms. Jeanne , dame des Baulx , Huguette de Forcalquier dame des Trects , Briande d'AgouIt comtelTe de Lune, Mabile de Viileneuve , dame dc Vence , 118 HiSTOIRE DEsPoETES Bertrand bien paies partout , ils palfoient une vie rpphanene Beatrix d'Agoult , dame de Sauk , M 4 8. clelicieufe , -' Gamei- If(jarde de Roquefeiiil , dame d'An- me. De I'argcnt , de la liberie , Une femme gentille & fage , Pour ctre heurcux , en verite Je n'en voudrois pas davantagc. Dans ce tems-la Jeanne reine de Na- ples fe refugia avec Loiiis de Tarente fon fecond mari aupres du pape Cle- ment VI. intimides I'un & I'autre par les menaces du roi de Hongrie,qui vou- loit venger la mort de fon frere. Nos avanturiers vinrent ^ leur cour , ils eu- rent I'adrefle ou plutot I'imprudence, de meler^ I'epithalame des nouveauxma- ries I'oraifon funebre d'Andre. Soit que ces princes n'euflent pas fait femblant de s'en appercevoir , foit qu'enivres de leurs nouvelles amours , ils ne s'en fuflent effeftivement point apper<;us , Loiiis fit prefent a Pezars d'un de fes plus beaux manteaux de foye , & Jeanne d'une de fes juppes de velours cramoifi ^ fa femme ; on les avertit cependant de ne plus parler de la mort 48. i^oys , Anne , vicomtefTe de Tallard , Blanche de Flaffans , furnommee Blanchefleur, Douce de Mouftiers, dame de CIu- mane , Antoinette de Cadenet , dame de Lambefc , Madelaine, dame de Sallon, Rixande de Puyverd , dame de Trans, Leurs loiianges fe trouvent partout dans les ouvrages de Bertrand d'AlIama- non,de Bertrand deBorme, de Bertrand du Puget, de Roftaing d'Entrecafteaux, de Bertrand Feraud , d'Olivier de Lorgues, des feigneurs d'I(lre;de Pier- re de Soliers, de Jean de Lauris , d'lf* nard de Demandols , de Bertrand de Caftillon , 6c dequantite d'autrespoetes provencaux qui porterent leur reputa- tion dans prefque routes les parties dc I'europe. Avec ces dames , s'aflem- bloient chez madame de Romanin qui demeuroic PR O V EN ^ AU X. i2y demeuroit alors a Avignon , tout ce qu'il y avoit de gens diftingues dans cette ville; entre autres, Guillaume & Pierre Baibo , & Louis Lafcaris des comtes de Vintimille, de Tende , & de laBrigue. On ne parloit point la depa- rure ni de chafTe , mais de belles lettres , & de fentimens. Les hommes propo- foient les queftions , les dames les de'- cidoient , leurs jugemens croient fans appej ; nos Fran^oifes trouveront cela furieufement collet- monte , ont-elles done renonce il'efprit? A Dieu ne plai- fequeje lepenfe, elles en ont quitte Tappareil; il y a encore des Julies d'An^ gennes , il n y a plus d'hotel de Ram- boiiillet. Prefque routes ces perfonncs illuftres moururent de la pefte , elle fut fi violente en Provence qu'on I'appella /ou flagel mortel de Dieu , qui sen fervit pour ^unir les crimes des Proven<;aux , qui etoientmontes a leur comble. Au refte, malgre ce qu en peut dire le moine fa- tirique de Montmayor, la conduire de ces dames etoit irreprochable 5 on ne peut pardonner a un homme de fa ro- IJO Hi STOIR E DES PoETES Efiefhanet- bg d'appeller maitrefles de prctres & de poetes , des perfonnes qui par leur '— merite & par leur vertu , ont etc I'orne- ment de leur fiecle. pROVENqAOX. I31 45 EHephantp* *^^ "^^ ^^^ ^^^ traduire , parce que I'e- ^emaril tL """^ numeration m'aparu trop longue,&peu *"■'"'"• 1348. fufceptible des agremens de norre hn-_lliiL • gue, nui n'aime point les details fuper- flus. Il pafTa de la poelie a I'etude des loix , & devint grand jurifconfulte. Adhemar eveque de Marfeille le fit ju- ge de routes fes terres j mais il quitta cet emploi , fe fentant appelle cl unc fcience plus fublime. Je veux dire i cel- le de lecriture. 11 y fit de li grands pro- gres, qu'on ne pouvoit lirefes ouvrages fans admiration. Les etrangers venoient de routes parts a Avignon, moins pour voir la cour du pape, que pour con- noitre par eux-mcmes un fi f<;avant homme : on ne I'etoit point alors in- fruaueufement. II fit un faint ufage du bien qu'il gagnaj ce fut de batir, & de fonder un hopital pour les pauvres 5 il mourut plein de jours & de bonnes oeuvres. Le Monge de Montmayoc ne parle point de lui , peut-etrc a-til refpede le poete en faveur du theolo- gien. Arnand de Cotitignac. I M4- Bernard Rafcas. » 3 ;5- Bernard Rascas, gentilhom- meLimofin , & parent, felon quelques auteurs, despapes Clement VI. & In- nocent VI. Ion humeur douce & tran- quille fembloit incompatible avec la poefie > cependant il y reiifiit tres-bien, Clement le fit venir fort jeune h. Avi- gnon ; il y fut amoureux de Conftance des Aflrauds , pour laquelle il fit plu- fieur's chanfons d'un ftile fimple & na- turel , qui peut-etre eft le plus difficile de tous ; cet engagement fut court , il finit par la mort prematuree de fa maitrefle j il la pleura, mais il ne fe mit point en danger d'en pleurer une autre, il ne fit meme plus de vers que fur des fujets de fpiritualirc. Noftraaa- mus en rapporte, dans lefquels Rafcas dit que routes chofes periront , hor5 i'amour de Dieu , qui aurera toujours. 132 Hi S TOI R E UES PoETES Arnaud,ou Guillaume deCoutignac, fuivant S. Cefari, etoit un pauvre gentilhomme pro ven- ial , qui fut I'artifan de fa fortune. N'aiant rien a attendre de fes parens , ils'appliquaala poefie, qui etoit alors prefque le feul moien de rciiffir dans le monde ; il s'y fit connoitre pour un homme d'un efprit droit , d'une difcrc- tion a route epreuve, & d'une prudence confommee : Les grands feigneurs I'ai- moient , le confultoient dans routes leurs aflfaires , & fe trouvoient bien de fuivre fes confeils: donner des'confeils aux grands & leur plaire, c'eft marcher fur des charbons ardens , fans fe bruler. Louis roi de Naples,& Jeanne fa femme I'avoient fi fort goute, qu'ils rempioie- rent avec Gui Plote Vicaire du com- te' deVinrimille , pour foiunettre les ha- bitans de Tende , qui s'eroient re voltes. II feconduilit avec tant deprudence , & tant de valeur , qu'il les forca dc ren- tier dans leur devoir ; il en eut pour re- 46 Proven<;aux. Prove n^aux. nr compenfelaterredeCoutignac.Moins^^'""^ i^proven^aux , & de louer les mauvaisj u Mcng, heureux en amour qu'^ la guerre, il aima ^'"*"^""- '} "^ ^^ "^f "f g^^" P^^ P^"^ 3"^^ ^^' ^""^; -lill. fans fucces Ifnard2 d'Agoult , fille du-lili- ccrivantdelui-meme,quil avoit quitte Amaui fieur d'Entravenes ; les foins les plus em- preffes , les chanfons les plustendres ne la toucherent point > au lieu d'eclatei en reproches inutiles , il alia porter au loin fon amour 6c fa douleur , fe flattant que I'abfence le gueriroit ; il fetrompa, i'abfence ne peut rien contre I'amour Pourquoi , renoncer a I'cfpoir ? Le plus chimcrique nous flate , C'eft un mal d'aimer une ingrate , Mais c'cfi un plaifir de la voir. En amour comme au jeu , Ton ne doit jamais quitter la partie ; temoin la ma- xime de la cantate d'Alphee , & Are- thufe ; Amans, une Beaute rebelle Tot ou tard ie rend a vos voeux » Brulez d'une flamme fidelle ; L'inftant qui briferoit vos noeuds , Peut-etre eft celui que la belle A choifi pour vous rendre heureux. Pendant que Coutignac etoit au Le-i vant.unjuif grand aftrologue lui predit 134 HiSTOIRE DES POETES Coutignac! 9^'^ deviendtoit riche , qu'il femarie- roit , & qu'il auroit plulieurs enfans que leur merite rendroit illuftres; j'i- gnore le fucces de cette magniftque prediction. 11 acompofe untraite delas fujfrenfas damours , dedie a Ifnarde. Le Monge de Montmayor I'a oublie dans la chanfon. L E M o N G E , furnomme Lou flagel dels Troubadours ,z cte religieux aumo- nafterc de Montmayor, presd'Arles; il en fortit la meme annee qu'il y etoit entre , malgrc fes parens , 6c fon fupe- ricur , pour fe mettre a la fuitc des grands feigneurs de Languedoc 6c de Proven- ce. Son talent pour la fatire le rendit agreable aux uns 6c aux autres 5 en ce monde,il faut s'accommoder a la malice des hommes , ou ne rien attendre d'eux: ne dires de mal de perfonnc/oiez rigide obfervateur des bienfeances , on vous eftimera peut-erre , maison vous laifTe- ra-la. J'ai deja dit que le Monge avoit affe6le de dire du mai des bons poetes >3 5 4- Le Monge, 13 5 5- le fervice de Dieu par libertinage , 6c que fes vers ne valoient rien. Le Monge des Ifles d'or 6c S. Cefari , de qui nous tenons ces circonftances , ne nous ont point appris fa naiffance , ni fa patrie. Les bonnes gens craignoientlecoupdc griife , 6c fe felicitent de n'avoir point vecu de fon tems. Qu'importe qu'on dife du mal de nous , pourvu que nous ne I'aions pas merite. Le Monge avoit fait une defcription des tombeaux en marbre des rois d' Aries , 6c des perfon- nes illuftres qui font enterres dans le cimetiere de S. Honore ; s'il s'en fut tenu a (es chanfons contre les poetes, le mal n'eut pas ete bien grand , mais ii s'avifa d'ecrire la vie de quelques titans 3ui regnoieni alors en Provence , 6c en laiffer courir des copies j cette in- difcretion lui couta cher , ils le firent affaffiner. Dom Hilaire religieux de Montmayor rapporte dans fes fragmens, que dom Raphael fon confrere lui *5'>- faites tons les poetes provencaux pour le Monge , 6c qu'entre autres Rai- mond Romieu poete d' A ties avoit fait un chant funebre , dans lequel il dit que le Rone cefTera de couler , 6c que le tamarin cefTera d'etre amer , avant que le nom du Monge foit efface dela me- moire des hommes. T^rMdet TaRAUDET DE FlASSANS, deFi-Jfans.etok geutilhomme de Provence, qui I } J ?• f^ut mettre a profit le talent qu'il avoit "" pour la poefie. Devenu riche a un me- tier qui en appauvrit tant d'autres , il traita d'un canton de la feigneurie de Flaffans avec Foulques de Pontenas , jeune gentilhomme qui aimoit pafTion- nement les vers , 6c qui en faifoit lui- meme affez bien. Pontenas fe conten- ta pour le prix dont ils etoient conve- Bus d'un ouvrage de Taraudet , intitule, Lous enfegnamens perfigardar contra las tracyons d' amour. Marche , dit le Monge des Ifles d'or, qui etoit tout a favantage ROVEN CAUX. ^39 PrOVENCAUX. 137 Taraudet P du vendeur , parce que la piece etoit ' "■^""^ prerogatives de cette ville , les habi- A' :„ : — n.:^,„ui — „.,^„j„^, ^., ]„ » J 5 J- ^^^^ charmes du merite & de la dou- ceur de leur juge , s'eftimoient heu- d'un prix ineftimable, cependant, ou la recette n'etoit pas fi bonne, ou ni I'un ni I'aurre n'eut le fecret de s'en fervir. Pontenas fut trompe par une demoifelle qu'on ne nomme point. Taraudet le fut par uue foiur du vicomte de Tu- renne. Comme il etoit encore plus grand guenier que bon poete , il raf- fembla plufieurs gentilshommes de fes voifins & de fes amis , pour courre fus a quelques petits tirans qui defo- loientla Provence ; il leur fit fi rude guerre , qu'on n'enrendit plus parler d'eux. Loiiis roi de Naples & comte de Provence par Jeanne fa femme, informe de fon merite , le choifit pour faire une remontrance en latin a I'empereur Charles IV. qui paflant en Provence a la tete de fon armee pour aller en Italic, avoit oblige les eveques & les gen- tilshommes de Provence, de ForcaU- quier & dePymont, deluipreterfoiSc hommage. Taraudet fc plaignit au nom de fes maitres en termes refpe£lueux, mais forts , de I'injuftice qu'il leur 138 HiSTOIRE DES PoETES Taraudet faifoit , puifque le comte de Provence f'"/^"-'- jgyj. appartenoit de terns immemorial , ' ^ ^ ^' en toute fouverainete. Cette remon- trance lui fit beaucoup d'honneur, 6c il en fut tres-bien recompenfe : il mou- rut pcu de tems aprcs. CKiUaime GUILLAUME BoYER Ctoit de NicC, Boyer. qu'on appelloit anciennement le cap de ^ ^' Provence. II joignit les mathemati- ques a la poefie , fe piquant de fe con- noitre en phifionomie , & de lire I'ave- nir dans les lignes de la main : niaife- rics abandonnees a prefent aux Bohe- miennes. Sa premiere maitreffe etoit de la maifon de Berre; elle fe laifia infatuer de cette fcience ridicule ; il lui avoit predit qu'elle I'aimeroit : le moien de faire mentir une prediction [ue Ton croit infaillible. Apres la mort Charles II. roi de Naples , auquel Boyer etoit attache depuis fa premiere jeunefTe , il pafla au fervice de Robert fon fils , qui le fit podeftat de Nice. Quoique cette charge fut contraire aux 47 Guillatime Boyer. t' reux de I'avoir , 6c le continuoienr tous les ans avec joie. Les vers de Boyer ont ete imites , ou derobes par lei poetes provencaux qui font fuivi : le plagiarifme eft de tous les tems. II a fait plufieurs chanfons pour Robert, & Charles fon fils due de Calabre; il y en a une adrefTee a Marie de France femme du dernier, dont voici le com- mencement , Amour , qui m'as fouinis des ma plus tcndrc cnfancc , Jufqu'a prefent j'ai chante ta puifTancc , Quand chantarai-jc tes bienfaits ? D'une main tremblante & pcu furc Tu fcmbles foutenir tes traits , Mais quand tu fais une blcflure. Amour , cruel amour , on n'cn guerit jamais. Le Monge des Ifles d'or attribue cette chanfon a Arnaud Daniel : faint Cezari pretend que le credit de Boyer augmenta fi fort a la cour de Robert , qu'il le chargea de reduire les habitans 140 HiSTOIRE DES PoETES dtiiiiaume ^u comte de Vintimille ; commiflion ^^"^' facheufe qu'un de fes amis lui confeilla de ne point accepter ; il le crut , 6c s'en tint a faire des vers pour fes maitrefiles , 6c pour fon maitre. On en trouve plu- fieurs fous fon nom qui ne font pas de lui, mais de quelque petit poete , qui a cru par-la fe faire honneur. II a fait un beau traite de la connoifiance des me- taux, de la fource 6c des dcbordemens admirables de la fontaine de Vauclufe , de la bonte des bains d'Aix 6c de Digne; des fimples qui croiflent dans les mon-. tagnes de Provence, de la graine du vermilion, dela mane, 6c de plufieurs autres fingularites , qii'il dedia au roi Robert : fa vieillefie fempecha d'aller a la cour de la reine Jeanne , qui favoit mande a plufieurs reprifes. 1576. L. DE LaSCARIS, ou DE LaSCARS^ comte de Vintimille deTende 6c dela Brigue , etoit un perfonnage fi illuftre , que ces terres feglorifient encore de I'a- voir eu pour fcigneur. II avoit pris etant J 5 y- L de taf- tars. can. 1376. 48 PROVENCAUX. 141 Jeunel'habit de religieuxj il etoitmeme l. di Laf- pretre ; mais fa vocation s'evanoiiit a la vue de la foeur d'Ifnard de Glandeves , . qu'il epoufa , & en eut plufieurs enfans. Quoiqu'il excellat dans la poefie pro- ven(^ale, il ne faifoit des vers que pac amufement, & non par cet attrait in- vincible qui ne nous permet pas de faire autre chofe. Son courage le defti- noita des occupations plus dignes d'un homme de fa naiffance. La reine Jean- ne lui donna ie commandement de I'ar- tnee qu'elleavoit levee contre les Nor- mands & les Anglois , qui ravageoient la Provence > il remporta fur eux de grands avantages en plufieurs rencon- tres. La reputation excite I'envie. Quel- ques ennemisfecrets lui firentun crime cle fon premier etat aupres d'Urbain V. qui lui ordonna de rentrer dans fon con- vent. Lafcars temporifoit , efperanc d'appaifer le pape , 6c cherchant des pretextes pour ne point obeirjmais il re(^ut un fecond ordre qui ne fouffroic aucune remife. Dans cette extremire il eut recours a Jeanne , 6c lui conta fon pROVEN la cinquieme , la Johannata, ou la Johannada, par rapport au nom de cette reine , dont il detaille les avan- tures depuis I'age de fix a fept ans juf- qu'a fa mort funefte Parafols eut pour recompenfe de ces cinq tragedies qu'il avoit donnees fecretement au pape, un canonicat de Sifteron , 6c la prebende de Parafols , ou il alia finir fes jours. S. Cezari dit qu'il etoit Limofin , fuivant la cour des papes ; qu'il a fait un livre a la loiiange des dames illuftres de Pro- vence , 6c d'un nomme Soliers , pein- tre-fculpteur 6c philofophe , qui fit par ordre de la reine Jeanne trois tableaux; le premier pour S. Loiiis de Marfeille , le fecond pour S. Vi£tor de la memc ville, & letroifieme pour le monaftere lie Montmayor prei d'Arles, 6c quel- 144 HiSTOIRE DES PO ETE S I'ar 8 j. 142 HlSTOlRE DES PoETES -xx - r • -X L. de laf. avanture. Charmee de la bonne mine b de v.ra- ques ftatues de marbre qui fe voioient i du cavalier, qui en effet parut devant -^"'V.s,. Avignon. Parafols a fait auffi leloge turs. I }79 elledans un equipage tres-lefte, 6c ju- geant par les fervices qu'il lui avoit ren- dus, de ceux qu'il pouvoit lui rendre, elle ecrivit au pape, qui afapriere ac- corda k Lafcars la permiffion de refter dans le monde pendant vingt-cinq ans ; grace qui fut conHrmee par Gregoire XI. qui avoit fuccede a Urbain. II mourut avant I'expiration de ce terme. II a compofe un traite de las mtferias d'aquejl monde , 6c un autre de la Pau- rilha. 1383. t.dtPara- B. DE P A R A s o Ls , ne ^ Sifleron, f°i'- etoit fils d'un medecin de la reine Jean- ' ^' ^' ne, 6c poere tragique. II y a plufieurs bons ouvrages en langue provencale de fafacon, entr'autres , luivant le Mon- ge des iflesd'or , des vers a la loiiange de Marie.fiUede Jean roide France, 6c femme de Loiiis premier,roi de Naples. II a compofe cinq tragedies qui con- tiennenttoutela vie de la reine Jeanne} 1J83. d'un nomme Cefar, philofophe pro- vencal. 1383. Rkord. RiCARD feigneur de Barbezieux , » 5 8 }. avoit une de ces phifionomies heureu- fes , qui annoncentun homme d'efpritj il ne la dementoit point; perfonne de fon tems n'en eut autant que lui , ou n'en fitun aulTi bon ufage: ecriture fainte, mathematiques, eloquence , poefie, il n'ignoroitde rien. II aima d'abord Clai- re de Berre, filledu fieur d'Entravenes, qui palToit pour la plus belle perfonne de Provence. II fit pour elle plufieurs chanfons , dans lefquelles il la nommoic marma e mon corps. Quelques mauvais difcours, qu'on tint fur fa conduite , la degouterent du monde. Elle fe fit reli- gieufe dans le monaftere de la Celle pres Brignole , ou elle mourut peu de tems apres. Ricard la pleura fincerement , 6c fe croioit incapable d'en amier ime au- tre. Mais comme dit mademoifelle de Scudery, Ruari. Pietrs Boniface, Proven<;aux. m^ Scudery, quand les yeux voient cequ'ils n'ont jamais vu, le coeur fent ce qu'il n'a jamais fenti. Une fille de la maifon de Ponteves,'au(fi belle que fa premiere maitrelTe , & qui par hazard lui reflem- bloit , lui fit bientot eprouver qu'on ne doit jurer dc rien. II a compofe un traitc intitule lous guyzardotis (t amour. Noftra- damus dit que Petsarque a imite plu- fieurs chofes de fes ouvrages ; c'eft une taute grofliere > Petrarque etoit more long-tems auparavant Ricard , s'il eft vrai qu'il mourut lorfque le comte de Savoye engagea les habitans de Nice a. lui prSter foi 6c hommage , & que Char- les de Duras , ufurpateur du roiaume de Naples , faifoit la guerre en Provence ai Loiiis premier du nom.. Pierre ctoit de I'ancienne maifon Pierre des Bonifaces en Provence. J'ai peu de *''"''^'' ^° chofes a dire de ce po6te. II fut amou- reux d'une dame de Marfeille; il fit pour elledes chanfons? il eut recours a I'art magique pour s'en faire aimer , tout cela 138J. P R O V E N <; A U X. 147 ^9 t|u*un homme moins habile 6c moins tt Mmge laborieux que le Monge n'aUroit pii en "/;f"^ "^ demelerle cahos. En verifiant le cata — logue qu'en avoir fait autrefois Herman- tere par ordre d'Alphonfe roi d'Arra- gon, il trouva qu'oii en avoir enlev^ quantise d'excellens manufcrits , & qu'on en avoir mis a leur place d'autres de nuile valeur. Ge qui le confola en partie de-cette perte, fut un reciieil dc la vie & des ouvrages des poetes pro- vcnqiaux , mal fait 4 la verite •■, mais il en- treprit de le mettre dans un meilleur etat, ■& il en vint a bout. La grande flifficulte etoit d'entendre plufieurs en- droitsque le tems avoit rendus inintel- ligibles , parce que les etrangers qui avoierJt ccrit en provencal , avoient m^le dans leurs vers plufieurs mots 6c plufieurs fa^onsde pai'ler,alors d'ufage dans leur nation, '& qui nefctoient plus. II falloit encore fuppl'eer aux noms d« , plufieurs poetes qui manquoient , 6t remplir des lacunes qui fe trouvoietit qa & la. Tous ces obftacles cederertt i 4 patience 6c i fon tmvail. II eti fit luL- 148 HisTOiRE DES Poetes 145 HisTO IRE DES Poetes t^es-inutilement. S'^tant gucride cette j.f'Sv'"^'"^""'^^^*^'^ ^"P^^ ^^^ velin,fur la folle pafiion , il fe fit chimifte , 6c s'ima- ',408. "' quelle «" en tira plufieurs autres en pa- gina avoir trouve cette merveilleufe "' ^" ' pierre philofophale qui convertit les metaux en or. II a compofe un traite en vers provencaux de la vertu des pierres precieufes , mais tout ce qu'il en dit eft pure reverie. Le Monge des Illes d'or aflure qu'il etoit aux gages 6c au nombre des officiers de la reine Jeanne. Saint Cezari pretend au contraire qu'il etoit attache au pape , 6c qu'il paffoit plus de rems i feparer, qu'unefemme>qui s'ai- me , n'en pafle ^ fa toilette. 1408. U Monge L^ MONGE DES IsLES d'oR , de la 1408. '"' maifon dc Cibo de Genes , etoit reli- ■ gieux 6c bibliothequaire du monaftere de Lerins ; fes fuperieurs I'avoient char- ge de cet emploi comme le feul qui put s'en acquitter. En effet, quoique cette bibliotheque fut la plus belle 6c la plus nombreufe de I'europe , les guerres £vi- quentes qui avoient agitc la Provence , Tavoient miit dans un fi ^rand defordrc> pier.dont. il fit prefent a Loiiis II. roi de Naples ; les lettres initiales etoient d'or 6c d'azur, celles du corps de I'ou- vrage etoient rouges 6c noires. Cette entreprife achevee , I'infatigable Mon- ge fit pour Yolande d'Arragon reine de Naples, de magnifiques heurcs de la vierge, dont les carafteres 6c les en- luminures etoient d'une beaute mer- veilleufe ; enfuite il peignit les oifeaux 6c les animaux de I'ifle de Lerins , les differens vaiffeaux qui navigeoient fur la met de Provence ; les points de vue , 6c les paifages de fa folitude , 6c tout ce qui lui paroiffoit avoir quelque fingula- rite. On a peine k comprcndre qu'un homme que le roi 6c la reine dc Naples vouloient prefque toujours avoir au- pres d'eux, trouvat du tems pour exe- cuter tant de chofes ; ajoutez a cela qu'il nemanquoit a aucun exercice de fa regie. On pretend qu'avant qu'il fut religieux, il avoit fait plufieurs chan- foni pour la comtefle d'Avelin , 6c quQ 50 14-^ Pro Proven<;aux. fur la fin de fes jours il compofa un ou- i-eMot^e ^aturels aux poetes , il rai vrage, danSlequel il predit que la mai-'^''^'^^'^ on recueil les ouvrag;es qu' fon de Cibd feroit un jour une grande figure dans le monde, & gouverneroit leglife chretienne. L'evenement a vcr rifie la preditlion , ou plutot le donde prophetic dont Dieu I'avoit favorife, Le Monge mourut la meme annee que la reine Yolande accoucha de Rene. Henri «4}5- S. Cezari, 1435 V E N ^ AUX. XJl afTembk dans il avoJt qofli' pofes lorfqu'il etoit encore dansJe pion- - de, & qu'ilen fit prefent ^ cettecotn- teile d'Avelin dont j'ai parle, qui etoit i'objet des hommages de tou$ les poe- tes de fon terns. L'hiftoire des poetes provencanx , redigee par le Monge des Ifles d'or , lui etant tombee entre les mains, il fut furpris de la trouv«r fipeu digne de la reputation de fan auteur : ce n'etoit plus qu'une compilation in- formej illui etoit arrive cequi arrive k tous les manufcrits qui paflent par dif- ferentes mains, chaque copifteajoute , ou retranche a fa fantaifie. Qui dit co- pifte , dit ignorant, ou demi-fqavant U'un ecrivant ce qu'il n'entend pas , defigure les mots , & le fens des phrafes ; I'autre corrige fuivant la courte etendue de fes lumieres, des chofes qu'il prend pour des fautes , & qui en font moins que ce qu'il met a la place. Saint Cezari , fenfible a la gloire de fes compatriotes, entreprit de rdparer ce defordre. II con- fulta routes les copies qu'il put trouver, Kiiii 152 HIST. DES Poetes Prov. , - I, . ^<"*^ *mitunextraitde la vie de chaque poete raais encore motns heureux. il aima s, c«wi, v 1 -v, 1 ; ' u7- 1 ^ la tete de fes ouvrages , retabht les en- Henri it S. Cezari. M3J. Henry de S. Cezari, etoit gentil- homme & poete provencal. Ses ance- ■s. Cwari. trcs avoient ete adminiftrareurs tempo- . rels des religieufes de faint Cezari d' Ar- ies. Quoique fon pere eutplufieurs en- fans : il prit un foin particulier de I'cdu- cation de celui-ci, dont il avoit appa- remment meilleure opinion que des autres. II repondit fi bien a cette edu- cation, qu'il entra dans le monde avec toutes les connoiflances qui fontreiiffir ordinairement ceux qui les y apportenr. II aima d'abord la fille du fieur deMon- telar de la maifon deSerente de Seynei ce ne fut qu'un engagement palTager , jjo HisTOiRE DES Poetes Henri de quile cottduifu^un autre plus diucable f)a(fionneraient une jeune pesfonne de a maifon de Caftillon ; die epou& un gcntilhomane de la maifon de Ville- mus: ilengeraic, maisil ne cefla point de I'aimerj elle devint veuve, fon ef- fierance fer^veilla; mais il eut encore a douleur dela voir pafleraun fecond mariage avec le feigneur de Gordes , dont il eut le courage* de faire I'epitha- lame Une conftance fi deplac(!e tient plus de i'opiniatrete que du fentiment. Madame de Gordes eut peur qu'un anoour de fi grand eclat ne nuisit a fa reputarion ; elle lui cnvoia fecretemenc des armes 6c des chevaux > avec priere des'^loigner, il rcfofa les prefens imais pour fe debarraffer d'unepalfion qui la fatiguoit, 6c dont il vit bien lui-meme qu'il falloit enfin fe guerir , il fe fit i I'age de trente ans rcligieux dans le mo- naftere deMontmayor, ou il remplit tous les devoirs de fon etat d'unc fe^ou exemplaire ; on dit cependant que par un de ces retours d'amour propre , (i I43f- droits defedueuxj enunmot, s'il nefio pas parfaitement bien , perfonne du moins n'a mieux fait jufqu'a prefent. Au refte l'hiftoire de Noftradamus eft: I'ouvrage le moins exaft qu'il y ait. Je fuis perfuade , 6c j'en demande pardon au public, que route I'attention que j'ai cue k eviter fes fautes , n'aura pu m'em- pecher d'en faire d'apres lui. Heureux ! fi cet aveu ne fait point repentir 1q led^UC d'avoir lu mon livre jufqu'a la fin. DISCOURS S U R L'ORIGINE DES SPECTACLES EN FRANCE. L en eft de I'originc des fpedacles en France , com- me de celle de la plus part des chofes du monde. Quand on veut remonter a la fource . on ne uouve que fables 6c qu'incertirude. Je n'entreprendrai point d'en fixer I'epo- que , je ne pourrois donner que mes conjefturesj 6c je crains que le led;eur ne fe contentat pas d'une differtation danslaquelle, apres avoir longuement , 6c de mon mieux , difcute le pour 6c le contre ^ je le laifferois danslameme in- deciiionf Tel eft le fort de ces fortes 154 Disc OURS sur lorigine d'ouvrages ; ils coutent beaucoup ^ celui qui les fait , 6c n'interefTent point ceux qui les lifent ; les uns veulent des faits, on ne leur donne que des ideesj^ incapables de les fixer •■> les autres veu- lent fimplement s'amufer , on les aflbm- me de recherches ennuieufes , 6c de paflagesqui le font encore plus : Que vais-;e faire ? Quelques reflexions fur la comedie ancienne pour defcendre a la notre. Par le mot general de comedie , je prie qu'on me permette d'entendre tou- tes fortes de fpe£lacles autorifes par le magiftrat. Le pere Brumoy jefuite , dans fes difcours fur le theatre des Grecs , a laiflc peu de chofes a dire fur cette ma- tiere. La comedienne 6c perfe£l:ionnee en Grece, fit peu de progres chez les Ro- mains. Occupes deleurs guerres au de- hors, 6c de leurs diflentions cjomefti- ques au dedans , on ne trouve dans I'hiftoire des quatre ou cinq premiers fiecles de la republique, que des ba- DES Spectacles en France. t;y ^^ failles 6c des harangues. Le-patricien ambitieux feifoit parade d'une vertu au- ftere, 6c ne fongeoit qu*^^ s'elever : le peuple grofTier , mais jaloux de fa liber- ty jufqu'k la fureur , s'oppofoit v^gou- reuferaent ktout ce qui pouvoity don- ner atteinte. Les uns & les autres ac- coutumes au carnage , n'aimoient que les fetes , ou Ion repandoit le fang des animaux , 6c celui des hommes. Leurs moeurs s'adoucirent par le commerce des Orientaux; le luxe 6c les richeffes de I'Afie pafferent ^ Rome > ces con- querans du monde voulurent faire voir qu'ils avoient autant de fineffe dans I'ef- prit que d'elevation dans le coeur ; les fciences 6c les arts commencerent a fleurir dans une ville , ou jufqu'alors on s'etoit pique de bien faire , 6c non de bien dire. L'imitation fi naturelle aux hommes , les rendit fenfibles aux char- nies d'un plaifir raifonnable > la fcene nefut plus enfanglantee, on y put rire fans crime. Plaute , enfuite Terence , tous deux peut-etre aides par quelques grands de Rome , donnerent les pre- 1^6 DiSCOURS SUR l'originE miers des comedies regulieres. Les Grecs avoient ete leurs modeles , ils font devenus les notres. De fi beaux commencemens n'eu- rent point de fuites , ou du moins il ne nous en eft rien refte. Les profcriptions de Marius 6c de Sylla les interrompi- rent : les guerres de Cefar 6c de Pom- pee, qui les fuivirent depres, nerame- nerent point la barbaric > mais dans un terns de troubles 6c d'horreurslesmufes font muettes, il leur faut du calme. L'empire, devenu tianquile fousAugu- lle, produifit des chefs d'oeuvre , mais d'un genre ou le theatre n'eut point de part. On eft etonne que parmi tant de tjeaux efprits, qui compofoient la cour dece prince, aucun n'ait travaille pour !a fcene. Rofcius , dont Ciceron fait un fi grand eloge, trouvoitfes roles dans Plaute 6c dans Terence ; mais (Efope , adeur tragique , que joiioit-il ? On nous parle, il eft vrai , d'un (Edipe par Jules Cefar , d'une Medee par Ovi- de , dont on n'a conferve que ce feul \ers. 52 PES Spectacles en France. 157 Servare potui , perdere an pofllm , rogas i Et d'un Ajax par Augufte. Mais ces trois pieces pouvoient-elles fuflire ? D'ou peut naitre cette fterili- te ? Je fai que le theatre demande une forte d'efprit qui lui eftpropre 5 mais les Remains plus polis, plus cultives que du terns de Scipion & de Laehus , n'e- toient-ils plus capables des memes cho- fes i Virgile & Horace , je ne cite que ces deux la , n'ont fait ni comedies ni tragedies : le dernier qui nous donne des preceptes pour le theatre dans fon art poetique , ne propofe ni mo- dele, ni exemple; ce qtui leur eft ar- rive , nous I'avons vu dans les deux plus beaux genies de nos jours, Mal- herbe & Defpreaux. Je ne dis rien de Seneque, il impor- tepeuqueles tragedies qui portent fon nom , foit I'ouvrage de pluficurs au- teurs , ou d'un feul ; il n'y a point d'ap- parence qu'elles ayent etc joiiees, ce font plutot des declamations que d«s lj8 DlSCOURSSUR L OR I G INF. pieces de theatre. Les modernes font li bien fenri , qu'ils en ont abandonnc le fonds , & fe font contentes de sen approprier les pen fees. Sous les regnes fuivans il ne futplus queftion d'amufemens paifibles. Sueto- ne nous apprend que Neron montoit fur le theatre, les cheveux charges de poudre d'or pour imiter ApoUon ; mais cetoitpour y joiier dela lyre, & pouc y reciter quclques vers de fa facon que les foldats faifoicnt applaudir a coups il iTiaflTacroit par fantaifie celui qu'ii ve- noit d clever par avarice : quel tems pour le theatre ! Les barbares , trop preffes chez eut, ne cherchoient qu'une occafion de si-^ tendre. lis apprirent ces defordres , 6c f^urent en profiter ; ils s'emparerent de I'Europe & de I'Afrique , plutot en voiageurs qu'en conqueransj tout fai- foit joug devant eux. La rapidite de leurs fucces ne doit point furprendre. II n'y avoir plus de Romains dans le monde , il n'en reftoit que le nom. La politique de cesnouveaux maitresetoit peu rafiinee , mais elle alloit furement a leurs fins : ils exterminoient leurs en- nemis , & brulotent tous les livres qui i(?o BiscouRs sUR l'origine: leur tomboient fous la main ; expedient infaillible pour s'aflurer la poflelTion tranquille des provinces qu'ils avoient envahies, & pour fe garantir du danger d'etre amollis un jour par les fciences. Conftantin devenu chretien, triompha de tous fes concurrens.Soitparantipatie pcur Rome , foit par zele de reHgion , il ceda cette ville au pape, & transfera le liege de I'empire a Bizance, qu'il rebatit a ncuf fous le nom de Conftantinople. L'eglife, perfecutee pendant plus de quatre cens ans, fut alors la feu- Je dominante 5 les temples des idoles furent fermes , ou ne fervirent plus qu'au cuke du vrai Dieu. Les eveques appliques a leurs devoirs, ne travail- loicnt qu'a fortifier la fcrveur des fi* deles, qui de leur cote, voulant donnet bon exemple aux paiens, & contribuer a leur converfion, vivoient dans la re- tenue la plus exade , & dans la modcllie la plus cdih'ante : on concoit aifement qu'on ne leur permettoit, ou qu'ils ne fc permettoient point a eux-memes la vue d'aucun fpedacle prophane. Lt, DEs Spectacles en France, i^i Le malheur des terns avoit aboli la veritable comedie : le peuple, toujours avide d'amufemens , regrettoit les jeux du cirque , dont il n'avoit plus qu'une idee imparfaite , 6c couroit avec em- preflTement aux reprcfcntations de quel:- ques miferables pantomimes , qui joCioicnt au coin des rues; exprefTions indecentes, groffieres ; poftures lafci- ves J infames memes , qui bleflbient egalemtnt les oreilles & les yeux. Voila, fans rienexagerer, oii fe bornoient les plailirs publics. Ce fut dans une de ces farces fcandaleufes que Geneft & fes camarades , contrefaifant les ceremo- nies du bapteme des chretiens , furent convertis, & fcellerent de leurfang la grace que le ciel venoit de leur faire. Les conciles & les peres de I'eglife avoient grande raifon de s'elever hau- tement contre des fpedtacles fi perni- cieux , & d'implorer I'autorite du prin- ce pour les profcrire. Mais n'a-t-on pas tort de citer aujourd'hui les anciens ca- nons pour condamner la comedie telle qu'elle eft parmi nous , 6c telle que je 1(52 DiscoURs suR. l'origine la peindrai ? Je n'ai garde de decider qu'elle foit un bien ou un mal en elle- meme ; fen parle, non en cafuite , mais encitoien: comme tel jepuis la regar- der comme indifferente , 6c la reyendi- quer comme un efFet de la fociete. De jour en jour les limites de I'empi- re fe refferroient; les Fran(;ois luienlc- verent les Gaules qui en faifoient une des plus belles parties. Ces derniers ve- nus , moins feroces que ceux qui les avoient precedes , eurent une conduite oppofee; ils fe contenterent de mettre les peuples, qu'ils avoient vaincus ,hors d'etat de fe rdvolter 6c de leur nuire. Ils meprifoient trop les fciences pour y faire la moindre attention. lis laif- ferent le peu qui en reftoit aux Gaulois, qui ne fongeoient gudre a donner a I'e- tude un tems,que la culture de leurs ter- res, 6c les autres obligations deleurfer- vitude exigeoient tout entier. Les con- querans 6c les conquis firent long-tems deux nations, ce ne fut que fucceffi- vement 6c par neceffite qu'ils s'allie- rent , 6c fe reiinirent. La converfion de DEs Spectacles en France. 1^5 53 Clovis, fuivie de celle de fes fuccef- feurs, mettoit I'eglife enrepos du cote des moeurs 6c du culte ; mais les ecle- fiaftiques, manquantdefecours 6c d'e- mulation,n'etoientfqavans quepar com- paraifon a ceux qui les gouvernoient , qui ne fqavoient rien du tout. Les laics envoioient leurs enfans dans les mona- fteres,qui etoient lesfeules ecoles publi- ques. On leur apprenoit a lire 6c a ecri- re; e'en etoit aflez pour parvenir aux charges de judicature 6c de finance j les dignites militaires leur etoient interdi- tes , les conquerans s'etoient referve a eux feuls cette portion du gouverne- ment. Si de la premiere race de nos rois on pafle a la feconde , on trouvera les chofes i peu pres fur le meme pied. Fi- les changerent de face dans le troifieme, par rapport au gouvernement, les deux peuples n'en firent plus qu'un , mais I'i- gnorance fut encore la meme jufqu'a la fin du quatorzieme fiecle. Ces tems-la ne fourniflent rien \ la matiere que je traite : a la verite les Provenqaux , dont 1(^4 DiSCOURS SUR l'O R i G I N E j'ai donnc I'hiftoire , s'etoient tire's de la barbaric generale > mais leurs comedies etoient tres-peu de chofe , 6c jufqu'a Charles V. dit le fage , il ne refte aucu- ne trace de fpedacles. Je f(;ai bien que S. Loiiis renouvella les ordonnances de Philippe-Augufte fon grand pere , 6c qu'il chaffa les jon- gleurs , les comediens 6c les farceurs du loiaume, mais cen'etoientquedes pan- tomimes que Conftance de Provence femme de Robert, avoit introduits vers I'annee 1009. epoque ou Ton doit fixer leur etabliflement ; ceux quile font re- monter jufqu'a Charlemagne , feroient fort embaraffes de nous definir ceux dont il parle dans fes capitulaires. Notre langue compofee de differens idiomes aufli barbares les uns que les autres , ne fut d'abord qu!un monftre qui prenoit tous les jours une nouvelle for- me aufil bizare que celle qu'il venoit de quitter; elle etoit fi peud'ufage, que tous les ades publics fe faifoient en Litin. Nous avons pour routes chofes quelques vieux livres de chcvalerie 54 DEs Spectacles en France. kS^ edits en langage roman qu'on n'entend prefque plus. A I'egard de notre poefie , on imagine fans peine ce qu'elle pou- voit etre dans fes commencemens, Jodelle 6c fes contemporains trou- voient notre verfifica,tion fi imparfaite , qu'iis voulurent J commejele diraiail- leurs, introduire la mefure des vers la- tins, a qui nous devonslesnotres. La langue des Romains fe fentit de bonne heure de la decadence de I'env pire ; on adopta les termes des barbares avec qui Ton etoit oblige de traiter , &: Ton crut beaucoup faire qne de leur donner une terminaifon latine. Un certain Leon inventa les vers ri- mes i ce qui du terns d'Augufte eut ete unmonfttCj fut alorsunebeautc. Ces vers ont ete le modele dt nos grands vers; nous avons imite pourla mefure de ceux de quatre & de cinq pieds les vers iambes; les autres nous les devons au caprice des poetes qui ont voulu en faire de routes les mefuresqui leur ont pafle par |a tete. Les Italiens , les Efpagnols , & les 166 "DlSCOlJKS SUR l'oRIGINE Anglois fe font fouftraits en partie, c'eft- ^-dire dans leurs pieces de theatre , a la gene de la rime } nous nous y fommes affujetis fans retour : bien ou mal , c'eft une queftion qui n'eft pas de mon fu jet. On peut juger de nos premiers vers par ie roman de la Rofe , dont monfieur Falconnet prepare une nouvelle Edition avec des remarques, tellesqu'il eftca-- pable d'en faire,c'eft-a-direjexcellentes. Nos peres n'etoient pas fcavans,mais ils avoient de i'efprit, non de cet efprit de reflejfion qui medite profondement fur une chofe pour en titer une autre i, mais de cet efprit de vivacite qui faifit nettement les idees qu'on lui prefente , qui les arrange & les perfedionne ; ils avoient dans le coeur un fonds de galan- terie guerriere qui fe manifeftoit dans les tournois 6c dans les caroufels. Vou- loient-jls perfuader a une dame qu'ils en etoient amoureux , ce n'etoit qu'en la faifant appercevoir qu'ils etoient braves & adroits. La noblefTe crut fi long- terns que ce devoit etre la fon unique parta- ge, qu'elle auroit eu home de paroltre nioins ignorante. DES Spectacles en France. 1^7 Cependant on ne pouvoit pas toujours fe battre en champ clos , ou defendre un f>ont a I'honneur d'une maitrefle, il fal- oit que des plaifirs tranquiles fuccedaf- fent a la violence deces exetcices. Les Fran(joifes plus raifonnables que les Romaines, n'aimoient point les com- bats de betes, 6c n'yaffiftoientque fau- te de mieux ; on fentoit bien qu'on au- roit du les amufer par des fpeftacltfs plus doux : la difficulte c'etoitd'en trouver > on avoit quelque foible fouvenir de la comedie qui avoit fait les delices des Grecs 6c des Romains , mais on n'en avoit point de faitesdans notre langue, 6c on nefx^avok point en faire.Un obfta- cle invincible s'oppofoit a ceux quiau- roient ofe I'entreprendre. On etoit de- vot 6c fcrupuleux ; on avoit d'ailleurs tantde mepris pour ce qu'on appelloit alors comediens , farc?eurs 6c jongleurs, que la feule ideede ces gens-la faifoit horreur. Jugez fi Ton ne fe fut pas fait un casdeconfciencea foi-meme d'affi- fter a des reprcfentations qui auroient portelenom de comedies 5 ajoutez que l58DlSCOURS SUR l'origine ces miferables pantomimes, fi mauvais qu'ils n'amufoient pas meme la plus vile canaille, avoient ete obliges de fe dif- perfer. La poefie etoit devenue familiere , les jeunes gens commen(^oient a faire de petits ouvrages en vers 5 on avoit etabli des prix que les poetes s'effor- coient de rempofter ; ces prix fe diftri- buoient en public ; le concours etoit nombreux ; c'etoit-launeefpecedefpe- dacle qui conduifit infenfiblement a d'autres. On crut qu'il fuffifoit , pour concilier routes chofes, d'y faire entree la religion. Onchoifitnos mifteres, la vierge6c les faints, pour etre I'objet du plaifir 6c de I'edification du peuple. Cette idee reiiffit. Nos peres qui n'y re- gardoient pas de Ci pres , n'eurent garde d'y foup<^onner de la profanation , 6c y afiifterent devotement. Des mifteres on pafl'a aux fimples moralites ; enfuite , comme on abufe detout, on s'emanci- pa jufqu'aux farces 6c aux fotifes. Peu a peu legout s'etendit 6c s'epura ; I'impri- inerie inventce fousLoiiis XI. les letrres PES Spectacies en France, itf'p retablies fous Francois J. ouviirciit une nouvelle carriere; les livres dcvinrent communs; on apprir les langues j on fit des tradu£tions 5 on s'enhardit meme ]uC- qu'afaire des comedies routes francoi- fes. De Jodelle jufqu'a Robert Garnier, les progres furent peu fenfibles. lis Ic fu- renrdavanrage de Roberr Garnier juf- qu'a Alexandre Hardy; de ce dernier jufqu'a P. Corneille le changement eft plus marque : Enfin Corneille a eleve notre theatre au poinrde grandeur, que Racine a fourenue, & qui fublifte enco- re aujourd'liui. Le commiflairede la Mare dans fon traire de police , attribue au chant roial I'originede notre poemeepique. II cite Pafquier pour appuier fon fentiment : mais Pafquier dit tout le contraire de ce qu'il lui fait dire. Ecoutons I'un & I'autre. " La fin du regne de Charles V. dit " le premier, vit , pour ainfi dire , naitre » les foibles commencemens du genre » dramarique fous Ic nom de chant roial, »qui nefutd'abord qu'unlong rccit en 170DISCOURSSUR L'ORIGINE "vers hero'iques d'un grand fujet qui M etoit fouvent tire de quelque miftere » de notre religion, avec une apoftro- » phe au prince ou au feigneur auquel il »> ctoit dedie. Peut-on croirequ'un poeme d'envi- ron foixante vers , tel qu'etoit le chant roial , reftraint a des regies invariables, a rafllijettiflfement inviolable de rimes renouvellees, & d'un refrain , ait etc I'origine du genre dramatique ? Ce que la Mare appelle un long recit n'etoit qu'une piece compofee de cinq onzaines en vers de dix fyllabes appelles heroiques. Le motde recit prefente-t-il I'idee d'un poeme pour lequel il falloit , ce font les termes de Pafquier , » que » fur le modele du premier couplet,tous » les autres tombaflent en la meme or- "donnance qu'etoit la rime du premier, »& fuffent pareillcment accoiles mot »> pour mot du dernier vers qu'ils appel- » loient refrain. Au fujet de I'apoftrophe , comme Tappelle la Mare , voici les propres mots de Pafquier. DES Spectacles en France, 171 » Les poetes fermoient leur chant » roial par cinq vers qu'ils nommoient » renvoi, gardant la meme regie qu'aux " autres , par lefquels les adrefi'ant a un » prince, ils recapituloient en bref ce -qu'ils avoient amplement difcouru » dedans le corps de leur poeme. Dans tout cela nulle trace du poeme dramatique. Ces detniers mots du commifTaire la » Mare , avec un apoftrophe a la fin , au « prince ou au feigneur auquel il ctoit »> dedie » renfermentunefecondefaute plus confiderable que la premiere. Ce prince a qui on ne dedioit point 5 mais a qui on adreflbit le chant roial, n etoit point arbitraire , ce n'etoit point uii prince reel, ouun feigneur. » Ce couplet de cinq ou fix vers, »' ajoute Pafquier , adrefle a un prince, » duquel on n'avoit fait aucune men- » tion par tout le difcours du chant , " peut appreter a penfer ^ celui qui » ne f^aura cette anciennete : la ve- »' rite que j'ai apprife du vieux art poe- »» tique, eft que Ton celebroit en plu- 172D1SCOURSSUR l'origine » fieurs endroits de la France des jeux » fioraux , ou celui qui avoir remporte '» I'honneur de mieux ecrire , etant ap- " pelle tantot roi, tantot prince, quand » il falloit renouveller les jeux , donnoit " ordinairement de ces chants a faire , >» qui furent pour cette caufe appelles « roiaux .... Les jeunes fatiftes aiant » compofe ce qui leur etoit enjoint , " reblandifibient a la fin de Icurs chants » roiaux leur prince , afin qu'en I'ho- » noraut , ils fuffent aufti par lui grati- " fies , & lots il diftribuoit chapeaux 6c '» couronnes de fieurs , uns & au- " tres, felon le plus , ou le moins qu'ils » avoient bien fait. Rien de plus clair , & de mieux cir- conftancie. II femble que le commifTaire la Mare ait piis a tache d'alterer les paf- fages de Pafquier , en les citanr. » Celui, dit-il, auquel on adjugeoit » leprix , demeuroit le chef des autres, » fous le titre de roi , d'oia vient , felon "quelques uns, que ces pieces prireni " le nom de chant roial. 55 56 DEs Spectacles en France. 175 Felibien qui dans fon hiftoire , & antiquites de Paris , adopte I'opinion de la Mare fur le fait principal, & qui cite auffi Pafquier a la marge . n'eft pas plus exadlfurl'origine du motde chant roial. » Celui, dit-il, qui avoit mieux » reiiffi, etoit appelld roi, & a fcs vers V on donnoit le titre de chants roiaux •> mais comment peut-on le voir dans Ics paroles de Pafquier que j'ai rappor- tees f Le motde chants roiaux ne figni- fie point, vers dont le prix etoit le ti- tre de roi, fuivant la Mare , ni vers de celui qui avoit le mieux reiiffi, & qui etoit roi, fuivant Felibien ; mais vers, que celui, qui avoit etc roi , donnoit a faire aux jeunes poetes , quand il fal- loit renouveller les jeux. Examinons a prefent le rapport qu'il peut y avoir entre certe efpece de poefie, & le genre dramatique. J'avoue de bonne foi que je n'y en trouve au- cun ; mais , comme la Mare a preterj- du que le genre dramatique etoit la fuite du chant roial , il faut voir qiielles font fes raifons , & les adop- 174 DiSCOURS SUR l'oRIGINE ter 11 elles font bonnes : Voici comme il s'explique. " Les f^avans dans ce genre de lit- » terature, commcncerent par une efpe- " ce de combat d'cmulation, a qui d'en- » tre eux reiiffiroit le mieux. life forma " fur cela certaines focietcs ou acade- »' mies , ou Ton jugeoit de la reiiffite .... » L'une de ces fbciete's commen^a a " meler dans ces pieces differens eve- "nemens , ou epifodes, qu'ils diftri- » buoient en a£tcs , fcenes , & en autant » de differens perfonnages qu'il e'toit » neceffaire pour la reprefentation. Comment ces focietes,qui s'etoient formces pour decider de la reiiffite des chants roiaux , dont les membres , qui etoient les Juges du combat , ne de- voient point naturellement entrer dans lalice, comment, dis-je,cesfociete's, ou pliitot l'une d'entre elles , com- mencja-t-elle a meler dans les chants roiaux, qui ne devoient contenir qu'en- viron foixante vers , differens evene- mens ou epifodes ? S'il avoit eu la moindre connoiffan- DES Spectacles en France. 175- ce de nos premieres pieces dramati- ques, il auroit vu qu'elles ne font di- vifees ni par fcenes , ni par a£les. Qui peut done avoir donne lieu k fon fifteme ? Cc n'eft pas la conformi- te des chants roiaux , & de nos pre- mieres pieces , il n'y en a point ; mais quand il y en auroit, ce ne feroit pas raifonner confequemment,que de dire, les auteurs des chants roiaux , & ceux des premiers poemes dramatiques one pris egalement pour fujet la nativite denotre Seigneur^fa paffion,la concep- tion de la Vierge, 6c les autres mifteres de notre religion , par confequent le poeme dramatique doit fon origine au chant roial. Felibien , qui comme je I'ai dit, adopte toutes les fautes de la Mare, s'exprime en ces termes : » L'emulation donna lieu a une infi- » nite de rimeurs, qui commcncerent »» a meler des epifodes accompagnes »> de divers perfonnages pour la repre- " fentation fur le theatre. II eft inutile de lui repondre en par- 175 DiscouRs SUR l'originr. ticulier , on detruit fon opinion , en de'truifant celle de la Mare ; ie m'arrete feulement aux paroles qu'il ajoijte, & qui , felon lui , doivent carafterifer ces rimeurs qui commencerent a meler des epifodes dans les chants roiaux. •• Tels furent ces mauvais poetes qui » alloient de ville en ville, que notre » poete fran<^ois, Dcfpreaux , a fi bien » de'pemts dans le troilieme chant de » fon art poetique fous le nom de pel- »' lerin. Chez nos dcvots ayeux Ic theatre abhoir^ Fut long-tems dans la France un plaifir ignore Dc pcUcrins , dit-on , une troupe groflicre , En public , a Paris , y monta la premiere ; Et fottement zelee en fa fimplicite , Joua les faints, la vierge , & Dicu parpiete. II y auroit beaucoup de chofes k dire fur ces vers, mais je ne pretens point m'eriger en critique. II paroit au refte que Defpreaux fous le nom de pellerins , n'a eu en vue que les confreres de la paffion, qui les premiers s'etabiirent a Paris en 1402. avec la permiffion du loi , 6c fous I'au- torits DEs Spectacles en France. 177 torite des magiftrats , pour reprefenter fur le theatre les mifteres de notre re- ligion ; ces voiages de ville en ville ne conviennent qu'aux hiftrions 6c qu'aux Pantomimes, fuccefleurs, ou contem- porains des Jongleurs, quiavoientfuc- cede aux Troubadours; il fembleroit, felon Felibien , que ceux qui dans les chants roiaux avoient mele des epifodes & en avoient fait des pieces dramati- ques , etoicntceux-la memequiles re- prefentoient. On verra dans la fuite quels font les auteurs des premiers mifteres , 6c quels etoient les premiers adeurs , connus depuis fous le nom de confreres de la paflion. Je ne f^ache point que ces premiers afteurs aient fait d'autre voiage que celui de Paris a S. Maur , oii ils joiie- rent pour la premiere fois en 1598. 6c celui de Saint Maur a Paris , apres la defenfe qui leur fut faite de continuer leurs jeux fans permiflion du roi : c'eft dans cette derniere ville qu'ils s'eta- blirent, ils n'en font point fortis pour aller reprefenter ailleurs. 178 DiscoORs SUB. l'origine Je n'ai fait ces obfervations fur la Mare 6c fur Felibien , que pour prou- ver ce que jai dit au commencement de ce difcdurs , que rien n'eft plus in- certain que I'origine de nos poemes dramatiques , 6c qu'on ne peut en par- ier que par conje^ure. Je viens maintenant ^ leurs diffe- rentes efpeces. Pour en donner une idee, il fuffit de rapporter les propres termes de ceux qui en ont ecrit. ^rt. poetique de Thomas Sibilet , liv. 2. chap. 8. in \6. 1548. Paris, veu- ve Franfois Regnault. » La moralite fran^oife reprefente « en quelque forte la tragedie grecque " 6c latine, fingulierement en ce quelle " traite faits graves 6c prmcipaux , 6c ft w le Francois s'etoit range a ce que la " fin de lamoralitd futtoujours trifte 6c » douloureufe , la moralite feroit tra- »> gedie. » En la moralite nous traitons narra- •» tions des faits illuftres , magnaninies » 6c vercueux , ou vrais , ou au raoins t)ES Spectacles en France. i7j> »» vrai-femblables , 6c en prenons au- " trement que les Grecs 6c Latins , ce » qui fait a I'information de nos mceurs » 6c vie , fans nous aflujettir a douleur 6c " plaifir d'iflue. - En cela faifons-nous aux jeux pu- » plies 6c folemnels , efquels foient en » theatres ou falles ; gardons-nous en- »' core quelque ombre des jeux am- •• phitheatraux 6c fce'niques tant cele'« " bres par le pafle, en quoi veritable- » ment nous fommes loin recules de la »perfe£lion antique, a caufe que 6cc. » 6c qui ne nous foucions gagner fuf- » frage par fpe£lacles 6c jeux de fomp- » tueufe depenfe , ains au contraire fai- » fons les jeux pour y gagner , 6c en faire » profit. Par ce moien demourans nos » jeux, aftes , 6c entreprifes privees , » 6c confequemment froides , nous ar- i> retons plus a nous en acquirer qua » les confonimer en leur perfedion. ^ Or il y a une autre forte de mora- » lite que celle dont je viens de par- » ler , en laquelle nous fuivons allego- irie, ou fens moral, d'ou encore re- 180 Di SCOURS suR l'origine. ■» tient elle I'appellation, y traitant ,ou a. propofition morale , 6c icelle dedui- a. fant amplement fous feinte de per- » fonne attribuee a ce que veritable- :o ment n'eft homme ne femme, ou au- 33 tre enigme , 6c allegoric faifant a » I'inftrudion des moeurs. Quoique ce * foit , penfe que la premiere vertu » de moralite, 6c tout autre dialogue eft; » en le decore des perfonnes obferve » \ I'ongle 6c ja convenante 6c apte » reddition du moral 6c allegoric. » Toutes fortes de vers y font requs a> en melange 6c variete , meme tu y => trouveras ballades , triolets , ron- => deaux , doubles 6c parfaits lays , vire- » lays, tous amafles comme morceaux ^ en fricaffee; quant a moi j'eftimcrois » la moralite bonne de vers de dix fyl- » labes , 4 raifon de fa gravite. » Nous ne faifons aujourd'hui ne ^ pures moralites , ne pures farces > X mais melaiit I'un parmi I'autre , 6c * voulant enfemble profirer 6c rejoiiir, ^ melons du plat 6c du croife 6c des » longs vers avec des courts > faifons 57 58 DEs Spectacles en France. i8i » nos jeux rant divers en bigarures , » comme font archers de garde , ou de 1. ville^ lefquels , puifqu'ils plaifenttels » aux princes, & communaures, fem- * ble que ne pouvons etre que fup- » portables , bigarrans de meme les » jeux par lefquels tachons de plaire a » ceux-memes. » La farce retient peu ou rien de la » comedie latine i aulTia vrai dire pour- » quoi elle fert, ne fervixoient rien les =» a£les & fcenes, & en feroit laproli- » xite ennuieufe ; car le vrai fujet de la » farce, ou fotrie francoife , font badi- =» neries, nigauderies , & routes fotties » emouvantes a ris & plaifir. ^ Le fujet de la comedie grecque » & latine etoit tout autre ; car il y 3, avoir plus de moral que de ris, & 0. bien fouvent autant dc verite que de » fable ; nos moralites tiennent lieu en- yy tre nous de tragedies & comedies in- » differemment , & nos farces font » vraiment ce que les latms ont appel- » Id mimes ou priapees , la fin 6c effet » defquels etoit un ris diffolu , &, pour 183 D iscouRs suR l'origine: i> ce route licence & lafcivete y etoit » admife , comme elle eft aujourd'hui 3> en nos farces. A quoi exprimer tu ne » doutes point que les vers de huit fyl- » labes ne foient plus plaifans , 61 la ri- « me plate , plus coulante, » Tu ne trouveras gueres le triolet » hors des farces, & des moralites des 5> Picards qui en font auteurs & ufur- » pareurs. J^uintil , cenfeur de Ch. Fontaine , in 16. 1J38. Paris , veuve de Franfois Regnauh , a lafmte de Fart poet ic^ue de Sibilet. » Des comedies franijoifes en vers , » certes jc n'en f<^ai point , mais des » tragedies , aflez & de bonnes , fi tu » les f^uffes connoitre , fur iefquelles « n'ufurpe rien la farce & la moralite , » comme tu eftimes , ains font autres 3> poemes a part. Joachim du Bellay , deffenfe & illujlra^ tion de la langue francoife , livre 1 1 . chap. 4. » Quant aux comedies & tragedies. DES Spectacles en France. i8j » fi les rois & les republiques les vou- » loient reftituer en leur ancicnne di- » gnite , qu'ont ufurpd les farces & les » moralites, je ferois bien d'opinion que » tu t'y emploiaffes , & fi tu le veux » faire pour I'ornement de la langue , » tu f<^ais ou tu en dois trouver les at- » chetipes. Suite de Sibilet. » Le dialogue eft un genre de poe« » fie qui contient maintes efpeces fous » foi , ces efpeces ont nom propre par » lequel elles font connues , comme » cglogue, moralite, farce ; & hors ces » trois, le poeme auquel font perfon- » nesintroduites, retient le nom gene- » rique , 6c s'appelle fimplement dia- » logue. » Eglogue , bergerie , paftorale font » quelque fois dramatiques. Roger de Collerye. » II y avoit auffi des fatires qui » dtoient des efpeces de moralites. 184 DiscouRs SUR l'origine Extrait de I'art poetique de Jacques Pelletier du Mans , inS°. 15 5" J. Lyon, Jean de Tournes. Livre 1 1 . chap, i . de la rime. » S'il n'etoit queftion que de parlec » ornament , il ne faudroit finon ecrire » en profe , ou s'il n'etoit queftion que " de rimer , il ne faudroit, finon rimer » en farceur ; mais en poefie , il faut » faire tous les deux, 6c bien dire, 6c ,bien rimer. Chap, de POde. " Combien longuement notre lan- « gue a-t-elle fophiftique en ballades , » rondeaux , lays , virelays , triolets , 6c " s'il y en a de tels , pour etre emparee «• de I'ode 6c du fonnet .... defquels " nous nous aidons , tandis que nous " efperons que les farces qu'on nous a » fi long-tems joiiees fe convertiront " au genre de la comedie , les jeux des » martyrs en la forme de la tragedie , » les romans de tant de fortes , en la » compofition de I'ceuvre heroique. DEs Spectacles en France. iSj* Chap, de la comedie ^td" de la tragedie. » Nous n'avons point encore vu dans » notre francois aucuns ecrits qui euf- » fent la vrai'e forme comique , mais » bien force moralites, & tels fortes de « jeux , aufquels le nom de comedie « n'eft point du, c'eft un genre de poe- » me bien favorable , & qui auroit bon- » ne grace , fi on le remettoit en fon » etat , 6c dignite ancienne. « Nous avons quelques tragedies en » France , traduircs aflez dodement , » entre les autres i'hecube d'Euripide « par Lazare de Baif ... II en a €x6 *> bien nouvellement fait une par Eftien- »» ne Jodelle Parifien , de laquelle j'ouis » feulement le bruit. Pierre Fabry , vrai art de rhitorique , in 8°. \<)^^.gothique. " Encore de prefent moralites & » plufieurs livres font faits de cette tail- >. le , fcavoir a rimes leonines , a 1 2. & ••13. fyllabes par ligne , & a vingt ou ■ trente ligncs d'une meme lifure , & i8(JDiscourssur l'origine » gencralement quafi toutes les farces, » que Ton fait maintenant, & fpeciale- M ment tous les monologues coquil- " lards font pratiques ainli. Extrait du Jardin de plaifance,&fleur de ^hetorique, in 4°. Lyon, en laru'e Mercterc Martin Boullon , fans datte. Prosecutio. » Expediez font neuf chapitres « •• II faut un dixieme expofer , ■ Et commc auffi des derniers tures, ■• Qu'on doit a fes propos pofer, •» Et comme Ton doit compofer •> Moralites , farces , mifteres. •» Et d'autres Rommans difpofer, *> Selon les divcrfes tnatiercs. Decimum capitulum ,pro forma compi- landi moralitates. » Pour les moralites produire » Nomination foit bien fainde •> Des pcrfonnagcs que deduire •» L'on veut par fubtilite mainte » Sans fuperfluite attainifie » En expliquant fors la matiere , •• Qui eft a ce propos anprainde «i Par parabolee maniere; DES Spectacles en France. 187 59 •• Item on les doit decorer n De belles collocutions »» Icellcs auffi honnorer »> De belles demonftrations , •> Rhetoriqucs ornations •» Et qu'ils foicnt autorifccs •> Par dues definitions •> AfSn que niicux foient prifecs. " Item que Ton blame & meprife »> Les vices fort en general »> Sans ce qu'on particularife •> Sur aulcun fuppoft parcial » En cas infame efpccial M L'on doit done les vertus priftf » Et des vices dire Ic mal, »• Puis les vertus autorifer. »> Item Ton doit garder erreut *> En chacune moralitc, » En parlant toujours par honneuC »> En grant fubftantialitc » Sans aucunc imbecillitc •» Et fans rcniplaigc dc langaige » Qui n'ait eu fon utilitc M Grande , en un chafcun perfonnaigf, Pro Comedis. » Pour faire cc nota mainticngng •> Chafcun qui en veut compiler , » Cette joyeufc maticrc tiengna 188 DiSCOURS SUR l'0RIGIN£ ~ S'il veut bien adroit poftiler. »> Item il doit bien (imuler » Chofe qui foit melodieufe , » Et plaifante pour recoler » Matiere qui foit comedieufe, » Secondement que l'on y mettc » Tout mot joyeux fans vilenie , >• Sans nommer mot fort desbonnete i " Car ort langaige fort ennuye to A toute honnete compaignie , » Efpecialement aux dames, M Si foit la matiere fournie a. De mots joyeux & non infames. » Par rondeaux , ou refrains branlans •• Tiercementla fubftance on note » Des propos qui font trcs-faillans , » A ce que perfonne on denote , » Pout le quart point auffi l'on cote •• Que plaifans font rondeaux partis , » Par plufieurs mots que Ton aflbrte «• Amainfi perfonnaige aflbrtis. Pro mijieriis compilandis. Ce font quatre huitains qui ne ren- ferment rien d'affez parriculier pour ctre tranfcrits. On peut confulter le li- vre meme cite ci-deflus. On peut ^ulTi confulter fur les mora- 60 DEs Spectacles EN France. t8p lites, le difcours tleCoUetet fur la poefie morale, & Guillaume des Autels dans fon repos d'un plus grand travail. Du f^erdier pag. 487. poo. » On ne f^auroit dire les farces qui •• ont etc conipolees & imprimees , fi »' grand en eft le nombre ; car au tems " paffe chacun fe meloit d'en faire , 6c »» encore les hijlriom , dits , enfansfans "fouci en joiient 6c en recitent. « Or n'eft la farce qu'un a£le de co- " medie , 6c la plus courte eft eftimee la • meilleure, afin d'eviterl'ennuiqu'une " prolixite 6c longueur apporteroit aux »» fpedateurs : car , comme dit Gratian " du Pont en fon art de rhetorique, qui « voudra f(^avoir le nombre des lignes »• qu'il faut en monologues, dialogues, »» farces , forties 6c moralire, foit averti » que quand monologue pafle deux cens • vers , c'eft trop ; farces 6c forties cinq •' cens 5 moralites, mille ou douze cens " au plus. » Aux epithetes de la Porte, ceux de » la farce font tels, joieufe, hiftrioni- 190 DiscoURS suR l'origine » que , fabuleufe , enfarinee, morale j « recreative, facctieufe, badine, fran- » inferer ici rous les ecrits qui ont etc » publics fous le titre mtfieres , tant le » nombre en eft grand : c'etoit des hif- » toires 6c jeux qu'on fouloit reprefen- » ter, 6c joiier publiquement fur ccha- « fault. Envoila aflez pourdonnerune idee de ces differentes fortes de fpeftacles } un plus long detail feroit plus ennuieux qu'inftrudif. Avant de finir , je croi devoir faire connoitre le livre du jardm de platfance dontj'aiparle. Envoiciles editions 6c les tables. Lejardin de plaifance 6c fleur dc rhetorique , contenant plufieurs beaux livres in-4°. fans datte. Lyon,gothique avec figures, impr. par Olivier Arnoul- let pour Martin Boullon , ipj?. feiiillets fans la table. — , Idem gothique avec figures fol. DES Spectacles en France, ipi 248. feiiillets fans les tables, i'une des chapitres , comme dans I'edition d'Ar- nouUet, 6c I'autre des ballades, ron- deaux, chanfons , didies, comedies * 6c c. par ordre alphabetique, plus am: pie que la precedente, dans les balla- des , rondeaux , 6cc. 6c pag. 1 3 2. juf- ques 1 3 6. Dialogue d'un amant a fa dame. . — Idem in-8°. 1J47. Paris, gothique, veuve de Jehan Treperel , 6c Jehan Jehannot. Table du Jar din de Plaifance , edit, de Martin Boullon. Lyon in 40. L'art de rhetorique, de fes couleurs, figures 6c efpeces. 2. Doleance de Megere. 14. Compofee apres I'inftitution de I'Or- dre roial de faint Michel par le roi Loiiis XL le premier aouft 1469. Le Donnet, traite de grammaire, bailie au feu roi Charles VIII. 20, Le fief ou chattel de joyeufe defti- nee. 24. — - P. 32. V. fe trouve une naorifque ip2 Disc OURS sur l'origine dont les afteurs font I'amoureux lan- guiffant , amoureufe grace, envieufe jaloufie, efpoir de parvenir , toutha- bandonne / fot penfer : finit pag. 3 4. v. D^bat du coeur 6c de I'ocil. 49. Ballades , rondeaux , 6cc. en I'honneur 6c au deshonneur des dames. 5 4. — • Ou fe trouvent , comedie joyeufe , pag. 55. di£lie ,pag. ^9. ballade dunom de la dame Clemence Pafquette. Debar de I'amoureux 6c de la dame. 79. v. Debat de I'efconduit , 6c de I'eftran- ge. 83. v. Lamentation de Jean de Calais, ef- pece de moralite. 8 6. v. Le parlement d'amour , centre la iame fans merci. 89. Debat de I'amant 6c de la dame , qui ift fans conclufion. 97. v. Debat des deux fortunes. 1 02. v. Complainte du prifonnier d'amour. 109. V. Lamentation du pauvre ferviteur , fans guerdon. 1 1 o. v. Debat de I'homme marie , 6c de i'homme DEs Spectacles en France, ipj rhomme iion marie. 1 1 2. v. Le livre des dames bailie a icelles. Debat de la dame tannee , 6c de la dame noire. 1 20. v. Comparaifon des biens & maux qui font en amour. 12 5. v. L'amoureux au purgatoire d'amour, & prive de joie. 1 2p. v. La pipee, ou chafle du dieu d'amour. 134. V. — V. a la 22. ftance I'annee 1491. citee. L'avocat des dames , & I'arret donne centre faux parler leur ennemi. 1 40. Balades. i47-v. L'amant entrant en la foret de tri- fteffe, du j.avril 14JP. 150. La complainte du chief des dames , advocate de toutes les loiales dames du monde. iH-^* — — Contre Matheolus & Jehan de Meun, pp. 166. 167. 168. i5p. 170. Epitre en profe d'une dame h. fon Cm- gulier ami grand orateur : plus une piece en vers , qui eft la lettre de Jehan- 194 DiscouRs suR l'orig. &c. ne ducheffe de Milan, ^ fon filsprifon- nier en France fous LoiiisXII. 170. v. Reponfe en profe par A. D. Heraut des amoureufes entreprifes , a J. M. dame d'honneur. 1 73 • v. — Voyez ledition in - fol. oti cette feconde lettre fe trouve avec cette fuf- cription, p. 228. v. L'amant force par Mallebouche de quitter fa dame , de quoi fa dame meurt. i74» v. — II y a ^ la fin £t m'en allai en tout, ou en partie Mettre ceci fous propre direfteur , Pres de la vigne en cler fruit my partie, Le furplus fit un tres-noble orateur. Le chevalier outre pour I'amour de fa dame qui eft allee de vie i trepas , fe confeffe , fait fon teftament , & meurt. lyp. 61 ETABLISSEMENT DES THEATRES. P R E' S avoir parle de I'ori- gine de nos fpedacles, il me refte a dire quelque chofe des differens theatres etablis h. Paris, La carte que je joins ici , les faifant voir d'un coup d'oeii, pourroit fuffire pour en donner une idee ; cepen- dant , afin de ne rien laifTer a defirer aux ledeurs, & pour leur epargner la pei-" ne de recourir aux fources , j'ajoute- rai ce que j'en ai trouve de plus eflen- tiel dans les hiftoriens qui ont traite cette matiere. Theatre de Saint Maur, avant 1398. Quelques bourgeois de Paris choifi- tent le bourgde faint Maur, au-deffus 19 les confreres ayant trouve cette grande fale vacante , & a moitie detrui- te, la loiierent, 6c y batirent un theatre ouilsreprefenterentleursjeux, ou fpe- £lacles, aufquels ils ne donnerent le nom ni de tragedies , ni de comedies , mais fimplement de moralites. 1918 Etablissement Ce premier theatre fubfifta pendant pres de cent cinquanteans fur le meme {»ied. Franqois I. en confirma les privi- egesparfes lettres patentes du mois de Janvier 1 J 18. On s'ennuia de ces fpe£tacles ferieux. Pour les egaier, les joiieurs y melerent quelques farces tirees de fujets profa- nes , qu'on nomma, par un quolibet vul- gaire, les poix piles, par allufion , fans doute, ^ quelque fcene ridicule qui eut rapport a ce nom. Ce melange de morale 6c de bouf- fonnerie deplut encore : ce qui avoir edifie fous Charles VI. fcandalifa fous Franc^oisl. La maifon de laTrinite re- devint hopital fuivant I'efprit de fa premiere fondation , par arret du parle- ment du 3 o. juillet 1 547. Theatre de PHotel de Bourgogne , en 1548. Prives de cet etabHflement, les con- freres , qui avoient fait des gains confi- derables , fe trouverent en etat d'ache- ter I'ancien hotel des dues de Bourgo- DEs Theatres. ip^ gne, qui n'etoit plus qu'une mafure. Ils y firent conftruire une fale , un theatre j & les autres edifices qu'on y voit encore aujourd'hui. LeParlement par arret du ip.novembre i J48. leur permit de s'y etablir, a condition de n'y joiier que des fujets profanes , licites 6c honnetes, 6c leur fit de tres-expreffes defenfes d'y reprefenter aucuns mifteres de la paf- fion, ni autres mifteres facresj ce font les termes de I'arret. II les confirma au furplus dans tous leurs privileges, 6c defendit ^tous au- tres de joiier ni reprefenter aucuns jeux dans la ville, fauxbourgs 6c banlieue de Paris que ,fous leur nom , 6c a leur profit. Ce nouvel etabliflement fut confirme par les lettres patentes de Henri 11. du mois de mars ijyp. 6c par celles de Charles IX. du mois de novembre i$6(). Les confreres s'etant apperqus que le privilege exclufifdemonter fur le thea- tre ne convenoit point a I'habit reli- gieux, qui caraddrifoit leur compagnie, loiierent leur hotel a une troupe de 200 Etablissement comediens qui fe forma dans ce tems-la. lis s'y conferverent feulement pour eux 6c pour leurs amis deux loges , qui etoient diftinguees par des barreaux , 6c qu'on nommoit les loges des maitres. Ces comediens eflliierent de tems en tems des contradidions de la part de quelques troupes de Francois 6c d'lta- liens qui vouloient s'etablir a leur pre- judice; mais elles furent toujours repri- meespar le magiftrat; il n'y eut que les forains qui furent toleres au moien d'une retribution de deux ecus par foire faint Germain. L'affluence des fpe£lateurs devint fi grande par I'accroiflement de Paris , 3u'ils furent obliges de fe partager en eux troupes, comme je le dirai dans la fuite. Ils permirent aufii a une troupe d'ltaliens dc joiier fur leur theatre alter- nativement avec euxi ce qui dura juf- qu'en 1680. que le roi aiant reuni toutes les troupes en une feule , ces nouveaux venus fe trouverent feuls en polTefiion de I'hotel , ou ils continue- rent leurs reprefentations jufqu'en DEs Theatres. 201 1 6'p7. que leur theatre fut ferme , 6c n'a ete r'ouvert qu'en 1715. fous la re- gence de M. le due d'Orleans , en fa- veur de la troupe qui porta d'abord fon nom, & qui fubfifte aujourd'hui fous le titre de comediens italiens ordinaires du roi. Theatres des Colleges de Reims & de Boncour, vers 1 56^0. Jodelle & ceux qui le fuivirent de f)res, firent jouer devant le roi & toute a cour , leurs pieces fur des theatres drefles dans les colleges de Reims & de Boncour. Get etabliflementn'eut point de fuites, parce que ces pieces furent abandonnees aux comediens de I'hotel de Bourgogne. La reputation qu'elles leuracquirent, engagea , commejel'ai dit , plulieurs troupes formees en Pro- vince, a faire diverfes tentatives pour s'etablir a Paris, Theatre de f Hotel de Cluny , vers 1 5:84. Une de ces troupes fe croiant aflez forte pour partager la gloire de I'hotel 202 Etablissement de Bourgogne , loCia celui de Cluny dans la rue des Mathurins, qui eft I'an- cien palais de Julien I'apoftat. Elle y fit drefler un theatre de fon autorite , & y joiia quelques pieces. Le Parlement , informe de cette entreprife , rendit un arret fur la remontrance du procureur general , le 6. o£lobre i y 84. qui fait de- fenfes a ces comediens de joiier leurs comedies , & de faire aucunes aflem- blees, en quelque lieu de la ville & des fauxbourgs que cefoit, 6c au concierge de I'hotel de Cluni delesy recevoir , a peine de mille dcus d'amende. Theatre du Marais , etabli en 1 600. Ce fut vers \6oo. qu'il s'eleva un nouveau theatre dans une maifon nom- inee I'hotel d'argent, au quartier du Ma- rais du Temple. Les comediens , qui I'occupoient , etoient un demembre- ment de la troupe de I'hotel de Bour- gogne, qui jugea a propos de fe fepa- reren deux troupes pour la commodity publique. lis refterent fepares jufqu'au 22. no- DEs Theatres. aoj Vembre i5ip. 6c peut-etre plus long- tems 5 mais il eft fur , felon la Mare, que ces deux troupes s'etoient reiinies 4 I'hotel de Bourgogne , faute de fpe£la- teurs , avant la reprefentation de Melite, premiere piece de P. Corneille , qui eut un fi grand fucces , que les come- diens fe feparerent de nouveau , 6creta- blirent la troupe du marais du Temple. Ces circonftances ne s'accordent point avec lesfaits que rapportent Cha- puzeau dans fon hiftoire du theatre Francois, 6c Renaudot dans fa gazette du I J. Decembre K554. S'll etoit vrai que les comediens de I'hotel de Bourgogne 6c ceux duMarais euffent et^ de concert , 6c que ce n'eut ^te qu'une meme troupe qui eiit joiie fur deux theatres differens, leroin'au- roit pas eu befoin d'emploier fon auto- rite pour joindre a la troupe de Bell©, rofe, qui etoit celle de I'hotel de Bour- gogne, les fix adeurs dela troupe du Marais , qui font , Lefpy , le Noir , Jo- delet , la France, ou Jacqueniin Jadot, Alifon,6c la le Noir,tandis, ajoute 204 Etablissement Renaudot, que Mondory ne defefpe- rant point pour cela du falut de fa petite republique , tache areparer fon debris , 6c ne fait pas moins efperer que par le paffe de fon induftrie. Ce fijt au mois de decembre i mais fon merite particulier , la faveur des auteurs qui rappuioienr, & les gran- des pieces de machines, furmontoient aifement le degour que I'eloignement du lieu pouvoit donner aux bourgeois, fur-tout en hiver , & avant le bel ordre qu'on a apporte pour tenir les rues bien cclairees jufqu'^ minuit , & nettes de boues , & de filoux. II paroit par I'ordonnance de Police du 1 2. Novembre 1 5op. que I'obfcuritc des rues ne devoir pas nuire au concours du peuple, puifqu'elle porte que les comediens des deux theatres ouvriront leur porte a une heure , & qu'avec rel- ies perfonnes qu'il y aura, ils commen- ceront a deux heures precifes , pout que le jeu foit fini avant quatre heures & demi , & ce reglement avoit lieu depuis la faint Martin jufqu'au quinze fevrier. 206 Etablissement Quoiqu'il en foit , la troupe du Ma- rais demeura ou elle etoit jufqu a la niort de Moliere , arrivee au mois de fevrier 1673. Sa troupe , qui faifoit la troifieme de Paris depuis \6$c,. ne put fe foutenir quand elle eut perdu fon chef Quatre adeurs prirent parti dans celle de I'hotel de Bourgogne. Comme ils etoient en poffeflion des premiers roles de beaucoup de pieces , ceux qui refterent, fe trouverent hors d'etat de continuer. II fe fit, dit Chapuzeau, de part & d'autre des voiages a la cour , chacun y eut fes patrons aupres du roi. Le Marais fe remuoit de fon cote ; &, comme etat voifin , fongeoit ^ profiter de cette rupture. Le bruit courut alors que les deux anciennes troupes tra- vailloienta abattreentierement la troi- fieme qui vouloit fe relever. Sur ces entrefaites le roi ordonna que Lully auroit pour la reprefentation de fes opera la fale du palais roial, & qu'il n'y auroit que deux troupes fran- ^oifesdans Paris. Une partiede la trou- pe de Moliere s'etant unie d'elle-meme DES Theatres. 207 a I'hotel de Bourgogne , I'autre fut jointcau Marais, de i'aveu du roi : Tune & I'autre furent mifes fous I'infpcdioii de M. Colbert. La declaration portoitquelcs come- diens du Marais ne joiicroient plus fur leur theatre , 6c qu'ils s'ctahliroient avec ceux qui etoient ci-devant au Palais roial , dans le jeu de paumc de la rue de feine , aiant iflue dans ccUc des fof- fes dc Ncfle , vis-a-vis la rue Guene- gaud ; & a cet effet fa Majefte leur ordonnoit d'y faire tranfporter les lo- ges , les theatres , & les decorations qui etoient dans la falc du Palais roial. Dc forte qu'en 1^7 3. la troupe du Ma- rais , & celle du Palais roial n'cn firent qu'une , fous le nom de la troupe du roi. Ce qui etoit grave en lettrcs d'or dans une pierre de marbre noir au-det- fus de la porte de I'hotel. Elle com- men^a de fe montrcr au public le di- manche p. juillet 1^75. 208 Etablissement ylSleurs ^ ASlrices de la troupe du roi , formee de celle du Marais, & du debris de celle du Palais roial. Acteurs. De Brie. Ducroifi. D'Auvilliers, Deftriche , Guerin. De la Grange. Hubert. Dupin. De la Roque. De Rofimont. De Verneiiil. Actric es. Les D«"«. Aubry. De Brie. Ducroifi. D'Auvilliers. De la Grange. Guyot. De Moliere. L'OifiUon. Dupin. Les autres fe retirerent. Cette troupe fubfifta fepar^e de I'hotel de Bourgo- gne jufqu'au 21. odobre i(58o. que le roi unit ces deux troupes qui reprdfen- terent fur le theatre de I'hotel Gudne- gaud. Les comediens italiens eurent alors la pofTeflion libre de I'hotel de Bourgogne. Troupe DEs Theatres. 205? Troupe de Moliere etahlie a Paris vers 16^0. jufquen i6^^. Vers I'annee 16^0. quelques bour- geois de Paris formerent une rroupe. Le jeune Poquelin, connu depuis fous le nom de Moliere , y fut admis. Ces nouveaux comediens joiierent plufieurs fois pour fe divertir j mais s'imaginant etre de bons adeurs , ils s'aviferent de titer du profit de leurs reprefentations. lis prirent les mefures qu'ils crurent neceffaires a leur erabliflement , &pa- rurent fur un theatre public dans le jeu de paume de la Croix blanche au faux- bourg faint Germain ^ fous le nom de Villujlre Theatre. Leur entreprife n'eut point de fucces ; mais M. le prince de Conti, qui les avoit fait venir plufieurs fois dans fon hotel pour y joiier la co- medie, les honora de fa proceftiouj 6c ordonna a Moliere de le venir trouver ea Languedoc avec f^ tjoupe. 210 Etablissement Troupe de Moliere errante dam les Provinces en 1 (J5 3 . Cette troupe partit avec Moliere fon chef en 1 5 j j • elle joiia a Lyon, en Lan- guedoc , i Grenoble , pendant I'hivet dei(5j3. A Rouenl'etefuivant, Etvers lafinde I'annee kJj 8. Moliere qui avoit refolu de revenir a Paris , trouva de la protedion aupres de Monfieur, quieut la bonte de le prefenter au roi , ^ i la reine mere. Troupe de Moliere a Paris pour lafeconde fois ,en \6$ 8. Cette troupe reprefenta devant leurs majeftes le 24. odobre , fur un thea- tre que le roi avoit fait dreffer dans la fale des gardes du Louvre , Nicome- de y avec le Do0eur amour eux , piece dans le gout italien. Le debut fut heu- reux , & les adrices fur tout furent trou- Vees bonnes. Theatre du petit Bourbon. Le roi voulut que la troupe de Mo- DEs Theatres. 211 67 Here s'etablit a Paris , & lui donna le petit Bourbon pour joiier alternative- ment avec les Italiens ; elle commencja a y reprefenter le 3. novembre 1558. Theatre du Palais Roial. Au mois d'odtobre 1 660. la fale du f)etit Bourbon fut demolie pour batir e grand portail du Louvre; le roi don- na aux deux troupes Fran(joife & Ita- lienne le theatre du palais roial, oti celle de Moliere parut fous le titre dc Troupe de Monsieur. Au mois d'aout i66<;. le roi prit a fon fervice la troupe de Monfieur , avec une penfion de 7000. liv. elle prit alors le titre de Troupe du Roi. Comediens de S. A. R. Mademoi/elle, en 1661. Une troupe toute nouvelle. Qui fe dit a MademoifeUe , Qu'on attendoit de longue main , Joiie au fauxbourg de Saint Germain. Gaz. de Loret du premier Janvier 1661. ai2 Etablissement Cette troupe fut obligee de fe fe- parer , & de prendre parti dans celles dont j'ai parle. Comediens du Dauphin en 1662. Un organifte de Troyes nomme Raisin fit faire une epinette a trois claviers , longue ^ peu pres de trois pieds, & large dedeux & demi, avec un corps dont la capacite etoit deux fois plus grande que les epinettes or- dinaires ; il vint en 1 660. a Paris avec fa femme, & quatre enfans , deux gar- 40ns , & deux filles , aufquels il avoit appris k joiier de I'epinette. En i^^i- il obtint la permiffion de faire voir a la foire S. Germain le petit fpedacle qu'il avoit prepare. Son affiche pro- mettoit un prodige de mecanique & d'obeifTance dans une epinette. Voici en quoi confiftoit ce prodige , des que deux des enfans de Raifin avoient joiie enfemble chacun une piece a fon cla- vier; le troifieme clavier la repetoit, fans que perfonne y touchat. Enfuite le pere prenoit une clef pour nion- 68 DEs Theatres, aij ter cet inftrument par le moi'en d'une roue, qui par fon bruit epouvantable dans le corps de la machine , paroif* foit indiquer une grande multiplicite de roues neceflaires pour faire execu- ter a I'epinette ce qu'il vouloit lui de- mander. Quand tout eroit prepare , I'epinette joiioit les differensairs qu'on lui ordonnoit de joiier , les interrom-^ {)oit , les continuoit, & les varioit dans e meme inftant qu'elle recevoit les or- dres differens. Cette nouveaute valut plus de 20000. liv. a fon auteur pen- dant la foire. Le Roi voulut la voir. Raifin parut a la cour avec fon epi- nette au mois d'Avril \66\. Le roi etonne , & meme efFraie , felon Gri- mareft , donna ordre qu'on ouvrit fur le champ le corps de I'epinette. II en fortitun petit enfant de cinq ans, d'une grande beaute , qui decouvrit tout le fecret. C'etoit Raifm le cadet , qui fut carrefle de route la cour. Quoique le fecret de Raifm fut de- couvert , il ne laiflfa pas de titer en- core parti de fon epinette a la foire fui- «I4 Et A BLIS SEMENT vante; il annon tre , qui ne faifoit que de peiites fi- "gures, que les cuneux appelloient » des Bamboches , & il fut donne de- 3) puis indifFeremment a routes les pe- » tites figures de quelque peintre quel* » les fufTent. Celles du Marais fe font 3» deja perfedionnees, elles ne danfent » pas mal , mais elles chanteoi trop » haut , pour pouvoir chanter bicn " long - terns. Comedie Frartfoife , en i588. Les deux troupes fubfifterent fepa- rces depuis i6-j^. jufqu'en i & des trots Maries. La vie de N. D. & lapajfion de N. S en vers anciens. La vie des faints peres , en vers an- ciens. Dialogue en vers & en profe entre I'aiSteur , foy , entendement , &c. id. Dialogue en vers fur la creation , la vie de N. S. 6cc. tdem. Pij 228 MisTEREs, Mo RA Lite's, &c. 71 Debat du content , & non content , id. Colloaue des douze dames , en time, id. La danfe aux aveugles , id. La vie de Moife . in-4°. id. — De S. Denis , apotre de France , avec figures. — De faint Franfois , — — De fainte Claire , ■— De S. Honnorat , en vers provencaux. •— De faint Jojfe , '^ De faint Guillaume , her mite , ""^ De faint Cezaire , arch, d' Aries. Legende de faint Julien , La refurre6lion de J. C. par perfonna- ges, par Eloi Conftantin, 2. v. in-4°. Hijlbire & exposition de la pajfion de notre- feigneur , in-8°. La vie de faint Denis , & autre s , id. La vie de faint Bernard^ id. La France au roi Charles VII. le glorifie des graces que Dieu a faites pour lui , & qu'il a revues \ fa feule ■caufe durant fon regne , & parlent en- femble en forme de dialogue , puis les barons en nombre de 24. parlenr Tun apres I'autre , chJicuQ en dewx couplets, Du Verdier, AVANT JODELLE. 22p Moralites anonimcs , manujcrifes O" fans datte- Le nouveau monde avec I'eftrif , Du pourvcu , & de I'cleftif De I'ordinaire , & du nommc, C'eft un Uvre bien rcnommc. En fuivant la forme authentique , Ordonnec par la pragmatique. Ledit livre, dont le titre eft en rime, & tel que deflus , eft fait par perfonna- ges, qui font. Benefice grand , Collation ordinaire. Benefice petit, Univerfite , Pragmatique, Le herault, Eledion , Omnes , Nomination , Sot difTolu, L'ambitieux, Abus, Legat , Sot trompeur , Quelqu'un, Sotte folic, Vouloir cxtraord. Sot gloricux ; Pere faint , Sot ignorant , Provifion apoftol. Sot corrompu , in -4°. fans datte. Paris , Guillaume Euftace , Du Ferdier. 72 »50 MisTEREs , Moralite's , &c. Le mauvais riche & le ladre , a douze perfonnageSjin 8°. fans datte-Paris^, goth. Le bten-avife & le mal-avife , fol. fans datre. Paris, impr. fur velin , Verard, B. du rot. Le las d amour divine , dialogue en ri- me , oil font introduits parlans , Jefus Tame , charite , verite , bonne infpira- tion , les pecheurs , juftice . les filles de Sion, in-4°. fans datte. Paris , Felix Bal- ligault. — • 'm-\6. depuis , Du f^erdier. Le fujet de cette moralite eft le ma- nage de I'ame & de Jefus-Chrift. Uenfant ingrat , par perfonnages in- 8°. fans datte. Paris. : — Lyon , in- 1 5. fans datte , Olivier Arnoullet , Du f^erdier. •— Lyon, ijSp. Rigaud, B. du rot. Cette moralite eft attribuee k An- toine Tyron. L'orgueil & pre/bmptiott de Pempereur /ox;/»/e»,hiftoire extraite des geftes des Remains, lequel fut decogneu de tout fon peuple par le vouloir de Dieu, & apres remisen fon empire, a ip.perfon- AVANT JODELLE. 2J1 nages, in 8". Lyon, i y8 i.fur une vieille copie. Benoift Rigaud , Du F'erdier. U enfant de perdition , qui tua fon pere, & pendit fa mere , & enfin fe defef- pera, 'u\-\6. Lyon, Olivier Arnoullet, Du f^erdier. L'kijloire & tragedie du mauvais riche a 1 8. perfonnages , in- 12. fans datte, Roiien, Jean Hourfel , 4.8. pages furune vieille copic. L'homme produit de nature au monde , qui demande le chemin de paradis , 6c y va par neuf journees. La premiere, de nature ^ peche. La deuxieme, de peche a penitence paflant par liberal arbitve. La troificme , de penitence aux di- vins commandemens. Laquatrieme, des commandemens aux confeils. La cinquieme, des confeils aux vertus. La fixieme , des vertus aux fept dons du Saint- Efprit. La feptieme, des dons aux beatitudes. La huitieme, des beatitudes aux fruits du Saint-Efprit. P iiij 232 MisTEREs , Moralite's , &c. La neuvieme , des fruits du Saint- Efpwt , au jugement & paradis , in-8°. fans datte Paris , Simon Voftre. Du Verdier. Une villageoife , qui aima mieux avoir la tete couppee par fon pere , que d'e- tre violce par fon feigneur , fait a la loiiange & honneur des chaftes & hon- neftes filles , in 12. fans datte. Paris , Calvarin , goth. B. du roi. Lhomme pecheur , en rime \ 60. per- fonnages , fol. fans datte. Paris , Verard. goth. Bib. de M. le due d'Orleans. Lhomme pecheur , par perfonnages , joiie a Tours , c'eft a fcavoir , la terre 6c le limon , qui engendre I'adolefcent, & eft a 64. perfonnages , imprime a Paris par la veuve Jean Trepperel , & Jehan Jehannot , fans datte , B. du roi. Vhomme pecheur , par perfonnages,' joiie en la ville de Tours , impr. a Paris par le Petit-Laurens , pour venerable homme Guill. Euftace, libraire, in-fol. goth. different des deux premiers. . — in-4°. \<)2S). Paris , Jean Jannot, joiie a Tours , Du Verdiex. AVANT JODELLE. 23 J La hataille des dieux contre les geans , in-4°. manufcrit de I'an ijyy. Les miracles de notre-dame , in-4''. fans datte. Lyon , Olivier Arnoullet. — Lyon , 1585. Francois Arnoullet. Du f^erdier. L'etat de la France, en 15 75. manuf- crit imparfait , ou ne fe trouve que le premier a£le , & la moitie du fecond. Morifque , extr. du jardin de plaifan- ce , fol. 3 I. V. Au milieu de notre fouper Vifmes venir une Morifque , Laquclle fans rien defchamper * ^defcamper, Sc montre gorgealc * & frifque , *gorgiaze, C'ctoit une chofe autenticque , De voir leur gracieux deduift, Et en moult belle rethorique , AUoyent , difant cc que s'enfuit, &c. A C T E U R S. L'amoureux Ian- Efpoir de parve- guiffant , nir , Amoureufe grace , Tout abandonne Envieufe jaloufie , Sot penfer. jufqu'au feiiillet 35. v. 2J4 MisTEREs , Moralite's , &C. Moralite du Jen des eckecs , in-fol, B. du Rot. Livre des moralites , ou dialogue emre la chretiente , & un chevalier , ibid. Dialogue dun tavernier & dun pai'en, in-S". goth. fans datte. Sermon joieux de la vie de S. Ongnon , comment Nabuzarden le maitre euifi- nier , le fit martirer , avec les miracles qu'il fait par chacun jour, id. Craticulus harengie fuper igne , tribula- tio, vinaigre , y aftnapium , id. B. du Rot. Dialogue du fol & Ju fagc , Livre joieux & deleftable , Auquel par un parler notable , Un fagc & un fol plaifant Conclucnt en bref langagc Ce que Ton voit le plus fouvent , Tel eft fol qui penfe etre fage. Goth. in- 1 5. Paris, Simon Calvarin. Le chevalier qui donne fa femme au diable , a lo. perfonnages , in-i5. goth. B.duRoi. Les miracles de Notre-Dame , par perfonnages , fol. velin manufcrit avec AVANT JODELLE. 23 f miniatures, 2. vol. qui contiennent 40. moralites. 1 . Miracle de N. D . au fujet d'un en- fant qui fut donne au diable , quand il futengendre. 2. Comment N. D. delivra une ab- befle qui etoitgrofle de fon clerc. 3. De I'eveque que I'arcediacte a- metrit pour etre eveque apres fa mort. 4. Comment la fame du roi de Por- tugal tua le fenechal du roi , & fa proprc couline, dontelle fut condamneea ar- doir , 6c N. D. Ten garenti. J. Comment Salome perditles mains pour avoir voulu titer 6c voir fi lavier- ge avoir enfante virginalcment. 6. N. D. refait une nouvelle main \ S. Jean Chrifoftonie , a qui un roi I'a- voit fait couper. 7. Une Nonne quitte fon abbaie, 6c fuit un chevalier qui I'e'poufa ; la vierge lui apparoit , elle revient a fon con- vent ^ 6c le chevalier fe fait moine. 8. Un page vend I'huile des lampes de S. Pierre ; Pierre apparoit , 6c lui dit qu'il fera damn^. N. D. le fait abfoudre. 235 MisTEREs, Moralite's, 6cc. 5>. N. D. vient reconforter S. Guil- laumedu defert, ducd'Aquitaine, que les diables avoient battu pour le faire retourner au mondc. 10. N. D. donne a un eveque du lait de fes mammelles dans un]ou&\, joiau , d'or. 1 1 . N. D. preferve un marchand d'un larron qui I'obfervoit, 6c le larron fe fait hermite. 12. Anthenor , par le commande- ment de N. D. combat I'oncle de la marquife de Gaudine que fon mari avoir condamnee a ardoir fur fes faux rap- ports. 1 3 . S. Mercure tue I'empereur Julien par ordre de la vierge ; le fenechal fe rend hermite, 6c fe fait crever les yeux pour voir N. D. en fa beaute, N.D.lui lendit la vue. 1 4. N. D. a la requete de S. Prix , de- livre un prevot du purgatoire. ij. Comment un enfant relfufcita entre les bras de fa mere , que Ton vou- loit ardoir, pourcequ'elieravoitnoie. 1 6. De la mere d'un pape , qui tant AVANT JoDELLE. 237 s*enorgueilli, qu'elle fereputagreigneuc que N. D. 1 7 . D'un paroifllen excomenie par N. D. abfolu fur la requete du bon fol d'Alixandre. 18. Theodore pour fonpeche prend I'habit d'home , fe faitmoyne, 6c eft tenue pour home jufqu'apres fa mort. I p. D'un chanoine qui fe marie, puis quitte fa fume pour fervir N. D. 20. De S. Seveftre , 6c de I'empereur Conftantin qu'il con verti. 21. Barlaam, maitre d'hotel du roi Avennes , convertit Jofaphat , fils du roi , puis Jofaphat convertit fon pere , 6c tous fes gens. 22. UnempereurfaitdecoIerS. Pan- taleon avecHermolaiis 6c fes deux com- pagnons, qui I'avoient baptife. 1. Amille tue fes deux enfans pour guerir Amis fon compagnon, quieroic Mezel , 6c depuis les reflufcita N. D. 2. Miracle deS.Ignacefous I'empe- reur Trajan. 3. Un empereur fait decoler S. Va- lentin devant fa table ; I'empereur s'e- 73 74 !i38 MisTERES, Moralite's, &c. trangle d'un os que lui traverfent la gor- ge , les diables i emportent. 4.. N. D. garde unefemme d'etre ars. J. N. D.gueritlefreredel'empereur devenu ladre , pour avoir accufe a tort I'emperis. 6. Oftes roi d'Efpagne , perdi fa terre pargagier contre Berengier , que fa fame etoit fidellc ; Berengier eut par le moien d'une demoifelle de la reine , les enfeignemens dont ils etoient convenus pour prouver le contraire , & fit par-1^ faux entendre a Oftes de fa fa- me. Oftes vient a fe douter quelque tems apres de la mauvaife foi de Beren- gier, le combattit, lui fit avoiier fon crime , & rentra dans fes etats. 7. La fille du roi de Hongrie fe coupe la main , parce que fon pere la vouloit cpoufer; un eftengon la garde fept ans en fa mutette , N. D. lui remet. 8. Jean le Paulu occit la fille d'un roi J 6c la jette dans un puiz, 6c depuis par fa penance , lareflufcitaN. D. 9. De Berthe , fame du roi Pepin, qui li fu changee , & puis la retrouva parN.D. AVANT JODELLE. 259 10. La mere du roi Thierri lui fait entendre que fa fame, qui etoit accou- chee de trois fils, etoit accouchee de trois chiens ; il la condamne k mort j on I'expofe fur mer. Le roi par le fecours de N. D. retrouve par la fuite fa fame & fes enfans. 11.11 fut enjoint \ Robert le diable , filsduducdeNormandie, pour fes me- faits , de faire le fol fans parler , 6c depuis N. S.utmercide lui. 12. Sainte Batilde fame de Clovis , fait cuire les jambes a fes deux enfans pourleur rebellion. 1 3 . Comment N. S. temoigna qu'un marchand qui avoit eniprunte de far- gent d'un Juif favoit bien 6c duement paie , 6c pour ce fe fit le Juif chretien. 1 4. D'un marchand de mauvaife vie, qui pendant unemaladievit les diables qui vouloient I'emporter. N. D. Ten ga- rentit. ij. La fille du roi fe fauve de fon pere, qui vouloit I'epoufer, fe deguife en home , fut fodoiant de I'empereur de Conftantinople , puis devient fa fame. ^40 MisTEREs , Moralite's , 6cc: 16. De S. Laurent que Dacien fic morir, 6c Philippe fempereur fit mo- rir pour etre emperier. 1 7. Comment Clovis fe fit chretien a larequete deClotilde, 6c Dieu envoia la fainte ampole. i8. De S.Alexis, qui laifla fa fame le jou qu'il I'ot epoulee , pour garder fa virginite. Mifleres anonimes. 1378. Teflin donne dans la grande fale du palaisle jour des rois de I'annee 1378. par le roi Charles V. a I'empereur des Romains Charles IV. 6c a fon fils Vin- ceflas roi desRomains, fur la fin duquel on reprefenta la prife de Jerufalem par Godefroi de Bouillon. Felib. to. 2. p. 681. citant Conti. Nangis chron. de France. 1380, Divers perfonnages 6c hiftoires \ Ten- tree AVANT JODELLE. 241 tree du roi Charles VI. a Paris le di- manche 1 1. novembre. Hijloire de Grijlidts , marquife de Sa- luces , par perfonnages , in-4°. velin, Ms. de fan 1395'. avec vignettes. Idem, Paris in-4''. goth. J. Bonfons, B. du roi. Idem fans datte. 1420. Le mijlere de lapajfion de N. S. au vif,fe- Ion que elleeftfigureeautour du cueur dc N. Dame de Paris, fait a I'entree des rois de France 6c d'Angleterre 4 Paris le premier decembre 1420. en la rue de la Kalende devant le palais, 6c duroient les cchafiaux environ cent pas de long, venansdelarue dela Kalende j ufques aux murs du palais.X deParis,^". p. 7z. 1422. Le miftere de la pajfion S. George , en i'hoftcl de Nelle, fait par les gens de P?- Tome L Q 242 MiSTERES, MorALITE's, &C. ris les feftes de la pentechofte , qui fut le dernier de may , pour Painour du roy d'Anglererre & de la royne, & des fei- gneurs dudit pais. Ibtd. p. 86. Fo'tez Sauval, ant. de Paris , t. 2. p 181. 1424. Le mijlere duvieiltejlament & du nou- vel, que les enfans de Paris firent fans parler & fans figner , comme ce fulTenc ymages enleves contre un mur a I'en- tree du due de Betfort , Regent de fran- co, a Paris le 8. feptembre 1424. lifid. p. 101. 142^. Saint yiSlour. L'an 1 42 J. le premier jour du mois d'aout, fut fait le jeu de S.Vi6lour,6cfut M'Didier Gerbin maiiredes echoUes de S. Vic , S«. Viaour , & duroit ledit jeu trois jours , & fu fait un chanci .Chr- de Metz , Ms. AVANT JoDELLE. 24 J 143 I. Le miflere deputs la conception N. D. jttfque Jofeph la men a en Egipte , pour le royHerode , qui fit decoler ou tuer fept vingt-quatre mUliers d'enfans mafles , fait fur echaffauk devant la trinite, & duroient les echaffaux depuis un pou par-delaS. Sauveur, jufquesaubout de fa rue d'Ernetal. J. de Paris , p. 1 44. A I'entree de Henri VI. a Paris com- me roi de France & d'Angleterre , le premier dimanche des avents 2. dccem- bre 1451. La decolation du glorieux martir 5*. Denis , miftere fait a la porte S. Denis , a la meme entree. Ibtd. M. de Cange, qui a vendu fes livres au roi , avoir un miftere de S. Denis ma- nufcrit 5 il fe trouve a la biblioteque roiale. 1454. Sainte Catherine du mont deSynay , en rime , Paris, Alain Lotrian , fans datte. 244 MiSTERES, MoRALITe"s, &C. L'an 1454. le i j. juin, fu fait le jeu de la vie fainte Catherine , en chainge , & duroit trois jours, & fu Jehan Didier unnotaire, fainte Catherine, & Jehan Maheu le Plaidous , empereur Maxi- mien. Ch. de Metz, Ms. 1437- Le mijlere df^ ^' des fept peche^ . w.ouit Dien fairs & ha- *-" cs, tait a I'entree du roy Charles VII. a Paris le 4. novembre 1437- a I'arriv^e dudit roy au ponceau faint Ladre, par plufieurs qui vinrent au-devant de S. M. montes fur differentes betes en maniere de perfonnages. Jean Chart ier, hift. de Charles VII. p. ^6. Uannonciatton N. D. la nativite N. S. la pajfion , la refurre6lion , la pente- chojle , & le jugement , mifteres fairs par perfonnages fur echaffaux au long de la rue S. Denis , aupres d'un jet de pierre , I'un de I'autre , jufques devant le chate- let. Id. Ibid. Plufieurs autres jeux de divers mifte- res emmy la viUe. AVANT Jodelle; 24; 1438. SainB Erafme. L'an 1438. le premier feptembre, fu fait le jeu de S^ Erafme , en change, & duroit deux jours. Chr. de Metz , MS. Plufieurs beaux mifteres fairs a Ten- tree de Charles VII. a Paris le lende- main de la fete de S. Martin d'hiver , en- trela porte aux peintres , & la baftide S. Denis, comme a la porte des champs, a la fontaine du ponceau S. Denis , 6cc. J.de P.p. 177. Le mijlere de la pajfion, fait devant la trinite, comme on fit pour ie petit roy quand il fut facte a Paris eni43 i. Idem, ibidem. 1444. Le mijlere du juif qui ctoit dans une charette lie, ou 11 avoit epitres comme fe on le menat ardoir; & apres venoit la juftice, fa fcmme & fes enfans, & parmy les rues avoit deux echaffaux de pireux mifteres. J. de P.. p. 15/ 5. Proceflion faite le 15". mai 1444. "i^- Qiij 75 76 *4^ MisTEREs, Moralite's, 6c c. vendredi : I'eveque de Paris , 6c celui de Beauvais, 6c deux abbes, porterent le corps deN. S. depuisS.Jehanengreve fur leurs epaules , 6c de-la allerent aux Billettes chercher legannivet, de quoi le faux Juif avoit depicque la chair de N. S. 6c de-la furent portes avec la S*^. croix , 6cautres reliques , a S'^. Ca- therine du val des ecoliers , 6c fut faite cette procertion , pour ce qu'on avoit bonne efperance d'avoir paix entre le roy de France 6c d'Angleterre. Ibid. Hijloire de paix & de guerre faite en lagranderue S. Martin, devant la fon- taine maubrie , ou pres fur un moult bel echauffault, lesS. odobre, jour de S. Simon 6c S. Jude. /. de P. p. 207. 1451. Jeux es rues publiques a I'entree de LoCiis XI. a Paris , le lundi dernier aout Ch. de Gag. fol. goth. I y 08. p. I 87. Mijlere d'un heraut monte a cheval , revctu des amies de la ville, qui etoit AVANT JoDELLE, 247 nomme lo'ial cceitr , qui , de par ladite ville , lui prefenta cinq dames riche- ment aornees, lefquelles etoientmon- teesfur cinq chevaux de pris, 6c etoit chacun cheval couvert 6c habille de riches couvertures , routes aux armes d'icelle ville , lefquelles dames 6c che- vaux, par ordre, avoient tous perfon- nages tous compiles a la fignification de cinq lettres , faifant Paris , qui toutes parlerent au roy, ainfi qu'ordonneleur etoit, fait pres I'eglife S. Ladre, a ladite entree. Chr. du rot Loiiis XL in-8°. \$^'J. p. 8 Plufteurs perjbnnages en divers en- droits de la ville , dont le detail n'ap- prend aucun titre de miftere. Ibid. 1457. Moult beaux perjbnnages a la porte devant I'eglife des celcftins , devant la porte du roy aux tournelles, a I'entree de laroyneaParis, en batteaux, le premier feptembre 1457, Ibid. p. ^6. Qiiij 248 MiSTERES, MORALITES, 6CC. 1475. Divers perfonnages fur un dchaffault, au bout du pont notre-dame , a I'endroit de la maifon d'un couturier nomme Motin, a I'entree du roy de Portugal i Pans , le famedi 2j. novembre 1475. Idem. p. 125. v°. 1478. La patience de Job , par perfonnages , miftere in-4°, manufcrit de I'an 1478. Bibliot. du roi , impr. fuivant celle de Dufay. Idem fous le titre de la vie de Job , in-4°. Roiien, Remain de Beauvais a I'eftre notre-dame. 1482. Moralite , fottie , farce. Par ordre de monfeigneurle cardinal de Bourbon, executes en fon hotel de Bourbon a Paris , a I'occafion de la paix entre Loiiis XI. 6c les Flamans , au moien du mariage de monfeigneur le dauphin, 6c de Marguerite d'Autriche. Chr. de Loiiis XL p. 1 54. AVANT JoDELLE. 24P 1485. Mijlere a la porte de S. Denis, dont !e detail fe trouve dans la chronique de Loiiis XI. ci-devant citee p. \6<;. fur echauffault , a fentree de Marguerite d'Autriche, le lundi 2. juin 1485. Ce miftere fut fait aux depens de la communaute des 60. notaires du chate- letde Paris, /^o/ez Sauval , il yeftparlc de I'entree de la reine ; mais comme Ic compte ne fut rendu qu'apres, 6c que Loiiis XI. mourut le 30. aout fuivant , Marguerite , qui n'etoit que dauphine quand elle fit fon entree , etoit reine quand on rendit le compte. Sauval, t. 3. p. 48 tf. Moralite's faites en plufieurs lieux. f^. Reg. du pail, cites dansFelibien. 14P2. Mijlere fait au chatelet de Paris , a i'entree de la royne Anne de Bretagne. Sauv. t. 5. p. 505. 14P3. Mtjlere deffus echauffaux a Greno- I Z^O MlSTERES, MoRALITe's, &C. ble , a Tentree du roy & de la royne , le famedi 23. avali4P3. G«^. p. 217. v°. Mijlere par les rues ou paffoit le roy a Turin , le J. feptembre. Ibid. p. 218. v*^. Htftoire de la viftoire du royClovis, premier roy chrctien deFrance,aQuiers en Piemont, al'entree du roy le p. fep- tembre. Ibid. Plufieurs autres mifteres fur echaf- faux , \ la meme entree. Ibid. Mifieres avec diftees , tant en latin comme en franc^ois , & en lombard , i I'entree du roy a Paris, le mardi 8. o£lo- bre. Ibid. \). 219. \°. Mifieres & didees fairs en latin & en fran<^ois , a la loviange du roy Charles , a I'entree dudit roy a Florence , le lundi 17. novembre. Ibid. p. 221. v°. 1531. Mifieres faits a I'entree de la royne Eleonor a Paris , le lundi 1 6. mars , par des menuifiers. Felib. t. 2, p. 4p 1 . Mafcarade?iW6t.Q\ de ville, au fou- pe que la ville donna a la roynele di- manche ip. mars. Ibid. AUTEURS DE MlSTERES, ENTREMETS. MORALITE'S , SOTTIES , SATIRES ET FARCES, AVANT I S $ 2. 1583. Er. de Parasols, limofin. Les gefies de la reine Jean- ne de Naples, en cinq trage- dies. yoiez I'hiftoire des poetcs Provcn- caux i pag. 14.2. 1420. Frere Geoffroi Munster. Sann f^ic. 2$2 Auteurs de Misteres , &c. L'an 1420. le jourde feteS. Privey, for fait le ]o\i {jeu ) de S. Vic par frere Geoffroi Munfter, qui fit les perfonna- ges , luy fi le cure de S. Vic , xj. fols da- vantage. 1420. Jean Michel, ne vers la fin du qua- torzieme fiecle, mort en 1447. Le mifiere de la pafiion de iV. S. /• C. par pcrfonnages , joiie en 1420. fol. 14P0. goth. Fol. 1493. goth. Paris , Verard. Fol. 1 5-08. imprime avec la concep- tion de la vierge, & larefurreclion,goth. Paris , Geoffroi de Marnef. 4°. Paris , Alain Lotrian , a I'ecu de france , fans datte , avec une ta- ble des mifteres y contenus, 25" 4. feiiil- lets. 4°- 1 3" 3P- goth. Paris, Alain Lotrian, edition differente de I'autre. 4°. i5'45. goth. Paris, veuve dejehan Trepperel , 6c Jehan Jehannot, fous ce titre. S'enfuit le miftere de la paflion N. S. AVANT Jodelle. ajj J. C. avec les aditions faites par tres- cloquent fcientifique dodeur M^ Jehan Michel , lequel miftere fut joiie a An- glers moult triomphantement , & der- rainement a Paris , xlvj. Pafiio domini nofiri Jefu Chrifii. vos omnes qui tranfitis per viam, at-' tendite & videte. A la derniere page. A I'honneur de Dieu & de la glorieu- fe vierge Marie , & a I'edification de tous bons cretiens & cretiennes , a etc imprime ce prefent livre , nomme la pajfion de none Jauveur & redempteur J. C. par perfonnages , nouvellement im- primee a Paris par la veuve feu Jehan Trepperel, & Jehan Jehannot, impri- meur & libraire jure en I'univerfitcde Paris, demourant en la rue neuve norre- dame, a I'enfagne de I'ecu de france, 2.6 ■^. feiiillets. La chronique de Metz Ms. compofee par le cure de faint Eufchaire, ou faint Euftache , paroiffe dudit Metz , nous appiend les particularites fuivantes. 77 78 254 AUTEURS DE MiSTERES, &C. "L'an 1457. le 5. juillet, fut faitle « jeu de Ja pairion de N. S. en la plaine » de Veximielj & fut faitle pare d'une » tres-noble fa(^on ; car il etoit de neuf » fieges de hault en cy , cornme degres » tout autour , & par derriere etoient » grands fieges , &c longes pour les fei- >' gneurs & dames. » Et fut Dieu un Sire appelle feigneur " Nicolle don Neufchaftel en Lorraine, "iequel etoit cure de faint Vittour de wMetz, lequel fut prcfque mort en la » croix , s'il nefut etc fecourus, & con- "Vient qu'un autre pretre fut mis en la » croix pour parfaire le perfonnage du » cruciiiment pour ce jour;6c lendemain M ledit cure de S. Vidour parfit la refur- »re£lion , & iit tres-haurement fon per- » fonnage , & dura ledit jeu. » Et autre pretre qui s'appelloit M" wjehande Nicey, qui ^toit chapelain »de Metrange, fut Judas, lequel fut » prefque mort en pendant , car le fuer »»lifaillit, & fut bien hativement de- wpendu, &pourte envoye. " Et etoit labouche d'enfer tres-bien AVANT JoDELLE. ajj •jfaite 5 car elle ouvroit & clooir , quand » les diables y vouloient entrer & iffir , » & avoir deux gros culs d'acier. » Et fut un clerc de Sept de la guerre " de Metz , appelle Fourcelle , maitre » dudit jeu & pourtour de I'original. • Et y avoit pour ledit terns moult de » feigneurs & de dames etrangers en la- »» dite cite de Metz , dont les nomss'en- » fuivent ci-apres.Premier,monfeigneur "I'eveque de Metz , fire Conrard Bayer "(77^ eveque depuis j^i6. jufqu'en »» i^yP-) le comte Anthoinede Vaude- " mont , feigneur Haudoiiin de Fleville, » Abbe de Gorze , la comteffe de Salle- » bruche , & le conful de la duche de » Bar 8c de Lorraine, M. Here d'Encey »' 6c fes deux freres, Le Brun de Saulx , » Charles de Ser voile, Henri delaTour; » & plufieurs autres feigneurs & dames » d'AlIemaigne , dont je ne fcai les *» noms. y Et fit-on mettre les iantcrnes aux "fenctrestous lefdits jeux durant. » La memc annce i^;;7. a I'entree » du roi Charles YU. en la villc de Pa- "lis. 2^6 AuTEURs deMisteres, &c. » Tout au long de la grande rue S. » Denis, aupres d'un jet de pierre I'un "dans I'autre, etoient faits echaffauts "bien & richement tendus, ou etoient « faits par perfonnages I'annonciation " N. D. la nativite N. S. fa paflion, fa » refurre£tion,la pentechofte 6c le juge- »ment, qui fe vit tres-bien; car il fe » joiioitdevant le chaftelet, ou eft la ju- » ftice du roi, 6c emmy la ville avoit "plufieurs autres jeuxde mifteres, qui " feroient trop longs a raconter. y^/ain » Chartier , hift. de Charles VII. p. "lop. in-4°. 1(^17. Paris, Pierre le "Mur. » Ce miftere fut joiie moult triom- "phantementaAngiersl'an 148 5. fur la »fin d'aout, felon la Croix du Maine , » 6c a Paris derrainement fan 14.^0. fui- » vant la note qui fe rrouve a la fin de I'edition de 1490. fol. goth. Le miftere de la refurreSlion de N. S. J. C. fol. goth. Paris, Ant. Verard. 4°. Alain Lotrian. j» Ce miftere fut joiie a Anglers devant a> le roi de Cecile,Rcne fils de LoiiisII. AVANT JODELLE. 257 du nom , 6c d'Yoland d'Arragon, a- doptc par la reine Jehanne en 143 6. On trouve encore ces mifteres avec les titres fuivans. La conception, nativite, mart age & annonciation de la benoijle vierge Marie , avec la nativite de J. C. & de fon enfance. La refurreSlion de N. S. J. C. Comment il s'apparut a fes apotres , & a plufieurs , epifcopal d'Angiersvaquaft parle de'- » CCS de monfeigneur Haraoiiin de » Bueil,qui long-tems I'avoit obtenu, » les clianoines de I'eglife cathodrale r> congi cges en Jeur chapitre pourl'elec- » tion d'ung nouvel palleur, efleurent » tout d'une voix , & fans contradidion, 3> ung venerableperfonnage, & dcloua- Tome I. * R ij 0.60 AuTEURS DE MlSTERES,&C. ^9 » blevie, nomme Jehan Michel, lequel » etoit leur confraire, chanoyne de leur » eglife , & fecretaire de la royne Yoland »dArragon, mere du roy Rene , roy de » Sicile & due d'Anjou 5 mais quant ils « le eurent efleu , ils ne le pouvoient » trouver 5 car le bon preftre , qui ne ap- " pettoit honneurs mondains, ne ter- » riennesricheffes, s'etoit abfente, & » etoit en oraifon en I'eglife S.Leu-lez- » Anglers ; & ainfi que iceux chanoines >» le cherchoient, Scfaifoient chercher, « ung homme muet, divinement recou- " vrant la parole , leur dit qu'il etoit a S. " Leu , a I'afTeurance duquel y allerent » & le trouverent la, ainfi que Ton leur « avoir dit, fi le chargerent & I'appor- » terent en leur eglife, chantantle Te - Deum laudamus , puis au chateau vers "la royne Yoland fa bonne maiftreffe » le porterent, lui declairant I'eledioti » que ils avoient faite de lui , dont la " bonne dame tres-joyeufe , non com- »»me fon fecretaire, mais comme paf- » teur & pere, ^ grant honneur le receut; « 6c combieii que le roy de France euft AVANT JODELLE. 2.6l „autrement difpofe del'evefche d'An- „giers, & donnee aung autre, toutefois „celui aqui il I'avoit donnee, jamais ne fe „ ofa y trouver; car la royneYoland jura „ fes grands fermens , que fe il y venoit, „ quelle lui feroit trencher la teftesainii „ demoura le reverend prelat Jehan Mi- „chel evefqued'Angiers, lequel fi ver- „tueufement exer elle eft aufti divifee enneuf livres,en deux volumes ; mais dans les premieres editions , le premier volume conrcnoit quatre livres , 6c le deuxicme conte- noit les cinq autfes ; dans celle -ci les cinq premiers livres forment le premier volume , 6c les quatre autres forment Ic fecond. C'eft apparemment en vertu dc ces additions que les entrepreneurs de ce miftere a Paris en 1540. vouloicnt le 2(J8 AuTEURs deMisteres, 6cc. 81 faire imprimer par tel imprimeur qu'ils jugeroicnt apropos, malgre le privilege de Guillaume Alabat. Mais le roi Fran- cois L etantleS. fevrier IJ4.0. a Fon- tainebleau confirma le privilege d'Ala- bat pour les deux ans qui reftoient a expirer , 6c le 25-. fevrier de la meme annee le parlement rendit un arret qui enrherine la requete d'Alabat, tendante a la confervation de fon privilege , 6c debouta les maitres 6c entrepreneurs defdits atles des apotres de leur oppo- lition a I'entherinementde cette reque- te, en leurfaifant deffenfes d'imprimer, ou faire imprimer ledit miftere par autres que par ceux qui ont le privilege de les imprimer , quelques additions qu'ils y faflent. Si Ton s'en rapporte a la Croix du Maine. Pierre Cueuvet ou Curet , cha- noine du Mans en i j 1 o. a revu , cor- rige , 6c fait imprimer les a£tes des apotres. On ne fcait fi ce Pierre Curet eft du nombre de ces dodeurs es faintes let- tres , dont pade Alabat dans I'aYertiffe-: AVANT JoDELLE. 26$ ment de la premiere edition , qui ont revu 6c confirme par fentence 6c ju- gcment lefdits a£les des apotres , ou fi ce n'eft point lui qui feroit I'auteur des changemens , corre£tions , 6c addi- tions qui fe trouvent dans I'edition de I J 4 1. La Croix du Maine n'eft qu'obfcur fur cet article , 6c peu exacl fur d'autres , puifqu'il ne cite aucune edition des a£tes des apotres , qu'une par Galiotdu Pre, fans ciatte , qui ne fubfifte point. Du Verdier fait une plusgrande fau- te , il attribue a Loiiis Choquet les ac- res des apotres, dont Arnoul 6c Simon Greban font inconteftablement lesau- teurs ; il ne cite que I'edition de 1 j-j-i. il y a toute apparence qu'il a etc fe- duit par le titrc dc cette edition , qui renferme le miftere des a6les des apo- tres , 6c celui de I'apocalipfe. Dans I'epigramme latine qui precede ce der- nier miftere , Loiiis Choquet s'en de- clare I'auteur, 6c dedie fon ouvrage a AntoineleCoq dofteur en mcdecinc, 6c comme le nom des Grebans ne fe 82 270 AUTEURS DE MiSTERES , 6cc. trouve en nul endroit par la fupprefliorl de I'avis d'Alabat & du prologue qui fe trouvoient dans les premieres edi- tions , Du Verdier a cru etre en droit deprefumer 6c d'ecrire queLoiiisCho- quet avoit compofe le miftere des a£les des apotres 6c celui de I'apocalife. Simon Greban eft nomme dans I'a- vertiflement d'Alabat , 6c Ton trouve ces vers dans le prologue. Simon Greban, bon poete cftime Memc en fon tems , prit peine de I'ccrire , Comme le vols moult doucement rithme « Un frere il cut Arnoul Greban nomme , Gentil ouvrier en pareille fcience , Et inventeur de grande vehemence. Pafquier A'lvre vii. ch. v. pag. 700. de fes recherches , parle ainfi des deux Grebans. ^ Je vois que les deux Grebans freres »dont Marot fait mention , furent » grandement celebres par les noftres , « car Jean le Mai re en fa preface du » temple de Venus , les met au nombre » de ceux qui avoienr mieux ecrit en AVANT JODELLE. 271 » notre langue, le femblable fait Geoffroy -Tore en fon champ flory. Au refte les aftes des apotres furent reprefentes pour la premiere fois a Bour- ges en i j 3 6. fuivant I'avis au ledeur dc I'edition de ijj?- J^^n Chaumeau fei- gneur de LaflTay, avocat au fiege preli- lidial de Bourges , dans fon hift. de Berri , in-folio 1^66. Lyon, Antoine Gryphius , pag. 237. nous a conferve quelques particularites fur cette repre- fentation. „ Un amphitheatre fut fait a Bourges „ran 17 3 (j. fur le circuit de I'ancien „ amphitheatre ou foufle des Areines „ par noble homme Claude Genthon, „ prcvot de I'hotel du roi , natif de I'ifle „ de Fiance, a prefent maire de ladire „ ville : Pierre Joubert , grenetier ; „ BcnoiU Berthier , 6c autres nobles ci- „ toicns 6c bourgeois de ladite ville „ jufqu'au nombre de douze s'unirent „ pour joiier les a£tes des apotres, qui „ durerent quarante jours , lefquels jeux « ne furent moins laboricux pour n'a- ,, voir auparavant etc reduirs par ades ri72 AUTEUS DE MiSTERES, &C. „ 6c fcenes , que bien 6c excellemment „ joiies par hommes graves, 6c quif^a- „ voient fi bien feindre par fignes 6c ,, geftes les perfonnagesqu'ils reprefen- „ roient, que la plupart des afliftans ju- „ geoient la chofe etre vraie 6c non „ feinte; ledit amphitheatre etoic a deux „ etages , furpaffant la fommite des de- „ gres , convert 6c voile par-defluspour „ garder les fpeftateurs de I'intemperie „ 6c ardeur du foleil , rant bien 6c ex- „ cellemment peint d'or 6c d'azur, 6c ,, autres riches couleurs, qu'impoflible „ eft le fcavoir reciter. Ce miftere fut joiie depuis au Mans, a Angers , a Tours , 6c a Paris. Le cri 6c proclamation publique pour joiier le miftere des a£les des apotres dans cette derniere ville , eft une brochure de quatre feiiilles, impri- mee a Paris , in-8°. en IJ41. Denis Ja- nor. Le detail en eft aflez curieux , 6c la piece aflez rare , pour qu'on ait cru devoir I'inferer ici. Le cri & -proclamation ptiblique. Pour joiier le miftere des attes des aVant jodelle. 273 apotres en la ville de Paris fait le jeudi \6^. jour de decembre i'an ly^o. par ie commandement du roy norre lire Francois L du nom, 6c monfieur le pre- voft de Paris , aftin de venir prendre les roolles pour joiier ledit miftere. Le jour defllis dit, environ 8. heures du matin , fut faite I'afllemblee en I'hof- tel de Flandres , lieu etabli pour joiier ledit miftere , que gens de juftice, que plebei'ens, 6c autres gens ayans charge de la conduite d'icelui , rheroriciens 6c autres gens de longue robbe 6c courte. Et premierement marchoient fix trompettes ayans baverolles a leurs tu- bes 6c buccines , armoies des amies du roy notre fire , entre lefquelles etoic pour conduide la trompette ordinaire de la ville accompaignes du crieur- jure , eftabli a faire les.crys de juftice en ladite ville , tous bien montes felon leur eftat. Apres marchoit ung nombre de fer- gens , 6c archers du prevoft de Paris veftus de leurs hoquetons pailles d'ar- gent, auxlivrees 6c armes tantdu roy., Tom. 1. S 274 AUTEURS DE MiSTERES , &C. que dudit feigneur prevoft ^pour don- ner ordre &c conduitle , & empefcher roppreflion du peuple , & lefdits ar- chers bien montes , comme au cas eft requis. Puis apres marchoyent ung nombre d'officiers & fergens de la ville , tant du nombre de la marchandife , que du par- loir auxbourgeoisjveftus de leurs robbes my-parties de couleurs de ladite ville , avec leurs enfeignes, qui font les na- vires d'argent , iceulx tous bien montes comme deffus. En apres marchoyent deux hommes eftablis pour faire ladite proclamation , veftus de fayes de velours noir,portans manches perdues de fatin de trois cou- leurs ; alTavoir , jaune , gris & bleu , qui font les livrees defdits entrepre- neurs , & bien montes fur bons che- vaulx. Apres marchoyent les deux dire£leurS dudit miftere , affavoir ung homme eclefiaftique , & I'autre lay veftus hon- neftement , & bien montes felon leut eftat. aVant Jodelle. a7j Item, alloy ent apres les quatre en- trepreneurs dudit miftere , veftus de chamarres de taffetas armoy fi , 6c pour- poinds de velours , le tout noir,bien montes, & leurs chevaulx garnis de houffes. Item , apres ce train marchoyent qua- tre commifTaires examinateurs au cha- ftelet de Paris , montes fur mules , garnies de houfles , pour accompaigner lefdits entrepreneurs. En femblable ordre marchoyent ung grand nombre de bourgeois, mar- chands, & autres gens de la ville, tant de longue robbe que de courte, tous bien montes , felon leur eftat & ca- pacite. Et fault noter qu'en chacun carre- four ou fe faifoit ladite publication , deux defdits entrepreneurs fe jol- gnoyent avec les deux eftablis cy-de- vant nommes , & apres le fon defdites fix trompettes fone par trois fois , & I'exhortation de la trompette ordi- naire de ladite ville faidte de par leroy notredift feigneur, Scmonlieurle pre- Sij 27^ AuteursdeMisteres, &C. voft de Paris , feirent lefdits quatre def- fus nommes,ladi£te proclamation en la forme & maniere qui s'enfuyt. Le cry & proclamation de Fentreprinfe dudtcl mifiere des aSles des apojlres adref- fant aux citoyens de ladiSle ville de Paris, Pour ne tutnber en damnable decours. En nos jours cours aux bibliens difcours Avoir recours le temps nous admonefte. Pendant que paix , eftant notre fecours : Nous dit , je cours cs royaufines , es cours , En plaifant cours faifons qu'elle s'arrefte , La faifon prefte a fouvent chaulve telle : Et pour ce honnefte oeuvre de catholiques , On faift f^avoir a fon & crys publicques. Que dans Paris ung myftere s'apprefte Reprefentant aftes apoftoliques. Notre bon roy que Dieu garde puiflant , Bienle confent , au faift. impartiflant PoYoir recent ; de fon auftorite Dont chacun doibt vouloir que floriflant Son noble fang des fleurs de lys yflant , Soit & croiffant en fa felicite , Venes , cite , ville , univerfite ; Tout eft cite , venes , gens heroicques , foavec ^ cenfeuis , magiftiats , politicquej , 83 a77 AVANT Jodelle. Exerces-vous au jeu de verite , Reprefentant ades apoftolicques. On y (emond poctes , orateuss y Vrais precepteurs , d'eloquence amateurs. Pour dircfteurs de fi fainfte entreprile , Mercuriens , & aufli cronicqueurs , Riches rimeurs des barbarcs vaincqueurs , Et des erreurs de langue mal apprile , L'heure eft precife : ou fc tiendra raflllc , La fcra prife au rapport des tragicques , L'eledion des plus experts fceniques En geftc & voix au theatre rcquifc, Reprefentant aftes apoftolicqucs. Vouloir n'avons en ce commencement D'csbattcment fors prendre enfeignemcnt Et jugetnent fur chacun perfonnage , Pour les roolletz bailler entierement , Et veoir comment Ton joiiera propreraent Si fault coment : ou tcftc davantage Mys cc partage a voftrc confcil faigc Doibt tout courage: hors les cucurs paganicqud Luthericns, efprits diabolicqucs, Audorifer cc myftcrc & ymagc Reprefentant aftes apoftolicqucs. Prince puiftant, fans toy toute rcmontre Eft mal cncomrc , & noftre ceuvre imj>atfaid ; Sii] 84 278 AUTEURS DE MiSTERES, &C. Nous te prions que par grace fc monftrc Le jcu , la monftrc , & tout Ic rcfte faiift , Puis le mcffiiiftdc nos chcmins oblicqucs ; Pardonnes-nous apres cc jcu parfaift Reprefentant aftes apoftolicques. Fin de la froclatnation. Et pour raflignation du jour & lieu eftably a venir prendre rollesduditmy- ftere fiit fignifie a tous : de foy trouver le jour & fefte faint Eftienne, premiere ferie de noel enfuivant , en la falle de la paflion , lieu iicc^ourume a faire les records & repetitions des myfteres joliez en ladite ville de Paris, lequel lieu bientendude riches tapifferies, ileges & banczpour recepvoir tomes perfon- neshonneftes & devertueufes qualitez, aflifterent grand nombre de bourgeois &marchans , & aultres gens tant clercs que lays , en la prefence des commifTai- res , & gens de juftice eftablis & deputes pour oiiyr les voix de chacun perfonna- ge , & iceulx retenir , compter : felon la valeur de leur bienfaift en tel cas requis, qui fuft une reception honnefte j & de- AVANT JODELLE. Zjp puislefdi6les journdes fecontinuent 6t continueront chacun jour audift lieu , jufqu'a la perfe£tion dudid myftere. 14 JO. ou environ. Jehan Molinet , chanoine de Valenciennes , ne dans cette ville vers 14.50. ou i43 5'.mort en i joy. Hijloire du rond & du quarre , a cinq perfonnaiges, fqavoir, le rond, le quarre, honneur , vertu , & bonne renommde , ou font contenues plufieurs chofes fin- gulieres touchant le faint facrement de I'autel 5 plus, la complainte deConftan- tinople, le tout en rime, chez Antoine Blanchard , fans nom de lieu ni datte. Les vigiles des morts , par perfonnages, affavoir , creator omnium , virfortijfimus , homo natus de muliere , paucitas dierum , in-i5. Paris , Jean Jannot. >» Je m'esbay commeillesnommeen " latin , veu qu'il les fai£l parler en fran- » mais poflible etoit-ce trouve » beau de ce tems-la. Du Verdier qui fait cette remarque, auroit etc moins esbahy , pour ufer de S iisj 280 AUTEURS DE MiSTERES, &C. fes termes , s'il avoir fait attention que le melange du latin & du franwewf,nouvellement revue & cor- rigee, & trcs-diligemmentredui£le en la vrayc langue fran^oifcattribuce fauf- femciu par I'cditcur a Jean de Mcun dans repitrcdcdicaroircj hiftoriecd'hi- lloires nouvcllcs , contenant cnticre- mcnt Icsfaids desTroycns 6c desGre- 282 AUTEURS DE MlSTERES,&C. geois, in-fol. 1544;. Lyon, Denis dc Harfy. 1478. Extrait dejean Chanter, p. 2pp. En i45'8.arentree duducdeBour- gogne ( Philippe ) aGand, le dimanche 23. avril apres pafques, environ de qua- tre a cinq heures apres midy. Au dehors de la porte il y avoir des perfonnages de chacun cofte de la rue > habilles, I'un en manierede prophete , faifant mine de regarder devers ledit fei- gneur , tenanr en fa main un rooUet au- quel eftoit efcrir , ecce nomen domini ve~ nit de longinquo. Ifaije xxx. 27. 6c I'aurre perfonnage eftoir regardanr les rromper- tes qui eftoienr fur la porte, & avoir en fon rooUet efcrir, canite tuba,praparen' tur omnes. Ez. vil. 14. Au dehors & au pied de ladi£te porte on avoir fait un jardin ou verger, dans lequel etoit une jeune fiUe de dix ans ou environ laquelle fe mettoit ^ deux genoux, & tenoit les mains jointes, fie AVANT JoDELLE. 28j portoitun ecriteau qui avoit invent quern diltgit anima me a. Cant, ill, 4. Dedans ladite ville, aflez pres de la porte , y avoit un perfonnage de I'enfant prodigue, que le pere, apres la reco- gnoiffance de fon mefFait,receut en gra- ce , & tenoit en efcrit : pater , peccavi in ccelum & coram te. Luc. xv. 2 1 . AiTez pres dela y avoit un perfonna- ge en manierede prophete, qui tenoit un roollet auqucl eftoit efcrit : lex cle- ment ice in lingua ejus. Pro v. xxxl. 2.6. En apres il y avoit un efchauffaut fur lequel eftoit le perfonnage de I'empe- reur Jules Cefar, au milieu de douze fe- nateurs : devanr lui eftoir le perfonnage dc M.T. Cicero, qui en loiiant la cle- mence dudit empereur, au fujer de la delivrance de plufieurs perfonnes pri- fonnieres, lefquellesil avoit pris quand il gagna Rome, &de plufieurs autres aftions de grande clemence & mifeii- corde , il expofa une oraifon , prefens lefdits empereur & fenateurs de Rome. &c. En enfuivant, &c. 284 AuTEURSDE Mister Es,&c. hem. Sur la riviere y avoit un miftere de cinq a fix apoftres , enrre lefquels eftoit S. Jean, qui difoit par efcrit 4S. Pierre, dominus ejl , & puis S. Pierre voulant venir devers N. S. qui alloit cheminant fur I'eau, & fe voyant en danger d'eftre noye , difoir par efcrit, domine y falvum mefac^ &N. S. renoit un roollet qui portoit : modicafidei quare dubitajli ? Item. Un prophete. Au-devantun efchafFaut fur lequel il y avoit une forrerefle a deux rourrelles. A la porte de la forrerefle un geant nomme Mars, & qui eftoit interpretele vidorieux en armes avec un lion ; au- devanr une foreft laquelle eftoir unbois environne de diverfes manieres deberes fauvages qui faifoient femblant d'aflail- lir , 6c de vouloir entrer en ladite forte- relle , moult furenr repouflees. Devant la porre un homme repre- fentant les trois eftars des pays du due ; la tefte comme d'eglife , a droire com- me un noble , I gauche comme un la- boureur. AVANT Jo DELLE. aSf En avant Salomon 6c la reine de Saba. Apres une figure de Gedeon , vers le- quel vinrenr les enfans d'Ifrael. En apres unelephanr portant un cha^ fteau , dans lequel eftoient reprefentez deux hommes 6c quatre enfans , qui chantoient une nouvelle 6c joyeufe chanfon. Vive Bourgogne en noftre cry , Sec. Tous ces fujets etoient allegoriques ila revoke de Gandcontre le due de Bourgogne. Ceux de ladite ville joiierenr plu- fieurs perfonnages , par lefquels en la Frefence dudir feigneur , jufques en hoftel de la ville, ils firent expofer les figures 6c perfonnages des fufdits, en loiiant leur prince , 6c en confeflant 6c reconnoiflant leur meffait. 1480. Pierre Blanchet ne a Poitiers en 14J9. fuivit le palais dans fa jeunefle, compofa des rondeaux, fatyres 6c fluxes, cecut i'oxdre de pretrife a quarante ans. 85 86 3.S6 Auteur-sdeMisteres , &c. & mourut age de foixance a Poitiers en Pierre Gervaife, afTcfTeurdel'official de Poitiers , dans une lettre adreflee a Jehan Boucher , procureur a Poitiers, introduit rhetorique qui lui apparoit en fongCj & lui parle en cestennes. Regarde aiifli maiftre Pierre Blanchet, Qui fccut tanc oicn joiier de mon huchet , Et compoftr tatyres proterveufes , Farces aufll qui n'etoient ennuycufes. Cette lettre de Pierre Gervaife nous aete confervee dansles epitres familie- res de Jehan Boucher. Ep. 2 ^. fol. 23 .v". Le meme Jehan Boucher acompofe I'epitaphe de notre auteur , & cette epi- taphe nous apprend plufieurs circon- ftances qui meritenr qu'on I'inferre ici. Cy gift deflbubz ce lapideux cachet Le corps de feu maiftre Pierre Blanchet , En fon vivant poete fatyricque. Hardy fans lettre , & fort Joyeulx comiquc, Luy jeune eftant , il fuy vit le palais , Etcompofoit fouvent rondeanx & laiz, Faifoit jouer fur echaffaulx bazoche , £t y joUoit par grand art , fans reproche^ AVANT JoDELLE. 287 En reprenant par fes (atyricz jeux Vices publicz & abus outrageux , Et teUeiiicnq ue gens notes dc vice , Le craignoicnt plus que Ics gens de jufticc , Nc que prcfcheurs & concionatcurs , Qui n'cftoient pas fi grands dcclamateurs ; Et neantmoins parcc qu'il fut affable , A tous eftoit fi prcfcncc agrcable. Or quand il eut quarante ans , ung peu plus Tous ccs csbas & jculx dc lui forclus , II fut faift preftrc , & en ccft eftat digne Duqucl fouvent fc reputoit indignc , II demoura vingt ans , tres-bien difant Heures & meflc , & paifible gifant. Et neantmoins par paflc-tems honnefte Lui qui n'cftoit barbarc nc agrcfte II compofoit bicn fouvent vers huytains Noels diftcz de bonnes chofcs plains. Et pour la fin , fon ordonnancc ultiine , Et tcftament feit en plaifiinte rithme Ou plufieurs legs a toub fes amysfcit. Plus a plaif.r qu'a fingulicr profiit , Fufmes trois que fes exccutcurs nomme Lcfquels chargea de faire dire en fomme Apres fa mort dcs mefTcs bicn trois ccns Et les paicr de noftre bourfc , fans Rien dc fes bicns , lcfquels laiflcroit, prendre, Comme afluic qu'a cc que voudripns tcndre. a88 AUTEURSDE MlSTERESj &C. Apres mourut , fans regret voluntiers L'an mil cinq cens dix-neuf , a Poiftiers Dont fut natif,priez done Dieu pour I'ame, Du bon Blanchet , qui fut digne qu'on I'ame. Ce Pierre Blanchet pourroit bien etre I'auteur de la farce de Patelin. Les fourberies de cet homme nom- me Patelin , dtoient fi publiques de fon tems , qu'on ne fit aucune diliiculte de le laifler joiier fur le theatre fans au- cun deguifemenr. Cette farce fut prefque la feule qui eut du fucces h. I'hotel de Bourgogne pendant pres de vingt ans. Pafquier die quelle eroit excellente , &c compare fon auteur aux celebres poetes comi- ques des Grecs , fie des Romains. La reiiflite :, ajoute-t-il, en fut fi grande, qu'elle donna lieu an proverbe de pate- lineurs , & de patelinage , pour exprimer dans les actions communes, un caradere femblable a celui qu'on y reprefentoit. On la joiioit fous differens tirres , Patelin , & le drapier. Patelin , le prejlre , & le pelletier , j'ai cette derniere manuf- crite avec des notes. aVant Jodelle. 28^ Je ne connois que les editions fui- Vantes. Pathelin te grand & le petit. Paris , 14.P0. Maitre Pierre Paihelin, avec le nou- veau Pathelin » a trois perfonnages in- 16. Paris. Bonfons. goth. Maitre Pierre Patkeltn rejlitue en fon naturel, in-i5. lyja. Paris, Galiot Du- pre. Maitre Pietre Pathelin , in-8°. Lyon 1 5" 3 8. Arnoullet. La comedie des tromperies yfinejjes & fubtilites de Maitre Pierre Pathelin avo' cat a Paris , piece comique , avec un avant-propos , in 12. 16^6. Roiien, Jacques Gaulche. Vavocat Pathelin , C. en i . ade en verSjimitee de I'ancienne farce de Pa- if Af//'«, par I'abbe de Brueys, in 12. 17IJ. Paris & Roiien. La farce de Maitre Pierre Pathelin avec fon teftament , a quatre perfonna- ges , nouvelle edition, in- 8°. 1723. Paris, Charles - Urbain Couftellier, en papier & en velin. Tome /. T 25)0 AUTEURS DE MiSTERES , &C. 14 5)1. La vengeance de la mort de N. S. J. C. & deJiruBion de la ville de Jerufalem , par hmpereur Fefpafian & Titus ,^ par per- fonnages , en quatce journees , pre- fente au roy Charles VIII. fuivant la fin de I'epitre dedicatoire , en rime, fol. fans datte. Paris , Jean Petit, goth. Dh yerdier. - — Fol. 28. may 1491- Verard. goth. < — in -4°. 27. oftobre 1530- Paris, Alain Lotrian , goth. prefentee par deux ballades en forme d'epitre dedicatoire k Fran(;oisI. 209. feuillets fans les tables. Ce miftere avoir ete joue a Metz , des i'an 1457. ainfi cette epitre dedica- toire eft bien pofterieure a la compo- fition de cet ouvrage. „ Item en ladite annee 1437- ^^ ^7- „ feptembre fur fait le jeu de la ven- „ geance N. S. J. C. ou propre pare que „ la paflion avoir ete faite. „ Et fut fait tres-gentiment la cite de „ Jerufalem & le port de Jafe dedans „ledit pare. AVANT JODELLE. 29 1 „ Et fuf Jehan Mathieu le Plaideur „ Vefpafian , & le cure de S. Vi£tour , „ qui avoit ete Dieu de la paflion ^ fut „ Titus. „ Et duroit environ quatre jours. Chr. de Metz. I 4^-8. Jehan de la Piete , clerc du roy en fa chambre des comptes , a fait & com- pofe le myftere qui a efte fait & joiie de par ladite chambre ^ I'entree du roy Loiiis X II. a Paris le 2. juillet 1458. Sauval t. u. p. 527. 1499. Gaucher de Sainte-Marthe. Le martyr e de faint Laurent , Tr. I y 02. Pierre GRiNGORE,dit Vaudemont ou Mere sotte, heraut d'armesduduc de Lorraine , & non Gringoire , malgre quelques titres de fes ouvrages ou foa nom fe trouve ecrit de cette derniere fa<;on,puifqu'il ne fe fert jamais que d'un huitain , quand il veut faire connoitre fon nom par les iettres majufcules & ini- Tij i92 Auteurs de Misteres , &c. tiales, & que IV ne s'y trouve en aucun cndroit, fadevifeeftoit tout par raifon , raifon par tout , par tout raifon. Je n'ai dcgre en quelque facultc Dit-il lui-meme dans fon prologue des foUes entreprifes, Miftere fait au chatelet de Paris a Ten- tree de M. le Legat en i J02. Miftere hk au chatelet de Paris, a I'entree de M. I'archiduc , en 1 ^ 02. Miftere prepare pour I'entree de la reine de France. Miftere fait fur la porte du chatelet de Paris a I'entree de madame la reine, Lejeu du prince desfots &merefotte joiie aux halles de Paris le mardi gras i j 1 1. Moralite de thomme ohftine, par per- fonnages , Taire vault mieux que dire , farce en vers de quatre pieds in- 1 2. 1 j 1 1 . goth. Paris. Sottie a huit perfonnages , attribue a Pierre Gringore,in-8°. fans datte. Paris, Guiilaume Euftace , a I'enfeigne des deux fagittaires. goth. Miftere fait a I'emree dc la reine i AVANT JouELLE. 29^5 Paris, le j. Janvier I5'i4. au devantdu portail du chatelet de Paris. Aliftere fait a la porte de Paris pour la decoration de I'entree du roi a Paris, le ij. fevrier i JI4. Miftere fait devanr le chatelet le jour de I'entree de la reine a Paris . . . 1517. Voiez Sauval, antiquites de Paris, t. ui. pag. ^35. & fuivantes. Pour tous ces mifteres Pierre Grin- gore qualifie de compofiteur, hiftorien & fadleur etoit aflbcie avec Jehan Mar- chand, maitre-jure charpentier, lequel probablement ne fe chargeoit que des details qui convenoient a fon metier. Dans les comptes 6c ordinaires de la prcvote de Paris , on trouve ce qui fuir. A Jehan Marchand & Pierre Grin- gore compofiteur & charpentier, qui ont fait 6c compofe le myftere fait au chatelet de Paris , a I'entree de M. le legat, ordonnedes perfonnages , iceux revetus 6c habilles, ainfi que audit Myf- tere eftoit requis,6c pareillement d'avoir fait les echaffaux qui eftoient a ce ne- Tiij 87 88 flP4 A.UTEURS D^MlSTERES:, &C. ceflaires , & pour ce f^ire , fourni le boisj cent livres. A Jean Marchand charpentier de I^ grande coignee ^ & Pierre Gringore compafiteur , cent livres pour avoir fait & compofe le myftere fait au chaftelet a I'entree de M. I'archiduc , ordonne des perfonnages , iceux reveftus & habilles, ainfi qu'au myftere eftoit requis , & pa- reillement d'avoir fait les echaffaux , qui eiloient a ce neceflaires. A eux la fomme de cinquante livres parifis pour accomplir le myftere , qui le devoir faire a I'entree de la reine de France , lefquels out fait & prepare la plus grande partie du myftere, pour par- faire & accomplir , quand le bon plaifir fera a ladite dame faire ladite entree, ainfi que lefdits Marchand & Gringore fe font obliges pardevant deux notaires. Maiftres Jehan Marchand, & Pierre Gringore cent livres , pour par eux avoir fait les echaffaux, & fait faire le myftere fur la porre du chaftelet a I'entree de madame la reine , qui fut par elle faite en cette ville de Paris . &c. AVANT JODELLE. apj Par I'extiait que je vais donner, on pourra juger quel etoit le poeme dra- marique du tems de Gringore , & ce que c'etoit que moralite , fottie , 6c farce. Je commence park fottie, elle me- rire une attention particuliere,par lali- berte qui y regne, & par la fatire pi- quante & continuelle , qui s'y trouve contre les gens d'cglife. Tout le monde ft^ait la haine que Jules II. portoit a tous les Frant^ois, qu'il avoit plutot les qualites d'un prin- ce conquerant que cellcs qui conve- noient a fon etat , qu'il avoit une poli" tique contre laquelle la juftice & la bonne foi n'etoient que de foibles ram- parts ; qu'enfin il voulut donner rin* veftiture du roiaume de France au roi d'Anglcterre, & foutenir , & faire va- loir les droits que Rome pretend avoir fur le temporel des princes ; on f^ait encore que Foiiis XII. roi de France avoit convoque une affemblee de I'e- glife gallicane k Tours en i po. pour fcavoir s'il pouvoit, en confcience, faire T iiij 2p(5 AUTEURS DE MiSTERES , &C. la guerre k Jules II. le roi avoit appris de cette affemblee que fes armes otoienc juftes , que celles du pape ne I'etoient pas, & qu'il pouvoit aller jufqu'a I'of- fenfive pour fe dcfendre. A fa requete & a celle de I'empereur quelques car- dinaux avoient convoque un concile general a Pife , qui fut depuis transfer^ a Milan, & enfin a Lyon; I'un 6c I'au- tre avoient approuve par leurs lettres patentes Tindidion de ce concile, LoiJis XII. avoit protege les peres qui le compofoient , 6c qui avoient declare Jules fufpens de I'adminiftration du pon- tificat , 6c fait defenfe de lui obeir. Ces notions fuffifent pour entendre cette fottie, dont je ne ferai qu'un fim^ pie extrait , laiffant au le£teur a faire \&s applications. Le cri s'adreffe a tous les fots & fot- tes de toutes efpeces , pour leur ap-r prendre que » Le mardi-gras joiicra le prince aux hallcs j Ce qui eft le refrain de la ballade. La piece commence par le premier, AVANT JoDELLE. 297 le fecond , 6c le troifieme for , qui ap- pellent tous les feigneurs 6c prelats pour aftifter aux grands jours que le prince des fots veut tenir les jours gras. Le prince arrive avec le prince de gayete fon fils bien-aime , les feigneurs 6c prelats fe prefentent devant le prince des fots , une paifane fous le nom de fotte commune s'y trouve auffi : apres quelques difcours peu importans , 6c plufieurs traits fatiriques contre les gens d'eglife , ils fe retirent , 6c la mere fotte paroit, vetue ainfi que I'eglife avec fes habits pontificaux , la thiare en tcte, 6c deffous habilice en mere fotte , elle eft fuivie de fotte fiance , 6c de fotte occafion , 6c declare fes deffeins par ces vers. » Si le diable y devoit coiirir, «> Si deuflay-jc de mort inourit 5- Ainfy que Abiron & Datan ^ V Ou damnc avecques fatan , » Si me viendront-ils fecourir , »> Je feray chafcun accourir » Apres moy & me requerir 3p8 AUTEURS DE MiSTERES , 6CC » Pardon & mercy a ma giufe , " Le temporcl veuil acquerit » Et faire mon renom florir , » Ha brief vela mon entreprife, » Je me dis mere fainiSe Eglife , M Je veux bien qu'un chafcun Ic note , vjemauldis, anatematife, •> Mais fous I'habit pour ma devife " Porte I'habit de mere fotte , » Bien f^ay qu'on dit que je radotte » Et que fuis foUe en ma vieilleflc , " Mais grumclpr veuil a ma porte » Mon fils le prince en telle forte » Qu'U diininue fa nobleffe »> Mon medecin juif prophetife •» Que foye perverfe , & que bon eft » La bonne foy c'eft le vieil jeu. Sotre fiance & fotte occafion fe pretent aux volontes de leur fouve- raine 5 celle-ci promet de trouver Pin- vention de mutiner princes & prelats , & Sotte fiance dit quelle promettra ecus, ducats,&c. pourles attirer dansle parti de la mere fotte , les vafTaux font AVANT JODELLE. app appelles, & bientoftles prelats fe laif- fent feduire par les promefles qu'on leur fait, mere fotte leur dit > »f Or Je vous diray tout le cas , 5> Mon fils la temporalite '> Entretient , je n*en doubte pas , » Mais je veuil pzr fas , ou ncfas »• Avoir fur lui I'authorite, » De I'efpiritualite » Je jouis , ainfi qu'il mc lemble , 5» Tous les deux veuil mefler cnfemblc. Sotte Fiance. * Les princes y contrcdiront. Sotte Otcafion. » Jamais il^ne confcntiront « Que gouvcrnes le tcmpoiel. Mere fotte. »> Veuilknt ou non , ils le feront , »» Ou grande guerre a moy auront , &c. EfFedlivement les princes perfiftent dans leur devoir, furquoy la mere fotte dit aux prelats : » Prelats , debout, allarme, allarme , » Abandonnez eglife , autel »> Chacun dc vous fe trouve farme , " Que TalTault aux princes on donnc 500 AuteursdeMisteres, &C. " Car je vueil bruiA & gloire acquerre » :■> Et y jftrc en proprc pcrfonne »> Abregez-vous fans plus enquerre, Le feigneur dit Pom-Allets. M L'eglife vcut nous faire guerre » Sous nmbre de paix nous furprendre. Le feigneur du Plat. »' II eft permys denous defFendrc, » Le droit le dit fe on nous aflault. Mere fotte. => A I'aflaulr, Prelats , a. Taflault; Icy fe fait une bataille de prelats & de princes , apres laquelle le prince des fots fe retrouve fur le theatre avec les trois fots qui ont commence la piece > le prince- de gayete & la fote commu- munejil apprend les entreprifes de l'e- glife contre lui. Ses confidens lui difenc que juftement & canoniquement il pent fedefendre 5 le prince entre en foupcon que ce pourroit n'etre point l'eglife , onl'examinej 6c apres avoir decouveit que c'eft mere fotte , on conclut qu'il la faut punir, & la chaffer de fachaire , ou elle fut pofee par fimonie. Quoiquela moralite del'homme ob- avantJodelle. 301 ftlne ait un objet general qui tend a faire craindre la punitian divine a tous ceux qui font dans le peche , elle renferme pourtant plufieurs traits allegoriques t I'hiftoire de Jules II, 6c defesdemeles avec la fiance. Les perfonnages font ,peuplefranfoys, peuple ytaltque, I' homme objline , Jules II. pmniiion divine, ftmonie , hypocrifte , & demerites communes i c'eft-adire unper- fonnage dans les taches exterieures du- quel chaque pecheur peut reconnoitre fes vices. Elle commence parun dialogue en- tre le peuple franqoys 6c le peuple yta- lique; il contient plufieurs plaintes fur leur etat, 6c des reproches fanglans, qui font reciproques, 6c qui ont rap- port a I'hiftoire dutems, ilsferetirent , I'hommeobftine arrive, 6c fait fon por- trait par ces vers. Mais qu'cft cecy , d'ou me pewt-il venir D'cftrc pcrvcrs , & ne vouloir tcnir Compte de Dieu , ne d'homme, ne de diaUc , Je ne mc puis de mal faire abftcnir Ma prgmcfle ne vueil entretenir , 89 90 3^2 AuteursdeMisteres, &c. Ainfy que ung grcc fuis menteur deteflable ^ Comme la mer inconllant variable , Luna regnoit alorfque je fus ne, Jc fuis ainfy que ung Genevois traitable , Regardez-moi , je fuis rhomme obftinc. Jc ne vueil droift nc raifon fouftcnir , Les innocens prcns plaifit a pugnir ; Briefje cominets maint peche execrable , D'avecqucs moy fainftete vueil bannic A fimonie me joindrc & ine honnir , De mon ame ne fuis point pitoyablc , 11 m'eft avis que je fms pcrmanable , En ce monde maint mal ay machine , Detous humains fuisle plus redoutable. Regardez-moy , je fuis I'honime obftine, Pillatds , pendars , menteurs vueil retenir Avec larrons me allier & tenir , Ma promefle leur eft irrevocable : Ainfy que ung vieil chevalje vueil hennir, II me fcmble que je doy rajeunir, Et que au monde feray toujours durable , Peuple fran^oys je feray miferable > Car centre lui fuis fi fort indigne , Quetransgloutirlc voudroye comme ung abk» Regardez-moi , je fuis rhomme obftine. Prince Bacus par art medicinable , A mon mufeau fi bicn mcdicms avant Jodelle. 303 Que pcrs le fens , j'aime bien longue tabic, Regardez-moy , je fuis rhomme obftin^. Apres une fcene entre rhomme obfti- ne , & le peuple ytalique , dans laquellc malgrelesremontrances de celui-ci, le premier perfifte dans fes deffeins , 6c dit: Je vueil trahir Princes & Roys , Voire quclquc chofe qu'il coufte , Et tenir fomptueux arroys Me mirant a faire des roys , Brief, j'appettc qu'on me redoubte. Pugnition divine hault aflife en One chaire , & eflevee enl'air , paroift 6c lui fait ces menaces : Delaiflc toft ton coeur erronicqud , Chaffe dehors ton ufure publiquc, Et luxurc S abolis ; Ofte regard , deceptif bafilique , Qu'on nc voye plus I'cglifc tyrannicque llaultc (ierte dcchaflc & amolis ; Souvcnt trahis Ic jufte & l6yal lys , Qui eft piteux bien conditionne , Parquoy te vueil prefcnter mon fier dart, Pcnfe a ton cas ains que foycs beftournc. On k icpeni aucunes foistrop tart. ■304 AUTEURS DE MiSTERES, 6CC. L'homme obftine ne repond k ces menaces que par ces vers. ~ Vin de Candie & vin baftarj » Je treuve friant & gaillard ». A mon lever, amohconchcr » Peuple fran^oys , la chofe eft telle » Feray en France retourncr » Ou de mort tres-apre & cruelle , » Je mourray Apres cette fcerK: la fimonie & I'hi^ f)0crifie arrivent , elles font I'eloge de eurs vices : le peuple fran^oys les re- connoift pour ce qu'elles font , Pugni- tion divine revient, enreprochant a un chacun leurs crimes; ils en font plus frappes : quand ils voyent arriver les demerites communes , ils reconnoiffent ieurs peches dans les taches differentes dont ce perfonnage eft couvert , 6c tous, a la referve de rtiomme obftine , s'en vont avec des fentimen^ d'un repentir fincere. Le rapport que ces deux pieces ont avec un des points de notre hiftoire le plus confiderable, 6c un exemple audi AVANT JoDELL E. 30J grave de I'ancienne libertd de nos poe- tes francois , dont la hardieffe etoit me- me toleree par les magiftrats ; ces deux raifons , dis-je , m'ont determine a choi- lir ces deux pieces, pour donner une idee del'art 6c de la poefie de nos poe- tts dans le commencement du feizie- mefiecle; on peuty voir ce que c'etoit que les fotties 6c les moralites , deux genres de pieces dramatiques de I'an- cien terns. A I'egard de la farce du meme Grin- gore, imprimee avec les deux pieces precedentes, je n'ofe en donner un ex- trait. Ce ne font qu'allufions , 6c qu'e- quivoquesgroflieres qui degouteroient le leiSteur le moins fcrupuleux; je me contenterai d'en rapporter les afteurs ; RaoLillct Ployart vieillard , mary de Doublette, Doublette femme deRaoul- let, Mau-fecret valet. Dire, Faire, le feigneur de Balletreu, commis par le Prince des Sots pour jugeren fon ab- fence les differens qui pourroient naitre; cette farce n'a point de titre. Tome L V 305 AUTEURS DE MiSTERES, &C. Simon Bourgoin , valet de chani- bre du roi Loiiis XII. Vhomme jufie & Phomme mondain , avec le jugement de Fame devote , & F execution de lafentence. Moralite pac perfonnages en nombre 82. in-8°. 1 jo8. Paris , goth. Antoine Verard. Le meme in-4°. I jii. Nicole de la Chesnaye. La Croix du Maine & du Verdier nc patient point de cet auteur dans leurs bibliotheaues j le dernier fe contentc de citer a la lettre N. pag. 5J27. 1'ouvra- ge de Nicole de la Chefnaye parmi les vres d'auteurs incertains. Le nom de Tauteur fe trouve dans les lettres initia- les des dix-huit derniers vers du prolo- gue de fon ouvrage,intitule la nefde [an- te, avec le gouvernail du corps humain, ^ la condamnation des banquets , d la louange de dtepte & fobriete , & le trait^ despajfions detame, in-^". 1511- Paris, AVANT JoDELLE. 507 goth. avec figures , Michel le Noir, ach. d'imprimer le 17. avril. La meme , fous ce titre. La condamnation des banquets , d la louange de diette & fobriete pour le profit du corps humain, par perfonnages, en rime. Impr. a la fuite delanef de fame en profe , avec un traite des paffions en ri- me , le tout dedie au roy Louis XII. Pa- ris , 4°. Michel le Noir , \ la rofe blan- che, le 17. avril i;i5. L'auteur dans fon prologue dedie au roi Loiiis XII. fon livre , qui contient quatre ouvrages differens, quoiquede- pendans les uns des autres. Le premier eft en profe , la nef de ante. Le fecond, eft aufli en profe, avec un prologue , ou il dit qu'il aentrepris cec ouvrage i I'inftance & grande priere d'un fien tres-cher amy ; c'eft le gou- vernail du corps humain , avec la nature & propriete , & offices des fept pianettes , en vers. Le troifieme, eft la condamnation d$i Vij 508 AuTEURS DE MiSTERES, &C. ^^ banquets a la louange de diepte & fobrieti , moralite en vers, avec un prologue en profe , dans lequel l'auteur declare qu'il n'aentrepriscet ouvrage que par obeif- fance ; il s'y juftifie d "avoir fait parler indilTeremmentpar fexe mafculin 6c fe- minin fes perfonnages reprefentans di- verfes maladies , 6c nous apprend que c'eft avec connoiflance de caufe qu'il s'y eft determine, afin qu'eu cgard a la propriete des noms, par ce melange des deux fexes, la figure des maladies qu'il introduit fut autant monftreufe qu'hu- maine. Pour ce qui regarde les per- fonnages qui fervent a executer les or- dresde dame experience, il les fait pa- roitre en habits d'homme , 6c parler au genre mafculin , attendu qu'ils font I'office de fergens, commiflaires 6c exe- cuteurs de juftice , 6c s'entremettent de plufieurs chofes qui conviennent plus a des hommes qu'a des femmes. Cette moralite contient un proces inftiuit dans les formes juridiques contre le Scuper 6c le Banquet, accufes d'avoir fait mouxir quatre perfonnespour avoir AVANT JoDELLE. 30P fait trop bonne cherc ; Souper eft con- damne a avoir au long des bras des poi- gneis de plomb , pour I'empecher de mettre trop de mets fur la table, avec defenfes d'approcher du Diner plus prcs que de fix lieues, 6c menaces d'etre pendu , s'il contrevient a cet arreft. Ban- quet eft condamnea eftre pendu, il de- mande a fe confeffer, il en obtient la permifrion,6c fe confefle publiquementj il fait femblant de dire fon confiteor , le confefleur fait femblant de I'abfoudre , apres quoy Diepte jette Banquet de deflus I'echelle , 6c paroit I'etrangler 5 la fin de Texecution eft la fiai de la mo- ralite. Enfin le quatrieme eft en vers, 6c a pour titre , traite despajfions de Fame qui font contraires a la fame, ijii. Claude Doleson. Lemyjlerede F edification & dedicace de Feglifenotre-dame du Puy , & tranfiation de I' image qui y efi , en rime , a 3 J. per- fonnages. Dtt Ferdier, O ^ J. .. . 92 5 10 AUTEURS DE MiSTERES, &C. I JII. GUILLAUME TasSERIE. Le triumphe des Normam , trait ant df timmaculee conception notrc-dame ,en ri- me , par perfonnages , in-8°. Roiien, fans datte. La Croix du Maine ne parle point de cet ouvrage, & cite fimpiement fans nom de bapteme, Tajferte ou Taijferie » pour avoir efcript quelcjues chants royaux a I'honneur de la vierge Marie. Dans le reciieii mxmUpalinodsychants royaux , balades , rondeaux & epigrammes a fhonneur de Pimmaculee conception , prefentes au Puy , a Rouen . &c, impri- mees a Paris , a Roiien & a Caen , in-4'*. fans date ; ii fe trouve un chant royal en forme de ballade > compofe par Taffe- rye Chevalet. La vie de S. Chrijiojk, elcgamment compofee en rime frani^oife, & par per- fonnages, en quatre journees , impr.in- AVANT JODELLE. JU 4^ a Grenoble leaS. Janvier ij^o.aux depens de maitre Anemond Amalberti , citoyen de Grenoble. Par les fix vers qui font a la fin de la premiere journee , U paroit que non- feulement ce myftere fut joiie a Greno- ble le 9. juin I J 27. jour de la penteco- te , mais qu'alors meme , du moins la premiere partie etoit imprimde- Quand Penthecoftes furent de juin le neuf, M. D. vingt-fept fut fait neuf Ce prefent livre , & en ce lieu & terte De Grenoble fut jou6 fon myftere , Duquel finift la premiere journee N«uvellement audid lieu imprunee. L'imprefiion ae I'ouvrage peut avoir efte commencee en 1 5 27. & n'avoir ete finie qu'en 15 3 o. ce qui accorderoit les deux dattes; car pour celle de in?* qui fe trouve au commencemei)t du li- vre , & aubas des pages qui precedent chaque journee , il y a apparence que c' eft une faute d'imprelfion , & qu'oa a mis i5'57. aulieude 1527. Du f^erdierp. i6i.de fa bibliothe- * Viiij 512 Auteurs deMisteres, &c. que , cite maiftre Chevalet , mais fans aucuneparticularite; la Croix du Mai- ne n'en parle pas. II devoir y avoir deja du terns en 1 j 5 o. que notre auteur etoit mort , puifque daiis le titre de fon livre , apres ces mots, la vie de S.CkriJlofle, &c. par maiftre Chevalet , on ajoute , jadis fouverain maiftre en telle compofiture. 1530. Jean Parmentier , bourgeois & marchand de la ville de Dieppe, ne en 14P4. mort en 1530. dans I'iflede Su- matra , age de 5 6. ans. Moralite a dix perfonnages a I'hon- neur de I'affomption de la vierge Marie. Impr. a Paris en la rue de forbonne , !e 7. Janvier 1 5" 3 i • goth. par les foins de Pierre Crignon , avec d'autres poefies dudit Parmentier. II avoir un frere nomme Raoul , ne' a Dieppe en 1 4.p5>. mort treize ou quator- ze jours apres lui de Hevres chaudes 6c aigues dans la meme ifle de Sumatra. II ne nous refte aucun ouvrage de ces AVANT Jo DELL E. 5I3 dernier; mais le temoignage de Pierre Crignon fuffit pour lui donncr place par- my [qs auteurs dramatiques. En pariant des deux freres, ildit qu'ils etoienc .... Deux des plus cicrs aj Pour compofcr ballades , chants royaux, M Moralites , comedies , rondeaux, » Aftrolabes , (phcrcs & mappemonde , » Cartes aufl'y pour connoiftrc Ic monde. Le meme Pierre Crignon leur am* commun , & qui les avoir fuivis dans leur dernier voiage , nous apprend les parricularites fuivantes de la vie de Fa'i- nc j je me fervirai do fes propres rcr- mes tires de fon prologue fur la vie & oeuvres de Jean Parmentier. „ Des fan IJ22. il s'eftoit applique „ a la pratique de la cofmographic fur „ les giofles & lourdes fluduations de „ la mer ; il y devint tres-profond , & „ en la fcience de I'aftrologie . ... II a „ compofe plufieurs mappemondes en „ globe , & en plat , fur lefqucls on a „ navige feurement ; c'efloit un homme „ digne d'eftrc eftime de tous gens fca- „ vans , & capable , s'il eut vccu , de 314' AUTEURS DE MlSTERES,&C. „ faire honneur a fon pais , par fes hau- „ tes entrephfes ; il eft le premier pi- „ lore qui ait conduit des vaifleaux au „ Brelil , & le premier Franqois qui ait „ decouvert les Indes jufqu'a I'lfle de „ Samothra , ou Samarra nommee Tra- 3, pobane par les anciens cofmographes; „ il comptoit meme aller jufqu'aux „ Moluques , & m'avoit dit plufieurs „ fois , qu il eftoit determine , quand il „ feroit de retour en France , d'allej: „ chercher un paffage auNord , & de- „ couvrir par-la jufqu'au Sud. Dam fa deploration fur la mort de Jean & Raoul Parmentier , il dit „ Un an & demy avant fon dernier „ voiage qu'il entreprit en i jip. age de „ 3 y. ans jil fe maria a une femme ai- j, mable dont il eut deux enfans. „ Malgre les pleurs & les prieres „ de fa femme ; il prit avec fon frere „ Raoul la charge par contra£l &c ac- 3, cord fait avec noble homme Jan ,, Ango greiietifr & vis-comte de Diep- „ pe , & fes perfonniers , de mener & „ conduire aux Indes d'Orient deux Na- AVANT JoDELLE, 5IJ „ vires dudit Dieppe , dont le plus „ grand eftoit le nomme lapenfee,du port „ de deux cens ronneaux , 6c I'autre le „facre, du port de cent vingt . . . . lis „ eurent unc heureufe navigation juf- „ qu'a Sumatra , oii ils arriverent apres „ avoir decouvert plufieurs terres 6c „ ifles , 6c y moururent. Crignon s'imagina que le corps de Jean qui fut emerre dans I'ifle de Suma- tra fut change en palmier, 6c celui de Raoul qui fut jette dans la mer , en dauphin ; 6c que les Fran<^ois de leur nom appelleront cette mcrparmentiere. Voiez aufti Colletet a I'art. Jean Par- mentier. in 2. Nicolas Petit, originaire dc Normandie , fit fes etudes a Paris , 6c vint a Poitiers etudier en droit , ou il fut re£leur ; il ^toit ne en 1497. 6c mou- rut de la pefte au bourg de Perfac pres de Poitiers aumois d'o6tobre ijj^- age de 5 J. ans etant alors licentie cs droits > il etoit orateutj & poete, nieuie pocte 315 Auteurs de MrsTEREs, 6cc, tragedien , pour me fervir de rexpreftion de Jean Bouthet qui a adrefle a M. Tab- be de la Fontaine - le - comte une epitre deplorative du trepasde maitre Nicolas Petit, c'eft la 78^. de fes epitres fami- lieres , ou il fait parler une des mufes. • • • • Car nous avons un poete perdu Et orateur , qui toujours a tenJu , Dc conferver Thonneur de nous les mufes, Non en cornetz, flajolz , ne corncmufes Mais en beaux faifts & compofitions Et a rendu par plufieurs beaux difticques Tous les traidez en maints lieux magnifiqucs II eftoir doft, doulx, celebre& facond, Sacre ,divin, en beaux termes fecond , Prompt & hardy, altiloquent, Icpidc, Noble d'engin, a efcrire intrepide , Mieulx efcrivoit cent fois qu'il ne parloit , Et ne monftroit le hault pris qu'il valoit, Mais tant- y - a qu'cntre tous les chroniques Epigrammeuis , liriques , (atiriques Sembablement entre Tragediens Elegiacz, & les hiftoriens Grecs & Latins nous I'avons voulu mettrt Au rang d'honneur coinme parfaift en mettre. II avoir plus , car en civilite Et Droit Canon eftoit habilite AVANT JODELLE. 517 Tant & fi bien qu'apres fa longue eftude , De la licence avoir eu I'jltitude , Et lorfqu'il fut au poinift dc parvenir D'avoir des bicns , & des maifbns tenir Eftant aux champs pour Ic mal pcflifere Qui tenoit I'air dc Poitiers mortifcre Au petit bourg de Perlac fut furprins D'un mal tres-grief qui n'avoit point apprins Le tormentcr , & dedans des jours quatre Fiere Atropos le vint tout mort abbatre Lui fculcment ayant trentc-cinq ans. Fort bien aime dc petits & de grans. Pour fes vcrtus , & qu'en parler fut fobre , L'an mil cinq cens trente-deux en oftobre , Dont nous avons fi grant ducLl & regret Qu'impoflible eft de le tenir fccrct, Tu en feras au bon abbe le conte De la fontaine appellee le comte Qui I'aimoit bien pour fon humain fcavoir Et dcfiroit prcs luy Ibuvent le veoir Semblablement aux fuppos fcolafticques Dont fut rcfteur entre les pidoniques Lefquels luy font entre aultres gens tcnuz Parce qu'il a les pays foubtcnuz Tant de Poitou que tous ceulx d'Aquitainc Par beaux diftics , & prcuve bien certainc ; Ja^oit qu'il feuft de Normnndie ylfu Et a Paris ourdy , faift , & tiflii Quant au f^avoir dc Thumainc fcience Et a Poiftiers quant aux loix & licence. 93 94 3*8 AUTEURS t)E MiSTERES , 6CC. Le nom portoit de Nicolas Petit Qui toujours eiit aux Icttrcs appetit Petit de nom ; mais grand dc rcnommee Par fon eftude en labeur confommec. I J3 5. RogerdeCollerye, homme tres-f(;avant , natif de Paris , fecretaire de monfieur I'eveque d'Auxerre. Satire pour les habitans d'Auxerre 4 fentree de la reine en cette ville , entrc fetiple Franfois , joyeufete , le f^igneron Jenin ma fiujie badin , Bontemps , in i 2. 15^5. avec d'autrcs poefies , Paris Pierre Roffet. Monologue du refolu. Monologue d'une fename fort amou- reufe d'un fien ami. Dialogue des abufez du temps pafle fait Tan IJ02, le premier & le fecond interlocuteur. Dialogue par jeunes enfans , fait I'an 1512. le frere , la fceur , interlocuteurs. Sermon pour une noce. Theme , audi flia & vide. Le blafon des dames dialogue , beau AVANT JodELLE. 3IP parler commence , recueil gracieux repond. Dialogue de monfieur de Dela, & dc monfieur de Deca fait en 1533. 15 3(^. Eustorg , ou Hector de Beau- lieu , ne a Beaulieu au bas pays de Limofin. Cinq placquarts placques par les paindres de Lyon , le jour de la fete du facrement audit an 1535. ou ils joiierent le murmurement & fin de Chore , Dathan & Abiron. Peuple chreftien fi tu veulx profperej £t paradis a la (in efperer, Croy en Jefus , & que fa pafllon De tes peches porte remiflion , Qu'eft Ic fcul bien qu'on ne peut comparer. Et vien cy veoir , fi tu n'as trop d'encombres. Comment la terre englotift en fes umbres Chore , Dathan , & Abiron aufli Et fi tu dis , ou eft efcript cecy ? Va vcoir la Bible au fcziefme des nombrcs. La trouveras , que les murmurateur; Sa centre £>i«t( ii les bons ferviteuri; 320 AuTEURS DE MisTERES, ficc. Fmciic fonJus loubz terre par furprife Pour miuiniucr contre Aaron & Moyfe Du pcupk Ikbricu premiers legidateurs. lis rcgicttoicnt eftrc fortis d'Egipte Doiit par furcur & rage ties-defpitc Lcliiids iL-igncurs en blamercnt a toit Prcfigur.mt pliificurs, qui dc la more De Jcfus-Chrift n'eftiment le meritc. Or aujourd'huy par gefte & fainifl ouvrngc Nous IiicccIIluis d'Appelles painftre fagc Te monftrcrons le myflcre lidllicl Et I'avoir vcu , croi ce que Dicu a diifl Dont rcfcript fainfl: te rend vray tcfmoignagc. Ballade dijjbunante pour dire par ung perfonnagc au commencement de I'hiftoire morale de I'cnfant prodiguc. Toui homme & fcmnic cftant c" ccfte place Aynnt tfpoir prendre csbat , & dcduyt Souftri-s ung pcu fans que nul fe dcfplafl'e Et vous gardes de fairc noyfe & bruyt Car f dieu aydant , dcvant que foit la nuit Vcrrcs joucr comme & par quel manierc Ung jeune filz des parentz mal inftruift Mill au bourdeau le bien qu'cuft dc fon pere. Tcnes - vous coy , chafcung fe fafle arrierc Paries tout beau , abailfes vos quacquetz. Vous , gens d'eglife entendes la maticre Et yous, marchantz, qui faides grandz acqueftz AVANT JoD E LLE. 321 Gens de juftice , en lieu de vos parquet;t Prcncs cy lieu pour ouyr ce myftere D'un fol enfant , lequel par fes hucquetz Mift au bourdeau le bien qu'euft de fon pere. Dames d'honneur , bourgeoifes & marchandes Paries tout beau , tenez-vous coyement Vous ralyant par trouppeaulx & par bendes Et vous labeur , aufli , pareillement ; Tout pere & mere cfcoutez hardyment Et vous ones la fa^on trop legere D'ung qu'en deffault d' avoir bon chaftyment Mift au bourdeau le bien qu'euft de fon pere. Prince cternel , je te prie humblement Donne nous grace , accomplir I'exemplairc , A ton honneur, du filz qui foUement Mift au bourdeau le bien qu'euft de fon pere. Les deux pieces que je viens de tranfcrire , fervent a le faire inferer par- mi les poetes dramatiques qui ont pre- cede le premier age de la comedie ; il eft incertain li le murmurement de Chore, Dathan & Abiron eft de lui , ce qui pourtant eft aflez vrai - femblable. A I'cgard de la moralite de I'enfanc prodigue , le fait n'eft pas plus clair. Du Verdier en indique une edition \ Lyon , Benoift Chauflard , fans datte , Tome I. X 522 AUTEURS DE MlSTERES,&C. & fi cette edition eft differente de I'hif- toire de I'enfant prodigue, attribuee a Antoine Tyron par la Croix du Maine, & imprimee felon lui a Anvers en i j 84. fous le litre de comedie , il y a appa- rence que I'edition citee par du Ver- dier eft celle de la moralite faite par Euftorg, il faudroit pour en mieuxju- ger avoir vu les deux editions , & je n'ai vu ni I'une ni I'autre. E u s T o R G etoit le dernier de fept enfans , trois filles & quatre fils , il etoit encore au berceau , quand fon pcre mourut , fa mere s'appelloit noble Jehane de Bofredon , un de fes freres jiomme Jacques mourut etant encore f)upile ; Jean un autre de fes freres vou- ut avoir fa part des biens de la fuccef- fion, il fit apurner les cinq coheritiers reftans , pour que le partage des biens fe fift par autorite de juftice. Le juge de Turenne nomma pour curateur \ Euf- torg de Beaulieu, encore mineur, maitre Pierre Amadon Bachelier , qui foutint itial les interets de fon pupile , qui re- \intdans lafuite comre le premier par- AVANT JODELLE. 323 tage. Ce proces qui renferme d'autres circonftances inuriles a rapporter , fut porte au parlement de Bordeaux , M^. Bernard de Lahet depuis avocat gene- ral au meme parlement , follicita en fa- veur d'Euftorg ; Nicolas Arnoul fei- gneur de S. Simon aupays de Xainton- ges fut le rapporteur du' Proces qui fut juge en faveur de notre auteur , cela arriva en I'^i^. II etoit celebre muficien , & en 1 5 22. il droit organifte de I'eglife cathcdrale deLei£loure,nous avons de lui ^ts chan- fons compofees a trois & quatre parties. Parle reciieU dc fes oeuvres impri- mees en 1737. on trouvequ'il amontre a joiier de lepinette & de I'orgue a mefdemoifelles de Tournon , a Helene de Gondy, a Anne, & a Antoinette de Turenne. Le premier jourde fan 1537. il etoit attache au feigneur PomponioTrivul- ce,Milanois,alors gouverncur de Lyon; par un dixain qu'il lui adreffe , il fe de- clare fon ferf, & appelle Trivulce fon maitre. Xij 324. AUTEURS DE MiSTERES , &C. 95 On ne fqait dans quel tems il fut pretre.mais du moins cft-il fur qu'ii I'etoit avant 1537. puifque par I'edition de fes oeuvres de cette annee , il dit dans un rondeau adreflc a mademoi- felle de Tournon, jadis fon ecoliere, qu'il ne veut ni abbaye , ni cveche, mais il demande une cure j 6c par fa dixieme cpitredu coq-a-l'afne, a Char- lotte de Maumont,pour lors demoifelle de la reine , il la prie de lui faire avoir une place d'aumonier , ou de clerc de chapelle par quartier. II eut une querelle aflez vive contre I'auteur du blafon des blafonneurs du corps feminin. Marot avoit fait le bla- fon du tetin 5 d'autres auteurs blafon- nerent d'autres parties du corps feminin. Beaulieu ecrivit contre eux , ils lui re- pondirent , & la chofe s'echauffa. II changea de religion & fe fit minif- tre a Geneve , il avoit aufti change fon nom d'Euftorg , en celui d'Heftor, Du Verdier qui fait deux articles de ces deux noms fe trompe , c'eft le meme auteur. AVAN T JoDELLE. 323: I ; 3 7- Jacques MiNFANxnei Dieppe en Normandie , comtempo- rain de Marot. Lafatalledifiinee , comedie non im- primee , dont Marot nous a conferve quelques vers dans fon epitre en profe a madame d'Alencon , touchant I'armee du roi en Haynault. Paix engendrc profperite , Dc profperite vient richcffc ; Dc richefie orgucil, voluptc, D'orgucil contention fans ccfle ; Contention la guerre adreflc , La guerre engcndre paouvretc ; La paouvrctc humilite, D'humilite rcvicnt la paix ; Ainfi rctournent humains faits. La deejje A^ree , de laquclle il y a quelques vers es oeuvres dc Clement Marot , dit la Croix du Maine. Je ne connois de vers de Minfant ci- tes par Marot, que ceux que je viens de rapporter, la piece y eft '\nm\Acefatalle dejlinee , & non deeJJe AJlree ; ainfi la X iij 96 ^26 AUTEURS DE MlSTERES,&C. Croix du Maine fe trompe , a moins qu'elle n'eut ces deux differens titres. Du Verdier cite un Jacques Min- FANT de Dieppe, qui a traduit du grec de Xenophon en Francois le tirannique Dialogue in-8°. ijjo. Paris , Martin le Jeune. Le Jacques Minfant de Du Verdier pourroit bien etre le Jacques Minfant de la Croix du Maine. ^5 3 7- Jean duPont-Alais, chef & maiftre des joiieurs de moralitez & far- ces a Paris. II a compofe felon du Verdier , plu- fieurs jeux , mifteres , moralites , fatires & farces , qu'il a fait reciter publique- ment fur echaffault en ladite ville , au- cunes defquelles ontete imprimees, les autres non. Dans un reciieil de noels nouveaux imprimes in- 1 6. goth. Paris , Jehan Oli- vier , rue S. Jacques , a I'enfeigne de S. Martin. 11 y a des noels fur I'air, maifife Jehan du Pont-Alais , c'eft un quatrain dont le premier & le qua- AVANT Jodelle. 327 trieme vers font mafculins , & de huit fiUabes , le deuxieme & le troifieme feminins , & de fept fillabes. II en eftparle dans I'epitre deBenoift Paffavant( Theodore de Beze) a Pierre Lizet , omnes riderent ficut magijier Joannes de Ponte-Alefto. II eft encore cite dans un dixain compofe a la loCiange de Rabelais , 6c imprime apres le prologue du 1 1*. iivre dans deux editions in 1 5. de 1552. & I J 53. fans nom de lieu. Dans les contes de Bonaventure des Perriers , on trouve un article aflez etendu de quelques tours qu'on attri- bue a Pont-Alais. » On dit que par fon teftament , c'eft » du Verdier qui parle , il ordonna fon = corps etre enfeveli en une cloaque » en laquelle s'cgoutoit I'eau de la »» mare des halles de la ville de Paris , » aflez pres de I'eglife S. Euftache , la » ou il fut mis apres fon decez , fuivant » fa difpofition & derniere volonte. Le "trou, qu'il y a pour recevoir les im- » mondices , eft couvert d'une picrre X iiij 528 AUTEURS DE MisTERES,&C. » en fa^on de tombe , & eft ce lieu » appelle du nom du teftateur , le Pont » Alais. J'ai oiiy dire que la repentance » qu'il eut fur la fin de fes jours d'avoir » donne I'invention d'impofer un denier » tournois fur chacun manequin de " maree arrivant aux halles , de tant que » cela venoit a foule du peuple, I'oc- » cafionna de vouloir etre ainfy enterre » en tel puant lieu , comme s'eftimant » indigne d'avoir une plus honnete fe- »• pulture. Sauval dans fes antiquites de Paris, traite de fable cette anecdote "lePont- » Alais , dit - il , fi fameux par un conte » qui de la bouche du peuple a pafle »» dans celle des honneftes gens. M 3 7- LazareBai'f, ambafladeur de France a Venife , pere de Jean- A ntoine Baif , dont il fera parle fous I'annee Ele£ira , contenant la vengeance de I'inhumaine & trcs-piteufe mort d'Aga- mcmnon roi de My cenes la grande, faite avant Jodelle. 32^ par fa femme Clytemneftre & fon adul- tere Egiftus, Tragedie traduitedu grec de Sophocles ligne pour ligne, vers pour vers, en rithme fran^oife, en fa- veur & commodite des amateurs de Tunc 6c de I'autre langue. Hecuba,Tx2ig. in- 8°. in?- Paris > Eftienne Roffei. Son nom fe trouve dans les lettres ini- tiales dun dixain qui precede la trage- die , traduite du grec d'Euripide en vers Francois , avec autres poefies de I'inven- tion dudit Lazare, in-8°. 1550. Paris, Robert Eftienne. La devife rerum vices , fupplee a fon nom qui manque. Du Verdier attribue Hecuba a Guillaume Bouchetel. Bonnaventure DES Perriers. VAndrie de Terence , traduite en vers franc^ois, 15-37. Lyon. Du Verdier p. looo. cite cette tra- du6lion fans en connoitre I'auteur , in- 8°. Lyon . Thibault Payen. Des Perriers promet dans fa preface toutes celles de Terence , mais je ne trouve point Tome I * X 330 AUTEURS DE MlSTERES,&C. qu'il en ait donne d'autres. I ')3 9' CT AV lEU DE S'. GeLAIJ, fieur deLanfac, dvequed'Angouleme. Lesftx comedies de Terence , traduites , partie en vers fran^ois , partie en profe* in-fol. i53p. Paris, Jean Petit. 1J3P- he facrifice d Abraham , myft. a huit perfonnages , c'eft ^ f(^avoir , Dieu j &Ci joiid a Paris en I'hoftel de Flandres de- vant le roy, nouvellement augmente & corrige en iJ5p. in- 12. goth. fans nom d'impr. Bibl, de M, de Cal. . . . I J 40. Antoine Forestier ,Parifien , dit, Sylviolus, vivant en 1540. cite par la Croix du Maine , comme auteur de plufieurs comedies fran^oifes. i;4o. GuiLLAUME DE LA Perriere, ne k Touloufe , I'an i joo. fi Ton en croit le portrait de cet auteur , qui fe trouve a la tete des conftderatiom des quatre mon- des, imprimees en 1 jyz. ou il eft grave ag^ de J 2. ans ; il etoit licentie es droits AVANT JoDELLE. 33! en I J 3 o. & depuis fut dodeur & profef- feur dans I'univerfite de Touloufe ; il vivoit encore en i j j 5'. Dialogue moral de la lettre qui occit , & de rejprit qui vivifie , avec interlo- cuteurs qui font, engin humain , franc vouloir , bon confeil , glofe confufe > fophifte cavilleux, grace divine, 6cc. 1540. Pierre Cueuvret,ou CuRET,cha- noine de I'eglife de S. Juliendu Mans en 1510. a revu 6c corrige les a£les des apotres compofes par Arnoul & Simon Greban. C'eft apparemment fur ces correc- tions qu'ont ete imprimes les a£les des apotres in-fol. en i5'4i. Edition qui eft, comme jel'ai remarquc, differente en bcaucoup d'endroits des deux premie- res. 1 540. LoYs Choquet. Cet auteur n'eft connu que par I'ou- vrage que nous avons dclui, intitule, Vapocalipfe S. Jean Zebedce , ou font 5J2 AuTEURs deMisteres, &c. 97 comprinfcs les vifions & revelations que icelluy S. Jean eutenl'ifledePath- mos; le tout ordonne par figures con- venables, felon le tcxte de la S^^ efcrip- ture, enfemble les cruaute's de Domi- tien Cefar, fol. Paris, acheve d'impri- mer le 27. may i J4 1. pour Arnoul & Charles les Angeliers freres. Du Verdier p. ypp.defa bibliothe- que, art. Loys Choquet, lui attribue aufti les adles des apotres, qui font feu- rement des freres Greban. La Croix du Maine ne parle point de Loys Choquet 5 quoiqu'il foitconftant qu'il eft I'auteur du myftere de I'apoca- lipfe par Pepigramme latine en feize vers qu'il a adreflee amaitre Antoine Ic Coq, dodeur en medecine, pour lui dedierfon ouvrage. Ce myftere fe reprefenta a Paris dans I'hotel de Flandres en 1541. au meme endroit ou les a£les des apotres avoient ete reprefentes ; la premiere edition eft celle que j'ai citee, & c'eft meme I'u- nique que je connoifTe de cet ouvrage. Parlons a prefent de I'ouvrage meme AVANT JoDELLE. 535 en detail. II eft en quelque forte divifc en trois parties. Dans la premiere , S. Jean eft perfecute pour avoir preche la foi de Jefus-Chrift. L'empereur Do- mitien le condamne a perir dans une chaudiere d'huile bouillante. Voyant que cette efpece de fuplice ne peut le faire perir, il ordonne qu'on employe le fer , qui n'eut pas plus d'effet ; ce qui determine l'empereur a releguer cet evangelifte dans I'ifle de Pathmos. Les quatorze vifions que S. Jean eut dans cette ifle,forment la feconde partie; & ce n'eft que dans ces deux premieres parties qu'on trouve rcpanducs les cruautes ae l'empereur Domitien jelles n'ont plus aucune liaifon avec S. Jean , des le moment defon exil. Latroifieme partie peut etre regardee comme un myftere ^ part,& a meme un titre fepare. Quoiqu'elle regarde S. Jean ctantdans TiHe de Pathmos , elle regarde aufTi les miracles que fit cet apotre de J. C contre les artifices , & les fortileges de I'enchanteur Cynops 5 ce myftere com- mence pag. 13 8. 98 JS'I' AUTEURS DE MlSTERES,&C. Voiez Bayle a I'article :, Choquet, 1540. Charles Estienne , Avocar, frere des Imprimeuis. UAndrie , traduite en profe fran(^oife, avec un brief lecueil de routes Jes for- tes de jeux qu'avoientles anciens Grecs & Remains , & comment ils ufoyent d'iceux , in- 1 5. i y 40. Paris , Gilles Cor- rozet. Les abufez, com. des profefTeurs de I'academie Siennoife, nommez Intro- nati, celebree ez jeux d'un carefme- prenant a Sienne , traduite d'italien en franqoisj IJ40. La mime, 1543. Lyon, in-i5. Fran- cois Jufte. La meme , ^$$6. Paris , Eftienne GrouUeau , fous le titre fuivant. Les abufez, comedie faite a la mode des anciens comediens^premierement com- pofee en langue tufcane par les profet feurs de I'academie Siennoife , nommes gli intronatiy & depuis traduite enfran- ^oispar Charles Eftienne, 6c nouvelle- AVANT JODELLE. 335^ ment revue & corrigee , avec de petites figures reprefentant les fcenes, in-ii5. I ; J <5, dediee a monfeigneur le dauphin, avec un prologue. Le fujet de cette piece eft prismota mot des hiftoires tragiques du Bandel , traduites par Belleforeft, to. 4.hift. jp. feuil. 202. Le Bandel pretend que cette avan- ture arriva a Rome lorfque le connefta- ble de Bourbon la prit & la faccagea. II nomme le pere des deux enfans Ara- broife Nani , & dit que c'etoit un bon marchand , 6c que fa fille s'appelloit ]Slicole. 1541. Barthelemy Aneau , en latin An- tjultts , ou Anulus , etoit de Bourges, comme il le dit lui-meme dans I'epitre dedicatoire de fon AleBor \ Catherine leCoq. Ileutpour precepteur aBour- ges meftlre Guillaume de Cambray, chancelier deBourges. II vintenfuitea Paris , 6c puis a Lyon , ou il fur princi- pal du college de la Trinite au moiu$ 535 Auteurs de Misteres, 6cc. en i5'4>. La Croix du Maine dit qu'il ctoit poete latin 6c fran^ois, hiftorien, jurifconfulte 6c orateur. Chant natal contenant fept noels^un chant paftoral , 6c un chant royal , avec un myftere de la nativite par perfonna- ges, compofe en imitation verbale 6c muficale ae diverfes chanfons , in-S". 1535?. Lyon, Sebaftien Gryphius. Le meme , fous le titre de Genethliac mufical & htfiorial de la conception & nativite de J. C. fous myfti- que allufion , avec un chant royal pour chanter a I'acclamation des Roys, in- 8^ 1 5 jp. Lyon , Godefroy Beringen. Lyon Marchant , fatyre fran(^oife , fur la comparaifon de Paris , Roen , Lyon, Orleans, 6c fur les chofes me- morables advenues depuis I'an 15:24. foubs allegories 6c enigmes , par per- fonnages myftiques , joiice au college de la Trinite a Lyon en I'annee 1541. Lyon, 1 542. Pierre de Tours. Voici comme le pere Meneftrier , dans fon eloge hiftorique de Lyon , rapporte lamort de Barthelemy Aneau. AVANT JoDELLE. 337 Francois premier ayant ordonne par fes edits , que les biens des confrairies eftablies en divers endroits de fon roiau- me , qui etoient mal adminiftres , fuf- fent employes a des ufages utiles au pu- blic j fan ij2p. fur les remontrances de Symphorien Champier , I'un des confeillers echevins, 6c le confeil de Claude de Bellievre , premier prefident du parlement de Grenoble ^ les magif- trats deftinerent la maifon 6c les gran- ges de la confraine de la Trinite a I'e- tabliflement d'un college , qui fut re- mis ^ des maitres feculiers j ils le tinrent jufqu'a I'an 1^54. qu'une pierre ayant ere jetree d'une feneftre de ce college fur le preftre qui portoit le S. Sacre- inenten procemon le jour de la fefte- Dieu , les catholiques, irrites d'une ac- tion fi infolente , y entrerent fur le champ; 6c ayant trouve Barthelemy \yigneau, principal des etudes, foup a fcavoir le mary, la femme, le varlet finer, &les deuxneveux, en vers. B. de M.deCal. Et plufieurs autres,fuivant duVerdier, imprimes a Lyon en 1 5'44. II s'eft deguife dans quelques ouvra- ges fous le nom de maiftre Tyburce , de- meurant en la ville de Papetourte. Jacques Bourgeois. Les amours dEroftrate, filsde Philogo- ne d^e Catartie , & de Polymnefle file de Damon, bourgeois dylvtgnon comedie tres-elegante, traduite defitaiienen ri- me franqoife, en vers de quarre pieds , avec des figures, dediee a Francois I. in- 1(5. IJ4J. Paris, Jeanne de Marnef, veuve ue Denis Janor. La meme ^ in- 16. Paris, 1545'. Jerof- me de Marnef. Du Verdier ne parle point de cet au- teur. 11 cire un Jacques Bourgeois, mi- niftre de I'ordre de la fainte trinite & redemption des caprifs , qui fit impri- Yij 540 Auteurs de Misteres, &c. mer un livre de devotion in-i 5. ijyp. Douay , Jean Boyard. Je ne fi^aifi c'eft le meme. 1547- Marguerite de Vallois , reine de Navarre , nee a Angouleme le xj. Aouft I4P2. morte au chateau d'Andos en Bigorre le 2 1. decembre 1 545). dans fa cinquante-huitieme annee. Marguerites de la Marguerite des prin- ceffes, tres-illuftre royne de Navarre. CONTEN ANT, Une epitre dedicatoire en vers , a tr}s- illujire & tres-chreficnne princejfe , mada- tne la princeffe de Navarre , par J. de la Haye fon tres-humble ferviteur. Prologue. Le miroir de tame pechereffe. Difcord eflant en I'hommepar la con- trariete de I' efprit & de la chair ^ &paix par vie fpirttuelle. Oraifon de tame fidele a Con feigneur Dieu. Oraifon d N. S, J. C. AvANT JODELLE, 34I La nativite de Jefus-Chrifi. V adoration des trois roys. Les Innocens. Le defert, ou Jofeph en Egypt e. Le trtomphe de t agneau. Complainte pour un detenu prifonnier. Chanfons fpirituelles. L'hijlotre des fatyres & nymphes de Diane , c'eft une tradu£lion des vers latins de Sannafar, intitules Salices , d^- dide a Marguerite de France fa niece, jfille de Fran<;ois I. Imprimee dans un petit reciieil inti- tule la fable du faux Cuider , contenant I'hiftoire des nymphes de Diane tranf- mueesen faules; avec autres compofi- tions nouvelles. Epiflre au roy Franfois fonfrere. Epiflre II. envoyeepar la royne de Na^ varre avec un dard , au roy Franfois fon frere , pour fes eflreines. Reponfe envoyee par le roy Franfois d ladtte dame , avec une fainte Catherine pour fes Eflreines. Epiftre in. au roy Francois fon frere. Epiflre 1 y, au meme. tome I. * Y iij 99 100 34^ AUTEURS DE MrSTERES, &C. Epijire de la royne de Navarre att ro^ de Navarre malade. Les IV. dames & les IV. gentilzhom^ mes. Comddie , deux filles , deux mariees , la vieille , le vieillard , & les quatre hommes. Trop , prou , pen , moins. Farce. La coche adreflee a fa coufine.... avec figures en taille de bois. Vumbre. La mort & refurreSlion d! amour , vers alexandrins. Chanfon faite ^ une dame , fur laquel- lela royne ha fait la refponfe fuyvante. Les adieux des dames de chez la royne de Navarre , allant en Gafcongne , d ma- dame princejfe de Navarre fa fiUe. Deux enigmes. In-8°. 1 5-47. Lyon, Jean de Tournes, pag. 542. pour la premiere partie, & 3 42. pour la feconae , privilege du par- lement de Bordeaux pour fix ans , du 2p. mars i ^^6. avant pafques. Idem. in-i5. Paris, Ce privilege du parlement de Bor- AVANT JODEI.LE. 54? deaux fut accorde a la requete de Sy- mon Silvius, dit la Haye, ecuyer , va- let de chambre de la reine de Navarre , 5c le reciieil dedie a la princeffe fa fiUe, parj. dela Haye. Bayle en parlant de ce reciieil, ac- cufe du Verdier de plufieurs fautes , entre autres d'avoir appelle Simon le valet de chambre de la reine de Na- varre , que ce celebre critique aflure devoir etre appelle Jean. Pour appuyer fon fentiment , il cite le privilege de I'edition cy-defTus. II eft certain cependant que dans I'ex- trait des regiftres du parlement de Bor- deaux, oil ce privilege eft cnonce , ce Silvius, dit, de la Haye , y eft expreffe- ment nomme Symon. Ce qui peut avoir caufe I'erreur de Bayle , c'eft que fepitre dedicatoire eft au nom de J. de la Haye ; mais fuppof6 que cej.de la Haye, & ce Symon Sil- vius , dit, de la Haye, fuflent la mcme perfonne , il ne fe feroit pas moins trom- pe dansle reproche qu'il fait a du Ver- dier, qui tranfcrit exademcnt le "om que porte le privilege. Y uij 344 AuTEURS DE MiSTERES , &C. Cette obfervation eft peu importan- tejmais elie fert a faire voir que quelle que foit laffurance avec laquelle les auteurs les plus celebres avancent un fait , ils peuvent fe tromper , 6c qu'il eft: bon encore d'examinerapres eux. Marguerite etoit fille de Charles d'Orleans due d'Angouleme, & foeur de Francois I. elle fut elevee ^ la cour de Loiiis XH. avec beaucoup de foin ; elle epoufa au mois de decembre i jop. le due d'Alen^on & de Berry, dont elle devint veuve au moisd'avril 1^25". En i5'27. elle epoufa en fecondes no- ces Henry d'Albret U. du nom roi de Navarre , de qui elle eut un fils qui mou- rut^ l^ge de deux mois, 6c trois filles , dont deux etant nees avant terme , mou- rurent le jour meme de leurnaiflance; la troifieme fut Jeanne d'Albret, depuis reine de Navarre, mere de Henry IV. La princefle dont je parle fe rendit fortrecommandable par fa piet^ 6c par fa vertu. » Elle avoir , dit Brantofme , » le coeurfort adonne a Dieu 5 aufli por- » toit-elle pour fa devife la fleur de fou- AVANT JODELLE. 34^ »>cy,ou pluftot tournelol , avec ces » mots J ncn inferior a fecutus , en figne » quelle rendoit 6c dnigeoit routes fes » adions , penfees , volontes 6c afiec- '» tions a ce grand foleil , qui etoit Dieu; " elle s'adonna aux letrres en fon jcune »age, 6c les continua, tant qu'elle ve- «quit, aimant, 6c converfant du temps » de fa grandeur ordinairement a la cour " avec les gens les plus l^avans du royau- »me de fon frere : aifiitous I'hono- «roient tellement , qu'ils I'appelloient wleur Mecenas, 6c la plupart de leurs » livres qui fe compofoient alors , s'a- "dreflbient au roy fon frere, qui etoit »bienf(^avant, ouaelle. En I J 3 3 . elle fit imprimer un livre en vers , intitule le mirotr de fame pefche- rejje. Comme on I'accufoitde pancher vers les nouvelles opinions de Luther qui s'introduifoient en France , 6c qu'elle protegeoit ceux qui etoientper- fecutes pour cette caufe, ce livre pa- rut fufpetl, n'y eftant fait aucune men- tion des faints , ni des faintes , de md- rites , ni d'autre purgatoire que le fang 34^ AUTEURS DE MiSTERES , &C. de J. C. La forbonne , & notamment Beda, nepouvoientfe tenirdelui don- ner des atteintes dans leurs fermons. lis firent plus, ils condamnerent fon livre; & on joiia au college de Navarre unc comedie , dans laquelle on transfor- moit cette princefle en furie d'enfei". Elle s'en plaignit a fon frere , qui fit cmprifonner quelques-uns des joiieurs. L'uni verfite meme , qui avoit alors pour re£teur Nicolas Coq , ami de Calvin , defavoua la cenfure de la forbonne : ces details fe trouvent dans I'hiftoire cclefiaftique de Beze, liv. I. p. 5. II eft difficile de marquer precife- ment le terns auquel fes autres ouvra- ges ont etc compofes 5 cependant cettc connoiflance ferviroit ^faireconnoitre que dans tel ou tel terns i'art etoit par- venu parmi nous a un tel point. II y a quelque apparence que c'eft des quatre comedies intitulces la nati- vtte de J. C. f adoration des trois roys , les inmcens , & le defert , que Florimond de Remond veutparler, quand il rap- porte que Marguerite , perfuadee par AVANT JODELLE. 547 Gerard RoulTel , dodeur de forbonne, de lire la bible en fran(^ois , elle y prit tant de plaifir , qu'elle compofa une tradudion tragi -comique de prefque tout le nouveau teftament, qu'elle fai- foit reprefenter dans une fale devant le roi fon mari J ay ant recou vert pour cet effet des meilleurs comediens qui fuflent en Italic. Independamment de ces quatre co- medies, nous trouvons dans le rcciieil de fes oeuvres deux autres pieces, une comedie, & une farce. Brantome, fans entrer dans un plus grand detail , dit fimplement » qu'elle » compofoit fouvent des comeclies 6c »»des moralites, qu'onappelloitdansce « tems-la des paftoralles qu'elle faifoit "joiier, & reprefenter par Jes filles de « la cour. » Si ceft par celles de la cour du roi Francois, il nous manque beau- coup d'ouvrages de cette princefle, puif- qu'il eft certain que les comedies dont on vient de parler, furent reprefentees en Beam par des comediens Itaiiens. 548 AuTEURS DF MlsTERES, &C. 101 Jean Gallery, ou Guallery, ne au Mans , oncle de maiftre Prothais Coulom , chirurgien des plus renom- mes du Maine , etoit principal du col- lege deJuQiceaParis, auquel lieu ilfit reprefenter tragedies & comedies tant en latin qu'en franc^ois, compofees par lui; ces pieces, & d'autres poefiesfran- . Pierre Ronsard. Le Plutus , comedie d'Ariftophane, traduite en vers fran(jois. II nous refte un fragment de cette piece, contenantle premier ade, & la moitie du fecond , dans I'edition des oeuvres de Ronfard AVANT JODELLE. 549 en ?. vol. in-fol. 1523. Paris, au tome deuxieme. I 5 JO. Joachim de Coignac, deChateau- roux en Berry. La deconfiture dugeant Goliath. T. in-S". 15^0. Lauzane. ij;o. Louise Labe', Lyonnoife , dontl'a- nagramme etoit Belle a Joy. Debat de folie & d' amour , par per- fonnages, en cinq difcours, cnprofe, imprime in-8°. 15^ J. Lyon , Jean de Tournes , avec fes autres oeuvres , de- diees a Me C. D. B. L. mademoifeile ClemencedeBourges Lyonnoife. Cette diftribution reflemble aflcz 4 celle de cinq a£tes , 6c cet ouvrage peut ctre regardc comme une moralite du terns. Les perfonnages font Folie , yimour , Venus , Jupiter , Apollon , Mi- nerve. Dans le privilege qu'elle obtint en fon nom pour I'impreffion de fes oeuvres, en datte du 13. mars 1J54. il 102 35° AUTEURS DE MiSTERES, &C. eft dit quelle avoit compofe des long- tems quelques dialogues de folic 6c d'amour ; ce qui, avec la date du fiege de Perpignan par les Francois, peut a peu pres tixer le tems ou elle eft nee. Elle reiinifToit les graces du corps 6c les agremens de I'efprit : elte fut nia- riee a un cordier, 6c onl'appelloitvul- gairement la belle cordiere de Lyon ; elle avoit pafle une partie de fa jeu- nefle a I'exercice de la mufique; elle avoit la voix belle , chantoit bien , 6c joiioit parfaitement du lur. Les poe- fies qui nous reftent d'elle', font hon- neur a fon efprit j on y trouve ce fonds de tendrefle 6c de fenfibilite qui cara- £terife ordinairement les ouvrages des perfonnes de fon fexe 5 elle entendoit plulieurs langues , le latin , I'efpagnol &. I'italien. II nous refte un fonnet d'elle dans cette derniere langue 5 elle piquoit fort bien un cheval j les gentils- hommes qui avoient acces aupres d'el- le , I'appelloient le capitaine Loys ; elle alia meme a la guerre contre les Efpagnols. Cette circonftance nous a AVANT JODELLE. SJI cte confervee dans une ode qui eft a b fin de fes oeuvres, p. ly;. Loiiifc aJnfi furieufe En laiflant les habits mols Des femmcs , & envieufe De bruit , par les Efpagnols Souvent courut en grand' noife ; Et maint aflault leur donna Quand la jeunefle fran^oire Perpignan environna. Li fa force elle deploye ; La de fa lance elle ploye Le plus hardy afl'aillant : Et brave deffus lafelle, Ne demontroit ricn en elle Que d'un chevalier vaillant. Ores la forte guerriere Toumoit fon defirier en rond ; Ores en une carricrc Efiayoit s'il etoit prompt , Branlant en flots fon panache , Soit quand elle fc jouoit D'une pique ou d'une hache , Chacun prince la loiioit j Puis ayant a la feneftre L'efpee ccintc , a la deftre La dague , enricbies d'or , 3J2 AuTEURS DE MiSTERES, &C, En s'en allant toute armee , Elle (cmbloit parmy I'armee Un Achile , ou un Heftor. Je ne f<^ai fur quel fondement du Verdier pretend quelle ctoit de me- diocre beaut^ ; le lurnom qu'clle avoit de la belle cordiere , fufht pour ie con- tredire. Plufieurs poetes ont donne des eloges a la beaute de Loiiife Labe. Paradin dans fon hiftoire de la viile de Lyon dit pofitivement qu'elle avoit la face plus angelique qu'humaine : du Verdier fait plus , it la qualifie de cour- tifanne ; je rapporte fes propres ter- mes. » Elle recevoit gracieufement en fa »' maifon feigneurs , gentilshommes , 6c » autres perfonnes de merite avec entre- •> tien de devis 6c difcours , mufique tant » a la voix qu'aux inftrumens ou elle ." etoit fort dui£te . . . Enfin leur com- " muniquoit privement les pieces plus » fecrettes qu'elle eut , 6c pour dire » en un mot , faifoit part de fon corps a » ceux qui fon<^oyent , non toutefois i AVANt JoDELLE. 355 ♦» tons , 6c nullement a gens mechani- « ques , 6c de vile condition , quelque » argent que ceux-la lui euflent voulu " donner. Elle aima les f^avans hom- »• mes fur tous , les favorifant de telle » force , que ceux de fa connoifTance »' avoient la meillture part en fa bonne n grace, 6c les eutprefdre ^ quelconque « grand feigneur , 6c fait courtoifie i >' I'un pluftoft gratis qu'a I'autre pour » grand nombre d'efcus : qui eft contre »• la coutume de fon metier 6c qualite. Ce detail pourroit en impofer , s'il n'ctoit manifeftement contredit par le meme Paradin que j'ai deja cite « ce » n'eftoit rien, fa beaute , a la compa- ss raifon de fon efprit tant chafte , tant » vertucux . . . 6c ne s'eft cetre nym- » phe feulement faite cognoiftre pat a. fes efcrits , aincois par fa grande 3> chaftete. Un poete qui m'eft inconnu , dans une ode qu'il lit a fa loiiange , lui fait te- nir ce langage , Si Venus m'a rendu belle Et toute femblablc (ju'ellc , Tomt I. Z 5 54 AUTEURS deMistereSj &c. Avec fa divinitc ; Que pourtanc elle nc pcn(c Qu'cn un feul cndroic j'oft'cnfe Ma chaftc virginite. Le meme dans un autre endroit de fon ode , dit, Et la chaftcte fiddle Qui toujours eft avec clle. II eft vrai que plufieurs poetes du terns ont paru amoureux d'elle dans leurs ouvrages ; mais les poetes font en droit d'aimer 8c de declarer leurpafTion, fans faire tort a la reputation de celles qu'ils adorent 5 il eft vrai aufTi que (es elegies , & fes fonnets font remplis d'une paflion vive 6c delicate ; mais pourquoi une femme qui fait des vers amoureux n'auroit-elie pas le droit de les adrefler a un amant imaginaire , comme les poetes ont celui de fe faire des maitreffes dans le meme genre ? 1550. Thomas SiBiLEX^auteur d'une poe- tique. avant Jodelle. 355 Iphigenie dEuripide , poete grec, tour- n^e de grec en fran^oisjdediee a Jean Brinonleigneur de Villenes confeiller au parlement de Paris , in - 8°. 1 5 5 o. Paris, Gilles Corrozet. 1550. G u I LLA umeBouchetel, ou BOCHETEL. Hecuba, Trag. d'Euripide, en rime franqoife , in-8°. i 5 50. Paris , Robert Eftienne. La Croix du Maine dit que Bouche- tel a traduit quelques tragedies d'Eu- ripide , comme le temoignent Francois Habert , 6c Barthelemy Aneau Ber- ruyers , mais il attribue la tragedie d'Hccuba a Lazare Baif, comme je I'ai dit dans fon article. 1552. Theodore de Beze ou Bes-ze, nc de 'parens nobles a Vezelay en Bour- gogne le 24. juin 1515;. mort a Geneve le I 3. odobre i 60'). age de 85. ans 3. mois ip. jours. J 5 (J AuTEURS DE MlSTERES,6cC. Lefacrijice ^1^ Abraham, T. F.feparee cn trois paufes a la fai^on des ades de comedies , avec des chceurs , un prolo- gue 6c un epilogue in-8°. 1 5 5 2. Paris , Henry Eftienne, 3*. edition. yoyez Bayle \ I'article Beze. 103 I 5 5 2. Jean-Pierre de Mesmes. Les fuppofez , C. de Loys Ariofto, traduite en profe fran<^oife , in-8°. 1552, Paris , Eftienne Groulleau. THEAT RE FRANCOIS, Depuis 15 p. jufquen 1735' 104 3S9 DIS CO U RS S U R LA COMEDIE FRANgOISE. A Comedie proprement dite , telle qu'elle eft parmi nous, s'eft montree fous tant de for- mes differentes ; elle a couru tant de fortunes, elle a eflliie tant de changemens , que je paflerois de bien loin les homes que je me fiiis prefcrites , fi j'entreprcnois de ne rien omettre fur une matiere fi vafte , & fi embarraflee. Je n'en donnerai point de definition; tout le monde fcait qu'elle eft une imi- tation de la nature , qui confifte dans ^60 DiSCOURS le nombre , la mefure , le difcours & I'harmonie. Je n'en donnerai point de preceptes, nous avons des poetiques de tout genre; parmi les anciens , nous avons Platon, Ariftote, Horace ; parmi lesmodernes. Scaliger, Jerome Vida, Lope de Ve- ga , Sarrafin , fous le nom de Sillac d'Arbois , la Menardiere , dAubignac, Corneille , Meneftrier , Defpreaux , 6c madame Dacier: que pourrois-je dire de nouveau apres tant de grands horn- mes ? D'ailleurs ,mon deflein dans ce dif- cours n'eft point d'apprendre a faireune comedie , je I'envifage non du co- te de I'art & des regies , mais unique- ment du cote des moeurs & du fenti- ment. Elle doit jnftruire , elle doit plaire, voila fans contredit fes deux objets : four prouver qu'elle a rempli I'un 6c autre , je fuis oblige d'entrer dans un detail que j'abregerai autant qu'il me fera pofTible. D'abord, bonne ou raauvaife , mais suR LA Comedie Fran^oise. 3^1 pure 6c fimple tradu£lion des pieces an- ciennes , notre comedie n'oft'rit dans un langage grofiier que des moeurs etran- geres , qui n'avoient rien de commun avec nous ; les ridicules des Grecs 6c desRomains n'etoient guerespropres a corriger les notres , peut-etre meme n'en avions-nous point d'eflentiels , 6c d'aC- fez marques pour etre faifis; nous mar- chions bonnement dans la voie de nos peres , nous n'etions point delicats , mais nous etions naturels, le mot de gout qui dans la fuite a fait tant de bruit , nous ^toit inconnu , nous avions trop peu d'acquit pour raffrner fur nos vices , ou fur nos vertus , 6c c'eft ce rafiinement qui conftitue le ridicule, J'admire la conftance de nos pre- miers comiques , de ne s'etre point de- goutes d'un travail infru£tueux : les deux grands mobiles de I'homme , ce font I'honneur 6c I'interet. lis netoient en- courages ni par I'un ni par I'autre > re- duits a faire joiier leurs pieces par leurs amis dans queiques maifons particu- lieres , ils n'avoient point de comedieiis 5 les metaphorcs & les pointes devinrent a la mode , leur regne a dure fi long-tems, qu'a peine en fommes-nous revenus. Voila pourtant fur quoi les Italiens pretendent avoir ete nos maitres. Jufqu a Loiiis XIII. je ne vois pref- quc point de changement. Des mino- rites tumukueufes , des guerres civi- les & de religion nous occuperent de chofes plus importantes. Ce prince peu d'annees apres la mort de fon pere , cpoufa Anne d'Autriche fille du roi d'Efpagne ; il femble que nous foions fairs pour nous approprier I'efprit des autres nations, leslivres efpagnols nous 3 54. DiscoURS devinrent familiers , nous puifamcs dans leurs auteurs un nouveau genre de co- medie ; les pointes refterent , mais la fimplicite difparut. On ne vit fur le theatre qu'amours romanefques expri- mes en termes pompeux , que fanfaro- nades outrees, qu'intrigues, qui multi- filiees a I'infini , fatiguoient I'attention a plus pcnetrante ; les capitans & les valets s'emparerent de la fcene , les principaux perfonnages ne s'y mon- troient que pour faire reufllr une four- berie bien ou mal tiflue par un jodelet ou par un pafquin. On crut s'ecarter de la route ordi- naire , en donnant dans I'allegorique > c'etoit guerir un mal par un autre , heu- reufement on fe degouta bien-tot d'un Ipeftacle , oh chaque mot etoit une enigme , dont le fens donnoit beaucoup de peine a celui qui le cherchoit , & procuroit peu de plaifir a celui qui I'a- voit trouve ; il eft ridicule , dit ^ Pline , de s'occuper de bagatelles penibles. V Europe, la Balance d'ejlat, & Francton, font pcefque les feules pieces qui SUR LA COME*DIE FraN(;0ISE. ^6^ 105 nous reftent dans ce genre. Les comedies hcroiques n'eurent pas un plus grand fucces. Les amours & les piailirs des rois & des princes ne touchent gueres le commun des hom- ines J les fpedacles font faits pour le grand nombre qui ne s'affe£le que des mouvemens & des paflTions qu'il peut s'appliquer a foi-meme. Nous devons la Paftorale aux an- ciens, nous avons divife leur eglogue par fccnes , nous y avons joint une adion theatrale , & nous en avons fait une comedie qui n'a jamais reiifti. A vant M. Durfe , les bergers eroient trop grofliers pour plaire; & apres lui on ne les trouva plus afiez galans; on aima iliieux les chercher dans le roman de tAJiree, que venir les voir fur le the'atre: c'etoit pourtant I'amufement des gens de condition qui avoient de re(prir. M. Durfe lui-memc a fait une Silvamre qui ne repondit point a fa haute repu- tation. Les deux paftorales italiennes les plus celt^res font le Pajlo) fido , & la P/iihs deScyre,h dernieren'a point etc ^66 DiscoURS mife fur notre theatre ; la premiere eft fi longue qu'on ne peut la joiier; il en eft de meme des Bergeries de Racan. Le cardinal de Richelieu aimoit les lettres,il droit zele pour leur avance- ment ; mais il fit plus pour rcmbellifle- ment de notre theatre que pour fa per- fection j il droit moins delicat que faf- tueuxjil alloit a la gloire par la grandeur plutotque par la fineffe des fentimens ; plus applique a foumettre les hommes qu'a les connoitre , la nature Tavoit fait politique, elle ne I'avoir point fait philo- fophe j on peut juger par les pieces qui nous reftent de lui , ou du moins par celles ouil eut part , qu'il etoit peuga- lant. Je ne cite que Mtrame , qui lui couta trois cens mille dcus. Defmaretz qui le compofa par fon ordre, y mit des chofes dont il fe feroit rdpenti fans fa protection: Le cardinal charmed'un ou- vrage dont il fe regardoit comme I'au- teur, en faifoit remarquer les beaux en- droirs a la reine , avec une complaifance excelFive pour lui-meme , ne s'apper- cevantpas.ou feignant de ne fepasap- 106 sUR LA Come'die Francoise. 5(?7 percevoir que les courtifans faifoient une maligne application de ce qu'ils entendoient , a ce qu'ils avoient vu,ou cru voir , lorfquc le due de Boukin- gham etoit en France. Le vrai gout de la comedie etoit re- ferve au regne de Loiiis le Grand , & comme ft le merite du prince influoit fur fes fujets , fon fiecle fut un fiecle de merveilles ; Loiiis n'eut point de l^ir- gile , mais Augufte n'eut point de Mo~ Here , 6c je ne I'cai fi nous aurions gagne au change : j'admire le Romain , je le refpede, mais le Francois a fait plus de bicn a fa nation , que Tautre n'a fait d'honneur a la fienne. Pendant que nous faiiions de vains efforis pour entrer dansle temple de la comedie , il y avoit dansle fonds d'une province un homme quelle introdui- foit dans le fecret de fon fanftuairc,la nature de concert avcc ellc, fc dccou- vrant a lui dans toute fon etendue , lui developoit les replis du cocur humain; elle lui enfcignoit I'art de difcntcr, de pcnetrerles hommes pour tirer du fonds 3opu- lace ; le peuple faifoit la plus faine par- tie des republiques d'Athenes & de Rome ; ces citoiens , qu'aujourd'hui nous appellons bourgeois , voiant qu'on s'etudioitaimaginerde nouveaux amu- femens pour les diverrir, en marquoieut leur fatisfaftion par leurs applaudifle- mens. Mais comme les moins eclaires Ctoient capables de juger par fentiment, il falloit avoir grand foin de fe confor- iTjer a leurs idees dans les plaifirs qu'on leur donnoit , fans quoi la mer etoit Tome I. A a yyo Disc OURS moins orageufe que leur meconrente- nient. Voila done les auteurs foumis a des jugesj & le droit de decider, que le peuple s'etoit arroge peu a peu , devenu un droit inviolable contre lequelArifto- phane, Terence, ficles autres reclame- rent en vain, Depuis Augufte jufqu'a notre tems , la comedie acte tres-peu de chofe : re- duite a paroitre au coin des rues fur des cchaffauts,elle fut abandonneeauxplus vils artifans ■■> a Venife les Barquerolles fe font conferve's le privilege exciufif d'applaudir , ou de jetter des pommes aux adeurs ; les nobles s'amufent dans le fond de leurs loges de toute auttc chofe que de ce qui fe paffe fur le theatre. En France, les gens de qualitd paf- foient leur vie a la guerre ou dans leurs chateaux } les villes n'etoient habitees que par des marchands , des eclefiafti- ques , & des magiftrats , gens trop gra- ves , & comme je I'ai dit , trop fcrupu- leux pour alfifter publiquement a de fa- des bouffonneries. sUR LA Come'die FraN(;oise. 57r Apres la redudion de Paris , Henri IV. qui connoiffoit le genie des grands du roiaume , toujours prets a remuer furlemoindrepretexte, imagina, pour leur en oter les moiens , de les engager a batir ; 6c lui-meme leur en donna I'e- xemple. Par-la ce prince embellit lavil- le, 6cluiprocuraaes citoiens, quis'ac- €outumerent a vivre avec leurs infe- rieurs, qu'ils ne daignoient pas regarder auparavanr. Quand on eut conftruit des theatres, & que la comedie fut venale, c'eft-i- dire, quand jlfallut paierpourla voir, le prix marqua les rangs 6c les places > le lieu deftine pour entendre debout » fut appelle Parterre ; ceux qui le rem- plirent fe crurent aux droits des Grecs 6c des Romains , 6c fe mirenr a exercer la meme jurifdittion , avec plus ou moins de defpoticite, felon qu'ils furent plus ou moins frappes des beautes ou des defauts des pieces qu'ils vo'ioient reprefenter. II ne faut pas croire qu'ils le fiffent par pur caprice. II n'y a qu'un certain nombre d'hommes qui frequen-^ 572 Di s c ou R. s tent les fpeftacles ; les uns y apportent des lumieres acquifes , les autres y vien- nent avec un gout naturel , tous dans la yued'avoirdu plaifir. Lesconnoifleursqui veulent donner le ton au parterre , reiiflifTent rarementj parce qu'il eft prefque impoflible de perfuaderqu'une chofe quideplait.foit Donne , 6c que celle qui plait foit mau- vaife. Ainfi , comme je I'ai deja dit , un auteur ne pent etre trop attentif a ne point choquer fes idees. Le fort du Mi~ Jamrope en eft une preuve. Le fonnet avoit ete trouve bon , parce qu'on n'en avoir point vu de meilieur ; le parterre fut fache d'avoir ete dupe , 6c s'indifpo- fa contre les autres beautes de la piece qu'il ne fentit point, ou qu'il trouva trop ferieufes , toujours relativement au genre de comique auquel Moliere lui-meme I'avoit peut-etre accoutume. Communement le peuple jaloufe les grands ; il fembleroit que c'eft dans cet- te jaloufie que le parterre puife I'inde- pendance de fes decifions , point du. tout. II a pour eux un refped invoiou- SUR LA CoME'dIE pRANqOISE. 37J 107 taire , qui le remue fans qu'il s'en ap- per^oive ; 6c pour peu qu'une piece ne foir point aflez mauvaife pour lui oter route reflexion , il cherche a rrouver dans les yeux de ceux qui font dans les logesjlejugement qu'il en porte. Nous voulons tenir a nosfuperieurs par quelque endroit;nous ne le pouvons par les avantages exterieurs; nous nous actachons au fentiment. II n'y a peut- etre point de particulier en Prance , qui ne croye, ou qui ne veiiille paroi- tre penfer aufli jufte que le feigneur le mieux eleve. Parmi nous,un auteur eft fur de reiiflir quand il travaille dans legoutgeneralde la nation , oti pour ainfi dire, tout le monde marche du memo pas; en An- gleterre, la chofe eft differente,le peu- ple eft le niaitre des fpedacles , les grands n'y influent pour rien. Un auteur Anglois a trop d'efprit pour ne pas fen- tir que fes pieces choquent le bon fens 6c toutes les bienfeances. Mais comme il compofepour desauditeursjalouxde leurliberte jufques dans leurs gouts les A a iij 574 Disc OURS plus blzares, qui aiment le fang &c les objets deshonnetes, il eft oblige d'en- fanglanter la fcene , 6c de la falir. Je reviens au parterre Franqois , jc n entreprendrai pas de le juftifier dans toutes fes demarches. II fe previent de haine 6c d'amitie fans fujet; il feprend de mauvaife humeur ; il en porte I'cxces jufqu'auderaifonnable, toutle chagri- ne, tout I'irrite , auteurs , adeurs , fpe- dateurs meme, rien ne pent fcderober a fes brufques emportemens ; quelquc- fois il fe prete par malignite , ou par foi- blefle, aux cabales tumultueufes que forme dans fon fein la bafle jaloufie de quelque auteur infortune. Vous n'enten- dez plus alors que des cris redoubles , que des huees indecentes; I'efprit de vertige devient I'efprit dominant. Par bonheur ces occafions font tares ; les abeilles irritees s'appaifent par un peu de poufllere ; il ne faut fouvent qu'une belle fcene, qu'un trait ingenieux pour le faire rentrer dans lui-meme ; 6c tout auteur, indigne contre lui dans la pre- miere amertume d'une chute eclatante. 108 SUR LA COME'dIEFrAN telles font prefque toutes celles de Dancour ; on alia jufqu'a en faire des pieces de caraQere : enfin , on les a ii fort perfedionnees , qu'on en SUR LA Gome'dIE FraNcOISE, 577 voit avec plaifir reprefenter trois a la fois. Quelque refpeft que j'aie pour I'au- torite d'Horace , qui veut que toute comedie ait cinq ades, je fuis tente de croireque celle qui n'ena que trois eft la plus reguliere , 6c quelle renferme avec plus de precifion fes deux objets eflentiels, I'inftruftion 8c le plaifir 5 je pourrois en donner plufieurs raifons , dont la plus forte eft qu'on n'eft point oblige d'avoir recours aux epifodes prefque abfolument neceffaires aux co- medies en cinqades, 8c que les epifo- des doublent, ou du moins font oublier I'acSlion principale , a laquelle on ne re- vient plus qu'avec peine. Je f<;ai, qu'ab- folument parlant , on pourroit fe paffer d'epifodes j mais il eft bien difficile , fans tomber dans les redites , ou dans les longueurs, de titer de fon proprefu- jet affez de chofes pour fournir une car- rieredecinq atles. Jen'en veuxd'autre preuve que les vuides qui fe trouvent prefque toujours dans le fecond , 8c fur- tout dans lequatrieme; on me dira que 57* D I SCOURS les grandes pieces de Moliere font cxemptes de ces defauts , j'en con- viens , mais Moliere n'eft plus. Avant de parler de la tragedie, je di- rai quelque chofe de nos pieces de ca- raderej nous en avons peu dans ce gen- re qui aient eu un pleinfucces , 8c je croi qu'avant 8c depuis Moliere on ne peut citer que le Menteur de Corneille , le Grandeur de Palaprat, 8c le Joiieur de Regnard. Iln'y aqu'un petit nombre de carac- teres principaux qui foient propres au theatre , Moliere s'en eft empare. Par caraftere principal , j'entends celui qui renferme uniquement le defaut du coeur ou de I'efprit, que fon nom prefente k I'imagination. II faut meme que ces de- fauts foient nuifibles a la fociete pour attacher le fpe£lateur; on nes'embarat- fe guere qu'il y ait des diftraits, des ja- loux, des fanfarons, parce que ces gens lane font de mal a perfonne; mais on a un interet eflfentiel qu'il n'y ait point de menteurs , d'avares, 8c de tartuffes, qui font des peftes publiques. SUR LA CoME'dIE FrAN<;OISE. 37^ II s'offre ici une queftion , f<^avoir s'il eft plus difficile de corriger les vices du coeurque ceux de I'efpiit 5 mais elle n'eft pas de mon fujet. J'ai dit qu'il n'y avoir que les carac- teres principaux qui fuflent propres au theatre ; j'ajoure que les caratteres en fous-ordre , s'il m'eft permis de me fer- vir de ce terme, c'eit-a-dire , ceux qui emanent d'un autre, 8c qui en font par- tie, ne produifent aucunefFer; la rai- fon en eft fimple : quand on les examine, on trouvequ'ils refTemblcntjil faut etre attentif pour ne pas confondre les difte- rentes idees qu'ils fontnaitre; fouvent meme nous nous appercevons que I'au- teura pris le change, ou qu'il a voulu nous le donnerj il n'en faut pas davan- tage pour nous refroidir, ou pour nous indifpofer. Nous avons confervc dans notrctra- gedie la terreur & la pitie , feules paf- fions qui fuflent admifes dans la trage- die ancienne ; nous y avons ajoute I'a- mour. On fe recria d'abord avec em- portement contre cette innovation 5 je 580 D IS c o u R s ne f(^ai cependant 11 nous n'en avons pas tire d'afl!ez grandes beautes pour n'en point faire un crime ^ celui qui a le premier ofe I'introduircje ne f<^aimeme fi notre tragedie auroit pu s'en pafler. Quand il feroit vraiqu'en nous eear- tant despreceptes d'Ariftote, notre tra- gedie ne flit plus celle de - anciens,qu'en refulteroit-il ? Que les Grecs ont tra- vaille dans leur gout , & que nous avons travaille dans le notre. Toutes les paffions naiflent avec Ihomme ; mais elles ne fe developent point toutes en meme tems , & de la me- me maniere; elles dependent de I'edu- cation , 6c des circonftances. Telle etoit inconnue dans un fiecle , qui devient la dorainante dans un autre. Je ne crains pas qu'on m'accufe de methaphifique , ou de trop de fubtilite dans ce que je vais dire ; je ne veux pour juge quele coeur de ceux qui liront ce difcours; s'ilsaiment, qu'ils fe conful- tent, & qu'ils decident. L'amourgenereuxfic defintereflequi nousporte aux grandes chofes, qui n'a SUR lA Come'dieFrancoisb. 381 109 pour objetquelagloirCj que la volontc de la perfonne aimce ; cet amour, dis-je, n'etoit point connuparmi les Grecs; le Icur n'avoit pour objet que le plaifir 6c la pofleflion. Comment auroient-ils pu s'en faire une autre idee? Pouvoient ils la puifec dansleursmocursou dans leur religion? Celle-ci aufli propre a coiroinpre le cocur qu'a gater I'efprit, ne leur four- niflbit que des exemplcs d'amours dcre- glees ; ce monftre , qu'ils appelloient amour, 6c dont ilsavoient faitun dieu, devoir fa naiflanceau crime , 6c fa mere etoit un modcle de libcrtinage. La vie fcandaleufe dc leurs deelTes leur donnoit de la defiance fur la vertu de leurs femmes ; ils jugeoientdes unes par les autres , peut-ctre par eux-mcmes > 6c comme ils ne declaroient leur paffion que par leurs delirs, ils ne concevoient pas qu'une femme , narurellemcnt foi- ble , pur refifter aux fiens , quand clle feroir follicireedes'ylivrer. Enfermees dans I'inrericur de leurs maifons, elles ignoroiem cequi fepaf- 582 DiSCOURS foit au dehors. Reduires aux plus vils emploisdu menage, elles n'etoienrque les premieres efclaves de leurs maris ; les reines memes n'etoienr gueres diftin- guees de leurs fujerres dans les occupa- tions domeftiques. Peur-etre faifoienr- elles le bonheur de quelque parriculier , mais elles ne conrribuoienr en rien aux dclices de la fociere; nous fommes la feule nation qui aions compris que la liberte les rend plus aimables fans inte- refier leur vertu. Les Grecs avoient des traits generaux de politique 6c de morale que leur four- niflbient leurs dieux, 6c les heros dela fable; le peuple etoit religieufement inrimide a la vue desmalheurs indvita- bles &c des chatimens terribles qu'on lui mettoit fous les leux ; on n'avoit garde de lui prefenrer d'autres objets 5 on vou- loit le tenir dans la fujetion : foumettez I'efprit, vous n'avezrien a craindre du coeur. Le merveilleux cefle de I'etre quand le tems a diflipe I'illufion ; on n'admire que les chofes qu'on refpede : otez le 110 SUR LA CoMe'dIE pRANiJorsE. 38 J refpe£t , vous otez radmiration, Reve- nus des prejuges du paganifine , l€S hommes en trouverent les iddespuerilesj par confequent elles ne furent plus ca- f)ables de les attacher j on furobligd de eur prefenter d'autres objets , on les chercha dans I'hiftoire > on y trouva fans peine le grand & le patetique. Mais Ic moien de s'attendrir , ou de trembler pour dci heros dont les fentimens & les adions etoient au-deflus de I'humanite > II fallut les raprocher de nous, en leur donnant des pafllons femblables aux norres 5 & comme I'amour eft la plus noble & la plus capable de faire agir touslesreflbrtsducocur, on lafitcntrer dans le projet & dans Texecution des plus grandes chofes. Au refte , I'ufage au'on peut faire de cette paflion dcmande d'extremes me- nagemens; il faut qu'elle foit un des grands mobiles de I'adion principale , il ne faut pas qu'elle en foit I'ame j tout poeme dramatique qui ne roulleroit que liar I'amour, ne reiifTiroit pas 5 nous avons trop de paiTions pour etie emus par mie 384. D I s c o u R s feule, il faut les ebranler I'unepar I'au- tre , & les mettre toutes en mouve- ment. Le fpeclateutj s'il eft indifferent, re- gardera i'amour comme une foiblefle qui degrade le heros qu'on veutlui faire admirer. II en attendoit du merveilleux, ilnele trouve occupe que defonbon- heur, ou de celui de fon rival , interet perfonnel, qui ne I'affcde point. life degoute , il s'ennuie , fart confifte a I'at- tendrirpar le fentiment meme contre lequel li etoit en garde. Si au contraire il eft fenlible , il comparera cequi fe pafleen lui avec ce qu'il entend; &c comme on fe metau- delfus de tout en fait de fentimens, il ar.iveraque rrouvant dans fon coeur plus de delicateffe , plus d'etendue de pafTion , il fe refroidira a mefure que I'auteur fera de vains efforts pour le- chaufler. Corneille qui peignoir, dit-on , les hommes tels qu'ils devroient etre , & non tels qu'ils font en tfFet , auroit bieil voulu ne faire valoir fes perfonnages que suR LA Come'die Francoise. 38^ que par des vertus eclatantes, mais il connoiffoit trop le coeur humain pour ne pas fentir la necelTite de leur donner de I'amour; il en ufa cependant avec beaucoupdereferve, & il feroit a fou- haiter qu'on n'eiit pas ete plus loin ; mais Racine, avide de gloire 6cdefucces, voiant combien il feroit dangereux de marcher pas a pas fur les traces d'un rival qui avoir enleve rous les fuffrages, trouva dans fon genie , & dans fon edu- cation, des reffources pour s'ouvrir une route nouvellejil crut devoir travailler dans le gout dune cour polie & galantej il avoit trop d'ufage du monde pour ignorer que lesfemmes font les arbitres de la reputation 5 il etudia leurs padions, il les peignit ; elles fe reconnurent, elles pleurerenr, elles applaudirent ; 'es hom- mes partagerent leurs larmes & leurs applaudiffemens. Leszeles admirateurs de I'antiquite s't^crierent que Racine violoit toutes les regies de la trage- die , on les laifTa dire : eux-memes for- ces de s'attendrir , etoient contraints d'avoiier que le fentimeiiX eft plus fort 3S<5 Di sc OURS que les lumieres de I'efprit ; ce n'eft pas que Racine , I'homme de fon liecle qui polfedoit le mieux rantiquite,ne connut Ariftote auffi-bien que ceux qui le de- fendoient avec tant de chaleur ; mais il abandonna judicieufement I'obferva- tion de fes preceptes, quand il crut ne pouvoir en tiret les effets qu'il vouloit produire. Au refte , pour former un auteur tra- gique, il faut que tant de chofes oppo- fees concourrent entr'elles , qu'on ne peut trop admirer la confiance, oul'ou- bli d'eux-memes de la plupart de ceux qui ofent faire des tragedies; ils mar- chent fans crainte , ou fans reflexion. per ignes Suppofitos cineri dolofo. J'avoue que la carriere eft brillante $ & comme tout ce qui flate ebloiiit, ils confultent moins leurs forces que leur amour propre. La gloire du fucces leur ferme lesieux fur le danger; ils ne fon- gent pas qu'une tragedie eft le chef- d'oeuvre de I'efprit; que s'il faut en avoir beaucoup pour en faire une mediocre , suR LA Come'die Fran<;oise, 387 il faut en avoir infiniment pour en faire une bonne. Lemot fcul de tragedie^ porte avec foi une idee de merveiileux & de per- feftion qui pafTe dans rimaginarion de ceux qui I'entendent prononcer , qui les prepare au grand, au fublime. Pre- yenus de ces fentimens , ils ecoutent , ils lifent : fi vous leur donnez le terns de la reflexion, li vous neles enrrainez pas hors d'eux-memes, ils fe refroidifTent & fe degoutenr. Je finirai ce difcours par une lettre qui renferme des prcceptes excellens fur la matiere que je traite; elle eft de monfieur. . . . qui m'a permis de la faire imprimer ; il I'ecrivit il y a quelques annees au fils d'un de fes amis, qui Je confuitoit furun projet de tragedie. II eft tres-rare, monfieur, qu'on trouve a votre age des talens li develo- pes, & fi bien mis en ceuvre. J'approu- ve I'ufage que vous en faites j maitre de votre terns, vous n'etes pas oblige de le partager entre Tetude & la fortune ; fituaiion heureufe pour ceux qui fe don- nent au theatre. B b ij 388 D I SC OUR s J'ai lu votre projet avec attention ; je vous dirai ce que j'en penfe d'autantplus librement , que vous f<^avez que je ne fuis point flateur, & que je fqai moi- meme que vous ne voulez point etre flate. Vingt annees de meditations me mettent en etat de vous dormer quel- ques avis , qui ne vous feront peut-etre pas inutiles ; j'entre en matiere. Avez vous fenti toutes les difficultes de votre entreprife ? Connoiffez - vous i'etendue des obligations quelle vous iinpofe ? Je vois par votre plan que vous avez reflechi fur votre fujet 6c que vous le pofledez ; j'y trouve des endroits fuf- ceptibles de grandes beautes j mais je crains qu'il n'y en ait d'autres dont vous ne puifliez titer parti, je les ai marques dans votre manufcrit. II eft aife de s'ap- percevoir que vous avez lu les anciens avec attention, je vous loue de travail- ier dans leur gout ; mais prenez garde qu'en vouiant conferver la feverite de leurs moeurs , vous ne vous ecartiez trop de la douceur des notres j il faut peindre les Grecs 6c les Romains tels SUR LA Come'die Fran<;oise. 38P qu'ils etoient , mais il faut fonger qu'on les peint a des Fran<^ois dont les pamons font douces ; vous irez au cocur de vos auditeurs par la pitie plus furcmcnt que par la terreur j je fcai que quelquefois il faut etonncr le fpeftateur j mais il faut menager cet etonnement avec beaucoup d'art. Les objets terribles, s'ils ne font adoucis, nous caufent un trouble qui nous faifit avec trop de violence , 6c qui degencre en noirceur; c'eft peu connoitre notrc amc , que de chercher a I'emouvoir, 6c a I'atten- drir fans faire naitre en elle des mou- vemens de plaifirs qui la penetrent, 6c la dcvelopent ; c'eft dans ce point que vous devez ramafler routes les forces de votre efprit, ou plutot c'eft la-deflus que vous devez fonder votre coeur. Si vous n'avez nul rapport , nulle fimpa- tie avec ceux qui vous ecoutent , les fentimens que vous preterez a vos he- ros ne feront que les votres , ils netou- cheront perfonne. Voulez-vous ne vous point tromper ? Examinez ce qui fepaffe dans les compagnies oii vous etes , fi Bb iij 5Po D I s c o u r s vous attlrez I'attention generale , fi vous perfuadez , je vous reponds du fucces ; fi au contraire vous vous ap- percevez que vous reftez feul de votre avis, 6c que les meilleures chofes que vous dites ne font point d'impreffion , perfuadez-vous qu'il vous manque ce je ne f<^ai quoi qui nous accroche les uns aux autres, 6c que vous ne reiifii- rez pas mieux fur le theatre que dans le monde ; je dis ceci en general , moins pour vous que pour la plupart de ceux qui entreprennent de faire des tragedies. A I'egard de I'amour je fouhaite- rois qu'on ne I'eut point admis dans la tragedie , elle en ent ete plus male, & peut-etre plus parfaite ; cependant je n'imagine pas qu'a prefent on puiffe Ten exclure ; Cette paftion bien traitee produit de grands effets , mais comme il eft naturel d'abufer de routes chofes, I'amour eft celle dont on abufe leplus; ^e ne puis done vous trop recomman- der d'en ufer fobrement ; s'il eft vrai qu'on n'eleve les hommes au-deffus de 111 112 suR LA Come'die Francoise. 5pi leurs pafiTions qu'en leurmonrrant I'ufa- ge qu'ils en doivent faire : peignez cel- le-ci avec de fi belles couleuis , que ceux qui verront ce tableau , rougiffent de ne lui point reflembler. Ce n'eft que par un travail afTidu, que par une contention d'efprit peni- ble & opiniatre J qu'on peut raflembler, & fondrej les unes dans les autres, les differentes parties qui compofent ce tout qu'on appellc tragedie ; I'imagina- tion echauffee feduit prefque toiijours le jugement. Combien aidees , qui dans la premiere chaleur de la compo- fition , nous avoient paru brillantes , qui nous paroiflent louches dans le fang froid de la reflexion ! Quand je fonge que les deux facultes de notre ame le moins d'accord entre elles , doivent , I'une , nous niontrer le chemin , I'autre, nous y conduire : je ne fuis point eton- ne de nos erreurs , 6c de nos chutes fre- quentes j j'ai meme peine a comprendre comment il fe peut faire que I'imagina- tionn'ecartepointlcjugement.ouquele jugement ne diflipe point I'imagination. 5P2 DiS COURS. La fcience la plus neceffaire & que les livres ne donnent point , c'eft la fcience des details , c'eft dans le grand monde, & fur tout a la cour qu'ilfaut puifer la connoiflance des moeurs , I'u- fage des bienfeances , la juftefle des rai- fonnemens , & les refTorts de la politi- que. Comment voulez-vous rendre les penfees :, les fentimens , les adlions des hommes , fi vous ne fcavez point ce qui fe pafle dans leur coeur & dans leur cfprit ? Comment le fcaurez-vous , fi vous ne vivez pas avec eux? 11 faut etre a portee par fa naiflance , ou par fes em- fdois, d'etudier leurs paflions , de deme- er leurs interets , de les comparer les uns aux autres ; ils fe relTemblent tous en gros ; mais il y a moins de teintes, moins de nuances dans le tableau le mieux colorie , qu'il n'y a de differen- ces entr'eux. Apres cetexamen qu'on ne peut faire avec trop d'exaditude , il faut s'appli- quer avec foin a donner a tous ccs rap- ports une liaifon jufte & precife , fanf quoi , Ton s'expofe a ne mettre fur la SUR LA Come'die Francoise. 59$ fcene que des carafteres imparfaits. Quand je vous ai parle de la politi- que , je ne I'ai pas fait fans fujet. Que reprdfente-t-on dans une tragedie ? L'ac- tion d'un prince ou d'un heros? Quels en ont etc les motifs?L'amour,l'ambition,la vengeance.La politique feule peut vous apprendre a faire joiier ces paflions , elle vous ouvrira,fi j'ofe m'exprimcr ainfi, les portes de leur fan£luaire ; elle vous les montrera dans leur attitude naturel- le , dcpoiiillees du mafquc des vertus dont elles fe parent au-dchors. Ce n'eft point a ii peu de chofe que fe borne- ront les fervices que vous en retircrez, elle vous cnfeignera I'art de les mettre en ocuvre, vous fentez fans doutc qu'a- gilTant immediatement fur notre ame, elles font le principe de nos fentimens, de nos penfees , de nos a£tions ; & que cettc partie la plus delicate , & la plus effcntielle de la tragcdie,dcmande,pour etre bien traitce , une penetration vive & un difcerncment exquis. Que penfcr de ceux qui , fans medi- tation, fans experience, hazardent fur Ic 5P4 D I s c o u R s theatre des conceptions mal digerees , ils croient , & I'illufion n'eft que trop commune , que le hazard feul aecidant du bon , ou du mauvais fucces des grands evenemens qui nous frappent , on ne rifque rien de leur prefer des mo- tifs arbitraires ; de-la , tels que des gens ivres d'un vin fumeux , ils nous debitent inconfiderement tout ce que leur fug- gerent les faillies de leur ivrefle. M, de Turenne etoit a une reprefen- tation de Sertorius : Ou done, s'ecria-t'il, Corneille a-t'il appris I'art de la guerre, pour nous en faire de fi belles lemons? Par combien de travaux, 6c a quel age Corneille merita-t'il cet cloge du plus grand capitaine de I'Europe ? Vous avez etudie les regies de la tra- gedie , vous les fq:avez , je ne m'arrete point a vous en loiier , je vous blame- rois, fi vous n'aviez pas commence par ces preliminaires. Ces regies au refte, font une chofe fi bizare, que je ne puis vous confeiller de vous y afllijettir , ni vous permettre de vous en ecarter ; ceux qui les ignorent , 6c qui font des SUR LA CoME'DIE FrAN^OISE. jpj^ tragedies, font furs de ne point reuflir; ceux qui les obfervent fervilement ne reiiiriffent guere mieux , quel parti pren- dre ? Confulterfon genie ? Qu'importe de quelle fource parte une fituation heureufe , qui produit I'efFet qu'on en attendoit ? Cependant vous devez vous prefcrire la-deffus une difcretion qui aille jufqu'au fcrupule ; ce qui eft une beaute cians un grand maitre , eft un defautdans celui quinel'eftpas encore; ce n'eft point la violation de telle ou telle regie peu importante en foi , qui fait le mal , c'eft la maniere de les vio- let. Encore une fois tout depend du genie. Je pafTe pour abreger cette lettre, qui n'eft peut-etre que trop longue, au ftile dont vous devez vous fervir. Je me perfuade que vous ne voulez point faire une tragedie en profe ; le peu de fucces de celles qui nous reftent au- roit du retenir ceux qui de nos jours ont voulu renouveller ce genre de fpec- tacle : leur fentiment eft un de ces pa- radoxes qu'on foiitient pour faire hon« 5P(J D I s c o u R s iieur a fon efprit , plutot qu'^i la caufc qu'on protege ; heureufement ils n'ont feduit perfonne. La poefie a conferve fes droits malgre les vains efforts de fes adverfaires , qui foutenoient qu'il n'y a point d'harmonie dans les mots , parce que ne la fentant point , ils etoient incapables de la concevoir. J'ai trouve dans les vers que j'ai vus de vous, une tournure brillante j du feu, de I'elevation ; mais j'ai peur qu'il n'y en ait trop; vous craignez de paroitre rampant, vous donnez dans I'enflure de I'ode , ou du moins dans le pom- peux de I'epique. En voulant eviter un exces , ne tombez point dans un autre. Je fens, avec vous, combien eft difficile ce jufte milieu qu'exige la tragedie : elle veut de la nobleffe 5 mais elle aime la fimplicite : c'eft une fouveraine polie , & majeftueufe dont vous etes I'inter- prete ; faites-laparler d'une maniere di- gne d'elle > fon langageeftpur, Elegant, quelquefoismemefublime,mais il n'eft jamais guinde. Que vais-je chercher au theatre f Un prince politique , qui deli- SUR LA CoME'DIE FraN^OISE, 597 113 bere dans fon confeil, un miniftre oc- cupe , s'il eft honnete homme , de la grandeur de fon maitre, ou de fa ruine, s'il eft corrompu ; une princefTe parta- gee entre les devoirs de fa naiffance , & lesconfeils d'une paffion involontaire ; un prince timidc , mais heros dans fa timidite , des conHdens, depofitaires de leurs fecrets qui doivent avec adrefle entrer en apparence dans leurs cgaremens pour les en retirer. Au lieu de tout cela, je ne vois , je n'entends qu'un poete , qu'un bel efprit , qui s'i- magine que je dois admirer des vers durs , s'ils font travailles , ou foibles , s'ils font faciles ; fes bluettes d'efprit , ks chutes d'epigrammes , les maximcs fou- vent etrangeres au fujet , prefque toii- jours fauflcs,ou dangereufes ne m'cn im- pofent point. Des beautes deplacees font des defauts pour moi. Voila , monfieur, tout ce que vous aurezpouraujourd'hui; jevous exhorre a finir votre entreprife ; cependant ne vous preflez pas, je ne fcai combien j'ai encore a vivre ; mais je croi que dans 5p8 Theatre Francois, auelquesannees, jeferai encore en etat de vous dire mon fentiment. Je fuis. THEATRE FRANCOIS, Premier Age, Depuis Jodelle jufqua Gamier. iyS2. 1575. ESti e N N E Jodelle , fieur du Ly- mondin , gentilhomme , ne a Pa- ris en 1532. mort en 13:73. Eugene , C. en y. a6tes en vers de^. pieds avec un prologue. Cleopatre , C. en y. a£les en vers de 5. pieds avec des chqeurs felon la for- me ancienne. Didon , T. idem. La rencontre, C. non impiimee , voiez Pafquier, recherches de la France. Les Argonames , Mafcarade en vers alexandrins. Mafcarade muette , ou momerie. Les trois premieres pieces ont etc imprimees apres la mort de I'auteur par 114 Premier Age. jpp les fobs de Charles de la Mothe fon ami, fous cetitre. Melanges po'etiques, avec un difcours de la poefie fran^oife , 6c des oeuvres de Jodelle , premier vol. in - 4°. i^l^. Paris , Nicolas Chefneau , & Mamert Pariflbn, privilege du 24. feptembre, ach. d'imp. le 6. novembre. —— Les memes ,'m-i 2. 1585. Paris. •—Les memes , in -12. 15P7. Lyon Benoift Rigaud. Les deux dernieres fe trouvent dans k reciieil des infcriptions , figures , de- vifes & mafcarades ordonnees en I'ho- tel de ville le jeudi 17. fevrier i j j8. in ^o. 1 5" J 8. Paris , Andre "Wechel. Jodelle fut admis dans la pleiade des poetes Francois , imaginee par Ronfard , a I'imitation de celle des grecs. Ce fut lui qui le premier ofa fubfti- tuer aux mifteres, moralites , farces, 6c forties, qui etoient les feuls fpe£tacles dramatiques de fon fiecle, la comedie, 6c la tragedie en la forme ancienne. 400 Theatre Francois, =. Et lors Jodelle heureufement fonna » D'une voix humble , & d'une voix hardie » La comedie avec la tragedie » Et d'un ton double ores bas ores hault » Remplit premier le Francois efchaffault. II n'etoit pas le feul fans doute qui fentit le ridicule des moralites 6c des farces ; mais ces fpedacles tout infor- mes qu'ils etoient , faifoient I'amufe- ment du peuple , qui ne connoiflant , 6c n'imaginant rien de mieux s'y livroit avec plaifir,6c avoir meme pour ces jeux une prevention d'autant plus difficile a detruire c^u'elle etoit fonclee fur I'igno- rance , 6c fur une longue habitude. II falloit furmonter ces obftacles ; Jodelle n'en fut point eftraie , avoiions-le a fa gloire,s'il falloit un genie fuperieur pour en former feulement le projet , il ne fal- loit pas moins de courage pour I'entre- prendre , ni de talens pour y reCiflir. II eft vrai qu'avant lui, il y avoit eu des tradu£lions en vers de quelques poemes dramatiques des anciens. Des 1 J57. Lazare Baif avoit fait imprimcc \Ele£lre de Sophocle , qu'il avoit tra- duite Premier Age. 40 1 duite vers pour vers , d'autres avoient fuivi cet exemple , Ronfard menie< lorfqu'il etudioit au college deCoquerel fous Jean Dorat , avoit traduit le Plums d'Ariftophane j cette piece fut repre- fentee dans ce college en 1 J49. 6c Binet ,dansfa vie,ajoute que ce fut la premiere comedie fran^oife qui ait ete reprefentee en France, Jodelle crut pouvoir aller plus loin que ceux qui I'avoient precede , il ofa fe confier a fes propres forces, 6c dedaignant de s'en tenir a une traduc- tion fervile, ou meme \ une imitation des anciens , il n'emprunta d'eux , pour ainfi dire , que la forme de leurs fpe£la- cles , 6c compofa une comedie route de fon invention , la tragedie lui parut trop grave pour cette nouveaute ; il crut devoir prefenter d'abord celui des deux genres dramatiques , qui par le fu- jet , le ftile 6c le caratlere , approchoit le plus des divertiflemens qui etoient en regne , voulant, dit-il lui- meme, < . 4 a cbacun plaire Ne dedaignant le plus bas populairc , 402 Theatre Francois, Enfinilhazardafa comedie d'Eugen& en 5. ades en vers de quatre pieds avec un prologue , ce prologue eft affez cu- rieux pour en donner ici un extrait. Afles , aflcs le poete a pen voir L'humble argument , le comique devoit Lc5 vers dcmis , les perfonnages bas , Les moeurs repris a tous ne plaire pas. Or pour autant qu'il veut a chacun plaire , Ne dedaignant le plus bas populaire , Et pource aufli que moindre on ne voit eftre Le vicil honneur de I'ccrivain adcxtrc , Qui brufqucment tra^oit les comedies , Que celui-la qu'ont eu les tragedies , Voyant auffi que ce genre d'ecrire , Des vicux Francois fi long-temps fe retire. Sans que quelqu'un ait encore eprouve Ce que tant bon on a jadis trouve. A bien voulu depcndre cette peine. Pour vous donner la comedie Eugene , A qui cc nom pour cette caufe il donnc Eugene en eft principalc perfonne ; L'invention n'eft point d'un vicil Menandre Rien d'ctrangor on ne vous f;iit entendre, Le ftik- eft notic , & chacun pcrfonnagc Sc dit aufti eftre dc ce langagc , Sans que broiiillant avccque nos farceurs, Premier Age. 405 Le faint ruilleau de nos plus faintes foeurs , On inoralife un confeil , un ecrit Un temps , un tout , une chair , un efprit , Et tel fatras , dont maint & maint folaftre Fait bien fouventrhonneur dc fon theatre j Mais retra^ant la voye des plus vieux , Vainqueurs encor du port oblivieux , Celluy-cy donne a la France courage De plus en plus ofer bien davantage , Bien que chacun en cette comcdie Chaquc perfonne aitlavoix plus hardie. Plus grave aufll qu'on nc pcrmettroit pas. Si Ton fiiivdit le latin pas a pas ; Juger nc doit quelque fevere en foy Qu'on ait franchi du comique la loy. La langue encor foiblette de foy-meme , Ne peut porter unc foibleflc extreme , Et puis ceux-cy dont on verra Faudacc , Sont un peu plus qu'im rude populaco. Au rcfte tels qu'on les Voit entrc nous, Mais , ditcs-moy , que rccucillerez-vous ? Quels vers, quels ris,quel honneur,& quels inots S'on ne voyoit icy que des fabots ? Outre penfcz. que les comiques vicux Plus hault encore ont fait braire les dieux , Quant au theatre encore qu'il ne foit Qu'un dcmy-rond comme on le compaflbit , Et qu'on nc I'ait ordonne de la forte Qn'on le faifoit , il faut qu'on le fupporte C C ij 404 Theatre Fran<;ois Veu que I'exquis de ce vieil ornement Ores fe voue aux princes feulement Meme le fon qui les aftes fepare Comme je croi , vous eut femble barbarc Si Ton eut eu la curi ofite De rembuler toute Tantiquite. Apres la comedie di Eugene, Jodelle en fit reprefenter une autre intitulee la Rencontre , 6c deux tragedies avec des chocurs felon la forme ancienne i nous ne fcjavons de cette feconde co- medie que ce que Pafquier nous en ap- prend. » La Rencontre ainfi appellee , parce » qu'au grosde la melange tous lesper- >» fonnages s'etoient trouves pele-mele » cafuellement dans une maifon , fu- » zea:u qui fut fort bien par lui, Jo- » delle, defmele par la cloture dujeu» EUe n'a point ete imprimee. » Cette comedie, & Cleopatre tragedie »furent reprefentees devant le roiHenri •» II. a Paris a I'hotel de Reims en 1 5 J 2. » avec de grands applaudiffemens de » toute la compagnie , & depuis encore » au college de Boncourt, outoutes les Premier Age. 40^ 115 » fenetres etoient tapiffees dune Infinite » de perfonnages d'honneur, & lacour » fi pleine d'ecoliers que les portes du » college regorgeoient , je le dis com- » me celui qui y etoit prefent avec le » grand Tournebus en une meme cham- » bre , & les entreparleurs etoient tous » hommes de nom j car meme Remy » Belleau, 6c Jean de laPerufe joiioient » les principaux rouUets , tant etoit lors » en reputation Jodelle parmi eux. Cleopatre fut la premiere de fes deux tragedies qui parut, te prologue en eft adreflc a Henri II. Nous t'apportons (6 bien petit iiommage , ) Ce bien peu d'oeuvre ouvre de ton langagc , Mais tel pourtar.t que ce langage tien N'avoit jamais derobe ce grand bien Des auteurs vieux ; c'eft une tragedie. JO Le roi lui donna cinq cens ecus » de fon epargne, 6c lui nt tout plein » d'autres graces , d'autant que c'etoit » chofe nouvelle 6c tres-belle 6c rare. Enfin Jodelle donna fa tragedie de Didon , faite ainfi que la Cleopatre , avec des choeurs , felon la forme ancienne, 40(^ Theatre Francois, = II a fuivi I'exemple de Marot,qui » dans les poemes qu'il eftimoit ne de- » voir pas ^tre chantes comme epitres, » elegies, dialogues, paftoralles,ne gar- s' da jamais I'ordre de la rime mafcu- 3. line, 6c feminine, mais feulement dans » fes chanfons 6c pfeaumes. Jodelle , a » la maniere des anciens poeres fran- » ^ois,n'aque rarement eu egard ^ cet » ordre de rimes ; mais dans tous les » choeurs qu'il eftimoit devoir etre » chantes par les jeunes gars , ou fiUes. » il I'a fcrupuleufement obfervc. Si Jodelle eut fujet de s'applaudir du fucces de fes pieces, 6c de la iiberalite du roi , il n'eut pas moins lieu d'etre fa- ti*fait dc I'honneur qu'il re^ut peu de terns ap res. Les plus habiles de fon tems, 6c la plufpart fes rivaux en poefie , tels que Jean AntoinedeBaif, Remy Belleau , Collet, Janvier, le Comte , Pafcal , Muret, Ronfard, du BelJay, Jean Do- rat, Vruoy , Vigneau, Nicolas Denifor, 6c plufieurs autres au nombrede cin- quante , allerent a Arcueil fe rejoiiir 116 Premier Age. 407 pendant le carnaval de lyja. » Le "hazard , felon Binet dans la vie de »»Ronfard, leur fit rencontrer un bouc ; »' ce qui donna occafion a quelques-uns » d'entr'eux , apres avoir orne ce bouc »d'un chapelet de fleurs, de le menec » dans la fale du feftin , tant pour faire » femblant de le facrifier a Bacchus,que .> pour le prefenter a Jodelle 5 le bouc » etoit chez les anciens le prix du poeme » tragique , Carmine , qui tragico , vilem ccrtavit ob hircum. » dit Horace; & en efFet ce bouc ain(i » orne , ayanr la baibe peinte , fut pouflc » auprcs de la table , ou apres leur avoir »• fervide rifee pendant quelque terns , il » fut chafTe, & non pas facrifie ^ Bac- » chus. Quoique dans la fuite il ait etc »reproche a Ronfard par le miniftre -Chandieu d'avoir par ce facrifice fait .. un a£le d'idolatrie, il n'y eut aucua » des convives qui ne fit quclques vers :» a ce fujet, a I'imitation desbacchana- T. les des anciens. Ronfard entr'autres o en compofa fous le titre de dy thiram • C c iiij 408 Theatre Fran craignant, dit-il lui-meme,de faire ref- faigner les veritables plaies en prefen- tant des fpedacles tragiques , quoique ce n'en fdt que la reprefentation , 6c I'i' mage ; mais il s'offrit, fi on vouloit fui- vre fon deffein , 6c I'aider dans I'execu- tion, d'inventer quelque belle mafca- radeparlante ou muette, accommodee au tems, au lieu, 6c aux chofes prefentes. Ce ne fut pas le feul emploi dont il fe chargea ; arcs de triomphes , figures, trophees , il ordonna tout , donna les defleins de tout , 6c compofa mcme les devifes 6c les infcriptions. On peut a peine imaginer qu'en un auffi petit ef- pace de tems il eut entrepris tant de cho- fes differentes5 mais I'envie qu'il avoit de plaire au roi , 6c a la maifon de Guife, ^laquelleil avoit toujours ete attache, I'y determinerenr. 410 Theatre Fran<;o'is, 11 eut befoin de tous fes talens pour Tarchitedlure , la pcinture, 6c la fcul- pture , 6c fur-tout de fa grande facilite a inventer, 6c a compofer. Mais malgre tous fes foins, cettefete lui attira beau- coup de reproches 6c de railleries park facjon dont elle fut executee; il faut avoiier qu'il fut mal feconde , la mufi- que manqua, les a£teurs ne fi^avoient pas leurs roles j lui-meme quireprefen- toit Jafon, refta court a la vue de tous les contre-tems qui fe fuccedoient les uns aux autres. On ne peut etre infenfi- ble a la facon touchante dont il dccrit les chagrins qu'il efiuia pendant la repre- fentation de fa mafcarade , fur -tout quand il nous apprend qu'au lieu de ro- chers qu'il avoit ordonnes au peintre , il vit arriver deux clochers. Au refte, la rapidite avec laquelleil compofoit fes ouvrages , nuifit a leur perfe£tion, Un reproche plus ferieux qu'on peut lui faire , c'eft fur fes moeurs 3ui deshonoroient fon efprit 5 Charles e la Moihe fon ami en convient; il mourut dans une extreme pauvretc , age de -i-i. ans. Premier Age. 411 Jean de la Peruse , ne a Angou- leme fuivant la Croix du Maine , 6c Poi- tevin fuivant du Verdier. Medee T. en y. a£tes, en vers, avec des choeurs. Imprimee avec quelqucs autres de fes poefies , par les foins du fieur de la Borderie , in-4°. Poitiers , Ics deux Mar- nafs & Bouchetz freres , fans datte. Claude Binet la fit rcimprimer avec quelques-unesde ces poefies. Paris, in- 16. I J75. Bonfonds. La meme , in 1 2. en 4. ades. Roiien, Raphael du petit Val, avec un argu- ment & un lonnet de Marc-Antoinc Muret. On ne fqiaitni \^^gc, ni la mort dcla Perufej 11 vivoit a Poitiers vers 15 J J. il joiia un role dans la tragedie de Cleo- patre de Jodelle fon ami, en prcfence de Henri II. il avoitlaiffc fa Medee im- parfaite. 412 Theatre Francois, ScEvoLE DE Sainte Marthe , n^ ^ Loudun en 1535. inort le ap. mars Medee, T. Etantecolier en droit dans I'univer- fite de Poitiers , il acheva la Medee de la Perufe; & ce n'eftquepar iapart qu'il peut avoir 4 cette tragedie qu il merite d'etre mis au nombre des poetes tragi- ques. PierreMarinBlondel,ou Pierre Langlois , fieur de Beleftat , nom fup- pofe, ne a Loudun, y vivant en 1J85. Quoiqu'il ne nous refte rien d'impri- me de cet auteur , on ne peut douter qu'il n'ait compofe des comedies ; voi- ci comme il s explique lui-meme dans une ode fur le trepas de Jean de la Pe- rufe, pag. 150. del'edition in-4°. Or vadoncques toft , va ma mu(e , &c. On ignore le tems de fa naiffancc, & celui de fu mort. Premier Age. 41J 117 Henri de Barran. L'homme jujiifie par la foi , traglque comedie fran^oife , i 1 2. perfonnages , en J. ades, en vers , avec un prologue & une conclufion, in- 12. 1554. fans nom de ville ni d'imprimeur. Idem , 1^61, On ne f^ait rien de cet Henri de Bar- ran. 1555. Messer Philone, nomfuppofe. Joftas. T. traduite de I'italien , en vers. Geneve, i j 5 6. in-8°. Francois Perrin. II y a un Joftas fous ce titre. Jofias T. de Mefler Philone , vrai miroir des cho- fes avenues de notre tems, in-8°. 1^85. fans nom de lieu , par Gabriel Carlier , pour Claude d'Augy. Ce Mefler Philone, qu'on ne connoit point d'ailleurs , pourroit bien etre Loiiis desMazures , dont je parlerai ci- apres, qui feferoit cache fous ce nom. Du Verdier a Particle des Mazures, cite 414 Theatre Francois, parmi fes ouvrages Jdftas T. imprime'e a Geneve ; le meme imprimeur qui a im- prime le Jofias de i yy5. a imprime les oeuvresde des Mazures en 1^66. mais celaneconclut rien, a moinsquel'au- teur n'eut pris un nom fuppofe pour une feule piece , apres en avoir donne trois fous fon propre nom; ce qui refulte de ceci , c'eft que I'auteur du Jofias de 1 55(5'. n'apas voulu fe faire connoitre. Charles Toutain, ou Toustain, (ieur dela Mazurie, ne a Falaife, lieu- tenant general du vicomte de Falaife > vivant encore en IJ84. yi^amemnon T. tiree de Seneque , en vers, avec des choeurs, imprimee avec deux livres de chants de philis & d'a- mour , in-4°. Paris, 15^7. Martin le Jeune. B.duroi. On ne fcait rien de plus de cet auteur, finon qu'il a fait plufieurs ouvrages en vers, dans lefquels il parle dc quelques poetes de fon tcnis. 118 Premier Age. 41; ViGNEAU. Ino , T. On ne connoit cet auteur & cette piece que par ces quatre vers. Mais qui eft cetu y-la , qui decrit la rancoeui Centre la vachc Inon de Junon depitee i Et d'un vers tlieatral agace fa rigueur , C'eft Vigneau , ce me femble. Jacques Grevin , ne a Oermonten Beauvoifis en i y ^ 8. moit a Turin le y. novembre i J70. age de 3 2. ans. La Maubertine , C. Cefar , ou la liberie vengee , T, en <;. atles, avec des choeurs des foldats de Cefar. Lameme ,\n-\2. i5o5.avec un argu- ment. Roiien, Raphael duPetitval, P. du 4. fevricr i jpy. La Treforiere, C. en <;. afles, en vers de 4. pieds , avec un avant jeu ou pro- logue de meme mefure. Les Esbahis, C. en 5. a£tes, en yets 4i5 Theatre Francois, de 4. pieds , avec un avant jeu de me- me mefure. Ces pieces , excepte k Maubertine qui lui fut Volee , font imprimees fous le titre de Theatre de Jacques Grevin , dedie a tres illuftre 6c tres-haute prin- ceffe madame Claude de France , du- cheflede Lorraine, in- 8°. Paris, ij5i. ou I J 62. Vincent Sertenas , & Guillau- me Barbe. Grevin etoit de la religion reformee , dofteur en medecine, & medecin de madame la ducheiTe deFerrare , au fer- vice de laquelle il mourut. Baillet 6c la Monnoye fe font trompes fur I'ann^e de fa naiffance , qu'ils mettent en i5'4i. c'eft-a-dire , trois ans plus tard. Ce qui fe prouveparfon portrait grave en ij6i. ou ileftreprefenteal'age de23.ans, 6c par ces vers de Ronfard faits apres fes pieces de theatres. Et toi , Grevin , apres , toi , mon Grevin encor Qui dores ton menton d'un petit crefpe d'or , A qui vingt & deux ans n'ont pas clos les annccs. Or la Trejoriere fut joiiec au college de Premier Age. 417 de Beauvaisle y. fcvrier ijj8. apres la fatire qu'on appclle communement ies f^eaux : 6c les Esbahis furent joiie.' dans le meme college, le i5. fevriei 1 5- (5 1 . apres la tragedie de Cefar , 6c les jeux fatiriques, appelles commun(fmenc les Feaux. II ne put pardonner aRonfard fon difcours fur les miferes du terns , imprime en i J63. danslequel lesfcda- teurs de la nouvelle religion etoient maltraites 5 il fe joignit \ la Roche- Chandieu, 6c a Florent Chretien pour travailler a cetre fatire fanglanre inti- tulee leTemple , qu'ils firent contre lui. Ronlard pique de I'ingratitude de Gre- vin, fupprima I'elegie citee ci-deflus , qui ne fut reniife dans fes oeuvres qu'a- pres fa mort. iyy8. Francois Habert, ne a IfToudun, Le Alonarque , C. en vers de y. pieds, avec un prologue - fans diftindion d'ac- tes , ni de fcenes , iniprimee a la fuite des oracles de Zoroaftre , avec d'au- tres oeuvres , in-8°. Paris , 15-58 Phili- '418 Theatre Fran(Jois, pes d'Aufire , 6c Richard Breton. II etoit fils 6c frere d'ofticiers du roi, Philipes Habert , Germain Habert , abbe de Cerifi , 6c Henri-Loiiis Habert de Montmort etoient de cette famille, feconde en hommes illuftres dans la republique des lettres ; il n'a point fait d'autres pieces de theatre que le Monar- que , qui eft plutot une moralite qu'une comedie ; il a donne la plupart de fes ouvrages fous le nom duBanni deLielfej nom , dit-il lui-meme , tres-conforme a fon etat. Puifque fortune inccflamment me blefle , Nomrne je fuisle Bannidc Liclfe. Ses commencemens furent penibles 5 mais fon merite le fit percer : il eut dans la fuite MellindeS. Gelais pour prote- deur aupres du roi Henri II. JacquesiDu Boys, ne \ Perrone. ComMie . (''^ rejoiiijfance de Paris , fur les mariages du roi d'Efpagne , 6c du prince de Piedmont , avec mefdames Premier Age. 41^ prlncefles de France Elifabeth , & Mar- guerite , fille 6c foeur d'Henri II. con- tenant les particularites des cite , ville , & univerfite de Paris , avec trois epi- thalames chanteesparelles trois. in-S". Paris, I J jp. Olivier deHarfy. Ce Jacques du Boys, etoit autre que Jacques du Bois , medecin , natif d'A- miens , dit Sylvius. Tragedie du rot franc arbitre , nou- vellement traduire de I'italien en fran- 420 Theatre Francois, quelques-uns pretendent qu'il etoit fils nature! d'Odavien de S. Gelais ; ilfca- yoit les mathematiques , les langues grecque 6c latine , 6c la mullque. On croit que c'eft a lui a qui on doit le fon- net Francois. II eft enterre dans I'eglife de S. Thomas du louvre. 1550. Satyres chrejliennes de la cuifine Pa- pale, in-8°. I y 60. par Bernard Badius , avec privilege. On trouve dans ce libelle un coUo- que qu'on peut regarder comme une farce. 11 eft entre monfieur notre maitre Friquandoiiille , frere Thibaut, 6cmef- fire Nicaife. On trouve ces vers page 125). PalTdvant & Palle partouc Vont en cuifine I'entrepas. Piiis alians , venans toutdcbout, N'ont que la fouppe pour rcpas. Or , bac'ins , u'encenilcz-vous pas Que dc palFer vous prcffe I'heure ? I'aU'e/. , menfonges, a grans pas , La veritc toujours demeure. Premier Age. 421 119 I y cette tragedie de I'edition de i J77. eft en y. a£tes , en vers libres , avec des choeurs > I'argument qui eft a la fin de la piece eft fingulier. 122 Premier Age. 43 « Nicolas Filleul, deRoiien. Achille , T. recitee & joiiee publi- quement au college d'Harcourt a Paris, le 21. decembre i$6^. in-^.". Paris , I J 54.. Thomas Ricard. Cette tragedie d'Achille pourroit bien etre la meme que celle attribuee ci-deflus a le Feb- vre. Lucrece , T. oil font introduits Sexte Tarquin, le choeur des femmes ro- maines , Lucrece , la nourice , Collatin, Brutus. Les ombres , C. en 5-. a£l;. ou font in- troduits le Satire, Tircis berger, le choeur des ombres amoureufes , Meliflfe bergere, Clyon nayade, Myrtine, Cu- pidon ; ces deux pieces fontimprimees lous ce titre , ks theatres de Gaillon , de- dies a la reine mere du roijoii font les jeux reprefentes k Gaillon devant le roi Charles IX. in-4°. Roiien, 1^66. Georges Loyfelet. Nicolas Filleul s'appelloit en latin Ni-^ colaus Fillillins , ^nercerams , 6c fa de- 432 Theatre Francois, vife ctoixfatis contr aria fata rependens ; tout ceci eft tire de la Croix du Maine. iyd4. Antoine Tyron. L' enfant prodigue J comedie francoi- fe. Anvers , i y 54. Jofeph, C. extraitedelafainte ecritu- re , idem. La Croix du Maine , qui parle de ces deux pieces , ne nous apprend rien de leur auteur. Louis des Mazures, neaTournay. David combartant , T. David fugi- tif, T. £><3X'/(i triomphant, T. Cqs trois tragedies faintes font en versdeplufieurs mefures, avccun pro- logue , des choeurs , & un epilogue,fans autre diftinttion d'aQes, ni defcenes, que par des paufes; elles font imprimees, 1°. avec Jephte de Florent Chretien , in- 1 2. Paris , i$6$. Robert Eftiennc, 2°.feules in-4°. Paris, i$66. Frant^ois Peirin. Bergsrie Premier Age. 455 "Bergerie fpirituelle , ou font interlo- cuteurs , verite , religion , erreur , providence divine, in- 4°. Paris, \$66. Francois Perrin. Idem in-8°. avec la mufique, 1 585. Gabriel d'Augy , fans nom de ville. Jofias , T. dont il a ete parle ci-deflus a I'articie de Mefler Philone. Des Mazures etoit premier fecretaire du cardinal de Lorraine en 1 ^47. il fut enfuite capitaine de chevaux durant les guerres de Henri IL & de Charles- Quint. On I'accufa d'avoir intelligence avec les ennemis , mais il fe purgea de ce crime. 1 j(?(5, ou I J ^7. Andre' d e Rivaudeau " gentil- homme du bas Poitou. Aman , tragcd'ie fainte, tiree du 7«'J chap. d'Efther, in-4°. Poitiers , i<;6'j. Jean Logerois , i$66. felon la Croix du Maine. Rivaudeau etoit proche parent de Robett de Rivaudeau, aulfi gentilhom- me poitevin , valet de chambre du roi Henri IL en 1545?. Dans fon epitre ili Tome I, E e 434 Theatre Francois, Jeanne de Foix reine de Navarre ; il fe plaint du peu de fecours qu'ont les f fa querel- le avec Ronfard fut moins un effet de mauvaife humeur que de zele pour fa religion; il ctoit calvinifte , il a ere at- tache a la maifon de Vendome ; alTiege & pris par les Ligueurs a Orleans, ilfijt delivre par Henri IV. donr il avoir ete precepteur , ce prince ne I'aimoit pas, & eu; beaucoup de peine a lui donner la place de bibliothecaire, il s'appelloit en Xziin Ouim us feptimius fioY ens chrijlia- ntts. Ouintus , parce qu'il etoit le cin- quieme de plufieurs enfans. Sept i mi us , parce que plufieurs de fes freres & lui etoient venus a fept mois. II a fait plu- fieurs ouvrages en grec & en latin , mais 4}6 Theatre Francois, ce n'eft point ici le lieu d'en parler : il niourut de la fievre. 1^57. Antoine du Verdi er Iieur de Vau- privas , gentilhomme , ne a Montbrifon en Foret le 1 1. novefnbre 1 J44. mort au lieu de Duerne le 25. feptembrc 1600. Philoxene , T. in-8°. Lyon, i $ (Jy. Jean Alarcorelle , Du Verdierfut d'abord confeillerdu roi, & elu fur le fait des guerres , aydes. & tallies au pais de Foret , puis homme d'armes de la compagnie du fenechal de Lyon , enfuite controlleur general des finances en la generalite de Lyon, & enfin gentilhomme ordinaire de la mai- fon du roi Henri IV. qu'il fuivit en cet- te qualite auvoiage de Lyon. II a com- pofe plufieurs ouvrages , le plus conli- derable eft fa bibliotheque , tres-utile pour la connoifTance des auteurs fran- ^ois & de leurs ouvrages jufqu'ea I'^C-j. IJ73- Jean-Antoine de Baif , originaire Premier Age. 457 123 d'Anjou, ne I Venife en 1532. mort a Paris en i jpz. age de 60. ans. Antigone , T. en vers de J- p|eds , tra- duite du grec de Sophocle^dediee a trcs- augufte princefTe Elifabeth d'Autriche loyne de France, par un fonnet avec un argument en vers , imprimee avec dix- neuf eclogues, & cinq devis ou dialo- gues des dieux , pris de Lucian , fous le litre de cinq livres de jeux , in-8°. Paris, 1573. Lucas Breyer, avec privilege. Le brave ou le taillebras , C. en j. ac- res en vers de 4. pieds, dediee a monfei- gncur le due d'Alenc^on , par un fon- net , I'argument eft deduit a la fcene deuxieme du premier a£te , laquelle du commandcment de Charles IX. roi de France, & de Catherine de Medicis la royne fa mere , en la prefence de leurs majeftcz, pour dcmontrance d'allegreffe publique , en la paix & tranquilite com- mune de tous princes 6c peuples Chre- tiens avec ce roiaume, que Dieu veule conferver & perpetuer , fut publique- ment enlhotel de GuifeaParis , repre- fentee le mardi fete de faint Charlema- 438 Theatre Francois; gne i8e. jour du mois de Janvier ij il voulut remettre 124 Second Age. 45^ en ufage les vers fraiK^ois fur la mefure des latins , il echoiia comme Jodelle, & les autres qui i'avoient entrepris ; ce qui eft harmonic dans une langue, ne left pas dans une autre ; nous voulons des hemiftiches 6c des rimes , & non des da£tiles 6c des fpondees ; il avoit etabli dans fa maifon du fauxbourg faint Marceau une academic de beaux ef- prits , ou il invitoit les plus celebres muficicns pour cxccuter cette forte dc vers , mais fans fucces. II fe qualifie lui-memc fecretaire dc la cour du roi, cc qui rcvient a cc qu'on appelle au- jourd'hui fecretaire du cabinet ; il mou- rut peu riche , dans le terns qu'il fe dif- pofoit k faire imprimer ceux dc (es ou- vragcs, qui font reftes manufcrits. THEATRE FRAN? O IS, Second Age. Depuis Gamier jujqu a Hardy, ROBERT Garnier , ne k la Ferte- Bernard au pais du Maine en 1 j 3 4. E e iiii 440 Theatre Francois, mort a Paris en ijpo, age dc j6. ans. Porcie, T. F. avec des choeurs repre- fentant les guerres civiles de Rome, propre pour y voir depein£le la cala- mite de ce tems.dediee a Eftienne Poic- tiers , feigneur de la Terrafle , in-8°. Paris ij68. IJ73- Robert Eftienne. Hyppolite , T. avec des choeurs , de- diee a meflicurs de Ramboiiillet , avec une elegie a Nicolas Ronfard fieur des Roches, Paris, idem, Cornelie, T. avec des choeurs , dediee h. M. de Ramboiiillet , idem, 1 5-74. M. Antoine , T. avec des choeurs , dediee a M. dc Pibrac , in-8°. 1578. Mamert Pariffon. La Troade, T. avec des choeurs , de- diee a Regnaud deBeaune , evequede Mandcenfuite archeveque deBourges, idem, i$79. Ami^one , ou la piete , T. avec des choeurs , dediee aBarnabeBriflbn, pre- fident en la cour de parlement , idem , ij8o. Bradamante, T. C. fans choeurs , de- diee au chancelier dc Chiverny , idem, i;82. Second Age. 441 Sedecie , ou les Juives , T. avec des choeurs , dediee a M. le due de Joyeufe amiral de France, idem, 1585. Differentes editions des oeuvres de Garnier. in-i2. Paris, 1582. Mamert PatifTon. in-i2. Lyon, 1 jSj. in-i2. Niort, ij8j^. Thomas Portau , dediees au roi de France 6c de Pologne. in-8°. Lyon, 1 J92. in- 1 2. Lyon , i6o\. Cloquemin. in-8°. Roiien, i6\%. Guillaumc de la Haye. Garnier etudioit en droit a Touloufe en ly^j.c'eft-a-direalagedej 1. ans les ehofesontbien change: nos jeunesgens ont fait le leur a dix-huir. II y remporta le prixdes jeux florauxj dc retoura Paris , il fut avocat en parlement , 6c fetoit encore en i5"58, lorfqu'il fit imprimer Porcie fa premiere tragedie, il fut en- fuire confeiller du roi au fiege prefidial &; fenechauflee duMaine > en i J78. il ctoit lieutenant criminel au prefidial du Mans , il avoit epoufe Fran^oife Hu- bert , foeur du bailli de Nogent-le Rotrou au Perche, dont il cut des ea- 442 Theatre Fran<;ois, fans , elle avoit beaucoup de gout pour la poefie , il ne nous refte d'elle que deux quatrains ; Garnier etoit auffi bon ora- teur que bon poete > on en pcut juger par les harangues qu'il prononca pour remercier Charles IX. 6c Henri III. qui vouloient le prendre a leur fervice: 1 amour de I'etude , 6c de la libcrte lui faifoient craindre les embarras de la cour , fa charge lui donnoit le tems de travailler, il aimoit fa femme, il avoit des enfans a elever, il avoit peu d am- bition , que de motifs pour refter en repos ! Cependant il fut dans la fuito confeiller au grand confeil, 6c tant foit peu ligueur , MM. de Thou , 6c Sec- vole de Sainte-Marthe lui donnent neuf tragedies , mais on n'en connoit que huit , 6c Ton ne croit pas qu'il en ait fait davantage. La Croix du Maine dit que Garnier a plus imite Seneque que les tragiques grecs , 6c qu'il furpafle tous les francois qui I'ont precede 5 M. de Sainte-Marthe ajoute dans fes elo- ges qu'il n'y a point d'anciens h. qui on ne puiffe le comparer par le foin qu'il Second Age. 443 ia eu de conferver les caraderes & les moeurs de fes perfbnnages, par le grand noinbre de fes fentences , 6c par la ri- chefTe de fes exprefllons. On en juge aujourd'hui bien differemment , & peu de perfonnes voLidroient fe donner la peine de le lire ; niais on lui rendroit plus de juftice , fi Ton faifoit attention que la tragedie etoit encore dans fon enfance, & que n'aiant point de mo- dele a fuivre,il ctoit difficile qu'il allat plus loin, peur-etre meme qu'au langa- ge pres , qui n'etoit point alors un de- faut, il y a telle pie'ce faite de nos jours qui I'emporie moins fur les fiennes, qu'elles ne I'emportent fur celles de Jodelle, & de ceux qui ont ecrit avant lui. Gamier courut un grand danger pendant la pefte de ij8o. ou 1J85. etant venu faire un voiage a Paris avec fa famille , fes domeftiques entreprirent de I'empoifonner avec fa femme & ks enfans , pour le volcr , &c rejetter leur mort fur la contagion ; mais a peine fa femme eut-elle approche le verre de fes levres , que les fignes du poifon paru- 444 Theatre Fran<^ois rent, on la fecourut, 6ccesmalheureux furent convaincus 6c punis 5 Gamier eft enterre dans I'eglife des Cordeliers au- pres de fa femme , a laquelle il avoir furvecu. 1570. Antoine le Devin, fieur de ia Roche en Anjou , du Tronchay , 6c Montargis au Maine , vulgairement ap- pelle lez du Tronchay , mort en Jan- vier I J7°- Judith, T. EJiher , T. Sufanne ,T. II avoir compofe , dit la Croix du Maine, plufieurs tragedies fran^oifes, cntr autres celles-ci , qu'il avoir vues; clles ne font point imprimees. i;7i. 1585. Magdelaine Neveu, n€e a Poitiers. Catherine pRADONNET^fa fille , mortes routes deux le meme jour, de la pefte a Poitiers en i 587. Caie Jules de Guersans ,ne^Gi- fors en Normandie vers 1543. mort de Second Age. 44^ 125 lapefte ^ Rennesle jeudi 5-. mai 1J83. Panthee ,T .^nk du grcc de Xeno- phon , dcdiee \ M. I'eveque de Cou- tance,in-4°. Poitiers, i j 7 1 . lesBouchets. Tobie , T. C. in-4°. Paris, 1 5 75;. Abel Langelier. Idem, 5e. edition, in- 1 2. 1 60^. Roiien, Robert Feron. Une Bergerie , in-4°. Poitiers , 1583. Nicolas Courtois. Magdelaine Neveu avoit epoufe en premieres noces A ndre Fradonnet , ori- ginaire de Montmorillon, lieur des Ro- ches , dont clle eut un fils , mort jeune, 6c Catherine Fradonnet des Roches, connues I'unc 6c I'autre fous le nom des dames des Roches de Poitiers ; elle fe remaria a Me. Franc^ois Eboiflard, fci- gneur de la Villee, gentilhomme Bre- ton , dont elle n'eut point d'enfans. La mere 6c la HUe etoient I'honneur de leur patrie , 6c meme de leur ficcle, dit Paf- quier, qui etoit deleurs amis ; leur mai- fon etoit une efpece d'academie , 011 tout galant homme avoit acces , on y parloit depocfie, de philofophic , d'hif- 445 Theatre Fran<;ois toire, 6c quelquefois de chofes badines. Pafquier femble donner a la fille I'avan- tage fur la mere; I'une , dir-il , fcait beau- coup , parcc qu'elle a beaucoup etudie ; i'autre doit plus a fon efprit , qu'a I'e- tude , 6c quoiqu'elle ait parfaitement repondu aux foins que fa mere avoit pris de fon education , fon moindre merite eft d'etre fcavante ; elle eut plu- fieurr: amans, 6c refula de tres-bors par- tis, ne voulant point fe feparer de fa mere, pour laquelle elle avoit uneten- drefle infinie; au nombre de fes amans ctoit Caie Jules de Guerfans, avocat au parlement de Bretagne , 6c enfuite fene- chal de Rennes ; pour plaire a fa mai- trelTe , 6c I'engager a I'epoufer , il lui fa- crifiala gloire qu'il pouvoitretirer de fa tragedie de Panthee , il la fit imprimer , 6c protefta dans fon epitre a M. i'eveque de Courance fon Mecene , qu'il n'y avoit de part que de i'avoir mife en or- dre, 6c qu'elle etoit de la fa^on de mef- dames des Roches de Poitiers ; la Croix du Maine ne I'en croit pas fur fa parole, & dit qu'on y reconnoit fon ftile. Si Ton 126 Second Age. 447 en croit Baillet , c'etoit un efprlt cyni- que, fort irrcgulier, de peu de religion, d'une memoire prodigieufe, qui f<^avoit beaucoup dechofes,mais fuperficielle- ment , 6c qui cclatoit parmi les perfon- nes d'un fcavoir mediocre. Jofeph Sca- liger n'eftimoit pas beaucoup Ics vers latins & fran^ois de Guerfans , ce qui les faifoit trouverbons, dit-il , c'etoit ie tour , I'air & I'accent qu'il leur don- noit en les pronon<^ant. 1J72. Charles de Navieres, ne a Sedan, tue en i J72. i Paris a la S. Barthelemi. Philandre , T. en vers alexandrins , non imprimee en 1J84. II etoit de la religion P. R. gentiJ- homme fervant de M. ie due de Bouil- lon. 1572. Pascal Robin , gentilhomme An- gevin j fieur du Faux en viile-rcveque, a trois lieues d'Angers, ou il naquit Ie jour dePaquesfleuriesle 30. n^ars 1538. vivant au pais d'Anjou en 1584. 448 Theatre Fran'\ Le Ramoneur , C. indiquee par du Verdier. J'ai vu une comcdie intitulce les Ra- 45-8 Theatre Fran(;;ois, moneurs , en j.acl. en profe tres-libre , & qui paroit du meme tems. Le Breton avoit ete avocat au par- lement de Paris. II avoit fait dans fa jeunelTe un livre de fonnets, d elegies , & de chanfons a la loiiange d'une de- moifelle qu'il nommelris : la plupart de ces ouvrages font perdus. Franc^ois d'Amboife fon ami, qui etoit alors avo- cat au parlement , en reciieillit quel- ques-uns qu'il fitimprimer a la fuite de latragedie d' Adonis , qui fut faite apres la mort de Charles IX. & c'eft cette mort qu'il a deguifee fous cette allego- rie. La devife dele Breton etoit mas hour a que vida : elle fe trouve a la fin du fonnet qu'il envoia a Jean Galland , principal du college de Boncourt, en lui adreflant fon Adonis pour le faire re- prefenter. Malntenant a Boncourt men Adonis j'envoye , Afin que fur la fcene on I'ecoute , on le voy e. Pierre le Loyer, fieur de la Brof- fe, ne au village d'Huille pres la viUo Second Age. 45*9 deDuretalen Anjou, le 24.novembre i5'4o. mort a Angers en 1554. Le muet infenje , C. en cinq a£tesea vers de 4. pieds , imprimee p. 1 22. v". de fes ceuvres 6c melanges poetiques , dediee ^ M. Chaluet, prefident aux en- quetes au parlement de Tolofe , avec un prologue 6c un epilogue en vers de cinq pieds, in-12. ijvp. Paris, Jean Poupy. La mime , dediee a M. le prefident d'Angers LelTerat; imp. p. 6^. del'Ero- topecnie, oupafre-temsaamour,in-8°. i^yfi". Paris, Abel Langelier. Nephelococugie , ou la nuee des cocus , comedie imitee d'Ariftophane , fans diftin£lion d'a£tes, nide fcenes, ou fe trouvent, pour y fuppleer j ftrophes , antiftrophes, odes , epodes , fyftcmes entrecoupes, epirrheme, antipirrheme, alleoftrophes , paufe, parabale. Paris, idem , avec un avis au letleur. La Croix du Maine atortd'attribuer cette comddie a P. Larrivay. II fut d'abord avocat au parlement de Paris, enfuite confciller au prclidial 4(?o Theatre Fran<;ois, d'Angers ; il avoit fait fes etudes a Tou* loufe. II etoit poete grec , latin , 6c fran- qois , philofophe , hiftorien , jurifcon- fulte,6c tres-verfe dans les langues orien- tates , vifionnaired'ailleursj infatue des etimologies de I'hebreu , 6c trouvant dansHomerefon nom, celuide fa pro- vince , de fon village , 6t tout ce qu'il vouloit. Plufieurs auteurs font mention de lui. Bade fur-tout s'eft fort etendu fut ce qui le regarde. » HP- Rene' Place', ne a Nogent fur la riviere de Sarte , a cinq lieues du Mans, le 23. novembre 1530. vivant encore en i5'84. Elips , comtejje de Salhery en Angle- terre , T. reprefentec 6c joiiee publi- 3uement dans la ville du Mans au mois ejuin I jyp.non imprimee. Plufieun tragedies & comedies , non imprimees. II etoit pretre 6c cure de I'eglife de la Couture , dans un fauxbourg du Mans , poete latin 6c francois , theologien , ora^ Second Age. ^gr 129 teur , hiftorien , philofophe 6c muficien. LaCroix duMainele loue beaucoupfur fes moeurs , fon zele , 6c fa piete. II te- noit dans fa maifon une ecole publique, ou il cnfeignoit a tous les jeunes gens de famille , les belles lettres , la mufiquej & I'ccriturc fainte. lySo. Adriend'Amboyse , n^ a Paris .... niort a Treguier le 25). Juillet 1616. Holopherne , T. fainte, extraite de I'hiftoire de Judith , in-S", i ySo. Paris , Abell^angelier. II ^toit frere cadet de Francois , 6c frere aine de Jacques , fils d'un chirur- gien de Charles IX. 6c ne s'avan^a pas inoinsque fesfreres; il eut part aux li- beralitcs de Charles IX. qui I'enrretint long-tems au college de Navarre : il trouva la meme grace aupres du roi Henri III. 11 etoit de la maifon de Na- varre lorfqu'en ijvp. on I'elut redeur de I'univerfite de Paris : pendant fon re6tofat, elle demanda la confirmation de fes privileges ; ce fut lui qui porta la 452 Theatre Fran<;ois, parole , fuivi d'un grand nombre de do- ^eurs. II fut licentie en theologie en i;82.6cpreconifepar Michel Thiriot, [ui entr'autres loiianges lui donna celle 'etre forti d'une noble famille. II etoit dofteur en 1 J84. predicateur 6c aumo- nier du roi , 6c grand maitre du college de Navarre en 1 yp4. il avoit difpute cet- te maltrife, 6c I'avoit emportee centre GuillaumeRofe, evequedeSenlis. En I j-pj. il fut pourvu de la cure de faint Andre des arts, par la demifllon oul'ex- pulfion de Chriftolphe Aubry, qui avoit quitt^ Paris a la fuite du legat ; enfin il fut fait eveque de Treguier en 1 504. 1580. Les plaifans devis des fuppots du fei~ gneur de la Coqutlle , rdcites publique- mentle2i.fevrier 1580. Lyon, par les fuppots, in-8°. lySo. Francois Chappuys, Tourangeau. L'avare cornu, C. en cinq a£les, en vers dequatre pieds, avec un avant-jeu. 3 ^30 Second Age. ^63 iniprimde a la luite du monde des cor- nus , traduit de Titalien deDoni par Ga- briel Chappuys , in-8°. 1580. Lyon, Eftienne Michel L'auteur de cette comedien'eft dcfi- gne que par ces trois lettres initialcs F. C. T. Du Verdier I'attribue par negli- gence a Gabriel Chappuys , cependant ilavoitvule monde des cornus,quilui etoit dedie , ficdans lequel Gabriel lui- meme la donne a Francois , qui etoit fon fils, fon neveu , ou fon coufin. Le monde des cornus , ou par difcours plaifans 8c agreables , eft amplement traite del'origine des comes , efpeces & effets d'icelles, & enfin demontre ^i la femme deshonnefte peut faire deshon- neur a I'hornme qu'on dit les porter , coniedie en profe & en vers, fans datte, compofee en faveur des fufdits parF. C. T. fans nom de ville & d'impri- meur , avec un avis au ledeur. Ces qua- jre vers font au bas de la prexniere page. Qui voudra voir par le menu Les mervcillcux efFets des corncs , gvure par U »oi«le gojnu > ^6^ Theatre Fran<;ois, Mais qu'il n'en pafle point les boinciii Le monde cornu, idem. 1580. CosMEDE LA Gambe, dit Chateau- VIEUX. Le-capitaine Bouboufie , C. Jodes , C. Romeo & Mtette ,T . Edoiiard, roid'An- gleterre, T. Alaigre , C. tiree du prin- terns d'hiver. Plufieuis autres tragedies & comedies. II etoit valet de chambre du roi & de M. le due de Nemours, H recita publi- quement fes pieces devant Charles IX. & Henri III. elles ne font point im- primees. 1580. Thomas le Coq, normand , prieuf de la fainte Trinite de Falaife , & de notre-dame de Guibray enNormandie. Vodieux & fanglant meurtre commit par le maudit Cain a fencontre deforifrere Abel, extr. flu 4. chapitre delaGenefe, T. morale , a douze perfonnagps , a fca- voir. Second Age. ^6<; voir, Adam, Eve, Cain, Abel, Cal- mana, foeur & femme de Cain; Delbora, foeur & femme d'Abel; I'Ange; le dia- ble ; Remords de confcience ; le fang d'Abel; Peche ; la Mort , avec un pro- logue & un epilogue, fans diftinftion d'ades ni de fcenes , i j 8 o. Paris , Nico- las Bonfons. 1581. Jean Barnet, Lorrain. Uhijloire tragique de la Pucelk de Dom Remi , autrement ^Orleans ., nouvelle- ment depavtie par aftes , & reprefentee par perfonnages , avec choeur des en- fans , 6c fiUes de F ranee , & un avant jeu en vers , & des epodeschantees en mufique , dediee par Jean Barnet ^ monfeigneur le comte de Salm , fei- gneur de Dom Remy la Pucelle de Naney,le25. mai i jSi.achevee d'im- primer le dernier juin i jS i. in 4.°. Nan- cy , veuve de Jean Janfon , pour fon fils. II etoit confeiller & fecreraire ordi- naire de M. Ic due de Lorraine. II pa- roit parun fonnei de C. Vallee, 6c pac 4 elles coururent enfuite parnii les enfans fans fouci , qui les reciterent pu- bliquement fur I'echafaut. 1584. Jacques Mondot , ne au Puy en Velay, religieux de I'ordre de S. Be- noift au monaftere de la Chaize-Dieu. Tragedie fur la mort de Sophonisbe de Carthage, fille d'Afdrubal , 6c femme de Siphax roi de Nuinidie, non imprimee en 1584. i;84. Francois de EeroaldE; ficur de Second Age. 475 Verville, gentilhomme ne ^ Paris le aS.avril 1558. Deux tragedies Jranfoifes non impri- mees en 1 J84. Iletoitpoete ,philofophenaturel ,6c matheraaticien. Son pere , hiftorien la- tin, s'appelloitMathieu deBroald, ou Beroald. 1584. Jacques Bourle', ne iLongmef- nilau diacefe de Beauvais , dofteur en theologie ^ Paris, cure de S. Germain le vieux, en i<;6j.&c profefleur en Sor- bonneen i5'84. Les fix comedies de Terence ,tournees vers pour vers , non imprimees en 1584. 1584. Michel Bourre'e, fieur de la Porte, avocat au fiege prefidial , 6c fencchauf- fee du Maine , poete latin 6c francois , petit filsde JeanOry avocat au Mans en I J 30. vivant au Mans en I J 84. Plufieurs comedies dr tragedies fran' 474 Theatre Francois, foifes, non imprimees en IJ84. II avoit fait une tragedie latine fur la mort du ducdeGuife, tue par Poltrot de Meray. EUe n'eft point imprimee. i;84. Jean des C aures, oude Scaur res, ne a Moroent , felon du Verdier , 6c fe- lon la Croix du Maine, a Moreul en Picardie , principal du college d'A- miens, chanoine de S. Nicolas de la- dite ville, 6c felon Colletet cure de Pernay, presd'Amiens, vivant en \ 784, Tragedie de David comb att ant Goliath^ non imprimee en i y 84. 1584. Henriette de Cleves, vivant cti 1583- L'Aminte du feigneur Tajfo , traduite en francois, non imprimee en 1J84. EUe etoit fille 6c heritiere deFran- <;oisde Cleves, due de Nevers , comtc d'Eu , 6c de Rethelois , 6c femme de Ludo vie de G onzague, prince de Man- toue. Second Age. 47 j 1584. HiERoME d'Avost, ne a Laval, ^ fept lieues de Vitre en Breragne, vi- vant en 1 J84. age de 2j. a 26. ans. Les deux Courtifanes , C. traduite de I'italien du feigneur Loiiis Domenichi, non imprimee en IJ84. II ^toit officier de madame Margue- rite de France , reine de Navarre , fbcur du roi Henri III. I 584. Claude de PoNTOUX,ne a Chalon en Bourgogne , ou il etoit medecin,en 1 j<5p. La Scene Franfoife , contenant deux tragedies , & trots comedies , accommo- dees fur leshiftoires denotre terns, non imprimces, en 1584. 1 J 84. Paul de Volant, Touran-. geau , avocat au Parlement de Renne?, La Tragedie de Pyrrkus , non impri- mee en 1 5 84. ^j6 Theatre Francois 1584. Nicolas le Digne , fieur de Condes. A farce, C. Hercules Oeteus, T. traduite de Sene-. que. Jephte , T. prife du latin de Bucanan, non imprimee en 1584. 1584. Jacques Courtin fieur de Liffe. Bergerie , non imprimee en 1584. 1584, Odet de Tournebu^ou TouRNEBEUF^en latin Turnebus, ne a Paris , en 1553. mort dune fievre chaude en 1 5 8 1 . age de 28. ans 8. mois, & 28. jours. Les Contensy C. en profe en 5. a£les avec un prologue , imprimee apres la mort de I'auteur par les foins de Pierre de Ruvel , qui la dedia a M. du Sault avocat general au parlement de Bour- deaux, in-8°. 1584. Paris , FeUx k Second Age. 477 133 Magnier , le privilege manque. II etoit fils du fameux Adrien Tur- nebe , profefleur en langue grecque au college roial a Paris & de Magde- laine Clement ; fon pere natif d'An- dely fur Seine , d'une maifon noble, mourut i Paris le 1 5. juin 1 5<55. age de 5J. ans , Odet , I'aine de troisfreres 6c deux foeurs , fqavoit plufieurs langues il avoir eu pour precepteur Antoine Valet, Limofin, do£l:euren medecine a Paris , il etoit avocat au parlement en 1 ^7p. il affifta aux grands jours de Poi- tiers ; deux ans apres , il fut pourvii de la charge de premier prefident de la cour desMonnoyesaParis, & mourut com- me on I'a dit. 1 y8 4. Pierre de Brach. Aminte , Fable bocagere prife de I'i- talien de Torquato Tajfo , & traduite en vers , imprimee avec Olimpe, imitation de Y ArioJIe /in-^°. i J84. Bourdeaux. 1584. Jean Robelin du comte de Bour- gogne. 478 Theatre Fran<;ois Thebaide ,Trzg. fans diftindion d'ac- tes ni de fcenes , dcdiee k M. le due de Lorraine , avec un avis au lefteur a la fin, au fujet de fon ouvrage, in-8°. 1 J 84. Pont-a-Mouffon , Martin Marchant* 1584. JeanEdouard du Monin, ne a Hy en Franche-Comte en ijjp. furnomme le Poete Hyanin , aflafline en 1 j8^^']^* miaParifienfts migravit ad Dominum an- tfement'la nofalutisrecuperata cio. I c. LXXXvi, conftmc- Nonis Novembris cum vixijfet annos plus "oi^ minus XX v 11. Menfes . . . Dies . . . Horas . . . Hoc monimentum ac publicum tejlimo- nium pro tempore ponendum curavit Franciscus de Cruce Cenomanus amico incomparabili , in facrd JEde divi Cofma , omnium luBti Lutetia fepulto > Tome I, 48a Theatre Francois juxtd Claudii Efpencai fummiTheologi , & Nicolai Beza Senatoris ohm Parifienfis, tuntulos. 1585- Claude MERMEX.nea Saint- Rambert en Savoie , notaire ducal, 6c ^crivain de cette ville; il demeuroit a Lyon en 1^84. Sophonisbe, reine deNumidie, 1 . tra- duite en vers fran<;ois de I'italien de Jean-Georges Triflin , dediee a M. le reverendiffime Eftienne de la Court, abbe de Saint Rambert, in-8°. 1585. Lyon, Leonard Odet. Cette tragedie avoir ete traduite en profe par Mellin de S'. Gelais , qui n'a- voit verfifie que les choeursj elle avoit ^te imprimee em jj 8.6c joiiee aux etats de Blois , voiez I'art. de S^ Gelais fous I'annee 1 5 60. Le Triffin premier auteur de Sophonisbe ^toit gentilhomme italien, iieaVicenceIe7-juilleti478.illavoit dediee au pape Leon X. qui la fit re- prefenter a Rome avec beaucoup de magnificences le Tafle comparoit cette piece a celles des anciens ; M. de 1 hou Second Age. 483 femble infinuer que le Triflin a donne le premier de veritables tragedies , fie de veritables comedies j il mourut 4 Rome en 1 5 50. age de 72. ans,depouil- ie en juftice de fes biens par un de fes enfans nomme Jules qu'il avoir voulu desheriter par predile£lion pour Cyrus fon fils qu'il avoir eu de fa feconde femme. ReMY Belleau , ne a Nogent-le- Rotrou au Perche vers Tan 1 5 27. mort ^ Paris le 7. mars i 577. age de 5 cans, enterre dans I'eglife des grands Auguf. tins. La Reconnu'e , C. en 5 . a£les en vers de 4. pieds , in- 1 2. 1585, Paris , Ma- mert Pariflbn. II ctoit de la Pleiadefraufoi/e , il avoit joiie dans la Cieopatre de Jodelle ; les defauts de fes ouvrages peuvent s'attri- buer a fon fiecle , plutot qu'a lui-meme, Ronfard en faifoit beaucoup de cas; il I'appelle le peintre de la nature ; au refte Belleau ne s'etoit point borne k i'etude des belles lettres , il avoit fuivi if84 Theatre Francois, Rene de Lorraine due d'Elbeuf a lex- pedition de Naples , ou il I'avoit aide de fa valeur & de fes confeils , ce fei- gneur dans la maifon duquel il mourut, I'avoit fait Gouverneur de Charles mar- quis d'Elbeuf fon fils , fes amis lui firent des obfeques magnifiques , & c'eft a ieurs foins que nous devons Timpreflion de la comedie de la Reconnue , qu'il avoit laifle imparfaite. 1 5 8 de la province de Hainaut. Tragtcomedie pajiorale , ou My las , en cinq a£tes,en vers, avec des choeurs , imprimee avec d'autres oeuvres, dediees a Charles de Croy , prince de Chimay , gouverneur & grand bailly de Hainaut , in- 1 2. I J94. Anvers, Arnoult Coninx. On donnoit tous les ans a Doiiay le I J. aout , jour de PafTomption de la vierge , un prix au poete qui avoit le mieux reuffi dans la compofition d'un chant roial , dont le refrain avoit ete donne quelque tems avant la fete. Ce prix confiftoit en une couronne , & un chapeau d'argent. BaflTecourt, qui etu- dioit en droit dans cette ville en i ^pa. fut engage par un de fes amis a fe mettre fur les rangs. II nous apprend lui-me- me qu'il ne compofa fon chant roial que la derniere heure qui precedoit celle ou Ton recevoit les ouvrages qui devoient concourir pour leprix, il ne fut point couronne ; il crut qu'on lui 4Po Theatre Francois, avoit fait une injuftice. II Ht imprimer fon ouvrage avec celui du vainqueur : avec une apologie du fien , une criti- que de celui de fon adverfaire, un cartel en vers , & une replique. Au refte , fa tragi-comedie eft une imitation de I'Aminte du Taffe ; elle eft allegorique, & il en donne lui-meme I'explication. i;P4. Louis Leger, I'un des premiers re- gens du college des Capettes. Chilperic roi de France, feeond du nom, T. ijpo. Cette piece fit mettre I'auteur a la conciergerie , comme il paroit par I'ar- ret fuivant. Extrait des regiftres du Parlement. 155)4. Du mardy xxip. aoujl. Ce jour fur » ce qui a ete rapporte i la cour , =» que par la ville a ete mis des affiches » pour etre demain au college des Ca- Second Age. 4pr •»pettes joiieunetragedie &une come- i> die intitulee , la tragedie de Chilperic rot » de France , fecond du nom. Le principal »' du college mande , qui a amene Loiiis » Leger , i'un des premiers regens du » college J lequel a prefente a la cour le » cahier deladitetragedieen vieuxfran- » cois; ledure faite du prologue d'icelle, " & fur ce oiii ledit Leger en etrel'au- " teur : oiii audi le procureur general "Cnfes conclufions : La Courordonne " que ledit Leger fera prefentement mene » & conduit a la conciergerie du palais , «pour etre oiii & interroge fUr le contenu n audit cahier , repondrea telles conclu- "fions que ledit procureur general du « roi pourra prendre , & etre contre lui » procede ainfi que de raifon ; a fait 6c « fait inhibitions & defenfes au principal »> du college de faire joiier ce qui a ete » affiche par la ville j & outre ordonne » que le prefent arreft fera fignifie au « redeur de rUniverfite , &c. i;P4. Jean Godard parifien , nc en i;7o. 492 Theatre Francois, Lafranciade, T. en cinq a£tes en. vers, avec des choeurs, Sclargument en profe , par Jean Heudon. Les deguifes , C. en cinq acles en vers de quatre pieds, avec I'argument, par Claude le Brun , Jurifconfulte Baujo- lois. Imprimees avec fes autres oeuvres poetiques , dedies a Henri IV. tres- chretien , & tres-viftorieux roi de Fran- ce & de Navarre , en 2. vol.in-8°. 1594^ Lyon, Pierre Landry. II etoit lieutenant general au baillia- gedeRibemont; il etoit peu riche, 6c grand ami de Claude le Brun, de Jean Piffevin auvergnat , d'A. Pampernelle , champenois , de Loiiis Velliard, d'Au- debert Heudon , parilien , 6c fur-tout de Jean Heudon, frere d'Audebert. 1594. Le cruel ajjiegement de la ville de Gais, C. qui a ete faite 6c mife en rime par un citoien de ladite ville de Gais, enleur langage , avec la joieufe farce de Toan- non dun Treu , en vers de quatre pieds, in-8°. 1594. Lyon. Second Age. 495 137 Noce paflorale , en vers, in- 12. avec figures, 159;. Paris, duBreiiil. Farce joyeuje & recreative de Poncette & de r amour eux tranfi , en vers de qua- tre pieds,in-8°. 1 595. Lyon, Jean Mar- guerite. Joyeufe farce , a trois perfonnages, d'uii curia qui trompa par fineffe la femme d'un laboureur , le tout mis en rime favoyarde , fauf le langage dudit curia, lequel en parlant audit laboureur, ecor- choit le langage franq:ois , ce qui eft une chofe fort recreative: cnfemble la chan- fon que ledit laboureur chantoit en r'accouftrant fon foulier, tandis que le curia joiiiflbit de la femme dudit labou- reur, puis les reproches 6c maudiffons faites audit laboureur par fa femme, en lui remontrant fort aigrement , 6c avec grand courroux, que c'etoitlui qui etoit 4^^^ Th eatre Francois, la caufe de tout le mah d'autant que i'ayant menacee a battre,elle ne pouvoit de moins faire que de lui obeir , parquoy le laboureur, oyant I'affront que luy avoir fait le curia, felevade cholere, 6c demandoit fon efpee 6c fa tranche fer- ranche pour tuer le curia ; mais fa fem- me I'appaifa, en vers de4.pieds : in-8°. J 59 J. Lyon. 1595. G. F. D. M. E. F. Farce joyeufe & profitable a un chacun^ contenant la rufe , mechancete & objlinU' tton d" aucunes femmes , par perfonnages, le mary , le ferviteur , la femme , le ferru- rier , en vers de quatre pieds , in-8**. I ^^6. fans nom de ville 6c d'imprimeur. P. D. S. J. L. La farce des ^uiolards , tiree de cet ancien proverbe normand , y rejjemble a la quiole yfait de geftes , lequel fe met ordinairement en ufage , quand on voit une perfonne qui par fes paroles 6c fes actions, par fes paroles 6c par fes habits. 138 Second Age. 495 croitcacher labaffefle de fa naiffance , lapauvretede facuifine, oulesimper- fedions de fon efprit , pour le divertiffe- ment des melancoliques , & de ceux qui font en parfaite fante, in- 1 2. Roiien, Jean Ourfel. Pierre de Laudun Daigaliers , Languedocien. Le manire de S. Sebaflien , T. dediee a monfeigneur le due d'Ufez. Les Horaces y T. in- 12. \$96. Paris, David le Clerc II etoit fils de Raimond de Laudun , juge du temporel de I'cveque d'Ufez. II eftauteurd'unepoetique & d'une fran- ciade. II eft peint a I'age de 25. ans. B. de M. de Cat. i;p5. .... Heins. he miroir des veuves . C. Antoine Favre, & non pas Faurc, 4.95 Theatre Fran(;ois , de Chambery en Savoye. Les Gordians & Maximins , ou I' am- bition, T. in-S". iji?5. II etoit pere de Claude Favre deVau- gelas , fi connu dans la republique des lettres. II vinta Paris en i dip, a la fuite du prince cardinal de Savoye , pour ne- gocier le mariage de inadame Chriftine de France , fille de Henri IV. avec le prince de Piedmont , depuis Vi£lor- Amedee due de Savoye. II etoit alors premier prefident du parlement de Chambery, & obtint de Loiiis XIII. une penfion de 2000. liv. pour Claude, le fecond de fes fix enfans. Son tefta- ment eft du 1 5 . fevrier 1 62-^. 1^96. Prologue fait par un mejfager Savoyard t fur la rencontre de trois nymphes pri- fonnieres par trois mores, en rime fa- voyarde , avec la plainte de la quatrie- me nymphe fur I'emprifonnement de fesfoeurs, in-S". 1595, anonime. Second Age. 4.97 1595. Balthazar Grangier. La comedie de Dante, de ienfer , du purgatoire , & du paradis , traduite en rimes francjoifes, & commentee, in- 12. 15.95. Paris. GuiLLAUME BeLLIARD. Aminte , fable bocagere du feigneur Torquato TafTo , traduite d'italien en fran^ois, in- 12. 1596'. Idem , Roiien , 1 60^ . 1597. i5ii. Pierre Larivey, Champenois. Six comedies facetieules en y. a£les enprofe,arimitation des anciens Grecs & Latins, &modernes Italiens, avec unavis au ledeur, dcdiees ^ Fran(^ois d'Amboife ; fq:avoir, le Laquais , la Vef^ ve , les Efpnts , le Morfondu j les Jalonx , les Ecoliers y imprimees in- 12. 1597. Paris. Seconde edition , in-12. i5oi. Roiien, Raphael du Petitval. 5^98 Theatre Francois, Trois comedies des fix dernieres du fieur de Larivey , en cinq a£i:es en profe, avec un prologue , a I'imitation des an- ciens Grecs & Latins , & modernes Ita- liens, dediees a Fran fijavoir , la Confiance , le Fidele , les Tromperies , imprimees in-12. Troyes , 1 5 II . Pierre Chevillot, & fe vendent ^ Paris chez Nicolas Rouflet. Les fix premieres comedies de Lari- vey parurentd'abord en 1 J79. Son nom fe trouve ecrit tres-diverfe- ment. Selon du Verdier, c'eft de la Ri- vey. Larrivey, felon la Croix du Maine, rArivey,felon la feconde edition de fes fix premieres comedies; & enfin com- me il eft ecrit a la tete de cet article , fuivant I'edition de \6\\. de fes trois dernieres comedies, & larraduftionde Straparole, to. 2. de I'ediiionde 1725. L'auteur de la bibliotheque des thea* tres attribue les neuf comedies qu'on vientde citer a deux Lariveys , Jean 6t Pierre , mais il n'y en a qu'un. II etoit fort jeune en \$']6. lorfqu'il fe fit coiinoitre par 1% tradydion des Second Age. 49^ hult dernleres nuits de Straparole, dont Jean Louveau d'Orleans avoit traduit en 1 <;6o, les cinq premieres. Ce fut fon premier ouvrage, comma il le dit lui- meme dans I'avis au ledeur. II en a fait plufieurs autres , mais il ne s'agit ici que de fes comedies. Dans I'epitre dediea- toire a Francois d'Amboife, ilfevante d'.HVoirjette enFrance les premiers fon- demens de la comedie. Ses paroles me- ritent d'etre rapportees. » J'ai dit que j'en jette les premiers ufondemens, non que par-la je veiiille »inferer que je foisle premier qui fait » voir des comedies en profe ; car je »» f9ai qu'affez de bons ouvriers , & qui »» meritent beaucouppourlapromptitu- " de de leurs efprits, en one traduit quel- »» ques-unes 5 mais audi puis-jedire ceci 3> fans arrogance , que je n'en ai en- »> core vu de franc^oifes , j'entens qui » ayent e'te reprefentees , comme ad- » venues en France. II eft done le premier qui ait compo- Ce des comedies en profe de fon inven- tion , de meme que Jodelle eft le pre- 5:00 Theatre Fran<;ois, niier iiiventeur de la tragedie en Fran- ce , puifqu'il a cree la premiere trage- die francoife , quoi qu'avant lui nous cufTions des tradudions , & meme en vers, des anciennes tragedies grecques & latines. Larivey emploie le refte de fon epitre dedicatoire a juftifier fa har- diefle. Les raifons fur lefquelles il fe fonde , fe reduifent a trois reflexions , 1°. II s'appuie fur ce que faifant parler des gens du commun , le langage le plus fimple lui a paru le plus conve- nable. 2°. Sur I'exemple des anciens, tels que Plaute & Terence , qui dans leurs comedies n'ont, pour ainfi dire , conferve que I'ombre ae la poefie , en fe fervant ae quelques vers iambes. 3°. Sur I'autoritede plufieurs fameux criti- ques , qui pretendent que le Ouerolus & plufieurs autres pieces qui ont peri , n'ont ete ecrites qu'en profe : enfin fur I'exemple des modernes Italiens , tels que le cardinal Ribere , le Picolomini , & I'Aretin , qui malgre leurs talens pour la poefie , ne font jamais emploiee dans leurs comedies , trouvant quelle pro- Second Age. yoi 139 tiulfolt une trop grande afFe£latIon , & une abondance de paroles fuperflues. Toutcelapeut etre vrai; c'eft dom- juage que le genie de Larivey ne I'ait porte au tragique 5 il auroit fourni a feu M. de la Motte , & a fes partifans , d'ex- cellentes raifons pour les autoriferafai- re des tragedies en profe. Du Verdier lui attribue la Nephe- cocH^ie; il fe trompe, elle eft furement de Pierre le Loyer. Dans I'edition de 1 5 1 1 . Larivey pro- met trois autres comedies 5 ilfaut que la mort I'ait empeche de les donner , du moins on ne les connoit pas. Jean Hays , ne au Pont de I'Arche. Cammate , T. en 7. a£tes avec des choeurs ; I'argument eft tire des morales de Plutarquc , au traitc des vertueux faits des femmes ; I'auteur le rapporte , & cet argument precede I'avis au lec- teur. On voit que M. de Crebillon , qui vouloit faire fa tragedie de Catilina en 502 Theatr e Fran <;o IS, fept a£les , n'eft point finventeur dc cette idee. Amarilley ou Bergeriefunebre ,en vers, fur la mort de meftireAndre de Brancas, amiralde France. Imprimees dans le reciieil intitule les premieres fenfees de Jean Hays , dediees a madame foeur unique du roi , in - 1 2. ijpS. Roiien, Theodore Reinfard. P. du 6. decembre i j py. II etoit confeiller & avocat du roiau bailliage & fiege prefidial de Roiien en 1 JP7. il obtint le <5. decembre de la me- me annee un privilege pour rimprelfiou de fes ouvrages. i55>8. Jean Heudon, parifien. Pyrrhe , T. avec des choeurs, in-12. I J98. Roiien, Raphael du Petitval. Idem , 1 620. David du Petitval. «?. Clouaud , roi d'Orleans , T. avec des choeurs , un argument & un avant propos , in-12. lyi^s). 1(520. chez les memes. La mime, imprimee dans le reciieil 140 Second Age. J05 intitule le theatre des tragedies franpifes . avecunargutiient, & un avantpropos, in- 1 2. I ecuier, confeiller du roi , lieutenant general en la fene- chauffee, fiege & reffort de Bauge. Achah , T. fans diftinaion de fcenes, dedieeaM. Forget, prefident auparle- mentde Paris, avec un argument 5 in- 8°. 1 5oi. Paris , Francois Huby, i5ol. jEAr4 Gaulche'. Tome IL ^ a Theatre Fran<;ots, V amour divin , T. C. en cinq a£l:es sn vers , contenant un bref difcours des "aims & facres mifteres de la redem- jtion, d^diee en vers a Jean Ange- :ourt, feigneur d'Avon , prefident & lieutenant general au bailliage 6c fiege prefidial deTroyes , in-8°. 1601. Troyes, Claude Briden, permifiion du 15. fep- tembre. \602. .... LA Valletrye. ha chajlete repentie, paftorale en ^. aftes en vers , dediee ^ monfeigneur de Rofny , avec un avis au ledeur , im- primee page 72. de fes oeuvres poeti- ?ues , in-i 2. i (Jo2.Paris, Eftienne Valet. r. du 2. odobre. i6oi. .... Abradan. Mirtil, Bergerie d'Ifabelle Andrini, l502. 1^05. F. Q. D. B. ou lePafteur Caliantc. Second Age. j Les injidelks fiddles , fable bocagcre. i5o4. Les Noces dAntilefine, C. extraite des difcours de la contre-lefine par le pa- fteur Monopolitain.traduite de ritalien par le pafteur Philandre, in- 12. i^o^. raris. i5o4. Antoine Lancel , maitre d ecole franqoife ^ Erizee. Le miroir de Punion belgique , auquel fereprefente i'etat ou elle a ete reduite, pafle plufieurs annees , & le moien par lequel reternel I'a maintenu , & main- tient nonobftant toas les empechemens de la tiranie efpagnole ; le tout en forme de Tr. com. dediee aux dtats generaux , avecun prologue, &un apologue, im-- prime nouvellement in-^". 1504. l(?oy. Charles Bauter , parifien, fousle nom de Meliglofle. La RodomomadepL. prife de I' Ariofte. ^ Theatre Francois, La mort de Roger , T. imitation de Loys Ariofte, Imprimees avec les amours de Ca- therine Scelles & fon tombeau, dediees a Fran<^ois Miron fieur du Tremblay , prevoft des marchands , & lieutenant civil de Paris , in-8°. i5o j. Paris, Clovis Eve , relieur ordinaire du roi , P. duaS. juin. II y a aubasde I'eftampede cesdeux pieces les quatre vers fuivans. Je chante Rodomont , fes fiireurs , fes boutades , Et comme un grand Roger I'efclava fous les fers Des Parques vaillament'; & comme les cnfers Tremblerent de fureur par fes rodomontades. Ces deux tragedies ont etc imprimees depuis avec des changemens , fur-tout dans la premiere , fous les litres fuivans. La Rodomontade , T. de Rodomont , avec fa defcente aux enfers , in-8°. avec figures ,16 lo. Troyes , Nicolas Oudot. La mort de Roger , T. qui eft la fuite des tragedies de Rodomont, Troyes, idem , i5ip. Trois chofes ont fervi a faire con- Second Age. f noitre le veritable nom de Meliglofle > fon anagramme en latin , fon anagram- rae en fran. i5op. Chevalier. Philis.V. 1609. 160$. S. G. Dt laRoque, deClairmonc en Beauvoifis. La chajle Bergere, P. en cinq aftes en vers de quatre pieds, dediee ^ la royne Marguerite , fe trouve dans la derniere edition de fes oeuvres poeti- ques , in-i2. i Car tu f^avois inftruire comme il fault , » Et delcilcr le Francois cchafFault. 150 Second Age. ji 1612. J. M. Jean MouQUE'BouUenois, dont I'anagrame eft , ou manque -je, & la devile , nihil ejl ab omni parte beatum. Uamour deplume , ou la viSloire de F amour divin , P. C. en vers, en j. a£tes avec des choeurs , in-8°. 1612. Paris, Charles Chappelain. \6\2. Isaac de la Grange. Le dedain amoureux , P. traduite en vers de I'italien de Bracciolini, avec un argument, dediee a mademoifelle d'Ef- tioles , in-8°. 1612. Paris , Jean Libert. I 61^. . . . . B R I N o N. Baptijle , ou la calomnie , T. traduite du latin de Bucanan , avec un avis au le£teur,in-i2. \6i^. Jean Ofmont. VEphefienne , T. C. avec des choeurs & un argument , 1^14. idem , P. du 27. juillet. 33 Theatre Francois, I 6\ 3. Fran cois Menard. Pafiorale,dcdice au marechal d'Ancre, fe trouve dans un reciieil de lissoeuvrcs, in-12. 1613. Paris , Francois Jacquin. I (5 I 3. C. A. feigneur de C. L'heureux deJefpere,T. I 53 I. J. P. A. Les Fanfares, & courvees , abbadefques desroulle-hon-temps de la haute & bajfe Coquaigne , & dependances , dediees a M. Favier , confeiller de S. A. & fon avo- cat general au fouverain fenat de Sa- voye , ouvrage dans lequel fe trouve Dialogue, en rithmefran^oife,&fa- voienne en 4. a£les en vers de 4. pieds, in-8°. I 61 3. Chamb. Pierre du Four. Les afteurs font , Le prologue ; NaVade , & Glaurinde, deux Commeres & voifines ; Zophire, Chambriere de Glaurinde 5 Damon , 6c Phillis voifins de Glaurinde; L'Epilogue. On voit par I'Epilogue que toute la piece 35 Second Age. piece rouUe fur une lettre. Ce jeu n'ayant d'autre fujet Sinon d'une lenre perdue , Jc fuis dehors de mon prix faift , Puifqu'a bon port ellc eft venue , Je ne fais pas accoutumancc De jouer que pour mon plailir Par ce prencz en patience L'efFet d'un folaftre loiiir. Ni )c ne mors , ni je ne flate Du ramage d'un feint tableau ; Qui fera galcux, qu'il fe gratte, Sur ce je tire le rideau , II paroit par les 4. vers fuivans que lau- teur n' a point voulu fe faire connoitre. Qui Voudra le nom deviner De ce truchement d'Abaye , taut qu'il prenne avant que diTner Trois pillules de prophetic. 1 (J^I 4. Jean PREVOsT,du Dorat en li bafle Marche, avocat audit lieu. Oedipe , T. avec des choeurs , dediee par un poemc en vers a M. Jacques de la Guefle, procureur general. Turne ^ T. avec des choeurs , dediee par un poeme au meme. C 54 Theatre Francois, Hercule , T. dediee par une elegie \ Abel de Sainte-Marthe , avocat. Clotilde , T. avec des choeurs , dedie'c en profe a Leonard de Chaftenet ba- ron de Murat , lieutenant general pour le roi a Limoges. La meme , dediee par une epitre en vers k M. de la Guelle , P. G. in-12. 161S. Imprimees avec d'autres oeuvres m- 12. 1 514. Poitiers, JulienThoreau. P. du 23. decembre KS13. Prevoft dit dans Tepitre dedicatoire de ClotUde, quelle eft un ouvrage de commande , entrepris & drefle a la fol- iicitation dufieur Chalart Bourgeois de Saint- Leonard , en faveur des conci- toyens dudit Chalart, qui , defireux de conferver leurs privileges , en ont vou- ,u perpetuer la memoire par fes ecrits. I 514. Fran<;ois Auffry, gentil- homme Breton. Zoantropie , ou vie de thomme , T. jnorale, embellie de feintes appropriccs Second Age. 55 au fujet ( i la France ) dediee ^M. le cardinal de Bonzi , eveque de Beziers , avec quelqu'autres vers de I'auteur , fiC un argument, in-8°. 151^^. Paris, David Gilles. 1514. La Yrjo'UiJfance des Har anger es & des Poijfonnieres des halUs de Paris , en profe, ou dialogue entre le lourdaut , Pernelle, Barbe , &Lambin fur la reconciliation de MM. les princes , avec les figures des perfonnages , in-S". 1514. I 6"i 4. Nicolas de Sainte-Marthe. Oedipe , T. 1515. Claude Garnier. Paflorale fur la naiflance de M. de Guife, 161 <;. Eclogue fur la naifTance de Madame. 1616. 162^, Pierre Main fray, deRoiien. Les forces incomparables & amours dn grand Macules, ou Von voit attiftemcnc 5<5 Theatre Francois, depeint fon trepas , fagenerolite , 6c fon immortalite , malgre i'envie de Junon fsL maraftre , T. en 4. ades en vers , in- 8°. 1 5i 6. Troyes , Nicolas Oudot. Cyrus triomphant , ou lafureur d'yijlia- ges rot de Medte , T. en 5 . aftes avec des choeurs, dediee a la ville de Roiien, fa patrie , in-12. i5i8. Roiien , David du Petitval. La Rhodienne , ou la cruaute de Soli' man , T. ou Ton voit naivement decri- tes les infortunes amoureufes d'Erafte & de Perfide , en 5 . ades en vers in 1 2. I <5 2 1. La Chafe roiale , C. ou Ton voit le contentement, & I'exercice de la chafle des cerfs, des fangliers, & des Ours, enfemblela fubtilite dont ufa une chaf- ferefle vers un fatyre qui la pourfuivoit d'amours, en 4. adtesen vers in 8°. i52j. Troyes , Nicolas Oudot. On ne connoit le pais de Mainfray , que par les vers fuivans qui font a la tete de fon Cyrus triomphant. Second Age. 37 151 Vauteur a la ville de Rouen , >• Quvragc de Magus, honneur deNormandie , f Ou jadis reluifoient nos braves dues normands y Dont le nom effrayoit le coeur des Ottomans , •» Re^oi de ton Mainfray Cyrus qu'il tc d^dic , » Si de toy j'ai mon etre,& pour toi je veux vivre, » Je ne dois feulement te confacrer mes vers , » Mais chanter ton rcnom par tout cet uruvers , ■ Afin de vivre en toy , & te faire en moy vivre. I 5l 7. La mort du Marechal dAncre , T. \6\j. 16IJ. i6ip. Francois Bernier de la Brousse, de Poitou. UEmbrion romain ,T. 1 6 1 7. Les heureufes infortunes , T. C. Bergerie en profe & en vers , publiee a Poitiers en i5ip. Autre Bergerie , en quatrains fran^ois, idem. 11 etoit neveu de Jean des Planches fieur du Chatelier, prieur de Comble, & fous-chantre de fainte Radegonde de 38 Theatre F R A N^ois, Foitiers , mort avant 1617. Colletet nous reprefente I'oncle & le neveu comme gens d'efprit , mais qui n'etant jamais fortis de leur province, n'avoient pu donner a leurs ouvrages ces graces & cette douceur qu'on puife a la cour. 161S. Pierrede Sainte Ma r t h e- L' amour medecin , C. 161%. I 5i 8. Hijloire recueillie de tout ce qui s'eft pafle tant en la mort du marquis d'An- cre , que de Leonor Galligay fa femme. La magictenne etrangere , T. en vers en quatre aftes, en laquelle on voit les tiranniques comportemens , origine, entreprifes , defleins , fortileges , arret , mort 6c fuplice tant du marquis d'An- cre que de Leonor Galligay fa femme, avec Tavantureufe rencontre de leurs funeftes ombres par un bon francjois nepveu de Rotomagus , in S**. i5i8. Lyon , preins fur la copie imprimee \ Roiien par David Geoifroy , 6c Jacques Befongne. 152 Second Age. 5^ i6iS. Du Laurier, comedien. Fantaiftes de Brufcambilles , contenant plufieurs difcours , paradoxes » haran- gues , & prologues facetieux , revues , 6c augtnentees de nouveau par I'au- teur, in- 1 2. i 6 i 8. Lyon, jouxte la copie de Paris. 1618. BoissiN DE Gallardon. La Perfeenne , ou delivrance d An~ dromede , T. en cinq aftes^ La Fat ale, on la conquete dufanglier de Calidon , ( Meleagre ) T. en cinq ac- tes. Les urnes vivantes , ou les amours de Philidon , & Polibelle , tragi-paftorale en quatre aftes, dedieea M. de Joniac, gentilhomme ordinaire de fa raajefte. Le mar tire de S. f^incent, T. en cinq SLd.es. Le mart ire de faint e Catherine ,T.Ai- diee k R. P. en Dieu meflire Fran<;ois le Lievre, abbe 6c feigneur de Crues. 40 Theatre Fran<;ois, Ces cinq tragedies font imprimees enfemble, in-8°.i5i8. 1619. Gilbert Giboin, de Montargis , harpeur, arithmcricien & ecrivain. Les amours de Philandre , & de Mari- Jee, tragi-comedie en vers en cinq ac- res , dedi^e i M. le marquis d'Urfc, avec un argument, in-8°. Lyon, Jonas Gau- terin. i5ip. La Sopkronie , T. tiree du Tafle^avec un argument, in-8°. i5ip. Troyes, Ni- colas Oudot. i(jip. Les amours du feigneur Alexandre , & ^Annette , T. C. en cinq ades , en vers de quatre pieds ; fans diftindion de fcenes, avec unargument, in-8°. i<5i5?. Troyes. 1620. H.D.Coigne'e deBourron. Second Age. 41 Iris , Pajlorale en cinq ades , dediee a madame de la Becherelle , gouver- nante des filles de la reine , in-12. 1620. Roiien , David du Petitval. 1620. Les amours dAngelique & de Medor, T. avec les furies de Roland , & la mort de Sacripant , roi de Sircacye , & plufieurs beaux effets contenus en ladi- te tragedie, tiree del'Ariofte, avec/Une figure, in-8°. i52o. Troyes, Claude Briden. 1621. Les amours de Zerbin & d'Ifabelle , frincejje fuitive , ou il eft remarque les perils & grandes fortunes paffeesparle- dit Zerbin, recherchant fon Ifabelle par le monde , & comme il eft delivre de la mort par Roland, T. in-8°. 1621. Troyes, 1621. Estienne Bellone , Tourangeau. Les amours d'Alcmeon& de Flore, T. 42 Theatre Francois, avec un argument , & quelques poefies del'auteur, dediee i M. Coufin , fieur du Vivier, in-12. 1621. Roiien, David du Petitval. 1^22. Les Rebelles, T. en quatre attes en vers, ou , fous les noms feints , on voit leurs confpirations , machines , mono f»oles, aflemblees, pratiques, & rebel- ions decouvertes, dediee a la reine , avec un argument , in-S". 1 522. Paris , la veuve du Carroy. Vers la meme annee. Ville Toustain. Tragedie de la naijfance, ou creation dn monde, oufe voit de belles defcriptions des animaux, oifeaux, poiffons, fleurs & autres chofes rares , qui virent le jour a la naiflance de I'univers , avec un ar- gument , in-8''. fans datte. Roiien, A bra- ham Coufturier. Tragedie nouvelle de Samfon lefort , contenant fes vi£loires,6c fa p rife par latrahifon de fon epoufe Dalila* qui Second Age. ^j lui coupa fes cheveux , & le livra aux Philiftins, defquels il occit trois millc a fon trefpas , en quatre aftes. Ihid. Ja- pien Martriere. La belle Hejler , tragedie fran<;oife ti- ree de la fainre bible , en cinq a6tes , avec un argument, ibidem. Tragicomedie des enfans de Tur lupin , malheureux de nature, ou Ton voit les fortunes dudit Turlupin , le mariage d'entre lui 8c la Boulonnoife , & autres mille plaifantes joyeufetes qui trom- pent la morne oifivete , en 4.. a£tes , en vers de cinq pieds , avec un argument. Ibidem. Vers la meme annee. Tragicomedie plaifante & facetieufe , jntitulee la Subtilite de Fanfreluche , & Gaudichon, & comme ilfut emporte par le diable , en cinq ades, en vers, avec un argument. Ibidem. Vers la meme annee. Tragicomedie de la rebellion ou mecon- tentement des Grenouilles centre Jupiter , 44 Theatre Fran(;ois, en quatre ades, en vers, avec un argu- ment. THEATRE FRANCOIS, Troisie'me Age, Depuis Hardy jufqu'd P. Corneille , auteur du Cid. 1622. ALEXANDRE Hardy, parifien. Les chafles & loyales amours de Theagene & de Cariclee, rcduires du grec d'Heliodore , en huit poemes dramati- ques, ou de theatres confecutifs , fai- fant huit journdes, dediee a M. Payen, confeiller au parlement , in- 8°. 1623. par privilege du 8. odobre 1622. Paris , Jacques Quefnel. Seconde edition revue & corrigee fur le manufcrit. Idem 162S. avec un avis du libraire au lefteur. On voit par ces datres que Theagene & Cariclee doivent preceder le pre- Troisie'me Age. 4j 153 mier tome des pieces de Hardy , quoi- qu'on ne les metre qu'apres le cinquie- me. Didon fe facrifiant , T. prefque route imitee du quatrieme livre de I'Eneide. Scedafe , ou thofpitalite violee , T. Pan- thee, T. Meleagre , T. avec des choeurs. Pfocrife, ou la jaloufte infortunee ,T . C. Alcejle, ou lafidelite, T. Ariane ravie , T. Alphee, ou la jujlice d amour , P. en vers de cinq pieds , avec des choeurs. Ces huit pieces compofent le tome premier, dedie a monfeigneur de Mont- morency , due , pair , 6c amiral de Fran- ce, in-8°. 1524. avec un avis auledeur. Paris, Jacques Quefnel. Seconde edition , idem. 1626. Achile , T. avec des choeurs. Coriolan, T. avec des choeurs. Cornelie Bentivo- glio , T. C. Arfacome , ou Pamitie des Scythes^. C. avec des choeurs. Mariam- ne, T. Alcee , ou Pinfidelite, P. en vers de cinq pieds, avec des choeurs. Ces fix pieces, avec un avis au lec- teur fur une rapfodie de poemes , inti- xuUe leTheatre Franfois, imprimee fous 46 Theatre Francois, fon nom , qu'il ne defavoue point par mepris , mais qu'il ne peut avoiier avec honneur , compofent le fecond tome , dedi^ a monfeigneur le due d'AUuyn , in-8°. i52j. privilege du 28. maii(J2j. Paris, Jacques Quefnel. Le ravijfement deProferpine parPluton^ T. C. La force du fang, T. C. LaGi- gantomachie.T .C. Felifmene ,T . C. Do- rife o\xSidere,T. C, Corine, ou leftlence, ou le jugement d amour , P. en vers de cinq pieds. Ces fix pieces , avec un avis au le£leur, compofent le troifieme tome dedie a monfeigneur le Premier, in-8°. 1626. acheve d'imprimer le 20. decembre 1^2 J. privilege du 28.maii525'. Paris , Jacques Quefnel La mortde Daire.T. avec des choeurs. Alexandre , T. avec des choeurs. Arifto' clee, ou le mariage infortune , T. C. Fre- gonde , ou le chajle amour, T. C. Geftpe , ou les deux amis, T. C. Phraarte , ou le triomphe des vrais amans, T. avec des choeurs. Le Triomphe damour , P. en vers de cinq pieds , avec des choeurs. Ces fept pieces, avec un avis au lee- 154 Troisie'me Age. 47 tcur dans kauel41 rend conipre du chan- gement qu u a fait de fon Imprimeur , par rapport aux fautes enormes qu'il a faites dans les premiers volumes de fes ouvrages , difant qu'il aime mieux que fon livre foitbien imprime a Roiien que mal k Paris , compofent le quatrieme tome dedie I monfeigneur le Prince , in-8°. 1626.?. du 26. juin 1626. Roiien, David duPetitval , avec une eftampe. Timothee, ou la jujle vengeance , T. Elmire > ou I'heureufe bigamie, T. C. La helle Egiptienne , T. C. Lttcrece , ou ta- -dukerepuni , T. Alcmeon , ou la vengean- ■ce feminine , T. V amour viSiorieux , ou venge. P. en vers de cinq pieds. Ces fix pieces compofent le cinquie- me tome dcdie a monfeigneur de Lian- court , marquis de Montfort , in-S". 1(528. privilege donne au camp devant la Rochellele 24. Juillet idaS. achevc d'imprimer pour la premiere fois le 1 8. aout, Paris , Francois Targa. Dans I'avis au ledleur il evapore fa mauvaife humeur contre les poetes de fon terns , aufquels il n'epargne pas les injures. 48 THEAtRfi FRAN(;OtSi La folic de Turlupin. Pandofle , pre- miere journee. Pandojle, feconde jour- nee. Ofmin. LaCinthie ,cn\Qxs. Letico- fte. Lafolie de Clidamant. Lafolie dlfa- belle. ?««Ae«;> J premiere journee. Par- thenie,, feconde journee. Vincefle fup- pofe. Lefrere indifcret. Les litres de ces douze pieces font indiques dans un manufcrit petit in-foL qui contient plufieurs decorations fer- vantaux reprefentations des comedies, avecunrhemoire deschofes neceflaires pour chacune de ces reprefentations. li eft commence par Laurent Mahelo, & continue par Michel Laurent depuis 1575. jufqu'en 1584. Voila le peu de pieces qui nous re- ftent de cet auteur , a qui on en attribus huitcens, & qui avoue lui-meme qu'il en a fait cinq cens; ce qui, malgre la fertilite de fon genie , paroit incroiable. Sapauvrete neluipermettoit pas de mettrc la derniere main a fes ouvrages ; reduit pour fubfifter de fournir par an fix tragedies aux comediens qui I'avoient mis de part , avec quelle precipita- tion T R 1 s 1 e' M E Age. 4i> tlon etoit-il oblige de les compofer ? On les meprife aujourd'hui , parce que reellement , elles ont de grands defauts, & qu'elles n offrent rien d'agreable k des ledeursaccoutumes a demeilleures chofes. Cependant, fi Ton veut en juger fans paflion , on conviendra qu'eUes font meilleures que celles de Gamier , & des autres auteurs du fecond age , & qu'il etoit afTez difficile qu'il fift mieux dans le tems ou il vivoit, en effet, on peut dire qu'il a tird la tragedie des rues & des echaffauts ; Corneille, Scudery, Sarafm , 6c plufieurs autres lui rendent de grands temoignages. On peut d'au- tant plus les en croire, qu'ils couroient la meme carriere. On a done mis Hardy i la tete du troifieme age , qui ne duranc 3ue quinze ans , fera voir les progres e la tragedie, s'ils paroiflent rapides j s'ils fuiprennent,on ne peut fe dilpenfer d'en rapporter I'honneur a Hardy , qui n'a point , k la verite , laifle de modele qu'on puifle fuivre , mais qui a fraie le chemin, in magnis tentajfefat eji. II pre- noit la qualite de poete du roi. JO Theatre Frano Theatre Francois, citer des proces , & de faire des livres, il ne feroit pas homme a entretenir le theatre de combats en peinture , tandis que les autres fe battent a bon efcient. II avoit compofe a I'age de 2 5 . ans trois livres d'une Stuardine , admiree par Jac- ques I. roi d'Angleterre > le refte de la preface eft emploie a repondre tant bien 3uemalauxobje£lionsdela tragicome- iedeTyr& deSidon, queSchelan- dre n'avoit fait imprimer que par les confeils de cet ami. II eftdit dans I'avis de I'imprimeur auledeur, qu'elle avoit ete compofee pour un theatre public > mais quecomme ils'ypouvoit trouver quelque chofe de malfeant dans la bou- che de perfonnes plus retenues que des comediens, & que I'appareil de quel- ques reprefentations de fcenes caufe- roitplus defrais qu'unecompagnie par- ticuliere n'en pourroit peut-etre faire pour une feule fois, I'auteur, pour re- medier a ces deux inconveniens, a fup- prime des vers & des fcenes entietc des deux journees de Tyr & de Sidon , & n'en a fait qu'une, qu'on pourroit intir^ Troisie'me Age. 6\ 157 tuler Meliane. II faut obferver que ces fortes de reprefentations domeftiques Ctoient fort communes dans ce tems-la> les plus honnetes-gens ne fe faifoient point un fcrupule de s'affembler pour joiier entre eux des pieces de theatre. Dansl'origine dela tragedie enFrancc vers I J 5 2. les plus fameux poetes repre- fentoient leur tragedies ou celles de leurs amis. Jodelle , Belleau , la Perufe, etoient cux-memes leurs aSeurs. De- puis meme que les comediens du roi re- prefentent tous les jours a Paris, il s'eft forme de terns en tems des focietes pour joiier la comedie ; & ce gout eft devenu fi general depuis 1727. que de jeunes feigneurs, & de jeunes dames de la cour reprefenterent devantlareine des pieces de Moliere ; & qu'on pourroit compter aujourd'hui dans Paris j.ou 6. theatres , oil Ton ne fe borne pas au plaifir de s'amufer; on y forme aes ac- teurs & des a£lrices j on y donne des pieces nouvelles pleines d'efprit & d'a- ^rtinent , qui font trop d'honneur a ceux qui les ont compofees , pour ne pas lei ceux qui n*ont point de memoire, ii « ne fe trouve perfonne qui ne le f<^ache >» par coeur ; de forte que fes raretes em- « pechent qu'il ne foit rare. Editions des oeuvres de Theophile. Pendant fa vie. In-8°. 1621. Paris , Pierre Billaine , privilege du 6. mars 1621. In-8°. i525. jouxtela copieimprimee a Paris par Pierre Billaine , & Jacques Quefnel , la meme que celle de 162 1 . Apres fa mortpar Scudery. In-8°. 1644.. Roiien , Antoine Fer- rand. In-i2. 1555. Paris, Antoine de Som- maville. Le P.Caraffe aiantreprochek Theo- phile qu'il e'toit fils d'un cabaretier de village ; il prouva qu'il etoit d'une fort bonne famille; accufe d'avoir com- pofe en partie , & d'avoir fait imprimer fur la Hn de 16^21. le Parnaffe fatyri- que , il fut condamne par contumace k etre brule vif L'arret du parlement eft du T R o I s I e' M E Age. 6$ du ip. aout 1525. pris , & conftitue prifonnier a la conciergerie dans la me- me chambre oul'on avoit misRavaillac. La peine du feu fut commuee en celle du banniflement. II nous apprend tous les maux qu'il eut a fouffrir ; il avoit une penfion du roi. II fut*mi de des Bar- reaux. Baile rend leur commerce fort fufpe£l. Onnepeut guere juftifierTheo- phile fur fes moeurs. \62g. 16^2. .... PiCHou, de Dijon, affaffine avant 16^1. Lesfolies de Cardenio, T. C dedi^ea M. de S. Simon par le fieur Pichou , in- 8°. 1534. Paris /Francois Targa. Pr. du 20. aout i(f2j. ach. d'imprimer pour la premiere fois le 1 1. feptembre 1629. Les avantures de Kofileon contenues dans le roman de M. le marquis d'Urfe. L'infidelle confidente , T. C. par le fieuc Pichou , avec un argument , dediee i M. de Caftelnau par Francois Targa , M. Pichou etant mort , in-S**. \6^i. Pa-» ris, Francois Targa. P. du 8, mars , 66 Theatre Francois, ach. d'imprimer le 3 1 . juiller. La Tilts de Scire, C. P. tiree de I'ita- lien , par le fieur Pichou , dediee a mon- feigneurfrere unique du roi , par Targa, avec un argument, ou prologue fait par la Nuit , 6c des ftances au roi, in-8°. 163 1. achevde d'imprimer le 30. avril , avec une longue preface du fieur Ifnard de Grenoble, medecin & ami de Pi- chou, reimprimee en 166^. & dediee k M. de Bouillon. P. du 8. mars. VAminte, P. en vers francois, in-8°. 1532. Paris, Targa. II etoit d'une famille noble •■> fon pe- re, qui faifoit profeffion des amies, I'y avoit deftine; mais le gout pour Ifes fciences & les belles lettres qu'il re- marquaen lui , le fit confentir a le faire etudier, 6c a le mettre au college des jefuites deDijon. II donna quelque tems ilaphilofophiede Tecole; ilenfutbien- tot degoute , 6c fe livra tout entier a I'e- tude des poetes latins qu'il tachoit d'i- miter. Ses pieces eurent du fucces , fur- tout ITnfidelle confidente y nui fut jouee tres-fouventfurle theatre ae I'hotel de Troisie'me Age. 67 Bourgogne^ le cardinal de Richelieu faifoit grand cas de fatraduaion de la Ftlis de Scire; on ne f^ait point au jufte le tems de fa naiflance & de fa mort. 1520. S. B. A^imee, ou F amour extravagant. T. C. dedie'e a M. de Chalais, avec un ar- gument, & unavertiflementau Jefteur, in-8°.i52j).Paris, Jean Martin, privi- lege du 5. decembre 1628. N. DU Peschier, parifien. La comedie des comedies , en ^ . z£tes enprofe, traduite de I'italien en langa- ge de I'orateur fran^ois , dedie'e k Phi- lifte, in-8°, i52p. Paris, Nicolas de la Cofte, aux depens de Tauteut. C'eft une fatire centre Balfac dent du Pefchier , fou.« le nom de Barry , emploie les propres termesprefque pai tout, k peu pres comme on a fait dans I'oraifon funebre de Torfac. L'auteur de labibliotheque des thea- 6S Theatre Francois, tres dit que la comedie des comedies eft de Rene Barry , fous le nom de du Pefchier, c'eft au contraire du Pefchier qui emprunta celui de Barri , pour n'etre point connu. Barri etoit un vendeur a'orvietan , du Pefchier etoit avocat. LeTkeatre renverfe, imprimd k la fui- te de la comedie des comedies , par de L. M. Paris, idem ,.Jean le Bouc. La mime, imprimee feule , in-12. 1 6^ o. Lyon , Claude Larjot. i52p. 1^30. C. S. fieur de la Croix , avocat en parlement. La Climene , T. C. P. en 5. a£les , de- diee a madame des Loges , avec un ar- gument , imprimee avec plufieurs autres oeuvres , in-8°. 1 62^. Paris, Gilles Cor- rozet. Vtnconfiance punie, ou la Melanie , T. C. en 5. a£les, dediee a Ariftandre, avec un argument, idem. idjo. Pr. du 2. mars 1630. Troisie'me Age. 1629. 16 $2. ^9 159 Balthazar Baro, de I'academie fran^oife , ne a Valence en Dauphind en i5oo. morten i5jo. Celinde, poeme heroi'que, ou plutot T. C. en y. a£les, divife en fcenes, le tout en profe , hors trois cens vers, qui font partie de la tragedie d'Holopher- ne, laquelle fe reprefente dans le troi- fieme a£le , dedie a Cefar de Vendome, avecun avertiflement, in-8°. i52p. Pa- ris , Francois Pomeray, acheve d'im- primerle j. mai. La Clorife , P. en vers , dediee au car- dinal de Richelieu , avec un avis au ledeur, dans lequel il dit que fon def- fein etoit de prendre dans I'Aftree I'hif- toire de Celion 6c de Belinde , mais que dans I'execution il s'eft vu force d'y joindre tant de chofes , qu'il a etc obli- ge de changer meme les noms , in-8°. 16^2. Paris, Fran3 5. Paris, Francois Targa, achevee d'imprimer le 3. juiller. Le railleur , ou les railleries de la cour, ou les fatyres du terns , Comedie en j. a£tes en vers , dediee ^ M. le cardinal due de Richelieu , avec un avis au ledleur , in-4°. 1538. Paris , Touflaint Quiner , achevee d'imprimer le 30. novembre i(?37. priv. du 13. La cour bergere , ou farcadie de MeJJire Pkilippes Sidney, T. C. dediee 4 rrcs- illuftre feigneur meflire Roberr Sidney, comte de Leyceftre , ambafladeur ex- traprdinaire d'Anglererre en France, in-4°. 1 540. Paris , Touffainr Quiner , priv, du ij. decembre 1^39. achevee d'imprimer le 2. Janvier 1540. 74 Theatre Francois, Le veritable capitan matamore, ou le fanfaron, C. reprefentee fur le rheatre roial du Marais , imiree de Plaure , de- diee ^ Henry le Boutillier de Sanlis comre de Vinieul , avec un averriffe- menr, idem, ach. d'imprimer le 17. janv. 1^40. priv. du ly. fevrier i privilege du 8. fevrier. Aldonee , T. dediee a madame la du' cheffe d'AigUillon, idem , 1640. ache- vee d'imprimer le 26. avril , privilege du 13. avril. La meme in- 1 1. idem. La meme in- 12. 170 y. P. RiboU. Saul , T. avec un avertiflement , & une eftampe , in-4°. 1 542. Paris , An- toine de Sommaville j & Auguftin Courbe , achevee d'imprimer le 31. mai, privilege du 8. avril. EJiher , T. avec un avertiffement , idem , 1544. priv. du ij. juillet 1545, achevee d'imprimer le 30. mars 1^44. Berenice , T. en profe , idem , 1 545". avec un avis au ledeur. he Scevole , T. dediee par le libraire a M. Heflelin , avec un eftampe , idem, 1 547. Sommaville feul , achevee d'im- primer le 2. juin 1 547. priv. du 3 i . aoiit. Le Mercure de France nous apprend que cette piece fut joiiee en 1 6^4 5. ^ 1 hotel de Bourgogne , & quelle euc 82 Theatri; Fran(;ois, vin fucces prodigieux , il nous aflure que les quatre principaux roles etoient rempiis alors , par Bellefleur Blandi- niere , Beaufoleil 6c Bellerot , qui joiioit Scevole , 6c cejui de Junie par la Duclos , mere de celle qui a brille (i long-tems fur la fcene franqoife ; en- fuite par la Beauval , morte en 171 9. & celui de Tarquin par la Torilliere le pere , celui de Porcenna par Chammefle, & celui de Scevole par Baron le pere , qui le joiia encore a fa rentree a la co- medie en 1721. Philippe Poifllbn fils, ]ou3. Tarquin; le Grand Porcennai Du- frefne Aronce , 6c la Duclos Junie. Themifiocle , T. in-4°. 1548. Paris, Antoine de Sommaville , achevee d'im- primer le 1 o. mars , priv. du y. fevrier. La meme in-8°. 1554. Lyon, Claude la Riviere. Nitocris reine de Babilone , T. C. idem, \6')0. achevee d'imprimer le 28. Jan- vier 1 5 JO. priv. du 20. novembre 1 6"4p. Amarillts , P. imprimee fans le con-« fentement de I'auteur. Idem , 1(5; o. Paris, Touflaint Qui- T R 1 s I e' M E Age. 8 j het , achevee d'imprimer le 22. fep- tembre. Dynamis reine de Carie, T. C. idem^ \6'y^. Antoine de Sommaville , ache- Vee d'imprimer lea 8. decembre 16^2. priv. du 2.6. aout i5jo. Anaxandre , T. C. idem , 1 5'j j. priv. du 22. Janvier, achevee d'imprimer le ai. mars. Berenice tdel'sbbi d'Aubignac, tnife en vers. La plupart de toutes ces pieces ont ete imprimees in- 12. le detail en eft inutile. On a ditplus haut qu'Ifaac du Ryer pourroit bien etre pere de celui dont il eft queftion ; a I'ige de 2 1 . ans il fut pourvu d'une charge de fecretaire du roi , il la revendit, fe maria par incli- nation , & fe trouva reduit pouf taire fubfifter fa famille de s'attacher a Ce- far due de Vendome , en qualite de fe- cretaire , il fut re4 Theatre Fran^iois, \ 6 ^ I. I 53 p. J. G. D u R V a L. Les travaux dUliJJe , T. C. tiree d'Homere en j. a£tes , dediee ^ Henry de Savoy e due de Genevois, 6c de Ne- mours , avec d'autres poefies . f leur fe£te, je ne puis, fans pafTer pour » fcandaleux , m'anranchir de la feveri- » te de leur ftatut , qui leur fait depen- " fer en une journee de vingt-quatre » heures toute leur provifion , fans avoir » fouci du lendemain : A cette regie » n'aiant pas trouve bon d'ajufter mes •• oeuvres , ni principalement celle-ci, » non qu'il ne m'eut ete facile de I'ob- » ferver , il m'eft plus feant de fair6 » place aux maitres qui I'enfeignent »> que de les choquer ; a la verite s'ils » n etoient en joiiiflance de plus de trois » ansj & que je fuffe recevable a plai- « der au petitoire , il me feroit aife de M mettre ici tout le plaidoie de la par- » tie adverfe , & d'appufer de raifons " I'opinion contraire que je foutiens-, » mais encore faudroit-il etre regies des »> juges , & ceux d'i-prefent , pour illuf- » tres qu'ils foient , font civilemenr re- »> cufables , pour avoir deja prematurc- » ment donn^ leur avis en cette ma- tiere. Troisie'me A<^e. 57 »> tiere , j'appelle a la pofterite. Ces ju- ges font fans doute meffieurs de I'a- cademie fran^oife , qui avoient donne leurs fentimens fur le Qd,o\i ils eta- bliflbient la regie des vingt - quatre heures ; on laiffe a juger auxle6leurs de la force ou de la foiblefle du raifonne- ment de Durval. La prife de Marfilly , C. tirce de tAfiree. \ 6 1 \ 1 <53 4. R. M. fieur DU R o c h e R. L'lndienne amoureufe , ou fheureux naufroge , T. C en j. aSes en vers, imitee de XAriofie , dediee a, mademoi- lelle de Liancourt, avec un argument, & quelqucs vers a I'auteur , ia-8°. 1 55 i . Pans , Jean Corrozet , privilege du 14.. juin. ha Melize , ou les Princes reconnus , Paftorale-comique en f . ades en vers , dediee a madame de Montbazon , avec un argument , 6c quelques vers a Yz\^- XQUtsidem, 1(534 privilege du 3. fevrier. I <5 3 I. 1 5 J 8. Jean Og 1 er de Gombaud, 58 THEATRft Francois ne k S. Juft de LufTac pres Brouage ert Saintonge , mort en 1 666. age de pres de cent ans. De I'academie francoife. VAmarante, Pad. en j; ades en vers avec des choeurs , 6c un prologue , de- diee a la reine mere du roi, avec un ar- gument, in-8°. 1531. Paris, Francois Pomeray , Ant. de Sommaville , 6c An^ dre Soubron , ach. d'imprimer le 12. juillet , priv. du 3. Les Danaides , T. dediee a Mg'. Fouquet, in- 12. i5j8. priv. du j. fep- tembre, ach. d'imprimer le 8. ^ Cydippe , T. C. non imprimec. AconcCy T. C. idem. II etoit gentilhomme 6c cadet d'urt quatrieme mariage , il etoit homme d'efprit 6c de bonne mine ; avanrages qu'il foutenoit avec une hardieffe dignc d'un Gafcon : la rcine mere de Loiiis XIII. lui donna une penfion confide-^ rable , mais qui fut reduite 6c mal paiee; le Chancelier Seguier pour I'aider a fubfirter, lui en donna une autre fur Ic fceau , il a ete fort loiie par les beaux cfprits de fon tems j Defpreaux n'eft pas T R o I s I e'm fe Age. de leur fentiment dans ce vers. 99 £t Gombaud tant vante garde encor ies boutiques. \6$ I. 1543. CecJrges de ScUdery ,jie au Ha- vre de Grace en i<^oi. mort d'apople- xiele 14. mai 15^7. age de 66. ans, 4c I'academie francoife. Ligdamon & Lidias, ou Id rejjemblan^ ce, T. C. tiree del'Aftree, en j. a£t. eh vers, d^diee a mgnfeigneur le due dd Montmorency; fonnet au meme , avis k qui lit, & autres oeuvres poetiques , in-8°. 1 53 I. Paris, Francois Targa i ach. d'imprimerle 1 8. feptembre. P. du 17. juillet; Le Trompeur punt , ou rhijlmefepten- trionale , T. C. tiree des romans de 1' A- ftree6c de Polexandre, dediee amada- me de Combalet, avec une preface de M. de Chandeville, le portrait del'au- teur,& aurres poelies, in-8°. i533.Pa-« ris, Pierre Billaine , ach. d'imprimer le4. Janvier 1^33. P. du i8.*decembre 1532. J 00 Theatre Francois, La comedie des comediens , pocme de nouvclle invention, dcdica M. Ic mar- quis de Coalin , colonel general des SuifTesj avec un avis au letteur, 6c un prologue en profe , dont Ies deux pre- miers aftes lent en profe, & Ies trois derniersen vers , font une piece intitu- ice i C amour cache par F amour . T. C. P. en trois a6les,in-8°. kJjj. Aug. Cour- be. Pr. du 20. avril. Or ante , T. C. dediee a madame la duchcflc dcLonguevillc, avec un avis au Icdcur , in-8°. 1 63 j. Paris Auguftin Courbe. Pr. du 30. juin, ach. d'impri- mer le premier feptembre- Le yaj[al genereux , poeme tragico- mique, dcdic a mademoifclle de Ranv boiiillet, avec une eftampe de Michel Van - Lochom , un avis au ledeur, & d'autres poefies , entr'autres fur la guirlandedc Julie, in-S". 1535-. Paris, Aug. Courbe. Pr. du xj. aout ; ach. d'imprimer Ic premier feptembre. C'eft la 3*^. de fcs pieces, fuivant la preface fiCyllrminius. Le Prince deguife , T. C. dediee on ne doit point oublier qu'il e.toitfrere de I'illuftre mademoifelle de Scudery , qui donnoit la plupart de fes ouvrages fous fon nom. 1 53 1. 16 $0. Jean de Rotrou, nd a Dreux en 1611. lieutenant particulier de lame- me ville , oil il mourut d'une fievre pourpreufe le 27. juin i6^o. dans fa ^9^. ann^e. 101^ Theatre Fran<;ois , VHypocondriaque , ou le mort amou^ reux, T. C. dcdiee a monfeigneur le comtede Soiflbns, avec un argument , in- 8°. 163 1. Paris, Toufl'aint de Bray. Pr. du 8. mars, II dit dans I'argument , qu'il fit cette piece a vingt ans , 6c qu'il la fit impri- mer par ordrede monfeigneur le comte de Soiflbns. Irreguliere 6c froide, Cette note 6c les fuivantes font ti- rees dun manufcrit -, qui eft entre les mains de M, D. B. . . Ckagenor & Uorijlk , T. C. avec ua avis du libraire au lefteur, 6c un argu- ment, in-8°. 1534. Paris, Anroine dc Sommaville , ach. d'imprimer le pre- mier aoiir. Le librairo dans cet avis , dit que cett? piece lui fut remife entre les mains par un inconnu qui achetoit des livres chez lui , 6c que cet inconnu ne voulut pas lui en nommer I'auteur. Rotrou la fit reimprimer en 1^3 ^ avec fon nom, fous le titre de la Doriflee , T. C. du S"". Rotrou. II la dedia a M- le comte de Belin, 6c fe plaint dans la dcdicace, 6c Troisie*me Age. 107 raverriflement du vol qui lui a ete fait j le privilege eft le meme que I'autre, & de la meme datte 28. juillet i (J34. on y a fimplement ajoute ces mots du fieur Rotrou; il dit encore dans I'avis au le- 6teur que c'eft la cadette de trente foeurs } qui fera envie aux autres de la luivre,fi elle eft traitee favorablement, Irreguliere & pafTable. La Bague de t'oubli , C. en 5'. a6l. en vers, dediee au roi , avec un argument in-8°. 1(^3 J. Paris, Francois Targa. Pr. du 3. juillet 1534. ach. d'imprimer le 18. Janvier KJ3 j. Dans I'avis au lefteur, Rotrouditque c'eft la feconde piece qui foit fortie de fes mains, & que les vers quil'ont trai- tee n'ont pas cette purete que depuis fix ans, laledure, la conv^rfation & I'e- xercice lui ont acquife , de forte qu'elle fut faite en \6i%. ou \6i^. c'eft unc tradu£lion de I'auteur efpagnol deVega. PafTable. I. a Diane , C. en j. aft. en vers, de- diee a M. le comte de Fiefque , avec un argument, in-S°. i C} y. Paris, Francois 108 Theatre Francois, Targa, Priv. du 3. juillet 1634. ach. d'imprimer le 2 j. Janvier i<53 5. Rotrou avoir un frere cadet qui fit un madrigal fur la Diane , 6c figna Ro- trou. La Diane , faite en dix - huit jours , elle eft irreguliere ; mais les vers font beaux. Chapelain fe dit auteur de ce mauvais fujet. hes occasions perdues , T. C. dediee a madame lacomtefTe de SoiflTons, in-4'*. 1535. Paris, Touffaint Quinet, ach. d'imprimer le 17. juillet i53j. Priy. du 1 $. Irreguliere & paflable. Vheureufe conjlance , T. C. dediee a. la reine , in - 4°. i 5 3 5. idem , ach. d'imprimer le 6. decembre 1^3 5. P. du 27. novembre. Irreguliere, mais paflable. Les Menechmes , C. en j. a£les en vers, dediee a M. le comte de Belin, in-4°. 1636. idem, ach. d'imprimer le i^.mai. P. du30. avril. Belle , belle. Hercule mourant, oula Dejanire, T. T^oisie'me Age. lop 169 dediee a M. le cardinal de Richelieu , avec une ode afalouange, in-4*'. 16^6. Paris , Antoine de Sommav'lle , ach. d'imprimer le aS.mai.Pr.du 30. avril. Belle. La Celimene, C. en j. a6les en vers , dediee a M. le comte de Nan^ay, grand maitre de la garde-robe du roi, avec une elegie a I'auteur , in-4°. i (J37. Pa- ris, Touflaint Quinet, & Antoine de Sommaville , ach. d'imprimer le 8. odobre \6^6. P. du 30. feptembre. Reguliere , froide & languiflame. VHeureux naufrage , T. C. in -4". 1 53 7. Paris , Antoine de Sommaville , ach. d'imprimer le 1 2. fevrier. Priy. du 7. Irreguliere pour le fujet , mais pal^ fable. La Celiane , T. C. dediee a madame la marquife dePeze.in-4^ 1(^37. Pa- ris . Touflaint Quinet , ach. d'impri- mer le 1 3. fevrier. P, du 27. Janvier. Contr^les regies* & labienfcance, froide. La Pelerine amour eufe , ou Pyingeli- no Th£atre Francois, que, T. C. in-4°. i<^37. Paris, Antoint de Sommaville. P. du 7. fevrier, ach; d'imprimer le 20. fevrier. Irreguliere en tout, & froide. Le Ftlandre , C. en j-. ades en vers , in-4°. 1537. Paris, idem, ach. d'impri- mer le 24. mars. Froide, yigifilan de Colchos , T. C. dediee \ madame de Combalet , in-4°. KJ37. idem. Pr. du 7. fevrier , ach. d'impri- mer le 12. aout. Irreguliere, mais divertiflante. V innocent e infidelite , T. C. in- 4". 1 53 7. idem , ach d'imprimer le 4. mars. Pr. du 7. fevrier. Irreguliere, & paflable pour les vers. LaClortnde, C. en j. a£les en vers , in-4°. i6^j. idem, ach. d'imprimer le ly. odobrc. Pr. du 7. fevrier. Trop courte 6c froide. Amelie , T. C. de Rotrou, dediee k madame la princefl^e Marie, in-4°. 1(^38.- idem, ach. d'imprimer le 2^. novem- bre 1(^37. Froide. 170 Troisie'me Age. hi Les Softes , C. en $ . zQ.es en vers , de- diee a Roger du Pleflis , marquis de Liancourt , in-4°. i^jS. idem , ach; d'imprimer le 25. juin. Tres-belle. La belk Alphrede > C. en 5". a£tes en Vers,dedieeaFylire, in--}.*'. 16^9. idem. Pr. du 27. Janvier i^jy. ach. d'impri- mer ie 13. fevrier. Irreguliere , & prefque paflable, Les deux Pucelles , T. C. dediee k iilademoifelle de Longueville , in-12. Paris, i53p. Antoine de SommaviUe , Touffaint Quinet , & Aug. Courbe » ach. d'imprimer le 30. mars i^jp. P. du 7. fevrier 1 6^ 7. Irreguliere. Laure perfecutee , T. C. dediee a ma- demoifeliedeVertus,in-4°. 16^9. idem. acheve d'imprimer le 1 5. juin. La mtme , m- 1 2. Quinet , 1 6^6. La meme piece dediee a M. de Cre- quij premier genrilhomme de la cham- bre du roi. Reguliere & belle. Antigone, T. dediee a M. le comtc 112 Theatre Francois, de Guebriant , avec une eftampe , in-4*'. i<53p. Paris, TouflTaint Quinet. P. du 5". novembre 1638. ach. d'imprimer le 8. juin 1 535?. Belle. La meme , in-i 2. 1 535P. idem. Crifante , T. in-4°. 1(^4.0. idem, ach. d'imprimer le 2. decembre 1 539. P. du 7. fevrier 1637. Froide. Lei Captifs de Plaute , ou les Efclaves, C. en j.a£tes en vers, in-4°. i il avoit un frere cadet nomme B.Frenicle,auquel il adreflaune elegie j c'eft toutcequ'on fjaitdelui. 118 Theatre Francois, 16^32 Le Mercier invemif, P. en 5-. a£l. en vers, in-8o. 1^32. Troyes , Nicolas Oudot. KJ32, ^ . ; . le Comte. La Dorimene, T.C. dediee ^ mada- me Boulanger, avec un argument, in- 80. 1532. Paris, Cardin Befogne.P. da 15. juin. I M. le 128 Theatre Francois, grand Prieur de Vendome Tattira chez lui , 6c lui donna le prieure de Chere, dependant de la Couture. Apres la mort dece prince en . , . il vint achever fa fortune chez M. le comte de Soiflbns, qui apres la mort dePoitevin, lefit titu- laire de fes abbayes de S. Michel en I'Herm, de S.OuindeRoiienj de Ju- mieges , de la Couture & de Froimont. II y etoit encore en 1 6^ 7. Mais ce prin- ce quelque tems aprcs le contraignit k lui donner unedemilTionde fes benefi- ces pour en pourvoir un de fes aumo- niers appelle Montagne. Sur ce que Crofilles fur accufe de facrilege pour s'etre marie etant pretre, le comte de Soiflbns I'abandonna , & Crofilles fut mis en prifon vers la fin de 1 540. ou le commencement de 1541. ily demeura dix ans , & au commencement de 16^1. apres trois fentences eclcfiaftiques ren- dues contre lui , il fut declare abfous par arret du parlement, les chambres afi"em- blees. II ne furvecut pas a fa juftification, 6cmourutfix mois apres en 165 1. dans une extreme pauvrct^ ; il fut enterre -i S. Sulpice, T R o I s I E* M E Age. i 25? Sulpice. 11 n'avoit pas laifl!e de bien pour paier fes creanciers , ni meme les frais de ceux qui vendireni fes livres^fic le peu de meubles qu'il avoir. Ses ecrits, qui fu- rent faifis , font demeures entre les mains d'un commiflfaire , ou ils font en grand danger d'etre perdus, dit Marolles^ & nous ne verrons peut-etre jamais ce qu'il nous avoir tant fait efperer de la de- monftration dela divinite, 6c de I'im- mortalite de I'ame , dont il avoit fait quelques traites. Les ouvrages que nous avons de lui ne font pas dignes de la reputation qu'il avoit acquife quand il vint a la cour. Aufli faut-il avoiier ( ibid. p. ipo. ) que fes principaux avantages etoient dans la converfation , 6c fur-tout parmi les gens de qualite , ou il debitoit fes con- noiflTances fort agreablement. II ne man- quoit pas meme d'eruditionj aiant faif beaucoup de ledtures , dont il avoit h memoire afi'ez prefente ; il parloit faci- lement, 6c meme avcc un tongalant, pourvu qu'il ne fut pas contredit j mais la moinare refiftance lui caufoit une 13d Theatre Fran(50is> emotion qui Ic rendoit piquant. 1533. Francois le Metel , fieur de Bois* robert, abbe de Chatillon-fur- feine , confeiller d'etat , 6c de I'acad^mic fran on ne peut in-' diquer, le titre des autres ni leur impref- flon 5 on doit feulement rcmarquet que celui qui a pris foin de ledition de CCS comedies y a infere quelques obf- cenites, qui certainement n'etoient pas dans I'original. Get article a ete communique par le pere Bougerel de I'oratoire. ,.. .Gaillard. La Carltne , C. en 1 5o8. felon le ca- talogue de m<=. de... . en 1626. felon celui de m. de C . ... Le Cartel ou le defi entre Bracquemart & Gaillardfur la home de lems ouvrages, C. en J. ades en vers, imprimee avec fes ocuvres & fon portrait, in 8". 1554. Paris, Jacques du Garr. Ces oeuvres font dediees ^ Catherine de Caftille comtefle de S. Herem, avec vne lettre en forme d'avis, affichcc aux 140 Theatre Francois, coins des rues h. fes camarades laquais i il prend par tout le titre de philofophe naturel , do£leur de ce terns , fidelle & plaifanc ; il paroit qu'il avoit etc laquais de I'archeveque d'Auch. 1634. .... La Ba r r e. La Cleonide , 1 3 4. Poidiers , Abraham Mounin , permif- fion de Nicolas de Sainte-Marthe , lieu- tenant general en la fenechauffee de Poitou. Cette piece eft aflez bien ecrite , & fi rare que je n'en ai vii que le feu[ exemplaire que j'ai dans mon reciieil, quelques recherches que j'a'ie faites , je n'ai pu rien decouvrir de fon auteur , Troisie'me Age. 141 177 dont je ne connois que le nom j fon cpitre dedicatoire , & I'argument qui la fuit , ne donnent aucun iadice de fa perfonne. R. Bonneau qui a fait I'elegie nous y apprend une particularite > c'eft qu'il eft auteur d'une Aminte , mais fi jaloufe de Luciane quelle n'ofe paroi- tre au jour. JeanMillet de Grenoble. La conjlance de Pkilin & Margoton , paftorelle en 5. a£tes en vers , moitie fran<^ois , moitie proven^aux , dediee a monfeigneur de Sault , Francois de Bonne-Crequy , avec un prologue reci- te par la nimphe de Grenoble a M. le comte de Sault & a madame la com- teffe, in 4°. i53y; Grenoble, Edoiiard Raban. Janin ou la Hauda, P. & T. C. repre- fentee a Grenoble , en j . a£tes en vers , moitie franc^ois , moitie proven<^aux , de- diee a monfeigneur Pourroy, chevalier, refident en la cour de parlement de auphine , avec un argument & un pro- B 142 Theatre pRANqois, logue de laFaye deSaflbnnage, in-8*. 1^35. permiflion de monfeigneur le comte deSoiflbns gouverneurde Dau- phincdu 1 1. mai , idem. La Bourgeoife de Grenoble , \ 66^ . 163S' i...I)E LA PiNELiERE, Angevini Hyppolite, T. imitee de Seneque, avec un prologue en vers libres, dediee a M. de Bautrii introdu£leur des ambaflfa- deurs; plus , une preface du fieur de Hautgalion, & un avis au le£teur , in- 8°. i6^$. Paris, Antoine de Somma* vilie. II fe fit connoitre , etant fort jeune par cette tragcdie 5 il etoit, ditl'auteur de la preface , dans un age , ou I'ort eftime ceux qui ne font point d'imperti- rences j il a joint a fa piece un avis au le£teur,dans lequel il fait I'eloge de I'An- jou fa patrie , & la compare a la Nor^ mandie, pour avoir produit autant de bons efprits. II dit qu'HyppoUte eft un ouvragedequinze jours ,& ajoute qu'il s'ebloiiit la vue , quand il s'arrete trop long-tems fur un meme fujet. Le fieur 178 Troisie*me Age. 145 de Haurgalion confirme la meme chofe, loue la fertilite de I'auteur , & mepri- fant ceux qui travaillent lentement, il dit que fi Sophocle eut ete aufli lent qu'eux , il n'eut pas compofe cent vingt- trois tragedies. II promet autant de pie- ces du fieur de la Pineliere , fur ce que celles qu'on a deja de lui font en plus grand nombre , a proportion de fon age. Hyppolite eft pourtant la feule qu'on connoiffe , & qui foit peut-etre parve- nue jufqu'a nous ;il eft vrai que par fon cpure dedicatoire , il paroit qu'il s'eft exerce fur le genre comique , pour le- quel il avoue n'avoir aucun talent. J'ai eprouve, dit-il , que je ne me pouvois tenir ferme fur la pente de la come- die, 6c ne m'ecarter point de ce milieu quelle demande i je rampe toujours (i je ne m'eleve , & j'ai un defaut pareil ^ celui de ce fameux ftatuaire, qui ne pou- voit faire que les images des dieux. 16 s 6. Le Dueilijie malhemem , \6^C. 14.4. Theatre Francois, Les avantures de Tircis , \6^6. Charles Beys. Lhopital desfous, T. C. avecun avis au ledeur, in-4°. 1 6^ 6. Paris, Touflain£t Quinet , ach. d'imprimer le 30. no- venibre i<5'5j. priv. du 21. novembre. La meme, in- 8°. furl'imprime ^ Pa- ris, 1 53 8. Lejaloux fans fujet , T. C. dediee ^ M. de Gondi abbe de Buzay , in-4.°. 1535. idem , privilege du 2 1 . novembre, ach. d'imprimer le 30. Vy^mant liberal, C. en j. a£tes en vers, douteux entre lui& Guerin de Boufcal, in-4°. 1(537. Paris. Celine, ou les freres rivaux , T. C. in- 4°. 1537. Paris , ToufTainft Quinet, riv. du 27. Janvier , ach. d'imprimer e 13. fevrier. Lesillujiresfom, C. en j. a6tes en vers, dediee a monfeigneurle due d'Arpajon, in-4°. 165 3. Paris, Olivier de Varennes, ach. I Tro isie'me Age. 14; ach. d'imprimer le 8. fevrier 1 6^^. pri- vilege du 24. novembre 16^2. Des I'age de 1 4. ans il s'appliquoit k la poefie, plu-tot pour fon amufement que pour fa gloire. II commenqa en KJ34. ou 3 y . a fe faire connoitre par deux tra- gi-comedies , & depuis par deux ou trois autres. En 16^6. il re^ut une let- tre du roi du 25'. feptembre, qui por- toit un ordre de faire un poeme heroi- que fur chacune des Hgures que le fieur Valdor liegeois avoir gravees fur les exploits de Loiiis XIII. ce qu'il q\6- cutajonne f^ait dans quelle annee il fut foup^onne d'avoir compofe un li- belle contre le gouvernement & le car- dinal de Richelieu, on le mit a la Baf- tille , & fon innocence fut reconnue. \6^6. 1 54 1 . Isaac de Benserade,ou Bensserade, de I'academie fran- xjoife , ne a Lions , petite villa de la hau- te Normandie, proche de Rouen,en \6i2. morten 1 691. dans fa 78^. annee. La Cleopatre, T. dediee a S. E. Mgr. i4 ach. d'imprimer le 1 j. feprembre, Boufcal aiant commence cette piece, I'acheva avec Beys pour la faire paroi- tre aurti-torque FAmant liberal de Scu- dery. Note de Fabbe Marion. Cleoritene, T. in-4°. 1540. Paris, An- toine de Sommaville, ach. d'imp. le 30, Janvier i(5'4o.priv.du 14. o^obre i^jp. Dom Otiixote de la Manche , premiere partie , C en y. .ades en vers, in-4°. \ 6^0. Paris , Touflainft Quinet , ach. d'imprimer le 2j. oftobre 16^9. Dom Quixote de la Manche , 2*. par- tie , G. en y. a£tes en vers , in- 4°. Paris, \ 6^0. Antoine de Sommaville , priv. du 28. mars i^jp. ach. d'imp. le ij.juil- let 1(^40. Le gouvernement de Sdncho Pan/a , C. 1(^8 Theatre Francois, en 5". adles en vers , in-4''. 1(^42. Paris, Antoine de Sommaville , & Auguftin Courbe , ach. d'imp. le 1 3. feptembre 1(^42. priv. du 3. mai 16^41. Le fits defavoUe , ou le jugement de Theodoric roi d^ Italic , T. C. in-40. i ^42. Paris , Antoine de Sommaville , priv. du 5. mai 1 54 1, ach. d'imp. le 17. 0(5tQbre 1^41. La meme , in- 12. idem. La mortdAgis , T. in-4°. i d'42. Paris, Antoine de Sommaville , 6c Auguftin Courbe, ach. d'imp. le 1 3. oclobre, pr. du 3. mai. Oroondate , ou les Amans difcrets , T. C. in-4°. 1 6^4 J. Paris, Antoine de Som- maville , Auguftin Courbe , 6c Nicolas de Sercy, douteufe entre lui 6c Magnon, fans privilege. Le Prince retabli , T. C. dcdiec^Mgr. le marcchal de Schomberg , in-40. 1547. Paris, Auguftin Courbd , priv. du 31. odobre 1^44. ach. d'imp. le 28. fcvrier KJ47. 1537. I 66<;. Jean Claveret, d'Orleans, avocat. Quatrie'me Age. 16$ Le Pelerin amoureux , C. La Place rotate, C joiiee dcvantlc roi a Forges , avec fucces aufli bien qu'a Paris. Les Eaux de Forges , C. Selon Corneille , Mondory 6c £es camarades ne voulurent point joiiee cette piece, parce quelle ne valoit rien> jl n'y manquoit, dit-il , chofe du monde, finon que le fujet, la conduite 6c les vers ne valoient rien du tout. Mairetau con- traire dit que ce fut par la difcrette crainte qu'ils eurent de facher quelques perfonnes de diftindion qui pourroient reconnoitre leurs avantures a la repre- fentation de cette piece , qui doit etre imprimee inceflamment , en i(5'37. Le Roman du Marais , C \66i. La l^iftte differ ee , C. II eft parle de ces pieces dans le pri- vilege de PEfpritfort. VEfprit fort ou fAngelie , C. en 5". a£les en vers , dediee a meflire Alphonfe de Vignacourt ,in-8°. 1^3 7. Paris, Fran- cois Targa , priv. du 26. juillet 16^6, ach. d'imp. le 50. aout 16 ^y. 170 Theatre Fran<;ois, Le raviffement de Proferpine , T. de- diee a Mg^ Claude de Bullion, cheva- lier, prefident au parlement , fur-inten- dant des finances , mines 6c minieres de France , in-40. 1 6^9. Paris , Antoine de Sommaville > priv. du 8. fevrier , ach. d'imp. le 12. fcvrier, La fcene eftauciel, enSicile, 6c aux cnfers , ou fimagination du lefteur fe f)eut reprefenter une certaine unite de ieu , les concevant comme une ligne perpendiculaire tiree du ciel aux enfers. Ij'Ecu'ier , ou les faux nobles mis au billon , comedie du tems , en j. aftesen vers , dediee aux vrais nobles de France, avec un avis dulibraire au le^leur , in- 1 2. 1 66<;. Paris , . . . . au palais , ach. d'imp. le 24. avril, pr. du 28. Janvier. Claveret 6c P. Corneille avoient et^ amis , ils fe broiiillerent 6c en vinrent jufqu'aux injures > on a parle de leur 3uerelle au fujet du Cidh Mairet repon- ant a Corneille, qui reprochoit ^ Cla- veret de n'avoir re<^u de fes parens que la fcience de bien tirer des bottes , ne futor ultra crepidam , dit qu'il n'y avoit Quatrie'me Aoe. tji pas grande difference entre eux ; puif- que I'un 6c I'autre etoient avocats ; quoi- 3u'il en foit , il paroit par les ouvrages e Claveret, qu il avoit tort de fe met- tre en parallele avec Corneiile. Mai- ret a beau les loiier , ils n'en font pas moins meprifables. I 6" 3 7. 1(^45. Gautier de Costes, cheva- lier, feigneur de la Calprenede,de Toul- gou, de S. Jean du Liret , & de Vale- miny, ne en . . . . mott en 166$. au mois d'odobre, dans unedefes terres. La mort de Mitridate, T. dediee a la reine, aVec un avis au lefteur , in-4.0. 1537. Paris, Antoine de Sommaville, ach. d'imprimer le i (^. novembre 16 ^j. priv. du 30, feptembre \6^6. Cette piece eft fon coup d'eflai, il ^toit cadet au regiment des gardes , quand il la compola, & n'^roit forti dc ibn pais que depuis 1 j. jours 5 c'eft en vertu de ces deux confiderations qu'il attend de I'indulgence pour les fautes que peut avoir commifes en pofefie ub 172 Theatre Francois, jeune foldat , qui attend plus fa re- putation de fon epee que de fes vers, & pour celles que peut avoir faites par rapport a la langue,un Gafcon qui ne f(^avoit de francois que ce qu'il en avoir lu en Perigord dans les Amadis de Gaule.W ainioit cherement fa tragedie de Mitridate ; mais par mallieur elle fut joiiee &imprimee en fon abfence, 6c I'imprimeur fur queiques legeres ap- parences le fit pafler pour mort dans une epitre , quoiqu'il ne fe fut jamais mieux porte qu'alors ; il y a, dit-il , dans cette edition autant de fautes que dc mots, fur tout dans les quatre premiers a£tes, & il n'a pu corriger que la fiu du cinquieme. Bradamante , T. C.in-40, 16^-]. Paris, Ant. de Sommaville , ach. d'imp. le 20. fevrier, privilege du 7. Cette piece , fuivant M. de C. eft douteufe entre lui , & le due de Saint- Aignan, il y a eu une Bradamante ridi- cule joiide au palais roial , 6c attribuee au dernier. Jeanne dAngleterre , T. 1 <^3 7« Paris , Quatrie'me Age. 173 185 Le Clarionte , ou le Sacrifice fanglam , T. C. in-4-°. 16 S7- Paris , Antome de Sommaville , ach. d'imp. le 3. aout, priv. du 7. fevrier. Le comte ctEjJex , T. dediee a ma- dame la princeffe de Guemene, avec un avis au ledeur , in-4.°. 16^51. idem, ach. d'imp. le 30. mai. La mort desenfans d'Herode , ou finite de la Mariane , T. dediee au cardinal de Richelieu , in-40. i(^3p. Paris, Au- guftin Courbe , ach. d'imp. le 2. juil- let, priv. du 1 j. mai. Edo'iiard roi dAngleterre , T. dediee a monfeigneur le due d'Angouieme, in-40. i(?4o. Paris, Auguftin Courbe, priv. du 23. fevrier i53p. ach. d'imp. le 1 o. mai. Pkalame ,T. in-40. 1542. Paris, An- toine de Sommaville , ach. d'imp. le 12. novembre i(5'4i. priv. du 3. mai. Hermenegtlde , T. en profe , in-4^. 1543. Paris, Antoine de Sommaville & Auguftin Courbe , priv. du 6. fevrier , ach. d'imp. le 10. feptembre. Ses romans lui acquirent plus de re- 174 Theatre Fran<;ois, putation que fes pieces de theatre, fid quoique Defpreaux ait dit. Tout a rhumcurgafconne en un autcur gafcon , Calprenede & Juba parlent du meme ton , Son roman de Cleopatre eft aflurement le plus beau des modernes ; Loret dans fa gazette du 21. fevrier \66^. nous ap- f»rend que la Calprenede courut rifque de a vie par un accident qu'il decrit dans les vers fuivans , L'iUuftre de la Calprenede , Ces jours palRs dans un cadeau , Contenant maint objet fort beau j Vouloit par un coup de juftefle Montrer aux dames Ion adrefle, Mais foit que le fatal canon De fon fufil crevat ou non , On ne m'a pas bien dit la chofe , La poudre audit canon enclofe , Qui s'cnflamma, qui s'emporta , Droit au vifage lui fauta , Et par cette trifle avanturc Outragea fi fort fa figure , »...-■ Ce fut au chafteau de Monflaine , • • • » • Mais il n'en mourut pour tant pas. 186 QuATRiE^ME Age. 17J II ne furvecut pas long-terns ^ cet Occident , le meme Loret nous dit qu'il mourut le 20. o^obre fuivant. Des que Sonimaville en eut etc informe , il prit la pofte pour s'emparer de fes manuf- crits, parmi lefquels etoient les der- piers livjes du Roman de Faramon. 1537. i6$6. Francois-Tristan L'HERMiTE,de la province de U Marche , chevalier lieur de Souliers , gentilhomme de la fuite de monfeigneur Gallon de France, due d'Orleans, n^ en 1601. mort en La Mariane, T. dediee \ monfei- gneur le due d'Orleans, avec une eftam- pe de Bofle, & une ode, in-4.^ 1537. feconde edition revue 6c corrig^e.Paris, Aug. Courbe , privilege du 14.. juin i(J35. ach.d'impr. le ij.fevrier 1537. La mime , 4^. edition , 1 544. idem. La meme , cinquieme Edition, in-12, 1724. Troyes, Jacques Oudot, appr. de M.rAbbe Richard du 1 4. mail 723. privilege du premier juin. 175 Theatre Fran^ois^ La mime , fixieme edition , augmen-" tee de la vie de I'auteur , in-8°. Paris , 1724. Fran(;ois Flahault , approbation de M. Secoufle du i j. mars. P. du 15. avril. La mime , derniere edition , revue & corrigee par M. Roufleau , in- 1 2. 1791. Paris , Didot , appr. du 12. fevrier. deM. Danchet.P.du ij. II yen a euplufieurs editions in-12. a Paris, Roiien , Troyes, 6c ailleurs. Panthee , T. dediee ^ Henry de Lor- raine, archeveque 6c due de Rheims, avec un avertiflement 6c des argumens , in-4°. i53p. Paris, Aug. Courbe, P. du 23. fevrier, ach. d'impr.le 2o.mai. Selim, T. 1 54 J. Cat. de M. deC... La folic dufage,T. C. dediee a S. A. R. Madame, avec des argumens , in- 4°. 1 54 J. Paris , ToufTaint Quinet , ach. d'impr. le 8. Janvier i(^45'. P. du 17.0c- tobre 1544. La mort de Seneque , T. dediee a M. le comte de S. Aignan , avec des ar- gumens , in-4°. idem , ?ich. d'impr. le 10. Janvier. P. du 17. odobre 1544. La Quatrie'me Age. 177 La mime , in- 12. 28.fep.temb. i5'45'. La mort de Crijpe, ou ies malkeurs do" tnejliques du grand Conjiantin , T. dediee a madame la duchelTe de Chaulnes , avec une eftampe fur les delTeins de Stella^graveeparBoyerle j.in-4°. I545'. Paris , Cardin Befogne , ach. d'imp. le 20. juillet, privilege du 7. juillet. La mime, in-12. Troyes j Nicolas Oudot, 16$ 6. Amarillis, P. ou la Celtmene de Ro" trouy accomniodee au theatre , 6c aug- mentee de I'epifode des fatyres, en cinq adesenvers, in-4°. id^- Paris, An- toine de Sommaville , 6c Aug. Courbe, ach. d'imp. le 10. mars i(5'55.P. du 30. feptembre \6^6. Le Parafite, C. en cinqactes en vers, dediee a monfeigneur le due de Chaul- nes, avec un avis au ledeur , in-4*. 1 5 j4. Paris, Aug. Courbe, ach. d'imp. Ic 19. juin. P. du2j."lnars. Ofman, T. ( poftume ) dediee a mon- feigneur le comte de Bufly , nieftre de camp general de la cavalerie fran^oife 6c etrangere , par le fieur Quinaulc, in- M 178 Theatre Fran<;o1s, 12. i5j5. Paris, GuillaumedeLuynes, ach. d'imp. le premier fevrier. P. du 1 7. juin 1 547. i40. - . . . DE Chapoton. Le veritable Coriolan , T. dediee au cardinal de Richelieu , & reprefentee f)ar la troupe roiale, avec un avis au e£leur,quelquespoefies, ficuneeftam- pe gravee par Brebiette, in-4°. 1(^38* Paris , Touffaint Quinet , ach. d'imp. le la.juin. P. du 14. mai. Quatrie'me Age. i8j La mime , in- 12. idem, ach. d'imp. !e 2j. juin. Orphie, ou la defcente d'Orphee aux enfers , T. dediee ^ madame d'Orfac, & reprefentee par la troupe roiale, avec une eftampe gravee par David , in-4'*. 1 6'4o. Paris , idem , ach. d'imp. le 3 o. avril. P. du 4. avril. Le Coriolan eft le coup d'eifai de Chapoton, qui devoit etreavancd en age luivant ce vers de Colletet impri- me au-devant de cette tragedie. » J'aime le vol tardif de ta mufe naiflante. 1638. VAminte , P. accommodee au theatre, tradu£tion nouvellc , dediee par I'imprimeur a M. Ferrand , in-4°. 1(^38, Paris; ToufTaint Quinet. P. du 14, mai, ach. d'imp. lea 8. 1638. kJjt. Antoine le Metel, fieur d'Ou- viLLE , ing^nieur & gdographe, frere de I'abbd de Boifrobert. Les trahifons d'y^r^/raw, T. C. dediee i85 Theatre Francois, a monfeigneur Bouthillier , furinten- dant des finances , avec un prologue , & queiquesversafauteur, in-4°. 1538. Pans, Aug. Courbe, ach. d'imp. le 30. avril. P. du 23. fevrier. L'ejprit fillet » C. en j. a£b. en vers , dddiee 4 madame de . . . ia-4°. i ^42. Paris , Touffaint Quinet. P. du 23. de- cembre 1 541. ach. d'imp. le 3 i . Janvier 1542. La meme, in-12. idem, ach. d'imp. le 3 r. odobre. L'abfent dechezfoi, C. en j. aft. en vers , in-4''. 1 644. idem, ach. d'imp. le 28. avril. P. du 21. juillet 1643. Les faujjesverites , ou croire ce quon ne voit pas, & ne pas croire ce quon voit , C. en 5. aft. en vers; in-4''. i643.Paris> idem , ach. d'imp. le 28. Janvier J<5'43. P. du 21. juillet 1542. La dame fuivante, C. en j. aftes en vers , dediee a monfeigneur le due de Guife, in-4°. 1(^45. Paris, idem, ach. d'imp.leS.aout. P. du 2 5'. juillet. Aimer fans ff avoir qui , C. en J. aft. en vers , dediee k madame la marquife Quatrie'me Age. 187 deS. Germain, in-4°. 1646. Paris, Car- din Befogne. P. du 3 1. mars 1 6^6. Les Morts vivans , T. C. dediee k monfeigneur I'archeveque de Roiien , primat de Normandie , in-4°. idem , P. du 31. mars , ach. d'imp. le 1 8. mai. Jodelet ajlrologue yC&n 5'. a6l:. envers, dediee par C. Befogne a meflire Nico- las Bourbon, chevalier fieur de Villen- nes , idem , ach. d'imp. le 22. juin. P. du dernier mars. La coeffeufe a la mode , C. en y. a£l. en vers. in-4°. 1647. Paris , Touffaint Quinet , ach. d'imp. le 6. novembre 1546". P. du 1 o. feptembre. Les foupfons fur' les apparences , heroi- comedieen y. a£l.en vers, in-4°. \6^i. idem , P. du 5. juillet , ach. d'impr. le 28. 1538. \6^6. . . . . LE Vert. Le DoSleur amour eux , C. en 5". atL en vers, in-4°. avec un avis au ledeur , 1(^38. Paris, Aug. Courbe. P. du 23. fevrier,ach. d'imp. le 30. mai. 188 Theatre Fran<;ois, II dit dans I'avis au le£teur, qu'il fe* roitbien marri que fon coup d'eflai eut cte un coup de maitre , puifqu'il auroit de la peine a fe furmonterparapres lui- meme, fi I'humeur lui en difoit encore line fois. » Je fuis bien aife , ajoute-t-il, »» en cela de n' avoir affaire qu'a moi- »>meme, puifque j'ai prefque contente »»la cour en ne faifant que mediocre- »ment , je la fatisferai entierement «quand j'entreprendrai quelque cho- » fe ou je reuflTifle mieux Les co- » mcdiens y donnent des graces que tu wnefqauroist'imaginer enlifant, .... "Ceux qui lui rendront vifite dans wl'hotel deBourgognejl'eftimeront tou- »» jours davantage que ceux qui ne la »» connoitront que par la ledure. . . . > "Au refte, le£teur, puifque je te dis »» moi-meme que je n'eftime point cet » ouvrage parfait , garde-toi bien dele Mcenfurer, parce que nous neferions »» pas amis. Arifictime, T. dediee a mademoifelle de Longueville , in-40. 1(^42. Paris, A. Courbe, & Ant. de Sommaville, ach. Quatrie'me Age. J8p 189 d'imp. le 2. avril , le privilege eft fans datte. Aricidie , ou le mariage de Tite , T. C. dediee a mademoifelle de Manicamp , avec un avis au ledeur , & une eftampe de C. Vignon , in-4°. 16^6. Paris , Ant. de Sommaville & Touffaint Quinet. P. du 30. aout, ach. d'imp. le 3 i. odobre. Nicolas Lheritier Nouvelon, ne en . . . mort a Paris au mois d'aout 1^81. Hercule furieux , T. dediee k M. de Bautru, baron de Serrant, in-4°. \6^9» Paris, Touffaint Quinet, ach. d'impr, le ly. novembre 1^38. Le grand Clovis , premier roi chrhien , T. C. dediee a monfeigneur I'eminen- tiflime cardinal Mazarin, in-80. i5jj". Paris, Guillaume de Luynes. II n'y a que I'argument imprime. II etoit neveu du garde des fceaux de Vair ; il fut d'abord moufquetaire 5 obli- ge de quitter le fervice a caufe d'une bleffure conffderable , il acheta une ipo Theatre Francois, charge de treforier du regiment deS gardes ftanqoifes , & obtint un brevet d'hiftoriographe de France ; mademoi- felle Lheritier de Villandon , fi connuc par ks ouvrages , etoit fa fiUe. 1^38. Jean-Arm AND du Plessis , cardi- nal, due de Richelieu, ne en 1J84. mort le 4. decembre i6'42. age de 58. ans , fous le nom de 5'-. auteurs. L'Aveugle de Smirne , T. par les cinq auteurs , dediee i monfeigneur le mar- Suis de Coalin , colonel des fuiffes , par laudoiiin, avec un avis au ledeur, in- 4.°. 1558. Paris, Aug. Courbe, achev^e d'imp. le 1 7. juin. P. du 28. mai. La meme , in-12. La Comedie desThuilleries . ou lagran- de Pajlorale, en 5 . a£t. en vers , dediee a monfeigneur le comte d'Igby, par Bau- doiiin, in-4°. 1 53 8. Paris, Aug. Courbe, ach. d'imp. le ip. juin. P. du 28. mai. La mime, in-i5. idem. Les cinq auteurs etoient Boifrobert, P. CorneiUe , Rotrou , Colletet , & i'EftoiUe. 190 Quatrie'me Age. ipi On a parle des trois premiers , on parlera des deux autres dans leur rang. Le cardinal de Richelieu leur donnoit unfujet ; quand ils etoient convenus de I'arrangement, chacun fe chargeoit d'un a£le, 6c la piece etoit faite en peu de terns i elle etoit reprefentee fur le thea- tre de fon palais , & paroiffoit a I'im- preflion fous lenom de Baudoiiin. Jean Baudoiiin , de Pradelle en Vi- varetz, le£l:eur de la reine Marguerite , & attache depuis au marechal de Marii- lac. II etoit de I'academie ; il mourut vers la fin de 1650. Non-feulement le cardinal prefidoit a la compofition de quelques pieces de theatre ; mais comme on I'a vu ci-def- fus.il avoitpart a celles de Defmarefts. Les pieces fuivantes n'aiant point de datte , on a cru ne pouvoir mieux les placer qu ^ la fuite de I'art. du cardinal de Richelieu. Le cardinal de Richelieu tdche d'entrer en Paradis, T. C.en y. aftes ; f^avoir , le cardinal, & M. de Marillac , premier afte 5 le cardinal , & M. ds Montmo- rp2 Theatre Fran(;ois, rency , fecond a£le ; le cardinal , & M. le comte de Soiflbns , troifieme a£te ; le cardinal , & la reine mere , quatrieme afte; le cardinal, ficmeflieurs de Cinq- mars 6cdeThou, cinquieme ade. Im- pr. in-4°. Anvers. Le cardinal chajfe du paradis , ou fa dejcente aux enfers, C.Le cardinal avec Caron, avec Pluton , avec madame Cornuel , avec lepere Jofeph, avec le premier prefident, avec Bullion. in-4°. a la fuite de la precedente. Le cardinal aux enfers , farce fuivant la comedie imprimee titntnT not (ors hrulit , Influent mille alAours, Allumerent leurflhme : Ces amours faK votre ame ; Qhob ne va 1 nque toujours. Yousform'Ez mes difcmirs , 'Encor 'De vous s'enflame. Sans Offerer , madame , Changent en nuit mes jourr. On ref O it en I'abfence ; "Rejle leuK fouvenance , 'Donne mille Douleurs. Ont four V O us mille flames f Aufres de tAnt defleurs. He brulent foint Hot amet. Quatrie'me Age. ipy 1 55 p. . . . la CiAZE. L'lncejle juppofe , ou Clarimene , T. C. in-4°. i55p. Paris , ToufTaint Qui- ner. P. du 15. decembre, ach. d'impr. Ie50. Comane, T. 1541. i55p. . . . Sallebray. Le Jugement de Paris , ou le ravijfe- ment d'Helene , T. C. -dediee a made- moifelle de Clermont d'Antragues , avecunavisauledeur, & une eftampe de C. Vignon, in-4°. 1(^3 p. Paris, Touf- faint Quinet , ach. d'imp. le 5 . mai. P. du 3, La Troade, T. reprefentee par la troupe roiale , dediee a M. Tubeuf , controUeur general des finances^ avec une eftampe, in-4°. 16^1. Paris, id. ach. d'imp. le 50. mai 1540. P. dui6. mai. La belle Egyptienne, T. C. in-4°. i ^42. Paris, Aug. Courbe, & Antoine de Sommaville, ach. d'imp. le 2. mai. P. du 8. avril. J98 Theatre Fran<;ois, L'Amame ennemie, T. C. inr4". 1(^42. idem. i53p. P. L. M, Selidaure, ou tAmante vi^orieuje, T. C. dediee h la reine , avec un argu- ment , in-8°. 1 63P. Paris . Pierte Lamy. 16^0. La comedie des chanfons , en j'. a£l. en vers de 4. pieds , avec un avertiflement au ledeur, in- 12. 1540. P. du 13. na- vembre, 1540. . . . . DU Perche, avocat. Intrigues de la vieille Tour de RoUen , C.in-12. 1 640. Paris, Card in Befogne. L Ambajfadeur iAfnque, C. 1(?40. , . . pROUAis.nomfuppofe. Foi« Gheureu, V Innocent exile , T. C. 191 192 Quatrie'me Age. 199 1640. Recueil general des ceuvres & fantai- ftes de Tabarin , divife en deux parties , contenant fes rencontres , queftions 6c demandes facetieufes , avec leurs r^- ponfes. A cette derniere edition eft ajoutde, la deuxieme partie des que- ftions & farces non encore vues , ni imprimces , avec les rencontres & fan- taifies du baron de Grarelard , in- 12. 16^0. Roiien, David Ferrand. 1540. 16$"]. . . . GiLLET DE LA TeSSONERIE , confeiller des monnoyes , ne en 1 620. La belle ^ttixdire , T. dediee \ M.le marechal de Schomberg, repr^fentee fur le theatre roial du marais, ou Ko- xelane & Ouexaire, reprefentee par la troupe des Marets , avec un avis au lec- teur, & quelques vers ^ I'auteur, in-4''. 16^0. 1548. Paris, Touffaint Quinet . ach. d'imp. lea. Janvier. P. dui5.de- cembrei53p. C*eft le premier ouvrage qu'il ait mis aoo Theatre Fran(;ois, au jour , comme il paroit dans I'avis au le£leur; il la fit a vingt ans avec Poli^ crite. La belle Policrite , oH la mort du grand Fromedon , ou fexilde Neree , T. C. re- prefentee par la troupe roiale , in-4°. 1543. 154 J. Paris, Touflaint Quinet. P. du 2. juillet, ach. d'imp. le 5. decembre l(f42. Le triomphe des cinq Pajfions, T. C. dediee a M. d'Hemery , confeiller du roi , & intendant des finances, avec un avertiflfement au ledleur , & des argu- mens, (I'honneur, ou le defir effrene d'acquerir des loiianges , I'ambition , I'amour, la jaloufie, la haine , ou la colere, ) in-4°. 1^42. idem, ach. d'imp. le 30. juin. P. du ay.fevrier. Le grand Sigi/mond prince Polomis , ou Sigifmond due de Marfan , T. C. de- diee a la reine regente , in-4°. 1 645. Pa- ris, idem , ach. d'imp. le 28. mars. P. du ip. fevrier. La meme , in-12. idem. Vart de regner , ou le fage gouverneur ^ T. C. dediee a monfeigneuc le marechal Quatrie'me Age. 201 de Baflbmpierre , avec un avis au lec- teur a la fin du deflein de fon poeme , & des argumens, in-4°. 1545'. Paris, 7i^em , ach. d'imp. leaS.mai. P. du2j. avril. II fut deux ans a concerter cette piece. La mortde yalentian, & d'Iftdore, T. dediee a M. de Caumartin , confeiller au parlement , avec un avis au le£teur , ^-4°. 1^48. idem , P. du p. novembre 1 547. ach. d'impr. le 27. mai. La comedie de Francion , en j . a£t. en vers , dediee par le libraire a M. Prieur procureur au parlement de Paris, 6c controlleur tiers referendaire , in-4°. 1 542. Paris, /We/w , ach. d'imp, le 5 1 . mai. p. du 27. fevrier. Le Deniaife ,C en j . a£l. en vers , in- 4°. 1 548, / felon la verite de l'hiftoire,& les rigueurs du theatre, avec unavisauledeur, & line preface fur les regies du theatre, in- 12, i 542. Paris , Francois Targa , ach* d'imp. le xj. mars. P. du i o. Cyminde, ou les deux Fi^iimes .T.ert profe mife en vers par Colleter. Zenobte reine dePalmyre,T. en profe ou la verite de I'hiftoire eft confervee dans I'obfervation des plus rigoureufes regies du poeme dramatique, avecun avis des libraires aux lefteurs , in-4°. i (^47. Pa- ris , Antoine de Somma ville , ach, d'imp. le 12. Janvier 16^47. P. duS.jan- vier \6^6. Sainte Catherine , T. in-4'*. 1 (Jjo. fui* la copie imprimee k CaSn chez Eleazac Margeant. La meme, in-12. 1 700. Roiien , J. B. Befogne, perm, du i7.o£lobre 165)6. Erixene , T. joiiee au marais , dont I'abbe d'Aubignac avoit donne 6c con- duit le fujet. 194 QuaTrie'me Age* 207 Manltus, T. dc mademoifelle Des- jardins, dont I'abbe d'Aubignac avoit auffi donne & conduit le fujet en 1662. Son pere etoit avocat au parlement de Paris 5 il acheta la charge de lieute- nant general de Nemours . oix il s'eta- blit. Le jeune Hedelin fit de grands progres dans les fciences. II revint a Paris , ou il fut en liaifon avec tous les gens delettres. II fut precepteur du jeu- ne due de Fronfac , tue au fiege d'Or- bitelle , qui lui laiffa une penfion de 4000. liv. que M. le Prince lui paia jufqua fa mort. II eut une grande que- relle avec Menage au fujet de Terence ; il en eut une autre avec Corneille , dont jeparleraiailleursi ce fut pour plaire au cardinal de Richelieu qu'il fit fa prati- que du theatre. On I'accufe d'avoir bri- gue une charge d'intendant des fpeda- cles, imputation dont il fe juftifie ; on peut voir fur cequileregarde lalettrc deM.Bofcheron,le P.Niceron , Mo- reri, & autres. 208 Theatre Francois, 1 542. GuiLLAUME CoLLETET,neaParisen idp5. mort dans la meme ville le 2 5. fevrier i djp. enterre a S. Sauveur. Cyminde , on les deux Vi5limes , T. C. en J . a£t. en vers , dediee a monfeigneur reminentiflime cardinal due de Riche- lieu, avec d'autres poefies, in-4°. 1^42. Paris , Aug. Courbe , 6c Antoine de Sommaville. P. du 8. avtil , ach. d'imp. le'S.mai. II etoit avocat au parlement, & au confeil prive 5 il fut re verront bien que c'eft ici une piece toute nouvelle ; on a cru devoir marquer exadement le terns ou cette coniedie a ete retouchee , parce que fans cela on y trouveroit quelque anachronifme. Sir Politick If^oulde-Be i C. en profe, en j.'a6les, compofee dans le gout des Anglois , Se tcouve , idem , tome premier. Les Of era, C. en y. adles^ en profc, Se trouve idem tome fecond. Le dernier due de Buckingham, & miloxd d'Aubigny ont eu beaucoup de part a la compofition de cette piece. Les nCces ^Ifabelle, fcene en mufique, idem , torn. 3 . Prologue en mufique , id. M. de S^ Evremont pouvoit aller a tout ce que peut efperer un gentilhom- me d'efprit 6c de valeur ; fes liaifons avec M. Fouquet lui furent utiles ; cel- les qu'il eut avec M. de Candale lui ai2 Theatre FRAN^ots, attirercnt quelques mois de baililles une lettre qu'il ecrivit a M. de Crequy fur la paix des Pirenees acheva de le per- dre dans I'efprit des miniftres } il fortit du roiaume, &n'y revint plus, les bon- tes des rois d'Angleterre, & fur tout fon attachement pour M^ de Mazarin, le fixerent 4 Londres. 154.5. »'^47' Claude de l'Estoille fietfi- du Sauflay & de la Boifliiiiere , ne ^ Paris en IJP7. mort en i5ji. age de 54. ans, de I'academie fran^oife. La belle Efclave, T. C. dediee a Mg'. Seguier chancelier de France , in-4''. 1545. en nouveaux caraderes inventes par Pierre Moreau,maitre ecrivain ju- re 2l Paris , & imprimeur ordinaire du roi, privilege du mois de mars, ach. d'imp. le 5 I . o£lobre. Apres I'epitre dddicatoire il y a une lettre de M. Linage de Vaucienne i M. de I'Eftoille. On trouve a la tete de cette tragi- comedie , une eftampe de Humbelot , Quatrie'me Age. 215 195 au bas de laquelle font ces quatre vers de Gombaud. Soldats , cette Captive en charmes fi Kconde , Meprife vos efforts, & fa captivite. Vous enchainez en vain une grande be'aute , Qui malgrc vos liens ira par tout le monde. V intrigue des Filoux , C. en y. ades en vers , dediee a M. Charles Teftu , confeiller d'etat , maitre d'hotel ordi- naire du roi , chevalier & capitaine du guet de Paris, avec une lettre de M. de Balefdens a I'auteur , dattce de Fon- tainebleau du 6. oftobre 1(547. in-4''. 1548. Paris , Antoine de Sommaville, privilege du y. fevrier , ach. d'imp. le 24, avril. Dans I'avis important qui precede cette comedie , il fe plaint d'un libraire qui le fait pafler pour auteur de plu- fieurs iivres dont il n'a jamais vu le ti- tre, & cela en mettant a la premiere pa- ge & a la fin de I'epitre un petit nom- bre d'etoilles. Le Secretaire de S. Innocent . C. que la mort I'empecha d'achever. 214 Theatre Francois Le ballet desfouXjQn i (527.non imprime. Pelinon & M. I'abbe d'Oliyet ne s'accordent point fur le terns de fa naif- fance & de fa mort j on a fuivi Godefroy dans I'avis au ledeur qui precede les memoires pour fervir a I'hiftoire de I'Eftoille , pere de celui dont on parle ; il etoit d'une tres-bonne famille , il ne prit d'autre parti que celui des belles- lettres. Le cardinal de Richelieu I'efti- moit & le choifu pour I'un des cinqau- teurs , il fe piquoic d'etre fmcere , &'di- foit quelquefois trop durement fon avis a ceux qiii le confultoient fur leurs ou- vrages. II avoir la meme feverite pour les fiens »fur lefquels il confultoir juf- qu'a la fervante. Quoique peu riche, il ne fe plaignoit jamais de fa mauvaife fortune, & nefut jamais a charge a per- fonne ; fon panchant le portoit trop a I'amour : il epoufa dans les dernieres annees de fa vie une femme peu riche, avec laquelle il fut oblige de fe retirer a la campagne. i<^45. HuGUEs DE Picou, do6leur es 196 Quatrie'me Age. ai; droits , avocat au parlement de Paris. Le Deluge univerfel , T. ou eft com- pris un abrege de la theoiogie naturellc, dediee au cardinal Mazarin ; plus , a la fin une priere a la Trinite pour les ca- lamites publiques , in-8°. \6^z. Paris , Martin Hauteville , ach. d'imp. le 22. feptembre , pr. du 3. aout. 1545. ....Desmarres, treforier ou fecretaire des commandemens de M. le prince. Roxelane, T. C. dediee a mademoi- felle de Soufcarriere , in-4°. 1545.- Pa- ris , Antoine- de Sommavillc , & Au- guftin Courbe . ach. d'imp. le 1 6. mars 1645. pr. du 16. du mcme mois. 1543. HlPPOLlTE-JuLEsPlLLET DE LA Mesnardiere, de Loudun , mort en 1 6 Ton roole daos cette illuftic piece, » ou fous des noms empruntes Ton va » reprefenter une partie de votre vie . . . » Ces Grecs & ces Remains, qui ont = a locg - terns oceupe notre fcene , » n'a.uront point de desjionneur de » vous ccder Icur place , ils devien- I dront meme vqs ipe^lateurs , & pac » le long lileuceque nous leur irapofe- » rofis , ih temqigueront leur admira- » tion j raol-meme je veux introduire » fur le thaatre I'hiftoixe fcantjoife » Vous n'yferez point oublic > la , fous » de faux incidens voiis verrez vos ve- » rjtables avantures , 6c je vous verrai =" rougir d'une impofture fi agreable, Certe tragedie de Jofaphat a beau- coup de reflemblance avec ceile de Polieu^e de P. Cofueille. Sejanus , T. /dediee a Mg"^. le comte Magnus Gabriel de la Gardie , ambaffa- deur extraordinaire de Suede en Fran- ce , in -4°. I ach. d'imp. le 18. avril , pr. du 1 2. Janvier. Cette tragedie fut reprefentee la premiere foisavant le 1%. decembre Quatrie'me Age. 221 197 1 tf yp. fur le theatre du petit Bourboa par la troupe de Moliere , Loret dans ia gazette du 1 3 . du meme mois , rannon- cc ainfi. Jc croi qu'il fera demain bon £n rhotel du petit Bourbon , D'autant qu'une pi^ce fort belle Venant d'unc dofte cervelle S*y joue une fecondc fois Pour le noble, & pourle bourgeois, tUc eft nouvellement fourbie. On rintitulc Zcnobie £t I'auteur eft monlieur Magnon Honnefic homme , bon conipagnon. II fut quelque tems avocat au prefi- dial de Lyon , il vint enfuite s'etablir ^ Paris , ou il prenoit la qualite d'hifto- liographe du roi ; fi une vanite fans bornes , & une extreme fecondite font des titres fuififans pour meriter celui de bon auteur j nul autre, dit BrofTette fur Defpreaux , n'y peut mieux pretendre que Magnon , il nous apprend lui-nie- me dans I'avis au ledeur de Jeanne de Naples , que peu de perfonnes ont de plus belles difpofitions que lui pour la 522 Theatre Fran-cois, poefie ; fes tragedies lui ont prefque moins coute de peine a compofer qu'ora en prend a les lire ; r entree du roi & da la reine dans Fans , ouvrage de 7 5 2. vers ne lui a coute que dix heures de travaih il projette , ajoute-t'il, un ou- vrage de deux cens mille vers & , d'au- tant de profe a proportion 5 cette en- treprife eft de produire en dix volumes, chacun de vingt mille vers , une En- cyclopedie , ou fcience univerfelle , inais li bien concue & fi bien expli- quee, que les bibliotheques ne fervi- ront plus que d'un ornement inutile; on lui demanda un jour qu^nd fon poe- me ferort acheve , il fera bien-tot fait , dir-il, je n'ai-plus que cent mille vers a laire , &: iKe difoit ferieufement ; pour entreprendce cet ouvrage , il avoir re- nonce aux pieces de theatre , ne voulant plus rien compofer , qui le fit ou rougir devant les hommes dela licence de fou expreffion, ou repentir devant Dieu , du mauvais ufage de fes penfees ;il fe jufti- fie meme de i'lmpreflion de fa tragedie de Jeanne reine de Naples S^^ ce qu'elle 198 QuATRIE'ME age. Z2^ avoit ete faite , & reprefenteee , avant qu'il eiit pris refolution de confacrer fa plume a des ouvrages plus releves, 6c plus utiles 5 cependant il donna encore Zenobie en idjp. & nous n'avons poin; fa Science miverfelk ; au refte c'^toit un homme de table , qu'on mettoit volon- tiers de toutes les grandes parties de fouper j ce fut apparemment au fortir d'un de ces foupers qu'il fut aflafline. Nicolas Le Clerc.^^ La ytrginie romaine , T. dedie a ma- dame la ducheffe de Longueville , avec une eftampe , in-4°. i6iS- Pans , Touf- faina Quinet, ach. d'imp. le 15. avril, pr. du xj. mars. La mime , in-i 2. idem. II dit dans fon epitte dedicatoire que c'eft fon coup d'effai. Le Jugement de P^ris , incertam. Iphigenie, T. avec une preface , m- 12. 1676. Paris , Olivier de Varennes, pr. du 18. aout 167^ Cette piece fut joiiee apres 1 Ifhige- «4 Theatre Pran i d'hui d'accord avec fon honneur ; au- » cune de fes aftions n'eft licentieufe , w aucune de fes paroles deshonnete ; au » contraire la licence Scl'infamie font -» les fujets de fes cenfures ; 6c je ne » crains point de dire quelle eft telle- » ment epuree , qu'une fille la peut voir »avec moins de fcandale, quelle ne » parleroit a un capucin a la porte de »» fon convent. Le curieux impertinent , ou le Jaloux , C. dediee aux jaloux, avec un avis au lefteur, in-4°. i6^<^. Paris, Charles de Sercy. Cette piece eft tiree de domQuichot, 6c celle de M. Dcftouches de I'un 6c de I'autre. Le 7urne de yirgile , T. dediee aM. le marquis de laBouUaye, avec unavis au lefteur, in-4°. 1 548, Paris , Nicolas de Sercy , permiftion du xj. aout \6^6. On baiflbit une toile au troifieme afte , afin que la fcene ne parut point enfanglanree. VAveugle clairvoiant , C. en ?. aft. 230 Theatre Francois, en vers, in-4''. KjJg. Paris, ach. d'imp, le 2. mars. i54y. Abel de Sainte Marthe. JJtdore, ou la pudicite vengee. T. i (545'. 1 545. .... DU Pleix. Charles de Bourgogne , T. 1^4^* 16^6. Perfelide , ou la conftanced^ amour, T. in 4°. 1 545. Paris , Aug, Courbe. P. du 5). juillet , ach. d'imp. le 13. aout. Claude Boyer, de la ville d'Alby,n^ en i5i8.mortaParisle 22. juillet id^pS. age de 80. ans , de I'academie franqoife. La Porcie Romaine , T. dddiee a ma- dame la marquife de Ramboiiiilet, avec un fonnet a la meme, in-4°. 1 546". Paris, Aug.Courbe. P, du^j.juillet, ach. d'imp* le premier aout. II dit dans fon epitre dedicatoire , 200 Quatrie'me Age. 231 que cetre piece eft fon coup d'eflai , elle €ut du fuccesi & par une fatalite afTez finguUere , il n'y a eu que la premiere , & la derniere piece de Boyer qui aient reiifli. Lafceurgenereufe,T. C. 1^47.111-4% Paris, Aug. Courbe, Porus, ou la generofite d Alexandre, T- d^diee a M. le chevalier de la Riviere, in'4% J 548. Paris, Touffaint Quinet. P. du 20. novembre i(5'47. ach. d'imp, le 28. f^vrier 1(^48. Arifiodfme,T. dediee ^M. le chevaliec. de la Rivier?,in-4°. 1 547. Paris, Touf- faint Quinet, P, du 20. novembre i6^j, ach. d'imp. le 28. novembre i (^48. Tyridate,T. d^di^e a monfeigneur le prince, ^vecunavisaule£leur,in-4°. 1 54p. Paris , Xouflaint Quinei. P. du ip, juin 1(^48. ach. d'imp. le 4. Janvier i^4P« Ulijfe dans I'iJIf de Circe, ou Eariloch9 foudroye, T. C. reprefentee fur le theatre des machines du marais, dediee a mon^ feigneur le prince de Conty , in -4°. j^jo. Paris > Touffaint Quinet , ach, 352 Theatre Francois, d'imp. le premier decembre i<^4p. P. du 10. novembre 1548. Clotilde, T. dediee a monfeigneur le procureur general , miniftre d'etat , & furintendant des finances, avecun fon- netaumeme, in- 12. idyp. Paris,Char^ JesdfeSercy, ach. d'imp. le 27. juin. P. du x). juin. Federic, T. C. dediee i monfeigneur le due de Guife , in- 1 2. 1 660. Paris , idem. La mort de Demetrius , ou le retahlif- fement d^ Alexandre roi d'Epire,T. de- diee 4 monfeigneur le chancelier , in- 12. Paris, 1661. Aug. Courb^ , ach. d'imp. a Roiien le 20. decemb. 1 660. P. du I o. feptembre. Policrite , T. dedipc a M. Fontaine Mattel , comte de Claire, in-12. 1 662. Paris , Charles de Sercy , ach. d'imp. le 34. mars. P. du 1 4. fevrier. Oropajle , ou le faux Tonaxare , T. de* dice a monfeigneur le due d'Epernon & de Candale, in-i 2. 1 66^ .Paris , Char- les de Sercy, ach. d'imp. le 27. Janvier. P. du 1 4. Janvier. Les amours de Jupiter & de Semele , T, Quatrie'me Age. 2jj dediee au roi, in-12. 1666. Paris, Ga- briel Quinet, ach. d'imp. le ly. mars. P. du 31. Janvier. Lafejie de f^enus , C. ou paft. heroi- que , en J. a£t. en vers , dediee a mada- me, in-12. i5(Jp. Paris, Gabriel Quinet. P. du 24. mars. Le jeune Marius , T. dediee a M. Colbert, in-12. 1^70. Paris, Touffaine Quinet. Policrate , C. H. dediee a monfeigneur leDuc, in-12. i(>7o. Paris, Claude Bar- bin , ach. d'imp. le 7. mars. Priv. du 27. fevrier. Lifimene, eu la jeune Bergere, P. de- diee ^ monfeigneur le comte du Lude , grand maitre de I'artillerie, in-12. i6'72. Paris, Pierre leMonnier, ach. d'imp. Is 1 8. mars. P. du 22. fevrier. Lefils fuppofi , T. in- 1 2. idem. P. da 22. fevrier , ach. d'imp. le 30. mars. Le Comte dEj]ex , T. avec un avis auledeur, in-12. 16^78. Paris, Charles Ofmont. P. du 18. mars, ach- d'imp. Ie2o. avril. Artaxerce, T. avec une preface & fa a54r Theatre Francois, critique, in-12. \6%->,. Paris, C. Bla* geart , perm, du 1 3 . Janvier. Agamemnon , T. fous le nom de Fa- der (^'Affezan , dddiee \ madame la du- chefTede Bouillon, in- 11. 1^80. Paris, Theodore Girard. P. du 13. mai, ach. d'imp. le 1 5 . Fatigue du mauvais fucces de fes pieces, il pria d'AlTezan, jeune homme nouvellement arrive de Gafcogne \ Paris, dedonnercelle-cifous fon nom; I'artifice reiilTit. Racine, fon plus grand fieau, protegea hautement le nouvel auteur. Boyer perfuade que fon nom feul avoir porte malheur a fes ouvrages , ne put s'empecher de s'ecrier en pleirx parterre, au milieu des applaudiflemens que celle-ci recevoit 5 elle ejl pourtant de Boyer , malgre mons de Racine ; ce mot luicouta cher, elle fut lilieeiefur- lendemain. Jephte, T. en 3. ad. avec des chceurs, in-4''. i5p2. Paris. Judith , T. avec une preface , in- 1 2. i5pj. Paris, Jean B. Coignard. P. gene- ral pour les oeuvres dc I'auteur , ach. d'imp. le 2^. avril. Quatrie'me Age. 23; Entretienfur le theatre aufujet de Ju- dith, T. in- 12. Paris, kJ^; 5. Michel Brunet. Quoique cette piece cut eu beau- coup de fucces , on fit dans le terns des reprefentations,repigramine connue de toutle monde, qui commence, A fa Judith Boyer par avanture , &C. Demarate , T. Paris, La jeune Celimene , T.\ C. dediee a M. Colbert , in-12. 1670. Paris, Touffaint Quinet. L'heureux Polidete , T. Paris. Son amour pour le theatre le foutir fiendant pres de cinquante ans contr es degoiits defes chutes prefque conti- nuelles. Son etatluifaifoit du moins au- tant de tort que les defauts de fes ouvra- ges ; on n'etoit point encore accoutu- me avoir un abbefe montrer eternellc- ment fut lafcene. II avoitcependantdu genie, & ce jugement de Defpreaux eft trop fevere. Boyer eft s Pinchene egal poutle lefteur. 135 Th EATRE Francois, i547- .... MoUFLE. Lefils exile, ou le martyrede S. Clair , T. C. chretienne , in-^". 1 ^47. Paris. 1647. P. Linage. La Thebaide de Seneque , T. traduite en profe , dediee i M. de Grave, S* de S.Martin, avec unelettredeM. de S. Rival a rauteur,fervant de preface,& un argument, in-12. 1551. Paris, Jean PaC- Je. P. du 25. juin 1(^47. ach. d'imp. le 14. juillet \6<^o. La Medee , T.de Seneque, traduite en profe, dediee i madame la comtefle deRieux, avec un argument, idem. L'Oedipe y T. de Seneque , traduite en profe, dediee a M. Moreau, fils de meffire michel Moreau,lieutenaat civil, avec un argument , idem. V Hercule furiettx , T. de Seneque , traduite en profe frani^oife , dediee i. M. Groiiin, receveur general de Cham* pagne, avec un argument, idem. Quatrie'me Age» 23 1 201 VHyppolite , T. de Seneque , tradui- te en profe , dediee a tres-noble & tres- vertueufe dame madame Charlotte Alamany ,* femme de mefllre Francois Picque , maitre d'hotel ordinaire du roij dcdefonaltefleroiale, avec un ar- gument. LHercule mouram , T. de Seneque, traduite en profe , dediee a M. Heffelin, maitre de la chambre aux deniers, avec un argument, idem. LeThyeJle , T. de Seneque, traduite en profe, dediee a M. le marquis dc Lenoncourt, avec uu argument , idem. La Troade, T. de Seneque , traduite en profe , avec un argument , idem. V /igamemnon , T. de Seneque, tra- duite en profe , dediee a M. Gargan , feigneur de Matougues , Villiers , &c. avec un argument, idem. VOSlavie, T. de Seneque, traduite en profe , dedide a M. de Maugiron fils , avecun argument, idem. Le titre general de I'ouvrage , divifc en dix parties, relie en j. tomes, eft le theatre de Seneque , avec des renaar- 338 Theatre Francois ques fuivantfordrealphabetiquefurles endroits les plus dithciles de chaque piece. 1(^47. Jean Loret , de Carcntan , fe fit connoitre par un reciieil de penfees qu'il fit imprimer en 1547. & qu'il dedia a mademoifelle Defcars , fiile d'honneur de la reine, & foeurde ma- dame la duchefle de Schomberg. II paroit par ce qu'il dit dans fes epi- tres a Menandre , qu'il avoit travaille pour le theatre. J'ayfait, etant en Normandic, Panegyrique , & Comedie , Sonnets, ftances , fatyres , mais Je ne les publierai jamais. Ses lettres en vers a diffe'rentes per-, fonnes de la cour, finiffentle 28. mars 1 66^. a peu pres dans le terns que rom" mencerent celles de Dulorens. 1547. . . . MoNTFL£URY> come'dieudela 202 QuATRiE*ME Age. 23P troupe roiale , mort en i66j. des vio- lens efforts qu'il fit en joiiant le role d'Orefte dans I'Andromaque deRacine. La mort d'Afdrubaly T. dediee a mon- feigneur le due de Candale , avec le portrait del'auteur, in-4°. 1(^47. Paris, Antoine de Sommaville , & Touffaint Quinet , priv. du xj. mars , ach. d'imp. ie 4. avril. C'etoit un comedien acheve , fi on en croit Chapuzeau , & meme un grand modele pour tous ceux qui vouloient fe de voiier au theatre. II eft vrai que cet afteur avoir une grande reputation dans fon terns j le chant & I'emphafe etoient le feul genre de declamation qui fut alors connu. Moliere dans rimpromptu de Verfailles , ofa en faire fentirle ridi- cule , 6c y critiquer entr'autres le ton emphatique & de Demoniaque de Montfleury dans une fcene de Nico- mede , ou Prufias , reprefente par cet afteur , s'entretient tout feul avec fon capitaine des gardes. Montfleury etoit gros , c'eft a quoi Moliere fait allufion dans la meme piece 5 il joiioit les rois, 440 Theatre Francois, & les roles emportes ; il laiffa trois en- fans, un fils, connu par fes pieces de theatre, & deux fiUes, dont I'une ap- pellee mademoifelle d'Ennebault, etoit comedienne de I'hotel de Bourgogne > ficPautredela trouoe du Marais. Du Lorcns dit dans fa gazette que la mort a enleve dans Montfleury. Un Grec,unSarmate , un Romain, Un Othoman , un Perfe , un Scythe, UnEfpagnoljUn Mofcovite> Un Capitan, un Empereur, Un VillageoU , un Secretaire , UnSatrape, un homme d'affairc. Un Bcrger , & raaint autre encor. 1547. J. B. D. J. Lefage Fifionnaire, T. C. dediee i meflireFranqois de la Fayette , evequc de Limoges, in-80. 1647. Paris, Jean Henault. P. du p. feptembre , ach. d'imprimer le 1 3 . decembre. Seconde edition, Lyon, \ 6$^. Clau- de la Riviere. 1(^48. Quatrie'me Age. 541 1(^48. Le fagejaloux, T. C. enprofe, in-40. 1548. Paris, Pierre Lamy. P. du 17. avril 1547. ach. d'imp. le 25. avril 1548. 1548. J. M. S. La mort de Roxane , T. dediee ^ M. Ie prefident Viole , in-40. 1 548. Paris , A-ug. Courbe. P. du 13. mai 1547. ach. d'imp. le 2j. avril 1^48. Peut-etre la meme que celle qu*on a rangee parmi les pieces de Scudery. 1548. La mort des enfans de Brute , T. in- 40. 1548. Paris, Touffaint Quirtet, P. du 20. novembre KJ47. ach, d'imp. le 28. mai 1548. 1^48. Le Berger fidelle ,fatt en it alien & en profe franfoife , pour I'utilite de ceux qui defirent apprendre les deux langues, ^4.2 Theatre Fran<;ois, T. C. P. dediee i M. Jacquclin , tre- forier des batimens , avec un avis au le^leur , un argument : I'italien a cote , & une chanfon bocagere imitee du Taffe a la fin, in- 12. 1548. Roiien, Jacques Cailloue , derniere edition re- vue & corrigee , fans privilege. I (5'4p. 1 666. Jean le Royer , fieur de Prade , nc en 1^24. La viSlime d'etat , ou la mort de Plan- tius Silvanus, preteur Romain, T. avec une eftampe de Vignon, & un avis de I'imprimeur au lefteur , in-4°. 1 649. Paris, Pierre Targa, Nicolas , & Jean delaCofte. P.du7. mai, ach. d'imp. le 1 J. feptembre. Annibal, T. C. avec une eftampe de Vignon , le meme avis au le£leur , & autres poefies , idem. Arface roi des Parthes,T. reprefentee par la troupe du roi , dediee par I'impri- meur a M. de Prade lui-meme , avec un avisau Ie£leur,in-I2. 1666. Paris, Theo- dore Gicard. Q u A T R I e' M E Age. 245 II paroit par I'avertiflement de 6/7- vanus & d Annibal , qu'il commen que des 1553. mefTieurs de j^j^^ Theatre Francois, fainre Marthe , le Vayer de Boutigny , Scudery , Rotrou, du Ryer & Beys, ont publie I'eftime qu'ilsen faifoient ; & qu'environ i (5 ^ 5. eile fut luii en prefen- ce de raelTieurs Quinault 8c Corneille ie jeune. Tout ce detail tend ^ prouver que I'auteur ne merite point les repro- ches qu'on auroit droit de lui faire fur la conformitd de fon ouvrage, avec ceux qui parurent depuis uS^^. ou 1660. puifqu'il etoit antcrieur, & qu'il en cite tant de garans ; on ne nous dit point les raifons qui I'empecherent de la laifTer joiier fur les theatres du Marais & de I'hotel deBourgogne, ni de celles qui ledeterminerent a la laifTer joiier par la troupe du roi. Cette piece fut volee 4 de Prade par un de fes amis , & donnce ii Theodqre Girard pour I'imprimer. Celui-ci la dedia kde Prade lui-meme. L'un ou I'autre Corneille a dit de la tra- gedie ^Arface, qu'elle avoit affez de beautespourparertrois pieces. Je croi ne pouvoir mieux finir cet article que par ce fonnet de Beys. Muie,qeffauiois-tu m'en dirclaraifon ? Quatrie'me Age. 2-jj 203 D'un travail feulement ma mufc eft etourdie , Jc nc fais que des vers, Prade en toute faifon Fait cent chofesd'uneame ^galemcnt hardie. Que perfonnc avec lui n'entre en cotnparaifoB, Cet efprittout f^avant tousles arts ctudie; II compofe rhiftoire , il montre le blafon , II fait elegamtnent I'odc & la tragedie. D'une grace heroique il honore le bal, II entend la peinture , il eft bien a che val , Sur tous les efcrimeurs ii gagne la viAoire, Mais je ne puis loiier cent venus a la fois , Puifqu'il decrit Ii bien les geftes de nos rois , II pourra dignement ecrire fon hiftoire. l6'49. J. C. D. L. Afologie du theatre du monde renverfcy ou les comedies abattu'es du terns prefem ; les deux premieres parties , ou le ren- verfement en profe des deux premiers a£les , in-40. 1 545?. Paris. i54p. La farce des courtifans de Pluton, & leur felerinage en fon royaume, ou la far- cede Mazarin,& des monopoleurs, fous 24<5 Theatre Fran<;ois, le nom fuppofc de la Faltfe , in-40. i. i(54p. Paris, Jean Henaut. 204 Quatrie'me Age. 247 1550. Mademoifelle Cosnard. • Les chajles martyrs , T. chretienne tiree du livre intitule Agatomphile , avec un avis au le£teur, in-40. 16^0. Paris , Nicolas 6c Jean de laCofte. I (J JO. .... dame de S. Balmon. Les jumeaux martyrs , ou Marc & Marceltin, T. chretienne, avec un avis au lefteur , in-40. 1650. Paris , Auguftin Courbe , P. du 7. avril. La mime, in- 1 2. 16^1. Suivant I'avis au ledeur , cette piece eft I'ouvrage de quinze jours, & a ete imprimee contre le gre de I'auteur. Maroles dans fes menioires die que madame de S. Balmon etoit de Lorrai' ne , & que fa vie a ete imprimee. 16^0. Lafille genereufe,T. C. en j". a£l. en vers, 16^0. Ms. Oiiii 448 Theatre Francois, 16 $0. .... BiGRES. Le fils malheureux. T. C. Adolf he , ou le btgame generettx , T. C. en vers en j. ad. avec un avis au lec- teur, in-40. 1650. Paris, Pierre Lamy i le privilege manque. Voici comme il s'exprime dans I'avis au le£leur, apres avoir beaucoup loiie fa piece. » C'eft une etrange fujettion » a de purs ouvrages d'efprit de paffer " par le jugement des fens , & cfe de- » pendre de la difpofition non - feule- " ment des afteurs qui ne peuvent pas " etre toujours 6galement aflbrtis i " leurs peribnnages j mais aufli des fpe- "dateurs, dont la plupart n'ontpas la M vue aflez nette pour aecouvrir la net- M tete d'une piece \ travers mille acci- » dens dont elle ne pent jr^pondre. II » ne faut que le caprice d'un afteur , " qu'un habit bizarre , qu'un gefte me- «feant, qu'un accent defagreable, pour a faire tourner le plus ferieux en rifiblei " il ne faut qu'un mot mal prononce , & Quatrie'me Age. 249 *> interprete de travers , pour faire ap- »• pliquer fon mauvais fens a toutle refte " de I'ouvrage , 6c faire paffer des man- « quemens de I'adion , ou de I'auditoire "pour desfautesde I'auteur, 6c donner » d'abord une impreffion que Ton prend » a la legerepourlagarder obftinement, "parce que I'obftination eft le chati- « ment ordinaire des jugemens inconfi- »' deres. Enfuite il fe plaint de I'injuftice » 6c de I'ignorance de fes critiques,dont " quelques-uns ont criiqu'il leur parloit »» un langage bien eloigne du Francois, " 6c le terme de bigame , tout vulgaire -qu'il eft, leur aiant paffe pour arabe , >• leur a fait prendre la qualite du perfon- »• nage pour fon nompropre.Enfin, dit- " il, je n'offre mon ouvrage qu'a I'indif- "ference du public , de peur qu'il ne wfemble implorer le nom d'un particu* » lier ) il n'a pas befoin de faveur , s'il »peut en paroitre digne; ce n'eft pas » que je manque de refped pour ceux k « qui je le dois : la premiere puiffancc " qui prefide a cet etat , a requ I'homma- "ge du premier effai de ma plumej aufQ 3.$o Theatre Francois, «lui devois-je ce tribut , puifqu'ilporte - le caradere de celui dont elle portc M I'image. On ne fcjait ce que c'eft que cet effai , qui ne peut-etre le Ftls malheu- reux, dont on ignore la date. i(f;o. Francois d'Avesnes , ouDavenne, furnomme le Pacifique , de Fleu- rance , ville dans le bas Armagnac , capitale du comte de Gaure. Combat dune ame avec laquelle lepoux ejlen divorce , &c. avec le fens myftique , il y en a un moral , en trois a£tes , en vers , fe trouve page 298. de I'hiftoire du tems 6c harmonie de I'amour 6c de la juftice de Dieu , in- 1 2. 1 d'jo. la Haye. Tragedie faint e , divifee en 3. thea- tres , ou autrement les evangiles de Jefus-Chrift , mis en poeme par F. D. P. in- 1 2. iaternelle , il s'echapoit fouvent , il ail- a d'abord a Gorbeil aupres d'une al> befle , dont apr^s quelque terns il de- vint le laquais ; mais ayant ete recortna par un clerc de fon pere , il fut raiwene a Paris , d'ou il fortit bie'n-tot , age feu- lement de neuf ans , il alia k Galais 6e Quatrie'me Age. aj-j entra chez ie gouverneur de la ville , qui ^toit efpagnol , pour tenir com- pagnie a fon fils dom Diego ; mecon- tent de cette condition , il la quitta au bout de trois jours , pour pafler chez une jeune veuve , 6c fe mettre aupres de fon fils ne en Picardie, 6c age de quatorze ans j cette famille etoit d'une fi grande fimplicite que d'Aflbucy , qui parloit grec, leur perfuada qu'il parloit encore firiaque , hebreu , caldeen , qu'il etoit aftrologue 6c fils de Noftradamus. Quel- ques menaces qu'il fit a des enfans avec qui il avoir eu querelle , 6c un livre qu'il leur montra , firent croire a route la ville qu'il etoit magicien. Un habitant du pais vint le prier en confequence de fes talens magiques de guerir fon fils , 6c lui promit un habit neuf, ce qui deter- mina d'Aflbucy a tenter I'avanture } il alia voir le malade, c'etoit un de ceux qu'il avoit effraies , 6c ne dourant point que la peur ne fut la feule caufe de fon mal , il le raffura de faqon que I'enfant apres trois tours de ramparts , revint aufli fain de corps que d'efprit ; cette cure 2J4 Theatre Francois; lui fit grand honneur parmi les honnetes gens de Galais ; mais le peuple effiraie , voulut le jetter dans la mer ; iis vinrent tous en larmes le prier de fortir de leur ville, 6c lui en donnerent les moiens; tout ceci fe trouve dans fes memoires ecrits par lui-meme ; on y voir qu'il avoit etudie chez les jefuites , qu'il avoit cte en Angleterre , 6c devalife par la vermine des fots 6c des mechans , que ce fut en 16^0. quinze ans avant fon voiage d'ltalie , dont il rapporte les avantures , que M. le due de S'. Simon le fit entendre au roi k S. Germain j qu'on I'appelloit Phoebus-Garde-Robin , parce que fes luths etoient toujours dans fa garde-robe du roi , qu'il avoit divert! 20. ans durant Loiiis XIII ; qu'il fut attache a M. d'Angouleme fils naturel de Gharles IX. Que pendant trois ans il a amufe Louis X 1 V. qui executoit lui-meme fes chanfons. Ecoutons d'Af- foucy, " etant, dit-il , fur le point de M retourner en France , je fus aflez fim- .. pie pour faire voir mes avantures d'l- » talie a plufieurs perfonnnes de quali- 205 206 Quatrie'me Age. ayj .. te 5 mais comme ce n'etoit pas aflez , .. par rintention que refpritmalin avoit ,. de me detruire , d'avoir public mes .. ecrits , il m'infpira de faire des vers » contre I'economie qui femble natu- «rellement attachee ^ la robe longue ; » je fis des vers contre le menage de » certains prelats , qui dans ce pais le- a fineux & vindicatiF, m'auroientinfail- -liblement perdu , fi le faint Efprit ne .. m'eut infpire d'en faire d'autres con- » tre la Rome ridicule de S. Amant ; mais » d'autant que ce que j'avois ccrit en » faveur de Rome , n'avoit point enco- « re paru , fie que ce que j'avois ecrit « auparavant avoit ete vu de tout le « monde 5 mon ennemi I'eveque d'He- ..liopolis n'eut pas de peine a repre- « fenter au pape Clement IX. que-puif- » que j'avois ete fi hardi de parler fi peu » dignement de la robe dans ^un lieu » ou principalement elle doit etre ref- » peftee , qu'on ne manqueroit pas de » trouver des chofes encore plus libres, « fi Ton vifitoit les ecrits que je me pro- « pofois a rapporter en France , je fus aytf Theatre Francois, » done arrete , 6c mene au S. office . . . , II en fortit au bout de quelque terns , fon innocence aiant ete reconnue > le pape meme a fon audiance re^ut bien fes vers contre S'. Amant , & lui don- na une medaille d'or ou etoit fon por- trait; il revint a Paris en 16^9. ou 16'jo. II a fait plufieurs ouvrages , outre fes m^moires imprimes , in- 1 2. 1 577. Parisj Claude Audinet, entre autres, t Ombre de Moliere , & fon ipitaphe , dedice ^ Mgr. le due de S'. Aignan , brochure in-4.^ 1 57 9 . Paris Jean-Baptifte Loifon. Dans I'epitre d^dicatoire , il dit que Moliere eut plus de talens pour fe faire des envieux , que pour s'acquerir des amis , il fut toujours cependant mon amij ^oute-t-il , & fi fur la fin de fes jours A ceffa de I'^f re , ce fut fa faute, fic non la mienne , d'Aflbucy vecut dans I'agitation & mourut peu riche. I 5 J I. Louis Cadet .. Oromazes , prince de Perfe , avec un fonnet de du Pelletier ^Tauteuc , & un avis Quatrie'me Age. 2^7 avis au letleur , in-4.°. i 6 5 i. Paris , Alexandre LefTelin , permifiion de M. d'Aubray du 5. feptembre. 1 6^ I. Sainte Colombe. Le Jugement de notre Seigneur enfo' vear de Marie- Madelaine , contre Marthe fa foeur , dedie a dame Charlotte de Grandmont , abbefle de S. Ozony , in- 8". 16^1. Paris, Mathieu Guillemot. 1 5 J 1. . . . . J o B e R T. Balde reine des Sar mates , T. i^^l. 1 5y I. La Royaute , T. joiiee furle theatre de la France par le cardinal Mazarin , ( ou plutot argument de cette tragedie imaginaire en j . a£tes) in-4°. 1 d; i. Paris. 1551. I ^p J. Thomas Corneille , dit C o r- neille le jeune, nea Roiienen 1525. mort a A/idely , petite ville dc 2j8 Theatre Francjois, Normandie le S.decembre 1709. dans fa 8^*. annee, de I'academie fran^oife. Les engagemens du hazard , C. en j. ades en vers , reprefentee fur le theatre de I'hotel de Bourgogne , dediee a M in-12. Paris , idj I. II n'avoit ofe I'avouer quandelle pa- rut, c'eft fon premier coup d'effai en poefie; il ne vouloit pas meme la faire imprimer ; ce fut par le confeii de fes amis qu'il y confentit , apres avoir chan- ge ce qu'il y avoit deplus foible; le fu- jet & les intrigues font tires de la piece du Calderon , qui a pour titre los empe- Tios de una cafa , & pour les changemens, il puifa dans une autre piece du meme Calderon , qui a rapport a la premiere, intitulee cafa con dos puertas mala es de guardar , il trouva mo'ien de faire un atte tout nouveau,mais avant la correSion, Bois-Robert fit paroitre fon Inconnue, qu'il avoit aufTi puifce chez les Efpa- gnols, 6c dont les incidens etoient aflez lemblables a ceux que Th. Corneille avoit ajoutes ; celui-ci fe juftifie dans fon ^pitre dedicatoire de ce vol pretendu , Quatrie'me Age, 25-9 en accablanc de loiianges I'abbe de Boi>roberr, Le feint Ajtrologue , C. en <;. a6tcs , en vers , dedi^e a monfieur B. Q. R. J. in- 4°. & in- 1 2. \6<)i. Paris , Antoine de Sommaville , priv. du 12, mars > ach. d'imp. le 5 I. mai. II convient dans I'cpitre dedicaroire de i'inutilite de I'epifode de Mendoce, &femble pourtant le juftifier, enpriant qu'on examine s'il a bien fuivi fon gui- de, le Calderon, qui a traite le meme fujet en efpagncl fous le titre de el ajlrologo Jingido. Dom Bertrand de Cigar al , C. en 5". aftes , en vers, dediee a M . . . . in- 12. idjj. Paris , GuillaumedeLuynes, pr. du 24. decembre 1^5 1. ach. d'imp. le 30, decembre. II fe juftifie d'avoir traite un fujet fi foible , qu'a peine lui a-t'il pu fuftire ^ remplir les trois premiers a£les , il rend refponfable I'auteur Efpagnol Dom Francifco de Roxas qui lui a fourni le fujet , de ne s'etre pas attache dans fa piece intitulce , entre Bohs anda el Jne- •0.60 Theatre Francois, go, a ces loix feveres du theatre, qui demandent un lieu fixe pour la fcene , effe£livement fon premier a£te fe pafle a Madrid , & les quatre autres dans une hotellcrie dUllefcas fur le chemin de Madrid I Tolede. Vamour a la mode , C. en y. ades, en vers, in- 12. Paris, \6^^. La piece intitulee , el amor alufb,de D. Antonio de folis , lui en a fourni Ic fujet. Le Berger extravagant , paftorale burlefque en j.aftes, en vers, in- 12. t5j4. Paris, Guillaume de Luynes. Cette paftorale eft tiree de la fatire ingenieufe de Sorel contre I'entete- ment de la vieille Bergerie , dans fon roman intitule de meme , le Berger ex- travagant. Le Charme de la voix , C. en y. a£te.s, «n vers, in- 12. 16J5. Paris. Cette piece n'eutpoint de fucces, I'au- teur en convient dans fon epitre dedica- toirc,& il s'en prend \ fon original Dom Auguftin Moreto , qui a traite ce fujet dans fa langue fous le titre de lo quepuede Quatrie'me Age. 261 207 la apprehenfton , il avoue que les nou- veautes les plus ingcnieufes ,ne font pas capables de divertir les Francois , quand elles femblent en quelque forte oppo- fees k la raifon, Le Geolier de foi-meme , C. en 3:. a£les, en vers,dedieei S. A. R. Mademoifelle, in- 1 2. \6$i. Paris, Aug. Courbe , pr. du 3. avril i6<)6. ach. d'imp. le 20. aout \66\. Cette piece reiiHit dans fon tems. 11 y en a une de Scaron , intitulee le Gar- dien de foi-meme. Les illufires ennemis , C. en J. a£lcs, en vers , dediee a madame la comtefTe de Fiefque , in- 1 2 . i(5 j 8 . Par is , L'intrigue de cette piece , comnie celles des precedentes, eftefpagnole, & la fcene a Madrid. Timocrate , T. dediee a Mgf. le du ou qui n'a quun ceil , monfieur de Servient. Trajfidule , ou le ferviteur hardi & cou- rageux , monfieur de Guiraud. Themide, ou la jujlice , le parlement de Paris. Megatople , ou grande ville , Paris. Selinopl^,ou ville, ou port de Lune , Bordeaux. 210 Qua trie' ME Age. 271 Demon ace , ou nation hardie, Guyen- nc. , , o • JrSiodeme , ou peuple du Septentuon ; car Man en vieux gaulois veut dire Peu- ple , Normandie. ^ Allomtce , ou qui halt les etrangers , ab inftto Bmgundis tn advenas odto, dit Paul iEmille,laduchedeBourgogne. Euphtlachie , ou Belle Garde, Belle- garde. Choratelle.ou province exempte detrt- but, laFranche-comte. Jrchitalajfte , ou Intendance desmers, I'Amiraute. Polemarchie, ou intendance des guer- res , la charge de connetable. FhilacarTfte, ou fr//o» ^« wt/«, Ic boisdeVincennes. Topodefmon , ou //«< rf? ne dois pas 4 Terence. Le Floremin, C.en un a6le en vers , in-12. \6.... Paris, La meme, in-8°. i5pp. Amfterdam , Paul de Brun. La mime, Leyde, 171 5. Le Feau perdu , C. en un a£le en vers, reprefentee en i585. Je vous prens fans vert, C. en un ade en vers , melee de danfes & de chants , reprefentee au mois de mai i5p5. in- 12. 16pp. Paris. La coupe enchantee , C. en 2. adl. en profe, reprefentee en 1 5.... in- 12. Paris, 1 7 10. Ces trois pieces ont ete donnees fous le nom de Chammelc. 285 Theatre Fran(J0is, La feconde eut beaucoup de fucccs. Ragotin , ou le roman comique , C. ert 5. a£t. en vers. Leyde , 1715. Climene , Pi Deux a6les des amours d'Acis & Ga~ latee , qui le broiiillerent avec Lully. Tout lemonde f^ait que la Fontaine etoit tres-diftrait, & en apparence le plus fimple de tous les hommes : etant malade un jour, fa fervartte dit au pre-> tre qui venoit le confefTer , c'eft unbon homme; vous lui trouverez plus debe- tife que de malice. Voici deux traits de lui fort finguliers. II avoit dedie fes fables \ Monfeigneur : il fut queftion de les prefenter 4 ce prince & au roi* Grand embarras pour un auflimauvais courtifan. Les carroflTes de place al- loient alors \ Verfailies ; il en prit un fur celle du palais roial. Le roi le recut avec une bonte , dont malgre fa diftra- dionil fut force de s'appercevoir. Bon- tems, premier valet de chambre, char- ge d'en prendre foin , lui fit voir les appartemens & les jardins, & difoiti tous les feign eurs qu'il rencontroit , 213 214 QuATRi e'me Age. 287 meflTieurs, voila monfieur de la Fon- taine. La promenade fut fuivie d'un grand diner, & le diner dune bourfe de millepiftoles, qu'il lui donna de la part du roi.'Ennivre de tant de faveurs, & hors de lui-meme, il remonie en revant dans fon fiacre, revientk Paris, defcenda la porte des thuilleries,paie fon cocher , & regagne a pied la rue d'enfer ou il demeuroit. Son hote im- patient de fc^avoir le fucces de fon voia- ge , I'attendoit fur le pas de fa porte. Ehbien, monfieur de la Fontaine, lui demanda-t-il des qu'il l'apper audi- teur de la chambre des comptes , ne \ Paris en \6^%. mort le 25. novembre 1(588. enterre dans I'eglife de S. Loiiis dans I'ifle , de I'academie fran^oife. Les Rivales , C. en ^. ades, en vers, reprefentee en 16^^. in- 12. 1661. Pa- ris , Guillaume de Luynes , pr. du 1 6. juillet 1 55 J. ach. d'imp. le 24. feptem- bre 1661. elle eutbeaucoup de fucces. La genereufe ingratitude , T. C. P. en J . a£tes , en vers , dediee a Mgf. le prince de Conty , avec une ode au meme , reprefentee en 1 5 j 4. in- 12. 1557. Paris , Touffaind Quiner, z^o Theatre Francois, pr. du 3. juin \6')6. ach. d'imp. le if. Idem. VAmantindifcret,ovi. leMaitre etourdi, C. en 5 . a£les , en vers , reprefentee en 1 55-4. dediee a Mgr. le due de laValette, in- 1 2. 1554. Paris , Guillaume de Luy- nes. Idem. La Comedie fans Comedie , en 5 . a£les , en vers, reprefentee en i (5j j. dediee a Mgr. le marquis de la Meilleraye , grand Maitre de I'artillerie, in- 1 2 . i^j 7. Paris, Guillaume de Luynes, pr. du 1 5. juin, ach. d'imp. le dernier juillet. Idem. Le mariage de Cambife , T. C. dediee a S. A. R. Mgr, le due d'Anjou, frere unique du roi , reprefentde en i5j5. in- 12. i5f9. Paris, Aug. Courbe , pr. du 10. fevrier. Idem. La mort de Cyrus , T. reprefentee en i(5 8M -5 5 6. Orange. Edoiiard Raban. 1 5 J 7. I <> 8 2. L. DU Fayot. La nouvelle Stratonice,T. dediee a Mgr. le due d'Epernon , avec une preface, 295 Theatre Francois, in-12. I avec une preface & brieve chronologicj dont J. editions depuis i54p. Trois livres dupentateuque avec des remarques , & fans remarques , in foh 1662. Toutes les oeuvres de S. Gregoire de Tours , 2. vol. in-8°. 1558. L'hiftoire augufte de Spartianus, Lampridius, Volcatius , Trebellius Pol- lio , Capitolinus & Vopifcus , 1 557. Les hiftoriens de la nation romaine, Mefi"ala, Corvinus , Cornelius Nepos^ Sextus Rufus , Tun & I'autre Vidor , Eutrope , Paul Diacre , Baptifta Egna- 218 Quatrie'me Acfe. 305 tius , 2. volumes in- 12. 1554. Hiftoire des rois de France en abre- ge, 1663. Hiftoire d'Ammian Marcellin , 3. V. in- 1 2. 1572. La continuation de I'hiftoire romaine de M. Coefteau , pour un fiecle feule- ment, fol. 162^. Les 2. parties demes memoires , fol. 16s 6. Les tableaux du temple des mufes, avec des figures, fol. 16$$. Imprimes depuis en Hollande , in-4°. La tradudion de Virgiie en profe, avec des figures & des remarques , fol. i54p. Imprimee depuis in- 8°. en 3. vol. avec d'autres remarques 1662. Lucain , 3. editions depuis la pre- miere , qui fut en 1 52 3 . Lucrece, 2. editions depuis 16^0. Horace , 3. editions en 2. torn, depuis 1552. Juvenal & Perfe,avec des remarques 3. editions depuis i5j5. Catulle 3 Tibulle , & Properce 1 554. Martial, en 2. torn. 16^ $. 504 Theatre Fran^ois> Plaute , en 4. tom. in- 8°. 1 5y8. Stace, en 3. tom. 16 $8. in-S". Seneque le tragique , en 2. tom. 16 s 9. in-8". Terence, en 2. tom i^j-^. in-8°. Ovide , en 7. tom. in-8°. depuis 1 660. Un traite du poeme epique , 1662. Deux catalogues de mes livres d'Ef- tampes depuis 1666. Le feftin de Trimalcion, 1 577. chez Langlois. Un difcours pour montper les avan- tages de la langue franqoife , 1 66 j. Ouvrages non imprimh. L'ancien & le nouveau teftamenf, avec des remarques litterales. L'hiftoire d'Herodian , les chroniques de Cafllodore, l'hiftoire des feigneurs d'Amboife, & des comtes d'Anjou. Les cataledes des anciens poetes, en profe apres, le reciieil qu'enfit Scaliger en I J 73. a la referve des impures. Quatre cens vies ou eloges de per- fonnages illuftres, dans les lettres dedi- verfes nations. Un Quatrie'me Age. 3of Un livre des genealogies des fiecles heroiques & fabuleux. Deux tomes contenant des regiftres & memoires d'une abbaie confiderable, de I'annee 1 ^27. ou il ne faut plus penfer. Quatre autres tomes qui me reftent encore,de regiftres & memoires pareils de diverfes abbaies, dont je pouvoisme fervir ci-devant utilement pour des deffeins innocens. Une brieve hiftoire de la maifon de Nevers. Huit tomes contenant diverfes ge- nealogies nobles de Tourraine & d'ail- leurs. Trois tomes des genealogies etran- geres. L'extrait de tous les titres de la ge- nealogie de la maifon de Nevers- Gonzague, enplufieurs tomes 1538. Une hiftoire tres-ample 6c fort diver- fifiee, pour les eftampes qui ont ete fai- tes depuis le commencement. Plulieurs autres petits traites , dont on a fuprime ou change les noms, en cor-« rigeant les matieres. 30^ Theatre Francois, En vers imprimes. Trois effais de la bible , dans Tun defquels le decalogue eft traduit en vers, 1578. L'Apocalipfe.le cantique des canti- ques, & Daniel, en vers, chez Lan- glois 1578. Jonas , Naum , & le 4^ ch. d'lfaie au fujet de Cyrus, figure de J. C. i6'78. Les lamentations de Jeremie , chez Leonard , 1^78. L'epitre de Jeremie ecrite par Bar- luch, ibidem. Virgiie tout entier ; Martial , 6c les cataledes des anciens , dc plus de 60. auteurs differens; ces ouvrages de trois editions , les deux premieres avant 1 67 $. fupprimees, chez Langlois; 6c le io«. livre de Columele des Jardins,en vers. Six ouvrages d'Ovide , chez Lan- glois i(5'78. Lucrece, ou j'ai effaie de ne rien ou- blier , chez Langlois , 1^77. Catulle, Tibulle , Properce , Stace , chez le meme 1578. Quatrie'me Age. 507 Diverfes pieces de Lucain , Silius Italicus, Valerius Flaccus , Claudien, Aufone, & Prudence , tous ces ouvra- ges avec des remarquesj chez le meme. Les vers compofes pour la cour & pour Paris , ou il eft parle de fon louvre, de fes palais , de fes hotels , de fes tri- bunaux , de fes portes magnifiques , de fes arcs de triomphe , de fon obfer- vatoire , de fes galleries , & de fes mai- fons , oia regnent les beaux arts ; de fes hopitaux , de fon univerfite, de fes col- leges , de fes academies des fciences 6c des belles lettres , & celles ou s'appren- nent les nobles exercices , fans y avoir oublie fes eglifes , fes abbaies , fes fho- nafteres , fes ordres religieux , & fes dodes dans routes les profeflions. Les peintres , les graveurs , les fculp- teurs , une geographic facrec , les hif- toires de routes les provinces j les poe- tes dont on a parle , &c. N^on imprimes. La Verfion en vers de rous les pro- phetes avec les rcmarques litterales. 308 Theatre Francois, La Tragedie desPerfes, du poetc Echile. ^u has de fon portrait ^ lUuflriflxmi viri, L. H. Mommorii , librorum fuplicum Magiftri Epigramma in effigiem MICHAELIS DE MAROLLES abbatis dcViUeloin. Nobilitas virtus , pietas , doftrlna MAROLLI Debuerant facra cingere fronde comam. Nanteiiil ad vk/um faciebat 16^7. Jean-Baptiste Poquelin, connu fous le nom de Moliere , ne a Paris en 1 620. mort dans la meme ville le 17. fevrier 1673. age de ^5. ans,en- terre dans le cimetiere de S. Jofeph. L'Etourdi, on les contre-tems , C. en 5. act. en vers, reprefentefe i Paris fur le theatre du petit Bourbon le 3. de- cembre i5j8. dediee par le libraire k meflire Armand-Jean de Riants de la Gallefiere , procureur du roi au chate- let, in- 12, 1553. Paris, Claude Barbin. P.duji.mai 1660. ach. d'imp. le 25, »ovembrei^52. Quatrie'me Age. ^op 219 Le Depit amour eux, C. en j-.aft. en vers , reprefentee fur le theatre du petit Bourbon au mois de decembre i(5j8. Les precieufes rtdicules , C. en un a£te en profe, reprefentde fur le theatre du petit Bourbon le 18. novembre itfyp. avec une preface, in- 12. Paris, \66o. Guillaume de Luynes , Charles de Ser- cy , & Claude Barbin. P. du 15). Janvier, ach. d'imp. le 29. Sganarelle , ou le Cocu imaginaire , C. en 3.a£t. en vers,reprefentee fur le thea- tre du petit Bourbon le 28. mars 1 660. dediee amonfieur de Moliere, chefde la troupe des comediens de Monfieur frere unique du roi , par un anonime , avec une lettre du meme \ un ami,in- 12. \66<). Paris, Etienne Loyfon , & Thomas Joly. P. du 25.juillet \66q. Dom Garcie de Navarre yOU le Prince jaloux, C. H. en 5". ad. en vers , repre- fentee a Paris fur le theatre du palais roial le 4. fevrier 1661. non imprimee du vivant de I'auteur. L'Ecole des Maris , C. en 5. a£l. en vers, reprefentee a Paris fur le theatre jio Theatre Francois, du palais roial le 24, juin i66\. dediee ^ monfeigneur le due d'Orleans , frere unique du roi , in - 1 2. 1 663 . Paris , Guillaume de Luynes & compagnie. P. du p. juillet \66i. ach. d'imp. le 20. aout. Les fdcheux , comedie-ballet en trois ades en vers « reprefentee i Vaux au mois d'aout i priment toujours le caraclere de I'au- »reur, & qu'il falloit etre eflentielle- >' ment honncte homme pour paroitre •- tel en ecrivant. La-deflus il cita par » diftin£lion ces deux vers de I'art poe- » tique. En vain Tefprit eft plcin d'une noble vigueur , Le vers fe fent toujours des baflefles du coeUr- Defpreaux lui repondit malicieufe- ment : •> je conviens que votre exemple >'peut fervir a confirmer cette regie. 1660. Le pieux Ezechias , T. in-4°. \66o» Yveraun. 1660: Jacob, avocat en parle- tnent, Le mariage de rien , C. en un a£te en vers de 4. pieds, dediee a M. Teftu , confeiller d'eftat , maitre d'hotel ordi- -524. Theatre Francois, naire duroi,in-i2. i5(5o. Paris, Guil- laume de Luynes , ach. d'imp. ]e i o. mai,priv. du 3. C'eft le coup d'eflai de I'auteur. Jacob eft un nom fuppofe ; cette piece reparut en 1 58 o. fous le nom de I'au- teur, qui e^Montfleury. Les betes raifonnahks , C. en un a£le en vers , dediee a tres-haut & tres-puif- fant feigneur Francois de Roftaing , chevalier comtedeBury , in-12. \66\. Paris, Guillaume de Luynes, priv. du 28. fevrier , ach. d'imp. le 1 5. mai. \66o. . . . Lambert. La magie fans magie,C. en y. aft. en vers , reprefentee fur le theatre roial de I'hotel de Bourgogne , in- 1 2. 1661. Pa- ris , Charles de Sercy , ach. d'imp. le 7. decembre 1 660. priv. du p. novembre. Les foeurs jaloufes , ou Pecharpe & le bracelet , C. en y. a£l. en vers , tiree de I'Efpagnol, reprefentee fur le theatre roial de I'hotel de Bourgogne en i les ver^ •vedes de tretoute lez autre, dediee a ma- dame la ducheffe de Mazarin , in-S". 1661. Poitiers, Pierre Amaffard. La Mizaille a Taunt toute birolee de nouvea, dr frefchemont emmolee ,Q. poi- tevine en 5. ad. en vers, augmentee des argumens en Franqois fur tout le fujet, & fur chaque ade, avec I'expli- cation des mots en poidevin les plus difficiles a fcavoir , pour la fatisfadion duledeur, 1662. idem. Un apoiicaire proteftant nomme Tauni, difpute avec un marechal ca- tholique nomme George, fur la juflifi- cationjle premier foutient que la foi fuffit feule; I'autre que i'on ne pent fe fauver fans les bonnes oeuvres. La querelle s'echauffe ; ils parient , I'apo- ticaire fon mortier , le marechal fon enclume ; on ouvre I'epitre de S. Jac- ques, I'apoticaire perd, & ne veut point payer. QuATRtfi'ME Age. 557 payer. Le confiftoire inftruit de la cho- fe , le condamne i donner vingt livres a George > cependant on preffe Tauni pour fa taille; ilfe broiiille avec une tante nommee Sarra, dont il attend beaucoup de bien , elle le desherite j mais a la vue de fes petits neveux , elle s'appaife , & revoque fon teftament. Enfuite font lez ban & beauprepou do boun-home Bretau , fur la miffion de monfu Demur , & le viremont de tre fonts huguenau d'alentou , en la fafon dau- thonne , 166^. \ 662. I 70 I. Edme Boursault , ne au mois d*oc- tobre de I'annee i^jS. i Muffy-l'Eve- que , petite ville de Champagne , entre Bar-fur-feine & Chatillon , oii les eve- ques de Langres ont leur maifon de plaifance, morta Paris le ly. feptem- Git 1701. d'une colique qui lui noiia I'inteftin, enterre dans I'eglife desThca- tins. Le mort vivant , C. en un ade en vers, dediee a monfeigneur le due de Guife« Tome IL 338 Theatre Francois, reprefentee par les comediens du roi , in-i2. 1(562. Paris, Nicolas Pepingiie. priv. du xj.niai, ach. d'imp. le premier )uin. Les Cadenats , ou lejaloux endormi , C. en un ade en vers , in- 12. 166^. Paris. Les Nicandres , ou les menteurs qmne mentent point , C. en y . ad. en vets , in- 12. \66^. Paris. Les Nicandres , ou les menteurs qui ne mentent point , C. redigee en 3. atl. en vers, avec un avertiffement neceffaire, reprefentee fur le theatre roial de I'ho- tel de Bourgogne en 1 66^. dedide a monfeigneur d'Hervart,controlleur ge- neral des finances , in- 1 2. 166$. Paris, Nicolas Pepingue, ach. d'imp. le j,de' cembre 1 66^. priv. du 3 1 . odobre. Le portrait du Peintre , ou la contre* critique dePecole des femmes,C. en unz^. en vers , reprefentee fur le theatre de I'horel de Bourgogne, dediee a S. A. S. monfeigneur le due, avec un avis au iedeur, in-12. 1553. Paris, Jean Gui- gnard, ach. d'imp- le 17. novembre , priv. du ^o. odobre. QuatRie'me Age. ^^g Lesyeux de P hilts changez en aftres , t*. en 3. aft. en vers, dediee a M. le marquis de Caftelnau , in- 12. 16^55. Paris. Lafatyre des fatyres , C. en un a£le en vers , compofee en 1 669. dediee i monfeigneur le prince de Soubife, avec une preface , in-12. 1 669. Paris, Gabriel Quinet, priv. du 17. avril, ach. d'imp. le 4, mai. Defpreaux eut le credit d'empechex qu'elle ne fut reprefentee. Germanicus , T. dediee ^ S. £. mon- feigneur le cardinal de Bonzi, avec un avis au ledeur , in- 1 2. 1 6'jo. Paris, Jean Guignard, i5p4.. priv. du 2. decembre 1690. ach. d'imp. le 14. novembre Cette piece fut prefentee aux come- diens fous le titre de la princejfe de Cleves , & refufee. Bourfault y fit beau- coup dc correiStions , en changea le ti- tre , & la donna fous le nom de Ger- manicm j elle eut un grand fucces. On pretend qu'elle fut caufe de labroiiille- rie de Corneille & de Racine , parcc Yii 540 Theatr E Fran au lieu qu'avec tout fon merite, il n'a pu etre qu'un homme d'efprit ; il fut fecretaire des commandemens de ma- dame la duchefled'Angouleme. SsiGa- zette burlefque lui attrra quelque mois debaftille; le roi futfi content de fon Ecole des Souveraim , qu'il le nomma pour etre fous-prec6pteur de monfei- gneur. Son peu de iK^avoir s'oppofa a cette faveur. Defpreaux avoiia a M. Broflette que de tous les auteurs qu'il a critiques , Bourfault eft un de ceux qui ale plus de merite.Ilalaiffeun fils Theatin. 54^ Theatre Francois \66z. Charles Cotin, confeiller & au- monier du roi. La Pajloralefacree, ou Parapkraje da cantique des cantiques felon la lettre ,.avec plufteurs dtfcours & obfervations , en j. ad. en vers, in-12. 1662. Paris, Pierre le Petit, approb. de meffieurs Grandin, & Adrian au z 5 . fevrier i66\. priv. du ao. decembre , ach. d'imp, le 8. avril \662, 1662. 166^. Marie-Catherine-Hortence des Jardins j connue fous le nom de ma- dame D E Villedieu, nee a Alen^on en 16^2. morte i Clinchemaure , a 4. lieue de cette ville , au mois d'ofto- bre 1685. de I'academie desRicovrati de Padoue. Manlius , T. dediee \ Mademoifelle, in-i2. 156^2. Paris, Gabriel Quinet. P. du 27. feptembre, ach. d'imp. le 27.0c- tobre. Nithetis , T. dediee a monfeigneur Ic Quatrie'me Age. 54^ duo de S. Aignan,pair de France, avec un billet aumeme, en profe &en vers, in-i2. 166^. Paris , idem , priv. du 7. feptembre i(J5j. ach. d'imp. le 15). de- cembre. Le Favory , T. C. in- 1 2. 1 66^ . Paris, idem, priv. du . . . 166^. ach. d'imp. le 10. o£lobre. Erixene , T. L'auteur de la B. des T. dit qu'on lui Sittnhu'6 y^lcidalie , T. Carmame , T. On ne connoit point ces deux pieces, mais feulement Alcidamie & Carmante , romans. Les trois premieres fe trouventtome 2. du recUeil general defes ceuvres , in- 12. 1702. Paris, 10. vol. la veuve Bar- bin. Lesmemes, in- 12. 1720. 12. vol. par la compagnie des libraires. Volant qu'elle avoit peu de bien a attendre de fon pere qui etoit prevot d'Alen<^on, elle vint jeune a Paris ; elle y epoufa BoefTet, fieur de Villedieu , ca- pitaine au regiment dauphin infanterie, fils de Boeflet , maitre de la mulique de 341? Theatre Francois, la chambre du roi. Bien-tot apres aiant confenti que ce mariage fut declare nul , elle dpoufa M. de la Chatte , & en troifiemes noces un de fes coufins ap- pelle comme elle des Jardins j malgre ces changemens de noms , elle retinc celui de Villedieu, fous lequel on la connoit dans le monde j elle avoit plus d'efprit que de beaute ; la plupart de fes ouvrages ne font point achevcs j fon ftile ell vif, mais trop libre pour une femme. Le derangement de fes affaires Fobligea de fe retirer a la campagne , ou elle mourut. On trouve dans le re- ciieil des poefies choifies de Barbin les vers fuivans qu'un^bel efprit avoit fairs pour elle. Plus je relis ce que vohs faites. Plus je connois ce que vous etes ; II ne faut que vous mettre en train , Tout Ic monde , Iris , vous admire Si les Dieux femeloicntd'ecrirc, lis emprunteroient votre main. Vous faitcs des chofcs fi belles , Si juftes , & fi naturelles , Que votre ftile eft fans cgal , Quatrie'me Age. 347 Sans ccfle je vous ctudie ; Qui peut ctrc votre copic , PiSe pour un original. 1662. 166S. .... Chevalier, comedien de la troupe du Marais , mort en 1 574.. Les Galam ridicules, ou les amours de Guillot & de Ragotin , C. en un ade en vers de 4. pieds , reprefentee fur le thea- tre roial du Marais, dedieeamedcmoi- felle M. M. in-12. 1662. Paris, Pierre Bienfait ; le priv. manque. Le Cartel de Guillot, ou le combat ri- dicule , C. en un a£le en vers de 4. pieds, reprefentee en 1662. in-12. 1^82. La Haye. Les Barbons amoureux , & rivaux dt leurs fils , C. en 3 . a£t, en vers , dediee a M. dela Maliere, avec une fonnet au meme, in -12. 1662, Paris , Gabriel Quinet. L Intrigue des carojfes a cinqfols, C. en 5. ad. en vers, in-12. kJ^j. Paris, P. Baudoiiin , priv. du 7. decembre 1662. ach. d'imp.le2.janvieri<5()3. 348 Theatre pRANgors, Les amours de Calotin , C. en 3 . ades en vers, avec un balletjdediee au prince de Mekelbourg , in-12. 166^. Paris, Pierre Traboiiillet , priv. du 3 o. Janvier, ach. d'imp. le 7. fevrier. Le Pedagogue amoureux , C. en J. ad. en vers, dediee a S. A. R. Mademoi- felle,avec un fonnet j in-i 2. 1555. Pa- ris , Pierre Baudoiiin le fils. Les avantures de nuit , C. en 3. ades en vers, dedide i monfeigneur le due de S. Aignan, in-12. \666. Paris , N. Pepingue ; le priv, manque. Le Soldat pokron , ou Guillot poltron , C. en ui\ ade en vers de 4. pieds , de- diee a Polixene, avec un avis au lec- teur, in-12. 166S. Paris, Gabriel Qui*- net. La defolation des filoux fur la defenfi des armes , ou les malades qui fe portent bien , C. La dtfgrace des Domejliques , C. re- prefentee fur le theatre roial du Ma- rais. Ces deux dernieres pieces qui peu- vent etre de 166 \. ontete iniprim^es k Quatrie*me Age; 3*9 229 la Haye en 1^83. in-12. 1 5 52. La dame d intrigue , ou fhomme de faille , C. \662. 1662. ... . R o s I D o r , comedien . La mort du grand Cyrus , ou la ven- geance de Tomiris, T. dediee a S. A. E. de Cologne , in-4°. 1662. Cologne, Guillaume-Henry Streel. Les amours de Merlin ,C. i5pi. I 552. » . . . Chare n t on. La mort de Balthafar rot de Babilone, T. dediee a M«. la marquife de Pienne, avec un avis , in-12. Paris , Jean Gui- gnard, pr. du i5. fevrier, ach. d'imp. le premier juin. Ftolomee , T. 1552. . . . . F aure. Manlius Torquatus , T. fujet tres- 3JO Theatre Francois, illuftre tire de I'hiftoire romaine , in-8^ 1 552. Paris, Pierre du Pont , pr. du 2. avril , ach. d'imp. le 2. mai, 1 552. Francois Doneau. La Cocue imaginaire , ou les amours dAlcippe & Cephife , C. en un ade en vers, dediee a mademoifelle Henrietta ** * avec un avis au ledeur , in-12. 1 552. Paris, Jean Ribou, ach. d'imp. pour la 2^ fois le 27. mai i552. pr. du ^zy. juillet i55o. L'auteur de labibliotheque des thea- tres confond ce Francois Doneau , avec Jean Dauneau ileur de Vife. 1555. A. P.P. DE Chateauneuf, fuivant les apparences comedien de M, ie prince. Lafeinte mort de Pancrace, C. en vers de quatre pieds , en un ade , reprefen- tee par les comediens de Mg^. le prin- ce, dediee a Mg^. le comte de Valdeo, in-i 2. 1 663. Maftraeck. B. de M. de Cal. 230 Q u A T R 1 e'm E A G E. 5 5 1 1 66 ^. Zelinde , ou la veritable critique de fecole des femmes , & la critique de la critique , C. en un a£te , en profe , in- 1 2. 166^. Paris , Quillaume de Luynes, pr. du I y. juillet , ach. d'imp. le 4.. aout. La mime , in- 12. 166$. Amfterdam, Kaphael Smith. 166 s- ....Boucher. Champagne le Coeffeur , C. en un a£te, en vers de 4. pieds , reprefentee fur le theatre du Marais , en 1 662. dediee a M. le Baron de Gentilly , in-12. 1663. Paris, Charles de Sercy, ach. d'imp. le 1^. novembre \662. pr. du 14. ©aobre. Les bonnes fortunes d'un laquais jiomme le Beau-Champagne , mort fecre- taire du roi , ont donne occafion a cette petite comedie. \66^. Panegyrique de fecole des Femmes , ou converfation comique fur les oeuvres 572 Theatre Francois de M. de Moliere, divifee par entrees en profe,avecun avis au le£leur,in-i 2. 166'^. Paris , Nicolas Pepingue , pr. du 30. o£tobre 1^53. ach. d'imp. le 30. no- vembre. vers 166^. .... Cherier, Avocat en par- lement. Les Barons ou les copieux Flechos , C. en un a£le, en profe, dediee ^ M. dc Puy duFou, in-12. laFleche. B. de M. de Cal. I 654. Fran^oise Pascal, deLyon, Le vieillard amoureux , ou Cheureufe feinte , piece comique en vers de 4. pieds , dediee a M. GroUier , ecu'ier feigneur du Cazot , capitaine des arque- buiiers de la ville de Lyon & forces d'icelle , in- 1 2. 1 66±. Lyon , Antoin* OfFray. 166^. 1(^74. Antoine de Montfleury, avocat Quatrie*me Age. ^j-j avocat en parlement , fils du comedien. Trafibule , T. C. reprefentee fur le theatre roial de I'hotel de Bourgogne> in-12. 1564. Paris, Nicolas Pepingue, pr. du I 5 . Janvier , ach. d'imp. le 1 7. avril. V Impromptu de t hotel de Conde , C.en un ade , en vers , reprefentee fur le theatre de I'hotel de Bourgogne , in- 1 2. 1 66^. Paris , Nicolas Pepingue , pr. du ly. Janvier J ach. d'imp. le ip. C'e'toit une reponle k f Impromptu de f^erfailles. L'Ecole des Filles , C. en j. a£tes , en vers , reprefentee fur le theatre de I'ho- rel de Bourgogne , in-12. 1666. Pa- ris, La Femme Juge & Partie , C. en vers, en 5. ades , dediee a meflire Nicolas Potier , chevalier feigneur de Novion , prefident a mortier, joiiee en 1668, in- 1 2. Paris , 1 570. Jean Ribou , pr. du 24. mars i66p. ach. d'imp. le 3. avril. Proces de la femme Jiige & Partie, G. en un ade , en vers , in- 1 2. 1 55p. Paris, Gabriel Quinet, pr. du ip. novembre, 3J4 Theatre Fran(;oi8, ach. d'imp. le 12. decembre. UEcole des Jaloux , ou le Cocu volon- taire , C. en un ade , en vers , reprefen- tee fur le theatre de I'hotel de Bour- gogne , dediee aux cocus par une epi- tre en profe & en vers , in- 1 2. 1554. Pa- ris, Nic. Pepingue , pr. du 15. Janvier, ach. d'imp. le 19. Le genttlhomme de Beauce , C. en vers, en J. a£tes , reprefentee a I'hotel dc Bourgogne , dediee a leurs altefles fere- niflimes melTeigneurs les princes dc Brunfwik & de Lunebourg , in - 12. 1 570. Paris , Jean Ribou , pr. du 7. fep- tembre , ach. d'imp. le 1 8. La Fille Capitaine , C. en vers, en y. a£tes , reprefentee a I'hotel de Bour- gogne , dediee i S. A. Mg^. le prince Eugene de Savoye, comte de Soiflbns , in-12. 1(572. Paris , Pierre le Monnier, f»r. du 17. decembre 1^71. ach. d'imp. c 4. Janvier 1^72. VAmbigu comique , ou les amours dJEnee & deDidon, T. C. en 3. ades, reprefentee ^ rh6tel de Bourgogne, avec un avis au ledeur , & trois inter- Quatrie'me Age. Syf medes comiques , f^avoir , le nouveau marie , D. Pafquin d'Avalos , & leferri' blable a foi - meme , in- 1 2. 1 6^75 . Paris , Henry Loyfon , permiffion limple. Le Comedien poete , C. en profe & en vers en y. a£l:es , reprefenr^e furle thea- tre de I'hotel de Bourgogne , elle eft compofee d'un prologue en profe , d'un a£le en vers qui fait une piece feparee, d'une fcene en profe qui eft la fuite du prologue , & enfin de quatre a(^es en vers , qui n'ont aucun rapport au titre de Comedien poete , & qu'on pourroit appeller le Garfonfans conduit e , in-12. 1 574. Paris , P. Prome , permiffion du 6. mars. Les comediens fran(;ois la reprirenc en feptembre 1732. fous le titre de la Soeur ridicule. Trigaudin ou Martin Br ai Hard, C. en vers, en j, a6tes , reprefentee fur le theatre de I'hotel de Bourgogne , in- 1 2. 1574. Paris, P. Prome, permifTion fim- ple du I o. mars. Le Mariage de rien , C. en un a£le , en vers de quatre pieds. 3j5 Th EATR E F RAN9OIS, Elle parut, comme je I'ai dit, fous le nom de Jacob en \66o. & fut reimpri- mee en 1 558. fous le vrai nom de I'au- teur, c'eft foncoup d'effai. 1554. Pierre de la Croix. Guerre cortiique, ou deffenfe de Pecole des femmes , dediee a monfieur L. P. C. B. D. N. Q. in- 1 2. 1 554. Paris , Pier- re Bienf^it , pr. du 15. fevrier , ach. d'imp. le 1 7. mars. 1664. Hugues M I llot et , pretrefic chanoine de leglife coUegiale de Fla- vigny. Chariot de triomphe tire par deux aigles de la bergere fainte Reine d'Alife , vierge & martire , T. avec des choeurs, in-8°. 1664. Autun, Blaife Simon , not. 1664. J. DE LaFoRGE. Lajoiieu/eduppee, C. 1664. On a encore de lui un dialogue en Quatrie'me Age. 3^7 231 vers heroiques, intitule le Cercle des Fern-' mesffavantes,d6d'ice a madame la com- teffe de Fiefque , avec un avis aux leftri- ces , & quelques vers a I'auteur, in-12. Paris , 1 55 } . Pierre Traboiiiilet , pr. du 28. juin, ach. d'imp. le 5. juillet. Clef des noms des Sfavantes de France , fuivam fordre ou elks fc trouvent dans ce dialogue. Cleonice, Claude-Catherine de Cler- mont , duchefle de Retz , qui vivoit en 1 770. Meris, Magdelaine de I'Aubefpine, marquife de ViUeroy , du meme tems. Koxane, Marie de Romieu. Helene, Helene de Surgere , amie de Ronfard. Melinte , Anne des Marquits , reli- gieufe de I'ordre de S. Dominique. Martane , Marie Stuard. MarphiCes, mefdemoifelles Morel, parifiennes , morres en 1^87. Amarante , la reine Marguerite de Navarre. Deux Louifes , Loiiife de Marii- 5j8 Theatre Francjois, lac , morte a Poifly en i 5 2p. V autre , Loiiife de Lorraine, prin- cefle dc Conti, qui a compofe legrand Alcandre& le Roman roial fous Henry IV. Nithetis&fafille, Magdelaine Neveu , & Catherine des Roches de Poitiers. Falmafie , madame la marquife de Sable. Geminie , Marie des Jars , demoi- felle de Gournay. Axiane, madame la vicomtefTe d'Au- chy , qui a compofe des Homelies fur S. Paul. Candace, mademoifelle Cofnard. Parthenie, mademoifelle Paulet, ce- lebree par Voiture. Pamphtle , madame la princefle Pa- latine. Madonte , madU<=. de Montpenfier. Ligdamire , madame de Longueville. Artenice , madame la marquife de Ramboiiillet. Menalide ,\z^t\zr(\u\k de Montauficr. Chrifeide , madame la marquife de Grignan. 232 Quatrie'me Age. 5^9 CVar/Vf , mademoifelle de Montaufier. Celinte , mademoifelle Canu. Nemefis , mademoifelle deNerveze. Polenie , madame Paget. Chrifolts , madame la marquife de Chavigny. f^trginie , madame la marquife de Vilaine. Berenice , madame de Bourneaus, d'Anjou. Clean , mademoifelle Melfon , belle & fpirituelle. Toxarts , madame de S. Balmon. Gifade , madame de Gaftines. Amefiris , madame TabbefTe de faint Amant , de Normandie. Belinde, madame de Bregis. Dynamife , mademoifelle Dupre , niece de M, Defmaretz. Hefione , madame Deshoiiillieres. Charite , mademoifelle de Choify. Praxille , mademoifelle Du Pleftis- Perfonne. Melijirate , madame la comtefle de Maure. Chrijline reine de Suede- 350 Theatre Francois, Urface, & Statiraykxiwc de "Wifchers^ & Marie de Skurman , Hollandoifes. Linife , mad^'^'-'. Linieres , d'Anjou. claudine , madame CoUetet. Omphak , madame Scarron, Aminte , Eromene , Angelique , meC- demoifelles Defvaux , Marefchal , 6c Pafchal. Barftne, madame de Bonnevaur. Galerite , madame de Guedreville. Urione , madame D'outrefalle. Celie y madame D'hommecour. Mindatte, madame labaronne de Mat- ed , auteur du reman de Cleobuline. Felice , madame de la Fayette. Sapho , mademoifelle de Scudery. Doralife , madame la comtefle d'A- dinton, autrefois de la Suze. Delte , madame de la Calprenede. Arethufe , mademoifelle des Jardins. Beli/e , madame la duchefle de Belle- garde. Erixe , madame la duchefle de S». Simon. Sophronie , madame la marquife de Sevignd. Quatrie'me Age. 3^1 Ladice , madame la marquife de Pienne. Elle ecrit galamment , elle park a propos ^ Mais n'en chcrche pas davantage , Lcdeur , car fi tes yeux avoient vu (on vifage , C'en feroit trop pour ton repos. Valerie , madame la duchefle de Ven- tadour. Lycoris , mademoifelle de Loyac, Egijlrate .... jeune perfonne qui abeaucoup d'efprit. Mundane , madame de Meville. Axiamire , madame la comtefle de Fiefque. 166^. 1690. Jean Racine , ne a la Ferte-Milon dans le Valois , treforier de France a Moulins, fecretaire du roi , gentilhom- me ordinaire de fa chambre , 6c fon hif- toriographcj mort a Paris le 22. avril j55>p. enterre a S. Eftienne du Mont, de I'academie fran(;oife. La Theba'ide ou les freres ennemis, T. dediee a Mgr. le due de S^ Aignan , pair de France, avec une preface , in- 362 Theatre Fran^ois^ 12. 1(^64. Paris , Thomas Jolly, le pr. manque. Alexandre le Grand , T. dediee au roi , rcprefentee en 1667. avec une preface , in- 12. 1666. Paris , Pierre Traboiiillet , pr. du 3 o. decembre 1665". ach. d'imp. le ij. Janvier i 666. Andromaque , T. dediee ^ Madame, avec une preface in- 12. 1668. Paris, Claude Barbin , pr. du 28. decembre 1667. Les Plaideurs , C. en 5 . a£les , en vers, avec un avis au le£teur, in- 12. 1668. Paris , Jean Ribou , pr. du j . decembre. La mime , 1681. Gabriel Quinet. Britannicus , T. avec une preface , in- 1 2. 1670. Paris , Berenice , T. avec une preface , in- 1 2. 1 57 1. Paris , Bajazet, T. avec une preface, 1 672. in-i2. Paris, Mitridate , T. avec une preface in- 12. 1675. Paris , Claude Barbin , pr. du 2. mars , ach. d'imp. le 1 6. Jphigenie , T. avec une preface, in- 12. 1675. Paris, Quatrie'me Age. 36^ Phedre, T. avec une preface , repre- fentee le premier Janvier 1 677. in-i 2. Paris , 1 677. Jean Ribou , pr. du xj. fc- vrier , ach. d'imp. le i j, mars. Idylle fur lapaix , mife en mufiqnc par Lully , en i68j. Efther, T. en 3 . a£les avec des choeurs, un prologue , recite par la Piete , une preface, 6c une eftampe gravee par le Clerc fur le tableau de le Brun , in-4'. 1689. Paris, Denis Thierry, pr. du 3. fevrier, accorde aux dames de S. Cyr. f^o't ez fur EJi her, rmd'. de la Fayette, dans fes memoires pour les annees 1688. & 168 9. pag. 126. & fuivantes, in-12. 1 73 1. Amfterdam , Frederic Bernard. Chceurs de la tragedie dEfiher , avec la mufique compofee par Jean-Baptifte Moreau, maitre de mufique du roi , de- dies a S. M. in-4°. 1585). Paris, Denis Thierry, Claude Barbin, 6c Chriftophle Ballard , meme privilege , 6c meaies eftampes. Cette piece fut faite pour les demoi- felles de S. Cyr , qui la reprefenterent plufieurs fois devam le feu roi , & les 3^4 Theatre Fran<;ois, grands de la cour fur un theatre drefle dans leur maifon 3 Racine lui-meme les formoit k la declamation. Les comediens franqois la don- nerent pour la premiere fois le 8. mai 1721. ils fuprimerent beaucoup de cho- (es, 6c ne retinrent que peu de choeurs. Baron joiioit le role diAJJUerus, la de- moifelle Duclos celui d' Efther , le Grand celui de Mardochee , du Frefne celui diAman , 6c la demoifelle le Couvreuf celui de Zares femme d'Aman. Athalie y T. tiree de I'ecriture fainte, avec des choeurs , 6c une preface , in-^". i6p I.Paris, Thierry, 6cBarbin, P. du X). decembre idjpo. ach. d'imp. le 5. mars idpi. La mime , in-i 2. idem, Ellefut faite pour S. Cyr, de meme qVi'EJiher. Les comediens franqiois la donnerent en 1717. 1721. 1728.6C172P. avecplu:- fieurs retranchemens ; les rolles etoient diftiibucs delamaniere fuivante. Q u A T R I e' M E Age. 35^ 1 7 1 7. devant le Roi. Joas. . . . Le Petit Laurent Athalie. . . La Defmarres. Joad. . . . Beaubourg. Jofabet. . . La Duclos. Zacharie. La D«. Deshayes. Abner. . . PoilFonfils. Mathan. . . Dancourt. 1 72 1, devant le Roi. Joas. . . . Le Petit Dangeville* Athalie. . . La Duclos. Joad. . . . Baron. Jofabet. . . La Dangeville. Zacharie. . La D«. Deshayes. Abner. . , Poiflbn fils. Mathan. . . Legrand. 1728. 1729. Joas. ... La Petite Dubreuil. Athalie. . . La le Couvreur. Joad. . . . Baron. Jofabet. . . La Duclos. Zacharie. . Duchemin fils. Abner. . . Dufrefne. Mathan.. . Fontenay. ^66 Theatre Francois, II avoit commence , 6c a laifle im- parfaite une iragedie d'AlceJle. Les oeuvres dramatiques de Racine ont ete imprimees plufieurs fois fepare- ment , 6c en 2. vol. in- 1 2, Les principales 6cles meiileures edi- tions font In-12. 1702. Paris, par la compagnie des libraires, 2. vol. In-12. 1722. Amfterdam, 2. vol. In 4°. 1727. 2. vol. Londres, Jean Tonfon , par les foins de M. Cofte, qui I'a dediee a S. A. le prince Frederic,duc de Glocefter, avec une preface , quel- ques autres oeuvres, des eftampes a la tcre de chaque piece , delFine'es par L. Cheart , gravees par H. Gucht, 6c le portrait de I'auteurpar C. Vertuc , au bas duquel font ces vers. Du theatre Francois Thonneur & la merveillc , J'ai f^u rcflufcitcr Sophode dans mes vers , Et fans me perdre dans les airs , Etrc Ic rival de Corneille. II femble qu'ils aient ete pris de ceux- ci faits par Defpreaux. 233 234 Quatrie'me Age. s^l Du theatre Fran9ois I'honneur &lamerveille, II f^ut reflufciter Sophoclc en fcs ecrits . Et dans I'art d'enchanter les coeuis & les cfprits, Surpafler Euripide , & balancer Corneille. Les particularites de la vie de Racine fe trouvent par tout. Sa querelle avec le ducde Nevers au fujet de fa Phedre, & de celle de Pradon, eft rapportee avec les trois fameux fonnets par Brof- fette fur Defpreaux. Je ne les donne point ici, parce que je me fuis fait uiie loi,non-feulementde ne rien dire qui puifle offenfer les auteurs vivans, mais meme les morts , dont la memoire eft aufli refpe£table que celle de Racine. M. Jolly , qui a conduit I'cdition de Moliere in-4°. en prepare une nouvelle de Racine 5 elle feta de rimprimerie de Prault , pere. 1666. l6-J2. Jean Dauneau , ecuier fieur de Vise' , hiftoriographe du roi, auteurdu Mercure galant , mort en 1 7 1 o. La mere coquette, ou les amans brouil- 5<^8 Theatre Francois, ^ les ,C. en j. a£l. en vers , reprefentee fur le theatre du palais roial en oftobrc i(56j.avec une preface , in- 12. \666. Paris , Theodore Girard , ach. d'imp. le 4. Janvier. Du Lorens fbmble donner la prefe- rence a la piece de de Vife , quoi qu'au- jourd'hui celle de Quinault reparoiffe avec fucces fur notre theatre , 6c que les connoifleurs la mettent a cote de celles de Moliere; honneur queperfon- ne n'a jamais f^t i celle de de Vife, qui eft reftce dans I'oubli, avec beaucoup d'autres; De Vife fe plaint dans fa preface, qu'on lui a vole fon fujet , & fefelicite d'avoir ere affez heureux pour inventer un fujet qui ait pu fervir d'idee ^ uii auteur dont la reputation eft fibieneta- blie. Ceux qui voudront fqiavoir plus par- ticulierement fes motifs de plainte, fie ce qu'il repond aux raifons queQuinault alleguoit pour fe juftifier, peuvent par- courir fa preface; ce qu'il y a de cer- tain , c'eft que les deux pieces ont eu du fucces. Quatrie'me Age. 369 fucces. Celle de de Vife , quoique la moins bonne, a eteplus fuivie a la dix- huitieme reprefentation qu'i la pre- miere, fie a plus dure, fuivant du Lo- rens, fur le theatre du palais roial , que celle de Quinault a I'hotel de Bour- gogne. La veave a la mode , C. en un a£le en vers , in-i2. 1 568. Parts , Jean Ribou , ach. d'imp. le 1 5 . decembre 1667. P. du 13. juin. Delie^ P. en j. a£l. en vers » dediee au roi , avec une preface au ledeur , in- 1 2. 1 558. Paris, Jean Ribou, ach. d'imp. le 10. Janvier i558. priv. du 28. de- cembre 1557. L'embarras de Godard, ou Paccouchee, C. en uh ade en vers , avec une preface, idem, ach. d'imp. le 24. Janvier i568* priv. du 28. decembre 1557. Ces deux pieces furent joii^es Wer- failles pendant les huit jours qui fuivi- rent la S.Hubert; ily eut concert , co-. medies par les deux troupes , bals & feftins. Les amours de Venus & ^.Adonis , T. 570 Theatre Francois, en machines, en vers , en j . ad. dediee i M. le marquis de Beringhen , avec une preface 6c un prologue, in-12. 1570. Pa- ris, Claude Barbin, ach. d'imp. le ^. juin. V Amour echappe , C. On en trouve la defcription dans la lettre du meme du Lorens da 8. fevrier 1570. Les amours du Soleil , T. C. in- 12. 1570. Le gentilhomme Guefpin ,o\x le campa- gnard, C. en un a£le , en vers , avec une preface, in-r2. 1570. Paris, C. Barbin , pr. du 2 1 . feptembre, ach. d'imp. le 27. A la premiere reprefentation de cet- tc piece, il y avoir fur le theatre beau- coup de gens de condition, amis de de Vife , qui rioient \ chaque endroit ; le parterre ne futpas de leur avis , 6c fifla de toute fa force. Un des rieurs s'avan(^a fur le bord 6vl theatre , 6c dit : fi vous n'etes pas contens, on vous rcndra vo- ire argent ila porte ; mais ne nous em- pechez pas a'entendre des chofes qui nous fontplaiflt. Un plaifant lui rcpon- dit. Quatrie'me Age. 571 Prince , n'avez-Vous nen a nous dire dc plus? Un autre ajouta , Non d'en avoir tant die il eft mcme confus. Les intrigues de la Loterie^ C. en 5. aft. en vers, avec une preface, in- 12. 1670, Paris, Eftieiine Loyfon,priv.du 2 1, feptembre, ach. d'imp. \e 27, Le mariage dAriam& de Bacchus , C. H. en machines en y. ad. en vers, avec un prologue 6c un avis au le^^«ur, ift-i2. 1572. Paris, Pierre le Monnief, priv. du ly. fevrier , ach. d'imp, le 8. mars. Avec T. Corneille. La DevinereJJe , ou les faux enchan- temens , C. en y.ad. en profe, afvec un avisaule£teur , in-i2. idSo. Paris, C. Blageart , priv. du premier fi^vrier , ach. d'imp, le 14. Les Dames vengies , ou la dupe defoi- meme, C.en j . a£l. en profe, in-12. i^py. Paris , Michel Brunet > priv. du 1 7. av«l, ach. d'imp, le 22, Les Dames vertueufes , C. L'aureur dela bibliotbequedes thea- tres k*i attribue enceie 572 Theatre Fran<;oi$, La Comete, C, en profe en un ade, in-12. i58i. Paris , C. Blageart, perm. du J. fevrier. Le vieillard couru , C. \666. VAmant do'tiillet , C. en 3. ades en vers,i5(Jd. 1666. Le grand Alexandre , ou Porus roides Indes, T. \666. Du Lorens en park dans fa gazette. \666. Dom Denis de Sainte-Marthe. Holopherne , T. 1666^ 166 J. 16"] 6. . . . . DE TORCHE. Le Berger jidelle ,V . traduite de llta- liende Guarini, en vers libres, en y. a£t. dcdiee a S. A. R. Madame, avec une preface, un argument, & I'italien a cote, in-12. i(T57.Paris, Claude Bar- bin, pr. du 28. fevrier i66^> ach. d'imp. le 1 2. fevrier l66^, Quatrie'me Age. 37^ 235 Idem, Lyon , HoUande, 6c ailleurs. La Philis de Scire , P. du comte Bon- narelli, traduite en vers libres, en y.aft. dediee a monfeigneur le marquis de Seignelay , avec un avis auleftcur, un argument , 6c I'italien a cote , in-12. 166 p. Paris , Eftienne Loyfon , priv. du 31. o£tobrei557. ach. d'imp, le 8,aout 1669. VAminte du TaJJe, P. en y. a£l, tra- duite en vers franc^ois, de'die'e au roi, avec un avis auledeur, 6c un prologue, in-12, 16 j6. Paris , Claude Barbin , priv. du 2 2. feptembre 1666. ach. d'imp, le xj. cdtobre. 166 J. le Noir de la Torilliere, comedien de la troupe de Moliere. Cleopatre , T. reprefentee par la trou- pe du roi leio, decembre 166-7 . II e'toit gentilhomme , 6c officier dans les troupes duroi : on pretend que le gout qu'il avoit pour lacomedie, le determina a demander a fa majefte la permilFion d'entrer dans la troupe de J 74 Theatre Francois, Moliere.Le roifurpris de cette deraan- de, lui donna quelque tems pour faire des reflexions fur le parti qu'il vouloit prendre, la Torilliere perfifta dans le deflein de fe faire comedien , 6c le roi y confentit. En \66i. Moliere le chargea d'aller avec Lagrange fon camarade, 4 Lille en Flandre prefenter un placet i fa majefte, fur ladefenfe qui fut faire a Moliere 6c a fa troupe le 6. aout, de joiier le Tartuffe jufqu'a nouvel ordre. Apres la mort de Moliere il fut un de ceux quiquitterentlepalais roial, pour paffer de leur grea I'hotel de Bourgo- gne. II etoit pere du dernier la Torillie- re , 6c grand pere de celui d'aujourd'hui. 1667. — Bonpart de S. Victor. Alcimene, P. 16^6^7. Se trouve dans la Bibliotheque de M= deF. \66'j. A. B. D. S. La Philis de Scire, P. traduite en vers fran^oisj 156^7. 236 Quatrie'me Age, 37^ i66S. V Antimoins ptirifie JUr lafellette^ C. 166Z. Le Soldat malgre lui , ou le Soldat pohron, C. 166S. 166S. i6j6. Jean-Baptiste du MESNiL,dit RosiMOND, comedien de la troupe du Marais ; & depuis joint apres la mort de Moliere aux debris de la troupe. Le duel f ant afque , ou les f^alets rivaux, C. en un atle en vers de 4. pieds, dediee a M. le marquis de Lionne , in- 12. 1 66S. Grenoble, Philippe Giroud. Le nouveaufefitn de Pierre , ou fathee foudroye, T. C. reprefentee fur le thea- tre du palais roial , en $. a£t. en vers, dediee \ monfieur . . . avec un avis au lefteur , in-i2. 1670. Paris , P. Bienfait , priv. du 6. fevrier, ach. d'imp. le i;. avril. VAvocat Savetter , C. en un a£l:. en A a iii) 575 Theatre FRAN901S, vers, in- 1 2. itfyp. Paris. La dupe amour eufe y C. en un a£le en vers , in-ia. i(?7i. Paris , P. Bienfait , priv. du 15. novembre, ach. d'imp. lep. fevrier 1571. Les trompeurs trompez , ou lesfemmes vertueufes y C.enun aft. en vers, in- 12. 1671. Paris, Pierre Bienfait, priv. du 19, novembre 1570. ach. d'imp. le 2. Janvier i6ji. Le ^uiproquo, ou le valet etourdi,C. en 3. aft. en vers , in-12. i6j^. Paris , Pierre Bienfait, priv. du 18. novembre 1 571. ach. d'imp. le 26. oftobre 16 73- L'Avocat fam etude , C. en un a£le en vers , 2^. edition avec des change- mens, in-12. 1576. Paris, P. Bienfait, priv. du ip. novembre, ach. d'imp. lep. decembre. Le volomaire , C. en un a£te en vers, in- 1 2, i6j6. Paris, Pierre Prome , Pr. du 27, fevrier , ach, d'imp. h 2$. avril. Les rettrez de la troupe du Marais, G. Lesfemmes yertueufes, C. Vembarras de Godard , C. Ces trois dexnieres pieces lui font at- Quatrie'me Age. 577 tribuees dans le catalogue de M= de V . . j les deux dernieres font furement de de Vife , je n'ai point vu I'autre. Baillet dans le chapitre des noms fup- pofes nous apprend que Rofimond avoir compofe une vie des faints fous celui de du Mefnil, ce qu'il auroit du declarer avant fa mort , parce que cet ouvrage lui eut fans doute merite d'etre mis en terre fainte, i5(J8, 1578. Francois d' A u r e , dodeur en theologie, pretre, cure de Miniere. Pipne , infante dirlande, T. avec la cenfure chretienne du theatre moderne, dediee a madame Leonore d'Orleans, abbefle de Malnoue, in- 1 2. 1 6 (j 8. Mon- targis , perm, du 1 6. aout. Genevieve , ou f innocence reconnu'e',T» dediee a madame la duchefle de Roa- nez, in-12. 1670. Momargis , Jean- Baptifte Bottler. 1669. Genevieve de Brabant, ou I'inmcenee 37S Theatre FRAN. Racine crutque cette piece ^toitde Moliere, & fe broiiilla avec lui ; leme- «ie du Lorens dans fa lettre du 8. fep- Quatrie'me Age. s79 tembre i<55p. femble infinuer qu'en ef* fet ellen'eft pas de Subligny. A propos de fatyres , quo! ! Sous ce nom Ton voir bonne foi, Ici des ecrits qui font pircs Dix mille fois que des fatyres , Et qui fontau moins plus de peur A maint & maint f^avant auteur. Mais bienfouquls'en eftomaque, Fut-ce celui de I'Andromaque, Contre qui cefaux Subligny , Sans nuUe crainte d'etre honny , A fait fous le nom de critique , Claquer fa fronde fatyrique. D'un air queTonnc vit jamais Tant au theatre qu'au palais, Ou , quoique Ton en puifTe dire , On ne peut s'empecher d'cn rire j Mais, il n'importe , ce cenfeur Eft toujours un homme d'honneur ; Car fa critique , ou bicn fatire , Loin qu'un auteur ellc dcchire. En le louant , elle I'inftruit , Et peut produire bien du fruit Dans lar^publique lettree , Telle critique enfin m'agrce. Le defefpoir extravagant , C. non im- 580 Theatre Francois, primde , reprefentee fur le theatre du palais roial avant le \6. aout 1570. Charles du Lorens .prefident de Chateau-neuf/uivant le titre qu'il prend a latete de fes fatyres en \6^6. quoique fon nom de bapteme ne fe trouve point a la tete de fes oeuvres , il paroit qu'il s'appelloit Charles , par les deux vers qui iiniflent fa lettre du 3 1 . aout 1 669^ & qui en marquent la date. Faltia veille de (eptember. Par moi Charles , & non Robert, Britannicus , T. Voiez fa lettre du 21. decembre 1 669. ou apres avoir parle du Britanni- cus de Racine, il ajoute, Jc me tais de I'economic , Etant ici juge & partie ; Car j'ai fait aufli ce fujet , D'un autre ignorant le projet j Et je fuis quafi pret de croire ; Mais peut-etre m'enfais-je accroirCj Que jel'ai tout au moins trait^ Quatrie'me Age. 381 237 Avec moins d'uniformite. Ses lettres en vers dediees a Henriet- te- Anne d' Angleterre , femme de Mon- fieur, commencent au 2j. mai 1665. & fuivent prefque celles de Loret, qui, finiffentle 28. marsde lamemeannee , apres la mort de madame en 1 6jo. il les dedia a I'ombre roiale de Madame , la premiere avec cette fufcription , eft du J. juillet 1 670. de meme que celles des 12. ip. & 26. celle du 2. aout eft dediee aMonfieur, ainfi que celles du refte de cette annee ; elles paroiffoient chaque femaine, &finiflent au27. dc-: cembre 1670. i66p. 16S0. Hauteroche , comedien de la troupe roiale. L'Amant qui neflate point, C. en cinq a£tes en vers , reprefentee fur le theatre roial de I'hotel de Bourgogne , avec un avis au lefteur, in- 1 2. 1 6 6 p . Paris, Tho- mas Guillain , priv. du j. decembre 1668. ach. d'imp. le 14. fevrier 166^. 582 Theatre Francois, Le foupe mal aprete , C. en un a£le en vers, idem, in-12. 1570. Paris, Gabriel Quinet , priv. du i p novembre 1669. ach.d'imp.le 17. mars 1570. Les apparences trompeufcs , ou les ma- ris infidtlles , C.en 3. a£l. en vers, avec un avis au le£teur , in- 1 2. 1 57 3 . Paris , Pierre Prome , priv. du 12. decembre 1 (J72. ach. d'imp. le 28. fevrier 1 573 . Les nobles de Province , C. en 5. a£t. en vers, avec un avis au le£):eur , in-12. 1^78. Lyon, Thomas Amauhy, perm, du 28. fevrier. Crijpin muftcien , C. en J. a£t. en vers, avec line preface , in-12. 16 j^. Paris , Pierre Prome, perm.deM.de laRey- nie du 2 1 . feptembre. Le De'tiil , C. en un a£le en vers , in- 1 2. I dSo. dediee ^ mefftre Andre Gi- rard le Camus , avec un avis au lefteur, Paris, Pierre Prome, priv. du 12. de- cembre 16^72. ach. d'imp. le 21. Jan- vier 1^73. Le Cocker fuppofe , C. en un afte en ptofe , dediee a M. d'Enntbaut fon ami; avecun avis au letteur, in-12. Paris, 1^8;. 238 Quatrie'me Age. jSj La dame invifible , o\x fefpritfollet , C. en y. aft. en vers , avec une preface , in- 1 2. 1.68 ; . Paris, Pierre Ribou, perm, deM.de la Reyniedu a^.juillet i6%^. Le feint Polonois, ou la veuve imperti- nent e , C. en 3. aft. en profe , avec une preface, in- 1 2. i585. Lyon, Leonard Plaignard. Les Bomgeoifes de qualite , C. en cinq aft. en vers , avec une preface , in-i 2. id'jii. Paris, la veuve Loiiis Gontier , priv. du 1 8. Janvier, ach. d'imp. le 2^ avril. Crifpin Me dec in , C.en 3. aft. en pro- fe, in- 12. idSo. Paris, Jean Ribou. 1669. Olry de LoRiANDEjingenieur du roi. Le heros tres-chretien , dedie a fon al- teffe de Turenne par un fonner, T^ in- 12. 1669. Paris , Pierre Bienfair, priv. du 30. oftobre i66j.?Lch. d'imp. le i±, Janvier 1669. 384 Theatre Francois, 166 p. Le caprice d'amour , C. 1 66p. 1670. La critique du Tartuffe., C^ en un aft. en vers , avec une lettre fatirique fur le Tartuffe, ecritea I'auteur, in-ia.idyo. Paris, Gabriel Quiiiet , priv. du ip* novembre 1 669. ach. d'imp. le 1 9. dd- cembre* 1(^70. F. DE Cheffault, pretre , ch... « de S. Gervais. Le martyre deS. Gervais , poemedra- matique en j. aft, en vers, cledie au roi dePologne& de Suede, avec une pre- face i qudlqiies vers , & des himnes a la fin , in- 1 2. 1 570. Paris , Gafpard Metu- ras , priv. du 2-^. mai , ach. d'imp. le 1 8« juin. \6-;o. LE BouL anger, ficuf de Cha- luflay. FJomire Quatrie'me Age. ^S^ Elomire hypocondre , ou les Medecins "vengez, C.en y. aft. en vers, avec une preface, in-12. 1670. Paris, Charles de Sercy , ach. d'imp. le 4. Janvier , pr. du premier decembre 1669. avec un 9vis au lefteur a la fin. La meme , fuivanc la copie de Paris , 1 57 1. V abjuration du Marquifat , C. en profe. Le privilege de ces deux pieces eft da meme jour premier decembre 1 669. au nom du fieur de Chaluflay ; la premiere eft une critique de Moliere , dont Elo- mire eft I'anagramme ; on ne connoit point la feconde, qui n'a peut-etre pas etc imprimee. Alexandre le Grand, fieur d'Ar- gicourt. Le triomphe de Sainte Reine, T. 16-] i, \6i\. Charles Chevillet , dit Champ- mesle' , comedien de la troupe roiale , ^8(? Theatre Franq:ois, fils d'uji marchand de rubans fur le pont au change / mort fubitement en fortant dun cabaret , en aout 1701. Les Grifettes , ou Crifpin chevalier , C.en 9. aft. en vers, in-12. 1671. Paris, p. Le Monnier, pr. du 3. novembre, ach. d'imp. le 20. Vheure du Berger , P. en y. aftes en vers, in- J 2. 16^73. Paris , Pierre Prome, priv. du 1 2. decembre 1 6"] 2. ach. d'imp. le 10. Janvier \6•^^. La rue S. Denis, C. en un afte en pro- fe, in-12. 1 58 2. Paris, Jean Ribou, pr. du 2y. juin. Les fragmens de Moliere ,C en 2.a£L en profe, in-12. 1682. Paris, Jeah Ri- bou. Le Parifien, C. en y. aft. en vers , avec une preface , in- 1 2. 1 d'S 3 . Paris , Jean Ribou , priv. du 23. juillet. Avec la Fontaine. Le Veau perdu, C. reprefentee le 6. decembre \6^9. Je vous pr ens fans vert , C. Le Florentin, C. Quatrie'me Age. 587 La coupe enchant ee, C. Je ferai ici une remarque que je de- vois avoir faite plutot, c'eft quequel- ques auteurs par crainte , ou par mo- deftie, ne voulant point fairc paroitre leurs pieces fous leur propre nom , les mettoient fous celui d'un comedien > Champmele , la Thuillerie , Baron , Dancourt, & plufieurs autres en four- niflent des exemples? ce qui caufe une confufion difficile ^ debroiiiller 5 j'ai {)lace autant que j'ai pu , les pieces fous e veritable nora de leur auteur 5 je n'ofe pourtant me promettre de ne m'etre pas trompe. yo'iez I'artLcle de la Champme-* lealafindutomej^ 16^72. ... LA PoujADE , de Guyenhe. Faramond, ou le tricmphe des hhos , T. C. dediee a monfeigneur le mard* chal d'Albret, gouverneur de Guyen- ne, avec un fonnet au meme, in -8°. 1^72. Bordeaux, Simon Boe. On voit par I'epitre dedicatoire . que I'auteur etoit neveu de la Calprenede , 388 Theatre Francois, & qu'il a pris le fujet de fa piece dans le reman de Faramond, de fon oncle. . . . Marcel. Le mariage fans mariage , C. 1^72. \6']2. .... NanteuIl , comedien de la l«ine. V Amour feminelle , ou le c adenat for- te , C. 1572. Le Comte de Roquefeuille , ou le doBeur extravagant iCtn un afte , 1^72. Pa- lis. Les brouilleries noSlurnes , C. 1 66$. Le campagnard dupe , C. i57i. KJ73. Tite , ou Titus , ou les Berenices , T. C en J. aft. en profe , 1^73. 161^. Le malade imaginaire , autre que ce- lui de Moliere, C.en 3. aft. en profe. inclee de danfes & de mufique, avec la Quatrie'me Age. 58^ maniere dont les afteurs doivcnt etre habiiles , in- 1 2. 1 (J74. Amfterdam , Da- niel Elzevir. 1574. Philippe le Gras, pretre, confeil- ler , aumonier ordinaire du roi , cur^ de S. Martin , & prieur de S. Firmin. Difcours tragique fur la pajfion deN.S. avec le Stabat en versfranfois , dedie a monfeigneur le due de Berhune , in-S". 1 6-]^. Paris , Jacques Bouillerot. 1574.. 1712. Gaspard Abeille , Provencal , ne en 1548. mort le22. mai 171 8. age de 70. ans , de I'academie fran^oi(e. Argelie reine deTheJfalie , T. in-12. 1 574. Paris , Claude Barbin. Coriolan, T. reprefentce en 1575. de- diee au chevalier de Vendome , in- 1 2. 1715.priv.du J. mars. Lincee, T.non imprimee. La file valet, C.en 3. ad. en vers , reprefentee au mois de feptembre 1712. ;aon imptim^e. 3po Theatre Francois, Le manufcrit de cette piece eft dans h Bibliotheque de M. le due dAumont. Silanus , T. non imprimee. La mort de Colon , T. Ces deux pieces font citces par M, du Tillet dans fon Parnafle Francois , oui dit avoir entendu la lefture de la oerniere , dans laquelle il y a de tres- beaux endroits. II etoit prieur deN. D. de la Mercy, fecretaire general de la province ae Normandie, & attache au mar^chalde Luxembourg. C'etoit un homme a bons mots , qu'il debitoit avec beaucoup de grimaces & de feu ; on lui artribue Crijpin bel efprit, C. Soliman, T. Her^ fute , T. Je parlerat de ces trois pieces ^ I'ar- ticle de la ThuiUerie , fous le i>om du- quel elles font imprim^es. 1574. .... Pkadon, ne a Rouen, mort d'apoplexie ^ Paris en Janvier i <5p8. Pirame & Thisb^ , T.d^di^^ ^ mon- feigneur le due de Momaufiefj ift-12. 239 240 Quatrie'me Age. jpx 1(^7 4. Paris, Henri Loyfon, priv. du 2 1 . f^vrier , ach. d'imp. le premier mars. Tamer/an , T. dediee a M. Defma- retz , M*. des requetes , in- 1 2. i6j6. Pa^ ris, Jean Ribou, priv. du 1 6. Janvier , ach. d'imp. le 30. Phedre , T. reprefentee en i6'j6. de- diee a madame la duchefle de Bouillon, avec une preface, in- 12. 1577. Paris , Henri Loyfon, priv. du 4. mars , ach. d'imp. le 13. La Troade, T. Paris. Statira, T. avec une preface, in-i 2. I (58o. Paris , Jean Ribou , priv. du pre- mier fevrier, ach. d'imp. le 23. fevrier. Regains , T. reprefentee en 1 (J87. in- 12. 17 00. Paris, Pierre Ribou, priv. du 21. mars i6^j. ach. d'imp. le 18. mai 1700. Scipion lAffricain , T. avec une pre- face , in- 1 2. 1 69T. Paris , Thomas Guil- lain, priv. du 21. mars, ach. d'imp. le premier avril. Sa querelle avec Racine au fujet de fa Phedre, lui attira de la part de Def- preaux plufieurs traits de fatire dont il B b iiii 5P2 Theatre Francois, ne put fe relever j on ne laifle pas de trouver de bonnes chofes dans res pie- ces , & Ton revoit encore avec plaifir celles de Tamerlan & de Regulus. 1575. .... SCONIN. HeBor , T. 1575". \6-7S' .... BiDARD. Hippolite , T. reprefentee k Lille par les comediens de S. A. S. Mgr. le due , dediee a Mgr.le marechal d'Humieres, in- 1 2. 1 67 J . Lille, Balthazar Lefrancq, perm, du 25. Janvier. B. de M. de CaL 1575. .... Mansuet. C. L L'keureux deguifement , ou Philemon & yipollone martirs,T. 1^7 5. dediee i Jac- ques IL roi d'Angleterre,le jour anni- verfaire de fa naiflance , Ms. Ces deux lettres C. I. font conjedtu- rer que cet auteur etoit capucin. Quatrie'me Age. 3^3 Pierre Corneille, de Blaifebois. L' Eugenie, T. en 3.a£l. en vers, de- diee a S. A. le Prince d'Orange , par une epitre en vers , & un avis au lefteur , in- 12. 1 6^6. imprimee avec I'almanach des belles pour cette annee , Hollande, Fillon reduite a.. . C. Marthe le Hayer , ou mademoifelle de Sfay , C. La Corneille de mademoifelle de Sfay , C. Cestrois pieces font la vile &m^pri- fable produttion d'un efprit corrompu j je me fais un fcrupule d'en rapporter me- me les titres. 1696. Le mariage force de Moliere , C. raife en vers, i6f6. 1676. • • • • V^ O R. A S* Iphigenie, T. in-12. i6t6. J'ai parle de cette piece i I'article de Leclerc. 35)4. Theatre Francois, 1676. Venel. Jephte, ou la mart de Se'ila , T. dediee a madame de Venel par le fieur Tem- plery , avec un avis , in-8°. 1 616. Paris, Charles Brebion. 1(578. Force de la magie,C. i6jd. 1578. .... Lefebvre , cure de Ville. Eugenie, T. 1578. KJ78. Ne'el. Villufion grotefque , OU le feint negro- mancien, C. 1578. 167s. Pierre d'Ortigue , fieur deVau- moriere , de aoble extradion, de la ville d'Apt en Provence. Le bon mart , C. On ne connoit cette piece qui n'eft Quatrie'me Age. 3^5 polntimprimeej que parleMercure du mois demars 1(^7 8. p. 84. Vquz. to. 5. p. J77-_ II vint s'etablir a Paris, ou il vecut dans la pauvrete : Richelet lui reproche d*a- voir ete en prifon au chatelet pendant trois femaines , appareniment pour det- xts i il ecrivoit poliment. II a fini le Pha- ramond de la Calprenede. On a de lui plufieursromans, & d'autres oeuvres, .... Ferrier, Anne de Bretagne , T. dediee a monll ♦ . .. in-i2. 1579. Paris, Jean Ribou , perm, de M. de la Reynie du 24. de* cembre. Adrajie , T. in-i 2. 1 6%6. Paris. J'ai vu une tragedie manufcrite imi* tulce Chrifis , princefle deSparte, abfo" lument femblabie ^ celle d'Adrafte > il eft vrai que la vetfification eft differen* te 5 mais le fond de la fable, la dipofition du fujet, & le nom des adeurs font les memes ; je ne f^ai laquellfe dcs deux eft I'originale i mais il femble que celle 3p5 Theatre Fran<;ois, di Adrajie merite la preference. Montezume,T. 1702. Cette piece ne repondit point a la maniere brillante done elle commen- qoit ; Montezume tout convert de dia- mans , paroifToit fur un trone eleve? dou- ze Caciques fuperbement vetus,etoient profternesdevantlui, il ouvroit la fce- ne par ces deux vers, Eftlaves , levez-vous; votre maitre aujourd'hui Vous permet d'elever vos regards jufqu'a luL l57p. Jacques Denis , avocat en parle-* ment. Les plaintes du palais , ou la chicane des plaideurs, dediee iM. de Fremont, avec un avis au ledeur , C. en 3 . ad. en vers, in-i2. i6-j^. Paris, Eftienne Loy- fon, ach. d'imp. le 8. avril 16.7$. priv. du 2$. feptembre 1 6-jS. Jean de lX Thu i llerie, comedien de la troupe roiale. Quatrie*me Age. 3^7 241 Crijpm precepteur , C. en un z£te en Vers , reprefentde en 167^. dediee aun ami qui eft a la campagne , avec un avis du libraire, in-i 2. Paris , Jean Ribou , priv. du 2 6. o£lobre. Soliman , T. avec une preface , in- 1 2. 158 1. Paris, Jean Ribou, priv. du 2. Janvier. Crijpm belefprity C. en un a£le en verSj in-i2. 1 682. Paris , Jean Ribou. Herciile , T. in-12. 1682. dediee a madame la Dauphine , Paris, Jean Ri- bou. J'ai deja dit qu'on attribuoit ces Quatre pieces a I'abbe Abeille , cepen- dant on croit que Soliman & Hercule font du P. Charles de la Rue jefuite , qui a fait Sylla Di£lateur , T. ms. Lifimachus ^ T. Perfee , T. B. & qui a mis \'An~ drienne fous le nom de Baron. 1^80. ....Varennes. Le Baron dAfnon , C. i(J8o. 3jpS Theatre Francois, 1680. . . 4 . P a D E R D'A SS E 2 a N. Agamemnon^T. 1680. Antigone , T. 1687. On a via a I'article de Boyer qu'il avoit mis ces deux pieces fous le nom de ce jeune homme, pour fe fouftraire a la critique de Racine. i(J8o. Antoinette do Ligier de la Garde, femme de Guillaume dela Fon de Boifguerin , chevalier feigneur des Houillieres.nee a Paris en 1638. morte dans la meme ville le 17. fevrier J 6 94. agee de 5-6. ans, apre5 une lon- gue maladie , de I'academie d'Arles« Genferic rot des f^andales , T. repre- fentee par la troupe roiale de I'hotel de Bourgogne en Janvier i 58o. in-12. I (J 8 o. Paris , Claude Barbin , le pr. manque. Elleeut peu de rciiflite, ce qui don- na lieu a i'epigrammelatinefaiteparun de fes amis 3 242 Quatrie'me Age. S99 H U L L E R I iE. In Venere ut quaM-ens Momus quid carpere pofTct , Sandalium carpfit , prstereaque nihil , Sic in te fi quaeram quod nunc carpere poflim , Aut nihil , aut unus forte cothurnus erit, M. Deshoiiillieres etoit marechal de bataille , & lieutenant de roi de la ville & citadelle de Doulens^ il mouruten 1 595. elle eut de lui une fille nommee Magdelaine Deshoiiillieres , prefquc audi celebre que fa mere. 1681. 1 6Sj. Jean dela CHAPELLE,re- ceveur general des finances de la Ro- chelle , fecretaire des commandetnens de Francois - Louis de Bourbon , & Louis- Armand de Bourbon princes de Conty , nc a Bourges en 2. avril 1585. La meme , in- 12. 2^ edition i dediee a madame la ducheffe duMaine^ avec un averriffement de I'auteur , & un difcours de M. de Malezieu a la me- me princeffe fur ladite tragedie, m-8°. 171 1. Rouen , Euftache Herault , & pardeffus , Paris , Chriftophe David, Eftienne Ganeau , & Jacques Eftienne. Quoique le privilege de cette piece foic datte du a.avril 1707. 1'approbation de M. de Fontenelle n'eft que du 10. Jan- vier 1710. 6c la ceftion de i'auteur au libraire du 20. fevrier 171 1. qui eft probablement I'annee de I'imprefllon. L'auteur du Mercure , dit quelle fut jouee k Clagny trois fois par madame Quatrie'me Age. 405" la ducheflfe du Maine SiC fa cour, avec une grande foule 6c des applaudiffemens generaux ; M. de Malezieu dans fa pre- face dit qu'elle le fut cinq fois, il doit en etre cru. ACTEURS Baron corned, alors retire du theatre. M^ la ducheffe du Maine. De Malezieu , le fils aine. M.deVernoufelles, M. le marquis de Roquelaure. M. Malezieu. M. de Malezieu , le fils cadet. 243 Azaneth , femme ~} de Jofeph. J Ruben , Jreres Simeon,)),' de Jofeph Juda, Benjamin, jeunef re- re de Jofeph. Theamis , Egiptien , M. d'Erlac , capi- taine fuiffe. Hely yvieilHebreu. Rofely comedien, retire du theatre. Officier Egiptien , . . P. M. Pharaonroid'Egipte.M. le marquis de Gondrin. C c iij 405 Theatre FRAN901S, Jofeph eut moins de fucces k Paris qua Clagny. 1 6B2. ... . Pestalozzi. Candace , T. idSa. I j. ach. d'imp. le Janvier 170 1. La Parifienne, C. en un aft. en profe, reprefentee le 1 3. juin i6^i. La femme d" intrigues , C. en 5. a£l.en profe, reprefentee en i5p2. in-12. 1710. Paris, P. Ribou, priv. general. Les Bourgeoifes a la mode , C. en j. a£t. en profe , reprefentee en novembre i5p2.dedieei madamedes Houllieres , in-i 2. 1 6sis • Paris, Th. Guillain, priv. du xj. ddcembre i5pz. ach. d'imp. le ij. Janvier i5p3. Cette piece eft de Saintyon , mort en 1723. La Gazette , C. en un a£le 1 5p3. L' Opera de village, C. en un a6le 1 5p 3 . VImpromptu de garnifon , C. en un a£te en profe , reprefentee en novem- bre I 5p 2. in- 12. i5j? 3. Paris , idem, privilege du xj. decembre i^p 2. ach. 4,1 4 Theatre Francois, d'imp. le i j. janVier 16^3. Les yendanges , C. en un afte 1 6$^. Le Tuteur , C. en un ade en profe , reprefentee en juillet i5pj. in- 12. i5p5'k Paris, idem , priv. general, ach. d'imp. \c 6. aout. La Loire de Betons, C. enun a£le, en profe, avec un divertiffement, repre- fentee en i5p5'. in-12. I 5p 5. Paris J tdem , priv. general. Les f^endanges du Surejhe , C. en un a£te , en profe , reprefentee en 1595". in-12. i55)y. Paris , idem , pr. general, ach. d'imp le 22. oftobre. La Foire S. Germain, C. enun ade, en profe , avec un divertiffement, in> i a. I 5 p 5. Paris, idem , priv. du 28. aout 1 5p 5. ach. d'imp. le 26. Janvier 1 5p 5. Le Moulin de Javelle, C. en un a£le, en prafe , reprefentee en 1 696. avec un divertiffement, in-12. i6c^6. Paris , P. Ribou , privilege general. Les Eaux de Bourbon , C. en un aftc, en profe J reprefentee en 1 6^)6. avec des divertilligmenSiin-ia. i5p7. Paris, Th. 246 Quatrie'me Age. 41; Guillain, priv. general , ach. d'imp. Ic ip. oftobre 1696. Les yacances , C. en un a£le , en pro- fe, avec un divertiirement, reprefentee en oftobre 165)6. \n-12. 169-7. Paris, idem, pr. general , ach. d'imp. le 10. novembre. Renaud & Armide , C, en un ade, en profe , reprefentee ai juin 1696. in-i 2. 1 69-]. Paris , tdem , priv. general le 24. Janvier. La Loner ie , C. en un a£le , en profe , reprefentee en i^py. in-12. idem , le privilege manque. Le Charivary , C. en un a6te , en pro- fe, avec un divertiffement , reprefentee enfeptembre itfpy. in-12. 169-}. Paris, P. Ribou ,priv. general, ach. d'imp. le 2. o£lobre. Le retour des Officiers , C. en un a£te , en profe , avec un divertiflement , re- prefentee en novembre 16 9 j. in-12. 16 9S. Paris Jdem ,priv. general, ach. d'imp. le 4. decembre. Les Cmieiix de Compiegne , C. en un a£te , en profe , reprefentee en odobrc 4i(j Theatre Fran<;ois, i(5p8. avec un diverriffement , in- 12. 1 5p 8. Paris, Pierre Ribou, pr. general. Le Mary retrouve, C. en 1 . a£te i5p8. Les Fees , C- en 3. a£tes , en profe , reprefentee en 1699. dedieea Mg^ par une epitre en vers , avec un prologue aufli en vers , in- 1 2. 1 699. Paris , idem , priv. general , ach. d'imp. le 26. o£lo- bre. Les en/am de Paris , C. en 5. a£les , en vers fibres , reprefentee en odobre 1704. dediee par une epitre en vers a M. le due de Baviere , in-12. i7oj« Paris , idem, approb. de M. de Fonte- nelle du 10. novembre I7 04' P"^* du 25. La Fete de tillage , C. en 3. a£les, en profe , reprefentee en 1700. in-12. 1700. Paris, tdem , priv. du 28. aout 169$. pour les ceuvres de theatre de Dancourt , ach. d'imp. le 7. aout 1700. Les trois Coufmes , C. en 3. ades , en profe, avec un prologue, & des diver- tiffemens, reprefentee en 1700. in-12. 1725 . Paris , la veuve Ribou , appr. de M. QUATRiE^ME Age. 417 M. I'abbe Raguet du premier mars 17 1 o. pr. general , reprife plufieurs fois. Co/in - Maillard , C. en un ade , en profe , avec un divertiflement , repre- fentee en odobre 1701. in-12. Paris, idem, permiflion de M. d'Argenfondu 5. o£lobre. L'Operateur Bary , C. en un a£te, avec un prologue, reprefentee au mois d'ofto- bre 1702. in- 12. 1702. Paris, idem, permiflion de M. d'Argenfon du 8. oftobre. Nouveau Prologue & nouveaux di- vertiflemens pour la comedie de I'/w* connu, 1703. in-12. Paris , idem ,priv. general. Nouveau Prologue & nouveaux di" vertiflemens pour la comddie des Amans magnifiques. 1704. Paris. Legalant Jardinier, C. en un a£le 1 705". Prologue & divertiflTemens nouveaux pour Circe. 1705'. idem. V Impromptu de Livry , C. B. en un a£te , en vers , idem. Le Viable boiteux , C. en un afte , en profe,avec un prologue,& un divertiffe- Tome IL 418 Theatre Fran<;ois, ment, reprefentee en feptembre i707» in-12. 1707. Paris , tdem, perm, de M. d'Argenfon du 21. feptembre. Second chapitre du D table Boiteux , C. en un a£te , en profe , avec un diver- tiflement , reprefentee le 20. o£lobre 1707. in-12. Paris, i^fw , priv. general. DivertiJJement de Sceaux , C. B. La Trahifonpmie,C. en j . ad. en vers reprefentee en 170 7. dediee a Ma- dame, in-12. Paris, 1708. idem, priv. general. Madame Artus ^ C. en ;. ades , en vers, in-12. 1708. Paris ,/^em , appr. de M. Danchet du 7. mai , priv. du ip. Les Agioteurs , C. en 3 . ades , en pro- fe , reprefentee en feptembre 1710. in-12. Paris, idem , appr. de M. Dan- chet du 18. odobre, priv. general. La Comedie des Comediens , ou P Amour charlatan, C. en 3. ades, en profe , in- 12. 17 10. Paris, idem, approbation de M. Danchet du 1. feptembre , priv. general. Cephale&PvocriSyC. en 3. ades, en Quatrie'me Age. 41^ verslibres, avec un prologue 6<:des di- vertiflemens , reprdfentee en oclobre 171 1. Paris, in-12. 1711. idemyZp^r. deM.Danchet du i j. odobre, pr. gen. Sancho Panfa Gouverneur , C. en j. aftes en vers , reprefentee au mois de novembre 171 2. dediee ^ Mgr. le due de Mortemart , avec une preface , in- 1 2. 17 1 3. Paris, idem, appr. de M. Dan- chet du 28. avril.priv. general. L' Impromptu de Sure/he , C. B. en un a£le , en profe , reprefentee a Surefne le 21. mai 1713. avec un prologue 6c un divertiflement en vers , in-12. 1715. idem, pr. general. Les Fejles du Cours , C. enun a£te, en profe y avec un prologue en vers , de- diee au prince roial 6c electoral de Saxe, reprefentee en 1 7 1 4. Paris , in- 1 2. idem, priv. general. Le f^erdgalant , C. en un a£le , en profe , avec un divertilTement , repre- fentee en 1714. in- 12. Paris, ;^f/w, appr. de M. Danchet du ip. fepteni- bre , priv. general. Leprix de F 4r^itebufe , C. en un a£te 4.20 Theatre Fran<;ois, La Metempficofe ,C en 3 . a£les , en vers , reprefentee en 1718. dediee par une epitre en vers a Mgr. le prince de Conty , avec un prologue & un diver- tilTement, in-12. I 718. Paris, idem, permifTion de M. d'Argenfon. La deroute du Pharaon, C. en un a£te, en profe, avec un divertilTement, non reprefente'e 5 dans I'avis au ledeur il fe plaint que fes camarades n'ont point voulu lajoiierapresl'avoir recue, in-12. 17 1 8. Paris , idem ,priv. general. La defolation des Joiieufes , C. en un a£le , en profe , reprefentee en 1587. in-12. 1688. Paris, Michel Guerout, priv. du 5. decembre 11587. VEclipfe , C. en un ade , Paris. La Belle- Mere, C. II ctoit homme d'efprit , aflez bon comedien dans de certains roles , au- teur mediocre, ecrivant & dialoguant aflez bien , trop libre dans fes expref- fions , parlant avec facilite , fier avec ks camarades dont il s'etoit rendu lemai- tre , & fouvent avec les auteurs , dont il rebutoit les ouvrages pour fe les ap- Quatrie'me Age. 421 247 proprier j fes pieces ne font la plupart que des vaudevilles, & ne doivent leur reufllte qu'a quelque avanture du tems. Racine aiant entendu Brunet qui crioit: melTieurs , voila le theatre de monfjeur Dancour. Dis fon echafaut , lui dit-il , dis fon echafaut. D'avocat il s'etoit fait comedien pour Therefe le Noir foeur du dernier la Torilliere ; il n'avoit que 19. ans quandil I'epoufa; nousl'avons vue de nos jours faire I'ornement du theatre fran<;ois , elle etoit de fon age , & mourut la meme annde , c'eft-a-dire, en 1725. On a fait grand nombre d'epi- grammes contre lui , fa femme , & fes lilies 5 je ne les rapporte point ici ,parce qu'elles font trop vives j fes filles font encore vivantes. kJ 8 (?. I 70 J. Michel BoYRoN,dit Baron ; comedien du roi , ne a Paris en i^jj. mort dans la meme ville le 22. decem- bre 1729. apres avoir renonce au thea- tre une feconde fois , enterre a S. Benoir. Les Enlevemens , C. en un a£le , en profe , reprefentee en i626. in-i2. Pa- 422 Theatre Francois, ris, Thomas Guillain,pr. du2i.fevrier, ach. d'imp. le i j. mars. £ homme a bonnes fortunes , C. en f . a£les, en profe, in-12. \6%6. Paris. La meme, in- 1 2. i 7 1 8. Pierre Ribou. Le Rendez-vous des Thui/leries , ou le Coquet trompe, C. en 5.a(^es, en profe, avecun prologue, in-12. 1586". Paris, Thomas Guillain , pr. du 21. fevrier. ach. d'imp. le 2. juillet. La Coquette & la faujfe pritde , C. en 5. a£tes en profe, reprefentee en \626, dediee a madame la dauphine , in-12. 1 587. Paris , Thomas Guillain , priv. du 6. fevrier , ach. d'imp. le 27. L' Andrienne , comedie de Terence, traduite en vers, avec un avis au le6leur, in-2. 1704. Paris, Pierre Ribou, appr. de M. Pouchard du ip. Janvier , priv, du 30. Les Adelphes de Terence , C. traduite en vers, reprefentee le 4. Janvier 170J. non imprimee. On croit que cette piece & la pre- cedente font du pere de la Rue. he Debauche, C. en ^. a£les, en profe. 248 Quatrie'me Age. 425 reprefentee le 6. decembre i(58p. non imprimee. Le Jatoux, C. en 5. ades , en vers , reprefentee ie iS.fevrier 1701. & non imprimee. VEcole des Peres , C. trouvee dans ks papiers apres fa more. M. Du Tiller dans fon Parnaffe Fran- cois, nous a donne un long article fur Baron ; je ne rapporterai ici que quel- ques circonftances qu'il a omifes : un jour fon cocher & fon laquais furent outrageufement battus par ceux de M. le marquis de Biran , avec lequel Baron vivoit dans cette familiarite , que la plu- part des jeunes feigneurs permettent aux comcdiens. M. le marquis, iuidit-il, vos gens ont maltraite les mieqs , je vous en demande juftice, il reviat plu- fieurs fois a la charge , fe fervant tou^ jours du n^eme terme de vos gens i& des miens. M. de Biran choque du paraUele , lui repondit. Que dtahle veux-tu que jete dife , mon pauvre Baron , pour quel as^tu des gens ? II fut li choque lui-meme des ter- mes de la premiere ordonnance de fa 424 Theatre Francois, penfion, qu'il fut tente de ne la point re- cevoir, elle portoit : Garde de mon trcfov roial, paiez comptant au nomme Michel Boyron , dit Baron , fun de mes comediens. II auroit vouluque la haute idde qu'il avoit concue de fa profeffion , eut ete adoptee meme par le roi. 11 a contc qu'une des chofes qui I'avoit le plus determine a quitter le theatre , fut un proces qu'il eut contre fa blanchifieufe > elle lui demandoit une fomme qu'il etoit pret d'affirmer ne point devoir ; mais que cette femme inftruite par fon procureur, avoit requis 6c obtenu que I'affirmation lui feroit deferee. Pendant fa retraite , il joiioit^ Clagny 6c ^ Sceauxj non en co- medien^mais enhomme dumonde,6c s'il etoit permis de mettre ici des vers qu'il fit dans ce tems-la , on verroit que ja- mais on n'a poufTe plus loin la bonne opinion de foi-meme. Sa rentree en 1720. futdoublement avantageufe ^ fes camarades , elle leur attira de nombreu- fes aflemblees , 6c les guerit de cette de^ clamation forcenee que Beaubourg avoit introduite , 6c qui avoit palle Quatrie'me Age. 42J jufqu'aux femmes : il faut en excepter mademoifelle le Couvreur,qui, forcee par la foibleffe de fes organes a s'en te- nir a la declamation naturelle , devint excellente , parce quelle ne pouvoit devenir mauvaife. 1 (J 8 7. Le Martire de faint e Reine d'Alife , compofe par un religieux de I'abbaie de Flavigny, ou repofe le corps de fainte Reine, in-8°. Chatillon-fur-Seine 16^"]. Claude Bourut , avec permiffion. 1587. .... La Poujade de la Roche- CussoN. Alphonfe i ou le triomphe de lafoy , T, 1^87. I 587. . . . . S A 1 NTTON, de Paris, mott en 1723. Le Chevalier a la mode ^ C. i6'87. Les Bourgeoifes a la mode , C. i6<}i. Ces deux pieces fe trouvent dans la liftedecelles de Dancourquiles adon- jiees fous fon nom. ^26 Theatre Francois, Danae , C. I. 1720. Dont je parlerai dans le chapitre de la comedie italienne. 1587. I 72 J. . . . . P e c H A NT R e' , fils d'un chi- rurgien de Touloufe, ne en 1 6^ 8. more a Paris au mois de decembre 1708. Geta , ou ttllujlre Vejiale , T. dediee a Monfeigneur , in-i2. i6'87. Paris, Elle eut beaucoup de fucces , elle eft reftee au theatre. La meme, la veuve Ribou ,1725. La mort de Neron , T. avec une pre- face, reprefentee en 1703. appr. deM. de Fontenelle du 2 1 . mars, in- 1 2. Paris, Pierre Ribou , pr. du 24. mars. Elle fut moins heureufe. Jugurtha, T. Elle fut mediocrement bien reque^ Jojeph vendu par fes freres , T. repre- fentee au college d'Harcourt. Le facrifice d Abraham , T. idem. Amphion, Opera qu'il ne put achever. C'etoit un homme de merite qui a mene une vie obfcure, 6c qui eft mort pauvre. Quatrie'me Age. 427 Les yvrognes , C. in-S". 1587. Co- logne , c'eft-a-dire , Amfterdam. 1 (58 8. I je donnerai leurs pieces de theatre indiftindement , en mar- quant cependant celles qui font de l'un , ou de I'autre, & celles qu'ils ont faites en communaute. Bruveis & Palaprat. Le Concert ridicule, C. en un ade, en profe , reprefentee le 14. feptembrc i58p. Paris, in- 12. Pa LAPRAT. Le Ballet extravagant , C. en un a£le, en profe, reprefentee le 2<). juin 16^0. in- 1 2. Paris , 169^. Thomas Guillain, pr. du 30, Janvier i5^j. ach. d'imp. le 27. juin i5j?4. 430 Theatre Francois, Bruyeis & Palaprat. Le Secret revele , C. en un afte , en, profe, reprefentee le p. feptembre 1 5po. in- 1 2. Paris. Brweis & Pala prat, Le Grandeur, C. en 3. a£lesen profe, reprefentee le 3. fevrier 1691. avecun prologue en vers, intitule les Siflets , & un difcours, in- 1 1. Paris , 1 7 1 1 . Pierre Ribou , pr. general. Le Sot toujour sfot , ou le Baron pay fan, C.reprefentee avec fucces en 1 5p 3 .Elle ne fut point imprimee dansle tems , & nel'a 6ti qu'eni72j. fous ce titre/f Sot toujoursfot ou le Marquis pay fan , C. en un ade,en profe , avec une diflertation fur les ouvrages de theatre intitules la force dufang, la Belle-mere , & lefottou- joitrs fot , pour prouver que ces trois co- medies , qui paroiflent avoir differens auteurs , font toutes trois de monfieur I'abbe Bruyeis, feul, in- 12. 1 72 j. Paris, Pierre Prault,appr. de M. de la Motte du 25. mars, pr. du z6. avril. 250 QUATRIE'ME Age. 431 VAnnonce du Grandeur , C. non re- prefentee. Le derriere du Theatre , C. idem. F Ah A? R AT. Omphale, C. en j. aftes.en vers, re- prefenteele i f^-mai 1 5p4..nonimprimee. Les Fombes heureux , C. non repre- fentee. Le Faucon, idem. Les Feuves du Lanfquenet , idem. Les Dervis , idem. Foiez fon difcours fur leGrondeur , ce difcours & les auties de Palaprat I'ont fair appeller le grand digreflionnaire de France. BfiC/KEIS & FaLAVKAT. Le Muet , C. en j. a£tes, enprofe, reprefenree au mois de juin i6$i. in- 1 2. Paris. Palaprat. La Prude du terns , C en j. aSes , en vers , reprefenree le 7. Janvier 1^5? 3. in-12. Paris. 4.32 Theatre Francois, Bruveis & Palaprat. V Import am de Cour , C. en j. ades , en profe , reprefenree en Janvier 16^^. in-12. Paris. Brvyeis. Les Empyriques , C. en 3. a£tes 3 en profe , reprefenree en j. Paris, Pierre Ribou,pr. gene- ral pour les ocuvres del'aureur, du 30. janv. i55)3.ach.d'imp. Ie2.avril i6p^. VAvocat Patelin,C. en 3. a£les ^ en profe, accommodde au rhearre. L'Opinidtre , C. en 3 . a£tes , en vers , reprefenree le mardi 15). niai 1722. in- 12. 1 72;. Paris, Pierre Prault , pr. du 26. avril. Asba } T. ms. Ces rrois pieces fonr de Bruyeis feul. Briaflbn vient de donner une edition de fes ctuvres de theatre en 5. vol. I 5 p I. VAvamurier , C. en j. a£tes , reprc" fenree en oftobre i5pi. 16 $ 1. D Les coups du hazard, C. en vers 1^511. TomelL Ee 454 Theatre Francois* 1 6^1. L. A. D. S E L L E. Uhjfe& Circe. T. i5pi. 1 69 2. Lu belle Cabaretierct ou le Procureur ^ ia mode, C. en un a£te , en profe 1 692. 1692. 1731- Charles Riviere Dufresny, ancien valet- de-chamb re du roi , 8c conrroUeur de fes jardins, ne ^ Paris en 1648. mort dans la meme ville le 6. o£to- bre 1724. age d'environ 75. ans. Le negligem.C. en 3. atles, en profe, avec un prologue , reprefenree le 27. fevrier i<5p2. in-12. 1728. Paris, la veuve Piffot, appr. de M Secouffe du 3 1. Janvier 1727. pr. du 1 3. fevrier. Le Chevalier joueur , C.en 5. a£les, en ftrofe, avec un prologue , reprefenree e 27. fevrier 1 5p7. in- 1 2. Chriftophe Ballard 5 elle fur tres-mal re^ue. La Noce imerrompu'e C. en un a£te , en profe , reprefentce le 19. aout i^^p. in-12. Quatrie'me Age. 435 Le Malade fans maladie, C. en j. a£les, reprefentee le 24. novembre i(Jpi>. VEfprit de contradiSlion , C. en un a£te, en profe, reprefentee le 27. aout 1 700. in- 12. 1707. Paris, Pierre Ribou^ priv. general. Le double f^euvage , C. en 3 . aftes , en f)rofe , avec un prologue , reprefentee e5>.mars 1702. avec un divertiffemenr, in-i2. Paris, idem, pr, general. Lefaux honnejle homme, C. en 5 . a£les, en profe reprefentee le 24. fe vrier 1703. Lefaux inflinSl , C. en 3 . a£tes , en profe, reprefentee le 2. mars 1707. in- 12. Paris, idem , appr. de M. de Fon- tenelle du27. feptembre,pr, general du 17. mars 1703. Le Jaloitx honteux , C. en 5. a£les, en profe , reprefentee le 6. mars 1708. in- 1 2. 1708. Paris, idem, approbation de M. de Fontenelle du 1 ;. mars , pr. du 17. La Joueufe , C. en 5 . a£les , en profe, reprefentee le 22. odobre 1705). avec un divertiflement. La Coquette de f^illage, ou /e lotfupfofe, 435 Theatre Francois, C. en 5 . ades , en vers , reprefentee le 27. mai 1 7 1 J . avec une preface , in- 1 2. 1 7 1 y . Paris , Pierre Ribou , appr. de M. dela MottCj du 2.9. priv. du 8. juin. La Reconciliation normande , C. en j". aSes, reprefentee le 7. mars 1719. in- 12. 1719. Paris , Francois le Breton , & Pierre Ribou , appr. de M. de Monery, du 27. mars. Le dedtt , C. en un a£le , en vers , re- prefentee le 1 2. mai 1719. in- 1 2. 17 19* Paris , Francois le Breton , & Pierre Ribou, appr. de M. de Monery du 20. avril , pr. du 26. Le Mari age fait & rompu , C. en 5. z&es , en vers , reprefentee le 14. fe- vrier 172I. in-12. 1721. Paris , la veuve Ribou , permifllon de M. de Baudry du 2. fevrier. Le faux Sincere , C. en 5'. aftes , en vers , reprefentee apres la mort de Tau- teur le 16. juin 1731. Sancho Panfa , C. en 3 . a£les. Le Por- trait, C. enunade. Les Dominos , C en un a£te. Ces trois pieces etoient entre les QUATRIEME Age. 437 251 /Tiains des comediens ; mais on n'a pu en recouvrer de copies. Les f^apeurs , C. eiv un a£le. La Joueu/e , en vers. Le fuperftitiettx , C. en y. a6tes. L'Epreuve , C. en 3. a£les, Ces quatre pieces trouvces dans (es papiers, apres fa mort, furenc brulees par fes heritiers. Je parlerai de fes autres comedies au chapitre du theatre italien. Les oeuvres de Dufreny, excepte fes comedies italiennes , ont ete reciieil- lies par M. d'Alenqon , & imprimees en 6. vol. in-12. 1731. Paris , Briaffon, ap- probation de M. de Maunoir du 7. mars, pr, du 3. juin 1729^ II feroit ^ fouhaiter que M. d'Alen- ^on eut prefide a rimpreflion de cette edition , elle feroit moins defedueufe. I 592. 1734- Jean-Baptiste Rousseau , de Pa- ris , retire en Flandres , vivant en 1 7 3 y . La Mandragore , C. en cinq a£les en profe, tireede I'italiendeMachiaveL Elle fie trouve dans le fupplement de 438 Theatre Francois, fes oeuvres , in- 1 2. 1531. Londres , (Chartres) 2. vol. II la fit dans fa premie- re jeunefle , 8c I'a defavoiiee depuis. Le Caffe, C. enun a£te en profe, re- prefentee au mois d'aout 16$^. avec une preface , in- 1 2. Paris. Le Flateur, C.en j. atl. en profe, re- prefentee au mois de decembre i 6516. avec une preface, in-12. i6s>6. Paris , Claude Barbin , priv. du 1 5. decembre, ach. d'imp. le 15. fevrier i6()7. mife en vers depuis fa fortiedu roiaume, 6c joiiee a Paris. Le Capricieux, C. en j. a£l. en vers , reprefentee au mois de decembre 1 700. & Janvier 1701. avec une preface , in- 12. 1 70 1. Paris, Michel Brunet, priv. du 7. fevrier. La Ceinture magique, C. en un a£le en profe, reprefentee devant le roi au mois de fevrier 1 70 1 . in- 1 2. 1 70 1 . Paris. II dit dans I'avis au ledeur qui pre- cede cette piece, que c'eft un ouvrage decomraande, & un travail de douze heures. Les Ayeux cUmeriques, C. en 5. ad. 252 Quatrie'me Age. 439 en vers, in- 12. 1734- dans la derniere edition de fes oeuvres. II s'eft fait plufieurs editions de fes oeuvres 5 la plus belle, & la feule qu'il reconnoifle eft celle qu'il a donn^e lui- meme par foufcription , in-4°. 1725. 2. vol. Londres, Jacob Tonfon, &. Jean Watts. II en a rejette plufieurs pieces qu'on faifoit paflerpour etre de lui , aufli-bien que les deux opera fuivans qui ne lui ontpas parudignes de fa reputation. Jafon, opera, 1696. yenm& Adonis , opera, 1^97. II y a dans le Parnaffe Francois de M. du Tillet, une belle medaille avec cettelegende, Jean-Baptijle RouJJeau ; & fur le revers, tout hrille en fes heureu' fes maim. Chevillard , pretre d'Or- leans. La mort deTheandre, ou lafanglante tragedie de la mort &paj[wn de N. S. J. C in-ia. 1592. Caen, Jacques Codes. ,1^40 Theatre Francois, i5p5. 1708. Jean-Fran^ois Regnard, lieute- nant des eaux & forets , & des chafles de Dourdan, ne i Paris en \6'y'j. mort a fa terre de Grillon pres Dourdan, en feptembre 1709. age de 52. ans. La Serenade , C. en un ade en profe, reprefentee en 1 593 . in- 1 2. Paris, 1 69 6. Thomas Guillain, Pr. du 30. Janvier i^py.ach. d'imp. le i3.aout i6s>6. Lameme,zttnhuce aPalaprat, i6$S, la Haye , Ellinkhuifen. Le Bourgeois de Falaife, ou le Bal, C. en un afte en vers , reprefentee en i5p4. in- 12. i6$S. Paris, Thomas Guillain, Pr.du 30, Janvier 16^$. ach. d'inip. le 1 3 . aout 1656. La mime , iji$. Bruxelles, les fre- res T. Svertivens. Le Joueur, C. en j. a£t. en vers,repre- fentee en i^^y. in-iz. lyoj. Paris , Pierre Ribou , apor. de M. de Fonte- nelledu ly.avril.P.du lo.mai. La mime , in- 1 1 . i 6 9 7. Paris, Tho- .\iias Guillain. P. du z 8.. aout 1695. ach. Q U A T R I e' M E A O E. 44. 1 d'imp lex), fcvrier 165)7. Dufreny pretendit que Regnard lui avoit derobe le fujet du Jotieur , & fit joiier le fien la meme annee , niais avee un fucces bien different ; celui de Re- gnard qui eft refte au theatre , fut gene- ialement applaudij c'eft encore une dc ces pieces qu'on met i cote de celles d(; Moliere. Le Dtjlrait, C. en j. a£t. en vers , re- prefentee en 165)8. in-i2.Paris. Le ret our impre'vA , C. en un a£le en profe,reprefentce en 1 700. in- 1 2. 1 700. Paris, Pierre Ribou. P. du 21. fevrier , ach. d'imp. le 22. mars. Attendez-moi fous Forme, C en un a£le en profe , reprefentee en 1 700. avec un divertifTement impr. en 1715. fans nom de ville ni d'imprimeur. Democnte , C. en j. ad. en vers, re- prefentee en 1700. in- 12. 1714. Paris, PierreRibou,l'app. & le pr. manquenr. Lesfolies amoureufes , C. en 3.a£l:. en vers , avec un prologue , reprefentee en 1 704. & un divertifTement intitule k mariagede/afoiiei in- 12. i70^.Paiis, P. 442 Theatre Frany. Jovien, T. i6t)6. Pre/tides de lapaiA , i , la veuve Ribou. Alcefte, T. Ino & Melicerte , T. reprefentee le Quatrie'me Aoe. 44J" 253 10. mars 1713. dediee a M. le due de la Force , avec une preface , in-i2i 1713. Paris, Pierre Rihou , appr. de M. Danchet du 5. avril, pr. general pour les oeuvres de Lagrange du 12* avril 17 10. L'auteur defavoue I'dpitte dedica- toire , & prdtend que Monfieur le due de la Force fe I'etoit dediee i lui- meme. Erigone , T. reprefentee le 1 7. de- cembre 1731. in-12. 1732. Paris, la veuve Ribou , & Pierre-Jacques Ri- bou Ills , appr. de M, Maunoir du j. Janvier 1 7 3 2. pr. general. Cajftm &yi£iorinus, T. S. reprefentee le 6. oftobre 1732. dediee par une ode i madame la princefle de Conty , pre- miere doiiairiere , avec une preface , appr. de M. Maunoir du 3. novembre 1732. pr. general. Ilparlede cette derniere piece dans une lettre ^ une duchelTe , datee de Ge- res, du lo.mai 1722. qui contientplu- fieurs particuiarites de fa vie, &qui fe trouve a la fin du reciieil de fes oeuvres 44(J Theatre Francois, melees, in-8°. 1724. laHaye, Charlej le Vier. 1594. Le petit maitre de campagne , ou le vicomte de Genicourt , C. en un ade en profe, 155)4. 170x1 in-12. 155)4. Chilliard. Les Soufieurs 1 C. i5p4. 1554. Lafontange bernee, C. i5p4. Lafontange, ou les Fafonneries , C. in-12. 165)4. Hollande. 165)4. Retour de Jacques IL rot d'Angleterre 4 Paris , C. 1654. 1594. 1725. Laurent Bordelon, pretre, dodeur de I'univerfite , chapelain de i eglife de Paris , ne a Bourges en 1 5y j. mort a Paris le 6. avril 1 730. enterre k S. Euftache 254 Quatrie'me Age. 447 yirlequin Pricepteur , C. en un a£le en profe nonimprimee. Moliere comedien aux champs elifees , nouvelle hiftorique , allegorique , & comique, dans laquelle fe trouve la Loterie de Scapin,Q. en 5. aft. en pro- fe , in-i 2. 1 5p4. Lyon , Ant. Briaflbn. ^rlequin comedien aux champs elifees , nouvelle hiftorique , allegorique , & comique, feconde edition revue, cor- rigee & augmentce de plufieurs fcenes dans les intrigues d'Arlequin , de plu- fieurs remarques de quelques philofo- phes, de trois lettres, d'un opera co- mique , & d'une petite comedie intitu- lee la Baguette, avec un avis du libraire auledeur, in- 12. 169^. Paris, Arnoul Seneuze, priv. du 10. mars i5pi. ach. d'imp. le 27.aout. ^ Poijfon comedien aux champs elifees, nouvelle hiftorique , allegorique , 6c comique , oil Ton voit les plus celebres orateurs reprefenter une comedie inti- tulee Mtfogine , ou la comedie fans fem- me , avec un avertiflement , une lettre a Cardan, un prologue , un epilogue, & 448 Theatre Francois dQs airs notes , in- 1 2. 1 7 1 o. Paris, Char« Jes le Clerc, appr. de M. de Fontenelle du 2. Janvier, priv. du 26. Scenes du Clam & du Coram. Scenes des grands & des petit s. EUesfe trouvent dans lelivre intitule Mital, ou avantmes tncroyables , &c. in- 1 2. 1708. Paris, Charles le Clerc , appr. deM. deFontenelle du 20. fevrier, priv. du 10. mars. Scenes Franfoifesi EUes fe trouvent dans le livre inti- tule les Coudees franch'es , ouvrage faty- rique & curieux fur plufieurs matieres . in- 12. 1713. Pari?, Pierre Prault, app. de M. Danchet du i o. mars 1 7 1 2. pr. du 3o»avriL Monfteur de Mort -en- troujje, C. en un afte en profe. Se trouve apres la fixieme lettre in- ftruftive & familiere du mois de juin 1725-. app. de M. de Fontenelle du 24. mars 1724. in-12. Paris, P. Prault, pr. du 4. mai 1 7 24. On lui attribue encore plufieurs pie- ces pour le theatre Fian(jois, fous le nom Quatrie'me Age. 445^ nom de la Thuillerie ; 6c pour le theatre Italien , entr'autres la Baguette de f^ttl- cain^ On n'en peut parler que par conjee* ture, parce que fe reprochant le tems qu'il avoit donne a ces bagatelles , dans fa jeunefTe , comme un vol fait 4 fes autres etudes , il en a efface la me- moire autant qu'il a pu > c'etoit un homme d'une prodigieufe le£lure, 6c d'un travail infatigable. II avoit cte precepteur de M. le prefident de Lu- bert , chez lequel il eft mort. Passerat* L'heureux accident , ou la maifon de campagne , C. enversen^.aft. avec un divertiflement, in-i2. 15.95. Bruxelles, Georges Backer. Sabinus 5 T. avec une preface 6c un avis au ledeur, idem. Le feint Campagnard , C. en un a£le en vers , idem. ^.p Theatr E Fran 901S, Amarillis , Paft. mife en mufique , idem. Le grand Ballet dAlcide & dHHebe , Amfterdam. 169 <)' Le mOrechal d^ Luxembourg au lit de la mort , T. C. en j . aft. en profe , in- 1 2. 1 5 f) 5 . Cologne , Pierre Richemont. apparition du due de Luxembourg , id. Ce font deux libelles meprifables. 1696. La Dragone , ou Merlin Dragon , C. en un a6te en profe, joueeparordredu marechal de Bouflers pendant le der- nier fiege deNamur en 169^. in-12. \696. la Haye, Etienne Foulqtie. 1696. Les moettrs du temps, C. en 5. aft. en profe, in-12. 1696. la Haye. On I'attribue fauflement a Palaprat ; le dialogue en eft vif, 6cparoit dans le gout de Saintyon. Quatrie'me Age. ^ji i6c)6. Mademoifelle de S. Tron, C. \6^6. Hollande. Idem. i6s>6. he mariage du Cid, T. C. 16$ 6. 1696. I yo-j.. Antoine la Fosse , fieur d'Aubi- GNY , fecretaire general du gouverne- merit de BouUenois , ne a Paris en 1 55' 8. iTiort dans la meme ville le 2. novembre 1 708. age de yo. ans , de I'academie des Apatiftes de Florence. Polixene , T. dddiee a M. le Prince d'Efpinoy, avec une preface , in- 12. i6c)6. Paris, Thomas Guillain, pr. du 1 2. fevrier, ach. d'imp. le y.mars. Manlius, T. avec une preface , re- prefenteeen i^pS. in- 12. i(^p8. Paris , Pierre Ribou , pr. du 6. fdvrier , ach. d'imp. le i o. Tliefee , T. dediee a monfeigneur le due de Chartres par une epitreen vers , 4^2 Theatre Francois, avec une preface, in- 12. 1 700. Paris , Pierre Ribou, pr. du 21. fevrier, ach. d'imp. le ay. Corefus , T. reprefentee en ddcembrc 1 703. in- 1 2. 1 704. Paris , Pierre Ribou, appr. de M. Pouchard du 22. avril, pr. du 2 5 . novembre. Ces quatre pieces ont ete imprimees cnfemble en un volume in- 1 2. Paris. II etoit neveu du celebre la FofTc peintre, & fils d'un orfevredu pont au change. 1696. Afiianax, T. in-4°. 1 65)6. Paris, CI. Thibouft. \6fi6. Les Petits Mattres dejie, C. enuna£lc cnprofe, in-i2. i Ces pieces font dans le gout des Grecs , dont il etoit grand admirateur > illes avoir faites long-tems avant de les donner au public; je ne croi pas que Sefojlris foit imprime. Sa tradudion des Idylles de Theacritt eft pleine de f<;avantes remarques , fa verfification eft exade 5 mais on lui reproche un peu fa fe'chereffe & fa durete. \6s19. Bernard le Bovier de Fonte- NELLE, neveu des Corneilles, fecretaire perpetuel de I'academie des fciences , doyen de I'academie francoife , oii il fut lequen i5pi vivancen 1737. Comme il n'avoue aucune des pieces qu'on lui attribue , & que je me fuis fait une loi de ne dire des auteurs vivans que ce qu'ils ont trouve bon que j'en difcjje ne parlerai de M. deFonrenelle que dans le chapitre du th(f atre de I'O- pera. I 5pp. Le chevalier de la Ferte . 256 Quatrie'me Age. 45; LeCarnavaldeLyon , C. Les Comediens de campagne , C. 1699- . . . DU MoRET , pere de la dodrine chretienne , profeffeur des hunianites dans le premier college de Toqloufe. Lefaaifice d Abraham , T- en 3; ^^' en vers, avec un avertiflement , in-12. 1699. Touloufe , Gilles le Camus , avec permifTion. Repqnfe a un ecrit intitule avis att public , au fujet de la preface du poeme ci-deffus. 1699. Madame Durand. N'aille ait hois qui a feur des feUilhs » C. en prov. en profe , un afte. Tel maitre, tel valet, C. en prov. en profe, unade. A bon chat , bon rat , idem. On ne connoit pas le vin au cerde , id. Out court deux lievres neripr end point, id. Pour unplaiftr milk doukurs , id. ^^6 Theatre Fran^ CIS, II neji point de belles prifons, ni de laidet amours, id. Les jours fe fuivent , & ne fe rejjem- blentpas, id. A laver la tete dun afne , on y per d fa lefcive , id. Bonne renommee vaut mieux que cein- ture doree, id. Oiftvete ejl mere de tout vice. Ces proverbes fe trouvent torn, pre- mier & fecond du voyage de campa- gne parmadamelacomteffedeMurat, in-12. 1699. Paris, la veuve de Claude Barbin, pr. du 13. mars, ach. d'imp. le 5.juin. Lemime, 1734. Paris, Pierre Prault. Madame Durand eft connue par beaucoup d'autres ouvrages. 1699. .... GuERiN , fils de Guerin come- dien du roi , mort avant fon pere. Mirtil & Melicerte , P. H. en 3. a£l:. en vers libres, avec un prologue & des divertiffemens , reprefentde en 1699. dediee a madame la Princefle, avec line lettre , des remercimens i la me- Quatrie'me Age. ^<;-j me, en vers, & une preface, in-12. 1699. Paris , Pierre Traboiiillet , pr. du 50. mars, ach. d'imp. leij.avril. ^oiez I'art. de Moliere. La Pftche de village ,C. en 5*. a£t. en profe, avecun prologue, reprefentee au mois de mai lyoy. fans fucces, non imprimee. 1700. 1722. Joseph-Fr an<;ois Duche' de Vancy, ne a Paris le 29. odobre 1668. mort dans la meme ville le 14. decem- brei704. dans la 37^.anneedefonage, de I'academie des infcriptions. Jonathas, T- tiree de lecriture fainte, en 3. a6l. reprefentee a Verfailles, 6ca S. Cyr, dediee au roi, avec une prefa- ce &des choeurs , in-4°. 17 00. Paris, Chriftophe Ballard. La meme. in-i 2. 1712. Paris, Pierre Ribou. Abfalon, T. tiree de I'ecriture fainte, en y. a6l. reprefentee a Verfailles, aPa- ris , & a S. Cyr , dediee au roi , avec une preface, in-^". 1702. Paris, Aniflbn, 4j8 Theatre Francois , imprimee en vertu du privilege de I'a- cademie des infcriptions , du 12. de- cembre 1701. ach. d'imp. le ly.juillet 1702. La meme/in-\2. 1730.approb.de M. I'abbd Tallemant du premier juin 1 702. Paris, la veuve Ribou,pr. general du24. odobre 1720. Ces deux pieces dans lefquelles ma- dame la duchefTe de Bourgogne , & feu M. le due d'Orleans joiierent en pre- fence du roi , valurent a Duche une penfion de mille francs. Dehor a , T. tiree de I'ecriture fainte, reprefentee a S. Cyr , non imprimee. Je parlerai de (ts autres ouvrages dans le chapitre du theatre de I'Opera. Son pere, gentilhomme ordinaire , & fecretaire general des galleres, ne lui laiffa pour tout heritage que des moeurs 6c de I'efprit. 1700. Lou proucez de Carementran , C. en 3* a6tes, en langue provcn^ale. Quatrie'me Age. 45P 1700. .... Caillet. Les faints Amans , ou le martyre de fainte Jujltne , pad. en langage Ageiiois. Lou Ramonet , ou le Pay fan , farce en langage Agenois. Ces quatre pieces font imprimces enfemble , in- 12. 1701. Agen, Tho- mas Gaillot. B. de M.de Cal, .. ^60 Theatre pRANqois, 1702. 1726'. Antoine Houdart de laMotte, nek Paris ie 17. Janvier 1(57 2. mort dans la meme ville le 26. decembre 1731. enterre a S. Andre des Arcs , de I'aca- demie franqoife. La Matrone d'Ephefe , C. en un ade cnprofe, reprefentee en 1702, in-i2. 1702. Paris, Pierre Ribou , perm, de M. d'Argenfon du 3 o. feptembre. Les trois Gafcons, C. en un a£te en profe , reprefentee en 1 702. donnee fous le nom de M. Boindin. Le Port de mer , C. en un a£le en pro- fe, reprefentee en 1704. donnee fous le nom de M. Boindin : ces deux pieces firent naitre entre eux quelque refroi- difTement. Les Machabees, T. dediee au roi , re- prefentee le 5. mars i72i.m-8°. 1722. Paris, Gregoire Dupuis , priv. general pour les oeuvres de I'auteur, du 2. de- cembre 1 713. Romulus t T. dediee au regent, repre- fentee le 8. Janvier 1722. Paris, Gregoi- QuaTrie'mb Agi. 4(5'i 257 re Dupuis , appr. de M. de Font6nelle du 5). fevrier, priv. idem. Ines de Cajlro , T. reprefentee le 6. avril 1723. in-8°. 1723. Paris , Gregoire Dupuis, & Francois Fiahauit, avecun avis, & une preface , appr. de M. de Fontenelle du 30. juillet, priv. idem. L'avis eft trop fingulier pour ne pas le rapporter tout entier. J'avois, dit-il, dedie mon ouvrage a monfieur le car- dinal du Bois , jelui avois meme lix mon epitre ; & comme ce n*etoit ni a la di- gnite , ni k la puiflance , mais a I'amitie feule que s'adreffoit mon hommage , mes fentimcns n'ont pas change par fa perte; & ma plus douce confolationen le perdant, auroit ete derendre public ce tribut fincere que je rendois i ks grandes qualites, & , j'ofe le dire, i fa tendrefle pour moi ; mais on m'a fait peur du contre-tems; j'ai craint que mon epitre ne parut une affeftation de lingularite, & j'ai fait ceder, quoiqu a regret , les confeils de mon zele au ref- peftdel'ufage. Cette piece eutun fucces prodigieux; ^62 Theatre Francois, a la vue des enfans d'lnes qui viennent au cinquieme a£te, il s'eleva dans le Earterre un murmure confus , qui fem- loit defapprouver cette nouveaute ; maisle fentiment I'emporta bien-totfur la furprife , & le meme moment vit pleurer ceux qui venoient de rire. EUe eut trop de partifans pour ne pas trouverdecenfeurs ; une foule d'ecrits pour ou contre parut coup fur coup : la Motte, quis'etoit fait une regie invio- lable de ne point repondre a ceux qui I'attaquoient, refta tranquile. S'il eut une longue difpute avec madame- Da- cierj cefutmoinspour fa propre caufe que pour celle des modernes. Voici quelques-unes de ces pieces. DiJJertation critique fur Ines de Ca~ fro, de M. de la Motte, adreffee par un anonime aux auteurs du Mercure de France, le 8. feptembre 1723. inferee dans le Mercure du mois d'o£lobre fui- vant. Cet auteur avoir donne en 1 722. une differtation critique fur la tragedie d'y^- thalie , & une autre fur la comedie du ncuveau monde. 258 Quatrie'me Age. 46^ Lettre critique ecrite a un Provin- cial , au fujet de quelques imprimes qui ont paru depuis peu fur la tragedie dines de Cajlro , de Paris , le 5 o. fep- tembre 1725. inferee dans le meme Mercure. Sentimens d'un fpeftateur franqois fur la nouvelle tragedie d'Ines de Ca~ (Iro , brochure in-12. Reflexions faitespar M fur ies ki\- timens d'un fpcftateur francois , a I'oc- cafion d'Ines de Cajfro , tragedie nou- velle, brochure in-8°. chez Jean-Bap- tifte Mazuel , app. du fieur Paffart du 31. juillet 1723. perm. deM. d'Argen- fon du premier aout. Reponfe a M. . . . furies fentimens du fpe£tareuT francois, au fujet dines de Cajlro , tragedie de M. de la Motte , brochure in-8°. Paris, idem, app. du p. aout, perm, du 10. Le nouveau Jpeclateur refute par la huiti^me feCiille de I'ancien , c'eft-a- dire de M. de Marivaux. Lettre d'un gentilhomme de provin- ce a un de fes amis , au fujet de la tragc- 4(?4 Theatre Francois, die dines de Cajlro de M. de la Motte, brochure in-8°. Paris , Thomelin ,1725. app. du fieur Paffart du 2. feptembre , perm. du4. Paradoxes litteraires au fujet de la tragedie dines de Caftro , par M. I'abbe des Fontaines - Guyot , in-8°. Paris, 1725. Noel Piffot , app. de M. I'abbe Cherier du 5. aout. P. du Ami - Paradoxes , ou refutation des Paradoxes litteraires, au fujet de la trage- die d'Ines de Cajlro, brochure in -8°. Paris, la veuve Monge, 1723. app.de M. Danchet du 18. feptembre. P. du 23. Le fecretaire du Parnajfe, au fujet de la tragedie dines de Cajlro , & fouf- criptions defintereffees par le poete fans fard , in-8°. Paris , 1 72 3. Francois Four- nier, app. de M. I'abbe Richard, doien des chanoines de fainte Opportune a Paris , prieur feigneur de I'Hopital , &c. du I p. feptembre. P. du i2.novembre. Cette approbation merite d'etre lue par fa lingularitd Second: Quatrie'me Age, ^6^ Secondepartie du fecretaire du Parnaffe. FraN(^ois Gacon , connu fous le nom de poete fans fard , etoit de Lyon , ouil naquitcn 1 666. ilzvok fair grof- fier , 6c le parler niais , mais il avoir de I'cfprit. II a fait plufieurs fatires, & plu- fieurs brevets de calote. II atraduit la comedie des Otfeaux d Arijlophane. II VGulut faire reprefenter devant le roi , qui etoit encore aux thuilleries, une co- medie de fa facon, intitulee Ies animaux raifonnables qui fut joiiee a la foire > il a poufTe trop loin fon animofite centre la Motte 5 la piece qui lui fit le plus de pei- ne, fut celle-ci. Les fables de M. de la Motte mifes en vers francois , qui font devenues fort tares. Apres plufieurs avantures , il prit le parti de I'eglife , 6c eut le prieure de Baillon pres Beaumont fur Oife, ou il mourut le 1 5. novembre 1725'. dans fa jp^. annee. Son frere, avocat au parlement de Paris, promet depuis long-terns une edition de toutes ies oeuvres. Conftderations philofophiques fur lefuc- 466 Theatre Francois, ces de la tragedie d'/wj de Cajlro , avec le dialogue di Amines, 6c de Philomo- thus , 6c une lettre ecrite a un vieuxf^a- vant , contenant I'eloge de la brochure par I'abbe des Fontaines, in-8°. 1724. Paris , la veuve Saugrain , app. de M. Danchet du 23. odobre 1725. P. du Examen de la tragedie d'Ines de Ca^ Jlro , 6c des pieces aufquelles elle a don- ne lieu, in- 8 ".Paris, 1724. Thomelin. Critique des Critiques , idem, Alexis- Rene Mefnier. La querelle de Thalie & de Melpomene fur Ines & Agnes de Chaillot, idem, Tho- melin. Arrejl burlefque du Parnajfe , idem , la veuve Guiilaume. ^ Apo logic de M. de la Motte au fujet d'Ines , par M. Baile , idem , la veuve Moreau, avec des remarques a la fin furle caradere d'Alphonfe. Agnes de Chaillot, parodie d'Ines dc Caftro , dont je parlerai dans le chapi- tre de la comedie italienne. Revenons aux autres pieces de I« Motte. QuAtRiE^ME Age. 41^7 Oedipe, T. reprefentee le lundi 18. tnars 172(5. La mime mife en profe , non repre- fentee. Le Talifman , G. en un a£le en pro- fe , avec des divertiflemens , repre- fentee en I 7 2 5. 6c enfuite en 173 1. avec Richard Mimtolo,&c leMagnifiquet C. en un a£te en profe , aufliavec des di- vertiflemens 5 ces deux dernieres n'ont point ete impriniees. Toutes ces pieces ^ c'eft-a-dire les Machahees , Romulus , Ines , Gedtpe en vers, Oedipe en profe, leTaltfman^ & la Matrone d Ephefe , font imprimees en- femble fous le titre de Oeuvres de theatre de M. de la Motte , de r academic franfoife , avec plufieursdtf- cours fur la rragedie, en 2. vol. in-8°. 1730. Paris, Gregoire Dupuis, app. de M. de Fonteneile du 2. decenibre 1725>. P. du 3. juin. II y a a la tete du premier volume une eftampe peinte par Goypel fils. Je parlerai dansle chapitre du theatro 4 de I'Opera de fes tragedies en mufique. Les originaux , G. I. L'Amante difficile , G. L Dont je parlerai dans le chapitre de la comedie Italienne. La Motte s'etoit deftine d'abord a I'etat eclefiaftique , il avoit meme ete a la Trappe 5 mais fon gout pour le thea- tre lui fit changer de parti; il paflTa les dernieres anneesdefa vie accable d'in- firmites; mais la goutte & I'aveugle- ment ne prirent rien fur la gaiete natu- relle. Parmi les pieces faites fur la Motte, I'auteur du Mercure attribue la fuivante aVergier; elle n'eft pas de lui, mais de Camille de Barcos. Sm I'ode de M. de la Motte d M. le due dAumont. Ne pouvicz-vousloiierd'Aumont , Sans crier a pertc d'haleine , Viens a mon fecours , Melpomene , Viens a moi , Dieu du facte Mont ? Pourquoi reclamer le Tajtarc ? Quel belbin d'alleraux enfers, Tirer d'Horace & de Pindars Qua trie' ME Age. 4(fp 259 Tant de fublime pour vos vers f Eh , mon cher Houdart ! pourquoi faire f Pour dire, d'Aumonteft finccre; II eft naivement prudent, A la cour on ne I'cft pas tant. Et bicn , qui vous dit Ic contraire ? Je croi penetrerle myfterc, Vous voulicz nous vanter Saurin , En faire Orefte , vous , Pilade Sabrer Roufleau , partant chemin Nommerd'Aumont pour la parade. II me fouvient a cc propos De ce qu'on dit de Simonides , Qu'il chanta fort peufonhcros, Mais qu'il vanta les Tyndaridci ; Chacun f^ait comme il fut traitc. Suivant cette fagc methodc , D'Aumont ne doit qu'un quart de I'odc ..... De quel demon fuis-je agite i Je fens que raon e(prit s'egare , Critiquer le poete Houdart, Qui peut m'infpirer cet ecart ? C'cft votre diablc de Pindarc. II vient allumer mon ccrveau ; Lebeau dcfordrc s'en empare, L'heteroclite , le bizare M'en^vrent comme un vin nouveau,. Helas ! je reconnois mon crime ; if 70 Theatre Fran(j:ois, J'ai prefcre lefentiment. La jufteflc , le jugement A la rarcte de la rime , Seduit pat la Fare & Ferrand , Par Chaulieu , I'eleve fidelle Du iimple & gracieux Chapellc j Je ne les vanterai plus tant ; Gueriflez-moi du pindatifmc, J'en irai fubir Texorcifme, Meme chez la veuve Laurent. Cette petite piece m'engage a parler d'un homme qui a la verite n'a point tra- vaille pour le theatre , mais qui avoit beaucoup d'efprit; je dois trop a ailleurs a fon amitie pout laifler echappet I'oc- cafion d'honorer fa memoire. Camille de Barcos, ne a Paris en 1 6-^6. fut d'abord commiflaire desguer-« res. M. de Louvois, qui I'avoit extre- mement goute , voulut le faire inten- dant de I'armee deFlandre; mais I'atta- chement de fes peres a la maifon de Villeroy , lui fit rcgarder comme un devoir de s'y fixer ; peur-etrc audi crut-il que la fortune nemeriroit pas \qs foins quelle exige , il fut pat un evene- 260 Quatrie'me Age. 471 ment affez fingulier fecretaire de deux doiens des marechaux de France , pere & fils ; le roi I'ennoblit de fon propre mouvement en i (J77. Les marechaux de France, par une diftindion unique, voulurent le faire fecretaire perpetuel de leur tribunal, iln'accepta point cet- te grace ; & content de fa charge de controlleur des gendarmes de la garde, ilpaflale refte de fes jours dans la mai- fon du dernier marechal de Villeroy : des moeurs douces & enjoiiees le ren- doientd'un commerce charmant; il fut lie avec tout ce qu'il y eut de beaux eC- prits de fon terns ; il etoit homme a bons mots, & rapportoit volontiers ceuxdes autresj fes chanfons, dont une petite partie fe trouve dans les reciieils de du Boufler, fontd'un cara£tere de tendrei^ fe & de fentiment admirables ; il en fai- foit peu de cas , & les appelloit les baga- telles de fa jeunefle : il prit de bonne heure le parti de la retraite , d'abord par philofophie , & enfuite par religion , fe preparantkla mortparlaledlure, & les exercices depiete. II fut attaque versle 472 Th EATRE Francois, milieu du mois de feptembre 1 725?. d'u- ne jaunilTe dont il mourut le 4. odobre fuivant. II a eu entr'autres eafans de Louife Philippe fa femme vivant en 173 S"- Nicolas de Barcos des Plantis, marechal de camp , & major general de I'armee d'ltalie , mort a Cremone le 1 8. Janvier 1 73 j. & Arthus-Timoleon de Barcos , chanoine de I'eglife de Paris. 1702. Fran<;ois Charpentier , ne a Pa- ris le ij.fevrier 1620. mottle 22. avril 1702. del'academie des infcriptions , & doien de I'academie francoife. Confultez le journal des fcavans de I'annee 1702. fur les circonftances defa vie , & fur les titres de fes ouvrages Ms. M. I'abbe d'Olivet dans fon hift. de I'a- cademie , to. I . a rapporte cet article & a donne un catalogue exaft des ouvra- ges de cet academicien. Voici la raifon qui m'a fait donner une place a M. Charpentier parmi les auteurs dramatiques. Independamment Quatrie'me Age. 475 des trois comedies d'Ariftophane , k Plutus , les Nuies , & les GremUilles , qu'il a traduites en profe francoife, il y a entreles mains de M. de B. le pro jet d'une tragi -comedie en j. a£l. en vers, intitulee,/^ refolution pernicieufe y divi- fce par a£tes & par fcenes, ecrit de la main de I'auteur ; il y a meme une ving- taine de vers de fairs , le refte eft en profe. 1702. .... "WARNEWICk. Le due de Montmouth , T. 1702. 1702. 1704. Nicolas Boindin , procureur du roi au bureau des finances de la genera- lite de Paris J affocie & veteran de I'a- cademie des belles lettres & infcrip- tions, vivant en 173J. Les trois Gafcons , C. en un a£le en profe , reprefentee en 1702. in-ii. 1702. Paris , Pierre Ribou , perm, de M. d'Ar- genfon du 31. aout. Le Bald'AuteUil, C. en 3 . a£l. en pro- 474 Theatre Fran le prologue qu'on y a joint, n'a jamais ete reprefente; elle n'etoit pas fort diffe- rente en un a£le de ce quelle eft en trois; voici en quoi confifte cette difference : la fcene premiere etoit la y^ la 2^ etoit la 6'. la 3^ etoit la premiere; la 4^. eft ajouteej la 5"^. etoit la 7=. la 6^. ^toit la 8^' la 7=. etoit la ^^. la premiere fcene du fecond a£le eft ajoutee ; la 2«. etoit la 2". la 3^ etoit la 7^. la 4^. etoit la 4^. la 5^. avec quelques additions, etoit la lo^ la 6c. etoit la i8^ la 7c. etoit la xje. la 8^ etoit la 1 2^ Les 3. premieres fcenes du 3e. aiSlefont ajoutees;la4e. etoit la 15*^. la 5-6. etoit la 1 4^. la (5<=. etoit la i j e. la 7'. etoit la I (Jc, la 8^. etoit la 1 7^. la elle a ete enfuitc approu- *• vee par M. I'abbe Couture , & par M. w de Boze cenfeurs roi'aux, aveceJoge » de leur part ; mais la reprefentation » en a etc arretee par des confiderations " inconnues au public ; il y a du meme » auteur fous la prelTc dans une nou- » velle edition de fon htjloire des Vef- » talks , & autres difTertations academi- >• ques , plufieurs pieces fugitives , epi- » tres, elegies, lettres & une traduction " en forme de cantate , 6c felon les peres, « 6c les auteurs cclefiaftiques , du can- « tique des cantiques. » 1705. 173 5- Jacques 6c Simon Pellegrin, freres , de Provence , vivant a Paris eni73j. Polydore , T. reprefentee en i705'. Tome IL H h 482 Theatre Francois, dediee ^ M. d'Argenfon , avec une pre- face, in-12 . 1706. Paris, Pierre le Clerc, Brunet , 6c le Breton , appr. de M. Pouchard du 28. novembre 170;. pr. du 15. decembre. La mort dVtiJfe , T. reprefentee en 1705. in-u. 1707. Paris, Pierre Ribou, appr. de M. de Fontenelle du 14. de- cembre , pr. general. Le nouveatt Monde, C. en 3. a£tes, en vers , avec un prologue , des di- vertiffemens , 6c une preface , reprefen- tee le vendredi xj. feptembre 1721. in-12. 1713. Paris, la veuve Ribou, appr. de M. Danchet du 30. novem- bre T 7:21. priv. du Xj. decembre. Lettre ae mademoifelle de C . ... a madame de N . . . fur la comddie du nouveau Monde , in-12. 1722. Paris, Bauche, avec permidion. Le divorce de [amour & de la raifon , fuite du nouveau Monde, C H. en 3 . ades, en vers, avec un prologue , des diver- tilTemens, 6c un difcours fur la maniere dont on juge des ouvrages de theatre, reprefentee le mercredi premier feptem- Quatrie'me Age. 48? bre 1725. in-i z. lyz^.Paris , la veuve Ribou , approbation de M. Danchet du 28. odobre 1 725. pr. du 12. novembre. LePaJiorfidor, P. H. en 3. ades^en vers libres , reprefentee le famedi 7. Ieptembrei72 5. avec un prologue, & une preface, in-8°. 1J26. Pans , Noel Fiflbt appr. de M. de la Motredu 2;. priv. du 10. odobre. La faujfe inconjiance , C. en 5. aftes, en vers , reprefentee le famedi k. fep- tembrei732. Cettc piece avoit deja paru fous le titre du Pereinterejf^, ou des vrais amis, C. en vers , & en ;. ades, reprefente'e le mardi 26. novembre 1720. eiies ne font imprimces ni Tune , ni I'autre. ^ Pelopee , T. reprefentee le famedi' 1 8. juillet 1755. dedi^e a Mgr. le marechal de Villars, par une epitre en vers , avec une preface, in- 8°. 1 7? 3- Paris, le Bre- ton , appr. de M. de la Serre du 3 o. juil^ let , priv. general. Je parlerai de leurs autres pieces dans les chapitre del'opera, dela come- dieitaliennc, & de la foire. 484 Theatre pRANqors, 1705. 1726. Prosper Jollyot de Crebillon; de Dijon, vivant en 1735' . ^^ I'Acade- mie francoife. Idomenee , T. reprefentee en 1706'. dediee a S. A. S. Mgr. le due par une epitre en vers, in-12. 1705. Paris , Fran- cois le Breton , appr. de M. de Fonte- nelle du 30. Janvier , priv. du meme jour. Atree & Thiejle , T. reprefentee en 1707. in-i2. 1707. avec une preface, Paris , EleSlre , T. reprefentee en 1708. avec une preface , in-12. 170P. Paris , Pierre Ribou , appr. de M. de Fontenelle du 15?. fevrier, pr. du 23. Rhadamipe & Zenobie , T. reprefen- tee en 171 1, dediee a Mgr. le prince de Vaudemont, in-12. 1711. Paris, Pierre Ribou , appr. de M. Boindin du 2 1 . fe- vrier , pr. du 8. trois editions dans la meme annee. Xerces , T. reprefentee le mercredi 7. fevrier 17 14. non imprimee. Quatrie'me Age. 485- 263 Semiramis , T. reprefentee en 171 7. in-12. 1 7 17. Paris , Pierre Ribou , appr. de M. Pouchard du 28. mai, priv. ge- neral pour les ocuvres de I'auteur. Pyrr /my ,T.reprefenteelc lundi 2p.avril 1725. dediee a M. Paris I'aine , ancien garde du treforroial,in-8°. 1725. Paris, veuve d'Urbain Coutelier, appr. de M- Lancqlot du premier juillet , privilege du 4. Critique de la tragedie de Pynhus , en forme de lettre adrefle'e a M. de Cre- billon , in-8°. 1725. Paris, Simart . avec permiffion. Lettre d'un Savoyard a un defes amis^ au fujet de la tragedie de Pyrrkus, & de fa critique , in- S''. 1725. Paris, veuve Urbain Coutelier , avec per- miffion. La mort de Cromvel , fous le titre de la ^ort dAgis , T. non reprefentee, Ms. Catilina , T. attendue depuis long- tems. 1705. .... Valentin. 48. Nicolas de Malezieu, chevalier, chancelier de la principaute de Dom- bes , ne a Paris en i5jo. honoraire de I'Academie des fciences , & de 1' Aca- demic fran^oife , mort le 4. mai 1727. cnterre dans 1 eglife de Chatenay pres 488 Theatre Francois, Sceaux , ou fon corps fut tranfporte de Paris. La Tarentule , C. Les Importuns , C. VheautontimoYumenos, C. de Terence. Foyez le reciieil des feftes de Sceaux, in-i2. 2. vol. Paris, Ganeau. I 7 o (?. Le Bourm , C. en un ade , en profe , in-i2. 1705. laHaye. C'eft une rapfodie du Grandeur de Bruyeis , 6c de Palaprat. 1707- 1732- Le Sage, de Paris , vivant en 1735'- , Cejar Urfin , C. tiree de PEfpagnol en 5. acles , en profe, reprefentee en 1707. non imprimee. Crifpin rival de fon mattre , C. en un a£te, en profe , reprefentee en 1707. in- 12. Paris , Pierre Ribou , appr. de M. de Fontenelle du 4. mars , priv. general. Tur caret , C. en j. a£les , en profe. Quatrie'me Age. 48^ reprefentee en i70(j. avec la critique, in- 1 2. 1709. idem , appr. de M. Dan- chet du 20. fevrier, pr. du 25. La Tontine , C. en uti ade, en profe, reprefentee le mercredi 20. fevrier 1732. non imprimee. Je parlerai de fes autres pieces dans les chapitres de la comedie italicnne , 6c de la foire. II a traduit en 1700. fous le titre du Theatre Efpagnol, ou des meilleures co- medies des plus fameux adeurs efpa- gnols, Le trattre punt , C. 6c dom Felix de Mandoce , C. avec une preface , in-12. 1700. Paris, JeanMoreau, priv. du 27. Dovembre \6c>^. 1707. 171?- ... .De laFont, ne a Paris en i6'&6. mort le 20. mars 1725. age de 3p. ans. Danai ou Jupiter Crifpin , C. en un ade , en vers libres , reprefentee au mois de juin 1 707. avec un prologue , in- 1 2, 1707. Paris , Pierre Ribou , petmiflion deM. d'Argenfon. 4P0 Theatre Fran in-12. 1720. Paris , la veuve Ribou » approbation de M. de Chateaubrun » du 2 (5. mai P, general du 1 5 . mars 1 7 1 p» Quatrie'me Age. 4P3 Cartouche , ou les voleurs , C. en 3. a£l. en profe, reprefentee en 1721. avec un divertiflfement in-12. 1721. Paris, Mufier , Thibouft , & Pepinguc , per- miflion de M. de Baudry , lieutenant de Police , du 16. o£tobre , priv. general. Le galant comreur , ou Youvrage d'un moment. C. en unafte, en profe, avec un divertiflement , reprefentee au mois d'aout 1722. in-12. 1722. Paris, Jean Pepingue, approbation deM. Danchet du 1 y . feptembre , priv. general. Le Ballet des vingt-quatre hemes , Am- bigu comique , contenant I'heure de r audience , les paniers, & les rendez-vous no5iurnes , reprefente devant le roi, a Chantilly le j.novembre 1722. par les comediens franqois , Italiens , & les ac- teurs de I'Opera , avec un prologue , des divertiflemens, & une preface, la mufique eft de M. Aubert : maitre de la mufique de S. A. S. monfeigneur le due in-12. 1723. Paris, Le Philantrope , C. en profe , repre- fentee en feptembre 1723. d'abord en 3. aft.&reduiteaun, avec undivertif- fement in-12. 1724. Paris, Francois 4P4 Theatre Francois, Flahaut, approbation de M. Danchet > du premier marsi724. P. general. Le tfiomphe du tems , Divertiflfement comique en 3.a£les, f<^avoir k triom- phe du tems pajje, duprefent ,& dufutur , avec un prologue , le tout en profe, avec des intermedes , reprefentd en 1724. in- II. 172 J. Paris, Francois Flahaulr , approbation de M. Danchet , du ip. Janvier, priv. general V impromptu de iafolie, Ambigu comi- que , compofe d'un prologue , & de deux aftes , en profe, intitules les nou- veaux debarques & lafranfoife Italtenne , avec des intermedes , reprefentee en novembre 1725". dedie au feigneur Ay- mon , general de la calote , in- 1 2. 1725. Paris , la veuve Ribou , Pepingue , & Flahaut. La chajfe du cerf , C. Ballet en 3 . a£t- en profe, reprefentee le lundi 14. o£lo- bre 1725. avecun divertiflTement , im- primee dans le receiiil general de fes oeuvres. EUe eutpeudefucces. La Nouveame , C. enunade, enpro- 265 266 Quatrie'me Age. 451 j fe.reprefenteelelundi 13. Janvier 1727. avec un divertiflement , in- 1 2. 1 7 27. Pa- ris, Pepingue , 6c Noel PifTot, appro- bation de M. Danchet , du 1 5. fevrier , Priv. general. Les Amazonnes modernes , C. en 3 . aft. en profe , reprefentee le mercredi 29, o£tobre 1727. aveg un divertiflement, fans fucces , elle eft imprimee dans le reciieil de fes oeuvres. M. Fufelier y a travaille. Je parlerai des autres pieces de thea- tre de Legrand dans les chapitres de la comedie Italienne , & de la tbire. La veuve Ribou & fon fils ont donne une edition de fes oeuvres , dans laquelJe il manque beaucoup de pieces , elle eft in- 1 2. en quatre vol. Paris, 173 i. ap- probation de M. Jolly du 30. avril 1725). P. du 1 3. mai fuivant. Le Grand, etoit gros & court, il avoir le vifage large & la phifionomie comique. II joiioit les roles de rois, 6c ceux depayfans, dans lefquels il etoic fouffert ; il avoir de I'efprit, connoif* foit le theatre , 6c reufliffoiit affez 4^(? Theatre Francois, bien dans le genre mediocre ; la plupart de fes comedies ont eu du fucces , cel- ies de Cartouche , 6c du roi de Cocagne font de vraies farces. Le luxmieux C. enuna(Sle,en vers, imprimee fans nom de ville , ni d'imprimeur , eft pleine d'e- quivocjues groflieres. I 707. — Barrier , de Lyon, Les eaux de milk fleurs , C. B. repre- fentee a Lyon le p. fevrier 1 707. par I'a- cademieroialede mufique, dans la fale du gouvernement , en 3. a£tes, en profe; avec un divertiflement , 6c un avertiffe- ment, in- 12. L'Opera impromptu , C. en un a£l;e , en profe , avec un prologue 6c un divertiflfe- ment , reprefentee a Lyon , au mois de juillet 1707. par lescomediens Italiens privilegies de monfeigneur le marechal de Villeroi ,in 12. 1727. Lyon, Antoi- ne Periflfet, Permiflion du 2 1. juin. Lafillea la mode, C. en profe, en un a£le, avec un prologue, 6c un divertif* fement , idem. Vheureux naufrage , C. en 3. a£l:. en vers Q tj A T R 1 e' M E Age. 4P7 vers, avec un prologe 6c un divertiflTe- inenr, reprefentee a Lyon , par la troupe du fieur Dominique , le iS.aout 1710. Lyon , Antoine Briaflbn , permiflion du 28. Lesfoirees d'ete ^ C. en 3. a ties , les 3. premieres fcenesen vers , lerefteen profe , reprefentee a Lyon le 4. odobte, idem. 1708. A:nee&Didon,T.Ms. Cette tragedie que j'ai entre les mains , eft de I'abbe de Belmont qui avoit ete precepteur de Mrs. de Nogent, de St. Herem , 6c Melliand. 11 eft mort chez le pere du dernier , en 1 7 1 1. 1710. La peau de boeuf , ou le remede ««/- verfel pour faire une bonne femme d'une mauvaife , C. en francjois 6c en Alle- mand , dediee aux maris interreflTes , 8c divifee en deux parties, dont la premie- re reprefente la femme dans toure fa mechancete , 6c maitreflTe de la maifon > Tome iL li 4p8 Theatre Francois, & la feconde , le mari par un jufte re- tour , pleinement venge , 6c mairreab- folu de fa femme , avec un argument in 12. 1710. Valenciennes , Gabriel- Fran(^ois Henry. 1710. 1732. Philippe Nericault Destouches, de Tours,vivanr en 17 3 y. de I'academie fran(;oife. Le curieux impertinent , C en j. aft. en vers , riree de D. Quichotte , repre- fentee en nuvembre 1710. dediee a monfeigneur le marquis de Puyfieux , amban"adeuren fuiflle , in 12. 1711. Pa- ris Pierre Ribou , approbation de M. Danchet, du 4. decembre , 1710. P. du 6. L'Ingrat , C. en j. aft. en vers , re- prefentee le J. Janvier I7i2.in- 1 2. 1712. ParisFran(;ois Le Breton , approbation de M. Danchet du 3. fevrier , priv. du 2.6. mars. L'Irrefolu , C. en j, aftes en vers , re- prefentee le $. Janvier 1713. dediee a M. le marquis de Courcillon , gouver- I Q u A T R 1 e'm e Age. 4519 neur de Tourraine, in- 12. 171 5. Paris, ttiem, approbation de M. Danchet , du xj. Janvier. 1*. du ly. Le medifant , C. en j. a£t. en vers , reprefentee le mercredi 20. fevrier 171^. dediee a S. A. S. madame la du- chefTe du Maine, par uneepitre en vers, in 12. 171 J. tdem , approbation de M. Danchet, du 22.fevrier , priv. general. Le triple manage , C. en y. ades , en profej reprclentee le 7. juillet x-jiS. avec un divertifTenienr, trois entrees, & un branle, in- 12. i7i(<. Paris , idem, ap- probation de M. Danchet, du 6. juin, priv. general. L'ohjlacle imprevii , C. en ^. a6les,en profe , reprefentce le vendredi premier , octobre 1717. dcdice a S. A. S. mon- feigneur le regent de France, in-12. 1718. Paris, idem , approbation de M. "Danchet , du premier juin 1718. priv. general. M. Deftouches, en faifant rcimprimer cette piece en 173 4.. changea beaucoup de chofes dans le quatricme a6le , 6c re- fondit le $'. in-12. Pans, I raultpere, yoc Theatre Fran<;ois, Le Philofophe marie , ou le mart hoft^ teuxde Petre, C. en 5. a£les, en vers,re- prefentee , le famedi ij. fevrier 1727. dediee ^ monfeigneur le comte de Mor- ville, miniftre 6c fecretaire d'etat, in-8°. 1727. Paris, idem, approbation de M. Danchet, du 2(J. mars, privilege du20. mars. Quoique cette piece eut ete fort ap- plaudie, elle ne laifla pas de trouvec des cenfeurs. II parut dans le terns des reprefentations,une lettre critique a M. Maillard ,znc\en avocatau Parlement, in 8°. 1 7 27. Paris . la veuve de Nicolas Oudot , approbation 6c permifTion du 10. mai. Le Pot pour i , concernant tapologie du Philofophe marie ,h:och. in-i2. 1727* Paris , Jean-fran(jois Tabarie , permif- lion du 12. mars. Relation curieufe de ce qui s'eft pafle au Parnafle , au fujet des comedies du Philofophe marie, 8c de VEnvieux, in 8°. 1727. Paris, Thibouft , Pepinguc , 6c Aubert , permifTion du 10. mai. Reflexions Critiques , fur le Philofophe Quatrie'me Age. yoi ^^^ marie , in 8°. 1727. Paris ,Le Breton , permifTion du 13. mai. Les cara6leres de la comedie du Philofo- phe marie , in 8°. 1727. Paris , Chau- bert , approbation de M. Lancelot du 6. mai , P. du ij. Un autre ouvrage intitule , ^pologie du Philofophe marie, ou du mari honteux de fetre , reponfe ^ la lettre critique adrefTee a M. Maillard , a monfieur . . . de I'acadcmie francoife , in-8°. 1727. Paris , idem , approbation du 2p. mai , privilege du 30. Venvieux , C. en un a£le, en profe, reprefentee le famedi 3. mai 1727. Ce- toitune reponfe aux critiques, elLen'efl point imprimee. La faujje veuve , C. en un aSe, en vers : non imprimee. Les Philofophes amour eux , C. en j. zQi. en vers , repiefentee le famedi 26. no- vembre 1729.6c retiree le meme jour, in-12. 1730. Paris, FranqoisLe Breton, approbation de M. Danchet , du 22. de- cembre 1729. P. du 20. mars 1727. Le Glorieux , C. en j. a£t. en vers , le- 502 Theatre Francois, prefenree le vendredi 18. fevrier 1752. avec une preface, in-12. 17^2. Paris, Francois Le Eieton , approbation de M. Danchet, du 9. fevrier. P. general. Cette piece eut beaucoup de fucces. f^oiez la preface , fur les critiques qui en ont ere faites. Dijj'ertatton critique fur la comedie du Glorieux , 6c fur celle 6e. la critique ,\n- II. 1732. Paris, la veuve Guillaume, permidion du 2 y mars. Praultpere fait adui llement une edi- tion complerte des cxruvres de theatre de M. Deltouches , revue, corrigce , 6c augmentee par I'autcur , avec des eftam- pesachaque piece, defTinces par Bou- cher , 6c gravees par Cochin le pere, en 2. vol. in- 1 2. L Ambitieux ,C en j.ades, en vers, non encore reprefentee. 1711. Robert Alain , Uepreuve reciproque , C. en un a6le, en profe , in- 12. 1711. Paris , Jacques Le Fevre. 268 Quatrie'mb Age. 5-03 Legrand I'avoit aide dans la compo- Ction de cetre piece , Tcdireur de fes oeuvres, dont j'ai parle ci-deflus, pre- tend meme quelle elt enticreuient de lui. Alain etoit de Paris, fellier-carofller, de profelTion , & demeuroit au coin de la rue Chriftine, ou fa foeur tient encore fa boutique ; il eft mort d'un mal de poitrine , age d'environ34. ans. 1711. La Conefuete dupays de Cocagne ccho'iiee , in- 12. Valencienne. 1712 1731- . . . Carlet de Chamblain de Ma- R IVAUX , ne a Riom en Auvergne , vi- vivanten 173 J. Lepere prudent & equit able, ou Crifpin fheureuxfcurbey C. en un a£le en vers , non reprefentee , dediee a M, Rogier , lieutenant general de Limoges , avec un avis deTimprimeur, par kquelilparoit ue cette piece , qui eft le coup d'eflai e I'auteur , a ete entreprife par une ef- I 504 The ATRE Francois, pecededefi, in- 12. Limoges , 1712. & fe vend a Paris , en la boutique de la veuve Barbin , Pierre Huet , conclu- fions du procureur du roi , & permiflion du lieutenant general du 22. mars 1712. Annibal, T. reprefentee le lundi , \6. decembre 1720. in- 12. 1727. Paris , Noel Piflbt, approbation de M. Blan- chard , du 4. mars , privilege du 8. mai. Le denoiiment imprevu , C. en un ade , en profe , reprefentee le famedi 2. de- cembre 1 7 24. in -12. 1 727. Paris , idem , L'ljle de la raifon , C. en 3. a£tes , en profe , reprefentee le jeudi ,11. feptem- bre 1 7 17. avec un prologue, &unaver- tiflement , in- 12. 1727. Paris, Pierre Prault, approbation de M. Secouffe, du 2j. feptembre , privilege du 26. Reimprimee a la fuite du fpedateur fran<;ois. La feconde furprife de t amour , C. en 3. a£tes , en profe, reprefentee le mer- credi, 21. decembre 1727. dediee a S. A. S. madame la ducheffe du Maine , jn-i2. 1728. Paris, Pierre Prault, ap- probation de M. Danchet , du 20. fe- Quatrie'me Age. 5*07 Vrier 1 728. P. general du 26. decembre 1727. La reunion des amours , C. heroique > enunade,en profe, reprefentee le lun- di y. novembre, 1751. donnee fous le nom de M. de la Clede in-n. 1731. Paris , Chaubert , approbation de M. Gaily ot, du iz. decembre 1731. priv. du i6. Les Sermens indi/crets , C. en j . a£les » en profe , reprefentee le dimanche 8. juin 173 i.avecunavertifTement, in-i2. Paris , Pierre Prault , approbation de M. Gallyot, du 18. juin, priv. general. Le petit maitre corrige , C. en 3.a£les, en profe > reprefentee en 1724. Jeparlerai de fes autres pieces, dans le chapitre de la comedie Italienne. 17 13. La fille fuppofee , ou \ heroine de Ro- man, C. reprefentee le jeudi xj. mai 1713. 1713. Legrand & noble jeu du Cercle , mis en ^06 Theatre Francois, vingt circulations , ou lefoufait le fage , & oil le fage fait le fou , C. traduite de I'Arabe en fran(;:ois, ouvrage tres-cu- rieux , 6c rres-utile , pour deniaifer la jeu- nefle, in-ii. 1713. Copenhague. 1713. Cornelie l^ejlale , T. reprefentee le 17. Janvier 171 ,•. non imprimee; elle eft , je croi , de M. Fuzelier, oudumoins,on laluiatcnbue. 17 I 4. ... Du Bois. Le Jaloux trompe , C. en un a£le, en f)rofe , repreleiuee. fur le the'atre de opera de Marfeille , dediee a M. de Noailles, grand bailii de Malthe , in- I2. 1714. lioyes Nicolas Oudot , P. du ip. decembie. I 714- ... MaTHIEU RiEUS5ET. La populace emu'e , C ea 4. a£les , en vers , dediee a M. de Gauge , ia-i-i. 1714. Gii'onue. I Quatrie'me Age. 507 1714. Magdelaine Poisson , fille du der- nier comcdien de ce nom , veuve de Dom Gabriel de Gomez, gentilhomme EfjiagnoK vivanr en 17^ j. Habis , 1 . reprcicntce le mardi , 1 1, avril 1714. dedieeaS. A. E. monfei- gncur Ic due de Bavicre, avec une pre- face in- 1 2. 1 7 1 4. Paris , la veuve Ribou , P. general. Remife au the'atre, enmai 1752. & en feptembre 1734. clear que than (THeraclee , T. repre- fentce le vcndredi z 6. novcmbre 1717- idem. Marfidie , T. reprefentee en 1716. Semiramis , T. reprefentee en 1717. 1714. Le Pauvre riche , C. en 3. aiStes , en profe , avec une petite farce , in-8". 1714. Valencienne , Gabriel Franqois Henry. J08 Theatre Francois, 1714. Louise Genevieve Gillot, da- me deSainQonge , nee a Paris em 5 JO, iTiorte le 14. mars 1718. enterree dans leglife de S. Loiiis en I'ifle. V Intrigue des concerts , C. en un a£le , en vers, avecun divertiflement. Grifelde , ou laprincejfe de Salnces , C. en J . ades , en vers , in 12.1714. Dijon, Antoine de Fay. Je parlerai de fes autres pieces dans le chapitredes Ballets, & dans celui dc rOpera. 1714. . . . Ch ATEAUBRUN , vivant en 1 75 y. Mahomet fecond , T. reprefentee le mardi, 15. novembre 1714. avec une refacein-i2. 171 j. Paris, Pierre Ri- ou , approbation de M. de La Motte , du ^. decembre 1714. P. du 12. 17 I 4. JeanRoi, de Paris, vivant en 17 }j. Les Captifs , C. en 3.ades,en vers* I Quatrie'me Age. yop avec un prologue , non imprimee. Je parlerai de fes autres pieces dans ies chapitres de I'opera & de la come- die Italienne. 171 J. Le cadet de Gafcogne , C. en un a£te , reprefentee le vendredi onze odobre , non imprimee. 1715*. 1721. ...Deschamps, vivant en 1 73 y. Caton dUtique , T. reprefentee le 25*. Janvier 1 7 1 j . dediee k S. A. R. monfei- gneur le due d'Orleans , avec une prefa- ce, in-i 1.171 y. ParisjPierre Ribou, ap- probation de M. Danchet , du 14. fe- vrier, priv. du27. Anttochus & Cleopatre , T. reprefen- tee le vendredi 2p. oftobre 1717. de- diee a monfeigneur le due de Noailles , avec une preface, in- 12 . 1718. Paris, Jean Mufier , approbation de M. Dan- chet, du 1 J. novembre 1717. P.du 25. Artaxerce , T. reprefentee em 72 1 . yio Theatre Francois, 1715-. ...De Caux, vivant en 1735. Mariiis , T. reprefentee le vendredi ly. novembre 171;. dedie'c a S. A.S. monfeigneur le prince de Conty ,avec une preface, in- 1 2. 171 6. Paris , Pierre Ribou , aj'probation de M. Danchet , du 2. decembre 1 7 1 j . pri v. du 17. 1716. . .. De Coste , vivant en 173 j. Les Captifs, C. de Plaure, iraduite en francuis , avec It latin a core , une preface , 6c des remarcjues , dcdi^ea M. Remoiid, chef du C(;n/<.il de S. A.R. monleigneurJe due d Orleans, in 12. 1715. Amflerdam, David Mortier, ap- probation de M. I'abbc Fraguieu du 7. aouft 1714. I 7 I (5". . . . St. D I d 1 er , vivant en 1 7 3 j. L'Il/>ade,T. C. en 3 . ades , impnnu'e a la fin du voiage du Parnafle , in-i 2. 171 <^- Roterdam , Paris, Friftch 6c Bohm. 269 270 Qu atrie'me A GE. 511 1716. La Guinguette de la finance , C. repre- femee le ip. mai , non imprimee. I 7 I 5. . . . M o L A R D , de la ville de Mar- feille , vivant en 171 6. Alarms & Syl/a, T. non reprefentee in- 1 2 1715. Paris. 1717. TakJIris , reine des /imazones , T. avec une preface in-8°. 1717. Paris Ja veuve Chaftelain , approbation de M. Dan- chet, du 20. aouft i-j 16. 1717 Critique des eaux dEauplet , en ur» a6le, en profe , in-ii. 1717. Roiien, Francois Gaulticr. Cette Piece en fuppofe une autre, intitulee les eaux dEauplet. 1718. . . . Antoine-Fran<;ois Jolly , de Paris, vivant en 1735'. Vecoledes amans , C. en 3. a£les, en yia Theatre Franco I 3, vers, reprefentee le 18. o£lobre 171 8. dediee par une epitre en vers, a M. le prince de Conty , in 12. 1715). Paris , Pierre Ribou , approbation de M. de Chateaubrun , du 2. novembre , 1 7 1 8. P, general , remife au theatre le 4.avril 1731 avec un avertiffement , in- 12. 1731. Paris , Chaubert , approbation de M. Gallyot , du i p. novembre 1730. priv. general pour les ceuvres de I'au- teur,du I2avril, 1731. La vengeance de I' amour , C. en f . a£l. en vers , reprefentee le jeudi 4.. decem- bre 1 72 1, non imprimee. Done Ehirede Gufman j C. en 3. a6t. en vers , non encore reprefentee. 1718. Jean-Louis Ignace de la Serre , fieur de l'Anglade , gentil- homme de la province de Quercy, vi- vant en 1735. Artaxare , T. reprefentee le mardi 3. mai ,1718. avec un avertiflementjin-S". 1734. Paris, veuve Pifl()t,app. de M de Maunoir ,d[ii6. Janvier , priv, du 2 1 . Je parlerai Qu atrie'me Age. yij Je parlerai de fes autres , pieces dans le chapitre du theatre de I'Opera. I 71 8. Fran <;o is -Marie Arrouet de Voltaire, de Paris, vivant en 173 J'. Oedipe , T. reprefentee le vendre- di 18. novembre 171 8. avec une criti- que des tragedies de Sophocle , de Cor- neilie, & de celle de I'auteun II fe fit pour & contre cette piece, qui eut un fuccesprodigieux, & qui eft la premiere de M. de Voltaire ^ plufieurs ouvrages dont voici lalifte. Six lettres de Fauteur contenant la cri- tique des differentes tragedies d'Oedt" pe , & de la fienne. Lettre critique fur la nouvelle trage- die d'Oedipe,in 8°. I7i5>. Paris ^Jofeph Monge , appr. du fieur Paflart du i6. mars , perm, de M. de Machault du 1 8. Critique de [Oedipe de M. de Voltaire , parM. LeG. . . . in-8°. 17 ip. Paris, Gandoiiin , Aubert , & Saugrain , ap- probation de M. I'abbe Cherier,du 20 raarsjpriv. du i^i 514 Theatre Francois, Lettre a M. de Voltaire , fur fa nou- velle tragedie ^Oedipe , in 8°. 1715. Pa- ris , Charles Guillaume , approbation dufieur Paflart, du ip.niars,permiflion de M. de Machault , du 21. Apologie de Sophocle , ou remarque fur la 3^. lettre critique de M.de Voltaire, in-8°. Paris , 1715). Antoine - Urbain Coutellier, appr. du fieur Paflart du 13. avril , permifllon de M. de Machault du 14. y^pologie de la nouvelle tragedie d'Oe^ Medee , Andro- maque , les Supliantes , Rhefus , les Troyennes , les Bachantes , les Heracli- des, Helene, Ion , Herculefun'eux , trage- dies d'Euripide. Le troifieme tome contient , Les A ch ami em , les Chevaliers , les Nuees , les Guefpes , la Paix , les Oyfeattx , les Feftes de Ceres , Lyftjlrata, les Grenotiil- lesjes Harangueufes , Plutus, comedies d'Ariftophane, 6c le Cyclope d'Euripide. Get ouvrage , dont Je merite eft con- nu detoutlemonde , ne regarde qu'iii- directement le theatre Francois, ficlau- teur ne peut etre place que parmi nos traducleurs. 173 I. ...Le Baron deWaleFo vivantcn J73^ EleBre , T. Se trouvep. 1 7;. du 3 . torn, de fes oeu- jTj^ Theatre Fran^cisj, vres diverfes , in-8^ 1 75 i . Liege ; Eve- rard Kints, j. vol. 1731. ,..., HoTEROT, vivant en 1735, Le Chevalier Bayard, C. en j . a6les, en vers libres , reprefentee le vendredi 25. novcmbre 173 1. non imprimee. 1752- .,. Mascrier, vivantcn 173 J- La rejjource & le caprice , Prologue nouveau en vers, fait pour la comedie, de lafoeur ridicule , ou du comedienpoete , reprefentee le premier o£lobre 1 7 j 2. in- 12. 1732. Paris , Mouchet, & Prauk avec pcrmifllon. 1732. Le Complaifam , C. en 3'. a6les , en Erofe, reprefentee le lundi 2p. decem- rei732.in-8°. 1 753- Paris, le Breton, Pere6c fils; avec les airs notes, appro- bation de M. Duval , du dernier Janvier 1733. P. dumemejour. Quatrie'me Age. ^37 17 J 3- De LAUNAY,de Paris, vivant en ^7?^ Le parejjettx , C. en 3. a£les, en vers, avec un prologue , reprefentee le mardi aS.avril 173 3. avec une preface, in-8'. 173?. Paris, Le Breton , appr. de M. Gallyot , du p. mai , P. du 1 ;. J755- Nouvelle traduBionfranpoife du Pallor jido, avec le texte a cotCj 6c un difcours, in-i2. 173 3. appr. de M. Souchai,du 6. decembre 1731. Paris , Nyon fils, P. du aj.Septembre 1732. 173 3- Christophe-Barthelemi Fagand, vivant en 1735', Le rendez-vous , ou P amour Jtippo/e ^ C. en un a£le, en vers, reprefentee Ic mercredi 27.mai I73 3.dcdiee aS. A. S. Algr. le comte de Clermont,in-8°. 1733' Paris, Chaubert, appr. de M. Maunoir, du 8. juin, P. du 17. La grondeufe , C. en un a£le , en profe , reprefentee le jeudi xj. fevrier 173^ non imprimee. 5'38 Theatre Francois, La pupille , C. en un a6le , en profe , avec un divertiffement, reprefentee le lundi 5". juillet 1734.. in-8°. 1734.. Paris, Chauberr, appr. de M. Gallyot du 18. juillet, P. du ip. aout. Lucas & Pcrrette , C. en vers, 1734. non imprimee. 1733. Jean-Antoine du Cerceau, jcfuite, ne a Paris en i<570. mort fubi- tement a Veret, le 4. Juillet 1730. age d'environ 60. ans, L'Ecole desperes , C. E/bpe au college, C. Le point d'honneur , C. Le riclie imaginaire , C. Euloge , C. Le Philofophe a la mode , C. Toutes ces pieces font en vers Ms. Gregoire , ou le faux due de Bourgo- gne , 6c les incommodites de la grandeur , C. H. en 5". a£tes, en vers, imprimee a la fuite de la Conjuration de Rienzi , in- 12. 173 3. Paris, veuve Eftienne. V enfant prodigue , C. en 3. a£les, en vers, avec une preface. Idem. 1733- 1735- Nivelle de la Chausse'e, vivant en 173;. Quatrie'me Age. j^p LafauJJe antipathic , C. en 5. a£les, en vers , avec un prologue , reprefentde le vendredi 2. odobre 1733. dediee a meffieurs de I'Academie Franqoife , in- 12 1734. Paris, Prault pere, appr. de M. Danchet du i 7. mars P. du 25). La critique de la faujje antipathic , C. en un a£te, en vers libres, reprefentee le jeudi xj. mars 1734. Le prejuge a la mode , C. en J. a£les, en vers, reprefentde au mois de Janvier i73f. in-i2. Paris, Le Breton, appr. de M. Gallyot, du p. fevrier,P. du20. 17 3 4- Marie Stuart , reine dEcoJJe , T. repre- fentee leJundi 3.mai 1734. in- 8°. 1735". Paris, Prault pere, appr. de M. Dan- chet du 28. nov. 1734. P. du 31. dec. 17 34- Le Franc de Caix, de Languedoc, vivant en 173 j. Didon, T. reprefentee le lundiai. juin 1734. 17 3 4- Henry Richer, avocat au par- lement de normandie , vivant en 17-35. f4o Tragedies, Comedies Sabinus & Eponine,T. reprefentee le mercredi 2p.decembre 1 734. avec une preface, in-8°. 1 7 3 j . Paris , Prault pere , appr.de M, Gallyot, du 10. fevrier,P. du 20, 1734. Nouvelle tradu^lion de PAminte du T^,avecletexteac6te,in-i2. 1734. Paris, Nyon fils , appr. de M. Souchai, du 26. mars, P, du 25- . Septembre 1732. 17 34. Bruere. Les mecontens, C. en un ade en vers, avec un prologue & un divertiffement , reprefentee le i . decembre , in- 1 2. 173 j. Chauberr^ TRAGEDIES, COMEDIES, & Opera Manufcrits, j4 Diator, rot des Galatcs, T. m^l Cette piece paroit etre du regne de Loiiis XIIL Le fujet en eft beau. Sophronie ,T . tiree de I'Ariofte. La gazette de hollande , C. en 3. a£les tnprofe, \6%2,. E T Opera, Manuftriti. j'4 1 277 La patience heroique & vi6lorieufe de tenvie y en I'hiftoire memorable de la marquife de Saluces, autrement Grijli" dis , petite Tragedie , compofee pour les petites penfionnaires de Sainte Ma* rie, rue S.Jacques. Chrifts , princcjje de Spartc, T. Promethee, C. en j. actes en vers li- bres , pour etre mife en mufique , avec un prologue , & une preface fervant d'argument. La Chreche , P. heroicomique , fur I'avenue de notreSauveur Jefus-Chrift* en J. ades en vers , 1693. C'eft une vraie capucinade , compo- fee par un religieux de bafle-norman- die , pour etre reprefentee par une af- femblee de focurs grifes. Les Ramoneurs , C. en cinq a£les en profe, fort libre. Dina, T. Marie Stuart , T. avec des intcrm^- des, 1690. La Meliane, T. C. dediee \ Mgr. la due de Rohan-Chabot , par de Croizac. La fille genneuje , T. C. par 3:42 Tragedies , Comedies age pour lors de i j . aus 6c demi , i (^5 o. Lc prince gencreux , T. C. Sainte Cecile , T. Les deux freres de fijle de Scio , C. en 5, a£les en profe, traduite d'Annibal Caro, par Antoine Galland, Les nouvellifies de Province, C. en j". a6tes , en vers, par le P. Foucault, J. en i(5p2. Sainte Marie Egypt i enne , T. Ital. en 3. a£les,par Hierome- Andre Cicognini, Florentin , in-8°. Boulogne ,1687. avec permiflion, traduite k la lettre par M, GueuUette. La meme piece , imitee, & changee par le meme. Les mignardtfes , ou les affectations ri- dicules, C. La lotterie , C. en 3. a£les en vers, par Benigne Caiilet. Les vacances des ecoliers , C. en trois ades en profe , par le meme. Les mariages inopinez , C. en j. a£les en profe , par le meme. Une Pajiorale, par le meme. Le manage de Bacchus, P^ par le meme- 278 ET Opera, Mamjcms. j-fj Le Brocanteur ,C. en un ade en profe, par F. G, Les modes , C. en un a£le en profe , avec des divertiffemensjpar Meunier. Vijle dtAlcine , ou taneau magique de Brunei, tiree de I'Ariofte , C. en un afte en profe , avec une parodie d' Iphigenie , par Regnard. Vhorofcope veritable, C. en 5, zQ.es en vers, par F. Pigmalion, T. par Lagrange. Monfieur Furtin, C. en 5. aSes enprofe. Le falmigondis comique , ou les avan- tures amoureufes , C. en 3 . ades en profe, melee de fcenes a I'ltalienne. Les travaux divertijjans ^Arlequin Bacchus , C. en un a£le en profe, avec un prologue , par Denis. V£bnour apotiquaire, ou le valet Jervan- tCyC.en una£le en vers, parlememe. Vecolier petit-maitre , ou monfieur Ni~ gaudinet, C. en 5. attes en profe, avec un divertiflTement. Le doSieur duppe. Idem. Arlequin medecin malgre lui. Idem. Ces trois pieces font de M. CaroUet, 54.4 Trag. Com. et Opera, iWj. & dediees i mademoifelle . . . II y a ilafindureciieil dont elles font tirees, & lors ledit hermite fonna fa clochette pour avertir un des autres chevaliers qui etoient au chateau devenirau com- bat. Le difcours de Thermite au cheva- lier, eft de Ronfard, Puis au fouper le roi fit un feftin ou il y eut une momerie. II y eut aufliun fort beau combat,de douzeGrecs, & dedouze Troiens. S^jouraBar-le-Duc,du premier mai au p. Mafcarades, combats, tournois tant 14 Ballets , Mascarades , &c. ^ cheval, a fer emoulu , qua pied, aux baftillons & en fales , 6c comedies qui furent fort triomphantes. Le lundi 22. mai i Dijon. Le fieur de Tavannes , lieutenant ge- neral au gouvernement , fit faire de beaux combats a cheval , a coups de lance, a fer emoulu. Apres le fouper un beau baftillon. Fete a Baionne, ip.juin,6c jours fui- vans. Cartel d'un nain meneparun geant au roi. Seize chevaliers 6c fept dames de diverfes nations. Six chevaliers habilles en femmes. Six chevaliers a I'Ecoflbife. Six chevaliers en demons. Six chevaliers en femmes. Nations. Troien, Francois , Efpagnol, Re- main, Corfe, Albanois. Six chevaliers qui ddfendent le cha- teau. Neptune, Arion ,trois Sirenes. Bergers danfans. Charles IX. 15 Orphee, Linus. Trois nimphes , ^gle , Doris , Arc- thufe. Grand ballet de neuf nimphes. f'oiage de Charles IX. f. 14- verC Mafcarade a Touloufe au manage du marquis d' Ales , 6c de mademoifeile de Curton, le dimanche 4. mars iy5;. Stances a chanter fur la lire. Pour I'avant-venue de la reine d'Ef- pagne. , Mafcarade en la maifon de viUe de Paris. Les nimphes par J. A.de Baif. Mafcarade par Gl. Binet. yl la tete de laMedeede laPerufe. Mafcarade , envoi a une demoifeile, par Ronfard. Mafcarade. ^ Sonnet pour chanter , par lememe. Mafcarade. Elegie par le meme. i6 Ballets, Mascarades, &c. 1570. Manage de Charles IX. avec Elifa- beth d'Autriche , fiUe de rempereur Maximilien a Spire , le 21. odobre 1J70. a Mezieres le 26. novembre , couronnee le 2 j . mars i y 7 1 . a S. Denis, entree 4 Paris le 29. " Enfuite de cela fon epoux fit diver- s' fes parties de pafTe-tems , & la prome- " na partous les beaux chateaux d'alen- "tour de Paris. Mezerai , p. 25'j'. Mafcarade de deefles conduites par Zephire. Mafcarade de fix Provinces portees par fix fleuves , qui fe viennent offrir a la nouvelle reine. Bourgogneporteeparla Seine. Bretagne port^e par la Loire. Provence portee par le Rhone. Guienne portde par la Garonne. Poitou portde par la Vienne. Bafque portee par la Dort. Les paroles de ces deux mafcarades font de raflerat. Charles IX. 17 Vers liriques ^ la loiiange des deux teines , Catherine de Mddicis , 6c Elifa- beth d'Autriche , par le meme. Vers chantes & recites par Jodellea Thimenee du roi Charles IX. Le mariage du roi Charles IX. avec Elifabeth , feconde fiUe de I'empereur Maximilien , aiant ^te conclu & arretd, le comte de Retz , premier gentilhom- me de la chambre de S. M. fut envoic versleditempereur, avec amples pou- voirs d'executer routes chofes , portant meme procuration i Ferdinand, frere duditempereur, d'epoufer au nom, 6c comme procureur du roi, madame Eli- fabeth; ce qui fut fait a Spire, ou fe tenoit la diette de I'empire. Les fian^ail- les furent faites en la grande faie par I'archevcque eiedeur de Maience , le 22. odobre 15:70. La nouvelle reine partit pour venir en France , 6c le roi alia au-devant d'elle i Mezieres ; les dues d'Anjou, d'Alen(^on , 6c de Lor- raine allerent quatre lieues par de-la jufqu'a Sedan, d'oia ils forrirent le 2^. novembre au-devant de la reine, 6c la Tome III, B 1 8 Ballets , Mascarades , 6cc. 283 trouverent^unelieuedela ville, ou la reine alia coucher, 6c le lendemain 2j. a Mezieres. La ccremonie du mariage fe fit dans I'dglife de N. D. le dimanche 26. par le cardinal de Bourbon. II y cut feftin a diner 6c a fouper au palais, 6c le bal entre deux, auquelle roimenadan- fer la reine fa femme. II y eut audi bal le lendemain 27. apres le fouper. Recit en lafale de Bourbon, pour le feftin de monfeigneur de Nevers au mariage de Henri due de Guife, fur Ten- treprife du chateau Fae du Negromant, que reprefentoit I'amiral de Coligny. Henri due de Guife epoufa en fep- tembre i5'7i. Catherine de Cleves comtefle d'Eu , veuve d'Antoine de Croi , prince de Portien , 6c fille de Francois de Cleves, due de Nevers, comte d'Eu. Ant. de Croi mourut a Paris age de 26. ans le i y. may 1 5 67. Memoir es de PEJloilet t. i.p. 1;. 15 72. Chant des ttois Parques 6c de Sa- Charles IX. ip turne , au bapteme de Henri Hurault, premier fils de M. de Chiverny, chan- celier de monfeigneur le due d'Anjou. Le roi parrain avec le roi de Navarre 6c madame de Lorraine , par Baif Philippe Hurault , comte de Chiver- ny, depuis chancelier de France, epou- fa en \^66. Anne de Thou , fille de Chriftophe de Thou , prefident auPar- iement de Paris, II paroit par les vers de Baif, que ce premier enfant avoit et^ long-terns fouhaite, il naquitavant le depart du due d'Anjou pour la Po- logne vers 1572. Mafcarade d'une Sibilie , par Baif. Mafcarade pour une Maitrefle , par le meme. Mafcarade. Jupiter 6c Pallas , par Ronfard. Mafcarade. Amour , Mercure , Mercure aux Dames. Cartel pour le roi , celebrant le jour de fa naifl^ance. Le roi 6c le due d' An- Bij 284 ^° Ballets, Mascarades, &c. jou fon frere , donnerent le combat a tout venant. Les vers font de Ronfard. Eledion d'Henri, due d'Anjou, roi de Pologne , & les fetes qui furent fai- tes en France a cette occafion. Henri due d'Anjou aiant ete elu roi de Po- logne le 4. mai 1575. les dtats dece pais ddputerent douze feigneurs , qui avoient pour chef I'eveque de Pofna- nie , pour aller en France chercher leur nouveau roi. Aux nouvelles de cette dle£tion , & de I'arrivee des ambafladeurs Polo- nois , le due d'Anjou qui affiegeoit la Rochelle , apres quelques affauts qu'il fit donner encore inutilement, fit un traite avec les habitans le 25. juin , & partit de ce pais pour aller a Paris , ou , attendant les ambaiTadeurs Polo- nois , n'etoit queftion que de depenfes fuperflues , mafcarades , & vifites par les maifons des plus riches. Ces ambaffadeurs arriverent a Metz le 2j. juillet, & firent leur entree fo- lemnelle a Paris le 3. feptembre dela meme annee j le 10. le decree del'elec- Charles IX. 21 tlon fut lu a haute voix par un des ambaffadeurs dans la grand'fale du palais, le roi y etant, furun echaffaut revetu de fes ornemens roiaux , 6c ac- compagne des princes & grands de fa cour. Le roi de Pologne fit en cette qualite , fon entree dans Paris par la porte S. Antoine le 14. feptembre avec beaucoup de magnificence , & partit de Paris , pour aller dans fon nouveau roiaume le 28. feptembre veille de S. Michel. Les ambafladeurs de Pologne fu- rent magnifiquement re^us 6c traites en France ; la reine mere entre au- tres , leur fit un banquet aux Thuille- ries , avec des appareils de grands frais , de rochers ,- theatres , fales , 6c routes fortes de paflfe-tems , decrits en vers latins par Jean Dorat poete du roi. Memoir es de Charles IX. La fete commencoit par un dialo- gue en vers latins entre la France , la paix 6c la profperite , mis en mufique par Orlande de LaflTus. Un rocher cle- B lii 12 Ballets , Mascarades , 6cc. ve de 26. pieds fur lequel etoient aflifes 18. nimphes reprefentant les provinces de France 6c reprefentees par autant de filles de la reine mere , s'avanqoit vers I'endroit, ou etoit le roi; la nim- phe de la France recitoit 8p. vers la- tins , apres quoi 16. nimphes defcen- dues du rocher pendant le recit , com- mencerentun ballet, 6c prefenterent au roi des boucliers d'or graves , avec des devifes. La nimphe d'Anjou venoit en fuite, 6c recitoit 21. vers latins : voilk le precis de la defcription qu'en fit imprimer Jean Dorat ; il y a joint la jeprcfentatioa de la fale , 6c celle du rocher des nimphes, gravde par le fieur Baptille j ce fut Balthazar de Beau- joyeux , qui compofa le ballet , 6c un qu'il appella en latin Manerius , qui fous la figure de Silene , avec quatre Satires , fit avancer le rocher. Ronfard a traduit en vers francois le difcouis latin de la nimphe de France, 6c Amadis Jamyn celui de la nimphe Angevine. On trouve ces deux traduc- tions a la fuite de la defcription de Do- H E N R I 1 1 L 23 rat , in 4°. I J 73 . Paris , Federic Morel. Outre ces deux difcours , il y en a deux autres en latin , compofes au nom de la province de France , 6c de la pro- vince d'Anjou , chantes au feftin que la reine mere donna aux ambafladeurs de Pologne. lis font imprimes pag. I p . des oeuvres latines de Jean Pafle- rat, ledteur 6c interprete du roi, in 8" \6o6. Paris, Abel Langelier. SOUS HENRI IIL Henri III. monte fur le trone le 50. mai 1574. quitte la Pologne , en- tre en AUemagne , pafle par Venife , arrive en France , 6c meurt a S. Cloud le 2. aout 1585;. Sacre d'Henri III. k Reims le di- manche 13. fevrier 1575'. Fiance le lundi Loiiife de Lor- raine , I'epoufe le mardi i j. Mariage k Paris du marquis de No- meny , fils aine du feigneur de Vau- demont , frere de la reine , Philippe- Emmanuel de Lorraine, depuis auc B iii) 24 Ballets, Mascarades, &c. de Mercoeur, avec Marie fille unique de Sebaftien de Luxembourg due de Penthievre & vicomte de Martigues, au mois de juin. Mariage de Catherine de Parthenay avec le vicomte de Rohan. Le roi & la reine mere font a Blois au mois d'odobre. La reine mere revint de Poitou a Paris le 25. Janvier. Lundi ly. mai Te Deum chante k Paris y & feu devant I'hotel de ville pour la publication de la pais. Le 14. juillet le roi & la reine fa femme, revenant de Normandie , arri- vent a Paris. Le lundi 6. aout, mariage a Meu- don,de Charles de Lorraine due de Mayenne,avecHenriette de Savoye, fille unique d'Honorat de Savoye IL du nom, marquis de Villars, amiral de France , & veuve de Melchior des Prez , feigneur de Montpezat. Mariages a Joinville vers la ml- Henri I I L 25" feptembre, de Charles de Lorraine due d'Aumale avec Marie de Lor- raine fa coufine , fille de Rene mar- quis d'Elbeuf. De Francois de Luxembourg avec Diane de Lorraine , fille de Claude due d'Aumale , & foeur de Charles. Baptemeaux Auguftins le vendredi 5>. novembre , du fils de M. de Nevers, tenu par le due d'Alenqon.Le roi etoit a Olinville, d'ou il partit le mardi i 3. & arriva le jeudi a Orleans , & dela a Blois , ou les Etats etoient convo- ques. »577- Comediens italiens , li Gelofi. Feftin donne par le roi , le mercredi 15. mai. Feftin de la reine mere a Chenon- ceaux. Le roi a Poitiers en feptembre. Mariage d'une des filies de Claude Martel avec le feigneur de Vicourt > Ja noce fut faite a I'hotel de Guife , ou le trouverent le roi 6c les trois reines , i6 Ballets , Mascarades , &c. M. le due , & M. de Guife : il y eut mafcarade. lyyS. Bal au louvre tous les foirs depuis les rois. La demoifelle de Pons de Bretagne reine de la feve. Diner a I'hotel de ville le jeudi gras 6. fevrier. Dimanche gras p. noces de Fran- cois d'Efpinay , feigneur de S. Luc, avec Jeanne de Coffe , fille de Char- les comte de Brifiac. Bal. le mardi -gras. Bal pendant le carcme , deux ou trois fois la lemaine dans les bonnes maifons de Paris. Dimanche 10. avril , le roi & la reine feftoies par le cardinal de Bira- gues. Toutes ces particularites font tirees des Memoires de I'Eftoile. Mafcarade. D'une Flore , & de quatre nimphes, par A. D. T. Henri III. 27 ij 8 I. Fetes, feftins, mafcarades, courfes, combats en amies, tant a la barriere , comme en lice , a pied & a cheval > ballets a pied, & a cheval aux noces d'Anne d'Arques due de Joyeufe & de Marguerite cle Lorraine , bclle-focur du roi Heari III. "Le lundi 18. Septembre ifSi.Ie »»duc de Joyeufe & Marguerite de " Lorraine, fille de Nicolas de Vau- »demont , foeur de la reine , furent " fiancds en la chambre de la reine , 6c »> le dimanche fuivant 14. furent ma- » rids a trois heures apres midi , en la » paroifle de S. Germain I'Auxerrois. » Le roi mena la mariee au mouftier, " fuivie dela reine , prmcefles 6c dames » tant richement vctues , qu'il neft me- « moire en France d'avoir vu chofe (i » fomptueufe. Les habilJemens du roi " 6c du marie etoient femblables , tant •» couverts de broderies , perles , pier- » reries , qu'il n'ctoit pas pofiible cfc les »» eftimer 5 car tel accoutrement y avoir. 285 286 28 Ballets , Mascarades J &c. " qui coutoit dix mille ecus de fa^on , » & toutefols aux 17. feftins , qui de » rang & de jour a autre par I'ordonnan- » ce du roi ,furent fairs depuis les no- »> ces par les princes 6c feigneurs parens » de la mariee, & autres des plus grands •» de la cour, tous les feigneurs , 6c les « dames changerent d'accoutrement, » dont la plupart etoient de toile^ 6c » drap d'or 6c d'argent, enrichis de bro- » deries 6c dc pierreries en grand nom- » bre, 8c de grand prix : la depenfe y » fut fi grande, y compris les tournois , »mafcarades , prefens , danfes , mufi- •• que , livrees , que le bruit etoit ciue le M roi n'en feroit pas quitte pour douze u cens mille ecus. » Le roi donna a Ronfard 6c a Baif, » poetes, pour la belle mufique par eux «. ordonnee , 6c pour les vers qu'ils a. firent,a chacun deux mille dcus. Memoir es de fEJIoi/e,t. i.p. 150. =» Le mardi 10. o£tobre , le cardi- » nal de Bourbon fit fon feftin des no- a> ces du due de Joyeufe, en I'hotelde » fon abbaie S. Germain des Prez, 6c Henri 1 1 L ap s» fit faire a grands frais fur la riviere » de Seine , un grand 6c fuperbe appa- » reil d'un grand bac accommode en « forme de char triomphant , dans le- « quel le roi , princes , princefles , 6c les » marids devoient pafTer du louvre au » Pre-aux-clercs en pompe moult fo- =» lemnelle ; car ce beau char triom- " phant devoit etre tire pardefTus I'eau » par d'autres batteaux deguife's en che- » vaux marins, tritons , baleines , dau- » phins 6c autres monftres en nombre de " 24.. en aucun defquels etoient portes » a couvert au ventre defdits monftres « trompettes, clairons^ cornets,violons, » hautboiSi6cplufieurs muficiens d'ex- » cellence,meme quelques tireurs de » feux artificiels , qui pendant le tra- »jet devoient donner maints pafle- " terns tant au roi qu'a yoooo. perfon- " nes de Paris , qui etoient fur les deux >• rivages ; mais le miftere ne fut pas " bien joiie , 6c ne put-on faire mar- » cher les animaux , ainfi qu'on I'avoit " projette , de fac^on que le roi ayant *• attendu depuis quatre heures du foit 50 Ballets, Mascarades, 8cc. »» jufqu'a fept aux Thuilleries le mou- w vement 6<; acheminement de ces ani- »> maux aquatiques , fans en apperce- >' voir aucun ^ffet , depit^ , dit qu'il « voi'oit bien que c'dtoient des betes -qui commandoient a d'autres betes, » 6c etant monte en coche , s'en alia » avec les reines , 6c toute la fuite au » feftin , qui fut le plus magnifique de » tous , nommem'ent en ce que ledic » cardinal fit reprefenter un jardin ar- » tificiel garni de fleurs 6c de fruits, " comme li c'eut etc en mai , ou en » juillet 6c aout. Ibid. p. 133. " Le aimanche i j. o£tobre , feftin de » la reine dans le louvre , 6c apres le .' feftin le ballet de Circe 6c de fes »» nimphes. Utd. Ce ballet dans lequel la reine , la princeffe de Lorraine , les duchefles de Mercosur , de Guife , de Nevers, d'Aumale , de J oycufe , 6c autres dames 6c demoifelles de la cour danfoient fousla figure de Naiades au nombre de Henri III. 51 douze, fut reprefente dans la grande fale de Bourbon j il dura depuis dix heures du foir jufqu'a trois heures 6c demi apres minuit , 6c contenoit trois parties ou trois aiStes. Balthazar de Beaujoyeux fiit I'inven- teur du fujet , il en communiqua le plan a la reine qui I'approuva, mais le peu de terns qui reftoit entre I'execu- tion de ce ballet, ne luipermettant pas de fe charger des vers , de la mufique 6c encore moins des peintures , la reine a fa priere , commanda au fieur de la Chefnaye aumonier du roi de faire les poelies felon les fujets qu'il lui en don- neroit. Cependant M. d'Aubign^ dit dans fa vie, qui eft a la tete du baron de Fe- noefte de la derniere edition, qu'il eft auteur de Circe. Le fieur de Beaulieu , muficien de la reine, eutordrede compofer la mu- fique. II fut aidd paries muficiens dcia chambre duroi, 6c furtout par M.Sal- mon. Jacques Patin peintte du roi , eut Ic I 32 Ballets, Mascarades, &c. detail de ce qui concernoit fon me- tier. Le fujet du ballet eft le triomphe de Jupiter & de Minerve, il eft en bien des endioits allegorique par rapport au roi 6c a la reine. Cedivertiflement eft le premier ope- ra qui ait ete joue en France, il eft im- prime fous le titre fuivant. Ballet comique de la reine, fait aux noces de M. le due de Joieufe , & ma- demoifelle de Vaudemont fa fceur, par Balthazar de Bcaujoieux, dedie au roi de France & de Pologne Henri III. petit in-fol. ij 82. Paris, par Adrien le Koy, Robert Ballard, & Mamert Pa- tiiTon. Pr. du 23. fevrier. Beaujoieux etoit undes meilleurs vio- lons de i'Europe. Le marechal deBrif- fac, gouverneur de Pidmont, I'envoia a la rtine Catherine de Medicis, qui en lit fon valet de chambre. Apres la mort de fa maitreffe, il pafla au fervice de Henri III. » Le lundi 1 6. en la belle & grande »»lice dreflee 6c batie au jardin du lou- Henri II L 93 w vre , fe fit un combat de quatorze »> blancs centre quatorze jaunes a huit " heures du foir, aux flambeaux. Le mar- M di 1 7. autre combat a la pique,a I'eftoc, »» au troncon , de la lance , a pied 6c a » cheval , 6c le jeudi 19. fut fait le bal- »• let des chevaux , auquel les chevaux M d'Efpagne,courfiers 6c autres en com- wbattantjs'avancoient, fe retournoient » 6c contournoient au fon6cala cadence »' des trompettes 6c clairons, y aiant ete » drefles cinq ou fix mois auparavant. " Tout celafut beau 6c plaifant j mais »> la grande excellence qui fe vit les jours »> de mardi 6c de jeudi , fut la mufique «» de voix 6c d'inftrumens, la plus har- "monieufe 6c delieequ'ont ait jamais « oiii ; furent aufii les feux artificiels qui "brillerent avec elTroiable ^pouvante- » ment 6c contentement de toutes per- »• fonnes , fans qu'aucun fut offenfe : » vraieftque iefeupriraune grange ou »» Ton refTerroit les chariots , 6c autres » harnois de galeres 6c animaux accom- » modes audit combat j mais n'en ad- - vint autre dommage que de ladite Tome IIL C 34 Ballets, Mascarades, 8cc. 287 » grange , 6c de tout ce qui etoit dedans, « qui fut brule. Mem. de FEJl. p. 134. Stances faites pour le grand ballet du roi, aux noces de M. de Joieufe. Cerds 6c Bacchus. Mafcarade, idem, par Ronfard. Cartel pour le combat a cheval, en forme de ballet , par le meme. Mafcarades diverfes de Philippe des Pones , fous Henri III. Pour les chevaliers du Phoenix. Pour une mafcarade de Faunes. Vers recites en une mafcarade. Vers recites en la comedie de J. A. Baif Stances a la reine pour un ballet de douze de fes fiUes. Pour la mafcarade des chevaliers fi- deles , aux noces de M. le due de Joieufe. Pour la mafcarade des vifions. Pour des chevaliers portant des teres d'hidre. Autre mafcarade pour le roi Henri IIL Henri IIL 3^ Pour la mafcarade des chafTeurs. Pour la mafcarade des chevaliers agites, ./^litres ballets fous Henri III. Ballet de madame, fait a Tours du- rant les guerresdelaligue. Ballet de madame, foeur du roi Henri IV- 6c depuis marine au due de Lor- raine. Ballet de madame , foeur de Henri IV. fait \ S. Germain-en-Laye. Reciieil de Michel Henri. MASCARADES ET BALLETS fous le regne ^e Henri If^. Henri de Bourbon IV. du nom, roi de Navarre, parvint a la couronne de France le mercredi 2. aout lySp. il entra a Paris le mardi 22. mars i 5P4.. 6c mourutle i^.mai i(?io. age de y5. ans 5. mois 6c un jour, etant ne le 13. de- cembre 1553. Cij 288 3 force ballets, mafcarades & collations, » & a la cour encore plus, ou les plus "belles dames richement parees , & " magnifiquement atournees , & fi fort » chargees de perles & pierreries qu'el- « les ne fe pouvoient remuer, fe trou- Ciij Henri IV. 5j» »» vres , on danfoit a Paris , on y mom- » moit , les fetes & les ballets s'y fai- wfoienta 45. ecus le plat; quant aux " habillemens , bagues & pierreries , la a> fuperfluite y etoit telle qu'elle s'eten- » doit jufqu'au bout de leurs fouliers 8c » patins. Ibid. p. 118. iyP7- Mafcarade de forciers,faite par le roi le dimanche 23 . fevrier. :» Le dimanche 23. qui etoit le pre- 10 mier dimanche de careme, le roi fit »une mafcarade de forciers , 5c alia » voir les compagnies de Paris 5 il fut » fur la prefidente S. Andre , fur Zamer, =0 & a tout plein d'autres lieux , aiant » toujourslamarquifeafonc6te,qui le » demafquoit, 8c le baifoit par tout ou » il entroit, 8c ainfi pafTa la nuit, etant » huitheuresdu matin quand S. M. re- = vint au louvre. Ibid. p. 1 5" I . Ballets , mafcarades , mufiques de toutes fortes, pantalonifmes a Paris , a Ciiii 40 Ballets, Mascarades, &c. I'hotel du connetable de Montmorenci, le mercredi j.mars. » Le mercredi j. futfaitle bapteme »du fils de M. le connetable auxenfans »> rouges a Paris , lequel le roi tint , & le » legac lebaptifa; madame lamarquifey » etoit magnifiquement paree ; le feftin » magnifique fut fait a i'hotel de Mont- » morenci. Ibtd. p. ijj. 1 3" 4. Ballet des empiriques venus d'etran- ge pais. Recit pour les dames, & pour les malades, 15P8. Ballet des grimaceurs. Fait par le comte d'Auvergne,le mar- di gras. Ce ballet eft indique dans un reciieil d'airs de ballets fait & copie par Michel Henri , un des vingt-quatre violons du roi. L'original etoit entre les mains de M. du Rondray 5 il a ete vendu au mois d'avril 173 3. il eft ^ prefenta Mons.... Ballet des foUes. Henri IV. 41 Fait par M. le comte d'Auvergne. Ibid. Ballet des Barbiers. "Nous arrivames a Paris le 12. no- » vembre i jp8. le roi etoit alors a Mon- " ceaux , avec une grande maladie, de » laquelleilfut en grand danger M. »le Grand , qui etoit premier gentil- fchommedela chambre, vint faire un " tour a Paris ; & M. de Grammont wlViant f(ju, me vint prendre pourm'a- »»menerlefaluer, lequel avec fa cour- » toifie ordinaire , me prefTa a demeurer »a dinerchez lui , ou les plus galans de " la cour etoient convies. » Pendant le diner ils propoferentde »• danfer un ballet pour rejoiiir le roi , & >' Taller danfer a Monceaux. A quoi cha- » cun s'etant accorde , quelques-uns de "lacompagnie furent des danfeurs, & •> d'autres qu'ils choifirent , qui n'etoient »> pas prefens; ils me direnr qu'ilfalloit » que j'en fuffe^a quoi je temoignai un » paflionne defir ; mais n'aiant point en- " core fait la reverence au roi , il me » fembloit que je ne ledevois point eiv 42 Ballets, Mascarades, &c. atreprendre. M. de Joinville dit lors j » cela ne vous en doit point empecher ^ 3> car nous arriverons de bonne heure \ » Monceaux , vous ferez la reverence » au roi , & le foir apres nous danferons » le ballet; enforte que je I'appris avec » onze autres , qui etoient melfieurs le =0 comte d'Auvergne, de Joinville, de "Sommerive, le Grand, Grammont, » de Termes , le jeune Schomberg , S. = Luc, Pompignan , MarfiUac , & Mau- 3> geron , & que j'ai voulu nommer , par- 3> ce que c'etoit une elite de gens , qui • etoient lots fi beaux, & fibien fairs , » qu'il n'ctoit paspoflible demieux ; ils 3> reprefentoient des Barbiers , pour fe » mocquer , a mon avis , du roi , qu'une » carnofite qu'il avoit lors, avoir mis 3> entre les mains de gens de ce metier , » pour s'en faire panfer. » Apres que nous eumes appris le a> ballet , nous nous acheminames a » Monceaux ; mais comme le roi fut » averti que nous y alliens, il envoia pac j> les chemins nous dire.que n'aiant point » de couvert pour nous loger a Mon- Henri IV. 45 ceaux , qui n'etoit pour lors gueres logeable, nous nous devions arreter aMeaux, ouilenverroit lefoirmeme fix caroffes pour amener avec nous tout I'equipage du ballet. Parainfije fus fruftre de mon attente de le faluer avantledit ballet. Nous nous habilla- mes done ^ Meaux , 6c nous mimes avec la mufique, pages & violons , dans les caroffes qui nous avoient me- nes, ou dans ceux quele roi nous en- voia, & danfamesledit ballet; apres quoi, comme nous otames nosmaf- ques j le roi feleva, vint parmi nous, & demanda ou etoit Baflbmpiere »• Nous demeurames jufqu'a une heu- re apres minuit a Monceaux, & puis nous en vinfmes coucher a Meaux , & le lendemain a Paris. "Madame la duchefle de Beaufort eut conge du roi pour revenir a Paris le voir encore danfer une fois, chcz madame N. a I'hotel de la reine Ca- therine, oil il fc danfaun jour apres, & les douze mafques prindrent pour danfer les branles , mademoifelle de 289 290 44 Ballets, Mascarades, &c. » Guife, mademoifelle, la ducheffeCa- jo therine de Rohan , mefdemoifelles du » Lus , de Villars , de la Pardieu , de JO Retz , de Baflbmpiere , de Gram- 1) mont , d'Entragues , de la Patriere , & » de Martonade, lefquelles j'ai voulu » nommer , parce que quand les vingt- » quatre hommes & dames vinrent a » danfer les branles , toute la cour fut 3> ravie de voir un choix de fi belles gens, » de forte que les branles finis , on les =0 fit recommencer encore une autre » fois , fans que Ton fe quittat ; ce que ;e » n'ai jamais veu faire aepuis. Madame a. foeur du roi ne danfa point , parce y> quelle avoit un peu de goutte a un » pied 5 mais elle retint I'afTemblee de- • puisdixheuresdu foir jufqu'au lende- » main qu'il etoit grand jour. Mem. de Bajjompiere , T. i.pag. 42. 43. 44. & 45'. edition de Cologne, \66';. Ballet des etrangers. ^Le roi peu de jours apres recouvra =» fa fante , & s'en alia de S. Germain » paflanrpar Paris, & etant a S. Germain Henri IV. 4; »il fitbaptifer le dernier fils naturel » qu'il avoit eu de madame la duchefle > » & le foir de la ceremonie on danfa le "grand ballet des etrangers, duquel j'e- » tois de la troupe des Indiens. Ibid. p. 4. Ballet des princes appellans, dits, eventes. Michel Henri. II y a toute apparence que ce ballet n'eft autre que celui des princes habil- les de plumes , le mot eventes leur con- vient afllez, & il peut y avoir une faute dans celui d'appellans, qui nes'entend point. Ballet danfe a S. Germain enLaye, au mariage de madame foeur du roi , avec M. le due de Bar ,au mois dejan- vier , divife en fix entrees. Premiere entree de M. de Rohan , 2*^. 4(? Ballets, Mascarades, &c. du marquis de Coeuvres, 3*. de M. de Nemours, 4«. de M. le Grand, J^ de M. le comted'Auvergne, 6^. grand ballet. Ibid. Ballet des princes habilles de plumes, de miroirs, de blanc & de noir , qui vouloient loiier I'inconftance. Les vers font du fieur Porcheres, & la reponfe du fieur de la Roque. Ibid. 1600. Ballet des Turcs. i> Enfin je revins la veille des rois » de I'annee 1 5oo. le due de Savoye ^ etant quelques jours auparavant ar- " rive pres du roi , qui etoit ce foir la « en un grand feftin chez M. de Ne- « mours . . . trois jours apres M. d'Au- - vergne, & M. de Biron danferent le »> ballet des Turcs. Mem. de BaJJomp. p. yy. Ballet des amoureux. =0 Et autant apres MM. de Montpen- » fier, de Guife , & le Grand danferent " celui des amoureux , dont j'etois. Ibid. Henri IV. 47 Ballet des Lavandieres. „ M. le comte d'Auvergne, & quel- „ ques uns de nous danferent a I'impro- wvifte celui des Lavandieres. Jbid. Ballet des nimphes. „ Et peu apres celui des nimphes. Ibid. p. j, celui des dodeurs Grariens. Ballet des Maures Negres. Ballet du roi. Mich. Henri. Ballet fait lorfque le due de Savoye etoit ^ Paris , & peut etre un de ceux dont les titres nous font conferves dans les memoires de Baflbmpiere. Ballet des Juifs.fait par M. de Ne- mours , lorfque M. le due de Savoye etoit a Paris. ibidem. Ballet de la marie'e , fait par M. le comte d'Auvergne. Ibid. ^8 Ballets, Mascarades , &c. I 5o I. Premier ballet de la reine Marie dc Medicis , danfe le dimanche gras. Je n'ai pu decouvrir quel etoit le fu- jet de ce ballet , c'eft,l'elon les appa- rences un de ceux qui fe trouvent dans les oeiivres de Bertaud. Tous ces ballets dont il nous refte quelques recits, ont ete furementdan- les avant 1602. puifqu'ils font impri- mes dans le reciieil des vers amoureux de cet auteur, qui parut in S°. 1602, Paris , veuve Mamert Patiflbn. Les douzeDames couvettes d'etoiles, ballet. Recit au roi. Les Princes vetus de fleurs en bro- derie , ballet. Recit aux dames. Mafcarade . , . Recit aux dames. Amphion fuivi d'un rocher fur le- quel douze nimphes etoient afllfes. Ce pourroit etre le ballet des nim- phes , indiqu^ dans Michel Henri en idoo. Henri IV. 49 Les dames couronnees de mirthe, ballet. Recit pour le Ballet des 1 6. dames, reprefentant les vertus , dont la reine ctoit une. Ce pourroit etre le ballet de la reine en i<5oi. Les princes de la Chine , ballet. Bajfompiere , t. 1. de fes mem. p. 6^. dit feuiement nous danfames quel- ques ballets , fans les nommer. 1602. Ballet des faifons. Danfe i Paris pendant le careme- prenant de 1602. par BafTompiere & d'autres. Michel Henri dit que ce fut en 160^. je croi qu^ilfe trompe. I 505. Ballet des coqs. Danfe le dimanche gras par M. Ri- chaine. Michel Henri, Ballet. Danfe a Nancy le macdi de Paques Tome III, D 50 Ballets, MascaradEs, &c. 291 1603. par madame foeur du roi , du- cheffe de Lorraine , en prefence du roi Henri IV. fon frere. Bajf. p. 70. 1 tf 04. Ballet. „ Qui a cte fort fonne , & ne f^ai „fonnom, firton que I'on I'appelle le „ ballet de S. Julien , parce qu'ii fut „ fonne la nuit de la fete. Michel Henri. Ballet de M. le due de Vendome , faitle dimanche 18. Janvier. Bid. Ballet, dit le grand ballet deNemours fait par M.de Nemours , le dimanche gras dernier fevrier. Jhid. Ballet de I'inconftance , fait par M. de Nemours ^ I'arfenal , Ic jour que M. de Rohan epoufa la fille de M. de Sully , le roi y etant. Uid. Ballet des Soufleurs d'Alchimie, premier ballet. Jkid, H E N R. I IV. JI Ballet des JanilTaires. Bid. Ballet des maitres des comptes & des marguilliers. Jlfid. Ballet danfe ^ Prague chez le grand chancelier , par BafTompiere 6c autres. Bajf. p. 110. 1 60 <;. Deuxieme ballet de la rein«, Plufieurs autres ballets. Bid. p. 1 2 J. \ 606. Ballet de I'infante , fait par M. de Nemours. Michel Henri. Ballet de la foite S. Germain , par M. le prince de Conde. Bid. Ce ballet a ete imprime p. jy. ;uf- 3ues & compris la pag. P4- du reciieil es plus excellens bailers de ce tems, in 8". 1612. Paris, ToufTaint du Btay. Plufieurs ballets. BaJf.^.iSl. 292 fi Ballets , Mascarades , &c. 1607. Ballet des efchecs. 5, L'annee 1 507. fecommenqa quad J, avec le careme-prenant , & le careme- „ prenant par le ballet des efchecs , qui „ ne fut pas fi beau que d'autrcs , mais „plus ingenieux qu'aucun autre, qui „ fe foit danfe. Ibid. p. I J 3. Ballet des tirelaines , Danfe au louvre devant le roi Henri le grand le lundi gras 26. fevrier. On trouve pag. 213. des pocfies de Gombaud , in 4°. 1 6^6. Paris , cinq ilances de quatre vers chacune pour M. le comte , reprefentant un tireur de laine. Ballet des oublieux , fait par M. le comte d'AuvergnCj Michel Henri. Ballet des iiioux. Ibid. Le carnaval foifonne de ballets, Bajf. p. i;5. Henri IV. yj I 60S. Ballet des enfans fourres de malice. Ibid. Ballet des amazonnes. Ibtd. Ballet Danfe par M. le comte de SoilTons. Ibid. Ballet des bacchantes , Fait par M. dela Chataigneraye, & au- tres feigneurs , le lundi 4. fevrier. Entree des chantres,le grand ballet. Ballet des trois ages. Les enfans , les adolefcens , les vieillards. Ibid. Ballet des inconftan$. BaJf. p. I J 5. Ballet danfe a la maifon de viUc. Ballet de maitre Guille. Ibtd. C'eft probablement le meme que celui qui eft indique par Michel Henri fous le titre de ballet de maitre Guil- laume , fait par M. de Termes , & au- tres feigneurs. D iij j4 Ballets , Mascarades, &c. Divife en dix entrees. ?""=, entree, M*- Guillaume, Guerin, 2. Le bouffon fran<^ois , M. de Scery , 3 . Le faux maure , le marq. de Rofny , 4. Le faux Efpagnol , M"^ J. Le faux M. de M^rillac, ^f. Lefaux M.de Rohan, 7. Le flux Indien , M. d'Ocaire , 8. Le faux Anglois , M. de Joiiy, 9. Le faux Tartare, M. de Termes , 10, Maitre Guillaume , M. de Vincy. Le nom qui manque parmi ceux des feigneurs qui ont danfe ce ballet , eft apparemment celui de BafTompiere. Ballet danfe par M. de Vendome, & autres feigneurs , chez M. de Mont- penfier. „ M. de Vendome danfa aufli un „ ballet , dont le roi voulut que nous „ fuflions , Cramail, Termes & moi, „ qu'on nommoit lots les dangcreux. „ Nous le fumes danfer chez M. de „ Montpenfier , qui fe leva pour le „ voir , bien qu'il s'en allat mourant. Ibid. Ballet des dieux matins, Henri IV. yy Fait par M. de Guife, & autres fei- gneurs , divife en trois entrees. Premiere entree des enfans 5 feconde des fats, ou foux > troifieme, le grand bailer, farabande. Michel Henri. » Le roi revint peu de jours apr^s \ "Paris, oil M. deMantoue, beau-frere «du roi, arriva; le roi le re faire des ballets tous les dimanches ; »» ce que nous fifmes , partageant les V frais a nous trois. Louis XIIL tfj » Le premier fe danfa en la chambre >> de madame la princefle de Conti, qui »* donna a fouper a la reine , ou il n'y ••avoir que les dames mandees, &des »• princes, comme meffieurs de Guife, » de Nevers, de Rheims, & quelques » feigneurs particuliers ^ le voir danfer ; » & au fortir du louvre, nous alliens en- »> fuitc danfer i la ville. •» Le fecond fut en I'appartement de -madame de Vendome, oii madame »» de Mercoeur feftina la reine. •» Le troifieme, chez madame de Gui- •• fe , qui lui donna le fouper en fa cham- »' bre. "Le quatri^me & dernier,che2 ma- " dame de Guercheville , fa dame *> d'honneur. Mem. de Bajf. Ballet des joiieurs de courres bales, danfe par M. le comte de Palet , le met- ered! 12. fevrier. Keciieil dain de Michel Henri , p. 130, Ballet de M. de Montmorenci. Divife en neuf entrees. Premiere entree , I'hirondelle. Seconde entree , le coq. 6^ Ballets, Mascarades, &c. Troifieme entree, le chien. Quatrieme entree, le finge. Cinquieme entree,les quatrepafTions* Sixieme entree , les medecins. Septieme entree, les forciers. Huitiemc entree , la fidelite. Neuvieme entree, le grand ballet. Ihid. p, 132. Ballet de madame de Puifieux , 8c autres dames. Divife en trois entrees. Premiere entree, trois fiUes. Seconde entree, trois autres filles. Troifieme entree, madame de Pui- fieux. Ibid. p. 134. Recueil des cartels publics, en pre- fence de leurs majeftes , en la place royale,au mois d'Avril , Paris , in-8°. Caroufels des pompes. & magnifi- cences faites en faveur du mariage de Louis XIII. a la place royale. Ibidem. Le grand bal de la reine Margueri- te , fait devant le roi , la reine , & ma- dame, le dimanchead. aout, en faveur deM.le Due de Paftrane, ambafTadeur extraordinaire pour les alliances de France L o U 1 S XIII. tfy France & d'Efpagne , in- 12. 1612 Paris , Jean Negent. 1515. "L'annee i6i^. commen^a par la »• mort du baton de Luz , tue le cin- » quieme Janvier amidi , en la rue faint « Honore , par M. le chevalier deLor- » raine. II n'y eut , k caufe de cet acci- w dent, aucune rejoiiiflance au louvre, » bien que la reine s'y fut preparee. Mem. de Bajf. torn. i. pages 2/4.. Nous fimes force ballets, & entr'au- tres celui de la Serenade , auquel la reine nous re quatrieme , le fol ; cinquieme , rivrogne ; fixieme , grand ballet. Ibtd. p. 150. 1514. Ballet des Argonautes , ou etoit re- prefente Guelindon dans une caiffe comme venant de Provence , & Robi- nette dans une gaine comme etant de Chatellerault, danfe le jeudi23. Jan- vier i5i4. au louvre, in-12. i5i4. Pa- ris, Fleuri Bourriquant. Ballet du prince deJoinville& autres L o u I s X 1 1 L 6^ feigneurs , danfe le 28. Janvier 1 514. Premiere entree , la Ronde ; deu- xieme , le prince de Joinville ; troifie- me, le chevalier de Guife; quatrieme, le marquis de Rofni ; cinquieme , M. de Baffompiere ; fixieme , M. de Termej feptieme , M. le general des Galeres i huitidme, Guerin } neuvieme di- xieme ballet des petits gar^ons , & le grand ballet. Reciieil d'airs , p. 1^2. Ballet des Dieux , ou le ballet des petits feigneurs , qui eroient pour lors pres du roi , fait le 50. Janvier Ibid. p. I J (J. Ballet de dom Quichotte , fait le 3. fevrier par M Premiere entree des ... . deuxieme , dom Quichotte ; troifieme , la Servan- te 5 quatrieme, le Ramoneur ; cinquie- me, I'Almanach ; fixieme , le Tavernier; feptieme , le Meunier 5 huitieme , le Barbier 5 neuvieme , le Sergent ; dixie- me, le Fol i onzieme , la Bouffonneriej douzieme, le grand Ballet. Ibid. p. 144. Eij 295 296 <^ Ballets, Mascarades,&c. Ballet de la Serenade de Meffieurs » page 8. Bajlet des trois ages, Ms p. 26. Ballet M. ... p. 58. Ballet Ms p. 74- Ballet des dix verds. Ms. ... p. 6^, Vo'iez le cinquieme livre des airs de cour , mis en tablature de Luth , par Gabriel Bataille, in-^". Paris, kJi^. Ballet de M. le prince de Conde , danfe a Paris le 22. fevrier, la veille de la conclufion des etats. Les recits de la nuit au roi , des etoi- les, des heures, & du foleil a la reine, & de I'aurore aux dames , fe trouvent en mufique , pages 8 , jj , i o & w.des airs de cour , & de differens auteurs , in-8°. Paris , i Ce ballet avoit douze entrees , fans compter le grand Ballet, qui font, la firemiere , les Pages noirs ; ladeuxieme a Chauve fouris ; la troifieme , le Hi- bou ; la quatrieme , I'Oublieux ; la cin- quieme , le More ; la fixieme , le Sire, la Dame , & la Servante ; la feptieme , I'Efpiegle 5 lahuitieme , Guerin ; la neu- vieme , le Charivari 5 la dixieme , le Bourru ; la onzieme , les Pages blancs j la douzieme, les Cris de Paris. Reciieild'airs de Henri , p. 1 53 . & fui- vantes. Les Mipartis , ballet danfe le pre- mier mars par M. de Retz , & autres feigneurs de la cour. Ibid. Le triomphe de Minerve , ballet danfe par Madame , foeur ainee du roi , en la grande fale de Bourbon, ou les etats s'etoient tenus, le jeudi 25?. mars, in- 4°. 1 5i 5-. Paris , Jean Sara. Leurs majeftes ayant pris la refolu- tion de faire danfer un ballet a Mada- me avant fon depart pour I'Efpagne , commanderent i plulieurs perfonnes Eiij 70 Bai lets , MascaradEs , &c. de trouver un fujet digne de leur choix, & de la grandeur des perfonnes qui s'en vouloient fervir. Apres plufieurs comparaifons des uns aux autres , la rei- ne fe refolut de prendre celui que pro- pofa le fieur Durand , controUeur pro- vincial des guerres , comme le plus haut , & moins embroiiille , & fe rap- portant le plus a la condition & quali- te de Madame , qu'il faifoit etre une Minerve , & tout le ballet un triom- phe, qu'elle faifoit d'avoir captive le prince d'Efpagne . a qui elle avoit ete promife par les accords pafles entre les deux rois en i(Ji2. Le fieur Francine , ingenieur ordi- naire du roi , & fuper-intendant de fes fontaines, eut la direction generale de routes les machines ; il en fit meme un petit modele , reduifant la toife au pied , qui fatisfit la reine. Le fieur Du- rand fe chargea de tout ce qui regar- doit les perfonnes & les danfes fervant au ballet ; mais comme le peu de tems qui reftoit iufqu'au jour de la reprefen- tation , ne lui permettoit pas de com- LouisXIIL 71 pofer tous les vers , fa majefte envoyji querir le fieur Malherbe , pour le faire communiquer avec ledit Durand , prendre I'ordrc dudit ballet de lui , &; travailler enfemble aux vers qu'il fau- droit reciter. Le fieur Malherbe n'a compofe que le recit du berger , qui commence par ces mots , houlette de Louis , 6c un air qui ne fe trouye pas dans la defcriprion de ce ballet impri- me , cette Anne ft belle , mis en air par Guedron. Le fieur Bordigr compofa les vers pour les Sibiles au roi , 6c a la reine ; ces vers n'ctoient point chantes; ils etoieot imprimes , 6c les Sibiles , apres avoir danf^ leur ballet, jettoient en I'air des rouleaux d'imprimerie , ou ils etoient. Ce ballet fut redonne le dimanche 22. dudit mois. BafTompiere, qui etoit un des danfeurs , dit que ce ballet ne put ctre danfe le jour qu'on avoit pro- pofe , pour le grand monde qui rem- plit la fale , oil I'ordre ne fut pas bien garde ; pour a quoi remedier la reine commanda a M. d'Epernon, 6c a Baf- E iiij 72 Ballets, Mascarades,&c. fompiere de garder Jes avenues, & ne laifTer pafler que ceux qui auroient des Mereaux, pour marque de pouvoiren- trer, II y avoit quatre entrees de ballet , fans compter le grand ballet , ou dan- foit Madame & les dames de la cour. La premiere etoit de neuf petits en- fans , reprefentant les ardens , ou va- peurs nodurnes , qui fe voient quel- quefois dans les champs au milieu de la nuit : elle fut faite & montree par M. !e Bret I'aine. La feconde etoit de dix Sibiles : la troifieme, des Machliennes ou Aufes , nation autrefois habitante des marais de Triton, ou Minerve fut nourrie par les filles dudit marais j & la quatrieme de Bergers. Les recits furent compof^s par Gue- dron , a la referve de celui de la nuit k la reine , qui fut compofe & chante par le fieur Bailli. Le fieur Robert re- prefentoit le foleil. Le fieur Marais , homme d'armes de la compagnie de M. le Grand , recitoit les vers fairs par Malherbe pour un berger. La mufique LouisXIIL 73 dc la chambre du roi reprefentoit les Tritonides : celle de la chapelle , des cfprits , ou demons aeriens ; le fieur Ballard conduifoit la mufique de Luths vetus en amazones , & de la fuite de Minerve. Le triomphe de Minerve , qui etoit le fujet du ballet , ne commen au chateau Trompette , le 27. feptem- bre 1620. in-12. 1620. Paris , Nicolas Alexandre. Ballet Louis XIII 8f Ballet des Divers , danfe en X620. aux noces du nomme Portebedian , donne par un avocat au Parlement de Paris. Le titre de ce ballet fe trouve dans un faftum du proces qu'il y cut entre eux pour le prix des habits de ce ballet. 1622, Ballet du roi. Les recitsd'Amphion , des Sereines , de la Pretrefle d' Apollon,d'Apollon ar- cher , de Mnemofine , des Mufes [ il y en a deux] D'Amphion & des Sereines, de Caftor&de Pollux , fetrouvent mis en mufique par BoefTet, pages 2. 3. & fuivantes du cinquieme livre d'airs de cour, de differens auteurs, in-8°. idaj. Paris , Pierre Ballard. Ballet de la reine. Les recitsdes DieuXj desSonges, de I'Aurore, desBergers, dela troupe da Terns, d'Iris, d'Orphee, dialogue de I'Hiver & de la Nuit , le recit de Ceres, dialogue des Aftres 6c des Bergers , aic pour lesBergers , fe trouvent mis ea Tome III F 82 Ballets, Ma9carades,6cc. mufique par Boeflet, ibid. Ballet de Monfieur. Les recits des G»ues , des Pigmees aux dames , de I'Amour aux dames , fe trouvent , ibid. Ballet de monfeigneur le prince , danfd au louvre le jour du carnaval de la prefente annee i 622. avec les recits delaFolie, 6c dequatre Renommees. De la foUe Moutonne , reprefentee par monfeigneur le Prince. Du More, parle due d'Aluin. D'un Payfan, par monfieur de Blain- ville. De la Martingale , par monfieur le chevalier de Souvre. Du Turc auguftin , par monfieur Doao. D'un Biarnois , par monfieur de Sur- ville. De I'Aveugle dela cour, par le ba- ron de Revillon. De maitre Guillaume du Bois , fol. D'une femme amoureufe de trois amans niais , par monfieur Guillemin. D'un jardinier , par le fieur du Vi- vier LouisXIII, 83 De trois fols niais , par les fieurs de Belleville , Amelot 6c Curlys. De la demoifelle de Lavande , par le fieur de Boisrobert. Du gentilhomme de romarin , par le fieur Pinfon. Du maitre des fols , par le fieur Ma- rets. De la gayete , par le fieur Morel , in-12. 1622. Paris, M. Gobert. 162^. Ballet du roi fur le fujet des baccha- nales, danfe au louvre le 26. de fevrier 1623. avec les vers , par Theophile , Saint-Amant , du Vivier, Sorel, Boif- roberr , M. . . in- 12. 1525. Paris , Rene GifFart, avec privilege , Bibliothe^ que du roi. idem in-4^ 1523. de I'imprimerie dt roi. Quoiqu'il y ait dans cette edition trois difFerens recits des efclaves de Bacchus , 6c de Bacchus ; on en trou- ve encore deux autres dans le quatrie- Hie livre des airs de Boeflet : deuxie- Fij 299 300 ^4- Ballets, Mascarades,&c. me edition , 1 6S9. dans le onzieme li- vre des airs de cour , & dans les ceu- vres de Gombaud , in-4°. 1 (J-j*?. Les feftes de Junon la nopciere , grand ballet de la reine , danfe par ellc au louvre , le j. de mars. Ce ballet reprefentoit par trois bal- lets , & trois muliques , les trois feftes remarquables , que Ton faifoit jadis a Junon la nopciere , f croches par certains muficiens fan- » tafques , qui fortirent de deflbus fes » juppes > & comme ils en faifoient un » concert , la grande femme , dont la » tete s'elevoit jufqu'aux chandeliers , « qui defcendoient du plafond de la « fale , battoit la mefure ; puis la mufi- " que & les muficiens difparurent. Le monde renverfe , ballet indique dans le onzieme livre des airs de cour, avec la tablature de luth , d'Eftienne Moulinie, in-4°. i52y. Paris , Pierre Ballard. 1626. Ballets dans les Pays etr angers. Ballet , danfe a Soleure , le 18. jaiV' Louis XIIL 87 vier chez rambaffadeur ordinaire de France , par le neveu de M. de Baf- fompiere, alors ambafladeur extraordi- naire en Suifle. M.deBaf t. 3. p. 8. Feftin donne a Infchau par le due de Bukingam,le dimanche i j. novem- bre , au roi & a la reine d'Angleterre. Le comtc de BafTompiere , depuis ma- rechal de France , y foupa en tiers k une table qui fut fervie par des ballets entiers \ chaque fervice , des reprefen- tations diverfes , changemens de thea- tre & de mufique. Ballet danfe le meme foir par le due de Bukingam , apres le fouper. Ibidem , pages ^6. & 47. Ballet danfe a Sommerfet par ordre de la reine d'Angleterre, en confidera- tion du comte de Bafii'ompiere , am- bafladeur extraordinaire de famajefte, le jeudi 26. not embre. Ibidem , p. 45?. Ballets danfes en Trance. Ballet de Monfieur. F iiij 8B Ballets , Mascarades, &c. Ce ballet n'eft connu que par cirtq rccitfi, qui fe trouvent en mufique dans le treizieme livre d'airs , in-j.". 1626. Paris. Ces recits font , le premier pour les dandins, le deuxiemci pour les filoux, le troificme, pour le cure de Mofte , le quatrieme , de la peronnelle , &c le cinquieme pour des efpagnols. Ballet des doubles femmes. M. le due de Nemours fit danfer ce ballet peu auparavant celui de la douai- riere de Billebahaut. » Ce ballet r^iiflit beaucoup , bien " qu'il ne fut que de cinq ou fix entrees » au plus , dont les violons firent la pre- »> miere , habilles de forte , qu'ils pa- " roilfoient toucher leurs inftrumens " par derriere 5 mais c'eft qu'en effet ils " avanqoient a reculons , & avoient " des mafques au derriere de la tete , » reprefentant des vieilles de belle hu- »> meur. ... La fuite s'acheva par Ten- " tree des doubles femmes , qui paru- » rent d'abord comme de jeunes de- a moifelles , qui faluerent la compa' LouisXIII. 89 gnie en fe demafquant , c'eft-a-dire , en otant un mafque de velour de def- fus un autre de oallet , repre-'entant un vifage de demoifelle avec un ha- bit ridiculement modefte , puis fe re- tournant tout d'un coup , ayant un mafque de vieille derriere la tefte , encore plus ridicule que celui des violons, avec un chaperon, & le ref- te de I'habit de femmes degingandees; elles s'agitoient d'etrange forte, com- me fi la jaloufie , ou quelque autre paflion les eut polfedees ; 6c de re- chef en faifant paroitre le vifage doux 6c modefte, elles reprenoient une ac- tion beaucoup plus retenue , ce que tantot elles faifoient toutes enfemble, tantot feparement ; enfin s'etant tou- tes prifes par la main pour danfer en rond : on n'eut fgu dire qui etoit le devant ou le derriere , tant cetre in- vention johe feduifoit agreablement I'imagination. M. de Mar. t. i. p. 70. 1626. Le grand bal de la douairiere de 90 Ballets, Mascarades, &c. ^^^ Billebahault , ballet danfe par fa ma- jefte en fevrier 1626. dans la fale du louvre , puis en la fale de I'hotel de vil- le de Paris. Divife en cinq entrees. Premiere entrde , Atabalipa, roi de Cufco , 6c peuples de I'Amerique. Deuxieme entree , le grand Turc, 6c peuples d'Afie. Troifieme entree , les baillifs de Groenland 6c Frifland , 6c peuples du Nort Quatrieme entree , le Cacique , 6c peuples d'Affrique , fuivis du grand Cam inconnu. Cinquieme entree , peuples d'Euro- pe devant la douairiere de Billebahault. Les vers font des fieurs Bordier, aiant charge de la poefie pres fa ma- jefte,de I'Etoile, Imbert , Sorel, T. R. petit infolio , 1625. Paris , de I'impri- merie du louvre , 1 6. pages. » II y eut fans doute de bonnes cho- » fes en ce genre de ballets ; mais il y a> en eut , qui ne reuflirent pas fi bien » qu'on avoit efpere , comme d'y avoir LouisXIII. pi a> amene un cheval , fur lequel etoit » monte le fieur Marais , joiiant le per- » fonnage du grand Turc , au lieu de » I'introduire feulement fur une machi- = ne , reprefentant un cheval , ce qui 3> eft de bien meilleure grace , que de » faire paroitre ces chofes la au naturel, » puifqu'en effet la danfe n'eft qu'une » pure fiftion , ce qui n'eft pas de me- 3» me de la comedie, qui approche da- = vantage du naturel. Mem. de Marol/es , t. I. p. 70. Maitre Galimatias pour le grand bal de la douairiere de Billebahault , 6c de fon fanfan de fotte-ville , ballet danfe par le roi en fdvrier. Les vers font de fEtoile. In-8^ 1626. Paris , Mathurin He- nault , 1 ;5 . pages. ^ M. de Nemours en inventa le fujet, a> qui etoit de reprefenter plulieurs bal- 3> lets en un feul , pour les rejoiiiflances « des noces imaginaires de la douai- » liere de Billebahault , avec un per- » fonnage qu'il appelloit le fanfan de » fotte-ville ; car les noms mcme en 302 5>2 Ballets , Mascarades , &c. «> ces chofes-la doivent avoir quelque » chofe de plaifant , & il y a de I'art k » les blen choiftr. Ibidem. Ballet fur le fujet du pouvoir des femmes , avec les vers par M in 4°. 1 626. Paris , Francois Hubi. Bibliothe' que du roi. Ballet du naufrage heureux. Les vers font de I'Etoile.in-^". 1 626. 162J. Ballet des quolibets , danfe devant leurs majeftes le 4. Janvier. Ballet du lundi , danfe devant leurs majeftes , le 10. fevrier. Les nimphes bocageres de la foret facree , ballet danfe par la reine, en la fale du louvre , Paris , 1 627. in-4°. de J'imprimerie du louvre , 1 5. pages. Idem in-8°. 1527. Paris , Mathurin Henault , 14. pages. A la fin de I'edition in-8°. eft impri- me le nom de Boifrobert , pent - ctre n'eft-ce que pour marquer , que les vers de la page 1 4. font de lui 5 peut-etre Louis XII L pj aufli eft-il I'auteur de tous ceux du bal- let. Le ferieux & le grotefc^ue , ballet , danfe par le roi , le 16. fevrier , en la fale du louvre , 6c en la maifon de ville; les vers dudit ballet par Bordier , in-4°. 1 527. Paris , de Timprimerie du louvre , 28. pages. Le meme , ou les mcmes vers du fieur Bordier, in-8°. 1527. Paris , Ma- thurin Henault , 1 6. pages. F'oiez I'edition des- vers de Bordier, in-8°. Dans I'avis au le£teur , qui precede I'edition in-4°. le fieurBordier annonce, qu'outre les vers fuivans fairs par le commandement du roi , quelques beaux efprits ne perdront I'occafion d'en mettre au jour fur le meme fujet ; &c dans celui de I'edition in-8°. il ajou- te , que fi cela arrive , que ce ne fera que de leur propre mouvement, au lieu qu'il a travaille par commandement de fa majeftc , & pour fon fervice ; le fieur de I'Etoile en fit fur le meme fujet. Vers fur le fujet du ballet du roi. P4 Ballets , Mascarades , &c. par le fieur de I'Etoile, in-8°. i 627. Pa- ris , Mathurin Henault, 16. pages. Ballet de Monfieur. Ce ballet n'eft connu que par le re- cit en mufique du quatorzieme livre des airs de cour , in-4°. Paris. Entree magnifique de Bacchus avec madame Dimanche grafle fa femme, faite en la ville de Lyon, le 14. fevrier 1 527. in-4". Couriers de Bacchus avec leurs pof- tillons , reprefentant le Tems qui courtj &rOccafion, qui le fuit ; f«^avoir le Tems; 2. L'Occafion 5 3. le Prevot du regiment des gardes ; 4. le regiment des Gardes 5 j. Engoulevent, Maitre d'hotel 5 6. le grand Chambellan j 7. Maitre de la garde-robbe ; 8. Maitre des ceremonies ; p. grand Ecuyer de Bacchus; 10. les trois Rois ; 11. les trois Morts;i2. lestroisMerciers;i3.1es qua- tre fils Aymon; 14. le Tambour cou- ronne 5 i j. I'Homme arme ; 1 6. 1'Arbre fee 5 17. le Sauvage ; 18. le Moulin i vent 5 19. le Puifl^ant vin ; 20. le Cha- peau rouge ; 2 1 . le Caquet des femmes « L o u I s X 1 1 1 5 J S2. le Poing d'or & Main d'argent ; 23. le Sagede cetems ; 24. 1'Etoileisy. la Lune ; 26. le Soleil ; 27. le Pare J 28. le Loup ; 29. le Lyon d'or 530. le Paon > 31. le Bceuf couronne ; 32. le Singe qui pefche 533. 1'Ours ; 34. I'E- creviffe 535. 1'Autruche ; 3 5. le Cigne 5 37. la Cage ; 38. la Coquafie ; 35;. le grand Maitre des chevaliers de la ta- ble ronde ; 40. les Chevaliers de la ta- ble ronde 541. Condufteurs des am- baffadcurs ; 42. Chariot des preneurs de tabac ; 43. Ambafladeurs des Pays-bas; 44. Chariot des crieurs de vin ; 45-. Am- baflTadeurs des fuifles ; ^6. Chariot des Sahinbanques de Venife ; 47- Ecuyer des pages de 1' Ambafladeur de Venife; 48. I'Ambafladeur de Venife; 49. les Senateurs de Venife ; jo. Grenadin , trompette de rambaffadeur d'Efpagne. Ecuyer , Suite. Capitan Spaventa ; 2. Capitan Mata- more ; 3 . A mbafi"adeur d'Elpagne ; 4 les Seigneurs efpagnols ; j. Chariot des haut bois ; 6. les Silennes ; 7. Chariot d'abondance ; 8. Bacchus. ^6 Ballets , Mascarades , &c. Train de madame Dimanche graffe. 1. Grand ecuyer de Madame ; 2. les Bacchantes. Madame Dimanche graiTc. Dame d'honneur. 1. la Tete d'or ; 2. la Tete noire 5 3. la Pomme de pin ; 4, la Pomoie rouge. Chariot de mufique douce , conduit par le pore fellc & la truye qui file. Le rorc felle; 2. la Truye qui file > 3. I'Etuy de Malice j 4. la Limace ; f la Tortue ; 6. la Mal-alTife > 7. la Bom- barde ; 8. la Pucelle d'Orleans 5 p. la Cornefnufe > 10. la Lanterne 5 1 1 . la Marjolaine j 12. la Poule blanche 6c la poule noire j 13. la Bouteiile. Le Mont de Parnafle , reprefenre par neuf lavandieres au lieu des neuf mufes. Le Tems perdu ; 2. les foUes Pifto- lettes , gardes de Madame. 1628. Ballet des Andoiiilles , portees en guife de momon, in-8°. 1 528. 1 2. pag. LouisXIIl P7 Ballet de la cour du foleil , danfe A la cour de Savoye , invente par I'abbe Scotto. Metiftrier , p. 66. l52p- Ballet danfe \ Effiat , dans le fejouc qu'y fit le cardinal de Richelieu , du mardi 4. au famedi 8. feptembre, au re- tour du fiege de Montauban. Mem. de Bajf. p. 225. Ballet donne au roi & aux relnes par M. le cardinal de Richelieu , avant fon depart pour I'ltalie ; il partit de Paris le 2S>. decembre. Ibid. p. 22p. 163 I. Ballet danfe a Mouceau, le aS.aout, en prefence du roi, de la reine, & de toute la cour, par les domeftiques du prince cardinal de Savoye , fous le ti- tre des Montagnardsj oude GUhaiita* tori de monti. » lis dementirent le proverbe , qui »» dit , que deux montagnes ne fe ten- »> contrent jamais 5 car ils y en firenc •• trouver quatre « d'ou une femme , qui Tome III. G p8 Ballets , Mascarades , &c. 303 » reprefentoit la vaine renommee , fit » fortir quatre a quatre , divers habi- » tans , bizarrement , mais fuperbement » vetus de la livree du lieu de leur de- » meure ; a f^avoir , ceux de la monta- » gne refonnante, cou verts de fonnet- » tes , un tambour en main , & une clo- » che en tete ; ceux de la montagne ar- » dente , une lanterne a chaque main , » & affubles d'une autre : ceux de la » montagne venteufe , un foufflet a la » main, & coeffes d'un moulin a vent, " & ceux de la montagne ombreufe , »» voiles d'un crefpe , coeffes de chat- »> huans , & pares de plumes de routes » fortes d'oifeaux de nuit. Puis defcen- >' dit des Alpes une autre femme, repre- » fentant la vraie renommee , qui au » fon de fes trompettes , fit paroitre la »• vanite de ces barons de Foenefte , & »• introduifit en leur place neuf cava- » liers encore plus richement vetus , »> aufauels elle laiffa libre le champ de « la gloire , ou ils danferent le grand » ballet , temoignant par leurs geftes , ♦» ( accompagnes d'une difpofition , &; Louis XII L s>i> »> allegreffe , qui marque la dexterite de » cette nation ) auffi-bien que par leurs. »> beaux vers italiens diftribues a I'af- » femblee , que c'etoit a I'heur 6c a la " valeur de notre monarque , que cette »> veritable gloire etoit due ; comme fes « ennemis n'en avoient que I'apparence. « Le comte Philippe de S. Martin »» d'Aglie , I'un des plus accomplis de M cette troupe, en fut I'inventeur. Gaz. in-4°. 1 ^3 1. d^ Menetrier, p. 78. Ballet du bureau de rencontre j dan- fe au louvre devant le roi en 1551. di- vife en 14. entrees, fcavoir, 1 ^« , le maitre du Bureau ; 2= , le Cour- rier; 3^, le porteur de Gazette > 4* , les Chercheurs de metiers , j' , les Fem- mes qui cherchentun valet a toutfairej 5^1es Laquais j 7' , un ufurier ; 8=, les Jardiniers , 6c Planteurs de bois;p', Jaqueline 6c Martingale; 10^, un Pai- fan qui amene fa femme pour etre nour- rice ; 1 1', les Chercheurs de compa- gnien2^,les Renouvelleursde vieilles modes ; 13^, les Arracheurs dc dents; 1 4' , le Parquet du porteur de Gazette , in-^°. 16^1. B, da roi. G ij 304 100 Ballets, MascaRades, &c. Idem in-8°. 1551. Paris, Julien Ja- quin, 24.. pages. 16^2. Ftftins & ballets i Paris , au tour du bouquet , en attendant la foire S. Ger- main. Gaz. in-4**. 1 63 2. p. 5 2. Ballet du chateau de Bifletre , & des perfonnes , animarx & efprits aufquels il fert de rendez-vous la nuit, danfe par le comte de Soiflbns , au raois de mars , au louvre , en prcfence de S. M. & depuis k I'Arfenal , & ^ la maifon de ville. « Le jour etoit figure par un grand » tableau , ou le chateau etoit peint , » aiant le foleil fur fon horizon , 6c au » tour de fon faite des grues, faifands, » faucons , & autres oifeaux , comme « au bas routes fortes de betes a quatre •» pieds. » La nuit etoit reprefentee par un V autre tableau , ou le meme chateau « de Bifletre etoit ombrage d'une nuit , •» qui n'avoit point d'autie clartc , que Louis X 1 1 L loi celle d'un ddmon , qui fortolt tout en feu de la plus haute cle fes fenetres. » La mufique du roi fe fit entendre apres les entrees , laquelle fut formee par le grand ballet danfe aux pieds de S. M. Le comte de Soiflbns mena danfer la reine , le due de Longue- ville mena la princefle de Conde ; & le refte des feigneurs , les autres da- mes de la cour. •» Les afteurs du ballet danferent de- puis les huit heures du dimanche au foir , jufqu'au lendemain matin pareil- le heure , que leur fiit faite la colla- tion , en la maifon de ville , ou ib fi- w nirent. Gaz. in-4°. 1532. p. 104. Ballet de I'harmonie , prefente au roi, pour etre danfe le mardi 14. decem- bre , & les trois jours fuivans , au jeu de paume du petit louvre , au marais du Temple, par J. B. in-8°. 16^2, Paris , Pierre Chenaulr, Ce ballet eft un de ceux qui ont ete conduits par Horace Morel , ou fes af- focies , en vertu du brevet du 1 7. mai 1631. ^oi'ezle prologue. Giij 102 Ballets, Mascarades,&c. Ballet des effets de la nature , qui doit etre danfe le 27. decembre in-S". 1 552. Jean Martin, avec privilege. Ce ballet eft un de ceux , dont il eft parle dans I'article precedent : les vers font de Colletet. Retour de Bontemps , dedic a M. le Prince , gouverneur de Bourgogne , re- prefente a fon entree par I'infanterie Dijonnoife , le dimanche 3. odobte 1 53 2. in-4°. Dijon , Nicolas Spirinx. 1633- Ballet des cinq fens de nature , pre- fente a la reine , qui doit etre danfe le lundi 10. Janvier , & les trois jours fui- vans , i deux heures precifement , au jeu de paume du petit louvre, au Ma- rais du Temple , in-8°. 16^3. Paris , Pierre Rocollet, avec privilege. Ballet danfe a Paris le mardi gras 8. fevrier , chez le due de Montbazon. Gaz. in-4°. 1633. Ballet des Modes depuis plufieurs fi^cles , danfe a I'hotel de Chevreufe , en prefence de la reine, lejeudi 17. fe- LouisXIIL 1 05 rrier , in-4°. 1633. 13-. pag. Ibid. Les vers des recits font de Colletet. Ballet de la Vallee de mifere , danfe devant la reine , & en prefence de mon- feigneur I'eminentiflime cardinal due de Richelieu en i 53 3 . 1534. Ballets dans les Pais mangers. Ballet des Avocats , danfe a Lon- dres, devant leurs majeftes Britanni- ques , au mois de Janvier , qui couta f)lus de 1 0000. livres , le 1 3 . fevrier , 6c e 24. du meme mois dans la falc des tailleurs , chez Milord Maire , apres un fouper , qui fut apprete pour leurs ma- jeftes Britanniques. Gazette /\n-^°. 1534. p. 3p, Ballet des Ecoliers de Londres, de- vant leurs majeftes Britanniques. L'ordre 6c la relation de ce ballet fe trouvent dans la gazette de 1 63 4. pag. 7p. 6c 85. Le 17. fevrier un Puritain fut con- damne a avoir les oreilles coupees , a cinq mille livres d'amende , 6c mis le Giiij I o}. Ballets, mascarades, &c. refte de fa vie entre quatre milrailles' I)our avoir fait imprimer un livre, dans equel il foutenoit pu routes les femmes qui afliftoient aux bals , balletSj & comedies. Ballet danfe k Londres en la grande fale de Withal , reprefente par le roi & quarorze feigneurs , le mardi 28. fe- vrier ; la reine y danfa audi. Ibid. p. 1 25. Ballet danfe k Copenhague aux no- ces du prince de Dannemarck , avec la fiUe de TEledeur de Saxe, le mardi 17. odobre. La plupart des entrees du ballet, fli- rent les diverfes avantures arrivdes aux Argonautes , comme d'Orphee & d'Hercule 5 les Mufes s'y firent admirer fur un mont Parnafle ; c'etoient les plus belles filles du roiaume , & entr'au- tres celles du roi, quidanfoienr le vifa- ge decouvert > au grand ballet danfoit le due Federic fous le perfonnage de Jupiter, au milieu de tous les dieux : les ftirs de violon, les recits flirent exquis. Ibid. Ballet danfe a Bruxelles , le 1 0. ds" LouisXIir. lof cembre ^ I'hotel d'Orange , ou loge le comte Jean de Naffau , en prefence da cardinal Infant. Ce ballet etoit dedie au Cardinal In- fant, contre la premiere intention des danfeurs , qui I'avoient deftine en fa- veur du mariage du prince de Ligne , ce que la comtefle de Naffau eut peine ^ digerer , & prit de la occafion de fe decharger de la depenfe des flambeaux de la fale , & de celle de la collation : le cardinal Infant n'y prit aucun plaifir. On y reprefenta la renommee & fa fuite J compofee des bruits de la mufi-» que, & de fes tons j le Mont de piete , les creanciers & debiteurs ; les A- mours volages , coeffes de giroiiettes » & vetus de miroirs & de plumes fur du taffetas de la Chine j la Blanque , les Modes du tems paffe & du prcfent, Sc le Jugement de Paris. Ibid. Ballet de la Verite ennemie des ap- parences , & foutenue du tems , danfe a Turin , le jour de la naiffance du car- dinal de Savoye. Menetrier , p. 58. 106 Ballets, Mascarades, &c. i(J34. Ballets de France. Ballet danfe a I'horel de Chevreufe, dcvant la reine , le 2<5. Janvier. Gaz. in-4.°. K534. p. 32. Ballet danfe en I'hotel de Silleri , le $. fevrier aux noces dU marquis de Coaflin , & de la fille ain^e du Garde des fceaux. Ibid. p. 48. Ballet danfe a I'Arfenal , le 28. fe- vrier, jour auquel le cardinal de Ri- chelieu fut traitc par le marquis de la Meilleraye. Ibid. p. 72. Trois entrees, bouffonneries ou bal- lets executes par la troupe de Mondo- ry, a I'Arfenal , le mardi 28. novem- bre , en prefence de la reine , aux no- ces du due de la Vallette , du (ieur de Puylaurens , & du comte de Guiche , avec trois demoifelles , coufines du cardinal due. La premiere fut de quatre Servan- tes , qui vinrent balaier la place en Louis XIIL 107 danfant , pour la preparer a la premiere comedie , qui etoit en profe. Le fujet de cette comedie fiat la Co- medie meme, ou I'argument & le pro- logue demeurerent d'accord qu'il n'en falloitplus, finon aux mauvaifes pieces: les conditions des bons adeurs y fiirent examinees. La deuxieme , entre le premier & le fecond a£te de ceae comedie, etoit de fix perfonnes ridicules , deux def- quelles repr^fentoient le maitre de la maifon , & fa femme groffe , que ion ventre n'empechoit point de danfer , bien quelle fut fi avancee dans fa gro- feffe , quelle accoucha derriere le theatre. La troifieme , entre la fin de la co- medie en profe , & la Meiite, comedie de P, Corneille en vers , etoit de dix perfonnes , defquelles une nourrice portoit cet enfant nouveau-ne , le re- muoit & lui donnoit de la boiiillie en danfant , puis tout-a-coup I'enfant for- toit du maillot , femblanr tout nud , tant etoit delicate & bien appliquee 305 306 io8 Ballets, Mascarades, &c. fur fon corps la peau de couleur dd chair , dont il etoit revetu , lequel fit des merveilles en routes fortes de dan- fes. Apres Melite il y eut une farce qui commen^a par une farabande a Tefpa- gnole. Gaz. extr. N". 150. p. ^27. Ballet danfe devant leurs majeftes , le 2j. Janvier. Gaz. de i ^3 j". Ballet danfe au louvre par Made- moifelle, en prefencede leurs majeftes, dc Monfieur, & de route la cour , le 17. fevrier. Ibtd. Les recits de ce ballet nous font conferves , p. 5, du cinquieme livre d'airs d'Etienne Moulinie , qui les avoir mis en mufique : ce font ceux d'Orphee, de Junon , de Bacchus , de Mercure & de Minerve , tous a la loiiange du roi. Le ballet des triomphes , oti la vieil- le cour, & les habitans des rives de la Louis XII L lop feine viennent danfer pour les triom- f)hes de fa majefte, danfd par le roi en a fale du louvre, les 1 8. & 20. fevrier, in-4°. 1(5^5 J. Paris , Robert Ballard , 12. pages. Bibl. de M. le due de tems. Ballet danfe ^ I'hotel de Richelieu , en prefence de la reine , de Mon- fieur, de Mademoifelle , 6c autres prin- ces , princefles , feigneurs 6c dames de la cour , apres la reprefentation faite par la troupe de Bellerofe, de Cleorejle, comedie de Baro , le dimanche 27. Janvier. Ce ballet fut entrelaffe d'une double eoUation j Tune de fruits , I'autre de 112 Ballets , MAsCARADfis , &c. confitures , que dix-huit pages danfeur* prelenterent aux feigneurs j qui les dif- tribuerent aux dames. Ibid. Ballet des improviftes , a vingt - fix entrees , danfe par fa majefte en la fale du louvre le mardi 12. fevrier , in-4*'. 1636. Paris, de rimprimerie du Lou- vre ,11. pages. Ce ballet ainfi nomme , parce qu'il fut inve'ue , difpofe & danfe en fix jours J a ere decrit par un des adeurs, impriine dans le reciieil de Gazettes , n°. 24. le I p. fevrier. Ballet a douze entrees , danfe au pa- lais Cardinal le ip. fevrier , k lafuite d'une comddie reprefentee avec chan- gement de theatre , & des concerts dans les entre ades. S. E. recevoit chez elle S. A. le due de Parme. Utd. p. 1 1 p. Ballet des deux Magiclens , ^ ap. entrees , danfe a I'Arfenal le 2. mars , & de la au louvre devant la reine , ou fe tiouva le cardinal de la Valette , 6c Louts XIII. 11} le 26. du m3me mois k S. Germain , devant le roi & le due de Parme. Uid. p. 1^6. 1637. Ballet danfe a Blois dans la malfon de ville par S. A. monfieur le due d'Or- leans , le 17. fevrier , pour I'amour d'une fille appellee mademoifelle le Roux. M. de Marolles , t. 1. p. lop. Ce ne fut pas le feul qui fut danfd i Blois pendant le fejour que Monfieur y fit. S. A. fe divertiflbit a faire des bal- lets , dit Marolles au meme endroit. 1538. Ballet des Nations , danfe par fa ma- jefte le 1 3. Janvier, 6c le lendemain 14. a S. Germain. Gaz. de 1538. p. 32, Ballet danfe par Monfieur devant leurs majeftes , a S. Germain , le fame- di 1 3 . fevrier , & la femaine fuivante 4 Paris , dans I'hotel de Richelieu, avant le 20. du meme mois. Ibid, pages 76. & 88. Ballet , autre que celui des Nations , Tome III H 114 Ballets, Mascarades J &c. 307 danfe a S. Germain avant le 20. fevrier. lb:d. Ballet du mariage de Pierre de Pro- vence 6c de la belle Maguelonne , dan- fe par S. A. R. dans la ville de Tours , le 2 1 en fon hotel , 6c le 2 3 . en la fale du Palais, divife en deux bouffon- neries, avec les airs , in-8°. j 538. Paris, Cardin Befogne , avec permifiion , 1 2. pages. B. du roi,& de M. le ducdVrkans. " S. A. Pv. danfa ce ballet a Tours , - ou elle etoit arretee pour I'amout » d'une fille appellee Louife Roger , » d'une famille honorable , 6c dont le » bruit a couru , qu'il eut depuis un fils » naturel, lequel il n'a pourtant pas en- » core legitime : il y eut les meilleurs » danfeurs de France , avec des gens « de qualite , tels que le comte de »• Brion , le marquis de Maulevrier , ?» 6c les fieurs de Chabot depuis due de » Rohan , Craf Anglois , Langeron , » Souville 6c quelques autres. Mem. de Marolles , t. 1 . p. 114. Ballet de la Delivrance des cheva- Jiers de la gloire , par le grand Alcan- LouisXIII. 115- dre Gaulois , danfe a Avignon pour la naiflance du Dauphin. Invente par monfeigneur Frederic Sforce, Vice-Legat d' Avignon. Menetrier , p. 78. 1(J3P. Ballet de la Felicite, en trois parties, fur le fujet de I'heureufe naifl:ance de M. le Dauphin , danfe \ S. Germain le 17. fevrier, 6c a Ruel avant le 2 5. du me- me mois j a S. Germain , le 6. mars ; i Paris , \ I'hotel de Richelieu , chez M. le cardinal, le 8. du mcmc mois, 6c le 17. ^ la maifon de ville > la foule des furvenans aiant empeche qu'il ne put etre danfe le dimanche prccedenr. Renaudot , Gaz. du 16. fevrier y dit que le roi danfa fon ballet a S. Ger- main , le 1 7. fevrier , 6c a Ruel enfuite ; 6c que Ic 6. mars ce ballet fut danfe de- vant leurs majeftes , a faint Germain > il y a apparence que le roi ne le danfa que deux fois. BaJfompiere,t. 3. de Jes mem. p. 412. dit ejue ce ballet fut danfe pour la pre- Hij 308 ti6 Ballets, Mascarades, &c. miere fois devant leurs majeftes , a S. Germain , le j. mars , en quoi il fe Tompe 5 puis le mardi, chez M. le car- dinal ^ Paris , & le mardi 1 5. i I'Arfe- nal. Renaudot ne parle point de cette reprdfentation du 1 5 . mars. Ce ballet eft imprime n°. 3 0. des Ga- zettes ,f>. 137. Ballet danfe par fa majefte ; le roi faifant un ballet , dit Renaudor. Gaz. de 1 (540. du 4. fevrier , p. 84. Ballet t de Vingt-quatre filles , tres- beau & fuperbe ] danfd par maaemoi- felle le Dirtianche [ ip. fevrier chez M. le cardinal dans i'h6tel de Riche- lieu ] le jeudi [13.3a I'Arfenal, [ & le famedi 25. i la maifon de ville. ] Ce qui eft entre deux crochets, eft ce qu il y a de plus dans BalTompiere , que dans Renaudot , au fujet des rc- prdfentations de ce ballet. Bajf. t. 3. p. 43 I. Gaz. p. 120. II fembletoit d'abord par la manie- rfe , dont Renaudot indique les repr^- LouisXIII. 117 fentations du ballet de Mademoifelle , qu'elle en auroit danfe deux $ mais il paroit certain , que le ballet des Vingt- quatre filles , cite par Baflfompiere , & celui du Triomphe de labeaute,ne font que le meme ballet 5 il eft vrai qu'il n'y a que trois troupes de fix filles chacu- ne, qui , avec la perfe£lion , I'admira- tion, & la vidoire reprefentees par Mademoifelle , mademoifelle de Bour- bon , & mademoifelle de Vendome , ne font que 2 1 . filles , & en ce cas Baf- fompiere fe feroit tromp^ > mais d'ail- leurs MaroUes dans fes Memoires , t. 1 . p. 127. dit, qu'il vit reprefenter a I'Ar- fenal le triomphe de la Beaute ; & ce ballet reprefente \ I'Arfenal , Baflbm- piere I'appeUe le ballet des 24. filles , & Renaudot ne le nomme point , d'ou il refulte , que Mademoifelle n'a dan- fe que ce feul 6c unique ballet. Ballet du Triomphe de la beaute , ou le fujet , in-4°. 8. pages. Vers du ballet du Triomphe de la beaute , danfd par Mademoifelle , in- 4°. 1540. Paris , Michel Brunet , 35. pages. H nj 118 Ballets, Mascarades, &c. Cefut le fieur Hedelin , depuis con- nu fous le nom de I'abbe d'Aubignac , qui en inventa le fujet. J 541. Le ballet dela Profperite des armes de la France ,z ^6. entrees , divife en y. ades , reprefente devant leurs ma- jeftes , au Palais Cardinal , le 7. fevrier 6c le 14. au meme endroit , pour le fai' re voir au due Charles de Lorraine. Gaz. 16^1. pages 58 , 148. » On employa pour ce ballet les »» memes machines qui avoient fervi au » meme lieu le 14. janvier 1 541. pour » la reprefentation de Mirame , T. du " fieur Defmarets , avec de nouvelles » inventions , pour faire paroitre tan- »> tot les campagnes d'Arras,& la plainc « de Cafal, & tantot les Alpes couver- " tes de neiges, puis la mer agitee , le M gouffre des enfers , & enfin le ciel « ouvert. M. de Mar. t. i. p. 1 25. Si I'on en croit Monglat, p. 374. de fes Memoires. Les fieges d' Arras & de Louis XII L up Turin etoient reprefentes avec des ma- chines : Marolles ne parle point de cette circonftance , quoiqu'il eut ete prefent audit ballet, il ajoute que I'in- vention n'en fut pas exadement fuivie , 3ueles habits & les a£lions de plufieurs anfeurs ne fe trouverent pas convena- bles au fujet , outre que les chars de triomphe n'etoient traines par rien , contre la vraifemblance. Apres avoir loiie les recits de I'Harmonie, de I'lta- lie, d'Apollon , & des Mufes, ce qu'il y eut de plus exquis , dit-il , » furent les ^ faults perilleux d'un certain italien , « appelle Cardelin , qui reprefentoit la » Vi£loire , en danfant fur une corde ^ cachee d'un nuage , & parut s'envo- « ler au ciel, p. 127. Bouffonnerie de la fille Geante ; fur une fille de cette taille qu'on montroit a la foire S. Germain , in-4°. 1 54 1 . Pa- ris , 4. pages. Bib. du due d'Or leans. 1542. Bouffonnerie d'un buveur d'eau , 8c de plufieurs qui vont le voir , in-4°. H uij i ao Ballets , Mascarades , &c J (542. Paris, 4. pages. Bib. de monfteut le due d'Orleans. 16^3. Ballet de la Fontaine de Jouvance , divife en deux parties , de fept entrees chacune , avec les vers des recirs , in- 4°. 1 54?. Ballets fans datte. Mafcarades des affiches , in-4°. 1 1. pages. B. du due dOrleans. Ballet des vrais moiens de parvenir, a 12. entrees, in-4°. 18. pages. Ibid. Ballet de Deefles aflemblees , in-4°. 2. feuillets. Recit aux Dames. Pour ie dieu Canope , Pour les mariniers. Pour Moine. Ibidem. Mafcarades , ou decri des monnoi'es legeres , in-4°. 2. feuillets. Ibidem. Les plaifirs de la jeunefle , Mafca- rade a 11. entrees , in-4°. 12. pages , ibid. Louis XIII. 121 Ballet des rues de Paris , in-4°. divi- fe en 19. entrees, Recit aux dames. Premiere entree , la rue des francs Bourgeois ; deuxieme, la rue des mau- vais Gar<;ons ; troifieme, la rue des Jar- dins j quatrieme, la rue Courtauvilain ; cinquieme, les rues d'Anjou , de Bre- tagne 6c de Poitou > fixieme , la rue de la Savatterie j feptieme , la rue des La- vandieres > huitieme, la rue des Singes; neuvieme,la rue GeofFroi-Lafnier, la rue des Chantres ; deujcieme recit aux dames : dixieme , la rue Poupce, & la rue des Marmouzets ; onzieme , la rue des Menetriers j douzieme, la rue des bons Enfans > treizieme , la rue de I'Homme arme > quatorzieme , la rue Michel-le-Comte , & la rue Comtefle d'Artois 5 quinzieme , la rue des Juifs ; feizieme , la rue Pierre-au-Lai£t ; dix- feptieme , la rue des cinq Diamans > dix-huitieme , la rue du Heros ; dix-neu- vicme & derniere , la rue des Mores , 12. pages. Ballet du hazard , in- 1 2. Paris , Ni- 122 Ballets, Mascarades, &c. 309 colas Rouflel , & Sebaftien I'Ecuyer , 1;. pages. Recit du hazard aux dames , Divife en quinze entrees, f<^avoir, Le Tourniquet, I'Oublieux, le Cro- cheteur, le Porte-balle, le Coupeur de bourfe,le Blanquier , le Pefcheur , le Vigneron , le Couvreur , le ChafTeur , les Pionniers d'amour aux dames , Epi- gramme , Comparaifon des femmes & de la lune , I'Arracheur de dents aux dames , le Batteur d'amour aux dames , mafcarades des Scieurs de bois. Ballet du changement des armes , in-8°. 4. pages, divife en 1 1. entrees. Sujet du ballet de Turlupin , repre- fente a Gentilly devant les laidieres du bois de Vincennes , jouxte la copie imprimee a Niort , entre les lignes du Taurcau& Capricorne,in-8°. ly. pages. Le ridicule des rencontres antipati- ques : ballet divife en p. entrees , le Feu, I'Eau , le Jour, la Nuit, le Francois , I'Efpagnol , 8. pages. Ballet d'Arlequin , Par M. de la Rocheguyon & autres feigneurs , divife en 6. entrees. XIII. 125 , le Fauconnier j Louis Premiere entree deuxieme , la Bouffonnerie ; troifieme , I'Admiration » quatrieme , le Soufleur > cinquieme , I'Arlequin ; fixieme petits Gari^ons. — Du Courtifan , & du Diable d'ar- gent. — Des petits Maures. Par Belleville , & mene par M. de Courtin. - — -Des Chambrieres a loiier. —-De Madame , fille de Henri IV. h. Fontainebleau. — De M. de Nemours. — Du Libraire du pont-neuf , ou des romans. 18. entrees , y compris la mufique italienne , & le trio. Ballet du Point du jour, in-4°. L'Ecole de la jeuneffe, in-4'*. 3. v. Mafcarade de la mafcarade , divifcc en 2. parties in-4°. Ballet de la Sybile de Panfoult , di- vife en 18. entrees, in-4°. 21. pages. Mafcarade des Alnianachs du pont de bois , divifce en 7. entrees , in-4''. 4. pages. 310 124 Ballets , Mascarades, &c. Boufade compofee par le fieur Jour- dain de Balaignan, ou Ton voit les dif- feientes paffions , divifee en i a. entrees, in-4°. 2. pages. Ballet du Jeu de la fortune , in-4", 22. pages. Ballet en langage forefien ae trois bergers & bergeres , fe gauflant des amoureux , qui nomment leurs maitref- fes leur doux fouvenir, leur belle pen- fee ^ leur lis-, leur rofe , leur oeillec . in-S". 24. pages. BALLETS fom le regne de Louis XI f^. Louis XIV. ne k S. Germain-en- Laye le ly. Septembre 1638. monta fur le throne le 14. mai 1545. jour de la mort du roi Louis XIIL fon pere , & mourut a Verfailles le premier fep- tembre 171 5. i<^4j. Ballet de la paix, 313. entrees , dan- fe a Munfter par les Francois le 26. fe- vrier,in-4°. Louis XIV. 12J Gaz. extr. n°. 3 i . p. 2 1 c'etoit la troifieme fois que le roi la voioit reprefenter , elle reparuc avec les augmentations des nouvelles machines, le 29. avril pour I'ambaflla- deur de Dannemarck, & fa femnie, 6c le 8. mai en faveur de la ducheflc de Longueville, qui revenoit de Munfter. Enfin le 30. o£lobre leurs majeftes don- nerent le bal dans la grande fale des comediens , au Landegrave de Hefle , 128 Ballets, Mascarades, 6cc. ou Ton fit auffi jouer les machines de cette fameufe comedie. Deflein du poeme & des fuperbes machines du mariage d'Orphee & d'Eu- ridice , qui fe reprefentera fur ie thea- tre du Marais par les comediens entre- tenus par leurs majeftes , in-^". 1 64.J. Paris , Ren<^ Baudry. Bil>. de M. ie due dOrleam. La grande journee des machines , ou Ie mariage d'Orphee & d Euridice , T. C. en y . ades en vers in-4.°. \6^^. Pa- ris. Ballet danfe k Avignon Ie 14. mai. Le cardinal Bichi, Prolegat , traita la lignora donna Anna Colonna , il lui donna aufli le divertiflement d 'un beau ballet. G«2. p. 3P2. Rdcits chantes par les pages de la mufique , fur le theatre du College de Navarre , i la tragedie reprefent^e lun- di dernier , pour la diftribution des prix de fa majefte. Ibid. p. 7d8. I2P Louis XIV. Ballet du dereglement des pafllons , en trois parties : l'Int c'eft la traduction de la come- die italienne par un auteur incoiinu , in-4°. \6')^. Paris , Ballard. Ballet des Proverbes en deux parties, danfe par fa majefte le i j. fevrier 1 5j4. in-4°. Paris , Robert Ballard , P. general, Les paroles font de Benferade. Ballet des vrais moiens de parvenir, danfe a Lion le i5. fevrier i55'4. in-4°. Divife en 1 2. entrees. La neceflite, premier rccit. Premiere entree , un Gagne-petit ; deuxicme, un Cuiftre de college, & un Portier de grand feigneur , troiiicme, la Poefie, la Chimie, & la Magie ; qua- trieme , un joiieur de gobelets ; cin- quieme , Scaramouche , Briguelle & 1 rivelin ; fixieme , I'Aftrologue , la Mu- fique & la Peinture ; fepricme , deux Revendeufes ; huitieme , deux Pef- cheurs a la ligne aux dames > neuvie^ me, I'Academifte du jeu de la roue de 138 Ballets, Mascarades, &c. 313 fortune ■. dixieme, un Vielleur avec foa valet 5 onzieme , un Vendeur d'oran- ges & de nogats , & une Bouquetie- re en lierre. La Fortune , fccond rccit. Douzieme 6c dcrniere entree , les Gens de cour. Le ballet du Terns, en deux parties, danfe par le roi , le 30. novembre , in-4°. 1 55" 4. Paris, Robert Ballard, P. general. I5J5-. Mafcarade danfeeparle roi en pre- fcnce de la reine , le 2. Janvier. Le 2. Janvier S. E. traita a fouper S, M. Monfieur fon frere unique , & quelques feigneurs & dames , qui a- voient eul'honneur d'etre avec les deux princes , d'une tres-galante mafcarade , dont le roi donna le meme foir ^ le di- vertiflement a la reine. Gaz. de 16';^. Ballet danfe par le roi le 6. Janvier dans I'appartement de S. E. qui traita enfuite leurs majeftes. Ce pourroit ctre le ballet de la re- Louis XIV. 135? vente des habits du ballet & comedie, danfe devant le roi en deux parties , in-4°. Paris, Les paroles font de Benferade. Mafcarade danfee par le roi le 16". Janvier, dans I'appartement de la prin- celfe Palatine. Gaz. Paftoralc en vers , compofee par le ficur Beys , chantee au louvre par la mufique du roi, dans I'appartement de S. E. en prefence de Icurs majeftes , £c de la plus belle panie de la cour. Ibid. Mafcarade que le roi mcna le 26. Janvier au palais cardinal , dans I'appar- tement de la reine d'Anglcterre , & apres en I'hotel du Chancelier. Ballet invente fur le champ , & dan- fe par Ic roi , par Monfieur, par le due d'\ orck & quelques dames dc la cour , dans Ic cabinet de la reine , ou etoit aufli la reine d'Anglcterre , le 27. Jan- vier. Uid. Ballet des plaifirs en deux parties^ 314 140 Ballets, Mascarades, &c. danfe par le roi au louvre le 4. fevrier, & depuis au meme lieu les 6. 7. & 8. dumeme mois , in-4°. 1 5j J. Paris , Ro- bert Ballard , P. general. Les paroles font de Benferade. Ballet des Bien-venus , danfe a Com- piegne le 30. mai & le 9- juin par or- dre expres du roi, aux noces de la de- moifelle Martinozzi , niece de S. E. avec Alphonfe d'Eft , His du due de Modene,in-4°. i5j J.Paris. Les paroles font de Benferade. Ballet de la Carmeffe de la Haye, danfe le 8. decembre, in-4°.la Haye, Adrien Ulacq. Btb. de M. le due d Or- leans , 1 J. p. Ballet de la Mi-careme , divife en 10. entrees, in-4°. 7. pages, Mafcarade danfee au louvre par Ic roi, le 2. Janvier. Gaz. de i6<)6. Ballet invente fur le champ & dan^- fe par le roi dans I'appartement de la reine , le y . Janvier , & par ceux qui de- Lo ui s X I V. 141 roient danfer le grand ballet de Pfiche. Ibid. Ballet de Pfiche , ou de la puiflance de r Amour , en deux parties , danfe par le roi au louvre le 17. Janvier , a 24. entrees , & depuis le . . . du meme mois pour la feconde fois , le 2 5 . pour la troi- iieme,le 30. pour la quatrieme,le i^. fevrier pour la cinquieme , 6c le 18. mars pour la fixieme , in-4°. \6')6. Pa- ris , Robert Ballard, P. general. Les paroles font de Benferade. Mafcarade a p. entrees, danfe par le roi devant la reine , dans I'appartement de S. E. au louvre, le 3. fevrier. Gaz. Cette mafcarade eft probablement celle a p. entrees , qui eft dans la Bi- bliotheque de M. le due d'Orleans , fous ce titre,/f Ridicule des rencontres an- tipathiques , 4. feiiillets. Ballet invente en peu de tems , 6c danfe par fa majefte au louvre, le 1^. fevrier. Gaz. Mafcarade de la Mafcarade, ou les dcguifemens inopinds, en deux parties. 142 Ballets , Mascarades, 6cc. in-4°. \6$6. Paris , Bib. de M. le due d'Orleans. Mafcarade de la galantcrie du tems, a 10. entrees, danfee par le roi au lou- vre, le ip. fevrier , 6c le 27. mars, fol. 16 $6. Paris, 8. pages. Mafcarade danfee par le roi le 22. fevrier clicz la reine d'Angleterre , qu'il alia vifitcr a la tete de la mafcarade , compofce de 17. des principaux de fa cour. Gaz. Relation de ce qui s'cft pafle cl I'arri- vee de la reine Chriftine dc Suede , a, Eflaune , en la niaifon de M. Heflelin , cnfcmble la defcription particuliere du ballet qui y a ere danfe le 6. leptembre , in-4°. 16 $6. Paris, Robert Ballard. P. general. Ballet de I'Amour malade , danfe par le roi dans la grande lale du louvre, le 17. Janvier, les 21. 24. 6c 27. du me- me mois, 7. 6c 10. fevrier. Les dix entrees de ce ballet font com- me autant de remedes que le tems 6c le L o u I s XI V. 143 depit , deux grands medecins , ordon- nent a I'Amour malade , en prefence de la raifon qui lui fert de garde. Apres chaque entree , chacun des confultans chante quelques vers : ce ballet , ou cette efpece de comedie-ballet eft en italien , 6c a ete traduite en vers fran- ^ois, in-4°. 16$-]. Paris, Robert Bal- lard. Les vers pour les perfonnages font de Benferade. Les plaifus troubles , mafcarade a deux parties , danfe devant le roi dans la grande fale du louvre , par M. le due de Guife , le 12. fevrier, in-4''. 1(5 n- Paris, Robert Ballard. Ballet du triomphe de I'amour. Paf- torale dedice au roi , 6c mife en mufi- que par Michel de la Guerre , orga- nifte du roi en fa fainte Chapelle de Paris , 6c receveur general du tempo- rel de ladite fainte Chapelle , reprcfeiv tee devant leurs majeftcs, le 7.6. mars \6';']. in-4''. B. ^« ro? , Paris i5j7- Charles Chenault. Ballet d'Orithie i5n- in-4°. Paris, 144 Ballets, Mascarades, &c. Bib. de M. k due dOrleans. Ballet d'Alcidiane , en trois parties , tlanfc par le roi , le 14. fcvrier i(5y8. in-4°. 1 5^8. Paris, Robert Ballardi Ballet de la lotterie , in -4°. 16 $2. Paris , Mathieu Colombel. L'Himen , mafcarade danfce a Blois devant leurs altefles roiales , in - 4°» i5y8. Blois, Jules Holot. EUe eft divifee en 1 4. entrees. Premiere entree , prologue , Junon & Venus j deuxieme , Himen ; troilie- me , Jupiter ; quatrieme , la Vertu , le Serieux > cinquieme , I'Enjoiie ; fixid- mci Ic Paffionne j feptieme, la Richef- fe, le Judicieux • huitieme, Mercure i neuvieme , I'Efprit, la Beaute ; dixiemej Vulcain & deux Ciclopes ; onzieme, Bacchus 5 douzieme , I'Amour 5 treizie- me , la Jaloulie ; quatorzieme , grand Ballet. Ballet de I'Autel de Lyon , danfe devant le roi. U eft du Pere Menetrier , Jefuite , Louis XIV. 14; 3ui en donne le precis dans fon Traite es Ballets anciens & modernes , felon les regies du theatre , dedic a monfei- gneur le due d'Aumont , premier gen- tilhorame de la chambre , avec une preface, in-S". 1^82. Paris, ReneGui- gnard. P. du 2. fevrier 1679. Ballet de la Lotterie , divife en deux parties , in-4°. i(5 j 8 . Paris , Mathieu Co- lombel, 8. pages. Ballet des Coureurs de nuit , divife en 1 2. entrees, manufcrit. Argument de la grande piece , inti- tulee la Rofaure, imperatricc de Con- ftantinople, reprefentee au petit Bour- bon par la troupe italienne , avec des plus agreables & magniHques vers, mu- fique , decorations , changemens de theatre, & machines, entremelee entre chaque a£le de Ballets d'admirable in- ■vention, in-4°. 1558. Paris, Rene Bau- dry, 8. pages. Le privilege du 21. fevrier i5j8. eft accorde a Domenico Locatelli, dit Tri- velino, predecefleur &niaitre de Do- minique. Tome HI. K 14^ Ballets, Mascarades,&c. 315 Ballet de la raillerie , danfe par le roi, les ip. 20. 22. & 23. fevrier, in-4°. 16 ')S). Paris , Robert Ballard , P. ge- neral. Ce ballet eft comme celui de I'A- mour malade, une efpece de comedie- ballet; des fcenes en italien , traduites en fran^ois , font melees avec le ballet. Les paroles font de Benferade. Mafcarade faite a Marfeille le 23, mars , fur la pacification des troubles. Gaz. de i5jp. Premiere comedie fran<;oife en mu- fique reprefentee en France , par Fran- cois Perrin , mife en mullque par Cam- bert,au mois d'Avril i5jp. in-4°. Paris, Robert Ballard. Cette comedie fut reprefentee huit ou dix fois , a la campagne , au village d'lffy, dans la belle maifon de M. De- lahaye , par plufieurs particuliers , qui, par pur efprit de galanterie , donnerent au public, a leurs depens, ce nouveau fpe6lacle en France : il y avoit emr'au-' L o u 1 s X I V. 147 tres deux freres & deux foeurs , quel'on pouvoit compter entre les plus belles voix de I'Europe ; la reputation qu'eut cette comedie , donna la curiofite de I'entendre a leurs majeftes , 6c fur leur demande , elle fut pour la derniere fois reprefentee avant le 50. avril . a Vin- cennes en leur prefence , & devant le cardinal Mazarin , qui furpris du fucces, temoigna a Cambert etre dans le def- fein d'entreprendre avec lui d'autres pareilles pieces ; ce qui de'termina TAb- be Perrin de faire un fecond ouvrage ajufte a la paix qu'on efperoit , intitule, Ariane , ou le mariage de Bacchus , & de tenter enfuite dans le genre tragi- que la mort d'Adonis. Le premier de ces ouvrages a ii6 mis en mufiquc par Cambert , & il y en eut des repetitions a Ifty. La mort du cardinal Mazarin en 1661. en empecha ies rcprefentations 5 en \6~i^. Cambert retire en Angleterix- , le fit reprdfenter a Londres avec des changemens, & un prologue nouveau. II y a ^te impri- nie , le fecond eft refte' manufcrit. H Kij 316 148 Ballets , Mascarades , &c. ^toit dans la bibliotheque de M. dc Colbert , & il eft dans celle du roi. Chacun fait le metier d'autrui. Ballet danfd a Berny , dans la maifon du lieur de Lyonne, pour le divertiflement de la reine, le 18. mai , avec un prologue & un dialogue italien a la fin , 'm-^°. x6S9. Paris , Robert Ballard. Gaz. La deroute des Pre'cieufes , mafcara- de a fix entrees : premiere entrde , I'A- mour 5 feconde , le Colporteur d' alma- nacs 5 troifieme , les Pr^cieufes 5 qua- trieme, le Poete; cinquidme, les Ga- lans ; fixidme, I'Himen , in-4°. i5yp. Paris, Alexandre Leflelin. Ballet ou danfes a la Fran^oife , & i I'Efpagnole, le 8. aout, a I'iffue du diner que donna le marechal due de Gram- mont a S.E. dans le chateau de Bidache. Gaz. Ballet danfd a Yron , le 6. feptem- bre , ^ la fuite du diner que donna le baron de Vateville , aux marechaux de Grammont , de Villeroi 6c de Clerem- bault. L o u I s X I V. C4.P Ballet danfc a Madrid , le 19. no- Vembre , a la fijite du diner que I'Ami- rante domia au marechal de Gram- mont. Gaz. 1660. Le triomphe de la paix : ballet danfd a S. Lo, le 8. fevrier , divife en 8. en- tries : recit de la paix. Premiere entree, I'Amour ; deuxi^me , les Galans > troi- fieme, les Marchands ; quatri^me, les Marchandes ; cinqui^me , les Francois, & les Efpagnols ; fixieme , les Bergers ; feptidme , les Enfans de Bacchus ; hui- tieme , grand Ballet , in-4°. 1 660. S. Lo, Jean Pien. Ballet danfe a Paris fur le theatre de la troupe roiale, le ip. fevrier , jour de la publication de ia paix , a la fuite de Sttlicon. Gaz. 1 660. Ballet danfe par le roi dans I'hotel de ville de S. Jean de Luz. Ballet a 6. entries, danfe en prdfen- ce du roi , dans le grand falon du do- Kiij 15;© Ballets, Mascarades, Sec. me du louvre , le 29. novembre. Utd. Les amours de Lifis & d'Hefperie, Paftorale allegorique de Quinault , re- prefentee au louvre devant leurs majef- t6s , le 9. decembre par la troupe roiale. Ballet a 12. entrees dans I'apparte- ment du roi au louvre , le 15. decem- bre. Xerces , comddie italienne en mufi- que , du fieur Francefco Cavalli , avec 6. entrees de ballet , qui fervent d'in- termedes a la comedie, 6c un prologue traduit en vers francois. II n'y a d'im- prime que I'argument de la piece en fran<^ois, in-4°. 1660. Paris, Robert Ballard , P. general. Cette comedie fut reprefentee le 22. novembre dans la haute gallerie du louvre, ou etoient les plus belles tapif- feries de la couronne. i66i. Ariane, ou le mariage de Bacchus, deuxieme comddie franqo'iCe, par Fran- cois Perrin, mife en mufique par Cam-» bert. Louis XIV. lyi J'en ai parle ci-defl!us. Cambert etoit organifte de I'Eglife de S. Honore : il paffa au fervice du roi d'Angleterre , 6c mourut a Londres. La mort d' Adonis , T. dont j'ai deja parle. Ballet roial de I'impatience , danfc parle roi, les 14. 19. 22. 6c 2 5. fevrier, avec un prologue 6c un epilogue, en vers italiens , traduirs en vers franc^ois, in-4°. 1661. Paris , Robert Ballard. P. general. Les paroles font de Benferade. Ballet des Saifons , danfd par le roi , a Fontainebleau pour la premiere fois, le 23, juillet 1661. fuivant I'imprime, 6c fuivant Renaudot, le 26. 6c depuis les 30. juillet, 3. 11. i(J. 6c 23.aout, 111-4". 1661. Paris, Robert Ballard. P. general. Les Facheux , comedie -ballet par Moliere , reprefentde a Vaux , le 17. aout, chez M. Fouquet, devant leurs majeftes , 6c depuis le 2 j. i Fontaine- bleau. Gaz. & ceuvres de Moliere. Voiez aufli la defcription de la feta Kiiij 15^:2 Ballets, Mascarades,&c. de Vaux dans le livre intiruld : fheureust chanoine de Rome , ou la refuneSlion pre- dejlinee , contenant diverfes avantu- res , in-i2. 1707. Paris, Michel Bru- ner. Ballet de la levente des habits du ballet 6f, comedie, danfe devant le roi, divife en deux parties , chacune de j. entrees. Les paroles font de Benferade. Ballet de I'Arc-en-ciel, fils du foleil, danfe au college de Tournon , pour la naiflance de monfeigneur le Dauphin. Menetrier , p. 6$. 1662. La conquete de la Toifon d'or , T. C. en machines, par Pierre Corneille , reprefentee par les comediens du Ma- rais , en pr^fence de leurs majeftes , le 12. Janvier 1662. Oeuvres de P. Corneille. Le marquis de Sourdeac de la mai- fon de Rieux , avoir au fujet du maria- ge du roi , fait reprefenter cette piece dans fon chateau de Neuf-bourg en Louis XIV. i5'5 Normandie , avec des decorations 6c des machines d'une invention & d'une beaute fingulieres. II en avoir feul fait ia depenfe , & dans la fuite il en avoit bien voulu gratifier la troupe duMarais. T.fr. in- 1 2. 1(^74. p. $2. Ballet a p. entrees, danfe chez Ma- dame , le ip. Janvier, en prefence du roi , avec fucces , quoiqu'il n'eut ete concerte que du jour precedent. Gaz. de 1662. Hercule amoureux , T. italienne ', traduite en vers fran^ois par Camille , reprefentee dans la fale neuve des Thuilleries , le 7. fevrier , avec un bal- let danfe par leurs majeftes entre les aftes de la piece , in-4°. 1 662. Paris , Robert Ballard , P. general. Les paroles font de Benferade. Ce ballet fut danfe pour la feconde fois le 14. fevrier, en prefence de la reine mere , qui ne I'avoit pas encore vu, 6c depuis le 17. du mememois,6c le lundi fuivant , il reparut les 18. 22- 2 J. 6c 2p. avril : Madame y danfa k la place de la reine , le mardi fuivant , k 1^4 Ballets, Mascarades, &cc. 317 caufe de la grofTeffe de S. M. Enfin il fut reprefente pour la derniere fois le 6, uiai. II y eut en i6(;2. une Academic de danfe etablie par lettres patentes du roi, veriiiees en parlement le 3 o. mars. Ballet des Arts , danfe par le roi le 8. Janvier, en prefence des reines, di- vife en 7. entrees , f(javoir , I'Agricul- ture, la Navigation , I'Orfevrerie , la Peinture , la Chade, la Chirurgie , 6c la Guerre . in -4°. 1663. Paris , Robert Ballard. P. general. Ce ballet fut encore danfe les 18. 22. 6c 25-. Janvier 6c 22. fevrier. Les paroles font de Benferade. Ballet a 4. entrees , danfe a Lyon le 28. mars , devant la ducheffe de Sa- voye , mademoifelle de Valois. Gaz. de 166^. Les Noces de village , mafcarade a 1 2.^ entrees , danfee par le roi en fon chateau de Vincennes, le 3. odobre ^ in-4°. 1661. Paris, Robert Ballard. P. general. L o u 1 s X I V. 15-^ Les paroles font de Benferade. Le Mariage force , comedic-ballet , par Moliere , danfe par le roi, au louvre, le mardi 2p, Janvier 1 66^. 6c depuis , le 51. dans le falon de la reine mere, in- 40. 1 66^. Paris , Robert Ballard. Mafcarade du Capitaine , danfee par le roi fur le grand theatre du palais roial, I'an i5(5'4. Les Amours de'guife's , ballet danfe par le roi, le 1 3. fevrier , au palais roial, 6c depuis, les 10. \6. 18. fevrier, 23, 6c 25-. mars, in-4''. 166^. Paris, Robert Ballard. L'Abbe Tallemant dans fon difcouns touchant la vie de M. de Benferade , dit, que ce fut le prefident de Perigny qui fit le delTein 6c \qs vers de ce ballet, 6c qu'il ne reiiflit pas comme ceux de Benferade , qui , triomphant de I'avan- tage que le peu de fucces de celui-ci iuidonnoit , fit quatre vers fur le champ contre ce ballet ; le Prefident choque y repondit par quatre autres , que I'Ab- 318 ijiJ Ballets , Mascarades, &c. be Tallemant a aufli conferves. II efl ctonnant , que I'editeur des oeuvres de Benferade, qui a imprime a la tete des oeuvres de Benferade ce difcours de I'abbe Tallemant , ait mis parmi les bal- lets de cet auteur , celui des Amours dc- guifes. Ballet danfe a S. Cloud , en prefence de leurs majeftes , le 17. Avril. Gaz. de 1554. Les divertiffemens de Verfailles en trois joiirnces. Les plaifirs de I'lfle enchantee : pre- miere journee , Ballet. Deuxieme journee , la princefle d'E- lide , le 8. mai. Troifieme journee , le Palais d'Alci- ne , 9. mai , in-4.°. 1 66'^. Paris , Robert Ballard. Entries de ballet , danf^es a Fon- tainebleau , le 3. aout , devant le Legat, alareprdfentation dQi'Oedipe de Pierre Corneille. Ibid. L u I s X I V. 1 J7 Ballet roial de la naiflance de Ve- nus, danfe par le roi au Palais roial , les si6. & 29. Janvier , & dans le mois de fevrier , in-4°. 1 55 j. Paris . Robert Bal- lard. Les paroles font de Benferade. La reception faite par un Gentilhom- me de campagne , ^ une compagnie choifie a fa mode , qui le vient viftter : mafcarade a dix entrees , concertee en un jour , 6c danfee au mois de fevrier par le roi , au Palais roial , in-4°. 1 2. pa- ges. B. de M. le due dVrleans. Premiere entree , le Capiraine d'un chateau voifin , & fa femme ; deuxieme, quatre Ecuyers tenant par la main qua- tre vieilles demoifelles ; troifidme , dan- fe des quatre vieilles demoifelles ; qua- trieme, deux fils du Gentilhomme , & leurprecepteur,tous trois fort incom- modes ; cinquieme, un Bourgeois d'une petite villa voifine avec fa fiile, accor- dee au fils de la maifon ; fixieme, deux Sergens a verge j feptieme, quatre Ser- tj8 Ballets. Mascarades, &c- vantes fe plaignant que la compagnie d^truit la balTe-cour ; huitieme , une troupe de Comediens de campagne ; neuvieme, un Maitre a danfer , le Ma- gifter du village , I'Organifte, le Souf- fleur d'orgue , & le BoufFon du feigneur; dixieme, trois Paifans & trois Paifanes qui viennent danfer. A la fuite de cette mafcarade , on joiia I'apres fouper des Auberges , co- medie du fieur Poiffon. Le Favori , C. en j. a£les en vers < par mademoifelle Desjardins , repre- fentee par la troupe roiale , le 1 5. juin, devant leurs majeftes , dans le petit pare de Verfailles , avec un ballet de con- certs de voix & d'inftrumens , dans les entrades de la comedie. Gaz. de 166^. L'Amour medecin , comedie en urt a£le en profe, par Moliere , reprefentee a Verfailles le 1 4. feptembre , avec un prologue &c des entrees de ballet. Ibtd. Ballet a 5). entrees , danfe a Villers- cotterets , par le roi , vers le 23". fep* Louis XIV. I jp tembre , concerte & compofe le foir precedent. Le roi & la reine pafTerent quatre jours k Villers-cotterets , 6c en revin- rent le 26. a Verfailles ; c'eft pendant ces quatre jours que fut danfe ce bal- let. 1666. Le triomphe de Bacchus dans les In- des , mafcarade danfee devant le roi , le 5). Janvier, jour que fe fit au Palais roial la ceremonie des fian<;:ailles du marquis du Roure avec la demoifelle d'Artigny, fille d'honneur de S. A. R. par I'Arche- veque de Valence , en prefence du roi, de Monfieur , 6c de route la cour ; en- fuite les fiances tenus, I'un par le roi , 6c I'autre par Monlieur, furent con- duits a I'hotel de Crequy , ou, apres le feftin , ii y eut un ballet a 6. entrees , in-4°. 1 666. Paris , Robert Ballard. DefTem de la Tragedie des Amours de Jupiter 8c de Semele , par Boyer, reprefentee fur le theatre roial du Marais invente par le fieur Buffequin , machi- i6o Ballets, Mascarades", &c. iiifte , in-4°. 1 666. Paris , Pierre Prome. Le roi accompagne de Monfieur , de Madame & de plulieursfeigneurs de la cour , alia aux comediens du Marais voir la reprcfentation des Amours de Jupiter & de Semele , le 1 1. Janvier Gaz. de I 666. p. 72. Petit ballet danfe devant leurs ma- jeftes , a S. Germain-en-Laye , le 7. no- vembre , faifant les entr'ades d'une co- medie. Ibid. p. 116^. Ballet des Mufes , a 15. entrees, dan- fe par le roi en fon chateau de S. Ger- main-en-laye , le 2. decembre , in-^". 1 666. Robert Ballard. Les paroles font de Benferade. Dans la troifieme entree on reprefen- ta les deux premiers a£les de Melicerte , €^ tine pafiorak comique , joiies par la troupe de Moliere. Dans la fixieme, une comedie intitu- lee , les Poetes, y fut reprefentee par la troupe roiale , avec une mafcarade ef- pagnole. Ibid. p. 1 2 ? 9. Louis XIV. i6t 1667. Le Sicilien, ou 1' Amour peintre , C. en profe, par Moliere, avec des entrees de ballet, reprefentee a S. Germain-en- laye , le ;. Janvier. Gaz. de Dulorens , l66j. du p. Janvier^ Le meme reprefente a la fin du ballet des Mufes , le y. Janvier, f^oiez dans la B. du roi , le ballet des Mufes , impri- me , ou p. 3 7- commence la comedie du Sicilien. Le Ballet des Mufes fut danfe les 8. 25". & 5 I. Janvier, j. 12. 14. & ip. fe- vrier , avec des augmentations de fce- nes. Ibidem. Paftorale nouvelle a Verfailles, en novembre. Concert chez la reine d'Angleterre, le 1 3. novembre , qui avoir fervi de divertiffement a la cour, au chateau de Verfailles , ibidem. La chute de Phaeton , ballet divife en deux parties , danfe a Marfeille , le 30. Janvier 166-]. in- 4°. \66l. Mar- Tome III. L I 75. Paris , Rene Baudry. Cette mafcarade avoir ete danfee par le roi , le 18. juillet i 66%. \ 7. en- trees 5 quand on la rejoiia en 1 57 j. on ne conferva que le recit du Carnaval, & le choeur qui fuit, avec les deux der- nieres entrees de la Galanterie , & de fon dialogue avec le Carnaval. Les dernieres entrees qu'on yinfera , furent f)rifes pour la plupart des diflferens bal- ers , ou divertiflemens danfes & repre- fentes devant fa majefte. Premiere entree , Efpagnols , fe que- me muere. L o u I s X I V. 1 73 a' J Barbacola. 3*, Pourceaugnac , augmentee. 4^ , Italiens , di rigori armato ilfeno. 5', Cerdmonie turque du Bourgeois Gentilhomme. 6^ , Serenade pour des nouveaux ma- r'tis. 7^ , Egiptiens, du mariage force. 8« , la Galanterie. p*. Dialogue de la Galanterie & du Carnaval. 10. Apres Barbacola. Dialogue de Fi- lene & de Tircis. I L Augmentation , mafques , dernier intermede du Pourceaugnac. L'Inconnu, comedie en 5. a£les en vers , par Thomas Corneille , melee d'ornemens , reprefentee par la troupe du roi , etablie au fauxbourg S. Ger- main , in-4°. i(57y. P. du 15. novem- bre. Decorateur, Charpentier. Peintres,bHire,Leflbs,& S.Mar- tin. La meme avec des changemens au cinquieme atte , reprefentee au meme 174 Ballets, Mascarades, &c. lieu , en 1 6^6. in-4°. 1 6j6. Paris, Jean Ribou. La meme en KJ75?. Merc, doclobre i6'j9. i6j6. Les Pigmees , T. C. ornee de mufi- que> d'entrces de ballet, de machines , & de changemens de theatre, en 5. ac- res , reprefentee fur le rheatre roial du Marais, in-4°. i6j6. Paris, Chriftophe Ballard. Le triomphe des Dames , C. melee d'ornemens, avec I'explicationdu com- bat a la Barriere, & de routes les devi- fes, par T. Corneille , reprdfentee par la rroupe du roi, etablie au fauxbourg S. Germain , in-40 1 6^6. Paris , Jean Ribou. 1^77. Comedie avec des intermedes rem- plis de ballets & de chanfons , repre- fentee deux ou trois fois la femaine , chez M. de Verneiiil , Confeiller au Parlemcnt, pendant le carnaval. '75 Louis XIV. A4erc. de 1 577. t. i . p. 6^. Le fieur DesbrofTes avoir compofe les entrees : les paroles qui fe chan- toient, etoient de M. de Verneiiil , & le fieur Laloiiette les avoit mifes en mu fique. Les amours de Titon & del'Aurore, opera de M. I'abbe Tallemant , mis en mufique par M. Oudri , repreiente en concerr, chez un grand Miniftre. Merc, de novembre 1 6'jj. t. p.p. 11 6. Le roi qui avoit ete pafler une partie de I'ete a Fontainebleau , d'ou il ne partit que le 3 o. feptembre , y eut tous les jours un divertiflcment nouveau > on y reprefenta Alcefte, Thefee & A- thysj par la feule mufique du roi, avec des augmentations de plufieurs perfon- nes , entr'autres des demoifelles la Gar- de, & Ferdinand : la troupe de Ihotel de Bourgogne y reprefenta plufieurs tragedies & comedies : le fieur Beau- champ compofa & inventa. Trois mafcarades remplics d'entrces grotefques , ajoutees aux dernieres co- medies , qui fiircnt rcprefentces : le fieur \']6 Ballets, Mascarades, &;c. i^hilbert reiifTit beaucoup dans le r^clt d'un fuiffcqui veut parler franqois ; mademoifelle de S. Chriftophle joiia 8c chanta avec beaucoup d'applaudiffe- mens : les fieurs Favier , I'Eftang, Fau- re , Magny 6c cinq autres eurent de grandes gratifications, outre leurs pen- fions ordinaires. Merc. do6lobre i ^77. t. 8. 1(^78. Recit des divertifTemens de la folte » reprefentes par la troupe des fauteurS des forces de I'amour, 6c de la magie , fous le titre de Circe en poftures , a la foire S. Laurent , divife en trois parties. Sauteurs, Morice, 6c Allard. Scenes entre Lifette, Valere, Colin. In-4°. 1^78. Paris , 6c fe diftribue dans la fale , ou fe font les reprefenta- tions. B. du rot. Recit du divertifTement comique des forces de I'amour 6c de la magie , reprefente par les Sauteurs etablis au jeu de paume d'Orleans , fauxbourg S. Ger- main , pendant la foire , le 3 . fevrier, Louis XIV. 1 77 avec un avertiffement , in-4°. 161S. Pa- ris , 6c fe diftribue dans le jeu de Paume d'Orleans , avec privilege. Bib. du rot. Ballet impromptu , ou ballet fans fuite. Mer. de mat 16^3. Ouvrage en mufique fur la derniere campagne du roi , divife en dix chants , in-4°. i6jS. Paris , Chriftophe Ballard , par expres commandement de fa majef- te. B. du roi. Les amours d'Acis 6c de Galathee , opera mis en mufique par le fieur Char- pentier, 6c reprefente chez M. de Rians, procureur du roi de I'ancien chatelet. Mer. de fevrier i (^78. p. 2 1 5. Paftorale reprefentee en \6-;?>. Bacanale reprefentee le lendemain, Le bon Mari , comedie avec des en- tr'aiSles dc mulique, reprefentee chez une perfonne de qualitc , pendant le Cariiaval. Les paroles font de M. de Vaumo- riere, 6c les airs de M. B. D. B. M. de man 16'jS. Le detail de cette fete qui dura plu- fieurs jours fur les bords de la Marne, Tome III. M 178 Ballets, Mascarades, &c. 323 h 12. lieues de Paris , fe trouve dans Ifl mercure d'odtobre 1578. Ces deux pie- ces y font indiquees. Andromede attachce au rocher , 6c delivree par Perfee, efpece de petit opera mis en mufique par Moliere , 6c chante chez lui en concert tous les jeudis , en novembre 1 578. Andromede , mademoifelle Itier , fille du fieur Moliere. Caffiope , mademoifelle Siglas. Perfee , le fieur Longiieil , maitre de mufique. Mademoifelle Jacquier y touchoit le clavecin. Merc, de dec. i 6jS. p. 126, L'Abbe Tallemant eft I'auteur des paroles. Cet opera fut chante au louvre pour madame de Thiange. Ibid. Ballet impromptu , danfe en 1 578. k Caen, divif^ en 1 5. entrees, par or- dre de M, le due de S. Aignan. L'abbe de Caen y jovia du violon. Ibid. 1575). Urgande , T. en 3 . actes en profe , ornce d'entrees de ballets, de raachi- Louis XIV 179 nes, 6t de changemens de theatre, re- prefentee devant le roi k S. Germain- en-laye, le 25". Janvier, in -4°. i6j(;. Paris , Chriftophe Ballard, par expres commandement du roi. DivertifTement donne a S. E. mon- feigneur le cardinal de Bonzi, a I'occa- fion de la paix , par le fieur de Sablieres , 4 Montpellier , pendant la tenue des Eftats , en Janvier i57p. in -4°. i57p. Montpellier , Daniel Peck. Tous ceux qui avoient bien voulu ^tre des entrees , etoient des perfon- nes de qualite. Merc, de fevrter i6j^. Le triomphe du Soleil , ou le feu d'artifice fait a Reims , devant I'hotel de ville , pour la paix generale de I'an- n6e 1 6jp. Relation de la fete, que S. E. M. le marquis dc los Balbazes , ambaffadeur extr. de S.M.C. a donnce k la reine d'Ef pagne , dans le Palais oii il eft loge a Parisjle p. feptembre, i(57p. in-4.0. 16S0. Mariage de Louis-Armand , prince de Conti , nd en 1661. avec madcmoi- Mij 324 i8o Ballets , Mascarades, &c. felle de Blois , le mardi i6. Janvier i6So.k S. Germain. Le 1 J. apres les fiancailles , la cour vit I'opdra de Bellerophon , & le 1 5. la troupe roiale reprefenta, Iphigenie de Racine, avec des en- tr'ades de mufique. Mer. de Janvier i 58 o. 2« partie. Amphitrion avec des entrees de bal- let. Compofees par le fieur Beauchamp , & des recits chantes par les demoifel- les de S. Chriftophe , Rebel , & les fieurs Morel & Langeais , reprefente k I'hotel de Cordc , le jour que M. le Due donna a fouper a M. & a madame la princefle de Conti. L'^cole des femmes , reprefentee au meme lieu , le lendemain d'Amphi- trion , avec des entrees difFerentes du premier jour. L'abbe Bourdelot a fait une defcrip- tion galante de ces deux fetes , en vers & en profe. Ibid. Ballet danfe a Richelieu par des per- fbnnes de la ville , apres la reprcfenta- L o ui s XIV. i8i tion de quelque comedie , pendant plufieurs jours en fevrier. Merc, de fevrier i6So. La France vidorieufe fous Louis le Grand, ballet divife en y. parties, qui fera danfe au college de Clermont , de la compagnie de Jefus , a la tragedie d'Erixane , pour la diftribution des prix, fondes par fa majefte , le 2 1 . jour d'aout, k midi , avec le fujet de la tragedie , in- 4°. 1 58o. Paris, Gabriel Martin. Le mariage de Flore, & du Printems, comedie en mufique , en forme de bal- let , dediee a monfeigneur Colbert , coadjuteur de Roiien , par le Sueur , maitre de mufique i Roiien, en j. ac- res , in-fol. i rue S. Jacques , aux trois Cailles ,11. pages. Le temple de Claros , ou les oracles rendus , en forme d'horofcope , fur la naiflance de monfeigneur le due de Bourgogne . in-4°. idem ip. pages, 1683. La felicite du mariage ^ ballet ^ 3, entrees, danfe a S. Bonnet, au fujet du mariage de M. de la Tourrelle, avec mademoifelle de Bonneville- Merc, de fevrier 1683. pag. j i . La premiere entree reprefentoit tout ce qui precede un mariage heureux , I'Amour, la Galanterie , les Graces & les Plaifirs. La deuxieme reprefentoit ce qui fait d'agreables noces , I'Himenee , I'A- mour, la Profufion, la Joie , 6c les Di- ve rtiffemens. La troifieme reprefentoit ce qui eta- blit la felicite du mariage, la Douceur Miiij 184 Ballets, MascaradeSj&c. la Fidelire conjugale , la bonne Intelli- gence ^ 6c la Feconditd. Les perforines qui danfoient dans le ballet , &c en reprefentoient les perfon- nages , font nominees dans le Mercurc indique ci-deflbs. L' Amour berger , Paftorale en 3. ac- tes avec un prologue , mife en mufique, par le fieur de Lalande , reprefentee a Paris pendant le carnaval , k I'hotel de Duras , par d'illuflres & jeunes adeurs. Mer. de mat , pag. 1 7 j . Le prologue fe trouve dans le mer- cure du mois d'aout fuivant , 6c le de- tail de I'opera dans celui du mois de mai. 1(584. Ouverture des Jeux floraux de Tou- loufe, mife en mufique par le fieur A- phrodife , chantee dans le grand confif- toire de I'hotel de vilk:, le j. avril> in -4°, 1584. Toulouze, Guillaume- Louis Colomiez 6c Jerome Pofuel. 15. pages. L ouis XI V. 18; i(?8j. L'Idille de la paix, par les fieurs Ra- cine 6c Lully , chantee dans I'orange- rie de Sceaux , le i 5. juillet, jour que le roi fit I'honneur au marquis de Sei- gnelai de venir s'y promener, peu de tems apres la conclufion de la treve. Les amours de Venus 6c d'Adonis , C. heroique avec des machines , 6c des intermedes , reprefentee a Paris par les comediens du roi , avant leur depart pour Fontainebleau. Cette piece avoit ete faite , 6c repre- fentee en 1 6 JO. fans danfes, ni chants. A cette repriie en 1685. on y joignit I'un 6c I'autre. Le fieur Charpentier en fit la mufique. Reprefentation des comedies 6c bal- let , danfe le jour de la fete du roi , par ordre de S. Excellence . le 6. novem- bre 1 58 y. in - 4°. Bruxelles , Henri Frick, Le Triomphe de la paix , opera en trois a£tes , reprefente par I'Academie roiale de Marfeille , avec un prologue i85) I. Gallic , opera fatirique , orne d'en- trees de ballets,de mufique, & de chan* gemens de theatre , avec un prologue , fans nom de ville , ni d'imprimeur ,1691. 1692. Ballet de Villeneuve S. Georges , danfc devant monfeigneur le Dauphin, le premier feptembre , divife en trois entrees , in-4°. f 6^2. Paris , Chriftophe Ballard. Defcription du feu de joie , dreflc devant I'hotel de ville de Paris , par or- dre du Prevot des marchands, & Eche- vins de la ville de Paris , pour la prife de Namur par le roi en peribnne , le 5. juin 1 5p2. in-4°. 4. pages. i(5pj. Le triomphe des Brunes, divertiffe- ment en mufique , de la compofition de M. Baptifte , fils de I'illuftre M. de Lo ui s X I V. \9^ Lully , reprefent^ par les comediens , a Toulon, le 24. juillet i5pj. in-4''. 1691 ' L'Amour flechi par la Confl:ance , paftorale mife en mufique par M. de Lalande , furintendant de la mufique du roi , & chantee \ Fontainebleau le divifee en neuf fcenes , 10-4", I 5p7. Paris , Chriftophe Ballard. Eglogue , ou Paftorale mife en mufi- Jue par M. de Lalande , 6c chantee a bntainebleau devant le roi , le oc- tobrei5p7. avec un prologue , in-4". Paris , Chriftophe Ballard. L'Amour vainqueur , paftorale mife en mufique par le fils de Philidor raine, ordinaire de la mulique du roi , chantee devant le roi en i5p7. divifee en cinq fcenes, in-4°. I5p8. Venus, fete galante, chantee devant Monfeigneur, le 27. Janvier i<5p8. avec un prologue , in-4°. i<5p8. Paris, Chrif- tophe Ballard. ip2 Ballets, Mascarades.&c. Intermedes de mulique & de daiifes pour la comedie de Mirtil & Meli- certe , reprefentee a Fontainebleau, au mois d'odobre j in -4.°. i5p8. Paris, Chriftophe Ballard. Diane & Endimion , Paftorale heroi- que en trois ades , mife en mufique par le fils de Philidor I'aine , ordinaire de la mufique du roi, in-4°. i<$p8. Pa- ris, Chriftophe Ballard. La fete du Parnafle , ou le triomphe de I'Himen & de la Paix, par le che- valier de Blegny , in-4.°. i 6p8. Angers, Olivier Avril , 6c fe vend a Paris, chez Laurent d'Hourry , 40. pages. Le jour de Pafques , idille chrc ien- jie , in-4.°. i5p8. Paris, Chriftophe Bal- lard , 6. pages. ApoUon & Daphne , divertiflement en mufique par LuUy , chante devant le roi , a Fontainebleau , au mois d'oc- tobre , in-4°. i 5p8. Paris , Chriftophe Ballard. Intermedes de la comedie des Fees , Lou I s X 1 V. ipj melee de mufique & de danfes, repre- fentee pour monfeigneur le Dauphm , a Fontainebleau , au mois de feptem- bre 1 699. in-4". Paris , Chrift. Ballard. Eglogue en mufique , fiir la naiffance de N. S. J. C. chantee dans I'eglife me- tropolitaine de Touloufe , en i6p9. in- 40. 4. pages. Eglogue fur la conception immacu- lee de la fainte vierge, in-40. 4. pages 1700. Idille, pouretre chantee devant mon- feigneur le due de Bourgogne , & mon- feigneur le due de Berry , par le P. Campiftron, Jefiaite, in-4°. 1 1. pages. L'union de la Paix & de 1' Amour , paftorale reprefentee par TAcademie roiale de mufique , etablie a Roiien, en trois a£tes, in-4°. Roiien , 1 700. Marcarade du Vaifitau marchand , mife en mufique par M. Philidor I'aine , ordinaire de la mufique , reprefentee devant le roi ^ Marly , le jeudi 18. fe- vrier , in- 4°. 7. pages , 1700. Paris , Chiftophe Ballard. Tome III N ip4 Ballets, Mascarades, &c. 327 Deflein du divertiflement , prepar^ pour la tete de madame de C. . . le 28. juillet,in-8°. 16. pages Paris, Cuflbn. Le Siecle, idile mis en mufique, in- 40. 1700. Paris , veuve Claude Barbin. Le repos du Soleil , divertiflement en mufique , chant^ aux appartemens de Marly , le 8. juillet , in-4°. 10. pa- ges, 1700. Paris , Jacques de Courbe. 1 701. Plufieurs fetes donnees dansles Pro- vinces au roi d'Efpagne , & a meflei- gneurs les Princes , pendant leur voiage. Aimable vainqueur, danfe nouvelie, par Pecourt, executee devant le roi a Marly, au carnaval 1701. par M. le comte de Brionne, & mademoifelle de Bournonville. 1702. Nouel en mufique , cantat dins la Gleyfo , Meftropoulitano S. Eftienne de Touloufo, I'annado 1702. in-4°. 4. pages, Touloufe , Amoine Pech. Louis XIV. '55 1703. Le triomphe de la Raifon , concert chante devant .'e roi , a Fontainebleau, en 1703. La mufique eft de J. L. LuUy. Defcription d'une fete donnee i Vei failles , fur la naiflance de monfeigneur le due de Bretagne , in-4°. II y eut a Paris , & dans routes les villes du Roiaume pluiieurs rejoiiiflTan- ces a cette occafion , dont le detail fe trouve dans les Mercures de 1 704. 1708. Paris & Helene , T. en mufique avec un prologue , reprefentee chez M. de Montgeron , Intendant de Berry, au mois de Janvier , in-4°. 1 708. Bour- ges , Fran(jois Toubeau. 1714- Le divertifl"enient du roi, 17I4. L'Impromptu de Nifmes, Paftorale reprefentee chez M. le marquis de Maillebois , lieutenant general pour le roi en Languedoc, le dimanche 77. Lei peines & les plaiftrs de P amour, P. H. en cinq a£les , reprefentee par I'A- Theatre de l'Opera. aoj cademie roiale de mufique, en 1672. in- 12. 1672. Paris , Olivier de Varen- nes. Les paroles font de Gabriel Gilbert, dont j'ai parle dans le Th. fr. fous fan- nee 16^1. La mufique eft de Cambert. 1672. Les fites de P Amour & de Bacchus ', P. en trois ades , reprefentee par I'A ca- demie roiale de mufique, en 1672. in- 40. I ^172. Paris , Franc^ois Muguer, 8c fe vend a I'entree de la porte de f Aca- demic , pres Luxembourg , vis - a - vis Bel-air. Quinault & Lully ont raflemble dans ces fetes ce qu'il y avoit de plus agreable dans les divertiflemcns de Chambord , de Verfailles 6c de S. Ger- main : on a lie les fragmens choifis par plufieurs fcenes nouvelles , avec des entrees de ballet ajoutees , des machi- nes, &c. Sconena faitunepaftorale en trois adtes , precedee d'un prologue. Quinault , dont j'ai parle fous fan- s^o6 Theatre de l'O p e r a. nee i<> J^. a fait quatorze opera , f^a- voir, Les fetes de t Amour & de Bacchus , P. Cadmus , T. Alcefie , T. Thefee , T. Atys, T. Ifts , T. Proferpine , T. Le triom' fhe de P Amour , Ballet. Per fee , T. Phae- ton , T. Amadis de Gaule , T. Roland , T. Le temple de la Paix , B. & Armide , T. Jean-Baptifte Lully , ne ^ Florence en 1 53 3 . furintendant de la mufique , & fecretaire du roi , mort a Paris le 22. mars 1587. enterre dans TEglife des Petits Peres , pres la place des Vidoi- res. Outre les opera ci-deflus de Qui- nault, il a mis en mufique. Pfiche , T. Bellerophon , T. Le Car na- val, B. L'Jdille fur la Paix , la Grotte de f^erf allies , Acis & Galathee , T. 1575. Cadmus & Hermione , T. reprefentee par I'Academie roiale de mufique , avec un prologue, le 17. avril 1675. in-40. Paris, Cliriftophe Ballard. Theatre de l'O p e r a. 207 Moliere etant mort pendant les re- prefentations de cet Opera : le roi don- na a Lully la fale du Palais roial , ou depuis , tous les opera ont ete reprefen- tes. Les paroles & la mufique font de Quinault & de Lully. 1573- Alcejle , ou le tnomphe d'Alcide , T. avec un prologue , reprefentee par I'Academie roiale de mufique , in-t"- 1(^74. Pans, Rene Baudry. Les paroles & la mufique , idem. Thefee , T. avec un prologue , repre- fentee devant le roi , a S. Germain-en- laye , le 11. Janvier, & depuis, a Paris par I'Academie roiale, in- 4°, 16'j';. Pa- ris, Cliriftophe Ballard. Les paroles & la mufique, idem. Le Carnavalj mafcarade. Vo'iez I'article des ballets fous I'an- nee i6t;. 2o8 Theatre de l'Opera. Atysy T. avec un prologue , repre- fentee devant le roi , a S. Germain-en- laye,le lo. Janvier \G~i6. & le 7. Jan- vier 1682. &'depuis , a Paris par I'Aca- demieroiale, in-40. 1675. 1682. Chrif- tophe Ballard. Les paroles & la mufique , idem. Ifts , T. avec un prologue , reprefen- tee devant le roi, a S. Germain-en-laye, le J. Janvier iC-j-j. & depuis , dans la fale du Palais roial , in-^". Paris , Chrif- tophe Ballard. Les paroles & la mufique , idem. Pftcke , T. en mulique avec un pro- logue , reprefentce par I'Academie roiale de mufique , en 1678. in-40. 1578. Paris, Rene' Baudry. Les paroles font de Thomas Cor- neille, la mufique eft de Luily. Theatre de l'OperA, 20^ 1679- Belleropkon , T. avec uh prologue , reprefentee par I'Academie roiale de mufique a Paris > au tnois de fevrier 1 6j9. 8c a S. Germain , devant fa ma- jefte, par la mufique du roi, le 5. Jan- vier 1680. in- 4°. Paris, Chriftophe Ballard. Get opera tint le theatre pendant neuf mois , enfuite il fut intetrompu k Paris, pour avoir le tems de fe difpo- fer a le faire paroitre h. S. Germain ; Je roi fit faire des decorations neuves, 6c des habits. II fut reprefente jufqu'au y. fevrier 1680. qu'on donna l'Opera de Proferpine , avec lequel il fut joiie Ic refte du Carnaval. Bellerophon plut tant au roi , qu'il ert fit repeter deux fois dans chaque repre- fentations des endroits qu'il avoir trou* vc beauXi La fcene des Noces , fut faite contre le fentiment de I'auteur , 6c feulement pour fournir des vers a la mufique. Les paroles font de Thomas Cor- T6me III O a 10 Theatre de l'Opera. neille , la mufique de Lully. Proferpine , T. avec un prologue , re- prefentee a S. Germain, le 3. fevrier i58o. Dar I'Academie roiale, & la mu- fique du roi , & a Parisle j. fevrier de la meme annee , par I'Academie feule, in -4°. i58o. Paris, Chriftophe Bal- lard. Les paroles de Quinault , la mufi- que de Lully, i reprefentce par I'Academie roiale, i5p4. in-4°. Paris, Chriftophe Ballard. Les paroles font de M. Duche , dont j'ai parle dans le th. fr. fous I'annee 1700. La mufique eft d'Elifabeth - Claude Jacquet , femme de Marin de la Guer- re , organifte de S. Gervais de Paris , morte dans la meme ville, le 17. juin 1729. agee de 70. ans, enterree i S. Euftache. Circe , T. avec un prologue , repre- fentce par I'Academie roiale, en i5p4. in-4«'. Paris , Chiftophe Ballard. Les paroles font de madame de Saindonge, la mufique de Defmarets. Theagene & Cariclee , T. avec un pro- Theatre de l'Opera. aip logue , reprdfentde par I'Academie roiale , en i(fpy. in-40. Paris Chrifto- phe Ballard. Les paroles font de M. Duche, la mufique de Defmarets. Les amours de Momus , B. avec un prologue , reprefente par I'Academie roiale , le Les paroles & la mufique , idem. Les Saifons , B. avec un prologue , reprefente par I'Academie roiale , en i^pj. in-40. Paris, Chriftophe Ballard. Les paroles font de I'abbe Pic, qui a fait aufil la naijjance de f^enus , & Ari^ cie : la mufique eft de Collafle. Jafon i ou la Toifon dor , T. avec un prologue , reprefentee par I'Academie roiale, en 16$ 6. in-4°. Paris, Chrifto- phe Ballard. Les paroles font de M. Roufi^eau, dont j'ai parle dans le theatre fran^ois, fous I'annee 16^2. II a fait deux opera , f<;avoir , 1. Jafon , T. 2. Fenus & Adonis, T. La mufique eft de Collafle. 334 aao Theatre de l'Opera. Atiane 6c Bacchus, T. avec un pro logue , reprefentee par I'Academie roia^ le en \6<)6. \\\-/\°. Paris, i5pd. Chrif- tophe Ballard. Les paroles font de M. de S. Jean, la mufique de Marais. La naijfance de F'enus , B. avec un prologue , reprefente par I'Academie roiale , en T5p(J. in-40. Paris , Chrifto- phe Ballard. Les paroles font de I'abbe Pic , 1% mufique de CollaiTe. 169-7. Mednfe , T. avec un prologue , re- prefentee par I'Academie roiale. Les paroles font de M. Boyer , dont j'ai parle dans le theatre fi:an T. 5 . Telegone , T. 5. Orion , T. U Europe galante , B. en cinq entrees, reprefente par I'Academie roiale en i5p7. in-4°. Paris, Chriftophe Ballard. Les paroles font de la Motte , dont j'ai parle dans le theatre fran^ois , fous. I'annee 1702. II a fait onze opera, fca- Toir, 1. V Europe galante , B. 2. Ijfe , P. 3 . Amadis de Grece. 4. Marthefie , T. y. Le triomphe des Arts, B. 6. Canente , T. 7. Omphale , T, 8. Le Carnaval & la Folie,B. p. La f^enitienne,B. 10. Alcione, 1 1. Semele , fans compter Scanderberg , qu'il a laifle en mourant pret a etre re- prefente. La mufique eft d'Andre Campra, pro- 222 Theatre de l'O p e r a. ven vivant en 173 j. II a fait auffi l'Opera de la f^enitienne. Canente , T. avec un prologue , re- prefentee par I'Academie roiale , le 4. novembre, in-4;°. 1 700. Paris , Chrifto- phe Ballard. Les paroles de la Motte , la mud* que de Collaffe. He/tone , T. avec un prologue , re- prefentee par I'Academie roiale , le 2 1 . decembre, in-^°. 1700. Paris , Chrifto- phe Ballard. Theatre de l'Opera. 227 Les paroles de Danchet , la mufi- que de Campra. 1701. Arethufe , B. avec un prologue , repre- fente par I'Academie roiale en 1701. Les paroles de Danchet , la mufique de Campra. Scylla, T. avec un prologue , repre- fentee par I'Academie roiale , le \6. feptembre, in-4.0. 1702. Paris , Veuve Pierre Ribou. Les paroles de Duche , la mufique de Theobalde. Omphale , T. avec un prologue , re- prefentee par I'Academie roiale , le 10. novembre , in-4°. 1701. Paris , Chrif- tophe Ballard. Les paroles font de la Motte, la mu- fiqqe de Deftouches. 1702. Medm , T. avec un prologue , re- prefentee par I'Academie roiale, le 2j. juillet in-4o- 1702. Paris , Chriftophe Ballard. ^ Tome III. P a2tJ Theatre de l'Opera. 335 Les paroles font de la Grange Chan- cel, dont j'ai parle dans le theatre fran- <^ois , fous I'annee \69-j. La mufique eft de Gervais , ci-devant maitre de la mufique de M. le due d'Orleans , & a prefent de eel- le de la chapelle du roi , vivant en 173 J. II a fait aufii Hypermneftre & lei ■amvurs de Prothh. Les Jragmens de Lully , avec un pro- logue , reprefeiites par I'Academie roiale , le 1 o. feptembre , in-4°. 1 702. Paris, Chriftophe Ballard. Mis au theatre par Danchet & Can> pra. Tancrede , T. avec un prologue , re- prefentee par rAcademie roiale , le 7. novembre , in -4°. Paris , J. B. Chri* ibophe Ballard. Les paroles & la mufique , idem. 1705. Ulijfe fit Penekpe , T. avec un prolo- gue , reprefentee par I'Academie roiale, au mois de Janvier, in-4°. 1703. Paris, Chriftophe Ballard. Theatre de l'Opera. 227 Les paroles de N* Guichard , Con- trolleur desbatimens. La mufique eft de Jean Ferry Rebel pere, vivant en 1735". Les Mufes , B. avec un prologue , re- prefente par I'Academie roiale , le 28. odobre , in-40. Paris , Chriftophe Bal- lard. Les paroles de Danchet , la mufique de Campra. 1704. Le Car naval & la Folie, C. B. avec un prologue , reprefentee par I'Acade- mie roiale ^ le 3. Janvier, in-40. 1704* Paris , Pierre Ribou. Les paroles & la mufique , idem. Iphigenie en Tamide , T. avec un prologue , reprefentee par I'Academie roiale , le 6. mai, in-4**. 1704. Paris , Chriftophe Ballard. Cet opera a ete commence par Du- che 6c Defmarets , 6c fini par Danchet 6c Campra. Telemaque , ou les Jragmens des Mo- Jernes , B. reprefente par I'Academie Pij 336 aaS Theatre de l'Opera. roiale , I'onzieme novembre , in - 4*- 1704. Paris, Chriftophe Ballard. Les paroles 6c la mufique de Dan- chet & Campra. 170;. Alcine , T. avec un prologue t reprd- fent^e par TAcademie roiale , le i j. Janvier in-4°. 170 J.Paris, Chriftophe Ballard. Les paroles & la mufique , idem. La f^enitienne , B. avec un prologue, tepr^fente par I'Academie roiale , le mardi25.mai, in-4°. 1705. Paris, Chrif- tophe Ballard. Les paroles font de la Motte, la mu- fique de la Barre. Philomele,T. avec un prologue , re- prdfentee par I'Academie roiale , en 1 70 J. in-4°. 170 J. Paris , Chriftophe Ballard. Les paroles font de JeanRoi, dont j'ai parl^ dans le theatre francjois , fous I'annee 171 j. II a fait onze opera, fqa- voir, I. Philomdc , T. 2. Bradamante »Tm Theatre de l'Opera. 229 3, Hypodamie , T. 4. Cre'iife , T. $. Calli- rohe , T. 6. Ariadne, T. 7. Semiramis , T. 8. La Princejfe d* Elide, C. H. 9. Les Elemens , B. 10. Les Jiratagemes de lA- mour. w.Le ballet des Sens. La mufique eft de la Coftc. 1705. Alcione , T. avec un prologue , re- pr^fentee par I'Academie roiale , le 1 8. fevrier, in-40. 1705. Paris, Chriftophe Ballard. Les paroles font de la Motte, la mu- fique de Marais. Cajfandre , T. avec un prologue, re- prefentee par I'Academie roiale , le mardi 22. juin, in-4°. 1705, Paris Chri- ftophe Ballard. Les paroles font de la Grange, la mufique deBouvart & Bertin. Polixene & Pyrrhus , T. avec un pro- logue , reprefentee par I'Academie roiale , le jeudi 21. oftobre, in-^°. 1705. Paris, idem. Les paroles font de Jean-Louis- Ignace de la Serre , dont j'ai parle dans Piij ajo Theatre de l'Opera. le theatre fran^ois , fous I'annee 1718. II a fait fix opera, f<^avoir , 1. Polixene & Pyrrhus , T. 2. Diome- de, T. 3 . Polidore. 4. PirithouSyT. j. Pi- rame & Tisbe, T. 6. Tarfts & Zelie, T. La mufique eft de Colaflie. 1707. Bradamante , T. avec un prologue , reprefentee par I'Academie royale , le jeudi 2. mai , in-40. 1707. Paris , idem. Les paroles de Roi , la mufique de la Cofte. 1708. Hypodamie, T. avec un prologue , re- prefentee par I'Academie roiale , le mardi 6. mars , in-40. 1 708. Paris , idem. Les paroles de Roi , la mufique de Campra. IJfe , Paftorale heroique en cinq ac- tes , reprefentee par I'Academie roiale, en oftobre 1708. in-40. Paris, Chrifto- phe Ballard. Les paroles de la Motte , la mufique de Deftouches, Theatre de l'Opera. 251 170P. Semele , T. avec un prologue , repre- fentee par I'Academie roiale, Ic mardi 5). avril, in-40, 1705). Paris , idem. Les paroles de la Motte, la mufique de Marais. Meleagre , T. avec un prologue , re- prefentee par I'Academie royale , le vendredi 24. mai , in-40, lyoj). Paris » Chriftophe Ballard. Les paroles de Francois - Antoine Jolly , dont j'ai parle dans le thdatre fran^ois, fous I'annee 17 18. La mufique de Batiftin , qui a fait aufli Manto la Fee & Polidore. 1 7 10. Diormde iT. avec un prologue, re- prefentee par I'Academie roiale , le lun- di28. avril, in-40, 1710. Paris, Chrifto- phe Ballard. Les paroles de la Serre , la mufique de Bertin, Les Fetes venitievnes , B. avec un pro- logue, reprefente par I'Academie roiale, P iiij 232 Theatre DE l'O PER A. le mardi 17. juin 111-4.°. 1710. Paris, Chriftophe Ballard. Les paroles font de Danchet , la mu- fique de Campra. 1711. Manto la Fee , T. avec un prologue , reprefentee par P Academic roiale , en 17; I. Les paroles de Meneflbn , auteur des plaiftrs de la Paix , & dAjax. La mufique eft de Batiftin. 1712. Jdomenee , T. avec un prologue , re- prefentee par I'Academie roiale , le mardi 12. janvier , in-4.0. 1712. Paris, Chriftophe Ballard. Les paroles de Danchet , la mufi- que de Campra. Creii/e , T. avec un prologue , repre- fentee par I'Academie roiale , le mardi y. avril in-^.^. 17 12. Paris , Chriftophe Ballard. Les paroles de Roi , la mufique de h Cofte. Les amours de f^enus & de Mars, B. Theatre de l'Opera. 235 aveC un prologue , reprefente par TA- cademie roiale , le mardi 6. feptembre in-4°. 1 71 2. Paris, Chriftophe Ballard. Les paroles de Danchet, la mufique de Campra. Callirrohe ,T. avec un prologue , re- prefentee par I'Academie roiale , le mardi 27. aecembre , in-4.°. 1712. Pa- ris , Chriftophe Ballard. Les paroles de Roi , la mufique de Deftouches. 1713. Medee & Jafon , T. avec un prolo- gue , reprefentee par I'Academie roiale, le lundi 24. avril, in-4°. 171 3- Paris , Chriftophe Ballard. Les paroles font de de la Ro- que, chevalier de I'ordre militaire de Saint Louis, auteur du Mercure de Fran-' ce , vivant en 1735". La mufique eft de Salomon, Provencal, ordinaire de la Chapelle du roi, mort a Verfailles , a la fin de I'an- nee 1731. age de 70. an?. Les amours deguifes , B. avec un pro- 254. Theatre de l'Opera. 337 logue, reprefente par I'Academie roiale, le mardi 2 1 . aout , in-4°. 1713. Paris , Pierre Ribou. Les paroles font de Fufelier , dont j'ai parle dans le theatre franqois , fous I'annee 1720. II a fait cinq opera , fqa- voir, I. Les amours deguifes , B. 2. Arion , T. 3. Le ballet des ages. 4. Les fetes grec- ques & Romaines. j. La reine des Peris , La mufique eft de Bourgeois , ci - devant ordinaire de I'Academie roiale , retir^ k Bruxelles, y vivant en 173?- Telephe , T. avec un prologue , re- prefentee par I'Academie roiale , le mardi 28. novembre, in-40. 1713. Pa- ris , Chriftophe Ballard. Les paroles de Danchet , la mufique de Campra. 1714. Arion, T. avec un prologue , repre- fentee par I'Academie roiale, le mardi 10. avril, in-4.0. 1714. Paris , Pierre Ribou Theatre de l'Opera. 23 y Les paroles de Fufelier, la mufique deMatot, ordinaire de la mufique du roi. Les fetes de Thalie , B. avec un pro- logue, reprefente par I'Academie roia- le, ledimanche ip. aout, in-4°. Paris, Pierre Ribou. Les paroles deLafond , dont j'ai par- le dans le theatre francois , fous I'annee 1707. La mufique eft dejean-jofeph Mou- ret, Provencal, muficien delachambre du roi , dire£i:eur du concert fpirituel , vivant en 1735-. I^ a fair fix opera , f de B. 2p. Janvier idpj. Attendez - mot fous Forme , un a£te , Dufreni, 3. Janvier itJpj. Tome fixieme- La thefe des dames , ou le triomphe de Colombine , trois ades , B. 7. mai ifTpj. L« promenades de Paris , trois aftes , Alongin , ^. juin i:e le 2. decembre 1723. pafla au fervice du roi , a vec quin- ze mille livres de penfion , fous le titre de Comediens italtens ordinaires dt* roi. Lelio , premier amoureux. II s'appelle Luigt Rtccoboni , il eft dc Modene, c'eft un homme d'c4)rit, qui a fait plufieurs comedies , dont je par- ietal dans la fuite. II a ete chef de fa troupe jufqu'i fa fortie du theatre , qu'il 3uifta en 172^. pour entrer au fervice u due de Parme. Mario, fecond amoureux. Giujeppe Balletti , de Monaco , ne en Bavierre k Munick. Arlequin. Thomafn Vtfentini , de Venife. Pantalon , pere. Pietro Alboghett , de Venife , mort le 4. Janvier 173 i. age d'environ jj. ans, enterre \ S. Euftache. Scapin , intrigant , Giovanni EiJJoniydo, Boulogne, mort le 9. mai 1 723. age de 4;. ani;, enterre ^S9 I FALIEN. Le Docteur, Pere. Francefco Matter azzi , de Boulogne , il a epoufe au mois de novembre 1 73 i . la veuve de Pantalon ; il eft extreme- ment vieux. Scaramouch E. Giacomo Rauzini , de Naples , mort le 2y, o£tobre 173 i. age de prcs de foixante ans , enterre ^ S. Euftache. Flam i n 1 a , Premiere amou- reufe. Helena Balletti , de Ferrare , elle eft femme de Lelio , elle quitta le theatre avec fon mari en 1729. mais elle fut obligee , par la mort du due de Parme , de rentrer k la comedie a la fin de no- vembre 1731. ou elle eft encore a pr^- fent. Silvia, feconde amoureufe. Giovanna Benozzi , originaire d'lta- lie , nee a Touloufe i elle eft femme de Mario, V I o L E T T A , fervante. Margareta Rufca , elle etoit femme d'Ariequin, elle mourut le dernier fe- vrier 1731. elle eft enterree a S. Lau- rent. R ij 344 o.6o Nouveau Theatre Ursula Astori, de Venife, femtne de Fal)io SticottL lis ont re^u en differens terns les a£teurs fuiva'ns. Le xi. oftobre 1717. fous le nom de Trivelin. Pietro BiancolelU , dit Dominique , fils du fameux Dominique , mort au mois d'avril 1754. enterre a S. Sauveur ; il a fait plufieurs comedies dont je par- lerai dans la fuite. Pierre Theveneau, de Paris, chanteur d'abord , & enfuite comedien, le 28. decembre i730.mort a Fontainebleau en novembre 1735. Pietro Pagheti , mort en novembre 1755. fur la fin. Le 17. aouft 1721. pour les roles de Colombine. Therefe Lalande. En 1725'. pour les roles d'amoureux. Jean-antoine Romagneft , dont je par- lerai dans la fuite. Pour doubler , Silvia. Catherine Fifentini , fiUe d'Arlequin Pour les roles de petite ^Wq. I T a L I E N. a5l Elizabeth Fifentini , fa foeur. Pour doubler, Arlequin. Vincente Fifentini , Ion fils. Pour les amoureux & les valets. Francefco Kiccoboni , fils de Lelio. Pour Scaramouche. Bonaventura Benozzi, frere de Silvia. Pour Pantalon. Fabio Sticotti. Pour les roles d'amoureux. Antonio Sticotti , fon fils. Pour les roles de fuivantes. Catherine Rolland , danfeufe > qui a quitte la troupe en feptembre i734' Pour chanteur. Berard. Pour les roles d'amoureufes , Marie de Labor as , Mezieres, femme de Fran- cefco Kiccoboni. Pour les roles d'amoureux. Jean-Baptijle Deshayes. Pour les roles de Mere. Anna Confiantini , veuve de Bel- mont. Riij %6i Nouveau Theatre Ainfi la Comedie Italienne eft compo- fee a la fin de 17;} 4. de dix Adeurs, de huit A£trices , d'un chanteur, d'une chanteufe , de quatre danfeurs & de deux danfeufes. Noms des A6letirs. Le Do£teur. Mario. Arlequin. Pantalon. Scaramouche. Romagnefi. Cinthio. Riccoboni. Le fils d' Arlequin. Deshayes. Noms des Africa: Flaminia. Silvia. La Lande. Belmont. Les deux filles d'Arlequin. La femme de Ric- coboni. La femme de Fa- bio. Les comediens Italiens debuterent par VHeureufe furprife. lis ont donne fucceflivement plufieurs pieces Italien- nes, dont voici les titres en Italien & en Francois, a-peu-pres felon I'ordre des reprcfentations. Vlnganno Fortunato , ou Italien. 255 L'heureufe Surprife , C. en 3 . a£les. La magior gloria di ttngrande e ilvin- cer fe ftejfo , ou , Arlequin Bouffbn de cour,C. en 3. a£l. La Rijjoluta , ou Les erreurs de I'amour , ou Arle- quin notaire makraite , C. en 3. ades. Le Dama demonio , ou Arlequin perfecute par la dame in- vifible, C. en 3. ades. Cafe fue digiunte, ou Pantalon amant malheureux , C. en 3. a£tes. Valvar ado , ou Arlequin gentil-homme fuppofe , & duelliftemalgre lui,C. en 3. ades. La figlia creduta mafchio , finte- rejje , ou La fille crue garqon, C. en 3. ades, par Lelio. Lafinta P les dames , qui d'a- bord avoient paru vouloir apprendre I'italien , ne I'apprirent point , & ceffe- rent d'aller a la comedie ; les hommes qui les cherchent, ne les trouvant point a I'hotel de Bourgogne, n'y vinrent plus. Pour ramener les uns & les autres , les Italiens fentirent la neceflite de parler Francois, grand embarras pour des etran- gers qui I'entendent a peine , & qui d'ailleurs , accoutumes a reprefenter a I'impromptu , s'etoient donnes plus de fieine a cultiver leur imagination & eurs geftes , que leur memoire; ils eu- rent recours aux Pieces de I'ancien thea- tre , qui ne reuflirent point fur le nou- veau ; le gout de Paris etoit i\ fort chan- ge , que Mezetin lui-meme , quand il reparut en 1729. fut a peine fouffertj cependant on les aimoit , & leurs ma- ni^res polies eng^gerent quelques au- t-purs a travailler pour eux ; I'entreprife etoit difficile ; le jeu d'Arlequin faifoit le plus grand plaifir des fpe6lateurs , on I T a L I E M. 27^ devolt craindre naturellement que les roles etudies ne deparaflent fes graces naturelles 5 comment le placer , & com- ment fe pafler de lui ? II furmonta cette difficulte par fon travail ,• on fut etonne de lui voir reciter avec intelligence , 6c d'une maniere aifee de longues fcenes , qui lui avoient coute beaucoup a ap- prendre. Get obftacle n'etoit pas le feul ; il falloit titer parti des difFerens carac- teres des autres a£leurs , 6c contenter un public qui vouloit du nouveau , du ba- din , 6c du raifonnable. On crut y reuf- fir, en imaginant un genre de comedie qui tint le milieu entre la fran<;oife 6c I'itahenne; le projet etoit bon, mais comme Silvia , toute jeune qu'elle etoit alors , promettoit deja d'etre ce qu'elle eft aujourd'hui, c'eft-a-dire uneadrice excellente dans les roles de fentiment 6c de vivacire, on ne s'attacha qua la faire briller 5 la plupart des autres adeurs ne furent introduits que pour multiplier les fcenes. Enfin telle fut la tournure des Pieces du nouveau theatre italien , qu'on pouvoit les regarder pliitot com- Tome III. * Si] 348 27^ NouvEAU Theatre me des nouvelles hiftoriques dialo- guees , que comme de veritables co- medies. Je ne parle point des parodies , qui n'etant que des efpeces d'epheme- res qui naiflent & meurent le meme jour , ne font point un fond de theatre ; les premiers fucces furent mediocres, Arlequin s'en plaignit ainfi dans un pro- logue. " MelTieurs , difoit-il au parterre , » on me fait joiier routes fortes de roles , « jc fens que dans beaucouo je dois vous » ddplaire ; le balourd de la veille n'eft » plus le meme homme le lendemain , » & parle efprit & morale ; j'admire » avec quelle bonte vous fupportez « routes ces difparates , heureux fi votre .. indulgence s'etendoit jufqu'a mes ca- « marades , & fi je pouvois vous re- « chauffer pour nous ; deux chofes vous « degoutent , nos defauts , & ceux de .>nos Pieces ; pour ce qui nous re- « garde , je vous prie de fonger que « nous fommes des etrangers , reduits « pour vous plaire , a nous oublier nous- »memes. Nouveau langage,nouveau « genre de (pedacles, nouvelles moeurs. I T A L I E N. 277 Nos pieces originales plaifent aux connoifleurs , mais les connoifTeurs ne viennent point les entendre , les dames , & fanselles tout languit , les dames contentes de plaire dans leur langue naturelle , ne parlent , ni n'en- tendent la notre ; comment nous ai- meroient-elles f Quelque difficile qu'il foit de fe defaire des prejugesde I'enfance , & de I'education , notre zele pour votre fervice nous encou- rage ; & pour peu que vous nous met- tiez en etat de perfeverer , nousefpe- rons devenir , non d'cxcellens adeurs, mais moins ridicules a vos yeux , peut- etre meme fupportables. A I'egard de nos Pieces , je ne puis trop envier le bonheur de nos predecefleurs , aui vous ont attires & amufes avec les memes fcenes, qui remifes aujourd'hui au theatre , vous ennuient , 6c done vous pouvez ^ peine foutenirla leftu- . re ; le gout des fpeaateurs eft change . & perfe£tionne ; pourquoi celui des . auteurs ne I'eft-il pas de meme? Vous . voulez , 6c vous avez raifon , qu'il y Siij 278 Nouveau Theatre » ait dans une comedie , du jeu , de » ra£tion, des moeurs , de I'efprit 6c !> du fentiment ; qu'en un mot une co- » medie foit un ragout delicat, ourien =0 ne domine , ou tout fe fafle fentir. » Plus 3 plaindre encore que les au- » teurs , nous fommes refponfables , 6g » de ce qu'ils nous font dire , 6c de la » maniere dont nous le difonsj'appelle j> de cette rigueur a votre equite ; me* 3> furez votre indulgence fur nos efforts , » nous les redo.ublerons tous les jours * » en nous protegeant , vous vous pre- » parez dans nos enfans , de jeunes ac- » teurs , qui nes parmi vous, qui for- » mes pour ainfi dire dans votre gout, » auront peut-etre un jour le bonheuc » de meriter vos applaudifffemens ; quel- *> que puifle etre leur fucces , ils n'au- » ront jamais pour vous plus de zele 6c * plus de refpe£l que leurs peres. « En effet on leur doit cette juftice , qu'ils n'ont rien neglige pour plaire au public. It ALIEN, 279 17 I 8. 1735. Pierre Biancolelli , connu fous Ic nom de Dominique , faifant les roles de Tri- velin , re^u comedien italien le xj. oc- tobre 1 7 1 7. nd a Paris vers I'annee 1 58 o. tnortaParis au mois d'avril 1754. igi d'environ 53. ans. II etoit fils du fameux Dominique Biancolelli , connu fous le nom d' Arle- quin , apres avoir ete chef de troupe en province , 6c avoir joiie plufieurs an- nees les r6les d' Arlequin aux foires S. Germain 6c S, Laurent, S. A. R, le fit recevoir dans fa troupe. II n'eft pas aife de donner une lifte exa£le de fes pieces de theatre ; il en a fait plufieurs en province qui n*ont point ete imprimees , d'autres pour le theatre de la foire , 6c plufieurs pour le theatre italien,feul,ou en fociete avec Legrand, Lelio pere , Lelio fils 6c Romagnefi ; je tacherai de les diftinguer toutes par ordre de dates , en commen^ant par celles qu'il a compofees depuis fa re- ception a la comedie italienne. S iiij a8o NouvEAU Theatre Avec Lelio pere. Le jugement de Paris , C. en un a£te en profe , reprefentce en 1718. non imprimee. Avec Lelio Pere. La defolation des theatres , C. en un ade en profe , reprefentee en 1718. non imprimee. Avec Lelio pere. Le Proces des theatres , C. en un a£lc en profe , reprefentee en novembre 1718. non imprimee. Avec Lelio pere. Lafoire renaijjante , C. en un a£te en profe, avec des vaudevilles , reprefen- tee en Janvier 1719. non imprimee. Seul. OEdipe travejli , parodie de la trage- die de I'oedipede M.de Voltaire enun a£le en vers , reprefentee le 1 7. Avril lyip , imprimee dans le premier vol. du reciieil des parodies in- 12. 1731. Paris, Briaflbn. Le pelerinage de lafoire , C. en un a£le en profe, reprefentee le i7.feptembre i7ip. non impr'uiiee. I T A L I EN. a8l Le Triomphe dtArlequin, C. en un adte en profe avec un divertiflement , repre- fentee le 17. feptembre 1719. non im- primee. Les amours de yincennes , Parodie de rOpera d'Ifle, en un a£te en profe avec des vaudevilles , reprefentee le \ 2. oc- tobre 1719- non imprimee. Seul, Artemire , Parodie en un a£le , en vers , reprefentee le 10. mars 1720, im- primee dans le premier vol. du reciieil general des parodies. Les etrennes , C. en un a£le, en profe avec un divertiffement , reprefentee le I. Janvier 1 72 1, non imprimee. Seul. Hercule filant , Parodie d'Omphale , en un a£le en profe 6c en vaudevilles , reprefentee le i j. mai 1721. imprimee dans le premier vol. du reciieil general des parodies. Avec Legrand. Les Amours aquattques , C. en un a£le en profe. 282 NouvEAU Theatre Avec Legrand. Les Terres aujlrales , C. en un a£le cn profe. Seul. Arlequin Romulus, Parodie en un aclc en profe & en vaudevilles , reprefentee le 18. fevrier 1722. Arlequin officier au camp de Porchi- Fontaine, C. en profe , en un a£te, repre- fentee le 18. oftobre 1722. non impr. Le triomphe delafolie , C. enun a£le , cn profe avec un divertiffement , repre- fentee le 24. juillet 1723, non impr. Le hois de boulogne , C. enun afte, en profe , avec un divertiflement , re- prefentee le 24. juillet 1723. non im- primee. Agnes de Chaillot , voyez I'article de Legrand. La dijpute de Thalie & de Melpomene, C. enunafte, en profe, avec un diver- tifl'ement , reprefentee le 25.aoufti723. non imprimee. Avec Legrand. Le depart des comediens italiens , C. en un ade. I T A L I E N. 283 Seul. Le mariage d'Arlequin& de Silvia, C. en un ade , en profe , avec un diver- tiflement , reprefentee le 15. janviet 1 724. non imprimee. Le cache royal , ou le retour de Fontai- bleau , C. en un a6le , en profe > avec un divertiflement , reprefentee le 2. de- cembre 1724.. non imprimee. La folk raifonnable , C. en un a£te en vers , &: un divertiflfemem , reprefentee le ^. Janvier 1723'. Avec Legrand. Le mauvais menage , Parodie. Avec Romagnefi & Fuzelier. Vitalienne franfoife , C. en 3 . a£les , en profe , avec un prologue & un diver- tifl!ement , reprefentee le 1 5. decembrc 1725. non imprimee. Avec Romagneri,& Lelio fils. Les comediens efclaves , f^av oir , Arlequin toujours Arlequin , C. en un a£le , en profe. Arcagambis , tragedie en un ade , en vers , reprefentee le 10. aouft i'j26. in-i2. 1725. P^ris, Noel Piflbt , 6c 349 350 284 NouvEAU Theatre Francois Flahaut , approbation de M. Danchet , du 26". aouft. Privilege du 2p. Avec Romagnefi , & Lelio fils. Medee & Jafon , parodie , en un a£t€ , en profe 6c en Vaudevilles , reprefen- teele 28. mail 727. in-12. 1727. Paris, Loiiis - Denis de la Tour , appro- bation de M. Lancelot , du 8. juin. Priv. du 13. Avec Romagnefi. ViJIe de la folic , C. en un a£le , en profe , avec un divertifiement , repre- femee le 24. feptembre 1727- in- 12- 1727. Paris , Loiiis-DenisdelaTour, approbation 6& M.Secoufle , du 12. oftobre. Privilege du 24. Avec Romagnefi. Arlequin Roland , Parodie de Ro- land , en un a£le en profe , avec des Vaudevilles , reprefentee le 3 1 . decem- bre 1727. imprimeedans le reciieil ge- neral des Parodies. Avec Romagnefi- Lafuite des comediens efclaves , f(;avoir. Vamant alamode , C. en unade^en profe , reprefentee le i.mars i728.noa imprimee. I T A L I E N. 28 J Arkquin Hulla , C. en un a£le , en profe , avec un divertiffement . repre- fentde le i. mars, 1728. in-12. 1731. Paris , Briaffon , approbation de M. Danchet , du xi. fevrier. Privilege ge- neral. La revue des theatres , idem. Avec Romagnefi. La bonne femme , Tzxod'ie d'Hiper- mneftre , en un aSe , en profe & en vau- devilles , reprefentee le 28. juin 1728. imprimee dans le troifieme tome des Parodies. Avec Romagnefi. Arlequin Bellerophon , Parodie en un a£le, en profe 6c en vaudevilles , repre- fentee le 7. mai 1728. imprimee dans le troifieme tome des Parodies. Seul. La mechante femme , Parodie de la tragedie de Medee de Longepierre , en un a£te, en vers, reprefentee le ij.no- vembre 1728. imp. dans le troifieme to- me des parodies. Avec Romagnefi. Alce/le .Fatodie enun ade , en profe. ±'86 NouvEAU Theatre 6c en vaudevilles, reprefentee le 21. decembre 1728. imp. dans le troifieme tome des parodies. Avec Romagnefi. Arlequin Tancrede , Parodie en un a£te , en profe 6c en vaudevilles, repre- fentee le 21. mars 172P. imp. dans le troifieme tome des Parodies. Les Paifans de qualiti , C. en una£le, en profe , reprefentee le 1 4. juillet 1 72p. Les debuts, idem. Les bouffons , fi^avoir , le Joiieur , 6c Dom Micco , 6c Lefbina , Parodies en vers italiens 6c fran<;ois , reprefentees le 18. aouil 1 729. imprimees dans le troifieme tome des Parodies. Lefeu dt artifice , C. en un a£le. Heftoney Parodie en un aft. en profe 6c en vaudevilles , reprefentee le 22. oc- tobre 1729. imprimee dans le troifieme tome des Parodies. L'ijle du divorce , C. en un a£le en pro- fe, avecun divertifl^^ement, reprefentee le xi. feptembre 1730. in-8°. Paris, Loiiis-Denis de la Tour, approbation de M. de la Motte du 1 y . feptembre. I T A L I E N. 287 Privilege du 28. La Sylphide, idem. LafoiredesPoetes. idem. Bolus , Parodie de la tragedie de Ro- mulus , C- en un ade , en vers , avec un divertiflement , reprefentee le 24. Jan- vier 1731. in-12. Phaeton, 2e. Parodie en un afte, en profe 6c en vaudevilles , reprefentee le 22. fevrier 1731. Arlequin Amadis , Parodie d' Amadis de Gaule , en un a£le , en profe , avec des vaudevilles , reprefentee le 27. no- vembre 1731. Avec Romagnefi 6c Lelio fils. Les enfans trouves , ou le Sultan poli par r amour , Parodie de Zayre , en un a£te en vers , reprefentee le p. decembre 1732. in-12. Paris , Briaflfon , ap- probation de M. Danchet, du 2 1, Jan- vier 1733. Privilege general. Seul. Les quatrefemblables, oules deux Le- lio , 6c les deux Arlequins , C. en 3. a£tes , en vers , reprefentee le y. mars 1733. in- 12. 1733. Paris , Briaflbn, 288 NOUVEAU Th E ATRE approbation de M. Danchet, du i^. mars, P. general. Al'egarddefes pieces joiiees en Pro- vince , il ne fe faifoit point un fcru- puJe de les refondre Tune dansl'autre, & de les donner fous des titres difFe- rens ; il y en apeu d'impnmees, & je n€ connois que celles-cy. VEcote galante , ou Part d^ aimer , C. reprefentee a Lyon le 26. feptembre 1710. Le prince genereux , ou le triomphe ds P amour , C. La femme fdelle , ou les apparency trompeufes , C. ylrlequin gentilhomme par hazard, C- Ces quatre Pidces en 3. aftes en vers, avec des di vertifTemens, font imprimees avecdes prefaces en un volume in- 12. 171 2. Paris , Jacques Edoiiard , ap" probation deM. de Fontenelle, duay. mai. Privilege des 3 1. Janvier 171 1. 6c 26. juin 1 71 2. Lafaujfe belle-mere , C. etl 3. ades > en verSj6c des divertiffemens , reprefen- tee (i Touloufe , le 5. juin 1712 dans la I T A L I E N. 289 falle de I'hotel de ville , in- 1 2. Toulou- fe, 171 2. G. Henault , approbation du 13. mai. Permiflion du 14.. Le Proces des comediens , ou I'ombre de Dominique , reprefentee en 1713, 1718. 1730. . . . H o T E R o T , peintre , vivant en 1735'. extremement age. Le naufrage au port a ianglois , ou les nouvelles debar quees ^ C. en 3 . a£tes , en profe , avec un prologue & un divertif- fement , reprefentee le 18. avril 1718. in 12. 1718. Paris , Francois Fla- haut , approbation de M. de Chateau- brun , du 24. mau Privilege du 28. reim- primee parBriafTon, en 1725). en vertu du privilege general pour le theatre Italien. L'amante capricieufe, C. en 3. a£les, en profe, avec des divertiflemens, re- prefentee en decembre 1 7 1 8. Les amans ignorans , C. en 3. a£tes , en profe, avec 3. divertiffemens , re- prefentee le 14. avril i72o.in-8°. 1725. Paris , la veuve Guillaume , appro- Tome III T aj)o NouvEAU Theatre 351 bation de M. Danchet, du 1$. marsj P. du 4. juin. Panmge amarier , C. en 3. afteSjCn profe , avec un prologue & un diver- tiffement, reprefentee le 21. odobre 1720. non imprimee. La file inquiete, on le befoindaimer, C. en 3 -aftes en profe, avec 3. divertif- femens, reprefentee lejeudi 2. decem- bre 1723. in 8°. 1724. Paris , Fran- cois Flahaut , approbation de M. Se- Gouffe, du 18 decembre 1723. Democrite pretendu fou , C. en 3. aft. €n vers irreguliers , avec un divertiffe- ment , reprefentee le lundi 24. avril 1 7 50. in 8°. 173 o. Paris , Louis- Denis de la Tour , approbation de M. Gallyot , du 6. mai. Privilege du 24. 1718. 1727. Thomas-Simon Gueullette , de Pa- ris, fubftitut du Procureur du roi au cha- telet , vivant en 1 73 y. a fait prefent au theatre Italien des pieces fuivantes. Les comediens par hazard , & Fanneau. de Brunei, C. italienne , en profe, en Italien api ileuxaaes. avecdes fcenes frangoifes, reprefentee le ly. mars 1718. non im- primee. y^rleqmif pluton , C. italienne en 3. acSes , en profe , avec des fcenes fran- coifes , & des divertiffemens , repre- fentee le 15). Janvier 171^. & enfuite aux thuilleries en prefence du roi furfon petit the'atre, non imprime'e. C'eftdans cette piece que le fils aine d'Arlequin , age de cinq ans , parut pour la premiere fois dans une petite fcene qui lui attira beaucoup d'applaudiffemens. Le trefor. jkppofe , C. Italienne , en 3. a£les , avec des fcenes fran<^oifes , en pxofe , reprefentee le 7. fevrier 1720. non imprimee. V amour precfpteur, C. en 3.a£les en profe, avec un divertiffement , repre- fentee leay. juillet 1725. dediee a M. le chevalier de la Valliere , in- 12. 172P. Paris , Briaffon , approbation de Meffieurs Moreau de Mautour, & Dan- chetjdes 12. aouft 1725, 6c 3. novem- bre 1728. Priv. general. L'horofcope accompli, C. en un a£le en Ti; 352 a9 2 NouveauTheatri? profe , reprefentee le 6. juillet 1727- de- diee a maaame la marquife deTournon, avec un divertiflement , in- 12. 1732. Paris , Briaflbn , approbation de M. Danchet, du j.noven^bre 1728. Priv. general. 1718. I 7 2 (?. Louis FusELiER, de Paris, vivanten V amour mattn de langue , C. en 3. zQ.es , en profe , avec un prologue in- titule la mode , reprefentde en feptem- bre 17 1 8. non imprimce , I'auteur a augmente ce prologue , & en a fait uiie piece en un ade , qui fut reprefentee aumois de mai , 17 1 5>. non imprimee. La fee melufine , C. en 3. aftes , en profe , avec des divertiflemens , repre- fentee le 3 I. decembre 171P. non im- primee. La meridi:nne , C. en un a£te , en pro- fe , reprefentee le 2 1 . mai 1 7 1 p. non im- primee. Lf wai,C.enuna£le,enprofe, avec des divertiiTemens, reprefentee en mai 17 ip. non imprimee. T T A L I E N. 2^5 La rupture du carnaval & de la folie , C. en un a£le, en profe , reprefentee le 6. juillet 17 ip. imprimee dans le reciieil general des parodies , Paris, BriafTon , >73i- Le faucon, C. en un a£le , en profe , reprefentee le i^.aout 171^. non im- primee. Hercule filant , Parodie de I'opera d'Ompkale, en3.a£tes, en profe, avec un prologue , reprefentee le jeudi 1 5". mai 1721. imprimee dans le reciieil ge- neral des parodies. Arlequtn Perjee , C. en 3 . a£les , & en vaudevilles , reprefentee le vendredi 1 8. decembre 1722. imprimee dans le reciieil general des parodies. Les noces de Gamache , C. en un a£le , en profe , avec des divertiflemens , re- prefentee le \6. feptembre 1722. fur le theatre des comediens Italiens a la foiro S. Laurent , non imprimee. Le vieux monde , ou Arlequtn Som- nambule , C. enunadte, en profe. /^fw. Le Serdeaudes theatres, C. en un acte, cn profe , avec des vaudevilles , un di- T iij S94 NouvEAU Theatre vertiflement , & un avertiflement, re- prefentee le famedi , ip. fevrier 1723. in 8°. Paris, 1723. Guillaume Cave- lier, ScNoel Piflbt. Idem, in- 1 2. dans le reciieil general des parodies. Parodie, T. C. en profe 6c en vers » critique de Nitetis & ^Ines de Ci^o , reprefentee le 23. mai, 1723. imprimee d^ns le receiiil general des parodies. Les Saturnalles , ou le fieuve de Sca- tnandre , Parodie des Fejles Grecques <& Komaines , en trois aftes , en pro- fe , reprefentee le 2. feptembre 1723. non imprimee. Amadis le cadet , Parodie ^Amadis de Grece , en un afte , en profe , avec des vaudevilles , reprefentee le 24. mars 1724. Momas le cadet , ou les terreurs pant' ques , parodie des quatre elemens en un a£le , en profe , avec des vaudevilles j reprefentee le 2y.juini7e5. La b ague magi que , C. en Una6le, en profe , reprefenti^e le i j mars , 172(3. non imprimee. I T A L I E N. a$S 1 7 I p. Francois - Au GUsTiN Pa- RADis DE MoNTCRiF, de Pdris , fecretaire des commandemens de S. A. S. monfeigneur le comte de Cler- mont , de I'academie fran<^oife , vivant en I73J. La faufe magie , C. en 3 . a£tes > en pro- fe , reprefentee le 3 i . mai 1 7 1 p. nonim- primee. I 7 I P* Colombine , mart par complaifance , C. cn 3. a£les, en profe, reprefentee le 18. aouft i7ip.non imprimee. I 7 ip. I 7 2 I. Louis RustaingdeS.Jorry, Che- valier de I'ordre de S. Lazare , vivant en 173 J- Le philofophe trompe par la nature , L,. en 3.a(5les en profe, avec des divertifle- meiis, reprefentee le 5.novembrei7ip. non imprimee, cette piece & les firivan- tes, ont ete faites avec un auteur dont je parlerai dans la fuite , ou plutot M. T iiij apij NouvEAU Theatre de S. Jorry , n'a fait aue lui preter Con nom. Le puiti de F amour & de la veriti^ G. en J. a£ies en profe , reprefentee le 3. mars 1720. non imprimee. Arlequin camarade du diable , C. en 5. a£les , en profe, reprefentee le^. mars 1721. non imprimee. Arlequin en de'tiil de Im-meme , C. en un zQ.e, en profe, reprefentee le zq. mars 172 1, non imprimee. I 720. UHeureux naufrage ^ C. en 5, a£tes, cn profe , reprefentee le p. juin 1720. Elle eft imprimee parmi les oeuvres de M. Barbier dont j'ai parld ailleurs. 1720, Vamante hipocrite , C. en 3. a£tes reprefentee le 3 o. juin 1 720. non impr. 1720. 1754- Carlet de Ckamblain de Marivaux , dont j'ai deja parle. Arlequin poll par I' amour , C. en ua a£te , en profe , reprefentee le 17. otlo- I T A L I E N. 2P7 bre 1720. in 8°. 1723. Paris, la veuve Guillaume , approbation de M. Danchet, du2. juin. P. du4. La furprife de P amour , C. en 3 . aftes , en profe, avec un divertiffement, repro fentee le 3 . mai 1721. in-8°. 1713. Paris , la veuve Guillaume, approbation de M. Danchet , du uj. mars , imprimee en ver- tu du privilege general , accorde a Le- Jio, pour les pieces du theatre Italien,le 24.. novembrci7j5. La double inconjlance , C. en 3. aiEles , en profe, reprefentee le mardi 6. avril, 1723. dediee ^ madame la marquife de Prie , in- 8<*. 1724.. Paris , Francois Flahaut, approbation de M. Danchet, du I. mai. P. du 30. Juin. Le Prince travejli . C. reprefentee le 5". fevrier 1724. d'abord en 3. atles, en profe , enfuite en j. & enfin remife en 3. in- 8". Paris, 1727. Noel Piflbt, ap- probation de M. Blanchard, du2. mars ^724. Privilege du 8. mai 1727. La meme , in-12. 1730. Briaflbn. LafauJJe fuivante , ou lefourbe puni , C.en 3, at^es , en profe, reprefent<5e Ic 2p8 NouvEAU Theatre 353 famedi 8. juillet 1724. in-12. 172P. Paris, Briaflbn , approbation de M. Dan- chet , du (f. aout i724.P.du3.feptem^ bre 1728. L'lfle des efclaves , C. en un ade, en profe , reprefentee le lundi ;. mars 172;. in-8^ 1727. Paris , Noel rillot , approbation de M. de laMotte du 28. mai. P. du 8. mai 1727. La mime, in- 1 2. 1 7 3 2. Paris , Briaflbn. Lheritier de village, C. en un adcen profe , reprefentee le ip. ao^t 172;. in-8°. 1727. Paris, Noel Piflbt, ap- probation de M. Blanchard du 3. mars 1 727- P. du 8. mai. XaW/Mein-i2. 172P. Briaflbn. La nouvelle colonie , o\xla ttgue desfem- mes C.en 3. aaes , en profe, reprefen- tee le 18. juin , 1725). non imprimee. Lejeu de V amour & du hazard , C. eti 3. ades en profe , reprefentee \t 23. pnvier 1730. in ^12. ,750. Paris, ^riaflbn., approbation de M. Danchet, du 21. fevrier. P. general. LeTriomphe del amour, C. en3. ades, cn profe, reprefentee le 12. mars 1732. I T a L I E N. 2^p avecun averriflement in-12. 1732. Pa- ris , Pierre Prault , approbation de M. GaIlyot,du4.avril,P.du ip.juilJet 1731. L'ecole des meres , C. en un a£le , en profe , avec un divernflement , repre- fentee le 2 en profe , reprefentee Ic jeudi ,5). Janvier 1727. in-8°. 1728. Paris , Gregoire Dupuis , approbation de M. Danchet, du 3. fe- yrier 1727. Priv. du 26. decembre. Lameme, in- 12. 1732. Briaffon. Les effets du depit , C. en un ade , en profe , reprefentee le 2 1 . avril 1727. in- 12.1732. Paris, Briaffon, approbation de M. Danchet , du 26. odobre 1 7 3 i . Lei amans reunis , C. en 3 . ades , en profe, reprefentee le mercredi 26. no- vembre 1727. dedice par une Epitrc «n vers, i feu monfeigneurle due d'A- 5-02 Nouveau The atre lincourt, in-^". 1728. Paris, Gregoire Dupuis , approbation de M. de Mont- cdf, du 2. decembre. Priv. dxxzS. de- cembre. Idem- in-i2. 1732. Briaflbn. Le bracelet , C. en un ade, en profe, re- prefentee le 10. decembre 1727. non imprimee. La mere rivak , C. en 3. ades , en profe , reprefentee le 3 1. Janvier 1 72^^ avec un avis au ledeur, in-8°. 1729. Paris , Simart , approbation de M. Gal- lyot , du 4. fevrier. Priv. du 1 8. novem- bre 1728. pour les oeuvresde I'auteur. LafauJJe inconjlance , C en 3. ades, en profe J reprefentee le 14. fevrier 1731. non imprimee. Pieces non reprefentees. y^rlequinbelejprit, C.enunade, en profe, avecdes divertiffemens. Lei exileiyC en 3. ades, en profe, avec des divertiffemens. Arlequin Gufman d! Alfarache , C. en 5 . ades , en profe. L' heureufe fmprife , C. en 5. ades , en profe. Italien. 30J Arlequin qui ne veut rien Stre , C. en unade, en profe , avec des divertiffe- mens. // ny a quun menage de gate , Prover- be en un ade , en vers. Oedipe , fixieme du nom ,Parodie dc rOedipe de la Motte , en un ade,en vers. Elvire & Dom Pedre , ou la force dei premierei inclinatiom , C. en 3. ades, en profe. Le dijjimule , C. en 3. ades, en profe. Promethee , C. en unade, en vers li- bres, avec des divertiffemens. L'Empereur du Japan , C. en un ade, «n profe , avec des divertiffemens. 1721. 1754- Louis-Francois de laDre- V E T I E r E , fieur de Lifle , de Suzc-la- Rouffe , dans le bas Dauphine , vivant en 1 73 J. Arlequin Sauvage , C.en 3. ades, en profe , avec un divertiffement , tepre- fenree le 17. juin 1721. Thimon Mifantrope , C. en 3 . ?ides , en profe , avec un prologue , & des diver> 504 NouveauTheatre tiflemenSjreprefenteele 2. Janvier 1722. Reflexions critiques d'un Allemand fur cette comedie , brochure in-S*^. 1722, Paris , la veuve Mongc, permif- lion de M. de Baudry , du 7. avril. Arleqmn au banquet desfeptfages , C. en 5 . aftes , en prole , avec un prologue & des divertiffemens , reprefentee le 1 5". Janvier 1725. non imprimee. Le Banquet ridicule , C. en un a£le , en profe , reprefentee le 3 . fevrier 1723. non imprimee. Le Faucon , & les Oyes de Bocace, C. en 3 . a£les , en profe , avec un prologue , & des divertiffemens > reprefentee le 6. fevrier 1725'. Le Berger ctjlmphrife ,Cen 3.a£les, en profe , avec des divertiflemens , re- prefentee le 21. fevrier 1727. fans avoir cte annoncee , non imprimee. Arlequin ajlrolo^ue , C. en 3 . a£les en profe , reprefentee le 13. mai 1 727.non imprimee. Danaiis , T. en 3 . afles , en vers , avec des intermedes comiques , auffi en vers , reprefentee le 21 . janvier 173 2. non im- primee. Arlequin Italien* 505* Arlequin Grand Mogol, C. en 3 . aftes, en profe, avec des divertiffemens, re- prefentee le 14. Janvier 1734. non im- primee 1721. S A I N T Y o N , dont j'ai parld ail- leurs. Danae, C. enj. afles, en vers, avec un prologue & des divertiffemens , re- f)refentee a I'ouverture du theatre Ira- ien a la foire S. Laurent, le z '). juillet 1711. non imprimee. La D^Ue la Lande debuta , & fut re- cue dans cette Piece le 17. aout de la meme annee. 1721. I 7 2 (?. Antoine Legrand, Come- dien Franc^ois, dont j'aideja parle. Be/phegor , C. B. en 3. a£les , en profe , avec des divertiffemens , re- prefentee le 2 j. aout 1 72 1. in-8°. 1723. Paris , la veuve Guillaume , approba- tion de M. Danchet , du 2 1 . mars , pri- vilege general pour les oeuvres de Tome IIL V 306 NouveauTheatre I'auteur , du i y. mars i 7 i 5). Le F!euve doubli , C. en un ade , crt profe , avec un divertiffement , repre- fentee le 12. feptembre 1721. Les amours aquatiques , C. enun ade, en profe , reprefentee 1623. feptembre , 1721. non imprimee. Polipheme , T. C. en y. a£les , en profe, avec des divertiffemens , reprefentee le 3. aout 1722. non imprimee, c'eft une tradu£tion de la tragedie Italienne de Lelio. Le mauvais menage , Parodie d'//f- rode& Mariane, en un a6le, en vers, reprefentee le ip. mai 1725-. Le Chevalier errant , parodie de VOe- dipe de la Motte , en un a£le, en vers, reprefentee le 30. avril 1725. fous le nom de M. de Grand-maifon. Avec feu Dominique. ylgnes de Chaillot , Parodie d7«« de Cajlro , en un a£te , en vers , reprefen- tee a la foire S. Laurent , fur le theatre des Italiens le 24. juillet 1723. in 8°. 1723. Paris, Francois Flahaut, appro- bation de M. Danchet du 25. aout, P. du 27. Italien. ^07 Le privilege & la ceffion font au nom de Dominique feul. Elle eft reimprimee a la fin du troifie- me tome du receiiil desparodies, Paris, Briaffon. Le depart des comediens Italiens , C. en un ade , en profe , reprefentee le 24. oftobre 1723. non imprimee. Un voyage que les comediens Ita- liens devoientfaire en Angleterre, don- na lieu a cette comedie. Le Cahos , feconde parodie de I'Ope- ra des Elemens , en 4. a£tes , avec un prologue & des divertiffemens , repre- fentee le 23. juillet 1725. I 7 2 I. ...Des PoRTEs,de Paris , vi^ t'anten 1735'. La veuve coquette, C. enuna£le,en profe , avec un divertiffement , repre- fentee le I 8. odlobre i 72 i. in -12. I 732. Paris , Briaffon, approbation de M. Danchet, du 3 i. janvier, privilege general. V 355 356 ^oS NouvEAU Theatrb 17 2 I. CaroleT;, vivant 6111735. Les avantttres de la rue Quinquempois » C. en un a£le , en profe, reprefentee le 15. novembre 1721, non imprimee. Voyez le theatre de la foire. I 7 2 1. MACHARTY,de Bretagne , vivant en 1735. Phaeton ,'?zxo<^\e enun a£te, en pro- fe , & en vaudevilles , reprefentee lexj. decembre 17 21. non imprimee. 1722. L E Sage, dont j'ai deja parle. he jeune vieillard , C. en profe , en 5. a£tes, reprefentee le 25. juilleti722. imprimee dans le cinquieme volume du theatre de la foire. La for cede r amour , C. en un a£te , en profe , avec un prologue , intitule Le Dieu du hazard, reprefentee le 8. aout 1722. imprimee comme deffus. La foire desfees, C. en un afte , en profe. idem. I T A L I e N. 30f Varbitre des differ ends , C. en 3. a£les en profe , reprefentee le 10. avril 1 72 5. non imprimee. 1725- P I R o N dont j'ai deja parle. Philomele , Parodie en un ade , en pro- fe , & en vaudevilles , reprefentee le 12. juin 1723. non imprimde. Les huit Marianes, C. en un a£le, en profe & en vaudevilles, reprefentee le27. juillet 172 j. non imprimee. Les enfans de la jo'ie , C. en un a£le en profe , avec un divertiffement , re- prefentee le 28. novembre 172J. 1724. ...Roy, dont j'ai ddja parle. Lesanonimes , C. en un a£te en pro- fe 6c en vers , reprefentee le 14. mars 1724;. non imprimee. 17 24. I 7 3 4" Francois RiccoBONi,deModene, Comedien Italien ordinaire du roi vi- vant en 173?. Viij 510 Nouveau Theatr E Seul. Les effets de rEcliffe , C. en un a£lc, en profe, avec un divertiffement , re- prefentee, le 24. juin 1724, non impri- mee. Avec Romagnefi. Pyrame & Thisbe , Parodie en un a£l. en profe , 6c en vaudevilles , reprefen- tee le^. novembre 1725. in-i 2, 1725. Paris , Louis-Denis de la Tour , per- mirtion de M. Herault, du 8. decembre- Les ennuis du Carnaval , C. Avec Dominique 6c Romagnefi, Les comediens efclaves ,C. Medee 6c Jafon , Par. Seul. Zephire & Flore , C. heroique , Bal- let en 3. aftes, en vers , reprefenide le 23. aout, 1727. non imprimee. Le Sincere a contre-tems , C. en un a£te , en vers , reprefentee le ip. no- vembre 1727. C'eft une traduction d'une piece Ita- lienne de fon pere, Les comediens de village , C. en un afte , en profe , avecun divertiiTement Italien. 511 reprefentee le 23. odobre 1728. non imprimee. Prologue de la comedie de la foire S. Ger- main , en vers, reprefentee le 5. fevrier 172J?. non imprimee. Avec Romagnefi. Les amufemens a la mode , C. en 3 . a£tes , en vers , avec un prologue auffi en vers, 6c des divertiflemens , repre- fentee le 2 1. avril I7 3 2.in-12. 17 3 2. Pa- ris, Briaflbn , approbation du i y. juil- let, Priv. general. La Parodie de Jephte , faifant le troi- fieme a£te de la comedie des amufe- mens a la mode. Avec Dominique 6c Romagnefi. Les Enfans trouves , ou le Sultan poll par P amour ^ Par. Seul. Ode tprononcee a Pouverturedu theatre de la comedie italienne le 1 3. avril 1 73 3. in 8°. Paris ,1733. Pierre Prault, per- miflion deM. Herault, du xj. Avec Romagnefi Le bouquet , C. en un afte en vers , reprefentee le 12. aout, 1733. in-12. Viii; 312 NouvEAU Theatre 1735. Paris , Briaffon , approbation de M. Danchet , Priv. general. Seul. Hypolite & Aricie , Parodie & prolo- gue en un afte , en profe & en vaudevil- les , reprefentee le 3 o. novembre 1733. non imprimee. Les heureHfesfourberies , C. en 3 . a£les, en profe , reprefentee en odobre, 1 7 3 4^. non imprimee. I 724. Mademoifelle Monicau , vi- vant en 173 J. Le Dedain affeSte, C. en 3 . a£les , en profe J reprefentee le 26. decembre 1724. in-i2. 1724. Paris, Noel PifTot, approbation de M. Secoufle du 12. avrih Priv. du 27. Reimprimee idem. 1730. Paris, Briaf- fon. 1725". Jean Palaprat, dont j'ai deja parle. La force du fang , ou le fit toujour! Italien. 313 fit, C. en 3. ades, en profe, avec des divertiffemens , reprefentee le 2 i.avril 172^. imprimee, comme jel'ai ditail- leurs. Ce fut fa veuve qui la donna aux co- niediens Italiens , elle n'eut point de fucces. »72y. 173 3- Dalinval, dont j'ai deja parlc. Vembarras des richejfes , C. en 3 . a£les, en profe , avec un prologue , & des di- vertiffemens , reprefentee le 5). juillet 1725'. dedide a fon exellence mg^ le comte de Morville , &c. in-12. \'j26. Paris , Noel Piffot, approbation de M. Danchet, du 29. decembre 1725. pri- vilege du 7. Janvier 1725. Lameme , 1 729. Paris , Briaffon. Le tour de Carnaval , C. en un a£le , en profe , avec un di vertiffement appelld le Cahin Caha , par M. Panart , repre- fentee le24. fevrier 1725. in 12. 17 31. Paris , Briaffon. Priv. general. Le Temple dugout , C. en un a£te, en vers libres , non reprefentee, in-12. 314 Nouveau Theatre 1735. La haye , c'eft-a dire Paris , par lacompagnie, elle eft dcdiee parunc ^pitre en vers a madame De L'hyver , C. en un a£te , en vers & en profe , avec un divertiffement , repre- fentee le I p. fevrier 173 3. in-12. 1733. Paris . Briaffon , approbation de M. Danchet , du 1 j. mars, P. general. 172^ . . . . B Ai L L Y , vivant en 173 j'. Avec Romagnefi. Armide , Par. en un a£le , en profe , & en vaudevilles, reprefentee lep. Jan- vier 172;. I 7 2 J. 1734- Jean-Antoine Romagnesi, come- dien Italien ordinaire duroi, petit-fils de Cinthio , ne i Namur en vivant eni73y. Seul. Le retour de la tragedie , Critique de I'ltalienne franfoife , & de Y Impromp- tu de la folte , reprefentee le 3 o. de- ItaLIEN. 315- cembre 1725-. non imprime'e. Le Temple de la verite , C. en 2. aftes , en profe , avec un prologue «5c des di- vertiffemens , reprefentee le mardi xj. juin 1725. in-12. I J 26. Paris, Louis- Denis de la Tour , approbation de M. Secouffe, du i;. juillet , P.du 18, Avec M. Fuzelier. Le retour de tendrejfe , C. en un ade, cn profe, reprefentee le 31. mai 1728, in-r2. Cette piece eft le coup d'effai de M» Fuzelier , M. Romagnefi n'a fait que la retoucher. ...Fuselier, de Paris, vivant en 1 73 J- different de M. Fuzelier, ficon- .nu par fes ouvrages. Seul. Samfon , mis en vers franqois , T. C. en 5. a6tes , reprefente'e le 28. fevrier 1730. in 8°. 1 73 O.Paris, Louis-Denis de la Tour, approbation de M. deLa- motte du j. mars , Pr. du 10. Compliment ,prononce par laD'"^ Sil- 357 358 3^^ NouvEAU Theatre via, & te fieur Romagnefi , a la cloturf du theatre de la comedie Italienne , le 21. mars 1733. in-8°. 1735. Paris, Pierre Prault , permilTion de M. Heraulr du 27. j^rkqiiin apprentif philofophe , C. en 3. ades , en vers, reprefentee le ij'. avril 1733. non imprim^e. Avec M. Niveau, cy-devantfecre- taire de M. le marquis de Rottembourg, vivant en 173 5". Le Temple dugout , C. en un a£le , en vers libres, avec un divertiffement, re- prefentee le xj. juiilet 1733. in 8°. 1733. Paris , Briaffon , approbation de M. Danchet , du 18. Pr. general. Avec. . . . Le petit maitre amoureux . C. en 3« aftes , en vers, reprefentee le28.juin, 1734. non imprimee. Avec Dominique & Lelio fils. Les comediem efclaves , C. en 3 . a£les. Mede'e & Jajon, Parodie. Les enfans trouves , Parodie. Bellerophon , Parodie. iTALIEti. 317 Avec Dominique feul. Les Paifans de qualite , Les Debuts , Les bouffons , Vijle du divorce , La Syl- phide. Lafoire des po'etes, Arlequin Hulla, Comedies. Alcefie , Roland , Heftone , Hypermnejlre yTancrede, Phaeton , Ama- dts de Gaule , Vijle de la folte. La revue des theatres. Le feu d artifice. Bolus Pa- rodies. Avec Lelio fils feul. Pyrame & Thisbe , Parodie. Les amu- femens a la modcC en 3 . a£l. Le Bouquet, C. en un atte. Les ennuis du carnaval , C. en un ade en vers , 1 73 y . Avec Legrand & Dominique. Le Cahos , Par. Avec Legrand feul. Le mauvais menage, Par. Avec M. Fuzelier. Amadis le cadet , Par. Momus exile , Par. Avec M. Bailly. Armide , Par. ^18 NoU\HEAU ThEATR fi Avec M. Pontau. Atys. Par. Avec Bertin d'Avefnes , vivant en Lefrere ingrat , ou le Prodigue puni , C. en 3. ades, en vers, reprelentce le lundi 10. Janvier 1735". Avec M. Dorneval. Arlequin traitant , C. joiiee a lafoire, non imprimee. En Province. La querelle de la Comedie & de t Opera , C. reprefentee a Marfeille en 1 7 1 8. non imprimee. La critique des comediens, reprefentee a Marfeille en 1719. non imprimee. Le double , C. en un a£te , en profe , reprefentee a Bordeaux en 1 720. non imprimee. Une Idyle pour le jour de la naiflance de I'Empereur , chantee a Bruxelles. Une Idyle ^ la loiiange du Prince de Portugal , idem. Une Idyle a la loiiange du congres de Cambray. I TALI EN. S19 1 J 2 6, ...PoNTAU, vivant en 173;. Avec Romagnefi. Atys , Parodie en un ade , en profe , & en vaudevilles , repfefentee ie 22. Janvier 1726^. 1725. 1725). Helene Baletti, dire Flaminia,fem- me de Louis Riccoboni,dit Lelio, co- medienne Italienne ordinaire du roi , vi- vant en 173 J. Le Naujrage ,C. en 3 . ades , en pro- fe , reprefentee le 14. fevrier 1725. d^diee a S. A. S. madame la Ducheffe, avec un avis au ledeur. L a meme ,1730. Paris , Briaflon. Abditi , C. en 3. ades , en profe, re- prefentee ie 20. decembre. 172^. non imprimee. 1725. Bernard de St. F o y , de Rennes, vivant en 17 3 j. Les effets de f amour & dujeu , C, en 3 320 NotJVEAU Theatre ad. reprefentee au inoisde mars lyap. La veuve a la mode , C. en 3 . a£bes , en profe , avec un divertiflemerlt , re- prefentee le 26. mars 1726'. Le contrajle de F amour & de Vhimen , C. en trois ades, en profe, reprefentee le 20. fevrier 1727. he Philofophe dupe de t amour , C. en un a£te en profe, reprefentee le 25>. oc- tobre 172^. dediee par une dpitre en vers ^ Madame in - 12. i 727. Paris, approbation de M. Secoufle , du premier avril. La mime, 1732. Briaflbn. 1725. Francois-Antoine Jolly > dont j'ai deja parle. La capricieufe , C. en trois ades en vers, reprefentee le 1 1. mai 1725. Lafemmejaloufe , C. en trois ades en vers , reprefentee le 1 1. decembre 1726^. avec un avertiflement in -8°. 1727. Paris , Noel Piffot , & la veuve Guillaume : approbation de M. Dan- chet, du 8. Janvier , P. du 13. fevrier. ItaLIEN. 521 tameme tm-i2. 1732. BrlalTon, 17 2 tf. . . . AvosT , de Paris , vivant en 1 73 j: L'homme marin , C. en un atte eri profe , avec un divertiflement, repre- fentee le 22<. mai 1725. non imprimee 1727. ... Pellegrin , dont j'ai deja parle. Vlnconjlam , ou les trois epreuves , C. en trois ades , en vers , reprefentee le 30. juillet 1727. 1728. ... Delacroix, vivant en 175 j-i L'amant Prothee , C. en trois ades » en profe , reprefentee le ^. fevrier 1728. non imprime€. 1728. . . . Panard , vivant en 1 73 <;. Le triomphe de Plutus , C. en un ao- te en profe, avec des divertiffemens^ reprefentee le 22. avril 1728. Le Cahin Caha , divertiffement. Tome llh X 322 NouvEAU Theatre 359 1728. Arlequin, Procureur arbitre , Cenun ade en profe, reprefente'e le 17. juillet 1 728. non imprimee. 1728. La Sabliere de la Rochemion , vivant en I 73 5. La jaloufie fans amour , ou la rupture embarajame , C. en trois ades,cn pro- fe , reprefentee le ip. feptembre 1728. non imprimee. Les effets de I amour & dujeu, C. en trois ades , en profe , reprefentee le 1 1. mars 1 72^. non imprimee. 1728. ^ Louis RiccoBONi,dit Lelio, dont J ai deja parle. L'ltalten marie a Paris , traduit en fran<^ois, C. en cinq ades en profe , avec des divertiifemens , repreTentee ie 25>. novembre 1728. non imprime'e. 5H Italien. I72P. Louis DE BoissY , dont j'ai deja padd. Melpomene vengee , C en un ade, en vers, reprefentee le 3. feptembre 172^. non imprimee. Le triomphe de finteret , C. en un ade , en vers libres , avec un divertif- fement , teprefentee le 8. novembre 1 7 3 o. in- 1 2. fans date , fans nom de vil- le, ni d'imprimeur. La meme, in 8°. La Haye , Paris , 1334- Ces deux editions font faites Tune fur I'aurre , le divertiflement de la fin n'eft pas dans la premiere. Le je neffaiquoi, Cenun ade, en vers libres, avec un divertiflement, re- prefentee le I o. feptembre 1731. in 8°. 173 I -Paris , Pierre Prault, approbation de M. de Crebillon du 29. privilege du 20. II y a au devant du tirre de certe piece un portrait de la D*^"^ Silvia, qui tient Arlequin par les mains , peint par Nan- X ij 360 3^4 NouvEAU Theatre cret, & grave par Cars; ces quatrc vcri font au bas. Ces aimables Aifteurs font un portrait yivant ; De ce je ne f^ai quoi que I'art ne peut atteindre ; Qui pourroit rendxe aux y eux leur jeu plein (l'agre^ ment , Seroit feurdele peindrc. La Critique, C. en un a£te , en vers iibres , avec un prologue , en grands vers, intitule V Ameur fuperfiitieux , &: un divertiflement , reprdlentee le p. fe- vrier 1732. in 8°. 1732. Paris , Pierre Prault , approbation de M. de Crebil- lon, du 20. priv. du 22. La vie eji un fonge , tradu£lion , ou imitation de la comedie italienne du meme titre , C. heroi'que en 3 . a£les , en vers , reprefentee le 12. novembre 173 2. in-8°. 1732. Paris, Pierre Prault , ap- probation de M. Maunoir, du 18. priv. du 27. Les Etrennes , ou la bagatelle , C. en un afte , en vers Iibres , avec un diver- tiflement , reprefentde le ip. Janvier 1 73 3 . in 8". fans datte , fans nom de vil- le,6td'Imprimeiir. I T A L I E N. 325 La mime , feconde edition in- 8". de- diee a M. Piganiol de la Force , gouver- neur des pages de S. A. S. monfeigneur ie comte de Touloufe , par une epitre en vers, 1733. Paris, Pierre Prault, approbation de M. Gallyot , du 3 o. Jan- vier, priv. du 31. PrediSlions nouvelles ajoutees a la Ba- gatelle dans la fcene de I'almanach des theatres , le 27. fevrier 1734. Lafurprife de la haine , C. en 3 . adtes, en vers , avec un divertiflement , reprefen- tee le 10. fevrier 17 3 4. in 8M734- Paris, Prault Pere , approbation de M. Dan- chet, du 8. mars, priv. general pour les oeuvres de I'auteur , du 3 1. janviec 1733- L'Apologieduftecle, ou Momuscont' ge. C. en unade , en vers Iibres , avec un divertiflement, reprefentee le 1". avrili734. in-8°. 1734- Paris, Prault pere , approbation de M. Gallyot, du 6. avril . meme privilege. Les Billets doux , C. en un atte , en vers Iibres , avec un divertiflement , repre- fentee le 15. feptembre ilj'i- in 8\ Xiii ^16 NouvEAU Theatre 1754. Paris , Prault pere , approbation deM. Gallyot, du2j. feptembre 1734. meme privilege. 172P. . . . AiGUEBERT , dont f ai deja parlc. Colinette y Parodie de Polixene , en un a£le, en profe J reprefentee le 4. feptem- bre i72p.non imprimee. 17 2p. ....La Grange Chancel, dont j'ai deja parle. Les JeuxOHmpiques , ou le prince ma- lade , C. en 5. ades, en vers , avec un divertiflement , reprefentee le I z. no- vembre 172P. 1730. V amoureux fans le fj: avoir , C. en 3. aftes, enprofe, reprefentee le 14. juin 1750. non imprimee. 1750. .... Morfnne, vivanreni73 5-. Le mar iage fait par crainte , C. en un a£le, en profe , reprefentee le 28. juin 1730. non imprimee. Italien. 1730. 327 .... AviCE,vivant eni73j. La reunion forcee , C. en un a£te , en profe , reprefentee le i. " aout 1 73 o. non imprimee. 173 I. ....De Castera , vivant en 173 j". Le Phcehix , ou lafidelite mtfe a N- preuve , C. en un a£te , en vers Iibres , avec un divertiflement , reprefentee le 5. novembre 1731. in-i 2. 1752. Paris, BriaflTon , approbation de M. Danchet du 23. decembre P. general. 173 I. .... Delaunay , dont j'ai deja parle. La verite fabulifte , C. en profe & en vers , en un ade , reprefentee le 2 7. 110- vembre 173 1. avec un recueilde fables de I'auteur in 8°. 173 i.Roiien,6cfe vend a Paris, Jean-Fran73J- Le Ttiteur genereux , ou t amour troru'* pe par fapparence, C. en 3. a£les , en pro-* ie , non reprefentde ni imprimee. 1734. ....La Grange , vivant en 1735. Le Deguifement , C. en un afte , ea vers libres, avec un divertiflement^re- prefenteelei3. decembre 1734. in-S". 1 73 J. Paris, Laurent-Francois Prault , approbation de M. de Beauchamps , du 14. Janvier, P. du 21. Les femmes cor [aires , C. en un a£le, cn vers libres , reprefentee en fevrier 173J« 330 Nouveau Theatre pe , C. en un a£le, en profe , dans le gout Italien , dediee h morffeigneur le prince Philippe de Hefle , par le fieur Delorme , in-i 2. 1721. laHaye, Van- Duren. La lanterne magique , ou le Micijfipi du diable , C. en trois ades , en profe , dediee ^ meflieurs du parterre de I'O- pera de la Haye . in- 12. 1724. la Haye. 361 Italien. 32^ PIECE S JOUE'E S EN Province dans le gout Italien. La vengeance de Colombine , ou Arle~ quin beau-frere du Grand Turc , C. avec la Parodie de I'Opera de Tancrede , re- {)refentee ^ Lyon , par la troupe Ita- ienne, dans la fale de I'Opera de Bel- lecourt, le 13. juillet 1703.in-12.1703. Conftantinople , Ibrahim Bek. Les avantures de Figuereau , prome- nade de Bordeaux , C. en 1, a£les , en profe , par Defgranges , comedien Ita- lien in- 12. 1712. Bordeaux. Le mariage precipite , ou le Kurkilla , C. en 3. a£les , en profe , dans le gout Italien, reprefentee^ Utrek pendant le congresde 171 3. paries comedienslta- liens & Francois , avec un avis au lec- leur , in- 1 2. 1 7 1 3 . Utrek. C'eft une Satire contre madame Dunoyer , connue par fes memoires, & par fes lettres , qui s'e'toit retiree en hollande , elle s'appelloit Catherine Petit. Le Ouincampois , ou VUfurier am apt- OPERA COMIQUE, ov THEATRE DELAFOIRE. E genre de fpedacle qu'on appelle Opera comique , eft nouveau parmi nous. II a pris naidance vers la iin du regne dufeu roi : Medieurs le Sage & d'Or- neval , en marquciit I'origine & la na- ture dans la preface , qu'ils ont mife i la tete du reciieil intitule , le Thea- tre DE LA Foire. Comme ce livre eft dans les mains de tout le monde , je renvoye au livre mcme , & je me con- tente den donner le titre avec celui des pieces qui le compofenr. Le theatre de la foire, ou Y opera comi- 362 552 Opera comique ^ue , contenant les meilleures pieces , qui ont ete reprefentees aux foires de S. Germain & de S. Laurent , enrichies d'eftampes en taille douce , avec une table de tous les Vaudevilles > & autres airs graves -note's-, i la fin de chaquc volume, reciieillies , revues, & corri- gees par Meflieurs le Sage & d'Orne- val, in- 12. Paris, 1721. Etienne Ga- neau, approbation de M, Danchet, du ly. juin 1720. privilege du 7. noveux" bre p. vol. Tome premier. Arlequin , rot de Serendib , trois ades, le Sage, 17 13. Foire S. Germain. y^r/equin Thetis , i. a<3:. idem , foirc S. Laurent. Arlequin invifible , un a£le , idem. Arlequin Mahomet, ou le tombeau de Nojlradamus , avec un prologue , inti- tule , la foire de Guibray , un ade ,1714;. idem. Arlequin, Sultane favorite, 3. a£les , le Tel.. . 171 J-, foire S. Germain. La ceinture de l^enus , 2. ad, leSage^ idertf. bu Theatre de la foire. 535 Parodie de f opera de Telemaque , uii aft. idem. Le temple du Dejlin , un a£t idem. foi-. re S. Germain. Tome fecond. Arlequin , difenfeur dHomere, un adl, Vufelier , idem. Colombine Arlequin, ou Arlequin Co- tombine, un ad. le Sage, idem. Les eaux de Merlin , un ad. avec un prologue , idem. Arlequin Trait ant , 3. ades , jDorw- val, 1 725. foire S. Germain. Les arrets d" amour ,un ade, idem, Le temple de f ennui , prologue , le Sa^ ge & Fufelier , idem. Le tableau du mariage , un ad. idem, JJecole des amans , un ad. idem. Arlequin Hulla , ou lafemme repudiie, un ad. le Sage & dOrneval , idem , foirc faint Laurent. Le Pharaon, un ad. Fufelier 1717. fol- ic faint Germain. 334 Opera comique Tome troifteme. Les animaux raifonnables , 1 . ade > Fufelier , 6c Legrand , 1718. foire faint Germain. La querelle des theatres , prologue , le Sage , Lafond , idem, foire faint Lau- rent. Le jugement de Paris, i. ad. Dome' val , idem. Laprincejfe de Carifme , 3 . ad. le Sage, idem. Le monde renverfe , i . ade, le Sage & dOrneval, fur le plan de Lafond, idem. Les amours de Nanterre , i . ade , idem. L'ijle des Amazones , i. ade, idem. Les funer allies de la foire , i . ade , idem. Le rappel de la foire ^ la vie , 1 . ade , idem 1 72 1. Tome quatrieme. La Jlatu'e merveilleufe , tiree de I'Ara- be, 3. adesj idem 1720. foire faint Laurent. ou Theatre de la foire. 33^ Le diable d argent , prologue , idem , foire faint Germain. Arlequin , roi des Ogres , ou les bottet defept lieu'es , i . ade , idem. La queue de verite , i. ade , idem. Prologue d"" Arlequin Endimion, idem, Arlequin Endimion , i . ade , idem , 1721. La fork de Dodone , i . ade , idem. La faujje foire , prologue , idem , foi- re faint Laurent. La boite de Pandore, i. a6ie,idem. La tete noire , 1. ade, idem. Tome cinquieme. Le regiment de la Calotte , i. ade, foire faint Laurent, 1721. L! ombre du cocher poete , prologue , foire faint Germain, 1722. Le remouleur d amour , i . ade , idem. Pierrot Romulus , ou le ravijjeur poli , 1 . ade , idem. Le jeune vieillard , 3. adles , foire faint Laurent , 1722. Prologue, idem. La force de f amour , I. ade, idem. 33. La Reine de Barojlan , 1. ade> idem , foire faint Germain, 1730. Les couplets en proces , 1 . ade , idem , foire faint Laurent, 1730. L' opera comique ajjiege, i. ade, foire faint Germain , 1730. Tome huitieme. La grand-mere amoureufe , parodie d'Atys , 3. ades, Fufelier , dOrneval ». foire faint Germain, 1726. Z'/«^«/?r;>, prologue, i.ade, idem, foire faint Laurent , 1730. Z^emine & Almanzor , 1 . ade , F«/?- lier , le Sage, dOmeval, foire faint Lau- xent, 1730. Les routes du monde , 1. ade, idem. Le maxiage du caprice , & de la folie , I. ade, 1724. 1730. par M. . . Vindiference , prologue , idem , foire faint Laurent, 1730. Tome III * Y 538 Opera comique L' amour marin, i. ade, idem. Vefperance, i. ade, idem. Les tomes VIL & VIIL font imprl- pies chez Gandoiiin en 1731. Tome neuviime. Le reveil de toper a comique , prolo- gue, foire faint Laurent.. 1732. La lanterns veridique , \ . ade , idem^, Le parterre merveilleux , prologue , idem. Le rival de lui-meme , i. ade en vers, idem. La mere jaloufe , 1 . ade , idem. L' allure , 1 . ade , idem Life du mariage , 1 . ade , foire faint JLaurent, 1733. Le retour de t opera comique au faux- kourg faint Germain, i. ade, 1734. Le pere rival , i . ade , idem. Les audiances de Thalie , 1 . ade , idem. Les petites maifons i. ade, idem , J732. U amour defoeuvre, ou les vacances di Cytheret idem, non reprefcntee. ou Theatre de la foire. ??> Les pieces contenues dans le tome IX. imprime chez Prault fils , en 1 734* font de M. Carolet, vivant en 1735. II vient de faire imprimerle Raccolleur, parodie de I'opera d'Ac/jille & Deida- mie. Les autres pieces du Theatre de la foire , non imprimees , fe trouveront repandues dans la table generale. 363 364 J 40 Particularite's de la vie PARTICU LARITES DE la vie dequelques Comediensfranfois. JE croi ne pouvoir mieux finir cet ouvrage , qu'en rapportant quelques traits des comediens qui fe font diftin- gues dans les diferentes troupes du thea- tre Francois. J'ai deja parle dc ceux qui ont fait des Pieces dramatiques, je ren- voye k leurs articles , j'obferve ^ I'egard des autre s la regie que je me fuis pref- crite , je ne dis rien des vivans. Comediens Auteurs. 342 PaRTICULARITE's DE LAVIE La Grange. Bonneau. Baron. Brecourt. Champmefle. Chevalier. Dancour. Dorimont. Legrand. Hauterochc. Moliere. Montfleury. Poiflbn. Rofimond. La Torrilliere. La Thuillerie. Villiers. Legrand. De quelques Com. Franq. 3^1 Comediens A^eurs, Turlupin. Guillot Gorju. Gros Guillaume. Floridor. Gauthier Garguil- le. Bellerofe. Beau chateau. Baron pere. Jodelet. L'Epy. Lenoir. Les deux Raifins. Champmele. Valleran. Dorgemont. Mondory. La Roque. De Surlie Du Pare. Hubert Chateauneuf. Petit Gaudon. De Brie. Beauchateau. Baron. Defoeillets. Valiofte. Lenoir. Champmele. Longchamps- Rieux Godefroy. Longchamps- Raifin. La Porte. Des Surlies foeurs. Dauvilliers. Du Pin , mere & fille. Loyfillon. Guyot. Bejart. Du Pare. Moliere. Herve. Marotte. Yiij Du Croili. Guefin. Baubourg. Ponteuii, Sall^. Poiffon. De Brie. Du Croifi. Chateauneuf. Des Brofles. Beauval. Le Couvreur. La Torrillierre. Dancour. Henry le Grand, eroit farceur & comedien , fon noni de cortiedie etoit Belleville . & fort nom de farce etoit Turlupin. Ilcommenqakmonter fur le theatre de I'hotel de Bourgogne des qu'il com- men(^a a parler , & n'en defcendit que pour cntrer dans la foffe i le theatre etoit fa patTion principale. En i<)22. il cioir afTocie avec d'au- tres cofnediens, & jouoit a Ihorel d'ar- gent au marais , I'hotel de Bourgogne cranr alors occupe par d'autres come' diens. En i52p. il prenoit la qualir^ de comedien de I'Eflite roiale , & fut un de ceux done le nomparut dans les reque- De quelques Com. Franc. 54J tes, 6c autres pieces du Proces intente par les comediens de I'Eflite roiale contre les maitres de la confrairie de la Paflion J au fujet de I'hotel de Bour- gogne. II etoit bon comedien > mais en cc genre, il y en avoir qui le paflbient ; il etoit excellent farceur ; I'habit qu'il por- toit a la farce , etoit le meme que celui de Briguelle , qu'on a tant de fois admire fur le theatre du petit Bourbon. lis fe reflembloient en toutes chofes , aufli- bien ailleurs qu'a la farce ; ils eroient de meme taille , tous deux faifolent le Zani , & portoient un meme mafque : enHn on neremarquoit autre difference entr'eux , que celle que les curieux en matiere de tableaux , mettent entre un excellent original, 6cune excellente co- pie. Ses rencontres etoientpleinesd'ef- pric, defeu , 6c de jugement , en un mot, il ne lui manquolt rien qu'un peu de naivete , 6c nonobftant cela , chacun avoiie qu'il n'a jamais eu fon pareil. Quoiqu'il fut rouffeau , il etoit bel homme , bien fait , 6c avoir bonne mi- Yiiij 344r Particularite's de la vie ne » touchant fes aurres qualites , il ctoit adroit, fin , diffimole, 6c agreable dans la converfation. L'amour qu'il portoit aux femnies le tyrannifa quelque remps , mais ce fut avant de fe metrre en mena- ge \ il fut marie deux fois , & laifTa fi peu de bien a fes enfans , qu'ils ont ete re- duits a fe faire comediens ; il a joiie plus de cinquante-cinq ans, & eft enterre^ S. Laurent. Sa veuve fe remaria a Dor- gemont , le meilleur comedien de la Troupe du marais ■■, ces particularites font tirees de Vhiftoire de Sauval. Bertrand Harduin de S. Jac- ques , dit Gw/V/or-Gor^M , fjivit de pres Tttrlupin , Gaultier Garguille 6c Gros- Guillaume , 6c quand il defcendit du theatre , la farce en defcendit avec lui. D'abord on le vit etudier en medecine. Mais abandonnant cette etude pour voyager, auffitot il s'erigea en bouffon 6c en charlatan ; auflTi avoit-il tant de penie en ce metier, qu'en peu de temps il fe rendit capable de remplir la place de Gaultier Garguille. On tient mcme qu'il ne I'eijt jamais quittee , fi les Co- De quelques Com. Fran^. ^4j mediens ne lui euflent fait piece j 6c Ton dit qu'ayant ete recu apoticaire a Mont- pellier , les clifteres qu'il luifalloit don- ner le rebuterent fi fort , qu'il quitta tout 1^. Or , comme il avoit etudie en mede- cine, fon perfonnage ordinaire fur le theatre etoit , de contrefairelemedecin ridicule, qu'il reprefentoit fi bien, que les mddecins eux-memes etoient con- traints de rire ; mais bien plus , Ces pa- rens proches , de la meme profedion , quoi qu'au defefpoir de lui voir faire un metier qui tournoit a leur deshon- neur. 11 avoit une memoire fi heureufe , que tantot il nommoit tous les fimples les unsapreslesautres, tantot toutes les drogues des apoticaires, tantot les fer- remens des chirurgiens , quclquefois les cutils des artifans , 6c amfi du refte , mais qu'il prononcoit fi diftindement , 6c fi vite, que chacun I'admiroit. Aprcs avoir ete huit ans farceur, ou a peu pres, il fe fit mcdecin a Melun; mais la s'ennuyant , 6c devenu malade 345 Particularite's de LA VIE 365 de melancholic, H revint a Patis, pouf fe faire guerir , fe logea pres I'hotel de Bourgogne , a la rue montorgiieil , ou il mourut en 1643. age de quelques cin- quante ans. C'etoit un grand homme noir 6c fort laid, avec fa groffe perru- que , les yeux enfonces , 6c fon nes de pompette , 6c bien qu'il ne reflemblat pas mal a un finge, 6c n'eut que faire de mafque fur le theatre , il ne laifToit pas d'en avoir toujours un. P^oiez Chapu- zeau. Robert Guerin , dit La Fleur 6c Gros Guillaume , apres avoir ete long- tems boulanger , devint farceur a I'hotel de Bourgogne , 6c prit le nom de La fleur, a caufe defon premier metier. En changeant de condition , il ne changea point de moeuts ; ce fut toujours un gros yvrogne : avec leshonneres gens, une ame bafife 6c rampante. Son entre- tien etoit grolTier , 6c pour etre de belle humeur, il falloit qu^ilgrenoiiillat , ou but chopine avec fon compere lefave- tier dans quelque cabaret borgne. II n'aima jamais qu'en bas lieu, 6c fema- De quelques Com. Franc;. 547 ija en vieux pecheur, fur la fin deles jours , a une Hlle aflez belle , 6c dcja agee. Voila fes vices , venons a Ces bel- les qualites, II etoit Ci gros , fi gras , 6c Ci ventru , que les fatiriques de fon temps difoient qu'il marchoit long-temps apres fon vencre. Cette mafi!e cependant qui au- roit nui a d autres , etoit ce qui lui fer- voit le plus a faire rire. Jamais il nc paroiflbit h la farce , qu'il ne fut garotte de deux ceintures , runelieeaudeflousdunombril, & I'au- I'autre pres des tetons , qui le mettoient en tel etat, qu'on I'eut prispourun ton- neau depuis les pieds jufqu'a la tete , ou etre tout ventre. line portoit point de mafque, mais fe couvroit le \ ifage de farine , & mena- geoit cette farine, de forte qu'en re- muant feulement un peu les levies, il blanchifi^bit tout d'un coup ceux qui lui parloienr. Une chofe en lui bien furprenante eft , que quelque fois fur le point d'en- trer au theatre avec fa belle humeut or- 366 34S Particular ite's DE LA vie dinaire, lagravelle & lapierre dont il etoit fouvent tourmente , le venoient attaquer , 6c ii cruellement , qu'il en pleuroit de douleur;nonobftant,il falloit qu'il joiiat fon role. En cet etatnean- moins ^qui le croiroit ? fon vifage bai- gne de larmes, & facontenancefitrif- te , donnoienr autant de divertiflement que s'il n'eut point fenti de mal. Avec de fi grands maux dont il ell mort , ii a "ecu pres de quatre vingt ans , fans etre taille , 6c en a joiie cinquante aumoins , il mourutavant 167^. II ne laiffa qu'une fiUe , 6c fi pauvre , que pour vivre , elle fut contrainte de fc fai- re comedienne. Elle le fit enterrer aS. Laurent qui etoit fa Paroifle. Fokz Chapuzeau. Floridor avoit couru lacampagne dans des troupes de Province avant que de venir a Paris. En 1558. II etoit Ora- teur d'une troupe qui vint ^ Saumur , 6c en etoit le meilleur a£leur. II entra peu de temps apres dans la troupe du marais , ou il fucceda a Dorgemont dans la qua- lice d'orateur de la troupe. En 1(^43. il De quelques Com. Franc. 549 €ntra dans la troupe roiale , ou il exer^a la meme charge d'orateur apres Belle- rofe. En 1660. 6c en t652.ilharangua Monfieur, frere du roi. II mourut en 1 662. 6c laifTa unefamille bien elevee. C'etoit un comedien illuftre , 6c le mo- dele de ceux qui vouloient fe devoCier au theatre. II avoit fair noble , etoit po- ll , genereux , d'agreable entretien , con- nu particulierement du roi , qui dai- gnoitlefavorifer en toutes rencontres, Ce fut en fa faveur que le Confeil d'etat rendit un arret , qui juge que la qualite de comedien n'eft pas incompa- tible avec la noblelTe. HuGUEs GuERU , dit Flechelles 6c Gaultier Garguille. Son nom de comc- die etoh F/echelles , 6c fon nom de farce Gaultier Gargtiillc. II etoit normand. En \62(). ilprenoir la qualite de co- medien du roi 6c de TEHite roiale , 6c fut un de ceux dont le nom parut dans ler requetes 6c pieces du proces intente par les comediens contre lesmaitresde laconfrairie de la PafTion au fujet de Thotel de Bourgogne. 3^0 PaRTICL'LARITe's DE LA VlK Des 1622.il etoit aflbcie avec une troupe de comediens, 6c reprefeutoit ^ lliotcl d'Argent au marais , I'hotel de Eourgognectant alorsoccupe par d'au* tres comediens. En 1631. dans le privilege de fes clianfons , il eft denomme comedien ordinaire de fa Majefte. Ce recueil, fous le title de Chanfons de Gaultier Garguille, fut achevc d'imprimcr le dernier de- cenibre 1(^51. in 12. Fran il mourut au mois d'oc- tobre i<5^y 5". de la gangrenne a la jam- be. Sa femme aufli comedienne 3 etoit blonde 6c tres -belle : elle mourut au mois de feptembre 1662. apres avoir req:u fes facremens. Loret en fait un grand eloge , 6c nous donne fon epita- phe dans les vers fuivans. Ici gift , qui fut Indienne, Bohemicnne , egiptienne , DE QUELQUES CoM. FrAN^. 3;^ Athcnienne, Armenienne, Qui fut turquc , qui fut paientie ^ Le tout comine une comedienne » Et puis mourut bonne chretienne. J'ai deja parle de Michel Baron leur fils. M'le D£S(EiLLETs , comedienne da meme hotel , avoit un jeu naturel , peu de voix , beaucoup d'intelligence ; elle faifoit les grands roles , 6c mourut d'une maniere tres-chretienne , ^ la fin du mois d'odobre i6-jo. n'ayant pas encore quarante-neuf ans. La troupe roiale aflifta en corps k fon enterre- ment. JuLiEN , ou JoDELET avoit ete co- mddien de la troupe du Marais , ou de Mondory. II avoit pafll^ par ordre du roi , en 16^ 4. avec fix de fes camara- des dans celle de Bellerofe. Ces nou- veaux afteursj reiinis a ceux de la vieil- le troupe , joiierent le Trompeur punt de Scudery. Loret nous apprend dans I'epitaphe de Jodelet , qu'au mois de mars 1 660. il y avoit cinquante ans , qu'il etoit comedien. Zij 368 35^ Particularite's de la vie Ici gift qui fans etre beau ni bien fait j il avoit un air noble , fon vifage ^toit laid, mais fufceptible des grandes imprefllons , on oublioit , ou i'on ne s'appercevoit point de fa laideur , 8c de fes genoux cagneux , en faveur de fes bonnes qualites. II a joiii d'une grande reputation , peut-etre parce qu'il n'y eut point d'afteurs de Ion temps qu'on pur mettre en parallele avec lui ; cependant fon jeu etoir ou- tre , fes geftes forces fa declamation peu natu telle , fes inflexions etoient defa- greables 5 mais il avoit quelqucfois des fons tendres 8c rouchans qui alloient au coeur ; a ces defauts fe joignoit, ce- lui de confondre les endroitsmediocres d'une piece avec les plus beaux , 8c de declamer les uns 8c les autres avec Ic meme enthoufiafme. Apres ce que je viens de dire ,ii patoitroit etotinam qu'il DE QUElQUEsCoM. FrANC. 57 J cut pafle pour grand comedien , fi Ton ne fe rappelloitcombien il mettoir d'a- me dans tout ce qu'il n'citoit. II fe pene- troit vivement ; 6c rimprefiion qu'il avoit reque , il la faifoit pafler dans le coeur du fpe£tateur , qui fe fentoit emu , quelquefois a tort, mais avant le temps de la reflexion. Enfinquandle hazard, ou I'habitude d'un role , lui faifoit ren- contrer la veritable exprefTion , il etoit admirable , 6c tous fes defauts difparoif- foieat. life retiraaPafques 1718. On pre- tend que depuis la rentree de Baron , il avoit ete tente d'lmiter fonexemplej mais filachofe eft vraye,elle eftreftee fans execution. II mourut a Paris le 27. decembre 172J. age de foixante trois ans , dans de grands fentimens de piete , apres avoir re^u tous fes Sacremens. La D«i'e Beauvalfa femme, quoique fille d'une excellente comedienne, n'a jamais ete fupportable ; fa mere 6c fon mari lui donnercnt en vain des le(^ons, elle etoit denuee de toute forte de ta- lens, 6c fa laideur ajoutoit encore a les defauts > elle joiioit les roles de confi- Aa iiij 37^ Particularite's de la vie denies tragiques j elle fe retira en m- me temps que fon mari , apres avoir ^te k la comedie depuis i ^p-j.. I'efpace de 24. ans. MoNSiNGE, joiioit la comedie k Lyon , avant que la Beauval vint joiier 4 Paris. Son nom de theatre etoit Paphe~ tin. II y a de lui une figure gravee fous ce nom, il etoit pereputatif He la Beau- val ; elle s'amouracha de Beauval, qui mouchoit les chandelles de la comedie , & voulut I'epoufer. Paphetin le f(jut, & obtint de I'Archeveque de Lyon qu'au- cun Cure de fon diocefe ne les marie- roit. lis convinrent enfemble que Beau- val fe cacheroit fous la chaire , 6c que lorfque le Cure feroit a la fin du Prone , elle fe leveroit , & lui declareroit en prefence de I'Eglife , & des afliftans, qu elle prenoit Beauval pour fon legi- time epoux , Beauval dit de meme , qu'il la prenoit pour fa legitime cpoufe , apres cet eclat , on fut oblige de les ma- rier. Moliere ayant quitte Lyon , obtint une lettre de cachet pour faire venir k Paris la Beauval , ou d'abord elle ne DE QUELQUEsCoM.FraN^. 377 plut pas , parce quelle avoir un tic qui etoit quelle rioit toujours , ce qui fut caufe que Moliere fit expres pour elle le role de Nicole dans le Bourgeois gen- til homme , ou elle charma la Cour & la ville. Nous I'avons vue depuis excel- lente comedienne dans les roles defer- vantes & de Reines. M'W*= Desbrosses entra a la comedie en 1 58 J. Elle ne plut pas d'abord , mais s'etant jettee dans les roles de ridicules outr^es , qui avant elle etoient joiics par des hommes habilles en femmes > elley excella ; elle etoit audi utile k la troupe par fon exaftitude , qu'agreable k la Cour & a la ville par fes talens ; elle avoit furtout faiii Texprelfion la plus juf- te des cara£leres qui etoient dans fon jeu , perfonne n'a jamais manie avec plus d'art les vieilles coquettes , & ren- du avec plus de feu , & ft on ofe le dire , avec plus de fagefle , tous les differens perfonnages de folic. PoNTEU T L , etoit grand & gros , deux qualites qui femblent requifes pour joiier lesroisj il avoit un air noble, une 378 Particularite's DE la VIE 373 phifionomie revenante , une belle voix, beaucoup de feu & d'entrailles , un gefte jufte & expreflif , dont il n'abufoit point, enfin une intelligence feure , il excel- loit non feulement daiis le tragique , mais dans les roles de paifaas , de gaf- cons , & d'ivrognes, fon merite pour- tant ne commen^a k etre connu qu'apres la mort de Salle 5 il ^toit entre a la come- die en 1702. apres la mort de Champ- mele , & mourut au mois de feptem- bre 1718. age de quarante-quatre ans. Salle, etoit fils d'un avocat de Troyes , il avoit ete plufieurs ann^es a rOpera de Rouen , qu'il quitta uour en- trer a la comedie; ildebuta par les roles de Mitridate, d'Agamennon, du Roi dans Pfiche , de Crifpin medecin , &c. J'ai ete temoin de fes premiers fucces,6c des applaudiflemens qu'il s'eft attire jufqu'afamort, arrivee aumoisdemars 1705. apres avoir declare pardevanc notaires qu'il renonqoit a fa profeflion. Pierre Lenoir de latorillie- RE , avoit epoufe la fiUe de Dominique , il excelloit dans les roles de valet, il eft DE Q.13ELQUE8 Com. FraN^. 57^ mottle 18. feptembre i73i.age deyj. ans. Son fils eft a la comedie. M«"« Dancour etoit fa foeur. Paul Poisson, fils de Raimond PoifTon , fe retira en 1724.. apres avoir brille long-temps dans les roles de Crifpin. II y a trop peu de temps que nous avons perdu AdRIENNeLe CouvREUR, pour qu'on ait ou- bli^ les charmes de fa declamation , & les graces de fon jeu. F I N. 374 TABLE CHRONOLOGIQUE DES AUTEURS. XII. SiKCLE. ii<;i. Xvudel. 1 1^1. Frederic Baibe< roulTe. 1178. Vernegue. 1 1 80. Barjols. 1 181. D'Agoult. 1 1 8 ^ Saint Didier. 118^. Arnaud DanieL 11^3. Adhetnar. La comtefle de Die. tt?9- Richard. XIII. SlECLE. 1 106. Jourdan. 1113. Foulquet. Cabeftan. 1 1 1 8. Mirevaux. ixio. Faidit. Meyrveilh. 11x3. Brunet. Ventadour. iixf. Raimon dc Tou- ioufe. Santeyrc. iittf. Rambaud dc Va- chicrcs. H17. It . . 1130. It4J. 1*4 . 1148. li6o. 1x6 . Ii T A » t E C H RoNotocxqcE Aneau. FilleuL 1 544. Abundance. 1564. Tyron. 1545. Bourgeois. i<)6';. Binet. I J47. Reine dc Navarre. 1566. Defmazures. Gallery. Du Rivaudeatt. 1549. Ronfard. Bourlier. ijjo. Coignac. J 567. Chretieni Louife Labe. Du Verdier. SibUlet. J. A. Baif. Bouchetel. I5<;8. Garnier. <5ji. Beze. 1570. Le Devin De Mefmes. Paflerati Jodclle. IJ7I. Dames dcsRochcs, IJJ4. La Pcrufe. De Guerfansi Scevole de Sainte 1^71. Navieres. Marthe. Robin. Blondel. 1573. Gerland. Barran. Dorati tii6. Philonc. Lalfus,mt(/fc>>n. MaifonneuYCt Jamyn. 1557. Totttaih. If 74. Bcilaudt Vigneau. Dame de Soublfc. «y58. Grevin. Meot. Habert. S. Paul. a J 5^. Du Boys. 157 J. Montchault. S. Gelais. Chantelouvc. BelleforeO. Le Jars, Jjtfi La Croix. 157^. DelavaL Breton. 1577. De Vivre. Le Duch». 1578. Lavardin. Coufin. Fontenr. Bclliard. Bonin. Ijfii. La taille , /rw*/. 157^. Le Breton. Bicnvenu. Le Loyer. C563. Bedouin. Flac^ Lc Fevre. xj8o. A. Damboifet Boitillct. Chappuys. B E s A u T E tJ R » jfSj la Gatnbe 15^4. Baflecotirt. Le Coq. Leger. Des Portes, Godard. 1581. Barnet. t^96. Daigaliers. Oriet. Heins. iBeaulieii , m. Favre. tjSi. La Grange. Grangier. Montreux. Bclliard. Beaujoyeux. 1^97' Larivey. Beaubreuii. 1J^8. Hays. Dc Boufly. Hcudon. «j83. La Jeflee. Poullet. F. Damboife. Behourf. 1584. Norry. Henry , m. Mondot. 1^99- Papiilon* Beroalde* De Veins. Bourle. Du Souhait. Bourree. Porcheres. Des Caurcs. Virey. De Clevcs. Fabnce. D'Avoft. 11 XVIL SlECLE. Pontoux. Volant. I601. Marci» Le Dignc> Gaulche. Counin. Bertrand. Tournebu. 1602. La VaJletrie, Brach. Abradan. Robelin. 1603. Pafteur Calliante. Du Monin. 1604. Lancel. t^8j. Mermet, 1605. Melliglofle. Belleau. Blamboufault. 1586. Duhamel. l^o£> Gaultier. 1588. Bofquier. Ouyn. I 589. Pcrrin. Soret. 1 5?o. Briflet. Remain. Du Jardin. Mathieu. 15:91. La Biofle. i. Du Perche. 1^34 . Veronneau. Provais. Feau. Gillet. Gaillard. 1^41 . DuTeil. La Barre. St. Germain. Benefin. Gilbert. i«3J . Millet. 1642 ;. D'Aubignac. Pineliere. Colletet. I6i6. . Beys. Nondon. Benferade. Boutigny. Grandchamps. 1^43 . St. Evremont. Desmarets. L'Eftoile. l6n. P. Corneille. Definarres. Vallin. Menardiere- Boufcal. 1644 . St. Andri, Claveret. 1 64 J . Beaume. Tome Itl. B b j8tf Table Chronoiooique Magnon. 1657. Du Fayot. Lc Clerc. Emanvillc. Scarron. MaroUes. Broffe. Gaberot. Abel DcSte.Mar- 1658. Moliere. the. Sinianis. DuPleix. MoreL 16^6. Boyer. Le Villc. 1647. Mouflc. \6^9. De Villiers. Linage. De Pure. Lorct. Vallec. Montfleury , c. \66o. Brecourt. i6j^9. De Pradc. Jacob. Bouvot. Lambert. Carrigny. Somaize. 16^0. Cofnard. x66i. Poiflbn. St. Balmon. Dorimond. Bigres. ChapuzeaU. Davenne. Drouhet. Priczac. i66i. Bourfault. D'Aflbucy. Cotin. itfjt. Cadet. Ste. Colombe. Villedicn. Chevalfier. Joben. Rofidor. T. Corneille. Charenton- Itfjj. Segrais. Faure. Montauban. Doneau. 1(54, Montgaudier. Montandri. Camillc. 1661. Chateauneuf. Cyrano. Boucher. Bertaud. Perigny. La Fontaine. 166^. Cherier. Quinault. 16 K%. Zerbin. Pafchal. Montfleury. Villemot. De La Croix, \6%6. Nicole. Millotet. Lamotc. La Forge. Des a OTEURS. J87 Racine. 1679. Ferrier. 1S66. De Vife. Denis. De Ste. Marthe. La Thuilleric. 1667. Torche. 1680. Varenncs. La Torilliere. D'Affezan. Bonpart. Deshoulieres. l66i. Ro/imond. Le Sueur, m. D'Aure. i«8i. La Chapellc. Felibien. I68x. St. Glas. 1669. Subligny. Ternet. Du Lorens. Fatouville. Hauteroche. Perrault. Loriande. Geneft. 1670. Cheffault. Compoint. Peftalozzi. Sicaid, tn. Chaluflay. 1 67 1. LeGrancl. 1638. Le Fevre- Dacier. Camjiiftron. Cromier. Champmele. La Poujade. Robbe. 1671. Marcel. 1684. Beauregard. Lully , m. D'Ancour. Nanteiiil. i68f. Gaultier,»i. L'Allbuette , m. 1^86. Baron. Itf74. Le Gras. Marchand, m. Abeille. Boucher, Pradon. 1687. Poujade. 1675. Sconin. Bocflet , m. Bidard. Moreau , m. Manfuer. Saintyon. lejt. Blaifebois. Pechantre. Coras. CqUafie, m. VeneJ. 1688. Bernard. 1677. Verneiiil. Du BouUai. 1678. Lc Fevre. Lully fik. m. Ndd. l68i)..3rHycis. Vaumoriere. Fontenelle, Moliexe, m. 1690. Palaprat. B bii 375 376 38* Tablk Chk Delormc 1691. Selle. Le Noble. Bauge. Theobalde,m. Itfx. Du Frcny. RoulTeau. Chevillard. Banzi. Marais , m. 16 9i- Rcgnard. Colonia. Chaq>entier, m. Definarets , m. 169^. La Grange. La Gueire. Bordelom 16^5. Paflerat. 1696. LaFofle. BoSiand. Pic. 1697. Grandval. Bouvard , m. La Cofte, m. Campra , w. 1699. Longepicrre. Deftouches , m. La Ferte. Blegny. Du Moret. Durand. Guerin. XVIIL SlECLE 1700. Duche, La Barrc , m. Caillet. Philidor,»n. •NOLO^IQUtf Iflcs-Ie-BatS. 1701. De Prade. 1701. La Motte. De Barcos. Gicon. Gervais, m. Charpcnticr. Warnevick. Botndin. Barbier. 1703. La Coudraye. Rebel , m. Guichard. 1704. D'Uflc. Riuperous. 1705. Moran. Blein. Nadal. Pellegrin , freref. 1706. Crebillon. Bertin , m. Valentin. Danchet. Malezieu. 1707. Le Sage. La Font. Le Grand. Barbier. 17 10. Deftouches. 171 1. Allain. Meneflbn. Le Brun. 1711. Marivaux. Dcfgranges. 1713. Du Bois. La Roquc, Salomon , m. 590 Table Chronologiquk 1730. A vice. D'Auvigny. Bouciquault. Coypel. Royer , m. Brumoy. Fermelhui?. 173 1. Walcf. 1734. Caftera. Hoterot. 1731. Mafcrier. Monteclair , m. 1733. Launay. DES A'UTEURS, fleury. Ballade. Fagand. Du Cerceau. BrafTac , m. La Chauflee. Rameau, m. Le Franc. Richer. Mallipe. Dupleflis , m. La Grange. Brucre. Fm de la Table Chronol<^ique. D E s A Bourgeois , m. Domeval, 1714. Rieuflet. De Gomez. Saintonge. Chatcaubrun. Roy. Mouret, m. I7if. Dcfchainps. De Caux. 1716. De Cofte. S. Didier. Molard. Riccoboni. Freret. 1717. Bernard. 17 18. Jolly. La Serre. MafFei. Gueullette. Voltaire. Dominique. Limiers. GueudeviUe. 1719. Fufelier. S. Jorry. 1710. Carcavy. Mandajore. D'Alen^on. 1721. S. Foy. Boifly. Beauchamps. Praftard. De Lide. Des Portes. Seguineau. Carolet. U T K U R 9. Macharty. 17x1. FoUard. Des Plaincs. Montcrif. De Nonantes. Petit. 1713. Goyfeau. Colin , m. 1714. Riccoboni. Monicau. Gaul tier. 1725. Aubert, m. BaiUy. Romagnefi. D'Avene. 1716^. Dalainyal. Rebel , m . Francoeur, m, Le Febvre. Raymond. Pontau. Flaminia. I7i8. La Chazettc. Villeneuve , m. Avoft. OnLllon. Panard. La Croix. La Sabliere. Poiflbn. Du Vaur. Piron. La Tournelle. 172^. Daiguebert. Du Bruit. Quinault , m. Boivin. B b iij jiy J" TABLE ALPHABETIQUE DES AUTEURS Contenus dans tout I'Ouvrage. Le fremier chifre indique U Tome, le fecond indique la Page. A d.'t Tome D.S. Abcille , ( Gaffard ) Abundance, (jean - 338 10 £ 6 S^9 J02 196 91 199 169 9i 8J 115 14 461 470 •4 412 Z16 335 184 ' Charles Ceyfeau d" ) ■jyt Table Aiphabetiqtje. Arg\coun,( Alexandre le Grand d') Tome i. Artuis ,(le P.) Affczui, (P.derd) Aflbiic)' , ( Aubert , m. Aubignac , ( Vratifois Hedelin , abbe £ ) Auftray , ( Franfois ) Avcs , ( Pierre Troterel d' ) Avenues , ( Franfoii d' ) Avcnes , ( Berlin d' ) Avicc, Avoft, (Jtrome d" ) Avoft, Aurc , ( Franfois d' ) Auteurs, ( les cinq ) Auvcrgnc , ( Pierre S ) Auvigny , ( Cujire d' ) Auvray , ( Jean ) A. , Stignmr de C. ( C. ) B 2. 1. I. 2. 1. 3- J- I. 3- z. 2. I. 2. 2. »1 544 398 1^1 493 105 34 1? *?o 318 3»7 47J 3*1 377 1^0 8j> J31 22 3» J94 Table Alphabetique. Berengcr, ( Bertrand ) Tome x.page ' - " ' 1. 377 BD. B. P. C. D. S. M. • Baif , ( Lazare ) Half. ( Jean-Antoine ) Bailli , m. Bailly, Ballade , Balmon, ( Dame de Stunt ) Ban'^dc , Ban/y , Baran , ( Henri de ) Barberoufle , ( Frederic ) Barbezicux , ( Ricard Sieur de ) Barbier, ( Marie- Anne ) I^arbier, Barcos , ( Camille de ) DEs Auteurs. Barjemon , ( Guillaume de ) Tome Barjols , ( Eiie de ) Barnet , ( Jean ) Baro , ( Balthazar ) Baron, (^Michel Boiron") Barrc , ( la) Barre , m, ( Michel la ) Bas , on Ic Bats , ( Let Ijles le ) Bafiie d'Amblainvillc , ( Gervw de) Baflecourt , ( Claude de ) Bataille , m. ( Gabriel ) Batiftin , m. Baudoiiin, ( /*an ) Bauge , Baulx , ( Bernard des ) BaulTays , ( /f Chevalier de ) Beaubreuil , ( Jean de ) Beauchamps, ( Pierri -Franfois-Godard de) 3 . Beaujoyeux , ( Balthazar de ) Beaulicu , ( Etiftorg de ) Bcaulieu, ( Roziers de) Beaulieu, m. Beaume , ( Jean dEnnetieres de ) Beauregard , ( de) Bedouin , ( Frere Samfon ) Behourt , ( Jean ) Bellaud , ( J ean- Baptijle ) Bellay , ( Joachim du ) Belleforcft , ( Franfois de ) Belleau , ( Remy ) Belliard , ( Guillaume ) Belliard , ( Guillaume ) Bellone , ( Eftienne ) Belmont , Bclvezer , ( Aimeric de ) Bencfin , Benferadc , ( Jfaac de J I. I. 3- 3- 3- 2. 2. 3« I. I. I. z. 2. 2. 3- I. 2. 3- 1. 2. I. I. I. 3- 3- I. I. 1. 2. 2. 1. 2. 2. 24^ 328 43« tf8 314 328 »47 300 ii6 413 3 144 47J 45 « 4«8 3^J S 4«J 69 421 140 224 4 59 5? 48<» 19 107 I2f 144 355 }92 427 248 15 100 6 240 285 192 478 412 3U 187 256 473 418 506 130 519 J3» 79 I4J 4^3 39f fogt 374 446 71 57 55 484 114 35« 187 53^ 214 ii9 »-34 106 47J 43+ 75 475 200 40 337 184 z66 J44 A69 $44 J96 109 220 24^ 138 230 418 477 145 4it 378 "59^ Tabi-e A1.PHABETIQUE Breton, ( Giiillatime ,owGahricl le) Tome i. Brcuil, ( /'onj is) *• Bridard, *• Brinon , ( Jean ) ». Briflct, ( Ko/anii) i- Broffe, »• Broflc ,(/<») *• Broflc , ( Pierre le Layer de la ) i. Broflcs , ( Ves ) fans date. BroufTe, ( Bernier de la) Brucrc y{de) Bruyeis , ( Claude ) Bruycis , ( Pierre )fans date. Bruyeis, ( David- Aaguftin ) Bruit de Charville , ( Dk ) Bruinoy, ( Pierre ) Brun , {Le) Brunct , ( Hiigaes ) Bruycrcs , ( D« ) fant date. O (CO CD. Cabeftari, ( Guillaume de ) Cadars , ( Ozil de ) Cadenct , Cadet , ( Louis ) Caillct , ( Benigne ) Caliante , ( F. £. D- 3. Papur ) Calprenede , ( Gaaltier de Cofte dela) Calvo , ( Boniface ) Cainbert , m. Camille , Campiftron , ( Jean Galbert de) DES AUTE«*9. Campiftron, ( De) Tome Canipra,»n. ( Andre Canu , fatu date. Carcavy , Cardinal, ( Pierre ) Carrigny , ( P. D- B. de ) Carolet , Caftera , Caurcs , ( Jean des ) Caux , ( De ) Cazc , { La ) Cerceau , ( Jean-Antoine da ) Cefary , ( Henri de Saint ) Chabrol, Chaluflet,( Boullanger de) Champrepus, fans date. Champmcle , ( Charles Chevillet , &ii) Champs, (DeO Chantelouve , ( Frangois de ) Chapelle , ( Jean de la ) Chapoton , ( De ) Chappuys,( Franfois ) Chapuzeau, ( Satnuel) Charenton , Charnaye , ( Pierre Cottignon de la ) Charpenticr , ( Franfoii ) Charpentier , m. ( Marc-Antoine ) Chaiiffee,(Nivelledela) Chateaubrun, Chateauneuf , ( Pierre de ) Chateauneuf , (A.P.P.de) Chatonnieres , (Francois Grenatlle de) C)na\imct,(Charlcs) Chazette , { de la ) Cheftaut, (F.de) Cherier Chcfnaye,(NJce/eJ Fabricc , * s. 4ot Tome r. page yo8 J3t de) 1. I. 2. I. 2. I. 2. 2. 3- I. 3- i. V C3« 2. I. 1. I. 3- I. 2. i,. 2. 1. I. 2. I. I. 1. 1. 2. 1. 2. 1. C c 19 30 4j»y 34^ 447 138 5« 39f 4(4 43* 3^*4 7* 4JI 37P 13* Jit 4S9 2«4 «7^ 4;4 4U 330 3y< 4Tr J4» »4 /«? J3« 402 TA«tE At?HABETIQOE Francoeur , m. (Fran(oii) Tome j. fage iit Frenicle, ( N'. ) 1. "< Freny, ( Charles ^viere du) 2, 4)4 Frerct, ). 269 Fufelier, (^Loius) 2. 517. Fufelier , 3. 31 J G. ij-. F. D. M. E. F. Gaberot , GailJard , Gaillard , Galiand , {Antoine ) Gallardon , ( BoiJJin de ) Gallery , ou Guallery, ( Jian) Gambe , ( Cofme de la) Gamier , ( Robert ) Garnier , ( Claude ) GalTin , ( Raoul de ) Gaulche , ( Jean ) Gaultier , ( Albin ) Gaultier , m. Gautier , Gelais , ( OClavien de Saint ) Gelais , ( Melltn de Saint ) Geneft, {Charles-Claude) Genetay , ( Oilave-Cefar ) Cerland , Germain , ( Saint ) Gherardi , ( Evarifie ) Giboin, ( Gilbert) Gilbert , ( Gabriel ) Giiiet de la Teflbnnerie, Giraud , ( Antoine ) Godard , ( Jean) Gombaud , {}ean Ogier ou Oger de) Des Auteurs. Gomis , ( Magdelaine Poijfon de) Tome Gougenoc , Goyfeau , Grammont , ( Scifion de ) Grand , ( Marc Antoine le ) Grandchamp , Grand val , ( Nicolas) Grange, ( Guillaume de la) Grange , ( '/uac de la ) Grange-Chancel, { de la) Grange ,{de la) Granges , { des ) Grangicr, ( M. Balthazar) Gras, ( Philippe le) Graviers , ( Jean de Virey Jteur des ) Greban , ( Arnoul ) Greban , ( Simon ) Grevin , ( Jacques ) Grimaud , ( Lucas de) Gringore , ( Pierre ) Groflepierre , fans date. Grouchy , ( Nicolas de ) Guedron < m. Guerin, fens date. Guerin, Guerre , {Elifbeth-Claude Jacquet , femme de Marin de la ^ Guerre , m. { Michel de la ) Guerfans, ( Caie- Jules de) GueudeviHe , Gucullctte , ( Thomas-Simon ) Guichard , {N, ) 379 11. M. D. M. A. Habert , ( Franfois ) Hamel , ( Jacquet du ) H. Co I. 4^4 2. 300 a. II a. ^i9 a. J41 a. i9 I. 148 I. 464 1. 4)i> 1. 35 I. 3f 2. I a. 6. 3- lU 2. JiJ I. 330 I. 418 2. 40» 2. 12 I. 448 2. aoa 3« 2 JO X. 40 a. aoj s. 199 a. Ji I, 45>x 3. 97 40} 2. fage ■ J07 a. 136 2; 5*3 )• 80 2. 4j>i 2. 148 2. 45* I. 466 2. Ji 2l 444 J- 328 J- 3*5' I. 4P7 2. 38P I. fo6 I, 264 I. 16s t. 4lf I. 103 I. 191 2. lly J- 6i a. 456 }' 218 i- J43 I. 444 a. 517 J- ajio i' 2*7 a. Z69 t. 417 I. 484 'J 380 ALPH ASETiQUE Tome I. fage 1. 404 TabIK Hardy, (Alexandre) Hauteroche , Haysi ( Jean) Hcins , Helizs, fans date. Henry , m. (Michel) Heritier-Nouvellon , (Nkolat f ) Hcudeline, fans dale. Hcudon , ( Jean ) Hoterot , Houilieres , ( Antoinerte du Ligier de la Garde dif) I.B, , J. B. D. J. J. C. D. L. J. D. C. G. J. M. S. J. P. A. J. S. F. P. Jacob . ( -^- ) Jamyn , ( Amadis ) Jardin, ( Roland du) Jars , ( Louis le ) Jean, ( Stunt ) Imbert , Jeflee , ( Jean de la ) Jobert, JodeUe , ( Eflienne ) Jolly, ( Antoine- Frangois ) Jorry , ( Louis Rujlaing de Saint ) Jourdan , ( Raimond ) L. C. D. Labe, (Louife) I. I. i 2. t. I' It J- 1. z. 2. X. ». x> 1. J- J. I. 3- 3- I. z. I. I. J- I. 44 381 50 r 491 40 I8j> JOi J?8 lor 140 I4f If 141 51 IX z& 487 4f' Z20 90 if7 40 f J" 13 IJl 34> 4o< Table Ali^habeti Maifon^neuve , ( Jean de la ) Totne ^lalherbe , ( Franfois de) Maleprade , Malezicu , ( HUolas de ) Mallet , m. Mandajore , Mantouan , ( Sordel ) Manfuet , Marais , m. ( Marin ) Marcall'us , ( Pierre de ) Marce , ( Roland de) Marcel , Marchand, Marchand, m, Marchebru'c , (N. de) Marchis , ( Bernard ) Mares , {des) Marefchal , ( Amoine ) Maretz Saint Sorlin, ( Jean des ) Maretz , m. ( des ) Marcnil , fans date. Margane , fans datte. Marlvaux , ( Car let de Ckamblain de ) MaroUes , ( Michel de ) Marthe , ( Gaucher de Sainte ) Marthe, ( Nicolas de Sainte ) Marthe , ( Pierre de Sainte ) Marthe , ( Abel de Sainte ) Marthe , ( Dom D(nis dfi Saintf ) Mas , ( du) Mafcrier , Maffipe , Mazures, ( Leys des) Matot , m. Mathieu, ( Pierre) Mauleon , ( Savaric de ) Melliglofle, ( Charles Banter dt) QUE 3- 3- z, «• 3- 3. I. 2. J- 2, 2. 2. 2. 3- I. I. 2. 2. 2. J- 1. *• I, %. 2. 2. »• 2. 3- i. 3- 2. I. %^ fage 7t 433 487 196 173 80 |5>* xi6 121 I |8a 119 187 122 Z14 *«f 7* 1 48 fOf 3- t,6 2. }it 2. Z09 I. 471 1. <;2 2. :f»f I. 466; 419 TA»t« AlPHASETIQUe Perufe , (Jean de la ) Tome 1. ?«;« Pefchier , ( W. d« ) Peftalozzy , Petit , ( Nicolas ) Petit , Philidor , m. Philippe le Long , Philone, (Mejfer) Pic, Pichou , Picou, (Huguesde) Pietc , ( Jean de la ) Pigneriere ,fans date» Pillon , Pineliere, (De la) Pingolan, (Aimcrie de) Piron , Piftolette, Plaines, (Franfois de Chaltgny des ) Pleix , ( d" ) Poiiron , ( Raimond ) Poiflbn , Pontalais, (Jean du) Pontau , Pontoux , ( Claude de ) Porcheres, Porte , ( Michel Bourree de la ) Portes , ( Pkilipfe des ) Portes , ( des ) Poujade, (La) Poujade de la Roche Cuflon , (, L" ) Poullet , Prade , ( Le Royer de ) Prade , ( Court et de ) Pradon, Pralard , PrcYoft du Dorat, ( Jtan ) 381 1. 2. I. 2. 3- I. I. 3- 2. 2. I. 3- 2. I. 2. I. 2. 2. 2. 2. I. i- I. 3- I. 3- 3- 2. 2. I. 2. 2. 2. 2. X. 4" 67 40$ 3»5 188 III 4»3 21? 214 2<>I 79 »4t J9 527 ll< Jit 2J(> 3i98 I. J8 J- »ff 3- 182 I. 350 I. 529 I. 4Sf 3- 141!: 2. M4 BES AuTEURS ptier, (D«) Priczac , ( Salomon de ) Provais-Chcvreau , Pucch , ( Louis ) fans date. Pure , ( Michel de ) Puycibot , ( Gasherg de ) 4lt T. 11 f Tome 3, fage ijt 2. ip8 Q Uinault , (Philippe) Quinault, m. RAcan , ( Honorat de Beliil de ) Racine , ( Jean ) Raimond de Touloule , ( Pierre ) Raimond, Raifin , ( Siret , dit )fans date. Rameau, m. Rambaud d'Oranges , Rambaud df Vachiercs , Rampale , Raskas , ( Bernard ) Rayfliguier , ( de) Rebel , m. ( Jean Fery ) Rebel , m. ( Franfois ) Regnard , ( Jean-Franfols) Regnault , Remy , ( Pierre de faint ) Riccoboni , ( Louis ) Riccoboni , ( Franfois ) Richard, Roi d'Angleterre, Richebourg, (Dome de) fans date. Richelieu, ( Armand-Jean du PleJJis Richemont Banchcreau, Richer, ( Henry ) Rieuflet , ( Martin ) JUvaudeau, (Andre) 2. I. 2. 2. I. 3- 3- I. I. 2. I. 2. 3- 3' 2. 2. I. 3- 3- I. de) 2. 2. z. 2. I. i^9 »8y *44 16 ±6i »4tf 37 28 77 130 77 227 24* 440 »93 ST 2f8 J09 It ipo 118 SJ9 433 382 4Ti Table AtTHABETiQtje Riviere, (Lei'.) Tome : ■M' !• X. I. I. 3- I. I. I. 3' %. I. 1. ±. 3- 1. Riupeyrous Robbe , ( Jacques ) Robelin , ( Jean ) ... Rochefort, ( Louis Emery Jteurde) Rochemion , ( la Sabliere de la) Rocher,(R.M. Srd«) Roches, (MagdelaineNeveu de'} Roches , ( Catherine tradomet des ) Roger, (Pierre) Romagnefi, (Antoine) Romain, (N«o/*r) Romanin , ( Ejlefhanette , dame de ) Ronfard , ( Pierre ) Roque, ( S. G.dela) Roque ,(dela) Rofidor, ., ,. s Rofimond , ( Jean-Baftifle Dumeml , dit ) i. Rotrou, {Jeatide) *" Rouillet, (C/a«ie) '• Rouffcau, (JeM-BaftiJle) »• Roux , ( Giraudon /e ) '• Roy, (/eon) *• Royer, m. ? Rudel,(J4 »4 43« 41? fage 4. I7f lit 2S7 47* 40 "3 41 J 318 42 344 294 100 197 318 367 83 454 47 5 51? 58 4*- 401 535 47 J t9* _ D. P. Taillc ,( Jacques de /a) J Taillc, (Jean dela) Tailgmant, (I' Abbe) i: J20 I. 414 I. 4tf 3- 178 -tT« TABLE ALPHABETIQUE ZZ DES PIECES Contenues dans tout I'Ouvrage. Le premier Chifre indiqtie le Tome , U fecond indique la Page. A A; Bderifes , ( '^s ) C. Montcrif, Tome t. Abditi,( leroi) C. I. F/dmmier. • Paft. Rotrou. • Paft. Trijlan. ' Paft. Vafferat. Amafis , T. la Grange. Amazones , ( Ballet des ) ■ modernes , ( les ) Vufelier , LeGrand. 1 . —— revoltees , (les) C.Bouciquault. z. AmbalTadeur d'Afrique, ( 1' ) C. du I'erche. i. D d iij 1. 1. 1. I. I. 1. I. 1. 1. 2. 3- 3)» 371 144 lot 167 5^8 300 3" 381 133 409 310 189 168 ip8 1^6 1^8 71 13 98 501 81 115 J77 450 444 53 4? 5 i?8 Des Pisces. Amour fantafque, (r)C. tome 1. fantafque , C. Fayot. t. flechi,Paft. 3. . gueri park temps , Paft. Segrtus. z. — — ( jugement dc V ) fans dose, & la Magic , Bal. fans date. — — maitre de langae ,C. I. FufeUer. — — maladc , Ballet, (le mariage de 1") Paft. If Dm Ryer. -■■ marin, O. C. — — medecin, C. P. de Ste. Marthe. medecin , ( Ballet dc 1' ) — medecin , C. Moliere. & Mercure , Mafcar. ' mutuel, Pad. Du Tartre^ . ( peincs & plaifirs de 1" ) O. Gilbert , Camhert. — precepteur, C. I. GueuUette. — iangumaire , T. C. ^ — fcntinelle, C.Nanteiiit. —^d'unferviteur, &c. C. Breton. i — ( les ftratagemcs dc 1' ) O. Roy , La Laitde , Deftouches , 3 Idem. O. C. Fufelier, triomphant , C. Troterel. » , Tyrannique , T. C. Seudery. 2 vaincu , ( Ballet dc 1" ) 3 Vainqueur, ( Ballet dc 1') 3- . vengc , ( I' ) C. La Font. *•■ ( vengeance de 1' ) O. Perrin , Camhert , 3' Idem , C. Jolty. ^- viftorieux , ( 1' ) C. Hardy. »• Amourcux, ( Ballet des ) 3' fans le f^avoir, (1") C.I. anon. 3- 4*) page 179 196 191 t-79 291 142 21 338 38 158 312 19 201 204 291 iiy 588 412 241 29 IO» S9 191 490 204 Sii. 47 46 D d iiii 4*4 TaBI.E AtyHABETlQUK Amourcux tranfi , (T ) C. ArnoulUt. Tome ilaChaffe, (les)C.I.C... Amours aquatiques , (les) C. I. Le Grand, Dom. . (le camp des ) O. C. Fufeliet- contraires , ( les) Part. Is. du Ryer. deguifes , ( Ballet des ) Benferade. — «- deguifes , ( l^s ) O. tufelier , Bourgeois, Idem, O. C. Le Sage, Fuftlier, d'Orneval. de Nanterre , O. C. Fufelier , d'Orneval. de Vincennes , C. I. Dominiq, Amphion, ( Ballet d') Amphion, O. Pechantre. Amphitheatre , C. du Pefchier, Amphitrion , ( Ballet d' ) — — C. MaroUes. » C. Motiere. C. madame Dacitr. ■ C. Limiers. — — C. Gueudeville. Amphitrite, T. C Monteon, Amfterdam hipocondre, C. malade , C. Bur. Amurat , T. la Cleriere , fans date. Amufemens a la mode, (les) Rice. Romag, Anaxandre, T, C.P. du Ryer. Andouilles de Troyes , C. Margane. Andodilies ( Ballet des ) Andrie de Terence, (r)C. Ejlienne. ' litm, Defferriers. ■ Idein, Bourlier, Andrienne , ( l" ) idem , MarolUt. — Idem , madame Dacier. — . C. Baron. i' h i' 3- 3- 3- 3- I. 1. 3- I. z. 7,. 1. 1. Z. 3- I. I- I. 2. Z. %. ftgt tSC II Ij6 356 354 i8i 48 416 ^7 180 J04 314 4c 6 J'7 7S 3" 83 5.6 354 319 434 304 407 4»* 416 Table ALfHABETiQUE Antigone, T. Garnicr, Tome i. fage 404 — T. Rotrou. — T. d'AJfezan. -- T. anonyme. — T. Brumoy. Antimoinc purific , (T) C an. Antilcfine , ( les noces d' ) C. fafl. Monofolitmn. Antiochus , 7/». Comeille. — T. Nodal. — T. Defchatnft. Antoinc, (Marc) Belliard. — T. Gamier. — T. Mairet. Antredc Trophonius,0. C. Piron. Apocalipfe , ( 1' ) Mift. Choquet. Apologie du Theatre, ( 1' ) C /• C.D.L. — du fieclc , C. I. de Boify. Apollon & de Diane, (les amours d') d'Ajfoucy. — & de Daphne , T. C. d'Ajfourg — Idem. ( BaUet d' ) Apotiquaire devalifc , C de Villurt. Apotres, (les Aftcs des) Mift. Greban.fr. i . — Mift. Cueuvret. Apparcnces trompeufcs , ( les ) C Bois-Robert. • — C. Haxue-Roche Appius Decemvir, ( mortd' ) T. Apres-dinerdcs Dames. (!') C Nonanies. z Aprcs-fouper des Aubcrgcs , ( l' ) <-• Poijfon. ^ *■ Arbiran , ( les trahifons d' ) T. C. Douville. *■ Arbitre des diffcrcnds , (!') C.l.Le Sage 3 . Arbre verd , ( T ) C. * Arcagambis.T.I. Ronia^e/j.Dommij. 5 385 1. Ill 1. i9t X. 5i1 3- VS 1. J 1. »64 a. 48* 1. S09 I. 4T« I. 440 1. 87 I. 131 t. «4y 3- j*r X. »iJ 5 i9t 1. Ji5> . I.] .6i&fuiv. I. 351 1. 133 X. 58* ,18 i8j joy 479 x8j 2.. I. 1. }• 3« z. J- 1. 1. 1. ■ 1. I. Des P I e c r s. Andry , ( Vic de S. ) Mor. An. Tome i. Andromaque , T. Racine, • d'Eurip. Brumoy, ■— T, I. Rtccoboni , fere. Andromcdc delivree , ( Ballet d' ) T. attachec au Rocher , O. ( Ballet d" ) — T. P. Corneille. — ^ Idem, fans date. Andromirc, T. C. Scudery, Andronic , T. Camftjlron. Angeliquc , C. L.C. Angelique & de Medor , ( amom d' ) T. Idem, Gilbert. Anjou au roiaume de Pologne,(Eleftion du due d') Animaux raifonnables , ( les ) O. C, le Grand , Fufelier. — Idem , Gacon. Anne d'Antrichc , ( Ballet d') Idem , — — Idem, — — Idem, Idem , Anne dc Brctagnc, T. Ferrier, Annibal, T. Hontreux. — T. de Praie. — T. Scudery. — T. Defmaretz. — T. Th. Corneille, — T. Colonia. — T. Riuferottx. — T. Marivaux. Annonciation Notre-Dame, Mift.ano Anonimes, (les) C. I. Roy. Antigone . T. J. A. de Baif. i- 3- t. 3- J- 3- 3' !• 1. 1. 1. 1. 1. z. z. 2. I. I. 4ir 561 n4 ft 178 6t l6z l)0 lot 409 joS 41 104 5)4 4<'f 74 76 76 78 81 39^ 467 *4» loj z6r 443 477 504 144 30? 437 Tome } z. J- Des Pieces Arc-«n-ciel , ( BaUet de V ) Aretaphile , T. P. du Ryer Arethufc, O. Danchet, Camfra. Argelie, T. Abeille. Argenie , O. C. Argcnis & Poliarque, T. C.P. du Ryer. Argonautes, ( les) Mafc. Jodelle. Argonautes, ( Ballet des) Ariane ravie , T. C. Hardy. T. Th. Corneille. - O. Perrin , Cambert. (Mariage d' ) C. H. De Vife. — — ( & Bacchus) O. S. Jean, Marais. ■ ( & Thefee) O. la Grange , Roy, Mouret, Aricidie, T. C. Le Vert. Aricie,0. Pic. La Cofle. Arimene, ( 1') Paft. Montreux. Arion, O. Fufelier, Matot O. Le Brun. Arifthene , Paft. Troterel. Ariftoclee, T. Hardy. Ariftodcmc , T. Boyer. Ariftotime , T. Le Vert. z. Arlequin , ( Ballet d' ) 3. a la Guinguette, O. C. Pellegrin. —— Amadis , Par. Dominique. J. .^— Amourcux par enchantcment C. I. De Beauchamfs. 3. m. Apprenti Philofophc, C. I.Roma. 3. . Aftrologue , C. I. De Lijle. 3. — — au Banquet des 7. Sages, C. I. De Lifie. 3. . au Sabat , O. C. Romagneji. . Bacchus, C. I. Denis. z. Bel Efprit, C. I. De Beauchtemfs, 3. BeUerophon , Par. Dom. Rom. }■ 4*7 page I f » 79 i^9 t. I. 3- z. z. 3- z. 3- 3- z. ?• I. 3- i- 2. Z. z. 147 79 40 f 66 4f 166 rjo 371 izo »37 i85> zzi 467 »34 *47 4tf »3r 188 lit, x%7 301 316 304 304 /4J 30s zSji 386 4lt TaBI-E Al.l>HA»tTIQUE Arlequin Camarade du Diable , C. I. Tome S. jorry. 3. . Chevalier duSoleil, C.I. F 14? 1*4 1. 311 1. 45* 2. 2^2. ^. 77 4}I hfigt r ii6 z. XS9 2. J64 I. 4*5 2. /* I. 467 3. 89 2. 444 1. 484 z. 441 3- *54 1. 164 X. 178 3- 20S 3- Ji? 3- *5J 2. 34S X. 144 t. 43 J 2, 304 z. 5'7 X. SIT 1. Ji* 1. 5*i» 1. 4«* z. 353 3- 61 2. 2Z> 2. A9X 1. 190 I. 48S 3- 60 3- 330 1. 477 J- li« 4;i Table alphabet iqu e Autnale,(inari?.gc du due d') Tome 3. Avocats , ( Ballet dcs) 3. Autcl de Lyon. (Ballet del') 3. Automne , ( Ics amufcmens dc 1' ) C. Fufelier, 1. Axiane ^ T. 5f iidery. i. Ayeux chimeiiques, C.i?o((/Jea«. ». page If 103 flS 103 4}8 434 Table aii>h abetique Belcar & Meliane , ( amours de ) T. Anche- res. Tome 1. fc^e 14 387 B B. 1. 5- J- 3- 1. I Abillard , (le ) C. Boi/^. Bacchanalle , B^cchanalles, ( Ballet des) Bacchantes , ( Ballet des ) Bacchantes ( les ) C. d'Eurip. Brumoy. Bacchides ( les ) C. de Plaute, Marolles. i. lictn 1 Limiers . 1. - — • Idem, GueadevilU. 1. Bacchus&d'ArianeCBallet des amours dc) 5. ■ ( Ballet des feftes de ) }. (le Mariage de ) C. Cdllet. 1. m &de madame DimancheGraffe , ( Mafcarade de ) }. »-> ( Ballet dcs Feftes de ) O. Quinault , Lully. Badinage , ( le ) C. Boi/^- Bagatelle, (la) O. C. Bague d'oubly , ( la ) C. Rotrou. . Magique , ( la ) C. I. Fufelier. Baguette , ( la ) Bordelon Bains de la Porte S. Bernard, ( les ) C. I Ancien Theatre , Boffrand. Bajazet , ( Mortde ) T. — T. B-acine. Bailly de Souvre , ( Ballet du ) Bal,(le ) Begnard. Balbazcs, ( Ballet de M. de ) no 177 8j 55 ;35 304 517 \6i ;4i 94 lOf 510 107 447 iff 3^z 134 440 17P Bal Des Pieces. Bal d'Auteiiil , ( le ) C. Boindin, Tome i.fage Ballade diflbnantc , Beaulieu. i. Ballancc d' Eftat , ( la ) T. C. H. Af . 1. Balde , T. Jobert. ». Ballet des Ballets, (le) 5. Comique delaReine, 3, • des 14. heurcs , C. B. Le Grand, 1. ■ en langage forefien , 3 . — — extravagant , C. Palafrat. 2. impromptu. 3. fans titre. 3. Balthazar , T. Charenton. 2. Banqucroutier , ( le ) C. I. Montchenay, Ancien Theatre, 3. Banquet ridicule , ( le) C. I. DeLiJle. 3. BaptiAe , T. Br«J«. i. Idem , Brinon, x. Bar ,( Ballet de la duchefle de ) 3. Bar-le-duc,( Mafcarade a) 3. Barbe , ( Vie de fainte ) anon. i. Barbiers ,( Ballet des ) 3. Barbonsamoureux, (les)C. Chevalier, i. Barbouillc , ( Jaloufie du ) F. Moliere i. Barriere , ( Combat de la ) 3. Barons Flechois , C. Cherier. x. Bas de Lory , ( Ballet du ) 3. Ba/ile & Quitterie, CD'ai^g-weierf. 1. Baffettc , ( la ) Gentithomme de Bourges. Baflbmpierc, (Ballet de) 3. Bayard , ( le Chevalier ) Hoterot. i. Bayonne, ( Fetcsa) 3. Beatitude , ( la ) P. D. Grouchy. a. Beau Pafteur , ( le ) P. Fonteny. 1. Beaute & Amour, C. D« Souhait. i. ( Ballet de la) 3. Bel efprit , ( le ) C.I. L. A, P. Anc. Th. 3 . "»3I 47 J 310 x69 Kf 3* 45' 5 114 419 177 »4» 34? ifx 304 486 3t 4? 10 2X4 41 347 116 57 3fi Hf J14 61 53« 14 119 456 50^ 117 if4 Belinde , T. Ramfale 2. BeliiTaire , T. Rotrou. 2. ■ T. Des Fomainet. 2. I ■ T. anon. 2. m, T. Com. Toulouf. Belle Cabaretiere , ( la ) C. anon. 2. Darache , ( la ) C. anon. •— Egyptienne, T. C. Hardi. '~~ Egyptienne , T. C. Sallebrai. Efclave , ( la) Leftoile. — invifible, (la) C. Boifrobert. — mere, ( la ) Daneour. Plaideufe , ( la ) C. Boifrobert. — SoUiciteufe,(la)C. Bellerophon, O. Th.Comeilley Lully. m— Par. Romagneji. — T. Quinault. Bellifante , T. C. Des Fontaines. Belphegor , C. B. I. le Grand. Beral vidorieux , T. Borree, Berenice , T. P. D« Ryer. ._ _ T. Th. Comeille. m-.— T.Racine. »• Berger d' Amphrife , ( le ) C. I. De Lijle, 3 • extravagant , ( le ) P. B. I7». Corn. 2 . fidele,(le) P. »• fidele,(le)P. »• fidele, (le)P. »• fidfUe , ( le ) P. Angrani. — fidele, P. Torf/jf. »• fidele , P. Marande. Bergerie fans nom a 4. perf. F. D. B.Pt * • ^ Idem, a $. perf '• — — fpirituellc , Defmazmts. >< 2. 2. 2. 2. 2. 2. )• 3- 2. 2. 3- z. 2. 2. DES Pieces. Tome I Tom .111. £e Bergerie , Dame Des Roches. — — Tragique , Bellaud. "— Idem , Montchault. • Idem , Courtin. • Idem , L de Lyon , C. Legrand. ' de Verfailles, CarolTes d'Orleans , C. La Chafelle. Caroufel des couleurs , Cartel, (le) C. Gaillard. Carthaginois ( le ) C. de Plaute , Marol. 'Idem, Limiers. • Idem , Gueudeville. Carthaginoife , ( la ) C. Montchretien. Cartouche , C. Legrand. — — C. I. Riccohoni fere. Cafine (la) C.de Plaute, Marollet. Idem , Limiers. • Idem, Gueudeville. Caffandre , T. C. Boifrobert. (baUetde) ■— O. Bouvard, Lagrange , Bertin. Caflius & Viftorinus , T. Lagrange. Catherine du mont Sinai ( Ste. ) Mor. anon. — (martyre de Ste.) T.Gallardon. — ( Ste. ) T. Puget de la Serre. — ( Ste. ) T. S. Germain. — ( Ste. ) T. Dauhignac. Caton, T. Gaherot. — ( mort dc ) T. Abeille. d'Utique , T. Defchamfs, Cecile , ( martyre de Ste) T. Soret. — ( Ste. ) T. anon. Ceinture de Venus, ( la ) O. C. Le Sage maglque , ( la ) RouJfettU Celiane , T, C. Rotrou. Celenie , T. C. Pajfart. £ c ui) ' I. page lOt X. 388 2. 4o(> 3- 224 2. 45ii» 2. It 3- iry 2. 194 2. 74 2. 22? 3- 337 3- JIO 2. 438 2. 112 2. 304 2. JIO 2. 517 2. U7 2. joS z. 450 3- '4 X. 6? }• I9i 3- 199 1. 457 X. 71 2. 3- 140 3- I6z 3- 172. 3- I7» 3- 2*7 43> ej.ft^e X i- 22J z. 4J? 3- 188 2. 199 3- 168 X. CI 39 X. 304 X, 517 2. J17 2. i6 2. 4^0 X. 304 2. 517 X. J17 X, 152 J- 133 3- 22^ 2. 44r I. »43 2. 39 2. 92 2. 20J 2. 20^ 2. J 00 2. 390 2. }09 2. 7 2. 542 • 3- 33«' 2. 438 ■2. 10^ I. 109 1. 78 z. 1*4 1. »«J 1. lop 1. iij 1. 1. 144 3- t. IJ J- zi8 1. 418 t. Hi t. i^6 2. 4^4 I. 40J i. 300 1. 167 1. lOI 2. 488 . Z. Z68 Z. 47tf I. zzS 3- 148 3- 60 3- '»5 z. 351 3- IIZ z. 1^8 I. 33 I.- »34 z. 41*. z. 434 3- 306 2. 535 3- •if 3- 106 I. 4^0 3- ifj z. 54t z. 84 z. 541 I. 310 »1 ijr z. l%i Cinthic , T. Hardy Circe , ( Ballet dc) Beaujoyeux • Idem. T. C. Th. Comeille. •— — Idem. Dancour. • du Pare. O. Saintonge , Defmarets, ■ en pofturcs, (Ballet de) 3- 3- 3- z. z. z. I. 1. I. CiftcUaire (la) C. dc Plaute , Marolles, • Idem. Limiers. Idem. Gueudeville. Clair , (martyre de S.) T. CkHlac. Claire, (vie dc faintc) Mor. Clam & Coram , Sc. Bordelou, Clapcrman , (Ic) O. C. Piron. Clarice , C. Rotrou. Clarigcne, P. du Ryer. Clarimene , T. C. la Caz*. Clarimonde , T. C. Baro. Clarionte,T.C. C4/fr«iei*. . Claude , fiUe dc Henry II. ( manage de madame ) ^ Cleagenor & Doriftee , T. C. Rotrou. z Clearque , T. Gomez. Cleomcdon , T. C. P. du Ryer. * Cleomene , T. Boujcal * Cleonicc , T. C. Paffart. ' T. P. B. Cleonidc , T. C. la Barre. Clcopatrc captive , T. Jodelle, • T. \Montreux. — T. Benferade. BEs Pieces. CIcopatre , T. la Torilliere. Tome • T. la Oiafelle. Clidaman, (les folies de) Hardy, Climene , T. C. de la Croix. — ^ T. C. Puget de la Serre. " Paft. la Fontaine. Clitcmncftrc , T. Mathieu. Clitandrc , T. C. P. Comeille. Clitophon & Lcucippe , T. C. P. du Ryer. Cloreftc, C. Baro. Clorinde , C. de Xlns. ' C. Poullet. •—— C. Rotrou. Clorife , Paft. Baro. Clotilde, T.PrevoJl. — T. Beyer. Cloiiaud , ( Saint ) Heudon- Cloud , (Ballet danfc a faint) ' (automne dolairtt) Clovis , (Hift. du Roi) Mor. ■ T. I'Heritier. Clytic,C. Crofilles. Cochc roial , (le) C. I. Dommique, Cochcr fuppoic (le) C. Hauteroche. Cochon , (mort de) ' mitre , (le) C. Sat. Cocu imaginairc, (le) C. Moliere. ' Idem. commcnte,C. NeufvilleHaine. Cocuc imaginairc, (la) C. Doneau. Cocftcufc a la mode (la) C. Douville. Coephores, (les) C. d'Efchillc, Brumoy. Coligny , (Gafpard de) T. Chantelouve. Colin Maillard , C. Chapuzeau. — — C. Dancour. Colinctte , C. I. Atguebert. Collier de pcrlcs , (Ballet du) C. I. Colloquc du Seigneur dc la Coquille , 179 4n 160 (o 48 3* 17Z 1166 4J7 Z18 17«5 304 5«7 5«7 i?f zz8 448 IIZ 80 i?7 70 173 8 \q6 S07 86 167 77 140 40f 467 I4f 44J *-M?*37J 400 48 6S ^* x%6 10 ifS 79 70 ,06 ?<>5 ii» 69 i* *3» IO& i5< i8» xfo i8j> xt6 Z85 }8z joy z. z. 2. X. z. 2. Z. z. X. I. I. 2. a. 2. 2. I. J- 3- I. 2. 2. 3- z. ^1o z. IS7 z. 534- I. 451 z. .'5? 2. 417 3. 3z6 ^• i6y z. z6 390 '♦*'* Tab IE AtpRA««TiQuE Colloque de Friquandoiiille, Farce ,Tom. I. page nit Colombine Avocat pour & centre , C. I. Fatouville , anc. Th. 3. iji Colombine Arlequin, & Arlequin Co- lombine , O. C. /« Sage. 3 . 3 3 J fcmme vengee,C.I. Fatouville, A-T, 3. 15* • mari par complaifancc , C. I. }. ^9i ( vengeance de ) C. anon. 3. )iy Comane , T. /a Gj««. 1. i?7 Combat a chcvaJ , 3. H ' de Fortune & dc Pauvrcte , C. ~— — d'une amc , Davenne. Comedie-Ballet chez Mr. de Verneiiil , ■ des Comedies , (la) du Fefchier, ' Idem. Gougenot. ' Idem. Scudery, -^■^ Idem. Dancour. • du Paradis , Grangier. Idem, en <;. aftes, Sruyeit, ' a fept perfonnagcs. Idem. —"— a onze perfonnages , Idem. ' & rejoiiiflance de Paris , du Boil. — ^— fans Comedie , Quincutlt, • fans nom , S. Paul. ' de la Reinc. — — fans titre , Bourfauh, Comedies Fran^oifes , Forefiier, — — Idem. Gallery. — — Idem, dame de Soubixe. • Idem. Meot, — — Idem. Bourree. Comedicn poete , ( le ) C. Montfleury, Comediens de campagne , C. Idem. U Ferte. Corfaires , O. C. /« Sage , Vufelier , Vomeval, )' z. 1. 2. 2. I. a. 1. z. I. ». I. 3- 1. I. I. I. I. ■— Efc/aves, C. I. Dom. Rom. Riccob. i. 174 67 137 100 i)i8 497 6i. 6t 6x i|i8 X96 450 II 340 3?o 348 44? 4fO 47 3 4?y 33« Z83 44fi TABtE Alphabetique Copenhage, (Ballet danfe a) Tome 3 Coqs, ( Ballet des ) 3. Coquette (la) C. • Idem. Baron. 2. " Idem. Malefrade. x. •— Idem. C. I. Regnard. anc. Th. 3. • de Village, C. D«/r«»>. z. Corefus , T. la Fojfe. i. Corine, Paft. Hardy. 1. Coriolan , T. C. Idem. ». •— — T. Chevreau. a. ■ T. Chapoton. 2, ■ T. Aheille, 2. T. Chatigny. 2. Cornelie, T. Gamier. i. — — Idem. Hardy. 2. ' Idem, mademoifelle Barbief. z. Veftale, T. 1. Cornets , ( Ballet des ) j. Coronis, O. Bauge, Tkeobalde. 3. Corrivaux , ( les ) C. la Tulle, i. • C. Troterel a. Corfaire de Sale , O. C. 3. Cofroes, T. Rotrou. 2. ■ T. dVjfe. I. Coteaux , ( les ) C. Villiert. a. Couleurs, (Ballet des) 3. Coupe enchantee, (la)C. Lafontaine. z. Coups de I'Amour & de la Fortune , ( les) T. C. Heudeline. • Idem. Boisrohert. a. • Idem. Quinault. a. Couplets en proces', (les) O. C. 3. Cour, ( Mafcarade a la ) 3. Cour Bergere , T. C. Marechal. z. Coureurs de nuit , ( Ballet des) 3. Couronncment tragique,(le) T. Boutigny. 2. page 104 4* 4Z» 43» Zfi 4)f 4J*' 46 4J i8» 184 38* ja* 440 4f 47 f J06 Si iiy 4i4 i9 J 37 "4 477 Ji» i3< a8y 1^1 3 57 37 73 I4J ao^ DES Pieces. 44f Comediens par hazard , Gue{(//e»«. Tome j.pagez9o —— de Village , C. I. Rwoioni, 3. 310 Comete, (la)8 4»r 304 JI7 JI7 535^ '3J J-S Z06 208 294 20^ 448 Table ALPHA''eTiQ'u£ Cyrus , T. ^i»Mtt/f. Tome z.f age 190 • Idem. Roftdor. ». 34? •— — Idem. Danchet. ». 4^6 • (lejeune) T. Mo«frrt<*, I. 4*7 triomphant, T. Mainfraji, i. }* 45* Table alphabetique 391 t. I. 1. a. D. 1/ Aire, T. ta Tulle. Damc,(Mift.deN.) — — d'intrigue , C. anon« invifible, C. Hauttroche. . Idem. . fuivante , C. Douville. 1. Dames , ( Mafcaradc dcs fix ) J. ■ couronnees de mirthe , (Ballet des) j . • couvertes d'etoilles, (Ballet des) 3. . vengees , C. de Vife. i< . Idem. Th. Corneille. — — vertueufes , C. de Vife. Damocle, C. Damon & Pithias , T. C. Chafuzeau. Danac,C. Lafont. — C.I. Dominique , Saintyon, Danaides, (ks) T. Gcmbaud. Danaiis , C. I. de Lip. Darie (la mortde) T. Hardy. • ( couronncment de ) T. Boitrobert Darius, T. Th-.Corneilie. David combattant, T. S. Vefmazures. • fugitif , Idem, ibidem. —— triomphant, Idem, ibidem. combattant Goliath , T, Defiauret. i. . ou I'adultere , T. Montchretien. _ 1. Dauphin, (entreprife duTournoi du roi) 3 . Idem. , * Debat de Folie Sc Amour , Mor. Lde. J z. z. z. z. 1. 3- z. 3- z. . z, z. I. 4»^ ii6 349 38} 186 J 49 48 J7t z67 as 489 30f 98 304 4tf 131 z£z 43* 474 56 9 58 349 OES Pieces. Pcbauche, (le) C. Baron. Tom. Debora, T. S. ^ancel. B.D.T. Idem. Ducke. Debuts, (les) C.I. Dominique. Decevante, (la) C. Montreux. Decri dcs monnoieslegeres, (Ballet du) Dedain affcfte, (le) C.I. Mile. Monicau. • amoureux , Paft. Lagrange. Dedit, (le) C. Dufreni. Deefles, ( Mafcarade des) ■ aflemblees, (Ballet des) ■ ( amours des ) O. Fujel. Quinault. Defaite de la Piaffe , ( la ) T. Bounin, Deguifcment (le) C.I. Lagrange. Deguifes (les) C. Godard. Deiphire, Paft. Delie , Paft. de Vife. Deluge univerfel , T. I'icou. Demaratc , T. Boyer. Demenagement du Theatre des Co- mediens Italiens , ( le ) O. C. Demetrius , ( la mort de ) T. Boyer. Democrite amoureux , C. Regnard. & d'Heraclite , ( Ballet de ) ■ pretendufou, C.I. Hoierot. Deniaire(le)C. Gi//ef. Denis, (decolation de faint) Mift. an. Denouement imprevu , ( le ) C. Mariv. Depart de Madame , ( Ballet du ) des Comediens, C. I. Dufreny. ancien Theatre. — — Idem. Legrand , Dominique. Depit amoureux , ( le ) C. Moliere. Dereglement des pafTions , ( Ballet du) Deroute dcs Precieufes,( Ballet de la) Derriere des Theatres , ( le ) Palafrat , Bruyeis. Tomt 111. 449 l.fai^eA,^2. 3- I. 3- 3- z. z. 3- 3- J- I. }• I. 45S zg^ 468 IZO 3i» 31 436 16 IZO 41J 3z8 49* »■ 315? t. ZIJ z. Z35 z. z. 3- 3- z. I. z. 3- 3- 3- z. 3- z. Ff 13* 441 ^6 z^o ZOI /04. 73 154 zSz 309 119 143 43^ D'c'rvis ( les ) C. Palaprat. Tom Defert , T. S. Marguerite de Valloit. Defcfpoir extravagant , (le) C. Subligny. Dcfoiation des Filoux , (la) C. Chevalier. . • des Joueufes, C. Dancour. . des Theatres, C.I. Dominiqne. Deftruaion de Troyes la grande , Mor. Millet. Deucalion, O.C.Piron. Deiiil ( le ) C. Hauteroche , Th. Corneille DevinerefTe (la) C.Th.Corneille. Idem, de Vife. Deffein d'un Ballet , Bertaud. Devis plaifans , ( les ) C. Diable d'argent, (le) O. C. Domtval. • boiteux , C. ch. ler. Dancour. ■ Idem. ch. He. Idem. Dialogue du frerc & de la fceur , Collerie des abufes du terns pafle. Idem. ■ du fou & du fage. | j* . de Guinguette. . „ „ . . ^deM.Deli,&deM.De^i,Co//fnf.i. . entre Chretiente & un Chevalier, i. de faint Germain, T.B.D.B. z. . en rime fran^oife. *• . de Sancho. , des deux Servantes. . ■ du Soldat. *• d'un Tavernier & d'un Pailan. i. Diane , Paft. Montreux. ^ • C.Rotrou. J NT*' & d'Endimion , ( les amours de ) T. Gilbert. *• . ■ & Endimion , Paft. 3- & Endimion , C.I. Riccobom fere. 3- Diaateur Remain , (le) T. Mareehai. *• fage^lt 341 1. ». z. z. I. 3- I. z. I. I. t>Ei Pisces Tom. t: Didon fc (acrifiant,T. Jodelle. . T. le Breton. • Idem, la Grange. ' fe facrifiant, T. Hardy, • T. la Taille. T. Scudery. • T. ■ la chafte , T. Boitrobert, • T. Belmont. • • O. Saintonge , Defmaretz. & Enee , T. le Franc. Dieromene (la) T.C. Brijfet. Dieux, (Ballet des) — marins, (Ballet des) — (Ballet du Banquet des) — contre les Geans , (Bataille des) Mor. — (les amours des) O. htfelieryMouret. Dijon, (Fetes a) Dina,T. Nance/. B. D. T. . — T. anon. Diocletien,T. Sainville. Diomedc, O. la Sere , Bertin. Dipne , T. iTAure. Difcours tragique fur la Paffion , le Grot Difgrace des Domeftiques, (la) C. Chevalier. Diffimul^, (le) C.I. de Beauchamp. Diftrait, (le)C. Regnard. Divers, (BaUet des) Divertiflcment amoureux, (le) C an. — pour Mr. le due de Lorraine , Divorce , (le) C. anon. — C. I. Regnard. anc. Theatre. . .- de r Amour & de la Raifon , C felleg. z — C. Avice. ^ Doacur amoureux, (le) a quatre per- fonnages ^^.. 379 348 4ZO z8o »8i x<7 z67 J7I Z84 461 33J 417 418 3.8 3.8 106 134 J18 ^34 Z46 3* Z46 134 468 107 104 191 300 74 4f« f7 1. 43 f 3- 83 2. 411 Z. z^ Z. 375 z. 143 z. 376 TaBIE AtPHABETIQUK Tom. i-fagt i^j. 85 %. 5" z. 414 z. 169 z. ^96 3* 333 1. 335 I. 134 3- »; 45$ 1. ft^ e 4Z0 3- 310 z. J»4 z. 5H 3- 3JJ z. 51T z. 33' 3- z88 z. 354 3- IZ3 X. 310 z. 310 z. 351 1. 355 *. 30J? J- X99 z. 4»J 2. /38 z. Zitf z. 54J I. 497 I. 48 f 3- loj 2. 54Z z. 5< z. 170 I. 4^4 z. '71 3- 97 3- JZZ J- 3'5> 3- 301 3- 310 3- 101 z. 5t» Eleftre de Sophocle , T. L. Baif. — Idem. Me Dacier. • — Idem. Brumoy- — d'Euripide , Idem. — T. Longepierre. — Idem. Crehillon. —■ Idem. Wa/«/. Siemens, (les) O. Rot, Deflouches. Elips , T. Place. Elifabeth , (fainte) T. Le Ville. — de France , ( mariagc de Madame) Elmire , T. C. Hardy. Elomire hfpocondre, C. Chalujfay. Elvire de Gufman, C. ]olly. — & Dom Pedre , C. I. de Beauchampr. Entbarras des richeflcs , (1') C. l.Dalldinv, Embrion Remain , ( T ) T. la BrouJJh. Emilie , C. anon; ~- Idem. Entpereur du Japon , (!') C.l. de Beau- champs. Empiriques, (les) C. BYuyeity Patiifrm. — (BaUetdes) Einpriles du Tournoy, (les) Enchanteur Mirliton , ( T ) O. C. Endimiort , T. C. P. la Mortlle. B. D; T. — T. C. Pafcal. ^(BaUetd') -— O. Foruenelle, Blamoni. Enee & de Didon, (les amours d') T Montfleury. — & Lavihie , O. Fontenelle, Enfens dans la fourhaife , (les) T. li Croix — de Brute , ( mort de*) T. — d'Hcrode , Idem. Qtlprenede. — fouires de malice , (Ballet des) ?• z. 3- 3- J- t. 3- 3- z. 3- I. z. z. 3* ^94 3z8 406 534 534 453 484 535 Z41 4^0 J18 8 47 385 51J 30 J 313 37 *5 303 43* 40 8 33< 35* 199 »44 354 ziy 4Z1 Z41 I7J 5$ DES P I E e X s. Enfans de Paris , (les ) C. VaHcour. Tom. t. — de la joie , C. I. Piron. 3. — trouves , Parodie de Zaire. Vomimjue, Romagneji, Riccoboni, Enfant gate, (1 ) C. anon. — ingrat, C. — de perdition , Mor. anon* — prodigue , Mor. — Idem. Beattlieu. — Idem. C. Tyron. • — Idem, du Cerceau. Enfer divertii&nt, (!') C Sallebray Engagemens du hazard, (les) C. Th, Comeitle. Enlevemens, (les) C. Baron. Ennuis du Camaval, (les) C. I. Ronuig. Riccoboni. $ Enrages, Hes) O.C. 3 Envieux , ( r ) C. Veftouchet. Ephefienne, (!') T. Brinon Epidicus de Plaute, (!')€. M^rolles. — Idem. 'Dacier, • — Idem. Limiert. — Idem. Gueudeville. Epreuve,(r) C. Dufreny. .— reciproque , C. le Grand. Equivoque, (T ) C. Bruit. Erafme, (faint) Mor. anon. Eriphile , T. Voltaire, Erigone , T. Defmaretx. — T. la Grange. Erixene , T. Daubignac. — idem. T. Villedieu. Eromene, Paft. Marcajjur. Eroftrate , l(les amours d") T.C. Bourgtdis. t. Efau, T. Behourt. '• Esbais , (les) T. Grrvin, >• Ft »uj 3- z 1 I. I. I. X. z. z. ■z. z. 1, z. z. z. z. z. z. 1. I. z. z. ». z. z. t. 45J I!^«4iK JO* 3" 40$ 130 »3i J»6 43* 53» i97 »J? 4" 33( , ( 1' ) T. C. Efclavecouronnee, (T) T. C.Botirzac. 1. Efope a la ville , C. Sourfatilt, — a la cour, C. Bourfault. — au college, C Dii Cerceau. — Idem, C. I. Le Noble, Anc. Th. Efperance, (T) O. C. — gloricufe, T. C. Banchereau. Efprit dc contradiftion , ( 1' ) C. Dufreny. — foUet , ( r ) C. Douville, — Idem , C. T. Corn. Hauteroche. — fort, (l')C Claveret. — - Idem , C. Efprits , ( les ) C. Larrivay, Eflaune , ( baUet danfe a ) Efl'ay des filles , C. anon. Eflex , ( Ic comte d' ) T. La Calprenede, • — Idem, T. Boyer. — • Idem , T. T. Cornetllt. Efther , T- ^* Devin. — Idem , T. Mathieu, — Idem , T. P. Du Ryer, — Idem , T. anon. - — Idem , T. Racine. Ete des coquetes, (T) C. Dancour. Ethiopique, (!') T. C. Genetay. Etourdi , ( r ) C. Moliere. f tranger, ( 1' ) C. Ce Brun. Etrangers , ( ballet des ) C. Etrennes , ( les ) C. I. Domini jue. ■— Idem , C. I. Boijfy. Eudoxe , T. C. Scudery. Ipveilles dc Poifly , ( les ) O. G. Eugene , C. Jodelle. Bugenic , T. Le Febvre, lid 184 341 341 ift 338 118 43f 181$ i6S r. 3.iiy. z. t. 3- 3- 3- z. I, ft. 497 «44 '7J 167 444 10 U 4'3 iz 308 44 181 3^4 101 3^1 DES PIECES. Eugenie , T. BlMfeboir. Tom. Euloge , C. Du Cerceau. Eumenides d'Efchile , (les) T.Brumoy. Eunuque ( 1';) de Terence , C. J- A. B^'if. — Idem, La Fontaine. — Idem , Marolles. — Idem , Dacier. Eurimsdon , T. C. Desfontaines, Europe , C. H. Deftparets. • — Idem , C. H. anon. — Idem , T. Le Brun. Europe galante , (!') 0.*La Motte , Cantfra. Euftache, (S.) T.Baro Euftache , ( S. ) T. Detfontaines. Exiles , (les) C I. De Beauchamps. Extrait de la Tr.de I'hommc affUge, Coujin. Erechias , (le pieux ) T. F, 4yT t.fagei9$ J38 Sif 438 184 304 40^ 179 1. z. I. 1. I. t. z, z, 3- 3- 1. 1. 3- , I. 1, FAcheux , ( ballet des ) Facheux , (les ) C. Moliere. Facheux veuvage , ( Ic ) O. C. Piron. Facons du tems , (les) C. Faits d'armcs a Blois, Famille extravagantc , (la) C. Le Grand. Famine , ( la ) T. La Tailte. Fanfares & corvees, &c. ( les ) Fanfreluche , ( fubtilite de ) T. C, Fant6me,(le) C. Nicole. — amoureux , T. C. Quinauh — Idem, (Ic) T.C. Faramond , T. La Poujade. Farce de la comette , Abundance. — Des courtifans de Pluton , — D'un Curia, — De faire vaut mieux que dire , Gririgore. i — De Mazarin 3 3- z. I. 1. z. z. t, I. 2. I. »47 ZZI 71 180 301 41J 3*5 310 4 49* 414 3» 4J 9? 91 187 33? 14? 49? 1?* IJO 4|8 Table alphabetique Farce de la mechancete desfeinnies,Ttfm.i ~- De la pauvrc riche , — De Poncerte , — D'un porteur d'eau , — A quatre pcrfonnages, — Des Quiolards , — Sans titre, Gringore, Fatale , ( la ) T. Gallardon. — deftinee, (la) T.C. Minfant. Faucon , ( Ic ) C. Palaprat. — Idem , C. Mile Barbier. — Idem , C. I. Fufelier. — Idem, C.I. DeLifle. Favori , ( ballet du ) Favori, (le)T.C. Villedieu. Faufle allarme , (la) C. anon. — antipatie , ( la ) C. La Chaujfee, — ( Critique de la ) Idem. — apparcncc , ( la ) C. Scarron, ~- belle-mere , (la) C. I. Dominique. — Clelie , (la) C. anon. — Comtefle, (la) C. Dallainval. • — coquette , ( la ) C. I. B. anc. Th. — foire , (la) O. C. Le Sage. — inconftance, (Iz) CI. Beauchampi, — indiflercnce , ( divertiflement de la ) — magie^ (la) C.I. Moncrif. — prude, (la) C.I. — ridicule , (la ) O. C. Panard. — fuivante , (la ) C. I. Marivaux. Faufles verites , (les) Douville Faufle veuve , ( la ) C. Dejlouchet. Faux Demetrius , (le) T. anon. — honnete-homme , ( le ) C. Dufreny. — inftinft, (le)C. Dufrerrf. — Mofcovites, (les) C. Poijfon. — f^avant , ( le ) C. D« Vaur. BES PIECES. Fanx finccrc , (le) C. Dufreny. Tome Federic, T.C. Boyer. Fee bienfaifante , ( la ) C. anon. F^es, (ballet des) Fees , ( les) C. I. Dufreny. Anc. Th. — Idem,C. Dancour. Feint campagnard, (le)C. Pafferat. — Polonois , (le) C. Hauteroche. Feinte inconftancc, (la ) C. Pellegrin. Felicie , ( les charmesde ) Paft. Montaub. Felicite ,( ballet dcla) — du manage , ( ballet de la ) Felifmcne , T. C. Hardi. Fertnme dofteur , (la) C. — ^ ( critique de la ) C. — ( fuite dela) C. — fideUe,(la) C. — Idem , C. I. Dominique. — la fille , la jeune , ( la ) Marguerite de Valoii- — fille & veuve , ( la) C. Le Grand. — ialoufe,(la)C.I.;o/;> — induftrieufe , ( la ) C. Dorimont. — d'intriguc,(la) C. Dancour. — juge &partie , ( la) C. Momfleury. — juge & partie , ( proces de la ) idem. — fans tete, (ballet de la) — tenace , ( la ) C. anon. — tctue , ( la ) idem. — vengee , ( la ) C. I. idein. Femmes , (lacaufedes) C.I. Montchenay Anc. Th — coquettes, (les) C. — corfaircs , ( les ) C. I. La Grange. — f^avantes , ( les ) C. Moliere. Fefte de madamc de C. ... 4^ de Venus , C. Boyer. 393 P'^-494 I. 4?5 1. IZJ I. 494 I. i°S 2. 39 1. 31T 1. 43« 1. 476 3- ^91 I- 304 3- M8 2. 34y z. 538 z. ^19 z. zz6 3- z88 z. fi4 3- 154 3- ns 3- 30Z. 3- ZOl 3- 19? 3- 14? 3- 197 2. i8(S 1. JOI 2. 43? z. 43 f z. 3zJ c. Jtr 419 ■i.Pag.^je 2. Z3t 3- «? 3- ijir z. 4i« z. 449 z. 3«J z. 48J z. iSd 3- nr 3- i8j 1. 46 1. 53=- 1. 53* 1. 533 3- 288 I. 340 2. 491 3- 320 2. 33«' 2. 41 J 2. 3fi 2. 35J 3- 58 4" 3. 15 1 1, 319 3« 328 z. 3'y 3. 194 a. *33 394 4^o Table alphabetique Fefte de la Seine , Bourfautt. Tome. — a Ver(aillcs , 1704. — de village , ( ballet dc la )■ — dc village , C. Dancour. Fetes de I'Amour & de Bacchus , O. Qiunault , Lully, — del'Ete , O. Barbier, Uourtt. — de Ceres , C. Brumoy. — dans Ics Provinces en 1 701. — du Cours , C. Dancour. — galantes , O. Duchc , Defmarett. — Grecques & Romaines , O. Fufelier , Blamont, — nouvelles , O. Mafftpe , DufleJJtt. Fefle teatralifcr la finta fazza, ^- de Thalie , O. Lafont , Mount. — Venitiennes, O. Dancket , Camera. Feftin de Charles V. — dc Pierre, C. Moliere. — Idem , Ve l^illiers. — Idem , Dorimottt. — Idem, Rojimond. — Idem , T. ComeUle. — Idem O. C. Le Te/Zter. Feu d'artifice, — Idem , C. I. Dominique , Romagnefi. Fiammette, (la) C. Bocace. Fidelle , (la) Q.Larrivay. — Bergere , ( la ) C. P. Frenicle. — efclave, (la) C. Valtee. — tromperie , ( la ) T. C. Gotigenot. — nuptiale , ( la ) C. De Vivre. Figucrreau , ( avantures de ) C. I. Desgranges Filandre , ( le ) C. Rotrou. Fille i iamode, (la) C. Barbier. I)ES?IECES. tHlc capitaine , ( la) C. Monfleury. Tome — debonfens, (la) C. I. Palaprat. Anc. Th. ' — geante , ( bouffonnerie de la ) — genereufc , ( la ) T. C. anon. — Idem , — indocile , ( la ) C. L. P. D. — inquiete , C. I. Hoterot, — precepteur , ( la ) C. — fuppofec , C. — f^avante , C. I. Anc. Th. — valet , C. Abeille. Filles errantes, (les)C.I. Regnard. A.'ih — de la reine , ( malcarade des) Filles de la reine , — (ballet des vingt-quatre) — folles , ( ballet des ) FiUon reduitc, C. Btaifeboii. tilovm., (ballet des) Fils defavoue , ( le) T. C. Boufcal. — definterefle, C. Sainville. — exile, T. C. Moufle. — malheureux , T. C. Bigre. — fuppofe , T. Scudery. — Idem , Boyer. — ingrat , C. firon. Flateur , ( le ) C. Roujfeau. Flateurs trompes , ( les ) C. M. h. Fleurdelys, T. C. Momreux, Fleuve d'oubli , (le ) C. I. L< Grand. Florante, T. C. Rotrou. Florc,&de4. Nymphes, (mafcar.de) — ( mariage de ) — ( ballet de ) Florentm , ( le ) C. La Fontaine, Florimonde, C. Rotrou. FloiJfc , C. Pajfart. i.Pag.f^t 3- ^9% 3- 84 t. 4l« 3- zof 3- Zi6 1. 53f 3- 194 z. 41? 3- iij 3- 240 3- 14^ 3- 11? 3- 13? 3- 131 I. Z40 z. 3" t. 318 »• 3 5J *. 37? z. t6i 3- I 8^ 171 3- 317 i. ij I. 498 1, 117 1. J 10 I. 137 I. 454 3- 3^5 z. no *. 496 Ail . z. fS' 3 f 4 }• ^n }■ iij> t. 14/ 3- 190 5of 152, 38^ zji. 4- 7? 116 60 39$ 5*- 168 544 148 lor ^n fir 43S 4^8 30S iif i6 181 16^ z8y 114 4tfz Table aiphasktiqu Florifc , ( raviflcment de ) C. Troterel. T. — Idem , T. C. Co meil. Fotre d'Ausbourg , C. Colonia. — Bezons , ( de ) C. Dancour. — Idem , C. I. Dufreny. Anc. Th. — S. Germain, ( ballet de la ) — S.Germain, (divertiflementdela ) — ( Pelcrinage de la ) C. I. Dominique. — des Fees, C. I. LeSage. — S. Germain, C. Dancour. — Idem , C. I. Dufreny , Regnard , C.I. Anc.Th. — Idem , La Pigneriere. — Guibray , ( de ) O. C. Le Sage. — S.Laurent, C. Le Grand. — des Poetes , C. I. Domin. Romagnefi. — renaiflante , C. I. Riccoboni , Domin, Folic , ( ballet dc la ) — du fage , T. C. Triftan. — de Turlupin , C. Hardy. FoUesamoureufes,(les) C Regnard. Folic enchere , ( la ) C. Dancour. — gageure , C. Boisrobert. — querclle, C. Subligny. — raifonnable , C. I. Domin, Folles, (ballet des) — amours, C. anon. Follcnville, (la comtcflede)C. Careav^. Fonds perdus, C. Dancour. Fontaine de fapicnce , C. I. B. Anc. Th. — dc jouvence , ( ballet dc la ) — Idem,0. C. Carolet. Fontaineblcau , ( ballet danfe a^ — Idem, Fontange , ou les fa^onneries » ( la ) C. anon. — bern^e , (la) C. anon. I. fage %$ z. 1Z4 *. 44J z. 414 3- *f4 3- 5« 3. z8o 3. 308 z. 414 z. J- z J- J- 3- z. z. z. z. z. z. 3- 3- z. z. 3- 3- J> i' z. z. »J4 3" A9i z8a 78 17« 48 44« 4J3 IJI 378 z8j 40 S^9 41a »f4 11& I7f 44J 44$ 9ES PIXCES. Fontanpes, (les ) C. anon. Force de I'amour, (la)C. — Idem , C. I. Le Sage, — de la magic. — Idem , ( ballet dc ) — du fang, T. C. Hardy. — Idem , C. I. Palaprat. Foreft de Dodonc , O. C. Le Sage, Fuf.' Dorneval. Forgcrons , ( ballet des) — Idem , Fou raifonnable , C. Poijfm. Fourbes hcureux , ( les ) C. Palaprat, Foux , ( ballet des ) Leftoile. — divertiflans , C. Poijfon. Fragment d'unc Part. Moliere. — de Crifpin , ( les ) C. — dc Lully , O. Danchet , Campra. — dc Moliere , C. Champmele. Franc bourgeois , ( le ) C. Valentin. France , ( etat de la ) mt. — galante , ( la ) O. C. — viftorieufe, ( ballet de la) Franciadc, (la) T. Godard. Franciarque & Calixene,, T. A. S. Francion , C. Gillet. Francois , ( vie de S. ) Mor. Francois a Londres , (le) C. Boijfy, Francois , Dauphin , ( mariage de ) Fran^oife Italienne , C. Le Grand. Francois Spcra , T. Frederic , T. Le brun. Fredcgonde, T. Hardy. Frerc indifcret , (le) C. Hardj. — ingrat , C. I. Romagnefi. Freres rivaux , ( les ) T. C. T. i.page^zf J- z. 3- a. .3- J- J- 3- z. 1. z. z. z. 3- z. 1. I. 5- I. z. z. I. 2. 3- z. z. ?• z. z. 3- 30S X76 3'* 33f ^o 77 1^7 J}» »i4 31P 31J 226 48tf »3J 181 45>* 9 zox Z2S JZO 7 494 »y 447 4 3- 6t 2. 22 ( l') C Baron. 3 . Ggiii 2. 3- 2. z. 2. 2. 2,. t. 2. 2. 2. 2. 3- 3- 2. I. 2. 2. 2. 2. 3- 3- 2. , I. 5- 2. 2. I. I. 2. 4M 301 134 }I2 37 445 392 3'- 10^ ^96 304 406 J17 517 199 144 106 440 304 203 157 39*' 142 178 i4f 312 n4 314 280 319 461 449 371 411 470 Table aiprabetique Homme afflige , ( 1' ) T. Coujin. Tome t .^— depaille. Canon. — — jufte & mondain , Mor. Bourgoin. • juftifie , T. C. Baran. • marin , C.I. Aziojl. « obftine, Mor. Gringore. ■ pecheur , Mor. —— produit de nature , Mor. Hommes & femmes , ( ballet des ) Honnorat , ( vie de S.) Mor. Hopital des foux , T. C. Beys. Horaces, (les) T.Vaigaliers. Idem , P. Comeille. Horofcope accompli , C. I. Gtuullette. — veritable , C. F. Hoftie , ( la Ste. ) Mor. anon. Hotel deVille,(feftear) . (diner al') Hydaipe, T. Chevreau. Hylas , ( inconftance d' ) T.C. Hypermneftre , T. Riupeyroux, Idem , O. La Pont , Gervais, Idem , Par. Romag, Hypocrate amoureux, T.leBrun, Idem , C. anon. Hypodamie,0. Roy, Campra. Hypficratee, T. Bekourt. J Acques,(Tranfl.deS.) Mor. Jacques II. ( retour de ) C. Jaloufe d'elle-meme , ( la ) C. Boisrobert. Jaloufie fans amour , C. I. la Sabliere. Jaloux , ( le ) C. Baron. Idem, C.I. de Beauchamps. — ^ defabufc , C. Qampiflron. DES Pieces. Jaloux honteux , ( le ) C. Dufreny. Tom. • invifible , C. Brecourt. "— prifonnicr , C. — fans fu jet, T. C.Beys. — — trompe , C. Dubois. Jaloux , ( les ) C. Larrivay, • ( ballet des ) Janin , Paft. Milet. Janiflaires , ( ballet des ) Japhet d'Armenie , ( dom ) C. Scarron, Jafon, O. Rotijfeau , Colajfe. Ibrahim, T. C. Scuderi. Idille de la paix , Racine. t. dramatique , — — pourMgr. le due de Bourgogne. Idilles , Romagncfi. Idomenee , T. Crehillon. Idem , O. Danchet , Campra. Jean-Baptifte , (S. ■) T. anon. .— ( decollation de S. ) la Coudraye. —' — Idem , Pedautt. Jeanne, (les geftesdelaReine)T.P4i'4/b/x d'Arc,T. . Reine d' Angleterre , T. Calprenede. Reinc de Naples, T.Magnon. Jeannette , ( la ) C. anon. Je ne f^ai quoi , ( le ) C. I. Boi£y. Jephte , T. Brinon. ■ Idem , Venel. . Idem , le Digne. ■ Idem , Perrin. ■ Idem , Ftorent Chretien. i Idem , ( Par. de ) Riccob. — — Idem , Boyer. — — Idem , O. Peltegrin , Montectair. Jeu de I'amour & du hafard , C. l.Mariv. •— de la fortune , ( ballet du ) page 41 f I. io6 X. 4i> 3- J*» I. J 00 I. *3* I. 231 3- 60 I. 228 2. 144 I. 491 2. i6a 3- 2J»I 2. 545 I. 226 J- 7 3- x6 X. i8j 2. 477 3- »37 3- 3'7 J- i47 J- 230 I. S04 I. 217 X. 446 z. 131 3- 3" 2. 413 3- 301 a. 40* 471 .x.fage^iS 2. 321 I. 144 2. 5otf I. 4i»7 3- 60 2. 141 3- n 2. 21f 3- xi9 2. lOJ 3- I8J 3« 187 h '93 I- 318 2. 484 3- 23* I. 22f 2. 47< ■. I. 143 2. 50 2. 172 2. 210 3- 3''3 2. 31 2. 3i'4 I. 47ray. z. reconnue, T. Canon. Innocens , ( les ) Mor. Marg. de Valois, i —— coupables , C Brojfe. z Innocent exile , T. C. Chevreau. z, page f Of z^6 1S4 3Z6 i%6 196 308 z8y 510 18, 160 I'J 181 8S z6i 144 45<5 30J iji jzo $10 4}i 4S8 fZ^ 4J»+ 41J 417 3fJ 337 419 311 IIZ 137 zz6 47J fage 48 1P7 »7J 197 Z67 417 50 101 7J 68 J3» 55 3*1 33f 33r iSo 337 97 61 J16 337 /I 3" 6S i 461 49* 10* zx 341 zz8 l8z 474 Table alphabetique Innocente infidelite , T. C Rotrou. Tom. z, Ino & Melicertc , T. La Grange. 1 Inon, T. Vigneau. I. Infchau , ( ballet danfe a) }. Inllabiiite des fclicites amoureufes , C. Blamboufault. z. Inftitution des Frcres Precheurs , Mor. i. Intermedesde lacomcdie desFees , 3. Intrigues amoureufes , C Gilbert. z. ■ des carofles a cinq fols , C Chevalier 1. — — dcs concerts , C Saintonge. z. des filoux , C Lefloile. z. ■■ des Hotellicrs , Frag. — — de la Lottcrie , C De Vife. z. de la vicille Tour , C du Perche z. Job', Mora. i. & Uranle, ( jugem. de) C Bertaud. z. • ( patience de ) Mafc. Jodelet aftrologue , C Douville. ■ duellifte , C. Scarron. — — ( feinte mort de) C Brecourt, ■■ maitre & valet , C Scarron. ■ prince , C Idem. fouflete , C Idem. Jodes, C la Gambe. Johannada, (la) T. Parafolt. Joinville , ( Ballet du prince de ) Idem. Ion , T. d'Euripide , Brumoi. Jonathas, T. Duche. Jofaphat , T. Magnon. T. D. L. T. Jofeph , Tr. Tyron. Idem. Gaherot. — — Idem. Artuis. —— Idem. Geneft. — le chafie , T. Montr eux. 397 3- 1. z. z. 1. z. z. I. I. 3- 3- 2. Z. a. I. 1. z. z. I. DES P»£CES. Jofeph en cantiques , P. D. Jofeph vendu , Pechamre. Tome 1. Jofias, T. Defmazuret, S ^^ T. Mejfer Philone. Joffe , ( vie de faint ) Mor. Jofue , T. Nancel. B. D. T. Joiieur, (le) C Regnard. C I. Riccohoni fere. • (le Chevalier) C Dufreni. Joiieurs, (les) C anon. Joiieufe (la) C Dufreni. t duppee , C la Forge. 1 Joueufes,(les) Canon. Jovien, T. Colonia. j Jovinien, ( orgiieil de) Mor. anon, a 19 perfonnages. i Journees d'Helie, (les trois) T. Norry. i d'Ammon , (les deux ) Idem. 1 Jours (les) fe fuivent, & nefe reflemblent pas , Prov. Durand. Joyeufe, (la) C Montreux. (Ballet du due de) Iphigenie, C Sibillet. - Idem. Rotrou. ' Idem, la Cteriere. —— Idem. Gaumin. - Idem. Racine. — — Idenfi. le Clerc. ■ Idem. Coral. ' en Aulide , Brumoy, — — en Tauride , Idem. Idem. O. Duche y Defmarett. 3. Iphis & Yantc , C Benferade. t. Irene , T. Boutault. z. Iris , Part. Bouron. z. Irrefolu, (1*) C Depuchet. z. fageiia 444 40J 87 6 zztf 19* lOf 347 yo8 »i5 371 198 148 184 36 187 3^1 Z14 117 ziy 164 »4J 76 76 J3J 457 Z18 431 300 544 404 4«* 4T5 fage 4i« 41J 4}t 4IJ zz8 440 »7J 434 435 356 443 130 471 47* 4f46 134 if7 197 21$ 477 i}8 280 33* 416 145- 47 61 441 JO »47 84 3' I J? t}2 20r K UrkiUa, (le) C. I J Abyrinthe, (Impromptu du) Laccnes,(les) T. Montchretien. Lanterne magique, C. anon. . Idem. C.I. anon. — — veridique, Laodamie , T. Mademoifelle Bernard. Laodicc,T. 771. CorniiUe. Laquais, (les) C. Larrivay. Lavandieres , ^ Ballet des) Laure pcrfccutec , T. C. Rotrou. Las d'amour, Dialogue. Laurent, ( martyre de faint) T. Gaucher dtfaintt M»rthe, 3*9 20» JiJ 338 417 x6s 49T 47 III 2}0 2^1 478 Table Al?habetique Laurent, (faint )T. Leandre & d'Heron, (amours de) T.C. la Selve. Tome Legataire univerfel , (le) C. Regnard. > ( Critique du ) Idem. Lendemain de noccs, (le) O. C. Fufelier. Lettre qui occit, Mor. la Perritre. Leucofie, T.C. Hardy. Libelle des fcmmes, C. anon. Liberal malgre lui, (le) C.I. Riccobom. Libraire du Pont-Neuf , (Ballet du ) Licoris , T. C. B afire. Lidic, Paft. Dumas. Ligdamon & Lidias , T. C. Scudery. l.incce, T.Abeille. Lifandre & CaUfte , T. C. P. du Ryer, Lifimachus, T. de la Rue. Lifimene, T.C. Rotrou. , Paft. Bayer. . C. P. Cap. Loix d'amour , C. Dufouhmt. Lope de Cardone , ( Dom ) T. C. Rotrou Londre , ( Ballet danfe a ) Lorraine, ( Mafc. du cardinal de) LorifeUe, T.C. Cfcoiro/. Lotterie, (la) C. Caillet. « de Scapin, C. Bordelon, , (BaUet de la) . (la) C. Dancour. Louanges de la Vierge , Mor. LoUis XI I L ( Ballet de) > Idem. to Idem. .. Idem. Loiiis XIV. (Ballet de) 164J. —-Idem. i6fi. w— Ideal. 16//. i.fagei]i 1. 44* 1. 44» I. X. 3- 3- 2. 2. 2. 2. 2. Z. X. z. z. I. 1. 3- 3- z. 2. z. J- z. I. J- J- J- J- 3- J- J- des Pieces. Loiiis XIV. (Ballet de) 1655. Tome 3 .. Idem. Idem. Idem. . Idem. 16^6. • Idem. . Idem. i6j7- Idem. 1660. Lubin, C. I'oifon. Luc, (Mafc. deM.de Saint) Lucas & Perrette , C. Fagand. LuceUe,T. le }ars. . T. anon. Luciane,T.C.P. Benezin. Lucidan,T. C. Scudery. •LviCttct, T.Hardy. . ( mort de ) T. anon I.P. du Ryer. . T. Filleul. . Romaine , T. Chevreau. . T. anon. Lundi, (Ballet du) Lunettes magiques . C. I. Lutin amoureux , C. I. Luxembourg, (Francois de) .. (mort du Marechal de ) C (ombre de ) C. Luxurieux , (le ) C. /e Grand. Luz , ( Ballet danfe a faint Jean de) Lyon marchand, C. Aneau. . ( Ballet danfe a ) Lyfis & Hefpcrie , ( les amours de ) Paft Quinault. Lyfiftrata, C. d' Ariftophane , Brwmoy. 331 48 ^69 1*3 5J \6 99 38? 79 544 "f »3J "4 506 "f 104 7 J36 J4Z 447 I4J 41 f ZJ7 61. <4 77 78 "J 13J 138 47* fageiii 138 13* 13* 140 140 14* 145> 3»7 26 J38 4Ji »4<> lOJ 47 80 431 18& 9t> 4fo 450 14? 336 M4 J3y 43o Table Alphabet! que M. J.VA Achabee (la) T. des Graviers.Tomei Machabecs, (viftoire des) T. Idem, . (les) T. Lamotte. Madame , ( Ballet de ) . Idem. — — Idem. < Idem. Idem. Madame Artus , C. Datuour. Mademoifelle, (BaUetde) — — de faint Tron , C. anon. Madonte, T. Cottignon. — — T. Auvrai. • cocne , C. anon. Madrid , ( Ballet danfe a ) Magicienne etrangere, T. Magiciens, (Ballet des) Magie fans magie , C. Lambert. Magie de I'amour, Part. Hoterot, 173 J Magnifique, (le) C. Lamotte. Maguelone, T. Sylvius. Magus , ( le Grand ) T. C. Lamotte. Mahomet fecond , T. Chdteaubrun. Maifon de bouteille , C. anon. ■ de Campagnc, C. Dancour. de ViUc, (Ballet danfe a la) . Idem. ( Mafcarade a la ) Maitre a danfer , ( Ballet du ) Idem. • • d'Ecole , C. Moliere. Maitres des Comptes , ( Ballet des ) Maitrefle, (Mafc. d'une) Baif. Malade imaginaire . C. Moliere, Idem. (Ballet du) BKs Piece?; Malade injaginaire , C. anon. Tom • par complaifance , O. C. fans maladie , C. Dufreny. Mai anbrtis , (les ) C. I. Idem. anc. Th. Malhorquina,{h) T. Varafols. Mandragore , ( la ) C. Roufeau. Manerius , ( Ballet de ) Beaujoyeux. Manlie , T. Noguerret, Manlius , T. Boutigny. ' T. d'Aubignac. Torquatus, T. Faure. -'— T. Madame de Villedieu, Capitolinus , T. la Fofe. Manto la Fee , O. Menejfon , Battijlin. Marc-Antoine , T. Gamier. Idem. T. Mahret. Marchand converti , ( le ) C. duppe , C. I. anc. Th. Marcidie , T. Mad. de Gomez, Mardi gras , ( Ballet du ) Marechal d'Ancre, (mort du) T. Gaillard. i Marguerite ( fainte ) T. anon. • ( Ballet de la reine ) de France , T. Gilbert. Mari , ( le bon ) C. Vaumoriere. - curieux , C. Dallainval. retrouve , C. d^Ancour. Mariage de rien, (le) C. Jacob, ' fait par crainte. ■ force, C. Moliere. Idem. ( Ballet du) ■ Idem. C. en vers. fait & rompu , C. Dufreni. - infortune , C. anon. imprevu , C. M. Tome 111. Hh nei. fage f o< I 507 X. 460 3 3f i Jf J 3f i- 37. 38 J- lyi I 418 3- loS 1 4fi 1. SO X. »J 3- 14* X. 38 J- III. 2. 3»4 1. 4«7 1. ^9S z. J08 I. 41* h J5 }• ij }• i6 J- J8 1. il6 3 Ji 3- 19 1 J16 i' 170 Malade 4«< ex. fagein t. 4}f 3- »/J I. 142 1. 437 3- 22 1. 209 1. 20& 1. 345 z, 344 1. 4JX 3- »3» I. 440 2. 87 I. 411 3- lyi 2. jor 3- 38 2. r " 37 L 54 I. 224 3- <54 2. 20 J 3- 177 2. J»4 2. 416 2. ; j»3-3yr 3' J26 1. 3" 3- i/f 2. }9i 2. 4J< 4Ji Ta«IE At?HABETIQUE Mariage mai aflbrti, (le) C.Sainville. T. 1. • par lettre do change, C.I. Dalenfon. j. • fans mariage , C. Marcel. x. Mariages inopines , C. Caillet. t, Marianc , T. Hardi, x. — — Idem. Triflan. x. ' lem. Ibidem %, —— Idem. Reviie far Roujfeau. 2. — — Idem, anonimc ' Idem. Nadal. ±. ■ Idem. Voltaire. - Idem, (les huit) C. I. Piron. Marie Egyptienne, T. Gueullette, Marie Stuart, T. Regnault, ' Idem. Bourfattlt. " Idem. ■ Idem. Mariee , ( Ballet de la ) Marine , ( Ballet de la ) Marius & Scylla, T. Molard. — — jeune , T. Bojer. — — T. de Caux. Marly , ( divertiffement de ) Marquis ridicule , C. Scarron. - — ( vengeance des ) C. de Villiert. Manigues , ( mariage de moniieur de) Marthefie , O. Lamotte , Deftouchft, Mafcarade , ( Ballet de la ) Benferadt. a Marfeille. — — Binet. Idem. Baif. '~ — dc la MalcaradC} — — Idem. — — Idem. Ronfard. —— Idem. — — Idem. — — Idem. 2. 3- 2. 2. 2. X. 2. 3" 3- 2. 2. 2. 3- 2. 2. 3- 3- 3- 3- 3- 3- 3- 3- 3- 3- S' 3' Tome I 3- 3- 3. Malcarade, Ronfard. • — muettc, Jodelle. Mafcarades & affiches, • Idem , Des Fortes. Matrone de Charcnton , O. C. Le Sage Dorneval. ' d'Ephefe , C. LaMotte. • Idem, C.I. Idem , O. C. Pufelier. Maubertinc , ( la ) C. Grevin, Maurcs,( ballet des) (ballet des petits> Negres, ( ballet des) Maurice , T. Romain. ^ Mauvais menage , ( le ) Par. Dom. U Gr j Mauvais richc , Mor. anon. — Idem ,T.C.des IJJes-le-Bas. Maufolee, (le) T. Marechal. Maxime , T. Delmas. Maximien, T. T. Comeille May, (le)C.I. Fufelier. Mayenne , ( mariage du due de ) Mazarin , ( ballet contre le Cardinal) Mechante femme , Par. Dominique. Mecontens , ( les ) O. C. Thierry. — Idem , C. Briiere. Medecin derobe , ( le ) C. Dorimond. maJgrclui, C. Moliere. • du terns, C.I. • de village , C. anon. Medec , T. /. A. Baif ' Idem , la Perufe. — Idem , de Ste. Martke, Idem , P . Comeille. Idem , O. T. Cornetlle, ChoTfentier. "— de Seneque, T. Linage. Idem , T. MaroWw. I. 2. 2. 2. 2. 3- 3- 3- 3- 2. 2. 2. 2. I. I. I. 2. 3- 2. Hh'ii M' U4 199 388 J4J- 4f J7f 17? 176 480 J41 340 U9 541 47 109 J" »33 510 188 226 119 4 »^3 140 146 »»3 141 If */ t^ge J4 35'8 1 20 3* 460 2 JO 40; ;6 "J 47 9 28, »3i 45i> 74 544 264 292 14 129 28f )ii 3ii 476 338 4n 412 ijy a'7 2J6 304 399 400 *^* Table alpm abktiquB Medee&Jafon,0./a Roque, Salomon, T. J __i- T. Longepierre. . d'Euripide, T. Brumoy, — Idem , C. I. Dam. Medicis , ( ballet dc Catherine de ) —— - Idem , ( comique ) _ Idem, - — Idem , Medicis , ( ballet de Marie de ) _ Idem , .— • Idem , Medifant , ( le ) C. Dejlottchet. Medus , O. La Grange , Gervaii. Medufe , O. Boyer , Boiivart. Megereamoureufe, C. Poi£on. Meleagre, T. Hardy. Idem , BouJJy. • Idem , BenJ'erade. Idem, Bonrfault. .^ — Idem, La Grange. Idem, O. Jolly, Battiftm. Meliane , ( la ) T. C. anon. Mellin & Urotine , (les amours de ) T. C. Tayjfonniere. Mellfle , T. C. anon. Melite, T.C. P. Corneille. Melize, P. C. duRocher. Melophilettcs , Paft.liri. Bo«r«. Melpomene vengee,C. I. Boj/^i. Meluzine, C.I. Fufelier. . Idem, T. le Brun. Mendoce , ( Dom Felix de) C. LeSage. Menechmes , ( les ) C. Rotrou. — Idem , anon. Idem, anon. Idem, Regnard. Menteur, (le)C. P.Corneille, 45} 53f x84 ly J* J* 3» 48 51 Jf 49? 2iO 3z8 4f 146 340 44+ 131 J4I 97 200 147 loS 442 Des P ieces. Menteur , ( fuite du ) idem. Tom, Menteurs qui nc mentcnt point > ( les ) C. Bourfault. ^— Idem , Boisroben. • embarrafles, C.I. Romagnefi. Meprifc, {h)C. I. Marivatix. Mercier inventif , C. P. Mercoeur , ( mariage du due de ) Mere confidente, (la) C.I. Mariv. 1735, .^—coquette, C. Quinault. . — Idem , C. de Vife. —— jaloufe , O. C. ~ fotte , Sotie , Gringore. rivale , C. I. de Be^uchamp, Meridienne , C.I. Fufelier. Merlaifon , ( ballet de la ) Merlin, ( amours de ) C. Roftdor. dragon , C. anon. — Idem , anon. Metope, T. I. Maffei, Freret. Meroue , T. Courgenay. Meflagers d' amour , (ballet des) Metamorphofe amoureufe , C. Le Grand. Metamorphofes , (les) C. anon. Metempficofe , (la) C. Dancour. Mezetin aux enfers , ( defcente de ) C. I. AncTh. grand Sophi , C. I. Montchenay. Anc.Th. Miccoe Lesbina, (Dom) Par. Domini^. Romagneji. Mi-careme , ( ballet de la ) Mignardifes , (les) C. anon. Minerve , ( ballet du triomphede ) Mipartis , ( ballet des ) Miracles de N. D. !• IJirame , T. DefmaWi. 4«r t.fagei6i 2. 338 J- 29* 2. Il8 i- ^i 1. »9J 2. 367 J- 358 I. ^9S 3- 30i J- 292 3- no a. 34P 2. 4;o 3- 270 2. z6 3- 60 2. 492 419 2/2 2Jt 3- 286 J- 140 2. /42 3- 69 3- 69 234- &fuiv. '2. I4» Hhiii 48* Table alphabetique Miramoundo , Paft. de frade. Tome 2 . fage 4 $9 Miroir des veuves , C. Heins, — - de I'union bclgique , T. Lancet. Mirtil , Berg. Adradan. ' Idem , ■ & Melicerte , Paft. Moliere. • — Idem, Guerinfih. Mifantrope , ( le ) C. Moliere. Mifaille aTauny , C. Drouhet. Mifogine , C. Bordelon. Miftere pour I'entreedu Legat , Gringore. i. pourl'entreederArchiduc, idem, — ^dela Reine, idem — — Idem , ■ du Roy , idem , — dela Reine, idem, ■ Idem , de I'edification de I'eglife du Pny , D olefin. Mitridate , T. Calfrenede, • T. Racine. Mode, (la) C.I. Fufilier. Modes, ( les ) C. Meunier. ' ( ballet des ) Moeurs du terns, C. anon. Moines, (les) C. Moirie, (la) C. Dtouhet. Moliere aux champs elifees, C. Bordelon. Momiesd'Egypte, Q.l. Regnard, Dufre- ny Anc. Th. Momus , ( amours de ) O. Duche, Defmar. — le cadet , C. I. Fufelier. — — fabulifte , C. idem. • exile , Par. Romagnefi. — aParis,0. C. Monarque , ( le ) C. Habert. Monarchies , ( ballet des quatrc ) BEs Pieces. Monde , ( naiflance du ) T. Villetoufiain. 1 . quitpurne le dos , C. Abundance. descornus. Chaff uis •~ — renverfe , ( ballet du ) — Idepi , . Idem , O. C. Le Sage , Dorneval. Monologue de la fcmme amoureufe, Collerye. ' du refolu , idem , Montbazon , ( ballet du duc.de ) Montezume , T. Ferrier. Montgommeri , T. Gerlavd. Montmorency , (fetes de madame de) (ballet de madame ) Idem. Montmouth , ( due de ) T. IVarnevick. Montpellier , ( feftes a ) Moralitca 10. perfonnages, Parmentier. Mortentrouffe ,( M. de ) C, Bordelon, Monfieur , ( ballet de ) Idein , — Idem, * Idem, Morfondu , (le)C. Larrivty, ( ballet des ) Morifque , Mort vivant , ( le ) C. Bourfault. Mortsvivans, (les) C. DouviUe, Mofcovites , ( les ) C. Canu. Moftellaire , ( la ) C. de Plaute , Marol. • Idem , Limiers , Idem , Gueudeville. Mots a la mode, C. Bourfault. Moulin dejavelle, C. Dancour. Moulins a yent , ( ballet des ) Moufquetaires, (ballet des) Moyens de parvenir , ( ballet des vrays) Moyfe , ( yie de ) Moral. Hh I. 49 f 2. i 1. 3, 3- 192 2. 312 2. 4f6 2. 3tt 2. 33< 2. 447 I. I9t ibid. ibid. ibid ibid. ibid. ibid. > r. J op 1. 171 t. 36% i- X9X X. 543 J- lot 2. 4JO 2. 33* 2. 447 3- '■SI 3- 119 }• lj»4 t. ,18 J- 3»« I. 4x7 J- 109 4«7 '.ufage 4* I. 33« I. 46J J- 86 ?• I}* 3- 334 I. J18 ibid. J. 102 2. 3?6 I. 44« 3- «3 3- 79 2. 475 3- 179 I. 3«t 2. 44« 3- 91 3- 87 3- 94 3- ii3 I. ^97 3- J7 I. »3J 2. 337 2. 187 2- 304 2. 517 2. J17 2. 341 2. 414 3- 17 }• 10. 137 ) }• 120.137 1. 22> iiij 48S Table alphabetiquk Muec infenfe , ( Je ) C. Layer. Muet, (le ) C. Bruyeii , Palafrat. Munfter, (ballet danfe a) Murmurement de Chore , Beaulieu. Mufes, ( adieu des) . (ballet des) • (les) O. Danchet y Camfra. Mu/ique Cut la campagnedc 1677. Muftapha & Geangir , T. Beltn, Mvlas, T. C. Baficoun. Tome I 1 3 I ) J 3 3 1 I N N. 'Aille au bois qui a peur des feuiiles , Prov. M. Durand. i Naiflance de J. C. ( idilc fur la ) Nancy, (ballet danfe a) j Natalie , T. Montgaudier. i. Nations, (ballet des) 3 ^ — Idem, 3 Nativite de J. C.T. Rrineie JVafarre i Naufrage heureux , ( ballet du ) 3 • au port ai'Anglois , C. I. Hoterot, 3 — C. La Font. l •■ C. I. Flaminia. 3 Neapolitaines , (les)C. F. Damboife. i Nefde fame , (la ) Moral. La Chefnaye. i. Negligent , ( le ) C. Dufrefny. 2 Negromant, C. LaTaille. i Nemours, ( ballet du due de ) 3 Idem, J Neon , T. C. Moran. z Nephelococugie, C. Lqyw. 1 Neron , T. S. Pol. i — — Idem , Pechantre. x — Idem , BUin. x. Nevcrs, (fetes du due de) ftes Pieces. NJaisdeSoIogne,C. B.aifm. Nicolas , ( vie de S. ) Mor. anon. Nicolas , ( S. ) T. C. Soret, Nicomede, T.P. Corneilte. Nimphedodue , C. Margane. Nimphes , ( ballet des ) —— qui dcfient amour, - Idem , ■ Bocageres, ■ des Fontaines, •^— desjardins , Niobe , T. La Taille. Idem, Frenicle. Nifmes , ( divertiflement a ) Nithetis, T. Vtlkdiett. • — T. Danchet. Nitocris , T. C. P. du Ryer. Nobles de Province, C. Hauteroche Noce intcrrompuc , C. Dufreny. Idem , O. C. Carolet. — — paftorale , • dc village, C. Brecourt. - — de village , Mafc. Benyerdifff. Noces de Gamachc, C. Fufelier. • de la folic, O.C. paftorales, C. deProferpine,0. C.Le Sage , de Vaugirard , Paft. L. C. D. — — de Village , Mafc. Noel , Touloufain. NoEuds, (les) O.C. Nomeny , (mariage du Marquis de ) Notaircobligeant,C. Dancottr, Nourrices , (ballet des ) Nouveau marie , C. Momfleury. Nouveau monde, (le) Mor. anon. ••-'- Idem , C. tellegrin. page 4^9 4}! 116 8 160 21(5 177 478 483» 45f 4i> »8o "J 132 341 209 490 3i5» ■470 306 434 424 50 "J 478 45J» 450 416 47 « *S 4«> Tome i.fageti6 X. 8 z. j6} J- J- I. 1. i- X. 2. 2. 2. 2. I. 2. 3- 3- Dorn, 47 S9 19 9^ 7 8f 41 r 117 19% J 44 486 8z 382 434 A9f if4 X9i 191 If4 IJ>4 i5 411 ^o 35f 22p 4S& 4>o Table alphabetique Nouveaux fragmens , O. Camfra, Danch.T.).faget4i Nouveaute, ( la ) C. Le Grand. 2. 454 Nouvelle tragicomique , Papillon. colonic, C. Marivaiix. Nouvclles de Lille, C. Nouvellifte duppe, O. C. Nouvelliftes de Province, C. Foucault. Nueesd'Ariftophane, (les) C.Me.Dacier. 2. "— Idem , Charfentier. — — Idem , Brumoy. Nuit brillante, ( caroufcl de la) Nuit, (ballet roial dela) Benferade, O. Vy Bftacle favorable , O. C. Le Sage. Obftacle imprevu , C. Deftouches, Occafions perdues , T. C. Rotrou. Odave,(foUesd') C.I. Odavie , T. — ^ Idem , MaroUet, — Idem , Linage. — ^ — Idem , Brijfet. Ode prononcec par Riccohorufili. Oedipe , T. Van , fans date. —— Idem , Prevot. ' Idem , T. N. de Ste. Marthe. Idem, P. Corneille, ^— deSeneque, Linage. • Idem, T. Marolles. — Idem , T. Voltaire. — Idem , la Motte. — — en profe , idem , travefti , Par. Dominiqae. — — VI. du nom. Par. de Beattchatnp. — de Sophocle , Me. Dacier. ■■ Idcin , Brumoy. »ES PlECRS. Oedipe a colonne , idem. Tom. Follard. — Boivin. ' & route fa famille , la Toumelle. •^— ou les trois fiJs de Jocafte , idem. & Polibe , idem. — ou I'ombre de Laius , idem. OfBciers , ( adieux des ) C. L Dufreny. Anc. Th. Oifeaux, ( ballet des) — — ( mafcarade des ) —— ( les) C. d'Ariftophane, Boivin. — — Idem , Brumoy. Oilivete eft mere de tout vice , Prov. Duratid. Olivette, juge des enfers, O.C. Ombre du cocher-poete , O. C. Prol. du comte de Gormas , T. C. Chiltac. • de Moliere , C. Brecourt. —— de fon rival , C. Crofnier. Ombres , ( les ) C. Filleui. Omphale , C. Palaprat. ( a vantures d' ) T. C. Grandchamp. — — O. La Motte , Dejloiuhes. On ne connoit pas le vin au cercle ,Prov. Madame Durand. Opera, (les) C.St Evremont. • de campagne , C. I. Dufreny. anc.Th. •— comique afflige , — interrompu , C. Barbier, de village , C. Ilaruour. Operateur Bary , C. Dancour. Opiniatre , C. Bruyeis. Oracle de Delphes , C. Montmj. muet , O. C. Le Sage , Vomeval. Orante , T. C. Scudery. Pibec-Oronte , T. du Monin. 401 I. JOf i' X99 I. J4t 2. 407 2. 47} 2. X35 3- 188 }• 13? 3- 33« 2. 499 2. 108 t. 304 2. 137 I. 4S6 3- 311 X. 33 2. 3r 2. i«j 2. 2,6 2. 304 2. 513 2. 467 2. 467 3- 280 3- 303 2. 407 2. /34 Aft ^'pagf^f X. 511 2. ;3i 2. J28 2. J28 2. J28 2. Jt> 3- »fj 3- Ji 3- 7 2. 53* X. Sis X. 4J« 3- 33f 2. iJf 2. 31* X. 410 I. 43* X. 43« 2. 148 3- »i; 2. iU 2. 211 •3- »n 3- 337 2. 4? 6 2. 41J 2. 417 2. 43J 2. S'-i 2. 100 I. 478 402 49*- TaBI-E AtPHABETiqU Oreftc & Pilade , T. La Grange. Tom. i Orefte d'Euripide , T. Brumoy. i Orgueil , ( la comteflc d' ) C. T. Corn. i Originairx , (les) C. I. LaMotte. A. Th. 3 Origine de la comedie, C. Orion , O. Lafont , Pellegrin , la Cojlt. Orithie,( ballet d')^ Orleans, ( toumoy a) ( feftes du due d' ) Oromazes , T. Cadet. Oronthee , O. Orontes,( lestrois) C. Boisrobert. Oroondate , T. Boafcal. ( mariage d' ) T. C. Magnon. Oropafte, T. Boyer Orphea,,( mariage d') T. Le/pine. — — & Euridtce , T. Chafoton. T.C. B. — ( mariage d' ) T. C. Grandchamf • O. du Boullay , L. Lully. Orphife , C. Desfontaines. Ofman , T. Triftan. Ofmin, T. Hardy. Oflbne , ( galanteries du due d' ) C. Mairet 1. Oftorius , T. de Pure. »• Othon, T. P. Corwi/Ze. »• . T. Blein. »• Oublieux ,( ballet des ) !• Ouen, (feftedeSt.) 3- Ovide , ( amours d' ) Paft.hift. Gilbert. 1. OzarpWs, T. Nodal. *• P. J; Aix , ( hift. de ) & de guerre , M. anon, i • — ( preludes dela) Colonia. *• (ballet dela) 2- K foge 44* US 9 II 1S6 i8<» ijt 168 no 18; 117 148 »i; 17? 177 48 8^ }io 164 478 J* 171 104 481 1^6 44 J DES Piece*. Paix (ballet du triomphe dela) Tom, , ( Te Deum de la ) . (la) C. d' Ariftophane , Brumoy. Palais d' Alcine , ( ballet du ) Idem, de Flore, • royal , ( feftes au ) Palemon , Fable boc. Fremcle. Palcne facrifiee , T. Boisrobert. Palinice , T. C. P. Rayjiguier Pan, divertiflement , Roujfeau. & Doris , Paft. H. Daiguebert. Pancrace , (mortde ) C. Chuteauneuf. Pandore , C. St. Foy. Idem, O.C. LeSage, Fuf. Dorn. Pandofte en deux journecs , C. Hardi, Idem , T. Puget de la Serre. Paniers , ( les ) C. Le Grand. Idem , C. Panthee , T. Mefd. des Rochet. ■ Idem , Courgenay. —^ Idem , Hardi. ——Idem, Durval. —— Idem , Triftan. Pantoufle,(la)0. C. Panurge , ( avantures de ) C. Montauban. a marier , C. I. Hoterot. Pape malade , ( le ) C. Paradis amourcux , ( le) Mor. anon. Parafite, (le)C. Triftan. Parcflcux , C. Launay. Parfaits amis , T. C. Paris , ( ballet danfe a ) Idem, Idem , Paris & Hclcne , T. C. B. & Oeiione, T. Montreux. Paii£cn , (Ic ) C. Chamomile, 4>J ^.fagenf 2.4 SiS 171 18<» lit, 11^ 78 )SO 33 r 48 91 4i'J 44? 16 4r 9S 176 180 290 4ir 227 177 Sir i 101 »>4 18 3J» 4» 70 f4+ 300 1J J07 xg6 60 497 34« aSi 136 109 X6f J3« 4»$ 40J 33« 5«J 33« »34 3°4 5«r J«7 211 Hjf6 Table alphajetique. Perfce , T. B. de la Sue. Tome i Perfelide , T. C. anon. Perfcs , ( Ics ) T. d'Efchille , Brumoi. — Idem. MuTolles. Pcrfide , T. Desfontaines. Perfecnne , ( la ) T. Gallardon, Pcrfonnagcs , ( beaux ) Pertharitc , T. P, Corneille. Pecheurs illuftrcs , T. C. Marcaffus. Pefte de la pcfle , T. du Monin. Petit-Maitre amoureux, C. I. Romagnefi, — de campagne , C. — corrige , C. Marivaux. Petit Rofiiirc , T. Bofquier. Petitcs-Maifons, (les) O. C. Carolet. Pctits Comediens , O. C. Panard, — Maitres d'ete , C. anon. — Seigneurs , ( Ballet des ) Phaeton , ( trebucheinent de ) T. — T. Vozelle. — Idem. Bellaud. — Idem. O. QuinauU, Lully. — Idem. C. H. Bourfault. — Idem. Par. Machard. — Idem. Romagneft. — Idem. (Ballet de la chute de) Phalante , T. Calprenede. Pharaon, T. Chantelouve. — (le)0. C. Fufelier. — ( deroute du ) C. Dancour. Phedre & Hippolite, T. Racine. — Idem. Pradon, Pheniciennes, (les) T. d'Eurip. BrumoL Philandre,C. — Idem. T. Navieres. — & Mafilee, ( amours de) T. C. Giboitt, Philaniie , T. Roiiillet, _.., . ^ »Es Pieces. Philamre, T. Xow, Philantrope , C. Leglefiere • — — Idem , C. Le Grand. Philarchie des Dieux , C. Oudineau. Philin & Margoton , ( conftance de ) Paft, Millet. Philine , Paft. La Morelle. Phillppin prince , C. Philis , Paft. Chevalier. Philis de Scire Paft. A. B. B. S. —— Idem , — — Idem , Pichou, ' ' Idem , Ducrot. ——Idem, Torche. PhiM6e, Paft. Troterel. Philo(ftete deSophocle, T. Brumoy. Philomele , O. Charpentier. Idem , Roi , la Cqfle. — — Idem , Par. Piron. Philofophe a la mode , ( le ) C. i» Cerceau. marie, C. Dejioiuhes. •—— dupe de I'amour, C. I. St. Foi. — — trompe par la nature , C. I. St.Jorri, Philofophes amoureux, (les) C. Deflouc. Philoftrate & Polymnefte , T. C. anon. Philoxene , T. du Verdier. Phocion , T. Campijlron. Phoenix , (le ) C. I. Monichenay. A. Th. Idem , Caflera. Phormion de Terence , ( le) C. MaroUes. ■Idem, Me. Dacier. Phraarte,T. C. Hardy. Phrafes des Pr^cieufes, C. anon. Pied-de-nes, (le) O.C. Pellegrin. Pierre & S. Paul , ( S. ) Mor. anon. Pierre philofophale, (ballet dela) Pierre philofophale, (la) Canon. Tome HI. I i f 1. T'>g' 397 i. 230 z. 534 2. 30S Z. 180 a. 39 I. »47 2. 165 Z. izy I. 478 3- 3«« 2. 44<5 a. 50? I. 48J 3- 338 2. 45* J- 67 1. n 1. ^9i I. 448 3- 211 2. 341 3- 308 3- 317 3- J61 2. 173 I. 4r« 3- Hi a. 420 z. 365 z. i9I 2. ni I. 447 2. 40 I. 4}o Philaniic 49T I. P<^f4S* 4>} t. 141 a. 75 a. It a. 374 a. Ji a. it a. 7f a. J7J 2. 2> 2. 534 3- 217 3- 22(J J- 30? 2. U» Z. 500 J- J 20 3- i?; I. SOI I. 43• 3- 2. 3- 3- 3- T. I. I. 2. I. Z. 2. /43 174 73 130 Z40 15^ 169 3^9 362 396 »3* Z33 3>i izo Z3oetes, (les)C. Tom. 3 Poiffon comcdien , C. Bordelon. z. Point d'honncur, C.^wCercMW. 2. Point du jour , ( ballet du ) 3. Policandre , ( avantures de ) T, Vieuget. 2. Policrate , C. H. Boyer. z. Policlete , T. Boyer. 2. Policrite , T. Gillet. 2. T. Boyer. 2. Polidore, T. Pe//e^r-»n. z. Idem , O. la Serre , BattiJltH. 3. Polieufte , T. P. Corneille. 2. Polimneftre , T. Genejl, VoYi^hcmc, CI. Legrand. 3. Idem , C. I. Horter. PolitiJc , ( Sir ) C. S. Evremont. 1. Polixene , T. Courgenay. z. Idem , BfAo«r». i. T.LaFofe. 1. T. d'Aiguehert. ^, O. la Serre, Colajje. j, Pomonc , O. Perrin , Camhert. 3 . Pompe funebre. Part. Dalibrai. 2. • d'une precieufc , C. Somaize. 2. Pompee , ( mort dc ) T. P. Corneille. 2. — — Idejn , Chaumer. 2. Populace emue , C. Rieujfet. 2. Porche-Fontainc , ( camp de) C. Grandv. 2. Porcie , T. Gamier. Romaine , T. Boyer. Port al'Anglois, C. I. Hoterot. Port dc mer , C. la Moite. ■ Idem , Boindin. Portrait du Peintrc , ( Ic ) C. Bourfault. Portrait, (le) C. Dufreny, Idem . C. I. Beauchamps. Portugaii infortuncs., C. dei Cvaix, li I. z. 3- z. z. z. 2. 3- I. 499 page 1 60 447 538 "3 115 *3J ^3? 200 232 481 »3S» 160 306 zit z£ 451 %^9 iiS> Z05 IZI 3^7 160 1S4 506 455 440 Z30 2 8^ 460 47 J 338 436 301 12. ALPH ABETIQUE Tom. i.fageijt 404 50° Table Porus , T. Boyer • T. anon. Pot pourri comique, O. C. I'mari. Pourceaugnac , C. Moliere. • Idem , O. B. Lully. Idem, ( Ballet de) Pout un plaiiir milJe doideurs , Prov, Me. Durand. Pouvoir de I'amour , ( ballet du ) — — des femmcs, Idem. Prague , ( ballet danfe a ) Precaution inutile , C. I. Anc. Th. Precieu(es ridicules, C. de Pure. • C. Moliere. • Idem , Somaize. • ( veritablcs ) Idem. — — ( Proces des ) Idem, ( Rccit de la farce des ) Prejuge a la mode , C. U ChauJJee. Priam , T. Bertrand. Prince de Chipre , ( ballet du ) corfaire , T. CScarron. ' deguife , T. C. Scudery. —— fugitif , P. D. Baro — ^— genereux , T. C. anon. "— — Idem , C. I. Dominique. ■ ■ . jaioux , T. C. I. Bernard. ,^^_ de Noify , C. d'Aiguehert, . retabli , T. C. Boufcal. m travefti , C. I. Marivaux. Princes , (ballet des) Idem , de la Chine , ■ Idem , habill^s deplume, ■ Idem , e ventes , ■ Idem , couverts de fleurs , 3 ■ du Serail , 3- Princefle , de Carifme , (la) O. C. U Sage. 3 Pi B E S E C K S. 165 16+ 167 ill no 30? 3z6 3*7 U9 19 77 zi6 100 70 54*. iiS 171 5JO 168 197 77 4i> 4tf 48 3*4 jor Trinceffe (lai)dela Chine , O. C. Jtome J.fage j jtf — d'Elide, C. Moliere. 1. — Idem , ( ballet de ) }. — — ldem,0. Roi, Villeneuve. 3. PtincelTes deslfles , ( ballet des ) 3. PrifedeMarcilly, T. C. DwcT^a/. 2. Prix de I'Arquebufe , C. Vancour. 1. Proces des comediens , C. I. Dominique. 3 '* ^— des fens , C. Fufelier. -- — ■ des Theatres , C. I. Dom. Rice. Procrife , T. C. Hardy. Procureur , ( ballet du ) Procureur arbitre , C. Poijfonflt. Prodigues , ( ballet des) Progne , T. la Jaille. Programme duellifte , C. Prologue en mufique , S. Evremont. de la Comcdie de la Foire S. Germ. C. I. Riccoboni. m— du meflager Savoyard , du ballet d' Amphitrion , Promedon , ( mort de ) T. Promenades du Cours, C. — de Paris, C. I. Mongin. A. Th. — ^ de S. Seurin, Promethee , C. anon. Idem , de Beauchampt. d'Efchile, T. Brumoy. i. Proferpinc , ( raviflem. de ) T. C. Hardy. 1. Idem , Claveret. »• Proferpine , O. Qiiinault , Lully. 3. Profperite desarmes de la France, (ballet dela) }• Prothee , ( amours de ) O. Lafont , Cer' vats. 3* — . Idem , O. C. Panard. }• 1 1 II) 3i» 16, »4I i9 97 419 i8o 289 518 180 4? 66 526 S9 4i< 211 3" »f4 5^3 541 i°i SH 46 170 210 118 239 33« 502. Table a lphabetique Proucci de Carmentran, C. Tom. 1. Provence , ( ballet de Pierre de ) Provcrbes , ( les ) C. comte de Cramail. < Idem , ( ballet des ) Provin es , ( mafcarade des ) Pajferat. Prude du terns , ( la ) C. Palaprat. • — Idem, C. anon. Pfiche, ( ballet de) — — Idem, — ( efclavage de ) O. C. — C. B. Moliere. . O. T. Corneille , Lully. • de village , C. Guerin. Ptolomce, T. Charenton. Pucelled'Orleans, ( hiftoire dc la ) T. Bamei. Idem, Idem , d'Auhignac. • Idem, Benferade. • Idem , la Menardiere. Pucelles,(les deux) J.C.Rotrou Puits de la verite , C. I. S. Jorri. Pulcherie , C. H. P. Corneille. Pupilc, (la ) C. Fagand. Puyfieux , ( ballet de madame dc ) Pyramc & Thisbe , T. Theophile. — — Idem , Paget de la Serre. Idem, Pradon. — — Idem ,0. La Serre , Rebel , francoeur. Idem , Par. Riccoboni. Pyrenie , Part. Belleforeft. Pyrrhc , T. Heudon. Pyrrhus, T.Vhlam. — — Idem , T. Corneille. • — •— Idem , Cre billon. — -^ Idem , O. Fermelhuis , Boyer, "— — Idepi. Morand, OEs Pieces. 3- z. 3- 3- 2. 3- J- 2. 3- 2. 2. I. I. 2. 2. 2. 2. 3- 2. 2. 3 2. 2. 2. 3- 3- I. I. 2. 2. i- page A si "3 17 137 16 431 1^7 208 4^7 34? 46 y zo6 146 i.i6 III 296 i6r 64 <3 5>r 390 242 310 Soz 47 y 2^4 48 f 244 J«J \) Uakers, (les) C. anon. Tom. i.page yjj OTiartier d'hyver , C. Grandval. QuatreMariamnes, O. C. Fufelier. Quatre femblables , C. I. Domin. Queue de verite, O. C. Dorneval. Querelle dc la Comedie , C. Romagneji, ■ des Theatres , O. C. le Sage. Quichotte , (ballet de Dom) Quichotte, ( Dom ) en deux journees , C. Boufcal. Qui court deux lievres , n'en prend point. Prov. Me. Durand. Quinquempoix , C. de Lorme. Idem , C. I. Carolet. Idem , C. Quiproquo , C. Roftmond. • Idem , O. C. Dominique. Quixaire, (la belle )T.C. Gillet. Quodfecundum legem debet mori ■> Moral. Abundance. Quohbets, (ballet des) 451 287 3if 318 334 67 i 33? *5>4 S 9 4*4 i6 81 47? 3'? Z45» 4id 4y zz$ 14* 3^t 49 f 430 i'3 170 119 67 »34 I E C E S. DES P SeleucNS , T. Montauban. Selim le grand , T. Trijlan. Semele , O. Lamotte , Marait. — T. le Brim. Semblable a foi-meme , ( le ) C. Montfl, Semblablcs , ( les trois ) C. Semiramis , ( la veritable ) T. Desfontam. — Idem. T. Gi.' crt. — Idem. T. Crebillon. ■ — Idem. T. Gomez. — Idem. O. Roi, Deftoufhei, Senateurs, (Ballet des ) Seneque , ( mort de ) T. Trijlan. Sens de nature, ( Ballet des cinq) — (Ballet des) O. Roi , Mouret. Sept chefs au fiejge de Thebes, (les) T. d'Efehille , Brtimoy. Serdeau des Theatres , C. I. Fufelier, Sereines , ( Ballet des) Serenade , ( Ballet de la ) — ( la ) C. Regnard, Serieux & du grotefque , ( Ballet du ) Sermens indiferets, C. Marivaux. Sermon joyeux de la vie de S. Ongnon, SeFtorius , T. P. Corneille. Sefoftris, T. Momfort. B.D.T. — T. Longepierre. Sibile , ( Mafc. d'une ) Baif. ~~ dePanfouk, ( Ballet de la) Sibilots , ( Ballet des ) Sichem , raviflear , T. Perrin, Sieilien (le) C. Moliere. Sicilien , ( Ballet du ) Sidere , Paft. d'AmbiUou. Sidonic, (la) T. C. H. Mairet. Siecle, (le) Idile. Sigifinond , ( le grand ) T. Gillet. Tome t. page iSo z. 176 3. Z3I i4r 3Jf z. 2. X. X. 3- 3- z. 3- 3- z. 3- 3- i' a. 3- z. I. z. z. 3- 3- 3- I. z. 3- z. z. 3- z. 181 Z04 48 y Z38 I7«J loz. »4y /34 10 4 Z09 516 Table alphabeTique Silanus , T. Abeille. Tome z Silene, (folic de) Paft, Silla , T. la Rue. — Idem, anonime. SiUery, ( Ballet a I'hotel de) Silphide, (la) C.I. Romagnefi, — fuppofee , O. C. Silvanire , T. C. P. Durfe. — T. C. P. Mairet. Silvie, (la) T.C. P. Idem. Sincere a contre-tems , ( le ) C. I. Sw. Six Comedies de Terence , S- Gelais. — Idem. Bourlier. — Idem. Bourie. Soeur genereufe , (la) C. Rotrott. — Idem. Boyer. — jaloufe, anon. — ridicule , Montfleury. — valeureufe , Marichal. SoEurs jaloufes , ( les) C. Lambert^ — rivales, du Bruit. Soirees d'ete, (les) C. Barbier. Soiflbns , ( Ballet du comte de ) Soldat fanfaron , ( le ) C. anon. — malgre lui , C. anon. — poltron , C. Chevalier. Soleil , ( les amours du ) T. de Vije. — ( Ballet de la Cour du ) — (Ballet du repos du) — ( Ballet des amours du ) Idem. — vainqueur des nuages, Divertiflement, Borde, Clerambault. Solecifme def&it, (le) C. anon. Solcure , ( Ballet danfc a) Soliman , T. C. Dalibray, — Idem. T. Mairet, DES PIECES. Soliman, Idem. T. anon. — Idem. T. anon. — Idem, la Thuillerie. Tome SoUiciteufc , ( la belle ) C. Soltane, (la) T. Bounin. Sommerfet, (Ballet danfc a) Songe du Revcur, (le) C. anon. Songes , ( les ) O. C. — des hommcs eveilles , C Sophonisbc , T. St Gelais. — Idem. T. Montreux. — Idem. T. Mermet — Idem. T. Mondot, — Idem , T. Mairet. — Idem , T. P. Corneille. — Idem , T. la Grange. Sophronie , T. — Idem , Sorclers , ( mafcarade des ) Sofies, (les) C.Rotrou. Sot toujours fot , C. Bruyeis. Sottie a 8. perfonnages , Gringore. Sottifes, (Ballet des) Soubrette , C. I. de Beauchamps. Soupconsfurlesapparcnces, C. Douville. Souflcurs,(les) C.l.Chilliard. — d'alchimie, (Ballet des) Souhaits , ( les ) C. Regnard. Idem , C. I. Montchenay. Anc.Th. — d'amour , Paft. du Souhait. Soupcr mal-aprcce , ( le ) C. Hauteroche. Sourd , (le) C. Defmarets. Speftacles, ( les trois) C. Daiguebert. Spedateursmalades, O. C. Stances pour la lire. Ronfard. Statira , T. Pradon. Statue de Louis ie Grand , ^■f^> f 35POI X. 5» z. i97 1. 5^? 3- 106 3- 317 t. J8 z. 8f z. 84 3- 310 I. 3)o I. 434 I. 47 J z. iij z. Z31 z. 3SS z. 73 z. 3»4 z. 530 z. 4?7 3- 53 z. 375 z. 348 z. 370 3- 97 3- 194 J- 167 z. J44 i' S6 z. IZZ z. 88 J" , Brofe. i.page 197 I. 4*J J- 87 z. zzS I. 418 I. 4tf« I. 482 I. 47 » 2. 8t a. 1^4 2. 444 2. 40 2. 540 3- 3» 2. III 2. 430 I. Z9Z 3- III 3- 300 . z. 187 z. 44^ 3- 50 J- in I. 506 z. 38Z z. 154 z. 51? 3- 337 3- »y z. 3S>i J. 1*9 JI» Tasie alphabbtiqo Statue merveilleufe , O. C. Tom. Sticus ( le ) C. de Plaute , Marolles, *- Idem , Limiers. — Idem , Guetideville. Stilicon , T. P. Corneille. Strasbourg , ( aftc de ) O. C. Stratonice , T. C. Quinault. • Idem , T. de BroJJi. ' Idem , du Fayot, Suivante , ( la ) C. P- Corneille. Suivantes , ( les ) O. C. Superftitieux, (le) C. Dufreny. Suppliantes d'Efchille , T. Br«mqy. • d'Euripide , Idem. Suppofes , C. de Mhnes. Surena, T. P. Cerneii/e. Surprife de ramour,CI.M ■ Idem , Par. Romagneji, i-mm* 1. 304 1. 517 1, /17 i. 163 t. »S»I z. 117 2. 19 5 ^ j;? t. 437 Z. 53J 1. 53$ I. 35tf 1. i6y 3- i97 z. J04 3- 3»f I. ^66 I. 444 2. S6 I. 4*» 1. 3- 1. 1. 1. 2. J- 3- 3- 199 335 5H 467 no i9t 79- iitf 317 Tantc DEs Pieces Tante rivale , ( la ) O. C. Panard. Tarentule , ( la ) C. B. Mtlezieu. Tome i.fage Tarquin , ( nouveau ) Canon. 1, Tarfis & Zelic , O. La Serre , Franc, Rebel, ). TartufFe , ( le ) C. Mo/iwe. 1. ——( Critique du ) C. anon. 1. Tel maitre, tcl valet , Prov. Me.Durand.i. Telegone, O. laCofte. 3. Telemaque, O. Danehet, Camfra. }. ■ Idem , O. Pellegrin , Dejlouchtt. 3 . •— — Idem , O. C. Par. le Sage, j. Telephe , O. Danchet , Camfra. 3. Telephonte , T. C. T. C. Gilbert. 2. ■ T. ia ChafelU. i Temp^ , ( courles de) C. P'tron. 1, Temple de Claros , 3 ■ dc I'cnnui , O. C. le Sage , Fufelier. 3 . dudeftin,O.C. B4i//y. j — — du goik , C. Dallainvat, i ' Idem , C. I. Romagneji. 3 de rhimcn , O. C. Bailly. — — de memoire , O. C. le Sage. j — — de la paix , O. Quin.iult , Lully, j ' du fommcil , O. C. de la verite , C. I. KoWii^e/? j Tems, (Ballet du) 3 Terrcs auftrales, C. L Domin»f«e. j Tetc noire, O. C. le Sage , Fufelier. 3 Thalie& Melpomene , (difputc de)C. I. Dominique. ; Tharanta, ( la ) T. Parafoh. i Thcagcnc & Caridce T. C. Hardy. i • Idem , O. Duche , Defmareti. 3 Thcandre , ( mort de ) T. C. Chtvillard. j Thcbaide , ( la ) T. RoheUn, 1 ' Idem , T. Rotrou. i Jem. 111. K k sn 14 J 3'J 384 4;j i4I "T »3y Hi 13 f 20} 400 5tS i8t J3J 33J 3'J 31* ,itf lit 3'r 1,8 181 3J5 i8x. 14* 44 lis 43 5> 478 5T4 TaBLI AI.PMABETIQtJE Thebaide , ( la ) T. Racine. Tom. • de Seneque , T. Linage. — — Idem , T. Marolles. Themiftoclc , T. P. du Ryer.. ' Idem , T. Follard. Tlieocris , Part. Trotterel. Theodat , T. Th. Corneille. Theodore , T. ■ Idem , Boisrohert. ——— Idem , P. Corneille, ■ Idem , GombauA, Theodoric , T. Theopliilus , T. Sinianit. Theonoe . O. la Rcque , Salomon. TLefe des Dames, C. I. B. Anc. Th. Thefee , T. du Vivre, Idem, T. Puget de la Serre. • Idem , la Foffe. • ldcm,0. Quinault, Lulli. Idem, ( Ballet de) Thetis & Pclee , O. Fontenelle , Collaffe. Thiefte , T. Brijjet. ' Idem , Montleon. < Idem , Momauhatt, • Idem , Linage. Idem , Marolles. Thimon ,. C. Brecourt. • Mifantrope , C I. de LiJIe. Thomas Morus , T. la Serre. Thuilleries , ( les ) T. C. Rayfguier. • Idem , les cinq Auteurt, Tibere, T. Tircis&Uranie , Berg. Crofilles. Tircis , ( avantures de ) C. anon. Tiraoclee., T. Canon. "^ Idem, Mortl. Timocrate, T. T. Qomeille^ PES PIE«BS. Timoleon, (le grand ) T.C. S4»«» Ger- main, "^o"^- Timothee T. Hardy. Timothee chretien, T. C. anon. Tindarides , ( les ) T. Danchet. Tir & Sldon , T. Schdandre. ' Idem, Vancheres. Tirclaines, (Ballet des) Tirefias , O. C. Piron. TiridateT. Boyer. • Idem , Campijlron. Tite & Berenice , T. P. Corneille. • ou les Berenices , T. C. Titon & de TAurore , (BaUet des Amours de ) Toannou d'outreu , C. Tobie , T. le Breton. — — T. Ouyn. • — — T. dames des Rocker. Toifon d'or, T. P. Cor«ri//f. ( Ballet de la conquete de la ) Tombeau de Me Andre , G. 1. fi. Anc. Th. Tomire viftorieufe, T. Borree. Tomiris , T. Mile. Barbier. Tontine, {lz)C.leSage. Torifmond , T. C. d'Allibray Torquatus , T. MarechaL Touloufe,(mafcaradea) Tour decarnaval, C.I. ValltunvaL Tournoi d'Henrl II. Tours, (Ballet a) — - — Idem , Tr4caffier,(le)C.Co>fe/,t«i. Trachincs de Sophorle , T. J. A. BaiJ. • Idem, Brutttoy. Tragediedes4. Evangiles, 53* JJI 7 486 Hi »5>i 4it JU 304 517 fi7 541 4o 3- 174 1. x67 3. liz. I. 4*7 II II JIO 14? i8j tot. Ill Ul ^9% 179 4514 108 45? 440 197 1J7 J 04 4i?8 99 37< 304 TI7 J17 4^1 li9 J18 Table althabetiquk Trop,peu, prou, moins, ( farce du) .Marguerite de Valois , Tom. Trophee dcfidelite, C. Paft. Troyennes d'Euripidc,(les) T.Brumoy, Tubeuf, (Ballet de Monfieur) Tullie , T. le Breton. Turcaret , C. le Sage. Turcs, (Ballet des) Turlupin , ( enfans dc ) T. C. (BaUetde) Turne,T. /e Prevot. Turnus, T. Brojfe. Tuteur,(le ) C. Dancour, ' genereux , C. I. Ballade. \ Acances , ( les ) C. Dancour. w__ du Theatre, O. C. Fufelier. Vacherie , ( feftin au lieu de la ) Vaifleau marchand , ( mafcarade du ) Vallee de mifere , ( Ballet de la ) Valentinian , ( mort de ) T. Gillet, Valerien , T. Riupeyrout. Valets de fete , ( Ballet des ) Vapeurs , ( les ) C. Dufreni- Idem , C. anon. Vaflal genereux , T. C. Scudery. Veau perdu , C. La Fontaine. Venceflas , T. Rotroti, Vendanges, (les) C. ■ de Champagne , O. C. Fufelier. ■ de Siirene , C. du Ryer, Idem , C. Dancour. Vendangeurs , ( Ballet des ) Vendome , ( Ballet de) —— Idem, (Ballet de) t)E9 Pieces. Veni6me , ( Ballet de ) Tom. *■ Idem, Vengeance del'atnour, C. Jolly. — — de Colombine , C. I. Barbier, ■ corpique , C. I. ■ ■ de la mort de J. C. Mor. anon. — — des Satyres , T. If. du Ryer. Vemtienne , ( la ) O. La Motte , la Barre. Venus , ( Ballet des amours de ) & Mars , O. Danchet , Camera. & Adonis , C. de Vifd. Idem , ( Ballet de ) Idem , O. Roujfeau , Dejmarett. ( Fete galante de ) (Ballet de la naiilance de ) Idem yO.Pic, Colajfe Vertl-galant , ( le ) C. Dancour, Veritable amour, (BaUetdu) Veritables freres rivaux , T. C. Chevreau, Verite , ( Jsallet de la ) fabulifte , C. I. de Launay. Vertus , ( les fept ) Mor. anon. Vcrfailles , ( divertiflement de ) — — Idem, Verds , ( Ballet des dix ) Veuve , ( la) C. Lartivey. Idem , P. Corneille. ^ a la mode , C. de Vife, Idem , C. I. St. Foy. coquette , C. I. Des Partes. Veuves du Lanfquenet , (les) C. Palaprat. Vic , ( S. ) Mor. Munjler. Vicourt , ( mariage de M. de ) Viaimc d'Eftat , T.dePrade. Viftoire du Phoebus Francois , T. Viaour,(S.) Mor. Vie eft un fonge , ( la ) T. C. I. Frtret. .fage )4* iij J3f 457 488 4* 4$ ii» 3> 414 3i« 4if 3- It 3- ^9i 3- 105 1. 201 1. 477 3- ^< 2. 437 1. 109 1. 28J X. X14 £. 80 Z. 414 J- 77 3- JO 3. 54 V* ■h page 61 J- 6t z. Ji» 3- i'^9 I. 2JO t. 18 3- 22g 3- 166 3- '■}'■ X. 3^9 3. I8J 3- zzo 3- 191 3- i;7 3- 2ZO z. 41* 3- 79 2. I8j 3- loj 3- 3*7 I. 244 3- i6» 3- 171 J- 7» I. 45'7 a. 1S9 2. 169 3- 3i<» 3- 307 1. 431 I. 350 3- iJ 1. 142 1. 54 I. 24* 3- I/O ;t» Table alphabetique Vie eft un fonge , ( la ) C. H. Boijfy. Tom, i'fage J I4 Vieii Teft'amcnt , ( Ic ) Mor. i. ii6 Vieillard amourcux , Paft. Pafqnier. — Idem, C. Pifcal. 2. 351 — courru, CdeVife. i. 371 Vieilles ,( Ballet des ) 3. Salut. Notre.bien am? Ic ficur PitRRL-FRANCois-GODARD E^E Beau C HA MPS, Secretaire de notre tre:-cher CouCa lei Nlareclial Ducde Villeroy , I'air-de France, Commandeur dc nqs Qrdres , Nous ayant fait 'emontrcr qu'il fouhaiteroit ftire imprimer & donner au Public, Lfj Oeafrcs ditcrfn de ft cctnpo- fitien , lant en Prafe ij»'cn f^m, s'll Nous plaifoit lui accorder nos Lcttres de Privilege fur ce neceffaires , offrant pour cet effetdelesfaire imprimeren bon Papier & be^ux caraSeres, fui- v«nt la Feiiille imprimee &attachee pour niodelefous le contre- fcel des Prefentes. A CES causes, voulanttraiter favorable- ment ledit Expofant, Nous lui avons perm^s & permettonspar ces Prefentes , de faire imprimer ledit Livre ci-delTus (peciiie , en unou plufieurs volumes , conjointemcnt ou feparcment» & autant dc fois que bon lui femblera , fur papier & cara&tres CQnfgrmes 4 ladite feiiille imprimee & atiachee feus notredit Contre-fcel , & de le vendre , faire vendre & diftnbuer par tout ngtre Royauoje , pendant le terns de huit annees confecuiives, a compter du jour de la datte defdites Prefentes. Faifons de- fenfe»a toutes fortes dc Perfonnes de quclque qualit^ & condition qa'elks foient, d'enintroduire d'lmpreffion e'trangere dansau- cun lieu de notre obeilTance ; comme auffi a tous Libraires j In^prijTieurs Sc autres, d^mprimer , fairc imprimer, vendrCj faire vendre , dcbiter ni contrefaire ledit Livre ci-deffus cxpo- f^, en tout ni en partie , ni d'en faire aucuns extraits , fouj quelqlie pretcxtc q'.;e ce foit , d'augmentation , corrcfticn , changement de tilre , ou autremenr , fans la pcrmilTion exprcfle & par ecrit dudit Expofant ,^u de ceux qui auront droit de lui ) i peine dc confifcation des Exemplaixct can((e6iB , de 409 toss Piscs$. ft! Uranie , T. C. P. Bridard. Tom. i. fagf 9 1 Urgande,T. C.B. 3. Urnes vivantes , T. C. P. Gallardon, 2. Urfuk.T. de Ville. x. Ufurier, (r)C. — gentilhomme , C. Le Grand. 1. Ufuriers , ( Ballet des ) 3 . Vulcain,(baguettede)C.I. D«/r. A.Th. 3. Vulcain jaloux , ( Ballet de ) 3 . X Erces,T.C.B. — laem , T. Crebillon. Eux de Philis , Paft. Bourfauk. Yron, ( ballet danft a) Yvrogncs, (les) Canon. Z. J^ Aide , T. laChafelle Zaire , T. Voltaire. Zelinde, C.anon. Zclonide, T.GeneJl. Zemine & Almanzor. , O. C. Zenobie , T. d^Aubignac. — Idem , Magnon. — Idem, Montauban. Zephir & Flore , O. du Boullof^ Lully, — Idem , C. I. Riccohonijilt. Zerbin & Ifabclle , ( amours de ) T Zigzag , C. Poijfon- Zoantropic, (la) Mot.Auffri^^ Zoioailre , T. le Brun. 2. 3- 1^ »7 i47j 3' uin« ^ens livres d'amende centre cliacun del contrevWlsnJ , ont un tiers i Nous, un tiers a I'Hotel Dieu de Paris, I'autre tiers audit Expofant , & de tous depens, domraages & intereu; ^ la charge que ces Prefentes feront enregiftrces tout au long fur le Regiftre de la Communaute des Libraires &Jmprimcurs de Paris, &ce dans trois niois de la datte d'lcellesjque I'lmpreflion de ce Livre fcra faite dans notre Roiaume & non ailleurs;& que I'Impctrant fe conformera aux Reglemcns de la Librairie, & notammcnticelui du to Avril 1725. Et qu'avant que de I'expo- fer en vente , le Manufcrit ou Imprime qui aura fervi de copiei I'lmpre/Tion dudit Livre, fera remis dans le mcme etat oil I'Ap- probation y aura ete donnee, es mains de notre tres-cher & feal Chevalier Garde des Sceaux de France, le Sieur Chauvelin ; & qu'il en fcra enfuite remis deux Excmplaircs dans notre Biblio- theque publique , un dans celle de notre Chateau du Louvre , & un dans celle de notredit tres-cher & feal Chevalier, Garde des Sceaux dc France , le Sieur Chauvelin ,• le tout a peine de nul- litedes Prefentes: Du contenu defquelles vous mandons i en- joignons de^aire joiiir I'Expofant ou fesayans caufe , plcinement & pai/iblement , fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empechement. Voulonsquela Copie defdites Prefentes , qui fera imprimee toutnu long an commencement ou a la fin dudit Livre foit tcnue pour duemcnt fignifiee ; & qu'aux copies collationnecs par I'un de nos ames & feaux ConfeiUers & Secretaires , foi foit ajoutee comme i I'origmal 1 Commandons au premier notre Huiffier ou Sergent dc taire pour I'execution d'lcelles , tous Afies requis & neceflaires , fans demander autre permiflion, & nonobftant clameur de Haro, Charte Normande & Lettres i ce contraires ; C A R tel eft notre plaifir. DoNN E' ^ Paris le dix- huitieme jour du mois de Novembre, I'an de grace mil fept cent vingt-huit , & de notre Regne le dix-huitieme. Par le Roi en fon Confeil. Signe, NOB LET. Hegiflr/fir le Kfgifire yil. de U Chambre K»y'l' HT Syndic tie deULihrame CT Imfrimerte deParis ^K. 267/0/. 2Z+. ron/ir- nimentau R^e^lemeni de I J zi. ^mi fait dfjfenfes , COIGNARD, Syndic. F I N. Tmr. m. LI ACHEVe D'lMPRIMER SUR LES PRESSES OFFSET DE L'lMPRlMERIE REDA S.A., A CHENE-BOURG (GENEVE). SUISSE. JUIN 1968 DATE DUE GAYLORD PRINTED IN U S A. 000 403 959